BLENDER BOOKMAGAZINE VOL13

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« Pour être irremplaçable, il faut être différente » Coco Chanel

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TANTINE DE PARIS Photographe: @MUZIFLOW Infos: @tantinedeparis

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lender Bookmagazine suit depuis deux ans le travail des équipes de la Villette sur le festival «FREESTYLE», nous sommes trés heureux cette année de pouvoir vous proposer un numéro spécial dédié à cet événement. FREESTYLE, c’est depuis 4 ans le RDV défricheur de nouvelles tendances, mode, danse, glisse, battles, workshops, graffiti avec la crême des protagonistes de cette culture à chaque édition. Pour ce numéro, nous avons rencontré entre autres, Anne Sanogo, chargé de la programmation, Paul Levrez qui organise l’Open Mode ou Alain Massabova du shop Paris BMX. Toute la rédaction de Blender vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous donne RDV en février pour le prochain numéro spécial Japon... Stéphane-Eddy

Bender #13 x Freestyle Editor: BLENDER & PROJECTS 8 rue St Jacques 95160 Montmorency www.blenderbookmagazine.com FOUNDER AND EDITOR IN CHIEF Mbog Stéphane-Eddy mse@blender-magazine.com COUVERTURE Photo par Muziflow pour @tantinedeparis 4éme de COUV Créa Marie Victoroff

Contributeurs: Blender Team, La Villette, Team Open Mode, Alain Massabova, Morrozo, R.Style MAGAZINE DISPONIBLE À La Villette durant le Festival «Freestyle» Stockists send email : mse@blender-magazine.com Toute reproduction, publication, édition ou sous n’importe quelle autre forme même partielle, est interdite sans autorisation préalable. Sinon on s’occupe de ton cas...

Site Internet www.blenderbookmagazine.com

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ŠMartha Cooper Wild Style, film by Charlie Ahern

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ANNE SANOGO CHARGÉE DE PROGRAMMATION Peux-tu nous décrire ton parcours avant d’arriver à La Villette? J’ai débuté en tant qu’assistante de production sur des festivals de musique et salles de concerts puis en communication en tant que chargée de communication et de développement de publics d’une scène de musiques actuelles. Je suis arrivée à la Villette en 2011 à la Direction de la programmation culturelle. Tu as rejoins le projet depuis quelques années quel est ton rôle? Je co-programme le festival Freestyle depuis 2015 avec Chloé Le Notre. Freestyle est résolument un événement urbain et vous êtes deux femmes à vous en occuper, ce n’est pas encore répandu, qu’est ce que vous essayerez d’apporter? Apporter Une touche résolument inclusive. Donner de la visibilité aux projets initiés par des femmes: la fanfare 30 nuances de noir(e)s de la chorégraphe Sandra Sainte-Rose, le battle Made in Waack l’an dernier , Break the Beat cette année qui est un battle de beatmakers créée par la dj Cheetah. Aux danses et cultures queer avec des events autour du voguing ou encore la mode comme l’Open Mode initié par Flashmode Paris. Le tout dans une ambiance fun , gratuite et accessible à tous. D’ailleurs quelles sont les difficultés pour mettre en place un événement de cette taille? C’est un festival assez généreux qui propose pléthores d’activités et d’évènements gratuits en intérieur mais aussi en extérieur sur 1 week-end. Il faut donc veiller à faire cohabiter et enchainer toutes les propositions artistiques, ce n’est pas toujours simple, cela demande un peu de coordination , de réactivité afin d’éviter le « total Freestyle » Quels contenus pourrons-nous découvrir cette année? La Mona Mini club en ouverture du festival le 14 décembre. Une soirée club & mode inspirée du show américain The New dance Show en compagnie des danseurs house, voguing et waacking du Mona Dance Crew et de la crème des djs clubs parisiens.(Teki Latex, Nick V, Rzo...). - La toute première édition du I Love this dance Kids - Apaches, Une performance de bboying hors normes avec 80 danseurs amateur en extérieur - Flat Club , un championnat de Flat BMX … Et plein d’autres festivités, rendez-vous sur le site de La Villette Un petit mot pour la fin? Merci!!

FREESTYLE (GRANDE HALLE DE LA VILLETTE) DU 14 au 16 DÉCEMBRE 2018

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OBJET DE DÉSIR

KERBHOLZ CASPAR GOLD GIFTBOX 189€ Selection by


ECHANGES AVEC PAUL LEVREZ, FONDATEUR DU FESTIVAL OPEN MODE Petite présentation? D’ou viens-tu ? Paul, 28 ans de Lille où j’ai étudié la sociologie, puis la communication à Bruxelles avant de rejoindre la plus grosse association culturelle lilloise en 2012, lille3000, dont le propos est de démocratiser l’Art contemporain, je travaillais aux pôles Relations Publiques et artistique. Quel est ton parcours avant Open Mode? J’ai rejoint Paris il y a 3 ans pour travailler dans la mode, c’était un objectif depuis mon plus jeune âge. A mon arrivée, j’ai travaillé pendant 1 ans, à l’organisation de défilés et de shooting pour des jeunes créatrices de mode mais il m’est vite apparu que ça ne me correspondait pas et que je voulais remettre la mode dans le domaine culturel, et que je voulais militais pour mettre en avant une mode créative et artistique avant sa dimension de rentabilité économique. C’est là qu’est né le festival, en parallèle du projet OPEN MODE, j’ai exercé en tant qu’attaché presse dans une agence indépendante pour financer le projet et aussi pour acquérir une nouvelle compétence qui pourrait servir les avantages du festival.

©sonikem

Qu’est ce qui t’a poussé à créer le concept Open Mode? Il était pour moi urgent de redonner une place à la jeune création de mode, loin de l’élitisme du milieu traditionnel. Il m’a apparu aberrant qu’aucun festival de mode n’existait encore à Paris et même en France qui serait ouverts à tous et qui aiderait des créateurs à exister dans ce domaine et à mettre en valeur leur travail au travers de défilés-dansés d’un nouveau genre, plus tournés vers le spectacle vivant que vers la formule classique des catwalks. Quel est l’ensemble du projet actuel et futur? Le projet est donc bien d’être le premier festival de mode en France ouvert et accessible à tous qui mélange la mode et d’autres pratiques artistiques qui me sont chères : la danse bien sûr mais aussi, la peinture, le graph... Je crois en une mode incarnée et portée par des individus avec une vraie personnalité, c’est pour cela que c’était évident de faire porter les collections des designers par des danseurs urbains, allant du voguing, au hip-hop et jusqu’au dancehall et l’éléctro-dance. Chacun peut se retrouver dans son univers et on est ensemble pour jouer avec les codes vestimentaires et faire

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avancer les mentalités autour de questions de société importantes : la question du féminisme, l’écologie, du multi-culturalisme dans la mode et la question du Genre. L’OPEN MODE festival nous permet d’aborder toutes ses questions à travers un évènement fun et convivial mais où la mode et le vêtement sont réellement mis à l’honneur. Nous sommes en train de travailler sur d’autres gros projets comme pourquoi pas, exporter le festival dans d’autres villes françaises, qui ont aussi des choses à dire et une manière de voir la mode qui leur est propre. Nous réfléchissons aussi à développer des ateliers dans les collèges et lycées de banlieue avec nos créateurs qui iraient apprendre la mode à des jeunes qui ne sentent pas concerner, parce que la mode appartient à tous et pas seulement à ceux qui vivent à Paris. Les plus grosses difficultés quand tu montes cet événement? La difficulté est de réussir à trouver le soutien nécessaire pour financer un tel projet qui est un investissement énorme au quotidien. Je remercie énormément La Villette pour leur soutien et de nous inviter pour la deuxième année consécutive au sein de la Grande Halle, et j’espère vraiment que ça va continuer encore longtemps. Parce que c’est une des grandes difficulté du festival, malgré le succès populaire rencontré sur la première édition où beaucoup de gens sont venus assister au défilé-dansé : il faut qu’il puisse s’inscrire dans le paysage culturel français et pour cela nous avons besoin de plus de moyen financiers. Nous tenons à ce que le festival reste gratuit pour les artistes qui viennent y exposer et aussi pour le public. Quel statut juridique as tu pour ce projet? Pour porter le festival, j’ai monté l’association FLASHMODE Paris, qui a pour statut de démocratiser la mode et de soutenir la création artistique au sens large. Nous sommes ainsi une association à but non-lucratif et espérons bientôt être reconnu d’utilité publique. Tu as des employés, des bénévoles ? Nous pouvons employer quelques personnes pendant le festival grâce au soutien financier de la Villette mais nous recevons l’aide de beaucoup de bénévoles et amis pour réussir à réunir autant de danseurs et de créateurs autour de nous. Nous fonctionnons un peu comme une communauté qui oeuvre pour l’intérêt du collectif. A l’année par contre, nous sommes tous bénévoles et c’est la prochaine étape réussir à devenir salarié de mon association pour faire encore plus grossir le projet. Qu’est ce qui te plait dans l’entrepreneurial mode? De découvrir chaque jour de nouveaux artistes remplis de talents qui me font rêver et qui me donnent le courage de continuer à porter ce projet un peu fou.

ceux qui n’ont pas envie qu’elle s’ouvre à tout à chacun. Mais c’est justement parce que c’est si compliqué d’y arriver que nous savons que c’est important qu’un tel festival existe. Et je pense que nous avons réussi à prouver lors de la première édition que malgrè un budget modeste, nos shows qui s’appuient sur l’énergie des danseurs et des créateurs procuraient autant d’émotion que les défilés de mode des grandes marques. Quels sont tes prochains projets après FREESTYLE? Après Freestyle, l’objectif est de travailler sur l’installation sur le long terme du festival et d’organiser d’autres événements capsules autour Avec d’autres lieux aussi, comme la Cité Fertile qui vient d’ouvrir à Pantin et avec qui nous avons eu le plaisir de collaborer à la rentrée et bien sûr à terme de pouvoir ouvrir notre propre lieu lié à la mode alternative et engagée, que le public pourra venir visiter le week-end et pourquoi pas y faire la fête et y découvrir d’autres performances. Au niveau vestimentaire, comment tu définirais tu ton style? Oula, c’est un peu compliqué pour moi, ça dépend de mes humeurs, ahah. Mais je dirais sportwear - éthnique. Ton magazine préféré? J’aime beaucoup le magazine Antidote qui montre une mode qui me parle mais qui interroge sur des questions de société comme j’éssaye de le faire à travers le festival. Ta paire de chaussure préféré? Impossible de choisir une : J’adore aussi la REX de chez Camper-Lab mais j’aime aussi la Air Force One et la air Max tout autant que l’indémodable Doc Martens basse ou montante. Qu’est ce que tu écoutes en ce moment? Le nouvel album de Flavien Berger en boucle mais aussi l’EP fraichement sorti de l’artiste BAKEL, une de mes meilleures amies, qui ne va pas tarder à décoller, j’en suis convaincu. Ton petit mot de la fin? Venez nombreux à l’OPEN MODE Festival et à FREESTYLE pour faire grandir la communauté mode alternative et découvrir des artistes : stylistes, danseurs, tatoueurs, coiffeurs, maquilleurs et même chanteurs qui valent vraiment le détour. @paullevrez @openmodefestival

Quel sont les difficultés que tu rencontres le plus souvent? D’être considérer comme un professionel de la mode par

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DÉCOUVREZ LA MARQUE ECLORT, DU DESIGNER GREGOIRE WILLERVAL Grégoire WILLERVAL est un French Fashion Designer et fier de l’être. Il est né dans le nord de la France et s’est rapidement intéressé au métier de designer auto jusqu’à ce qu’il ait l’idée de créer sa marque de vêtements de sport. Passé par l’école internationale de mode ESMOD Paris, sa première collection de fin d’études, gravite autour des sports extrêmes. Elle défile pour le festival de Dinan en 2016 et pour les Marie Claire Fashion days à Budapest. Depuis, Grégoire a forgé son œil artistique avec deux bureaux de tendances Parisiens ; l’un dans la mode et l’autre dans le sport.

En 2017, il concourt pour l’Open Mode Festival et organise des événements sur Paris pour la promotion de ses créations. En 2018, il présente sa marque au salon who’s next, au festival de Dinan où il gagne le Prix AVANTEX, au festival du DRESS CODE, au salon les Nouveaux Créateurs, au salon Texworld, à la Hip Hop Fashion week et à la deuxième édition de l’Open Mode Festival. @eclort

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NOUVELLE MARQUE A SUIVRE: MAISON MOURCEL Mison Mourcel est une marque fondée à Paris en 2016. A la fois masculine et féminine, l’alliance de ces deux genres prend sa source dans la volonté de faire disparaître les groupes sociaux, musicaux ou vestimentaires. En inventant de nouveaux symboles, Maison Mourcel revendique l’appartenance à des communautés fictives intimement liées à l’humour. Des collections engagées de pièces uniques sont constituées à partir de matières et de vêtements recyclés provenant de seconde main ; donations, marchés aux puces, brocante et friperies.

En leur offrant une nouvelle vie par le détournement, la customisation, la création de motifs, le jeu de combinaison et d’accumulation, le vêtement adopte une nouvelle identité. Les motifs choisis représentent l’appartenance à un groupe où le dessin contemporain modifie l’histoire du vêtement et le rend intemporel. Maison Mourcel crée des collections en collaboration avec différents artistes oeuvrant dans des milieux divers pour promouvoir leur travail et offrir la possibilité de d’expérimenter et de perfectionner plusieurs disciplines artistiques. @maison.mourcel

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© Stéphane de Bourgies Model: JMD & Noé Two


ENTRETIEN AVEC ALAIN MASSABOVA FONDATEUR DU SHOP PARIS BMX Peux tu te présenter? Alain Massabova, 46 ans, je ride en BMX depuis 1985 et je suis impliqué dans tout ce milieu. Après avoir dirigé le magazine Cream pendant 20 ans et organisé les principaux événements en France (Fise, BMX pride, Paris race, FlatRing au Cirque D’hiver...), je m’occupe aujourd’hui du concept store «Au Rendez-vous des riders» et de la marque Liberté BMX. Comment est née l’idée du shop Paris Bmx? J’ai toujours eu un magasin de BMX à Paris depuis 1996 (Jelly Pot, Homecore, La cremerie...) mais j’ai tout arrêté il y a 3 ans (shop, media, ride, event). Après une forte demande d’un vrai spot parisien et après avoir racheté la marque St Martin (devenu Liberté BMX), j’ai replongé. Je voulais un shop mais bien plus, un lieu de vie avec un bar, un atelier, un musée, un salon de tatouage dans un pro shop, by riders for riders. Et donc en novembre 2017, j’ai ouvert ce concept. Paris BMX est le pro shop du concept «Au Rendez-vous des riders» à Bastille. Comment se porte le marché du Bmx actuellement ? Le BMX date des années 70, il y a eu une mode dans les années 80, un creux de la vague en 90 et un gros retour début 2000 grâce aux X-games. Depuis c’est très stable, ça marche sans être trop médiatisé. Maintenant que nous sommes au Jeux Olympiques (BMX Freestyle Park à Tokyo et Paris), on va en parler beaucoup plus. Tu es associé désormais au légendaire shop Ekirok, comment s’est passé la connexion? Je voulais développer la partie streetwear au shop et Lion Scot m’a présenté David pour Rumble WEAR. Il venait de fermer son shop de Chatelet et avait beaucoup de stock, je lui ai donc proposé de s’installer au Rendez-vous des riders. On a le même univers et il vend la marque Dickies qui nous soutient, c’était donc logique qu’il soit dans le shop. Ekirok va renaître chez nous mais moins dans le style Chatelet, on va se rapprocher des riders et du vrai hip hop (dance, graff, Dj’s...) avec une ambiance un peu Oldschool (notamment grâce au Crew Aktuel Force). C’est tout récent, l’histoire est à écrire.... Petit mot pour la fin? Venez découvrir notre univers au shop ! La Rue, le Freestyle c’est notre façon de vivre. Venez partager avec nous, en famille, des moments forts tous les jours «Au Rendez-vous des riders». www.parisbmx.com

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16.12.2018

lavillette.com • #freestyleVillette

Gratuit OPEN MODE

STORES DE CRÉATEURS • DÉFILÉS-DANSÉS • WORKSHOPS • FLASHTATOOS

BATTLE & JAMS DE DANSE • FOOT FREESTYLE • EXPOSITION STREET WORKOUT • TROTT’ PARK INDOOR • DOUBLE DUTCH…

Photo © Little Shao • Créa Marie Victoroff • EPPGHV 211 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris • RCS Paris B 391 406 956 • Licences 1-1087013 / 2-1087011 / 3-1087009 • EPPGHV/2018.01.79

FREESTYLE


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