l'Energie dans le batiment

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L’habitat, l’air de rien L’énergie dans le bâtiment ************************************************************************************************

Parlons énergie dans le bâtiment !

Quel bâtiment ? Pour faire simple, le résidentiel, soit le logement (27 millions de résidences principales), en sachant que la plupart des concepts s’adaptent aussi aux autres formes de bâtiment (par exemple le tertiaire : 890 millions de m2), mais avec des problématiques différentes de choix. Mais là où on vit est ce qui nous est le plus parlant, là où l’on trouve aussi le plus d’enjeux (l’énergie consommée dans le bureau où je bosse ? ouais mais plus tard, d’abord voyons voir mes propres factures !).

Et quelle énergie ? Y’en a plein, et qui répondent à plein de besoins, en vrac : se chauffer, s’éclairer, cuisiner, prendre des douches chaudes, faire marcher des trucs et des bidules… en gros de l’énergie pour de la chaleur et de l’électricité (pour les petits malins qui répondraient « mais aussi de l’énergie motrice » car ils ont déjà investi dans une machine à laver à pédales, je dirais « oui d’accord, passez directement au paragraphe 3 et envoyez nous vos témoignages pour le prochain n° ». Le cas de

l’énergie pour se rafraîchir sera abordé plus loin mais on peut déjà dire « oulala c’est mal, on peut s’en passer ». Pour la chaleur, on utilise beaucoup le gaz (naturel, propane, issu de la méthanisation pas encore, de schiste ça va viendre mais ça a pas l’air terrible…), le fioul, le bois (sous plein de formes : bûches, briquettes, granulés, plaquettes), le soleil (moitiémoitié directement par les vitrages et par l’intermédiaire de systèmes hautement technologiques oui monsieur !)

et l’électricité (du grille-pain aux pompes à chaleur). L’électricité justement, pour le chauffage et les usages dits spécifiques (pour lesquels on a pas – encore – d’alternatives), il faut savoir que c’est un vecteur énergétique, c’est à dire qu’il n’existe pas tel quel dans la nature. Il nous faut donc la produire. Le plus utilisé est le principe de la turbine, en gros un alternateur à base d’aimants qui transforme un mouvement en courant électrique. Ce mouvement est induit par de

L’oubli de la contrainte thermique « La situation énergétique de l’habitat à la veille du choc pétrolier des années e 1970 découle de l’évolution concomitante depuis le XIX siècle de plusieurs composantes technico-économiques : - le faible coût de l’énergie (charbon puis pétrole ou gaz) ; - l’essor et le développement des machines thermiques ; - le développement des procédés de construction industriels et la recherche prioritaire de la seule performance quantitative ou esthétique (production rapide d’habitats à bas prix, mode des bâtiments en verre et acier…). (…) Parallèlement, l’évolution des modes de vie a entraîné une dépense énergétique croissante due à l’augmentation : - du nombre des pièces chauffées ; - de la durée de la période de chauffe ; - du niveau de la température. (…) Cette croissance des besoins a coïncidé avec l’occultation progressive des moyens par lesquels s’obtient le confort thermique. Ce processus d’abstraction et d’éloignement concerne tout à la fois : - la participation physique (quasiment plus de transport de combustible) ; - la perception physiologique (température homogène dans l’espace) ; - la conscience des coûts réels (facturation fractionnée et décalée dans le temps, moyens de paiements rendus abstraits…). » Samuel Courgey & Jean-Pierre Oliva La conception bioclimatique


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