Be Perfect Magazine Printemps 2020

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Be Perfect B E LG I A N S TO R I E S


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Edito

Printemps 2020

Alors que le coronavirus frappe notre pays, on espère que le printemps rendra à notre chère Belgique sa célèbre joie de vivre. L’union fait la force ! On soutient nos restaurateurs en commandant leurs menus à emporter ! #jesuishoreca La pandémie enraillée, on reprendra nos activités préférées de plus belle. La période d’ensoleillement sera optimale favorisant la sécrétion de dopamine, de mélatonine et de sérotonine, les hormones du bonheur. Alors, on sort ! On part à la rencontre d’une performeuse de charme : Typh Barrow ! Avec « Aloha », son deuxième opus, la chanteuse bruxelloise confirme qu’elle a réussi à nouer une incroyable complicité avec le public. On se déconnecte au cœur du Condroz namurois. Pensé, rénové et vivifié par les architectes Olivia Gustot et Lionel Jadot, le Château de la Poste devient le Domaine de Ronchinne. On s’installe à la table de Maxime Colin dans un ancien presbytère millésimé XVIIe siècle au charme fou, on suit l’envolée de Maxime Maziers, on savoure les menus gastronomiques « Zero Waste » d’Elliott Van de Velde, on découvre les nouvelles cantines en famille ou entre amis. Shades of Blue Jean, on se refait une garderobe ! On pénètre dans l’univers du couturier Bernard Depoorter, on s’offre une bague « Sparadrap » d’Isabelle Lenfant. On ouvre les portes du vestiaire de Thomas Ancora au Mima Museum. L’occasion de plonger dans la pop culture avec l’expo ZOO et de découvrir le film « Losers Revolution », le « Very Bad Trip » 100%

belge. Avec Zoé Wittock, on met un pied dans le cinéma à l’onirisme décalé. On s’adonne aux sports à l’image du cavalier Pieter Devos dont le seul moteur est la passion, de Sébastien Berthe qui fait une entrée remarquable dans la cour des grands et des Bigs Walls, de Thomas de Dorlodot qui tutoie les nuages pour photographier la terre et taquine les vagues en explorant le monde. Oui, on voyage ! On part en road-trip au Portugal en F-Type avec Jean-Baptiste Fabbricatore, à Malte pour une escapade romantique ou encore, on suit le guide pour visiter Florence qui s’affiche, à nouveau, tel un véritable musée à ciel ouvert !

REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny T : +32 475 66 07 47 ariane@beperfect.be RELATIONS PUBLIQUES & COMMUNICATION Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be REDACTION & COMMUNICATION Servane Calmant T : +32 475 94 01 77 servanecalmant@gmail.com RELATIONS PUBLIQUES Dominique Dufourny T : +32 475 35 62 12 dominique@beperfect.be REDACTION Servane Calmant Nicolas De Bruyn Ariane Dufourny Yves Merens Frédérique Morin Vanessa Schmitz-Grucker Isabelle Stroobants

Pour patienter durant le confinement forcé, on se projette dans les plans de Vincent Van Duysen qui considère l’architecture et l’aménagement intérieur comme un tout. On investit dans un canapé Marie’s Corner garanti anti taches, on optimise son lieu de travail avec Alternativ, et en attendant l’irrésistible invitation lancée par Baobab Collection « Toutes et tous à la plage ! », on s’évade grâce aux divines senteurs des bien nommées Beach Club et Tsiraka.

GRAPHISME Fauve Troiano T : +32 472 03 17 90 hello@fauvetroiano.com

On reste très attaché à tout ce qui roule à l’instar de Thierry Boutsen qui a craqué pour l’Abarth 695 70° Anniversario. On tend vers la perfection comme Brice Hennebert qui dessine et fabrique des motos exceptionnelles. On retrouve Astrid Whettnal dans la 3e saison de Baron noir, on dévore les nouveaux romans de nos comptriotes. Si malgré toutes ces réjouissances, on est triste… Alors comme Lous, on chante !

IMPRESSION Graphcom sprl

ARIANE DUFOURNY

PHOTOGRAPHIE Christian Hagen T: +32 493 63 62 86 reachme@christianhagen.com COIFFEUR Maison Luc Depierreux lucdepierreux@gmail.com MAKE-UP ARTIST Heidi Stapels

REGIE PUBLICITAIRE info@beperfect.be T : +32 475 66 07 47 EDITEUR RESPONSABLE ADN Productions sprl COUVERTURE Typh Barrow ©Christian Hagen SHOOTING Typh Barrow Réalisé à la Maison Bernard Depoorter ©Christian Hagen – Be Perfect Thomas Ancora Réalisé au Mima Museum – Expo Zoo ©Christian Hagen – Be Perfect

Rédactrice en chef INFO@BEPERFECT.BE WWW.BEPERFECT.BE

Remerciements : A l’amour inconditionnel de mon fils, de mes sœurs Patricia et Dominique qui a rejoint ma formidable équipe. A Servane, pour tout ! A nos annonceurs qui prônent l’excellence en toutes circonstances.

Copyright ©, toute reproduction de textes et de photos publiés par Be Perfect est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les photos confiées à ADN Productions ne stipulant aucune mention d’auteur restent sous la responsabilité de leur propriétaire ou de leur RP. L’éditeur décline toute responsabilité pour les propos, documents et images qui lui ont été confiés spontanément.


Sommaire | BE |

12 Typh Barrow P 12 Typh Barrow

| PLACE TO BE |

18 Domaine de Ronchinne

| B E TA S T Y |

22 Hearth Project by Elliott 28 Maxime Colin 32 Maxime Maziers 34 Cokoa 38 Les nouvelles Cantines

| BE STYLE | P 22 Hearth Project by Elliott

44 Bernard Depoorter 50 Isabelle Lenfant 54 Dans le vestiaire de Thomas Ancora

| BE ACTIVE |

62 Pieter Devos 70 Thomas de Dorlodot 76 SĂŠbastien Berthe

P 62 Pieter Devos


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Sommaire | B E T R AV E L |

81 The Guide of Florence P 81

88 Week-end à Malte

The Guide of Florence

| BE DESIGN |

94 Vincent Van Duysen 100 Marie’s Corner 104 Baobab Collection

| BE TO BE |

110 Alternativ

| B E C U LT U R E | P 94 Vincent Van Duysen

114 Lous and the Yakuza 116 Zoé Wittock 118 Astrid Whettnall 120 Les auteurs belges

| B E FA S T |

126 Jaguar by JB Fabbricatore 132 Brice Hennebert 136 Abarth & Thierry Boutsen

| BE PLEASURE |

141 Shades of Blue Jean P 126 Jaguar by JB Fabbricatore



Typh Barrow En communion avec le public Un album de musique, c’est avant tout une aventure humaine. Avec « Aloha », son deuxième opus, Typh Barrow confirme qu’elle a réussi à nouer une incroyable complicité avec le public. Rencontre avec une performeuse de charme. M OT S : S E R VA N E C A L M A N T •

PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

COUTURE : MAISON BERNARD DEPOORTER M I S E E N B E A U T É : H E I D I S TA P E L S ( M A K E U P) ET MAISON LUC DEPIERREUX (COIFFURE)

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BE PERFECT | TYPH BARROW


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yph, vous allez me trouver particulièrement inculte, mais que signifie « Aloha » ? Elle rit. « C’est un vocable qui vient d’Hawaï ! Un message d’empathie, pour signifier à l’autre : ‘Bienvenue à vous, tel que vous êtes’. J’avais déjà utilisé ce terme dans une chanson. Aloha, je l’adresse à chacun, dans toute sa complexité et sa singularité. Ce message est le fil conducteur d’un album certes autobiographique, mais aussi influencé par toutes les personnes que j’ai croisées et dont les histoires m’ont grandement inspirée… »

« Petite, la scène me faisait rêver ; adulte, j’ai ajouté au rêve la dimension humaine. »

Vous êtes très proche du public. D’ailleurs, ce sont les 60 000 spectateurs réunis durant ces deux ans de tournée qui ont validé les chansons de ce nouvel album… Quelle leçon tirez-vous de ce procédé assez inhabituel ? « C’est une vraie chance ! Depuis la sortie du premier album, « Raw », on n’a pas arrêté de tourner. La scène, c’est un laboratoire ! On a donc pris en compte les réactions du public face aux nouvelles chansons. Et en fonction du feedback du public, on a décidé d’enregistrer (ou pas) le morceau en studio. C’est ainsi que « Replace » et « Doesn’t Really Matter » (soutenus massivement, il est vrai, par la plupart des radios - ndlr), ont reçu un excellent accueil. Pour remercier le public, on a enregistré les chœurs du refrain de « Aloha » pendant les concerts à Bruxelles, Liège et Charleroi ! C’est bel et bien le public belge qu’on entend sur la plage d’ouverture de l’album… » « Aloha », la plage d’ouverture de l’album éponyme, ce sont sept minutes de grâce, hors du temps… « Quand j’ai écrit ce morceau, j’ai pensé à une voix habitée, unique, mystique, proche de l’incantation. J’en ai parlé à mon producteur, François Leboutte, qui a contacté, sans m’en parler (François adore me réserver des surprises !), Gulaan, un artiste kanak que nous aimons tous les deux et qui est une vraie star à l’autre bout du monde. Je suis donc partie en NouvelleCalédonie pour immortaliser ce duo. Je suis revenue en Belgique avec des souvenirs plein la tête : toute la famille de Gulaan nous a notamment accueillis en chantant - c’était un moment d’une intensité rare -, et j’ai survolé le Cœur de Voh en gyrocoptère - inoubliable ! » Gulaan sera l’invité de la tournée 2020 de Typh Barrow ? « Surprise ! » (elle rit)

Une semaine après sa sortie, « Aloha » est déjà en tête du classement des meilleures ventes d’albums ! Et pour cause, on y trouve une belle diversité musicale : une rencontre magique entre deux langues (Gulaan chante dans sa langue natale, le Nengone), de la pop (« Replace »), du percutant (« Doesn’t Really Matter »), du funky (« Colour »), du rocailleux (« Damn! You’re Bad »), du blues déchirant (« Very First Morning »), des tonalités folk (« Hold You Sister »), de la soul torride (« The Other Woman ») et encore, une rencontre avec l’une des plus belles voix du nord du pays : celle de Jasper Steverlinck, leader d’Arid. Typh Barrow, album : « Aloha », label indépendant Doo Wap.

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Vous avez dit que François Leboutte, votre producteur, a emmené très loin vos rêves de petite fille. A quoi rêvait Typh quand elle était môme ? « A être sur scène ! » A quoi rêve Typh adulte ? « La réalité dépasse de loin mes rêves les plus fous. Partir en Nouvelle-Calédonie, chanter en duo avec d’autres artistes. Petite, la scène me faisait rêver ; adulte, j’ai ajouté au rêve la dimension humaine. Les rencontres me font grandir. » Typh Barrow est-elle une performeuse ? « J’ai réellement besoin d’être sur scène. Le partage avec le public et les musiciens est terriblement galvanisant. Mais je suis consciente que m’exposer ainsi, au public, est contre-nature et presque angoissant. On laisse toujours sur scène un petit bout de soi… » Typh, ambassadrice du savoir-faire belge ? « Oui, je suis, depuis peu, ambassadrice des sacs Delvaux. C’était un rêve de jeune fille. Même si, pour mes 18 ans, j’ai reçu un piano, et pas l’iconique Brillant. C’est un grand honneur d’être l’ambassadrice du Made in Belgium ! J’ai également beaucoup d’admiration pour le travail de Bernard Depoorter (où a lieu notre shooting, ndlr), qui est un artisan-couturier d’une sensibilité rare. Ses vêtements ont une âme. » Allez, une question très girly : Typh a changé de coupe… « N’y voyez rien de symbolique ! J’avais juste envie de changer de tête ! »

Les premières dates de la tournée Aloha 2 mai : Charleroi - Palais des Beaux-Arts (sold out) 3 mai : Luxembourg - Rockhal (dernières places) 7, 8 et 9 mai : Liège - Le Forum (sold out) 15 mai : Bruxelles - Le Cirque Royal (sold out) 16 mai : Bruxelles - Le Cirque Royal (sold out) Nouvelles dates à découvrir prochainement sur www.TyphBarrow.com

typhbarrow

BE PERFECT | TYPH BARROW

typhbarrow



© Philippe Petitjean

Domaine de Ronchinne MISE AU VERT Pensé, rénové, vivifié même !, par les architecte belges Olivia Gustot et Lionel Jadot, le Château de la Poste devient le Domaine de Ronchinne, et abrite désormais de nombreux hébergements insolites et un espace bien-être extérieur en parfaite harmonie avec la nature environnante. Ah, qu’on savoure cette franche invitation à déconnecter, au cœur du Condroz namurois… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

BE PERFECT | DOMAINE DE RONCHINNE


Photos : ©John Stapels

© Ivan Verzar © Servane Calmant

© Domaine de Ronchinne

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e vous laissez pas impressionner par les vocables « château » et « domaine » ! Oubliez que, jadis, en 1909, ce château fut la résidence de la Princesse Clémentine de Belgique, fille de Léopold II, et du prince Napoléon de la maison Bonaparte. On vous rassure : le château existe toujours, mais l’époque a changé et la direction actuelle de l’établissement préfère le sans chichi sans flafla au luxe froufroutant. Laurent Marée, le directeur des opérations, joue la carte du « séjour singulier pour tous, sans prise de tête » - le Domaine est d’ailleurs classé 3 étoiles, à juste titre. En revanche, et c’est la toute bonne nouvelle, le logement au château s’est enrichi d’autres styles d’hébergements plus en phase avec notre époque et/ou avec Dame Nature… Une nature particulièrement généreuse : 42 ares, ça laisse de la marche pour gambader, et pour abriter un château (23 chambres rénovées… il y a 11 ans quand même !), des écuries (24 chambres), plusieurs concepts de logements adaptés à toutes les envies et à toutes les bourses, et plusieurs salles tip top pour organiser des séminaires ou des opérations de Team Building…

Le tandem Gustot - Jadot Pour l’heure, nous sommes les invités du directeur. Une seule question nous taraude : mais où diantre serons-nous logés ? A nous la vie de Château ? Quoique le Loft Cube pour une immersion moderniste en pleine forêt… Oh, il est déjà réservé ! La Maison du Jardinier abrite 26 cocons. C’est ici que nous logerons, avec une belle vue dégagée sur le château et la piscine. La rénovation simple et chaleureuse est signée Olivia Gustot que les Bruxellois branchés connaissent bien ! C’est à elle, en effet, que l’on doit la rénovation des deux hôtels-concepts de la Capitale, à la cool attitude assumée, Le Berger et Jam. Le Jam dont l’aménagement du resto, du lobby et du rooftopbar portait la signature de Lionel Jadot… Re-re-belote donc, le tandem est appelé pour réveiller le Domaine de Ronchinne ! Olivia Gustot a respecté l’esprit du lieu tout en lui soufflant une bonne dose de contemporanéité et de douceur, les Faisanderies ont notamment été transformées en trois nids d’amour tout douillets… Plus audacieux, Lionel Jadot a survitaminé le resto à grand renfort

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de pans de murs colorés, de tapis imprimés au sol et d’éléments de décoration exotiques, inspirés par ses nombreux voyages. L’idée était de faire voyager le client et de surprendre… C’est donc surprenant et parfaitement assumé ! Boutade à part, l’atmosphère décontractée et conviviale du resto colle pile poil à une formule de buffet et de live cooking qui font honneur aux produits locaux des fermes alentours ! Pour une fois qu’on a apprécié un buffet, autant le préciser, d’autant qu’on a pu choisir nous-même notre flacon dans le cellier - la vie de château, quoi ! Le Lavoir C’est le nom du parcours bien-être imaginé par Lionel Jadot, soit un espace qui répond aux chemins courbes du parc dessinés par l’architecte paysager Jules Buyssens, au siècle dernier. Ce parcours extérieur doté d’une piscine chauffée, d’un bain nordique, d’un hammam et de plusieurs saunas, est magnifié par la beauté des matériaux bruts et naturels, dont des troncs d’arbre, et par l’infinie possibilité qu’offre le recyclage… La tisanerie de Jadot est un endroit véritablement hors du temps qui invite à bouquiner toute la journée, à savourer le temps qui passe… Amateur de la Slow Life, Welcome !

Be Perfect a aimé La convivialité d’un vaste domaine qui n’a d’autre prétention que d’accueillir tout le monde… Le Lavoir, un spa outdoor tout de bois vêtu, top ! La grande terrasse du château qui offre une vue plongeante sur le parc et la vallée. La Maison du Jardinier, les Ecuries, l’Orangerie, … tous les logements portent le nom que leur avait donné, début 1900, l’architecte paysagiste belge Jules Buyssens. La diversité des hébergements proposés : au château, mais aussi dans une cabane perchée dans un arbre, dans une hutte pour une nuit de folie et un accès spa en dehors des heures d’ouverture, dans un loftcube en pleine nature, en dortoir pour les enterrements de vie de jeune fille ou de jeune homme… Et encore, l’été, dans des chariots bâchés à privatiser pour une soirée autour d’un feu de camp ! Les très nombreux espaces pour réunions et conférences dont la Tente du trappeur, entièrement conçue en bois et voile qui bouscule les codes de la salle de séminaire classique et permet d’accueillir 20 à 26 personnes autour d’un feu fédérateur, d’un barbecue ou d’une raclette.

25 Ronchinne à Maillen T. : 081/41 14 05 www.domainederonchinne.be

BE PERFECT | DOMAINE DE RONCHINNE

Photos : © Philippe Petitjean

DOMAINE DE RONCHINNE



BE PERFECT | HEARTH PROJECT BY ELLIOTT


Hearth Project BY

ELLIOTT Elliott Van de Velde, le « LittleChef », bouscule les codes ! Luttant activement contre le gaspillage alimentaire et son impact social, il crée « Hearth Project ». Pour financer son pop-up dédié à la gestion des « Food Surplus » et à la création d’une banque alimentaire, il met au défi des chefs étoilés de cuisiner des ingrédients « surprises » durant les dîners gastronomiques qu’il organise. Très actif dans l’aide humanitaire, le « Zero Waste » est devenu son cheval de bataille. Rencontre avec ce jeune chef que rien n’arrête ! MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

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Mens sana in corpore sano » décrit parfaitement le jeune chef Elliot Van de Velde. Plutôt que d’utiliser le « je », il privilégie le « on ». La cuisine, il l’a découvre en épluchant un oignon ! Il pleure, non pas en l’épluchant mais en découvrant sa vocation. Triathlète accompli, il découvre cette passion pour laisser courir « Cartouche », son dalmatien. En 2016, il crée « LittleChef » où il twiste le côté rock’n’roll des tendances culinaires, l’exigence et le travail d’un étoilé dans des lieux insolites, à la maison ou encore même au bureau. A ses yeux, le gaspillage alimentaire n’est pas une fatalité. Le « Food surplus » dont les légumes « moches », les invendus, les déchets retrouvent toutes leurs grâces entre ses mains. En 2018, Elliott est devenu l’ambassadeur européen « Food Waste & Sustainability » de la campagne « Metro » et envisage des solutions à long terme de la gestion des surplus alimentaires et de son impact local. A titre d’exemple, il a pu récupérer, en un jour, pas moins de 134 kg de nourriture qui se seraient retrouvés à la poubelle ! Dès lors, il a changé son approche

de la nourriture et a organisé des dîners pour les migrants capables de nourrir 600 personnes grâce à un surplus de nourriture et l’aide généreuse de partenaires et de bénévoles. Ses actions humanitaires ont rapidement été remarquées par des ONG mondiales, à l’instar de « Médecins du Monde » et « Médecins sans Frontières », lesquelles se sont associées avec lui de manière continue. Pour elles, il a élaboré des dîners gastronomiques à base de surplus alimentaires, cuisinés par des chefs étoilés au guide Michelin. Au final, pas moins de 30.000 euros récoltés aux bénéfices des ONG ! Le jeune chef que rien n’arrête vise encore plus haut pour aider son prochain et lutter contre le gaspillage alimentaire. En 2019, il crée l’ASBL « Hearth » visant à fournir des repas aux personnes nécessiteuses en utilisant le surplus alimentaire. Pour financer « Hearth Project », il organise des dîners gastronomiques haut de gamme en exploitant le « Zero Waste ». A ce jour, cinq tonnes de nourriture ont été récupérées permettant de cuisiner 3.500 plats à plus de 1.400 personnes !

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Du tac au tac avec Elliott On, c’est qui ? Moi, ma tête, mes mains et inclut tout le monde car j’ai envie de partager. « Mens sana in corpore sano » ? C’est devenu une devise, un mode de vie. Dans le sport ou en cuisine, me dépasser permet d’atteindre un but précis. Après mes temps passés en forêt ou en piscine, je ne suis pas le même chef. J’apprends au fur et à mesure de mes échecs et de mes ambitions. Le Zero Waste, votre cheval de bataille ? Ça m’excite de cuisiner des légumes moches et d’en faire quelque chose de dingue, de rendre les produits au plus « parfait » de leur état : en coulis, pickles, purée, sautés, fermentés, grillés, et j’en passe… Je les pimpe suivant leur vraie personnalité, c’est un peu mes legos !

Le « Food Waste » pour les nuls ? Ce sont les légumes récupérés chez nos fournisseurs comme les légumes moches, les non calibrés, les non codés : des produits dont les codes-barres ne matchent pas entre fournisseurs et dont la production part aux poubelles ! Tous ces aliments nous permettent de cuisiner en étudiant la vraie valeur du produit, comme une tomate trop molle, pas assez mûre, etc. On va utiliser de A à Z le produit au lieu de le jeter ! Par exemple, les pelures d’une carotte serviront à élaborer un vinaigre ; celui-ci lorsqu’il aura infusé sera réhydraté pour créer une poudre qui composera un de nos sels. Les possibilités sont infinies ! Il y a aussi les composts et dix mille manières de ne pas jeter des ingrédients dans une poubelle qui de surcroît, prennent une place monstrueuse et au final se retrouvent avec des déchets non triés.

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Hearth Project, son concept ? C’est un projet social où on va récupérer des invendus de nos fournisseurs pour en faire des menus gastronomiques et surtout réutiliser toute cette nourriture pour des personnes dans le besoin. Qui bénéficiera des surplus alimentaires ? On peut récupérer tellement de nourriture, qu’on peut nourrir tout un panel de gens : des sans-abris, des réfugiés, des personnes démunies, qui à cause du contexte de notre société, ont du mal à joindre les deux bouts financièrement, à l’exemple des personnes isolées ou divorcées, qui doivent faire des concessions au niveau de la nourriture devant privilégier leurs charges. Hearth Project, son but ? Ouvrir un pop-up, à Bruxelles, dédié à la recherche et à la gestion des « Food Surplus » et créer une banque alimentaire. Étant ambassadeur « Food Waste & Sustainability » chez « Metro », j’ai tous les accès de récupération pour de gros volumes qui permettraient de soutenir les petites ASBL à livrer des plats cuisinés par les bénévoles et aider les gens qu’ils nourrissent déjà mais avec une meilleure logistique et un apport nutritionnel plus

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conséquent. En plus, avec les bénévoles, nous voulons organiser des journées de distribution pour les réfugiés. Vos mentors ? Massimo Bottura, le chef triplement étoilé, de l’« Osteria Francescana » à Modène, désigné à deux reprises meilleur restaurant mondial. Son projet « Food for Soul » - www.foodforsoul.it - est socialement extraordinaire ! Quant à l’empreinte environnementale, Mauro Colagreco, le chef italo-argentin est splendide ! Son restaurant le « Mirazur » à Menton, trois étoiles au Michelin et élu meilleur restaurant du monde en 2019, est le premier restaurant au monde certifié « Plastic Free ». Votre moteur ? Les bénévoles passionnés, plus de 150 à ce jour et les organisations soucieuses d’avoir un impact local combinant à la fois des objectifs sociaux et une approche durable autour de l’alimentation. C’est magique ! Comment aider Hearth Project ? Par le bénévolat ! Des gens d’expérience, de temps et de cœur. Quant aux entreprises, organiser un team building, financer et développer nos dîners gastronomiques « Zero Waste ». www.hearthproject.com


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Autant de bonnes raisons de s’installer à la table de

MAXIME COLIN M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : MORGANE BALL PHOTOGRAPHY

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a première raison, la plus évidente : son brillant savoir-faire ! Deux ans et demi au Chalet de la Forêt dans la brigade de Pascal Devalkeneer et trois ans à La Villa Lorraine avec Alain Bianchin auquel il finit par succéder, sur un CV, ça pèse ! Et ça pèse lourd, autant que son véritable amour du métier, qui s’affiche à travers une cuisine subtile portée par des beaux produits. Maxime Colin aime la truffe, le caviar, les noix de Saint-Jacques, les huîtres, le King crabe, les asperges blanches du pays, la Bleue des Prés wallonne, mais par-dessus tout, c’est pour les œufs qu’il craque. Le menu du restaurant (de 3 à 6 services, au choix) s’adapte aux saisons, mais si vous avez l’occasion de déguster son blanc-manger d’œuf, cappuccino de truffes, mouillette au foie gras, n’hésitez pas, c’est tout bonnement extatique ! Deuxième raison : le lieu, un ancien presbytère millésimé XVIIe siècle au charme fouuuu… La bâtisse

(classée) est installée au cœur du Parc Jourdain (on est à Kraainem) juste à côté du château. Au printemps, on prend l’apéro sur la terrasse au bord du lac ; l’hiver, on dîne au coin du feu ouvert. Troisième raison : Maxime Colin sait recevoir. Et ce n’est point là de la flagornerie. Il règne en salle une chouette ambiance, pas pédante pour un sou. Le mérite en revient à la complicité évidente que le chef entretient avec sa jeune équipe, son second, l’efficace Zied Karoui (un ancien de La Villa Lorraine) et son sommelier, Laurent Delplace (passé, e.a., par le Sea Grill de Mattagne).

Bon à savoir : avec petit supplément tout à fait justifié, Maxime continue à titiller sa créativité en intégrant systématiquement à chacun de ses menus, un produit noble interprété à sa façon.

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En tête à tête avec Maxime Colin Le métier de cuisinier, une évidence ? « Ah oui ! Je suis tombé dans la marmite tout petit ! Mes parents cuisinaient divinement bien et mon grand frère, Gaëtan (ex-Jaloa, ndlr), était chef. A 14 ans, pour payer mes jeux vidéo, je faisais la plonge tous les samedis au Relais d’Argenteuil à La Hulpe ! A 15 ans, j’ai fait deux ans à l’école hôtelière du Collège Cardinal Mercier… Mais, soyons franc, c’est principalement sur le terrain, en cuisinant aux côtés de belles personnalités, que je suis devenu chef ! » Les produits que vous préférez cuisiner ? « Les produits de saison. Et l’œuf, sans hésitation aucune ! On peut le travailler de tellement de manières différentes ! Poché, frit, à basse température, à la coq, brouillé, en blanc-manger… Je le marie avec de la truffe, des champignons, de l’anguille ou du saumon fumé. Quand j’ai faim, un œuf au plat, de la fleur de sel, une baguette à l’ancienne, un bon beurre, et c’est Byzance ! » De quel produit ne pouvez-vous absolument pas vous passer en cuisine ? « Le beurre ! Je cuisine quasiment tout au beurre ! Quoi de meilleur qu’un beurre de ferme salé ? » Le bio et le circuit court ? « Si les produits sont bons, oui ! 90% des légumes que je travaille, proviennent de la ferme La Finca à Wezembeek-Open (une production maraîchère bio, ndlr). Les œufs viennent du namurois, le gibier de notre Ardenne, la viande bovine, c’est de la Bleue des Prés (du bon terroir wallon, ndlr)… Attention, je ne suis ni parano ni un ayatollah du bio ou

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du circuit court, mais si je peux apporter ma pierre à l’édifice écologique, je le fais. » Le plat de votre enfance ? « Le chicon au gratin de ma maman et le cassoulet de mon papa ! » Le dessert de votre enfance ? « Une île flottante. Ah non, plutôt un café glacé ! Quand j’étais môme, mon père allait chercher la crème glacée dans une ferme à Gaillemarde, à La Hulpe… » Vos influences ? « Mon équipe ! » Vin conventionnel, bio ou nature ? « Peu importe pourvu qu’il soit bon… » Votre plus belle rencontre gastronomique ? « Alain Bianchin. J’ai travaillé avec lui au Chalet de la Forêt et à La Villa Lorraine. C’est lui qui m’a formé, c’est mon mentor. Il y a une finesse et une émotion dans sa cuisine qui me touchent beaucoup. » Une anecdote à partager ? « J’ai connu une période down après avoir dû quitter La Villa Lorraine. Mais il faut toujours considérer les événements du bon côté : cette fin de collaboration m’a obligé à prendre un nouveau départ, à rebondir, et à transformer un restaurant qui désormais m’appartient ! »

RESTAURANT MAXIME COLIN Fermé le dimanche et le lundi. Parking Parc Jourdain. Chemin des Curés, 1 à Kraainem T. : 02/720 63 46 www.maximecolin.be restaurant-maxime-colin



Maxime MAZIERS prend son envol En 2018, Maxime Maziers rachète Bruneau, établissement qui a longtemps trôné au firmament de la gastronomie belge. Fin 2019, il rafle le titre envié de « Jeune Chef de l’Année » au Gault&Millau. De quoi susciter notre curiosité et attiser notre gourmandise… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : BRUNEAU BY MAXIME MAZIERS

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l fallait le faire, il l’a fait. En juin 2018, Maxime Maziers ( jeune chef étoilé de L’Ecailler du Palais royal) rachète toutes les parts du restaurant de Jean-Pierre Bruneau. On ne vous raconte pas la pression tant financière que professionnelle ! Maxime, qui a été sous-chef de Bruneau, garde d’ailleurs le nom du restaurant en y accolant simplement le sien : Restaurant Bruneau by Maxime Maziers. Mais, exalté par le défi, le jeune chef s’affranchit peu à peu de son mentor. Tant, qu’aujourd’hui, on dîne chez Maxime Maziers plutôt que chez Bruneau by Maxime - une nouvelle appellation, Restaurant Maxime Maziers, étant d’ailleurs en cours…

Cadre in progress Ne soyez pas décontenancé par la déco - vous le serez forcément ! -, la modernisation de la table de Maxime Maziers est à l’image de Rome, elle ne s’est pas faite en un jour. C’est donc déroutée que l’on a fait bombance dans un décor désuet qui attend son lifting printanier. Mais ça bouge (lentement) : nouveaux sièges, nouvelle moquette, nouveau nappage… Dans l’assiette Cinq années dans les cuisines de Bruneau ont permis à Maxime Maziers d’apprendre les fondamentaux et de conforter son savoir-faire. Pas de « copy-paste » gourmand au menu : les plats de Bruneau ont disparu pour laisser place à une griffe plus moderne. Maxime Maziers joue avec les notes acides (saumon confit avec sa déclinaison de pomme et concombre), séduit avec une parfaite cuisson (gigue de chevreuil de notre Ardenne belge) et flatte le palais avec une mandarine dans tous ses états (plaisir délicieusement régressif ). Une maîtrise du geste et une recherche du goût juste qui lui ont permis de gagner ses éperons au Gault&Millau 2019. En attendant l’étoile Michelin ? « On l’espérait… », nous avoue le chef, « … et on continue à y travailler en 2020 ! »

RESTAURANT MAXIME MAZIERS Ouvert : lundi, jeudi, vendredi, dimanche midi et soir et samedi soir. Service voiturier. Avenue Broustin, 73-75 à Bruxelles T. : 02/421 70 70 www.bruneau.be

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Dites-le avec des

FLEURS

Cokoa, et bientôt Cokoa 2, ou la fulgurante ascension d’Anaïs Gaudemer, première pâtissière florale de Belgique… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : ANAÏS GAUDEMER

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n 2016, Anaïs Gaudemer, architecte paysagiste de formation, décide d’écouter son cœur qui fait boum pour la pâtisserie ! Elle lance sa petite entreprise : Cokoa, un « vrai chantier de vie », avoue-t-elle. Aménager des jardins, quel beau métier ! Heu, non, non, ce jour-là, Anaïs devient la première pâtissière florale de Belgique. #flowerart. #herstyle. Une reconversion qui fleure bon la passion gourmande, même si Anaïs avoue préférer le salé au sucré - sacrée bout de femme ! « Il y a urgence à vivre la vie qu’on rêve, mais il faut se donner de solides moyens, tous les jours, pour l’obtenir », écrit-elle avec clairvoyance sur la page Facebook de Cokoa, qu’elle anime avec allant. Depuis 2016, d’autres pâtissières ont suivi sa voie, « beaucoup de copié/collé, c’est dommage dans un secteur aussi créatif », analyse Anaïs… Mais peu importe, Anaïs est et reste la « first lady » des gâteaux floraux. Enfin en Belgique… Car chez nos amis français, Pierre Hermé

- c’est Anaïs qui le cite - avait déjà mis tout le monde d’accord avec Ispahan, le macaron (décliné ensuite en gâteau, cake et sorbet) qui marie avec bonheur framboise, litchi et … pétales de rose ! Si Pierre Hermé travaille les fleurs, c’est forcément bon ! Pour l’heure, c’est dans son petit atelier-boutique situé à Ixelles, joliment baptisé Cokoa, que l’on rencontre Anaïs Gaudemer. C’est ici qu’elle confectionne, sur commande, des gâteaux de mariage et d’anniversaire tellement beaux (qu’ils pourraient être l’œuvre d’une architecte paysagiste - boutade !), qu’on les déguste jusqu’à la dernière miette ... oups … jusqu’à la dernière pétale ! Eh oui, les fleurs décoratives d’Anaïs sont comestibles ! Mais sont-elles savoureuses ? « Les pensées, je les choisis pour leurs couleurs, les orchidées, qui ont un goût légèrement iodé, parce qu’elles sont robustes, les tagètes sont un peu amères mais tellement jolies… il y a aussi la rose, la bourrache, la lavande… », énumère Anaïs qui avoue que « les motifs floraux

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qui garnissent un gâteau ont finalement assez peu de saveur; les infusions, hydrolats et huiles essentielles de fleurs, en revanche ! Intégrer des huiles dans un entremets nécessite des dosages très minutieux - j’y travaille chaque jour ! » Autre défi, de taille : réussir à séduire le palais des clients avec de nouvelles saveurs ! Qu’affectionne particulièrement le client ? Le chocolat, la vanille, (rire)… « Il y a en effet un travail d’éducation du palais à des nouvelles saveurs. C’est pourquoi, je propose six entremets de base saisonniers (composés, le plus souvent, de mousse, d’un insert crémeux, d’une compotée de fruits, d’un biscuit ou d’un sablé) ; le glaçage et la décoration florale étant sur mesure, adaptés à la saison, à l’humeur du jour ou à une demande particulière du client. » 2019, top année pour Anaïs Gaudemer qui, galvanisée par le succès, a bien fait évoluer sa petite entreprise. Step by step mais à vive allure, Anaïs a engagé deux employées à la production et doublé la quantité des gâteaux de mariage ! Si la jeune patronne met moins la main à la pâte aujourd’hui qu’hier, c’est pour s’occuper de la création, de la comm’, des dégustations, des livraisons, de l’administration… Mais elle a toujours autant la niaque ! La preuve, Anaïs vient d’acheter un nouvel atelier à Uccle, Cokoa 2, une « académie dédiée à l’apprentissage de la pâtisserie » où elle animera (avec des invités de renom !), des formations, masterclasses et conférences gourmandes… Ouverture prévue en mai 2020.

Be Perfect aime • L’enthousiasme frénétique d’Anaïs - Girl Power ! • Les entremets à la déco florale - c’est beau c’est bon. • La biscuiterie (une dizaine de saveurs différentes, classiques, qui rappellent le goûter de 4h de l’enfance. Pas de saveurs florales, par choix !), les macarons (17 saveurs) et les cakes moelleux, en vente à l’atelier-boutique. • Les invendus redistribués à une association d’aide aux sans-abri.

COKOA Chaussée de Boondael 66 à Ixelles. Commande de gâteau en ligne ou au 0498/36 52 94 Biscuits, macarons et cakes, vente directe à l’atelier. www.cokoa.be bycokoa @by_cokoa

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© Fred Sablon

Cantines M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

© Fred Sablon

Les nouvelles


SERRA

Slowfood/oasis urbain

On a découvert ce nouveau temple gourmand un dimanche midi, le ciel était si bas, si gris, qu’on a failli se pendre… Non, ne vous laissez pas rebuter par la laideur affligeante de la place Rogier à Bruxelles, Serra, qui occupe le rez-de-chaussée d’un hôtel Indigo récemment rénové, mérite amplement que l’on en franchisse la porte… Quel bonheur que cette parenthèse enchantée en mode oasis urbain de… 750 m2 quand même ! Un mur extérieur végétal qui nargue Rogier, une déco volontiers bohème, du velours pour la tonalité Art déco, des plantes partout ( je ne vous raconte pas le boulot du jardinier attitré !), des photos de la planète en grand format, servent de cadre cosy à deux propositions culinaires distinctes : Garden Kitchen où

ERNEST

Pierre Balthazar propose une cuisine axée sur les produits locaux saisonniers, dans leur majorité végétaux, avec néanmoins du poisson péché de façon durable et du poulet bio, et un self-service, le bien nommé Urban Picnic, où déguster bowls, salades soupes et toasts. Serra a ouvert il y a peu, mais annonce déjà un flot de nouveautés, dont un brunch avec DJ tous les derniers dimanches du mois et l’ouverture (attendue) du Garden Kitchen en soirée dès le mois d’avril… Plus qu’un resto, un lieu de vie qu’on n’a pas envie de quitter ! Place Charles Rogier 20
à Bruxelles. T. : 02/274 24 86 Horaires sur le site www.serrabrussels.be Ouverture du restaurant en soirée dès avril. serrabrussels

Spot familial/convivial

Situé rue Ernest Solvay, à un jet de pierre de l’entrée du château de La Hulpe, le bien nommé Ernest exploite de nombreux concepts clés de la restauration : le business lunch, le brunch gourmand du week-end résolument kid friendly (à la mode Siska, toute proportion gardée...) et le très convivial « c’est du belge » avec une franche proposition de classiques (carbonade, vol-au-vent, …). Sans taire : after-work, e-bikes à louer, paniers de pique-nique à commander... On l’aura compris, Jeremy Nobels (également propriétaire du Môm, la cantine healthy de Lasne) a l’esprit entreprenant - tant mieux ! Qui plus est, l’homme a bon goût : la déco, stylée, se nourrit de bois, de lumière, de couleurs chaudes, de matières naturelles, pour une atmosphère résolument bohème et cosy qui devrait faire l’unanimité. Pour l’heure, on a savouré, un midi, au coin du feu (encore un bon point), la cuisine de Marie (ex-Môm) : poulet fermier rôti (label Respect & Nature) et légumes de saison en circuit court. Soit une assiette cohérente, goûtue, généreuse, et … à prix serré. « Tout est fait maison, même la pâtisserie », précise Jeremy. Avec, en prime, l’arrivée du Ernest Burger, Ernest Restaurant devrait se profiler comme le nouveau spot gourmand du BéWé…

Avenue Ernest Solvay 112 à La Hulpe. T. : 02/354 62 02 Ouvert 7/7 (lundi, mardi, mercredi, 9h à 16h ; jeudi et vendredi, 9h à 22h30 ; samedi et dimanche, 11h à 22h30) www.ernest-restaurant.be

ernestrestaurant

© Servane Calmant

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LE CONTEUR Si à Tel Aviv, les frères Roi & Ronnie ont la cote ; à Bruxelles, ils devraient également cartonner ! Certes les frangins ne sont pas les premiers à ouvrir un resto oriental au cœur de la Capitale, mais ils ont réussi à y apporter un supplément d’âme qui fait toute la différence. Il y a d’abord le cadre, une grande salle à manger stylée, élégante, où les assises se couvrent de velours pour un style Néo Art déco pleinement assumé ; il y a ensuite l’ambiance résolument branchée (ben oui, Tel Aviv est plus tendance que Bruxelles - et ce n’est nullement une boutade !) ; il y a encore le concept des repas à partager comme autant d’histoires à raconter ; il y a surtout du frais, du fait maison, de l’innovant : mémorable baba ganoush (purée d’aubergines fumées) à déguster avec une brioche challah (pain juif ) ultra moelleuse, mini pitas d’agneau d’anthologie, œufs de Saint-Jacques/ail/sésame noir à se damner, poulpe parfaitement grillé et savoureux risotto de blé, et un chou blanc rôti, crème de feta, tahini (crème de sésame) et noix confites carrément addictif. Sans effet de manche : notre coup de cœur !

© David Olkarny

Share-food orientale/bar à cocktails

Rue Marché aux Poulets 31 à Bruxelles. T. : 02/219 04 40 Ouvert tous les jours de 12h à 16h et de 18h à 22h30. www.le-conteur.com leconteurbrussels

ART CLUB

leconteurrestaurant

Pop-up bistronomique

Pour faire court : sous l’impulsion de la famille Litvine, La Villa Lorraine* et le Sea Grill** viennent de fusionner. Concrètement, cela signifie qu’ Yves Mattagne posera ses couteaux à la Villa Lorraine, l’été prochain, le temps que la grande dame de la gastronomie bruxelloise subisse un nécessaire lifting. Une fusion, un nouveau nom (La Villa Lorraine by Yves Mattagne), une nouvelle offre (gastronomique+bar lounge) pour le meilleur… et le meilleur, qui n’empêchera cependant pas Bruxelles de compter un étoilé de moins ! Entre-temps, Yves Mattagne vient d’ouvrir un restaurant éphémère, Art Club, installé dans l’ancienne brasserie de Peter Goossens, aux carrefours des musées de la place Royale. Un pop up à l’ambiance résolument lounge, avec DJ sets les vendredis et samedis, où déguster une cuisine bistronomique en mode partage, inspirée par les nombreux voyages du chef doublement étoilé… Un clin d’œil à la cuisine que proposera Mattagne dans l’espace lougne de la Villa relookée ? On vous tiendra au jus…

© Michaël Binkin

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Place Royale 3 à Bruxelles. T. : 02/212 08 00 Du mardi au samedi, de 12h à 14h30 et de 19h à 22h info@art-club.be • www.art-club.be artclub.brussels


Le Conteur - © David Olkarny B E TA S T Y | 41


© Le Variétés

LE VARIÉTÉS

Brasserie/plats canailles

On ne parlera pas de « nouveauté » mais plutôt de résurrection pour le Variétés, établissement ixellois mythique, logé au rez-de-chaussée du Paquebot Flagey, qui voit le retour d’Alexandre Masson, après de longues années. Masson signe la nouvelle carte, mais c’est à Gauthier De Baere (ex Peï et Meï) qu’il a confié le gouvernail. Le défi est simple : offrir au Variétés une nouvelle jeunesse avec une approche plus qualitative (on ne s’en plaindra pas !), tout en conservant l’atmosphère irrésistible d’une déco inspirée de l’ancienne Maison de la radio (les boiseries murales en bois zebrano, la classe !). En revanche, carte, menus, produits, présentation, tout a donc été revu à la hausse !

Mentions spéciales aux plats canailles (les œufs en meurette - une tuerie !), aux classiques indéboulonnables (croquette aux crevettes grises, tartare de bœuf, poulet élevé en plein air dans diverses recettes saisonnières) et aux trois côtes au carré, veau, bœuf et une parfaite côte de cochon ibérique (résolument miam). A arroser de vin majoritairement bio. On y retournera !

Place Sainte-Croix 4 à Ixelles. T. : 02/647 04 36 Ouvert 7 jours/7. De midi à 23 h. www.levarietes.be

LeVarietes

Et aussi

GREAT MARKET

Supermarché oriental

© Great Market

Un supermarché comme en Méditerranée a ouvert fin 2019 à deux pas de la place Meiser. Quand on dit supermarché, c’est un peu réducteur, car le lieu est à la fois magasin, traiteur et food court et s’étend sur 2.200 m2 !

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Chaussée de Louvain 650
à Schaerbeek www.greatmarket.be



DANS L’ATELIER DE

Bernard Depoorter ARTISAN-COUTURIER WAVRIEN

BE PERFECT | BERNARD DEPOORTER


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© Daniel Pierot


Très attaché à l’élégance à la française, Bernard Depoorter semble imperméable aux tendances. Il nous reçoit dans son atelier à Wavre, au milieu des patrons, ciseaux et bobines de fil, pour parler des sources d’inspirations - l’art, le quotidien et les nouvelles technologies qui influencent ses créations… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

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l est tombé dedans tout petit… pas dans le chaudron magique du druide, mais dans une malle, entreposée dans le grenier de la maison familiale. « Elle contenait de véritables trésors : un costume militaire de mon grand-père avec galonnage et passementerie, des robes haute couture de mon arrière-grand-mère qui s’habillait chez Paul Poiret et les tenues de rêve de ma grand-mère signées Cardin et Balenciaga. » Le brodé, le drapé, le soyeux, l’élégance à la parisienne, façonnent l’univers d’un Bernard Depoorter alors gamin… « J’avais 8 ans, et j’étais fasciné par le travail des tailleuses de ma grand-mère, j’observais chacun de leurs gestes. Je leur dois, sans nul doute, mon sens aigu de l’observation. » De fil en aiguille. Sur les bancs de l’école, le môme rêve de dessins, absolument pas d’algèbre ni d’équations savantes ! « Mon grand-père maternel m’emmenait faire le tour des musées ; c’est lui qui a éveillé mon intérêt pour les arts décoratifs et pour le monde qui nous entoure, pas l’école ! »

« J’ai principalement une clientèle parisienne, établie notamment à Uccle. Je n’ai peut-être pas un style très belge ! » Autodidacte, Bernard Depoorter ne poussera jamais les portes de l’Académie de la Mode à Anvers ni celles de la Cambre, deux écoles trop avant-gardistes pour un créateur d’emblée fasciné par le chic parisien. « Mon ascension, je l’ai faite à l’ancienne : je suis monté à Paris, mon book à la main, et j’ai sonné aux portes des

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grandes maisons de couture. » S’ensuivent des stages chez Dior, chez Jean-Louis Scherrer, dans des ateliers de broderie, de chapellerie… A 25 ans, Bernard Depoorter quitte Paris et revient sur ses terres, à Wavre, dans la maison de famille du 18e qu’il restaure peu à peu. C’est là qu’il ouvre son atelier et lance, en 2003, une première collection… « J’étais quand même fort ambitieux ! » (Il rit) Femmes modernes, je vous aime. Perméable à la vie, à l’art, plus mature aujourd’hui qu’hier, Bernard Depoorter ne se défile pas quand il analyse l’évolution de son style. « De 2004 à 2016, mes collections étaient très empreintes de nostalgie, de baroque, de gothique aussi; aujourd’hui, je me sens bien dans mon époque et c’est l’art contemporain qui me nourrit. Ma fiancée, l’artiste Kaixuan Feng, n’étant certainement pas étrangère à cette évolution ! Elle fait partie de ces femmes pour lesquelles j’ai envie de créer : des femmes libres, modernes, indépendantes. » Pour preuve : la collection prêt-à-porter du couturier wavrien invite à découvrir des vêtements élégants et intemporels, mais également pratiques et confortables, comprenez : des vêtements qui offrent une réelle liberté de mouvement !


© Gérard Uféras

Smoking pantalon, pantalon cigarette ou droit à pinces, blazer bleu marine et jupe crayon composent le dressing-room de la femme sublimée par Bernard Depoorter. « J’ai une clientèle très parisienne, établie notamment à Uccle. Je n’ai peut-être pas un style très belge. »

Dans l’atelier de Bernard Depoorter

Bernard questionne mon regard : « Il y a peu de machines à coudre, n’est-ce pas ? C’est parce que je fais tout, tout seul : croquis, patrons, toiles, tout le processus de création de A à Z, de manière artisanale. Pendant 16 ans, je ne suis pas parti en vacances. J’accepte tous les sacrifices au nom de ma passion ! »

© Christian Hagen

Des murs intérieurs de brique, une impressionnante charpente en bois, des bobines de fil, des mannequins tailleurs, des croquis et pas mal de toiles à patron choisies en fonction du rendu recherché. Un chat aussi. Et quelques machines à coudre - peu, en fait !

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Ce que vous ne savez (peut-être pas) sur Bernard Depoorter… Sa définition de la mode ? « Un éternel recommencement. Tous les grands couturiers réinterprètent le passé et métissent des courants existants. Aujourd’hui, je ne connais que deux seuls créateurs qui innovent encore : la créatrice néerlandaise Iris Van Herpen dont le travail sculptural s’inspire du numérique, notamment de l’impression 3D, et le Français Stéphane Rolland qui innove vraiment dans le mouvement. J’aimerais, dans un avenir proche, intégrer plus de technologie dans mon travail… » Sa couleur fétiche ? « Le noir. » Une association parfaite de matières ? « Velours de soie et cuir. » L’invention vegan qu’il soutient ? « Le cuir d’ananas ! Je suis très sensible à la cause animale. Le cuir d’ananas, c’est la solution pour sauver la peau des animaux. » L’accessoire féminin indispensable pour prendre un homme dans ses filets ? « Les talons aiguilles - super érotiques -, les gants et la voilette ! » Quelle femme rêve-t-il d’habiller ? « Toutes ! » Son mentor ? « Pierre Cardin. Et Karl Lagerfeld pour sa rigueur, sa culture et… la taille de sa bibliothèque ! » (Il rit) Quand Bernard Depoorter ne dessine pas un patron, que fait-il ? « Je bouquine tout le temps et partout. Parfois six livres à la fois ! Je dévore la presse également, pour capter l’air du temps… Une journée normale dans la vie de Bernard Depoorter, c’est 20 heures ! » La pire faute de goût ? « Les tatouages corporels c’est une agression ! Je pourrais imaginer tatouer du cuir. Mais le corps ! » La tendance qu’il ne suivra jamais ? « Le string qui dépasse du jeans et la mode des jeans troués je ne comprends pas cette tendance ! » Les personnalités qu’il a habillées ? « La reine Mathilde, la princesse Claire, Lara Fabian et… Typh Barrow (article et shooting en p 12) Quel est l’endroit en Belgique où l’on a la chance de pouvoir le rencontrer ? « Je sors peu ! Le bois de Lauzelle (entre Louvain-la-Neuve et Wavre), Le Perroquet au Sablon et, à Paris, le Palais-Royal. »

BERNARD DEPOORTER COUTURE Du lundi au vendredi de 10h à 18h Rue du Béguinage, 39 -1300 Wavre T. : 010/22 36 21 www.bernarddepoorter.com

© J.van Belle-WBI BE PERFECT | BERNARD DEPOORTER



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Des bijoux émouvants

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La Bruxelloise, Isabelle Lenfant, crée des bijoux « talisman » qui soignent ou protègent. Une fabrication artisanale 100% belge, des jewelstories aux symboles positifs, rassurants dont on raffole à l’image de sa bague « Sparadrap » et de son bracelet « L’Ecchymose ». Rencontre avec une femme qui adore jouer avec les maux/mots. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : ERIK ANTHIERENS

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es jewelsstories… Un bijou pour se soigner : « Panse / Pense avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Ils racontent une histoire et s’offrent de génération en génération. J’ai créé les bijoux « pansements » dans l’idée que, quoi qu’il se passe, on doit réfléchir même si parfois ça fait mal, mais penser permettra d’avancer dans la vie. J’ai créé le « Scotch » réalisant que parfois il est trop tôt pour voir la réalité, alors on recolle et après, ça va aller… Le « lâcher-prise » a été imaginé à un moment où j’en avais besoin. Je raconte mon histoire afin que les gens soient libres de raconter la leur en portant mes bijoux. [NDLR. Je confirme ! Après notre entretien, je me suis offert la bague « Sparadrap ».] L’évènement qui va sceller son destin… J’ai fait mes études à La Cambre en stylisme ; ensuite j’ai travaillé dans la mode. J’avais dessiné ma bague « Sparadrap » mais elle était irréalisable sans technique. Un jour, tous les bijoux de ma maman ont été volés et je me suis rendue avec elle chez un bijoutier qui pouvait lui reproduire la bague d’un artiste que mon père lui avait offert. En discutant avec ce dernier, il m’a proposé d’apprendre à réaliser mes bijoux chez son fabricant qui avait son atelier chez les moines à Maredsous. Ce fut très drôle !

La bague « Sparadrap », sa story… Enfant, je me coupais tout le temps et j’avais toujours des sparadraps aux doigts. J’adorais, trouvant cela super beau ! Mon rêve ? Un sparadrap en or ou en argent ! Une fabrication artisanale 100% belge… Je dessine des modèles que je réalise en argent ; ensuite, je fais faire des moules et des coulées à Anvers que je retravaille après cela. Ses matériaux de prédilection… L’argent et l’or.

Isabelle Lenfant © Julien Claessens

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Ses créations en diamant… Comme disait Oscar Wilde « La beauté est dans les yeux de celui qui regarde », je trouve fantastique que le diamant et le charbon aient la même conception. J’aime les différentes facettes du diamant, faites d’ombres et de lumière, comme chez l’être humain. Dans mon solitaire « L’éclat », j’ai fait une brèche pour briser la solitude. Et comme disait Michel Audiard : « Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière ».

Perfect ou imperfect… Nous sommes tous imparfaits ! Être parfait n’est pas beau. Nos modèles préférés… Le bracelet « L’Ecchymose » (H+F) qui symboliquement guérit les fissures de la vie, le pendant « Lâcher-prise » ou un premier contact, la bague en forme de sparadrap « Le Lendemain » (H+F), pour nous rappeler que quoiqu’il se passe, tout ira bien !

Ses bijoux en adjectif… Évolutifs ! J’aime les êtres qui bougent, pensent, veulent avancer dans la vie ; pas la stagnation ! « Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour renaître » disait Marguerite Yourcenar. Sa symbolique… Les médicaments ! J’adore l’univers médical depuis que je suis petite même si j’ai horreur du sang. (Rire). Une de mes deux sœurs est chirurgien et mon père est gynécologue. Il porte le meilleur nom du monde : Lenfant ! Sa devise… Le changement ! Si on veut tout contrôler, on va se tromper et se rendre compte qu’on n’y arrivera pas, en prime de belles baffes ! Un message positif… Il ne faut pas s’apitoyer sur son sort mais vivre dans un monde « think positif » est dévastateur car irréel ! Les blessures ne sont pas « dark », elles nous enrichissent !

B E P E R F E C T | I S A B E L L E L E N FA N T

ISABELLE LENFANT Sur RDV isabellelenfant@gmail.com www.i-l.be



L’acteur et réalisateur, Thomas Ancora, nous ouvre les portes de son vestiaire au Mima Museum. L’occasion de plonger dans la pop culture avec l’expo ZOO et de découvrir le film* « Losers Revolution », le « Very Bad Trip » 100% belge. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

BE PERFECT | THOMAS ANCORA

* Le film sera projeté dès la réouverture des salles de cinéma.

DANS LE VESTIAIRE DE


MIMAmuseum, Parra, 2020. Thomas est habillĂŠ par GANT

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MIMAmuseum, Steven Harrington, 2020. Thomas est habillĂŠ par McGregor


Ê

tes-vous accro à la mode ? J’aime « beaucoup » bien m’habiller mais je ne suis pas obsédé par la mode. Je suis très fan du « jeans-baskets- T-shirt blanc » mais parfois j’aime acheter des pièces plus particulières comme celles à découvrir dans le shooting. L’apparence est-elle importante ? En tant qu’acteur, c’est primordial ! En devenant réalisateur, j’ai compris davantage l’importance du physique et de l’apparence pour un comédien passant un casting. Ca peut même provoquer un flash : c’est lui que j’écris depuis cinq ans ! Dans ce métier, l’apparence peut aussi se changer, ce qui est intéressant et excitant, mais il faut être visionnaire. Quel personnage admirez-vous pour son style ? Mes deux acteurs préférés, Leonardo DiCaprio et Jake Gyllenhaal, ont des styles complètement différents; j’aime beaucoup leurs choix de films et leurs looks assez « sharp » [pointu, NDLR]. Jeff Goldblum, qui a bercé mon enfance avec Jurassic Park, a gardé une sorte de coolitude. Sinon Alec Baldwin, autre acteur que j’admire et que je trouve tellement drôle. Une « brochette » de gars assez cool ! Êtes-vous plutôt classique ou déjanté ? J’aime bien le classique avec de temps en temps une touche de déjanté. Je ne veux pas tout déballer d’un coup donc ce sera parfois : une paire de chaussures un peu plus flashy avec un look plus classique, une chemise déjantée comme la « Versace » que je porte d’office avec un pantalon noir et des baskets blanches ou encore la chemise avec des palmiers « Gant » que j’associe à un chino. Je contrebalance les pièces les plus spéciales avec du très sobre. Plutôt chaussures ou baskets ? Les deux selon l’occasion, je ne pourrais pas choisir. Quelle est votre couleur préférée ? Le noir et le bleu marine. Quels sont les indispensables de votre dressing ? Un basique : slim noir, baskets blanches, T-shirt noir. J’adore aussi être en chemise et en costard même si j’en ai moins l’occasion dans mon métier. La coupe est élémentaire ; je suis très « slim » pour les vestes et les pantalons. Faites-vous attention aux accessoires ? Les ceintures, je les oublie. J’aime bien les casquettes et les sacs à dos ; j’ai un « Lancel ». Dans la même marque, j’ai aussi des sacs de voyage en cuir, très sobres, dont un noir et bleu pétrole.

MIMAmuseum, Egle Zvirblyte, 2020.

Quelle pièce allez-vous acheter ce printemps ? Je suis très maillot (modèle short) ! J’en ai repéré un chez « Versace ». Ceux que je porte habituellement sont assez simples mais un maillot peut être flamboyant vu qu’on ne porte que cela. Addict aux montres ou aux bijoux ? J’adore les montres ! J’ai aussi une chevalière de famille que je porte dans mon film.

Exposition Zoo au Mima Museum En toile de fond, des références pop et de l’humour ! Raphaël Cruyt et Alice van den Abeele, les curateurs de l’expo, ont invité des artistes recourant à l’anthropomorphisme. A découvrir jusqu’au 30/08/2020. Quai du Hainaut 39-41, 1080 Bruxelles www.mimamuseum.eu

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Thomas est habillé par Versace


MIMAmuseum, Parra, 2020.

MIMAmuseum, Rhys Lee, 2020.

MIMAmuseum, Egle Zvirblyte, 2020.

MIMAmuseum, Steven Harrington, 2020.


Avez-vous des pièces fétiches ? Je ne suis pas toujours très soigneux donc rien ne tient le coup. (Rire). J’ai un teddy « Gant » que j’adore et que je porte dans « Losers Revolution » et une autre veste à carreaux, de la même marque, que je porte avec un léger pull. Dans mes essentiels, j’ai toujours une paire de baskets blanches ; je suis très « Nike ». J’ai aussi des costumes de plusieurs couleurs : un noir, un gris, à carreaux, en velvet. Dans le film, je voulais que mon personnage soit à la pointe. Ma costumière m’a créé une veste militaire noire avec des détails rouges et dorés qui est devenue ma pièce fétiche. Quelle a été votre pire excentricité vestimentaire ? J’organise, tous les ans, une grosse soirée Halloween où chacun se doit d’être très déguisé. J’ai été Zeus, un tigre, Rocky Balboa, Thor, un élève de Poudlard. Tous les 31 octobre, je me lâche ! Quelle est la pire faute de goût chez un homme ? Les « Crocs » ! Mais surtout les vêtements mal coupés. Personnellement, je suis très « fit » et « slim ». Un pantalon ou un jean bien coupé est indispensable. Avez-vous des rituels beauté ? J’aime sentir bon. J’ai deux parfums que j’utilise selon mon humeur, les évènements : « Au Hazard » de Louis Vuitton et « Oud Minérale » de Tom Ford. J’utilise aussi une crème pour la peau et un soin pour le contour des yeux. Comment définiriez-vous votre style ? Le paquet de frites est basique mais pas la sauce ! (Rires). Perfect ou imperfect ? Dans le métier que j’exerce, perfect ! J’ai été très exigeant sur les costumes du film car je voulais qu’ils soient nickel. Je suis à la recherche de la perfection tout en assumant que ce sera toujours un peu imparfait.

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Quelle est votre actualité ? « Losers Revolution » sort le 11 mars 2020. J’ai écrit le scénario, je l’ai coréalisé avec Grégory Beghin et je joue un des personnages principaux avec Clément Manuel, Baptiste Sornin, Kody Kim et Tania Garbarski ; de surcroît au casting, une ribambelle de guests comme Pablo Andres, Fabrizio Rongione, Hande Kodja, Alex Vizorek… Le film est produit par Annabella Nezri Kwassa Films. Que raconte « Losers Revolution » ? C’est l’histoire de trois garçons qui se faisaient maltraiter à l’école, qui vont à l’enterrement d’un de leurs potes. Ses dernières volontés : qu’ils balancent ses cendres, à la réunion des anciens, sur ceux qui les martyrisaient et créent un mouvement de « révolution des losers » sur les réseaux sociaux. Ils seront aidés (c’est là que tout se complique) par Henry, mon personnage, qui est star de télé-réalité et a presque un million de followers.

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Pieter Devos

UN HOMME DE NATURE L’histoire des écuries Devos, c’est celle d’une véritable success-story dont le seul moteur est la passion. Avec un parcours singulièrement différent de ceux auxquels nous sommes habitués dans la compétition équestre, Pieter Devos a su s’imposer comme l’un des meilleurs cavaliers au monde avec patience mais persévérance. Portrait d’un homme simple, amoureux de la nature, d’un cavalier talentueux, pour lequel le bien-être des chevaux passe avant tout. M OT S : VA N E S S A S C H M I T Z- G R U C K E R

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Pieter Devos and Espoir © White Cat Photography


Pieter Devos (BEL) on Jade v. Bisschop

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uand on est enfant et qu’on ne vient pas d’une famille immergée dans la compétition équestre, est-ce qu’on peut imaginer avoir le potentiel d’un champion ? J’ai commencé à monter à cheval très jeune mais uniquement pour le plaisir. Mes parents avaient des chevaux pour leurs hobbies : ils ont toujours eu un autre métier à côté, donc, en effet, je ne suis pas à proprement parler d’une famille de chevaux. Toutefois, avec mon frère, très jeune déjà, nous avons eu des poneys et j’ai fait mes premières compétitions dès l’âge de 13 ans. Quand j’ai intégré l’équipe nationale en junior et que je suis devenu champion de Belgique parmi les jeunes cavaliers, j’ai compris que j’avais un peu de talent mais je n’ai pas pensé, dès le début, atteindre un jour le Top 10 mondial. Alors comment entre-t-on à la 7e place du Top 10 mondial ? J’ai toujours rêvé de faire ce que je fais aujourd’hui. Or, quand tu fais un sport, n’importe lequel, quand tu es passionné par quelque chose, tu espères toujours arriver au plus haut niveau possible. Mais, pour être tout

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à fait honnête, je ne pensais pas en faire mon métier. J’ai même commencé très tôt à travailler dans la compagnie de mes parents. Finalement, à côté, la compétition équestre marchait vraiment pas mal, tellement bien en fait, que j’ai intégré l’équipe nationale belge senior à 20 ans. C’est seulement là que j’ai réalisé que je pouvais faire une carrière dans le sport équestre. Pour autant, il y a encore 5 ans, je n’aurais simplement pas pensé être dans le Top 10 mondial un jour. J’aime aller toujours plus haut et me dépasser, c’est important pour réussir, je crois. Vous mentionnez votre travail dans l’entreprise familiale, le groupe Devos. Ce sont deux activités complémentaires, voire similaires avec le monde équestre ? Nous faisons de la production et commercialisation de pommes et de poires. Et si les deux métiers fonctionnent en parallèle pour moi, c’est parce que, oui, ils sont très proches. Sinon, ça ne marcherait pas. Ce sont deux mondes différents mais la façon de travailler est la même. Ce qui est fascinant dans les deux métiers, c’est le rapport à la terre et à la nature.


Pieter Devos on Apart

Photos : © Stefano Grasso / Longines Global Champions Tour

Cette proximité avec la nature, c’est aussi selon vous la spécificité des écuries Devos ? Oui, notre marque de fabrique, c’est d’avoir des chevaux heureux et avec un bon mental. Pour ça, il faut bien comprendre que le métier du cheval, c’est avant tout un métier avec la nature. Il faut toujours faire ce qui est le mieux pour le cheval. C’est tout un art de trouver la meilleure combinaison entre le haut niveau et le respect du vivant. Le plus important, c’est de garder son cheval confortable et de s’adapter à lui. Comment définiriez-vous la relation homme-cheval ? Je cherche chez mon cheval son meilleur talent pour le mettre en valeur. L’homme doit révéler le cheval, mettre en place un système gagnant-gagnant dans le-quel le cheval est heureux pour que l’homme puisse en tirer le meilleur en retour. C’est pour ça que je n’ai pas un seul et unique système mais un système pour chaque cheval : c’est à l’homme de s’adapter au cheval et non l’inverse. Qu’est-ce qui vous attire chez un cheval ? Je n’ai jamais eu de sponsors pour apporter à mon écurie

des chevaux onéreux ni même tout prêts. J’ai donc dû trouver des chevaux avec un potentiel et m’adapter à eux, les former pour les amener au top niveau. L’important, c’est qu’ils aient un bon mental et qu’ils soient équilibrés. Si vous n’étiez pas cavalier, vous seriez…. Un homme de business. Je suis un entrepreneur. Même au sein de ma société, j’aime arriver au plus haut niveau. J’essaye toujours de m’améliorer, de m’agrandir, de faire mieux. C’est aussi ça le lien entre le haut niveau sportif et l’entreprise. Vous êtes actuellement à Doha pour le Longines Global Champions Tour. Que pouvez-vous nous en dire jusque-là ? C’est le premier concours extérieur pour moi cette année, j’ai donc pris mon cheval de tête, Claire Z. Elle a très bien sauté malgré une faute. Globalement c’était bien, elle doit juste se remettre dans le bain. J’espère que cette semaine, elle sera prête pour faire un bon résultat. Ceci dit, c’est valable pour moi aussi, je dois également me remettre dedans. C’est un circuit très important, j’aimerais qu’on soit les meilleurs possible.

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Pieter Devos and Espoir

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Photos : © White Cat Photography


Pieter Devos on Claire Z © Stefano Grasso / Longines Global Champions Tour

Comment préparez-vous vos chevaux aux voyages et à la compétition ? Claire Z a eu deux mois et demi de repos début décembre. Cette année sera chargée pour elle, et pour que les chevaux gardent un mental frais, il faut un bon break. Elle est reposée, elle doit désormais pas mal travailler. Pour nous, les cavaliers, c’est différent. Quand un cheval se repose, on continue de travailler avec un autre. C’est donc 48 semaines sur 52 de concours 5 étoiles, soit au plus haut niveau, sans break. Et il faut être au top chaque semaine. Ce n’est pas toujours évident. Les Jeux de Tokyo, c’est déjà dans un coin de votre tête ou c’est encore trop tôt pour y penser ? Bien que nous n’ayons pas encore la sélection définitive, c’est déjà dans la tête. S’il y a une grande chance que nous y allions avec Claire Z, ce n’est jamais acquis d’avance. Quand on travaille avec un animal, on ne peut jamais savoir : le cheval peut se blesser ou ne pas être

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en forme. Mais oui, j’espère y participer et je pense que Claire Z est prête également parce qu’elle m’a permis de gagner le Championnat d’Europe l’an passé. D’ailleurs, le break de deux mois et demi, c’était aussi parce que j’avais Tokyo en tête. Quel est votre plus beau souvenir équestre ? Je n’ai pas un beau souvenir en particulier, ce dont je suis fier, c’est d’être arrivé au plus haut niveau sans avoir un grand sponsor. J’ai fait ça avec ma famille, avec ma femme et mes propres chevaux. C’est ce que je retiens : j’y suis arrivé avec une super équipe et des chevaux qui me donnent tout. Ceci dit, le Grand Prix du CSIO5* de Calgary en 2013 ou même le Championnat d’Europe l’an passé sont des moments très forts. Avez-vous encore un rêve à réaliser ? D’une manière générale, je cherche encore et toujours à aller plus loin. Évidemment, participer aux jeux de Tokyo et y faire un bon résultat, c’est dans ma bucket list.


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BE PERFECT | THOMAS DE DORLODOT


Thomas de Dorlodot « Light is right ! » Thomas de Dorlodot tutoie les nuages pour photographier la terre, tombe du ciel pour rencontrer les Maasaï et taquine les vagues en explorant le monde. Aventurier passionné de rencontres humaines, notre compatriote est également un businessman éclairé, avisé, qui prône une éthique de la modération. De toute évidence, là-haut ou sur les mers, on ne voit pas la vie comme ici bas. « Light is right » : une leçon de vie qui est bonne à prendre !

© Horacio Llorens

M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

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on premier vol en parapente, Tom l’a réalisé à 15 ans. Aujourd’hui, il en 34, et se définit comme un aventurier qui fait du parapente, plutôt que comme un parapentiste qui cherche l’aventure ! Pourtant, dès que le vent souffle, Tom s’envole. Quand ce n’est pas la mer qui le prend. Il vient en effet de passer deux ans sur un bateau avec sa compagne Sofia et leur bébé. A l’heure où nous bouclons cet article, Thomas de Dorlodot et sa petite famille ont repris la mer, direction Saint-Vincent et les Grenadines, Saint-Martin, puis Porto Rico et ses eaux habitées par les baleines à bosse… Quand Tom rentera au pays, en Belgique, il aura des images à partager, plein la cale du bateau… Tom, comment devient-on un aventurier ? «J’ai commencé le parapente ado, et c’est devenu une passion viscérale. J’ai enchainé les expéditions comme autant de défis. J’ai rallié Bruxelles à Istanbul en paramoteur en un mois, je suis devenu le premier parapentiste à survoler le Machu Picchu au Pérou, j’ai fait des vols d’altitude au Pakistan et des vols de distance au Brésil et en Himalaya. Si je regarde le compteur, j’ai visité plus d’une soixantaine de pays ! » Ton moteur : l’esprit de compétition ? « Clairement ! J’ai participé 7 fois au Red Bull X-Alps, un raid qui mêle parapente et course à pied à travers les Alpes, depuis Salzbourg jusqu’à Monaco. C’est une course qui fait appel à l’endurance et à la force mentale, un vrai challenge. C’est aussi une magnifique aventure. Mais le défi n’est pas mon seul moteur. J’ai traversé l’Afrique, du nord au sud, pendant quatre mois ; quand je suis descendu du ciel à la rencontre des Maasaï, ce fut un moment absolument incroyable ! Ce qui me fait vraiment vibrer, c’est utiliser le parapente comme vecteur de rencontres… »

« Le système de croissance infinie sur une planète aux ressources finies, ne tiendra plus très longtemps. Le courtermisme économique est une erreur. »

Question très terre à terre : comment gagne-t-on sa vie quand est un aventurier ? « Pour vivre de ma passion, j’ai lancé ma petite entreprise… Avec quelques amis, j’ai fondé Search Projects, dans le but de monter et de financer nos expéditions. C’est du win-win : on explore le monde, on ramène de belles photos inspirantes et des vidéos, tout en garantissant de la visibilité aux sponsors et partenaires qui nous aident, via notamment les médias qui nous suivent et les réseaux sociaux que ma femme anime… »

BE PERFECT | THOMAS DE DORLODOT


© John Stapels

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© John Stapels

La terre est-elle vraiment plus belle, vue du ciel ? « En général oui, car prendre de la hauteur permet de voir des formes géométriques extraordinaires. En prenant de la distance, on apprécie mieux ce que l’on voit. C’est malheureusement aussi l’occasion de constater à quel point l’homme a fait beaucoup de dégâts irréversibles ! » Va-t-on droit dans le mur ? « Plus je voyage, plus je suis en contact avec la nature, plus je ressens l’urgence de réagir. Je viens de traverser l’Atlantique en bateau, j’ai mouillé dans les endroits les plus reculés du monde, il y a du plastique partout ! Heureusement, je rencontre également des gens qui bougent et mettent en place des initiatives qui redonnent espoir... » Comment (essayer de) sauver la planète ? « Voyager en parapente ou à pied m’a appris une chose : « Light is right ! » Il faut se modérer, décélérer, freiner la machine. Nous venons de traverser l’Atlantique avec trois adultes et un bébé. Nous avons vécu à bord d’un voilier de 18 mètres carrés. Croyez-moi, on a besoin de peu pour vivre ! D’ailleurs, à mon retour en

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Belgique, j’ai trouvé ma maison de 80 mètres carrés… gigantesque ! Oui, on peut vivre heureux avec moins ! Le système de croissance infinie sur une planète aux ressources finies, ne tiendra plus très longtemps. Le courtermisme économique est une erreur. » Et demain ? « Prochaine étape de notre projet Search : développer un voilier qui aura un impact très faible sur l’environnement, pour tenter le passage du NordOuest, une route maritime qui permet aux navires de joindre l’océan Atlantique au Pacifique. Ce passage n’était praticable que pendant l’été arctique, mais avec le réchauffement… A mon échelle, j’aimerais donc continuer à conscientiser les gens sur les dangers du réchauffement climatique et inviter des sportifs à bord pour qu’ils puissent, par leurs témoignages, devenir les ambassadeurs de la nature et de la Terre. »

SUIVEZ LES AVENTURES DE THOMAS DE DORLODOT SUR : thomasdedorlodot


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Sébastien Berthe Au pied du Big Wall

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En 1958, Warren Harding, Wayne Merry et George Whitmore mettaient 47 jours pour libérer le « Nose » et entrer dans l’Histoire. 61 ans plus tard, c’est au jeune Belge, Sébastien Berthe, de faire une entrée fracassante dans la cour des grands et des Bigs Walls : en novembre dernier il est devenu le septième grimpeur au monde à réaliser son ascension en libre. 900 mètres de dénivelé côté 8b+ remporté sur le fil à coup de persévérance et de solidarité inattendue sur la paroi. M OT S : VA N E S S A S C H M I T Z- G R U C K E R P H OTO S : S I M O N C A S TA G N E

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omme beaucoup de grimpeurs de haut-niveau, tu es tombé dans l’escalade tout petit. À quoi ont ressemblé tes débuts ? Mon père était très actif en escalade et c’est quand il a ouvert sa salle, à Arlon, que je m’y suis moi-même mis à fond. Je lui dois beaucoup parce qu’il m’a aussi pas mal emmené en falaise à travers la Belgique et l’Europe. C’était mon entraîneur jusqu’à mes 17 ans. Aujourd’hui, je travaille avec Didier Mottard qui entraîne les grimpeurs de haut niveau en Belgique. Le virus a bien pris puisque tu as aussi fait des études en sport. C’était une vraie volonté de te professionnaliser ? J’ai fait un master en éducation physique mais le but était surtout de faire des études pour des études : je n’ai pas pensé carrière, je voulais simplement tout savoir sur le sport, sur l’entraînement. C’est un super bagage, on apprend une rigueur de recherche, beaucoup de théories physiologiques, une approche scientifique du sport. Ce n’est que plus tard que je me suis dit que je deviendrais bien entraîneur et c’est ce que j’ai fait.

Qu’est-ce qui pousse un jour à s’attaquer à une voie aussi réputée que crainte, gravie alors par seulement 6 personnes depuis 1958 ? Le « Nose » est une voie mythique, la plus connue des grandes parois, donc je l’avais en tête depuis tout petit et j’en rêvais sans que cela ne me paraisse réaliste. Et puis, je suis parti une première fois deux mois au Yosemite pour apprendre le style là-bas qui est assez particulier et différent de ce qu’on voit en Europe. C’était en 2017 et j’ai fait une belle performance sur la face d’El Capitan (où se trouve également The Nose, ndlr). Ça m’a ouvert les yeux sur mon potentiel dans ce type d’escalade qui est assez long, technique, engagé, celui qui me correspond le mieux en fait. J’y suis retourné en 2018, puis est venu ce séjour de trois semaines en novembre 2019. J’ai voulu faire quelque chose de fort et c’est le « Nose » qui s’est imposé. Comment se prépare-t-on depuis le plat pays à une telle ascension ? J’ai des facilités en endurance mais pas en force pure ni en puissance. J’ai donc surtout besoin de m’entraîner

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sur de petites voies, des blocs en falaise où faire de l’intensité, pour progresser ensuite sur des grandes parois. J’ai fait beaucoup d’efforts courts parce que les difficultés du « Nose » résident dans des petites sections dures pour les doigts et le gainage. Mais globalement, je suis endurant et résistant donc mes entraînements classiques suffisent à me préparer au Yosemite. J’imagine que le souvenir de cet exploit est encore très frais dans ta mémoire. Peux-tu revenir sur les grands moments d’une ascension intense ? On est parti avec six jours de vivres sur la paroi. Les autres descendent en rappel pour travailler, en amont, les longueurs dures et bien maîtriser les passages difficiles. Ce n’est pas mon approche : j’ai appris que l’escalade, c’est d’en bas vers le haut, question d’éthique. Quand on monte à pied et qu’on approche la paroi d’en haut pour faire connaissance, on perd aussi l’esprit d’aventure (ndlr : Sébastien est le septième à gravir le « Nose » en libre mais le premier à l’avoir gravi sans repérages). Les débuts se sont bien passés malgré la présence de nombreux autres grimpeurs sur la paroi qui nous ont quelque peu ralentis. Puis on est arrivé à la première difficulté, « The Great Roof », côté « seulement » 8b mais très exigeant pour les pieds et les doigts. Je l’ai enchaîné plus vite que je ne l’aurais pensé, de sorte que le quatrième jour, j’étais au pied de la longueur dure, un angle tout lisse à remonter sur une dizaine de mètres. J’étais optimiste parce qu’il me restait trois jours pour l’enchaîner, sauf que

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c’était bien plus dur que prévu. Je me suis pris une claque, c’était très éprouvant mentalement. De là, on n’est plus qu’à trois heures du sommet mais comme je ne progressais pas, j’ai très vite eu envie d’abandonner. C’est au sixième jour et alors que je n’avais presque plus de vivres que les premiers progrès sur la longueur sont venus et que j’ai pour la première fois senti que je pouvais y arriver. Mes camarades ont partagé leurs vivres avec moi, ils se sont privés pour que je puisse rester un jour de plus. Le septième jour, j’approchais du but et il a fallu que Barbara Zangerl, une des meilleures grimpeuses dans ce style qui s’entraînait là, se serre la ceinture et partage ses vivres avec moi pour que je reste un huitième jour et atteigne le sommet. Finalement, ce dont tu as surtout eu besoin, c’est de ressources mentales ? Physiquement, on est vite à bout : la peau souffre sur le granit plusieurs jours d’affilé et surtout il faut hisser derrière nous un sac de 80 à 100 kilos pour rester sur le mur plusieurs jours. Mais oui, le vrai défi est mental : il faut rester dedans, gérer la peur parce que tu as quand même 800 mètres de vide en dessous de toi, tu ne peux pas te relâcher une seule minute. Le vrai enjeu c’est de ne pas céder à cette tentation d’abandonner qui ne te quitte pas, ou presque ! Pour travailler le mental, tu peux utiliser l’imagerie mentale ou d’autres outils de psychologie du sport mais la clef c’est d’être motivé. C’est l’envie qui fait tout !



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GUIDE of Florence

FLORENCE

I TA L I E

Florence s’affiche tel un véritable musée à ciel ouvert ! Construite sur un site étrusque, histoire, tradition et art caractérisent le joyau de la Toscane. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la Cité au lys rouge offre un festival de splendeurs architecturales. Le temps d’un week-end, Be Perfect vous emmène à sa découverte. Promenades romantiques, visites culturelles et gastronomie sont nos mots d’ordre. Follow the guide ! MOTS : ISABELLE STROOBANTS

B E T R AV E L


WHERE TO STAY ? ARTE’ BOUTIQUE HÔTEL Datant du XVIIe siècle, l’ARTE’ est à l’image de la ville : romantique ! Récemment rénové et modernisé, tout en préservant son architecture d’origine, ce Palazzo accueille des hôtes du monde entier depuis plus de 100 ans. Situé en plein cœur de Florence, à deux pas de la Piazza Del Duomo, l’ambiance raffinée de ce boutique hôtel 4* sont les clés d’un séjour perfect ! Pourquoi on y va ? Parce qu’on apprécie l’accueil de Sara Valdivieso et Antonio Fernandez, le couple à l’origine de ce petit bijou hôtelier : des fleurs fraîches et des truffes au chocolat d’artisans locaux, un délice ! N’hésitez pas à leur demander des suggestions sur les « must » que la ville a à offrir, ils les connaissent de A à Z !

BE PERFECT | THE GUIDE


Parce que l’élégance de la décoration reflète l’essence de Florence. Les 13 chambres et suites de l’hôtel ont toutes un style qui leur est propre : des murs hauts en couleur, des fauteuils en velours, des fresques murales. Chaque pièce de cette maison florentine raconte une histoire. Parce que la salle de bain est équipée d’une douche de massage qui provoque une expérience sensorielle des plus agréables et que la chambre affiche une vue imprenable sur le dôme de la cathédrale, conçu par Fillipo Brunelleschi. Idéal pour un aperitivo à l’heure du coucher de soleil ! Parce que le petit-déjeuner, composé de produits frais et bio, est sélectionné et livré chaque matin par un local. Le top : le plateau généreux amené directement dans votre chambre. Parce que la technologie mise à votre disposition vous assure un séjour instructif ! En effet, un smartphone (configurable en 10 langues) vous attend dans votre chambre et vous donnera un accès à Internet, à des

Photos : © Arte’

cartes et des audioguides des points touristiques majeurs.

B E T R AV E L


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WHAT TO DO ? IN FLORENCE Firenze est marquée par six siècles de créativité artistique à l’image de sa cathédrale Santa Maria del Fiore, datant du XIIe siècle, la Basilica Santa Croce, le Palazzo Vecchio, la Galeria degli Uffizi, etc… Il vous faudra jouer des coudes pour admirer les œuvres de Brunelleschi, Michel-Ange, Giotto, Botticelli ou encore Léonard de Vinci. Alors, follow the guide !

DAY 1 Direction le « must see » de Florence : la Piazza del Duomo (place du Dôme). Impossible de la manquer puisqu’elle est située au cœur de la vieille ville. La cathédrale Santa Maria del Fiore (Sainte Marie de la Fleur) y trône fièrement ; son dôme marque le début de l’architecture de la Renaissance. Plus connue sous le nom de « Duomo », elle forme avec le Campanile de Giotto (le clocher de la cathédrale) et le Battistero di San Giovanni (Baptistère de Saint Jean) un extraordinaire ensemble de marbre blanc, vert et rose. Profitez d’une visite guidée, grimpez dans la coupole et découvrez Brunelleschi, l’homme à l’origine de ce trésor architectural mais un Page de gauche : Cathedrale de Santa Maria Del Fiore • Photos : © Nicolas De Bruyn

petit conseil, réservez à l’avance le ticket « coupe file » si vous ne voulez pas y passer la journée ! La Loggia del Bigallo, accolée au palais, abrite le petit

© Madrugada Verde

Musée del Bigallo : un musée d’art du XIVe au XVIe siècle absolument magnifique. Ensuite, dirigez-vous vers la Piazza della Repubblica Et la grande tour derrière le dôme ? Le Campanile de

(place de la République) et la Colonna dell’Abbondanza

Giotto : cette tour gothique est l’une des plus renommées

(la Colonne de l’Abondance) où se trouvait l’ancien

au monde ! N’hésitez pas à escalader les 414 marches qui

forum. Parmi les cafés qui entourent la place, se niche

vous séparent d’une vue fantastique sur le Duomo et sur

le célèbre Caffè Le Giubbe Rosse, qui fut le lieu de

la Cité au lys rouge (surnom littéraire de Florence).

rencontre des intellectuels et des artistes de la région.

B E T R AV E L


Après cela, direction la plus belle place de Florence : la Piazza della Signoria (place de la Seigneurie) où se situe le Palazzo Vecchio (l’Hôtel de ville). A son entrée, admirez les statues d’Hercule et Cacus de Bandinelli, Adam et Eve ou encore David de Michel-Ange (une copie datant de 1910, l’original est exposé dans la Galleria dell’Accademia depuis 1873). Sous la Loggia dei Lanzi, petit musée en plein air, se trouvent la statue de Persée et Méduse de Benvenuto Cellini et L’enlèvement des Sabines de Jean Bologne, un sculpteur d’origine flamande. Autres édifices immanquables : la Fontana del Nettuno (la fontaine de Neptune) d’Ammannati, la statue équestre de Cosme 1er de Medicis de Giambolognia ou encore le Palazzo Uguccioni et le Palazzo della Mercanzia. Laissez la place derrière vous et traversez le Piazzale degli Uffizi (la Galerie des Offices) jusqu’au fleuve Arno. De là, vous pourrez contempler le célèbre Ponte Vecchio (vieux pont). Suspendues dans le temps, les maisons multicolores sont occupées par des bijoutiers et des orfèvres. Empruntez le Corridor de Vasari, le couloir secret des Médicis reliant le Palazzo Vecchio au Palais Pitti. Cette structure d’un kilomètre, qui porte le nom de son architecte, fut commandité par Cosme 1er afin de circuler en toute sécurité. Le pont florentin est

Ponte Vecchio

également symbole du romantisme : de nombreux couples y scellent leur amour dans un cadenas gravé de leurs initiales accroché au parapet, puis jettent la clé dans le fleuve. A force, ces « love locks » risquent de détruire le patrimoine, donc abstenez-vous.

David de Michel-Ange

BE PERFECT | THE GUIDE

L’Enlèvement des Sabines de Jean Bologne


87 DAY 2 En chemin vers la Basilica di San Lorenzo ! Son histoire est particulière puisqu’elle fut construite par plusieurs architectes, d’abord Brunelleschi en 1424, suivi par Manetti jusqu’en 1446. La façade intérieure est de Michel-Ange, la façade extérieure, malgré les plans de ce dernier, reste inachevée. On y découvre quelques chefs-d’œuvre dont les deux chaires de Donatello ainsi que les chapelles des Médicis accessibles par une entrée séparée derrière la basilique. Plus loin, près de la gare centrale, pénétrez dans l’église Santa Maria Novella par l’ancien cimetière des familles nobles de Florence. Vous serez interpellés par sa dimension accentuée par un effet d’optique. Focus sur la Basilica Santa Croce, la plus grande église franciscaine au monde ! Elle renferme près de 300 tombes, parmi elles, celles de Galilée, Machiavel ou encore Michel-Ange ! A l’intérieur des chapelles, vous pourrez admirer des œuvres de Giotto, Brunelleschi ou Donatello. La visite est payante mais si vous devez n’en choisir qu’une, c’est sans aucun doute celle-ci !

WHERE TO EAT ? Il Granaio Recommandé par l’Arte’. Dans la charmante Via dei Tavolini, ce tout petit établissement est à l’image de la ville. On vous recommande vivement le spaghetti carbonara e tartufo, une tuerie! www.granaio.com

Bottega Conviviale

Un voyage dans le temps à travers l’art : le Palazzo e la Galeria Degli Uffizi (la Galerie des Offices) est le fleuron des musées florentins et l’un des plus célèbres au monde ! Des œuvres de Léonard de Vinci, Giotto, Michel-Ange et Botticelli. La visite terminée, traversez le Ponte Vecchio en direction des Giardino di Boboli (Jardins de Boboli) situés derrière le Palazzo Pitti. Une ballade s’impose dans ces magnifiques jardins figurant au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse de son architecture, ses sculptures, son amphithéâtre, ses grottes, ses fontaines et bien sûr ses jardins. En plus, sa terrasse offre une vue splendide sur les collines toscanes !

Santa Croce

Conseillé également par l’Arte’. A la carte, des plats raffinés et des pizzas originales, le tout présenté comme dans un gastro. www.bottegaconviviale.com

WHEN TO GO

© tupungato

Photos : © Nicolas De Bruyn

Visitez Florence hors saison, entre mars et juin ou entre septembre et novembre, pour éviter les désagréments de l’affluence touristique.


© Inge Moerenhout

Week-end à

MaLTE B E P E R F E C T | W E E K - E N D À M A LT E


© Ingusk

© Freesurf

© Mrgb

© Vladimir Zhoga

Quatre îles habitées - enfin, îles et îlots ! - et quatre petits cailloux abritent pas moins de 350 églises. Ce n’est pourtant pas pour y confesser ses péchés qu’on se rend à Malte. L’archipel maltais se profile en effet comme la destination idéale pour une escapade romantique de quelques jours. On y fait quoi ? Des pistes. M OT S : S E R VA N E C A L M A N T MANNEQUIN : INGE MOERENHOUT

L’

archipel maltais a été envahi et gouverné par les Phéniciens, les Carthaginois, les Romains, les Barbares, les Byzantins, les Arabes, les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, les Anglais, nos voisins français, on en oublie sans doute… Et colonisé par les plus sauvages des conquérants : les touristes ! On en veut pour preuve un littoral outrageusement défiguré par des hôtels criants de laideur. Il faut dire que les maltais ont longtemps déserté le littoral, par crainte d’être envahis par les corsaires. De ce fait, ils ont offert aux promoteurs immobiliers le champs libre pour urbaniser le face à la mer à tout-va. Bref, fuyez la côte !

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2 NUITS À LA VALETTE

© Inge Moerenhout

Tous les conquérants ont laissé à Malte des traces de leur passage. Il suffit donc de se perdre dans les ruelles pentues de la capitale, La Valette, pour humer l’atmosphère qui s’en dégage. C’est la star : la pierre calcaire au ton ocre qui vire au rose, quand le soleil darde ses derniers rayons… C’est cette pierre qui façonne l’identité des constructions maltaises. Elle, et l’influence des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ! Impossible de visiter toutes les auberges laissées en héritage par les chevaliers, mais ce serait un sacrilège de zapper l’Auberge de Castille, aujourd’hui rési dence administrative du Premier ministre, et la cathédrale de Saint-Jean. Attention les yeux, ce fabuleux édifice est une véritable ode au baroque : sculpture, dorure, sol marbré pavé de cénotaphes de chevaliers gravés de squelettes, et parmi tous ces trésors, un chef-d’œuvre, La Décollation de saint Jean-Baptiste de Caravage. Soyez attentif/ve, on y voit la signature de l’artiste dans le sang du saint…

1 NUIT

© Zoltan Tasi

© Javarman

À L’INTÉRIEUR DES TERRES Direction Mdina, l’ancienne capitale de Malte, et bien nommée Silent City. Moins de 300 habitants à l’année, principalement des aristocrates et des bourgeois, et près de 2,6 millions de visiteurs qui vont et viennent, sans prendre racine. La plupart immortalisent le fort Manoel, là où fut exécuté Ned Stark, le fringant gouverneur du Nord et seigneur de Winterfell… Désolée pour la digression, mais c’est bien à Mdina que les producteurs ont tourné plusieurs scènes clés de la première saison de Game of Thrones ! Dès que les touristes d’un jour ont rangé leur Smartphone, Mdina est à vous ! Passez-y la nuit ! C’est, en effet, le seul moyen d’apprécier à sa juste valeur ce véritable bijou médiéval. Le soir venu, il n’y a pas un chat dans cette ville fantôme ! On roucoule en se perdant dans le méandre des ruelles étroites… Magique. Par chance, on y a déniché un palais du 12e au charme délicieusement suranné, The Xara Palace, un cinq étoiles labellisé Relais & Châteaux, qui s’appuie sur les fortifications qui ceignent les hauteurs de la ville…


© Inge Moerenhout

2 NUITS

© Inge Moerenhout

SUR L’ÎLE DE GOZO, PERLE DE LA MÉDITERRANÉE Eaux cristallines, lagon bleu, criques sauvages, baies camouflées, plages cachées (hors saison faut pas rêver !), grottes,… Gozo et Comino sont le terrain de jeu de tous les sports nautiques. Croisière d’une journée ou plus au départ de La Valette, baignade, snorkeling, plongée, canoë, paddle, wakeboard, jet ski… On teste tout, et notamment le nouveau sport aquatique tendance, le bien nommé Flyboard, pour s’envoyer dans les airs comme Franky Zapata, avant de replonger dans la mer comme un dauphin. Formulé en ces termes, le Flyboard semble acrobatique, mais il suffit de quelques minutes d’initiation, pour faire le plein de sensations ! www.gozoadventures.com

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© Inge Moerenhout

La bonne saison. Septembre pour prolonger l’été dans une Méditerranée à 28°C. Ou juin. Se déplacer. Ne cherchez pas de rails, il n’y en a pas ! Donc pas de métro, pas de tram, pas de train. On se déplace en bus (autant le savoir : s’il est bondé, il ne s’arrête pas) ou en voiture (si la conduite à gauche ne vous affole pas). Cela dit, rien n’est jamais bien loin, Malte fait 246 km2, Gozo 67 km2 et Comino 2,7 km2. D’île en île, on oublie le ferry et sa horde de touristes, pour le speed-boat, le voilier ou le catamaran. Il y a quelques années, il était encore possible de survoler Malte en hydravion ; depuis, il est tombé en panne et, si l’on en croit notre guide, « il n’est pas prêt d’être réparé » ! Bien choisir son hôtel. Malte souffre d’un mal qui mine nombre de destinations : la prolifération des hôtels de masse qui privilégient un certain confort au détriment du charme. On a néanmoins déniché quelques perles validées par Morphée. • A La Valette, deux superbes palazzi, boutiques hôtels haut de gamme avec un indispensable rooftop : Casa Ellul et Rosselli Ax Privilege (Grain, le restaurant du Rosselli, est fameux !), www.casaellul.com, https://rossellimalta.com • A Gozo, pour savourer un cadre bucolique, privilégiez les anciennes fermes rénovées. Ou le Kempinski San

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Lawrenz, un cinq étoiles planté au milieu de nulle part qui offre un calme olympien. The Gozo Farmhouses, www.uniquegozo.com, www.kempinski-gozo.com • A Mdina, The Xara Palace, un palais du 12e siècle un peu défraîchi mais au charme suranné certain. Membre des Relais&Châteaux. https://xarapalace.com.mt Combler une petite faim. Le caffe Cordina, situé rue de la République, une des deux principales rues commerçantes de La Valette, est ouvert depuis 1837. Savoureuses pâtisseries locales. Les spécialités. Le gbejna (un fromage de brebis), le lampuka (la dorade, poisson phare de la cuisine maltaise), le ragoût de lapin et le pastizzi (un en-cas à la ricotta)… On l’aura compris, on ne part pas à Malte pour y faire de bouleversantes découvertes gastronomiques. Faire son marché. À Marsaxlokk, près du port où sont amarrées les luzzus, les bateaux de pêche traditionnels de l’île, se dresse un marché aux poissons, légumes, fromages et nappes en dentelles. Folklorique.

Office du tourisme de Malte, www.visitmalta.com www.malta.be


JAGUAR F-PACE ‘SIGNATURE DEALS’

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À PARTIR DE 45.990 € Un SUV qui ne ressemble pas à un SUV ? Admirez la Jaguar F-PACE. Inspirée de nos voitures de sport, elle vous comblera par son pur plaisir de conduite typiquement Jaguar, son intérieur luxueux et toute la polyvalence d’un SUV. Bref, le meilleur des deux mondes. Auquel s’ajoute encore maintenant les ‘Signature Deals’ F-PACE qui vous font profiter d’équipements supplémentaires et d’un avantage client pouvant aller jusqu’à 11.333 €.

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Vincent Van Duysen Rencontre en toute sérénité

Architecte belge parmi les plus influents et directeur artistique du géant du design Molteni & C, Vincent Van Duysen considère l’architecture et l’aménagement intérieur comme un tout. Acclamé sur la scène internationale comme une star, l’Anversois n’a pourtant que faire des strass et des paillettes. Au contraire, il revendique un art de vivre en harmonie avec le calme, le confort, la sensualité. En toute sérénité. MOTS : NICOLAS DE BRUYN

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© Koen Van Damme

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I

l vaut mieux être simple et remarquable, que faux pour se faire remarquer ! Ce n’est pas Vincent Van Duysen qui nous contredira, lui qui retient de ses nombreux voyages, des rencontres fabuleuses avec des gens de peu qui ont pourtant pour eux l’essentiel : l’authenticité. Auteur de nombreux projets d’envergure en Belgique, à Londres, New York, Paris, Rome, Los Angeles, Vincent Van Duysen n’a jamais cessé de revendiquer son attachement à l’essentiel. « J’ai fait table rase de l’excessif, pour revenir à l’essentiel qui est source de tranquillité, de bien-être, de silence, de contemplation et d’interaction avec la nature... »

Comment faites-vous parler les murs ? « C’est très physique ! J’aime la masse (la pierre, le béton, la brique) et le vide, et surtout leur juxtaposition ! Je commence toujours avec la masse, que j’évide pour architecturer des ouvertures et des espaces libres, qui sont autant d’axes visuels. La masse qui s’exprime de l’extérieur, se prolonge ensuite à l’intérieur, et devient des chambres et des espaces clos. Ce jeu de masse qui crée des surprises visuelles, est donc aussi très fonctionnel ! De surcroît, avec la masse, on se sent à l’abri, protéger. Et puis, il y a tout le plaisir de jouer avec les notions d’intérieur et d’extérieur, en fonction des envies de s’exposer ou non… »

© Fred Debrock

Se sentir bien chez soi, votre crédo ? « C’est essentiel d’identifier les besoins et désirs d’un client ! Qui est-il ? Pourquoi a-t-il fait appel à moi ? Ensuite, je façonne un lieu qui aide à se détacher de la surconsommation et de la pression de la vie. Les formes ne doivent pas créer d’obstruction dans l’espace. Quant aux matériaux, je les veux purs, dérivés de la nature, sensuels, texturés, expressifs ; des bois, des pierres, des peintures à base de chaux, des beaux tissus ou des textiles, pour créer des ambiances reposantes, inspirantes, sensuelles… »

« Je façonne des lieux qui aident à se détacher de la surconsommation et de la pression de la vie. »

Comment inspirer et être inspiré ? « C’est un processus sans limite. Tout m’inspire : un livre, un voyage, une rencontre, et mon équipe évidemment qui reste l’épicentre de la créativité » Aujourd’hui, votre travail dépasse largement le cadre de l’architecture… « En effet ! Il y a trois ans, Molteni & C m’a demandé de dessiner leur stand au salon de Milan. Plutôt que de créer un showroom, je me suis inspiré des palais milanais avec leurs jardins secrets intérieurs où tous les espaces sont liés. Molteni était ravi ! C’est d’ailleurs après cette collaboration qu’ils m’ont proposé le poste de directeur artistique. J’ai pensé : mais que va faire un Belge chez Molteni & C, ce géant de l’ameublement de design, qui a travaillé avec les plus grands architectes, Aldo Rossi, Jean Nouvel, Tobia Scarpa ? La réponse est simple : j’y suis, et je fais même partie de la famille ! © Hélène Binet

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© Koen Van Damme

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Comment envisage-t-on l’architecture et l’aménagement intérieur comme un tout ? « Je crée des espaces pour que les gens y vivent ! Habitat et bien-être doivent être indissociables, l’architecture extérieure et le design intérieur aussi ! C’est un monde complet, Gesamtkunstwerk (l’art total), comme à l’époque du Bauhaus… » En 2019, vous recevez le prix Henry van de Velde, sorte d’Oscar du design. C’est l’aboutissement d’un travail acharné ! « J’ai récolté les fruits d’un travail entamé il y a trente ans… Je suis fier, en tant que Belge, de voir mes projets également acclamés à l’étranger. J’espère continuer à inspirer le monde, tout en étant inspiré par lui… »

Un mot sur votre dernière réalisation, un vaste domaine viticole… « Un projet fabuleux ! J’ai été contacté en 2016 par l’entrepreneur Jan Van Lancker qui désirait cultiver du vin à Puurs, dans le Brabant flamand, pour y dessiner un chai. Je me suis inspiré de la typologie de la ferme flamande et de la linéarité des vignes, et je lui ai proposé un projet brutal et poétique à la fois, avec peu de matériaux, du béton, du bois teinté espresso, une toiture en bardage en bois, … A l’ère de la surconsommation et du digital, j’aime cette idée de silence visuel ! Jan a tout de suite accepté. Pour le mobilier, on a contacté De Belder Design, grand défenseur du mobilier brut, qui a épousé l’esprit du projet. Résultat : un bâtiment au caractère très terrien que les grains de lave utilisés pour tous les sols extérieurs contribuent à renforcer, avec une vue magni-fique sur la nature. C’est plus qu’une exploitation viticole, c’est un lieu tranquille en communion avec son environnement, une vraie expérience sensorielle ! »

www.vincentvanduysen.com

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Photos : © Koen Van Damme

« A l’ère de la surconsommation et du digital, j’aime cette idée de silence visuel ! »


Des créations dignes d’œuvres d’art

Gaggenau, la différence. Une architecture grandiose exige des éléments intérieurs de prestige. A l’image de votre collection, votre cave à vin reète votre personnalité. Chaque création Gaggenau est conçue comme une pièce unique et fabriquée à partir de matériaux exceptionnels, pour des performances professionnelles. Et ceci depuis 1683… Différenciez-vous: gaggenau.com

Le produit illustré est le RW 466 364 | Classe d’efficacité énergétique: A | sur une échelle de classe d’efficacité énergétique de A+++ à G.


Le best-seller « Tennessee ». © Frederik Vercruysse

Une nouvelle ère chez

MARIE’S CORNER BE PERFECT | MARIE’S CORNER


La Maison belge Marie’s Corner, leader du « Tailor-Made », est réputée mondialement pour ses modèles iconiques, ses 700 références de tissus et ses finitions haut de gamme. En 2020, des nouveautés appelées à devenir de nouveaux best-sellers mais également l’avènement de services révolutionnaires telle que « MC Care », une garantie anti taches. Rencontre avec Serge Silber et Philippe Vanhemelen, le binôme dirigeant, qui nous relatent leurs nouvelles tendances. MOTS : ARIANE DUFOURNY

M

C Care, une garantie premium pendant 5 ans, 100% gratuite… Désormais, « tous » nos modèles et « tous » nos tissus offrent une garantie contre les taches. Chaque pièce réalisée par nos Maîtres-Garnisseurs est traitée avec un produit anti-déperlant qui protège nos tissus en empêchant le liquide de pénétrer la fibre. Dès lors, un liquide renversé, comme du vin rouge, va former une bulle restant en surface permettant d’être épongée d’un coup de chiffon dans les 20 minutes. Grâce à notre procédé de pulvérisation, l’aspect et le touché de nos tissus ne sont pas modifiés. Toutes les taches domestiques (humaines ou animales) peuvent être enlevées, excepté le vernis à ongles et la peinture. Notre technique unique assure zéro toxicité, garantissant la sécurité des enfants et des animaux de compagnie !

Serge Silber (à gauche) et Philippe Vanhemelen, le binôme dirigeant. © Frederik Vercruysse

Dans la mesure du possible, nous encourageons nos clients à agir rapidement pour un résultat optimal. Sachant que ce n’est pas toujours possible de déceler une tache immédiatement, il suffit d’appeler notre service « MC Care ». Notre société de nettoyage partenaire se rendra sur place pour faire disparaître la tache. De surcroît, les interventions sur site sont illimitées durant 5 ans. Une garantie unique ! MC Rent, un renting pour les professionnels qui bouleverse les codes… Notre offre de renting « MC Rent » démontre tout l’intérêt de location sur-mesure destinée aux professionnels en ouvrant grand le champ des possibles pour les entreprises, les architectes d’intérieur, les designers et les décorateurs. Un loyer simple à payer et la liberté de faire naître des intérieurs toujours plus personnalisés et de pouvoir les adapter au gré de leurs envies. Face à un tel panel, comment choisir un canapé… Durant ces deux dernières années, notre modèle « Tennessee » est devenu un best-seller. Sa particularité se révèle par le travail de ses pieds flottants et son confort exceptionnel mais surtout parce qu’il s’intègre autant dans un intérieur classique que contemporain.

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© Laetizia Bazzoni

La chaise « Sonoma High », née de la demande de Frederik De Ceuninck, le chef étoilé du « Sel Gris » à Duinbergen, pour son nouveau restaurant « Caillou » à Knokke-Heist. © Frederik Vercruysse

Lors d’un salon à Londres, le coloris rose a eu un succès incroyable mais bien évidemment il existe dans d’autres couleurs et tissus. En 2020, nous avons développé la « méridienne » qui peut être utilisée seule ou dans une combinaison d’éléments. Quoi de neuf en 2020… Parmi les fauteuils appelés à devenir de nouveaux best-sellers, « Conway » est idéal dans un salon ou une chambre grâce ses lignes élégantes et légèrement courbées et « Baldwin » s’impose avec son piètement en noyer visible faisant ressortir le détail du bois et l’harmonie des courbes. Nous élargissons notre offre de table en sortant le modèle « Axo » élaboré de piètements en métal et de plateaux en marbre (blanc ou noir également en finition mate) ou en bronze. Une infinité de combinaisons disponible en plusieurs tailles (38, 42 et 100 de longueur) et hauteurs pour un rendu unique ! La chaise « Sonoma High » est née de la demande de Frederik De Ceuninck, le chef étoilé du « Sel Gris » à

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Duinbergen, qui souhaitait respecter les lignes courbes caractéristiques du modèle iconique en y ajoutant un dossier plus haut améliorant le confort d’assise et le maintien. Également à sa demande, la « Napa », autre déclinaison de la « Sonoma », se présente sans accoudoir. Toutes les deux sont proposées avec un dossier totalement garni ou en bois (hêtre) apparent. Ces deux modèles sont à découvrir dans son nouveau restaurant « Caillou » à Knokke-Heist. Côté canapés, le « Hartford » attire immédiatement le regard avec son look masculin so bristish comme dans les intérieurs de Mini. Quant au « Hill » et ses lignes carrées, il est disponible en version « sectionnable », [un must à découvrir dans notre prochaine édition « Be Design », NDLR ].

MARIES’ CORNER Avenue Edison, 20 - 1300 Wavre www.mariescorner.com



Toutes et tous À LA PLAGE ! C’est l’irrésistible invitation lancée par Baobab Collection, à travers deux éditions limitées du printemps-été 2020, les bien nommées Beach Club et Tsiraka (la plage, en Malgache). Habillages inspirés de stations balnéaires mythiques pour l’approche visuelle, fragrances évocatrices de plages de rêve pour la dimension olfactive : raconter des histoires, c’est un art ! M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

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ue les parfums évoquent des souvenirs familiers et qu’ils soient capables de susciter des émotions très vives, plus personne n’en doute ! La lavande évoque à jamais la Provence ; l’orange amer, Séville ; l’odeur du pain perdu, l’enfance… Encore faut-il mettre en scène un vase, une bougie, un parfum. Car aujourd’hui, il ne suffit plus de créer un objet, encore faut-il raconter des histoires qui vont provoquer une connexion émotive… Ecrire une histoire, un storytelling comme on dit dans le jargon de la comm’, c’est, notamment, le travail de Corinne Bensahel, directrice artistique chez Baobab Collection. C’est elle qui va définir le fil d’un projet et les images évocatrices qui vont donner un sens à l’habillage et aux fragrances des bougies. L’architecture colorée des cabines de sauvetage que l’on retrouve sur South Beach et le souvenir intense des joggers matinaux qui laissent derrière eux des effluves de Cologne, vont ainsi nourrir la conception d’une cire jaune flashy au parfum de citron, de cédrat et de galbanum. De quoi donner des Miami Good Vibes à nos intérieurs ! Faisons un test. Laissez votre inspiration vagabonder, imaginez un bleu nattier, celui des transats rayés des clubs de plage, presque hors du temps ; imaginez ensuite un parfum gourmand de romarin, de menthe et de cassis.

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Où sommes nous ? Saint-Trop’ ! Pampelonne ! Imaginez ensuite un rose vif pour la couleur, un parfum de fruits exotiques, de jasmin et de musc, pour l’odeur. Où sommes-nous ? Ibiza ! Plus exactement sur la Playa d’en Bossa, celle qui attire toute la jet-set… La collection Beach Club raconte des histoires qui nous emmènent sur des plages mythiques de France, d’Espagne ou des Etats-Unis, là où on s’enivre des parfums gourmands ou rafraichissants de romarin, de menthe, de fruits exotiques, de musc, de citron, … L’invitation est franche, les étapes mythiques, l’addiction totale. Tsiraka, un voyage solidaire en terre malgache Hommage cette fois aux plages de Madagascar (Diego Suarez, Nosy Be, Ifaly), en regard des femmes Malgaches qui s’y déplacent, un panier en raphia sur la tête… Derrière la même volonté de raconter de belles histoires, se dresse un vrai projet solidaire. Ce raphia qui habille le verre de la collection Tsiraka est en effet tissé par des ouvrières qui font partie d’une coopérative rurale de femmes Malgaches. « Baobab Collection a commencé ce projet de vase en raphia, il y a trois ans avec 25 ouvrières. Aujourd’hui, elles sont 66 ! Lutter contre la pauvreté, c’est avant tout donner du travail aux gens », conclut, avec humilité, Corine Bensahel.


© Maud Fiori

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Du tac au tac avec Alain Lahy, le big boss, et Corinne Bensahel, la directrice artistique, de Baobab Collection.

Baobab Collection, c’est aussi le fruit du savoir-faire européen… AL : « En effet, les verres sont soufflés par des maîtres verriers polonais, les mèches sont assemblées en Allemagne et les parfums, élaborés à Grasse, en France. » 2007, un tournant avec votre arrivée, Alain Lahy… AL : « Je venais du monde de la déco et je souhaitais, en effet, transformer un objet commun, de la « cire dans un vase », en véritable objet de décoration à l’identité olfactive affirmée. On a alors décliné des collections en fonction de l’objet, des techniques de fabrication du verre, et de nos idées design… » La bougie qui met tout le monde d’accord ? CB : « La collection Pearls dont le verre reflète merveilleusement bien la lumière ! »

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Un relooking ? AL : « La collection mythique All Seasons relookée dernièrement, pour être plus tendance… » Le maître-achat ? AL : « La Max 10 (le petit format) représente 50% de notre chiffre d’affaires, suivie par la Max 16. » La bougie la plus onéreuse ? AL : « La Maxi Max (le tout grand format, NDLR) coûte plus de 500 euros, contient 7 kilos de cire et peut brûler pendant 800 heures ! Faites le calcul, ce n’est pas plus cher que la concurrence… » Une anecdote ? AL : « Nos bougies sont tellement belles que les clients hésitent parfois à les allumer ! » (Rire)

www.baobabcollection.com Photos : © Baobab Collection

C’est du belge ! AL : « Oui, l’actionnariat de Baobab Collection est majoritairement belge et le siège social basé à Wavre… ». CB : « Si les collections s’inspirent de contrées lointaines, c’est toujours en Belgique qu’elles sont imaginées… »





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Le Bonheur MÊME AU TRAVAIL !

Alternativ, c’est plus de 25 ans d’expertise en matière de rénovation et d’aménagement des espaces de travail, une position de leader en design & build et autant de réflexions pour offrir, à chacun, un bien-être au boulot qui soit à la hauteur des niveaux de performances attendues. Rencontre avec Philippe D’Archambeau, le boss. M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : BENJAMIN BROLET

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es entreprises qui viennent frapper à la porte d’Alternativ posent le plus souvent des questions très concrètes. « Comment optimiser mon espace de travail ? », interroge cette entreprise qui a pris de l’ampleur mais n’a nullement l’intention de déménager… « Comment créer un cadre de travail sympa et inspirant ? », questionne cette start-up dont le besoin d’innovation doit se traduire dans l’environnement de travail… Des questions, il en pleut : « Comment fait-on pour favoriser la concentration dans un paysager ? », « Comment créer un coffee corner propice aux réunions informelles ? »… « Dans une entreprise, il y a peu de personne, en interne, pour répondre à toutes ces questions et encore moins pour organiser un aménagement de bureaux ! », souligne Philippe D’Archambeau, fondateur d’Alternativ à l’esprit d’à-propos.

positionne comme interlocuteur unique pour parler concept, budget, planning, timing, la société de Philippe D’Archambeau voit bien plus loin ! Son véritable crédo : apporter des réponses concrètes à toutes les entreprises qui recherchent une nouvelle façon de travailler ! Intarissable sur son job, Philippe D’Archambeau ne se limite pas à donner de la place à l’espace ! L’homme est sans cesse à l’affut des solutions les plus performantes pour créer un environnement de travail épanouissant. C’est que Philippe est convaincu de la nécessité de créer un environnement de travail qui favorise les activités collaboratives, qui stimule l’activité cérébrale, qui offre des moments de répit et de concentration, qui encourage le mouvement et le changement de posture dans des espaces flexibles. Qui anticipe l’avenir aussi. On aime se sentir bien chez soi, à la maison ; pourquoi ce principe ne s’appliquerait-il pas au bureau ? En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rattaché spécifiquement le burn-out à un stress chronique lié au travail, c’est dire si Philippe D’Archambeau a vu juste en proposant des environnements professionnels qui favorisent la performance, réduisent le stress et donnent un vrai sens au travail !

Alternativ, Philippe l’a définie comme un centre de compétences car son équipe, formée de gestionnaires de projets, d’architectes d’intérieur, de consultants,… s’occupe de tout ! C’est Alternativ qui définit, en accord avec le client, le concept et le budget, qui suggère des idées d’aménagement, qui centralise les expertises, qui coordonne les corps de métiers sur le chantier… Comme un entrepreneur général ? Non ! Car si Alternativ se

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5 questions à Philippe D’Archambeau Quel est l’environnement de travail idéal ? « Celui qui permettra à une société d’évoluer de manière sereine, d’attirer les talents et… de les garder ! N’oublions pas qu’un bon environnement de travail se doit d’être flexible car les business models de nos clients évoluent très vite… » Quels sont les projets qui vous ont apporté le plus de fierté ? « Tous ! Car chaque projet, petit ou grand, fait évoluer les solutions amenées par Alternativ et nous aide à mieux appréhender les défis de demain… » Le partenariat qui a consolidé votre position de leader ? « Celui conclu avec Steelcase, le leader mondial du mobilier de bureau, qui a renforcé notre champ d’action et notre crédibilité à l’étranger. Steelcase investit beaucoup dans des études qui explorent le lien entre l’engagement / la satisfaction / le bien-être des employés et l’espace de travail, et qui dévoilent un

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tas d’observations et de données qui enrichissent notre connaissance du monde du travail... » Quel est le plus beau compliment que vous ayez reçu d’un client ? « Sincèrement, il y en a beaucoup. Je vous fais part de celui reçu ce matin : un client exigeant nous a félicités pour avoir terminer un chantier, dans le respect du timing et du budget ! Mais ce n’est pas tout : la dynamique que nous insufflons dans notre relation avec le client participe clairement à notre succès. » Quelle est la signature visuelle d’Alternativ ? « Il n’y en a pas vraiment. Nous n’avons pas la prétention d’être une entreprise avant-gardiste. Nous n’imposons rien, ni code couleur ni design particulier. Un chantier géré par Alternativ est toujours aligné à l’ADN du client ! »

ALTERNATIV Rue de l’Eté 15 à Ixelles T. : 02/627 18 55 www.alternativ.be alternativ.be

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LOUS AND THE YAKUZA La scène, loin des problèmes…

« Si je pouvais je vivrais seule/ Loin des problèmes et des dilemmes/na na na na na/si je pouvais je vivrais seule/ Loin de mes chaines et des gens que j’aime/na na na »… Lous dégaine plus vite que son ombre des chansons dark entêtantes influencées par le hip-hop, la soul, les rythmiques trap et les saveurs africaines. « Dilemme » (qui a dépassé le million de vues sur Youtube), « Tout est gore » et « 4h du matin », impossible de passer à côté de la nouvelle tornade belge ! M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTO : LAURA MARIE CIEPLIK

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uand Lous est triste, elle chante… Marie-Pierra Kakoma n’est pas encore Lous (« and the Yakuza » sonne japonais, mais la môme est belge d’origine congolaise) quand elle découvre l’Afrique, la pauvreté, le génocide au Rwanda. A 15 ans, elle implore ses parents de quitter l’Europe pour la Belgique, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’y trouve pas la vie en rose qu’elle espérait. Certains vont à confesse pour se réconcilier avec eux-mêmes, Marie-Pierra préfère chanter pour parler

de ses tourments : la rue pendant de longs mois (après un clash avec ses parents), des agressions, une maladie qui la ronge, des angoisses existentielles. « La vie est une chienne qu’il faut tenir en laisse / La vie me hante, tout ce qui m’entoure m’a rendu méchante / Si je rate je recommence, quand je suis triste je chante ».

Elle l’affirme franco :

« Je veux être l’exemple d’une femme noire qui a réussi toute seule, envers et contre tout ».

Et quand Lous chante, c’est vers la lumière… A 23 ans, la Bruxelloise est une vraie winner. C’est cette détermination qui va séduire son producteur, dès la première écoute de la maquette. Depuis, la vie de Lous, sur terre, ressemble davantage à un conte de fées… « Dilemme », sorti en éclaireur, fait chavirer les ondes, caracole au sommet, et donne le la à un premier album, « Gore ». Des années de travail acharné converties en un disque qui ne fait pas dans la demi-mesure : chansons françaises, R&B, hip-hop, saveurs trap, blessures au cœur et folie douce. Sans taire des clips à l’esthétisme bluffant où la belle, qui adore les bizarreries, déchire l’écran avec classe. On ne s’en lasse pas. Na na na na.

Lous and the Yakuza Album : Gore. En concert : 30 mai au Botanique à Bruxelles. LousAndTheYakuza

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© DR BE PERFECT | ZOÉ WITTOCK


Zoé Wittock La réalité des autres

Des années à voyager auprès de son père diplomate n’ont pas éteint la flamme belge qui crépite en Zoé Wittock. Avec son premier long-métrage*, Jumbo, la jeune réalisatrice met un pied dans le cinéma à l’onirisme décalé. Rencontre avec une femme dont la fragilité nourrit la puissance de sa poésie. M OT S : VA N E S S A S C H M I T Z- G R U C K E R

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* Le film sera projeté dès la réouverture des salles de cinéma.

ous êtes née en Belgique mais avez grandi aux quatre coins du monde. Comment le cinéma a-t-il fait irruption dans cette vie ? Je suis fille d’un diplomate belge, j’ai donc beaucoup voyagé et j’étais, je crois, en Australie quand je me suis dit que j’irais bien vers le cinéma. C’est probablement une combinaison de plusieurs choses qui m’y ont poussée : j’avais un père très cinéphile, d’une part, et, d’autre part, j’étais très repliée sur moi-même à cause du harcèlement scolaire. J’ai donc eu besoin de m’exprimer à travers un art. Raconter avec des images, c’était un second souffle. Vous avez écrit et réalisé votre premier longmétrage. C’était important pour vous de ne pas mettre en scène une autre histoire que celle que vous auriez écrite ? C’est peut-être lié à tous ces voyages, toutes ces rencontres mais c’est vrai que j’ai eu envie de raconter des histoires bien que, au début, je n’avais pas confiance en mes capacités d’écriture. C’est dans les différentes écoles de cinéma que j’ai appris le métier de scénariste et ses outils. Plus je suis devenue à l’aise avec l’écriture, plus c’était évident que je n’allais pas seulement réaliser des histoires mais aussi les écrire. L’histoire de Jeanne et Jumbo est inspirée de l’histoire d’Erika Eiffel, éprise de la tour Eiffel. Mais d’autres histoires d’amour viennent se greffer à cette relation. C’est la notion d’amour et d’attachement que vous souhaitiez questionner ? Je voulais ouvrir un dialogue et une porte de tolérance envers ces personnes qui font des choses qui semblent bizarres ou pas acceptables. J’ai rencontré Erika et, j’ai souri bien sûr à son histoire, mais en même temps

elle était étonnamment normale. Tous les clichés tombaient alors et grâce au pouvoir de la fiction, j’ai pu créer de l’empathie pour les autres, pour ceux qui sont dans une recherche d’identité et d’un moyen de s’affirmer dans notre société. Jumbo, c’est une machine, mais c’est aussi l’un des personnages phares de ce film auquel il donne son titre… Oui, je voulais en faire un personnage à part entière. On a fait un casting comme pour un véritable acteur, on a travaillé avec lui pour lui trouver une corporalité, un mouvement, un langage. Pour la figure principale, Jeanne, Jumbo est une personne : ils communiquent, elle lui parle, il y a un échange d’énergie, d’émotions, il fallait que ça transpire à l’écran. Il y a une touche évidente, empreinte de poésie et d’onirisme, qui vous rattache à l’esthétique surréaliste. L’histoire belge vous aurait-elle suivie dans vos voyages ? Mon film de fin d’études s’appelait justement Ceci n’est pas un parapluie. C’est une référence directe. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que le surréalisme et la culture belge plus globalement étaient quand même présents en moi. Mes parents qui sont des amateurs d’art m’ont forcément transmis leur amour pour le surréalisme. Quand vous revenez en Belgique, quels sont les lieux auxquels vous êtes attachée ? J’adore les Ardennes. C’est de là que vient mon grandpère, j’y retourne tout le temps. J’aime bien aller y écrire. J’habite à Érezée dans la région de Marche-enFamenne, j’adore cet endroit et j’y vais souvent.

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Astrid Whettnall… UNE DÉFINITION DE L’ÉLÉGANCE Astrid Whettnall a tourné sous la direction de Vincent Lannoo, Costa Gavras, Sylvie Testud, Claude Lelouch, Jalil Lespert, Xavier Giannoli, Rachid Bouchareb… Une impressionnante carte de visite dont elle ne s’enorgueillit jamais, mais qui aujourd’hui lui vaut un grand rôle dans la série Baron Noir sur Canal + et à venir dans Into the night, la première série originale belge produite par Netflix. Rencontre avec une actrice terriblement enthousiasmante. MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN PHOTO : FRANÇOIS BERTHIER

C’

est un soir, en accompagnant une amie pour une dernière au Conservatoire de LevalloisPerret, qu’Astrid Whettnall allait voir le cours de sa vie changer. Sa rencontre avec le théâtre autant qu’avec elle-même, elle le doit au metteur en scène Max Naldini qui la fait monter sur les planches. La suite, c’est une succession de hasards heureux qui du théâtre la fera passer au cinéma. Votre premier rôle au cinéma ? Une scène dans Bunker Paradise de Stefan Liberski , qui a été coupée au montage ! Je devais jouer une horrible directrice de casting. J’étais pétrifiée, tétanisée par le trac alors que je n’avais que 3 phrases à dire ! Venant du théâtre, de ce travail de groupe, de troupe, tout à coup je me suis sentie assez seule face à cette caméra. Et puis je connaissais Stefan… je crois que je ne voulais pas le décevoir, quand pour moi ce travail avec la caméra m’était inconnu. On vous retrouve dans la 3e saison de la série Baron noir, cette série de Canal + qui rencontre un franc succès. Qu’est-ce que cette aventure au long cours vous a appris ? Avant Baron noir, j’étais un peu désabusée, paresseuse. Je votais avec mes convictions humanistes, sans réelle conscience politique, et parce que dans un pays où le droit de vote existe, il est important d’exercer ce droit. Avec Baron noir - et en n’étant toujours pas une spécialiste, loin de là - j’ai réalisé à quel point le bulletin de vote d’un individu est un réel pouvoir. Et si de ce point de vue là les gens sont de plus en plus désabusés, moi, j’y crois plus que jamais. Je pense qu’ensemble on peut tout faire, bien qu’aujourd’hui, il est très difficile d’être ensemble…

BE PERFECT | ASTRID WHETTNALL

Plus largement qu’est-ce que vous apporte votre métier de comédienne ? À travers les personnages que l’on interprète, on a l’occasion de découvrir des tonnes de choses sur la nature humaine. En analysant au plus près, tout le temps un personnage, en ramenant tout à lui, on est presque plus dans la vie que dans notre propre vie. Quand on a tellement assimilé comment le personnage pensait, réagissait et vivait les choses, il arrive que sur le plateau, pendant une scène, entouré des autres comédiens, quelque chose sorte de nous, tel un flash qui, pour une fraction de seconde, est la vie et plus le cinéma… c’est ce moment de grâce, si rare, que l’on recherche et que quelquefois j’ai vécu. Le tapis rouge, les récompenses… que représentent-ils pour vous ? Le tapis rouge (comme les interviews !), les récompenses, c’est une manière de défendre le film, et je défendrai toujours les films dans lesquels j’ai travaillé. Quand j’ai reçu le Magritte de la Meilleure actrice pour La Route d’Istanbul de Rachid Bouchareb, je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait, tant je ne m’y attendais pas. D’ailleurs quelqu’un a dû me pousser dans le dos pour que je me lève enfin de mon fauteuil pour aller le chercher. Pour être honnête, ça fait plaisir, ça m’a touché… mais tout de suite j’ai pensé à le donner à Rachid qui m’avait choisi pour ce rôle alors qu’il aurait pu trouver quelqu’un de bien plus connu que moi. Le certificat des Magritte est d’ailleurs chez Rachid… c’est mon merci ! Une récompense, c’est joyeux, c’est un bon moment, mais le lendemain on recommence à travailler !


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BE PERFECT | AUTEURS BELGES

© Melania AVANZATO/Opale/Leemage


Quoi de neuf chez les AUTEURS BELGES ? Serions-nous chauvins ? Fierté assumée, on s’est promené dans les allées de Filigranes en quête des nouveaux romans de nos compatriotes. Une sélection Be Perfect, forcément subjective mais pleinement assumée de A à S. Une littérature qui parfois, a notre chère Belgique en toile de fond, des auteurs « stars » à l’image de Barbara Abel qui sort son 13e roman, d’autres à découvrir ! MOTS : ARIANE DUFOURNY

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a reine du thriller, Barbara Abel vit à Bruxelles où elle se consacre à l’écriture. L’auteur au regard intense a remporté le Prix Cognac en 2002 pour son premier roman L’Instinct maternel. Depuis, elle nous captive : Un bel âge pour mourir a été adapté à la télévision, avec Émilie Dequenne dans le rôle principal, Duelle, La Mort en écho, Illustre Inconnu, Le Bonheur sur ordonnance, La Brûlure du chocolat, Derrière la haine, Après la fin, l’Innocence des bourreaux. Plume d’Or 2017 du thriller francophone pour Je ne sais pas, elle enchaîne avec un Je T’aime où rien n’est plus proche de l’amour que la haine. Et les vivants autour est son treizième roman. Clap sur les projecteurs ! Son roman Derrière la haine, adapté librement sur grand écran (le roman est contemporain, le film se passe dans les années ’60) par le réalisateur belge Olivier Masset-Depasse. Duelles (avec un s) a été récompensé cette année du Magritte du Meilleur film et de neuf Magritte au total.

ET LES VIVANTS AUTOUR Barbara Abel • Belfond Voilà quatre ans que l’ombre de Jeanne plane sur eux. Comme s’ils n’avaient plus le droit de vivre pour de vrai tant qu’elle était morte pour de faux. Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme… « Toujours le même bonheur de découvrir un roman de Barbara Abel qui, fidèle à son savoir-faire, vous tiendra en haleine et manipulera vos méninges jusqu’à la dernière page. » Marc Filipson

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LE RÊVE DE HARRY Alain Berenboom • Genèse Michaël, à la veille de ses 50 ans, a raté sa vie professionnelle. Il a exercé tous les métiers sans succès. Même son bureau d’agent immobilier est menacé de fermeture. Pourtant Michaël n’a eu de cesse de suivre l’exemple de son oncle Harry dont la famille a toujours vanté le talent de businessman. Un jour, une de ses clientes, Madame Timmerman, richissime veuve, lui demande de mettre en vente une salle de cinéma qui a connu des jours meilleurs, le Cristal Palace. Or, toujours selon la légende familiale, oncle Harry, grâce à son bagout et à son don des langues, s’était fait engagé avant-guerre par les célèbres studios UFA à Berlin. Après-guerre, Il avait aussi exploité des salles de cinéma à Bruxelles. Un signe prémonitoire ? La chance de Michaël allait-elle tourner ? Arriverait-il enfin à se montrer digne d’oncle Harry ?

LE CAHIER ORANGE Bernard Caprasse • Weyrich New York, 24 janvier 1990. Anton, avocat réputé, contemple les cercueils de ses parents, posés à même le sol, indifférent à la foule qui se presse dans la cathédrale Saint-Patrick. Renval en Ardenne, 9 septembre 1944. Des maquisards attaquent deux chars allemands. Entre les deux événements : un cahier orange dont la lecture va bouleverser la vie d’Anton et l’entraîner vers sa part d’ombre. Olga, sais-tu qui tu aimes ?

TOUTE LA VIOLENCE DES HOMMES Paul Colize • Hervé Chopin Qui est Nikola Stankovic ? Un graffeur de génie, assurant des performances insensées, la nuit, sur les lieux les plus improbables de la capitale belge, pour la seule gloire de l’adrénaline ? Un peintre virtuose qui sème des messages profonds et cryptés dans ses fresques ultra-violentes ? Un meurtrier ? Un fou ? Nikola est la dernière personne à avoir vu vivante une jeune femme criblée de coups de couteau dans son appartement. La police retrouve des croquis de la scène de crime dans son atelier. Arrêté, interrogé, incarcéré puis confié à une expertise psychiatrique, Niko nie en bloc et ne sort de son mutisme que pour répéter une seule phrase : C’est pas moi. Entre Bruxelles et Vukovar, Paul Colize recompose l’Histoire. Au-delà de l’enquête, c’est dans les replis les plus noirs de la mémoire, à travers les dédales de la psychologie et la subtilité des relations humaines qu’il construit son intrigue. « Au-delà du thriller, une pépite. Que 2020 soit l’année Paul Colize ! » Marc Filipson

A VENDRE OU À LOUER Valentine de le Court • Mols Qui n’a pas rêvé de posséder les clefs des plus beaux appartements de Paris pour y vivre sans attaches ? Jean-Baptiste, agent immobilier, y retrouve ses conquêtes d’un soir et jouit de cette vie nomade et sans accrocs jusqu’au jour où le destin surgit dans l’une de ses garçonnières, sous les traits d’une inconnue agonisante, qu’il sauve in extremis et qui s’évapore aussitôt. Le monde de Jean-Baptiste déraille alors inexorablement et il se retrouve bientôt pris au piège entre chantages, enlèvements et le charme vénéneux d’une journaliste ambitieuse. Au coeur d’une conspiration diabolique, il est contraint de retrouver l’inconnue à tout prix pour sauver sa vie, et peut-être celle de beaucoup d’autres. « C’est le best-seller en puissance. Les Bussi, Musso, Levy et même Dicker peuvent craindre de voir arriver un nouveau challenger dans le Top 10. » Marc Filipson

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JUDAS CÔTÉ JARDIN Juan d’Oultremont • Onlit « Pour faire simple, Judas côté jardin est le récit d’une méprise : entre 2 et 12 ans, Judas a cru que son père et Dieu ne faisaient qu’un. Pas un dieu au hasard. Non. Dieu. Le Seul. L’Unique. Celui du plafond de la chapelle Sixtine et des chansons du Golden Gate Quartet. »

LA DERNIÈRE MAILLE Patricia Hespel • Genèse Rescapé d’une violente agression, Néo, 25 ans, sort du coma après un épisode de mort cérébrale. Où trouver l’envie de continuer dans un corps qu’il ne reconnaît pas, sans passé ni souvenirs, sans proches pour se soucier de lui ? Le jeune homme se laisserait volontiers couler, mais le docteur Catherine Milan ne l’entend pas ainsi. Touché par l’affection de cette femme qui le porte à bout de bras, Néo entreprend de se reconstruire à ses côtés et découvre que Catherine a ses absents elle aussi : un mari et un fils, sortis de sa vie quelques années plus tôt dans des circonstances troubles. En même temps que son attachement à Catherine se renforce, l’intérêt de Néo pour ce drame familial non résolu tourne à l’obsession. « Surprenant ! » Marc Filipson

MOURIR LA NUIT Anne-Cécile Huwart • Onlit Un matin de février, deux corps mutilés sont découverts à Bruxelles : celui d’un SDF dans un parking, puis celui d’un nanti dans son appartement. La commissaire Natacha Barthel arrive sur les lieux. À ses côtés, une journaliste autorisée à couvrir les deux enquêtes. Ça sonne comme un polar. Sauf que tout est vrai ! Anne-Cécile Huwart livre le récit de cinq années de reportage sur les pas de la Crim’.

BRASIERS Marie-Pierre Jadin • Ker éditons Dans une vieille ferme ardennaise, le corps d’un homme est retrouvé emmuré. Fraîchement débarqué de Bruxelles, un jeune inspecteur est chargé de l’enquête. Avec l’aide de la propriétaire de la maison, il assemble les pièces d’un puzzle qui les mènera de Bastogne à Berlin, des heures sombres de la Bataille des Ardennes aux ombres du Rideau de fer. Un premier roman consacré à l’importance de la protection de la vie privée pour nos démocraties. Lauréat du prix Fintro Écritures Noires 2019. « Une enquête passionnante qui nous plonge au cœur sombre de l’Ardenne. Entre La Trêve et Le Retour à la terre… » Anthony Rey (Producteur de La Trêve)

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LA DISPARUE DE L’ÎLE MONSIN

C’EST POUR TON BIEN

Armel Job • Robert Laffont

Patrick Delperdange • Les Arènes

Hiver 2011. Deux petites filles se noient dans la Meuse. La plus jeune est tombée à l’eau et sa sœur, qui pourtant ne savait pas nager, a tenté de la sauver. Quelques jours plus tard, un pompier de Liège perd la vie en cherchant les corps. Liège, le 25 janvier 2012, 11 heures du soir. En pleine tempête de neige, Jordan Nowak, loueur de pianos, aborde le pont-barrage de l’île Monsin. Dans ses phares, soudain, une silhouette penchée sur le parapet. Jordan découvre une jeune femme hagarde qu’il emmène à son hôtel. Là, Éva lui confie qu’elle allait se jeter à l’eau. Le lendemain matin, elle s’est volatilisée. Que s’est-il passé ? Quel est le lien entre le fait divers terrible de l’hiver 2011 et cette disparition mystérieuse ? Chargé de l’enquête, le jeune inspecteur Lipsky y voit l’occasion rêvée de faire avancer sa carrière. Mais sa précipitation et son inexpérience vont entraîner toutes les personnes impliquées dans un tourbillon dévastateur révélant, comme toujours chez Armel Job, la vérité de l’âme derrière ce que chacun croit être et donne à voir. Impossible de lâcher ce thriller psychologique haletant qui nous emmène jusqu’à une question essentielle : qu’est-ce qui donne du sens à une vie ?

Non, l’homme qu’elle a épousé n’est pas celui qui l’a frappée ! Ça ne se reproduira plus jamais, c’était juste un moment de folie. Et puis cela recommence. Camille ne reconnaît plus celui avec qui elle vit. Certains secrets restés trop longtemps enfouis sont plus dangereux qu’un poison mortel. Camille va l’apprendre à ses dépens. Ce thriller domestique plonge le lecteur dans un monde trouble, où il est impossible de démêler le vrai du faux, jusqu’à la résolution finale.

L’HOMME QUI DÉPEUPLAIT LES COLLINES Alain Lallemand • Lattes Immersion dans l’Afrique des Grands Lacs entre secrets d’État et trafic d’adoption. Ce jour-là, au siège de Mediapart, dans une impasse du XIIe arrondissement de Paris, c’est l’effervescence : soixante millions de documents confidentiels viennent de fuiter. Un leak à l’échelle mondiale. Pour l’essentiel, des données bancaires, dans toutes les langues, mettent au jour la corruption de l’Afrique. Anciennes nations coloniales, la Belgique et la France sont directement concernées. Une seule obsession pour l’équipe : vérifier les infos, puis publier. Au même moment, dans le maquis de Kipupu, à l’est de la République démocratique du Congo, un gamin laisse derrière lui la mine de Kadumwa et court, le cœur battant, vers un camp de combattants rebelles. Dans sa poche, un diamant. Une autre bombe à retardement. « Bravo et merci à Alain Lallemand qui en plus de nous dévoiler les arcanes du grand journalisme - via Mediapart - et le quotidien des journalistes au journal Le Soir, nous entraîne dans un roman captivant, à la fois suspense, politique, espionnage, enrichissant et émouvant. » Marc Filipson

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Auteur reconnu de romans noirs, Patrick Delperdange se réinvente en virtuose avec ce livre intimiste et dérangeant qui emporte le lecteur.

LA CARTE DES REGRETS Nathalie Skowronek • Grasset Suicide, assassinat, mort accidentelle ? Les circonstances de la mort de Véronique Verbruggen sur un sentier des Cévennes n’auraient pas valu plus de quelques lignes dans la presse si la victime n’avait pas été une éditrice reconnue. Deux hommes s’interrogent et partagent un même chagrin : Daniel Meyer, son mari, ophtalmologue, et Titus Séguier, son amant, cinéaste qui jusqu’au bout aura attendu qu’elle vienne partager sa vie. « Une histoire d’amour pas comme les autres oú Nathalie Skowronek se dévoile certainement plus qu’on ne le pense. Un roman que je vous invite fortement à lire. » Marc Filipson

FILIGRANES Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30. Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00. Avenue des Arts, 39-42 - 1040 Bruxelles T. : 02/511 90 15 www.filigranes.be


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ROAD-TRIP AU PORTUGAL EN

F-TYPE avec Jean-Baptiste Fabbricatore B E P E R F E C T | J A G U A R BY J B FA B B R I C ATO R E


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© Rudolf Van der Ven


MOTS : YVES MERENS R É C I T : J E A N - B A P T I S T E FA B B R I C ATO R E

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est à travers les vignobles du Douro que débute ce road-trip. Le parc naturel da Serra da Estrela, la plus ancienne et la plus grande zone protégée du Portugal, est splendide. En son centre, s’élevant au-dessus d’un plateau sauvage parsemé de rochers, se trouve le plus haut sommet du Portugal continental, le Torre, culminant à 1.993 mètres. Jean-Baptiste Fabbricatore apprécie : « pour moi, ce road-trip est l’un des plus beaux que j’ai fait. J’ai eu chaud parce que les routes sont magnifiques et que les émotions procurées par cette nouvelle version de la F-Type donnaient du pur plaisir. » Il faut dire que la N222 est considérée comme une des routes les plus extraordinaires au monde. Les épingles et les vues imprenables s’enchaînent sans cesse. A l’étape, le soir, le calme est revenu après l’énergique journée de roulage. Heureusement, la région si accueillante sait y faire pour se décontracter, elle qui engendre le fameux Porto ».

Photos page de gauche : © Rudolf Van der Ven

Jean-Baptiste Fabbricatore, influenceur belge raffiné et amateur de belles carrosseries, a parcouru le Portugal au volant d’un des plus beaux coupés du moment, la Jaguar F-Type, quasiment restylée ! Un « perfect » road-trip sur les routes les plus spectaculaires reliant Porto à Lisbonne.


© Rudolf Van der Ven

© Rudolf Van der Ven © Jaguar

Le deuxième jour, l’aube invite à prendre la direction du sud-ouest par la route N238, l’une des plus difficiles du pays en raison de son ascension sinueuse. Arrivé en haut, au milieu du Portugal, en son « Centro Geodésico », Jean-Baptiste a admiré la vue panoramique à 360 degrés, perché sur son point de vue à 600 mètres d’altitude. Par temps clair, on aperçoit même la chaîne de montagnes Serra da Estrela, à plus de 100 kilomètres de là. La F-Type, sportive deux places racée, est divine en ces lieux virevoltants. « Elle offre un équilibre parfait entre performances et conduite gratifiante. Je suis impressionné par l’agilité de ce bolide, » s’émerveille notre pilote amateur. Design noble et vélocité accrue Cette Jaguar aligne son nouveau design, notamment grâce à sa signature lumineuse pixellisée LED avec ses feux de jour « Calligraphy ». Plus pure, plus sculptée et plus affirmée, la F-Type met en valeur des matériaux nobles, un savoir-faire rigoureux et des détails somptueux pour définir un habitacle plus axé vers le conducteur.

Les incontournables haltes de ce minitrip • Boutique Hôtel & Spa Convento do Seixo à Fundão.
Rénové à partir des ruines d’un monastère du XVIe siècle en utilisant des blocs de pierre et de granit anciens pour ses murs, l’hôtel est entouré par la magnifique chaîne de montagnes de Gardunha,avec vue sur le nord de la Serra da Estrela. www.conventodoseixo.com • Vila Galé S’étendant sur le domaine Val Moreira vieux de plusieurs siècles, les vignobles de Vila Galé Douro est parfait pour se restaurer en profitant d’une vue imprenable sur le Douro. www.vilagale.com

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© Rudolf Van der Ven

© Jaguar © Jaguar

L’élégant Jean-Baptiste renchérit : « j’ai aussi été très séduit par ses sièges en cuir Windsor à 12 réglages avec coutures monogramme du plus bel effet. » Sous le capot, le moteur V8 de 5000 cm3 suralimenté et ses 575 chevaux permet des accélérations de 0-100 km/h en 3,5 secondes avec une transmission « Quicshift » intégrale pour des passages de rapports encore plus rapides et précis. Cette mise au point a été réalisée sur base des enseignements tirés par Jaguar du développement de la fameuse XE SV Project 8 200 km/h. « Les passages de rapport sont rapides et précis, notamment via le changement de vitesses grâce aux

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palettes au volant. Le ressenti est excellent à la montée comme à la descente », commente Jean-Baptiste. Les claquements font crépiter le son distinctif en surrégime, caractéristiques de la F-Type. Pourtant, les moteurs quatre, six et huit cylindres sont devenus plus silencieux dans cette version restylée.

La Jaguar F-Type est disponible chez : JAGUAR WAVRE Chaussée de Namur 242. T. : 010/45 05 65



Tendre vers la perfection, l’idéal de

Brice Hennebert La Belgique regorge de talents. Brice Hennebert, qui dessine et fabrique des motos exceptionnelles, en est une preuve de plus. Reconnu dans le monde entier, il vit et travaille dans le Brabant wallon, entre Beauvechain et Bierges. Rencontre avec ce touche-à-tout de génie. MOTS : YVES MERENS

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Et après 700 heures de travail, l’œuvre mécanique pourra rouler… ou pas ! « Je fais des machines pour gagner des compétitions très spécifiques mais je sais que certaines ne rouleront jamais et seront placées, pourquoi pas, dans un living à Saint-Tropez. Ce n’est pas grave du tout. Ce qui compte, c’est que je réalise pour les autres ce que je ne peux pas m’offrir. »

BE PERFECT | BRICE HENNEBERT

© Antoine Hotermans

est à Bierges, dans son atelier baptisé « Workhorse Speed Shop » que Brice Hennebert m’a reçu. Barbe bien taillée, à l’aise dans son look branché au travail, l’homme de 35 ans est souriant et concentré : « Je suis désolé, je n’ai pas grand chose à montrer pour l’instant, je suis au début d’un nouveau projet, là ». En effet, on reconnaît vaguement l’avant d’une moto arrimé à un établi. Il faut poser son regard sur les croquis juste en-dessous pour comprendre les formes définitives de l’engin. Brice lève un coin du voile virtuel : « en fait, j’ai ce projet dans ma tête depuis longtemps. J’ai trouvé le client pour le réaliser. Il veut une moto complètement noire, il y aura juste le pot d’échappement en titane, quand même ! »


Photos : © Indian Motocycle


Sébastien Lorenz, Brice, Dorsan Pieters

C’est cet ensemble d’expériences qui lui permet aujourd’hui de vivre de cette passion, de tendre vers la perfection. « Pour chaque détail, chaque pièce, je réfléchis, je dessine à la palette graphique, je moule, je sculpte minutieusement. » Et comme il déteste la routine, l’ennui n’est pas dans son vocabulaire. « Je cherche mes limites techniques. J’ai appris à maitriser l’aluminium, maintenant, je me suis mis au carbone. J’ai beaucoup de projets finis dans la tête. Il n’y a plus qu’à trouver des gens qui acceptent mes délires. »

BE PERFECT | BRICE HENNEBERT

« Des compét de ouf ! » Les motos de Brice Hennebert ont vocation à gagner des courses très spéciales. Ces événements dinguos sont basés sur des records de vitesse et d’accélération.Le dernier en date a emmené Brice et son incroyable Appaloosa sur le lac Baïkal pour enfiler des miles surgelés ! Cette moto au design si particulier, Brice l’a fabriquée sur la base d’une Indian Scout Bobber 1200. Elle a participé aux courses du kilomètre lancé sur glace dans cette Russie à -30 degrés ! Avec ces pneus cloutés spéciaux, elle a été préparée pour rouler au protoxyde d’azote, histoire d’augmenter encore sa puissance. Elle prendra bientôt sa retraite et finira au musée de la marque, Indian, à Minéapolis, USA. Pour la plus grand fierté de Brice Hennebert. www.workhorsespeedshop.com

Photos : © Indian Motocycle

Virus familial et compil d’expériences Il faut dire que la passion moto n’est pas neuve chez les Hennebert. « Mon père fabriquait des Café Racers (NDLR : motos custom au style rétro). Il y a toujours eu entre 7 et 10 motos chez nous, roulantes ou démontées. » Pourtant, Brice n’a pas fait que ça dans la vie. Il a étudié l’industrie graphique et la pub. « J’ai quitté la moto quelques années, j’ai notamment été tatoueur. » Et après avoir lancé sa marque de vêtements de hockey, « dans une autre vie », comme il dit, il a appris à souder plus facilement grâce au tatouage. « C’est le même type de travail. On a un outil en main, on est très proche de la matière, la peau comme l’acier. Il faut se concentrer, être précis, respirer calmement, avoir la même vitesse d’exécution. »



BE PERFECT | ABARTH & THIERRY BOUTSEN


Une rencontre ĂŠvidente

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A l’occasion du 70e anniversaire de Abarth, Be Perfect est allé à la rencontre d’un pilote qui fait partie de l’histoire du sport automobile belge. Thierry Boutsen a quitté la compétition il y a plus de vingt ans mais reste très attaché à tout ce qui roule. Ce qui le fait souvent revenir en Belgique. MOTS : YVES MERENS PHOTOS : DORIAN LOHSE - K-PTURE

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elui qui a été pilote automobile pendant 23 ans aime dire que la meilleure course, c’est celle qu’on gagne. « J’ai commencé à rouler à 18 ans. Grâce à ma première victoire, j’ai su exactement le niveau que j’avais, ce que je valais par rapport aux autres pilotes en piste. » Cette précocité lui a permis de transmettre son talent autour de lui : « J’ai appris à ma mère à conduire une voiture à Bruxelles. C’était à bord d’une Fiat 500. » C’est surtout en Formule Un, après avoir gravi tous les échelons du sport auto, que Thierry marque les esprits puisqu’il a remporté trois Grand-Prix, devant Ayrton Senna, notamment. Sous une pluie battante, au Canada en 1989, sa Renault Williams V12 a même fait une toupille avant de passer la ligne en tête. « Ce 360 degrés m’a fait perdre 2,5 secondes sur ce tour, mais j’ai gagné. Et j’ai toujours cette voiture. Elle était sous une bâche, et je l’ai fait suspendre au mur dans mon bureau ! » Car la compétition automobile comme pilote, c’est bien fini même si sa sœur gère l’écurie de course qui porte

son nom depuis le Brabant wallon. Installé en famille à Monaco, Thierry Boutsen a, quant à lui, monté une société de vente d’avions d’affaires qui marche bien. « J’aime bien aussi les classic cars. Je m’occupe pendant 20% de mon temps de ventes de voitures de collection. Ce qui m’amène d’ailleurs souvent en Belgique. J’y vais le plus souvent possible. C’est aussi en Belgique que j’ai appris à piloter un avion. Je connais toutes les pistes belges. » Thierry Boutsen pour le plaisir d’Abarth Au quotidien, Thierry Boutsen roule souvent en Fiat 500. « J’en ai une très rare. Elle est d’août 1957, alors que sa production a commencé en juillet et que des modifications y ont été apportées trois mois plus tard. Il n’y en a plus que deux dans le monde comme la mienne, issue de cette courte période de production. J’en ai aussi une de 1972 avec laquelle je roule presque tous les jours. C’est tellement facile à garer. » Du coup, il a craqué pour la dernière en date, l’Abarth 695 70° Anniversario. Elle est équipée du moteur le plus puissant de la gamme, un 1,4 litre turbo qui délivre une puissance de 180 chevaux pour donner une vitesse de pointe de 225 km/h. « J’ai acheté cette édition spéciale du 70ème Anniversaire de la marque, car elle utilise la même couleur extérieure que celle de 1957 que j’ai. J’aime bien cette voiture, elle est très agile, puissante, nerveuse et, en plus, elle freine très bien. Ca, c’est important. » Les puristes apprécieront en effet le système de freinage Brembo équipés d’étriers à quatre pistons en aluminium et des disques de 305 mm à l’avant, 240 mm à l’arrière, tous auto-ventilés comme sur les voitures de course. Ajoutons à cela un aileron réglable à souhait dont l’angle maximal de 60° permet au becquet d’augmenter la charge aérodynamique jusqu’à 42 kg à une vitesse de 200 km/h. Ce réglage offre à cette bombinette collector une meilleure dynamique et une stabilité accrue à vitesse élevée. Sur circuit évidemment.

BE PERFECT | ABARTH & THIERRY BOUTSEN


VOS BIENS D’EXCEPTION MÉRITENT LA MEILLEURE DES ASSURANCES. Chez ODNS cela fait 30 ans que nous assurons les biens d’exception. Comme pour les voitures de prestige, neuves ou d’occasion, oldtimers ou de collection, nous mettons tout en oeuvre pour vous proposer la meilleure des couvertures au meilleur prix. Nous avons également des produits spécifiques pour votre habitation avec par exemple le contrat “Prestige Home”. N’hésitez pas à découvrir l’un de nos packages créés sur mesure pour vos besoins en prenant contact avec Olivier De Nys au 02 372 15 50 ou par mail : info@odns.eu

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PLEASURE Nouvelle saison, nouvelles envies !

© Marina Shvetsova

Shades of Blue Jean, la tendance phare de ce printemps 2020 For Her, for Him, des parfums printaniers frais et léger Des nouveautés beauté So Perfect Une seule devise : se faire plaisir !

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1. Jacob Cohen

7. Havanaias - Origine Flatform Loafer 40€

2. Essentiel Antwerp - Jupe fourreau en jean bleu pâle à imprimé graffiti 165€

8. Ba&Sh - Chemise danee 150€ + Jean Bolton 170€ - 9. Combinaison Idil 250€ - 10. Jupe bowie 150€ - 11. Sandales carmine 240€

3. I.Ma.GI.N. - Ring Ba Enamel Blue 49€ 4. MLS - Marie Laurence Stevigny - Zip Denim & Natural Leather 219€

BE PERFECT

12. Briston - Clubmaster Classic à partir de 270€

5. Jagg’s - Noeud papillon 39€

13. Jack & Jones - Glenn original JOS 788 50SPS 79,99€ + Coupe slim veste en jean - 14. Denim short 39,99€

6. Baobab Collection – Beach Club Pampelonne; dès 79€

15. Longines - Conquest V.H.P. - 41 mm 880€, 43 mm 910€


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16. Liu Jo – Combi-short en denim Tie-Dye 229€ 17. Lunettes 125€ 18. Sandro - Yza bag 275€ + Denim hat 65€ 19. Fabienne Kriwin - Boucles d’oreilles Pénélope 425€ 20. Ole Lynggaard Copenhagen - Life bracelet in 18K white gold 225€

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21. Loïs - Shirt New Sol Ring Denim 89,95€

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22. Maje - Blouson en jean avec strass 275€ 23. Jean à poches 175 € - 24. Jean taille haute et jambe large 175€ - 25. Blouson sans manche en jean 250€ 26. Filles à papa - HAVANA Flower patches denim shirt 490€ + MARTINIQUE Flower patches denim short 360€ - 27. JOSH TIE&DYE denim cowboy boots 480€ - 28. DENVER TYE&DYE denim over-the-knee cowboy boots 640€

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Des soins ultra-performants, des parfums aux effluves printaniers pour célébrer l ’arrivée des beaux jours. Une sélection Be Perfect ! 11 1

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1. Morreale - « Héritage » célèbre l’anniversaire de la Maison Morreale reconnue pour ses parfums les plus chers au monde et bien plus encore ! Pour elle, De Donate : notes d’ananas, de vanille bourbon, de citron, de bois de rose, de jasmin. 100ml ; 105€. Pour lui, Morreale by Morreale : notes cuivrées de musc blanc, de jasmin, de vétiver, de bergamote. 100ml ; 105€ 2. Dolce & Gabbana - For her : The Only One, mandarine italienne, pomme verte, essence de neroli et de noix de coco, fleur d’oranger, vanille noire, bois de cèdre et de cashmeran, jasmin sensuel. 50ml : 109 € - For him : The One For Men, néroli doré facetté de notes de cuir noir profond. 50ml : 89 € 3. Elie Saab - Le Parfum Essentiel, la signature de fleur d’oranger et de patchouli réinventée pour revenir à l’essentiel, avec un chypré floral blanc resplendissant. 50ml : 93 € 4. Issey Miyake - IGO, 1 fragrance iconique, 2 bouteilles pour se parfumer à tout moment ! For her : (60ml + 20ml) : 113€ - For him : 100ml (80ml + 20ml) : 95€ BE PERFECT

5. Zadig & Voltaire - This Is Love. For her : un floral gourmand, gingembre, notes de violette et de vanille, santal chaud. 50ml : 82€ For him : zeste de bergamote, fleur d’oranger, nuage de bois de santal. 50ml : 65€ 6. Serge Lutens - Collection Noire : les 20 ans de la Maison célébrés en 3 fragrances décorées de zellige rappelant le Maroc si cher à son créateur : Ambre Sultan, Fleurs d’Oranger et La Fille de Berlin. 50ml : 120€ 7. Jean Paul Gaultier - Le Mâle - Aviator. Une fraicheur mentholée, une virilité boisée, un peu de Violette Absolu en piment. Edition limitée. 125ml : 104€ 8. Coach « Dreams », une fragrance boisée s’ouvrant sur des notes d’orange amère et de poire juteuse, un cœur de gardénia et de fleur de cactus, la sensualité du Joshua tree et la touche musquée d’ambroxan. 60ml : 70€ 9. Lanvin - Modern Princess Blooming, un parfum floral fruité musqué, infusé d’un enthousiasme communicatif. 60ml : 62€

10. Emporio Armani - You Freeze, nouveau duo de fragrances rendant hommage à la force du couple. For her : un fruité et floriental. 50ml : 79€ For him : un fougère hespéridé et boisé. 50ml : 68€ 11. Miss Dior Rose N’ Roses, une vague de pétales odorants amplifiée par des notes fruitées et juteuses de bergamote et de mandarine soutenue par la note citronnée, mentholée d’une essence de geranium. 50ml : 86,79€ 12. Shiseido Vital Perfection - Crème Lift Fermeté lutte contre les causes profondes du relâchement, les taches brunes et les rides installées. 50ml : 120€ 13. Shiseido - White Lucent, Sérum Correcteur Taches Révélateur de Lumière : un soin multifonctions qui maintient la peau fraîche et hydratée, le teint lisse, unifié et lumineux. 30ml : 110€ 14. Shiseido - Waso, Beauty Smart Water 3 en 1 ! Sa teneur en complexe fermenté lisse, hydrate en éliminant les impuretés telles que excès de sébum, cellules mortes et maquillage léger en une étape. 36€


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15. Shiseido - Fond de Teint Poudre Fini Sur Mesure à la texture respirante qui s’applique sec ou mouillé, pour une couvrance modulable au fini naturel effet « peau nue ». 16 teintes. 45,90€ 16. Garancia - Pschitt magique, ce micropeeling sans grain agit en 30 secondes chrono pour transformer, jour après jour, la qualité du grain de peau. Edition limitée de ce soin devenu culte ! 30,99€ 17. Talika - Time control +, premier instrument cosmétique anti-âge de Light Therapy® adapté au contour de l’œil. Une solution efficace pour prévenir et combattre les signes de l’âge. 142,90€

20. Collistar - Crio-Gel Anticellulite, la cryothérapie stimule la microcirculation et le drainage des liquides. L’effet froid est obtenu par la formule gel et par le menthol. Pour renforcer l’effet de drainage lymphatique, la formule renferme désormais du café vert fermenté. 400ml : 58,99€ 21. Guerlain - Orchidée Impériale - Sérum de nuit, une régénération nocturne exceptionnelle en ciblant les rides du sommeil et en décongestionnant le visage. Des bienfaits d’heures de sommeil en plus pour la peau! 30ml : 460€

18. The Ritual Of Sakura Recovery Hand Balm pour mains sèches enrichi de lait de riz qui les assouplit et de fleur de cerisier procurant une senteur délicate. 9,90€

22. AESOP - Masque de nuit récupérateur pour peaux en détresse : les épidermes assoiffés apprécieront l’hydratation immédiate et durable, les peaux ternies ou fatiguées par les excès de la vie verront leur apparence unifiée et éclairée par ses vitamines nourrissantes. 60ml : 105€

19. The Ritual of Jing, deux nouvelles lignes aux senteurs apaisantes du lotus et du jujube. Relax & Sleep pour se détendre et améliorer la qualité du sommeil. Nos coups de cœur : body scrub : 14,90€ et pillow mist : 17,50€

23. Dior - Hydra Life - Émulsion sorbet, la peau paraît instantanément gorgée d’eau et repulpée et reste durablement fraîche en conservant un subtil fini semi-mat tout au long de la journée. 50ml : 64,07€

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24. Filorga - Optim-Eyes plébiscité pour son efficacité sur les cernes, les poches, les ridules intègre une action renforcée sur les marques de la fatigue. 15ml : 40,90€. Optim-Eyes Refresh, le nouveau stick nomade, combine un efficacité défatigante express et une action durable sur les marques de la fatigue cutanée. 12,5ml : 29,90€ 25. Acqua Di Parma - Rosa Nobile - Olio Scintillante rend la peau douce et veloutée grâce à l’effet synergique de l’huile de jojoba, aux propriétés émollientes, combinées à l’huile de pépins de grenade et au beurre de karité, à l’action adoucissante.

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