Poèmes lunaires
Octave Fournel
Poèmes lunaires
Préface Poèmes, car ils sont écrits sous les thèmes de la joie, de la peine, de la vie, de la mort, des émotions, du quotidien. Lunaires, car ils furent l’objet de « nuits créatives » durant lesquels je me suis efforcé de rendre le plus vivant possible mes sentiments, mes ressentis. Pour cela vous découvrirez une poésie parfois étrange, souvent surprenante ne s’intéressant pas uniquement à un style particulier. En espérant que votre lecture sera la meilleure possible et surtout qu’elle vous permettra de vous évader.
Ce recueil est dédié à ma famille.
Belle Orientale d’Occident À l’aube porcelaine, Où mes yeux ont effleuré, Ce ciel de laine, Aux reflets presque dorés. Au milieu des feuillages, verdoyants Dans les cascades d’opales, J’ai vu cette nymphe scintillante Nager, céans, dans les eaux pâles. Cette belle Orientale d’Occident Qui, en plein cœur de l’Asie, Exaltait ses cheveux blondissant, Par-dessus sa peau délicatement brunie. Et ses yeux teintés d’un vert jade, Me fixaient en chantant mille sérénades, Des pensées non avouables, transfigurées. Et, je devinais parmi ses longues tirades, Comme un jeu malicieux de charades. Sa bouche écarlate reflétait soleil du matin, La douceur de sa peau semblable au satin, Et ses mains fines et élégantes,
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Octave Fournel
Laissaient paraître ses passions intrigantes. Comme chez ces danseuses asiatiques, Exprimant leur amour dramatique. Bleu Bleu. Bleu du ciel et de la gaieté, Bleu des froids automnes et des chauds étés, Bleu tendre, Comme le saphir. Bleu dur, Comme le menhir. Bleu nuit, Comme la fraîcheur du soir. Bleu roi, Comme l’ardoise au-dessus des toits. Bleu turquoise, Qui te laisse pantoise. Bleu clair, Tellement éphémère. Bleu foncé, Qui colore les marées. Bleu vert, Qui au printemps parsème la terre. Bleu amour, Qui durera toujours.
Bonheurs simples d’antan Viens danser avec moi, Dans ces bals parisiens, Courir sur les toits, De plus rien nous n’avons besoin. Chante comme tu sais tant le faire, Avant que je parte en guerre, Avant que je sois par terre. Tu te souviens l’odeur délicate des pâquerettes ? Oui je sais, ça remonte aux cueillettes, Mais c’est la seule pensée qui me vient, Dans le bouquet du destin. Le plus beau combat est celui de la vie, Alors, pourquoi mourir si vite, Pour quelle envie ? Nos vies n’ont plus d’avis J’étais libre comme l’air du temps, Mais peut-être pas autant, Que l’oiseau qui s’envole, Sans se méfier du Léviathan.
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