Pascal Barbe. Mes années sauvages (extrait)

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Nous pourrions être les héritiers du devenir si seulement nous accordions autant d’importance à l’acte et à la pensée qu’à l’apparaître de ce que nous sommes et de ce que nous voulons laisser.

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« Le chemin de croix » Tarn 1992 Photo : Edith Henry

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Eugène Leroy et Pascal Barbe - Wasquehal 1991 - Photo : Marina Bourdoncle

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A l a m o i t i é d e m a v i e . . . 50

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mes années sauvages

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citations

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Jean-Pierre Mocky

polyptique pour un parcours pictural

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Remerciements à : Daniel Boys Didier Delacourt Stéphane Callens Jimmy Salembier Daniel Richard Stephan Lefranscec Bruno Dubois Stefan C.Richter

SOMMAIRE

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Ouvrage réalisé avec le soutien de : Ville de Béthune Conseil Général du Pas-de Calais Cité numérique Université de l’Artois Atmosphère Ville de Lille

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bonhommes

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l’ homme sans particularités

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paysages

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au bord de la rivière des images

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polyptyque 2004

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Patrick Descamps Gravure : Cité numérique Imprimeur : Lesaffre

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scènes de vie

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ADAGP 2005 Pascal Barbe ISBN

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saint nicolas

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notes biographiques

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érotiques

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cartons de bières

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C.Richter

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Tes dessins sur papier rose sont une écriture de rêve, une écriture mondiale qu'on devrait apprendre à lire.

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Sasha Morgenthaler 1974

Regardez ces tableaux: ils deviendront célèbres un jour. Quant à moi, j'ai tout de suite demandé au bonhomme de me faire l'affiche

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de mon film fantastique: LITAN, et cette affiche est une des plus belles que j'ai eues.

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Jean- Pierre Mocky 1986

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Pascal Barbe, jeune peintre lillois, dont à ma grande honte, j'ignorais jusqu'alors l'existen-

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ce. En voici un au moins qui n'est pas artiste parce que c'est dans l'air du temps (...) Lui,

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peintre, il l'est de toute sa vie, de toutes les forces de sa passion et de sa désespérance. Comme

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un papillon autour de la flamme, il tourne affolé jusqu'à l'embrasement, autour du visage

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aimé, inlassablement réitéré, récité, comme une litanie, un exorcisme ou un mantra.

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Gérard Barrière 1990 in New Art International

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Ses bonhommes-allumettes, allumettes-Bonhommes, figures symboliques noires, explorent

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chaque facette imaginable des rencontres et événements humains. Ils suggèrent un langage

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fondé sur un nouvel alphabet: La mémoire profonde se concrétise et s'exprime.

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Richard Demarco 1992

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...mais c’est un cœur pur. De ces êtres qu’on dirait voués à une enfance éternelle. Il vit chichement, tout entier dans son art, n’est guère armé pour ce monde brutal.

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Bernard Langlois

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Politis no 629, décembre 2000

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PASCAL BARBE est un peintre.

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Pas un petit peintre du dimanche mais un grand peintre. Pourquoi ? Parce qu’il a un univers, un style inimitable

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qui le différencie des autres. Il a su, avec le dur apprentissage de sa vie qui a été semée d’embûches,

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vivre sa peinture, lui donner cette chair impalpable mais présente dans toutes ses œuvres.

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Je le connais. Je dirai presque depuis toujours. Une amitié – celle des artistes entre eux - nous unit depuis de longues années. Et je veux bien parier qu’il n’a pas fini de nous étonner, avant de

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rejoindre un jour, les grands dans un musée, suprême reconnaissance d’un talent qui pourtant n’a pas besoin de cette consécration car c’est plutôt

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les jeunes artistes qu’il faudrait reconnaître de leur plus jeune âge.

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Jean-Pierre Mocky, Louise et Pascal Barbe - Lille 1993 - Photo Philippe Barth

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Jean-Pierre Mocky

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Polyptyque pour un parcours pictural « La discipline de l’art exige la liberté »

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Stanislaw Jerzy Lec

Peindre avec rage, avec foi, son cœur, ses tripes, les yeux grand ouverts sur la vie comme elle va ou comme elle ne va pas, c’est

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selon. Entrer en peinture comme on entrerait en religion, en résistance conviendrait peut-être davantage, la peinture comme

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un combat, avec des armes si particulières, faire jaillir la couleur sur ce monde toujours à venir, ne jamais renoncer, pas de complaisance, tenir son rôle d’Hérault dans cette tragédie. Sans grandiloquence, il dénonce, tel un moraliste moderne. Entrer seul

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et nu dans l’arène, le sourire tendre et l’œil brillant, pour hurler l’ indicible et mettre à bas les masques. Un chemin sinueux, 10

sans destination, qu’on réenchante à chaque pas, sûr des certitudes de l’enfance et du doute de l’homme, une route non car-

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rossable, peuplée d’anges déchus, en chute, sourire en coin sur une scène désertée par les dieux. Ce parcours solitaire, cette

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existence résolue - au sens heideggerien du terme - Pascal Barbe l’a entamée il y a plus de trente ans, avec ses miniatures, ses

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signes-personnages, ses paysages, ses portraits, son Homme sans particularité, qui parfois se croisent et entrent en écho au détour d’un polyptyque sous le regard bienveillant de Saint-Nicolas. C’est aussi un dialogue constant avec l’histoire de l’art

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(qu’il ne faudrait pas réduire trop rapidement, en un simple jeu formel, au seul expressionnisme) que Barbe entretient. Certes,

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on sent bien chez lui cette proximité d’avec les membres de la Brücke ou du Blaue Reiter ainsi qu’un intérêt marqué pour ces

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grands frères solitaires que sont Van Gogh (1853 - 1890), Ensor (1860 - 1949), Munch (1863 - 1944) voire Lindner (1901 - 1978)

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mais écoutez-le parler des primitifs flamands ou italiens, du paysage qui se trouve derrière la Joconde, de la statuaire Dogon

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ou encore de l’art pariétal .

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Sa parenté avec l’expressionnisme originel se révèle aussi dans une Weltanschauung commune, corréla-

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tive d’un même sentiment de révolte, face à ce monde toujours plus insolemment capitaliste, cynique et conquérant et d’ une

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immense sympathie pour l’humanité. Nous n’en n’avons pas terminé avec ce « malaise dans la civilisation » qui avait étreint ces

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créateurs de la marge au début du siècle dernier, c’est ce qui fonde l’actualité de Pascal Barbe. Des lectures composites,

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Nietzsche et Heidegger cohabitant avec Foucault, Deleuze ou Debord, sont aussi pour lui une ascèse quotidienne, nourrissant sa peinture et sa réflexion, le poussant toujours plus loin dans l’inconfort du dévoilement, « Nous le savons, le monde dans

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lequel nous vivons est non divin, immoral, « inhumain » - nous l’ avons trop longuement interprété selon le désir et le vouloir

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de notre vénération - c’est à dire selon un besoin » (Friedrich Nietzsche). C’est ce maelström vivifiant, éprouvant parfois, sous

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son apparente légèreté, et sans cesse affirmé, son incessante oscillation comme va le mouvement de la vie, que nous souhai-

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tons ici décliner sous forme d’un tableau multiple, d’une image en morceau, panneau par panneau, pli par pli.

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Dos

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« Quand Dieu sera trop vieux, Saint-Nicolas le remplacera »

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dicton russe 5

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Deuxième ouverture

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Saint Nicolas et les Enfants 2003/2004 Polyptyque bois 170 / 350 cm

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Les Témoins Bois, huile 169,5 x 73,5 cm 91 miniatures, 11,4 x 9 cm

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Une Femme Bois, huile - 167,6 x 71,7 cm

Un homme Bois, huile - 167,6 x 71,7 cm

Les Témoins Bois, huile 169,5 x 73,5 cm 91 miniatures, 11,4 x 9 cm

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Une heure avant Bois, acrylique 167,6 x 71,8 cm

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Saint Nicolas et les Enfants Bois, acrylique 169,5 x 157 cm

Une heure après Bois, acrylique 167,6 x 71,8 cm

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Bois, huile 169,5 x 157 cm 100 90

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Femme allemande accrochant le linge. 1979 Peinture glycéro bois, 91,7 x 55,8 cm

Jeune Femme dans la Villa Bleue 1979 Peinture glycéro bois, 92,1 x 55,9 cm

Femme se rhabillant 1979 Peinture glycéro bois, 91,6 x 55,9 cm

La Berlinoise 1980 Peinture glycéro bois, 92,5 x 73 cm

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Nietzsche. 1980 Peinture glycéro, marouflage sur bois 32,1 x 24 cm

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Il fallait dans ces années de terreur souligner l’ogre des générations à venir. Nietzsche était toujours près de moi afin que je ne succombe.

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Femme au drap rouge. 1980 Peinture glycéro, bois, 91,5 x 73 cm

Atelier 1979 - Photo : Jean-Pierre Baron

Femme allemande sur Divan Rouge. 1979 Peinture glycéro, bois. 91,5 x 73 cm

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Nu allemand. 1979-1980 Peinture glycéro, bois, 91,5 x 73 cm


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Nu allemand. 1979-1980 Peinture glycĂŠro, bois, 91.7 x 73 cm

La Berlinoise 1980 Peinture glycĂŠro bois. 92,5 x 73 cm

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L’œuvre continue.

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Mon grand-père avait toute une documentation de l’art pariétal jusqu’aux signes noirs d’Henri Michaux. Le soir on s’amusait aussi avec les ombres chinoises qu’on inventait en écoutant France musique/culture

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n°21 Le tueuret la mort

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n°4 Les différences analogiques : à égoutter

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n°14 L’ équilibre

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n°61 Les Parrains du Black

Passages - 1992-1995 (Dessins préparatoires pour la station de métro Roubaix Charles de Gaulle) Encre de Chine. papier. 26,7 x 26,7cm

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Passages. 1998 n°82 Le pendule - Chut! Plaque émaillée, 90 x 90 cm

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L'enfermement. 1993 12 boîtes - Technique mixte Longueur 22,5 cm largeur 14,2 cm profondeur 13,5 cm collaboration: Valérie Becquart

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Scénarimage de La Pomme et le Papillon (extrait). 2000 Film d’animation (Production Art'ek, Jean Pierre Mocky, Pascal Barbe) Encre de Chine, papier. 31 x 22,3 cm. Le Gardien. 2002 Sculpture ébène, hauteur 49,5 cm 56

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30 tableaux, toujours le même homme. Seuls le visage et l’astre s’expriment (aujourd’hui au musée de Poznan ,Pologne).

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Imaginez : trois femmes ont aimé un homme et cet homme a disparu. Ces femmes se sont rencontrées et ont décidé en commun de rechercher les traces de cet homme et de les déposer sur un autel.

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L’œuvre continue.

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L’ HOMME SANS PARTICULARITES

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L'homme sans particularités. 1986 Huile sur toile, 130 x 88,5 cm 000


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La Terre s’évapore. Avec Daniel Richard (actuellement président de WWF-France) nous avions chercher dans le monde des lieux de rendez-vous, quelques instants avant le grand effacement. Madagascar fut le premier lieu. « Des polaroïds sur le vif »pour reconstituer une constellation du ciel sur la terre.

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L’œuvre continue.

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PAYSAGES

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La Terre s'évapore. 1997 7 miniatures. pastel à l'huile,carton. 14 x 10 cm


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…peindre son ethnie, pour que certains se souviennent de leur être, ceux qui seront exclus des marées vertigineuses des transformations humaines.

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CARTONS DE BIERES

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L’œuvre continue. ETHNIE - 1989 40 miniatures Pastel à l'huile carton, 9,3 x 9,3 cm

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ETHNIE. 1989 Pastel à l'huile carton, 40 x 9,3 x 9,3 cm

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ETHNIE. 1989 Pastel à l'huile cart on, 40 x 9,3 x 9,3 cm

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Le mauvais garçon

Jeunes filles

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La corde au cou et l'automate

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Promenade. 2000 Technique mixte, bois. 28 x 22 cm

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Couple, dans une salle privée

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Les dames de la rue

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Jeux de femmes

L’œuvre continue.

La sortie de bain et le joueur de poupée

Etre témoin en se mouillant ici-bas, Illusion complexe, tragique et poétique. A chaud… La piscine. 2000 Le choc. 2000

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La puberté. 2000 Technique mixte, bois. 38 x 27,7 cm


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1 La

larme rouge. 1998 Technique mixte, bois. 16,9 x 10,8 cm

2 La

femme à la chouette. 1998 Technique mixte, bois. 17 x 11 cm

3 La

sortie. 1998 Technique mixte, bois. 17 x 11 cm

4 La 3

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tragédie grècque. 1998 Technique mixte, bois. 17 x 11 cm

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La fille aux seins bleus. 1998 Technique mixte, bois. 17 x 11,2 cm

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L’ambiguïté.

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Un regard ethnologique, cru, sans complaisance sur les jeux du sexe Dangereux et salvateurs.

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L’œuvre continue.

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EROTIQUES

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Nus. 1998 6 miniatures Pastel à l'huile, carton, 6 x 8,9 x 8,9 cm


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Sexe. 1998 91 miniatures, Pastel Ă l'huile, carton. 91 x 9 x 9 coll. privĂŠe

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SAINT NICOLAS

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Chaque tableau conte une « histoire » : Sur le panneau de droite, au dessus de la mer, un ange monte dans le ciel tandis que dans les flots se détache une ombre blanche signifiant la chute de l’homme. Sur le tableau de gauche, est évoqué le combat de l’ange et du mal, du bien et du diable.

(musée de l'Hospice Comtesse, Lille)

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Le panneau central présente, en vision frontale, Saint-Nicolas. Inspiré des œuvres de Bari, des icônes italiennes aux couleurs vives, Saint-Nicolas est imberbe, il est à la fois l’image du christ et l’image de l’artiste jeune. Le saint tient dans ses mains un paysage transalpin, montagneux, telle une relique. Il est, en effet, le saint patron des voyageurs ce qui explique la présence du paysage. Au bas de sa robe, un autre paysage se distingue, lieu de soleil, du sud. Paysages mis en abîme dans le triptyque, morceaux du monde, morceaux de terre : Saint Nicolas protège Gaïa, la terre, car elle souffre. Il est le premier évêque laïc, pour tous ; il est le saint patron de la Russie, d’Amsterdam, de la Lorraine, de Bari… Il est universel. C’est pourquoi il est sans attribut, ni crosse, ni tiare, ni croix, juste une auréole, juste de la lumière, du divin. Autour se détachent les épisodes de sa vie, vie de saint, protecteur des enfants, saint des tempêtes…à la manière des ex-voto et autres imageries religieuses, lisibles et reconnaissables par tous. »

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« L’œuvre de Pascal Barbe se développe sur trois panneaux séparés à lire et découvrir comme un ensemble. De part et d’autre du panneau central de Saint-Nicolas, se détachent deux volets latéraux représentant la ville de Bari, située en Italie du Sud : Hauts murs des maisons, mer, elle aussi, haute, surplombant presque les maisons. C’est l’hiver, c’est la nuit. Les teintes sont profondes, éclatantes et froides : C’est le lieu du mystère, du silence. Sur chacun des deux panneaux, une silhouette, en attente sur le seuil, garde le tombeau : Tombeau du corps de Saint Nicolas conservé à Bari?

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Description :

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Saint Nicolas à Bari. 1998 Triptyque. Technique mixte, toile 91,5 x 192 cm.


Grand-père - Alsace, années 40

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Pascal Barbe est né en 1957. Son père meurt tragiquement en 1958. Le grand-père (photo page 112 ) né à Chicago, débarque en France dans les années 30 et comme un wizard, crée des tunnels dans les montagnes de l’Ardèche pour déjouer les chemins qui ne mènent nulle part. Il a des phrases chocs comme : « Eh Monsieur de la Mort, la retraite n’est pas à minuit mais à une heure » et surprend souvent les gens. Plus tard il s’isole ; élève et initie à la poésie et à la peinture le jeune Pascal. A 12 ans il le présente à quelques bons ami(e)s allemands, suisses et italiens, qui par la suite lui enseigneront une ligne de conduite. En 1972 avec Stéphane Callens, ils font leur « révolution »en étudiant René Char, Martin Heidegger, Maître Eckhart… A cette même époque, en cachette, il suit quelques cours de philosophie de François Ewald. Meurtre à Bruay en Artois. Lutte des classes. C’est ainsi qu’il participe à des réunions tenues par Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Bernard Clavel, Serge July… Peu de temps après, à Zürich, Sasha Morgenthaler (elle a créé les costumes des marionnettes de son ami Paul Klee), lui apprend à se délivrer de lui même et à unir ses forces sur l’unique voie des Arts. En 1974, il crée ses drôles de petits bonhommes, emblèmes de notre tribu européenne et avec lesquels il touche de la façon la plus concise, les archétypes poétiques. Rencontre l’écrivain Raymond de Villedieu- prix populiste. Ensuite l’élève Barbe ne suivra qu’un seul cours aux Beaux Arts de Lille, celui d’ Eugène Leroy ( photo page 6/ 7 ) avec qui il restera très lié jusqu’à sa mort en 2000. En 1975 il peint des miniatures sur des cartons de bière . Il signe à l’envers son nom. Georges Dumézil qui l’initie aux mythes indo-européens dira de son travail : « C’est notre Ethnie qu’il est en train de peindre ». Rencontre avec Daniel Boys qui lui fait sa première exposition. En 1979, Jean-Pierre Mocky, son ange gardien, lui présente Lucie Weil dans sa galerie rue Bonaparte à Paris. L’année suivante Jean-Pierre Mocky lui commande l’affiche de son dernier film Litan (autre nom de Lao Tseu). A Bayreuth, la galerie Gondrom expose la trilogie Wagner, Nietzsche, Ludwig II. C’est la première exposition personnelle à l’étranger. 1981, son grand-père meurt. 1982, c’est sa mère qui s’en va.. En 1984, il expose avec Wladyslaw Znorko, détruisant ses œuvres à coup de hache devant des centaines de personnes : Pourquoi peindre ? Rencontre avec Carlheinz Richter

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NOTES BIOGRAPHIQUES

PASCAL BARBE

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Sophie et Pascal Barbe Lille 1995 Photo Philippe Timmerman

Fantômas - 1993 - Poznan (Pologne)

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En 1990, Richard Demarco qui a fait connaître Joseph Beuys en Ecosse l’ amène à Edimbourgh et l’expose. De 1989 à 1996, Caroline David, directrice du FRAC Nord Pas de Calais, intriguée, se passionne pour son œuvre et lui organise plusieurs expositions tant françaises qu’étrangères. Il tatouera sur les murs du FRAC à Dunkerque ses petits bonhommes indélébiles. Il rencontre Daniel Mesguich et entre eux s’instaure une fructueuse collaboration (Ann Boleyn, Marie Tudor....) 1992, naissance de sa fille Louise. La même année, il expose dans une église du Tarn (photo page 4/ 5 ), ses bonhommes allumettes. Fasciné, Jean-Claude Burdèse lui propose de collaborer à la station de métro Roubaix- Charles de Gaulle, composée de 141 plaques émaillées, l’œuvre s’intitulera Passages . En 1993, il part avec deux amis en Pologne, chercher l’Homme sans particularité, et à Berlin retrouver les traces de Rudi le Rouge. Il crée Fantômas (photo page 115) au Biplan, à Lille, l’année suivante il présente La Clairière, mise en scène constituée de 19 groupes de statuettes conçues en collaboration avec Valérie Becquart. Réfléchissant au concept qui pourrait rassembler spirituellement et laïquement tous les enfants, Pascal Barbe relance le rite de Saint Nicolas à Lille en 1994. Eric Galliaerde le suit. Chaque année un nouveau triptyque sur Saint-Nicolas est installé au musée de l’Hospice Comtesse . Rencontre Sophie (photo page 115).

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Dans les années 80, il se lie avec le groupe Bazooka et particulièrement avec Lulu Larsen. Il découvre les milieux alternatifs aussi bien à Paris qu’ à Berlin. C’est ensuite Dominique Stal qui lui permettra de panser ses plaies et le fera entrer à Drouot. En 1984, il offre deux tableaux pour la paix aux Ambassades russe et américaine à Paris (photo page116) qui les refuseront pour finalement les accepter sur le sol polonais trois ans après. La Ville de Poznan le nomme Citoyen d’Honneur. Il s’installe à Lille en 1985. Période difficile. On le comprend mal. En 1987 il crée « l’Homme sans particularité « et l’expose à Poznan. Au même moment, Cyril Robichez, lui fait connaître « un autre théâtre » et le présente à Jacques Imbert. Tous deux le feront apprécier aux plus tenaces. Jacques Imbert décidera d’exposer le portrait de René Char à la Drac. En 1988 il participe activement à la revue Politis à la demande de son ami Bernard Langlois. JeanPierre Mocky le rappelle pour jouer dans Une nuit à l’Assemblée Nationale. A la FIAC 88, la galerie Guyot présente ses miniatures. La revue Chimères, dirigée par Gilles Deleuze et Félix Guattari lui demande d’y participer. Il assiste à la chute du mur de Berlin en novembre 1989.

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Le chômeur. 1981-1985 Technique mixte,toile, 146 x 96,7 cm

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Devant l’ambassade américaine - Paris 1984

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Pendant les années 1995/1998, c’est Daniel Richard et les 3 Suisses International qui l’accompagneront. Il développe des lieux de rendez-vous dans le monde entier autour du concept : « La Terre s’évapore « Prise de conscience à Madagascar. Cette oeuvre sera présentée au Carrousel du Louvre en 1997, accompagné d’un film documentaire sur ce travail. 1998 il fait une série de miniatures sur le thème sexe . La Ville de Bari (Italie du sud), où repose le corps de Saint Nicolas, lui commande 9 oeuvres sur le protecteur des enfants et les expose en 1999. En 2000 il compose l’affiche pour Reporters Sans Frontières : Algérie libre, de disparaître, les textes sont de François Bernheim. Il publie 19 scènes de petits bonhommes dans la revue littéraire Les Episodes, Paris, 2001. 2003-2004, la Ville de Lille l’aide à réaliser le polyptyque Saint Nicolas et les Enfants, et lui commande 5 affiches en 2005. La Ville de Béthune lui organise une rétrospective : « Mes années sauvages » Depuis 2000, il travaille sur l’Inde, la Chine et le Japon.

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