Claudegil MORINCE
UN SOIR de DECEMBRE
Songe d’une vie
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Ce récit, ce songe qui a perturbe une vie, est issu de fait réel. Mais quarante cinq ans âpres, peut ont être sur de ne rien oublier. Les souvenir sont ils modifier par le recul, le temps ou la vieillesse, je ne saurais dire, car trop de choses reste gravé, ses reste qui je crois avivent la pensée et aussi le désir d’oublier. Ce roman qui a aidé a continué de vivre, porte des noms fictifs, toute ressemblance serait irréelle ou bien, excuse de l’auteur, il à imaginé des noms aux grés des pages sans aucune ambiguïté.
Claudegil MORINCE, 2013 ISBN :978-2-36369-024-1 Tout droit Réservés.
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Préface Lorsque Claudegil MORINCE m’a proposé d’écrire la préface de son roman, j’ai été très touché et ému. Pour moi, « La guerre d’Algérie », je l’ai vécue dans le silence de mon père, dans ce silence qu’enfant, je ne comprenais pas. Mon père avait fait la guerre. Forcément tel un héro. Il s’était battu au même titre que les soldats américains des films où apparaissaient les sympathiques Bourvil et De Funès, et pourtant… Les aventures de mon père et de ses compagnons ne figuraient dans aucun film à la télé, dans aucune histoire pour enfant. Elles restaient isolées dans l’indifférence générale. Perdues dans la honte et l’oubli. Avaient-elles simplement existé ? La vie a poursuivit son chemin. Celui des apparences et des équilibres précaires. Et entre la vérité et les ombres, plane toujours en moi la volonté de vouloir simplement comprendre, traverser les itinéraires encombrés de l’imaginaire pour rejoindre les pensées de mon père, celles d’un jeune Charentais mobilisé en Algérie. Depuis, mon père a rejoint les rivages d’un autre monde emportant avec lui ses secrets. J’avais vingt ans et une vie devant moi pour combler les vides laissés et m’emmitoufler du moindre indice pour espérer donner vie à ses trop rares allusions. Avec ses mots attachants et poignants, Claudegil Morince façonne cette époque que je n’ai pas connue. Les images, les odeurs et les sons de ces journées à jamais à part grésillent de la saveur des souvenirs aux lisières du réel et de la fiction. Lui seul le sait. Lire son roman, c’est accepter de le refermer avec des grains de sable plein les mains, ceux qui dérèglent les mécaniques et font dévier les trajectoires. Reste alors une chaleur tiède sur la peau et dans le cœur, celle d’avoir pu partager l’espace d’un moment la vie de ces soldats, ces soldats qui pour certains, sont devenus des pères. Merci Claude d’avoir écrit ce roman. 3
Didier Tourhel
Songe D’une vie
Je dédie cet ouvrage a toutes ma famille, pour ce qu’il on put enduré en vivant avec moi. En particulier a Alexane et Gabriel, les derniers, ainsi qu’à mes deux arrièrrepetits fils à l’autre bout du monde, Papeete. Mais je tiens aux rapports familiaux. Je suis très attaché a tous. Surtout les petits enfants, je leur souhaite de ne jamais connaître la guerre. E tiens à remercier tout particulièrement ma belle-fille, maman de ma petite princesse. Un jour elle me dit : -- Vous ne parlez jamais de l’Algérie, le père de la nourrice est pareil pourquoi ? 4
Cela a servi à mettre en page ce qui était écrit dans les archives de mon tiroir. Je luis dis aujourd’hui merci. XXX En hommages à mes camarades disparus et, à tous ceux qui ce reconnaîtront. Une pensée pour mes fils, toute la famille, pour avoir été dur avec eux. Et surtout ne pas avoir mieux compris la vie, celle qui se déroule devant nous chaque jour. Cela est valable envers ma femme que j’ais souvent laisser seul, car je pensais avoir autre chose d’important a œuvrer. Nous tous qui y étions, avons fait notre devoir pourtant ? L’incompréhension de l’entourage, a fait plus de mal que les fait eux mêmes. Un écrit pour peut-être trouver une excuse, ou pour ce soulager la conscience. Ce récit, ce songe qui a perturbé une vie, est issu de faits réels. Mais, quarante cinq années après, peut-on être sur de ne rien oublier, je ne saurais dire. Trop de choses restent gravées, qui, je crois, perturbent la pensée et le désir d’oublier. Toute ressemblance avec des fait réels ou personnages ne pourrait être que fortuite. Les photos présentées dans cet ouvrage, sont issues d’archives ou de prises personnelles. Ce récit ou plutôt un rêve, comme souvent dans notre vie, en dormant ou assis faisons , bien calé dans un bon vieux fauteuil sommeillant. Ces rêves qui reviennent et laissent des traces infinies, impossibles à chasser. Ces rêves qui reviennent sans savoir pourquoi, sont tenaces. Ils défilent à la vitesse de la lumière que l’on oublie difficilement. D’autres arrivent plus souvent ; il en restent des bribes éparses ou bien disparaissent définitivement Il y a des songes qui agressent votre existence de manière répétitive. C’est pour cette raison que j’ai décidé de les écrire. Peut-être par lâcheté, mais où est-elle après tout cela. Peut-on vivre en paix avec soi-même ? Aurons-nous cette tranquillité d’esprit libre, pour dormir sans rêves. 5
Une pensée mélancolique d’une vie et surtout de faits qui ont servi à démoraliser une génération. Des faits qui ont permis de comprendre la vie, si l’on peut appeler cette définition une image. Une rétrospective qui permet de comprendre la méchanceté des hommes, ainsi que leur ingratitude. Cela après avoir vécu une autre guerre. La première qu’ils ont connue enfant ne s’efface pas. Arrivés à vingt ans ces jeunes ont subi ce qu’ils croyaient fini pour toujours. Pourtant ils seront marqués à jamais. Est-il possible après de vivre une vie normale ? Les hommes vont essayer, mais le temps, encore le temps va jouer son rôle. Le temps que rien n’estompe. Le temps qui disserte et agit sur la vie. Il y a un poème qui a été écrit, dans les soirs de solitudes. Il reste depuis des années fermé dans les songes.
LE TEMPS Le temps qui passe et nous pousse Le temps qui est, et qui nous berce Le temps qui présent nous caresse Le temps qui toujours est à nos trousses Ce temps présent que l’ont conjugue Ce temps qui souvent à notre place fugue Ce temps pour qui nous donnons le pire CE temps qui pourtant nous attire Ce temps dont nous avons tant à apprendre Ce temps qui nous chagrine et nous blesse Ce temps que nous essayons de comprendre Ce temps qui nous rattrape et nous laisse Ce temps qui ne finit pas de nous frôler Ce temps qui pourtant nous est indispensable Ce temps pour qui la vie ne peut s’envoler Ce temps qui devient avec nous défendable Le temps est là toujours présent Le temps qui n’en finit pas d’agir Le temps du temps oui présent Le temps celui qui pour nous rugi 6
Le temps d’un jour d’un mois Le temps d’aimer, de haïr, de vivre Le temps qui fait de nous avec émois Le temps d’hier, de demain, de l’avenir 2/Janvier1958 Ce poème qui revient les soirs de détresse, ou de déprime. XXX
Un soir de veillée un enfant dit à son Papy. -- Dis papy pourquoi tu ne ris pas plus souvent, ça nous plait bien quand tu ris. Ces quelques mots l’ont marqué, il a réalisé toute l’horreur de la guerre. Perdre le rire, c’est grave pour un homme. Oui, pourquoi ? Ces hommes qui ont cessé de rire, après avoir appris à faire du mal ! Après avoir subit une guerre qui fut cruelle sentimentalement et moralement. Pouvaient-ils vivre normalement ? Peut-être essayer, tout au plus. Mais pour certains le rire était où est une chose rare. Les gens d’à-côté peuvent-ils comprendre ? Et eux, oui eux, ceux qui y étaient, peuvent-ils l’expliquer, comment ? Non, ce ne sont que regrets et amertume qui les font vivre. Ils essaient de tout oublier. Mais pourront-ils ? Beaucoup vont mourir sans avoir connu la paix intérieure, ou ce que l’ont appelle la paix de l’Ame. XXX POURQUOI ? Là est la question, à quoi cela a-t-il servit ? Ils vont se le demander toute leur vie ! Pourquoi cette guerre, faite de haine entre frères, si ce n’est que la divergence des hommes, la politique et la finance !
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Oui beaucoup, en rentrant ont retrouvé leur emploi, leur petite amie ou leur femme. D’autres, leur famille ou plus personne. Parent décédé pendant leur séjour. Combien ont été comme avant ? On a entendu : -- Ah il a bien changé, il a pris la vie a bras le corps , ou bien ; Il est devenu timide le petit. D’autres : -- Tiens, il ne rit pas souvent, il est courageux, mais il ne parle plus. Oui, tous ceux qui parlaient, ne savaient pas, et ils n’ont jamais su ce qui a pu leur arriver à ces petits soldats. Ils ont été héroïques pendant la guerre et même toute leur vie, car ils n’ont jamais dévoilé la vérité, la vraie. Garder un secret est lourd. Quel secret vous demandezvous ? Le secret de la guerre inutile entre homme. Pouvaient-ils dévoilé la vraie guerre ? Pouvait-il de leur vivant, jeunes raconter la vraie vérité de la guerre ? Celle qui a fait peur à tout le monde.
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Ce roman, qui m’a aidé à continuer de vivre, porte des noms fictifs ; toute ressemblance serait irréelle ou bien excuse de l’auteur, qui a imaginé des noms au gré des pages sans aucune ambiguïté.
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Fanion du 2 ème escadron du 2 ème REGIMENT de SPAHIS Algérien
Insigne du 2ème REGIMENT de SPAHIS ALGERIEN à partir de 1958
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Insigne du 2ème REGIMENT ALGERIEN Avant 1958
UNE JOURNNEE D’HIVER SONGE d’UN SOIR Un petit village tranquille dans le contrefort des Combrailles. Au pied des monts Dôme, et de la terre de Limagne. Site radieux du massif central. A l’orée du Massif Central, si beau et accueillant. Village avec sa petite rivière, qui coule presque au bas des marches. Dans ce beau pays qui donne envie de vivre, encore très peu souillé par le progrès de l’urbanisme, par la vie, de plus en plus mouvementée. Ce pays où sont écrits des faits de guerre de trente neuf quarante cinq, oubliés déjà. On ne se souvient pas assez du passé qui a fait notre histoire, notre liberté. 10