Les sources éphémères... Samira Mersel
Les Sources éphémères
Samira Mersel
Les Sources éphémères
Avant toute lecture, je tiens tout d’abord à remercier Bibliocratie, en particulier Sandra, pour me permettre de me motiver et de tenter d’atteindre mon objectif : partager mes pensées, mes textes avec un maximum de lecteurs. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenue et je dédie ce recueil à vous tous, chers aimables lecteurs.
Inspiration (1) Se laissant emporter par la mélodie, De ses gestes gracieux, de ses pas appliqués, Ne sachant ce qui se passe, Lorsqu’elle est seule sur la piste de danse, seule, libérée, Seule l’écoute guide ses pas… Se laissant emporter par la mélodie, De sa plume sur une feuille blanche, Ne sachant ce qui se passe, Lorsqu’elle écrit, seule, en silence ou accompagnée de bruit, Seule, elle se libère de sa pensée saturée et l’écrit.
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Samira Mersel
L’écriture, l’art, sont-ils innés ou s’acquièrent-ils ; Est-ce un don ou un travail qui porte ses fruits ? Telle peut se poser la question, Mais l’inspiration guide les émotions de qui veut s’y fier et permet de se libérer. L’inspiration est au fond de moi et ne demande qu’à être libre et partagée… 2006
I. De l’inspiration sur demande
Une caravane, dix mots sur commande, La langue française se pavane, sur demande, Et l’écriture porte ses fruits, Une inspiration sur demande, En voilà ses écrits…
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Jusqu’à ce que le mal l’emporte… Lorsque l’on peut s’effacer de la bonté pour laisser entrer la malice, Il se lâche en beauté un abîme grotesque qui s’enlise dans ma pensée ; Mon âme est abîmée, qu’est-ce que ce mal occlus en moi ? Dans un état pensif je ne puis être, puisque mon esprit a disparu, Je ne suis pas à mon aise, pas à la rue, mon être est en exil je ne sais où. Je ne puis distinguer le rayon du soleil, trop de pulsions, d’horreurs dans ma tête ; C’est dément, telle l’aurore m’annonçant l’escarpement du sommeil. Je titube à même mon esprit, suis-je en pleine folie ?
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Non, il fallait stopper la douleur, car l’asile de l’ingratitude m’emmène grandir parmi le mal emporté. « Caravane des 10 mots » 2001
Libre évasion Parfois je sens que mon cœur écœuré se noie dans l’amertume, Ce ressentiment profond est né d’un échec et de rancune ; Rien qu’une fois je voudrais ne plus être triste, Je souhaiterai prendre le risque de déambuler au lieu de tataouiner, Pouvoir dormir et rêver ; mais comment fermer les yeux Quand une saveur tactile telle que l’amer persévère, S’avère exquise et aride ? Rien qu’une fois j’aimerais prendre le large, m’évader, Qu’en période de boulimie, une bouline m’oriente loin de ma faim, Et qu’au-delà de la mer une lumière éclaire une île,
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