Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

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« Un homme de valeur ne menace jamais, il est toujours prêt mais ne se met jamais en avant ; s'il tue, ce sera sans humilier ; aucun signe d'indécence n'est visible dans sa demeure ; sa nourriture ne doit jamais être lourde ; il corrige les erreurs même les plus petites, mais n'accuse jamais. C'est là que réside la force de sa volonté. » Guichin Funakoshi. out change, rien n’est immuable. La proposition initiale des arts martiaux était la formation des combattants, des guerriers pour défendre les vôtres et n’est-ce pas ce que les policiers et les soldats font d’aujourd’hui ? Alors… pourquoi continuer de pratiquer les arts martiaux ? D’autre part, les armes, se sont sophistiquées de telle sorte que les anciens arts de défense et d’attaque se retrouvent, si pas complètement obsolètes (il y aura toujours un moment final dans le corps à corps où ils pourraient être utiles) du moins limités à être un objet de formation du caractère plutôt que du physique des « militia ». La police de son côté doit affronter d’énormes limitations dans l’usage de sa force, de sorte que ses techniques ont nécessairement subi une adaptation particulière qui n’a presque rien à voir avec les anciennes formes de combat, créant de fait, en vertu de tout cela, un sous-genre spécifique en leur sein. D’après moi, il ne reste que trois raisons pour la pratique des arts martiaux. La première : le sport. C’est certainement une sublimation de la violence innée des êtres humains, pour la convertir d’abord en un soulagement de tensions, en particulier celles liées à l’adolescence et à la montée des hormones qui l’accompagne ; ils remplissent également ici la fonction non négligeable de « libérateurs d’énergie » provenant de la suralimentation des enfants (et des moins jeunes) d’aujourd’hui ; pour ensuite, bien sûr, se transformer en un spectacle, où le culte du héros ne passe pas inaperçu, répondant ainsi à une autre fonction sociale non moins utile à la sublimation de la violence. La deuxième raison, ébauchée dans les paragraphes précédents, est liée à la formation du caractère et à la discipline nécessaires dans la police et à l’armée. La troisième n’est autre que le maintien de traditions largement pratiquées et liées à des cultures anciennes, qui permettent d’accueillir les rites de passage, si nécessaire dans les cultures modernes où leur abolition, fruit des mélanges de la société multiculturelle, unis à une vision pragmatique et nantie de l’homme moderne, a rendu orphelins plusieurs générations de jeunes de toutes sortes de références et d’expériences enrichissantes à propos de leur place sur la terre. Contre toute attente, les arts martiaux, en un anachronisme flagrant, persistent dans leur pratique et, non seulement cela, mais ils se répandent comme une traînée de poudre parmi la jeune population des sociétés modernes. Quelles sont les possibilités de bien former son caractère pour un jeune aujourd’hui ? Quels sont les héros à imiter ? Quels sont les modèles à suivre ?

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« Lorsque la concentration imprègne le corps et l’esprit, la puissance du souffle fait un avec l’univers, s’étendant en douceur et naturellement jusqu’à la limite absolue, mais en même temps, la personne devient de plus en plus autonome et indépendante. » Ueshiba Morihei.

La suppression du service militaire obligatoire, le manque de discipline dans les écoles, les parents hyper occupés incapables la plupart du temps « d’éduquer », intégrés en outre dans un contexte social où les valeurs dominantes surexposent l’idée des droits sur celle des devoirs, et un contexte en général permissif et indolent, font le reste. On conduit un âne avec la carotte et le bâton… mais aujourd’hui il n’y a plus que des sucreries écœurantes n’importe quand. Comment former un caractère avec de telles bases ? Je ne défends pas le châtiment corporel comme recette générale, mais nous atteignons le ridicule le plus effarant et la surprotection la plus nocive. Dans les écoles, les pauvres enseignants combattent castrés et sans armes dans une bataille absurde pour remplir de données les petites têtes des rejetons dans notre société. L’autorité n’existe pas, parce que tout pouvoir se maintient à une extrémité avec la menace crédible d’une supériorité réelle. Une amie professeur de langues en Angleterre me raconta comment en s’approchant d’un gosse de onze ans qui sabotait la classe, celui-ci se mit à crier : « Elle m’a touché, elle m’a touché ! ». « Si je l’avais fait, on aurait peut-être même pu m’accuser de pédérastie », me dit-elle. Les arts martiaux sous n’importe laquelle de leurs formes sont devenus aujourd’hui un outil éducatif inestimable, sans remplaçant. La supériorité du maître se soutient en dernière instance sur sa capacité réelle de s’imposer même physiquement, dans un environnement où la violence est formelle, mais n’en est pas moins de la violence. Le dojo, le Kwon, le gymnase, ou comme vous voulez l’appeler, est ainsi transformé en un espace symbolique, sacré d’une certaine manière, imprégné de lois propres, qui sont fondées sur une autorité réelle et vérifiable. L’affichage d’un pouvoir aussi élémentaire trouve facilement écho parmi les élèves les plus réticents et indisciplinés, qu’il s’agisse de machos primaires élémentaires ou pas, tandis que la supériorité morale d’un vrai maître martial confère cette aura de modèle nécessaire pour que ceux qui sont plus sensibles et éveillés aient un modèle à imiter. Les arts martiaux sont un remède extraordinaire pour ces maux et d’autres aussi qui affligent notre société moderne. Ils auraient tord, ceux qui en vivent, de ne pas tenir suffisamment compte de ces points. Tant que quelque chose est utile, il continuera d’exister et même si son utilité au fil des siècles a changé, rien n’existe ni ne reste sans remplir aucune fonction. Les arts martiaux aujourd’hui sont un merveilleux cadeau pour des millions de jeunes, mais aussi un mode de vie pour les personnes qui ont trouvé en eux une belle référence, exemplaire et digne, pour avancer sur cette terre comme des êtres humains complets.


Alfredo Tucci est général manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5





Self-défense Self Pro Krav Évolution Mis au point il y a une quinzaine d’années par l’expert international Jacques Levinet, dont le palmarès sportif en arts martiaux et sports de combat est notoirement connu aux quatre coins du monde, la méthode de self défense du SELF PRO KRAV ou SPK est une des plus efficaces et réalistes qui existent. Deux vidéos et un livre sont venus déjà étayer cette discipline de self défense. Au-delà de la simplicité d’acquisition et de son adaptation tout public (hommes, femmes, enfants, forces de l’ordre), la force du SPK réside dans son évolution annuelle afin de coller aux modes évolutifs d’agression de notre époque. Pour le Capitaine, on ne peut figer une méthode à vie sous peine d’en faire un art martial ou une self défense obsolète.



Self-défense Rappel des origines du SPK Le SELF PRO KRAV provient de l’expérience professionnelle de Capitaine de Police et du savoir faire des techniques de combat du Soke Jacques Levinet. Parmi les nombreuses méthodes de self défense qu’il a créée, le Maître a adapté sa méthode police du Real Operational System ou R.O.S avec ses différents acquis d’auto défense pour en faire une méthode opérationnelle qu’il a appelé SELF PRO KRAV. Le sigle SPK signifie Self pour Self Défense, Pro pour Professionnelle et Krav pour Combativité en hébreu. Le SPK n’est pas pour autant une forme de kravmaga dont il s’en diffère sur de nombreux points techniques spécifiques et une approche différente dans le domaine de la légitime défense et de la remise en question. Le Capitaine a conservé le terme Krav, sans pour autant adhérer au Kravmaga, en raison de la combativité qui prévaut dans cette discipline. La richesse du SPK vient également des nombreux stages, échanges, formations et expériences que le Capitaine a acquis et dispensés auprès d’unités à travers le monde (Israël, États-Unis, Australie, Japon, Amérique du Sud, Canada, Cuba, Japon, Russie et Europe) et de ses échanges avec de nombreux maîtres et experts dont Haim Gidon, Gaby Shai, Aaron Elbaze, Jim Wagner, Darren Levine, Vincent Lyn, Taiji Kase, Keinosuke Enoeda, Hiroo Mochizuki, Shirai, Dominique Valéra et bien d’autres. Le SPK comprend les 5 points clés suivants : Instinct de survie - entraînement conditionné - technique opérationnelle - légitime défense - évolution Autrement dit : La volonté de survivre, les moyens de survivre, l’apprentissage de gestes naturels, le respect de la loi et la remise en question. Le SPK est une discipline à part entière, reconnue au plan international par les plus grands experts Police et hauts maîtres mondiaux d’arts martiaux.

Le nouveau SELF PRO KRAV ou SELF PRO KRAV ÉVOLUTION L’évolution du SPK est obligatoire pour sa mise à jour face aux nouvelles agressions. L’évolution du SPK est indispensable pour rester en phase avec la violence de nos jours. Elle provient également d’un feed back ou retour d’expérience permanent que les victimes font remonter jusqu’au fondateur de la discipline. Les nouveautés du SELF PRO KRAV ÉVOLUTION sont les suivants : • Acquisition des défenses ambidextres pour parer à toute éventualité (face à un gaucher, en toutes positions, debout, au sol, assis, à genoux, prise d’otages). • Défenses SPK contre plusieurs agresseurs. • Défenses SPK en milieu confiné et fermé. • Défenses SPK pour les forces de l’ordre. • Défenses SPK contre attaques non conventionnelles (armes et mains nues). • Défenses SPK en pénombre ou dans le noir. • Défenses SPK avec accessoires de la vie courante (parapluie, stylo, mallette, sac, clés, carte de crédit, téléphone portable, chaussure, veste, blouson, veste, magazine, etc.). • Adaptation du SPK pour les femmes et les enfants car les agressions envers ces publics ne sont pas les mêmes qu’entre hommes. Sans rentrer dans les détails de ces domaines d’évolution, voici quelques exemples du nouveau SELF PRO KRAV ÉVOLUTION : • Travail de percussion poings et pieds en mobilité sur cibles mobiles complété par un travail de percussion coude genou sur bouclier fixe. Le SPK ne devient pas un sport de combat mais un minimum de savoir faire de percussion poings pieds est demandé.



• Peu de clés de désarmement d’une arme car technique trop dangereuse face à des couteaux ou autres push daguer ou rasoir. Seules les percussions sont privilégiées pour désarmer rapidement en toute sécurité. • Utilisation de vraies armes contondantes (bâton, batte) pour les passages de hauts grades pour mettre le candidat en situation réelle. • Utilisation des armes de poing et d’épaule à gaz, à blanc et à billes (avec casque de protection), pour les hauts grades pour comprendre le mécanisme du désarmement. • Toutes les menaces d’armes à feu sont faites avec armes réelles neutralisées avec le doigt sur la queue de détente comme le font les voyous. • Utilisation de couteau en aluminium pour sentir la froideur et le danger de la lame dans les menaces à bout touchant au corps ou à la gorge. • Acquisition de similitude d’apprentissage et de restitution pour éviter toute technique réfléchie et compliquée et ne garder que le réflexe de défense. • Apprentissage, à partir du 2e Dan, de défenses ambidextres pour assimiler le SPK face à un gaucher ou à un droitier selon le cas. Un acquis primordial pour les instructeurs qui doivent être capables de démontrer et d’enseigner en droitier ou en gaucher pour prendre en compte tous les élèves. • Acquisition, à partir du 2e Dan, de techniques de défense d’un tiers et de protection rapprochée pour donner les moyens aux élèves de protéger leurs proches ou une personne vulnérable en cas d’agression. • Défenses, à partir du 5e Dan, avec accessoires de la vie courante. Un apprentissage pour savoir se servir d’objets usuels pour se défendre tels que parapluie, bâton, stylo, sac, mallette, clés, portable, chaise,


veste, verre, chaussure, magazine, etc.). C’est important parce que se défendre par n’importe quel moyen s’avère parfois indispensable.

Formation et affiliation du SELF PRO KRAV • Cursus technique - Par l’acquisition de grades de la ceinture jaune à la ceinture noire puis au Dan SPK (du 1er au 10e Dan). Bien qu’ayant été attaqué en justice le DAN SELF PRO KRAV a été reconnu. Le SPK est devenu une marque déposée auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). • Les passages de grades sont composés, à tous les grades, d’une épreuve technique (finition d’une défense par une clé pour vérifier le bagage du candidat)




Self-défense et d’une épreuve combat (défenses rapides sans finition de clés pour coller à la rue). • Les Dans SPK sont délivrés avec le plus grand sérieux, sous respect de délai entre les grades, par une commission internationale des grades. Tous les examens se font devant un public et un jury avertis pour éviter toute complaisance. Pas de délivrance de grades à la tête du client. • Cursus d’enseignant - Par la formation initiale et continue d’instructeur, de chef instructeur et d’expert SPK. L’Académie délivre ces attestations de formation professionnelle en raison de son enregistrement en tant qu’organisme de formation auprès du Ministère du Travail en France). • Les épreuves de l’examen d’instructeur sont composées de tests techniques, écrits et pédagogiques. L’Académie Jacques Levinet tient le plus grand compte de l’aptitude des candidats et se refuse à délivrer des attestations de complaisance pour ne pas galvauder sa crédibilité. La moralité est exigée pour les instructeurs SPK qui respectent un engagement sur l’honneur et un code de déontologie. • Cursus d’affiliation - Les instructeurs des différentes écoles de self défense, d’arts martiaux et de sports de combats postulent afin de devenir membre de la Fédération Inter nationale AJL en vue d’une reconnaissance de leur système et éventuellement de leur grade. Une passerelle d’homologation a été mise en place pour le SELF PRO KRAV, au vu des documents justificatifs fournis. • Une formation en ligne - Il est proposé depuis peu une formation en ligne pour les instructeurs et représentants de la Fédération Jacques Levinet qui enseignent dans les pays lointains de la France. Programmes écrits, vidéos et corrections se font par internet et par Skype sous le contrôle de l’expert français.

Point capital - La légitime défense • Les Principes du SPK - Le Capitaine Jacques Levinet, de par sa formation et son respect de la loi, met en exergue dans sa méthode du SELF PRO KRAV, le respect absolu de la légitime défense. Il ne s’agit pas seulement de connaitre le texte de loi mais de savoir l’appliquer lors de l’utilisation de la méthode pour se défendre. Il est important de donner aux élèves les moyens juridiques de justification de leurs gestes de défense. Savoir démontrer sa légitime défense n’est pas facile face à la justice, raison pour laquelle les pratiquants ont un mémento de programme pour les aider. Quelques exemples sous peine de se retrouver en prison même en tant que victime :


• Retourner un couteau vers un agresseur, même après l’avoir désarmé. • Riposter avec l’arme de poing de l’agresseur, même après l’avoir désarmé. • Laisser ses empreintes sur la queue de détente de l’arme de poing de l’agresseur lors d’un mauvais désarmement par exemple (style clé). • Riposter avec la batte de l’agresseur, même après l’avoir désarmé. • Utiliser un geste d’agression en défense, du style coup de tête. • Riposter d’une défense génitale face à une agression bénigne, du style saisie. • Multiplier les défenses de percussion de poing ou de pied sur un agresseur désarmé et à terre sous peine d’acharnement et de non respect de la loi. • Riposter sur des zones vitales face à une agression non vitale d’atteinte à la vie. ***Autrement dit, être victime ne justifie pas n’importe quelle riposte. Le SELF PRO KRAV met en garde ses pratiquants et leur donne les moyens juridiques de se justifier. La fin ne justifie pas les moyens. Adaptation du SPK selon les pays • Le SPK, dispensé dans de nombreux pays, tient en compte leur législation afin de la respecter. Raison également de l’évolution du SPK selon les continents.

• De ce fait, certaines défenses, interdites en France ou en Europe par exemple, sont parfaitement autorisées dans certains pays.

Module SELF PRO KRAV POLICE Il ne peut y avoir plusieurs façons de se défendre efficacement que l’on soit civil ou policier. Seules changent les finalités d’où la raison de la création du module SELF PRO KRAV POLICE. Voici quelques aspects de l’apprentissage du SPK POLICE : • Utilisation des armes en dotation pour se défendre dans le respect de la loi. • Acquisition du travail en équipe et en protection. • Menottage SPK POLICE seul et en équipe, en tous lieux. • Complémentarité d’actions à mains nues et avec armes. • Clés opérationnelles de neutralisation seul et en équipe. • Moyens de c o n d u i t e opérationnels en cas d’urgence. • Acquisition de base de la méthode du Police Training ROS associé au SPK.


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Self-défense ***Autrement dit, là où finit le SPK civil commence le SPK Police avec des moyens de contrainte et de coercition propres à la méthode ROS ou Real Operational System des forces de l’ordre. Le SELF PRO KRAV POLICE a acquis ses lettres de noblesse car de nombreuses unités généralistes de Police ainsi que des unités spéciales en France, comme les ERIS, et à l’étranger (comme le GAD en Argentine et les Spetsnaz en Russie) ont été formées au SPK Police et au ROS par le Capitaine Jacques Levinet.

Une fédération internationale reconnue • Le SELF PRO KRAV, à travers la Fédération Internationale de Self Défense et de Police Training AJL, est présent dans une cinquantaine de représentations en France et dans le monde (Espagne, Autriche, Bulgarie, Italie, Luxembourg, Belgique, Angleterre, Iles Canaries, USA, Guyane,

Argentine, Chili, Canada, Ile Maurice, Antilles, Russie, Sibérie, Australie, Nouvelle Zélande, Chine, Sri Lanka, Vietnam, Tunisie, Algérie). L’organigramme officiel de l’AJL est composé de DTN (Directeurs Techniques Nationaux), de DTR (Directeurs Techniques Régionaux) et de DTD (Directeurs Techniques Départementaux). • L’AJL dispose d’un numéro d’agrément du Ministère des Sports en France et d’un numéro d’enregistrement au Ministère du Travail ainsi que de nombreuses reconnaissances institutionnelles dans le monde.


• Le sérieux du SELF PRO KRAV se voit également à travers les tenues identiques des pratiquants en France et dans le monde. Seules différences la couleur du pays dans le logo et sur la ceinture pour privilégier l’identité du pays. • Enfin le curriculum vitae du fondateur, le Capitaine Jacques Levinet, plaide pour une crédibilité de haut niveau de sa fédération AJL. Nous terminerons cet article par l’humilité en disant que le SELF PRO KRAV ne se prétend pas être la meilleure méthode de self défense mais une méthode digne d’intérêt. Fédération Internationale de Self Défense et de Police Training. Académie Jacques Levinet AJL Tél. : +33 (0) 467.075.044 E-Mail : contact@academielevinet.com Site Internet : www.academielevinet.com Acteurs de la vidéo Capitaine Jacques Levinet Président AJL, Diplômé d’État, ceinture noire 10e Dan Self Pro Krav, 10e Dan Police ROS, 10e Dan Canne Défense, 10e Dan Bâton Défense, 6e Dan Karaté FEKAMT, Moniteur Boxe Française Pascal Tabaglio Instructeur, DTR AJL Midi Pyrénées, ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne Défense, 2e Dan Bâton Défense, 1e Dan Police ROS, 1er Dan Yoseikan Budo et Karaté, Moniteur de Boxe Française.



Anciens et nouveaux J’ai commencé à pratiquer WingTsun il y a plus de 20 ans sous la tutelle de l’un des maîtres les plus importants de la branche Leung Ting WingTsun dans le monde : Sifu Victor Gutierrez Au cours de ces plus de 20 ans, j’ai entendu inlassablement l’éternelle discussion sur la nécessité de faire évoluer le style ou, son contraire, l’obligation de garder intact le système tel qu’il fut enseigné par le GM Yip Man. Si nous sommes bien d’accord sur une chose, c’est sur le fait que ces deux positions n’arriveront jamais à se mettre d’accord. En fait, et à mon humble avis, ces deux « côtés » de la même famille (n’oublions pas) ont vécu en s’ignorant l’un l’autre pendant de nombreuses années. Comme dans une tentative de faire comme si l’autre n’existait pas.



l n’y a pas très longtemps, cette tendance s’est déplacée vers un problème encore plus délicat : la confrontation entre les partisans de la tradition et ceux de la modernité. Encore une fois, nous sommes devant un débat complètement stérile, qui n’offre aucune possibilité d’entente entre les parties, en grande partie du fait de la force des positions des maîtres de l’une et l’autre option. Je dois reconnaître que, dans le fond, les deux options ont des arguments fermes et valables pour la défense de leurs positions. Si vous écoutez les raisonnements d’un maître « traditionaliste » sur la nécessité de garder le style inchangé, il parvient « presque » à vous convaincre. De même, si vous écoutez les raisons de celui qui défend la nécessité de changer pour adapter le WingTsun aux temps actuels et à l’évolution des « prédateurs », vous comprendrez indiscutablement que leurs motivations ne sont pas négligeables. Mais arrivés à ce point, nous pourrions nous demander : et que se passerait-il s’ils avaient tous deux une partie de la vérité, mais pas toute ? Ne serait-ce pas là, l’autre des questions que signale le taoïsme comme la principale influence philosophique du Wing Chun Kuen ? Après cet article, les deux positions seront sûrement aussi inflexibles, mais si au moins pour quelques minutes, je peux faire réfléchir les partisans de l’une et de l’autre position, ce sera quelque chose. Pour essayer de comprendre, nous devrions d’abord écouter les deux parties et essayer, sans se fermer, de comprendre les raisons. Certes, certains des lecteurs de cette colonne peuvent me demander : Mais quelle est votre position ? Laquelle des deux options choisissezvous ? Et ma réponse aujourd’hui est : les deux ou

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« Même si nous devons considérer où mettre la limite de l’évolution, autrement dit quand est-ce que le style cesse de pouvoir être appelé WingTsun pour devenir autre chose ? » aucune des deux ! Pour continuer à vous dire que l’année prochaine je penserai sûrement différemment… ou pas… Mon expérience me dit que les opinions changent au fil des ans ainsi que la perception des choses. Ce que je veux dire, c’est qu’en embrassant fortement une posture et en approchant de la défense fanatique d’une position (quelle qu’elle soit), nous perdons sûrement au moins la moitié de la vérité. C’est la principale raison pour laquelle mon opinion a beaucoup changé au cours de ces dernières années et je dois avouer que ce qui m’a permis, plus que toute autre chose, d’enrichir ma vision du style, c’est d’avoir garder un esprit ouvert et flexible, pour essayer de comprendre les deux positions. Personnellement, j’ai été un défenseur de la position évolutionniste du système pendant de nombreuses années. L’influence de mon professeur a été cruciale sur ce point. Pour nous, le WingTsun est un système de boxe chinoise, qui doit chercher à atteindre le maximum dans n’importe quel système de Wu Shu : La victoire ! Qu’on l’obtienne ou pas (cela dépendra toujours de qui est l’ennemi qui se trouve en face), l’objectif de la pratique est la poursuite de la victoire. Un art de la guerre, comme la boxe chinoise, cherche toujours la victoire. Et je vais de nouveau me référer aux échecs. Ce jeu, moitié sport, moitié art de guerre, a pour objectif de vaincre. Je ne connais aucun joueur qui joue à perdre ou qui essaye simplement de jouer en déplaçant les pièces sur l’échiquier pour le simple plaisir de passer le temps. Néanmoins, que l’on gagne ou que l’on perde (encore une fois dans ce cas la victoire dépend toujours du niveau de l’adversaire que nous avons en face de nous), on essaye toujours de gagner. Il faut pour cela contempler certains éléments vraiment importants si nous voulons y parvenir. Le changement de scénarios et les techniques des adversaires nous obligent à un changement dans la méthode d’entraînement pour essayer d’approcher ce but de la victoire. Cette définition d’un objectif marque un chemin. Finalement, chemin et objectif sont responsables de l’efficacité. Pour ce faire, on fait parfois abstraction de certaines choses considérées comme « peu utiles » pour un bien supérieur : l’efficacité. La position des traditionalistes est égale et parfaitement respectable : les courants plus traditionnels affirment qu’ils ont l’obligation de maintenir l’héritage de grand maître Yip Man, pour le bien de l’art lui-même. Ils comprennent que si les choses restent comme le grand maître l’enseignait à ses élèves (il y en a encore quelques-uns en vie), on ne perdra jamais l’essence de l’art du combat. Je dois également reconnaître que dans le fond, ils ont en grande partie raison. S’il n’y avait pas eu certains enseignants très traditionnels, certains travaux techniques, mais surtout certaines des stratégies du style n’auraient sûrement pas survécus. Pendant de nombreuses années, j’ai interrogé l’un ou l’autre professeur de la branche que j’étudie à propos d’éléments importants comme les « Kuen Kuits » ou l’histoire du style et la réponse était toujours la même : « Ce n’est pas important. » Eh bien… je voudrais bien être le seul à décider si oui ou non quelque chose est important. Dès lors, je demande au professeur de m’enseigner l’ensemble du système dans le temps le plus court possible. En revanche, je lui promets de m’entraîner diligemment le reste de ma vie ! Le Wing Chun dit « classique » est le livre auquel se sont abreuvés les évolutionnistes et celui auquel il leur faut




constamment revenir pour comprendre certaines des choses les plus importantes dans le sens de l’efficacité. J’aimerais souligner en particulier ici, la conservation d’éléments aussi importants que les Kuen Kuits (poèmes de connaissance qui nous donnent les clés stratégiques du style). Mais à mon avis, la préservation de la tradition est cruciale pour une question qui transcende la technique, la tactique et même l’idée de la poursuite de la victoire. Garder la connaissance de la génération précédente et la transmettre à la suivante est une responsabilité maximale pour un pratiquant d’art martial, et cette responsabilité incombe plus que tout aux maîtres du style. J’imagine que beaucoup de pratiquants qui, comme moi, ont passé la moitié de leur vie à la poursuite de l’efficacité, ne comprendront pas ce concept, mais aujourd’hui, pour moi et pour mon association, c’est absolument fondamental. Nous pourrions, dans cette colonne donner des arguments en faveur de l’une et l’autre partie, pour maintenir forte l’une et l’autre position, mais il arrivera une chose des plus curieuses : plus nous embrassons une position, plus nous décollons de l’esprit de ce style : flexibilité et adaptabilité. Que le style ait changé et évolué tout le temps, en permanence, au cours de ses cinq cents ans d’existence, c’est indéniable. Si nous voyons les élèves du GM Yip Man de la première époque à Hong Kong et ceux de la dernière période, les différences sont sidérales. Bien que certains disent que ce n’est pas tout à fait vrai, en fait, la distance est si grande qu’on dirait des styles différents. Nous parlons d’une période historique très courte (à peine 20 ans) et cela peut nous servir d’exemple, même s’il y en a beaucoup plus. Après la Révolution culturelle prolétarienne en Chine, au milieu du siècle dernier, les pratiquants des différentes branches se dispersèrent dans différents endroits de l’Asie du Sud-Est. Si nous observons les pratiquants du Vietnam, de Taiwan, Foshan ou de certaines des branches qui atteignirent l’Australie, nous verrons qu’il n’existe pas un style unique et immuable. Alors, pourquoi ne serait-il pas possible d’apporter des modifications à la recherche de la célèbre efficacité ?



Même si nous devons considérer où mettre la limite de l’évolution, autrement dit quand est-ce que le style cesse de pouvoir être appelé WingTsun pour devenir autre chose ? À mon avis, les principes délimitent parfaitement cette ligne. Les quatre principes de base du WingTsun définissent le style lui-même bien plus que ses techniques, même si aujourd’hui, je considère fondamentaux des éléments aussi importants que les concepts stratégiques, les sources, l’origine de la puissance élastique, la philosophie du style et des éléments que j’appelle non tangibles du style. Nous pourrons peut-être en parler dans une prochaine colonne. En bref, en dépit d’être constamment confrontées dans une dialectique un peu enfantine, à propos de ce qui est ou n’est pas de l’authentique WingTsun, je crois fermement que les deux options sont nécessaires pour faire contrepoids, comme le Yin et le Yang. Les deux sont opposées, mais les deux ont besoin de l’existence de l’autre, pour réaffirmer leur nature. Nous connaissons l’idée de lumière grâce à son absence… et vice versa. Les pratiquants qui sont comme moi à la poursuite de l’efficacité, doivent nécessairement recourir aux traditionalistes du style afin de ne pas perdre la nature de celui-ci. À leur tour, les défenseurs de la tradition savent dans leur for intérieur, que les évolutionnistes sont « efficaces » dans les situations de combat et cela les oblige à ne pas négliger cet aspect si important dans le WuShu. Donc, vous voyez, les deux ont besoin l’un de l’autre. D’où le titre de la colonne de ce mois-ci qui nous situe : nouveau ou ancien, traditionnel ou moderne, et pourquoi pas au milieu, pourquoi ne pas s’abreuver aux deux mondes ? C’est mon opinion personnelle et ce que j’essaie d’appliquer dans mon association. Je suis sûr qu’embrasser l’un des deux me ferait perdre les merveilles de l’autre. Merci pour votre attention.









« Santé », « Esprit » et « Combat » sont les fondements de nos séminaires d’arts m a r t i a u x . To u t e s n o s techniques, formes et exercices sont construits sur ces trois idées. Naturellement, la réputation de notre école fut grandement influencée par ces principes de base. D’autres écoles ont également recours à ces principes pour ellesmêmes. De même, de nombreux maîtres et grands maîtres déclarent que leur style et leur système suivent ces maximes. Mais que signifie vraiment ces trois mots ?

KUNG FU SCHULE MARTIN SEWER – Santé - Esprit - Combat


Plus de 100 ans Chiu Koe (Hong Kong), père et maître de mon professeur, le grand maître Chiu Chi Ling, est né en 1895 et décédé en 1995, à plus de 100 ans, de mort naturelle. Sa femme, Shiu Ying, également maître de Hung Gar, a atteint l’âge respectable de 98 ans. Tous deux restèrent en forme et en bonne santé jusqu’à cet âge avancé. De bons gènes ne furent pas les seuls responsables de leur longévité : la durée de leur pratique du Kung Fu eut évidemment une influence importante sur leur longue vie et leur bonne santé. Aujourd’hui, Chiu Wai, le fils de Chiu Koe, résidant au Canada et également grand maître de Hung Gar, a 85 ans et possède toujours une excellente santé. L’histoire de Graham, l’un des élèves de Wai est encore plus remarquable : Graham a passé son enfance dans un fauteuil roulant. Il est maintenant âgé de 70 ans et n’a pas besoin d’un fauteuil roulant grâce à sa pratique du Hung Gar Kung Fu. Tim, mon frère de Kung Fu, fut malade pendant de nombreuses années, il souffrait d’hypertension artérielle. Après avoir participé régulièrement à des entraînements de Kung-Fu, il vit aujourd’hui sans les symptômes qu’il avait avant et sans avoir besoin de médicaments. Ces exemples montrent de manière impressionnante les effets positifs de la pratique du Kung Fu et comment cet art martial renforce pour toujours la santé de ceux qui s’y adonnent.

Chiu Chi Ling, grand maître et médecin Celui qui a personnellement rencontré le grand maître Chiu Chi Ling a reçu l’impression positive d’une grande personnalité et fut légèrement surpris. Le grand maître, âgé de 72 ans, bouillonne d’énergie, l’enthousiasme pour l’action et de joie de vivre. Même ses longs voyages dans le monde et autres efforts ne parviennent pas à le vider de son énergie. Sifu Chiu est la preuve vivante de l’énergie de vie qui peut être acquise grâce au Hung Gar Kung Fu. Il est rarement malade et sa plus mauvaise expérience liée à la santé fut de s’être retrouvé à l’hôpital après un grave accident de voiture.

Qu’en est-il des autres arts martiaux ? Il n’est pas facile de répondre à cette question. Elle nous oblige à considérer l’histoire du système en question et à poser les questions suivantes : Les maîtres de l’art martial en question étaient-ils en bonne santé ? Ont-ils vécu longtemps ? Étaient-ils connus pour leur vitalité ? Qu’en est-il des maîtres et des grands maîtres actuels ? Sont-ils vraiment en bonne santé ? Et les promesses de certaines écoles dans leurs publicités sont-elles sincères ? Ces questions pourraient aider à savoir si une certaine école correspond à nos besoins à long terme. J’aimerais conclure avec quelques déclarations de mes élèves actuels. Ces élèves, qui ne connaissent pas le système depuis longtemps, peuvent cependant confirmer la réalisation de leurs objectifs et leurs réussites. Voyez vous-même :


« Avant de commencer le Hung Gar, je pesais 106 kg. Mon sens de l’équilibre et mon corps étaient fortement influencés par ce poids très lourd. Après avoir lu le livre de Sifu « 5-3-1 », J’ai continuellement amélioré mon alimentation. Perdre du poids est devenu agréable, parce que je me sentais mentalement et physiquement bien. C’était si simple. Il fallait simplement manger sainement et savoir ce qui était bon à manger. Au bout de sept mois, mon poids était descendu à 81 kg. J’ai atteint cet objectif grâce au livre « 5-3-1 » et grâce à la pratique du Hung Gar à l’école de Kung Fu de Martin Sewer. Pour cela, cher Sifu, je vous remercie beaucoup. » Martin Chollet, élève depuis octobre 2013.


« Les médecins me dirent qu’à cause de mon taux de cholestérol élevé et de mon hypertension artérielle, je ne pourrais pas vivre sans médication. Pendant des années, j’ai dû prendre des pilules. Depuis que j’ai commencé à m’entraîner à l’école de Kung Fu de Martin Sewer, mon cholestérol et mon hypertension n’ont cessé de s’améliorer. Il y a un mois, j’ai cessé de prendre mes médicaments et je me sens mieux que jamais. Mon médecin m’a dit : « Quel que soit ce que vous faites, continuez ! » Jörg Schläpfer, instructeur de formation, élève depuis novembre 2013.


« Après un accident de la circulation et plusieurs opérations, j’ai boîté de ma jambe gauche pendant des années. La pratique du Hung Gar non seulement a redonné à nouveau de la force à mes muscles, il m’a aussi donné la force mentale de remarcher correctement, normalement et confiant. Une chose en quoi je ne croyais plus. Mais avec les cours de Hung Gar de mon Sifu, je l’ai fait ! Merci, Sifu ! » Daniel Schabron, IT et consultant en marketing. Élève depuis mai 2013.

« Avant de pratiquer le Hung Gar, je souffrais d’un problème de dos, une hernie discale. Rater une marche en prenant un train, aurait pu me provoquer de telles douleurs que je me serait retrouvé paralysé. Il y a 13 mois, j’ai commencé à suivre des cours à l’école de Kung Fu de Martin Sewer. 13 mois plus tard, je vis sans aucune douleur. Un sentiment inestimable. Merci Sifu. » Stephan Nyffenegger, avocat. Élève depuis décembre 2013.






Weng Chun


« Développé par les moines guerriers du Temple de Shaolin du sud pour se défendre des attaques des pirates et de brigands, le Weng Chun fut ensuite pratiqué clandestinement par les rebelles de la Jonque Rouge. »

Les six principes et demi du Weng Chun pour le combat Développé par les moines guerriers du Temple de Shaolin du sud pour se défendre des attaques des pirates et de brigands, le Weng Chun fut ensuite pratiqué clandestinement par les rebelles de la Jonque Rouge. Plus il fut utilisé comme selfdéfense dans les rues de Fatshans (Chine) et d’Hong Kong. Grâce aux recherches incessantes du Grand Maître Wai Yans, il a été repêché et est aujourd’hui enseigné par le Grand Maître Andreas Hoffmann et son équipe de professeurs pour servir de self-défense et de protection pour les personnes qui nous entourent en cas d’agression brutale, mais également pour disputer des compétitions de Full Contact (Sanda) et de MMA. Nous présentons ci-dessous les six principes et demi du Weng Chun pour le combat. Il est fondamental que les principes soient compris aussi bien physiquement que mentalement. 1. Le principe Tai (déséquilibrer) Rompre la stabilité de l’adversaire en le déséquilibrant vers le haut. 2. Le principe Lan (Bloquer) Bloquer l’adversaire et obtenir ainsi la possibilité de profiter de son potentiel. 3. Le principe Dim (heurter) Heurter l’adversaire et apprendre à rester concentré et confiant. 4. Le principe Kit (dévier) Dévier la structure de l’adversaire et la détruire. De cette manière, défendre également la propre structure. 5. Le principe Got (Couper vers le bas) Couper vers le bas la force de l’adversaire au cours de sa tentative d’attaque. 6. Le principe Wun (tourner) Profiter de la force de l’adversaire pour le déséquilibrer. Si l’adversaire exerce une pression, on modifie l’angle au moyen de rotations. - Le demi principe Lau (couler)


Weng Chun

Lau est la moitié du Weng Chun Kung-Fu : soyez comme l’eau qui coule incessamment et perturbe ainsi le flux de l’adversaire.

Pourquoi un guerrier a-t-il besoin de principes ? Les guerriers du Weng Chun se rendirent compte que celui qui pratiquait un art martial pouvait se perdre dans l’une des nombreuses méthodes si l’art avait beaucoup de techniques et manquait de principes. Dans une situation de guerre et de self-défense, ce genre de choses ne sert à rien car dans une situation réelle, du fait de l’effet de surprise, de la peur et du stress, il y a trop de confusion. La solution consiste à se battre en s’aidant des principes qui peuvent fonctionner comme des directives générales pendant le combat et qui permettent au guerrier de se défendre grâce aux techniques qui surgissent spontanément et qu’il a développé en prenant pour base les principes. En s’aidant de certaines de certains exercices (Kiu Sao et Chi Sao), l’élève de Weng Chun apprend à réagir comme par une action réflexe à certains stimuli visuels (quand la distance de combat est assez longue) et sensoriels (quand la distance de combat est assez courte). Pendant l’entraînement du Weng Chun, on répète d’innombrables situations de

combat et de self-défense, aussi bien dans des conditions de relaxation relative que sous pression, jusqu’à ce que l’élève ait intériorisé les principes et soit capable de se défendre dans un combat et de les utiliser en compétition spontanément et directement, sans avoir à y penser.

Les six principes du Weng Chun dans le détail • Le principe Tai Une fois que nous comprenons que la base de n’importe quelle défense et de n’importe quelle attaque se trouve dans notre centre d’équilibre, nous comprenons également pourquoi dans l’apprentissage du Weng Chun on commence par apprendre à rompre l’équilibre de l’adversaire et à conserver le nôtre. Ici, notre attention se porte sur le canal médullaire que nous appelons ligne centrale. Quand, par exemple, l’attaque utilise un swing, il faut le recevoir en déséquilibrant (Wun) et en même

temps tirer le dos ou la tête de l’adversaire vers le haut (Tai). L’adversaire tombera par terre ou en tout cas perdra l’équilibre et ne sera ainsi pas capable de se défendre ou de tenter une nouvelle attaque. • Le principe Lan Dans le Weng Chun, nous apprenons à développer une forte pression vers l’avant et à former un pont entre nous et l’adversaire pour bloquer avec tout notre corps sa force et donc ses possibilités de continuer de se battre. Nous ôtons à l’adversaire son espace. C’est particulièrement facile quand l’adversaire est bloqué juste au moment de l’attaque. Parer les coups de pied et les mains qui saisissent sont ici de bons outils. Un autre moment propice pour combler l’ouverture et bloquer l’adversaire c’est quand il termine son attaque avec un coup et le rate. Il lui faudra un moment pour


récupérer sa structure et penser au prochain pas. C’est là le moment précis pour entrer et bloquer. Dans le combat au corps à corps, par exemple, il est très intéressant, quand l’attaquant pousse son poignet vers l’extérieur, de le bloquer avec le coude en utilisant le principe du cercle (Wun). En faisant pression sur l’adversaire avec le coude, on peut utiliser le dos pour le bloquer. Il est parfois possible d’utiliser également la pression exercée par un adversaire avec la main pour bloquer l’autre main. Le principe Lan est frustrant pour l’attaquant qui a la sensation de ne pas pouvoir continuer de se battre et, quand il commence à paniquer, il se

bloque encore plus. Le principe Lan est une bonne stratégie contre un attaquant qui utilise surtout le principe Dim et a besoin de beaucoup d’espace et de temps pour ses coups de poing et de pied. • Le principe Dim On contrôle surtout l’adversaire à travers une frappe. Il existe aussi la possibilité d’attraper et de projeter. Dans le principe Dim, l’arme principale est le coup. Quand on donne un coup dur, celui-ci impressionne l’adversaire et l’irrite. Nous gagnons ainsi le moment où l’attaquant ne sait pas s’il lui faut continuer de se battre ou penser comment empêcher le prochain coup.

Cela retarde ses actions et crée la possibilité de le frapper de nouveau et de provoquer encore plus de confusion ou de le contrôler totalement. Dans le travail du corps, on entraîne le principe Dim jusqu’à être capable de marquer des impulsions avec tout le corps pour utiliser tout le corps pour les coups. Chaque partie du corps peut devenir une arme. • Le principe Kit On conduit l’adversaire à perdre l’équilibre en le déviant de la direction originale de son attaque. On le dévie de telle sorte qu’il ne peut continuer d’utiliser sa force contre la personne qu’il a en face de lui. On rompt la


Weng Chun structure de l’adversaire en déviant les extrémités du corps ou en rompant la structure supérieure ou inférieure du corps. Quand on y parvient, l’attaquant ne peut plus attaquer, on crée ainsi un espace et un temps pour le contrôler totalement. • Le principe Got Avec des demi-cercles exécutés par les bras, les jambes ou le corps, on peut couper vers le bas les coups ou les attaques de l’adversaire. Il existe de petits mouvements Got, par exemple avec les poignets ou des mouvements Got plus grands avec les coudes ou le dos. Il est ainsi possible de couper vers le bas le coup de l’adversaire et de frapper en même temps. Les mouvements principaux sont le coup de poignard avec le doigt Weng Chun « Biu Chi » ou le poing de retour « Qua Choy ». Quand on intercepte la force dans un demi-cercle vers le bas, l’attaquant perd sa force, son équilibre et également le stimulant pour d’autres attaques. • Le principe Wun Dans ce cas, nous utilisons la force de l’adversaire au moyen de cercles et demi-cercles. Prenons le même exemple, celui que nous avons pris avant pour le principe Tai. Quand l’adversaire attaque avec un swing, on absorbe sa force en tirant et en frappant en même temps. Les deux côtés de son dos et la poitrine découverte vont constituer un triangle ouvert. Si l’attaquant essaye maintenant de réussir un coup vers le haut, on peut utiliser sa force circulante autour du triangle ouvert et le pousser fortement. Si en même temps, on amène l’autre bras vers le cou de l’adversaire, on parvient à faire une projection merveilleuse. Le principe Wun aide à découvrir la force et l’énergie en frappant. Les coups dans le Weng Chun ressemblent à un fouet, ils ne sont pas aussi directs que ceux d’un bâton. Les coups en crochet, les coups de coude et les swings sont les armes principales du principe Wun. • Le principe Lau

Soit comme l’eau qui coule vers la vallée et dont le courant ne peut être détenu par aucune pierre. Si l’adversaire attaque, il nous donne avec son attaque quelque chose que nous pouvons utiliser pour le contrôler. Le Grand Maître Wai Yan avait coutume de comparer le principe Lau au ski. Quand vous touchez l’attaquant en utilisant sa force, vous glissez pratiquement à l’intérieur de lui. Un autre terme très beau du Weng Chun est celui de Fok Ku, qui signifie dans ce contexte « monter le tigre », utiliser la férocité de l’attaquant pour le contrôler. Le principe Lau est au cœur du Wing Chun, c’est le principe le plus important. On dit que 50 % de toutes les actions dans le Weng Chu appartiennent au principe Lau.

La forme Luk Dim Boon Kun Forme de la main des six principes et demi Une autre manière d’entraîner les formes L’objectif du Weng Chun, c’est de comprendre et d’apprendre comment on peut utiliser sans effort et spontanément les principes nécessaires pour contrôler un attaquant dans le combat. La manière d’apprendre les formes est donc ici différente de celle des autres styles de combat plus orientés vers les techniques. Au début, on devrait apprendre Luk Dim Boon Kuen qui permet d’enregistrer les principes élémentaires dans le corps et dans l’esprit. Sur cette base, on peut apprendre toutes les autres formes qui contiennent des combinaisons de ces principes. De même, on comprend facilement les applications au combat de ces principes.

Une forme pour tous les champs d’application au combat Il est intéressant de constater que, dans le Weng Chun, on apprend une forme de main qui



Weng Chun

sera utilisée aussi bien avec le mannequin de bois, qu’avec les couteaux doubles, le bâton et comme application du combat. On peut ainsi apprendre les principes dans différents domaines d’application jusqu’à les avoir intériorisés.

Devenir un guerrier spirituel avec les six principes et demi Tout commence avec Tai, l’intense désir des guerriers Shaolin d’utiliser leur force et leur puissance pour sauver d’autres êtres humains, être leur exemple, leur transmettre des forces dans leur combat pour la vie et les aider à moins souffrir et donc à jouir plus de la vie. Ça commence par soi-même. Au réveil, nous devrions être reconnaissants pour notre corps et notre esprit merveilleux, nous devrions imprégner tout ce que nous faisons de l’esprit élevé Tai et le transmettre à tous ceux que nous croisons sur notre chemin. Après Tai, nous passons à Lan. Lan, c’est la joie et le savoir des possibilités infinies et de l’espace qui nous entoure. En outre, avec la force du principe Lan, nous pouvons bloquer les sentiments qui nous perturbent comme l’envie, la haine ou la peur, au moment où ils naissent. Avec Kit, il est possible de comprendre les relations et les interactions avec les amis, avec tous les êtres et finalement avec tout l’univers. Cette sagesse d’être un avec l’univers nous apporte force et courage. C’est la base du principe suivant, Dim. Avec Dim, nous trouvons spontanément un moment et un espace juste pour agir et nous apprenons à comprendre la force de la tension et de la détente. Got nous enseigne à rompre avec les sentiments qui interfèrent et les choses que nous ne pouvons pas changer pour tourner notre regard vers ce que nous pouvons faire. Une fois que nous avons compris Wun, nous sommes capables de vivre et d’agir sans effort, sans perdre l’énergie à cela. Nous comprenons que tout, même nos pensées, apparaît et joue

dans l’espace et puis s’en va. Savoir cela, nous procure la paix intérieure et nous comprenons la loi naturelle du cercle de la vie. Avec ça, nous sommes prêt pour Lan, être un et couler, sans lutter contre. Nous avons une idée de à quoi ressemble la fluidité et comment être une partie du tout, tout étant un être individuel. Le résultat est l’esprit joyeux, pacifique, spontané et ferme du guerrier qui sent le printemps éternel (Weng Chun) partout. Quand on essaye d’appliquer les six principes à la vie, a le droit, dans la famille Weng Chun d’Andreas Hoffmann, de porter les poulaines blanches du guerrier spirituel.

L’histoire des six principes et demi du Weng Chun Le Weng Chun Kung-Fu comme exemple classique de l’art martial du monastère de Shaolin du sud est enseigné simplement. Weng Chun veut dire « printemps éternel », c’était le nom de la salle de philosophie du temps du Shaolin du sud. Sa devise philosophique était : « Être toujours éveillé, alerte et conscient ». Ceci constitue la base du combat et veut dire qu’il faut toujours être présent, sans se laisser influencer par les expectatives ou les peurs. L’expérience directe de la réalité et l’observation naturelle et simple de toute chose étaient les prétentions principales des moines de Shaolin. Cela ne correspondait pas à la philosophie d’autres styles martiaux qui étaient associés à la magie ou à des s y s tèmes de cro y ance. Du fait de cette


philosophie de Shaolin, on n’utilisa dans le Weng Chun que des applications martiales qui étaient faciles à utiliser directement et qui pouvaient être vérifiées dans le combat réel. Après la destruction du temple de Shaolin du sud Après la destruction du temple de Shaolin du Sud qui était leur foyer, les moines guerriers du Weng Chun s’enfuir et développèrent de nombreux styles basés sur les six principes du Weng Chun. La Jonque Rouge offrit une bonne cachette pour les moines. Leung Yee Tei appris les Luk Dim Boon Kwun (les six principes dans la forme du bâton long) avec Wong Wah Bo et est connu comme le fondateur historique du Wing Chun. On retrouve également les six principes Luk Dim Boon comme une partie de Ng Lung Bagua Kwun dans le Hung Gar Kung-Fu. C’est l’une des raisons pour lesquelles aujourd’hui les chercheurs appellent Weng Chun le créateur du Wing Chun et du Hung Gar.

Weng Chun après la Deuxième guerre mondiale Après la Deuxième guerre mondiale, le grand maître Wai Yan transforma l’un de ses bâtiments de la Waterloo Raod (Yan Ma Tei, Kowloon, Hong Kong) consacrés aux affaires, en siège principal de la famille Weng Chun. Il y invita tous les grands maîtres vivants du Weng Chun pour travailler avec eux afin de conserver le Weng Chun pour la postérité et d’étudier l’art martial. Il fut aidé par : le grand maître Tang Pick, le grand maître Tam Kong, le grand maître Lo Chin Woon et surtout son ami le grand maître Chu Cheng Man. Le grand maître Wai Yan s’entraîna et étudia avec lui pendant 20 ans, d’après sa propre information. Les deux grands maîtres invitèrent également des grands maîtres d’autres styles et ils partagèrent avec eux leurs connaissances et leurs recherches. Ils aidèrent ainsi le grand maître de Taimanti Chin Chuk Kai à développer un mannequin de bois et aidèrent également le grand maître Yip Man avec le Wing Chun.


Weng Chun


La Chemin du Weng Chun vers l’Occident Le grand maître Wai Yan accepta le jeune Allemand décidé, Andreas Hoffman, comme élève et le mit au courant de ses recherches et de celles du grand maître Chu Chung Man. Il envoya en outre Andreas Hoffman en Chine pour qu’il étudie avec les grands maîtres du Weng Chun, Pak Cheung et Pang Nam. De retour à Hong Kong, Andres Hoffman dut démontrer ce qu’il avait appris là-bas. Wai Yan l’observa et ajouta cela à ses recherches. Andreas Hoffman a suivi personnellement les cours du grand maître Wan Yan depuis 1986, jusqu’à arriver au niveau de maître et plus tard de grand maître. Il fut en outre, le dernier élève de Dai Duk Lan et le seul élève occidental du grand maître Wai Yan. Pour accentuer cet exploit extraordinaire de son élève, le grand maître Wai Yan lui remit en 1995 à Hong Kong devant de nombreux maîtres de Kung-Fu de plusieurs styles et plus de 70 élèves du monde entier un certificat qui fait de lui le successeur du Weng Chun. Actuellement, Andreas Hoffman donne cours dans le monde entier, en plus de poursuivre ses recherches dans le Dai Duk Lans avec ses élèves, des maîtres également. Ensemble, ils poursuivent la tradition du Dai Duk Lans et aident d’autres maîtres et d’autres familles du Kung-Fu. Il y a de nombreux maîtres et professeurs de Wing Chun qui apprennent personnellement avec le grand maître Andreas Hoffman à développer leur art martial et à faire grandir leur propre système ou à participer à des compétitions modernes comme les MMA.


Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8


Comme dans la meilleure tradition chinoise qui se respecte, le système de Choy Lay Fut Kung Fu a également son bagage d’histoire et de traditions, d’hommes et d’aventures. Des histoires d’hommes souvent différents les uns des autres, avec des vies souvent différentes, mais avec un objectif commun. Ces hommes qui ont tous fait partie du système Choy Lay Fut ont effectivement en commun la capacité de combat, ainsi qu’une tendance à la révolte politique et social de leur temps.


Kung Fu


On peut écrire l’histoire de différentes manières. Une manière de le faire est la transmission conceptuelle, précise et littérale de l’histoire technique et martiale des autres, souvent vides et anachroniques. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans les arts martiaux chinois, on étudie des centaines de formes (Tou Lu) et on combat avec des méthodes et des techniques identiques à celles de n’importe quel autre système de combat moderne (Full Contact, Jiu Jitsu, Sanda ou San Shou). L’autre manière de faire, c’est de suivre le chemin tracé par les générations précédentes et de se concentrer sur la propre expérience, réelle et concrète, conscient de l’évolution de l’expérience personnelle et du système. C’est la différence entre le « maître » porteur de questions et réponses, de connaissance, de logique et d’expérience dans le fondement de la trajectoire d’un système, et le « maître instructeur » exécutant et simple porteur de l’expérience d’autrui, pour qui les réponses naissent et meurent sans questions et où les dogmes du système sont le seul chemin visible ! Parmi les différents personnages qui ont tracé l’histoire de l’ancien art martial chinois, il y en a un qui a reçu le surnom de « légendaire poing du nord » et dont le vrai nom était Tam Sam (譚 三). L’histoire de kung fu chinois est plein de légendes et de folklore souvent historiquement incorrects. Tam Sam a également été reconnu en vie comme une légende des arts martiaux. Un nom et une histoire construite sur le terrain et sur une expérience réelle et personnelle. Contrairement à d’autres célèbres maîtres chinois dont on a fait des romans et des films, des contes et des légendes souvent trop éloignés de la réalité, Sam Tam (譚 三) peut être considéré comme un « combattant » moder ne qui a largement contribué au véritable kung fu chinois, bien que son système Pak Sing Choy Lay Fut ait été (et soit) jalousement caché suivant la vieille logique de la famille et du clan. Pratique et expérience, réalité et conscience, comme dans



un koan zen, c’est la clé de voûte de la pratique martiale du Tam Sam (譚 三). Tam Sam (譚 三) est né dans la banlieue Hoi Ping en 1873 et a grandi à Toi Ting, un village du canton. De nature forte et doté d’une intelligence remarquable, le jeune Tam manifesta très jeune un désir inné d’apprendre les arts martiaux. Il fut introduit par son père à l’étude du kung-fu sous la direction d’un célèbre maître de Hung Gar nommé Chow Gum Biu. Tam Sam avait un caractère combatif. Au cours de ses études de Hung Kuen Kung-Fu, il entendit que la renommée des pratiquants du Hung Sing Gwoon de Fushan était en train de s’étendre progressivement dans le Guanzhou. Curieux de tester ses compétences, mais surtout celles du système Hung Sing Choy Lay Fut, il décida d’aller rencontrer le maître Lui Tsan ( 雷 粲). Tam Sam entra à l’école et, arrogant, invita le maître Lui Tsan ( 雷 粲) et ses élèves à se battre avec lui. Un élève âgé du maître Lui appelé Wong Sum s’avança et accepta le défi. Commençant le combat, Tam Sam allait frapper les côtes de Wong Sum, mais ce dernier, grâce à la combinaison technique « Jo Ma Kwa Sow » réussit à conclure le combat assez rapidement. Tam Sam quoique blessé dans son corps et dans son orgueil et incapable de continuer le combat, voulut obstinément se battre aussi avec le maître Lui Tsan. Compte tenu de l’âge avancé du maître, Tam Sam croyait pouvoir être capable de le vaincre. Il aurait ainsi au moins partiellement racheté son orgueil blessé. Mais cette fois le jeune Tam pécha d’une arrogance excessive et d’un manque de préparation. De fait, la rencontre avec le maître Lui dura quelques secondes et son jeune adversaire se retrouva de nouveau sur le tapis. Cette fois, cependant, quelque chose en lui avait changé. Conscient de l’efficacité du système Choy Lay Fut, il demanda humblement au maître Lui de l’accepter comme élève dans son école. Lui Tsan, ancien disciple du maître Jeong


Kung Fu « Le maître pratique, les débutant parlent, le maître vit, les débutants discutent, le maître savoure le matin et le soir, les débutants sont préoccupés le matin et fatigués le soir… Là où il n’y a pas de mots vous trouverez un homme, là où vous trouverez la cohérence dans le silence, sera votre maître. »


Yim 張炎 (ou Cheung Hung Sing, 1824-1893) accepta de prendre le jeune Tam Sam comme élève. Sous la direction du maître Lui Tsan, Tam Sam poursuivit avec succès sa formation avant d’être promu par le maître Lui Tsan instructeur au Hung Sing Gwoon. Son parcours d’études à l’école fut rapide et intense, et en quelques années, il gagna le respect non seulement de ses camarades de classe (qui l’appelaient « Sam Sook »), mais aussi des pratiquants d’autres systèmes de Fushan. Tam Sam, cependant, conserva cependant pendant tout son parcours d’études son caractère et son tempérament. Il ne baissa jamais la tête et même face à des positions de force, il continuait d’être plutôt « direct ». Un célèbre épisode appelé « Kuen Da Sam Ngan » ou « le coup de poing qui a battu les trois Ngan » représenta un tournant majeur dans son parcours vital. Au cours d’une altercation avec Si-Sook Ngan Yiu Ting (son oncle de Kung Fu) et certains membres de sa famille, Sam Tam en vint à se battre et à vaincre ses propres Hing Dai (frères de kung-fu) dans une rencontre peu amicale et surtout non autorisée par le maître Lui Tsan. Se battre contre un frère et plus encore contre un membre de la famille plus âgé signifiait rompre le code éthique et moral du Choy Lay Fut. Le maître Lui Tsan apprit l’incident et, affligé, ne put faire autrement que de renvoyer son disciple Tam Sam de l’école. Les codes et les règles devaient être respectés, même si Tam avait eu raison. Tam Sam a dû quitter l’école alors que sa formation sous la direction du maître Lui n’était pas encore terminée. Pendant un certain temps, il continua à apprendre et à s’entraîner en secret avec certains de ses frères de kung fu du Hung Sing Gwoon. Mais pour lui, la seule façon d’obtenir une évolution personnelle et d’améliorer sa technique martiale était de combattre. C’est ainsi qu’il initia une longue série de combats sanglants avec des combattants d’autres systèmes et qu’il commença à se forger une réputation de solide combattant. Son expérience grandit avec sa renommée. Ses combats étaient réalisés à huis clos ou au grand jour, mais il s’agissait de véritables combats dont on


pouvait entendre les exploits dans toute la région. Tam Sam restait sensible et respectueux vis-à-vis de son ancien maître et de ses compagnons d’école. Quand il réalisa que sa réputation commençait à estomper celle du maître Lui Tsan et de la Hung Sing Gwoon, il décida de s’en aller de Fushan. Il fonda son école dans un temple dans le nord appelé Di Mew. Il appela son école Siu Hung Buk Sing Kwoon. Grâce à ses habiletés au combat et à son expérience, Tam continua de créer de nouvelles techniques et de perfectionner les anciennes, surpassant le système d’origine et apportant une contribution personnelle au système, en particulier dans le domaine du combat. À Siu Buk, Sam Tam acquit le sur nom de « poing imbattable du nord », en raison de son invincibilité au combat. Avec le temps, ses élèves persuadèrent Tam Sam de raccourcir le nom de l’école et de modifier le nom de Buk Sing Choy Lee Fut qui était trop long, mais surtout pour établir un signe distinctif par rapport aux deux autres branches du même système.


C’est alors qu’en plus de la branche Choy Lay Fut de King Mui et de Fushan, est née la branche Buck Sing. Tam Sam donna vie dans son parcours de formation à un véritable système dans le système. Ses études développèrent en particulier les techniques et les principes applicables au combat. Peu de Tou Lu (formes) et beaucoup de Kuen (techniques et principes), c’était là la base du système Choy Lay Fut Pak Sing. Certains des techniques qui l’ont rendu célèbre dans le monde martial pour leur efficacité au combat sont, par exemple, Kwa-Sow-Chop et Lin WanChop Choy (attaque cyclique avec les poings du Léopard). Tam Sam aimait tant les combats qu’il engagea un biographe pour mettre par écrit ses rencontres. Le livre aurait dû s’appeler « Le record de 100 combats victorieux », mais l’auteur est mort à Hong Kong au cours des premières phases de la rédaction et le livre n’a jamais été achevé. En 1912, fut créée la République populaire de Chine et, au cours des décennies suivantes, sous la poussée promotionnelle du nouveau gouvernement, se sont formées diverses associations pour les arts martiaux chinois aussi bien au nord et qu’au sud. Le nouveau gouvernement reconnut les arts martiaux chinois comme un trésor national et encouragea publiquement leur propagation. Ce fut une période d’échanges florissants entre les différents systèmes et associations d’arts martiaux traditionnels. En particulier, le gouvernement a donné naissance à ces échanges entre les styles du nord et du sud. Dans la ville de Canton, eut lieu l’un des plus célèbres « échanges » entre les systèmes du nord et du sud. À la tête de la délégation du nord, fut nommé Ku Yu Jeong, célèbre maître du style Bak Siu Lam, connu pour ses techniques de corps et de la paume de fer, tandis qu’au sud, on nomma Sam Tam. La réputation de Tam Sam était bien connue du maître Ku Yu Jeong qui le considérait comme un héros national et son frère dans l’art martial. Ku Yu Jeong voulut rencontrer Sam Tam et s’entraîner avec lui, mais ce dernier avait d’autres intentions, il voulait se battre contre Ku Yu Jeong. Après une rencontre célèbre « à huis clos » entre les deux maîtres dont on n’a jamais su le résultat final, il fut établi un accord de respect et d’échanges réciproques entre les groupes d’élèves des deux maîtres. Les deux écoles pourraient librement échanger leurs expériences, directement ou indirectement. Tam Sam était un homme honnête et direct, mais avec une forte personnalité, et même s’il donna à ses élèves la liberté d’échanger des expériences avec l’école du


Kung Fu


maître Ku Yu Jeong, il n’a jamais voulu partager personnellement son système avec lui, parce que dans le fond de son cœur, il n’accepterait jamais d’apprendre quoi que ce soit du kung-fu du nord. Il fut également membre du Conseil national des arts martiaux de Canton. Pendant la Seconde Guerre mondiale et l’invasion japonaise, Sam Tam a été élu chef du camp d’entraînement « Di Dao » (Grand Sabre). Il est mort en 1942 à 69 ans, des suites d’une maladie considérée comme incurable. Parmi les disciples préférés de Tam Sam, il y avait Mah Yan, Kong On, Leong Ji, Chan Nien Pak et Lee Chow. Son fils Tam Fei Pang avait un grand nombre de disciples à Kowloon, Hong Kong. Tam Sam (譚 三 ) ne fut pas seulement un grand combattant, c’était aussi un homme instruit et un excellent calligraphe. Il travailla la plus grande partie de sa vie comme greffier et homme de la loi dans divers districts de Guangzhou. Cependant, sa réputation de combattant invaincu marqua incontestablement son chemin et son style de vie. Il n’aimait pas les modèles et les dogmes et a toujours été un partisan de l’expérience individuelle comme le seul vrai chemin dans le développement de compétences personnelles et de la formation technique. Il avait coutume d’encourager ses élèves à confronter leur technique avec d’autres pratiquants. Son expérience de la vie et ses pensées ont donné naissance à un système efficace et direct de vraie pratique martiale. Parmi ses plus célèbres paroles : « Les bras doivent être comme le vent qui souffle sur les bougies, les jambes doivent se déplacer comme si on marchait sur des nuages » « Tour nez autour de votre adversaire comme un tigre qui lève la tête et frapper comme un dragon qui plonge ses griffes. " « Le maître pratique, les débutant parlent, le maître vit, les débutants discutent, le maître savoure le matin et le soir, les débutants sont préoccupés le matin et fatigués le soir… Là où il n’y a pas de mots vous trouverez un homme, là où vous trouverez la cohérence dans le silence, sera votre maître. »


Kung Fu







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Il a fait l’une des carrières les plus brillantes de ces dernières décennies dans les arts martiaux. Il est né dans une ville minière en Espagne, vécut un effondrement de terrain qui l’emprisonna pendant neuf jours sous terre et on le retrouve même au cinéma en tant que chorégraphe de nombreux films et séries comme Batman Beggins ou Mission Impossible III. Mais son travail de double ou de chorégraphe n’est que le résultat de sa méthode révolutionnaire de combat, le Keysi, une méthode qu’il enseigne partout dans le monde, dirigeant des séminaires et ouvrant de nouvelles écoles. Après un douloureux divorce avec son ancien associé, Justo revient à l’attaque positionnant son travail et son enseignement parmi les meilleurs et les plus originaux de la scène martiale actuelle. Ce mois-ci, il commence avec cette interview une série d’articles sur son système de combat, officiellement rebaptisé « Keysi by Justo Dieguez ». Ne le manquez pas ! Il a beaucoup à offrir… B.I. : Parlez-nous de votre histoire personnelle, je pense que c’est l’une des plus spectaculaires que nous ayons entendue. Justo Dieguez : Je m’appelle Justo Dieguez et je suis né dans une petite ville minière appelée Villa Nueva del Río y Minas dans la province de Séville, mais c’est en Aragon, dans une petite ville minière appelé Utrillas, que j’ai passé la plus grande partie de mon enfance. C’était un endroit très spécial et c’est là que j’ai découvert la dureté et la réalité de la vie. Très jeune déjà, j’ai été témoin de certaines situations brutales et j’ai rapidement réalisé que si je voulais faire quelque chose de ma vie, je devais sortir de là. Ainsi, à l’âge de 10 ans, je suis allé dans un collège salésien où je suis resté trois ans. Après, je suis rentré chez moi et, à l’âge de 14, j’ai commencé à travailler dans les mines. B.I. : Votre expérience dans les mines fut difficile ? Justo Dieguez : La mine est un endroit très difficile pour un enfant. Il y avait là des gens de tous les pays, c’était bien, mais il y avait aussi des

détenus envoyés à travailler et à purger leur peine, et certains d’entre eux, pas tous, vivaient sans crainte de représailles. Ce fut une période particulièrement difficile dans ma vie. Dans les mines, j’ai perdu beaucoup d’amis. J’ai passé six longues années dans cet environnement extrême et violent où il est très difficile de s’aimer soi-même. C’est alors que j’ai été impliqué dans

un accident minier. La mine s’est effondrée piégeant et tuant la plupart des travailleurs dans le tunnel. Je me souviens encore du rugissement terrible de la terre se tordant en son intérieur. Ce fut suffisant. J’ai laissé les mines et je me suis enrôlé dans les forces spéciales, et avec mon caractère extrême, je suis rapidement devenu un bon soldat, faisant ce que je savais


Keysi


Interview

faire de mieux, tout en apprenant à me battre comme une personne. Puis j’ai décidé de quitter les forces spéciales. B.I. : Comment avez-vous commencé dans les arts martiaux? Justo Dieguez : Toutes ces expériences passées dans les mines m’avaient appris à chercher des réponses à ce type de violence. Je savais que la réponse n’était pas dans la technique, qu’elle était dans l’instinct. Dès lors, mon étape suivante consista à apprendre à utiliser le mien. Ce ne fut pas facile, mais ce fut toujours très stimulant. Quand j’avais un combat et qu’on me jetait par terre, je me recroquevillais sous la forme d’un fœtus et de là, je commençais à utiliser mes bras et mes jambes, comme protection, et les ouvertures entre mes bras, comme des fenêtres d’où je pouvais observer les mouvements qui venaient me frapper et provoquer le coup suivant. Je ne m’en sortais pas toujours bien, mais je m’améliorais. Dans ces rencontres, j’ai appris à utiliser les mains comme un singe et à saisir les jambes de mon adversaire et à escalader cherchant son dos et, pourquoi pas, à l’utiliser comme un bouclier. J’ai créé beaucoup de ce genre d’astuces, qui font maintenant partie de l’enseignement du Keysi. Je suis entré dans le monde des arts martiaux à la recherche d’une philosophie qui me montre la voie à suivre, cherchant toujours des réponses. Au début, ce fut intéressant, mais je n’ai pas trouvé les réponses que je cherchais et je suis rapidement revenu aux raisons pour lesquelles j’en étais arrivé là. Cela faisait déjà un certain temps que je me consacrais aux arts martiaux, j’avais des gens qui me suivaient. Et ce n’était pas vraiment important ce que j’enseignais mais comment. C’est ainsi que j’ai décidé de transmettre ma façon de voir et de comprendre la rue. J’ai mis l’accent sur mes expériences, j’avais ma réponse et elle était très simple.

« Le Keysi c’est mon expérience exprimée dans les mouvements, c’est ma culture espagnole, c’est le flamenco, c’est le taureau… »



Interview

J’avais commencé une aventure sans les vices des connaissances techniques inutiles, sans le désavantage d’une expérience dénuée de sens et de réponses. Je devais donc donner à cette aventure un traitement didactique fondé sur une méthodologie du plus simple, où la technique n’est qu’un véhicule temporaire, pas une fin. J’ai donc suivi les conseils de mon père. Pour gravir une montagne, la première chose à faire c’est faire un petit pas, puis un autre et un autre, et ainsi, étape par étape, j’ai appris qu’il y avait beaucoup de chemins vers le sommet. Cela m’a appris que même si on perdait souvent le cap, ce n’était pas pour ça qu’il fallait perdre l’objectif. B.I. : Parlez-nous du KFM. Justo Dieguez : KFM signifie Keysi Fighting Method, méthode de combat Keysi. Elle est née en moi et c’est moi

qui l’ai créée. J’ai commencé à attirer l’attention pour ma façon d’exprimer les arts martiaux. Certaines personnes ont commencé à s’intéresser à ce que je fais. Certains y ont vu quelque chose de révolutionnaire, de moderne et un modèle de la vie fondée sur la croissance de l’être humain, avec une philosophie de la vie s’appuyant sur les valeurs de l’être humain. D’autres y ont vu un business pur et dur. Ce fut mon expérience avec mes associés pendant le temps que dura le KFM… C’est ironique, mais pour croire dans les gens et ne pas mettre sur papier qui était qui dans l’entreprise, je ne peux plus maintenant utiliser mon sigle KFM. Tout a une conséquence, je l’accepte et je renais avec mon propre nom Keysi by Justo Dieguez. Je n’ai jamais laissé personne s’immiscer dans ma création car ce sont mes pensées et c’est ma façon d’exprimer et de comprendre la rue. Cela ne signifie pas qu’il



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« La méthode de combat Keysi est née en moi et c’est moi qui l’ai créée. J’ai commencé à attirer l’attention pour ma façon d’exprimer les arts martiaux et certaines personnes ont commencé à s’intéresser à ce que je fais. »


Keysi n’y a pas eu des gens proches de moi, collaborateurs, partenaires (qui ont confondu ou manipulé « co-fondateur d’un entreprise » et « co-fondateur d’une méthode « ), également des élèves avantagés que j’ai même placé audessus de moi, à qui j’ai donné crédibilité et pouvoir face au monde. Ils ont eu le privilège d’avoir partagé mes pensées, le privilège de participer à l’essai et l’erreur de la mise en œuvre, le privilège d’être présent et de faire partie de son développement.

B.I. : La trahison d’un élève est aussi vieille que les arts martiaux, qu’est-ce qui n’a pas marché ? Justo Dieguez : Peut-être un excès de confiance et ma manière si ouverte de comprendre l’égalité des êtres humains… C’est dommage, ils ne comprendront jamais que le Keysi est mon expression en constante évolution et que si je veux donner le meilleur de moi, je ne peux porter quelque chose auquel je ne crois pas, ce serait me tromper moimême, et c’est quelque chose que je ne ferai jamais…


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Confier pleinement en quelqu’un, croire en l’ami et en la famille, leur donner le privilège et me sentir fiers d’eux, non pas comme des élèves, mais comme mes compagnons de voyage dans cette aventure que j’avais commencée étant enfant. Je croyais en mes amis et voulait tout leur enseigner, je voulais que la transmission soit correcte, je leur ai donné le privilège de les considérer comme mes collaborateurs. Combien d’heures à leur parler de mon bébé Keysi, du code d’éthique et de ses valeurs. Le plus triste c’est que les gens entrent dans votre vie, vous les aimez, vous leur donner tout ce que vous avez et quand ils en voient la possibilité, ils volent tout ce qu’ils peuvent, il essayent de supplanter votre identité, ils racontent vos histoires comme si c’étaient les leurs. Mais tout n’est pas mauvais et je dois remercier de tout mon cœur que ces personnes soient sorties de ma vie. J’ai apprécié l’expérience, comme une « Master Class ». Et maintenant libre, libre d’influence, la méthode Keysi by Justo Dieguez a commencé à croître plus fortement que jamais. Je continue de me faire des amis et de créer une grande famille Keysi. Ces gens savent que chaque fois qu’ils essayent d’expliquer ces techniques qui les appartiennent, disent-ils, que chaque fois qu’ils doivent mentir et expliquer comment ils les ont créées en racontant une partie de mon histoire, que chaque fois qu’on les applaudit lors d’un séminaire et qu’ils reçoivent ces applaudissements, ils savent qu’ils n’ont même pas frôlé la surface de la méthode Keysi et qu’ils auront beau gratter, ils ne traverseront pas la surface, parce qu’ils ne sont qu’une copie plate, vide et sans racines. Quand ils se regarderont dans un miroir, ce miroir inquisiteur qui nous révèle de manière direct et expéditive notre identité la plus profonde, à ce moment-là, seuls avec la vérité sans masque, ils auront beau répéter et répéter leurs mensonges jusqu’à y croire, ils ne pourront jamais tromper leur conscience. Ils savent que les applaudissements qu’ils reçoivent me reviennent à moi, le créateur de la méthode Keysi et que leurs paroles et


Keysi « Souhaitez qui vous voulez être. Ne commencez pas avec l’idée de qui vous voulez être ou l’espoir de l’être, commencez à partir de la conviction que vous l’êtes déjà ! »


Interview

leurs justifications ne font que me agrandir chaque jour davantage. Le Keysi c’est mon expérience exprimée dans les mouvements, c’est ma culture espagnole, c’est le flamenco, c’est le taureau, et surtout c’est la passion de faire quelque chose qui est né en vous et auquel vous croyez. B.I. : Pour tous vos techniques ont-elle un « Pensamiento » ? Justo Dieguez : C’est vrai, dans le Keysi by Justo Dieguez toutes les techniques commencent avec le Pensamiento, cela n’a rien à voir avec la position des mains ni avec le fait que nous passons beaucoup de temps à penser. Le Pensamiento a à voir avec le fait de connaître votre corps d’une manière différente, de l’intérieur, un endroit où vous ne pouvez entrer qu’avec l’esprit et regarder les choses de ce point de vue. La pensée est l’esprit qui peut atteindre la partie la plus profonde du corps et le corps est la partie extérieure de la pensée. Le corps et la pensée ne sont pas des entités distinctes, c’est une seule, et c’est pourquoi toutes les techniques de Keysi contiennent le Pensamiento. B.I. : Une pensée… Justo Dieguez : Souhaitez qui vous voulez être. Ne commencez pas avec l’idée de qui vous voulez être ou l’espoir de l’être, commencez à partir de la conviction que vous l’êtes déjà !








Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21








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« Un combattant s’entraîne pour se battre... Un guerrier s’entraîne pour VIVRE. » « Le guerrier ne se bat pas parce qu’il déteste qui est en face de lui, mais parce qu’il aime qui est derrière lui. » « L'éthique et la morale font de vous un guerrier. »

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une nouvelle ère dans les arts martiaux avec les tendances très inquiétantes dans les milieux des MMA, des « gladiateurs » modernes appelant au goût du sang de leurs adversaires. En tant que professeurs d’arts martiaux, nous devons faire face à cette tendance et la traiter chaque jour intelligemment. Nous devons discuter et expliquer à nos élèves quelles sont les différences entre être un « combattant » et être un « guerrier ». Souvent, un « guerrier » peut être un grand « combattant », mais parfois être un grand combattant ça peut être avoir un handicap et combattre chaque seconde pour être en vie, ou devoir gérer sa vie, lorsque la vie professionnelle peut être une épreuve quotidienne, ou encore lutter contre le cancer ; il ne s’agit pas là de se battre contre un adversaire.

Texte : Avi Nardia & Tim Boehlert Photos : © Brian Wilder

« L’éthique et la morale font de vous un guerrier »


Arts Martiaux « Il est important de comprendre qu’un soldat peut être un bon combattant, mais cela ne fait pas de lui un bon guerrier. »


Maîtres du Monde e guerrier est celui qui a été à la guerre, pour protéger et défendre sa famille, sa vie, sa maison, sa société, sa « nation ». Dans la guerre, comme pour beaucoup de choses liées à des conflits, il y a des lois différentes, des codes d’éthique et moraux qu’un guerrier adopte et incarne. Un « combattant » peut être un grand combattant, mais il n’adopte ou n’incarne pas nécessairement ces mêmes lois, ces mêmes codes d’éthique ou moraux. À titre d’exemple, un terroriste peut bien « combattre », mais il n’adhère pas à la même éthique que celle des gens plus civilisés. Un prisonnier peut être un grand combattant, mais il n’y a pas de règles « normales » en prison lorsque les combats. C’est pourquoi je n’aime pas quand nous entendons dans les arts martiaux dire qu’il n’y a « pas de règles. »

L

Il est vrai que, dans la rue, il n’y a pas de règles, mais dans la rue, nous devons toujours avoir un code d’éthique et adhérer à un ensemble normal de règles morales telles que ne pas aspirer à tuer. La compassion est une qualité d’un véritable guerrier. J’enseigne le Budo, et oui, nous pouvons battre, mais là n’est pas la question. La question ce n’est pas de combattre, mais d’éviter le combat, car c’est ça vraiment l’auto-défense. En temps de guerre, la confrontation est combat, mais nous essayons d’éviter cela dans l’auto-défense. Nous nous efforçons d’acquérir un style qui nous protège, pas un style intimidant. Nous savons que les soldats peuvent être des guerriers, mais peut-être certains ne sont-ils que des combattants. Suivent-ils les lois, le code d’éthique ou moral du combat ? Les SS étaient de grands soldats, mais engagés


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dans des crimes immoraux contre l’humanité. Les soldats japonais ont commis des atrocités en Chine à Nankin en 1937, ils violèrent, torturèrent et tuèrent plus de 300.000 civils et soldats chinois. Ce comportement n’est pas adopté en Budo. Il est important de comprendre qu’un soldat peut être un bon combattant, mais cela ne fait pas de lui un bon guerrier. Aujourd’hui, nous voyons de nombreux « guerriers » combattants sans une bonne éthique ou morale. Ce ne sont pas des guerriers, même s’ils peuvent se présenter en tant que tel aux yeux des autres, mais surtout à leurs propres yeux. Les mercenaires sont de bons combattants aussi, mais ce ne sont pas des guerriers. Ils ne suivent, eux aussi, aucune loi, ni code d’éthique normal.

À la Avi Nardia Academy et dans le Kapap, nous essayons d’enseigner à nos élèves à être des guerriers, parce qu’il est plus important d’être un guerrier que d’être un combattant. Quand j’étais plus jeune, et que j’avais un gros ego, je pensais être un bon combattant, mais j’ai vieilli et j’ai adopté un meilleur esprit et je ne travaille plus uniquement pour avoir un meilleur corps, je peux comprendre l’importance d’être un guerrier plutôt que d’être un combattant. Il y a quelques années, j’ai développé le couteau Kapap, avec Fox Knifes en Italie. Mon couteau a été conçu en ayant à l’esprit des guerriers, pas des combattants. Mon couteau est conçu principalement pour sauver la vie, pas pour prendre la vie. Trop de systèmes adoptent le couteau comme un outil de mort au lieu de montrer comment il est un outil de vie. Le couteau Avi Nardia Kapap a été développé à partir de nombreuses idées provenant de mon histoire personnelle. Mon père était un parachutiste de combat, la couleur de fond sur ses ailes était rouge (par opposition au bleu) signifiant qu’il avait effectivement fait des sauts de combat. C’est rare, la plupart des parachutistes s’y entraînent, mais ne se déploient pas vraiment au combat de cette manière. En tant que tel, j’ai grandi parmi les


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« L’éthique et la morale font de vous un guerrier »


Arts Martiaux « En réunissant mon histoire personnelle, mon mode de vie et mes principes, ainsi qu’une étude approfondie de l’escrime et du combat au couteau que m’enseignèrent les maîtres, j’ai développé des idées quant à ce qui constituerait l’idéal du couteau. »

p r e m i e r s parachutistes des Forces de défense israéliennes, absorbant leur culture, leur histoire, leurs récits et leurs photos des vieux jours. Une image que je n’ai jamais oubliée (voir ci-joint) est celle de l’entraînement du combat au couteau du peloton des années 1950, lorsque le KAPAP (Krav Panim El Panim - combat face à face) était le système de combat rapproché utilisée par l’armée israélienne. Nous avons développé le Kapap et commencé à l’introduire dans le monde pour le marché civil, et cette image surgissait sans cesse dans mon esprit comme la raison de développer le KAPAP. L’image est celle de mon père, que j’ai adaptée dans mon logo, ainsi je maintiens la mémoire et la tradition de mon père. Cette ombre du couteau m’a suivie depuis que j’étais un petit enfant. Je me souviens que mon père utilisait ce couteau à l’extérieur et à l’intérieur comme un couteau robuste. Je me suis engagé dans l’armée en 1980 et j’ai été envoyé à la guerre en 1982. J’ai servi dans une zone de guerre pendant deux ans et le couteau était un outil de ma veste militaire. Quand j’ai quitté l’armée, j’en ai fait cadeau à un ami, un lieutenant-colonel. J’ai ensuite voyagé au Japon pour étudier les arts martiaux japonais pendant près de huit ans et j’ai reçu un 6ème Dan en escrime japonaise et un 7ème Dan en Aiki Jutsu Kenpo.

J’ai étudié beaucoup d’arts martiaux différents, mais je me considère toujours comme un professeur de combat et d’escrime. Mon école d’escrime est une école pour donner la vie. Quand j’ai commencé à enseigner le combat, j’ai remarqué que beaucoup apprenaient à tuer avec un couteau et expliquaient le couteau d’une mauvaise manière. Vous pouvez tuer avec une pierre, mais le couteau est l’outil le plus important pour les êtres humains. Nous l’utilisons pour notre survie chaque jour. En réunissant mon histoire personnelle, mon mode de vie et mes principes, ainsi qu’une étude approfondie de l’escrime et du combat au couteau que m’enseignèrent les maîtres, j’ai développé des idées quant à ce qui constituerait l’idéal en ce qui concerne le couteau. Me basant sur l’origine du couteau, reçu de mon père, et sur mes expériences comme entraîneur olympique d’escrime et professeur de combat au couteau et


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Arts Martiaux d’escrime japonaise, j’ai commencé à concevoir ce couteau. Il est la base d’un séminaire de KAPAP appelé « Only Knife », où les élèves ne doivent emporter qu’un couteau pour aller dans les bois et survivre par eux-mêmes. La conception du couteau devait être celle d’un couteau qui ne soit pas seulement efficace comme arme, celle d’un couteau qui considère également la capacité de construire son propre logement, d’obtenir de la nourriture, de l’eau, du feu, et de prendre en considération tous les besoins liés à la survie. L’idée c’est qu’avec mon couteau de combat, vous pouvez non seulement tuer, mais aussi sauver des vies et survivre. C’est l’idée principale de ce couteau, donner la vie, et non prendre la vie. Un jour, un homme se promenait dans la jungle profonde et il rencontra un singe. Il dit bonjour au singe et fut surpris quand le singe lui renvoya son salut avec un « bonjour mon ami ! » L'homme ne savait pas que les singes pouvaient parler, il a donc interrogé le singe à ce sujet. Le singe lui a dit : « Oui, nous pouvons parler, simplement nous le cachons. » L'homme a alors dit : « Nous, les humains disons que les singes et les humains sont de la même famille. » Le singe fut ravi de rencontrer un « nouveau » parent et ne cessa de crier : « Ma famille, ma famille ! » Soudain, sorti de nulle part, un lion les attaqua et le singe tira l'homme vers le haut dans son arbre et grimpa bien haut dans un endroit plus sûr. Le lion dit : « Lance-moi l'humain, je ne mangerai que lui et je te laisserai libre. » Le singe répondit : « Pas question, il est de ma famille. » Pendant la longue nuit, l'homme finalement se fatigua d'attendre que le lion affamé s’en aille et demanda alors au singe de veiller sur lui pendant qu'il dormait et il lui dit que quand le singe dormirait, il veillerait sur lui. Alors que l'homme dormait, le lion demanda de nouveau au singe de lui laisser manger l'homme et qu’il laisserait le singe en liberté. Mais le singe répondit à nouveau : « Non, nous sommes de la même famille. » Quand l'homme se réveilla, il dit au singe de dormir, que lui veillerait sur lui. Le singe s’endormit et le lion demanda à l'homme de lui jeter le singe pour qu’il le mange et qu’il le laisserait libre ! L'homme n’y pensa pas à deux fois et il jeta le singe au lion, mais le singe se réveilla rapidement et avant que le lion ne puisse mettre ses pattes sur lui, il sauta dans l'arbre et remonta jusqu'à l'endroit où l'homme était assis en toute sécurité. C’était vraiment embarrassant à l'homme. Tous deux savaient ce qui s’était passé, mais personne ne disait rien. Puis le lion s’endormit et le singe dit à l'homme : « Allons-y ! ». Et ils marchèrent en toute sécurité tout le chemin jusqu’au bord de la jungle et se dirent au revoir. Alors que l'homme commençait à s’éloigner, le singe l’appela et lui dit : « Puis-je te demande de faveur ? », « Oui ! » dit l'homme, heureux que le singe le considère encore comme un ami, malgré ce qu’il avait fait pour le singe. Le singe lui demanda : « S’il te plaît, ne mentionne pas à tout le monde que nous sommes de la même famille. » Dans le passé, je me suis fait poignarder dans le dos par des « amis » et par d'autres personnes cupides prêtes à vendre mon amitié pour des sommes dérisoires, alors je me suis décidé à dire simplement : « S’il vous plaît, ne mentionnez pas que nous sommes de la même famille ». Depuis, j’ai construit ma propre famille appelée « Avi Nardia Academy », car les guerriers suivent leur cœur et conservent leurs valeurs et une morale ! C’est ça ma famille. C’est une famille de guerriers.

« J’ai étudié beaucoup d’arts martiaux différents, mais je me considère toujours comme un professeur de combat et d’escrime. »

« Depuis, j’ai construit ma propre famille appelée Avi Nardia Academy, car les guerriers suivent leur cœur et conservent leurs valeurs et une morale ! C’est ça ma famille. C’est une famille de guerriers. »

« Nous savons que les soldats peuvent être des guerriers, mais peut-être certains ne sont-ils que des combattants. Suivent-ils les lois, le code d’éthique ou moral du combat ? »


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Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !

REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Instructeur Manuel DEBOUZY Directeur Technique Départemental AJL AUDE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav CN 1er Dan Police ROS - Mail. academiejacqueslevinet11@gmail.com Tél. +33.616.63.18.64

Instructrice Christine FOULON onseillère Technique Fédérale AJL Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav CN. 1er Dan Canne Défense Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com

Instructeur Alphonse MAGANA Directeur Technique Départemental AJL ALPES MARITIMES - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav CN 2e Dan Canne Défense Mail- grasse.martialacademie@sfr.fr - Tél. +33.621.126.967

Jean Philippe GUERIN Directeur Technique Départemental AJL HAUTE SAVOIE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail. guerin.jp@hotmail.fr Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com

Instructeur Jean Michel DU PLANTIER Directeur Technique Départemental AJL HAUTE GARONNE - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - ajl.hautegaronne@gmail.com Site http://www.klubasso.fr/ajl31

Instructeur Michel BOURE Directeur Technique Départemental AJL BOUCHES DU RHONE - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Police ROS ajl.bouchesdurhone@gmail.com Site http://ajl13.sportsregions.fr

Instructeur Nicolas BEDRIGNANS Directeur Technique Départemental AJL PYRENEES ORIENTALES Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail - b.angela@wanadoo.fr - Tél. +33.680.06.15.34

Instructeur Nicolas SOENENS Directeur Technique Régional AJL RHONE ALPES Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - 1er Dan Police ROS - Mail - nilianas74@hotmail.fr Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com


Instructeur Norbert MEMBRIVES Directeur Technique Départemental AJL VAR Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - norstrop@live.fr Tél. +33.661.48.13.19

Instructeur Pascal TABAGLIO Directeur Technique Régional AJL MIDI PYRENEES Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne et Bâton Défense, 1er Dan Police ROS Mail - ajl.midipyrenees@gmail.com Site http://www.ajl-midipyrenees.fr

Instructeur Patrice VIGEANT Conseiller Technique Fédéral AJL - Ceinture noire 1er Dan Canne Défense, 1er Dan Bâton Défense Mail- patrice.vigeant@free.fr Site http://www.sfl-saintgeorges.fr

Instructeur Patrick GASSELIN Directeur Technique Départemental AJL HERAULT Ceinture noire 3ème Dan Self Pro Krav Mail. ajl.stclement@free.fr Tél. +33.675.61.38.99

Instructeur Pierre GATEAU Directeur Technique Régional AJL PROVENCE COTE D'AZUR Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav CN 2e Dan Canne et Bâton Défense Mail - pierregat@wanadoo.fr - Tél. +33.673.835.926

Chef Instructeur Thierry LECERF Directeur Technique National Adjoint AJL Ceinture noire 4e Dan Self Pro Krav CN. 1er Dan Canne Défense Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com

Instructeur Vincent COUDE Directeur Technique Régional AJL Languedoc Roussillon - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav Mail - contact@academielevinet.com Site www.academielevinet.com

Instructeur Francis DE HEBLES Directeur Technique AJL ECOLE HARAGEI FRANCE - Ceinture noire 6e Dan Aïkido Mail - hebles@wanadoo.fr Site - http://haragei-ryu.e-monsite.com

Instructeur Dominique QUENNEC Directeur Technique Régional AJL LORRAINE Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav Mail - dominique.quennec@wanadoo.fr Tél. +33.663.21.65.77



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Hwa Rang Do® Go Too Gi (Grappling) MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO® Hwa Rang Do® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l’humanité. Le Hwa Rang Do® Go Too Gi est l’une des applications sportives du Hwa Rang Do®. C’est pour tout le monde, pour les débutants aussi (mais limité pour eux aux positions). Vous pouvez appliquer les renversements, les balayages, les clés et les étranglements. Le combat ne comporte pas de pause, il est aux points et les soumissions sont autorisés au sol ou debout. Plus de détails dans les prochains articles. Les séquences de photos montrent quelques applications pratiques. À propos de l’auteur : Instructeur en chef de Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne (carabinieri) et ingénieur, Marco Mattiucci est le chef de la branche italienne de la World Hwa Rang Do® Association et l’un des principaux disciples du grand maître Taejoon Lee.


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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.




La self –défense La self défense est de plus en plus demandée par un large public, en raison du climat d’insécurité et de l’actualité. Les gens ont besoin de se rassurer et de se sentir prêt à se défendre en cas d’agression. Malheureusement, de plus en plus de cours dispensent plutôt des cours de self offense que de self défense. En effet, les professeurs (moi compris) connaissant l’agressivité des agresseurs dans la rue, ont tendance à enseigner des techniques très percutantes et visant les zones vitales afin que les élèves aient une chance de sortir vivant d’une agression. Il est néanmoins important de rappeler les limites de la légitime défense dont la riposte doit être égale à l’attaque. Il est inimaginable de penser qu’une agression sera faite en suivant des règles de courtoisie et de chevalerie. Les agresseurs veulent en finir très vite avec la victime afin de ne pas être appréhendés par les forces de l’ordre. De ce fait, le ou les agresseurs vont être extrêmement violents pour obtenir ce qu’ils sont venus chercher (objet, voiture, racket, viol …..) Ils veulent soumettre leur victime en utilisant la force, qui va engendrer la peur et la coopération de celle-ci. On ne peut donc répondre gentiment à de telles situations. Souvent les règles de la rue préconisent le premier qui frappe est celui qui gagne. Cela est absolument vrai mais il faut savoir que le premier qui frappe sera l’agresseur aux yeux de la loi. En effet, même si un individu nous menace verbalement ou se prépare à nous attaquer on ne peut frapper le premier sinon la plupart des juges nous condamneront en nous accusant d’avoir agressé l’auteur des faits. L’honnête citoyen doit en permanence justifier ses actes alors que la grande majorité des agresseurs sont excusés de part leur climat familial et environnemental. J’ai vécu dans une cité très longtemps et mes parents m’ont toujours inculqués le respect d’autrui, la valeur de mon travail…, même si je devais rencontrer des obstacles dans ma vie, de me battre en travaillant encore plus dur, afin de montrer ma valeur.


Jeet Kune Do Cela ne veut pas dire prendre à ceux qui ont réussi, mais me construire à travers mon travail et ainsi obtenir dans la vie ce à quoi j’aspire. Alors peut-on excuser les agresseurs, NON !! Chaque personne doit payer ses erreurs auprès de la société et de la victime. En tant qu’enseignants de self défense, nous devons appréhender tous ces paramètres et tenter d’apprendre à nos élèves à se protéger, tout en sachant qu’une personne qui s’entraine, ne peut s’entrainer que quelque fois dans la semaine. Or, pour être efficace, il faudrait s’entrainer plusieurs heures par jour en répétant inlassablement les techniques. Nous savons bien que les élèves travaillent pour gagner

leur vie et les cours de self défense sont des loisirs visant à pouvoir se défendre. Nous devons donc tenir compte de cela et développer chez eux : la gestion de la peur, ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment, apprendre à désamorcer des situations, développer des reflexes, une condition physique, …… Dans une agression, il y a 3 phases: - avant : éviter une agression - pendant : contact physique - après : traumatisme Il faut tenir compte de ces trois phases afin d’enseigner aux élèves comment éviter une agression, comment se défendre et comment tenir compte des traumatismes occasionnés après avoir été agressé.

Dans un premier temps, on va enseigner comment éviter une agression : Appliquer des règles simples comme partir ou discuter pour apprendre à désamorcer la situation ; ainsi que de règles de sécurité comme fermer les portes de notre voiture, de notre domicile, éviter de prendre les transports en commun tard et seul… On va aussi parler de la peur, cette peur qui peut nous paralyser ou nous transcender. En effet, beaucoup de gens pensent qu’en pratiquant la self défense ou sport de combat, ils n’auront plus peur. En réalité la peur fait partie de notre vie et c’est elle qui nous fait avancer ou rester immobile. On peut apprivoiser ce qu’on ne connait pas, ce qu’on ignore.


De ce fait, en apprenant à maitriser cette peur, nous arriverons au fur et à mesure à la gérer afin de nous protéger. Néanmoins il est important de rappeler aux gens que cela n’est pas garant de résultats le jour J. Lors d’une agression (chaque agression étant différente), on

peut être pétrifié et ne plus bouger. On ne sera alors plus capable d’appliquer tout ce que nous aurons appris. L’entrainement nous donnera quand même plus de chance de nous en sortir vivant mais rien n’est garanti. Vivant, car il faut être conscient

qu’en cas d’agression, on prendra des frappes qui vont nous blesser et nous affaiblir. Pour faire face à cela, la condition physique est primordiale car sans elle, on ne sera pas en mesure de répondre. Il faut lors des entrainements se mettre en situation de survie afin de

« Les professeurs (moi compris) connaissant l’agressivité des agresseurs dans la rue, ont tendance à enseigner des techniques très percutantes et visant les zones vitales afin que les élèves aient une chance de sortir vivant d’une agression. »


« Si une zone névralgique est atteinte, nous ne serons plus dans la capacité de nous défendre. »


voir ce qu’on peut restituer en cas de stress extrême (manquer de souffle, de lucidité, perte de repères…) Il est extrêmement aisé dans une salle, lors des entrainements, de réussir toutes les techniques afin de se défendre mais lorsqu’on est en situation réelle, cela devient très problématique d’être précis et efficace. Ainsi, en travaillant la condition physique de manière intense et en situation de survie, on va développer un mental et une détermination qui pourront nous permettre de garder une certaine lucidité en cas d’agression. La détermination à survivre est primordiale, car passer du confort d’une vie paisible à l’état de guerrier n’est pas simple. Il me semble que c’est l’un des aspects primordiaux de la victoire, le temps de cette « transformation » de simple citoyen en paix à celui de « guerrier » qui va pour une forte part déterminer notre victoire ou notre défaite. Plus nous hésitons et laissons agir la peur plus nous nous mettons en difficulté et laissons notre ou nos agresseurs installer leur pouvoir et leur violence sur nous. Les reflexes que l’élève va acquérir, ainsi que sa condition physique, lui permettront de se protéger et pouvoir riposter de manière efficace, car on doit pouvoir frapper longtemps et rapidement sans être fatigue. Néanmoins, il faudra aussi travailler la précision des frappes afin de pouvoir toucher les zones sensibles et vitales du ou des agresseurs efficacement.

On ne peut pas se permettre d’enchainer des frappes sans effets dévastateurs sur une ou plusieurs personnes car ceux-ci ripostent et nous assènent des coups de toute part et nous sommes affaiblis et pouvons être mis hors combat ou même toucher mortellement par l’une de ces frappes adverses. On doit donc être dans la capacité de frapper rapidement 2 à 3 zones vitales sur un agresseur puis de bouger et atteindre un autre …. Les déplacements et la stabilité sont aussi indispensables C’est pour cette raison qu’il me s emble que la bo xe es t un élément de pro g res s io n incontournable. D’autre part, on doit être capable en cas de projection ou de perte d’équilibre de se relever très rapidement sinon on devient un vulgaire ballon de football pour nos agresseurs. Il faut alors penser à se décaler car les coups qui vont arriver de tous les côtés peuvent toucher la colonne, le cerveau, la gorge... Si une zone névralgique est atteinte, nous ne serons plus dans la capacité de nous défendre. Il faut alors apprendre à bouger au sol en se protégeant (garde mobile) afin de ne pas être statique et couvrir qu’une seule zone d’attaque. Pour nous relever il faut créer un peu d’espace tout en essayant d’éliminer des agresseurs (une frappe ou deux et un agresseur éliminé) Il apparait donc que la phase de confrontation est très risquée physiquement mais aussi

judiciairement comme nous l’avons vu auparavant. Néanmoins comme le souligne Monsieur Robert PATUREL (spécialiste de la Self Défense) : « Mieux vaut être jugé par 12 que porté par 6 ». Notre vie doit être préservée en cas d’agression et ce, même si on doit passer en justice afin de faire reconnaitre notre droit à nous défendre et nous protéger. Enfin, il faut toujours prendre en considération les traumatismes liés à une agression et donc en parler, voir consulter un spécialiste afin de ne pas rentrer dans des psychoses telles que ne plus sortir par peur d’être agressé, peur de l’autre en fonction du faciès, des origines ethniques... En faisant une projection de notre ou nos agresseurs sur la population environnante. Il apparait donc que se défendre est très compliqué et risqué, il est donc toujours re c o m m a n d é d e p a r t i r a f i n d’éviter tout contact physique (utiliser notre cerveau et notre humilité plutôt que nos muscles et notre testostérone) néanmoins en cas d’impossibilité de nous soustraire à une agression, on doit sortir vivant de celle-ci quelque soit les moyens que nous devrons employer. On laissera ensuite la charge aux juges, dans le calme d’un tribunal, face aux pauvres anges que sont nos agresseurs, de juger et remettre en cause le fait d’avoir protégé notre vie par tous les moyens que nous aurons jugés nécessaires.


Beaucoup de choses ont changé depuis le 11 septembre et, bien entendu l’une d’entre elles est la conception de la sécurité dans les avions. La norme de comportement face à un détournement n’est plus de « collaborer avec les pirates de l’air ». Chaque passager est maintenant un soldat potentiel dans cette guerre et doit avoir appris à savoir prendre soin de lui-même et aider les autres. Jim Wagner, expert bien connu de nos lecteurs, a étudié la question. Si vous souhaitez savoir quelles sont vos possibilités et comment réagir face à un attentat contre votre vie, ne vous manquez pas de lire ce superbe article. urant les années 70, les terroristes arabes se proposèrent d’attaquer et de détruire Israël. Comme ils n’y parvinrent pas au moyen de la guerre, ils décidèrent de recourir au terrorisme. Ils se rendirent cependant rapidement compte que les possibilités de détourner un avion israélien étaient très maigres. Les fortes mesures de sécurité israéliennes faisaient de leurs avions des cibles difficiles, au point que leurs avions étaient considérés comme les avions les plus sûrs de tout le monde libre. Les terroristes décidèrent alors de diriger leurs attaques contre des cibles faciles: les avions américains et européens. Les années 70 et 80 furent les années fatidiques de la piraterie aérienne. Dans le passé, quand des terroristes détournaient un avion, ils l’obligeaient à atterrir dans un pays ami, ils transmettaient leurs exigences (par exemple, la libération de leurs camarades) et une fois obtenue une couverture médiatique de leur action suffisante, ils relâchaient les passagers. Aucun terroriste n’avait alors eu l’idée d’envoyer l’avion contre un immeuble. Le 11 septembre, une nouvelle méthode terroriste est apparue. Tout comme auparavant, l’objectif des terroristes fut Israël, mais les mesures de sécurité de ce pays étant très élevées, ils choisirent une cible facile : un avion de passagers américains. Mais cette fois, il n’allait y avoir aucun type de négociation ni libération d’otages. Une forme nouvelle et terrible de terrorisme apparut : l’avion suicide. Non seulement, ce fut l’acte terroriste le plus horrible de l’histoire, causant 6000 morts, mais ce fut également l’histoire d’arts martiaux la plus dramatique du nouveau millénaire. Quelle fut la raison des attaques ? Le 8 octobre 2001, durant les bombardements américains et britanniques sur les camps terroristes en Afghanistan, le leader Al-Qaeda Osama bin Laden transmit un communiqué de presse télévisé dans lequel il déclarait que les attaques terroristes du 11 septembre étaient le résultat de l’appui des États-Unis à Israël.

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« La question est : et si la prochaine fois qu’ils détournent un avion, il se fait que c’est le vôtre, croyez-vous être mieux préparés que les terroristes, savez-vous comment vous défendre ? »

Combat aérien avec couteau Le 11 septembre 2001, quatre avions de passagers américains furent séquestrés par des terroristes arabes armés de couteaux et de cutters. Le premier avion, le vol nº 11 de la American Airline, s’écrasa contre la tour Nord du World Trade Center de New York. Dix-huit minutes plus tard, le vol

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nº 175 de la United Airlines s’écrasa contre la tour Sud. Ensuite, se produisit l’acte terroriste le plus audacieux de tous: le bureau militaire central américain, le Pentagone (situé dans les environs de Washington D.C.) fut partiellement détruit par le vol nº 77 de l’American Airlines. Le quatrième avion séquestré, le vol nº 93 de la United Airlines, n’atteint pas son objectif. D’après les sources des services de renseignements des États-Unis, cet avion se dirigeait probablement vers la Maison-Blanche (résidence du Président) ou le Capitole (siège du Gouvernement des États-Unis), situé dans la même rue. Les terroristes échouèrent parce que certains passagers décidèrent de contre-attaquer et de leur faire face. Une semaine après l’attaque, le Président George W. Bush, dans une déclaration devant le Congrès des États-Unis, déclara que le passager Todd Beamer avait agi en héros. Beamer appela sa femme depuis le vol 93 pendant la prise d’otage et celle-ci lui commenta les incidents de New York et de Washington D.C. À ce moment-là Todd Beamer se rendit compte que le même destin les attendait. Il dit alors à sa femme que lui et les autres passagers allaient essayer de prendre le contrôle de l’avion. Les autres passagers (Tom Burnett, Jeremy Glick et Mark Bringham, par exemple) appelèrent leur famille avec leur G.S.M. et leur dire la même chose – qu’ils allaient essayer de récupérer l’avion.

Et si ça avait été vous ? S’il y a bien quelque chose que nous avons appris de l’histoire, c’est que les terroristes répètent généralement les actes de terreur qui ont réussi. Les attaques récentes aux États-Unis obtinrent l’effet désiré : démontrer que les édifices étaient vulnérables à des vols suicides et que les innocents étaient des cibles faciles. Ils freinèrent l’économie et provoquèrent la peur (qui se transforma rapidement en colère). Il est dès lors inévitable qu’ils soient tentés de répéter. La question est : et si la prochaine fois qu’ils détournent un avion, il se fait que c’est le vôtre, croyez-vous être mieux préparés que les terroristes, savez-vous comment vous défendre ?


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En tant que membre d’un groupe des forces spéciales d’élite des États-Unis et entraîneur de la police et des forces armées pour la préparation des équipes anti-terroristes dans le monde entier, je ne peux divulguer des techniques anti-terroristes secrètes, mais je peux vous donner certains conseils pratiques, fondés sur mon expérience pour savoir que faire dans une telle situation en tant que pratiquant d’arts martiaux. Vous pourriez utiliser ceux-ci dans le cas improbable où il vous arrivait la même chose qu’aux passagers du vol 93.

Une perspective policière et militaire Le type de combat effectué par les groupes d’opérations spéciales policiers et militaires à l’intérieur d’un avion est appelé « assaut tubulaire ». Ce terme se réfère à n’importe quel type d’assaut linéaire. Il est utilisé également dans le cas des autobus ou des trains. Il s’agit de mouvements et d’actions qui se déroulent dans un couloir étroit. Combattre dans ces conditions exige un entraînement spécial.


Self-defense Avant que je ne commence à vous expliquer les diverses techniques de combat utilisées à l’intérieur d’un avion, rappelez-vous que le combat possède trois phases: 1. Le pré-conflit, 2. Le conflit et 3. Le post-conflit. L’entraînement, dans le cas de la plupart des arts martiaux est centré sur le conflit à proprement parlé (les coups de pied-poing), mais il ne contemple pas le pré-conflit (les préparatifs avant le conflit) ni ce qu’il convient de faire immédiatement après (le post-conflit). Il est très important de couvrir ces trois phases durant l’entraînement d’un combat à l’intérieur d’un avion.

Le lieu de l’entraînement L’endroit idéal pour s’entraîner est l’intérieur d’un avion de passagers, mais cela n’est possible que si vous faites partie d’un groupe policier ou militaire d’élite spécialisé en opérations en avion. Vous pouvez cependant monter votre propre « avion » pour vous entraîner. L’année passée, quand j’étais au Brésil pour entraîner le groupe GEPA des Forces Spéciales de l’Aviation, nous avons, dans un hangar, disposé des chaises et dessiné sur le sol le contour


Basé sur la Réalité

d’un avion avec une craie. Vous pouvez faire la même chose pour pratiquer vos techniques et sentir les limites spatiales de ce type d’endroit. Bien sûr, mes élèves brésiliens pratiquèrent ensuite leurs techniques à bord d’un avion de la Varig Brasil Airlines, mais ils savaient que faire dans un avion avant d’y monter en ayant pratiqué suivant ce simple modèle d’entraînement. Si vous souhaitez être plus précis, vous pouvez monter une petite section de l’avion en utilisant des planches et des plastiques pour faire office de murs (quelque chose qui peut se démonter facilement). Vous pouvez également ajouter l’un ou l’autre chariot et demander à certains de vos amis de jouer le rôle de passagers.

Matériel pour l’entraînement Les pirates de l’air des vols nº 11, 175, 77 et 93 étaient armés de couteaux et de cutters, mais n’oubliez pas qu’à d’autres occasions, ils utilisèrent également des armes à feu. En tant que pratiquants d’arts martiaux, nous nous sommes déjà entraînés avec des couteaux et des pistolets d’entraînement (des répliques en caoutchouc, en bois ou en plastique). Ces armes sont idéales pour apprendre à vaincre les pirates de l’air. Pour rendre votre entraînement plus réaliste (un entraînement appelé « Entraînement basé sur la Réalité » par la police américaine), tous les pratiquants doivent porter les vêtements avec lesquels ils se battraient habituellement. Les « terroristes » devraient utiliser les vêtements de rue quotidiens, en plus des protections, et les « victimes » devraient utiliser des vêtements de voyage. Plus l’équipe d’entraînement est réaliste, plus grande sera la sensation de réalité de l’entraînement.

Avant le détournement Dans des situations réelles ainsi que durant l’entraînement, vous devez toujours anticiper de possibles problèmes et y être préparés.

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Voici plusieurs suggestions de préparatifs pré-conflit : 1. Demandez une place près de la porte. Si vous choisissez votre place par Internet ou au comptoir des lignes aériennes, essayez toujours de demander une place près de la porte et sur l’aile, sauf si vous voyagez en première classe. C’est la partie la plus résistante de l’avion dans le cas où celui-ci s’écraserait, mais surtout l’aile est située au milieu du « tube ». Si des problèmes surgissaient, tant à l’avant qu’à l’arrière, vous pourriez réagir plus rapidement. 2. Choisissez toujours une place de couloir. Être assis à une fenêtre ou entre deux personnes n’est pas intéressant pour vous. En cas d’urgence, il vaut mieux n’avoir pas à passer au-dessus

de quelqu’un. Choisissez toujours une place de couloir pour pouvoir vous lever ou vous échapper rapidement. 3. Emportez des menottes. Les menottes de métal ne sont pas permises dans un avion, mais vous pouvez emporter un système alternatif de restriction pour si vous deviez « arrêter » quelqu’un (lacets, bande adhésive large, etc.) 4. Observez les passagers dont l’aspect est suspect. Sans vous faire remarquer, regardez toujours pour voir s’il y a quelqu’un de suspect. Ne pensez pas que la prochaine attaque sera nécessairement le fait de terroristes arabes. Les terroristes peuvent être de n’importe quel sexe, race ou provenance. Vous devriez plutôt

chercher des manières de se comporter étranges : des personnes nerveuses, effrayées, fâchées ou très concentrées. Cherchez des gens qui font des signes à d’autres passagers. 5. Porter des vêtements aptes pour le combat. Habillez-vous avec le type de vêtements appropriés dans le cas où vous devriez vous battre : vêtements lâches, pantalons longs et une bonne paire de chaussures pour envoyer des coups de pied, courir ou frapper du pied.

Pendant l e détournement Si vous êtes un jour victime d’un détour nement d’avion, il n’y aura

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aucune garantie de ce que vous puissiez survivre. Les pirates de l’air peuvent être de la « vieille école » et essayer de négocier ou ils peuvent être de la « nouvelle école » et décider d’envoyer l’avion se fracasser contre un immeuble avec vous à l’intérieur. Il n’y a aucune manière de connaître les intentions des terroristes car les règles ont changé depuis le 11 septembre. Si vous décidez de vous battre à bord d’un avion, voici une série de tactiques et de techniques qui peuvent vous aider à sauver votre vie et celle des autres. 1. Tendez un piège aux terroristes. Quand un criminel ou un terroriste se lève de son siège pour prendre le contrôle de l’avion, il commence généralement par être bruyant et violent pour intimider les passagers et l’équipage. Au moyen de cette tactique, les terroristes espèrent pouvoir prendre le contrôle de l’avion le plus vite possible en faisant usage de la peur. Une fois qu’ils contrôlent l’avion, il est très difficile pour les passagers ou l’équipage de résister ou de contre-attaquer. Dans les opérations militaires, on enseigne aux soldats à attaquer l’attaquant quand celui-ci leur tend un piège, au lieu de rester dans la « zone de danger » où l’attaquant a tous les avantages. Cela met les attaquants sur la défensive et augmente les possibilités d’empêcher l’embuscade. 2. Prenez les commandes. Tous les policiers des États-Unis apprennent ce que signifie la « présence de commandement ». Cela signifie que vous contrôler la situation par votre aspect (de confiance), votre autorité verbale (ordres catégoriques aux autres passagers de sorte que ceux-ci vous aident) et votre dévouement (assurance dans votre mission qui stimulera les autres à vous suivre). 3. Coups de pied linéaires. Les sièges des avions sont plus hauts qu’une chaise de salle à manger et les couloirs entre les files de fauteuils sont étroits (approximativement la largeur d’un adulte moyen au niveau des avant-bras). Vous devrez dès lors vous contenter de coups de pied frontaux et de coups de genou. Vous ne pourrez pas donner de coups de pied latéraux ni en pivot. Votre objectif devra être un coup de pied frontal bien placé ou un coup de genou dans la zone du bassin. Ce point est le centre de gravité de l’être humain et un coup puissant en cet endroit arrêtera ou fera tomber la plupart des individus. Ne donnez pas de coups de genou trop hauts ni de coups de pied trop doux. 4. Simplicité. Utilisez uniquement des coups de poing simples et puissants et des coups de coudes solides. Si vous décidez d’utiliser des techniques de main ouverte, vous devez les diriger aux zones vitales (yeux, gorge et cou). 5. Utilisez un bouclier. Dans les vols 11, 175, 77 et 93, les pirates de l’air étaient armés de couteaux et de cutters. Bien que depuis le 11 septembre la sécurité dans les aéroports ait augmenté, il est toujours possible que quelqu’un parvienne à cacher un objet pointu ou effilé comme un couteau en plastique dur qui ne peut être détecté par le détecteur de métal. La seule manière de garantir que personne n’emporte d’armes dans un avion est d’interdire tout objet, de donner à tous les passagers une « salopette », de les réviser et ensuite de les faire passer par un scanner Backscatter (un appareil qui peut voir à travers des vêtements et qui produit des images très nettes). Dès lors, si vous remarquez que les pirates de l’air possèdent des couteaux, il vous faut vous procurer un bouclier pour vous protéger, par exemple avec une veste enroulée autour du bras, une mallette, un sac ou même le magazine de l’avion enroulé. Un bouclier vous protègera des coups de couteau. 6. Armes improvisées. Je ne veux pas dire ici – loin de là – que vous emportiez des armes dans l’avion (c’est interdit), mais vous devez penser aux objets que vous pourriez utiliser comme arme dans le cas d’un détournement d’avion. Il me vient à l’esprit plusieurs « armes improvisées » : une ceinture avec une grosse fermeture métallique (arme flexible), un stylo ou un bic métallique (arme pointue), une bottine ou un téléphone portable (pour frapper), une canette de coca-cola non ouverte (pour lancer), une poignée de sucre, de sel et de poivre (arme de distraction), etc. Les lignes aériennes pourront éviter que vous ne montiez dans l’avion avec des couteaux ou des armes tranchantes, mais elles ne peuvent tout supprimer et surtout pas votre esprit guerrier. Comme disent les Instructeurs des Marines du Combat au Corps à Corps : « une tête pensante, une arme ». 7. Utilisez votre environnement. Les zones de libre accès d’un avion sont assez limitées, y compris dans de grands avions comme le Boeing 747. Votre zone de combat sera très petite, le couloir près des toilettes ou de l’issue de secours. Vous devez donc vous entraîner dans des espaces très réduits de manière à savoir quelles sont les techniques qui fonctionnent et celles

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qui ne fonctionnent pas. Vous devez également apprendre à utiliser votre environnement pour savoir en tirer un avantage tactique : saisissez le dos des fauteuils pour maintenir l’équilibre, frapper la tête des terroristes contre les étagères des bagages qui se trouvent audessus des fauteuils ou poussez le terroriste entre les fauteuils et essayez de l’y immobiliser. Comme je le disais ci-dessus, la seule manière de vérifier toutes vos possibilités dans un avion, c’est de créer votre propre avion et d’utiliser les mêmes mesures. 8. Arrêtez-le. Vous ne devez pas commettre l’erreur de penser que tous les détournements d’avion futurs seront comme ceux du 11 septembre. Il se peut que vous ayez à affronter un groupe de pirates de l’air ou seulement un suspect mentalement dérangé. Si vous parvenez à immobiliser un pirate de l’air, qu’allez-vous faire de lui ? L’une des phases du conflit les moins considérées par les pratiquants d’arts martiaux est la phase du post-conflit. Bien qu’il n’existe plus de danger imminent, il y a d’autres facteurs dont il faut tenir compte: comment les immobiliser. Allez-vous vous asseoir sur eux le reste du voyage ou possédez-vous l’un ou l’autre matériel ou objet que vous pouvez utiliser pour la sujétion ? Pour ma part, j’emporte des menottes de nylon (utilisées actuellement par de nombreux groupes anti-terroristes) chaque fois que je vais en avion. Mais on peut également utiliser les lacets, une bande adhésive, une ceinture, des lanières de chemise, etc. Ce qu’il importe, c’est d’inclure des techniques d’arrêt et de contrôle dans vos entraînements, au même titre que la pratique de la lutte au sol ou de l’entraînement des armes. 9. Emportez un petit sac d’urgence. Quand je prends un avion de passagers, j’emporte toujours avec moi un petit sac que je garde sous le siège avant afin de pouvoir facilement l’emporter si je me trouvais dans une situation d’urgence (que ce soit parce que l’avion risque de s’écraser ou parce qu’une bagarre y survient). Dans ce sac, j’emporte les choses suivantes : une trousse à pharmacie, une lampe de poche, de l’eau, de la nourriture (barres de protéines), un sifflet, des menottes souples et quelque chose qui puisse faire office d’arme (sans commentaire). J’y mets également divers papiers pour dissimuler. 10. Tactiques de groupe. Si vous voyagez avec quelqu’un, il est bon d’avoir préparé un plan d’action et défini les responsabilités de chacun si un détournement devait se produire. Tactiquement, il vaut bien mieux se préparer avec une certaine avance que d’avoir à penser à quelque chose soudainement lorsque survient le conflit. Mettez-vous d’accord quant à un code verbal (par exemple : « ça va, je suis ton prisonnier » qui indiquerait à votre partenaire que vous allez commencer à vous battre dans 5 secondes). Établissez également certains signes avec la main et le type de techniques que vous allez utiliser dans les différentes situations. Parlez-en à voix basse… il se peut que vous soyez assis à côté d’un terroriste et il vaut mieux, bien entendu, que celui-ci ne vous entende pas.

Entraînement dur : combat facile Depuis le 11 septembre, j’ai entendu de nombreux pratiquants d’arts martiaux dire : « Si cela m’arrivait, je me battrais. Personne n’ira s’écraser contre un immeuble si je peux l’éviter ». En tant que pratiquant d’arts martiaux, il est bon d’avoir cette attitude, mais savezvous réellement ce à quoi vous vous affronter ? Quand arrivera le moment d’accomplir ce que vous avez déclaré, votre entraînement des arts martiaux sera-t-il suffisant et serez-vous prêts

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Self-defense pour un combat réel ? Non seulement physiquement, mais également psychiquement. Après tout, les 90% de celui-ci sont mentaux. Avez-vous dû lutter pour votre vie un jour ? Savezvous ce que c’est que de sentir comment monte l’adrénaline dans le corps, ce que c’est que d’avoir la « vision du tunnel » et de dépendre seulement de votre habileté ? Le point capital pour être dans une bonne condition physique pour le combat, c’est de vous entraîner plus que votre ennemi. Dans le cas des prises d’otages aux ÉtatsUnis, les ennemis (les terroristes) étaient pleinement impliqués dans leurs entraînements. Le pirate de l’air Jarrah est un bon exemple. Ziad Samir Jarrah, le terroriste qui pilota le vol 93 de la United Airlines, étudia avant sa « mission » des techniques de combat avec couteau et d’autres arts mart iaux. S o n ins t ructeur américain, Bert Ro dríg uez (propriétaire des gymnases US-1 Fitness Centres) commenta

que Jarrah était bien élevé, travailleur et un bon élève. On le trouva également dans des camps d’entraînement terroristes en Afghanistan, probablement près de Kandahar, Khowst ou Jalalabad. Il est évident que Jarrah démontra qu’il était prêt à se battre jusqu’à la mort. Dès lo rs , quand v ou s prat iquez v os techniques, pensez qu’un jour peut-être vous devrez les utiliser contre quelqu’un comme Jarrah.

Pas de victoire pour les terroristes Trois jours après que se soient écrasés les quatre avions, j’étais prêt à m’envoler à nouveau. Malheureusement, mon vol au Canada fut annulé parce que le Gouver nement des États-Unis (l’Administration Fédérale d’Aviation) ne permit pas l’entrée de vols en provenance d’autres pays pour des raisons de sécurité. Deux semaines plus tard, je pris l’avion pour l’Europe afin d’entraîner le personnel de la Police Métropolitaine de Londres. Ensuite, je pris l’avion pour Madrid afin de préparer les photos

de cet article. Du fait de ce qui s’était passé, certains de mes amis et membres de ma famille étaient préoccupés. Mais moi, voler ne me préoccupait pas. Je n’allais pas laisser les terroristes atteindre leurs objectifs et accepter de vivre avec la peur au ventre. Le 11 septembre fut un jour terrible. Pourtant les possibilités de vous trouver nez à nez avec un terroriste sont statistiquement minimes. Il est plus probable qu’un éclair vous tombe dessus que d’être blessé ou tué par un terroriste. Cependant, vous ne pouvez pas vous tromper vous-mêmes et feindre que vous ne ferez pas l’objet de crimes ou d’actions terroristes. Je vous ai donné quelques idées sur la manière de vous entraîner dans le cas où vous auriez un problème dans un avion, maintenant c’est à vous de mettre ça en pratique. Prenez bien soin de vous.



Vidéos


Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

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L'ARME DES COUTURIERS VIETNAMIENS Les Orientaux ont été depuis des temps immémoriaux les rois dans l’art d’élever le quotidien à la catégorie du divin. De la simple préparation du thé, ils font tout un art, de la calligraphie la même chose. Et ne parlons pas du tir à l’arc ! Il n’est, par conséquent, pas étonnant que les ar ts traditionnels soient un inépuisable réservoir de surprises comme celle que vous présente dans ces pages le maître d’art martiaux vietnamiens bien connu, Patrick Levet. Cette fois cependant, l’art en question semblera familier à de nombreux lecteurs grâce au film « Kung-Fu Fusion », où l’un des protagonistes, le sympathique acteur et professeur Chiu Chi Ling, réalise une interprétation superbe d’un couturier chinois. Le Vietnam est une merveille, un grand méconnu d’Orient sous de nombreux aspects. Grâce au travail de quelques-uns comme Patrick et à l’ouverture commerciale récente à l’Occident, cette distance a commencé peu à peu à être surmontée. Les arts martiaux vietnamiens ont la force et l’authenticité que seule apporte la pauvreté. En eux, aujourd’hui encore, tout est pure volonté et effort du véritable, une vérité qui se transmet parfaitement quand on voit la vidéo sur le sujet, enregistrée au Vietnam même, et que nous a préparé le Maître Levet avec le Grand Maître Van Vang et que nous vous présentons dans ce reportage, non seulement pour le plus grand plaisir des pratiquants de Vovinam, mais également de n’importe quel pratiquant intéressé par son histoire et ses mystères.


ViĂŞt-Nam


Arts Orientaux

U

n soir d’été du XVIIe siècle, au sud de la Péninsule Indochinoise, un véhicule tiré par un vieux cheval circule tranquillement sur un chemin de campagne unissant deux grands villages. Après avoir dépassé le plus grand champ de riz de la région, une forêt apparaît à l’horizon. Le véhicule s’approche lentement de cette petite jungle. Le conducteur du véhicule est un couturier. Il passe sa vie à aller de village en village, proposant ses talentueux services aux gens de la haute société des campagnes, aux chefs de village et aux grands propriétaires terriens, leur permettant de porter des vêtements similaires à ceux de la cour. Ce couturier est très malin, il doit faire croire que les vêtements qu’il confectionne sont des copies de ceux de la cour du roi, mais il veille méticuleusement à ne pas faire de vraies copies parce que, par décret royal, les gens du peuple n’ont pas le droit de s’habiller comme les nobles. Ce couturier gagne assez bien sa vie, il n’est pas très riche, mais il vit bien mieux que ses compatriotes qui travaillent la terre. Le soir tombe presque lorsque son véhicule entre dans le bois. Avant d’avoir eu le temps d’allumer sa lanterne, un grand cri brise le silence de la nuit. Des silhouettes ressemblant à des animaux sauvages surgissent de derrière les arbustes. En une fraction de seconde, le couturier se rend compte que ce ne sont pas des animaux mais des bandits.


Viêt-Nam

L’un des attaquants retient le cheval et les deux autres, armés de sabres, s’approche du couturier. Les lames aiguisées brillent sous le croissant de lune tandis que la nuit devient de plus en plus obscure. Le couturier n’est pas armé, la loi lui interdit de porter un sabre. Ses ciseaux sont soigneusement rangés et il n’a que sa règle en bois. Longue de 6 à 8 « tac » (de 60 à 80 cm), large de 5 cm et d’une grosseur d’un centimètre plus ou moins, cette règle est le deuxième instrument le plus important du couturier pour gagner sa vie. En effet, les ciseaux lui permettent de couper la toile pour coudre le vêtement, mais la règle est nécessaire pour mesurer et facturer le tissu aux clients et c’est là qu’il fait son plus grand bénéfice. Il ne peut pas se permettre de l’abîmer. Mais à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Certains couturiers vietnamiens ont développé des techniques pour se défendre des bandits et des voleurs

en utilisant simplement leur règle en bois. Cette légende orale nous raconte que le couturier a sauvé sa vie, mais que pour cela, il dut se défaire de ses adversaires sans cesser de respecter un principe fondamental pour les techniques de la règle : ne jamais bloquer l’arme de l’adversaire avec une règle Moc Ban. Tous les blocages sont dirigés à la main, au poignet ou au début de l’avant-bras de l’attaquant. La base des défenses avec la règle Moc Ban, c’est qu’un attaquant qui a les mains cassées ou le poignet fracturé ne peut maintenir une arme et se retrouve, par conséquent, hors de combat. Il existe 12 techniques élémentaires de la règle, Moc Ban, également appelée Cay Thuoc. Au Vietnam, on les enseigne à partir du 2e Dang et on les demande pour l’examen du 3e Dang sous la forme appliquée de 2 à 2 contre attaque de sabre. Quelques années plus tard, on les demande pour l’examen du 4e Dang sous la forme de Quyen (Moc Ban Quyen Phap). La manière de tenir l’instrument est radicalement différente de celle du bâton long, car aucune force n’est exercée avec les mains sur le Moc Ban. On


Arts Orientaux tient simplement la règle en bois avec une légère pression des doigts que l’on ne serre pas. La main reste très souvent presque ouverte. Il existe deux gardes élémentaires : l’une avec la règle en haut, protégeant la tête et symbolisant un toit et l’autre avec la règle en bas, visant l’adversaire, un peu comme un sabre.

Les techniques de base du Moc Ban sont réparties en fonction du type ou de l’angle d’attaque : les coups directs (attaque à la tête d’en haut vers le bas ou les coups d’estoc frontaux) ; les attaques circulaires (en diagonal à la tête ou au corps, horizontal à tête ou au corps) ; et les coups circulaires de


Viêt-Nam

niveau bas (attaques aux jambes ou aux pieds).

Les esquives Contre les attaques de sabre, il est évident que les esquives sont bien plus appropriées que les simples blocages, surtout si l’arme utilisée est plus fragile que le sabre. Les esquives occupent donc une place importante dans les techniques de Moc Ban. Cependant, les esquives en elles-mêmes n’éliminent pas le danger, elles permettent seulement de l’éviter ou de le dévier. Elles sont pour cette raison toujours combinées avec des coups directs à la

zone du poignet de l’attaquant. Cette combinaison esquives/coups au poignet est parfois trop efficace. Au cours des séances d’entraînement, ces coups de règles aux poignets s’avèrent très douloureux, même s’ils sont réalisés avec contrôle. Pour pallier ce problème, au cours des entraînements, de nombreux maîtres et professeurs bloquent l’arme de l’attaquant au lieu de frapper le poignet ou l’avant-bras. Malheureusement, avec les années de pratique, certains finissent pas s’habituer aux blocages sur l’arme de l’adversaire à tel point qu’il est fréquent, même au Vietnam, de rencontrer des maîtres et des professeurs qui ignorent complètement le principe du blocage au poignet. Les esquives du Moc Ban sont majoritairement des déplacements à 90º de la ligne d’attaque de l’adversaire, mais il existe également une esquive qui est un mouvement circulaire du corps se déplaçant latéralement. Ensuite, il y a également un type d’esquives très intéressant qui consiste à éviter l’attaque comme s’il s’agissait d’un coup de poing circulaire, tout en entrant dans la distance de l’adversaire pour lui asséner un coup au foie


Arts Orientaux avec la pointe inférieure du Moc Ban. Ici aussi, l’efficacité est telle que cette technique ne peut être effectuée correctement durant l’entraînement. Les pratiquants transforment alors le coup avec la pointe de la règle en un simple coup de poing tout en maintenant le Moc Ban dans la main qui frappe.

Les contre-attaques Le principe du Cuong Nhu Phoi Trien (l’harmonie entre le dur et le mou) s’applique également dans les contre-attaques pour respecter la fragilité du Moc Ban. Pour ne pas abîmer le tranchant des instruments, les parties qui seront utilisées la plupart du temps ce sont les angles supérieurs, c’est-à-dire la « tête » ou la « queue » du Moc Ban.


ViĂŞt-Nam



Viêt-Nam

Dans la continuité du principe des deux polarités opposées, si nous avons les mains détendues pendant les esquives, durant les contre-attaques en revanche, nous serrons le Moc Ban assez fort avec la main se trouvant près de l’attaquant afin de rendre les coups plus incisifs. Quant à l’autre main, celle qui se trouve plus éloignée de l’adversaire, elle nous permet de guider et de contrôler le Moc Ban. On doit toujours considérer les deux extrémités du Moc Ban comme faisant intégralement partie du poing. Pour matérialiser plus facilement le concept de « coup de règle » pendant la contre-attaque, on doit penser à donner un coup de poing marteau (Dam Bua) ou un coup de poing du revers (Dam Bat Nguoc). Pour fermer le cercle des applications du Cuong Nhu Phoi Trien, les parties du corps qui reçoivent les contre-attaques sont également choisies pour leur fragilité ou leur sensibilité. On aura toujours des cibles comme la sienne, le foie, les côtes flottantes, la nuque, le plexus solaire, la gorge ou les aisselles.

Les balayages La versatilité des techniques du Moc Ban est très intéressante. Il ne s’agit pas seulement de l’utiliser comme une arme de coup, mais également comme un crochet très efficace pour les projections ou les balayages. Pour cela, on forme une espèce de « V » avec notre avant-bras et l’extrémité du Moc Ban. Dans ce « V », on bloquera le cou de l’adversaire. Ensuite, il y a plusieurs possibilités de techniques comme celle de balayer la jambe d’appui de l’adversaire ou d’accrocher cette jambe tandis que nous poussons le cou de l’attaquant.

Les mouvements circulaires Pour comprendre les bases techniques du Moc Ban, on doit tenir compte du fait que ces techniques ont été inventées pour se défendre contre plusieurs adversaires à la fois. Il est par conséquent très important de pouvoir empêcher ces adversaires de viser leur proie avec précision. Quand on se défend contre plusieurs adversaires, il vaut bien mieux ne pas rester en un seul endroit pour attendre les coups comme dans les films, mais au contraire changer constamment d’angle tout en ayant toujours à l’œil l’ensemble des adversaires. C’est pour cela que les déplacements et les changements d’angles sont fréquents dans les techniques de Moc Ban. Le pratiquant doit éviter les attaques au moyen des esquives et contre-attaquer en restant le plus mobile possible. De cette façon, toujours en mouvement, il est moins vulnérable. Les rotations de certaines contre-attaques permettent également d’utiliser la propre force de l’adversaire pour faciliter notre défense. En effet, comme c’est le cas pour de nombreux arts martiaux fondés par des personnes de faible constitution physique, les techniques de Moc Ban mettent en pratique le principe de l’absorption de la force de l’adversaire. La différence fondamentale entre les arts martiaux dits « souples » et le Moc Ban vient de l’application du principe Cuong Nhu Phoi Trien d’un point de vue typiquement du Vovinam. En même temps qu’une technique souple est utilisée (esquive), une technique dure est également appliquée (coup violent de règle sur le poignet).

Une arme simple mais efficace Combinant simplicité et efficacité, souplesse et dureté, lignes circulaires de défense et contre-attaques directes, le Moc Ban est une arme fantastique qui en même temps ne cesse de n’être rien de plus qu’une simple tablette de bois.




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REF.: • KAPAP7

Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeurs officiels pour l'armée et la police israéliennes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le Close Quarter Combat (CQB), et Ben Krajmalnik ont réalisé un nouveau DVD basique sur les armes à feu et la sécurité et sur les techniques d'entraînement dérivées de l'IPSC (Instinctive Point Shooting Combat). Le tir instinctif en combat est une méthode de tir basée sur les réactions instinctives et cinématiques pour tirer en distance courte dans des situations rapides et dynamiques. Un discipline de self-défense pour survivre dans une situation où la vie est menacée, où il faut une grande rapidité et une grande précision, où il faut sortir le pistolet et tirer en distance courte, sans utiliser la mire. Dans ce premier volume, nous étudierons : le maniement des armes (revolver et semi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité, le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et en mouvement, des exercices de rétention de l'arme en situation de stress et avec plusieurs attaquants, des exercices de recharge avec chargeur, à une main… et finalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets, fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

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