ADRAR VOICE
LA VOIX DE LA MONTAGNE ⵜⴰⵖⵍⴰⵖⵍⵜ ⵏⵓⴷⵔⴰⵔ ﺻﻮت ادرار
FÉVRIER 2021 | N° 5 FEBRUARY 2021 | ISSUE 05 5 | اﻟﻌﺪد2021 ﻓﺒﺮاﻳﺮ
L’EAU : PATRIMOINE COMMUN D’ADRAR
Ecotourisme | Ecotourisme | ﺳﻴﺎﺣﺔ ﺑﻴﺌﻴﺔ Biodiversity | Biodiversité
| ﺗﻨﻮع إﺣﻴﺎﺋﻲ
Heritage | Patrimoine | ﺛﺮاث
ASSOCIATION ADRAR POUR LE DEVELOPPEMENT, LE TOURISME DE MONTAGNE ET L'ECOTOURISME
WWW.VISITADRAR.COM
Tariq Akdim Directeur de rédaction
اﻻﻓﺘﺘﺎﺣﻴﺔ
EDITORIAL
Zéhina Aït-El-Kadi Comité de rédaction
Brahim Inknjtaoun Photographe et guide
Rachid Benzouaâ Directeur de publication ،ﻋﺰﻳﺰي اﻟﻘﺎرء
Chères lectrices et chers lecteurs,
Dear readers,
Nous avons le plaisir de vous présenter le cinquième numéro du magazine ADRAR VOICE (La voix de la montagne). C'est un numéro que nous avons dédié au thème de "l'eau : patrimoine commun d'Adrar", une question qui touche et préoccupe notre territoire "Adrar" (l'Anti-Atlas occidental). Une thématique riche qui se décline en savoir ancestral, culture ancienne et techniques modernes.
We are pleased to present to you the fifth issue of ADRAR VOICE magazine (The voice of the mountain). This is an issue that we have dedicated to the theme of "water: common heritage of Adrar", a question that touches and preoccupies our territory "Adrar" (the Western Anti-Atlas). A theme rich in ancestral knowledge, ancient culture and modern techniques.
En exclusivité, ce numéro comprend un interview du groupe "Jubantouja", jeunes artistes tout droit venus des montagnes du Haut Atlas central, ainsi que d'autres articles aussi passionnants.
This exclusive issue includes an interview with the group "Jubantouja" young artists straight coming from the ﻟﺬﻟﻚ ﻧﺄﻣﻞ أن ﻳﻠﺒﻲ ﻫﺬا اﻟﻌﺪد .ﺗﻮﻗﻌﺎت ﻗﺮاﺋﻨﺎ central High Atlas mountains, as well as other fascinating articles. ﻧﺄﻣﻞ أن ﺗﺴﺘﻤﺘﻊ ﺑﻘﺮاءة ﻫﺬا اﻟﻌﺪد
Nous espérons donc que ce numéro We therefore hope that this saura satisfaire les attentes de nos issue will meet the lecteurs et lectrices. expectations of our readers.
ﻳﺴﻌﺪﻧﺎ أن ﻧﻘﺪم ﻟﻜﻢ اﻟﻌﺪد اﻟﺨﺎﻣﺲ (ﻣﻦ ﻣﺠﻠﺔ أدرار ﻓﻮﻳﺲ )ﺻﻮت اﻟﺠﺒﻞ ﺗﺮاث: اﻟﺬي ﺧﺼﺼﻨﺎه ﻟﻤﻮﺿﻮع "اﻟﻤﺎء وﻫﻮ ﻣﻮﺿﻮع ﻳﻤﺲ، "ﻣﺸﺘﺮك ﺑﺄدرار ﻣﺠﺎﻟﻨﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ "أدرار" )اﻷﻃﻠﺲ ﻣﻮﺿﻮع ﻏﻨﻲ ﺑﻤﻌﺮﻓﺔ.(اﻟﻐﺮﺑﻲ اﻟﺼﻐﻴﺮ اﻷﺟﺪاد واﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ واﻟﺘﻘﻨﻴﺎت .اﻟﺤﺪﻳﺜﺔ ﻛﻤﺎ ﻳﺘﻀﻤﻦ ﻫﺬا اﻟﻌﺪد ﺣﻮار ﺷﻴﻖ ﻣﻊ ﻟﻠﻤﻮﺳﻴﻘﻰ ""ﺟﻮﺑﺎﻧﺘﻮﺟﺎ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﺑﺎﻻﻃﻠﺲ اﻟﻜﺒﻴﺮ و اﻟﻤﺰﻳﺪ .ﻣﻦ اﻟﻤﻘﺎﻻت اﻟﺸﻴﻘﺔ اﻷﺧﺮى
.اﻟﺸﻴﻖ
."ADRAR VOICE" ﻣﻦ ﻓﺮﻳﻖ 01
Nous vous souhaitons une bonne We hope you enjoy reading it. lecture. The "ADRAR VOICE" team L'équipe de "ADRAR VOICE" Ont participé à l'élaboration de ce magazine : Directeur de publication : Rachid Benzouaâ / Directeur de rédaction : Tariq Akdim / Comité de rédaction : Zéhina Aït-ElKadi et Tariq Akdim / Photographie : Houcine Asmad , Rachid Benzouaâ, Brahim Iknjtaoun, Barbara et Andreas Conrad Photo de couverture : Brahim Iknjtaoun / Création de la maquette : Canva.com / Mise en page : Rachid Benzouaâ / Ce magazine a été réalisé par l'Association Adrar pour le Développement, le Tourisme de Montagne et l'Écotourisme soutenue par l'UICN-Med et le Conseil Provincial de Tiznit
La voix de la montagne
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01
FÉVRIER 2021 | ISSUE 05
EDITO
SOMMAIRE ARTICLES
10
PATRIMOINE
22
DANS LE VIF
18
ARTIKEL
اﻟﻔﻬﺮس
SUMMARY ﻣﻘﺎﻻت
L’EAU : PATRIMOINE COMMUN D’ADRAR
06
04
THE COMPLEX AND UNCERTAIN WATER LIFE OF ANEZI
CHRONIQUE
49
PORTRAIT
27
36
44
TÉMOIGNAGE
ANTHROPOLOGIE
ASSOCIATION ADRAR POUR LE DÉVELOPPEMENT, LE TOURISME DE MONTAGNE ET L'ÉCOTOURISME DOUAR TAMAROUT, C.R. TNINE ADAY 85150 ANEZI - PROVINCE DE TIZNIT - MAROC
La voix de la montagne
INTERVIEW
BIODIVERSITÉ
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FÉVRIER 2021 | ISSUE 05
01
+212 696-276037 +212 661-577941 +33 616 472 472
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CHRONIQUE
L’eau : de la marge au commun, comment penser et comment agir ? Tariq AKDIM
Crédit photot : Tariq AKDIM
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L’EAU
:
DE
LA
MARGE
AU
COMMUN,
COMMENT
PENSER
ET
COMMENT AGIR ?
Tariq AKDIM, Economiste des territoires, Directeur de Rédaction L’idée de faire un numéro sur la question de l’eau dans l’Adrar revient à une conviction de foi et de cœur. De foi, puisque l’eau est une ressource vitale, c’est un patrimoine commun et de cœur puisque l’origine l’impose, mais aussi du fait que nos territoires de montagne étaient à la marge de toute politique publique pendant des décennies. Mais, faut-il le rappeler, depuis quelques années, l’eau devient une question préoccupante chez les populations, mais aussi pour les associations qui militent pour qu’elle soit accessible à tous. Bien que la montagne a toujours été une source d’eau pour l’Azaghar, aujourd’hui, elle souffre d’une pénurie sans égale, qui reste toutefois différenciée d’un village à un autre. C’est un constat qui est dur, et qui met ces territoires à l’épreuve d’un exode vers les villes sans précédent et qui entraîne des conséquences sur le paysage naturel et culturel de ces territoires en marge. Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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Interroger la marge dans la
Une indispensable politique
problématique de l’eau
territoriale de l’eau
Interroger la marge, c’est aussi inscrire la question de l’accès à l’eau comme primordiale dans la compréhension des dynamiques territoriales. Or, la marge interpelle les pouvoirs publics aux déficits remarquables en termes d’infrastructures en eau malgré les efforts de l’Etat à travers le programme de l’INDH (Initiative Nationale pour le Développement Humain) et le rôle croissant des associations locales pour faire face aux problèmes de pénuries d’eau. Malgré toutes ces considérations de nature à répondre d’un coté à la pénurie d’eaux et des infrastructures d’accès à l’eau potable, l’action semble complexe du fait de la nature du paysage de montagne et de l’éclatement des villages, ce qui nécessite une action spécifique qui doit toutefois faire preuve d’une intelligence des acteurs à une nécessaire politique de l’eau territorialisée.
L’approche longtemps adoptée par les organismes publics chargés de l’eau a montré ses limites en matière de ciblage des besoins des populations. Il ne faut surtout pas s’appuyer sur un ciblage par le poids de la population. On le sait clairement que d’une manière générale cette population de montagne a tendance de baisser drastiquement du fait de la raréfaction des ressources et l’absence d’activités génératrices de revenus. L’action de l’État doit se réinventer en pensant ces territoires d’abord dans une approche de co-construction et de concertation entre les associations locales, pivot de soutien de ces villages et territoires en marge, des élus locaux qui doivent reprendre leurs destins en main et de l’apport des acteurs déconcentrés de l’État en plus du rôle de la coopération décentralisée qui n’attend qu’une sérieuse contribution et d’un engagement régulier et sûr des acteurs en marge.
À l’image de cette vision territoriale, peu appropriée par les acteurs en marge, il nous faut une autre dimension pour répondre à l’applicabilité et l’urgence d’une question structurelle qui va déterminer l’avenir de ces territoires. En réalité, nous vivons un stress territorial dû principalement aux enjeux anthropiques de ces territoires, du terroir qui ne répond plus aux besoins économiques de la population, puisqu’il ne s’inscrit pas dans un programme de préservation des ressources territoriales, notamment les Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) affaiblies par l’absence d’une conscience collective de ce stress hydrique. Mais, on le sait, et il faut agir autrement, les communs dans leur contexte peuvent apporter une réponse intelligible et construite, que faire et comment ?
Les communs comme nouvelle échelle d’orientation de la politique de l’eau D’abord, les communs s’inscrivent dans une autre logique de développement, l’accès à l’eau doit permettre de créer une proximité fonctionnelle qui va permettre de générer de nouvelles activités et de préserver les ressources territoriales surtout dans un climat aride. L’enjeu consiste à déterminer les formes de gestion les plus efficientes au regard des caractéristiques propres des biens en question. Le commun révèle d’une action de partage et au-delà du droit de son accès à tous, il est un référent de l’action politique et un vecteur de coexistence et de vivre-ensemble. Ceci étant dit, il ne faut pas oublier que ces territoires ont largement souffert de ces problèmes non pas seulement de pénuries, mais d’accès à un service d’eau potable. Dans le cas contraire, l’eau adviendra un bien de conflits et non plus de paix.
Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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C’est dans ce sens que le commun est une question déterminante des choix à opérer. C’est une alternative pour dépasser les limites de l’individualisme libéral et de penser à un renouveau imaginaire en invitant les acteurs à co-construire des dynamiques d’action en se basant sur l’innovation sociale comme moyen pour créer une action réinventée, durable et susceptible d’être appropriée par celles et ceux qui y habitent encore !
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IN SITU
THE COMPLEX AND UNCERTAIN WATER LIFE OF ANEZI Monica Miller
The town of Anezi. By Brahim Inknjtaoun
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THE COMPLEX AND UNCERTAIN WATER LIFE OF ANEZI
Monica Miller Peace Corps Morocco 2018-2020
I moved to the town of Anezi in December of 2018 and lived there for 15 months as a Youth Development Volunteer. During my time there, I was able to experience how the local water supply works, and the limitations of water within the region. My experience in Anezi showed me that water is actually a complex and often difficult issue. Growing up just outside of the city of Chicago, USA, I never had to worry about having running water in my home or having access to safe drinking water. Every time I turned on the tap, I knew that water would be available. The same cannot be said for Anezi. In Anezi, water does not flow from the taps 24/7. It was shut off every night and not turned back on until the following morning. The shut off times varied – in the winter, the water was accessible for longer hours, maybe getting shut off around 10:00pm or so. But in the summer, when things were very dry and water was more scarce, the water could be shut off as early as 3:00 in the afternoon. I had to learn to adapt to this new water schedule. I was always careful to have water stored in my house, just in case the water did not turn back on in the morning (which did sometimes happen). The longest I went without running water was a full week, when something broke up at the water reserve and we had to wait for the commune to fix it. Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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The town of Anezi Crédit photo : Inknjtaoun Brahim
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
The fact is that water is becoming scarce in the region, possibly as a result of climate change. The second issue with the water in Anezi is potability. Some of my friends jokingly referred to the tap water as “milk” because it looked white when it came from the tap. This is a result of a high level of limestone in the water supply. As far as I know, a high level of limestone in the water doesn’t make it unsafe to drink on a short-term basis, but I did worry a little about longterm consequences. Therefore, I chose to purchase bottles of water from the store to drink and cook with. Many families don’t have this same choice – buying bottled water for an entire family can become very costly. They must drink the tap water, regardless of the quality. For me, this new system was something I had to adapt to; but for the locals, this is the norm. Families have developed very efficient systems to store water and reduce water waste. The whole culture is much more water-conscious than I have ever needed to be. Here in Anezi, the tap is only turned on when absolutely needed. Every house I entered knew the importance of each drop of water they used. I feel like I have learned a lot about the importance of water from my time in Anezi. Water is a very precious resource and should be respected and not taken for granted. The fact is that water is becoming scarce in the region, possibly as a result of climate change. As the area gets hotter, it also becomes drier. Rivers are drying up, rain isn’t falling to replenish it, and both the people and the landscape are paying the price of this.
Amaghouz Valley in Anezi Town.By Brahim Inknjtaoun.
Winning photo the photography contest organized by At a meeting in in Anezi. By Inknjtaoun UNESCO. Photo Brahim credit: UNESCO
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I remember sitting in my friend’s house one evening, looking through her family’s photo album. She showed me a landscape picture of their house – the same house we were sitting in – and we could see the lush grass and trees that surrounded the house in the picture. That vegetation was now completely dried up, the whole area around her house was now only dry dirt and rocks. The stark contrast shown through that picture, the amount of change that happened in just 15 years, was astonishing. It clearly showed me how the climate has changed for the town of Anezi.
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss Crédit photo : Outanalt The town of Anezi. Bymassa. Monica Miller.
What will Anezi look like in five years? Ten years? Will there be any water left? What is the solution to this problem? It also makes me worried about how this climate will continue to change. What will Anezi look like in five years? Ten years? Will there be any water left? What is the solution to this problem ?
Another solution is to protect the few sources of water in the region. Outside of Anezi, there are a few sources of water in the mountains. People must understand the importance of not throwing trash and other waste into these water sources and keeping them clean and pure for use. Of course, there is also a larger global awareness that needs to be made. Water is a resource that is running out all over the world. As global climate change continues, many areas are becoming very dry and bordering on being uninhabitable. All life depends on water, and therefore we must all come together to protect it and ensure its availability for future generations.
Conclusion In conclusion, the water life of Anezi is complex and uncertain. Changes need to happen at a local, national, and international level to begin combating the negative effects of climate change and to preserve the little drinking water we have left. Water is precious – if gives us life – and we must protect it.
One solution might be education. Not every family in Anezi and the surrounding villages knows about water scarcity and knows to conserve water. There must be a better understanding of reducing water Winning in the photography contest use and photo valuing what little water is organized by available. UNESCO. Photo credit: UNESCO
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MAROKKOS VIELFALT 15-TÄGIGE RUNDREISE
DER ATLANTIK, DIE KÖNIGSSTÄDTE, MAROKKOS NORDEN, SAHARA UND DIE STRASSE DER KASBAHS
Dein Marokko Landsberger Str. 1 04157 Leipzig Deutschland Telefon : +49 341 92713615 Telefax : +49 341 92713616 E-Mail : info@dein-marokko.de
Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
ERBE KHETTARA – FOGGARA – QANAT
Barbara & Andreas Conrad
Idoukan ou les babouches berbères de l'Anti-Atlas.
Abb. 2. L’habile traditionnel et bijoux berbères en argent de la région de Tiznit. Crédit photo : Mohamed Boublouh
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KHETTARA – FOGGARA – QANAT
© www.marokko-erfahren.de
Barbara + Andreas Conrad www.marokko-erfahren.de
Drei Bezeichnungen – eine Bedeutung: im Iran entstanden unter dem Namen Qanat, handelt es sich um eine hydraulische
Technologie,
eine
unterirdische
Wasserauffangstation.
„Qanate zählen in der technischen Ausführung Planung
und
zu
hydrologisch
konzeptionellen
den
geographischinteressantesten
Bewässerungssystemen überhaupt.“ (1) Vermutlich wurde diese Technik im Laufe der Zeit von anderen Ländern übernommen
und
von
den
Almoraviden in der Mitte des 11. Jahrhunderts in Marokko unter dem noch heute geläufigen Begriff Khettara weiterentwickelt. Später benutzten saadische Wasserbauingenieure um ca. 1550 die Technik weiter, damit speziell in der Region von Oulad Berrhil ausreichend
Wasser
für
den
Zuckerrohranbau vorhanden war.
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Geschichte und Bau einer Khettara Gemeinsames Interesse, Wasser zu mobilisieren, wenn das Oberflächenwasser nicht für eine zuverlässige Versorgung ausreichte, brachte Menschen dazu, arbeitsintensive Maßnahmen zu ergreifen. Entscheidend war, das Wasser sauber in Siedlungen zu führen, außerdem musste es vor teilweise extrem hoher Verdunstung geschützt werden. Spezialisten - in Marokko heißen sie Moqanni – beschäftigten sich mit dem Bau unterirdischer Wasserstollen. Sie entwickelten das Wissen, wie stark ein Gefälle hangabwärts sein durfte, damit das fließende Wasser die unbefestigten Stollenwände nicht erodieren und einstürzen ließ. Sie hatten Erfahrungen, in welchen Abständen vertikale Öffnungen für die Luftzufuhr sowie für die Beseitigung des Aushubs notwendig waren. In der Regel begann der geplante Bau einer solchen Wasserführung mit einer Versammlung im Dorf. Zum einen wollten selbstverständlich alle Bewohner vom Wasserzufluss partizipieren, zum anderen war es notwendig, die regelmäßige Pflege und Wartung einer Khettara nach Fertigstellung auf die Dorfgemeinschaft zu übertragen. Gern wurden Rutengänger zu Rate gezogen,
um den nächst gelegenen „GrundwasserBrunnen“ aufzuspüren und die optimale Fließrichtung festzulegen. Dieser Mutterbrunnen konnte verschiedenen Ursprungs sein: Grundwasservorkommen, die eine Wasserrinne aus einem oder mehreren zusammenlaufenden Auffangschächten speisten. Aber auch das Schwemmland in einem Wadi konnte angezapft werden, um somit einen Teil des Flusswassers umzuleiten. Solche Kopfbrunnen regenerierten sich in wasserreichen Zeiten von allein, während sich die reinen Grundwasserspeicher nicht immer auf natürlichem Weg erneuern konnten. Auf die damit verbundene Problematik gehe ich später noch ein. Dann begann der mühevolle, langwierige Bau der Khettara unter Leitung eines Moqanni. Er leitete die einzelnen Arbeitstrupps an – bis zu zehn Vierergruppen unterlagen seiner Aufsicht und Kontrolle. Gearbeitet wurde parallel von zwei Richtungen – sowohl von der „Wassersammelstelle“, dem Punkt, an dem das Grundwasser angezapft wurde, als auch von der Austrittsstelle.
Aus Steinen und Erde entstanden am Rande der Hänge terrassenartige Becken. ©
Nach dem Bau eines vertikalen Stollens gruben jeweils zwei Arbeiter unter Tage, ausgerüstet mit einfachsten Werkzeugen, wie kurzer Hacke und Schaufel. Das Risiko des Zusammenbruchs eines Stollens war stets allgegenwärtig, da die Schächte weder gesichert noch abgestützt wurden. Man arbeitete lediglich mit dem Wissen um die vorhandenen geologischen Gegebenheiten, der Tod durch Ein- oder Absturz war daher nicht selten. Oben an der Schachtöffnung saß ein Windenmeister, um mit Hilfe einer Holzwinde, einem Lederriemen und zwei Lederbeuteln den Aushub aus dem Stollen zu befördern. Schüttelte ein Brunnengräber am Seil, wusste der Meister, dass es galt, die Lederbeutel zu tauschen. An seiner Seite hatte er einen weiteren, nur für die Entleerung der Säcke zuständigen Arbeiter. Dieser ordnete den Aushub kegelförmig um den Schachtausgang an, um die Wasserstollen bei Überschwemmungen vor Eindringen von Wasser und Schlamm zu schützen. Überdimensionale Maulwurfshügel sind noch heute ein deutliches Erkennungsmal einer Khettara, deren Verlauf sogar aus der Luft sicher nachvollzogen werden kann. Je nach Schachttiefe kam ein Arbeitstrupp täglich etwa 4m vorwärts. Unzählige Arbeitskräfte müssen daher im Einsatz gewesen sein, um die teils kilometerlangen Khettaras fertig zu stellen.
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System zur Führung von Salzwasser in den Terrassen über das Tal. © www.marokko-erfahren.de
Organisation und Verwaltung
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War der Bau einer Khettara abgeschlossen, zog der Moqanni meist weiter, um sich neue Arbeit zu suchen. Das Interesse der jeweiligen Nutzergemeinschaft, stets eine möglichst gleich bleibende Menge sauberen Wassers zur Verfügung zu haben, rief die nächsten Verantwortlichen auf den Plan. Diese Aufgabe übernahm ein Cheikh, der die Schächte regelmäßig überwachte und notwendige Reinigungs- und Instandhaltungsaufgaben anordnete. Jeder Dorfbewohner war verpflichtet, eine gewisse Anzahl an Arbeitsstunden zu übernehmen, die sich nach seinen Wassernutzungsanteilen richteten. Wartungsarbeiten wurden alle ein bis zwei Jahre durchgeführt, meist im späteren Frühjahr, wenn nicht mehr mit großen Regenfällen zu rechnen war. Versiegte die gewohnt fließende Wassermenge aus anderen Gründen wie z. B. Verstopfungen durch Erosion, Sand- oder Gesteinseinbrüchen, musste umgehend gehandelt werden. Hier lässt sich klar festhalten, dass das Bewusstsein über die Notwendigkeit einer regelmäßigen Wasserversorgung Bindeglied für die Solidarität innerhalb der Nutzergemeinschaft war.
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Ein kollektives Bewässerungssystem erfordert die führende Hand eines Verwalters, um die Verteilung des Wassers gerecht und zufriedenstellend für alle Nutzer zu organisieren. Lokale Unterschiede in der Art der Wasserverteilung sind in der Regel durch die Beschlüsse innerhalb einer Nutzergemeinschaft entstanden. So ist es auch nicht weiter verwunderlich, dass es neben dem Verwalter, dem sogenannten Bewässerungsbeamten einen Bewässerer gibt. Seine Aufgabe besteht darin, Weichen in den wasserführenden Verteilern - foum l'aïn [P3211443.JPG] genannt - zu öffnen, andere zu schließen, so dass jeder Nutzer die ihm zugesprochene Wassermenge erhält. Das austretende Wasser einer Khettara wird häufig in einem Sammelbecken aufgefangen, zusätzlich trieb es sogar oft ein kleines Mühlrad an, bevor es sich in das Becken ergoss. Da tagsüber durch die notwendige Feldbewässerung der Wasserbedarf hoch ist, kann nachts das Becken wieder aufgefüllt werden. Diese Speicherfunktion ermöglicht dem Bewässerer zudem eine Weiterleitung mit höherer Durchflussgeschwindigkeit, als es der Austritt der Khettara bietet. Auf die Wassernutzungsrechte kann hier nur in Kürze eingegangen werden, da die Verteilung in jeder Gemeinschaft sehr individuell geregelt wurde. Gesellschaftliche Stellung, Einsatz beim Bau einer Khettara und persönliche Feldgröße spielen eine tragende Rolle. Wasserrechte wurden innerhalb einer Familie vererbt – keine unproblematische Vorgehensweise. Denn durch die Vererbung des Landbesitzes auf viele Kinder verringerte sich deren Recht auf Wasser entsprechend der Feldgröße, so dass eine Nutzung oft unrentabel wurde. Genauso genial ausgeklügelt, wie die Funktionsweise einer Khettara ist das System der Wasserverteilung, die nach Volumen- oder Zeitvorgabe geregelt werden kann. Findet eine Volumenverteilung statt, verfügt der Bewässerungsbeamte über eine speziell angefertigte Messlatte, [P4132483.JPG] die er in das Sammelbecken hält.
Verdunstung von Salzwasser auf der Erde. © www.marokko-erfahren.de
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Je nach angezeigter Wasserhöhe erhält sein Bewässerer die Anweisung, bestimmte Wasserverteiler zu öffnen bzw. zu schließen. Parallel dazu hat sich auch der Einsatz einer Wasseruhr etabliert. Sehr schön lässt sich das heute noch in der Oase Agadir Lehna bei Tata beobachten. [Fig.73.jpg] + [P3211438.JPG] Hier beaufsichtigt der Wasserverantwortliche eine Wasserschale, in der sich ein kleines Loch befindet. Diese wird auf ein größeres mit Wasser gefülltes Gefäß gesetzt und füllt sich langsam mit Wasser, bis sie schließlich mit leisem Klappern untergeht. Je nach Größe einer solchen Tanast dauert dieser Vorgang zwischen 45 und 60 Minuten. Zum gerechten Mitzählen der vergangenen Zeit setzt der Verantwortliche pro untergegangene Tanast einen Knoten in ein Seil und ordnet je nach Knotenanzahl die Wasserverteilung an. [P3211437.JPG]
Aus Steinen und Erde entstanden am Rande der Hänge terrassenartige Becken.
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Aus Steinen und Erde entstanden am Rande der Hänge terrassenartige Becken. © www.marokko-erfahren.de
Gesellschaftliche Aspekte und heutige Probleme Heute sind die meisten der einst mühevoll gebauten Khettaras zwar noch zu sehen, aber in den seltensten Fällen noch in Benutzung. Das führt nicht nur zu weitreichenden Veränderungen in der gesellschaftlichen Struktur, sondern hat in seiner Ursache auch Einfluss auf Natur und Umwelt. Der Bau einer Khettara beeinflusste eine Siedlungsgemeinschaft. Es bestand ein Gemeinschaftsinteresse an der regelmäßigen Wasserversorgung, der Erhalt des lebensspendenden Wasserzuflusses schweißte die Menschen zusammen. Die Achtung der Ressourcen war groß, da der meist einzige Lebensunterhalt damit in Verbindung stand. Gemeinschaftliches Lösen auftretender Probleme, kollektive Schlichtung von Unstimmigkeiten und gegenseitige Hilfe einten eine Dorfgemeinschaft.
Mit der Entwicklung großer Farmen wurde der individuelle Landbau sukzessive abgelöst. Zudem wurden Kulturen angebaut, die einen großen Wasserbedarf benötigen – wie z. B. die OrangenMandarinen- oder Zitronenplantagen, die ursprünglich nicht in den heute kultivierten Regionen heimisch waren. Der damit verbundene deutlich höhere Wasserbedarf ließ sich nicht mehr über den Zufluss einer Khettara decken. Einmal gebaut lieferte eine Khettara ohne zusätzliche Verwendung von Energie lediglich mit Hilfe der Schwerkraft Wasser an die benötigten Stellen. Wird jedoch mehr Wasser benötigt, ist Maschinenkraft erforderlich. So kamen Motorpumpen zum Einsatz, die kontinuierlich Wasser förderten, damit jedoch die Grundwasserreserven schneller erschöpften, als diese sich erholen konnten. Stellenweise versuchte man Khettaras am Leben zu erhalten, in dem man unter der bereits vorhandenen Galerie eine zweite grub, um den mittlerweile gesunkenen Grundwasserspiegel weiterhin anzapfen zu können. Meist deutete aber schon dieser Einsatz auf das Ende der Khettara hin.
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Gemeinschaftsaufgaben verloren plötzlich an Bedeutung, da Motorpumpen individuell betreut wurden. Menschen hatten plötzlich keine Arbeit mehr, verließen ihre Dörfer oder mussten ihre Arbeitskraft auf den Farmen zur Verfügung stellen, um ihren Lebensunterhalt weiter bestreiten zu können. Die rücksichtslose Ausbeutung des Grundwassers beeinflusst langfristig aber auch die Natur, wenn bisher bebaute Landflächen wegen Wassermangel nicht mehr bewirtschaftet werden können. Wissenschaftler haben in Forschungen nachgewiesen, dass durch den Einsatz von Motorpumpen keine größeren Flächen effektiv bewässert werden, sondern kleinere Bereiche lediglich intensiv versorgt werden. Zudem steht die Nachhaltigkeit der Wasserversorgung durch Khettaras deutlich über der durch Diesel- oder Benzinverbrauch teuren Variante der Motorpumpen. Bedauerlicherweise haben sich diese Erkenntnisse erst nach dem Versiegen der meisten Khettaras gezeigt und zu einem unaufhaltbaren traditionellen Verfall geführt.
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Khettaras im Städtebau Nicht nur in der Landwirtschaft fand die Khettara-Technik der Wasserführung ihre Verwendung. Historiker und Geografen haben bei ihren Untersuchungen festgestellt, dass die Gründung der Stadt Marrakech allein auf die geschickte Nutzung der Grundwasserreserven zurückzuführen ist. So wurde es überhaupt erst möglich, eine Stadt – später Hauptstadt der Almoraviden - auf einem trockenen Hochplateau zu errichten. Idriss, ein im Jahre 1099 in Ceuta geborener Geograf beschrieb diese Vorgehensweise sehr anschaulich in seinem Werk „Description de l’Afrique et de l’Espagne“ aus dem Jahr 1150. Faszinierend, über welches Wissen und technische Voraussetzungen die Menschen bereits im 11. Jahrhundert verfügten!
Auch die Stadt Tiznit ist eng verflochten mit dem Khettara-Bau, was heute wieder sehr schön nachvollzogen werden kann. Die Entdeckung einer Quelle, der Source Bleu (Ain Aqdim) in der Izaghar- Ebene durch Lalla Zninia forderte beinahe dazu auf, das Wasser in einem – im Jahr 2014 von Salima Naji rekonstruierten - Becken aufzufangen. Siedlungen entstanden in der Nähe, das Wasser wurde zur Bewässerung in einer Khettara unterirdisch zum Palmenhain und den dazwischen befindlichen Feldern geleitet. Der in Tiznit heute noch aktive Kanal mit dem Namen Igui n'Tifliwin führt dank der noch immer aktiven Quelle weiterhin Wasser unter der Stadt entlang bis in die Palmengärten. [Ain Aqdim.jpg]
Quellenangaben: (1) Prof. Gerhard Kortum: Qanate - Bewässern wie im Altertum aus unizeit, Christian-Albrechts-Universität zu Kiel, Nr. 29, 09.04.2005, www.uni-kiel.de/unizeit/index.php?bid=290302 (2) Mohamed Boujnik: "Evolution des paysages irrigués dans le Souss Oriental (Maroc)" (Thèse de doctorat), Chapitre trois: Le Système Khettarien des Ouled-Berrhil, Université de Lorraine, http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc342/2008NAN21005_3.pdf (3) Martin Dvoran: Bewässerungswirtschaften in Transition. Ein sozialökologischer Vergleich zwischen lokal angepasster und neu eingeführter industrieller Technologie, deren Auswirkungen auf die soziale Organisation der Bewässerung sowie der nachhaltigen Entwicklung am Beispiel der Oase Jorf (Diplomarbeit), Universität Wien, April 2019, http://othes.univie.ac.at/20704/1/2012-06-04_0548489.pdf (4) Dr. Salima Naji + Dr. David Goeury: Revitalisation de la médina de Tiznit, le noyau fondateur de l'oasis, Invierno 2016 | 08_Planur-e | ARTÍCULOS 1, www.planur-e.es/articulos/ver/revitalizaci-n-de-la-medina-de-tiznit Weitere Informationen unter : http://www.marokko-erfahren.de/khettara_01.html#start
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TÉMOIGNAGE
Du puit au robinet, le devenir d’une fille « rurale ». Malika El Bouchtaoui
Photo du projet de l'eau potable du village Ouled Mimoune. Crédit photo : Association Ouled mimoune
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DU PUIT AU ROBINET, LE DEVENIR D’UNE FILLE
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RURALE
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Malika El Bouchtaoui Acteur associatif Membre de la Coordination Nord-Sud Souss-Massa Les changements que connaît la campagne marocaine en général et celle de la Région de Souss-Massa en particulier, au cours des deux dernières décennies, résument les développements les plus importants qu’ont connus ces territoires. En effet, le paysage géographique ainsi que la structure des villages et des terres se sont métamorphosés. Revenons au début des années 90. Plus de six années de sècheresses se sont succédées et la difficulté de s’approvisionner en eau, même en présence de puits, s’est imposée. Les familles rurales ont souffert de cette pénurie de substance « si » vitale. Une situation aggravée, pour les familles qui dépendent, principalement, de l’agriculture « saisonnière ». Cette rareté des ressources et le manque de main-d'œuvre fera perdre à la campagne son équilibre et entamera des migrations vers les villes ou les zones métropolitaines… C’est une règle parmi les habitants de la Région : la migration augmente quand les ressources diminuent.
Photo du projet de l'eau potable du village Ouled Mimoune. Crédit photo : Association Ouled mimoune
Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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Le problème était principalement lié à l’approvisionnement en EAU. Du côté de la politique de scolarisation dans le milieu rural, les efforts déployés par l’État pour la généraliser ont échoué concernant les filles. Les raisons sont nombreuses : les traditions, la préférence pour les garçons ? … peut-être. Quoi qu’il en soit, concrètement, le problème était principalement lié à l’approvisionnement en EAU. Cette tâche ardue était réservée aux femmes et aux filles. Obtenir quotidiennement de l’eau pour les habitants demandait un gros effort. La plupart des familles ne possédaient pas de puits privés, mais avaient plutôt recours à des puits collectifs qui sont souvent soit près de la Mosquée, soit dans une cour connue sous le nom de «ASSRIR DOUAR». Ce travail nécessitait au moins 4 heures par jour. Les filles et les femmes enduraient ce fardeau chaque jour sans sourciller et elles le considéraient parmi les devoirs familiaux imposés par la vie rurale. Au début de la généralisation de la scolarité, les enfants de sexe masculin ont rejoint les écoles et ont commencé à quitter le village après avoir réussi l’examen d’entrée à l’école secondaire. Les données ont commencé à changer.
Les garçons reviennent pendant les vacances scolaires, mais avec une mentalité de la « ville » : des vêtements différents, des jeux différents : le football et la plage. Ils contribuent rarement aux travaux de la maison et surtout ne vont « pas aller chercher de l’EAU ». Mais au début des années 90, les villages de Souss Massa connaîtront une révolution qui a commencé dans un village de la province de CHTOUKA AÏT BAHA, connu sous le nom de « Tadarte » où le conseil du village, « JMAAT », s’est réuni pour décider de creuser un puit collectif et construire une citerne collective. L’idée était pionnière et a lancé le début de la transformation des communes rurales sur tout le territoire marocain. Ce projet a suscité beaucoup d’admiration et d’inspiration. Ce fut la naissance du modèle du Mouvement de Développement Régional dont le nom deviendra « courant » dans la littérature de l’époque. Les autorités et les administrations ont alors commencé à s’ouvrir sur ces expériences à travers des visites sur le terrain et l’étude d’autres expériences du même genre. L’idée était pionnière et a lancé le début de la transformation des communes rurales sur tout le territoire marocain. Ce projet a suscité beaucoup d’admiration et d’inspiration.
L’idée était pionnière et a lancé le début de la transformation des communes rurales sur tout le territoire marocain. Ce projet a suscité beaucoup d’admiration et d’inspiration. Ce fut la naissance du modèle du Mouvement de Développement Régional dont le nom deviendra « courant » dans la littérature de l’époque. Les autorités et les administrations ont alors commencé à s’ouvrir sur ces expériences à travers des visites sur le terrain et l’étude d’autres expériences du même genre.
Notre village Ouled Minoun s’est distingué ! Ouled-Mimoune, mon village natal, était l’un de ces villages en marge qui ont pu se démarquer dans la région de Souss Massa. Grâce à son expérience de développement réussie à l’initiative de l’Association Ouled Mimoune Pour le développement et la coopération, lancée comme pour les autres villages, à partir de la problématique de l’EAU, notre village Ouled Minoun s’est distingué ! En effet, dès début du projet, l’Association Ouled Mimoune Pour le développement et la coopération a intégré le volet de l’éducation et notamment celle de la fille, comme axe principal d’action. En les libérant de la corvée de l’eau en acheminant l’eau du puit, à la citerne, jusque dans les maisons, les filles pouvaient aller à l’école.
Photo de groupe dans une école au village de Ouled Mimoune dans les années . Tariq Akdim
Abb. 3. : Crédit photoOuled : Lahoucine Bouragrag Crédit Association Mimoune
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Le processus a commencé avec l’ouverture d’une garderie en 1996 avec des capacités très simples, dans une salle à l’intérieur des locaux appartenant à la communauté « des habitants du Douar ». Pour l’histoire, c’était une bonne expérience pour scolariser la fille rurale ; mais en réalité peu d’entre elles ont pu poursuivre leurs études secondaires. L’abandon était le « maître du champ ». Plus de 90% d’élèves « filles » quittaient l’école après avoir réussi l’examen primaire et obtenu le certificat. Très peu rejoignaient l’internat de filles « Lala Maryam » à Agadir. Seule une d’entre elles a réussi à obtenir le baccalauréat pendant la période des années 80 et 90. C’était moi, de la promotion du bac 1989.
L’intégration des femmes et des filles dans le domaine de développement. Immédiatement après le lancement du projet d’eau, de nombreuses filles ont rejoint l’école secondaire. Et d’autres difficultés sont apparues liées à la problématique de la logistique et de la sécurité des trajets pour ces jeunes filles. Accompagner quotidiennement les filles sur la route nationale pour prendre le grand taxi ou le seul bus commun qui passe, est devenu une tâche supplémentaire que les familles devaient subir et craindre pendant l’hiver où l’obscurité et la pluie devenaient leurs ennemis majeurs. Au fil des années, l’Association Ouled Mimoune Pour le développement et la coopération a lancé un projet pilote sur le transport scolaire qui s’inscrit dans la même dynamique : l’intégration des femmes et des filles dans le domaine de développement.
Projet de transport scolaire au village de Ouled Mimoune. Crédit Association Ouled Mimoune
Conclusion Aujourd’hui, les résultats sont impressionnants, car l’abandon scolaire parmi les filles est passé à moins de 2% et, après 20 années de travail, le village connaît de nombreuses réussites chez les filles : employées dans le secteur de l’éducation, la santé ou bien d’autres (2 femmes médecins, 16 enseignantes …).
Winning photo in the photography contest Une organized classe dansby le village de Ouled Mimoune. UNESCO. Photo credit: UNESCO Crédit Association Ouled Mimoune
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À nous qui avons assisté et participé à ces transformations, nous constatons le grand succès d'avoir parié sur l’Humain. Il n’y a pas de développement sans la participation de la femme et pas de progrès sans l’éducation de la FILLE. Alors merci Monsieur « ROBINET » !
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ﻣﻠﻒ
اﻟﺜﺮوة اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﻤﺠﺎل ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻳﺔ ﻋﺪاﻟﺔ ﻣﺠﺎﻟﻴﺔ ؟:اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن واﻳﺔ اﻓﺎق ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﻴﺔ ؟ ﻋﺒﺪ اﻟﻠﻪ اﺣﺠﺎم
Idoukan ou les babouches berbères de l'Anti-Atlas.
Abb. 2. L’habile traditionnel et bijoux berbères en argent de la région de Tiznit. Crédit photo : Mohamed Boublouh
.ﺻﻮرة ﻟﻐﺼﻦ ﺷﺠﺮة أرﻛﺎن ﺑﺎﻻﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ إﺑﺮاﻫﻴﻢ إﻧﻜﻨﺠﻄﺎون: ﺑﻌﺪﺳﺔ
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Photo 1 : Vue de loin sur le Jebel Imzi et en face le jebel Adad
اﻟﺜﺮوة اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﻤﺠﺎل ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن :اﻳﺔ ﻋﺪاﻟﺔ ﻣﺠﺎﻟﻴﺔ ؟ واﻳﺔ اﻓﺎق ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﻴﺔ؟
Medni. Crédit photo : Lhoucine Bourgrag
ﻋﺒﺪ اﻟﻠﻪ اﺣﺠﺎم اﻟﻤﻨﺴﻖ اﻹﻗﻠﻴﻤﻲ ﻟﺸﺒﻜﺔ ﺟﻤﻌﻴﺎت ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﺑﺘﻴﺰﻧﻴﺖ.
اﻟﻤﻨﺴﻖ اﻟﺠﻬﻮي ﻟﻠﺸﺒﻜﺔ اﻟﻤﻐﺮﺑﻴﺔ ﻟﻼﻗﺘﺼﺎد
اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ واﻟﺘﻀﺎﻣﻨﻲ ﺑﺠﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ.
ﻋﻀﻮ اﻟﻤﻜﺘﺐ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻼﺋﺘﻼف اﻟﻤﻐﺮﺑﻲ ﻣﻦ اﺟﻞ اﻟﻤﻨﺎخ واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ.
ﺗﻌﺘﺒﺮ ﺟﺒﺎل اﻻﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ اﻟﻐﺮﺑﻲ وﻛﺬا ﺟﺒﺎل اﻻﻃﻠﺲ اﻟﻜﺒﻴﺮ اﻟﻐﺮﺑﻲ أﻛﺒﺮ ﺧﺰان ﻣﺎﺋﻲ ﺑﻤﺠﺎل
ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن ،ﻧﻈﺮا ﻟﻤﻮﻗﻌﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ اﻟﻤﺘﻤﻴﺰ واﻟﺬي ﻳﺴﺘﻔﻴﺪ ﻣﻦ ﺗﺄﺛﻴﺮات
اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻷﻃﻠﺴﻲ ﻟﻜﻲ ﺗﺸﻜﻞ ﻣﺮﺗﻔﻌﺎت ﻫﺬه اﻟﺠﺒﺎل ﻣﺠﺎﻻ ﻻﺳﺘﻘﺒﺎل اﻟﺘﺄﺛﻴﺮات اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ اﻟﻐﺮﺑﻴﺔ
واﺳﺘﻔﺎدﺗﻪ ﻣﻦ ﻛﻤﻴﺔ ﻫﺎﻣﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﺴﺎﻗﻄﺎت ،ﻣﻤﺎ ﺟﻌﻠﻪ ﺑﻴﺌﺔ ﻣﻼﺋﻤﺔ ﻟﻐﺎﺑﺎت اﻷرﻛﺎن وﺧﺰاﻧﺎ ﻣﺎﺋﻴﺎ
ﻳﻐﺪي
ﺳﺪود
اﻟﺴﺎﻓﻠﺔ.
ورﻏﻢ
ان
ﻣﺮﺗﻔﻌﺎت
اﻻﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ اﻟﻐﺮﺑﻲ ﻻ ﺗﺘﺠﺎوز 2300ﻣﺘﺮ )ﺟﺒﻞ
اﻟﻜﺴﺖ ﺑﺠﻤﺎﻋﺔ اﻣﻠﻦ – إﻗﻠﻴﻢ ﺗﻴﺰﻧﻴﺖ( ﻓﺈﻧﻬﺎ ﺗﻌﺘﺒﺮ
اﺧﺮ ﺣﺎﺟﺰ ﻃﺒﻴﻌﻲ ﻳﻔﺼﻞ ﻣﺠﺎل اﻷرﻛﺎن واﻟﻤﺠﺎل اﻟﺼﺤﺮاوي
اﻟﺼﺨﺮﻳﺔ
ﺟﻨﻮﺑﺎ
)ﺻﺨﻮر
وﺷﺮﻗﺎ،
ﻛﻤﺎ
ﺳﻴﻠﻴﺴﻴﺔ
،
ان
ﻃﺒﻴﻌﺘﻬﺎ
اﻏﻠﺒﻬﺎ
اﻟﻜﻮارﺗﺰﻳﺖ( ﺟﻌﻠﻬﺎ ﺧﺰاﻧﺎ ﻣﺎﺋﻴﺎ ﺑﺎﻣﺘﻴﺎز.
ﻣﻦ
وإذا ﻣﺎ ﻗﺎرﻧﺎ اﻷﻧﻈﻤﺔ اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﻋﻠﻰ ﻧﻔﺲ ﺧﻂ اﻟﻌﺮض واﻟﺬي ﻳﻤﺮ ﺑﻬﺬه اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ
ﺻﻮرة ﻟﺸﻼل ﺑﺎﻻﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ. ﺑﻌﺪﺳﺔ :اﺳﻤﺪ ﺣﺴﻴﻦ
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ﻟﻸﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ اﻟﻐﺮﺑﻲ ،ﻋﻠﻰ ﻃﻮل اﻟﻘﺎرة
اﻻﻓﺮﻳﻘﻴﺔ )ﻣﻦ اﻟﻐﺮب ﻧﺤﻮ اﻟﺸﺮق ﻋﻠﻰ ﻧﻔﺲ ﺧﻂ
اﻟﻌﺮض ﻟﻤﺠﺎل اﻷرﻛﺎن(،
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ﺧﺮﻳﻄﺔ ﻣﺠﺎل ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻴﺤﻴﻮي ﻣﺠﺎل اﻻرﻛﺎن
ﻓﺈﻧﻨﺎ ﺳﻨﺠﺪ اﻟﺼﺤﺎري ﻓﻘﻂ ﻛﻠﻤﺎ اﺗﺠﻬﻨﺎ ﻧﺤﻮ اﻟﺸﺮق اﻟﻰ ﺣﺪود ﺷﺒﻪ اﻟﺠﺰﻳﺮة اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ اﻟﻤﻮﻗﻊ ﻫﺬا اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ. واﻟﻄﺒﻴﻌﻲ ﺟﻌﻞ ﻫﺬه اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺠﺒﻠﻴﺔ ذات أﻫﻤﻴﺔ ﺑﻴﺌﻴﺔ واﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ وﺛﻘﺎﻓﻴﺔ اﺳﺘﺜﻨﺎﺋﻴﺔ ،ﻣﻤﺎ ﺟﻌﻠﻬﺎ ﺗﺤﻈﻰ ﺑﺎﻋﺘﺮاف دوﻟﻲ ﻛﻤﺤﻤﻴﺔ ﻟﻠﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن ﻣﻨﺬ .1998 ﺗﻨﺘﺞ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ أزﻳﺪ ﻣﻦ 60 ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ ﻣﻦ ﺻﺎدرات اﻟﻤﻐﺮب ﻣﻦ ﺿﻌﻒ ﻟﻜﻦ واﻟﺒﻮاﻛﻴﺮ، اﻟﺨﻀﺮ ﻫﺬه ﻓﻲ اﻟﻤﻄﺮﻳﺔ اﻟﺘﺴﺎﻗﻄﺎت اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺧﻼل اﻟﺴﻨﻮات اﻷﺧﻴﺮة ﺑﺴﺒﺐ اﻟﺘﻐﻴﺮات اﻟﻤﻨﺎﺧﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻋﺮﻓﻬﺎ اﻟﻌﺎﻟﻢ ﺑﺎﺳﺮه ،اﺛﺮث ﺑﺸﻜﻞ ﻛﺒﻴﺮ ﻋﻠﻰ ﻧﺪرة اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﺴﻬﻞ ﺳﻮس ،ﺣﻴﺚ اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ ﻣﻨﺘﺸﺮة ﻣﺴﺘﻨﺰﻓﺔ اﻟﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ،دون ﻣﺮاﻋﺎت ﻇﺮوف اﻟﺠﻔﺎف اﻟﺬي اﺻﺒﺢ ﻇﺎﻫﺮة ﻫﻴﻜﻠﻴﺔ ﻓﻲ ﻫﺬه اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﺴﻢ ﺑﻤﻨﺎخ ﺟﺎف ﺣﻴﺚ ﻻ ﺗﺘﺠﺎوز ﻓﻴﻬﺎ اﻟﺘﺴﺎﻗﻄﺎت اﻟﻤﻄﺮﻳﺔ ﻣﺎ ﻳﻘﺎرب 150ﻣﻴﻠﻴﻤﺘﺮ ﻓﻲ اﻟﺴﻨﺔ )ﻓﻲ اﻟﺴﻬﻮل( ،و 600ﻣﻴﻠﻴﻤﺘﺮ ﺳﻨﻮﻳﺎ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻖ اﻟﺠﺒﻠﻴﺔ. وﺗﺸﻴﺮ اﻟﻤﻌﻄﻴﺎت اﻟﺼﺎدرة ﻋﻦ وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ إﻟﻰ أن ﻣﺠﻤﻮع اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺗﺼﻞ اﻟﻰ 1ﻣﻠﻴﺎر و 271ﻣﻠﻴﻮن ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﺳﻨﻮﻳﺎ )ﺳﻮاء ﻣﻨﻬﺎ اﻟﻤﻮارد اﻟﺴﻄﺤﻴﺔ أو اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ( ،ﻛﻤﺎ أن اﻟﺴﺪود اﻟﻜﺒﺮى اﻟﻤﺘﻮﻓﺮة ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﺗﻮﻓﺮ ﺣﻘﻴﻨﺘﻬﺎ 765ﻣﻠﻴﻮن ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﻣﻦ اﻟﻤﻴﺎه ،ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ اﻟﻰ ﻣﺎ ﺗﻮﻓﺮه اﻟﺴﺪود اﻟﺘﻠﻴﺔ).(1 ﻏﻴﺮ أن ﻫﺬا اﻟﺮﺻﻴﺪ ﻣﻦ اﻟﺜﺮوة اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﻤﻮﺟﻬﺔ أﺳﺎﺳﺎ ﻟﻠﻔﻼﺣﺔ ﻓﻲ ﺳﻬﻞ ﺳﻮس ﻻ ﻳﻜﻔﻲ ﺣﺎﺟﻴﺎت اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ :اذ ان اﻟﻨﺸﺎط اﻟﻔﻼﺣﻲ ﺑﻤﻔﺮده ﻳﺴﺘﻬﻠﻚ ﻣﺎ ﻳﻔﻮق %90ﻣﻦ اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﻰ درﺟﺔ ان وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ دﻗﺖ ﻧﺎﻗﻮس اﻟﺨﻄﺮ ﻣﻨﺬ ﻋﻘﺪﻳﻦ ﻣﻦ اﻟﺰﻣﻦ وﻛﺸﻔﺖ ان اﻟﻌﺠﺰ اﻟﻤﺎﺋﻲ وﺻﻞ اﻟﻰ ﻗﺮاﺑﺔ 300ﻣﻠﻴﻮن ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﺳﻨﻮﻳﺎ )(2 ﺑﺴﺒﺐ اﻟﻀﻐﻂ اﻟﻤﻔﺮط ﻋﻠﻰ اﻟﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﺒﺎﻃﻨﻴﺔ وذﻟﻚ ﻻﻋﺘﻤﺎده ﻓﻲ اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ.
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وﻗﺪ اﻛﺪت ﺑﻌﺾ اﻟﺘﻘﺪﻳﺮات ان ﻋﺠﺰ ﻓﺮﺷﺔ اﺷﺘﻮﻛﺔ ﻳﺘﺠﺎوز ﺳﺘﻴﻦ ﻣﻠﻴﻮن ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﺳﻨﻮﻳﺎ ﺑﺴﺒﺐ اﻻﺳﺘﻐﻼل اﻟﻤﻔﺮط ...ﻫﺬه اﻟﻤﻌﻄﻴﺎت ﺗﺒﺮز ﺑﺸﻜﻞ ﺻﺎرخ ﻋﺪم ﻣﻼﺋﻤﺔ اﻟﺴﻴﺎﺳﺎت اﻟﻘﻄﺎﻋﻴﺔ ﻟﻠﻤﺠﺎل اﻟﺘﺮاﺑﻲ ﻟﻤﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن ،واﻟﺘﻲ ﺗﺘﻄﻠﺐ اﻟﺘﻘﺎﺋﻴﺔ اﻟﺒﺮاﻣﺞ اﻟﻘﻄﺎﻋﻴﺔ ﻓﻲ ﺳﻴﺎق ﻣﻘﺎرﺑﺔ ﺷﻤﻮﻟﻴﺔ ﻣﻨﺪﻣﺠﺔ ﺗﺮاﺑﻴﺔ.
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ﻣﻦ ﻋﻮاﻗﺐ اﺳﺘﻨﺰاف اﻟﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﺒﺎﻃﻨﻴﺔ ،واﻟﺘﻲ ﺗﺸﻜﻠﺖ ﻋﻠﻰ ﻣﻼﻳﻴﻦ اﻟﺴﻨﻴﻦ: زﺣﻒ ﻣﻴﺎه اﻟﺒﺤﺮ اﻟﻤﺎﻟﺤﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻔﺮﺷﺔاﻟﺒﺎﻃﻨﻴﺔ ﻣﻤﺎ أدى اﻟﻰ ﻣﻠﻮﺣﺘﻬﺎ ﻣﻤﺎ ﻗﺪ ﻳﺆدي اﻟﻰ ﻛﺎرﺛﺔ ﺑﻴﺌﻴﺔ ﻻ ﻗﺪر اﻟﻠﻪ. ﺗﺮاﺟﻊ اﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻟﻐﺎﺑﺔ اﻷرﻛﺎن،ﺑﺴﺒﺐ ﻧﺪرة اﻟﻤﻴﺎه وﻋﻤﻖ اﻟﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ، وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ازدﻳﺎد وﺗﻴﺮة اﻟﺘﺼﺤﺮ ﺑﻤﻌﺪل ﻣﺎ ﻳﻘﺎرب 600ﻫﻜﺘﺎر ﻓﻲ اﻟﺴﻨﺔ.
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وﻓﻲ ﻏﻴﺎب ﻣﻘﺎرﺑﺔ ﺷﻤﻮﻟﻴﺔ ﻣﻨﺪﻣﺠﺔ ﻟﻤﺠﺎل ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن، ﺗﺒﻘﻰ اﻟﺤﻠﻮل اﻟﻘﻄﺎﻋﻴﺔ اﻟﻤﻘﺘﺮﺣﺔ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ وﻋﻠﻰ راﺳﻬﺎ وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ واﻟﻤﻜﺘﺐ اﻟﺠﻬﻮي ﻟﻼﺳﺘﺜﻤﺎر اﻟﻔﻼﺣﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ ،وﺟﻤﻌﻴﺔ “أﻛﺮوﻃﻴﻚ” ﻟﻠﺒﺤﺚ اﻟﺰراﻋﻲ وﻣﺠﻠﺲ ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ ،واﻟﺘﻲ ﺗﻮﺧﺖ اﻟﺘﺸﺎور ﻣﻊ اﻟﻤﻬﻨﻴﻴﻦ ﻓﻲ ﻗﻄﺎع اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻰ ﺗﻮﻗﻴﻊ “اﺗﻔﺎﻗﻴﺔ إﻃﺎر ﻟﻠﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ وﺗﺜﻤﻴﻨﻬﺎ” ﺳﻨﺔ ،2007 وذﻟﻚ ﻣﻦ اﺟﻞ اﺗﺨﺎذ ﺗﺪاﺑﻴﺮ اﺣﺘﺮازﻳﺔ ﻧﺬﻛﺮ ﻣﻦ ﺑﻴﻨﻬﺎ: • اﻋﺘﻤﺎد اﻟﺴﻘﻲ ﺑﺎﻟﺘﻨﻘﻴﻂ ﻟﻤﺴﺎﺣﺔ ﺳﻘﻮﻳﺔ ﺗﻘﺪر ب 50ﻫﻜﺘﺎر ﺑﺪل ﻧﻈﺎم اﻟﺴﻘﻲ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي اﻟﻤﺴﺘﻬﻠﻚ ﻟﻠﻤﺎء • ﻣﻨﻊ ﺗﻮﺳﻴﻊ اﻟﻤﺪارات اﻟﻤﺴﻘﻴﺔ واﻟﺤﺪ ﻣﻨﻬﺎ • ﻣﻨﻊ ﺿﺦ اﻟﻤﻴﺎه اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺪارات اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ اﻟﻤﺴﻘﻴﺔ ﺑﻤﻴﺎه اﻟﺴﺪود • ﺗﺤﺴﻴﻦ ﻣﺮدودﻳﺔ ﺷﺒﻜﺎت اﻟﺮي وأﻧﻮاع اﻟﻤﺰروﻋﺎت ورﻏﻢ ﻛﻮن ﻛﻞ ﻫﺬه اﻟﺘﺪاﺑﻴﺮ ﺳﺎﻫﻤﺖ ﺑﺘﻮﻓﻴﺮ ﻣﺎ ﻳﻘﺎرب 144ﻣﻠﻴﻮن ﻣﺘﺮ ﻣﻌﻜﺐ ﻣﻦ اﻟﻤﻴﺎه ﺳﻨﻮﻳﺎ ،اﻻ ان اﻟﻜﺎرﺛﺔ اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ اﻟﻤﺘﻮﻗﻌﺔ ﻓﻲ ﻇﻞ ﺗﺴﺎرع وﺗﻴﺮة اﻟﺘﻐﻴﺮات اﻟﻤﻨﺎﺧﻴﺔ واﻻﺳﺘﻐﻼل اﻟﻤﻔﺮط ﻟﻠﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ،
ﻣﻤﺎ أدى ﺑﻮﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ )ﺳﻨﺔ (2017 اﻟﻰ ﺗﻨﻈﻴﻢ ﻳﻮم دراﺳﻲ ﻓﻲ أﻛﺎدﻳﺮ ﺣﻮل ﻣﻮﺿﻮع ﺗﻔﻌﻴﻞ آﻟﻴﺎت ﻣﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻤﻠﻚ اﻟﻌﺎم اﻟﻤﺎﺋﻲ ﺗﺤﺖ ﺷﻌﺎر “ﺣﻤﺎﻳﺔ اﻟﻤﻠﻚ اﻟﻌﺎم اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻣﺴﺆوﻟﻴﺔ ﻣﺸﺘﺮﻛﺔ” )(3 وذﻟﻚ ﺑﻬﺪف اﺷﺮاك ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﺘﺪﺧﻠﻴﻦ اﻟﻘﻄﺎﻋﻴﻴﻦ وﺗﻘﺎﺳﻢ اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﺔ ﺑﻴﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ .وﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺴﻴﺎق ،اﻟﺬي ﻳﻌﺮف ﺗﻔﺎﻗﻢ ﺗﺮدي وﺿﻌﻴﺔ اﻟﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﺒﺎﻃﻨﻴﺔ ،ﻛﺸﻒ اﻟﺴﻴﺪ ﻣﺪﻳﺮ وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﺧﻼل اﻟﻴﻮم اﻟﺪراﺳﻲ اﻟﻤﻨﻈﻢ ﺑﺄﻛﺎدﻳﺮ ﻳﻮم 04 اﺑﺮﻳﻞ ،2019واﻟﺬي ﺣﻀﺮه ﻛﻞ ﻣﻦ اﻟﺮﺋﻴﺲ اﻷول ﺑﻤﺤﻜﻤﺔ اﻻﺳﺘﺌﻨﺎف ﺑﺄﻛﺎدﻳﺮ واﻟﺴﻴﺪ اﻟﻮﻛﻴﻞ اﻟﻌﺎم ﻟﻠﻤﻠﻚ ﺑﻤﺤﻜﻤﺔ اﻻﺳﺘﺌﻨﺎف ﺑﺄﻛﺎدﻳﺮ ،وﻫﻜﺬا ﻋﺒﺮ ﻋﻦ ﺗﻮﺟﻬﺎت اﻟﻘﻄﺎع اﻟﻰ اﻋﺘﻤﺎد "ﻣﻘﺎرﺑﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻟﺘﻔﻌﻴﻞ آﻟﻴﺎت ﺣﻤﺎﻳﺔ اﻟﻤﻠﻚ اﻟﻌﻤﻮﻣﻲ اﻟﻤﺎﺋﻲ ﺑﺠﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ ،ﻗﻮاﻣﻬﺎ ﺗﻌﺰﻳﺰ ﺳﺒﻞ اﻟﺘﺸﺎرك واﻟﺘﻌﺎﻗﺪ ﻣﻊ اﻟﺠﻬﺎت اﻟﻮﺻﻴﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺎء وﺣﻤﺎﻳﺔ اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ وﺗﻔﻌﻴﻞ ﻗﺎﺋﻼ: اﻟﻤﻘﺘﻀﻴﺎت اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﻴﺔ" ،وأﺿﺎف ّ ﻓﺈن »اﻟﺤﻞ ﻟﻤﻮاﺟﻬﺔ ﻫﺬه اﻟﻤﻌﻀﻠﺔ ﻫﻮ إﺷﺮاك ﺟﻤﻴﻊ اﻟﻤﺘﺪﺧﻠﻴﻦ ﻓﻲ اﻟﻘﻄﺎع ﻻﺗﺨﺎذ اﻟﺘﺪاﺑﻴﺮ اﻟﻜﻔﻴﻠﺔ ﻟﻠﺤﺪ ﻣﻦ اﻻﺳﺘﻐﻼل اﻟﻤﻜﺜﻒ ﻟﻠﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﺎﻟﺠﻬﺔ ،ووﺿﻊ آﻟﻴﺎت ﻗﺎﺑﻠﺔ ﻷﺟﺮأة ﻣﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻤﻠﻚ اﻟﻌﺎم اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻋﺒﺮ إﻋﺪاد ﺧﻄﺔ ﻋﻤﻞ ﺟﻤﺎﻋﻴﺔ ﻫﺪﻓﻬﺎ ﺗﻨﺴﻴﻖ اﻟﺠﻬﻮد وﺗﺤﺼﻴﻦ اﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺎت«...
اﻻﺟﺘﻤﺎع اﻟﺬي ﻋﻘﺪه ﻣﺠﻠﺲ ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ ﻟﻴﻮم 8أﻛﺘﻮﺑﺮ 2020 اﻟﻤﺘﺴﻢ ﺑﺎﻻﺳﺘﻌﺠﺎﻟﻴﺔ ﻧﻈﺮا ﻟﻠﻮﺿﻌﻴﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ اﻟﻤﻘﻠﻘﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻌﻴﺸﻬﺎ اﻟﺠﻬﺔ، ﻳﺒﻴﻦ ﺑﺎﻟﻤﻠﻤﻮس ﻏﻴﺎب اﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺔ ﺷﻤﻮﻟﻴﺔ وﻣﻨﺪﻣﺠﺔ ،ﺧﺼﻮﺻﺎ ان اﻟﺠﻬﺔ ﺗﻌﺎﻧﻲ ﻣﻦ ﺗﻮاﻟﻲ ﺳﻨﻮات اﻟﺠﻔﺎف ﻣﻨﺬ ﻋﺪة ﻋﻘﻮد وﻣﻦ اﻻﺳﺘﻨﺰاف اﻟﻤﺘﻮاﺻﻞ ﻟﻠﻔﺮﺷﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ رﻏﻢ ان وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ دﻗﺖ ﻧﺎﻗﻮس اﻟﺨﻄﺮ ﻣﻨﺬ ﻣﺎ ﻳﻘﺎرب ﻋﻘﺪﻳﻦ ﻣﻦ اﻟﺰﻣﻦ... ورﻏﻢ ان اﻟﻤﺠﻬﻮدات اﻟﻤﺒﺬوﻟﺔ ﺣﺎﻟﻴﺎ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻤﻜﺘﺐ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﻜﻬﺮﺑﺎء واﻟﻤﺎء، واﻟﺬي ﻳﻌﺘﺰم إﻧﺠﺎز وﺣﺪة ﻟﺘﺤﻠﻴﺔ ﻣﻴﺎه اﻟﺒﺤﺮ ﺑﻘﺪرة إﻧﺘﺎﺟﻴﺔ ﺗﺼﻞ إﻟﻰ 100000 )ﻣﺎﺋﺔ اﻟﻒ( ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﻳﻮﻣﻴﺎ ) 1150ﻟﺘﺮا ﻓﻲ اﻟﺪﻗﻴﻘﺔ( ،ﻗﺎﺑﻠﺔ ﻟﻠﺘﻄﻮر إﻟﻰ )ﻣﺎﺋﺘﻴﻦ اﻟﻒ( 200000ﻣﺘﺮ ﻣﻜﻌﺐ ﻳﻮﻣﻴﺎ ) 2300ﻟﻴﺘﺮ ﻓﻲ اﻟﺪﻗﻴﻘﺔ( ) (4وذﻟﻚ ﺑﻬﺪف ﺗﻐﻄﻴﺔ ﺣﺎﺟﻴﺎت اﻟﺠﻬﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﺎء اﻟﺸﺮوب ﻓﻲ أﻓﻖ ،2030اﻻ ان اﻟﺤﻠﻮل اﻟﻤﻘﺘﺮﺣﺔ ﺑﺨﺼﻮص ﺗﺤﻠﻴﺔ ﻣﺎء اﻟﺒﺤﺮ ﻣﻦ اﺟﻞ اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ ﻻ ﻧﺪري ﻛﻞ ﻋﻠﻰ ﺧﺼﻮﺻﺎ اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ ﻋﻮاﻗﺒﻬﺎ اﻟﻤﻨﻈﻮﻣﺔ اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ وﻋﻠﻰ راﺳﻬﺎ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﻴﻮﻟﻮﺟﻲ .ﻛﻤﺎ ان دراﺳﺔ اﻟﺘﺄﺛﻴﺮ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﻴﺌﺔ ﻟﻬﺬا اﻟﻤﺸﺮوع ﻻﺑﺪ ان ﺳﺘﺸﻴﺮ اﻟﻰ ﻋﻮاﻗﺐ اﻓﺮغ اﻟﻤﻴﺎه اﻟﻤﺎﻟﺤﺔ )ﺑﻌﺪ اﻟﺘﺼﻔﻴﺔ( ﻓﻲ اﻟﺒﺤﺮ...
ﻧﻈﺎم اﻟﺴﻘﻲ ﺑﺎﻟﺘﻨﻘﻴﻂ.
ﺻﻮرة ﻣﻦ ﻣﻮﻗﻊ https://www.agrimaroc.net :
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ﺻﻮرة ﻣﻦ ﻣﻮﻗﻊ https://agadirinvest.com :
ﻛﻤﺎ ﻳﺤﻖ ﻟﻨﺎ ان ﻧﺘﺴﺎءل ،وﻧﺤﻦ ﻧﺘﻮاﺟﺪ ﺑﻤﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮي ﻟﻸرﻛﺎن واﻟﺘﻲ ﺗﻌﺘﺒﺮ ﺗﺮاﺛﺎ إﻧﺴﺎﻧﻴﺎ ﻋﺎﻟﻤﻴﺎ ،ﻟﻄﺮح ﺗﺴﺎؤﻻت ﻣﻦ ﻗﺒﻴﻞ: اﻟﺠﺪوى اﻟﺒﻴﺌﻲ ﻓﻲ اﻻﺳﺘﻤﺮار ﻓﻲاﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ واﻟﺘﻲ ﺗﺴﺎﻫﻢ ﺑﺸﻜﻞ ﻛﺒﻴﺮ ﻓﻲ ﺗﺴﺮﻳﻊ وﺛﻴﺮة اﻟﺘﻐﻴﺮات اﻟﻤﻨﺎﺧﻴﺔ؟ اﻟﻢ ﻳﺤﻦ ﺑﻌﺪ اﻟﺘﻔﻜﻴﺮ ﻓﻲ اﻗﺘﺼﺎد اﺧﻀﺮ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺎﺋﻠﻴﺔ وﺗﺸﺠﻴﻊ ﺑﻨﻴﺎت اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ واﻟﺘﻀﺎﻣﻨﻲ وﺑﺪل ﻣﺠﻬﻮد ﻣﻦ اﺟﻞ ﻣﻮاﻛﺒﺔ اﻟﺘﻌﺎوﻧﻴﺎت اﻟﻔﻼﺣﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﻨﻄﻘﺔ؟ وﺿﻊ ﺣﺪ ﻟﺠﺸﻊ اﻟﻤﺴﺘﺜﻤﺮﻳﻦ ﻓﻲواﻟﺬﻳﻦ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ اﻟﻔﻼﺣﺔ ﻣﺠﺎل ﻳﺴﺘﻤﺮون ﻓﻲ اﺳﺘﻨﺰاف اﻟﺜﺮوة اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ واﻟﺬﻳﻦ ﻻ ﻳﺴﻌﻮن اﻻ ﻟﻠﺮﺑﻊ اﻟﺴﺮﻳﻊ دون ﻣﺮاﻋﺎة اﻟﺒﻌﺪ اﻟﺒﻴﺌﻲ ،ﻟﻦ ﻳﺘﻢ اﻻ ﺑﺈرادة ﺳﻴﺎﺳﻴﺔ ﺗﺮاﺑﻴﺔ ﻣﺴﺘﺪاﻣﺔ؟؟
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ﺻﻮت أدرار
اﻳﻦ اﻟﻌﺪاﻟﺔ اﻟﻤﺠﺎﻟﻴﺔ واﻟﺘﻮزﻳﻊ اﻟﻌﺎدلاﻟﺴﺎﻓﻠﺔ ﺑﻴﻦ ﻟﻠﺜﺮوات واﻟﻤﻨﺼﻒ واﻟﻌﺎﻟﻴﺔ؟ ﻟﻘﺪ ﻛﺎﻧﺖ اﻟﺠﺒﺎل ﻫﻲ اﻟﻤﺰود اﻟﺴﺎﻓﻠﺔ ﻓﻲ ﻟﻠﺴﺪود اﻟﺮﺋﻴﺴﻲ )اﻟﺴﻬﻮل( واﻟﺘﻲ ﺗﻨﻌﻢ ﺑﺎﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ واﺳﺘﺜﻤﺎر اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ،ﻟﻜﻦ اﻟﻌﺎﻟﻴﺔ )ﻣﺼﺪر اﻟﻤﻴﺎه( ﺗﻌﺎﻧﻲ اﻟﺠﻔﺎف واﻟﻔﻘﺮ وﺗﺪﻫﻮر اﻟﺘﺮﺑﺔ واﻧﺠﺮاﻓﻬﺎ وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺗﺪﻫﻮر اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﻴﻮﻟﻮﺟﻲ وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻫﺠﺮة اﻟﺴﺎﻛﻨﺔ؟؟؟ ﻣﺎ ﻣﻜﺎﻧﺔ ﻣﺤﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻴﻂ اﻟﺤﻴﻮيﻟﻸرﻛﺎن وﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﻤﺤﻤﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺨﻄﻂ اﻟﺠﻬﻮي ﻟﻠﺘﻬﻴﺌﺔ اﻟﺘﺮاﺑﻴﺔ ﻟﺠﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ ،واﻟﺬي ﺳﻴﺤﺪد اﻟﺘﻮﺟﻬﺎت اﻟﻜﺒﺮى ﻟﻠﺠﻬﺔ ﻣﺴﺘﻘﺒﻼ؟؟
ADRAR VOICE
اﻟﻰ ﻣﺘﻰ ﺳﺘﺴﺘﻤﺮ اﻟﺴﻴﺎﺳﺎتاﻟﻘﻄﺎﻋﻴﺔ ﻓﻲ ﺗﻨﺎﻗﻀﺎﺗﻬﺎ؟ ﻋﻠﻤﺎ ان ﺗﺸﺠﻊ ﻣﺨﻄﻄﺎت وزارة اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻔﻼﺣﻴﻦ اﻟﻜﺒﺎر ﻋﻠﻰ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ﻓﻲ اﻟﻔﻼﺣﺔ اﻟﻌﺼﺮﻳﺔ ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺬي ﺗﺪق ﻓﻴﻪ وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ ﻧﺎﻗﻮس اﻟﺨﻄﺮ ﻣﻨﺬ ﻋﻘﺪﻳﻦ ﻣﻦ اﻟﺰﻣﻦ؟ ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺬي ﻏﺎﺑﺖ ﻓﻴﻪ اﻟﺴﻴﺎﺳﺔ اﻟﺘﺮاﺑﻴﺔ ﻟﻠﻔﺎﻋﻠﻴﻦ اﻟﺘﺮاﺑﻴﻴﻦ ﺳﻮاء ﺑﻤﺠﻠﺲ ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ وﺑﺎﻟﻮﻛﺎﻟﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ ﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﻮاﺣﺎت واﻻرﻛﺎن ،ﻟﺤﻤﺎﻳﺔ ﻣﻮاردﻧﺎ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ.
) :(4)-(3)-(2)- (1ﻣﻌﻄﻴﺎت ﺻﺎدرة ﻋﻦ وﻛﺎﻟﺔ اﻟﺤﻮض اﻟﻤﺎﺋﻲ ﻟﺴﻮس ﻣﺎﺳﺔ ﻧﺸﺮت ﻓﻲ ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﻤﻘﺎﻻت اﻟﺼﺤﻔﻴﺔ اﻟﻤﻨﺸﻮرة ﺑﺎﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ.
La voix de la montagne
أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺎ
ﻃﻘﻮس اﻟﻤﺎء ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ »ﺗــــــﻼﻏﻦﺟــــﺎ« ﻧﻤﻮذﺟﺎ ﺣﻨﺎن ﺣﻤﻮدا
Idoukan ou les babouches berbères de l'Anti-Atlas.
Abb. 2. L’habile traditionnel et bijoux berbères en argent de la région de Tiznit. Crédit photo : Mohamed Boublouh
.ﺻﻮرة ﻟﺪﻣﻴﺔ "ﺗــــــــــﻼﻏﻨﺠـــــــﺎ" او ﺗﺎﺳﻠﻴﺖ أوﻧﺰار tinghir.info : ﻣﻮﻗﻊ: اﻟﻤﺼﺪر
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Photo 1 : Vue de loin sur le Jebel Imzi et en face le jebel Adad
ﻃﻘﻮس اﻟﻤﺎء ﻓﻲ »ﺗــــــــــﻼﻏﻨﺠـــــــﺎ« ﻧﻤﻮذﺟﺎ
Medni. Crédit photo : Lhoucine Bourgrag
اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ
اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ
ﺣﻨﺎن ﺣﻤﻮدا
أﺳﺘﺎذة ﻋﻠﻢ اﻻﺟﺘﻤﺎع واﻷﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ،ﺟﺎﻣﻌﺔ
ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺨﺎﻣﺲ اﻟﺮﺑﺎط.
Hananehammouda2020@gmail.com ﻳﻌﺘﺒﺮ
اﻟﻤﺎء
ﻇﺎﻫﺮة
أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺔ
ﺑﺎﻣﺘﻴﺎز
ﺑﻤﺠﺘﻤﻌﺎت ﺷﻤﺎل اﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ﻋﻤﻮﻣﺎ وﺑﺎﻟﻤﻨﺎﻃﻖ
اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﻋﻠﻰ وﺟﻪ اﻟﺨﺼﻮص ،ﻻرﺗﺒﺎﻃﻪ
ﺑﻌﻤﻠﻴﺔ إﻋﺎدة إﻧﺘﺎج ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻈﺎﻫﺮ
اﻟﺴﻮﺳﻴﻮ-ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ
اﻟﺘﻲ
ﺗﺤﻤﻠﻬﺎ
ﻣﺨﺘﻠﻒ
اﻟﺤﻘﻮل اﻟﺪﻻﻟﻴﺔ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻪ واﻟﻤﺴﺆوﻟﺔ ﻋﻦ
ﺗﺸﻜﻴﻞ ﻣﻔﻬﻮم اﻟﻬﻮﻳﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ .إذ ﻳﻤﺎرس اﻟﺴﻜﺎن اﻟﻤﺤﻠﻴﻮن ﺑﻬﺬه اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻟﻄﻘﻮس اﻟﺤﺎﻣﻠﺔ ﻟﻠﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﺪﻻﻻت
ذات اﻟﺤﻤﻮﻟﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﻜﺒﺮى،
اﻟﺘﻲ
ﺗﺘﻢ
ﺗﺮﺟﻤﺘﻬﺎ
ﻋﻠﻰ
ﺷﻜﻞ
ﻣﻈﺎﻫﺮ
اﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ داﻟﺔ ﻋﻠﻰ ﻧﻤﻂ ﻋﻴﺸﻬﻢ وﻃﺒﻴﻌﺔ
اﻗﺘﺼﺎدﻫﻢ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺴﺘﻘﺮ اﻟﻤﺸﺮوط ﺑﺎﻟﻤﺎء. ﻓﻤﻦ ﺟﻬﺔ ،ﻧﺠﺪ أن ﻫﺬه اﻟﻤﺎدة اﻟﻄﺒﻴﻌﻴﺔ
اﻟﺘﻲ أﺻﺒﺤﺖ أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﻗﺪ ﺟﻌﻠﺖ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ
ﻳﻔﻜﺮ ﺑﺎﺑﺘﻜﺎر ﺗﻘﻨﻴﺎت ﻣﺎﺋﻴﺔ ﺗﻘﻠﻴﺪﻳﺔ ﺗﺪﺑﻴﺮﻳﺔ ﻹﺷﻜﺎﻟﻴﺔ اﻟﻨﺪرة ،اﻟﻌﻤﻠﻴﺔ اﻟﺘﻲ واﻛﺒﻬﺎ إﻧﺘﺎج
ﻛﺒﻴﺮ ﻟﻠﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻄﻘﻮس واﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ واﻷﻋﺮاف
واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ .وﻣﻦ ﺟﻬﺔ أﺧﺮى ،ﻧﺠﺪه ﻗﺪ ﺳﺎﻫﻢ ﻓﻲ إﻧﺘﺎج ﺗﻨﻈﻴﻤﺎت اﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ ﺗﺆﻃﺮ
اﻟﻌﻼﻗﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻟﺴﻴﺎﺳﻴﺔ Cliché D. Champault (Collection Quai Branly, ancienne )coll. du musée de l’Homme, n°60.39.I
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واﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ داﺧﻞ ﻫﺬه اﻟﺒﻨﻴﺔ اﻟﻤﺠﺘﻤﻌﻴﺔ
اﻟﻤﺮﻛﺒﺔ.
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ﺗﻌﺮﺿﺖ اﻷﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ﻟﺪراﺳﺔ وﻗﺪ ً اﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻤﻮاﺿﻴﻊ واﻟﻈﻮاﻫﺮ اﻟﻤﺮﻛﺒﺔ اﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺎ وﺛﻘﺎﻓﻴﺎ ،وﻣﻨﻬﺎ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﻄﻮل اﻟﺬي ﻗﺎم ﺑﻪ ٳﻣﻴﻞ ﻻوﺳﺖ "ﻛﻠﻤﺎت وأﺷﻴﺎء ﺑﺮﺑﺮﻳﺔ" ﻷﺑﻠﻎ ﻣﺜﺎل ﻋﻠﻰ ﻣﺪى ﺗﻐﻠﻐﻞ ﺣﻀﻮر ﻣﻮﺿﻮع اﻟﻤﺎء ﻓﻲ ﻋﻤﻖ اﻟﺒﻨﻴﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ ﻟﻸﻃﻠﺲ ﻛﻜﻞ ،ﻓﻬﺬا اﻟﻤﻮرد ﻳﺘﺴﻢ ﺑﺨﺼﺎﺋﺺ وﻣﻤﻴﺰات »اﻟﻤﻘﺪس اﻟﺮﻣﺰي« اﻟﺬي ﻳﺘﻢ ﺗﺤﻮﻳﻠﻪ ﺑﻌﺪ ذﻟﻚ إﻟﻰ ﻣﺎدة وﻣﻮﺿﻮع ﻟﻼﺣﺘﻔﺎل .ﻓﺎﻟﺪارس ﻟﻬﺬا اﻟﻤﺆﻟﻒ ﻳﺪرك درﺟﺔ ﺗﻤﺎﻫﻲ ﺗﺼﻮرات اﻷﻣﺎزﻳﻐﻲ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ وﻣﻤﺎرﺳﺎت ﺑﺎﻟﺨﺼﻮص ﺑﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ )اﻟﻤﺎء( ورﻏﺒﺘﻪ اﻟﺪاﺋﻤﺔ ﻓﻲ ﺗﻄﻮﻳﻌﻬﺎ ﺣﺴﺐ ﺣﺎﺟﺘﻪ ،اﻵﻣﺮ اﻟﺬي ﻳﻤﻜﻦ ﺗﻔﺴﻴﺮه أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ،ﻓﻲ ﻛﻮن ﺳﻜﺎن اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﻗﺎﻣﻮا ﺑﺈﻧﺘﺎج ﻧﻈﺎم ﻣﻦ اﻟﺘﻔﺎﻋﻼت اﻟﺴﻮﺳﻴﻮ-ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ وﻛﺬا ﻧﻈﺎم ﻣﻦ اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻄﻘﻮﺳﻴﺔ اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ واﻗﻌﻬﻢ ﻣﻦ اﻧﻄﻼﻗﺎ ﺑﺎﻟﻄﺒﻴﻌﺔ، اﻟﻤﺠﺎﻟﻲ واﻟﺒﻴﺌﻲ اﻟﺼﻌﺐ ﻛﻤﺤﺎوﻟﺔ ﻟﺘﻄﻮﻳﻊ ﻫﺬا اﻟﻮاﻗﻊ اﻟﻤﺘﺄزم ﻋﺒﺮ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻄﺮق واﻵﻟﻴﺎت ﻣﻨﺬ اﻟﻘﺪم وإﻟﻰ اﻟﻴﻮم.
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ﺻﻮت أدرار
-1اﻟﻄﻘﻮس اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ دﻳﻨﺎﻣﻮ
أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻲ ﻫﻴﻜﻠﻲ ﻓﻲ
اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ واﻟﺤﻀﺎرة اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ
ﻳﻌﺘﺒﺮ ﻣﻔﻬﻮم اﻟﻄﻘﻮس ﻣﻔﻬﻮﻣﺎ ﻣﻔﺘﺎﺣﺎ داﺧﻞ اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﺑﻌﻤﻮم ﻣﻨﺎﻃﻖ اﻷﻃﻠﺲ ،ﻟﻜﻮﻧﻬﺎ ﺗﻘﻮم ﺑﺈﻋﺎدة ﺗﺮﺗﻴﺐ ﺗﻔﺎﺻﻴﻞ اﻟﺤﻴﺎة اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﻟﺴﻴﺎﺳﻴﺔ داﺧﻞ ﻫﺬه اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ ،وﻫﻲ ﺗﻬﺪف إﻟﻰ أداء وﻇﻴﻔﺔ »ﻏﻴﺘﻴﺔ« و»إﺳﺘﺠﺪاﺋﻴﺔ« ذات ﻧﺘﻴﺠﺔ »إﺳﺘﻤﻄﺎرﻳﺔ« ،إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﺸﺒ َﻌﺔ ﺑﻄﺎﻗﺔ رﻣﺰﻳﺔ ﻛﺒﻴﺮة ﻳﻤﻜﻦ أﻧﻬﺎ ُﻣ َ ﺗﺒﻨٍ ﻴﻬﺎ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺴﻴﺎق ك »ﻃﻘﻮس ﻌﺒﺮ ﻣﻦ ﺧﻼل رﻣﻮزﻫﺎ ﻋﻠﻰ إﺳﺘﻬﻼﻟﻴﺔ« ُﺗ ٍ ﻣﻤﺎرﺳﺎت دﻳﻨﻴﺔ ﻟﻤﺎ ﻗﺒﻞ ﻣﺮﺣﻠﺔ اﻟﺘﺎرﻳﺦ، اﻟﺘﻲ ﺗﺒﻘﻰ ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺣﻴﺔ اﻷﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﺑﻤﺜﺎﺑﺔ آﻟﻴﺔ ﻳﺘﻢ ﺗﻮﻇﻴﻔﻬﺎ ﻟﺘﺮﺟﻤﺔ ﻣﻀﺎﻣﻴﻦ ِ وﺷ ْﻔﺮات ﺻﻮر »اﻟﻤﻘﺪس« ﺑﻜﻞ ﺗﺠﻠﻴﺎﺗﻪ اﻟﺘﻲ ﺗﺆﺛﺚ ﻣﺤﺘﻮى اﻟﻄﻘﺲ.
وﻳﻈﻞ ﻣﻔﻬﻮم »اﻟﻤﻘﺪس« اﻟﺪال ﻋﻠﻰ اﻟﺤﻀﺎرة اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ،ﻣﺮادﻓﺎ ﻟﻤﻔﻬﻮم اﻟﻄﻘﻮس داﺧﻞ ﻫﺬا اﻟﺴﻴﺎق اﻟﻤﺘﻌﻠﻖ ﺑﺠﺎﻧﺒﻬﺎ اﻟﻤﺎﺋﻲ واﻟﺰراﻋﻲ ،وﻫﻲ ﺗﻌﺪ ﺗﺮﺟﻤﺔ ﻟﺴﻠﻄﺔ ﻣﻮاﺿﻴﻊ اﻟﻤﻘﺪس وﻣﺠﺎﻻﺗﻪ )اﻟﻤﻨﺎﺑﻊ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ،اﻷﺷﺠﺎر، اﻷﻣﻜﻨﺔ واﻟﻔﻀﺎءات اﻟﺘﺒﺮﻛﻴﺔ ،(..ﻛﻤﺎ أﻧﻬﺎ ﻃﻘﻮﺳﺎ أﻧﺜﻮﻳﺔ ﺑﺎﻣﺘﻴﺎز ،ﻏﻨﻴﺔ ﺑﺸﺤﻨﺎت ﻋﺎﻃﻔﻴﺔ ووﺟﺪاﻧﻴﺔ ﻗﻮﻳﺔ، ﺗﻈﻬﺮ ﻃﺎﻗﺘﻬﺎ داﺧﻞ ﺛﻨﺎﻳﺎ ﺻﻮر اﻟﺤﺮﻛﺔ واﻟﺘﻌﺒﻴﺮ اﻟﺠﺴﺪي ﻟﻠﻤﺸﺎرﻛﺎت واﻟﻔﺎﻋﻼت داﺧﻞ »اﻟﻄﻘﺲ« ،وﺗﺘﺮﺟﻢ ﻟﻐﻮﻳﺎ-ﻏﻨﺎﺋﻴﺎ اﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻌﺘﻘﺪات ﻣﻀﺎﻣﻴﻦ اﻟﺴﻮﺳﻴﻮ-ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ ﻛﻜﻞ ،أﺛﻨﺎء ﻣﻮﻛﺐ اﻟﻤﺴﻴﺮ اﻟﺬي ﻳﻄﻮف ﺣﻮل ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﻔﻀﺎءات اﻟﻤﻘﺪﺳﺔ وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ: »اﻟﻤﺰارات اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ« أي )اﻟﻌﻴﻮن اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ واﻵﺑﺎر وﻣﺴﺎر اﻟﺴﺎﻗﻴﺔ( و»اﻷﺿﺮﺣﺔ« و»اﻟﻘﺒﻮر« ﻣﺘﺘﺒﻌﺎ ﻣﺴﺎر اﻟﻔﻀﺎء اﻟﻤﺎﺋﻲ، ﻫﺬا اﻟﻤﻮﻛﺐ اﻟﺬي ﻳﺘﻐﻴﺮ إﻳﻘﺎﻋﻪ ﻋﻨﺪ ﻛﻞ ﻣﺤﻄﺔ ﻣﻦ ﻫﺎﺗﻪ اﻟﻔﻀﺎءات اﻟﻤﺠﺴﺪة ﻟﻠﻤﻘﺪس،
ﺻﻮرة ﻟﺒﺌﺮ ﻣﺎء ﺑﻘﻤﺔ ﺟﺒﻞ أﺿﺎد ﻣﺪﻧﻲ اﻟﻤﻘﺪس ﺑﺈﻗﻠﻴﻢ اﺷﺘﻮﻛﺔ آﻳﺖ ﺑﺎﻫﺎ. ﺑﻌﺪﺳﺔ :رﺷﻴﺪ ﺑﻦ زوواع
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واﻟﺘﻲ ﺗﺸﻬﺪ أرﻛﺎن ﻏﺎﻟﺒﻴﺘﻬﺎ أﺷﻜﺎﻻ ﻣﺘﻌﺪدة ﻣﻦ اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻄﻘﻮﺳﻴﺔ اﻟﺘﺒﺮﻛﻴﺔ واﻟﺴﺤﺮﻳﺔ وﺣﺘﻰ اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ- اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ ،اﻟﺘﻲ ﺗﺮﺟﻊ ﺟﺬورﻫﺎ ﻷزﻣﻨﺔ ﺗﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻗﺪﻳﻤﺔ ِﻗ َﺪ َم ﻣﺠﺎل وأﺻﻞ اﻟﻘﺒﺎﺋﻞ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ. وﺗﺒﻘﻰ إذن اﻟﻄﻘﻮس اﻟﺰراﻋﻴﺔ ﺑﻤﺜﺎﺑﺔ ﻣﺤﺮك أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻲ زاﺧﺮ ﺑﺮﻣﻮز ودﻻﻻت ُﺗﺘﺮﺟﻢ ﻋﻤﻖ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﺒﻨﻴﺎت اﻟﺰراﻋﻴﺔ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻄﺒﻊ ﺑﻨﻴﺎت ﻣﺠﺘﻤﻌﺎت اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ وﺑﻨﻴﺔ إﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ﺷﻤﺎل اﻷﻣﺎزﻳﻐﻲ ،ﺑﺎﻋﺘﺒﺎرﻫﺎ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﺮاﻛﻤﺎت اﻟﻤﻌﺮﻓﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺛﻢ ﺑﻨﺎﺋﻬﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت واﻟﺘﺼﻮرات اﻟﻤﺠﺴﺪة ﻷﺻﻞ اﻟﻤﻘﺪس اﻟﻄﺒﻴﻌﻲ اﻟﺸﻌﺒﻲ ﻟﺪى اﻷﻣﺎزﻳﻎ ،وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ اﻟﻤﺎء ﻛﻌﻨﺼﺮ ﺟﻮﻫﺮي ﻓﻲ ﻋﻤﻠﻴﺔ اﻟﺒﻨﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ واﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ،ﺑﻘﺒﺎﺋﻞ وواﺣﺎت وﻣﻨﺎﻃﻖ ا ﻃﻠﺲ اﻟﻜﺒﻴﺮ واﻟﺼﻐﻴﺮ واﻟﻤﺘﻮﺳﻂ .ﻓﻘﺪ أدت ُﻣﺴﺎءﻟﺔ ﺟﻐﺮاﻓﻴﺔ اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﻐﺮﺑﻲ ﻋﻤﻮﻣﺎ ،إﻟﻰ رﻓﻊ اﻟﺴﺘﺎر ﻋﻦ ﻣﻬﺮﺟﺎن ﻣﺘﻨﻮع ﻣﻦ اﻟﻄﻘﻮس اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ذات اﻟﻔﻠﺴﻔﺔ اﻟﺰراﻋﻴﺔ ،اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﺤﺮﻛﻴﺔ اﻟﻤﻌﺒﺮة ﻋﻦ اﻟﻔﺼﻮل اﻟﻔﻼﺣﻴﺔ واﻟﺰراﻋﻴﺔُ ، ﻧﻈﺎم ﻣﻦ اﻟﺘﻔﺎﻋﻼت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ وﻋﻦ ﺻﻮرة وﺗﻤﺜﻞ ﻣﻮﺿﻮع "اﻟﻤﻘﺪس اﻟﺮﻣﺰي" ﺤﻮر ﻣﻦ ﻟﺪن اﻟﺴﻜﺎن اﻟﻤﺤﻠﻴﻮن، ﺘﻤ ِ اﻟﻤ َ ُ واﻟﻤﺘﺮﺟﻤﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﺣﻮل اﻟﻤﺎء َ ﻣﻤﺎرﺳﺎت ﻃﻘﻮﺳﻴﺔ ﻣﺎﺋﻴﺔ وزراﻋﻴﺔ ﻓﻠﻜﻠﻮرﻳﺔ ﺟﺪ داﻟﺔ أﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ،واﻟﺘﻲ ﺗﻌﺒﺮ ﻋﻦ ﺗﺮاث ﻣﺤﻠﻲ ﻣﺮﺗﺒﻂ ﺑﺘﻘﺎﻟﻴﺪ وﻋﺎدات وأﻋﺮاف اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻲ. وﻧﺸﻴﺮ ﻫﻨﺎ أن ﻫﺬه اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻄﻘﻮﺳﻴﺔ ﻟﻢ ﺗﻨﻞ ﺣﻈﻬﺎ ﻛﻔﺎﻳﺔ ﻣﻦ اﻟﺪراﺳﺔ واﻟﺘﺤﻠﻴﻞ اﻟﻤﻮﺿﻮﻋﻲ ،ﺑﺤﻴﺚ ﺑﻘﻲ ﺟﺰء ﻛﺒﻴﺮ ﻣﻨﻬﺎ ﺿﻤﻦ ﺻﻔﺤﺎت اﻟﺘﺮاث اﻟﺸﻔﻬﻲ وﺑﺄﻓﻮاه اﻟﺮواة ﻣﻦ ﻌﺮض ﺪون ُ اﻟﺸﻴﻮخ وﻫﻮ ﻏﻴﺮ ُﻣ ً وﻣ ً ﻟﻼﻧﻘﺮاض ﺑﻤﻮت ﻧﺎﻗﻠﻴﻪ وﺣﺎﻣﻠﻴﻪ.
ﻏﻨْ َﺠﺎ« اﻷﻣﺎزﻳﻐﻲﻼ َ -2ﻃﻘﺲ ْ »ﺗ َ ﺑﻴﻦ اﻟﺪﻻﻻت واﻟﺮﻣﻮز
ﻏ ْﻨ َﺠﺎ« أو ﻋﺮوس اﻟﻤﻄﺮﻼ َ »ﺗ َ ﻳﻌﺘﺒﺮ ﻃﻘﺲ ْ ﻣﻦ اﻟﻄﻘﻮس اﻟﻤﻌﺮوﻓﺔ واﻟﻘﺪﻳﻤﺔ ﻓﻲ ﺑﻠﺪان ﺷﻤﺎل إﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ،وﻫﻮ ﻃﻘﺲ ذوا أﺻﻞ أﻣﺎزﻳﻐﻴﻲ ﻳﻌﺪ ﻣﻦ أﻗﺪم اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻻﺳﺘﺸﻔﺎﺋﻴﺔ اﻟﻬﺎدﻓﺔ إﻟﻰ اﺳﺘﻤﻄﺎر اﻟﺴﻤﺎء ﺣﻴﻦ ﺗﻜﻮن اﻷرض واﻟﻤﺤﺎﺻﻴﻞ ﻣﻬﺪدة ﺑﺎﻟﺠﻔﺎف واﻟﻀﻴﺎع.
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ﺻﻮت أدرار
ﻓﻬﻲ ﻣﻦ اﻟﻈﻮاﻫﺮ واﻟﻄﻘﻮس اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ ﻣﻨﺘﺸﺮة ﺑﻜﺜﺮة ﻓﻲ ﻣﻨﺎﻃﻖ اﻷﻃﻠﺲ اﻟﻜﺒﻴﺮ واﻟﻤﺘﻮﺳﻂ ﺑﺎﻟﺨﺼﻮص، واﻟﺘﻲ ﻻ زاﻟﺖ ﻣﺴﺘﻤﺮة إﻟﻰ ﻳﻮﻣﻨﺎ ﻫﺬا ﻓﻲ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ دواوﻳﺮ ﻫﺬه اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ. ﻓﺘﻘﻮم اﻟﻨﺴﺎء داﺧﻞ ﻫﺬا اﻟﻄﻘﺲ ﺑﺤﻤﻞ دﻣﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﻋﺮوس ،واﻟﻄﻮاف ﺑﻬﺎ ﻋﺒﺮ دواوﻳﺮ وأراﺿﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ وأﺿﺮﺣﺘﻬﺎ، ﻓﻲ ﻣﻮﻛﺐ اﺣﺘﻔﺎﻟﻲ ﺧﺎص ﺑﻌﺮوس اﻟﻤﻄﺮ أو ﻛﻤﺎ ﻳﻄﻠﻖ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ ﻮﻧ َﺰ ْار« ،وﺗﺘﻤﺜﻞ ا ﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ َ ﻴﺖ ﻧُ ْ ﺎﺳﻠِ ْ »ﺗ ْ ﻏ ْﻨ َﺠﺎ« ﻓﻲ ﺗﻄﻮاف اﻟﻨﺴﺎءﻼ َ »ﺗ َ ﻃﻘﻮس ْ َ »أ ْﻏ ْﻨ َﺠﺎ« واﻟﺼﺒﻴﺔ ﺑﻤﻐﺮﻓﺔ ﺧﺸﺒﻴﺔ ﻴﺖ« ﻣﻜﺴﻮة وﻣﺰﻳﻨﺔ ﺑﺰي ﻋﺮوس َ ﺎﺳﻠِ ْ »ﺗ ْ ﻓﻲ ﻣﻮﻛﺐ ﺗﺘﺪاﺧﻞ ﻓﻴﻪ ﻣﻈﺎﻫﺮ اﻻﺣﺘﻔﺎل وﻣﻈﺎﻫﺮ ﻃﻠﺐ اﻟﻐﻴﺚ واﻟﺮﺟﺎء ،ﻳﺮدد ﺧﻼﻟﻪ اﻟﻨﺴﺎء واﻷﻃﻔﺎل ،ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻷﻫﺎزﻳﺞ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ اﻟﻤﺨﺼﺼﺔ ﻓﻘﻂ ﻟﻬﺬا اﻟﻄﻘﺲ اﻻﺳﺘﻤﻄﺎري وﻫﻲ ﻛﺎﻟﺘﺎﻟﻲ :
ءﻏﻨْ َﺠﺎ« أو ﻼ َ ﺻﻮرة ﻟﻤﻮﻛﺐ اﻟﺒﻨﺎت وﻫﻢ ﻳﺤﻤﻠﻦ ْ »ﺗ َ ﻋﺮوس اﻟﻤﻄﺮ ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ ﺗﺎﻓﻴﻼﻟﺖ. اﻟﻤﺼﺪر :
Une cuillère à pot pour demander la pluie, Analyse de rituels nord-africains contemporains Marie-Luce GÉLARD
ﻠﺨﻴ ْﺮ أ ْﻧ َﺰا ْر أَ َﺑﺎ َﺑﺎ رَ ٍﺑﻲ آ ْﺗ َﻴ ٍﻮي رَ ٍﺑﻲ أ ْﻧ َﺰا ْر َﺳ ِ أ ْﻧ َﺰا ْر ﻣَ ﻴْ ْﺪ َﻏﺎ ْﻳ ًﻨﺎ أ ْﻧ َﺰا ْر أَ َﺑﺎ َﺑﺎ رَ ٍﺑﻲ أ ْﺗ ْ ﺎن أ ْوﻳ ْ ﺗَ َﺪا ْﻳ ْﺰﯕَ ْ َﺎغ أﻧﺰا ْر ﻼﻏ ْﻨ َﺠﺎ ﻧ ُﻮﻣَ ﻦْ ْﺳ َﺮ ٍﺑﻲ َو َدا ْﻳ ْﺰ َدا ْر ْن أﻳ ْ أ ْﺗﻼَ ْﻏ ْﻨ َﺠﺎ ﻳُﻮﻣْ ِﺮ ْ َﺎغ َو ْﻧ َﺰا ْر ﻳﺲ رَ ٍﺑﻲ ﻮف ﺗُ ٍﻤﻴﺖ ْ أﻧﺰار آﺑﺎﺑﺎ رﺑﻲ ﺗُ ْ ﺑﻮﻓ ْ ﻘﻮص ﺎك إﻧً ْ آ ْﻳ َﻜﺎ ْﻛ ْﻞ َﺑﺎ َﺑ ْ ﺎدا ْ ﺎك ْآد ﻳَﺎ ِوي ﺗَ َ إﺣﻼَ ْن ﻴﺪ ٲَﻳًﺎ ٲَﯕ ٍﻠ ْ ٲَ ْﺷ ِﻜ ْ ﻴﺪ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر ٲَﻳًﺎ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر
ﻳَﺎ ْر ٍﺑﻲ ْﻧ َﺮا َواﻣَ ْ ﺎن ﻧ ُﻮ ْﻧ َﺰا ْر رِ ِﻳﺮي رِﻳ ِﺮﻳ ِﺮي ٳِ ْﻓ ُﺮ َ ﺎن َواﻣَ ْ وﺧﻦْ ٳِﻟ َ ْﺒ َﻬﺎﻳْﻢْ ٳِ ْﺳ ًﺘ ْﺤ ًﻘ ْ رِ ِﻳﺮي رِﻳ ِﺮﻳ ِﺮي ﺎن ﻳَﺎ ْر ٍﺑﻲ َﺑﺎ َﺑﺎ ْﻧ ْﺴ ًﺘ ْ ﺎﺣ ًﻘﺎ َواﻣَ ْ رِ ِﻳﺮي رِﻳ ِﺮﻳ ِﺮي ﺎن ﻧ ُﻮ ْﻧ َﺰا ْر ٲَ ْﺷ ِﻜ ْ ﻴﺪ آ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر ٲَ ْﻧ َﺰا ْر آ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر ٲَ ْﺷ ِﻜ ْ ﻴﺪ ﻳَﺎ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر َﺑ ْﻐ َﺮارَ ْاق ٲَ ْﻏ ْﻨ َﺠﺎ َد ْﺑ َﺮارَ ْاق ٲَ ْﺷ ِﻜ ْ ﻴﺪ آ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر ٲَ ْﻧ َﺰا ْر آ ٲَ ْﻧ َﺰا ْر ﻠﺨﻴ ْﺮ أ ْﻧ َﺰا ْر أَ َﺑﺎ َﺑﺎ رَ ٍﺑﻲ آ ْﺗ َﻴ ٍﻮي رَ ٍﺑﻲ أ ْﻧ َﺰا ْر َﺳ ِ أ ْﻧ َﺰا ْر ﻣَ ﻴْ ْﺪ َﻏﺎ ْﻳ ًﻨﺎ أ ْﻧ َﺰا ْر أَ َﺑﺎ َﺑﺎ رَ ٍﺑﻲ أ ْﺗ ْ ﺎن أ ْوﻳ ْ ﺗَ َﺪا ْﻳ ْﺰﯕَ ْ َﺎغ أﻧﺰا ْر ﻼﻏ ْﻨ َﺠﺎ ﻧ ُﻮﻣَ ﻦْ ْﺳ َﺮ ٍﺑﻲ َو َدا ْﻳ ْﺰ َدا ْر ْن أﻳ ْ أ ْﺗﻼَ ْﻏ ْﻨ َﺠﺎ ﻳُﻮﻣْ ِﺮ ْ َﺎغ َو ْﻧ َﺰا ْر ﻳﺲ رَ ٍﺑﻲ ﻮف ﺗُ ٍﻤﻴﺖ ْ أﻧﺰار آﺑﺎﺑﺎ رﺑﻲ ﺗُ ْ ﺑﻮﻓ ْ ﻘﻮص ﺎك إﻧً ْ آ ْﻳ َﻜﺎ ْﻛ ْﻞ َﺑﺎ َﺑ ْ ﺎدا ْ ﺎك ْآد ﻳَﺎ ِوي ﺗَ َ إﺣﻼَ ْن
ADRAR VOICE
La voix de la montagne
وﻓﻲ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﻤﻮﻛﺐ ،ﻳﻘﻮم اﻟﻤﺸﺎرﻛﻮن ﻓﻲ اﻟﻄﻘﺲ ،ﺑﺮش اﻟﻤﻮﻛﺐ ﺑﺎﻟﻤﺎء ﻣﻊ ﻮﻧ َﺰ ْار«، اﻟﺘﺮﻛﻴﺰ ﻋﻠﻰ رش َ ﻴﺖ ﻧُ ْ ﺎﺳﻠِ ْ »ﺗ ْ واﻟﺤﺮص اﻟﺸﺪﻳﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﺒﻠﻴﻠﻬﺎ ﺑﺎﻟﻤﺎء ﻣﻦ أﻋﺎﻟﻲ وأﺳﻄﺢ اﻟﺒﻴﻮت .وﻳﺒﻘﻰ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﻤﻴﺰ Mots et Choses Berbéres ﻟﻺﺛﻨﻮﻏﺮاﻓﻲ ،Emile LAOUSTﻣﻦ ﺑﻴﻦ أﺑﺮز اﻟﺒﺎﺣﺜﻴﻦ اﻟﺪارﺳﻴﻦ واﻟﻮاﺻﻔﻴﻦ ﻷدق ﺗﻔﺎﺻﻴﻞ ﻃﻘﺲ اﺳﺘﻤﻄﺎر اﻟﺴﻤﺎء ﺎﻏ ْﻨ َﺠﺎ« أو ﻋﺮوس اﻟﻤﻄﺮ اﻟﻤﺸﻬﻮر ب»ﺗ َ َ ﻋﻨﺪ أﻏﻠﺐ ﺑﻠﺪان ﺷﻤﺎل إﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ،ﻫﺬه اﻟﻤﻤﺎرﺳﺔ اﻟﻄﻘﻮﺳﻴﺔ اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ ﺗﻈﻞ ﻣﺸﻬﻮرة ﻓﻲ ﻧﻈﺮه ﻋﻨﺪ ﻫﺬه اﻟﺒﻠﺪان، ﻫﺪﻓﻬﺎ اﻷﺳﺎس ﻫﻮ اﺳﺘﻤﻄﺎر اﻟﺴﻤﺎء ﻋﻨﺪﻣﺎ ﺗﻜﻮن اﻟﻤﺤﺎﺻﻴﻞ اﻟﺰراﻋﻴﺔ ﻣﻬﺪدة ﺑﺎﻟﻀﻴﺎع .وﻗﺪ رﻛﺰ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﺴﺘﻔﻴﺾ ﺟﺪا إﻣﻴﻞ ﻻووﺳﺖ ﻓﻲ ﻗﺴﻢ ﻛﺒﻴﺮ ﻣﻦ ﻣﺆﻟﻔﻪ ﻋﻠﻰ وﺻﻒ أدق ﺗﻔﺎﺻﻴﻞ ﺎﻏ ْﻨ َﺠﺎ« ﻛﻄﻘﺲ اﻟﻤﻤﺎرس اﻟﻄﻘﺲ »ﺗ َ َ ُ إﺳﺘﺴﻘﺎﺋﻲ -ﺷﻌﺎﺋﺮي ﻗﺪﻳﻢ ﺟﺪا.
ﻏ ْﻨ َﺠﺎ« ﻣﻤﺎرﺳﺔﻼ َ »ﺗ َ وﺧﺘﺎﻣﺎ ،ﻳﺒﻘﻰ ﻃﻘﺲ ْ ﻃﻘﻮﺳﻴﺔ أﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ أﻧﺜﻮﻳﺔ ﻗﺪﻳﻤﺔ ،راﻣﻴﺔ إﻟﻰ اﺳﺘﻤﻄﺎر اﻟﺴﻤﺎء وﻃﻠﺐ اﻟﻐﻴﺚ ﺧﻼل ﻓﺘﺮات اﻗﺘﺮاب ﺑﺪء اﻟﻤﻮﺳﻢ اﻟﺰراﻋﻲ ،ﺣﺎﻣﻠﺔ ﻟﺼﻮر اﻟﻬﻮﻳﺔ اﻟﻌﺮﻳﻘﺔ ﻟﻠﺤﻀﺎرة اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﺑﻌﻤﻮم ﺑﻠﺪان ﺷﻤﺎل اﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ،ﻻزاﻟﺖ ﻓﻲ ﺣﺎﺟﺔ ﻟﻠﺪراﺳﺔ واﻟﺘﺘﺒﻊ ﻣﻦ ﻟﺪن اﻟﺒﺮادﻳﻐﻢ اﻷﻧﺜﺮوﺑﻮﻟﻮﺟﻲ ﺑﻌﻴﺪا ﻋﻦ ﻗﺮاءة اﻟﺤﺲ اﻟﻤﺸﺘﺮك.
إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﺗﺪوﻳﻦ ﻣﻼﺣﻈﺎﺗﻪ ﺣﻮل اﻟﻌﺎدات اﻟﻐﺬاﺋﻴﺔ ﻟﻠﻘﺒﺎﺋﻞ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ »اﻟﺒﺮﺑﺮﻳﺔ« وﻃﺮﻳﻘﺔ ﻟﺒﺎس ﻧﺴﺎﺋﻬﻢ ورﺟﺎﻟﻬﻢ ودﻻﻻت وأﺷﻜﺎل اﻟﺮﺳﻢ ﻣﺜﻼ ﻋﻠﻰ اﻟﺠﺴﺪ اﻷﻧﺜﻮي ﻣﻦ ﺧﻼل »اﻟﻮﺷﻢ« إﻟﻰ ﻏﻴﺮ ذﻟﻚ ﻣﻦ اﻟﻤﻼﺣﻈﺎت اﻟﻮﺻﻔﻴﺔ ﺟﻤﻊ ﺑﻬﺎ أدق اﻟﺪﻗﻴﻘﺔ ﻟﻠﻐﺎﻳﺔ ،اﻟﺘﻲ ً اﻟﻘﺒﻠﻲ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ ﺻﻮرة ﻣﻼﻣﺢ اﻷﻣﺎزﻳﻐﻲ .وﻗﺪ ﻗﺎرن إﻣﻴﻞ ﻻووﺳﺖ ﺎﻏ ْﻨ َﺠﺎ« أو ﻋﺮوس ﺑﻮاﺳﻄﺔ ﻃﻘﺲ »ﺗ َ َ اﻟﻤﻄﺮ ﻣﺎ ﺑﻴﻦ اﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ ،ﻣﻦ ﻗﺒﻴﻞ »آﻳﺖ ﺑﺎﻋﻤﺮان« و »آﻳﺖ ﺑﻮزﻣﻮر« و»ﻣﺘﻮ ﺔ« و»ﺣﻮز ﻣﺮاﻛﺶ« و»آﻳﺖ ءﻏﻨْ َﺠﺎ« أو ﻼ َ ﺻﻮرة ﻟﻤﻮﻛﺐ اﻟﺒﻨﺎت وﻫﻢ ﻳﺤﻤﻠﻦ ْ »ﺗ َ َﺳ ْﻐ ُﺮ َ وﺷﻦ« إﻟﻰ ﻏﻴﺮ ذﻟﻚ ،ووﺟﺪ أن ﻫﺬا ﻋﺮوس اﻟﻤﻄﺮ ﺑﻘﺮﻳﺔ ﺗﺎﻗﻮﺷﺖ ﺳﻨﺔ .2002 اﻟﻤﺠﺴﺪ Procession rituelle de Tlaghnja, village de اﻟﻄﻘﺲ اﻟﺰراﻋﻲ واﻻﺳﺘﻤﻄﺎري ُ Taqucht, 2002. ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﻤﻠﻌﻘﺔ اﻟﺨﺸﺒﻴﺔ أو اﻟﺪﻣﻴﺔ اﻟﻌﺮوس اﻟﻤﺰﻳﻨﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﻋﺮوس اﻟﻤﺼﺪر : ُ ً Une cuillère à pot pour demander la آدﻣﻴﺔ ،ﻟﻬﻮ ﺑﻤﺜﺎﺑﺔ رﻣﺰ ﻳﺆدي اﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ pluie, اﻷدوار وﻳﻌﺒﺮ ﻋﻦ اﻟﻨﻈﺎم اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ Analyse de rituels nord-africains اﻟﻤﻤﺎ ِر َﺳﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻲ واﻟﺮﻣﺰي ﻟﻠﻤﺠﻤﻮﻋﺔ ُ contemporains ﻟﻠﻄﻘﺲ. Marie-Luce GÉLARD
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ﺛﻘﺎﻓﺔ
اﻟﻤﺎء ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ ﺑﺠﺒﺎل اﻷﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺮزاﻗﻲ
Idoukan ou les babouches berbères de l'Anti-Atlas.
Abb. 2. L’habile traditionnel et bijoux berbères en argent de la région de Tiznit. Crédit photo : Mohamed Boublouh
.ﺻﻮرة ﻟﻮاﺣﺔ ﺑﻮادي اﻣﺎﻏﻮز إﺑﺮاﻫﻴﻢ إﻧﻜﻨﺠﻄﺎون: ﺑﻌﺪﺳﺔ
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Photo 1 : Vue de loin sur le Jebel Imzi et en face le jebel Adad Medni. Crédit photo : Lhoucine Bourgrag
اﻟﻤﺎء ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ ﺑﺠﺒﺎل اﻷﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ
اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺮزاﻗﻲ
ﻓﺎﻋﻞ ﺟﻤﻌﻮي و ﻛﺎﺗﺐ و ﻣﺜﻘﻒ اﺻﻞ
اﻟﻤﺎء
وﺳﺒﺐ
اﻟﺤﻴﺎة
رﺋﻴﺴﻲ
ﻓﻲ
اﺳﺘﻤﺮارﻫﺎ وﻗﺪ ﻛﺎن ﻟﻬﺬا اﻟﻌﻨﺼﺮ اﻟﺤﻴﻮي أﻫﻤﻴﺔ ﺑﺎﻟﻐﺔ ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ اﻻﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ ﻣﻨﺬ ﻋﺼﻮر ﺳﺤﻴﻘﺔ .ﻛﺎن اﻻﻣﺎزﻳﻎ ﻣﻨﺬ اﻟﻘﺪم
ﻳﻘﺪﺳﻮن اﻟﻤﺎء ﻛﻤﺎ ﺗﺪل ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﻜﺸﻮف اﻷﺛﺮﻳﺔ ﻗﺮب اﻟﻴﻨﺎﺑﻴﻊ واﻷﻧﻬﺎر .وﻣﻦ ﻧﺎﻓﻠﺔ اﻟﻘﻮل إن اﻻﻣﺎزﻳﻎ ﻛﺎﻧﻮا ﻳﻘﺪﺳﻮن اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ
ﻋﻨﺎﺻﺮ
واﻟﺠﺒﺎل
اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ
واﻟﺼﺨﻮر
اﻟﻤﻤﻴﺰة
وﺣﺘﻰ
ﺑﻌﺾ
ﻛﺎﻟﻤﻐﺎرات اﻷﺷﺠﺎر
ﻻﻋﺘﻤﺎدﻫﺎ ﺑﺄﻧﻬﺎ ﺗﺤﻀﻰ ب " روح ﺧﺎﺻﺔ ﺑﻬﺎ
ﺗﻤﺎﻣﺎ ﻣﺜﻞ اﻟﺤﻴﻮان واﻹﻧﺴﺎن.
وﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺴﻴﺎق ﻳﻌﺘﺒﺮ ﺗﻘﺪﻳﺲ اﻟﻤﻴﺎه
اﻣﺘﺪادا ﻟﻬﺬه اﻟﺮؤﻳﺔ اﻟﻤﻤﻴﺰة ﻟﻠﻌﺎﻟﻢ ﺑﺎﻋﺘﺒﺎره ﻋﺎﻣﻞ ﺧﺼﺐ وﻣﻄﻬﺮا و ﻳﻨﺒﻮﻋﺎ ﻟﻜﻞ ﻣﺎ ﻫﻮ ﺣﻲ
.وﻻ ﺗﺨﺮج ﻫﺬه ﻋﻦ إﻃﺎر اﻟﺮؤى اﻷﺻﻠﻴﺔ ﻟﻠﺤﻀﺎرات اﻷم أو ﻣﺎ ﻳﺼﻄﻠﺢ ﻋﻠﻴﻪ ﺑﺎﻟﻌﺼﺮ اﻟﺬﻫﺒﻲ ﻟﺤﻀﺎرات ﻣﺎ ﻗﺒﻞ اﻟﺘﺎرﻳﺦ .ﻓﻘﺪ ﻗﺪس
اﻟﻬﻨﻮد وﻣﺎزاﻟﻮا ﻧﻬﺮ اﻟﻐﺎﻧﺞ ﺗﻤﺎﻣﺎ ﻣﺜﻠﻤﺎ اﻋﺘﺒﺮ اﻟﻤﺼﺮﻳﻮن ﻣﺼﺮ ﻫﺒﺔ اﻟﻨﻴﻞ ﻛﻤﺎ ﻛﺘﺐ اب اﻟﺘﺎرﻳﺦ
ﻫﻴﺮودوﺗﺲ .ﻛﻤﺎ أن اﻟﺤﻀﺎرﺗﺎن اﻟﻴﻮﻧﺎﻧﻴﺔ و
اﻟﺮوﻣﺎﻧﻴﺔ ﻟﻢ ﺗﺨﺮﺟﺎ ﻛﺜﻴﺮا ﻋﻦ ﺳﻴﺎق اﻟﺤﻔﺎظ
ﻋﻠﻰ اﻟﻮﺿﻊ اﻻﻋﺘﺒﺎري اﻟﺨﺎص ﻟﻠﻤﺎء. .ﺻﻮرة ﻟﻤﻄﻔﻴﺔ ﺑﺎﻟﻘﺮب ﻣﻦ دوار ﺗﻴﻤﺠﻴﺸﺖ ﺑﺎﻻﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ
ﺑﻌﺪﺳﺔ :رﺷﻴﺪ ﺑﻦ زوواع
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اﻟﻤﻜﺎﻧﺔ اﻟﻤﻘﺪﺳﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﺤﺘﻠﻬﺎ اﻟﻤﺎء ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ
اﻻﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ
وﻓﻲ ﺷﻤﺎل أﻓﺮﻳﻘﻴﺎ ﺗﺤﺪﻳﺪا ﺗﻢ اﻟﻌﺜﻮر ﻋﻠﻰ آﺛﺎر ﺗﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻗﺮب ﻋﻴﻦ ﻣﺎء ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﻜﺎﻧﺔ ﺗﺆﻛﺪ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ اﻟﻜﻄﺎر اﻟﻤﻘﺪﺳﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﺤﺘﻠﻬﺎ اﻟﻤﺎء ﻓﻲ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ اﻻﻣﺎزﻳﻐﻴﺔ .وﻓﻲ أﻣﺎﻛﻦ ﻋﺪﻳﺪة أﺧﺮى ﺗﺪل اﻵﺛﺎر اﻟﻤﻜﺘﺸﻔﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﻘﺪﻳﻢ اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﻬﺪاﻳﺎ و اﻟﻘﺮاﺑﻴﻦ إﻟﻰ أرواح اﻟﻤﻴﺎه ﻟﻀﻤﺎن اﻷﻧﺸﻄﺔ اﻟﺴﻜﺎﻧﻴﺔ اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ. أﻣﺎ ﻓﻲ ﺟﺒﺎل اﻷﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ ﻓﻘﺪ اﻛﺘﺴﺖ اﻟﻤﻴﺎه أﻫﻤﻴﺔ ﻣﻀﺎﻋﻔﺔ ﺑﺎﻋﺘﺒﺎر ﻣﻮﻗﻌﻬﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ ﻣﻦ اﻟﺼﺤﺮاء اﻟﻜﺒﺮى اﻟﻘﺎﺣﻠﺔ وﻣﺎ ﻳﺘﺮﺗﺐ ﻋﻨﻪ ﻣﻦ ﺗﻘﻠﺒﺎت ﻣﻨﺎﺧﻴﺔ ﺗﻜﻮن ﻋﻮاﻗﺒﻬﺎ أﺣﻴﺎﻧﺎ وﺧﻴﻤﺔ ﺑﻞ و ﻣﺪﻣﺮة ﻓﻲ أﻗﺴﻰ اﻷﺣﻮال.
وﻓﻲ ﻓﺘﺮات اﻟﺠﻔﺎف ﻳﻤﺎرس اﻟﺴﻜﺎن اﻟﻤﺤﻠﻴﻮن ﻃﻘﻮس اﻻﺳﺘﻤﻄﺎر اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ ﺑﻤﺎ ﺗﺘﻀﻤﻨﻪ ﻣﻦ ﻏﻨﺎء و ﻓﺮح ﻓﻲ ﺟﻮ اﺣﺘﻔﺎﻟﻲ ﺗﺤﻤﻞ اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﺮﻣﻮز اﻟﺘﻲ ﻳﻨﺒﻐﻲ ﻓﻚ ﺷﻴﻔﺮﺗﻬﺎ ﻗﺼﺪ اﻟﻤﻀﻲ ﻗﺪﻣﺎ ﻓﻲ ﺗﺸﺮﻳﺢ اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﺮﺳﺎﺋﻞ اﻟﻤﻴﺜﻮﻟﻮﺟﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻮارت ﻋﻦ اﻷﻧﻈﺎر ﻇﺎﻫﺮﻳﺎ ﻟﻜﻨﻬﺎ ﻣﻀﻤﺮة ﺑﺸﻜﻞ ﻻ ﻳﻜﺎد ﻳﺨﻔﻰ ﻋﻠﻰ اﻟﺨﺒﺮاء و اﻟﺒﺎﺣﺜﻴﻦ .ﻓﻘﺪ ﺗﻘﻔﺰ إﻟﻰ اﻟﺴﻄﺢ أﺳﻄﻮرة ﺗﺴﻠﻴﺖ أوﻧﺰار و اﻟﻤﻌﺒﻮد اﻟﻤﻌﺮوف ﺑﺎﺳﻢ أﻧﺰار و اﻟﺬي ﻛﺎن ﻳﻌﺘﺒﺮ ﻋﻨﺼﺮ ﻻ ﻏﻨﻰ ﻋﻨﻪ ﻹﺧﺼﺎب اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ ووﻫﺐ اﻟﻐﻼل ﺑﻮﻓﺮة واﻧﺒﺎت ﻣﺨﺘﻠﻒ أﻧﻮاع اﻟﺰروع .وﻻﺳﺘﺪرار رﺣﻤﺔ أﻧﺰار وإﺛﺎرة ﻋﻮاﻃﻔﻪ ﺗﻘﺪم ﻟﻪ ﻋﺮوس ﻣﻦ اﻟﺨﺸﺐ أو اﻟﻘﺼﺐ ﻟﻠﻔﺖ اﻧﺘﺒﺎﻫﻪ ﻓﻲ إﻃﺎر اﻟﺘﻘﻠﻴﺪ اﻟﻤﻌﺮوف ب ﺑﻠﻐﻨﺠﺔ.
ﻧﻘﻮش ﺻﺨﺮﻳﺔ وﺟﺪت ﺑﺎﻟﻘﺮب ﻣﻦ وادي ﺑﻤﻨﻄﻘﺔ أﻧﺰي.
اﻟﻤﺎء ﻓﻲ ﻃﻘﻮس وﻋﺎدات اﻟﻌﺮس اﻻﻣﺎزﻳﻐﻲ
أﻣﺎ ﻓﻲ اﻷﻋﺮاس ﻓﺘﺤﻀﺮ اﻟﺮﻣﻮز ﺑﺸﻜﻞ ﻗﻮي ﻓﻔﻲ اول ﻟﻘﺎء ﺑﻴﻦ اﻟﻌﺮوﺳﻴﻦ وﻗﺒﻞ أن ﺗﻠﺞ اﻟﻌﺮوس إﻟﻰ ﺑﻴﺖ اﻟﻌﺮﻳﺲ ﻳﺘﺒﺎدل اﻟﻄﺮﻓﺈن ﺷﺮب اﻟﻠﺒﻦ ﻓﻲ إﻧﺎء واﺣﺪ وﻫﻮ ﻛﻤﺎ ﻻ ﻳﺨﻔﻰ رﻣﺰ واﺿﺢ ﻟﻠﻤﺤﺒﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﺰوﺟﻴﻦ .وﺣﺘﻰ ﻗﺒﻞ أن ﺗﺒﺪأ اﻳﺎم اﻟﻌﺮس ﺗﺠﺘﻤﻊ اﻟﻨﺴﺎء ﻓﻲ ﻓﻲ اﻟﻠﻴﻠﺔ اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ ﻟﻠﻌﺮس ﻓﻲ ﺑﻴﺖ اﻟﻌﺮﻳﺲ وﻳﻘﻤﻦ ﺑﺎﻟﻄﻘﺲ اﻟﻤﻌﺮوف ب اﻓﺮان اي ﺗﻨﻘﻴﺔ ﺣﺒﻮب اﻟﺸﻌﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﺤﺠﺎرة اﻟﺼﻐﻴﺮة وﻗﻄﻊ اﻟﺨﺸﺐ و ﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ اﻟﺸﻮاﺋﺐ اﻟﺼﻐﻴﺮة .ﻫﺬه اﻟﺤﺒﻮب ﺗﻄﺤﻦ ﻻﺣﻘﺎ ﻟﺘﺼﻨﻊ ﻣﻨﻬﺎ أﻗﺮاص اﻟﺨﺒﺰ اﻟﺘﻲ ﺳﺘﺴﺘﻌﻤﻞ ﻻﺣﻘﺎ ﻓﻲ ﺑﻘﻴﺔ ﻣﺮاﺳﻴﻢ اﻟﻌﺮس .ﻫﺬه اﻟﺸﻮاﺋﺐ ﻳﺤﺘﻔﻆ ﺑﻬﺎ ﺑﺤﺮص ﻟﺘﺤﻤﻞ ﻓﻲ ﻣﻮﻛﺐ ﻣﻬﻴﺐ ﺑﻤﺼﺎﺣﺒﺔ اﻟﻐﻨﺎء و اﻻﻫﺎزﻳﺞ اﻟﺨﺎﺻﺔ ﺑﺎﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺔ ﻟﺘﺮﻣﻰ ﻓﻲ اﻟﺒﺌﺮ أو اﻟﻌﻴﻦ اﻟﺮﺋﻴﺴﻲ ﻟﻠﻘﺮﻳﺔ .وﻫﻜﺬا ﻧﺮى أن اﻟﻤﺎء ﻛﻔﻴﻞ ﺑﺘﻄﻬﻴﺮ ﻛﻞ اﻟﺸﻮاﺋﺐ اﻟﺘﻲ ﻗﺪ ﺗﻌﺘﺮض اﻷﺳﺮة اﻟﺠﺪﻳﺪة ﻓﻲ ﻣﺴﺘﻘﺒﻞ اﻷﻳﺎم.
ﺑﻌﺪﺳﺔ :إﺑﺮاﻫﻴﻢ إﻧﻨﻜﻨﺠﻄﺎون
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ﺻﻮرة ﻟﺒﺌﺮ ﻣﺎء ﺑﻘﻤﺔ ﺟﺒﻞ أﺿﺎد ﻣﺪﻧﻲ اﻟﻤﻘﺪس ﺑﺈﻗﻠﻴﻢ اﺷﺘﻮﻛﺔ آﻳﺖ ﺑﺎﻫﺎ.
اﻟﺘﺪﺑﻴﺮ اﻟﻤﺎﺋﻲ ﺑﺎﻻﻃﻠﺲ
ﺑﻌﺪﺳﺔ :رﺷﻴﺪ ﺑﻦ زوواع
اﻟﺼﻐﻴﺮ
ﺗﺪﺑﻴﺮ اﻟﻤﻮارد و ﺗﺮﺷﻴﺪ اﻟﺘﺼﺮف ﻓﻴﻬﺎ ﺟﺰء ﻻ ﻳﺘﺠﺰأ ﻣﻦ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ ﻓﻲ ﺟﺒﺎل اﻷﻃﻠﺲ اﻟﺼﻐﻴﺮ ﺑﺤﻜﻢ اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺤﺪودة اﻟﻤﺘﺎﺣﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ. ﻓﺎﻻﻋﺮاف اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ ﺗﻨﻈﻢ ﺑﺸﻜﻞ ﺻﺎرم ﻛﻴﻔﻴﺔ اﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ اﻟﻤﻮارد اﻟﻄﺒﻴﻌﻴﺔ ﺳﻮاء ﻛﺎﻧﺖ اﻷرض اﻟﺼﺎﻟﺤﺔ ﻟﻠﺰراﻋﺔ أو اﻟﺜﺮوات اﻟﻐﺎﺑﻮﻳﺔ أو ﻣﺼﺎدر اﻟﻤﻴﺎه . وﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻼﺧﻴﺮة ﺗﺠﺪر اﻹﺷﺎرة إﻟﻰ أن ﻋﻴﻮن اﻟﻤﺎء اﻟﻤﺘﺪﻓﻘﺔ ﻣﺜﻼ ﻳﺘﻢ اﻟﺘﺼﺮف ﻓﻴﻬﺎ وﻓﻖ ﻧﻈﺎم ﻣﺘﻮارث ﻣﻨﺬ ﻗﺮون .ﻓﺎﻟﻘﺒﻴﻠﺔ ﺗﻌﻴﻦ أﻣﻴﻨﺎ ﻳﺴﻬﺮ ﻋﻠﻰ ﺗﻘﺴﻴﻢ ﺣﺼﺺ اﻟﻤﻴﺎه ﺗﻘﺴﻴﻤﺎ ﻻ ﻣﺠﺎل ﻓﻴﻪ ﻟﻠﻤﺴﺎوﻣﺔ .وﻳﺠﺐ أن ﺗﺘﻮﻓﺮ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﺸﺨﺺ ﺧﺼﺎل ﻣﺤﺪدة أﻫﻤﻬﺎ اﻟﻨﺰاﻫﺔ و اﻟﻌﺪل وﻗﻮة اﻟﺸﺨﺼﻴﺔ.
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وﺣﺘﻰ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻌﺎﺋﻠﺔ ﻧﺠﺪ أن اﻟﻄﻔﻞ ﻳﺮﺑﻰ ﻣﻨﺬ ﻧﻌﻮﻣﺔ اﻇﻔﺎره ﻋﻠﻰ اﻻﻗﺘﺼﺎد ﻓﻲ اﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﻤﺎء و ﻋﺪم ﺗﻠﻮﻳﺚ ﻣﺼﺎدر اﻟﻤﻴﺎه ﻣﻦ أﺑﺎر و ﻋﻴﻮن و ﻣﺼﺎﻧﻊ ) ﺧﺰاﻧﺎت اﻟﻤﻴﺎه ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﻣﻄﻔﻴﺎت ﻛﻤﺎ ورد ﻓﻲ اﻟﻘﺮآن اﻟﻜﺮﻳﻢ (. أﻣﺎ ﺗﺨﺰﻳﻦ اﻟﻤﻴﺎه واﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻓﻘﺪ ﺑﻨﻴﺖ آﻻف اﻟﻤﺪرﺟﺎت ﻓﻲ اﻟﺠﺒﺎل اﺳﺎﺳﺎ ﻟﻤﻨﻊ اﻧﺤﺮاف اﻟﺘﺮﺑﺔ واﻳﻀﺎ وﻫﺬا ﻣﺎ ﻻ ﻳﻌﺮﻓﻪ اﻟﻜﺜﻴﺮون ﻟﺘﻐﺬﻳﺔ ﺧﺰاﻧﺎت اﻟﻤﻴﺎه اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ اﻟﻘﺎﺑﻌﺔ ﻓﻲ ﺑﻄﻮن اﻟﺠﺒﺎل.
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INTERVIEW JUBANTOUJA : THE NEW NOMADS Travelling from place to place in music Jubantouja found a fresh place for amazigh music from the top of a hill in High Atlas mountains to urban music.
Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
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JUBANTOUJA : THE NEW NOMADS
Travelling from place to place in music Jubantouja found a fresh place for amazigh music from the top of a hill in Hight Atlas mountains to urban music.
ADRAR VOICE: For the public who do not know you yet well, can you tell us your story? What is the origin of your project? How did you meet the members of the band? JUBANTOUJA is inspired by the king of the Mauritania JUBA II, TOUJA means “The top of a HILL”. My family were nomads of Central High Atlas mountains, they were practicing transhumance from the region of Ouarzazate to the high plateaus and valleys of Central High Atlas mountains, they took a top of hill for their Igherm (collective granary) in my valley, and they have been called “Ayt Touja” since that time. Old people in my valley call me YUB instead of AYOUB, they had YUB as a name and it has something to do with YOUBA or JUBA. I was born in one of the highest valleys of Morocco in the High Atlas mountains (the red valley of Aït Bou Oulli). We are a family of farmers with Amazigh traditions. Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
JUBANTOUJA is a story of inspiration from my father and his local band that he founded (in 80s and 90s). When I was a kid, the house was bathed in music. I was inspired by him and his band and I learned banjo (local stringed instrument) with him at the age of 5. So, I spent a lot of time with them, accompanying them to local concerts. I was playing tassousit and tazenzart music perfectly due to the atmosphere where I grow up in the middle of High Atlas mountains. I was always between instruments, my grandfather was a big fan of rwayes culture, Ahwach and music, he would invite them to our house, they would play on a terrace next to our house with the whole village and people from other villages watching, it was really beautiful. I had too much music in my ears with my grandfather and with my family at home, we love music. When I was 13 years old, I had to move with my little family to continue my studies in the main town of my region AZILAL. That was my first contact to the internet and civilization, here, where I will get that first window to what’s going on around the world. I discovered new music and I was curious about the Moroccan modern music. I accidentally found in a flea market (joutya) a precious treasure remnant for the rest of my career: a CD with a lot of music that I did not know, it was blues and rock from the 60s and 70s. So, like an explorer, I went in search of new sounds. At 16, buying a guitar and a little later a computer seems obvious to me. Like all my friends. I first wanted to know what young Moroccans do with music, especially those from the South and South East. I was incredibly proud of a lot of young musicians from Agadir! I found Ali Faiq and his band Amarg fusion for the first time and I was super happy for the quality of their music and the power of their texts. I was inspired by Ali Faiq, I played his songs nonstop.
Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
I started learning new things in music day after day, and I was so active in school in the cultural events. I was a radio host in my school radio. I tried to write and compose and I wrote Amahboul for the first time at 15 years old. It all started with that passion of music and the love of our culture and that connection to land and nature. I always dreamed of going on stage and playing music professionally, so I started writing my own lyrics very early on, and composing music with simple tones that I learned with my listening.
I met Yassin Taghia (guitar player) and Yasser Adibour (drumer) when I moved to Beni Mellal to continue my studies. I knew we can build something together because Yassin has the same background: like me his father plays banjo and guitar too and he’s a big fan of tazenzart. We started working on all the titles that we recorded in the album, we knew exactly what we were looking for and why we are doing it. We had an objective that is more than just playing music.
I started composing my first songs with my brother Chahid Nabil (bass player) and we played for the first time live in front of the audience in my high school and performed 2 original songs, and we got a call from Beni Mellal just after the show to play in an event in the university. That was the starting point of that dream of JUBANTOUJA.
ADRAR VOICE: How do you define your music and what are your major influences? How do you situate the JUBANTOUJA project in the Amazigh and more largely Moroccan musical landscape? Do you think you represent something new?
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It is so hard to define the music we play, because it is not limited to one single style, but it is more alternative rock, indie and folk music in general. We do listen to all kind of music. It is a good way to understand deeply any kind of music and get more inspiration from the sounds, the rhythm and arrangements. Music has no limits when it is done with feelings and passion.
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The project of JUBANTOUJA can be considered as a new project in the Moroccan urban music in term of sounds and texts, and that was the main objective behind the project: to give a new regard to the Amazigh music in the Moroccan modern scene. Giving a new regard to the Amazigh music was one of my goals from the start, it's more like breaking it out of the folkloric format that we used to see on the Moroccan music scene, to many other versions of what talented young people can do. I have always dreamed of making a place for Amazigh music in the Moroccan urban music scene, and I am very proud of what young Moroccans are doing by promoting culture and making some really awesome stuff with original things out of our rich culture.
Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
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Yassine and Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
ADRAR VOICE: The sound of your music is very inspired by rock and folk, in particular by touches of electric guitar subtly dotted. Why this choice of this instrument? How do you compose music?
I got the experience and the skills it needs from my background in music and that helped me a lot in the progress of learning, for me music can be learned but it can be felt for anyone, it is a mystic thing, it is spiritual.
Yes, it is rock and folk in general. In the beginning, all the titles were composed and arranged with an acoustic version, but we wanted to put more dynamic vibes to the sounds, every effect is a new vibe and a new feeling, so basically electric sounds help us express the feeling we want to transmit in the titles. Music has always been a language for me to express feelings that I feel in my mother tongue and I express that with my second language which is music. I have never had the chance to learn it (I come from one of the isolated villages of Morocco). I learned banjo with my father, I could play tassousit and rwayes music perfectly when I was a kid, then when I got my first guitar. I started learning with my ears.
I never been in a conservatory or get lessons from internet, I learned with my ears, and that sense of harmony and beauty. I wrote all the songs of the album and many other songs in high school, before meeting Yassin, the guitarist of the group, in 2018. We were jamming together, always trying new stuff. We have too much in common actually, since we come from the same hometown and he grew up in a musical atmosphere with his dad playing the same music as my dad, so we have things to start with. We have a really good connection to play, we were working on the album like 1 year before we got to the studio with a really clear vision of what we wanted it to sound like “GOOD MUSIC IN TAMAZIGHT”.
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We don't have perfect materials for making music or a home studio to record, but we never stopped. We always devote time, energy and money to what we do, we use what we have to create, because we feel that we're doing something, I feel it when I get messages in my inbox, comments on our videos. We got all the support we needed from close friends and family, we never cared about boundaries because we believed in it and we always do! I believe in the whole team behind each project (in video, photography, mixing and recording…) because we have a lot in common, we come from the mountains !! We had a really difficult childhood like all the kids in the High Atlas mountains!
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Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
ADRAR VOICE: Each of the members come from different places, but you are all from the High Atlas. You constantly refer to the natural elements of this environment. How growing and living in a mountain environment influenced your music? It is a sure thing, because you can always touch that aspect of nature in the lyrics, we are so attached to the landscapes of our region, and more to the simple culture of its people. I grow up in one of the highest valleys in north Africa, I had a difficult and beautiful childhood. We had no electricity until 2010, so I spent the majority of my childhood outdoors in contact with nature with friends playing with toys that we make ourselves. It was all special for me, we born and raised in mountains, we can communicate with nature, nature and mountains have a huge part in our music! I got all the inspiration from my valley with its diversity in colors, its geological formations, like a precious artwork that made with lot of love and harmony, and when it comes from nature people can feel it! They can hear rivers and winds through trees! They can feel every single sound, we belong to nature, and it’s something that we have in our oral culture, in our heritage, our language, our music, our poetry. We do appreciate nature, we even do celebrate land and food coming from nature in Id Nayyer (Amazigh new year), and these are the values that I try to put in my music, and make people feel them, and communicate with nature through them!
La voix de la montagne
ADRAR VOICE: Your first album "Izda Mimoun", released last April, has just been released online. It contains 7 titles. Also, you released 3 others singles (Titrit, Nettat, Nki dim ditran feat. Amiracle). The texts hold a central place. JUBANTOUJA's writing is poetic, engaged and draws its inspiration from nature, the mountains and Amazigh culture. Have you been influenced by the poetry of Mririda which hails from the same valley? Where does this taste for words come from? I am a big fan of Ahwach and rways music, it is a part of me and it has been always, even now a really interesting thing for everyone in my valley, it is more than a folkloric dance, it has poetry, improvisation and a rich culture, it has been always a source of inspiration for me. We tried to give a sound to the amazing Amazigh poetry thought our music. Mririda is such an inspiring story that worth to be told, and that is what we planned to do in our future project, to tell the world about Mririda and her interesting story in the valley of Tassaout. The first album was a journey of more than 5 years of inspiration and composition, to reach that music that we want to present. We started working on all the conceptions in 2016! We were waiting since that time to get the chance to get to a studio to record! And we did it in 2019 with the help of many friends in finance! it is because of them.
ADRAR VOICE
ADRAR VOICE: What atmosphere and what message did you want to share in this album and your singles? Particularly through the words used in your song "Amhboul"? Giving a new regard to the Moroccan urban music and to the Amazigh music, in particular, was the main objective behind the album. We also tried to keep the signature of the Amazigh poetry in the texts, every titles has many things to say, and every one can interpret it to anything in general. "Amahboul" for example is about the hard life of people in mountains. It is a real hard life especially for children and women, and more for young people in the title, they do not have more options in life in their home land due to the geography! They always move to find other options in cities for their future. It’s all about that life journey from the mountains to the town for a better future! I always try to show beauty in our mother tongue! it is a really beautiful unique language that fits any kind of music! Amazigh poetry is much more beautiful and unique! So attached to nature and metaphor, "Titrit" it is a real version of an Amazigh love song! I tried to show how we express love, how we see love and how we feel it! it is such a big and important thing in our culture, it is one of our values!
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ADRAR VOICE: You don't neglect anything. Aesthetics seems to have an important place (making the video clips, illustrations of the covers, etc.). Is JUBANTOUJA a global artistic project that combines graphic and audiovisual arts?
So all the projects are homemade, and self-made with really simple materials. We also collab with really talented friends (Mohamed Amrany, Jaouad Ait Abdeslam, Ilias Filal, Jalal Bouhsain, Khalid Ibnelbachir, Mohcine Kabach, Abdellatif Ettabity, Issam Kilani) in filmmaking and photography. We do Making a good promotion for the share the same paths in our art and project is an important thing, we the good thing to do to make it happen devote all our experiences in graphic is TIWIZI (mutual aid, mutual support), designing and content management they helped us so much with their art and marketing to give a complete and talent. professional image to our music it is an important part of all the process.
immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
ADRAR VOICE: You participated in the “Visa for Music” festival, held online, and in a livestream concert organized by Tangier American Legation Institute for Moroccan Studies, in the context of the Covid-19 pandemic. Do you plan to attend other festivals or tours? “Visa For Music” in it is digital edition was our first professional experience. We were super happy to be part of that adventure. Playing live is a really important thing for us. It is been always a dream to travel with our music and attend many festivals.
Ayoub from JUBANTOUJA group. Crédit photo : JUBANTOUJA
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine
ADRAR VOICE: one of you Going back to my valley is still one of immatérielle de soussEach massa. Crédit photohas : Outanalt parallel activities (tour guide, tourism…), does this influence your music? Is it vital for the balance of a group, and in particular for yours? My valley’s economy is based on tourism since 70’s. Tourism was a really important part in my valleys and many other valleys development, it is more human, exchange and culture. It can influence our music indirectly I can say! Everything has an impact on our lives even simple things.
my dreams, making something there, helping my village’s economy grow is something that I really want to do. It has lot of potentials in term of ecotourism and mountain sports, I always dream about making an ecolodge here ! And help local artisans and agricultures especially women in marketing for their local products. I always try to promote my valley’s image with videos and photos that I post in ATLAS FOLKS (on instagram and facebook), to make people come and live the ATLAS FOLK’s experience and contribute in the local economy.
ADRAR VOICE: Do you have a message to give to talented young people who are new to music in the middle of the mountains? There is no limits ! We all can produce and create. We all can make great things, mountains and geography have never been an obstacle for us. We had no materials (even now we do not have materials) but we always try to make what we love to do, with passion and love for our rich culture.
Chahid from JUBANTOUJA group.
Amira -amiracle-
Yasser from JUBANTOUJA group.
Crédit photo : JUBANTOUJA
Crédit photo : JUBANTOUJA
Crédit photo : JUBANTOUJA
Album "Izda Mimoun" Artist : Jubantouja Released date : April, 30, 2020 Track 1 : Izda Mimoun Track 2 : Amahboul Track 3 : Tadla Track 4 : Niktayen Track 5 : Kemin Adrigh Track 6 : Assif Azugagh Track 7 : Haye Dighen
JOUBANTOUJA groupe.
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Singles: Titrit (2018), Nettat (2020), Nki dim ditran feat. Amiracle (2021)
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BIODIVERSITÉ
LES AMPHIBIENS DES RÉGIONS ARIDES : UNE FAUNE VULNÉRABLE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Abdellah BOUAZZA et Aziza LANSARI
Discoglossus scovazzi Crédit photo : Abdellah Bouaza
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LES AMPHIBIENS DES RÉGIONS ARIDES : UNE FAUNE VULNÉRABLE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Abdellah BOUAZZA et Aziza LANSARI Université Ibn Zohr - Agadir PhD - Conservation / Biologie / Herpétologie
L’étude des régions arides représente un intérêt dans le cadre du changement climatique global. En effet, Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) prévoient une baisse des précipitations ou encore un niveau d’évaporation plus élevé qui devraient impacter fortement les cycles hydrologiques des zones arides. L’Anti-Atlas Marocain est entièrement soumis à un climat désertique qui se caractérise par la sécheresse presque toute l'année (aridité). La biodiversité de cette région semble très vulnérable aux effets du changement climatique.
Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai) et Discoglosse Peint du Maroc (Discoglossus scovazzi) sont deux espèces endémiques du Maroc se rencontrent dans l’Anti-Atlas Crédit photo : Abdellah Bouaza
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Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai) et Discoglosse Peint du Maroc (Discoglossus scovazzi) sont deux espèces endémiques du Maroc se rencontrent dans l’Anti-Atlas
Amphibiens de l’Anti-Atlas La situation géographique privilégiée entre le domaine Saharien au Sud et le domaine atlasique au Nord, font du l’Anti-Atlas l’une des régions singulières et véritables zones refuge de la biodiversité. Les Amphibiens (grenouilles et crapauds), représentent une composante importante de la biodiversité de l’Anti-Atlas, malgré les conditions arides peu favorables à ces animaux dans cette région. Six espèces ont été recensées, soit presque la moitié des espèces connues au Maroc. Deux parmi les six sont des espèces remarquables (endémiques) : Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai) et Discoglosse Peint du Maroc (Discoglossus scovazzi). Les quatre autres espèces sont largement rependues dans la région et considérés comme espèces généralistes : Crapaud de Maurétanie (Sclerophrys mauritanica) , Crapaud vert d’Afrique du Nord (Bufotes boulengeri), Rainette méridionale (Hyla meridionalis) et Grenouille verte d'Afrique du Nord (Pelophylax Saharicus).
Près de la moitié des espèces d'amphibiens sont menacées d'extinction
Impact des changements climatiques sur les amphibiens des zones arides
Une espèce sur deux d’amphibiens du Maroc risque de disparition selon la liste rouge de l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). A l’échelle mondiale, 30 à 50% d’espèce pourrait disparaître au cours de siècle prochain, soit la plus grande extinction de masse depuis l’extinction des dinosaures. Ainsi, ils sont d’excellents indicateurs des perturbations des écosystèmes étant donné leur double vie aquatique et terrestre. Leur peu est perméable ce qui les rend très sensible aux changements physicochimiques du milieu aquatique (température de l’eau, acidité, salinité, pesticides, …) et aux changements climatiques.
Les amphibiens vivent dans une grande variété d'habitats naturels, mais la majorité d'entre eux affectionnent les écosystèmes aquatiques (Daya, Oued, Saguia*…), notamment pour la reproduction. La complexité de leur cycle de vie et leur dépendance vis-à-vis des milieux humides font des amphibiens d’excellents modèles biologiques pour étudier l’impact du changement climatique sur la biodiversité. Dans les régions arides, notamment l’AntiAtlas, les faibles précipitations et l’accentuation de l’aridité des milieux ont des conséquences sur les amphibiens. Cela peut induire soit l’adaptation aux conditions locales soit l’extinction des populations qui ne sont pas capables de résister aux changements des milieux.
Toutefois, ces animaux sont un maillon essentiel de la chaîne alimentaire, ils défendent nos cultures contre les « nuisibles » et contrôlent les populations de moustiques. Puis ils servent à leur tour de nourriture aux rapaces et autres animaux carnivores.
*Saguia : un canal d’irrigation à ciel ouvert
Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai) et Discoglosse Peint du Maroc (Discoglossus scovazzi) sont deux espèces endémiques du Maroc se rencontrent dans l’Anti-Atlas Crédit photo : Abdellah Bouaza
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Une Daya dans la région d’Anzi (Anti-Atlas), habitat propice pour la reproduction du crapaud de brongersma (Barbarophryne brongersmai). Chez les amphibiens du Maroc, les larves restent entre deux et trois mois dans l’eau avant la métamorphose (passage d'une forme larvaire à une forme juvénile ou adulte). Chez certaines espèces, la durée de développement des larves peut être réduite et la métamorphose accélérée en cas d’assèchement rapide d’une Daya (Cuvette peu profonde où s'accumulent temporairement les eaux de pluie venues des hauteurs voisines.). Ce processus physiologique permet aux jeunes individus de survivre à des évènements de sécheresse brusques. Cependant, les études récentes nous éclairent sur l’effet La taille impressionnante d’un têtard de la grenouille verte (Pelophylax négatif d’une hydropériode (durée de mise en eau d’une Daya) trop courte sur la saharicus) issu d’une Daya hydropériode longue. dynamique des populations de ces Crédit photo : Abdellah Bouaza animaux.
En effet, notre équipe de chercheurs Marocains (Ibn Zohr - Taroudant et Cadi Ayyad-Marrakech) ont mis en évidence que chez les crapauds de brongersma (Barbarophryne brongersmai) et les grenouilles vertes (Pelophylax saharicus) des zones arides du Maroc, une hydropériode réduite induit des effets néfastes sur la croissance, la durée de métamorphose et la survie des jeunes têtards. Les têtards qui se développent dans des Dayas qui s’assèchent rapidement ont une taille petite à la métamorphose et une survie réduite en comparaison aux jeunes métamorphosés dans des Dayas avec une hydropériode plus longue.
Une Daya dans la région d’Anzi (Anti-Atlas), habitat propice pour la Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai) et Discoglosse Peint du reproduction du crapaud de brongersma (Barbarophryne brongersmai). Maroc (Discoglossus scovazzi) sont deux espèces endémiques du Maroc se Crédit photo : Abdellah Bouaza rencontrent dans l’Anti-Atlas
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Accouplement et ponte (œufs) du crapaud de brongersma
(Barbarophryne
brongersmai)
dans l’Anti-Atlas.. Crédit photo : Abdellah Bouaza
En effet, notre équipe de chercheurs Marocains (Ibn Zohr - Taroudant et Cadi Ayyad-Marrakech) ont mis en évidence que chez les crapauds de brongersma (Barbarophryne brongersmai) et les grenouilles vertes (Pelophylax saharicus) des zones arides du Maroc, une hydropériode réduite induit des effets néfastes sur la croissance, la durée de métamorphose et la survie des jeunes têtards. Les têtards qui se développent dans des Dayas qui s’assèchent rapidement ont une taille petite à la métamorphose et une survie réduite en comparaison aux jeunes métamorphosés dans des Dayas avec une hydropériode plus longue.
Crapaud de Brongersma (Barbarophryne brongersmai)
et Discoglosse Peint du
Maroc (Discoglossus scovazzi) sont deux espèces endémiques du Maroc qui se rencontrent dans l’Anti-Atlas. Crédit photo : Abdellah Bouaza
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PORTRAIT Da Ahmed le berger de timjicht Rachid Benzouaâ
Da Ahmed le berger de Timjicht. Crédit photo : Inknjtaoun Brahim
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DA AHMED LE BERGER DE TIMJICHT
PORTRAIT : Da Ahmed le berger de Timjicht Rachid Benzouaâ
Dans cet article, j’aimerais vous parler d’un berger pas comme les autres. Il s’agit de Da Ahmed, le berger de Timjicht. Cette fois, je vais essayer de vous présenter qui est Da Ahmed, son métier sous un autre angle, celui de touriste. J'ai rencontré Da Ahmed lors de notre ascension du Jebel Adad Medni en décembre dernier. Sur la route, nous nous sommes arrêtés au village de Timjicht situé sur la vallée d’Amaghouz. Da Ahmed garde environ 100 chèvres et moutons dans ces pâturages de montagne haute jusqu'à 2000 mètres. Lors de notre première rencontre en 2017, nous n’avions pas
eu
l’occasion
d’échanger
longuement avec Da Ahmed. Mais cette fois-ci, notre rencontre de décembre 2020 a permis de mieux interviewer
Da
Ahmed.
Nous
avons partagé un bout de chemin avec Da Ahmed sur le chemin du Jebel Adad Medni. Abb. 3. : Crédit photo : Lahoucine Bouragrag
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Da Ahmed le berger avec Mohamed le guide Crédit photo : Inknjtaoun Brahim
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Da Ahmed a une soixantaine d’années (il ne se souvient pas de l’année exacte de sa naissance). Il est né dans le superbe village perché de Timjicht dans la région de l’Anti Atlas occidental. Le village de Timjicht est actuellement peuplé d'environ une vingtaine de personnes, des hommes et des femmes qui ont résisté à l’envie d'émigrer vers les villes. La plupart des maisons de ce village sont détruites à cause du manque d’entretien et de l'émigration de leurs occupants. Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. Crédit photo : Outanalt
La vie de berger, c'est le froid, la solitude et aussi la méditation.
Très tôt, Da Ahmed berge ses chèvres et ses brebis vers des hauteurs plus verdoyantes. Là-haut sur les montagnes de l’Anti-Atlas, les bonnes odeurs du thym et de la ciste se répandent partout. Les chèvres et brebis aiment ces plantes, elles sont capables de grimper très haut pour les savourer. Da Ahmed nous parle de certaines de ces plantes, leurs noms, leurs utilisations et nous indique celles qu’il ne faut pas consommer car toxiques. Il a toujours préféré la nature, les forêts et la montagne : « Depuis que j'étais petit, mon père nous emmenait en montagne pour berger le troupeau, et j'ai adoré ces balades pour tout ce qu'elles m'ont appris en découvertes de la nature, de la solidité et de l'amitié ! ».
Da Ahmad (à gauche) Rachid Benzouaâ (à droite)
Plus loin, il explique son besoin d'indépendance : « Pour moi, ce métier de berger me permet de rester indépendant et autosuffisant. Chaque semaine, je vais au marché pour vendre quelques chèvres et cela me suffit pour vivre et acheter ce dont j’ai besoin ».
Il raconte que son chien est mort victime des braconniers de nuit qui lui ont tiré dessus pour ne pas dévoiler leur présence. Depuis, il n’a plus eu de chien ! Il conclut en disant : « Mais si j'aime ce métier, c'est pour la liberté qu'il procure, certes, mais aussi pour ces Da Ahmed gardait 100 chèvres, moutons et paysages fantastiques qui me pousse à brebis avec un petit chien de race appelé la méditation ». “Aydi”, une race berbère locale de la montagne.
Rencontre entre l'équipe de l'Association ADTME et les habitants du village de Timijicht.
Winning photo in the photography contest organized by UNESCO. Photo credit: UNESCO
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Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss massa. photo : Outanalt Da Ahmad (à gauche) Rachid Crédit (à droite). Crédit photo : Asmad Houcine
Berger, un métier écologique ! En observant le travail de Da Ahmed, le berger de Timjicht, je constate à quel point il est attaché à son territoire, à la terre et à la nature. Je lui demande ce qu’il pense de ce que fait subir l’homme à sa nature et son environnement, il me répond : « Je ne comprends pas pourquoi les gens polluent notre nature !? Notre devoir en tant qu’humain est de préserver notre terre et notre nature. Notre métier de berger a une importance écologique énorme. Avec nos troupeaux, nous nettoyons les vallées. Par exemple, à Timjicht, beaucoup de personnes me demandent de passer avec mon troupeau pour manger un coin d'herbe parce qu'ils ne font plus les foins.
En montagne, nous faisons le ménage en faisant manger nos moutons jusqu'au sommet. Un alpage abandonné devient très vite plein de ronces, de vernes, de mauvaises herbes et s'arborise. Si tu laissais les alpages abandonnés, il résulterait que les chemins de montagne deviendraient impraticables. Sans compter le paysage et le charme pour les touristes de voir nos troupeaux ou d'échanger quelques mots avec nous ! Quant au métier, il consiste justement à conduire le troupeau d'alpage en alpage. Soigner le bétail, faire attention qu'il ait assez d'herbe, d'eau, qu'il n'y ait pas de boiteries, de maladies. C'est un métier qui s'apprend ! ».
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La transhumance avec les touristes. Da Ahmed aime beaucoup échanger avec les touristes et découvrir leur culture et leur langue. Il a rencontré pas mal de touristes ces dernières années. De fil en aiguille dans la discussion, Da Ahmed me raconte une anecdote qui lui est arrivée avec des touristes auvergnats : « Il y a deux ans passés, j’ai rencontré des touristes français qui sont venus à Timjicht admirer le village. L’un d’eux était fasciné par les plantes de la région. iI aimait les collecter et les cuisiner pour les manger ! Il s’est mis à couper des champignons qu’il a trouvés par terre et les a cuisinés avec des œufs !! ici on ne mange pas ce genre de plantes, on les appelle chez nous “Akouchi n wakal” (le pet de la Terre) et c’est pas bon ! »
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Da Ahmed m’explique qu’il aimerait fonder une auberge pour accueillir les touristes chez lui et leur préparer à manger et pourquoi pas les amener en transhumance et leur faire découvrir le métier de berger. Da Ahmed m’explique ses motivations : « Ces 2 dernières années, j’ai rencontré pas mal de touristes et comme je l'ai dit, les gens viennent faire connaissance avec moi et me demander leur chemin des fois (ou parfois ?). A force, des liens d'amitié se nouent. Il n'est pas rare qu'on m'apporte du café, ou un cadeau sympathique. J'aimerais noter cette gentillesse des touristes et des visiteurs. Mais cette année, avec la maladie du corona, les touristes se font rares. » Photo 1 :Production d'huile d'argan, patrimoine immatérielle de souss
Da Ahmed, le guide !
massa. Crédit photo : Outanalt Lors de notre ascension vers le sommet du Jebel Adad Medni, Da Ahmed nous a beaucoup aidé pour trouver notre chemin. Cet itinéraire comprend quelques difficultés tels des falaises très escarpées et des passages étroits et une passerelle appelée “Lmizan” (La balance). Le trajet dure environ 2 heures et demie. Da Ahmed nous explique comment il fait passer le troupeau par ces passages difficiles : « J’ai une méthode qui consiste lors d'un passage étroit à faire passer les chèvres et les moutons un à un et tous les 70 ou 80 moutons, un aide se glisse pour les pousser, c'est très efficace, mais quand il y a des étrangers mes chèvres et moutons sont craintifs et n’osent pas s’approcher ». Il nous explique où il passe la nuit en cas de tempête ou de mauvais temps : « Lorsque je ne peux plus accéder à ma maison à cause de la pluie dans la montagne, je dors dans les écuries des pâturages au sommet de la montagne ».
Pour conclure, Da Ahmed est une personnalité simple et authentique qui a tant de choses à partager. Da Ahmed vit au jour le jour, sans se soucier des problèmes des autres et du monde qui nous entoure. Il a une seule mission : mener à bien son troupeau de chèvres et moutons à travers les vallées et montagnes de l'Anti-Atlas. Da Ahmed, c'est aussi quelqu'un d'accueillant et de bienveillant qui nous a montré le chemin à travers des sentiers escarpés, il a partagé avec nous son savoir sur les plantes locales. Da Ahmed nous a confié qu’il est attristé par la perte récente de son fils, nous lui adressons ici nos sincères condoléances. Une leçon de vie et d'humilité à retenir et une rencontre rare à savourer. Au revoir Da Ahmed !
Transhumance avec le troupeau de Da Ahmed le berger. Winning in the photography contest organized by Crédit photophoto : Brahim Inknjtaoun UNESCO. Photo credit: UNESCO
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Association Adrar pour le Développement, le Tourisme de Montagne et l'Écotourisme www.visitadrar.com