Hypocrite 7

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EDITO

A

vec la sensibilité émotionnelle de son animal totem – le crocodile – l’Hypocrite a investi le «TT», la toile et le terrain des «Tous Vendus ?». Nous sommes descendus dans la caverne d’Ali Baba pour un dossier spécial mettant en lumière par un éclairage atypique les nouvelles pratiques culturelles en liens avec le dicton populaire : « Si c’est gratuit, c’est vous le produit ». De l’exploration de l’ère moderne du Big Data aux plateformes de streaming musical, en passant par la Bd numérique, la fabrication de vinyle ou encore le dispositif Sortir ! Par esprit éponyme, votre trimestriel gratuit a revisité son logo en page centrale pour augmenter son accroche. Nous avons aussi placé les projecteurs sur une journée de rencontres un peu particulières entre réalisateurs et producteurs de courts-métrages, nous avons rencontré des artistes qui s’indignent et désignent, d’autres qui suggèrent des consignes ou bien qui ne savent pas… L’équipe confrontée à cette néo-jungle, à cette faune culturelle et artistique, à redonnée du mordant à son croco et du piquant à ses propos. L’équipe

CARTE SORTIR le «pass» pas cher La carte SORTIR est née en 2010. Il y a eu d’abord eu la création du Chèque Loisirs Culture en 2003, devenu le passeport Loisirs culture en 2005. « De 1994 à 2003, sur le quartier de Maurepas, des jeunes et leurs animateurs voulaient participer aux Tombées de la nuit et ont demandé à l’APRAS de les aider, ce que l’APRAS à fait », explique Brigitte Valet. Avec le développement de la politique de la ville, il y a eu un développement de ce type de dispositif dans tous les quartiers. Plusieurs centres sociaux réfléchissaient à proposer des transports ou des gardes d’enfants pour permettre à des habitants d’aller au spectacle. Le dispositif a trois grands principes : l’aide financière. Il s’agit de réduire les coûts des spectacles et des activités pour ceux qui bénéficient de la carte Sortir ! afin de multiplier les opportunités. Ensuite, la nécessité de la médiation : « On emmène pas les gens au théâtre comme ça. Il faut les aider à découvrir ». Enfin, le dispositif ne se fait que dans le cadre d’un accompagnement social. Plus que simplement donner des réductions, le dispositif veut accompagner les habitants vers la culture ou le sport. Dix fois plus d’utilisateurs En 2003, 100 personnes étaient inscrites sur le dispositif des chèques Loisirs Culture entre Maurepas et Villejean. Aujourd’hui, 30 communes de la Métropole adhèrent au dispositif. Pour mettre en place le dispositif

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dans une commune, il faut son adhésion car tout cela à un coût. « En cinq ans, le nombre d’utilisateurs de la carte SORTIR ! à été multiplié par 10, expliquent Brigitte Valet et Jean-Luc Masson. Il y a aujourd’hui 30000 personnes qui l’ont et 23000 qui l’utilisent vraiment. Beaucoup de ces personnes sont en situation de précarité, en recherche d’emploi, à temps partiel... »

Pour le festival des Transmusicales, la différence importante entre le tarif normal et le tarif Sortir ! S’explique par la politique menée par l’Association des Transmusicales depuis des années. Ainsi qu’à un effort plus conséquent de la part des financeurs du dispositif.

30 000 habitants de Rennes Métropole bénéficient du Dispositif Sortir ! Qui permet un accès de tous à la culture et au sport. Brigitte Valet, Chargée de mission responsable du dispositif SORTIR ! à l’APRAS et Jean-Luc Masson, ex-chargé de la politique de la ville à Rennes Métropole nous expliquent comment est née cette carte magique, au cœur de beaucoup d’enjeux, à la fois par rapport aux utilisateurs et aux institutions. Par Louis et Manuella fond, le dispositif SORTIR ! est intéressant en ce sens qu’il permet de s’interroger sur la médiation culturelle. « Il pose plus de questions qu’il ne donne de réponse» analyse Jean Luc Masson.

La gratuité, mais à quel prix La gratuité peut permettre

« On emmène pas les gens au théâtre comme ça. Il faut les aider à découvrir » Pour bénéficier de la carte Sortir ! Il faut gagner moins de 1105 euros net pour une personne seule en comptant l’ensemble de ses ressources et habiter dans une commune adhérente. Les enfants de moins de 15 ans l’utilisent surtout pour des activités sportives à l’année. Les plus de 25 ans pour des sorties culturelles. Il y a peu d’utilisateurs après 60 ans, ils pensent que ce n’est pas fait pour eux. Le plus souvent, les jeunes des quartiers l’utilisent pour aller au cinéma et à la piscine. Qui paie quoi ? « Pour chaque spectacle, événement, il y a une négociation entre l’APRAS et la structure organisatrice. En revanche, pas pour les activités à l’année. » Sur un billet à l’Antipode, par exemple, l’utilisateur paie une part et le reste est payée par la structure et le fond APRAS.

de « sauter le pas »…mais seulement pour les gens informés. Pour «franchir le pas», il faut s’informer, rentrer dans un Centre Social. C’est une étape que les gens ne passent pas forcément. D’autres raisons peuvent expliquer la non sollicitation du dispositif. Soit les gens n’en ont pas entendu parler, soit ils sont informés mais ne savent pas comment procéder, soit la possèdent mais l’utilise peu. Plus les gens sont informés et accompagnés, plus le dispositif est utilisé. Il y a cette exemple du spectacle de « Zingaro », il y avait eu beaucoup de communication, une sorte de Buzz, ce qui à attiré une foule considérable. Il en va de même pour les Opéras au grand air, place de la Mairie. Au-delà de ces dysfonctionnement, le but n’est pas d’amener tout le monde aux spectacles. Au

INFOS

APRAS 6, cours des Alliés 35000 Rennes www.apras.org

QU’EST CE QUE L’APRAS ? L’APRAS à été créé en 1977. Ses administrateurs, qui sont également ses financeurs sont les collectivités Locales, la ville de Rennes, Rennes Métropole, la CAF et les bailleurs sociaux. Les missions de l‘APRAS sont diverses : Observations sociales auprès des professionnels du secteur, études sur parentalités, jeunes des quartiers, gestions des locaux en bas des tours et lieux d’expérimentations de certains dispositifs, comme par exemple SORTIR !


LA BD NUMÉRIQUE

fait couler beaucoup d’encre L’application de gestion de collection et de lecture de BD numérique BD Buzz s’exposait à St Malo, au festival Quai des bulles 2015. L’occasion de rencontrer Alexandre Ignace, un des fondateurs de l’application, qui nous explique que les lecteurs des BD numériques et papiers ne sont finalement pas les mêmes. Par Christophe

Hypocrite : Pourquoi avoir créé BD Buzz ? Alexandre Ignace : Nous sommes fans de BD depuis l'enfance. En voyant les tablettes arriver, on s'est vite rendu compte que c'était un très bon support pour voir du matériel graphique, en l'occurrence des BD. L'application a été mise en ligne fin 2010. L'application sert à gérer des collections papiers : pouvoir faire une liste des BD dont on dispose et l'avoir toujours à portée de main. Elle propose aussi des BD numériques que l'on peut acheter à l'unité ou à l'abonnement. On a pris un stand à Angoulême pour la présenter en janvier 2011. On a eu une très bonne presse, des dizaines de milliers de personnes ont téléchargé l'application sur les premières semaines. Nous n'avons pas vocation à être un éditeur numérique. Notre métier, c'est la librairie numérique.

des logiciels comme pour les BD papiers pour calculer et reverser les droits d'auteur. Puis, comme nous avons accès à ces informations-là, nous allons nous en servir dans l'autre sens, afin de présenter au client des BD parmi les nouveautés, en fonction de celles présentent dans sa collection, de ces auteurs favoris, de nouveaux tomes sur les séries déjà lues ou achetées, soit des tris croisés. H : Comment gagnez-vous de l'argent ? AI : Il y a actuellement 3 sources de revenu sur BD Buzz. La première source de revenu est publicitaire. Il y a aussi les fonctionnalités payantes pour ceux qui veulent gérer leur collection de façon plus précise. La dernière source de revenu est la vente de BD : nous avons une commission sur chaque vente.

complémentaires. Le public est plus âgé lorsque l'on passe à l'achat de BD numérique, à savoir entre 35 et 55 ans. Mais même les gros lecteurs de BD numérique continuent d'acheter des BD papiers. Il y a des personnes qui passent complètement au numérique mais on est encore dans une niche. Toutes les études prévoient que cela explose en se basant sur ce qui se passe sur les pays anglo-saxons ou la BD numérique, notamment le comics, a pris une part très importante par rapport au papier. Donc ça marche, mais à l'échelle d'un marché qui n'a pas explosé. H : Êtes-vous bien vu par les distributeurs ? AI : Il y a quelques années le numérique ne plaisait pas trop mais ce n'est globalement plus le cas. Le numérique ne représente pas un chiffre d'affaires très important mais c'est un outil assez intéressant pour faire du marketing afin de vendre la BD version papier.

« C’est un outil assez intéressant pour faire du marketing afin de vendre la BD version papier.»

H : Vous êtes les seuls sur ce marché de la BD numérique ? AI : Non, il y a les indépendants et les mastodontes, essentiellement nord-américains que sont Google, Amazon, eBooks, Kobo. Après sur les indépendants, il existe trois applications, Izneo, AveComics et nous. Le premier libraire numérique en France est eBooks. H : Distribuez-vous les informations commerciales concernant votre clientèle ? AI : Il y a deux niveaux. Nous devons suivre ce qu'ont lu les clients pour pouvoir transmettre à l'éditeur tous les mois un relevé de ventes des BD vendues. Ensuite, ces editeurs utilisent

H : Vous connaissez la partie revenant au dessinateur ? AI : Non, mais je sais que ça dépend des contrats. Certains contrats donnent des droits numériques équivalent au papier. Les auteurs acceptent parfois de faire découvrir l’œuvre papier en utilisant le numérique, donc ni l'auteur, ni l'éditeur ne cherchent à faire fortune dessus, c'est essentiellement une question de communication. Je sais aussi qu'il y a des discussions sur les droits numériques, et que certaines BD sont en négociations avec les auteurs. H : Mais la BD numérique, ça marche ? AI : Le marché du livre numérique met du temps à se développer. On cherche encore d'autres modèles. Les lectures de BD papier et numérique sont

H : Les projets futurs pour BD Buzz ? AI : Continuer à signer des contrats d'édition, augmenter l'offre de notre catalogue numérique, développer de nouvelles fonctionnalités sur notre application. Nous souhaitons répondre aux attentes des clients tout en restant un produit disponible partout. Aussi, nous voudrions porter l'application sur Windows Phone parce que c'est la seule plate-forme ou l'application n'est pas disponible. Nous avons fait des études par rapport au parc et nous jugeons que ce n'est pas encore le moment.

www.bdbuzz.net

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BIG DATA is watching you Hypocrite : Comment traduiriez-vous le terme Big Data ? Yann Busnel : Le mot Big Data a beaucoup été utilisé dans un intérêt marketing. Ce sont les gros groupes comme Google, Facebook, qui ont inventé ce mot car nous faisons actuellement face à une très grande base de données, d’ou l’emploie du mot «Big». Facebook c’est plusieurs millions de milliards de mises à jour à la seconde. Il revendique qu’un tiers des êtres vivants de la planète ont ou ont eut un compte Facebook. H : Comment le définiriezvous ? YB : On définit le Big Data sous trois axes principaux : Il y a le volume, cette grande masse de données. Il y a aussi la vitesse, car chaque seconde c’est plusieurs millions de milliards d’octets qui sont générés à la minute. Enfin, la diversité des données. Par jour, Si l’on stockait toutes ces données sur des DVD et qu’on les empilait, nous serions capable d’atteindre quatre fois la hauteur de la tour Eiffel. H : Cette incroyable quantité de données est due à la démocratisation d’internet ? YB : En réalité c’est dû à la démocratisation des smartphones et l’implantation du numérique. Avant, avec le téléphone, nous ne faisions que téléphoner. Aujourd’hui, vous naviguer, vous échanger, vous utiliser des applications comme ‘’whats app’’ ou ‘snapp chat’’. Tout cela génère de nouvelles informations. Votre téléphone est en permanence géolocalisé car il contient une puce GPS. On sait tout le temps où vous êtes.

H : Qui utilisent ces données ? YB : Cela dépend. Toutes celles qui vont être issues des applications vont être utilisées par les concepteurs d’applications et par les grands groupes. À ce propos, Il y a une phrase que j’aime beaucoup qui dit : «Si c’est gratuit, c’est vous le produit». On ne vous donne jamais rien gratuitement. Pourquoi ces entreprises iraient-elles développer des applications et les donner gratuitement si elles n’arrivaient pas à

H : Et si je veux que l’on n’utilise pas mes données ? YB : Le seul moyen est de ne pas utiliser ces applications. L’objectif aujourd’hui est de sensibiliser les gens sur leurs publications en ligne plutôt que de leur dire ne pas publier en ligne. Sur Facebook, si on met des photos de nous en soirée pas «élogieuses», ça peut se retrouver chez un chasseur de tête qui pourrait vous recruter pour un job. Ils le font tous dans les cabinets de recrutement, ils font un tour des réseaux sociaux, pour

«Si c’est gratuit, c’est vous le produit. On ne vous donne jamais rien gratuitement.» en retirer quelque chose, ne serait-ce que pour financer les salaires des gens qui travaillent en son sein. Ils valorisent ces applications gratuites par l’utilisation de vos données personnelles. Tout ce que vous postez, il peuvent l’analyser, l’extraire, le croiser avec d’autres sources et revendre ces données à des groupes, de marketing par exemple, faisant du ciblage de profil. Si vous êtes jeunes et que vous aimez bien les chatons, on va vendre votre profil à Whiskas en leur disant qu’ils devraient vous envoyer un mail avec une pub parce qu’on a l’impression que vous avez beaucoup d’animaux chez vous. Tout cela sans que vous fassiez quoi que ce soit.

voir votre vie, si vous êtes stable, si vous êtes correct. C’est illégal mais toutes ces données sont accessibles. H : Est-ce qu’il existent un prix de vente des données ? YB : Les données brutes ne se vendent pas car c’est interdit par la loi, ce sont des contenus privés qui n’ont pas le droit d’être diffusés. En revanche, on peut en extraire une information, un profil. On met une valeur ajoutée sur la donnée et c’est elle qui se vend. Ça peut aller de quelques centimes d’euros par profils Facebook potentiellement intéressés par un produit afin d’afficher une publicité ciblée, jusqu’à des milliers d’euros sur une liste d’un même profil. C’est une des

Le Big Data, qu’est ce que c’est ? Analysons ce gros sandwich fait de nos vies numériques avec l’universitaire Yann Busnel, qui forme nos futurs datascientist à L’ENSAI* de Ker Lann, à Bruz, avant qu’ils ne prennent les chemins de google, deezer ou bien qu’ils soient au service de la France… Par Sara et Mariana

idées qui repose derrière l’utilisation du Big Data : vos données seules ne sont pas intéressantes. C’est le fait d’avoir celles de beaucoup de gens qui les rend monnayables. H : Est-ce que nos données sont bien protégées ? YB : Oui avec les grands groupes, car c’est leurs fonds de commerce. Si elles étaient mal protégées, des gens pourraient les reprendre et ils perdraient tout l’intérêt de les posséder. Toutefois, c’est impossible de dire que c’est infranchissable. H : Toutes ces données sont stockées sur des énormes machines. Les lieux où elles se trouvent sont tenus secrets ? Pas forcément. En revanche, les données sont toutes répliquées. Elle sont copiées à différents endroits dans ce que l’on appelle des ‘’Data Centers’’, qui sont des grands entrepôts ou il n’y a que des disques durs qui sont empilés. Si un disque dur ne marche plus, on peut retrouver la donnée sur un autre, parfois à l’autre bout de la planète. H : À qui appartiennent ces Data Centers ? YB : Ça dépend lesquels. Google et Facebook en ont des dizaines à travers le monde. Le gouvernement français à les siens. Toutes personnes qui possèdent des données et qui ne veulent pas les partager se doit de posséder son data center.

H : Ça doit être énergivore ? YB : C’est monstrueux. Les Data Centers consomment plus de 1% de l’électricité mondiale. Donc cette soi-disant gratuité de stockage à un coût énorme. Cela génère également beaucoup de chaleur. La principale consommation électrique dans un data center, ce ne sont les disques durs mais les climatiseurs associés. C’est pourquoi Facebook à ouvert son dernier Data center dans le pôle arctique, au nord de la Norvège, il est près de la banquise, donc plus facile à refroidir. H : Pourquoi n’y a t-il pas la volonté d’effacer des données obsolètes étant donné qu’elles prennent de plus en plus de place ? YB : Il faut savoir que 90 % des données qui existent aujourd’hui dans le monde ont été créé ces deux dernières années. Si on prend toutes les données générées depuis la naissance de l’humanité, ça fait moins de 10 % du total. Nous sommes dans une explosion, une saturation. Ça va être de pire en pire, c’est sans limite. Certains effacent des données, mais le coût de stockage est pour eux tellement dérisoires, qu’ils préfèrent ne pas perdre de temps à les effacer. Ils préfèrent racheter d’autres disques durs. H : Y-a t-il une possibilité de contourner ce stockage de données par un autre système ?

YB : Il y a des projets de ce type, mais qui restent encore undergrounds ou académiques. L’idée est d’utiliser les infrastructures fournies par les opérateurs téléphoniques, comme Orange, Free, Bouygues… qui nous permettraient de nous connecter au réseau et de brancher des disques durs derrière nos box afin de créer un énorme data center qui n’appartiendrait pas à Facebook ou à Google. Ce data center appartiendrait à tous ceux qui proposerait un peu de mémoire, ce qui permettrait d’utiliser également les mémoires des autres utilisateurs. Ce serait un réseau parallèle ou les gens récupèreraient l’usage de leurs données. H : À quand la fin du Big Data ? YB : On ne sait pas où l’on va. Il y a dix ans, on était incapable d’imaginer le monde numérique. Ce qui arrive actuellement, c’était presque de la science fiction. Il y a une telle évolution du numérique que je me demande bien ce qu’il en sera en 2025. On risque d’être encore surpris. Je pense d’ailleurs que l’on entendra plus parler du Big Data, une nouvelle technologie sera inventée.

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ENSAI Ecole National de la statistique et de l’analyse d’information Campus de Ker Lann, Rue Blaise Pascal BP 37203 35172 Bruz Cedex Tél. : 0299053232 Fax : 0299053205

BIG

DATA www.ensai.fr

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LOGO en 4 étapes

Etape1 Le brief et la recherche créative

La première étape consiste à identifier les besoins et les contraintes liées à la création du logo sur mesure. Il faut définir les préférences graphiques telles que les couleurs ou le style. L’objectif est de véhiculer une image correspondant à des valeurs tout en se démarquant grâce à une identité unique. Une matérialisation des idées est nécessaire. Il faut réaliser une série de croquis sur papier. Cela permet de définir des pistes de travail.

Etape2 La concrétisation

Une analyse permet un tri éliminant des pistes graphiques et conservant celles qui semblent les plus pertinentes. Une mise au propre nécessite un scanner et un logiciel professionnel (Illustrator) avant de le présenter. Il faut respecter les règles - proportion, typographie, couleurs, style, symbolique/forme - pour la construction d’un logo percutant.

WORKSHOP Pablo Cots Le workshop de l’artiste Pablo Cots invitait à customiser des vêtements. Nous en avons profité pour ébaucher quelques pistes graphiques pour le logo de notre canard culturel et faux cul. À la rédaction de l’Hypocrite, nous avons décidé de travailler sur un logo pour notre magazine. Tâche souvent compliquée. Ce travail s’est déroulé en plusieurs étapes. Nous avons donc profité de la venue de l’artiste Pablo Cots pendant le festival d’art Urbain Teenage Kicks et pour ébaucher quelques crocodiles, animal emblématique de notre canard.

Son work shop invitait à customiser t-shirts, sweats et autres vestes en jeans. Les rédacteurs/illustrateurs ont redessiné les contours de cet animal à la peau tant prisée pour décorer leur vêtements. Des tas de croquis et d’esquisses sont nés de ses recherches graphiques. Ils ont servi de base à l’élaboration du logo. Avec tous ces travaux et ces

idées, Delphine Marie Louis, la graphiste des Etablissements Bollec, a créé notre logo aux dents longues. Comme toute bonne marque, ce signe distinctif est voué à se reproduire à l’infini, à envahir tous les espaces et à transformer tout ce qu’il touche en support publicitaire. C’est l’idée développée sur le poster central de ce numéro.

LOGO TYPE mon amour

HYPOCRITE

HYPOCR ITE HYPOCRITE Etape3 Validation

Le choix du graphisme qui correspond le mieux au brief permet de finaliser le logo, et de pouvoir le décliner en taille et couleurs afin d’être lisible en toute circonstance.

Etape4 Le logo et sa charte graphique

Il convient de réaliser la charte graphique, qui est un document contenant les règles fondamentales d’utilisation du logo qui constitue l’identité visuelle. L’important est de conserver une cohérence dans l’ensemble des supports de communication.

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ID TOUCH rémunère producteurs et

musiciens locaux

Hypocrite : L’ID Touch, c’est quoi ? Gaël Gandron : ID Touch a été mené par un regroupement de petits, de moyens et de gros labels indépendants qui s’appelle CD1d, dans la région lyonnaise. Ce sont des producteurs de disques qui ont décidé de franchir le pas du numérique et qui se sont réunis pour proposer une plateforme d’écoute en ligne afin que les gens puissent découvrir des artistes et des albums.

« On est loin des ventes de Deezer qui rémunèrent 0,00...001 centimes l’écoute »

H : Comment est née cette idée ? GG : Pour trouver un intermédiaire entre la vente de CD physiques, qui déclinait et la concurrence d’internet. A une époque, on était sur l’économie de la rareté. Il y avait très peu d’artistes, très peu de producteurs de disque, très peu de gens pour investir sur l’enregistrement et la vente, très peu de lieux de vente. Donc le cd, et avant les vinyles, avaient une grande valeur. Ils étaient vendus très chers. Les lieux de vente, les producteurs, tous les intermédiaires avaient une marge confortable. Mais depuis 20 ans la musique enregistrée se vend moins bien. H : Pourquoi cette rupture ? GG : C’est l’évolution technologique qui l’a permise. A une époque c’était le vinyle, avec le numérique on est passé sur Cd. L’étape suivante à été le passage au disque dur d’un ordinateur et maintenant celui d’un serveur. Les cd ont commencé à moins bien se vendre, les producteurs se sont dit qu’il fallait trouver une solution comme par exemple vendre des abonnements pour aller écouter de la musique sans forcément l’acheter. H : Y a-t-il une concurrence entre ID Touch et la musique gratuite sur Internet ? GG : Aujourd’hui on se retrouve devant deux opposés, la musique gratuite qui voyage très rapidement et de l’autre côté les anciens producteurs qui ragent encore d’avoir perdu pas mal de parts de marché et continuent de vouloir donner une valeur à la musique. Entre ces deux opposés il y a pleins de solutions différentes, comme les plateformes d’écoute en ligne, avec ceux qui rémunèrent un petit peu, beaucoup ou pas du tout les artistes. ID Touche est au milieu. H : Qui ID Touch rémunère t-il ? GG : L’objectif d’ID Touch est de mieux rémunérer les producteurs de disques. Ces labels peuvent alors redistribuer plus d’argent à leurs artistes. Ce n’est pas le cas de gros opérateurs de streaming : Deezer ou Spotify ne versent pas grand-chose,

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Une vingtaine de médiathèques et bibliothèques rennaises sont équipées de la borne ID Touch qui propose de la musique en streaming et met en valeur des artistes et des labels indépendants ou autoproduits. L’objectif de cette plateforme est de créer un streaming qui permet de rémunérer de façon juste et équitable des artistes locaux. Gaël Gandron, du Jardin Moderne*, nous en explique le principe. Par Mariana

voire rien du tout aux producteurs. Alors les artistes, n’en parlons même pas... H : Quels sont les montants de ces rémunérations ? GG : Cela dépend à la fois du nombre d’adhérents et du nombre de labels associés. ID Touch a eu très vite beaucoup d’abonnés car ils ont passé un partenariat avec les médiathèques. Les producteurs touchent de 10 centimes à un euro l’écoute. On est loin des ventes de Deezer qui rémunèrent 0 ,00...001 centimes l’écoute H : Pourquoi ID Touch rémunère-t-il mieux ? GG : En général, le streaming rapporte peu aux labels. ID Touch propose un streaming qui rapporte plus, parce que, plutôt que d’essayer d’atteindre le milliard de personnes sur la planète, ils repensent les moyens et les lieux de diffusions afin d’atteindre les gens qui aiment la musique. C’est pourquoi ils investissent les médiathèques, les salles des concerts. Ce public est connaisseur, il s’intéresse à la musique. Si on leur propose d’écouter des artistes méconnus, produits par des labels de leur région, ils trouvent cela tout aussi bien.

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Le Jardin Moderne 11, rue du Manoir de Servigné - 35000 Rennes 02 99 14 04 68 info@jardinmoderne.org www.jardinmoderne.org

H : En quoi ID Touch est-il du commerce équitable ? GG : Cette plateforme n’est pas uniquement faite pour avoir une meilleure rémunération, c’est aussi une meilleure mise en avant des labels et artistes indépendants. Les artistes qui sont produits depuis des années se vendent plus facilement qu’un artiste débutant. ID Touch fait en sorte que les nouveaux artistes soient aussi rémunérateurs que les anciens pour compenser ce phénomène. Ce n’est pas seulement en terme d’argent mais aussi de visibilité, pour faire de la place pour tout le monde. Que les petits et les grands labels soient rémunérés au même pourcentage, ça aussi c‘est aussi équitable. Mais la musique reste un business : on vend de la musique, on produits des groupes, des artistes pour la scène ou des albums. C’est un marché, on cherche des acheteurs. H : Quelle est l’avenir d’ID Touch ? GG : Jusqu’à maintenant sur ID Touch, on ne trouvait que des artistes qui étaient sur des labels membres de CD1d. Ils ont décidé de passer des contrats avec deux gros agrégateurs : ce sont des sociétés qui sont chargées de récolter des morceaux et de les mettre à la disposition de structures des diffusions de streaming : I-tune, Spotify, Deezer... Donc, on pourrait retrouver des artistes nationaux

ou internationaux qui ne sont pas forcément produits par le réseau CD1d, mais qui vont faire venir du monde sur la plateforme. Un moteur de recherche va aussi être mis en place, qui doit permettre de faire des parallèles entre des artistes connus et des artistes moins connus. * espace rennais d’aide à la création et diffusion des musiques actuelles.


Concocter un

VINYLE EN 33 TOURS

Le numérique n’a pas tué le vinyle ! D’ailleurs il ne s’est jamais aussi bien vendu. Aux USA, le vinyle a rapporté l’an dernier plus d’argent que le streaming gratuit. Soixante dix ans après sa création, le pressage est aussi miraculeux que dans nos rêves d’enfants. Nous avons interviewé Antoine Ollivier, gérant de ‘’M comme musique’’, une entreprise qui fabrique des galettes à Orgères. Il nous détaille les étapes nécessaires pour mitonner un disque. A vos fourneaux ! par Aurélien

# 1 ENREGISTREZ votr e jolie chanson en studio. # 2 LAISSEZ l’ingénieur

# 8 MALAXEZ et placez dans une extrud sonore graver un Il y a une grande laque : il y a deux euse. e qui va venir broy vis qui tourne en continu chaque face. C’es laques par vinyle, une pour er , matière première compresser et chauffer la inversé. C’est un t un moule : comme un vinyle . On obtient ains positif, on peut i le palam. l’écouter. # 9 PLACEZ à l’intérieur # 3 POUR FAIRE la laqu une boule de plas e, une aiguille va excitée par deux tique. être # 10 PLACEZ dans le m creuser la laque aimants, ça va vibrer, ça va ou le une étiquette en haut et une en vraiment gravé et inscrire la musique. C’est bas. on appelle ça le de chez gravé. Dans le jargon, # 11 METTEZ notre pain «cutting». Comme il est très de PVC au milieu. # 4 TREMPEZ dans un bain les deux m pour le récupére chaud, utiliser un gant c’est-à-dire les atrices, r. de ux la qu es qui vont servir à reproduire le so # 12 n. LE Da ns ce bain, il y a CYCLE va se fa produits chimiq ire. des nickel. En y fais ues et des particules de # 13 L an E t M ci OULE se fe particules de nick rculer de l’électricité, les appliquant 120 rme grâce à un vérin, el vont venir se laque. Au bout de coller sur la (c’est l’équivalentonnes de pression une couche de ni quelques heures, on va avoir qui tombent dess t de deux poids-lourds ckel dessus. us). # 5 DÉMOULEZ. On va # 14 S O R TIR le disq de la musique, qu se trouver avec le négatif pas encore term ue, mais il n’est pouvoir reprodui i n’est pas écoutable. On va iné. re les disques vi nyles. # 15 L E VINYLE est # 6 INSÉREZ les deux connaissez, un mplus grand que celui que vous dans une machi matrices, face A et face B, cela s’appelle un orceau de plastique dépasse, moins qu’un gaufne à presser. C’est ni plus ni e bavure. plus de puissanc rier qui réclame un petit peu # 16 M ET TR e E én le disq ergétique que le de la maison. gaufrier découper l’excéd ue dans une machine qui va petite lame chauent de plastique grâce à une # 7 RÉALISEZ une pâte ffante. de PVC : malaxez chauffez des pe # 17 et L A BAVURE pe tites billes de pl pour obtenir la pâ astique à hauteur de 10 ut être recyclée te . On aj ou %. te démoulant, un lu de l’étain, un soit bien lu par brifiant pour que le disque la platine

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rit, # 24 LES etARteTIdéSTjàESfait.enOn fournit un gabaite ,

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Records

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CULTURE

Un rencart pour des Dollars Dans le cadre du festival Court Métrange , des yeux , des oreilles et des calepins se sont promenés, le temps d’une journée, sous les toits du théâtre National de Bretagne afin de voir, écouter, ressentir et retranscrire les mots et les émotions de réalisateurs et producteurs présents pour une séance de ‘’Pitch Dating’’. Un angliscisme de plus pour qualifier un rendez-vous qui donne sa chance à de jeunes cinéastes qui rêvent de financer leurs courtes créations. Par Cyril

Dans le rouge Nous avons rencontré Norah Krieff et ses musiciens au théâtre de l’Aire Libre après leur spectacle Revue Rouge programmés sur le festival «Mettre en Scène». Un vendredi soir étrange ou les chants des partisans se sont mêlés à l’actualité sanglante. Par Cyril et Veronique Hypocrite : Comment vous est venue l’idée de mettre en scène d’anciens chants révolutionnaires ? Norah Krieff : Nous avions tous des souvenirs rattachés à ces chants. Moi je les chantais enfant, lors de colonies de vacances ‘’progressistes’ où la solidarité était forte. David n’a pas le même parcours que moi mais ces chants ont traversés son enfance et adolescence. Pour Eric, cela a fait partie de son passé politique. Nous avions envie de faire passer ce message de lutte, de solidarité. H : Est ce un choix volontaire de faire porter ces chants par une femme ? NK : Il y a beaucoup de femmes révolutionnaires, comme Rosa Luxembourg ou Louise Michel. Il est vrai qu’on en parle peu donc c’est peut être une façon de leur rendre hommage, de faire passer cette passionaria pour élargir le spectre du message de la vie.

La femme sort du registre de la femme objet, la femme qui fait des enfants, des soldats. La femme proclame la liberté. La mise en scène met la femme en avant avec l’impression de mener un bataillon de musiciens.

de la paix dans le monde… La révolution est un acte de guerre et comme tout acte de guerre il est accompagné de victoires et de drames. Mais il ne faut pas se faire d’illusions sur la « révolte chantante ».

H : Pourquoi avoir fait ces choix, quels messages voulez-vous faire passer ? NK : Chacun a choisi les chants, pour des raisons personnelles, sans prendre les plus connus, les plus traditionnels. Dans notre répertoire, le plus ancien date du XIXe siècle et le plus récent du XXIe siècle (la prière punk des Pussy Riot). C’est donc une traversée de 2 siècles. On a voulu faire réfléchir, mettre les gens en mouvement collectivement. Nous avons modernisé les arrangements des musiques, des chants, pour donner une unité et une énergie rock au spectacle. Un hymne peut traverser les frontières. Edifiante question

H : Quels retours, critiques, voir difficultés avez-vous rencontré pour ce spectacle ? NK : La principale difficulté pour faire entendre le spectacle auprès des directeurs de salles était de définir le genre du spectacle : concert ou théâtre ? Cela se passe plutôt bien puisque nous sommes programmés au TNB et au Théâtre de la Ville l’année prochaine. Donc le spectacle est bien accueilli, il affiche complet à toutes les dates.

Drame social

dans la lumière du castelet du Bob Théâtre St Domineuc, son église, sa départementale, sa campagne vallonnée et son théâtre au sein duquel, en ce matin pluvieux d’octobre, nous découvrons le nouveau projet de la compagnie «Bob Théâtre». Entourés de collégiens moins bruyants qu’à l ‘accoutumée, nous faisons face à trois comédiens et autant de marionnettes qui nous invitent à revisiter avec eux cette œuvre littéraire écrite par Melvil en 1853. Par Elodie et Hélène Tout se déroule dans l’étude d’un huissier de Wall Street. Bartleby est copiste avec Dindon et La Grinche ; trois personnalités différentes avec lesquelles l’avoué compose. Bartleby, le dernier recruté travaille avec acharnement jusqu’au jour où il doit collationner un document. Il refuse et répond « je préférerais ne pas ». Cette phrase symbolise ce personnage étrange joué tour à tour sous les traits d’une marionnette à gaine où incarné par Julien Mellano. Une ambiance surréaliste plane sur le plateau. L’intrigue se déroule

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dans un castelet à la forme d’un bureau dans un centre d’affaire New Yorkais. L’ambiance est créée par une lumière chaude ou froide avec Alexandre Mousset aux manettes et les sons rock d’une guitare électrique tenue par François Athémon. Les marionnettes à gaine animées par Julien Mellano et Denis Athémon permettent d’apporter une touche humoristique à ce drame. Mené avec énergie et subtilité par la compagnie Bob théâtre, Bartleby a reçu un accueil chaleureux du public de St Domineuc.

Nous avons été sensibles à cette fresque sociale représentant un être dérouté et déroutant. La mise en scène jouant sur les deux tableaux du vivant et du fictif (marionnettes) renforce l’énigme et le public se laisse emmener vers la condamnation de cet étrange homme tellement différent de l’idée habituelle du travailleur. Nous avons beaucoup aimé la mise en scène et le travail des acteurs et nous repartons avec une question sociale : Qu’en est il pour les Bartleby en 2015 ?

Léger brouhaha dans le restaurant du TNB. Les réalisateurs s'installent au fur et à mesure pour la séance de pitchdating. Ils sont concentrés : ils ont dans l'espoir d'être accompagnés pour faire vivre le film qu'ils n'ont encore que dans la tête. Chacun d'entre eux est assis dans un petit espace cosy. Les producteurs se relaient devant eux pour les écouter. Une cloche sonne toutes les dix minutes. Ils sont huit cette année, choisis parmi 48 dossiers envoyés. La salle est agréable, mais l'atmosphère lourde et pesante : vieilles bibliothèques, froides poupées en porcelaine, feuilles mortes au sol. Lorsque la sonne cloche, une joute verbale commence : à celui qui

Interviews

producteurs Entre deux round, la productrice quimperoise Anne Sarkissian d'Iloz productions, nous donne ses premières impressions. Pour vous qu'est ce qu'un bon court métrage ? Un bon court métrage doit d'abord réussir à faire passer un message rapidement, un message profond qui peut être traité avec humour. En quoi cette journée est-elle importante ? Elle permet de faire de belles rencontres, elle donne des envies de court métrage. Elle permet de tisser des liens, c'est très intéressant. Pour vous quel est la meilleure façon

se vend le mieux. L'histoire peut être bonne, mais si on ne sait pas bien en parler... A la trappe ! Les producteurs connaissent leur partition. Ils creusent à coups de questions les petites failles et erreurs de chacun. Au fur et à mesure que certains réussissent à faire sourire leur adversaire, la tension diminue. On se prend vite au jeu : sur telle ou telle histoire, on réussit à se plonger dans leur univers... Pas évident lorsque l'on sait qu'en quatre ans, seul deux projets ont été choisi.

www.courtmetrange.eu

de se vendre pour un réalisateur, de vendre son projet ? Le pitch dating est un bon moyen. Se déplacer dans les festivals aussi ! D'ailleurs, utilisez vous le systeme de crowfounding ? Bien évidement on est obliger de s'adapter aux nouvelles technologies. On ne peut pas toujours avoir les subventions de l'Etat ou des Régions, on se doit de trouver de nouveaux partenaires a chaque fois. On n'en garde certain que l'on a fidélisé par notre travail. Lors de la production, quel est votre investissement personnel dans le projet ? Je suis tout de A à Z, la réécriture, les dialogues, le casting, le choix des décors et des costumes. Je suis la

pour accompagner les réalisateurs. Vous intervenez vous dans le scénario ! ? Bien sur, il peut même y avoir de gros changements mais la plupart du temps c'est en accord avec le réalisateur. Lorsque l'on fait ça c'est pour améliorer le film. Comment ressentez vous la concurrence dans le milieu du cinéma ? Les gens se respectent, se serrent les coudes, il y a une très bonne dynamique. En Bretagne en tout cas.

INFOS

www.iloz.net anne.sarkissian@bbox.fr


FICHE MÉTIER Responsable des Ressources Humaines Implantée sur Rennes, Redon, Fougères, Vitré et St Malo, l’Association Pour l’Action Sociale et Educative - l’APASE – compte 314 salariés. Il y a donc beaucoup de travail pour Georges BAUDINAT en charge de la fonction des Ressources Humaines depuis 2012. Nous avions plein de questions à lui poser sur ce métier qui nous semble gérer le capital humain. Un bureau, des dossiers, du chocolat et du café, la rencontre peut commencer… Par Louis

Interviews

réalisateur Avant qu'ils ne pitchent à sept reprises, nous avons rencontré Cécilia Ramos et Julien Boustani, deux jeunes réalisateurs venus présenter leur dernier projet « La mystérieuse disparition d'Edouard I.Buguet ». Entre expérience et appréhensions, ils nous expliquent que les chemins de la production sont longs, très longs... Vous avez déjà été produit ? Nous avons fait un courtmétrage qui s'appelle la « réparation ». Un film de 15 minutes produit par « La voie lactée ». Il a été diffusé en festival en 2011. Combien à t-il couté ? Environ 60 000 euros. C'est rentable le court métrage ? Des films rentables en France, il n'y en a pas beaucoup et ceux qui le sont ne sont pas forcément ceux que l'on attendait. Dans le court métrage, aucun producteur ne pense gagner de l'argent. Ils

veulent juste rentrer dans leurs frais. Le court métrage, c'est un labo. C'est votre premier Pitch Dating ? Pour ce projet, c'est la troisième fois. On a été au Curcs d'Aubagne, le festival européen de Lille, nous avons eu un prix là bas. Et puis ici à Rennes, où l'on présente une version qui n'a pas été vue ailleurs. Etes vous à l'aise avec ce genre d'exercice ? Non, pas du tout. On a beau s'entraîner… A l'intérieur, ça bat à 140 ! Ce n'est pas forcément un exercice très agréable parce qu'on se met un petit peu à nu. Il y a aussi le fait que pendant nos études, nous n'avons pas été formé au « Pitch » parce que ce n'était pas encore hyper répandu. C'est un exercice assez récent dans le milieu du cinéma en France. Vous le vivez vraiment comme une épreuve ? Quand on est scénariste, on est des mois et des mois derrière un écran, c'est un boulot solitaire. Alors se jeter comme ça devant tout le monde, c'est violent. Quand on

est dans le « Pitch », on est pas dans la discussion. On parle du projet, on tâtonne pour voir les réactions de l'autre, si on suscite de l’intérêt, c'est périlleux. On recherche des petits signes, des regard approbateurs. Je ne connais aucun scénariste autour de nous qui aime cet exercice. Dans cet exercice, le plus dur c'est de vous vendre ou de vendre le projet que vous avez ? Quand tu vends le projet, tu vends plus ou moins la personne qu'il y a derrière. Le plus difficile c'est de parler du projet en mettant de soi, à travers nos mots de montrer qui est derrière. Souvent, c'est ce que les producteurs recherchent. Il faut être bankable ? Moins que dans le long métrage ou à la télé mais cet aspect existe tout de même. Quand ça marche pour toi, c'est plutôt les producteurs qui te courent après, pas l'inverse. Mais bon, bankable ou pas quand tu es auteur tu devras toujours te vendre. Si ce n'est pas au niveau du producteur, ce sera au niveau du diffuseur…

Quelles sont les relations entre les producteurs et les réalisateurs ? Elles sont complexes parce que les intérêts ne sont pas les mêmes. Nous ne connaissons pas un réalisateur qui n'ait pas eu de frictions un jour avec sa production. Il y a du partage, des échanges, du soutien et quelques moments de tensions. Les producteurs ont souvent le dernier mot ? Aux Etats Unis c'est le producteur qui a le ''final cut'', c'est à dire que c'est lui qui choisit l'orientation du film à la fin du montage. En France, c'est l'auteur et le réalisateur qui possèdent les rushs du film. A la télé, c'est un peu différent. Si je ne fais pas une fin heureuse pour TF1, je n'aurai peut-être pas de financements. Les courts métrages qui ne coûtent rien, ça existe ? 80% des courts métrages sont réalisés sans argent. Souvent dans le cadre de nos études. Mais bon, il y a toujours des frais, ne serait ce que pour se déplacer, avoir un minimum de régie technique…

Hypocrite : En quoi consiste le métier de responsable des Ressources Humaines ? Georges Baudinat : On parle dans notre métier de richesses humaines, il faut capter celles-ci avec le recrutement. On va ensuite accompagner ces nouveaux salariés tout au long de leurs carrières. Avec les responsables, nous regardons à la fois l’évolution des postes et des personnes qui en ont la charge. On appelle cela la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Nous nous demandons aussi comment faire évoluer les personnes dans l’entreprise. C’est la politique de formation. Il y également l’accompagnement des personnes sur leur parcours professionnel. Les gens de la fonction RH sont là pour vous accompagner, vous orienter vers des organismes, des mesures comme les congés individuels de formation... Les DRH s’occupent de payer les personnes. Ils apportent des analyses et un regard sur l’évolution des compétences et des budgets. H : Quelles études fait-on pour travailler dans le secteur des ressources humaines ? GB : Pour ma part, je suis d’abord passer par le CNAM (conservatoire national des arts et métiers) puis par l’ESSEC*. Enfin, j’ai obtenu un master en administration et gestion des entreprises à l’IAE* de Nantes. Mais il existe d’autres voies. On peut trouver par exemple des «opérationnel» qui connaissent le métier de l’entreprise et font le choix de s’orienter vers la fonction des ressources humaines. D’excellents DRH ont été des syndicalistes, des secrétaires de comité d’entreprise… C’est une fonction qui peut être exercée par des personnes de différents horizons. H : Comment s’y prend t-on pour recruter un salarié ? GB : Dans le recrutement, on va identifier un profil de poste : Qu’attend t-on de la personne, quelles actions va t-elle pouvoir occuper ? Comment va t-elle s’intégrer dans l’équipe ? À partir de cela, on définit des niveaux de compétences que l’on cherchera chez les candidats. La fonction RH est une fonction partagée, elle n’est pas confisquée, que ce soit un directeur d’antenne, un chef de service ou un directeur général, chacun à son niveau est impliqué dans le recrutement. H : A l’inverse du recrutement comment s’y prend t-on pour se séparer d’un salarié ? GB : Dans le droit français, il y a différentes raisons qui font qu’un contrat de travail s’arrête. On a le départ à la retraite, la démission ou le fait de se séparer d’un salarié car ce n’est plus possible de travailler ensemble. Depuis 2009, on trouve aussi la rupture conventionnelle où le salarié et l’employeur décident conjointement de ne plus travailler ensemble. Enfin, des situations plutôt exceptionnelles comme le licenciement pour raisons graves. Ou les licenciements économiques quand des entreprises perdent un marché. H : Dans le travail social, on parle donc de part de marché ? GB : Non, mais en revanche, on parle d’appels à projets ! Nous sommes aujourd’hui dans une démarche de financements publics. Nous savons que ceux-ci peuvent avoir des difficultés,

les financeurs ont des préoccupations et regardent si les partenaires choisis peuvent apporter des bons résultats pour des coûts appropriés. H : Est-il vrai que les cabinets de recrutement vont espionner le profil de certaines candidatures sur les réseaux sociaux ? GB : Vous n’empêcherez pas des personnes d’éventuellement chercher à ce renseigner : est ce que c’est illégal de taper un nom dans Google et de regarder ce qui apparaît ? Une personne qui a une identité numérique s’expose inévitablement. Si à un moment donné on tape votre nom, que l’on regarde vos photos et que l’on voit des choses curieuses… A mon avis, Le problème est plus l’image que vous renvoyer au monde que le fait que cette image vous desserve pour un emploi. Toutefois, il y a tout de même des questions de déontologie. Avec mes confrères, généralement ce que l’on fait c’est de demander au candidat d’indiquer des personnes qui pourront être contactées pour servir de référence. H : Pourriez vous définir ce que l’on appelle des ‘’Cost Killers’’ ? GB : Ce sont des gens qui sont là pour faire «faire» des économies. A l’APASE, il y a des gens qui sont attentifs aux deniers publics. Au bout du compte, c’est optimiser les dépenses. Tout le monde à son niveau. H : Est-ce qu’à l’APASE, les salariés peuvent demander une augmentation de salaire ? GB : Il peut y avoir des demandes mais ça ne débouchera pas parce qu’il y a des règles qui s’appliquent, ces règles sont validées par les pouvoirs publics à travers une commission nationale d’agrément. H : Vous êtes plutôt du côté des patrons ou plutôt du côté des salariés ? GB : Je suis loyal et je veux être loyal vis à vis des employeurs et des salariés. L’éthique est importante. Parfois, je peux aller vers un salarié pour lui passer un message qui serait dans son intérêt. En revanche, vous ne pouvez pas prendre fait et cause pour un salarié et lui dire : ‘’Voilà comment il faut que tu fasses…’’ Ce n’est pas mon rôle. Dans d’autres cas, il m’est arrivé de dire à des dirigeants que certaines décisions ne seront pas reçues par les salariés de la manière dont ils le pensent. Mon rôle est toujours d’apporter un autre regard. H : Une dernière question, qui à mené votre recrutement au sein de l’APASE? GB : Le directeur général. H : Parmi combien de candidature ? GB : Sur une fonction comme la mienne, si vous lancez une annonce, vous trouverez assez facilement une centaine de Curriculum Vitae.

INFOS

ESSEC : Ecole Supérieur des Sciences Economiques et Commerciales IAE de Nantes pour master 2 : Institut administration des entreprises

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II HYPOCRITE 7 II SAISON 04 II TRIMESTRIEL II DÉCEMBRE 2015

HOROSCOPE

RÉDACTEURS & ILLUSTRATEURS : Christophe - Benjamin David - Mariana Aurélien - Cyril Élodie - Paméla Nicolas - Hélène Véro - Flo Sara - Manuella Aurélie - Louis Alexandre - Julien Florian

COORDINATION ARTISTIQUE : Établissements Bollec MISE EN PAGE : Delphine Marie Louis IMPRESSION : Imprimerie Chat Noir - Rennes INTERVENANTS : Audrey Guiller Pablo Cots Alain Faure

SOUTIENS : Ville de Rennes Conseil Régional Conseil Général 35 Fond de dotation BNP Paribas Fondation SNCF DRAC Bretagne DDCSPP 35 Contrat Urbain de Cohésion Sociale

REMERCIEMENTS : Mathias brez et patrice poch // Teenage Kicks Hélène Pravong // Court Métrange Le Théâtre de Poche La Compagnie Bob Théâtre Gaël Gandron // Jardin Moderne Antoine Ollivier // M comme Musique Yann Busnel // Ensai Alexandre Ignace // Bd Buzz Le festival Quai Des Bulles

Jean-Luc Masson et Brigitte Valet Anne Sarkissian Cécilia Ramos et Julien Bostani Le Théâtre National de Bretagne Norah Krieff et ses musiciens Georges Baudinat // Apase CDAS de Cleunay et Antipode Mjc pour leur accueil

Capricorne // Du 22 décembre au 20 janvier Vous êtes sociable et rentre-dedans. Cela change de vos clients. Le stockage sera indispensable. Verseau // Du 21 janvier au 18 février Avec votre communication double face vous resterez juste et onéreux. Poisson // Du 19 février au 20 mars Les filets de pêche sont rentables. Chattez plus et jouez les internautes. Bélier // Du 21 mars au 20 avril Ne foncez pas dans la banque avec vos cornes. Soyez créatif et utilisez votre antivirus sur l’USB ou vous ferez banqueroute. Taureau // Du 21 avril au 21 mai Vous avez la tradition du matador. Réagissez comme une imprimante et ayez la capacité d’encaissement. Gémeaux // Du 21 mai au 21 juin Comme le commerce équitable vous êtes intriguant et géniaux. Agissez dans vos réseaux et vous trouverez plein de lingots. Cancer // Du 22 juin au 22 juillet Ne passez pas à Windows 10. Vous êtes définitivement un Linuxien. Lion // Du 23 juillet au 22 août Quel mois chargé en émotion ! La sortie du logiciel «Millions Dollars» va vous permettre la gestion de vos compte à la tanière. Terminer la crinière coincée dans le distributeur de billet. Vierge // Du 23 aout au 22 septembre Renouveau assuré. Les vierges toujours en terrain neutre qui aiment jouer la carte du beau, du libéral, vont profiter de l’accessibilité aux cotisations gratuites. Foncez vous amuser cash. Balance // Du 23 septembre au 22 octobre Les pertes d’équilibre de vos finances sont passagères. La période est propice à l’héritage d’un oncle d’Amérique. Vous pourriez compter vos économies en eurodollars. Gardez le contact avec la famille. Scorpion // Du 23 octobre au 22 novembre Vous vous sentez gai comme dans un nuage triste. Vous serez comme un pion en location avec de la musique illégale. Sagittaire // Du 23 novembre au 21 décembre Arrêter de compter vos économies. L’ami Google vous propose des idées chics pour votre look sage et cool. C’est le mois du téléchargement, soyez dans le coup.

II ENTRÉE LIBRE TOUT ATOUT 44, rue champion de cicé Tél 09 54 73 77 50 coordination@toutatout.org Coordination artistique : ÉTABLISSEMENTS BOLLEC etbollec@gmail.com etablissementsbollec.com

Le projet Entrée Libre est une action de l’association Tout Atout, centrée sur la découverte du monde artistique et culturel. Nous proposons à des jeunes rennais de former un collectif et de les accompagner sur un parcours liant des spectacles (concerts, pièces de théâtre…), des rencontres (artistes et professionnels) et du bénévolat. Pour favoriser leur engagement sur la durée et valoriser leurs expériences de découverte

Tout Atout et les établissements Bollec ont choisi de leur proposer la réalisation d’un journal trimestriel qu’ils ont intitulé L’Hypocrite. Tous les mercredis, les jeunes se retrouvent pour échanger sur leurs envies, découvrir des événements et/ou des structures culturelles. Ils créent ensuite leur journal en utilisant à chaque fois des techniques d’impression et d’illustration différentes dans le plus pur esprit Do it yourself. //


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