L'incroyable aventure du .bzh

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NUMÉRO SPÉCIAL

Associations, entreprises, collectivités… Pourquoi elles l’ont choisi

7 000 SITES INTERNET L’ONT DÉJÀ ADOPTÉ

Comment obtenir son .bzh Le .bzh à la conquête du monde

L’INCROYABLE AVENTURE DU .BZH


Ouest Conseils

Brest

02 98 44 25 32

Ouest Conseils

Quimper 02 98 90 00 29

Ouest Conseils

Lorient

02 97 87 78 00

Ouest Conseils

Auray GÉRER C’EST PRÉVOIR ! C’est la formule clé de chaque dirigeant. Tous les collaborateurs de Ouest Conseils s’associent à cet objectif pour contribuer à la préparation des outils d’aide à la décision indispensables dans la conduite de vos projets.

02 97 24 23 80

Ouest Conseils

Vannes

02 97 26 73 00

www.ouestconseils.bzh


SOMMAIRE

LE GWENN-HA-DU DU 21e SIÈCLE ! Vous avez remarqué ce phénomène curieux ? À chaque manifestation, à chaque rencontre sportive, lors de n’importe quel festival... il y a toujours un drapeau breton qui vole au vent. C’est une véritable manie. Quand les Bretons sont quelque part, ils le signalent avec leur drapeau. Et quand ce n’est pas le Gwenn-ha-Du, c’est l’autocollant d’une petite Bigoudène qu’ils collent à l’arrière de leur voiture ! Les Bretons aiment se retrouver, se rassembler derrière des symboles. Parce qu’ils sont fiers de leur région, c’est un fait. Parce qu’ils savent que s’organiser en réseau rend plus fort. Mais sans doute aussi ont-ils compris que, dans ce monde qui s’ouvre et qui change, avoir des racines est un atout, une force qui permet de se projeter. Alors, est-ce vraiment étonnant si, dans le domaine du numérique, les Bretons ont une nouvelle fois été précurseurs ? Quand les Catalans ont ouvert la voie en obtenant leur propre extension régionale, remplaçant leur .com ou .es par un .cat, les Bretons leur ont très vite emboîté le pas. Comme ils savent le faire, en montant une association et en transcendant les clivages politiques, ils ont convaincu l’Icann, organisme international qui gère l’Internet, de leur permettre d’afficher leur attachement à la Bretagne sur le réseau mondial. Cela fait désormais trois ans que la Bretagne dispose de son drapeau numérique, son .bzh. Ce sont aujourd’hui plus de 7000 entreprises, associations ou collectivités qui se rassemblent derrière ce point commun. C’est cette belle histoire que le magazine Bretons, en partenariat avec l’association www.bzh, vous raconte dans ce numéro spécial.

P. 6

ENTRETIEN

P. 8

TÉMOIGNAGES

P. 4

HISTOIRE

CHRISTIAN MÉNARD JEAN-YVES LE DRIAN DAVID LESVENAN P. 12

SERVICES/BTP

L’ANCRAGE DANS UN TERRITOIRE P. 13

INTERNATIONAL

À LA CONQUÊTE DU MONDE

LOÏG CHESNAISGIRARD P. 7

QUI EST EN .BZH ?

EUROPE

CE QUI SE PASSE AILLEURS P. 10

P. 11

AGROALIMENTAIRE

SPORT

LES CLUBS PASSENT EN .BZH

LE .BZH POUR RASSURER LE CONSOMMATEUR

BRETONS 2, place de la République BP 43950 - 56039 Vannes Cedex 02 97 47 22 30 www.bretons.bzh Conception graphique : David Yven Textes : Didier Le Corre et Maiwenn Raynaudon-Kerzerho Photographes : Emmanuel Pain et Gwénaël Saliou Relecture : Nathalie Perrot Publicité, promotion : Cécile Derré, Claire Guillemot BRETONS est édité par : Les Éditions Blanc et Noir Directeur de la publication : Didier Le Corre Imprimeur : Calligraphy-Print 35220 Châteaubourg Magazine réalisé en partenariat avec l’association www.bzh Pépinière des Innovations 140, boulevard de Creac’h Gwen 29561 Quimper Cedex 9 02 98 59 93 26 En couverture : Photo Emmanuel Pain


HISTOIRE

CHRISTIAN MÉNARD

EMMANUEL PAIN

“ON A RETROUVÉ L’ESPRIT DU CÉLIB”

L’ANCIEN DÉPUTÉ DU FINISTÈRE EST L’INITIATEUR DE L’EXTENSION .BZH. BRETONS : Vous avez été l’initiateur du .bzh…

Il y a eu deux phases dans la genèse de cette création. La première, de 2004 à 2008, a été en quelque sorte la phase politique, qui a été parsemée d’interventions de toutes

CHRISTIAN MÉNARD :

De qui vous êtes-vous rapproché pour concrétiser ensuite cette idée ?

Il faut savoir que la création de cette extension coûte cher, c’est

EMMANUEL PAIN

JEAN-YVES LE DRIAN

“LES BRETONS ÉTAIENT DES PIONNIERS !” LE REGARD DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL ET ACTUEL MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES.

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sortes au niveau des conseils départementaux, du conseil régional, des parlementaires, des ministres, etc. Et la seconde a suivi à partir de 2008, à la suite de la création de l’association www.bzh, qui est présidée par David Lesvenan, qui a été secondé très efficacement par mon ami Michel Baudin, avec quelques autres comme Jean-François Le Goff ou Christian DemeuréVallée. Ce sont eux qui ont géré la partie technique et relationnelle, notamment avec l’Icann, l’organisme en charge des configurations au niveau international. Sans les uns et les autres, on n’aurait pas réussi cette démarche.

plusieurs centaines de milliers d’euros. Je me suis d’abord rapproché des parlementaires finistériens. J’ai eu l’accord de tous, toutes obédiences politiques confondues. Puis, je me suis rapproché des départements. L’un des premiers à me répondre a été Patrick Mareschal, le président de la Loire-Atlantique et socialiste, ce qui montre bien que cela dépassait les clivages politiques. Je me suis ensuite tourné vers le conseil régional. Puis, j’ai eu le soutien de Nicolas Sarkozy, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Marc Le Fur, qui était à l’époque vice-président de l’Assemblée nationale. En 2006, Jean-Yves Le Drian a émis un vœu qui s’accompagnera d’un concours financier important. Et enfin, en 2008, une pétition initiée par Mikael Bodlore-Penlaez a obtenu plus de 20 000 signatures… Pour moi, on a retrouvé avec cette association l’esprit du Célib, car ce sont des gens de toutes obédiences qui ont trouvé un intérêt à s’unir pour la Bretagne. Je ne crois pas qu’il y ait eu d’autres actions depuis l’époque du Célib en ce sens. •

SPÉCIAL .BZH

“Très tôt, j’ai été convaincu de l’importance des enjeux numériques. Dès 2004, au tout début de mon premier mandat de président du conseil régional, j’ai été informé de l’initiative portée par Christian Demeuré-Vallée, David Lesvenan et Matthieu Crédou, les dirigeants actuels de l'association. Ils avaient le projet de créer une extension de nom de domaine Internet en .bzh, sur le modèle .cat. Les Catalans venaient alors de l’expérimenter et ils allaient beaucoup nous aider dans cette démarche. J'y ai tout de suite cru ! Porter sur son adresse mail ou sur l'adresse de son site Internet un marqueur de l’identité ouverte et revendiquée de la Bretagne,

grâce au numérique, était une véritable opportunité de faire du marketing territorial avant l'heure... L'Icann avait donc déjà reconnu l'extension .cat pour la Catalogne, mais pas encore celle du .bzh qui sera reconnue dix ans plus tard, en 2014. Les Bretons, porteurs de ce projet, étaient alors des pionniers ! La Région Bretagne a ensuite financé la préfiguration de cette belle aventure qui a pu aboutir parce que nous avons aussi travaillé étroitement avec les réseaux nationaux comme l'Afnic, gestionnaire de l’extension .fr. Le .bzh s'est construit avec et non contre qui que ce soit. C'est aujourd'hui un plus pour la marque Bretagne.” •


EMMANUEL PAIN

DAVID LESVENAN

“C’EST UNE FAÇON D’AFFICHER SON ATTACHEMENT À LA BRETAGNE” LE PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION WWW.BZH DRESSE UN ÉTAT DES LIEUX DE L’EXTENSION .BZH, PIONNIÈRE ET LEADER PARMI LES RÉGIONS FRANÇAISES ET QUI ENREGISTRE UNE PROGRESSION CONSTANTE.

EMMANUEL PAIN

véhicule pour rappeler son lien avec la région. Et lorsqu’une entreprise passe son site Internet en .bzh, c’est pour elle une occasion intéressante de raconter une histoire, d’expliquer aux membres de l’entreprise ou à ses clients ce qui motive ce changement. C’est BRETONS : Combien de structures utilisent le une manière de rappeler l’ADN, .bzh aujourd’hui ? l’identité d’une entreprise ou DAVID LESVENAN : On compte plus de d’une structure ancrée dans son 7 000 enregistrements en .bzh avec territoire. une vraie diversité : entreprises, associations, collectivités ou encore Par rapport aux autres extensions ailleurs en France, particuliers. On dénombre près de le .bzh est-il en avance ? 80 % de personnes morales et 20 % On compte au niveau français de particuliers. Sur ces personnes quatre autres extensions créées morales, 40 % sont des entreprises. dans la même vague : .paris, .bzh, .alsace et .corsica. Le .bzh est la C’est en augmentation constante ? première d’entre elles, en consiOui, nous sommes sur une progres- dérant aussi bien le nombre de sion annuelle de 15 %. sites importants enregistrés que leur qualité, avec des sites phares Pourquoi ça marche ? comme celui de la Région, de C’est une façon très simple d’affi- Produit en Bretagne, etc. cher sur Internet son attachement à la Bretagne. Le .bzh, c’est l’équi- Comment est géré le .bzh ? valent numérique de l’autocollant Le .bzh est géré par une assoqu’on peut poser à l’arrière de son ciation à but non lucratif qui opère

Unepartie des membres de l’association www.bzh

par délégation de l’Icann, organisme mondial de régulation d’Internet. Depuis ses débuts, il y a bientôt 10 ans, l’association www.bzh s’appuie sur l’engagement fort de ses bénévoles qui ont porté le projet d’extension .bzh auprès des instances internationales en fédérant les soutiens bretons puis ont assuré le déploiement du .bzh dans la racine internet mondiale. Avec l’aide des trois salariés de l’association, nous continuons d’assurer discrètement le bon fonctionnement de cet outil numérique au service de tous. Dix ans après, le .bzh, c’est avant tout une formidable aventure collective. Quels sont vos projets de développement ?

Tout en incitant les acteurs bretons à adopter une adresse en .bzh, point commun pour une visibilité partagée sur le web, nous souhaitons développer les services associés pour les titulaires d’un bzh. Par exemple, en proposant de nouveaux services liés à la cybersécurité. Nous avons ainsi mis en place en janvier 2017 un service innovant, BZH Secure, qui permet de prévenir automatiquement et gratuitement tout titulaire d’un nom de domaine en .bzh d’un abus, d’un problème d’hameçonnage ou autre, lié à son site ou à son adresse e-mail. Ainsi, dès qu’un problème est détecté, les titulaires recçoivent un e-mail d’alerte… Dans le même esprit, nous avons lancé un annuaire des sites Internet, web.bzh, qui offre une visibilité supplémentaire aux titulaires d’un .bzh. • www.pik.bzh SPÉCIAL .BZH

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ENTRETIEN

LOÏG CHESNAIS-GIRARD

EMMANUEL PAIN

“EN BRETAGNE, NOUS ÉTIONS EN AVANCE PAR RAPPORT À LA MODE DU LOCAL” identité. Regardez la communication de Coca-Cola, qui met des noms de ville sur ses bouteilles. C’est extraordinaire ! S’il y a bien une marque mondiale par essence sans aspérité nationale, c’est Coca-Cola ! Eh bien là, ils vont vendre du Coca-Cola avec Nice ou Carnac écrit dessus. On voit bien qu’il y a une volonté de retour au territoire. Ça peut être du marketing, mais c’est pour nous quelque chose de profondément ancré. Nous, finalement, nous étions en avance par rapport à cette mode actuelle du local.

LE CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE EST LE SEUL EN FRANCE À AVOIR UN SITE INTERNET SIGLÉ DE SA PROPRE EXTENSION RÉGIONALE. ET SON PRÉSIDENT Y VOIT LA PREUVE DE LA SINGULARITÉ BRETONNE, DEVENUE UN VÉRITABLE ATOUT DANS UNE ÉCONOMIE MONDIALISÉE. Le conseil régional de Bretagne est le seul à mettre en avant son extension Internet régionale… BRETONS :

LOÏG CHESNAIS-GIRARD : Cela montre

bien la singularité de la Bretagne. Elle est au cœur de nos stratégies. La singularité est une force, un moyen de se différencier aussi dans un monde concurrenciel, entre les 200 régions européennes. Le .bzh, c’est une belle occasion de nous saisir d’un outil supplémentaire de singularisation de notre territoire. Ce .bzh serait donc une façon d’ancrer dans le monde numérique quelque chose en lien avec la Bretagne ?

Oui, je le crois. Nous sommes encore meilleurs pour nous projeter 6

SPÉCIAL .BZH

à l’international si nous sommes ancrés dans notre territoire, si notre port d’attache est connu. La création bretonne, dans tous les domaines – industriel, pêche, agricole, numérique ou culturel – s’appuie sur une histoire forte, un enracinement. C’est ce qui nous permet de nous projeter. Ce n’est donc pas un gadget ?

Non. Si ça avait été un gadget, trois ans après, est-ce que cela persisterait ? Si les associations, les entreprises, les différents acteurs continuent à utiliser le .bzh, c’est qu’ils y trouvent un intérêt, ce n’est pas pour faire plaisir au conseil régional de Bretagne. La Bretagne est donc connue en dehors des frontières françaises ?

J’ai eu la chance d’aller il y a peu en Allemagne. Je ne dis pas que c’est hyper-connu, que tout le monde nous court après dans la rue, mais ça participe à la création d’une identité. Et aujourd’hui, votre produit, quand vous l’achetez, vous voulez qu’il ait une

C’est un phénomène de mode assez récent ?

Oui. Mais l’être humain a besoin d’être de quelque part, il a besoin d’une culture, d’un lieu où il a grandi, où il a vécu, où il a passé des vacances. Tous les grands capitaines d’industrie, dans l’économie la plus mondialisée possible, dans leur for intérieur, sont de quelque part. Quand vous faites votre choix en tant que citoyen-consommateur, en tant qu’entrepreneur-décideur, c’est aussi en lien avec votre vécu. Ça, ça revient furieusement à la mode. Mais moi, je pense que ça a toujours été au cœur des systèmes. Avez-vous des remarques et des réactions quand vous présentez votre adresse mail en .bzh ?

Ça crée une forme de connivence. La dernière fois, c’était au Japon. J’étais à Tokyo, pour rencontrer une entreprise, et les acteurs, en lisant ma carte, ont réagi à deux choses : mon prénom et le .bzh. Cela crée des sourires, une connivence. Cela crée de l’humanité ! • www.bretagne.bzh


EUROPE

CE QUI SE PASSE AILLEURS

LES EXTENSIONS RÉGIONALES EN PLEIN BOOM ! APRÈS LE .CAT OBTENU EN CATALOGNE, DE NOMBREUSES RÉGIONS ET MÉTROPOLES ONT GAGNÉ LE DROIT D’UTILISER LEUR PROPRE EXTENSION. LES BRETONS ET LEUR .BZH NE SONT PAS LES SEULS !

B

ien avant de réclamer leur indépendance, les Catalans étaient déjà à la pointe dans un domaine : Internet. Dès 2005, l’Icann, l’organisme international qui gère ces questions, accordait en effet aux Catalans la première extension régionale, le .cat. Actuellement, près de 110 000 noms de domaine l’utilisent ! Les Bretons, comme beaucoup d’autres régions, n’ont pas tardé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par les Catalans… Ainsi, en France, les Corses se regroupent aujourd’hui derrière le .corsica, et les Alsaciens derrière le .alsace. Partagé entre l’Espagne et la France, le .eus a été quant à lui porté par l’association PuntuEus (www.domeinuak.eus). “C’est le domaine de la langue et de la culture basques sur Internet. Les sites Web avec un nom de domaine en .eus doivent donc avoir une part de leur contenu en basque, ou évoquer la culture basque”, explique Josu Waliño, un de ses responsables. Parmi les 7 400 sites – un nombre en

constante augmentation–, on retrouve essentiellement des entreprises, mais également des associations ou des organismes publics. 10 000 SITES EN .RUHR

Au-delà des régions, les métropoles ont aussi obtenu leurs propres extensions. Ainsi existe-t-il un .paris ou un .berlin. En Allemagne, c’est la Ruhr qui a été une des pionnières dans le domaine. Cette région, rassemblant plusieurs métropoles, qui n’a pas d’existence administrative en soi, a trouvé beaucoup d’atouts à obtenir une extension propre. “Pour la première fois dans l’histoire, le .ruhr nous a donné l’opportunité de regrouper ses villes et ses habitants pour former une métropole visible”, s’enthousiasme Anja

Elsing, de l’organisme dot.ruhr, (www.dot.ruhr) qui a comptabilisé près de 10 000 enregistrements, émanant de start-up ou d’entreprises bien installées, ou même de blogs de particuliers. Et du côté du .ruhr comme de celui du .eus, on est confiant en l’avenir de ces extensions régionales. “Je compare toujours Internet avec l’univers”, décrit Josu Waliño. “Dans l’univers, il y a beaucoup de planètes et d’étoiles, et toutes sont identifiées avec un .com, toutes sont égales sur Internet. Avec les domaines comme .bzh ou .eus, nous pouvons avoir notre petite galaxie avec une identité singulière. C’est très important pour les petites langues et cultures comme les basques et les bretonnes, si nous voulons qu’elles aient un futur.” • SPÉCIAL .BZH

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TÉMOIGNAGES

QUI EST EN .BZH ?

ENTREPRISES DE TOUTES TAILLES, ASSOCIATIONS, COLLECTIVITÉS OU MÊME FESTIVALS : TOUT LE MONDE PEUT AVOIR UN SITE EN .BZH ! ET CHACUN Y TROUVE DES AVANTAGES…

LES ENTREPRISES

C’EST BON POUR LE BUSINESS

LES COLLECTIVITÉS

UN SYMBOLE POLITIQUE FORT

GWÉNAËL SALIOU

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SPÉCIAL .BZH

EMMANUEL PAIN

L

a Maison Morel, un ébéniste créateur et restaurateur de meubles installé à Plouvien, la Brasserie Lancelot, fabricant de bières dans le Morbihan, la Métallerie du Trégor, à Plestin-lesGrèves, 2PL, qui pose fenêtres et vérandas, et même la chaîne de télévision locale finistérienne Tébéo... Le point commun entre ces entreprises ? Elles ont toutes un site en .bzh. “Je m’identifie en tant que dirigeant et entrepreneur breton, à travers le .bzh, à toutes les valeurs bretonnes”, décrit ainsi Anthony Le Roux, le patron du groupe Inmares (photo). Cette entreprise basée à Lorient, ainsi que ses nombreuses filiales, œuvrent dans le domaine du “global management” : les ressources humaines, mais également tous les services aux entreprises, de la gestion de paye au portage salarial. “Le .bzh nous permet de revendiquer notre attachement à la Bretagne comme un élément différenciant et à forte valeur ajoutée vis-à-vis de l’extérieur. Parce que l’image de la Bretagne est celle de la qualité, de la rigueur, du travail, du sérieux, de l’authenticité dans les rapports, des valeurs de solidarité… Avec notre site www.groupeinmares.bzh, on affiche tout ça, et de façon très innovante !” •

A

vec 100 000 habitants, installés sur quatorze communes, de Plomelin à Landrévarzec, de Locronan à Ergué-Gabéric, l’agglomération de QuimperBretagne-Occidentale est une collectivité importante. Son site Internet ? www.quimper-bretagne-occidentale.bzh. Comme celui de la ville, www.quimper.bzh, il est siglé de l’extension Internet propre à la Bretagne. Et les 1 945 agents employés par ces collectivités disposent même de leur adresse Internet en .bzh ! “Ça n’a pas été quelque chose de facile. Il a fallu tout changer. Non seulement les sites Internet mais aussi l’intranet, le journal interne diffusé en numérique, toutes les adresses mails… Mais c’était quelque chose d’important à faire !” Isabelle Le Bal (photo) est adjointe au maire de Quimper. Pour elle, le passage au .bzh marque “une vraie volonté politique de mettre en valeur l’identité bretonne à Quimper. C’est plus qu’un slogan, c’est profond. Nous avons des entreprises du patrimoine vivant comme Henriot ou ArmorLux, des associations avec onze cercles et bagadoù, le Festival de Cornouaille… On est en harmonie avec le monde économique et culturel ! Les symboles sont importants dans la vie publique, parce qu’ils montrent ce qui est caché : notre identité culturelle, vivante et profonde. Le .bzh est un symbole qui la rend visible”. Une réflexion bien comprise des villes de Lannion, Lanester ou Trémel, comme de celles du pays d’Iroise ou de Fougères communauté qui ont aussi opté pour le .bzh… •


LES ASSOCIATIONS

MILITER POUR LA BRETAGNE

“C

EMMANUEL PAIN

e projet me semblait rassembler tout ce pour quoi on se bagarre !” Alors qu’elle est présidente de Skeudenn, Dolorès Casteret engage il y a quelques années son association dans la démarche du .bzh. Skeudenn (www.skeudenn.bzh), c’est une fédération regroupant une cinquantaine d’associations du pays de Rennes, œuvrant dans le domaine de la culture bretonne. En plus de ses fonctions de coordination entre toutes ces structures, Skeudenn organise également des évènements dont le plus célèbre est Yaouank, le plus gros fest-noz de Bretagne. “Nous avons un côté militant, de promotion de la culture bretonne. Et l’association www.bzh a fait un travail fabuleux de mise en avant de la Bretagne sur la toile. Ce n’était pas un petit projet associatif lambda, mais un projet de développement du territoire, de l’économie… C’est une initiative qui méritait d’être soutenue dans son développement. On devrait tous être en .bzh !” Bien sûr, et Dolorès Casteret le concède, il n’est pas toujours simple pour des associations basées sur le bénévolat de trouver les compétences techniques nécessaires dans le domaine du Web pour effectuer la bascule. Les écoles Diwan, le Cyber Fest-Noz, Bretagne Culture Diversité, Dastum et d’autres l’ont pourtant faite. “C’est important que les entreprises et les associations se retrouvent sur cette toile. On sera beaucoup plus fort en étant là. C’est le principe du réseau !” •

LES FESTIVALS

PROMOUVOIR L’IDENTITÉ BRETONNE

“L

GWÉNAËL SALIOU

orsque le .bzh a pu être mis en place, le Festival Interceltique de Lorient (www.festivalinterceltique.bzh) a été l’une des premières associations culturelles à s’en doter, en 2014. Le FIL est un festival identitaire, ancré en Bretagne depuis quarante-sept ans, et il nous paraissait tout à fait naturel de passer notre extension de nom de domaine de .com à .bzh.” Lisardo Lombardía est le directeur du plus grand rassemblement dédié à la culture celte au monde. Pour lui, comme pour le Festival du chant de marin de Paimpol, la Saint-Loup de Guingamp ou le Cornouaille à Quimper, la démarche est logique. “C’est une continuité dans la promotion de notre identité bretonne à travers le monde, de notre rayonnement culturel en Bretagne, mais également dans les différents pays celtes et diasporas à travers le monde. Cela nous apporte une touche encore plus marquée de notre identité, tout comme la marque Bretagne.” •

Et même les parlementaires s’y mettent ! Le .bzh serait-il un argument de campagne ? En tout cas, beaucoup d’hommes et de femmes politiques, de différentes tendances, l’ont adopté. On peut ainsi citer le député Les Républicains Marc Le Fur, ses collègues de La République en marche Annaïg Le Meur, Yannick Kerlogot et Paul Molac et le sénateur centriste Michel Canevet ! Notons également qu’un des premiers utilisateurs du .bzh est l’ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. •

SPÉCIAL .BZH

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EMMANUEL PAIN

SPORT

Et, de la même manière, le Stade Brestois (www.sb29.bzh) est devenu le seul club de football professionnel breton à adopter son .bzh, accompagnant l’AC Ajaccio muni de son .corsica, comme l’une des deux seules entités du foot pro à témoigner ainsi de leur appartenance régionale. À Brest, ce basculement en .bzh s’est fait très simplement. “J’ai suivi cette aventure depuis le début, d’abord à titre personnel”, raconte Florent Corre, le responsable communication du Stade Brestois. “J’ai vu que les Catalans créaient leur .cat. Et dès que l’extension .bzh est sortie, j’ai contacté notre prestataire Web en lui demandant ce qu’on devait faire et le plus vite possible.”

Florent Corre, responsable communication du Stade Brestois.

“TOUT LE MONDE TROUVE ÇA TRÈS SYMPA”

DANS LE SPORT

LES CLUBS PROS PASSENT EN .BZH POUR LE STADE BRESTOIS EN FOOTBALL, LE RC VANNES EN RUGBY OU L’UJAP QUIMPER EN BASKET, C’EST UNE OCCASION D’AFFIRMER ENCORE UN PEU PLUS LEUR IDENTITÉ.

P

armi les premiers clubs de sport à avoir adopté l’extension .bzh, il y a bien sûr le Rugby Club de Vannes (www.rugbyclubvannes.bzh). Il ne pouvait en être autrement. Après le bagad, le Bro gozh ma zadoù, chanté par le public, les annonces de système de jeu en breton, la seule équipe de rugby professionnelle au nord de la Loire – en dehors de Paris – se devait d’être là aussi parmi les précurseurs. Le RCV est désormais le seul club professionnel de rugby à afficher une extension régionale, dans un monde affirmant pourtant avec fierté ses racines. 10

SPÉCIAL .BZH

“Passer en .bzh, c’était très naturel. Personne ne s’est posé de questions au club. De toute façon, même ceux qui tapent le nom de notre club en .com ou en .fr sont redirigés tout de suite sur notre site. Ça s’est donc fait très naturellement. Et c’est une fierté de pouvoir l’afficher.” Et le plus possible, évidemment, même en dehors d’Internet. Car chaque opération de communication du club expose bien entendu l’extension. Même lors de l’échauffement avant les matches, les joueurs portent sur leur col le petit sigle sb29.bzh… Le basket ne pouvait pas être en reste. L’UJAP Quimper (www.ujap-quimper.bzh), qui a accédé à la Pro B à l’intersaison, a adopté, lui aussi, l’extension .bzh. “Puisqu’on remontait au niveau professionnel, et que nous refaisions notre site cet été, cela s’est fait très naturellement. Nous sommes le seul club professionnel de basket en Bretagne administrative. Pour nous, c’est un moyen d’exporter la Bretagne partout”, témoigne Pierre Peltier, responsable commercial et marketing de l’UJAP. Et cette singularité provoque des réactions de curiosité ailleurs en France. Pierre Peltier raconte : “Lorsque nous sommes allés à la réunion du début de saison de la LNB, la Ligue professionnelle, et que nous avons exposé ce changement, la réaction a été très positive, tout le monde a trouvé ça très sympa. D’ailleurs, nous sommes le seul club professionnel de basket avec une extension régionale”. Logique, là encore, pour un club qui a décidé l’an passé de faire porter sur le maillot de ses joueurs, lors des matches à domicile, le nom de la ville qu’il représente, en breton : Kemper. •


ÉCONOMIE

L’AGROALIMENTAIRE

LE .BZH POUR RASSURER LE CONSOMMATEUR GWÉNAËL SALIOU

logique. D’ailleurs, plus de 100 entreprises parmi les 400 membres de l’association Produit en Bretagne utilisent déjà le .bzh ! “C’est quelque chose qu’on encourage vivement”, décrit ainsi Malo Bouëssel du Bourg, son directeur. “Le .bzh, c’est le signe de ralliement des Bretons sur un territoire numérique. C’est un peu un Gwennha-Du numérique, qui marque une valeur territoriale. Le logo Produit en Bretagne et le .bzh se complètent. Pour nous, c’est une démarche cohérente.” C’est aussi l’opinion de Maxime Tanguy. Ce Finistérien est l’inventeur des Krips (www.krips.bzh), des chips au blé noir. “Avoir un .bzh, c’est plus parlant pour des produits bretons. Je fabrique des produits à connotation régionale. Krips.bzh, ça donne un supplément à leur identité. Et puis, ça sonne bien, Krips.bzh !” Christophe Nicéron, dirigeant de Kerfood.

SOLIDARITÉ, OUVERTURE

AVOIR UN SITE INTERNET EN .BZH EST UNE FAÇON DE PROMOUVOIR LA BRETAGNE. MAIS, AU-DELÀ, LA DÉMARCHE PERMET DE RATTACHER SES PRODUITS À UN TERRITOIRE PORTEUR DE VALEURS RASSURANTES DE QUALITÉ ET DE PROXIMITÉ.

D

es galettes fines au beurre, certaines élaborées avec du blé noir, des petits sablés bretons ou encore de délicieux caramels au beurre salé… Sous les marques Carabreizh (www.carabreizh.bzh) et La Bien Nommée, l’entreprise Kerfood produit des douceurs aux saveurs bretonnes. Que ses sites Internet soient en .bzh n’est donc pas une surprise. “Porter ce marqueur breton à travers notre communication digitale s’est imposé comme une évidence !”, confirme le patron de Kerfood, Christophe Nicéron. “Ce .bzh dans nos sites Internet et nos adresses mails est un message fort qui permet de valoriser notre identité bretonne et de revendiquer notre ancrage régional auprès de tous nos interlocuteurs, clients et partenaires. Nous contribuons avec l’ensemble de la communauté à faire rayonner la Bretagne hors de ses frontières.” Quand on produit dans la région, la démarche paraît donc

Mais la démarche va au-delà de la simple promotion de l’identité bretonne. Dans un monde où les repères s’effacent, où l’inquiétude perce quant à l’origine et à la qualité des produits de consommation, la Bretagne est une ressource. Le .bzh peut être un outil d’une forme de marketing territorial, donc, mais avec de véritables racines. Les biscuits et caramels de Carabreizh et de La Bien Nommée, quarante-deux salariés et 5 M€ de chiffre d’affaires, sont ainsi fabriqués à Belle-Île et à Landévant, dans le Morbihan. “Le .bzh est l’occasion de rappeler que, derrière, se cache une entreprise locale, une équipe, une histoire et des valeurs fortes. Des valeurs de solidarité, d’engagement et d’ouverture vers l’extérieur que nous partageons avec le réseau de l’association et qui sont aussi celles de la Bretagne.” Car la région offre également aux entrepreneurs un réseau. L’association Produit en Bretagne (www.produitenbretagne.bzh), par exemple, regroupe des centaines d’entreprises dans tous les domaines, créant des formes de solidarité nouvelles. Et sur la toile, c’est bien le .bzh qui peut rassembler l’économie bretonne sous un même drapeau numérique, ainsi que l’ont déjà compris des dizaines de structures comme la biscuiterie Brieuc, le réseau d’agriculteurs Terres de Breizh ou même l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires : “Ce réseau offre une visibilité mais il est surtout agréable de faire partie d’une dynamique positive et solidaire”, conclut Christophe Nicéron. • SPÉCIAL .BZH

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ÉCONOMIE

LES ENTREPRISES DE SERVICES ET DU BTP

RENFORCER L’ANCRAGE DANS UN TERRITOIRE

“L

e .bzh est un blason des temps modernes. Dans la soupe mondiale, c’est un petit drapeau qui dit que nous sommes de Bretagne.” Yves Brun est un des associés de Ouest Conseils Audit (www.ouestconseils.bzh), un cabinet d’expertise comptable dont le siège est à Quimper mais qui dispose également d’antennes à Brest, Lorient, Auray et Vannes. “On a décidé d’être une entreprise implantée sur notre territoire”, explique-t-il, rappelant notamment son fort ancrage dans le milieu culturel breton. Ouest Conseils Audit a pour ambition d’être un des principaux cabinets indépendants de la région. Et dans ce challenge, afficher ses attaches en Bretagne est un atout. “Il faut lutter contre l’uniformité. Nous luttons contre l’influence des grands cabinets internationaux ou parisiens. On commence à conquérir des clients à Paris qui découvrent qu’on est aussi bons et moins chers ! En Bretagne, on est des gens sérieux, entreprenants, bosseurs. C’est ce qu’on met en avant avec ce .bzh. On se sert de notre image.” UN ATOUT SUPPLÉMENTAIRE POUR LE TOURISME

Quel point commun entre le Golfe du Morbihan, la forêt de Brocéliande ou la ville de Quimper ? D’abord, ce sont des lieux superbes, des destinations touristiques incontournables. Et ensuite, les offices de tourisme qui y sont rattachés ont choisi d’avoir un site Internet en .bzh. C’est aussi le cas de la magnifique cité de Rocheforten-Terre, sacrée Village préféré des Français en 2016. “Le .bzh nous permet d’être plus facilement identifiable, d’autant plus qu’il existe une vingtaine de Rochefort en France !”, décrit ainsi Nicolas Gicquel, le directeur de l’office de tourisme (www.rochefortenterre-tourisme.bzh), qui voit passer 50 000 visiteurs par an. “Le .bzh est lié aux valeurs de la Bretagne. On a la chance d’avoir une forte identité. Ça participe à notre force. Le .bzh valorise cette identité. Ça interpelle, et, rien que ça, c’est intéressant !” • 12

SPÉCIAL .BZH

L’ADN des entreprises du bâtiment Hugues Vanel, président de la Fédération du bâtiment.

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ettre en avant son enracinement dans un territoire via un .bzh serait donc un plus ? C’est ce que pense Hugues Vanel, président de la Fédération du bâtiment (www.batiment.bzh). “Lorsque nous avons décidé de passer en .bzh, nous étions en pleine crise du bâtiment. Il y avait aussi le débat sur les travailleurs détachés. Nos 2 500 entreprises cherchaient à rappeler qu’elles avaient de vraies valeurs, qu’elles étaient ancrées dans notre territoire. Derrière le .bzh, il y a toutes les valeurs de la Bretagne qui sont aussi dans l’ADN des entreprises du bâtiment. On forme nos salariés ici, dans nos centres de formation. Souvent, ces jeunes sont ensuite embauchés dans nos entreprises. Ces gens-là s’installent après dans la région et créent de la richesse. Le bâtiment, c’est une activité ancrée dans un territoire et qui travaille pour lui : on construit des maisons, des crèches, des écoles, des hôpitaux… Nos valeurs se retrouvent dans celles du .bzh.” •

GWÉNAËL SALIOU

POUR LES ENTREPRISES DU DOMAINE DES SERVICES ET DU TOURISME, AFFICHER UN .BZH EST UNE FAÇON DE RAPPELER LEUR ANCRAGE DANS UN TERRITOIRE, AVEC SES VALEURS DE SÉRIEUX, DE TRAVAIL ET DE SOLIDARITÉ.


GWÉNAËL SALIOU

bretonnes tournées vers l’export l’ont bien compris. Mais, pour partir à la conquête du monde, pas la peine d’abandonner ses racines. “Le .com est universel, mais il ne dit rien sur l’endroit d’où on vient. Ce n’est pas parce qu’on travaille à l’international que dire d’où on vient ne présente pas d’intérêt. Au contraire même !”, décrit ainsi Malo Bouëssel du Bourg, directeur de Produit en Bretagne. Et c’est aussi ce que pense le Nantais Aristide Melou. Il est l’un des responsables de Naoned (www.naonedeyewear.bzh), un fabricant de lunettes qui, de la conception à la fabrication, ancre sa production en Bretagne mais vend partout, en Europe et en Amérique du Nord.. “L’ancrage local, c’est ce qui fait notre différence. Alors être en .bzh, ça coulait de source. C’était une question d’identité, ça nous géolocalisait encore plus. On voulait aller jusqu’au bout de notre démarche, avoir un site et une com’ en trilingue, breton-françaisanglais, et un .bzh. On n’a aucun regret, on est très contents. Il n’y a aucun frein au .bzh !”

Jean-François Daviau, dirigeant de Sabella

LA BRETAGNE, MODÈLE ÉNERGÉTIQUE

À L’INTERNATIONAL

LA BRETAGNE À LA CONQUÊTE DU MONDE MÊME POUR TRAVAILLER À L’INTERNATIONAL, ÉCHANGER SON .COM POUR UN .BZH PEUT ÊTRE UN AVANTAGE. CAR, SUR INTERNET, LA BRETAGNE EST PRÉSENTE PARTOUT DANS LE MONDE.

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aites l’expérience vous-mêmes. Dans la barre d’adresse de votre navigateur, tapez www.facebook.bzh : vous tombez alors sur la page d’accueil du réseau social… en breton ! Petit rappel : pour avoir le droit d’utiliser cette extension régionale, il faut simplement remplir une de ces trois conditions : être domicilié en Bretagne, parler de la Bretagne sur son site ou bien utiliser la langue bretonne… Ce que Facebook fait, puisqu’il a autorisé l’ajout du breton dans ses paramètres et que des bénévoles se sont chargés de la traduction. Car c’est un fait : grâce à Internet, la Bretagne sort de ses frontières physiques. Et les entreprises

À l’autre bout de la Bretagne, à Brest, ce sont des Philippins, des Malaisiens et même des Inuits que l’entreprise Sabella (www.sabella.bzh) a invités en Bretagne. Basée à Quimper, elle construit des hydroliennes, des éoliennes sous-marines qui exploitent les courants marins. Son dernier prototype a été installé dans le passage du Fromveur, au large de Ouessant. Jean-François Daviau, le dirigeant de Sabella, a une ambition : faire de l’île bretonne une vitrine d’un modèle énergétique insulaire. “Sur toutes les îles du monde, on n’installe pas de centrale thermique ou nucléaire, on fabrique de l’électricité à partir de groupes électrogènes et de fioul, ce qui en fait une énergie très chère et polluante. L’insulaire, c’est la niche de marché sur laquelle l’hydrolien peut se développer à très court terme.” Alors, associer Sabella au .bzh a semblé logique. “À l’international, c’est une sorte de curiosité, le .bzh interpelle. Il faut expliquer, et on le fait par cette vitrine insulaire. Énormément de délégations étrangères sont venues en Bretagne, un territoire qui affiche des ambitions en matière d’énergie marine et qui démontre des choses. Ce type de projets, qu’ils soient éoliens ou hydroliens, nécessite une acceptation sociale forte. Ça ne se fait pas sans la population. Les Ouessantins, par exemple, se sont approprié l’hydrolienne. Tous les signes d’appartenance, qui montrent votre ancrage et votre prise en compte des contraintes et des valeurs du territoire, ce sont des éléments très positifs.” • SPÉCIAL .BZH

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PRATIQUE

OBTENIR SON .BZH

Comment faire ? Un nom de domaine pour quoi faire ? Avec votre propre nom de domaine vous pourrez avoir une adresse email personnalisée (prenom@nom.bzh), protéger votre nom commercial et vos marques (boutique@entreprise.bzh) et mettre en avant votre entreprise de manière professionnelle.

2PL affiche son .bzh en dehors d’Internet aussi.

Où acheter son nom de domaine Particularité de l’industrie des noms de domaine, l’association .bzh doit passer par des revendeurs pour distribuer les noms de domaine. La liste est disponible sur le site de l’association (www.pik.bzh). Ces entreprises vendent généralement d’autres services attachés aux noms de domaine : hébergement, création de site, protection de marque.

Justement, combien ça coûte ? Le prix d’un .bzh dépend souvent des services qui lui sont associés (hébergement, service de messagerie, protection de marque). Les premiers prix sont aux environs des 40€ HT par an. Et pour ce prix, nous offrons aux titulaires du .bzh des services qu’ils n’ont pas chez

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SPÉCIAL .BZH

d’autres : détection d’abus sur le nom de domaine (spam, malware) avec BZH Secure, annuaire en ligne www.web.bzh des sites enregistrés en .bzh, réductions auprès de partenaires. Nous assurons également un service de promotion des meilleurs sites en .bzh sur nos réseaux sociaux, animons des ateliers sur tout le territoire et répondons directement à vos questions. Nous avons beau être à la racine de l’Internet, nous assurons un service de proximité, à échelle humaine. Quand vous avez une question sur un .com, un .net ou un autre, vous appelez qui ?

Vous avez déjà un site en .com ou autre ? Pour faciliter le passage à votre nouveau nom de domaine en .bzh, nous avons conçu un guide de

migration avec Olivier Andrieu, expert en référencement, qui détaille étape par étape les bonnes pratiques en la matière. Ce changement d’adresse est souvent opportun pour donner du sens à une évolution plus générale de votre site (nouveau site, refonte graphique) qui nécessite toujours des mises à niveau pour rester dans la course du référencement (compatibilité au format mobile, sécurisation par https, audit SEO). Ce guide est accessible gratuitement sur notre site : www.pik.bzh/guide-migration

Qui peut m’aider à obtenir et configurer un .bzh ? Si acheter un nom de domaine est un acte simple, le configurer requiert parfois quelques compétences informatiques. Si vous pouvez vous référer aux documentations en ligne des bureaux d’enregistrement, la solution la plus simple reste de s’adresser aux personnes compétentes : agence de communication, professionnels de l’informatique... familières de la configuration des sites Internet et des boîtes de messagerie.

COMMENT SE COMPOSE UN NOM DE DOMAINE ? SOUSDOMAINE

EXTENSION INTERNET

WWW.BRETAGNE.BZH NOM DE DOMAINE


110  000 salariés en

Bretagne

Préserver et développer ensemble l’emploi local

Produit en Bretagne rassemble près de 430 entreprises dans tous les métiers (agroalimentaire, culture, distribution, ingénierie & service) sur les cinq départements de la Bretagne historique. Les entreprises membres et leurs 110 000 salariés développent leurs savoir-faire en partageant des valeurs de solidarité, qualité, respect humain et respect de l’environnement. Vous aussi, vous pouvez participer à la démarche en favorisant l’achat des produits et services porteurs de la signature Produit en Bretagne.

Engageons-nous pour l’emploi Soutenomp an implij

Plus d’infos sur nos entreprises sur :

www.produitenbretagne.bzh /produitenbretagne


La Bretagne, fière de son Gwen ha du numérique Lorc’h zo e Breizh gant he Gwenn ha du niverel

Comme la Région Bretagne, vous aussi, Plus d’infos sur .pik.bzh et .bretagne.bzh

passez au .bzh


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