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Beat Street (1984)
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KANGOL Photographe: Ă©Sean Leon Available: www.kangol.com
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B
lender Bookmagazine est depuis 2011 un magazine gratuit dâart et de mode distribuĂ© Ă Paris, Hong-Kong et Tokyo. Pour ce numĂ©ro 12, nous sommes trĂ©s fiers de vous prĂ©senter une collaboration avec RStyle qui organise lâUrban Films Festival. Soutenu par la Mission CinĂ©ma de la Ville de Paris, lâUrban Films Festival est le premier festival français du film consacrĂ© Ă la ville, aux pratiques et aux modes de vie qui en Ă©manent. Y sont prĂ©sentĂ©s des histoires vraies, des fictions, sombres, drĂŽles, une multitude de regards posĂ©s sur le dĂ©nominateur commun quâest leur dĂ©corâ: La rue JâĂ©spĂšre que vous prendrez autant plaisir Ă dĂ©couvrir le contenu Ă©ditorial sĂ©lĂ©ctionnĂ© par RStyle que les films prĂ©sentĂ©s pendant le festival. StĂ©phane-Eddy
Bender #12 x RStyle Editor: BLENDER & PROJECTS 8 rue St Jacques 95160 Montmorency www.blenderbookmagazine.com FOUNDER AND EDITOR IN CHIEF Mbog Stéphane-Eddy mse@blender-magazine.com COUVERTURE typographie by Jay One Ramier Site Internet www.blenderbookmagazine.com
Contributeurs: RStyle & Blender Team AVAILABLE AT LâATELIER STORE PARIS 57 rue de Charenton 75011 Paris www.atelierstore.fr Stockists send emailâ: mse@blender-magazine.com Toute reproduction, publication, Ă©dition ou sous nâimporte quelle autre forme mĂȘme partielle, est interdite sans autorisation prĂ©alable. Sinon on sâoccupe de ton cas...
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ĂĆ Martha Cooper Wild Style, film by Charlie Ahern
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www.urbanfilmsfestival.com
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mardi 9 octobre
qualification outre-mer UFF 18h30
conférence
Le business du hip hop mode dâemploi aux Magasins GĂ©nĂ©raux de Pantin
au Centre Paris Animâ Les Halles - Le Marais
studio photo en anamorphose
14h-18h
projection hors-compétition
14h-17h
Zoo Projectâ: Câest assez bien dâĂȘtre fou
14h et 16h30
14h Ă 16hâ: de 11 et 13 ans 16h30 Ă 18h30â: 14 et 17 ans
à La MédiathÚque de la Canopée
14h-15h
dĂ©filĂ© UFF x whoâs next
sur le Patio Pina Bausch niveau -3
Ă La Place, centre culturel Hip Hop
projection hors-compétition
danse et show case calédoniens
terrasse -1
mercredi 10 octobre
ATELIER - Hip Hop Kidz*
13h-14h30
20h-22h
sĂ©lection UFF spĂ©ciale films arabes Ă lâInstitut du Monde Arabe
Battle France Bboy City 1vs1 16h-18h30 sur le Patio Pina Bausch niveau -3
Projection web-série sur le street-art
17h-18h45
à la bibliothÚque du cinéma F. Truffaut
jeudi 11 octobre
projection hors-compétition*
MASTERCLASS clip hip hop*
20h-22h
Getting Lite de Martine Barrat
Ă La Place, centre culturel Hip Hop
Ă La Place
14h et 16h30
Projection films en compétition*
2 sĂ©ances inĂ©ditesâ: 19h & 21h au Forum des Images
vendredi 12 octobre
conférence sur le clip de rap
18h-19h
/ à la médiathÚque musicale de Paris
SPONSOR CORNER / Ă La Place
18h
soirĂ©e dâouverture officielle
19h-01h
âą projection courts-mĂ©tragesâ inĂ©dits âą demi-finale et finale en live B attle.mov âąS oirĂ©e dj set + cocktail (sur invitation) / Ă La Place
Dimanche 14 octobre Exhibition #battle.mov
14h-14h30
avec les vainqueurs contest Instagram à la Place Carrée niveau -3
portes ouvertes CinĂ©ma dâaction 13h-18h initiation avec Malik des Yamakasi au CentrâHalles Park
Projection films en compétition*
2 sĂ©ances inĂ©ditesâ: 14h30 & 16h30
samedi 13 octobre
au Forum des Images
SPONSOR CORNER / Ă La Place
10h-18h
masterclass talents en court
10h-13h
avec le CNCâetâTouscoprod Ă La Place
remise des prix / soirĂ©e de clĂŽture 19h30 (sur invitation) Ă lâUGC CinĂ©-CitĂ©
*plus dâinfos surâ: www.urbanfilmsfestival.com **tarifs des projectionsâ: 6⏠la sĂ©ance ou 16⏠pack 4 sĂ©ances + une invitation pour la remise des prix
MARC FOUCHARD, RĂALISATEUR Quel a Ă©tĂ© ton parcours avant la rĂ©alisationâ? Je viens du graff (et de la danse aussi, pop et break), jâai toujours dessinĂ©. Ce qui mâa amenĂ© au graphisme puis au motion design. Jâai commencĂ© Ă tourner des acteurs sur fond vert pour les intĂ©grer dans mes univers graphiques puis je suis passĂ© totalement Ă lâimage «ârĂ©elleâ» sans animation. En gros, le graff mâa donnĂ© lâamour de lâimage et la danse la passion du mouvement. Mon parcours jusquâĂ la rĂ©alisation est nĂ© de ces deux passions. La plus grosse difficultĂ© pour monter un tel projet cinĂ©matographiqueâ? La plus grosse difficultĂ© câest se relever aprĂšs chaque chute. Continuer Ă y croire aprĂšs chaque dĂ©ception. La plus grosse difficultĂ© câest de rester motivĂ© et enragĂ©. Parfois, on est fatiguĂ© de tout mais il faut retourner au combat parce quâil y a toujours plus endurant que toi. Et si câĂ©tait simple, tout le monde le ferait. Le moment le plus marquant du tournageâ? Ha haâ! il yâen a eu plusieursâ! Le plus marquant en terme de spectacle câĂ©tait la scĂšne dâouverture oĂč je filmais avec une grue immense poussĂ©e par 4 machinos. Mes acteurs Sabrina Ouazani et Maxime Pambet dansaient Ă la verticale sur une façade Ă 6 mĂštres de haut, ça, câĂ©tait dingueâ! La scĂšne de battle aussi câĂ©tait fouâ! On a tournĂ© ça au WIP et comme je voulais un vrai battle authentique, jâavais prĂ©venu mes cadreursâ: câĂ©tait Ă eux de sâadapter aux danseurs et pas lâinverse. Je voulais un vrai battle engagĂ© et je lâai euâ! CâĂ©tait dingue, les Vagabonds ont tout donnĂ© et notre crew Family spĂ©cialement constituĂ© pour le film a rĂ©pondu avec rage. CâĂ©tait fou et authentique avec Youval qui hurlait dans le micro. LâĂ©quipe de tournage a vraiment hallucinĂ© sur le niveau et lâĂ©nergie des danseurs ce jour-lĂ â! Ils ne se doutaient pas que le Hip-Hop avait atteint un tel niveau. Le moment le plus Ă©mouvant, câest sĂ»rement le dernier plan du film, je me suis effondrĂ© sur le moniteur quand le dernier plan Ă©tait dans la boite. Je venais de rĂ©aliser que jâavais rĂ©ussi, lâaboutissement, mon premier long-mĂ©trage. Tout le monde chialait dâailleurs, personne ne voulait que ça sâarrĂȘteâ! Tes trois films cultesâ? Rhooo trois ce nâest pas assezâ! En fait, jâen ai deux, Shining et Le Parrain 2 mais jâen ai tellement Ă faire apparaĂźtre dans un top 3 que je ne sais pas lequel laisser entre Heat, Goodfellas, La Haine, Un ProphĂšte, La CitĂ© de Dieu, Pulp Fiction, 12 hommes en colĂšre... Ta paire de sneaker prĂ©fĂ©rĂ©eâ? Stan smith Quel est ton prochain projetâ? Un film thriller-action.
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ĂĆ Martine Barrat
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âGETTING LITEâ DE MARTINE BARRAT CE QUE DANSER VEUT DIRE. Cette forme de danse urbaine quâon appelle Getting Lite, la culture dâinterventions artistiques qui lâentoure, relĂšvent dâun art de lâimpermanence et de la trace tout Ă la fois. Fluides et gouailleurs, les danseurs se glissent dans un wagon de mĂ©tro, sâannoncent (Showtime!) et occupent esthĂ©tiquement lâinfime espace-temps compris entre deux banquettes et deux stations de mĂ©tro quâils magnifient de leur prĂ©sence. Tandis que la musique joue Ă plein volume, ces jeunes en tricot de peau et sneakers se dĂ©ploient sur ce qui leur tient lieu de scĂšne : ils sautent, mains au sol, roulent puis serpentent le long des barres, piĂ©tinent le plafond du wagon, dâoĂč, suspendus, ils saluent gentiment les usagers du mĂ©tro, assis comme il faut, eux. Sur une pirouette, ils retombent, trĂ©pignent en cadence, font voler leur casquette, se muent en cyborgs pour clore le spectacle. Un chapeau passe quelques secondes Ă la ronde, les portes claquent : les voilĂ partis et nous, nous restons, bien en peine de redonner un semblant de sens Ă nos pauvres itinĂ©raires. Cette beautĂ© fugace, cette science du geste, cette forme de rĂ©sistance quâest lâhumour en temps de menaces, Martine Barrat les a saisies avec brio dans son documentaire intitulĂ© Getting Lite. En outre, ce quâelle a merveilleusement su dĂ©peindre, câest la trace qui traverse ces danses, cette permanence intermittente ou secrĂšte de lâautrefois. On reconnait par exemple une trace africaine dans les claquements de mains et de pieds des danseurs â une sorte de stepping â ainsi que dans les vocalisations
qui dĂ©doublent et enjolivent le rythme musical ; ou dans le cercle de danse (un cube, ici, Ă vrai dire) oĂč lâartiste performe dâautant mieux son solo quâil est encouragĂ© par lâassistance. La mĂ©moire tremblĂ©e de lâAfrique est encore prĂ©sente dans la dimension participatoire dâun spectacle oĂč nâimporte qui dans le public peut sans incongruitĂ©, pourvu que lâesprit le touche, se lever et montrer ses moves. Getting lite, câest au fond «âRegardez-moi danserâ!â» La culture Getting Lite porte aussi la trace des violences que la jeunesse africaine-amĂ©ricaine a subies, continue de subirâ : lynchages, bavures policiĂšres, prohibitions en tous genres, accĂšs moindre aux ressources â en matiĂšre dâĂ©ducation, notamment. Les arrestations de ceux que les autoritĂ©s appellent les «âacrobates du mĂ©troâ» se sont rĂ©cemment multipliĂ©es, et ce, Ă lâinitiative de la mairie de New Yorkâ: les interventions des danseurs sur les rames se font donc plus rares, mĂȘme si «âça ne devrait pas ĂȘtre un crime de danserâ!â» Or, le documentaire de Martine Barrat, loin dâĂȘtre un Requiem pour un art urbain dĂ©funt ou en passe de lâĂȘtre, est une cĂ©lĂ©bration de ce que danser veut dire. Elle a choisi son campâ: «âJâĂ©tais avec eux. Ils nâont rien faitâ!â» sâexclame-t-elle lorsquâune troupe amie est accusĂ©e de perturber le bon fonctionnement du mĂ©tro. Il y a de la tendresse mais jamais dâangĂ©lisme dans le regard de la photographe. Getting Lite nous prĂ©sente les danseurs dans toute leur diversitĂ©â: tel a des ambitions professionnelles ou veut nourrir sa famille, tel autre aime retrouver sa bande de copains et sâamuser loin
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des dangers de la rue, tel autre (mais il pourrait ĂȘtre le mĂȘme) compte ses liasses Ă intervalles rĂ©guliers. Certains profils sont lumineux, dâautres plus opaques ; certaines interventions pĂ©tillent dâĂ©nergie et brillent de grĂące, dâautres paraissent partiellement motivĂ©es par lâutilitaire ou la compĂ©tition. En tous cas, on rĂ©flĂ©chit beaucoup sur lâart quâon pratique, son histoire, ses potentiels et on sâenseigne les uns les autres. Getting Lite nâest pas un film «âpoliâ», non. Il nous entraĂźne dans lâunivers souterrain, bruyant et surexposĂ© du mĂ©tro new-yorkais et y recueille les propos dâune jeunesse issue des minoritĂ©s qui fait fleurir inventivitĂ© verbale, mĂ©taphores et autodĂ©rision sur les dĂ©combres de la vieille grammaire. Le film a du grain, des secousses, de lâinaudible et du non-dit â tout comme la danse, tout comme la vie. Et lĂ oĂč le discours officiel crie au dĂ©sordre urbain, Martine Barrat dit «âbeautĂ©â» â beautĂ© des visages, des chorĂ©ographies et ferveur des projetsâ: «âJe vais continuer Ă danser, quoi, je vais continuer Ă danserâ!â» Quâils dansent, il faut quâils dansent, car sâils cessaient de le faire, la grisaille de notre monde sâen Ă©paissirait dâautant. Sylvie KandĂ©
Gestuaire, poĂšmes (Gallimard/nrf, 2016) Prix Louise LabĂ© -La quĂȘte infinie de lâautre rive. ĂpopĂ©e en trois chants (Gallimard, 2011) Prix Lucienne Gracia-Vincent sous les auspices de la Fondation Saint John Perse -Lagon, lagunes. Tableau de mĂ©moire (Gallimard, 2000) Postface dâĂdouard Glissant
AGNĂS B. PIONNIĂRE DU GRAFFITI Directrice de la marque de prĂȘt-Ă -porter qui porte son nom, de la «âgalerie du jourâ», mĂ©cĂšne et collectionneuse dâart urbain. agnĂšs b. est lâune des premiĂšres Ă avoir soutenu lâart urbain en France et dans le monde. agnĂšs b., de son vrai nom, AgnĂšs TroublĂ©, est la fondatrice de la galerie du jour, une grande collectionneuse dâart contemporain, et une passionnĂ©e dâart urbain. Grande mĂ©cĂšne des arts, elle soutient de nombreuses manifestations artistiques, Ă©dite un pĂ©riodique dâart contemporain (Point dâironie) et a constituĂ© une importante collection dâart contemporain, dont une grande partie de Street Art. agnĂšs b. est la premiĂšre en France Ă exposer entre quatre murs le street art au sein de sa galerie. En dehors de son travail avec les street artistes Ă la galerie du jour, agnĂšs b. collabore sur beaucoup de projets culturels. Elle a Ă©tĂ© prĂ©sidente du jury de la 9e Ă©dition dâUrban Films Festival au printemps 2014, oĂč le Prix agnĂšs b. a rĂ©compensĂ© un court mĂ©trage de la catĂ©gorie documentaire. Elle est Ă©galement la prĂ©sidente de La Place, qui est le nouveau centre culturel Hip-Hop aux Halles depuis avril 2016.
collaboration Ă gaucheâ: ModuleDeZeer, au-dessusâ: Lek
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JEAN-MICHEL DURIEZ LE PARFUM EST UNE ĂMOTION FLUIDE⊠Câest ainsi que dĂ©bute lâhistoire de la Maison Jean-Michel Duriez Paris, co-fondĂ©e par Jean-Michel Duriez, MaĂźtreParfumeur depuis 1986. AprĂšs avoir Ă©tĂ© le «ânezâ» de deux grandes maisons de parfums, Jean-Michel Duriez a dĂ©cidĂ© fin 2016 de proposer ses propres crĂ©ations et lancer la collection «âParis-sur-Seineâ», des extraits de parfums Ă©mouvants racontant des histoires dâamours parisiennes, puis une deuxiĂšme collection, «âParis en maiâ» un jardin parisien extraordinaire, des notes fraĂźches, vĂ©gĂ©tales et croquantes. En tout onze parfums dâĂ©motions constituĂ©s des plus belles matiĂšres sĂ©lectionnĂ©es Ă Grasse par le MaĂźtre-Parfumeur.
Toutes les crĂ©ations de Jean-Michel Duriez nâont quâun butâ: accompagner et rendre la vie plus belle. Il rĂ©sume ainsi son mĂ©tierâ: «âAu fond, je ne crĂ©e pas des parfums, je fabrique des souvenirsâŠâ». Instagram @jeanmichelduriez_paris
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© Stéphane de Bourgies Model: JMD & Noé Two
UFFâ: URBAN FILMS FASHION, LA MODE SâASSOCIE AU CINĂMA, UN DĂFILĂ EN PARTENARIAT AVEC WHOâS NEXT Ă©quipe
Les marques prĂ©sententâ:
Direction artistiqueâ: François Gautret Coordination et crĂ©ation artistiqueâ:âSaido Lehlouh Mise en scĂšne et scĂ©nographieâ: Louise Hadj Stylismesâ:âNatacha Louet et Marine Chazelle Coordinationâ:âEstelle Zibi Responsable Commerciale Whoâs Nextâ: Sabine Bertolino Djâ:âYlva Falk et Sonikem Artiste customisation tapisâ: JayOne Productionâ:âThibault Conjat Coordination Graffâ: Nassaire Groove Graphismeâ:âAmĂ©lie LaoĂ»t Photographeâ: Little Shao VidĂ©asteâ: Florian Miot-Bruneau Mannequinsâ: Bilkis Agency & Mannequins freelances Maquillage et coiffureâ: Campus des Maquilleurs et Alexandre Lemoine
Performeurs
Graffâ: Akize, CrazĂ©, Dize, Nas, Rex, Seism, Wire Salsa hip hopâ: CĂ©lia, GaĂ«lle, Issiaka, Linda Martina BMXâ: Alain, Marwan et Mika Danseursâ: Jimmy Miliard (Electro), Bboy Lee Jim Jean, Meda et Khalid Ryo (Break)
Mannequins
Tall, Fatou K, Rose, Britany, Shy, Sophia, Emy, Estelle, Maryem Derdouz, Laura Jullian, Exocé, Arnaud Klein, Mehdi Hamadouchi, Ndathe et Manu Passot au
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FRANĂOIS GAUTRET, CO-FONDATEUR DE LâURBAN FILMS FESTIVAL Petite prĂ©sentationâ? Jâai grandi dans le 19e auprĂšs des pionniers du Hip Hop. ImprĂ©gnĂ© par cette culture je dĂ©cide de me mettre Ă la danse en 89 avec Hichem le frĂšre de Dj Abdel (mes voisins de palier). Plus tard je rentre dans la Cie Quintessence avec Nabil son fondateur et entre autres Walid qui est reconnu dans le Pop. En 1999, je monte RStyle et on diversifie notre champ dâaction, on est plus juste Hip Hop mais cultures urbaines avec les sports urbains, Double Dutch, freestyle foot... Câest avec cette structure que nous mettons en place en 2005 lâUrban Films Festival oĂč nous recevons Ă travers le monde des quantitĂ©s de films sur le sujet dans plusieurs catĂ©gories (fiction, documentaire, performance et animation). Quel est ton parcours professionnelâ? Ma passion pour lâart et la culture mâa amenĂ© Ă mettre en place toutes sortes dâĂ©vĂ©nements. Avant dâen arriver lĂ , jâai un parcours dâartiste danseur, dĂšs 1995 je rentre dans la compagnie pro Quintessence avec qui nous prĂ©sentons des crĂ©ations dans les plus grandes salles en France, le Festival de
©Little Shao
ChĂąteauvallon Ă Toulon, le Stade de France en 98 pour la coupe du monde, lâĂ©mission des records du monde sur TF1, PlanĂšte Hollywood pour la premiĂšre du film Ennemi dâĂtat avec Will Smith, puis avec le Double H (cĂ©lĂšbre crew de Dj avec Cut Killer, Abdel, Pone...) Ă lâElysĂ©e Montmartre,... Câest dâailleurs Ă cette occasion que je rencontre pour la premiĂšre fois Jamel Debbouze qui deviendra par la suite parrain de notre festival de films. Jâai montĂ© RStyle qui organise ce festival en 1999, puis avec le temps lâĂ©quipe que lâon a aujourdâhui, ce qui mâa permis de mâĂ©panouir dans ce que je savais faire le mieux: la direction artistique. Aujourdâhui jâinterviens en direction artistique pour de nombreux Ă©tablissements culturels, marques ou agences. Au passage je remercie tous ceux qui ont travaillĂ© avec nous et qui travaillent encore avec nous, notamment ma femme Hayette, co-fondatrice de lâUFF qui me soutient dans tous les projets que jâentreprends, câest un vrai travail dâĂ©quipe.
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Quel est ton premier contact avec la culture Hip-Hopâ? Je dirais que câest par mon frĂšre, qui a 9 ans de plus que moi, il graffait et mixait du son Ă la maison, il avait pas mal de potes du mouvement. Que fait ta structure, RStyleâ? RStyle est une structure de promotion des cultures urbaines Ă travers 4 pĂŽles dâactivitĂ©sâ: â la diffusion dâartistes â lâorganisation dâĂ©vĂ©nements â la transmission de savoir avec des masterclass et initiations â la crĂ©ation dâun centre de ressources, mĂ©diathĂšque. Quand lâavez-vous crĂ©Ă©eâ? RStyle Ă©tait initialement un petit collectif dâartistes. Jâai montĂ© le groupe en 96 et par la suite câest devenu une association en 1999. Les Ă©vĂ©nements les plus marquants que vous ayez produitsâ? Nous avons mis en place de nombreux Ă©vĂ©nements, comme les Block Party Ă Stalingrad avec Paris Hip Hop, lâUrban Films Festival, lâXtreme Gravity (championnat international de Parkour en coproduction avec la Villette), les Jamel Dance Club, le Just4ladies de Thony Maskot au Bataclan, Ice Dance Festival Ă lâAccor HĂŽtel Arena, le battle MDR lors du Marrakech du rire, les dĂ©filĂ©s «Made in City» Ă la piscine Molitor, le Double Dutch Oneâs... tellement dâĂ©vĂ©nements aussi qui ont lancĂ© des dynamiques comme les temps forts au CENTQUATRE-Paris et des collaborations avec le Battle Pro Ă lâinternational. ĂnormĂ©ment de bons souvenirs. Jâai du mal Ă mettre un ordre dâimportance car parfois les petits Ă©vĂ©nements marquent plus que les gros. Quel regard tu portes sur lâĂ©volution des Ă©vĂ©nements Hiphop ces derniĂšres annĂ©esâ? Je trouve quâil y a de plus en plus dâĂ©vĂ©nements et câest une bonne chose. A lâĂ©poque on attendait le Battle Of The Year et basta maintenant lâoffre est riche et diversifiĂ©e. OrganisĂ©s aussi bien par des Ă©tudiants, des passionnĂ©s, des acteurs du mouvement ou par des institutions qui dĂ©nigraient le hip hop il y a encore quelques annĂ©es. Les graffeurs ont le vent en poupe et surfent sur la vague du street art, les prix explosent en galerie. Les grandes salles se remplissent sur tout le territoire, on ne parle plus uniquement de la capitale mais dâinitiative Ă Lille, Nantes, Marseille, Toulouse.. sans parler de lâinternational. Dâailleurs les rĂ©seaux sociaux amĂšnent une grande force sur le dĂ©veloppement de cette culture. Quels sont les difficultĂ©s rĂ©currentes que vous rencontrez dans lâorganisation dâĂ©vĂ©nementsâ? Jâai eu lâoccasion de voyager pas mal Ă travers le monde grĂące Ă mon travail. Jâai pu comparer des modes de fonctionnement complĂštement diffĂ©rents, et je trouve quâen France il y a beaucoup dâassistanat et que le fonctionnement Ă©conomique est compliquĂ©. Malheureusement les institutions publiques subventionnent de moins en moins et les partenaires privĂ©s sâinvestissent Ă
reculons. Et si nous proposons au grand public des spectacles gratuits, câest parce quâils ne sont pas prĂȘts Ă payer non plus, du coup cĂŽtĂ© organisation on sâadapte et on trouve des solutions. Je retiens la phrase de Sophie Nadeau, attachĂ©e culturelle de lâambassade des Ătats-Unis, qui nous a racontĂ© une anecdote lors dâun Ă©change dâentrepreneurs franco-amĂ©ricain ; les français avaient un peu tendance Ă se plaindre de ne pas avoir de financement public et un amĂ©ricain y a rĂ©pondu «âvous mâavez demandĂ© des aspirines, mais jâai des vitamines Ă vous proposerâ». Grosso modo il y a des solutions Ă tout et ça nous oblige Ă aller vers des partenariats, et des belles choses se crĂ©Ă©e aussi, ça marche bien comme ça pour lâinstant, Ă voir si une transition arrive... Ta marque de vĂȘtement prĂ©fĂ©rĂ©e ? Jâai un petit faible pour les marques old school, celles qui Ă©taient sur les pochettes dâalbum de nos artistes prĂ©fĂ©rĂ©s, des clips et des films qui ont marquĂ© ma jeunesse. Du coup Kway, Kangol, Puma, Fila... aujourdâhui je prĂ©fĂšre parler du travail des stylistes et photographes qui mettent en scĂšne merveilleusement bien le travail des crĂ©ateurs de mode. Je parlerai plutĂŽt de looks plutĂŽt que de marques. Ton magazine prĂ©fĂ©rĂ© ? Les 3 derniĂšre page de Radikal Ă lâĂ©poque pour la danse sinon plus tard jâai bien kiffĂ© le magazine Ladiesoul pour son format et la fraĂźcheur des articles, Digital Hip Hop parce quâil y avait un dvd. Aujourdâhui je regarde un peu Graffiti Art, mais le meilleur reste loin devant le mag Blender et sans blague bravo pour cette dĂ©marche militante. Ta paire de chaussure prĂ©fĂ©rĂ©â? La paire de basket sans marque que jâachĂšte au marchĂ© que je nâai pas peur dâabimer en dansant, que jâutilise dans le sable en bord de mer ou en montage, celle qui finalement mâaccompagne partout. Il y a une valeur sentimentale... Les autres câest pour le style et elles finissent par rester dans le placard... Quâest-ce que tu Ă©coutes en ce moment ? Les musiques du monde qui ont influencĂ©es mon quotidien. Jâaime aussi shazamer des sons que jâentends dans des endroits que jâaime bien. Quand je les Ă©coute Ă nouveau je me projette immĂ©diatement oĂč jâĂ©tais, quel plaisir ! Quels sont tes prochains projetsâ? Je travaille sur des expositions sur le Hip Hop, je viens dâen finir, une en collaboration avec le MusĂ©e dâArt Contemporain de Marseille et une avec «âLa Placeâ». Jâai eu le privilĂšge dâĂȘtre choisi par lâĂ©quipe de la CitĂ© de la Musique pour faire une exposition Ă la Philharmonie de Paris. En parallĂšle, je travaille sur dâautre projets en lien avec lâOpĂ©ra de Paris, lâUrban Art Fair ou avec le Whoâs Next/PremiĂšre Classe sur des concepts dance, mode, cinĂ©ma, art urbain. Ton petit mot de la finâ? Ăa peut paraĂźtre utopiste, mais je diraiâ: Pour un monde meilleurâ! StĂ©phane-Eddy
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