OUVRIR NOS
YEUX ! IT U T A R G
N#12
IRINA TODORESCU // AGATHE HALAIS // MARINA LE GUENNEC // THOMAS PESQUET // DANIEL THOMAS
EDITO OUVRIR NOS YEUX !
Ce trimestre, l’équipe de l’Hypocrite est allée découvrir ces mondes imperceptibles ou gigantesques que l’on ne soupçonne pas toujours d’exister. A l’image de Thomas Pesquet nous avons traversé différents univers, du plus petit au plus grand. Immergé dans la galaxie ou dans le prisme d’un microscope, on a observé de près les traces de vie ou d’humanité. Etre curieux, aller en profondeur afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure c’est aussi prendre conscience de la fragilité de chaque chose. C’est aussi se dire que l’Homme est bien peu de chose face à tous ce vivant, du cosmos au cellulaire. Ce trimestre on a fait un pas de géant pour lier deux infinis qui ne s’opposent pas tant que ça ! On vous souhaite donc une agréable exploration de ces mondes inconnus et on se retrouve en décembre 2017 pour le futur numéro. Clémentine & Paul
« OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES »
L’UTOPIE URBAINE
A l’occasion du 40e anniversaire du Centre Pompidou, le Lieu Unique organise une exposition autour des Mégastructures. Nous avons donc pu découvrir ces concepts architecturaux de la fin des années 50 où l’on pronaît l’utopie moderne à travers des villes hors échelles. Vianney & Pierre
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ous nous sommes rendus au Lieu Unique à Nantes. Suite à la délocalisation de la biscuiterie LU en 1986, les artistes investissent le lieu depuis 1989 pour en faire un lieu de création atypique. En 1994, le CRDC (centre de recherche et de développement culturel) propose des expositions d’art contemporain et convainc la ville d’en faire un espace de vie culturel (expositions, conférences…).
Cette nébuleuse conceptuelle occupe un espace entre virtuel et réel où se fonde l’architecture.
En 1998, le projet de restauration conduit par JeanMarie Lepinay réhabilite l’usine, et c’est ainsi qu’est inauguré le Lieu Unique, lieu de vie et d’utopie où la convivialité côtoie les formes de créations les plus contemporaines. Un espace de bouillonnement culturel qui mélange les genres, les cultures et les publics, depuis le 1er janvier 2000.
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L’exposition les Mégastructures Le Lieu Unique est donc un endroit idéal pour accueillir une exposition temporaire à l’occasion du quarantième anniversaire du centre Pompidou. En effet, le palais Beaubourg, en lien avec le FRAC d’Orléans, propose cette année plusieurs expositions en province. A Nantes, nous avons découvert l’une d’entre elles consacrée aux superstructures. Après la seconde guerre mondiale, l’expansion de la ville et l’urbanisation soulèvent de nouveaux défis liés à l’environnement, la surconsommation et la surpopulation. Pour y faire face, les architectes et penseurs imaginent des « mégastructures » : cette nébuleuse conceptuelle occupe un espace entre virtuel et réel où se fonde l’architecture. Pour ces bâtisseurs, l’habitat modulable est pensé en fonction des évolutions technologiques ; l’espace n’est ni stabilisé ni hiérarchisé. Certains, comme Paul Mayamont sont allés jusqu’à imaginer une ville lunaire ou astrale ; d’autres sous la mer… Yona Friedman a quant à lui envisagé une ville et des blocs d’occupation sous les ponts,
d’inspirations, d’horizons et d’époques différentes : soviétiques, acropole grecque, XIXe siècle, la Renaissance, la rosace de Notre-Dame, un temple romain… L’idée générale est de libérer le sol et d’enjamber les éléments afin de pouvoir emménager là où cela semble impensable. Arata Isozaki, un architecte japonais, a eu de nombreux projets ambitieux comme par exemple construire des structures complexes de plusieurs dizaines de mètres de hauteur sur Hiroshima. Konrad Wachsmann, un architecte autrichien, a proposé des structures dynamiques composées de barres métalliques entrelacées. Quelques formes organiques et schémas envisagés ont été inspirés par des créatures aquatiques ou des métabolismes d’animaux, pour réaliser des villes gonflables ou en plastique. Ces structures cloisonnent mais libèrent le tout : l’objectif est toujours d’occuper l’espace libre et d’imaginer de nouveaux lieux de vie, de synchroniser la permanence sur le mouvement, en ramassant en un seul et même projet les structures spatiales de la ville pour en réinventer l’usage et les dynamiques.
À LA DÉCOUVERTE
DES IMMENSES êtres vivants mécaniques
En cette matinée du mercredi 10 mai, nous sommes allés à Nantes visiter les Machines de l’Ile. Entre la visite de la galerie, ou la balade en éléphant, nous redevenons des enfants face à l’immensité et la grandeur de ces constructions. Vertigineux ! Afin de vous présenter tous les projets des Machineries, voici une description en quelques chiffres. John & Elodie
LES MACHINES DE L’ILE DE NANTES 2 // c’est le nombre de personnes à l’origine de ce projet : François Delaroziére et Pierre Oréfice
1987
2007
Implantation des machines sur le site de chantier naval
Ouverture des Machines de l’Ile avec le Grand éléphant et la galerie des Machines
2012 Ouverture du Caroussel des Mondes Marins
2014 Récompense à Los Angeles par l’Award Attraction du Caroussel
LE GRAND ÉLÉPHANT
L’ARBRE AUX HÉRONS
// 30 mois de construction // 70 000 heures de travail // 2,5 millions d’euros // 12 m de haut // 48,4 tonnes d’acier et de bois // 8 m de large // 21m de long // 450 chevaux (moteur) // 25 000 passagers depuis l’ouverture
Ouverture au public en 2021 5 ans de réalisation La capacité de l’arbre est de 8 vols par heure 3 plateformes permettent de gérer les montées et descentes des visiteurs 50 m de diamètre 35 m de hauteur 135 m de profondeur 260 m de largeur 2 hérons surmonteront l’arbre
Carcasse métallique irriguée par 2 000 litres d’huile hydraulique
INFOS www.lesmachines-nantes.fr
LE CARROUSEL DES MONDES MARINS
Théâtre à 360° // 25 m de haut // 22 m de diamètre // Trois manèges empilés // 16 pécheurs gardent le carrousel // 14 éléments fixés sur le plateau tournant des fonds marins // 6 élément suspendus à 5 mètres de haut au niveau des abysses // 24 grandes vagues mécaniques à la surface de la mer //
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L'HOMME QUI ÉTUDIAIT
LES INTERACTIONS
CELLULAIRES ET MOLÉCULAIRES Daniel Thomas est biologiste. Il a été directeur de recherche, employé par le CNRS à l’université de Rennes (le CNRS est le centre de la recherche scientifique qui gère la recherche fondamentale des sciences). A la retraite, il continue d’accompagner les étudiants sur leurs travaux de recherche tout en s’adonnant à sa passion : la pêche. Il est venu à notre rencontre pour nous faire découvrir et nous expliquer son travail autour de l’infiniment petit.
Par Cécile
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aniel est à la retraite depuis 5 ans et il donne de son temps bénévolement soit en partageant ses connaissances et son expérience à l'institut de génétique et de développement de Rennes soit en se déplaçant volontiers lorsque des associations (telles que les Petits Débrouillards) ou des groupes scolaires font appel à lui pour démystifier le monde des bactéries, microbes et cellules. Il est ravi de partager son savoir, d'apprendre aux jeunes à raisonner par les expériences et en s'amusant. D'un naturel curieux, il aime beaucoup regarder son environnement, les fleurs, les plantes, les animaux même s'il avoue préférer encore plus observer les algues. Il les a toujours trouvées belles, mais lorsqu'il était étudiant, ce n'était la mode de s'intéresser aux algues, il s'est donc spécialisé dans la microscopie. Daniel est venu de son Finistère jusqu'à Rennes pour nous faire découvrir quelques notions de biologie cellulaire et moléculaire. Pour commencer la séance et nous faire prendre conscience de l'infiniment petit, Daniel nous demande d'abord de l'imaginer infiniment grand ! Ainsi une personne de 1,70m grandie 1000 fois, aurait une main aussi grande que la distance Rennes-Lorient, une cellule de son corps aurait la taille d'une salle de classe, une bactérie de la taille d'une micron ferai un mètre et un virus (qui est encore plus petit, de l'ordre du dixième de micron) ferai à peine 10 cm. Cela nous a aidé à mettre les choses en perspective ! Comme a souligné Daniel : « soyons humbles, l'infiniment petit, on peut s'y perdre ! » Daniel nous a rappelé que nous sommes constitués d'eau, de protéines et d'ADN, une molécule longue, un assemblage d'éléments de base, ATCG (Adémine, Thymine, Cytidine, Guamine) qui forme notre code génétique. Nous avons tous le même mode de développement (bactérie, animal, salade... être humain..) mais des formules différentes. Ce code complexe dont le déchiffrage a commencé pendant la deuxième moitié du vingtième siècle est maintenant entièrement traduit. Pour observer cellules, bactéries, et autres minuscules organismes, on utilise maintenant des microscopes électroniques, d'énormes machines surpuissantes très efficaces mais dont la manipulation est très délicate. On fait passer à travers l'objet que l'on veut observer des électrons propulsés à très grande vitesse et sous vide pour éviter tout frottement à l'air. Cette opération dégage énormément de chaleur, c'est pour cette raison que les molécules sont observés à travers de l'eau vitrifiée, gelées à l'azote liquide à moins 170 degrés. Daniel n'avait pas emmené avec lui Titan, un microscope de dernière génération (il mesure plus de 3 mètres de haut) mais il nous avait amené un microscope photonique et de l'eau de sa mare pour que nous puissions faire quelques observations. Dans un échantillon d'eau croupie nous avons donc observé des micro-algues (phytoplanctons) et leur déplacements compulsifs. Pour citer Daniel : Une sensation intéressante du monde qui grouille !
POUR FINIR NOUS LUI AVONS POSÉ QUELQUES QUESTIONS PERSONNELLES POUR MIEUX COMPRENDRE SON MÉTIER ET L'APPROCHE QU'IL EN A. L’hypocrite : Quelle est la découverte qui a fait votre fierté ? Daniel Thomas : Pas seulement la mienne, car la recherche est un travail d'équipe ! Nous avons été les premiers à découvrir une molécule, l'Aquaporine. C'est une molécule qui sert à faciliter le passage de l'eau d'une cellule à l'autre. Lorsqu'il fait chaud, on urine moins que lorsqu’il fait fait froid, pour la même quantité d'eau bue. C'est grâce à l'Aquaporine qui s'active pour stocker l'eau dont notre corps a besoin. Ce phénomène physiologique a été mis en évidence dans les années 90.
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H : A quel stade publiez-vous vos travaux ? DT : Dès que quelque chose est reproductible, que ce n'est plus un coup de chance. On peut alors proposer une théorie, écrire un article dans un journal scientifique international. Un sujet de recherche peut prendre toute une vie, mais plus généralement 6 ou 7 ans. H : Est-ce qu'il y a des bactéries au mode de vie insolite ? DT : Dans les fosses abyssales sans lumière, il y a des bactéries qui vivent sans oxygène. Elles trouvent de l'énergie en
synthétisant le souffre présent dans les sources d'eau chaude. On trouve également des bactéries dans de l'eau très salée, qui donnent par exemple leur couleur rouge au marais salants de Camargue, à cause du mélange lumière, eau, sel. H : Comment apparaissent les virus et les bactéries? DT : Cela n’apparaît pas, cela s'attrape ! Soit par contagion (postillons, aérosols), par les mains ou divers contacts, soit c'était en dormance dans le corps. Le premier à avoir eu un virus dans son corps ? C'est un mystère !
AGATHE HALAIS
ARTISTE
PORTE-BONHEUR Nous avons rencontré Agathe Halais le 20 avril : rencontre artistique, microscopique, atypique… tout cela fut macroscopique ! Arthur, Pierre & Jonas
AUSSI LOIN QUE
LA LUNE
« Aussi loin que la lune » est un spectacle de théâtre d’objets mis en scène par Marina Le Guennec de la compagnie « Les Becs verseurs. Il évoque l’enfance et ses désirs de découverte du monde. Des chroniques qui évoquent l'envie de s'échapper de son quotidien jalonnent ces aventures contées. Paul & Pierre
L
e 12 avril 2017, nous nous rendons à Vignoc, où le théâtre de poche d’Hédé propose un spectacle intitulé « Aussi loin que la lune » d’après une commande que Marina Le Guennec avait effectuée à l’auteur Sylvain Levey. Le récit conté nous offre plusieurs petites histoires, composées avec des objets comme des cartons, des petites voitures, un bus minuscule, du scotch. Une lanterne de poche éclaire le tout… Le propos du spectacle part d'une histoire vraie, relatée dans le magazine XXI en 2013, celle d’un jeune migrant afghan de 8 ans, pour qui la France semblait « Aussi loin que la lune ». Le dispositif scénique minimaliste permet de faire correspondre plusieurs histoires de conflits et d’exils à l’échelle d'un globe terrestre. Ainsi, les jouets et autres boules à neige figurent un tour du monde en quête de voyages et d’histoires singulières. Nous avons apprécié ces contes qui nous ont permis de voyager, aux rythmes d’escargots, d’adultes ou d’enfants, et nous vous invitons à le découvrir.
A
gathe Halais est une illustratrice rennaise qui a étudié la narration par l’image à Bruxelles entre 2004 et 2008, puis a suivi une formation en bijouterie en 2014. Entre temps, elle a produit son premier livre en 2009 : « le robinet lui aussi pleure »… S’en sont suivi moult expositions consacrées aux petits objets. En 2010, elle est co-créatrice avec Charlotte Pied-Noir de l’Atelier Barbe à Papier, une association sur la recherche et la création autour de techniques d’impression et de gravure dans l’espace public. Agathe a mis son savoir-faire à notre service et nous a proposé un atelier où nous avons créé de petits objets : nos propres porte-bonheur. Le noir est sa couleur de prédilection, ce qui lui confère de la prestance et une marque de fabrique immédiate. La trentaine, elle est brune, dynamique et généreuse. Elle a ainsi amené ses propres outils pour que nous puissions réaliser chacun des porte-bonheur individuels. Lors de cette rencontre, elle nous a invités à créer de petits objets qu’on porte sur soi et auxquels on accorde une valeur sentimentale, que l’on appelle amulettes, grigris ou talismans. Un de ses thèmes de prédilection, à la fois personnels et universels, qu’elle expose entre autres dans sa « minuscule galerie »,
située 7 rue saint-Louis à Rennes. On y retrouve également des œuvres de tout petits formats reliées à des expositions ponctuelles. Actuellement, l’expo en cours est consacrée au « big bang » , la suivante abordera le « photomaton ». Sa grande imagination nous fait voyager dans son univers, peuplé de petits objets : des galets, des cartes, des attrape-rêves… et fait référence à l’histoire des amulettes. Celles-ci étaient au XVIIIe siècle de précieux portraits miniatures de l’être aimé, dorés, que l’on gardait sur soi. Vu leur taille, seule une personne pouvait en saisir les détails, ce qui impliquait une relation intime à l’œuvre. Pour l’artiste, ce qui petit nous amène plein de choses. Il s’en dégage une impression de familiarité, ce sont de « petits trésors »… Paradoxalement les porte-bonheur, ces objets que l’on détient sur soi et qui nous sont propres, nous relient à l’infiniment grand car on leur attribue une valeur sentimentale, affective et personnelle énorme. Ils confinent à la superstition et confortent souvent des croyances spirituelles, magiques ou mystiques. L’amulette nous protège de quelque chose quant au talisman il nous porte chance. Découvrez ce qu’elle nous a invité à créer dans la double-page suivante.
INFOS www.lesbecsverseurs.org
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ATELIER DE CRÉATION//AGATHE HALAIS
RENCONTRE
Voyage terrestre et littéraire avec Irina Teodorescu Irina Teodorescu est une jeune auteure contemporaine, une femme abordable, au sourire radieux et contagieux, qui aime partager son goût de l’écriture et son amour des mots. Nous l’avons rencontrée ce trimestre à l’Hypocrite. Par Pierre, Judicaël & Arthur
I
rina est née à Bucarest en Roumanie en 1979, et dès son plus jeune âge, elle écrivait dans sa langue natale… Adolescente, Irina étudia les Beaux-Arts à Bucarest. Lorsqu’elle arrive en 1999 en France, la jeune artiste travaille en tant que graphiste et élabore des affiches, des flyers ou encore travaille pour des sites internet. Rapidement, elle apprend et perfectionne son français pour la rédaction des textes de plaquettes qu’elle réalise… Puis rapidement, elle se décide à écrire des nouvelles, rassemblées plus tard en un recueil « treize », qu’elle envoie à des éditeurs. Celui-ci, composé de treize nouvelles, fut suivi de deux romans, « la malédiction du bandit moustachu » et « les étrangères ». Lorsqu’elle a lu son premier roman à ses proches, ils l’ont incité à poursuivre dans cette voie : l’œuvre ne contenait pas alors de titre, seule figurait l’inscription « titre », en lieu et place de celui-ci… Sur l’idée d’une amie, elle rajouta au manuscrit la phrase « ici, il y aura un … » au dessus de la mention « titre », ce qui interpela les maisons
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d’éditions, qui s’intéressèrent dès lors à son travail. Irina Teodorescu n’écrit pas en roumain mais qualifie ses histoires de « très roumaines », en ce sens que souvent le sujet abordé dévie de différentes façons, sur un ton absurde et rigolo, souvent proche de l’autodérision. Dans son œuvre, on relève régulièrement des couples de femmes, des bandits, des artistes ou encore des enfants. Lorsqu’Irina écrit, elle part d’un sujet initial « infiniment grand » puis rajoute à la trame des sujets développés au fur et à mesure, « infiniment petits »… Interrogée sur son mot français préféré, elle déclare qu’il s’agit de « mademoiselle », car on y entend « oiseau », ce qui dénote une sensibilité poétique certaine chez cette auteure très généreuse. Son processus de création, elle l’a abordé avec nous et nous a invités à affiner nos idées à partir de mots constitués autour de plusieurs thématiques. Nous avons ainsi établi des nuages de mots, variations à propos de l’infini, desquels nous en avons extraits certains pour concevoir des phrases, voir des mini-récits… vertigineux !
BIBLIOGRAPHIE • Les étrangères éditions Gaïa, 192 pages, octobre 2015 • La malédiction du bandit moustachu éditions Gaïa, 160 pages, Août 2014 • Treize éditions Emue, 96 pages, novembre 2011
INFINIMENT COOL INFINIMENT NOUS Infiniment grand infiniment petit infiniment grand infiniment petit grand petit petit grand infiniment univers planètes étoiles atomes infiniment vertigineux et merci infiniment. Nous avons fait des nuages. De mots. Nous ? Qui nous ? Infiniment nous. Nous qui tremblons parfois. Nous qui étions là ces mercredis-là. Nous qui vivons comme vous, nous qui avons tous une petite, infiniment petite, voix dans la tête qui murmure infiniment bas tu n’es qu’un bon à rien. Nous à qui on répète sans cesse la balle est dans ton camp. Nous qui savons que la balle n’est pas là, et qu’en tout cas, elle est
Le désert correspond à une forme d’infini. Comme quoi, le désert est l’horizon.
Un jour je suis tombée d’une falaise. Une baleine m’a rattrapé. Son chant l’abrite dans le néant, inexorablement.
Voici dans la moche salle les adultes fragilisés de la France. Voici ce qu’ils ont à dire, pensais-je. Beaucoup de choses à dire, infiniment beaucoup.
Et moi en moi je fais un résumé de ce que je vis. « Je vis bien, mais difficile sur le coup. Merci, à bientôt. »
Un bonheur infini lorsque les journées s’étendent.
Je ne dirais pas d’espoir.
À un moment, le premier mercredi, j’ai pris trois photos. Je regarde ces photos, maintenant, chez moi, je me rends compte qu’un seul n’est pas revenu. Est-ce qu’ils reviennent tous toujours ? Est-ce
Il y a beaucoup d’optimisme.
Ton esprit s’emmêle et tes pensées se brouillent. Tu n’es plus sûre de ce que tu sais. Le deuxième mercredi, il y a cette jeune femme qui a un problème avec ses mains. Elle arrive pourtant à tenir le crayon, elle arrive à écrire. Moins vite que les autres, moins bien, mais elle y va.
Juste me détacher des autres, être infiniment moi dans ce monde grand ouvert. Elle est fragilisée, dit-on. Ça sonne. Moi aussi, je suis fragilisée. Je l’admire. J. dit qu’infiniment petit lui fait penser au RSA. C. écrit aussi qu’elle se demande d’où vient tout cet argent. De nulle part. Ce n’est pas une source, c’est un circuit.
infiniment petite et le camp est infiniment grand. Que finalement ce serait plus facile d’avoir une pierre dans son camp. Une pierre tombe, dans un puits par exemple. Splash.
qu’ils sont revenus pour moi ?
C’est immense, la perte de mots.
Une pierre tombe dans le puits et le fond de l’air est rouge.
Arriver est pour toi un poids. C’est une moche salle, comme tant de moches salles que j’ai vu dans tant d’endroits, mais en fait je préfère, c’est mieux, j’aime infiniment les moches salles, elles m’attendrissent. Et surtout j’ai remarqué qu’il y a rarement de moches gens dans les moches sales. Donc le premier mercredi j’entre. Je pose mon parapluie, il ne faut pas le laisser ouvert, ça porte malheur. Malchance. Ce n’est pas vrai, j’ai vérifié. Il y a beaucoup d’hommes. Ils sont jeunes. Ils sont détendus, ils sont à l’heure, ils sont en retard, ils sont présents. Je dis faisons des nuages de mots. Je dis mélangeons ces mots. Ça marche. On se comprend.
Fragilisé, ce n’est pas le bon mot. Nous, les infiniment nous, nous nous sommes fortifiés. Moi aussi, comme eux, comme vous.
Mais l’animal qui sommeille en toi a encore des petites virgules à franchir.
Pas de balle. Nous, les égarés dans le cosmos. Les adultes fragilisés. D’abord il y a moi et la pluie. Je marche je marche je marche, c’est infiniment loin, notre rendez-vous, loin de chez moi et loin des quartiers que je connais. J’ai un peu peur, et si ça ne prend pas, et si on ne se comprend pas si et si et si et si et sinon. J’arrive. J’entre.
Enorme, culotté, drôle, grand, casse-gueule, coloré.
Est-ce qu’ils ont aimé ? Est-ce qu’ils ont pensé à l’infiniment grand et l’infiniment petit ? Que se passe-t-il dans leur pensée ? Je suis moi aussi comme eux. Je suis dans un espace de chat étouffé. Ça saute de partout. Un grand saut dans les fonds bleus.
Quand j’étais petite, je vivais chez mes grands-parents. Sur la terrasse de leur maison campagnarde il y avait un rocking-chair bricolé à la mode paysanne roumaine de ces temps-là. Affalé dans son siège, tous les jours à quinze heures mon grand-père lisait son journal ; ensuite il enfilait ses bottes et son chapeau en paille et s’en allait pêcher le dîner. Vers vingt-trois heures tous les soirs, il revenait dans le rockingchair et moi, quatre-cinq-six-sept ans, allongée sur lui, je regardais les étoiles. Il m’expliquait voici la Petite Ourse, voici Cassiopée, ça fait un w, mais je ne connaissais pas les lettres, et cellelà là-bas c’est Vénus et l’autre c’est l’Etoile Polaire. Peut-être que certains soirs d’été le ciel ressemblait à celui d’ici, celui de ces jours-ci ; je ne me souviens pas bien.
N’oublie rien cette fois-ci. Je sais qu’à l’époque je pensais que le ciel était une planche, qu’on pouvait apprendre par cœur les points dessinés sur cette planche, que les planètes, les comètes, la trous noirs et les galaxies n’existaient pas, juste des étoiles, la lune et le soleil ; la Terre unique, la Terre univers, et nous, humains seuls, protégés par cette planche tout autour. Point barre. Je n’oublie rien. Je pensais ça et c’était tellement plus facile à vivre. Moins vertigineux. Je pensais aussi que si je me concentrais bien, tout en me courbant un peu en avant, j’allais arriver un jour à pisser debout aussi loin que mon cousin. Nous faisions des concours agrippés aux barreaux de la terrasse sur laquelle le rocking-chair prenait le soleil toute la journée. Je n’oublie rien. Mais je me trompais terriblement.
Ta place est à l’avant ou à l’arrière, de toute façon, ça se finira toujours pareil. Je n’ai jamais pissé loin et le ciel n’est pas une planche ; l’univers n’est pas une sphère et les minuscules connexions neuronales de mon grandpère ont cessé d’exister depuis longtemps.
Mais qu’est-ce la mort sinon le début d’un voyage vers les cimes et les abîmes. Maintenant je suis assise dans mon salon, là d’où on a la meilleure vue, là d’où je vois un arbre très haut et une drôle de maison en pierre, à 2700 kilomètres de la terrasse campagnarde et son ciel plat, c’est un dimanche matin, mais je m’en fiche, infiniment je me fiche des jours de la semaine ; je me dis que je n’oublie rien, qu’il restera des petites virgules et des théâtres de l’apéro. La vie est cool, la vie continue.
Immense courage, forcement nécessaire pour la voir. Regardez-là, bon sang !
Il y a beaucoup de tombées, de sauts, de vides. De chutes.
Réapprenons à repartir. Le deuxième mercredi il ne pleut pas. Au contraire, il fait très beau. Je n’ai plus peur en arrivant, maintenant on se connait. Je dis continuons à écrire. Il y a deux jeunes femmes. Il y a des phrases qui commencent à se former. Des phrases qui ont un lien avec l’infiniment grand et l’infiniment petit.
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TUTOYER LES ÉTOILES ! Thomas Pesquet est le dixième astronaute français à s’être rendu dans l’espace pour un séjour de 6 mois à bord de l’ISS, un vaisseau spatial grand comme un terrain de football ! C’est suffisamment grand pour loger les 6 membres de l’équipage, le matériel et les installations pour la recherche et les expériences à réaliser en apesanteur. Thomas Pesquet a donc eu 6 mois pour contribuer à 62 expériences qui feront avancer la connaissance du corps humain, la physique et la biologie. En voici 7 proposées par le CNES (centre national d’études spatiales ), qui vous donneront une idée de la variété des missions. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les jours se suivent mais ne ressemblent pas ! Par William
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u retour de Thomas, des chercheurs examineront les impacts des voyages spatiaux sur le corps humain ( cerveau, muscles,os...). Pour les français, cette mission a quelque chose d’exceptionnel, puisque Thomas Pesquet communique beaucoup avec nous, le public resté en bas ! Il prend de magnifiques photos de la terre vue de l’espace, répond à des interviews, travaille avec des scolaires et nous retranscris quasiment en direct ses émotions. Il a bien voulu répondre à quelques questions que nous lui avons posés (voir son interview ci-dessous). Mais avant de découvrir ses réponses, nous avons rédigé une petite biographie, qui résume son parcours, depuis sa passion des avions, jusqu’aux décollage des fusées !
Donnees personnelles : Thomas Pesquet, né à Rouen le 27 février 1978, est une personne aimant le sport, la musique, les voyages, et la lecture.
Son education : • Thomas suit une classe préparatoire aux grandes écoles au Lycée Pierre Corneille de Rouen, dont il sort en 1998. • En 2001 il est diplômé à l’École National Supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace de Toulouse (Supaéro) et fait sa dernière année de formation à l’école polytechnique de Montréal. • En 2006, il obtient sa licence de pilote de ligne après avoir suivi la formation Air France.
INFOS Pour en savoir plus : https://proxima.cnes.fr/
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Experience professionnelle : • Il effectue un stage d’ingénieur d’avril à septembre 2001 chez Thalès Alenia Space à Cannes. • Il travaille deux ans pour le CNES de 2002 à 2004 en tant qu’ingénieur. • Il est sélectionné en 2004 pour suivre le programme de formation des pilotes de ligne d’Air France. • C’est en mai 2009 qu’il est sélectionné pour devenir astronaute et achève sa formation initiale en 2010. • En 2011, il participe au programme d’entraînement souterrain de l’ESA, puis en 2012 à la mission Seatest-2 de la NASA organisée dans une base sous-marine. • Le 17 mars 2014, Thomas est affecté a une mission de longue durée (environ 6 mois) à bord de la Station spatiale internationale, la mission Proxima !
Sept experiences expliquees EXPÉRIENCE
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FLUIDIC Une expérience en sciences de la matière, pour l'industrie aérospatiale. Cela consiste à analyser le phénomène de ballottement des liquides dans les réservoirs des engins spatiaux pour en améliorer le guidage. Cela permettra également de mieux connaître le fonctionnement des océans et d'améliorer les prévisions météorologiques. EXPÉRIENCE
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ECHO Il s'agit de tester un nouveau système d'échographe téléopéré, afin d'obtenir des images d'excellente qualité et en un temps record. Tester ce système permettra ensuite une application sur terre, lorsqu'il s'agira de travailler en télé-médecine dans des zones très isolées.
EXPÉRIENCE
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AQUAPAD C'est un nouvel outil de diagnostic de l'eau pour déterminer sa potabilité plus facilement. EXPÉRIENCE
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EVERYWEAR C'est l'assistant « connecté » de l'astronaute. Des capteurs biomédicaux portatifs sont reliés à une tablette et lui permettent de surveiller sa forme en direct. Everywear ambitionne de transformer le quotidien des membres de l'ISS. EXPÉRIENCE
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MATISS Ce sont de nouvelles surfaces intelligentes de demain à l'épreuve de la micropesanteur. Elles réagissent à l'approche de bactéries en les empêchant de se poser.
EXPÉRIENCE
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PERSPECTIVES Thomas Pesquet porte un casque de réalité virtuelle issu du commerce, rendu plus performant grâce à une application dédiée. Cela va permettre de tester les pertes de repères spatio temporels dans un environnement immersif. Cette expérience est au service de la recherche en neurosciences. EXPÉRIENCE
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EXO ISS Des lycéens ont pu expérimenter l’ingénierie spatiale en micro apesanteur en collaborant directement avec Thomas Pesquet, dans le cadre de leur programme scolaire pour mieux connaître les effets de l'apesanteur.
IF S U L C X E
Echanges avec l'astronaute Thomas Pesquet Hypocrite : Quels sont les avantages et inconvénients de votre métier ? Thomas Pesquet : Avantages : faire des choses extraordinaires, hors du commun, et être le maillon final d’expériences scientifiques au service de l’Homme pour la Terre et pour l’exploration ; profiter d’une vue exceptionnelle sur la Terre. Inconvénients : l’éloignement des proches, le manque d’activités en plein air ! H : Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? TP : Faire avancer les sciences, dans des domaines aussi variés que la physiologie, la biologie ou la physique des matériaux. Regarder par la fenêtre et faire des sorties dans l’espace (sorties extra-véhiculaires en scaphandre). H : Combien y-a-t-il de tonnes de nourriture à bord ? Comment faites-vous pour cuisiner ? TP : L’ISS est ravitaillée en vivres au bout de quelques semaines par des véhicules amenant de la nourriture et de l’eau fraîche. Pour la nourriture de tous les jours, il faut juste la réhydrater car elle est lyophilisée, et la réchauffer (il y a un four spécial à bord). Mais il faut éviter tout ce qui est miettes et gouttes car elles flotteraient dans la station. Pour les repas de fêtes, il y a des boites de conserves avec des repas spéciaux préparés par des grands chefs.
H : De là-haut on se sent infiniment grand ou infiniment petit ? TP : Infiniment petit ! H : Quel est votre rêve d’enfant ? TP : C’était d’abord de piloter des avions…puis des fusées ! H : Combien y-a-t il de spationautes dans la station ? Est ce que l’ambiance est bonne ? TP : Il y a 6 astronautes à bord de l’ISS, de nationalités différentes (américains, russes, européens, japonais). L’ambiance est très bonne et les équipages soudés. H : Quelle est la chanson que vous écoutez le plus à bord ? TP : « Live alone », de Yuksek, mais j’ai appris des chansons de la Compagnie Créole à mes coéquipiers et ça les a bien fait rire… H : Au bout de combien de temps l’apesanteur devient elle dangereuse ? TP : Pour l’instant les missions les plus longues ont duré un an, et les problèmes physiques engendrés par l’apesanteur (fonte musculaire, décalcification des os, légère dégradation de la vue) se sont avérés réversibles, tout est rentré dans l’ordre au bout de quelques semaines. On ne sait pas encore quelle est la limite (s’il y en a une), mais il faut dans tous les cas faire beaucoup de sport dans l’espace pour lutter contre les effets de l’apesanteur.
H : Quelles sont les capacités requises pour devenir Thomas Pesquet ? TP : Il faut surtout être capable d’apprendre énormément de choses, être capable de s’adapter à presque n’importe quelle situation et apprendre à réagir vite mais calmement en cas de problème. Il faut aussi être en bonne forme physique et avoir un très bon esprit d’équipe.
H : Combien de temps met on pour arriver jusqu’à la station ? TP : Il m’a fallu 48h pour arriver à la station. Un autre schéma de vol permet d’atteindre la station en 6h seulement mais il n’est pas encore généralisé.
H : Quel sens prend le mot humanité, vu de l’espace ? TP : Vu de l’espace, il n’y a pas de frontières… Et on prend conscience de la fragilité de notre planète. Donc c’est un sentiment d’unité qui domine.
H : Que deviennent vos matières fécales ? TP : Comme tous les déchets, elles sont jetées via les véhicules cargo qui sont eux-mêmes désorbités et brûlent dans l’atmosphère. L’urine est quant à elle recyclée.
H : D’où décollez vous et où atterrissez vous ? TP : Du Kazakhstan
GARDE MANGER La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale. L’aventure intérieure Film de Joe Dante, 1987 Un homme miniaturisé entreprend un voyage en capsule à l’intérieur du corps humain d’un employé de supermarché.
Recommandé par Cécile
Jack et le haricot magique Conte populaire de Joseph Jacobs, 1842. L’histoire de Jack, un enfant qui trouve un haricot magique qui lui permet de vivre pleins d’aventure au delà des nuages.
Recommandé par Marie
Gravity Film d’Alfonso Cuaron 2013 Deux astronautes se retrouvent livrés à eux mêmes dans l’immensité de l’espace.
Recommandé par Marie.
Le Burj Khalifa (monument tour) Adrian Smith Marshall Strabala-William F. Baker et Georges J. Efstathiou, 2008 Il s’agit de la plus haute structure humaine jamais construite. Haute de 829 mètres elle se situe à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.
Recommandé par Gwizio
SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT le 26 avril dernier, nous avons fait un petit tour dans l’espace, nous sommes allés jusqu’aux limites connues de l’univers et nous en sommes revenus en une heure à peine, tout cela confortablement installés dans un fauteuil, presque allongés pour... mieux profiter de l’écran à 360°du planétarium de l’Espace des sciences à Rennes ! Une heure de vidéo étourdissante, avec un guide qui nous décrit en direct toutes les planètes et étoiles de notre système solaire. Cette visite spatiale est basée sur le trajet de différentes sondes envoyées successivement dans l’espace pour en découvrir toujours plus sur notre système solaire.
Viaduc de Millau (monument pont) Norman Foster Michel Virlogeux, 2001 Situé dans le Tarn, c’est le pont routier avec l’ensemble pile-pylône le plus haut au monde et les deux piles les plus hautes au monde. Son tablier qui culmine à 270 mètres au-dessus du Tarn, est le plus long pour un pont haubané (2 460 mètres).
Recommandé par Gwizio
Par Cécile & Clémentine
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Pour donner un exemple frappant, comme Saturne (une planète géante gazeuse) est située à 1,5 milliards de km de la Terre, la sonde Cassini a été envoyée en 2004 pour l’étudier ainsi que plusieurs de ses satellites. Il lui a fallu 7 ans pour arriver à destination et nous simplement 1 minute pour nous retrouver au centre des anneaux et découvrir qu’ils sont composés de blocs rocheux recouverts de givres, très brillants, ce qui nous permet de les observer depuis la terre. La fin de Cassini est prévue pour septembre 2017. Elle va plonger dans Saturne, être broyée sous l’effet de la gravité et de la pression mais elle aura permis de découvrir des traces de vies sur Anselade (une des lunes de Saturne). Glace + activité volcanique + minéraux, c’est le cocktail nécessaire à l’apparition de la vie sur un astre, mais ne nous emballons pas, il n’y aucune chance que ces traces de vies aient un rapport quelconque avec nous ! Pendant une heure donc, nous bondissons de planètes en pla-
nètes, Mercure, Vénus, la Terre et Mars, les planètes rocheuses les plus proches du soleil, nous faisons un petit tour sur la lune, notre satellite, nous entrons dans le brouillard des géantes gazeuses, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Grâce aux images de la sonde SOO qui a été lancée il y a maintenant 20 ans en direction du soleil, nous observons les jets de particules nommés aussi vents solaires qui vont se propager dans tout le système solaire, nous entrons dans les taches solaires qui peuvent en réalité contenir jusqu’à 5 fois la terre ! Il serait trop long détailler dans cet article toutes les informations que nous captons grâce aux images et au guide très didactique, qui nous fait partager de façon naturelle ses connaissances, mais une chose est sûre, si vous voulez en savoir plus sur la tempête qui sévit depuis plus de 300 ans sur Jupiter, ou savoir comment de temps à survécu le robot qui s’est posé sur Vénus, ou bien encore pourquoi Mars est surnommée la planète rouge, alors ce voyage est fait pour vous !
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HE T E V A S DATE !
POUR EN SAVOIR + WWW. TOUTATOU T.ORG
Tout Atout et Au bout du plongeoir présentent
V en dr e d i 3 0 Ju in
18H30
20H00 20H45
22H30 Venez avec votre pique nique ! Bar associatif sur place.
LUNCH BOX ne PARTY AudeDomai Tizé, Thorigné Fouillard
Culture DIY Capella Oza Coupe Colonel
Fait Main #4
Capricorne // Du 22/12 au 20/01 A force d’avoir la tête dans les nuages et les pieds sur Terre, vous risquez de vous allonger, gare aux courbatures !
Cancer // Du 22/06 au 22/07 Vous partirez en vacances du Mont Blanc jusqu’à l’Everest grâce à votre fusée. Profitez-en pour emmener vos proches.
Verseau // Du 21/01 au 18/02 Vous brillez grâce à votre étoile car vous en prenez soin comme d’une petite puce.
Lion // Du 23/07 au 22/08 Vous serez de mauvaise humeur mais n’oubliez pas que les petits instants d’aujourd’hui sont les grands instants de demain.
Poissons // Du 19/02 au 20/03 Vous avez réussi à décrocher la lune, Saturne vous passe la bague au doigt. Bélier // Du 21/03 au 20/04 Direction le soleil pour vos vacances d’été. Mais vous serez embêté par des fourmis car vous rayonnez beaucoup trop !
GRATUIT
Bar ArtSciences
HOROSCOPE
Autour d'un verre, séance de remue méninges mêlant interrogations d'artistes, de scientifiques et du public : faut-il toujours être éclairé?
Taureau // Du 21/04 au 21/05 Michael Jordan vous emmènera faire un tour de grand huit et vous perdrez la tête. Gémeaux // Du 21/05 au 21/06 Vous trouverez enfin votre Zlatan qui vous apportera des millions d’euros. Vous pourrez même vous acheter la Tour Eiffel.
Proposition d'Au bout du plongeoir, Tout Atout et l'Université de Rennes 1
Expo de l’HYPOCRITE / Atelier de sérigraphie végétale / Test des instruments Make it, play !
LIVE CAPELLA OZA (groupe crée pendant le projet TS8) + COUPE COLONEL (afro funk garage)
Inauguration du cheminement lumineux avec le designer Sylvain Descazot et l'atelier Pelleteurs de nuages.
Plus d'infos sur : www.auboutduplongeoir.fr et www.toutatout.org
TOUT ATOUT 44, rue champion de cicé Tél 09 54 73 77 50 coordination@toutatout.org Coordination artistique : ÉTABLISSEMENTS BOLLEC etbollec@gmail.com etablissementsbollec.com
Pour venir : Bus 64 arrêt Village des Collectivités Covoiturage possible
Vierge // Du 23/08 au 22/09 Vous visez la lune pour mieux retomber sur Terre. Pensez à attacher votre ceinture de sécurité. Balance // Du 23/09 au 22/10 Attraper l’étoile filante avant qu’il ne soit trop tard. Si vous laisser passer votre chance, il ne vous restera que la poudre. Scorpion // Du 23/10 au 22/11 Vous vivez votre passion en orbite sur la lune. Attention où vous mettez les pieds. Sagittaire // Du 23/11 au 21/12 Vous faites des plans sur la comète, vous voulez aller toujours trop loin. Arrêter de voir trop grand !
II HYPOCRITE 12 II SAISON 05 II TRIMESTRIEL II JUIN 2017 RÉDACTEURS – ILLUSTRATEURS : Alexis, Cécile, Hélène, Pierre, Steeve, Marie, Elodie, Vianney, Gwizio, William, Mamadou, Paul, Mahamadou, Thibaut, Aurèle, Oumari, Arthur, Anaïck, Mathieu Charles, Judicaël, Nicolas, Clémentine, John, Noémïe INTERVENANTS : Agathe Halais Irina Teodorescu Alain Faure COORDINATION ARTISTIQUE : Établissements Bollec MISE EN PAGE : Delphine Marie Louis IMPRESSION : Imprimerie Chat Noir - Rennes SOUTIENS : Ville de Rennes Contrat de ville Conseil Régional de Bretagne Conseil Départemental d’Ille et Vilaine Fond de dotation BNP Paribas Fondation Société Générale DRAC Bretagne DDCSPP 35 Le Géant des Beaux Arts
PARTENAIRES SOCIAUX : La Maffrais services, le CASSAJA, le SAS Beaulieu, Handisup, Savs Altair – Apase, IME l’Espoir, Foyer de la Thébaudais-Ugecam, Mission locale Cleunay, Grafic Bretagne – Adapt, la PJJ et le Foyer de Carcé, le Foyer du Blosne AEREA – ARASS REMERCIEMENTS : Cécile Chaumeil, Jonas Bonneau, Daniel Thomas, chercheur émérite au CNRS en biologie, Daniel Boujard, chercheur au CNRS, le Lieu Unique, Les Machines de l’Ile, le Théâtre de poche & la Cie Les Becs Verseurs , Thomas Pesquet et Claire Dramas, chargée de communication scientifique et technique & attachée de presse régionale au Centre National d’Etudes Spatiales, l’Espace des Sciences et le Planétarium, L’Antipode MJC et l’ESC de Cleunay
II ENTRÉE LIBRE Le projet Entrée Libre est une action de l’association Tout Atout, centré sur la découverte du monde artistique et culturel. Nous proposons à des jeunes rennais de former un collectif et de les accompagner sur un parcours liant des spectacles (concerts, pièces de théâtre…), des rencontres (artistes et professionnels) et du bénévolat. Pour favoriser leur engagement sur la durée et valoriser leurs expériences de découverte, Tout Atout
et les établissements Bollec ont choisi de leur proposer la réalisation d’un journal trimestriel qu’ils ont intitulé L’Hypocrite. Tous les mercredis, les jeunes se retrouvent pour échanger sur leurs envies, découvrir des événements et/ou des structures culturels. Ils créent ensuite leur journal en utilisant à chaque fois des techniques d’impression et d’illustration différentes dans le plus pur esprit Do it yourself. //