THE WORLD OF SPEEDY GRAPHITO (extrait)

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SOMMAIRE contents

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la rébellion des images a rebellion in images vivre de son art est un art de vivre living from one’s art is an art of living entretiens philosophiques avec gérard lemarié a philosophical exchange with gérard lemarié

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chronologie chronology style 80 lapinture toile de jouy welcome to venus pixelization mandala karmagonie free zone peeling the onion google city fences urban pop money graffiti addict carnet de voyage travel journal techno abstraction landscape validation smartphone loading instant replay big buzz is watching you atomization psychodiagnostic experimental minimal figuratif abstraction cartoon modern art artist studio modern comforts

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La rébellion des images S

peedy Graphito… Une signature qui sonne comme un manifeste artistique, un défi ! Rapide comme le geste d’un feutre glissant sur une feuille de papier, un coup de pinceau ou encore une main découpant et appliquant un pochoir. Rares sont les artistes qui peuvent présenter une telle exubérance de styles, une telle variété de supports, une telle soif de créer. Speedy Graphito est de ceux-là, et son œuvre prolifique ne cesse de nous étonner, de nous questionner.

Culture pop et influences hip-hop Pionnier du street art en France au début des années 1980, Speedy Graphito, alias Olivier Rizzo alors très jeune, se fait rapidement connaître à Paris. Inspiré par les codex aztèques, l’art maya et africain, il commence à taguer un peu partout dans la rue ses personnages-robots hallucinés, à la coiffure taillée en trident. Speedy s’enthousiasme particulièrement pour la lisibilité, l’énergie et l’efficacité de ce qui s’appelle alors encore des graffitis. Fraîchement sorti de l’école Estienne, ayant acquis les réflexes de la multiplication et de la commercialisation propres aux arts appliqués, il traverse l’univers de la publicité pour finalement se consacrer à la peinture et au graphisme… et à sa propre renommée. Speedy Graphito tracera son propre sillon dans une veine avant tout artistique, tout en se démarquant d’un positionnement trop marketing et consensuel. Il faut replacer ses premiers pas, ses premiers tracés, dans le contexte de cette décennie tellement remuante et stimulante. Les eightie’s nous offrent la fausse innocence et la dérision d’Étienne Daho, des Rita Mitsouko, la large diffusion du pop art via la pub, la post-modernité et

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sa mise en abîme sans complexe, mais aussi le reggae jamaïcain, le ska, le rock alternatif et le punk londonien : des mouvements d’expression artistique forts contrebalancés par une médiatisation croissante de la moindre nouveauté. C’est aussi à cette période qu’on assiste à la starisation de personnalités emblématiques souvent issues du monde de la mode, du design et de la vidéo, comme Jean-Paul Gaultier, Philippe Starck ou Jean-Paul Goude. Les horizons dans ces domaines sont encore très ouverts, l’effervescence est dans la rue comme dans les studios de création. Tout semble à nouveau possible, et on assiste à un renouvellement des formes et des modes de pensée. Les mentalités évoluent, l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 entraîne dans son sillage une foule d’énergies et de talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Les radios libres diffusent des idées contestataires et la presse satyrique se porte bien. De nouvelles pratiques urbaines s’inscrivent dans le paysage français et la culture hip-hop arrive en France. C’est aussi l’apothéose de la figuration libre, avec Robert Combas et les frères Di Rosa, courant artistique dont Speedy Graphito s’est démarqué. Plutôt dans la mouvance des Frères Ripoulin et de ce qu’on appelle alors les « médias peintres », il suit un parcours surtout en solo après sa courte collaboration au collectif X-Moulinex. New York, qui semble à nouveau à portée de main, transmet sa vibration intrinsèque si particulière. Les fulgurances picturales de Jean-Michel Basquiat et de Keith Haring réveillent les squats artistiques des deux côtés de l’Atlantique. Le street art gagne petit à petit ses lettres de noblesse et, en 1985, Speedy Graphito dessine l’affiche de La Ruée vers l’art. Tout en gardant sa propre touche graphique facilement reconnaissable et qui reste sa marque de fabrique, il s’amuse progressivement à rebattre les cartes de l’histoire artistique du

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Vivre de son art est un art de vivre C

omment êtes-vous devenu Speedy Graphito ? Je peins depuis toujours et j’ai pris mes premiers cours de dessin à neuf ans. Ensuite, tout s’est enchaîné : je me suis lancé dans la création de décors de théâtre de quatorze à vingt ans, pour suivre ensuite une formation de cinq années en école d’art, dont deux ans à l’école Estienne à Paris. Mes premières toiles sous le nom de Speedy Graphito datent de 1984, la même année que ma première exposition à l’Espace Pierre Cardin. Suite à cela, la galerie Polaris – tenue alors par le plus jeune galeriste de France – a décidé de me défendre. Et c’est la réalisation de l’affiche de La Ruée vers l’art, en 1985, qui m’a assuré une notoriété immédiate et fulgurante dans toute la France. S’ensuivent des expositions, des solos shows à la Fiac et des interventions urbaines sur les murs de Paris… Aujourd’hui, vous êtes facilement classé parmi les artistes de l’art urbain, mais êtes-vous au-delà des castes, de ce sentiment d’appartenance à un groupe, quel qu’il soit ? Je ne peux pas lutter contre cet étiquetage, j’ai bien conscience que ce combat ne sert à rien même si je préfère appartenir à tout. J’ai besoin de partir dans toutes les directions pour me sentir plus libre. Au début, la part des interventions dans la rue était infime par rapport à ce que je peignais en atelier, mais ce sont les premières qui ont été très médiatisées, ce qui fausse d’emblée la perception de mon travail. Cette diversité d’expressions n’est-elle pas un frein par rapport au monde de l’art qui aime à fonctionner avec des cases, des identités artistiques clairement définies ? Oui, je sais. C’est mon handicap, mais aussi mon originalité et ce qui fait ma différence. Je pense que cela fait également partie de l’interprétation de mon travail.

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C’est peut-être aussi pour cela que vous êtes représenté à Paris par la galerie Polaris qui vous suit depuis le départ et qui n’est pas étiquetée « art urbain » ? Lorsque j’ai commencé à travailler avec la galerie Polaris, c’était un jeune galeriste parisien. Les autres galeries le décourageaient de travailler avec un artiste comme moi, mais lui m’a défendu coûte que coûte, il m’a toujours donné carte blanche et suivi dans mes démarches quelles qu’elles soient. Il y avait déjà ce poids de l’image, même si aujourd’hui beaucoup de galeries d’art contemporain se doivent d’avoir un artiste de street art. Je me sens comme un électron libre et j’ai l’impression que je me suis construit tout seul car je n’ai jamais été vraiment soutenu par le monde de l’art, à part mon galeriste ; je n’ai pas de pièces dans les musées par exemple. Je n’ai jamais été reconnu par les institutions. Entre un public qui vous enferme dans une case, et le manque de reconnaissance d’une partie du monde de l’art contemporain, est-ce que cela veut dire qu’il y a une méprise sur la compréhension de votre travail ? Je pense qu’il y a un manque d’information, car les gens ont une image médiatique de mon travail qui ne correspond pas forcément à la réalité. Les médias vont plus s’intéresser au côté événementiel, à la performance… Je ne suis pas sûr que les gens perçoivent le fond de mon travail, puisqu’ils restent plus attachés à la forme, colorée, sympathique, qui leur permet de rentrer dedans facilement et s’arrêtent là, sans essayer de capter les messages que je mets dans mes toiles. Que racontez-vous dans vos tableaux ? Je raconte ma vie ! Je me sers de moi comme d’un cobaye et j’essaie de raconter ma sensibilité sur le monde, sur ce que je crois… Je travaille beaucoup sur l’instinct et l’inconscient. Je ne cherche pas à avoir un discours

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Entretiens philosophiques avec Gérard Lemarié I. Les historiques « Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. » Filippo Tommaso Marinetti Gérard Lemarié : Es-tu devenu artiste grâce à ta famille, malgré ta famille ou contre ta famille ? Speedy Graphito : Assurément grâce à ma famille. Mon père aurait certes adoré que je perpétue sa vocation de tapissier, mais me voyant dessiner tout le temps et sur tous les supports, il a vite compris que ma vocation était ailleurs, et finalement pas si éloignée de la sienne. GL : À quand remontent tes premiers dessins ? SG : Vers l’âge de neuf ans, je dessinais déjà beaucoup. Tout s’est enclenché assez vite, avec les premiers décors de théâtre vers quatorze ou quinze ans. Très classiquement, j’ai suivi les cours de deux écoles d’art pendant cinq années. Il n’y a pas eu d’empêchement, on ne m’a jamais déconseillé d’emprunter cette voie. GL : Au fond, par le dessin, tu as repris la vocation de ton père : tapissier il fut, tapissier tu devins ! SG : Si tu considères que le travail sur la toile est équivalent au travail sur une tapisserie, alors oui, tu as raison, et cela me réjouit : je perpétue aujourd’hui la vocation de mon père. GL : Crois-tu en cette transmission ? As-tu le sentiment d’un continuum dans ton travail ? SG : Absolument, si tu entends par là une continuité classique, si tu penses ce continuum comme un cheminement qui mène tous les artistes forcément quelque part. Dans tous les cas, je ne ressens aucune rupture dans ce parcours qui me conduit vers cette famille des

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peintres modernes que j’aime tant. L’histoire de l’art montre des cassures, des chaos, des reprises lentes ou fulgurantes, jamais des arrêts radicaux et rédhibitoires. Vois pour exemple l’invention du tube de peinture, qui a orienté les artistes de manière nouvelle, mais qui ne transforme en rien la façon d’apposer les couches sur les toiles. GL : Et toi, dans cette histoire des peintres modernes, où te situes-tu ? SG : J’utilise les outils et les procédés de mon époque, tout en perpétuant l’idée de progression historique. Je ne suis qu’un maillon de la chaîne GL : C’est curieux de ne croire en aucune rupture radicale, de penser en termes de cassures progressives… SG : C’est ainsi. Je n’ai jamais essayé de rompre avec ce qui me précédait, ce n’est pas mon dessein. Disons que je veux simplement aller plus vite, plus loin, en me servant des fondamentaux. Je crois même que personne ne peut prétendre révolutionner quoi que ce soit. Nous ne pouvons qu’évolutionner, si je puis me permettre ce néologisme. GL : Tu peux ! SG : Merci : « évolutionner » me va bien. GL : Et dans cette évolution, dans ce cheminement historique, quelle est la première grande peinture qui t’a bouleversé ? SG : Sans aucune hésitation, Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault. D’abord parce que cette œuvre est un fait de société, que j’ai compris et analysé plus tard mais que j’ai saisi de façon quasi intuitive ; ensuite parce qu’elle révèle une accumulation de thèmes et de symboles qui, une fois compris, forment une unité incroyable.

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CHRONOLOGIE CHRONOLOGy

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Style 80 « Le temps des certitudes. » “A time of certainties.”

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près cinq années d’études artistiques, je n’avais qu’un seul but. Vivre de mon travail. L’école m’avait fait abandonner la peinture pour me consacrer à l’apprentissage des diverses techniques de création. C’est donc diplôme en poche que j’ai recommencé à peindre, oubliant les règles de l’art, à la recherche d’un style personnel. En feuilletant un livre de codex maya, j’ai eu une révélation, le sentiment que ce mode narratif, juxtaposant des symboles en une même image, me permettrait de raconter les histoires de mon vécu, mon quotidien, mes inspirations, toutes ces choses qui expriment ma vie et dont je suis le témoin. Les portes des galeries m’étant fermées, j’ai commencé par reproduire mes toiles d’atelier au pochoir en les bombant sur les murs de mon quartier. Pour garder mon anonymat, je me suis créé un pseudonyme sous forme de marque. Speedy Graphito. C’est sous cette nouvelle identité que j’ai coloré les murs de Paris, que j’ai rencontré d’autres artistes et que des expositions collectives se sont montées, chaque exposant invitant son cercle d’amis – créant ainsi mon premier réseau de collectionneurs. Suite à cela, des jeunes galeries sont venues à ma rencontre et ont exposé mes premières toiles. L’aventure artistique ne faisait que commencer.

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fter five years of art school, I had but one goal: to live off my work. While at school, I had been forced to abandon painting in order to dedicate myself to learning a variety of artistic techniques. So, it was with my diploma in hand that I began to paint once more, tossing out the rule book, in search of a style of my very own. As I was leafing through a Mayan codex, I had a moment of epiphany, a feeling that this narrative style, which juxtaposed a series of symbols within the same image, would enable me to recount my experiences, my daily life, my inspirations, all these things that express my life, to which I bear witness. Since the doors of galleries were closed to me, I began by reproducing the works from my atelier in stencil, and spraying them on the walls of my neighborhood. In order to remain anonymous, I created a pseudonym as a type of brand: Speedy Graphito. It was with this new identity that I began to color the streets of Paris, meet other artists and mount collective exhibitions where each artist invited their circle of friends, thus creating my first network of collectors. Following that, young gallery owners came to meet me and began to show my first works. It was just the beginning of the artistic adventure.

Zoulou 1985 Pochoir 65 × 50 cm Stencil 26 × 20 in.

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Lapinture « Lapinture est à la peinture ce que l’inspiration est à la toile. » “Lapinture is to painting what inspiration is to the canvas.”

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tre artiste, ce n’est pas seulement produire de l’art. C’est aussi exprimer sa vision du monde. L’art est un style de vie, une quête permanente, une remise en cause quotidienne. Pour raconter cette relation intime et fusionnelle que je porte à la peinture, j’ai créé un personnage sous les traits d’un lapin de pierre. Le lapin Lapinture, personnage asexué dont les membres porte-bonheur agissent comme un grigri vaudou, m’a servi de support pour exprimer les états d’âme relatifs à mon rapport à l’art et à sa création. Ce double, aux allures de guerrier robot, a synthétisé mes questionnements existentiels. Qu’est-ce que la peinture ? Quelle est cette force qui nous pousse à peindre ? Pourquoi l’homme a-t-il ce besoin de créer ? La toile est le miroir de l’artiste et Lapinture en est son incarnation. L’art est la mémoire du monde. L’artiste est un reporter de l’émotion. L’art s’alimente de la vie et Lapinture transforme cette nourriture en énergie, en une délicieuse substance qui raconte l’histoire de l’humanité et éveille la conscience.

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eing an artist is not just about producing art. It is also about expressing one’s vision of the world. Art is a lifestyle, a permanent quest, a constant calling into question. In order to describe the intimate and intense relationship I have with painting, I’ve created a persona with the features of a rabbit in stone. The rabbit Lapinture, an asexual character whose lucky paws act as a sort of voodoo charm, has been a medium that has enabled me to express my feelings about my relationship with art and his creation. This alter ego, with his airs of a warrior robot, has been a channel for my existential questionings. What is painting? What is this force that drives one to paint? Why do humans have this need to create? The canvas is an artist’s mirror, and Lapinture is its incarnation. Art is the memory of the world. The artist is a reporter of emotions. Art is nourished by life and Lapinture transforms this food into energy, a delicious substance that narrates the history of humanity and awakens consciousness.

Céréales transgéniques 2004 Acrylique sur papier recyclé 300 × 240 cm Acrylic on recycled paper 26 × 20 in.

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Toile de Jouy « Enfant, le tissu de mon salon me faisait rêver. » “As a child, the fabric in my living room fired my imagination.”

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ils de tapissier, les murs de mon enfance étaient recouverts de tissus de toutes sortes. Les motifs choisis donnaient aux pièces de la maison des ambiances chaleureuses et variées. La toile de Jouy qui parait les murs de la salle à manger avait un effet hypnotique sur moi. Ces motifs répétés de scènes de chasse et de paysages bucoliques intriguaient mon imaginaire et je ne pouvais m’empêcher d’animer ces mondes étrangers d’une vie chimérique. En revoyant ce tissu quelques années plus tard, la maturité aidant, j’ai entrepris une mise en forme de ces vagabondages enfantins. Jouant avec un damier de cadres, j’ai raccordé les parties manquantes de ce puzzle allégorique. Ces images dessinées, comme tatouées, m’ont donné l’envie de consulter une voyante. La lecture de mes lignes de la main a fait naître une toile : La Main du destin.

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s I’m the son of a wall-covering installer the walls of my childhood were covered with fabrics of all sorts. The selected motifs imbued each room of the house with a variety of warm ambiances. The toile de Jouy that adorned the walls of the dining room had a hypnotic effect upon me. These recurrent bucolic hunting scenes and landscapes fired my mind, and I began to people these strange worlds with imaginary lives. When I saw this fabric a few years later, through the lens of maturity, I attempted to bring form to these childhood meanderings of my imagination. Playing with a checkerboard of frames, I connected the dots of this allegorical puzzle. These sketched images, so many tattoos of the mind, made me feel like consulting a psychic. Her reading of my palm resulted in a work: La Main du Destin (“The Hand of Destiny”).

La Main du destin 1994 Acrylique sur toiles et toile de Jouy 180 × 180 cm Acrylic on canvas and toile de Jouy 71 × 71 in.

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Welcome to Venus

À bord du Monolite 1997 Tirage numérique sur papier photographique 18 × 24 cm Digital print on photographic paper 5 × 4 in.

« Un voyage expérimental au-delà de l’inconscience. » “An experimental journey beyond the unconscious.”

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vec l’artiste Sibylle DeLuxe, je suis parti en voyage sur la planète Vénus. Ce circuit organisé et hautement touristique nous a fait découvrir tous les attraits de cette planète riche en explorations. Les merveilles de Vénus sont innombrables. La faune et la flore, les parcs naturels préservés, les temples, les sites historiques et leurs son et lumière, les spécialités culinaires dont la fameuse moule vénusienne, rien ne nous a échappé. À notre retour, les yeux encore pleins d’étoiles, nous avons ramené une série de vingt-quatre photossouvenirs, les tickets des sites visités, quelques bibelots achetés au souk, de l’art traditionnel et contemporain local ainsi que des petites vidéos de vacances. Une expérience qui nous a éclairés sur l’influence de cette planète sur notre Terre et sur les dégâts du tourisme de masse. À recommander sans modération à tous ceux qui pensent que la vie est mieux ailleurs.

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went on a journey to the planet Venus in the company of the artist Sibylle DeLuxe. This organized and very touristy tour enabled us to discover all the attractions of this planet so rich in places to explore. Venus features innumerable marvels: fauna and flora, nature preserves, temples, historical sites with sound and light shows, culinary specialties, including the famed Venusian Mussel. We didn’t miss a thing. Upon our return, our eyes still full of stars, we still had our series of twenty-four souvenir photos, tickets from all the sites we visited, a few bibelots we found at the bazaar, traditional art and some contemporary stuff from local artists, and of course, some vacation videos. This experience raised our awareness of the influence of this planet on our Earth and the damage done by mass tourism. Highly recommended for all those who think that life is better on the other side.

Escalade à Flying Stones 1997 (détail) Tirage numérique sur papier photographique 18 × 24 cm (detail) Digital print on photographic paper 5 × 4 in.

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Pixelization « Au commencement était le carré. » “In the beginning, there was the square.”

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es premières images informatiques nous ont fait découvrir le pixel. Carré blanc sur fond d’écran noir, cette simplification extrême de la forme a révolutionné notre perception du monde. Le pixel est devenu l’unité de mesure de l’image. De la haute à la basse définition, c’est lui qui définira les utilisations ultérieures de l’image et de ses possibles reproductions. L’avancée technologique a redéfini les critères de qualité. L’image est aujourd’hui devenue prisonnière de son espace-temps. Qu’en sera-t-il du futur ? Ces œuvres mixent sur la toile deux tailles de définitions concurrentes. Suivant la distance de l’observateur, de loin, on en voit une silhouette globale simplifiée, de près, des points de détail, plus précis même si l’on perd la forme initiale. Cette double vision soulève une question : l’homme est-il le mètre étalon de sa propre unité de mesure, comme l’a souligné Léonard de Vinci ?

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he first computer images brought us into contact with the pixel. A white square on a black screen, this extreme simplification of form revolutionized our perception of the world. The pixel became the unit of measurement of an image. From high to low definition, it was the pixel that would define the ultimate uses of the image and its possible reproductions. Technological advances have redefined the criteria of quality. Today, the image is a prisoner of its space-time continuum. What will the future bring? These works mix together two sizes of differing definitions on one canvas. According to the distance at which the viewer finds themselves, from far away, one sees a simplified general silhouette, but close up, one sees points of detail, more precise, even if one loses the image of the initial form. This double vision raises a question: is man indeed the master of his own measurement, the measure of his own mastery, as Leonardo da Vinci underlined?

Princesse 2003 Acrylique sur bois 55 × 46 cm Acrylic on wood 21 × 18 in.

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Mandala « Le consumérisme a remplacé les valeurs mystiques par d’autres icônes. » “Consumerism has replaced mystical values with other icons.”

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a puissance spirituelle du mandala est connue de tous à travers le monde. Depuis des siècles et dans de nombreuses civilisations, celui-ci facilite la méditation et permet l’accès à des niveaux spirituels élevés. En réinterprétant cette composition en cercle et son effet kaléidoscopique, j’ai tenté de mettre en avant la décadence de notre terre en jouant avec les symboles du pouvoir dominant et les idéaux consuméristes de notre monde contemporain. Celui-ci a perdu ses valeurs sacrées. L’argent, le pouvoir, les médias, les marques sont les nouvelles valeurs existentielles de l’homme moderne. La répétition des motifs crée un sentiment d’abondance semblable aux tourbillons des Caddie dans un supermarché. L’éphémère n’est plus dans le détachement des biens matériels mais dans l’obsolescence programmée des produits de consommation.

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he spiritual power of the mandala is known throughout the world. For millennia, and in many civilizations, it has facilitated meditation and access to higher spiritual levels. By reinterpreting the circular composition along with its kaleidoscopic effect, I tried to expose the decadence of our planet in a play on the symbols of dominant power and consumerist ideals in our contemporary world. A world that has lost its sacred values. Money, power, media and brands are all the new existential values of modern man. The repetition of motifs creates a feeling of surfeit as exemplified by the endless parade of shopping carts wandering the aisles of a supermarket. The manifestation of the ephemeral is no longer a detachment from material goods, but rather the planned obsolescence of consumer products.

Mandala 2009 (détail) Acrylique sur toile 180 × 180 cm (detail) Acrylic on canvas 71 × 71 in.

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Karmagonie « Voyage d’un Monde à l’autre. » “An odyssey from one world to the other.”

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ienvenue dans le Pays imaginaire, sur mon île vagabonde. Celle où la Terre est jaune comme le Soleil, celle où les arbres pondent des fleurs, où ces fleurs versent des larmes qui s’égouttent telle une sueur céleste et nourrissent la terre de cet élixir de vie. Les lucioles énergétiques scintillent dans la noirceur du néant et offrent une vibration, un écho résonnant. Ces peintures énigmatiques racontent la vie, le cycle de la nature, le passage de l’énergie. Le trait noir dessine le vide comme le yin enlace le yang. Cette série s’est dessinée comme la représentation de l’art traditionnel de la Karmagonie, une terre méconnue aux rites ancestraux. Elle exprime les us et coutumes de sa population insulaire. Ces peintures représentées comme les traces sacrées d’un codex initiatique dévoilent les pouvoirs chamaniques du peuple karmagonien. L’œuvre devient le passage entre le monde de la réalité figurée et le monde de la spiritualité onirique.

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elcome to the Land of the Imaginary, on my rogue island. One where the Earth is yellow like the Sun, where the trees lay flowers, where these flowers shed tears that drip down like a celestial sweat, nourishing the earth with an elixir of life. The energetic dragonflies shimmer in the blackness of the void, offering a resonant vibration that echoes. These enigmatic paintings describe life, the cycles of nature, the transmission of energy. The black line delineates the void, just as yin enlaces yang. This series was designed as the representation of the traditional art of Karmagonia, a little-known land with ancestral rites. It is an expression of the mores and customs of this island population. These paintings are represented as the sacred vestiges of an initiatory codex that reveals the shamanic powers of the Karmagonian people. The work becomes the medium for the passage between the world of figurative reality and a world of oneiric spirituality.

Céleste 2006 (détail) Acrylique sur papier 73 × 60 cm (detail) Acrylic on paper 29 × 24 in.

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Free zone « L’écriture du Temps. » “The writing of Time.”

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omment figurer le Temps et ses stigmates irréversibles ? Pour imaginer une éventuelle réponse, je suis parti du fait que toute chose naît et meurt sur cette planète. Que seraient devenues mes sculptures en pierre dessinées dans les années 1980 dans un environnement urbain vingt-cinq ans plus tard ? Comment le Temps aurait-il laissé la trace de son histoire sur ces volumes ? Les formes momifiées des attributs de l’artiste sous forme symbolique, sanctuaire mortifère de ce qui a été, sont ici nappées d’une écorce de signes de vie, d’écritures, de tags dont les mots décrivent toute la violence de l’anonymat urbain. Les signatures recouvrant les volumes opposent les images aux mots, la surface au trait, le volume à l’aplat. Par le contraste de cette dualité est aussi exprimé mon désir environnemental, cette envie de vivre dans un environnement bucolique et naturel avec ce besoin d’être confronté à l’adrénaline urbaine et à l’inspiration des grandes villes.

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ow does one represent Time and its irreversible stigmas? In order to imagine an eventual answer, I began with the fact that all things on this planet are born and die. What would my stone sculptures, designed in the 1980s, look like in an urban environment twentyfive years later? How would Time have left the mark of its passage on these spaces? The mummified forms of the artist’s attributes in symbolic form, an artistic necropolis of what has been, are here coated with a strata inscribed with signs of life: inscriptions, tags whose words evoke all the violence of urban anonymity. The sigs covering the spaces create an opposition between images and words, surfaces and lines, volumes and planes. It is through the contrasts of these dualities that my environmental desires manifest, a desire to live in a natural, bucolic environment and yet the need to be confronted with the adrenaline of the urban and the inspiration of the big city.

Natural Instinct 2006 (détail) Acrylique sur toile 100 × 100 cm (detail) Acrylic on canvas 39 × 39 in.

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Graffiti addict « L’énergie de la rue a resitué l’art vers la vie. L’hermétisme a laissé place à l’humanisme. » “The energy of the street restored life to art. Abstruseness has given way to humanism.”

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près avoir flirté avec toutes les appellations possibles, le « graffiti » et le « street art » ont trouvé leurs lettres de noblesse avec « l’art contemporain urbain ». Cet art a vu toute une jeune génération se reconnaître dans cette expression underground bien loin des conventions artistiques dominantes. L’art dans la rue c’est l’art dans la vie. Une ouverture en dehors des musées et autres circuits institutionnels qui offre aux passants une réappropriation de l’espace public. Son succès médiatique a développé une avancée technique qui a remplacé la revendication idéologique par une esthétique complaisante. Les tags, trop radicaux, restent l’enfant pauvre de ce mouvement. Ils relèvent pourtant le défi de transfigurer cette culture urbaine. Ce recouvrement perpétuel qui redonne au temps sa notion d’éphémère fait ressortir la mixité des styles qui s’y accolent. Les murs deviennent vivants, en continuelle évolution.

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rtists have flirted with every possible epithet, but “graffiti” and “Street Art” have established their pedigrees, now being defined as “contemporary urban art.” An entire generation of youth has recognized itself in this means of underground expression that is a far cry from dominant artistic conventions. Art in the street is art in life. An opening beyond museums and other institutional circuits that offers passersby the possibility to reappropriate public space. Its media success engendered a technical advance that replaced ideological demands with an esthetic of subservience. Tags, considered too radical, remain the enfants terribles in this movement. They nevertheless have taken up the challenge of transfiguring the urban cultural landscape. This perpetual recovery that lends time a notion of transiency brings forth a diversity of styles that exist side by side. The walls come to life and exist in a state of constant evolution.

Art Is Life 2013 (détail) Peinture acrylique et en spray sur toile 160 × 140 cm (detail) Acrylic and spray paint on canvas 63 × 55 in.

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Techno abstraction « La machine peut générer une plasticité loin des critères humains. » “The machine can generate plasticity far beyond human criteria.”

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e confronter à l’abstraction et à de nouvelles formes de représentations a toujours intrigué ma curiosité. Ces peintures ne figurent pas l’image de la peinture mais l’expression d’une liberté développée par l’émotion de l’intime. Ces œuvres se sont construites autour d’une envie, d’un désir, d’un besoin de liberté, d’une nécessité vitale de découvrir d’autres univers picturaux. Travaillée à partir de déformations numériques, cette série représente une variation des perceptions de l’énergie. Aimantation, répulsion, torsion, étirement, les flux vivent, subissent des transformations successives, créant un monde virtuel. Dans ce micro- monde informatique où la diversité des attractions se module, l’esthétique numérique crée de nouvelles formes d’expression. La machine devient le créateur et l’artiste, la machine exécutrice de l’œuvre.

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y curiosity has always been piqued by my confrontations with abstraction and new forms of representation. These paintings do not represent the image of painting, but rather the expression of freedom developed though intimate emotion. These works were constructed around a feeling, a desire, a need for liberty, and the vital necessity of discovering other pictorial worlds. Crafted from digital deformations, this series represents a variation of the perceptions of energy. Magnetization, repulsion, torsion, elongation, the flux has a life of its own, undergoes successive transformations, creating a virtual world. In this microcosm of a computer-generated world where the variety of attractions is modulated, a digital esthetic creates new forms of expression. The machine becomes the creator, and the artist, the method of executing the work.

Cosmic Tunning 2011 Acrylique sur toile 240 × 240 cm. Courtesy galerie Polaris. Acrylic on canvas 94 × 94 in.

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Landscape « Le déclin du rêve américain face à la force de la nature. » “The crash and burn of the American Dream faced with the forces of Nature.”

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es États-Unis, pays des paradoxes, fascinent le monde par la beauté de ses grands espaces. Ses grandes étendues sauvages, méditatives et intemporelles exaltent un vent de sérénité vers d’infinis horizons. C’est également le pays de la surconsommation, des voitures et de l’argent tout-puissant. On y vit à crédit. Le dieu Dollar est devenu la religion prédominante. La voiture est considérée comme l’attribut de la réussite sociale. Sous des allures d’affiches de films, ces peintures rappellent les valeurs essentielles de la vie et la fragilité écologique de notre planète. Ces carcasses de voitures échouées, telles des squelettes abandonnés de montures, posent la question de la pérennité du monde dit moderne. Que restera-t-il de ce monde quand l’humanité aura disparu ?

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he United States, a country rife with paradox, fascinates the world with the beauty of its wide open spaces. In these vast wild places, meditative and timeless, one can feel a serene wind that blows towards infinite horizons. It’s also the country of overthe-top consumption, where big cars and big money are omnipotent. Life is lived on credit. The Dollar God has become the predominant religion. One’s car is an expression of socio-economic success. In the guise of a series of film posters, these paintings are a reminder of the essential values of life and the ecological fragility of our planet. The skeletons of these burned-out abandoned cars raise the question of the continuity of this world we call modern. What will remain of it when humanity has disappeared?

The End 2012 (détail) Acrylique sur toile 200 × 200 cm (detail) Acrylic on canvas 79 × 79 in.

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Validation « Le choix est un phantasme de liberté. » “Choice is a phantasm of liberty.”

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auvegarder sa vie. Cette idée s’est ancrée avec pertinence comme si notre vécu était le témoignage important de notre siècle, comme si nous étions tous des êtres d’exception. Sauver ses données personnelles, c’est un peu comme avoir accès à l’immortalité. C’est toute notre vie sur un disque dur, avec l’espoir que les reliques de notre passé survivent à la technologie futuriste sous forme de fichiers décodables. La notion d’éphémère a été acceptée depuis longtemps pour les artistes de rue. La question de pérennité est tout autre pour un marché de l’art qui veut sécuriser ses investissements, pour les conservateurs qui doivent protéger du temps le patrimoine de notre culture.

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aving one’s life. This idea is firmly rooted, as if our experiences were some sort of important testament to our century and we were all exceptional beings. Saving one’s personal data is a bit like having access to immortality. Putting our lives on a hard drive, with the hope that the relics of our past will survive in the form of decodable files in futuristic technology. The notion of the transient has long been a fact of life for street artists. The question of continuity is completely different in an art market that seeks to secure its investments, or for conservators who must protect the heritage of our culture from the ravages of time.

Pensez vous vraiment pouvoir éradiquer une culture ? 2012 (détail) Acrylique et résine sur bois 150 × 150 cm (detail) Acrylic and resin on wood 59 × 59 in.

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Smartphone « La communication a vu naître un monde parallèle où la réalité se confond parfois avec la fiction. » “Communications have given birth to a parallel world where reality sometimes becomes confused with fiction.”

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oilà plus de vingt ans que l’informatique s’est installée dans les foyers. Son omniprésence dans notre quotidien a fini par modifier nos habitudes, faisant ainsi naître de nouveaux codes, de nouveaux langages, une nouvelle perception du monde environnant. Petit à petit, elle s’est miniaturisée et, tel un compagnon nomade, s’est greffée sur notre conscience pour modeler les comportements instinctifs influant sur notre mode de vie. Les smartphones se sont greffés à nos vies comme un nouvel organe. Miroirs de notre intégration sociale, ils nous ouvrent un monde où la réalité côtoie le virtuel. On voyage pour capturer des souvenirs. On délaisse l’émotion de l’instant au profit des éventuels partages virtuels. On se raconte, se parle, s’écrit, se voit, constamment reliés les uns aux autres. La vie ne sera plus comme avant.

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t has now been over twenty years since computers have made their way into people’s homes. Their omnipresence in our daily lives has ended up modifying our habits and has brought into being a new set of codes, new languages, and a new perception of the world around us. Little by little, they have been miniaturized, and our new nomadic companions have grafted themselves onto our consciousness, shaping the instinctive conduct that governs our way of life. Smartphones have often so insinuated themselves into our lives that they resemble nothing so much as a new organ. Mirrors of our social integration, they open up a world where reality and the virtual meet and mingle. We travel along, capturing souvenirs along the way. We set aside the emotion of the moment in favor of possible virtual exchanges. We narrate each other, speak, write, video each other, constantly linked. Life will never be the same.

I <3 Street Art :) 2013 Acrylique et résine sur bois 150 × 100 cm Acrylic and resin on wood 59 × 39 in.

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Loading « La réalité virtuelle a rompu les liens du temps. » “Virtual reality has broken the links of time.”

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nternet a supplanté à notre perception du monde une nouvelle réalité de représentation. Une œuvre d’art déposée sur le Web a énormément plus de visibilité qu’exposée dans une galerie d’art, un musée ou tout autre lieu culturel. Les représentations physiques deviennent des prétextes pour nourrir Internet d’un flot continuel d’informations prêtes à être commentées, partagées et aimées. Les expositions, les performances et les événementiels ont perdu de leur puissance attractive. L’impact de la représentation se fait désormais derrière un écran. Ces toiles en chargement sont reliées à un moniteur. Une vidéo y est associée et diffusée, dévoilant ainsi l’œuvre dans son intégralité. Seule la version numérique permet de voir la partie recouverte par la zone obscurcie du chargement peinte sur la toile. Une version QR code a également été créée sur le même principe.

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he Internet has supplanted our perceptions of the world with new realities of representation. A work of art uploaded to the net has exponentially more visibility than one shown in an art gallery, a museum or any other cultural space. Physical representations become so many pretexts to feed the Internet with a continual flow of information to be commented upon, shared or “liked“. Exhibitions, performances and events have lost their attraction. Today the impact of the representation occurs in front of a screen. These uploaded works are relayed to a monitor. A video is associated and circulated with them, which then reveals the work in its entirety. The area hidden by the dark zone can only be revealed in the digital version. A QR code version has also been created on the same principle.

Loading 2013 Sérigraphie à gratter 65 × 50 cm Silk screen print in scratch-off ink 26 × 20 in.

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Atomization « Le cerveau assemble les fragments pour rendre visible l’invisible. » “The brain fills in the blanks to render the invisible visible.”

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els des miroirs brisés, ces atomisations explosent le reflet de la mémoire en une multitude de fragments, multipliant ainsi la représentation de son image. C’est ensuite à l’esprit de rassembler les morceaux pour reconstituer sa figuration première. Ce big bang optique cherche le point de rupture de la figuration. Jouant avec les frontières de l’abstraction, l’image perçue n’est plus qu’une reconstitution mentale. L’œuvre n’est plus le support mais l’observation. Le volume rajoute une dimension spatiale qui rompt avec l’emprisonnement du châssis. Cette réappropriation de la perception ne s’opère que par la mémoire de l’image initiale.

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ike shards of broken mirrors, these atomizations explode the reflections of memory into a multitude of fragments, thus multiplying the representations of its image. Then it falls to the mind to connect the pieces, restoring the initial aspect. This optical big bang is a search for the breaking point of figuration. Flirting with the boundaries of abstraction, the perceived image is nothing more than a mental reconstitution. The work is no longer the medium but the observation. The volume adds a spatial dimension that breaks with the confinement of the stretcher. This reappropriation of perception can only be made through the memory of the initial image.

Atomised Kamehameha 2013 (détail) Acrylique sur bois 100 × 100 cm (detail) Acrylic on wood 39 × 39 in.

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Psychodiagnostic « La symétrie est le miroir de l’âme. » “Symmetry is the mirror of the soul.”

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e test de Rorschach a été conçu par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach en 1921. Baptisée « psychodiagnostic », cette expérience appartient aux tests appelés projectifs. Le sujet est soumis à des stimuli, le principe étant que ses réponses indiquent des mécanismes inconscients et des traits de sa personnalité. Ses réponses spontanées sont exprimées grâce à des taches d’encre symétriques conçues pour l’évaluer psychologiquement. La symétrie est également une transposition du corps, la représentation d’un double de soi lisible comme un livre ouvert sur la pensée. L’effet miroir permet une évasion simplifiée.

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he Rorschach test was conceived by the psychiatrist and psychoanalyst Hermann Rorschach in 1921. This experiment, called psychodiagnostic testing, is among the group of so-called projective tests. The subject is submitted to stimuli, based upon the principle that the responses indicate unconscious mechanisms and character traits. Their spontaneous responses are expressed as a series of responses to symmetrical inkblots conceived to evaluate them psychologically. Symmetry can also be a transposition of the body, the representation of someone’s double that reveals their thoughts like a open book. The mirror effect provides a simplified evasion.

Psychodiagnostic Paradisiac 2014 Acrylique sur toile 160 × 140 cm Acrylic on canvas 63 × 55 in.

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Experimental « Rien ne vaut l’expérience » “Nothing is worth more than experience.”

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n artiste se doit d’explorer. Loin de l’usine de production, l’atelier peut devenir un laboratoire. Dans une radicalité absolue, cassant les codes de représentation, j’ai voulu ouvrir d’autres portes, d’autres champs d’expérimentation, guidé par la couleur et le contraste des formes.

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t is an artist’s duty to explore. Far from factory production lines, the atelier can become like a laboratory. In a spirit of absolute radicalism, shattering the codes of representation, I wanted to open other doors, other fields of experimentation, guided by color and contrasts of form.

Eden 2015 Acrylique sur toile 197 × 130 cm Acrylic on canvas 78 × 51 in.

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Minimal Figuratif « Le chaînon manquant entre le conceptuel, l’abstraction et la figuration. » “The missing link between the conceptual, abstraction and figuration.”

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on défi consiste à minimiser la représentation figurative à l’extrême. C’est en réduisant une image à une simple ligne de pixels verticale, puis en l’étirant à sa largeur initiale qu’est apparue la première image de cette série. L’image ne devient que strates colorées superposées, comme si on regardait La Joconde par la fenêtre du TGV. En réinterprétant des œuvres célèbres avec cette recette, l’évidente simplicité révèle un mystère perceptible. Une image réduite à une ligne peut suffire à l’évocation de son sujet quand la mémoire connaît la source originelle.

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y challenge consists of minimizing figurative representation to its extreme. I created the first image of this series by reducing an image to a simple line of vertical pixels, then stretching it “back” to its initial width. The image is reduced to superimposed layers of color, creating an impression similar to viewing the Mona Lisa from the window of a high-speed train. By applying this method to famous works, evident simplicity reveals a perceptible mystery. An image reduced to a line can suffice to evoke one’s subject when the original source image is recalled through memory.

Munch 2015 Acrylique sur toile 91 × 74 cm Acrylic on canvas 36 × 29 in.

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Abstract Cartoon « À la frontière des mondes. » “On the frontiers of worlds.”

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a fusion des mondes a toujours été une source d’inspiration. Comment briser les frontières pour repousser les limites des genres ? En utilisant des silhouettes de personnages de dessins animés, je recompose des masses colorées, dissimulant ainsi leur identité. Ces silhouettes camouflées dans leur environnement, une nouvelle vie s’offre à elles par le passage vers une autre dimension.

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he fusion of worlds has always been a source of inspiration. How should one cross frontiers to push back the limits of genres? By using the silhouettes of comic book characters, I recompose colored masses, concealing their identity. A new life presents itself to these camouflaged silhouettes in their environment through their passage into another dimension.

Schtroumpf 2016 Acrylique sur toile 81 × 65 cm Acrylic on canvas 14 × 11 in.

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Installation Wynwood Artfair 2017

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Modern Art « La révolution de la pensée. » “The revolution of thought.”

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art moderne a révolutionné l’art académique d’un élan existentiel. L’artiste n’est plus un artisan, un technicien nourri d’un savoir-faire traditionnel. Sa pensée peut enfin se cristalliser et s’exprimer par ses œuvres. La vision du monde n’est plus unique. Les points de vue et les approches picturales se multiplient comme autant de regards égocentriques personnalisés. C’est dans cette diversité que le monde se construit, dans les différences que l’homme trouve son évolution.

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he revolution of modern art brought an existential momentum to academic art. The artist is no longer an artisan, a technician imbued with a traditional skill. The artist’s thoughts can finally cristallize and be expressed through the work. The vision of the world is no longer unique. The points of view and pictorial approaches multiply like so many personalized egocentric looks. It is amid this diversity that the world is built; it is in difference that humans find their evolution.

Pikasso 2017 Acrylique sur toile 140 × 120 cm Acrylic on canvas 55 × 47 in.

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Artist Studio « Si la toile est le miroir de l’artiste, l’atelier en est la maternité. » “If the canvas is the mirror of the artist, the atelier is his birthplace.”

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atelier révèle parfois bien plus sur l’artiste que les œuvres qu’il produit. Les odeurs de peinture ou de solvant, les étagères à matériaux désordonnées, les pinceaux oubliés dans le pot de peinture, les crayons aux mines cassées, la gomme cachée sous des piles de feuilles, les esquisses à même le sol maculées de taches égarées, les châssis empilés, les toiles sous plastique bulles prêtes à partir en voyage.

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n atelier sometimes reveals much more about an artist than do the works they produce. The smell of paint and solvent; the disorder of materials stacked on shelves; the forgotten brushes in cans of paint; pencils with broken leads; the eraser hidden under sheets of paper; the sketches lying on the ground, smudged with stray blotches; the piles of stretchers and canvases wrapped in plastic, ready to depart on a journey.

Une vie de rêve 2017 (détail) Acrylique sur toile 120 × 120 cm (detail) Acrylic on canvas 47 × 47 in.

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MODERN COMFORTS « Pas de confort sans effort. » ” There’s no comfort without effort.”

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e modernisme a souvent exploité l’image du confort par une vision casanière promotionnant l’envahissement de notre intérieur de canapés ultra moelleux, de chaînes haute-fidélité, d’écrans plasma et de robots ménagers dernier cri. La technologie du futur est là pour faciliter et embellir notre quotidien. Elle nous promet une joie de vivre sous l’éloge de la paresse, calés dans notre canapé à regarder la télévision. Ne rien faire, c’est ça le bonheur. Pourtant, pour en profiter, ce confort onéreux appelle à la consommation et au travail. Il faut donc donner de soi pour accéder à ce paradis. La frustration produit nos rêves et dessine nos ambitions. C’est tout le paradoxe de la modernité.

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odernism has often exploited the image of comfort using a vision of a cocoon-like home, its interior invaded with cushy sofas, hi-fi stereos, plasma screens and the latest in home appliances. The technology of the future is here to facilitate and embellish our daily lives. It promises joie de vivre with a certain tribute to leisure, as we lie back in our plush sofas watching television. Doing absolutely nothing is the root of all happiness. However, in order to benefit from all this, the price of these expensive comforts is work and consumption. One must give of oneself in order to gain entrance to this paradise. Frustration produces our dreams and outlines our ambitions. This is the paradox of modernity.

Looks Like a Perfect Day 2016 (détail) Acrylique sur toile 140 × 140 cm (detail) Acrylic on canvas 55 × 55 in.

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Atelier Les Lilas Juin 2017 Studio June 2017

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Curriculum Vitæ PRINCIPALES EXPOSITIONS PERSONNELLES MAJOR SOLO EXHIBITIONS 2018 « Speedy Graphito au palais du Tau » – Reims 2017 « An American Story » Fabien Castanier Gallery – Miami « Fusions » Kolly Gallery – Zurich « Big Buzz Show » Espace d’art contemporain André Malraux – Colmar « Rétrospective d’éditions d’art » Centre d’art graphique La Métairie Bruyère – Parly « Un mode de rêves » Galerie Polaris – Paris 2016 « Un art de vivre » Musée du Touquet-Paris-Plage « Face à face » New Square Gallery – Lille « Home Street Home » Galerie Huberty Breyne – Bruxelles « La belle vie » Art Factory – La Réunion « Comme un vent de liberté » Galerie Barthelemy Bouscayrol – Biarritz 2015 « Artificial Paradise » Fabien Castanier Gallery – Los Angeles « Résolution » Galerie Polaris – Paris 2014 « Neverland » Arsenal de Soissons – Soissons « Hypnotic » Fabien Castanier Gallery – Miami « Parade » Galerie Les Tournesols – France 2013 « Happy Street Art » Opera Gallery – Paris « Start Over » Galerie Polaris – Paris « Lost » Maison Elsa Triolet-Aragon – Saint-Arnoulten-Yvelines « Newworlds » Fabien Castanier Gallery – Los Angeles « Heros never die » Art Factory – La Réunion 2012 « Like » New Square Gallery – Lille « The essential of painting 1987-2012 » Galerie Polaris – Paris 2011 « Solo Show » Opera Gallery – London « Back2Venus » New Square Gallery – Lille « FreeWay » Fabien Castanier Gallery – Los Angeles « Exit » Galerie australe – La Réunion 2010 « What did you expect? » Galerie Brugier Rigail – Paris « Mondovision » Artop – Lille 2009 « Prime time » Art Partner Galerie – Bruxelles 2008 « Sans issues » Art Partner Galerie – Paris « Voyage aux pays des merveilles » – CRAC de Fontenoy 2007 « Connexions » Art Partner Galerie – Paris « Lille aux trésors » Galerie Artop – Lille « Urban pop » Ambrogi-Castanier Gallery – West Hollywood

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2006 « Tatouages urbains » Galerie Anne Vignal – Paris « Retro : Prospective » Galerie Suty – Coye-la-Forêt

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2004 « L’aventure intérieure » Espace Beaurepaire – Paris « Terminus » La chapelle du Carmel – Chalon-sur-Saône

2013 « Urban Art 2 » Biennale de Street art. Völklingen (Allemagne) « A4 » New Square Gallery – Lille

2003 « Wake up » Galerie Polaris – Paris

2012 « Biennale du Havre » – Le Havre « French Invasion » Fabien Castanier Gallery – Los Angeles « Fifty fifty » Galerie Mathgot – Paris « Guerre et Paix » Opera Gallery – Paris

1998 « Welcome to Venus » Galerie Polaris – Paris 1997 « Lapintures » Galerie Hugues de Payns – Tours 1996 « L’être ou ne palette » Espace Saint-Jacques – Saint-Quentin 1995 « La vie dont je suis le Héros » Galerie Polaris – Paris 1994 « Que passa » Galerie Punto – Valencia (Espagne) « Viva Lapinture » Galerie Italia – Alicante (Espagne) 1993 « Le monde Alaloupe » Galerie Polaris – Paris 1991 « Paris, Tours, Rennes » Galerie Polaris, Galerie Michel Pommier, Galerie Collin 1990 « Speedy Graphito, produit de l’art » Espace Action – Paris « Retour d’Afrique » Galerie Michel Pommier – Tours « Speedy Graphito peint l’Art moderne de 1990 à nos jours » Galerie Polaris – Paris 1989 « King of the city » Galerie Polaris – Paris 1988 « Étude des Saints » Galerie Polaris – Paris 1987 « Le radeau des médusés » Espace Action – Paris « Lapinture au génie » Galerie Wanet – Charleroi 1986 « L’atelier de l’artiste » Galerie Polaris – Paris « Génie artistique » Institut français de Naples (Italie) 1985 « Meurtre dans un château anglais » Galerie Polaris – Paris 1984 « À la recherche de Zarzan » Galerie Paradis – Paris PRINCIPALES EXPOSITIONS COLLECTIVES MAJOR COLLECTIVE EXHIBITIONS 2017 « 4 e Biennale de la céramique » Terra Rossa – Salernes « One, two, Street Art » – Marseille « Popadelic » Fabien Castagnier Gallery – Miami 2016 « Who’s Your Daddy » Kolly Gallery – Lausanne « Street Art Generation » Galerie Bertheas – Saint-Étienne 2015 « Urban Art 3 » Biennale de Street art. Völklingen (Allemagne) « Barcu Urban House » Fabien Castanier Gallery – Bogota 2014 « In situ » Fabien Castanier Gallery – Los Angeles « Boom » Épinal – France « Dalí fait le mur » Espace Dalí – Paris « Barcu » Fabien Castanier Gallery – Bogota

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2011 « Graffcity » Opera Gallery – Paris « Fondation Clément » Mix Art – La Martinique 2009 « Stepanska Street Art » Institut français de Prague « No man’s land » Ambassade de France au Japon – Tokyo 2008 « Group show » Art Partner Galerie – Paris 2007 « Group show » Art Partner Galerie – Paris 2006 « Sur les murs » Centre culturel francais – Tlemcen (Algérie) « Aux arts citoyens » Espace des Blancs Manteaux – Paris « Artistes urbains » Galerie Anne Vignal – Paris « Trendmarks » Galerie Suty – Coye-la-Forêt 2005 « Section Urbaine » Les Blancs Manteaux – Paris « Rue des artistes » Galerie Anne Vignal – Paris « Dites 33 » La Condition publique – Roubaix 2004 « Les Muutants » Péniche Antipode – La Nuit blanche – Paris « Art de rue » Espace Tiffaine – Paris « Stencil project » Glazart – Paris 2003 « Le musée idéal » Espace Beaurepaire – Paris « Ma collection préférée » Espace Beaurepaire – Paris « ART de rue » Galerie Kahn – Strasbourg 2001 « General motors » Fondation Colas – Paris 1997 « Exposition de groupe » Galerie du Chai – Saint-Brieuc 1995 « Les sirènes » Musée de Dieppe « Art de groupe » Espace Cargo – Marseille 1994 « Un artiste invite un artiste » Galerie Polaris – Paris « Les déjeunées sur l’herbe » Galerie Beau Lézard – Sète, Paris, Séoul, Tokyo 1993 « Œuvres monumentales » Galerie Polaris – Paris 1992 « Comme convenue lors de… » Galerie Polaris – Paris « Figurations, fin de millénaire » Exposition itinérante « 5 ans d’édition 1987-1992 » Galerie Polaris – Paris 1991 « Exposition de groupe Complicité d’évasion » Galerie Metropolis – Lyon « Pour saluer le destin » Musée Ingres – Montauban 1990 « Exposition de groupe » Galerie Patrick Riquelme – Vannes

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1989 « Le témoignage de la peinture 1789-1989 » CAC – Avranches 1987 « Les allumées de la télé » Grande Halle de la Villette – Paris 1986 « Les médias peintres » Maison de la culture de Rennes « Le Speedy maton » Galerie d’Art contemporain de Nice « Peintures sauvages » Frasso Télésino – Italie

1987 Création de Speedo, le journal des fans de Speedy Création d’une ligne de t-shirts « YOU ARE THE WORLD » 1986 Création de l’affiche « La Ruée vers l’art » pour le Ministère de la Culture CENTRES CULTURELS CULTURAL CENTERS

1985 « La boutique à Speedy » Galerie Polaris – Paris « Émotions » Espace Saint-Jacques – Saint-Quentin « Détournement d’affiches » CNAP – Paris

Ambassade de France au Japon (Tokyo)

1984 « Et dans dix ans » Espace Pierre Cardin – Paris

Arsenal de Soissons (France) Centre d’art contemporain André Malraux – Colmar (France)

QUELQUES ÉVÉNEMENTS SOME EVENTS 2017 « Murs peints » Wynwood – Miami 2015 « La plus grande fresque d’Europe » Théâtre de l’Agora – Évry « Kosmopolite » Festival international de street art – Bagnolet

Centre d’art graphique La Métairie Bruyère – Parly (France) Centre culturel français de Tlemcen (Algérie) Centre régional d’art contemporain de Fontenoy (France) Espace Saint-Jacques – Saint-Quentin (France)

2014 « Ainsi soit Lapinture » Film documentaire long-métrage de Royer, Graphito, Giler et Lefdup

Institut français de Naples (Italie)

2012 « Kosmopolite » – Bagnolet « Murs peints » – Los Angeles

La chapelle du Carmel – Chalon-sur-Saône (France)

2011 « Murs peints » – Rio de Janeiro – Macae (Brésil) « Performances » Mix Art Madinina – La Martinique « Le M.U.R. » Collage – Paris

Maison Elsa Triolet-Aragon – Saint-Arnoult-en-Yvelines (France)

2010 « Lézarts de la Bièvre » Paris « Collage » Association Le M.U.R. – Paris 2009 « FIART » Performance pizza Beaubourg – Paris 2005 Parcours de la Bièvre – Lézart de la Bièvre – Paris Festival international du graffiti Kosmopolite – Bagnolet Peinture de l’autobus du Batofar 2004 « Stencil project » – Paris

Institut français de Prague (République tchèque) Maison de la culture – Rennes (France) Musée de Dieppe (France) Musée Ingres – Montauban (France) Musée du Touquet-Paris-Plage Palais du Tau – Reims COMMANDES PUBLIQUES PUBLIC COMMISSIONS

2003 Réalisation d’une série de courts-métrages en images de synthèse : Welcome to Venus pour CANAL+

Le ministère de la Culture

1993 Création de l’identité visuelle de « La Halle Saint-Pierre » Commande publique de la Direction des Affaires culturelles de la ville de Paris Création de l’emblème de la mission spatiale Altaïr (CNES)

Le CNES (mission spatiale Altaïr)

Le Centre national des arts plastiques La direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris

1992 Décoration de la péniche Europodysée (FR3)

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1989 Projections pour le concert de J.-M. Jarre – Paris La Défense

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BIBLIOGRAPHIE BIBLIOGRAPHY

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES PHOTOGRAPHIC CREDITS

Speedy Graphito – Génie artistique, 1986

© Speedy Graphito : p. 27-28, 56-59, 102-103, 110-111, 118-119, 132, 133, 146, 149, 151 (en bas), 155, 168-169, 174, 184-185, 189, 196-199

Speedy Graphito produit de l’art, Éditions Possible Book 1990 Speedy Graphito – À colorier et à méditer, 1992

© Fabien Castanier : p. 35, 151 (en haut à droite), 152-153, 228-229

L’Aventure intérieure, Éditions Critère Urbanité 2004

© Philippe Bonan : p. 78-79, 126-127, 151 (en haut à gauche), 160-161

In Situ, Éditions Alternatives 2005

© Sarah-Mei Chan : p. 12-23

Fast Culture, Éditions Alternatives 2008 What did you expect?, Éditions Art Partner 2010

© Natacha Giler : p. 140-141, 148

Homme Street Home, Collection Opus Delit, Éditions Critère 2010

© Thomas Granovsky : p. 24

Paris, de la rue à la galerie, Éditions Pyramyd 2011

© Florence Mourey : p. 39

Paris Pochoirs, Éditions Alternatives 2011

© Muriel Merlin : p. 48-49

Made in America, Fabien Castanier Gallery 2014 Serial Painter, Somogy éditions d’art 2015 Un art de vivre, Somogy éditions d’art 2016

© Sophie Roussel : p. 138 (1er en haut), 150 © Michel Royer : p. 176-177

The World of Speedy Graphito, Somogy éditions d’art 2018

© Gérard Schachmes : p. 2, 248-249

Speedy Graphito au Palais du Tau, Somogy éditions d’art 2018

© Arièle Schweps : p. 8, 32, 138 (3e, 4e et 5e), 144, 145

SITE http://speedygraphito.free.fr

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REMERCIEMENTS ACKNOWLEDGMENTS

Véronique Balmelle Marc-Alexis Baranes Philippe Bonan Fabien Castanier Sarah-Mei Chan Sybille DeLuxe Philippe Forgues Natacha Giler Thomas Granovsky Sarah Houssin-Dreyfuss Florent Hugoniot Pierrette Le Guen Lady M Muriel Merlin Florence Mourey Stéphanie Pioda Emmanuel Provost Sophie Roussel Michel Royer Gérard Schachmes Arièle Schweps Tilt Bernard Utudjian …

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