Magazine Arts Martiaux Budo International 292 – Juillet 2015

Page 1



Ce DVD se centre sur les armes blanches, sur le fait de connaître et de comprendre tous les dangers qui leur sont associés, et son thème principal est l’établissement de la priorité. Le plus important dans l’entraînement avec une arme tranchante c’est de connaître et de comprendre tous les dangers associés à ce type d’armes. Le danger de ces armes est très sérieux et bien réel et doit être traité comme tel. Cela signifie savoir où vous établissez votre priorité dans votre entraînement pour en faire un outil de survie, si une telle situation se présentait. C’est vous qui devez survivre, pas votre entraîneur qui vous aide à entraîner vos buts, mais pas votre objectif. Les priorités d’entraînement que j’utilise en Latosa Escrima sont les suivantes : réalité, techniques et exercices. Réalité : c’est la compréhension de ce qui pourrait se produire exactement et les dangers d’utiliser ou de faire face à une arme tranchante. Techniques : mouvements qui cherchent à vous donner une idée générale des possibilités et des probabilités de ce qui peut arriver. Exercices : la plupart d’entre eux sont utilisés pour développer et améliorer les habiletés motrices utilisées dans l’application technique. Cet entraînement met l’accent sur l’emplacement correct et la priorité à donner dans la façon de se perfectionner pour une telle situation.

REF.: • LAT-3

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com


« La plupart des hommes et des femmes mènent une vie si douloureuse dans le cas le plus défavorable, si monotone, pauvre, et bornée dans le cas le meilleur, que le besoin de s'évader, le désir de se transcender euxmêmes, ne fût-ce que pour quelques instants, est et a toujours été l'un des principaux appétits de l'âme. » Aldous Huxley

ous vivons dans un univers multidimensionnel, c’est plus qu’une hypothèse dans les conventions de la science moderne. La physique quantique a atteint l’impensable : mettre en équations la plus grande perturbation de la conscience que l’homme ait jamais connue dans son histoire. C’est un pas de géant, nous sommes arrivés à inscrire l’inconcevable dans notre plan de la réalité et avec la méthode scientifique. Les êtres humains existent comme une entité délimitée dans une bande commune du logos. Certains sont les cellules du cerveau de l’humanité, tandis que d’autres occupent juste une place aux pieds du corps commun qui nous définit ; mais tous unis dans un conglomérat plus grand, nous arrivons à de nouvelles portes de la conscience. Cela ne veut pas dire que la nouvelle de ce saut quantique de conscience planétaire soit arrivée à l’ultime être humain. Non. Chacun à son niveau d’évolution, au moment adéquat, sur son chemin, passe par différents stades, mais il est indubitable que, dans son ensemble, si la flèche atteint une cible, elle a toute entière atteint son but, et pas seulement de la pointe. Pardonnez-moi l’abus de métaphore, mais il n’est pas facile de parler de certaines choses sans paraître faire autorité et sans s’appuyer sur une doctrine qui puisse engendrer l’équivoque. Ce que je veux dire c’est que, d’une certaine manière, en tant que participant de ce qui fait de nous des êtres humains, nous devrions tous célébrer le succès de n’importe quel congénère comme si c’était le nôtre. Chaque lumière qui s’allume dans la conscience du groupe, même si elle n’est qu’un aperçu de l’étape à venir, illumine avec force tout notre chemin, qui est commun et pluriel tout en étant individuel et unique. La compassion des grands maîtres (peu importe leur culture) a toujours été basée sur la sécurité, la certitude absolue, de l’unité ultime de tous les êtres et toutes les choses. C’est cette compassion qui les a conduit à tracer des chemins, à essayer d’expliquer leurs découvertes, de partager leurs certitudes, presque toujours incompris, presque toujours trahis. Ils disent qu’une mère vaut pour mille pères, mais qu’un maître vaut pour mille mères. Dans la réalité malheureusement, il n’en est pas toujours ainsi, car beaucoup arborent ce titre sacré, comme qui porte un chapeau qui se met et s’enlevé à sa convenance. Mais je parle ici, bien sûr, des vrais maîtres, ceux qui enseignent par l’exemple et pas seulement avec des mots, ceux qui participent efficacement de la compassion par leurs actes, par leurs pensées.

N

« En termes soufis, il y a deux notions très intéressantes de la transcendance. La première consiste à contempler l’univers et à comprendre que ce que vous voyez là-bas reflète ce que vous êtes. L’autre consiste à regarder à l’intérieur de vous-même et reconnaître que l’univers y est présent. » Mohsin Hamid

Habiter un univers multidimensionnel n’est le privilège de personne, c’est une réalité commune, mais percevoir comment les différents plans interagissent n’est le privilège que de quelques-uns. Beaucoup de cultures anciennes partagèrent en leur temps un éveil magnifique de leur conscience de groupe et atteignirent des portes similaires. Bien au-delà des formes particulières de leurs cultures, un substrat commun existait, une racine puissante, que permit de comprendre, à travers une formulation profonde des énergies qui compartimentaient les différentes dimensions, comment elles interagissaient sur notre plan d’existence. Beaucoup de ces cultures se sont complètement perdues dans la nuit des temps, mais d’autres renaissent à notre ère, comme une source naturelle qui embrasse les âmes les plus sensibles et curieuses, à cette époque de matérialisme féroce qui nous caractérise. Insatisfaits des doctrines simples, avides de quelque chose de plus cohérent que de simples règles morales ou la fausse promesse d’une vie meilleure après la mort, beaucoup de vieilles âmes semblent renaître dans un contexte apparemment contradictoire, pour parler des anciens savoirs, des anciennes pratiques sacrées, d’une façon d’aborder l’univers et la réalité de la vie, qui est expliquée aujourd’hui par des moyens très différents et complètement étrangers à ceux de ces époques. La science et la spiritualité se trouvent indéfectiblement dans une nouvelle dimension transcendante, où le chaman et le scientifique cohabitent pour résoudre la quadrature du cercle, où le médecin, le prêtre, le psychologue et le thaumaturge parlent la même langue. Ce n’est pas facile, parce que les réponses ne sont pas simples, chacune pose une nouvelle question, mais loin d’être une description du monde univoque, fanatique et intolérante, les sages du futur sont déjà là, préparant les temps à venir. La grande roue a tourné une fois de plus ; l’ancien et le nouveau se rencontrent… La persévérance apporte la fortune… Le changement apporte la fortune… Mais rien ne se passera sans notre effort conscient. Abandonné à lui-même, l’avenir ne fait que répéter le passé, s’il n’y a pas transgression, conscience, évolution. De grands jours attendent la conscience planétaire, mais ils n’arriveront pas sans râles, parce que pour quelque chose de nouveau naisse, quelque chose doit mourir. Les plus sensibles perçoivent dans la chair cette naissance, se préparent… l’ancien et le nouveau se réunissent. Celui qui a des yeux pour voir… verra … celui qui a des oreilles pour entendre… entendra.


Alfredo Tucci est Général Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

3






Arts Martiaux Philippins


Escrima Les grands maîtr es ne le sont pas seulement en raison de leurs connaissances, il le sont également en raison d’un parcours et, à mon humble avis, d’une personnalité, d’un caractère, bien sûr. René Latosa en est un et il revient justement en couverture de nombr euses années après cette première rencontre, car il réunit toutes ces qualités. De joyeuses retrouvailles, pour rais-je ajouter, par ce qu’elles le furent. Courtes mais savoureuses et assez pour comprendre que tout ce qu’on avait esquissé des années auparavant, lors de


Arts Martiaux Philippins cette première fois, était là, mûr, ferme et aimable à la fois. La raison de son voyage : une nouvelle vidéo qui sortira sous peu. Un matinée de travail impeccable, un enregistrement fluide et agréable pour une vidéo qui ravira certainement tous les amateurs des arts philippins. Le Latosa Escrima, un style qu’un maître ami de Wing Tsun définit dans des éloges comme « anti spectaculaire », où l’efficacité règne en maître, faisant la différence. Nous avons pu compter sur l’assistance précieuse de son élève, el Sifu Markus Goettel, que nous remercions pour sa gentillesse et son aide. Les retrouvailles avec le grand maître René Latosa furent très agréables. Nous nous sommes souvenus de nombr euses années passées et avec beaucoup de courtoisie, il évita de dire du mal de connaissances communes. Les années passent pour tous et, inévitablement, nous avons tendance à accumuler un glossaire de griefs, déceptions et mauvaises expériences, de quoi remplir toute une Bible. La manière dont on vit, agit et parle de tout cela ou pas définit un caractère. Je suis heureux et honoré de compter sur sa contribution mensuelle dans ces pages et beaucoup de lecteurs sûrement l’apprécieront également. Alfredo Tucci


Escrima


Arts Martiaux Philippins « Avec une arme blanche, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de revenir en arrière ou de le refaire jusqu’à ce que cela fonctionne. » « La réalité de se défendre contre une arme blanche ce n’est pas seulement une technique ou un exercice. Il faut aussi affronter des émotions comme l’intention, la peur et la logique. »


Escrima

Bases - Priorités dans l’entraînement des armes blanches Le plus important dans l’entraînement avec une arme blanche, c’est de connaître et de comprendre tous les dangers associés à ce type d’armes. Le danger de ces armes est très sérieux et bien réel et doit être traité comme tel. Cela signifie savoir où vous établissez votre priorité dans votre entraînement pour en faire un outil de survie si une telle situation se présentait. C’est vous qui devez survivre, pas votre entraîneur qui vous aide à entraîner vos buts, mais pas votre objectif. Les priorités d’entraînement que j’utilise en Latosa Escrima sont les suivantes : réalité, techniques et exercices.

R

éalité : C’est la compréhension de ce qui pourrait se produire exactement et les dangers d’utiliser ou de faire face à une arme blanche. Avec une arme blanche, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de revenir en arrière ou de le refaire jusqu’à ce que cela fonctionne. L’attaque pourrait n’être qu’une seule entaille, plusieurs entailles ou un coup de couteau, et il n’y a pas d’ordre prévisible particulier. Imaginez, un seul coup de couteau ou une coupure pourrait causer des blessures superficielles, des blessures graves ou le décès, que vous vous trouviez en mode attaque ou en mode défense. Vous comprenez ce que votre entraîneur vous dit de faire, mais vous devez comprendre qu’il ne peut vous parler que ce de qu’il imagine comme scénario possible, pas de ce qui pourrait réellement arriver. À moins que vous ne puissiez voir le futur, personne ne le sait pas réellement. Souvent, l’entraînement n’est qu’un processus de pensée et quelque chose qui ne va jamais vous arriver. La réalité de se défendre contre une arme blanche n’est pas seulement une technique ou un exercice. Il faut aussi affronter des émotions comme l’intention, la peur et la logique. Encore une fois, les erreurs ne pardonnent pas, des erreurs comme faire


Arts Martiaux Philippins


Escrima


Arts Martiaux Philippins

« La plupart des exercices sont utilisés pour développer et améliorer les habiletés motrices utilisées dans l’application technique. »


Escrima un mauvais pas, mal calculer la distance, perdre le timing ou rater l’attaque. Techniques : Ces mouvements cherchent à vous donner une idée générale des possibilités et des probabilités de ce qui peut arriver. Les techniques doivent être souples, adaptables et avoir des solutions de rechange car il n’y a pas deux attaques identiques. Il pourrait y avoir un changement mineur dans la distance, le timing ou la vitesse, qui peut conduire à une défaite désastreuse. Mais ne vous y tromper pas, les techniques ne sont pas tout, ni un remède magique face à une arme blanche ! Tout ce que vous pratiquez doit être aussi général et flexible que possible pour pouvoir faire face à l’inconnu. Exercices : La plupart d’entre eux sont utilisés pour développer et améliorer les habiletés motrices utilisées dans l’application technique. Les exercices vous offrent la possibilité de développer et de mettre en pratique le perfectionnement de la souplesse et la coordination œil-main ainsi que de nombreux autres attributs. Essayez de ne pas prendre le mot « exercice » aussi littéralement. Le mot « exercice », à mon avis, signifie s’entraîner et développer les

« Les exercices vous offrent la possibilité de développer et de mettre en pratique le perfectionnement de la souplesse et la coordination œil-main ainsi que de nombreux autres attributs. »


Arts Martiaux Philippins

« Les techniques doivent être souples, adaptables et avoir des solutions de rechange car il n’y a pas deux attaques identiques. »


« Cet entraînement avec une arme blanche met l’accent sur l’emplacement correct et la priorité à donner dans la façon de se perfectionner pour une telle situation. » habiletés individuelles. Ce n’est pas se battre, mais exercer les capacités pour faire ce qu’il faut dans une situation réelle. Ne vous perdez pas en pensant que c’est un combat. Je comprends que l’exercice est parfois difficile et épuisant, mais il faut revenir à la réalité où vous ne savez pas ce qui va se passer. Cet entraînement avec une arme blanche met l’accent sur l’emplacement correct et la priorité à donner dans la façon de se perfectionner pour une telle situation. La technique ne vous donne pas les compétences nécessaires pour faire face à une arme blanche, seulement un scénario de la façon dont cela pourrait fonctionner. Ne confondez pas les exercices et les techniques avec le système, ce ne sont que des outils pour développer vos habiletés. La réalité c’est d’avoir un partenaire vous attaquant, en toute sécurité bien sûr, de tout près ou de très loin, avec des vitesses et des puissances différentes, de côté et depuis des zones cachées à votre vision périphérique. Évidemment, il y a d’autres concepts avancés et d’autres méthodes d’entraînement, mais vous devez d’abord comprendre le processus de base de la pensée et situer les techniques et les exercices dans votre liste de priorités.


« Tout ce que vous pratiquez doit être aussi général et flexible que possible pour pouvoir faire face à l’inconnu. »


Escrima

« La technique ne vous donne pas les compétences nécessaires pour faire face à une arme blanche, seulement un scénario de la façon dont cela pourrait fonctionner. »


DVD & Video




Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du Soke Raul Gutierrez se centre sur les formes traditionnelles de style, leurs applications et la self défense. Nous étudierons particulièrement la forme « Le Tigre se défend » avec ses applications techniques correspondantes, la forme « Dents de Tigre » et le travail libre avec armes. Ensuite, le maître explique de manière détaillée une vaste gamme de techniques avancées d’autodéfense, indiquant pourquoi certains mouvements sont effectués, les avertissements à prendre en considération, les angles possibles et les variantes qui peuvent être appliquées dans chaque groupe technique. Le DVD est complété par une série de techniques de combat pour la compétition et un travail de préparation physique, où le Soke Gutierrez explique comment préparer nos armes, les bras et les jambes, pour l’autodéfense et le combat. Indiscutablement, une forme de travail dont la richesse se base sur l’échange et la coordination avec d’autres styles, et l’apprentissage du respect de nos différentes provenances martiales.

REF.: • FUSHIH-2 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com


LE CAPITAINE LEVINET EN RUSSIE FORMATION DES SPETSNAZ Photos : Edith LEVINET


Professional Self Defense Après son expérience internationale déjà importante à la suite auprès de diverses unités des forces de l’ordre et Fédérations aux USA, Canada, Australie, Japon, Israël, Hongrie, Autriche, Espagne, Italie, Espagne, Argentine l’expert international, le capitaine Jacques Levinet, nous relate la formation Police Training ROS (Real Operational System), méthode dont il est le fondateur ceinture noire 10e Dan, pour les forces spéciales russes (Spetsnaz) des OMOH et du bureau des narcotiques. Nous avons voulu recueillir ses impressions sur ce déplacement exceptionnel.



B.I.: Comment avez-vous pu faire connaître vos méthodes aux fameux Spetsnaz ? Jacques Levinet : J’ai été invité par les plus hautes autorités de la République russe de Yakoutie (Sibérie) qui ont été sollicitées par l’expert russe Tselestin TSYKHTSINSKI, mondialement connu dans le milieu des arts martiaux et des techniques de combat. Ce dernier m’avait contacté lors d’un récent séminaire que j’avais donné à Londres (Angleterre) car il parcourt le monde entier à la quête de nouveaux talents. Il a été séduit par le ROS et voulait le faire connaître auprès des unités spéciales de sa République. B.I.: Quelles sont ces unités et comment ont-elles réagi face au SPK et au ROS ? J.L : Il s’agit des unités centrales d’intervention des OMOH et du bureau des


narcotiques. La rudesse et la robustesse de ces forces n’est pas une légende à l’instar du climat continental extrême de la Yakoutie avec -60° l’hiver et +40° l’été. J’étais attendu de pied ferme, par de grands gaillards, avec un minimum de doute et dans des conditions d’entraînement rudimentaires. Bref de quoi travailler, comme je l’apprécie, en situation réelle. Je n’avais pas de droit à l’erreur ou à l’incertitude, raison pour lesquelles les ripostes ont été appuyées et adaptées à l’environnement. B.I.: Pouvez vous nous en dire plus sur ces unités russes ? J.L : Elles sont très discrètes et difficiles d’accès à moins d’être recommandé à haut niveau. Les entraînements, sous l’œil attentif des officiers et chefs de groupe, ont lieu dans des endroits tenus secrets. Les OMOH, habitués aux situations de crise comme en Tchétchénie, sont de véritables baroudeurs qui n’ont peur de pas grand-chose (voir le couteau tchétchène multi usages saisi dernièrement) et qui sont familiers avec des interventions à haut risque. Le bureau des narcotiques est tout aussi efficace dans la lutte contre le trafic de drogue et ses agents sont amenés à réaliser des interventions de grande ampleur pour les démantèlements de réseaux organisés. Gilets pare-balles et habits de camouflage sont leur lot quotidien de travail. Le ROS les a séduit par la réalité de la méthode qui

Renseignements sur les stages et formations POLICE TRAINING ROS www.policetrainingros.com et www.academielevinet.com Tél. +33.467.075.044



prenait en compte les différents niveaux de l’affrontement, des mains nues à l’arme de poing en passant par le tonfa et le bâton opérationnel ainsi que le menottage mais le tout selon la complémentarité et l’interaction permanente du ROS et selon la dangerosité des circonstances. B.I.: Avez-vous application un spécifique ROS ?

mis en programme

J.L : En effet la particularité du ROS est de s’adapter aux différentes législations des pays concernés par des formations de terrain. La légitime défense et le matériel ne sont pas les mêmes partout, comme par exemple le travail de désarmement face au pistolet russe dont les spécificités sont particulières. Le programme des stages a été articulé autour de scénarios que je décidais au fur et à mesure de l’évolution du danger et des réactions

du ou des agresseurs. Le ROS n’est pas une self défense un contre un ou des gestes techniques d’intervention académiques mais la possibilité, pour les forces de l’ordre, de posséder toujours un degré d’avance disponible face à une situation qui dégénère. De plus les russes ne sont pas passifs et il a fallu aller jusqu’au bout des techniques d’intervention, avec percussion, pour prouver leur efficacité. Mais, s’ils sont conquis, ils le



manifestent sans problème, respectent votre savoir faire et en redemandent. B.I.: Quelle expérience retirez vous de ce déplacement sensible ? J.L : La satisfaction de voir le test réussi du ROS grandeur nature car ces unités ne font rien à moitié et ne s’économisent pas. La remise en question permanente est une nécessité si l’on veut progresser en toute humilité. La confrontation à

l’étranger évite l’autosatisfaction et le nombrilisme hexagonal. L’engouement des forces russes a été à la hauteur des récompenses dont j’ai fait l’objet (médaille des 200 ans de la création de la milice en Russie et du Ministère des Sports de Yakoutie) ainsi que les écussons des Spetsnaz. J’ai d’autre part eu le privilège d’être invité par l’Académie de Police des officiers et d’avoir pu échanger longuement avec les instructeurs et les responsables ce

qui a enrichit mon expérience. Enfin un projet de continuation de formation des Spetsnaz au ROS est envisagé. Avant les prochains déplacements du Capitaine Jacques Levinet à l’Académie de Police de New York, en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Bulgarie, en Angleterre et au Danemark, il ne reste plus à notre expert français polyglotte, qu’à apprendre le russe.






Interview Nous avons aujourd’hui le plaisir d’interviewer pour vous l’une des figures les plus importantes du Jiu-Jitsu et des arts martiaux dans le monde, le Grand Maître Francisco Mansur. Maître Mansur est un grand expert de Jiu-Jitsu brésilien qui, comme nos lecteurs le savent, fut le responsable du grand tournant des arts martiaux en ces temps modernes. Des cinq ou six 9e dan de Jiu-Jitsu brésilien reconnus dans le monde, seuls deux sont en activité. Francisco Mansur est l’un d’eux. Interview : Alfredo Tucci Photos : © www.budointernational.com


Grands Maîtres Notre invité qui fait la couverture de ce mois est incontestablement quelqu’un de spécial, un individu hors série, un grand professeur et maître, mais également un témoignage vivant de la raison pour laquelle cet art est parvenu à triompher ces dernières décennies. Les mauvaises langues disent que Mansur est le seul qu’écoute son maître Helio Gracie, un caractère fort comme nous savons. Cela se doit certainement au fait qu’il soit le seul à oser le contredire et Hélio, même si le diable l’empor te, le respecte car il sait qu’il dit toujours

la vérité. Une relation affectueuse pleine de facéties les unit et lorsque Maître Mansur le nomme au cours d e l ’ i n t e r v i e w, s e s y e u x s e remplissent soudain d’une douceur et d’une tendresse charmante, des sentiments qui vont au-delà de la simple amitié. Mansur (que l’on écrit également « Mansor », qui est son nom officiel, mais le résultat d’une erreur d’un fonctionnaire lors de son inscription au r egistr e des naissances), Francisco (Xico, en brésilien) Mansur – disions-nous – a survécu à 35 années de policier à


Interview


Grands MaĂŽtres


Interview Rio de Janeiro, un véritable record, mais il n’en a pas moins reçu 11 balles dans le corps. Il est malgré tout dans une forme excellente si nous considérons qu’il n’est plus précisément un jeune homme… Sa réputation d’incor r uptible aurait pu lui coûter plusieurs fois la vie, mais il en remercie le Jiu-Jitsu qui a forgé son caractère. Homme droit et guerrier tranquille, personne religieuse, soignée et ordonnées dans ses repas, il vit aujourd’hui à New York, mais ne cesse de voyager dans le monde pour enseigner sa systématisation de l’art souple qu’il a appelé « Kioto Jiu-Jitsu ». Maître de maîtres, de champions, mais également professeur patient de personnes ayant des problèmes et des l i m i t a t i o n s


Grands Maîtres physiques, psychiques ou émotionnelles, il eut de la compassion pour elles et a agi en conséquence. Il eut entre ses mains toute la génération des Gracie qui ont révolutionné le monde des arts martiaux ces dernières décennies. Il est l’éternel « oncle », centré et conciliant, au-delà des disputes, des événements et des changements, une figure essentielle pour comprendre l’évolution du Jiu-Jitsu au Brésil et actuellement aux États-Unis. Un exemple de maîtrise sur et hors des tatamis, un homme qui a tout été dans ce monde du Jiu-Jitsu et qui reste disposé à partager aujourd’hui avec vous ses connaissances approfondies, suivant une méthodologie didactique qui lui a valu une réputation internationale. Personnage ferme mais affectueux, amoureux de son épouse qui partage sa vie intense et riche, une vie qu’il traverse en laissant une empreinte de respect et d’admiration, mais surtout, l’empreinte de l’humanité profonde avec laquelle il s’engagea dans la voie droite du guerrier maintenant fermement son intention. Un vrai luxe que nous avons l’honneur de présenter ici.


Interview


Grands Maîtres Grand maître 9e dan Nous interviewons la légende vivant du Jiu-Jitsu ! Interview du Grand Maître Francisco Mansur, 9e dan de Jiu-Jitsu brésilien Budo International : Maître Mansur, nos aimerions que vous nous disiez quelques mots des débuts du Jiu-Jitsu au Brésil, des quelques personnes qui ont vécu aussi directement que vous ce qui fut très certainement les temps épiques du Jiu-Jitsu brésilien. Francisco Mansur : Le commencement du Jiu-Jitsu au Brésil a un nom : il s’appelle Hélio Gracie. C’est lui qui commença tout, sans sous-estimer Carlos Gracie bien sûr, qui commença à donner cours de Jiu-Jitsu alors qu’il était encore un enfant. Le développement du Jiu-Jitsu resta entre les mains d’Hélio Gracie car Carlos Gracie enseignait l’ancien Jiu-Jitsu japonais qu’il avait appris avec le maître Maeda (Mitsuyo Maeda, alias Conde Koma), un maître qui se rendit au Brésil représentant le Budo du Japon. Mais Hélio Gracie, comme il le dit lui-même, « habilla » le Jiu-Jitsu car il était un enfant très maladif et ne pouvait pas faire le même effort physique que ses frères. Il créa alors ce que nous appelons aujourd’hui le Jiu-Jitsu brésilien. Les commencements furent même faciles, car la différence entre le Jiu-Jitsu d’Hélio Gracie et les



Grands Maîtres autres Jiu-Jitsu qui existaient à l’époque était très grande. Tout se basait sur les grandes connaissances techniques que possédait Hélio. Les autres étaient des hommes forts qui pratiquaient le sport, mais ne possédaient pas les connaissances qu’il avait ni, pour être juste, celles que possédaient les autres frères Gracie. Mais à cette époque, tout tourna autour de la famille et plus spécialement autour d’Hélio qui dut affronter tous les champions qui pouvaient surgir à n’importe quel moment. L’histoire est des plus connues. Hélio Gracie se battant contre Kato, ensuite contre un autre Japonais qui vint défier la famille Gracie dans son académie et plus tard contre Kimura, qui représenta le sommet pour Hélio, non seulement parce qu’il s’agissait d’un champion du monde, mais également du fait de la grande différence de poids et d’envergure. Puis, de tous ceux qui surgirent, qui étaient devenus champions du monde, il faudrait faire remarquer un combattant du nom de Taigo et qu’on appela « Taigo, le combattant souriant ». Cet homme devait remplacer Kimu et venger la défaite de Kato au cas où Kimu perdrait face à Hélio. L’histoire épique de ces combats est bien connue. C’est ainsi que commença à avancer le Jiu-Jitsu. Nous nous sommes tous dirigés vers lui. Il est comme un grand arbre dont nous sommes tous les branches. Et je m’en sens honoré, je suis très fier que mon Jiu-Jitsu ait cette origine. Cependant, le temps a passé et tout comme à ses débuts l’aviation n’était constituée que de petits avions disposant de peu d’autonomie

« Le Jiu-Jitsu plutôt qu’une lutte est un système de luttes. C’est une science empirique, une science qui progresse à chaque moment comme les autres sciences et, comme la physique elle-même, il s’est beaucoup développé. »


de vol, nous avons aujourd’hui des avions qui font le tour du globe en une heure ; le Jiu-Jitsu, en tant que science, n’arrête pas d’évoluer. Le Jiu-Jitsu plutôt qu’une lutte est un système de luttes. C’est une science empirique, une science qui progresse à chaque moment comme les autres sciences et, comme la physique ellemême, il s’est beaucoup développé. Nous pourrions affirmer qu’il est arrivé un moment où le Jiu-Jitsu brésilien est devenu quelque chose comme une « réalité irréfutable ». Cette révolution a eu lieu à Rio de Janeiro et a fait de ce pays la capitale du Jiu-Jitsu dans le monde. Nous pouvons donc dire aujourd’hui que le Jiu-Jitsu s’appuie sur de grands piliers du passé, sur Hélio et sur son frère, les doyens du Jiu-Jitsu brésilien. Les maîtres du passé du JiuJitsu brésilien furent tous de grande valeur. Mais en plus des Gracie, il y avait alors de nombreux autres combattants de grand talent et si nous n’avions pas eu cette référence pour combattre, le Jiu-Jitsu qui existe aujourd’hui n’existerait pas. À cette époque, ils étaient tous les adversaires contre qui se battre et bien qu’ils fussent dans certains cas techniquement inférieurs, ils étaient des


Grands Maîtres adversaires indispensables qui stimulèrent nos habiletés. Cette tension créative se développa de telle manière qu’aujourd’hui le Jiu-Jitsu est un véritable patrimoine national du Brésil et que nous pouvons affirmer que dans pas moins de 90% des grandes villes brésiliennes, on pratique le Jiu-Jitsu. B.I. : Monsieur Mansur, vous avez été policier à Rio de Janeiro ? F.M. : C’est exact, pendant 35 ans. B.I. : Survivre tout ce temps en vous occupant d’affaires de haut risque est, pour ceux qui connaissent l’endroit, une garantie de dons de guerrier. Cependant, cette relation entre les agents de l’ordre et les pratiquants d’arts martiaux est un fait peu connu dans le monde des arts martiaux et nous aimerions que vous nous parliez de votre expérience et des points de rencontre qu’il y a entre les pratiques des anciens guerriers et ces « nouveaux guerriers » que sont les policiers. F.M. : Bonne remarque. C’est facile. J’ai été policier pendant 35 ans et je me suis battu contre le crime et j’ai été, comme c’est logique, du côté de la Loi, l’accomplissant le plus possible au pied de la lettre. Et il est vrai quand dans ces corps, nous rencontrons des individus qui sont de véritables guerriers comme vous avez dit, ce qui est habituel chez les gens du Jiu-Jitsu mais également parmi les policiers. De fait, la majorité des agents de police de Rio de Janeiro d’aujourd’hui pratiquent le Jiu-Jitsu, mais à mon époque, les rares policiers qui pratiquaient le Jiu-Jitsu constituaient une caste, un genre de race à part. Curieusement, la plupart de ceux qui pratiquaient le Jiu-Jitsu devenaient ensuite policiers. Maintenant, je me souviens d’un tas de bons agents de police, des exemples de ce que je vous ai dit. Ils furent les premiers élèves de JiuJitsu et ensuite entrèrent dans le corps de police et furent d’excellents policiers. Ce fut bien sûr le cas d’Hélio Bispo, qui fut un grand chef de police ou de Barrais, aujourd’hui décédé… un grand policier… Je ne vais pas donner plus de noms pour ne pas être injuste. Mais il y en a eu beaucoup qui, après avoir été instructeurs de Jiu-Jitsu, professionnels de Jiu-Jitsu et même combattants de Vale Tudo et professeurs avancés de Jiu-Jitsu et propriétaires d’académies qui sont devenus policiers, comme ce fut mon cas, car j’étais instructeur de Jiu-Jitsu quand je suis devenu agent de police. Et je vais te dire une chose. Il est clair que Dieu protège les courageux… nous les aventuriers, nous avons une protection spéciale de Dieu, peut-être est-ce pour cela que nous survivons là où d’autres tombent… Je dois en grande partie le fait d’être en vie à ma pratique du Jiu-Jitsu. Bien sûr pour la confiance en moi qu’il me donna en tant que personne, une force intérieure qui me permit de m’en sortir d’expériences terribles, des expériences que j’ai eues à l’époque où j’étais officier dans des actions de combat. J’ai survécu à plusieurs échanges de coups de feu, j’ai été blessé un tas de fois, on a essayé de m’assassiner pour avoir fait face à des malfaiteurs… mon corps garde les marques d’onze



Grands Maîtres orifices, les cicatrices des balles que j’ai reçues. Le Jiu-Jitsu a été essentiel pour parvenir, dans ces cas-là, à me contrôler et diriger mon esprit sur ma défense. B.I. : Cette préparation mentale n’est pas très valorisée en ces temps où la technique paraît être ou prétend l’être l’important. Croyez-vous que, de nos jours, nous voulons entraîner plutôt la partie technique, oubliant un peu les valeurs des arts martiaux comme celles que le Jiu-Jitsu a derrière lui ? F.M. : Alfredo, bien que nous oubliions les valeurs des arts martiaux, il est impossible qu’un bon pratiquant d’arts martiaux, qu’un bon combattant, un homme qui s’y implique totalement, faisant pour cela un grand effort et donnant chaque jour son sang et sa sueur, ne vive pas toutes les valeurs qui sous-tendent les arts martiaux, qu’il n’en profite pas. Ainsi, même si l’individu n’est pour ainsi dire

qu’un homme de combat, il ne peut éviter les effets que sa pratique lui apporte à un niveau subconscient. Le subconscient échappe à notre volonté, il fonctionne sans que nous le contrôlions. Dans la pratique du combat, nous apprenons à conserver notre calme et à conserver le calme d’autres individus dans les moments critiques. Ce se produit non pas en fonction d’une certaine philosophie, mais parce qu’on en est imprégné. B.I. : Vous êtes un homme religieux, comment se marient le Jiu-Jitsu et la religion ? F.M. : Je dis souvent certaines phrases qui peuvent éclairer un peu ces questions dont nous sommes en train de parler. Je dis souvent que Dieu est très capricieux. Un jour, il pensa : « Quel problème, le monde ne cesse de grandir, d’ici peu il n’y a aura plus assez de bougies ni de lampes et tout restera dans l’obscurité ». Alors il fit venir Edison et lui demanda d’inventer la lumière pour le monde…


Interview


Grands Maîtres Et Edison inventa la lumière électrique… Et il fit la même chose avec Graham Bell : « Eh Graham, viens ici. J’en n’en vais loin d’ici et je voudrais rester en contact… » Et Bell inventa le téléphone. « Eh, Pasteur, la peste va venir détruire l’humanité ! ». Et Pasteur inventa le vaccin… Un jour, il se coucha sur un homme, on ne sait pas exactement qui… et le Jiu-Jitsu fut créé… Une fois que le Jiu-Jitsu fut créé, l’ancien JiuJitsu se développa dans le monde entier et Dieu s’adressa à un homme malade, Hélio, et lui dit : « Eh, viens avec moi, tu es très malade, on t’a dit que tu allais mourir, mais je ne veux pas que tu meurs… Je vais faire de toi le créateur d’un nouveau style de Jiu-Jitsu… ». Et Hélio créa le Brazilian Jiu-Jitsu. Tous ça, ce sont des événements divins, des choses que Dieu met dans la tête de l’homme. L’homme n’a pas le pouvoir de créer ces choses merveilleuses. Créer un système de combat comme le Jiu-Jitsu, qui n’a pas de fin… qui a un début, mais n’a pas de fin… qui est une progression mathématique… je ne me l’explique qu’au moyen d’une intervention divine. Ainsi, non seulement le Jiu-Jitsu, mais aussi les arts martiaux dans leur totalité, sont – comme il se doit – pleins d’une confiance en soi, qui se transmet à l’homme. La confiance en soi pour que l’homme puisse être un guerrier, pour qu’il suive un droit chemin, la voie du guerrier, une voie honorable. C’est le Bushido, la « Voie du Guerrier ». C’est ce que je pense en ce qui concerne le JiuJitsu et l’effet que celui-ci peut avoir sur les êtres humains. B.I. : Un des aspects les plus remarquable de votre travail est la création d’une méthodologie dans l’enseignement du Jiu-Jitsu. Comment sont nées les bases de votre manière personnelle de considérer l’art souple ? F.M. : Il y a 40 ans, j’ai pensé que le JiuJitsu ne devait pas seulement être un droit pour les adultes et que les enfants devaient également pouvoir le pratiquer car l’effet du mouvement du Jiu-Jitsu apporte un grand savoir, il stimule le développement et influence positivement les enfants, principalement en ce qui concerne la coordina-

tion. J’ai alors commencé à créer une nouvelle systématisation, une nouvelle manière d’enseigner et d’apprendre le Jiu-Jitsu, le Kioto Jiu-Jitsu. Il est vrai que je n’ai rien dû inventer, j’ai seulement simplifié les choses et j’ai inventé une manière facile d’appliquer le Jiu-Jitsu. Mes élèves étaient souvent des personnes avec des handicaps, des élèves avec un seul bras, des sourds, des muets, etc. Je voulais que ces enfants, ayant des difficultés extraordinaires dans leur coordination, aient accès au Jiu-Jitsu, qu’ils se sentent spéciaux pour avoir été dans un collège spécial ou pour avoir affronté des limites plus grandes. À cette époque, on ne savait pas bien s’il s’agissait de problèmes de coordination superficielle ou de coordination profonde de la motricité… J’ai voulu aller au-delà des définitions vers des actions pratiques et efficaces et j’ai pour cela créer le Jiu-Jitsu System, afin que ces autres personnes puissent surmonter leurs difficultés dans la vie. Des personnes qui finalement se trouvent au fond d’un puits et que vous pouvez, à travers el Jiu-Jitsu, ramener à la surface… Ce fut très gratifiant. J’en suis très fier car j’ai aidé beaucoup de gens, des gens qui venaient à l’académie avec les problèmes médicaux et psychologiques et qui sont aujourd’hui des gens qui mènent une vie normale, qui vivent une vie normale. Certains d’entre eux sont même devenus de grands professionnels dans certaines professions libérales. Tout est basé sur l’éducation, aussi bien l’éducation psychologique que l’éducation de l’intelligence, l’éducation motrice et l’éducation disciplinaire. Et tout cela est en définitive quelque chose que l’art martial lui-même enseigne. Je ne suis pas l’auteur de cette œuvre ! Cette œuvre provient de l’art martial lui-même. C’est lui qui vous permet de montrer à l’enfant comment se déplacer avec une coordination relativement parfaite. B.I.. Vous avez actuellement une académie à New York. Pour quelle raison avez-vous changé de vie et commencé une nouvelle vie en exportant votre JiuJitsu jusqu’à la Côte Est américaine ?


Interview « J’ai voulu aller au-delà des définitions vers des actions pratiques et efficaces et j’ai pour cela créer le Jiu-Jitsu System, afin que ces autres personnes puissent surmonter leurs difficultés dans la vie. »


Grands Maîtres F.M. : C’est une longue histoire, mais je vais te la raconter le plus brièvement possible. J’ai consacré ma vie au Jiu-Jitsu et à mon travail de policier. En tant qu’agent de police dans une grande ville qui affronte quotidiennement la délinquance et le crime, il est venu un moment où je courais un grand risque et ce risque, en outre, s’est étendu à ma famille du fait des conditions du pays. Le moment de prendre ma pension approchait et je comprenais de plus en plus clairement que j’allais me retrouver dans une situation défensive extrêmement fragile, surtout en ce qui concerne ma famille. Cela se devait sans doute à mon attitude face au crime organisé qui est très puissant à Rio de Janeiro. Dans la profession, on ne connaissait comme un « poli dur » (c’est-à-dire incorruptible). J’ai fait mettre en prison de nombreux compagnons qui ont succombé à la tentation et de nombreux narcotrafiquants et criminels. Bien que mon cas ne soit pas un cas unique mais celui de tous les policiers qui sont restés fermes dans la répression des crimes et des délits, je me suis presque senti obligé de faire sortir ma famille du Brésil d’un jour à l’autre pour aller m’installer aux États-Unis. J’y avais beaucoup d’amis, dont mon bon ami le colonel Sanchis avec lequel j’ai partagé les cours à l’Académie de police de New York, un homme que j’apprécie et que j’admire beaucoup et qui est, à ce que je peux constater, bien connu des lecteurs de ce magazine. Je me suis donc installé là-bas et j’ai monté ma première école, suivant les mêmes lignes que celles que j’avais suivies : éducation, réhabilitation et tout le reste. À New York, je faisais ce genre de travail avec des handicapés, des enfants avec des problèmes de coordination motrice, des gens qui avaient besoin de développer leur affirmation de soi ou simplement des gens qui avaient choisi une voie erronée.

J’appelle une voie erronée, la voie des drogues, la voie du vice en général. Avec le Jiu-Jitsu, un bon travail de discipline et de bonnes vibrations, on peut parvenir à faire en sorte que ces personnes suivent une voie correcte. Et c’est ça, ma réalité. B.I. : Il y a une question qui est presque obligée et que j’aimerais vous poser. Quels sont, d’après vous, les meilleurs lutteurs du panorama international actuel ? F.M. : C’est une question dangereuse (rires) !. Je risque ma peau !… Mais bon. J’admire actuellement la manière de combattre de Roger Gracie. Et bien sûr Jacaré, qui a des accès d’humeur terribles en JiuJitsu et qui est un guerrier comme il l’a prouvé cette année en gagnant le championnat du monde. Et Margarida qui est revenu et qui évolue bien. Je croyais qu’il reviendrait à la baisse, eh bien, non, il est bien revenu. Mais je ne peux manquer de nommer ceux qui restent pour moi les noms du JiuJitsu par définition, peutêtre parce qu’à l’époque où ils développèrent le JiuJitsu, ils étaient très différents de ce qui était la règle générale. Parmi eux, il faut signaler bien sûr de grands guerriers tels que Royler. Royler est, pour moi, de toute la famille, celui qui a le plus de sang guerrier. Il est celui qui s’est le plus battu, celui qui a fait le plus de compétitions, un homme qui n’a besoin de rien prouver à personne, mais qui s’est battu. Il y a aussi bien sûr Rickson, dont il n’est

pas nécessaire de parler. Mais il y a également des gens qui me plaisent beaucoup comme Carlos Gurgel, « le général »… parce qu’on l’appelle ainsi « le général »… Vous le saviez ? C’est quelqu’un de grande valeur. Sans vouloir discréditer les autres, ce sont ceux qui, pour moi, ont principalement marqué une époque. Rickson a marqué une époque, Royler a marqué une époque et maintenant Jacaré est en train de marquer une époque, mais aussi Roger et Margarida

« J’ai consacré ma vie au Jiu-Jitsu et à mon travail de policier. En tant qu’agent de police dans une grande ville qui affronte quotidiennement la délinquance et le crime, il est venu un moment où je courais un grand risque et ce risque, en outre, s’est étendu à ma famille du fait des conditions du pays. »


Interview et bien d’autres plus légers ou plus lourds, ont marqué ou sont en train de marquer une époque dans le Jiu-Jitsu. C’est ce que je pense des noms du Jiu-Jitsu actuel. Mais il y eut de grands champions et je ne veux pas être injuste. Si je nomme ceux-ci, c’est parce que Jacaré a été champion de la toute catégorie au championnat du monde et Royler fut deuxième de la toute catégorie au milieu de la grande polémique pour le bras cassé ou pas cassé. Pour moi, ils ont tous les deux

un grand courage, ce sont de grands combattants. Rickson aussi fait partie des meilleurs, sans oublier les anciens… B.I. : Et parmi les anciens ? F.M. : J’ai déjà mentionné Rickson, Fabio Gurgel « le général ». Et mon maître qui fut le plus parfait à une époque où l’on ne savait rien de rien, de rien du tout… C’est tout cela que je valorise du passé et du présent.

B.I. : Maître Mansur, ce fut un véritable privilège de pouvoir vous interviewer et d’enregistrer enfin avec vous un premier vidéo d’instruction dont nous espérons toute une série. Merci. F.M. : Merci à vous. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec une équipe si professionnelle mais surtout à le faire dans cette ambiance spéciale que vous créez où l’on est toujours ravi de donner le meilleur de soi.

« Avec le Jiu-Jitsu, un bon travail de discipline et de bonnes vibrations, on peut parvenir à faire en sorte que ces personnes suivent une voie correcte. »




Le Maître Dennis Vega, que connaissent nos lecteurs les plus fidèles grâce à un DVD qu’il réalisa il y a quelques années, a continué depuis une trajectoire intense suivant deux lignes de force : Le Farangdo Combat et le Farangdo Mu Sul. Avec le premier (et c’est avec lui qu’il commence cette nouvelle colonne), il a obtenu un succès remarquable, entraînant des combattants des circuits de free fight. Avec le deuxième, il suit une ligne de travail plus liée aux origines coréenne de son style, ne perdant jamais de vue sa passion pour l’efficacité au combat. Chaque mois, vous retrouverez avec lui une inspiration, un savoir et des propositions intéressantes qui vous permettront sûrement d’enrichir votre travail. Alfredo Tucci



Parmi les attaques surprises, les mouvements dynamiques et les combinaisons efficaces, nous découvrons le Farang Combat. Quand nous parlons de Farang Combat, nous viennent à l’esprit trois questions essentielles : Qu’est-ce que le Farang Combat ? Quelle est son histoire ? Et d’où vient-il ? Le Farang Combat est une modalité du Modern Farang Mu Sul (style martial défensif, fondé par le Grand Maître Michael De Alba) où les techniques défensives et offensives surgissent du combat même, du chaos défensif. Le Farang Combat, constitué en association et approuvé par la prestigieuse fédération déjà mentionnée, comprend deux grandes divisions dans son organisation : le FCD (Farang Combat Defensive) et le FCL (Farang Combat League). Le Farang Combat dans sa modalité technique, défensive et sportive (Farang Combat League) utilise comme principe des méthodes de boxe. Il utilise également des attaques linéaires, la lutte gréco-romaine, la lutte chinoise, le Farang Jok Sul (techniques de coups de pied) et des techniques particulières très importantes, le Catch Boxing et le Stamp Hit. Maître Dennis Vega, avec plus de trente ans de pratique martiale et sportive, a crée le concept de « Catch Boxing ». Dans le Farang Combat, la modalité du Catch Boxing joue un rôle important. Utilisant des mouvements à 45º dans des combinaisons de Boxe, il parvient à établir des saisies et des manipulations de manière rapide et efficace. Celles-ci sont utilisées efficacement pour projeter et contrôler l’adversaire. Lorsque nous étudions la technique du Catch Boxing, nous voyons très clairement son efficacité dans le chaos des combats. Sans s’arrêter et en utilisant des mouvements circulaires et linéaires, on manipule le corps et les membres pour tirer et contrôler l’adversaire. Les pratiquants de Farang Combat développent la


Arts de Combat



Arts de Combat



Arts de Combat « Le Farang Combat dans sa modalité technique, défensive et sportive (Farang Combat League) utilise comme principe des méthodes de boxe. Il utilise également des attaques linéaires, la lutte gréco-romaine, la lutte chinoise, le Farang Jok Sul (techniques de coups de pied) et des techniques particulières très importantes, le Catch Boxing et le Stamp Hit. » technique du Catch Boxing, en l’utilisant et en l’appliquant dans des combinaisons rapides de coups de poing et pas dans des techniques à un seul mouvement. Nous pouvons ainsi observer son efficacité au sein de la désorganisation d’un combat réel. Dans sa taxonomie des attaques, le Farang Combat utilise différents coups, tels que les coups de coudes à la poitrine, les coups de poing à la cuisse, les coups de tête et les coups avec la main ouverte. Il manie quatre modèles de jabs et huit combinaisons élémentaires indispensables très effectives pour établir une offensive et une défensive efficaces. Le Catch Boxing gère quatre inflexions de contrôle appelées « Triangle Cut » et « Four Wrap ». Triangle Cut représente la défense pour résister aux attaques de flanc gauche et droit, tandis que Four Wrap est l’offensive utilisée dans les mouvements à 45 degrés. Lorsque il est attaqué par une attaque de flanc gauche ou droite, le pratiquant de Farang Combat utilise comme principale défense le Triangle Block. Le Triangle Block comme le dit bien son nom, est un blocage triangulaire, qui protège l’arrière et le côté de la tête, présentant le coude vers l’avant sous la forme d’une flèche. Après avoir établi le Triangle Block, les pratiquants de Farang Combat utilise le Triangle Cut comme mesure de contrôle effectuant des inflexions, de déplacements ou des tractions. Dans la modalité défensive de Four Wrap, les combattants de Farang utilisent des techniques défensives appelées Shoulder Move et Squat Move. Lorsqu’il utilise ces concepts défensifs, le pratiquant dans la confusion du combat, lève le bras en forme de « L » et saisit le bras de l’agresseur pour appliquer la technique souhaitée. Le Farang Combat commence à faire ses premiers pas sur l’île de Porto Rico vers l’an 2004 des mains du Maître Dennis Vega, qui l’a développé pour le Farang Mu Sul, et de son fondateur, maître et mentor, le Grand Maître Michael De Alba. Pendant quinze ans, le maître D. Vega a formé des juges, des shérifs, des policiers, des gardes du corps, des videurs et des agents de correctionnelle, pour n’en nommer que quelques-uns. De même, il a entraîné des combattants professionnels et amateurs de Mix Martial Arts, Muay Thai et Kickboxing, atteignant plusieurs ceintures de championnat, des récompenses internationales et gouvernementales.




Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8




Experts Mondiaux Les systèmes d’enseignement utilisés actuellement dans la formation des membres des forces de sécurité et des forces armées du monde entier tentent en premier lieu de mettre en contact le stagiaire avec des scénarios et des situations où le stress, la pratique et les objectifs ciblés sont en relation étroite avec la réalité. La méthodologie appliquée à l’enseignement doit posséder des concepts clairs, pratiques et efficaces qui, au moment d’être transmis au stagiair e, ne soient pas reçus par ce dernier comme une série de recours techniques de plus, mais qui puissent au contrair e êtr e assimilés comme une seconde natur e. Il s’agit finalement d’optimiser le temps en fonction de la planification des programmes d’étude des différents secteurs auxquels doit se former un professionnel de la sécurité ou des forces militaires.


Self Défense « Quel est l’objectif d’un militaire ? Combattre et vaincre, et je dis bien vaincre. »

Texte :Olivier Pierfederici e-mail : sogclosecombat@yahoo.fr Photos : www.budointernational.com


Introduction de D. Guillermo Walter Tabares, sergent instructeur de la Police fédérale argentine ; instructeur de camps et instructeur d’armes et de tir, assigné à l’Institut de formation policière « Comisario General Alberto Vilar » de la Police fédérale argentine ; membre d’unités de protection de dignitaires étrangers ; conseiller en combat sans armes d’unités tactiques et d’unités anti-émeutes ; instructeur de Luta Livre école Budokan.

Amis lecteurs, je suis heureux de vous retrouver une nouvelle fois pour vous parler de ma nouvelle vidéo intitulée SOG MILITARY FOR CIVILIANS. « Military » car dans le système S.O.G., nous pensons que le parallèle entre un combattant civil et militaire est aujourd’hui plus que justifié, de plus, la psychologie du training militaire en sachant l’adapter à la vie civile contient de très bons fondements. Mais examinons cela un peu plus en détail ! Prenant comme base d’analyse ces critères et ces concepts appliqués à l’instruction, je peux affirmer qu’après avoir eu l’occasion, grâce à Mr Olivier Pierfederici, de prendre contact avec les techniques, les concepts et les éléments stratégiques utilisés par le SOG, transmis avec la fonctionnalité didactique brillante de leur créateur, je suis convaincu que le SOG est l’un des systèmes les plus pratiques, complets et efficaces, non seulement pour l’instruction des professionnels des différents secteurs en relation avec la sécurité et la défense, mais également pour un individu commun qui désire former son caractère, son attitude face à des situations limites et posséder en outre un savoir-faire qui lui permette de défendre sa vie au moment où celle-ci se trouve en danger.


Self Défense « Se sentir toujours supérieur à l’ennemi quel que soit son gabarit. »


Pourquoi s’entraîner comme un militaire ? Premièrement, nous devons nous imbiber du milieu ambiant et penser que nous vivons tous dans une « jungle urbaine ». En effet, l’époque de nos grands-parents a bien changé et vivre aujourd’hui à Rio de Janeiro, Paris ou Londres est pratiquement similaire à quelques différences près. De plus, aux problèmes d’insécurité que nous avons pu découvrir en Novembre 2005 dans un pays aussi « civilisé » que la France, nous devons ajouter ceux du terrorisme (Londres, Madrid, New York, Irak, Indonésie, etc.). Le fait qu’un citoyen commun ne soit pas préparé pour affronter un tel danger est tout à fait normal et de plus, la société actuelle de plus en plus faible et permissive n’arrange en rien. En effet, que ferionsnous si nous n’avions pas nos petites vacances annuelles à la plage ou au ski, nos voitures climatisées, nos vêtements à la mode et toutes les commodités qui peuvent exister ! Si l’on transférait cela au niveau d’un combat pour sa propre survie, il serait illusoire et extrêmement dangereux de croire qu’une personne peu ou mal préparée (aussi bien mentalement que physiquement et techniquement) peut survivre à n’importe quel type d’attaque de la part d’un prédateur « X ». C’est pourtant ce que font la plupart des écoles dites de « self-défense » de par le monde, ce que nous appelons dans mon système des « morts ambulants ». Posons-nous la question. Quel est l’objectif d’un militaire ? Combattre et vaincre, je dis bien vaincre, car un jour j’ai écouté une phrase qui m’a fait un peu sourire et qui venait pourtant de la bouche d’un professionnel et qui disait : « L’important n’est pas tellement de gagner mais plutôt de ne pas perdre ». Je ne sais

« L’entraînement assidu ne suffit pas, surtout s’il est mal fait ! »


Experts Mondiaux



Self DĂŠfense


pas ce qu’a voulu dire cette personne en s’exprimant ainsi, mais grâce à mon expérience de par le monde en matière de sécurité, je crois pouvoir dire que dans ce domaine, la couleur grise n’existe pas. Une des 8 règles d’or de S.O.G., c’est de « se sentir toujours supérieur à l’ennemi quel que soit son gabarit ». Je veux dire par là que l’aspect psychologique au combat est primordial et cela, les militaires l’ont très bien compris.

Comment s’entraîner pour survivre a une agression ? Premièrement, et vous l’avez sûrement compris, amis lecteurs, il faut se préparer mentalement, ce que nous appelons dans notre système « le clic mental ». Faire en sorte qu’un badaud moyen puisse, en peu de temps (car le facteur temps est fondamental), devenir un « guerrier » urbain. C’est un challenge, c’est une gageure que tout professeur de selfdéfense devrait méditer. Et l’entraînement assidu ne suffit pas, surtout s’il est mal fait ! Et là, l’expérience est primordiale, on ne peut pas transmettre ce que l’on n’a pas vécu, ça paraît logique, mais c’est pourtant une erreur commune. Mais revenons à la partie technique. J’ai beaucoup de respect pour l’armée britannique qui, bien que disposant d’un entraînement plus court mais plus intense que la plupart des armées et d’un armement qui n’est peut-être pas le meilleur, est de loin la meilleure armée du monde. Pourquoi ? Bien que l’on pourrait y trouver une explication raciale et historique, je crois que le facteur psychologique est fondamental. On leur dit, on les prépare et on les persuade qu’ils sont les meilleurs.


Experts Mondiaux « Donc, le secret c’est de se préparer adéquatement. La dimension mentale est primordiale si l’on veut gagner un combat de rue. »

« Il serait illusoire et extrêmement dangereux de croire qu’une personne peu ou mal préparée (aussi bien mentalement que physiquement et techniquement) peut survivre à n’importe quel type d’attaque de la part d’un prédateur X. »



Self Défense « Le combat réel est l’œuvre des militaires et si nous voulons gagner un combat réel, nous devons nous entraîner comme des militaires. »

Donc le secret est de se préparer adéquatement. La dimension mentale est primordiale si l’on veut gagner un combat de rue. Être sûr que l’on va vaincre, ne pas douter, ne pas hésiter, toujours se relever et aller de l’avant, la victoire du mental sur la matière, seront des atouts essentiels si l’on désire appliquer ce que nous appelons dans le SOG le concept du L, c'est-à-dire un debout (nous-mêmes) et un au sol (l’ennemi). Laissez-moi vous raconter comment j’essaie d’entraîner mes élèves en utilisant des termes comme « guerre urbaine », « ennemi » au lieu d’adversaire, « artillerie » pour le travail des jambes, etc. L’élève, sans s’en rendre compte, commence à penser différemment et à voir les choses d’une autre manière. Puis viennent les stages dits de « renforcement psychologique » (voir photos) où les protagonistes tentent de repousser différentes barrières psychologiques comme pourraient l’être la peur de l’eau, des hauteurs, la claustrophobie, la peur de ne pas y arriver, le manque de confiance en soi, etc. Dans ce type de stage, la partie physique est assez importante, car nous croyons que, premièrement, sans condition physique adéquate, il n’y a pas de combattant et par le physique, –gros avantage–, on travaille le mental. Un exemple : un élève qui fera 15 pompes (flexions des bras) en temps normal et qui essaiera d’en faire 18 durant un stage fournira un effort pour essayer de se surpasser, ce qui sera un avantage indéniable dans un combat réel. Le maître mot est de se surpasser, aller de l’avant ou comme le disait la devise de mon ancien régiment para : « Droit devant ». Les SAS britanniques (Special Force) disent : « Qui ose vaincra ». À méditer ! Vous pourrez trouver dans cette nouvelle vidéo toute une panoplie d’exercices sous stress qui renforcent également la partie psychologique et qui sont essentiels à la réalisation d’un travail sérieux.

Qu’en est-il de la partie purement technique ? Aujourd’hui malheureusement, le terme de « military close-combat » étant à la mode, on voit fleurir de nouveaux systèmes de combat dont la plupart se réfèrent au close-combat. Il convient d’ajouter que la grande majorité de ces soi-disant experts n’ont aucune idée de ce qu’est un entraînement militaire et que la grande majorité n’a même pas fait son service militaire. Au risque de me répéter, il est très dangereux de mentir à un élève, car le mensonge dans ce



Self DĂŠfense


domaine peut l’amener, au mieux à l’hôpital, au pire au cimetière !

Quels sont les fondements d’un bon système de close-combat ? 1. Il doit être facile à démontrer. 2. Il doit être facile à comprendre. 3. Il doit être facile à reproduire. 4. Il doit être facile à restituer sous stress. Tout le reste est mensonge et si ça ne l’était pas, j’aimerais bien qu’on me le démontre ! Partant de ce principe, vous pourrez donc voir dans ma dernière vidéo un programme complet d’une vingtaine de techniques qui permettent, quel que soit le gabarit des deux protagonistes, autrement dit le défenseur et l’ennemi, de se défendre face à n’importe quel type d’attaque réelle : debout, au sol, contre armes et avec armes. Le challenge était de trouver un concept, une base technique qui nous serve aussi bien en attaque, qu’en défense, au sol, contre armes et avec armes. Ce n’est pas si facile à créer, car souvent le « facile » est ce qu’il y a de plus « difficile ». Mais là encore, l’expérience du terrain est fondamentale, car on ne s’improvise pas expert en self-défense et les techniques ne s’apprennent pas dans un livre. Encore une fois, nous pouvons nous inspirer du travail des militaires. Le combat réel est l’œuvre des militaires et si nous voulons gagner un combat réel,

« Le maître mot est de se surpasser, aller de l’avant ou comme le disait la devise de mon ancien régiment para : “Droit devant”. »


Self DĂŠfense



Experts Mondiaux « Le maître mot est de se surpasser, aller de l’avant ou comme le disait la devise de mon ancien régiment para : « Droit devant ».

nous devons nous entraîner comme des militaires. Vous pourriez me dire que les militaires ont « un permis de tuer » et qu’un civil moyen, non ! Mais que feriez-vous pour sauver votre vie ou celle d’un proche en sachant que vous n’avez pas 36 solutions ? Comme le disait Machiavel, la fin justifie les moyens. Revenons à la pratique. Nous avons dit qu’un système pratique de close-combat devait être facile à démontrer. En effet, pratiquez essentiellement des mouvements de base, le nombre de techniques doit être volontairement limité et sélectionné. Cela vous permettra également de mieux comprendre et assimiler ces mêmes techniques. De plus, sous stress, car le stress est le maître mot dans un combat, l’individu devra être capable de trouver facilement des réponses décisives à certains problèmes. Dans la pratique, cela donne donc un programme d’une vingtaine de techniques avec une technique de base plus une seule variante et pas 50.000. Rappelez-vous le nombre de techniques connues ne vous rend pas meilleurs ou supérieurs, bien au contraire ! Préconisez un basique qui englobe tout ce qui pourrait vous arriver dans une situation réelle d’un « street fight » : une attaque, une défense, des contre-saisies, du sol, une défense contre armes coupantes et contre armes de poing. Répétez cela sans cesse et une fois que vous aurez maîtrisé les mouvements, passez au travail sous stress (voir vidéo). Rapprochez-vous le plus possible du côté réel, mais sans vous prendre pour James Bond. Pensez aussi que le combat de rue a évolué et que le « one to one » de nos parents n’existe presque plus, pratiquez tout cela et vous aurez peut-être une chance de vous en sortir !

Conclusion J’aimerais terminer cet article en faisant méditer les lecteurs sur un concept de base, en faisant un peu de géométrie : « Le chemin le plus court entre le point A et le point B est la ligne droite ! ». En d’autres termes, en matière de survie urbaine, le chemin le plus court est souvent le meilleur.

Code d’honneur du légionnaire : Article 5 Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.










Grands Maîtres

Interview à

Voyage à la cuna du WING CHUN


Mes expériences à Hong Kong



Entretien avec Sifu Patrick Leung à Hong Kong Lors de notre voyage à Hong Kong, nous avions prévu de nombreuses visites et entrevues, mais la première était obligatoire : Sifu Patrick Leung. Lorsque nous avons commencé à envoyer des invitations et des demandes aux écoles, sifu Patrick se montra toujours totalement proche et amical. Il nous a beaucoup aidé dans l’organisation de ce voyage et je dois reconnaître que ce fut un véritable plaisir de le rencontrer et de pouvoir assister à ses cours. C’est pour moi un honneur de lui faire cette interview au siège de la VVTA (Ving Tsun Athletic Association)



ifu Patrick Leung a un curriculum d’arts martiaux enviable. Plus de 35 ans à pratiquer le Wing Chun et disciple direct du grand maître Yip Chun (le fils aîné de feu Yip Man). Il nous reçoit avec un grand sourire à l’entrée de l’AVTA (Ving Tsun Athletic Association, Association fondée par le grand maître Yip Man). En entrant dans la salle de l’association, je dois reconnaître que je me sens ému. Je pense qu’il n’existe personne dans le monde du Wing Chun qui ne ressente pas une certaine excitation en entrant dans cette salle où sont passés les maîtres les plus illustres du Wing Chun. Un véritable lieu de référence pour les passionnés et les pratiquants de Wing Chun dans le monde qui visitent Hong Kong. Ceux qui s’attendent à une immense salle d’entraînement… peuvent en faire le deuil. Le siège de l’AVTA est une petite pièce où on ne peut faire que du Wing Chun. L’emblème de l’Association sous la photo du grand maître Yip Man n’est accompagné que d’une jolie statue du grand maître et d’un mannequin de bois… Le reste ? Seulement un espace où pratiquer. Rien d’extraordinaire. Rien d’ostentatoire. Simplement une ambiance et un espace pour le Wing Chun et ses adeptes.

S

Patrick nous accueille avec sa charmante épouse Monica qui fait office d’assistante et de partenaire de pratique. Ils forment un couple charmant, dégageant générosité et bonne humeur. C’est sans aucun doute la première étape à Hong Kong et l’expérience ne pouvait être plus gratifiante. Je les remercie de nous recevoir et je leur dis combien je suis reconnaissant d’être ici et d’avoir l’occasion de connaître de pre-

mière main les opinions, les idées et les motivations de l’un des professeurs titulaires de l’Atletic Ving Tsun Association. Deux choses me surprirent principalement chez le sifu Patrick Leung. La première, ses cours sont remplis d’élèves. C’est vraiment surprenant car les trois fois où je me suis rendu à ases cours à la Ving Tsun Athletic Association et à l’Université chinoise de Hong Kong, ils étaient remplis d’élèves qui pratiquaient. Du fait de son caractère et de son charisme personnel, il est très aimé et respecté par ses élèves. Deuxièmement, le grand spectre d’élèves. On y trouvait des pratiquants vétérans mélangés avec des enfants. Beaucoup de femmes. Près de 40% des participants à ses cours sont des filles. Cette donnée est vraiment agréable et surprenante par rapport à ce qu’on est généralement habitué à voir en Europe. Salvador Sanchez : Cher Maître, je vous remercie de nous avoir invités. C’est un honneur d’être ici. Sifu Patrick Leung : Bienvenue. C’est aussi un plaisir pour moi de vous accueillir. S.S. : Quand avez-vous commencé à pratiquer le Ving Tsun ? S.P.L. : Eh bien, c’était en 1969. J’ai d’abord étudié le Wing Chun à Hong Kong avec le Sifu Lok Yiu (élève de Yip Man), mais en 1972, j’ai commencé à étudier directement avec le grand maître Yip Chun qui est le fils aîné de feu le grand maître Yip Man. J’ai enseigné le Wing Chun depuis 1986 et pendant plus de 46 ans j’ai continué d’apprendre et d’enseigner le Wing Chun à Hong Kong.



S.S. : Vous consacrez-vous professionnellement à l’enseignement du Wing Chun ? S.P.L. : Oui. Je me consacre entièrement au Wing Chun. Enseignez le Wing Chun est mon métier et ma passion… et cela occupe beaucoup de mon temps. S.S. : Mais vos cours sont remplis d’élèves… Cela dit beaucoup de bien de vous. S.P.L. : Eh bien oui. On dit que mes cours sont ceux qui ont le plus d’élèves et cela me réjouit. J’ai plusieurs groupes dans différents endroits de Hong Kong et l’ambiance entre mes élèves est très bonne. Comme une famille. S.S. : Je voudrais vous interroger sur les différences entre les écoles de Wing Chun. Il semble qu’il y en a certaines entre les écoles de Hong Kong, mais surtout entre le Wing Chun de Hong Kong et le WC en Europe ou en Amérique. Comment expliquez-vous ces différences ? Pourquoi croyez-vous que de telles différences existent ? S.P.L. : En réalité, je ne comprends pas vraiment bien pourquoi. Le Wing Chun est un style avec une origine très claire. Ses formes définissent le style, ainsi que certains éléments comme la compréhension de l’idée d’attaque/défense. Mais il semble clair que si quelqu’un veut bien apprendre le Wing Chun, il devrait venir à Hong Kong. S.S. : Comment définiriez-vous l’entraînement qui a lieu dans votre école ? S.P.L. : Eh bien, c’est simple. Je suis un disciple direct du G.M. Yip Chun et mon système d’entraînement est très similaire. Pour moi, Siu Nin Tao est très important. Je suis très méticuleux dans l’étude de la

première forme. Ensuite, nous continuons d’enseigner et de pratiquer le reste des formes, mais Siu Nin Tao est très important et nous lui accordons beaucoup d’attention. Ensuite, mon Association s’appelle Soft Wing Chun Association (Hong Kong). Son nom l’indique très bien ma façon de pratiquer. Le Wing Chun est un style qui a été développé par une femme. Cette souplesse doit être présente dans la pratique et l’entraînement. Voilà pourquoi j’insiste beaucoup sur le fait d’être très détendu lors de la pratique du Chi Sao. S.S. : Il y a beaucoup d’écoles qui centrent leur pratique sur la santé, d’autres sur la self-défense, etc. Sur quels aspects centre sa pratique la Wing Chun Association et le Sifu Patrick Leung ? S.P.L. : Sur tout. En réalité, il n’est pas possible de pratiquer l’auto-défense (ni aucune autre chose) sans la santé. J’insiste toujours pour cela sur le fait que le Wing Chun est un excellent système pour toute la vie. Le Wing Chun est bon pour la santé. Si votre santé est bonne, vous pouvez pratiquer, travailler, etc. Tout. Il est pour cela important d’avoir un équilibre dans la pratique du Wing Chun. La partie santé est très importante. De nombreuses écoles de Wing Chun ne travaillent plus le développement de l’énergie interne (Chi). Nous, nous le faisons. Mais en outre, nous cherchons les applications défense/attaque dans l’auto-défense. Et nous faisons des compétitions parce que je crois qu’elles sont bonnes pour éprouver les pratiquants. S.S. : Vraiment ? Vous avez des compétitions de Wing Chun ? S.P.L. : Oui. De fait, il y a quelques mois, nous avons participé à une compétition très importante. Et





actuellement, nous en préparons d’autres. Elles se font avec des règles de Wing Chun qui sont acceptées par les écoles et que nous testons. Certains d’entre elles sont déjà assez importantes. On utilise généralement des casques et des gants qui nous permettent de saisir et on teste les compétences en utilisant ce combat libre en chi sao. S.S. : En Europe, ce type d’événement n’est pas très commun. Des compétitions… S.P.L. : Ici, on en fait. Et il y a de plus en plus de pratiquants qui osent s’y mettre. Bien sûr, j’ai beaucoup d’élèves et chacun cherche quelque chose de différent. Les uns l’auto-défense, d’autres la santé, d’autres la compétition et d’autres même veulent tout simplement venir pratiquer pour se socialiser. Passer un moment avec des amis en pratiquant cet excellent art. S.S. : Je vois que votre épouse pratique également… S.P.L. : Oui. Monica est ma femme, mais aussi mon élève et mon assistante. Elle est très importante pour moi dans tous les aspects. Elle est très appliquée dans sa pratique et il est vraiment très bon qu’elle m’accompagne à tous mes cours. Elle a reçu le certificat de maître de Wing Chun pour son excellent travail. Elle est très constante et sa technique est vraiment bonne. S.S. : Je remarque également que vous faites un travail lié à la force interne. C’est également une manière de pratiquer de votre école ou c’est habituel parmi les maîtres ici à Hong Kong ? S.P.L. : La « force interne » existe dans le Wing

Chun. Toutefois, le pourcentage de gens qui peuvent la générer est vraiment bas. Peut-être cela a-t-il à voir avec un élément fondamental pour y parvenir : la relaxation. Le mot « SOFT » dans le nom de mon association est un grand rappel à être relax, détendu… C’est très certainement l’une des clés si nous voulons commencer à travailler ce genre de force. Au cours de mes plus de 30 années d’enseignement, seuls une trentaine d’élèves ont atteint un certain niveau de « force intérieure », ce qui représente un très faible pourcentage. L’entraînement de la force interne dans le Wing Chun à Hong Kong n’est vraiment pas très habituel. Je pense que la difficulté à progresser dans ces domaines en est la principale raison. S.S. : Avez-vous des écoles affiliées dans d’autres pays en dehors de Hong Kong ? S.P.L. : Eh bien, certaines personnes qui ont étudié avec moi viennent d’autres pays. Chaque jour, de plus en plus de gens viennent d’autres pays en dehors de la Chine pour apprendre le Wing Chun. C’est toujours une joie de les recevoir et de les aider à apprendre le Wing Chun. Pour moi, il est une joie. S.S. : Je n’ai pas d’autres question, Sifu Patrick. Merci pour toute l’attention que vous m’avez accordée ces jours-ci. Je ne pourrai jamais assez vous remercier pour votre hospitalité et votre gentillesse. Merci de m’avoir ouvert les portes de l’Athletic Ving Tsun Association et de nous accompagner lors de notre visite à la tombe du grand maître Yip Man. C’est un grand honneur pour moi et j’espère vous rendre visiter en de nombreuses autres occasions. Merci aussi à


Monica et à tout votre groupe de professeurs et d’élèves. Ce sont des gens extraordinaires. De tout cœur, MERCI. Si quelqu’un souhaite prendre contact avec Sifu Patrick Leung et son association SOFT Wing Chun Hong Kong, il peut le faire directement sur sa page Web : www.softwingchun.com ou sur sa page de Facebook : Soft Wing ChunAcadémie – Hong Kong

Profil de Patrick Leung Ting Kwok, Sifu de Wing Chun Expérience Pratique Pratique continue pendant 17 ans, depuis 1969 avec Lok Yiu, élève de Yip Man. Depuis 1972 avec Ip Chun, le fils aîné de Yip Man et avec Lau Hon Lam, élève de Yip Man. Expérience d’enseignement Enseignement continu depuis 1986, à la Ving Tsun Athletic Association (VTAA) (fondée par Yip Man en 1968), World Wing Chun Union (fondée par Ip Chun en 2009) Soft Wing Chun Academy (HK), universités, clubs, etc. Qualifications Instructeur national et examinateur, système Duan de Wushu chinois Certificat national, 7e Duan de Wushu chinois certificat du système Duan, représentant mondial d’Ip Chun pour l’enseignement du Wing Chun Instructeur senior qualifié 1994, 1st full day course VTAA Juge principal, World / Hong Kong Wing Chun / Martial Arts Open Contests Juge officiel, Open Martial Arts Contests, Hong Kong Chinese Martial Arts Lion & Dragon Dance Asso. (HKMALDDA) Reconnaissance mondiale Vice-président, World Wing Chun Union & HK Wing Chun Union Corédacteur en chef National Wushu Duan System, livres de textes et conseils Président et instructeur principal, Soft Wing Chun Académie (HK) Vice-président et secrétaire, Ving Tsun Development Council Élu membre du Comité exécutif, HKMALDDA Consultant désigné, Hong Kong Wushu Union Démonstrateur de Wing Chun, Global Wushu Encyclopedy (Publisher DK) Dédicace à Wushu Cert, Premier ministre de la Malaisie Dédicace à Wushu Cert, Gouvernement de Selangor Présentateur sur Wing Chun, Radio Hong Kong, DAB 35, Gouvernement Conférencier invité sur le Wing Chun, City University de Hong Kong


Grands MaĂŽtres



Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com














Kung Fu


Les piliers fondamentaux du Hung Gar Kung Fu original ou, pour être plus précis, de mon école, sont la santé, l’esprit et le combat. En fait, chacun de ces piliers est dépendant des deux autres. Dès lors, ils sont tout aussi impor tants dans la formation d’un élève. Pourtant, on pourrait dire que, de nos jours, dans notr e monde moderne où nous ne devons pas livrer quotidiennement un combat physique, on donne la priorité aux deux premiers piliers. Afin de mieux comprendre l’article qui suit, il faut imaginer la vie quotidienne, il y a des centaines d’années, quand le Hung Gar Kung Fu était particulièrement répandu en Asie.



L’

agriculteur, qui vendait sa récolte sur le marché dans la matinée, rentrait chez lui avec, dans sa poche, l’argent qui devait alimenter sa famille les semaines suivantes. Une seule attaque des bandits de grand chemin ou des voleurs pouvait ruiner ses plans et compromettre son existence et celle de sa famille, sans parler du danger réel d’une attaque ou d’une agression. Par conséquent, on imagine bien que savoir se défendre était très important à cette époque, et même essentiel pour survivre. Comme nous l’avons déjà dit dans d’anciens articles, les techniques et les principes du Hung Gar sont construits particulièrement dans le but d’améliorer cette capacité même et la rendre plus efficace avec la pratique. Mais comme je le disais, cette habileté humaine est utilisée beaucoup plus rarement aujourd’hui

dans nos sociétés modernes avec armes à feu. Mettant de côté la formation à la santé et du caractère, que reste-t-il des habiletés au combat ? Pour mon professeur, le Dr Chiu Chi Ling, une légende du Kung Fu et leader du style Hung Gar, il est extrêmement important que ses élèves et, à leur tour, les élèves de ses élèves « soient vraiment capables de se battre et de se défendre. » Je peux ajouter que mon Sifu a grandi à Hong Kong à un moment où il était courant que les gens soient mis au défi dans des combats et des duels. Même moi, ici à Zurich, j’ai eu de telles expériences avec des gens du milieu des arts martiaux il y a 10-20 ans. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et heureusement d’ailleurs. Mais que faut-il faire pour conserver la capacité de combattre ? Pratiquer ensemble en classe est certainement une bonne méthode. Cependant, nous devons retourner au travail le lendemain et nous ne voulons pas avoir à faire un


Kung Fu

« Fondamentalement, je peux dire cependant que la nouvelle catégorie, appelée Hung Gar Push Hands a lieu sur une relativement petite surface et sans équipement de protection. »



Hung Gar


« Même moi, ici à Zurich, j’ai eu de telles expériences avec des gens du milieu des arts martiaux il y a 10-20 ans. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et heureusement d’ailleurs. Mais que faut-il faire pour conserver la capacité de combattre ? »

séjour à l’hôpital. C’est la raison pour laquelle nous abordons lentement les situations réelles et la vitesse. Mon sifu rêve depuis longtemps d’une sorte de discipline dans Hung Gar qui permettrait aux élèves de faire preuve de compétences réelles, de gagner avec elles sans être dangereusement blessé. Étant son successeur, j’ai pris sur moi la tâche de créer une telle discipline et, afin de la mettre en scène, j’ai choisi le tournoi de mon école, le Shaolin Master. Mes instructeurs et moi avons travaillé étape par étape à cette nouvelle catégorie, qui sera développée à chaque Shaolin Master, de manière à pouvoir être présentée comme une catégorie de combat à part entière. Comme je le disais, la catégorie est encore en processus d’élaboration et des règles claires n’ont pas encore été complètement formulées. Fondamentalement, je peux dire cependant que la nouvelle catégorie, appelée Hung Gar Push Hands a lieu sur une relativement petite surface et sans équipement de protection. Les adversaires se préparent avant chaque round, lèvent leurs mains et attendent le signal de l’arbitre, comme pour le Lei Tai (plein contact avec l’équipement de protection). Lorsque l’ordre de commencer est donné, les combattants n’ont que quelques secondes pour montrer leurs compétences précises au moyen du contact et de la technique. Bien sûr, les deux combattants veulent faire cela en même temps, ce qui signifie que les deux doivent appliquer des habiletés réelles (comme par exemple Chi Sao, Toi Sao, etc.) dans un temps très court. Quelques secondes après le contact, l’arbitre interrompt. En fonction de ce qui s’est passé, on juge lequel des deux combattants a remporté une victoire. On pourrait penser que cela se déroule de façon relativement chaotique et qu’il est très difficile de reconnaître qui est supérieur à qui. Surtout parce que les combattants, malgré tous leurs efforts et leur engagement, ne vont pas à l’extrême limite. Mais c’est justement là que se trouve tout l’art dans cette catégorie. On ne donne un point que quand il est évident que la technique a été réussie ; ou pour l’exprimer plus précisément, quand on n’est pas touché, quand on contrôle l’adversaire et quand on termine sa propre technique de façon nette et précise. Les expériences dans nos écoles et une démonstration de la catégorie au cours du dernier tournoi de Shaolin Masters ont montré que ce sera une catégorie très intéressante et qui fonctionnera bien. Les élèves avancés qui ont déjà acquis de l’expérience au Lei Tai se sont montrés très intéressés et attendent impatients qu’on ait fini d’élaborer l’ensemble des règles du Hung Gar Push Hands. Pour moi, la raison est claire : le Shaolin Hung Gar Kung Fu original que j’ai appris avec mon Sifu était destiné à de vrais combats, sans équipement de protection, sans conditions. Naturellement, tôt ou tard, on veut se donner à fond. Et le Lei Tai offre une bonne plateforme. Mais je pense qu’avec le Hung Gar Push Hands, nous allons débuter une catégorie qui nous permettra de nous rapprocher encore plus de la réalité sans être exposés à un plus grand danger de blessure. Mes élèves et moi sommes impatients de le pratiquer.










Enseignement du Hwa Rang Do® MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO® Hwa Rang Do® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l’humanité.


« Enseigner le Hwa Rang Do est l’une des manière les plus importantes d’étudier le Hwa Rang Do lui-même. »

« Lorsque vous étudiez le Hwa Rang do, vous comprenez rapidement que devenir instructeur et professeur après la ceinture noire (Hwa Rang Do 1er dan et Tae Soo Do 2e dan) est pratiquement obligatoire. »


orsque vous étudiez le Hwa Rang do, vous comprenez rapidement que devenir instructeur et professeur après la ceinture noire (Hwa Rang Do 1er dan et Tae Soo Do 2e dan) est pratiquement obligatoire. C’est vrai à cause d’une raison structurelle : si vous n’enseignez pas le Hwa Rang do, vous ne pouvez pas vraiment avancer dans votre croissance personnelle dans l’étude martiale. Enseigner le Hwa Rang Do est l’une des manière les plus importantes d’étudier le Hwa Rang Do lui-même. Peut-être cela est-il difficile à comprendre pour les débutants, mais nous devons penser à la quantité incroyable de techniques inclues dans le programme du Hwa Rang Do. Tout seul, sans élèves ni disciples, sans enseigner à personne, il est presque impossible de réviser et d’étudier en profondeur toutes ces techniques et spécialités. La mémoire humaine est faible si elle n’a pas un but, et la pratique du Hwa Rang Do nécessite un esprit souple, puissant et réactif, et de la mémoire. L’enseignement fait très bien l’affaire.

L

À propos de l’auteur : Marco Mattiucci, instructeur en chef de Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne (Carabinieri) et ingénieur, est le chef de la branche italienne de l’Association mondiale de Hwa Rang Do® et l’un des principaux disciple du grand maître Taejoon Lee.


« La mémoire humaine est faible si elle n’a pas un but, et la pratique du Hwa Rang Do nécessite un esprit souple, puissant et réactif, et de la mémoire. L’enseignement fait très bien l’affaire. »





Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !

REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com


Surmonter la peur La peur est un signal d’alarme élémentaire qui, lorsqu’on est en bonne santé, nous aide à développer toutes nos ressources pour surmonter un défi. Cependant, trop de peur peut paralyser. Accepter sa présence, la reconnaître et l’affronter est la manière d’en faire notre alliée.



BI : Que nous arrive-t-il quand nous avons peur ? J.D.K.: La peur se manifeste à bien des égards, depuis la douleur à la poitrine jusqu’à la perte de la vision, les mains moites, l’accélération de la respiration et du rythme cardiaque, la sensation de vertiges et de pouvoir tomber dans les pommes à tout moment, un état de perte complète de contrôle qui nous paralyse physiquement et émotionnellement. La peur est l’une des quatre émotions élémentaires qui nous accompagnent tout au long de notre vie, conjointement à la colère, la tristesse et la joie. Chacune d’elles contribue et nous aide à nous adapter à l’environnement dans lequel nous vivons.

BI : Comment reconnaître si la peur est réelle ou imaginaire ? J.D.K.: Nous devons considérer qu’il y a une peur primaire et une peur qui découle de la fantaisie et d’une excessive prépondérance de la raison. La peur primaire est déclenchée par un stimulus externe qui menace la vie, l’autre est provoquée par nos pensées. La première est une peur qui nous protège, la seconde est une peur qui nous paralyse et nous empêche d’agir, c’est la peur qui doit être reconnue, que nous devons identifier et contraster avec la réalité. Les paroles de Sénèque nous rappellent que « ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »

BI : Quelle est la fonction de la peur ? J.D.K.: La fonction de la peur est de nous protéger contre les dangers qui nous entourent, cet état émotionnel apparaît pour nous donner des informations sur les faits qui se produisent avec les personnes et dans l’environnement dans lequel nous nous trouvons. C’est pour cela que nous nous contractons physiquement. Et si elle en vient à un point extrême, elle nous bloque et nous paralyse, un point extrême qui a lui aussi une fonction adaptative.

BI : Comment pouvons-nous contrôler la peur ? J.D.K.: Si je demande à un élève de s’exprimer dans un combat imaginaire (shadow) d’oublier la technicité et de prendre plaisir au maximum, il le fait spontanément et naturellement. Je le laisse travailler pendant quelques minutes et puis je lui demande de m’expliquer comment il connecte sa partie physique avec l’émotionnelle. Et là, il commence à penser, et à partir de ce moment-là, il commence à trébucher, il pense et il est




incapable de faire un pas. C’est la même chose dans la vie, quand vous voulez contrôler, vous commencez à vous demander si ce que vous faites est correct et si vous pouvez faire mieux. Vous êtes en train de penser et vos pensées bloquent votre aisance et vous bloquent. Nous croyons que notre esprit est tout-puissant, capable de prévoir tout ce qui arrive et nous arrive, nous croyons que nous pouvons tout contrôler, convaincus que nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive. Nous aimons à penser que nous pouvons réaliser quoi que ce soit que nous nous proposons de faire, mais il y a de nombreuses situations qui sont hors de notre contrôle. Dans la situation de mon élève, celui-ci est capable de fluidité jusqu’à ce qu’il commence à prendre la responsabilité de ses actes et commence à vouloir les

contrôler. C’est alors que surgit la peur de l’échec et de ne pas atteindre sa capacité d’expression. BI : Quelle est l’influence de la peur dans un examen ? J.D.K.: Notre philosophie est basée sur le dépassement personnel à la poursuite des valeurs personnelles. La transmission dans le Keysi dépasse la simple technique. Il y a une section technique qu’il faut développer et une étape suivante, la plus dure, où il faut mettre de côté la technique pour faire place à l’inspiration et à l’expression personnelle. Ainsi, un élève de Keysi ne se présente pas à un examen pour être jugé par quelqu’un. Il entre dans la salle pour montrer et exprimer ses habiletés et ses incapacités en assumant la responsabilité que celui qui sera son juge et jugera ses actes ce sera lui-même et que les erreurs ne sont pas

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. Sénèque »



des erreurs, mais une plate-forme de dépassement personnel. Nous ne pouvons pas être responsable de tout, nous ne pouvons exiger de nous de superviser chaque mouvement. Si nous acceptons cette responsabilité, la peur de l’échec nous assaillira, la peur de ne pas être capable d’atteindre les exigences personnelles que nous nous sommes imposées. BI : Comment pouvons-nous surmonter la peur ? J.D.K.: Notre culture nous conduit vers la peur, elle est basé sur une forme de contrôle des individus, une éducation qui a ancré très profondément la peur en nous afin de conditionner notre manière d’agir et de sentir. Nous vivons dans un monde qui nous apprend à nous méfier des autres, qui nous apprend à avoir peur. La peur a son propre mécanisme comme une émotion primaire, quand quelqu’un a peur, il tremble et respire avec la bouche ouverte de manière entrecoupée, il ouvre grand les yeux, il se raidit et peut même se paralyser, et cela arrive parce que nous voulons contrôler cet état émotionnel. Notre esprit cependant possède des mécanismes et surmonter la peur dans ce cas, c’est permettre la libération à travers l’expression corporelle, mentale et émotionnelle. Dans le Keysi, nous nous donner la permission de nous exprimer sans barrières techniques, comme le font le reste des émotions primaires.

« La transmission dans le Keysi dépasse la simple technique. Il y a une section technique qu’il faut développer et une étape suivante, la plus dure, où il faut mettre de côté la technique pour faire place à l’inspiration et à l’expression personnelle. »




Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com





KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Il est important, je pense, de faire attention à ce que l’on enseigne en matière de self défense car ceux à qui l’on transmet notre savoir sont susceptibles d’utiliser ce qu’ils ont appris dans une situation réelle, et la réalité ne laisse pas de place aux fantasmes. »

« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Le groupe KravMagaRED est en plein développement et continuera à se construire en se remettant en question constamment au travers d’échanges constructifs avec toutes les personnes qui œuvrent dans le sens des pratiquants, loin des guerres “d’égos” et des organisations qui refusent l’ouverture… »

« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Nous n’avons pas pour vocation de rechercher ou d’ouvrir de nouveaux clubs. Il arrive cependant que certaines structures ou personnes cherchent à rejoindre notre école. Dans ce cas, nous les accueillons à bras ouvert, à condition que ce soit réellement la passion qui les animent et que les valeurs que nous défendons soient partagées par ces derniers. »

« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


« Boxe Anglaise, Muay Thai, Boxe Française, Kick Boxing ou K1 sont des disciplines de bases que pratiquent et/ou enseignent tous les instructeurs et futurs instructeurs du groupe KMRED Kravmaga Recherche Évolution et Développement. Toutes les personnes qui souhaitent devenir enseignants du système KMRED sont obligées de pratiquer ou d’avoir pratiqué de façon régulière un sports de combat. C’est à notre avis, une composante essentielle de la construction d’un bon enseignant de Self Défense. »

KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Notre plus grande force est de continuer à “chercher” ce qui pourrait être “mieux” en n’hésitant pas à nous entourer de personnes issues de styles et de disciplines différentes. Beaucoup de personnes autres que nous ont eu la même démarche de “recherche” et “d’ouverture” et il est important de pouvoir échanger et travailler ensemble au développement “d’outils” qui permettront à nos élèves de protéger leurs intégrités physique ou celle de leurs proches. »

« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


« Le concept du Krav maga Recherche Évolution et Développement à commencé à être codifié par ses fondateurs au cours des années 2003 à 2005 pour finalement, après avoir subi de nombreux tests, voir le jour officiellement en 2013 dans sa forme actuelle. C’est un concept de “self défense” à destination des civil et “Pro” des métiers de la sécurité, et qui est principalement basé sur les dernières évolutions du krav maga et des sports de combat, et qui s’appuie aussi, sur les derniers retours d’expériences des “utilisateurs” et professionnels de l’intervention. »

KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


« Le Krav Maga Recherche Évolution et Développement dispose d’un centre national d’entrainement, situé dans le Sud-Ouest de la France, qui est un des points de départ de nombreux projets sur le plan national et international, qui nous l’espérons, permettra à de nombreuses personnes de suivre une formation à la pointe de l’évolution en matière de “concept” de self défense. »

KRAV MAGA R.E.D, des BASES et des PRINCIPES


« Lorsque survient une situation d’agression, plus les gestes appris sont simples et plus vous disposez d’une “agressivité” naturelle et plus vous pourrez faire face. »


Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.



Jeet Kune do


Dans le monde des arts martiaux, il est de plus en plus commun que certains professeurs, pratiquants ou élèves se construisent des CV martiaux totalement faux. Le plus troublant est de constater que cela fonctionne car plus le CV est fourni et exagéré plus les gens sont attirés. Il est possible de se prétendre champion, expert, spécialiste de la bagarre de rue, invincible… et ce, sans que jamais personne n’en contredise ces affirmations imaginaires. Alors vaut il mieux prétendre être ou est il préférable de vouloir devenir ou construire ce que nous voulons être ?



n effet, les gens qui prétendent être sont souvent reconnus par beaucoup et même mis en avant. Mais quand on pratique c’est pour nous, non pas pour être reconnu ou « briller ». On cherche à se connaître, à découvrir nos limites et les repousser. Nous devons nous remettre en question à chaque instant et parfois tout recommencer lorsqu’on a fait fausse route. Alors pourquoi prétendre être si on n’est pas ? Il est plus simple et facile d’inventer que de transpirer et souffrir pour devenir. Les réseaux sociaux et autres forums ont été un tremplin pour tous les faussaires des arts martiaux. En effet, caché derrière un ordinateur, il est très facile de prétendre tout ce que l’on veut. Il est aussi aisé de se prétendre représentant de tel ou tel art. Dans de nombreux pays, berceaux des arts martiaux, les maitres tentent de développer et faire connaître leur système. Ils font de ce fait confiance aux gens qui s’intéressent à leur art mais malheureusement, souvent ces gens intéressés utilisent la pauvreté et le désir de ces maitres de survivre en gagnant 3 francs 6 sous. Les champions de la construction de CV, voyagent et vont s’entrainer un peu puis obtiennent un diplôme de complaisance afin de les encourager à persévérer dans leur pratique. A partir de là, on peut voir des photos, des vidéos et des diplômes qui attestent que ces gens sont les seuls représentants d’un système. Mais si on vérifie auprès du maitre concerné, la réponse est souvent je ne l’ai vu qu’une fois ou je ne l’ai jamais vu. Certains prennent juste des photos d’entrainement ainsi qu’une photo avec un professeur et ensuite se construisent une véritable histoire

E

d’amitié, de pratique martiale totalement imaginaire et ainsi accèdent à la notoriété qu’ils recherchent depuis toujours. Mais pourquoi mentir et vouloir être célèbre ? La vraie valeur des arts martiaux n’est elle pas de chercher l’aboutissement de soi et le refus du mensonge ? On ne doit pas plutôt chercher à se construire en travaillant dur et ne cherchant aucune reconnaissance ? Quand un maitre nous félicite par un sourire, une parole, un geste d’encouragement, n’est ce pas là la véritable récompense ? Cela vaut tous les feux des projecteurs. La reconnaissance de nos « pères » est pour moi un instant magique et très émouvant, tout le reste est juste obsolète et inutile. L’une des armes redoutable des gens qui prétendent être, c’est qu’ils évoluent en groupe. En effet, à travers les réseaux sociaux, entre autres, on peut assister à de l’auto- congratulation et de la congratulation de masse de ces gens entre eux. Cela à pour effet, de produire une cascade de félicitations bilatérales de toute part qui sont rendues par chacun. Ainsi, les gens qui regardent cela, ne vérifient pas les dires ou la véracité de ces magiciens, ils prennent pour acquis ces inepties. De plus il est fréquent que les méthodes médiatiques (comme celle dans les radios) soient utilisées sur internet. Par exemple partager sur les réseaux sociaux, 4 fois par jour de stages donnés, de vidéos donne le même effet que lorsqu’on nous assomme 10 fois par jour sur les radios d’un titre musical. Si au départ on reste critique en n’aimant pas la chanson, on se surprend au bout de quelques semaines à fredonner ce titre non apprécié au départ. C’est très intelligent et judicieux mais ne serait-il pas

Mais pourquoi mentir et vouloir être célèbre ? La vraie valeur des arts martiaux n'est elle pas de chercher l'aboutissement de soi et le refus du mensonge ?”


Jeet Kune do

« La vérité survient toujours à un moment ou à un autre. Alors soyons droits, respectueux, vrais et ne prétendons pas être mais devenons. »


plus honnête d’utiliser toute cette énergie à nous entrainer sérieusement ? Ainsi, il ne serait plus utile pour ces illusionnistes de prétendre être mais il serait peut être devenus ou pas. Même avec le travail acharné on n’a aucune certitude d’obtenir ce qu’on voulait. C’est pour cette simple raison qu’on assiste à cette mode de la fabrication de CV martiaux, titres et autres. Nous restons tout de même responsables de cette mode car il est de notre devoir de contrôler les affirmations de chacun. C’est pour cette raison que quand, des gens me contactent pour critiquer leur professeur qui les a abusé pendant de nombreuses années, je réponds toujours que s’ils sont restés aussi longtemps ils sont les seuls responsables et ne doivent s’en prendre qu’à eux. Nous avons la chance d’avoir des gens qui combattent ce phénomène avec vigueur et tout leur cœur. Je pense en premier lieu à Mr Charles Joussot qui a écrit un livre sur la vérité dans les arts martiaux. Ce « maître », même s’il refuse cette appellation, est un homme d’une droiture exemplaire. Néanmoins dire la vérité n’est pas bien vu et il est souvent mis à l’écart par de nombreux médias (presse, télé …) car il n’est pas politiquement correct de dire la vérité. Mais merci à Charles d’être lui même et qu’il ne cesse jamais sa croisade pour la vérité. Quant aux gens qui prétendent, n’avons nous pas une responsabilité et un devoir envers nos élèves ? Alors par honnêteté, il serait bon de ne pas duper les élèves et les bercer d’illusions. La vérité survient toujours à un moment ou à un autre. Alors soyons droits, respectueux, vrais et ne prétendons pas être mais devenons.

« Quand un maitre nous félicite par un sourire, une parole, un geste d’encouragement, n’est ce pas là la véritable récompense ? »





TECHNIQUE DE KENJUTSU L'ART DU CENTRE La pratique comprend bien évidement le sabre avec des principes du iaï jutsu et du ken jutsu mais dans des formes de corps spécifiques ? Cela se justifie par les notions très développées de menace et de protection, propre à la stratégie rendue nécessaire par l'action de plusieurs adversaires.

La nécessité de l'école étant de faire face au maximum de situations possible, l'entrainement comprend aussi l'étude d'autres armes comme le tanto, la naginata, les saïs, les tonfas. Pour ne citer que les principales. Chaque technique est bien sûr adaptée en fonction des armes utilisées par les différents guerriers. Les techniques contre ces armes par destination sont apparues par le Sud du Japon. Ces régions étant géographiquement les plus proches de l'île d'Okinawa.


Pour mémoire, le clan Shimazu de Satsuma gouverna l'île d'Okinawa. Ses samouraïs étaient donc les premiers confrontés à ces outils redoutablement maniés par les paysans insulaires. Même si de jours l'aspect initial du combat réel a disparu, l'école a conservé dans l'enseignement la prépondérance de l'efficacité par rapport à la transmission d'une voie. C'est un « jutsu » et non un « do ». Il a été conservé ce qui était la motivation des initiateurs. Pas de spirituel ou d'esthétique, mais de la lucidité, de la conviction et de l'imagination. Les techniques doivent s'effectuer avec la recherche d'un maximum de protection, car se faire blesser lorsque l'on débutait le combat conduisait irrémédiablement à se faire achever par les autres agresseurs. Si le sabreur porte un coup, même de faible puissance, de la bonne façon, il donne la mort à son adversaire en quelques secondes. L'arme est effroyable d'efficacité. Une coupe bien appliquée sur une artère principale est sans rémission. C'est pour cette raison que le principal

enseignement théorique des guerriers était l'anatomie et plus particulièrement l'étude du système circulatoire. Pour ces raison, l'école ne préconise pas de réaliser des mouvement trop amples, mais de rester centré et concentré, avec les épaules basses et déliées, les coudes plutôt près du corps, le bassin bien positionné et l'ensemble du corps assez bas et stable. Et même si après une nuit de libations, le corps est fatigué et ne répond pas avec promptitude, une bonne application des principes et des techniques permet de prendre l'avantage sur un adversaire ne pratiquant pas ce genre d'escrime à plusieurs agresseurs. Le travail de l'école comprend des katas au katana et au naginata. Comme dans toutes les disciplines moder nes, ces formes ont pour but la transmission du travail original. Une autre facette du travail de l'école consiste à appliquer les techniques contre des adversaires en armure. Dans ce cas, les techniques seront un peu modifiées pour s'adapter au mieux à cette contrainte spécifique. Toujours dans un soucis d'efficacité, les zones d'impact sur un guerrier en armure seront les parties les moins protégées


Haragei ou les articulations qui sont moins renforcées pour garder une relative mobilité. Il y aura un recours plus marqué au poignard et à la lance afin de percer la résistance de l'adversaire. Dans tous les cas, la garde d'attente doit être sobre et naturelle. Elle de doit pas laisser transparaître d'agressivité ou de peur. Le poignard est lui-même porté discrètement sur le côté droit et, en garde avec le naginata, l'arme est dissimulée derrière le corps et masquée par le hakama. Les fondateurs de l'école Harageï ont assimilé les différentes armes du kobudo pour en maîtriser les risques et non pas pour les pratiquer en experts. Cette forme de pratique a quasiment disparu pour une simple raison : elle ne recèle aucune utilité apparente à notre époque. C'est un fragment de féodalité, une photographie d'une certaine forme de pratique de ken jutsu de cette époque charnière entre la fin des guerres intérieures et l'établissement de la « pax Tokugawa » qui va entraîner de grandes évolutions dans la société japonaise.




REF.: • LEVI LEVI8

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.