Un tigre en colère

Chris Ander

Un Tigre en Colère - Recueil de poèmes -

Un Tigre en Colère

Chris Ander

Un Tigre en Colère Recueil de poèmes en vers libres

© Chris Ander, Un Tigre en Colère, 2014.

Je dédie Un tigre en colère à : Léo Ferré « À vos plumes poètes, la poésie crie au secours… À l’école de la poésie, on n’apprend pas : on se bat. » Poète... vos papiers !

Stéphane Hessel « Appel aux indignés de cette Terre » À nous de jouer !

Damien Saez « Jeunesse lève-toi » Amicalement, C. A.

La poésie a sauvé ma vie, elle est mon antidote…

Alors pourquoi pas vous ?

Un tigre pas comme les autres

I. Vis ou meurs

Cesse d’écrire ta vie !

Il faut que tu saignes Il faut que tu pleures Il faut que tu ries Il faut que tu partes d‘ici Vis ou meurs Éteins ton ordinateur !

Regarde toutes ces fleurs Et bats-toi aussi vite que ton cœur !

Prends ce que tu veux et oublie le reste Deviens un Dieu ou un extraterrestre Comme tu veux, qu’on t’aime ou pas Moi je t’aime déjà Cesse de rêver tes nuits !

Cesse d’accuser ton voisin !

Vas, vis et deviens, c’est le seul moyen !

L’homme qui ne désire rien est invincible Mais celui qui rêve est immortel Si je mens qu’on me brûle les ailes

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Il faut que tu ries Il faut que tu peignes Il faut que tu partes d’ici Il faut que tu apprennes Prends ce que tu veux et oublie le reste Deviens un Dieu ou un extraterrestre Comme tu veux, qu’on t’aime ou pas Moi je t’aime déjà

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Vis ou meurs Cesse de prier, relève-toi !

Meurs ou vis Cesse de supplier, agis et sers-toi !

Dans ton cœur tombe la pluie Ouvre ton cœur, regarde-moi !

Tout n’est pas encore fini L’homme qui ne désire rien est invincible Mais celui qui rêve est immortel N’écoute pas ceux qui te rabaissent ou t’empêchent d’avancer !

Ce sont des chiens tenus en laisse et ils ne cessent d’aboyer Ils veulent des caresses mais surtout ta liberté…

Prends ce que tu veux et oublie le reste Deviens un Dieu ou un extraterrestre Comme tu veux, qu’on t’aime ou pas Moi je t’aime déjà Vis ou meurs Regarde toutes ces fleurs Entends-tu les battements de ton cœur ?

Il faut que tu saignes, il faut que tu pleures, il faut que tu ries Bats-toi aussi vite que ton cœur et file loin d’ici !

Et surtout tu dois cesser de voir, tu dois imaginer !

Tu dois cesser de croire, tu dois rêver !

Un seul mot, tu dois employer Libre, libre, liberté

II. Indignez-vous !

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L’homme est fort mais détestable Enfant oublie la pomme elle n’est plus consommable Nous sommes des esclaves, des moutons, des épaves que des pions Alors que dans nos veines coule de la lave, de la lave en fusion Puisqu’ils nous tiennent en laisse pour nous jeter dans des fours L’homme est devenu sourd et se cache derrière les tambours Lisez bien vos journaux avant que la 3e guerre éclate !

Tant de belles promesses et toujours trop de Darfour Puisqu’ils ne font plus l’effort de leurs parents Nous sommes que des numéros, des automates Puisqu’ils veulent du sexe et pas d’amour Puisqu’ils ont tort et nous encore vivant Femmes tigresses au cœur lourd Femmes Indignez-vous !

Crucifiez-moi !

Révoltez-vous !

Libérez-moi !

Car à genoux on ne m’entend pas Dites à vos enfants de se réveiller Qu’ils ne perdent jamais le goût de la liberté Qu’ils ne perdent jamais la flamme en mémoire du passé Qu’ils ne perdent jamais de vue tout ce sang versé Puisqu’ils dirigent tout, notre temps et nos vies Puisqu’il y a trop de nous et si peu de Gandhi Puisque c’est eux les fous ! Et nous on survit Femmes Indignez-vous !

Crucifiez-moi !

Révoltez-vous !

Libérez-moi !

Femmes révoltez-vous !

Qu’on devienne des loups comme autrefois Qu’on oublie les lois, qu’on stoppe l’hémorragie !

Faites monter la fièvre puisque les hommes ne le font pas Trop de défaites et beaucoup trop de trêves… On eu raison de moi, de lui Puisque c’est eux les fous, les briseurs de rêves, les castrateurs de joie Même si je suis en colère, je reste un genou à terre Et puisque les larmes ont remplacé le glaive Femmes ne le vois-tu pas ?

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Peuples Indignez-vous !

Crucifiez-moi !

Révoltez-vous !

Libérez-moi !

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L’homme est fort mais détestable Je refuse de porter ce gilet pare-balles Peuples du monde entier, voici mon message : « Moi j’ai rêvé autrefois et je rêve encore aujourd’hui…

Puisque c’est eux les fous, les briseurs de rêves, les castrateurs de joie Refusons d’être des numéros, des esclaves, de simples migrants de passages Car dans notre sang, dans nos veines, il n’y a pas que de l’eau qui coule Mais aussi de la lave et non de la haine. Mon rêve, il s’appelle Espoir Libérez-moi ! Libérez ma vie ! Enfant oublie la pomme Elle n’est plus consommable ! Amour, paix et liberté Trois mots à retenir et à ne jamais oublier Trois mots à conquérir et à protéger » Peuples Indignez-vous !

Crucifiez-moi !

Révoltez-vous !

Libérez-moi !

Quand on sait combien coûte une bombe Quand on voit tant d’hommes Levant la main pour former qu’une seule ronde Quand on sait combien meurent de faim dans le monde Quand on sait qu’on finira tous dans la même tombe Je vois, je sais tout ça et je me sens immonde Il nous faut agir, arrêter de subir Soyez libre, soyez vous-même, soyez heureux !

N’ayez plus peur de dire je t’aime !

Et vos enfants vivront vieux Oubliez l’argent et tout ira mieux !

Mettez des allumettes dans vos crayons !

Mettez des mitraillettes dans vos chansons !

Mettez des pâquerettes dans vos canons !

Devenez plus fort !

Devenez des lions !

Et un jour peut-être nous triompherons Mort aux dictateurs, maudits soient les rois Mon maître est une fleur nommée Romagna Oui à la violence mais seulement au cinéma Et c’est seulement de peur que mes chiens aboient Nous sommes des bombes à retardement, des bombes humaines Des mendiants agrippés à nos chaînes sur des sables mouvants Refusons la haine et faisons place à la compassion !

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Hommes Indignez-vous !

Crucifiez-moi !

Révoltez-vous !

Libérez-moi !

Devenez des hommes qui disent je t’aime !

Devenez vous-même, devenez des lions, des tigres en colère !

Et faites mentir tous ces moutons, ces milliardaires…

N’ayez plus peur de l’avenir !

N’ayez pas peur de souffrir !

N’ayez plus peur de sourire ! À Stéphane Hessel

III. Je suis né pour mourir

Je suis né pour mourir, pour être un numéro Mais si, regardez c’est marqué sur mon dos Je ne respire plus dans cette petite cage Je dois m’échapper de ce berceau De cette rue, je suis en nage Je ne dors plus retirez-moi Tous ces maudits tatouages Comme Noé, je dois partir Moi ce violoniste des mots Je dois quitter mon bureau Moi ce contorsionniste du beau Comme Noé, je ne veux pas mourir Je dois quitter ce radeau Un peu sou, un peu volage Un peu fou, un peu sage Et retrouver cette plage La vie n’attend pas Libérer mes poèmes Partager les je t’aime Les « advienne que pourra » J’en ai marre d’être sage Ne soyez pas trop triste Si je pars avant vous Je vais être égoïste

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J’en peux plus Comme vous Je vais étouffer Faut que je parte d’ici Sinon je vais tout casser Faut que je me casse de là De ce soi-disant conte de fées Les « advienne que pourra » Partager les je t’aime Libérer mes poèmes La vie n’attend pas Maudit passé J’en peux plus Je dois évacuer Je dois souffler J’ai trop souffert Je dois me casser Je vais manquer d’air Je n’ai plus envie de vivre Je suis condamné à survivre Vont-ils enfin me laisser respirer ?

Vont-ils enfin me laisser m’envoler ?

La vie n’attend pas Libérer mes poèmes Partager les je t’aime Les « advienne que pourra » Je chauffe, je bouillonne, ils m’emprisonnent On veut me crucifier, payer toujours payer

Acheter, consommer, je suis périmé Qu’on me jette aux ordures Crédit, impôts, argent Or pur ou ordures Payer comptant s’en est assez Maladies, Loto, sang contaminé Tout mon argent, ils ont qu’à le brûler Sucer mon sang à longueur de journée Je deviens méchant depuis que je suis attaché Finissez ce que vous avez commencé Tuez-moi ! Je l’ai bien mérité Ouvrez bien grand les yeux !

Faites face à la terreur Allez-y ! N’ayez pas peur !

Pour que tout le monde le voie Tel un volcan fait jaillir le magma ! Égorgez-moi ! Répandez tout mon sang…

Je chauffe, je bouillonne, ils m’emprisonnent Chante tes peines Toutes tes blessures Toutes tes cicatrices Chante ta haine Toutes tes morsures Tes douleurs, tes putains Dessine ta vie sur les murs Tes insomnies les plus pures Marque ton histoire de ta main Et mets-la dans ce putain de refrain

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