MA G AZINE G RAT UIT RÉUNIONNAIS - #31 - JUIN / JUIL L ET / A O ÛT 2016
MANGER LOCAL FACILE À DIRE...
ROLAND BÉNARD PÈRE PEINARD PETITS ROBOTS ET SAMOURAÏS LE CASSE-TÊTE DU FEU ROUGE COURAGEUSES FOOTBALLEUSES
QUAND ON EST ÉTUDIANT, ON A BESOIN DE PRIX ÉTUDIANTS.
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ÉDITO
LA PHILO, POUR ÊTRE MOINS IDIOT C’est l’éternel marronnier du moins de juin : les sujets du bac de philo. Des sujets qui provoquent auprès du grand public de la perplexité, mâtinée d’incompréhension. Pour les élèves, deux écoles : ceux qui sont persuadés que, quoiqu’ils écrivent, la note dépendra surtout du prof’ qui va les corriger – ce qui n’est pas forcément faux – et ceux qui, de toutes façons, n’ont rien pigé de l’année et font l’impasse dessus. Rare est le lycéen mettant la philo au premier rang de ses matières préférées, et qui sort de l’épreuve en étant persuadé d’avoir réussi. Et si la philo au lycée avait un autre but que celui de rapporter ou faire perdre des points au bac ? Si son seul objectif était de pousser les jeunes gens à simplement se poser deux ou trois questions, histoire d’être un peu moins bête, le tout guidé par les pensées d’illustres personnes qui se sont penchées sur la question dans le passé ? Prenons un sujet au hasard. “Savons-nous toujours ce que nous désirons ?” Réfléchir au moins à la question, quelle que soit la réponse, quels que soient les arguments, ne pousse-t-il pas à s’interroger sur sa future vie d’homme et de femme ? Se demander pourquoi on bosse, pourquoi on se marie, pourquoi on fait des enfants, pourquoi on veut acheter une voiture… Les questions du bac de philo, on devrait se les poser tous les jours. Parce que prendre du temps pour tenter de réfléchir à ces interrogations, on en est persuadés, ça rend moins con. Dans tous les cas, et de manière générale, penser, c’est peut-être pas toujours productif, mais c’est forcément utile. D’ailleurs, peut-on être utile sans être productif ? Vous avez quatre heures. LA R ÉDACT I ON
COUVERTURE
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Modèle : Le clown Globo Merci au Cirque Raluy Photo : Romain Philippon
BuzBuz Magazine Ludovic Benard Tél. 0692 13 60 08 contact@buzbuz.re
BUZBUZ MAGAZINE Bimestriel N°31 Juin-juillet-août 2016
DIRECTION DE LA PUBLICATION Pascal Peloux
RÉDACTION EN CHEF Loïc Chaux
Anne Chans, Laurent Perrin, Marianne Lenoir, Livy, Loïc Chaux
SARL au capital de 8250 euros 1, rue Claude Monet - Apt n°5 97490 Sainte-Clotilde 0692 55 99 98 contact@buzbuz.re
DIRECTION ARTISTIQUE GRAPHISME
www.buzbuz.re
RÉDACTION
Pascal Peloux
PHOTOGRAPHIE Gwael Desbont, Romain Philippon
IMPRESSION Graphica
ISSN 2114-4923 Dépôt Légal : 6204 Toute reproduction même partielle est interdite.
VOUS SOUHAITEZ FAIRE CONNAÎTRE UNE BONNE ADRESSE, UN BON PLAN, UNE NOUVEAUTÉ. N’HÉSITEZ PAS À NOUS ENVOYER UN COURRIEL À L’ADRESSE SUIVANTE : CONTACT@BUZBUZ.RE
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LE NEZ DE H O RS TEXTES MARIANNE RENOIR, LIVY PHOTOS GWAEL DESBONT
ROMUALD REMET LE COUVERT Romuald Chan, c’est le gérant de Sushi d’Art qui a élu domicile aux Roches-Noires il y a six mois. Un couvert c’est, selon le Larousse, “l’ensemble des accessoires de table de chaque convive.” Et c’est aussi ce qui différencie le restaurant japonais de Saint-Gilles de celui de Saint-Denis, ouvert depuis janvier. Ici, vous pourrez désormais déguster de savoureux sushi, maki et autres nigiri sur place, le tout en compagnie de Goku. C’est aussi ça, qui nous plaît chez Romuald : l’audace d’une fusion entre Japon et Réunion dans l’assiette, comme les boulettes de saumon fumé au chouchou et à la carotte, ou ces improbables rencontres picturales entre des samouraïs et un personnage de Dragon Ball Z... SUSHI D’ART, 4 RUE CHARLES-GOUNOD, SAINT-DENIS. OUVERTURE : DU LUNDI AU DIMANCHE, 11H-14H // 18H-21H. TÉL. : 0262 41 14 71.
BURGERS ET BRISE MARINE
LA FRIPE, C’EST CHIC L’inconvénient de la mode est que ses tendances sont éphémères : les fringues que l’on portait fièrement il y a quelques mois finissent par nous paraître ô combien ringardes, si bien que l’on n’a jamais “rien à se mettre”. Au contraire, l’avantage de la mode est que ses tendances sont éphémères : elles cautionnent ainsi nos envies de renouveler une garde-robe incapable de raviver la passion des premiers jours. À AATH, un dépôt-vente agencé avec classe et amour par Sadara, vous pourrez faire d’une pierre deux coups. Vous débarrasser de vos ex-fringues et entamer votre quête de nouveaux coups de foudre parmi des sacs Mulberry, la dernière collection de Bash, les tops Zara, et même régaler la petite d’un ensemble Sonia Rykiel. La mode est morte, vive la mode ! AATH, 40 RUE JULES-AUBER, SAINT-DENIS. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI, 10H-19H ; DÉPÔT, 14H-19H (EN SEMAINE DE PRÉFÉRENCE). TÉL. : 0262 46 08 05.
C’est pour le cadre qu’il a décidé de s’y installer, et on le comprend... Cinq jours par semaine, Clément travaille les pieds quasiment dans l’eau. Un peu saoulé de passer la majeure partie de ses journées entre quatre murs, le cuistot a décidé, il y a neuf ans, de reprendre le “Camion Trois-Bass’ ” pour y proposer une carte de burgers, sandwichs et salades généreux et défiant presque toute concurrence. Pour 6 à 13 euros, on peut littéralement s’en mettre plein la panse. Et comme Clément n’aime pas “se foutre de la gueule” des clients, il met du cœur et du savoir-faire à l’ouvrage. Les produits sont frais, variés et divinement assaisonnés. Une fois remis des émotions et de la digestion, on y retourne pour l’apéro et pour profiter, nous aussi, du coucher de soleil dans un cadre exceptionnel. CAMION TROIS-BASSINS, PARKING DE LA POINTE DES TROIS-BASSINS. OUVERTURE : DU MERCREDI AU DIMANCHE, 11H30-14H30 // POUR L’APÉRO.
30 RUE PASTEUR SAINT-DENIS TÉL. 0262 21 26 52 www.ateliergerard.com
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LE NEZ DE H O RS
COMME SUR DES ROULETTES On l’a aperçue sur la plage des Brisants. Rid’inbox, la boutique en ligne destinée aux skaters, se matérialise à l’occasion de quelques événements. Dans un conteneur de 40 pieds, les passionnés de glisse pourront y trouver un large panel des produits vendus sur le web, comme les carver, des modèles qui parviennent à séduire autant les skaters que les surfeurs. La grosse boîte, qui se déplacera en fonction des compétitions de surf, sera également visible au Festival international des sports extrêmes, le plus grand rendez-vous de riders prévu en septembre. Le reste du temps, le magasin fait office de vitrine et se pose ici et là dans l’ouest de l’Île. RID’INBOX, BOUTIQUE EN LIGNE ET ITINÉRANTE SELON LES ÉVÉNEMENTS. TÉL. : 0692 44 15 14.
COULEUR CAFÉ
BALADES (RÉ)CRÉATIVES Oui, La Réunion, c’est la rando, tout ça… Sauf qu’aller marcher en pleine nature, ce n’est pas forcément “faire du trail”, courir comme un dératé dans les sentiers. C’est aussi, et nous en sommes persuadés, se “balader”. Les Balades créatives jouent à fond le créneau, et c’est un chouette moment à passer : en moyenne une fois par semaine, une promenade est organisée dans des coins pas forcément connus du grand public. Et celle-ci, toujours physiquement très abordable, est surtout animée de bout en bout par des troupes d’acteurs, évoquant l’aspect culturel des lieux visités avec force chants, seynètes et autres danses. Pour y avoir participé, c’est franchement emballant. BALADES CRÉATIVES, DANS TOUTE L’ÎLE. AGENDA ET RÉSERVATIONS : WWW.BALADES-CREATIVES.COM. TEL. : 0692 50 97 29.
Élevé au rang de barista après une formation en Australie, Charles est revenu à la Réunion pour faire partager son art du café. S’il a importé son savoir-faire, le gérant du tout nouveau café de Saint-Denis a choisi de valoriser des produits locaux, comme le ressuscité Bourbon pointu. Du café, le coffee shop en proposera dans des versions chaudes, froides et même dans des cocktails. S’inspirant des anglo-saxons, l’établissement sera ouvert en continu du matin jusqu’au soir avec l’ambition affichée de redynamiser le chef-lieu. Vous pourrez en effet y acheter un bon café le matin ou un smoothie de fruits frais – locaux – et y déjeuner en famille le midi ou y bouquiner tranquillement le temps d’un brunch. COFFEE SHOP DE BOURBON, 27 BIS RUE ALEXIS-DE-VILLENEUVE, SAINT-DENIS. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI, 6H30-19H ; LE DIMANCHE, SUR RÉSERVATION. TEL. : 0692 77 71 94.
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SÉSAME, OUVRE TOI
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Décembre 2016, The Original Shop investit le rez-de-chaussée du Forum d de Saint-Gilles pour nous proposer une boutique plus spacieuse, avec plus de choix. Déjà Déjà, la boutique du premier étage était une vraie caverne d’Ali Baba des temps modernes… Des collections toujours très originales, des fringues, des accessoires, de la déco… Et en plus, depuis le 5 juin, vous pouvez retrouver en ligne votre boutique adorée. THE ORIGINAL SHOP, LE FORUM, SAINT-GILLES-LES-BAINS. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI, 9H30 - 12H30 // 14H - 18H30. TÉL. : 0262 71 61 24.
VOTRE MAGASIN FINSBURY À L A RÉ UNI ON
37, rue de la Compagnie - Saint Denis de la Réunion Tél : 0 2 6 2 97 59 19
LA FÊTE AUX ROCHES-NOIRES !
Bienvenue au Kokomo, le pub de la plage des Roches-Noires. On y vient p pour boire un verre, apprécier de la musique et se déhancher. Et il y’en a pour tous le les goûts : à chaque soir sa soirée spéciale. Si vous avez un petit creux, le restaurant L’Acasia se fera un plaisir de vous préparer de bons plats français et créoles. Le pub possède aussi trois écrans et diffuse des événements sportifs. KOKOMO, 1 RUE DE LA POSTE, SAINT-GILLES-LES-BAINS. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI, 19H - 00H30 ; LE DIMANCHE, 15H - 00H30. TÉL. : 0262 27 36 43.
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COMME À TAIWAN Depuis fin 2015, à Saint-Pierre, vous pouvez déguster les fameux et très originaux “bubble tea”. Vous savez, cette boisson rafraichissante venue de Taiwan : le thé aux perles, savant mélange de thé, de saveurs fruitées, mixé ou non avec du lait auquel on rajoute des perles de tapioca, à consommer chaud ou froid. Chez Bubble T Place, ils vous les préparent comme des cocktails, avec des produits venus de Taiwan. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre combinaison de saveurs. BUBBLE T PLACE, 50 RUE FRANÇOIS-DE-MAHY, SAINT-PIERRE. OUVERTURE : DU MARDI AU JEUDI, 11H - 18H30 ; LES VENDREDI ET SAMEDI, 11H - 19H. TÉL. : 0262 12 55 98.
DESSUS, DESSOUS, DEDANS, DEHORS… ... c’est tout à fait possible depuis peu grâce à Parkour Réunion, qui se définit comme “une salle d’art du déplacement et de sport”. Eh oui, Thomas, cela fait six ans qu’il pratique ; maintenant, il nous propose d’en faire à Saint-Pierre. Il a donc ouvert une salle pour nous permettre de nous entraîner en intérieur de façon sécurisée pour ensuite nous exprimer à l’extérieur, une fois rodés. Des cours adaptés au niveau, des stages à l’extérieur… Le parkour, c’est aller d’un point A à un point B en passant, dessus, dessous et dedans des obstacles. Vous attendez quoi pour tester ?
MAIS KIVALA ? À Boucan-Canot, le Kivala (l’ancienne Case à Thonthon) est un resto de plage réputé pour ses tartares. Le soir, des assortiments de tapas sont proposés pour un apéritif dînatoire. Et vous en reprendrez bien, de cette bonne soupe de poissons ? En quelques mois, ce lieu est devenu le rendez-vous des dimanches soirs. Familles, amis, couples, célibataires… tous se retrouvent sur la grande terrasse pour le coucher de soleil au son de la bonne musique. Pour ceux qui sont plus du vendredi, pas de souci : des groupes se feront un plaisir de vous jouer quelques morceaux le temps de votre dîner. Mais Kivala ? Nous tous, bien-sûr ! KIVALA, 65-67 RUE DU BOUCAN-CANOT, BOUCAN-CANOT. OUVERTURE : DU LUNDI AU DIMANCHE, 10H - 23H. TÉL. : 0262 96 11 70.
PARKOUR RÉUNION, 161 CHEMIN BADAMIER, ZI 3, SAINT-PIERRE. OUVERTURE : LE LUNDI, 17H - 21H ; LES MARDI, SAMEDI ET DIMANCHE, 10H - 21H ; LES MERCREDI ET VENDREDI, 14H - 21 H. TÉL. : 0692 53 56 15.
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ART, CULT URE URBA I N E E T M ULT I M ED I A TEXTES LIVY, ANNE CHANS, LOÏC CHAUX PHOTOS GWAEL DESBONT
LES ROBOTS DE FABIEN DES PETITS PERSONNAGES HABILLÉS D’ÉLÉMENTS DE RÉCUP’, DES RÉFÉRENCES EN VEUX-TU, EN VOILÀ, FABIEN SALIMAN S’AMUSE COMME UN PETIT FOU.
einturlurer, visser, tailler, coller, après avoir fouiné et récupéré : c’est un peu abrupt, mais c’est sûrement la meilleure manière de parler du travail de Fabien Saliman en ce qui concerne le côté “sculpture” de ses productions. Il peint aussi, certes ; mais nous avons choisi de nous intéresser surtout à ses petits personnages, concentrés de références à la pop culture des années quatre-vingt, quatre-vingt-dix. Il y a d’abord ses robots, sortes de Transformers complexes. Et puis ses samouraïs rigolos, un peu potelés mais sacrément bien habillés. Prof’ d’arts plastiques à La Montagne, Fabien s’amuse sur son temps libre. Il achète des personnages en vinyle tout nus, ce qui lui procure une base pour la suite. En même temps, il farfouille dans les brocantes, histoire de récupérer un maximum d’éléments qui lui permettront d’habiller ses bonshommes. Des bouts de paniers à salade, des poignées de porte, des cornes de zébus, des morceaux de jouets en tous genres, tout peut faire l’affaire à condition qu’il trouve un moyen d’en faire quelque chose. Un quelque chose qui s’adaptera à son projet. Adapter est bien le mot : ce qu’il aime, en plus de fouiner, c’est “travailler” les éléments. On peut parler d’artisanat, tant il joue aussi avec ses outils, quitte à modeler ce qui lui manque en pâte Fimo. Tant, aussi, certains projets sont chronophages : on parle ici de dizaines d’heures de travail… Le résultat, c’est donc toute une série de personnages un peu futuristes, qui ne manqueront pas de rappeler des souvenirs aux amateurs de dessins animés ou de jeux vidéos japonais d’il y a une vingtaine d’années. C’est le principe des art toys : ça rappelle un peu l’enfance, sauf qu’on ne joue plus avec. Enfin, on a quand même l’impression que Fabien s’est bien amusé à les fabriquer, quand même…
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Les personnages de Fabien Saliman sont visibles sur sa page Facebook du même nom ou dans les différentes boutiques éphémères Kriko.
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FÉMINISME GRINÇANT
SUR LA TOILE...
JE M’OCCUPE DE TOUT, TU T’OCCUPES DE RIEN !
NOURRITURE RICAINE GOURMANDE
Voilà un tout nouveau concept à La Réunion qui devrait rassurer les plus frileux qui souhaitent louer leur maison et appartement pendant leurs vacances mais qui n’osent pas. En effet, avec la plateforme en ligne www.easykeys.re, c’est simple et sécurisé. EasyKeys s’occupe de tout : la mise en ligne de l’annonce, la sélection des locataires, l’état des lieux d’entrée et sortie, et même le ménage.
Voilà une page Facebook à suivre, car elle est très gourmande et elle va ravir vos papilles et vos envies d’ailleurs. En effet, Tasty vous propose des recettes sous forme de vidéos (en anglais), faciles à faire et qui sortent de l’ordinaire, venues des USA. Apple pie, Chocolate Scone, Pizza Tots... de quoi épater tout le monde.
LOUER AUTREMENT SA VOITURE
BANDCOCHON, LE RETOUR
C’est nouveau et c’est pas bête : la location de voitures entre particuliers avec www. zotcar.com. Le site est didactique : vous créez un compte en ligne et vous vous laissez guider. Du coup, des particuliers (comme vous et moi) peuvent proposer leur propre voiture à un autre particulier qui en aurait besoin pour un ou plusieurs jours. Une voiture est toujours plus utile quand elle roule… et si, en plus, elle peut rapporter un peu d’argent…
Ils s’étaient mis en veilleuse, par lassitude, pressions diverses… Mais ils sont de retour, toujours sur www.bandcochon.re. Le but, plus que jamais traquer les dépôts d’ordures sauvages qui salissent sévèrement le paysage de l’Île. Le drame, c’est qu’il y a toujours plus de photos qui parviennent à ces veilleurs, preuve qu’ont est toujours aussi cochons. Vous pouvez donc rejoindre la communauté des “chasseurs” de cochonneries, ou, au moins, arrêter de jeter des trucs et des machins un peu partout.
Le travail d’Alice Aucuit, céramiste, annonce clairement, et certains diront “crûment”, son idée d’ “esthétique”. C’est sexuel, phallique ou touffu, parfois les trois, comme c’est le cas en vitrine de la Tête dans les Étoiles en ce moment. La plasticienne décline avec des pièces très différentes son credo féministe : “Montrer la différence entre ce qu’on apprend à une femme à désirer et ce qui lui donne vraiment du plaisir”. La princesse Disney est donc malmenée ; le “prince” d’Alice Aucuit est beaucoup plus franc sur ses véritables envies. Mais Alice est avant tout une céramiste qui, depuis seize ans, peaufine sa technique. Elle est d’ailleurs intarissable sur les différents types de cuissons et de fours. Elle utilise notamment pour cette exposition du grès et de la porcelaine. À inspecter plus attentivement les pièces, on y voit un travail minutieux. Tout de suite visible, la précision du travail sur un cœur mis sous cloche comme une certaine rose qu’une Belle n’aurait jamais dû toucher. L’exposition ravira les amateurs de bizarreries qui ne met pas le “beau” au cœur de sa réflexion.
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CULTU RE PO P RECUEILLI PAR LAURENT PERRIN
MAIS QU’EST-CE QUI LES POUSSE, LES CUBES ? LE PHÉNOMÈNE MINECRAFT FAIT ASSEMBLER DES CUBES À DES MILLIONS DE JOUEURS. MAIS QU’EST-CE QUI EXPLIQUE LE SUCCÈS PLANÉTAIRE DE CE LEGO DU XXIE SIÈCLE ?
TheFantasio974, Gabriel de son prénom, est Réunionnais. C’est l’un des plus grands joueurs français, et le premier à avoir partagé des vidéos sur Youtube pour montrer ses réalisations.
Ce n’est donc pas juste assembler des cubes ? C’était le cas au début. Ensuite il y a la dimension “survie” : tu commences à poil et au fur et à mesure tu construis des outils, des ateliers, des fours, etc. Puis tu évolues technologiquement. Pour imager, au début, tu es enfermé dans une grotte en attendant que la nuit passe – parce qu’il y a des monstres – et au troisième jour, tu es au sommet d’un château fort que tu as construit toi-même. Quelle satisfaction peut-on en tirer, autre que gonfler son égo ? Il y a toute la dimension créative. Comme le Lé L Légo, qui coûte peu cher et est intemporel, re l Minecraft permet de construire avec des de es blocs à l’infini. Tu peux t’épanouir dans le je jeu en tant qu’artiste. La L’as as L’aspect communautaire participe-t-il au us succès du jeu ? Mai M ai Maintenant oui, puisque c’est devenu quasime sim m siment impensable d’y jouer seul. C’est vraimen m en avec le mode multi-joueur que ça s’est ment dép dé ép déployé, puisqu’à plusieurs, les constructions sont so n plus folles. Il y a des teams de build de reno re n renommée internationale. Est-ce que le temps dans le jeu est le même que dans la réalité ? Non, pas du tout. Une journée dans le jeu dure dix minutes, et une nuit dure également dix minutes. Donc le temps passe relativement vite en sachant que la nuit, il faut se préparer à l’apparition de monstres. En général, la première journée, tu te fais un petit abri pour pouvoir survivre. Je ne compte plus le nombre d’heures que j’ai passées dans le jeu. Tu peux y consacrer un temps phénoménal.
Depuis combien de temps tu joues à Minecraft ? “J’y joue depuis 2010. À l’époque, c’était une version alpha. C’est ce qui vient avant la beta et la version définitive. Je suis connu pour être le premier Français à avoir fait connaître le jeu aux autres, et le premier à faire des vidéos et un guide pour débuter, qui est encore très regardé.
Est-ce le temps qu’on y passe qui détermine le succès ? Il n’y a pas de notion de compétence dans Minecraft. C’est un jeu “bac-à-sable”, il n’y a pas d’objectif. C’est toi qui décides de te faire un château, le Pentagone ou la Maison-Blanche. Il y en a qui décident de marcher tout un mois dans une direction et de voir ce que ça donne. C’est la liberté la plus totale.
Qu’est-ce qui explique le succès de ce jeu ? Le visuel est important. Au début, il a pu en rebuter quelques-uns. Mais en fait c’est un jeu qui est agréable à regarder. Le côté cubique, voire laid, tu peux finir par le trouver beau, même très beau. Je ne sais pas ce qui se passe dans le cerveau. Et puis il y a le côté survie, une invention de Minecraft.
Pourquoi les gens regardent-ils des vidéos Minecraft sur Youtube ? Déjà parce que c’est un monde passionnant. Certains sont devenus des experts en architecture. Ce sont de véritables passionnés, avec chacun son style architectural. Si les gens nous regardent, Fanta & Bob, c’est pour l’humour. Tu peux t’attacher à la personnalité des propriétaires de chaînes.”
Saint Denis, 17 Avenue de la Victoire - Saint Gilles, Place du marchĂŠ Saint Pierre, 15 Rue Levigoureux
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DERRIÈ RE LA PUB RECUEILLI PAR LOÏC CHAUX PHOTO ROMAIN PHILIPPON
BEN MON COCHON ! DES VIKINGS, DE LA BARBAQUE LOCALE, UN GROGNEMENT. LA DERNIÈRE CAMPAGNE POUR PORCIDOU EST RIGOLOTE, MAIS IL Y A QUAND MÊME DES QUESTIONS QUI NOUS TARAUDENT.
Pour votre s anté, pratiquez une ac tivité physique régulière. w w w.mangerbouger.f r
Pour votre s anté, pratiquez une ac tivité physique régulière. w w w.mangerbouger.f r
Luvi Ogilvy faisait des blagues avec du papier toilettes, Havas Réunion nous fait la même avec de la viande de porc. Pas étonnant, c’est la même agence qui a changé de nom il y a quelque temps. Cette fois, ils se sont donc attaqués à Porcidou, créant la famille Gruiik, des Vikings débarquant à La Réunion. Sans blague.
Des Vikings à La Réunion… C’est pas un peu bizarre ? Pascal (directeur de création) : “On est conscients que la justification n’est pas évidente pour tout le monde… Nous voulions changer des images traditionnelles, du vieux monsieur créole dans sa case, dans les Hauts. On a donc créé un storytelling autour d’une famille de vikings qui débarque à La Réunion. Les vikings, et toute l’ambiance qu’il y a autour, c’est dans l’air du temps, notamment lorsqu’on pense aux séries télé. Et puis il faut savoir que les vikings sont de grands consommateurs de porc ! Emma (chef de projet, notre photo) : On a toujours La Réunion en fond, mais cette arrivée de vikings donne une dimension internationale. Nous voulions passer par d’autres chemins, amuser les gens…
Vous pouvez me préciser l’idée de “storytelling”? Pascal : Nous parlons ici d’un projet sur plusieurs années, sur plusieurs plateformes. Nous voulons développer tout un univers, une histoire, notamment sur les réseaux sociaux. Et chaque personnage a sa petite histoire. On s’attendait plutôt à ce qu’une marque qui vend des produits locaux communique justement sur le caractère “made in Réunion”… Emma : D’abord, La Réunion est très présente, dans la communication. Mais surtout, cela fait des années que Porcidou communique sur le fait qu’il vend du porc local. Les gens sont au courant, on peut passer à autre chose, à un autre angle. Notamment celui de toucher un public plus jeune. La famille qu’on connaît aujourd’hui, elle est comme vous l’imaginiez au début ? Ombline (assistante) : Il était clair que nous voulions une famille ressemblant à la famille réunionnaise traditionnelle. Chacun devait avoir des caractères bien définis, que tout le monde puisse s’identifier à un de ses membres. Pascal : Au début, le père était
plus gros, on l’a un peu affiné. Et le petit enfant était au départ un bébé. Mais ça faisait un peu bizarre de voir un bébé avec une côte de porc… Et nous les avons aussi plus métissés. Le nom de la famille, “Gruiik”, ça vient d’où ? Pascal : On est dans une imagerie de BD, on a donc trouvé que le bruit du cochon pouvait être un élément rigolo de plus, et facile à retenir. On voulait un cri de guerre. Il est pas mal, celui-là, non ? Et Porcidou, ça les a fait marrer? Pascal : C’est agréable, ce sont des gens qui aiment leurs produits, qui ont envie de plaire, et qui sont à l’écoute. Leur but était de toucher un public plus jeune, pour le reste, ils nous ont fait confiance. C’est comme on le dit toujours : si ça ne marche pas, ce sera de notre faute…”
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DERRIÈ RE LA PO RT E TEXTE LOÏC CHAUX PHOTO GWAEL DESBONT
CASSE-TÊTE URBAIN V OUS N’IMA GINE Z P A S LE NOMBRE DE NŒU D S À LA CE RV E LLE QU’IL FA U T POUR QUE LE S UTIL IS AT E U R S D’E S PA CE S URBA INS Q U E N O U S S OMME S PUIS S E NT C O H A B IT E R . PE TIT V OYA GE A U PAY S ME RV E ILLE UX DE S P A N N E A U X DE S IGNA LIS ATION, M A R Q U A G E S A U S OL E T A UTRE S F E U X TRICOLORE S . CA R O U I, CE S ONT V OS A MIS .
TOUT EST “CHARTÉ”: TAILLES, MATÉRIAUX, ARRIMAGE…
e suis en retard, j’ai pris les feux sur le boulevard Sud.” Les Dionysiens l’ont tous sortie au moins une fois, celleci. Comme les Saint-Pierrois avec la rue Marius-et-AryLeblond, les Saint-Paulois avec la Chaussée-Royale. Espérez donc que votre interlocuteur ne lira pas ces lignes : ils vous ont plutôt fait gagner du temps. Comme tout ce que le Code de la route a prévu de mobiliers urbains et de marquages au sol pour faciliter le flux des utilisateurs de la chaussée. “Ah, mais c’est super compliqué, de gérer ça”, nous dit, en nous accueillant, Joël Fort, au service “voirie” de Saint-Denis. Son truc, ce sont notamment les panneaux et marquages au sol. Pour arriver à la pose d’un panneau de signalisation, il nous a fait naviguer dans les eaux tumultueuses des réglementations. “Prenons l’exemple de la création d’un “cédez-le passage” à La Montagne. Pourquoi en faire un ? C’est souvent en fonction des demandes des riverains, des retours qu’on a du terrain. D’abord, on ne peut pas poser certains panneaux n’importe comment, il faut que le maire prenne un arrêté.”
“J
Le Conseil municipal a décidé, c’est parti : les services techniques ouvrent leurs petits catalogues, commandent le panneau ad hoc, la peinture. Attention : la construction des panneaux répond à une charte précise, régissant matériaux, tailles, hauteur… De même, les marquages au sol doivent avoir des dimensions uniques, doivent se situer à une distance particulière du panneau, en fonction de la topographie, de la vitesse constatée des véhicules… Joël Fort nous a montré des schémas très compliqués, rédigés dans les ministères : “Tout est défini, même la manière d’arrimer les panneaux au sol, la place qu’ils doivent occuper sur le trottoir.” On trouvait cela à peu près simple, jusqu’à notre visite au collègue de monsieur Fort, monsieur Cologon, responsable de la régulation et du trafic (entre autres) à Saint-Denis. Avec lui, on a discuté “feux tricolores”. Préambule : “Les feux servent à faire passer un maximum de voitures en un minimum de temps.” Et concrètement, comment ça marche ? “Ils sont coordonnés pour que, si on circule à la vitesse autorisée, ils se suivent. De plus, la coordination prend en compte les passages de piétons, les bus – qui sont prioritaires – et, sur certains axes, la longueur des embouteillages. Par exemple, il y a des détecteurs qui remarquent la longueur de la file qui attend, ce qui va augmenter le temps de feu “vert”. Du coup, toute la coordination est constamment recalculée, non seulement sur la voie en question, mais aussi sur les voies annexes. On a remarqué que s’il y a un changement sur le boulevard Sud, cela impacte la circulation jusqu’au centre-ville.” Le tout bientôt géré depuis un PC où des caméras surveillent les axes, histoire de tout reconfigurer en temps réel. Aïe, nous n’avons plus de place. Nous aurions pourtant aimé vous raconter qu’un piéton marche à 6 mètres par seconde, que si le boulevard Sud bouchonne le matin et le soir, c’est parce qu’il y a plus de voitures qu’il ne peut en absorber, et que les bugs, ça arrive…
BOHÈME CHIC
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ROLAND BÉ N ARD
P ORTRA IT
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TEXTE LOÏC CHAUX PHOTO ROMAIN PHILIPPON
PÈRE PEINARD
IL AIME BIEN QU’ON LUI “FOUTE LA PAIX”, ROLAND BÉNARD. CELA NE NOUS A PAS EMPÊCHÉS DE PASSER DEUX HEURES AVEC UN DES PHOTOGRAPHES HISTORIQUES DE LA RÉUNION, NOUS À BOIRE DES BIÈRES, LUI DES CAFÉS, PARCE QU’IL A “UN PEU CALMÉ SUR LA PICOLE.”
n a cru être les énièmes journalistes à vouloir faire un portrait de ce monument de la photo locale qu’est Roland Bénard. “Non, j’en ai pas rencontré tant que ça, des journaleux. Remarque, ça fait vingt-cinq ans que je fous rien. Ça me va : moins on fait de bruit, mieux c’est.” Le père photographe à Saint-Denis, ses bouquins de photos sur La Réunion et les alentours, la boutique du centre-ville, ses trois enfants, ses copains innombrables et festifs… Les grandes lignes de la vie de Roland Bénard sont connues. Normal : le monsieur est une figure. “Je dois être connu des anciens, j’avais une boutique en face de la mairie, j’ai fait un paquet de mariages, les gens se souviennent de moi. Mais les jeunes, ils s’en foutent, de ma tronche.” Les mariages, certes. Mais Roland Bénard, pour le grand public, c’est aussi des tas de livres de voyages, tirés de ses pérégrinations. Tiens, d’ailleurs, une méthode pour se lancer dans le reportage photo d’un pays inconnu ? “C’est pas compliqué. D’abord, tu regardes les cartes postales. Après, tu te balades.” Alors, que n’a-t-on pas lu sur lui ? Son amour du bidouillage, peut-être : “J’aimais bien bricoler des trucs. Y avait pas de grand angle sur les chambres en bois ? Je les fabriquais moi-même. J’aimais bien.” Ou encore son admiration pour La Réunion. “Ce pays est beau, tu peux pas imaginer comme je découvre encore des trucs. J’adore photographier les paysages, les gens. Remarque,
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les gens, un peu moins maintenant, tu risques des procès.” Ou son fricotage avec la politique… “Non, attends, je fais pas de politique, ça sert strictement à rien. Ah, si, j’ai été “Jeune Giscardien”, c’était marrant. Et avec des potes, on a collé des affiches
“J’AI FAIT UN PAQUET DE MARIAGES, LES GENS SE SOUVIENNENT DE MOI. MAIS LES JEUNES, ILS S’EN FOUTENT, DE MA TRONCHE.” pour tout le monde, des Communistes au Front National. Pas par militantisme, mais parce que c’était interdit, alors c’était drôle. On avait acheté une 4L exprès, on finissait les cheveux remplis de colle, on déconnait bien.” Et puis, son admiration pour les ÉtatsUnis, qu’il a visités plusieurs fois, et dont le souvenir est rempli d’anecdotes un peu folles, mais qu’il nous a fait promettre de ne pas retranscrire. Avec soixante-douze ans au compteur, de sévères pépins de santé récemment – mais ça va mieux – un déménagement suite à l’incendie de la boulangerie au-dessous de
l’appartement qu’il occupait, Roland s’étonne presque d’être encore en pleine forme. “J’ai une santé terrible. À une époque, on allait manger avec les copains tous les jours chez Piat, on descendait à chaque fois un flacon. Eux, ils sont plus là. Moi, si.” Le tout, sans sport – “Ça sert à rien.” – et la cibiche au bec… “Je suis passé aux Gauloises, on trouve plus de Gitanes. Tout le monde veut que j’arrête la clope, j’ai pas envie.” La suite ? “J’aimerais bien faire un beau livre sur La Réunion en général, et un autre, dont je peux pas te parler. Ce serait bien, un nouveau livre : des anciens, j’en ai plus, je les ai tous donnés. Tu sais ce que c’est, t’en gardes deux ou trois avec toi, et y a toujours un type pour venir t’en demander un. Du coup, tu files le dernier, et t’en as plus.” Oui, parce que Roland passe aussi pour un homme gentil, qui fait l’unanimité – chose rare – dans le monde de la photo. “Moi, j’aime bien tout le monde. Si tu m’emmerdes pas, je t’emmerde pas.” Il veut être tranquille, Roland, avoir la paix, comme il nous a dit, avant de nous quitter : “Tu sais, j’ai bien bossé, surtout pour les autres, ma famille. J’ai eu des sous, maintenant, j’en ai moins, je veux juste être peinard.” On a cru pendant les deux heures de notre entretien, que Roland Bénard s’inquiétait peu de ce qu’on pensait de lui, qu’il faisait ses petites affaires, pépère, sans penser au reste. Mais, au dernier moment… “Dans ton papier, là, tu seras sympa avec moi, hein ?”
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MICRO - T RO T T ’ RECUEILLI PAR MARIANNE RENOIR PHOTOS ROMAIN PHILIPPON
QUEL CONCERT RÊVERIEZ-VOUS DE VOIR À LA RÉUNION ? INNA MODJA, CHARLIE WINSTON, BIGFLO ET OLI, DOMINIQUE A, THE SOIL, TOO MANY ZOOZ… LE SAKIFO A AU MOINS LE MÉRITE D’OFFRIR AU PUBLIC UNE PROGRAMMATION ÉCLECTIQUE. MAIS COMME ON EN A DÉJÀ ASSEZ, ET QUE LA RÉCENTE EXPO ROCK & BD NOUS AVAIT OUVERT UN CHAMP DES POSSIBLES AU MOINS IMAGINAIRE, NOUS AVONS REBONDI.
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1 - Gwen “Je dirais Jamie Cullum en concert dans une rondavelle, en bord de mer et, surtout, au coucher du soleil.” 2 - Florine, Ahlam et Vincent “Beyonce au volcan, devant une éruption !”
3 - Muriel et Maëva “James Morrison ou Michael Bublé, sur la plage du cap Homard.” 4 - Mikaël “Triggerfinger, un groupe de rock belge, ici au Sakifo.”
5 - Lou-Anne et Ronan “Kate Perry au Factory et Linkin Park dans la rue pour que tout le monde puisse venir.”
M I C R O- T RO TT’
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6 - Amin “Earth, Wind and Fire, aux Trois Salazes.” 7 - Ewa “The Doors, en festival. Sur le site de la Pointe du Diable, ça serait énorme.”
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8 - Henriette “Renaud, parce qu’on ne sait pas s’il fera de la scène encore longtemps. Dans un lieu isolé, comme Cilaos.”
10 - Mime Pato “Simply Red sur la grande scène du Sakifo parce qu’il faut un lieu capable d’accueillir tous leurs fans.”
9 - Nuno “Air, à Cilaos.”
11 - Julia “One Direction, au Téat Plein Air.”
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MODE STYLISME CATHERINE GREGOIRE PHOTOS ROMAIN PHILIPPON
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SOCIÉT É
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TEXTE LOÏC CHAUX PHOTOS ROMAIN PHILIPPON
TU MEURS
NOUS AVONS ESSAYÉ DE MANGER UNIQUEMENT DES PRODUITS LOCAUX PENDANT UNE SEMAINE ; AU BOUT DE TROIS JOURS, NOUS AVONS LAISSÉ TOMBER.
ela ne nous arrive pas souvent, de lire pareille admiration dans les yeux de nos interlocuteurs, lorsque nous travaillons sur un sujet. Il a fallu leur expliquer que nous avons essayé de nous nourrir uniquement de produits locaux ; ces personnes, connaisseuses de ce genre de sujets, ont toutes eu la même réaction : “Comment vous avez fait ?” Eh bien, on n’a pas fait, finalement. Nous nous étions fixé une règle : n’ingérer que des produits ayant poussé ou ayant été élevés ou pêchés à La Réunion. Pour les produits transformés, il fallait que tous les ingrédients entrant en jeu dans la préparation aient ces mêmes caractéristiques. Dénicher les aliments n’a pas été le plus compliqué ; il suffit de discuter avec les vendeurs au marché, et regarder les étiquettes dans les grandes surfaces – l’apparition du label “Produits pays Réunion” donnant un sacré coup de main dans le domaine – pour parvenir à remplir son panier. Panier rempli, certes. Mais sa vue nous a laissé présager une suite moins rose : on n’allait pas s’éclater à l’heure des repas. Car La Réunion a beau regorger de produits permettant de nous nourrir, il manque malgré tout une chose essentielle, voire vitale : les céréales. Moins important, on trouve très difficilement – voire pas du tout – du beurre, des épices, du sel, de l’huile… Pour être clair : manger uniquement des produits locaux nécessite de mettre de côté l’aspect “plaisir” du repas. Pire : pour rester au moins en bonne santé, il faudrait nous lancer dans des bouleversements radicaux de nos habitudes alimentaires. Nous avons donc mangé des légumes cuits à l’eau, de la viande et du poisson grillés, dont nous avons récupéré les graisses pour plus tard. N’ayant trouvé ni sel de Saint-Leu, ni poivre, tout a semblé bien fade, bien que le curcuma et les piments aient donné un peu de goût au tout. Puis nous avons abandonné : une soirée avec des amis s’annonçait, et à moins de la passer à boire du rhum, certains jus et de l’eau, elle s’annonçait un peu triste. Victoire des produits importés par abandon.
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PANIER REMPLI, CERTES. MAIS ON N’ALLAIT PAS S’ÉCLATER À L’HEURE DES REPAS.
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“Vous avez peut-être bien fait, nous a affirmé Soizic Coudière, diététicienne et nutritionniste aux Avirons. On peut tout à fait remplacer les céréales par les racines, le songe, le manioc. En revanche, pour les huiles végétales, c’est plus compliqué, et il nous en faut. Vous avez remplacé les matières grasses végétales par des matières grasses animales ? Ce n’est pas bon. Il faut des omega 3, vous auriez pu, à la rigueur en trouver dans le poisson… C’est compliqué, quand même.” Dans son histoire récente, La Réunion a déjà été confrontée à ce genre de problème, devoir se débrouiller avec ce qu’il y a sur place. Ce fut une catastrophe sanitaire. En pleine Seconde Guerre mondiale, le gouverneur de La Réunion décide d’imposer à la colonie le régime de Vichy. Les Anglais organisent alors un blocus, interdisant à la plupart des navires d’y pénétrer. L’Île découvre que son agriculture, basée sur la canne à sucre, n’est pas vivrière. Il y a environ deux cent
mille réunionnais à nourrir, à laver, à habiller ; certains, faute de tissu, préfèrent rester dans leurs cases plutôt que de sortir malades et nus. On a beau rogner sur la canne pour planter du maïs, les Réunionnais les plus pauvres en arrivent à manger des racines et des rats. Sous-alimentation, hausse du taux de mortalité infantile, La Réunion découvre qu’elle ne peut pas survivre seule, elle est exsangue. Dans une entretien accordé à L’Express en 2004, Yvan Combeau, historien et politologue, raconte : “Au moment de la Libération, en novembre 1942, la première mesure prise par le nouveau gouverneur gaulliste, André Capagorry, est d’ailleurs l’envoi d’un bâtiment de guerre à Madagascar pour importer du riz.” Sans vouloir être alarmiste, la situation actuelle n’a pas énormément changé : la population réunionnaise a été multipliée par quatre pendant que la surface agricole a diminué ; si demain, l’Île subissait un blocus comparable à celui des
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“AU NIVEAU DU GOÛT, NOS CAROTTES, ELLES N’ONT RIEN À VOIR. ELLES ONT UN GOÛT DE CAROTTE, QUOI.”
années quarante, nous ne serions pas mieux lotis. Et si la production de canne à sucre a tout de la coupable idéale, elle n’est certainement pas la seule. N’empêche : avec plus de la moitié des terres agricoles réunionnaises occupée par les cannes, on comprend qu’il n’y ait que peu de la place pour le reste. Et la situation ne changera pas tout de suite. Dans le Projet stratégique de développement des filières agricoles de La Réunion, document rédigé par l’ensemble des acteurs de l’agriculture réunionnaise qui définit ses orientations jusqu’en 2020, l’objectif est clair : elle doit en priorité répondre à des enjeux économiques. L’idée d’autosuffisance et de diversification des productions y est certes évoquée ; mais avant tout, l’agriculture locale doit être rentable, créer de l’emploi : dans la partie “objectifs”, l’accent est mis sur la compétitivité, l’optimisation du foncier , des structures et des ressources, l’augmentation des marges…
Son but n’est pas en priorité de nourrir ses propres habitants. Jérôme Soubou, à la Chambre d’Agriculture, tempère : “Nous expliquons aux producteurs de canne qu’ils pourraient, en effet et pour beaucoup de raisons, se diversifier. Faire de la parcellisation, planter des cultures intercalaires. Les plus jeunes agriculteurs semblent assez ouverts à cette idée. D’autant que ça leur permettrait aussi de se nourrir eux-mêmes.” On a coutume de croire qu’à La Réunion, “tout pousse”. C’est presque vrai, si on excepte le blé : les tests effectués ici ont été des fiascos, les pousses ayant pourri après germination. Beaucoup de fruits, de légumes et de graines ne pourraient pas pousser non plus, du fait de l’humidité, de la nature des sols, ou des faibles écarts de température entre saisons chaudes et froides. Mais il faut comprendre, aussi, que certaines cultures n’existent pas – ou plus – pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le climat. Rappelons-nous d’abord que les habitudes alimentaires des Réunionnais ont certaines particularités, propres à notre département. Ainsi, selon une enquête de l’Insee parue en 2011, un ménage réunionnais consomme deux fois plus d’huile que son équivalent métropolitain. Il en va de même pour les autres matières grasses. Pour le riz, il s’agit d’un rapport de un à dix ; la base de l’alimentation locale est donc importée. Symboliquement, faire pousser du riz aurait donc quelque chose de fort… C’est justement ce qui avait motivé quelques agriculteurs dans les années quatre-vingt. Hélas : des surplus de stocks en Europe avaient débarqué à La Réunion, à des prix dérisoires, décourageant tout le monde. Fin du riz local ? Pas complètement. Gérard Rangama, le gérant de la société Soleil Créole (qui, justement, vend des produits transformés à base d’ingrédients locaux) avait tenté le coup il y a quelque temps, au Chaudron : “C’est possible, avec du riz de pluie (c’est-à-dire qui pousse sans rizière, ndlr). On ne pourra jamais concurrencer les milliers de tonnes qui rentrent ici chaque année, mais faire du riz à La Réunion, cela me paraît important. Vous savez, on en mange énormément, mais on ne connaît rien dessus ; montrer, au moins, comment ça pousse, comment on le récolte, je trouve que l’image est forte.” La petite parcelle avait alors donné une centaine de
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IL FAUDRAIT AUGMENTER NOS PRODUCTIONS DE VIANDES, DE LÉGUMES… ALORS QUE NOUS NE CESSONS D’ÉTALER NOS VILLES.
THOMAS LEVENEUR, PETÎTE-ÎLE
kilos ; monsieur Rangama, pris par d’autres activités, n’avait pas continué, mais n’abandonne pas l’idée. Il faut dire aussi que, pour les industriels et importateurs, La Réunion est un marché qui se chiffre en dizaines de millions d’euros dans le domaine alimentaire. Un fin connaisseur des enjeux économiques et agricoles locaux nous explique : “Pour certains produits importés qui se vendent très bien ici, les industriels n’ont pas grand intérêt de voir se développer des filières à grande échelle. Ce sont donc des petites initiatives, ici et là, qui émergent. C’est un cercle vicieux : les agriculteurs sont concurrencés par des produits importés peu chers, ils abandonnent donc ces cultures, et comme il y en a moins à La Réunion, il faut en importer.” Il en va ainsi du riz comme nombre de produits : cela coûte moins cher d’en acheter à l’étranger, où les coûts de production sont faibles, que de le produire localement. Patrice Dijoux
est agriculteur, fait partie de l’Association des marchés de producteurs, et du milieu de son champ de carottes, il nous explique : “Rendez-vous compte, acheter des tonnes et des tonnes d’oignons ou d’ail depuis l’étranger, cela ne coûte pas grandchose. À Madagascar, en Inde, la main d’œuvre ne coûte rien. Le prix du transport en bateau ? Ramené à la tonne, quelques euros… Alors en face, le producteur réunionnais, il voit ce que sa petite production lui coûte, et se retrouve en concurrence avec ces produits étrangers trois, quatre fois moins chers. Normal qu’il laisse tomber, et qu’il préfère faire de la canne, cela rapporte plus.” Toujours selon le Projet stratégique de développement des filières agricoles, La Réunion est autosuffisante à 75% sur les produits frais, 10 % quand on évoque la viande. Sauf que, dans ce cas-là, le chiffre est trompeur : les bêtes sont nourries de produits d’importation (tourteaux de soja, céréales, etc.). S’il fallait donc, de plus, élever les animaux que nous
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ON A COUTUME DE CROIRE QU’À LA RÉUNION, “TOUT POUSSE”. C’EST PRESQUE VRAI.
consommons avec des produits locaux, il faudrait réserver de la place aux cultures de céréales. Une place énorme, vu, en plus, le nombre de têtes qu’il faudrait atteindre. Donc, à moins de réduire drastiquement notre consommation de viande, tout en nous dirigeant plus vers les produits de la mer, le pari est impossible. D’autant que, dans le même temps, il faudrait augmenter nos capacités de production en légumes, fruits, céréales, et alors que la population réunionnaise ne cesse de grandir en nombre, tout en gagnant du terrain sur les terres agricoles. Pari perdu d’avance. C’est aussi de notre faute, aux consommateurs. Nos habitudes s’“occidentalisent” : nous consommons toujours plus de pain, de pâtes, de beurre, de viande… Bruno Bourgeon, militant associatif impliqué dans les combats écologiques, entre autres, explique : “La départementalisation, arrivée après la deuxième guerre mondiale, a fait dire aux Réunionnais : “Ça y est, on va pouvoir manger à
notre faim, grâce aux produits qui arrivent en bateau.” Cela est apparu comme une bouffée d’oxygène.” Puis c’est l’arrivée des grandes surfaces, au début des années soixante qui a de nouveau accentué le phénomène : il devenait possible d’acheter facilement des produits importés ; comme ils demeuraient assez cher, c’était même un signe de richesse que de fréquenter les premiers Prisunic au détriment de la boutique chinois ou du marché forain. Et puis, nos choix reposent parfois sur des aberrations. Une carotte à la main, Patrice Dijoux nous dit : “Les carottes australiennes, elles son calibrées, toutes lisses, bien droites. Sur le marché, il y a des gens qui s’étonnent de voir les miennes avec des fanes, avec des formes pas forcément très régulières. Eh bien pendant longtemps, les consommateurs ont préféré les ”jolies”… Alors qu’au niveau du goût, les nôtres, elles n’ont rien à voir. Elles ont un goût de carotte, quoi.”
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LA RÉUNION A DÉJÀ ÉTÉ CONFRONTÉE À CE GENRE DE PROBLÈME. CE FUT UNE CATASTROPHE SANITAIRE.
Depuis le début des années deux mille, un changement semble s’opérer. Des grandes surfaces se dirigent vers les producteurs locaux pour s’approvisionner ; les consommateurs eux-mêmes se mettent à manger “local”, si bien que les étals de marchés se parent de plus en plus de la mention “pays” et que le label “Produits pays Réunion” est né il y a peu chez les distributeurs. On remarque alors que pour certains produits, et selon les saisons, ceux qui ont poussé localement peuvent concurrencer l’importation. Et si, un jour, nous étions obligés de nous y mettre exclusivement ? Ça peut arriver, selon Bruno Bourgeon : “Il faut bien se rendre compte que le fait de nous nourrir de produits d’importation ne me semble pas viable à long terme. Avec la pénurie de pétrole qui s’annonce, il y aura un jour ou l’autre de moins en moins de cargos qui viendront à La Réunion. La question est : comment allons-nous nous adapter ?” Dans ces pages, nous avons essayé de trouver une réponse. Il s’agirait de cesser de se reproduire, diversifier notre alimentation, manger moins de viande, moins d’huile, tout en bouleversant l’économie réunionnaise, les métiers des agriculteurs et nos désirs de consommateurs. Pour résumer : croisons les doigts pour que l’Île ne soit jamais isolée.
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STATIS T I Q UE M E N T RECHERCHES LOÏC CHAUX ILLUSTRATIONS FREDDY LECLERC
LA FLORE RÉUNIONNAISE
48% -
Du territoire réunionnais est occupé par des forêts.
5 -
Les espèces invasives sont notées de 1 (non invasive) à 5 (très envahissant, ayant un impact direct sur les écosystèmes). Le goyavier obtient un “5”.
3000 -
Il s’agit, environ, du nombre d’espèces importées à La Réunion depuis que l’Homme y a mis les pieds.
50/50 Dans la nature, il y a environ autant d’espèces indigènes qu’exotiques à La Réunion.
1% -
C’est ce qu’il reste de la forêt réunionnaise initiale dans les “zones basses” (littoral), après l’urbanisation et l’arrivée des activités agricoles.
49 -
C’est le nombre d’espèces végétales ayant disparu de La Réunion depuis l’arrivée de l’Homme. Parmi elles, trois sont considérées comme ayant disparu définitivement de la Terre.
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MA BU LLE RECUEILLI PAR ANNE CHANS PHOTOS GWAEL DESBONT
LA CRÉATION D’UN NID DOUILLET ANDRÉ ET PAULETTE (NOMS D’EMPRUNT) N’EN ONT PAS FAIT LEUR MÉTIER MAIS AURAIENT PU. MADAME EST LA DÉCORATRICE EN CHEF ET MONSIEUR, BRICOLEUR ET MENUISIER AUTODITACTE. DEPUIS SIX ANS, ILS PRENNENT ÉNORMÉMENT DE PLAISIR À DÉCORER ET AMÉNAGER LEUR MAISON.
M A BU L L E
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ENTREVUE EXPRESS C’est quoi le dernier objet que vous avez créé tous les deux ? Cette table de 3 mètres de long, excusez-moi, de 2,96 mètres, que nous voulions pour recevoir. Cela devait être du bois de coffrage mais cela s’est transformé en pin. Monsieur a utilisé une nouvelle brosse et une nouvelle technique qu’il venait d’apprendre. Il a brûlé le bois. Il y a des choses que vous teniez à avoir chez vous ? Un poulailler. J’en rêvais. Maintenant, tous les jours nous avons des œufs. Je suis allée sur Internet pour l’imaginer et monsieur a réussi non sans mal à faire mieux que je le voulais. Monsieur fait vraiment tout ? Beaucoup. Les étagères en livres, celles sous l’escalier, mes dressings, les chambres des enfants. Vous avez un objet préféré ? À part tous ceux que monsieur se casse à faire rentrer dans nos valises de voyage, vous voulez dire ? J’aime beaucoup ma tête de Bouddha et il a un rouleau de prières ramené du Népal. C’est notre dernier voyage à deux. Mais c’est quoi cette table ? Notre table de cuisine, une ancienne balancelle indienne. Il a tenu à la conserver. C’est une belle réussite. C’est bien rangé ici ? Oui, chaque objet a sa place et j’y tiens. Mais je me détends avec les années, quand même. Pourtant, aucune chaise ne ressemble à une autre... J’aime de plus en plus tout dépareiller. J’ai eu plein de périodes : rose et vert, taupe et chocolat et aussi ton sur ton avec tendance lin. Tout ça jusqu’au jour où un ami m’a dit : “Mets de la couleur”. Voilà le pourquoi d’un mur bleu et de notre cuisine rouge. C’est bien, aussi, d’avoir un jardin... C’est sûr. On y trouve un Paul et Virginie, d’ailleurs. On l’aime beaucoup, ça nous rappelle notre belle histoire d’amour.
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EX TRA M URO S TEXTE ANNE CHANS PHOTOS GWAEL DESBONT
LA “BOÎTE DE NUIT” DU MAÏDO SITUÉ À 2200 MÈTRES D’ALTITUDE DANS UN ESPACE ÉCOLOGIQUE PROTÉGÉ, L’OBSERVATOIRE DU MAÏDO A RÉUSSI À RÉPONDRE À TOUTES CES CONTRAINTES, EN PLUS D’ÊTRE CONÇU POUR LES SCIENTIFIQUES PAR LE CABINET NWA RUN ARCHITECTURE.
onstruit à 2200 mètres d’altitude, l’observatoire du Maïdo surplombe les nuages : les nuits doivent être claires pour permettre aux différents appareils de mesures atmosphériques de ne pas être gênés. D’ici, les scientifiques et leurs appareils impressionnants observent la couche d’ozone, l’humidité, la pollution, la température, la pression, les vents et le soleil. Seule infrastructure du genre dans l’hémisphère sud, les données récoltées sont envoyées dans le monde entier. Pour un endroit aussi visité, le lieu est pourtant discret. Situé en plein cœur du Parc national, entouré des parcelles traumatisées par les incendies, l’édifice devait se camoufler. Certaines nuits, il suffit de se diriger vers le rayon vert qui émane d’un des télescopes de l’endroit. “Ambiance “boîte de nuit””, en rigole Nicolas Maquestaut, responsable technique du site. Avec toit ouvrant, s’il vous plaît. Dans un laboratoire, il capte même les rayons du soleil. Mais de jour, on tombe dessus, un peu surpris, en débouchant de la route bétonnée construite pendant les travaux. Le bâtiment a été livré en 2014. Sa discrétion tient dans sa conception. Les architectes ont décidé de suivre une courbe de niveau, ce qui a limité
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l’impact du terrassement. Toutes les pierres extraites pendant les travaux ont été utilisées. Un tailleur ne les a pas toutes retravaillées de façon identique. De long en large et de part et d’autre, l’observatoire est parcouru d’une “fissure” en métal représentant le principe des strates géologiques. Y sont insérées les fenêtres. À l’intérieur, un chauffage au sol permet aux scientifiques de ne pas se geler dans les studios mis à la disposition des chercheurs ou encore dans des laboratoires qui “ne ressemblent pas à ceux de l’Université”, explique un de ses utilisateurs. Plus d’espace, plus de lumière. Nicolas Maquestaut reconnaît aussi que NWA Run architecture s’en est très bien sorti pour isoler les uns des autres, les télescopes et autres appareils laser utilisés. Mais là “où ils ont fait très fort”, insiste le responsable technique, c’est pour le toit : il est végétalisé – même si l’ONF reconnaît qu’il faudra du temps avant que la végétation, à cette altitude, ne prenne sa place – et il est en pente inclinée, permettant un système de récupération d’eau, l’inclinaison ayant été calculée pour ne pas gêner les instruments de calculs liés au soleil. Les nuits y sont peut-être froides, mais on ne doit pas y être trop mal, à l’observatoire du Maïdo.
EXT R A M U RO S
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ÇA SE PAS S E LÀ- BA S TEXTES LOÏC CHAUX
IMAGES ISSUES DE LA BOUTIQUE EN LIGNE “GALPONIA”.
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LE SAC BANANE, MAINTENANT… IL FALLAIT BIEN QUE ÇA ARRIVE : APRÈS LA BARBE, LES CHEMISES À CARREAUX ET LES STAN SMITH, IL SEMBLERAIT QUE LE SAC BANANE REVIENNE À LA MODE EN MÉTROPOLE. PEUT-ÊTRE BIEN LA BLAGUE DE TROP.
QU’EST-CE QUE C’EST?
Y A-T-IL DES PRÉMICES ?
Le sac banane est un des symboles des années quatre-vingt – quatre-vingt-dix. Utilisé par les touristes et les enfants de l’époque, il avait beau être utile, il est devenu quelque peu ringard, remplacé par les sacoches, sacs à main et autres sacs à dos. Deux écoles s’affrontent : ceux qui trouvent ça moche, et les autres qui mettent en avant l’aspect pratique.
Il y a quelques mois, Louis Vuitton, Prada, Kenzo et d’autres marques de luxe ont présenté dans leurs défilés des sacs banane. Jared Leto et d’autres stars se sont mises aussi à en porter et ça risque de faire tache d’huile. D’autant que nous avons reçu il y a peu le communiqué de presse d’une entreprise métropolitaine comptant en vendre. Pour appuyer sa com’, elle a produit une vidéo avec des jeunes gens se promenant avec un sac banane autour de la taille. Ça va trop loin.
POURQUOI ÇA RISQUE DE REDEVENIR À LA MODE? Puisque la mode est au retour des objets, looks et vêtements à l’ancienne, il est quasi sûr que les bobos et autres hipsters vont s’en emparer. On a bien vu revenir les moustaches et les bretelles. La marque berlinoise Galponia (notre photo), qui crée des sacs à partir de vêtements recyclés et qui rencontre un certain succès chez les jeunes branchés, se met aux sacs banane. Une preuve de plus…
ET À LA RÉUNION ? Si on a toujours trouvé des sacs banane sur les marchés forains ou dans des boutiques de sport, ils avaient disparu du paysage, dans les milieux branchouilles, en tous cas. Mais en mai, patatras : pendant les Électropicales, on a vu des jeunes gens avec des sacs banane. Et des jeunes gens plutôt bien sapés. Ce qui n’augure rien de bon.
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LE JOUR O Ù… TEXTE LOÏC CHAUX ILLUSTRATION MATTHIEU DENNEQUIN
6 DÉCEMBRE 1995
EST LE MEILLEUR JOUEUR DE HANDBALL DU MONDE AVANT JACKSON RICHARDSON, JAMAIS UN SPORTIF RÉUNIONNAIS N’AVAIT DOMINÉ SEUL SA DISCIPLINE. AVEC CE TITRE DE “MEILLEUR JOUEUR DE L’ANNÉE”, LE SAINT-PIERROIS DEVIENT UN DES PLUS GRANDS SPORTIFS FRANÇAIS.
n pourra toujours gloser sur la non-universalité du handball, sport pratiqué quasiment uniquement en Europe. On pourra toujours se demander s’il n’est pas plus difficile d’être médaillé olympique en athlétisme, comme Daniel Sangouma, ou médaillé aux Championnats d’Europe de natation, comme Franck Schott. Mais l’histoire du sport étant ainsi faite, le handball est un sport populaire en France, il fait partie du programme des Jeux et Jackson Richardson n’a rien fait de mieux que de le dominer de la plus grande manière qu’il a pu. Si bien qu’en 2004, il fut même le porte-drapeau de la France à Athènes. S’il est un sportif réunionnais emblématique, cela ne peut être que lui. L’histoire sportive de Jackson est intimement liée à celle, récente, de l’équipe de France. Son arrivée en sélection, en 1990, coïncide avec le début de le renaissance des Bleus : artisan de la sélection pour les Jeux olympiques de 1992, il y obtient avec les “Bronzés” la médaille de bronze, glanant au passage le titre de meilleur joueur de la compétition. Sa montée en puissance avec ses coéquipiers aboutit, en 1995, au titre de champion du monde ; c’est donc cette même année qu’il devient le meilleur joueur de la planète, premier joueur français à obtenir la récompense individuelle suprême, décernée certes depuis seulement 1988. Le hand commençait à faire la “une” des journaux, la France se pâmait pour ces joueurs rigolos, fêtards, mais dominateurs sur le terrain ; Richardson en était la figure de proue. Décerner des prix individuels au sein d’un sport collectif est toujours une gageure et Richardson doit autant son titre à son talent qu’à celui de ses coéquipiers. Mais on peut aussi remarquer qu’ils sont bien peu, les sportifs à avoir révolutionné leur sport. Et avec son style basé sur l’improvisation, avec ses gestes sortis de nulle part (la roucoulette, c’est lui !), il fut un spectacle à lui tout seul. Sa popularité, Richardson la doit, aussi, tant à son jeu qu’au reste : bénéficiant de l’immense cote de sympathie des “Barjots”, sa coupe de cheveux, son caractère affable ont été autant d’éléments lui permettant de faire partie des sportifs préférés des français.
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RICHARDSON DOIT A U TA N T S O N T I T R E À S O N TA L E N T Q U ’ À C E L U I DE SES COÉQUIPIERS. En 1995, Richardson a beau être le meilleur joueur du monde, on ne se doute pas encore de l’impact qu’il aura sur son sport. Il crée des vocations, fait la charnière entre la génération des années quatre-vingt-dix et celle, ultra-dominante, des années deux mille. Et si d’autres Bleus, dont le Réunionnais Daniel Narcisse, ont été élus “Meilleur joueur du monde”, c’est bien Jackson qui est considéré comme le meilleur Français de tous les temps. Et on ne voit toujours pas un seul réunionnais qui pourrait, un jour, devenir aussi dominant dans son sport comme l’a été le Saint-Pierrois.
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SPORT TEXTE LOÏC CHAUX PHOTOS ROMAIN PHILIPPON
PEU DE MONDE AUX ENTRAÎNEMENTS, DES DÉPLACEMENTS À NEUF JOUEUSES ET DES VALISES À PRESQUE TOUS LES MATCHS, MAIS UN PLAISIR TOUT SIMPLE DE JOUER ET DE FAIRE VIVRE UN CLUB : LES FILLES DE L’OC OUEST, AU BERNICA, REPRÉSENTENT À ELLES SEULES UN FOOT QU’ON CONNAÎT BIEN PEU.
ous avez peut-être bien fait de ne pas venir à l’entraînement de lundi, elles étaient une.” Karim, le président du club de foot du Bernica, l’OC Ouest, est un peu dépité. Devant lui, sur le superbe terrain synthétique, cinq ou six membres de son équipe féminine tentent de préparer leur match de championnat qui aura lieu trois jours plus tard. Elles courent, rigolent, mais quand même, cinq, ça fait léger. Le football, en France, compte plus de deux millions de licenciés ; à La Réunion, ils sont plus de trente mille. Mais une infime minorité connaît les joies de la médiatisation. On pourrait alors croire que le foot, c’est de l’argent, des passements de jambe réussis, des athlètes, des supporters enthousiastes… C’est oublier ce qui se passe lorsqu’on descend dans les basfonds des divisions départementales. Où les contrôles sont approximatifs et les scores ressemblent à ceux du hand. L’équipe féminine de l’OC Ouest est une belle illustration de ce “foot d’en bas”. Un foot fait de débrouille, de galères et d’anecdotes pas piquées des hannetons. Mais aussi de personnages qui y croient, qui s’amusent.
“V
Née la saison passée, l’équipe du Bernica avait plutôt bien commencé. Mais des tensions au sein de l’équipe, qui amenèrent au départ de nombreuses joueuses vers un autre club, la mirent devant un problème mathématique : le foot, ça se joue à onze, et il n’y avait plus assez de monde pour remplir les feuilles de match. Virginie, une des joueuses actuelles, raconte : “On était plusieurs à avoir nos enfants qui jouaient dans les équipes de jeunes, et on voyait que l’équipe féminine allait disparaître. Cela nous faisait de la peine, pour le club, pour le quartier. Alors on s’est mises au foot.” Jimmy, l’entraîneur de l’équipe, se souvient : “Il y en a qui sont venues, elles n’y connaissaient rien. Pour elles, le foot, c’était un autre monde, elles n’avaient jamais touché un ballon. J’ai dû composer avec ça…” Le bricolage de Jimmy n’est pour autant pas fini : quatorze licenciées, c’est trop juste pour pallier aux absences diverses. Du coup… “On arrive à certains matchs, on est neuf. En face, elles ont des remplaçantes, ça tourne. Neuf, c’est le nombre limite pour pouvoir jouer. Une fois, on est arrivés à huit, on a dû mettre une tenue à une dame qui nous accompagnait pour pouvoir jouer.” Virginie sourit : “Elle avait
“ON EST CINQ, ON A UN MATCH SAMEDI, LA GARDIENNE EST BLESSÉE, TU VEUX METTRE QUOI EN PLACE, LÀ ?”
S P O RT
des problèmes de santé, on a surtout veillé à la protéger ! Mais je crois que ça lui a plu…” Après trois journées de championnat, l’OC Ouest n’a toujours pas marqué un but, en a pris vingt-huit (!), enchaîne les galères. La gardienne a dû récemment finir un match alors qu’elle était blessée ; une autre s’est fait casser des côtes. Lors de notre passage, les textos se sont enchaînés pour annoncer que certaines ne pouvaient pas passer à l’entraînement. On comprend pourquoi Karim, qui a un temps entraîné l’équipe “admire l’entraîneur. Il continue, malgré tout, malgré les défaites, malgré le peu de monde aux entraînements. Il aurait autre chose à faire, et pourtant, il est toujours là.” Jimmy répond : “Les filles qui viennent de commencer, elles sont motivées, elles progressent, et ont envie de progresser. Ce sont elles qui me donnent envie de continuer.” Enfin, quelques unes. “Entre celles qui travaillent, celles qui ne sont pas très motivées et qui ne viennent qu’aux matchs, finalement, on voit toujours les mêmes à l’entraînement. Regarde : on est cinq, on a un match samedi, la gardienne est blessée, tu veux mettre quoi en place, là ?” En face, certains clubs ont des groupes de plusieurs dizaines de joueuses. Comment lutter ? La bonne chose, c’est qu’au moins, et malgré les larges victoires, les adversaires sont compréhensives, selon Jimmy : “Elles savent qu’on débute, elles sont en général passées par là. C’est sympa, elles nous encouragent, ne nous chambrent pas.” L’OC Ouest symbolise à lui seul les galères des petits clubs. Un monde associatif qui n’a pas grand chose à gagner, qui ne gagne d’ailleurs pas grand chose, mais qui continue, coûte que coûte, parce que cela donne un peu de plaisir à quelques adhérents. Karim : “Vu le prix des licences, tu veux faire quoi ? Acheter des jeux de maillots, des plots, des chasubles, ça coûte de l’argent… Trouver des sponsors, c’est compliqué. Payer les arbitres, c’est compliqué. Trouver des entraîneurs bénévoles, c’est compliqué. Tout est compliqué. Et puis on est en plus dans le foot féminin et, franchement, ça n’évolue pas du tout. On pourrait avoir des jeunes filles qui viendraient jouer, gonfler les effectifs. Mais les mentalités ne progressent pas. Tiens, je te donne un exemple : il y a une maman, ses deux garçons jouent au foot. Elle a une fille, mais ne veut pas qu’elle joue. Un jour, la gamine était venue jouer avec les garçons, sa mère est venue la chercher, elle était en pleurs, elle voulait rester. Pour les mamans, les filles doivent faire de la danse.” La saison est encore longue. Les filles continuent à se démener pour trouver des joueuses et, peut-être, gagner un jour un match. Virginie : “Ça nous est déjà arrivé, en match amical. Ouais, c’était chouette. Mais même dans les défaites, on arrive à trouver des petits bonheurs. On y a pris goût, et c’est sympa. Gagner un match en championnat ? Oui, quand même, ce serait bien…”
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CULTU RE G RECHERCHES LOÏC CHAUX ILLUSTRATIONS MATTHIEU DENNEQUIN
Créée en 1853, la Banque de La Réunion est la plus ancienne entreprise locale : son numéro, au registre du commerce, est le “1”.
Selon les tests effectués lors des “Journées défense et citoyenneté”, les cinq départements français qui contiennent le plus de jeunes ayant des difficultés de lecture sont, dans l’ordre, Mayotte, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion.
Le club champion d’Angleterre de football, Leicester City, a le 12e budget de Premier League. En France, il serait le deuxième club le plus riche derrière Paris.
C’est à cause de la sortie aux États-Unis d’un dessin animé en 1983 que Lucky Luke a dû troquer sa cigarette contre un brin d’herbe, sous la pression d’associations anti-tabac.
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En 2011, 40% des Américains étaient sensibles aux thèses créationnistes. En France, ils étaient 9%.
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POUR FAIRE LES MALINS DEVANT LES AMIS, VOICI QUELQUES INFOS QUI VOUS DONNERONT LA CLASSE DANS LES DISCUSSIONS.
À La Réunion, on compte une voiture en circulation pour deux habitants.
Un tardigrade peut vivre dix ans sans eau ni nourriture. Il peut aussi survivre dans l’espace, ou dans des températures allant de -200°C à 150°C.
TV Magazine est le magazine le plus diffusé en France. Dans les dix titres aux tirages les plus importants dans le pays, sept sont des magazines télé.
Le Jour du Seigneur est la plus ancienne émission de télévision en France : elle est diffusée depuis 1949.
Le sens de rotation de l’eau dans le siphon d’un évier dépend de la géométrie de l’évier et des microcourants présents dans l’eau.
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