rêves-Poussières
Mots doux glissés sous l’oreiller Mireille Bergès
Rêves-Poussières
MiReille BeRgès
Rêves-Poussières Mots doux glissés sous l’oreiller
Pour Caroline, Julien et Clémentine, Léo, Hugo, Nina et Jade
Au début, il y avait l’homme… et la femme… et puis il y eut vous, Mes espoirs, mes colères, les amis du temps qui court, et mes rêves-poussières… Ainsi va de l’amour.
l’homme… et la femme…
Coup de foudre Regard furtif, sourire esquissé, gestes retenus, le cœur déjà sait. Je ne l’ai pas voulu, tu ne l’as pas souhaité eros pour nous vient de décider. Nous irons sans trembler De baiser en baiser, la nuit et ses secrets Vont nous ensorceler. le matin nous trouvera enlacés et pour mieux conjuguer Au présent le verbe aimer sur le passé un trait sera tiré.
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Extase et puis viendrait demain Nous ne le savions pas. la paume de ta main Dans la mienne posée seuls au monde isolés sur le même chemin Nos regards éblouis et le temps aboli Victoire de l’amour sur la laideur du jour.
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Amours marines Va-et-vient incessant Flux reflux Mouvement réguliers de l’onde Aux reflets changeants l’azur prend soudain des éclats de marine la vague blanchie de mousse éclaire l’outre-mer le mica de la falaise reflète le ciel Tes yeux pareils aux cieux Avis de grand calme ils virent au turquoise Va-et-vient incessant Flux reflux Je t’aime.
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Chamade C’est soir de pleine lune. Amoureux enlacés, à la brune, Viens à la mer, allons à petits pas. Voilà, à mon épaule enroule mieux ton bras. Ne dis rien. ecoute… le silence sourit. Tout est calme, plus un bruit, seuls nos cœurs nomades, De concert battent la chamade. Quand notre amour aura vieilli, Un peu tristes de l’avoir trahi, Nous nous souviendrons qu’ici la lune était pleine et nous étions amis.
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Après la tempête Nul bruit. Tout est sage. les galops de la mer ont cessé ce matin Pourtant les goélands ont fui loin au cœur des terres. Marchons veux-tu Tout le long de la grève ? et sans mot superflu Mieux goûter le silence du jour, Ami sachons nous taire.
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Rupture Que reste-t-il de toi ? RieN ! Un stupide béguin, le mien, Un groupe de copains, le tien. Tu as coupé le lien De tous ces petits riens ! Tu sais quoi, tiens, le bonheur me revient et celui-là c’est le mien, il monte le long du rein ! il m’éclaircit le teint, Me raffermit le sein, Bon sang, ça fait du bien ! A quoi bon le nier Tu ne seras pas le dernier ! Que reste-t-il de toi ? Rien ! 18
Au vent Nuages qui filent devant. gonfle la voile, Remonte au vent, ecume blanchâtre projetée par le vent, Toi à la barre, triomphant, image d’un autre temps… Je grince un peu des dents sable ou colère? le vent s’acharne et se déchaîne. Mistral, vent de chez nous, A balayé ma peine, l’a emmenée très loin, si loin que jamais ne revienne ! Nuages qui filent devant, Moi à la barre, sourire aux dents, le vent s’acharne et se déchaîne, sèche mes larmes, calme ma peine, Mistral, vent des fous, Moi à la barre, cheveux au vent, 19
Je ne sais plus tant il m’enivre, De lui ou de moi qui est le fou, sourire aux dents, cheveux au vent, Je caracole sous le vent.
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Patience sans fébrilité, lentement, Démêler un à un les fils de ma vie. M’affranchir des entraves et délier les nœuds. Jour après jour rejeter le carcan. Bâtir cet autre jour qu’on appelle demain sans cesser un instant de goûter le présent.
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Dans un an ou bien deux, trois, cela se peut, j’aurai tissé la toile, je hisserai la voile, j’irai goûter ailleurs de nouvelles saveurs.
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