BUZBUZ #16

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# 16 GRATUIT JUILLET-AOÛT 2013

SPORT PORTRAIT

UNE AMBIANCE LOIN DU MIME

MEC, ELLE EST OÙ MA SELLE LES TENDANCES À SHOPPER DERRIÈRE LA PORTE

JE ME SUIS LA CAZ PRISON ÉCARTÉ DU TROUPEAU C’ÉTAIT BIEN AUSSI

MODE EXTRAMUROS CULTURE POP


Orange CinĂŠday, le mardi

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ÉDITO

? F A W LE ! F A W EU

U G TA

C’est sûr que par rapport à la guerre en Syrie, ce n’est pas bien grave. Chacun ses problèmes. Parlons donc des chiens. Des clébards, des royal rès, le bourbons, des iench ; des salopards, en fait. À de rares exceptions près, ès des chien ne sert à rien. L’animal, qui n’a prouvé son utilité qu’auprès ée. Inaveugles et des chasseurs de tangue, jouit d’une réputation usurpée. tronisé “meilleur ami de l’homme”, il n’a jamais rien demandé. Il pue. Il mord. Il bave. Il aboie. Il fait caca partout. Entre autres. Parmi ses nombreuses qualités, en effet, le chien possède des cordes vocales qu’il aime faire vibrer. Le jour, la nuit. Et comme il ne brille pas par son intelligence – a-t-on déjà vu un chien gagner à Questions pour un Champion ? – il suffit que l’un d’entre eux entende un de ses congénères aboyer pour s’y mettre aussi. Concert de wouf wouf en ré mineur dont on se passerait bien. Le pauvre type qui essaie de dormir se retrouve à se tourner et se retourner dans son lit, lui qui a un poisson rouge qui la ferme, silencieux même lorsqu’il fait des bulles. Et pourquoi autant d’indulgence est-elle accordée à cette bête sauvage ? Mystère. Il est admis qu’on ne peut pas le bouffer et qu’on ne peut s’en servir comme appât pour la pêche ; on considère donc le chien comme plus noble que la vache ou l’asticot. Ce qui n’est pas évident. On s’extasie devant un animal qui rapporte une balle et qui s’assoit quand on lui demande. Ce qui, convenons-en, est à la portée de vos enfants, de vos voisins ou de n’importe quel bipède du genre humain. Si cela vous amuse de balancer des bâtons et de les faire ramener par quelqu’un, vos amis le feront très bien. Et ils ne vous mordront pas. Et ils ne viendront pas devant chez vous pour beugler la nuit en groupe. Alors, on nous dira que ce ne sont pas les chiens qui sont en cause, mais les maîtres, et bla bla bla… Ces chiens-là, aboyeurs nocturnes, n’ont plus ni foi, ni loi, ni maîtres. Ce sont des loubards égoïstes et chanteurs épris de liberté. Des emmerdeurs. Et nous, on aime bien avoir la paix. LA RÉDACTION DE BUZBUZ

STYLISME SHOPPING Leïla Patel, Catherine Grégoire

MODE Stylisme : Catherine Grégoire

PHOTOGRAPHES Romain Philippon, Gwael Desbont, Stéphane Repentin

IMPRESSION Graphica

PUBLICITÉ Réunion Éditions 47, rue de Paris - 97400 Saint-Denis Tél. 0262 413 008 - 0692 601 929

COUVERTURE Mannequin : Pascal Photo : Romain Philippon

BUZBUZ MAGAZINE Bimestriel N° 16 Juillet-août 2013

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Pascal Peloux

RÉDACTEUR EN CHEF Loïc Chaux

RÉDACTION Anne Rochoux, Muriel Weiss, Gabrielle Charritat, Leïla Patel Raïssa, Sornom-Aï, Victoria Banes, Loïc Chaux, Livy, Juldread, Fabien Lefranc

DIRECTION ARTISTIQUE Pascal Peloux

GRAPHISME Pascal Peloux

SARL au capital de 2500 euros 1, rue Claude Monet - Apt n°5 97490 Sainte-Clotilde 0692 55 99 98 (rédaction) contact@buzbuz.re

www.buzbuz.re ISSN 2114-4923 - Dépôt Légal : 5643 Toute reproduction même partielle interdite.

VOUS SOUHAITEZ FAIRE CONNAÎTRE UNE BONNE ADRESSE, UN BON PLAN, UNE NOUVEAUTÉ. N’HÉSITEZ PAS À NOUS ENVOYER UN COURRIEL À L’ADRESSE SUIVANTE : CONTACT@BUZBUZ.RE




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LE NEZ DEHORS TEXTES RAÏSSA SORNOM-AÏ — PHOTOS GWAEL DESBONT

NE M'OUBLIE PAS Sortez vos espadrilles, dégainez vos lunettes de soleil, on va déjeuner dans un jardin inattendu ! On s’enfonce au bout de la rue de la Poudrière, en plein centre de Saint-Louis. Le charme opère dès l’entrée de la petite allée. On s’installe sous le patio, sous l’une des jolies tonnelles ou dans un coin caché. Ça y est, on est posés et prêts à passer un bon moment. Les plats sont à l’ardoise et le choix gigantesque. Les indécis vont adorer les suggestions du jour : une ribambelle de saveurs est au rendez-vous. On a opté pour le Surf n’Turf. Du filet mignon, des crevettes et une sauce chorizo accompagnés de légumes à la provençale, purée de patates douces et frites maison. En dessert, une crème brûlée aux spéculoos ou une île flottante à la rose ? Sacré dilemme pour les amateurs d’originalité ! À la sortie, quand on retrouve la cohue de la ville, on se dit qu’elle était vraiment bien cette pause déjeuner. NOMÉOLVIDÈS, 20 RUE DE LA POUDRIÈRE, SAINT-LOUIS. TÉL. : 0692 93 02 45 OU 0262 16 09 59. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI : 11H30-14H30 // 19H-23H30. NOMEOLVIDES@HOTMAIL.FR

À LA BELLE ÉTOILE

GLOBE COOKER On a croisé un couple qui a posé le pied du côté de l’Étang-Salé. Temps d’escale : quatre ans. Mission : régaler nos papilles de la cuisine du monde. Chevy vient de Tahiti et s’est expérimenté de la cuisine au cours de tous ses voyages. Gwen est une dingue de jus de fruits frais et rêvait d’avoir un bar à jus. Ni une, ni deux, nos deux globetrotters ont lancé leur BaraJus, et c’est bien comme cela que ça s’écrit ! On engloutit des produits frais et on découvre des plats de tous horizons. Chevy cuisine devant nous à même la cuisinière et dans de jolies marmites. Rajoutez à cela une convivialité inégalable, on se croirait presque invités chez eux le temps d’un repas. En plus, ce sont des locavores affirmés. Les légumes viennent du marché fraîcheur, le pain frais vient de la boulangerie d’en face et le poisson du poissonnier juste à côté. Pour la salade tahitienne marinée et ajustée comme il le faut, vous savez où il faut foncer ! BARAJUS, 1 RUE D’ESCALES ANGORDANY, ÉTANG-SALÉ-LES-BAINS. TÉL.: 0693 00 94 74. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI : 8H - 15H.

Le quartier général : une case constellée. Point de rendez-vous : des endroits inédits du centre-ville et un numéro à retenir, le 48 de la rue Sainte-Marie. Camille est le boute-en-train de ce projet complètement luné. Depuis, l’idée a bien germé et l’équipe s’est agrandie. Maintenant, il y a aussi Pauline, Alain, Clément, Paulinette, Leïla et Anne. Ils nous donnent une autre dimension de l’art dans toute ses formes d’expression. Il descend dans la rue, fait rêver ou réfléchir et s’affiche partout où il peut. Des spectacles, des expositions, des idées, des ateliers, des rendez-vous parfois surprises, des rêveries et des paris. C’est sensible, drôle, original, unique mais le mieux c’est d’aller jeter un œil et de juger par vous-mêmes. À vous de lancer les dés et de découvrir votre prix ! CONSTELLATION, STRUCTURE ASSOCIATIVE ET NON-LUCRATIVE, 48 RUE SAINTE-MARIE, SAINT-DENIS. TÉL.: 0692 64 31 74. WWW.CONSTELLATION.RE



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LE NEZ DEHORS

PASSER POUR UN CLOWN On a découvert un clown pas comme les autres. Il s’appelle Lee, porte le nez bleu aussi bien que le nez rouge et à coup sûr, nos enfants vont l’adorer. Il déborde d’imagination et de créativité ! Si vous voulez survivre à vos enfants tout comme lui, les épater et réveiller le clown qui sommeille en vous, Lee est là pour vous. Un coaching en clown, ça vous dit ? C’est tout un programme : jeux du personnage, du corps et de la scène. Plus vous grimpez d’échelons et plus vous dévoilez votre jeu clownesque. Le risque, c’est de vous prendre totalement au jeu et ne plus quitter vos habits rouges. Pour les moins téméraires, Lee propose aussi de préparer un anniversaire hors pair pour les enfants. Dans les deux cas, nos enfants seront heureux d’avoir un clown à la maison ! CLOWN KI DO, COURS DE CLOWN POUR ADULTES ET PRESTATIONS DE CLOWN. TÉL.: 0692 28 52 76. INFO@CLOWNKIDO.FR / WWW.CLOWNKIDO.FR

TOUT EST BON DANS LE COCHON

ET TROC ! Si vous pensez que le troc c’est cheap, il va falloir revoir vos bases de la mode ! Cinq copines ont fait ressortir ce mouvement de nos placards avec un système d’échange bien pensé. Un : vous faites le tri dans vos vêtements et accessoires enfouis dans votre dressing et dont vous avez sans doute oublié l’existence. Deux : vous contactez l’une des organisatrices afin de lui remettre votre butin. Trois : elles l’examinent de près et vous attribuent un nombre de points. Quatre : vous attendez sagement la prochaine date du Troc Addict et vous foncez vous offrir de nouvelles fringues grâce à votre carte créditée de points. Lieu de rendez-vous : une maison en bord de plage. Après les emplettes, on savoure cupcakes, petits fours et citronnade. On vous a prévenus, le troc n’a jamais été aussi tendance ! TROC ADDICT, RDV TOUS LES TROIS MOIS. LEILA : 0692 24 97 56, PAULINE : 0692 21 59 83, JESSICA : 0692 21 92 19, EMMA : 0692 04 52 33. WWW.FACEBOOK.COM/TROCADDICT.REUNION

Nous avons débusqué trois acolytes épicuriens : Myriam, Pat et Pierrot. Leur lieu de vie : une baraque vachement bien décorée avec une cave à vins, un restaurant et un coin un peu plus bistrot. L’idéal quand vous allez chez eux, c’est de pouvoir rester plusieurs heures. On mange avec délectation la cuisine du monde. Une cuisine fraîche et à l’ardoise. On s’est laissés aguicher par le burger au canard façon Rossini avec de la terrine de foie gras “maison”… à chaque bouchée un moment de grâce. L’apéro est tout aussi gourmet. De la charcuterie catalane du marché, de la pan con tomate, des tortillas, des camarons flambés, et des calamars grillés. Le week-end, on peut se poser dans le jardin ombragé, dévorer un brunch gargantuesque et jouer aux fléchettes ou à la pétanque. Retenez bien cette adresse, elle sera bientôt the place to be. 3 PETITS COCHONS, 7 CHEMIN ELIARD LAUDE, SAINT-PIERRE (SORTIE BASSE-TERRE / CASERNES). TÉL : 0262 49 06 19. OUVERTURE : DU MARDI AU DIMANCHE : 18H, SAMEDI ET DIMANCHE : 11H. CAVE À VINS, SUR PLACE ET À EMPORTER. SOIRÉE DÉGUSTATION : 3E MERCREDI DU MOIS.


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LE NEZ DEHORS

NEW SHOP

Les inconditionnels du rap français et plus particulièrement ceux du rapp rappeur Booba vont être ravis. La boutique officielle de la marque Ünkut a ouvert ses portes rue de la Compagnie à Saint-Denis. Planté juste à côté de la boutique Streets Wear, elle vient étoffer la gamme de vêtements urbains. Exit les modèles looses. La nouvelle gamme est plus travaillée, des designs dans le courant de la mode et des coupes plus cintrées. Pour les femmes, il y a aussi du choix et, bonne nouvelle, Saint-Denis sera la première boutique à recevoir les premières pièces. L’inauguration de la boutique est prévue pour bientôt. En guest star, Booba lui-même ! ÜNKUT, BOUTIQUE OFFICIELLE DE LA MARQUE, 37 RUE DE LA COMPAGNIE, SAINT-DENIS. OUVERTURE : LUNDI : 14H - 19H, DU MARDI AU SAMEDI : 9H -19H. NOCTURNE JUSQU’À 23H30 TRÈS PROCHAINEMENT.

RELAX, TAKE IT EASY

Mercredi soir : un dîner en amoureux, un apéro avec les amis ou un ciné e entre potes ? Et si pour une fois vous essayiez de vous détendre et de ne penser qu’à vous ? On vous dresse le cadre et vous pourrez décider de partager ou de garder jalousement ce moment de bonheur. On y va ? 18h30, coucher du soleil et pieds dans le sable. De loin, vous apercevez le décor. Rideaux de soie, luminaires, draps rouges, le tout planté au bord de l’eau. Vous accourez choisir votre formule zen. Relaxation coréenne, réflexologie, massage balinais… Vous êtes déjà bercés par le bruit des vagues et au bout de quelques minutes complètement relaxé. Trente minutes plus tard, vous ouvrez les yeux. Le ciel est baigné d’une nuit étoilée. Demain, c’est jeudi, vous savourez ce petit avantgoût du week-end. Prochain rendez-vous ? Mercredi prochain, c’est certain ! SOIRÉES ZAZEN AU LAX, À LA RONDAVELLE DES BRISANTS, SAINT-GILLES LES BAINS. TOUS LES MERCREDIS : COUCHER DU SOLEIL - 23H30. TÉL.: 0692 47 69 75


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ART, CULTURE URBAINE ET MULTIMEDIA TEXTES GABRIELLE CHARRITAT, LIVY — PHOTO ROMAIN PHILIPPON

M AN IT OO

Avec les Pandacrew, on touche aux marges du graffiti. Ant le reconnaît lui même, “nous sommes un peu frileux par rapport à la rue”, ce n’est pas non plus leur matrice. La majorité de leur travail ne s’y passe pas. Connus plutôt pour leurs affiches, les Pandacrew exercent en dessin noir et blanc dans l’idée de l’atelier. Le crew est né de la bande dessinée et se fait connaître par un fanzine. Les différents coups de crayon disparaissent souvent sous le crew : “On aime que les gens se sachent pas qui dessine.” La discussion avec Ant, représentant réunionnais, s’oriente très vite sur les différents feutres utilisés : “Je travaille avec des mines de 0,005 mm à 0,2. Pour les affiches, j’aime les Posca.” L’univers graffiti se retrouve beaucoup à l’intérieur de l’image. Leur panda peint, rend hommage aux graffeurs locaux, prend l’air malicieux en face d’une gaffe de vandales. Mais c’est bien dans la rue qu’ils sont les plus connus “alors que nous sommes très présents dans les expositions.”

TRIPORTEUR TWO PANDAKROO

LA RUE COMME SUJET

Les Pandakrew seront exposés à partir de la mi-juin chez So Hype, à Saint-Denis.

SUR LA TOILE...

SÉANCE SHOPPING À PARIS…

VOTRE DEALER QUOTIDIEN

PARCE QUE CHAQUE VIE EST UNIQUE

Bird on the wire est une boutique dans le IVe arrondissement de Paris, mais c’est aussi pour notre bonheur une boutique en ligne, www.suicidalshop.fr. Ici on y trouve des bijoux, de la papèterie, de la déco, des accessoires mode… et des appareils photos trop vintage, trop beaux, trop géniaux pour découvrir ou redécouvrir la lomography… À vous la virée shopping en plein cœur de Paris… avec livraison assurée à La Réunion !

Sur www.delicieuse-musique.com, on vous propose du son, mais attention que du bon : des nouveautés, bien sûr, mais aussi des vieilleries oubliées. Un petit tour dans le juke box pour écouter selon l’humeur du moment une sélection au top, la possibilité de composer votre playlist et un webzine qui propose des chroniques plus qu’intéressantes. Pour mieux s’y retrouver, la musique a été classée en huit grands types : minimal, classic, disco, hiphop, lounge, house, rock et pop, mais il n’y a pas vraiment de limites dans les genres musicaux ! On y trouve vraiment de tout et pas forcément ce qu’on entend sur nos ondes. Alors allez-y et chopez votre dose quotidienne !

Le site web mondequiestu.com se veut être un collecteur de mémoire. C’est une plateforme d’échanges, qui recueille, conserve et valorise le patrimoine humain. Le projet naît à La Réunion mais veut poursuivre son développement dans l’océan Indien et bien au delà. On y retrouve ici des portraits et chacun peut, s’il le souhaite, laisser également son témoignage, une trace de sa vie et de son histoire.

LOCO, LOCO… Le site www.meloco.re vous propose des objets avec impressions personnalisées ! Rien d’exceptionnel me direz-vous. Vous auriez tort ! Parce que chez meloco.re, on personnalise aussi les macarons, vous savez, ces petites douceurs rondes et fourrées, sucrées ou salées, made in Réunion bien sûr. Alors que ce soit avec votre logo, la tête de votre chéri(e) ou de votre animal de compagnie… ça fera toujours son effet au moment de la dégustation ! Alors vous attendez quoi pour vous faire remarquer ?


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ALLONS, PLANTONS Alain Gernigon peint, sculpte, caresse le métal et réfléchit sur le béton. Aujourd’hui le Saint-Pierrois rêve dans un jardin d’Eden en suspension. En pleine ville, il a fait de chez lui un havre de tranquillité. En deux ans et demi, le laboratoire d’Alain Gernigon est passé de trois aquariums à tout son jardin. De vieux petits poissons rouges déambulent autour d’une pierre servant de support à une plante bonzaïsée. “En me renseignant sur les bonzaïs, j’ai découvert les kokedama” décrit Alain Gernigon, plasticien végétal en ce moment. Le phénomène apparu dans les années quatre-vingt-dix au Japon consiste à élever une plante enracinée dans une sphère de mousse avec, pour faire court, beaucoup moins d’entretien et de cérémonial que le bonzaï. De la terre pour nourrir la plante, de la mousse pour conserver l’humidité, voici la base de la recette d’Alain Gernigon. La patte de l’artiste, c’est de suspendre ses plantes. Il caresse la frontière entre la réalité et le fantastique. Ses créations lévitent, fixées au plafond ou à l’aide d’une structure métallique, offrant une féérie à la Myasaki. Le plasticien reconnaît volontiers cette parenté mais assure avoir découvert le dessinateur japonais bien après s’être lancé dans son aventure végétale. Pour l’instant, aucune limite infranchissable n’est venue stopper cette démarche. Certains des amis d’Alain Gernigon vivent en mousse depuis trois ans et peuvent atteindre facile 1,5 m. “Je pense que je peux suspendre un arbre de plusieurs mètres sans problème”, ne lui reste plus qu’à trouver les moyens de créer une structure assez résistante. Le secret de l’artiste ? Il parle à ses plantes. “Ne dites pas ça, les gens vont me prendre pour un

fou.” Qu’il se rassure, toute personne à la main verte sait bien qu’il faut parler à la nature. L’artiste ne sait plus tellement comment il est passé du béton (expérience décevante) aux végétaux. “C’est plutôt les plantes qui sont venues à toi’, se rappelle sa “nénette” Corinne, institutrice digne et bienveillante. Elle aiguille son incubateur à idées d’homme, car Alain Gernigon n’est pas très à l’aise avec l’exercice journalistique et réfractaire à mettre des mots sur tout. Le cadre ne lui convient pas et de toute façon, quand quelque chose ne lui sert plus de support à la rêverie, il le lâche. Il nous a semblé tout de même que le côté vivant de la nature est pour lui un soutien à sa création. Le couple raconte le vernissage de juin 2012 à l’ancienne galerie 66+1 : “Il y avait une atmosphère particulière avec les odeurs, les gens se mettaient pieds nus pour marcher sur le gazon. Certaines personnes sont revenues plus tard, tenant à amener leurs enfants.” A-t-il quelque chose à prouver ? “Non, parce que pour prouver quelque chose, il faut des certitudes“ et Alain Gernigon questionne, imagine, teste. “Bien sûr que ça m’emmerde qu’on déracine des arbres en Amazonie, mais c’est la poésie qui m’intéresse le plus.“ Et son lyrisme aérien s’attaque aujourd’hui à gagner en légereté, espérant que la laine de roche conviendra à ses kokedamas. Et puis, doucement germe l’idée de croiser les univers, d’introduire de la lumière, de l’image, du son… tout en restant dans la simplicité.


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CULTURE POP

UNE VIE STONE

SPANISH TONY Dans le wagonnet avec les Stones. Voilà ce que vous propose Spanish Tony : un petit tour de montagnes russes avec Brian, Keith, Mick, Anita et Marianne. Avant d’aller plus loin, je me fends d’une petite mise en garde. Mes très chers Rolling Stone’s addicts : ceux qui n’ont pas le cœur bien accroché risquent l’incident de parcours. Certains parmi vous, vont, à la lecture de ce précieux brûlot, vouloir rendre leur carte de membre. Voire même adhérer au club des Quatre dans le vent. TEXTES JULDREAD

Qui était Tony Sanchez, alias “Spanish Tony”, et que faisait-il sur la banquette arrière de la Merco douteuse de Keith, dans la chambre d’Anita, sous les draps avec Marianne, à bonne distance de Mick et dans les sombres alcôves avec Brian ? Tony était l’aide de camp d’abord de Brian Jones, puis de Keith Richards. Son titre officiel était “assistant”. Il avait pour mission de subvenir en toutes circonstances aux besoins impérieux de ses Majestés. Entendez par là, les fournir en dope, principalement, les couvrir en cas de problèmes et les tirer d’affaires périlleuses le cas échéant. On ne sait finalement que peu de choses sur lui. Sur les photos, il n’apparaît quasiment jamais au premier plan, et son bouquin n’est guère plus disert en la matière. Tony Sanchez fait partie de la jeunesse dorée londonienne qui profite à plein du Swinging London et de ses créatures nyctalopes. C’est bien évidemment de nuit et en boîte qu’il croise la route du premier Stone qui compte : Brian Jones. Dès lors, Spanish Tony va prendre place au cœur de l’épopée sixties des Rolling Stones. La plus créative, celle qui façonnera la légende. Témoin privilégié de cette décennie stonienne, l’assistant Tony nous livre un récit méticuleux des jours et

LA FEMME Psycho Tropical Berlin Barclay Alors non ! Ça n’était pas mieux avant. À force de vouloir nous gaver au suranné on finit par avoir la patine indigeste. Ce que l’on trouvait déjà nunuche en 80 est toujours aussi “concon” au XXI e. Psycho Tropical Berlin est une fadasse resucée “électro-yéyé” pour yuppie en redescente de coke. L’impitoyable Saturne, qui préside aux choses du temps, ne fait pas dans la résurrection miraculeuse.

des nuits fantasmagoriques de ces sacrés Satanic Majesties. Défonces, décès, brutalité, rivalité, magie noire, orgies, passions, histoires de cul, histoires d’amour, jalousies, mesquineries, mystères, secrets, lâcheté, trahisons, pognon, procès, scandales. Ça croustille ! Car Tony Sanchez, comme tout bon Rolling Stone, a la langue bien pendue. Cette sulfureuse litanie n’est pas pour déplaire, elle rend Mick, Keith et Brian plus humains, comme s’il avait manqué jusque là de ce contraste nécessaire qui fait relief. Tony Sanchez, plutôt habile en portraitiste pour quelqu’un qui, selon Mr Richards, ne “sait même pas écrire son nom”, croque Mick, Keith, Anita et Marianne avec finesse, révélant chaque personnalité au-delà du reflet avantageux du miroir médiatique. Certes, ils en prennent pour leur grade. Mick est une carne arriviste et machiavélique, Keith un junkie anarcho-réac à sang froid, Anita une furie adepte de magie noire et d’autodestruction, et Marianne une paumée enrôlée dans un infernal rock and roll circus. En dépit de ces traits vénéneux à l’endroit du terrible quatuor, Tony Sanchez ne cache pas sa véritable fascination pour ces êtres hors du commun qu’il côtoie. On ne le sent jamais vindicatif. Il pointerait presque

de la tendresse à leur égard. Bien évidemment, la sortie du livre en 1979 n’a pas plu aux protagonistes qui ont tenté de l’interdire, en vain. Les Rolling Stones ont presque toujours représenté l’archétype du rock band. Ont-ils signé au bas du parchemin faustien? Etait-ce le prix de l’immortalité ? À vous de juger. Cependant, n’hésitez pas à lire avec autant d’appétit Life, l’autobiographie de Keith Richards (avant ou après). Elle apporte le contrepoint nécessaire, une vision plus juste du mythe Stonien.

J’étais le dealer des Rolling Stones, de Tony Sanchez (1979). Le Mot et le Reste, Collection Attitudes.

LOU DOILLON Places

SAVAGES Silence Yourself

Barclay Alors non ! On n’est pas obligé d’aimer même si Télérama et Canal + nous le rabâchent gentiment mais sûrement. Alors non, on n’est pas forcé de s’incliner parce que le pédigree le vaut bien. Et oui, elle n’est sans doute pas la moins douée pour la musique des trois légataires de la succession Gainsbourg. Et oui, on a le droit de lui trouver un talent tout à fait correct pour l’interprétation et la composition. Cela dit, Places ne mérite sans doute pas les grandes orgues. Enrobé d’un folk atone, les titres s’enchaînent sans qu’on s’en aperçoive et nous laissent avec l’impression d’avoir subi un long tunnel de “blings” et “blangs” gratouillés et d’intonations britonnes nasillées.

Beggars Alors non ! Il ne sera pas dit qu’un album ne trouvera pas agrément à mes esgourdes en ce numéro 16. Silence Yourself, des farouches Savages, est un brutal brûlot de rage et sentiments. Mené par la magnétique Jehnny Beth, alias Camille Berthommier (mademoiselle est française), ce quatuor féminin post-punk délivre un album étonnamment féroce et efficace pour un premier essai. Là où tant d’autres ne font qu’enfiler la panoplie des clones tristes, Savages s’est payé un costard chez le même tailleur que les Wire, Joy Division et autres Siouxsie.


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CULTURE POP

VOUS EN VOULEZ ENCORE ?

UN LIVRE

UN FILM

Hell’s Angels

Barbarella

Hunter S. Thompson (1966)

Roger Vadim (1968)

Hunter Thompson est le genre de type barré au possible. L’inventeur du journalisme Gonzo a essayé toutes les drogues possibles, jusqu’à s’injecter du bourbon directement dans l’estomac. Un taré génial, dont le reportage sur la campagne de Nixon en 72 est encore montré en exemple dans les écoles de journalisme américaines. Dans Hell’s Angels, Thompson passe un an avec les brutasses à moto, partageant bastons, défonce et rites bizarres. Jamais on n’avait si bien décrit le monde des Hell’s.

Sexe, drogues et science-fiction. Roger Vadim sort en 68 un film de SF étrange, où Jane Fonda passe son temps à moitié nue, boulottant des pilules permettant de faire l’amour. Une histoire de méchant qui veut conquérir l’univers, une héroïne naïve qui lutte contre lui, le tout dans un futur lointain. Psychédélisme, optimisme, amour, paix : on est dans les sixties.

UN DISQUE

UN OBJET

Beggars Banquet

Le LSD

Rolling Stones (1968)

Sympathy for the Devil. Dernier album avec Brian Jones. Street fithing man. Un carton d’invitation, puis des graffittis sur un mur de toilettes. Quelque chose à rajouter ?

Les poètes du début du XXe siècle avaient l’absinthe, ceux du milieu du même siècle auront eu le LSD. La drogue hallucinogène aura été à l’origine de quelques uns des plus grands albums de rock de tous les temps. Ken Kesey, Jim Morrison, Syd Barrett, Jimi Hendrix et, évidemment, les Stones auront posé des buvards imbibés sur leurs langues pâteuses. Sans le LSD, l’histoire de la culture eût été différente.


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DERRIÈRE LA PORTE

LA CAZ PRISON Il est tout neuf et, de l’extérieur, il s’apparente plus à une résidence HLM qu’à une prison. Pourtant, le centre pénitentiaire de Domenjod et ses cinq cent soixante détenus reste un lieu de privation de liberté… Et s’il n’est pas l’un de ceux récemment épinglés par les autorités de contrôle de la décence des prisons, il est là pour sanctionner. Visite derrière les barreaux de Domenjod. TEXTE MURIEL WEISS — PHOTO ROMAIN PHILIPPON

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ès l’entrée et le dépôt de tous nos appareils électroniques, nous sommes plongés dans un autre univers. Un monde où le temps semble suspendu. Pourtant, les détenus, eux, comptent les heures. Leurs journées sont rythmées et monotones. Ils sont là pour purger leur peine et se préparer à une nouvelle vie, dans le droit chemin. Pour ce faire, des tâches ménagères : ramassage des ordures jetées à travers les barreaux, distribution des barquettes (les caris sont présentés dans des barquettes biodégradables, en fibres de canne à sucre) ou nettoyage des sanitaires communs. Et, quand l’occasion se présente, un travail rémunéré : recyclage d’appareils ménagers ou cuisine, les ateliers offrent aux détenus une première approche du monde du travail, qu’ils retrouveront à leur sortie. Quelques moments de “détente” dans la cour, où les plus sportifs peuvent se dépenser : course à pied ou pompes sur la table de ping-pong (qui ne sert qu’à ces exercices). Et, épisodiquement, les footballeurs peuvent s’entraîner sur un vrai terrain. Du moins, en apparence, car ici, pas de gradin mais des barbelés (appelés joliment “concertinas” mais qui n’en sont pas moins dissuasifs). Les ballons font d’ailleurs office de rappel permanent : une vingtaine au moins sont épinglés en l’air et la direction de l’établissement avoue qu’elle consacre un réel budget à l’achat de ballons chaque trimestre. De retour en cellule, les activités sont moins nombreuses. Dans un espace réduit (10m² environ), les détenus sont potentiellement surveillés en permanence grâce à l’œilleton. Ils n’ont pas tellement d’opportunité de braver les interdits. Les plus récalcitrants écopent d’un passage devant une commission de discipline composée d’une personnalité civile et de deux assesseurs. Défendus par un avocat, souvent commis d’office, ils tentent d’échapper aux sanctions qui peuvent aller jusqu’à trente jours en quartier d’isolement. Dans des cellules moins lumineuses, grillagées, avec un bloc de béton en guise de séparation avec le combi en inox qui leur sert de toilettes, les détenus peuvent tout de même fumer, mais sans briquet : ils disposent d’une résistance accrochée au mur qui s’allume trois secondes. Les seuls moments de “bonheur” ont lieu au parloir, du mercredi au samedi. Dans une petite cabine en verre, avec quatre chaises en plastique, les détenus retrouvent leurs enfants, souvent apeurés, et qui ont tendance à crier et leurs conjoint(e)s qui tentent de profiter de cette heure qui passe bien vite. Nous repartons, conscients que la liberté a un vrai goût : et pas seulement celui des appareils électroniques que nous récupérons au passage…

Peu de portes restent si souvent fermées ; le directeur de la prison de Domenjod a bien voulu nous l’ouvrir.



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SHOPPING CATHERINE GREGOIRE, LEÏLA PATEL - PHOTOS STÉPHANE REPENTIN

LES TENDANCES À ShOPPEr

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04. LE CASQUE TATOUÉ

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01. Porte monnaie Spitfire, différents coloris 6€. Avant Première, 68 bis rue Alexis de Villeneuve, Saint-Denis / Centre Commercial Le Forum, rue Général de Gaulle, Saint-Paul. 02. Boîte à trucs (thé, sucre, café) 25,50 €. Casa Saba, 91 rue François de Mahy, Saint-Pierre. 03. Short tie & dye, 29 €. Joys and Co, Résidence Océane, 2 boulevard Bonnier, Saint-Leu. 04. Sweet Wesc Classic 99€. So Hype, 31 rue Jean Chatel, Saint-Denis. 05. Skate 35’’ 169 €. Leu Spot, 197 rue du Général Lambert, SaintLeu / Long board Flying Wheels, 169 €. Streets Wear, 35 rue de La Compagnie, Saint-Denis. 06. Sarouel coton revers imprimés cachemire 35,00 €. Soweto, 58 bis rue Maréchal-Leclerc, Saint-Denis. 07. Baskets Adidas Top Ten Hi Sleek Bow, existe en noir 135,00 €. Sports et Loisirs, 63 rue Maréchal Leclerc, Saint-Denis. 08. Manchette Héloïse Mialhé, 129 €. Messieurs Dames, 93A rue François de Mahy, Saint-Pierre. 09. Sac tressé en raphia, 20 €. Bibizako, vente sur les marchés ou sevimiza@hotmail.fr.



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SPORT

Sur les terres du trail, difficile de se faire un nom quand on s’appelle “trial”. Pourtant, cela fait près de quarante ans que la bécane sans selle a débarqué à La Réunion. L’ironie du sport, c’est que la moto trial n’en manque pas, de sel. TEXTE FABIEN LEFRANC — PHOTO ROMAIN PHILIPPON

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ésolé mesdames,, mais le trialiste n’a oto”. Pire, la pro pas une “grosse moto”. profonde cambrure de sa machine de dessine un inin. Tant pis pour la profil presque féminin. virilité. Et tant pis pour les excités de l’accélérateur, car le trialiste est au autant porté sur la vitesse qu’un chauve peut l’être sur sa coiffure. Alors, le trial serait le parent pauvre de la moto tout terrain ? La discipline consiste à franchir les obstacles sans poser le pied à terre et sans se presser. Exit le facteur vitesse et par là, une grosse part de danger. “Y a quand même de quoi se faire mal, tempère Sylvain Vialle, mais rien à voir avec le cross.” Le jeune homme de vingt-six ans fait partie des meilleurs trialistes de l’Île. Ce samedi après-midi, il s’entraîne au parc du Colorado avec des membres de l’association Azotyzone. En équilibre statique, Sylvain jauge le chemin qui le sépare du sommet d’une tour de terre rouge haute comme trois hommes. Le moteur de la Sherco s’ébroue, les 280 cm3 sont lâchés et le relief avalé en “deux temps”, trois mouvements. Le trial est explosif et affaire d’équilibre. “On est tout le temps en danseuse, il faut garder au maximum le corps au contact de la moto“, explique Nicolas de Fondaumière. Le frais quinquagénaire assure des cours pour une quinzaine de jeunes. Les premiers apprentissages mettent l’accent sur le repérage de la trajectoire et la recherche d’adhérence. Cette dernière est la clé

du trial. “Il faut éviter de partir en dérapage, explique Gilles Marel, président de Azotyzone. La principale difficulté se trouve dans les transferts de poids. Comme en voile, lorsqu’on vire de bord…” Pour lui, le trial est une formidable école du pilotage : “Cela permet d’appréhender le comportement d’une moto pour finalement mieux la maîtriser en toutes circonstances.“ Séduits par le discours, les parents inscrivent leurs marmailles à l’école, avant eux-mêmes de chausser les bottes. La moto trial a un côté très familial. Éric y a converti son fils il y a trois ans. Nostalgique, il évoque les années quatre-vingt-dix où le trial s’invitait dans Mafate ou sur les pentes du Maïdo. L’arrivée du Parc national en 2007 a repoussé les pratiquants vers des zones en bordure. L’Île regorge toujours de sites remarquables comme la Rivière des Remparts, le Cap La Houssaye ou encore Plateau Caillou. Pour combien de temps ? Au Colorado, le projet d’extension du golf a bien failli engloutir le petit coin de paradis des trialistes. Dans la lumière déclinante d’une fin de journée, l’endroit évoque au nom comme à la vue la lointaine Amérique. L’espace de quelques heures, c’est le tableau vivant d’un western moderne qui émerge de la ravine : un troupeau de deux roues qui se cabre face aux masses rocailleuses. Et même si les motards n’ont rien de poor lonesome cowboys, certains ont l’allure de jolis jumpers.


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MICRO-TROTT'

QUE FAIT VOTRE FAMILLE PENDANT QUE VOUS ÊTES AU STADE ? Derby de l’Ouest Jeanne d’Arc – AS Possession, pendant le championnat de foot de première division réunionnaise. Les proches du public qui ont séché la rencontre seront souvent restés à la maison, devant la télé ou une oreille collée à la radio. On peut se tromper, mais l’AS Possession n’a pas de slogan à opposer à “Allez les mauves”, donc, pour faire plaisir à tout le monde, on se lance : “Diables rouges, en avant !”. TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS ROMAIN PHILIPPON

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1 - Ti Marin et Darmi Ti Marin : Ma famille regarde la télévision en ce moment. Elle m’attend à la maison. Darmi : Ce soir, il y a un baptême, donc ma famille n’est pas là mais je vous assure que sinon ils sont là. Sauf peut-être ma maman, elle ne vient que pour les finales, elle préfère suivre à la radio. 2 - Micheline et Michela Toute la famille est là, ma fille, mon garçon. Au total, nous sommes venus à cinq.

3 - Stanislas Toute ma famille lé la. Je supporte la Jeanne d’Arc depuis longtemps. Mon garçon joue sur le terrain.

5 - Thomas Ma famille regarde la télévision ou suit le match à la radio. Ma mère n’est pas là parce qu’aujourd’hui, elle est un peu malade.

4 - Marie-Josée Une de mes filles est déjà là, l’autre joue au handball et arrivera plus tard. Je suis la Jeanne d’Arc depuis toute petite. Quand j’étais marmaille, je me cachais derrière le stade pour suivre les matches. La 3e équipe du match, elle est dans les tribunes, le cœur est là. Et je suis l’équipe dans tous ses déplacements. Ça fin arrivé un drogue, ça. Bientôt la trêve, lé mol !

6 - Audrey Mon homme joue sur le terrain. Toute sa famille est là : son père, sa mère et même la petite sœur. C’est difficile pour ma mère d’être là parce qu’elle travaille tous les jours et soirs. Elle n’est pas non plus une grande fan de foot. Moi, j’adore depuis toute petite.


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7 - David Toute la famille est restée à la kaz. Madame garde les enfants. Elle n’aime pas le foot non plus. Ce soir c’est un match difficile, c’est le derby, un choc. Aujourd’hui en plus, nous faisons jouer un nouvel avant-centre. 8 - Marie Mon garçon devrait jouer, il est sur la feuille de match de l’AS Possession. On est venus nombreux puisqu’il y a ma sœur, ma cousine, mon mari. Mon fils aîné a préféré rester avec ses copains. Moi, j’ai toujours aimé le foot mais maintenant je ne fais plus tous les déplacements, avant, oui.

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9 - Eric et Mario Eric : Toute la famille est là : ma femme et mon fils. Nous sommes des fans de foot, ça remonte à loin puisque mon arrière grand-père jouait déjà en équipe de La Réunion. Je suis avec mon camarade Mario aussi, sa femme ne vient pas, elle. Pendant 90 minutes, on va être ennemis mais juste pendant 90 minutes. 10 - James Madame est toute seule à la maison. Elle regarde sûrement la télévision mais mon petit dernier est là. Ma femme vient voir quelquefois les grands matches mais elle n’est pas fan de foot. Je fais tous les déplacements, j’ai un petit neveu qui joue. Je viens avec mon frère.

11 - Elodie Toute la famille est là : maman, papa, le petit frère, la petite sœur. Elle fait du handball aussi. J’adore le foot.


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JE ME SUIS ÉCARTÉ DU TROUPEAU, C'ÉTAIT BIEN, AUSSI. Avant d’atterrir, on m’avait parlé du Sakifo, des Electropicales, de tout un tas de festivals et de milliers de participants. Je suis agoraphobe. J’ai fui. Ailleurs. TEXTES VICTORIA BANES, GABRIELLE CHARRITAT, LOÏC CHAUX — PHOTOS ROMAIN PHILIPPON


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COMMENT ACCOMMODER SES GOYAVIERS? RÉPONSE À LA PLAINE-DES-PALMISTES. CONFITURES, TARTELETTES, PÂTES DE FRUITS, SIROPS, LE TOUT SUR FOND DE LINDIGO.

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faudrait, selon toute vraisemblance, commencer par vous dire d’où je viens. Expliquer aussi pourquoi je suis venu en vacances à La Réunion, avec qui, combien de temps, quel budget. Le lecteur a besoin de contexte. Il faut qu’il s’identifie. Je ne crois pas que ce genre d’informations puisse vraiment vous aider à comprendre le sens de ce texte. Je me cantonnerai donc à deux points qui, eux, sont primordiaux. Je souffre d’agoraphobie. J’aime la culture. Il n’y a rien à savoir de plus. Vous comprenez ainsi que les gros concerts, les grands spectacles, les immenses dance-floors ne sont jamais pour moi des perspectives de bon temps. Comment étancher, dans ce cas-là, ma soif de culture ? En privilégiant les petites associations. Les groupes à faible audience. Les organisations bucoliques. Pour un concert de Johnny au Stade de France, je vois dix groupes de rock dans des bars. À une semaine au Festival d’Avignon, je préfère un petit rassemblement de conteurs. C’est comme ça, je n’y peux pas grand-chose, je suis malade. Je ne vais pas mentir. Lors de mon passage, ces derniers mois, j’aurais aimé aller voir Jeff Mills aux Electopicales, Manu Chao au Sakifo, IAM au Barachois, voire même le cirque Raluy et ses chiens qui jouent au foot (!).

Pour commencer, je suis parti dans l’Ouest. Après tout, je suis touriste, ne l’oublions pas. Sauf que j’ai fait escale avant les plages, dans cette ville qu’on qualifie facilement de “moche”, crois-je. À première vue, Le Port ne semble pas avoir de grands intérêts touristiques. Au détour d’un croisement, je vois une affiche placardée au mur, annonçant un concert au Théâtre sous les Arbres le soir même. Le nom du groupe sonne local, alors pourquoi pas… De l’extérieur, pas facile de savoir qu’il est là. Seuls une banderole et les spectateurs amassés à l’entrée signalent sa présence. À mon arrivée, je découvre un lieu qui inspire la convivialité. Tout de suite après la billetterie, j’aperçois un petit bar parfait pour se mettre dans l’ambiance. Un rideau noir cache la salle, attisant encore ma curiosité. En attendant son ouverture, j’écoute un peu les conversations autour de moi. Je me rends très vite compte que tout le monde se connaît et se retrouve ici par hasard. Des nouvelles de Caroline partie en Métropole à la nomination de Jean-Pierre à la tête de jene-sais-quelle-boîte, on est comme en famille. Et tout naturellement, la barmaid, qui s’avère être la chargée de com’ du théâtre et qui a repéré que j’étais seul, commence à me parler de la culture réunionnaise et des spectacles à voir pendant mes vacances. Après quelques bons plans grappillés, le voile se lève enfin sur la salle. Et là, surprise. En plein air sous les arbres (voilà, pour le nom du théâtre !), de petits gradins sont installés en arc de cercle. Chacun prend un coussin et part s’installer sur les bancs tout en continuant à papoter. Installé,


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j’engage la discussion avec le quadra à côté de moi, histoire d’avoir quelques infos sur le spectacle de ce soir. Un homme, la soixantaine grisonnante, s’avance et prend la parole pour quelques mots de bienvenue. J’apprends, toujours par mon voisin, que c’est le directeur du théâtre et de la compagnie Acta, Michel Brès. Le groupe entre sur la scène uniquement décorée de troncs et les feuilles des trois bois noirs. Un désuet d’un charme étonnant! Dès les premières notes jouées, un petit groupe de filles se lève et danse entraînant

INSTINCTS DE SURVIE La crise, la crise, la crise ! La culture, de manière générale, est une des premières à souffrir de cette satanée crise économique, dans laquelle le pays – et donc La Réunion – est englué depuis environ cinq ans maintenant. Elle frappe à différents niveaux, mais principalement du côté des subventions accordées par les pouvoirs publics. De la grande organisation à la petite association, les budgets sont rabotés ; celles qui vivent sous perfusions publiques tirent la langue. Pourtant, il y a moyen de s’en sortir. La Ravine des Roques, ne se plaint pas. Avec ses adhésions à l’année à cinq euros, des soirées réunissant plusieurs centaines de personnes, “il y a moyen de rentrer dans ses sous, et même de donner quelque chose aux musiciens”, nous explique-t-on. Même pas besoin de faire de la pub, le public vient par le bouche à oreilles. La solution est peut-être de ne pas rêver en trop grand ; la Ravine des Sables, pour les rockeurs, ne peut pas accueillir des milliers de personnes. Chez les privés, comme au Benjoin, en revanche, on joint tout juste les deux bouts. Encore une fois, la philosophie du lieu n’est pas faite pour gagner énormément d’argent : des tables sont laissées à disposition pour le pique-nique, alors qu’un restaurant fait des repas. “Mais c’est important, rectifie le patron. Que les gens puissent venir s’amuser toute une journée en ne dépensant que le prix de l’entrée, c’est sûr que ce n’est pas cela qui va nous rendre riches. Et alors ? Tout le monde a le droit de venir danser, d’écouter de la musique, de rencontrer des amis.” Ici, la crise, il la sent tout à fait : “Des gens qui pouvaient venir au moins une fois par semaine, voire plusieurs fois, viennent désormais moins souvent, ils font des choix.” Pour les lieux et les événements que nous avons fréquentés, le problème est le même : ils s’adressent à des publics qui ne roulent pas sur l’or. En ces temps troublés de disette, ce sont les premiers à être frappés. L’amusement passe donc au second plan ; cela fait pourtant tant de bien.

une bonne partie du public avec elles. Les morceaux s’enchaînent dans une atmosphère cool et festive. Après un rappel très appuyé du groupe, tout le monde les attend autour d’un verre et en échangeant nos premières impressions. Très vite, toutes les conversations se lient dans un joyeux brouhaha. La chute d’une jeune femme, perchée sur des talons aiguilles un peu trop hauts, coupe court quelques instants à la discussion avant de reprendre de plus belle. Sur ce, je quitte le théâtre ravi de cette escale inattendue.

RAVINE DES SABLES, TOUT LE MONDE DESCEND LA CHANTEUSE DES TUKATUKAS ENVOIE DU GROS, LE BATTEUR EST À MOITIÉ À POIL. ET ÇA POGOTE MÉCHAMMENT DEVANT LA SCÈNE. BIENVENUE DANS L’UNDERGROUND RÉUNIONNAIS.


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Ça commence pas trop mal, cette histoire. Truc marrant, je me retrouve embringué pour le lendemain dans le Sud. Pas de Sakifo, hein ? “Non, c’est un anniversaire. Mais à un endroit où, en général, une association fait des soirées rock. Et pour l’anniv’, c’est le même principe.” Ravine des Sables, donc, tout le monde descend. Il paraît que pour ces soirées, il faut tendre les esgourdes : on n’y vient que par le bouche à oreilles. Je n’en reviens pas : on se retrouve à plus de deux cents dans un jardin, une scène a été montée. Dessus, la chanteuse

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des Tukatukas envoie du très, très lourd ; le batteur est à moitié à poil. Hallucinant : on pogote aussi à La Réunion, alors ! Les organisateurs, ça les fait marrer un tantinet : “Ben oui, y a du rock, ici. Il suffit de traîner un peu dans les concerts, auprès des groupes, et t’as des infos. Bon, là, c’est une soirée privée, c’est uniquement sur invitations. Mais quasiment au même endroit, on fait aussi nos soirées, avec cinq groupes en général, et y a aussi des pogos, t’inquiète…” Et de la guitare lourde. Et de la binouze. Et des cheveux longs. C’est bon !


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L’asso, la Ravine des Roques, essaie de faire vivre le machin depuis cinq ans, à raison d’une participation annuelle à cinq euros. Bonne info, au cas où je revienne… Une option qui me tente de plus en plus. Ce que je vois, pour l’instant, est plus qu’encourageant. Mais il manque un peu de tradi. J’entends parler – après l’avoir lu, sur les guides – d’un bal dans l’extrême sud de l’Île, au bord d’une rivière, à Saint-Joseph. Un bal. Un dimanche matin. Hein ? En effet. Pour le non Réunionnais que je suis, c’est quelque chose. 9 heures du matin, à Langevin, restaurant le Benjoin. Des cars, des voitures, beaucoup. Des messieurs, des dames endimanchés : robes, chemises, chapeaux, chaussures cirées, maquillage, parfums. Le punk de la Ravine des Sables est au bout du monde. C’est quoi ça, ce bal ? Jacky, la patron des lieux, m’explique : “Les gens viennent danser, ici. Ils viennent faire des rencontres, retrouver leurs amis, leurs familles. On est justement une grande famille qui se réunit les dimanches et jours fériés pour s’amuser et passer un bon moment.” Pas habitué au rhum, j’essaie bien de suivre la cadence des anciens ; pas danseur pour un sou, je suis largué. Les mamies et les papis tiennent à ça, à la danse. Et se désolent de ces jeunes qui, justement, ne savent plus compter les pas sur les tangos et les valses. “Heureusement, il y a du séga. Et le séga, tout le monde le danse”, rit Jacky. Le public ? “Tous le monde. Enfin, pas ceux qui sont trop snobs. Ils ne m’intéressent pas, ceux-là. On aime bien les gens simples, ici.” Il faut

répondre à une question : c’est quoi, cette idée, de faire la fête dès le matin, et pas le soir ? Des hypothèses sont avancées : “La cadre, d’abord, où on peut aussi pique niquer ou manger sa barquette en milieu de journée. Mais il y a autre chose : les gens qui viennent ici sont âgés. Et la nuit, pour conduire, ils voient moins bien…” Fallait y penser. Et Jacky pense à tout, même s’il regrette “une baisse de fréquentation depuis quelques mois” : la crise économique limite les sorties. Je ne vais pas vous mentir : au Benjoin, j’ai peut-être passé ma meilleurs journée à La Réunion. J’ai dû en repartir en fin d’après-midi, quelque peu embrumé par le rhum-tamarin. Que c’était bon. Il est temps de faire une pause, dans ce trip et dans ce texte. Jusqu’à maintenant, j’ai fait des bornes, et j’ai un peu picolé. Bon. C’est reparti ? Allez. J’ai vite compris que la culture se retrouvait à tous les coins de rue, ici. Et que, en même temps, on pouvait aussi faire d’autres choses. Je m’explique : avec ma voiture, j’ai conduit jusqu’à la Plaine-des-Palmistes. Dans le but, vous aurez compris, de voir Lindigo, qu’on m’a vanté comme des bêtes de scène. Pas faux ; leur court passage m’a réchauffé. Pas inutile, puisqu’il caillait, là-haut. En même temps qu’Olivier Araste sautillait, j’ai pu manger des trucs bizarres, des goyaviers. Oui, c’était lors de la fête du même nom, et en tartelettes, confitures ou pâtes de fruits, j’ai croqué. Dans les oreilles et dans la bouche, de La Réunion 100% pur jus. Et cela m’a emmené encore


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DRAGUE DOMINICALE DES MESSIEURS, DES DAMES ENDIMANCHÉS; ROBES, CHEMISES, CHAPEAUX, CHAUSSURES CIRÉES, MAQUILLAGE, PARFUMS.

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ailleurs ; ce maloya festif appelait évidemment vers d’autres endroits. Là, il s’agit de la case d’une famille, justement rencontrée dans les Hauts. Elle a l’habitude d’organiser des kabars et me donne une consigne simple, amener un truc à manger, et à boire. Le whisky serait le bienvenu. Tiens donc ! Sur place, après qu’on m’ait un peu expliqué l’histoire du maloya – et je n’ai pas forcément besoin de revenir sur le sujet – je regarde la chose. Gros sentiment d’impro, à

EN PLEIN AIR SOUS LES ARBRES LE GROUPE ENTRE SUR LA SCÈNE UNIQUEMENT DÉCORÉE DE TRONCS ET LES FEUILLES DES TROIS BOIS NOIRS. UN DÉSUET D’UN CHARME ÉTONNANT ! ET L’EXPLICATION DU NOM DE LA TROUPE…

base d’instruments que je ne connaissais pas (kayamb, roulèr…), une vraie impression festive. À base de danse, donc, les fesses en arrière, si j’ai bien compris. En résumé, tu débarques, tu partages, tu danses, le but, c’est l’ambiance. L’ambiance, tiens, au final, je l’ai trouvée. Elle était aussi dans les grands rassemblements dont la presse a rempli ses pages pendant mon épopée. J’ai réussi à m’en échapper, sans regret. C’était bien.


Crédit photo : Ludovic Taillandier.

1 don, 1 sourire

Envoyez vos dons à : Délégation Territoriale de la Réunion 40 D rue du bois de Nèfles 97 400 Saint-Denis Tél. : 02 62 90 96 60


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EXTRAMUROS

LA NOUVELLE VOIE Une démarche “Haute qualité environnementale” (HQE) contient du militantisme, certes en marge. De l’idée conceptuelle “d’inscrire un paysage dans le paysage” au concret du confort thermique du bois, elle cherche à offrir un bien-être à l’Homme et la Nature. Utopiste ? Elle a au moins le mérite de ne pas opposer l’Humanité à son environnement. TEXTE GABRIELLE CHARITTAT — PHOTOS ROMAIN PHILIPPON

Le lycée Benoît IV de Sainte-Anne correspond à l’image qu’on se fait des bâtiments taxés HQE. Il y a du bois par endroits ! Protégeant les façades exposées, régulant la température, insonorisant les salles, offrant des ossatures moins coûteuses et un bilan carbone moindre que le béton. Il y a des jardins, bien sûr ! À y regarder de plus près, un joli désordre y règne. Rien à voir avec un pied de bois planté au milieu d’une cour. Quatrevingt-dix espèces endémiques y prolifèrent,

avec soixante copines internationales : “un jardin conservatoire”, nous explique-t-on. Les architectes des cabinets 2APMR et APA ont le nez régulièrement dans les traités de biologie locale. Illustrant un jusqu’au-boutisme militant, forcément ! C’est aéré ! Les pièces sont parcourues par une ventilation traversante. Enfin, “ce n’est pas encore parfait, des salles restent chaudes et nécessitent une climatisation» reconnaît Michel Reynaud, de l’APA.

Il y a des poubelles de tri ! Une bleue, une verte, une jaune ! L’établissement répond aussi aux normes d’accessibilité : ascenseur (rendu d’autant plus obligatoire, vue la pente du terrain), 90 cm de largeur de portes, rambardes qui ne finissent qu’à la fin des escaliers, signalisation des zones à risques... Mais à Benoît IV, il y a des choses plus surprenantes : du gazon synthétique par exemple, qui va jusqu’à recouvrir quelquefois le mobilier de la cour. “C’est peu connu mais cela


EXTRAMUROS

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Les architectes ont fait creuser trois bassins en forme de lits de rivières qui régulent l’écoulement des eaux, évitant les flux trop importants

offre un confort acoustique”, poursuit l’architecte. On y trouve des choses ludiques aussi dans la signalisation, “une chance, car c’est souvent une ligne budgétaire sacrifiée”, se réjouit-on chez ceux qui ont conçu le bâtiment. On peut y lire notamment à tous les étages l’altitude par rapport à la mer… “Ça permettra de mesurer le réchauffement climatique”, lâche, rieur, Michel Reynaud. Enfin, des choses se voient moins mais participent à un plus grand ensemble. Ainsi, le

cycle de la temporisation de l’eau : “Force est de constater que la plus grosse érosion est anthropique”, annonce Michel Reynaud, citant par la-même les agronomes Claude et Lydia Bourguignon. Et l’un des grands malheurs de la chose est que les eaux peuvent de moins en mois pénétrer les sols et s’écoulent trop vite vers la mer ; les sols s’appauvrissent, les réserves en eau s’amenuisent. Faut-il continuer la liste des catastrophes que cela incombe ? Les architectes

ont fait creuser trois bassins en forme de lits de rivières qui régulent l’écoulement des eaux, évitant les flux trop importants. L’eau a donc le temps de s’infiltrer et, en cas d’événement exceptionnel, ils peuvent jouer le rôle de bassin de rétention. Une option pas visible au premier coup d’œil puisque la végétation les envahit, mais surtout l’une des multiples astuces qu’on connaît aujourd’hui afin d’avoir avoir une démarche environnementale de qualité, la fameuse HQE.


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PORTRAIT

UNE AMBIANCE LOIN DU MIME Dans le quartier, tout le monde le connaît. Son établissement Chez Marceau est surnommé le “bar de la terreur” au Petit-Marché. Derrière son comptoir depuis dix ans, Michel Marceau ne manque pas de bagout et de réparties. Rencontre haute en couleurs. TEXTE VICTORIA BANES — PHOTO ROMAIN PHILIPPON

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u premier abord, Chez Marceau semble être un petit troquet lontan, comme bien d’autres, avec son bar ouvert sur la rue et son comptoir intérieur où sont accoudés une dizaine de bougs. Mais quand on passe la porte, on découvre le royaume de Michel, un bourlingueur grisonnant de soixante ans amoureux des femmes. Ici, tout semble hors du temps, des frigos et étagères pour rhums arrangés aux peintures des murs. Michel n’a d’ailleurs pas le téléphone, objet qu’il juge inutile et encombrant. Du matin au soir, les clients défilent pour se prendre une bière ou un ti’rhum à 1 euro. Tarif défiant toute concurrence qui n’attire pas toujours que du beau monde. Mais Michel veille au grain, ne se gênant pas pour virer ceux qu’il appelle “nuisibles”. Les “Dégage !” et “Fous-moi le camp !” ne se comptent plus, comme les verres servis. Né à Paris d’un père policier au 36, Quai des Orfèvres, qui a arrêté Pierrot le Fou, Michel a grandi en banlieue parisienne puis en Bourgogne. “À dix-neuf ans, je me suis engagé dans l’armée et je suis parti à Tahiti. J’étais en cuisine. À mon retour, je me suis

marié et j’ai eu deux filles. J’ai passé un CAP de pâtisserie-boulangerie et je me suis mis à mon compte” raconte-t-il entre deux gorgées. Il ouvrira une deuxième boîte avant de se faire rattraper par le fisc, l’obligeant à mettre les clés sous la porte et à rembourser

Des bastons à la retraite sa dette de deux millions d’anciens francs environ. ”Du coup, j’ai pris deux mois et demi de vacances pour aller au Mexique avec ma femme et seul en Australie. Quand je suis rentré, j’ai passé un CAP de charcuterie et j’ai travaillé à l’abattoir de Dijon avant de retourner derrière les fourneaux”. Quelques années et un divorce plus tard, Michel part à Madagascar avec un ami où il rencontre sa future femme, aujourd’hui

mère de deux enfants. Après plusieurs allers-retours entre la Métropole et l’océan Indien, Michel décide de s’installer définitivement à La Réunion en 1999 et d’ouvrir Chez Marceau en septembre 2003. ”C’est un plaisir, avec des clients comme ça” assuret-il en montrant ses habitués. ”Mais, les kanyars comme ça, c’est des cons” ajoute-t-il en pointant du doigt un jeune qui passe la porte. Grande gueule, Michel ne se démonte jamais et connaît bien les profils de ses clients qu’il décrit catégorie par catégorie : les mauvais payeurs, les flambeurs du premier du mois, les gratteurs d’euros... Rodé, il sait se faire respecter et n’aurait rien contre la manière forte si les conséquences n’étaient pas aussi risquées pour le chef de tribu qu’il est. ”J’en ai pris et j’en ai donné” dit-il en nous montrant ses dentiers, “mais je ne veux plus avoir de problèmes à cause de ça. Je vais pas aller en taule pour ces crétins !”. Michel attend maintenant avec impatience le mois de septembre où il doit prendre officiellement sa retraite. Il prévoit de s’envoler pour Mahajanga à Madagascar avec sa famille d’ici la fin de l’année. Il ne sait pas encore ce que deviendra ce lieu après son départ, alors un détour s’impose rapidement !


LA “FOLLE” DU MICHEL CAPMARCEAU MÉCHANT

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e t u o r a Sur l des

CARNET DE VOYAGE

VINS

oms n s e d , s n a c s to Des payessangeéserlandais, nne… de vill chitecture victorie es vins, une arvident : la route dDésormais c’est é n ! atre près de sC(ailps eonTtomwis plusudse qu célèbre ns à être reconn cents a

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POUR DÉGUSTER…

POUR LES NON-AMATEURS DE VIN…

SPIER : Qui dit bon vin, entend gastronomie. Un concept repris et amplifié par les propriétaires du vignoble de Spier. Plusieurs restaurants, dont un proposant un buffet “au poids” (où l’on ne paye que ce que l’on mange) mais aussi des expositions de sculptures disséminées dans le vaste domaine et un spa. Et pour ceux qui auraient la prudence de ne pas reprendre la route après la dégustation : un hôtel. Spier – R310 Badden Powel Drive – Stellenbosh.

CAPE TO CUBA : Difficile de faire plus rococo. Pas local du tout puisqu’on se retrouve plongé à Cuba mais ce bar-restaurant n’en est pas moins l’un des lieux préférés des habitants de Cape Town. Mojitos, Bloody Marys, tapas et, bien sûr, cigares, se dégustent les pieds dans le sable ou le long de la voie ferrée qui longe la mer : le voyage n’est jamais loin. Cape to Cuba – Kalk Bay.

FAIRVIEW WINES : Accueillis par des chèvres plantées en haut d’une petite tour, on a du mal à faire le rapprochement avec le vin. Pourtant, l’idée est simple : fromages et vins font la réputation du domaine. Une dégustation de six vins et cinq fromages, à 60 rands (moins de 5 euros). Fairview - Suid-Agter-Paarl Road - Suider Paarl.

BLOOZE BAR REVIEW : Une grande terrasse, des écrans géants qui diffusent tous les matches de rugby du pays et surtout de la Castle Lager, la bière locale. De quoi passer une bonne soirée étudiante. Blooze Bar Review – 108 Kloof Street – Cape Town, du mardi au dimanche de midi à 2h du matin. CARLUCCI’S : Un “after” haut de gamme, le Delicatessen par excellence avec ses croissants fourrés, ses œufs sous toutes les coutures, ses cafés du monde entier et ses cocktails de fruits inoubliables. Carlucci’s – 22 Upper Orange Street – Cape Town, 7 jours/7.


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MODE STYLISME CATHERINE GRÉGOIRE // PHOTOS ROMAIN PHILIPPON

TRISTAN Pantalon noir Wesc, Tennis Osiris, T-shirt en coton bleu So Hype Sweat à capuche gris imprimé panda Avant Première


TRISTAN Gilet marine en laine, Bermuda coton Salsa, Montre en bois WeWood Et Alors Lunettes RayBan Opti’ Kréateur


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MA BULLE

UN DIMANCHE À LA CAMPAGNE Un sentier assombri par la végétation apparaît au détour de la route. Au bout du chemin, la maison plane au dessus de la ville de Saint-Denis, sans jamais l’apercevoir. Revue de détails dans l’habitation familiale du graphiste Emmanuel Cambou, dit Kamboo. TEXTE ANNE ROCHOUX – PHOTOS ROMAIN PHILIPPON

MON OBJET FÉTICHE “Mon indispensable pour couper, tailler, dégager le terrain. Un objet simple, brut.”


MA BULLE

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L’INTERVIEW EXPRESS

MON DERNIER COUP DE CŒUR “Elle regarde sur le côté, ça la rend singulière.”

Votre coin favori ? La table sous les camphriers, à côté des azalées en fleurs. D’ici, la vue est magnifique. Cet endroit est comme un dimanche perpétuel. Le temps s’arrête. Comment avez-vous déniché ce lieu ? Après un déjeuner chez des amis à La Montagne, nous sommes partis faire une balade. En montant le chemin, nous avons découvert cette maison fermée. Nous avons contacté les propriétaires, les locataires venaient de partir… Après trois mois de réfection et un bon nettoyage du jardin, nous avons pu y poser nos valises. Ce qui vous inspire dans votre déco ? La sobriété, un minimum d’objets. Malgré tout, nous rapportons toujours de nos voyages un objet choisi. Mais un seul à chaque fois ! Les objets sont des poids. Les seules choses que nous accumulons avec Zaza, ma femme, ce sont nos livres. Vous cuisinez ? J’ai deux spécialités : le boudin aux pommes et le confit de canard aux pommes de terre sarladaises. Mais c’est surtout Zaza qui cuisine, des produits frais, des confitures aussi… Moi, je fais les courses et la vaisselle ! Vous faites quoi de votre temps libre ? De temps en temps, nous louons une maison de famille au bord de la mer, à La Réunion, avec d’autres couples. Sinon, nous partons en bivouac, avec des copains et leurs enfants. Et nous voyageons un mois par an, souvent en Asie ou en Afrique. Ce sont des voyages pendant lesquels nous prenons le temps de nous arrêter, de contempler. Nous pouvons rester plusieurs jours au même endroit juste pour observer la vie. Ici, les loisirs sont souvent liés à notre vie professionnelle : vernissages, spectacles et animations culturelles sont désormais nombreux à La Réunion ! Où aimeriez-vous habiter si vous ne viviez pas ici ? Au Laos. Il y a là-bas, au quotidien, un art de vivre, un amour des belles choses et un raffinement populaire particulier. J’aime cette délicatesse, que l’on retrouve dans la nourriture. Il y a une douceur unique, alors que de l’autre côté du fleuve, en Thaïlande, la vie est plus trépidante. Pour la déco, qu’est-ce qui vous ferait craquer ? La chaise longue de Charles Eames pour s’installer devant la cheminée, et une belle lampe articulée de chez Artemide. Qu’est-ce que vous ne pourriez pas avoir chez vous ? Une antenne de télévision et un vélo d’appartement. Votre livre de chevet du moment ? Kanyar, la nouvelle revue de création littéraire éditée à La Réunion.


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ÇA SE PASSE LÀ-BAS

Street Work Out, Crossfit, Fitness Boot Camp… Voilà que débarquent en France ces fameux entraînements sportifs façon militaire… Garde à vous ! TEXTE OLIVIA GUEZELLO

MAIS QU’EST CE QUE C’EST ? À la base, le Boot Camp est destiné aux jeunes délinquants qui se retrouvent dans des camps de redressement inspirés des camps militaires. Aujourd’hui il s’agit de nouvelles pratiques sportives. Dans une salle, en plein air, avec un coach ou dans la rue, il faut se dépasser. Dans les cités françaises, le Street Work Out prend son envol et c’est tous les jours que se retrouvent ces jeunes pour s’entraîner. C’est ainsi que lampadaires, bancs, panneaux de signalisation permettent de pratiquer différentes figures acrobatiques et artistiques tout en se musclant. En France, une compétition nationale est même prévue cet été. Le Crossfit est un sport qui, comme le suggère son nom, est une combinaison

d’entraînements et de mouvements variés qui intègrent sans limite tous les sports imaginables. Il tire également sa base dans les mouvements que l’on fait au quotidien : s’asseoir, ramasser un objet au sol, courir, grimper… Tout le monde peut en faire à condition de respecter ses limites. À Paris, on peut tenter l’expérience dans la Box de Reebok dans le quartier du Louvre. Enfin, le Fitness Bootcamp permet de trouver ou de retrouver goût à l’effort et au dépassement de soi en suivant des règles et des exercices non conventionnels. Pratique courante chez les militaires, elle a été adaptée pour le milieu civil avec pour objectif d’utiliser l’environnement naturel pour proposer des exercices physiques lors de séances spécifiques. Le but est donc l’amélioration de ses capacités d’endurance,

d’explosivité, de puissance, de vitesse, de force et même psychologique. En France la société Boot Camp France a été la première en 2009 à importer cette pratique basée sur l’entraînement des US Marines. D’OU ÇA VIENT ? Des Etats Unis of course et de l’Europe de l’Est pour le Street Work Out. POURQUOI ÇA PLAÎT ? Parce que ça combine plusieurs activités, que c’est bon pour le physique et le mental et que ça se pratique souvent en groupe. ET À LA RÉUNION ? On n’a pas trouvé de pratiquants officiellement. Mais l’idée semble faire son chemin, la chanteuse Makijah dans son clip Pas à pas vertigo illustre bien le concept du Fitness Boot Camp. Je pense donc que ça ne devrait plus tarder…


ON MANGE QUOI ?

MES SONGES DU SOIR PAR DAISY “C’est une recette que je prépare pour le dîner, à déguster simplement accompagnée d’une salade verte. Une façon rapide et délicieuse d’accommoder un légume lontan.” TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTO ROMAIN PHILIPPON

Le songe est un légume racine très ancien. En Birmanie et en Inde, on l’utilise en cuisine depuis plus de quatre mille ans ! Au fil des ans, il a pris des appellations différentes, selon les régions du monde. En Guadeloupe, il est baptisé malango, en Martinique chou-Caraïbe, en Guyane tayove (ou tayo), à Madagascar taro. Comme d’autres tubercules tropicaux, on peut le cuisiner salé ou sucré.

POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 10 MINUTES CUISSON : 2 HEURES • 600 g de songes blanches ou jaunes • 100 g de lardons • Un bel oignon • Une gousse d’ail • Une demie cuillère à café de curcuma • Une tomate • Un peu d’eau • Du thym • Sel, poivre

1. Laver et éplucher les songes. Si l’on a les mains sensibles, il faut prévoir une paire de gants, car la peau poilue des tubercules contient une substance irritante. 2. Faire revenir les lardons, puis l’oignon, et ajouter les songes coupées en tronçons. Laisser dorer un peu. 3. Ajouter la gousse d’ail écrasée, le curcuma, la tomate, le thym et un peu d’eau. 4. Saler, poivrer. 5. Laisser cuire encore 15 minutes. Mouiller avec un peu d’eau en cours de cuisson, si la sauce a besoin d’être rallongée.

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AGENDA - JUILLET

OK, JE SORS Après des mois de juin et mai chargés, ça se calme franchement. On a quand même trouvé de quoi vous occuper. Nous, en tout cas, on y sera.

EXPOSITION

PROFILS Il aura fait le tour de l’Île avec son expo, finalement, Kamboo. En juillet, il sera à Saint-Pierre, avec ses portraits de mannequins troublants. Et en plus, c’est un copain. JUSQU’AU 31 JUILLET CHEZ LOLA K10 (SAINT-PIERRE)

EXPOSITION

3XRIEN Frédéric Gaumet, Hubert Mary et Aurell se réunissent pour une expo photo sur les pierres et les angles. Mystérieux ? Allez donc voir. JUSQU’AU 15 JUILLET DANS L’ATELIER AURELLL-ART (ETANG-SALÉ-LES-HAUTS)

SPORT MUSIQUE

HELL OVER REUNION ISLAND FESTIVAL Les Récrés accueilleront un p… de festoche métalleux avec plus d’une quinzaine de groupes qui vont beugler et saturer les amplis. Ça change un peu. LES 20 ET 21 JUILLET, AU RÉCRÉATEURS (SAINT-DENIS)

LE TOUR DE FRANCE Un mois à mater du vélo. Les Américains n’ont pas encore inventé une série en vingt et un épisodes plus passionnante que celle du Tour : du suspense sur les routes, les paysages du plus beau pays du monde, et les commentaires de Thierry Adam. Non, pour ce dernier, on déconne. DU 29 JUIN AU 21 JUILLET SUR FRANCE TÉLÉVISION

CINÉMA

MAN OF STEEL Zack Snyder (300) comme réalisateur ; Christopher Nolan (Inception, The Dark Knight) comme producteur. Avec un peu de bol, cela donnera enfin un bon film de Superman. Seule ombre au tableau, Clark ne met plus son slip par dessus son pantalon. MI-JUILLET

THÉÂTRE

LES PRÉCIEUSES RIDICULES Depuis mai, et jusqu’au début du mois de juillet, la compagnie tamponnaise joue une des pièces les plus funky de l’ami Molière. Selon la formule convenue, elle n’a pas pris une ride. JUSQU’AU 5 JUILLET AU THÉÂTRE D’AZUR (LE TAMPON)


AGENDA - AOÛT

MUSIQUE

OPUS POCUS 2013 Parce que la guitare est l’instrument du XXe siècle, il faut aller à Saint-Paul pour assister à ce petit festoche tourné exclusivement vers les six cordes.

CINÉMA

WORLD WAR Z

DU 1ER AU 11 AOÛT, SAINT-PAUL

Brad Pitt dans un film-catastrophe avec des zombies. On peut y aller pour l’histoire. Ou juste pour Pitt, un de nos acteurs préférés à la rédac’. DÉBUT AOÛT

SPORT

CIMASALAZIENNE Pour les traileurs, la “Cimaza”, c’est le dernier gros rendez-vous avant le Grand Raid d’octobre. Après, c’est repos. Pendant, c’est une des plus belles courses proposées dans la saison. LE 25 AOÛT À SALAZIE, MAFATE, CILAOS

SPORT

CHAMPIONNATS DU MONDE D'ATHLÉTISME CINÉMA/MUSIQUE

Oui, il n’y a pas grand chose à faire, au mois d’août. Alors juste pour se rappeler que l’an passé, c’était les JO de Londres et que ça avait occupé la fin des vacances, voici le retour de Bolt, Rudisha et les autres.

TROIS TAMBOURS, UN LION

DU 10 AU 18 AOÛT, EN DIRECT SUR FRANCE TÉLVISION

TÉLÉVISION

ELECTION DE MISS RÉUNION Qu’on aime ou pas, c’est THE événement du mois d’août au théâtre de Champ-Fleuri pour les chanceux, devant Réunion 1ere pour les autres. Cette année, les candidates devront répondre à un difficile questionnaire de culture générale. Ou pas. LE 17 AOÛT À CHAMP-FLEURI, EN DIRECT SUR RÉUNION 1ERE

On vous en parle dans ce numéro, de l’équipe de Constellation. Ils ne vont pas chômer pendant les vacances, avec notamment un “ciné-concert” en résidence : un joli film de Jean Rouch et du son du petit génie Labelle, dont on vous a déjà parlé… À PARTIR DU 19 AOÛT À CONSTELLATION (SAINT-DENIS)

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