II GRATUIT
EDITO L’ÉTRANGE EST HUMAIN
L’étrange, c’est ce qui sort de l’ordinaire, de la norme, du quotidien. C’est l’inconnu, entre la surprise et l’inexplicable, l’ensemble des phénomènes qui nous attirent ou nous révulsent. Ce que l’on ne comprend pas remet en question notre perception du monde. Certaines personnes aiment les énigmes, sont poussées par leur curiosité, vont chercher à percer les mystères quoiqu’il leur en coûte. D’autres sont paralysées par l’inconnu, coincés par leur peur et leur méfiance. Elles sont bouleversées dans leur croyance. Paradoxalement, les contes et légendes nous aident à accepter la mort, nous expliquent la vie, ses dangers, nous mettent en garde, une sorte d’éducation par la manière forte. Les hallucinations, les rêves prémonitoires, tous les signes d’une vie dans l’au-delà, nous rassurent aussi sur notre notre mortalité, tout n’est peut-être pas fini... Quand c’est fini. C’est pour cela que nous traquons les fantômes, pratiquons le spiritisme ou chérissons nos hallucinations et rêves prémonitoires. Ceux qui cherchent des ovnis rêvent d’une autre vie, étrange et forcément meilleure, parce qu’inconnue et porteuse d’espoir. Si vous vous reconnaissez dans l’une ou l’autre de ces sensations, impressions, croyances, dites-le nous. En tout cas, dans ce numéro, nous allons vous présenter notre exploration courageuse de mondes inconnus !
ARE WE ROBOTS ?
C’est dans le cadre du festival Court Métrange que nous avons pu rencontrer, lors d’une conférence intitulée « être ou ne pas être artificiel », le réalisateur Marc Caro accompagné de Claudine Glot, spécialiste des légendes arthuriennes, et l’universitaire Daniel Tron. Nous avons bien sûr préparé en amont notre visite en visionnant les films de Marc Caro, y compris son dernier en date, Dante 01, dont la complexité nous a échappé. Qu’a-t-il voulu faire passer comme message ? C’est donc plein de questions en tête que nous arrivons dans une salle vide qui se remplit rapidement. Richard
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n peu d’histoire, de mythologie et de conte … C’est Claudine Glot qui commence la conférence, par des rappels historiques sur la notion d’artificiel. Ainsi elle nous replonge en pleine mythologie grecque où les dieux avaient créé les humains et fait un pacte entre eux : ne plus rien créer de nouveau. Mais c’était sans compter sur le dieu gréco-romain forgeron, Héphaïstos, qui brisa le pacte en créant un géant du nom de Talos. Comme Achille et son talon, ce dernier avait un point faible, une veine à son pied qu’il écorcha en passant près des rochers et il mourut dans la mythologie comme à l’écran dans Jason et les Argonautes de Don Chaffey en 1963. Après cet épisode de la mythologie grécoromaine, la spécialiste des contes nous parle du Golem dans la tradition juive, puis elle remonte le temps pour nous faire arriver à l’époque contemporaine où apparaît en Angleterre du fait de la révolution industrielle et du romantisme occasionné par ces dernières, le premier véritable roman de science-fiction, Frankenstein de Mary Shelley, où le savant fou se prend pour un dieu en voulant créer un être artificiel.
L’artificiel, le robot, qu’est-ce que c’est au juste ? C’est alors qu’intervient Marc Caro, qui agrémente la discussion et la démonstration de Claudine Glot en nous expliquant qu’ « artificiel n’est pas nécessairement se prendre pour un dieu », cela signifie simplement « fait avec art ». Et il nous parle d’une œuvre qu’il a dirigé il y a maintenant quelques années, en 2008, Astroboy à Roboland. Il est en effet parti au Japon, où le shintoïsme, la religion la plus pratiquée du pays, a fortement marqué les mentalités. Ainsi on considère qu’un être humain mais également les robots ont une âme. cela explique pourquoi l’œuvre de Mamoru Oshii, Ghost in the Shell, est qualifiée par Caro et Tron de chef d’œuvre alors que le remake qu’en on fait les américains est un massacre. Puis Caro revient à l’étymologie du mot « robot », qui signifie travailleur en tchèque. En clair cela peut vouloir dire «esclave». Claudine Glot en profite pour nous glisser que le chevalier du Moyen Age, avec son armure et au service de son suzerain est aussi l’un des ancêtres du robot en se référant au film de John Boorman, Excalibur. Marc Caro ajoute qu’il y en a de deux types : les humanoïdes comme C3PO et les autres du type R2D2, comme on peut le voir dans la saga des Star Wars.
(humains modifiés) et les androïdes (un robot a l’image de l’homme) or à la fin du roman, on ne voit plus de différences entre les trois. Les références au cinéma récent de science-fiction continuent, cela part de Claudine Glot qui nous cite le chef d’œuvre de Kubrick 2001, l’Odyssée de l’espace où le robot qui contrôle le vaisseau spatial, a peur de disparaître. C’est le début d’une conscience cybernétique, du moins dans le cinéma de science-fiction, un thème récurrent qui reviendra pour donner des films comme Terminator et
(…)l’étymologie du mot « robot », qui signifie travailleur en tchèque, en clair cela peut vouloir dire « esclave ».
Blade Runner, Phillip K. Dick, conscience artificielle, enjeux éthiques… Pour Daniel Tron, le dernier Blade Runner 2049 est un très bon film qui rend hommage au premier film Blade Runner de Ridley Scott et à 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick. Toutefois, on ne peut pas parler de vie artificielle sans évoquer l’œuvre de deux maîtres en la matière : Asimov et Phillip K. Dick. Si Asimov est peu développé, évoqué simplement par Marc Caro au sujet de ses lois sur les robots. Le roman de Phillip K. Dick, Les moutons électriques est quant à lui très bien expliqué car il a inspiré le premier et le second Blade Runner. Dans le roman, il y a trois types d’espèces dans l’espace : les humains, les spéciaux
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la peur du « syndrome Skynet », AI de Spielberg, Matrix des frères Wachowsky ou encore le plus récent encore Her de Spike Jonze. Il nous explique qu’il s’agit d’un film sur le libre arbitre humain avec le développement de l’intelligence artificielle, le comportement humain étant de plus en plus prévisible. Et selon le PDG de Facebook, Marc Zuckerberg, en 2025, les IA seront à même de créer leurs propres IA. Des éléments qui peuvent faire réfléchir … Les questions du public : Après cette entrevue, nous pouvons à présent poser des questions aux trois protagonistes. Les premières questions sont adressées à Daniel Tron, les intervenants parlent de films et de séries qu’ils ont vu et qui n’ont pas été évoquées dans la conférence : Matrix Révolution ou encore l’Homme bicentenaire, puis une question sur la très récente série Westworld. Pour ma part, en pensant surtout aux films Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol et aussi à La cité des enfants perdus où quelque part la création artificielle ne vaut pas celle de la nature, je pose une question
à Marc Caro : Ne pensez-vous pas que le cinéma de science-fiction est là pour interroger notre présent et a pour but de faire évoluer notre futur dans un sens désirable et respectueux de l’homme sur un plan éthique et de son développement durable ? Il me répond par l’affirmative. Puis j’enchaîne sur ses œuvres et notamment Délicatessen, en lui demandant si c’est son but à lui quand il réalise des films qui se passent dans un contexte post-apocalyptique où il n’y a plus à manger ? Il me répond que son but à lui n’est pas de faire de la science-fiction, mais de rester dans l’univers du conte, mais que je suis le premier, en ironisant, à avoir compris que la morale de son conte Delicatessen est d’être végétarien. Etait-il sérieux ? La conférence se termine.
LE NAIA MUSEUM
s’invite à l’Hôtel Pasteur A Rochefort-en-Terre, plus beau village de France 2016, l’artisanat se confond avec l’art et le Naia Museum accueille et expose le fantastique ! Invité cette année à Rennes dans le cadre du festival Court-métrange, le Naïa Museum a proposé des œuvres qui ont investi le troisième étage de l’Hôtel Pasteur pour l’exposition « Être ou ne pas être artificiel ? ». Toutes ont un rapport avec les créatures artificielles et forgent un monde mystérieux et insolite qu’on traverse avec plaisir et délectation. Pierre
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es dix artistes réunis dans l’ancienne bibliothèque de la fac dentaire, s’emparent du lien entre artificialité et humanité et nous dévoilent un « cabinet de curiosités », dont les contours s’inspirent aussi bien de la nature, certaines sculptures nous évoquant des formes végétales ; que du monde d’aujourd’hui, issu du progrès scientifique consécutif à la révolution industrielle. Des mécanismes humanisés, des jouets pour enfants, des tableaux majestueux, nous donnent à voir une effrayante et pittoresque scénographie où se mêlent passé et présent, confrontant la conscience humaine à notre attirance pour les machines. Vidéos,
sculptures, peintures, photos, rapportent les égarements entre la science et la raison, dans un style proche de Blade Runner ou d’Alien, et nous invitent à redécouvrir un monde et des questionnements qui taraudent la société depuis les mythes, grecs ou juifs, et se rappellent encore aujourd’hui à nous à travers de nombreux scénarios. Cette exposition dans le cadre du Parcours Métrange construit un monde à mi-chemin entre la fiction, le conte, le fantastique et la science : jetez-y un œil, les cyclopes vous accueillent…
INFOS www.naiamuseum.com
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Rencontre avec l’équipe du festival
COURT METRANGE Pour ce nouveau numero de l’Hypocrite, nous avons eu l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec Steven Pravong, Cédric Courtoux et Benjamin Leblais autour de la programmation du festival. Mathieu L’hypocrite : Pour vous, quelle est la définition de l’étrange ? Steven : Pour moi, l’étrange est ce que je ressens comme tel. L’étrange peut se manifester sous des formes qui sont très variées. C’est pas forcément quelque chose qui va sauter aux yeux : ça peut être un malaise qui se dégage de l’univers d’un film. En tout cas, c’est la réalité de l’action, c’est « quelque chose de tordu » qui va se produire. Je n’arrive pas à me contenter de la réalité telle qu’elle est, je suis content de retrouver de l’étrangeté au cinéma que ce soit en court, moyen ou long métrage. Cédric : Ma manière de définir l’étrange au cinéma c’est quand je vais me retrouver devant un film ou un court métrage qui va avoir une forme de narration classique mais qui d’un seul coup va complètement basculer. Quand je pense à l’étrange, je pense à un réalisateur, David Lynch notamment avec Twin Peaks. On est dans le code narratif traditionnel d’une enquête policière qui par le biais de personnages va basculer. Benjamin : Le réel ne me satisfait pas totalement. J’aime quand des choses improbables ressortent comme on le voit beaucoup dans le cinéma. Moi qui suis comédien j’aime bien sortir du réel, endosser d’autres personnages, sortir d’un carcan quotidien. L’hypocrite : Le but c’est de plonger le spectateur dans l’univers de l’étrange ? Steven : Oui à travers différents genres : le fantastique, l’horreur, l’épouvante, le gore. Le principe du festival Court Métrange c’est d’avoir la possibilité pour les spectateurs de s’immerger dans ces univers, d’y baigner, de s’enthousiasmer voir même d’être en colère, heurté, remué, tout un panel de sensations. Cédric: Le principe est d’être efficace. C’est vraiment un choix de la part du comité de sélection qui a placé tel court
métrage à tel moment pour trouver un équilibre dans les séances et pour avoir justement cette efficacité envers le public. L’hypocrite : Qu’est ce qui a inspiré cette affiche ? Cédric : Cette affiche est un reflet de ce que peut représenter notre société. Ce ne sont plus les rats qui sont manipulés en laboratoire par les humains mais l’inverse. Je pense que ça répond grandement à ce qu’est la notion du fantastique. La réalité perd son sens. Les humains sont connectés, le rat les manipule, ça a un côté mignon de loin mais quand on s’en approche c’est dérangeant. Je pense que c’est tout ça qui plait au public et qui a un impact visuel vraiment percutant. Un grand merci à Kerozen studio qui a réalisé l’affiche. Steven : C’est le principe d’interpeller le spectateur, d’attirer son regard, de le plonger dans une semi réflexion par rapport à l’esthétique de l’affiche, par rapport à son sujet. L’intérêt pour Court Métrange c’est de proposer un reflet déformé de cette réalité, exagéré qui puisse susciter un certain nombre d’émotions et qui puisse provoquer la réflexion. L’hypocrite : Pourquoi la thématique de l’intelligence artificielle cette année ? Steven : Car elle nous préoccupe et on en entend beaucoup parler. Il y a une possibilité de dérive de cette intelligence artificielle qui souvent provoque des angoisses, des inquiétudes légitimes. Reste à savoir si ces inquiétudes sont rationnelles ou non ; c’est pour ça qu’on a organisé de nombreuses conférences pour voir de ce qui relève d’une réalité angoissante ou au contraire d’une réalité réjouissante. Cédric : C’est une thématique qu’on avait évoqué depuis plusieurs années car elle nous tient tous à coeur au sein du festival, C’est une réalité qui est en train d’arriver à vitesse grand V. On est même plus dans l’anticipation, on est aux
portes d’une réalité qui est déjà présente. Ce qui paraissait de la science fiction à une certaine époque devient maintenant réalité. L’hypocrite : Combien d’organisateurs, de réalisateurs, de courts métrages, de visiteurs sur une édition? Cédric : Principalement, il y a Steven qui est co-directeur artistique avec moi et Hélène qui est la directrice du festival. On va être les trois principaux personnages pour chapeauter le festival. Il y a aussi une trentaine de bénévoles qui nous accompagnent pendant une année pour mettre en place le festival. A la fin du festival, on aura 3 semaines de pause avant de ré-embrayer sur la préparation de la prochaine édition d’octobre 2018. C’est quelque chose qui demande beaucoup de temps et d’investissement. Le comité de sélection est composée de 7 personnes qui regardent des films pendant 5 mois. On en visionne 1200 films. Ensuite on sélectionne une cinquantaine de courts métrages. C’est un travail de longue haleine géré par une trentaine de personnes mordues par la proposition de ce qu’est le fantastique, comment on l’aborde et sous quelle forme. L’année dernière nous étions à une fréquentation totale de 12 000 personnes. L’hypocrite : Films ou réalisateurs incontournables sur ce festival ? Tout les films sont à voir, tout les réalisateurs sont incontournables. NDLR : Steven Pravong est le co-fondateur du festival Court Métrange avec Hélène Pravong et co-directeur artistique avec Cédric Courtoux. Ils gèrent toute la programmation du festival avec Benjamin Leblais.
C ’est court m ais c’est bon !
Dans le cadre du festival Court Métrange, nous sommes allés voir Ligne de Force, sept courts-métrages sous forme d’animation au ciné TNB le jeudi 19 octobre. Nous vous en avons sélectionné deux qui nous ont particulièrement plu. Par Marie
Catherine de Britt Raes (Belgique) 2016 : 3,5/5 Catherine est une petite fille de 7 ans qui a beaucoup d’animaux : chats, chien et poisson rouge qu’elle tue les uns après les autres même sans faire exprès ! Quand ses animaux décèdent, elle les range dans son armoire. Et quand son ami meurt… Ce court-métrage avait un petit quelque chose en plus : il était sensible sans être puéril.
INFOS www.courtmetrange.eu
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Garden Party de Florian Babikian, Théophile Dufresne, Vincent Bayoux, Gabriel Grapperon, Victor Caire, Lucas Navarro (France) 2016 : 5/5 C’est une bande de grenouilles qui vit dans une maison abandonnée. Elles font leur vie dedans. Elles mettent le bazar, touchent à tous les boutons… et remettent l’électricité. La piscine fonctionne à nouveau et soudain apparaît un corps (ressemblant étrangement à Donald Trump)… Chute ! C’était un de nos court-métrages favoris car il était bien tourné et l’histoire n’est pas fréquente. C’était drôle et satyrique.
PERRINE LABAT, UNE SUPER HÉROÏNE DE LA GRAVURE !
NACHLASS Le 1er décembre 2017, nous sommes allés voir une pièce de théâtre sans comédien, produite par Rimini Protokol (Stefan Kaegi et Dominic Huber) au Théâtre National de Bretagne à Rennes. C’était la première fois que j’allais voir une pièce de ce genre, au début j’avais un peu peur d’y aller car je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai pris mon courage à deux mains pour vous raconter. Par Marie Je vous mets dans l’ambiance. 18h30 nous nous dirigeons vers l’accueil pour laisser nos manteaux et sacs car les salles sont petites et étroites. Ensuite nous pouvons descendre par petits groupes de 5 ou 6 personnes. Une fois en bas, une personne nous accueille pour nous faire rentrer dans les 8 salles où sont projetées les histoires de différentes personnes. Les salles sont toutes bien aménagées pour nous faire sentir comme chez nous. Les projections durent entre 5 et 8 minutes. Quand la porte se ferme derrière nous, nous nous demandons : Que va t-il se passer ? Une voix enregistrée se fait entendre et des personnes témoignent. Ils parlent de la mort, mais pas seulement, ils parlent aussi de leur héritage, de ce qu’ils laisseront derrière eux après leur mort. Dans la première salle, sur la gauche, une dame âgée nous raconte son passé de chanteuse en nous interprétant «Tom Pilibi» qu’elle chantait quand elle avait 12 ans. Elle veut se faire euthanasier en Suisse contre l’avis de son fils.
Sa passion pour cette discipline lui vient de son professeur de dessin au collège qui lui a fait découvrir des livres du mouvement expressionniste allemand. Cela ne l’a pas lâché depuis. Elle rentre aux Beaux-Arts de Rennes puis à la Fac d’Arts Plastiques et fait actuellement partie du collectif Marché Noir. Elle enseigne aussi le dessin technique à l’école Mjm Grafic de Rennes. Par Marie et Paul Pour notre atelier, elle a amené plusieurs exemples de ses travaux. Elle mélange le fantastique et l’étrange en composant ses illustrations en noir et blanc. Elle travaille sur l’architecture, la végétation et les animaux. Ses influences sont variées : du cinéma ou des séries comme la 4ème Dimension, Elephant man de David Lynch, Freaks de Tod Browning... Ce qui donne à son travail un coté plus obscur, effrayant, dramatique. En nous immergeant dans son travail, Perrine nous fait découvrir la taille douce. Cette technique consiste à creuser dans un plastique dur, le rhénalon, avec une pointe sèche. Ensuite il faut l’encrer et le passer
allumés. J’ai trouvé cela angoissant de voir mon visage séparé de moncorps, apparaître devant mes yeux. Dans la troisième salle, une femme belge nous accueille, elle vient de créer sa fondation pour soutenir les Africains, mais les africains n’en veulent pas car elle est blanche et ils se disent qu’une personne de couleur claire ne peut pas connaître l’histoire de l’Afrique. Mais quand ils apprennent qu’elle a vécu pendant 20 ans dans ce pays, tout change. Dans la dernière salle, un père de famille d’une quarantaine d’année est atteint d’une maladie des os dont était aussi atteinte sa sœur. Il l’a malheureusement vu mourir mais il est heureux car il n’a pas transmis cette maladie à sa fille. Il lui laisse cette petite vidéo comme testament. Ce spectacle qui ne parle que de mort est en fait une réflexion sur la vie. Un encouragement à profiter de chaque instant et à continuer à avancer malgré tout ce qu’il peut se passer.
Dans la première salle sur la droite, un scientifique nous parle du vieillissement. Toutes les personnes présentes dans la pièce devaient mettre leur visage dans une boîte et pendant l’explication du scientifique, les visages étaient projetés sur des miroirs
INFOS perrinelabat.free.fr
sous une presse. Elle nous propose de travailler à partir d’une de ses créations, un dessin d’une maison abandonnée de Détroit aux Etats-Unis. Cette ville a été désertée par ses habitants, cette ambiance lui plaît à cause de son ressenti sur la ville. Perrine nous propose de découper une fenêtre de la maison pour y incruster une gravure de notre composition. Pour nous inspirer, nous avons à disposition des magazines, des livres, des images et des portraits pour construire un dessin surnaturel et fantastique. Et hop, le rhénalon, une fois gravé, nous le déposons sur la presse... Un résultat inattendu et surprenant !
ATELIER DE CRÉATION//PERRINE LABAT
RENCONTRE Xavier Dollo,
alias Thomas Geha, auteur rennais de science-fiction Nous avons rencontré Xavier Dollo, 41 ans, dans le cadre d’un atelier d’écriture autour de l’artificiel et de l’étrange en général, thème du numéro que vous tenez entre vos mains. Le but de cette rencontre : écrire des nouvelles dans le genre fantastique. Anthony et Pierre
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avier évoque son métier et sa passion. Il commence comme auteur de nouvelles et se fait découvrir par l’intermédiaire d’un fanzine, en 1994. Il fréquente à cette époque un réseau minitel : 3615 CYB, réunissant des passionnés de science-fiction. Un thème qui ne le lâchera plus ! Il nous dévoile la naissance de sa vocation ... Tout commence pour lui en CM2 grâce à un poème intitulé «L’araignée» dont il se souvient parfaitement, il nous en a d’ailleurs récité les vers. Ensuite, en 6ème, il rencontre une professeure de français, Madame Bedouet, qu’il trouve formidable. Celle-ci propose à ses élèves de créer un personnage et de le faire revivre dans toutes les rédactions de l’année. Un adage naît alors, qui ne le quittera plus : «plus on écrit, plus on s’améliore». Par la suite, il approfondit son goût pour la littérature, spécifiquement dans le domaine des romans de science-fiction et de fantaisy, desquels il est devenu auteur, éditeur et également libraire. La maison d’édition qu’il dirige, «Ad astra» a publié 15 romans depuis 2009
d’artistes francophones. Le roman le plus vendu relate une histoire de vampires. Il édite également un roman dans le style « space-opera ». On le croise aussi parfois lors d’interventions à l’université de Rennes 2. Sa librairie, «Critic », est située rue Hoche à Rennes. «A comme Alone», son premier roman du cycle de la série «Le sabre de sang» publié en 2005, décrit un univers post-apocalyptique dans notre métropole, en deux tomes. Son nom d’auteur est Thomas Geha, pseudo sous lequel il a publié 10 romans et plus de 80 nouvelles et essais. En tant qu’écrivain, il reçoit le prix Rosny Aîné : un des pères fondateurs de la sciencefiction moderne. Le pseudo qu’il utilise est inspiré de Gilles Thomas. Gilles Thomas est le pseudo d’une femme, Julia Verlanger, auteure de romans S-F parus dans la collection « Anticipation » du fleuve noir : elle a écrit des romans comme » L’autoroute sauvage » au style volontairement macho pour en faire la critique. Xavier nous conseille des auteurs clé de Science Fictions : Franck Herbert, Jules
Verne, Herbert G. Wells... Il nous évoque encore Azimov, qui a écrit «Fondationsravages», dont l’œuvre est régulée par les lois de la robotique: la première étant de ne pas faire de mal à un être humain. Le premier roman véritablement de science-fiction est selon Xavier, Frankenstein de Mary Shelley Avec lui nous nous sommes lancés dans l’écriture d’un texte fantastique avec comme thème de départ le ciel jaune à Rennes au mois d’octobre 2017. On remercie Thomas Geha pour sa disponibilité, sa gentillesse ainsi que pour nous avoir offert des livres qu’il avait écrit ou publiés chez Ad Astra : des livres dystopiques ou post-apocalyptiques... qu’on vous incite à découvrir sans plus attendre.
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Le lundi 16 octobre 2017, le ciel s’est assombri, au point qu’il est devenu jaune. Ça sent le brûlé et la température est montée en flèche. Il règne une odeur et une chaleur qui rappellent l’enfer. « Haooouh ! », entend-on près du centre ALMA. « Putain, ça sent le sapin ! », dit Matthieu en arrivant. En effet, ce dernier est sniper, chargé par l’État et le Préfet de résoudre l’énigme qui s’est abattue sur Rennes et qui a conduit le ciel à devenir jaune et des monstres à apparaître. Que va-t-il devoir affronter ? Lui, le grand barbu au regard ténébreux, qui a pour héros Wonder Woman, Spider Man, Hercule ou encore Batman. « Haooouh ! », le monstre se met à hurler et se précipite sur les consommateurs du centre commercial, il a très faim, une faim de loup même. Ce dernier est réactif, rapide comme l’éclair et animal dans ses déplacements, il est seul et non en meute. Il arrache aux humains présents des membres entiers, leur sang giclant sur les vitrines, eux qui consommaient jusqu’alors tranquillement leur kebab et un coca. Matthieu se positionne sur l’immeuble d’en face, monte son fusil à lunette et se prépare au tir. Il observe les mouvements du monstre et se prépare à tirer au moment où la bête poussera son cri. « Je vais lui exploser la cervelle en lui tirant une balle entre les deux yeux », murmure-t-il. « Haooouh ! » et Bang ! Le coup retentit. « Dans le mille, en plein entre les deux yeux ! », s’exclame Matthieu. Quelques secondes plus tard : « Merde, merde, la créature se relève, elle m’a flairé et fonce vers moi ! Je dois quitter l’immeuble de toute urgence ! », crie Matthieu avec stupeur, en regardant dans sa lunette. Matthieu prend ses cliques et ses claques et à peine a-t-il franchi la porte qu’il entend … « Haooouh ! » La bête est devant lui. Elle mesure 3 mètres de haut et a une tête de loup assoiffée de sang. « T’as vraiment pas une gueule de porte-bonheur », lui lance Matthieu, qui sort son pistolet. Il tire, tire, tire ! Mais la bête avance et d’un coup de griffe lui décolle la tête. Cette dernière roule, giclant de sang, et Matthieu voit sa vie défiler en quelques secondes, ses yeux rouges encore ouverts assistent au spectacle de la bête dévorant le reste de son corps. Matthieu se réveille en sueur de son cauchemar et décide d’aller prendre un anxiolytique au bureau des infirmiers. Il franchit le seuil du couloir où se trouve Jean-François, l’infirmier de nuit, quand soudain il entend : « Haooouh !!! » Rêve-t-il encore ? Ah, si seulement il avait des balles en argent !
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EXPO J’Y CROIS J’Y CROIS PAS Le 29 novembre, nous sommes allés voir une exposition au Musée de Champs-Libres à Rennes intitulée « J’y crois, J’y crois pas », sur le thème de la magie et de la sorcellerie, que vous pourrez voir jusqu’au 1er avril 2018. Jetez vos à priori aux orties, ouvrez vos esprits et laissez-vous emporter par la curiosité et l’envie d’en savoir un peu plus sur les us et coutumes de la magie et de la sorcellerie en Bretagne. Par Marie et Cécile
Laissez-vous emporter par la magie des lieux !
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ès l’entrée, le ton est donné, vous avez le choix de commencer la visite en passant ou pas... sous une échelle. Si vous osez entrer, vous saurez tout sur la magie de spectacle, boule de cristal, lignes de la main, Ouija ou encore automates de voyance (les tarots)... Et vous interrogerez vos propres superstitions : casser un verre, acheter un jeu de grattage un vendredi 13, cela porte-t-il chance ou malheur ? L’exposition nous présente également les sortilèges, sorts de protection, envoûtements qui avaient cours en Bretagne jusqu’à un passé récent. Vous apprendrez qu’il faut peut-être se méfier de son voisin s’il fait appel à Saint-Yves de Vérité ou que l’on peut faire confiance à l’écouteur de morts qui vous transmettra de bons conseils avant de vous marier. Notre guide nous explique que dans une des pièces de l’expo, est présenté un miroir retourné de façon à ce que personne ne puisse se voir dedans. Après
expertise, un spécialiste du magnétisme leur a confirmé qu’il était encore « chargé » en magie. La guide nous raconte qu’un lycéen, il y a peu de temps, a voulu quand même se regarder dedans. Le lendemain, il était absent de l’école pour cause d’appendicite ! Finalement, de Madame Soleil ou des hôpitaux qui font appel aux leveurs de feu pour soulager la douleur des grands brûlés, les savoirs magiques sont présents partout, il suffit d’être attentif pour en découvrir sans cesse autour de nous. Cette exposition n’est pas faite pour vous convertir mais essaie de vous montrer qu’il existe plusieurs façons de voir le monde et ses traditions, à la façon d’un ethnologue curieux et objectif... qui nous permettrai de « voir l’avenir », de communiquer avec l’au-delà et nous faire voir l’invisible... Alors « J’y crois, j’y crois pas », vous y allez ?
À LA DÉCOUVERTE DES
LIEUX ETRANGES DE BRETAGNE Par Antoine
# MONT SAINT MICHEL DE BRASPART
Se situant sur la commune de Braspart dans le nord Finistère, cette colline domine le Yeun Ellez, l’une des plus redoutées des sept portes de l’enfer celte, gardée par un chien fantôme à la morsure glacée, appelé « le chien noir du yeun ellez ». La chapelle posée au sommet de la colline abrite les chandelles de vie dont l’Ankou se sert pour calculer le temps de vie d’un humain.
# FORÊT DE HUELGOAT
Cette forêt du nord Finistère est située entre Morlaix et Quimper. Elle abrite : • La grotte du diable : les gens du coin disent que le diable est apparu à un paysan qui s’était caché dans cette grotte pour échapper à un groupe de bandits, cette grotte est également le départ de la route des quatre-vingt dix neufs auberges, une autre porte de l’enfer présente en Bretagne. Attention le chemin est périlleux mais tout se mérite ! • La grotte d’Arthus : le roi Arthur a dormi dans cette grotte et y a laissé un trésor qu’il a ramené du Val sans retour. Ce trésor est gardé par un démon fait de feu. • Le camp d’Arthus : cette ancienne ville gauloise est hantée. La nuit on peut y entendre des murmures, des plaintes et voir des formes lumineuses apparaitre dans le camp. • Le gouffre : ce gouffre fait partie de l’ancienne mine d’argent, c’est en ces lieux que Dahud faisait étrangler et jeter le corps de ses amants au petit matin.
# LA TOMBE AU BOUCHON
Cette tombe se trouve au cimetière du nord, c’est la sépulture de l’abbé Joseph Thebault. Cette tombe soigne de l’alcoolisme. Pour se faire il faut poser un bouchon de liège sur la tombe de l’abbé. Cette tradition vient du fait que le dernier « patient » de l’abbé a posé la tombe le bouchon de sa dernière bouteille de vin.
# LA TOMBE DE SAINT LÉONARD
Cette tombe est située sur la commune d’Andouillé Neuville près de Rennes. Léonard était un homme qui aimait jouer des mauvais tours au gens surtout aux charretiers. Un jour, il se dit qu’il faudrait qu’il se repente de ses mauvais tours alors il décida d’aider son prochain. Il voulut commencer avec deux charretiers embourbés à qui il avait déjà jouer des tours par le passé mais ces derniers le virent arriver en souriant, attrapèrent un bâton noueux et frappèrent sur la tête de Léonad qui, avant de mourir, avoua qu’il avait souhaité les aidés. Après ces révélations, les charretiers l’enterrèrent et depuis la tombe de Saint Léonard ou « du brigand repenti » est visité pour calmer les maux du quotidien, comme la culpabilité.
GARDE MANGER La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale. Katia de la médiathèque de Bruz nous propose une sélection pointue de BD sur le thème de l’étrange et du fantastique, chroniqué par Cécile. Elles remplissent, ce mois-ci le garde manger. Bouche d’ombre de Maud Begon et Carole Martinez (tome 1 Lou, tome 2 Lucie) Editions Casterman
Lou, en 1985, est une jeune comme toutes les autres, elle a des amies, un petit ami, sa vie est en train de se faire. Mais bientôt, elle est happée par d’étranges visions et elle devra affronter son destin entre peur et fascination. Hypnose, fantômes, visions sont au rendez-vous de cette histoire de femmes sur plusieurs générations. Psycho Investigateur de Erwan Courbier et Benoit Dahan (Trilogie). Editions Physalis.
Nous pensons que vous allez aimez la vivre cette enquête ! Pouvoir entrer dans l’esprit des gens, établir s’ils sont coupables ou non en explorant leurs souvenirs récents ou plus enfouis dans leur mémoire, trouver les méchants par l’hypnose, quelle chance ! Qui ne rêverait pas d’avoir un tel don ! Une enquête par l’hypnose passionnante. Chateau de sable de Peeters et Pierre Oscar Levy. Editions Atrabile
FICHE MÉTIER
Un huis-clos envoûtant, dans le style de la 4eme dimension...ce qui définit assez bien le genre. Le dessin souligne avec force le caractère des personnages et le destin inéluctable vers lequel ils se dirigent. A découvrir absolument !
Yann Gilbert, géobiologue
Marie, Antoine, Vianney, Matthieu, Richard & Cécile
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ann Gilbert est géobiologue mais vous connaissez peut-être son métier sous l’appellation plus populaire de « sourcier ». Passionné par ce sujet, il a longtemps été instituteur puis il y a un an et demi il a tout laissé tomber pour devenir géobiologue à temps complet. A l’aide d’une baguette en plastique, il cherche les énergies contenues dans le sol. On connaît cette pratique, liée au magnétisme, pour la recherche des sources d’eau avec des baguettes de bois. Yann Gilbert nous a fait découvrir une autre « branche » de ce métier. Le géobiologue étudie des influences comme les champs électriques ou magnétiques, les courts d’eaux souterrains , toutes les énergies contenues dans le sol pouvant avoir un effet nuisible sur la santé. D’habitude, il exerce dans le Finistère, mais il est venu spécialement à Rennes pour nous initier et nous faire expérimenter l’utilisation de la baguette. Nous l’avons testée dans un parc et dans une rue, pour découvrir que l’énergie se capte partout, quelque soit la nature du sol. Nous nous sommes déplacés les uns après les autres, en ligne droite, la main légèrement décollée de la hanche, en imprimant un petit mouvement de bas en haut à la baguette sans brusquerie.
Nous lui avons demandé des applications pratiques pour mieux comprendre à quoi cela sert de chercher les énergies dans le sol et nous avons été étonnés de découvrir que cela permet de résoudre bien des problèmes de la vie courante. Ainsi pour soulager un enfant qui n’arrivait plus à dormir, Yann Gilbert a fait un diagnostique des énergies dans la chambre du petit garçon et a trouvé un meilleur emplacement pour installer son lit. Ou encore il a été appelé par un paysan, qui avait un problème avec des vaches ingérables, trop nerveuses et il a trouvé que l’électricité ne passait pas correctement dans le réseau et que cela perturbait gravement les animaux. Donc, pas de magie noire ou blanche, pas d’incantations, ni de sorcellerie, juste une bonne connaissance des énergies, ce qui peut-être très utile au moment de l’aménagement d’un bâtiment ou d’un terrain. Le géobiologue passe sa vie à marcher, à écouter les autres et apporter ses conseils pour le bien-être des personnes, des animaux et des végétaux qui peuvent être perturbés par les ondes électromagnétiques. Un métier qui n’exige pas de diplôme mais qui se transmet par la pratique et l’apprentissage. Si vous aimez le plein air, que vous êtes rigoureux, organisé, cette activité est en pleine croissance !
Après quelques secondes, si le sol est chargé en énergie, la baguette se met à tourner toute seule. Cette expérience nous a semblé « bizarre », un peu perturbante, quelqu’un a même eu la tête qui tourne, mais la fibre journalistique l’a emportée !
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HOROSCOPE Capricorne // Du 22/12 au 20/01 Persévérant et ambitieux, votre sixième sens vous conduira exactement là où vous le souhaitez : l’influence de venus dans votre signe developpe de facon prodigieuse votre sens de l’amitié. Gare aux écarts dans votre vie privée. Verseau // Du 21/01 au 18/02 De véritables antennes paraboliques vont vous pousser de la tête. Vous capterez ce qu’aucun martien ne peut capter : les champs magnétiques les plus surprenants vous prendront en spirale. Poissons // Du 19/02 au 20/03 Souple et artistique, vous voguez dans les marais salins de la vie comme une anguille sur une barre de fer. Etrange au rendez-vous, glissades, mystère, divin. Ayez la grace de rester d’aplomb. Bélier // Du 21/03 au 20/04 Vous foncez sur les portes du paradis. Une inexplicable force vous dirige vers les tropiques ou vous attend Magie, surnaturel et féerie. Taureau // Du 21/04 au 21/05 Grattant la terre et baissant la tête vous allez à la rencontre de l’âme sœur sans meme utiliser vos yeux. C’est votre cœur qui guide. Bravo ! Gémeaux // Du 21/05 au 21/06 Double face, votre incroiyable sournoiserie vous mènera à en rouler plus d’un sur le plan pécunier. Attention aux extravagances et abus de pouvoir, cela pourrait vous jouer des tours.
Cancer // Du 22/06 au 22/07 Vous avancez sur tous les fronts. Enigmatique, imprevisible, prodige, la réussite professionnelle est au rendez-vous a travers d’inexplicables tournants et imprevus. Lion // Du 23/07 au 22/08 Rugissant de fantastiques éclats de voix, vous saurez imposer votre style sur le marché des affaires. Côté cœur, d’étranges conquêtes viendront se greffer à vos griffes généreuses. Vierge // Du 23/08 au 22/09 Découvrez , allez a la découverte des territoires insolites de votre psyché pour trouve l’ame sœur . Qui sait , peut-être les rencontres fortuites sont aussi les plus inouies . Balance // Du 23/09 au 22/10 Aller de gauche à droite, de l’artificiel au profond, des sentiments à la raison , vous jouerez à exposer vos talents, qui vont jusqu’à capter le suprasensible. Scorpion // Du 23/10 au 22/11 Piquant de persuasion, vous étourdirez votre entourage par la grâce de votre langage et de votre intelligence. Veillez à ne pas jouer au chaman, vous en égarerez plus d’un. Sagittaire // Du 23/11 au 21/12 Votre foi vise droit au but. Vous acheverez succès, réussite, progrès dans le domaine professionnel et sentimental. Des chemins rares et énigmatiques vont se découvrir a vous.
II HYPOCRITE 13 II SAISON 06 II TRIMESTRIEL II DEC 2017 RÉDACTEURS – ILLUSTRATEURS : Antoine, Anthony, Bruno, Cécile, Elodie L, Elodie P, Gwizio, Jean-Baptiste, John, Kevin, Marie, Mathieu, Miguel, Paul D, Paul R, Pierre, Quentin, Rafaël, Richard, Solène, Vianney. INTERVENANTS : Perrine Labat Xavier Dollo Alain Faure COORDINATION ARTISTIQUE : Établissements Bollec MISE EN PAGE : Delphine Marie Louis IMPRESSION : Imprimerie Chat Noir - Rennes
TOUT ATOUT 44, rue champion de cicé Tél 09 54 73 77 50 coordination@toutatout.org toutatout.org/ Coordination artistique : ÉTABLISSEMENTS BOLLEC etbollec@gmail.com etablissementsbollec.com
SOUTIENS : Ville de Rennes Contrat de ville Conseil Régional de Bretagne DRAC Bretagne DDCSPP 35 Le Géant des Beaux Arts
PARTENAIRES SOCIAUX : Mission locale Villejean, Les Maffrais services, le SAS Beaulieu, Handisup, Foyer de la Thébaudais-Ugecam, Mission locale Cleunay, Grafic Bretagne-Adapt,Ueros-Adapt, Centre Hospitalier Guillaume Régnier, Savs Altaïr-Apase, la Résidence Bretagne – Alaph, Pôle Santé Social de Rennes 1 et 2, Itep Tomkiewicz. REMERCIEMENTS : Cécile Chaumeil, Denis Hervé & Michel Derrien de Ouest France, Steven & Hélène Pravong, Cédric Courtoux et Benjamin Leblais du festival Court Métrange, les médiatrices de l’exposition du Naia Museum à l’Hôtel Pasteur, Gwenaëlle Neveu du Musée de Bretagne & Yann Gilbert, L’Antipode MJC et l’ESC de Cleunay JE DIFFUSE L'HYPOCRITE Librairie, bibliothèque, lieu de diffusion culturelle, espace de co-working, ateliers créatifs, bars... ou quelque soit l'endroit où vous travaillez, si vous pensez que l'Hypocrite peut avoir sa place contactez nous par mail à : mediation@toutatout.org
II ENTRÉE LIBRE Le projet Entrée Libre est une action de l’association Tout Atout, centré sur la découverte du monde artistique et culturel. Nous proposons à des jeunes rennais de former un collectif et de les accompagner sur un parcours liant des spectacles (concerts, pièces de théâtre…), des rencontres (artistes et professionnels) et du bénévolat. Pour favoriser leur engagement sur la durée et valoriser leurs expériences de découverte, Tout Atout
et les établissements Bollec ont choisi de leur proposer la réalisation d’un journal trimestriel qu’ils ont intitulé L’Hypocrite. Tous les mercredis, les jeunes se retrouvent pour échanger sur leurs envies, découvrir des événements et/ou des structures culturels. Ils créent ensuite leur journal en utilisant à chaque fois des techniques d’impression et d’illustration différentes dans le plus pur esprit Do it yourself. //