Be Perfect Magazine Hiver 2021

Page 1

Be Perfect B E LG I A N STO R I ES


GALAND J

suspension design Nicolas Galand


Les Ateliers de La Cambre

852, chaussée de Waterloo à Uccle - 1180 Bruxelles T 02 375 76 46 - info@davidts.com - www.davidts.com


ARCHITECTURE ET DÉCORATION Nous mettons en scène votre intérieur

Chaussée de Bruxelles, 483 - 1410 Waterloo

Tél. : +32(0)2/387.04.08

info@mise-en-scene.be

www.mise-en-scene.be




RECYCLING CANADA’S WOOD FOR TOMORROW’S HOMES RECLAIMED CLADDING

|

RECLAIMED FLOORING

|

RECLAIMED BEAMS

|

FURNITURE

atmosphere-bois.com | contacts@atmosphere-bois.com | +32.10.42.10.30 | Showrooms : Paris - New York - Brussels - Ottawa


#SpeakAubade

aubade.com Ph: Markus JANS

Parlez-vous Aubade ?

Collection Trésor Infini Printemps-Été 2022 / Spring-Summer 2022


EDITO Hiver 2021 2021 touche à sa fin, 2022 va éclore. La fin d’année, c’est une période où je me remets souvent en question. Qu’ai-je vécu, réalisé ? Il y a quatre ans, durant un rêve agité, j’ai imaginé le magazine que vous tenez entre les mains. Avec mon fils Nicolas qui est aujourd’hui architecte, nous l’avons créé ! Pour paraphraser le maître spirtuel indien Swami Prajnanpad: « La perfection, ce n’est pas de faire quelque chose de grand et de beau, mais de le faire avec grandeur et beauté ». Et cela a été possible grâce à l’étoffe de nos graphistes, photographes, imprimeur, chargés de relations publiques et bien évidemment nos talentueux journalistes dont mon amie Servane Calmant qui considère aussi Be Perfect comme son enfant. Un bébé magazine qui a survécu à deux ans de crises sanitaires et qui s’élève toujours plus haut grâce à nos fidèles annonceurs. Les Belges sont fiers de l’être, à juste titre ! Et si leur qualité première est indéniablement l’humilité, soyons chauvins, et pas qu’une fois ! Les Belgian Stories de Be Perfect vous emmènent à la découverte de personnes uniques, passionnées, perfectionnistes et dotées d’un véritable savoir-faire. Thomas Gunzig nous parle de la force de l’imaginaire et de sa position d’écrivain. De ses hésitations, de ses doutes et de ses ambitions aussi, que son nouveau roman « Le sang des bêtes » devrait combler, pour sûr. Place to be ! Membre de la famille Relais & Châteaux, Château de Vignée séduit par son emplacement, son standing, sa table et son spa. « Plus valet quam lucet », « Être plutôt que paraître », telle est la devise inscrite sur les armoiries du Manoir de Lébioles, qui définit parfaitement la philosophie du « Petit Versailles des Ardennes ». Dépaysement total au Château de Grandvoir pour découvrir la gastronomie de terroir du chef Tristan Martin, la micro-brasserie qui produit la bière « Le Vaurien » et les romantiques balades forestières.

Nous n’avons pas tous les jours 100 ans ! La famille Vanlancker a racheté, rénové et fait à nouveau blinquer « Les Armes de Bruxelles ». Quant aux nouveaux hotspots food de la capitale et du Brabant wallon, ils prouvent que pour susciter l’envie, il suffit d’être passionnés ! Induire une consommation plus respectueuse de soi et de l’environnement est l’objectif d’Emna Everard, fondatrice de Kazidomi. C’est une élégance teintée d’audace qui a propulsé en six ans les mailles de Valentine Witmeur Lab au rang d’incontournables de la mode belge. Après une carrière de mannequin, Magda Lenova a choisi d’explorer beauté et esthétique depuis l’autre côté du miroir, en concevant des bijoux précieux fabriqués au sein d’un atelier anversois. Epicurieux, le Belge adore voyager. Direction le nouveau resort premium Club Med La Rosière, un domaine skiable franco-italien réputé parmi les plus enneigés et les plus ensoleillés des Alpes du Nord. Re-découvrir « Les Portes du Soleil », entre la France et la Suisse, au gré des accents des agents des remontées mécaniques ! Pas d’écotourisme sans éco-hôtel : Le Valsana Hotel à Arosa, dans les Grisons suisses, l’a bien compris ! Situé à Saint-Martin-de-Belleville en Savoie, l’hôtel Lodji raconte la folle aventure familiale d’un clan de valeureux Belges natifs de la région liégeoise, les Baudinet. En Belgique, on n’a pas de montagnes, mais on a des idées. Pierre Gérondal, Bruxellois installé à Malmedy, a lancé une marque de skis sur mesure, aussi performants qu’élégants. Il y a entre 600 et 800.000 skieurs en Belgique. Le plus rapide d’entre eux, Joost Vandendries, a été flashé à 218,865 km/h sur ses skis et notre compatriote Seppe Smits reste l’un des meilleurs snowboarders au monde. D’admirables sportifs belges, tout comme notre graine de champion, Ulysse De Pauw qui termine sa première saison dans le très relevé championnat GT, au volant du Bentley Continental GT3.

Le Belge a une brique dans le ventre et du talent à revendre ! Axel Vervoordt, grand collectionneur, marchand d’art, antiquaire, curateur, designer, prône les mélanges de styles, ne donne pas de conseils de décoration, si ce n’est de suivre son cœur en matière de choix esthétique. A 93 ans, Ado Chale, ce créateur iconoclaste reste un précurseur dans son inspiration naturaliste, sa l i b e r t é d ’ex p re s s i o n . S é b a st i e n Caporusso, designer de l’année 2021, vient d’aménager un espace de coworking, en plein cœur de Bruxelles, qui brise les codes de l’univers du bureau. Booshra Mastour a toujours défini ses peintures comme un refuge. Mais un refuge qui s’ouvre à l’autre à l’instar d’une galerie d’art permanente qui lui ressemble, des vernissages dînatoires entre intimes et l’expérimentation d’une rencontre artistique dans le noir. Les photographes Delphine Buxant et Céline Danloy prospectent les traces du passé en sites désaffectés, usines, mines, hangars, prisons, hôpitaux psychiatriques, piscines, et aussi, écoles, églises, maisons, voitures… Philippe Francq envoie Largo Winch en l’air dans « La frontière de la nuit », 23e album de la série. Stephan Streker a plus d’une passion dans la vie. Parmi elles, le 7e art. Son film, le très attendu « L’Ennemi », librement inspiré de l’affaire Bernard Wesphael, sortira dans nos salles en janvier 2022. Nos Belgian Stories ont aussi repéré des livres collector, des success stories de bulles et spiritueux, des marques de bijoux bien de chez nous, des bougies qui nous font fondre de plaisir ! Belle lecture !

Ariane Dufourny Rédactrice en chef

EDITO


Une affaire de famille...

“Tout commence par un rêve. Alors, osez le réaliser !”

REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny

REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny T : +32 475 66 07 47 ariane@beperfect.be DIRECTEUR ARTISTIQUE Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be REDACTION & COMMUNICATION Servane Calmant T : +32 475 94 01 77 servanecalmant@gmail.com RELATIONS PUBLIQUES Dominique Dufourny T : +32 475 35 62 12 dominique@beperfect.be REDACTION Servane Calmant Ariane Dufourny Yves Merens Frédérique Morin Barbara Wesoli

BE PERFECT

DIRECTEUR ARTISTIQUE Nicolas De Bruyn

Agnès Zamboni Stéphane Zwick GRAPHISME Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be PHOTOGRAPHIE Anthony Dehez T : +32 473 68 96 86 anthony@dbcreation.be IMPRESSION Graphcom sprl REGIE PUBLICITAIRE info@beperfect.be T : +32 475 66 07 47 EDITEUR RESPONSABLE ADN Productions sprl COUVERTURE Thomas Gunzig ©Anthony Dehez - Be Perfect

INFO@BEPERFECT.BE WWW.BEPERFECT.BE Copyright ©, toute reproduction de textes et de photos publiés par Be Perfect est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les photos confiées à ADN Productions ne stipulant aucune mention d’auteur restent sous la responsabilité de leur propriétaire ou de leur RP. L’éditeur décline toute responsabilité pour les propos, documents et images qui lui ont été confiés spontanément.


FJA automobiles WAVRE

FJA automobiles NIVELLES

www.fja-automobiles.be

Rejoignez-nous sur

Rue de Wavre 39 1301 Bierges Tél : 010/62.19.19

Chaussée de Namur 91 1400 Nivelles Tél : 067/21.27.78

FJA automobiles WAUTHIER-BRAINE Chaussée de Tubize 252 1440 Wauthier-Braine Tél : 02/355.39.30

FJAAutomobiles


12 BE 18

Thomas Gunzig

PL ACE TO BE 22 28 34 P 18 Thomas Gunzig

Château de Vignée Domaine de Lesbioles Château de Grandvoir

B E TA S T Y 40 44

Les Armes de Bruxelles Nos nouvelles adresses gourmandes

BE STYLE 52 56

Valentine Witmeur Magda Lenova

BE ACTIVE 64 68

Seppe Smits Joost Vandendries

B E T R AV E L 70 74 80 84

Club Med La Rosière Les Portes du soleil Le Valsana Hotel à Arosa Ces Belges d’ailleurs - Le Lodji

BE DESIGN P 104 Sébastien Caporusso

92 98 104 110

Axel Vervoordt Ado Chale Sébastien Caporusso Gerondal

B E C U LT U R E

SOMMAIRE

116 122 124 128

Booshra Mastour Philippe Francq - Largo Winch Terminus Stephan Streker

B E FA ST 130 Ulysse De Pauw BE TO BE 134 Emma Everad - Kasidomi SPOTTED P 116 Booshra Mastour


CONCEPT STORE AUX TENDANCES CASUAL & CHIC, DESTINÉ AUX HOMMES AMATEURS DE STYLE ET D’ÉLÉGANCE

HUGO BOSS RALPH LAUREN LYLE & SCOTT JACOB COHEN ACQUA DI PARMA LBM HERNO MASON’S BARBOUR BELSTAFF PEUTEREY SCHNEIDERS GRAN SASSO ANTWRP NATIONAL GEOGRAPHIC DSTREZZED WILLIAM LOCKIE FLORSHEIM DIADORA COLMAR CALABRESE

LA FABRIQUE DE LASNE Rue de l’Église, 3 • 1380 Lasne 02/633 46 63 Horaire d’ouverture : Du lundi au samedi de 10h30 à 18h30

la-fabrique.be

LA FABRIQUE DE NAMUR Rue de la Croix, 16 - 18 - 23 • 5000 Namur 081/83 38 01 Horaire d’ouverture : Du lundi au vendredi de 10h00 à 18h00 Le samedi de 10h à 18h30


Un café avec un croissant et quelques confidences, s’il vous plait ! Rencontre avec Thomas Gunzig



C’est dans un troquet saint-gillois que Thomas Gunzig, chroniqueur, photographe, scénariste et écrivain belge, a rédigé son nouveau roman, Le Sang des bêtes. C’est là aussi qu’il nous a fixé rendez-vous pour une bonne heure de papote sans filtre. Thomas Gunzig nous parle de la force de l’imaginaire et de sa position d’écrivain. De ses hésitations, de ses doutes et de ses ambitions aussi, que ce nouveau chapitre devrait combler, pour sûr. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

PHOTOS : ANTHONY DEHEZ

Lui : « Je vous commande un café ? » Elle : Un thé bio fera l’affaire. Lui : « Vous êtes bobo ? » Elle : Vous n’avez pas idée, je viens même du Béwé ! Rire. Et vous ? « J’habite au fond d’Uccle, à la limite de Linkebeek… » Mais vous n’êtes pas sur vos terres ! « Non, je n’aime pas travailler à la maison. Quand je suis chez moi, c’est pour manger, dormir, m’occuper de mes enfants. J’ai besoin de dissocier vie privée et travail. » Pourquoi ne pas avoir choisi un espace de coworking ? Ils sont légion à Bruxelles ! « Oh non ! Impossible ! Je déteste travailler dans un endroit dédié au travail. Voir tous ces gens en rang d’oignon qui bossent, ça me déprime vraiment ! »

Vous avez soif de reconnaissance ? « Oui, sans doute ! Gamin, on m’a trop longtemps pris pour un idiot ! Pour revenir à ma chronique sur la RTBF, la seule raison qui me motive à la poursuivre - je l’ai entamée en 2010 - , ce sont les réactions positives du public, pas mes maigres défraiements ! C’est un peu comme une addiction cette reconnaissance… » Je vous sens un peu amer ? « Non, pas du tout. Consacrer ses journées à une activité qui mêle la recherche, l’émotion, l’échange, l’expérimentation et pouvoir en vivre, c’est une chance extraordinaire. C’est vrai qu’il m’arrive de l’oublier et je me lamente alors sur la charge de travail et les sacrifices que ça représente, mais je me reprends très vite. Je n’ai vraiment pas le droit de me plaindre ». Be Perfect a bien fait de vous offrir la cover ! Rire. « Oh, oui, merci ! »

Oh oh, peut-être n’aimez-vous pas le travail ? « Ah mais je me force à écrire ! »

On attaque Le Sang des bêtes, votre nouveau roman ? « Allons-y ! »

Même pour vos chroniques matinales sur La Première (RTBF) ? « Evidemment ! Si j’avais le choix, je n’écrirais pas, je me promènerais dans les bois toute la journée ! »

Vous dédicacez votre livre à vos parents « pour tout ce qu’ils ont fait de travers » ! C’est fort drôle ! Je sens néanmoins poindre un reproche derrière le sarcasme ? « Mes parents qui sont toujours en vie, ont toujours été très aimants mais ils ont parfois voulu trop bien faire. Toujours avec bienveillance et amour certes, mais… Je vous donne juste un exemple : très jeune, j’étais un peu dyslexique et ils m’ont placé dans l’enseignement spécialisé avec d’autres élèves qui avaient des problèmes plus graves que les miens. Et quand j’ai réintégré l’enseignement classique, je ne vous raconte pas mes lacunes…

Mais ça ne paie pas ! « Rien à ajouter ! » Vous ne rêvez pas de devenir écrivain à temps plein et d’abandonner vos casquettes de chroniqueur, de scénariste, de prof ? « Evidemment ! Mais j’ai fait le choix de travailler avec une maison d’édition indépendante, Au diable vauvert, fondée par Marion Mazauric. Je suis chez eux depuis ‘Mort d’un parfait bilingue’. Marion ne me larguera jamais, même si mon roman devait être un fiasco, et je ne la quitterais pour rien au monde. Cependant, ce n’est peut-être pas la meilleure maison d’édition pour faire le buzz à Paris ! »

BE PERFECT | THOMAS GUNZIG

Vous en voulez à vos parents ? « Non, ils auraient pu être démissionnaires, ils ne l’ont pas été ! Et ce qu’ils ont fait de travers compose l’homme que je suis aujourd’hui ! »




Parlons de Tom, le personnage de votre dernier roman, il est juif par son père, est sportif, a 50 ans, se demande ce qu’il a fait de sa vie. Tom, c’est vous ! « Ahaha, oui, dans tous mes romans, je projette un peu de moi et ce n’est pas toujours intentionnel. Même dans un personnage de femme, il y a parfois une part de moi… Mais dans ce dernier roman, c’est peut-être en effet plus frontal… » Tom, c’est un anti-héros. Vous aimez particulièrement ces personnages ordinaires en prise avec un quotidien qui les dépasse … « Un anti-héros, c’est quelqu’un de normal sans cape ni pouvoirs spéciaux, ce qui donne évidemment plus de poids à son héroïsme ! » Pas de super-héros chez Thomas Gunzig, mais des personnages bien frappadingues, comme cette femme qui pense être une vache… « Mais c’est vraiment une vache ! » Ah ! J’y avais vu une ode à la différence ou une volonté de casser les stéréotypes de genre… « Oui, c’est ça aussi, mais dans ma tête, le personnage de N74 est vraiment une vache. Je dois bien vous avouer que je ne sais absolument pas comment le lecteur va l’appréhender ! Hormis dans ‘Feel Good’, j’ai toujours introduit des éléments décalés, étranges, noirs, dans mes romans. L’imaginaire est l’outil le plus précieux dans un récit ! On peut dire beaucoup de choses à travers le registre du fantastique, bien plus qu’avec l’hyper réalisme ! » Le traumastisme transgénérationnel de la Shoah est également au cœur de votre nouveau roman… « Oui, mais je ne le ressens pas comme un traumatisme, qui pourrait être handicapant. Au contraire, cette mémoire transgénérationnelle m’a rendu plus fort. Aujourd’hui, je sais que je peux (presque) tout affronter. Je suis devenu un guerrier ! »

Le Sang des bêtes (Au diable vauvert éditions)

Enumérer des détails pour composer un personnage, fait partie de la touche Gunzig. Ce style s’est-il affiné avec le temps ? « Oui ! En tant que romancier, on est souvent dans une recherche stylistique pour imposer une sorte de signature. Avec le temps, j’ai l’impression d’aller davantage droit au but, adieu l’esbroufe et les images formelles pour épater… Je me sens mieux dans une forme d’économie de moyens. Moins, c’est mieux. »

Tom, vendeur dans une boutique de protéines pour bodybuilders, est en pleine dépression. A 50 ans, qu’at-il fait de sa vie ? Témoin d’un acte de violence, il va sauver une inconnue qui prétend être une vache, la ramener chez lui et perturber le quotidien de tous, de sa femme qui ne le rend plus heureux, de son fils tout juste séparé de sa copine et de son père, juif marqué par la Shoah et malade d’un cancer.

Sans rien dévoiler de l’histoire, vous êtes devenu un auteur résolument optimiste - bravo ! « Oui, je suis beaucoup moins pessimiste qu’à mes débuts ! Peutêtre qu’en vieillissant j’ai besoin de trouver un équilibre dans le déséquilibre… Ou à force de regarder mes enfants qui sont formidables dans ce monde qui ne l’est pas, suis-je devenu plus optimiste… Je n’en sais rien ! Ce roman est comme un geste d’amour envers le lecteur. Je souhaite qu’il se sente bien, une fois le livre refermé. Franchement, ça me rendrait infiniment heureux !

Avec les membres de la famille de Tom, Thomas Gunzig fait une description lucide de son temps. Son roman bref et impeccable se dévore sur le corps, le couple, la vie, vieillir, aimer, durer, rester vivants, qui alterne avec un talent et un rythme parfait le rire, la lucidité, le désenchantement, le bonheur... Drôle et profond, le plus sensible et personnel des livres de l’auteur. En librairie le 6 janvier, date de sortie également de « Feel Good » en format poche.

BE | 19


16,6 - 20,9 kWh/100 KM ◆ 0 G CO2/KM (WLTP)

Contactez votre distributeur Audi pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.

* Le produit « 3 ans de garantie » est un produit proposé par Audi Import Belgique. Veuillez consulter www.audi.be pour les conditions de cette garantie. Modèle présenté avec options payantes. E.R./Annonceur : D’Ieteren Automotive s.a./n.v., rue du Mail 50, 1050 Ixelles, RPM Bruxelles, BCE 0466 909 993, IBAN BE42 3100 1572 0554.


La nouvelle Audi Q4 Sportback e-tron Avant-gardiste. À l’allure d’un coupé. 100 % électrique. Être en avance sur son temps ne manque pas de style. Embarquez dans le futur de la mobilité électrique avec la nouvelle Audi Q4 Sportback e-tron. Son design progressiste et sa ligne coupé sport respirent la confiance en soi. Son dynamisme 100 % électrique vous emmènera plus loin que vous ne l’aviez jamais imaginé. Découvrez-la maintenant.

Plus d’infos



Relais & Châteaux en Ardenne belge

En bord de Lesse, une ferme-château abrite un hôtel élégant à l’atmosphère de pavillon de chasse et un restaurant gastronomique qui flatte les beaux produits ardennais. Membre de la famille Relais & Châteaux, Château de Vignée séduit par son emplacement, son standing, sa table et son spa. Coup de cœur hivernal ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : CHÂTEAU DE VIGNÉE

PL ACE TO BE | 23


A

1 0 0 k m d e B r u xe l l e s, u n e d i z a i n e d e Rochefort et un jet de pierre du château royal de Ciergnon, se dresse le fringuant Château de Vignée. Y serons-nous reçue comme une reine ? Recevoir, un art qui ne peut souffrir aucune concession ! L’entrepreneur flamand Christian Teunissen qui a racheté Château de Vignée en 2018 et l’a entièrement rénové avec style en 2020, l’a bien compris. Sa belle demeure fait désormais partie du très chic réseau Relais & Châteaux, au même titre que sept autres adresses de chez nous – sept c’est peu, preuve qu’appartenir à cette famille se mérite ! Oui mais luxueux ne doit pas nécessairement signifier accueil guindé. Au contraire, l’atmosphère de pavillon de chasse qui se dégage du Château, la

BE PERFECT | CHÂTEAU DE VIGNÉE

charmante bonhomie du personnel, ainsi qu’un salon délicieusement cosy rehaussé d’une cheminée, invitent davantage à se sentir chez soi. Un tout bon point ! Christian Teunissen qui passait souvent des weekends en famille non loin de Rochefort, connait la riche histoire du Château de Vignée. « A partir du XVIIe siècle, cette ferme en carré était une exploitation agricole avec pâtures et bois attenants. Durant l’offensive des Ardennes, elle a servi d’hôpital militaire. Dans les décennies qui ont suivi, ce sont surtout les amateurs de belles chasses qui ont trouvé le chemin du château. Mais les golfeurs y ont souvent logé eux aussi en raison de sa proximité avec le terrain de golf royal. Et avec l’arrivée de la vogue de la randonnée, la région


attire de plus en plus de promeneurs, ainsi qu’une belle clientèle d’affaires, du fait de la situation stratégique de Château de Vignée entre Bruxelles et Luxembourg… » Faites rentrer la nature ! En octobre dernier, nous avons séjourné deux jours à Château de Vignée sous un généreux soleil automnal. Difficile de rêver mieux pour découvrir l’Ardenne belge que cette belle adresse en bord de Lesse et de forêt qui invite aux longues promenades … La nature, elle est partout à Vignée, au point que le bureau de design belge WeWantMore a voulu lui rendre un vibrant hommage. « L’équipe créative s’est rendue à Château Vignée à chaque changement de saison pour

photographier la nature et intégrer ses impressions visuelles à l’intérieur de la demeure … ». En résulte, une déco délicieusement raffinée où la laine et les plumes font office de fil rouge dans l’ensemble de l’intérieur, où le back bar se pare d’un relief représentant une scène de chasse, où l’on retrouve la signature de Marie’s Corner à travers un ameublement sur-mesure et de belles assises confortables, où les anciennes écuries abritent seize chambres avec vue sur les bois et les eaux vives de la Lesse, où au premier étage du bâtiment principal un couloir orné d’un tapis à motif de faisan mène vers huit chambres plus luxueuses parées de vert émeraude ou bleu nuit… Des chambres toutes différentes. Demandez la 8, l’ocre, on y a dormi comme une reine !

PL ACE TO BE | 25


Arden, la table gastronomique Après ses passages derrière les fourneaux de Hertog Jan et Boury &Nuance, le chef flamand Marius Bosmans a choisi Arden pour relever un nouveau défi : celui de sublimer les produits ardennais, à travers une cuisine de saison, qui exalte ce que la nature a de meilleur à nous offrir. « J’aime travailler avec des fromagers, chocolatiers, chasseurs et producteurs locaux et proposer des plats au gré des saisons. Pour privilégier le circuit-court, j’ai aménagé un potager dans le domaine où je cultive des légumes et des herbes aromatiques qui finiront dans votre assiette… », nous confie-t-il. Et il a bien raison, car son carpaccio de chevreuil raifort et betterave et son lièvre salsifis pistache, étaient en tout point parfaits. Et quelle générosité : on a rarement vu

une table gastronomique proposer autant de délicates mises en bouche et gourmandes mignardises. Un festin ! Le Gault&Millau qui a aussitôt salué les talents du chef, précise que « la pièce maîtresse du château est sans aucun doute la cave à vin circulaire située sous la cour intérieure et coiffée d’un dôme vitré » ! De fait, Christian Teunissen a donné naissance à une des plus grandes caves à vin de Belgique : plus de 14.000 bouteilles, ça donne soif !, d’autant qu’un espace a été aménagé pour les dégustations et les accords mets-vins. Enfin, pour parfaire ces deux jours de lâcher prise, on a profité de la partie wellness du Château de Vignée. L’offre détente y est complète : solarium, hammam, sauna finlandais, infinity pool avec jets et soins placés sous le signe de la vinothérapie. Château de Vignée ayant en effet signé une collaboration exclusive avec la marque de cosmétiques française Caudalie.

www.chateaudevignee.be

BE PERFECT | CHÂTEAU DE VIGNÉE


RANGE ROVER EVOQUE PLUG-IN HYBRID

L’HYBRIDE AVEC STYLE

Le Range Rover Evoque Plug-in Hybrid est la preuve que vous n’avez plus à choisir entre style et efficience. Sa technologie hybride rechargeable vous assure une autonomie électrique allant jusqu’à 55 km. De quoi vous déplacer silencieusement, confortablement et de manière économique dans n’importe quelle ville du monde.

Land Rover Wavre Chaussée de Namur 242, 1300 Wavre T. 010/45.05.65 www.landroverwavre.be

2 L/100 KM – CO2: 44 G/KM (WLTP). Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. Informations environnementales [AR 19/03/04] : landrover.be. Donnons priorité à la sécurité. Modèle illustré équipé d’options et d’accessoires.


En apesanteur au Manoir de Lébioles


« Plus valet quam lucet », « Être plutôt que paraître », telle est la devise inscrite sur les armoiries du Manoir de Lébioles, qui définit parfaitement la philosophie du « Petit Versailles des Ardennes ». Situé à Creppe, près de Spa, cet hôtel 5 étoiles, joyau du patrimoine hôtelier belge, s’est associé aux soins cosmétiques haut de gamme de la Maison Valmont, pour un total lâcher-prise. Récit d’un week-end inoubliable. MOTS : STÉPHANE ZWICK / ARIANE DUFOURNY PHOTOS : MANOIR DE LÉBIOLES


N

ous suivons les indications laissées sur les routes sinueuses traversant les champs de Creppe pour rejoindre le Manoir de Lébioles. Les arbres majestueux nous entourent et nous avançons comme invités par ces bois qui s’avèrent indiquer le trajet à travers ce berceau de nature baigné par le soleil hivernal. Enivrés par l’approche d’un domaine alimenté par la sérénité et appelant au délaissement de tout tracas derrière soi, le ciel s’entrouvre telle la sortie d’un tunnel et laisse place à une belle clairière habitée. Nous découvrons l’arche voûtée du Manoir qui annonce l’ataraxie. Considérable par son architecture magnifiquement préservée, la bâtisse n’a rien perdu de son prestige d’antan. Cette magnifique demeure fut érigée pour Georges Neyts entre 1905 et 1910. Diplomate et ministre de son état, on le prétend fils naturel du Roi Léopold Ier. Le malheureux décédant à la fin des travaux ne laissa qu’une empreinte, la devise écrite sur le blason qu’il fit poser. L’imposante cour circulaire en graviers blancs nous confère un sentiment de protection. La grande porte en bois du Manoir s’ouvre sur un fascinant corps de bâtiment alliant sobriété grâce aux matériaux nobles du sol et au grandiose escalier qui nous emmènera vers notre chambre, et modernité tout en contraste par son mobilier. La lumière transperçant les grandes baies offre une vue imprenable sur l’Ardenne belge qui semble nourrie de l’élégance de ce petit château tout en stature et finesse. La chaleur envoûtante qui se dégage de l’architectural feu ouvert est propice au délassement. L’attention du personnel est palpable, emplissant tout l’espace de leur bienveillance. Nous nous perdons sur le chemin des étages tellement notre regard nous porte vers la noblesse des lieux. Nous accédons à la suite numéro 7, dans la tourelle gauche qui donne vue sur l’Ardenne, par un escalier plus étroit. La porte franchie, nous sommes enchantés par la vaste chambre ponctuée de couleurs rouge et blanc avec vue sur la vallée verte, les petites fenêtres à hauteur de buste qui donnent une perception de cocooning, la salle de bain épurée dans les tons noir et blanc, ainsi qu’une baignoire sur pieds rouge bordeaux, un coin dressing et ses rangements à l’envi et même un bureau à l’égard des plus studieux. Pour l’heure, il nous est difficilement concevable de ne pas profiter pleinement de la joliesse de notre chambre... sans parler de la literie, élégamment prolongée d’un banc velours rouge bordeaux. L’attention du détail est subtile et harmonieuse. Un goût de luxe sans prétention.


Après avoir flâné au cœur du magistral parc à la « Le Nôtre » habillé d’un somptueux jardin manucuré qui sépare le Manoir des forêts ardennaises à perte de vue, il est temps de nous revigorer grâce aux soins de la Maison Valmont. Une pause bien-être à deux signée Valmont Nous quittons notre chambre vêtus de peignoirs éponges blancs immaculés pour bénéficier des bienfaits d’un massage facial en duo. Nous accédons au spa par un passage qui, un court instant, nous expose à la météo ardennaise (il est loisible de se changer une fois arrivés

mais cela retirerait le plaisir d’une transition mélodieuse en sortie de bain). La Maison Valmont nous plonge au sein d’un univers dédié à la beauté made in Switzerland. Dans un calme absolu, nous sommes guidés vers l’endroit dévolu aux massages. Enveloppés par plusieurs couches de tissus, comme à l’intérieur d’un cocon, nous ressentons une impression de bien-être durant 75 minutes de soins quintessenciés par les expertes du Manoir. Le rituel hydration « Sources des bisses » est idéal envers les peaux surmenées et dévitalisées. Ce soin est né de la contemplation d’un système d’irrigation utilisé par les montagnards du Valais suisse appelé Bisse. Un must pour nous !

PLACE TO BE | 31


La phase de nettoyage du teint alterne entre gestes précis et énergiques suivant le dessin d’ailes d’un papillon. Ensuite, les techniciennes Valmont appliquent un masque hydratant émollient et réalisent des pressions délassantes sur le visage. Ce traitement se distingue par son double massage, une étape décongestionnante inspirée du drainage lymphatique esthétique qui favorise la circulation des fluides entre les cellules et les couches de la peau, puis un modelage hydratant combinant de doux effleurages et lissages permet aux actifs hydratants de pénétrer au plus profond du tissu cutané. Quant au « Regenerating Mask Treatment » composé à 99,9% de collagène pur qui repulpe les tissus, il brûle légèrement au départ pour laisser place à un moment de repos et in fine, une folâtre impatience. Les 15 minutes de temps de pose nous paraissent une éternité puisque nous ne pouvons ni nous voir ni nous parler. Alors, place au fou rire lorsque nous essayons de communiquer en mode « momie ». Quoi de mieux sachant que le rire est un réflexe mécanique déclenché par une stimulation plaisante. En bonus, il évacue le stress en libérant l’endorphine et booste le système immunitaire. La peau fraiche comme la rosée du matin, nous nous dirigeons vers le wellness conçu selon les quatre éléments. Nous y découvrons la Vitalpool avec jets et matelas hydromassants, une cascade d’eau et Jetstream, un sauna, un hammam, une fontaine de glace et douche aromathérapie, un Kneipp-bain de pieds, une zone cardio & fitness. Nous optons pour la zénitude dans l’aire détente relaxation doté d’un feu ouvert où nous savourons paisiblement une tisane aux plantes et ses vertus apaisantes. L’expérience « Léveillé » La salle du restaurant est impressionnante sous l’effet de la hauteur de son plafond. Les tables brillent par une sobriété raffinée. La nôtre nous procure la sensation d’être seuls au monde au moment de déguster le menu imaginé et réalisé par le chef Laurent Léveillé (dernièrement 14,5 au Gault & Millau) qui séduit par une succession d’œuvres d’art. Afin de parfaire notre soirée, l’accord ingénieux des mets et des vins distillés avec la même introduction élégante du sommelier ! En somme, des moments merveilleux pour tous les sens, une expérience inoubliable… en apesanteur.

www.manoirdelebioles.com www.lamaisonvalmont.com


QUAND LA TECHNOLOGIE RÊVE DE VOYAGE

DÉCOUVREZ DS 4 DANS VOTRE DS STORE DSautomobiles.be

1,3 – 6,9 L / 100 KM

29 – 155 G CO2 / KM (WLTP)

Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.dsautomobiles.be/fr/univers-ds/consommation-a-l-usage.html - Contactez votre DS Store pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule - Visuel non contractuel - Plus de renseignements chez nous.

Group OLLIVIER DS STORE ADRESSE – VILLE – TEL

DS STORE WATERLOO Chaussée De Louvain 15 - 1410 Waterloo Tel : 02.387.01.00 · www.groupollivier.be



© Alexia Romain

Escapade à deux dans la Grande Forêt d’Anlier

Envie de vous évader, de déconnecter du quotidien ? Loin du tourisme de masse, la Grande Forêt d’Anlier au coeur de notre Ardennes belge a tout pour séduire ! Direction le Château de Grandvoir pour découvrir la gastronomie de terroir du chef Tristan Martin, la micro-brasserie qui produit la bière « Le Vaurien » et les romantiques balades forestières. Pour un dépaysement total au cœur de l’hiver. MOTS : STÉPHANE ZWICK / ARIANE DUFOURNY

PLACE TO BE | 35


© Morgane Ball © Morgane Ball

© Alexia Romain

L

a Mini en mode « sport » sur les ruelles de Neufchâteau, en province du Luxembourg, nous chantons à tue-tête « Toutes les machines ont un cœur, t’entends? Toutes les machines ont un cœur dedans. Qui bat, qui bat, qui bat. Et le monde est fragile » de Maëlle. Il est temps pour nous de ralentir, de nous mettre en mode slow. A pied, à vélo, Neufchâteau et sa région sont propices à la détente. Le temps semble s’être arrêté, à l’instar du « Café de la jeunesse » qui n’ouvre que le dimanche - et encore ! Place à la nature, la forêt, les rivières, le lac, le patrimoine architectural, les villages paisibles dont Grandvoir qui peut s’enorgueillir d’abriter une propriété hors du commun : Château de Grandvoir, un château-ferme en moellons de grès schisteux qui date de 1642, l’inscription sur la cheminée de l’ancienne bibliothèque l’atteste.

B E P E R F E C T | C H ÂT E A U D E G R A N D V O I R

Le lieu, dénommé au XVIIe siècle « Maison de Grandvoir », fut au temps des Romains désigné comme « La grande villa sur la Voir » qui serait à l’origine du nom « Grandvoir ». Au Moyen Age, il aurait été un vieux logis de Respelt avec un pont-levis. La rénovation du portail en 1790 s’affiche sur le linteau calcaire à larmier. En 2012, les lieux retrouvent leurs lettres de nos noblesses sous l’impulsion des nouveaux propriétaires, les Bruxellois Geoffroy et Barbara Dewitte. Sur le chemin de la réception, nous sommes bercés par les deux rangées d’arbres majestueux qui longent le parc où réside « Max » le cerf, fierté du Château, ses cinq biches et un jeune cerf. Nous sommes littéralement immergés dans l’univers des châtelains d’antan. L’aménagement intérieur est magnifiquement restauré dans le respect de l’époque avec des portes d’origine


en bois sculpté, du plancher brut alternant avec des pavements en échiquier et carrelage sombre selon les pièces qui se succèdent. Une ambiance chaleureuse et majestueuse où habite l’âme de la chasse et le patrimoine du Château à l’image du prie-Dieu.

Nous rejoignons notre chambre nommée « Joséphine » lovée dans l’aile gauche du premier étage. Le charme est au rendez-vous ! Cheminée d’un autre temps, secrétaire original, parquet en bois brut, salle de bain baignée de lumière et dotée de produits Caudalie. La grande fenêtre habillée d’épais rideaux gris taupe laisse place à une banquette permettant de nous perdre dans les perspectives dessinées par le parc du domaine. L’après-midi nous invite à profiter du soleil de saison. Une balade s’impose ! Chaudement vêtus, nous gagnons le lac de Neufchâteau, la beauté des reflets des arbres drapés de leurs robes hivernales sur l’eau calme du lac est enivrante d’apaisement - pour peu, on se croirait au Canada ! De retour à Grandvoir, Barbara Dewitte, la maîtresse du Château, nous invite à passer au salon pour l’apéritif (nous vous recommandons le cocktail maison à base de vin blanc infusé de verveine agrémenté de mousse de citron et d’une pointe de péket), avant de rejoindre la salle de restaurant pour y déguster le menu du Chef. Installés à côté d’une belle cheminée ouverte, nous dégustons le menu du château concocté par le chef Tristan Martin, inspiré par son terroir, et accompagné d’un parfait accord mets/vins. Un véritable voyage gustatif décliné en six plats délicatement imagés à l’instar des maquereaux en deux préparations, des noix de Saint-Jacques rôties au jambon d’Ardenne, du foie gras

© Morgane Ball

Outre ses huit chambres dont une suite familiale, le massif Château de Grandvoir entouré de frondaisons, abrite depuis 2014 une micro-brasserie. Sa bière « Le Vaurien », à haute fermentation, rend hommage par son sobriquet aux habitants de Grandvoir et Petitvoir : les Grandvauriens et les Petitvauriens !

poêlé-potimarron et noisettes, du chevreuil provenant de leur chasse, du fromage des fermes avoisinantes, pour terminer par un coup de grâce avec un crémeux de chocolat grand cru, malt et whisky. Et bonne nouvelle pour les fans de Tristan Martin, il sera le représentant belge au Concours Taittinger - Prix International de Cuisine d’Auteur - en janvier 2022. Le jeune chef (fils du regretté Éric Martin, Chef de la Maison Lemonnier à Lavaux-Sainte-Anne) est parvenu à se singulariser en travaillant les produits locaux qui lui sont chers et en présentant, d’après le jury, « une recette maitrisée et prometteuse ».

www.chateaugrandvoir.be

PLACE TO BE | 37


Information environnementale (A.R. 19/3/2004) : polestar.com


Polestar 2 — Expérience maximale Impact minimal 100% électrique

Disponible immédiatement polestar.com


On n’a pas tous les jours 100 ans ! C’est en 1921, à deux pas de la Grand-Place, qu’ouvrait le restaurant Aux Armes de Bruxelles… Un siècle ! Franchement, quelles maisons de bouche peuvent encore se prévaloir aujourd’hui d’une telle longévité ? Car en cent ans, il peut s’en passer des choses ! Des bonnes : une étoile Michelin décrochée en 54. Des moins bonnes : une faillite et une fermeture à la clé. Jusqu’en 2018, quand la famille Vanlancker rachète, rénove et fait à nouveau blinquer la vieille dame, engageant Cédric Callenaere pour assurer la pérennité du patrimoine culinaire belge. Il y a peu, on a testé l’institution, et on est sortie de table comblée, en accordant une mention TB aux croquettes crevettes, au lapin à la brabançonne et à une gourmande crème brulée au cuberdon ... M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

P H O T O S : L U C V I AT O U R

BE PERFECT | AUX ARMES DE BRUXELLES


P

our paraphraser le grand Jacques Brel, un habitué des lieux, « c’était au temps où Bruxelles mangeait… » Un siècle plus tard, c’est dans la salle de la rotonde (de loin la plus belle) à la table 225, oui oui celle de Brel, que nous nous installons. D’ici, on ne perd pas une miette du spectacle des vestes blanches à épaulettes dorées, le dress code des serveurs et serveuses qui accentue avec bonheur ce véritable voyage dans le temps. La Belgique de papa, quel chic ! Vitraux anciens, lambris de chêne massif, tableaux de chasse, portraits de la famille royale belge, nappage immaculé, assiettes et verres gravés au nom du restaurant. Le décor bourgeois qui a fait la réputation des Armes de Bruxelles - à l’époque où l’on y croisait des stars et de nombreux hommes politiques et du monde des affaires reste fastueux. Le mérite en revient à la famille Vanlancker (propriétaire de Léon) qui a racheté, rénové et fait blinquer la vieille dame avant d’en relancer les rouages. Double mérite même, puisque pour redorer la gloire de cette institution gastronomique, les Vanlancker ont privilégié une rénovation à l’identique. Qu’ils en soient vivement remerciés ! C’est donc dans un cadre cossu mais jamais guidé - l’humeur aux Armes de Bruxelles est plutôt joyeuse -, que l’on a dégusté de grands classiques belgo-bruxellois : croquettes-crevettes (généreuses à souhait), croquettes de volaille sauce Madère (véritables madeleines de Proust), lapin à la brabançonne (pour la fondue de chicons, on craque), frites maison à la graisse de bœuf (on n’en a pas laissé une seule dans l’assiette) et une crème brûlée au cuberdon (que c’est bon !). Autant de plats signatures exécutés avec grand soin qui confirment qu’Aux Armes de Bruxelles reste un digne ambassadeur des traditions culinaires bien de chez nous. Par ailleurs, dans le cadre de son centenaire, la maison a décidé d’inviter gracieusement tous les centenaires de la Région bruxelloise, avec leur famille, et ce jusqu’au 31 décembre 2021. Un geste aussi symbolique que sympathique à l’égard de ceux qui sont nés la même année que le restaurant et qui ne sont pas moins de… 270 !


5 questions à Cédric Callenaere Quel est votre parcours ? J’ai été chef de La Roue d’Or, sur la Grand-Place de Bruxelles pendant 13 ans. Quand le groupe français des brasseries Flo a racheté Aux Armes de Bruxelles aux Veulemans, Laurent, le fils de Jacques, a ouvert La Brasserie de Bruxelles (fermée depuis - nda). J’y ai passé 6 ans et j’ai appris là toutes les recettes indémodables mises au point par la famille. Et quand, en 2018, Rudy Vanlancker qui venait de racheter Aux Armes de Bruxelles, s’est mis à chercher un chef, il a appelé son ami Jacques Veulemans qui lui a répondu : j’ai quelqu’un pour toi, le candidat idéal. C’était moi !

les nouvelles techniques comme la cuisson à basse température ou sous vide…

Depuis 1921, la carte des Armes de Bruxelles a-t-elle évolué ? Elle s’est principalement étoffée. On a aujourd’hui près de 80 plats à la carte. Ma cuisine s’inscrit dans la tradition des Armes de Bruxelles, l’esprit belgo-bruxellois restant intact : la touche Veulemans (le vin blanc crème ajouté aux moules, la cassonade dans la préparation des carbonades, la fameuse tête pressée), rien n’a changé ! Rien, sauf

Un défi prochain ? Un projet déjà amorcé avant la pandémie : déployer Aux Armes de Bruxelles en Asie !

BE PERFECT | AUX ARMES DE BRUXELLES

Quels sont les mets les plus souvent commandés par les clients des Armes de Bruxelles ? Le vol-au-vent, les croquettes de crevettes, la carbonnade. Et le waterzoi de poisson - j’en vends 20 à 40 par jour ! Quel est le plat de votre enfance que l’on pourrait un jour retrouver à la carte des Armes de Bruxelles ? Les boulettes aux chicons braisés, j’y travaille !

www.auxarmesdebruxelles.com


La terrasse d’Ernest est ouverte. Afterwork, bartruck, teppanyaki.

Avenue Ernest Solvay 112 à deux pas du Château de la Hulpe Lundi et mardi de 11h à 15h - Du mercredi au samedi de 11h à 22h30 Dimanche de 11h à 18h30

@ernestrestaurant

WWW.ERNEST-RESTAURANT.BE


NOS NOUVELLES ADRESSES

GOURMANDES

Menu unique végétal, plats canailles, resto festif, bar à vins nature et produits des terroirs, les nouveaux hotspots food de la capitale et du Brabant wallon prouvent que pour susciter l’envie, il suffit d’être passionné.e ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T


1 A Ixelles, « Savage » où le végétal est roi

© Gabriel de Selys

On débute par un véritable coup de cœur avec « Savage » de Joel Rammelsberg, chef hollandais trentenaire qui a notamment travaillé chez San (Sablon et Gand) de Sang Hoon Degeimbre. « Ce n’est cependant pas Sang qui m’a suggéré de travailler le végétal. Mon père étant maraicher en Hollande, on mangeait des légumes tous les jours. Cette volonté de tirer le meilleur profit de ce que la terre a à nous offrir, vient de mon éducation ». « Savage », c’est donc loin d’être une lubie de bobo ! D’ailleurs, point du tout sectaire, Joel Rammelsberg invite à découvrir un menu unique 4 services 100% végétal, tout en proposant de la viande et du poisson en… extra. Et dans l’assiette, la bonne surprise est de taille : le végétal étant roi, il est travaillé avec énormément de créativité et sans gaspi, fanes, racines, graines jouant également les vedettes ! Une gastronomie végétale qui n’est ni triste ni fade ; au contraire, elle se révèle goûteuse, légère, gourmande, fine, rustique, et incroyablement belle - les photos ci-contre pour preuves. « Le produit, c’est la base ! » Joel Rammelsberg privilégie le local en s’approvisionnant à la ferme « Le Monde des Mille Couleurs » de Dries Delanote à Ypres. Ce maraîcher y cultive en biodynamie et permaculture des légumes, mais aussi des fleurs, des plantes et des herbes folles, qu’il fait livrer à « Savage » tous les mardis. Quant à la viande, c’est de la chasse à l’assiette : le chef ne travaille pas avec des grossistes, afin de privilégier les connexions avec des gens qui lui tiennent à cœur, comme ce pisciculteur qui élève le bar et la truite sur les toits des abattoirs d’Anderlecht (au BIGH, une ferme urbaine aquaponique - nda). De cette cuisine réfléchie qui offre un menu 100% créatif, on est devenue fan ! www.savage.restaurant

B E TA S T Y | 4 5


2

© Louchébem

©Joël Exelmans

A Uccle, « Fauvette » et ses plats canailles conviviaux

BE PERFECT | NOS ADRESSES GOURMANDES

Ouverte en 2019 « Fauvette », la seconde adresse uccloise de Damien Bouchery (ex Bistrot du Mail et Chef de l’année Gault & Millau en 2015) a accusé le coup de la crise sanitaire. Il nous a donc fallu attendre que la pandémie se calme pour lui rendre enfin visite. Si Damien Bouchery semble réservé aux premiers abords, il adore aussi railler ! Cet humour prince-sans-rire n’est pas le seul atout d’un chef trentenaire qui sait parfaitement où il va : alors que « Bouchéry », sa première enseigne, invite à déguster une cuisine résolument gastronomique et inventive, « Fauvette » propose des plats canailles rythmés par les saisons et le respect du produit avant tout. Des plats mijotés qui réconfortent et séduisent par leur apparente simplicité (« non aux complexités inutiles ! ») et leur franche convivialité. Ainsi cette faisselle et carottes confites et, en plat, le roi des mijotés, le cassoulet. Mais pour l’avoir savouré jusqu’à la dernière cuillère, il est de notre devoir de vous conseiller le plat signature de Fauvette : une généreuse braisière d’agneau ! Dans la marmite en cuivre déposée sur la table, on devine le plat mijoté avec amour de longues heures durant, l’odeur des épices qui s’en échappe ne trompe pas : « y’a de la cannelle ici ! ». « Et tellement d’autres bonnes choses ! », confirme Damien Bouchery qui nous gâte d’une purée à la mémoire de Joël Robuchon, et d’un service sans chichi par le chef en personne. Ce soir-là, le bonheur, il était dans l’assiette et dans ce vin nature de Val de Loire, fruit d’un cépage jusqu’ici inconnu à notre palais, l’abouriou, et du travail de petits vignerons que Damien Bouchery, lui-même respectueux de l’environnement et des terroirs, a à cœur de défendre. www.fauvette-restaurant.be


3

A Grez-Doiceau, « Quel bon vin t’amène » exalte les produits des terroirs « Chez Gustave » n’est plus, vive « Quel bon vin t’amène ! » avec, aux commandes, le même tandem gagnant : Isabelle Bervoets la passionnée, une incollable en vins bio/nature/en biodynamie, qui parcourt les foires à la rencontre de petits vignerons indépendants avec lesquels elle entretient des relations privilégiées voire amicales (« depuis le temps, eux et moi, on se connaît bien ! »), et son acolyte, le chef Arnold Godin (ex Ritz Paris, entre autres), un perfectionniste qui propose du 100% fait maison. Même le pain « avec de la farine bio du moulin de havelange », ah le puriste ici !

© Thierry Bervoets

Les produits des terroirs, Isabelle et Arnold les défendent à travers un plat unique à midi (blanquette à l’ancienne, pain de viande jus de morilles …), des suggestions alléchantes le soir, et plusieurs plats signatures à partager entre convives, afin que le stress du choix reste minime ! Boutade à part, c’est que la carte donne furieusement envie de tout goûter ! Alors on s’en est remis aux indications du chef : œufs pochés en meurette, pâté en croûte de faisan et croustillant feuilleté catalan à la vanille. Des saveurs bougrement gourmandes qui s’apprécient dans un cadre volontiers décomplexé : on rit, on mange, on boit au bar ou sur de petites tables ovales en marbre. Pour peu, on se croirait à Paris, au Bistro Constant et consorts. « Quel bon vin t’amène », on y court.

A Uccle, « Bagheera », le before gourmand des afters !

www.bagheerarestaurant.com

4

© Martin Pilette

Si Bagheera, le resto, est situé Chaussée de Waterloo à Uccle, sa terrasse arrière est bel et bien enracinée dans le Bois de la Cambre, à 500 mètres des Jeux d’Hiver. Pas étonnant que ce nouvel antre gourmand soit devenu, en quelques mois, le nouveau QG de la jeunesse dorée uccloise. « Celui des quadras aussi », précise la direction ! Faut bien avouer que Bagheera a plus d’un atout pour séduire : vaste salle aux allures de savane, déco feutrée avec des assises chic en velours, carte des vins riche de quelque 100 références, mixologue et cocktails sur mesure. La panthère noire mise également sur une cuisine du monde pour calmer les appétits des noceurs. L’entrecôte pour deux sur plancha et le burger fumé sous cloche ont la cote. On regrettera cependant le manque de précision et d’audace du chef, mais le rugissement ne devrait pas tarder à se faire entendre ! On lui souhaite.

B E TA S T Y | 4 7


Luxury Eyewear Made in France

Chaussée de Bruxelles 165 « Passage Wellington » 1410 Waterloo

+32(0)2/351.01.51

www.wellingtonoptique.be



BE PERFECT | EDOUARD VERMEULEN


Une sensibilité sur le fil

Valentine Witmeur C’est une élégance teintée d’audace qui a propulsé en six ans les mailles de Valentine Witmeur Lab au rang d’incontournables de la mode belge. Une histoire stylistique confectionnée avec amour et expertise. M O T S : B A R B A R A W E S O LY P H O T O P O R TA I T : V I C T O R I A N O S S E N T P H OTO S C O L L ECT I O N : E LO D I E G É R A R D

BE STYLE | 51


Des pièces qui racontent une histoire aussi, qui font sens et dégagent quelque chose de fort. »

D

B E P E R F E C T | VA L E N T I N E W I T M E U R

es arbres écarlates qui s ’e n t r e m ê l e n t e t l a i s s e n t apparaître une rivière d’un bleu pâle. Des formes abstraites, terre et vert citron et aux influences végétales. Les vêtements de Valentine Witmeur Lab ressemblent à des tableaux où la peinture aurait été abandonnée au profit des textiles nobles. Et où le style se réinvente en lieu et place des toiles. Depuis six ans, sa créatrice au nom éponym a fait de la maille son terrain de jeu. Et à chaque saison, elle détricote un peu plus l’image galvaudée de cette matière, pour en laisser s’exprimer tout le potentiel « La maille est sous-estimée, trop souvent associée à tort uniquement à des gros pulls. Alors que d’un simple fil découlent d’infinies possibilités, tant au niveau des épaisseurs que de la technique de tricotage ou des compositions. A l’exemple de notre collection été 2021, elle peut aussi être transparente, près du corps ou aérienne. » Un produit phare comme marque de fabrique Pour cette férue de mode, qui enfant découpait les images de prêt-à-porter dans les magazines de sa mère et les collectionnait religieusement, le pull en tant que pièce phare était une évidence. Une pièce qui, en plus d’un fort potentiel de style, est incontournable dans un pays comme la Belgique où l’on frissonne neuf mois par an. Alors, après avoir touché à l’écriture via un blog fashion, cette diplômée de communication et d’un master en management du luxe et de la mode en Italie décide, en 2016, de lancer une collection, composée de six modèles de pulls en maille, aux coupes oversized et motifs géométriques. « Chaque saison, je rachetais des pulls, étant en manque de pièces fortes, pouvant m’accompagner sur la durée. Et miser sur un monoproduit me semblait essentiel pour créer d’emblée une vraie marque de fabrique

mais aussi une réelle expertise. J’ai commencé avec quelques contacts, qui m’en n’ont donné d’autres. Puis Arthur, mon associé, m’a rejoint quelques mois après le lancement. Le succès relatif de cette première collection nous a permis d’en lancer une seconde, puis une autre. Six ans après, nous en sommes à notre 16e et les collections sont composées d’une cinquantaine de pièces». La qualité en opposition à l’éphémère Un succès qui amène aujourd’hui Valentine Witmeur Lab à dessiner, concevoir et présenter par moments jusqu’à trois collections en parallèle. Tandis qu’aux pulls sont venus s’ajouter au fil des saisons, des pantalons, gilets, hauts ou robes. Mais toujours guidé par l’excellence aux services de pièces bijoux produites en petites quantités et non rééditées. Par volonté durable mais aussi par choix de continuer à travailler à échelle humaine, en privilégiant les belles matières et la technicité plutôt que de répondre à l’injonction de la mode éphémère. « Nous collaborons avec un exceptionnel atelier portugais, toujours à l’affut des nouvelles techniques et des dernières évolutions. C’est très précieux vu l’importance que nous accordons à la qualité et au savoir-faire derrière nos modèles. On pourrait croire qu’il s’agit pour certains de simples pulls, mais rien n’est aisé quand on travaille avec de la maille. On n’œuvre pas sur du tissu, malléable à souhait, mais avec du tricot, qui demande une haute technicité pour créer certains effets, forme et volume. Sans parler de la fragilité du matériau. De la provenance des fils, désormais éco-responsables, à la transparence auprès du public, tout est pensé pour créer des vêtements respectueux, qui ne se limitent pas à de belles pièces, mais sont qualitatifs et durables. Des pièces qui racontent une histoire aussi, qui font sens et dégagent quelque chose de fort. »



L’inspiration au quotidien Vibrer, un principe essentiel à l’hypersensible qu’est Valentine Witmeur. Aussi sensible au lien aux autres, qu’à la créativité, dont elle puise l’inspiration dans les voyages et l’art comme dans les instants du quotidien, l’esthétique et bien sûr dans la mode. « Mes modèles se veulent actuels mais sans être tendances à l’excès, combinant confort et raffinement. Si les pièces fortes, colorées, aux formes géométriques demeurent l’ADN du label, ces trois dernières saisons ont amené nos créations à devenir plus mûres, à mesure que j’évolue et les clientes avec moi. Et le fait de nous développer nous offre une liberté toujours plus grande. La saison prochaine sera composée d’une soixantaine de pièces. Cela nous permet de faire moins de compromis, de mixer ces modèles qui font notre essence à d’autres plus neutres. C’est pourquoi nous sortons par exemple en ce début décembre une capsule Essentials, misant sur des intemporels monochromes. Il me reste tant à explorer, tant à découvrir. Mais j’aime cette effervescence, cette année passée à développer chaque collection, des bases de sa conception à sa présentation aux magasins ». De cet ancrage désormais solide parmi les designers les plus talentueux de Belgique, Valentine Witmeur Lab compte bien se servir comme tremplin en 2022, pour séduire toujours plus à l’international. Et cultiver l’élégance, encore un pas plus loin.

www.valentinewitmeurlab.com


isabelleleblans Joaillerie-Créations

Gemmologue, je vous accompagne dans votre démarche de création ou transformation de bijoux.

Bague,fabriquée en atelier, sertie d’un saphir de Ceylan,taille coussin, de 2,50ct et de tapers brillantés; l’une des pièces créées à l’occasion du trentième anniversaire de la bijouterie.

30 ans 1991 - 2021 Rue des Combattants 60 - 1310 la Hulpe tel. 02 652 24 39 - www.leblans.be Je vous accueille du mardi au samedi de 10h00 à 18h30

Isabelle Leblans Gemmologue



Dans l’univers précieux de

© Christine Rogge

Magda Lenova

Après une carrière de mannequin, Magda Lenova a choisi d’explorer beauté et esthétique depuis l’autre côté du miroir, en concevant des bijoux précieux. Des parures délicates et raffinées, fabriquées au sein d’un atelier anversois. M O T S : B A R B A R A W E S O LY



Quel est votre rapport à la féminité, vous qui créez des parures qui subliment celle-ci ? « J’ai toujours été sensible à la féminité et à l’élégance des femmes. J’ai d’ailleurs grandi auprès de femmes qui adorent l’être. Ma grand-mère et ma maman sont très féminines. J’en ai hérité et je l’assume pleinement. » Les femmes qui vous entouraient aimaient dès lors les bijoux ? « Je me souviens qu’enfant, mon passetemps favori était de me déguiser. Je rêvais de devenir chanteuse. J’allais dans la garde-robe de ma grand-mère et y choisissais les robes les plus voyantes et les bijoux les plus brillants pour « faire le show ». Babcia, comme je l’appelais et qui signifie mamy en polonais, était très coquette et l’est toujours. Elle avait une grande boîte à bijoux, remplie de longs colliers de perles. Maman aussi est fan de bijoux et je suis fière qu’aujourd’hui, elle porte les miens. » Vos racines polonaises laissent-elles leur empreinte dans vos créations ? « Je suis née en Pologne mais j’ai grandi à Bruxelles, qui est ma ville de cœur. J’attache une grande importance à mes origines mais je m’inspire plutôt du monde qui m’entoure au quotidien, de mes voyages. Je suis également une grande passionnée de décoration et d’art. J’aime les choses structurées, linéaires. Et souvent j’imagine mes créations en partant d’une histoire, que j’ai envie de mettre en avant. Mais cela peut aussi être sous l’influence d’un tableau, d’une architecture et même d’un vêtement. Je dessine des pièces sans forcément suivre de code mais plutôt la sobriété des lignes. »

© Mael Kocab

Quel est pour vous l’essence du bijou idéal ? « Une pièce intemporelle, dont on ne se lasse pas. Qui se porte aussi bien la journée que le soir. Devant être avant tout confortable et ne pas forcément suivre les tendances. Un bijou est pour moi synonyme de sentiments, d’attachement, de moments marquants, mais également un accessoire de mode à part entière. » Quelle est votre vision de la beauté ? « La beauté est une énergie solaire, positive, provenant souvent de l’intérieur. Pour moi, c’est un magnétisme inexplicable, propre à chacun. Bien plus qu’une plastique parfaite, un tempérament, une attitude. »


Que conservez-vous comme héritage de votre passé de mannequin ? « J’ai été propulsée dans le monde de la mode à l’âge de 15 ans. J’ai beaucoup voyagé et fait de magnifiques rencontres. Au début, par souci d’économie, je posais d’ailleurs pour les photos de mes propres collections. Ça a été un gain de temps grâce à mon expérience, mais aujourd’hui, ce qui me plait, c’est d’être de l’autre côté de l’objectif. » C’est d’ailleurs votre rôle d’égérie pour Maison Mauboussin qui a révélé votre passion pour la joaillerie. « Oui, c’est grâce à ce rôle que j’ai pénétré pour la première fois dans le monde des pierres précieuses. Ce qui manquait alors à mon épanouissement était de créer. J’avais envie de fonder ma propre boîte, d’élaborer une image, d’imaginer un produit et le réaliser. Étant sensible au raffinement, la joaillerie a été une évidence. L’idée a alors mûri en moi et donné naissance à ma marque, quelques années plus tard. » Êtes-vous entourée d’une équipe prenant part à chaque étape de création et fabrication ? « N’étant pas du milieu, j’ai d’abord dû apprendre les bases : la taille, les couleurs, reconnaître les vraies pierres, etc… Cela m’a permis de rencontrer des professionnels avec qui je collabore aujourd’hui. Je dessine moi-même les collections sous forme de croquis. Une personne élabore ensuite les dessins techniques et plusieurs petites mains donnent naissance à mes bijoux. J’aime le côté artisanal de ma marque. » L’ensemble du processus de fabrication se déroule-t-il à Anvers ? « Oui et j’y tiens. C’était important pour moi que tout se passe en Belgique et que je puisse contrôler chaque étape. Mes bijoux sont comme mes bébés et j’aime les savoir non loin de moi. »

www.magdalenova.com

© Magda Lenova

Comment imaginez-vous le futur de votre marque ? « Je suis en constante recherche de nouvelles collaborations, dans le cadre de mon concept « Brillante Rencontre », qui utilise l’art comme présentoir pour mes bijoux. Et je suis actuellement en train de finaliser ma dernière collection, qui sortira au mois de février. Stay Tuned ! »


« TAILOR-MADE, A PASSION WE LOVE TO SHARE WE OUR CLIENTS » 23 RUE NEUVE - COMPLEXE COMMERCIAL DU BULTIA, B-6280 GERPINNES WWW.TAILLEURVINCENT.COM LES MARQUES : SCABAL READY-TO-WEAR - PAUL AND SHARK - CORTIGIANI - TRAMAROSSA - HERNO - GIMO’S - AERONAUTICA MILITARE - ETON - STENSTRÖMS LA FILERIA - LBM 1911 - EMANUEL BERG - EMANUELE MAFFEIS - HILTL TROUSERS - TATEOSSIAN - ASCOT - LEYVA - ZEGNA UNDERWEAR - PALATINO MADE-TO-MEASURE SCABAL AND BESPOKE VINCENT


CLOS DU VIGNOBLE 2 - 1380 LASNE • T. 02 653 31 51 • WWW.STYLLASNE.SHOP Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h30 - Ouvert chaque 2e dimanche du mois


NOS MARQUES : ABRO - ACQUA DI PARMA - ALLUDE - ANNECLAIRE - BLUBIANCO - BOGNER - BRAX - CAMBIO - CAROLINE BISS D. EXTERIOR - EDWARD ACHOUR - ESTHEME CACHEMIRE - FFC - GRAN SASSO - HEMISPHERE- HER SHIRT - HERNO - MARGITTES MAX MARA - MAX&MOI - OUI - PANICALE - RAFFAELLO ROSSI - RAPHAELA BY BRAX - REPEAT CASHMERE - R2 SHIRT SARTORIA LATORRE - STENSTRÖMS - TRAMAROSSA - VAN LAACK - 7 FOR ALL MANKIND


MISTER

BIG AIR A 30 ans, notre compatriote Seppe Smits reste l’un des meilleurs snowboarders au monde. On a voulu voir ce que le Campinois avait dans le viseur : les Jeux olympiques d’hiver de Pékin, évidemment. Un monde meilleur aussi, pourvu que le réveil écologique ne soit pas trop tardif … M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

BE PERFECT | SEPPE SMITS

PHOTOS : REDBULL


À

l’heure où on boucle ces lignes, Seppe Smits, le roi belge du snowboard, est candidat à la sélection olympique des JO d’hiver 2022, célébrés à Pékin du 4 au 20 février prochains. Eh oui, les Jeux olympiques d’hiver ont évolué depuis leur création, de nouvelles disciplines ont été ajoutées, dont le snowboard justement qui a placé le natif de Westmalle sur les plus hautes places des podiums… On pense notamment aux Championnats du monde de snowboard en 2011 et 2017 où Seppe Smits a décroché l’or en Slopestyle (la descente acrobatique) et l’argent en Big Air (où l’on utilise un tremplin pour réaliser des figures dans les airs), deux disciplines freestyle qui font partie du programme olympique… Aux JO 2018 en Corée du Sud, vous avez terminé 10e du slopestyle ; comment abordez-vous les JO de Pékin 2022 à quelques mois du coup d’envoi ? « Le plus important, c’est le moral, le physique et l’entourage. Le moral est au top ! Encore me faut-il retrouver toutes mes sensations après ma dernière

blessure (Seppe Smits a été victime d’une fracture du tibia lors d’un entrainement en Autriche, en novembre 2020 - nda). L’entourage, il est amical, puisque je travaille avec le même coach, le Français Jean-Valère Demard, depuis 15 ans - un fait assez rare dans un sport professionnel. Mes seules réticences : la qualité de la neige, forcément artificielle. Mais je vais tout faire pour réaliser un bon résultat ! » Comment devient-on le roi du snowboard quand on habite un plat pays ? Rire. « Comme beaucoup d’enfants, j’accompagnais mes parents qui prenaient leurs vacances d’hiver en Autriche ou en France. J’avais trois ans, mon frère quatre, on aimait bien la glisse, d’autant que de plus en plus de snowboarders attaquaient les pistes… A 9 ans, j’ai troqué les skis pour une planche. Contrairement au ski, où seule la vitesse me galvanisait, le snowboard m’a donné envie de me dépasser, d’exécuter parfaitement de nouvelles figures et des sauts, et d’imposer peu à peu mon style… J’ai définitivement rangé mes skis au grenier ! »

BE ACTIVE | 65


Y’avait-il déjà, à vos débuts, une fédération professionnelle de snowboard en Belgique ? « Non. J’ai d’abord progressé avec des moniteurs de ski qui avaient signalé à nos parents que mon frère et moi avions du potentiel. J’ai également passé de nombreuses journées au Snow Valley à Peer (l’un des plus grands centres de ski couverts en Europe - nda) où il y avait une piste de freestyle. Je la kiffais plus que l’entraînement slalom ! J’ai peu à peu atteint un bon niveau, sans pour autant avoir l’ambition de devenir professionnel. Pro, je le suis devenu à 19 ans, et à 21 ans, je décrochais mon premier titre mondial. Mais j’ai toujours un peu de mal à parler du snowboard comme d’un boulot, car c’est avant tout une passion ! Et un « good job » de surcroit, où tout le monde s’entraide et où chaque rider profite des conseils des autres. Cette franche solidarité fait chaud au cœur dans un sport extrême… » C’est aussi un sport qui a considérablement évolué… « Oui ! Quand j’ai démarré le snowboard, je pouvais espérer me qualifier pour les finales avec une rotation de 720 degrés, aujourd’hui il faut proposer au moins une rotation de 1440 voire 1620 degrés. En 15 ans de compétition, le niveau de technicité du snowboard a littéralement explosé ! A 30 ans, vous êtes déjà un ancien ? « Ah oui ! C’est un sport éprouvant, et je suis en effet parmi les plus anciens !

BE PERFECT | SEPPE SMITS

Mais j’ai toujours de bonnes vibes, j’apprends toujours et je reste motivé à 100%. Et si un jour je quitte le sport de compétition, je n’abandonnerai jamais ma planche ! » En quelques mots, que vous apporte le snowboard ? « Il m’a aidé à découvrir ce que je voulais faire de ma vie, à repousser mes limites, et m’a conscientisé à l’importance d’avoir un rapport nouveau avec la nature. Je voyage à travers le monde à la recherche de la meilleure neige, mais voir les glaciers fondre, c’est un constat terrible ! » Mais comment limiter notre impact environnemental ? « Depuis 2019, j’ai établi un partenariat avec Greentripper, une entreprise belge qui calcule les émissions de CO2 de votre voyage et vous aide à les compenser. Soyons honnêtes, si pour le travail, je dois prendre un avion, je vais le prendre, mais je cherche alors à compenser ce choix. C’est mieux que rien ! Ainsi, mes vacances d’été, je les passe depuis plusieurs années en Europe. J’ai sillonné les quatre coins du globe, et mon voyage préféré reste la Norvège à vélo ! Pas besoin d’aller très loin pour trouver l’aventure. Professionnellement, j’ai fait le choix d’une planche conçue par Pierre Gerondal, un artisan belge basé à Malmedy qui fabrique des skis et des planches sur mesure avec du bois d’arbres plantés en Belgique… De petits gestes écologiques posés ça et là qui, je l’espère, feront la différence pour la planète. »


Coiffure mixte Coloriste Concept Store Chaussée de Bruxelles 483 1410 Waterloo A l’arrière du magasin Mise en Scène Fermé le lundi et dimanche 02 524 25 59

WWW.COIFFUREJUNGLE.BE


Joost Vandendries Le skieur éternel Il y a entre 600 et 800 000 skieurs en Belgique. Le plus rapide d’entre eux a été flashé à 218,865 km/h sur ses skis, à Vars. Rencontre avec un accroc de la vitesse, forcément. MOTS : YVES MERENS

B E P E R F EC T | J O O S T VA N D E N D R I E S

PHOTOS : 10 0% SNOW


Joost, quelle mouche vous a piqué pour vous lancer dans cette discipline, le ski de vitesse ? « Je suis comme beaucoup de monde, j’aime la vitesse. Tout le monde fait un jour la course pour aller plus vite que les autres. C’est humain. Moi, j’ai voulu aller toujours plus vite sur des skis. Mais à un moment donné, la vitesse sur pistes ouvertes est trop dangereuse. Donc, à 40 ans, j’ai commencé le ski de vitesse. » Cela se passe sur une piste de kilomètre lancé, avec des combinaisons spéciales, etc. ? « Je suis un homme qui aime le latex », dit-il avec un sourire en coin, « le latex est la matière qui retient le moins l’air. Mais c’est une fameuse contrainte, il faut entre une et deux heures pour l’enfiler, mettre les ailerons derrière les mollets et être prêt. » Et puis ? « Ensuite, c’est le mental qui joue beaucoup. On se prépare pendant des semaines pour dévaler en ligne droite une piste de 900 mètres. Le cerveau doit pouvoir switcher, se brancher sur autre chose parce que nous accélérons de 0 à 200 km/h en 6 secondes, plus vite que n’importe quelle voiture. » Combien êtes-vous à faire cela ? « On dit qu’il y a eu plus d’humains qui ont été dans l’espace que d’hommes qui ont skié à plus de 200 km/h. Nous sommes 520 inscrits sur ce qu’on appelle la « Liste Eternelle des plus de 200 km/h.» Vous avez 50 ans, est-ce bien raisonnable de pratiquer ce sport ? « Il faut une grande expérience pour aller très vite. Les jeunes skieurs n’y arrivent pas bien. La charge mentale est très importante. Il faut gérer la notion du risque. La force physique ne suffit pas. C’est comme à moto, iI y a deux sortes de skieurs de vitesse : ceux qui sont tombés et ceux qui vont tomber. Et ça, c’est aussi mental. » On imagine qu’en plus, l’aérodynamisme est crucial ? « C’est un sport avec beaucoup de technologie, du travail d’ingénieur pour dessiner le casque, les bâtons… Moi, je vais dans une soufflerie de 46 mètres de long, comme pour les « Formule 1 », pour que tous les détails soient parfaits. J’ai la chance d’être aidé par un professeur connu dans le monde entier en matière d’aérodynamisme, Bert Blocken, belge aussi d’ailleurs.»

Il y a un championnat du monde et une coupe du monde, comment cela se passe-t-il lors des compétitions ? « Il y a plusieurs descentes. A chaque tour, on s’élance d’un peu plus haut. C’est un bon principe, ceux qui sont les plus en forme montent plus haut, donc descendent plus vite. Les plus faibles sont éliminés plus bas. A partir d’une certaine vitesse, vers 185-190, pour gagner quelques km/h, tout doit vraiment être parfait. » Vous avez battu le record de Belgique qui tenait depuis 22 ans, avez-vous encore des projets ? « J’aimerais bien faire une belle saison, avoir de bonnes sensations sur les skis et battre mon record, peut-être en mars. J’aimerais viser 230 km/h. (NDLR : record du monde à 254,958 km/h). »

BE ACTIVE | 69


Club Med La Rosière, il a tout bon ! Le Club Med La Rosière a ouvert il y a quelques jours sa première saison d’hiver, et nous y étions ! Situé sur le domaine skiable franco-italien de San Bernardo, soit 3000 hectares réputés parmi les plus enneigés et les plus ensoleillés des Alpes du Nord, ce nouveau resort premium 4 Tridents séduit par son panorama, son design, son offre pour tous et son engagement écologique. On vous en dit plus ! MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTOS : CLUB MED L A ROSIÈRE

BE PERFECT | CLUB MED LA ROSIÈRE

L

e Club Med La Rosière jouit d’un panorama exceptionnel - et on pèse nos mots ! Il est exposé plein sud à 1950 mètres d’altitude, au pied des pistes, face à la vallée de la Tarentaise et le massif du Beaufortain. Vue imprenable sur les stations voisines (Val d’Isère, Tignes, Arc 2000). Le Club Med La Rosière a posé des actes très concrets en faveur de l’environnement. Construit sur une zone bétonnée de l’ancien altiport, le Club Med l’a dépolluée et végétalisée, redonnant vie à plus de 4000 m2 de nature. En outre, pas moins de 500 arbres, 2000 jeunes plants forestiers et arbustes, 5000 plantes vivaces et des myrtillers ont été plantés. Le Club Med La Rosière séduit par un design inspiré de la tradition savoyarde et des éléments culturels de la région. Le périple d’Hannibal dans les Alpes avec ses éléphants, la traversée franco-italienne du col mythique du Petit SaintBernard, les jardins de Chanousia, l’altiport sur lequel est construit le resort, sont représentés par les matériaux utilisés, les couleurs, les fresques et objets évocateurs.


Le Club Med La Rosière invite les skieurs à découvrir 152 kilomètres de pistes réparties entre La Rosière en France et La Thuile en Italie. Départs et retours skis aux pieds, pour vous initier ou vous perfectionner grâce à l’encadrement des moniteurs de l’ESF (les experts confirmés craquent sur le ski très technique et le freeride des pistes pentues à l’instar de la noire Etagne avec un mur à 74% ). La passerelle panoramique en haut du télésiège de Fort Express est parfaite pour admirer la vue à 360 degrés sur les plus hauts sommets des Alpes. Pour les skieurs mais aussi les promeneurs ! Le Club Med La Rosière va charmer vos kids ! D’ailleurs, saviez-vous que les enfants de moins de 4 ans séjournent gratuitement au Club Med, y compris pendant les vacances scolaires ? On aime également : un encadrement complet pour les enfants de 4 mois à 17 ans et un « Family-Lounge » en accès libre proche du Mini Club pour vous retrouver en tribu ! Le Club Med La Rosière va vous satisfaire à 100% par ses activités sportives: école de ski et de snowboard,

raquettes et marches nordiques, et en été, VTT, randonnées ou farniente face à la piscine en plein air. Et aussi, un centre fitness avec vue sur la montagne, de quoi convertir les réticents ! Le Club Med La Rosière va vous convaincre avec sa Yoga School face aux montagnes. Du lever au coucher du soleil, un seul mantra : « se reconnecter avec soi-même et avec son environnement » grâce à la méthode évolutive Vibhava yoga du brésilien Heberson Da Silva Oliverson considéré comme l’un des maitres de sa discipline. Le Club Med La Rosière va vous éblouir par sa sublime piscine intérieure et son espace bien-être. Contempler les sommets de la Vanoise et du Beaufortain à travers les immenses baies vitrées de la piscine intérieure chauffée, avec une pataugeoire pour les plus petits. Prolonger ce moment de relaxation au Spa Cinq Mondes by Club Med pour un soin du corps ou du visage. Et même s’offrir un brushing dans l’espace coiffure. Un must pour profiter de la soirée qui s’annonce festive !

B E T R AV E L | 7 1


Le Club Med La Rosière va combler les gastronomes. Deux rendez-vous : au Mont Valaisan pour son buffet traditionnel (mention excellente pour les mets italiens !) ou au Gourmet Lounge San Bernardo pour sa fondue fromage à la truffe et d’autres délices des terroirs savoyards et valdôtains. Le Club Med La Rosière va vous tenter avec son parcours sans contrainte. Grâce au « Easy Arrival », tout est prévu dès votre arrivée : matériel, skipass, cours de ski encadrés par des moniteurs ESF, inscription aux Clubs enfants et plus encore. Votre bracelet digital ouvre la porte de votre chambre mais pas que ! Ce sésame permet de régler vos soins au Spa et vos achats à la boutique (alerte aux fashion addicts, celle de La Rosière est la plus grande de tous les Club Med). Quant à l’app « My Club Med» consultable avec votre n° de dossier, vous y découvrirez le dress code et les activités de la semaine, ainsi que la possibilité de réserver un cours de fitness, de yoga ou encore votre table au Gourmet Lounge San Bernardo. Le Club Med La Rosière va vous plaire parce tout compris et synonyme de full plaisir. Le forfait remontées mécaniques, les cours de ski et de snowboard, les

BE PERFECT | CLUB MED LA ROSIÈRE

activités, l’encadrement des enfants de 4 à 17 ans, le « Easy arrival », la chambre, les boissons et snackings, les buffets réputés du Club Med, votre table au Gourmet Lounge, les inimaginables soirées signées Club Med ! Le Club Med La Rosière va vous convaincre d’investir dans le bonheur en acquérant une Suite-Appartement Club Med Exclusive Collection tout en profitant de l’offre Club Med tout compris ou en bénéficiant du programme d’échange « Privilège Liberté » qui permet de séjourner dans les plus beaux resorts Club Med à la mer ou à la montagne. Vous l’aurez compris, on aime le Club Med La Rosière, car il reste fidèle à la devise de notre compatriote Gérard Blitz, fondateur du Club Med, « le but de la vie est d’être heureux ! » Comment y aller ? Vous n’aimez pas conduire, le Club Med La Rosière est accessible depuis l’aéroport de Genève ou la gare TGV de Bourg-Saint-Maurice.

www.clubmed.be



© Loïc Bouchet


Autant de bonnes raisons de (re)découvrir

Les Portes du Soleil Entre Mont Blanc et Léman s’étirent Les Portes du Soleil. Avec les 3 Vallées, c’est l’un des plus vastes domaines skiables au monde ! 600 kilomètres de pistes relient 12 stations franco-suisses, jamais la même piste, jamais le même paysage. Un seul forfait sans frontière permet de démarrer sa glisse en France et de la terminer en Suisse. Et inversement. Comment savoir si vous êtes en Suisse ou en France ? En écoutant les accents des agents des remontées mécaniques ! On a posé bagages de chaque côté de la frontière afin de dénicher les nouveautés où paresser après une journée de ski bien remplie ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

B E T R AV E L | 7 5


Mil18, la nouvelle pépite d’Avoriaz

Ainsi, plus de cinquante ans après l’ouverture du mythique hôtel des Dromonts construit en 64 par Labro, Avoriaz se dote d’un deuxième hôtel: le Mil18. Pas une résidence de tourisme ou une auberge de jeunesse, non, un vrai hôtel, qui plus est en parfait accord avec la tradition avoriazienne. Des façades recouvertes de bois qui se

BE PERFECT | LES PORTES DU SOLEIL

fondent dans l’environnement et des balcons habillés de tavaillons (ces tuiles en bois traditionnelles qui coiffent les toits savoyards). En poussant la porte de cette nouvelle pépite d’une quarantaine de chambres, on découvre un hall chaleureux dominé par une cheminée monumentale en acier Corten. Un jeu des contrastes qui est la signature du Mil18, dedans intimiste, dehors à perte de vue, mobilier design et tonalités sobres mais matières chaudes, suspensions contemporaines grandeur XXL mais esprit cocoon, petit bassin d’eau extérieur mais vue imprenable sur la station… Totale séduction, d’autant que la table locavore est assumée par un chef emballant. Bref, une pépite chic, design et cosy, à réserver de toute urgence.

© MIL8

Comment ne pas aimer Avoriaz ? La station exclusivement piétonne reste le plus bel exemple du modernisme intégré au paysage environnant. Jacques Labro avait tout juste : une architecture en harmonie avec son décor naturel, des façades qui exploitent l’exposition sud, … Avoriaz a depuis raflé le prix de la station la plus innovante en matière de développement durable, été labellisée Clef verte, et ne cesse de surprendre.


En France www.hotelmil8.com www.hotel-marmotte.com www.sourcesduchery.com www.hotelmacchi.com En Suisse www.lenational.ch

© Jean Baptiste Premat

Spas de montagne Chic, atypique ou traditionnel, le spa à la montagne a la cote. Notre sélection. Piscine couverte avec vue imprenable sur la montagne, cabines de soins et de relaxation, le spa Séréni-Cîmes de l’hôtel La Marmotte fait figure d’institution aux Gets. L’ambiance chalet de montagne, bois récupéré et pierre du Mont Blanc participant grandement à dompter le stress du citadin… Flambant neuf, le spa les Sources du Chéry aux Gets (notre photo) joue la carte montagne chic sur plus de 1000m² et invite à vivre trois expériences, relaxante, énergisante, sportive. La toute bonne idée : un espace ludique pour les enfants de 3 à 10 ans séparé du spa réservé aux adultes - ils ont tout compris ! Pour un Authentique Voyage, direction l’hôtel Macchi à Châtel. Sijo et Jincy, des thérapeutes indiens, y

dispensent des massages ayurvédiques. Un concept tout à fait inédit en montagne ! Côté Suisse, c’est au National Resort & Spa que l’on s’installera. Cette ancienne bâtisse du XIXe siècle, classée monument historique et entièrement rénovée en 2015 dans un style alpin contemporain, est le seul hôtel de Champéry à disposer de son propre spa. Deux piscines, dont l’une extérieure chauffée à 27°C toute l’année ! Bonheur.

www.portesdusoleil.com

B E T R AV E L | 7 7


Découvrez les trains panoramiques en Suisse Les trains panoramiques suisses sont uniques dans la région alpine et sillonnent des paysages inouïs avec des glaciers, des lacs gelés, des villages pittoresques et des vallées idylliques. À travers les vitres de la voiture panoramique, le voyageurs apprécient la nature et la prouesse technique. Coire

Tirano (IT)

A

Bernina Express Traversée alpine spectaculaire Le train rouge vient aisément à bout de chaque montée: entre Coire et Tirano, le Bernina Express affronte un de dénivellation d’au moins 1500 mètres. Un chef-d’oeuvre d’ingénierie inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008. A

Zweisimmen

Montreux

GoldenPass Panoramic Un panorama d’anthologie Comme au cinéma. Paisiblement, le GoldenPass Panoramic sillone les collines enneigées en direction du lac Léman et traverse la frontière entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, trait d’union entre deux cultures. B

Lucerne

Interlaken

Lucerne Interlaken Express De ville en ville Le voyage est la récompense: le Lucerne - Interlaken Express relie deux villes connues dans le monde entier. Le superbe panorama montagneux et le paysage hivernal étincelant au coeur de la Suisse font arriver les voyageurs à destination plus vite qu’ils ne le souhaitent. B

Grand Train Tour of Switzerland Tous les trajets panoramiques en un seul itinéraire - même en hiver. Découvrez les temps forts lors du Winter Magic Tour. GrandTrainTour.com/wintermagic


L’hiver suisse d’un simple clic Vivez l’hiver en visitant la Suisse. Dans ce pays qui a vu naître les sports d’hiver en 1864, les montagnes sont plus hautes et les sensations sur les pistes plus fortes! Découvrez toutes les facettes de l’hiver suisse. MySwitzerland.com/hiver

Snow Report App Le bulletin d’enneigement de Suisse Tourisme vous permet d’appeler rapidement et sans peine bulletins d’enneigement, météo, livecams et cartes des pistes pour votre excursion de ski de la journée. Vous êtes informés en tout temps des installations ouvertes, du temps qu’il fait et de l’offre dans les domaines skiables de 250 stations de sports d’hiver suisses. MySwitzerland.com/mobile

Réseaux sociaux Sur les réseaux sociaux, vous trouverez les plus belles photos, vidéos et histoires de personnes venues découvrir la Suisse. Devenez vous aussi membre de la communauté. #AMOUREUXDELASUISSE facebook.com/MySwitzerland instagram.com/MySwitzerland twitter.com/MySwitzerland tiktok.com/@switzerlandtourism

Prenez conseil et réservez Nos experts de la Suisse vous aident à planifier de façon optimale vos vacances en Suisse. Conseils au: 00800 100 200 30 (gratuit*) * selon opérateur

Nouveautés de l’hiver Envie de vivre de nouvelles expériences? Dans notre newsletter, vous trouverez toutes les informations les plus récentes pour un hiver inoubliable en Suisse. Abonnez-vous maintenant. MySwitzerland.com/newsletter

Oser la nouveauté Quand avez-vous fait quelque chose de nouveau la dernière fois? Cet hiver sera différent. Bouillonnez dans un igloo, planez au clair de la lune ou savourez une raclette spéléo. MySwitzerland.com


Nid eco-friendly dans les Grisons suisses Pas d’écotourisme sans éco-hôtel ! Le Valsana Hotel à Arosa, dans les Grisons suisses, l’a bien compris. En optant pour des matériaux naturels, une cuisine vitalité créative, un chauffage écologique par la glace, et un concept de Moving Mountains qui vise à rapprocher l’hôtellerie suisse du client, le Valsana a tout bon ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : TSCHUGGEN HOTEL GROUP

BE PERFECT | AROSA


« Cela vous tente de m’accompagner à la cueillette des champignons en forêt ou de partir en observation du gibier ? Dès que le soleil se couche, les cerfs sortent de leur cachette et offrent un spectacle inoubliable ! Ce sont deux de mes passions que je partage volontiers avec vous … » C’est en ces termes qu’on a fait la connaissance de Claudio Laager, le directeur du Valsana Hotel, avec lequel on a pu observer toute une famille de gibier depuis le dernier étage du Tschuggen Grand Hotel, le 5 étoiles du groupe hôtelier éponyme auquel appartient également le Valsana, et qui est à l’initiative de ce concept de Moving Mountains. L’idée est celle du partage et de la convivialité à travers plusieurs thématiques, dont Move (avec du yoga outdoor et du fitness personnalisé) ou Play (avec notamment un plongeon l’hiver dans le lac gelé Untersee d’Arosa). L’hôtel a également planché sur des menus sains élaborés avec une nutritionniste, qui a convaincu le chef de mettre à la carte plusieurs mets à base de plantes … L’idée n’est pas de proposer du vegan il y a du veau, du boeuf et des plats gourmands au menu -, mais bien de faire connaissance avec les plantes des montagnes suisses. « Ce concept de Moving Mountains permet de rapprocher le client de l’équipe hôtelière qui partage ainsi son amour pour la région… », poursuit Claudio Lagger. Et c’est toute l’atmosphère du Valsana qui s’en ressent : le climat est détendu, sans familiarité feinte ni intrusive pour autant. Et ce n’est pas là le seul atout de cet hôtel 4 étoiles supérieur volontiers tendance, qui porte la signature de l’architecte d’intérieur Carlo Rampazzi, le favori du groupe Tschuggen (le Valsana et le Tschuggen Grand Hôtel à Arosa, le Carlton à St. Moritz, et l’Eden Roc à Ascona). Le style indus’ retro avec sa touche alpine chic charme d’emblée. De même que le choix des matériaux locaux (bois, pierre, verre) et ces petits détails qui font la différence. Le tourne-disque et ses vinyles placés dans chaque chambre, c’est quand même une toute bonne idée !


Eco-friendly Ouvert en décembre 2017, le Valsana s’inscrit pleinement dans cette vague d’éco-hôtels qui ont désormais la côte. Si l’hiver, l’établissement invite à découvrir l’Arosa-Lenzerheide, le plus grand domaine skiable du canton suisse des Grisons (225 km de pistes larges, plus un circuit de 82 km pour le ski de fond) ; l’été, il affiche son Bike Hotel certifié avec fierté: vélos disponibles sur place, boutique sport, atelier, conseil et guide de randonnées, sans oublier le personnel de l’hôtel qui connaît mieux que quiconque les meilleurs itinéraires locaux ! Mais la vraie surprise écologique, elle est ailleurs et de taille : « Par souci de réduire notre empreinte écologique, nous avons fait équiper l’hôtel d’un chauffage à accumulateur de glace qui stocke l’énergie, une technologie de pointe qui permet de chauffer tout l’hôtel à faible émission de CO2. » Même le spa ? « Oui, même le spa ». Et si celui du Valsana ne joue pas dans la même cour que le spa du Tschuggen Grand Hotel d’Arosa, véritable parcours aquatique bluffant de 5000 m2 conçu par l’architecte Mario Botta, il invite néanmoins à profiter d’une belle piscine avec vue imprenable sur les montagnes des alentours.

Nos bonnes adresses à Arosa Le Valsana Hotel : 4 étoiles supérieur, déco indus chic signée par l’architecte et designer Carlo Rampazzi, l’enfant d’Arosa où il réside toujours d’ailleurs… www.valsana.ch Le Tschuggen Grand Hotel : 5 étoiles, spa dessiné par l’architecte vedette suisse Mario Botta. www.tschuggen.ch Le Guterschuppen : Cantine branchée installée dans les anciens entrepôts de la gare d’Arosa. Déco rétro-industrielle.

Merci à www.myswitzerland.com et www.swisstravelsystem.com www.arosalenzerheide.swiss

BE PERFECT | AROSA


Votre partenaire santé au coeur de Bruxelles

Avenue Louise, 284 - 1050 Bruxelles • Tél. 02 534 29 99 • Fax. 02 534 53 22

W W W. L O U I S E - M E D I C A L C E N T E R . B E



Ces Belges d’ailleurs

Lodge + Lîdje = Lodji !

Situé à Saint-Martin-de-Belleville en Savoie, l’hôtel Lodji raconte la folle aventure familiale d’un clan de valeureux Belges natifs de la région liégeoise, les Baudinet. Il y a René, le père, qui a initié le projet, il y a Pierre et Laurent, les fils, qui l’ont mené à bien. Cette histoire d’une franche réussite entrepreneuriale à l’étranger, c’est Pierre Baudinet, le cadet, qui nous la commente, en précisant d’emblée : « On n’a pas voulu planter un drapeau belge en France mais faire des clins d’œil à Liège, à nos racines, on n’a pas pu s’en empêcher ! » M O T S : S E R VA N C E C A L M A N T P H O T O S : J U S T I N PA Q U AY

B E T R AV E L | 8 5


R

ené Baudinet a toujours aimé emmener les siens skier à Saint-Martin-de-Belleville, croquignolet village alpin qui fleure bon l’authenticité, sans pour autant être un patelin paumé au milieu de nulle part. Ce p’tit village, bien au contraire, est connecté aux Menuires et à Val Thorens, et fait partie des 3 Vallées, l’un des plus grands domaines skiables au monde. Avec le charme typiquement savoyard de ses chalets de pierre et de bois, ses ruelles étroites, son église et son vieux four à pain, Saint-Martin-de-Belleville donne tout de suite envie d’y poser ses valises. Le Liégeois René Baudinet en rêvait, il l’a fait !

B E P E R F E C T | C E S B E LG E S D ’A I L L E U R S

« Mon père, qui a toujours eu une brique dans le ventre, a d’abord acheté un appartement dans la région puis, en 2004, il a fait l’acquisition avec deux associés de l’Alp Hôtel, un 3 étoiles aux pieds des pistes, à 15 mètres de la télécabine, à la tête duquel il a placé un gérant. Je vous passe les déconvenues liées à la gérance, puis les difficultés rencontrées par mon père pour agrandir et rénover de fond en comble l’hôtel ! C’est mon frère aîné, Laurent, qui va relancer la machine, s’occuper des permis, des papiers, de l’administratif, des banques… Quant à moi, j’ai vécu 6 mois sur place pour contrôler un chantier titanesque ! » Les travaux de rénovation


dureront en effet presque deux ans, pour aboutir à un hébergement 4 étoiles qui a un véritable cachet, une belle âme, et qui invite à découvrir 47 chambres dont 10 dotées d’un spa privatif, trois appartements et un espace bien-être doté d’une piscine intérieure et de cabines de soins solo et duo. « On voulait ouvrir en janvier 2021 mais la Covid a contrarié notre calendrier », poursuit Pierre Baudinet. « Les premiers clients ont poussé la porte du Lodji au printemps dernier et mon père, qui est en ce moment à Saint-Martin-de-Belleville pour plusieurs mois, lancera la saison hivernale dès le 11 décembre, et la clôturera le 7 avril 2022. » Le Lodji, c’est donc l’histoire d’une belle aventure humaine. Qui va inciter d’autres Liégeois à rejoindre le projet, dont l’architecte d’intérieur Kevin Bona (on lui doit quelques beaux repaires liégeois, l’atelier de chocolat Carré noir, l’espace de coworking Chez Edmond et la Brasserie C, nda), lequel a travaillé main dans la main avec Stéphanie, la compagne de René. Pour la signature graphique du Lodji, les Baudinet ont également fait appel à un studio de communication visuel liégeois, Studio Debie. Quant au Toré, le nom du restaurant, son chef n’est autre que Jean-Sébastien Prijot, un Spadois ! Le Lodji, une enclave belgo-liégeoise en Savoie ? Que nenni ! « On n’a pas voulu planter un drapeau belge à Saint-Martin-de-Belleville. D’ailleurs seuls les Belges comprendront les clins d’œil à Liège. Et c’est à ces amis Belges qui nous sont restés fidèles depuis l’Alp Hôtel que le Lodji s’adresse aussi, à eux et à notre clientèle française et internationale... »


Repérer les clins d’œil, fastoche ! De un, le nom de l’hôtel, Lodji contraction de lodge et Lîdje ; de deux, la présence sur le parvis de l’hôtel d’un imposant taureau en acier corten signé par l’artiste-sculpteur liégois Henri Dujardin dit Blasius en référence à la sculpture de Léon Mignon « Li Torè », figure du folklore liégeois (eh oui, encore !); de trois, le resto Au Torè et le bar Au carré; de quatre, l’escalier central baptisé Montagne de Bueren. Et encore : la suite des Princes-Evêques, 46 m2, terrasse de 30m2, vue à 180° sur la vallée des Encombres, lit king size, soit la promesse d’un séjour ressourçant ! Sans oublier le snack Volle Pétrole, « c’est pas une expression liégeoise, mais belge qui signifie à toute vitesse… pour un snack… », s’amuse Pierre Baudinet qui nous confie une bonne nouvelle de derrière les fagots : « Le Lodji sera ouvert l’été, et sera privatisable pour les mariages et les voyages d’entreprise. » L’aventure continue…

www.lodji.fr


NEW F-TYPE

FALL IN LOVE. FAST.

La nouvelle F-TYPE. Coupé ou Cabriolet. 2.0 I4 300 ch ou V8 575 ch. Échappement sport actif. Structure légère en aluminium. Répartition parfaite des masses pour une agilité et un dynamisme parfaits. Imaginez. L’amour au premier regard.

Jaguar Wavre Chaussée de Namur 242, 1300 Wavre T. 010/45.05.65 www.jaguarwavre.be 9,4-11,1 L/100 KM – CO2: 215-253 G/KM (WLTP). Jaguar Care inclus. Prix catalogue recommandé à partir de € 65.100 TVAC. Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. Informations environnementales (AR 19/03/04) : jaguar.be. Donnons priorité à la sécurité. Modèle illustré équipé d’options et d’accessoires.



Conception, Aménagement & Maintenance Véritables créateurs d’atmosphères, depuis plus de 35 ans, nous imaginons, aménageons et entretenons parcs, terrasses et jardins. Nous proposons un service basé sur l’écoute, la qualité, le souci du détail et de la finition. Les projets des « Les Jardins de Try Bara » s’adaptent à tous types d’envies et tous types de biens, ... du jardin à l’anglaise, au cadre romantique et champêtre en passant par la terrasse de ville ultra contemporaine associant minéral et végétal... Nos équipes cultivent le goût du travail bien pensé et bien réalisé !

02 633 51 74

www.trybara.be


© JP Gabriel


Axel Vervoordt Une approche intuitive

Ce grand collectionneur, marchand d’art, antiquaire, curateur, designer… qui prône les mélanges de styles, ne donne pas de conseils de décoration, si ce n’est de suivre son cœur en matière de choix esthétique. Il nous reçoit dans la bibliothèque de forme circulaire de Kanaal, un ancien site industriel, transformé en centre d’art pluridisciplinaire. MOTS : AGNÈS Z AMBONI

BE DESIGN | 93


Quelle est la plus belle pièce d’art que vous avez acquise ? Ma vie entière est consacrée à la beauté. Je ne fais que cela, acheter et vendre de beaux objets pour leur trouver la meilleure place possible. Je suis attiré par des objets riches

BE PERFECT | AXEL VERDOORDT

en spiritualité. Les matières (terre, bois…) ne suffisent pas. Je ne suis qu’un serviteur de la nature qui, elle, est l’artiste. Je suis en quête de l’universel, de ce qui parle à tous les hommes et à toutes les cultures. L’objet de mode se démode. J’aimerai construire un monde idéal. Bien sûr, je n’arrive pas à atteindre cette perfection mais j’essaie de toujours m’en approcher… Comment faites-vous vos choix ? A mes débuts, j’étais à la fois collectionneur et marchand et j’achetais pour moi-même. J’ai vécu avec des objets qui m’ont transmis leur chaleur, leur richesse. Je ne parle pas d’œuvres ostentatoires mais de celles qui enrichissent humainement.

© Laziz Hamani

Le cercle est-il la forme parfaite ? Ici, nous sommes dans l’un des anciens silos cylindriques de la malterie qui existait jusqu’en 1980. L’espace a été dessiné par l’histoire. Le cercle est une forme divine. Il symbolise Dieu, nous renvoie à l’architecture sacrée et représente le cosmos. Le cube et le carré, reliés à la terre, ont été développés par les hommes pour se rapprocher du cercle, sans y parvenir.


Quand avez-vous pris confiance en vous ? A 37 ans, en 1982, j’ai participé pour la première fois à la Biennale des Antiquaires de Paris. J’avais un stand à l’entrée du Grand Palais où je devais présenter de l’argenterie royale d’Angleterre et des pièces d’art oriental. J’avais fait le choix de faire le grand écart avec ces deux extrêmes ! Le ying et le yang, le grand luxe et le spirituel ainsi se rejoignaient. Il faut rappeler qu’à l’époque, un antiquaire était un spécialiste d’un domaine particulier, d’une époque, d’un style… En déambulant dans les stands du salon en préparation, je voyais des merveilles du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle. Tout était classé, bien rangé. J’étais démoralisé. Je suis sorti faire la sieste, sur une pelouse, pendant une ou deux heures. Lorsque je suis rentré, tous les stands étaient apprêtés avec des tissus, des papiers peints… J’ai détesté. J’ai arraché tous mes décors conventionnels de maison bourgeoise et j’ai présenté mes objets sur le béton brut, comme dans une maison d’artiste, à la manière d’un loft. Lors de cet événement, j’ai vendu des objets au musée Getty et au danseur Rudolf Noureev. J’avais suivi mon instinct, avec le courage d’être authentique… sans me laisser influencer par les autres.

© Jan Liégeois © Jan Liégeois

J’ai toujours choisi des pièces que j’aimais personnellement. Pour les revendre, je n’ai jamais eu de magasin. Je recevais mes clients en chambre, chez moi, presque tous les jours. Je n’avais pas de collection fixe. Elle regroupait les invendus mais j’avais choisi de la même façon que les pièces dont je n’étais séparé. Aujourd’hui, je reste ouvert. Je travaille avec des clients de toutes les générations et je suis toujours prêt à faire de nouvelles rencontres, sans préjugés. J’ai conservé ma capacité d’émerveillement. L’émotion est mon guide et je peux être touché par un paysage, une personne, un objet.

© Laziz Hamani

Je n’ai peur ni de la faute ni de la malchance. Pour moi, ce sont des cadeaux qui me permettent d’apprendre encore plus. L’échec se transforme alors en positif. A mes débuts, j’ai travaillé seulement par intuition puis ensuite j’ai appris à bien connaître les objets pour mieux les vendre.


© Laziz Hamani © Laziz Hamani

© Jan Liegois

Quel est le métier que vous préférez ? Avant tout être créatif et utile partout. Je ne m’intéresse pas trop à l’organisation financière et immobilière de mes affaires. Mes fils, Dick et Boris s’en occupent. Je délègue à mes collaborateurs qui veulent apprendre. J’aime partager mes découvertes. Ce sont elles qui me poussent et me font avancer. J’ai fait de magnifiques découvertes avec les artistes du mouvement Gutai. J’ai acquis mon premier tableau de Lucio Fontana à 21 ans. J’étais fasciné par son approche du vide, non pas par celle de la couleur ou de la matière. Nous sommes les enfants du vide et les artistes donnent vie au vide. Je suis toujours intéressé par les œuvres de Fontana alors que j’ai abandonné celles de René Magritte, dont j’appréciais les idées mais pas la technique picturale.

La maison est un portrait des personnes qui l’habitent. Je veux connaître mes clients et comprendre comment ils vivent. Je les aide à composer un lieu pour qu’ils se sentent chez eux mais ils ne vivront jamais chez moi. Mon univers, c’est mon château où chaque jour est une fête dans le plaisir de profiter de l’instant, de s’asseoir à une belle table, d’allumer les bougies mais aussi de goûter à la simplicité du moment, dans un esprit de méditation à la japonaise. Dans une maison, les contrastes permettent de voyager.

Comment procédez-vous pour aménager un intérieur ? En rénovation, je respecte toujours l’architecture existante et je l’adapte.

A lire, Souvenirs et réflexions, Axel Vervoordt, chez Flammarion.

BE PERFECT | AXEL VERDOORDT

Expositions : Raimund Girke, Was weiss das Weiss, jusqu’au 12/02/22. Marco Tirelli, jusqu’au 26/02/22. Chaos & Order, jusqu’au 28/05/22.

www.axel-vervoordt.com


www.artlumiere.be 02 354 11 07 mail@artetlumiere.be

PROTECTIONS SOLAIRES

PERGOLA BIOCLIMATIQUE

VOLETS ROULANTS

EQUIPEMENTS DE TERRASSES

Namur

Nivelles

Mons

Waterloo



Ado

C h a l e Le poète devenu designer

A 93 ans, ce créateur iconoclaste reste un précurseur dans son inspiration naturaliste, sa liberté d’expression… ses techniques innovantes, sa fille Ilona évoque son travail, son évolution et son parcours singulier… MOTS : AGNÈS Z AMBONI

P H O T O S : G I L L E S VA N D E N A B E E L E

BE DESIGN | 99


Pourquoi est-il si difficile de cerner votre père ? Mon père est un artiste complet, un amoureux de la nature et des matières. Il a conservé son âme rêveuse et curieuse de chercheur tout au long de sa carrière. Grâce à sa singularité, je pense qu’il a été le chef de file d’une nouvelle génération de créateurs, qui a émergé il y a une vingtaine d’années. Avec son indépendance d’esprit, son expérience d’autodidacte qui n’a subi aucune influence, il a suivi son intuition, sans s’associer à aucun mouvement esthétique. Le terme de designer, on ne l’employait même pas à ses débuts. Artisan créateur et chineur, il a voyagé, ramassé et stocké des lots de matériaux durant de longues années. En Arizona, il a débusqué des matériaux rares comme

BE PERFECT | ADO CHALE

le bois pétrifié de séquoia. En France, sur les plages du Pas-de-Calais, il a ramassé des marcassites. Aujourd’hui, le site est protégé. Son style a-t-il évolué ? Il n’est parti de rien et son talent est inné. Il a commencé à faire des essais pour inclure des pierres dans le ciment mais le poids de ce matériau était trop important et le résultat ne le satisfaisait pas au niveau esthétique. Avec la résine, il a trouvé l’élégance qui se mariait avec la beauté minérale. Le travail des tables au piètement tripode reste emblématique. Les lignes rondes et carrées des plateaux ont évolué vers des formes plus organiques. Le succès est venu assez vite dans les années


70’. Ado a aussi créé en collaboration avec des ébénistes et des artistes, pour réaliser notamment des meubles, comme le modèle « Boule » recouvert de schiste. Il a travaillé avec le sculpteur Koenraad Tinel pour fabriquer le bureau qui est toujours dans notre show-room. Il a dessiné des bijoux, une montre en forme de galet… Dans les années 90’, à un moment où le succès n’était plus au rendez-vous, il a fabriqué des objets de petites dimensions, comme des poignées de porte, en utilisant des matériaux moins précieux et coûteux. Pendant cette traversée du désert, il s’est montré encore plus créatif. Il a réalisé des tableaux, des collages avec des papiers déchirés, des coupes vide-poches… A un moment, il s’est

mis à chiner des dentelles et a conçu une table au plateau vitré en y intégrant une de ces pièces anciennes… Son désir d’expérimenter était insatiable. Dans sa galerie, à la façade recouverte de céramiques signées Pierre Culot, il a montré son art d’associer les objets, les couleurs et les matières à la façon d’un décorateur. La monographie (par Ilona Chale, édition Aparté, éditée en 2017) rend compte de la diversité de sa production et de l’ampleur de sa passion. Et 5 ans ont été nécessaires pour organiser et concrétiser l’exposition à Bozar de septembre 2017. Ayant toujours été attentive à l’œuvre de mon père, j’ai remonté le temps pour retracer le fil rouge de son cheminement très personnel.

BE DESIGN | 101


Comment l’atelier fonctionne-t-il aujourd’hui ? L’atelier actuel est resté une structure familiale et artisanale qui produit des modèles imaginés depuis les années 60’. Il est installé depuis 2007 dans les écuries de la maison musée de l’Hôtel Solvay, construction emblématique de Victor Horta. Tous les nouveaux modèles réalisés ces dernières années sont des dessins et projets imaginés durant les années 60’ et 70’ qui n’avaient pas encore été réalisés, comme le modèle « Joséphine » en mémoire de sa mère qui a fait l’objet d’une édition limitée à 50 exemplaires . Les nouveaux modèles sont tous issus de dessins réalisés par la main de mon père. Si le modèle phare, que nous avons produit dans différentes dimensions, depuis sa création fin 60’ et jusqu’à aujourd’hui, avec un plateau en fonte de bronze ou d’aluminium, reste « Goutte d’eau », nous mettons aussi en valeur les pièces en mosaïque de pierre (lapis-lazuli, agate, turquoise…) mais aussi de boutons de nacre ou de grains de poivre, une spécificité d’Ado Chale. Tout est réfléchi et décidé avec un respect très rigoureux pour ne pas dénaturer son œuvre. Notre site rend compte de la variété de la production actuelle.

BE PERFECT | ADO CHALE

La fabrication est-elle fidèle aux origines ? Tous les modèles sont réalisés sur commande, en fonction d’une déclinaison de tailles et dimensions que nous avons définie. Enfant, je me souviens encore de la surprise de découvrir le résultat final, de retour du polissage fait à la main. Le travail de fonderie et de polissage est confié à des ateliers externes. Cela fait environ 10 ans que je gère l’entreprise, créée par mon père, avec l’aide de mon frère Pierre qui est aussi un créateur. Quant à moi, j’ai fabriqué des bijoux avant de m’occuper plus spécifiquement des œuvres de mon père.Nous avons aussi la responsabilité d’authentifier les œuvres plus anciennes présentées dans les ventes aux enchères. Pour chacune d’elles, nous produisons un descriptif précis et un certificat d’authenticité. Nous assurons aussi leur rénovation éventuelle. Depuis les années 60’, les tables d’Ado Chale sont signées avec un rubis de Ceylan cerclé d’or, inséré dans l’épaisseur du plateau.

www.adochale.com


pure emotion

|

all solutions for kitchen and living projects bureau d’étude I projets sur-mesure cuisines - salles de bains - dressing - portes

exclusive partners

Minimal.

www.afílo.be I +32 2 534 49 99 I chaussée de Waterloo, 412 I 1050 bruxelles


S é b a st i en C a p o ru s s o

Designer de l’année 2021

Il vient d’aménager un espace de coworking, en plein cœur de Bruxelles, qui brise les codes de l’univers du bureau. Il a présenté sa nouvelle collection de tables différenciées en béton et marbre au Contemporary Design Market de septembre. Interview tout à l’égo pour comprendre quel designer est Sébastien Caporusso, au passé, au présent et … au futur. MOTS : AGNÈS Z AMBONI


© Pablo Ceppeda


© Sébastien Caruso


A vos débuts, quel designer étiez-vous? Après mes études au CAD d’Uccle, j’ai eu envie de quitter la Belgique. J’étais curieux de voyager, de découvrir le monde et de m’imprégner des cultures des autres pays. J’ai réalisé des stages au Japon, à Tokyo, mais aussi à Hong Kong et à New York. J’ai passé plusieurs mois dans des agences d’architecture à l’étranger pour suivre des projets assez pointus mais qui m’offraient aussi de la liberté. J’ai puisé mon inspiration dans le design radical japonais, riche de l’héritage de savoir-faire et de traditions ancestrales, en rupture avec le constructivisme. De retour à Bruxelles, j’ai eu rapidement l’opportunité de réaliser des petits projets d’aménagement, appartements et maisons privés. Et c’est dans le cadre de ces missions en architecture d’intérieur et conceptions globales d’espaces résidentiels que j’ai commencé à dessiner des meubles sur mesure pour des lieux dont je devais assurer l’équipement total. Je n’ai jamais vraiment été attiré par le mobilier de catalogue… J’ai toujours préféré concevoir moi-même une table, des bancs, des luminaires. Et pour cela, j’ai recherché la collaboration avec des artisans et des artistes.

© Courtesy Spazio Nobile

Aujourd’hui, que signifie être devenu designer de l’année ? Ce titre, décerné par les magazines Knack Weekend, Le Vif Weekend et la Biennale Intérieure de Courtrai, représente, à la fois, une forme de consécration et la possibilité d’une ouverture vers de nouveaux projets. J’espère que l’on me confiera bientôt des chantiers encore plus stimulants. J’aimerais réaliser des espaces commerciaux, un restaurant, un hôtel… Les timings consacrés à ce type de chantiers sont plus courts et les challenges différents. Cette distinction arrive d’ailleurs au moment où s’ouvre le premier lieu public dont j’ai orchestré la conception, l’espace de coworking Silversquare Europe, à Bruxelles. Quelles sont les particularités de ce projet ? J’ai souhaité créer une ambiance qui ne fait pas référence au travail, à la fois confortable, agréable et lumineuse, avec un parfum de vacances sur la Côte d’Azur… pour retrouver le sud de la France dans les seventies et sixties. Sur les murs, les enduits à la chaux sont texturés par l’apport de sable. La brique, en référence à la Belgique, a été choisie dans des tons clairs de rose… Terre cuite, lin ou cuir, j’ai choisi des matériaux naturels aux teintes douces. J’ai notamment collaboré avec l’artiste peintre et photographe Etienne Courtois. Son travail personnel

est exposé dans la grande salle de réunion. Il fait écho au graphisme coloré du plateau de la table XXL qui occupe cet espace. Les murs de cette pièce serviront à présenter régulièrement le travail d’autres artistes, sélectionnés au fil du temps. Pour Silversquare Europe, Etienne Courtois a réalisé spécialement une fresque sur les portes des meubles du bar, conçu comme une cuisine. Cette intervention picturale est le fruit de nos échanges et discussions. J’ai aussi associé ma recherche de création en luminaire au travail de la céramiste Agathe Dupérou et Stéphanie Jezierski. Il faut aussi évoquer la collaboration de plusieurs jeunes artisans talentueux qui complètent le prototypage des pièces que je peux parfois réaliser moi-même. Une nouvelle génération de menuisiers, ferronniers… existe aujourd’hui avec une approche plus créative et moderne des métiers traditionnels.

BE DESIGN | 107


© Jules Césur

© Sébastien Caporusso © Jules Césur

Quels meubles avez-vous édités récemment ? J’ai réalisé une première série de 10 tables en béton. Coulées dans un moule, elles intègrent dans leurs plateaux, une pièce en marbre. Ces morceaux de pierre proviennent des chutes de marbreries comme Van den Weghe mais aussi de mes propres restes de production que je stocke au même titre que les matériaux anciens débusqués pour les réinjecter dans de nouveaux projets. Comme des nénuphars posés sur l’eau, les plateaux des tables aux bords arrondis et adoucis sont poncés pour retrouver les plus belles teintes minérales. 4 à 5 prototypes ont été nécessaires pour les mettre au point et trouver le bon assemblage.

BE PERFECT | SÉBASTIEN CAPORUSSO

Demain, quel designer deviendrez-vous ? Depuis longtemps, je suis attiré par les matériaux anciens que l’on trouve dans les maisons de famille. Un peu de poussière amène de la vie à un projet. J’aime toucher une poignée de porte du XVIIe siècle, caresser le bois patiné par le temps. Je combine aisément une tranche de bois de 100 ans d’âge avec des éléments de placage sur mesure. J’intègre des pièces vintage dans des univers contemporains. Cette intuition de réutilisation créative colle aujourd’hui avec la dimension environnement et écologique du recyclage. Sans imaginer un chantier zéro déchet, je stocke beaucoup de matériaux et je travaille notamment en collaboration avec Dominique Desimpel, sorte d’antiquaire du bâtiment, qui chine en Italie ou en Inde, des carrelages émaillés, des matériaux rares et anciens. La synergie avec d’autres professionnels de la décoration permet de proposer des projets très aboutis dans le détail et de les faire fermenter vers le haut pour s’amuser.

www.sebastiencaporusso.com


CARIMAR - rue de la Goëtte 85 - 1420 Braine-l’Alleud T. 02-389.01.90 - info@carimar.be

NAMUR CARRELAGES - chaussée de Marche 796 - 5100 Naninne T. 081-40.05.71 - namur@carimar.be

MALMEDY CARRELAGES - av. du Pont de Warche 28 - 4960 Malmedy T. 080-60.50.50 - malmedy@carimar.be

www.carimar.be


En Belgique, on n’a pas de montagnes, mais on a des idées. Pierre Gérondal, Bruxellois installé à Malmedy, a lancé une marque de skis sur mesure, aussi performants qu’élégants. Ce véritable artisan est animé par des valeurs de technicité évidemment, mais aussi d’éthique, de durabilité et de production en circuit court. De quoi aiguiser notre curiosité. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

BE PERFECT | GERONDAL

© Gérondal

De la glisse 100% belge !


O

n rencontre Pierre Gérondal à Bruxelles, à « 100% Snow », un workshop qui présente les dernières tendances dans les stations de sports d’hiver. Pierre est venu exposer ses skis, Justine, sa compagne, ses projets d’architecture. A deux, ils ont créé le label Yellow Yeti pour valoriser le travail du bois et du circuit court. Sur base de ces quelques informations, on imagine Pierre Gérondal en bûcheron ou en arboriste-élagueur. Que nenni ! L’homme a un parcours plutôt atypique… « Je suis Bruxellois et j’ai été directeur artistique dans la pub ». On va donc parler reconversion professionnelle… « Oui, en quelque sorte. Dans la pub, j’avais des compétences artistiques mais je n’étais pas du tout un artisan. La gestion des projets avait même fini par occulter l’aspect artistique… Or j’ai toujours eu l’intime conviction que je trouverais mon bonheur en travaillant de mes mains. » Pierre Gérondal suit alors une formation en matériaux composites en Belgique puis en France. Mais c’est sa rencontre avec l’architecte-designer belge Pierre Lallemand qui va le sensibiliser au design. Pierre Gérondal travaillera sur le chantier Ionic Yacht de Lallemand et dessinera de nombreux prototypes en matériaux composites. Dans sa tête, trotte déjà son projet ski… « J’ai pris une année sabbatique pour me consacrer à ma passion, avec la ferme intention de faire un beau produit ! » Du bois de chez nous En 2018, Pierre Gérondal lance les skis Gérondal (pourquoi faire compliqué ?), la seule marque belge qui propose du fait maison, du sur-mesure, à partir de bois belge. « Mon atelier est situé à Malmedy et le bois grandit à 200km à la ronde, donc on déborde un peu sur les pays frontaliers, mais la production est bel et bien artisanale, belge et écologique ». Pour la sélection

et la découpe du bois, Gérondal fait confiance à son ami Guy Close de la scierie du Parc de l’Eau Rouge à Stavelot. « Je privilégie le bois pour remplacer tous les matériaux plastiques non nécessaires à la performance du ski. La fibre de verre est certes présente mais de manière raisonnable. J’ai conçu des skis qui vivent et qui se patinent. Si le placage est usé, on le change, dans un esprit anti-consumériste ! Nos skis ont d’ailleurs une durée de vie de 8 ans et sont livrés avec un kit d’entretien, notamment une huile que nous fabriquons nous-mêmes. Les skis en fin de vie, on les recycle au sein de notre atelier : un ski usé devient alors l’assise d’un banc, un exemple parmi d’autres… » Rien ne se perd quand on a des idées !

BE DESIGN | 111


La différence, c’est surtout le sur-mesure

Il y a peu, Pierre Gérondal a développé quatre gammes de skis artisanaux prêts à glisser (race, all mountain, rando avec un ski plus léger et freeride, y compris la planche de snowboard), qui sont disponibles à la vente dans les showrooms de Bruxelles et Malmedy. « On a même produit récemment des skis de fond à la demande d’un client… », précise Pierre qui sait pertinemment ce qu’il veut : rester un artisan qui a le contrôle de tout, du choix du bois à la fabrication, autant d’éléments clés pour offrir un produit haut de gamme, qui a déjà séduit plus d’un skieur professionnel. Et de citer notamment notre compatriote Seppe Smits, champion du monde de snowboard freestyle, pour lequel Pierre Gérondal vient de dessiner une planche sur mesure …

www.gerondal.com

© Thibault Lampe

Les ateliers Gérondal dessinent et montent quelque 200 skis par an, dont beaucoup ont été précommandés… « Notre clientèle se compose de véritables passionnés de la glisse qui s’offrent une belle paire de skis en cadeau et de sportifs de haut niveau ». Ce qui plait aux fans de la glisse ? « Le fait que nous sommes les seuls au monde à faire tester le ski avant de mettre la marqueterie, l’esthétique. Dans un atelier de tailleur, on procède à un ajustement et à des retouches après l’essayage. L’atelier Gérondal travaille de la même manière pour offrir du véritable sur-mesure ! »


Un bien à mettre en VENTE ou LOCATION ? Pensez à l’immobilière VAN DER SMISSEN IMMO, nous serons votre partenaire !

ESTIMATION VENTE LOCATION

AGENCE DE GENVAL

AGENCE D’OHAIN

Place Jean Vanderbecken 7 1332 Genval

Rue des Saules, 31 1380 Ohain

info@vandersmissenimmo.be

+32-(0)2-270.02.42

+32-(0)2-351.42.28

www.vandersmissenimmo.be


Des piscines sur mesure couplée à l’aménagement des abords. Le all-in, la formule gagnante ! Rue Grand’Rue 37 - 1341 Céroux 0475/56.19.54 - 0474/63.20.63 piscines@frereau.be



Dans l’Atelier de

Booshra Mastour Femme attachante, peintre atypique, artiste apaisée, Booshra Mastour a toujours défini ses peintures comme un refuge. Mais un refuge qui s’ouvre à l’autre. Ainsi ses nouveaux projets riches d’échanges : l’«Atelier », une galerie d’art permanente qui lui ressemble, des vernissages dînatoires entre intimes et l’expérimentation d’une rencontre artistique dans le noir. On en parle avec elle. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : ANTHONY DEHEZ

BE PERFECT | BOOSHRA MASTOUR



L

a première fois que l’on a vu le travail de Booshra Mastour, c’était en 2019, à Strokar Inside, l’ancien Delhaize Molière à Bruxelles. On était restée de longues minutes admirative devant un monumental portrait tribal au regard d’une rare intensité, d’une vibration invisible, aux textures et au relief étonnants, peint par l’artiste belge née au Maroc. Booshra y dévoilait la nature humaine dans ce qu’elle a de plus brut et invitait à une étonnante introspection de la part de la visiteuse ébahie que nous étions. Pour elle, « tout, de la gastronomie à la science, en incluant les fourmis et les arbres, oui, tout participe à la co-création de notre évolution et compose le véritable Enseignement Artistique » A l’époque déjà, Booshra exposait partout dans le monde, Miami, New York, Johannesbourg, Hong Kong, Shanghai, Bangkok, Casablanca. Mais c’était la première fois que cette autodidacte rendait son art public à Bruxelles. « J’ai commencé la peinture très jeune. Longtemps, je me suis méfiée des galeries, de peur qu’elles me dénaturent. Certaines m’ont demandé de faire des toiles plus petites ou moins tribal, etc. Ce scénario ne me plaisait pas : j’étais jeune, j’avais envie d’explorer et de créer à ma façon. Mes premières ventes, je les ai faites à l’âge de 20 ans au cours de mes nombreux voyages, une quête nomade en solitaire qui a duré douze ans. En 2016, j’ai posté mes tableaux pour la première fois sur les réseaux sociaux. Très vite, j’ai été contactée par des galeries. Travailler et exposer à l’étranger, c’est fabuleux, ça m’a permis d’ajuster mon regard sur le vaste monde de l’art, d’affiner ma vision personnelle, et de m’ancrer plus encore dans ma créativité. 2022 s’annonce formidable : avec un street art dans les Barbades, une expo en Afrique du Sud et plusieurs projets au Maroc. Enfin, il y a « L’Atelier » pour découvrir l’expérience pleine et complète d’un portrait, d’une création, d’une co-création même, mais autrement...»




Ici où tout se meut pour prendre vie

Que se passe-t-il dans le noir ?

Il y a peu, Booshra nous recevait dans le Brabant wallon, dans son Atelier. « Mais on est chez vous ! », lui lance-t-on. « Oh Merci ! C’est fou ! C’est l’une des premières questions que l’on me pose en entrant ici... ». L’Atelier est une galerie d’art permanente vraiment à part, en ce sens qu’elle a été aménagée par l’artiste elle-même. « J’ai dessiné la cuisine, imaginé le salon, chiné les meubles … » Cet Atelier, c’est son refuge, forcément chaleureux et réconfortant que Booshra, peintre généreuse, invite donc à partager. « Cet Atelier permanent, je l’ai voulu comme le lieu qui porte et voit naître les œuvres, le lieu ‘d’être’ indissociable de l’artiste que je suis, une galerie intime où tout se conscientise, se dessine, se manifeste et se meut pour prendre vie ».. Booshra Mastour souhaite y organiser des vernissages dînatoires en petit comité, 12 personnes au maximum. « Des vernissages dînatoires qui seront le fruit d’une co-création en symbiose avec un ou une chef(fe), un/e céramiste, et une peinture dévoilée ce jour-là. Leurs choix de textures, d’associations, de couleurs, etc., exprimeront leur propre expérience.

C’est à une véritable expérience sensorielle que Booshra Mastour nous invite ce soir-là. « Es-tu capable de lâcher prise ? De ne penser à rien ? De ne rien imaginer, de ne rien attendre. D’observer pleinement ? Il n’y a rien d’ésotérique ou de spirituel, rien de mental ou d’intellectuel, rien n’est à croire, rien n’est à connaître. Tout est à observer, à expérimenter soi-même. Il fera noir mais je te conseille de ne pas parler, d’observer un silence absolu, pendant une dizaine de minutes. Je reste à tes côtés… » Impossible évidemment de vous en dire plus sous peine de gâcher votre ressenti lorsque vous participerez à votre tour à cette incroyable rencontre artistique avec une toile. Une chose est sûre : les tableaux intimes que Booshra Mastour peint donnent à vivre bien plus dans l’obscurité et dans le silence, que sous l’éclairage ! Les dates des vernissages (max. 12 personnes) seront communiquées sur le site et les réseaux de l’artiste. L’Expérience d’une œuvre (jusqu’à quatre personnes) à réserver.

www.booshra.com

B E C U LT U R E | 1 2 1


Philippe Francq envoie Largo Winch dans l’espace L’éthique et l’écologie dans l’entreprise, les nouvelles technologies et le marché spatial. Oui, le milliardaire rebelle est plus que jamais au coeur des enjeux d’aujourd’hui. On en parle avec Philippe Francq, à l’occasion de la sortie du 23e album de Largo Winch, « La frontière de la nuit ». M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

BE PERFECT | PHILIPPE FRANCQ

P H O T O : D AV I D C R E S P I N


L’histoire spatiale démarre dans les années 50 et connaît son apogée en 69. Pourquoi avoir attendu 2021 pour lancer Largo dans les étoiles ? Parce que l’immense engouement suscité par les premiers pas sur la lune est retombé peu à peu. Cette aventure qui avait pour but d’asseoir la supériorité des grands états a été un véritable gouffre financier. Sans taire les déboires de la NASA fin des années 80 avec la désintégration en vol de Challenger quelques secondes après son décollage. La NASA a donc peu à peu abandonné la lune et a lancé des satellites, mais cette histoire-là n’intéressait pas le grand public. Qui a suivi la construction et l’assemblage module par module de l’ISS (l’International Space Station nda) ? Le grand changement, il vient du NewSpace, et j’en parle dans « La frontière de la nuit ». Avant l’espace était réservé aux grandes nations spatiales comme les EtatsUnis et la Russie ; aujourd’hui, il est également accessible à des riches entrepreneurs et investisseurs privés. Les Richard Branson, Elon Musk, Jeff Bezos étant les acteurs les plus emblématiques du NewSpace. Envoyer Largo sur mars aurait paru trop futuriste, mais le voyage touristique autour de la terre m’a paru un excellent sujet, j’en ai parlé à Eric Giacometti … Dès la première page de « La frontière de la nuit », le lecteur découvre Largo en train de flotter en apesanteur dans une navette. Le tourisme spatial, ça vous tente ? Si j’en avais les moyens et en bonne compagnie, oui, pour l’expérience. Le principal moteur de l’évolution de Largo Winch, c’est finalement le monde qui l’entoure… Tout à fait,

Largo Winch n’évolue pas, il reste invariablement « smart », mais le choix d’ancrer la BD dans le monde d’aujourd’hui constitue un fabuleux terrain d’exploration et de jeu. Le voyage de Branson à la frontière de l’espace, en juillet dernier, m’a clairement influencé. Ce 23e album, La frontière de la nuit, dénonce aussi le travail des enfants derrière notamment la production des batteries électriques… Largo Winch reste un rebelle, un contestataire. Et vous ? Oui, probablement un peu mais bien moins que mon personnage ! Rire. En 31 ans de co-existence, les vies de Largo et de Philippe Francq sont forcément étroitement liées ! Qu’a réalisé Largo que vous regrettez de ne pas avoir (encore) fait ? J’ai plus ou moins réalisé tous mes rêves. J’ai dessiné des hélicoptères dès le début de la série et, un jour, en discutant avec un instructeur, je lui demande de faire un vol d’essai, il me passe les commandes… Depuis j’ai passé ma licence de pilote ! Un rêve devenu réalité. Votre dessin a-t-il évolué au fil des albums ? Oui, le regard que je porte sur les choses a évolué. Au fil du temps, j’ai notamment compris ce que signifiait être élégant en costume, moi qui, jeune, n’en avais jamais porté ! Et je n’ai plus forcément besoin de dessiner des plantes dans tous les appartements urbains de Largo ou dans les bureaux du groupe W. Je suis un homme de la campagne qui a appris, au fil du temps et des albums, à appréhender les villes différemment !

La frontière de la nuit En visite incognito dans une mine d’étain en Indonésie, Largo Winch découvre avec stupeur que l’une de ses propres filiales emploie des enfants pour fournir des composants essentiels à nos smartphones. Une découverte qui encourage le milliardaire à faire évoluer le groupe W vers une économie plus éthique et plus verte, sans négliger toutefois les technologies de pointe, en particulier les marchés spatiaux … Un récit intrigant et un Largo plus que jamais en phase avec son époque, où cohabitent économie verte, technologie de pointe et fils spirituels d’Elon Musk. Suite et fin du diptyque avec Le Centile d’Or, 24e album prévu en novembre 2022. Aux éditions Dupuis.

B E C U LT U R E | 1 2 3


U

R

B

E

« Beau comme une usine ! »

X


URBEX, c’est quoi ? Un mot condensé pour désigner l’Exploration Urbaine. Les photographes Delphine Buxant & Céline Danloy prospectent les traces du passé en sites désaffectés, usines, mines, hangars, prisons, hôpitaux psychiatriques, piscines, et aussi, écoles, églises, maisons, voitures … Quelle est l’histoire de ces lieux ? A qui appartenaient ce cheval à bascule, cette robe de bal, ce vinyle, tous ces objets abandonnés là ? Sans jamais intervenir sur les lieux qu’elles visitent, nos compatriotes en capturent des images qui racontent le terrible silence, l’inexorable destruction par la rouille, le bonheur qui s’est fait la malle. Des photos qui suggèrent la vie d’avant également. Et c’est beau comme un récit de voyage. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H OTO S : D E L P H I N E B U X A N T & C É L I N E DA N LOY

« L’histoire de certains sites industriels peut nous être aisément accessible. Mais on a beau ‘savoir’, les lieux génèrent des images… », expliquez-vous d’entrée de jeu dans votre livre, « Terminus ». Que ressentezvous sur ces lieux abandonnés ? Delphine Buxant : « Imaginez un véritable voyage dans le temps, c’est exactement ça. Des maisons à l’abandon et des objets qui jonchent encore le sol, parfois 50 ans après la dernière occupation. Qui a vécu ici ? Pourquoi cette maison n’a-t-elle pas été vendue, rénovée ? Aux Pays-Bas, par exemple, il n’y a pas d’URBEX, rien - ou si peu - n’est à l’abandon. En France et en Belgique, en revanche… » N’est-ce pas un peu indiscret de fouiller ces lieux ? « Tout dépend de la manière dont on aborde les choses. Pour moi, l’URBEX est une passion. D’ailleurs, c’est en visitant des lieux abandonnés que je suis devenue photographe, pas l’inverse ! Il y a donc de ma part et de celle de Céline (Danloy - nda) une volonté de partager cette vibrante passion pour l’URBEX à travers la photographie. »


Quelle est votre méthode de travail ? « Il faut d’abord trouver un endroit abandonné via le réseau des urbexeurs ou sur le net ou parfois repéré dans la presse. Ensuite, place à l’immersion dans le lieu pour s’en imprégner. On reste parfois quatre heures sur place ! On ouvre des tiroirs, on fouille les étages. Ce n’est pas de la curiosité, j’insiste. Plutôt l’envie de témoigner, à travers la photographie, d’un passé révolu, mais qui est toujours porteur de sens. Quand on arpente une usine désaffectée des heures durant, on peut presque sentir la sueur des travailleurs... C’est terriblement émouvant. » Vous citez d’ailleurs les usines métallurgiques parmi vos lieux URBEX préférés … « Oui, notamment, Heavy métal (en langage URBEX - nda), une ancienne aciérie liégeoise condamnée au début des années 2010 en raison du ralentissement économique. On a réussi à prendre cinq photos, dont l’une magnifique où le soleil s’engouffre dans le monstre d’acier… » Charleroi est donc un terrain de jeu parfait pour l’URBEX ? « Et Liège ! Et l’Italie, pour une tout autre raison : on y trouve beaucoup de sites abandonnés mais très peu ont été vandalisés. Nous avons le projet de nous y rendre. » L’exploration urbaine consiste à visiter des lieux abandonnés qui ne sont pas forcément libres d’accès ! Si la propriété est abandonnée mais reste privée, que faites-vous ? « Il faut envisager tous les cas de figure : soit

on fonce, soit le site a depuis été rénové, soit l’entrée est barricadée, soit les voisins veillent (rire), soit la police risque d’intervenir… On a vécu chacune de ces situations ! » Quel est l’endroit Urbex photographié qui vous a laissé le souvenir le plus intense ? « Ce sont les prisons. Toutes ces traces, ces mots, ces écrits, ces cris, laissés sur les murs ; ces vies réduites à l’enfermement… C’est un sentiment très difficile à exprimer. Mes photos sont, je l’espère, plus parlantes… »

Terminus (Editions Racine) Que s’est-il passé ici ? Pourquoi les occupants sont-ils partis, abandonnant là outils, machines, souvenirs les plus intimes parfois ? Dans «exploration urbaine», il y a exploration. C’est à celle du passé et des traces qu’il laisse que Delphine Buxant & Céline Danloy vouent leur passion pour la photographie. Un livre d’une beauté brute qui s’ouvre le plus souvent sur l’inconnu…

BE PERFECT | TERMINUS


LE PARTENAIRE DE VOS PROJETS

Entreprise Générale Avec ou sans architecte • Un projet sur mesure

TEL : 0473/97 35 72 • INFO@HOMESFEELING.BE www.homesfeeling.be •


STEPHAN STREKER Stephan Streker a plus d’une passion dans la vie. Parmi elles, le 7e art. Et le foot, qui lui vaut aujourd’hui d’être consultant sur l’émission de la RTBF consacrée au ballon rond, La Tribune. Ancien journaliste fou de cinéma, Stephan Streker est passé d’intervieweur à interviewé, quand en 2004 il réalise Michael Blanco, son premier longmétrage. Suivra neuf ans plus tard Le Monde nous appartient et en 2016, Noces, succès critique et public. Il revient aujourd’hui avec L’Ennemi (en salle le 26 janvier), avec dans les rôles principaux Jérémie Renier et Alma Jodorowsky, librement inspiré de l’affaire Bernard Wesphael, cet homme politique wallon qui défraya la chronique, quand accusé d’avoir assassiné sa femme, Véronique Pirotton, à Ostende en 2013, il est acquitté trois ans plus tard. Rencontre avec Stephan Streker dans les bureaux de ses producteurs de toujours, Michaël Goldberg et Boris Van Gils, dont le compagnonnage lui est précieux. MOTS : FRÉDÉRIQUE MORIN PHOTO : CHRISTOPHE BRACHET

BE PERFECT | STEPHAN STREKER

ou l’art de la conversation

Vos films s’inspirent souvent de faits divers, le cas encore pour L’Ennemi. Qu’est-ce qui vous attire tant dans le fait divers ? J’aime les films qui partent de faits réels, car cela rappelle souvent que dans l’art, ce qui compte c’est le point de vue, le regard. Confiez un même fait divers à trois cinéastes différents et vous aurez trois œuvres différentes. Ce qui m’intéressait dans l’affaire Bernard Wesphael, c’est le substrat. Je pense que le film est né le jour où j’ai rencontré deux êtres humains, que j’aime et que je respecte énormément, qui m’ont défendu bec et ongle leur position. L’un persuadé de l’innocence du personnage de cette histoire réelle, l’autre de sa culpabilité. Je me suis rendu compte que leur point de vue en disait plus sur eux-mêmes que la réalité. Pas de musique sur le générique de fin, mais le bruit des vagues. Pourquoi ce choix ? Pour une raison évidente, le film commence à la mer et il se finit à la mer. Par ailleurs, j’adore le bruit des vagues, c’est un son très apaisant. Surtout, c’est un son mouvant. Il n’y a rien d’arrêté… le doute reste. Et je préférerai toujours les films qui posent des questions aux films qui apportent des réponses. La question ouvre, là où la réponse ferme. La question idiote n’existe pas, la réponse idiote… il y en a quantité ! Vous avez été journaliste cinéma, qu’est-ce qu’il vous reste de cette activité et de cette époque de votre vie ? Tout d’abord, j’ai adoré faire ça. Je trouvais que je faisais le plus beau métier du monde. Quand je travaillais pour le journal Moustique, je faisais très peu de critiques, mais énormément d’interviews. J’ai pu rencontrer des réalisateurs dans des conditions incroyablement privilégiées : James Cameron, Francis Ford Coppola, Michael Mann, Claude Chabrol, Terry Gilliam, David Lynch, Sergio Leone … Je suis un vrai cinéphile au sens premier : j’aime le cinéma. Ma nature fait que je vais retenir et célébrer les films que j’aime, plutôt que critiquer ou dire du mal des films que je n’aime pas.


Ce métier a été totalement décisif dans la carrière de cinéaste que j’ai embrassé. Entre écouter par passion les cinéastes parler de leur travail et en devenir un soi-même, il y a une marge ! Comment on saute le pas ? Il y a eu un peu d’inconscience. Si j’osais un conseil, ce serait : action, décision… dans cet ordre-là. Il faut d’abord sauter de la falaise pour se construire des ailes pendant la chute, plutôt que de se construire des ailes avant de se lancer. Et si on s’écrase ? Ça n’est pas grave ! C’est moins grave que de ne pas avoir sauté… parce qu’il n’y a pas la mort au bout. Il y a un problème, quelque chose… mais la vie c’est comme ça ! Une autre passion vous anime : le football. Y a-t-il un lien entre ces deux passions ? Le lien le plus important,

c’est de considérer que le football est aussi une expression artistique et que l’on peut dire des plus grands joueurs, qu’ils ont une indiscutable part de créativité. Une passe de Kevin De Bruyne envisagée et exécutée techniquement à la perfection, est à n’en pas douter un geste d’artiste. Les joueurs que j’admire le plus sont des joueurs créatifs et je leur reconnais un statut d’artiste. Il est d’ailleurs intéressant de voir que bon nombre de cinéastes sont des passionnés de foot… Stanley Kubrick en tête. Des projets ? J’ai écrit le scénario d’un polar : Du sang sur les mains, une tragédie grecque déguisée en polar. Ça n’a rien à voir avec ce que j’ai pu écrire précédemment, et ça m’excite énormément. J’ai toujours adoré le polar au cinéma. C’est une façon à la fois spectaculaire et plus légère de traiter de grands sujets.

B E C U LT U R E | 1 2 9


Ulysse De Pauw pilote une Bentley A 20 ans tout juste, Ulysse De Pauw termine sa première saison dans le très relevé championnat GT, au volant du Bentley Continental GT3. Et le paddock le reconnait déjà. Fameuse graine de champion. MOTS : YVES MERENS PHOTOS : NICO DEUMILLE

C

’est finalement un peu par hasard qu’Ulysse est devenu pilote de course. « Je ne suis pas issu d’une famille de fans de course automobile. Mon père aime bien les belles voitures, sans plus. » Etonnant pour quelqu’un qui a déjà passé deux saisons en Formule 3 en Grande-Bretagne avant d’arriver en GT. « J’ai commencé en karting vers huit ans, c’est vrai, mais c’était pour m’amuser. Ce n’était pas encore une passion. C’est plutôt mon parcours qui m’a amené à cette passion. »

B E P E R F E C T | U LY S S E D E P A U W

Pourtant, son parrain l’emmenait déjà à Francorchamps tout petit. « Oui, il avait une écurie de course et moi, j’aidais les mécanos en nettoyant les pneus des voitures. Ensuite, j’ai eu la chance de faire les bons choix et je suis très content d’être là où je suis maintenant. » La compèt, la vraie Et là où il est, il y a du beau monde, des compétiteurs expérimentés, rapides et qui ne lâchent rien. « Cette


première saison en GT m’a beaucoup appris. Des choses très différentes, techniques mais aussi mentales. Piloter une GT, c’est très différent d’une monoplace de F3. Les virages arrivent très vite grâce à la puissance de ces monstres. » On parle ici de bolides de plus de 500 chevaux. Et c’est vrai qu’il a vite appris. Avec sa Bentley Continental GT3, il s’est fait remarquer dans le paddock, notamment pendant l’épreuve mythique des 24 heures de

Francorchamps en étant le meilleur Belge sur la grille de départ, au nez et à la barbe de grosses pointures. « Je me suis hissé en Super Pôle à la 7e position. Je suis content. C’est une vraie réussite. » Et même si son équipage n’a pas fini la course, il peut être très fier de cette perf. Sans entrer dans les détails des différentes catégories de course, Ulysse est monté quatre fois sur le podium pendant la saison, a réussi une pole position dans sa classe et une première ligne de grille au général.

B E FA S T | 1 3 1


Come on Ulysse Et voilà, sa carrière lancée. « J’ai eu la chance de rencontrer la plupart des pilotes de F1. Je connais bien Stoffel Vandoorne, il terminait le karting quand j’ai commencé à rouler. Je sais qu’il peut m’aider, que je peux l’appeler. » Pendant l’intersaison, Ulysse reste étudiant en marketing à l’EPHEC mais c’est toujours le sport auto qui prime. « Quand il y a des courses, je suis à fond. C’est la seule chose que je fais. La seule chose qui compte. » Même pas de vie amoureuse ? « Il faut trouver du temps pour ça aussi », blague-t-il, plus sûr de lui pour le coup. Et si on lui demande quel est son rêve de racing driver, il répond sans ambages, les pieds sur terre : « pas un rêve, plutôt une volonté, celle de vivre de ma passion en GT, en proto et pourquoi pas aux 24h du Mans ». Good luck.

La Bentley ultime : la Continentale GT Speed Conduire une Bentley à la ville procure un bonheur inouï. Le luxe discret, tellement British, rassure, apaise même. Ces automobiles semblent glisser sur du velours. Le cuir sent bon, les commandes dégagent la classe, les inserts de bois précieux invitent au voyage. C’est beau, feutré mais attention, la belle peut se transformer en bête sauvage. Sans perte de confort, la « Conti » GT Speed devient épatante grâce à son fabuleux moteur W12 de 659 chevaux ! C’est beaucoup plus que la version de course de Ulysse et son « petit » V8. La voiture de monsieur « presque Tout le monde » peut filer à 335 kilomètres par heure, en Allemagne peut-être, et accélère de 0 à 100 en 3,5 secondes. Pour une automobile de 2,3 tonnes, c’est stratosphérique.

B E P E R F E C T | U LY S S E D E P A U W


Fascination of the senses. New Continental GT Speed.

Discover the most powerful grand tourer and book your One2One Xperience, the safest way to make your dreams come true! Scan the QR-code and choose your very own way and time to discover our 2021 collection and configure your Bentley. Bentley Brussels, Grote Baan 399, Grand Route, 1620 Drogenbos, Belgium. Call us on +32 2 704 99 11 or email us at info@bentley-brussels.be Continental GT Speed WLTP drive cycle: fuel consumption, l/100km – Combined 13.7. Combined CO₂ – 311 g/km. The name ‘Bentley’ and the ‘B’ in wings device are registered trademarks. © 2021 Bentley Motors Limited. Model shown: Continental GT Speed

#FindYourExtraordinary

BENTLEY BRUSSELS


Emna Everard

Le goût du mieux vivre BE PERFECT | EMNA EVERARD


Amener les mentalités comme les habitudes à évoluer, pour induire une consommation plus respectueuse de soi et de l’environnement. C’est l’objectif d’Emna Everard, fondatrice de Kazidomi, e-commerce belge engagé, ne proposant que des produits sains, qui vient de fêter ses cinq ans. M O T S : B A R B A R A W E S O LY

PHOTO : K A ZIDOMI

P

etite, elle jouait à décrypter les étiquettes des denrées dans les supermarchés, traquant les additifs chimiques et les conservateurs. Filant à la chasse des formules respectueuses et saines, comme d’autres recherchaient les trésors pirates enfouis au fond du jardin. Elle possédait déjà une conscience aigüe de l’importance des choix de consommation sur l’organisme comme sur l’environnement, issue des apprentissages de ses deux parents médecins et nutritionnistes. Emna Everard a depuis bien grandi. Et si elle n’a pas ouvert la boutique de quartier dont elle rêvait enfant, celle où l’on pourrait faire ses courses les yeux fermés, sans craindre le contenu de son panier, elle a développé un projet bien plus ambitieux. Kazidomi, e-shop belge proposant plus de 4000 références de produits sains, alimentaires, ainsi que destinés au bien-être, à la maison ou encore à l’hygiène. Un e-shop lancé à seulement 23 ans, avec le souhait de faire sens à grande échelle. « J’ai créé la première version de Kazidomi pendant mes études de commerce. Je voulais avoir un véritable impact sur la santé des gens, mais aussi sur celle de la planète. Face à la situation actuelle, on ne peut plus espérer des petits gestes qu’ils changent la donne de manière radicale. L’e-commerce était dès lors pour moi la seule voie pour grandir rapidement et faire véritablement la différence. Je n’avais ni famille à nourrir, ni loyer à payer ou emprunt à rembourser. Pas grand-chose à perdre donc. Mais pas non plus d’expérience ni de carnet d’adresses. Il m’a fallu me former sur le tard, à coup d’essais erreurs concrets. » Des piliers durables Cinq ans plus tard, l’entreprise au dessein prometteur s’est muée en communauté florissante, de plus de 20.000 membres, sans compter les clients occasionnels, répartis en Belgique francophone et en France, mais aussi en Hollande, Allemagne, Suisse, Luxembourg ou encore Espagne et Italie. Le projet mené seule et sur tous les fronts par Emna Everard, durant ses quatre premiers mois d’existence, compte aujourd’hui 70 employés. Mais l’objectif, tout comme la genèse de Kazidomi n’ont eux, pas changés. « On ne fait pas de compromis sur nos valeurs. L’essence de Kazidomi est la santé. On sélectionne nos produits en compagnie d’un panel d’experts, qui nous aident à minutieusement définir les critères. Mais aussi l’éducation, puisque l’on renseigne les consommateurs sur les vertus ou la nocivité des produits, comment les utiliser,les cuisiner

sainement. L’environnement est un autre de nos piliers. On compense nos émissions carbone et nous sommes certifiés B Corp*. Tous nos colis sont faits en matériaux recyclables, recyclés voir même parfois compostables. On a également pris la décision de supprimer la plupart des produits animaliers du site. Et ce car si l’on veut montrer l’exemple, on a le devoir de changer radicalement nos modes de consomation. Un principe qui passe par une diminution de ce type de denrées. » Au-delà d’un concept, une véritable philosophie de consommation qui résonne d’autant plus fort depuis la pandémie et la prise de conscience de la fragilité de notre système économique comme social. « On a observé un vrai changement, accompagné d’une forte croissance de nos activités. Je pense que beaucoup de gens ont réalisé la nécessité de transiter vers une consommation plus saine, durable et intelligente. La COVID-19 amené à réaliser que nous n’étions ni à l’abri de catastrophes sanitaires ni écologiques » affirme Emna. Comme chez nous Des catastrophes qu’on ne peut éviter qu’ensemble. C’est pourquoi Kazidomi se construit par et pour le partage, fort de sa Kazi Family, une communauté engagée et active, principale source d’inspiration de la marque. « Notre nom est issu du latin « quasi domi », qui signifie comme chez soi. Un fondement de proximité essentiel pour l’e-shop. Depuis son lancement, ce sont les clients qui motivent notre sélection des produits, nous font des recommandations ou des critiques. On a développé un lien très fort avec nos membres. » Et une philosophie qui cadre aussi bien avec le souhait d’Emna Everard de transmettre ses connaissances acquises petite, qu’avec son espoir d’être une role model pour celles et ceux qui rêveraient de développer leur projet sans oser franchir le pas. « En me lançant, je peinais à trouver des exemples de power women qui m’inspiraient en Belgique. J’espère qu’aujourd’hui, pas mal de femmes se disent, si Emna l’a fait, alors je le peux aussi. Je serais heureuse d’amener d’autres personnes à entreprendre. ». Et qui sait, transformer d’autres rêves d’enfance en moteur d’un avenir plus durable. *Seule certification mesurant l’ensemble des performances sociales et environnementales d’une entreprise.

www.kazidomi.com

B E C U LT U R E | 1 3 5


Suzuki VITARA - Système Hybrid S1HEV MY22 1.5L strong hybrid

Ce moteur unique, bloc cylindres essence turbo 1.5 , est désormais enrichi d'une hybridation douce composée d'un alterno-démarreur, d'une batterie Lithium-ion de24.6 KW elle aussi, et d'un convertisseur 60 NM Norme d’homologation EURO 6d. Selon les normes WLTP : 5.3-5.4 l/100 km, pour 132-133 gCO2/km) information environnementale (ar19.04.04)

LESAGE Boitsfort sprl

Chaussée de la Hulpe, 225 - 1170 Watermael-Boitsfort

Tél.: 02 672 03 91 - facebook.com/lesage.boitsfort


BE PERFECT A REPÉRÉ...

LES LIVRES BELGES COLLECTOR DE CET HIVER BELGIAN SUCCESS STORIES : SPIRITS AND BUBBLES LES BOUGIES BELGES POUR FONDRE DE PLAISIR LES MARQUES DE BIJOUX BELGES QU’ON ADORE

SPOTTED

137


138

LES LIVRES B E LG ES C O L L ECTO R DE CET HIVER

Tout autour de nous, de Jacques Ickx Dans la famille Ickx, il y a Jacky, notre talentueux champion national, dont on a célébré les 75 ans en 2020. Mais ce talent, comme il le dit lui-même, il le doit à sa famille. A son père Jacques notamment. Passionné de mécanique et de sports moteurs, Jacques Ickx fut coureur motocycliste à partir de 1934 pour les trois grandes marques belges FN, Gillet et Saroléa. Il fut le tout premier champion de Belgique de motocross, une discipline, au même titre que le trial, qu’il avait introduite en Belgique contre vents et marées. Il était l’un des cinq journalistes européens de l’automobile de l’aprèsguerre. Toutes ces activités lui ont permis de se forger un caractère aux valeurs humaines fortes. Ce sont ces valeurs qu’il a partagées dans ses billets humanistes, « Tout autour de nous », publiés de 1948 à 51. Bourrés d’aventures, d’exploits, de sentiments humains, de l’audace à l’espoir, de la modération à la satisfaction, du courage à l’abnégation, et de moments inattendus, cet ouvrage rassemble les meilleurs de ces billets.

Voyages, de Benoît Feron Début novembre 2020, alors que notre gouvernement nous reconfine, ce photographe bruxellois lance sur Facebook « Travelling in confinement » afin de faire voyager les gens virtuellement à travers le monde, dans tous ses univers. Il n’avait pas imaginé qu’en lançant cette série, elle aboutirait dans les librairies. Alimenté par un amour profond du voyage, de l’exploration de la planète, de ses peuples et de ses merveilles, Benoît Feron a visité 39 pays durant près de 20 années de voyages. Sous de captivantes lumières, son livre présente près de 1650 photos illustrées de nombreux récits révélant des univers insoupçonnés. Un voyage exceptionnel pour continuer à rêver.

BE PERFECT


139

Petites leçons de cuisine à la truffe, de Bénédicte de Kerchove et Mireille Roobaert

View from my windows, volume 2 de Barbara Duriau

Quand une passionnée de cuisine rencontre une talentueuse photographe, l’union est sublime à l’instar de leur nouveau livre. Bénédicte de Kerchove a été formée, entre autres, par le chef doublement étoilé Jean-Luc Rabanel. Après quinze années à recevoir, en France, des hôtes du monde entier, elle revient dans son pays natal et nous livre tous ses secrets sur la truffe ainsi que 50 recettes à la portée de tous ! Quant à Mireille Roobaert, elle est reconnue internationalement pour son travail de photographie en architecture d’intérieur, portrait et cuisine. Un régal pour les yeux !

View from my window, une succes story belge ! Le concept est simple : capturer sa vue depuis chez soi pendant le lockdown pour ensuite la partager aux autres. Le groupe public figure actuellement dans le top 10 des plus grosses communautés mondiales de Facebook avec 2,3 millions membres et 1 million en cours d’acceptation. Grâce à de considérables témoignages, la Belge Barbara Duriau, fondatrice du groupe, rend hommage dans ce nouvel opus aux nombreuses histoires de vie qui ont façonné le succès de ce phénomène planétaire. Un livre qui se parcourt comme une invitation au voyage.

Bruxelles 100 chefs, 100 recettes cultes de Brussels’ Kitchen

Dictionnaire des belgicismes par Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet, Aude Wirth

Chloé Roose et Céline Cogniaux se sont glissées dans les meilleures cuisines bruxelloises, ont goûté leurs recettes et noté quelques-uns de leurs secrets. La carbonara de l’Osteria Romana, le ceviche de daurade du Sanzaru,, la bombe frite de Monella, le pain perdu à la tartufata d’El Camion, les pâtes cacio e pepe de Certo… Des entrées, des plats, des desserts, des cocktails, ce guide foodie offre 100 recettes cultes !

Vous êtes fier-e d’être Belge ? Non, peut-être ! Pour ne pas être moflé ou avoir un examen de passage en belgitude, un peï et trois meï présentent une 3e édition de leur dico où s’ajoutent des expressions telles que : ne pas avoir toutes ses frites dans le même sachet, être chaud boulette, envoyer quelqu’un à la gare, … Amaï ! Ce ne sont pas des carabistouilles de zievereir. C’est tof !

SPOT TED


BELGIAN SUCCESS STORIES : SPIRITS AND BUBBLES

140

BE PERFECT

Belgian Owl

L’aventure Belgian Owl a commencé en 2004, quand Etienne Bouillon remplit le premier fût de whisky. En 2011, 2015 et 2021, le Belgian Owl est élu European Single cask whisky of the year (meilleur whisky européen), rien de moins. A présent, la distillerie de Fexhe-le-Haut-Clocher accueille un imposant hall de stockage où vieillissent quelque 600 fûts ! Cet hiver, Belgian Owl présente sa première édition limitée (3000 exemplaires numérotés), 5 ans d’âge, aux arômes singuliers de caramel au beurre, cerise et cannelle, avec une couleur naturelle et non filtrée à froid. Single malt riche et complexe, il révèle aussi des arômes délicats de fleurs blanches et capiteux de chêne grillé. Ce whisky unique finit son vieillissement dans un fût de Sherry Pedro Ximenez qui lui confère en plus des notes complexes de cerises, de fruits rouges et de rancio. Les amateurs apprécieront la richesse des arômes parfaitement équilibrés par une subtile pointe de tanin en fin de bouche. www.belgianwhisky.com

Maral

Arnaud de Merode (qui a lancé également la marque belge de morilles Belmorille), Nicolas Haegelsteen et Julien Bricart ne trouvaient pas le sloe gin de leurs rêves, alors ils l’ont fabriqué. Distillé avec passion à Biércée, il est 100% artisanal. A quelque chose malheur est bon ! Les trois entrepreneurs avaient prévu de laisser les prunelles sauvages cueillies à la main macérer dans leur breuvage durant six mois, le temps de laisser les fruits relâcher toute leur puissance et de former une belle osmose avec le gin. Mais la Covid-19 s’impose et ce n’est finalement qu’après un an (soit un temps de repos deux à quatre fois plus long qu’à l’accoutumée) que leurs petites baies sont filtrées. « En goûtant notre macérat, nous nous sommes aperçus que le résultat était largement supérieur aux premières mises en bouteille. Les goûts sont concentrés, la puissance et l’intensité maximisées », racontent les trentenaires épicuriens bien décidés à démontrer le caractère exceptionnel de leur spiritueux lors de concours internationaux. www.maralgin.com

Gudule Winery

En janvier 2018, passionné d’entrepreneuriat et de vin, Thierry Lejeune se lance un défi : produire du vin à Bruxelles dans son chai urbain situé au sein de Greenbizz, incubateur de projets durables bruxellois. C’est la naissance de Gudule Winery. Fort de son succès, il sort son premier millésime de bulles : Effervescence au Palais. « Nous avons voyagé pour créer cette bulle fine et persistante. Du Grüner Veltliner, nous avons tiré l’acidité perçante, la minéralité et la fraîcheur, du Pinot Noir, la puissance et le corps, et du Riesling, la richesse et l’opulence », explique Thierry Lejeune, le fondateur. Certifié bio, comme les autres crus déjà produits par Gudule, ce mousseux de qualité saura égayer vos instants festifs par sa bouche fraîche et acidulée avec une belle salinité. Seulement 5.000 bouteilles ont été produites pour ce premier millésime, ne tardez pas à passer commande ! www.gudule-winery.brussels

Champ d’Eole

Le domaine est né en 2010 d’une rencontre entre une famille de viticulteurs champenois et une famille d’exploitants agricoles belges, les Ewbank de Wespin. A Quévy au sud de Mons, ils ont planté sur 30ha plus de 270.000 pieds de vigne des cépages traditionnels – Chardonnay (97%), Pinot noir (2%) et Pinot blanc (1%). Leur coteau situé plein sud se trouve au milieu d’un parc éolien, un avantage pour ce vignoble qui se distingue par ses bulles belges, 3 vins effervescents élaborés selon la méthode traditionnelle. Leurs deux cuvées Brut (Blanc de Blanc ou Rosé qui raflent les médailles d’or depuis 2013) séduisent par leur vieillissement sur lattes (18 mois au minimum), quant à la cuvée Prestige Extra Brut, elle a remporté le titre de « Meilleure bulle du monde » en 2019 et une médaille d’or en 2020, rien que ça ! Et depuis cet été, le Chant d’Éole a lancé un apéro réalisé à base du gin belge Cala aromatisé aux kumquats et distillé à la Distillerie de Bercée. La « perfect » dégustation ? Le Royal Eole Belgian Spritz avec les bulles du Chant d’Eole ! www.chantdeole.be


Baobab Collection

Inspirées de contrées fascinantes, c’est pourtant en Belgique que les nouvelles créations sont pensées. Pourquoi les adore-t-on depuis presque 20 ans ? Parce qu’elles sont coulées à la main dans des verres soufflés bouche, que leur cire minérale est certifiée sans conséquence pour notre santé et l’environnement, que leur identité olfactive est carrément addictive et qu’ en plus, elles subliment à merveille tous les intérieurs ! Du nom au parfum, jusqu’aux matériaux utilisés, chaque bougie raconte une histoire. Cet hiver, Baobab Collection invite à découvrir la Renaissance italienne au travers d’une famille d’esthètes et de mécènes, la famille Borgia. Les passions pour les arts mettent en lumière la gravure sur le verre, spécialité de l’enseigne belge. Nos coups de cœur ? La bougie Filo Grigio (Cèdre-Encens-Vanille) d’un verre opalin coloré qui illustre cette méthode où un fil de verre venait aléatoirement décorer une pièce de verre central, et les bougies Cities Roma (Patchouli-Fève TonkaCoriandre) dont le dessin est inspiré des arches du Colisée.

141

Terrae

Victoria Goemaere et Zoé Lienart ont créé des bougies au design épuré, qualitatives, responsables et surtout 100% artisanales. En effet, leur contenant en béton est façonné de leurs propres mains et en plus, il est réutilisable pour décorer nos intérieurs. Leurs atouts ? Ces deux jeunes femmes utilisent de la cire de soja 100% végétale qui est une ressource naturelle, biodégradable et renouvelable mais surtout inoffensive pour notre santé à contrario de la paraffine issue du pétrole. Elles choisissent uniquement des parfums non toxiques provenant de Grasse. Cèdre du Liban et Baie Rose se déclinent en 5 gammes : Pure White, Pure Grey, Red Cloud, Black Cloud et la recharge pour en profiter indéfiniment. www.tarraeconcept.be

Léona

A Gembloux, Mathilde confectionne une à une des bougies à la main avec amour et passion. Léona, c’est le prénom de sa grand-mère ! Le médecin de son aïeul lui avait interdit d’allumer des bougies dans son intérieur sous prétexte que ses substances toxiques étaient dangereuses pour ses poumons. Dès lors, sa petite fille a créé des bougies parfumées les plus naturelles et saines possibles.Elles sont composées de cire de soja naturelle, végétale et biodégradable, associées à des senteurs de Grasse délicatement choisies, sans substances nocives. Allumer une bougie Léona, c’est une invitation à prendre le temps, pour ce qui compte vraiment : respecter votre santé, votre intérieur et l’environnement. www.bougies-leona.be

Take Care

Après plus de trente ans à travailler dans la pub, Emmanuel Denis a opté pour une reconversion : créer des bougies belges et écologiques. Du maître verrier au verseur de bougies, tout est artisanal ! Les fragrances sont des huiles essentielles. La cire de soja, sans OGM, est végétale. Les mèches sont en coton bio. Le contenant en verre, soufflé à la main, est un objet d’art à conserver ou, grâce aux solutions refiil, à recharger avec la fragrance de votre choix. Dans son atelier de Wauthier-Braine, on découvre des cuves, des creusets, des tables de séchage où reposent les bougies dont il détient précieusement le secret de fabrication. www.takecare-candle.com

LES BOUGIES BELGES POUR FONDRE DE PLAISIR

www.baobabcollection.com

SPOT TED


LES MARQUES DE BIJOUX BELGES QU’ON ADORE !

142

BE PERFECT

Dazibao Antwerp Bague « Camille » en or 18 carats et diamants naturels, réalisée à la main dans leur atelier à Anvers : 2.050€ www.dazibao-antwerp.com

Isabelle Leblans Pendentif en or blanc, fabriqué en atelier, présentant un dégradé de brillants (0,70ct): 2490€ www.leblans.be

Isabelle Lenfant Bagues «L’Apaisement I et II», pressions en argent 925 : 300€ www.i-l.be

Magda Lenova Bague CHIC 3 rows. Or 18 carat blanc, diamant blanc : 2320€ www.magdalenova.com

Thea Jewelry Bracelet en or blanc « Breathe » : 1480€. Existe en plusieurs tailles de poignet (15-16-17-18 cm). www.thea-jewelry.com

Tollet Bague or blanc 18 carats brillants 1.3 carat : 2990€ www.tollet.com

Laurence Vandenborre Boucle d’oreille mono Serpent Diamant : 1495€ www.laurencevandenborre.com

Van Esser Bracelet Esclave asymetric or blanc 18 carats - Prix sur demande www.vanesser.eu

Christophe Verrycken Bague en or blanc 18 carats sertie de diamants : 2.760€. www.christopheverrycken.be


COLLECTION

JOAILLIERS

La sobriété d’un anneau finement serti accentue le caractère exceptionnel de ce majestueux saphir de 4,33 carats. Or blanc 18 carats, diamants taille brillant, 11.800 €.

www.tollet.com Chaussée de Bruxelles, 177 - 1410 Waterloo +32 2 354 24 65

Rue des Fripiers, 36 - 1000 Bruxelles +32 2 218 11 93

The Woluwe Shopping - 1200 Bruxelles +32 2 762 35 47


Behind the cover MOTS ET PHOTO : ANTHONY DEHEZ

Illustration d’un observateur Une fine petite pluie me presse le pas dans les rues saint-gilloises. Pour l’heure, j’ai rendez-vous avec Thomas Gunzig au Louvre, le stamp café où l’écrivain, le scénariste et chroniqueur belge se pose pour écrire. C’est dans ce troquet qu’il a rédigé son nouveau roman, Le sang des bêtes. L’homme qui déteste les endroits dédiés au travail m’attend attablé à sa table fétiche, au fond de la salle, à côté d’une baie vitrée qui donne sur le parvis. La maîtresse des lieux m’accueille chaleureusement et m’offre un café et des viennoiseries. D’emblée, je comprends tous les attraits de ce lieu atypique. Durant la prise de vue, je lui fais part de mon ressenti… « Vous avez choisi cet endroit pour observer du point de vue du sociologue, dedans comme dehors ! » Il sourit et me répond : « oui, c’est vrai ». Comment imaginer qu’il en soit autrement sachant que Thomas Gunzig, à travers ses romans, dépeint, analyse et dégomme, quand il le faut, les travers de la société, avec phrasé et style. Personnellement, j’aurais également choisi cette place ! Après l’observation des mots, celle de l’image. Concernant la prise de vue, d’un point de vue purement technique, ce café studio est un véritable challenge. Toutes les photographies ont été réalisées dans un périmètre de dix mètres carrés, tout en créant de la variété dans le décor. Ensuite, il a fallu déjouer les aléas du direct. Pour les habitués du Louvre, un shooting c’est une rencontre conviviale de plus ! Un client s’adresse d’ailleurs à nous entre deux prises. Lui, il est là tous les matins et s’est improvisé un petit atelier de bijoutier à trois tables de mon studio du jour… Pour réaliser ces photos, je dois évidemment créer de la lumière. Flash et parapluie ne passent pas inaperçus, pourtant la vie dans le bistro continue comme si de rien n’était. Habituellement, lorsque je dégaine mon appareil photo, j’attire comme un piège à curieux. In fine, je comprends la raison pour laquelle Thomas apprécie autant cet endroit !

BE PERFECT | BEHIND THE COVER


REPRENEZ LA ROUTE DE LA VRAIE VIE

NEW ENYAQ iV SUV 100% ÉLECTRIQUE

Le nouvel ENYAQ iV a toutes les qualités pour vous permettre de vous retrouver avec vos proches et vivre la vraie vie. Espace super généreux, confort incomparable et jusqu’à 520 km d’autonomie ! Plus d’info sur skoda.be

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.skoda.be. Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule. E.R./Annonceur : D‘Ieteren Automotive s.a., Michaël Slabinck, rue du Mail 50, 1050 Ixelles – BCE BE 0466.909.993.

15,6 - 18,0 KWH/100 KM (WLTP)


BELGIAN STORIES

Prochaine édition Printemps 2022


Parc Industriel 13A 1440 Wauthier-Braine +32 2 343 35 37 info@avotrebongout.be

www.avotrebongout.be


P OU R UNE VI E P LU S ENR I C H I S S A N T E VO U S PRO F I TE Z D E N O S M U LTI PLES E X PERTI SES : • GESTION PROACTIVE DE VOTRE PORTEFEUILLE • PLANIFICATION ET STRUCTURATION PATRIMONIALE • INVESTISSEMENTS DANS L’IMMOBILIER COTÉ (SIR) • PLACEMENTS DURABLES ET RESPONSABLES • CRÉDITS PATRIMONIAUX ET IMMOBILIERS • CONSEILS POUR VOTRE PATRIMOINE ARTISTIQUE • FONDS PATRIMONIAUX MAISON

www.puilaetco.be


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.