Hypocrite 3 by Etablissements Bollec

IT U T A R G L E I R T S E M I R T

e t i r c o p y h ’ L

/ c e c n a M n a n o / R / pp / o K n a J / / P / O O R Y A / // r e t N°2 - Le journal qui sourit à la vie ! s o P / /

L’Hypocrite dit à la création

//Edito

OUI

L’Hypocrite dit NON à un monde où la parole est en suspend L’Hypocrite dit OUI à la liberté d’expression L’Hypocrite dit NON à un monde où toute personne vit dans l’oppression L’Hypocrite dit OUI à un monde où l’on puise vivre tous ensemble L’Hypocrite dit NON à un monde où la guerre fait que nos cœurs tremblent L’Hypocrite dit OUI à un monde où l’on respecte les différences L’Hypocrite dit NON à un monde où on assassine la tolérance L’Hypocrite dit OUI à un monde où l’appropriation de la parole est un droit pour tous

TERRITOIRE SENSIBLE #5

L’Hypocrite dit NON à la suppression de l’Hypocrite

« «

Les associations TOUT ATOUT et AY-ROOP vous invitent à la restitution du

PROJET TERRITOIRE SENSIBLE #5

À l’origine de cette aventure, la volonté d’explorer les notions de frontières et de rite de passage avec un groupe d’une dizaine de jeunes encadrés par 6 artistes magiciens.

Le samedi 28 juin de 17H à 20 H THÉÂTRE DROMESKO Saint Jacques de la Lande

Ecriture

Se raconter soi-meme //

//Découverte du métier d’écrivain avec Ronan Mancec Pour ce troisième numéro, nous avons réalisé des ateliers d’écritures avec Ronan Mancec. Ronan est un auteur de théâtre d’origine Rennaise qui puise son inspiration dans les faits de la vie quotidienne et qui explore les liens entre la fiction et le documentaire. Entre animations d’ateliers, sa résidence à l’ADEC, et son travail d’écriture pour des compagnies ou pour ses pièces, nous avons passé deux après-midi de création ensemble. Des après-midi pendant lesquelles nous avons abordé l’écriture en se racontant soi-même, en ne livrant que ce que l’on souhaite donner à voir, parfois même en se réinventant. Ces textes que vous lirez sont le fruit de cette rencontre. Interview réalisée par Louis, Elodie et Mickaël.

Etre écrivain aujourd’hui ? Réaliser une résidence d’écriture?... Pour mieux comprendre le métier de Ronan Mancec, nous lui avons posé des questions sur son activité, et sur les aspects de son métier d’écrivain en général. L’Hypocrite : En quoi consiste le métier d’écrivain ? Ronan Mansec : Bonne question… Et puis est-ce un métier ? Et est-ce que je suis écrivain quand je n’écris pas, ou pas assez ? Au quotidien, on ne sait jamais trop où le métier s’arrête et où il commence : une lecture, une conversation, quelque chose que l’on voit peut nourrir l’écriture et la réflexion à tout moment. L’H : Quels peuvent être les statuts pour exercer la profession ? RM : Personnellement, je ne travaille pas de manière individuelle, mais en lien plus ou moins étroit avec des compagnies (qui peuvent me demander de leur écrire un texte), des théâtres (qui peuvent m’accueillir en résidence d’écriture), mon éditeur… Rencontrer des personnes qui écrivent et lisent, par exemple en ateliers d’écriture, m’apporte aussi. L’H : Y a-t-il des études spécifiques pour ce métier ? RM : Il existe maintenant un Master professionnel d’auteur dramatique à Lyon, et des modules dans quelques universités. Personnellement je me suis formé en faisant des ateliers d’écriture avec des auteurs divers, et en multipliant les expériences avec ma compagnie. Par exemple en allant écrire sur des marchés. L’H : Quelles sont les avantages et les inconvénients du métier ? RM : C’est bien connu, les écrivains ne gagnent

pas beaucoup d’argent ! Et la protection sociale liée à cette activité est faible. Je vis de ma passion au quotidien. Il y a beaucoup d’idées reçues sur ce sujet. L’H : Est-ce que cela paye bien ? RM : Les ventes de livres rapportent peu. On peut vivre avec les activités connexes : droits d’auteurs sur les représentations, interventions… La majeure partie des écrivains ont une autre activité professionnelle en parallèle. L’H : Quand et pourquoi as tu décidé d’en faire ton métier ? RM : J’ai décidé d’en faire mon métier une première fois quand j’étais enfant, parce que je voulais moi aussi raconter des histoires qui me fassent autant rêver que Le Club des Cinq. J’ai décidé une seconde fois d’en faire mon métier quand j’ai dû abandonner sans le souhaiter une autre activité professionnelle. J’avais à ce momentlà entre les mains un texte que je voulais défendre fortement, et qui a été mon premier livre publié. L’H : Pourquoi se spécialiser dans le théâtre ? RM : J’ai d’abord écris du théâtre par le hasard des rencontres. Aujourd’hui j’écris du théâtre parce que la parole y est partagée. En écrivant du théâtre, je me demande sans cesse pourquoi il est important de venir prendre la parole face au public. L’H : Comment trouve t-on l’inspiration ? Astu des astuces ? RM : Il faut ouvrir les yeux et les oreilles ! L’H : Quelle relation entretiens-tu avec tes lecteurs ? RM : Je ne les connais pas… Hormis mes proches, ma famille, mes amis…

L’H : Est-ce que ta première pièce reflète l’image que tu t’en faisais ? RM : Les textes se transforment quand on les écrit. Ils prennent leur autonomie et il ne faut pas chercher à les faire ressembler à une image que l’on avait préconçue. C’est en écrivant, ou aprèscoup, que je comprends de quoi je voulais vraiment parler. L’H : En moyenne, combien de temps dure l’écriture d’un texte du début de l’écriture à sa sortie ? RM : Cela dépend des textes. Quelques jours à quelques années !... Après avoir écrit, et avant de décider si un texte est fini, je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à le regarder. L’H : Comment s’est passé ton premier contact avec un éditeur ? RM : C’était une lettre de refus, une lettre type, et je ne sais plus quel éditeur c’était ! Mon premier livre a été publié dans le cadre d’un concours, les Journées de Lyon des auteurs de théâtre. Mon éditeur faisait partie du jury et il a choisi d’éditer la pièce. Nos premiers contacts se sont faits par téléphone et j’étais très impressionné. L’H : Quel avenir pour le métier d’écrivain ? Est-ce que c’est un métier soutenu et par qui ? RM : Il y a des écrivains depuis la nuit des temps… Aujourd’hui en France, étant donné la précarité de cette activité, il est peu probable qu’une réforme l’abîme encore plus. L’H : Quels sont tes projets ? Essayer d’écrire un roman pour ados, mais c’est très difficile. Et une pièce de théâtre qui va réécrire un mythe grec.

//Autoportrait // Le temps

Aujourd'hui je suis heureux Hier j'étais heureux Demain je serais heureux Si je n'étais pas là, je n'aurais jamais connu mes parents

Thomas

// Aujourd’hui, je suis vénère d’avoir ce sentiment de ne pouvoir rien faire, l’impression d’être derrière des barreaux de fer Hier, j’étais content assis à la cité sur ce banc, j’ai passé un bon moment et en prime au dessus de nos têtes il y avait le beau temps Demain, je serais face à ce combat pour que chacun puisse acquérir ses droits auquel a contribué 1789 et que l’on n’oublie pas. Jean-Noël

// Je suis…

Je sui celle qui fera grandir son fils pour que son avenir puisse être le meilleur possible Je suis celle qui arrêtera de fumer Je suis celle qui ne perdra plus ses clés Je suis celle qui écrit en ce moment Je suis celle qui arrive maintenant à se moquer d’elle-même Je suis celle qui croit que nous avons tous un double plus ou moins ressemblant mais que le mien à des yeux moins jolis que moi Je suis celle qui adore cueillir des pâquerettes Manuela

// Je suis celle qui est sensible,

Je suis celle qui est capable de tant par amour Je suis celle qui est trop gentille Je suis celle qui chante du matin au soir Je suis celle qui est fragile Je suis celle qui a peur d’être jugée

Fanny

// Je suis celle qui...

Aime les animaux Ne peut reprendre les cours pour l'instant Fait des dessins de mode depuis que je sais dessiner.

Laura

// Un rêve

// Brèves

Une fois dans ma vie je suis partie très tôt pour aller au travail à pied. Je me suis perdue et la police m’a cherchée. Un garçon dans sa Ferarri, sur la route m’a trouvé et m’a emmené à l’ESAT. Après je suis allée à l’hôpital à Marseille près de la plage parce que je ne me sentais pas bien dans ma vie.

Elodie

// Cadavre exquis

Je suis un éléphant sur la banquise en feu. Je mange un gâteau d’anniversaire. Je me trouve à la frontière entre le désert et la ville. J’écris à mon amoureux. Les gens disent : « je te trouve épanouie ces derniers temps ». Collectif

// Quand les secrets de l’un deviennent ceux de l’autre

Je venais d'avoir 6 ans, je courais dans la neige pour aller embrasser mes grands-parents. Quand nous sommes tous rentrés dans la maison des guirlandes, des bougies éclairaient le salon. La nuit était tombée, c'était vraiment extraordinaire, féerique. Mes yeux brillaient de mille feux. Je me suis élancée vers ce beau sapin de Noël que nous avions décoré. J étais tellement excitée que je cassais les oreilles à tout le monde, surtout à ma sœur. Pour que je me calme elle me sortit que de toute façon le Père Noël n’existait pas. Manuela

// Ma cousine m'a dit qu'elle avait un cadeau

mais qu'il fallait que je ferme les yeux et que je tende les mains, ce que j'ai fait. Elle m'a ensuite déposé une chose toute douce et toute chaude dans les mains. Quand j'ai senti tout à coup cette chose bouger, j'ai ouvert les yeux avec une énorme envie de crier. C'était une souris. Mais, mes cousines m'en ont empêchée à cause des parents qui nous auraient sûrement « confisqué » cette souris que ma cousine a finalement adopté. J'ai eu très envie de la dénoncer à cause de cette mauvaise blague. Mais je n'ai rien dit, par peur des représailles. Ma cousine a finalement gardé la souris pendant un an; qu'elle a baptisé Aurélie

Mon cœur se mit à battre plus vite. Ma respiration ralentit. J’étais dans un état total d’effroi, mais, bizarrement j’étais calme. En même temps mon corps tremblait comme un ouragan, déracinant toute une forêt et en moi, régnait le silence, un calme troublant.

Aurélie

Manuela

Sara

// Aujourd’hui je suis une fille vivante et libérée Hier j’étais enfermée entre quatre murs Demain je serai encore plus libre qu’aujourd’hui Et si je n’étais pas là j’écrirais encore mes rêves

Zoom sur une résidence d’artiste ! Une résidence d’artiste, est un terme qui existe depuis une dizaine d’année. Mais en quoi cela consiste t-il vraiment ? Hélène, une des rédac trices du journal, également auteur sous le pseudony me «Babouillec» nous éclaire en nous faisant parta ger une de ses résidences.

Une résidence d’artistes est une période réservée à la créati on. Elle est financée ou cofinancée par les structures cultur elles concernées par le projet artistique. Sous le pseudo « Babouillec autiste sans paroles », je participe en tant qu’auteur à la création d’une pièce de théâtre avec le metteur en scène Pierre Meunier. Mon pseudo permet de poser mon identité singulière. Nous venons de terminer la deuxième période de réside nce. Les journées sont découpées entre les essais techniques, scénographiques et scéniques. Pour cette période un travai l sur la voix off a été testé. La mise en scène réserve des mome nts joyeux pour ouvrir le spectateur à l’écoute de mon écritu re souvent sortie des profondeurs dans la joie. La question de la voix est au cœur des réflexions comm e je ne parle pas et que l’écriture est mon seul moyen de communication. Les périodes de résidence m’éclatent. J’adore entendre mes textes et nous formons une bonne équipe. Je vous invite à surveiller le calendrier de la Belle Meuni ère. La première se jouera au Théâtre National de Clermont Ferrand en février 2015. Une bonne surprise, nous sommes dans la programmation officielle du festival d’Avignon.

Au plaisir de vous croiser et de faire votre connaissance… À vos agendas !

C’

est avec l’artiste Jan Kopp associé à la Criée pour cette année que nous avons réalisé la dernière affiche. Il nous a présenté son parcours lors d’un atelier de création qui avait lieu à l’Université Foraine. Jan Kopp est né à Francfort. Il est venu en France à l’âge de 20 ans, où il a réalisé des études à l’école des Beaux-Arts pendant quatre, cinq ans. Il dit avoir choisi Paris car il en est tombé amoureux lors d’un voyage à l’âge de 17 ans, pour la ville mais également pour le côté artistique très présent. Après ses études, il a commencé son métier d’artiste en enseignant, puis en étant l’assistant d’un autre artiste qui travaillait la sculpture, la photo et l’écriture. Jan, lui, dit avoir une approche à l’art moins conceptuelle, laissant libre cours à l’imaginaire. Il pratique de nombreuses techniques parfois en réalisant des installations à grande échelle et utilise aussi beaucoup le dessin et réalise de courts films. « J’aime travailler avec plein de matériaux ». Nous l’avons ensuite interrogé sur ses motivations pour devenir artiste. Jan nous a répondu que cette grande envie est née notamment de la découverte d’œuvres d’autres artistes. Mais également du fait qu’il s’ennuyait à l’école et que cet ennui lui faisait peur. « La pratique artistique me permettait d’avoir une occupation où je me sentais libre. » Cela lui a aussi permis de voyager. Il est parti vivre à New-York, est retourné en Allemagne et a été récemment en Italie. « Il y a parfois de longs moments sans projet, il faut trouver des solutions pour gagner de l’argent. Ce n’est pas toujours facile de vivre de l’Art. Moi, je ne vends que très peu d’œuvres, je gagne ma vie sur des projets sur lesquels on m’invite ; comme des workshops ou des résidences. » Son année de résidence à la Criée se termine bientôt mais Jan à d’autres projets déjà en cours !

Rencontre Jan Kopp //

centrale : el’affiche guidés par Création d l’aveugle à t es ’ c , e us avons e semain tait que no n o c a La premièr r e s n che. Nous res que l’o ent l’affi i a r e s o des histoi p m o ic b puis léments qu ine de plom m a l e d r e créés les é ilis avons encé par ut ante, nous v mm i o u c s s e n n o i v a , a a sem é, composé de Chine. L avons coup s u o N t de l’encre n . e s u n o it ti nst nos produc ions qui co it s o p m o réutilisé c n e 6 ,3 bout à bout 6 feuilles t été mises collé sur 3 n . o s e g a m i Les ait Jan Kopp le souhait l’affiche. e mm o c d r le hasa respectant

Spectacle #1 ay-roop [ajRup] * 1830 * onomatopée scandée lors de l’enfoncement des pinces et le halage des haubans, le ho-hisse des monteurs du cirque lorsqu’ils installent le chapiteau.

DESTINATION FINLANDE AVEC L’ASSOCIATION AY-ROOP ! Du 8 au 12 avril 2014 avait lieu le festival de cirque nouveau « Focus cirque Nordique » organisé par l’association Ay-Roop. Cette année c’est le cirque Nordique qui était à l’honneur. Ay-Roop est une association Rennaise créée depuis 2005 qui soutient les artistes de cirque dans leur démarche tout en développant des projets culturels sur le territoire. Un temps de festival est mis en place chaque année par l’association. En 2014, l’association à proposé une découverte du cirque nordique en réunissant autour de 6 spectacles de nombreux artistes d’origines Danoise, Finlandaise, Norvégienne et Suédoise. Pour ces spectacles, Ay-Roop à investis différents lieux de Rennes et de sa métropole : Le théâtre du Vieux Saint Etienne, le Grand Logis à Bruz, Le Kiosque à Chantepie, L’Antichambre à Mordelle et la Place du Parlement de Bretagne. Au programme de cette immersion, du mentalisme, de la roue allemande, de la capillotractation, des acrobaties… Des disciplines parfois peu connues ou revisitées qui donnent une nouvelle approche du cirque. Lors de ce festival, nous sommes allés voir trois spectacles : « Mad In Finland » ; « Une séance peu ordinaire » et « Clockwork ». Des moments agréables, de découverte et de surprises. Vivement l’année prochaine ! Kitos Ay-Roop !

//Mad in Finlande

Tout le monde aime le cirque, c'est un lieu où nous allons depuis tout petit. Mais, le cirque a évolué comme nous tous. Le 9 avril, nous avons eu le plaisir de découvrir un cirque un peu hors du commun, sans animaux et sans clown. Au sein d’un immense chapiteau installé Place du Parlement de Bretagne, sept femmes nous ont présenté du ''cirque nordique'', nous éclairant sur la culture Finlandaise. De la bonne humeur et aussi du sérieux. Elles font du trapèze, de la musique, passant du bal à l'amour du sport. À Rennes, Il y avait comme un vent de folie venu de Finlande. Sara

Spectacle#2 //Le projet Canard Le 16 avril 2014, dans le cadre du festival Mythos, nous sommes allés voir une lecture musicale, au théâtre de la Parcheminerie. Cette lecture était une étape de travail d’un projet de création intitulé «Moi, Canard». Ce projet est porté par le Joli Collectif, une compagnie de théâtre qui travaille à faire découvrir des écritures théâtrales contemporaines. Cette représentation était un extrait revisité et mis en musique du conte « Le vilain petit canard » en vue de la création d’un spectacle qui sera terminé début 2015. Le conte «Le Vilain Petit Canard» a été conçu par Hans Christian Andersen en juillet 1842. Ce conte raconte l’histoire d’une cane qui couve plusieurs œufs.

Au moment de leur éclosion, l’un deux est différent, exclu du reste de la famille, jusqu’au jour où il devient un cygne. En le faisant revisiter par l’auteur Ramona Badescu, la compagnie met en avant le côté autobiographique du conte et ce que veut dire grandir et chercher sa place. Enora Boëlle est à la mise en scène, le musicien est Gregaldur, et Abigail Green est la narratrice. C’était pour moi une première d’aller voir un spectacle de ce genre, la musique permet de donner un dynamisme à la lecture. Voir un spectacle comme cela enlève le côté monotone que peut avoir la lecture. Christophe

Exposition //Soyez les Bienvenus

9 avril 2014, nous sommes allés voir l’exposition « Soyez les Bienvenus » de Fanny Bouyagi qui avait lieu aux Champs Libres du 3 avril au 11 mai 2014. Originaire du Sénégal, elle relate dans cette exposition combien et comment il est difficile d’être immigré naturalisé et donc par évidence de rester clandestin. Pour cette exposition, l’artiste a réalisé un travail d’investigation auprès de ces personnes d’origine africaine prêtes à tout pour rejoindre l’Europe. « Soyez les Bienvenus est née de cette interrogation. « Pourquoi ces hommes, comme mon père, il y a cinquante ans, quittent –ils leur terre et leurs familles pour venir en France malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés et dont ils sont conscients ? » Cette exposition commence par l’immigration de son père et la difficulté d’avoir des papiers pour la naturalisation française. On peut y voir des documents officiels de l’époque (contrat de travail, demande de carte d’identité…). Puis, plus on avance dans l’exposition et plus on est confronté à la difficulté de l’immigration de ces personnes qui viennent du Ghana,

du Togo, du Nigéria, du Burkina Faso, du Sénégal et qui voient l’Europe comme un Eldorado. La mise en scène nous plonge presque au sein de la vie quotidienne de ces personnes immigrées. L’exposition aborde ce sujet au travers de nombreux films relatant les difficultés du voyage, de trouver un travail, d’obtenir les papiers administratifs pour la naturalisation. A la fin de l’exposition nous pouvons voir une maquette avec un parterre d’avions, ce qui nous montre qu’il y a beaucoup d’immigrés qui viennent sur le continent Européen. Même, si ils sont conscients de certaines difficultés qui les attendent ils semblent espérer tout de même une vie meilleure, mais certains regrettent leur choix et ne peuvent pas rentrer car ce serait synonyme d’échec. Mon ressenti sur cette exposition est un sentiment de révolte de voir comment certaines personnes profitent de la population clandestine. Car elles sont souvent victimes d’exploitation pour pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles restées en Afrique et à qui elles cachent leurs difficultés en Europe. Aurélie

//HOROSCOLOUFFOQUE Bélier // Du 21 mars au 20 avril Accrochez vous à votre îlot car quelqu’un va vous le vendre. Prenez vélo et valise pour partir en voyage avec votre conjoint admirablement avant de manger trop gras. Taureau // Du 21 avril au 21 mai Économisez mais croquez la vie à pleine dent pour éviter de couler en toutes saisons au Cap d’Agde et ne pas vous écrouler paresseusement comme une guimauve. Gémeaux // Du 21 mai au 21 juin Pour entretenir votre santé et votre plume, veuillez vaincre votre varicelle avant de sortir rapidement car votre cidre brut va être mousseux. Cancer // Du 22 juin au 22 juillet Vous célébrez votre mariage avec un étranger Anglais pour vous défendre dans un art pionnier premièrement fondé. Lion // Du 23 juillet au 22 août Arrêtez de manifester votre jalousie et révélez vous aux yeux des gens , partez quotidiennement au Japon à la Saint Pierre et ne restez pas sur votre petit nuage.

Vierge // Du 23 aout au 22 septembre Avant de partir au travail, vérifiez votre placard puis, quand vous êtes en réunion ignorez les gens qui seront contre votre avis. Visionnez bien les gens pour ne cultiver que les meilleurs d ‘entre eux et remerciez les infiniment pour leur gentillesse.

Capricorne // Du 22 décembre au 20 janvier Arrêtez de rêvasser et de vous braquer pour rien sinon vous vous punirez vous même . Suspendez vous à vos rêves qui sont réalisables et n’ayez pas peur de vous affirmer en public .Gardez la forme en faisant au moins 20 pompes par jours.

Balance // Du 23 septembre au 22 octobre Avant de digérer votre MC Donald’s, ne venez pas avec votre éloge pour l’exposition sur les hamburgers avant de commencer votre nouvelle danse. Car les yeux de votre conjoint vont être émotionnellement attirés par votre poids.

Verseau // Du 21 janvier au 18 février Si votre voisin vous chapeaute, n’oubliez pas de placer une récompense ainsi que de joindre vos coordonnées comme le préconise idéalement la bible.

Scorpion // Du 23 octobre au 22 novembre Si vous ronflez pendant votre sommeil, n’oubliez pas de vous soulevez afin d’admirer votre nouvelle collection de dvd pour que l’on ne vous la pirate pas, conformément à vous titulaire de celle-ci. Sagittaire // Du 23 novembre au 21 décembre Au lieu de mijoter des bêtises dans votre tête, changez vous les idées en allant transpirer au sport, nager pour vous détendre et, ensuite, après l’effort cuisinez une bonne tête de veau. Faite le car on ne va pas vous prendre par des pinces a linges, les gens seront dur avec vous. Et pour aller nager n’oubliez pas votre tapis pour glisser dans l’eau respectablement.

Poisson // Du 19 février au 20 mars Exercez votre mémoire avant de commencer votre mélodie, car c’est délicat de devenir grand parallèlement à ce qu’on peut savoir sur les poissons rouges, car si le bocal est en forme de table, on passera à table !

Dans cet horoscope se sont glissés des mots imposés ! Des prévisions qui chambouleront sans aucun doute votre quotidien !

// L’HYPOCRITE N°3 - SAISON #02 Trimestriel - Juin 2014 RÉDACTEURS & ILLUSTRATEURS : Sara D, Manuela, Aurélie, Paméla, Mickaël, Yoann, Sara B, Christophe, Elodie, Hélène, Jean-Noël, Louis, Fanny, Thomas, Laura, Sabrina. TOUT ATOUT 44, rue champion de cicé Tel 0981857262 coordination@toutatout.org Coordination artistique : LES ETABLISSEMENTS BOLLEC etbollec@gmail.com etablissementsbollec.com Mise en page : Delphine Marie Louis Imprimé par Imprimerie des Hauts de Vilaine MERCI À : Ronan Mancec, Jan Kopp, La Criée, Ay-Roop, Le Joli Collectif, Mythos, Les Champs Libres, l’ADEC, Le Centre Social de Cleunay, l’Antipode, l’Université Foraine.

Le projet Entrée Libre est une action de l’association Tout Atout, centrée sur la découverte du monde artistique et culturel. Nous proposons à des jeunes rennais de former un collectif et de les accompagner sur un parcours liant des spectacles (concerts, pièces de théâtre…), des rencontres (artistes et professionnels) et du bénévolat. Pour favoriser leur engagement sur la durée et valoriser leurs expériences de découverte

Tout Atout et les établissements Bollec ont choisi de leur proposer la réalisation d’un journal trimestriel qu’ils ont intitulé L’Hypocrite. Tous les mercredis les jeunes se retrouvent pour échanger sur leurs envies, découvrir des événements et/ou des structures culturelles. Ils créent ensuite leur journal en utilisant à chaque fois des techniques d’impression et d’illustration différentes dans le plus pur esprit Do it yourself. //