Be Perfect Magazine Hiver 2018-2019

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Be Perfect B E LG I A N S TO R I E S


LES ATELIERS DE LA CAMBRE 852 chaussée de Waterloo à Uccle – t. 02.375.76.46 www.davidts.com


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Une adresse incontournable pour les amoureux de déco et de design !

Spécialiste en quincaillerie décorative et accessoires sanitaires depuis 1972, Modern Comfort Home présente une multitude d’accessoires haut de gamme, fonctionnels, stylés, pour donner du cachet à votre intérieur et votre extérieur. Notre show-room se trouve à 300 mètres du centre de Waterloo (parking 10 places). Reconnu pour son vaste choix, vous trouverez chez nous, poignées de porte, tirants de porte, boutons de meuble, porte-manteaux, crochets, accessoires de salle de bain, poubelles, boîtes aux lettres,... Pour tous les styles et tous les goûts.

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Edito Dans mes rêves les plus fous, j’ai rêvé d’écrire un livre retraçant nos belgicismes : cacaille, rawette, loque, dringuelle, etc. Cependant, c’est un magazine qui s’est imposé à moi durant une nuit remplie d’émois. Soyons chauvins, une fois ! Be Perfect est un périodique mettant notre plat pays sur un piédestal et sur la perfection qui nous anime, un processus complexe dont la définition varie selon la personne qui la perçoit. Matthias Schoenaerts, l’acteur belge que tout le monde s’arrache, ne croit pas à la figure du héros. Il affirme que c’est un concept qui a mal servi l’humanité. #Imperfect, ironisait-il à son sujet en nous prêtant ses traits pour notre couverture. Le Belge a une brique dans le ventre ! Le célèbre architecte, Bruno Erpicum pense que tout ce qu’il fait est éphémère mais si la nature peut reprendre ses droits une fois l’ouvrage terminé, c’est qu’il n’a pas trop mal travaillé ! L’intérieur parfait existe-t-il ? Pour Stéphane Goosse, il représente l’adéquation totale d’une réalisation avec la personne et le lieu. La perfection sert de guide à Justine God et à son label Imprévu. Le jeune chef Elliott Van de Velde a toujours eu du mal à entendre, « c’était parfait ». Nous le découvrons lors de son entraînement de triathlète accompagné de son dalmatien. Tachetés de noir ou de brun, les miens se révèlent totalement imparfaits, raison pour laquelle je les aime autant. In fine, la perfection ne serait-ce pas l’imparfait ? C’est ce que

REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny T : +32 475 66 07 47 ariane@beperfect.be

conçoit Jean-Philippe Duboscq qui interprète le pli sous toutes ses facettes. La famille, la belle-famille, sont des valeurs essentielles à mes yeux. Notre édition hivernale place sous les projecteurs celles et ceux qui les partagent à l’instar de la Jadot Family qui offre au bâtiment du Pesage une véritable résurrection, de la dynastie Niels qui ne change pas une recette qui plaît, de Chloé Sarasola dont les pierres précieuses racontent leur histoire, de Vanina Ickx virevoltant à présent dans les airs, de Typh Barrow bercée dans un univers de chansons anglo-saxonnes, des Volkaerts qui lancent un nouveau chapitre gourmand, de Laura Delvaux cinquième génération dédiée à la lingerie, des Caerdinael représentant la plus ancienne famille d’hôteliers de Durbuy, de Mojdeh Bashari-Wittamer et son frère Arash Bashari qui font partie de ce cercle d’initiés pour lequel le caviar n’a plus de secret. L’hiver frappe à nos portes. Illuminons nos intérieurs avec des bougies bien de chez nous, reconnectons-nous à Dame Nature, optons pour le coworking, créons des ponts socio-économiques et culturels entre nos villes, offrons-nous un citytrip, un dîner étoilé, prélassons-nous en lisant un page-turner, chaussons nos skis et surtout, hohoho, gâtons nos proches ! In my BAG, I wish…

RELATION PUBLIQUE & COMMUNICATION Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be REDACTION & COMMUNICATION Servane Calmant T : +32 475 94 01 77 servanecalmant@gmail.com RELATION PUBLIQUE & DISTRIBUTION Isabelle Stroobants isabelle.stroobants@hotmail.com REDACTION Ariane Dufourny Servane Calmant Nicolas De Bruyn Oriana Gavi Christian Lahaye Isabelle Stroobants Frédérique Morin PHOTOGRAPHIE Christian Hagen T: +32 493 63 62 86 reachme@christianhagen.com Nicolas Denis nicolasdenis@hotmail.be GRAPHISME Fauve Troiano T : +32 472 03 17 90 hello@fauvetroiano.com IMPRESSION Graphcom sprl REGIE PUBLICITAIRE

Je vous souhaite des fêtes chaleureuses et délicieuses entourés de vos familles, que 2019 vous apporte bonheur partagé, amour, santé et réalise vos vœux les plus perfects !

ARIANE DUFOURNY

Michel De Bruyn T: +32 492 97 34 32 mdb.micheldebruyn@gmail.com EDITEUR RESPONSABLE ADN Productions sprl COUVERTURE Matthias Schoenaerts © Ralph Wenig/H&K/Belgaimage

Rédactrice en chef INFO@BEPERFECT.BE WWW.BEPERFECT.BE

Remerciements : A mon fils et à sa chérie, ma grande sœur Patricia toujours bienveillante, mon équipe devenue ma deuxième famille et nos fidèles annonceurs.

Copyright ©, toute reproduction de textes et de photos publiés par BE Perfect est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les photos ne stipulant aucune mention d’auteur restent sous la responsabilité de leur propriétaire. L’éditeur décline toute responsabilité pour les propos, documents et images qui lui ont été confiés spontanément.


Sommaire | BE |

12 Matthias Schoenaerts P 18 Club Med

| PLACE TO BE |

18 Club Med 22 Le Pesage 26 Au Savoy

| BE FOOD |

32 La Villa Emily 38 Pearls of Persia 42 Les Tilleuls

| BE TO BE |

46 Fosbury & Sons P 32

50 ALTB

La Villa Emily

| BE STYLE |

54 Nasoha 60 Imprévu 64 D’Ursel et Garain 66 Confidentiel 71 Dear Santa Claus, In my bag, I wish...

P 54 Nasoha



Sommaire | BE ACTIVE |

80 Elliott Van de Velde P 80

88 Dôme

Elliott Van de Velde

| B E T R AV E L |

93 The Guide : Gstaad 100 Croix-Fry 104 Copenhague 110 Maison Caerdinael

| BE DESIGN |

114 Bruno Erpicum 122 Stéphane Goosse 128 Baobab

P 100 Croix-Fry

| B E C U LT U R E |

134 Jean-Philippe Duboscq 140 Typh Barrow 142 Alexis Michalik 144 Filigranes

| BE EXCLUSIVE |

148 Vanina Ickx 154 Golf 158 Riva Dolce Vita

P 148 Vanina Ickx


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MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN PHOTO : DAZIRAM / GEISLER-FOTOPRESS

B E P E R F E C T | M AT T H I A S S C H O E N A E R T S



Matthias Schoenaerts acteur, c’est une curieuse alchimie entre un physique qui aimante et un jeu d’une étonnante intériorité. Les réalisateurs, et non des moindres, tout autant que les spectateurs(trices !) ne s’y sont pas trompés. Les premiers en confiant à l’acteur des rôles jouant sur cette remarquable force (faussement) tranquille tellement « cinégénique » et les seconds(des) en devenant de véritables groupies.

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n succès international qui tient aussi à une bonne hérédité avec un papa grand acteur de théâtre, Julien Schoenaerts surnommé le Depardieu de la Flandre, et aux trois langues que Matthias pratique couramment : le néerlandais (naissance et études à Anvers), le français (grâce à des grands-parents maternels francophones) et l’anglais. Ajoutez à cela une bonhomie à toute épreuve et l’on a une idée de cette séduction faite homme. Physique de héros et rôles de antihéros... est-ce que l’on pourrait parler du fil rouge de votre filmographie en ces termes ? C’est un super compliment ! Si je suis bien sûr conscient des choix que je fais, je n’ai ne les ai jamais fait avec cette pensée. C’est un trajet inconscient ! Je ne crois pas à la figure du héros, c’est un concept qui a mal servi l’humanité. Je crois que les gens sont capables d’actes héroïques, mais le héros absolu est un mensonge... et les mensonges ne servent à rien. On ne vous verra donc jamais jouer un super héros ? On ne sait jamais. Il ne faut jamais dire jamais ! On a pu vous appeler le nouveau Marlon Brando, vous comparer à Gérard Depardieu ou à Mickey Rourke... que faites-vous de ces compliments ? Que dire ? Ce sont d’énormes compliments, que je peux comprendre. Je les prends comme tel. Ça me touche... et en même temps ça ne me sert à rien du tout ! (rires). En fait si... ça me sert... ça me donne un sourire. Et le sourire, il est très important, puisque quand on me dit ça, ça me rend heureux ! Après, chaque trajet de tout individu, de tout artiste est différent. Les récompenses que vous avez pu recevoir vous font elles le même effet que ces compliments ? Une récompense est aussi une forme de compliment, un compliment lié à un projet en particulier, à un moment donné. La vie est « éternelle »... les récompenses sont temporaires.

B E P E R F E C T | M AT T H I A S S C H O E N A E R T S


Comment concevez-vous le jeu d’acteur ? Un film se construit vraiment avec des choses qui se produisent entre « action » et « coupé ». Il y a évidemment en dehors de ces deux instants toute une organisation pour que ces choses adviennent. La magie du cinéma opère entre ce « action » et ce « coupé ». Et là c’est le jeu ; là on s’abandonne dans l’imagination, dans la fiction. On sait très bien ce que l’on fait et en même temps on doit l’oublier pendant qu’on le fait ... c’est le paradoxe du comédien... tout le temps. Savoir ce que l’on fait et prétendre que l’on ne le sait pas et même, essayer de l’oublier. C’est presque schizophrène. Malgré tout, un rôle reste écrit, il est conçu par un réalisateur qui aura pensé à vous. L’imagination dont vous parlez se greffe-t-elle alors sur ce que vous lisez ? Devez-vous partager quelque chose de vous avec ce personnage à interpréter? ... Comment faites-vous ? Il y a tout ce qui tient au contexte, à l’histoire. Après, il convient de ramener de la vie, amener de la texture... c’est là que l’on laisse l’imagination œuvrer. On se demande comment le personnage bouge, s’il a des lunettes, quel genre de chaussures il porte... autant de petits détails pour lesquels le spectateur ne se posera pas de questions, mais que le comédien prendra peut-être des heures voire des jours à cerner, à travailler... là aussi c’est du jeu, du plaisir. Voilà pour la caractérisation physique... il en va de même pour la caractérisation psychologique ! Est-ce que vous avez besoin d’aimer votre personnage pour l’interpréter ? Je ne sais pas si aimer est le bon mot, mais je dois quand même avoir envie de le défendre. Et si j’ai envie de défendre quelqu’un, c’est que probablement je l’aime ! Humaniser mon personnage me semble essentiel, quand bien même il s’agit d’un criminel... montrer que chaque individu est unique. Le criminel, l’homosexuel, le journaliste... c’est quoi ? Il convient à chaque fois d’aller audelà de cette simple étiquette, et de rendre singulier le personnage que l’on incarne. Qu’est ce que votre expérience américaine vousa apporté ? Un sens de la liberté. J’adore la Belgique, mais en y restant trop longtemps pour y travailler vient le moment où vous rencontrez toujours les mêmes personnes. Je pense que ça peut être dangereux pour la créativité. Tout le monde s’installe l’un par rapport à l’autre : untel est le sérieux, untel est le marrant, untel est l’engagé social ... tout le monde est bien à sa place, tient une position. Le fait de pouvoir tourner en France, en Angleterre, aux États-Unis fait que tout reste ouvert et que je rencontre de nouvelles personnes... vraiment nouvelles et que je ne reverrais peut-être jamais !! C’est toujours nouveau et frais... j’adore ça !

Les essentiels dans la filmographie de Matthias Schoenaerts Rundskop (Bullhead pour le titre en anglais) • 2011 : Matthias avec 27 kilos de trop pour ce polar agricole de son compatriote Michaël R. Roskam. Le film de tous les succès. De rouille et d’os • 2012 : Matthias sous la direction de Jacques Audiard est aux petits soins pour une Marion Cotillard privée de ses jambes dans ce mélo XXL. Blood Ties • 2013 : Matthias en Amérique pour Guillaume Canet qui réalise le remake de son film : Liens du sang. Les Jardins du roi • 2014 : Aux côtés de Kate Winslet, Matthias tout de brocard et de collants vêtu pour interpréter André Le Nôtre, jardinier du roi Louis XIV... on y croit ! Loin de la foule déchaînée • 2015 : Matthias romantique à souhait dans cette 6e adaptation du célèbre roman de Tom Hardy, signée Thomas Vinterberg. A bigger splash • 2015 : Matthias plus sensuel que jamais sous le soleil de l’Italie et au côté de Tilda Swinton dans ce remake très hot de La Piscine, film culte de 1969. Le Fidèle • 2017 : Matthias rempile avec son grand ami Michaël R.Roskam, et en compagnie d’Adèle Exarchopoulos, pour cette histoire d’amour fou déguisée en polar. Red Sparrow • 2018 : Matthias en agent du KGB et avec l’accent russe, en charge d’une bombe nommée Jennifer Lawrence. Kursk • 2018 : Matthias de tous les courages dans la peau d’un sous-marinier russe pour une histoire vraie (tournée à Anvers !) et pour Thomas Vinterberg (à nouveau !).

BE | 15


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Un nouveau Club Med est toujours un évènement. Tel un vaisseau des temps modernes, Les Arcs Panorama ouvre ses portes le 16 décembre 2018. Baptisé du nom de ses vertigineux panoramas sur la vallée de la Tarentaise, il est conçu pour ravir les familles et les couples, les individuels et les groupes, grâce à son atmosphère conviviale et chic. Et vous, le bonheur vous l’imaginez comment ? MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CLUB MED

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ne histoire belge Soyons chauvins une fois ! Juste après la guerre, l’Anversois Gérard Blitz, grand joueur de water-polo et diamantaire eut la brillante idée de mélanger les gens et de les sociabiliser. A cette fin, il trouve une petite terre sur Majorque et fait appel au camping Trigano pour les loger. Ne pouvant procurer autant de tentes, elles le seront par l’armée. En 1950, à Alcudia, le premier Village était né ! Son idéologie : « Le but de la vie, c’est d’être heureux. Le lieu pour être heureux, c’est ici. Le moment pour être heureux, c’est maintenant ! ». Certes, le Club Med n’est plus belge. A présent, il se révèle le leader mondial des vacances tout compris haut de gamme, au savoir-faire français, à destination des familles et des couples actifs. Cependant, la question se pose. Le Belge se retrouve-t-il toujours autant dans la philosophie de Gérad Blitz ? Le proverbe dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Le mien s’est écrié : « Les vacances, sans Club Med, ce ne sont pas des vacances ! ». Le renouveau Le Club Med envisage d’ouvrir un nouveau village par an dans les Alpes françaises entre 2017 et 2020. Après Grand Massif Samoëns Morillon ouvert en décembre dernier, le Club Med Arcs Panorama devient le plus grand Club des Alpes. Offrant des vues hallucinantes sur la vallée de la Tarentaise, l’aménagement de ce joyau moderne et le traitement des espaces résolument contemporains ont été conçus afin de vous faire profiter du site exceptionnel et de son environnement naturel tout au long de l’année.

PLACE TO BE | 19


Ski nature ou ski sportif Magistralement implanté dans la station familiale des Arcs 1600, sur l’un des plus grands domaines skiables du monde « Paradiski® », Les Arcs Panorama bénéficie de la précellence de la glisse. Grâce au concept « Easy Arrival », vous pouvez réserver votre matériel de ski ou de snow avant votre départ et le trouver prêt à chausser dans votre casier. Pas de temps à perdre, 265 kilomètres de pistes vous attendent ! After ski ou sans ski Pour ceux qui pensent qu’il n’y a pas que le ski dans la vie, les amateurs de montagne profiteront également d’un espace bien-être unique réunissant un spa Cinq Mondes, des piscines intérieures et extérieures chauffées, un bain à remous, un hammam, des salles de fitness et cardio,… Le paradis des kids et de leurs parents Dès 4 mois jusqu’à 17 ans, vos chérubins seront pris en main par les GO et les professeurs de l’ESF (à partir de leurs 4 ans). Et puisque vous ne pouvez pas vous passer d’eux, vos enfants vous inviteront à dîner dans le nouveau concept de restaurant familial « Bread & Co ».

BE PERFECT | CLUB MED

Hiver comme été Vous n’aimez pas la neige ? Niché dans une zone naturelle préservée et entourée de lacs et de montagnes, Le Club Med Arcs Panorama reste ouvert en été afin que vous en profitiez sous le soleil. A vous rando, VTT et nature ! 4 ou 5 Trident Vous souhaitez une expérience encore plus exclusive ? Rendez-vous au Belvédère, l’Espace 5 Trident niché au sommet du Resort. Outre l’accès illimité aux services du Resort 4 Trident, vous bénéficierez d’une zone privatisée dotée de 24 Suites de 70m2 offrant une vue imprenable sur les sommets de la Tarentaise.

Comment y aller ? Vous n’aimez pas conduire, Les Arcs Panorama est desservi par des liaisons ferroviaires régulières reliant Saint-Pancras, Bruxelles-Central et la gare de Lyon. Autre alternative, la station est à 2,5 heures de route de l’aéroport de Genève. www.clubmed.be



La BRASSERIE SHARE-FOOD PESAGE, Droh!me Park On n’y croyait plus : l’hippodrome d’Uccle-Boitsfort, rebaptisé Droh!me Melting Park, retrouve enfin son effervescence ! Le mérite en revient notamment à la Jadot Family qui offre au bâtiment du Pesage une véritable résurrection. C’est dire notre excitation joyeuse à nous mettre à table… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T P H OTO S : P I E R R E VAC H AU D E Z

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es gens-là. D’abord il y a Lionel, qui fait tout de ses 10 doigts. Lionel Jadot, star belge de l’architecture d’intérieur, artiste éclectique, designer atypique. On aime tellement son anticonformisme qu’on lui a consacré plusieurs pages dans notre Be Perfect de mars 2018. D’abord encore, il y a la sœur, Sandrine, qui aimerait avoir l’air et qui l’a l’air : le lancement d’Odette en Ville et du Chalet Robinson, c’est elle. Et pas qu’elle : Charlie Delval, 24 ans, le fils de Sandrine, de l’enthousiasme à revendre, nous accueille. Il assiste sa mère (et vice-versa) dans la gestion du Pesage, au quotidien, c’est à dire avant, pendant et après le service. Cet univers-là. Ah, l’hippodrome de Boistfort, qui est en fait situé à Uccle, qui fut un lieu incontournable de convivialité, à propos duquel on a toutes et tous une kyrielle de souvenirs à raconter avec l’oncle Paul debout dans les petites tribunes, que les pouvoirs publics ont laissé à l’abandon pendant 20 ans… Ah, l’hippodrome! C’était au temps où… Bref, l’hippodrome revit - enfin ! Ce Pesage-là. C’est Charlie Delval qui nous en parle: « C’est un bâtiment qui servait à peser les jockeys, il est aujourd’hui classé. Le nom, on l’a gardé, en souvenir de cette époque où l’hippodrome faisait courir le ToutBruxelles. » Cette assiette-là. « C’est un voyage avec ma mère en Espagne qui a influencé l’assiette : on voulait privilégier à la fois la bonne cuisine de chez nous et de partout – pourvu que le plat soit goûtu! –, le partage de plats

BE PERFECT | LE PESAGE

multiples parce que c’est tout bonnement plus convivial et la cuisson à basse température que l’on termine à la braise, à la mode espagnole avec deux chefs venus tout droit de Grenade, Andalousia ! », s’enthousiasme Charlie Delval. Ce soir-là. On a suivi les bons conseils de Charlie en commandant pour une tablée de deux convives, deux plats et trois accompagnements, soit le poulpe de Galice au feu de bois (que du bonheur), la pluma de cochon ibérique servie rosée (dans le cochon tout est bon, surtout le meilleur ! ), la mousseline de panais (où l’on se pâme), la purée de pommes de terre à la fourchette (plaisir régressif ) et la poêlée gourmande de champignons (l’appel de la forêt). Cela étant, on aurait tout aussi bien pu découvrir la dorade de l’élevage durable de Kruishoutem ou le coquelet jaune bien de chez nous. La cuisine se veut en effet nature (comprenez sans trop dénaturer l’aliment, que l’on achète en privilégiant « si possible » le circuit court et « si possible » le bio, précise Charlie), évolutive (au fil des saisons), généreuse (les portions sont copieuses, sans être gargantuesques), savoureuse (la cuisson basse température pour la tendresse, finie au barbecue pour la touche braisée) et fraternelle (tu goûtes mon plat, je teste le tien). De la feel-good food à déguster avec un bon flacon argentin (Maison Toby) pour un feel-good moment déridant - on reviendra !


PLACE TO BE | 23



Cette déco-là. « Au Pesage, il n’y avait ni revêtement de sol ni cave ni arrivée d’eau ni chauffage, uniquement le bâtiment classé avec ordre de ne pas toucher à l’enveloppe », nous confie Charlie Delval. Après un an de travaux, on se réjouit du clash ludique de deux univers, Lionel Jadot ayant préservé le style brut des pans de murs du Pesage d’antan pour ensuite détonner le tout en imaginant un vaste atelier où les artistes laisseraient libre cours à leur imagination. A l’arrivée : le brutalisme du lieu dialogue avec une déco foisonnante, colorée, acidulée, décomplexée en ce sens qu’elle ne ressemble à aucune autre, et où la récup’ joue le beau rôle. Ce sol composé de chutes de marbre, ces luminaires drapés de tissus colorés qui rappellent la casaque du jockey, ces étagères roses dont la verticalité défie une imposante charpente bienveillante. Ludique, récréatif, vitaminé, arty évidemment – une réussite.

Cette histoire-là … 1875. L’hippodrome de Boitsfort voit le jour.

1900. Le Pesage ? Le nom d’un bâtiment édifié par François Kips qui servait à peser les jockeys et leur selle. Les plus légers étant lestés afin de donner à tous les mêmes chances de gagner la course.

1995. Adieu les courses, adieu l’hippodrome, les bâtiments se dégradent peu à peu…

2014. Le projet Droh!me Melting Park promet de rendre à l’hippodrome son attractivité d’antan…

2016. La Grande Tribune, la Petite Tribune et le Pesage, les trois bâtiments historiques de l’hippodrome, sont en rénovation.

20 septembre 2018. Sans toucher au volume existant - le bâtiment a une haute valeur patrimoniale -, la Jadot Family réhabilite le Pesage en une brasserie-to-be qui privilégie la share-food. La good share-food, plus exactement.

BRASSERIE LE PESAGE Fermé dimanche et mardi soirs, lundi toute la journée. Chaussée de La Hulpe 51, Uccle Parking : entrée Droh!me www.lepesage.be

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On ne change pas une recette...

QUI PLAIT!

Est-ce là la devise favorite de la dynastie Niels, incontournables patrons des brasseries belges ? Elle prend en tout cas tout son sens à la lumière de leurs aveux. Albert-Jean Niels (65 ans) et son fils, Frédéric (41 ans), respectivement 3e et 4e générations héritières de Joseph Niels, restent en effet fidèles au fameux filet américainfrites inventé en 1924 par Joseph, leur ancêtre. On l’a savouré avec gourmandise Au Savoy, dernière-née de la famille. M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : BERNARD DE KEYSER

B E P E R F EC T | AU S AVOY


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Américain, une opération marketing ? On a posé franco la question à Frédéric Niels. « Pas du tout. Son histoire est liée à celle de mon grand-père, Joseph Niels. Avant d’ouvrir la taverne Canterbury en 1926, mon grand-père travaillait au restaurant La Royale dans la Galerie Saint-Hubert à Bruxelles. Il n’était pas content de la préparation en salle du steak tartare (d’origine française, N.D.L.R.) car elle était sujette à de nombreuses variations : le garçon de salle assaisonnait trop ou trop peu selon, disons, son humeur ! Cela n’avait pas échappé à l’acuité de Joseph qui a dès lors imposé une élaboration minutieuse de la préparation… en cuisine. Depuis les années 20, tous les ingrédients qui composent l’Américain y sont scrupuleusement pesés. C’était - et c’est toujours l’unique moyen d’offrir aux clients régularité, constance, et saveurs équilibrées. » En résumé : l’Américain n’est pas américain (nos amis étasuniens mangent d’ailleurs rarement de la viande crue) mais bien 100% belge voire 100% bruxellois. Au Savoy, un clin d’œil à… « J’aime travailler en famille, mon père, Albert-Jean, est d’ailleurs mon associé Au Savoy. Quant au nom, c’est un gentil clin d’œil au célèbre Savoy Hotel de Londres où Joseph, mon arrière grandpère, toujours lui, a été engagé comme garçon d’étage dans les années 1900… », poursuit Frédéric.

Les Niels Ce sont deux branches familiales. Albert-Jean et Frédéric gèrent Au Vieux Saint-Martin (l’institution du Grand Sablon, depuis 1968), Au Grand Forestier (Watermael-Boitsfort, depuis 2015) et Au Savoy (The new place to be, place Brugmann, novembre 2018). Philippe Niels étant quant à lui à la tête de Nielsvins (Bruxelles) et du (new) Canterbury (à Ixelles).

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Place Brugmann à Ixelles, the Place to Be ? « Avec Au Savoy, on voulait à nouveau marquer notre présence dans ce beau quartier prisé d’Ixelles où mon père et moi sommes nés. Place Brugmann, c’est un juste retour aux sources. »

« Je veux une brasserie conviviale avec du bruit, de la vie. Du fait maison, du bon, du rapide ! » Frédéric Niels

© ausavoy

C’est du belge. « C’est du belge en effet, avec une carte fixe qui propose un maximum d’aliments de producteurs locaux expérimentés, en circuit court donc, et pas mal de suggestions mensuelles tant au niveau des plats que des vin. Croquettes, frites, sauces, glaces, tout est fait maison ! », souligne le maître des lieux.

Recette du « Filet Américain » inventée par Joseph Niels en 1926 et inchangée depuis lors !

Que ça vive ! « Au Savoy, on mise sur un cadre élégant, qui fait la part belle aux artisans belges, pour le bois, pour le cuir, et à l’art, de nombreux tableaux de notre collection privée sont en effet accrochés aux cimaises (dont une œuvre colorée de Nicolas Party). Quant à l’ambiance, je la veux résolument décontractée, chaleureuse, sans chichis. Le bar est d’ailleurs l’élément central du lieu, on peut s’y attabler pour boire un verre ou prendre un petit-déjeuner. Je désire une brasserie qui vive ! On a bien évidemment fait le maximum en terme d’isolation sonore, mais je veux entendre du bruit, de la vie, pour que perdure l’esprit brasserie parisienne qui me tient tant à cœur », s’enthousiasme Frédéric Niels.

Viande de bœuf crue hachée gros, 1er choix, grosse

La terrasse ou le bar ? « Deux incontournables, d’autant que le bar est frontal à l’entrée, une position stratégique pour voir et être vu », s’amuse notre hôte.

frites belges (bintje) pas trop épaisses, un peu de

Be Perfect vous recommande. Les incontournables : le jus de tomates frais (pour le plein d’antioxydants), les Oostendse grijze garnaalkroketten maison (en VO dans le texte, parce qu’elles sont dorées et croustillantes à l’extérieur et qu’il y a beaucoup de crevettes dedans), le filet américain (parfaitement assaisonné, on vous le confirme), l’entrecôte grillée (parce que c’est de l’Irish beef et que l’Irlande étant constituée de 80% de pâturages, l’animal y mène une vie relativement paisible. No stress = bonne viande).

B E P E R F EC T | AU S AVOY

cuisse ou tâche noire (plus de goût) bien dénervée. + sauce mayonnaise (préparée avec 4 jaunes d’œufs au litre) renforcée en piccalilli haché finement. + sel, poivre, véritable sauce anglaise (Lea & Perrins), oignons et persil finement hachés, câpres. > Bien mélanger avec une fourchette en bois pour arriver à une bonne onctuosité. > Servir bien entendu avec des pommes de terre cresson de rivière, oignons et cornichons aigredoux, qui ne tuent pas le goût de la viande.

AU SAVOY Ouverture à 8h. Petit déjeuner de 8h à 11h. Cuisine non-stop de midi à 22h30, sauf le vendredi et samedi jusqu’à 23h30. Place Brugmann 35 - 1050 Ixelles Attention : pas de réservation – venez tôt. www.ausavoy.be



L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommer avec modération.


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Le CHIC & COOL du CHEF Et si vous deviez recevoir une deuxième étoile ? « Je ferme ! L’exigence à outrance tue le plaisir, ça ne m’intéresse pas ! » Mathieu Jacri est un chef comme on les affectionne : franc du collier dans le verbe, sincère dans l’assiette. C’est d’ailleurs au comptoir-bar, avec vue frontale sur la cuisine qu’on dégustera, en toute décontraction, notre caviar Baeri et ses saveurs iodées. Le chic, c’est de ne pas faire briller les choses plus qu’il ne faut…

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En tête à tête avec Mathieu Jacri

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ruxelles. Rue de l’Abbaye à deux pas de l’avenue Louise. On s’arrête devant une maison de maître d’une élégance bourgeoise résolument intemporelle. Un voiturier nous attend. On franchit le seuil de la porte, et c’est la ville qui s’efface, laissant découvrir un havre intimiste tourné vers la haute gastronomie. Atmosphère classieuse mais comptoirbar décontracté. Le chic, c’est la griffe Degand. Le casual, c’est la patte Jacri. La dualité séduit.

Explications. Fin 2015, La Villa Emily voit le jour, succédant à Emily Ristorante, l’ancienne maison de bouche que Pierre Degand avait ouvert pour sa fille. Il va sans dire que la déco du célèbre tailleur bruxellois était tirée à quatre épingles ! Elle l’est toujours ! Raffinée, élégante, chic, romantique, sans fausse note aucune, La Villa Emily, désormais placée sous l’égide de Serge Litvine (La Villa Lorraine, Villa in the Sky, Odette en Ville), s’épanouit dans un cadre exquis qui doit beaucoup à Degand, le gardien du bon goût. La séduction opère d’ailleurs jusque dans les moindres détails. Au rez-de-chaussée, on reste en admiration devant le marbre du comptoir-bar qui jouxte une cuisine toute en longueur ; au bout du comptoir, un boudoir abrite une table - on craque ; à l’étage, le mobilier racheté à l’Hôtel Crillon distille le charme des palaces immuables ; et puis, et puis il y a ce lustre vénitien fabriqué à Murano tout bonnement somptueux qui, de ses 5,30 mètres de haut, darde douceur et flamboyance sur les deux salles… Y’a-t-il endroit plus délicatement feutré à Bruxelles ? Pas sûre… Dans la cour des grands. Avec ses 25 couverts, La Villa Emily joue dans la cour des grands. Son chef, Mathieu Jacri, 35 ans, a en effet raflé une étoile au Michelin un an à peine après avoir été engagé par Serge Litvine. Il faut dire que Mathieu a été biberonné à bonne école : Christophe Hardiquest (Bon Bon) lui a mis le pied à l’étrier, tout en lui apprenant à respecter le produit ; Jean-Pierre Bruneau, Alain Ducasse et Pascal Devalkeneer (Le Chalet de la Forêt) ont partagé avec lui leur savoir-faire. De quoi avoir le gros cou ? C’est mal connaître le chef. « Je suis un employé comme les autres », tempère-t-il, peu sensible aux louanges empressées et flatteries dociles. « L’étoile Michelin n’a jamais été un objectif dans ma carrière. Je suis content de l’avoir reçue : elle nous a amené des curieux, pendant huit mois, on a même manqué de places pour nos habitués ! Aujourd’hui, l’effet buzz est un peu retombé et on retrouve, avec plaisir, nos clients familiers », conclut-il avec pertinence.

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Il l’a dit : « Je n’ai nullement la prétention de changer le visage de la gastronomie belge, Certes, j’y ai ma place. Mais avant tout, je fais ce que j’aime. » Son plat favori ? « La salade Caesar, tout simplement. Je m’en suis d’ailleurs inspiré pour une de mes mises en bouche. » On confirme. Le produit qu’il préfère travailler ? « L’oignon, les bettes - le travail sur les légumes est hyper créatif. Quant aux produits de luxe (homard, langouste, caviar…), j’essaie surtout de ne pas les dénaturer. » Ce qui l’inspire ? « Les saisons. » Là où il se sent bien ? « Avec ma famille. » Comptoir ou salle ? « Deux clientèles différentes. Ceux qui ont goûté au comptoir y restent. L’inverse est vrai aussi. La nuance : le soir, on peut manger à la carte au comptoir, alors que les menus sont imposés en salle ». Le plus beau compliment reçu à La Villa Emily ? « J’ai passé une superbe soirée, merci – rires. » Le maître d’hôtel et sommelier des lieux ? « Cédric Wautier, qui a fait ses armes chez Yves Mattagne (au Sea Grill puis chez Yùme). »


Lunch entre amies. Ce midi, c’est donc au comptoirbar avec vue frontale sur la cuisine où s’affairent le chef et son second, Antoine Culot, que l’on va se laisser séduire. A nos côtés, deux habitués – c’est bon signe. La carte est courte mais déroule des propositions plus qu’alléchantes. Ainsi le caviar repose sur un lit de poireaux de Créances : c’est le seul poireau en France garanti par une IGP (une indication géographique protégée), il pousse donc en zone côtière et s’accommode royalement avec le caviar et le velouté iodé du chef. Un régal - notre coup de cœur. Les langoustines sont escortées d’un risotto de courge et bouillon thaï - un délicieux goût de voyage. Le dos de bar rôti ? Simplement accompagné de petits artichauts et arrosé d’un jus à la niçoise - quand le produit est bon, il se suffit à lui-même, pas la peine d’en faire trop ! Confirmation par Mathieu Jacri : « Je suis l’artisan d’une cuisine gourmande qui met le produit en avant. En osmose avec le cadre, je travaille des produits de luxe que je me refuse de dénaturer, je ne revendique d’ailleurs aucun plat signature, et j’espère faire preuve d’une belle maîtrise des sauces ».

LA VILLA EMILY Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 14h et de 19h à 22h, le samedi de 19h à 22h.

Notre avis. La cohue, la ville, dehors. La paix, l’élégance dedans. Nous voilà conquises par une assiette exquise en parfaitement résonance avec l’atmosphère délicieusement raffinée de La Villa Emily.

Rue de l’Abbaye 4 - Bruxelles T : 02/318 18 58 info@lavillaemily.be www.lavillaemily.be

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© Hani Kanaftchian

Les perles noires n’ont jamais été aussi

SÉDUISANTES Mojdeh Bashari-Wittamer et Arash Bashari font partie de ce cercle d’initiés pour lequel le caviar n’a plus de secret sinon des légendes bien gardées. De leur double culture est née Pearls of Persia, un retour aux sources proposant une sélection d’œufs d’esturgeon de la plus haute qualité. Pour l’effet bulles sur bulles, la cuvée Dom Pérignon 2000 « P2 » associée au caviar Osciètre provenant d’esturgeons de 12 ans d’âge annoncent un mariage parfait.

MOTS : ARIANE DUFOURNY

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© Xavier Janssens

U

ne affaire de famille… MB : Notre famille est spécialisée, depuis plus de 50 ans, dans les fruits secs provenant du Moyen-Orient et d’ailleurs. D’origine iranienne, nous avons vécu près de la Mer Caspienne et avons été baignés dans le monde du caviar. Après avoir dû déménager en Belgique, mon frère Arash m’a proposé de lancer notre marque de caviar d’esturgeon.

sœur a épousé Alexandre Wittamer ; cette filiation a aussi déterminé notre envie de nous lancer dans le caviar. Depuis des années, nous essayons de comprendre, de cerner, la culture belge. Grâce à cette double culture et cette mixité, nous pouvons proposer des produits différents. MB : Nous allons voir les élevages et les producteurs sur place ce qui nous permet de proposer un caviar de qualité.

L’hôtel Solvay. Une autre histoire familiale… MB : Cet hôtel de maître bruxellois de style Art nouveau a été conçu par l’architecte belge Victor Horta entre 1895 et 1903 pour Armand Solvay. Il a été sauvé de la démolition par la famille Wittamer, les grands-parents de mon mari. Ils ont acheté la maison (inscrite en 2000 au Patrimoine mondial par l’UNESCO) et ensuite le mobilier également dessiné par Victor Horta. Troisième génération, nous continuons à préserver ce lieu magique devenu musée privé qui peut se visiter (groupe de 20 personnes) sur rendez-vous ou se louer pour des événements exclusifs.

A vous de choisir… MB : Nous proposons quatre sortes de caviar d’esturgeon. L’Imperial Gold, ces grains royaux raviront les palais les plus raffinés par ses notes de beurre et sa saveur de noisette. Le Royal Select, ses œufs sombres procurent l’harmonieuse saveur boisée et iodée. Des nuances subtilement marquées par l’iode et la noix, l’Osciètre est célèbre pour ses œufs fermes et leur texture de soie. Un produit millénaire, les textures douces du Beluga fondent littéralement en bouche et procurent des sensations extraordinaires. AB : La particularité de nos caviars se révèle par le type d’esturgeons (24 à 28 espèces) ; chacun donnant un caviar différent. Nous avons regroupé 4 sortes d’esturgeons pouvant couvrir tous les palais. Le plus extraordinaire étant le Beluga, le caviar des tsars, des rois perses et de James Bond !

Un retour aux sources… AB : C’est un retour aux sources culturel, parce qu’à présent nous sommes tout à fait métissés. Je suis marié avec une Belge d’origine et ma

Comment le déguster… MB : On peut l’associer à d’autres produits comme les huîtres (on choisira un Osciètre avec un salage moindre), des langoustes, des pommes de terre Moscovite, des blinis, mais la manière la plus traditionnelle reste sur le pouce. Comment l’accompagner… AB : Sur le pouce avec un shot de vodka ! Elle permet de rincer et de ramener le goût en bouche. Avec un vin blanc très sec ou pour l’effet bulles sur bulles, du champagne ! Les règles de l’art… AB : La longueur en bouche détermine un caviar d’exception. Pour l’apprécier, il faut garder le caviar en bouche durant un long moment ! MB : Le caviar est un produit qui s’oxyde. On utilisera donc une cuillère en nacre ou en argent. Abordable ou pas… AB : Le business du caviar a évolué. Autrefois très mystérieux et inaccessible, l’élevage a rendu ce secteur standardisé. L’aquaculture a augmenté la production et les prix ont tendance à se stabiliser. Aujourd’hui, pour deux personnes, on peut se faire plaisir avec notre Royal Select pour moins de 50 euros.

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Les prestigieuses cuvées Dom Perignon connaissent maintes étapes de maturation présentant chacune leurs propres caractéristiques et un dégorgement particulier. Ces « Plénitudes » ont vu leur nom et leur millésime s’associer à la lettre « P » suivie du nombre indiquant précisément le rang de celle-ci. Le Dom Pérignon 2000 « P2 » apporte son remarquable nez de brioche nuancée de bergamote, doublée en bouche d’une subtile amertume relevée de notes de réglisse et de malt toastée. Son univers aromatique fait écho aux notes d’iodes et de noix présentes dans l’Osciètre.

© Xavier Janssens

www.domperignon.com

Le caviar se conserve ou pas… AB : Nos caviars sont conditionnés sous vide et sont consommables durant 3 mois. Si vous ouvrez le produit, il doit être dégusté tout de suite, voir dans les 2 jours qui suivent. Je conseille de le consommer immédiatement pour éviter l’effet d’oxydation qui peut altérer le goût. Une fois ouvert, rares sont les gens qui en laissent ! Traçabilité, gage de qualité… AB : La pêche de l’esturgeon est interdite (espèce en voie d’extinction protégée par la CITES). Nos esturgeons proviennent de différentes origines, notamment de Norvège, d’Uruguay, d’Italie, de Chine. Ils sont élevés en bassin sous des normes très strictes. Nous les choisissons en fonction de

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l’élevage et de la qualité duproduit. Notre Beluga provient exclusivement d’Iran. Tous nos produits sont traçables ! Légendes et effets secondaires… AB : Autrefois, l’esturgeon était apprécié dans les cours, mais le caviar était jeté aux poules. Jusqu’au jour où un tsar a décidé d’y goûter... Nombre de légendes planent autour du caviar. Les rois en consommaient énormément pour des effets aphrodisiaques. Personnellement, l’alcool associé a toujours fait plus d’effet que le caviar. Un conseil pour savourer le caviar… AB : Garder une part de mystère. Faites-en un secret, une surprise. Associez-le à un champagne d’exception ! MB : Le mariage du Dom Perignon

2000 « P2 » , dont les bulles sont très fines, et du caviar Osciètre de 12 ans est parfait ! Leur définition de la perfection… AB : L’équilibre ! Que ce soit dans le milieu gastronomique ou dans la vie, quand on atteint l’équilibre on atteint la perfection.

PEARLS OF PERSIA Avenue Louise, 224 - 1050 Bruxelles www.pearlsofpersia.com Mojdeh Bashari Wittamer T : 0487/44 08 24 Arash Bashari T : 0472/79 60 10 HÔTEL SOLVAY Madame Dominique de Thibault, conservatrice. T : 02/640 56 45


RESTAURANT

LES 2 FRèRES L’ESpAcE d’UN midi, LE TEmpS d’UN SoiR… UN momENT d’ExcEpTioN EN ToUTE SimpLiciTé... UN LiEU hoRS dU TEmpS... UN iNcoNToURNAbLE dU “ToUT FAiT mAiSoN” Service voiturier | Terrasses à l’abri du monde | Nombreuses suggestions aux tableaux | Carte d’incontournables à l’esprit brasserie Lunch à 17,00 € | Menu du soir à 35,00 € | Menu surprise à 59,00 € Nombreux événements (mardis gourmands, menu santé, dégustations… à découvrir sur le site) Salon privé (nombreuses formules à vous proposer) | Vins pour l’essentiel et d’avantage

AU pLAiSiR dE voUS y RETRoUvER

2 avenue Vanderaey (à la hauteur du 812 chaussée d’Alsemberg) | 1180 Uccle 02 376 76 06 | www.les2freres.be | info@les2freres.be cuisine ouverte du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30 et du lundi au samedi de 19h00 à 22h30 (23h00 vendredi et samedi) fermée samedi midi et dimanche toute la journée


Nouveau CHAPITRE GOURMAND M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

© Nicolas de Bruyn


Dans la famille Volkaerts, on demande Marc, le père. Martin, l’enfant prodigue, continuera à oeuvrer aux destinées gourmandes de l’Amandier à Genval. Contre toute attente, ce sont donc bien les parents - avec Stéphanie à la déco - qui se lancent dans une nouvelle aventure savoureuse à Céroux. Une bonne raison pour aller saluer les nouveaux patrons…

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n ne voit qu’elle : la place de Céroux, la plus grande place arborée de Belgique, bordée de 61 tilleuls (on les a comptés !), lieu idéal d’envol des montgolfières… Frontale à cette place verdoyante se dresse la Maison communale. C’est là que de nombreux habitants se sont mariés, avant ’77, date où l’hôtel de ville change à jamais d’affectation. Depuis, tout le monde continue à fréquenter la salle des mariages, mais le bonheur est désormais dans l’assiette. Et plus que jamais. Car après avoir connu plusieurs vies puis avoir été laissée en friche pendant un an, la Maison communale renaît sous l’impulsion de nouveaux propriétaires : la famille Volkaerts. Plus précisément Marc et Stéphanie, les parents - Martin continuant son envol (vers une 1e étoile ?) à l’Amandier, la table gastronomique de Genval.

Le plat recommandé par Marc Volkaerts ? Le Parmentier de canard confit, noisettes, parmesan.

Les plats canailles, c’est Marc. « On a rentré un projet à la Maison communale d’OttigniesLouvain-la-Neuve. Notre concept était clair : préserver l’esprit village du lieu à travers un restaurant familial qui mettrait en valeur les produits locaux. Et on a remporté le marché ! », se réjouit Marc Volkaerts qui poursuit, « on travaille si possible avec des produits belges, de proximité et de qualité au service de plats typés brasserie, certes plus simples qu’à l’Amandier, mais avec le même amour du plat bien fait ». Beurre et crème de la ferme voisine, légumes ‘Made in Bw’ (lire notre encadré), bières locales (Waterloo, Bertinchamps, Val Duc, pour l’instant), Distillerie de Biercée… Du belge (si possible), du circuit court (si possible aussi) au service d’une carte relativement courte, complétée de suggestions du jour, preuve que le chef sait pertinemment bien ce qu’il a envie de nous faire découvrir : tartare de bœuf au couteau, filet pur béarnaise, burger Rossini et, tout prochainement, chicon gratin avec des chicons made in Pinchart évidemment, ou encore des rognons et du faisan. Bref autant de plats canailles qui nous réconcilient avec la vie - d’ailleurs, après 4 mois d’ouverture, les Tilleuls affichent d’ores et déjà complet tous les midis ! C’est tout dire, non ?

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© Yves Demey

La déco, c’est Stéphanie. Directrice de salle à l’Amandier à Genval, Stéphanie Volkaerts a néanmoins trouvé le temps d’orchestrer les matières, les matériaux et les couleurs de la nouvelle brasserie de son mari. Du beige, du gris, et du safran pour la touche chaleureuse. Du belge ensuite, un peu partout. « Les tables, les sièges. Et les luminaires qui sont signés Yves Dejardin (ArtMaker), un designer liégeois qui a notamment créé rien que pour nous un lustre en bois de tilleul ! Quant à la bibliothèque à vin, elle recouvre un mur tapissé d’affiches vernies de montgolfières dont la plus ancienne date de 1977, l’année du premier envol au départ de la place de Céroux », s’enthousiasme Stéphanie, visiblement heureuse d’avoir contribué à préserver l’esprit village de cette accueillante Maison communale.

Le Made in Bw ? Où comment orchestrer la rencontre producteurs locaux et consommateurs dans le Brabant wallon. Concrètement ? Made in Bw travaille avec des producteurs (la ferme de Bousval, Les Délices de Pinchart, Les ruchers du Bocquair, etc.) et approvisionne des points de vente, ainsi que le secteur horeca dont l’Amandier et Les Tilleuls. « Avant on devait faire le tour de tous les producteurs, désormais avec Made in Bw, qui fonctionne comme une centrale, on passe commande le lundi et on est livré en produits de proximité et de qualité quelques jours plus tard »,

LES TILLEULS Fermé le samedi midi, le mardi et le mercredi. Ouvert donc le lundi ! De 12h à 13h30 et de 19h à 21h. Place Communale 2 - Céroux-Mousty Réservations au 010/45 35 85 www.tilleuls.be

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précise Marc Volkaerts. On vous invite d’ailleurs à découvrir les produits locaux du Bw disponibles près de chez vous en géolocalisant les points de vente sur : www.madeinbw.be


NEW ALL-ELECTRIC I-PACE

ELLE VA FAIRE DU BRUIT. EN SILENCE.

La nouvelle Jaguar I-PACE. Notre premier SUV entièrement électrique. Un design précurseur et aérodynamique, 4 roues motrices, une autonomie de 470 km* et jusqu’à 80 % de charge en moins de 40 min.**. Ses 400ch permettent une accélération de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes. Électrique, 120% déductible fiscalement***, mais 100% Jaguar.

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2 Jaguar Care : 3 ans de garantie jusqu’à 100.000 km et assistance et entretiens programmés avec kilométrage illimité. Informations environnementales [AR 19/03/04] : www.jaguar.be. Donnons priorité à la sécurité. * Autonomie jusqu’à 470 km (norme WLTP), susceptible de varier selon notamment la configuration du véhicule, l’état de la batterie, le style de conduite, le type d’utilisation, les conditions climatiques ou l’environnement routier. ** En utilisant un chargeur rapide de 100 kW à courant continu (DC). Les temps de recharge réels peuvent varier selon les conditions environnementales et l’équipement de recharge utilisé *** 120% déductible fiscalement jusqu’en 2020. À partir de 2020 100% déductible fiscalement..



Fosbury & Sons, le nouvel espace de coworking, révolutionne la vision du travail en ouvrant ses portes, à Boitsfort, dans l’iconique tour moderniste de l’architecte belgo-polonais, Constantin Brodzki. The office is dead, long live the office ! MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : JEROEN VERRECHT

À

l’orée de la Forêt de Soignes, à dix minutes de l’avenue Louise, l’ex-siège du CBR ne sera pas détruit ! Seule construction belge reconnue par le Musée d’Art Moderne de New York illustrant « Les Transformations dans l’Architecture Moderne entre 1960 et 1980 », il fut construit dans les années ‘70 sur les plans de l’architecte belgo-polonais, Constantin Brodzki. Le bâtiment de neuf étages au caractère monolithique fut créé à partir de 756 modules courbes en béton, composés de fenêtres ovales devenues mythiques. Cette façade si particulière a séduit les fondateurs de Fosbury & Sons, Stijn Geeraets, Maarten Van Gool et Serge Hannecart et nous aussi ! A présent, Fosbury & Sons « Boitsfort » occupe 7.000 mètres carrés répartis sur sept des neuf étages du bâtiment. Oubliez les horodateurs, plus de temps perdu pour vous garer ! L’immeuble compte aussi trois niveaux souterrains pour le parking.


« Le caractère de l’édifice, son histoire, son architecture exceptionnelle, l’esprit de l’époque à laquelle il a été construit : tout nous correspond parfaitement. Son architecture est exceptionnelle et il est aussi très fonctionnel. » Stijn Geeraets

Il dispose d’une capacité de 600 personnes et 250 entreprises différentes qui se répartiront des suites (bureaux privés), des studios (bureaux privés collectifs), 15 luxueuses salles de réunion (équipées de toutes les technologies) et des lieux de détente logés au sein d’espaces de travail communs. Son plus ? Des bureaux où on ne se sent jamais confinés notamment dû aux portes vitrées. On craque sur la table de billard et la cuisine ouverte. Ce qui rend le travail si stimulant ? Le lobby du rez-dechaussée est l’endroit idéal pour travailler et rencontrer des gens au restaurant Coffeelabs. Pour un moment plus exclusif, on se rendra au bar « Giorgio ». Du haut de son huitième étage, il offre une vue panoramique sur la Forêt de Soignes. Fosbury & Sons lance également une toute nouvelle application mobile afin de relier les membres entre eux et stimuler les échanges dans la vie réelle. Ainsi, vous pourrez indiquer le nom des personnes avec qui vous souhaiter déjeuner, prendre un café ou défier au billard ! Le coworking n’est pas encore entré dans vos mœurs ? Vous risquez fort de changer d’avis en franchissant les portes du nouvel espace Fosbury & Sons. Sa vision innovante du « bureau » relègue nos habitudes ancestrales au pilori. Vous êtes freelances, nomades numériques, employé-es de petites ou de grandes entreprises, en devenant membre, vous profiterez d’un bureau professionnel hyper design jumelé au confort des salons, d’un restaurant healthy, de loisirs et de nombreux services qui amélioreront votre vie pendant et après le travail. Place à l’innovation, au partage, aux échanges, pour faire fleurir votre créativité !

BE PERFECT | FOSBURY & SONS

Prix visiteur : 25 € la journée. Autres formules d’abonnement à partir de 30 € par mois.

FOSBURY & SONS Chaussée de La Hulpe, 185 1170 Watermael-Boitsfort fosburyandsons.com


DES ESPACES DE TRAVAIL À AMÉNAGER ? Du conseil avisé au choix du mobilier, de l’implantation à l’installation, en passant par l’écoute et de la créativité. Contactez-nous, notre équipe s’adapte à vous.

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LIÈGE et la CAPITALE, UN PONT c’est tout


Bruxellois, Liégeois. Je t’aime moi non plus ? Julien Blaise adore sa cité ardente. Pourtant, il habite et travaille dans la capitale où il recrée son cocon de convivialité typiquement liégeoise. Président de l’ALTB, il s’active à créer un « pont » sur des axes socio-économiques et culturels entre les deux villes. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTO : ÉRIC CHARNEUX

J

ULIEN BLAISE,

son parcours… Je suis né en 1982. J’ai fait des études d’ingénieur commercial (HEC ULiège). Ensuite, j’ai bossé dans le monde informatique en tant que consultant. A 30 ans, j’ai eu envie de me réinventer. J’ai suivi Charlotte, qui depuis est devenue mon épouse, à Boston où j’ai fait un break : j’ai étudié à « Harvard Extension School » en cours du soir. Ensuite, j’ai lancé ma boîte « asUgo » qui s’occupe de conseil en stratégie client. Mon travail ? Mener, diriger une équipe spécialisée dans l’interaction client et aider les entreprises à redéfinir la façon dont elles interagissent avec leurs clients. Nous fournissons une solution technologique pour accompagner également le point de vue technique. Nos clients ? Lampiris Total, IBA, CESI, Sibelga, etc. Hormis mes activités professionnelles, je suis très fier d’être devenu le président de l’ALTB en 2017. ALTB, la genèse… L’Association des Liégeois Travaillant à Bruxelles est née il y a 31 ans dans une période difficile pour Liège, tant au niveau économique que politique. L’idée était de s’appuyer sur notre sentiment d’appartenance fort pour échanger des idées, des visions autour du redéploiement de notre cité ardente. Un message ardent… Didier Matray, Jean-Guy Lakaye et Jean-Jacques Verdickt, fondateurs de notre association ont rappelé les valeurs d’optimisme et de convivialité qu’ils voulaient véhiculer et qui nous sont chères aujourd’hui encore. « En 1980, se définir comme Liégeois à Bruxelles était comme se définir chauffeur Uber devant une assemblée de taxis ».

Un cercle de réseautage à Bruxelles… Cette association réunit l’ensemble des forces vives liégeoises développant des activités professionnelles à Bruxelles. Avec la nouvelle présidence et la nouvelle équipe, nous avons voulu rallier à nos forces l’ensemble des acteurs voulant œuvrer à des échanges entre Liège et Bruxelles. Nous voulons créer un « pont » entre la capitale et notre cité ardente sur des axes socioéconomiques et culturels, rallier, fédérer et fidéliser tous les porteurs de projets unissant nos deux villes et qui partagent trois valeurs essentielles: Convivialité Optimisme - Vision. Les orateurs… Des politiques dont Didier Reynders, Jean-Claude Marcourt, Daniel Bacquelaine, des entrepreneurs à succès « inspirants » comme Bruno Venanzi, Thomas Mémurlin et Roberto Navarro qui ont lancé « Huggy’s Bar », Renaud Pirotte et François Dethier qui ont créé la bière liégeoise « Curtius », des gens du monde culturel, notamment le peintre Philippe Waxweiler ou encore issus du domaine médical ; le Professeur Jacques Brotchi nous a parlé de la greffe de l’extrême : une tête sur le corps d’un autre. Prochainement, nous recevrons Julien Penders, le fondateur de « Bloomlife », la start-up qui monte dans la Sillicon Valley. On aime les cuisiner à la Liégeoise ! En outre, nous mettons en valeur nos membres. Chaque mois, l’un d’entre eux est mis en « lumière ». Vos projets futurs… L’un des nouveaux projets qui nous tient particulièrement à cœur est l’organisation du Gala Liégeois. Une soirée de prestige, portée par des personnalités du monde politique, culturel et entrepreneurial pour mettre à l’honneur les « ponts » entre nos deux villes. Une soirée responsable également, l’entièreté des bénéfices étant reversée à un projet caritatif actif à Bruxelles (Les Docteurs Zinzins en 2018). La prochaine édition (la deuxième) aura lieu le vendredi 22 mars 2019 au Château Sainte-Anne à Bruxelles. La date symbolique de l’événement nous a conduit cette année tout naturellement vers l’association V-Europe – Association Belge des Victimes du Terrorisme. J’avoue avoir été particulièrement interpellé par le témoignage de son cofondateur Philippe Vansteenkiste (frère de victime) : « C’est important que les gens se rendent compte de ce que c’est d’être victime du terrorisme. Être victime de terrorisme, c’est être utilisé comme un outil contre l’État et les valeurs de notre société. Cela implique un processus de reconstruction extrêmement complexe ».

www.altb.be www.gala-liegeois.com www.v-europe.org

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VAN DER SMISSEN immo Rue des Saules 31 B - 1380 Ohain

TĂŠl. +32 (0)2 351 42 28 info@vandersmissenimmo.be www.vandersmissenimmo.be



Convaincue que les émotions et les énergies peuvent avoir un impact sur le corps physique, Chloé Sarasola n’hésite pas à affronter ses peurs, à se mettre en lumière pour partager son univers. Alliant science et symbole, elle parle le langage des pierres, partage ses connaissances et son expérience. Globe-trotteuse passionnée, elle sélectionne les plus belles pierres précieuses pour Nasoha.

MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN


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a genèse… J’ai commencé des études de médecine que j’ai adorées, mais il me manquait la dimension holistique du corps humain. J’ai donc suivi des études de kinésiologie. Diplômée à 21 ans, je me sentais trop jeune et pas assez crédible pour aider les autres. Mon mémoire portant sur les pierres pouvant rééquilibrer et soigner, j’ai décidé de voyager, de visiter des mines, des carrières pour les trouver. Un besoin de crédibilité… J’avais du ressenti, mais aucune connaissance technique. Après un voyage, j’ai montré à un gemmologue mes émeraudes. Il m’a fait remarquer que j’avais acheté du verre coloré vert ! J’ai décidé de reprendre des études de gemmologie en Belgique puis à l’Université de Nantes. Forte de mes diplômes de la SRBG, de la FEEG, du HRD Antwerp pour l’étude du diamant brut et taillé, j’ai rassuré mon mental pour pouvoir explorer une dimension plus métaphysique. Pour connecter le haut, il faut descendre très bas : connaître la pierre dans sa chimie, dans sa dureté, dans son système cristallin. Son cœur relié à la terre… Lors de mon premier voyage, j’ai visité des mines de cristal dans l’Himalaya. J’ai eu une telle connexion avec les pierres qu’en rentrant, j’ai décidé de faire quelque chose de grand et de beau. Mon sherpa m’avait surnommée « Nasoha » qui signifie « mon cœur relié à la terre » en dialecte népalais. Le nom de ma boutique s’imposait.

Entrepreneuse inspirante… Interviewée lors de la Nuit des Entrepreneurs inspirants, j’ai donné ce conseil : « Passer de croire à savoir peut changer toute la dynamique d’une société ». Perfectionniste, j’ai dû apprendre à déléguer ce qui me permet de me positionner sur ce que je fais de mieux : chercher des pierres et reconnaître leur qualité visuelle ou vibratoire. Des pierres qui racontent une histoire… Très authentiques, nous racontons une histoire qui est la nôtre. Mon compagnon et moi emmenons notre fille Cara dans nos voyages. Nous vivons le quotidien des mineurs, nous dormons et mangeons avec eux. Nous ramenons plus que des pierres, nous vivons une expérience.

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“ Étant un ascenseur émotionnel, je ne quitte jamais mon saphir. ” La technique de chauffe sri lankaise… On ne peut pas exporter du brut au Sri Lanka, de sorte à optimiser le travail des locaux. Les pierres sont taillées sur place. Afin de les sublimer, « la chauffe », une méthode d’embellissement pratiquée depuis des siècles, consiste à augmenter la température de la pierre, souvent laiteuse au naturel, pour rehausser sa couleur. La nature, le moteur de Nasoha… Gaia (la terre en sanskrit) est ma plus grande source d’inspiration. La nature est généreuse, spontanée, abondante, mais on ne la respecte pas assez. Elle ne triche pas et y passer du temps permet de se reconnecter à notre propre vérité. Avant de ramener des pierres de plusieurs millions d’années dans notre pays, je leur demande la permission. En physique quantique, la matière n’est pas que du vide et possède sa propre âme.

BE PERFECT | NASOHA

Chez Nasoha, on y trouve… La connaissance sous forme de stages, des cristaux, des géodes, des minéraux, des gemmes, des bracelets, des malas. Que des pierres déclinées sous forme brute, taillées, à porter en bijou ou pour décorer votre intérieur. Elles sont également déclinées sous forme de photos imprimées. A présent, nous travaillons avec des joailliers tout en gardant une dimension symbolique. Pour les fêtes, la collection « M • I • N • E » présente 24 nouveaux modèles déclinés autour du nombre 24 (pour le 24 décembre). Tel un talisman, la pierre délivre un message.



A chaque pierre, sa perfection… Depuis la nuit des temps, chaque pierre porte un message et peut nous rééquilibrer. L’améthyste permet de s’ouvrir à la spiritualité ; son rayon violet va activer techniquement toutes nos connexions extrasensorielles, nos perceptions, nos dons. L’opale symbolise la connexion entre la beauté intérieure et ce qu’on révèle au monde. Le saphir, qui possède toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, est une pierre d’équilibre. Elle aide les gens partant dans des excès à retrouver la voie du milieu. Le rubis (saphir rouge) représente le mouvement, le dynamisme. Il est idéal contre la procrastination. Le diamant, la reine des pierres, est symbole de clarté et renvoie à nos zones d’ombres pour mieux se connaître.

BE PERFECT | NASOHA

NASOHA Boutique ouverte du mercredi au samedi de 10h à 19h. Stages sur rendez-vous. Brusselsesteenweg, 519 - 3090 Overijse T : 0488/14 58 46 T : 02/733 16 52 www.nasoha.be



Place à

L’IMPRÉVU Justine God casse les codes ! La jeune Liégeoise n’a point de cesse de nous surprendre avec son label Imprévu. Exclusivité, originalité, chic au quotidien. Trois capsules par saison à porter au gré de vos humeurs, en total look ou en jouant avec différentes associations pour vous distinguer. Et vous, comment imaginez-vous l’imprévu ? MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : ELODIE TIMMERMANS

D

e HEC à Imprévu… J’ai une formation de gestion, mais je rêvais de travailler dans la mode. J’ai eu la chance d’être engagée dans un groupe textile comme acheteuse où j’ai découvert les coulisses des multimarques. Devenue directrice des achats, mon boss m’a demandé de créer une marque en partenariat avec des stylistes. Deux ans plus tard, 30 ans, pas d’enfant, ça m’a donné envie de lancer un projet qui répond autant au besoin de la femme qu’à celui des boutiques en termes d’organisation. Un imprévu n’arrive jamais seul… J’ai démissionné en février 2016. En juin, je suis partie en Italie pour préparer ma première collection et en octobre, j’ai appris que j’attendais un enfant. La femme Imprévu… Elle n’a pas un âge ou une morphologie déterminée. J’aime travailler des pièces « confort » à porter et à entretenir. La femme active gagne du temps grâce à des pièces qui ne se chiffonnent et ne se repassent pas. Fashion ou classique, la femme porte son Imprévu en fonction de son propre caractère.

BE PERFECT | IMPRÉVU



© Bérénice Pinosa

Imprévu en journée, Imprévu en soirée… C’est l’aspect pratique que je privilégie : des vêtements à porter du matin au soir en jouant avec des accessoires (chaussures plates ou escarpins) pour changer de style. Une veste de tailleur pantalon peut être portée en total look ou décalée avec un jeans et un tee-shirt. Imprévu, ses valeurs… Un prix de vente accessible pour éviter la frustration et ne pas exploser le budget. Des éditions limitées (a contrario des grosses chaînes) pour éviter que trop de femmes portent la même pièce. La marque n’est pas vendue en ligne mais uniquement en boutique (nombre limité), pour garder une exclusivité. Imprévu cet hiver… Pour cette collection, j’ai beaucoup misé sur le cachecœur et les décolletés en V profonds dont j’aime la féminité un brin sexy, ainsi que sur des pièces florales revisitées dans un esprit néo-punk ainsi qu’un mix de motifs : pois, carreaux, léopard.

« Imprévu, du chic à porter au quotidien » Justine God

Imprévu casse les codes… J’aime jouer avec l’aspect masculin féminin avec un détail qui change tout. Hyper féminin et très sexy avec un talon aiguille, je suis fan du total look blazer pantalon avec un imprimé un peu fou. Imprévu et la perfection… C’est mon guide. Je me bats au quotidien pour y arriver. Tout ce qui entoure le produit comme la création, les partenaires, les boutiques, doit être cohérent et en ligne avec mes valeurs.

IMPRÉVU Points de vente sur www.imprevubelgium.com



Et si chaque pierre précieuse symbolisait le passage de l’imperfection à la perfection ! Anita d’Ursel et Thierry Garain fusionnent leurs émotions pour les pierres précieuses en créant des bijoux entièrement réalisés à la main. Avec humour et humilité, ils se surnomment la « Dream factory ». MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : SIMON LAMBERT

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U

ne création à quatre mains… Nous créons, transformons, réparons et fabriquons des pièces de joaillerie dans le respect des traditions. Je me dédie essentiellement à la création et au conseil, Thierry à la fabrication. Bien souvent, nos idées viennent séparément. Soit je mets un premier jet sur le papier, soit il imagine un modèle. Dans les deux cas, nous retravaillons ensemble des pièces uniques telles que des parures, bagues, alliances, chevalières héraldiques,… Un rêve commun… Une joaillerie exclusive avec l’atelier dans la maison. Depuis une vingtaine d’années, nous formons une équipe créative, exigeante, voire perfectionniste. Les créations, la genèse… Pour ma part, papier, crayon ! Une esquisse ou un projet suivant mon inspiration. Si elle nous plaît à tous les deux, Thierry transmet cette ébauche sur l’ordinateur qui permet de calculer les quantités d’or et de pierres, il retravaille le bijou en 3D pour le réaliser. Dans la fonderie, il fond l’or et ses alliages et coule le lingot. Vient ensuite le laminage et la fabrication de planés et de fils d’or suivant la pièce à réaliser. Représentant des dizaines d’heures de travail, la confection de la pièce à l’établi est cruciale. Elle s’achève par le sertissage des pierres au microscope, le polissage et les finitions.

« Le rubis est une pierre de couleur allant à toutes les carnations de peaux. Comme un vernis à ongles ou un rouge à lèvres, il symbolise la femme. »

La pierre parfaite… Elles sont toutes parfaites, elles ont toutes une âme. Le diamant est beau en toutes circonstances, mais la nature crée des pierres tellement magnifiques comme des opales somptueuses, des saphirs, des émeraudes, des rubis, des tanzanites, des tourmalines, des rubellites extraordinaires,… Nous les aimons pour leur couleur exceptionnelle, leurs reflets, leur vie intérieure. Votre signature… Notre style est reconnaissable par la finesse de notre travail et surtout par nos finitions. Nos bijoux sont aussi beaux à l’envers qu’à l’endroit !

D’URSEL & GARAIN Chaussée de Waterloo 1364 1180 Bruxelles - Fort Jaco T : 02/374 81 66 www.dursel-et-garain.be

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Photos : © Marjolaine

BE PERFECT | CONFIDENTIEL


Arme de séduction ou seconde peau, nos sous-vêtements se révèlent nos meilleurs alliés ou nos pires ennemis. Laura Delvaux, cinquième génération d’une famille dédiée à la lingerie, lève le voile. MOTS : ARIANE DUFOURNY

Les fautes de goût à éviter… La couleur chair, sauf pour les robes de mariée. J’opte pour le rose pâle ou le nude. Sous un chemisier en soie blanc, quitte à le remarquer, je préfère un beau soutien blanc. C’est très élégant et féminin. Le conseil ultime… Le bien-aller d’un soutien est essentiel. S’il est bien adapté à la morphologie, on est censé ne pas le sentir. Il ne faut pas hésiter à se faire conseiller.

U

n atout séduction… Quand on a un bel ensemble sur soi, on peut porter n’importe quoi pour se sentir super féminine. Quand on se sent belle à l’intérieur, on se sent belle sur soi. Ca se reflète immédiatement vers l’extérieur et sur les hommes. Et vous, que portez-vous…? J’adore La Perla ! J’ai envie de nouveauté et pas uniquement de recoloriage. Simone Pérèle s’offre une cure de jouvence et propose de très beaux ensembles à des prix abordables. Passionata, la petite marque de Chantelle, permet de changer de bralette comme on change de tee-shirt.

« Une femme s’habille pour se plaire à ellemême, pour se sentir bien dans sa peau. » Les essentiels que toute femme devrait posséder… Un ensemble noir un peu sexy composé d’un beau tanga (le string n’est plus tendance) fait tout de suite son effet ! Suivre la tendance… Le body en dentelle porté avec des stay-up, un top en soie. La nuisette et le bas de pyjama deviennent des pièces de prêt-à-porter incontournables.

CONFIDENTIEL LINGERIE Chaussée de Waterloo, 1348 - 1180 Bruxelles T : 02/374 14 61 www.confidentiel-lingerie.com

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Rue Ernest Allard 30 B – 1000 Brussels Belgium Tel.: +32 (0)2/513 84 48 • E-mail: info@howardsbrussels.com www.howardsbrussels.com



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THE

BAG Dear Santa Claus, In my bag, I wish...

Sac Keepall 45 LV Alpes en toile Damier Graphite, Louis Vuitton

© Louis Vuitton

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© Kris De Smedt

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A la recherche des récits oubliés Voyageuse de la planète et du cœur, Axelle Delhaye chine des bijoux anciens à travers le monde, de l’époque 1850-1930. Passionnée d’art, de mode et de joaillerie, elle compose

ses créations à partir d’un bijou existant en le transformant pour lui donner une autre vie, lui confier une nouvelle mission. Chaque pièce est unique et véhicule une portion d’âme. A quelques pas de la place Brugmann, on entre dans son salon boudoir comme on se rend chez une amie où tout n’est que finesse

et délicatesse. En plus de ligne personnelle d’Axelle, on y trouve un concept de collections très pointues et toujours sexy. Envie d’un percing ? La seule boutique de petite joaillerie à Bruxelles organise, presque tous les mois en soirée et sur rendez-vous, des ateliers piercing autour d’une coupe de champagne !

AXL Jewelry Shop • Rue Mignot Delstanche, 51 - 1050 Bruxelles • www.axl-jewelry.com

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HERMÈS | Terre d’Hermès Eau intense Vétiver Christine Nagel, le nez d’Hermès, insuffle une expression inédite à la puissance de Terre. Le Vétiver se mêle au poivre du Sichuan, ponctué de notes d’agrumes, et à la bergamote qui suscite une nervosité intense. Chaud et sensuel à l’envi.

REMINESCENCE | Rem Fondée à la fin des années 60, en pleine période de Woodstock, la maison française est connue dans le monde entier pour son assortiment de parfum et ses bijoux de fantaisie. Conçu en 1996, le parfum Rem pour femme s’inspire d’une ambre solaire découverte à Saint-Barth. La masculinité prend le dessus ! Une fragrance 100% viril dont le souffle hespéridé regorge de citron, la note boisée évoque la coque d’un voilier et révèle son cœur sous des notes aquatiques et salées. Coup de cœur absolu. Rem pour homme me renverse littéralement !

BULGARI | Goldéa The Roman Night Absolute Le parfumeur et joaillier italien a confié la création de sa nouvelle eau de parfum au cœur fougueux et aux notes addictives (musc noir sensuel, fruits chauds, patchouli, jasmin) au maître parfumeur Alberto Morillas qui affirme: « J’ai conçu un absolu empreint de sensualité, un parfum aux possibilités sans limites, qui surprend par ses détours inattendus, vous hypnotisant immédiatement avant d’envahir chacun de vos sens d’une tension extrême et ultra-sensuelle dont vous ne pourrez bientôt plus vous passer ».

JEAN PAUL GAULTIER | Classique & Le Mâle Des éditions « collector » à déposer de toute urgence au pied de votre sapin de Noël ou à lui offrir durant une panne de télésièges. On « surlike » !

ACQUA DI PARMA | Christmas Edition L’emblématique marque italienne collabore avec l’artiste britannique pour se faire l’interprète de l’esprit de Noël. Les dessins de Clym Everndern, tous exécutés à la main, ont cette légère imperfection qui les rend uniques et, par la même occasion, parfaits. Offrir est un art.

RITUALS | Coffrets cadeaux de Noël Le PDG de Rituals a été nommé « Mister Perfect » par un magazine néerlandais. Pour lui la perfection est de mise dans chaque étape sans oublier d’y mettre la passion. Forcément, ça nous parle ! Ses coffrets, créés dans des boîtes réutilisables et respectueuses de l’environnement, sont sublimes et demeurent le cadeau parfait. Coup de cœur pour « The Ritual of Yalda Winter Limited Edition » et ses bâtonnets parfumés.

TALIKA|Masque à l’or végétal Talika a puisé dans les ingrédients les plus précieux de la médecine traditionnelle chinoise et notamment dans le gingko biloba, un arbre utilisé par les anciens pour ses vertus curatives. Cet « or végétal » est au cœur du masque or qui illumine en 10 minutes chrono, le teint, hydrate et nourrit l’épiderme. On « like » ce réel moment de bien-être !

PACO RABANNE | 1 Million & Lady Million A Noël, Paco Rabanne joue au métallurgiste et fait des étincelles... Un coffret qui détone et ose des effets renversants où le métal vole en éclats ! ♀ Fleurs blanches charnelles. Patchouli sexy. Pour séduire effrontément. ♂ Cuir épicé frais au charme insolent. Le parfum du succès.

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Il plane comme un parfum de fêtes…


75 Ainsi soit-IL « Panse / Pense avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »

La créatrice Bruxelloise, Isabelle Lenfant, compose ses bijoux comme des contes et s’exprime par la symbolique. Elle soigne nos incontournables accrocs de la vie avec ses bagues, bracelets et colliers « Sparadraps ». Amoureuse du vocabulaire, elle a matérialisé ces mots d’enfants « Même pas mal ». Parce que nos petits s’amusent aussi du premier degré, elle lance une collection de bijoux figuratifs qui leur sont dédiés. Petits et grands, nous sommes toujours sensibles de soigner les bobos avec un bisou ou un bijou. Un bijou réconfortant pout LUI, pour ELLE, pour Mini-LUI, pour Mini-ELLE. Nous, on craque sur le bracelet « Ecchymose », en argent 925, en forme de sparadrap, à porter sur la fragilité du poignet en guise de protection et sur la bague « Le Réconfort » en forme de petit sparadrap rond (en argent 925 ou en or 18K). Pour Lui, le bracelet se ferme à l’aide de lacet de cuir. La bague « Lendemain-Ho » réunit force et faiblesse au doigt de l’homme que nous aimons. Isabelle Lenfant Sur rendez-vous. Rue Vilain XIV, 29 – 1000 Bruxelles isabellelenfant@gmail.com www.i-l.be

© Erik Anthierens

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Saviez-vous que la Maison Delvaux est plus âgée que la Belgique ? Fondée en 1829, elle a connu le règne de sept reines et n’a pas pris une ride. Son sac iconique « Le Brillant » a fêté ses 60 ans cette année. Né la même année que l’Atomium, architecture et design traceront ses premières heures. L’architecte Belge Paule Goethals l’imagine en s’inspi-

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rant du Palais Phillips de l’Expo universelle de 1958 et inspire l’idée de la boucle en forme de D à l’envers. Pièce devenue incontournable du vestiaire belge, nul ne pourrait reprocher à une star de prendre de l’âge lorsque celle-ci ne cesse de resplendir au fil des années. Cet hiver, il atteint des sommets reflétant un univers onirique, ultra glamour ! La saga « Winter Rhapsody » se pare de cuir aux dorures antiques, rehaussée de paillettes d’or et d’argent. Le Brillant « Golden Eye », aux broderies évoquant les sublimes im-

primés paisley, doublé de veau noir velouté, a demandé plus de cent vingt heures d’ouvrage, accomplies par les meilleurs artisans maroquiniers de Belgique. Prévoyez un sapin XXL, pour déposer également à son pied, Le Brillant « Bolshoï » dont les lignes rendent hommage à l’architecture byzantine, « Le Mini Brillant Blooming Crystalline » aux accents psychédéliques de Noël, « Le Brillant Charms » à accrocher à la poignée de Votre Brillant. www.delvaux.com

© Delvaux

Winter Rhapsody


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Tic-tac… Minuit sonne ! TUDOR | Glamour Double Date Tudor revisite son populaire modèle Glamour Double Date, avec un calibre manufacture de haute performance visible au travers d’un fond ouvert, une carrure redessinée et de nouveaux cadrans aux détails raffinés. La montre de Beckam, on like !

BREITLING| Premier La nouvelle collection Breitling Premier tient non seulement son nom, mais aussi son inspiration esthétique des montres Premier manufacturées dans les années 1940. Des garde-temps attrayants spécifiquement pensés pour une utilisation sur terre. Coup de cœur Be Perfect pour le Premier Chronographe 42, présenté dans un boîtier en acier inoxydable de 42 millimètres, avec un cadran bleu ou noir, cerclé d’une lunette blanche à échelle tachymétrique noire. Ce modèle Premier est proposé au choix sur un bracelet en alligator ou en nubuck avec surpiqûres blanches ou en acier inoxydable.

CHAUMET | Class One À l’occasion des 20 ans de la Class One, première montre de plongée de la place Vendôme, Chaumet dévoile trois nouveautés féminines, noire, rose et blanche. Le modèle mythique associe acier, diamants et caoutchouc. Une montre, trois bracelets interchangeables (acier, caoutchouc blanc, ou gros grain noir ), sertie à la main selon la tradition joaillière de la Maison. Perfect en noir !

LOUIS VUITTON | Tambour All Black & Gold Chronographe Le design monochrome exprime la puissance de ses performances dans le temps. L’accessoire idéal pour les hommes qui aiment les objets urbains et contemporains. Le garde-temps féminin est disponible en trois tailles de boîtier acier recouvert de PVD noir mat (28, 34 et 39,5 mm) associé à l’or rose et rehaussé du motif Fleur de Monogram.

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Joyaux made in Belgium WOLFERS Fournisseur breveté de la Cour de Belgique, la joaillerie belge brille à travers le monde en imposant son élégance. Dans leur atelier, les artisans sont fiers d’y travailler « à l’ancienne » tout en utilisant les équipements de pointe afin d’exalter la beauté des pierres précieuses. Depuis 1812, Wolfers nous fait rêver. Zoom sur leurs dernières créations. • Bague « Dream » Or blanc Tourmaline bleue/verte de 2,89ct 54 diamants 0,24ct • Boucles d’oreilles « Gourmandes » Or blanc et rouge Aigues-marines 2,83ct, morganites 3,42ct, tourmalines menthe 7,43ct 18 diamants 0,05ct Boulevard de Waterloo 1 - 1000 Bruxelles www.wolfers.be

DEL TEMPELS IBIZA Delphine Tempels, créatrice Belge, installée à Ibiza, conçoit sur mesure des bijoux qui lui ressemblent. Chaotique, elle les définit frais, élégants, différents, innovants, uniques. Les diamants noirs évoquent les astres, les effets « cratères » sont réalisés au chalumeau. Composé de rubis et de diamants, l’effet magique de la nuit est créé par l’oxydation de l’argent. www.deltempels.com

NASOHA | M • I • N • E La joaillière Chloé Sarasola présente 24 nouveaux modèles pour les fêtes déclinés autour du nombre 24. Chaque pièce est unique, montée sur de l’Or Rose 18k et travaillée avec amour. Nasoha veille à garder la qualité vibratoire de chaque gemme, afin de porter sur soi, un joyau unique et un message personnalisé. Brusselsesteenweg, 519 - 3090 Overijse www.nasoha.be

OH MY GOT by David Gotlib Chacune des paires de boutons de manchette est réalisée à Anvers par des artisans expérimentés. Des bijoux d’exception, entièrement faits main, sertis de diamants naturels sélectionnés avec le plus grand soin. Le petit détail qui donne à une tenue sobre un look chic et branché. www.ohmygotcufflinks.com

FABIENNE KRIWIN | Nuances de neige Les pièces en maille douce du label belge César et Rosalie, c’était elle. Sa passion pour la magie des pierres l’a guidée naturellement vers l’univers du bijou. Bague cabochon en pierre de lune, bracelet et boucles d’oreilles en calcédoine blanche ou bleue. Ces pierres harmonisent le mental, le corps, les émotions et l’esprit. Elles absorbent et dissipent les pensées négatives. Rue Darwin, 32 - 1050 Bruxelles www.fabiennekriwin.com

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isabelleleblans Joaillerie-Créations exclusives

La passion des pierres alliée à la personnalisation d’une fabrication en atelier

Rue des Combattants 60 - 1310 la Hulpe tel. 02 652 24 39 - www.leblans.be Je vous accueille du mardi au samedi de 10h00 à 18h30

Isabelle Leblans Gemmologue

Si vous souhaitez obtenir mon catalogue, envoyez-moi un mail: isabelle.leblans@gmail.com


PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

MOTS : ARIANE DUFOURNY

le chef qu’on n’arrête pas


EntraĂŽnement au David Lloyd


On, c’est qui ? Moi, ma tête, mes mains ! Elliott Van de Velde, jeune chef de 29 ans, bouscule les habitudes de la gastronomie. Une cuisine sans code, zéro gaspi ! Il récupère la matière première, la transcende pour en faire profiter les personnes en besoin. Triathlète, il s’entraîne avec son dalmatien Cartouche. Cette discipline lui permet de se retrouver pour renaître, grandir, tel un cerf qui perd ses bois.

S

on déclic… Un oignon ! Je pleurais, non pas en l’épluchant, mais en découvrant ma vocation. Je n’avais jamais conçu la cuisine comme un métier. Sa cuisine… C’est une cuisine mouvante, contemporaine et curieuse, d’inspiration plurielle sans réel style dominant. Elle a un sens d’aventure, d’humour où le seul but est de satisfaire mes clients plutôt qu’un ego bravache. Son concept… Je twiste le côté rock’n’roll des tendances culinaires, l’exigence et le travail d’un étoilé dans des lieux insolites, à la maison ou encore même au bureau.

B E P E R F EC T | E L L I OT T VA N D E V E L D E


Veste K-Way Le Vrai 3.0 Claude Orsetto Graphic / Bonnet K-way Noir

Son initiative zéro gaspi… Ça m’excite d’avoir des légumes moches et d’en faire quelque chose de dingue, de rendre les produits au plus « parfait » de leur état : en coulis, pickles, purée, sautés, fermentés, grillés, et j’en passe… Je les pimpe suivant leur vraie personnalité, c’est un peu mes legos ! Changer les mentalités… J’ai fait des levées de fonds pour Médecins du Monde, des dîners gastronomiques 6 services uniquement avec de la récup. Il faut consommer local et saisonnier pour éviter la surproduction. Son loft… C’est devenu mon atelier de création, bureau et là où je reçois amis, clients proches pour des dîners

privés où je peux me lâcher en cuisine. Modulable à souhait, il est à disposition pour des événements, séminaires et shootings. Chez lui ou chez nous… Totalement sur mesure, du 4 aux 22 services, de l’eau plate au millésimé introuvable, du brut à la forêt qu’on pourrait construire, des lumières aux sons et j’en passe. Illimité dans le sur-mesure tout en gardant mes valeurs et mon ADN ! Osez croire en ses rêves. Le sien… Atteindre un niveau de connaissance et de réflexion digne des plus grands chefs et entrepreneur dans le domaine gastronomique. « Mens sana in corpore sano »… C’est devenu une devise, un mode de vie. Dans le sport ou en cuisine,

me dépasser permet d’atteindre un but précis. Après mes temps passés en forêt ou en piscine, je ne suis pas le même chef. Mais j’apprends au fur et à mesure de mes échecs et de mes ambitions. S’entraîner avec Cartouche… C’est lui qui m’a amené à la course à pied. Je gagnais du temps sur mon planning en allant le faire courir pour le calmer. Ensuite, c’est devenu notre rituel. Il a bientôt 9 ans. C’est toujours lui le plus résistant, mais je commence tout doucement à le rattraper. Cartouche est increvable, je ne dois pas le décevoir ! La natation, son élément… C’est le seul moment où je n’ai pas un téléphone qui sonne ou qui vibre et qui me permet d’être seul dans ma bulle.

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Veste K-Way Le Vrai 3.0 Claude Orsetto Graphic / Bonnet K-way Noir


“ Cartouche est increvable, je ne dois pas le décevoir ! ”

Montre Gps Garmin Instinct

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Le triathlon… Je faisais déjà des marathons. Ça s’est décidé par hasard sur un vélo chez mon père. J’avais des nouvelles sensations aux jambes et je devenais plus fort sur mes sorties running. Le triathlon est venu comme un nouveau challenge en même temps que la création de ma société. J’ai eu ma licence et mon numéro de TVA le même jour. C’était officiel, j’allais entamer un nouveau chapitre. La nutrition, gage de réussite… C’est essentiel durant l’entraînement ou avant une course. Lors de mon premier triathlon, j’ai bu un Aquarius et mangé une banane comme si j’étais sur un 10km. Je suis sorti de l’eau 25ème, tout le monde était « youah dingue » ! Ensuite sur mon vélo, je n’avais plus de force. Je suis arrivé 160ème, donc véritablement dernier, en titubant parce que je n’avais plus d’énergie après 45 minutes d’effort. Chef et triathlète. Sa recette de gestion du temps… Je m’entraîne au moins 7 à 10 heures par semaine pour la forme. Mais 3 mois avant un Ironman, j’ai un planning bien plus strict à concilier en fonction de mes événements. Sa préparation à la compétition… Je m’entraîne tout le temps par mon travail, à force de rester debout, lutter contre le sommeil, gérer le stress. En somme, une préparation mentale. Physiquement, il faut rester soi-même et connaître ses limites. Je suis né avec ce mental : aller au bout des choses et de me surpasser. L’excellence, un objectif à atteindre… Il faut toujours la garder en ligne de mire, car au final c’est l’excellence qui fait qu’on se dépasse constamment. Je me remets tout le temps en question pour l’atteindre et c’est devenu un jeu. J’aime la difficulté et la dureté de mes efforts et j’en viens vraiment à supporter l’insupportable pour l’atteindre. Sa définition de la perfection… J’ai toujours eu du mal à entendre, c’était parfait. Les personnes qui m’ont fait prendre conscience de mes imperfections sont celles qui ont rendu mon monde tel que je le conçois maintenant. Imparfait dans un but de perfection !

LITTLE CHEF Rue Pierre Grassée, 9-11 - 1080 Bruxelles T : 0472/92 28 06 www.littlechef.be




Le meilleur ami de l’homme ?

L’EAU

Un centre de bien-être et de santé en bordure de la Forêt de Soignes avec l’eau comme vecteur de communication. Une boutique de déco design écoresponsable. Un restaurant share-food tourné vers la nature car pour vivre bien, il faut manger sain. Dôme, c’est un ensemble, un tout, à l’image de l’homme. M OT S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : SERGE ANTON

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n quoi Dôme diffère-t-il des autres centres de bien-être ? « Dôme se veut un projet de reconnexion à soi et à Dame Nature, qui fédère plusieurs ‘thérapies’ de la tête, des émotions, de l’énergie. Nous sommes chapeautés par un comité scientifique qui nous soutient et nous valide », lance d’emblée Isabelle Manneback, porteuse, avec d’autres complices, de cet ambitieux projet centré sur l’humain qui réunit les savoirs ancestraux et les sciences nouvelles, tout en profitant du cadre exceptionnel de la Forêt de Soignes. Confrontée aux aléas de la vie, Isabelle a trouvé réponses à ses questions dans la médecine holistique, celle qui invite à considérer l’individu dans son intégralité (son corps, son mental, ses émotions, son environnement). Elle a donc fédéré une équipe d’une quarantaine de thérapeutes pluridisciplinaires formés aux métiers du bien-être et de la santé, dans un environnement résolument porté sur l’eau. « Indispensable à toutes les fonctions de l’organisme, l’eau est un véritable vecteur de communication entre les émotions et le corps. Etudier l’eau, c’est comprendre l’homme. » Dôme Soignes. On découvre un univers de 1.260 mètres carrés, fruit de recherches en mathématique, géobiologie, architecture, habitation écologique, d’un raffinement exquis à travers le choix de matériaux nobles, d’isolants naturels, de lumières, de formes, de couleurs, le tout visant d’emblée à apaiser, à rassurer et à sécuriser le curiste/patient. Dôme abrite 8 salles

de soins, un wellness, une salle de repos, et… le dôme, une grande pièce d’eau circulaire conçue pour favoriser l’existence d’ondes de forme bénéfiques et baignée par une cheminée de lumière. La géobiologie, on y croit ! L’eau du dôme est dynamisée et vitalisée par le vortex, le mouvement tourbillonnaire de l’eau, qui va lui rendre son pouvoir inné de régénération. Sceptique ? A tester ? On l’a fait. On a testé. 1h30 de massothérapie aquatique en eau dynamisée issue de deux vortex. Presqu’entièrement immergée sous l’eau à 34,5 degrés du dôme, la tête en dehors de l’eau, les yeux fermés, on s’en remet entièrement à Jaime, physiothérapeute espagnol. Peu à peu, nos ondes cérébrales ralentissent, nous sommes dans un état de relaxation (dans le jargon, on parle d’état Alpha), stade de transition entre l’éveil et le sommeil, pont entre le conscient et le subconscient.

On vous recommande 1h30 de massothérapie aquatique en eau dynamisée chez Dôme. Le brunch dominical (11h - 15h), le houmous et ses galettes esséniennes, les vins naturels du Restodôme.

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Praticien notamment en kiné, physio, wata, watsu, énergétique, shiatsu, cohérence cardiaque, Jaime est à l’écoute de notre corps, de notre calme mental et de notre bien-être général. L’eau se faisant l’écho des mouvements qu’il va dessiner, et qui signent la présence du corps, de soi. L’expérience est assez bouleversante et peut être intégrée dans un programme-santé qui nécessite alors plusieurs séances. Il n’empêche, après 1h30 dans l’eau du Dôme, ses vertus relaxantes sont indéniables ! Nous voilà zen, quoiqu’affamée, cela tombe bien, Dôme abrite dans ses murs le Restodôme…

« On a le pouvoir de changer les choses ! » Isabelle Manneback

Un resto, une boutique. Qui dit vivre bien, dit manger sain, c’est là l’objectif du chef Julien van den Neste qui travaille aux destinées gourmandes du Restodôme. Cet ancien de l’Ecailler du Palais Royal, de la Villa Lorraine et de chez Yves Mattagne met son talent et sa passion au service d’une cuisine du monde en mode partage, haute en saveurs, d’inspiration locale, et résolument tournée vers la nature et les saisons. Le houmous et ses galettes esséniennes, les betteraves rôties, chimichurri (une marinade originaire d’Argentine), le risotto parmesan et graines de Chia, l’eau dynamisée sur place, les vins naturels donc peu sulfités, ont déjà leurs aficionados ! S’il fallait définir le Restodôme en quelques mots ? « Je veux revenir au goût, à l’essentiel», nous confie Julien van den Neste en nous invitant à découvrir la jolie terrasse de son Restodôme braquée sur la Forêt de Soignes. Le Restodôme, là encore un projet définitivement holistique, qui considère l’homme dans sa globalité : son enveloppe intérieure (une nourriture saine, pas forcément vegan, mais qui respecte la terre) et extérieure (le cadre enchanteur du resto avec accès et vue sur la forêt). Dôme, c’est également une boutique qui invite à découvrir une décoration design éco-responsable, des objets qui ont du sens, des produits cosmétiques de, e.a., la marque belge Delbove Botanicals. De quoi compléter l’offre de cet univers intégratif et hautement convivial, bien décidé à nous montrer le (droit) chemin pour être bien avec soi-même…

DÔME Integrative Spa (wellness, cours collectifs - notamment méditation dans et hors de l’eau-, soins à la carte ou programmes personnalisés), restaurant & boutique. Chaussée de Waterloo 15 - Rhode-Saint-Genèse T : 02/358 17 45 www.dome.bio


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93 THE

GUIDE

SUISSE GSTAAD

Focus sur les cîmes enneigées de la jet-set Suivez le guide...

B E T R AV E L


GSTAAD

La vie de palace, en toute discrétion… Gstaad, 2900 habitants, 5 palaces. Pourquoi ce petit village star de l’Oberland bernois est-il devenu le paradis de la gentry fortunée ? Pourquoi trouve-t-on ici la plus haute concentration en millionnaires d’altitude ? On est allée sur place pour trouver la réponse et en profiter pour tester ces palais pur luxe braqués sur les cimes enneigées… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

Imaginez une rue piétonne, la plus petite de Suisse,

Grace Kelly, et tous les mondains et mondaines des

affectueusement baptisée «Promenade», qui abrite des

Années Folles qui venaient prendre l’air à la montagne

enseignes haute couture, des joaillers, des galeries d’art,

radieuse. 1916, un autre événement va bouleverser à

une table étoilée (Chesery), un salon de thé, une épicerie

jamais la vie de Gstaad : l’Institut Le Rosey y établit son

fine, une jolie chapelle, une patinoire. Un supermarché

campus d’hiver. Dans cette école privée internationale

aussi. Restons terre à terre : à moins de dévaliser chaque

pour jeunes millionnaires de 8 à 18 ans (le minerval y

boutique en période de soldes, on fait le tour de Gstaad-

avoisine les 100.000 euros), on apprend à devenir encore

la-discrète en 22 minutes chrono ! Rien, de prime abord,

plus riche et… à skier. Depuis ces deux dates phares,

n’explique en effet pourquoi ce petit village coquet est

Gstaad est le domicile de vacances des fortunés. Les

courtisé par le gotha international. Rien, car Gstaad

célébrités (Travolta, Polanski, Federer, … ) sont tombées

n’affiche pas un luxe ostentatoire, préférant au bling-bling

sous le charme de chalets anciens au luxe inouï nichés

l’authenticité alpine - l’harmonie des constructions étant

sur les hauteurs du village et les nantis trouvent dans

préservée par une politique d’urbanisme draconienne !

l’offre hôtelière une vraie réponse à leurs exigences.

Rien, sauf… Levez les yeux : vous la voyez l’imposante

Reste deux questions, ô combien fondamentales, à se

silhouette médiévale du Gstaad Palace, ce château de

poser : comment arriver à Gstaad - en train, en limousine

conte de fées qui toise et domine tout le village ? Ouvert

ou en jet privé ? Et quel palace choisir ? Voici nos trois

en 1913, ce palace au charme aujourd’hui désuet a

favoris.

accueilli jadis Liz Taylor, Richard Burton, Sophia Loren,

BE PERFECT | THE GUIDE


© Gstaad Palace

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© The Alpina Hotel

ALPINA GSTAAD le plus arty Inauguré en décembre 2012, l’Alpina (56 chambres et suites) peut se targuer de faire partie des 100 meilleurs hôtels au monde (Travel + Leisure). A juste titre ? Affirmatif. Pour y arriver, le concierge emprunte une voie souterraine creusée dans la montagne - Allô 007 ? - avant de nous inviter à traverser un hall d’accueil à la démesure assumée. Visite des lieux : le vernis est résolument arty, l’Alpina enrichit régulièrement sa collection d’œuvres d’art – la préférée des clients étant sans conteste le « And I said I Love You » de la plasticienne britannique Tracey Emin. Notre suite ? Luxueuse. Boiseries d’époque, chic alpin avec des notes contemporaines – feu ouvert évidemment. Et le plaisir se prolonge au spa : soins labellisés Six Senses, deux piscines (couverte et extérieure avec vue sur les cimes enneigées). Mais c’est l’offre gourmande qui fait toute la différence : deux restaurants étoilés Michelin, le Sommet et le Megu. Ce dernier, paradis culinaire nippon géré par deux chefs japonais formés au Megu de New York, a déjà séduit le Tout-Gstaad. Conçu par l’architecte-designer en vogue, Noé Duchaufour-Lawrence, le © The Alpina Hotel

design du Megu s’inspire notamment des temples japonais, ce qui confère au lieu une atmosphère alpino-japonaise d’une rare élégance. Bref, s’installer à l’Alpina, c’est souffrir de devoir le quitter un jour ! Trop court séjour mais coup de cœur. www.thealpinagstaad.ch

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LE GRAND BELLEVUE le plus singulier Le palace le plus central, le plus proche de la rue

dans le lobby ou ces sièges-cages suspendus, cette

piétonne, littéralement au seuil de la Promenade,

cheminée double face… Le Bellevue, c’est plus

et niché au cœur d’un parc. Moins dominant que

qu’un palace, c’est un vrai univers, à mi-chemin

le Gstaad Palace, le Bellevue offre paradoxalement

entre le rêve éveillé de David Lynch et le Soho

la… moins belle vue sur la montagne. C’est

House Style. On a-do-re, d’autant que cet hôtel

probablement là la seule critique à formuler à

de luxe résolument singulier invite à découvrir un

l’encontre de cet établissement de 48 chambres

spa de 3000m2 (avec piscine intérieure, 7 saunas

et 9 suites, ouvert en 1912 et rénové en 2013, qui

et hammams), un étoilé Michelin (Leonard’s), un

distille une atmosphère toute particulière. Ses

sushi bar, et un Petit Chalet pour retrouver l’esprit

propriétaires, Davia et Daniel Koetser, ont en effet

montagne autour d’une fondue. Pour avoir repensé

préféré l’English Style à l’Alpin Style, en truffant

les codes du palace, le Grand Bellevue est notre

de surcroit la déco de touches décalées, de détails

chouchou ! www.bellevue-gstaad.ch

© GrandBellevue

© GrandBellevue

incongrus. Ainsi ce dromadaire en tweed qui trône

B E T R AV E L


PARK GSTAAD le plus alpin Une jolie bâtisse de bois centenaire rénovée en

teint qui fait la part belle aux matières nobles et

2010 abrite 84 chambres, 10 suites et My Gstaad

un esprit résolument Healthy (simulateur de golf

Chalet, la plus grande suite penthouse des Alpes

interne, programmes « bien-être » et « perte de

suisses. Le tout surplombe le village de Gstaad,

poids », etc.). Bref, le Park, c’est un décor qui met

offrant une vue imparable sur la montagne. Si vous

à l’aise et la satisfaction de nos besoins immédiats

aimez le style alpin raffiné, le caractère chaleureux

sans ostentation mais avec une générosité non

du bois, l’élégance contemporaine, le Gracious

feinte. Un palace policé, distingué, sans fausse

Living si cher à nos amis anglais, vous êtes à la

note, si ce n’est un spa à rénover de toute urgence !

bonne adresse : pas de luxe ostentatoire ici, pas

www.parkgstaad.ch

BE PERFECT | THE GUIDE

© Park Gstaad

© Park Gstaad

© Park Gstaad

de mode qui se démode, mais un classicisme bon


© Huus Gstaad

99

C’EST COOL, C’EST GSTAAD

Où atterrir ? En jet privé, à l’aérodrome de Saanen, à un jet de pierres de Gstaad. Saanen qui propose

La très chic station de Gstaad s’est enfin dotée d’un

également tour en hélicoptère et journée d’héliski.

hôtel plus abordable. On a donc également déposé nos

www.gstaad-airport.ch/fr

valises au Huus Gstaad, un quatre étoiles supérieur (136 chambres et suites) estampillé Design Hotels. « Huus » pour maison, tant il est vrai qu’on se sent vite chez soi dans ce lobby pensé comme un véritable lieu de vie aux notes vintage assumées, traversé par des voyageurs ultra détendus. La cool attitude de Gstaad, c’est au Huus bar qu’on l’a célébrée.

Où manger ? Au Megu, le japonais de l’Alpina (goûter au tempura d’asperge, l’un des plats signatures du chef), au Chesery de Robert Speth au cœur du village, et chez Leonard’s au Grand Bellevue, tous les trois étoilés. Plus accessibles : le Petit Chalet niché dans le parc du Grand Bellevue (pour les fondues et raclettes) et Chubut, l’argentin du Park Gstaad.

huusgstaad.com/fr

Tea-time ? Chez Charly’s, une institution centenaire fraichement rénovée où déguster, notamment, un apfelstrudel. www.charlys-gstaad.ch

A VOUS DE VOIR !

Epicerie fine ? Pernet, le Fauchon local. www.pernet-comestibles.ch/de/shop

Gstaad Palace

Où danser toute la nuit ? Au GreenGo, le club

Historique, iconique. Un palace hors du temps qui réunit des habitués en blazer. A tout vous avouer, l’atmosphère Old Style, ce n’est pas forcément notre tasse de génépi ! Reste que son Club, le légendaire GreenGo, avec sa piste de danse qui flotte au-dessus d’une piscine et sa déco très seventies, continue à

très seventies du Gstaad Palace - le dancefloor qui surplombe la pool, on like !

Que faire ? L’agenda de Gstaad accueille un grand nombre de manifestations internationales renommées :

attirer la jet-set internationale. www.palace.ch/fr

Gstaad Menuhin Festival (musique), Hublot Polo Cup Gstaad (le rendez-vous chic de la fin de l’été), Swiss Open Gstaad

Ultima Gstaad

(le Wimbledon alpin), Saveurs Gstaadenchante (pour les

le dernier-né, ouvert en décembre 2016. 10 suites,

gourmets), etc. Sans taire la glisse (Glacier 3000, ouvert

7 résidences, 100% bling-bling, 100% clientèle russe, nous

de fin octobre à début mai) et la rando (300 kilomètres de

a-t-on précisé… Fin de la visite. www.ultimagstaad.com

sentiers). Balade, VTT et golf, l’été venu.

www.myswitzerland.com Swiss Int. Air Lines : www.swiss.com Swiss Travel Pass : www.swiss-pass.com, ce populaire billet de train permet de pouvoir utiliser de manière illimitée le réseau ferroviaire, routier et navigable du Swiss Travel System pour une durée de 3, 4, 8 et 15 jours.

B E T R AV E L


UNE AFFAIRE DE FAMILLE A Manigod, au cœur des Aravis, en Haute-Savoie, tout le monde connaissait MarieAnge, la sœur de Marc Veyrat, illustre chef de la Savoie gourmande. Marie-Ange, la femme qui a créé la première tartiflette et qui savait recevoir ! A sa mort, Isabelle et Eric, ses enfants, ont repris le flambeau. Désormais, c’est Eric qui officie aux fourneaux de La Table de Marie-Ange, pendant qu’Isabelle gère les Chalets-hôtel de la Croix-Fry. Ensemble, ils travaillent à préserver l’âme accueillant d’un authentique chalet en bois patiné par le temps, d’un salon à paresse et de suites ultra douillettes où l’on peinerait à sortir de la couette joufflue, si la table d’Eric, typique du terroir savoyard, n’était aussi raffinée …

M OT S : S E R VA N E C A L M A N T P H OTO S : S O P H I E M O L E S T I DAV I D A N D R E

BE PERFECT | CROIX-FRY


D

es moyennes montagnes boisées où l’on skie entre les résineux, de vastes forêts havres de paix, des villages désarmants d’authenticité qui attirent une clientèle raffinée, des chalets bicentenaires joliment valorisés, une ambiance pastorale : le Massif des Aravis en Haute-Savoie a la cote, à juste titre ! Nous posons bagages à moins de 1500m d’altitude, aux Chalets-hôtel de la Croix Fry, du nom du col de montagne routier qui relie Manigod à La Clusaz. Sur la terrasse providentielle des Chalets-hôtel avec vue panoramique sur le massif des Aravis maquillé de neige, le soleil darde ses rayons à travers les branches des mélèzes. Isabelle Loubet-Guelpa et son frère Eric Guelpa partagent le verre de l’amitié, la mondeuse évoque la violette, la tarte aux myrtilles d’Eric nous fait de l’œil - on ne pourra leur résister longtemps! Intarissable sur sa région et les siens, Isabelle nous raconte sa saga familiale : « La première génération, c’est mémé Karavi, une pionnière du tourisme. On est en ‘39, le gîte de la famille Veyrat se résume alors à une petite auberge de montagne et deux chambres aménagées dans la grange. La deuxième génération, c’est Lina, la fille de mémé, et Pierre, son mari, à qui l’on doit le premier téléski dans la vallée. La troisième, c’est Marie-Ange, ma mère (la sœur de Marc Veyrat, le chef au large chapeau noir - NDA). Ma mère va transformer la petite auberge en un chalet-hôtels 4 étoiles, l’accueil y est décontracté, le restaurant gourmand - c’est ma mère qui a inventé la tartiflette le 14 juillet 1996 ! A sa mort, mon frère et moi avons décidé de continuer à accueillir nos hôtes dans notre chalet de famille… ».

Une lignée de femmes Isabelle, quatrième génération d’une lignée de femmes qui, chacune à sa manière, a réussi à apprivoiser la montagne. Isabelle qui s’est formée à l’herboristerie et nous explique notamment comment fabriquer de l’Arnica montana maison, avec la plante miraculeuse cueillie cet été sur le plateau de Beauregard. Isabelle qui nous raconte encore comment sa mère MarieAnge, propriétaire-décoratrice, aimait chiner à gauche et à droite du mobilier savoyard. Un style de jolie carte postale qui l’a vue grandir et qu’elle a fait sien en y apportant des touches chaleureuses à souhait : canapés réchauffés de peaux de mouton et de coussins écossais, corbeilles de coloquintes colorées, édredons ventrus, joufflus … Isabelle, secondée par Eric. Car la cuisine, c’est bien l’affaire du frère aîné. Eric a du caractère et sa cuisine, récompensée de 2 toques au Gault & Millau, lui ressemble, franche et généreuse : rissoles aux cèpes, féra du lac d’Annecy, girolles, pormonier (saucisse verte aux herbes), tarte aux noix, fabuleux cake aux myrtilles fraiches, original dessert en forme de cèpe au chocolat, ronde de fromages (tomme, reblochon fermier…), c’est toute la Savoie pleine de vie qui s’invite à notre table. Avec un petit plus : les fleurs des alpages, la gentiane, le soufflé oui mais au génépi qui nous rappellent que le vrai bonheur, c’est là-haut, dans la montagne. Demain, c’est promis, on quitte la salle à manger et le salon à paresse pour dévaler les pistes de la Clusaz…

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Hiver comme été Les chalets-hôtel de la Croix-Fry : un hôtel (9 chambres, 4 suites) ouvert de juillet à miseptembre et de décembre à début avril, plus une douzaine de chalets satellites en bois (de 2 à 10 personnes) en location toute l’année. Le tout forme un hameau montagnard à 2 km des pistes (navettes privées gratuites).

On fait quoi à La Croix-Fry ou dans le coin ? On réserve 1h de massage à l’espace bien-être de l’hôtel de la Croix-Fry. Annick, naturopathe, agit sur tous les fronts. On suit un atelier « herbes des alpages en cuisine » - Isabelle est formée à l’herboristerie (c’est avec elle qu’on a appris à faire de l’Arnica montana maison) et Eric ajoute volontiers des herbes et plantes des alpages dans ses recettes…

Incontournable ? Le Reblochon fermier est né au Grand Bornand.

On se pose au Lo Garâjo, le nouveau café-concept

Re-blochon, quel drôle de nom ! C’est que

d’altitude de Manigod, qui réunit salon de thé, cave

« blocher » signifie traire la vache en vieux français,

à vins, bar à jus, boutique d’objets insolites, coin

« reblocher » c’est traire une deuxième fois un lait

céramique. Avec, en prime, une vue imprenable sur

qui servira à faire le Reblochon fermier. CQFD.

la vallée de Manigod et la chaine des Aravis. On glisse. Ski évidemment (au domaine La Clusaz Manigod) et véloski au Grand Bornand (à 17 km de Manigod), créé par un artisan savoyard qui a ajouté au vélo un frein … en forme de griffes. Sympa en diable.

Y aller ? Bruxelles - Manigod : 8h par la route ou 1h d’avion via Genève puis 58 km (direction Annecy) pour rejoindre Manigod.

On visite une distillerie. À l’ombre du clocher de La Clusaz (à 7km de la Croix-Fry), se dresse la Distillerie des Aravis fondée en 1954. Petite mais vaillante entreprise, elle est gérée par Mathieu qui n’est autre que le petit-fils de… Mathieu Castellano dont le plus connu des génépis porte son nom, le fameux génépi du Père Mathieu ! Dégustation de génépi, et d’autres produits-phares, dont un limoncello artisanal.

BE PERFECT | CROIX-FRY

CHALETS-HÔTEL DE LA CROIX-FRY Pré Jean -Route du Col - 74230 Manigod – France T : 00 33 4 50 44 90 16 contact@hotelcroixfry.com www.hotelchaletcroixfry.com



© Nicolas De Bruyn


Hej København Le citytrip, la parfaite parenthèse pour s’évader du quotidien et se ressourcer durant un week-end prolongé. Be Perfect vous emmène à Copenhague, une « bike-friendly city » aux multiples facettes. Architecture grandiose, gastronomie et ambiance féerique font de cette ville une « happy » capitale ! MOTS : ISABELLE STROOBANTS

A

rrivés en soirée après seulement 1h30 de vol, nous nous installons dans notre hôtel : le Axel Guldsmeden Hotel. Une chambre charmante et cosy nous attend, et celle-ci reflète parfaitement les valeurs d’écologie et de « sustainability » mises en avant par l’établissement. Niché au cœur de Vesterbro et à deux pas de la gare Centrale, il est parfaitement situé. Vu l’heure tardive, nous testons le restaurant de l’hôtel : le Café du Nord. Une carte simple, adaptée aux saisons, avec des produits 100% organiques et de qualité, un vrai délice. Tout le monde au lit, l’art de vivre à la danoise, le hygge, est contagieux !

© Guldsmeden Hotel - Axel

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JOUR 1 Ville d’eau et de lumière, nous voici partis à l’aventure ! Premier arrêt : The Bowl Market. Un petit café typique qui sert cafés, smoothies et acai bowls (healthy et 100% vitalité). Le ventre rempli sainement, nous sommes parés pour la journée. Le soleil est au rendez-vous, nous choisissons de partir à pied. Tous les bâtiments étant proches les uns des autres, la balade s’annonce parfaite ! Direction Indre By, le centre historique de Copenhague, et plus précisément à Nyhavn (nouveau port en danois) connu de tous pour ses vieux bateaux et ses maisons de toutes les couleurs. En chemin, nous apercevons déjà de somptueux bâtiments aux architectures plus magnifiques les uns que les autres. Inévitablement, nous ne pouvons pas ne pas manquer les nombreux stands de hot dogs, situés tous les 50 mètres dans les rues de la ville, qui font partie de la culture nationale depuis plus de 80 ans. Arrivés à destination, nous déambulons le long du canal et tombons par aubaine sur un sympathique « Street Food Market » où sont proposés cocktails, cafés, nachos ou encore bien sûr : hot dogs.

Malgré les températures hivernales, l’endroit est très agréable et nous nous y arrêtons pour savourer un vin chaud au soleil. Prochaine étape : la Petite Sirène. Cette fameuse statue en bronze qui représente le personnage bien connu du conte de Hans Christian Andersen (1805-1875) est le symbole et la principale attraction touristique de Copenhague. Nous ne sommes donc pas surpris de voir un amas de touristes faisant la file pour se prendre en photos avec elle, et nous nous joignons volontiers à eux pour immortaliser ce moment. En cours de route, nous avons l’occasion d’admirer le Palais Amalienborg, résidence d’hiver de la famille royale du Danemark où nous arrivons par hasard au moment du changement de la garde nationale. Un spectacle rendu encore plus impressionnant par la grande taille de la place octogonale où siège une gigantesque statue du Roi Frederik V à cheval. Dans notre dos, un autre bâtiment emblématique surplombe la mer depuis son ilot relié aux quais uniquement par une place : l’Opéra de Copenhague. Nous n’irons pas le visiter, mais nous admirons son imposante bâtisse en acier, très controversée de par sa forte ressemblance à un hall d’aéroport, parfois même surnommée « le grille-pain ». Eh oui, on vous avait prévenu, l’architecture est omniprésente à Copenhague ! Quelques minutes plus tard, nous voilà repartis en direction du Château de Rosenborg. En plein centre de la ville,

il fut construit au 17ème siècle par le roi Christian IV et reste aujourd’hui ouvert au public. On peut y découvrir 400 ans de trésors, d’art et de culture. Après une petite pause « hot dog » au coin de la rue, nous entrons admirer la salle du trône et les bijoux de la couronne qui valent spécialement le détour. Nous traversons ensuite la rue qui sépare le Château du Jardin Botanique de Copenhague. Plus de 10 hectares de verdure, de fleurs et de lacs aux pieds d’une immense et impressionnante serre en verre. Libre d’accès tout au long de l’année, c’est un réel bonheur de s’y balader et de prendre l’un ou l’autre « selfie » devant les jolis paysages. Les férus de musées opteront pour le Nationalmuseet qui retrace l’ère viking ou pour la Ny Carlsberg Glypotek (collections d’antiquités grecques, romaines et égyptiennes ainsi que des peintures et des sculptures de grands maîtres français) fondée par Carl Jacobsen, le fils du fondateur de la brasserie éponyme. La journée étant déjà bien avancée, nous retournons vers notre hôtel pour profiter du spa et nous préparer pour la soirée. Le nouveau Noma, récompensé à quatre reprises en tant que meilleur restaurant du monde affiche complet (liste d’attente de plusieurs mois). La haute gastronomie est considérablement appréciée à Copenhague, mais nous optons pour un petit restaurant dans le quartier animé de Vesterbro : The Mother, un italien (nous sommes des globetrotteurs) à l’ambiance chaleureuse et aux plats gourmands où nous passons une très agréable soirée.

© Nicolas De Bruyn


© Nicolas De Bruyn

Slowly, nous poursuivons la visite de « la ville la plus cool de Scandinavie » ! Premier arrêt : Le Mad & Kaffe. « The place to be » pour un brunch tendance et instagrammable. Nous nous dirigeons alors vers Christianshavn où se trouve Vor Frelsers Kirke (l’Église de Notre Sauveur), connue pour sa vue imprenable sur Copenhague. Nous ne sommes pas les seuls à en avoir entendu parler, la file est aussi longue que l’ascension, mais en effet, le panorama est à couper le souffle ! Juste à côté se trouve le quartier de Christiania, ancienne caserne militaire transformée par une communauté hippie très créative. Maisons originales, street art, cafés, bars et petites boutiques artisanales bordent les rues uniquement piétonnes. Les voitures sont bannies, un seul mot d’ordre : liberté ! Un hot dog plus tard, retour à la civilisation avec la visite du Château de Christianborg. Celui-ci abrite le Parlement Danois, le Ministère d’Etat et la Cour Suprême. Cet imposant bâtiment à l’architecture toujours aussi magnifique est accessible au public toute l’année. Nous visitons donc les Appartements Royaux, les Ecuries, la Chapelle et terminons par la Tour qui offre une vue panoramique sur la cité.

© Wonderful Copenhagen

JOUR 2

16 heures déjà, le temps d’aller s’amuser aux Jardins de Tivoli ! Deuxième plus vieux parc d’attractions d’Europe, il fêtait ses 175 ans en août dernier. Ouverts tous les jours et les soirs de week-end, nous vous conseillons vivement d’y aller une fois la nuit tombée afin de jouir de son ambiance féérique encore renforcée en période de fêtes. Attractions à sensations fortes, manèges, restaurants, fast-food, barbes à papa et pommes d’amour, il y en a pour tous les goûts ; nous sommes conquis ! Nous passons toute la soirée sur place, excités et euphoriques comme des enfants.

B E T R AV E L | 1 07


JOUR 3 Nous ne pouvions pas quitter Copenhague sans goûter à ses fameux Smørrebrød, ancien déjeuner traditionnel danois ! Celui-ci consiste en une tranche de pain de seigle recouverte de toutes sortes d’accompagnements, à vous de faire votre choix ! Autre incontournable de la capitale danoise, le vélo ! Nous décidons d’en louer afin de vivre une journée comme un local. Une réelle « bike-friendly » city, il y a même plus de pistes cyclables que de trottoirs, ce qui rend la balade particulièrement plaisante. Pas étonnant que la capitale danoise ait été élue meilleure ville cyclable au monde ! Ayant déjà visité la majeure partie de la ville, nous partons nous balader au hasard pour terminer notre week-end en beauté. Déambuler dans les rues du Quartier Latin, dépenser dans la rue commerçante Strøget, grimper au sommet de Rundetårn (la Tour Ronde) pour une énième vue de Copenhague, se ressourcer au bord des lacs des nombreux parcs, succomber aux pâtisseries danoises… Amoureux de l’architecture, nous prenons conscience de la place que tient le design. Rêvassant, nous imaginons Arne Jacobsen (1902-1971), architecte et designer parmi les plus importants du courant fonctionnaliste danois, dessinant les lignes épurées de la chaise Fourmi ou celles de son iconique chaise Œuf.

© Wonderful Copenhagen

Sortis de nos songes, il est l’heure de reprendre le train pour l’aéroport. Carte d’identité en poche, valise à la main, nous sommes prêts à partir. Non sans regret, mais une chose est certaine, nous reviendrons !

© Wonderful Copenhagen


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CONTE de FÉES à DURBUY La famille Caerdinael, la plus ancienne famille d’hôteliers de Durbuy, s’annonce plus que jamais incontournable. Quatre enseignes typiquement durbuysiennes, une nouvelle génération résolument féminine. Direction la plus petite ville du monde. Nos coups de cœur : Le 7 By Juliette et la Guest House. MOTS : NICOLAS DE BRUYN PHOTOS : MARTIN DELLICOUR

BE PERFECT | MAISON CAERDINAEL


L

a tradition hospitalière se perpétue à Durbuy. Sans penser à l’époque, se défaire du Sanglier des Ardennes, Caroline et Frédéric Caerdinael avaient déjà imaginé donner les prénoms de leurs trois filles à trois des enseignes qu’ils avaient acquises à Durbuy : Louise, Juliette et Victoria.

Rencontre avec Louise Caerdinael, quatrième génération du nom, aînée des trois filles. La Maison Caerdinael. Une nouvelle appellation, une nouvelle aventure… En centralisant les activités de Maison Caerdinael au Victoria, cela est à la fois plus efficace pour nous, mais

aussi plus profitable au client. De la sorte, il n’a qu’un seul point de contact et peut prendre l’apéro au 7, dîner au Victoria et passer la nuit au Vieux Durbuy. Comme ces trois établissements se situent dans un mouchoir de poche, il suffit de traverser la rue pour découvrir une ambiance totalement différente. Nous espérons encore évoluer à l’avenir et mettre la Maison Caerdinael sur la carte culinaire de la région, tout en préservant son caractère familial. Une nouvelle génération au féminin… On se complète parfaitement. Ayant entrepris des études d’économie, je gère l’administratif. Sommelière, ma sœur Juliette a une formation de gestion hôtelière complétée par l’Université du vin. Toujours aux études, ma petite sœur Victoria nous aide en extra. Nos parents sont toujours présents pour nous aiguiller, mais nous laissent la main sur l’entreprise familiale.

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Le Victoria, la Guest House, le Vieux Durbuy. Le trilemme… Notre plus ancien hôtel, Le Vieux Durbuy est apprécié pour son identité typiquement durbuysienne. L’hôtel de 12 chambres, situé dans une ancienne maison de maître classée, peut se privatiser. Dans un esprit ardennais néo-rustique, Le Victoria, dont la décoration a été refaite en 2018, dispose d’un cadre chaleureux avec feu de bois, un restaurant grill, un grand bar, une terrasse dans le piétonnier, un jardin et à l’étage 13 chambres confortables. Totalement atypique, La Guest House propose, dans une petite maison insolite, deux suites et deux chambres de charme. Le choix se fera en fonction de votre personnalité. Grillade ou menu quatre services… Au rez-de-chaussée de l’ancienne bâtisse en pierre, le restaurant du Victoria met à l’honneur les grillades au feu de bois, mais aussi quelques plats et préparations typiques. En outre, le menu quatre services propose une cuisine plus gastronomique et locale, héritière de la tradition Caerdinael.

7 by Juliette. La nouvelle adresse de Durbuy… En face du Victoria, le 7 by Juliette, est un resto-bar ouvert par ma sœur Juliette. On y découvre une carte de vins composée de petits et grands crus, de bières locales ou encore de différents cocktails. On y savoure également des tapas préparés avec les produits locaux et saisonniers. Louise Gallery… Elle porte mon nom, mais je ne suis pas une artiste. C’est mon père qui est passionné par l’art. Elle fait place à des artistes contemporains. Les œuvres de l’artiste Tongrois Henri Savenay seront à l’honneur du 20/12/18 au 18/03/2019. Ne manquez par l’agenda sur www.louisegallery.be. Coup de cœur Be Perfect. La Guest House Comment choisir parmi les trois hôtels estampillés Caerdinael ? Nous avons suivi le conseil de Louise, se fier à notre personnalité. Au cœur de la ville médiévale de Durbuy, des murs historiques abritent une bâtisse d’antan : La Guest House. Poutrelles, patines, vitraux anciens, un charme authentique signé par le décorateur Alain Van Asbroeck. Nous y découvrons deux chambres doubles, la Junior Suite et la Grande Suite. Parce que rien n’est trop beau pour ma belle, nous la jouons Grande Suite. Sur deux étages, nous craquons sur le feu ouvert et la chambre en mezzanine. La nuit s’annonce torride !

www.maisoncaerdinael.be

BE PERFECT | MAISON CAERDINAEL



© Jean-Luc Laloux


Bien sûr qu’une construction transforme l’environnement. Mais un bâtiment peut aussi épouser la nature qui l’abrite. Il peut l’intégrer en la magnifiant, en la faisant rejaillir. Ramener le monde extérieur à l’intérieur, c’est là tout le talent de Bruno Erpicum, architecte passé maître en lecture de l’environnement et justesse des proportions, seul élément de décoration que le Belge s’autorise… MOTS : NICOLAS DE BRUYN


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n diplôme d’architecte décroché à SaintLuc Bruxelles en poche, notre compatriote Bruno Erpicum s’en va découvrir l’Afrique du Sud et les Etats-Unis… Voici une info qui n’a rien d’anecdotique car c’est bien le somptueux théâtre de la nature qui va animer l’architecte. « Tout ce que je fais est éphémère mais si la nature peut reprendre ses droits une fois l’ouvrage terminé, c’est que je n’ai pas trop mal travaillé ! », s’enthousiasme d’emblée ce fervent défenseur d’une architecture centrée sur l’essentiel, notion-phare de l’architecture moderniste du 20e siècle dont Mies van der Rohe fut l’un des illustres représentants.

« Je veux exposer les matières en m’interdisant toute forme d’habillage. » Mais c’est quoi « l’essentiel » pour l’Atelier d’Architecture Bruno Erpicum et Partenaires (AABE), un bureau qu’il a créé en 1988 avec douze architectes actifs partout dans le monde ? En quelques mots, on pourrait dire que Bruno Erpicum balaie d’un revers de main tous les éléments qui parasitent le regard. A ses yeux, une construction doit laisser s’exprimer le terrain qui l’accueille, l’épouser pour le meilleur. « Le paysage », nous lance-t-il, « doit rentrer dans l’intimité du bâtiment. » Et la déco ? Il la rejette - la beauté d’un bâtiment s’exprimant par la justesse des proportions. La déco sans les éléments décoratifs, voilà son credo. Une épure qui n’enlève pourtant rien au caractère chaleureux des pièces à vivre, qu’il aime baignées de lumière. Pour vivre heureux, vivons avec la nature ! Architecte philosophe, Bruno Erpicum excelle dans l’art de ramener le monde extérieur à l’intérieur, c’est même là sa signature. Quant aux utilitaires, éclairage, prises, écran … , il intègre intelligemment ces éléments qu’il ne saurait voir dans l’architecture !

© Christian Hagen

Du tac au tac avec Bruno Erpicum Au commencement était… l’emplacement. C’est le terrain de jeu favori de Bruno Erpicum. « Un projet, c’est avant tout une attitude par rapport à l’environnement, une réflexion sur l’implantation du bâtiment sur son site. 90% des éléments d’un projet d’architecture sont dictés par le terrain. La notion d’intérieur/extérieur est d’ailleurs très stimulante. J’aime ce concept d’ « être à l’extérieur à l’intérieur ». Pour tout vous avouer, durant ma première visite, je souhaite ne pas être accompagné par le client, pour ne pas être influencé. Et le jour où je me sens prêt, quelques coups de crayons suffisent pour donner vie au projet… » La nature. « Je prends vie au projet même si, par la suite, le travail de mise au point reste important. Ainsi l’écorce d’un arbre : on a bâti une une maison qui accompagne l’écorce d’un arbre mais qui ne la suit pas. On a coulé du béton, 30 centimètres chaque jour sans le vibrer, le béton définissant la limite de l’écorce. A l’arrivée, on a créé une promenade autour d’un arbre. »

BE PERFECT | BRUNO ERPICUM


© AABE


© AABE

A poil ! « J’aime le béton. On peut le lisser mais aussi le texturer. Il prend la forme que l’on veut et raconte son histoire. Step by step, au fil de l’évolution de ma réflexion sur l’architecture, j’ai d’ailleurs pris la décision d’enlever la peinture que je considère comme une forme de décoration. Je veux exposer les bâtiments en m’interdissant toute forme d’habillage. On construit le bâtiment et on enlève les coffrages. Une fois le coffrage enlevé, mon bâtiment est terminé : les annotations des ouvriers sur les voiles de béton faisant d’ailleurs partie de l’objet construit. » La lumière. « Indépendamment des fenêtres, comment, par exemple, faire entrer de la lumière dans un bâtiment ? Comment jouer avec l’ombre ? Au Portugal, j’ai demandé à l’entrepreneur de laisser quelques grains de sable entre le coffrage et le sur-panneau de coffrage pour que la lumière puisse laisser s’exprimer la force de la matière. Les imperfections m’intéressent beaucoup car elles montrent le vrai caractère du matériau. » Les matériaux naturels. « J’aime beaucoup le travertin qui se patine et s’embellit au fil du temps, les plans d’eau qui ramènent le ciel sur la terre, la crête des arbres qui vient couronner un bâtiment, les croûtes de schistes clivées, quand il pleut - et il pleut souvent chez nous -, c’est super beau ! »

BE PERFECT | BRUNO ERPICUM

« Je prône l’abolition de la décoration au profit de la justesse des proportions à travers la lumière, la matière, les textures, le toucher. L’architecture, c’est la vie ! » L’horizontalité. « Le premier balayage du regard est horizontal. Travailler de manière verticale, il faut vraiment le vouloir ! Ca m’est arrivé à Uccle où le terrain imposait de travailler dans la verticalité : j’ai voulu aller dans la terre, comme si j’allais dans le ventre de la Belgique pour prendre la pierre bleue, telle quelle, c’est à dire sous forme de croûtes non polies, non travaillées. On a fait une ode à la pierre bleue belge pour que le bâtiment vertical puisse sortir de la terre. »

ATELIER D’ARCHITECTURE BRUNO ERPICUM & PARTNERS Avenue Baron Alabert d’Huart, 331 1950 Kraainem T : 02/687 27 17 www.aabe.be



CrĂŠation & Entretien



LA COHÉRENCE, la clé d’un intérieur MAGNIFIÉ L’intérieur parfait existe-t-il ? Quel que soit son style, sa lecture doit être facile. Stéphane Goosse revendique la ponctuation et cisèle un intérieur comme un texte. Son point fort, la cohérence. Dictez-lui votre sensibilité, votre culture, il crée celui qui vous correspond. Une marquise noire frappée de lettres blanches, bienvenue dans son univers. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CHRISTIAN HAGEN

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n parcours à contre-courant… J’ai étudié le droit et le notariat. J’ai exercé durant huit ans et j’ai tout abandonné. C’était comme une anesthésie qui n’avait plus d’effet pour révéler quelque chose. Sa vocation, la décoration… Un appel ! Avec les années et une introspection, j’ai su que j’étais né pour autre chose. Déjà tout petit, j’aimais bouger les objets pour comprendre leur emplacement idéal. J’ai toujours été passionné par la décoration et je l’exerçais durant mes temps libres. Mon boulot ? Je le fais comme je respire ! Son identité… Le mélange des styles et des époques, la confrontation des contraires. J’ai toujours été passionné par l’antiquariat et par l’art contemporain. Le mélange de ces deux ingrédients extrêmes a créé mon identité. En outre, je déteste la répétition. L’art contemporain dans ses intérieurs… J’attache beaucoup d’importance à l’art dans mes projets. Je travaille avec des artistes belges, différentes galeries en Belgique ; principalement avec le Triangle Bleu à Stavelot qui appartient à ma tante que j’admire beaucoup car elle est ultra avant-gardiste.

BE PERFECT | STÉPHANE GOOSSE

« Dans la disposition des pièces, dans la rythmique de l’aménagement, l’art a une place primordiale. »



Son inspiration… Je la trouve partout : dans la musique, dans la nature, dans la ligne d’une voiture, en cuisinant. Mon métier est une remise en question permanente. Un projet… C’est d’abord une rencontre humaine. J’ai la vision sur place ! Il n’y a pas que le lieu qui dicte le choix, mais en premier la personne qui y habite. Il faut qu’elle se sente chez elle et pas chez son décorateur.

« Je suis l’ennemi des coordonnés, du préfabriqué. Je repars toujours d’une page blanche. »

L’intérieur parfait… Mon rôle est de construire celui qui vous correspond. Mon job n’est pas d’intervenir au niveau des goûts et des couleurs, mais d’intervenir au niveau de la cohérence. Le client me dicte sa culture, sa sensibilité. De là, je dois en sortir quelque chose qui sonne juste, qui fera qu’un intérieur soit cohérent. Ce qui compte, c’est que ça matche avec le client et l’endroit. Ces deux ingrédients doivent être pris en compte pour qu’un intérieur fonctionne. C’est comme une robe de mariée : la mariée sera belle parce que la robe correspond à son style, à son corps.

Les fautes de goût dans un intérieur… Elles sont toujours liées à un manque de cohérence. Rien n’est laid, rien n’est beau. L’objet va être magnifié dans l’endroit où il est placé. J’ai ma propre sensibilité et mes propres règles : j’aime les choses intemporelles, qui durent. Je vais plutôt me diriger vers des tonalités naturelles ou neutres, mais s’il faut donner du peps, je vais jouer avec des choses plus audacieuses. Les matières, une véritable obsession… Je n’aime pas les intérieurs aseptisés. Je suis très à l’aise dans des projets d’un ultra dépouillement, mais j’attache beaucoup d’importance à la chaleur. C’est la matière dont les enduits, les tissus, les textures de boiseries, qui vous apporte un endroit chaleureux. Son mobilier, ses artisans… Je travaille principalement avec des fournisseurs haut de gamme belges et italiens. Passionnés, ils exercent leur métier avec amour et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Son style en adjectifs… Éclectique, chic, intemporel, élégant, chaleureux, sobre. Sa définition de la perfection… L’adéquation totale d’une réalisation avec la personne et le lieu.

STÉPHANE GOOSSE Avenue Louise, 288 - 1050 Bruxelles T : 02/351 68 84 Chaussée de Waterloo, 370 - 1410 Waterloo T : 02/721 83 87 www.stephane-goosse.be

BE PERFECT | STÉPHANE GOOSSE


www.noirebene.be




DES BOUGIES bien de CHEZ NOUS


Si Baobab s’inspire des contrées lointaines et des paysages sauvages, c’est en Belgique que les nouvelles créations sont pensées et imaginées. Du nom au parfum, jusqu’aux matériaux utilisés, chaque bougie raconte une histoire. Éloge à notre architecture, les bougies « Brussels » sont inspirées du travail mémorable de l’architecte Victor Horta, reconnu comme l’un des pionniers du style Art Nouveau. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : SERGE ANTON

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aobab Collection a vu le jour, il y a douze ans, dans les paysages envoûtants de Tanzanie. Tel un baobab surplombant la savane africaine, les bougies et les diffuseurs de la marque se distinguent par leur identité olfactive et leur design devenus incontournables. Leurs luxueuses créations deviennent de véritables objets de décoration et de tentation. A offrir, à s’offrir, on craque sur chaque nouveau modèle ! L’équipe créative puise son inspiration au rythme des voyages, des richesses de la nature et des tendances de la mode. Cette année, elle rend hommage à son pays, la Belgique, reconnue dans le monde entier pour son savoir-faire et son chic minimaliste. Un savoir-faire artisanal Chaque bougie parfumée Baobab Collection est fabriquée à la main par des artisans européens. Les verres sont soufflés bouche par des maîtres-verriers polonais, les mèches en coton égyptien sont assemblées en Allemagne, les cuirs précieux des éditions limitées proviennent de tanneries italiennes, l’emballage est conçu et fabriqué en Belgique, quant aux parfums, ils sont élaborés à Grasse, capitale mondiale de la hauteparfumerie. Leur cire parfumée est versée délicatement à la main. Chaque bougie peut demander jusqu’à six couches successives de cire et exiger jusqu’à quatre jours de fabrication. Dès lors, précieusement nettoyées, une étiquette et un ruban noir sont posés à la main. Certifié sans danger pour notre santé Nous voilà rassuré-es ! Provenant d’Allemagne, leur cire minérale est certifiée sans conséquence pour l’environnement et notre santé. Elle se compose à plus de 90% d’une paraffine de qualité alimentaire également utilisée en cosmétique, en confiserie et en pharmacie.

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Chaque bougie raconte une nouvelle histoire. Cette année, elle rend hommage à son pays, la Belgique, reconnue dans le monde entier pour son savoir en matière de décoration d’intérieur et son chic minimaliste.

Be Perfect a rencontré la directrice artistique de Baobab pour nous en parler.

Les collections Cities… Nous avons commencé ces collections avec Manhattan puis Paris. Leurs parfums rappellent une promenade dans la ville. Étant une marque belge, pour 2018, j’avais envie de revenir à un grand classicisme très chic. Une bougie sur Bruxelles s’imposait. L’histoire de la bougie « Brussels »… L’été dernier, je me suis rendue à la Maison Horta qui était en rénovation. Soudainement, j’ai aperçu un balcon aux volutes en fer forgé, comme un dessin cachemire à l’horizontale. J’ai trouvé ce détail très chic et je m’en suis inspirée pour créer la bougie Brussels Art Nouveau : une bougie élégante qui correspond à Bruxelles, à Horta, à la tradition, à la transmission, à notre histoire.

Bougie Brussels Art Nouveau photographiée par Laetizia Bazzoni devant une oeuvre originale de Sophie Cauvin

Un parfum d’antan… Le parfum des bougies Brussels Art Nouveau évoque les senteurs des maisons bourgeoises de la fin du 19ème siècle. Dans un mélange sophistiqué de cire, de miel, de cyprès et de santal, les souvenirs d’enfance remontent à la surface rappelant l’ambiance chaleureuse et boisée des maisons de famille. Vous revenez dans la maison d’une grand-mère où les parquets étaient cirés et avaient cette odeur incomparable. Réconfortante, nous sommes replongé-es dans un moment de bonheur qui évoque des week-ends, des vacances familiales.

www.baobabcollection.com

BE PERFECT | BAOBAB





© Annuschchka Leung

BE PERFECT | JEAN-PHILIPPE DUBOSCQ


Peint, plié, articulé, déchiré. Le pli sous toutes ses facettes ou pas, interprété par l’artiste belge Jean-Philippe Duboscq laissant place à une œuvre jamais stable et toujours en mouvement ! Et si on évitait de tout contrôler… MOTS : ARIANE DUFOURNY

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n naît artiste ou on le devient... Je suis né dedans ! Mon père Jean Duboscq, ex aequo avec Pierre Alechinsky, a gagné le « Prix de la Jeune Peinture Belge » rebaptisé « Belgian Art Prize ». Appuyé par mon professeur de sculpture, Félix Roulin, je suis entré à La Cambre à 16 ans. Ensuite, je suis passé à la musique tout en travaillant la peinture et les arts plastiques. Musicien et compositeur, pendant de nombreuses années, j’ai créé de la musique contemporaine et travaillé en collaboration avec des artistes comme Peter Downsbrough, Bram Bogart... En 2012, la Galerie Nardone m’a proposé une collaboration. Depuis je travaille avec des galeries à Hong Kong, Londres, Paris... c’est devenu une profession.

c’est d’une part, une sorte de mobilité permanente, une mise en perspective de l’œuvre et d’autre part, à révéler ou à montrer ce que je ne peins pas, ce qui s’infiltre ou déborde. En fait, j’essaie d’être mon propre spectateur, d’avoir un plaisir à découvrir les choses plutôt qu’à essayer de les contrôler.

Votre art s’exprime par... Suivant les époques, par de la matériologie, de la volumétrie, de l’abstraction, de l’abstraction lyrique, et aujourd’hui, par une approche plus conceptuelle de la peinture.

De l’idée à la création... L’idée est de travailler à partir de flux picturaux qui s’infiltrent tout en laissant une trace, une empreinte de leur passage. C’est une sorte de mémoire du pli qui prend l’apparence de taches, de Rorschach ou d’effets de miroir qu’au final je révèle ou pas.

Votre peinture conceptuelle... Elle amène une esthétique par une idée plutôt que par un désir de captation ou de contrôle. L’esthétique apparaît bien malgré moi, parce que ce que je cherche en réalité

BE PERFECT | JEAN-PHILIPPE DUBOSCQ

« Le pli est un mystère infini, c’est un contenant, une magie baroque qui ne supporte pas d’être mise en pleine lumière. »

Mes pièces sont généralement composées de plusieurs éléments interchangeables qui se présentent d’abord sous forme de tableau, mais qui par leur caractère modulable


Photos : © Jean-Philippe Duboscq

me permet ensuite de les déployer en installation. Une pièce peut donc être repensée et réorganisée pour s’approprier un espace ou un lieu, en donnant une nouvelle interprétation d’elle-même. Techniquement… Ce sont des toiles qui sont pliées et agrafées sur châssis. Ensuite je peins juste les surfaces pliées avec de larges brosses. Les encres ou la peinture se frayent un chemin au travers des couches successives. C’est en ouvrant ou plus exactement en arrachant ces plis que je dévoile ces cheminements inscrits en profondeur. Un travail jamais identique… Les plis sont pensés, pliés, articulés différemment et réagissent en fonction des toiles utilisées et de la viscosité de la peinture. Dans certains travaux, j’emploie des toiles contenant essentiellement du coton, pour que les plis s’ouvrent et se ferment en fonction de l’hygrométrie. L’œuvre n’est jamais stable et toujours en mouvement. L’inspiration… Gilles Deleuze « Le pli/ Leibniz et le baroque », l’âme comme « monade » sans porte ni fenêtre, qui tire d’un

sombre fond toutes ses perceptions claires. En littérature, « La vie dans les plis » d’Henri Michaux, les poèmes « Pli selon le pli » de Mallarmé et repris en musique par Pierre Boulez. Le pli est fascinant : si on ouvre un pli, il ne reste plus rien. Ce que j’essaie de montrer, c’est la trace de ce pli. Je prépare une pièce, je travaille dessus et je retire des couches. Je retourne vers l’essentiel, la genèse de ce qui s’est fait. Votre définition de la perfection… C’est une question difficile. Je crois que nous savons tous ce que l’on entend par perfection, mais en réalité nous en avons chacun une vision ou une interprétation différente et peut-être qu’au même titre que la vérité, il n’y a de perfection que son concept.

JEAN-PHILIPPE DUBOSCQ www.jeanphilippeduboscq.com LC GALLERY Rue aux Laines, 46 – 1000 Bruxelles www.lc.gallery

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La VOIX, le MIROIR d’une VIE


Typh Barrow sans Taboo ! La chanteuse bruxelloise a plus d’une corde à son arc. Auteur, compositeur, pianiste, elle a signé tous les textes de son album « RAW ». Sa voix grave et puissante nous enchante. Derrière ce magnifique regard se cache une part d’ombre. Et si le lâcher-prise était synonyme de perfection ? MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTO : FRANÇOIS LEBOUTTE

Be Perfect a rencontré Typh Barrow au restaurant Alexandre dans le cadre de l’élection du Vin des Femmes. Nous n’avons pas résisté à lui poser quelques questions !

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ma voix est une voix de mec. Quand j’étais petite, cette voix ambigüe était un complexe. Adolescente, j’étais très garçon manqué. Depuis, j’ai découvert les talons (rire). Ils représentent la féminité, la confiance en soi, la fête. La voix, un instrument précieux… La voix est le reflet de son corps. Depuis mon enfance, j’ai un kyste sur les cordes vocales qui m’oblige à faire encore plus attention qu’une voix normale. Tout ce que je mange, tout ce que je vis va les impacter. L’acidité joue énormément sur l’élasticité, la puissance, la santé de celles-ci. Je fais très attention à mon alimentation. En période de concert, je m’abstiens de boire du vin, du café. C’est un muscle qui demande une hygiène de sportif ! Le vin, source d’inspiration de nombreux artistes. Rouge ou blanc ? Bulles ! Elles représentent la fête, les moments de décompression, la célébration juste après les concerts. Votre accord vin et mets parfait… Un moelleux au chocolat caramel beurre salé avec un bon verre de bulles.

otre style musical… Je n’aime pas l’idée d’être mise dans une catégorie et d’y être enfermée. J’ai grandi dans un environnement musical très éclectique qui est à la fois soul, blues, pop, rock, rap. Toutes ces écoles mélangées ont créé mon style. J’ai voulu mon premier album « Raw » à l’image de mes influences musicales. Dans tous les aspects de la vie, la diversité fait la richesse !

Le Graal… Plein de rêves se réalisent. La sortie de l’album « Raw », la sortie du vinyle, sold-out à l’Ancienne Belgique, mon duo avec Mauranne, ma nomination de coach à The Voice, le Cirque Royal le 26 avril 2019, le Palais des Beaux-Arts le 9 mai 2019, le Forum de Liège le 10 mai 2019, toutes des salles sublimes ! L’univers me donne tellement, je suis très reconnaissante de ce qui m’arrive.

Bercée dans un univers de chansons anglo-saxonnes… Mon papa est Polonais. A la maison, nous écoutions surtout sa musique : du blues, du jazz, de l’afroaméricaine. Ma langue maternelle est le français, mais la musique a toujours sonné anglais.

Retrouvez toutes les dates de ses concerts sur www.typhbarrow.net

Votre inspiration… Je la puise dans ce qui me touche parce que je le vis ou que les personnes de mon entourage les vivent. On ne parle jamais aussi bien que de ce qu’on connaît. J’utilise la musique comme un exutoire, un moyen d’ouvrir ma petite boîte noire. Le yin et le yang… Plus il y a de la lumière, plus il y a de l’ombre derrière. Dans le quotidien, je suis très positive et très enthousiaste, mais ce n’est qu’une face de la médaille. Je ne m’autorise pas à dévoiler la face la plus sombre en public. Comme il peut être dangereux de trop se contenir, je la laisse s’exprimer en musique. Un look qui lui ressemble… La mode est une passion. Le costume est l’habit qui correspond le mieux à mon état d’esprit. Une pièce assez androgyne, masculin et ultra-féminin. Il y a beaucoup de testostérone en moi parce j’ai grandi avec des mecs, que

Le Vin des Femmes est un concept inédit lancé en 2012 par Muriel Lombaerts. Un jury 100 % féminin s’était réuni chez Alexandre pour découvrir les vins de Vouvray. Deux invitées surprises : Typh Barrow et Gaëlle Mievis (The Banging Souls). La présidente, B.J Scott, nous a préparé un menu « From New Orleans » avec le chef Robin et Anca Petruscu, propriétaire de cette table gastronomique bruxelloise. Le jury a élu ses coups de cœur : un vin effervescent, le Château Gaudrelle d’Alexandre Monmousseau et l’Argilex Sec 2017 du Domaine de la Châtaigneraie de Benoît Gautier. www.levindesfemmes.com

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Des CHIFFRES et des LETTRES Alexis Michalik en chiffre, c’est à 35 ans, 4 pièces en 5 ans : Le Porteur d’histoire, Le cercle des illusionnistes, Edmond et Intramuros. Toujours jouées, elles totalisent à ce jour pas moins de 4.050 représentations, en France et dans plus de 12 pays dont les États-Unis, l’Algérie, le Liban ou encore la Belgique... avec comme cerise sur le succès public une moisson de 10 Molières ! Quant aux lettres, Alexis en a de solides. Le garçon, qui a grandi sans télévision, fonce à la bibliothèque, lit des tonnes de BD, et se régale avec Dumas, Rostand, Shakespeare, Pennac… Rencontre à Bruxelles avec un homme courant mille lièvres à la fois pour être sûr de concrétiser au mieux tous ses projets.

La forme théâtrale a aussi son importance : pas de tête d’affiche, essentiellement des rôles équivalents... permettent également la longévité du spectacle dans son exploitation. Qu’un acteur soit remplacé ne change rien... l’histoire, la dynamique sont toujours là. Que cherchez vous en racontant vos histoires ? Ce que je veux c’est accrocher un public, c’est amener une émotion, c’est faire dire quelque chose à ce spectacle. S’agissant d’Edmond : comment Edmond Rostand est passé du statut de total looser au statut d’auteur célébré. Comment on passe d’une pièce à laquelle personne ne croit à un triomphe total. À cela, je rajoute qu’il l’écrit en 3 semaines. Ce n’est pas la réalité... mais moi, j’ai écrit Le porteur d’histoire en 3 semaines ! Entre Shakespeare et Molière, qui choisissez-vous ? Shakespeare, complètement ! Molière n’est pas trop ma tasse de thé. L’école anglaise, c’est raconter des histoires qui ne sont pas dans l’auto fiction, des histoires « bigger than life ». L’école française, ce sont autant d’histoires racontées de et à l’intérieur, des préoccupations bourgeoises... et ça au théâtre, dans les romans et dans les films ! Pourquoi avoir fait le choix du théâtre privé et non du théâtre public ? J’aime la logique du théâtre privé. J’aime que ce soit simple : il y a des gens dans la salle... le spectacle continue ! Il est important pour moi que les gens qui m’ont fait confiance ne perdent pas leur chemise. C’est la seule manière pour moi de ne pas me sentir redevable. Si jamais on est bon, si tout le monde est content, si les acteurs sont payés, si les producteurs se sont remboursés et gagnent des sous, alors c’est une opération qui a réussi. Cet aspect économique est toujours présent... et je pense que ce sera toujours le cas. Même si demain je fais un énorme show à Broadway, ce show devra rester viable.

MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN PHOTO : MARY BROWN

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e secret de votre succès ? Je ne me bride pas narrativement. C’est ça qui fait que les pièces fonctionnent. Quand je raconte une histoire, je raconte d’abord l’histoire la plus riche et la plus compliquée possible. Ensuite, lors de la mise en scène, je cherche à la rendre la plus limpide possible à un public. Je pense que ce qu’aiment les gens, c’est de retrouver des sensations qu’ils auraient plutôt devant une série ou dans un bon bouquin et pas forcément au théâtre !

À voir et à lire Le porteur d’histoire au théâtre Le Public, avec une troupe 100% belge ! Jusqu’au 31 décembre. Edmond : • à Bozar le samedi 29 décembre pour deux représentations, à 15h et 21 h • au théâtre Le Public en septembre 2019 • l’adaptation de la pièce au cinéma, sera dans les salles le 9 janvier 2019, avec notamment Olivier Gourmet au générique • c’est aussi une BD de Léonard Chemineau aux éditions Rue de Sèvres • le livre, reprend le texte de la pièce. Editions Albin Michel, 2016

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HO HO HO, des livres à offrir On se la joue Père Noël en offrant des livres à ceux qu’on aime ! Lire, c’est découvrir, se souvenir, apprendre, s’émerveiller, s’évader, se détendre. On craque sur les « page-turner » qui nous font oublier le temps et que Marc Filipson et les libraires de Filigranes ont le don de repérer. En ballade dans le temple livresque, Be Perfect a rempli sa hotte. MOTS : ARIANE DUFOURNY

Prix Littéraires LE LAMBEAU

LE SILLON

Philippe Lançon • Gallimard • Prix Fémina

Valérie Manteau • Le Tripode • Prix Renaudot

Lambeau : substantif masculin. Formidable, exceptionnel témoignage avec une dimension littéraire. Le Lambeau aurait mérité tous les prix d’automne ! Marc Filipson

« Je rêve de chats qui tombent des rambardes, d’adolescents aux yeux brillants qui surgissent au coin de la rue et tirent en pleine tête, de glissements de terrain emportant tout Cihangir dans le Bosphore, de ballerines funambules aux pieds cisaillés, je rêve que je marche sur les tuiles des toits d’Istanbul et qu’elles glissent et se décrochent. Mais toujours ta main me rattrape, juste au moment où je me réveille en plein vertige, les poings fermés, agrippée aux draps ; même si de plus en plus souvent au réveil tu n’es plus là. »

LEURS ENFANTS APRÈS EUX Nicolas Mathieu • Actes Sud • Prix Goncourt Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l’Est, des hautsfourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et avec son cousin, pour tuer l’ennui, il décide de voler un canoë et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. La France du Picon et de Johnny Hallyday, des fêtes foraines et d’Intervilles, des hommes usés au travail et des amoureuses fanées à vingt ans. Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage.

BE PERFECT | FILIGRANES

LA VRAIE VIE Adeline Dieudonné • L’Iconoclaste • Prix Renaudot des lycéens • Prix Filigranes • Prix Rossel

La Vraie Vie est un roman initiatique détonant où le réel vacille. De la plume drôle, acide et sans concession d’Adeline Dieudonné jaillissent des fulgurances. Elle campe des personnages sauvages, entiers. Un univers à la fois sombre et sensuel dont on ne sort pas indemne. Méga coup de cœur de Marc Filipson et le nôtre !


Coup de coeur de Noël EDMOND

URBAN VEGAN

Léonard Chemineau, Alexis Michalik • Rue des Sèvres

Laura Veganpower et Sébastien Kardinal • La Plage

En 1897, après un échec cuisant, Edmond Rostand convainc l’acteur le plus en vue de jouer dans sa prochaine pièce. Le problème c’est qu’il ne l’a pas encore écrite. Suivez dans cet incroyable récit les coulisses de la création de Cyrano de Bergerac. Jimmy. Une BD truculente ! Vous aimez le théâtre : rdv à Bozar le samedi 29 décembre pour deux représentations, à 15h et 21 h. L’adaptation de la pièce au cinéma sera dans les salles le 9 janvier 2019.

Avec ce nouveau livre très attendu, les charismatiques Laura Veganpower et Sébastien Kardinal prouvent que le citadin vegan pressé a mille alternatives aux pâtes, aux légumes. En customisant les préparations vegan du commerce, ils composent avec ingéniosité et humour un formidable panel de recettes rapides et faciles, tout en flirtant parfois avec une junk food décomplexée. Sandrine

LE CHOCOLAT BELGE Pierre Marcolini, Michel Verlinden, Alexandre Bibaut • Racine Sous l’impulsion de Pierre Marcolini, 13 chocolatiers, véritables lanceurs d’alerte gastronomique, ont cherché à refaire du chocolat. Au fil des pages, vous découvrirez leur technique, leur savoir-faire, leurs spécialités et leur vision du métier. En cadeau, chaque chocolatier nous livre ses trois meilleures recettes salées ou sucrées.

SAN Sang Hoon Degeimbre, Frédéric Raevens • Racine Le chef doublement étoilé de L’Air du temps a inauguré avec « San » un nouveau concept de restaurant aspirant à plus de simplicité, à une cuisine métissée et accessible à tous, où l’on peut partager un bol entre amis ou en famille. Dans ce livre splendide inspiré de cette expérience, il livre 80 recettes sublimant les ingrédients typiques de New York, Nara, Ostende, Colombo ou encore Bruxelles. Un must ! Emmanuelle

JEWERLY FOR GENTLEMAN James Sherwood • Thames & Hudson On ne parle pas assez de la bijouterie pour hommes, des épingles à cravate et des boutons de manchette. Il y a pourtant de quoi s’émerveiller devant l’ingéniosité et le soin déployés par certains créateurs pour faire de ces accessoires, en toute discrétion, la ponctuation même de l’élégance masculine. Carmela

APOLLO VII - XVII Collectif • Te Neues De 1968 à 1972 dix missions lunaires sont organisées par la NASA. Dépassant leur simple valeur documentaire, les photographies extirpées de ces expéditions articulent un imaginaire, un rêve, une épopée que l’humanité balbutiait depuis des millénaires. Celle d’aller, un jour, dans les étoiles. Adrien

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Page-turner ! Les coups de cœur de Filigranes TREIZE

DEGRADATION

Steve Cavanagh • Bragelonne

Benjamin Myers • Seuil

Rachel et Bobby Solomon formaient le couple le plus glamour d’Hollywood, ils avaient le monde à leurs pieds. Mais Rachel est morte, le crâne fracassé, et Robert se tient aujourd’hui dans le box des accusés. À quelques heures du procès, la défense a appelé Eddie Flynn à la rescousse. En acceptant le dossier, l’ancien escroc s’est lancé dans la partie la plus difficile qu’il ait jamais eue à jouer. Car un homme l’observe, invisible, assis parmi les jurés. Tuer Rachel n’était qu’un début, son œuvre peut véritablement commencer… Sans aucun doute, LE meilleur suspense de l’année. Amateurs de thrillers judiciaires, accrochez-vous. Nuit blanche assurée. Marc Filipson

Au plus profond de l’hiver, dans la lande rugueuse et désolée du nord de l’Angleterre, une jeune fille disparaît. Deux hommes la recherchent : le détective James Brindle, solitaire, taciturne, obsessionnel, et Roddy Mace, ex-journaliste des tabloïds fuyant son passé de débauche à Londres. Ils ne tardent pas à dénicher le suspect idéal : Steven Rutter, terrifiant personnage, plus proche de la bête sauvage que de l’homme, qui vit retiré dans une ferme isolée et rumine de sombres secrets. Mais il n’est pas le seul, et ce qui s’annonçait comme un banal fait divers va bientôt basculer dans l’horreur, à mesure que Brindle et Mace plongent dans les coulisses insoupçonnées de la vie du hameau. C’est très noir, certes, mais c’est très bon. Alice, Filigranes Corner

LE SIGNAL Maxime Chattam • Albin Michel La famille Spencer emménage dans la petite ville perdue de Mahingam Falls. Pourtant les nouveaux venus n’y trouvent pas la tranquillité espérée : suicides mystérieux, disparitions de jeunes filles et autres accidents peu naturels s’enchaînent, semant l’angoisse chez les enfants Spencer. Ethan Cobb se doit d’enquêter. 740 pages de pur bonheur pour les amateurs du genre. Intrigue parfaitement cinématographique, chair de poule assurée. Juste effrayant comme il faut... Marc Filipson

LE MARS CLUB Rachel Kushner • Stock Romy est condamnées à perpétuité, plus six ans pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Dans sa prison, elle s’adapte, décrypte et tente de survivre en explorant son passé en compagnie des détenues dont les portraits s’enchaînent. Dans un style incisif et très documenté, l’auteure nous plonge dans l’univers carcéral américain effroyable et obscure. Féroce ! Sarah

REVIENS Samuel Benchetrit • Grasset Roman émouvant d’un homme harcelé par son éditeur, son percepteur, son ex et dont le fils est parti faire une sorte de tour du monde. C’est drôle, cocasse. Ce pourrait être nous face aux emails pirates, à Amazon, à la téléréalité, ... A lire absolument ! Michaël

FILIGRANES Lundi au vendredi de 9h00 à 20h00. Samedi de 10h00 à 19h30. Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00. Ouvert le 25 décembre et le 1er janvier 2019

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Avenue des Arts, 39-42 - 1040 Bruxelles T : 02/511 90 15 www.filigranes.be


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De l’audace naît l’excellence

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CLASSÉE Look ravageur, minois avenant, regard franc et chaleureux, sourire angélique, la fille de Catherine Blaton et de Jacky Ickx se constitua un beau palmarès durant une quinzaine d’années de sport automobile professionnel. Princesse des paddocks, à présent Vanina Ickx virevolte dans les airs. M O T S : C H R I S T I A N L A H AY E

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© Belgian VW Club

Ta meilleure course ? Pas de doute, le Mans 2011 sur une Lola-Aston Martin, engagée par Kronos, que je partageais avec Bas Leinders et Maxime Martin. Nous avons terminé septième et c’est ce que je pouvais faire de mieux. J’ai également apprécié une édition des 24 Heures du Nürburgring que j’ai disputée au volant d’une Porsche Supercup, alignée par l’équipe Mühlner. Sous la pluie, nous avions terminé sixième. Jean-François Hemroulle m’avait bien guidée. Et toujours aux 24 Heures du Ring, j’ai adoré l’édition 2010 où j’avais acquis un bon rythme au volant d’une VW Scirocco officielle. Nous avons terminé dixième et premier de classe.

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u volant, elle fut la meilleure femme belge de son époque mais elle décida de mettre fin à sa carrière lorsque son fils vint au monde. C’était en avril 2013. Depuis, on l’a encore aperçue dans quelques épreuves isolées mais ce ne sont plus que le fruit de certaines opportunités. Ainsi, au volant d’une Gillet Vertigo, participa-t-elle à la course de côte de Pikes Peak le 24 juin 2018. Direction le Colorado. Ce fut une aventure gigantesque, nécessitant une fameuse implication de la part de Tony Gillet et de son équipe. Un tel aboutissement et une vraie success story comme celle que nous avons vécue, ce serait impossible à revivre. Pour moi, c’est la vraie cerise sur le gâteau de ma carrière. J’ai pris la septième place dans ma catégorie, ce qui n’est pas mal pour une débutante. Savez-vous, à ce propos, que, même s’il y a des sections d’essais, les 20 kilomètres de lacets ne sont parcourus qu’une seule fois ? Il n’y a pas de seconde chance et je veux rester sur cette impression. Par contre, si on me proposait de participer à un rallye-raid ou à une Baja, je ne pense pas que je dirais non. Épouse de Benjamin de Broqueville, un ancien journaliste passionné d’aviation, l’ex-princesse du paddock est la maman d’un petit Ado qui porte le prénom de son grand-père maternel. Le couple a également accueilli une petite métisse qui est son caramel-soleil. Licenciée en biologie et détentrice d’un master en marketing, Vanina gère, avec son époux, l’aérodrome de Temploux où les travaux de rénovation du bâtiment central commenceront bientôt. Vanina et Benjamin sont actionnaires et ont un partenaire majoritaire. Elle est au four et au moulin, comme son mari qui gère principalement la logistique, les pistes, le trafic, etc. Compétitrice dans l’âme, Vanina peut, désormais, embarquer trois passagers dans le petit avion aux commandes duquel elle a passé sa licence. Elle doit se limiter au vol à vue mais comme elle n’a pas l’intention de piloter un Boeing, c’est très bien comme ça.

Ton plus mauvais souvenir ? Il y en a deux. En 1998, j’avais convaincu papa de disputer avec moi les 24 Heures de Spa au volant d’une Renault Mégane. J’ai chopé de la gomme qui est venue se mettre sur mes pneus et je me suis fait surprendre dans le Raidillon. La voiture m’a échappé et aujourd’hui encore, quand j’y repense, je sais que je n’ai jamais digéré cet accident. Et je m’en veux encore et encore. Et puis, il y a eu Le Mans 2010, au volant d’une Lola-Aston Martin alignée par Signature où je partageais le volant avec les Français Franck Mailleux et Pierre Ragues. Vers 11 heures du matin, après avoir quitté les stands, je suis sortie de la piste à la première chicane. Quand je suis revenue dans le garage, j’ai connu les moments les plus pénibles de ma carrière de pilote. J’ai failli tout arrêter. » S’appeler Ickx, c’est une qualité ou un défaut ? Une qualité à 100 %. Ce ne fut jamais un handicap en course ou dans la vie. Mon père m’a beaucoup appris et très jeune déjà, j’étais dans l’ambiance du sport automobile. Mon grand-oncle Jean fit une très belle carrière sous le pseudonyme de Beurlys. Mon grandpère était aussi passionné. Ton pilote préféré ? Jacky Ickx. C’est normal, non ? Mon père a toujours été mon héros et il m’a transmis un virus fantastique. Sans être autoritaire, sans donner l’impression de me contrôler, il m’a enseigné les pièges dans lesquels ne pas tomber.

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Š Nicolas Denis


Quel est ton circuit fétiche ? Pas de doute, c’est la Nordschleife du Nürburgring qui m’a donné les plus belles sensations. C’est parfois l’enfer et c’est toujours difficile. Il faut une concentration maximale, ne serait-ce que pour savoir, à tout moment, où on est. Et quand il pleut, il ne faut pas mettre ses roues n’importe où. Sprint ou endurance ? J’ai adoré le sprint mais j’étais meilleure en endurance. Ma seule victoire au classement général d’une longue course date d’il y a dix ans. En 2008, j’ai remporté les 12 Heures BTCS avec Fred Bouvy et David Loix. C’était très excitant. Ta voiture préférée ? La Porsche 911. C’est, à mon avis, la GT de route la plus aboutie. La voiture que tu voudrais essayer ? Une 4x4 grand format. Non pas que j’en ai un vrai besoin, mais parce qu’une haute sur pattes est très sécurisante et peut offrir de belles sensations.

© Belgian Audi Club

Ta voiture de rêve ? A priori, je n’en ai pas. Mais j’ai une passion particulière pour l’Austin Healey Frog Eye Sprite. Elle fut très présente dans les années 60 et je suis tombée amoureuse de ce cabrio lors d’un événement pour voitures historiques. Ta voiture de course préférée ? C’est encore et toujours une Porsche. Il s’agit de la Rothmans de papa avec laquelle il devint champion du monde. Ma réponse est plus affective que technique. Tu as eu peur, parfois ? Peur de mal faire et de casser l’auto, c’est certain. Je n’ai jamais bien vécu mes sorties de route et je me suis toujours accusée. Que retiens-tu de ta carrière ? Je mesure la chance inouïe que j’ai eue. J’ai pratiqué un sport de haut niveau, j’ai vécu des voyages extraordinaires et j’ai augmenté mon expérience et mon expertise en conduisant des voitures fabuleuses. Tu as disputé deux saisons de DTM, toujours sur une Audi de l’année précédente. Un commentaire ? Là, j’ai connu le vrai professionnalisme. Je n’étais pas prête moralement mais j’ai grandi assez vite. Le DTM, c’est partir à la guerre. C’est là que j’ai appris le plus. Qu’est-ce qui t’a manqué ? De l’agressivité et une totale confiance en moi.

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Un moment plus sympa que les autres ? Mes débuts avec Stéphane De Groodt, un mec fantastique. C’était en BMW Compact. Un commentaire sur Vandoorne ? Il a tout gagné avant la F1, c’est donc un pilote d’exception. Mais il y a eu trop de politique autour de lui et il n’était pas paré pour réagir.


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JAMAIS SANS MA GOLF Modèle mythique de Volkswagen, la Golf reste la voiture la plus vendue en Belgique. Sept générations se sont succédé depuis 1974 et la lignée s’agrandit encore avec l’arrivée de la Golf 8 prévue à l’automne 2019. Petite histoire d’une auto devenue culte au fil de ses 35 millions d’exemplaires écoulés dans 108 pays. Et moment nostalgie : la première GTI, l’énervée, et son fameux pommeau de levier de vitesse en forme de balle de golf… M OT S : S E R VA N E C A L M A N T

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Photos : © Volkswagen


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ans notre pays, tout le monde l’a-do-re : car si la Golf reste la préférée des Belges, elle peut aussi se targuer d’être la favorite des voleurs - surtout la GTI, on vous l’accorde ! Boutade à part, la Golf, c’est l’histoire d’une réussite entrepreneuriale comme on les aime… Fin des années ‘60, c’est la révolution chez VW : la marque allemande a décidé de remplacer son premier amour, la fameuse Volkswagen (la ‘voiture du peuple’, la Coccinelle quoi !) par une petite voiture sportive radicalement différente ! Si on applaudit l’audace à vouloir bousculer le chaland, le nom de la future élue oblige par contre les marketeurs à se creuser les méninges. EA-337, lance-t-on en interne. Mais un code, c’est rarement glam’. Blizzard ? Ca a le mérite de décoiffer, à l’instar de Passat (alizé dans la langue de Goethe) ou Scirocco (clin d’œil au sirocco, facile !). Finalement, VW tranche pour Golf, en référence au Gulf Stream. Golf, ça claque ! Tant que le nom perdurera, sans avoir recours à un nom d’usage… 29 mars 1974, la Golf (une traction avant, contrairement à la Coccinelle) avec sa silhouette moderne (pour l’époque) et acérée (à mille lieues des rondeurs de Choupette) sort pour la première fois des chaines de montages de Wolfsburg en Allemagne. Ses sensations de conduite provoquent un engouement sans précédent. L’audace se révèle payante : 6 780 050 unités seront construites jusqu’en 1984, date où s’arrête la production de la Golf 1, qui donne le coup d’envoi aux Golf 2, 3, 4, 5, 6 (5 étoiles aux crash-tests, carrément), 7, 7.2… et la 8 en 2019.


Le mérite de Golf ? Avoir réussi à créer une voiture à l’identité forte, déclinée non plus pour tous (le peuple) mais pour chacun ! Le citadin, il se ruera sur la Cabriolet apparue en 1993, le mâle, sur la GTI. Ah, la GTI, un roman à elle toute seule, préfacé par l’ingénieur Alfons Lowengerg, qui rêvait de créer une sportive, une performante, une rageuse. En 75, il la fait essayer au grand patron Toni Schmucker qui, super emballé, donne le Go. Trois lettres magiques créent carrément un mot nouveau : GTI. Et quel look ! Les sièges en tweed, le pommeau de levier de vitesse en forme de balle de golf, le liseré rouge à l’avant… La Golf GTI qui démocratise la voiture de sport, fera un tabac, et connaîtra plusieurs déclinaisons au rythme des différentes générations de la marque. Aujourd’hui, en 2018, la GTI n’a toujours pas à rougir de ses 42 ans printemps. A plus d’un titre elle demeure une référence dans son segment (avec la puissante Golf GTI 245 chevaux) et a donné naissance en 2018 à une petite dernière sportive, la up! GTI, poids plume, moteur volontaire, liseré rouge sur la calandre. Sellerie en tissus Clark et logo GTI évidemment. On croirait rouler dans la GTI d’origine, le levier de vitesse en forme de balle de golf en moins, car cette touche esthétique-là, seule la Golf GTI y a droit - dommage !

On aime en 2018 La petite up! GTI. Elle porte le célèbre blason inauguré voilà 42 ans et roule sur les traces de la GTI originale de ’76 ! La technologie moderne en plus.

On l’attend en 2019 La huitième génération de la Golf. Doit-on s’attendre à une évolution du design extérieur ou à une révolution à bord ? Mystère. On sait juste que « ses systèmes d’assistance et son tableau de bord digital deviendront une référence (…) » De quoi faire entrer la Golf 8 dans l’ère des véhicules entièrement connectés…

L’e-Golf ? D’après Herbert Diess, président de la marque. « Toute la production de l’e-Golf est presque écoulée. » Effet d’annonce ou réalité ? Une chose est sûre, l’e-Golf ne sera plus produite. Affaire à suivre… © Volkswagen

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ON RÊVE TOUS DE MENER

la dolce vita Depuis l’époque où Claudia Cardinale se rendait à La Mostra de Venise en Riva, de l’eau a coulé. Place à un nouveau chapitre résolument design : le Groupe Ferretti réécrit la légende du chantier naval le plus prestigieux. Le bien nommé Riva 110’ Dolcevita est déjà mythique ! M OT S : O R I A N A G AV I PHOTOS : FERRETTI

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cajou vernis, chrome et sellerie en cuir, on vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’est dans les années 50 et 60 que Carlo Riva a imposé sa marque devenue l’icône du style et de l’élégance des bateaux à moteur. Sofia Loren, Brigitte bardot, Alain Delon, JF Kennedy, Aristote Onassis ont tous été séduits par la beauté de l’Aquarama, faisant de Riva la marque emblématique du luxe et du raffinement à l’italienne. Depuis les années 2000, le Groupe Ferretti, leader mondial de la construction de yacht de luxe, a acquis la marque Riva tout en conservant son ADN. Ainsi en collaboration avec Officina Italiana design, le groupe italien a lancé son nouveau produit phare : le Riva 110’ Dolcevita. Fabriqué à La Spezia, le nouveau flybridge de la flotte présente une longueur totale de près de 34 mètres et une largeur de 7,27 mètres, agrémentés de larges ouvertures tout le long du yacht et d’insert chromés. Équipé de deux moteurs MTU 16V, 2 000 M96L, il atteint une vitesse de croisière de 23 nœuds et une vitesse maximale de 26 nœuds. Accessible depuis la poupe par un spectaculaire escalier en acier et teck, son profil super sportif ne vous laissera pas insensible !

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La superstructure ininterrompue permet à l’intérieur d’être baigné de lumière naturelle et offre une vue spectaculaire à 270 degrés. La suite principale (32 m2), à l’avant, partage le même éclairage naturel que les deux salons. La zone réservée à l’équipage comprend la cabine du capitaine et deux cabines pour ses matelots. Accueillant huit ou dix invités, il vous est loisible de configurer les quatre cabines VIP, avec salles de bain privatives.

Ses atouts ? • Faisant face à la proue, son grand canapé en forme de C et le coussin de soleil central peuvent s’additionner d’un jacuzzi . • L’arrière du yacht est équipé d’un hayon submersible révolutionnaire : la porte du garage s’ouvre sur la plateforme de natation pour former un grand club de plage au bord de l’eau. • Il permet d’emporter un tender de 5,7 mètres et un jet-ski. • Sa zone extérieure interconnectée permet d’avoir un «pont à débordement» avec environ 34 m2 de zones sociales ininterrompues. zones sociales ininterrompues. www.ferrettigroup.com

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