Itinéraire d'un panier percé

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ITINÉRAIRE ! D’UN ! PANIER PERCÉ! !

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Jean-Pierre Salaud!

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Itinéraire d’un panier percé


© Jean-Pierre Salaud, 2012. ISBN : 978-2-36673-001-2


Jean-Pierre Salaud

Itinéraire d’un panier percé



Remerciements aux gens qui ont changé le cours de ma vie, sans le savoir. Les coups de pied au cul qu’ils m’ont octroyés pour me pousser plus loin m’ont fait avancer. Ce n’est donc pas à cause d’eux, mais bien grâce à eux que mes yeux et mon esprit ont pu vagabonder ailleurs et m’enrichir toujours plus…



« Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. » Lamartine



1. L’aube 30 mai (fais ce qu’il te plaît) 1964, j’arrive au monde en braillant, il me faut de l’air. À cette époque les gosses naissent en général à la maternité, mais il y a dans notre bourgade du sud de la Loire-Atlantique, une sage-femme qui intervient encore à domicile. C’est le choix de mes parents qui ont une grande confiance et un grand respect en cette dame, je ne suis pas le premier dans le coin à voir le jour à la maison. Sans le savoir je suis déjà « en galère », je viens de naître au premier étage d’un bistrot de campagne dans un bled paumé, à deux pas de la Vendée. Pas Vendéen, pas franchement Breton… L’appartement est trop grand, dénué de confort, ce bistrot a été acheté par mes parents, en viager, à une vieille vipère qui a rendu son dernier souffle seulement deux ans après la vente. Ma mère tenait le bistrot, mon père ratissait la campagne avec un camion-citerne, une vieille Goélette Renault, achetait du vin aux petits producteurs qu’il connaissait bien, quelques fois même à des gens à qui nous étions apparentés. 11


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Le vin était ensuite acheminé vers une gare proche et transvasé dans des wagons-citernes qui prenaient le chemin de l’est de la France. Le courtier qui réceptionnait la marchandise dans la région de Colmar a commencé à « oublier » de payer les précieuses cargaisons. À l’époque, l’autre bout de la France, c’était loin… Mes parents, en 1963, étaient criblés de dettes, bien involontairement. Mon père, qui tenait par-dessus tout à régler ses fournisseurs, ceux qu’il croisait tous les jours, a donc entrepris de prendre la gérance d’une épicerie fine dans le coin le plus coté de Noirmoutier, le Bois de la Chaise. Il fallait bien trouver une combine pour régler ces dettes. Tant pis, ils mettraient les bouchées doubles, ils se débrouilleraient bien avec le café sur le continent et l’épicerie sur l’île, il le fallait ! À force de travail, les dettes se sont épongées, la clientèle de Noirmoutier était haut de gamme, quelques personnalités du monde politique de l’époque et du show-business peuplaient le coin, entre autres, non loin de la célèbre plage de l’Anse Rouge… Il était temps maintenant de passer à autre chose, vendre le bistrot, en trouver un autre, une meilleure affaire. Le choix s’est porté sur un café du chef-lieu de canton, juste à côté à 6 km, là au moins, il y a plus de monde, ça devrait marcher… Le café est vieillot, tenu par une vieille femme fatiguée, il n’y a pas de comptoir, seulement une vieille glacière à deux portes en bois, dans laquelle il faut mettre des barres de glace pour maintenir les bouteilles au frais… et pas de clients ! Trois poivrots par jour, qui tournent au ballon de rouge… On est en 1966, j’ai deux ans et déjà vécu dans trois commerces différents. Mais le café est idéalement situé, des travaux sont entrepris pour l’agrandir, il s’embellit d’un superbe grand comptoir, avec un repose-pied en cuivre rouge, il y a aussi un splendide 12


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escalier en spirale en bois précieux dans la salle, ce café a du jus. Les clients commencent à affluer, le mercredi matin est très animé avec un grand marché, et nous sommes aux premières loges. Les dimanches matins grouillent aussi de monde. Les premiers jeux automatiques font leur apparition, le café est maintenant doté de flippers, billard américain, juke-box hurlant les derniers tubes de Sardou, Halliday, le « pop-corn », Danyel Gérard… On est au début des années soixante-dix, l’ambiance est géniale de liberté. J’ai six ou sept ans et je suis élevé dans le milieu de ce bistrot ouvert sept sur sept, parmi les soixante-huitards, dans cette ambiance enfumée, bruyante, je côtoie des adultes, je vois des scènes qu’un gosse de mon âge ne devrait pas voir, et déjà, j’aime ça. Mes parents, trop occupés par le boulot, n’ont pas tout vu ni tout su, j’en garde des souvenirs précis. À cette époque, la rue était très commerçante, il y avait beaucoup de « petits commerces » qui ont aujourd’hui disparu, bouffés par les grandes surfaces. Nous étions un paquet de gosses à traîner dans les environs, une grande halle couverte nous servait à tous de refuge, en plein centre, son ciment était tellement lisse pour nos patins à roulettes à sangles de cuir ou nos kartings à pédales… On s’y est bien fait mal aussi, le mercure au chrome coulait à flot. Mélange des genres, tous les gosses des commerces environnants, les autres aussi, peuplaient ce petit centre. À la seule différence que les fils du boucher d’en face, ceux du boulanger d’en face, les enfants du bijoutier d’à côté, mes meilleurs amis, et tous les autres, se retrouvaient à table le soir à des heures décentes pour manger avec leurs parents, en famille bien réunie, les magasins étant bouclés à sept heures et demie maximum, alors que le « branleur » du troquet était toujours en train de traîner dans la rue ou dans le 13


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café… C’était bien plus rigolo. Dix ans ça a duré. Les clients chevelus, des gars de dix-huit ou vingt ans, c’est a dire juste une dizaine d’années de plus que moi, me demandaient d’une année sur l’autre qui étaient mes profs au collège de curetons qu’ils avaient aussi fréquenté, nous en avions forcément en commun, me faisaient mes leçons sur une table de bistrot, en échange de quelques parties de flipper, moi, j’avais les clés des jeux… Mes yeux brillaient d’admiration pour les motos garées devant le café, j’ai passé des heures à les regarder, à guetter les départs, j’ai bien sûr aussi négocié des tours de ville à fond de cale sur les beaux engins… Tout cela échappait à mes parents, coincés derrière leur comptoir, qui ne voyaient pas tout, Dieu merci… Ce café est maintenant la référence du coin, il est numéro un, depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui. Nous y avons vécu dix ans. En 76, mes parents optent pour un hôtel-restaurant assez important, en bord de mer, 40 km plus au nord, dans la région de Pornic. On me met en pensionnat chez les curés à Saint-Nazaire, dans un collège non mixte, une horreur. Je loupe complètement cette année de cinquième. Le régime de cette école est proche de celui de l’armée. J’ai treize ans, je suis dans les plus jeunes de cet internat, de toute façon je suis un élève exécrable, je déteste l’école, et je viens de perdre ma liberté. Mes bulletins scolaires sont épouvantables. Conseil de famille, l’hôtel-restaurant n’est ouvert que de mars à octobre, je veux retourner à l’école où j’étais avant, même si je n’aime pas ça, dans le bled ou on avait le café, tous mes copains sont là-bas… Mon père cède, c’est un gentil de nature, et nous loue une maison « pour passer l’hiver en attendant la saison ». La maison n’est pas terrible mais elle fera bien l’affaire, en attendant, c’est provisoire… Ça commence 14


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à être souvent « provisoire » chez nous, un mot qui ne me lâchera plus vraiment. L’hôtel restaurant est une belle affaire, une vingtaine de chambres, restaurant panoramique sur l’Atlantique, on y sert des beaux produits, de très beaux plateaux de fruits de mer, spécialité de poisson « au beurre blanc », célèbre sauce de notre région Nantaise. Les affaires vont bien. Ça a beau être grand, nous n’avons aucun logement dans cette grande bâtisse. En période d’ouverture à partir de mars, je consulte le planning de l’hôtel pour savoir quelle chambre est disponible pour pouvoir poser mon sac. Le matin c’est la femme de chambre qui me déloge pour faire la piaule, « ce soir elle est louée ». Pas moyen de faire la grasse matinée. En saison on atterrit tous, personnel compris, dans le grenier au-dessus de l’hôtel, c’est insalubre, on crèche là à une dizaine, serveuses, cuistots, plongeurs, mais là aussi il y a une ambiance du tonnerre… À quatorze, quinze ans je suis conscient de vivre des moments forts, là aussi je suis trop jeune pour faire ce que je fais, mais j’adore ça. Il y a de l’adrénaline. Les saisonniers bossent dur mais sortent la nuit en conséquence, j’apprends la nuit et j’aime ça. Quelques fois, comme je suis motorisé et relativement libre, mes parents me font confiance, je peux me retirer dans la maison louée dans la ville où nous habitions auparavant. Je « tape » de l’argent de poche à mon père qui me dit « j’ai pas le temps va voir ta mère », même chose avec ma mère, finalement je réussis à chaque fois à leur prendre des sous à tous les deux, c’est la fête, une razzia dans les frigos du restaurant dans le dos du chef, sac au dos, et route ! Je file me faire oublier quelques jours, je ne reviendrais que quand je serais à sec ! Mes copains, je le vois, rêvent un peu de ma liberté, mais je suis un ado, je commence moi aussi à rêver un peu de leur 15


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vie à eux, bien rangée. Leur chambre, la même depuis qu’ils sont sur cette terre, les repas en famille, pas trop tard… Je ne me doute pas que cette vie-là doit être d’un chiant… Mais il m’arrive de les envier un peu. Dix-sept ans ! Les filles. Les femmes même. Je sais que j’ai une grande gueule et je m’en sers. Professionnellement je suis aux fraises, j’ai tellement glandé à l’école. Impossible de terminer un stage d’un an en pâtisserie, je n’aime pas la pâtisserie, je trouve ça complètement impersonnel. J’ai quand même bossé en cuisine au restaurant familial, deux saisons sous les ordres d’un chef fiable mais il est trop tard pour envisager l’école hôtelière. Alors je profite a fond, je prends encore plus de liberté, je sors la nuit, je bois et je séduis le maximum de filles et quelques jolies femmes bien plus âgées que moi à la recherche « de petits jeunes », ces femmes ont une bonne expérience. Les nuits sont chaudes, les premières cuites, mes copains sont plus vieux que moi d’au moins cinq ans, et je prends goût avec eux. Il faut que je fasse quelque chose de ma vie. Je ne suis pas stable, je le sais. Alors j’opte pour l’armée en outre-mer mais pour ça il faut s’engager un peu. Je provoque mon rendezvous avec les militaires à dix-sept ans et demi, de façon à partir dès mes dix-huit ans et ça marche ! Me voilà enrôlé dans l’infanterie de Marine à Perpignan, en août, j’en bave un peu mais l’aventure de ma vie commence maintenant. Je ne sais pas où je vais atterrir en outre-mer mais je vais partir quelque part, loin, c’est sûr ! Il y a deux mois à faire en France de préparation militaire, les classes, ensuite il y aura le voyage. On m’a bien rasé le crâne. Le mec à côté de moi est dans le même état. J’ai de la peine à le reconnaître, on est tous pareils, identiques, dans des vilains 16


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survêtements bleus, on est pas loin de mille, ça grouille de partout. J’ai fait une connerie ? De mémoire je ne me suis pas posé la question bien longtemps. On va envoyer cent trente gars dans le Var, qu’on va former pour les permis poid lourd. Saint-Raphaël au mois d’août, pas mal, même si ce n’est pas pour des vacances. Mon voisin de coiffeur en est. Gérald, il s’appelle. Pour l’instant je ne « connais » que lui. Nous partons dans les hauts de Saint-Raphaël, à Fréjus exactement, là-bas on nous divise en quatre sections, Gérald est dans la mienne. On divise la section en plusieurs chambrées, Gérald est dans ma chambre. Je ne suis pas mal à l’aise, pas stressé, et ce gars-là a une bonne tronche, c’est le seul que j’ai repéré depuis le début et on se suit dans toutes les mutations. Par contre, dans la chambre on est une vingtaine, lits superposés, je dors en haut et mon voisin du dessous a une sale gueule, c’est une grande baraque, il ne parle à personne. On en bave tous pendant deux mois, nos gradés sont des vrais allumés, ils nous en font voir de toutes les couleurs. Ça crame à Canjuers, un site militaire, on nous embarque dans des camions pour aller éteindre le feu, arrivé là-bas, ça crame à Tourtour, demi-tour, il faut aider les pompiers là bas, sous les Canadairs, après tout on est militaire oui ou non ? D’habitude ces incendies je les voyais à la télé sans trop faire gaffe mais là, j’y suis, belle expérience… Au bout de quatre jours on est bien crevé et tellement sale. Dérisoire en plus de combattre des feux de cette taille avec des battes à feu ou des pulvérisateurs dorsaux, dérisoire… Maintenant, quand je vois aux infos, tous les ans, ces incendies du Sud-Est, je pense comme un vieux con : « ça je connais, j’y étais en 82… » Après les marches forcées, les parcours du combattant, les lancés de grenades, la chambre à gaz, le stand de tir et toutes les 17


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conneries qui se rapportent à la vie d’un soldat, on nous forme aux permis de conduire voiture et poid lourd. Ca, ça va me plaire un peu plus, crapahuter n’est pas trop mon truc, je ne suis pas un grand sportif, à part la voile ou l’équitation. Mon pote Gérald, lui, il n’en a pas bavé du tout, c’est un gaillard d’un bon mètre quatre-vingt, bien maillé, qui a déjà un bon niveau en boxe américaine, le « full contact ». Une boxe anglaise traditionnelle pour les poings, et des coups de « savates » autorisés au-dessus de la ceinture de l’adversaire. Pas dans les jambes. Violent le truc. Le gars a une bonne condition physique. Je n’ai pas passé mon permis de conduire dans le civil puisque je suis parti dès 18 ans, je n’en ai pas eu le temps. Mais les voitures n’ont pas de secrets pour moi. Nous obtenons tous, les cent trente que nous sommes, nos permis voiture et poids lourds, même les mauvais, c’est aussi ça l’armée. Il y a treize gars qui vont rester plus longtemps, qui vont être mutés à Marseille pour passer leur permis de transport en commun, pour conduire des cars. Il faut que ce soit des gars qui aient déjà le permis voiture dans le civil, c’est la condition. Gérald et moi, ce n’est pas notre cas, mais on veut faire partie de ces treize gars-là. Si on a ce permis de car, c’est sûr, en outremer, n’importe ou, nous aurons une planque. Chauffeur de car dans l’armée, ça me va. Pas envie de passer ma vie à courir avec un sac à dos plein de cailloux en chantant des chansons à la con. Le soir de cette annonce par nos gradés, nous filons, mon compagnon d’infortune et moi, armés d’un carton de 24 bières sous le bras, déloger un vieux caporal-chef, pour qu’il se débrouille à nous caser dans ce groupe de treize pour Marseille. On a déglingué quelques binouzes avec lui, le lendemain, ça avait fait son petit effet et c’était gagné, on irait bien au stage à Marseille. C’est aussi ça l’armée. 18


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Tous les autres vont avoir leur mutation outre-mer, il me tardait de les voir partir, le mec en dessous de mon lit a fini par me lâcher que les flics et la justice lui avaient donné la possibilité de s’engager ou d’aller en taule pour un coup de couteau dans le ventre d’un gars. Je crois que je suis le seul à qui il ait parlé celui-là. Il y avait quelques jeunes ici dans cette situation, à avoir fait des conneries dans le civil, la justice leur proposait alors un engagement ou le cachot… Marseille, le stage permis, dans la célèbre caserne des quartiers nord, Sainte-Marthe, chargée d’histoire. La caserne ou transitaient des milliers de troufions en partance pour l’Algérie, c’est là qu’on a appris à conduire un car, ça c’est très bien passé, on a tous eu notre permis, même les mauvais, même moi, c’est aussi comme ça dans l’armée ! Retour à Fréjus, les petits nouveaux sont arrivés, on est déjà des « anciens » du moins nous nous sentons un poil supérieurs à eux. Nous, les treize restants, on va nous muter par un classement, il va y avoir un premier, le meilleur, et un treizième, et des destinations à choisir. Le premier aura tous les choix. Le dernier aura la destination qui restera, ce sera sûrement Djibouti. Nous, mon pote Gérald et moi, est-ce que cette fois-ci on va nous séparer ? Il y a trois mois qu’on se connaît, ça ne serait pas un drame non plus… Une salle, treize militaires, deux ou trois gradés, un tableau sur trépied recouvert d’un tissu pour le masquer, suspens. Je veux aller à la Martinique, en Nouvelle-Calédonie, en Guadeloupe, n’importe où, où l’eau est bleue turquoise, avec des palmiers qui poussent en biais sur les plages, j’ai vu des photos et des reportages là dessus… Mais je ne veux pas aller à Djibouti, s’ils nous envoient là bas, on déserte Gérald et moi, on en a déjà parlé. On découvre le tableau, et ouf ! 19


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Gérald et moi on est sept et huitième, on se suit encore, c’est infernal. On va pouvoir prendre une mutation dans le même endroit. Nous nous rendons compte que le classement est complètement bidon, le type qui sort premier est un naze, qui n’a fait aucune étincelle depuis qu’il est là. C’est comme ça dans l’armée ! Il n’y a pas de logique. Du moins à cette époque-là, ça y’est je parle comme un vieux con ! Le premier se jette sur la Nouvelle-Calédonie où il n’y avait qu’une place, la Martinique est raflée par le second, la Guadeloupe par le troisième, il ne nous reste qu’une place au Gabon, trois au Sénégal et quand notre tour arriva, on a pris ça, Sénégal. Ça ne me parlait pas beaucoup moi, le Sénégal… Un peu frustré je me suis senti.



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