POUSSIN ET LYON (extrait)

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Le Club du musée Saint-Pierre est né d’une aventure collective qui a réuni les énergies nécessaires à une levée de fonds exceptionnelle lors de l’acquisition en 2008 du tableau de Nicolas Poussin, La Fuite en Égypte. Il s’est donné pour mission d’accompagner le musée des Beaux-Arts de Lyon pour l’enrichissement de ses collections. Aujourd’hui, les dix-neuf entreprises du Club prouvent encore une fois leur engagement aux côtés du musée avec l’acquisition de La Mort de Chioné de Nicolas Poussin. Les entreprises membres du Club du musée Saint-Pierre sont : April Aquasourca Axa bioMérieux Caisse d’épargne Rhône-Alpes CIC Lyonnaise de banque Crédit agricole Centre-Est Descours et Cabaud Deveaux SA Fermob Financière Norbert Dentressangle Gl-events Groupama KBL Richelieu Rhône-Alpes Mazars Seb Siparex Sogelym Dixence Toupargel

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Nicolas Poussin (1594-1665) La Mort de Chioné Huile sur toile, H. 109,5 ; l. 159,5 cm Lyon, musée des Beaux-Arts de Lyon, inv. [en cours d’attribution]

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POUSSIN ET LYON

La Mort de Chioné, dit aussi Diane tuant Chioné PIERRE ROSENBERG, de l’Académie française

I L’acquisition en 2008 par le musée des Beaux-Arts de Lyon de La Fuite en Égypte de Nicolas Poussin (1594-1665) fit sensation1. Jusqu’à cette date, l’artiste était absent des collections lyonnaises. L’achat de La Mort de Chioné (pl. 1), dit aussi Diane tuant Chioné, est un événement de comparable importance2. Lyon entre ainsi dans le club très fermé des musées français en possession de deux Poussin (ou plus), outre le Louvre et ses quarante Poussin3, Chantilly4, Rouen5 et Montpellier6. Ces deux derniers musées et bien sûr Lyon sont les seuls qui ont su acquérir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale une œuvre de l’artiste. La Fuite en Égypte (fig. 1) a été peinte en 1657 pour un marchand lié au milieu des soyeux lyonnais, Jacques Serizier (vers 1595-1688). Serizier compte parmi les principaux amateurs français de Poussin du XVIIe siècle7, avec Jean Pointel (vers 1604-1660) qui conservait vingt-trois Poussin8, Paul Fréart de Chantelou (16091694) qui en détint onze, treize si l’on prend en compte ceux de Mme de Chantelou9 et le duc de Richelieu (1629-1715) qui vendit en 1665 treize Poussin à Louis XIV10. Il convient dorénavant d’ajouter à cette liste des plus importants amateurs de Poussin du XVIIe siècle, le nom des Reynon, de Silvio I (vers 1595-1666) et de son fils Bernardin (1613-1686), de puissants – et pieux – soyeux lyonnais d’origine milanaise11. Ils possédèrent cinq Poussin dont La Mort de Chioné, tableau exceptionnel car peint par Poussin à Lyon en 1622 très vraisemblablement, premier véritable chef-d’œuvre de l’artiste exécuté avant son installation (quasi) définitive à Rome en 1624.

(ci-contre) Nicolas Poussin, La Mort de Chioné, détail. Lyon, musée des Beaux-Arts de Lyon

II Nous sommes fort mal renseignés sur la vie et l’activité artistique de Poussin avant cette date. Les sources dont nous disposons sont peu nombreuses. La plupart d’entre elles ont en commun d’avoir été filtrées par Poussin lui-même, ce que l’on oublie trop souvent, qui semble n’avoir confessé à ses premiers biographes – Bellori, Passeri, Félibien – que ce qu’il a bien voulu leur livrer, se forgeant ainsi une légende inlassablement répétée dont il ne faut faire usage qu’avec précaution. Né aux Andelys en juin (?) 159412, Poussin voit dans les églises de sa ville natale (outre Château-Gaillard) les tableaux de Quentin Varin (vers 1570-1626) qu’il a sans doute rencontré personnellement. Ses séjours à Rouen, à Blois très vraisemblablement, à Paris et dans le Poitou sont fort mal documentés, sa formation reste en grande partie mystérieuse, ses premières œuvres ne sont plus connues. Il aurait mené une vie aventureuse sur laquelle nous sommes médiocrement informés. Un document publié en 1994 par Jacques Thuillier et Michèle Bimbenet-Privat nous apprend qu’il est à coup sûr à Paris en 1619 13. Il doit, somme nullement négligeable, cent vingt livres à un marchand orfèvre du nom de Jean Guillemin. En août 1622, cette dette n’est toujours pas réglée. Qu’en est-il de Lyon ? Nous tenions jusqu’à ces derniers mois le peu d’informations dont nous disposions de trois des principaux biographes de Poussin au XVIIe siècle. Citons-les : Giovanni Pietro Bellori (1613-1696) dont le texte est 15

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POUSSIN ET LYON La Mort de Chioné, dit aussi Diane tuant Chioné

Fig. 1 Nicolas Poussin, La Fuite en Égypte. Lyon, musée des Beaux-Arts de Lyon

publié en 1672 : « Quelques années plus tard [après son séjour en Italie qui le mena jusqu’à Florence, mais pas au-delà], se trouvant à Lyon, il prit à nouveau le chemin de Rome mais, pour la deuxième fois, il fut empêché de continuer par la faute d’un marchand qui, par arrêt de justice, le contraignit à lui payer tout l’argent préparé pour le voyage. À ce propos, Nicolas racontait que, de tout son pécule, seul lui était resté un écu ; ce riant de la fortune, il proposa : “Prends encore celui-ci”, et il le dépensa allégrement le soir même dans un dîner avec ses compagnons14 ». Ces « compagnons », ses compagnons, nous connaîtrons bientôt leurs identités. Giovanni Battista Passeri (1610-1679) est le deuxième biographe – son texte date de 1672-1674 environ : « Quelle qu’en fût la raison, il rentra à Paris, puis se rendit à Lyon où il resta plusieurs années, toujours travaillant ici ou là. À nouveau, il ressentait un désir aigu de voir Rome et cette avidité se faisait en lui toujours plus grande. Il avait contracté envers un marchand une dette assez légère, source de grand regret car il la considérait comme une chaîne entravant sa liberté. À la fin, ne pouvant plus supporter ces atermoiements, il fit prier le marchand de bien vouloir patienter : son père était au courant et le paierait ponctuellement. Le négociant s’en contenta et accepta l’offre de Nicolas (il obtint très vite satisfaction). Débarrassé de ce souci, Nicolas décida encore une fois de se mettre en voyage pour Rome, bien que se trouvant fort démuni d’argent, ayant tout dépensé, comme par désespoir, en une soirée avec ses amis. Mais il avait l’intention de s’en procurer en peignant au cours du voyage15. » Ce « marchand »,

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Fig. 2 Détail de la signature de Nicolas Poussin sur le contrat de location en date du samedi 12 mars 1622. Lyon, ADR

nous saurons bientôt son nom. Enfin, André Félibien (1619-1695), qui publie son ouvrage en 1685 est plus lapidaire : « Quelques années après », après son échec pour se rendre à Rome, « se rencontrant à Lyon, & voulant pour la seconde fois entreprendre le voyage de Rome, il y trouva encore de nouveaux obstacles16. » Deux documents de grande importance, l’un et l’autre découverts par Henriette Pommier, l’inlassable exploratrice des archives lyonnaises, que nous remercions chaleureusement de sa générosité, apportent à notre connaissance de la vie du jeune Poussin de nouvelles et fort précieuses précisions, des informations dont personne n’avait à ce jour fait usage. Le premier est tiré du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, l’admirable Larousse du XIXe siècle : « Une pénible maladie le surpris et l’arrêta à Lyon. Après avoir épuisé toutes ses ressources, abandonné à la fortune, comme il disait, son dernier écu, il eut recours à un négociant, M. Reynon [c’est nous qui soulignons], qui lui prêta quelque argent pour vivre, à condition qu’il lui peindrait un certain nombre de tableaux. Poussin resta à Lyon jusqu’à ce qu’il eût rempli ses engagements, puis il revint à Paris17. » D’où Pierre Larousse – est-il toutefois l’auteur de ces quelques lignes ? – tenait-il cette information de grand prix ? Je l’ignore, mais nous connaissons dorénavant le nom du « négociant », cité plus haut par Passeri : « M. Reynon ». La découverte du second document aux archives départementales du Rhône est capitale : Henriette Pommier l’a intégralement publié dans un article du Burlington Magazine paru en octobre 201518. Le samedi 12 mars 1622, Poussin louait pour un an avec deux compagnons peintres, dont nous ignorons tout, François Buisson et Constant du Tail, deux chambres dans un logement de la rue Désirée à Lyon19 (voir p. 38, fig. 2). Le document porte la signature de Poussin (fig. 2). Toujours en 1622, le 18 juin, il résiliait son bail au profit d’un nouveau locataire, l’architecte et sculpteur, « Philibert Lallyame20 » qui se substituait à Constant du Tail. Nous connaissons la raison de ce départ précipité : Poussin avait su qu’à l’occasion de la canonisation de François Xavier et d’Ignace de Loyola, le collège des Jésuites de Paris s’apprêtait à commander six grandes compositions à la détrempe relatant six épisodes de leur vie. Ces détrempes ont disparu et l’on ignore qui fit le choix de Poussin pour leur exécution. Si nous savons dorénavant les noms de deux des compagnons de Poussin auxquels Bellori faisait allusion, nous sommes en mesure d’affirmer qu’en 1622, Poussin avait pris demeure pour environ trois mois à Lyon et qu’il avait l’intention de s’y fixer pour l’année à venir. Depuis combien de temps s’était-il établi à Lyon ? Nous pensons qu’il faut tenir le plus grand compte des assertions de Passeri pour qui Poussin « resta plusieurs années » à Lyon qui nuance, « travaillant ici ou là21 ». III Le 22 mars 1995 – il y a déjà plus de vingt ans –, Alan Wintermute, un des dirigeants de la maison Colnaghi, l’une des plus célèbres et des plus anciennes galeries de tableaux de maîtres anciens de Londres, m’invitait en son nom et en celui de son associé Richard Knight à venir voir « a curious “Poussinproblem” painting which Colnaghi acquired some years ago with an attribution to Testa. The painting has never been exhibited or published and depicts the rare subject of one of Poussin’s Marino drawings, “Diana slaying Chione”, though it differs compositionally from the drawing. It’s relationship to Poussin is evident and intriguing; perhaps you can shed light on it. » Je vis à coup sûr le tableau peu après cette date. Par une lettre du 18 mai 2012, Alan Wintermute a bien voulu me préciser : « I thought that you [souligné par Alan Wintermute] identified the subject, but perhaps I am misremembering ! Maybe it was identified by Denis Mahon. » Ce fut en tout cas sir Denis Mahon (1910-2011) qui 17

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TOMBEAU DE SILVIO REYNON

Les Reynon à Lyon et l’abbaye royale de Saint-Pierre HENRIETTE POMMIER

À la mémoire de Gilles Chomer qui rêvait de voir entrer un tableau de Poussin au musée des Beaux-Arts de Lyon La Mort de Chioné (pl. 01), propriété des Reynon, à Lyon, au XVIIe siècle, revient dans la ville où, comme l’écrit Pierre Rosenberg1, elle a très vraisemblablement été peinte presque quatre cents ans plus tôt, par le jeune Nicolas Poussin en route pour Rome. Par un heureux hasard de l’histoire, elle est maintenant présentée dans les lieux mêmes où ses premiers propriétaires furent ensevelis ainsi que plusieurs de leurs filles qui furent moniales de l’abbaye royale bénédictine de Saint-Pierre-les-Nonnains. LA MORT DE CHIONÉ AU XVIIe SIÈCLE Le tableau en 1691 Sans l’inventaire détaillé, établi en 16912, des biens du petit-fils de Silvio I Reynon3, nous n’aurions jamais su que trois œuvres de Poussin, sur les cinq qu’ils possédèrent, étaient encore en main d’un Reynon, à la fin du XVIIe siècle. Y sont décrits trois tableaux représentant « un Repos D’egipte », une « Diane tuant Chioné », et un « Mercure et Argus4 ». Il y manquait deux importants tableaux déjà connus : le Moïse sauvé des eaux (p. 22, fig. 5)5 et Le Christ guérissant les aveugles de Jéricho (p. 21, fig. 4)6 que les Reynon, qui en furent les commanditaires, avaient revendu dans les années 1660. Mais durant la décennie 1650-1660, les cinq œuvres de Poussin ornaient leurs murs, environnées par les autres pièces d’une vaste collection qui comptait près de trois cents œuvres de peintures, sculptures, dessins, ainsi que quelques gravures et des médailles, le tout réparti dans les nombreuses pièces du logement. Les peintures furent estimées à part par deux peintres lyonnais : Pierre-Paul Sevin7 et Nicolas Delestre8. Œuvres originales ou copies, elles étaient essentiellement françaises et italiennes. Bien que la description ait laissé la majorité des tableaux dans l’anonymat, elle fait tout de même apparaître les noms de Tintoret, Palma, Bassano, Corrège, Carrache, Reni, Dominiquin, Padovanino, Mario dei Fiori, Mola, Valentin, Baudesson, Lemaire, Claude Lorrain, Le Guaspre Dughet, Meiffren Comte, Nicolas de Bar, Francique Millet. À l’exception du nom de Stella associé à une Fuite en Égypte, aucun artiste lyonnais n’est cité. Il est cependant très probable que certains d’entre eux aient figuré dans la collection, tel Adriaen Dassier dont un des fils reçut le prénom de son parrain Bernardin Reynon9. Pour l’œuvre concernant Stella, la prisée annonce : « Une fuitte en Egypte representant une nuit, ledit tableau de trois pieds de long estant de mr sterlat, estimé la so[mm]e de 36 Lts ». Il s’agit de Jacques, fils de François Stellaert ou Stella, qui a plusieurs fois traité ce sujet. De Fuite en Égypte peinte en nocturne par Jacques Stella et pouvant correspondre à la description de l’inventaire, on ne connaît que le tableau, aujourd’hui conservé dans une collection privée, que Gilles Chomer avait publié et reproduit en 1989 sous le 35

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TOMBEAU DE SILVIO REYNON Les Reynon à Lyon et l’abbaye royale de Saint-Pierre

titre Fuite en Égypte au pont10. Joseph, appuyé sur un bâton, tient la main de Marie qui porte l’Enfant. Le couple marchant dans la nuit, accompagné par des anges, franchit un petit pont sur un ruisseau où l’âne s’abreuve. Le tableau est signé « STELLA F » et porte une date que Sylvain Laveissière et Gilles Chomer, lisent respectivement comme 1651 et 1655. Gilles Chomer avait rapproché cette œuvre du dessin de la série de la Vie de la Vierge 11 , composé en hauteur (fig. 1)12. Le tableau correspond avec la description de l’inventaire de 1691, pour le thème et le nocturne ainsi que pour les dimensions13 . Cependant, l’existence d’un pendant, une Adoration des Mages, également traitée en nocturne, qui ne figure pas dans l’inventaire de 1691, affaiblit beaucoup le rapprochement avec le tableau Reynon. Dans la vente des biens qui eut lieu au matin du 3 août 169114, sur la place Confort de Lyon15, aucune trace de tableau ni d’objet de valeur. Les Reynon, propriétaires de La Mort de Chioné Silvio I Reinono16 , né vers 1595, fut le contemporain de Poussin, lequel mourut un an avant lui 17. Veloutier arrivé de Milan vers 1613, il devînt « Maître ouvrier en draps de soie » puis maître ouvrier et marchand, de fils de soie ouvrés et de tissus façonnés dont il faisait commerce avec l’Italie du Nord 18 . Cette activité, pratiquée ensuite en association avec son fils aîné (fig. 3), le fit prospérer et lui permit d’amasser des biens importants que ce dernier fit croître jusqu’à atteindre la fortune19 (voir fig. 8e). Souscripteurs et experts pour la Compagnie des Indes orientales 20, ils reçurent des commandes destinées aux nouveaux appartements de Versailles 21 . Bien que Bernardin ait été nommé recteur de la Charité pour l’année 1662 22, aucun des Reynon n’accéda aux charges municipales ; Silvio I Reynon fut un dévot reçu le 12 mars 1654 à la Compagnie du Saint-Sacrement après qu’il eut fondé la confrérie de la Doctrine chrestienne.

(page de droite) Fig. 1 Jacques Stella, La Fuite en Égypte (Vie de la Vierge, pl. 16) Mine de plomb, plume et encre brune, lavis gris, rehauts de gouache blanche. H. 29,7 ; l. 21,2 cm New York, The Metropolitan Museum of Art, Harry G. Sperling Fund (1987.22)

Les premiers éléments de la collection en 1622 Le goût de Silvio I pour les tableaux de peinture est attesté dès cette même année 1622 où il accepta quatorze peintures à l’huile pour paiement du prix de la location que lui devait le peintre romain Angelo Righi qu’il hébergeait depuis trois ans et à qui il avait prêté de l’argent « p[ou]r employer a l’achapt des couleurs et autres choses ingrediens propres a la peinture23 ». Ces quatorze tableaux, de thèmes religieux sauf un portrait du roi saint Louis et une Énigme, ont fait partie du premier noyau de la collection Reynon. La Mort de Chioné avec le Mercure et Argus de la première manière de Poussin24 ont dû appartenir à cette collection naissante. L’épisode attesté entre Reynon et Righi se superpose assez exactement avec le récit de Bellori qui mentionne un marchand lyonnais demandant à Poussin de lui rembourser l’argent qu’il lui a prêté25 ; ce récit a trouvé une précision troublante dans la notice Poussin du Grand Larousse universel du XIXe siècle où il est précisé que le négociant ayant prêté de l’argent au peintre serait Reynon « à condition qu’il lui peindrait un certain nombre de tableaux26 ». L’auteur de la notice27 ajoute : « Poussin resta à Lyon jusqu’à ce qu’il eût rempli ses engagements, puis il revint à Paris. C’était en 1623. » Or, pour l’instant, un seul des passages de Poussin à Lyon, celui de 1622, est documenté par les archives. Poussin à Lyon en 1622 Le 12 mars 162228, année de l’entrée de Louis XIII à Lyon, Poussin – espérait-il de ces réjouissances programmées, quelques commandes ? – signa avec deux compagnons également peintres, tous « demeurant a present en cette ville de Lyon », un acte de location pour des chambres d’une maison29 de la rue Désirée30,

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CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES Alain Basset : p. 17 (fig. 2) Gilles Bernasconi / Archives municipales de Lyon : p. 40 (fig. 4, détail) Bibliothèque nationale de France : p. 45 (fig. 8a-8g) BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Jörg P. Anders : p. 24 (fig. 7) KIK-IRPA, Bruxelles : p. 19 (fig. 3) Lyon MBA – Photo Alain Basset : couv., pl. p. 2-3, pl. p. 4-5, pl. p. 6-7, pl. p. 8-9, pl. p. 10-11, pl. p. 12-13, p. 14, p. 34 ; p. 16 (fig. 1), p. 39 (fig. 3) The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA : p. 37 (fig. 1) Musées Gadagne, photo Jérôme Pantalacci : p. 38 (fig. 2) / photo Alain Basset : p. 42-43 (fig. 7) National Gallery of Ireland : p. 23 (fig. 6) National Museum Wales / Bridgeman Images : p. 22 (fig. 5) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec : p. 21 (fig. 4) Royal Collection Trust © Her Majesty Queen Elizabeth II, 2015 / Bridgeman Images : p. 25 (fig. 8), p. 27 (fig. 9), p. 30 (fig. 12) Scala, Florence : p. 28 (fig. 10) Trustees of the British Museum : p. 31 (fig. 13, 14) Tommy Vicard : p. 41 (fig. 5, 6) Droits réservés : p. 29 (fig. 11)

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LYON

ÉDITIONS SOMOGY

Directeur : Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine Ludmila Virassamynaïken, conservateur du patrimoine, chargée des peintures et sculptures anciennes Service développement : Agnès Cipriani Éditions scientifiques : Léna Widerkehr Service images : Henrique Simoes

Directeur éditorial : Nicolas Neumann Responsable éditoriale : Stéphanie Méséguer Conception graphique : Nelly Riedel Contribution éditoriale : Nicole Mison Fabrication : Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros

La photogravure a été réalisée par Quat’Coul, Toulouse. Cet ouvrage a été achevé d’imprimer sur les presses de PBTisk (République tchèque) en février 2016.

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