J'écris aux Présidents !

Gérard Bonnette

J’écris aux

Présidents !

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Gérard Bonnette

J’écris aux Présidents !

Ce front populaire !

Pour ou contre quoi ou qui ?

Aujourd’hui, le 11 janvier 2015, le peuple de France serait-il soudainement redevenu adulte ? Aurait-il enfin ouvert les yeux sur la véritable situation du pays ? J’ai quand même encore quelques doutes ! Peu importe, en ce jour de front populaire, j’ai pris la décision de me mettre à écrire ce livre. L’idée m’était venue quelquefois à l’esprit, des proches m’avaient fortement incité en cela, dès mon retour de la manifestation, j’en ai eu le déclic.

Que le lecteur me pardonne car je ne suis ni poète, ni romancier, pas plus engagé politiquement que religieusement, ni syndicaliste, ni journaliste et encore moins terroriste, bien qu’un peu en colère parfois. Je suis un simple citoyen qui paye ses impôts, qui l’a toujours fait, qui a toujours voté (une précision quand même : vote blanc depuis avril 2012), qui est en retraite depuis dix ans, et l’a obtenue à l’époque où elle se méritait après quarante ans de bons et loyaux services.

Un citoyen qui a observé tout comme Éric Zemmour l’a fait, je suppose, à sa façon, la France se préparer et aboutir inexorablement à « son suicide ». Je veux préciser que je n’ai pas lu son livre, que je le perçois contesté

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par d’éternels optimistes heureux et béats, pourtant, comme en toute chose, il n’y aurait tout simplement qu’à prendre le meilleur ! Mais, à l’écouter parfois à la télé ou à la radio, je pense qu’il ne doit pas y avoir que des faussetés dans son bouquin !

Suite à ces tragiques évènements, le déclenchement de la prise de conscience est sans doute dû à la peur individuelle qui s’est finalement exprimée collectivement et massivement bien avant que les pouvoirs publics y fassent appel et montrent le chemin, puisque de nombreuses manifestations se sont déroulées spontanément le 10 janvier.

Alors qu’est-ce qui a pu motiver autant d’énergie dans un aussi grand silence ? L’appel du pouvoir à manifester ? C’est bien la première fois de ma vie que je vois un pouvoir de la République faire appel à manifestation ! D’habitude, bien au contraire, celles-ci sont orientées contre sa politique ! Mais à la réflexion ce doit bien être encore le cas ici ! Pour moi, les Français ont dit clairement au pouvoir : « maintenant, il y en a marre, de la chienlit dans ce pays ».

Il est fort possible qu’avec habileté, le pouvoir ait pris les devants en clamant : « montrez à ces barbares qu’ils ne nous font pas peur ! ». Tu parles ! Bien sûr que si !

Nous avons peur et si nous avons manifesté, c’est avant tout parce que nous avons peur et surtout que nous sommes exaspérés dans la vie de tous les jours, alors que nous n’avons pas du tout effrayé ces monstres de terroristes, tellement endoctrinés et vides d’humanité y compris pour eux-mêmes. Oui, nous avons peur et nous

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avons demandé solennellement à notre gouvernement de redoubler son effort sur la question, ainsi que sur d’autres d’ailleurs, tout aussi importantes et urgentes.

Et voilà comment le pouvoir tire la couverture ou noie le poisson ! Il a réussi l’exploit de laisser penser qu’il a envoyé le peuple dans la rue au nom de la liberté d’expression et de l’unité nationale, alors que les vrais problèmes soulevés par les Français sont, d’une part la mauvaise gestion de l’immigration dans ce pays, dont le principe n’est pourtant pas contestable, et paradoxalement bien plus en amont, à partir et jusque bien en dehors de notre périmètre, l’excellente gestion de la misère organisée par une minorité de nantis de ce monde, ou qui cherchent à l’être par cette voie, aux dépens de l’humanité et de la planète : j’ai cité les terroristes de la finance internationale. Charlie les caricaturait-il aussi ?

Mais quel beau Président nous avons vu en cette occasion, et quelle belle équipe gouvernementale ! Cependant si nous réfléchissons par un raisonnement purement mathématique, notre président bénéficie actuellement de 16 % d’opinions favorables. Bien qu’également pas satisfait de sa politique, personnellement je ne comprends pas bien pourquoi il est si bas dans les sondages. Alors soit nous français, n’avons pas perçu les bienfaits de son travail jusqu’ici, soit il ne va pas faire mieux à moyen et long terme sur ce sujet comme sur l’ensemble de ce qui l’a conduit à une aussi faible cote d’amour. Et je mettrais bien mon billet que dans quelques jours ou semaines on aille mettre un bémol

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sur la liberté d’expression quand quelques philosophes ou sociologues auront passé par là.

Je crois que tout compte fait, on lui reproche simplement d’avoir promis de s’attaquer à la finance avec justice et d’avoir fait tout juste le contraire en définitive, puisqu’il paraît que les inégalités ne cessent de progresser. Et cela est effectivement de taille ! Je crois aussi que sa cote d’amour va remonter en flèche provisoirement, dans les jours qui viennent, pour retomber dans les profondeurs, vraisemblablement, à moins qu’il poursuive sa marche en avant sur l’ensemble des préoccupations, ce qui ne manquerait pas d’être apprécié, mais hélas, ce qui m’étonnerait ! Donc ne pas le décourager ou lui porter la poisse et encore une fois bravo et merci à lui et à ses collaborateurs en cette occasion, et surtout grand merci aux forces de police en bon ordre derrière leur excellent ministre.

Mais pourquoi avoir fait autant de battage sur la liberté d’expression à la Charlie, alors que de mon point de vue les vraies victimes étaient celles qui n’avaient rien demandé à personne ou qui passaient tout simplement par là ? « Je suis Charlie » ! Pourquoi ne pas avoir dit : « Je suis le chaland qui faisait tranquillement ses courses au Supermarché », ou « Je suis le gendarme froidement assassiné », ou encore, « Je suis la policière municipale qui faisait consciencieusement son boulot » ? Il est vrai que pour un slogan, ces mentions auraient fait un peu long à inscrire sur les pancartes, et surtout consonnaient beaucoup moins bien médiatiquement !

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Et puis, n’aurait-il pas été aussi de bon ton d’associer à l’esprit de la manifestation, les victimes du commissariat de Joué-Lès-Tours et du marché de Noël de Nantes, tombées les 21 et 22 décembre derniers ? Charlie, il était en guéguerre lui, donc il savait ce qu’il risquait et en acceptait l’augure. Il était d’ailleurs spécialement protégé pour cela (et voilà où passent nos impôts !).

Il paraît que le pape lui-même aurait dit : « Si quelqu’un insulte ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing », c’est bien pour çà que l’on a finalement pardonné le coup de boule de Zizou à Materrazzi, même si cela nous a peut être conduit à une fatale défaite en finale de la coupe du monde 2006. Je me demande si une telle manifestation se serait déclenchée suite à l’assassinat de Dieudonné, qui à sa manière réclame lui aussi la liberté d’expression, qui lui aussi profère à sa façon quelques vérités semble-t-il, mais pas qu’à ce qui paraît, paraît-il, et qui lui aussi a beaucoup d’adeptes !

Pas moi bien sûr ! Peut-être le lecteur s’en est-il déjà douté ! Mais y aurait-il un choix sur ceux qui ont le droit à la liberté d’expression, et ceux qui ne l’ont pas ?

Et puis, je suis Charlie ! Seul slogan trouvé en cette occasion ! Merci pour les autres victimes, qui n’étaient peut-être pas Charlie du tout, pour certaines ! Quelle méprise fanatique (au sens de Fans, je précise) ! Je ne suis pas philosophe, et je m’en garde bien, donc je ne m’étends pas plus.

Nos anciens se sont battus pour la liberté d’expression envers et contre les pouvoirs en place de différentes époques, l’ont obtenue, et nous en jouissons

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aujourd’hui. Mais ne confondons pas, ils se sont battus contre des gouvernements ou royautés qui étouffaient et méprisaient le peuple, et de nos jours nous n’en sommes plus là, et de loin ! Alors on ne va quand même pas s’abaisser à quémander notre liberté d’expression à quelques salafistes.

Par contre il nous faut effectivement demander solennellement à nos dirigeants le droit de les faire taire et le devoir de commencer à administrer correctement ce que l’on appelle « le vivre ensemble » dans ce pays, car c’est trop facile d’avoir ouvert le pays à l’immigration en disant sans le dire : « démerdez-vous ! ». Que l’équipe en place actuelle ne s’offusque pas trop sur ce propos, les choses ne datent pas d’aujourd’hui ni d’hier.

Quant à l’obscurantisme dans les banlieues, en son temps Nicolas Sarkozy avait fait rire tout le monde avec son « Karcher ». C’était quoi au juste ? On aurait peut être du le laisser s’expliquer un peu mieux, avant de se payer sa tête, et le cas échéant l’encourager, mais qu’aurait-il fait concrètement, et qu’a-t-il fait, freiné à priori en particulier par ses adversaires politiques, qui mis à part quelques-uns et surtout une, n’ont jamais mis les pieds sur terre, semble-t-il, en tous cas pas dans « les quartiers ». Quoi qu’il en soit, parler de Karcher était certainement une faute de goût, qui lui aurait été très volontiers pardonnée, s’il avait résolu les difficultés concernées par ces propos.

Je suis assez âgé pour avoir vu Harakiri accoucher de Charlie au temps où le général de Gaulle disait haut et fort aux médias : « Vos gueules là-dedans », Mitterand

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attendait déjà son tour depuis longtemps, promettant entre autres la liberté d’expression et la suppression de la peine de mort. Du haut de ma petite tête de grand adolescent, je me souviens avoir pensé en découvrant certains dessins et textes, sans vraiment comprendre pourquoi : « Euh ! Ça sent la merde tout ça ! ». Et depuis, j’ai vécu assez longtemps pour finir par me persuader que j’avais peut-être bien eu un peu raison, mais hélas je ne sais toujours pas pourquoi.

Aujourd’hui le pouvoir en est à cautionner ce « cracher dans la soupe » en guise de liberté d’expression, jusqu’au point d’appeler tous les Français à manifester pour soutenir ce droit-là, dont le blasphème vis-à-vis du Jésus des autres, fait partie. De combien les meurs ont-ils pu autant changer ! On peut penser qu’à ce rythme dans quelques années on va boire les paroles de Dieudonné, et remarcher dans Paris, au cas où l’un de ceux dont il se paye la tête lui administrerait une correction ! Chacun aura finalement compris que je ne suis pas Dieudonné du tout et pas trop Charlie non plus, mais très grand respect à leurs talents, et surtout compassion aux proches et familles des défunts, aux blessés et traumatisés qui soufrent de diverses manières en ce moment.

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Mais au fait, je ne savais pas que Charlie était un service public, pour que, dixit les médias, la ministre de la Culture lui attribue un million d’Euros, comme ça, à chaud, sans réfléchir et surtout apparemment sans rien demander à personne, j’espère que ce n’est pas le cas tout de même, alors que trois millions, et peut-être plus, de moutons de Panurges vont faire la queue devant les kiosques demain matin au risque d’arriver en retard au boulot (simple caricature). Et aux dernières nouvelles le nombre d’exemplaires serait de cinq millions, mais je parierais bien que ce sera plus que çà en définitive.

Un million d’Euros à Charlie, alors que dans le même temps on parle d’abaisser le taux du livret A de 0,25 %, à court terme, certains médias ont même annoncé : « à 0,25 % ». Heureusement cela ne sera pas le cas, semble-t-il, mais que l’information va vite, et la désinformation aussi ! Et qui gouverne au juste dans ce

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Pays ? Et, je me demande à combien s’élevait le nombre de voyeurs à la manifestation !

Personnellement je pense que ce million d’euros serait mieux placé chez le trésorier du ministère de l’Intérieur ou celui de la défense en leur demandant bien entendu de ne pas se servir dans la caisse. Je n’ai aucun à priori à l’égard de nos deux ministres et de leurs trésoriers, que j’imagine, et de loin, très honnêtes et très compétents, ce n’est pas là la question, mais je stresse toujours à l’idée de ce que nous avons déjà connu sur le sujet. On en a vu d’autres n’est-ce pas, y compris dans notre gouvernement actuel ! Fort heureusement ils ont été châtiés, au moins en apparence, dès que démasqués.

Quand on pense qu’en son temps, à la fin des années quatre-vingt, même l’Association de Recherche contre le Cancer (l’A.R.C.) aurait été dévalisée par son propre fondateur-administrateur !

Pour conclure sur le sujet, je ne sais pas vous, mais de mon côté je n’ai pas entendu parler de subventions accordées pour remettre en état l’imprimerie et le supermarché dans lesquels se sont produits les fusillades.

Il paraît même que ce pauvre imprimeur est amené à « tendre la main ». Il est fort possible que j’écrive plus loin dans ce livre, un couplet sur le triptyque de la république, en m’attardant un peu plus sur le chapitre « Égalité ».

Tiens en même temps que j’écris, j’entends à la radio le Premier ministre déclarer à Jean Jacques Bourdin sur RMC : « je ne veux pas qu’il y ait des jeunes qui se reconnaissent dans ces terroristes barbares... ». Des

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propos adressés à l’attention de l’école de la nation, et à mon sens il a bien raison. Même si c’est un peu tard, pourvu qu’on l’ait entendu ! Bien sûr il faut montrer la voie à suivre aux professeurs, pour qu’ils briefent nos chérubins, mais aussi et avant tout il faudrait faire la leçon aux parents, car pendant que les enseignants tentent parfois de faire la morale aux enfants, les parents déconnent entre eux et même à la maison devant les enfants, sur ce sujet et bien d’autres, d’aussi mauvais goûts, et quelquefois dénigrent même le dos des professeurs.

Ne pas oublier que les enfants vivent avec les parents et que le cas échéant ils regardent les mêmes films ou les mêmes émissions télé débiles que les parents, les publicités qui prennent les gens pour des imbéciles, et surtout que papa maman sont leurs premiers pôles d’identification. Oui, je l’affirme haut et fort depuis longtemps, de nombreux spectacles et un certain nombre d’artistes, de leaders d’opinion, de médias, et donc de parents ne sont de mon point de vue pas recommandables pour une bonne santé intellectuelle, morale et démocratique, alors qu’un certain nombre d’entre eux se trouvent parmi les plus cotés, voire font fortune sur le dos du peuple bien trop fanatique (toujours au sens de fans) pour dénicher la supercherie.

Ce qui me fait dire finalement, que l’on n’a bien que les artistes que l’on mérite, et les politiques aussi, et les journalistes aussi, sans parler des paparazzis, tous ceux qui ne tiennent debout que par ce fanatisme qu’ils trouvent dans la population.

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Mais ! Mais attention ! Sous l’impulsion du Conseil de l’Europe, car, paraît-il, la France est à la traîne sur ce point, les anges socialistes sont à deux doigts d’interdire la simple fessée au cas où les enfants se feraient prier pour aller au lit, tout comme il aurait été scandaleux pour ces fameux anges de passer à tabac les frères Kouachi pour tenter de savoir ce que mijotait Coulibaly de son côté. Pourtant levez le doigt ceux que cela n’aurait pas choqués ! Je vois beaucoup de doigts levés en effet ! J’ai même réentendu parler de peine de mort, en la circonstance, au cas où on les aurait coincés vivants.

Non, non je n’ai pas rêvé, j’ai entendu ! Mais il faut bien dire aussi que les tortures auraient été vaines, appliquées à des kamikazes alors à quoi bon en effet faire souffrir les bêtes pour rien !

Ne pas rire, car que faut-il pour faire d’un homme pourtant sain d’esprit à la naissance, une bête ? Un manque de repères parental ou scolaire, ou les deux, un environnement négatif, l’oisiveté, la drogue, ce poison que certains veulent légaliser en promettant de l’encadrement, comme s’ils étaient capables d’encadrer quoi que ce soit, l’endoctrinement par des soi-disant religieux qui ne croient pas plus que moi en leur Dieu, qui sont pleins aux as et ne se battent que dans le seul but de régner sur le monde. Et puis une société qui est tellement malade d’elle-même qu’elle n’arrive plus à se prémunir de quoi que ce soit, car elle s’auto-empoisonne.

Dans quel bazar vivons-nous, en ce pays… et en ce monde ! Ce pays composé, cités dans le désordre le plus complet, d’écologistes, de syndicalistes, de

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bouddhistes, d’étrangers, de chômeurs, d’islamistes, de socialistes, d’Orthodoxes, d’entrepreneurs, de sociologues, de Chinois, de frontistes, d’Immigrés, de Roumains, de chrétiens, de progressistes, de chiites, de protestants, d’associations, d’immigrants, de libres penseurs, de travailleurs, de pédophiles, d’agnostiques, d’Arabes, de communistes, de commerçants, de libertins, de francs-maçons, de sunnites, d’Énarques, de Magrébins, de conservateurs, de naturalisés, de Manouches, de centristes, de soixante-huitards, de Rom, de Politiques, d’athées, de Laïcs, de Juifs, de gauchistes, de nationalistes... Que des sectes ! On s’y perd ! On peut continuer la liste, il y a aussi plus classiquement les Hommes, les Femmes, (il paraît que c’est pareil aujourd’hui), les poètes, les jeunes, les vieux, les Hétéros, les Pêcheurs, les actifs, les transporteurs, les retraités, les Homos, les chauffards, les chasseurs, les gendarmes, les Artistes... Bon ! J’arrête l’énumération ! … Et encore des sectes pour ainsi dire, avec dangers d’affrontements multidirectionnels à l’appui. C’est çà la Mixité dans la mondialisation ! Oh ! J’avais oublié les médias ! Veuillez m’excuser !... Et aussi les Français !

Décidément, j’oubliais le principal !

Je dirais qu’effectivement nous sommes tous des Français tout simplement, pour peu cependant que nous soyons inscrits sur les registres ou acceptés à séjourner pour le travail ou les vacances ou invités exceptionnellement, en tout cas je crois que ce serait bien qu’il en soit ainsi, et que parmi ces Français dans chacune des cases citées ci-dessus se trouve le même pourcent-

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age ou à peu près de nantis, de laborieux honnêtes (dont certains nantis tout de même), de profiteurs, et de crapules. Nous sommes bien tous des Français, mais « les baisés comptez vous ! », comme dit mon copain Duduche (Dûcher pour l’administration). On va dire « grugés » pour rester digne !

Après avoir compté les grugés, aux dernières nouvelles selon mes illuminations, estimations et surtout espérance, les laborieux honnêtes seraient les plus nombreux, heureusement, mais pour combien de temps encore, les plus arnaqués aussi, mais c’est là le prix à payer pour la tranquillité des autres, et ces laborieux honnêtes étaient en majorité dans la marche du 11 janvier, alors qu’ils auraient eu plein d’autres motivations à manifester depuis de nombreuses années, pour leur pouvoir d’achat par exemple, ou contre le chômage et l’austérité. Et manifester sur ces sujets aurait peut être été salvateur d’un certain terrorisme. Majoritaires à la marche du 11 janvier, avec quelques autres qui vont bien sûr revendiquer leur présence, et à qui on pourrait répondre : « vous n’aviez rien à y faire, car vous avez contribué de près ou de loin à cette situation ! ».

Pourquoi grugés ? Les laborieux honnêtes travaillent dans de plus en plus mauvaises conditions psychologiques, avec des contrats de plus en plus précaires, contre des salaires de plus en plus bas, soumis à des impôts et prélèvements de plus en plus élevés, et ils repassent à la caisse suite aux divers appels à collectes et dons, et l’arnaque pourrait s’arrêter là pour ceux qui ont la chance

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de ne pas se faire dévaliser. J’en ai une bien bonne à raconter à ce sujet !

Il y a environ sept ans, déjà en retraite, mais quand même en activité dans le cadre de la société que j’avais créée, rentrant chez moi, vers 21 h, après une semaine de labeur, un homme sortant d’un véhicule garé sur le bas coté d’une bretelle d’autoroute, me faisait des grands signes désespérés. Sa voiture n’avait pas l’air accidentée, et à bord se trouvaient une femme et trois enfants en bas âge. L’homme me tendait un collier et une bague en me demandant de l’aider financièrement pour faire le plein de son véhicule, presque à sec, afin de pouvoir arriver à destination.

Il m’expliquait qu’il se rendait à Toulouse (la scène se déroulait dans l’agglomération de Clermont-Ferrand), qu’il devait prendre un travail prochainement, consistant à la réfection des vitraux de la cathédrale de cette ville, et que venant de Roumanie en passant par l’Italie, il se trouvait démuni au niveau de la liquidité monétaire. Il m’indiquait de plus que dès qu’il aurait travaillé suffisamment pour me rembourser, il le ferait par courrier, et insistait pour me confier la bague et le collier venant de sa mère, ce que je refusais. Dès lors, je me suis vu dans une situation de cordialité entre automobilistes, et de plus ma sensibilité s’est surtout manifestée à l’égard des enfants qui n’avaient pas diné, soi-disant.

Nous sommes allés au premier distributeur bancaire et l’opération de secours m’a couté 130 euros, pour le plein et un peu plus pour le diner des enfants. Il m’a

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donné son n° de portable, nous avons testé la connexion, et il a insisté pour que j’accepte la bague et le collier, ce que j’ai fini par accepter, à charge pour moi de les lui renvoyer à réception de l’argent. Vous connaissez la suite !… Et moi aussi !… Je n’ai plus entendu parler de rien ni de personne, le téléphone est resté muet. Si quelqu’un veut les bijoux, ils sont disponibles, car ils n’ont pas été réclamés ! Mais attention ils sont en toc, volés savoir à qui ?

Je sais, je sais, je vais passer pour un nunuche ! Car effectivement j’ai appris quelque temps plus tard que ce genre d’arnaque était monnaie courante dans le pays, et c’est bien le cas de le dire ! J’espère simplement que les enfants ont mangé à leur faim ce soir-là ! Je ne suis pas devenu raciste pour autant, ni nationaliste forcené, mais quand même je me demande à voix basse : « c’est çà l’Europe, sur le terrain ? » Si seulement chacun des laborieux honnêtes consacrait un peu de temps à s’exprimer dans un mode plus personnel et direct, plutôt que de céder à une expression collective diluée, camouflée par exemple derrière la rumeur incarnée par de si beaux et si bien inspirés dessins ! Quel talent, mais quel bordel ! C’est là l’un des objets de ce bouquin ! Écrire au président !

Je veux vous faire part de mes courriers aux présidents !

Aux deux derniers présidents ! Pas pour m’en vanter, mais pour montrer un autre chemin d’expression plus direct et plus constructif. J’avoue avoir eu un peu plus de scrupules à écrire au président actuel du fait que je n’ai pas voté pour lui en 2012, bien que mes positionnements

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politiques hérités et personnels se situent plutôt du côté gauche. Mais, est-il de gauche lui-même, et s’exprime-til comme porte-voix de son propre camp ? Non diraient certains frondeurs ! Écrire aux présidents ! Mais pour quoi leur dire au juste ? Pas qu’aux présidents d’ailleurs ! Mais parlons des courriers aux présidents et aux politiques en général.

Bien sûr ils n’ont pas le temps matériel de tout lire, par contre ils ont des collaborateurs qui prennent connaissance du courrier, et quelques fois répondent quand ces courriers comportent des questions précises, ou bien quand ils espèrent convaincre électoralement parlant. Donc évidemment, ne pas lui écrire pour lui dire : « Tous pourris... Etc... ». Aucun président ne mériterait cela, et le notre en particulier ne serait ce que par rapport à ses postures autour des tout récents évènements macabres et à sa politique extérieure. Lui écrire pour lui dire exactement ce que l’on pense de son action, aussi bien pour le conforter que pour l’accabler, lui remonter sans passion, mais avec clarté et fermeté, des cas vécus, et bien sûr lui poser des questions précises ou appels à médiation.

Bien entendu la démarche peut être plus classiquement transmise par un élu, j’y ai eu recours aussi, mais personnellement je me méfie des intermédiaires ! Croyezmoi, la masse de courrier en elle-même serait pour lui un excellent indicateur de santé de la démocratie, et il devrait logiquement y être très attentif. Et puis réfléchissons un peu ! Nous sommes bien fiers d’élire le président au suffrage universel ! Belle mascarade, dit au

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passage, mais bref ! Invention de De Gaulle pour assurer sa propre continuité, mais il avait la cote lui, on sait pourquoi, alors continuer à garder cette proximité avec le président élu dans ce mode de suffrage, me paraît un juste retour des choses, une saine continuité dans le dialogue avec lui.

Dans mon entourage, on m’a souvent suggéré, pour ne pas dire toujours : « Mon pauvre vieux, tu perds ton temps, et crois-tu que ces courriers sont exploités ? Mais tu as raison, chacun devrait faire comme toi ». D’où ce livre en guise de publicité sur la démarche ! Moi j’y crois et d’ailleurs, des évènements sont arrivés ou des décisions ont été prises ultérieurement à mes courriers et dans le sens de ceux-ci, bien que sans réponses de la part de mes correspondants, ce qui a le don de m’énerver un peu, mais tant pis ! Peut être et certainement aucun rapport, entre le courrier et la décision, mais on s’en fout, quelque part ça fait du bien d’y croire ! On va voir plus loin que je ne leur pose pas que des questions. Enfin s’il y avait le nombre, un peu comme à la manif du 11 janvier, alors là mon p’tit gars… !

Je ne sais pas encore ce que sera la conclusion de ce livre, mais je suis sûr qu’elle comportera d’autres commentaires sur le vivre en France.

Personnellement j’ai commencé à écrire aux politiques, quelques mois avant l’élection 2007 de Nicolas Sarkozy, à l’époque ou il était ministre de l’Intérieur, candidat en campagne à la présidentielle. C’est au titre de ces deux postures que je lui avais écrit, car tout bêtement ma question portait sur la sécurité routière. Un autre

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