Hypocrite 9

E L I P N#9

T I U T A GR

U E O AC F

SÉLÉNÉ THONON // KURT DEMEY // PASCAL MORCHAIN // PIERRE GRÉGOIRE // // ASSO TRANSISTOR // ESTELLE CHAIGNE // JESSIE MAGANA // COLLECTIF PORTE 27 //

L

EDITO

e hasard croise notre route comme s’il était fatalement imbriqué dans nos choix de vies.

Coïncidence ou évidence ? Liberté de choix ou servitude passive ? Sommes nous en capacité de contrôler le flux d’informations emmagasiné dans nos cerveaux ?

Sommes nous des êtres anecdotiques à l’histoire inventée par lui même ou par les autres ? Tout se raconte, s’analyse et donne à chacun plusieurs sens à sa vie. Et si l’histoire était fausse, si la connaissance et son enseignement était basé sur des croyances ? Nos destins prendraientils un autre chemin ? Le destin est-il invariable ?

En réponse à toutes ces questions, j’ai décidé d’ajuster le vocabulaire au besoin majeur de notre existence. Me hasarder à faire des choix en croyant dans mes connaissances me donne l’illusion magique d’être moi même.

Et vous dans tout cela qui êtes vous ?

Hélène

SORTIR DES CLOUS !

Non, ce n’est pas par hasard si nous nous sommes retrouvés esplanade Charles de Gaulle.

On avait fait le choix. Le choix de rencontrer le hasard qui se dessine sous nos pieds. Et à vous aussi, ça vous arrive : quand vous arpentez le quartier, des clous, des mots à vos pieds, racontent des histoires. Par Cyril Rencontre autour d’une association et d’une œuvre publique qui nous embarque vers l’univers du palindrome.

L’association Transistor qui a pour but de faire découvrir, faire vivre et expliquer les œuvres publiques, nous a présenté l’œuvre les « Clous de l’Esplanade », réalisée par l’agence Nicolas Michelin.

En cette belle après midi. Clothilde, bénévole à Transistor, nous a expliqué ce qu’était l’Art public, à travers l’œuvre des Clous, et comment interagir avec cette œuvre. Il s’agit d’un Oulipo géant (Ouvroir de littérature potentiel)

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où chaque clou, par sa situation dans l’espace, amène le passant a crée des palindromes (ndlr : phrase ou mot se lisant dans les deux sens.

Exemple : kayak).

En parcourant la place des phrases s’écrivent : vole / cours / va / nage / supérieure / à la vitesse / inférieure / la crainte / ménage / la monture / à l’heure / au rendez vous / tu arrives / à cloche pied / mais / heureux / ouvre les bras / ton amour/. Cette œuvre est composée de 170 Clous (au final 210) datant de 2010. Les Clous de couleur doré, sont fait de bronze

(certains ont été arrachés).

Une œuvre qui nous amène à redécouvrir la place Charles de Gaulle et à nous faire ouvrir les yeux sur des œuvres d’art que l’on voit tous les jours mais qu’on ne comprend pas toujours !

INFOS www.transistor35.wix.com

ICI, LES OMBRES

surfent sur l’atmosphère

Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère Pour une raison qui m’est inconnue

Il m’est impossible actuellement de vous en expliquer l’aboutissement Et ce qui fait la magie de la vie, c’est de pouvoir toujours continuer à croire à la chimie entre le hasard et le destin

Mais si on parle de chimie, de mélange entre les deux, on accepte l’existence du hasard On accepte quelque chose qui puisse nous échapper

On est donc conscient de ne pas pouvoir tout contrôler dans notre vie Bien qu’on aimerait qu’il en soit autrement

Il est dur d’imaginer qu’on en partage le contrôle avec quelque chose qu’on ne peut comprendre On aimerait devenir telle personne et le destin nous fait devenir autre chose

Ça peut être totalement à l’opposé de ce qu’on imaginait Vers Barcelone, Pikachu construit le paysage

Pour restaurer l’innocence de l’enfance passée Avec son bagage rempli de photos de Polaroids

Et son train, destination ailleurs, vers des horizons aux couleurs de l’arc-en-ciel En route au centre de nulle part Pour l’immensité des souvenirs

Sur cette route exotique on découvre ses racines

Et retour vers le futur c’est un voyage d’affaires Devant ce lagon, l’étranger découvre les petits poussins Pour apprendre à nager

Il commence à rentrer dans l’eau Et appelle à l’aide ces derniers Les petits poussins le fixent L’étranger gesticule

Et se rend contre en fait qu’il a pied Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère

Pour se retrouver si on est perdu

Pour qu’il aille à la Sagrada Familia

Car Gaudi était un visionnaire

Et Barcelone devait être selon les vues de ce génie Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère

Pour découvrir les racines de ce voyage spirituel

Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère

Pour noircir délicatement l’infini Distendu par le flottement de la lumière

Entre hasard et destin, la traversée de ce monde nouveau

Et maintenant valse la mémoire du temps

Laissant l’inconnu venir à lui

Déconnectés des horizons hors champ

Et restait contemplatif devant la magie de la vie

Et tombe discrètement l’intensité noire de la nuit

Dont il choisissait la destination d’un simple lancé de dés

Pour des illustrateurs abandonnés

Espérant en apprendre plus sur l’immensité de ce lieu

Le Polaroid en bandoulière mais désarmé

Et revenir de cette épopée les sens emplis de souvenirs

Il ouvrit les yeux et resta ébloui par la lumière vive d’une fleur mauve Le puissant rêve a d’autres horizons

BIO Jessie Magana est auteure jeunesse, éditrice indépendante et directrice de collection. Elle travaille sur des ouvrages historiques et de sciences humaines pour adultes et adolescents. Elle est auteure de romans et de documentaires engagés, avec comme fil rouge l’égalité entre les sexes et entre les peuples.

Cet engagement se prolonge dans les ateliers d’écriture qu’elle anime auprès des adolescents et jeunes adultes.

Elle s’est emparée du thème du choix avec d’autant plus de plaisir qu’il lui a donné l’occasion de partager sa passion pour son auteur préféré : Raymond Queneau.

Deux de ses ouvrages sont à paraître à l’automne 2016 • Des Cailloux à ma fenêtre (roman, éditions Talents Hauts) • Comment va le monde ? (atlas, éditions Actes Sud junior).

Sur la plage, Mémé tentait Dark V

De suivre Verlaine au vent mauvais

Bifurque l’étranger de ces jolis champs de blé Va te perdre nulle part à coup d’entrechats et pas chassés

Dans des baignoires, masqué, découvre la beauté de la neige, Des horizons lointains,

Des rencontres Polaroid

Au centre de la Terre, dans l’ivresse des croisières,

En avant, en arrière, Born to be wild devant des lagons « En étranger » découvre, les petits poussins, contemplatifs,

Tu te souviens, de ces Harleys et de leur tohu-bohu En regardant ces êtres plumes sans aucun bagage qui voyagent au bout de la nuit inconnue Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère

Des âmes exotiques en voyage d’affaires dans des trains venus d’ailleurs

Traversent, heureux, avec eux tes souvenirs.

Ici, les ombres surfent sur l’atmosphère

Et que l’on avance

Les mannequins robotiques se désarticulent

Vers Barcelone, Pikachu construit le paysage

Ils empruntent la traversée verticale et se mettent en marche vers un ailleurs inconnu.

Le jeune voyageur était perdu dans les méandres de son monde

Le train-train quotidien de chacun nous mène vers une destination inconnue

Et c’est comme cela que l’on ne se retrouve pas en arrière

Les esprits perdus voyagent du centre de la terre au bout de l’univers

En littérature, le choix est essentiel : un écrivain choisit scrupuleusement ses mots, organise soigneusement son monde.

Mais il arrive qu’il se laisse guider par ses personnages, bien au-delà de ce qu’il avait prévu. C’est toute la magie de l’écriture.

Certains auteurs ont fait de la contrainte (donc du non-choix) une source de créativité. Au sein de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle), ils ont par exemple osé se passer de la lettre la plus employée dans la langue française, le e, pour écrire un roman entier (La Disparition, de Georges Perec). Raymond Queneau, dans 100 000 milliards de poèmes, a quant à lui composé dix sonnets dont les douze vers sont tous interchangeables.

Mais il restait seul face à la création.

Avec les participants de l’atelier, nous avons appliqué le même principe, mais à une création collective : chaque vers faisait partie d’un pot commun dans lequel tout le monde puisait à loisir. Il en ressort un texte d’une étonnante poésie, qui nous emporte, de bifurcations en fausses routes.

Texte composé par Aurélien, Benjamin, Carine, Christophe, Cyril, Diane, Floriane, Hélène, Julien, Leïla, Louis, Pierre, et Véronique.

Pour s’échapper des métropoles bouillonnantes Et les rêves inavoués s’envolent Dans l’immensité de ces paysages

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TABLE RONDE

«Rien n’est réel, sauf le hasard» Paul Auster

En écho au dernier spectacle de Kurt Demey, « Évidences Inconnues », programmé au printemps par Ay-roop, nous avons mis en place avec eux une rencontre publique autour des notions de hasard, de choix et de manipulation. Pour rebondir sur les propos de Kurt Demey, artiste mentaliste, nous avons convié Pascal Morchain, enseignant chercheur en psychologie sociale à l’université de Rennes 2, qui travaille sur de la magie. Vous trouverez ici des extraits de cette discussion passionnante. Par Louis et Aurélien

raiment ? v il t te is x e Le hasard e philosophique. Il existe énormreéms.enPot ur

oi rd est un term utes contradict que chose Kurt : Le hasa et elles sont to el rd qu sa ir ha fin le dé ur ur de définitions po un terme que l'on utilise po ple, on peut prévoir em c'est pliquer. Par ex nt, la moi, le hasard pas vraiment ex peut calculer la vitesse du ve r cet ut pe ne n l'o e su on qu e si r ch di an an br gr e bre va sser un comment un ar .. Mais si quelqu’un vient ca le prédire parce que e. us rr pl qualité de la te r ? On ne peut oissance de t va-t-il évolue influencer la cr va i qu u arbre, commen nd te at it un choix in quelqu’un a fa ose. l'arbre. uver la même ch que, on va retro s facteurs qui ifi nt ie sc e vu int de par le s à un Pascal : Du po , la part du hasard se résume n'avons pas accè de es us nc ie no sc el s qu le s au e an rt D èn pa om la én lle ph pe le ap , on iquer pourraient expl 'est ce que nous, scientifiques nces expérimentales, C scie é. s le nn do ns t da en e om qu m ai possible, de côté le plus ujours onnu. Et c'est vr hasard, ou l'inc hologie, on travaille à mettre to a y il es. Mais yc èles probabilist ient. y compris en ps od so m s s 'il de qu s ec el av sard ientifiques, qu sc veut ts ça cette part de ha lta , su es ré nc s s coïncide rd dans le une part de hasa uement c'est un jeu de dés. Le e temps. Quand plein iq êm Le hasard histor e deux choses arrivent en m t des corrélations. qu vien simplement dire nt dans le même sens ça de t l'endroit vo ut-être seulemen pe st de coïncidences c'e rd sa véritable ha Finalement, le ? it na ou l'on

Le hasard, un e histo de croyance ? ire

Kurt : Je pense qu croyances, Soit e le hasard à vraiment quelqu tu e est le fruit du ha penses que tout est prédestin chose à voir avec nos é ou à l'inverse sard. C'est une qu manière de com façon. Les gens prendre le mon e tout qui croient au destin, c'est pa de à sa quelque chose r besoin spiritu de el. Il y a Et puis, il y a au magique pour eux ! ss essaient de cass i la croyance scientifique. Bea er ucoup de menta je trouves ça jo les croyances. Mais je ne tro listes uves pas cela né li les croyance s, je pense qu'o cessaire, n en a besoin.

Pascal : Les êt res environnement, humains ont besoin de com pren ils se passer par ha ne sont pas rassurés par l'idé dre leur sa e dont le contenu rd. Ils vont mettre en place de que les choses peuvent s registres expl dépendra des cu ic registres ! D'au ltures. On a to tant plus dans us besoin de ce atifs, les cultures d’éc s aime contrôler on no om notion de hasa tre environnement. Pour un bo ie libérale où l'on rd ne posera pa uddhiste, à prio s les mêmes pr notion d'insécu ri, la oblèm rité a conscience, qu face au danger. On sait qu'il es. C'est comme la y a danger quan and on l'a repé ré. d on en

Le hasard, ça peut se prévoir?

Kurt : Oui, si quelqu'u n a plus de connaissan ce sur les chiffres et les données d'une sit uation qu'un autre, il peut prévoir ce qu'il passer, contrairemen va se t à celui qui ne les a pas. C'e mentaliste travaille. Le mentaliste sait où il va st comme cela qu'un public. , contrairement au Pascal : Question co mpliquée. En sciences co psychologie sociale, même si il y a beauco gnitives ou en up de choses que l'on sait pas, on en connait ne déjà beaucoup grâce aux déterminants d'u contexte. Quand on a n tout les facteurs en têt e, on peut prédire av une grande marge de ec certitude.

Par exemple, on peut prédire que n'importe qui pris au hasard, et mis dans le contexte de l’e dans cette salle, xpérience de Milgram (expérience qui cherc he a évaluer le degré d’obéissance de l'indiv notamment quand cel idu a induit des actions qu i posent des problème de conscience) a 70% s de chance de torturer quelqu'un. On peut le prédire. Pourtant, il y a 30% de chance qu'il ne le fasse pas. Qu'es qui motivera ce choix t-ce ? A priori, on ne peut pa qu'il y a encore plein de choses à découvrir s le dire. Heureusement et qui fait avancer. c'est cette part d'incon nu

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d, Le hasar lation ? nipu n entre déterminismieeestt a m u o x lie qu choi e faire un er, a dire si le dé n faux capable d u ass

l va se p seul être rée donc ain est le nt à prévoir ce qu'i ar sa technique, c ? m u 'h L : agicien, p e cela la mystique Ghuilem magiciens arrive tr atre. Le m es nce hasard. L un trois ou un qu asard. C'est peut-ê jeux. Il la h ire e fa d i a v lo s sur des je fais ça ! Et e té o n é je u id s v n a s d e it d ce me is ça et fa beur qui fa déterminis haitait un youtu décision, pile je fa 'au final il ne sou ire e ll e p p ra u e q e fa n u à m st e a 'e re n c d Ç è s n pre l'am e pa he : Christop uand il a du mal à écision ne l'arrang pproche aléatoire a q d n une pièce la pièce lancée, la ant parce que so ss a si une fois choix. C'est intére r ce qu'il ce e s. ir a p fa t s n a oleman, su ste pour nous, p so G l le ie e n n a i qu it ju de D des choix nnable. ion qui so s travaux écoule de prendre une décis s de l'aspect raiso elles d s e ît d s u u lu r Ce que vo émotionnelle. Pou y est attachée en p décisions dans lesq semble Pascal : i n s e u e e c q l' d n e tellig s sont n, soit motion appelé l'in ndre en compte l'é rennent les humain n appelle l'intuitio e, sans savoir c 'o p n re u e p q ie u e it q sc c o s n 'est ion on d tion de co ures décis compte. C l'informa u niveau Les meille s ont été prises en mais en dessous d ations et à traiter u autre, est en o , on situ les émoti n a en tête ps à analyser les e notre vie, sociale tuition représente rs que l'o d m des facteu On passe notre te consciente. 98 % est de l'ordre de l'in n i a. qu'on les automatique et no du temps. Et ce qu ent le savoir. re iè rcém rité jo fo a s n m sa de man la matique i captées, pilote auto formations que j'a n 'i d le plein

« Le mentaliste sait où il va, contrairement au public.»

« Finalement, le véritable hasard c’est peut-être seulement l’endroit ou l’on nait ?»

INFOS www.ay-roop.com www.rodeboom.be

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Atelier et rĂŠalisation : Estelle Chaigne

PHOTOS

Au labo des lumières… l’aléatoire vu par un trou minuscule : le sténopé.

Rencontre et expérimentation avec Estelle Chaigne. Nous avons rencontré une jeune photographe professionnelle, Estelle Chaigne.

Estelle aborde la photographie sous plusieurs angles : le numérique qu’elle enseigne et qu’elle utilise pour répondre à des commandes de théâtre, cinéma, spectacles, et l’argentique qu’elle développe dans une optique expérimentale. Elle explore les techniques anciennes, les détourne. Cette pratique de la photographie des origines ramène au temps matériel de la photographie : penser l’image, fabriquer l’appareil, l’installer, développer l’image. Par Floriane

N

ous avons rendez-vous à la MJC La Paillette, dans une salle obscure. Estelle nous montre quelque caméra obscura faites maison : des boîtes de conserve avec couvercle, des boîtes à chaussures « gaffées » (scotchées au ruban adhésif noir), l’intérieur noirci à la peinture.

L’une des faces est trouée au centre.

Nous nous lançons dans la fabrication de nos boîtes noires. Pour ce premier atelier nous fabriquons des sténopés classiques : nous perçons un trou très fin au centre d’un petit carré d’aluminium (découpé dans une canette de soda) que nous collons à l’intérieur de la boîte déjà trouée, contre ce trou. C’est le « sténopé » par lequel passe la lumière qui vient taper au fond de la boîte sur lequel on a fixé une feuille de papier sensible (couvert d’une émulsion argentique).

Nous chargeons nos papiers sensibles

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sous lumière inactinique (Se dit d’un éclairage qui n’altère pas le film ou le papier dans la chambre noire) pour ne pas les voiler. Nous obturons le trou par un petit morceau d’adhésif noir et opaque. Nous l’enlèverons pour la prise de vue. Nous filons dans le jardin St Cyr. Plein ciel bleu, soleil, belle architecture…

Nous estimons le temps de pose en fonction du diamètre du trou et de la profondeur de la boîte.

Puis de retour au labo, toujours sous lampe inactinique, nous développons nos images : révélateur, bain d’arrêt, fixateur, rinçage à l’eau, séchage.

Wouah ! C’est beau, on a fait des images différentes en intensité, en grain, il y a même des « ratés » !

Estelle Chaigne place son travail sous l’angle de l’expérimentation et nous invite dans ses recherches dans un deuxième atelier, « La Mitraille ! ».

Estelle tire sur ses sténopés à la carabine à plombs, au fusil de chasse.

La lumière passe par tous les trous

étranges, poétiques, troublantes.

Pour nous pas question de tirer à la carabine dans le jardin derrière l’Antipode ! Nous reprenons la fabrication du sténopé et nous sortons de la technique classique pour s’aventurer dans la production d’images aléatoires et hasardeuses.

Nous trouons nos boîtes en les visant à la fléchette.

La lumière passera par les trous marqués au hasard.

Nous repassons par l’étape du labo : nous sommes surpris, étonnés, subjugués par le résultat visuel.

« Wouah ! C’est beau, on a fait des images différentes en intensité, en grain, il y a même des « ratés » ! » et multiplie l’image, la déforme sur le papier photo (Estelle travaille sur du papier positif) qui finit lui –même troué. Estelle tire des grands formats (type A3). Il en ressort des images

Nous savons ce que nous avons exposé (un arbre, le sténopé orienté vers la cime, donc à contre-jour, temps d’expo très court), mais nous ignorons le résultat sur le papier en raison des trous multiples. Voir apparaître l’image dans le bac de révélateur reste toujours surprenant.

Magique…Le résultat vous le voyez sur la page centrale du journal !

INFOS www.estellechaigne.com

« l’identité de genre et amoureuse ne relève pas uniquement de nos choix»

RENCONTRE

Sans contrefaçon, je suis…

Avec l’équipe des rédacteurs de l’Hypocrite, on s’est demandés ce qui détermine le fait que l’on naisse homme ou femme. Du hasard génétique au choix d’une identité assignée, rencontre avec Séléné Thonon qui nous raconte comment un genre ne se résume pas à une histoire de sexe... Par Christophe

O

n a été accueillis au Centre Gay Lesbien Bi Trans (CGLBT), à Villejean, par Séléné, une femme transgenre de 28 ans.

Séléné est une personne enthousiaste, agréable, coquette. Elle a une formation d’ingénieure informatique. À l’âge de 8 ans, Séléné se rappelle avoir ouvert la porte à un homme qui, la rencontrant pour la première fois, s’exclama d’un : « Bonjour jeune fille !». Une phrase anodine pour un enfant, mais qui pourtant a créé chez elle une confusion absolue. Au fond, elle s’est toujours sentie femme. Très concernée par les luttes féministes, révoltée par la misogynie sans réellement savoir pourquoi, elle comprend après l’adolescence que son genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Et puis d’ailleurs, elle a toujours été imberbe et n’a jamais eu de pomme d’Adam.

Séléné a eu la chance d’avoir une famille qui l’a soutenue dans sa recherche d’identité, ce qui lui a sûrement permis, aujourd’hui, de porter fièrement le drapeau de son transgénérisme.

Blogeuse, conférencière, intervenante, Séléné est une femme publique qui œuvre au quotidien à prendre la parole sur des sujets que l’on évite, mais également pour montrer aux gens que cela existe. Et oui, Séléné est une militante passionnée qui a pris le temps de nous déconstruire nos représentations du genre en évitant de le définir d’un point de vue binaire : homme ou femme.

Le genre, du biologique au social

Le gène SRY (de l’anglais Sex-determining Region of Y chromosome) est le gène responsable du genre. Très rarement, des individus peuvent présenter des phénotypes sexuels (ensemble des caractères observables d’un individu) en contradiction avec leur caryotype. Le vivant est multiple et le genre n’est pas de l’ordre du hasard. Les caractères sont multiples : la mue chez l’homme, la pomme d’Adam qui descend, entraînant une amplification de la gamme de fréquence (rééducation possible chez l’orthophoniste pour réutiliser les aigus). Le genre est une construction sociale. Les femelles hyènes ont des clitoris massifs, mais la construction idéologique et iconographique fait que l’on ne peut admettre qu’une femelle puisse avoir un pénis. Les règles de genre féminin traditionnel comme les cheveux longs, une belle écriture fixent une route toute tracée. Ces aspects n’ont pas une explication technique mais bel et bien sociobiologique. Le genre dépend du contexte car chaque culture a ses propres définitions, ses propres attentes de ce que c’est qu’ être homme ou femme.

La transition Le changement de genre est un changement social. Le changement de l’appareil génital n’est pas obligatoire. La transition est une quête d’acceptation, de recherche de bien être.

C’est la conquête d’une réalité sociale à partir de sa réalité personnelle, pour être perçu(e) tel que l’on se vit. La prochaine étape dans ce changement serait une reconnaissance « officielle » de l’erreur d’assignation faite à leur naissance.

Le CGLBT CGLBT, qui était le CGL au début est une antenne régionale. Affilié à la fédération LGBT, le centre rennais a été le premier à organiser la marche des fiertés en région, avec Marseille. Situé dans les locaux de l’ancienne école Kennedy, le CGLBT propose un accueil convivial aux personnes qui le souhaite. L’équipe bénévole de l’association défend la diversité générationnelle et la mixité pour rompre l’isolement de personnes qui se questionnent sur leur orientation sexuelle.

La bienveillance et le non-jugement sont les mots d’ordre de l’association. Des cabines d’essayage sont à disposition des personnes souhaitant changer d’apparence. Le CGLBT travaille avec d’autres associations plus spécifiques pour répondre au mieux aux demandes et spécificités de leur public (ex : Association David et Jonathan, pour vivre son culte dans son orientation amoureuse, ou de genre…) Il existe des groupes de parole non mixte pour permettre à des personnes qui se ressemblent de se retrouver (*cis-genre, *asexuelle, *a-romantique, *poly-amour). Une grosse partie de leurs missions se concentre sur la prévention et la sensibilisation.

Séléné est une femme transgenre épanouie.

En ce qui concerne les personnes dites « LBGT », leurs revendications sont encore méconnues. Les termes sont nombreux et les attaques sont, hélas, encore courantes.

Le CGLBT est ouvert à tous le mercredi de 19h à 22h. Au final, peu importe vos orientations sexuelles. Rencontrer, accueillir les différences qui nous constituent, c’est aussi un bon moyen pour chacun de déconstruire ses représentations. La nature n’est pas aussi binaire qu’on le pense : l’identité de genre et amoureuse ne relève pas uniquement de nos choix.

Une fois de plus, le hasard a frappé.

DICO *CIS-GENRE : Cisgenre et cissexuel décrivent un type d’identité de genre où la perception du genre d’une personne par elle-même correspond au sexe dont elle a été dotée à la naissance *ASEXUELLE : L’asexualité, dans son sens le plus large, est l’état d’une personne (asexuelle) qui ne ressent pas d’attirance sexuelle pour une autre personne . L’asexualité a aussi été définie comme un désintérêt pour le sexe ou comme une absence d’orientation sexuelle. *A-ROMANTIQUE : Une personne aromantique ne ressent pas d’attirance romantique. Pour certaines personnes, « tomber amoureux » est un phénomène courant. Pour d’autres, c’est très rare. Pour les personnes aromantiques, cela n’arrive pas du tout. *POLY-AMOUR : Le polyamour (de l’anglais polyamory), pluriamour, amour plural, amour-camaraderie (vieilli) ou nonexclusivité relationnelle, est une éthique des relations amoureuses basée sur le rejet de l’obligation d’exclusivité (sentimentale et sexuelle), l’égalité et l’honnêteté entre partenaires, et le respect de l’individualité et de l’autonomie de chacun.

INFOS Série TV Sense 8 L’histoire tourne autour de huit personnes, réparties à travers le monde, qui deviennent soudainement connectées sur les plans intellectuel, émotionnel et sensoriel. La série explore des thèmes que ses réalisatrices pensent être généralement ignoré par les séries de science fiction, notamment la politique, l’identité, la sexualité, le genre et la religion.

Film Boys don’t cry film américain réalisé par Kimberly Peirce, sorti en 1999 qui aborde directement la question du transgénerisme.

Chaine Youtube Princ(ess)e LGBT, de Cordelia

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VOS PAPIERS, SVP !

Coup de kick à Médréac (épisode 2) Fiction Par Hélène en journaliste d’investigation Hasard du choix des rencontres Le téléphone sonne, mon cœur bat la chamade, je me sens fragile comme un little bird.

I am a bird now d’Antony and the Jonhson , c’est la nouvelle sonnerie de mon phone et à chaque sonnerie mon cœur chavire. Je respire à fond « Allo ! » Et là, j’entends la voix à l’accent franco breton . Merde, la bikeuse des The Ailes Dindes VIP. Je l’ai zappée.

- Tu navigues sur le bled aujourd’hui ? Je squatte la planque du club, on peut se croiser si tu as le temps de pousser les gaz à la planque.

J’avale ma salive, un trimestre que j’attends ce moment sacré, descendre dans la grotte des Dindes.

- Le hasard fait bien les choses, je pousse les gaz et j’arrive. Tu me phone pilote ?

SPECTACLE

Plus on s’élève et plus dure sera la

Je suis totalement aux anges, je plane sur mon petit nuage toutes plumes dehors.

J’arrive dans un hangar désaffecté, grosse surprise, un méga loft pour bricoleuses de mécaniques en jupettes avec des gros biceps. Un savant mélange des genres entre moteur de grosse cylindrée et mécanique de précision. Comme une âme de femme dans un corps d’homme, le goudron et la plume, la bielle et la bête.

Je suis directement plongée dans l’ambiance VIP de The Ailes Dindes.

Mon téléphone envoie sa sonnerie, un silence plane soudain. L’inquiétude me gagne les tripes, tout est flippant. Soudain elle vient vers moi, me tape sur l’épaule et m’offre une bière.

Antony And The Jonhson, notre devise musicale, bienvenue au club. On se fait une plongée dans sa discographie à ta prochaine virée.

Elle m’offre une clé à pipe en signe de reconnaissance et j’enfourche ma MZ. Affaire à suivre.

CHUTE !

Le festival Ayroop a programmé, en mars dernier, le spectacle CHUTE ! du collectif Porte 27. Ce spectacle, présenté sous forme de conférence, aborde la chute, la gamelle, la vautre afin d’embarquer le spectateur à éprouver les sensations du chuteur. Alors, le plus important c’est la chute ou l’atterrissage ? Rencontre avec Matthieu Gary et Sidney Pin, acrobates de 27 ans. Par Cyril Hypocrite : Comment est né ce spectacle ?

Sidney : On s’est rencontrés il y a une dizaine d’années dans une école préparatoire aux Arts du Cirque, à l’âge de 17 ans. Après ça, on est partis tous les deux vers des parcours différents.

De mon coté, j’avais un projet, à la sortie de l’école qui m’a amené à monter une compagnie à Stockholm. On a crée un spectacle qui a pas mal tourné là bas.

Matthieu : Moi, je suis allé à Chalon. Je suis rentré dans un collectif qui s’appelle Porte 27, producteur du spectacle CHUTE ! J’ai pas mal navigué en tant qu’interprète pour des metteurs en scène de théâtre, de danse... J’ai participé à plusieurs projets en dehors de mon collectif.

Quand Sidney et moi, on s’est retrouvés, on avait accumulé pas mal d’expériences de par notre parcours. On avait envie de faire un spectacle puisque nous avions passé notre cursus ensemble et que l’on s’apprécie l’un et l’autre. On s’est dit : «Tiens, pourquoi pas, ça pourrait être le bon moment ». J’ai proposé le spectacle à Sidney, puis on a reprit l’écriture ensemble. Maintenant c’est réellement un duo.

Je commençais à être fatigué et insatisfait par ce métier. J’ai eu une grosse remise en question sur les choix que je devais faire et je me suis lancé dans ma propre création. Ce spectacle me plaît beaucoup comme la thématique qui suscite chez moi un réel intérêt, une nouvelle énergie. J’avais envie de travailler sur un rapport plus proche avec le public. Et puis, j’ai

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l’impression qu’on se marre dans ce spectacle, nous en tout cas oui ! On a mélangé ça avec notre philosophie, notre regard sur la science et les expérience de nos vies. On voulait quelque chose de multidisciplinaire.

H : C’est le hasard qui vous a réuni ?

M : Sur ce projet là, non, car on se connaissait déjà et on avait une vraie envie de travailler ensemble.

S : A la base on peut dire que oui, car la rencontre de toute manière est un hasard en soi.

H : Pourquoi ce choix de parler de la chute, des chutes ?

M : Le choix d’une thématique c’est toujours un peu mystérieux, hasardeux mais il me paraissait intéressant de l’aborder avec un certain potentiel tragi-comique. On avait envie de retrouver notre enfance car lorsque l’on est jeune on aime se casser la gueule par terre.

Mais aussi pour faire écho à nos chemins de vies car on chute tous, plus ou moins, à un moment de notre existence .

S : Et puis, la chute c’est vraiment avec ça que l’acrobate travaille. On avait envie de montrer également ce que peut vivre un acrobate.

M : Dans le cirque, le public trouve ça merveilleux que l’on s’envole, que notre légèreté est fantastique. Mais ils en oublient

une certaine réalité : celle du contact avec le sol, cette dureté que l’on peut rencontrer lors de nos entraînement lorsque l’on tombe. Une des première chose importante dans notre travail c’est d’apprendre à tomber sans se faire mal ou du moins, le moins possible.

H : A un moment donné vous parlez plutôt du coté « chute dans la vie », est ce dû a votre parcours ?

M :C’est de ça que l’on veut partir. De ce truc très physique, très concret de la chute. Pour nous, acrobates, on se questionne sur le chute et on se demande comment on peut l’ouvrir vers d’autres perspectives pour que ça aille plus loin dans le questionnement : comment chacun, à un moment donné, a pu chuter dans sa vie, pourquoi et comment il s’en est relevé.

H : Vous êtes vraiment tombés pendant la préparation de ce spectacle ? Vous vous êtes fait mal ?

M : Oui, on s’est même blessés mais comme dans n’importe quel spectacle de cirque. De toute manière , c’est presque logique, car on essaye des choses que l’on a jamais testé. On ne sait pas à l’avance si ça va marcher, donc on se met en danger.

H : Ce soir lorsque vous avez joué, il y a eu des chutes non prévues ?

M : Ah ouais, il y a eu de bon ratés. Mais du coup il sont moins perçus que dans d’autre

spectacle car on est dans la thématique. C’est un duo donc tu sais que tu ne te casseras pas la gueule tout seul.

H : Dans le spectacle, vous expliquez que pour tenir debout il faut résister...

M: Ces notion de masse, de poids et d’attraction nous paraissaient intéressantes parce qu’elles impliquent aussi une idée de résistance et de manipulation. Cela pose des questions. On s’est beaucoup demandés avec quoi on aimerait laisser repartir le spectateur.

H : Pourriez vous expliquez un peut cette théorie de Lucrèce ?

M : Cette théorie porte le nom de Clinamen.

C’est un phénomène qui part du principe que les choses ne peuvent pas suivre les lois fondamentales que l’on a «inventé» pour expliquer la vie. C’est un peu l’exception, la déviance qui se crée à un moment donné.

Dans la création, il y a une part de chaos, de hasard qui peut expliquer le mystère de la vie, de notre rencontre, du choix de ce spectacle... Tous ces éléments accumulées qui créent quelque chose qui n’est pas toujours quantifiable, mesurable voir palpable. Mais il y a aussi ce que tu va en faire de ce hasard, du choix par rapport à telle ou telle situation. Bien évidemment, ce choix est dirigé par rapport à ton expérience, à ton vécu mais parfois il peut être aussi instinctif.

FICHE MÉTIER

GARDE MANGER La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.

Croupier Par Leila

Bande dessinée recommandé par Aurélien

C’est en se donnant rendez vous sur Skype que nous avons pu rencontrer Pierre Grégoire, croupier. On souhaitait en savoir plus sur ce métier qui appelle au fantasme par le luxe des grandes salles de jeux de Vegas et des incontournables clients qui paradent aux rythmes des roulettes. En somme, un décor digne d’un film de Scorsese. Pour aller plus loin dans la connaissance de ce métier, afin qu’il ne se résume pas qu’à un simple « faites vos jeux, rien ne va plus ! », on en a profité pour lui poser les questions que vous auriez aimé lui poser.

Hypocrite : Pouvez vous vous présenter ?

Pierre Grégoire : Je m’appelle Pierre Grégoire et je suis coordinateur pédagogique depuis 3 ans à l’école Cerus, située à Lyon. Ca fait plus de 10 ans que j’exerce dans ce secteur. J’ai commencé comme stagiaire et j’ai été croupier pendant 2 ans à Marseille.

H : En quoi consiste le métier de croupier ?

PG : Etre croupier, c’est animer une table de jeu ; roulette anglaise et/ou française, le Black Jack, l’Ultimate poker ou poker 3 Cartes.

Il faut être attentif à tout ce qui se passe dans la salle de jeux. On passe 45 min par table et 15 min en pause. Il faut être concentré car même s’il y a peu de tricheurs, cela peut arriver ! Etant donné que les clients sont réguliers, la difficulté est de toujours avoir une bonne distance, en gardant une attitude « commerciale ».

H : D’où vient le mot « croupier » ?

PG : Cela vient d’un geste réalisé par le croupier : « crouper » les jetons pour la roulette française, c’est tout simplement les jeter !

Arcanes Scénario : Jean-Pierre Pécau 1 dessinateur différent par album/ Editions Delcourt Comment les agents de Stargate peuvent influer le futur immédiat avec des cartes.

Roman recommandé par Jérôme

L’Homme Dé Par l’écrivain George Powers Cockcroft sous le pseudonyme de Luke Rhinehart/ Editions de L’Olivier Un homme interroge les dés pour décider de ses actions.

avec les clients) et surtout, ne pas être fâché avec le calcul mental.

Ce n’est pas un métier difficile à exercer, mais difficile à apprendre.

Poésie recommandé par Jessie

H : Qu’est ce qui vous a donné envie de travailler dans ce secteur ?

PG : Par pur hasard ! Je suis diplômé en Biologie, mais j’ai rencontré des difficultés à trouver un emploi. C’est en écoutant la radio que j’ai découvert cette formation.

Etude recommandé par Cyril

H : Y’a t il une part importante de hasard dans les jeux de casinos ?

PG : Oui, la stratégie ne prend jamais le dessus sur le hasard. Jouer à la roulette française, nécessite de se remettre totalement au hasard. Cependant pour des jeux comme le Texas Limp Poker, il peut y avoir une part de stratégie par la lecture de l’adversaire.

Musique recommandé par Hélène et Véronique

Cent Mille Milliards de poèmes de Raymond Queneau. Editions Gallimard Ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets

Les prophéties de Nostradamus commentées jusqu’en 2099, commentaires Serge Hutin et Beaudoin Bonsergent. Archipoche Les prophéties de Nostradamus constituent le seul livre où l’humanité peut déchiffrer son avenir comme en un miroir.

Antony and the Johnson I’m a bird now. Label : Secretly Canadian Groupe de folk psychédélique qui s’organise autour de la chanteuse transgenre Anohni, née Antony Hegarty.

Bande dessinée recommandé par Alain

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H : Comment forme t-on au métier de croupier ?

PG : On forme sur une durée de 10 semaines (du lundi au vendredi) en axant sur 90% de pratique (simulation de partie sur des tables de jeux). Le reste est purement théorique et aborde la réglementation, les procédures, l’histoire des Casinos, les addictions…

La formation est privée mais la plupart des stagiaires sont pris en charge par le Pôle Emploi, la Région…

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La petite bédéthèque des savoirs N°6 Le Hasard - Etienne Le Croart / Ivar Ekeland Editions Le Lombard De tout temps, le hasard accompagne l’homme et ne cesse de le fasciner. Mais qu’en pense réellement un grand mathématicien ?

Roman recommandé par Floriane

La musique du Hasard de Paul Auster.

Editions Actes Sud Un homme sillonne les Etats Unis, le hasard met sur sa route Jack, un virtuose du poker Film recommandé par Carine

Laurence Anyways de Xavier Dolan sorti en 2012 Dans les années 90, Laurence annonce à Fred, sa petite amie, qu’il veut devenir une femme.

H : Y’a t-il de l’emploi dans ce secteur ?

PG : Enormément ! On recherche beaucoup de croupiers. Il y a plus d’offres que de demandes. C’est un secteur qui recrute.

H : Quel est le salaire ?

PG : En début de carrière, on commence avec un salaire un peu plus élevé que le Smic et on peut évoluer rapidement. Par exemple, les directeurs de Casinos sont d’anciens croupiers.

H : Quelles sont les qualités indispensables pour devenir croupier ?

PG : Peu importe le niveau des futurs stagiaires. Ce qui compte c‘est la motivation, avoir une bonne dextérité, une bonne présentation (pour le face à face

INFOS

Cérus Casino Academy www.cerus.fr Formation de Croupier • Croupier international • Assistant clientèle machines à sous • Technicien maintenance machines à sous

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HOROSCOPE PAR HÉLÈNE

Capricorne // Du 22 décembre au 20 janvier Vous êtes un signe de terre gouverné par Saturne.

Vous êtes une personne du devoir sans rien laisser au hasard. Vos choix un peu autoritaire de donneur de leçon n’est pas votre meilleur atout. Laissez vous aller au hasard de la vie, un été de caprice orné de fantaisie vous attend.

Verseau // Du 21 janvier au 18 février Vous êtes un signe d’air gouverné par Uranus.

Bouger toujours bouger est votre leitmotiv. Ce choix de la course sans fin au hasard des rencontres risque de vous faire manquer d’air. N’épuisez pas tout votre oxygène. Le conseil de l’Hypocrite pour cet été : soyez un hypocrite égoïste. Faites des choix pour vous, laissez le hasard aux autres.

Poisson // Du 19 février au 20 mars Vous êtes un signe d’eau gouverné par Neptune.

Vous faites le choix de flotter sur les ennuis.

Vous vivez avec légèreté et vous n’êtes pas du genre à vous noyer dans un verre d’eau. Cet été profitez du hasard des rencontres pour vous remettre à flot.

Bélier // Du 21 mars au 20 avril Vous êtes un signe de feu gouverné par Mars. A force de traverser les turbulences la chance de voir passer Vénus et Pluton dans votre ciel arrive. Le hasard est avec vous, choisissez cette opportunité pour trouver l’âme sœur et compter les moutons pour chasser les nuages gris.

Taureau // Du 21 avril au 21 mai Vous êtes un signe de feu gouverné par Vénus.

Vous choisissez comme toujours de suivre votre instinct et de foncer tête la première sans prendre de gants pour la sauvegarde de votre couple.

Mercure arrive dans votre constellation et, confronté à son arrivée, votre tempérament de jaloux risque fort de vous nuire cet été.

Mettez vous au vert, ne faites pas le choix de l’amour vache.

Gémeaux // Du 21 mai au 21 juin Vous êtes un signe d’air gouverné par Mercure.

Vous sortez d’un printemps difficile.

Vous aimez les jeux de hasards aussi bien en amour qu’au travail. A force de batifoler comme une abeille, vos antennes radars vous posent n’importe où. Heureusement Jupiter montre le bout de son nez et l’argent est au rendez vous.

Apprenez à faire des choix, Jupiter peut rimer avec tonnerre.

Cancer // Du 22 juin au 22 juillet Vous êtes un signe d’eau gouverné par Mercure.

La planète de l’esprit, Ok on ne s’ennuie pas avec vous mais attention à ne pas vous retirer dans votre carapace, ce choix pourrait vous faire boire la tasse. Ne laissez pas les autres naviguer dans le hasard de votre vie car la barque pourrait couler.

Lion // Du 23 juillet au 22 août Vous êtes un signe de feu, vous aimez briller comme le soleil cet astre qui vous gouverne.

Ce choix d’être le meilleur et le plus beau risque de vous attirer des ennuis. La chance a des limites et le hasard du jeu de la séduction pourrait vous pousser dans les griffes d’une mauvaise rencontre. Si vous voulez passer un bon été, un conseil, faites le choix de ronronner plutôt que de rugir.

Vierge // Du 23 aout au 22 septembre Vous êtes un signe de terre gouverné par Mercure. Vous pouvez passer des heures à peser le pour et le contre de la pureté de votre esprit. C’est un choix qui risque de vous laisser sur le banc de touche cet été. Laissez le hasard pénétrer votre vie pour passer un été un peu débridé.

Balance // Du 23 septembre au 22 octobre Vous êtes un signe d’air gouverné par Vénus. L’amour toujours l’amour. Choix ou hasard, perpétuelle question qui balance votre vie. L’été arrive, un conseil, faites le choix de la stabilité si vous ne voulez pas tout mettre en l’air car certains choix hasardeux peuvent peser lourds.

Scorpion // Du 23 octobre au 22 novembre Vous êtes un signe d’eau gouverné par Mars. Vous avez tendance à tout intellectualiser. C’est un choix piquant mais l’hypocrisie vous irrite. Evitez d’envenimer la situation chaque fois que le hasard vous met en difficulté car vous pourriez passer l’été dans un désert affectif. Le conseil de l’Hypocrite : utilisez votre charme piquant pour sortir du désert.

Sagittaire // Du 23 novembre au 21 décembre Vous êtes un signe de feu gouverné par Jupiter. Ouvrir par hasard la porte secrète qui mène à vos rêves ça vous arrive souvent. Dans sagittaire il y a le mot sage.

Attaquez l’été avec cette devise, faire des choix sages et taire les embûches du hasard.

II HYPOCRITE 9 II SAISON 04 II TRIMESTRIEL II JUIN 2016 RÉDACTEURS & ILLUSTRATEURS : Christophe - Benjamin Leila - Pierre Aurélien - Cyril Nicolas - Abdul Hélène - Véronique Floriane - Louis Carine - Julien

COORDINATION ARTISTIQUE : Établissements Bollec MISE EN PAGE : Delphine Marie Louis IMPRESSION : Imprimerie Chat Noir - Rennes INTERVENANTS : Estelle Chaigne Jessie Magana Alain Faure

SOUTIENS : Ville de Rennes Contrat de ville Conseil Régional de Bretagne Conseil Départemental d’Ille et Vilaine Fond de dotation BNP Paribas Fondation Société Générale DRAC Bretagne DDCSPP 35

REMERCIEMENTS : Séléné Thonon et l’équipe du CGLBT L’équipe du festival Ayroop Kurt Demey Pascal Morchain Pierre Grégoire Sydney et Matthieu du collectif Porte 27

Clothilde de l’asso Transistor La Maison Internationale de Rennes MJC Théâtre de La Paillette Cdas de Cleunay et l’Antipode MJC pour leur accueil.

II ENTRÉE LIBRE TOUT ATOUT 44, rue champion de cicé Tél 09 54 73 77 50 coordination@toutatout.org Coordination artistique : ÉTABLISSEMENTS BOLLEC etbollec@gmail.com etablissementsbollec.com

Le projet Entrée Libre est une action de l’association Tout Atout, centré sur la découverte du monde artistique et culturel. Nous proposons à des jeunes rennais de former un collectif et de les accompagner sur un parcours liant des spectacles (concerts, pièces de théâtre…), des rencontres (artistes et professionnels) et du bénévolat. Pour favoriser leur engagement sur la durée et valoriser leurs expériences de découverte,

Tout Atout et les établissements Bollec ont choisi de leur proposer la réalisation d’un journal trimestriel qu’ils ont intitulé L’Hypocrite. Tous les mercredis, les jeunes se retrouvent pour échanger sur leurs envies, découvrir des événements et/ou des structures culturels. Ils créent ensuite leur journal en utilisant à chaque fois des techniques d’impression et d’illustration différentes dans le plus pur esprit Do it yourself. //