« On peut être en faveur de la mondialisation et contre la voie qu’elle suit actuellement, tout comme on peut être en faveur de l’électricité et contre la chaise électrique. » Fernando Savater
Q
ue pouvons-nous offrir aux lecteurs chinois avec ce magazine ? Que peut trouver de bon, de différent et de positif dans notre magazine, une culture martiale aussi riche que la chinoise, pleine de styles, de traditions, de belles et multiples formules de combat, qui ont imprégné le monde avec leurs particularités, leurs manières et leurs formes ? Nous savons tous combien la tradition martiale chinoise s’est perdue dans les méandres de l’histoire ancienne et récente. La Chine a toujours été un pays d’émigrants et ceux-ci ont souvent conservé de nombreuses merveilles martiales, des trésors qui maintenant enfin, avec une Chine plus ouverte, peuvent retourner à leur pays d’origine. Mais les arts originaires d’un pays si riche en traditions martiales que la Chine ne trouveront pas seulement cela dans ces pages. Le monde entier a subi un processus de mondialisation, de métissage, de refonte du traditionnel confronté à la modernité. D’autres merveilleuses traditions, beaucoup d’entre elles cachées, ont vu le jour à une époque où les secrets se trouvent plus dans les contenus que dans les formes. Des milliers de belles traditions martiales ont resurgi et sont passées par nos pages au cours de ces 28 dernières années d’existence de la revue en six langues, maintenant sept avec l’édition chinoise. Nous avons récupéré des styles oubliés de l’Europe médiévale, de l’escrime ancienne, des peuples et des cultures du Japon, de Corée, du Vietnam, de l’Asie du Sud Est, des Gauchos argentins, des Indiens d’Amérique. Des styles aux racines ethniques comme le « Jogo do pau » – le jeu de bâton portugais –, le bâton canarien, le tir à l’arc à cheval des Mongols, etc. Nous avons vécu en première ligne la spécialisation des experts dans la sécurité privée, militaire ou policière, en ces temps troublés où l’armée et la police en sont arrivées à se confondre dans les travaux de médiation internationale dans le cadre d’organisations internationales telles que l’OSCE, de l’ONU, etc. Nous avons reflété les secrets de la sécurité à bord des avions après le 11 septembre, publié les meilleurs experts du secteur, et nous continuerons à le faire, parce que cette branche des arts martiaux, est essentielle à notre époque. Bien sûr, nous avons assisté à la configuration des arts martiaux en tant que sports, et même sports olympiques, à l’avènement du spectacle dans notre monde, avec la représentation la plus attractive du martial en termes
« La mondialisation ce n’est pas la même chose que l’universalisation. En fait, c’est souvent le contraire qui se produit parce que la réaction au mélange et au tumulte, est la discrimination, le racisme et la mesquinerie, comme le ballon qui se gonfle, grandit et fait de plus en plus pression à l’intérieur. » Huang Ta Chung
esthétiques, et bien sûr, nous avons rapporté la recréation de ce nouveau « cirque romain » que sont les combats sans règles, la plus grosse opération médiatique de notre temps, qui a presque dévoré la Boxe elle-même, je me réfère bien sûr ici à l’UFC, au Pride, etc. Chaque mois, nous apportons à ces pages le meilleur de ce monde marcial dans toutes ses variantes, avec les meilleurs maîtres, qu’ils vivent en Australie, en Amérique, en Europe, en Chine ou en Russie… Mais, nous ne nous sommes pas arrêté là. À une époque de l’audiovisuel, nous avons créé le plus grand catalogue de vidéos pédagogiques jamais réalisé, avec plus de 600 titres traduits en plusieurs langues. Grands maîtres, champions, instructeurs, agents de différents pays vous enseignent à travers ces vidéos, des choses qui vous prendraient des années à apprendre en voyageant à travers le monde. En outre, en utilisant ce formidable outil qu’est l’Internet, vous pouvez maintenant télécharger immédiatement et sans attendre toutes ces vidéos à un prix très abordable. Tout cela avec une qualité et un professionnalisme sans précédent dans notre secteur. Avec la publication du magazine en ligne tous les 15 jours, nous avons fait le dernier grand pas dans ce processus de modernisation de notre secteur. Le travail est ardu car il suppose que tous les trois jours, chaque mois, nous mettions en ligne au moins un magazine dans une langue (sauf l’édition chinoise pour laquelle nous n’offrons aujourd’hui encore qu’un seul magazine par mois). Hier, les lectures des différentes revues avaient dépassé les 285 mille… On le lit dans tous les pays dans le monde (sauf au Turkménistan, allez savoir pourquoi !). Chaque mois, de grandes figures de notre univers martial collaborent dans nos pages et tout cela crée une occasion unique, une espace de rencontre virtuel et multiculturel où tout élève peut s’enrichir et où tout maître peut faire connaître son système et transmettre son savoir. Si l’on ajoute à cela la gratuité de notre publication, il est facile de voir que ces résultats ne sont que le début de quelque chose de beaucoup plus grand. Pour en faire partie et être en contact avec chaque nouveauté, inscrivez-vous sur notre site web gratuit www.budointernational.com et notre équipe vous avertira de chaque publication de la revue, de chaque nouveauté. Soyez attentifs ! Beaucoup de choses intéressantes se passent dans le monde ! Et ce monde est très grand, mais avec notre magazine, vous l’avez sur l’écran de votre ordinateur ou de votre téléphone chaque mois. Enregistrez-vous et venez nous rejoindre ! Merci de nous suivre, sans vous, ce projet ne pourrait exister.
Alfredo Tucci est général manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com
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Iaido
Arts Traditionnels
La voie du sabre n’est pas une voie quelconque, même si quiconque peut entreprendre son apprentissage. Le sabre japonais est le condensé, le début et la fin de toutes les traditions martiales japonaises. Porter un sabre, le manier, le dominer, faire un avec lui est une pratique où la dimension spirituelle n’est pas absente. Le spirituel, compris comme le « spiritus » – le souffle essentiel, le souffle de l’âme, contrepartie du matériel – trouve précisément sa meilleure réalisation à travers le plus dense, le plus solide, le plus concret : le métal. Curieusement, le « métal » dans la tradition cosmogonique orientale (Go Kyo) est l’élément qui correspond aux poumons en tant qu’or gane, englobant leur fonction : la respiration. L’Iaido, « l’art de dégainer le sabr e en coupant », a été dominé par deux types d’écoles opposées et complémentaires. L’une centrée sur des formules rigides et ritualisée, l’autre centrée sur la maîtrise de la plus noble des armes à partir de la fluidité. Maître Akeshi appartient indiscutablement à ce deuxième genre comme il l’a souvent démontré dans ses travaux vidéos. Pour cette lignée, l’essentiel se tr ouve moins dans le geste ou dans la
forme que dans la sensibilisation et la maîtrise. Ce n’est qu’alors que le pratiquant est capable de s’ouvrir à l’acte magique de l’exécution impeccable et économique, à la maîtrise, qui est le but que finalement toutes les écoles martiales poursuivent à leur plus haut niveau. Pour cela, Maître Sueyoshi propose une méthodologie d’entraînement où l’élève doit se familiariser avec son arme jusqu’à ce que celle-ci devienne une extension de ses mains d’abord, de son corps ensuite et de sa respiration enfin.
A
keshi propose, pour atteindre un tel objectif, des exercices qui ont été réalisés pendant des siècles et il n’hésite pas à ajouter ceux que son maître et lui-même ont élaborés à la suite de leur propre expérience. Ceux-ci incluent des étirements, provenant de l’exagération des mouvements avec le Katana, utilisant pour cela un Jo et une grande variété très ingénieuse d’actions
préétablies qui confèrent à l’élève une maîtrise progressive de son corps et de son arme. Étant donné le manque de véritables maîtres de cet art martial en Occident, l’étude à travers vidéos ou DVD est l’une des rares alternatives que possède le néophyte pour apprendre cet art. Il est vrai que si l’on n’a pas étudié précédemment un autre art martial, apprendre tout seul est une tâche presque impossible. Les rythmes, l’engagement et le sérieux que requièrent de telles
Arts Traditionnels « Anciennement, on disait que le katana ne devait pas être dégainé sans que son tranchant ne se mouille de sang. S’il ne s’y versait pas de sang, le propre spadassin se coupait légèrement le doigt pour accomplir le rituel. Aujourd’hui, nous ne nous coupons le doigt que lorsque nous nous trompons. »
Arts Traditionnels
Iaido pratiques ne peuvent s’apprendre sans le concours d’un bon maître, sans l’expérience d’un apprentissage. Mais un karatéka ou un aïkidoka, par exemple, bien formés dans leurs arts, peuvent utiliser leur expérience antérieure pour pratiquer chez eux à leur propre compte à partir de ce que Sueyoshi Akeshi nous explique dans ses DVD d’instruction. L’essentiel, au-delà de la technique, se trouve présent chez l’élève, il suffit seulement de donner à son corps l’occasion de le développer. Des exercices, une ou deux fois par semaine, font merveilles chez celui qui est capable de maintenir sérieusement ce rythme d’entraînement et de le mener conjointement à son style habituel. De fait, l’élève découvrira très vite comment sa propre pratique, ses entraînements quotidiens dans son propre style, prennent une nouvelle tournure, acquièrent une force renouvelée et évoluent. Cette conséquence dérive de la nature de l’entraînement de l’Iaido qui réduit l’essence même du combat au plus élémentaire et, le faisant, nous apporte une occasion renouvelée de vivre ses fondements en rompant les habitudes. « Des étudiants d’Aïkido, de Karaté, ou même de Judo, ont atteint une nouvelle maîtrise de leurs arts à travers la pratique conjointe de l’Iaido, nous dit Akeshi. Au Japon, l’existence de cette synergie est bien connue,
c’est pour cela que les grands combattants ont toujours vénéré l’Iaido. » « Mes élèves en Europe proviennent de nombreux styles différents, mais pour tous, le Katana est plus qu’une arme, plus qu’un outil. » Car le Katana japonais possède cette conjonction unique de force et de souplesse qui lui confère une noblesse particulière. Son forgeage était un acte sacré qui exigeait la purification du maître fondeur et aujourd’hui encore les écoles considérées comme des trésors vivants
du Japon en ont conservé les rituels. Le secret technique de son élaboration, occulté pendant des générations, se basait sur la sage combinaison de deux types d’acier. Ceux-ci permettaient de réunir souplesse et fermeté en son centre et dureté et pouvoir tranchant à la périphérie. Les Katanas japonais surprirent les Occidentaux pour leur légèreté associée à une résistance extraordinaire. Au cours du processus de trempage, leurs lames étaient pliées et repliées de nombreuses fois sous le rythme des coups de marteau. Elles étaient chauffées et refroidies aux limites de leurs capacités, mais sans les transgresser. Le forgeage de ces armes était un art qui exigeait la recherche du moment adéquat pour cette tâche. Les énergies du ciel et de la terre devaient être propices, mais surtout l’état d’esprit du fondeur devait être impeccable. Les sabres étaient ensuite soumis aux plus dures épreuves et seules celles qui satisfaisaient pleinement leurs fabricants étaient envoyées à une clientèle choisie qui payait pour elles de véritables fortunes. Au Japon, un bon sabre est considéré comme une œuvre d’art et v é n é r é comme telle. De fait, dans un pays si peu porté s u r
« Mes élèves en Europe proviennent de nombreux styles différents, mais pour tous, le Katana est plus qu’une arme, plus qu’un outil. »
Arts Traditionnels l’individuation, il est surprenant de découvrir que certains maîtres signaient déjà leurs œuvres en plein XVe siècle. Toute cette richesse, cet ensemble de volontés serait inimaginable et n’aurait aucun sens s’il ne s’agissait que d’une simple arme. Cependant, pour la première phase d’apprentissage du sabre, n’importe quel sabre peut servir. « Au début, un bokken, un jo, sont des compagnons suffisant pour l’élève, affirme maître Akeshi. Les katanas coupent vraiment, il faut être très prudent au cours de l’entraînement ». Le profane en la matière est souvent surpris par le geste habituel des aïkidoka de « secouer le sang » du sabre avant de le rengainer. « En Iaido, l’idée d’une coupure, d’une vie, est un fait respecté également de manière rituelle, nous commente le maître. Anciennement, on disait que le katana ne devait pas être dégainé sans que son tranchant ne se mouille de sang. S’il ne s’y versait pas de sang, le propre spadassin se coupait légèrement le doigt pour accomplir le rituel. Aujourd’hui, nous ne nous coupons le doigt que lorsque nous nous trompons », confesse Sueyoshi en éclatant de rire. Les exigences au début de l’entraînement avec le sabre sont très simples et modestes et l’espace requis est réduit. « Aujourd’hui, énormément de pratiquants d’arts martiaux aimeraient apprendre
l’Iaido, mais ils ont du mal à faire le premier pas. Quand je me suis rendu compte de cela, j’ai compris que pour que l’art puisse continuer d’être pratiqué, il devait pénétrer en Occident et je me suis efforcé de donner une méthode qui ouvre les portes de ceux qui désirent pratiquer sans avoir un maître tout près. Ils peuvent toujours venir ensuite à mes stages. Je me rends en Europe au moins une fois par an pour enseigner dans plusieurs pays et je peux réviser le travail de chacun d’eux. Lorsque j’ai vécu loin du Japon, j’ai moi-même suivi la même procédure avec mon maître ». Comme dans tant d’autres arts martiaux, une fois que l’on a assimilé les bases de l’Iaido, les corrections deviennent des exercices d’une concrétion technique inouïe et finissent par devenir une discipline plus spirituelle que physique. On passe de « Surveille l’inclinaison de ton coude » à « Ton coup doit traverser l’infini, tu vois le sentir revenir dans ton dos » ou de « Détends les épaules, frappe avec ton tandem » à « Ne pense pas à dégainer le sabre, trouve-le au dehors ! » Au plus haut point du chemin, tous les arts martiaux se situent dans la simplicité magnifique de la maîtrise. Mais pour certains comme l’Iaido, précisément parce qu’ils sont dénués de technicismes, une telle approche accompagne l’évolution de l’élève de manière plus palpable. Cela est vrai également pour le
Kyudo, au point que la seule posture d’étirement de l’arc était suffisante pour que le maître Awa sache, à travers cette photo, le point d’évolution de son élève, l’Allemand Herriguel, à des milliers de kilomètres de distance. L’Iaido est également une formule où ressort « l’art sans artifice ». De ce fait, la force et l’intensité concentrée du regard de l’exécutant sont suffisantes pour connaître son niveau. « Mes élèves disent que je prends une tête de Yakusa féroce, nous raconte Akeshi en riant. J’en suis conscient. Nous devons nous entraîner avec sincérité, sinon l’Iaido ne sert à rien. Personne ne se balade plus en rue avec un katana ! Ces temps sont révolus. » La valeur des arts martiaux traditionnels résident paradoxalement dans leur inutilité utile. C’est un exercice de Zen pur et c’est précisément celui-ci qui nous permet de pénétrer leur sens profond, celuilà même qui nous permet de savoir que c’est le « vide » de la tasse qui lui confère son utilité. Par-delà l’univers esthétique qui entoure l’Iaido, il existe encore des maîtres et des élèves intéressés par cette autre chose insaisissable, éphémère et inexplicable que distillent ces pratiques. Un chemin de rencontre avec l’essence de la voie du guerrier, de la vie et de la mort. Un chemin où l’essence du martial s e manifes te à trav ers l’élég ance et la fo rce d’autres temps.
« Ton coup doit traverser l’infini, tu vois le sentir revenir dans ton dos. »
« Aujourd’hui, énormément de pratiquants d’arts martiaux aimeraient apprendre l’Iaido, mais ils ont du mal à faire le premier pas. »
Il est bon de penser… Le titre de la colonne de ce mois-ci peut sembler presque enfantin pour beaucoup, mais elle servira pour les pratiquants qui prennent au sérieux l’art martial qu’ils étudient et pour ceux pour qui les arts martiaux font partie ou ont une signification qui transcende l’ordinaire. Je suis sûr que cela les fera réfléchir. Je n’aime pas donner des conseils. Il me semble que conseiller les autres sur ce qu’ils doivent faire, quel que soit le domaine, est peu productif parce que nous le faisons généralement d’une perspective complètement subjective, sans connaître tous les aspects et la position de l’autre. Alors, quand je fais des déclarations de ce genre, je ne veux pas dire aux gens qu’ils doivent penser ou pas à ce qu’ils font et encore moins émettre un jugement qui puisse sembler offensant ou déranger quelqu’un. Mais j’aimerais réfléchir à voix haute sur certains aspects que je considère comme fondamentaux. Souvent, ces réflexions ont permis à beaucoup de se rencontrer et cela me remplit de joie et m’encourage à continuer de faire ce travail qui n’est pas toujours facile. J’ai souvent parlé de la méthode classique d’enseignement et de la nécessité de l’adapter aux changements qui ont eu lieu au cours des dernières années, dans la pratique et l’étude des arts martiaux
« J’ai souvent parlé de la méthode classique d’enseignement et de la nécessité de l’adapter aux changements qui ont eu, au cours des dernières années, dans la pratique et l’étude des arts martiaux dans le monde entier. Nous devons reconnaître que, ces 15 dernières années, tout ce qui est relatif aux arts de combat a connu de profonds changements dans tous les aspects. »
dans le monde entier. Nous devons reconnaître que, ces 15 dernières années, tout ce qui est relatif aux arts de combat a connu de profonds changements dans tous les aspects. Je me souviens qu’il y a plus de 25 ans, un pratiquant commençait par étudier dans une école et s’entraînait de nombreuses années dans le même groupe faisant preuve d’une loyauté indéfectible à son école et à son professeur. À aucun moment, les réflexions n’allaient au-delà de l’entraînement de la séance suivante. On trouvait très peu de matériel visuel (vidéos) d’arts martiaux et il n’existait pas beaucoup de textes pour connaître d’autres options. Ceux qui ont déjà quelques années seront de mon avis, il était très difficile de voir, connaître, analyser, comparer, etc., pour une question très simple : l’appartenance à ce groupe dans lequel on pratiquait était indiscutable. Si l’on ajoute l’absence d’autres référents avec lesquels comparer ce que nous faisions et le fait que notre professeur était presque un héros pour nous, nous pouvons peut-être comprendre la situation de cette époque. C’était bien simple : un élève ne laissait jamais aucune place au doute. Un professeur indiquait, l’élève faisait. Face aux réflexions personnelles ou aux doutes logiques de la pratique, le professeur vous répondait par un laconique : « Ne posez pas de questions… faites-le… » Je suis absolument certain que les pratiquants plus âgés qui ont déjà une certaine expérience dans la pratique se rappellent parfaitement d’une fois où leur professeur leur a dit cette fameuse phrase que je cite ou quelque chose du genre. Pour aborder cela, nous devons comprendre que les systèmes d’arts martiaux traditionnels ont hérités du système d’enseignement et de la pratique de leurs propres maîtres et l’ont répété avec la génération suivante. Autrement dit, vous faites ce que votre professeur vous a enseigné parce que c’est « censé » être bon. Car, qui remettrait en question la capacité de celui qui vous a enseigné ? Comment douter de la valeur de ce que votre père vous a dit ? Si votre père vous a enseigné ainsi, c’est bon et dès lors, il ne faut pas changer quoi que ce soit. Ce raisonnement qui peut sembler tout à fait logique est, à mon avis, l’un des plus grands responsables de certains problèmes que les arts martiaux traînent avec eux ces dernières années. Beaucoup de gens avec l’intention d’honorer leurs maîtres essaient de répéter le système éducatif, les méthodes, les exercices, etc., sans introduire le moindre changement dans le système pour un concept mal compris de respect des aînés. Quand je dis au début de la colonne de ce mois qu’il est bon de penser, je veux lancer cette réflexion et ce point de vue dans la
pratique. Personnellement, je ne considère pas que je manque de respect vis-à-vis de mes professeurs ou de la tradition en apportant des changements dans la méthode de formation. Au contraire, je crois qu’il n’y a pas de meilleur signe de respect pour mon art et mes professeurs que d’essayer d’améliorer le système avec humilité et un travail acharné. Heureusement, bon nombre de ces éléments ont changé au cours des dernières années où le monde des télécommunications a démocratisé l’accès au monde de l’information. Un clic et nous pouvons voir, dans les célèbres distributeurs de vidéos gratuites en ligne, les pratiquants de presque tous les systèmes existant n’importe où dans le monde. Nous pouvons visualiser et accéder à des images qui, il y a quelques années, non seulement n’étaient pas disponibles pour les pratiquants, mais tout simplement n’existaient pas, car personne n’enregistrait un clip pour montrer aux autres l’art qu’il pratiquait. Bien sûr il y a beaucoup de pratiquants qui passent leurs journées à parler des maux et des perversions du monde digital, mais je crois personnellement que l’influence de ce grand volume d’information est globalement très positif pour les passionnés de WingTsun et d’arts martiaux. Il est courant (malheureusement) que certains professeurs insistent auprès de leurs élèves sur la nécessité de pas voir ce que l’on fait dans d’autres écoles, limitant même leur capacité à pratiquer d’autres systèmes ou à assister à des stages d’autres maîtres avec des excuses qui ressemblent à une tentative pour que le pratiquant ne pense pas et qu’il continue à faire ce qu’ils ordonnent. Certains pratiquants pensent que tout faire point par point comme leur professeur le leur a enseigné est le meilleur exemple de respect qu’ils peuvent donner à leurs ancêtres. Mais lorsqu’on en arrive là, peut-être serait-il préférable de penser : pourquoi mon professeur fait-il comme ça ? Avait-il le le choix ou a-t-il copié la méthode de son maître sans se poser de questions au-delà de reproduire littéralement ce que lui transmettait son maître ? Personnellement, je pense que la meilleure option c’est de penser ! Penser, analyser et évaluer est ce que je propose depuis que j’ai fondé la TAOWS Academy il
y a maintenant plus de trois ans et je voudrais que cela reste notre drapeau. J’ai eu l’immense chance d’avoir un professeur capable d’analyser et développer un style à partir de sa conception du combat. Je suis sûr de la qualité de ce qu’il m’a appris parce que je vivais de première main sa capacité à rendre fonctionnel ce qui ne l’était apparemment pas. Et quand j’ai décidé de prendre mon indépendance vis-à-vis de la structure associative à laquelle j’avais appartenu pendant 17 ans, j’ai décidé qu’il était indispensable de récupérer le lien avec le passé. Avec l’origine classique de système Wing Chun Kuen. Mon intuition me disait que dans le vieux système, il y avait quelques-unes des clés que les promoteurs de toute la révolution du système étaient peut-être en train de chercher. J’ai décidé que le moment était venu de réviser en profondeur les bases, les techniques et les tactiques du système depuis sa création. La chose curieuse (j’en ai parlé dans plusieurs articles), c’est que la grande majorité des gens ont cherché hors du style quelque chose qui était probablement à l’intérieur. Et maintenant, j’en suis tout à fait sûr. Les styles de combat ne se démodent jamais. Ils ne sont jamais obsolètes. Les systèmes d’entraînement utilisés ont simplement besoin d’être adaptés ou révisés. Cela permettra de retrouver l’efficacité si convoitée que tous les styles recherchent.
« Les styles de combat ne se démodent jamais. Ils ne sont jamais obsolètes. Les systèmes d’entraînement utilisés ont simplement besoin d’être adaptés ou révisés. »
Wing Tsun Le titre de la colonne de ce mois est : Il est bon de penser ! Je pense que dans la plupart des cas, les écoles ou les branches sont trop centrées sur leurs propres exercices, séries ou séances de travail essayant de défendre leurs avantages sans faire un travail de réflexion. N’importe quel exercice peut être bon (ou mauvais). Ce qui va définir sa qualité sera s’il permet de doter les pratiquants des compétences pour lesquelles il a été développé. Sur ce point, il est très important que les professeurs expliquent aux élèves toutes les choses qu’ils font et commencent à traiter les pratiquants comme des personnes intelligentes. Il est important de repasser chaque détail et de soulever en permanence des doutes et des réflexions pour permettre une compréhension correcte de l’exercice et des objectifs. Faites-en des pratiquants réfléchis ! La réflexion est la clé de toute évolution. À mon avis, toute croissance et développement technique dans le système est directement lié à l’évolution de l’école en tant que groupe. J’utilise parfois une phrase que mon maître avait coutume de dire : « Vous serez aussi bon que le meilleur de vos élèves… » Je pense que c’est un point absolument fondamental et qui m’a toujours grandement préoccupé. Fournir aux élèves la possibilité de voir, comparer, analyser, étudier et discerner entre ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Comprendre le pourquoi de chaque élément. Où les utiliser. Reconnaître les erreurs et apprendre d’elles. En bref, transformer une activité apparemment routinière en son contraire : une activité intellectuelle où la pensée et l’analyse constante font partie de l’ADN de la pratique. Je suis sûr de la qualité de ce type de formation par opposition à l’ancien système de : « Tais-toi et fais ce que je te dis… » Si nous sommes capables de doter les pratiquants de nos écoles de cette philosophie, le niveau général augmentera de façon exponentielle. Plus on s’entraîne, meilleurs sont les résultats. Et inexorablement nous parviendrons à engendrer une dynamique qui fera de notre art, non seulement un bon outil pour la self-défense ou la santé, mais encore fera de la pratique un art passionnant Indiscutablement… Il est bon de penser ! Sifu Salvador Sánchez TAOWS Academy
« À mon avis, toute croissance et développement technique dans le système est directement lié à l’évolution de l’école en tant que groupe. J’utilise parfois une phrase que mon maître avait coutume de dire : “Vous serez aussi bon que le meilleur de vos élèves…”. »
Hwa Rang Do® Jok Sool (Técnicas de piernas) MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l’humanité. L’art martial Hwa Rang Do® est célèbre en raison des innombrables techniques de jambes inclues dans son programme d’études. 300 types de coups de pied différents sont étudiés à partir des applications de base Tae Soo Do® (frontaux de base, latéraux et circulaires) jusqu’aux applications avancées du Hwa Rang Do®: coups de pied sautés et circulaires, et très avancées : coups de pied acrobatiques et multiples (contre plus d’un adversaire). Les séquences d’images montrent quelques applications pratiques. À propos de l'auteur : Marco Mattiucci instructeur en chef de Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne (Carabinieri) et ingénieur est le chef de la branche italienne de l'Association mondiale de Hwa Rang Do® et l'un des principaux disciple du grand maître Taejoon Lee.
Keysi
Le Keysi et les sports de compétition La méthode Keysi by Justo Dieguez est un projet unique et novateur, parce que ses racines proviennent d’un monde qui est loin des combats sportifs modernes. Nous devons remettre en question ce que nous pensons être juste, afin de comprendre la rue et le sport de contact. Nous avons besoin de comprendre beaucoup de choses en ce qui concerne la rue. Dans le sport, nous connaissons l’adversaire et nous savons ce que nous allons affronter. La rue ne nous offre pas cette possibilité, nous devons développer une attitude capable de réagir de façon instinctive. C’est là que commence et se développe la méthode Keysi. Le but de cette méthode est de provoquer, défier et remettre en question tout ce que nous pensons, ce que nous croyons savoir. En faisant cela, nous allons vers un monde qui se trouve au-delà des limites d’un « esprit conditionné ». C’est un endroit où, avec passion et travail, nous découvrons notre plus haut potentiel.
Ensuite, il y a un conditionnement mental Savoir que la plupart d’entre nous ont un esprit conditionné est un grand pas en avant dans le processus d’apprentissage. Le fait que nous pensons souvent que nous faisons ce qu’il y a de mieux et que nous connaissons ce qu’il y a de mieux, nous impose une limite et alimente notre ego. Avoir un ego, ce n’est pas mauvais, mais il est mauvais de le stimuler dans la mauvaise direction. Avoir la capacité d’écouter, d’observer, de questionner avec un esprit réellement libre et ouvert, c’est quelque chose que peu de gens sont capables de faire. Une fois libérés de l’emprise de ce conditionnement passé, nous serons en mesure de voir, de comprendre, de digérer et d’absorber d’une manière créative et fonctionnelle… Voir l’inappréciable qui a toujours été là pour être vu est le but que nous poursuivons !
Keysi
Il faut libérer l’esprit Les nouvelles découvertes ne sont possibles que lorsque l’esprit est libéré des griffes de conditionnement passé. Cette version apporte une nouvelle vision, une vision panoramique et passionnante qui expose l’esprit à un monde de pensées créatives, provoquant tout le raisonnement qu’il y a derrière la raison pour laquelle nous faisons ce que nous faisons. C’est donc ça notre défi : nous libérer du processus de la pensée préétablie si nous sommes capables d’absorber cette nouvelle information, et par conséquent de l’exprimer et de la transmettre correctement. Ensuite, nous serons capables d’ouvrir de nouvelles voies de développement étonnantes dans ce vaste territoire qu’est notre moi, pour nous-mêmes et pour les autres.
Keysi Un esprit libre présuppose une disponibilité à apprendre Le principe du Keysi c’est d’être constamment actif dans le domaine de l’apprentissage. C’est un endroit sans limites, un endroit où nous pouvons unir la créativité de l’esprit à celle du corps. L’apprentissage est quelque chose d’incroyable, mais nous devons y être prédisposés. La connaissance est le résultat de l’apprentissage, mais une fois que nous avons appris quelque chose, nous devons faire attention à ne pas tomber dans les technicismes classiques que nous impose notre pensée. Il est inhérent à notre condition humaine de penser que nous savons toujours mieux et d’avoir toujours la réponse à tout. Mais ce n’est pas comme ça ! Nous ne devons jamais préjuger de quelque chose que nous n’avons pas vu avant de l’avoir vu ou dont nous n’avons pas pleinement connaissance. Dès que notre esprit dit : « Ça je le sais déjà… », le processus d’apprentissage se détient. Le fait que l’apprentissage s’arrête est manifestement préjudiciable à notre croissance personnelle et à notre développement en tant qu’être humain. Un esprit conditionné, autrement dit un esprit qui est fortement influencé par son passé, perd sa capacité de penser librement. Ce processus appelé conditionnement préalable, nous empêche d’évoluer dans notre apprentissage ; nous ne parvenons qu’à créer une fausse illusion où nous nous leurrons nous-mêmes, où nous voyons ce que nous voulons voir et où nous entendons ce que nous voulons entendre… Vivre dans le leurre n’est pas la bonne manière de s’enraciner et nous éloigne du but que nous recherchons dès le début de notre existence, apprendre et évoluer. Quand nous sommes dans cet état non fonctionnel de tromperie, nous avançons en aveugles et nous allons dans la direction opposée à l’objectif auquel nous aspirons. Ce processus de conditionnement est notre plus grand obstacle dans nos efforts pour aller plus loin. L’apprentissage n’est donc pas cumulatif, nous ne pouvons pas stocker l’apprentissage quotidien, tel qu’il se produit. Nous ne pouvons l’assimiler que si nous nous arrêtons,
Keysi nous regardons et nous écoutons. C’est facile à dire mais très difficile à faire.
Libérer l’esprit Sport-Rue Malheureusement, dans le monde réel, si quelqu’un a l’intention de nous attaquer dans la rue ou dans un club, il le fera, et il le fera aussi vite que possible, ce qui signifie que nous n’aurons pratiquement aucune chance, surtout si l’attaquant se dérobe. Dans la compétition, tout est structuré, nous avons le temps d’étudier notre adversaire. Dans la rue, on ne sait pas qui peut être notre attaquant et il peut y en avoir un ou plusieurs. De ça, il n’y a aucun doute ! Nous devons être ouverts et être prêts à travailler dur et à étudier toutes les possibilités qui se trouvent dans le vaste labyrinthe de l’esprit humain.
Se sentir un pionnier Les pionniers sont souvent considérés comme des gens étranges, fous ou déments, mais sans ce genre de gens, le monde cesserait d’évoluer. Nous commencerons donc par nous interroger, ce n’est qu’ainsi que nous progresserons. En ce qui concerne le combat, nous devons constamment remettre en question tout ce que nous faisons et il faut commencer par une pensée et une façon de comprendre la réalité de la rue où l’agresseur, le prédateur, devient proie et où la victime, devient prédateur.
CANNE DEFENSE JACQUES LEVINET Dernière innovation du Maître Jacques Levinet LA CANNE DEFENSE CDJL On ne présente plus le Grand Maître français Jacques Levinet, qui dispense dans le monde entier ses différentes méthodes du Self Pro Krav (pour les civils) et du Real Operational System (pour les forces de l’ordre). L’ingéniosité dont a fait preuve cet expert international a permis de mettre au point à la fois la méthodologie et le matériel de la canne défense CDJL qui sont dorénavant labellisés et déposés. A la fois ludique et adaptée à la défense anti agression de la rue, la canne défense est accessible au tout public, sportif ou non, quel que soit l’âge et la condition physique. La banale canne de marche s’est ainsi transformée en CDJL, un moyen redoutable de se défendre, face à tout type d’agression physique, grâce à une configuration et à une méthodologie particulière, issue des techniques du tonfa opérationnel, mises au point par le capitaine dans le plus strict respect de la loi. B.I. : Quelles sont les origines de la méthode de la Canne Défense CDJL ? Maître Jacques Levinet : Apprendre à se défendre constitue de nos jours une des préoccupations essentielles de beaucoup de citoyens du monde entier. Pour tenter d’y parvenir les spécialistes de la self défense présentent, avec plus ou moins de succès, un tas de méthodes souvent semblables, les experts d’arts martiaux proposent avec plus ou moins de réalisme les jutsu dérivés de leur pratique respective. Sans entrer dans les détails, il faut bien admettre que les deux piliers de la connaissance et de la transmission de la self défense ne sont pas l’apanage de certains mais il en faut pour tous les goûts. C’est ainsi que l’on peut se faire une réelle idée de ce qui nous correspond. La conciliation et le dialogue ont des limites dans certaines agressions qui touchent malheureusement de nos jours l’ensemble de la population, jeunes ou vieux, femmes ou enfants, sportifs ou non quel que soit le gabarit de la victime et des agresseurs. Ainsi est-il né un besoin vital chez l’homme du 21e siècle, celui la nécessité de se défendre. C’est donc à partir de ces éléments de réflexion et fort de ma triple expérience et de mon passé de capitaine de police, d’expert en arts martiaux et de formateur des forces de l’ordre, que m’est venu l’idée de développer une méthode redoutable de self défense pour tous, la canne
Self-dĂŠfense
défense, le tout dans le respect de nos lois démocratiques. Cette discipline a donc vu le jour avec d’emblée un franc succès à la clé. Afin d’identifier cette méthode, la marque CDJL (Canne Défense Jacques Levinet) a été déposée à l’institut national de la propriété industrielle afin de protéger à la fois la méthodologie et les matériaux d’entraînement. Ma démarche de sigler mes créations, par l’abréviation CDJL, est moins un souci de prétention qu’une façon de se défendre des copieurs qui usent et abusent au lieu de s’inspirer. Le connaisseur saura ainsi distinguer la copie de l’original. Tant dans le mode d’emploi, la finalité des techniques et la configuration du matériel d’entraînement, cette méthode n’a rien à voir avec celles des sports de combat (comme la canne de combat en Boxe française) ou celles des arts martiaux (Hapkido, Kali etc.). B.I. : Quelle est l’originalité de la Canne Défense CDJL ? J.L. : Elle tient essentiellement à la configuration des matériaux et à leur utilisation grâce à une méthode de self défense réaliste. La CDJL est testée sur le terrain et elle prend en compte la réalité des agressions où le superflu est toujours délaissé au profit de l’essentiel, sans aucune fioriture. La CDJL est accessible à tout le monde, quel que soit l’âge et la condition physique, sans requis d’arts martiaux ou de sports de combat. Pour la pratique de la CDJL, il m’a fallu repenser la canne banale de marche en raison no t amment de s a frag ilité et de s a configuration. Concrètement la canne classique s’est muée en CDJL, sans être une arme, avec une crosse élargie pour les préhensions des membres, un bec affûté en bout de crosse pour des points de pression en « Kyushu », une longueur facilitant à la fois la marche et la défense, un corps de canne résistant pour absorber toute attaque d’arme lourde (telle une batte) et suffisamment flexible pour démultiplier la force de riposte. Enfin un embout de pointe caoutchoutée pour sécuriser les ripostes et év it er t o ut e g lis s ade dans la rue. La configuration ne suffit pas à elle seule pour transformer la CDJL en moyen redoutable de défense. Encore fallait-il trouver une méthode d’utilisation pratique, simple et efficace. B.I. : En quoi consiste la méthode de la Canne Défense CDJL ?
Self-défense
J.L. : Elle est articulée, à partir d’un programme spécifique, sur 5 points clés qui sont l’instinct de survie, le réflexe conditionné, la technique opérationnelle, la légitime défense et la remise en question. La sécurité a été privilégiée avec des protections adaptées, des boucliers mobiles, des gants américains spécialement étudiés pour éviter tout échauffement des mains lors des manipulations. Des gardes et des tenues ont été étudiées afin d’offrir le maximum de protection lors des parades tout en démultipliant la puissance des ripostes. Des tenues d’entraînement CDJL, avec logo, ont été créées, assurant ainsi la cohésion du groupe. Des évaluations de grade et d’enseignement ont été établies avec l’obtention de ceinture noire et de grades supérieurs ou Dan CDJL ainsi que
de diplôme d’instructeur, de chef instructeur et d’expert au sein de l’Académie Jacques Levinet. Une pédagogie adaptée et un code de déontologie précis ont bouclé le tout pour faire de la CDJL une méthode révolutionnaire anti agression du 21e siècle. B.I. : Vous avez mis au point également la canne défense dans un but thérapeutique ? J.L. : Accessible au grand public, indépendamment de l’âge, de la condition physique et du sexe, la CDJL thérapeutique, est une méthode d’un grand intérêt autant pour les seniors que pour les malades. Indépendamment de son efficacité anti agression, elle apporte du positif sur les huit points suivants : Travail de l’équilibre, Lutte contre le raidissement articulaire, Lutte contre les tremblements, Lutte contre le vieillissement du cerveau, Amélioration de la mémoire, Amélioration de la socialisation,
Self-défense
Sport pour tous, Motivation et plaisir. Un programme de formation d’animateur de canne défense thérapeutique a été mis au point pour répondre à la demande des seniors et des personnes malades. B.I. : Quels est l’avenir de la canne défense CDJL ? J.L. : Dorénavant enseignée dans de nombreux clubs en France et à l’étranger, les pratiquants progressent par passage de grades (jusqu’à la ceinture noire et grades supérieurs) et par diplôme d’enseignement via le numéro d’enregistrement de l’Académie Jacques Levinet en tant qu’organisme de formation professionnelle auprès du Ministère du Travail en France. Quant à la canne défense thérapeutique, je l’enseigne à présent dans une clinique pilote en France dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, une première saluée par le Ministère de la Santé. Je me déplace à présent partout en France et à l’étranger afin de dispenser des stages de canne défense et former à la qualification professionnelle des instructeurs reconnus par notre fédération AJL. En conclusion la méthode de la Canne Défense (CDJL) saura ravir toutes les personnes intéressées à se défendre efficacement sans subir le contact de l’agresseur. Une nouvelle self défense de rue sans acquis physique ni savoir de combat ou d’arts martiaux. Le tout sous la tutelle et le savoir-faire d’un grand expert mondial de self défense. FEDERATION DE CANNE DEFENSE (AJL) Tél. : +33 (0) 467.075.044 E-mail : HYPERLINK "mailto:contact@academielevinet.com" contact@academielevinet.com Website : HYPERLINK "http://www.cannedefense.com" www.cannedefense.com
Le Latosa Escrima est un système basé sur le concept. Dans le Latosa Escrima, nous croisons les entraînements de toutes les armes, y compris les mains vides. Les concepts globaux présentent la méthode de pensée et la stratégie. Les mouvements doivent être similaires et de transition, et ne pas dépendre du type d’arme utilisé. C’est la façon de faire des Philippins, pas de règles, pas de barrières qui viennent limiter les pratiquants. Tout peut arriver quand vous êtes dans une situation critique et que votre vie est en danger.
Karate Les maîtres de Karaté importants qui peuplent le Japon dans ses diverses or ganisations, styles, etc., sont évidemment nombr eux. Aujourd’hui, notre collaborateur Salvador Herraiz nous parle de celui que nous pouvons considérer aujourd’hui comme le principal maître au sein de la Fédération japonaise. Ses importantes positions fédératives relèvent du passé mais ce qu’il en reste est magistral.
TORU ARAKAWA TOP MASTER DE LA FÉDÉRATION JAPONAISE DE KARATÉ Texte et photos : Salvador Herraiz, 7e Dan
T
oru Arakawa est sans aucun doute le plus grand maître actuel, non seulement du Wado Kai, mais aussi du Karaté de la fédération japonaise. Il est vrai que la plupart du Karaté au Japon fonctionne en dehors de la Fédération japonaise, centrée sur l’aspect sportif et compétitif du Karaté et membre de la Fédération mondiale. Cela vaut la peine de connaître ce plus haut représentant du Karaté, mais… avant, faisons un peu d’histoire pour mieux comprendre sa position à la JKF. Peu de temps après la création de la Fédération japonaise de Karaté en 1964, ses plus hauts gradés étaient : Ryoichi Sasakawa, alors âgé de 69 ans et 10e dan honorifique de Karaté et Hironori Ohtsuka, fondateur du style Wado alors âgé de 70 ans, membre du Comité technique de grades de la Fédération. Avec des postes identiques dans ce Comité fédératif, il y avait également Gogen Yamaguchi de style Goju âgé de 59 ans et Manzo Iwata, de Shito, âgé de 45 ans. Complètent l’élite des plus hauts grades fédératifs : Masatoshi Nakayama, du Shotokan, qui avait alors 52 années, et le maître Eichi Eriguchi 8e dan, âgé de 53 ans, général des Forces d’autodéfense japonaises et président du Wado Kai.
Le professeur Toru Arakawa en 1952, en haut, et un an avant, à droite. En bas, groupe d’importants karatékas en 1953
À droite, sensei Arakawa en 1948. En bas, la célébration traditionnelle en groupe en 1959.
Karate À cette époque, seule une personne avait le grade de 9e Dan de la Fédération japonaise de Karaté : Fusajiro Takagi, élève de Gichin Funakoshi qui devint directeur exécutif de la Fédération et secrétaire général de la WUKO originale. J’ai échangé assez bien avec Fusajiro Takagi pendant un moment et je l’ai rencontré à Tokyo, il y a 20 ans. En outre, Takagi a collaboré avec moi sur plusieurs aspects du rapport que j’ai rédigé sur l’histoire de la WUKO en 1991 pour l’organe officiel de la Fédération espagnole de Karaté à l’occasion du Championnat du Monde qui eut lieu à Grenade un an plus tard. Kamikaze pendant la Seconde Guerre mondiale, Fusajiro Takagi fut impliqué ensuite dans un scandale financier au sein de l’organisation mondiale, qui l’éjecta de la coupole du Karaté. Il décéda au milieu des années 90. Derrière lui, vers 1988, les plus hauts grades, 8e Dan JKF, constituaient un petit groupe qui comprenait Seijiro Sakihama du Goju Kai, Toshio Watanabe du Shotokan, Kenei Mabuni, Sadachika Tsujikawa, Kenzo Mabuni et Kazuo Kokukun du Shito Kai, et Daichiro Aizawa du Wado. Actuellement et logiquement, beaucoup d’autres sont titulaires de hauts grades à la FJK, mais les 9e Dan ne sont pas plus d’une poignée, une douzaine environ, vivants et morts compris. Ce groupe des vétérans comprend, en Shotokan, le précité Fusajiro Takagi, Isao Fukui et Keiichi Hasumi, qui fut en son temps directeur exécutif de la Fédération. Du Shito Kai, il nous faut mentionner particulièrement trois hauts gradés : Teruo Hayashi bien connu, Tokyo Hisatomi pendant des années président du Shito Kai et Ken Sakio président émérite de celui-ci. Du Goju Kai, le maître Kenzo Uchiage qui possède la plus haute catégorie fédérative. À propos du style Wado Ryu, il faut dire qu’il a toujours été très important à la FJK depuis la création de celle-ci et qu’il le reste aujourd’hui. Hironori Ohtsuka, son créateur, et sa main droite, Eiichi Eriguchi, furent des acteurs clés à la Fédération, comme nous l’avons vu avant. Ensuite, prirent le relais les maîtres Hajimu Takashima et notre héros aujourd’hui, Toru Arakawa, tous deux 9e Dan JKF. Les premières intentions du jeune Toru étaient de se consacrer à l’alpinisme, raison pour laquelle, le moment venu, il se décida à étudier à l’université du Japon (Nihon University), connue sous le nom de Nichi Dai et, plus spécifiquement, au campus de Mishima, situé à environ 150 km au sud-ouest de Tokyo. L’endroit avait une bonne réputation et surtout il avait celle d’organiser des excursions qui semblaient attirer Arakawa, certains même très attrayantes, comme aller au pôle, etc. Mais Arakawa succomba là-bas à l’attrait du Karaté, dans un club universitaire relativement jeune puisqu’il avait été créé en 1946, et dont l’équipe était dirigée par le vétéran Ohta un élève de 4e grade qui devint plus tard un moine de haut rang. Étudiait également au même endroit celui qui En haut à droite, Arakawa arbitrant pendant le Championnat du Monde de Long Beach en 1975, et près de Fusajiro Takagi, plus haut responsable de la Fédération japonaise de Karaté à la fin des années 80. À droite : Groupe de karatékas de Wado Ryu parmi lesquelles se trouvent, dans la première rangée, de grands noms comme Hakoishi, Aiko Baba (épouse de Jiro Ohtsuka), Nichihara, Suzuki, Aizawa, Arakawa lui-même ou Kouma Suzuki. En bas, les maîtres T. Suzuki, T. Arakawa et H. Takashima, lors d’une démonstration à Londres en 1964.
Grands MaĂŽtres
Karate deviendra le très prestigieux maître et chercheur de Karaté, Hiroshi Kinjo. Bien que n’étant pas le karatéka le plus vétéran, le registre de Nichi Dai était contrôlé par celui qui deviendra également le célèbre maître Wakabayashi. Le niveau de ces cours de Karaté n’était pas très élevé, comme l’a reconnu le maître Arakawa. Les classes se limitaient pratiquement à la technique de base (kihon) et au combat, car traditionnellement les clubs universitaires japonais
consacraient beaucoup d’efforts à la compétition entre eux. Bien sûr, le kata faisait également partie de l’apprentissage, mais ce n’était pas leur priorité. Le fondateur du style, Hironori Ohtsuka, visitait régulièrement le club, comme il avait coutume de le faire avec les autres universités. Arakawa Toru, en tant que membre du club de Nichi Dai participa à quelques reprises aux Kokan Geiko que son club organisait avec les deux autres universités de la région de Shizuoka (celle que l’on appelait
simplement Shizuoka et celle de Tokai, dans la ville de Shimizu). Son apprentissage l’emena également à la Kokan Geiko la fameuse université de Takushoku à Tokyo, où son groupe puissant de Shotokan partageait ses entraînements avec le club Wado de l’université de Meiji. Des maîtres connus comme Tsutomu Oshima, qui ensuite ira s’installer à Los Angeles (États-Unis) pour développer le style de Gichin Funakoshi, se rencontraient dans ce cours. De fait, on raconte l’anecdote suivante. Arakawa, alors 1e
En haut, le fondateur du Wado Ryu, Hironori Ohtsuka, entouré, à la fin des années 70, de responsables comme Tatsuo Suzuki, Eiichi Eriguchi ou Arakawa. À gauche, Arakawa sensei, comme uke de Suzuki sensei.
Grands Maîtres Dan, frappa Oshima pendant un combat avec un grand sokuto geri, coup de pied latéral avec le tranchant, évidemment il s’attendait à une forte attaque de revanche, mais elle fut finalement évitée par le maître Masatoshi Nakayama, plus haut responsable du Karaté au Takushoku. D’autres maîtres de Shotokan, tels que Hidetaka Nishiyama ou Taiji Kase, pour ne citer que les plus
expérimentés et les plus connus, assistaient également aux cours, bien qu’ils ne s’affrontaient pas directement sur le tatami, étant plus âgés qu’Arakawa. Mais il affronta un autre futur grand maître, Teruyuki Okazaki. Après avoir vécu l’atmosphère du Karaté universitaire si puissante dans le pays nippon, Toru Arakawa entra au Hombu Dojo de Wado Ryu, où l’entraînement était plus doux, car
c’était un dojo commercial (où on payait une cotisation pour assister) et où, dès lors, on progressait plus techniquement. Des experts comme Kimura ou Horiguchi faisaient partie des cours. Malgré les différences avec l’ambiance du Karaté universitaire, les différences de niveau entre les élèves faisaient que des groupes techniques importants comme I Dori, Tanto Dori, etc., n’étaient pas très pratiqué.
À droite, le maître Arakawa, à la tête de la Fédération japonaise de Karaté en 2008, avec le vice-président Eichi Hasumi.
Karate C’était l’époque où Ohtsuka, malgré avoir structuré son Wado Ryu, modifiait ses techniques et ses groupes. Bien que ses katas soient limités aux cinq Pinnan, Kushanku, Naifhanchi, Seishan et Chinto, les principaux, et en ajoutant Bassai, Jihon, Wanshu, Rohaï, Jitte et Niiseishi au tout, en réalité l’influence qu’avait exercée sur lui du maître Mabuni (fondateur du Shito Ryu) faisait qu’Ohtsuka, dans un gashoku en Nichi Dai, par exemple, montrait le kata Suparinpei, qui n’avait jamais appartenu au curriculum du Wado Ryu. Quelque chose de semblable se produisit également avec le kata Unsu. Seuls quelques groupes très spécifiques de Wado ont continué d’inclure la pratique de ces katas : dans le cas de Suparinpei, le maître Ajari, aux États-Unis ; et dans le cas de Unsu, le groupe du maître Ashihara au début, et plus tard celui du maître Sakata, en Allemagne. À partir de 1956, Toru Arakawa enseigne le Karaté dans son propre dojo, avec les débuts d’un règlement de compétition dans des clubs tels que celui de l’Université Meiji et autres, et où Masatoshi Nakayama mettra de l’ordre. Au milieu des années 50, Hironori Ohtsuka a besoin d’un endroit pour établir son Hombu Dojo et Seigen Tanaka, un curieux personnage, lui en donne l’opportunité. Tanaka avait été
un communiste très actif vingt ans plus tôt. Ses activités avaient même conduit sa mère conservatrice à se suicider par seppuku, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la guerre terminée et avec un événement familial aussi tragique, Tanaka Seigen se mit sous la tutelle de Genpo Yamamoto, moine zen connu du temple de Ryutaku-ji, qu’il avait rencontré au cours de certains entretiens que le maître zen avait donnés dans la prison où, pour ses activités, Tanaka fut détenu pendant dix ans. Yamamoto donna une importante somme d’argent à Tanaka, pour qu’il s’occupe d’aider les gens à travers la société Sanko Kensetsu dirigée par Tanaka. Dans un endroit de ses installations, dans le quartier de Tsukiji, Ohtsuka établit son Hombu Dojo de Wado Ryu, que l’on appelle alors pour cela Sanko Dojo. Même ainsi, on ne peut pas encore envisager Tanaka comme un élève d’Ohtsuka, mais simplement comme une connaissance et l’organisateur des démonstrations du maître fondateur, au milieu de cette décennie. En réalité, Toru Arakawa empêchait certaine relation avec Seigen Tanaka. En fait, celui qui était beaucoup en relation avec Tanaka c’était Tatsuo Suzuki, qui deviendra un grand pratiquant de zen, grâce à son
introduction par Tanaka dans l’environnement de Gempo Yamamoto. Tatsuo Suzuki avait coutume d’être l’accompagnant de la sécurité de Tanaka. Un jour que Suzuki avait d’autres tâches importantes à faire à Hamamatsu, c’est Toru Arakawa qui fit fonction d’escorte pour Tanaka, ce qui l’amènera plus tard à vivre un épisode très dangereux et déconcertant. En effet, cela arrive en 1963, lorsque Arakawa assiste avec Tanaka et un autre ami à une réunion à Tokyo et qu’un individu, probablement un membre de la Yakuza, attente contre Tanaka et lui tire dessus à plusieurs reprises, le blessant en différentes parties de son corps. Ensuite, l’attaquant tente de tirer également sur
À gauche, Toru Arakawa au Nippon Budokan à Tokyo en 2008, avec Masafumi Shiomitsu et près de l’auteur, Salvador Herraiz. En haut, sensei Arakawa honoré grand maître du Budo au Japon.
Karate Arakawa, le prenant sûrement pour un gangster d’après ce que raconta le maître de Karaté. Un ratage de l’arme sauve Arakawa, qui retient comme il peut le malfaiteur avec l’aide d’un policier, judoka d’ailleurs, qui arrive rapidement sur les lieux. La zone était en réalité très surveillé car elle se trouvait à proximité du théâtre Impérial, où le Empereur assistait à un événement. Incidemment, la première personne qu’appela Toru Arakawa après ce qui arriva fut Masafumi Shiomitsu également un important karatéka de Wado Ryu. Il semble qu’une campagne anti-drogue organisée par Tanaka et soutenue par les dirig eant s s y ndicaux co mme Taoka, etc., avait provoqué la colère de certains t ruands d’Os aka qui o rdo nnèrent une actio n aus s i radicale. Selon Suzuki, l’opération chirurgicale réalisée sur Tanaka après les t irs s e fit s ans bes o in d’anesthésie. Le patient observa alo rs dans un miro ir au plafo nd comment vous on l’opérait. Seigen Tanaka sera un élément important dans le Karaté de Tatsuo Suzuki, il l’aidera grandement, aussi bien au Japon qu’à l’étranger.
Peu de temps après ce désagréable événement, Toru Arakawa fut invité à participer, avec Tatsuo Suzuki, à un tour conçu par Hajimu Takashima qui conduira les karatékas de Wado Ryu jusqu’au Danemark et de là en divers endroits d’Europe et d’Amérique du Nord. Un projet très coûteux qui débuta en mars 1964. À Rome, un fait curieux impliqua les maîtres de Karaté. Un jour les trois maîtres, Takashima, Arakawa et Suzuki, sortent de leur hôtel, pour faire un peu de jogging. Ils ne font pas très attention au chemin qu’ils suivent et Tatsuo Suzuki, qui a pris la tête, semble-t-il, ne sait plus rentrer à son hôtel. Après de nombreuses aventures pour rentrer, qui l’amènent même à demander de l’aide au Consulat du Japon, Suzuki parvient enfin à retrouver son hôtel quelques heures plus tard que prévu. Il découvre là stupéfait que ses camarades ont déjà quitté l’hôtel avec le reste du groupe de Japonais qui constituent l’expédition. Quand finalement il parvient à les retrouver, sa colère est manifeste, tant et si bien qu’à leur prochaine destination, Milan, Suzuki décide, au cours de la démonstration de Karaté, de faire un combat avec
Arakawa, un combat qui se passe… plus fort que ce qu’il ne devrait, car il se laisse aller à la colère contre lui pour l’avoir laissé tomber. Après les villes italiennes, le voyage continue vers Copenhague, à travers le tunnel récemment ouvert sous les Alpes suisses. Ils descendent ensuite en Espagne, un pays qui n’était pas prévu, mais qu’ils décident de visiter pour le plaisir. Leur itinéraire les conduira ensuite à Londres et à Glasgow avant de traverser l’Atlantique pour jeter l’ancre à New York, où ils commencent une tournée américaine. Un an auparavant, au cours du championnat du monde de Wrestling qui avait eu lieu à Yokohama, ils avaient rencontré l’entraîneur de l’équipe américaine, avec qui ils prirent alors contact ce qui facilita un peu leur séjour aux États-Unis. Au cours de la tournée américaine des Japonais du Wado Ryu, l’équipe effectua une cinquantaine de démonstrations de Karaté. Dans l’une d’elle, précisément dans la « Grosse Pomme », Tatsuo Suzuki se blessa en réalisant un double coup de pied qu’avait raté, d’après lui, Toru Arakawa dans sa première tentative et qu’il
Grands Maîtres essayait de faire par respect pour les nombreux spectateurs. Cette blessure mit Suzuki dans l’impossibilité de bouger et de se déplacer pendant trois jours et provoqua de grandes douleurs à la hanche. Arakawa et Takashima se chargèrent alors de terminer les démonstrations dans la région. La capitale fédérale, Washington, était la destination suivante et là, les karatékas purent compter sur l’aide et l’hospitalité du maître Jhon Rhee, considéré comme le « père de Taekwondo en Amérique ». La Floride fut le dernier objectif de la Côte Est avant de sauter vers le soleil de Californie. À Los Angeles, à l’autre bout du pays, les karatékas de Wado Ryu, en manque d’argent, furent « sauvés » par le maître Tsutomu Oshima. Il y a quelques années, lors d’une visite au maître Oshima à Los Angeles, nous nous sommes souvenus de tout cela, mais cette réunion date déjà de quelques années, car je me souviens qu’elle eut lieu dans l’ancien dojo qu’Oshima avait au centre de Los Angeles et qu’ils quittèrent pour aller dans le très bel endroit qu’ils construisirent ensuite dans les collines de Santa Barbara. Tatsuo Suzuki affirma qu’on lui offrit de rester à Los Angeles pour enseigner le Karaté mais que la concurrence qui se serait alors créée entre Oshima et lui le poussa à écarter la possibilité. À Los Angeles, vivait et travaillait alors déjà le frère d’un camarade de Wado Ryu au Japon (le vétéran Niwa, du club de l’Université Meiji). Il leur donna là également tout son soutien. San Francisco, où se trouvait Yoshiaki Ajari (de l’Université Meiji) et les îles Hawaï, où résidait le karatéka Hirano, seraient également des destinations de cette tournée d’Arakawa et de ses compagnons du Wado Ryu, une tournée importante et inoubliable qui termina là où elle avait commencé : au Japon. Les années continuent de passer et Toru Arakawa devient un élément clé du Wado Ryu au Japon, il sympathise clairement avec la facette sportive compétitive du Karaté et finit par être très apprécié et respecté, également
par les maîtres et les karatékas en général des autres styles de Karaté. En 1970, le Championnat du monde de Karaté fut célébré à Tokyo. Arakawa jouissait alors d’un grand prestige et était un nom reconnu. En 1977, Tokyo redevient capitale des Championnats du monde, qui se célébrèrent en décembre et auquel participèrent 47 pays. Dans le congrès préalable, Sasakawa préside la WUKO, le Français Jacques Delcourt la dirige et Eichi Eriguchi est secrétaire général. Des maîtres comme Masayuki Hisataka (quelques années plus tard leader d’une autre grande organisation de Karaté) et Saadaki Sakagami (fils du créateur d’Itosu Kai) sont aux côtés d’autres membres de premier plan. L’arbitrage est très controversé. L’Américain Jerry Thomson devient un élément clé de l’arbitrage mondial. Il fait partie du Comité des arbitres avec Eichi Wakabayashi, Frank Nowak, le Président du Comité Teruo Hayashi, son assistant Max L. Vichet (également du Wado Ryu) et notre protagoniste, Toru Arakawa qui grimpe les échelons de l’organisation mondiale. Peu avant le début des années 80, la direction de la Wado Kai veut écarter le maître fondateur et le mettre à une place purement honorifique, sans pouvoir de décision réel. Cela dérange ses disciples les plus fidèles avec à leur tête les maîtres Hitoshi Yamashita, Fumihiro Tanabe, Kenichi Horiguchi, Daichiro Aizawa et le fils d’Ohtsuka, Jiro. À la Wado Kai, Toru Arakawa fait partie de ce groupe plus pratique, avec Katsumi Hakoishi, Takaichi Mano et Kengo Sugiura principalement ; ils sont appuyés par d’autres comme Shunshuke Yanagida, Mizuho Ashihara… La question en arriva même aux tribunaux faute d’accord, et vu la lenteur de ceux-ci, la famille Ohtsuka décide de créer une nouvelle organisation. Ainsi, la Wado japonaise se divise en deux grands groupes et naît le Wado Ryu Karaté-do Renmei. Lorsque, au milieu des années 80, la Fédération japonaise et la Mondiale, qui s’appelle alors la WUKO (World Union of Karatedo Federation)
décident de choisir seulement quelques katas de les principales écoles de Karaté, pour les utiliser dans les tournois, Arakawa joue un rôle prépondérant. La Wado est bien sûr l’une des quatre grandes écoles, avec le Shotokan, le Shito et le Goju et les katas choisis par le style fondé par Ohtsuka sont Seishan et Chinto. Toru Arakawa, en plus de donner cours sur ces kata pour différents maîtres, devient l’acteur du livre et de la vidéo que la Fédération japonaise réalise comme guide pour cette unification. Parmi les élèves d’Arakawa sensei, il y a des personnages de Karaté au Japon aussi connus que les champions des années 80 Hisao Murase, Toshiaki Maeda et Seiji Nishimura, et postérieurement Y. Suzuki et K. Hayashi. Avec l’entrée du nouveau siècle, le maître laisse certains postes importants qu’il a occupés au cours des der nières années. Les plus hauts responsables techniques de la Fédération mondiale de Karaté et de la AUKO (son organisation continentale asiatique) changent. Le maître Tsuyama devient président du Comité technique mondial, tandis que Pesik devient celui du continent asiatique, en remplacement du maître Arakawa. Quant à la Wado Kai (au sein de la Fédération japonais) après Eriguchi à la tête, d’autres ont occupé la présidence, parmi eux Hideo Boh, ancien ministre des Finances du Japon, ce qu’il fait jusqu’à sa mort le 8 août 1990. Après lui, Ryutaro Hashimoto occupe le poste jusqu’au 14 avril 1996 où il donne sa démission. À ce moment-là, Eiichi Eriguchi reprend les rênes de l’organisation jusqu’à sa mort en 2003. Plus récemment, Kengo Sugiura, Yoshito Kondo et Motoi Ogura occuperont la fonction de président. Toru Arakawa, notre protagoniste d’aujourd’hui, travailla dur et bien en tant que conseiller technique à la Wado Kai (une organisation qui compte environ 850 000 membres, dont plus de 190 000 sont ceintures noires) et est toujours président du comité technique.
Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels : « Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme. » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la « vielle école » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com
REF.: • KAPAP8
JET LI, LA FORCE DE LA DÉTERMINATION Plusieurs années après avoir joué dans son pr emier film d’ar ts mar tiaux, Jet Li a été reconnu dans le monde entier comme l’une des figures du cinéma d’action, il est l’un des rares acteurs à avoir triomphé aussi bien en Occident qu’en Orient. Mais la route vers le succès n’a pas été rapide, ni facile, elle est le fruit de nombreuses années de sacrifice et de durs entraînements. Ce n’est que lorsque l’on connaît son histoire, que l’on comprend pourquoi il occupe ce poste dans le cinéma mondial. Texte et photos : Pedro Conde
Biographie
J
et Li est né le 26 Avril 1963, à Beijing (Pékin). Son vrai nom est Li Lianjie en mandarin et Lei Lin-Git (Lee Lin-Kit) en cantonais. À deux ans, il a perdu son père et, bien que dans son enfance rien ne le laissait présager, il est, pour certains, l’un des cas les plus extraordinaires d’enfant prodige des arts martiaux et deviendra un grand champion de Wushu. « Beaucoup de gens me demandent si on m’envoya pratiquer le Wushu parce que j’étais un enfant turbulent et indiscipliné. Rien de cela, j’étais tout le contraire. De fait, j’étais un modèle d’obéissance. La rébellion se manifesta plus tard… Oui, j’étais vraiment un gentil garçon ! Ma mère, mes deux sœurs et mes deux frères aînés étaient ma famille. J’étais le plus jeune. Mon père est mort quand j’avais deux ans, je n’ai donc jamais été capable de se rappeler son image dans mon esprit. Comme j’étais le plus jeune, ma mère ne m’a jamais permis d’aller nager ou de faire du vélo. Toute activité à risque, n’importe quel type d’exercices qui impliquaient le
moindre danger, m’étaient interdits. Ainsi, alors que les enfants de mon âge jouaient dans la rue, en petit garçon docile, je jouais à la maison. » La mort de son père a incité ma mère à le surprotéger. À l’âge de 8 ans, il a commencé à pratiquer le Wushu par hasard, dans un cours d’été de l’école. Par un caprice du destin, il a découvert cet art martial qui allait changer sa vie. « J’ai commencé à pratiquer le Wushu au cours de l’été 1971. L’école venait juste de nous donner un mois de vacances scolaires et les autorités ne voulaient pas d’enfants oisifs dans les rues. À cette époque, les politiciens avaient commencé à introduire ce qu’on appelle aujourd’hui le Beijing Sports et l’école d’exercice (sport à l’école à Beijing). Plusieurs groupes ont ensuite été créés arbitrairement : à classe 1, groupe 1 a été attribuée la gymnastique ; à classe 1, groupe 2, la natation ; à classe 1, groupe 3, le football ; à classe 1, groupe 4, dont je faisais partie, le Wushu. Je n’avais aucune idée de ce que c’était, ni aucun de mes compagnons, mais le
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professeur nous a dit que nous devions pratiquer cette activité et nous avons été obligés de le faire… » Dans ce cours d’été, il se fit remarquer pour son talent pour cet art et fut choisi comme membre de l’équipe de Wushu de Beijing pour participer à l’événement sportif « Tous les jeux de Chine ». « J’avais neuf ans quand j’ai commencé à me préparer pour participer à mon premier tournoi. De fait, c’était la première compétition de Wushu à échelle nationale
« J’ai commencé à pratiquer le Wushu au cours de l’été 1971. »
qui avait lieu en Chine depuis la Révolution culturelle. Techniquement, il n’y avait pas de grade ou de niveau. Ce n’était pas la typique compétition classique. En réalité, c’était un grand spectacle, une grande démonstration, on décernait un prix à la meilleure technique ou exécution de la forme. De nombreux grands athlètes chinois se présentèrent et vinrent de tous les coins du pays. Le championnat eut lieu à Jinan, capitale de la province du Shandong. C’était la première fois que je partais de chez moi, la première fois de ma vie que je sortais des murs de Pékin. Je me souviens que j’étais très excité par la perspective de prendre le train. Ma mère était très inquiète parce que son « petit » partait si loin de chez elle… Le matin de mon départ, elle s’est mise à pleurer et m’a dit de ne pas y aller. Cela me terrifia. Mais ce n’était pas possible, je ne pouvais pas m’absenter sans motif valable, alors je suis allé à Jinan et finalement, j’ai remporté le
“championnat”. De retour à Beijing, j’ai reçu un avis m’informant qu’à partir de ce moment, je consacrerais plus de temps à l’entraînement du WuShu. Je n’irais à l’école que le matin. Pour moi, c’était parfait. Quel enfant n’aimerait pas voir le nombre d’heures de cours réduit à la moitié ? » En 1974, il rejoint l’équipe professionnelle de Wushu de Beijing et de ce fait, ne dut pas aller à l’école. Il vivait à l’Institut d’éducation physique et ne rentrait chez lui que le weekend. Quand tout le monde dormait, il sortait dans la cour et pratiquait jusqu’à minuit.
Tous ces efforts furent payants, cette année-là, il participa aux championnats nationaux de Wushu, remportant le titre de champion absolu de la Chine, dans la catégorie junior. L’équipe professionnelle de Wushu de Beijing suivait un entraînement spartiate. Tous les jours à 6h du matin, ils étaient réveillés et en moins de trois minutes, ils devaient être en formation dans le camp central. Après une heure et demi de pratique, ils se douchaient et prenaient un
petit-déjeuner léger. À 8h30, ils retournaient pratiquer jusqu’à midi approximativement. Après le déjeuner, ils pouvaient se reposer jusqu’après le dîner, mais à 19h30 c o m m e n ç a i t u n e a u t re s é a n c e d e t ro i s h e u re s d’entraînement. Ils s’entraînaient environ huit heures par jour et parfois leur repos était interrompu parce qu’ils devaient réaliser l’une ou l’autre démonstration pour un groupe de touristes.
Une étape pleine de succès, mais aussi très dure, comme s’en souvient Li : « Je devais m’entraîner jusqu’à 10 heures par jour avec des exercices pour développer la qualité musculaire, la force, la souplesse, l’agilité et des réflexes précis et rapides (…). Toute personne ayant l’ambition de devenir un athlète professionnel doit commencer une formation intensive avant l’âge de 13 ans. À partir de 15 ans, il n’est pas impossible d’atteindre le podium, mais c’est beaucoup plus difficile. » Tant d’efforts eurent leur récompense. Les années suivantes, il remporta toutes les compétitions auxquelles il participa, devenant l’une des légendes du Wushu en Chine. En 1979, Li gagna un prix spécial d’honneur au mérite de premier degré, de la ville de Beijing. En 1983, il reçut une médaille à l’honneur sportif de niveau national. Malgré les nombreux triomphes et lauriers, le succès ne lui monta pas à la tête et, comme d’habitude, derrière tout
champion, il y a un grand maître. Pour Jet Li, ce fut le Si-Fu Wu Bin, membre de la Société chinoise de Wushu, vice-président de l’Association de Wushu de Beijing et directeur de l’entraînement technique et de la section de recherche de l’Institut chinois de Wushu. Après l’obtention de son diplôme de l’Institut d’éducation physique à Beijing en 1963, Wu Bin obtint le post d’entraîneur de Wushu à Beijing. Au cours de sa carrière, il fit une longue série de championnats nationaux, où il remporta de nombreux prix en reconnaissances pour son excellent travail. Il a un grand nombre de champions et d’élèves célèbres, comme la star de cinéma Donnie Yen et Jet Li bien sûr, qui n’a jamais oublié le maître qui le conduisit au succès… « Je suis reconnu comme champion de Wushu en Chine et en Occident, mais chaque fois que je regarde en arrière, je sens que je dois tout cela à mes instructeurs, en particulier à mon maître Wu Bin, qui m’a appris le WuShu
Cinéma d’arts Martiaux depuis l’âge de 8 ans et m’a guidé sur le chemin vers le succès. » « Ne faites pas les choses à moitié » Je ne suis pas un prodige, comme cela a été dit dans certains journaux et magazines, cela me dérange beaucoup. Comme tout le monde, j’ai eu de nombreux problèmes au cours de mes entraînements et parfois j’ai pensé à arrêter. C’est mon entraîneur Wu Bin qui m’a aidé à ne pas laisser tomber et m’a encouragé à ne pas abandonner. Wu Bin restera à jamais dans mon cœur pour sa patience à me guider guider dans cette voie. Je me souviens qu’en 1972, je me suis gravement blessé à la rotule et j’ai dû rester au lit. Avec des larmes dans ses yeux, ma mère me convainquit de cesser de m’entraîner. Elle m’a dit : « Regarde, petit Jie, pour pratiquer le WuShu tu as besoin d’un extra en nutrition. Mais nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre ces dépenses et ça lui coûte cher à ton entraîneur de t’envoyer de la nourriture régulièrement, je pense donc qu’il est préférable que tu cesses de t’entraîner. » J’étais très triste de ce que ma mère m’avait dit, mais je ne voulais pas la rendre malheureuse, alors je ai accepté. Lorsque mon entraîneur est venu me voir, je me suis armé de courage et j’ai dit :
« Vous avez été très généreux avec moi et je ne l’oublierai jamais. Mais je ne veux plus pratiquer le Wushu. » Il n’y eut pas de réponse, évidemment mes paroles le paralysèrent. Je l’ai regardé fixement, son visage pâle me transmettait sa déception : “Je sais que tu es un jeune ambitieux, mais si tu ne veux pas poursuivre la formation, je respecte ta décision, j’espère qu’à l’avenir, tu seras courageux et pas un lâche.” Après avoir échangé quelques mots avec ma mère, il est parti sans me regarder. Ses paroles me touchèrent et m’arrivèrent au cœur. Je me repentis terriblement de ce que je lui avais dit. Lorsque j’ai récupéré, je suis allé au gymnase. Mon instructeur, bien sûr, était fier de me voir de retour, mais son visage me trahit ses véritables sentiments. Avec un « Tu vas bien ? », il m’envoya avec mes coéquipiers qui me firent un accueil chaleureux. Après cet incident, j’ai compris qu’il ne fallait pas faire les choses à moitié. À partir de ce moment-là, j’ai pratiqué très durement. Ce qu’avaient l’habitude de faire une fois mes camarades lors des séances d’entraînement, je le faisais deux fois. Pour profiter au maximum de mon temps, je m’entraînais même le dimanche, quand les autres se reposaient. Mon entraîneur ne semblait pas apprécier mes efforts. Il était toujours généreux
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et patient quand il expliquait l’essentiel des mouvements à mes camarades et les corrigeait quand ils faisaient des erreurs ou les envoyaient se reposer quand il les voyait fatigués. Mais on aurait dit quelqu’un d’autre quand il s’adressait à moi. Il me disait souvent : “Tu crois que c’est le mouvement correct ?”, “Comment se fait-il qu’en pratiquant plus, tu le fasses moins bien ?” Je n’aimais pas la façon dont il me traitait, mais je comprends maintenant qu’il faisait tout cela pour mon bien. Il appliqua une méthode d’entraînement rigoureuse appelée : “Un grand tambour doit être frappé par un marteau lourd”… » Le Si-Fu Wu Bin ne lui a pas seulement enseigné le WuShu, il lui a également donné de nombreuses leçons de vie. Parmi les nombreuses anecdotes qui existent sur cette question, nous choisissons la suivante. « Une fois, quand j’étais encore enfant, ma mère me donna cinq Yuan, avant de partir pour le tournoi national de Wushu. Je n’avais jamais eu autant d’argent. “Maintenant, je n’ai plus à supplier mes camarades de m’acheter une glace,” me suis-je dis à moi-même, heureux. Un peu avant d’arriver à destination, je me suis rendu compte que mon argent avait disparu, la compétition commença et je n’avais pas eu le temps de chercher. Au tournoi, j’ai marqué des points avec un triplet dans les deux catégories facultatives et dans une obligatoire. Sans un mot de félicitation, Wu Bin me prit à part et me mit dans la main les cinq Yuan en disant : “Voici ton argent. Je sais que ta famille n’est pas à l’aise économiquement, alors je l’ai gardé pour toi. Maintenant que tu as gagné trois médailles, ne t’excite pas et ne dépense pas mal ton argent.” Ces mots me firent réfléchir et je n’ai dépensé que 49 Fen, j’ai acheté des crayons avec l’emblème du tournoi. Quand je suis rentré chez moi, j’ai rendu le reste de l’argent à ma mère et je lui ai raconté l’histoire. Elle m’a dit : “Avec un maître aussi sensé, je ne dois pas m’inquiéter pas de savoir où tu vas avec lui.” » À 17 ans, il avait remporté quinze médailles d’or et une médaille d’argent aux Championnats de Wushu en Chine, où, malgré son jeune âge, il participa contre des adultes. En 1974, à l’âge de onze ans, il est devenu une légende en remportant le titre de champion national de Wu Shu. Au cours des cinq années suivantes, il a obtenu quatre fois le titre national. En 1979, à 17 ans, il se retira invaincu de la compétition, où il avait déjà tout réalisé. Cependant, il lui manquait quelque chose pour atteindre la catégorie de maître… « À l’âge de seize ans, j’ai commencé à m’intéresser à la philosophie. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je me trouvais avec toutes ces médailles que j’avais gagnée dans plusieurs championnats de WuShu et les gens me considéraient comme “le champion toutes catégories de Wushu”. Quand ils parlaient de moi, mes compatriotes disaient : “C’est ce qu’il mérite”. Alors m’est venue la pensée que je devais honorer mon titre. Si je voulais vraiment être très digne de ces prix, je
devais tout savoir et pour y parvenir, je devais remplir mes “vides”. Dès que j’ai commencé à étudier, j’ai réalisé que je ne savais rien. J’ignorais trop de choses, je me suis donc dit : “Je ne suis pas digne d’occuper le poste que j’occupe”. J’étais conscient qu’il y avait quelque chose de plus important que je ne dominais pas encore. Au lieu de continuer simplement à pratiquer, je me suis demandé comment atteindre la pleine connaissance dans le WuShu. En réalité, il y a seulement deux branches principales : les écoles internes et externes. Dès que l’on commence à entrer dans les détails, on constate que chaque style a sa propre théorie. Et lorsque nous étudions obstinément la théorie de chaque style depuis ses origines, nous comprenons que l’on commence par entraîner le corps et qu’avec le temps, nous découvrons qu’on le fait également avec l’esprit. Il est important de comprendre comment les deux coexistent dans le même art. Les plus belles fleurs peuvent fleurir magnifiquement en peu de temps, mais en quelques jours, elles vont dépérir et mourir. Rien n’est parfait ni éternel. Cela appartient en propre à la culture chinoise : si la perfection était de ce monde, le Taiji n’existerait pas. Pour chaque aspect positif, il y en a un négatif et vice versa. C’est ça l’équilibre… » Il était immergé dans ces études lorsqu’il fut choisi par Zhang Xinyan de la « Great Wall Film Studio Company Limited » pour jouer dans un film qui serait tourné dans le temple de Shaolin lui-même. Un certain nombre de maîtres et d’experts d’arts martiaux participèrent à ce film. Le film serait intitulé « Les combattants de Shaolin » (1982) et eut un véritable succès en salles, d’abord en Chine, puis dans toute l’Asie du Sud-Est, y compris le marché difficile de Hong Kong. Le champion était devenu une star de cinéma, lorsque Wu Bin lui donna de nouveau lui donner une grande leçon… « Qua nd le film “Sha olin Te mple ” triompha , certaines personnes disaient : “Maintenant que Li Lianjie est une vedette, son instructeur Wu Bin deviendra également une célébrité”. Avec le succès du film, beaucoup de gens sont venus chez moi pour me féliciter, mais Wu Bin, qui venait souvent à la ma ison, a ve c de la nourriture qu’il a c he ta it spécialement pour moi, n’apparaissait pas. Mon grand-père et ma mère se demandaient pourquoi il ne venait pas. Un jour, il est soudainement apparu : “Ta fa mille e st da ns de me ille ure s c onditions économiques, je n’ai plus à m’inquiéter de toi. En plus, tu reçois de nombreuses visites et je ne veux pas être un fardeau. Mais s’il y a quelque chose que je peux faire pour toi, fais-le moi savoir.” Il m’a serré
la main et est parti. Je suis resté à l’entrée incapable de prononcer un mot. Je savais qu’il était heureux de ma réussite et, en tant que mon instruc te ur, il a va it é ga le me nt ga gné de la renommée et on lui avait offert certaines choses, mais il les avait toutes rejetées. De cette façon, il me donna une a utre le ç on, il m’a a ppris à considérer quelle devait être l’attitude face la renommée » Étant donné le succès commercial de « Shaolin Temple », ont fit deux suites, également avec lui: « Kid From Shaolin » (1984) « Martial arts of Shaolin » (1986). En 1987, Li épousa Huang Qiuyan, camarade d’équipe du Wushu de Beijing et vedette de « Kids From Shaolin », et qui venait d’une riche famille. Ce fut un mariage arrangé, ainsi sa famille n’aurait plus jamais de problèmes économiques. De ce mariage sont nées deux filles : Si et Taimi. En 1988, il participa à deux documentaires biographiques : « Dragons of the Orient » et « Abbot Hai Teng of Shaolin ». Il a également participé à un projet très personnel en réalisant « Born To défense » dans lequel il tient le rôle principal et qui fut un véritable fiasco. Jet li ne remplit plus jamais les fonctions de réalisateur… En 1989, il tourna « Dragon Fight », sa première production de Hong Kong, où il rencontra l’actrice taïwanaise Nina Li Chi, Miss Asie Pacifique. Pendant le tournage, l’étincelle de l’amour surgit entre eux… Le film n’a pas obtenu le succès escompté. Tout le monde reconnaissait que Jet Li avait un grand potentiel, mais qu’il fallait le film qui montrerait son talent.
Cinéma d’arts Martiaux En 1990, il se divorça de Huang Qiuyan et demanda à Nina Li Chi d’attendre 10 ans pour se marier. L’année suivante, surgit sa grande opportunité. Li réapparaît à côté de deux des professionnels les plus remarquables du cinéma d’action martial : le directeur Tsui Hark, le « roi Midas » du cinéma de Hong Kong et le chorégraphe Yuen Woo Ping, qui lança à la célébrité Jackie Chan dans « Snake in Eagle’s Shadow » et « Drunken Monkey ». Ils filmèrent ensemble ce qui est d’ores et déjà un classique: « Il était une fois en Chine ». Le succès fut écrasant, et réanima en Orient le genre du Kung Fu classique. Au cours des années suivantes, se succédèrent d’innombrables films parmi lesquels les cinq suites de « Il était une fois en Chine ». « Fist of Legend », « Dr Wai » ou « Black Mask » ont suivis jusqu’à plus d’une vingtaine de titres. À la fin des années 90, Jet Li s’était déjà imposé comme l’acteur martial le plus apprécié en Orient, après Jackie Chan. Mais le marché cinématographique américain et, par extension le marché mondial, lui résistait encore. L’occasion surgit quand apparut un intérêt soudain dans les films d’action de Hong Kong. La Columbia lui proposa alors de participer à cinq films américains à
haut budget, avec comme condition que son premier rôle soit celui d’un méchant dans le film « L’Arme fatale 4 » (1998). Cette proposition était très risquée pour Jet Li. De fait, avant lui, on avait proposé ce rôle à Jackie Chan, qui avait rejeté l’idée parce qu’il ne voulait pas sortir des rôles de héros. C’était aussi le cas de Jet Li, qui, depuis ses débuts, avait toujours été le héros principal. Être un méchant secondaire représentait alors une véritable leçon d’humilité d’une part et d’autre part, une véritable épreuve du feu, car pour commencer d’un bon pied, il ne pouvait pas se contenter d’être un mauvais acceptable. Il devait être un mauvais remarquable, et plus encore étant entouré d’acteurs tels que Mel Gibson, Danny Glover ou Joe Pesci. Il accepta le défi et broda son rôle car les critiques occidentaux furent unanimes à souligner sa performance charismatique de « méchant oriental » du film. Sa performance fut si convaincante qu’aussitôt plurent les offres de méchant, mais Li, avec une grande intelligence, les rejeta : « Je pourrais jouer des rôles de méchants et changer mon image de héros positif et bon,
Cinéma d’arts Martiaux beaucoup de gens me conseillèrent de le faire et c’est un défi que je trouve intéressant. Mais cela ne plairait pas à mon public en Asie, qui est habitué à me voir toujours dans le rôle de héros et pourrait être déçu qu’il en soit autrement. » En 1999, il épousa Nina Li Chi et l’année suivante, leur fille Jane est née. Son rôle suivant dans une production hollywoodienne fut celui de super-héros dans « Romeo Must Die » (2000), un film qui obtint un énorme succès au box office, surtout grâce à son savant mélange de style oriental (de combat de fantaisie avec des câbles, de type Matrix) et occidental (au rythme du meilleur Hip-Hop). Parmi ceux qui n’ont jamais vu le jour, faisons remarquer celui de co-star d’un remake du film de la populaire série télévisée « The Green
Hornet », dans lequel il avait joué le rôle de Kato, rôle joué par Bruce Lee dans les années 60. Il a également rejeté le premier rôle de « Crouching Tiger, Hidden Dragon » (qui fut finalement interprété par Chow Yun Fat), car il venait d’être papa d’une petite fille et il se retira pendant presque un an du monde du cinéma. Il n’accepta pas non plus de participer à « Matrix 2 », car les producteurs ne voulaient pas payer les 14 millions de dollars que Li leur demandait pour cela. À « Romeo Must Die » suivit « Kiss of the Dragon » avec une actrice de la taille de Bridget Fonda, un producteur comme le Français Luc Besson et un script plus solide que d’habitude dans le genre. Dans ce film, tourné à Paris, on remplaça les vols à l’aide de câble par une action martiale réaliste. Il a été suivi par « The One », un film de science-fiction martiale, dans lequel Li affronte son ennemi le plus difficile : lui-même, ou une réplique presque exacte d’un univers parallèle. Un film avec un certain arrière-goût de Matrix. En 2002, il retourne en l’Asie pour tourner « Hero », un drame réalisé par le fameux réalisateur chinois Zhang Yi Mou (« La lanterne rouge », « Le Sorgho rouge »). Cette année-là naît sa deuxième fille, Jada. En 2003, il fait « En sursis », co-vedette avec le fameux rappeur DMX et avec la présence d’un autre « enfant prodige » des pieds-poings, Marc Dacascos. Un thriller d’action avec mafias et terroristes. Jet Li fut l’une des milliers de personnes touchées par le tsunami de l’océan Indien, qui eut lieu le 26 décembre 2004. Il fut surpris par la vague quand il était sur une plage des Maldives. Il eut juste le temps de saisir sa fille de 4 ans, Jane, et la nounou qui tenait sa petite fille, Jada, de 2 ans. Au milieu du désastre, un meuble emporté par l’eau le blessa à la jambe. Pendant un certain temps, il fut sur les listes de disparus et de nombreux médias affirmèrent même qu’il était mort lors de la catastrophe. Cela le marqua
fortement, tous les survivants s’étaient aidés, peu importe leur statut, il n’y avait que des personnes qui aidaient d’autres personnes… Le fait qu’il se soit sauvé le poussa à se poser de nombreuses questions. S’il avait eu la vie sauve était-ce dû à une cause ? À la suite de cela, il se rapprocha de sa religion bouddhiste, envisagent d’abandonner sa carrière pour se consacrer exclusivement à aider les autres. S’il ne le fit pas, c’est parce que son guide, le maître L.H.O., du lignage Drikung Kagyu de l’école Kagyu, le convainquit de faire les deux choses. Mais, Jet Li prit un congé sabbatique d’un an. En 2005, sortit « Danny the dog », où à part combattre, il insista également pour interpréter et ce ne fut pas facile car il partageait l’affiche avec Morgan Freeman et Bob Hoskins. En 2006, il tourna « Fearless ». Les recettes s’élevèrent à 500 000 yuans (62 500 USD) qui furent donnés à un projet en faveur de la santé mentale, ce pourquoi il reçut la distinction d’ « ambassadeur philanthropique » de la Croix-Rouge chinoise. En 2007, il partagea à nouveau l’affiche avec Jason Statham dans « Rogue : L'Ultime Affrontement ». Il fit également fait les manchettes cette année-là comme l’acteur chinois le mieux payé de l’histoire du cinéma. Il gagna 100 millions de yens (plus de 9 millions d’euros) pour son travail sur la superproduction épique « The Warlords » (« Les Seigneurs de la guerre »). Cela l’aida à revalider le titre qu’il avait déjà pour son rôle dans « Hero » de Zhang Yimou, qui fut nominé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et pour laquelle il gagna 70 millions de yens. En 2008, le grand public en général et les fans d’arts martiaux en particulier, purent finalement voir à l’écran les deux plus grandes stars de l’Asie du Sud-Est, Jackie Chan et Jet Li, réunis dans une production hollywoodienne et s’affrontant dans une bataille épique dans « The Forbidden Kingdom ». Le film, d’abord déçut beaucoup, mais au fil du temps les critiques devinrent plus positives… Cette année-là, Jet Li
participa à une autre superproduction hollywoodienne. Pour la deuxième fois de sa carrière, il incar na le méchant dans « La Momie III, la tombe de l’Empereur Dragon », où il coïncida avec Michelle Yeoh, la reine des films d’action de l’Asie du Sud-Est. Le 16 juin 2009, il se fit nationaliser à Singapour. Presque un mois plus tard, le 28 juillet, il créa la fondation charitable Jet Li. Il y versa de grosses sommes d’argent et organisa des événements pour en recueillir et aider les nécessiteux. Depuis l’accident du tsunami, Jet Li ne cessa de penser à ce qu’il pouvait faire pour aider les autres. Il a ainsi lancé son propre programme d’exercices de gymnastique, qu’il a appelé « Wuji », qui est un abrégé d’arts martiaux, yoga et Pilates. Au cours des dernières années, il est apparu dans diverses productions asiatiques et, en Occident, nous avons eu l’occasion de le voir avec tous les « durs » de Hollywood, dans la saga de « The Expendables ». Si apparaît là à un Asiatique d’1,68m, ce sera pour quelque chose… Peut-être parce que tous reconnaisse que, malgré sa taille et sa stature, il est un super héros martial, même s’il ne se considère pas comme tel, selon ses déclarations : « Une arme détruit des années d’entraînement aux arts martiaux en une fraction de seconde. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, il est important de faire la distinction entre le cinéma et la réalité. Le héros d’un film peut être capable d’envoyer bouler l’arme de son adversaire, mais dans la vraie vie, il ne pourra probablement pas le faire. ». Il a également ajouté : « Je n’ai jamais eu à utiliser les arts martiaux dans la vie réelle. Il faut penser aux choses pacifiquement et si nécessaire, appeler la police, mais il ne faut jamais recourir à la violence. » Jet Li est quelqu’un d’une grande simplicité et humilité, qui n’a rien à voir avec certains de ses collègues de Hollywood : « Si je suis là où je suis, c’est parce que j’ai eu de la chance, pas parce que je suis un génie. Je suis une personne ordinaire. Que personne ne me confonde avec les héros de mes films. » Déclarations curieuses d’une superstar du cinéma d’arts martiaux, véritable champion de Wushu. Évidemment, il suit la voie de la connaissance et du bouddhisme depuis des années… En attendant qu’il atteigne la perfection, nous espérons pouvoir continuer de profiter de ses compétences martiales à l’écran.
« Si je suis là où je suis, c’est parce que j’ai eu de la chance, pas parce que je suis un génie. Je suis une personne ordinaire. Que personne ne me confonde avec les héros de mes films. »
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Kung Fu
Les maîtres et grands maîtres, en particulier ceux du monde des arts martiaux traditionnels, seront probablement d’accord quand je dis que les vraies bonnes choses prennent toujours du temps. Le talent ou les situations individuelles peuvent influencer la carrière d’un élève dans les arts martiaux, mais personne ne naît maître et il n’a jamais eu de raccourci pour personne. Cela ne s’applique pas seulement aux élèves, mais à beaucoup d’autres choses aussi. L’histoire de ma propre école est un cas d’espèce. Depuis plus de 20 ans, l’école de Kung Fu MARTIN SEWER a suivi les objectifs du grand maître Chiu Chi Ling, qui sont également devenus mes objectifs après avoir été choisi comme son successeur. Ces objectifs sont d’abord de rendre le Hung Gar Kung-Fu original accessible à autant de personnes que possible et, d’autre part, de maintenir à la fois la qualité et le style. L’école, qui a commencé comme une simple école, s’est développée comme une école de Kung Fu traditionnel de la plus grande pureté en Suisse. Mais encore une fois, il a bien fallu plus de 20 ans. La même chose vaut pour tous les projets que j’ai poursuivis avec mes instructeurs.
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n de ces nombreux projets qu’il est particulièrement intéressant de mentionner est, par exemple, le tournoi de Maîtres Shaolin (Shaolin Masters tournament). Ce projet n’est pas seulement remarquable du fait de son développement, mais aussi en raison de sa nature. Comme il est bien connu, il a toujours été important pour le monde des arts martiaux traditionnels d’organiser des tournois, où l’on échange des idées, donne des nouvelles et se bat dans diverses disciplines de l’art martial. C’était aussi l’idée principale du tournoi de Maîtres Shaolin. Au début, il fut mis en place comme un petit tournoi pour enfants. Les enfants, qui étaient déjà très nerveux à l’époque, montraient ce qu’ils avaient appris en classe et réalisaient leurs formes devant les arbitres récemment formés. L’événement s’est avéré être une réussite, les arbitres suivants avaient acquis de l’expérience et une nouvelle catégorie put être introduites : celle de tui shou pour enfants. La nouvelle catégorie a permis aux jeunes élèves de s’affrontent physiquement et d’appliquer des techniques simplifiées du système Hung Gar Kung-Fu, dans une sorte de catégorie de lutte pour enfants, pourrait-on dire. Cette catégorie a également eu rapidement du succès et s’est inextricablement associée à la catégorie des formes. De cette façon, on pouvait éviter que quelqu’un ne veuille que participer à la catégorie de combat. Pourquoi donc ? À l’école de Kung Fu MARTIN SEWER, le bon caractère, la pratique et les habiletés viennent avant le combat d’homme à homme à proprement parler. Le tournoi a continué de se développer, il a eu lieu 14 ou même 15 fois et a grandi à chaque fois. On en arriva au point où, avec mes instructeurs, j’ai décidé d’ouvrir le tournoi aux élèves plus âgés. Au début, ce fut pour les élèves de 18 ans maximum, mais peu de temps après il n’y avait plus de limite
d’âge. Les évaluations des élèves, des participants et du public étaient très positives et il est devenu clair vers où le tournoi de Maîtres Shaolin se dirigeait. La nouvelle catégorie qui fut introduite ces deux dernières années mérite une mention spéciale, c’est celle du combat pour les élèves adultes, la catégorie « Lei Tai », comme nous l’appelons. Lei Tai signifie « haute scène » et représente la scène sur laquelle les combats se déroulent. Dans notre cas, c’est du combat full contact. Dans le passé, la scène, d’une part, était conçue pour que le public puisse mieux voir et, d’autre part, pour que le perdant ou le combattant tombe de la scène et donc meurt vraiment, que ce soit à cause de la hauteur de la chute ou à cause des armes et de hallebardes mises en place autour de la scène à cet effet. Aujourd’hui, au « Lei Tai », nous utilisons une scène qui va de 0 à 1 mètre de haut, sur laquelle, heureusement, personne ne va mourir. Bien sûr, il y a des règles claires, mais les combattants donnent toujours un maximum. Le plus grand moment au Shaolin Masters c’est quand, après une lutte acharnée sur scène, les combattants du Lei Tai tombent dans les bras l’un de l’autre et se félicitent mutuellement, peu importe qui a gagné le combat. En tant que maître de ces élèves, ce moment me rend très fier. Ainsi, le lecteur attentif peut voir que le Shaolin Masters est vraiment une histoire réussie au sein de l’histoire réussie, qui est loin d’être terminée. Après tout, le 19e tournoi a eu lieu cette année et beaucoup d’autres sont prévus. Parlant de la planification : mon Sifu (maître) de KungFu, le légendaire Chi Ling Chiu m’a incité à créer une nouvelle catégorie. Une catégorie qui devrait permettre aux élèves d’utiliser des compétences réelles de Hung Gar dans les combats. Jusqu’à présent, mes élèves ont fait des démonstrations de ce genre de combats. Et je peux dire que cela semble devoir être vraiment aussi sensationnel que le Lei Tai combat. Oh… et sans équipement de protection !
LE KRAV MAGA R.E.D, UNE DISCIPLINE MODERNE EN PLEIN DÉVELOPPEMENT Le concept du Krav maga Recherche Évolution et Développement à commencé à être codifié par ses fondateurs au cours des années 2003 à 2005 pour finalement, après avoir subi de nombreux tests, voir le jour officiellement en 2013 dans sa forme actuelle. Un concept de « self défense » à destination des civils et « Pro »
des métiers de la sécurité, qui est principalement basé sur les der nièr es évolutions du krav maga et des sports de combat et qui s’appuie aussi, sur les derniers retours d’expériences des « utilisateurs » et professionnels de l’intervention. De ce fait, c’est tout natur ellement que différ ents types de publics se sont intéressés à cette méthode moderne qui fait de la recherche du « Mieux » son principal objectif.
“Durante los últimos 2 años, Christian Wilmouth, miembro fundador del Krav Maga R.E.D, ha multiplicado las intervenciones, formaciones y demostraciones para compartir esta visión de la defensa personal característica del grupo KMRED”
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ors des 2 der nières années, Christian Wilmouth qui est un des membres fondateurs du Krav Maga R.E.D, a multiplié les interventions, les formations et les démonstrations afin de partager cette vision de la self défense propre au groupe KMRED. Clubs de Krav Maga, clubs de self défense, personnels de sociétés de sécurité privé, polices municipales, membres des forces de l’ordre, personnels réguliers des armées, groupes d’interventions etc., sont autant d’entités ayant fait appel au groupe KMRED afin d’élargir le champ de leurs compétences. Le premier semestre 2015, s’avère être une période particulièrement intéressante pour le groupe, qui aura la chance par l’intermédiaire de plusieurs stages et interventions faites auprès de différents acteurs du milieu professionnel, de démontrer les fruits de ses dernières recherches. Les 18 et 19 Avril, c’est à Cannes qu’a eu lieu un stage intensif KMRED de 2 jours limité à une vingtaine de participants sélectionné par l’organisateur de l’évènement. Ce stage a été organisé par Rudy Dhamelincourt, professionnel aguerri des métiers de la sécurité, pratiquant confirmé en sports de combat et formateur pour l’un des acteurs principaux de la formation
d’opérateurs en protections rapprochées en France et à l’inter national, la société EUROPE SECURITE FORMATION (ESF) dirigée par C. Guillaumin et B. Demoule. Ce dernier, afin d’organiser au mieux cet évènement, s’est également assuré du partenariat des sociétés, CFI-GROUP (centre de formation en matière de sécurité et de protection en France et à l’international) et EPS (Exécutives Protections Services) de Mr G. Roussel, avec lesquelles il collabore tout au long de l’année, et s’est associé pour ce qui est de la structure qui a accueilli les stagiaires, à Oliver DORMI, le « boss » du « DOJO 06 », où sont dispensés des cours de Boxe anglaise, Muay thaï et de Ju Jitsu brésilien tout au long de l’année et qui accueille plusieurs champions d’envergure internationale dans les disciplines citées ci-dessus.
Le contenu du stage a fait la part belle au travail de mises en situation avec « Protections Intégrales ». Défenses sur agressions à mains nues de type « pieds poings », défenses sur saisies et sur étranglement, compréhension de l’approche globale de défenses sur des attaques à l’arme blanche spécifique au groupe KMRED, mise en situation de stress et ateliers de combat face à plusieurs agresseurs furent au programme. A l’issue des 2 jours intensifs, une attestation de stage a été remise aux participants, des contacts ont été noués avec certains des stagiaires en vue de projets futurs, mais aussi et surtout, Christian Wilmouth a nommé officiellement Mr R. Dhamelincourt comme représentant officiel du groupe KMRED pour la région « PACA » Provence Alpes Côte d’Azur. Dernières nouvelles : Dans les mois à venir, le Krav Maga Recherche Évolution et Développement devrait disposer d’un centre national d’entrainement, situé dans le Sud-Ouest de la France, qui sera le point de départ de nombreux projets sur le plan national et international, qui nous l’espérons, permettra à de nombreuses personnes de suivre une formation à la pointe de l’évolution en matière de « concept » de self défense.
Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !
REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.
COMMANDES : Budo international.com
Cinéma et Arts Martiaux Quelle est la première chose dans un film d’action de Hollywood, le réalisateur ou l’artiste martial ? Texte : Don Warrener Photos : Don Warrener & Black Belt magazine
Isaac Florentine est l’un des réalisateurs de films d’action de Hollywood les plus célèbres. Sa série de films Undisputed est une série qui a produit des millions de dollars avec en vedette le nouveau héros d’action Scott Adkins. Scott est devenu une nouvelle star et la majorité de ceux qui connaissent son travail pense qu’il est celui qui va prendre le relais de JCVD quand ce dernier aura fini de faire des films d’action.
« Après 18 longs métrages et 125 épisodes télévisés de Power Rangers, il sent qu’il est prêt à faire le grand film à petit budget que son groupe de fans attend de lui. »
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lorentine, élève de Shito Ryu Karaté avec le maître Tamas Weber pendant près de 45 ans, continue de pratiquer toutes les semaines dirigeant des stages à Stuart (en Floride) ou dans le monde. Quand il est à Los Angeles, il pratique le Muay Thai car il voyage constamment entre la Floride et Hollywood pour faire ses films. Ses films incluent tous des techniques d’arts martiaux et en tant que réalisateur passionné, il insiste sur la qualité de l’action que l’on trouve réellement dans une situation de combat de rue et, bien sûr, il essaye de combiner cette action avec les cascades hollywoodiennes. Certains de ses films précédents ont fait usage de câbles mais dans ses cinq ou six derniers films, il ne les a pas utilisés du tout. Son amour pour l’histoire des arts martiaux rend fou le producteur Boas Davidson car il insiste sur le fait que ses films soient historiquement corrects. À titre d’exemple, ses deux films de ninjas montrent Seiko Fujita, qui fut un vrai ninja, et le chef de l’école d’espionnage, Nakano, pendant la Seconde
Guerre mondiale, sur lesquels furent faites d’inlassables recherches car Florentine insistait pour que l’histoire du film soit fiable à 100 %. Il insiste également à travailler avec des artistes martiaux de haut niveau chaque fois que possible. Fumio Demura fut l’artiste vedette dans le premier film Ninja et les meilleurs
Cinéma et Arts Martiaux
« Ses films incluent tous des techniques d’arts martiaux et en tant que réalisateur passionné, il insiste sur la qualité de l’action que l’on trouve réellement dans une situation de combat de rue et, bien sûr, il essaye de combiner cette action avec les cascades hollywoodiennes. »
élèves de Demura sensei participèrent en tant que figurants aux côtés de la star de la WKF Elisa Au Fonseco. Nous lui avons demandé pourquoi il avait travaillé avec des artistes martiaux alors qu’il il pouvait utiliser des cascadeurs et que peu de personnes auraient pu faire la différence. Isaac répondit : « On ne peut remplacer ou dupliquer les arts martiaux de qualité. Comment peuton remplacer Fumio Demura ? IMPOSSIBLE! » Florentine a travaillé avec les personnalités les plus importantes des films d’arts martiaux, des gens comme comme David Carradine, JCVD, et bien sûr Scott Adkins qu’il a personnellement mis à la place de star qu’il occupe actuellement.
Cinéma et Arts Martiaux
« Le cinéma est un travail d’équipe alors que les arts martiaux sont un défi pour évoluer soi-même en permanence. »
Cinéma et Arts Martiaux Après 18 longs métrages et 125 épisodes télévisés de Power Rangers, il sent qu’il est prêt à faire le grand film à petit budget que son groupe de fans attend de lui. Nous avons demandé à Isaac ce qu’il fallait pour faire un grand film à petit budget. « J’ai besoin d’un bon scénario, d’une histoire, c’est le facteur le plus important dans la création d’un film intemporel comme Enter The Dragon, Blood Sport ou The Karate Kid. Ensuite, bien sûr, vous avez besoin d’une vedette comme Bruce Lee, Scott Adkins ou Keanu Reeves pour faire un film qui résiste à l’épreuve du temps comme ces trois films que je viens de mentionner. Ces films furent des chefs-d’œuvre à leur époque, ils sont donc encore sur les lèvres des nombreuses personnes qu’ils ont touchées, moi y compris. » « Je me souviens, dans la rue après avoir vu Enter The Dragon, j’avais l’impression de marcher sur un nuage comme quand je voyais les westerns spaghetti des années 1970. Ces films
ont changé ma vie et me servirent de modèle pour faire mes films. ». Diplômé de l’école de cinéma de l’Université de Tel Aviv, son premier court-métrage, Farewell Terminator permit à Israël d’être candidat aux Oscars en 1987. Bien qu’il n’ait pas gagné, il laissa une trace et Isaac finit par être être réalisateur de films d’action à Hollywood. Quand il arriva pour la première fois à Hollywood, il eut sa première opportunité grâce à la légendaire Menachon Golan de Canon Films qui créa tous les films d’arts martiaux des années 1980, y compris les films Ninja, Missing In Action avec Chuck Norris et bien sûr Blood Sport avec JCVD. Maintenant, après 27 ans en Amérique, il a donné à ses compétences cinématographiques une qualité digne des épées samouraïs et il est prêt à faire son prochain film, un film qui remplira de nouveau les cinémas et les dojos et leur rendra le prestige qu’ils méritent. Tout ce qu’il lui faut, c’est une histoire tout à fait unique, magistralement écrite et
historiquement correcte, un script original et pas rempli de clichés comme tant d’autres. Avec un réalisateur comme Isaac, qui est tellement passionné par la réalisation de films et les arts martiaux, il me fallait lui demander ce qui était le plus important pour lui, la réalisation de films ou les arts martiaux ? « Le cinéma est un travail d’équipe alors que les arts martiaux sont un défi pour évoluer soi-même en permanence. Comme l’a dit Gichin Funakoshi : “Le but ultime du Karaté ne réside pas dans la victoire ou la défaite, mais dans la perfection du caractère de ses pratiquants.” Donc, pour répondre à votre question qui en fait revient à me demander : “quelle main voulez-vous couper ?”, je répondrais “aucune”, j’ai besoin des deux. Je suis vraiment très heureux d’avoir commencé à pratiquer à un jeune âge, cela m’a aidé à forger un style de vie pour ma famille et moi-même. Tous mes enfants ont pratiqué les arts martiaux, que ce soit le Karaté ou le Muay Thaï, et cela me rend très fier. »
Self-défense
Les secrets des « Couteaux Ethniques »
Attaques au couteau du monde entier Jim Wagner est déjà une vieille connaissance pour nos lecteurs. Son libre sur la self-défense et ses nombreuses vidéos d’instruction ont ouvert une voie importante dans le secteur incontestablement incomplet qui unissait les arts martiaux traditionnels et l’entraînement d’élite de la police et des militaires. Aujourd’hui, il nous présente son dernier DVD, réfléchissant sur les attaques à armes blanches du monde entier. À ne pas manquer !
Reality Based
Self-dĂŠfense
L
es attaques au couteau ne sont pas toutes les mêmes. Malheureusement, nous n’arriverions jamais à cette conclusion en observant la manière dont la majorité des instructeurs d’arts martiaux enseignent à leurs élèves la défense avec couteau. Dans la plupart des systèmes, la méthode standard pour gagner dans une attaque avec couteau, c’est qu’un camarade coopérant garde le bras tendu pendant un temps ridiculement long tandis que la personne qui se défend réalise une série de manipulations motrices et techniques pour dévier le bras ou le désarmer. Cet entraînement est tout sauf réaliste. Pour aider les pratiquants de self-défense à s’éloigner des attaques avec couteau communes à presque tous les systèmes, Budo International et moi-même avons produit un nouveau DVD intitulé « Attaques avec couteau du monde entier », basé sur le système de self-défense Reality-Based. En tant qu’instructeur de police et de tactiques défensives militaires qui a entraîné des unités d’élite du monde entier, littéralement depuis la jungle d’Argentine jusqu’aux dunes du Moyen-Orient, j’ai eu l’occasion d’apprendre les attaques avec
couteau de différentes cultures, les méthodes militaires, les méthodes policières, les méthodes criminelles et terroristes. J’ai rassemblé des années d’expérience personnelles et de séances d’entraînement global pour partager ces différentes attaques avec couteau, non pas pour apprendre à blesser les autres, mais pour ouvrir les yeux des pratiquants sur ce que l’on peut s’attendre à rencontrer au cours de l’une de ces attaques réalistes, leur permettant d’être mieux préparés pour se défendre. Dans cet article, je décrirai certaines de ces attaques, mais les mots remplacent mal le fait de le voir par vous-mêmes en temps réel.
Coup de poignard du prisonnier La plupart des instructeurs d’arts martiaux n’ont jamais dû se battre contre de vrais criminels, de sorte qu’ils ne connaissent pas le type
d’attaque avec couteau que lancent les criminels, spécialement ceux qui sont sortis du système carcéral. Mon passé peut vous servir car j’ai travaillé deux ans dans une prison et j’ai enseigné dans plusieurs prisons de divers gouver nements. Une attaque avec couteau typiquement carcéral ressemble à quelque chose comme ça. Le prisonnier A s’approche du prisonnier B et le frappe au visage avec le poing serré. Quand le prisonnier B essaye de se protéger ou quand le coup brutal le prend par surprise, le prisonnier A sort un couteau (fabriqué avec des matériaux communs comme le plastique, le bois ou un bout de métal aiguisé) et le plante dans le ventre du prisonnier B trois ou quatre fois juste au-dessus de la ligne de la ceinture aussi fort que possible. Quand le prisonnier B essaye de protéger le milieu du corps, l’attaque est redirigée dans la région du cou. En quelques secondes, le prisonnier B est couché dans une flaque de sang. Si vous voulez savoir comment survivre à une attaque de ce type, procurez-vous le DVD.
Passe et coup de poignard au Moyen-Orient Les coups de poignard sont fréquents au Moyen-Orient parce que les cultures arabes sont des cultures du couteau. Il y a de nombreuses occasions au cours
Self-dĂŠfense
Self-défense
« Connaître les techniques de self-défense basées sur la réalité peut vous permettre d’éviter, pour commencer, que quelqu’un ne s’approcher aussi près de vous. »
desquelles les Occidentaux deviennent des cibles pour les extrémistes islamiques simplement parce qu’ils sont « infidèles ». Le Coran permet à ses croyants d’asservir l’infidèle ou de le tuer s’il ne se convertit pas. Les deux choses sont parfaitement acceptables aux yeux d’Allah. Lorsque je me promenais dans le quartier arabe de Jérusalem ou dans les rues d’Hébron en Cisjordanie, où la tension se palpait dans l’air, ou encore lorsque j’essayais de passer inaperçu dans les angoissantes rues poussiéreuses de Jordanie, j’ai dû me sauver plusieurs fois. L’une des attaques avec couteau que vous pouvez trouver dans cette région est la passe et le coup de poignard. Il s’agit d’une attaque brutale par surprise.
Self-dĂŠfense
« La plupart des instructeurs d’arts martiaux n’ont jamais dû se battre contre de vrais criminels, de sorte qu’ils ne connaissent pas le type d’attaque avec couteau que lancent les criminels, spécialement ceux qui sont sortis du système carcéral. »
Self-défense Imaginez que vous êtes en train de marcher dans une rue médiévale très fréquentée où les échoppes d’aliments, de textiles et de souvenirs canalisent les passants dans un étroit couloir. Deux arabes de moins de trente ans bavardent tout en s’approchant de vous et vous dépassent. Ils ne paraissent pas menaçants. Alors, quand l’un des deux hommes se trouve parallèlement à vous, l’agresseur le plus proche pousse votre bras contre vous avec la main et vous sentez soudain une douleur aigue dans la zone des reins. L‘agresseur a écrasé votre bras contre vous pour que vous ne puissiez pas réagir, puis il a planté son couteau dans vos reins tout en faisant un pas pour vous laisser en arrière. Vous pensez qu’il vous a donné un puissant coup dans le dos, vous touchez votre dos et vous découvrez votre main couverte de sang. Vous voyez les deux agresseurs s’échapper par une ruelle sans que personne ne s’en rende compte. Comme il s’agit d’une attaque inattendue, elle est impossible d’identifier leur visage. Si vous acquérez le DVD, vous apprendrez à être prêts pour ce type de circonstances.
« Couper » à New York Imaginez un moment que v o us êtes un ag ent de police de la circulation et
Self-défense
que vous avez arrêté un motard pour une infraction mineure. Alors qu’il lève la jambe de la moto pour se mettre debout à côté de vous, vous lui demandez ses papiers. Il les sort comme pour vous les donner, mais au lieu de le faire, il vous coupe au front d’une seul coup avec le tranchant de son carnet de c conduire et le sang commence à jaillir à flot sur votre visage et sur vos yeux. Le bord du carnet de conduire a été aiguisé comme un couteau ou préalablement denté ou encore on y avait collé une lame de rasoir. Il existe de nombreuses techniques différentes pour « couper » qui ne s’emploient pas seulement contre les agents de police. De nombreux de pays ont leur propre manière de « couper » et si nous ne nous sommes pas préparés à faire face ce type d’attaques, nous serons immédiatement en dés av antag e. Co nnaître les t echniques de s elf-défens e basées sur la réalité peut vous permettre d’év iter, po ur commencer, que quelqu’un ne s’approcher aussi près de vous. Dans cet article, je n’ai expliqué que trois attaques de trois cultures différentes, parce que nous ne disposons pas de plus de place. Je ne peux dépasser les 800 mots, mais dans mon DVD sur les attaques avec couteau du monde entier, nous présentons des douzaines de types d’attaques différentes : l’élimination d’une sentinelle militaire, la coupe colombienne, le coup de poing d’avertissement gitan, le passage du bras du Kali philippin, l’assassinat assis et bien d’autres. Après avoir vu mon DVD, je vous garantis que vous comprendrez de manière plus réaliste comment se produisent les attaques au couteau. Cela vous permettra de baser sur la réalité votre entraînement défensif contre ce type d’attaque. Devenez une cible difficile.
« Dans le DVD que je vous ai présenté, nous reprenons des douzaines de types d’attaques différentes : l’élimination d’une sentinelle militaire, la coupe colombienne, le coup de poing d’avertissement gitan, le passage du bras du Kali philippin, l’assassinat assis et bien d’autres.
Self-dĂŠfense
David Delannoy
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e mot fidélité est énormément employé dans la vie de tous les jours, notamment dans les arts martiaux et les sports de combat. Tout comme le respect, la fidélité est-elle sincère et employée de manière appropriée ? Souvent on utilise des mots dont on ne mesure pas la portée. La fidélité exige un engagement et une sincérité sans faille. En effet , quand nous prétendons être fidèle à nos convictions, à nos disciplines, nos professeurs, nos élèves, nous ne mesurons pas toujours ce que cela signifie. Parfois des gens prétendent en effet être fidèle à leur professeur pour toujours, mais dès lors qu'ils n ont plus besoin d'eux ou qu'ils estiment avoir un niveau satisfaisant pour eux, ils le quittent et ne donnent plus jamais de nouvelles. Certains iront même jusqu'à salir la réputation de leur professeur afin de légitimer leur départ. Est-ce cela le respect ?
On peut très bien étudier d'autres disciplines sans pour autant trahir nos valeurs et nos engagements. Notre fidélité à nos valeurs est le gage de notre réussite, car sans travail, respect, rigueur, discipline, rien ne sera jamais possible. Nous devons donc être fidèle dans notre parole, mais les paroles sans les actes ne signifient rien. Seuls nos actes prouvent nos dires. Il est très facile de prétendre être fidèle mais tellement difficile de le prouver. Être fidèle à notre ou nos professeurs ne veut pas dire, ne pas explorer d'autres disciplines mais simplement ne jamais oublier d'où nous venons et qui nous a permis de réaliser nos objectifs. Chaque professeur, nous permet d'évoluer martialement mais aussi humainement, physiquement, philosophiquement...... En cela nous devons être éternellement re c o n n a i s s a n t , c a r n o t re p a rc o u r s e s t jalonné d'épreuves et nous tissons une toile qui nous permet de devenir celui que nous sommes.
Jeet Kune do
David Delannoy
S'il manque un seul maillon de notre chaîne de vie, jamais notre parcours ne sera abouti. De ce fait chaque professeur nous aide à forger l'artiste martial que nous devenons. Nous devons donc être fidèle à chacun d'eux. Même lorsque nos chemins se séparent, il est important de rester en contact afin de les remercier et de leur faire part de notre évolution. Cela prouvera à nos professeurs notre fidélité et la reconnaissance que nous portons à leur égard pour leur aide dans notre parcours. Fidélité ne signifie pas s'enfermer avec un seul professeur ou une seule discipline. En Jeet kune do, il faut explorer, chercher, découvrir diverses techniques, à travers de nombreuses disciplines, afin de prendre ce qui nous correspond et ce qui va fonctionner pour nous.
Nous n'avons pas de limites pour seules limites et ne sommes emprisonnés dans aucun style ou système. De ce fait nous rencontrons de nombreux professeurs qui vont avoir diverses influences plus ou moins importantes dans notre évolution. Quelque soit le degré d'influence de chaque professeur, nous nous devons d'être toujours respectueux et fidèles à ceux-ci. Sans leur aide et présence nous n'aurions jamais atteint nos objectifs. Malheureusement, la fidélité est éphémère dans une société qui pousse à consommer toujours plus et à jeter ce dont nous n'avons plus besoin. Nous devons aussi être fidèle à notre pays car à travers nos actions dans nos sports, nous représentons notre pays.
Jeet Kune do
David Delannoy
Nous nous devons donc d'être fidèle au pays qui nous a vu naître et qui nous a permis de nous construire. Lors des compétitions ou des stages que nous donnons, nous devons transmettre des messages de respect, d'humilité… qui uniront les pays et les gens entre eux. Trop souvent on oublie d'où nous venons et tout ce que chacun a pu nous apporter. Notre fidélité ne signifie pas tout accepter bien sur. Un professeur doit aussi être fidèle à ses élèves. Rien dans la vie ne peut être à sens unique. On doit tous être soumis à des règles dans un dojo comme à l'extérieur.
Ces règles sont apprises dans la sueur, à travers un travail rigoureux… dans nos sports. A cela nous devons être fidèle toute notre vie. Je tiens à rendre hommage à travers cet article à mes parents, ma famille, mes professeurs que j'ai eu la chance de rencontrer tout au long de ma vie, mon parcours martial et scolaire. Jamais je n'oublierai ce que vous avez fait pour moi. Sans vous je ne serai pas celui que je suis devenu. Vous avez ma reconnaissance éternelle. Aucun mot n'est assez fort pour décrire ce que je ressens pour vous mais vous le savez.
REF.: • LEVI LEVI8
Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.
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Instructeur Manuel DEBOUZY Directeur Technique Départemental AJL AUDE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav CN 1er Dan Police ROS - Mail. academiejacqueslevinet11@gmail.com Tél. +33.616.63.18.64
Instructrice Christine FOULON onseillère Technique Fédérale AJL Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav CN. 1er Dan Canne Défense Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com
Instructeur Alphonse MAGANA Directeur Technique Départemental AJL ALPES MARITIMES - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav CN 2e Dan Canne Défense Mail- grasse.martialacademie@sfr.fr - Tél. +33.621.126.967
Jean Philippe GUERIN Directeur Technique Départemental AJL HAUTE SAVOIE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail. guerin.jp@hotmail.fr Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com
Instructeur Jean Michel DU PLANTIER Directeur Technique Départemental AJL HAUTE GARONNE - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - ajl.hautegaronne@gmail.com Site http://www.klubasso.fr/ajl31
Instructeur Michel BOURE Directeur Technique Départemental AJL BOUCHES DU RHONE - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Police ROS ajl.bouchesdurhone@gmail.com Site http://ajl13.sportsregions.fr
Instructeur Nicolas BEDRIGNANS Directeur Technique Départemental AJL PYRENEES ORIENTALES Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail - b.angela@wanadoo.fr - Tél. +33.680.06.15.34
Instructeur Nicolas SOENENS Directeur Technique Régional AJL RHONE ALPES Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - 1er Dan Police ROS - Mail - nilianas74@hotmail.fr Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com
Instructeur Norbert MEMBRIVES Directeur Technique Départemental AJL VAR Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - norstrop@live.fr Tél. +33.661.48.13.19
Instructeur Pascal TABAGLIO Directeur Technique Régional AJL MIDI PYRENEES Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne et Bâton Défense, 1er Dan Police ROS Mail - ajl.midipyrenees@gmail.com Site http://www.ajl-midipyrenees.fr
Instructeur Patrice VIGEANT Conseiller Technique Fédéral AJL - Ceinture noire 1er Dan Canne Défense, 1er Dan Bâton Défense Mail- patrice.vigeant@free.fr Site http://www.sfl-saintgeorges.fr
Instructeur Patrick GASSELIN Directeur Technique Départemental AJL HERAULT Ceinture noire 3ème Dan Self Pro Krav Mail. ajl.stclement@free.fr Tél. +33.675.61.38.99
Instructeur Pierre GATEAU Directeur Technique Régional AJL PROVENCE COTE D'AZUR Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav CN 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - pierregat@wanadoo.fr - Tél. +33.673.835.926
Chef Instructeur Thierry LECERF Directeur Technique National Adjoint AJL Ceinture noire 4e Dan Self Pro Krav CN. 1er Dan Canne Défense Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com
Instructeur Vincent COUDE Directeur Technique Régional AJL Languedoc Roussillon - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com
Instructeur Francis DE HEBLES Directeur Technique AJL ECOLE HARAGEI FRANCE - Ceinture noire 6e Dan Aïkido Mail - hebles@wanadoo.fr Site - http://haragei-ryu.e-monsite.com
Instructeur Dominique QUENNEC Directeur Technique Régional AJL LORRAINE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail - dominique.quennec@wanadoo.fr Tél. +33.663.21.65.77
KOBUDO AIKIDO/KENDO/IAIDO 10171
Ref. 11145
Ref. 11160
Kyokushinkai Compétition. Écru. Coton
Veste Kendo. Toile spéciale Japon
Hakama Japon noir
Ref. 11170
Ref. 11140
Hakama Japon bleu nuit
Ref. 11152
Ref. 11141
Keikogi. Giacca Blu Marine
Keikogi.
Ref. 11150 Veste d'Aikido blanche
Veste Aikido blanche. Coton
Ref. 11220
Ref. 11151
Armure Kendo. Japon.
Kimono Aikido
Ref. 11231
KUNG-FU
Tenugui (foulard)
Ref. 11153 Giacca Aikido. Bianca. Speciale "grana di riso". Estate
Ref. 11109
Ref. 11234
Hakama Noire. Polyester-Rayon
Ref. 11210
Ceinture "Obi" Iaido. Noir ou Blanc. 320cm x 8cm.
TAICHI
Armure Kendo. Japon.
Ref. 10650/51/52
Ref. 11230
Veste de Kung Fu Bleu
Sac Armure. Japon
Ref. 10816 Kimono Tai Chi . Gris
Ref. 10632 Kung Fu. Satin Noir. Liseret rouge
Ref. 10611 Veste de Kung Fu noire. Boutons Noirs.
Ref. 10640 Kung Fu rouge/noir. Coton
Ref. 10820
Ref. 10830
Kimono Tai Chi. Entraînement. Noir
Kimono Tai Chi. Entraînement. Blanc
Ref. 10620 Ref. 10815
Kung Fu Wu Shu. Coton
Ref. 10612 Veste Kung fu Blanche. Boutons Blancs
Kimono Tai Chi. Beige
Ref. 10671 Pantalon de Kung Fu Noir. Coton
Ref. 10610 Kung Fu boutons Blancs. Coton
Ref. 10630 Kung Fu passepoilé blanc
NINJA/PENJACK SILAT Ref. 10870 Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc
Ref. 10831 Pantalon Tai Chi Blanc
Ref. 10821 Pantalon Tai Chi Noir
YOSEIKAN/SHIDOKAN Ref. 13651
Ref. 10840 Kimono Tai Chi. Entraînement. Orange
Ref. 13652 Ref. 10910 Ref. 13311 Ref. 10920 Kimono Ninja. Noir. Avec renfort
Ref. 13400 Ref. 13351 Ref. 10190
Ref. 10175
Ref. 11800
Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.
REF.: • TAOWS-2
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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.