LÀ OÙ VIT LA PLUIE Olivier Gatin
là où vit la pluie
Olivier Gatin
là où vit la pluie
Là où vit la Pluie. laisse-moi t’approcher, te tendre ce message. il vient du rivage, là où vit la pluie. ils n’ont que le bâton, ne craint pas leur sévérité. ils n’ont que le bâton, ne craint pas l’adversité. les songes sont le propre de la terre, elle, la bleue. nous y sommes des enfants en perpétuel mouvement. nos courses sont vaines et cet esprit est mauvais. là est la sensation que j’ai de ma nature humaine. alors, tu prendras l’océan. – tu te perdras ! crachent les serpents. Certain, de leurs grandes sagesses. Mais mes yeux ont vu ce vide dans leurs mensonges. nous guérirons de nos propres poisons. Folie est ce démon qui te parcourt et t’étreint. 7
vaincre n’apporte pas la paix, elle apporte le règne. et le règne est un désir qui ronge les viscères. J’aspire le poison, je laisse naître la pluie. lavé, apaisé par la musique des vitres, Comme le rire de cette femme belle.
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le cœur crie quand tout fout le camp. Brindille d’espoir jetée dans le vent.
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les aubes naissaient dans mes pensées rêveuses brodant d’or, l’azur. J’avais dans mes mains danseuses cet amour précieux, qu’on veut sûr. De l’eau limpide et un vent doux je cousais l’éden dans mes songes Déjà l’heure arrivait de prendre le chemin de l’église ornée de Mythes. Où s’éloigne l’homme là-bas ? Qui est celui-ci, au soir, encore assis ? J’ai sur le temps qui court au loin Peu de certitude, mais je sais être tourné vers demain. Dromadaires anciens qui ricanez, fauve en meute qui vous perdez et toi chanteuse aux mains de pianiste, qui aimez tant vous regarder, Comprenez ceci : Je n’aurais plus de repos 10
semblable aux fils endormis. Car mon corps est cris, battu dans la brutalité de l’oubli. Destin promis qui marche, loin de moi. et toi petit amour qui cherche l’émoi. Que le temps et l’enfer vous emporte. Dans sa course sourde à mes prières de me prendre la main. alors jugez, aboyez, hurlez que le frère d’avant est un homme aujourd’hui. Je ne suis plus qu’un silence dans le gris manteau d’un midi noir de bruit.
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les rumeurs du ciel tombent en arpège sur mon cœur. Quelques notes de piano, scotché au fils électriques, Défient sans audace l’aube naissante et ma pensée triste. l’or du temps est une minute éternelle, qui grave les souvenirs J’erre voyageur intemporel dans le presque du réel. Ma voix est ma compagne pour rendre le monde plus doux. Je n’ai de richesse, que la poésie dans mes mains de vaurien. Je ne suis rien, pour eux, eux qu’on poudre de fard pour masquer l’ignoble nature de l’âme. J’aspire à vivre intact de leurs promesses. 12
Demain l’aube légère emportera ma détresse par de là les arbres Mon voyage prendra fin, ma musique de silence plein de douleurs Demain je sais déjà tu seras si loin, et mes yeux plein de larmes. alors je vais, marchant courant, des espoirs perdu d’avance. Mais je rêve, dame, je rêve de porter la flamme dans tes yeux justes. Car les rêves sont là pour ça, croire que nous sommes libres de nous. ne pleure pas tant mon frère, les hommes n’ont aucune raison à ça. nous marchons main dans la main comme des Muslims amis, oui ami. tout ce qu’il y a de possible, tant à construire, donnons le temps au temps.
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torche dans le torse, sous les néons, je fonce défoncé, la pédale enfoncée tarmac décapée au Kérosène, sans clim’ toxique j’assène, je sais c’est insensé. Phare éteint, Des frappes cardiaques Fanatique du Bic en black Oblique je plaque ma rage rafale de balle en HD C’est DH, l’HB mâché Crache sur les blindés…
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Pourquoi je ne peux te dire combien je t’aime. Mes mains tremblent comme des feuilles et j’ai si mal, mon cœur est une pierre lourde. J’ai tant souffert, être aimer de toi j’en rêve, Mes yeux ne pensent qu’à toi, à nous. Je me suis perdu ce soir, je voudrais que tu saches. laisse moi approcher, je t’aime à n’en plus pouvoir. les danses des hirondelles me baladent si loin Des marais où j’erre seul, donne moi la main rends-moi fort comme tu l’es, emmanuelle. C’est un joli nom en vrai, je suis seul et j’ai froid Donne à mon âme sa jumelle, à mon amour son sens Poésie de lumière, pur instant rock, douceur admirable, Je t’aime et je pleure et je souris pourtant, car je suis fier. 15
Fier de connaître toi. toi près de moi. Comme une nuit Sous la lune et les étoiles, à distordre le temps en voulant être là, avec toi, pour encore longtemps. Ce n’est que des mots envolés. Mon amour il est vrai il est sûr et je voulais simplement que tu l’entendes Je t’aime, je brûle et pourtant ce matin je hais le froid le silence et la morsure en moi, qui me rappelle a mon silence froid… donne moi un signe, je t’aime.
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C’est un moment difficile, une succession d’idées abstraites… Freine !
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Tu es Moi le soir tombe sur le vieux terrain de basketball les fantômes font de longues ombres chaudes tu es là à écorcher le ciel orange et rose avec tes rêves la tête pleine des vers de l’albatros incapable de sauter au panier, tu veux voler loin de cette vie goudronnée la nuit, chacun cherche quelque chose, pour battre plus fort il pleut, mais cette fois c’est une pluie mécanique Du clavier d’ordinateur, qui plic et ploc, en quête d’un déclic la tête pleine de nostalgie, tu t’exiles dans ce ventre nocturne a enfanter des poèmes sur les paradis artificiels, conquis avec ta clique 18
l’aube se lève, sur une lointaine plage de Bretagne C’est tout au bout de la terre, que tu aimes marcher la main dans celle d’une fille sauvage, les pieds dans l’eau la tête pleine d’orgueil comme un cheval fougueux tu lui récites presque par cœur la chamade dans ton torse. aujourd’hui, le boulot passe, lent, dur, tout en rupture avec la nuit dernière quand tu écris à tes compagnons surannés Dans la poussière des livres : tu es moi, tu es moi. la tête pleine d’envie d’ailleurs, de brouhaha, et l’ennui t’escroque des minutes à ta liberté totale devant le papier blanc.
C’est un être azimuté que tu regardes grandir, dans le rétro Sur la route du soleil au zénith, tu va vers Biarritz, cette fois la fumée dans l’auto, gratte la gorge, et déforme les côtes 19
la tête pleine de mirage tu cours après des histoires Des embrouilles, tu te débrouilles et tu fous la trouille à ton pote. les portes se ferment derrière toi, tu rentres chez toi comme d’hab’ la vie te semble une course en avant, toujours courir Pour que les portes ne se ferment pas devant toi, tu stresses mec la tête pleine de conquête futur, tu va comme un empereur antique Dans ta ville, tu y es né, et si tu te dépêches pas tu vas en crever le soir tombe, tu te sens loin, d’ici, d’autrefois, de demain tu vas vers les autres comme tu marches dans la nuit, sans savoir tes retour nostalgique, s’efface comme les étoiles au matin aujourd’hui ne te reste que ce fameux poème sur la lune et quand tu pense à la vie, tu te dis, « il n’est que midi. »
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Maussade, il se lève, amer de ne connaître l’amour. Et c’est maussade qu’il retourne au lit, avant le jour.
tourner la cuillère dans le café noir comme ces idées. il boit doucement, le concert de la vie c’est juste le lait. Quelques pages de journal plus tard… il est vêtu, bien sur lui, des tennis claires, il est déjà tard. alors il sort sur la rue, le soleil il ne s’en soucie pas Pas à pas, il prend sa vitesse de croisière, au coin en bas, il croise la même femme depuis des mois. leur silence fait rire, le monsieur avec du surpoids. la vie n’est jamais comme on l’attend, tout petit. 21
C’est une nostalgie en boucle, qui nous rend aigri. nos mains, demain ne servirons plus à rien, je le crains la caresse et le coup de poing, l’ami et l’écrin tous ces biens qui ne coutent rien, il aspire à les payer. Pardonnez-le, c’est simplement un enfant foudroyé. Maussade, il se lève, amer de ne connaître l’amour. et c’est maussade qu’il retourne au lit, avant le jour.
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