Jean l’Hermitte IX
Réincarnations & métamorphoses de l’ âme
Réincarnations & Métamorphoses de l’âme
Jean l’Hermite ix
Réincarnations & Métamorphoses de l’âme
L a réincarnation
La magnifique Terre est la maison de correction et de réharmonisation de l’univers. Les fautifs des 22 autres planètes habitées d’êtres humains viennent payer leurs peines sur la belle planète bleue du Karma qui peut néanmoins devenir un paradis terrestre si les âmes, de chenilles se transforment en papillons. On doit sortir de l’enfer des déséquilibres pour retrouver la stature originelle. Qui est en règle avec la justice divine ? L’homme au lieu de répéter : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ? » devrait dire : « Qu’ai-je fait dans mes vies antérieures pour qu’il m’arrive ces épreuves ? » Satan est un instrument du plan karmique : il ne fait rien sans la permission divine. Si Dieu permet que Satan sévisse, c’est parce qu’Il a un projet meilleur en devenir. Quand la Sainte Trinité reprend, c’est pour donner quelque chose de meilleur. Le cadeau sera supérieur à la souffrance. C’est un jeu à qui perd, gagne. Le chemin de Sainteté passe par les épreuves. Il faut regarder la main qui bénit et ne plus avoir le nez collé au mur du mal temporaire. Ne sois plus un serpent con-damné à ramper, incapable d’élever la tête de la poussière. « Lève-toi et marche ! » ? Va vers ta joie !
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Chaque incarnation est un pèlerinage vers l’accomplissement de la sainteté. De Cro-Magnon mignon au Ressuscité, quelle aventure dans la matière (l’âme à tiers) ! L’Arbre de Vie, c’est Jésus-Christ. Il faut que Sa sève de rédemption monte dans le tronc et les branches de notre arbre généalogique. « Les pères ont mangé les raisins verts et les dents des fils ont été agacées. » La personne à qui l’on n’a pas pardonné, vit en nous : un père violent continuera à vivre dans le fils si celui-ci ne lui pardonne pas. On garde la mémoire familiale et celle-ci va surgir par des évènements, des maladies (le mal a dit), des aliens cachés en nous qui peuvent attaquer par surprise et mordre !
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L’arcane 10 du tarot, la Roue de Fortune, et la 12, le Pendu, nous éclairent sur notre libre arbitre qui peut changer le jeu de notre vie selon la manière dont on tourne la manivelle de la roue karmique. Notre vidéothèque « Vies antérieures » contient toutes nos aventures. On prend un DVD et on visionne le film d’une vie vécue en homme ou en femme avec ses joies et ses peines. On constate nos erreurs. Alors, notre conscience a une envie indicible de redescendre sur terre pour réparer et effacer nos fautes. Avec le Christ, elle décide comment régler, en une seule vie ou plusieurs, son Karma Négatif pour être soulagée du fardeau, du farDOS. Elle vient rectifier pour aimer. Elle équilibre les 2 plateaux de la Balance (arcane 8 du tarot) : comptabilité karmique, débit-crédit. Dieu ne nous punit pas, c’est notre conscience qui désire être soulagée du joug de ses péchés pour devenir ce qu’elle doit être. Le fils prodigue revient vers le Père heureux de l’accueillir de nouveau dans l’une des 22 demeures de son Royaume. Alors d’indiviDUEL, le fils prodigue redevient UNdividuel en réintégrant sa place sacrée. Épouser son noyau divin implique de faire tomber tous nos masques, tous nos visages des vies antérieures, en épluchant l’oignon de notre âme pour découvrir notre Moi divin ! Le « on récolte ce que l’on sème » traverse toutes les générations. Quand Jésus-Christ dit aux femmes de Jérusalem : « Ne pleurez pas
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pour moi, mais pour vos enfants », il proclame que les péchés du peuple ne vont épargner personne. On a ce que l’on mérite et l’on mérite ce qu’on a. Vivez cette vie harmonieusement, car l’avenir c’est l’histoire qui se répète en boucle. Cercle d’amour ou cercle vicieux ? À vous de choisir ! Le karma est un appel à la Responsabilité. Il faut célébrer des messes pour les défunts. Ni fleurs, ni couronnes, mais des messes pour soulager les âmes errantes. Ainsi les vivants seront soulagés de la culpabilité des ancêtres. Il faut demander pardon au Christ pour les péchés des anciens qui sont en « transition ». L’arbre généalogique de l’échelle de Jacob avec les ascendants et les descendants doit devenir arbre d’amour, arbre de famille christienne. La pluie d’amour doit l’arroser. Alors, le Saint Jardinier va guérir l’arbre de sa maladie, quitte à couper une branche si c’est nécessaire. Tant que l’homme ne vend pas son âme au diable, celui-ci essaie de la lui acheter ! Le serpent est un bon danseur : sa danse du ventre est une approche séduisante, un aimant qui attire notre en-fer. Ses promesses mensongères asservissent les âmes séduites. La Loi nous poursuit jusqu’à ce nous ayons réparé et rectifié. Il faut penser à toutes les perles que nous obtenons grâce aux difficultés que nous rencontrons. Chaque pas est un combat, chaque marche doit être une victoire. Chaque jour doit être un émerveillement et chaque seconde une rose répandant son odeur amorisante : le film Un jour sans fin sert de méditation sur la routine qui nous rend indifférent jusqu’au jour où l’éveil de la conscience dans l’instant présent ouvre notre vie quotidienne au bonheur. Comme dit Mère Térésa : « On ne fait pas de grandes choses. Rien que des petites avec un amour immense. » Il faut être à l’heure au grand rendez-vous du présent de l’instant présent, car chaque seconde est sacrée.
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« Notre vie ne tient qu’à un souffle, c’est le fil qui te relie au Père, à la source qui t’engendre. Sois conscient de ce fil et va où tu veux ! » Vivre c’est naître et s’émerveiller à chaque seconde. Nous devons christifier notre vie quotidienne ! Le mal comme le bien a le droit de pousser, mais c’est à l’homme de ne pas planter le mal. À un journaliste qui lui demandait de définir « l’abîme de la misère humaine », Mère Teresa donna cette réponse : « La plus grande pauvreté, c’est l’ignorance du Christ ! » Le jugement dernier c’est le dernier jugement avant la sanction finale ! Les cicatrices nous rappellent d’où l’on vient, mais elles ne nous disent pas où l’on doit aller si notre âme se ferme à l’amour du Christ. Dieu accepte l’erreur des hommes dès lors qu’ils acceptent de s’améliorer pour sortir du labyrinthe du Karma Négatif qui est un véritable esclavage créé par nos erreurs. 12
« L’ humanité est une famille entière et indivisible. Je ne peux me désolidariser même de l’ âme la plus noire. » Gandhi. On oublie nos vies antérieures jusqu’au jour où notre vie spirituelle est illuminée par la Vérité. Alors tout se dévoile ! La réincarnation peut avoir de l’humour : on peut retrouver Staline, Lénine et Hitler réunis dans une association non-violente, Einstein en train de manifester contre le nucléaire et la bombe atomique, Néron en martyr chrétien, Louis XIV en syndicaliste, Mao Tse Toung en moine tibétain, Churchill en vendeur de cigares à La Havane, Vercingétorix et Jules César frères jumeaux, d’anciens milliardaires égoïstes vivants dans des bidons villes, le marquis de Sade manifestant contre la pornographie et la fermeture des sex-shops, Marx en capitaliste ultra libéral, Freud en camisole dans un hôpital psychiatrique, Jacques Ier de Bourbon, comte de la Marche et homme de guerre, adepte de la démilitarisation, Léonard de Vinci, Raphaël et
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Michel Ange gardiens dans le même musée où seraient exposées toutes leurs œuvres, Gioto et Véronèse, peintres en bâtiment. Dans Troïlus et Cressida de Shakespeare, la corruption morale de Cressida gagne tout le monde : Achille devient un monstre d’orgueil, Ulysse un pousse-au-crime, Diomède un débauché, Ajax un imbécile, Nestor un radoteur, Agamemnon un faible, Ménélas un cocu, Hélène une putain. La guerre et la luxure anéantissent tout le monde et les derniers mots prononcés dans la pièce sont « maladie vénérienne ». C’est l’effet « papillon » ! S’il y a la guerre dans les familles, il y aura la guerre dans l’immeuble. S’il y a la guerre dans l’immeuble, il y aura la guerre dans le quartier. S’il y a la guerre dans le quartier, il y aura la guerre dans la ville. S’il y a la guerre dans la ville, il y aura la guerre dans le département. S’il y a la guerre dans le département, il y aura la guerre dans la province. S’il y a la guerre dans la province, il y aura la guerre dans le pays. S’il y a la guerre dans le pays, il y aura la guerre dans tous les pays ! Maintenant, remplacez le mot « guerre » par le mot « amour » et relisez le paragraphe précédent ! Les fautes sont des expériences à ne plus renouveler, car nos actes ont une influence sur l’univers. Dura lex sed lex : dure est la loi, mais c’est la loi. Le jeu de la loi : le jeu de l’oie ! LE JEU DE L’OIE est la spirale évolutive. Remarquez tout d’abord que l’avancement rapide du pion lorsque vous tirez à neuf, par 3 + 6 ou 4 + 5 pour aller à 26 ou 53, symbolise le sentier direct qui évite de suivre la lente évolution inconsciente de l’humanité. Si vous tirez 6 (Pont) au début, vous allez à 12 (autre Pont). Ces ponts représentent le passage de certaines épreuves initiatiques qui font progresser. Au 9 : l’Auberge, on perd deux tours… si l’on s’arrête en chemin pour jouir de manière dépravée de la vie terrestre. Au 31 : le Puits indique la faute grave (3 + 1 = 4 chiffre matériel) retardant
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l’avancement spirituel, jusqu’à ce qu’un autre vienne vous en sortir (la rédemption). Au 40 : la Prison. Le nombre 40 a toujours eu un sens pénitentiel : carême, quarantaine, maladies. Moïse reste 40 ans dans le désert, etc. Au 42 : le Labyrinthe : initiation, choix du chemin, l’imprudent doit rétrograder au 30. Composé de 6 × 7, c’est le nombre du jugement. Au 58 : la Mort (5 + 8 = 13, le renouvellement). L’âme qui passe en transition puis se réincarne pour recommencer le circuit de l’évolution. Lorsqu’on est près du but, les tentations sont plus subtiles et plus dangereuses. Une fois ce cap passé, il est néanmoins difficile d’arriver juste au 63, but final de la course, et il faut avancer et reculer bien des fois avant de pouvoir passer le dernier portail. ***
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La terre, planète du karma universel, n’est pas la seule qui soit habitée. L’Église catholique a fait brûler vif Giordano Bruno qui avait exprimé cette opinion. Bien que fervent catholique, Joseph de Maistre avait la même idée : « Certains théologiens se refusent à l’hypothèse de la pluralité des mondes, de peur qu’elle n’ébranle le dogme de la rédemption ; c’est-à-dire que, selon eux, nous devons croire que l’homme, voyageant dans l’espace sur sa triste planète, misérablement gênée entre Mars et Vénus, est le seul être intelligent du système et que les autres planètes ne sont que des globes sans vie et sans beauté, que le créateur a lancés dans l’espace, pour s’amuser apparemment, comme un joueur de boules. Non ! Jamais une pensée plus mesquine ne s’est présentée à l’esprit humain… Un système planétaire peut-il être autre chose qu’un système d’intelligences et chaque planète, en particulier, peut-elle être autre chose que le séjour d’une de ces familles ? » On sait que Fontenelle, puis Flammarion ont soutenu l’idée de la pluralité des mondes habités. En réalité, il y a 22 autres planètes habitées d’êtres humains. Avec la terre, cela fait 23 ! De planète en planète, au fur et à mesure de son évolution, l’homme s’élève vers la perfection. Il y a 12 galaxies et 12 systèmes solaires.
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Comme dit Paul Le Cour : « Ce doit être une grande joie, pour un esprit déjà évolué, que de quitter les êtres grossiers, violents, incompréhensifs, sans valeur spirituelle, qui existent sur la terre, pour se trouver en compagnie d’être affables, affinés, intelligents, compréhensifs. Ce sont là les Champs Élysées qu’avait envisagés le génie de la Grèce… Le désir de ne plus revenir sur la terre, de supprimer les réincarnations, exprimé par les bouddhistes, s’explique fort bien, car notre planète est un séjour peu enviable, où la douleur règne en maîtresse ; mais le bouddhisme néglige l’idée des autres demeures où la vie sera exempte de douleur. La parole du Christ est venue pour rétablir l’équilibre détruit par le pessimisme de Bouddha et c’est pourquoi la phrase : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » est lourde de conséquences pour la recherche de la vérité. » L’idée des nombreuses existences de l’être humain se rencontrait chez les Gaulois et chez les Grecs. Or, cette idée n’est pas absente de l’Évangile de Jean puisque nous lisons, au chapitre IX : « Lorsque Jésus passait, il vit un homme qui était aveugle de naissance et ses disciples lui demandèrent : Maître, est-ce pour les péchés qu’il a commis, ou à cause des péchés de ceux qui l’ont mis au monde que cet homme est né aveugle ? » Or, le Christ ne repousse pas l’idée qui lui est présentée, toutefois il dit que, dans le cas présent, si cet homme est aveugle, c’est afin de lui permettre de faire un miracle et de glorifier, ainsi, Celui qui l’a envoyé. Mais si ses disciples pensaient qu’il avait pu pécher avant de naître, c’est donc qu’ils croyaient à la succession des existences. Les Pères grecs de l’Église, comme Origène et les premiers chrétiens, croyaient aux existences successives. Selon Saint Jérôme, la transmigration des âmes fut longtemps enseignée dans l’Église ; mais aujourd’hui, celle-ci envisage que nous n’avons qu’une seule existence terrestre.
Origène (185-254) & la réincarnation des âmes
Ordonné prêtre en 230 à Jérusalem, il est considéré comme le père de l’exégète biblique pour avoir commenté tous les Livres de l’Ancien et du Nouveau Testament et un des premiers grands philosophes chrétiens. Il enseignait une doctrine mystique qui se rapprochait de celle des gnostiques ; il croyait à la préexistence des âmes dans une région supérieure, d’où elles étaient venues animer les corps terrestres ; elles pouvaient, pendant la vie, se purifier et s’élever à la félicité suprême par la communication intime avec Dieu. Les âmes, grâce à leur libre décision, peuvent se rapprocher de Dieu ou s’en éloigner. Le salut équivaut au retour à la perfection originelle. La réincarnation dans les religions orientales est toujours accompagnée de la doctrine du karma, dont elle est la conséquence essentielle. Bien qu’il y ait des différences entre l’hindouisme et le bouddhisme en ce qui concerne le karma, de façon générale le karma est considéré comme une loi de causalité universelle, selon laquelle les conséquences d’une action physique ou psychique de l’homme « mûrissent » dans le temps et atteignent inévitablement l’auteur de l’acte : « Cette maturation de l’acte est une conséquence nécessaire de celui-ci et, comme la durée de ce phénomène dépasse souvent celle d’une vie et même de plusieurs, elle oblige donc l’être à renaître pour en recueillir le fruit. » Dans l’hindouisme et le bouddhisme, le but de la vie est de se libérer
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du cycle des existences, d’atteindre le nirvana (« extinction de la souffrance ») ; dans l’hindouisme, un état de délivrance ou d’illumination, caractérisé par la dissolution du Moi individuel et éphémère dans le Brahman, l’Absolu immuable et éternel, la Réalité suprême ; dans le bouddhisme, le passage à une condition d’existence complètement différente, difficilement descriptible, mais caractérisé essentiellement par l’absence de la souffrance, de naissance, de devenir, de changement et de disparition. Il est à souligner que dans les religions orientales, les doctrines du karma et de la réincarnation sont inextricablement liées ensemble et que le but de l’homme est de se soustraire de la loi du karma et ainsi du cycle des existences. Toutes les civilisations, toutes les intelligences supérieures de tous les temps, toutes les religions qui ont précédé le Christianisme et, au reste, le Christianisme lui-même durant les premiers siècles de son existence, ont admis fermement, comme une chose toute naturelle, toute logique, la réincarnation, et ont basé leur morale sur cette croyance. Plotin écrit ceci : « C’est un dogme reconnu de toute l’antiquité et universellement que, si l’âme commet des fautes, elle est condamnée à les expier en subissant des punitions, puis elle est admise à passer dans un nouveau corps pour recommencer ses épreuves. Chacun a le sort qui lui convient et qui est en harmonie avec ses antécédents. » Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, ce sont Grégoire de Nysse, Clément d’Alexandrie, Jérôme et bien d’autres qui parlent tout naturellement des renaissances. On sait aujourd’hui, grâce aux documents trouvés à Nag-Hamadi, en Égypte, que les chrétiens dits « gnostiques » étaient réincarnationistes. L’âme ne peut jamais déchoir du stade acquis. Elle est immortelle et le corps n’est que son vêtement temporaire : lorsque ce vêtement est usé par la vie, elle passe dans un autre corps après une période de transition variable. Les corps dans les cimetières sont les anciens combattants de l’âme ! Dans la Bible, les actes de foi en la réincarnation se multiplient. Élie est identifié à Jean-Baptiste. Jésus en parlant de lui affirme : « En vérité,
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en vérité, je vous le dis, c’est Élie lui-même. » Le prophète Zacharie avant la naissance de Jean-Baptiste proclame : « Il vivra dans l’Esprit d’Élie. » Jésus dit : « Je vous le dis en vérité, parmi les enfants des femmes, il ne s’en est point levé de plus grand que Jean le Baptiseur… Et si vous voulez comprendre : lui-même est cet Élie qui devait venir… Que celui-là entende, qui a des oreilles pour entendre. » Donc pour Jésus, Jean le Baptiseur était bel et bien le prophète Élie réincarné. Les premiers chrétiens étaient réincarnationistes. Alors que s’est-il passé depuis les premiers siècles de la Chrétienté ? Pourquoi cet interdit sur la réincarnation ? C’est à partir du procès d’Origène, justement, lors du Concile de Constantinople en 553 qu’une minorité de dignitaires chrétiens ont anathématisé son enseignement réincarnationiste. Depuis, l’Occident ne fut plus familiarisé avec cette idée si logique pour peu qu’on veuille bien réfléchir au destin des hommes. Origène fut anathématisé par Justinien qui soumit les articles pour ratification à une session non officielle du concile. Les anathèmes étaient rédigés en ces termes : « Quiconque qui dit ou pense que les âmes humaines ont préexisté, qu’il soit anathème ! » Un sympathisant d’Allan Kardec écrit que les conséquences de cette erreur se font toujours sentir alors que la doctrine de la réincarnation satisfait l’inné besoin de justice qui est dans le cœur humain, par sa formule même : « Notre vie actuelle n’est que la résultante de nos vies antérieures. »Voilà qui explique logiquement la raison d’être de tout ce qui froisse sur terre nos sentiments d’équité : inégalité des conditions sociales, d’intelligence, de savoir, de bonté, de chance, de durée de vie, de bonheur ou d’adversité. De plus, elle nous donne la clef des quantités d’énigmes qui ont, de tout temps, suscité les méditations des penseurs ; celle, par exemple, des morts prématurées qui semblent faire des vies sans but qui ne sont, en réalité, que le complément d’autres existences ou, pour prendre un autre exemple, celle des enfants prodiges. « Mais pourquoi n’ai-je pas le souvenir de mes vies antérieures ? » La réponse est claire : est-ce que nous nous rappelons seulement les faits qui ont marqué notre prime enfance ? Et, après tout, il semble n’y avoir là qu’une loi supérieure des plus équitables : si, en effet, chacun
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se rappelait ses existences antérieures, le monde ne serait qu’un chaos de ruines causées par la répercussion sans fin de haines inexpiables et d’inextinguibles vengeances. Se figure-t-on un Néron, un Caligula, un Attila, un Hitler, un Staline et combien d’autres, reconnus au cours de leurs nouvelles incarnations par toutes les victimes qu’ils ont faites ? De fait, toutes nos vies antérieures sont en mémoire dans notre « disque dur » ! Nous vivons avec, sans le savoir, mais elles attendent que notre conscience soit prête pour se révéler. Alors, l’âme est heureuse de savoir le « pourquoi » de ses épreuves : elle est soulagée du poids de ses pépins… Elle crie : « Tout est Grâce ! »
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Toutes les âmes, qui n’ont pu s’affranchir des influences polluantes, doivent renaître en ce monde pour y travailler à leurs améliorations, c’est le cas de l’immense majorité. La terre est un purgatoire. Il faut renaître et se corriger pour se dépouiller de ses vices, pour effacer les fautes ou les crimes du passé : de là les infirmités cruelles, les longues et douloureuses maladies, la perte de la raison. L’âme accepte cette souffrance passagère parce qu’elle est le prix de sa réhabilitation. Toutes nos existences se lient : le bien et le mal se répercutent à travers le temps. Par la réincarnation, tout s’explique. Les hommes apportent en naissant l’intuition de ce qu’ils ont acquis ; ils sont plus ou moins avancés suivant le nombre d’existences qu’ils ont parcourues. Dieu, dans sa justice, n’a pu créer des âmes plus ou moins parfaites, mais avec la pluralité des existences, l’inégalité que nous voyons n’a plus rien de contraire à l’équité. Les informations concernant les surdoués ne sont plus inédites et les médias les mettent souvent en exergue. L’un d’eux a défrayé la chronique en Angleterre, il s’agit de John Adams. À 9 ans, il passa avec mention « bien » l’épreuve de mathématiques proposée à l’examen d’entrée à l’université. Il a commencé à lire à partir de 11 mois et résolvait à l’âge de 3 ans des problèmes d’algèbre pour se distraire. Sibelius, au Brésil, depuis l’âge de 3 ans, compose et joue sans connaître la musique. En France, le cas de Blaise Pascal au XVIIe siècle est étonnant. À l’âge de 12 ans, il retrouva sans le secours d’aucun livre, les premières propositions de la géométrie euclidienne. À 16 ans,
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il écrivit le « traité des coniques » et inventa à 18 ans, la première machine à calculer. Mozart, à 4 ans, exécuta une sonate au piano et à 8 ans, il composa un opéra. C’est la loi des renaissances qui explique et fait comprendre comment certaines âmes en s’incarnant, montrent dès leurs premières années ces facilités de travail et d’assimilation qui caractérisent les enfants prodiges. Les antériorités expliquent encore ces anomalies d’êtres au caractère sauvage, indiscipliné, malfaisant, apparaissant tout à coup dans des milieux honnêtes. Le génie ne s’explique pas par l’hérédité et pas davantage par les conditions du milieu. Si l’hérédité pouvait prédire le génie, il serait beaucoup plus fréquent. Or la plupart des hommes célèbres eurent des ascendants d’intelligence médiocre et leur descendance leur fut notoirement inférieure. L’homme hérite de lui-même, récoltant dans le présent ce qu’il a semé autrefois et semant pour l’avenir. Ainsi, s’affirment la beauté et la grandeur de cette vérité concernant les vies successives qui vient compléter la loi d’évolution entrevue par la science. S’exerçant à la fois dans tous les domaines, elle répartit à chacun selon ses œuvres et nous montre au-dessus de tout, cette majestueuse loi du progrès qui régit l’univers et entraîne la vie vers des états toujours plus beaux, toujours meilleurs. La réincarnation révèle l’absolue loi de causalité. Chaque manquement à un principe moral aura tôt ou tard sa sanction. L’homme est un perpétuel devenir, son présent est la conséquence de son passé, son avenir sera logiquement la conséquence de sa vie présente. Notre devoir est donc d’évoluer : dans chaque incarnation, nous devons progresser jusqu’à ce que nous atteignions la pleine sagesse et au terme du chemin, nous aurons des âmes pures. Le long chemin de la perfection passe par des réincarnations. « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » nous dit Jésus-Christ. 22 planètes en plus de la terre, 12 galaxies et 12 systèmes solaires. Ainsi sur la planète bleue, on risque de n’y voir que du bleu, car le DIA-BLEU est le prince de ce « monde » dont l’anagramme est « démon ». Bonne nouvelle ! L’enfer n’existe pas : on ne finira pas en merguez ; l’enfer c’est se réincarner en payant un solde débiteur-malheur. Le paradis n’existe pas : mais on a un crédit-bonheur qui est le visa pour
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accéder à une planète où l’harmonie règne grâce à des êtres humains équilibrés et bienveillants possédant une conscience christifiée. De vies en vies, nous laissons nos corps qui sont les anciens combattants de l’âme. Ils sont les enveloppes de la lettre, de l’être. Ils sont enterrés dans des cimetières de villes différentes où nous avons vécu dans des vies antérieures. Aujourd’hui, il est amusant de retrouver la tombe où repose le corps que nous avions il y a 5 ou 6 vies antérieures. L’âme ne meurt pas. La lettre (l’être) laisse son enveloppe (le corps). L’esprit passe en transition pour vivre une nouvelle aventure. Nous sommes les fruits de nos rencontres et de nos passions. Quelquefois, grouper en une incarnation tout le Karma Négatif c’est trop à supporter ! Alors on paye par traites sur plusieurs vies.
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L’âme agit dans la matière : la magie dans l’âme à tiers. Le mal c’est le bien en devenir ! Il dort, mais un jour il se réveillera avec la nouvelle conscience christique et rejoindra son frère jumeau LE BIEN. Ils s’embrasseront et ne feront plus qu’UN. Mais, en attendant, attention à l’idolâtrie de la violence : le héros s’est battu pour défendre sa patrie, il a tué des centaines d’humains, on l’honore, on le statufie. Chaque homme assassiné est un trophée. Mais lorsqu’il monte au ciel, le héros devient un zéro ! Il redescend et paye ses dettes, il souffre et il meurt. Violence ! Où est ta victoire ? Attention au GPSM : Grande Pitrerie Spirituelle Mondiale. Il ne faut pas juger son prochain, car on ne connaît pas les actes de nos vies antérieures. Notre karma négatif est une poutre et celui du voisin une paille ! « Œil de lynx pour les autres, œil de taupe pour soi-même ! » La Fontaine.
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Chacun crée sa météo personnelle selon la qualité de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes ! Nos choix amèneront nuages, pluies, tornades ou soleil. L’âme attire ce qu’elle désire et le temps accouche les évènements. Mais, on peut faire de la terre du karma un Paradis grâce à la venue du Christ qui a créé un Nouveau Monde auquel il faut adhérer par l’Amour. Avec la loi de réincarnation, l’homme récolte ce qu’il a semé précédemment. Ce qui nous arrive au cours de cette vie, nous l’avons donc nous-mêmes généré lors d’une vie antérieure. Nous avons la possibilité de reconnaître les causes engendrées et de les mettre en ordre avec l’aide du Christ. Ne s’agit-il pas là d’une grande grâce ? Nous pouvons être reconnaissants que Dieu nous donne sans cesse une nouvelle chance de nous libérer de nos charges et de nous purifier, à l’inverse de ce que prétend l’église, affirmant que nous ne disposons que d’une vie où tout se décide une fois pour toutes. Le principe de la réincarnation n’a rien de commun avec l’idée d’une « autorédemption », qui rendrait superflu l’acte de rédemption de Jésus-Christ. C’est au contraire la force de rédemption du Christ qui nous permet de nous relever lorsque nous tombons et de rebrousser chemin depuis les profondeurs de notre être, afin de nous développer toujours plus d’incarnations en incarnations, de nous élever en accomplissant toujours plus Sa volonté. Le christianisme véritable, c’est être un chrétien absolument libre, c’est appartenir au Christ, car Jésus de Nazareth appela les hommes à Le suivre, ce qui signifie non seulement accepter Son enseignement, mais surtout le mettre en pratique dans la vie quotidienne. Au moment de la conception d’un enfant, l’âme fusionne avec l’embryon. Nous savons également que tout est énergie et que ce qui se ressemble s’assemble. Les futurs parents attirent une âme qui leur correspond sur le plan vibratoire. Cela signifie dans la plupart des cas que l’enfant et les parents ont quelque chose à mettre en ordre ensemble. C’est pourquoi les futurs parents ont une grande responsabilité. Ils doivent avoir conscience qu’ils attirent un enfant correspondant à leurs propres gènes. Il se peut qu’au cours d’une incarnation précé-
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dente, l’enfant ait été la mère ou le père de ses parents, qu’en tant que membres d’une même famille, ils aient créé ensemble des causes qui les lient aujourd’hui les uns aux autres de manière karmique. Ils ont maintenant la possibilité de défaire ces liens, aujourd’hui, au cours de cette vie, en tant que père, mère et enfant. Dès que cela est fait, l’enfant suivra éventuellement son propre chemin. Les personnes concernées se retrouvent donc tout d’abord dans une même famille pour mettre certaines choses en ordre, pour se libérer des causes créées, pour purifier leur âme et également pour continuer, chacun personnellement, le plus rapidement possible, et librement, leur chemin vers la maison du Père. Ce qui a été expliqué concernant la relation entre les parents et les enfants est également valable pour les relations entre toutes les personnes qui sont mises en contact les unes avec les autres au cours de leur incarnation sur terre.
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C’est sans aucun doute un aspect essentiel de la réincarnation : les rencontres que nous faisons ne sont pas dues au hasard. Il est possible que nous nous retrouvions maintenant pour avoir la possibilité de travailler certains aspects de nos incarnations précédentes. Comment ? En prenant au sérieux les personnes avec qui nous nous retrouvons, par exemple en étant à leur écoute, et avant tout en nous pardonnant mutuellement. Si nous considérons que ce qui nous arrive dans cette vie trouve la plupart du temps ses causes dans une incarnation antérieure, nous verrons Dieu sous un tout autre jour. Nous ne L’accuserons plus aussi facilement d’être responsable de ce qui nous arrive apparemment injustement, nous serons plutôt amenés à nous demander si notre destin ne serait pas en relation avec des énergies négatives que nous avons émises par le passé et qui maintenant nous rattrapent… Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes à même d’interpréter les coups du sort touchant nos prochains ou de les montrer du doigt avec suffisance parce qu’ils sont « eux-mêmes coupables, responsables » de ce qui leur arrive. En réagissant de la sorte, nous nous chargerions nous-mêmes, sans compter que personne ne sait ce que sa propre vie lui réserve encore. Accepter son destin, c’est-à-dire ne pas
Réincarnations et métamorphoses de l’âme
en faire porter la responsabilité à d’autres, ne signifie pas s’y résigner et s’abandonner à lui ! Le destin n’est pas gravé dans la pierre ; la Vie ne connaît pas l’immobilité. Dieu souhaite que nous suivions Ses commandements, Sa Loi, afin de bien nous comporter. Dès l’instant où nous nous tournons vers Lui et nous efforçons de vivre toujours plus en accord avec Ses commandements, il est possible alors qu’un tournant s’opère dans notre destin, si cela est bon pour notre âme. Certains ont de mauvaises cartes à la naissance, mais leur conscience progressant, ils jouent astucieusement et gagnent la partie. D’autres ont un bon jeu, mais ils perdent par distraction devant les tentations. Arcane 8 de la Justice : savoir équilibrer la Balance de la vie. On entend souvent l’expression : « pourquoi Dieu n’intervient-Il pas ? » Dieu nous a donné le libre arbitre, aussi comment pourrait-Il intervenir dans notre volonté par trop humaine, notre entêtement, notre méchanceté, nos actes opposés à Ses Commandements ? Si nous observons le cours des grands évènements cosmiques, nous reconnaîtrons que d’une certaine manière Dieu est intervenu. Il n’est pas intervenu directement dans la loi de cause à effet, mais Il nous a envoyé Son Fils pour nous apporter la rédemption. Au moment de la mort, l’âme passe dans les domaines de l’audelà. Si elle intègre des plans de purification bas parce qu’elle est très chargée, elle se trouve encore dans la roue de la réincarnation. Si l’âme est devenue plus lumineuse, elle échappe à la roue de la réincarnation et atteint des plans plus élevés, que l’on appelle les plans préparatoires, pour y accomplir progressivement les pas la ramenant à l’une des 22 autres maisons du Père. Tout le monde sait qu’aucune énergie ne se perd. Par conséquent, celle dégagée par nos pensées positives ou négatives, nos paroles, nos actes et tout notre comportement, ne se perd pas non plus. Étant donné que toute énergie, qu’elle soit positive ou négative, produit un effet, nous en imprégnons notre âme. Cette empreinte énergétique reste en elle, même après la mort du corps physique. Les enveloppes de l’âme
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