Body Language Magazine N°11

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N°11 Le Magazine International de la Médecine Esthétique et Anti-Âge bodylanguage.fr

SILHOUETTE

haute couture

DERNIÈRES TECHNOLOGIES ET PROCÉDURES COMBINÉES AU SERVICE DU REMODELAGE CORPOREL

FIN DES CAPITONS

NUTRITION

CHIRURGIE DES FESSES

Un nouveau traitement contre la cellulite fibreuse

Protocoliser la prise en charge du surpoids

Implants, liposculpture, lifting ou injections ?



sommaire 06 CHRONIQUE

36 INJECTABLES

48 ÉQUIPEMENT

ÉTAT DES LIEUX de Thomas Josse

INJECTION PÉRI-VARIQUEUSE D’HA

LA FIN DES CAPITONS L’arrivée du CellfinaTM, offre enfin aux patientes une solution contre la cellulite fibreuse. Explications du Dr Noël Schartz

Actualités et évènements du secteur

Dr Jean Emsallem présente sa nouvelle approche du traitement des varices, grâce aux propriétés viscoélastiques de l’acide hyaluronique

22 CHIRURGIE

38 CHIRURGIE

FOCUS SUR LE PICOWAY

SILHOUETTE HAUTE COUTURE

FESSES « SCANDALE » OU « BONNE MINE » ?

Guide pratique du détatouage au PicoWay®, star des lasers picosecondes dernière génération, par Dr Nadine Pomaréde

10 FOCUS OBSERVATIONS

52 ÉQUIPEMENT

Comment le Body Contouring, combinant lipoaspiration et lipofilling, permet de sculpter les corps, par Dr Catherine Bergeret-Galley

26 ESTHÉTIQUE MÉDICALE

Dr Richard Abs, l’un des pionniers en France de la chirurgie des fesses avec implants, partage son expertise et observations recueillies dans le cadre de son étude menée depuis 2002 sur des centaines de patients

BODY CONTOURING AU MASCULIN Les procédures de remodelage corporel des hommes sont en forte hausse et les techniques multiples. Revue des différentes solutions par Dr Pierre-Alain Mayeux

42 INTERVIEW LIPOSUCCION ULTRASONIQUE

30 DERMATOLOGIE

Dr Ignacio Genol présente la technique du VASERlipo ® ou lipoaspiration assistée par ultrasons, très appréciée outre-Atlantique et de plus en plus populaire en Europe

RADIOFRÉQUENCE ET COSMÉCEUTIQUES ASSOCIÉS

44 NUTRITION

Dr Nathalie Tozzi a évalué les effets et résultats sur la laxité cutanée modérée après perte de poids importante, de la combinaison RF transépidermique et cosméceutique régénérante

PRISE EN CHARGE DU SURPOIDS Dr Alexandra Dalu détaille les différentes étapes menant à un bon diagnostic et donc aux meilleurs choix thérapeutiques pour offrir aux patients un poids santé à long terme

54 DERMATOLOGIE FRÉQUENCE, SON ET LUMIERE SUR LA PEAU RF fractionnée ablative associée aux ultrasons, produits topiques et LED dans la gestion cutanée anti-âge par le Dr Sabine Dargent-Jollain

59 ÉTUDE CLINIQUE PHOTOBIOMODULATION POST-OPÉRATOIRE Effets de la photobiomodulation sur la cicatrisation et la douleur en post-opératoire immédiat, par Dr Yann Grangier et Claude Le Goff

66 PRODUITS REPÉRAGES Sélection des incontournables de la médecine esthétique & anti-âge


4 SOMMAIRE I body language

2017 avril mars - mai 2016

N°11 Le Magazine International de la Médecine Esthétique et Anti-Âge bodylanguage.fr

body language

body language

haute couture

DERNIÈRES TECHNOLOGIES ET PROCÉDURES COMBINÉES AU SERVICE DU REMODELAGE CORPOREL numéro 11

Serene OBAGI

Dr Jean Carruthers, MD, FRCSC, FRC, est professeur clinicienne au sein du service d’ophtalmologie et de sciences visuelles de l’université de la Colombie-Britannique à Vancouver. Avec son conjoint, le docteur Alastair Carruthers, elle a reçu le prix Kligman de l’American Society of Cosmetic Dermatology and Aesthetic Surgery (ASCDAS). Dr. Ravi Jandhyala est membre du Royal College of Surgeons de Glasgow, et membre fondateur de l’United Kingdom Botulinum Toxin Group for Aesthetics (UKBTGA). Il est également membre de la faculté de médecine pharmaceutique et expert scientifique des toxines botuliniques utilisées en esthétique.

SILHOUETTE

o@wigmoremedical.fr

comité editorial

FIN DES CAPITONS

NUTRITION

CHIRURGIE DES FESSES

Un nouveau traitement contre la cellulite fibreuse

Protocoliser la prise en charge du surpoids

Implants, liposculpture, lifting ou injections ?

cts et Obagi Medical Products

Pr Syed Haq a été formé au Massachusetts General Hospital de la Harvard Medical School ainsi qu’au Tufts Medical Center. Il dirige le London Preventative Medicine Centre situé sur la fameuse Harley Street à Londres. Dr Andy Pickett travaille sur les toxines botuliniques depuis presque 25 ans. Il donne des conférences dans le monde entier sur les produits, permettant aux praticiens injecteurs de mieux appréhender les connaissances scientifiques. Il est directeur du développement chez Q-Med et a fondé Toxin Science Ltd en 2011.

éposée de ZO Skin Health Inc.

PHOTO DE COUVERTURE Bertrand Jaquot

Dr Frédéric Braccini est Chirurgien Cervico-Facial et exerce en thérapeutique et en esthétique. Auteur d'ouvrages et publications scientifiques, il participe à des enseignements universitaires. Il est président de la SAMCEP, secrétaire de la Société Française de chirurgie Plastique et Esthétique de la Face, Membre de l’American society of plastic surgeons.

DIRECTEUR DE PUBLICATION Alexandre Sister

Dr. Tiina Orasmäe-Meder est médecin esthétique, fondatrice et directrice de Meder Beauty Science (Suisse). Elle s’est spécialisée depuis plusieurs années dans le domaine de la création et développement de produits cosmétiques et protocoles professionnels d’application, ainsi qu'en cosmétovigilance.

RÉDACTRICE EN CHEF Amélie Prévost amelieprevost@bodylanguage.fr DIRECTRICE ARTISTIQUE Anna Sinkovska anna@bodylanguage.fr PUBLICITÉ & PARTENARIATS publicité@bodylanguage.fr TRADUCTIONS www.langagerie.com Sandrine Constant-Scagnetto, Dominique Debize, Stéphanie Klebetsanis, Nathalie Renevier, Sophie Dinh CRÉDITS IMAGES Photos : Bertrand Jaquot, Dominique Desrue, Jean Luc Droux, George Meyer, Volodymyr Leshenko, Anastasiia Kazakova Make up : Maniacha @ B - Agency Les photographies éditoriales ont fait l’objet d’un traitement d’image et de retouches.

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Catherine Bergeret-Galley, Dr Pierre-Alain Mayeux, Dr Nathalie Tozzi, Dr Jean Emsalem, Dr Richard Abs, Dr. Ignacio Genol, Dr Alexandra Dalu, Dr Noël Schartz, Dr Nadine Pomaréde, Dr Sabine Dargent-Jollain, Dr Yann Grangier, Claude Le Goff, Thomas Josse REMERCIEMENTS Studio GOOD LIGHT, VESTIBULE Creative Team ISSN 2491-1496. Le magazine Body Language est une publication mensuelle (6 numéros/an) éditée par WMF Média. Tout contenu éditorial est © WMF Média sauf indications contraires ou autorisations spécifiques et ne peut être utilisé sous quelques formes que ce soit sans autorisation préalable. Imprimé en France par Imprimerie de Champagne. Body Language Magazine 36, rue Cortambert 75116 Paris, Tel : +33 (0)1 45 04 14 59, e-mail : redaction@bodylanguage.fr L’abonnement au magazine se fait en ligne : www.bodylanguage.fr

Anthony Erian, FRCS (Erg) FRCS (Ed), est chirurgien plastique esthétique bénéficiant de plus de 30 ans d’expérience. Il est membre de l’American Academy of Aesthetic and Restorative Surgery et préside l’European Academy of Cosmetic Surgery. Dr Fabien Giausseran est médecin morphologue et anti-âge, spécialiste du rajeunissement facial, médecin formateur, expert-consultant en cosmétologie et conférencier sur les congrès médicaux internationaux. Il est également membre du SNMMAA, SOFMMAA, WOSIAM et des comités scientifiques du DEFEE et FACE2f@ce. Elizabeth Raymond Brown, PhD, CRadP, MSRP, est l’auteur des qualifications du BTEC (Business and Technology Education Council) reconnues au plan international en matière de traitements médicaux et esthétiques au laser/par IPL, ainsi que des normes professionnelles nationales pour les traitements à base de lumière. Elle est désormais directrice de l’enseignement chez LCS Academy Ltd. Dr Bessam Farjo, MB ChB BAO LRCP&SI, est membre de l’International College of Surgeons, membre fondateur de la British Association of Hair Restoration Surgeons et président de l’International Society of Hair Restoration Surgery. Dr Gilles Delmiglio, SpR, MD, est diplômé en techniques d'injections et de comblement et a qualifié à Harvard Medical School, Etats-Unis, en "Laser & Aesthetic Skin Therapy". Membre de l'International Peeling Society, American Society for Laser Medicine & Surgery, American Acne & Rosacea Society, AAAM, AFME, il est consultant, formateur et conférencier international pour ZO Skin Health et Wigmore Medical France & UK Dr Raj Persaud, FRCPsych, a été consultant en psychiatrie dans les hôpitaux publics de Bethlem Royal et Maudsley à Londres entre 1994 et 2008. Il est maître de conférences honoraire à l’institut de psychiatrie de l’université de Londres. Dr Valérie Philippon est médecin esthétique et anti-âge, titulaire d’un DU en gynécologie esthétique, de DIU en nutrition, médecine morphologique anti-âge, techniques de comblement et d’injection. Diplômée d’un MBA en Marketing, elle est consultante internationale en marketing management médical et communication scientifique. Dr Masud Haq, BSc, MRCP, MD, est consultant dans le domaine du diabète et de l’endocrinologie. Il est diplômé du Guy’s and St Thomas’s Hospital, et s’est formé à Johns Hopkins aux États-Unis ainsi qu’à Melbourne. Il s’intéresse tout particulièrement à la thyroïde et à la ménopause.


LOOK DIFFERENT FEEL DIFFERENT

est le seul système non invasif de radiofréquence sélective, sans contact, pour le traitement de la réduction de la zone abdominale et des cuisses.

est la technologie la plus avancée au monde pour le remodelage du corps, le raffermissement cutané et le rajeunissement du visage.

DIMINUTION DE LA CIRCONFÉRENCE

RAFFERMISSEMENT CUTANÉ

RAJEUNISSEMENT DU VISAGE

REMERCIEMENTS À BTL AESTHETICS

REMERCIEMENTS AU DOCTEUR JENINE DOWNIE, MD

REMERCIEMENTS AU DOCTEUR KATERINA FAJKOSOVA, MD

AVANT

APRÈS 4 TRAITEMENTS

AVANT

APRÈS 4 TRAITEMENTS

AVANT

BTLAESTHETIC.COM/FR | VENTES@BTLMED.COM | +33 659 73 31 94

APRÈS 4 TRAITEMENTS


6 CHRONIQUE I body language

Community manager inspiré & bloggeur passionné par la médecine anti-âge et les procédures esthétiques, Thomas JOSSE nous dresse chaque mois un « état des lieux » du secteur, de son œil frais, averti et spontané !

état des lieux

UN CORPS SOUS HAUTE DÉFINITION « Welcome back » dirait Ernest Hemingway. Vous avez terminé le précédent numéro avec l’impression qu’il fallait bouger, danser, sauter, s’agiter, se remuer et même pourquoi pas changer ? Changer pour mieux redéfinir la beauté, mais qu’en est-il du corps ? C’est précisément là que ce 11ème numéro commence, sur un pas de danse, je dirais même plus, un air de printemps ! Les résolutions en 2016 ont été sages, ou plutôt sportives, puisque le sport est le loisir préféré des Français, devant la lecture, la télévision ou encore la musique. Le marché du sport représente près de 37 milliards d’euros en France, soit près de 2 % du PIB national et celui de la distribution d’articles de sport aurait généré environ 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016. Pourtant, les heures passées à courir n’ont pas suffi à venir à bout des bourrelets, sans parler des régimes interminables, et si dans nos sociétés modernes la minceur est un signe de réussite et de maîtrise de soi, surtout à l’approche de la belle saison, ce culte du corps ne conduit-il pas seulement à engraisser le marché ? Sommes-nous tous à la recherche du corps parfait ? À en juger par les unes des magazines estivaux qui fleurissent dans les kiosques et sur le net, la réponse est oui, mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Un homme sur deux et deux femmes sur trois voudrait maigrir selon une étude récente. Pilules magiques, livres divins, diètes mystiques, crèmes intelligentes et chirurgie débordante d’idées, chaque année les Français dépensent trois milliards d’euros pour obtenir la silhouette de rêve. Au bout du compte ? 80 % des personnes ayant suivi un régime, ont au final repris le poids perdu. Et c’est tout simplement… biologique ! L’organisme met en place des mécanismes pour récupérer ce dont il a été privé. Un effet « yo-yo » normal donc, mais qui n’est pas sans conséquence sur la santé. Les déçus des régimes se retrouvent avec un métabolisme détraqué, des problèmes digestifs, rénaux, cardiaques ou encore des troubles du comportement alimentaire. Oups, j’allais oublier de vous dire que le régime fonctionne ; pour le business ! Alors faut-il compter ses points ou se laisser tenter par la liposuccion ou le body contouring ? Bonne nouvelle, les chirurgiens se mettent à la nutrition et même aux cosmétiques, rien que du bon sens ! Les cosmétiques sont ringards ? certainement pas, surtout depuis qu’ils sont proposés au cabinet en préparations individuelles adaptées à chaque patient, ciblant les capitons, les vergetures, les taches solaires et autres désordres cutanés. Les cosmétiques ne sont plus réservés aux étalonnages des pharmacies, puisque ce marché à la croissance annuelle de

7,6%, devrait atteindre dans quelques années 17% de parts du marché global de l’esthétique médicale (2 milliards d’euros), devançant ainsi celui des implants mammaires. Il serait presque légitime de se demander pourquoi estce à la mode d’être mince ? Mode et silhouette ont toujours été liés l’un à l’autre. Lorsque le vêtement marque une époque, la silhouette du mannequin décline le mythe de l’éternité, ce double rapport au temps et à l’éternité. Sur les photos ou les podiums, les corps qui officient au rituel, n’existent que pour être hiératisés, idéalisés. Pour figurer l’intouchabilité, signe manifeste de l’idée de beauté et d’éternité conjuguées, les corps doivent apparaitre vierges des marques du temps, tel un corps au-delà du corps, qui échappe aux contraintes de la matière. La silhouette des mannequins appartient d’une certaine façon aux dieux des Grecs ou des Égyptiens, dont la pureté et la beauté des formes ont traversé le temps. C’est en cela qu’elle nous fascine et paradoxalement nous rassure, parce qu’elle est porteuse d’éternité. À l’instar des demi-dieux de l’Olympe, fruits d’une union avec les humains, ces silhouettes évoluent dans notre monde, mais sur un plan inaccessible aux mortels : l’Olympe pour les uns, le podium pour les autres. Dans notre société d’abondance et de malbouffe, il n’est pas étonnant que ce soit un corps débarrassé des excès de la matière qui triomphe. Santé et beauté comme vecteurs de l’éternité, résurgence de la Grèce antique et de Rome, deux cultures qui ont façonné la nôtre et dans lesquelles fut prônée l’exaltation du corps beau, car en bonne santé. Un corps svelte et bien dessiné porterait alors la promesse de triompher de la maladie, de la vieillesse, voire de la mort... Une promesse à laquelle notre inconscient collectif aspire et que notre culture ne relaie plus. La beauté du corps passe par une harmonie de la silhouette, plus précisément des formes, car la femme d’aujourd’hui ne va pas les cacher, mais plutôt essayer de les mettre en valeur en les équilibrant. C’est en ce sens que la médecine et la chirurgie esthétique vont être en mesure d’offrir une approche holistique. Ce corps que nous chérissons, doit être sublimé sans tomber dans la superficialité qui peut conduire au manque


Photo : Bertrand Jaquot


8 CHRONIQUE I body language

état des lieux

de consistance, car poussant cette obsession trop loin, certains peuvent malheureusement l’abimer (troubles du comportement alimentaire). La silhouette est-elle cette grande oubliée face à un visage de plus en plus traité ? Le visage occupe bien le premier plan puisqu’il est la première interface reliant les individus entre eux, puis vient le corps et son langage, nous renseignant sur la personne en face de nous ; « qui est-elle », « d’où vient-elle », « se donnet-elle des obligations, sport, alimentation, raffinement », « son attitude avec le placement des mains »… Changer de saison nous fait indéniablement passer de la période hivernale au renouveau printanier et toutes les images que cela comporte. L’approche des beaux jours, l’appel à la vie, à la sexualité, nous fait sortir du cocon, mais comment allons-nous vivre cette renaissance ? Comment sculpter son corps, son ventre, dessiner sa silhouette. Les praticiens proposent aujourd’hui une approche multidisciplinaire grâce à l’intégration des équipements dans une prise en charge chirurgicale. Il n’est donc plus rare de se voir proposer une séance de cryolipolyse pour parfaire un résultat de liposuccion ou une séance de LED en post lifting des cuisses. Avec l’avancée des connaissances scientifiques et médicales, une meilleure compréhension des conséquences du vieillissement ou de la prise de poids et les attentes éclairées des patients, de nouvelles technologies voient le jour, comme celle du CellfinaTM pour traiter les capitons ; le froid est toujours d’actualité, confirmé par le rachat de Zeltik (Coolsculpting) par Allergan ; ou encore le perfectionnement des canules de liposuccion, technique toujours en tête des demandes. L’appel du large, de la belle saison et du maillot de bain est tenace, et la solution la plus rapide passera par la chirurgie esthétique et l’utilisation d’appareils. Vous n’êtes pas convaincu ? Pourtant, des deux segments les plus dynamiques du marché, celui du « Body Contouring » affiche un taux de croissance annuel moyen de 16,3%, contre seulement 8,3% pour celui des fillers (comblement+toxine), témoignant d’un fort potentiel dans les années à venir pour les équipements Laser, Radiofréquence, Ultrasons et autres appareils. Comment parler de chirurgie du corps sans parler de chirurgie bariatrique, interventions de plus en plus demandées, dont le but de modifier l’absorption des aliments s’adresse aux personnes souffrant d’obésité avancée ou ayant beaucoup de poids à perdre, à savoir environ 6,5 millions de personnes en France considérées comme obèses, soit 14,5% de la population adulte. Alors s’il vous plaît, fuyez la condamnation de ne plus jamais manger selon votre faim ou votre envie, profitez des bons plats de vos grands-mères et laissez le plat préparé dans sa barquette ! Le problème avec le corps, c’est que l’on ne se voit jamais tel qu’on est, sans compter l’éventuel manque de confiance

en soi. Nous ne connaissons de notre apparence que des reflets fugaces et nous nous voyons souvent plus disgracieux que nous ne sommes. Pourquoi un tel aveuglement ? Comment se réconcilier avec son image ? La chirurgie ? le psy ? la salle de sport ? quelques brasses vers le grand large ? Le patient ne peut se glisser dans les yeux des autres pour savoir comment ils le perçoivent. Pourtant, il peut lui arriver d’être devant le miroir de sa salle de bains et avoir l’impression de regarder une image étrangère. Pourquoi ne se voit-il pas tel qu’il est réellement ? Sa perception peut être déformée par ses émotions, ses souvenirs d’enfance ou le regard des autres. Ce hiatus inévitable, entre son être de chair et d’os et l’image que nous en avons, nous fait parfois souffrir. Il ne voit souvent que des défauts, s’invente des tares. Pour nous réconcilier avec notre enveloppe, il peut être nécessaire d’explorer les fantasmes que nous entretenons à son propos. Car l’image que nous avons de nous n’est pas seulement visuelle, elle est empreinte de ressentis, modelée par nos émotions, déformée par nos fantasmes. Une construction en trois dimensions, inextricablement liée à notre histoire. Fermez les yeux, pensez à vous ce matin, lorsqu’avant de partir, vous avez jeté un dernier regard dans la glace. Comment vous êtes-vous sentie ? Jolie ou fatiguée ? Et vous monsieur, plein d’élan ou mal dans votre peau ? Ce simple retour sur nos impressions permet de comprendre que l’image que nous avons de nous-même ne se résume pas à notre reflet, mais se compose d’une foule de ressentis concernant notre corps dans ses contours, sa densité, son énergie. Parmi celles qui reviennent le plus souvent, il y a la sensation d’être tendu ou apaisé, celle d’être lourd ou léger. Nous avons ainsi deux images de nous, l’une visuelle, l’autre sensorielle. Rien d’étonnant alors, à ce que de jolies femmes ou de beaux hommes aient si peu conscience de l’être, car l’image que nous avons de nous-même est fausse, forcément fausse. Reposant depuis toujours sur nos perceptions internes, elle est subjective par définition, sans cesse remodelée par nos émotions et le regard des autres. Et cependant, pas moyen d’y échapper : notre corps est la première chose que nous donnons à voir, l’incontournable terrain d’expression de notre personnalité, quand bien même nous nous efforcerions de le dissimuler. Dans cet idée, l’acte de médecine ou de chirurgie esthétique pourra améliorer l’estime de soi, en rehaussant le reflet unique de votre corps. N’oubliez jamais que le plus important est de stimuler votre capacité de ressentir ce que vous vivez avec votre corps. Body Language donne le tempo, en attendant Monaco, cette Mecque de l’esthétique où les professionnels du secteur accourent. Nous nous retrouverons le soir, un verre à la main (sans alcool pour ne pas revoir ce bourrelet), sur des pas de danse, et ça tombe bien, puisqu’il faut bouger pour avoir un corps de rêve !



10 FOCUS I body language

UN NOUVEAU CADRE NUTRITIONNEL

observations

Des scientifiques invitent à repenser radicalement l’approche de la nutrition à travers leur proposition de « géométrie nutritionnelle ». Selon les derniers résultats de recherche de deux des plus éminents spécialistes de la nutrition au monde, les modèles existants pour mesurer l’impact de l’alimentation sur la santé humaine, limiteraient notre capacité à résoudre l’obésité et ses pathologies associées. Dans le dernier volume du Annual Review of nutrition, les Professeurs David Raubenheimer et Stephen Simpson de l’université de Sydney, appellent à repenser radicalement l’approche nutritionnelle humaine à travers un nouveau cadre qu’ils nomment « géométrie nutritionnelle », aboutissement de plus de 20 ans de recherches. La « géométrie nutritionnelle » considère de quelle manière, la combinaison de l’ensemble des nutriments et autres composants alimentaires influent sur la santé et les maladies, plutôt que de se concentrer sur un élément nutritionnel de manière isolée. Ce nouveau modèle aspire à aider les professionnels de santé, diététiciens et chercheurs à mieux comprendre et gérer les complexités de l’obésité. « Notre approche remet en question l’ensemble du domaine de la nutrition, car se concentrer exclusivement sur chacun des nutriments indépendamment des autres, ne semble pas nous aider à comprendre la complexité des maladies chroniques, alors qu’une approche basée sur la recherche d’un équilibre des nutriments, pourrait nous aider à résoudre le problème » souligne le professeur Stephen Simpson, Directeur Académique du Centre Charles Perkins. La nutrition s’est historiquement focalisée sur une approche isolée des nutriments qui a permis de comprendre l’impact d’une déficience en micronutriments, comme par exemple le développement du scorbut lié à l’absence de vitamine C dans l’alimentation humaine. Mais cette approche traditionnelle n’est plus d’actualité au regard des nouvelles maladies liées à l’alimentation selon les auteurs, qui rappellent que leur apparition est imputée à la surabondance de nourriture et à l’évolution du gout pour une nourriture réunissant un cocktail de nutriments particuliers, préférences qu’exploitent les industriels du packaging alimentaire par un marketing astucieux. Le professeur Simpson poursuit que « la pensée conventionnelle consistant à diaboliser séparément les graisses, les carbohydrates ou le sucre – « l’approche du nutriment isolé » –, comme causes de l’épidémie d’obésité, a fait son temps. Nous fournissons ce nouveau cadre non seulement pour réfléchir autrement, mais surtout pour expérimenter de nouvelles solutions autour d’une alimentation équilibrée ». « Notre approche offre une méthode unique pour réunir les observations de différentes disciplines et mieux

comprendre comment l’ensemble des nutriments interagissent et jouent sur la santé et les maladies » ajoute le Pr David Raubenheimer, Directeur du département nutrition au Centre Charles Perkins. Ce nouveau modèle de « géométrie nutritionnelle » permet de tracer des modèles types de régimes et habitudes alimentaires basés sur leur composition nutritionnelle et ainsi aider les chercheurs à mesurer sous plusieurs angles l’impact des nutriments sur le métabolisme et la santé des individus pour établir les liens avec d’éventuelles pathologies, causalités passées inaperçues ou négligées à ce jour. D’après le professeur Simpson, la « géométrie nutritionnelle » en apparence plus complexe que le modèle du « nutriment isolé », peut en réalité simplifier l’étude de la nutrition humaine sur le long terme et aider à identifier l’ensemble des facteurs et leurs interactions conduisant à une mauvaise santé et aux problèmes liés à notre environnement. Pour illustrer l’intérêt de cette approche, les chercheurs ont compilé les données d’études antérieures examinant les ratios de macronutriments (glucides, graisses et protéines) et leurs apports énergétiques, pour composer 116 régimes alimentaires types. Leur modèle montre que les protéines sont les principaux acteurs influençant l’alimentation et régulant l’apport énergétique en graisses et carbohydrates. Cette observation est cohérente avec le phénomène de levier déjà observé des protéines, dont le fort attrait que nous avons pour celles-ci permet l’absorption des graisses, carbohydrates et énergie totale.


rendez

vous LE MANQUE DE SOMMEIL FACTEUR DE PRISE DE POIDS ? Une étude montre que les personnes en manque de sommeil consomment en moyenne 385kcal de plus par jour Le manque de sommeil peut conduire à une consommation plus élevée en calories, selon une étude systématique et méta-analyse conduite par des chercheurs du King’s College London, combinant les résultats de 11 études sur un total de 172 participants. L’analyse incluait des études comparant un sommeil sans restriction, à un sommeil volontairement interrompu et mesurant la consommation énergétique individuelle dans les 24 heures suivantes. L’étude, publiée dans le European Journal of Clinical Nutrition, montre que les personnes en manque de sommeil consomment en moyenne 385 kcal de plus par jour, et une tendance à consommer une proportion plus importante de gras, mais moins de protéines. Si un manque de sommeil entraîne une telle augmentation quotidienne de la consommation calorique, à long terme cela pourrait contribuer à une prise de poids. Selon son auteur principal, le Dr Gerda Pot du département nutrition et diabète du King’s College London et de l’université Vrije Universiteit d’Amsterdam, « La cause principale de l’obésité est

un déséquilibre entre la consommation calorique et les dépenses énergétiques et cette étude démontre que le manque de sommeil peut contribuer à ce déséquilibre ». « De plus en plus commun dans notre société, le manque chronique de sommeil représenterait ainsi un risque accru pour la santé et cela demande de poursuivre les recherches sur l’impact à long terme du manque de sommeil comme facteur de risque de l’obésité et si une extension du sommeil pourrait jouer un rôle dans la prévention de l’obésité » poursuit l’auteur. Une petite étude réalisée sur 26 patients adultes a montré que le manque de sommeil augmentait l’activité de la zone du cerveau associée à la récompense lorsqu’ils étaient exposés à de la nourriture. Une motivation accrue pour la nourriture pourrait expliquer l’augmentation de la consommation calorique, suggère l’auteur. D’autres explications sont possibles, notamment une perturbation de l’horloge interne, affectant la régulation naturelle de la leptine (hormone de ‘satiété’) et de la ghréline (hormone de la ‘faim’). L’auteur suggère que des études réalisées sur une plus longue période et au quotidien sont nécessaires pour mesurer l’effet d’une augmentation de la durée de sommeil sur la prise de poids et l’obésité, la plupart des études utilisées dans cette analyse ayant été menées en laboratoire sur des périodes courtes, de un jour à deux semaines. Haya Al Khatib, auteur principal et candidat au Doctorat au King’s College London, remarque, « nos résultats montrent le sommeil comme un potentiel troisième facteur, avec l’alimentation et l’exercice, pour cibler plus efficacement la prise de poids. Nous conduisons actuellement un essai randomisé contrôlé, sur des patients dormant habituellement peu, pour explorer les effets d’une augmentation de la durée de sommeil sur les indicateurs de prise de poids ».

6 - 8 AVRIL AMWC 2017 - 15TH AESTHETIC & ANTI-AGING MEDICINE WORLD CONGRESS, Monte-Carlo, Monaco 7 - 8 AVRIL BODY LIFT COURSE, Lyon, France 18 - 22 AVRIL ICD - INTERNATIONAL CONGRESS OF DERMATOLOGY, Buenos Aires, Argentine 19 - 21 AVRIL EUROPEAN RHINOPLASTY COURSE (ERS), Bruxelles, Belgique 4 - 6 MAI WORLD CONGRESS OF COSMETIC DERMATOLOGY - JOINT MEETING ACSI & IACD, Bengaluru, Inde 9 - 11 MAI ANNUAL WORLD CONGRESS OF THE EUROPEAN SOCIETY OF AESTHETIC GYNAECOLOGY (ESAG), Madrid, Espagne 17 - 18 MAI INTERCONTINENTAL RHINOPLASTY COURSE, Utrecht, Pays-Bas 18 - 20 MAI GYN MONACO 2017, Monte-Carlo, Monaco 19 - 20 MAI NICE RHINOPLASTIE II, Nice, France 1 - 3 JUIN ANNUAL CONGRESS OF THE FRENCH SOCIETY OF AESTHETIC PLASTIC SURGEONS (SOFCEP), Marseille, France 1 - 3 JUIN BEAUTY THROUGH SCIENCE Stockholm, Suède 7 - 11 JUIN VEGAS COSMETIC SURGERY (VCS) Las Vegas, États-Unis d'Amérique 8 - 9 JUIN MASTER CLASS RHINOPLASTIE "LES PEAUX DIFFICILES", Lyon, France 8 - 10 JUIN ABDOMINAL WALL RECONSTRUCTION (AWR) 2017, Washington, DC, États-Unis d'Amérique 9 -10 JUIN JOURNÉES PARISIENNES DU LASER 2017 Paris, France 16 - 18 JUIN FACE - FACIAL AESTHETIC CONFERENCE AND EXHIBITION, Londres, Royaume-Uni 22 - 24 JUIN MARBELLA INTERNATIONAL PLASTIC SURGERY SUMMER SCHOOL ( MIPSS ) 2017 Marbella, Espagne 22 - 25 JUIN NON-SURGICAL SYMPOSIUM 2017 (ASAPS), Gold Coast, Australie


12 FOCUS I body language

LES FRUITS ET LÉGUMES ONT UN EFFET BIEN-ÊTRE La recherche démontre les bienfaits psychologiques d’un régime alimentaire plus sain durant deux ans Un travail de recherche en collaboration entre l’Université de Warwick en Angleterre et l’Université de Queensland en Australie, publiée dans l’American Journal of Public Health, a démontré que le niveau de bonheur augmentait graduellement à chaque portion supplémentaire de fruits et légumes consommée. C’est l’une des premières études scientifiques de grande ampleur à avoir mesuré les effets bénéfiques des fruits et légumes sur le bien-être psychologique, au-delà de leurs effets préventifs bien connus sur les risques cardio-vasculaires et les cancers. Les effets observés chez des personnes ne consommant presque aucun fruit ni légume et passant à huit portions quotidiennes, montraient une augmentation significative de leur bonheur, équivalent à celui de retrouver un emploi après une période de chômage, l’amélioration du bien-être se poursuivant tout au long des 24 mois de ce régime alimentaire amélioré.

Menée sur un panel de 12 385 adultes australiens, l’étude impliquait l’analyse de journaux tenus quotidiennement sur leur consommation alimentaire et la mesure de leur bien-être psychologique. Elle s’appuyait sur une enquête conduite sur les années 2007, 2009, et 2013 de cet échantillon randomisé de la population, incluant situation professionnelle, revenus et type de ménage. Les auteurs ont également pris en compte d’autres facteurs pouvant influencer le niveau de bonheur ou de satisfaction générale, comme des changements de vie liés à des événement personnels, professionnels ou financiers. Les résultats de cette étude à grande échelle, a montré que deux ans d’alimentation enrichie en fruits et légumes, entrainait d’importantes améliorations du bien-être psychologique. D’après le Professeur Andrew Oswald, « Une alimentation enrichie en fruits et légumes booste le sentiment de bonheur bien plus rapidement qu’elle n’améliore

notre état de santé, les bénéfices santé comme la prévention des cancers n’apparaissant qu’après des dizaines d’années d’efforts alimentaires, alors que l’amélioration du bien-être lié à l’augmentation de la consommation de fruits et légumes est presque immédiate ». Dr Redzo Mujcic, l’un des chercheurs de l’Université de Queensland ajoute « Nos résultats démontrant l’effet immédiat sur le bien-être et la satisfaction, de la consommation de fruits et légumes, encourageront peut-être plus facilement les gens à suivre une alimentation saine, que le message habituel de risques réduits de problèmes de santé à long terme ». Les universitaires pensent qu’il serait possible et éventuellement intéressant de relier cette étude à d’autres recherches en cours sur les antioxydants, qui suggèrent un lien entre l’optimisme et la présence de caroténoïde dans le sang, et précisent que les recherches dans ce domaine doivent être poursuivies.

DIÈTE HYPER PROTÉINÉE Une recherche montre qu’une alimentation riche en protéines a un effet sur l’appétit et le poids Des chercheurs ont mis en lumière les mécanismes sous-jacents à l’action d’un régime alimentaire en haute teneur protéique sur la perte de poids – recherche qui

pourrait aboutir à de nouvelles stratégies de traitement et de prévention de l’obésité. Une étude pilote de chercheurs du Imperial College London a révélé que la phénylalanine – un acide aminé produit par la digestion des protéines – booste le niveau d’hormones qui nous informe de la satiété, conduisant à réguler notre appétit. La troisième partie de l’étude, conduite par Marianna Norton, implique une série d’essais sur des rongeurs pour tester les effets de la phénylalanine, un acide aminé produit dans l’intestin après consommation d’aliments riches en protéines. Les souris et les rats ayant reçu de la phénylalanine, montraient une augmentation du niveau de l’hormone GLP-1 qui supprime l’appétit, mais réduit le niveau de la ghréline, hormone qui augmente la faim. Il a été remarqué que la phénylalanine réduisait aussi la

consommation de nourriture des rongeurs et augmentait la perte de poids. Les rats ayant reçu l’acide aminé étant aussi plus actifs, l’équipe souligne que ceci a pu contribuer à leur perte de poids. Des doses régulières de phénylalanine étaient administrées à des souris soumises à un régime induisant de l’obésité durant sept jours, et ont été comparées aux souris n’ayant pas été traitées par phénylalanine, elles ont montré une induction de la perte de poids. Une dernière expérimentation consistant à appliquer de la phénylalanine sur des cellules de l’intestin dans une boîte de Petri, à révélé les mécanismes des effets de la phénylalanine sur les niveaux du GLP-1 et de la ghréline. L’équipe à découvert que l’acide aminé cible un récepteur nommé récepteur sensible au calcium (CaSR), qui augmente le niveau de GLP-1 et baisse celui de la ghréline.


rendez

vous LE STRESS PEUT ALTÉRER LES BIENFAITS DES « BONNES » GRAISSES Une nouvelle étude montre les effets du stress sur les bienfaits de certains aliments, en particulier sur les graisses saturées et insaturées. Il est désormais bien connu que la graisse n’est pas à éviter systématiquement et que certaines sont mêmes bonnes pour notre organisme. Cependant, une récente étude menée par des chercheurs de l’université d’Ohio suggère que le stress pourrait annuler les bienfaits de ces bonnes graisses. L’étude, publiée dans le Molecular Psychiatry journal, a mesuré les mauvais indicateurs de santé dans le sang de femmes ayant consommé un petit déjeuner riche en graisses saturées et d’un autre groupe ayant consommé un petit déjeuner composé de matières grasses insaturées. L’équipe a contrôlé au sein des groupes, les facteurs pouvant fausser les résultats, notamment l’âge. Les deux groupes ont pris des repas contenant 930 calories dont 60 g de graisse ; l’un

des deux étant un petit déjeuner riche en graisses saturées issues d’huile de palme et l’autre un petit déjeuner avec des graisses insaturées issues d’huile de tournesol, riche en acide oléique. Il leur a ensuite été demandé de remplir un questionnaire mesurant les évènements stressants de la veille. Ils ont observé que les femmes ayant mangé un petit déjeuner composé de graisses saturées présentaient un taux plus élevé de mauvais marqueurs, que les femmes ayant consommé le petit déjeuner composé de graisses insaturées. Cependant, les femmes ayant subi un stress avant la consommation de ce repas avaient le même niveau de mauvais marqueurs dans le sang que les femmes ayant mangé le repas composé de graisses saturées. Selon l’auteur principal de l’étude, Jan Kiecolt-Glaser qui dirige l’Institut de médecine comportementale du centre médicale Wexner en Ohio, « cela prouve que le stress est à prendre en compte ». Bien qu’il soit convenu que le stress et l’alimentation jouent un rôle dans l’inflammation, cette étude a été menée dans le but de mieux comprendre comment ces facteurs interagissent. Curieusement, quels que soient les facteurs de stress subis par le groupe du petit déjeuner fait de mauvaises graisses, le taux de mauvais marqueurs n’ont ni augmenté ni baissé. Le sang des femmes a été prélevé plusieurs fois durant leurs visites. Les chercheurs ont observé en particulier deux marqueurs d’inflammation, la Protéine C réactive et le Sérum amyloïde A. Ils ont aussi évalué deux marqueurs appelés « molécules d’adhérences cellulaires » qui peuvent prédire une plus grande probabilité de formation de plaques dans les artères. Les aliments riches en acide oléique sont connus pour être anti-inflammatoires. Les problèmes de santé dont les maladies cardiovasculaires, diabète et polyarthrite rhumatoïde sont souvent liés à une inflammation chronique, cette étude incite donc à poursuivre les recherches sur le stress, les sources de graisses et les types d’alimentations plus saines, notamment riches en fibres, fruits et légumes. Le message des chercheurs n’est pas qu’en période de stress, ce que l’on consomme n’a pas d’importance, mais plutôt de faire les bons choix alimentaires au quotidien, afin d’être en meilleure condition lors d’épisodes stressants.

24 - 28 JUIN IFOS PARIS 2017, Paris, France 25 - 30 JUIN ANNUAL MEETING OF THE RHINOPLASTY SOCIETY OF EUROPE (AMRSE) 2017 Moscou et St Petersburg, Russie 30 JUIN - 1 JUILLET BODY LIFT COURSE (ISAPS) Genève, Suisse 20 - 22 JUILLET ANNUAL LATIN AMERICAN CONGRESS OF RHINOLOGY AND FACIAL SURGERY (RINO 2017), Rio de Janeiro, Brésil 21 - 23 JUILLET IMCAS ASIA 2017, Bali, Indonésie 25- 29 JUILLET MUNICH INTERNATIONAL SUMMER ACADEMY OF PRACTICAL DERMATOLOGY, Munich, Allemagne 26 - 29 JUILLET BODY, BREAST, AND BEYOND CONTOURING SYMPOSIUM ASBPS / ISBPS Anguilla 18 - 20 AOÛT AESTHETICS 2017, Delhi, Inde 31 AOÛT - 2 SEPTEMBRE CONGRESO CHILENO E INTERNACIONAL DE CIRUGIA RECONSTRUCTIVA Y ESTETICA, Viña del Mar, Chili 31 AOÛT - 3 SEPTEMBRE 5 CONTINENT CONGRESS LASERS AND AESTHETIC MEDICINE (5CC) Barcelone, Espagne 8 - 9 SEPTEMBRE CONGRÈS NATIONAL DE MÉDECINE ESTHÉTIQUE ET DE CHIRURGIE DERMATOLOGIQUE ( SFME ), Paris, France 14 - 16 SEPTEMBRE FACE 2 FACE CONGRESS 2017 Cannes, France 21 - 23 SEPTEMBRE MIDDLE EAST INTERNATIONAL DERMATOLOGY & AESTHETIC MEDICINE CONFERENCE & EXHIBITION (MEIDAM) Dubaï, Émirats arabes unis 22 - 23 SEPTEMBRE ISAPS COURSE, Beyrouth, Liban 23 SEPTEMBRE WAD 2017 WORLD AESTHETIC DAY www.wad2017.com 26 - 30 SEPTEMBRE INTERNATIONAL COSMETIC CONFERENCE (ICC) 2017, Le Caire, Égypte 27 - 30 SEPTEMBRE ANNUAL CONFERENCE OF THE EUROPEAN ACADEMY OF FACIAL PLASTIC SURGERY (EAFPS), Lisbonne, Portugal 13 - 14 OCTOBRE CHIRURGIE DE LA SILHOUETTE Lyon, France 14 - 15 OCTOBRE JOURNÉES RÉGIONALES ADEESSE GROUPE LASER, Marseille, France 27 - 29 OCTOBRE WORLD CONGRESS OF AESTHETIC MEDICINE, Istanbul, Turquie 1 - 5 NOVEMBRE ANNUAL GLOBAL AESTHETICS CONFERENCE 2017, Miami, États-Unis d'Amérique 8 - 12 NOVEMBRE WORLD CONGRESS OF DERMATOLOGIC AND AESTHETIC SURGERY Bangkok, Thaïlande 5 - 8 DÉCEMBRE SURGERY & GASTRONOMIE Lyon, France


14 ÉVÈNEMENT I body language

30ÈME CONGRÈS DE LA Chers collègues, chers amis, Les inscriptions au 30e congrès national de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens sont désormais ouvertes. Ce congrès aura lieu du 1er au 3 juin à Marseille, dans le majestueux Palais du Pharo. Ainsi que je vous l’avais annoncé, il sera placé sous le signe de l’ouverture. Ouverture aux nouvelles technologies, toujours plus pointues et performantes dans notre domaine, mais aussi ouverture aux autres pays, en particulier à ceux d’Europe et de la Méditerranée. Marseille était capitale européenne de la Culture en 2013, elle sera en 2017 non seulement la capitale européenne du Sport, mais aussi la capitale mondiale de la Chirurgie esthétique. Pour marquer cet événement inédit tout en répondant aux attentes de nos jeunes confrères, notre comité scientifique a concocté un programme de haut niveau, qui promet d’ être passionnant. 15 sessions, sous forme de tables rondes, privilégieront ainsi la discussion et l’ interactivité, le but étant que chacun de nous reparte la tête pleine de nouvelles idées et de solutions pratiques et innovantes. Pour le confort de tous, les sessions se tiendront dans la même salle plénière. La journée de jeudi (1er juin) sera placée sous l’ égide de L’ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery). Les échanges se feront en anglais, avec la possibilité d’une traduction simultanée. La session Chirurgie du sein, prévue ce jour-là, sera l’occasion de confronter les approches chirurgicales des chirurgiens femmes et hommes. Vendredi 2 juin, se tiendra une session juridique autour de la simulation (mise en situation) d’une complication, avec expertise judiciaire et intervention de l’assurance. Samedi 3 juin, la session Sein sera l’occasion d’ évoquer le sillon sous mammaire « mur porteur à respecter ou à abattre ? ». Lors de ce congrès, une journée et demi sera également dédiée aux assistantes, dont le rôle au cœur de l’expérience patient est essentiel. Si les aspects techniques et réglementaires demeurent des préoccupations majeures, le développement personnel de nos collaborateurs se révèle également très important pour nos équipes et leur relation aux patients. Comme tous les ans, notre congrès validera l’obligation annuelle de DPC avec indemnisation des chirurgiens libéraux. La combinaison de la chirurgie et de la médecine esthétique devient de plus en plus ambitieuse et précise. L’association des techniques de radiofréquences, ultrasons ou cryolipolyse, apporte des compléments de traitements des plus intéressants, sans pour autant se substituer à la chirurgie. Qu’ il s’agisse du visage ou de la silhouette, les interventions s’affinent, avec des résultats de plus en plus naturels, inscrits dans la durée et des suites opératoires plus douces. Tel est d’ailleurs l’objectif de la French Aesthetic Touch, une chirurgie visant le naturel, fiable et sûre, dont l’excellence fait aujourd’ hui référence à l’ international. Une longue histoire et un futur… puisque l’on peut désormais prévenir et ralentir le vieillissement avec ses propres cellules : cellules souches et médecine régénérative. Tout au long de ce congrès, des animations sportives, musicales, gastronomiques et événementielles seront proposées entre les temps de travail. Une visite privée du magnifique Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) sera organisée dans le cadre du programme social. Le dîner du Président se tiendra le vendredi 2 juin au Cercle des Officiers, à deux pas du Palais du Pharo. Le congrès prendra fin le samedi soir, pour vous laisser la possibilité de découvrir ou profiter de Marseille le reste de ce week-end de Pentecôte avec vos conjoints. En espérant vous retrouver nombreux dans la multimillénaire cité phocéenne Bien amicalement, Richard Abs, Président SOFCEP 2017

À PROPOS DE LA SOFCEP La SOFCEP plus qu’un congrès une société savante dans un univers ouvert. La Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP) est une société savante créée il y a 30 ans et qui regroupe exclusivement des chirurgiens plasticiens français, diplômés en Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, dont l’activité principale est la chirurgie esthétique. Ses 300 membres représentent aujourd’hui un groupe de praticiens très présents au sein de la société internationale des chirurgiens esthétiques plasticiens (ISAPS), les situant au 3ème rang derrière les Etats-Unis et le Brésil. LES THÈMES MAJEURS DU CONGRÈS Rajeunir harmonieusement Lifting, fils tenseurs, injections d’acide hyaluronique, de toxine botulique, induction tissulaire, chirurgie du regard, chirurgie du sourire. Rhinoplastie De la chirurgie de la pointe du nez à la rhinosculpture par ultrasons. Augmentation mammaire Implants, graisse ou technique composite. Le boum de la chirurgie bariatrique Le Bodylift. Restauration vaginale Injections, lasers, radiofréquences, nouvelles technologies de réparation, restauration et réjuvénation génitales. Lifter, galber, resculpter son corps en 2017 Chirurgie des fesses et de la silhouette, nouvelles combinaisons et technologies. Inscriptions et programme sur : www.congres-sofcep.org/fr/


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BOOSTE LE TAUX D’ACIDE HYALURONIQUE DE

30

| REPULPE INTENSÉMENT | LISSE LES RIDES | REDENSIFIE IMMÉDIATEMENT

%

INNOVATION

ANTI-ÂGE

RECOMMANDÉ PAR LES DERMATOLOGUES, LES MÉDECINS ET LES CHIRURGIENS ÉSTHÉTIQUES


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NUTRITION 2.0 Le “fast-fooding” 100 % bio, 100% végétal et 100 % sain et équilibré, est le nouveau phénomène nutritif qui gagne du terrain sur le marché européen. L’équipe Body Language a testé ce nouveau concept de “Food to drink” (repas à boire) appelé MANA, nom inspiré de la nourriture biblique la manne (en hébreu ‫ ן ָמ‬man, en tchèque mana).

L’histoire “moderne” de MANA Le concept a vu le jour en 2014, développé par le laboratoire Heaven Labs à Prague, sous la direction de Jakub Krejčík et rencontre aujourd’hui un succès international. Sa commercialisation a débuté en Europe par l’Allemagne, pour s’étendre progressivement jusqu’en Méditerranée, ce qui a convaincu les dirigeants de cette petite start-up d’assurer la production en Espagne, ainsi qu’aux Etats-Unis et au Canada. L’ouverture du marché aux Etats-Unis en 2017 s’est concrétisée par un contrat passé avec le programme HYDRONAUT, supporté par la NASA. Il s’agit d’un laboratoire de recherche et de formation sous-marine DeepLab, qui permet à un équipage de trois membres de rester à long terme sous la surface de l’eau, pour des simulations de missions spatiales. MANA sera l’alimentation principale des astronautes pendant cet entraînement à bord du module HYDRONAUT H3 DeepLab. L’alimentation fonctionnelle Inspirée de l’alimentation spatiale née dans les années 50, l’alimentation fonctionnelle a connu un véritable “boom”, qui a secoué la Silicon Valley en Californie, provoqué par Robert Rhinehart, concepteur de la “nourriture du futur” Soylent, à présent une start-up à 100 millions de dollars. Le concept est un produit nutritionnel conçu pour couvrir intégralement les besoins nutritionnels humains, inspiré du roman de science-fiction de Harry Harrison publié en 1966, Make Room! Make Room! et adapté au cinéma en 1973 sous le titre « Soylent Green » (« Soleil vert » en France). L’alimentation fonctionnelle représente aujourd’hui un rêve futuriste d’une conquête de l’espace et d’une idéologie humaniste d’un monde sans faim. Mais nous n’avons peut-être pas remarqué les nouveaux horizons vers lesquels cette aventure est en train de se tourner.

Quel est le nouveau concept d’alimentation fonctionnelle, signé MANA ? Destinée à économiser notre temps, MANA est une nourriture équilibrée et riche en éléments nutritifs, capable de combler l’ensemble des besoins nutritionnels de notre corps, à la différence des compléments alimentaires, qui comme leur nom l’indique, ne viennent combler que des carences ou stimuler une fonction thérapeutique spécifique. Quel sont les véritables avantages nutritionnels de ce produit ? Ce nouveau phénomène alimentaire 100% végétal, implique un nombre relativement important d’aliments courants très riches en nutriments : vitamines, minéraux, protéines, graisses saines et fibres. Ces « super-aliments » tels que les amandes, noix, lentilles, graines de chia, asperges, avocats, betterave, kiwi, papaye, aloe vera ou pois chiches, véritables vedettes des marchés bio et de leurs consommateurs, ont inspiré les chercheurs de Heaven Labs dans la création d’un « Back Bar » de super aliments nouvelle génération. Chacun des ingrédients utilisés dans la composition des boissons MANA, est analysé en profondeur et accrédité par un laboratoire local agréé par l’Etat, leurs origines étant strictement contrôlées et les méthodes de traitement, packaging et technologies de remplissage, développées pour sauvegarder le maximum des valeurs nutritives, tout en respectant l’environnement. Les bienfaits santé de MANA sont basés sur plus d’une quarantaine d’études cliniques et sur les déclarations scientifiques de l’EFSA (European Food Safety Authority) et de l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé).


En quoi consiste véritablement l’alimentation MANA ? MANA est une alimentation alternative de haute qualité. Imaginez que nous pouvons retirer toutes les substances non digestibles et nocives de la nourriture, et ne garder que les éléments nutritifs dont le corps a besoin, comme les protéines, glucides, vitamines, minéraux, fibres et bonnes graisses. Ce super aliment ne contient pas de pesticides ou d’antibiotiques, ni de quantités excessives de sel comme c’est souvent le cas dans les aliments traditionnels. MANA contient : • des matières grasses sous forme d’huiles nutritionnelles de haute qualité avec un rapport équilibré des acides gras polyinsaturés, saturés et insaturés • des hydrates de carbone représentés par la maltodextrine, oligosaccharides qui assure un apport continu en énergie. • des vitamines A à K • des minéraux (calcium, phosphore, soufre, magnésium, potassium, sodium) • des oligoéléments (iode, manganèse, sélénium, zinc, chrome, fer, cuivre…) • des fibres, des éléments photochimiques et des antioxydants Régime MANA Il est possible de perdre du poids avec MANA, lorsque la portion est correctement calculée en ce sens. Pour cela, il est nécessaire de suivre une règle de base : l’apport calorique doit être inférieur à la dépense calorique. Un des avantages de l’alimentation en poudre est un dosage facile. Grâce aux informations nutritionnelles détaillées, nous avons une parfaite vue d’ensemble sur la quantité de calories et de nutriments consommés à chaque repas, ce qui permet d’adapter facilement la dose quotidienne aux besoins spécifiques. Une boisson de 330 ml contient 400 calories d’énergie alimentaire équilibrée, qui correspond en moyenne à 20% de nos besoins quotidiens. Les valeurs d’un apport calorique quotidien optimal pour perdre du poids sont très individuelles et dépend de nombreux facteurs comme le sexe, l’âge, le poids et l’activité physique. Les avantages et les inconvénients de l’alimentation fonctionnelle Les critiques faites sur l’alimentation fonctionnelle émanent souvent de doutes sur les bienfaits à long terme pour la santé et sur l’affirmation que la fonction sociale associée au rituel de l’alimentation disparaît. “ Les carnivores conservateurs ayant l’habitude de nous critiquer ont fini par accepter nos arguments prouvant les bienfaits santé de MANA, grâce à notre politique de transparence sur les études réalisées et les contrôles stricts effectués sur nos produits. Concernant la fonction sociale, nous n’avons pas l’ambition de remplacer l’alimentation classique dans son intégralité, mais de proposer une alternative saine au fast-food industriel, largement consommé dans le monde par manque de temps ou difficultés d’accès à des aliments sains et de bonne qualité nutritionnelle » nous précise Jakub Krejčík, créateur de MANA. Pour plus d’ informations : drink-mana.com

QUEL SONT LES ÉLÉMENTS STAR UTILISÉS DANS LES COCKTAILS MANA ?

Parmi les éléments vedettes MANA, citons les lipides de tournesol et de noix de coco, des oligosaccharides de maïs, des bêta-glucanes de l’avoine ou encore des protéines isolées de soja. Lipides des algues marines Les lipides d’algues contiennent les acides gras insaturés DHA et EPA, qui ont des effets bénéfiques sur l’insulino-résistance, la santé cardiovasculaire, les diabètes de type 2, les maladies auto-immunes, les pathologies inflammatoires chroniques ou en prévention de maladies dégénératives du cerveau. Disaccharide de betterave blanche L’isomaltulose, également connu sous le nom de Palatinose ™ est une combinaison de 2 sucres (fructose et glucose) dont la particularité est de posséder un index glycémique très faible (32) et d’apporter l’énergie nécessaire sans provoquer de pics d’insuline. Lécithine de soja La lécithine est une substance essentielle au bon fonctionnement du cerveau, du système nerveux, du système cardiovasculaire, du foie et d’autres organes vitaux. C’est aussi une source de choline, un nutriment précieux. Lipides de graines de lin Parmi toutes les huiles végétales, l’huile de lin pressée à froid contient le plus haut niveau d’acide gras oméga-3 ALA, bénéfique pour le fonctionnement cérébral et visuel. HMB Le Beta-Hydroxy Beta-Methylbutyrate ou HMB, est un métabolite de la leucine, un acide aminé à chaîne ramifiée. Il est produit naturellement par l’organisme en petites quantités pour soutenir la croissance chez les enfants. Chez les adultes il est utilisé en complément alimentaire pour augmenter la masse musculaire et maintenir une composition corporelle saine. Lipides du canola L’huile de canola est une source d’acides gras oméga-6 et oméga-3, faible en gras saturés et riche en vitamines liposolubles et phytochimiques, comme la lutéine et les phytostérols.


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IMCAS 2017

UN RECORD ET UNE EXPERTISE UNIQUE En ce début d’année 2017, le ton a été donné par la 19ème édition du Congrès Mondial Annuel de l’IMCAS à Paris, réunissant dermatologues, chirurgiens plasticiens et professionnels de l’esthétique médicale durant quatre jours d’apprentissage unique au monde. Tour d’horizon de cette événement toujours aussi inspirant pour les participants venus du monde entier.

Réputé pour son excellent contenu scientifique, la force du congrès réside dans la qualité du programme, interface entre la dermatologie et la chirurgie plastique, et de ses 500 orateurs renommés, permettant aux participants d’accéder à plus de 250 heures d’apprentissage réparties dans huit salles simultanément. Un nombre record de 7 500 participants, venus de 90 pays, ont perfectionné leurs connaissances sur les techniques et traitements phares de l’année à venir et ont découvert les actualités et les dernières innovations du milieu de l’esthétique médicale. Cette année, le congrès a accueilli sa plus grande exposition à ce jour, avec 200 laboratoires venus du monde entier pour exposer et offrir aux participants la possibilité de découvrir leurs produits et dispositifs de pointe. Le programme scientifique de 2017 a été soigneusement conçu pour permettre aux participants de s’immerger au cœur des thématiques majeures de notre spécialité : injectables, lasers, médecine régénératrice, fils tenseurs, dermatologie clinique, chirurgie esthétique du visage, du corps et mammaire, ainsi que les pratiques qui montent, tels les traitements pour homme, le rajeunissement vulvovaginal ou encore les cosméceutiques. Pendant plus de quatre jours, l’IMCAS a couvert tous les angles de l’esthétique médicale, afin que les praticiens puissent

retourner à leur pratique quotidienne avec une vision encore plus complète et précise des avancées dans leur domaine. Cet apprentissage scientifique se manifeste par des séries de démonstrations et conférences en direct, mais également par des cours d’enseignement, des tables rondes, des séances d’analyse de produits et de débats entre experts. L’atelier Anatomie sur Cadavre, est l’une des sessions favorites et la mieux suivie du congrès pour les nouveaux participants, mais également pour les habitués. Au cours d’une journée complète, les experts ont effectué des dissections de cadavre en direct depuis une école de chirurgie, permettant une compréhension unique des différentes zones du visage et du corps, avant d’appliquer cette connaissance au cours de démonstrations live sur des patients. Un parallèle unique que l’IMCAS a initié il y a quelques années et qui est suivi par tous. Cette approche unique a permis cette année de couvrir de nombreux traitements : injections, fils tenseurs, lasers, rajeunissement vulvovaginal mais aussi implants mammaires. L’atelier était retransmis en direct par liaison satellite vers Surabaya, en Indonésie, où de nombreux dermatologues indonésiens ont pu bénéficier de cet apprentissage exceptionnel.


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La journée “Cosmeceuticals” a également été un moment fort du congrès et a reflété l’intérêt croissant des médecins pour cette thématique. Les sessions avaient pour objectif d’analyser et de mieux comprendre la science cachée derrière les produits actuels luttant contre le vieillissement de la peau et des cheveux. Par ailleurs, une heure a été dédiée à “la beauté connectée” et la journée s’est terminée par une analyse du marché cosméceutique pour les cinq prochaines années. En une journée complète, les participants ont pu s’initier et se perfectionner à ce domaine de A à Z. IMCAS Beyond Pour la troisième année consécutive, la pause déjeuner était aussi l’occasion de parfaire ses connaissances avec l’IMCAS Beyond, trois sessions fascinantes ont ainsi analysé l’avenir du monde médical. La première a présenté les implants biochip et la place grandissante qu’ils auraient dans nos vies à l’avenir. Le technophile Rainer Bock, possédant une puce implantée dans sa main gauche, a présenté devant un public intrigué, cette technologie permettant de communiquer directement ses données médicales avec d’autres dispositifs, tels que les smartphones. La seconde session a exploré l’avenir des traitements invasifs via la robotique et les simulateurs. Enfin, la troisième session a permis d’imaginer le médecin de 2075. Un futur à découvrir en vidéo sur l’IMCAS Academy. IMCAS World Tribune a célébré son 10ème anniversaire cette année avec les analyses de marché et tables rondes entre les dirigeants des principaux laboratoires du secteur. La seule conférence en Europe décryptant les tendances et les prévisions économiques du marché.

IMCAS Academy Avec un tel choix de sessions scientifiques se tenant en parallèle dans huit salles, l’envie de se dédoubler pour suivre plusieurs sessions en même temps est fréquent. Fort heureusement, l’apprentissage ne s’arrête pas une fois le congrès terminé. La plateforme d’e-learning du congrès, lancée il y a un an, l’IMCAS Academy, permet en effet d’accéder à plus de 1 500 vidéos pour voir, revoir et ne rien rater de la richesse incroyable des conférences IMCAS. N’importe quand, de n’importe où, une simple connexion internet mène désormais à un contenu unique directement en ligne. L’IMCAS Academy, c’est aussi un échange entre experts. Récemment, l’IMCAS y a lancé un nouveau service, l’IMCAS Alert, permettant à chaque praticien de recevoir en moins de 24 heures, des conseils des meilleurs experts internationaux sur un cas difficile ou une complication. De nombreux cas ont déjà été postés au sein de cette plateforme, qui devrait vite devenir un incontournable dans la pratique quotidienne de chacun d’entre nous. l’IMCAS a ainsi connu un nouveau succès retentissant, démontrant une fois de plus la capacité du congrès à répondre aux besoins et aux intérêts évolutifs de chacun. Après une telle entrée en matière en 2017, l’IMCAS donne déjà rendez-vous dans quelques mois à Bali, en Indonésie, pour la onzième édition de l’IMCAS Asia. Vivement 2018 pour fêter le 20ème anniversaire du Congrès Mondial de l’IMCAS à Paris, qui émerveillera encore notre profession. Un programme scientifique sans égal est déjà annoncé. En savoir plus sur www.imcas.com et www.academy.imcas.com


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FIN DES MYTHES POPULAIRES SUR NOS GESTES BEAUTÉ

c’est à lire

Le premier livre et succès de librairie du Dr Tiina Orasmaë-Meder, écrit en collaboration avec la journaliste Yana Zubtsova, arrive enfin en France. En véritable guide pratique de la consommatrice éclairée, l’ouvrage* reprend les plus extravagantes idées fausses et mythes entourant les gestes beauté, et donne les éléments de compréhension essentiels sur nombre de questions concernant le rôle du Botox, les cosmétiques bio ou encore les cellules souches. Le marché de la beauté et des produits cosmétiques, l’un des plus gros au monde et dont le volume est toujours en progression, est aussi pour une majorité de consommateurs l’un des plus obscurs. Entre défiance vis-à-vis de la réelle efficacité des formulations, soupçons de dangerosité de certains ingrédients, mais aussi attrait compulsif pour la dernière crème aux promesses de jeunesse éternelle, la cosmétique fait partie intégrante du quotidien de chacun et de la routine de soins beauté. Mais comment s’orienter sans formation médicale, dans cette dense forêt de termes scientifiques barbares et face à une publicité omniprésente et toujours plus agressive ? Si un très grand nombre d’études et de recherches sont publiées et nombre d’entre elles consultables sur internet en libre accès au grand public, accompagnées d’un large relais des informations et alertes via les médias et réseaux sociaux, il n’est pas si aisé pour le non initié de comprendre concrètement ce qu’il consomme au quotidien. Il s’agit certainement d’une des raisons pour lesquelles le Docteur Tiina Orasmaë-Meder a constaté que ses patientes, en général des femmes modernes bien éduquées et diplômées, avaient la tête encore pleine de préjugés sur la manière de prendre soin d’elles. Au cours de sa carrière de dermatologue débutée en 1996, elle a vite compris en parcourant l’Europe, que ces idées fausses étaient internation-

ales et que les questions des femmes sont toujours les mêmes. Quel que soit l’âge, la situation sociale, l’ethnie ou la culture, tout le monde s’inquiète de la toxicité de certains composants présents dans les produits de beauté, mais personne n’a idée du rôle que jouent réellement les cellules souches végétales dans leurs crèmes. Si l’origine de certains préjugés s’explique facilement, d’autres sont restés un mystère pour Tiina, qui prend à cœur de lutter contre, en informant et en « éduquant » ses patientes autant que possible. La somme des rencontres avec ses patientes lui a apporté une expertise des interrogations et des peurs des consommatrices de cosmétique, auxquelles elle répond au travers d’un « guide de la consommatrice éclairée », co-écrit avec la journaliste et bloggeuse beauté aux 1 000 articles, Yana Zubtsova. Elle aussi au plus près de ses lectrices, comme Tiina auprès de ses patientes, communique librement avec elles au travers de son blog commun avec Yulia Grebennikova, « beautyinsider.ru ». Les consommatrices faisant souvent plus facilement confiance à une copine qu’à un magazine ou à un article écrit par un professionnel, le blog a très vite été submergé par des commentaires et des questionnements très personnels, mais cette proximité entraîne aussi une grande responsabilité : aider à trouver les bonnes réponses, tout en préservant cette confiance.

Le guide de la consommatrice éclairée

Leur ouvrage commun, « 50 idées reçues sur nos produits de beauté », réunit donc leur expertise et leurs expériences autour de questions maintes fois entendues, symboles d’idées reçues bien enracinées, afin d’y répondre avec soin, de manière simple et accessible. Divisé en plusieurs parties au ton concret et bien ancré dans le réel, ce guide pratique abat les mythes propagés chez les esthéticiennes et ceux sur la protection solaire, la nocivité des UV, la toute-puissance des SPF ; indique comment prendre soin de sa peau en extérieur, en voyage, au sport, selon les conditions de lieux ou d’activités ; éclaircit les doutes sur les usages, les bienfaits et méfaits des produits cosmétiques courants ; et enfin, réunit des idées fausses inclassables (drôles !), mais incontournables. Résultat, un ouvrage au ton enjoué et décontracté dont le sérieux des informations, basées sur les connaissances anatomiques et biochimiques, la recherche scientifique et de nombreuses années d’expérience dans l’industrie de la beauté, rétablit les vérités sur les produits cosmétiques, démonte les fausses peurs et donne les clés de compréhension à la consommatrice, désormais « éclairée » et maître de ses choix. * « 50 idées reçues sur nos produits de beauté Le guide de la consommatrice éclairée », écrit par le Dr Tiina Orasmaë-Meder et Yana Zubtsova, traduit par Anna Aymé. Parution française aux éditions Ellébore www.ellebore.com Sortie : juillet 2017


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23 septembre 2017

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Silhouette haute couture

Avec l’évolution des techniques de liposuccion et des outils disponibles, la graisse obtient enfin ses lettres de noblesse, on ne la jette plus, mais on la réinjecte, c’est le Body Contouring. À visée purement esthétique ou en chirurgie réparatrice, combiner lipoaspiration et lipofilling permet de sculpter les corps selon les besoins ou envies, comme nous l’explique Dr Catherine BERGERET-GALLEY.

C

es interventions sont omniprésentes dans notre vie de chirurgien plasticien et rendent des services extraordinaires à nos patients et patientes. Tout a été rendu possible par l’invention de la lipoaspiration par le Dr Yves Gérard Illouz en 1977, dont le premier cas était une tumeur graisseuse bénigne, enlevée sans cicatrice. Ensuite, la lipoaspiration a permis de dégraisser tous les lambeaux, d’affiner la taille, les hanches, les cuisses.

Le principe de la technique est de passer de fines canules creuses à bout rond avec des petits trous latéraux sous la peau, dans l’épaisseur de la graisse, après une infiltration préalable de sérum physiologique et d’adrénaline pour minimiser le saignement, donc les bleus, et la lipoaspiration de la graisse se fait plus en douceur. Grâce à cette intervention de lipoaspiration, on a pu réaliser des lipomodelages ou liposculptures corporelles et introduire le concept de réinjection de graisse ou transfert graisseux (Dr Pierre Fournier),

ainsi au lieu d’être jetée, la graisse va être collectée, lavée, concentrée puis réinjectée dans des parties du corps manquant de volume, d’où le concept de liposculpture, traitement combinant lipoaspiration et lipofilling. Quels sont les bons candidats à un Body contouring ? Le remodelage corporel permet d’affiner la silhouette. Toutes les femmes qui ont eu des enfants le savent, après une grossesse, le ventre est beaucoup plus rond et cer-


Photo : Jean-Luc Droux

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tains bourrelets graisseux ne disparaissent pas spontanément, même avec un régime bien adapté. Il est souvent nécessaire à la fin de l’allaitement et après une période de réadaptation nutritionnelle et de remusculation, de recourir à la lipoaspiration pour traiter des bourrelets résiduels au niveau des cuisses, des hanches et du ventre. Actuellement, la grande tendance dans les traitements esthétiques des séquelles de la maternité, est la lipoaspiration du ventre et des hanches avec réinjection de graisse au niveau des seins ou des fesses, afin d’embellir davantage la silhouette. Pour les hommes, indépendamment des séquelles d’obésité qui seront traitées par lipoaspiration seule ou associée aux liftings corporels comme le bodylift, le besoin d’un remodelage corporel au-delà de 40 ans, est souvent lié à la sédentarité,

l’excès de travail en position assise ou au manque de temps pour une pratique sportive. Les bourrelets graisseux s’accumulent alors au niveau du ventre et des hanches, les fameux poignets d’amour. Leurs demandes seront donc la plupart du temps un lipomodelage en vue de retrouver une taille svelte, plus dynamique et plus virile, et éventuellement des muscles abdominaux parfaitement dessinés. La lipoaspiration associée à un rééquilibrage nutritionnel, permet d’accélérer l’amaigrissement et d’adhérer davantage à la restriction calorique dans le traitement de l’obésité. Le bodycontouring intervient également dans les phases intermédiaires d’une chirurgie bariatrique en association avec les body liftings, la lipoaspiration permettant non seulement de diminuer les amas graisseux, mais également d’alléger

les lambeaux, lorsque l’on est obligé d’enlever de la peau et de lifter par exemple le ventre, les bras, les cuisses, mais aussi les seins. La technique du body contouring Il existe évidemment plusieurs techniques, toutes issues de la lipoaspiration, mais le body contouring comporte toujours trois temps fondamentaux : • Le prélèvement de la graisse par lipoaspiration • Le traitement de la graisse pour faciliter sa réimplantation et sa survie • La réinjection de la graisse ou transfert graisseux Lipoaspiration La première étape est donc la liposuccion, actuellement grandement facilitée par les


24 CHIRURGIE I body language

techniques avec canules vibrantes PAL (Power Assisted Liposuccion), sous les brevets Microair et Lipomatic. La vibration transmise à la canule par un moteur, permet de casser la graisse et de faciliter son prélèvement, mais également sa réinjection. Quelle que soit la technique, il faut utiliser des canules fines, pas plus de 4 mm de diamètre en technique conventionnelle ou non de lipoaspiration. L’utilisation de canules fines est indispensable pour obtenir un implant graisseux facilement réimplantable et viable. L’autre technique, qui à mon sens représente également une véritable innovation pour les transferts graisseux, est la technique Bodyjet ou WAL technique (Water Assisted Liposuccion). L’infiltration de sérum physiologique et d’adrénaline est continue et permet le recueil d’une graisse pratiquement pure, très peu hématique, fluide et très facile à réinjecter. L’infiltration continue améliore également la vasoconstriction des vaisseaux sanguins, avec pour résultat moins d’ecchymoses et moins de douleurs postopératoires. Ces deux techniques sont très utiles chez les femmes ou les hommes ayant une graisse très dure et infiltrée, et permet des remodelages extensifs. La technique Bodyjet permet aussi de faire des prélèvements multiples dans des zones à priori dépourvues de graisse, technique précieuse chez les femmes extrêmement minces, une situation très fréquente en Europe, “Never too thin never too rich”. Traitement de la graisse Sydney Coleman a innové dans les années 90 et remis au goût du jour le transfert graisseux, notamment pour traiter les dépressions sous-cutanées et les patients atteints de lipoatrophie. L’apport de la centrifugation graisseuse permettant d’obtenir des transplants homogènes, a été fondamental. Cependant, dans les transferts graisseux massifs, nécessaires pour certaines zones corporelles comme les fesses, les mollets, les seins ou les pectoraux, il fallait encore innover et préserver le maximum de graisse réimplantable et homogène, d’où la nécessité d’imaginer d’autres techniques permettant un traitement plus facile de la graisse,

moins long que la centrifugation et avec moins de déperdition. La centrifugation reste précieuse notamment en sus-périosté, comme dans le lipofilling des pommettes et du menton, mais n’est pas adaptée, à mon sens, aux transferts de grands volumes. De ces recherches, est née la technique de lipoaspiration assistée, enrichie de collecteurs fermés auto-filtrants. En fonction de l’équipement du chirurgien ou de la clinique, on peut toujours collecter la graisse dans un récipient ouvert et la filtrer dans une passoire ou mieux, la transférer dans un sac Cytori Puregraft ou un container de décantation NLF System® (Nutational Lipofilling System®) de Euromi, qui sont des systèmes fermés. Le nec plus ultra étant le récipient de collecte, lavage et sédimentation graisseuse de Human Med, brevet Bodyjet, réduisant au minimum les manipulations graisseuses à l’air libre, sources de dessiccation et éventuellement de contamination des transplants graisseux. Par ailleurs, les canules de prélèvement de la technique à infiltration continue ont une lumière interne extrêmement réduite, d’où la finesse et la fluidité de la graisse. Transfert graisseux La troisième étape consistant à la réinjection de graisse autologue, est également essentielle et nécessite minutie et patience. La taille des canules de réinjection sera adaptée à la zone receveuse, très fines pour le visage, elles ne dépassent pas en règle 2,5 mm pour le lipofilling des fesses et des seins. La graisse est d’abord collectée dans des seringues de 50 ml, puis transférée dans des seringues de 10 ou 20 ml pour les injections de grand volume comme le Brasilian buttock lifting, où la fesse est bombée à l’extrême avec un effet lifting impressionnant, pour lequel nous n’avons pas encore beaucoup de recul. Pour le traitement des cicatrices, le lipofilling génital et la correction de dépressions séquellaires de liposuccions anciennes, les canules de réinjection sont extrêmement fines et l’on s’aidera d’aiguilles ou de canules-fourches pour soulever le derme et sectionner les adhérences iatrogènes ou post-traumatiques. Les quantités de graisse injectée sont en règle minimes


body language I CHIRURGIE 25

Avant amaigrissement – Après : Body lift et lifting des cuisses après séquelles de chirurgie bariatrique (sleeve)

Liposuccion des jambes complètes + léger lipofilling des fesses

Abdominoplastie

et on pourra travailler avec plusieurs concentrations graisseuses, association de graisse fluide et de graisse centrifugée ou association de graisse et de PRP riche en facteurs de croissance activés. Les dernières innovations techniques nous permettent déjà de concentrer la graisse fluide en cellules souches, présentant un fort potentiel régénératif. La seule limite actuellement, est de savoir quel est le pourcentage réel de cellules souches transférées en même temps que la graisse et quelle concentration apporte réellement un bénéfice à la peau et aux tissus sous-jacents, quant au rajeunissement tissulaire pour améliorer la texture, l’élasticité et la tonicité de la peau. Une dernière interrogation : l’enrichissement en cellules souches apportet-il une réelle différence clinique pour nos patients et quelle sera son coût dans notre pratique quotidienne ? En conclusion, l’évolution de la technique princeps de lipoaspiration a permis d’inventer le lipofilling ou transfert graisseux autologue, qui nous sert quotidiennement dans les lipomodelages corporels ou les body liftings, traitement essentiel pour retrouver un corps esthétiquement acceptable après les amaigrissements massifs des séquelles d’obésité. Le body contouring issu de la lipoaspiration, reste l’intervention chirurgicale à visée esthétique la plus demandée dans le monde, bien avant les prothèses mammaires. L’association lipoaspiration et lipofilling, apporte un réel bénéfice esthétique en matière de remodelage corporel de nos patients, de plus en plus exigeants et en quête d’une beauté parfaite et universelle.

Liposuccion taille, hanches et abdomen

Séquelles d’amaigrissement majeur : plastie abdominale, liposuccion des cuisses et lifting des seins

Dr Catherine Bergeret-Galley est Chirurgien esthétique à Paris. Attachée des hôpitaux de Paris, elle est ancienne interne des hôpitaux, ancienne chef de clinique assistante à la faculté Paris V. Spécialisée en rajeunissement facial et dans les réparations esthétiques de la silhouette après grossesse et obésité, elle intervient dans de nombreuses conférences et congrès médicaux. Elle est également Membre de plusieurs sociétés savantes, notamment la SOFCPRE et la SOFCEP, à l’ international, ISAPS, ASAPS, ICAPS.


26 ESTHÉTIQUE MÉDICALE I body language

Body Contouring au

MASCULIN

Les procédures de remodelage corporel, en très forte hausse dans le monde entier, ne se conjuguent plus seulement au féminin, les hommes s’intéressant de plus en plus à leur silhouette. La multiplication des techniques disponibles offre désormais un large choix aux patients selon leurs attentes. Alors chirurgie ou médecine esthétique ? Dr Pierre-Alain MAYEUX passe en revue les différentes solutions proposées aux hommes.

S

i le traitement de la silhouette est une préoccupation née à l’ère industrielle, les canons esthétiques ayant évolué vers des corps plus graciles, le 21e siècle voit l’avènement des traitements esthétiques assumés des hommes, et qui ne cessent d’augmenter, au même titre que ceux des femmes. De nombreuses techniques sont désormais à notre disposition et leur évolution constante nous offre de multiples possibilités de traitements, toujours plus efficaces et surtout reproductibles. Pour autant, chacune des techniques présente ses intérêts et ses limites, que nous devons parfaitement connaître et maîtriser, afin d’aider et de conseiller au mieux nos patients. Du fait de ces évolutions récentes, qui ont principalement touché les techniques médicales, la demande masculine est de plus en plus importante et va probablement exploser dans les années à venir. Si les techniques de body contouring sont applicables aux hommes comme aux femmes, les principales différences hommes-femmes viennent de leurs demandes. Les hommes préféreront les techniques les plus spectaculaires et nécessitant le moins de suites possibles.

Les techniques non chirurgicales La radiofréquence Ce sont des ondes analogues aux micro-ondes, elle peut être mono ou multipolaire et il existe une multitude d’équipements, dont les résultats sont très machines et opérateurs dépendants. Néanmoins, cette technique ayant pour avantage de ne pas avoir de suites et donc pas d’éviction sociale, elle particulièrement appréciée par les hommes. Il est donc nécessaire d’être équipé d’une machine de qualité, d’être parfaitement formé à son utilisation et d’être très consciencieux dans sa pratique, surtout sur la durée de chauffage. Dans ces conditions, c’est une technologie qui présente de bons résultats, même s’il existe toujours une part des patients qui ne répondront pas, malgré une bonne indication au départ. Les ultrasons focalisés La lithotripsie fût la première application médicale à utiliser les ultrasons focalisés, puis l’Ultrashape les a appliqués à la médecine esthétique pour le traitement des amas graisseux localisés, par phénomène de cavitation et mort cellulaire. Depuis, les ultrasons peuvent traiter la tension cu-

tanée en profondeur, grâce à une focale réduite et ajustable. C’est la technologie notamment proposée par l’Ulthéra et d’autres machines apparues depuis. Tout comme la radiofréquence, cette procédure n’entraine pas de suites particulières et présente parfois des non répondeurs difficiles à prévoir. La cryolipolyse Dernier né des traitements de la silhouette, ses résultats sont plus constants et reproductibles que les autres techniques utilisées avant. Il existe cependant des limites qu’il faut connaitre pour ne pas avoir d’écueil, notamment sur une peau trop ferme ou trop relâchée ou dans le cas d’une graisse très fibreuse. D’autre part, il peut apparaître des hyperplasies adipeuses paradoxales, plus fréquentes chez l’homme que chez la femme et qui se produisent plus souvent que ce que déclarent certains fabricants. Le recours à la chirurgie devient alors l’unique solution. Aussi, le mécanisme d’action par le froid qui induit une apoptose sélective pure est de plus en plus discuté, l’adipocyte étant une cellule dont il reste beaucoup à découvrir.


Photo : Volodymyr Leshenko

body language I FOCUS 27


28 ESTHÉTIQUE MÉDICALE I body language

S’il existe bien une part d’apoptose, il semblerait qu’un phénomène de « trous » membranaires et de lyse cellulaire soit également responsable de la vidange d’une partie de la vacuole lipidique ou de la disparition de l’adipocyte. Ce dernier phénomène explique l’inflammation importante qui peut avoir lieu en post traitement. Plus la température est basse et plus la membrane présente des lésions ou détruit directement l’adipocyte. Cependant, cette inflammation permet d’induire une rétractation cutanée qui est bénéfique. Si l’on sélectionne correctement ses patients, leur niveau de satisfaction est très élevé, à 73% ! Cette constance de résultats donne un gros avantage à cette technique, pour laquelle le bouche à oreille joue particulièrement. Les lasers C’est par leur effet thermique qu’ils agissent sur la tension cutanée ou la graisse. Pour la peau, plusieurs longueurs d’ondes sont possibles, CO2 (10500 nm), Nd Yag (1064nm), diode (810nm ou 940nm). Pour la peau c’est le skin tightening avec rétractation thermique du derme, pour la graisse c’est la lipolyse thermique directement in situ, mais qui est désormais réservée aux seuls chirurgiens, qui utilisent cette technique pour affiner leurs résultats et obtenir une rétractation thermique de la peau.

L’acide hyaluronique Les injections d’acide hyaluronique corporel (Macrolane) peuvent combler des déficits tissulaires, cicatriciels ou non et apporter du volume supplémentaire. C’est une bonne solution pour redonner du galbe aux fesses, mais qui est interdite depuis 2011 pour les injections dans les seins car cela perturbe la lecture des mammographies. Sa principale limite est la durabilité limitée, mais cette réversibilité est aussi sa force. Les hommes sont peu concernés par ces injections, préférant les implants plus galbant et donnant une forme plus déterminée. La toxine botulique Les pays asiatiques et particulièrement les Coréens, sont très avancés dans les traitements de body contouring à la toxine botulique et traitent notamment les mollets ou les trapèzes, par atrophie musculaire comme on peut le faire sur les masséters par exemple. Cependant, il faut être prudent dans les dosages, la faiblesse musculaire induite pouvant provoquer des effets secondaires très gênants pour les patients : difficultés à lever les bras, chutes dans les escaliers… Ce n’est pas vraiment une technique de Body Contouring adaptée aux hommes, qui préfèrent généralement affirmer leur virilité, mises à part les volontés de féminisation.

Les fils tenseurs Ils restent très controversés et les évaluations subjectives. Les résultats déjà complexes à obtenir sur le visage, le sont encore plus sur le corps, dont le poids des tissus est bien plus important et les mouvements ne permettant pas d’avoir des résultats durables. Ils peuvent être proposés pour les bras, l’abdomen, les cuisses, les fesses… Les techniques chirurgicales La liposuccion C’est la méthode de référence du traitement de la silhouette et la première chirurgie esthétique en nombre d’interventions au monde. Elle a beaucoup évolué depuis son invention par le Dr Yves Gérard Illouz, mais son principe reste le même, la destruction mécanique des adipocytes. Elle demande à la fois physique et finesse pour être bien réalisée, mais la graisse parfois fibreuse des hommes peut la rendre difficile au même titre que la cryolipolyse. Le lipofilling Pendant direct de la liposuccion, le lipofilling est une méthode d’actualité pour combler la silhouette de façon pérenne. Cette autogreffe de lobules graisseux nécessite un prélèvement de bonne qualité et une réimplantation méticuleuse. Il est parfois nécessaire de renouveler le geste, car il existe une résorption partielle de


body language I ESTHÉTIQUE MÉDICALE 29

la greffe. Elle peut se faire sur l’ensemble du corps, mais c’est une technique plutôt féminine, idéalement pour les fesses et la poitrine. Hormis le traitement des pertes tissulaires, elle est peu indiquée chez les hommes. Les implants C’est la seconde intervention esthétique dans le monde après la liposuccion. Ils permettent une augmentation permanente du volume concerné, mais demandent à être remplacés périodiquement et peuvent se compliquer : infections, coques ou perforations. Ils concernent les fesses, mais aussi les mollets, les biceps, les pectoraux, les hommes en quête de virilité pouvant gonfler leurs muscles instantanément, sans passer par la case salle de sport. Les plasties Seul moyen d’obtenir une ablation radicale de l’excès de peau, elles sont le seul recours

cutané des amaigrissements importants suite à des poses de bypass ou de sleeves qui engendrent des excès de peau majeurs. Elles concernent l’abdomen, les cuisses, les bras, les fesses et se font au prix de cicatrices parfois difficiles à masquer. Au regard de l’augmentation considérable de l’obésité dans le monde occidental, ces interventions sont de plus en plus courantes et nécessitent parfois des plasties du corps entier ou Body Lifts. Conclusion La part des actes concernant le remodelage de la silhouette a fortement augmenté dans notre pratique quotidienne de médecine esthétique et ce sera certainement encore le cas dans les années à venir. Beaucoup de nos patients sont de plus en plus réticents à se faire opérer, même quand l’indication se pose, particulièrement nos patients masculins qui préfèrent des techniques sans ou avec très peu de suites, afin de reprendre le

travail au plus vite. Là où les femmes préfèreront des techniques mettant en avant leur silhouette gracile et leurs formes féminines, les hommes auront tendance à mettre en exergue leurs virilité, et à affiner leur ceinture abdominale pour retrouver leur torse en « V ». À nous de maîtriser parfaitement les outils à notre disposition, tant dans la sélection appropriée des patients que dans la maitrise des appareils, pour proposer des traitements encore plus performants et sûrs pour nos patients. Dr Pierre-Alain Mayeux est médecin esthétique à Paris, diplômé du Collège National de Médecine Esthétique (CNME), titulaire du DIU Européen en lasers médicaux et DIU en Médecine Morphologique et Anti-Âge. Il est Membre de la SOMMAA et de la FSMEA et intervient également en tant qu’expert et médecin formateur auprès de grands laboratoires.

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30 FOCUS I body language

RADIOFRÉQUENCE

&COSMÉCEUTIQUES associés

La médecine esthétique peut-elle remplacer la chirurgie réparatrice pour traiter la laxité cutanée modérée après perte de poids importante ? La chirurgie réparatrice permet d’agir sur des excès importants de peau suite à un amaigrissement majeur, mais sans action sur la régénération cutanée. Dr Nathalie Tozzi a évalué les effets et résultats sur la qualité de la peau, d’un traitement combinant radiofréquence transépidermique et application de cosméceutique régénérante.

L

’obésité est devenue une pathologie majeure du XXIe siècle et l’augmentation exponentielle du nombre de patients en surpoids est principalement due à une alimentation trop riche en calories et une activité physique insuffisante. Ce fléau entraine une série de pathologies associées, telles que diabète, lésions cardio-vasculaires ou lésions articulaires des membres inférieurs. La chirurgie de l’obésité est en pleine expansion et les différentes techniques proposées du type bypass ou gastrectomie verticale aident les patients à per-

dre leur poids et à le stabiliser, mais au prix de dégâts esthétiques importants au niveau de leur silhouette. L’excès de peau résiduelle lié à ces procédures peut exiger plusieurs interventions chirurgicales pour reconquérir une silhouette acceptable, particulièrement au niveau de l’abdomen, des bras, des hanches, de la poitrine, et laisseront des cicatrices résiduelles témoignant de ces multiples étapes. Différentes recherches effectuées en 2010 sur la peau de patients ayant perdu du poids par rapport à des patients normaux, ont mis en évidence chez les premiers sujets, une réduction de l’épais-

seur des fibres élastiques et une diminution des fibres de collagène qui apparaissent plus épaisses, par rapport aux patients du groupe contrôle. Nous avons observé que 30% des patients qui avaient maigri, présentent un excès cutané modéré lié à une incapacité de la peau à se retendre sur la nouvelle silhouette ostéomusculaire. Cet excès cutané modéré, prédominant au niveau des membres supérieurs et inférieurs, nous amène à effectuer des interventions chirurgicales de simple drapage cutané, mais non anodines, car elles impliquent toujours un risque opératoire, des suites opératoires, un arrêt de travail et des cicatrices.


Photo : Anastasiia Kazakova

body language I FOCUS 31

Nous avons donc évalué les différentes techniques médicales disponibles, capables de réactiver les mécanismes de changement structurel dermique, en vue d’une rétraction cutanée. Notre intérêt s’est focalisé sur les résultats synergiques de deux traitements biologiquement complémentaires sur le plan cellulaire, afin d’obtenir un effet physiologiquement régénérant, tout en préservant naturellement l’homéostasie de la peau : La radiofréquence transépidermique (Legato - Alma Lasers) associée à un traitement topique (crème naturelle Cicolea - L’Ïncantore). Radiofréquence transépidermique Cette technologie associe une stimulation douce des kératinocytes par une action thermomécanique qui induit une légère exfoliation superficielle et une dénaturation du collagène dermique induit par le passage d’un flux électronique. L’utilisation de la radiofréquence (RF) pour obtenir une modification de la couche

fibro-élastique du derme est liée à l’effet thermique induit par le passage dans les tissus d’un flux d’électrons entre les deux électrodes positionnées sur la peau. Le changement cyclique de direction du flux électrique dans les tissus, engendre une agitation des ions tissulaires et donc une production de chaleur. La quantité de chaleur dépend de l’impédance du courant électrique et du temps d’exposition des tissus. L’énergie produite n’est pas dispersée dans les tissus et n’est pas absorbée par la mélanine, raison pour laquelle la RF est utilisable sur tous les types de peau. À la différence des traitements ablatifs tels que le laser CO2, la RF ne cause pas de dommage massif du derme. En réalité, la dénaturation thermique du collagène induit une activation des métalloprotéases, donc un renouvellement précoce et plus rapide de la trame fibro-élastique cutanée. La nouvelle trame fibro-élastique est régénérée suivant les forces de tension cutanée, la tension du derme augmente en

améliorant l’aspect et l’élasticité de la peau. Différentes études ont démontré que l’effet du dommage thermique par RF est limité et intéresse le derme tissulaire, sans endommager la couche adipeuse sous-jacente. Initialement indiquée pour obtenir une rétraction cutanée au niveau du visage, ce traitement a ensuite été étendu aux autres parties du corps. Biologiquement, l’augmentation de chaleur au niveau du derme induit l’exposition du collagène à la température d’environ 65°C pendant quelques secondes. Cette augmentation de chaleur cause la rupture des liens qui rendent le collagène réticulé et transforme ce dernier en une masse gélatineuse. La chaleur produite induit une vasodilatation locale (par effet thermique) et la libération de la substance P, neurotransmetteur (P2X) qui va stimuler les neurones sensibles et induire la production de GNF, à partir des terminaisons nerveuses sensitives. Le GNF déclenche l’inflammation neurogène et participe à l’activation des mécanismes de réparation tissulaire.


32 DERMATOLOGIE I body language

ÉTUDES CLINIQUES

CAS CLINIQUE 1 : Patiente de 45 ans, après chirurgie bariatrique, perte de poids de 40 kg. Tablier abdominal avec vergetures importantes.

Fig. 1 : Traitement par la crème Cicolea seule sur le côté droit de l’abdomen de la patiente pendant 4 semaines 2 fois par jour. Prise de vue avant dermolipectomie abdominale. On observe sur le côté droit une amélioration de l’aspect et de la texture de la peau avec rétraction cutanée et une réduction nette de la visibilité des vergetures.

Fig.2 : prélèvement cutané de la partie droite de l’abdomen de la patiente de la fig.1, traitée par la crème Cicolea pendant 4 semaines, obtenu après dermolipectomie. Examen histologique avec coloration à l’hématoxyline éosine. Mise en évidence d’une couche épidermique régulière, épaissie et de plusieurs foyers de régénération dermique.

Fig.3 : prélèvement cutané de la partie gauche de l’abdomen de la patiente de la fig.1, non traitée, obtenu après dermolipectomie. Examen histologique avec coloration à l’hématoxyline éosine. Mise en évidence d’une couche épidermique très irrégulière fine, reflétant l’irrégularité macroscopique de la peau. Derme très fragmenté, avec absence de foyers de régénération.

CAS CLINIQUE 2 : Patiente de 40 ans présentant une laxité cutanée abdominale importante avec vergetures après perte de poids de 45 kg pour obésité morbide traitée par sleeve gastrectomie. Indication de dermolipectomie abdominale ; traitée en pré-opératoire pendant quatre semaines par Cicolea matin et soir sur l’hémi-côté droit sous-ombilical.

Fig.4 : Amélioration de la texture cutanée avec réduction importante de la visibilité des vergetures.

Un processus inflammatoire est activé avec une chaîne de réactions biologiques, qui provoquent l’élimination des fibres de collagène et des fibres élastiques, endommagées après l’activation des métalloprotéases : collagénases (MMP-3 ; MMP-13MMP-8) et élastases (MMP-12). Au cours des heures suivantes, les cellules inflammatoires vont libérer des cytokines, des facteurs de croissance, TGFβ1 (activine) et les métalloprotéases, qui vont augmenter de 60%. Les observations scientifiques ont démontré que deux jours après un traitement par RF, les facteurs de l’inflammation (cytokines, Il-1B, TNFα) augmentent de 40%. Ces substances ont pour fonction d’augmenter la perméabilité vasculaire et

Fig.5 : Objectif macro : peau abdomen non traitée (hémi-partie gauche).

d’activer la migration des leucocytes, qui favorisent le processus inflammatoire (neutrophiles et monocytes). Par la suite, on observe l’activation des fibroblastes qui vont produire collagène et matrice extracellulaire et donc reconstruire la couche fibro-élastique dermique. Les facteurs neurohormonaux locaux tels que le TGFβ1, ont comme fonction l’augmentation du nombre de fibroblastes et la production de tropocollagène de type 1 (précurseur du collagène de type 1 normalement produit pendant la deuxième phase de la cicatrisation), de tropoélastine, précurseur de l’élastine (188%) et de fibrilline, jusqu’à 65% par rapport aux valeurs de base. Cette phase perdure pendant 28 jours. Le niveau tissulaire élevé de ces sub-

Fig.6 : Objectif macro : peau abdomen traitée par Cicolea (hémi-partie droite) pendant 4 semaines matin et soir.

stances persiste pendant 4 semaines, pendant lesquelles la régénération du derme se complète. Une inter stimulation paracrine cellulaire induit un renouvellement complet de toutes les couches dermo-épidermiques. L’activation des processus de réparation du collagène dermique induit un échange de signaux entre les kératinocytes, stimulés superficiellement sans perte de continuité cellulaire et les fibroblastes en profondeur. Les échanges de signaux sont modulés par le TGF α, envoyé par les fibroblastes aux kératinocytes pour les stimuler à renouveler les cellules endommagées et, par le TGF β envoyé des kératinocytes aux fibroblastes, pour les induire à restructurer le collagène en profondeur.


body language I DERMATOLOGIE 33

ÉTUDES CLINIQUES

CAS CLINIQUE 3 : Patiente de 43 ans de peau noire après chirurgie bariatrique sous coelioscopie, perte de poids de 40 kg. Laxité cutanée abdominale.

Fig.7: Photo à l’objectif macro sur la partie de l’abdomen n’ayant pas reçu de traitement complémentaire. Fig.8: Prise de vue à l’objectif macro sur la partie abdominale traitée par 1 séance de radiofréquence par Legato suivie de l’application de Cicolea à partir de J5 pendant 5 semaines. Aplatissement et réduction en largeur des vergetures.

Fig.9: Prise de vue après 2 séances de radiofréquence par Legato et application de Cicolea sur la partie B. Partie A non traitée. Fig.10: Objectif macro. Partie A non traitée. Fig.11:. Objectif macro. Partie B traitée par 2 séances de radiofréquence par Legato et crème Cicolea. Nette amélioration des vergetures.

CAS CLINIQUE 4 : Patiente de 50 ans, 3 grossesses.

Fig.12 : Prise de vue avant traitement. * Toutes les patientes ont été informées de l’étude et ont signé un consentement éclairé. Elles ont bénéficié par la suite si nécessaire du traitement controlatéral complémentaire.

Puisqu’avec la radiofréquence TE (Legato - Alma Laser) nous n’avons pas un dommage des kératinocytes avec perte de continuité cutanée, mais seulement un effet similaire au « dermal-scrub superficiel », les kératinocytes qui conservent leur interconnexion cellulaire vont produire le TGF β1 (comme pendant la seconde phase de la cicatrisation). Le TGF β1 va activer la métalloprotéine de type 3 (stromélysine) pour remplacer le collagène dénaturé par la chaleur et moduler directement la production du collagène de type I, dont les fibres sont disposées selon les nouvelles forces de tension cutanée. Tout cela à la différence du laser ablatif, où les kératinocytes endommagés

Fig.13 : Prise de vue après association radiofréquence trans-épidermique (2 séances) et application de Cicolea. Amélioration de l’aspect et de la texture de la peau. Correction importante des plis sus-ombilicaux. Rétraction cutanée avec découverte de l’ombilic.

vont stimuler initialement la production du collagène de type III afin de restaurer rapidement la continuité du derme, sans faire attention au degré de résistance élastique de la peau. Par la suite, quand la ré-épithélialisation est complète, les kératinocytes vont activer les collagénases et effectuer le remplacement du collagène de type III temporaire par du collagène de type I définitif, qui est produit et disposé selon les lignes des forces de tension cutanée, afin de restaurer la résistance de la peau et son élasticité. Association d’un produit topique régénérant Il est nécessaire de coadjuver la stimulation thermomécanique avec l’applica-

tion d’un produit topique naturel à base d’extraits de plantes, capable de rétablir naturellement la couche lipidique superficielle, pour éviter la déshydratation cutanée et la contamination bactérienne sur une peau endommagée, et stimuler kératinocytes et fibroblastes en leur apportant les substrats nécessaires à leur renouvellement optimal. La crème Cicolea (L’Ïncantore) a été conçue pour stimuler la régénération cutanée et l’utilisation d’extraits naturels dans plus de 95% de sa composition en fait un produit naturel. Les effets cliniques observés, confirmés par l’observation des tissus au microscope, nous ont permis d’affirmer que Cicolea engendre une régénération de l’épiderme et du derme.


34 FOCUS I body language

2017

15 • 16 • SEPTEMBRE

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body language I DERMATOLOGIE 35

Riche en polyphénols, vitamines et autres substances actives naturelles, elle a démontré son action régénérative, après application quotidienne sur une peau saine relâchée pendant un mois. Le résultat macroscopique a été confirmé par une évaluation histologique de la zone traitée, comparée à la zone non traitée sur le côté opposé. La peau a visiblement changé d’aspect et de texture, avec une augmentation d’épaisseur et de fermeté. On observe une rétraction cutanée et une réduction nette de la visibilité des vergetures. Sur le plan général, n’oublions pas que pour compléter et améliorer les processus de régénération de la couche dermo-hypodermique, un apport nutritionnel équilibré est important. Nous avons observé que l’association Radiofréquence Transépidermique, application de Cicolea et apport nutritionnel adapté, active et aide les cellules dermiques dans leurs fonctions de régénération structurelle et accélère donc la rétraction cutanée, nécessaire pour corriger la laxité consécutive à une perte de poids. L’utilisation combinée des deux traitements, une séance de radiofréquence toutes les 5 semaines avec application de Cicolea tous les jours à partir de J 5 de la radiofréquence par Legato, nous a permis d’obtenir des résultats très intéressants. On observe une amélioration de l’aspect et de la texture de la peau avec une nette rétraction cutanée. L’application de cette procédure au niveau de la face interne des bras ou des cuisses ou sur l’abdomen des sujets qui présentent une laxité cutanée modérée

après chirurgie bariatrique, nous permet d’éviter un geste chirurgical plus agressif et toutes les contraintes sanitaires (risques et suites opératoires) et économiques associées (hospitalisation, arrêt de travail). Discussion Nous avons évalué l’association d’un traitement physique non agressif et d’un cosméceutique naturel, en vue d’obtenir une accélération naturelle du renouvellement de l’épiderme et du derme. La radiofréquence transépidermique par Legato nous semble la plus adaptée à cette association pour atteindre notre finalité pour plusieurs motivations : • l’action du traitement est concentrée sur le collagène dermique qui est dénaturé, engendrant une activation des métalloprotéases et accélérant donc son remplacement naturel ; • le traitement n’induit pas de dommages réels sur la zone traitée comme dans le cas d’un laser ablatif qui cause une brûlure épidermique, donc une gêne réelle pour la patiente sans corriger la véritable zone à l’origine de la laxité cutanée, le collagène dermique ; • l’absence de dommages sur les kératinocytes engendre un message kératinocytes/fibroblastes qui va induire ces derniers à produire seulement du collagène définitif, le collagène de type I. L’utilisation de Cicolea, cosméceutique riche en substances actives naturelles, capable entre autres actions de stimuler kératinocytes et fibroblastes en apportant

les substrats nécessaires à leur renouvellement optimal, agit en synergie avec la radiofréquence transépidermique Legato. Nous avons observé cliniquement que leur utilisation combinée, accentue la vitesse et la qualité de la régénération dermique et épidermique, favorise la rétraction cutanée après perte de poids et améliore nettement l’aspect des vergetures. Conclusion Dans le cas d’un modeste excès cutané après perte de poids ou vieillissement, la médecine esthétique avec l’association Radiofréquence Transépidermique (Legato - Alma Laser), application de Cicolea (L’Ïncantore) et prise en charge nutritionnelle adaptée, est une séduisante alternative à la chirurgie avec une importante réduction des suites et des risques de complications. Dans le cas d’un important excès cutané, la chirurgie reste le seul traitement capable de mettre en tension la peau, mais elle ne peut pas modifier et améliorer son aspect, sa souplesse et son élasticité. La médecine esthétique, à l’aide d’une cosmétique régénérative conçue pour aider la peau à se régénérer et d’une alimentation adaptée, viendra compléter secondairement le geste opératoire. Dr Nathalie Tozzi est angiologue, titulaire d’un DIU de Médecine Morphologique et Anti-Age et fondatrice de l’Ïncanto Paris cosméceutiques.

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36 FOCUS I body language

Injection Péri-Variqueuse d’Acide Hyaluronique Une nouvelle approche du traitement des varices Que se passe-t-il lorsque qu’un spécialiste en médecine vasculaire intègre à sa pratique l’utilisation d’acide hyaluronique et en exploite l’intérêt des propriétés viscoélastiques ? En naît une nouvelle approche prometteuse dans le traitement des varices. Explications du Dr Jean EMSALLEM.

L

e 30 Mai 2016, j’ai testé une nouvelle technique dans le traitement des varices, l’injection Péri-Variqueuse d’Acide Hyaluronique. La procédure consiste à déposer des gouttes d’acide hyaluronique (HA) autour d’une varice, afin de créer un manchon compressif, grâce aux propriétés viscoélastiques de ce produit en mesure de créer une « contention » directe de la varice. Comment être arrivé à cette technique ? Médecin Vasculaire en cabinet privé depuis 1990 et ancien attaché en Phlébologie des hôpitaux de Marseille depuis

1987, j’ai suivi depuis trois ans des formations intensives de Médecine Esthétique, notamment en techniques d’injection d’acide hyaluronique à des fins de comblement et de réhydratation. Or, dans les nombreuses publications et congrès auxquels j’ai pu assister, un des écueils principaux mis en avant par les auteurs, est l’injection intravasculaire ou péri-vasculaire accidentelle, dont il faut se méfier sous peine de grave complications nécrosantes. Certes, la connaissance parfaite de l’anatomie permet d’éviter une partie de ces accidents, mais pas totale-

ment, et je pense d’ailleurs que l’utilisation des moyens modernes de repérage comme l’échographie ou la lampe laser infrarouge sont indispensables. Aussi en 2013, le Dr Ragg avait breveté un procédé intéressant pour restaurer les valves par injection péri-veineuses de fluide visqueux. Une telle injection aux effets compressifs, mêmes temporaires, était fort intéressante à tester. J’ai donc naturellement pensé à me servir de cet effet compressif pour traiter ce que je traite depuis longtemps : les varices.

-:

Photo : Geogre Meyer

body language I FOCUS 36


body language I INJECTABLES 37

Cas clinique et Technique J’ai effectué des injections péri-variqueuse d’acide hyaluronique chez une patiente de 43 ans en bon état général, autour d’une varice assez commune dans la population, à la face externe de la cuisse. Les varices tronculaires étaient d’un diamètre significatif d’environ 3 mm, vertes ou bleues et souvent en relief sous la peau. Nous considérons qu’à partir de ce diamètre, les risques de complications thromboemboliques débutant par une phlébite superficielle, deviennent plus importants. Ces varices tronculaires alimentaient des varices réticulaires et télangiectasies très fines, violettes ou rouges. L’ensemble entraînait des signes dysesthétiques, mais surtout des troubles fonctionnels classiques comme lourdeurs du membre inférieur sensations de brûlures à la station debout. Les injections ont été faites à la canule de 27 Gauge, dont le bout mousse permet de ne pas délabrer les tissus, ni de transfixer les vaisseaux. De la manière la plus hémicirculaire possible, j’ai injecté 0,6 cc d’acide hyaluronique moyennement volumateur sur les tronculaires et 1 cc d’acide hyaluronique fluide autour des réticulaires et télangiectasies. Le repérage était fait à la lampe laser infrarouge pour éviter les petits hématomes superficiels. J’ai procédé comme pour la technique classique de sclérose écho-guidée du Dr Frédéric Vin, sous visualisation et repérage écho-Doppler, mais au lieu d’injecter directement de la mousse de produit sclérosant dans la varice par la méthode du Dr Alain Monfreux, et qui reste évidemment l’excellente technique de référence, j’ai injecté les HA autour des

Résultats Les injections n’étaient pas douloureuses et aucune inflammation cliniquement décelable n’était observée. Visuellement, l’affaissement des varices était immédiat et les signes fonctionnels étaient considérablement et rapidement atténués. Le tableau des derniers examens faits à 10 mois paraissent encore stables. À certains endroits, le bolus apparaissait en voie d’organisation, c’est-à-dire que son aspect était hétérogène et mélangé au tissu conjonctif environnant. Ce qui est intéressant, c’est qu’il reste compressif sur la varice et le plus gros diamètre enregistré n’excède pas 1,5 mm. Ailleurs, la varice restait totalement obturée. Enfin, on observait même quelques gouttes encore anéchogènes et compressives, comme si elles venaient d’être injectées.

• les moyens (aiguilles, canules droites, courbes, etc.) • les quantités de produits, • leur qualité (fluide, moyenne, volumatrice), • les effets bénéfiques (réduction immédiate du diamètre, occlusion extrinsèque), • leur durée, • les effets secondaires (nodules, granulomes ...) • l’absence d’inflammation ou de douleur, • la possibilité de traiter des thrombophiles, • de compléter à la sclérose mousse après avoir réduit le diamètre de varices volumineuses. Cette nouvelle technique soulève également des questions sur d’autres indications possibles , comme celle de traiter le système des veines profondes et les cas post-phlébite ; celle de traiter une femme enceinte ou des patients fragiles porteurs d’autres syndromes inflammatoires ; réduire un anévrisme artériel ou veineux ; et enfin, pourquoi pas celle de traiter préventivement des personnes « normales », c’està-dire sans pathologie veineuse, comme au préalable de voyages fréquents en avion, avant les décélérations des pilotes de formule 1 ou pour les voyages dans l’espace ?

Perspectives J’ai présenté ce premier cas aux 75e journées de la Société Française de Phlébologie, en décembre 2016, où il m’a été délivré le prix de la Meilleure Séquence Flash pour l’Apport Scientifique et Technique. Mais une vaste étude est maintenant nécessaire pour étendre les indications de ce dispositif médical et évaluer :

Dr Jean Emsallem est Médecin Vasculaire, Angiologue, à Marseille. Auteur de nombreuses publications scientifiques, il intervient fréquemment lors de congrès médicaux. Il est également Président Directeur et fondateur de l’École Marseillaise de Phlébologie et Président de l’AMPIL (Association médicale pour le Promotion Internationale du Laser).

varices. L’échographie me permet de voir exactement où se dépose le bolus d’HA, dans quel plan, à quelle quantité et d’en vérifier l’effet compressif immédiat. Puis j’ai terminé la séance, comme pour les écho-scléroses habituelles que je pratique depuis 30 ans, par 10 minutes de pressothérapie et recommandé à la patiente le port d’une contention élastique de classe 2 pour les 7 journées suivantes.


38 CHIRURGIE I body language

Fesses

SCANDALE » ou « BONNE MINE » ? «

Encore anecdotique en France il y a peu, la chirurgie de la région fessière par pose d’implants, venue tout droit des pays d’Amérique Latine, à vue son nombre d’interventions tripler depuis 2010. Est-elle sûre, quels résultats esthétiques en attendre ? Dr Richard ABS, l’un des pionniers de cette intervention en France, partage son expertise et observations recueillies dans le cadre d’une étude qu’il a menée depuis 2002 sur des centaines de patients.

L

a chirurgie des fesses, ces « nouveaux seins », se sophistique considérablement, tout comme la chirurgie mammaire et il n’est plus seulement question d’augmentation volumique avec implants en silicone, une technique efficace, mais dont les propositions en gammes restent limitées. Lifter, galber, resculpter les fesses, la demande augmente et les techniques chirurgicales s’affinent, mais un diagnostic s’impose, phase essentielle pour obtenir un beau résultat. Est-ce un problème de volume de la fesse, du muscle fessier en particulier, ou est-ce un relâchement tissulaire, lié ou non à un grand amaigrissement ? La forme de la fesse doit être analysée afin de suivre une esthétique idéale en fonction de l’individu, la fesse féminine étant très différente de celle de l’homme et les attentes pouvant varier selon les cultures ; le praticien restant évidemment toujours à l’écoute. La région lombaire doit également être considérée avec précision, de manière à obtenir une jonction naturelle avec la région fessière sous-jacente et de respecter ainsi la cambrure lombaire, fameuse « chute des reins » très esthétique, plus ou moins marquée selon le souhait des patients. Les différentes techniques dont nous disposons aujourd’hui facilitent une prise en charge esthétique de la région fessière, efficace et adaptée à la demande. Elles sont principalement chirurgicales ; poses de prothèses, lipoaspiration, lipofilling et lifting ; auxquelles s’ajoute les injections d’acide hyaluronique, moins invasives. Le diagnostic et l’entretien avec le patient orientera le choix de la procédure et l’association ou non de plusieurs techniques. À cette fin, il convient de considérer tout particulièrement les quatre principaux composants anatomiques qui influencent la région de la fesse : Le cadre osseux (sacrum, coccyx, os iliaques) ; Le muscle grand fessier ; La topographie adipeuse autour de la fesse, celle-ci étant notamment plus importante chez la femme que chez l’homme (morphologie gynoïde ou androïde) et dont la fonte déterminera le vieillissement de la fesse ; Enfin,

la qualité de la peau et son relâchement (ptose fessière) pouvant orienter vers un lifting fessier. Implants glutéaux Introduite en France en 2002, la chirurgie des fesses par pose d’implants s’est lentement généralisée, mais en nette augmentation, elle aurait triplé depuis 2010. Pratiquée à travers une seule voie, l’augmentation du volume des fesses par prothèses se fait désormais en position intramusculaire, une technique fiable et reproductible, que confirme les 9 ans de recul d’une étude* que j’ai conduite sur 328 patients, de 2002 à 2011. Sur les 272 femmes et 44 hommes opérés, deux tranches d’âge se détachent, la plus importante étant celle de 26 à 30 ans, suivie par celles de 41 à 45 ans et de 46 à 50 ans. Intervention et résultats Le bilan préopératoire est classique, tout comme pour la pose d’implants mammaires. L’intervention chirurgicale nécessite un séjour d’une nuit à la clinique et deux semaines d’éviction sociale. Les suites opératoires sont marquées par des douleurs d’intensité moyenne, de l’œdème et des ecchymoses. Une prescription d’antalgiques est habituelle. Pour davantage d’efficacité, l’application de poches glacées sur les fesses est de bon secours. Le plan intramusculaire confère à cette plastie d’augmentation une couverture complète des implants, ce qui les rend non palpables. Les complications mineures sont la douleur (intensité moyenne) ou la gêne persistante durant 3 à 5 jours (4 cas) et enfin des retards de cicatrisation (9 cas nécessitant des soins de cicatrisation dirigée). Les complications majeures comprennent les épanchements séreux (6 cas) et la rupture de l’implant suite à une chute ou un traumatisme sévère (2 cas). Techniques associées Nous disposons désormais de nombreux moyens techniques, chirurgicaux ou non, qui utilisés seuls ou en combinaisons, vont


Photo : Bertrand Jaquot

body language I FOCUS 39


40 CHIRURGIE I body language

véritablement permettre de sculpter la région fessière et d’harmoniser l’ensemble de la silhouette. Que l’on souhaite embellir, raffermir ou rajeunir les fesses, comme pour la chirurgie mammaire, la procédure sera déterminée selon les indications et les multiples critères définis lors du diagnostic élaboré avec le patient. Une lipoaspiration réalisée en périphérie de la région fessière, en particulier au niveau lombaire et de la culotte de cheval, ces zones « parasites », va permettre de creuser la taille et souligner la chute des reins, mettant bien en valeur l’augmentation de la région fessière par implants ou par transfert graisseux. Le lipofilling, réalisé avec le tissu adipeux prélevé par la lipoaspiration et réinjecté à la petite canule, va permettre de remodeler la fesse selon son anatomie et les courbures attendues. Des injections réalisées au niveau du pôle supérieur redessineront le décolleté des fesses, sur l’extérieur permettront d’arrondir latéralement les fesses et au niveau du pli sous-fessier pourront combler ce que les implants ne peuvent pas faire, afin d’obtenir une belle continuité avec les cuisses. Si les prothèses sont essentiellement conseillées lors d’une ambition de volume importante ou lorsqu’il n’y a pas assez de graisse pour un lipomodelage, elles n’ont pas d’indication en première intention dans la perte de poids massive. Dans ce cas, un lifting des fesses est préférable et les volumes seront repositionnés grâce à la mobilisation associée d’un lambeau graisseux, mais au prix d’une cicatrice qui devra rester fine, en forme de « V » au-dessus des fesses. L’acide hyaluronique à usage corporel (Macrolane®) peut rendre service en première intention dans les augmentations fessières, chez des patients ne souhaitant ni chirurgie, ni implants. Les injections de comblement se feront plutôt sur les côtés et le haut des fesses et nécessitent au moins 100 à 140 cc par fesse (10 à 14 seringues 10 ml de Macrolane®) pour que cela soit visible. L’intervention se pratique de préférence au bloc opératoire, sous sédation ou anesthésie locale, en chirurgie ambulatoire.

Conclusion La plastie d’augmentation fessière par implants glutéaux, nous l’avons vu, est désormais une technique fiable et sécurisée, qui peut rendre service aussi bien en chirurgie réparatrice (malformation, post-chimiothérapie, post-trithérapie, séquelles de poliomyélite…) qu’en chirurgie esthétique et la demande croissante de cette intervention mérite donc d’avoir une réponse chirurgicale avec « un plan de route » sans complications. Aussi, tout comme pour la chirurgie mammaire très similaire, la combinaison d’une pose d’implants glutéaux avec une lipoaspiration et/ou un transfert de graisse, constitue un moyen à ne pas négliger dans la prise en charge esthétique et le rajeunissement de la silhouette. Dr Richard Abs est Chirurgien Esthétique à Marseille, ancien interne des hôpitaux, assistant-chef de clinique des hôpitaux de Nancy et titulaire du Board européen de chirurgie plastique. Il est spécialisé dans la chirurgie des fesses, notamment des implants fessiers, dont il est l’un des pionniers en France. Il également Président de la SOFCEP et Membre actif de plusieurs sociétés savantes dont, la SOFCPRE, Société américaine de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, Société internationale de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. *Étude publiée dans Réalités en Chirurgie Plastique du 2 mai 2013, dont certains éléments et résultats sont repris dans cet article. Bibliographie 1.

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body language I FOCUS 41


42 INTERVIEW I body language

LIPOSUCCION interview

ultrasonique

VASERlipo®, également appelé LipoSelection, est une technique associant à la lipoaspiration des ultrasons internes. Cette technologie, agrée par la FDA, facilite l’intervention grâce à une émulsification préalable de la graisse par les ultrasons tout en préservant les autres tissus et permet un remodelage du corps plus précis. Dr. Ignacio GENOL nous présente cette technique très appréciée outre-Atlantique et de plus en plus populaire en Europe.

Comment se déroule l’intervention ? Tout d’abord, la zone à traiter est injectée d’une solution saline (liquide tumescent) qui aide à engourdir le site et à réduire les vaisseaux sanguins (pour minimiser la perte de sang et réduire les ecchymoses). Cette solution comble la zone à traiter, ce qui facilite la rupture des tissus adipeux. Une sonde très fine à fréquence ultrasonore élevée (semblable à celle utilisée pour traiter la cataracte) est ensuite insérée par incision sous la peau pour briser les tissus adipeux, tout en préservant les autres tissus. Enfin, la graisse liquéfiée est éliminée par un processus d’aspiration à l’aide d’une canule, conçue pour minimiser les dommages tissulaires environnants et préserver la matrice extracellulaire. Quel serait le candidat idéal pour ce type d’intervention ? Le patient actif et en forme, qui n’a pas réellement besoin de perdre du poids, mais désire réduire ses amas graisseux afin de redessiner sa silhouette et sublimer son corps. Cette intervention s’adresse tout particulièrement aux hommes et aux femmes qui ne veulent pas de procédure trop invasive et qui n’ont pas la possibilité de profiter d’une période d’immobilisation prolongée après le traitement, celui-ci permettant de reprendre son activité dans les 48-72 heures post traitement. À votre avis, quels sont les avantages de VASERlipo® ? Cette technologie permet tout d’abord de traiter différentes parties du corps avec une grande précision et d’obtenir de très beaux résultats. Ensuite, la procédure génère moins de saignements lors de l’aspiration de la graisse sous-cutanée et minimise le risque de traumatisme des nerfs subdermiques et de la structure de support du collagène. En ce sens, elle est

beaucoup moins traumatique qu’une liposuccion classique et les principaux avantages seront : • moins d’ecchymoses en post-opératoire • moins de douleurs post-opératoire, donc un temps de récupération plus court • une meilleure rétraction de la peau • la possibilité de redessiner efficacement les contours musculaires pour un effet visuel athlétique, technique surnommée HD LIPO EXPRESS (Lipo Haute Définition). Quelles sont les zones que vous traitez le plus souvent ? Chez la femme, en raison du type de graisse et des zones d’accumulation spécifiques, les demandes restent plutôt classiques et concernent principalement la taille et les hanches, bien que l’on constate actuellement une demande croissante pour la face interne des cuisses. Par ailleurs, le transfert de la graisse prélevée, vers la région fessière, est désormais très à la mode, car il permet de redessiner les courbes et de donner aux fesses un effet soulevé, le fameux « Brazilian Butt ». En ce qui concerne les hommes, nous avons beaucoup de patients en forme, voire athlétiques, qui souhaitent parfaire leur silhouette et notre best-seller est la technique HD LIPO EXPRESS, qui permet d’accentuer très nettement l’apparence des muscles abdominaux en seulement 3 semaines. Quelle est la durée moyenne de l’intervention ? Entre 1 et 5 heures, selon le profil du patient, l’ampleur des zones à traiter, et si un transfert graisseux est prévu, par exemple dans la région fessière. La procédure peut se faire sous anesthésie locale, bien que parfois nous devions recourir à une sédation intraveineuse ou une anesthésie générale.


Photo : Bertrand Jaquot

body language I FOCUS 43

Quelle est la prise en charge pré et postopératoire ? Aucun soin préopératoire n’est nécessaire, contrairement au suivi postopératoire qui demande une attention particulière, afin d’optimiser les résultats et minimiser les risques de complications. Je demande à mes patients de porter des sous-vêtements de contention pendant trois semaines. Des séances de drainage lymphatique et de pressothérapie, en moyenne 10 séances de 40 minutes, sont fortement recommandées à partir du cinquième jour suivant le traitement. Contrairement à une liposuccion classique, l’intervention au VASERlipo® ne demande pas de période de repos et nous encourageons même à pratiquer une activité physique modérée dès la première semaine. Enfin, il est déconseillé au patient de suivre tout type de régime amincissant, car il est préférable de maintenir une alimentation équilibrée et riche en vitamines et nutriments pour récupérer le rythme de vie quotidien habituel au plus vite. Les résultats sont-ils naturels ? Pour obtenir un résultat 100% naturel, il est primordial de respecter la morphologie du patient. Personnellement, je ne suis pas favorable aux changements radicaux, le patient pouvant ne plus s’identifier à lui-même par la suite

et je crois qu’il est plus intéressant de se rapprocher de ce que leur silhouette a pu être autrefois, plutôt que de créer une nouvelle apparence. Recommandez-vous un entretien spécifique ? Les résultats seront visibles à deux semaines et s’amélioreront dans les 45 jours suivant le traitement. Pour prolonger et optimiser les résultats, il est simplement recommandé de maintenir un mode de vie sain et pour aider certains de mes patients, je peux les adresser à un confrère médecin nutritionniste, voire un entraîneur sportif, qui pourront leur proposer un programme personnalisé. Motiver le patient à modifier ses habitudes quotidiennes ayant conduit à l’accumulation de graisse est indispensable, mais la procédure elle-même stimule souvent ces changements, car le patient se sent mieux, plus confiant et enthousiaste.

Dr. Ignacio Genol est chirurgien ophtalmologiste diplômé de l’Université de Malaga et formé à l’ hôpital universitaire Clínico San Carlos de Madrid. Passionné par la médecine esthétique, il a ouvert sa clinique à Madrid, spécialisée dans la chirurgie plastique et reconstructrice de l’œil, la liposuccion, le remodelage corporel et le lipofilling du visage.


PROTOCOLISER la prise en charge du surpoids Mal du siècle, le surpoids prend sa source dans de nombreux facteurs, tout comme il entraîne nombre de pathologies. Potentiellement complexe, la prise en charge thérapeutique du patient s’appuie sur de multiples variables à prendre en compte. Dr Alexandra DALU revient sur l’importance des différentes étapes menant à un bon diagnostic et donc aux meilleurs choix thérapeutiques pour offrir aux patients un poids santé à long terme.

A

l’heure actuelle et presque partout dans le monde, maigrir est désormais une préoccupation non plus seulement esthétique, mais un véritable enjeu médical au regard des différents problèmes de santé publique qu’engendrent le surpoids et l’épidémie d’obésité. Car nous parlons bien d’épidémie d’obésité avec 15 millions de Français touchés et 500 millions dans le monde, mais aussi de diabète (350 mil-

lions dans le monde), d’ostéoporose, de sarcopénie et plus récemment de NASH (Non Alcoholic Hepatic Syndrom), à raison de 6 millions de français atteints et 25 millions aux Etats-Unis. La stéatose, qui fait partie du syndrome métabolique, est d’ailleurs devenue cette année en France, une maladie présente chez nos enfants. Si l’on nous apprend en faculté de médecine à n’être ni alarmiste ni laxiste sur l’état général de nos patients, il convient de ne pas relativiser le problème de sur-

poids et son risque de comorbidités. Le poids est ainsi devenu un critère de bonne santé qu’il faut considérer au sein de sa consultation, tout autant qu’une tension artérielle ou qu’un pouls, mesurés dans les normes physiologiques. Alors comment devrait-on « protocoliser » la prise en charge d’un patient quant à son « poids santé » ? En se servant des données actuelles de la science, des connaissances en cours et du bon sens, tout simplement…


Consultation et interrogatoire médical En consultation médicale, les patients vous donnent très souvent, voire toujours, la réponse à leurs propres questions. Un médecin qui sait écouter, élabore à travers l’expression de son patient, le diagnostic médical ou sa suspicion. Le bon sens ici sera de donner une grande importance à l’interrogatoire médical au sein de la consultation. Bien conduit, il fera gagner du temps aux deux protagonistes. C’est le premier outil à part entière à mettre en avant. Les antécédents personnels et familiaux sont une richesse médicale à la fois préventive et prédictive. Savoir si les parents, grands-parents ou fratrie sont en surpoids, atteints de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de pathologies hormonales, digestives, auto-immunes et d’allergie, est indispensable et permet de faire prendre conscience au patient de son état de santé général et de son éventuel avenir héréditaire. Indirectement, le patient pourra via ses questions objectives s’identifier quant à la pathologie de ses proches et provoquer son propre « déclic santé » au sein du cabinet. Les différentes mesures font partie intégrante de l’examen clinique. La donnée poids tout comme la taille, permettant par ailleurs de dépister un éventuel tassement rachidien (ostéoporose/arthrose), sont à vérifier pour chaque patient. Il faut savoir

à quel moment ou évènement de sa vie il a pris du poids : deuil, divorce, chômage, mariage, post-grossesse, arrêt du sport, dépression, déménagement. Connaître le poids de naissance et son poids à la puberté, le début des règles et leur régularité menstruelle, sont aussi des données médicales intéressantes. La taille vestimentaire est un bon indicateur, qui reste le meilleur curseur pratique pour le patient : remettre une robe, flotter dans un pantalon, resserrer sa ceinture ou fermer son dernier bouton de chemise (cou : graisse androïde). Le périmètre abdominal est préféré à l’IMC qui est parfois biaisé par le morphotype génétique et la musculature, il détermine cliniquement le syndrome métabolique. Certains médecins ou paramédicaux possèdent un impédancemètre, dont les résultats chiffrés de l’analyse corporelle peuvent conforter le patient dans son intérêt à perdre du poids, en l’occurrence de la masse grasse, avec dans le même temps un gain de masse maigre. Passés l’hérédité, les mesures, et à savoir la prise éventuelle d’un traitement, on s’applique à obtenir des détails quant à l’hygiène de vie de son patient qui comporteront toutes ces différentes interrogations et ce, de façon systématique. La pratique de sport, boire suffisamment d’eau, et s’accorder un temps de

pause raisonnable pour ses 3 ou 4 repas dans la journée, le choix quantitatif et qualitatif des aliments, les horaires et le rythme de travail, l’état de stress, le suivi éventuel en psychiatrie, la qualité du sommeil et son état de fatigue dans la journée, les troubles du comportements alimentaires actuels ou passés, le grignotage sucré ou salé et son appétence préférentielle, son type de régime (omnivore, vegan strict, sans gluten strict…) la qualité de son transit, la consommation de café, thé, infusion, compléments alimentaires, tabac, sodas, boissons énergisantes, viennoiseries, chocolat, bonbons, junk food en excès, alcool, drogues, le suivi éventuel en psychiatrie et la consommation de benzodiazépines (progressivement toutes mises dans la catégorie pharmacologique stupéfiants), les dérèglements hormonaux (ménopause, andropause, dysthyroïdies, SOPK), sont une multitude de questions à ne pas négliger afin de comprendre où le bât blesse. Au mieux, le patient tient un carnet descriptif alimentaire avec un mot clé décrivant sa journée (reposé, stressé, pressé, satisfait, triste, fatigué), durant 5 jours, qu’il rapporte au cabinet afin de l’analyser telle une radio pour un chirurgien orthopédique, « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ! ». La conclusion de ce riche interrogatoire est à la source d’une prise en charge la plupart du temps multidisciplinaire.


sofcep 46 FOCUS I body language

Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens French Society of Aesthetic Plastic Surgeons

Capitale de l’esthétique en Méditerranée Mediterranean aesthetics capital

1er JUIN / JUNE 1st, 2017

ISAPS SYMPOSIUM

1-3 JUIN / JUNE 1-3, 2017 CONGRÈS SOFCEP SOFCEP CONGRESS

Président/President : Richard Abs

L’EXCELLENCE DANS LA DIVERSITÉ EXCELLENCE IN DIVERSITY

PALAIS DU PHARO

ENGLISH TRANSLATION AVAILABLE FOR ALL SESSIONS

www.congres-sofcep.org

• Inscriptions, Informations générales

• Informations partenaires, programme scientifique, logistique Partners information, Scientific Programme, Logistics

12 Rue Nazareth - 31000 Toulouse Tel. :+33 (0)5 34 31 01 34 Sofcep@vous-et-nous.com

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Registration, general information


body language I NUTRITION 47

Examens, tests et diagnostic Le test d’apnée du sommeil est systématique pour les gros ronfleurs avec fatigue diurne. Les fumeurs se voient prescrire un scanner pulmonaire afin de déterminer des signes d’insuffisance respiratoire tel que l’emphysème. En effet, un corps oxygéné est un métabolisme qui fonctionne bien. La prescription biologique est à faire à jeun avec une prise de sang générale comptant un bilan hormonal, la créatininémie et les ALAT ASAT GGT, le lipidogramme, la glycémie, le HOMA, les vitamines et oligo-éléments, un test allergique (Phadiatop®, Trophatop® ), une analyse de selles et d’urine. Le test allergique sera complété si besoin par des prick-test chez l’allergologue. L’analyse de selles recherche les parasites et champignons, signes indirects d’une dysbiose et leaky gut syndrome qui entraînent malabsorption, trouble du transit et affaiblissement immunitaire. Un test Helikit®, s’avère être utile chez les fumeurs et les consommateurs réguliers d’alcool, ainsi que les patients atteints de TCA avec vomissements provoqués. Notons qu’une carence en B12 est un signe indirect de gastrite hors contexte de Biermer et « régime vegan » strict. Les vitamines B9 et D2D3 sont source d’informations médicales tout comme les oligoéléments fer (ferritinémie), zinc et sélénium. Une carence en fer (saignement occulte) doit faire éliminer une cause digestive, et chez une femme une cause gynécologique en plus. Le biomarqueur homocystéine est un excellent test prédictif cardio-vasculaire, et d’une détoxification hépatique optimale. Elevé, il conduira le patient à voir le cardiologue pour un scanner des coronaires en plus de son épreuve d’effort et holter tensionnel. L’indice de HOMA, plus spécifique que le biomarqueur hémoglobine glyquée est un indicateur de l’insulino-résistance qui peut parfois nécessiter la mise sous metformine. Choix de traitements Il existe différents champs d’applications thérapeutiques résultant du ou des diagnostics de la prise de poids. En fonction de la pathologie, on prescrit logiquement le traitement allopathique et on comble les carences en vitamines et oligoéléments. Le traitement hormonal permet de rééquilibrer l’état émotionnel des patients et indirectement leurs troubles compulsifs type craving.

Hormis le régime alimentaire hydratant en eau, hypocalorique en sucre (50 grammes par jour) et en « mauvais gras » (junk food et excès de nourriture), il faut augmenter sa portion de fibres (20 à 30 grammes par jour), avoir suffisamment de protéines à raison d’1 gramme par kilo de poids idéal par 24h, réduire le sel (5 grammes par jour) et réduire voire stopper sa consommation d’alcool. Le régime méditerranéen reste le plus équilibré des régimes. On peut tendre à un régime cétogène, voire dans sa version « soft » paléolithique, où la consommation de protéine, de gras et de légumes est augmentée pour obtenir une cétose. Le sucre y est réduit à 50 grammes par jour (proche donc de la recommandation OMS). Dans le nouveau PNNS 2017, les légumineuses sont remises au goût du jour et c’est bien. Avec un index glycémique bas, riches en fibres et en oligoéléments, ainsi qu’en protéines végétales, elles sont pour toutes ces qualités un alicament. Notons que l’eau riche en bicarbonates permet de réduire le taux de triglycérides : facile pour le patient de finir sa bouteille quotidienne. Nous savons depuis les années 60 que le régime ne fonctionne pas à long terme avec sa thermogénèse adaptative responsable du fameux yo-yo, en cas de restriction longue et stricte. Faire comprendre aux patients qu’il faille s’octroyer des écarts fait partie du discours médical. La notion de chronobiologie et de rythme circadien est essentielle à la compréhension du choix qualitatif des mets en fonction de l’horaire du repas dans sa journée, comme par exemple la boisson hyperprotéinée le matin qui est une bonne alternative au petit déjeuner. Dans le même ordre d’idée, la phytothérapie et la micro nutrition en compléments alimentaires peut s’avérer être d’une grande aide avec notamment les plantes psychostimulantes (ginseng, bacopa, gingembre, maca) à prendre le matin et ce qui relaxe, en fin de journée (rhodiole, 5HTP, magnésium, cassis) voire avant d’aller se coucher avec la mélatonine et le GABA. Les probiotiques sont de plus en plus à l’étude. Le Lactobacillus gasseri actuellement disponible permet de réduire significativement la masse grasse. On attend les prochains. L’inuline prébiotique sera prescrite dans le même temps afin d’obtenir une symbiose.. Un bon transit permet dans tous les cas de perdre du poids.

Depuis cette année, le sport peut se prescrire. C’est dire la prise de conscience quant à l’impact indispensable de l’exercice physique sur la dépense énergétique, la lutte contre la fonte musculaire et de ce fait un métabolisme de base optimisé, avec la synthèse des hormones (testostérone, GH) et des neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline) de « l’action ». L’OMS rappelle à juste titre, de pratiquer un mix entre endurance et musculation à tous les âges de la vie. Le traitement de l’obésité comprend la chirurgie bariatrique, devenue un traitement des comorbidités de l’obésité sévère à morbide. En médecine esthétique, un arsenal existe pour traiter le surpoids, la cellulite, la masse graisseuse androïde, citons la cryolipolyse, la liposuccion, le Cellfina, et la mésothérapie. La liposuccion et la cryolipolyse de la ceinture abdominale peuvent être une solution pour les patients atteints d’un syndrome métabolique et ayant perdu suffisamment avec le régime alimentaire et le sport. Elle permet de compléter le traitement non invasif, et re-stimulera la production de testostérone chez l’homme, en réduisant la quantité d’estrogène produite par l’aromatase dans ce dernier cas. Conclusion La consultation médicale pour la perte de poids, est définitivement longue, mais considérablement réduite si tous ces items sont présents lors de la prise en charge. Tout comme pour un logiciel, chaque donnée de réponse nous donne une information clé pour le traitement. Il faut beaucoup de psychologie avec les patients qui veulent perdre du poids. De très mauvaises habitudes ont été prises, un contexte psycho-affectif et social est très souvent à l’origine de la prise de poids, et ces dernières sont ancrées. Pour déloger les kilos en trop, il faudra leur faire comprendre la nécessité de perdre ces mauvais reflexes, afin de combattre le fléau médical et économique du siècle, « Trop manger, tue ». Dr Alexandra Dalu, médecin anti-âge, nutritionniste, mésothérapeute, conférencière, chroniqueuse santé et écrivaine, exerçant en cabinet à Paris. Auteure des livres : « Les 100 idées reçues qui vous empêchent d’aller bien » (Sortie poche Février 2017) et « Vive l’alimentation cétogène ! »


Photo : Bertrand Jaquot

48 FOCUS I body language

La fin des capitons Les procédures non invasives de remodelage corporel, en constante augmentation, tiennent désormais une place prépondérante en esthétique médicale. Pour autant, peu de solutions sont véritablement efficaces contre la cellulite fibreuse. L’arrivée très attendue en France du CellfinaTM, une nouvelle technologie dédiée au traitement de la cellulite à capitons, pourrait bien changer la donne et offrir de nouvelles perspectives aux patientes. Explications du Dr Noël SCHARTZ sur cette technique et les résultats obtenus grâce à ce nouveau traitement.

S

i la cellulite est avant tout un problème esthétique et non une pathologie, comme ce terme pourrait le laisser entendre, il convient de ne pas en minimiser l’impact chez les personnes qui en souffrent. Des études montrent ainsi que 80% des femmes souffrent de cellulite et que le surpoids n’est pas forcément un facteur décisif de son apparition. Qu’elles soient maigres, minces ou avec des rondeurs, toutes les femmes peuvent être sujettes au développement de la lipodys-

trophie superficielle. La demande de consultation pour ce motif est ainsi croissante et les options thérapeutiques qui s’offrent pour la traiter sont nombreuses, mais leur efficacité et la durabilité des résultats sont globalement très limitées. Cibler les origines de la cellulite pour mieux la traiter La cellulite, nous le savons désormais, a des causes multifactorielles, dont les variations permettent d’en définir les types. La prépondérance de la cellulite

chez la femme - et non chez l’homme est quant à elle physiologique et tient, en plus du stockage graisseux favorisé par les hormones, à la structure même du tissu graisseux féminin. Les ponts fibreux ou septums sont des travées permettant de délimiter les lobules adipocytaires, offrant soutien et maintien de la graisse dans l’hypoderme. Chez l’homme, ces septums sont positionnés de manière oblique, alors que chez la femme, ils sont installés verticalement par rapport au derme. On peut observer par conséquent


body language I ÉQUIPEMENT 49

chez les femmes, lors d’un épaississement graisseux et d’un raccourcissement des ponts de fibrines favorisant l’apparition en surface d’irrégularités cutanées, les fameux capitons. Fig. 1 ► Les 3 types de lipodystrophies - hyperplasie graisseuse superficielle (adipose), cellulite aqueuse (rétention d’eau) et cellulite fibreuse - ne nécessiteront pas les mêmes protocoles de traitement. Traiter l’aspect capiton : enfin la solution Nous nous intéresserons ici à la cellulite de type fibreuse, une cellulite particulièrement résistante, souvent présente depuis un certain temps. Le capiton est la composante de la lipodystrophie la plus difficile à traiter : elle trouve son origine dans une stimulation anormale de la synthèse de collagène par les fibroblastes, combinée à une mauvaise circulation sanguine et un drainage lymphatique problématique. En effet, le collagène va durcir, entraînant à terme une rétractation des septums, à l’origine, comme nous l’avons vu, de l’apparition de vrais creux à la surface de la peau. Améliorer cette apparence cutanée, et ce durablement, constitue pour nous praticiens, un véritable challenge, auquel quasiment aucune technologie ou procédure médicale ne savaient répondre de manière efficace et sécuritaire il y a encore peu de temps. Pour traiter cet aspect à creux, les laboratoires et les scientifiques se sont attelés à développer des techniques capables de cibler spécifiquement les fameux sep-

Illustration de la structure subcutanée de la peau, sur une cellulite « à capitons ».

tums (cloisons fibreuses) pour libérer le tissu graisseux et ainsi retrouver une peau lissée. C’est dans cette optique d’offrir une procédure « mini-invasive », efficace et sécuritaire pour traiter la lipodystrophie fibreuse que les laboratoires Merz (déjà connus pour leur traitement à ultrasons micro-focalisés Ulthera) ont développé Cellfina™. Cellfina™ est un traitement agrée par la FDA depuis 2013 aux USA et détenant le marquage CE depuis 2016. Cette procédure médicale novatrice, peu invasive, a pour vocation de cibler spécifiquement les septums pour pallier « l’effet capitons » de la cellulite. Son système, grâce à une chambre d’aspiration brevetée (TSGS) à couvercle réversible Fig. 2 ▼, utilise une technique de subcision pour libérer en toute sécurité, de façon précise, reproductible et à une profondeur contrôlée, les bandes fibreuses épaisses et raccourcies. Il faut noter que cette technique de subcision a déjà montré son efficacité dans le traitement des cicatrices faciales1.

Cellfina ™ : un traitement simple et sécuritaire Après marquages préalables des capitons à traiter, le médecin pratique une anesthésie locale ciblée, grâce à cette chambre d’aspiration et de stabilisation des tissus, qui permet également de contrôler la profondeur du traitement. Après l’anesthésie, le praticien, guidé par cette pièce à main, introduit alors un micro-bistouri de précision à usage unique, pour sectionner les ponts fibreux. Fig. 3 ▼ Les bandes fibreuses sont coupées à 6 ou 10 mm de profondeur, en fonction du positionnement des capitons les uns par rapport aux autres, dans l’optique d’éviter certains effets secondaires, notamment la formation de séromes ou de relâchements tissulaires. À la suite de l’acte médical, des pansements absorbants sont placés sur la zone traitée et la patiente doit porter un panty légèrement compressif pendant 1 mois environ. L’intervention médicale elle-même dure entre 45 min et 2 heures, selon l’importance de la surface à traiter. Il faut donc prévoir de 2 à 3 heures, compte tenu de la préparation et de la mise en place des pansements. Le soir même de l’acte, une alèse pour protéger le matelas est recommandée, car les zones opérées peuvent suinter. Par ailleurs, il est nécessaire de s’abstenir de prendre des douches avant le lendemain soir.

Procédure Cellfina : le micro-bistouri sectionAppareil Cellfina

nant les ponts fibreux.


50 ÉQUIPEMENT I body language

Aucune cicatrice à la suite de l’intervention ni aucun effet secondaire sévère n’ont été observés dans l’étude pivot réalisée en 2013.2 Les patientes rapportent, après le traitement, la présence d’ecchymoses et de douleurs légères, qui disparaissent entre 2 et 4 semaines après le traitement. Le travail peut être repris dès le lendemain de l’intervention. À 3 mois, les patientes, au nombre de 55 dans cette étude, soulignent, dans leur totalité, la disparition des douleurs, des ecchymoses et des hémosidéroses3 secondaires au traitement. Le résultat définitif est atteint tout de suite, mais sera visible à 1 mois (après la résorption des œdèmes et des hématomes). Cette procédure est tout à fait légale en France. Cellfina™ n’ayant aucune action lipolytique, elle ne rentre donc pas dans le champ du décret du 11 avril 2012 interdisant les traitements lipolytiques invasifs. Les limites du traitement Cellfina™ Il convient de respecter, dans le choix des zones traitées, les seules régions agréées par la FDA à ce jour, à savoir les fesses et les cuisses. Il existe en effet un risque de relâchement cutané et de hernie graisseuse, en cas de traitement Cellfina™ inadapté sur le plan topographique, notamment au niveau du pli sous-fessier, de la fameuse « banane sous-fessière » et au-dessus des genoux. Il est donc important de ne pas traiter ces zones pour en éviter un potentiel relâchement. Après la procédure, Cellfina™ n’ayant aucune incidence sur le volume graisseux ou la laxité cutanée, il peut être intéressant d’envisager, cas par cas, la réalisation de quelques séances d’un laser externe, comme le laser hyperthermique lipolytique SculpSure, pour l’aspect peau d’orange et gondolé, ou de radiofréquence bipolaire associé à des ultrasons de type Exilis Elite (BTL Aesthetics) sur les zones traitées, afin d’enrayer un relâchement cutané souvent associé en cas de cellulite. Une efficacité rapide, nette et durable L’efficacité, la simplicité, la reproductibilité ainsi que l’innocuité de la procédure Cellfina™ ont été démontrées dans des études récentes4 Fig. 4, 5 ▲. Cette technique offre un taux de satisfaction net de 85% à trois mois, de 94% à 1 an post-traitement, si l’on se réfère aux sujets traités lors de l’étude pivot. Le score est encore plus élevé sur le site de témoignages de RealSelf.com, puisqu’il atteint 96%. 5

Son agrément par la FDA a par ailleurs été précisé en 2015, la durabilité indiquée étant au minimum de 2 ans. En 2016, la FDA a encore prolongé son estimation de la durabilité du traitement à au moins 3 ans, ce qui rend Cellfina™ nettement supérieure à toutes les autres techniques et procédures médicales ayant pour vocation d’améliorer l’aspect de la cellulite. Plusieurs critères permettent ainsi à Cellfina™ de s’imposer en 2017 comme la procédure médicale de première intention à envisager pour les patientes souffrant de cellulite fibreuse localisée de type clinique « à capitons ». Une unique séance est nécessaire, le traitement est simple, son efficacité est durable, la technique est sécuritaire et très peu invasive, et nous disposons à présent d’un recul suffisant.

Dr Noël Schartz est praticien des hôpitaux, ancien interne en dermatologie et ancien chef de clinique à l’ hôpital Saint-Louis (Paris). Il exerce la dermatologie médicale et chirurgicale ainsi que l’esthétique médicale, en cabinet privé à Paris. Titulaire d’un doctorat en biochimie et biologie moléculaire (spécialité immunologie), il a mené des travaux de recherche fondamentale et clinique au sein de plusieurs institutions françaises et internationales (Institut Pasteur, Institut Gustave Roussy, hôpital Saint-Louis, hôpital de la Charité à Berlin), en particulier sur la mise au point et le développement d’un vaccin et d’autres traitements contre le mélanome. Ancien enseignant à la faculté de médecine de Paris, il assure aujourd’ hui la formation de médecins aux techniques esthétiques médicales et remplit des fonctions d’expertise et de conseil pour plusieurs laboratoires de l’ industrie pharmaceutique et cosmétique.

Références : 1.

Alam M, Omura N, Kaminer MS. Subcision for acne scarring: technique and outcomes in 40 patients. Dermatol Surg 2005;31:310–7.

2.

Multicenter Pivotal Study of Vacuum-Assisted Precise Tissue Release for the Treatment of Cellulite Michael S. Kaminer, MD,* William P. Coleman, III, MD,† Robert A. Weiss, MD,‡ Deanne M. Robinson, MD,* W. Patrick

3.

Multicenter Pivotal Study of Vacuum-Assisted Precise Tissue Release for the Treatment of Cellulite Michael S. Kaminer, MD,* William P. Coleman, III, MD,† Robert A. Weiss, MD,‡ Deanne M. Robinson, MD,* W. Patrick Coleman, IV, MD,† and Carl ornfeldt, PhDx

4.

(Kaminer, Multicenter Pivotal Study of Vacuum-Assisted Precise Tissue Release for the Treatment of Cellulite. Dermatol Surg 2015;41:336–347)

5.

Data from RealSelf.com, 06/20/2016


body language I FOCUS 51


52 ÉQUIPEMENT I body language

Focus sur le

PicoWay

Les dernières avancées en matière de technologies laser de détatouage, permettent de traiter efficacement les patients, les procédures sont plus rapides, moins douloureuses et les couleurs les plus récalcitrantes peuvent enfin être effacées. Dr Nadine POMARÈDE nous offre un guide pratique du PicoWay®, star des lasers picosecondes dernière génération.

L

e nombre de personnes tatouées dans le monde est très difficile à évaluer, mais l’on estime qu’au moins 10 à 20% de la population générale est tatouée1, chiffre qui ne cesse d’augmenter. Selon le sondage Harris Poll réalisé début 2016, 29% des personnes interrogées arboraient au moins un tatouage contre 21% en 20122. Cependant, environ 20% de cette population désire l’effacer et la demande de détatouage a grimpé de 30%. Mais si les patients espèrent toujours voir disparaître leur tatouage le plus vite possible et sans traces, les résultats étaient rarement à la hauteur de leurs attentes. En effet, jusqu’à présent, les lasers Q–switched largement utilisés dans le détatouage, ne les effaçaient pas complètement, particulièrement les tatouages colorés et les traitements étaient longs et incomplets (au moins 24 mois). L’arrivée d’une première génération de laser picosecondes a permis d’améliorer la prise en charge, mais les résultats nécessitaient encore 12 à 18 mois de traitement, avec une efficacité assez limitée sur les couleurs. Face à la forte demande pour ce type de procédures, une nouvelle génération de laser picosecondes est arrivée, grâce aux efforts de recherche et développement des

industriels du laser. L’une des avancées les plus importantes dans l’effacement des tatouages est selon moi la technologie unique du laser PicoWay® (Syneron Candela), qui associe 3 longueurs d’ondes et la rapidité des impulsions, permettant d’effacer rapidement et sans cicatrice, toutes les couleurs des tatouages, sur tous les types de peaux y compris les phototypes les plus foncés. Rapidité de l’impulsion laser Le laser PicoWay®, dernière génération de laser picosecondes, délivre une énergie d’impulsion forte et de durée ultra courte allant de 300 à 500 picosecondes. Ces rafales d’énergie créent un impact photoacoustique capable de fragmenter les pigments, même les plus petits, avec une meilleure élimination du tatouage sans perte d’efficacité au fur et à mesure des séances, ce qui était une difficulté classiquement rencontrée avec les lasers précédents. Le mode d’action, choc photoacoustique, permet un transfert moindre de chaleur aux tissus environnants, donc moins de douleur pendant la séance, une cicatrisation plus rapide et des séances rapprochées, à raison d’une toutes les 2 à 4 semaines, impossible avec les lasers

classiques. Du fait du peu de douleurs engendrées par le PicoWay®, il est possible de traiter de larges surfaces en une seule séance et d’atteindre ainsi un effacement de 60 à 80% du tatouage3 en seulement 4 séances. Efficacité sur les couleurs de pigments Les 3 longueurs d’ondes (1064, 532 et 785 nm) du laser permettent de cibler un large éventail de tatouages, professionnels ou amateurs, unis ou multicolores, mais surtout de traiter les couleurs réputées difficiles comme les bleus et les verts, grâce à la longueur d’onde 785nm. En effet, ces couleurs problématiques sont impossibles à traiter avec la longueur d’onde 532 nm sans induire un purpura excessif ni bulles de sang, et si les impulsions laser picosecondes 1064 nm pourront les effacer, le nombre de séances sera nettement supérieur qu’avec la longueur d’onde 785nm. Cette 3ème longueur d’onde du PicoWay® est située dans une région du spectre où l’absorption de l’hémoglobine est négligeable et permet donc une absorption des encres vertes et bleues, dix fois supérieure qu’avec la longueur d’onde 1064 nm.4


body language I ÉQUIPEMENT 53

Le détatouage par laser PicoWay® en pratique • Longueurs d’onde 1064 nm : pigments noirs et peaux foncées 785 nm : pigments bleu, violet et turquoise 532 nm : pigments jaune, rouge, orange • Déroulement de la séance L‘application d’une crème anesthésique n’est pas systématique car le laser PicoWay® est peu douloureux. Cependant, on l’appliquera systématiquement pour les tatouages situés sur les extrémités. Possibilité de traiter de grandes surfaces. • Durée de la séance 2 à 5 minutes pour un petit tatouage et jusqu’ à 1h pour un dos entier. • Nombre de séances Le nombre de séance est divisé de moitié comparativement aux lasers classiques de détatouage. C’est la densité du pigment qui en déterminera le nombre, pouvant aller de 2 à plus de 10 séances. • Après la séance Rougeurs et gonflements sont la règle. Possibilité de vésicules, surtout lors des premières séances et si la charge pigmentaire est importante : ne pas percer et appliquer une crème cicatrisante pendant 1 semaine. • Précautions On respecte un délai de 4 semaines sans soleil après un traitement par laser PicoWay®, le plus simple étant de protéger le tatouage avec un pansement. On peut traiter tous les phototypes y compris les plus foncés. • Les zones difficiles Il faut être prudent avec les tatouages situés sur les extrémités du corps (cheville, avant-bras) et faire un test avec des paramètres adaptés. Les tatouages qui ont été exécutés pour en recouvrir un autre, sont aussi plus délicats et nécessitent plus de séances : il faut toujours prévenir le patient.

Photo : Jean-Luc Droux

Dr Nadine Pomarède est dermatologue, formée à l’ hôpital St Louis à Paris. Spécialisée en dermatologie esthétique, elle exerce à Paris et Bruxelles avec une approche globale de la peau, médicale et esthétique. Auteure de plusieurs livres consacrés à la peau et destinés au grand public, elle est membre fondateur du groupe Dermatologie Esthétique et Correctrice de la Société Française de Dermatologie.

Références 1.

Kluger N. tatoués, qui êtes-vous ? caracteristiques demographiques et comportementales des personnes tatouées. Ann Dermatol Venereol 2015 ; 142(6-7) :4 41020

2.

The Harris Poll. Tatoo takeover : three in ten Americans have tatoos , and most don’t stop at just one. http://www.theharrispoll.com/health-and-life/Tatoo_Takeover.html

3.

Bernstein EF, Schomacker KT, Basilavecchio L, Plugis JM, Bhawalkar JM. A novel dual-wavelength, Nd:YAG, picosecond domain laser safety and effectively removes multicolor tattoos. Lasers Surg Med 2015; 47: 542-548.

4.

Schomacker K ; Bhawalkar JD. La troisième longueur d’onde du PicoWay. Mécanisme d’action du nouveau laser picoseconde 785 nm pour une meilleure élimination des encres bleues et vertes. Bulletin clinique de Syneron Candela


54 DERMATOLOGIE I body language

Fréquence, son et lumière sur la peau L’approche médicale esthétique du vieillissement ne se concentre plus uniquement sur le comblement, mais fait la part belle à la gestion cutanée. Les procédures anti-âge utilisant les dernières technologies développées, ciblent la retente et la régénération des tissus, d’autant plus lorsqu’elles travaillent en synergie. Dr Sabine DARGENT-JOLLAIN nous expose l’intérêt d’un traitement combinant radiofréquence fractionnée ablative associée aux ultrasons, produits topiques et LED.

I

ssue du milieu de la nutrition, j’ai découvert la médecine esthétique lors de ma formation au diplôme de médecine morphologique et anti-âge. Prenant en charge beaucoup de maladies auto-immunes, j’ai du rapidement rechercher des méthodes efficaces, n’ayant pas de contre-indications. Aussi, rester le plus naturel possible était un objectif important. Le traitement du relâchement cutané, lié à l’affaissement de la graisse sous-cutanée par effet de gravité qui crée sillons nasogéniens, plis d’amertumes et bajoues, est un défi majeur pour la médecine esthétique d’aujourd’hui et de demain. La solution de référence reste celle des liftings chirurgicaux, mais elle nécessite une éviction sociale et une anesthésie générale qui rend certains patients réticents. En médecine esthétique, les techniques d’implants comme l’injection d’acide hyaluronique ou d’hydroxyapatite de calcium selon la technique des vecteurs, permettent un effet lift du bas du visage, mais donne parfois un effet volumateur au niveau des pommettes qui n’est pas toujours flatteur. À la longue, si l’on utilise uniquement des techniques de comblement, on observe un alourdissement du visage et une tendance à élargir le visage féminin, ce qui le masculinise. Plus récemment sont apparus les fils tenseurs résorbables, proposés pour des ptoses débutantes dont l’effet dure 1 à 3 ans. Pour des sujets plus âgés et une ptose plus prononcée, les fils tenseurs perma-

nent dont l’effet peut durer 10 ans sont une solution, mais ils nécessitent une anesthésie locale et 3 à 8 jours de repli social. Nous pouvons aussi utiliser des méthodes physiques comme les ultrasons focalisés, qui envoient des ondes de chaleur dans le derme profond, dans les mêmes plans que ceux ciblés par le lift chirurgical, ce qui provoque une rétractation du collagène. 80 % des résultats sont visibles au bout de trois à quatre mois et durables quatre à cinq ans, mais cette technique reste douloureuse. Les suites sont simples, avec des rougeurs pendant quelques heures et un œdème dans les jours qui suivent. Elle n’est efficace que sur les relâchements modérés et pas sur les bajoues, et les résultats sont très variables selon les individus. Les techniques de radiofréquence Elles sont basées sur l’émission d’ondes électromagnétiques à très haute fréquence passant à travers la peau et qui produisent de la chaleur dans les tissus sous-cutanés. Cette chaleur induit une rétraction et une production de collagène qui améliore la fermeté et la tension cutanée. Les techniques de radiofréquence ont évolué dans le temps. Elle était monopolaire au début, avec une électrode au contact de la peau qui délivrait une énergie élevée en regard de l’électrode, mais la pénétration de l’onde électromagnétique était mal contrôlée et le soin douloureux. Puis la radiofréquence bipolaire a fait apparaître la notion d’énergie volumique, mais la pénétration

de l’onde dans le derme est limitée, du fait d’un unique couple d’électrodes. La radiofréquence multipolaire consiste à introduire du courant haute fréquence entre plusieurs couples d’électrodes situées sur la pièce à main, induisant un réchauffement des couches profondes de la peau de façon plus homogène et sur toute son épaisseur, afin de stimuler les fibroblastes. Lors de la séance, on ressent une certaine chaleur et les suites sont simples (rougeurs et œdèmes pendant 24 à 48 h). Il faut en général 4 à 6 séances espacées de 7 à 14 jours, les résultats sont visibles au bout de la 3e séance et une séance d’entretien tous les 1 à 3 mois est recommandée en fonction des appareils. La radiofréquence peut être pratiquée quel que soit le phototype de la peau et les contre-indications sont rares. Parmi celles-ci, on notera le port d’un pacemaker ou d’implants électroniques, la présence de lésions cutanées infectées ou non sur la zone traitée, la grossesse, la présence de cicatrices chéloïdes et la prise d’isotrétinoïne. Radiofréquence fractionnée ablative L’évolution logique de ces techniques est de les combiner toutes entre elles, ce que propose la radiofréquence fractionnée ablative, technique qui se rapproche des lasers fractionnés de rajeunissement. Le principe avec cet appareil consiste à provoquer de très nombreux micro points dans l’épiderme et le derme, qui seront source dans les semaines suivantes d’une importante stimulation collagénique.


Photo : Dominique Desrue

body language I FOCUS 55


Photo : Dominique Desrue

56 FOCUS I body language

Procédure de technologies combinées en pratique La technique iTED (Impact Trans Epidermal Delivery), synergie de trois technologies distinctes, auxquelles il est conseillé d’adjoindre celle des LED, révolutionne le traitement « micro ablatif ». Nous utilisons tout d’abord une pièce à main appelée iPIXEL, qui réalise des microcanaux verticaux de 120µm dans la peau, via différents applicateurs ou « rollers ». Comme dans toute technique fractionnée, des zones de peaux saines sont conservées tout autour de ces microcanaux pour favoriser la réparation cutanée. La densité de ces microcanaux est paramétrable par l’opérateur. Ensuite, une deuxième pièce à main est utilisée pour chauffer le derme, dont l’intensité est réglable par l’opérateur, sécurisant totalement l’acte. On obtient une rougeur homogène, comme un gros coup de soleil, sur la zone traitée. Enfin, nous utilisons le module IMPACT (ultrasons émis à une fréquence spécifique) qui alterne pressions et dépressions pour forcer la pénétration jusqu’aux tissus profonds, de topiques préalablement appliqués et contenant des actifs cosmétologiques, afin de nourrir et réparer durablement les tissus.

Nous utilisons comme produit topique le NCTF135 HA du laboratoire Filorga, pour son marquage CE et l’intérêt de sa composition, notamment en acide hyaluronique à 5mg/ml. Celui-ci a une action hygroscopique par fixation de grandes quantités d’eau grâce à la création de liaisons d’eau et hydrogène et une action sur la prolifération cellulaire et sur l’angiogénèse. L’acide hyaluronique est un élément indispensable pour l’équilibre viscoélastique du derme et de l’épiderme. Ce produit contient également un cocktail d’actifs présentant des propriétés intéressantes pour la régénération cutanée : • 13 vitamines. La vitamine A qui agit sur la flexibilité et la densité de la peau par régulation de la kératinisation et de la cicatrisation. Les vitamines du groupe B qui régulent le métabolisme des sucres et celui des acides gras essentiels, contribuant ainsi à l’équilibre biologique de la peau. La vitamine C qui agit sur la synthèse du collagène et sur l’inhibition des radicaux libres et sur l’hyperproduction localisée de mélanine. La vitamine E qui contre les radicaux libres par inhibition du peroxyde d’hydrogène. • 23 acides aminés pour la synthèse de

collagène et d’élastine par les fibroblastes. • 6 minéraux utilisés comme catalyseurs enzymatiques, dont le zinc et le magnésium, impliqués dans 180 réactions enzymatiques. • 6 coenzymes qui augmentent la vitesse de réaction métabolique de l’organisme, en diminuant l’énergie nécessaire pour que les réactions puissent se produire. Ces activateurs biochimiques augmentent ainsi la vitesse de construction des tissus. • 5 acides nucléiques qui composent l’ARN et l’ADN, porteurs de l’information qui permet d’ordonner et réguler la synthèse de protéines. • 2 agents réducteurs qui sont des substances qui perdent facilement un ou plusieurs électrons lors des réactions d’oxydation des cellules du derme et de l’épiderme. Soins pré et post procédure Afin de minimiser les suites de tout acte ablatif (rougeurs, œdèmes, démangeaisons, desquamations, apparition de taches brunes durant 24 à 48 h), la peau est préparée par une séance de LED de 10 minutes, associant la couleur rouge et le proche infrarouge.


body language I DERMATOLOGIE 57

La couleur rouge est la base de la photostimulation, elle a une action anti-inflammatoire, cicatrisante et antiseptique. Elle permet la stimulation du collagène, de l’élastine, de facteurs de croissance et diminue la sensation de douleur, notamment celle de brûlure. Elle améliore aussi la circulation sanguine et lymphatique, ce qui contribue à la réduction des œdèmes. Le proche infrarouge, en agissant sur le métabolisme de l’oxyde nitrique, est un redoutable anti-inflammatoire et antalgique. Après la séance de Legato (Alma laser), une séance de LED associant la couleur jaune puis rouge est réalisée, le jaune inhibant la production de la collagénase MMP1 et ayant des propriétés décongestionnantes et antibactériennes. Nous revoyons le patient 24 à 48 h après la procédure pour une nouvelle séance de LED associant les couleurs jaune et rouge, pour du photorajeunissement. Afin de favoriser la cicatrisation, nous recommandons d’utiliser en alternance, une pommade grasse de type Aquaphor d’Eucerin et une crème plus hydrique de type Dermalibour d’Aderma. Par la suite, les patients appliquent de la crème Cicolea, un soin cosmétique naturel, régénérant, protecteur et apaisant de la peau et des muqueuses, à base d’huile d’olive et d’extraits de plantes, préconisé lorsqu’il est nécessaire d’aider l’activation cellulaire. Résultats Les résultats sont visibles dès les 24 premières heures, mais l’effet lift est bien visible au bout d’un mois et se prolongera sur les 6 mois suivants. Selon la qualité de la peau et le mode de vie du patient, les résultats sont durables pendant 1 à 3 ans. Au bout d’un mois, nous revoyons le patient pour une éventuelle retouche à l’acide hyaluronique, le Legato n’étant pas un traitement des rides profondes. Nous complétons cette prise en charge en apprenant aux patients à manger le plus « anti-inflammatoire » possible, afin d’augmenter la durée du résultat. Cela consiste à augmenter la consommation d’aliments antioxydants (fruits, légumes, curcuma, thé vert…), de poissons gras

pour les oméga-3 et à réduire la consommation de sucre pour limiter la glycation. Du lait et du blé peuvent être utiles pour réduire la réaction inflammatoire chronique de bas grade. Enfin, le legato prend en charge le relâchement cutané au niveau du ventre, cuisses et bras. Le protocole est le même, mais on paramètre la puissance de la phase 1 et 2 de façon plus élevée et il faut 3 à 5 séances. C’est aussi le traitement des vergetures, la réduction de celles-ci étant de l’ordre de 70 à 100% en 3 à 5 séances. Dès la première séance, la peau est plus tendue et la vergeture parait comblée de l’intérieur. Par la suite, la fracture cutanée est réduite jusqu’à sa quasi disparition. Avantages et inconvénients du traitement INCONVÉNIENTS • Une éviction sociale de 24 h qui peut se prolonger de 2 à 3 jours si nous avons apparition de taches brunes, liées à une mauvaise hydratation de la peau et que l’on rencontre plus facilement chez les fumeurs. Le tabac favorise le stress oxydatif et augmente l’intensité de la réaction inflammatoire. • Une éviction solaire 15 jours avant et 1 mois après. • Un résultat final qui n’est pas immédiat. • L’importance de la ptose et des bajoues qui nécessite un lifting chirurgical. • Ce n’est pas un traitement des rides profondes. AVANTAGES • Peu de contre-indications (port d’un pacemaker, grossesse, peau altérée, cicatrices chéloïdes). Possibilité de proposer cet acte, quel que soit le phototype de la peau. • Une prise en charge globale du vieillissement du visage avec un effet lift sur l’ovale et un effet « toxine botulique like » au niveau du front. Celui-ci parait plus relaxé et le regard semble plus reposé. Chez certains patients avec un visage rond, on assiste à un affinement de celui-ci qui donne au patient l’impression d’avoir un coup d’éclat important qui donne un

effet bonne mine très naturel et un effet défatigué. • Une diminution des cicatrices d’acné en une séance, voire une disparition par fois, après une séance très localisée. • Une réduction des taches brunes. Chez l’une de mes patientes présentant des cernes bruns, le legato a été la seule méthode efficace pour les réduire de moitié. • Une réduction des rides modérées et des ridules. • En général, une seule séance suffit. En cas de ptose importante qui nécessiterait un lifting, mais qui n’est pas forcément souhaité par le patient, une deuxième séance peut être proposée. • C’est un bon moyen pour entretenir les liftings chirurgicaux. • Enfin, si une retouche avec un produit de comblement doit être proposée, le nombre de seringues nécessaires est vraiment réduit et le résultat obtenu parait beaucoup plus naturel. Suivant beaucoup de patients avec des maladies auto-immunes et ne pouvant pas ou peu proposer de comblements, le legato est un moyen efficace pour prendre en charge le vieillissement lié à la pesanteur et dans une certaine mesure, celui lié au mode de vie (tabac, soleil, stress, oxydation et glycation de la peau). Conclusion Le relâchement cutané du visage, du corps et le traitement des vergetures est un enjeu important en médecine esthétique et beaucoup de méthodes ont fait leurs preuves. Devant la progression des techniques, la logique était de les associer en un acte unique, ce que permet le Legato d’Alma Laser, qui associe une radiofréquence fractionnée ablative aux ultrasons. Nous recommandons fortement son association aux LED, afin de réduire la durée des effets indésirables et leur intensité.

Dr Sabine Dargent-Jollain est Médecin Esthétique, titulaire d’un DIU Médecine Morphologique et Anti-Âge, avec une expertise dans la prise en charge nutritionnelle.


58 FOCUS I body language


body language I ÉTUDE CLINIQUE 59

INTÉRÊTS DE LA PHOTOBIOMODULATION EN POST-OPÉRATOIRE IMMÉDIAT La photobiomodulation LED a fait l’objet de nombreuses recherches et études en laboratoires confirmant son efficacité dans le traitement de problèmes de peau et elle est de plus en plus intégrée à des protocoles de traitements thérapeutiques ou esthétiques. Dr Yann GRANGIER a réalisé une nouvelle étude soutenue par Claude LE GOFF, afin d’analyser les effets de la photobiomodulation sur la cicatrisation et la douleur, mais en utilisation postopératoire immédiate, en bloc, directement après suture.

L

a photobiomodulation post-opératoire bénéficie de nombreuses publications montrant l’intérêt de cette technique pour la réduction de la douleur, de l’œdème, l’amélioration des suites cicatricielles et son action antibactérienne et anti-inflammatoire. Cependant, Toutes les études publiées actuellement ont été réalisées en dehors du bloc opératoire, plusieurs heures après l’intervention. Dans cette étude, nous avons recherché l’intérêt à utiliser la photomodulation LED immédiatement à la fin de l’intervention, dès la fin de la suture et l’avons réalisée dans deux blocs opératoires dans des régions différentes, avec des chirurgiens différents. Principes de cicatrisation des tissus mous PHYSIOPATHOLOGIE Par définition, une plaie est une perturbation de la structure anatomique normale d’un tissu et de sa fonction spécifique, associée à une perte de fluide corporel pouvant mener à une infection. Le processus de réparation est une réaction biologique

qui restaure la destruction du tissu ou de la perte. Il peut être accompli par le remplacement du tissu d’origine à l’identique (régénération) ou par néoformation du tissu conjonctif, qui remplace les tissus perdus ou détruits avec une altération de l’architecture tissulaire (cicatrisation). La cicatrisation peut être définie comme la restauration de la continuité et de la fonction anatomique par un processus dynamique régi par certaines molécules telles que les cytokines et les facteurs de croissance. La cicatrisation est un processus complexe qui s’inscrit dans une succession ordonnée de 4 phases, à savoir : phase vasculaire et inflammatoire, la prolifération et remodelage ou maturation, ce qui est essentiel pour le processus de guérison. La première phase vasculaire et inflammatoire est essentielle pour conserver l’intégrité de l’organisme. Elle implique une interaction entre les cellules inflammatoires (polynucléaires neutrophiles, lymphocites, monocytes/macrophages, les plaquettes et diverses cytokines) et les cellules vasculaires (cellules endothéliales et musculaires lisses).

LA PHASE VASCULAIRE ET INFLAMMATOIRE Étape vasculaire Les granulocytes neutrophiles sont les premières cellules à apparaître dans les tissus lésés et ils peuvent être vus sur les bords des plaies au moyen de la microscopie électronique trois heures après une blessure. Dans le processus de guérison, leur fonction principale n’est pas la phagocytose, mais la destruction enzymatique de la fibrine. La plaie met à nu le sous endothélium vasculaire, ce qui va provoquer l’adhésion plaquettaire par l’intermédiaire du facteur de Willebrand (glycoprotéine de la famille des intégrines) pour former le clou plaquettaire. La thrombine, le collagène vasculaire, les débris cellulaires, le contenu cytoplasmique, les micro-organismes, contribuent à l’activation des plaquettes du caillot. Les récepteurs GPIIIa des plaquettes s’associent et cet ensemble va se lier au fibrogène. Ce complexe est le support de l’agrégation. Le Fibrogène est une protéine plasmatique soluble synthétisée dans le foie qui sert de substrat à l’action de la thrombine qui la transforme en fibrine. Les plaquettes activées vont en-


60 ÉTUDE CLINIQUE I body language

suite libérer le contenu de leurs granules (sérotonine, ADP, thromboxanes, Ca2+, fibronectine, facteur de Von Willebrand), changer de forme, s’agréger et avoir une activité pro-coagulatoire en transformant leur surface. • La sérotonine a un effet vasodilatateur. • L’adénosine tri phosphate provoque l’attraction, l’agrégation et l’activation plaquettaire. • Le thromboxane A2, dérivé des phospholipides de la membrane plaquettaire, permet à la fois la vasoconstriction et l’agrégation plaquettaire. • Le calcium permet l’adhésion et l’agrégation des plaquettes. • Le fibrogène permet l’agrégation plaquettaire. L’extravasation sanguine va apporter de nombreuses protéines : fibrogène, fibronectine, thrombine, thrombospondine, facteur de Willebrand, pour aboutir à la formation du caillot de fibrine. Les facteurs de croissance libérés dans la plaie (platelet-derivad grouwth factor ou PDGF), le « basic fibroblast growth factor » (bFGF) et le « transforming growth factor α et β (TGFα, β), sont responsables de la migration et de l’activation des polynucléaires neutrophiles et des macrophages qui vont lutter contre l’infection, nettoyer la plaie et jouer un rôle nutritionnel local. Peu de temps après, les monocytes apparaissent, ils vont se transformer en macrophages aux environs du 5ème jour. Ces cellules de défenses, qui sont les principales productrices d’enzymes protéolytiques, sont phagocytaires par excellence. Elles ont aussi des fonctions liées à la formation et la migration des fibroblastes, en plus de stimuler la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Étape inflammatoire Initialement, les cellules inflammatoires migrent vers le tissu cible par chimiotactisme, induite par des médiateurs chimiques (histamines, prostaglandines-PG2, leucotriènes-LTD4, interleukines-IL-1 et IL-6, oxyde nitrique NO) qui se lient aux récepteurs endothéliaux des cellules stimulant la réponse inflammatoire. Après cela, il y a activation d’autres médiateurs de nature lipidique (eicosanoïdes) et peptidiques (cytokines, facteurs de croissance et neuropeptides), l’external-

isation de protéines d’adhésion destinées aux leucocytes de surface de la membrane des cellules endothéliales faisant face à la lumière des vaisseaux. Il se produit une phase de vasoconstriction rapide afin d’opérer une hémostase immédiate, puis une vasodilatation qui se traduit par une augmentation du lumen des vaisseaux sanguins, ce qui diminue la pression artérielle localement et par l’écartement des jonctions desmosomiales des cellules endothéliales, permettant aux cellules circulantes d’affluer sur le site de la plaie. Cette vasodilatation est induite par plusieurs facteurs dont l’histamine, certains dérivés du complément (C3a et C5a) et les prostaglandines. Les neutrophiles et les monocytes sont attirés dans la plaie non seulement par les facteurs libérés par les plaquettes, mais également par des peptides bactériens, des facteurs du complément et des produits de dégradation de la fibrine. Les polynucléaires neutrophiles sont les premiers leucocytes présents dans la plaie, ils libèrent des enzymes protéolytiques comme l’élastase et des collagénases qui vont favoriser la pénétration des cellules dans la plaie. Ils assurent également la détersion des lésions et une action anti-infectieuse locale. Les monocytes se fixent sur les cellules endothéliales et migrent dans la plaie d’une façon similaire à celle des neutrophiles. Une fois dans le milieu tissulaire, ils se différencient en macrophages qui vont adhérer aux protéines de la matrice extra cellulaire. Les macrophages jouent un rôle anti-infectieux et de détersion locale grâce à leurs capacités de phagocytose, ils participent également au remodelage matriciel. Ils sont, comme les plaquettes, une source essentielle de cytokines pro inflammatoires dont « l’insuline growth factor 1 » (IGF1), le « transforming growth factor β » (TGFβ) (bFGF), le « tumor necrosis factor α » (TNFα) et le « platelet-derivated growth factor » TDGF. Ces substances amplifient la réponse inflammatoire et stimulent la prolifération des fibroblastes, la production de collagène et, plus généralement, la formation du tissu de granulation. Entre 48 et 72 heures après l’ouverture

de la plaie, les macrophages y prédominent, présents en nombre supérieur à celui des neutrophiles. Vers le 5e, 7e jour, peu de cellules inflammatoires persiste, les fibroblastes deviennent le type cellulaire prédominant. Phase de réparation tissulaire FORMATION DU TISSU DE GRANULATION Elle dure 1 à 15 jours et correspond à la prolifération des fibroblastes, à l’angiogenèse et à la synthèse de la matrice extracellulaire. Cette phase est largement dépendante des cytokines. La migration des fibroblastes dans la plaie est précoce (48h), favorisée par l’expression sur la membrane des fibroblastes de récepteurs de la famille des intégrines pour les composants de la matrice extracellulaire (fibronectine, vitronectine, collagène, etc.). La migration et la prolifération des fibroblastes sont sous la dépendance des cytokines produites par les plaquettes et les macrophages, notamment IGF1, EGF, ENF, TGF et PDGF, mais également par les fibroblastes euxmêmes. ANGIOGENÈSE L’angiogenèse est une composante essentielle du développement normal de la réparation tissulaire et de la croissance tumorale. Elle est nécessaire pour la guérison des plaies conduisant à la formation du tissu de granulation et le rétablissement de l’intégrité vasculaire. La néo-vascularisation rétablit l’apport d’oxygène et de nutriments pour le nouveau tissu et permet de combler les exigences métaboliques locales élevées pour la croissance continue des cellules réparatrices, leur permettant de migrer, se diviser et synthétiser. Elle contribue également à l’élimination des déchets. Les angioblastes et leur facteur de croissance VEGF sont les clés de ce processus. La lumière semble être en mesure de promouvoir l’angiogenèse par l’accroissement de la synthèse de VEGF chez les lymphocytes T, les kératinocytes et les angioblastes, ainsi que d’avoir une action synergique avec les VEGF. EPITHÉLIALISATION La réépithélialisation se déroule en plusieurs phases : la migration des cellules


body language I ÉTUDE CLINIQUE 61

L’ETUDE Étude menée entre mai et décembre 2015, réalisée par le Docteur Yann Grangier, Chirurgien esthétique (Clinique de l’Océan à Quimper) et soutenue par Claude Le Goff, Directeur de Recherche en photobiomodulation.

Patients

tant d’assurer une irradiation homo-

Nous avons réalisé une étude sur la

gène – sans trou noir entre 2 faisceaux

photobiomodulation

Sans photomodulation

Après photomodulation

Blépharoplastie

Médiane : 3

2-2-1-2-2

Plastie abdominale

Médiane : 5

3-2-2

postopératoire

de LED – afin de respecter la Loi fonda-

immédiate sur 36 patient(e)s pour 5

mentale de Grotthus-Draper : « seule

types d’interventions de chirurgie es-

une radiation lumineuse absorbée par

thétique sur le site de la clinique de

un système peut initier une réaction

Prothèses mammaires

Médiane : 6

5-2-2-3-2-2-3-5-3-2-2

l’océan :

photochimique » et la Loi de Beer Lam-

Implants capillaires

Médiane : 6

1-2-2-1-2-2-2-1-1-2-2-2-2-2-3-2

• Blépharoplastie (5)

bert sur l’intensité lumineuse absorbée.

• Plastie abdominale (3)

J. Chem. Educ. 1994, 71 (2), p 105

Résultats

en suites opératoires pendant au moins

• Prothèses mammaires (11)

DOI : 10.1021 / ed071p105 Date de

La patiente qui avait été opérée d’une

3 semaines pour réduire le temps de ci-

• Liposuccion (1)

publication : Février 1994

liposuccion abdominale, a présenté 2

catrisation et les risques de mauvaise

• Implants capillaires (16)

La puissance des LED est de : Rouge

heures après son retour en chambre,

évolution de la cicatrice.

Il est à noter qu’il n’existe pas de cri-

24,5 mW/cm2 et Infrarouge de 26

une violente douleur estimée à 9 sur

tères d’exclusion pour l’utilisation de

mW/cm2

son EVA. Il est à noter que cette pa-

Discussion

la photobiomodulation sur une plaie

La pulsation : fréquence A de Nogier

tiente est kiné à l’hôpital et qu’elle

Toute la discussion dans ce contexte est

récente.

= 292 hz

utilise cette évaluation tous les jours.

d’abord basée sur une bibliographie

La douleur est descendue à 5 après

importante qui a démontré que la pho-

Objectifs

Méthodes

une première séance puis 2 après la

tobiomodulation LED est bénéfique

Le but de cette étude est de définir

Pour chaque patient, l’intensité de la

deuxième séance. Depuis que nous

pour le soulagement de la douleur et

les bénéfices que peut apporter la

douleur post opératoire a été évaluée

utilisons la photomodulation en post

peut accélérer la capacité du corps à

photobiomodulation dans la pratique

grâce à une réglette graduée d’EVA.

opératoire immédiat la prescription

se guérir. La photobiomodulation LED

de la chirurgie, en particulier pour le

Ce protocole habituel permet de gérer

effective d’antalgique s’est modifiée

a une longue histoire et des preuves

confort post opératoire et son impact

l’analgésie post opératoire et d’adap-

avec une diminution des dérivés mor-

solides de la science fondamentale qui

sur les caractéristiques de la douleur et

ter le traitement en fonction de son

phiniques. D’autre part nous avons re-

soutient son utilisation dans la gestion

les anomalies sensorielles. La photobio-

intensité et de vérifier son efficacité .

marqué, sans le quantifier néanmoins,

de la douleur. Il a peu d’effets secon-

modulation est une approche non in-

Cette évaluation s’est déroulée après

une cicatrisation améliorée par la di-

daires et elle est bien tolérée par toutes

vasive, non thermique, bénéficiant de

une séance de photobiomodulation

minution rapide des phénomènes in-

les personnes, les très jeunes comme

très nombreuses publications pour son

réalisée sur le site opératoire avant la

flammatoires.Il est à noter également

les personnes âgées. Une LED ne cor-

efficacité dans la réduction de la dou-

réalisation du pansement.

que les séances de photomodulation

rige pas les situations impliquant des

leur et de l’inflammation, de l’œdème,

Protocole

sur la zone receveuse dans les im-

déficits structurels ou instables, que ce

pour la stimulation de la guérison et la

utilisé :

plants capillaires améliore la repousse

soit dans l’os ou dans les tissus mous.

régénération des tissus.

1 séance de 18 minutes

des cheveux ainsi que la qualité des

Aussi, la photobiomodulation LED n’a

1.

Alternance de rouge conti-

cheveux restants par son action sur

pas d’intérêt à être utilisée comme trai-

veau : Un examen. Laser Med

nu puis rouge pulsé puis infra

l’angiogenèse.

tement adjuvant pour le soulagement

Sci. 1989 ; 4 (3) : 141-150.

rouge

Roi P. thérapie au laser bas ni-

de

photobiomodulation

Conclusions

de la douleur chez les patients souffrant de douleurs neuropathiques et

Baxter G, Bell A, Allen J, J. Ra-

Pour les implants capillaires, les pa-

vey thérapie laser à faible niveau

tients ont bénéficié de 2 séances

Les résultats détaillés dans cette étude

de déficits neurologiques. Les résultats

: la pratique clinique actuelle en

1 séance sur la zone de prélè-

devraient permettre à de nombreux

positifs, comme toute prise en charge

Irlande du Nord. Physiothérapie.

vement pendant la découpe des

chirurgiens de mieux appréhender les

médicale, dépendent des bonnes com-

1991 ; 77 (3) : 171-178.

bandelettes

avantages de cette technologie utilisée

pétences cliniques liées à une réelle

1 séance sur la zone d’implanta-

dans ce type de situation, c’est à dire

compréhension des mécanismes de

tion en fin d’intervention

directement dans le bloc opératoire,

la photobiomodulation LED et de sa

La patiente de la liposuccion n’a pas

immédiatement après la suture. Il faut

parfaite adaptation en fonction de dif-

Matériel

subi le même protocole mais a béné-

cependant noter que, pour plus d’ef-

férents cas.

Le dispositif utilisé dans le cadre de

ficié de 2 séances, dans sa chambre, à

ficacité tant sur la douleur que sur le

De très nombreuses études sont en

cette étude était le Boxleds de la

visée antalgique, devant une douleur

saignement et l’œdème, le traitement

cours actuellement dans le monde et

Marque Mostleds (France) bénéficiant

importante.

devrait être réalisé de façon préventive,

des dossiers d’agrémentation sont en

d’un CE médical 1014, dont la spécifi-

Les chiffres relevés ont ensuite été

2 à 4 séances sur 1 ou 2 semaines, puis

cours d’études à la FDA, ce qui laissent

cité est le maillage extrêmement serré

comparés aux chiffres habituels sans

dans le bloc opératoire dès la fin de

augurer des avancées bénéfiques dans

des LED monochromatiques, permet-

photobiomodulation associée

l’intervention, avant le pansement. Puis

des temps très proches.

2.

En outre, l’étude devait évaluer la satisfaction des patients à la procédure.


Photo : Dominique Desrue

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épithéliales à partir des berges ou des annexes, leur multiplication, puis la différenciation de l’épiderme ainsi reformé. La synthèse de la jonction dermo-épidermique est concomitante grâce aux interactions derme/épiderme. Les kératinocytes migrent sur les composants matriciels (fibronectine, collagène I et IV, trombospondine). Lorsque la plaie est fermée par une monocouche de kératinocytes, ceuxci arrêtent leur migration, se multiplient et se différencient. Ce n’est qu’ensuite que se produit la colonisation de l’épiderme par les cellules de Langerhans et les mélanocytes. Phase de remodelage ou de maturation Le remodelage de la matrice extracellulaire passe par une phase inflammatoire et proliférative durant deux mois jusqu’à la fermeture de la plaie, suivie par une phase de régression qui peut persister jusqu’à deux ans. La phase de remodelage commence avec le tissu de granulation qui se raréfie en fibroblastes ; les fibroblastes actifs se différencient en myofibroblastes ou en fibrocytes dormants, une structure collagénique plus dense apparaît, tandis que le réseau vasculaire s’organise. La cicatrisation des tissus implique donc une intense activité de divers types de cellules, les fibroblastes jouant un rôle clé1 dans le derme au cours des deuxième et troisième phases, non seulement dans la synthèse du collagène et de l’élastine, mais aussi dans la régulation de l’homéostasie de la substance de base, en plus de maintenir les fibres de collagène. Les myofibroblastes se positionnent le long des fibres de collagène et exercent une force longitudinale qui se resserre et s’aligne sur ces derniers. La fibronectine et l’acide hyaluronique sont progressivement remplacés par les collagènes, les fibres élastiques et les glycosaminoglycanes (dermatane sulfate, chondroïtine 4 sulfate). Les collagénases (métalloprotéinases) et leur inhibiteurs (tissu inhibitors of metalloprotéinase » TIMP), les protéases synthétisées par les fibroblastes, les polynucléaires et les macrophages principalement, interviennent de façon importante dans les phénomènes de remodelage matriciel. L’âge, les forces de tension, la

pression influencent la synthèse et l’organisation des molécules de collagène. Néanmoins, les cicatrices sont dans tous les cas moins résistantes et moins élastiques, en partie à cause d’un certain déficit en élastine. Le remodelage peut prendre de 3 à 6 mois, voire plus. Le résultat final est le dépôt de nouvelles fibres de collagène dans une matrice cellulaire mieux organisée et accompagnée par l’élastogenèse angiogenèse. Une couche de nouveau collagène, bien organisée, s’étend en dessous et est fixé à la membrane basale de la jonction dermo-épidermique. La synthèse des fibres de collagène est un événement continu qui dure jusqu’à la fin du processus de réparation, tant que le remodelage des tissus se poursuit.2 Comme pour les fibres élastiques, elles permettent l’étirement du tissu pendant le processus de cicatrisation sans qu’il soit détruit. Des fibrilles de collagène longues alternent avec des fibres élastiques dans le but de limiter l’expansion des tissus, ce qui empêche la déchirure du tissu au cours du processus de réparation. Le remodelage matriciel va accroître la résistance de la cicatrice de façon considérable, jusqu’à 80 à 90 % de sa force finale vers la sixième semaine. Effets bénéfiques de la lumière sur la cicatrisation Comme nous l’avons écrit précédemment, le premier traitement reconnu de la photothérapie, suite aux travaux de H. Whelan et ses collègues dans leur étude à la NASA,3, 4, 5 c’est la cicatrisation. Plus récemment, Mario Trelles et ses collègues 6, 7 ont montré que la lumière de bas niveau peut réduire le temps de guérison par plus de la moitié après un resurfaçage au laser ablatif du visage et réduit significativement les séquelles postopératoires de l’érythème, œdème, douleur et ecchymoses. Les effets bénéfiques de la lumière sur la cicatrisation peuvent être expliqués en considérant plusieurs mécanismes biologiques de base, y compris l’induction de l’expression de cytokines et de facteurs de croissance connus pour être responsables de nombreuses phases de la cicatrisation des plaies. La photobiomodulation, comme nous

l’avons vu, permet l’activation du potentiel d’action des cellules de la cicatrisation, à toutes les phases du processus, en particulier les mastocytes, les macrophages et les neutrophiles en phase inflammatoire ; puis dans la phase proliférative des fibroblastes et enfin dans la transformation des fibroblastes-myofibroblastes dans la phase de remodelage. Il a été démontré 8, 9 que la photomodulation peut être une alternative aux anti-inflammatoires avec des effets similaires à ceux observés dans les traitements par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), en inhibant et/ou en diminuant la concentration de prostaglandines (PG-2), cyclo-oxygénase 2 (COX-2) et histamine. Mizutani et al.10 suggèrent que la LLLT inhibe la cascade de l’acide arachidonique dans les tissus endommagés, entrainant une diminution de la production de PG2. Ce phénomène interfère avec la production de bradykinine et de nombreux types de cytokines inflammatoires. En outre, l’augmentation du débit sanguin local améliore l’acidose et, en même temps, favorise la libération et l’élimination des substances liées à la douleur. Viegas et al. 11 suggèrent que la LLLT favorise l’activation précoce de la phase inflammatoire dans le processus de réparation des tissus, provoquant ainsi l’exacerbation de ses signes. Cette activation était due à d’importantes activations vasculaires dans les 36 premières heures du processus de réparation. 139 * Gavish et al. 12 ont démontré l’action de la LLLT dans la réduction de l’inflammation dans une variété de situations cliniques ; en augmentant progressivement les protéines matricielles et la prolifération des cellules musculaires lisses, ainsi que la sécrétion et l’expression de la métalloprotéinase matricielle. L’inhibition de l’expression des gènes pro-inflammatoires de la cytokine interleukine-1β de ces cellules a également été observée. L’étude de la littérature de Piva et al.13 apporte la conclusion que la LLLT exercent des effets anti-inflammatoires importants au début du processus de cicatrisation. Ils réduisent les médiateurs chimiques (PGE2) histamine), les cytokines (IL-1, IL-2, IL-6, IL-10, TNFa), la migration des cellules inflammatoires


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(leucocytes, neutrophiles), l’œdème et augmentent la quantité de facteurs de croissance (FCF, bFGF, l’IGFBP3), contribuant ainsi directement au processus de réparation tissulaire. Pour les études sur l’homme, des doses de 1,8 - 5 - 8,7 et 16 J/Cm2 ont été utilisées. Pour des doses de 8,7 et 16 J/cm2, les résultats étaient nuls. Il a été observé que des doses différentes ont produit des résultats physiologiques similaires. L’effet positif était évident, c’est à dire, l’effet anti-inflammatoire de la LLLT dans les premières étapes de la réparation tissulaire. À des irradiances plus élevées, aucun effet ou même une prolifération diminuée n’ont été rapportés. Par conséquent, T. Karu14 a proposé une fenêtre spécifique à certaines longueurs d’onde et d’irradiances, au cours de laquelle les effets positifs de la lumière peuvent être attendus. Van Breugal et al.15 ont démontré que la prolifération des fibroblastes et la production de collagène type I étaient stimulés par la lumière à 630 nm. Cependant, il a été clairement démontré que les résultats dépendaient étroitement du temps d’exposition, de la densité et de la dose. La photomodulation et ses effets sur les douleurs post-opératoires PHYSIOPATHOLOGIE La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en termes de telles lésions. Définition adoptée par l’association internationale pour l’étude de la douleur (IASP). La douleur est une maladie très complexe qui se présente sous différentes formes, avec une interaction de facteurs mécaniques, biochimiques, psychologiques et socio-économiques. Il est extrêmement difficile de comparer la photobiomodulation LED à d’autres traitements, et les schémas PBM sont compliqués du fait des choix de longueurs différentes pour chaque traitement, tous sans standardisation précises de ces longueurs d’onde et des dosages. À l’heure actuelle, il n’y a pas eu d’études cliniques humaines de longue durée (supérieure à 2 ans de suivi) ayant évalué la PBM. Les études cliniques globales positives à court terme, en plus des études de laboratoire démontrent déjà

que la PMB peut être bénéfique pour de nombreuses personnes souffrant de douleurs, quelle que soit la cause, mais avec l’approbation de la FDA pour le soulagement temporaire de différents types de douleurs, nous pouvons espérer certainement plus d’études cliniques bien conçues à l’avenir. Quels sont les différents types de douleur ? Pour optimiser le traitement de la douleur, il est indispensable de distinguer les différents types de douleur et de comprendre leurs origines. En effet, le traitement peut-être radicalement différent selon le type de douleur. • La douleur par excès de nociception Les douleurs par excès de nociception sont provoquées par la mise en jeu normale des voies neurophysiologiques de la douleur. C’est ce qui se passe lorsque vous frappez votre index au lieu du clou avec le marteau. Elles résultent de lésions des tissus périphériques, qui provoquent un excès d’influx douloureux transmis par le système nerveux intact. • La douleur neurogène La caractéristique de la douleur neurogène, encore appelée douleur neuropathique, est d’être ressentie comme des décharges électriques, des élancements, des sensations de brûlures, des sensations de froid douloureux et des picotements dans le territoire des nerfs atteints. C’est aussi la douleur que ressentent les malades amputés et en particulier la sensation perçue dans un membre qui a disparu (membre fantôme). En 2012, Saber et al. évaluent les effets de la lumière sur la douleur post-opératoire après avulsion chirurgicale d’une molaire mandibulaire incluse sur un échantillon de 100 patients. Les tests statistiques ont montré une diminution significative de l’intensité de la douleur dans le groupe irradié, mais aucune différence significative sur la durée de la douleur. La lumière de bas niveau pour le soulagement de la douleur,16, 17, 18 l’inflammation et la guérison est une des applications de base de cette technique. Au cours des dernières années, il y a eu un intérêt croissant pour l’utilisation de biostimulation laser comme une modalité thérapeutique pour la gestion de la douleur (Strong,

2002). Des altérations de l’activité neuronale ont été suggérées pour jouer un rôle dans le soulagement de la douleur par la thérapie au laser. Conclusion INTÉRÊT DE LA LUMIÈRE SUR LA CICATRISATION DES TISSUS MOUS Les études actuellement publiées nous permettent de dresser une liste des effets cliniques observés : Réduction dans le temps et dans l’amplitude de la phase inflammatoire. Stimulation de la prolifération et de la maturation des fibroblastes, des kératinocytes, des ostéoblastes. • Accélération de l’angiogenèse. • Fermeture et une réépithélialisation de la plaie plus rapide. • Réparation tissulaire et néo-vascularisation plus précoce. • Réduction des douleurs post-opératoire • Réduction des œdèmes, érythèmes et des ecchymoses • Amélioration de l’aspect de la cicatrice • Diminution des risques de mauvaises évolutions de la cicatrice La photomodulation LLLT et LED montrent incontestablement des résultats intéressants, prometteurs in vitro, particulièrement en ce qui concerne la réduction de la douleur, de l’inflammation, des œdèmes, la stimulation de la prolifération et de la maturation des fibroblastes, des kératinocytes, des ostéoblastes, l’accélération de l’angiogenèse, une phase de réparation tissulaire plus précoce, une cicatrisation et une ré-épithélialisation plus rapide et des suites post-opératoires plus simples. L’utilisation de la photobiomodulation dans l’arsenal thérapeutique représente de fait une réalité d’aujourd’hui, mais surtout, de grandes perspectives d’avenir et les champs d’application de cette technique ne peuvent que s’améliorer et s’étendre grâce aux nombreuses recherches en cours et à l’évolution de la technologie. Non pharmacologique, non thermique, non invasive, non intrusive, sans effets secondaires, la photomodulation est reconnue aujourd’hui pour fournir des taux de cicatrisation des plaies accrus, tout en réduisant la douleur post-opératoire, l’œdème et l’inflammation, les ecchymoses, hématomes, certaines infections,


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ce qui en fait une modalité hautement souhaitable (Calderhead et al, 2008 ; Kim et Calderhead, 2011). Elle permet aussi d’améliorer la réparation et la régénération des tissus et des nerfs et la prévention des lésions tissulaires (Chung et al, 2012 ; Gupta et al, 2012 - IMI Inc., Toronto) (Hamblin et Demidova, 2006). INTÉRÊTS COMPLÉMENTAIRES La lumière de bas niveau peut stimuler la guérison des structures profondes tels que les nerfs (86), les tendons (87), le cartilage (88), les os (89), et même des organes internes (90). REMARQUES La rédaction de cette première partie de notre étude ne fut pas évidente à cause de certains faits concernant la littérature disponible sur la photobiomodulation. D’une part, le manque d’un accord in-

ternational fait que la question de la nomenclature est loin d’être résolue, ce qui complique la recherche de littérature sur notre sujet. D’autre part, bien que la littérature soit abondante, il est quelques fois difficile de faire la différence entre de vrais travaux scientifiques et thérapeutiques, et ceux supportés par des organisations prétendument scientifiques basées sur une recherche de vedettariat ou d’égocentrisme mal venue, ou tout simplement commerciales. De plus, l’analyse objective des paramètres utilisés dans les études, longueur d’onde mise à part, est rendue difficile car de très nombreux auteurs fournissent des chiffres avec de mauvaises unités ou ne donnent que les chiffres fournis par les fabricants de dispositifs, sans prendre la peine de réaliser des mesures réelles avec une instrumentation agréée, confondent les puissances électriques avec les puis-

sances optiques, mélange puissance, irradiation, dose, fluence. Ces pourquoi le lecteur doit être prudent dans ses propres recherches en contrôlant préalablement la véracité des chiffres indiqués. Dr Yann Grangier est Chirurgien Esthétique à Quimper, Ancien Interne des Hôpitaux de Bordeaux, Ancien Assistant des Hôpitaux de Quimper, auteur de publications scientifiques et de nombreuses communications en congrès médicaux. Claude Le Goff est Directeur de Recherche en photobiomodulation.

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