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à 11 WTF : expo vintage, pionniers du surf, photographie, festivals

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TOURNÉE GÉNÉRALE 50

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Née sous le nom de la “Fête des Cornemuses” en 1971, le Festival Interceltique de Lorient fait coïncider cette année ses 50 ans et sa 50e édition (initialement prévue l’été dernier). Malgré les restrictions sanitaires, la fête devrait être belle, avec toujours la même recette : concerts, parades et bonne ambiance ! Du 6 au 15 août.

AU POIL !

DR

Tiens, revoilà Sébastien Tellier ! Contraint d’annuler son édition au printemps, le festival Mythos se déploie le temps d’une saison et investit son chapiteau permanent du MeM. L’occasion pour le génial auteur de La Ritournelle et de Pépito Bleu de présenter ses deux derniers albums, Domesticated et Simple Mind. Le 28 juin à Rennes.

HUITIÈME ART collapso

Bonne nouvelle : le Fonds Leclerc pour la culture à Landerneau a décidé de prolonger l’expo consacrée à Enki Bilal. Une rétrospective de la carrière du dessinateur originaire de Belgrade, spécialiste d’une SF apocalyptique et classieuse. Jusqu’au 29 août.

QUELLE EXPO VINTAGE VOIR ?

À DÉFAUT DE PARTIR À L’ÉTRANGER CET ÉTÉ, ET SI ON VOYAGEAIT DANS LE TEMPS ? C’EST L’ALLÉCHANTE PROMESSE TENUE PAR TROIS EXPOSITIONS QUI NOUS TRANSPORTENT PLUSIEURS DÉCENNIES EN ARRIÈRE. « NOM DE ZEUS ! »

MES ANNÉES 70

Grandir à la campagne dans les seventies, c’était comment ? Il y a cinquante ans, le monde rural se transformait et opérait de profondes mutations : agriculture, consommation, loisirs, habitat, vie amoureuse… De quoi chambouler la vie d’une jeunesse alors en quête d’émancipation. Un changement de paysage à découvrir dans l’exposition Mes Années 70, clichés de campagne, à travers des objets, vidéos et photos aussi cool que vintage (photo). Quand et où ? Jusqu’au 19 septembre à l’Écomusée de la Bintinais à Rennes

FACE AU MUR

Si les affiches deviennent “le” support de l’expression politique dans les années 1960, elles continuent de s’affirmer dans les décennies suivantes. De 1970 à 1990, de nombreux artistes s’emparent alors de ce medium de la rue pour sensibiliser le grand public à de nombreuses causes et revendications. Et notamment en Bretagne où les mouvements antinucléaires, environnementaux et régionalistes ont su marquer les esprits avec des visuels devenus iconiques. Quand et où ? Jusqu’au 3 octobre au Musée de Bretagne à Rennes

L’ÉPOPÉE BIGOUDÈNE DU PRÊT-À-PORTER

De 1950 jusqu’aux années 1980, le Pays bigouden a connu une période faste dans l’industrie textile. Portés par la mode citadine mais aussi le renouveau de la broderie traditionnelle, les ateliers de prêt-à-porter (quasiment tous tenus par des femmes) se sont multipliés dans le sudFinistère : Plantade, Folgoas, Lorda… Des maisons dont les créations (le kabig notamment) se sont exportées dans toute la France. Une aventure esthétique qui a placé Pont-l’Abbé sur la carte de la mode. Quand et où ? Jusqu’au 7 novembre au Musée bigouden à Pont-l’Abbé

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IL Y A 50 ANS, LE PREMIER SURFEUR EN BRETAGNE

AU TOUT DÉBUT DES ANNÉES 1970, UN SPORT ÉTAIT PRATIQUÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS EN BZH : LE SURF. UNE GENÈSE QUE NOUS RACONTE CHRISTIAN ROCHE, RÉALISATEUR DU DOCU « LÉGENDAIRES », DÉDIÉ À CES PIONNIERS BRETONS. Ce serait donc en 1971 que quelqu’un aurait pour la première fois surfé en Bretagne…

Parmi les souvenirs des pionniers, 1971 reste une année clairement établie avec Michel Noirrit (photo) qui, pour la première fois, surfe en presqu’île de Crozon, dans le Finistère. C’était à Kerloc’h à Camaret. Était-il réellement le tout premier ? Il est impossible de le savoir. Parmi les premiers surfeurs, beaucoup ne se souviennent plus du moment précis. Mais plutôt qu’une date unique, il Michel Noirrit / Christian Roche est plus intéressant d’évoquer le tout Une communauté surf voit-elle alors Quand le surf va-t-il commencer à début des années 1970. Car c’est à cette le jour ? se structurer en Bretagne ? époque que des individus (dont Phi- À la différence du Pays basque, il n’y a Avec les premières compétitions au lippe Vercelletto, Gilles Romigou…) pas de communauté en Bretagne dans début des années 1980. Des évése sont mis à pratiquer ce sport à les années 1970. Ce sont d’abord des nements qui permettent de fédérer. La Torche, Locquirec, Quiberon… personnes isolées ou des petits groupes Parmi les principaux acteurs, on trouve de copains qui vont à l’eau de façon Yannick Le Coz qui a créé la Ligue de Comment ont-ils découvert ce sport confidentielle. Mais certains vont Bretagne de surf en 1986. Les écoles jusqu’alors inexistant dans la région ? commencer à se croiser et des ren- de surf arriveront quant à elles dans Chacun de ces pionniers l’a décou- contres se font par hasard. Comme la décennie suivante : la première à vert à sa manière. Certains étaient Michel Noirrit qui, un jour, voit La Torche date de 1994. branchés musique californienne, quelqu’un se garer avec une planche d’autres se rendaient régulièrement sur le toit de sa voiture : c’était Philippe En s’institutionnalisant, le surf a-t-il ou occasionnellement à Biarritz, le Vercelletto. C’est comme ça qu’ils ont perdu de son charme ? sud-ouest était alors la Mecque du commencé à surfer ensemble. Je ne pense pas car la passion reste surf en France. D’autres étaient déjà la même. Alors oui forcément, ce dans la voile et ont basculé du wind- Avaient-ils conscience d’initier un sport s’est organisé et a pu se lisser, surf vers le surf… Si chacun avait mouvement de fond ? mais comme n’importe quel mousa propre histoire, tous partageaient Absolument pas. Ils n’ont rien calculé, vement un jour à la mode. Il peut cette même envie de surf. Ils voulaient ils n’avaient pas d’arrière-pensées ni de aussi y avoir de la récupération de la expérimenter l’eau d’une nouvelle volonté de créer quelque chose. Cela part des marques ou des collectivités manière. Ils avaient envie de tester ne les a pas empêché de contribuer à qui communiquent sur cette image. quelque chose de nouveau dans développer ce sport dans la région. Mais cela permet de faire naître des un environnement à fort potentiel On peut même dire que ces précur- vocations : les gamins d’aujourd’hui qu’est la Bretagne. À une époque où seurs ont participé à la mutation du prennent le même plaisir dans l’eau rien n’était fait pour ce sport dans territoire : ils ont initié quelque chose que les pionniers ont pu prendre il la région, tous ont appris à surfer à de différent qui a changé le paysage y a 50 ans. force d’essayer. breton. Recueilli par J.M

CLIC CLAC, C’EST DANS L’EXPO

DU LOINTAIN OU DU LOCAL, DES PAYSAGES OU DES PORTAITS, DU MONDE ANIMAL OU DE L’ HUMAIN : IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS DANS LES EXPOSITIONS PHOTO PROGRAMMÉES CET ÉTÉ. YIHAAAA !

FESTIVAL PHOTO LA GACILLY

Direction « plein nord » pour la 18e édition du festival Photo La Gacilly, avec au programme 22 expositions en plein air disséminées dans ce village morbihannais : les monochromes du Finlandais Pentti Sammallahti, le reportage au Groenland de Tiina Itkonen, la photographie animalière de Sanna Kannisto, le travail sur la fonte des glaciers de Jonas Bendiksen… Quand ? Du 1er juillet au 31 octobre

PHOTO FESTIVAL

Parmi les invités de la 9e édition du rendez-vous de la baie de Saint-Brieuc, deux photographes en résidence : Céline Alson, pour un projet basé

Stéphane Lavoué sur la superposition de clichés, et Jean-Christophe Béchet, pour un portait du chef-lieu des Côtes d’Armor. Quand ? Du 5 juin au 29 août

RENCONTRES DE VIA SILVA

Pour leur 4e édition, les Rencontres photographiques de ViaSilva, à Cesson-Sévigné, mettent en lumière le travail de deux photographes : le Breton François Lepage et l’Italienne Alessia Rollo, inspirés par les quartiers de la métropole rennaise en mutation et les bouleversements urbains qui s’opèrent. Quand ? Du 3 juin au 15 septembre

STÉPHANE LAVOUÉ

Après avoir plongé dans le monde des travailleurs de la mer au Guilvinec, le portraitiste Stéphane Lavoué s’est intéressé aux habitants les plus atypiques des monts d’Arrée, au cœur du Finistère (photo). Visible aux Champs Libres à Rennes, cette série photo baptisée Les Enchanteurs revêt des airs de peinture flamande : lumière diffuse, douceur de l’atmosphère et détails qui surgissent de l’ombre. Quand ? Jusqu’au 7 novembre

WTF

NIGHTFALL 4

Le festival pluridisciplinaire Les Tombées de la Nuit revient avec quatre jours d’événements dans l’espace public. Performances atypiques, représentations in situ et concerts impromptus : une vingtaine d’artistes, groupes et compagnies éveilleront les rues et la curiosité de la capitale bretonne. Du 1er au 4 juillet.

E BREZHONEG

G. Magre-Guiberteau

Brieg Guerveno peut (enfin) défendre sur scène son excellent dernier album Vel ma vin. Un disque de folk ambiant qui permet à la langue bretonne de s’épanouir au-delà du répertoire traditionnel. Le 3 juillet à Gouel Broadel ar Brezhoneg à Langonnet, le 16 aux Vieilles Charrues à Carhaix et le 11 août au Festival Interceltique de Lorient.

ÎLE ÉTAIT UNE FOIS tiersen

Le compositeur Yann Tiersen revient cet été avec Kerber. Un nouvel album, enregistré dans son studio L’Eskal à Ouessant, qui prend un virage électronique, à l’image du single Ker al Loch, où douceur du piano et pulsations digitales se rencontrent. Sortie le 27 août.

DES FESTIVALS MENACÉS ?

SI CERTAINS FESTIVALS ESTIVAUX ONT RÉUSSI À MAINTENIR UNE ÉDITION 2021, CE N’EST PAS LE CAS D’UNE MAJORITÉ. LES ORGANISATEURS CONCERNÉS SE VEULENT NÉANMOINS CONFIANTS POUR L’AVENIR.

L’indécision : voilà le mot qui revient le plus pour justifier une annulation de festival deux étés de suite, entre autres arguments. « L’absence de certitude sur les règles qui seraient imposées par les autorités, la difficulté de mobiliser des équipes bénévoles en un délai très court... », énumère ainsi Faustine Vasse du festival de Bobital, qui a décidé de faire l’impasse sur son édition 2021. « Il aurait fallu bricoler dans l’urgence et ce n’est pas dans notre ADN de le faire », estime aussi Gildas Rioualen d’Astropolis qui a pris la même décision. « Quand bien même le ministère a finalement autorisé l’organisation de festivals, il y a l’épée de Damoclès de l’interdiction préfectorale qui peut tomber au dernier moment », appuie le directeur du festival du Roi Arthur, Adrien Gaillard. « L’absence imposée de bars qui, pour tout festival, représente quasi 50 % des recettes globales constitue un frein trop important », ajoute Luc Donnard de Big Love à Rennes. « L’esprit du festival ne peut s’enfermer dans le cadre très contraint imaginé par le ministère de la Culture, justifie Pierre Morvan du Festival du Chant de Marin à Paimpol. L’obligation d’un pass sanitaire a achevé de nous convaincre. » D’autant plus que les aides financières, si elles ont tardé, permettent finalement de limiter la casse, calcule Baptiste Beauchamp de Fête du Bruit qui a jeté l’éponge pour son festival à Saint-Nolff : « Je pense aux mesures de chômage partiel, les exo-

DR nérations de cotisations, ou encore le prêt garanti par l’État. » « S’il y a matière à critique concernant la communication gouvernementale, le soutien économique a fini par être à la hauteur des attentes », reconnaît Adrien Gaillard. « Le fait de s’arrêter avant d’engager des frais autres que les frais fixes nous permet de garantir la pérennité de l’association qui organise le festival », juge également, pragmatique, Faustine Vasse. Tous les festivals concernés que nous avons interrogés se disent d’ailleurs confiants pour une reprise à la normale en 2022 sans trop de bobo. « D’ici l’été prochain, il est même possible d’imaginer des événements pour rattraper le coup », indique Gildas Rioualen, qui envisage de grossir exceptionnellement sa traditionnelle soirée Fortress, prévue cette année le week-end du 11 septembre. « La véritable interrogation concerne les envies du public, s’inquiète tout de même Luc Donnard. Auront-elles changé après cette longue période ? Un retour à la vie d’avant n’est pas si évident. » R.D

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