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Maxime Zhang L’esprit de la peinture The whole spirit of painting
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Ouvrage réalisé sous la direction de Somogy éditions d’art / Produced under the direction of Somogy éditions d’art / Somogy Directeur éditorial / Direction / Nicolas Neumann
Responsable éditoriale / Managing Edition / Stéphanie Méséguer
Coédition / Coedition / Véronique Balmelle
Ordonnateur / Organizer / Jingshi Feng
Traduction / Translation / Ann Cremin, David Michaelson, Mathilde Colo, Jie Li-Dai
Photographie / Photography / Maxime Zhang
bureau75@gmail.com www.maximezhang.fr
Coordination éditoriale / Editorial Coordination / Gabrielle Nguyen
Conception graphique / Graphic Design / Larissa Roy
Contribution éditoriale pour le français, l’anglais et le chinois / French, English and Chinese Editorial Contribution / Christelle Legros chez CopieQualité, Katharine Turvey, Adam Rickards, François Sastourné
Fabrication / Technical Production / Béatrice Bourgerie, Mélanie Le Gros
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© Somogy éditions d’art, Paris, 2018 © Somogy 2018
ISBN : 978-2-7572-1395-7 Dépôt légal : mars 2018 / Registration of copyright: 2018 3 March 2018 / Imprimé en Union Européenne / Printed in EU /
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Maxime Zhang L’esprit de la peinture The whole spirit of painting
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lydia harambourg
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Maxime Zhang gérard xuriguera Critique et historien de l’art
À l’écart des modes et des vanités éphémères du moment, certains peintres ne suivent que leur instinct, et cet instinct se resserre souvent autour de la substance même de la peinture et de la matière qui l’instruisent. Certes, on ne peut faire l’impasse sur les incidences de l’esprit du temps, pas davantage que sur le poids des origines, au bout de la jambe se tient le pied. C’est le cas de Maxime Zhang, qui a graduellement assimilé l’art de ses ancêtres, pour n’en conserver que la quintessence, autrement formulé, la part transposée, dans le sillage des grands paysagistes de son pays. Mais si, chez lui, la forme est résolument occidentale, le fond puise ses sources au sein d’une culture millénaire, comme celle des grandes envolées des artistes de l’époque Tang. On aura compris qu’être un peintre chinois implique, sinon une dévotion, du moins une sorte de révérence aux anciens maîtres taoïstes et confucéens et à un ordre immuable ouvert sur le règne naturel. Un règne que Maxime Zhang fait renaître à travers ses vastes compositions harmonieusement maçonnées par un geste à la fois nerveux et tourmenté, où affleurent les retombées de la calligraphie, discipline de base initiée et creusée dès ses débuts en 1970. Somme toute, pourquoi s’obliger à définir le style d’une œuvre en s’adossant uniquement aux mimétismes qui renvoient à un cadre existentiel, à une formation et à un terroir ? On répliquera simplement : parce que nous sommes tous les héritiers d’un passé qui nous interpelle, que le sol natal au loin sublime et exacerbe. Néanmoins, quels que soient ses appuis cognitifs, physiques et mémoriels, l’artiste demeure le maître de sa vision, où il est à même de projeter son rêve et sa liberté d’action. Ainsi, Maxime Zhang s’installe à Paris en 1983, pourvu de plusieurs acquis techniques, dont, outre l’expérience du signe calligraphié, la pratique du dessin et de l’estampe, mais c’est d’abord l’œil du photographe qui prend le dessus sur celui du peintre. Cet exercice de prédation visuelle, par l’exigence de sa stratégie, la recherche des meilleurs angles d’approche et surtout l’étude des variations lumineuses, le prépare peut-être inconsciemment au plaisir tactile de la touche picturale et aux ivresses contrôlées de la matière, qui lui donnent l’occasion d’expurger ses pulsions intimes et de chevaucher une autre problématique, à l’huile, fédératrice de nouvelles sensations.
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Peintures / Paintings / Toutes les Ĺ“uvres sont des huiles sur toile, Sans titre. All paintings are oil on canvas, Untitled.
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Maxime Zhang : la conquête d’un langage lydia harambourg
Historienne et critique d’art Correspondante de l’Académie des Beaux-Arts
Depuis un passé qui remonte aux grandes découvertes, la Chine et la France ont tissé des liens qui se sont renforcés il y a quelques décennies au point d’inverser le regard du peintre chinois en l’initiant à la peinture vivante. Maxime Zhang appartient à la deuxième génération de ses compatriotes qui, après la Seconde Guerre mondiale, a choisi la France comme pays emblématique pour une expression libre. Ainsi en fut-il depuis un siècle de ces centaines d’artistes étrangers qui, du monde entier, ont afflué vers la capitale, sanctuaire de la modernité, pour y chercher et s’identifier à ce que l’histoire retient et dénomme l’École de Paris. Lorsque Maxime Zhang arrive à Paris en 1983, il s’installe en terre conquise par ses aînés, Zao Wou-Ki et Chu Teh-Chun. Comme eux, il choisit la nationalité française. Autodidacte, il ne laisse pas de rester ce qu’il est, héritier de sa culture, que les exemples qu’il découvre et les expériences personnelles, les visites de musées, vont nourrir. La photographie sera son premier médium. En la pratiquant, c’est la lumière qui devient son interlocuteur. C’est elle qui l’orientera vers la peinture. La retrouver pour la recréer non plus à travers le double objectif de son regard et celui de l’objectif, mais dans la magie picturale. C’est ce qui passionne celui qui découvre que l’abstraction pratiquée par les peintres occidentaux est l’expression d’une réalité intérieure qui rejoint celle des peintres chinois. François Cheng nous a permis avec ses ouvrages comme Souffle-Esprit. Textes théoriques chinois sur l’art pictural, ou encore Vide et plein. Le langage pictural chinois, de mieux pénétrer la pensée du peintre. Face à la nature, l’artiste chinois et l’artiste occidental ont une attitude différente. Le premier partage sa dimension cosmique pour un dialogue avec le plein et le vide, autrement dit avec le visible et l’invisible selon l’enseignement du Tao, quand l’art occidental la décrit et la reconnaît en tant que genre à part entière seulement au début du xixe siècle. Avec le romantisme, le paysage acquiert une dimension contemplative jusqu’à sa conquête du non-retour avec l’abstraction lyrique. C’est en elle que se reconnaît Maxime Zhang. Il peut adhérer à ce que l’écrivain, poète et critique d’art John Ruskin a appelé « un amour méditatif de la nature ». Cet univers imaginé et imaginant est celui de l’artiste chinois qui, après avoir éprouvé physiquement le
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L’artiste par lui-même maxime zhang Peintre, né en 1967, à Qingtian, Zhejiang, Chine, vit et travaille à Paris. Sélection d’expositions : Xi’an, Hangzhou, Lishui, Paris, Beijing...
Quand on me demande pourquoi je peins, je réponds que l’art fait partie du processus de la vie. Il en émerge et y retourne. Depuis l’enfance je suis influencé par mon amour pour l’art des sceaux. Je suis originaire de Chine, de la région du Zhejiang et plus précisément de ce district appelé Qingtian dont la roche est réputée comme l’une des quatre meilleures pierres à sceaux. En 1983, je me suis installé à Paris pour faire du commerce, et j’ai apporté mes passions dans mes bagages. Photographier, collectionner et courir les musées et les expositions sont des éléments essentiels de ma vie. Les explorations artistiques de grands peintres d’Orient et d’Occident sont profondément marquées en moi. Les maîtres comme Fan Kuan, Ma Yuan, Zhang Daqian et Lu Yanshao illustrent la quintessence de l’art chinois du paysage dans lequel l’esthétique du vide et du plein et la maîtrise des traits de pinceau donnent à ressentir qu’il y a en chaque être la fragilité des montagnes et la force des petits ruisseaux. En Occident, ce sont Cézanne, Matisse, Zao Wou-Ki et Gerhard Richter qui brisèrent les conventions, partirent à la recherche d’une nature vraie et s’aventurèrent sur le terrain de l’expression de soi. Vivre en Europe est une part de vie en plus. Mes connaissances, mon imagination s’en sont trouvées enrichies, et l’art leur donne un espace immense pour s’épanouir. La création artistique est une exploration rigoureuse et temporelle, l’expression de la nature de l’artiste. Mes peintures sont des émanations de mes photographies, le noir et blanc y devient multicolore. À Paris, l’influence des idées artistiques occidentales,
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