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GROS PLAN SUR...

FOCUS MATIÈRES PREMIÈRES

Une année tumultueuse

Les ETF

Pétrole : choisir un cap

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P.10

LE MAGAZINE DE BOLERO

EN IMAGES

HANS BOURLON (STUDIO 100):

« Je ne me suis jamais laissé monter la tête. » P.12

OCTOBRE 2016


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OCTOBRE 2016

EN IMAGES

Une année tumultueuse SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

La conférence biotech santé GROS PLAN SUR ...

Les ETF BILLET

Corporate spinning LE SPÉCIALISTE

Les ETF européens comme catalyseur de démocratisation FOCUS MATIÈRES PREMIÈRES

Pétrole: choisir un cap ANALYSE SECTORIELLE

Les bons points de

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Hans Bourlon, PDG Studio 100 ÉCLAIRCISSEMENT

Les 120 ans de Wall Street DERRIÈRE LES ÉCRANS BOURSIERS

Des marques emblématiques en Bourse

LIVRE BLANC

Les 8 erreurs de débutant à éviter FILM À LA UNE

The Big Short COUP DE PROJECTEUR

Danone RATIOS DE VALORISATION

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l’immobilier L’ENTRETIEN

ÉVÉNEMENTS

L’année 2016 … en mots et en images

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Rendement du cash-flow disponible MACRO EN BOURSE

Le FOMC boostera-t-il aussi votre portefeuille ? TRUCS & ASTUCES

Astuces Bolero TUTORIEL

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Investir en toute mobilité ACTUALITÉS

Le blog, source d’inspiration

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COLOPHON INDX INDX est un magazine publié par Bolero (KBC Securities) Éditeur responsable : Bart Vanhaeren, Avenue du Port 12, 1080 Bruxelles Composition, réalisation, mise en page : Kunstmaan Rédaction : Sarah De Pauw, Koen Lauwers, Maurice Muraille, Katrien Rasschaert, Tom Simonts, Ruben Vandemaele, Steven Vandenbroeke, Gertjan Verdickt, Steven Van de Sype Photographie : Jan Pollers Finalisation : Maurice Muraille Contact : Bolero (KBC Securities), www.bolero.be, Avenue du Port 12, 1080 Bruxelles CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ - Le plus grand soin a été apporté à cette publication. Aucune garantie ne peut toutefois être apportée quant à la mesure dans laquelle les scénarios, risques et prévisions présentés reflètent les anticipations du marché, et dans laquelle ils se réaliseront. Ces prévisions sont fournies à titre indicatif. Les données de cette publication ont un caractère général et sont données à titre indicatif uniquement. Elles ne peuvent pas être considérées comme un conseil d’investissement, conformément à la loi du 6 avril 1995 relative aux marchés secondaires, au statut des entreprises d’investissement et à leur contrôle, aux intermédiaires et conseillers en placements. KBC Securities ne peut pas être tenue responsable de son exactitude ou de son exhaustivité. Les opinions et perspectives décrites sont celles en vigueur au moment de la rédaction du présent magazine.

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EN IMAGES

UNE ANNÉE TUMULTUEUSE L’année 2016 se profile comme une année extrêmement contrastée, dont l’entame aura été mémorable, au mauvais sens du terme. Même si les cours de nombreux types de matières premières avaient déjà été mis sous pression en 2015, il a fallu attendre le début de janvier avant que les places boursières mondiales ne s’effondrent, victimes d’un violent accès de fièvre. L’élément déclencheur avait été l’industrie manufacturière chinoise qui, dès la première séance boursière de l’année, avait, contre toute attente, fait souffler un froid glacial sur les marchés, en prenant totalement à contrepied le scénario de reprise espéré. Ajoutez aux craintes sur la croissance et aux risques de contagion les rumeurs de plus en plus insistantes à propos d’indicateurs économiques moroses en Chine et vous aviez tous les ingrédients pour une inévitable période glaciaire de six semaines. Aussi remarquable que cela puisse paraître, cette crainte s’est évaporée aussi rapidement qu’elle était apparue, lorsque les autorités chinoises ont publié en avril des chiffres attestant de signes de reprise. Une embellie printanière ? Ou faut-il trouver dans l’environnement des taux extrêmement faibles la véritable cause qui nous pousse tous à changer brutalement de cap lorsque le vent tourne ? Ou avant même qu’il ne tourne. Même scénario en août, lorsque les places boursières se sont repliées à la suite d’un discours tout empreint de confiance, prononcé à Jackson Hole, dans lequel le scénario d’un relèvement imminent des taux était davantage confirmé qu’infirmé. Mais moins d’une semaine après, les potentialités de bénéfice faisaient leur retour, de nouvelles données amenuisant les probabilités d’un tel relèvement. Cet exemple illustre très clairement qu’en 2016, nous avons à nouveau été livrés aux mirages de l’actualité. Ces mirages se nourrissent du moment, lequel est lui-même dicté par la nécessité de synthétiser en une manchette lapidaire, ou dans un tweet, un raisonnement parfois complexe. Une telle nervosité est souvent annonciatrice d’un basculement du momentum, à interpréter en l’espèce de façon négative. Certes, les taux repartiront un jour à la hausse, mais ce moment risque de se faire encore attendre plusieurs années en Europe ou au Japon. Nous le savons, mais nous réagissons de manière impulsive si les perspectives s’écartent ne serait-ce que d’un pouce de notre scénario. Il s’agit d’arguments à ultra court terme, à l’heure où les nombreux efforts déployés par les banques centrales aux quatre coins du monde en vue de doper la croissance et l’inflation ne produisent encore guère de résultats. Voilà comment nous caractériserions 2016 : beaucoup plus de nervosité que de certitudes, à l’exception d’une seule – mais de taille : la croissance est, disons, modérée – et les valorisations de tous les actifs sont élevées. Un tel scénario est par définition métastable, ce qui signifie que ses composantes sont en équilibre fragile, mais qu’elles pourraient encore évoluer de la sorte très longtemps. Jusqu’à ce que – bien évidemment – quelqu’un impose une nouvelle chanson. Cette personne, qui pourrait être la Fed, pourrait imposer au public sa propre chanson plutôt que celles auxquelles aspire ce dernier. Ce pourrait également être les élections américaines, où bien malin celui qui pourrait déjà prédire le candidat disposant des meilleurs atouts et commettant le moins d’erreurs. Au beau milieu de ce tableau se dresse le « petit investisseur » - vous, en l’occurrence – qui, en septembre 2016, doit poursuivre sa quête de rendement. Et donc de bonnes idées, sans devoir être trop dépendant des taux d’intérêt pour doper le rendement de son portefeuille. La rengaine ne change pas : There is no alternative. Toutefois, la fin de l’année s’annonce, en raison des incertitudes liées aux taux et aux élections, tout aussi tumultueuse que le reste de 2016.

TOM SIMONTS Spécialiste de marché Bolero, KBC Securities 3


SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

Une première en Wallonie La Conférence Biotech Santé

Mont-Saint-Guibert, 11 juin 2016 : Malgré un ciel gris, c’est une journée étincelante qui se prépare à l’Axis Parc de Mont-Saint-Guibert. Un rendez-vous important, car il s’agit du premier événement d’envergure organisé par Bolero en Wallonie. Une occasion en or de rencontrer les représentants d’entreprises cotées en bourse et de permettre à la centaine d’investisseurs particuliers présents de poser toutes leurs questions et interrogations et de rencontrer les visages cachés derrière ces entreprises.

DES INVITÉS DE MARQUE

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onnaissez-vous le point commun entre UCB, IBA, ASIT biotech, Bone Therapeutics, Celyad et Mithra Pharmaceuticals ? Ces entreprises wallonnes sont toutes actives dans les biotechnologies santé et les technologies médicales, sont cotées en bourse et ont décidé de se réunir le 11 juin 2016 dernier afin de se présenter au grand public. Car ce n’est que récemment que les entreprises biotech et medtech wallonnes se sont lancées sur les marchés boursiers. Une tendance initiée en juillet 2013 avec l’introduction en bourse de Celyad sur Euronext Bruxelles et Paris très rapidement suivie par d’autres entreprises du même secteur. Ces sociétés développent des technologies de pointe au service d’approches thérapeutiques innovantes : thérapie cellulaire (Bone Therapeutics, Celyad), immunothérapies (ASIT biotech, Celyad) ou encore santé féminine (Mithra Pharmaceutical). Elles viennent rejoindre UCB, active dans l’immunologie, les maladies dégénératives du système nerveux central et les maladies des os, et IBA, spécialisée dans la proton thérapie, les accélérateurs de particules et la dosimétrie.

UN SECTEUR QUI A LE VENT EN POUPE « Le secteur des entreprises biotech santé belges est un fleuron de l’économie de notre pays » Bart Vanhaeren, Chief Executive Officer Bolero. Bien que la Belgique soit un petit pays (environ 2 % de la population européenne), la valeur de marché totale des entreprises de biotechnologie publiques belges se chiffre à 17 milliards d’euros. Cette valeur représente 15 % du total

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européen, ce qui place la Belgique en tête de peloton de la zone euro. Un domaine prometteur, caractérisé par de nombreuses start-ups et quelques grands acteurs mondiaux. Et un secteur qui pèse lourd, car il représente en 2016 une valeur boursière de 111 milliards d’euros en Europe. En effet, ces dernières années, les entreprises biotech du sud du pays se sont développées à la vitesse de l’éclair et bon nombre d’entre elles ont effectué leur entrée en bourse à la recherche de capital supplémentaire. Néanmoins, les dernières phases de développement, surtout pour les traitements, demandent généralement d’importantes ressources financières.

« Le secteur des entreprises biotech santé belges est un fleuron de l’économie de notre pays » C’est notamment ce qui explique l’introduction en bourse de ces entreprises biotechnologiques dans le but d’attirer de nouveaux investisseurs et de mettre leurs activités en lumière. Et ce succès tiré par l’innovation n’est pas passé inaperçu aux yeux des investisseurs internationaux : au fur et à mesure du développement du secteur, la base d’actionnaires a grimpé de manière significative et comprend désormais de nombreux investisseurs partout dans le monde.


De gauche à droite: Salle de conférence de L’ Axis Parc de Mont-Saint-Guibert - Sylvie Ponchaut, Managing director BioWin Xavier Falla, Directeur Général du Marché des Particuliers chez CBC Banque

LA WALLONIE, TERREAU D’INVESTISSEMENT « Lorsque le Wallon investit, il doit se rendre compte qu’il soutient une économie réelle et locale. Nous voulons que cette économie qui fait le tissu de la Wallonie ne reste pas une histoire mais que les gens puissent toucher ces acteurs économiques et qu’ils créent ensemble une réalité », Xavier Falla, Directeur Général du Marché des Particuliers chez CBC Banque. La conférence du 11 juin 2016 a démontré la nécessité et l’importance de soutien et d’information tant au niveau de la démarche de levée de capitaux que sur la croissance du secteur biotech et de la santé en Wallonie. Une occasion unique pour les sociétés cotées d’informer le grand public et les investisseurs sur leurs activités et de leur permettre

« L’écosystème wallon compte 143 entreprises innovantes dans le secteur biotechnologique » d’être au premier rang de ce secteur florissant tourné vers l’avenir. Située au cœur de l’Europe et dotée d’un réseau solide, la Wallonie est une région idéale pour ce secteur en plein essor. Entre 2005 et 2015, ce sont plus de 995 millions d’euros qui ont été levés par des capitaux privés cumulés par les PME. En outre, le secteur pharmaceutique

représente 25 % du total des exportations wallonnes et est porteur de 16 000 emplois, ce qui indique une forte dynamique d’internationalisation des acteurs wallons sur un marché global. L’écosystème wallon compte 143 entreprises innovantes dans le secteur biotechnologique dont 7 leaders mondiaux (UCB, Baxter, Eurogentec…). L’organisation d’événements permettant aux investisseurs de se trouver au premier rang et de rencontrer la direction d’entreprises cotées en bourse prend dès lors tout son sens. Il est toujours enrichissant de découvrir les personnes qui dirigent l’entreprise ; un visage humain est bien souvent plus parlant qu’un graphique de cours. La réussite de cet événement représente également une porte ouverte vers d’autres exclusivités dont Bolero ne manquera pas de vous faire part !

INTERVENANTS

Six entreprises avaient été conviées pour expliquer leurs activités : Patrick Jeanmart, Chief Financial Officer Celyad

Didier Malherbe, Administrateur délégué UCB

Jean-Manuel Fontaine, Chargé de relations publiques Mithra

Enrico Bastianelli, Chief Executive Officer Bone Therapeutics

Damien Bertrand, Coordinateur stratégique IBA

Thierry Legon, Chief Executive Officer ASIT Biotech

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ET

Les ETF séduisent de plus en plus les investisseurs belges.

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GROS PLAN SUR…

Non seulement ils vous permettent de diversifier votre portefeuille d’investissement facilement et à moindre frais, mais ils échappent aussi à la taxe de spéculation. Le nombre d’ETF émis n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Le compteur se chiffre d’ores et déjà à pas moins de 6 000 ETF à l’échelle mondiale. Comment trouver l’ETF que vous cherchez parmi toute cette offre ? INDX vous donne cinq conseils pour comparer les ETF !

CONSEIL 1

LONG, SHORT OU AVEC LEVIER

La croissance du marché des ETF n’a fait qu’en multiplier les différentes variantes. Les ETF Long « classiques » suivent directement le rendement de l’indice sous-jacent. En cas de hausse de l’indice, le cours de votre ETF grimpe aussi. Vous souhaitez plutôt miser sur une baisse de l’indice ? Dans ce cas, optez pour un ETF Inverse ou un ETF Short. Sa valeur augmente en

cas de baisse de l’indice sous-jacent. Il existe également ce que l’on appelle les leveraged ETF avec levier intégré de 2 ou 3, par exemple. Pour ces ETF, l’évolution de l’indice sous-jacent est renforcée avec un facteur 2 ou 3. Le cours est dès lors nettement plus volatil. Ce type d’ETF ne convient donc qu’aux investisseurs chevronnés.

CONSEIL 2

PHYSIQUE OU SYNTHETIQUE

Les émetteurs d’ETF peuvent tenter de doper le rendement de l’indice de manière physique ou synthétique. Dans le cas d’un ETF physique, l’émetteur achète toutes les actions (ou un échantillon représentatif des actions) de l’indice sous-jacent pour répliquer les performances de l’indice. Dans le cas d’un tracker synthétique, l’émetteur tentera de copier l’indice au mieux par le biais de dérivés tels que les contrats de swap. La composition des ETF synthétiques est donc un peu moins transparente. Étant donné que ces ETF dépendent d’une contrepartie par le biais des swaps, ils sont généralement considérés comme plus risqués que les ETF physiques. La plupart des

Qu’est-ce qu’un Exchange Traded Fund ? Un Exchange Traded Fund (ETF) ou tracker associe la diversification d’un fonds et la négociabilité aisée ainsi que les faibles frais de transaction d’une action. Un tracker est un fonds coté en Bourse géré passivement qui tente de répliquer un indice sous-jacent le plus précisément possible. Si vous voulez par exemple investir dans le Bel20, vous pouvez acheter un ETF qui réplique ou suit le rendement du Bel20. Si le Bel20 augmente, la valeur de votre

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ETF augmente aussi. S’il baisse, votre ETF perd également de la valeur. Les trackers vous permettent non seulement de miser sur les évolutions des indices actions, mais également sur celles des matières premières, des devises, etc.

Vous souhaitez en savoir plus sur les ETF ? Vous trouverez de plus amples informations en texte et en image dans l’Académie Bolero

ETF présents sur les marchés plus difficilement accessibles comme les marchés émergents le sont avec une réplication synthétique.

CONSEIL 3

AVEC OU SANS DIVIDENDE

Lorsque les actions sous-jacentes de l’ETF versent un dividende, vous pouvez également percevoir un dividende en tant que titulaire d’un ETF. Tout dépend de la politique de l’ETF en matière de dividendes. Certains émetteurs choisissent de réinvestir le dividende dans le fonds coté en Bourse (= capitalisation), d’autres le distribuent en liquidités (= distribution). Si, en tant qu’investisseur, vous n’êtes pas seulement intéressé par le gain de cours, mais que vous souhaitez également percevoir un dividende, vous pouvez vous tourner vers les ETF qui distribuent un dividende. Vous recevez généralement le dividende au moins une fois par an, mais il est vrai que certains ETF le versent en base trimestrielle ou mensuelle.

CONSEIL 4

LIQUIDITÉ

Plus l’ETF est liquide, plus le prix est constitué correctement. Il s’agit donc d’un paramètre important qu’il convient de surveiller ! Vous pouvez déduire la liquidité d’un ETF de différentes façons. Il y a tout d’abord les avoirs en gestion de l’ETF : plus le capital investi dans un ETF donné est élevé, plus l’ETF est important et, généralement, plus la liquidité l’est aussi. Vous pouvez également observer le volume négocié dans l’ETF durant une période définie. Plus il est élevé, mieux c’est, bien entendu, pour la liquidité. Vous pouvez aussi vous focaliser sur le nombre de liquidity providers, ou fournisseurs de liquidité pour un ETF donné. Ce sont des acteurs professionnels qui affichent en permanence un prix d’achat et de vente pour les ETF. Plus il y a de liquidity providers, plus il y a de chances que la différence entre le prix d’achat et le prix de vente soit limitée par la concurrence.


TOM SIMONTS Spécialiste de marché Bolero, KBC Securities @TSimonts

CORPORATE SPINNING

CONSEIL 5

FRAIS LIMITÉS

Le TER ou Total Expense Ratio (total des frais sur encours) correspond à la commission de gestion annuelle pour l’émetteur de l’ETF. Ces frais englobent les frais de négociation, de garde et de marketing, et sont intégrés dans le cours et/ou le dividende de l’ETF. Si vous voulez comparer plusieurs ETF sur le même indice sous-jacent, vous pouvez jeter un œil au TER et vérifier quel ETF est le moins onéreux. Notez que ces frais de gestion pour les ETF indiciels classiques n’excèdent généralement pas 0,5% par an. Ils sont même souvent inférieurs.

DÉCOUVREZ NOTRE NOUVEAU MOTEUR DE RECHERCHE ETF Vous êtes à la recherche d’un ETF en particulier ? Rien de plus facile avec notre tout nouveau screener ETF, qui sortira fin novembre. Vous sélectionnez les paramètres de votre choix et Bolero vous dresse la liste des ETF qui y répondent.

Tout le monde s’accorde à dire que les expressions telles que « pluie de chiffres », « tsunami de résultats », « train de résultats trimestriels » et « saison des bénéfices » sont des perles linguistiques. Malheureusement, elles ne figureront jamais parmi les expressions annuelles favorites du Petit Robert. En effet, le poids sociétal et politique du métier de financier est à cet égard trop réduit. Je remercie toutefois la presse financière de nous régaler de ces trouvailles verbales empreintes de subtilité littéraire. La période entre la fin juillet et le mois d’août est systématiquement consacrée aux chiffres trimestriels. Cette déferlante de données d’entreprises, traditionnellement observée à cette époque, semble gagner en gigantisme d’un semestre à l’autre, ce qui explique d’emblée ma préférence personnelle pour l’expression « tsunami de résultats », qui traduit parfaitement la force de ce phénomène et sa capacité de submersion - ainsi que la nécessité de maintenir, coûte que coûte, la tête hors de l’eau – ou de la boue. Le chaos. Il n’en va pas autrement pour les analystes lors de ces « journées des chiffres » : tout commence par l’attente nerveuse d’un communiqué de presse trop volumineux et publié (trop) tardivement. Ils sont ensuite contraints de pousser sur le bouton d’impression pour constater que le rythme d’une imprimante américaine ne se laisse pas influencer par une agression anthropomorphique, de quelque nature que ce soit. Ils terminent leur journée par des lectures assidues, entourés de collègues s’appelant de manière frénétique, qui dévorent à un rythme tout aussi soutenu des communiqués de presse volumineux, avant de les digérer et de les restituer ensuite, sous format prémâché, à leurs clients finaux. Cloche ouverture oblige, il n’y a pratiquement pas d’espace pour l’interprétation et encore moins pour une exégèse approfondie. Ce constat est tout particulièrement perceptible au cours des Semaines des Chiffres trimestriels, les résultats s’additionnant alors aux communications habituelles. Conjugué à la multitude des informations disponibles, ce manque de temps contraint les analystes et les journalistes financiers à interpréter ces données « à la Usain Bolt », car le temps entre la publi-

cation du communiqué de presse et la cloche d’ouverture est extrêmement réduit. Et remarquablement volatil. C’est donc le moment idéal pour insérer un encart de Corporate Spinning dans ce cadre-là, il arrive que l’on nous serve des perles de temps à autre. En 2015, la palme d’or est revenue à Nyrstar, pour laquelle le premier - et donc le plus important - temps fort trimestriel a été présenté comme suit : « Les résultats en matière de sécurité et de santé du groupe ont continué à s’améliorer au troisième trimestre de 2015, avec une diminution de 25% par rapport à la même période en 2014, pour ce qui concerne le nombre de jours de travail adapté ou le temps de travail perdu ». L’éventuelle augmentation de capital ne venant que plus tard dans le corps du texte... Mention honorable pour Fagron, qui a débuté l’un de ses communiqués trimestriels en annonçant fièrement qu’elle était convoitée par un candidat-repreneur, avant d’annoncer plus loin, en le dissimulant parmi d’autres informations distillées au passage, un avertissement sur résultats. Je n’ai à proprement parler rien contre les entreprises qui préfèrent mettre en exergue les performances plutôt que les défis. Ce genre d’attitude est exquise et mérite une tape amicale dans le dos. Mais il n’en s’agit pas moins d’une stratégie risquée, qui flirte parfois avec la tromperie, notamment lorsque cela se produit au beau milieu de tsunamis de résultats. Cela s’appelle le Corporate spinning, ou « maquillage d’informations sociales ». Et les raisons pour lesquelles les entreprises préfèrent envoyer leur volumineux rapport trimestriel avant plutôt qu’après la Bourse restent mystérieuses. Dans ce cas, il devient malaisé de reprocher à la presse, à l’investisseur et à l’analyste « de ne pas l’avoir bien compris ». À chacun sa manière de travailler, mais une politique de communication opaque prive les entreprises du droit de pouvoir regarder les investisseurs droit dans les yeux lorsque ces derniers perdent confiance dans le cours de Bourse. Ou dans le management. Ou dans les deux. Les araignées sont affreuses et font souvent peur. Et plus particulièrement au niveau des entreprises, où la crainte est synonyme de perte de valeur boursière.

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LE SPÉCIALISTE

Les ETF européens comme catalyseur de démocratisation Mark Wiedman, à la tête de iShares® et membre du Conseil d’administration de BlackRock.

Si les ETF sont devenus monnaie courante aux ÉtatsUnis, il reste en Belgique un fameux chemin d’adaptation à parcourir. INDX est allé à la rencontre de Mark Weidman, de BlackRock, véritable pionnier dans le domaine des ETF. À l’heure du café, non sans avoir apporté quelques pralines. En échange, nous avons pu prendre connaissance d’une tendance particulièrement puissante qui, outre la promesse de coûts moins élevés, est surtout portée par une réglementation plus stricte, une liquidité élevée et une démocratisation de ce qui fut jadis le domaine réservé aux grandes banques.

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Aux États-Unis, les ETF – à l’origine difficiles à comprendre – sont devenus un instrument fort prisé par les investisseurs. En Belgique, nous en sommes toujours à la phase où nous tentons de les comprendre. Mark : Aux États-Unis et au Canada, les investisseurs autonomes achètent aujourd’hui des ETF en masse. BlackRock- iShares gère à lui seul quelque 100 milliards de dollars alors qu’en Europe, nous n’en sommes qu’à 10, voire 15 milliards d’euros tout au plus pour les investisseurs privés. La même observation vaut pour les clients de Wealth Management, pour lesquels nous gérons 30 milliards de dollars en Europe, contre plus de 450 milliards de dollars aux États-Unis. Ce sont ces deux groupes qui doivent encore opérer une importante manœuvre de rattrapage car les investisseurs institutionnels européens tels que les compagnies d’assurances, les fonds de pension et autres gestionnaires de fortune ont d’ores et déjà découvert les ETF dans une large mesure.

Qu’est-ce qui explique ce retard ? En Europe, les conseillers en investissement ont depuis longtemps pour habitude de vendre des fonds d’investissement à leurs clients. Mais ce phénomène est en train de changer, grâce notamment aux nouvelles règles MiFID II. Et lorsque les clients découvriront les ETF dans

leurs portefeuilles de conseils, ils se sentiront à l’aise pour en intégrer dans leurs portfolios autogérés. Donc oui, nous observons énormément de croissance en Europe, émanant à la fois des clients autogérés et des gestionnaires de fortune et autres banques privées. Il s’agit d’un véritable créneau en Europe et j’anticipe une progression notable dans les prochaines années.

Quels sont les autres facteurs d’ordre général qui expliquent la croissance des ETF ? J’identifie trois raisons majeures qui jouent un rôle partout en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. La première, c’est que les investisseurs retail et institutionnels du monde entier se montrent de plus en plus critiques à l’égard de ce qu’ils paient. Ajoutons qu’il ne s’agit pas d’une gestion active par rapport à une gestion passive, mais de ce qu’un investisseur paie pour une gestion active par rapport au rendement qu’un fonds bon marché tel qu’un ETF peut générer. Cette tendance a une influence considérable sur les investisseurs institutionnels et privés et elle s’accélère en outre à la faveur d’une deuxième tendance, à savoir le glissement vers une rémunération en fonction du conseil qui, à son tour, fait l’objet d’une réglementation plus stricte, comme la directive MiFID II. Ce qui signifie qu’à l’avenir, la gestion active cèdera pas mal de terrain au bénéfice des ETF. À l’heure actuelle, un porte-


feuille européen moyen fait l’objet d’une gestion active pour 95% environ. Un pourcentage qui, à terme, devrait refluer à 50%. C’est un fameux paquet d’argent qui va déménager : une partie affluera vers les fonds indiciels mais la majorité reviendra aux ETF.

Et le troisième facteur ? Compte tenu de la diminution du nombre de grandes banques d’investissement à l’échelle mondiale et des nombreux risques auxquels banques et assureurs sont exposés, ces derniers n’établissent plus leur bilan avec des positions obligataires individuelles mais utilisent pour ce faire des ETF. Du jamais vu. Et ce n’est possible que dans la mesure où les ETF sont devenus plus liquides, tandis que la liquidité des marchés obligataires européens est devenue nettement plus faible. Et c’est ici que réside la force des ETF : les investisseurs privés peuvent négocier au même niveau et au même prix que les investisseurs institutionnels.

Nos clients nous disent parfois qu’il est difficile de faire son choix parmi autant de produits. L’Europe recèle une offre d’ETF plus importante que les États-Unis, plus de 3 000 différents, alors que ce marché ne reflète que 20% de l’ampleur Outre-Atlantique. Il existe beaucoup de règles différentes, plusieurs types d’ETF aux impôts différents, enregistrés ou non, etc. Tout cela crée une certaine confusion, d’autant que les offrants européens d’ETF sont nombreux, alors que seules quelques grandes pointures sont à même de proposer des produits à la fois liquides et solides. Les clients réduisent déjà fameusement la carte lorsqu’ils l’examinent de plus près. Bolero doit aider à informer les clients parmi ce copieux menu.

C’est bien là notre objectif ! Les ETF sont-ils aussi des outils intéressants pour constituer des portefeuilles ? Historiquement, les grands établissements ont un gros avantage par rapport aux investisseurs privés, c’est qu’ils peuvent négocier directement avec les banques d’investissement mondiales. Mais cet avantage s’amenuise. Les ETF jouent ici un rôle de démocratisation et font tomber les barrières et les obstacles entre acheteurs privés et institutionnels.

A-t-on atteint le sommet après la croissance phénoménale observée ces dernières années ? À l’heure actuelle, les ETF représentent 3,2 milliards de dollars, contre 18 milliards placés dans des fonds d’investissement actifs. Il est clair que l’industrie a connu une croissance spectaculaire dans la mesure où de nouveaux acheteurs sont entrés dans le marché en

permanence. Je ne sais pas combien de temps encore l’industrie pourra maintenir ce rythme de croissance mais j’anticipe une progression annuelle de 10% pendant cinq ans au moins. Surtout en Europe : vous avez encore énormément de liquidités sur les comptes d’épargne ! À cet égard, les ETF obligataires peuvent offrir une alternative défensive.

« Le secteur des ETF devrait encore pouvoir croître de plus de 10% au cours des cinq prochaines années au moins » Nos clients doivent-ils attacher de l’importance aux flux de capitaux qui vont et viennent au niveau des ETF ? Le positif, dans ces flux de capitaux, c’est qu’ils donnent des informations en temps réel, contrairement p. ex. aux informations du FMI, relayées avec deux mois de retard. La direction que prennent les volumes est un bon indicateur pour connaître le cap emprunté par l’argent rapide. Il ne prédit nullement l’avenir mais offre un regard sur le monde et l’ampleur des changements. Un écart creusé au niveau des prix en fonction d’une importante quantité de capitaux indique qu’il se passe quelque chose de fort. Les banques centrales suivent ces flux financiers avec attention. Sans doute aussi des informations intéressantes pour les clients de Bolero, non ?

Quelles tendances observez-vous au sein des ETF ? Il y a toutes sortes de thèmes susceptibles de devenir importants, voire très importants. Nous avons déjà les ETF qui permettent, en Europe et aux États-Unis, d’investir dans des entreprises à faible empreinte de CO². Cette tendance prend de l’ampleur parce que les pouvoirs publics collaboreront de plus en plus avec le secteur privé dans la lutte contre le changement climatique. Nous avons p. ex. aussi des ETF en ligne avec les principes de la sharia, pour les investisseurs désireux d’investir halal.

Les ETF ne risquent-ils pas de devenir trop complexes ? Ma principale crainte concernant la croissance dans notre industrie, c’est que les clients achètent des ETF qui s’écartent fortement des ETF classiques et simples, et qu’ils en fassent une mauvaise expérience. Dans ce cas, tout le

monde dira que le problème, ce sont les ETF. Je me fais du souci sur les ETF à effet de levier et les ETF inversés, d’autant qu’ils sont difficiles à expliquer. Ils doivent continuer d’exister, il ne faut pas les exclure. Mais je préférerais qu’ils portent un autre nom. Pas parce que ce sont de mauvais produits, mais pour préserver le client de toute mauvaise décision d’investissement. Notre idée était d’appeler ces produits des ETP mais d’aucuns continuent à les classifier parmi les ETF. Moi-même, je tiens à ce que nos ETF restent simples et transparents.

Comment envisagez-vous l’avenir ? Il est intéressant de voir comment les banques se débattent contre l’avenir, alors que l’on sait clairement ce qui arrivera. Cela vaut pour les ETF mais aussi pour le robot-conseil. Il s’agit en réalité d’une façon intègre, peu onéreuse et aisée de sélectionner des ETF en fonction d’un certain nombre de questions simples. De la même manière que pour les opérations bancaires en ligne, cette technologie sera très largement utilisée et revêtira une importance considérable pour les grandes banques et les gestionnaires de fortune. Les ETF et le robot-conseil modifieront sérieusement les règles du jeu pour les clients moins fortunés et pour ceux qui ne désirent pas de conseiller financier. Ce sera le cas dans le monde financier mais également au niveau des assurances. On n’arrêtera pas la révolution numérique.

« La force des ETF réside dans le fait que les investisseurs privés peuvent négocier au même niveau et au même prix que les investisseurs institutionnels » Qui seront les gagnants à long terme ? Ce seront les établissements financiers établis, pas les start-ups, et notamment ceux qui combinent agences et conseil en ligne. Pour cette raison, Fidelity est un futur vainqueur aux États-Unis. Quels sont les différents types d’ETF disponibles sur la plateforme Bolero ? Lire l’article consacré aux ETF à la p. 6.

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FOCUS MATIÈRES PREMIÈRES

Pétrole : choisir un cap

Le prix du baril de brut a déjà fait de sérieux caprices cette année, et la volatilité est restée constamment élevée cet été. Après un plancher à moins de 30 dollars en début d’année, le prix du pétrole a soudainement grimpé en flèche au printemps.

C

ette forte augmentation devait anticiper une reprise nettement plus rapide que prévu de l’équilibre entre l’offre et la demande. Début 2016, cet équilibre du marché était annoncé pour 2017, un pronostic qui a été fortement avancé après quelques mois seulement, en raison notamment de plusieurs évolutions imprévues du côté de l’offre. Début juin, le prix de l’or noir dépassait déjà les 50 dollars, soit près d’un doublement par rapport au niveau plancher. À ce moment-là, fondamentalement, une nouvelle augmentation de prix ne se justifiait plus que difficilement. Le recul de l’offre était en effet dû, pour l’essentiel, à des éléments temporaires (interruptions de l’offre imprévues au Canada et dans plusieurs pays de l’OPEP) qui étaient voués à disparaître ou qui, en tout cas, auraient sans doute un impact moins significatif sur l’équilibre du marché. Et ce fut le cas puisqu’en juin, 800 000 barils /jour de capacité de production étaient de nouveau disponibles. L’ambiance en a pris un coup dans le même temps, après la publication de plusieurs rapports pessimistes sur la reprise de l’équilibre du marché à court terme. Début août, le prix du pétrole a plongé pour la première fois depuis avril sous la barre des 40 dollars.

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« Début juin, le prix de l’or noir dépassait déjà les 50 dollars, soit près d’un doublement par rapport au niveau plancher. » Mais quelle est la situation fondamentale en ce moment ? L’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Energy Information Administration (EIA) ont toutes deux émis un avis plutôt négatif sur une reprise de l’équilibre du marché, du moins pour ce qui concerne le court terme. Un avis que les deux institutions fondent sur les chiffres des stocks. Les réserves américaines de brut ont atteint, fin avril, un plus haut historique. Ces réserves ont reflué au cours des derniers mois et des dernières semaines – un tassement jugé normal durant l’été –, mais elles demeurent historiquement élevées pour cette époque de l’année. D’un autre côté, il convient de ne pas en surestimer l’intérêt car les réserves au niveau des produits pétroliers (les carburants, entre autres) diminuent ces derniers mois. L’AIE


estime en outre que la capacité de raffinage repartira à la hausse dans les prochains mois, une évolution qui devrait générer une augmentation de la demande de brut et, partant, une diminution des stocks. Toujours selon l’AIE et l’EIA, l’offre des pays ne faisant pas partie du cartel de l’OPEP diminuera cette année en termes nets. L’OPEP s’attend elle-même à une nouvelle baisse en 2017. La production américaine de brut est aujourd’hui retombée sous les 8,5 millions de barils/jour, soit plus d’un million de barils/jour sous le niveau record de l’année dernière. Le marché a cependant accueilli avec scepticisme le fait que le nombre de plateformes de forage opérationnelles soit reparti à la hausse après avoir atteint son plancher fin mai. Il ne faut cependant pas y voir un quelconque signe de reprise de la production. En effet, les rapports trimestriels des grands groupes pétroliers américains révèlent que les capacités ne seront pas élargies de manière significative tant que le prix reste inférieur à 60 dollars. En outre, la chute des dépenses en capital observée dans le secteur ces dernières années entraînera inévitablement une baisse de la production. L’Arabie Saoudite et l’Iran, les deux grandes pointures actuelles de l’OPEP, se montrent partisans d’une stabilisation du prix du pétrole à un niveau plus élevé. Surtout parce que plusieurs autres membres du cartel (le Venezuela et les pays africains, entre autres) pâtissent aujourd’hui fortement de la chute des revenus du pétrole. Mais les actes des deux pays contrastent sérieusement avec leurs paroles. En juin, les Saoudiens ont produit une quantité record de brut (10,67 millions de

« La consommation de pétrole indienne a augmenté au premier semestre de 11,2 pour cent. » barils/jour). En Iran, la production a grimpé à un plus haut depuis 2008 et le pays compte relever le niveau de production actuel de 3,85 millions à 4,6 millions de barils/jour dans les cinq ans. Du côté de la demande, le tableau est mitigé. La demande américaine de produits pétroliers a atteint cet été son plus haut niveau depuis 2007. En Arabie Saoudite également, la demande de brut frôle les sommets sous l’effet de l’augmentation de la consommation d’électricité. D’un autre côté, l’AIE anticipe pour 2017 un essoufflement de la croissance de la demande de brut. L’an prochain, la demande globale s’affichera à 97,4 millions de barils/jour, soit 1,3 million de barils/jour de plus que cette année. Cette croissance interviendra presque exclusivement dans les marchés émergents. On en attend notamment beaucoup de l’Inde, qui devrait dépasser le Japon cette année et s’installer à la place de deuxième consommateur de pétrole au monde (après les États-Unis).

La consommation de pétrole indienne a augmenté au premier semestre de 11,2 pour cent en base annuelle. La demande chinoise est restée quasiment stable et le Japon a quant à lui enregistré un recul de cinq pour cent. Le scénario le plus probable pour les prochains mois est que le prix du baril de brut évolue, en fonction de l’humeur des marchés, dans une fourchette de négociation entre 40 et 60 dollars. Un recul aux niveaux planchers du début d’année paraît peu probable étant donné que l’offre et la demande convergent de plus en plus. D’un autre côté, un scénario de hausse du prix en direction des 60 dollars et plus semble tout aussi peu probable compte tenu des stocks volumineux, de la production constamment élevée et de la modeste croissance de la demande.

Auteur: Koen Lauwers

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ANALYSE SECTORIELLE

Les bons points de l’immobilier Au fil des années, les actions immobilières se sont taillé une position de choix à la Bourse de Bruxelles. Dans l’environnement actuel de taux faibles, le secteur est clairement à la fête. Des emprunts obligataires sont émis à des conditions intéressantes et permettent aux sociétés immobilières de financer des projets commercialisés avec un rendement supérieur. C’est dans ce contexte que nous avons examiné ce secteur et que nous nous sommes laissés guider par Koen Overlaet-Michiels, analyste sectoriel chez KBC Securities.

Les taux faibles : une opportunité…

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rendement de 6,4%, l’indice EPRA/NAREIT Europe a clôturé sur un rendement total de quelque 18,8%. Les REIT belges ont enregistré des performances légèrement inférieures, affichant un rendement total moyen de 11,5%, sous l’effet principalement d’opérateurs purement logistiques tels que WDP et Montea, d’acteurs sur le marché résidentiel (Aedifica et Home Invest Belgium), ainsi que de Retail Estates, le spécialiste des immeubles commerciaux situés en périphérie.

Bien que la BCE ait renforcé son programme d’assouplissement quantitatif pour le porter à un niveau sans précédent et qu’elle ait fixé les taux à des niveaux historiquement bas afin de doper la croissance et l’inflation, les taux du marché resteront encore probablement faibles (voire négatifs) pendant longtemps. KBC Securities s’attend à ce que cela laisse la possibilité aux sociétés immobilières de réduire les coûts du financement au moyen de capitaux empruntés. Mieux, elles peuvent, en même temps, profiter de cette aubaine – et le feront – pour « bloquer » ces taux particulièrement bas pour une période prolongée.

Il est d’emblée manifeste que la notion d’immobilier recouvre de nombreuses acceptions. Il y a les propriétaires des bureaux, d’immobilier logistique, d’immeubles commerciaux et d’immobilier résidentiel. Nous passerons ci-dessous en revue les différents segments et leurs tendances.

... à court et à long terme

q Bureaux

« L’environnement actuel de faibles taux donne des opportunités de bloquer des taux à des faibles niveaux pour une longue période. Les entreprises s’offrent ainsi de la visibilité pour le long terme. Traditionnellement, c’est le résultat de facilités bancaires qui combinent différents tarifs et durées avec des swaps de taux. De nos jours, nous voyons toutefois que la durée des swaps dépasse celle des lignes de crédit. Ce n’est pas illogique, car les difficultés de trésorerie au cours de la période 2008 – 2010 et la croissance rapide ont incité les sociétés immobilières à faire appel à différentes sources de capital », précise encore Koen Overlaet-Michiels.

L’immobilier en bourse

L’année dernière, l’occupation d’espace de bureaux à Bruxelles a atteint un niveau plancher de 304 000 m², soit un effondrement de 30% d’une année sur l’autre et une chute de 25% sous la moyenne à cinq ans. Aucune transaction pour une superficie supérieure à 20 000 m² n’a été enregistrée. Pour la première fois depuis 2002, une augmentation de l’occupation de bureaux a même été enregistrée en dehors du centre-ville. Ce constat s’expliquait par la pénurie accrue en actifs de classe A, mais aussi par le retard encouru par un certain nombre de transactions. Le début de 2016 semblait bien plus prometteur, grâce à une demande provenant des institutions publiques et qui excède d’ores et déjà 100 000 m².

Revenons en arrière et arrêtons-nous sur 2015, un cru exceptionnel pour les fonds de placement immobilier européens (Real Estate Investment Trusts ou REIT). Alors que le marché dans son ensemble (Euro Stoxx50) a affiché un

L’inoccupation poursuit son repli et s’établit juste en dessous de 10%. Cette tendance a cependant été essentiellement dictée par la réaffectation d’immeubles de bureaux et par un manque de projets spéculatifs et non par une reprise de

la croissance économique. À court terme, une certaine pénurie pourrait être observée pour les actifs de la classe A. Bien que les projets spéculatifs resteront limités au cours des prochaines années (100 000 m²), nous prévoyons une nouvelle hausse de l’inoccupation en raison des innombrables projets en cours. Dans l’intervalle, la baisse des coûts pour les locataires d’espaces de bureaux, sous l’effet des mesures de durabilité, pourrait entrouvrir la porte à une légère augmentation des loyers supérieurs (275 euros par m²). L’occupation de nouveaux projets entraînera probablement une augmentation du loyer moyen (150 euros par m²).

q Immobilier logistique Les tendances en matière de prise en occupation d’immobilier logistique et semi-industriel en Belgique sont disparates. 2015 a été une année record pour l’immobilier semi-industriel (tant en Wallonie qu’en Flandre), avec une prise en occupation de 859 000 m², laquelle confirmait donc la tendance positive amorcée au cours des dernières années. En revanche, le secteur de l’immobilier logistique a connu une année particulièrement difficile, avec une prise en occupation de seulement 640 000 m² (100 000 m² sous la moyenne à cinq ans). Ce constat s’expliquait par une baisse d’intérêt dans le chef des fournisseurs de la chaîne d’approvisionnement, par un repli général du nombre de transactions et par une pénurie des transactions en Wallonie. Les éventuelles raisons sous-jacentes sont la flexibilité limitée notamment en matière de travail de nuit, l’augmentation des charges salariales et la consolidation au sein du secteur logistique, pour laquelle des centres de distribution européens sont certes nécessaires, mais pour laquelle la Belgique ne dispose pas de suffisamment de terrains ni d’infrastructures, sans parler du renforcement de la concurrence en provenance de l’étranger.


Immobilier logistique Immeubles commerciaux

Bureaux

Immobilier residentiel

Segments de l’immobilier

Les projets en cours pour 2016 sont attrayants, avec des engagements portant sur un maximum de 367 000 m² de nouvelle construction. Les développements spéculatifs sont peu nombreux, voire inexistants. L’inoccupation dans des actifs bien situés reste dès lors pratiquement inexistante grâce au nombre de projets de construction sur mesure, qui représentent plus de 50% de la prise en occupation actuelle. Les loyers les plus élevés pour l’immobilier logistique ont considérablement augmenté et atteignent pratiquement 58 euros par m². Ce niveau n’est cependant atteint qu’à Brussels Airport. Les loyers maximaux classiques s’élèvent quant à eux à 45 euros par m². Les loyers semi-industriels les plus élevés s’affichent à la baisse, à 55 euros par m².

q Immeubles commerciaux Deux facteurs jouent un rôle majeur sur le marché du retail en Belgique : l’indexation automatique des salaires et l’e-commerce. L’indexation automatique des salaires soutient les dépenses de consommation, qui n’ont guère diminué lors de la récente crise, ce qui profite bien évidemment aux détaillants. L’e-commerce entraîne un effondrement du marché dans les magasins d’agrément (qui sont souvent associés à des visites culturelles, ainsi qu’à des événements sociaux et gastronomiques) et les magasins de commodité (établissements facilement accessibles, parking gratuit et effets d’agglomération). Le volume d’investissement dans le retail belge a atteint un record, à plus de 2,0 milliards d’euros, sous l’effet principalement des importantes transactions sur les centres commerciaux en 2015. Globalement, dans tous les segments, le rendement s’est considérablement replié, de 5,4% à 4,25% dans les centres

commerciaux, de 4% à 3% dans le retail de centre-ville et de 6% à 5% dans le retail périurbain. La prise en occupation a été de bonne facture, à 340 000 m². Nous observons une tendance manifeste dans le chef des marques internationales à prendre possession d’espaces de magasins sans cesse plus grands. Cet intérêt induit également une revalorisation du retail périurbain. Plusieurs projets de grande ampleur sont prévus pour 2016 (Docks Bruxsel 45 000, Dok Noord 18 000, Rive gauche 38 000, parcs Ikea >40 000, etc.), alors que nous pouvons nous attendre à davantage de projets encore en 2017-2018. Les loyers les plus élevés dans les centres commerciaux sont sous pression (diminution de la fréquentation), tandis que les loyers les plus élevés dans les artères commerçantes sont, après une légère correction, à nouveau à la hausse (en raison de la demande soutenue en provenance des flagship stores). Les loyers dans le retail périurbain se sont stabilisés.

q Immobilier résidentiel La population d’Europe occidentale vieillit. À l’horizon de 2060, le pourcentage des personnes âgées de plus de 80 ans en Belgique sera passé de 5,3 à 9,8% de la population, soit une progression de 700 000 unités d’ici 2060. Supposons que 25% des personnes âgées de plus de 80 ans aient besoin de soins de longue durée, le nombre de lits devra augmenter de 170 000 unités pour 2060. En d’autres termes, il faudra disposer, chaque année, de 37 nouvelles maisons de repos de 100 lits. Des tendances comparables sont observées dans les pays limitrophes. Si nous examinons le marché de l’investissement, nous constatons l’existence de rendements « hypernet » (‘triple net’) qui varient de 5-5,5% en France et en Belgique (les marchés les plus mûrs) à 6-6,5% sur les mar-

chés allemand et néerlandais, plus fragmentés. Tant le marché belge que le marché français fournissent cependant un appui en termes de taux d’occupation grâce à un système de quotas qui limite le nombre d’autorisations. La croissance de la population est une deuxième tendance démographique. Avec le Royaume-Uni et la Suède, la Belgique affiche l’un des pronostics de croissance de la population les plus élevés d’Europe, à savoir +17% à l’horizon de 2060. Bruxelles est donc l’une des régions dont la croissance est la plus rapide, avec une hausse estimée de la population de 27% à l’horizon de 2060. Cela se traduit par une augmentation de la demande en habitations (appartements), ce qui entraîne une hausse des prix. Par rapport au reste de la Belgique, Bruxelles compte également un pourcentage de locataires plus élevé par rapport aux propriétaires-occupants. Nous conclurons sur un constat factuel, qui combine l’incidence des faibles taux, l’accroissement du professionnalisme et un accent transversal placé par les équipes de direction sur le segment de l’immobilier. Ces dernières années, les investisseurs ne sont certainement pas restés insensibles face à toutes les incidences et variables et ont entraîné une hausse significative des cours des titres immobiliers. Les investisseurs qui franchissent le pas aujourd’hui le font dès lors essentiellement à un moment où les taux pourraient encore aller difficilement plus bas. Tout mouvement contraire sur le marché implique des risques pour la formation des prix des actions, qui sont valorisées comme des obligations à long terme. À l’inverse, le rendement de dividende demeure encore raisonnablement prévisible et prémuni d’une possible pression inflationniste.

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« Je ne me suis jamais laissé monter la tête. » INDX s’est entretenu avec Hans Bourlon, PDG de Studio 100

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L’ENTRETIEN

« Nous ne savions pas, au moment de la reprise de Meli, que cette transaction serait l’un moments-clés de l’histoire de notre entreprise. » Studio a soufflé cet été ses 20 bougies. L’enfant devenu adolescent a donc passé le cap de l’âge adulte. Cependant, le groupe a réussi à rester jeune et continue de parler à l’imagination des enfants d’hier et d’aujourd’hui. En effet, les chiffres d’audience de la finale de « K3 zoekt K3 » [émission télévisée] en sont la preuve incontestable. Comme nous étions curieux de connaitre la formule magique du Disney flamand, nous avons posé nos questions au père spirituel de Samson [Samson en Gert]. Hans Bourlon nous a fait voyager à travers certains moments phares du cycle de la vie de Studio 100, un parcours captivant, surprenant et charmant.

H

ans Bourlon : Rétrospectivement, je dirais que tout s’est joué dès les premiers instants. Lorsque nous avons décidé de sortir Samson des bâtiments de ce qui était encore l’époque la BRT et de monter notre propre maison de production, nous prenions un risque calculé. Nous avions l’assurance que nous pourrions continuer à tourner pendant quelques saisons encore, ce qui est bien évidemment un avantage incontestable pour une jeune entreprise. Nous avons eu également pas mal de chance lorsque VTM nous a chargés d’élaborer un nouveau programme pour enfants et que nous avons pu proposer le Lutin Plop.

Grâce au Lutin Plop, Studio 100 n’avait plus tous ses œufs dans le même panier. La diversification est importante pour limiter les risques et maintenir intactes les chances de survie de l’entreprise à long terme. Nous avons également pu apprendre de nos erreurs. Avec Samson, nous n’avions aucun « visuel » unique. Tout le monde pouvait en effet affirmer que le chien lui appartenait – et le nom en lui-même posait également problème, car il existait aux Pays-Bas une marque de chaussures Samson, ainsi qu’une marque de tabac du même nom. Nous avons pu compenser quelque peu ces inconvénients en rebaptisant la série Fred & Samson, ce qui nous a toutefois donné pas mal de maux de tête. Le Lutin Plop et son bonnet unique nous ont cependant permis d’imposer notre marque. Si, de nos jours, des enfants dessinent un bonnet de lutin, il y a de grandes chances qu’il ressemble à celui de notre Plop. Nous avions un personnage, des chansons, un spectacle, une bande dessinée, etc. La boucle était bouclée et nous pouvions nous atteler à la consolidation de ce modèle.

Le lancement effectué, la question de l’internationalisation s’est-elle posée d’emblée ? Sortir du marché domestique constitue bien évidemment un moment charnière. Nous avons commencé par les Pays-Bas et la percée ne s’est réellement concrétisée que lorsque

nous avons attiré K3. Ce groupe de jeunes filles nous a permis de prendre pied sur le marché néerlandais, où le public est extrêmement réceptif face au succès. Songez par exemple à Urbanus et à Clouseau qui ont été accueillis avec enthousiasme par nos voisins du Nord, où ils se produisaient à guichets fermés.

Les Pays-Bas se sont également enflammés pour un autre moment essentiel dans l’histoire de Studio 100. Nous avions prévu une date pour l’un des spectacles de Fred & Samson à Efteling, ce qui nous a donné l’idée de créer également un parc d’attractions. Nous avons étudié différents sites potentiels, avant de jeter notre dévolu sur le parc Meli à La Panne. L’histoire s’est ensuite écrite d’elle-même, mais cet investissement a représenté sans aucun doute le plus gros risque que nous ayons jamais pris. Il n’y avait plus moyen de faire marche arrière. Après coup, tout cela peut paraître simple, mais il ne faut pas oublier que nous ne connaissions absolument rien à ce business et que nous devions tout à coup prendre des décisions d’un tout nouveau calibre. Au cours des premières années, nous avons dû nous contenter de 300.000 visiteurs, ce qui était difficile à encaisser au regard des investissements massifs que nous avions consentis. Au départ, cette aventure n’était absolument pas rentable et la VMMA, qui s’était engagée à hauteur de 50% dans ce nouveau projet, se demandait tout haut s’il ne valait pas mieux arrêter les frais. Nous avons fini par racheter les actions détenues par la VMMA.

Le succès ne s’est pas fait attendre. Aujourd’hui, les parcs d’attractions représentent un peu moins de la moitié de votre chiffre d’affaires. Suivez-vous de près l’évolution des chiffres ? Notre style de management ne se focalise pas sur les tableurs. Mais sur le contenu. Nous nous appuyons très fréquemment sur notre feeling et nous avons la chance, au fil des années, d’avoir pu - et de pouvoir encore - compter sur de nombreux soutiens qui nous donnent la latitude nécessaire pour pouvoir nous concentrer sur nos propres points forts. La créativité est un élément essentiel dans une activité telle que

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Studio 100 en chiffres (Source: Studio 100)

6 3 000 000

Millions de visiteurs par année

la nôtre et il était dès lors capital de recruter un certain nombre de « moteurs » qui osent et peuvent entraîner le groupe dans leur sillage. Prenez K3 et les trois petits cochons. Il s’agit jusqu’à présent de notre plus gros succès de production. Quelqu’un doit prendre les décisions. Vous pouvez certes gloser à l’infini pour savoir si une chose doit être jaune, noir ou rouge, mais, en définitive, quelqu’un doit trancher et dire que c’est rouge. Et vous ne saurez jamais si le jaune ou le noir aurait été meilleur.

« La création de valeur passe par la fabrication d’un produit dont tous les collaborateurs se sentent responsables. » Vous avez également acheté tout un pan de patrimoine avec la reprise d’EM Entertainment en 2008. Cette transaction vous a-t-elle donné autant de cheveux gris que l’acquisition des clés du parc Meli ? Non, pas du tout ! EM Entertainment relevait de notre cœur de métier. Il est pratiquement impensable d’envisager une percée internationale en partant d’une page blanche. Mais si vous pouvez tabler sur le succès de personnages qui ont une valeur émotionnelle pour de nombreuses générations, ça devient tout de suite beaucoup plus intéressant. Nous étions

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10 000

Parcs à thème

+1000

Programmes vendus par année Collaborateurs (dans 5 pays)

absolument convaincus que nous pourrions nous attaquer au catalogue qu’avait compilé le magnat allemand des médias Leo Kirch. Après la reprise, nous avons toutefois dû examiner les talents dont nous disposions en interne et ce que nous pouvions en faire. Nous avions la certitude de posséder tous les droits sur Maya, Heidi et Wickie - notamment pour en faire un remake, ce qui conférait d’emblée énormément de valeur au projet de reprise. Lorsque nous nous sommes attelés à la conception de la nouvelle Maya, nous avons placé côte à côte, sur un écran partagé, l’ancienne et la nouvelle, sans aucune explication. TF1 a été immédiatement conquise et s’est immédiatement engagée en tant que coproducteur à hauteur de 3 millions d’euros. La ZDF a ensuite suivi. Depuis lors, Maya fait partie du quotidien d’un très grand nombre de personnes dans pas moins de 150 pays. Et nous en sommes légitimement fiers. L’hiver dernier, je suis allé faire du vélo au Nicaragua et, en arrivant dans une petite ville, j’ai constaté que parmi les cinq films à l’affiche figurait notre Maya. Eh oui ! Quelle fierté pour moi ! Lorsque j’ai demandé les chiffres, il s’est avéré qu’il n’y avait que 3.000 entrées, mais qu’importe ? Le Nicaragua, vous vous rendez compte ! (rires)

PDG

Gert Verhulst Hans Bourlon

ons des droits constituaient un sac de nœuds et nous souhaitions dans un premier temps éclaircir cette situation avant d’acquérir cette série. Nous ne souhaitions pas à nouveau être confrontés à une multitude de questions comme cela avait été le cas deux ans auparavant. Peut-être nous sommes-nous dès lors montrés trop prudents. La reprise des TeleTubbies aurait certainement pu nous permettre de nous positionner sur le marché britannique.

Comment a évolué la fonction d’entrepreneur au cours de ces 20 dernières années ? Le démarrage d’une entreprise occasionne énormément de stress. Durant les premières années, vous êtes responsable de tout et vous êtes interpellé pour chaque détail. De nos jours, la fonction est bien plus paisible. Nous avons aussi désormais le temps de regarder en arrière et de nous arrêter un instant sur tout ce que nous avons accompli. Lorsque vous vous lancez dans une telle aventure, vous n’avez forcément pas toutes les cartes en mains. L’histoire n’est pas écrite d’avance. Nous ne savions pas, au moment de la reprise de Meli, que cette transaction serait l’un des moments charnières de notre entreprise.

Y a-t-il eu également des occasions manquées ? Des personnages d’animation que vous auriez souhaité ressusciter ?

Les investisseurs mesurent le succès en parlant de création de valeur. Comment décririez-vous cette notion ?

Jommeke [Gil & Jo]. J’aurais souhaité l’intégrer dans la famille de Studio 100, ne serait-ce qu’en souvenir de ma jeunesse. Nous avons manqué cette opportunité, comme cela a également été le cas pour les Teletubbies. Nous avons tergiversé trop longtemps. Les questi-

« La création de valeur passe par la fabrication d’un produit dont tous les collaborateurs se sentent responsables. » Lorsque j’assiste à un spectacle et qu’il ne se déroule pas comme prévu, ça m’embête. Lorsque je me promène dans Plopsaland et que je vois un papier sur le sol, je le ramasse. Nous devons veiller à méri-


46%

19%

Parcs à thème

Productions télévisuelles

Vente

200

EBITDA 180

160

140

120

100

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

0 2004

Spectacles sur scène

2003

5%

10%

20

2002

Publication

Diffusion

40

1999

2%

3%

2000

Octroi de licensing & Merchandising

1997

13%

60

1998

Productions théâtrales

80

1996

2%

Divertissement à domicile

Chiffre d’affaires des activités du Groupe Studio 100 en 2015 Source: Studio 100

ter la confiance des personnes qui nous l’ont donnée et qui continuent à nous la donner à l’instar des investisseurs qui ont placé leurs capitaux dans l’emprunt obligataire que nous avons émis l’année dernière. Mais aussi pour les enfants auxquels nous proposons une bribe de patrimoine culturel. La valeur, c’est l’addition de très nombreuses petites et grandes choses.

Elle tient de la norme sociétale et sentimentale. Mais aussi financière, car l’évolution du chiffre d’affaires témoigne d’une croissance ininterrompue et rentable. Oui, mais sans avoir jamais réalisé de reprises agressives uniquement destinées à gonfler ponctuellement le chiffre d’affaires. Ce n’est pas dans notre nature. En bon père de famille, je ne prends pas des risques inconsidérés. On ne badine pas avec les capitaux que les investisseurs nous ont confiés. Ce que nous apprécions le plus, c’est de pouvoir, 20 ans plus tard, encore créer de la valeur à partir d’une page blanche. Cette philosophie, combinée à un certain nombre de reprises intelligentes, nous a conduits où nous en sommes : une position solide en Flandre et une présence accrue à l’étranger.

Quelles sont, selon vous, les principales menaces pour votre secteur ? Un glissement de l’économie, à l’instar de ce qui s’est produit dans l’industrie audiovisuelle. Tout le secteur de l’image est sous pression. Jadis, toutes les recettes générées par le contenu en Communauté flamande arrivaient dans le même pot. Mais l’avènement de YouTube et de Spotify a provoqué l’appa-

Aperçu historique des ventes et de l’EBITDA en millions d’euros Source: Studio 100

rition d’une brèche dans ce pot et, partant, la fuite d’une partie des recettes vers l’étranger. Dès lors, les capitaux désertent l’écosystème flamand et les investissements se réduisent. Il s’agit d’un risque majeur pour l’industrie de l’image flamande, en particulier : les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour l’empêcher, comme cela se passe en France. Dans ce pays, les chaînes ont imposé des quotas d’achat de productions réalisées dans l’Hexagone. Grâce à nos studios français, nous avons été en mesure de diffuser Maya sur TF1. On attend ensuite de nous que nous générions de l’emploi. Rien qu’à Paris, 5.000 personnes sont actuellement occupées dans ce secteur. Même si l’inconvénient des subsides, c’est que tout devient plus cher, nos hommes politiques devraient s’inspirer de ce système français.

Y a-t-il des entreprises que vous admirez ? J’apprécie les entreprises où le bon sens flamand prédomine et où les résultats sont obtenus avec sobriété. Dans cette optique, je pense spontanément à Colruyt et à son approche à la fois intelligente et pratique. Et à JBC. Une entreprise qui tente de rester en contact avec les évolutions de la société. J’ai un peu plus de mal avec les consultants : ces gens proposent des solutions radicales – des gourous pour ainsi dire. Même si je les comprends, car les solutions nuancées sont plus difficiles à faire passer. Il est intéressant d’avoir un avis certes, mais pas forcément de le suivre. L’un des meilleurs exemples est celui du Persgroep, qui a investi massivement dans une imprimerie à un moment où tout le monde avait enterré le journal sur support

papier. Et que voyons-nous aujourd’hui ? Ces journaux existent toujours. Le site Internet HLN.be est devenu un canal multimédia qui est totalement dissocié du journal.

Comment se présente l’avenir de Studio 100 ? Une entrée en bourse est-elle envisageable ? Nous avons récemment émis une obligation à destination du grand public. Cette expérience passionnante a suscité beaucoup d’intérêt. L’idée de restituer d’une manière ou l’autre l’entreprise au public est très noble. Ou peut-être pourrions-nous être repris un jour par un groupe étranger ? Tout est possible.

Et puisque nous en sommes à parler de bourse, investissez-vous en actions ? Oui, absolument ! Mais je ne m’y intéresse guère et je délègue dès lors la gestion de ces questions. Ce que j’aime, c’est acheter des œuvres d’art de temps à autre lors de ventes aux enchères. C’est en quelque sorte un hobby et je suis de près certains artistes. Lors de tels achats, je n’ai jamais dépensé un euro de trop. Je le sais. Je ne me suis jamais laissé monter la tête. (rires)

Vous venez ainsi de résumer l’histoire de Studio 100 et de donner un titre à cet entretien.

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ÉCLAIRCISSEMENTS

Les 120 ans de Wall Street 3

Le Dow Jones depuis 1896 et certains moments mémorables de la Bourse de New York.

1896 26 MAI

1932

8 JUILLET Le Dow Jones atteint un plus bas

Dow Jones crée quatre indices

2,5

Charles Dow dévoile son « industrial stock average » dans la première édition de son journal The Wall Street Journal. Dow Jones crée quatre indices visant à mesurer les performances du marché. L’un d’entre eux n’est autre que le Dow Jones Industrial Average.

Le Dow Jones Industrial Average atteint le niveau le plus bas de la Grande Dépression, avec un cours de clôture de 41,22. C’est 89 pour cent de moins que son plus haut de 1929.

1907 21 OCTOBRE

1943

Panique !

Des rumeurs entourant les problèmes financiers d’une importante banque new-yorkaise sèment la panique. Des investisseurs préoccupés se massent autour des banques dans toute la ville. J. P. Morgan conçoit un plan visant à réinjecter des liquidités dans les banques et sauve ainsi le pays de la pire crise financière jamais connue jusque-là.

Femmes

Pour la première fois à la Bourse de New York, les femmes sont permises dans la corbeille.

2

1914

31 JUILLET Début de la première guerre mondiale

La Première Guerre mondiale éclate en Europe, entraînant l’effondrement des cours des actions mondiales. La Bourse de New York, et d’autres Bourses dans le monde suspendent les négociations pour éviter une nouvelle chute vertigineuse des cours.

1,5

1

1929

1896

La bulle économique finit par éclater. Les cours s’effondrent un jour de forte liquidation. Le télégraphe boursier accuse quatre heures de retard, contraint de traiter un volume de 12,9 millions d’actions. Les journaux font état d’une perte en Bourse de 5 milliards de dollars.

0,5

1906 12 JANVIER

Cap des 100 points

Pour la première fois, le Dow Jones Industrial Average clôture la séance au-delà de 100.

1890 18

1900

29 OCTOBRE Mardi noir

24 OCTOBRE Jeudi noir

1910

28 OCTOBRE Lundi noir

La Bourse plonge de 22,6%, le plus gros recul en un seul jour de toute l’histoire américaine. Le krach entraîne des chutes similaires sur les Bourses partout dans le monde.

1920

1930

La panique s’installe, les investisseurs espérant tous vendre leurs actions en même temps. Plus de 16 millions d’actions sont vendues : un record. Et le marché d’essuyer une perte de 14 millions de dollars. Les télégraphes boursiers ne peuvent mettre à jour le volume considérable négocié. À la fin de la journée, le marché a perdu plus de 33 points, soit 12,8%. Une partie de l’élite financière américaine, dont William C. Durant, de General Motors, et les Rockefeller, font preuve de confiance en achetant des actions, mais leurs efforts ne sont pas suffisants pour renverser la vapeur.

1940

1950


2008 29 SEPTEMBRE Baisse majeure inédite

La proposition du gouvernement Bush de sauver les banques américaines avec un paquet de 700 milliards de dollars est rejetée par la Chambre des Représentants. Conséquence : le Dow Jones Industrial Average perd quelque 778 points. Cette baisse de 7% est la plus importante jamais connue ; elle représente une perte de plus d’un billion de dollars.

1999 19 MARS

2015

19 MARS Apple est intégré dans

Cap des 10 000 points

Le Dow Jones Industrial Average dépasse les 10 000 points pour la première fois.

1957 4 MARS

S&P

Introduction de l’indice Standard & Poor’s 500. Grâce à la technologie informatique, le S&P 500 peut calculer et rapporter la situation de la Bourse à tout moment de la journée.

l’indice Dow Jones, une confirmation que la technologie gagne de plus en plus de terrain.

198719 OCTOBRE Baisse majeure

Le marché d’actions s’effondre. Le Dow Jones Industrial Average chute de 508 points, soit 22,61 pour cent, jusque-là la plus grosse chute en pour cent en une seule journée.

2016 2001

17 SEPTEMBRE Attentat

À la première séance qui a suivi les attentats terroristes du 11 septembre, le Dow Jones Industrial Average perd 684,81 points.

1994 AOÛT 1971

8 FÉVRIER N.A.S.D.A.Q.

Première journée de trading de la « National Association of Securities Dealers Automated Quotation » (N.A.S.D.A.Q.), la première Bourse d’actions électronique au monde.

1972 14 NOVEMBRE

Cap des 1 000 points

Le Dow Jones Industrial Average clôture la séance au-delà des 1 000 points pour la première fois.

Négociation en ligne

Première transaction d’actions via l’Internet par K. Aufhauser & Company Inc., le début d’une nouvelle ère de négociation d’actions en ligne.

1996

CNBC et CNN-FN en temps réel

Les canaux de télévision par câble CNBC et CNN-FN rendent compte des cotations boursières en temps réel. L’information boursière, qui jusque-là était assurée avec 20 minutes de décalage, est désormais rapportée en temps réel.

22 OCTOBRE Faillite

Le géant énergétique Enron et Arthur Andersen, l’un des cinq plus grands cabinets d’audit financier et comptable au monde, sont accusés de fraude comptable. Le scandale entraîne la faillite d’Enron et le démantèlement d’Arthur Andersen. Un énorme choc pour les marchés de titres et pour la confiance des investisseurs.

2014 JANVIER

Indice emblématique

En dépit du marché haussier qui soutient le cours des actions depuis 2009 déjà, l’indice Dow Jones connaît en 2013 sa plus forte progression en 18 ans. L’indice emblématique a ainsi atteint 16 576 points en fin d’année, son plus haut niveau jamais enregistré à l’époque.

2016 AOÛT

Nouveau record de clôture

(Graphique logarithmique du Dow Jones Industrial Average)

1960

1970

1980

1990

Le S&P500, le Nasdaq et le Dow Jones parviennent à établir un nouveau record de clôture sur les tableaux de cours. Les trois indices phares n’avaient plus réalisé de telles performances communes depuis 1999.

2000

2010

2020

19


DERRIÈRE LES ÉCRANS BOURSIERS

Des marques emblématiques en Bourse INDX tire le portrait de cinq entreprises cotées en Bourse qui ont, dans leur portefeuille, une marque emblématique.

Compagnie du Bois Sauvage SA MARCHÉ DE BASE CAPITALISATION BOURSIÈRE RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2016 RENDEMENT DE DIVIDENDE

Belgique 498 millions EUR n/a 2,6%

Lenovo Group Limited MARCHÉ DE BASE CAPITALISATION BOURSIÈRE RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2016 RENDEMENT DE DIVIDENDE

20

Hong Kong 61,2 milliards HKD 11,4 3,3%

Neuhaus – Bois Sauvage Le magasin de la Galerie de la Reine au cœur de Bruxelles ressemble à un flagship store mais il s’agit en réalité du berceau de Neuhaus, le fabricant belge de pralines et de chocolats. C’est en effet ici que le Suisse Jean Neuhaus s’est installé au milieu du XIXe siècle pour y ouvrir une pharmacie. Pas un vendeur de pilules comme nous les connaissons aujourd’hui, mais un fabricant de bonbons aux plantes et de chocolats fourrés et autres pralines notamment. Ces dernières ont fini par supplanter le reste de l’offre et les nouvelles créations se sont suivies à un rythme effréné : le bonbon 13, l’Astrid, le Caprice, le tentation, le Baudouin, le Fabiola, l’Albert et le Paola. Des noms royaux. Rien d’étonnant pour un fournisseur de la Cour. Ce statut a toutefois seulement été acquis en 2001 et est dû au président du conseil d’administration, Guy Paquot. Il est du reste l’actionnaire principal du chocolatier belge de haut rang, avec Bois Sauvage, depuis l’entrée en Bourse en 1997 et la sortie de Bourse en 2006. Vous pouvez entrer via Bois Sauvage, qui détient 100% des actions. Le groupe chocolatier de Bois Sauvage, qui comprend divers investissements dans le chocolat, a une valeur estimée à 375 millions d’euros.

Medion – Lenovo Le nom de Medion n’est pas inconnu pour qui se donne la peine de parcourir le feuillet publicitaire d’Aldi chaque semaine. Il s’agit en effet du principal fournisseur des rayons électroniques de la chaîne discount allemande qui propose toujours l’une ou l’autre super promotion. La collaboration entre les deux sociétés a beaucoup fait parler d’elle et la marque a commencé à se faire un nom lorsque le groupe a entamé une campagne annuelle pour Aldi en 1996, proposant alors un PC entièrement configuré à des prix discounts. Au départ, Medion appartenait à Gerd Brachmann, qui a introduit une partie de ses actions en Bourse en 1998. Brachmann détenait 61,66% des actions jusqu’à ce qu’il vende ce paquet à Lenovo en 2011. Ce groupe chinois a ensuite lancé une offre de rachat sur Medion et c’est comme cela qu’il a mis la main sur l’ensemble de la société allemande. En réalité, vous achetez donc votre PC Aldi allemand en Chine, de même que les actions.


Mont Blanc – Richemont Celui qui connaît le secteur des marques de luxe de près ou de loin sait déjà que Mont Blanc est plus que le nom de la plus haute montagne d’Europe qui étale toute sa grandeur dans les Alpes françaises. Les amateurs des mots écrits à la main aiment s’en emparer et soulignent l’existence du Meisterstück 149, le stylo avec lequel les grands dirigeants de ce monde comme JFK, la Reine Elisabeth et Obama ont apposé leur nom sur d’importants documents. À Wall Street, le Meisterstück est connu comme le « Power Pen » : il se cache dans la veste ou dans le sac à main de quiconque compte ou souhaite compter. Et ceux-là sont de plus en plus nombreux car les ventes du Meisterstück ont la cote, en dépit du succès des smartphones. Bien plus qu’un article de consommation, c’est un véritable bijou, symbole du statut de son propriétaire. Un peu comme une montre. Mont Blanc s’inscrit donc parfaitement dans le portefeuille du groupe de luxe suisse coté en Bourse, Richemont.

Dafalgan – Bristol Meyers De la même manière qu’un bic est devenu une dénomination commune pour les stylos à bille, l’aspirine est devenue la dénomination commune pour les antidouleurs. Il y a plus ou moins trente ans, la variante de Bayer, qui arborait un citron sur son emballage, se trouvait dans toutes les pharmacies, aux côtés de la célèbre boîte d’Alka Selzer et d’un petit pot de Vicks. Aucun mal qui ne pouvait être combattu. Aujourd’hui, cette pharmacie est devenue nettement plus achalandée et propose, dans de nombreux cas, une vaste gamme d’antidouleurs. Il n’est pas rare que l’aspirine soit remplacée ou complétée par des variantes plus récentes, l’élément actif de l’aspirine étant remplacé par de l’ibuprofène ou du paracétamol. Ce dernier surtout semble opérer une véritable percée et se décline en plusieurs variantes, emballages et dosages. Le Dafalgan est l’un de ces noms connus et non des moindres auprès des mouvements de jeunesse de Wondelgem. Le produit a été commercialisé par le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb, noté à Wall Street.

Compeed – Johnson & Johnson Bonnes intentions et nouvelles chaussures font souvent mauvais ménage. Surtout si ces bonnes intentions consistent à marcher pendant des heures. Le promeneur avisé sait en effet qu’une randonnée avec de nouvelles semelles entraînera à coup sûr une collection d’ampoules. Et si vous avez encore plusieurs jours de marche devant vous et que vous n’avez pas le temps de préparer des remèdes de grand-mère comme de la levure ou de l’ail, vous avez tout intérêt à opter pour une solution instantanée du type Compeed. Plusieurs promeneurs et même quelques sportifs célèbres se sont mouillés pour la marque. Roger Federer par exemple, mais également son homologue féminin, Caroline Woznacki. Compeed fait partie du portefeuille du Danois Coloplast. Bien que spécialisé dans les produits pour stomies, Coloplast a développé Compeed pour garder saine la peau entourant ces stomies. Coloplast assure toujours la production même si Compeed a été vendu au géant pharmaceutique Johnson & Johnson en 2002.

Compagnie Financiere Richemont SA MARCHÉ DE BASE CAPITALISATION BOURSIÈRE RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2016 RENDEMENT DE DIVIDENDE

Suisse 33,7 milliards CHF 22,7 3,0%

Bristol-Myers Squibb Company MARCHÉ DE BASE CAPITALISATION BOURSIÈRE RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2016 RENDEMENT DE DIVIDENDE

États-Unis 95,2 milliards USD 21,9 2,7%

Johnson & Johnson MARCHÉ DE BASE CAPITALISATION BOURSIÈRE RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2016 RENDEMENT DE DIVIDENDE

États-Unis 327,6 milliards USD 17,9 2,6%

Données d’entreprises au 7 septembre 2016

21


ÉVÉNEMENTS

27,1 $

20 JANVIER Le baril de Brent atteint son plus bas en plus de 10 ans, à 27,1 dollars.

8 JANVIER Wall Street connaît, avec une baisse de 6% en une semaine, le pire début d’année qu’elle ait jamais connu.

18 JANVIER L’Iran est délesté des sanctions économiques étouffantes, ce qui ouvre des portes aux sociétés occidentales.

10 JUIN ASR et Basic Fit font leur entrée sur Damrak ; ForFarmers et Philips Lighting les ont précédés plus tôt dans l’année.

4 FÉVRIER ArcelorMittal compte lever 3 milliards d’euros de capitaux.

27 MAI

7 MARS Tessenderlo et Picanol abandonnent leur projet de fusion.

Les discussions de fusion entre bpost et PostNL n’ont pas survécu au week-end.

14 MARS Ageas paiera 1,204 milliard d’euros soldant l’héritage Fortis.

18 MARS 31 MARS

Le Bel20 souffle ses 25 bougies.

Tesla présente son Modèle 3.

5 MAI

Un accord est conclu sur l’augmentation de capital de Fagron pour un total de 220 millions d’euros.

28 AVRIL

10 MAI Le groupe néerlandais Bavaria compte reprendre le Belge Palm Belgian Craft Brewers.

22

Nous accueillons un nouvel arrivant à la Bourse de Bruxelles : ASIT biotech.

13 MAI Avec DONG Energy, la Bourse du Danemark se prépare à la plus grosse introduction en Bourse de l’année.

21 JUILET USG People a été reprise et retirée de la Bourse par Recruit Holding.


L’année 2016... en mots et en images Prise d’altitude après un faux départ et beaucoup de turbulences.

29 JUIN Volkswagen trouve un accord aux ÉtatsUnis concernant le Dieselgate.

7 JUILET Alpro passe aux mains du français Danone.

24 JUIN Le Brexit est un fait. Conséquence : une journée de Bourse rouge sang.

8 JUILET

11 JUILET

Le prix de l’once d’or atteint son plus haut de l’année (1 368 dollars/ once) .

La fureur Pokemon Go fait enfler l’action Nintendo de 150%.

19 JUILET Trump est nommé candidat à la présidentielle pour les Républicains. De leur côté, les Démocrates ont choisi Hillary Clinton.

30 AOÛT 11 AOÛT Les indices S&P500, Dow Jones et Nasdaq 100 atteignent conjointement un niveau record.

22 JUILET

14 SEPTEMBRE

Verizon Communications va débourser 4,8 milliards de dollars pour Yahoo! Internet.

4 AOÛT La Bank of England a abaissé son taux directeur pour la première fois en plus de sept ans.

Apple est contraint de rembourser 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux à l’Irlande.

Monsanto et Bayer s’accordent pour une offre à 129 dollars par action.

8 AOÛT Wal-Mart est sur le point de reprendre la start-up dédiée à l’e-commerce JET.com Inc., pour un montant de 3 milliards de dollars.

23


LIVRE BLANC

Les 8 erreurs de débutant à éviter Bien souvent, l’investisseur qui débute en bourse tombe dans certains pièges qu’il aurait tout aussi bien pu éviter avec une connaissance plus approfondie du monde financier et de la bourse en général. C’est pourquoi Bolero publiera dans les semaines à venir une série de livres blancs pour vous guider dans vos premiers pas en bourse.

1.

2.

COURT TERME

« N’achetez que ce que vous seriez parfaitement heureux de conserver si le marché fermait pendant 10 ans. » Warren Buffett

MIMÉTISME

Bien souvent, les investisseurs se tournent vers la bourse dans l’idée de réaliser des gains importants sur le court terme. En bourse, tout dépend de la stratégie que vous adoptez : une approche à court terme dans la perspective de gains immédiats peut s’avérer payante, tant que vous achetez ou vendez au bon moment.

Le mimétisme (la reproduction involontaire des comportements, des attitudes d’autrui) est souvent à l’origine de ce qu’on appelle des bulles spéculatives. En effet, si un grand nombre d’investisseurs achète un même titre en même temps, sa valeur risque de monter subitement, ce qui peut former un marché euphorique.

3.

« Mieux vaut avoir raison tout seul que tort avec les autres. »

MANQUE DE DIVERSIFICATION « Mettre tous ses œufs dans le même panier. » Diversifier ses investissements signifie investir dans différentes classes d’actifs (actions, obligations…), dans différents secteurs (financier, télécoms…) mais également dans différentes régions géographiques (Europe, États-Unis…). À moins d’une mauvaise conjoncture économique, il y a en effet peu de chances que des secteurs qui n’ont aucun lien entre eux sombrent en même temps.

24


CONNAISSANCES INSUFFISANTES

5.

4.

TOUT INVESTIR EN BOURSE « Gardez une poire pour la soif. »

« Préférez la raison à l’émotion. » Avant de commencer à investir en bourse, il importe d’élargir vos connaissances en la matière. Pour ce faire, certains courtiers en ligne mettent à votre disposition une myriade d’informations et de données utiles pour vous aider à enrichir vos connaissances sur le monde de la finance et apprendre les techniques nécessaires pour améliorer votre rendement.

6.

En Bourse, il est préférable d’opter pour un investissement sur le long terme. Votre argent risque donc d’être bloqué pour un certain temps et c’est pourquoi il est déconseillé d’y investir toutes vos économies. D’autre part, le risque est également lié au type d’actif que vous avez en portefeuille. Bien souvent, des actions individuelles comportent plus de risque que des fonds de placement ou des ETF, qui diversifient vos investissements.

PANIQUE À BORD

« Suivre les règles, c’est investir. Suivre ses émotions, c’est parier. » - Warren Buffett Ne vous laissez pas influencer par tous les bruits de marché que vous pourriez entendre. En effet, la perspective de gains potentiels génère des émotions qui peuvent aveugler votre bon sens et vous faire agir de manière impulsive. Tenez-vous donc à votre plan d’investissement initial pour décider quand acheter ou vendre.

EXCÈS DE CONFIANCE PRENDRE SES GAINS / PERTES « Il vaut mieux se couper la main qu’un bras. »

Lorsque vos actions ont le vent en poupe, votre jugement peut être faussé par des perspectives de gain encore plus importantes. Cependant, si certains signes indiquent qu’il est temps de clôturer votre position et de prendre votre bénéfice, faites-le ! Fixez-vous certaines règles d’investissement et tenez-vous en quoi qu’il en coûte.

8.

7.

« Le trop de confiance attire le danger. » - Pierre Corneille L’excès de confiance peut avoir des effets néfastes sur vos investissements. Il faut bien entendu suivre votre intuition, mais attention à la prise de décisions irrationnelle basée sur les émotions et qui débouche souvent sur des pertes conséquentes. Intuition d’accord, mais surtout analyse objective de l’entreprise et sang-froid.

En savoir plus ? Rendez-vous sur Bolero.be et découvrez l’entièreté de ce livre blanc.

25


FILM À LA UNE

The Big Short Un incontournable pour les investisseurs Dans un style entraînant, dynamique et comique, propre aux salles de marché, le spectateur est immergé dans les activités quotidiennes des analystes au cours de la période précédant la crise immobilière aux États-Unis. Des analystes certes, mais peut-être encore plus spécifiquement quelques personnes tenaces et mordues de chiffres. Le film se déroule au cours d’une période de 24 heures dans les bureaux d’une banque d’investissement, où l’on tente frénétiquement de limiter les dégâts de la crise que l’on vient de découvrir.

Il est assez rare qu’un film soit accueilli aussi favorablement que le livre dont il est inspiré. Ce fut pourtant le cas pour « The Big Short » (Le casse du siècle), un film biographique sorti en 2015 et basé sur le livre de Michael Lewis. Il est remarquable de constater que ce film à faible budget (3,2 millions d’euros seulement) n’a pratiquement rien rapporté dans un premier temps aux États-Unis - 4,9 millions d’euros.

26

« Un analyste autiste est le premier à comprendre que les banques proposent des obligations fondées sur des hypothèques que leurs titulaires ne peuvent plus rembourser. Soit la recette idéale pour terminer en krach. » Basé sur des événements réels, le film met en scène un certain nombre de cracks, les premiers à s’être rendu compte que l’ensemble du marché immobilier américain risquait d’imploser sous l’effet d’hypothèques pourries. Plutôt que d’en informer les banques, le monde politique ou la presse, ils décident d’ourdir une manière de s’enrichir. La citation « There are three ways to make a living in this business: Be first. Be smarter. Or cheat » résonnera encore longtemps après.


Une photo du film « Le casse du siècle » (2015)

Michael Burry, interprété par Christian Bale, est le plus excentrique des trois. Il compense son manque d’aptitudes sociales par un regard extrêmement pointu sur les développements financiers. Cet analyste autiste est le premier à comprendre que les banques proposent en réalité des obligations fondées sur des hypothèques que leurs titulaires ne peuvent plus rembourser. Soit la recette idéale pour terminer en krach. Heureusement, le tout est richement rehaussé par des éléments qui font la popularité du « Loup de Wall Street », comme des apartés comiques et des personnages hauts en couleur qui s’adressent à la caméra. L’excellent accueil réservé à ce cocktail en Europe est incontestablement attesté par les cinq nominations aux Oscars que ce film a été en mesure de décrocher. Que vous alliez voir ce film en tant que lecteur d’INDX, client de Bolero, investisseur actif ou personne tout simplement intéressée est moins important que le message que nous en retenons. Le paradoxe essentiel sous-tendant tout le scénario du « Casse du siècle », c’est que toutes les informations étaient disponibles, et notamment la manière de convertir ces informations dans la pratique, tout simplement en se donnant la peine de lire attentivement les rapports et les prospectus. Par extension, nous relions notre célèbre maxime - « Investir judicieusement » - à une question directe : depuis combien de temps n’avez-vous plus parcouru un rapport annuel de A à Z ?

Wall Street @ the movies:

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

1. American Psycho 2. Barbarians at the Gate 3. Boiler Room 4. Capitalism: A Love Story 5. Inside Job 6. Margin Call

7. Rogue Trader 8. Too Big to Fail 9. Trading Places 10. Wall Street 11. Wall Street: Money Never Sleeps 12. The Wolf of Wall Street

27


COUP DE PROJECTEUR Pour cet épisode, nous avons sélectionné pour vous une entreprise cotée dotée d’un riche passé historique.

Danone le premier producteur de produits laitiers et d’eaux minérales.

Il compte quatre divisions : Produits laitiers, eaux minérales, alimentation infantile et alimentation médicale. Il se concentre sur ses marques phares : Danone, Evian, Volvic et Gallia.

80

PRIX DANONE

60

STOXX600 CAPITAL PROPRE PAR ACTION

40

« Danone a toujours considéré la transformation comme une façon de croître. Danone 2020 nous a permis d’intégrer les défis auxquels l’industrie alimentaire est confrontée dans la société actuelle à notre mission, qui consiste à assurer une croissance durable, solide et rentable. »

20

EMMANUEL FABER

Source : Reuters

Étape par étape Danone a été créé par Isaac Carasso à Barcelone, qui lui a donné le nom de son fils Daniel, surnommé Danon.

28

2014

Croissance annuelle moyenne (1973 – 2016). Évolution du cours de Danone et des fonds propres par action par rapport à l’indice Stoxx600. Stoxx600 recalculé sur le prix de l’action Danone le 05/01/1987.

CEO Danone

1919

2005

1995

1986

1976

0

1967

1941 Durant la Deuxième guerre mondiale, il délocalise temporairement la société à New York, où il a acheté une petite production de yoghourt et créé Dannon Milk Products Inc en 1942.

1929

1958

Daniel Carasso crée une société française, la Société Parisienne du Yoghourt Danone et ouvre le premier magasin à la rue André Messager à Paris.

Danone retourne à Paris, où le quartier général est toujours situé.

La société laitière fusionne avec la fromagerie Gervais. 1970 Boussois-Souchon-Neuvesel (BSN), détenu par la famille Riboud, reprend le fabricant d’eaux Evian et les brasseries Kronenbourg et Käterbau.


Source : Rapport annuel Danone 2015

Alimentation infantile

41.969

Eaux

37.972

11.991

Alimentation médicale

7.994

30.000

(par secteur, en milliards d’euros) 0.5

1.0

Résultat net

Résultat net

1,4

milliards d’euros

2,1

euros/action

27%

9%

28%

France

Europe (reste)

10%

1.1

Dividende brut

Valeur comptable

euro/action

euros/action

1,6

Collaborateurs dans le monde

Amérique

22,5 miliards d’euros

Bénéfice par division 0.3

Produits laitiers frais

99.927

Collaborateurs par division

3,02

9%

Moyen-Orient et Afrique

18%

Chine

Asie (reste)

Capitalisation boursière

44,99

milliards d’euros

5

Source : Bloomberg, 07/09/2016

1,6

Alimentation infantile

Alimentation médicale

4,8 Chiffre d'affaires par division (en milliards d’euros)

Eaux

11,1 Produits laitiers frais Source : Rapport annuel Danone 2015

2000 Les participations dans les brasseries Kronenbourg et Alken-Maes ont été vendues au Britannique Scottish & Newcastle.

1973 BSN fusionne avec Gervais-Danone. 1991

Danone s’installe en Asie avec la reprise de la société de Hong Kong, Amoy. 1994 Le nouveau groupe BSNGervais-Danone a simplifié son nom pour devenir Danone en 1994.

2007 Danone reprend le Néerlandais Numico et vend la marque de biscuits Lu à Kraft le 30 novembre 2007.

2010 Danone Nederland a reçu des mains de l’organisation des consommateurs Foodwatch le prix du plus gros mensonge publicitaire pour Actimel car, selon des scientifiques indépendants, il associe injustement à ce produit des bienfaits pour la santé (« augmente les défenses naturelles »). 2016 Danone reprend la société de produits alimentaires biologiques américaine WhiteWave Foods, acquérant dans la foulée la société Alpro, d’origine belge.

29


RATIOS DE VALORISATION

Ratios à la loupe :

Rendement du cash-flow disponible Après les ratios tels que le rapport cours/bénéfice et le rapport cours/ valeur comptable, qui examinent le bilan et le compte de résultats, nous aborderons, dans cette série consacrée aux multiples de valorisation, le troisième volet de la Sainte Trinité des analystes : comment calculer la quantité de cash-flow disponible ? Ce chiffre donne en effet aux investisseurs une idée précise du volume de trésorerie et qui, à la clôture de l’exercice comptable, est mis à la disposition de l’entreprise. Ce montant constitue, pour ainsi dire, une très bonne représentation de la plus-value créée. Contrairement, par exemple, au bénéfice d’exploitation (EBITDA), ce chiffre fournit une base objective pour la valorisation et permet dès lors de comparer des entreprises de différents secteurs.

Financial data (Roularta, € m) Income statement (€ m)

2012

2013

2014

2015

2016E

2017E

Sales

712.0

305,2

299,6

290,2

281,1

274,1

COGS

-175,7

-84,7

-82

-71,1

-66,5

-67,1

Gross profit

536,3

220,5

217,5

219,2

214,6

206,9

Operating costs

-527

-220,8

-211,4

-196,8

-200,8

-193,3

Other income & costs

-3,8

15,4

15,8

9,2

17,6

20,9

EBIT

5,6

15,1

21,9

31,5

31,4

34,5

Net interest

-8,9

-7,3

-6,7

-5,4

-5

-4,3

0

0

0

0

0

0

Pre-tax earnings

-3,3

7,9

15,2

26,1

26,4

30,2

Taxes

Other non-operating

1,1

1,9

-2,5

46,1

4

5,3

Associates

0

0

0

0

0

0

Discontinued & other

0

-68,3

-155,2

-7,8

0

0

-2,2

-58,5

-142,5

64,4

30,4

35,5 0,5

Consolidated earnings Minority interests

0,5

0,6

0,1

0,1

0,8

Net earnings

-1,7

-57,9

-142,5

64,6

31,2

36

Cash flow statement (€ m)

2012

2013

2014

2015

2016E

2017E

Consolidated earnings

-2,2

-58,6

-142,6

64,2

30,4

35,5

Depreciation, amortisation & impairment

29,2

76,3

220,4

-1,3

9,3

8,8

Other cash flow from operations

-15,5

-6,6

-62,1

-45,4

-11,6

-12,9

Change in working capital

26,7

-7,5

5

-20,1

-2,8

-1,3

Cash flow from operations

38,2

3,7

20,7

-2,6

25,2

30,1

Net capital expenditure

-11,9

-5,2

-7,4

-5,5

-7,7

-7,7

Acquisitions / disposals

-0,7

-1,6

-10

11,2

16

16

Other cash flow from investments

-39,8

22,4

18,6

2,5

0,2

0

Cash flow from investments

-52,4

15,6

1,2

8,2

8,4

8,3

Dividend payments

-4,3

0

0

0

-6,3

-8,4

Shares issues

-0,2

0

0

0,3

0,1

0

New borrowings / reimbursements

22,7

-25,6

-8,7

-3

-0,8

0

Other cash flow from financing

-0,2

4,4

-0,3

0,8

0,1

0

Cash flow from financing

17,9

-21,2

-9,1

-1,9

-6,7

-8,4

Fx and changes in consolidation scope

0

-5,8

-7,8

1,8

0

0

Change in cash & equivalents

3,7

-7,7

5

5,5

26,9

30

Free cash-flow

26,3

-1,5

13,3

-8,1

17,5

22,4

Change in net debt

20,3

-13,1

-16,4

-7,1

-27,7

-30

Au-dessus : données financières. Source : rapport annuel de Roularta (2014) À droite : Flux de trésorerie des activités opérationnelles. Source : rapport annuel de Roularta (2014)

30


C

ontrairement au bénéfice, le cash-flow disponible est absolument crucial, car même une entreprise rentable pourrait être déclarée en faillite si elle doit utiliser l’excédent de ses moyens disponibles pour, par exemple, maintenir des stocks ou si elle emploie ces capitaux pour procéder à de trop nombreux investissements. Le cash-flow disponible est un baromètre de santé bien plus précieux que le montant du bénéfice ou de l’EBITDA, car il tient compte des investissements de fonds propres. L’entreprise peut en effet placer ses excédents de liquidités sur un compte à vue, les distribuer au moyen d’un dividende, les affecter au rachat d’actions propres ou à la réalisation de reprises sans devoir à cet effet contracter de nouvelles dettes.

Le cash-flow disponible est calculé en corrigeant l’EBITDA des dépenses d’investissement et du fonds de roulement. Ces derniers peuvent être assez facilement extrapolés du bilan ; il n’est toutefois pas erroné de ne comptabiliser par exemple que les dépenses d’investissement. Ce montant est aussi souvent communiqué par le management.

Flux de trésorerie relatifs aux activités opérationnelles (Roularta, € m) Résultats nets des entreprises consolidées Action du résultats des entreprisées associées et des joint ventures Impôt sur le résultat

17

-142.578 -18.270

-58.565 -14.778

10 & 11

-66.801

-6.473

Charges d’intérêt

7.862

8.992

Produits d’intérêt (-)

-566

-1.809

Moins-values / plus-values sur réalisation d’immobilisations incorporelles et corporelles Moins-values / plus-values sur scissions d’entreprises

242

470

22.264

16.769

0

Dividendes reçus d’entreprises associées et de coentreprises Elements sans effet de trésorerie

220.399

76.327

15 & 16

10.705

10.712

Réduction des valeurs exceptionnelles

15

215.615

44.997

Charges relatives aux paiements fondés sur des actions

5

-438

31

Produits / charges des instruments dérivés non hedging.

9

-558

89

-4.103

19.473

Elements sans effet de trésorerie

Donations / reprises provisions Gains / pertes de change non réalisés

1

0

-823

1.025

Flux de trésorerie bruts relatifs aux activités opérationnelles

22.551

20.933

Variation des créances à court terme Variation des exigeances à court terme

17.693 10.256

2.206 -1.900

Le cash-flow disponible ainsi calculé est comparé à la valeur marchande de l’entreprise, ce qui permet d’obtenir un pourcentage qui, idéalement, devrait être le plus élevé possible - et, de préférence, stable ou croissant au fil du temps. Un rendement de 10% sur le cash-flow disponible signifie que les investisseurs obtiennent un rendement immédiat de 10% lors de l’achat d’une action. Les adages « Cash is king » et « The more the better » trouvent donc ici tout leur sens. Le seul bémol que nous pouvons signaler, c’est que le calcul ne peut pas s’appuyer sur des estimations trop optimistes en matière d’investissements en capital. En effet, tôt ou tard, ils devront être égaux aux amortissements afin de ne pas faire du sous-investissement. Par ailleurs, la stabilité du chiffre de l’EBITDA est essentielle, les investisseurs préférant donc, lorsque cela s’avère possible, utiliser le bénéfice d’exploitation récurrent (REBITDA). Une fois calculé, son avantage est double : l’investisseur peut ne pas tenir compte des titres parfois ronflants des communiqués de presse et vérifier immédiatement si les cash-flows réalisés sont conformes à ses attentes. Fort sans effort, non ?

Variation des stocks

1.208

2.260

Variation des débiteurs commerciaux

-22.541

-4.618

Variation des obligations à court terme

-2.454

-5.063

805

-365

4.967

-7.480

Dans la pratique La différence entre le bénéfice net et la génération de cash-flows ordinaires et disponibles peut être facilement recherchée. Prenez l’exemple de Roularta. Dans les notes d’entreprise de KBC Securities, ces deux chiffres sont, comme vous pouvez le voir ci-dessous, clairement ordonnés dans des tableaux. Durant chacune des trois années séparant 2012 de 2014, le cash-flow disponible a été nettement plus positif que le résultat net. À ce moment, le cours traduisait le bénéfice effectivement sous pression, mais omettait d’examiner le cash-flow. Et aussi longtemps que cet indicateur était au beau fixe, tout se déroulait comme prévu pour Roularta. Cela a été un bon présage, comme en témoigne la récente évolution des cours. Vous pouvez désormais aussi calculer vous-même ces chiffres en vous appuyant sur les données officielles.

Autres éléments sans effet de trésorerie

Autres variantes du capital investi (a) Variantes du capital investi Impôts sur le résultat payés

-564

-2.666

Intérêts payés

-7.390

-8.862

Intérêts reçus

1.164

1.756

20.728

3.681

FLUX DE TRÉSORERIE NET RELATIFS AUX ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES (A)

Immobilisations incorporelles - acquisitions Immobilisations corporelles - acquisitions Immobilisations incorporelles - autres variantes

15

-4.218

16

-3.215

Immobilisations corporelles - autres variantes Flux de trésorerie relatifs aux acquisitions

33

Flux de trésorerie relatifs aux cessions

*

-3.445 -1.746

-31

-95

85

2.853

-10.600

-1.931

637

341

-456

-301

-2.476

552

Variation des placements de trésorerie

21.486

19.365

FLUX DE TRÉSORERIE NETS RELATIFS AUX ACTIVITÉS D’INVESTISSEMENT (B)

1.212

15.593

Participations disponibles à la vente, prêts, cautions acquisitions Participations disponibles à la vente, prêts, cautions autres variations

Parcourez par exemple le rapport annuel de 2014 sous la rubrique Investor Relations du site Internet de Roularta: www.roularta.be. Il suffit de partir du bénéfice net et d’y additionner les amortissements. Il vous est bien évidemment aussi loisible de commencer par l’EBITDA. D’un montant de 34,87 millions d’euros en 2014, il ne tient donc pas compte d’un coût de 215,6 millions d’euros ayant été comptabilisé, mais sans s’accompagner du moindre mouvement de trésorerie. Appliquez une correction pour les investissements en l’occurrence les acquisitions d’actifs corporels (3,2 millions d’euros) et incorporels (4,2 millions d’euros). Idéalement, vous devriez ensuite encore corriger pour prendre en considération le fonds de roulement – ce point étant toutefois toujours sujet à

18

interprétation. Ces trois chiffres (34,87 – 3,2 – 4,2) donnent, pour le dire simplement, un flux de trésorerie positif net de 27,5 millions d’euros, ce qui tranche sensiblement par rapport à l’importante perte nette. Ce rapport peut aussi parfaitement être inversé. Une entreprise peut enregistrer un bénéfice comptable, mais sans générer de cash-flow. Et cette situation est souvent néfaste, car, tôt ou tard, ce cash-flow devra servir à rembourser des dettes. Nous sommes dès lors d’avis que cela montre bien pourquoi les investisseurs doivent également être attentifs au cash-flow et ne pas uniquement se laisser dicter leur conduite par le bénéfice net, le chiffre d’affaires ou d’autres données chiffrées susceptibles de faire la une des journaux.

31


MACRO EN BOURSE

Le FOMC boostera-t-il aussi votre portefeuille ? La dérive des continents, qui n’est pas un phénomène inconnu pour la plupart d’entre nous, fait de temps à autre la une des journaux - la plupart du temps de manière négative, comme le tremblement terre de l’été dernier nous l’a encore douloureusement rappelé. Le « pre-FOMC announcement drift » en revanche est un événement qui ne fait jamais les gros titres. Les ouvrages ayant traité de ce phénomène observé sur les marchés financiers abondent. Saviez-vous du reste que pas moins de 80% du bénéfice annuel d’un indice semble pouvoir s’expliquer ?

MAIS QUEL EST DONC CE PHÉNOMÈNE ?

Ce qui frappe d’emblée, c’est le mouvement du cours à la hausse (+0,49% pour être précis) du S&P500 au cours des 24 heures qui précèdent une annonce. À tous les coups, semble-t-il. Et à juste titre, car cette tendance est à ce point lourde qu’elle représente, en base annuelle, 80% du rendement du S&P500 au cours de cette même année. Et ce constat gagne encore en crédibilité lorsque la thèse de Lucca est examinée au regard des indices européens. Tant le CAC40, le FTSE 100 que le DAX30 présentent la même hausse significative dans les 24 heures précédant une annonce du FOMC.

32

FOMC 1

hors FOMC Pourcentage annonce du FOMC

.75

.5

.25

INTÉRESSANT POUR VOTRE PORTEFEUILLE ? La théorie du pre-announcement en tant que stratégie d’investissement générerait un rendement représentant 80% du bénéfice annuel d’un indice, ce qui signifie à son tour que l’investissement génère davantage de rendement que le risque qui a été pris pour le souscrire. En bref, c’est un bon investissement. Faites néanmoins preuve de l’indispensable prudence, car, à l’instar de nombreuses recherches universitaires, cette étude s’est également appuyée sur des données historiques. Et l’histoire ne repasse pas toujours les plats.

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Pour faire simple, ce « drift » est l’évolution accomplie par les marchés boursiers au cours d’une période de 24 heures qui précède une annonce du Federal Open Market Committee, l’organe de gestion de la Banque centrale américaine. Le monde académique a examiné ce phénomène en vérifiant si la prime d’action (c’est-à-dire le rendement sur actions, déduction faite d’un taux sans risque) est significativement supérieure dans les 24 heures qui précèdent une annonce du FOMC. Il a été prouvé que tel était effectivement le cas. Dans son étude, l’universitaire David O. Lucca a qualifié ce phénomène de « pre-announcement return ». Trop complexe ? Peut-être ce graphique pourra-t-il apporter des éclaircissements : la ligne mauve représente le mouvement des cours cumulés moyens par minute (l’indice S&P500) dans les 24 heures qui précèdent et qui suivent une annonce du FOMC, qui est représentée par la ligne en pointillés rouge. La ligne bleue est constituée par les mouvements de cours cumulés de tous les autres jours sur une période allant de 1994 à 2011.

Rendement cumulé de l’indice S&P500 Source: Lucca, D.O., & Moench, E. (2013). The Pre-FOMC Announcement Drift. Federal Reserve Bank of New York Staff Reports No. 512.


TRUCS & ASTUCES

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Où retrouver

nos Speedcasts 3 dans l’Académie ?

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1

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la case « Point Bourse ».

, cochez

Nous avons réuni pour vous dans la rubrique « Questions fréquemment posées » les conseils, les astuces et les questions et réponses dont vous pourriez avoir besoin. Vous les trouverez facilement dans le Centre d’aide de la plateforme Bolero, sous l’icône en forme de

2. Introduisez votre adresse e-mail. 3. Cliquez sur « Sauvegarder les réglages ».

33


TUTORIEL

La Bourse à portée de mains : Investir en toute mobilité Vendredi 24 juin : le Brexit est un fait. Le matin, vous entendez à la radio le résultat pour le moins surprenant. Vous savez que les Bourses avaient tablé sur un autre scénario. Pouvez-vous encore vous imaginer que vous ne puissiez pas lire les gros titres de l’actualité boursière sur votre tablette, ou transmettre un ordre de Bourse rapidement sur votre smartphone ? Il n’a jamais été aussi facile de suivre de près la Bourse et votre portefeuille quand et où bon vous semble, et de réagir à la vitesse de l’éclair. La seule chose dont vous ayez besoin, c’est un smartphone ou une tablette et notre application Bolero pour iPhone, iPad ou Android.

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ACTUALITÉS

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