Buzbuz #28 by BuzBuz

HORS SERIE

DÉCEMBRE 2015 - JANVIER 2016

ÉDITO

ET POURTANT, BUZBUZ NE FAIT PAS DE “BUZZ” Donc, un magazine qui s’appelle BuzBuz ne traite pas d’actualité, préfère le papier au numérique et remplace le terme “buzz” par “ramdam”. Alors, pourquoi BuzBuz ? D’abord, et une bonne fois pour toutes : BuzBuz se prononce {bœzbœz}. Pas “buse buse”, ni “bouse bouse”. Cela s’écrit avec deux “z” (et pas quatre), en un seul mot, avec des majuscules sur les “b”. Place à vos hypothèses. On cherche le “buzz” ? On s’occupe d’un magazine sur les abeilles ? On veut faire “jeunes” ? Le “buzz”, on n’aime pas ça. Pour deux raisons. La première est qu’un “buzz” est court, ne nécessite aucune réflexion, est souvent dénué de fond et n’a qu’un seul but, “faire parler”. Et ça, on s’en fiche. Comme des abeilles ou de faire “jeunes”. La deuxième est qu’il s’agit d’un anglicisime, et que nous n’aimons pas ça, surtout quand un équivalent français existe, “ramdam” en l’occurrence. Convenez qu’un magazine s’appelant RamdamRamdam n’aurait pas fière allure. Pour ces raisons, il y a quelques mois, nous nous sommes posé une question : “Ne devrions-nous pas changer de nom, en trouver un plus raccord avec l’esprit du magazine ?” Sans rire, nous y avons réfléchi le plus sérieusement du monde. Et nous avons laissé tomber. En nous disant que nos lecteurs ont pris l’habitude de lire leur BuzBuz. Que “BuzBuz”, cela veut dire quelque chose à plein de gens, désormais. Pour en revenir à la question initiale, il faut révéler que notre nom a été trouvé de façon particulièrement flamboyante par Pascal Peloux, fondateur et directeur de publication : “Je suis allé sur un site Internet de générateur de noms de domaines au pif. J’en ai fait défiler plusieurs, j’ai pris celui-là. Pourquoi ? Je sais pas. Ça faisait de belles lettres.” LA R ÉDACT I ON DE BUZ B U Z

DIRECTION ARTISTIQUE GRAPHISME Pascal Peloux Stagiaire PAO : Romain Philippon

RÉDACTION Marianne Lenoir, Livy, Loïc Chaux

PHOTOGRAPHIE

BUZBUZ MAGAZINE Bimestriel N° 28 Décembre 2015 - Janvier 2016

DIRECTION DE LA PUBLICATION Pascal Peloux

RÉDACTION EN CHEF Loïc Chaux

Gwael Desbont, Morgan Fache, Romain Philippon, Stéphane Repentin

ILLUSTRATION LN, Nimbus, Noémie Brion, Hippolyte, Matthieu Dennequin, Freddy Leclerc

IMPRESSION Graphica

PUBLICITÉ BuzBuz Magazine Ludovic Benard Tél. 0692 13 60 08 contact@buzbuz.re

SARL au capital de 8250 euros 1, rue Claude Monet - Apt n°5 97490 Sainte-Clotilde 0692 55 99 98 contact@buzbuz.re

www.buzbuz.re ISSN 2114-4923 Dépôt Légal : 6153 Toute reproduction même partielle est interdite.

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LE NEZ DE H O RS TEXTES MARIANNE RENOIR, LIVY, LOÏC CHAUX PHOTOS GWAEL DESBONT

+ DE MOTIVATION, + DE RÉSULTATS, + VITE C’est la nouvelle façon de vous entrainer, et c’est chez Fitbox : un studio d’entraînement en petit groupe à haute intensité, situé au centre-ville de Saint-Pierre. Ce concept, Clément et David nous l’ont ramené du Salon mondial du Fitness de Paris. Au programme : un coach, douze personnes, trente minutes pour vous donner à fond lors d’exercices combinant travail à partir du poids du corps et matériel de haute qualité. Renforcement musculaire, cardio training et méthode douce pour des résultats surprenants, le tout dans une super ambiance. Les cours sont accessibles à tous : sportifs ou non, jeunes, seniors, hommes, femmes. Les petits plus de Fitbox : pas de frais d’inscription, pas d’abonnement, des séances à la carte et surtout une application qui vous permet de consulter le planning et de réserver vos séances depuis votre smartphone. FITBOX, 11 RUE FRANÇOIS-DE-MAHY, SAINT-PIERRE. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI, 8H-20H. TEL. : 0262 02 24 24.

KRIKO : CRAQUEZ !

EN GRANDES POMPES Messieurs, vous aurez moins d’excuses pour ne pas être bien chaussé. La prestigieuse maison Finsbury a décidé d’ouvrir son cinquantième magasin à La Réunion. Près de cent modèles en cuir et cousus main y sont proposés aux mêmes prix que la Métropole. Bien sûr, la marque a aussi exporté sous les tropiques son savoir-faire et la qualité d’une fabrication exclusivement européenne. Les plus coquets d’entre vous accorderont la paire de leur choix aux chaussettes, lacets et ceintures déclinés dans plusieurs couleurs. Les plus soigneux opteront pour les palots en crin, cirages et embauchoirs indispensables à l’entretien. FINSBURY SHOES, 37 RUE DE LA COMPAGNIE, SAINT-DENIS. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI, 10H-19H. TEL. : 0262 97 59 19.

Blaise Pascal décrivait la curiosité comme de la vanité : “Le plus souvent, on ne veut savoir que pour en parler.” C’est tout le mal que l’on souhaite à Catherine Grégoire, architecte d’intérieur qui a ouvert fin novembre un “cabinet de curiosité”. Loin des microcosmes concentrant ce que la nature a de plus étrange, Kriko, c’est avant tout des objets de qualité, voire haut-de-gamme, qui sortent de l’ordinaire. Des bizarreries classiques, des excentricités raffinées venues de République Tchèque et d’Italie, à offrir ou simplement à découvrir. Attention, le compte à rebours est enclenché : le magasin éphémère fermera définitivement ses portes le 15 janvier. KRIKO, 33 RUE ALEXIS-DE-VILLENEUVE, SAINT-DENIS. OUVERTURE : 10H30-19H, JUSQU’AU 15 JANVIER 2016. TEL. : 0692 20 45 48.

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BIÉROLOGIE Froeliger Dioalen est à la bière ce que l’œnologue est au vin. Un passionné qui maîtrise sur le bout des doigts chacun des alcools à bulles de sa cave. Devant un tableau périodique des différentes familles de bières, il nous décrit avec passion leur histoire, leur composition, leurs arômes. Depuis deux ans, le gérant s’évertue à prouver que l’univers de la bière est infiniment grand et qu’on peut même la savourer comme un bon vin. Des soirées dégustation y sont d’ailleurs organisées. On vous conseille vivement d’y faire un tour, ne serait-ce que pour pouvoir dire ensuite que vous ne jurez que par la bière verte au genepi ou la bleue à l’iceberg. Une belle façon de se faire mousser ! ESPRIT BULLES, 41 RUE VICTOR-MAC-AULIFFE, SAINT-DENIS. OUVERTURE : LE LUNDI, 13H-20H ; DU MARDI AU SAMEDI, 9H30-20H ; LE DIMANCHE : 10H-13H. TEL. : 0262 51 54 94.

S’HAMBOURGEOISER

MORANGE ACOUSTIQUE Se rendre à la Maison Morange ne se résume plus à une simple escale culturelle lors d’un week-end bien mérité dans les Hauts. Visiter ce nouveau musée consacré aux musiques et instruments de l’océan Indien est devenu un acte de résistance. C’est faire la nique aux fanatiques qui tentent de nous piller notre soif de liberté. C’est se rappeler que tout ce qu’ils exècrent, nous le chérissons : des musiques venues d’Afrique, de Chine, d’Inde et d’ailleurs. Un métissage de coutumes et de religions, une partition commune à tous ces horizons. Alors, résistons. MAISON MORANGE, 4 RUE DE LA CAYENNE, HELL-BOURG. OUVERTURE : DU MARDI AU DIMANCHE, 10H-18H. TEL. : 0262 46 72 23.

La restauration rapide classique est en voie de ringardisation. Maintenant, on commande au food truck. D’abord parce que ça en jette un peu plus que d’avouer déjeuner en compagnie de Ronald. Mais surtout parce que la carte y est inégalable. Chez Cyril et ses deux acolytes installés sur le parking face à la Nordev, produits locaux et de saison composent les hamburgers (au bœuf, poulet ou tofu) et salades faits maison. On a goûté au Piton de la Fournaise, un steak bovin accompagné de bacon de dinde, d’une sauce crémeuse et d’oignons caramélisés au miel. Le top de la gastronomie itinérante. LE BURGER TROTTER, RUE VICTOR-SCHOELCHER, SAINTE-CLOTILDE. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI, 11H-14H. TEL : 0692 00 41 85.

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L’ORIENT EXPRESS

On a déambulé dans les marchés du Rajasthan, du Vietnam et de la Birm Birmanie avant de flâner à Bangkok et Bali. Le tout, sans quitter Saint-Denis. La nouvelle boutique sur trois étages de Terre Ambrée est une véritable caverne d’Ali Baba en matière de décoration d’intérieur. Des tapis tissés à la main aux patères anciennes, en passant par les délicats chèches et bijoux de créateurs, Sophie et Sandra nous font partager leurs coups de cœur dénichés en Orient. L’adresse indispensable des chineurs en quête de pièces uniques. TERRE AMBRÉE, 14 RUE MARÉCHAL-LECLERC, SAINT-DENIS. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI, 10H-13H // 15H-19H. TEL. : 0262 21 44 35.

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Jacky est un chic type : il nous a appris à plier des samoussas, à écraser cor correctement les pois pour les bonbons piment, à pimenter le vindaye de thon ou à assaisonner le coq massalé. Chez lui, au Far Far kréol à Bagatelle, on apprend à manipuler les produits locaux – sous sa surveillance bienveillante – avant de les manger. Par petits groupes, sur une journée, il est donc possible d’apprendre à cuisiner local, de l’apéritif au dessert, dans un odeur de feu de bois et dans une ambiance ô combien sympathique. On est repartis de notre atelier avec l’assurance de savoir cuisiner créole, le ventre plein, en ayant bien rigolé. C’est beaucoup et cela explique pourquoi il vaut mieux réserver à l’avance.

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LE COOKIE DANS TOUS SES ÉTATS Poussez la porte de cette pâtisserie artisanale et vous serez envahis de cette délicieuse odeur de biscuit en train de cuire. Bienvenue à La maison du cookie, où Thibault aura le plaisir de vous accueillir. Passionné de biscuits et issu d’une famille de pâtissiers, il ne pouvait que nous concocter ces exquis cookies qu’il décline et innove sans cesse : praliné-nougatine, ananas-coco, papaye-cardamome, dakatine-sésame, chèvre-mielnoix, poulet-curry-pois… Le petit plus : quelques recettes sans gluten, sans œuf, sans arôme et colorant artificiels ou encore sans sucre… Notre pâtissier privilégie aussi les produits péi qu’il accorde à merveille aux saveurs plus traditionnelles pour des cookies tout à fait originaux. LA MAISON DU COOKIE, 89 RUE DU FOUR-À-CHAUX, SAINT-PIERRE. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI, 8H30 - 18H30. TEL. : 0262 02 21 49.

LE PARADIS, DU CÔTÉ DU LAGON DÉSIR DE SE FAIRE VALOIR, DE PLAIRE AUX AUTRES C’est la définition du Larousse pour le terme “coquetterie”. Eh bien, BuzBuz vous donne la sienne : “Dépôt-vente à découvrir urgemment au premier étage du Forum de Saint-Gilles.” Karine, passionnée de vide-dressing, a ouvert depuis octobre cette jolie boutique décorée avec goût dans un esprit rétro où l’on peut chiner des pièces en excellent état. Il y en a pour tous les styles et tous les âges. Ici des marques, des pièces de créateurs mais pas que… Pour ceux qui ont envie de vider leurs placards et, au passage, se faire une petite rentrée d’argent ou se faire plaisir, La Coquetterie a mis en place le système du 50-50 (le prix de vente à se partager entre la boutique et le “vendeur”) ou du 40-60 (60% du prix de vente pour le “vendeur” en bon d’achat à dépenser dans la boutique). LA COQUETTERIE, 85 RUE DU GÉNÉRAL-DE-GAULLE, FORUM, SAINT-GILLES. OUVERTURE : DU MARDI AU VENDREDI, 10H-13H // 14H30-18H30 ; LE SAMEDI, 10H-18H30. TEL. : 0692 80 76 49.

Nichée au cœur du quartier de pêcheurs de Terre-Sainte, la maison d’hôtes La Plantation – Côté Lagon invite à la détente et à l’évasion. Les heureux propriétaires Véronique et Jarno n’en sont pas à leur coup d’essai car ils possèdent déjà une maison d’hôtes sur les hauteurs de Saint-Joseph. Mais cette fois-ci ils vous font l’honneur (après un an et demi de rénovation) de vous accueillir dans leur case créole entre charme et tradition. La maison fait face à la mer pour le plus grand bonheur des vacanciers qui peuvent aussi profiter de la piscine et du jardin pour se détendre. Tamarin, Carambole, Tangor, Corail et Ylang-Ylang, voilà les noms évocateurs des cinq chambres proposées. Les hôtes proposent même des petits déjeuners faits maison à déguster sur la terrasse panoramique dominant le lagon. LA PLANTATION – CÔTÉ LAGON, 79 RUE AMIRAL-LACAZE, TERRE-SAINTE, SAINT-PIERRE. TEL. : 0262 45 63 28.

MODE STYLISME LEILA PATEL PHOTOS MORGAN FACHE LIEU HÔTEL AKOYA

BRENDHA Robe Margaux Lonnberg, boucles d’oreilles 7Bis, sac en cuir Paul & Joe Sisters, Messieurs Dames / Jordane Lou. Baskets Asics, ADN. Robots en porcelaine, Georgette de la pète. Peluche “trophée de chasse”, Casa Saba.

GAEL Chemise et pantalon Dz Strezzed, nœud papillon Mr Bow, ceinture & baskets Faguo Messieurs Dames / Jordane Lou. Théière et tasse, Kriko. Guirlandes Joyeuses Idées, Casa Saba, La Tête dans les Étoiles.

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ANNIE Robe & ceinture Mare di Latte, So Boutique. Triple sautoir Joséphine Crève-Cœur, La Tête dans les Étoiles. Baskets Asics, ADN. Suspension “origami”, Casa Saba.

MELYNE Chemise noire, jupe taille haute, lunettes, ceinture ĂŠlastique, Simone. Baskets Asics, ADN. Carnet, La Fabric. Photophore, Casa Saba.

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CHRISTOPHE DĂŠbardeur Religion, chino blanc Scotch & Soda, baskets Vans, Antidote. Skate en porcelaine, Kriko. Vase, Pardon !

2010-2015 E N PH O T O S

POURQUOI EUX? DE NOTRE TRENTAINE DE PORTRAITS, LES LECTEURS N’EN ONT SOUVENT RETENU QUE DEUX. ET C’EST BIEN DOMMAGE.

n quasiment une trentaine de portraits, nos lecteurs n’en auraient donc retenu que deux. “Ah, BuzBuz, c’est vous qui avait fait un truc sur Jack le Fou ?” Ou encore “La photo de la Folle du Cap Méchant, elle était incroyable.” Pendant un temps, les propositions d’articles que nous recevions sur notre adresse électronique ne concernaient plus que les “sans domicile fixe” de La Réunion. On nous a même reproché de “faire de l’argent” sur le dos des pauvres gens. C’est un fait : les deux articles les plus consultés sur www.buzbuz.re sont ceux cités ci-dessus. Pouvons-nous l’expliquer ? Non. Le choix du sujet de notre rubrique “portrait” est un exercice bien difficile. Il doit répondre à plusieurs critères. A-t-il un impact sur la vie des Réunionnais ? Son histoire mérite-t-elle d’être racontée ? Est-il symbolique d’un groupe de personnes, d’une communauté ? Pourra-t-on en faire un bon cliché (“bon”, dans le sens où nos photographes l’entendent) ? Subjectif, que tout cela. Dans ses premières heures, BuzBuz tentait de réaliser les portraits de célébrités de passage dans l’Île. Nous nous en sommes détaché – tout en

n’excluant pas d’y revenir de temps en temps. Claude Brasseur, Pio Marmaï, Tcheky Karyo, The Shoes, d’accord. Mais qu’allions-nous apporter de plus que les Libé, Technikart ou autres Cahiers du cinéma ? Rien. Nous nous sommes donc recentrés sur des personnages locaux ; là, nous pouvons apporter une lumière – tant dans les textes que dans la photo – différente. Ce fut le cas pour Jack Coupouchetty et Elise Colette. Mais aussi pour Alain Djeutang, Michel Marceau, Salez Ismaël Gangate et d’autres. Se recentrer sur les personnages communs à l’ensemble des Réunionnais n’a pas éliminé toutes nos interrogations. Car nous devons aussi surprendre. Mettre en lumière des personnes dont on ne parle pas. Exit les Madame Aude, Miss Réunion, Manu Payet ou Guillaume Hoarau. Il nous a semblé que, bien souvent, les hommes et les femmes ayant un impact sur la vie des Réunionnais le faisaient à leur petit niveau, loin des lumières de la télé et des magazines dits “people”. Les sujets de nos portraits représentent l’essence même de notre ligne éditoriale : ils sont ceux qui font La Réunion.

EN UNE JOURNÉE, UN ALLER-RETOUR DEPUIS LA RIVIÈRE-DES-GALETS VERS AURÈRE, SANS 4X4 MAIS AVEC NOTRE JEUNE STAGIAIRE SUR LES ÉPAULES POUR NE PAS QU'ELLE SE MOUILLE LES PIEDS LORS DES PASSAGES À GUÉ : LA RENCONTRE AVEC JAHGAN FUT ÉPIQUE.

MICHEL MARCEAU ET SALEZ ISMAËL GANGATE : DEUX EXEMPLES DE PERSONNES PAS VRAIMENT CONNUES, MAIS DONT LE MÉTIER A EU, A, ET AURA UN IMPACT SUR LEUR QUARTIER, LEUR COMMUNAUTÉ. D E S P E R S O N N A G E S , E N C O R E P L U S Q U E D E S P E R S O N N E S , F I N A L E M E N T.

PUISQUE NOUS TRAVAILLONS, PARFOIS, SUR DES“CONCEPTS”, IL FAUT POUVOIR METTRE EN IMAGE L E S U J E T. I L N O U S A R R I V E D O N C DE FAIRE APPEL À NOS LECTEURS, AFIN D’ILLUSTRER LE RÉSULTAT DES RÉFLEXIONS DES PHOTOGRAPHES ET DE LA RÉDACTION.

2010-2015 E N PH O T O S

UN BON PRÉTEXTE NOTRE RUBRIQUE “MICRO-TROTT’” EST AVANT TOUT LE PRÉTEXTE À LA TENTATIVE DE RÉALISATION D’UN PANORAMA PHOTOGRAPHIQUE DE LA RÉUNION D’AUJOURD’HUI.

ous détestons les micro-trottoirs. Sans rire. Cet exercice qui consiste à faire parler les gens sur des sujets pour lesquels ils n’ont aucune compétence, et dont les propos, qui n’engagent qu’eux, pourraient passer – à tort – comme représentatifs d’une population entière. Le micro-trottoir, c’est de la discussion de bistrot imprimée sur du papier. Mais BuzBuz a sa rubrique “micro-trottoir”. Alors ? Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : le “micro-trott’” est avant tout pour nous un prétexte à faire des photos. À raison d’une dizaine de personnes interrogées par numéro, le panorama commence à être fourni. Est-il représentatif de La Réunion ? Sûrement pas. Le choix du lieu dans lequel nous allons prendre nos photos est très subjectif. N’empêche : il y a un peu de tout, dans notre micro-trottoir. Pas autant que nous voudrions,

cependant : nous avons dû rebrousser chemin sur les plages, face aux réticences de se faire tirer le portrait en maillot de bain. Ou encore annuler certains portraits, qui acceptaient de répondre à la question, mais refusaient la photo. Reste qu’il fallait bien leur poser une question, à ces personnes. Convenons-en, nous en avons choisi des gratinées. Et on vous épargne celles qui n’ont pas été retenues, nous avons parfois atteint de hauts degrés de bêtise. Pour nous, une bonne question est celle qui va amener des réponses drôles. On a souvent réussi notre coup, c’est parfois tombé à plat. Il faut parfois avoir du cran, pour attraper quelqu’un et lui poser une question idiote ! Mais vous l’avez compris, de toute façon, le but, c’est d’avoir de chouettes photos. Et ça, pour le coup, ça n’a jamais loupé.

2010-2015 E N PH O T O S

TOUS AZIMUTS NOS DOSSIERS TENDENT À RÉPONDRE AUX QUESTIONS QUI AGITENT LA SOCIÉTÉ RÉUNIONNAISE. TOUTE LA SOCIÉTÉ RÉUNIONNAISE.

2010-2015 E N PH O T O S

D E L A F Ê T E D U G O YAV I E R À LA PLAINE-DES-PALMISTES À UNE SOIRÉE ÉLECTRO AU LARGE DE SAINT-GILLES, LES DUOS PHOTOGRAPHES-RÉDACTEURS ONT L’ A R T D U G R A N D É C A R T.

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2010-2015 E N PH O T O S

DE BELLES MAISONS QU’ON N E P O U R R A J A M A I S S E PAY E R , D E S B Â T I M E N T S À L’ A R C H I T E C T U R E E T À L’ H I S T O I R E R E M A R Q U A B L E S , UNE PETITE RÉFLEXION ÉCOLO. OUI, LA RÉUNION A SES TRÉSORS IMMOBILIERS.

L E S P O R T, D A N S B U Z B U Z , SE RETROUVE SOUVENT LOIN DES TERRAINS. ON NOUS A DIT UN JOUR QU’ON AVAIT LES SEULES PAGES CONSACRÉES AU SPORT QUI N E PA R L A I E N T PA S D E S P O R T. C’EST PAS FAUX.

ème

6ÉDITION

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2010-2015 E N I LLUS T RAT I O N S

DESSINS À DESSEINS PARFOIS, UN DESSIN VAUT MIEUX QU’UNE PHOTO. SOUVENT DRÔLES, LES ILLUSTRATEURS QUI ONT COLLABORÉ AVEC NOUS N’ONT POUR AUTANT JAMAIS OUBLIÉ DE DONNER DU SENS À LEURS TRAVAUX.

2010-2015 E N I LLUS T RAT I O N S

2015 – . ..

OPTIMISME

l aurait peut-être fallu écrire quelques mots sur les événements du mois de novembre. Nous en aurions des choses à dire sur la bêtise, sur les cons, mais rien de plus que ce qui a déjà été écrit dans les journaux, rien de mieux que ce qui a été déblatéré dans les bistrots – les deux se rejoignent souvent. Ce qu’on peut faire, c’est vous parler d’optimisme. Et ainsi parler un peu de nous. Parce qu’avec nos petits moyens, nos petits crayons, nos petits ordinateurs, nos petits appareils photos, c’est bien de l’optimisme que nous essayons de vous donner. Depuis cinq ans, ce sont bien des bonnes nouvelles, de jolies histoires, le parcours de belles personnes que nous vous narrons. Ce ne fut pas simple. Pas toujours. Être optimiste, c’est du travail. Être optimiste, c’est croire que demain sera meilleur, même lorsque le ciel est nuageux. Même lorsque cette question se pose : “À quoi bon ?” Mais être optimiste, c’est beaucoup plus facile lorsqu’on nous aide à ne pas lâcher. Lorsqu’on nous dit qu’on donne, un peu, le sourire. Lorsqu’on nous dit, simplement, “merci de faire ce que vous faites.”

Créer, développer et faire vivre BuzBuz, ce n’est pas simple. Cinq ans : c’était une barrière, lointaine, que nous nous étions fixée en 2010. Si, au bout de cinq ans, nous étions toujours vivants et en forme, alors le pari était gagné. Pour nous, il l’est. Il l’est grâce à nos collaborateurs, à nos fournisseurs, à nos annonceurs et surtout à nos lecteurs. Nous pensons avoir réussi à montrer que La Réunion était remplie de talents. Qu’il s’y trouvait de bons journalistes, de bons illustrateurs, de bons photographes, de bons graphistes, de bons imprimeurs. Que ces gens-là étaient capables de faire vivre un magazine qui, surtout, plaît à ses lecteurs. Elle est ici, la raison de notre optimisme : nous croyons savoir que nos lecteurs nous aiment bien. Alors, comme rien ne nous plaît plus que d’être aimés, nous allons continuer à vous communiquer notre bonne humeur, notre vision de La Réunion, notre optimisme. L’optimisme, et maintenant plus que jamais, on en a tous besoin. Nous continuerons, humblement, à contribuer au vôtre.

PASCAL PELOUX DIRECTEUR DE PUBLICATION ET FONDATEUR DE BUZBUZ LOÏC CHAUX RÉDACTEUR EN CHEF

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Heineken fut créée à Amsterdam par Gerard A. Heineken, et fut brassée pour la première fois à la brasserie « De Hooiberg » située au cœur de la ville d’Amsterdam. * Ouvrir une Heineken, c’est consommer une bière vendue dans le monde entier.

L ’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N.