# 12 GRATUIT
NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012
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édito
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PLEURE PAS, FRANÇOISE ! De cette deuxième semaine d’octobre, l’Histoire se souviendra plus sûrement du prix Nobel de la paix décerné à l’Union Européenne ou, plus rigolo, de cet Autrichien qui n’a rien trouvé de mieux que de sauter de 36 kilomètres de haut devant des millions d’Internautes qui, avouons-le, espéraient secrètement le voir se casser la figure sur Youtube. Eh bien, au milieu de ces deux événements à haute portée symbolique, un autre est quasiment passé à la trappe. Ou pas loin : Georges Chaulet est décédé. Georges Chaulet, oui. Et ce n’est pas rien. On ne s’en fout pas, de ce Georges. Parce qu’il y a cinquante ans, cet écrivain a permis à la France d’avoir sa première super-héroïne : Fantômette ! Tremblez, Superman, Spiderman, Captain America et Wonderwoman, avec vos rayons-lasers et vos superpouvoirs. Fantômette va vous botter les fesses avec son bonnet à pompon, sa mini lampe torche et son chat Mephisto ! Dans les années soixante, nous, on lisait sobre. Nous, on dévorait Les Six compagnons, Martine et ses aventures palpitantes à la ferme ou les enquêtes de Michel. C’était mignon tout plein, et quasiment crédible. Des enfants un peu comme nous qui vivaient de chouettes péripéties qu’on s’amusait à copier avec les copains dans la cour de récré. Hélas. Si elle était créée aujourd’hui, Fantômette se poserait des questions existentielles sur la vie, rêvant de coucher avec un vampire pour emmerder son père au chômage et sa mère toxico. Le tout en hackant le site du Pentagone, une tête de mort tatouée sur les reins. Georges Chaulet est mort, et les petits enfants de 2012 se moquent de la fraîcheur naïve de Fantômette. Dont le vrai nom était Françoise Dupont.
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bazar de filles Forum de Saint-Gilles-les-Bains 85 Rue du Général de Gaulle, 97434 SAINT-GILLES-LES BAINS, LA RÉUNION tél. : 0262 26 11 76 Crazy Libellule, Bazar de filles Ouvert du mardi au vendredi : 9h30 ĺ 12h15 et 14h30 ĺ 18h30, le samedi : 9h30 ĺ 12h30 et 14h30 ĺ 19h
Pascal Peloux, Directeur de la publication
RÉDACTION Anne Rochoux, Gabrielle Charritat, Raïssa Sornom-Aï, Catherine Grégoire, Victoria Banes, Loïc Chaux, Livy, Juldread, Fabien Lefranc
DIRECTION ARTISTIQUE
Kdos Enfants
Pascal Peloux
GRAPHISME Pascal Peloux, Nicolas Mouneu
STYLISME Leila Patel, Catherine Grégoire
MODE PHOTO DE COUVERTURE Mannequin : Aurélie Photo : Christophe Pit Merci au magasin Jordane Lou
Maquillage et coiffure : Marie Lanfroy Stylisme : Catherine Grégoire
PHOTOGRAPHES Christophe Pit
BUZBUZ MAGAZINE Bimestriel N° 12 novembre - décembre 2012
IMPRESSION
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
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Pascal Peloux
RÉDACTEUR EN CHEF Loïc Chaux
Graphica
Réunion Éditions 47, rue de Paris 97400 Saint-Denis Tél. 0262 413 008 0692 200 020
SARL au capital de 2500 € 1, rue Claude Monet Appartement n°6 97490 Sainte-Clotilde 0692 55 99 98 (rédaction) contact@buzbuz.re
www.buzbuz.re ISSN 2114-4923 Dépôt Légal : 5464 Toute reproduction même partielle interdite.
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le nez dehors
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TEXTES RAÏSSA SORNOM AÏ — PHOTOS CHRISTOPHE PIT
CALIFORNIA DREAMING “Avant, à Saint-Leu il y avait la gauche et Mickey… Aujourd’hui, il y a le 6 Bar entre les deux !” Ce nouveau lieu branché rappelle à s’y méprendre le bar de la Californie. Ici, les planches de surf se fondent dans le décor. Toute la journée, le service cybercafé vous propose de surfer dans une ambiance musicale détendue. Pour une pause food and drink, ce restaurant “poin com lé zotre” vous prépare des tartines, des assiettes de charcuterie et de fromages. En soirée, c’est tout autre chose. Lumière, son et DJ promettent une nuit de folie ! LE 6 BAR, 6 RUE BARRELIER, SAINT-LEU. TÉL : 0262 27 65 51. OUVERTURE : DU MARDI AU DIMANCHE DE 9 H 30 À 00 H 30. CYBERCAFÉ : SERVICE, MAINTENANCE ET CONSEIL EN MAC ET PC. DJ LORD2K TOUS LES JEUDIS SOIRS.
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EPICEZ-MOI ! Après avoir sillonné les marchés de l’Île, Elina a posé ses trésors dans une boutique. Etc., oui prononcez bien “étcétéra”, c’est son nom. En entrant chez elle, on est tout de suite inondé d’une bonne odeur d’épices. Face à nous, toutes les boîtes de thés religieusement posées sur les étagères. Dans un coin, les épices sont en vrac. Joliment posées dans des toiles de jute. Impossible de résister au curcuma entier, au galanga ou au sésame doré. En plus, on peut composer soi-même son propre mélange. On s’approche ensuite des sels et poivres. On hésite longuement entre une poignée de fleur de sel aux algues, aux épices grillées ou aux perles de sel. Amateurs de thés et d’épices, préparez-vous dès maintenant à une razzia ! ETC. THÉ & EPICES, 16 A RUE FRANÇOIS DE MAHY, SAINT-PIERRE. TÉL: 0692 56 94 39. OUVERTURE : DU MARDI AU SAMEDI : 9 H-13 H // 14 H-18 H.
Perchée au numéro 80 de la rue Juliette-Dodu, la boutique d’art de la table et de décoration s’est rafraîchie et a pris un coup de jeune. Les nouvelles marques reposent désormais sur des échafaudages et autres éléments de récupération. Sia et Pomax pour la décoration. Linum et Charvet Edition en textile et linge de maison. On craque pour les nouveaux coussins flashy ! Les coups de cœur, eux, sont pile dans la tendance. Le patio complètement à découvert offre une vue panoramique de la boutique. On y pioche des idées en un coup d’œil ! Sinon, on peut trouver l’inspiration à la librairie fraîchement aménagée. On vous le dit, l’art de la décoration n’aura presque plus de secret pour vous ! 80 LA BOUTIQUE, 80 RUE JULIETTE DODU, SAINT-DENIS. TÉL: 0262 20 15 16. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI DE 10H À 18H. WWW.FACEBOOK.COM/QUATREVINGT.LABOUTIK
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le nez dehors
MICKEY A VINGT-CINQ ANS
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Amoureux des planches et des vagues, on vous présente the place to b be : Mickey Rat. A Anciennement atelier boutique, devient surff shop. Deux cents R i li et b i l’l’enseigne i d i h D mètres carrés d’exposition dédiés au surf ! La nouveauté, les produits dérivés, tee-shirts, maillots, tongs, avec notamment l’arrivée d’une marque australienne. L’atelier, délocalisé dans les hauteurs de Saint-Leu, s’agrandit aussi. Une façon d’optimiser la fabrication des planches qui, on le rappelle, sont confectionnées avec des matériaux de la plus haute qualité et à partir du système IGT, technique de stratification intégrée. Un système unique et propre à Mickey Rat. Ce n’est pas pour rien qu’il fête ses vingt-cinq ans en décembre !
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MICKEY RAT, 24 RUE BARRELIER, SAINT-LEU. TÉL : 0262 34 79 00. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI DE 9H À 18H. POSSIBILITÉ DE COMMANDER VOTRE PLANCHE SUR MESURE EN LIGNE : WWW.MICKEYRATSURF.COM
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Croqueta, quesadilla, gorgonzola… Et puis ça continue ! Question délice délices latins vous serez servis ! Cette nouvelle adresse nous prouve que côté tapas, on peut en manger comme en Espagne. Il faut avouer que le chef est espagnol. On salue aussi le chef mexicain et son burito mexicano ! Maintenant que vous êtes en appétit, on vous dresse le décor. Des tables hautes, du noir, du blanc, du gris, c’est baroque, kitsch mais tout en finesse. Même le nom du lieu n’a pas été choisi au hasard. La preuve, Pablo Escobar, lui-même, trône fièrement au mur. Pensez aussi à explorer toutes les pièces car on ne vous dit pas tout. Savourez tout le plaisir de découvrir ce bar à tapas digne d’une tablée latine ! ESKO BAR, 131 RUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE, SAINT-GILLES-LES-BAINS. TÉL: 0262 33 19 33. OUVERTURE : DU MARDI AU DIMANCHE DE 19H À MINUIT. CONCERT LIVE LE DIMANCHE SOIR.ESKOBAR.RUN@GMAIL.COM
RENCONTRES DE DANSES URBAINES DE L’OCÉAN INDIEN En partenariat avec:
le nez dehors
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CAP À L'EST Là, sous la grande varangue, vous pouvez déjeuner, dîner ou encore prendre un cocktail sous le feuillage des pieds de letchis centenaires. Les spécialités ? Le cari bichiques, le poulet palmiste, le bouillon de coquilles, le canard braisé… On continue ou vous salivez déjà ? Pour profiter du soleil, grimpez avec votre verre dans le jardin et installez-vous entre la verdure et la rivière. Pour ceux qui ont décidé de rester le temps d’un après-midi, vous pourrez vous détendre au kiosque à massage. Les plus téméraires opteront pour un hammam chaud/froid. Pour le froid, il suffit d’emprunter l’échelle qui mène à la rivière. Fermez les yeux et abandonnez-vous à la nonchalance de la côte est… LES LETCHIS, 42 ILET DANCLAS BRAS-CANOT, SAINT-BENOÎT. TÉL: 0262 50 39 77 OU 0692 39 79 39. OUVERTURE : DU MARDI AU DIMANCHE DE 11H À 16H. POSSIBILITÉ DE PRIVATISER LE LIEU POUR UN ÉVÉNEMENT. LES EXTRAS : TRANSFERT EN HÉLICOPTÈRE, CÉRÉMONIE EN JARDIN ET BUNGALOWS.
LE SPORT BONHEUR
ROCK IN THE AIR Vous entendez ? Si, si, tendez bien l’oreille, il y a du hard rock dans l’air. On avance vers la boutique. C’est teinté de noir et l’on se croirait dans le quartier de Camden à Londres. Vous êtes plus exactement chez Bad Cat Music. Une Ibanez au look agressif, une Dean pour les hard rockeurs ou encore des marques allemandes, vous trouverez forcément la pièce qu’il vous faut. Nous, on a craqué sur une Bass Orange complètement vintage ! La boutique fait aussi dépôt-vente. Ne vous étonnez donc pas de voir une Danelectro 12 cordes vous faire de l’œil. Et puis pour tout bon musicien, il y a aussi des accessoires pour guitare, des tee-shirts, des ampli à lampes, des pédales d’effets, des cordes de guitare... Pour les curieux, des didgeridoos et des ukulélés de toutes les couleurs ont pointé leur nez il y a quelques jours. Vous êtes prévenus, musiciens en herbe ou confirmé, vous allez vous régaler ! BAD CAT MUSIC, 77 RUE DU MARÉCHAL LECLERC, SAINT-DENIS. TÉL: 0692 35 30 30 OU 0262 46 40 36. OUVERTURE : DU LUNDI AU SAMEDI DE 9H30 À 18H30.
Vous avez déjà piqué un sprint dans une salle de cours, vous défoulant comme si vous étiez sur une piste de haut niveau ? Il est temps de tester votre nouveau terrain de jeu. On commence par un petit circuit training. Les machines à air et à eau sont carrément ludiques. Pour les femmes, le “Lady Corner” propose des machines adaptées et ciblées pour des parties du corps bien spécifiques. C’est rose, complètement girly mais on peut tout de même y croiser la gente masculine quelques fois. En salle de cours, on choisit son programme. C’est parti pour une séance de marche, de biking, d’abdos, de gym ou de yoga ! Pour les débutants, pas de panique, il y aura toujours un coach dans les parages. Ça y est, la séance est terminée, le temps de filer au sauna avant de s’accorder une petite pause bien méritée. KEEP COOL, 404 AVENUE ILE DE FRANCE, SAINT-ANDRÉ. TÉL : 0262 50 64 30. NOUVELLE SALLE À SAINT-BENOÎT, 19 CHEMIN HUBERT DELISLE. TÉL: 0262 40 80 51. LIBRE ACCÈS 7/7 JOURS DE 5H À 23H. 29,90 EUROS PAR MOIS, COACH INCLUS.
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TEXTES ANNE ROCHOUX, GABRIELLE CHARRITAT, LIVY, , CATHERINE GREGOIRE, LOÏC CHAUX— PHOTOS CHRISTOPHE PIT
RIGOLONS DE NOUS AVEC LES SAMOUCHONS… Peut-être qu’aujourd’hui, les petits samouchons ne s’en souviennent plus mais “il y a eu la guerre, il y en a toujours une”, selon Lionel Lauret. Le plasticien est l’heureux possesseur de “l’unique collection de photographies mondiales de samouchons.” Il pense d’ailleurs à en faire don à l’iconothèque de l’océan Indien. Elle retrace l’aventure samouchon. Du 24 août au 19 septembre , la collection se donnait à voir à la Villa de la Région, les siècles d’affrontements entre une tribu vivant dans l’allégresse, les bouchons, et une autre plus pauvre, les samoussas. On se réjouit du cliché immortalisant la paix signée à l’ONU et ouvrant ainsi la porte de la collaboration pour la conquête spatiale par exemple. Quel frisson quand on voit la photo du premier couple mixte ! C’est sans doute le même qu’ont ressenti les universitaires du Chaudron en le découvrant. Alors oui, c’est en fait un détournement de l’Histoire, une relecture du métissage et des rapports humains par une métaphore, tout ça par le travail de graphisme et d’images très abouti de Lionel Lauret. Mais même si l’on parle d’un sujet qui amène des questionnements parfois graves que le plasticien ne repousse pas, c’est bon un peu de légèreté … et les samouchons. Piqués dans notre curiosité, BuzBuz en a commandé à la petite main de Lionel Lauret, Madame Poleya. POUR COMMANDER DES SAMOUCHONS, APPELER MADAME POLEYA AU 06 92 252 205, 0,5 € PIÈCE.
SUR LA TOILE...
MOI JE COLLECTIONNE LES MINAUDIÈRES, MONSIEUR !
MOI JE PRÉFÈRE LA “PAGE PUTE” ET VOUS
lechantdurobot.com ou l’histoire d’un garçon qui crée des sacs. Et pas n’importe lesquels : de ravissantes, que dis-je, de succulentes petites minaudières, qu’il décline en couleurs et en motifs pop. De quoi déclencher des envies de collection chez les filles. Pour couronner le tout, ces petites choses qui font tant envie ne coûtent que 36 euros et la livraison est possible à La Réunion et pour le moment… elle est gratuite, parce qu’en plus d’être doué, il est sympa ce monsieur ! Ça y est j’ai craqué et j’ai commencé une nouvelle collection…
Brain-magazine.com est un webzine qui se qualifie de “magazine intellol” plutôt tourné vers la musique mais pas que. On y retrouve également des sujets d’actu, culturels, artistiques, de société, des reportages et interviews mais surtout les pages “Pute” et “Président” que je vous conseille vivement. Un ton décalé, parfois humoristique et souvent provocateur. N’oubliez pas en passant de vous inscrire à la newsletter histoire de ne plus jamais rater un article de la “Page Pute”…
UNE APPLI QUI TUE (LE TEMPS) ET QUI REND LOCO LOCO ! Vous êtes accros à votre téléphone portable ? Vous aimez télécharger des applis sympa, inutiles, rigolotes… essayez Logo Quiz Game ! À chaque niveau, une série de logos apparaît sur votre écran, à vous d’écrire le nom de la marque représentée. Rien de bien compliqué me direz-vous, mais attention, vous allez vite devenir “addict” et ce jeu finira toujours par avoir raison de vous. Une appli à télécharger si vous avez vraiment du temps. Disponible sur Android market et Apple store.
“ENJOY MUSIC FROM REBLOCHONLAND” Avec un slogan comme ça on ne peut avoir qu’une seule envie : découvrir ou redécouvrir cette webradio 100 % musicale qui émet depuis 2007, quand même ! Elle est indépendante, gratuite, sans pub et légale. Elle se dit également sans tube mais radiomeuh.com nous propose une programmation éclectique : soul, hip-hop, électro, pop rock … pour le plaisir de nos oreilles 24H/24, le tout accompagné de “jingles maisons cuisinés à la sauce second degré”. Un pur produit des Alpages. Une radio vraiment pas comme les autres qui nous vient du pays du reblochon, à consommer sans modération !
ART DESIGN MULTIMEDIA TEXTES ANNE ROCHOUX, GABRIELLE CHARRITAT, LIVY, , CATHERINE GREGOIRE, LOÏC CHAUX— PHOTOS CHRISTOPHE PIT
ZZZZZZZ… Des gens qui dorment, dans le monde entier. C’est le postulat de départ du livre de photos de Romain Philippon Inconscience. Profitant de ses voyages pour capter ces moments cotonneux, Romain nous donne à voir ces riches, ces pauvres, ces enfants, ces adultes, ces hommes, ces femmes en train simplement de se reposer. S’il y a bien une chose qui nous réunit tous, c’est le sommeil, quoi. C’est beau, drôle et jamais dénué de réflexion ; il a eu en plus la riche idée d’exposer début octobre au phare de Sainte-Suzanne, chouette écrin pour un chouette boulot. Désormais, son livre est disponible à la vente, et tous les renseignements sont sur le site de l’éditeur www.pendantcetemps.fr.
GLOBE PAINTER SAPPI IS BACK CHAPEAU !
Si vous appréciez l’émission Les Nouveaux Explorateurs produite par une chaîne privée de télévision, vous serez ravi de savoir que Julien “Seth” Malland qui nous emmène faire le tour des graffitis, a posé le mois dernier ses valises à La Réunion. On attend avec impatience la diffusion en décembre. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le monsieur sort son quatrième ouvrage photographique. Extra-Muros est un nouveau carnet de voyage qui retrace trois ans de découvertes et de créations à travers huit pays : Inde, Chine, Mexique, Chili, Indonésie, Vietnam, Sénégal et Palestine. On y voit ses collaborations avec les artistes locaux et les habitants. Sa démarche : ne jamais s’imposer, se nourrir de tout. Et nous, on a une petite question : comment on lui pique son job à ce mec ?
L’OBJET DU MOIS
LE WONDERFESSES Après le décolleté pigeonnant, le nouveau chic est à la fesse callipyge. La femme actuelle s’aime le popotin sensuel et généreux, c’est sûr, on pense alors à Beyonce ou JLo… Nous vous dévoilons un petit secret, il est arrivé chez nous, le Curves Up (ou remonte-fesses, moins glamour), qu’on trouve désormais dans les boutiques de lingerie. À déconseiller sur les plages…
Il y a quelques semaines, BuzBuz a eu droit à une jolie surprise. La société Graphica, qui imprime le magazine, a en effet présenté BuzBuz aux finales africaines du concours “Sappi printers of the year”. Et la société saint-andréenne a remporté la médaille d’or de la catégorie “magazines papier”. Une récompense qui vient couronner en tout premier lieu l’excellence de Graphica, que nous tenons ici à féliciter et à remercier chaleureusement pour son implication et la qualité de son travail.
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La sélection buzbuz
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TEXTES JULDREAD
★★★★
★★★★
★★★★
THE HEAVY The Glorious Dead
THE HIVES Lex Hives
THE KILLERS Battle Born
Ninja Tune/Counter Records The Heavy, le seul groupe a avoir laissé sur le cul le très new yorkais David Letterman, vient de nous livrer The Glorious Dead. En 2010, le boss du Late Show himself est venu, face caméra, supplier le puissant combo britton d’en remettre une couche par pur plaisir. En 2012 : idem. Quand on connaît l’implacable carcan du broadcast ricain, on se dit que ce n’est pas banal comme fait d’arme. Mais tout s’explique. The Heavy réussit une fois encore le tour de force de combiner le frisson de la soul sudiste et la force tellurique d’un rock zeppelinien, sans que jamais que la patine vintage ne ringardise cette production soignée du XXIe siècle.
Disques Hives Au pays du meuble en kit, on fait aussi dans le démontage et le déboîtage. Venus du grand Nord, les five Hives, dandies féroces du rock sauvage, écument de rage punk depuis vingt ans. Lex Hives, cinquième album, ne fait pas dans le Krisprolls allégé. Ça couine, ça fouette les sangs, ça ravage… bref c’est tout droit sorti du fond du garage. Si on ajoute en sus que cette nouvelle galette est entièrement autoproduite on se dit, sans ambages : “Long live The Hives”. Voilà qui nous réconcilie un peu avec le rock and roll circus !
Island Allez, une étoile pour la pochette. Et encore, si on pouvait, on opterait pour la demi-étoile. Le côté mustang crinière au vent et bagnole ricaine sur fond de ciel apocalyptique d’un Nevada atone, ç’a un arrière goût graphique de hard rock bouseux. D’un point de vue musical, ça se tient, l’album va bien avec sa pochette. Le rock suranné des années Reagan associé à la production pompeuse et prétentieuse des recycleurs de la hype, ça donne une douzaine de titres d’un ennui fatal. Donc bof !
ROLLING STORE,
LE JOUR DU 33
LA MUSIQUE TE TROUVERA
Si tu ne viens pas à la musique, la musique viendra à toi. C’est le principe des camions-disques. À l’instar du pain-bouchons motorisé, le vinyle connaît lui aussi la mobilité. De Kingston à Nashville, de la camionnette vintage de Charlie Ace au très yellow American van de Jack White, le camion-disques est une petite idée nomade qui trace sa route. Si tu ne vas pas à la musique, la musique viendra à toi. Voilà une maxime quelque peu revisitée que le regretté Charlie Ace et sa Swing A Ling Mobile Shack ne renierait pas. Immortalisé par le photographe Adrian Boot en 70 à Kingston, le camion de glace recyclé en disquaire mobile est un des clichés les plus symboliques d’une ère qui voit le peuple jamaïcain marquer sa ferveur pour sa musique portée aux nues par les sound system au cœur des ghettos. Quelques décennies plus tard, direction Nashville. L’ineffable Jack White des White Stripes et son label ingénieux Third Man Records lancent sur les routes un rutilant van jaune poussin. Mission : le Rolling Record Store doit sillonner le pays et trouver tout ces mélomanes perdus sans disquaire fixe prêts à faire don à l’Église du vinyle. De festivals en foires aux disques, la caravane du Third Man Record organise ses ventes et ses concerts sauvages célébrant comme il se doit cette galette noire d’acétate finement labouré qui reste aux yeux de Mr White un objet de culte.
Les disquaires indépendants français se sont dégotté un import de choix : le Record Store Day. Créé en 2007 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, le Disquaire Day dans sa version frenchy vient au secours d’une profession sinistrée et d’une habitude culturelle évaporée. En moins de vingt ans, 90 % des disquaires indépendants ont disparu et avec eux ce lien si particulier qui unit les mélomanes à leur “dealer de son” favori. Le disquaire est un passeur de culture, un gardien du savoir toujours heureux de transmettre. Coïncidant avec le regain d’engouement pour les fameuses galettes noires, 33 et 45, que l’on avait vouées aux presses, le D-DAY est un jour de fête auquel participent plus d’une centaine de disquaires et d’artistes.
tu fais quoi dans la vie ?
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BAVARDAGES AVEC BORIS SAGET ANTIQUAIRE La boutique sent l’encaustique. Elle dégage une atmosphère singulière, à mi-chemin entre le musée et l’appartement d’un oncle de province, chez qui on s’inviterait à l’heure du thé. sont certainement venus de Comment est venu le choix Boris Saget nous parle Métropole faire des meubles ici car on de ce métier ? de son métier d’antiquaire, retrouve des techniques particulières sur “Il vient rarement par hasard… si rare à La Réunion. certains meubles. À partir du XIXe siècle, il Mes parents étaient antiquaires et experts, TEXTE ANNE ROCHOUX j’ai toujours baigné dans cette atmosphère. a fallu produire pas mal de mobilier, donc tout PHOTO CHRISTOPHE PIT Après des études commerciales, je me suis dirigé le monde s’y est mis, y compris le petit menuisier vers cette profession. Peut-être par facilité, mais sans du coin. doute aussi par sensibilité. Étant déjà immergé dans le métier, je n’ai pas eu besoin de l’apprendre. Pourtant, ado, N’a-t-on pas encore fini de puiser dans je ne m’imaginais pas faire ça. Mes parents bossaient ces ressources antiques ? comme des fous, partaient par monts et par vaux, ça ne me On dit que toutes les trois ou quatre générations, un meuble faisait pas envie. Et puis un jour, ça m’a rattrapé. revient sur le marché, c’est donc un perpétuel renouvellement. Il y aura toujours du mobilier courant comme des armoires XIXe : Qu’est-ce qui plaît aux acheteurs réunionnais d’aujourd’hui ? à l’époque, ce type de meuble était déjà presque issu d’une Le petit mobilier de style art déco, donc des années 30, 40, voire fabrication industrielle. Une armoire Louis Philippe ou Napoléon 50, est très demandé, les fauteuils aussi, notamment les clubs en III par exemple, c’était le Ikéa de l’époque ! On dit que la France cuir, car il n’y en n’a pas sur l’île et c’est encombrant, donc très et l’Italie sont les greniers du monde. Depuis les années 60, des cher à faire venir. Il y a une forte demande en mobilier d’appoint dizaines de containers par mois partent vers les Etats-Unis… et en tables. Ici, on a un cahier de recherches. Les gens viennent Pourtant, il y a toujours autant de marchandises. et écrivent ce qu’ils aimeraient trouver. On fait aussi du dépôtvente, notamment sur le mobilier acheté ici dans le magasin, Vous est-il arrivé de tomber sur un trésor caché ? et que les clients souhaitent par la suite revendre, souvent parce Ah, ça n’arrive que dans les films ! Mais je me souviens d’une de qu’ils repartent en Métropole. mes premières “adresses”. Elle me fut envoyée par un antiquaire de la région bordelaise, qui avait racheté tout l’étage noble d’un Et le mobilier créole ? château. Les propriétaires, la famille d’un maréchal d’empire, Il est très demandé, notamment par les personnes qui arrivent avaient onze châteaux, qu’ils vendaient un par un pour payer les à La Réunion. C’est un mobilier plein de défauts et plein de impôts. L’antiquaire achète tout l’étage noble, c’est-à-dire tous les charme : il était fabriqué par des personnes qui n’étaient pas beaux meubles, et me demande si ça me dirait de débarrasser le vraiment ébénistes, donc qui n’avaient pas une connaissance reste du château. Il y avait 3 000 m2… Avec mon collaborateur de technique de la fabrication des meubles, ou alors par des l’époque, pendant une semaine, on a vidé le château. Il y avait charpentiers de marine. C’était une adaptation du mobilier quelques petits trésors, des papiers notamment qui furent ensuite français avec une essence de bois locale. Quelques ébénistes achetés par des collectionneurs.”
Rod la fraîcheur, gagn la saveur Arômatisée au citron
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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PHOTOS CHRISTOPHE PIT, STYLISME CATHERINE GRÉGOIRE, OLIVIA GUEZELLO
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01. Bavoir Six Bunnies, 19,00€, Lola K10, 21 rue de Nice, Saint-Denis / 90 rue Marius et Ary Leblond, Saint-Pierre. 02. Boisson énergisante Madd, 2,50€, Avant Première, 4 rue Evariste de Parny, Saint-Paul / 68 rue Alexis de Villeneuve, Saint-Denis. 03. Mini cruiser Stereo six coloris (set comprenant lunettes et stickers), 119,00€, Avant Première, 4 rue Evariste de Parny, Saint-Paul / 68 rue Alexis de Villeneuve, Saint-Denis. 04. Short imprimés aztèques Humor, 75,00€, Et Alors ?, 14 rue du Maréchal Leclerc, Saint-Denis / 54 rue du Four à Chaux, Saint-Pierre. 05. Baladeur micro SD, 69,00€, Et Alors ?, 14 rue du Maréchal Leclerc, Saint-Denis / 54 rue du Four à Chaux, Saint-Pierre. 06. Chaussures Kell 2, 119,00€. So Hype, 131 rue Jean-Chatel, Saint-Denis. 07. Bracelets Rio, 10,00€, Kurazao, 47 rue Juliette-Dodu, Saint-Denis. 08. Chaussures mixtes Firsty Nine, 95,00€, Streets Wear, 58 rue Juliette-Dodu, Saint-Denis. 09. Tabouret Elephant de Vitra par Charles & Ray Eames, 214,00€, C’est Clair, 29 rue Amédée-Bédier, Saint-Denis. 10. Tabouret Stone de Kartell par Charles & Ray Eames, 180,00€, C’est Clair, 29 rue Amédée-Bédier, Saint-Denis.
Rod la fraîcheur, gagn la saveur Arômatisée au letchi
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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SI VOUS ÉTIEZ HOMO, COMMENT L'ANNONCERIEZ VOUS À VOS PROCHES ? Le 11 octobre était la journée mondiale du coming out, pendant que mariage et homoparentalité divisent les bancs de l’Assemblée nationale. BuzBuz a décidé de mettre son grain de sel, avec légèreté, au nom du respect et de l’égalité. TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT
Abdoula Pour les parents, je l’écrirais à la fin de la liste des courses. Pour mes potes, je les inviterais à boire un coup et moi je commanderais un monaco.
Elsa Je serais très directe et leur présenterais ma petite copine. Je sais que ce n’est pas bien d’imposer les choses mais expliquer peut être compliqué.
Alexandre Ben, je le dirais très naturellement, à un moment où tout le monde est réuni et à l’écoute.
Allison J’emmènerais mes parents au Boy’s.
Josiane Il faut être naturelle, je pense. Je lui annoncerais le matin avec un café. Ma mère aime bien le café.
Alexandre Ben je le dirais très naturellement, à un moment où tout le monde est réuni et à l’écoute.
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BONUS Les blagues pas assumées. “Je commencerais par leur annoncer que j’ai un cancer. Non, je déconne… je suis juste gay.” “T’es plutôt croissant ou donut ? Ben moi tu vois papa, je suis plus croissant…” “Papa, je suis grec. Nan je déconne, je suis juste homo.” “Je cacherais partout des pornos gays.”
Daniel et Candice J’attendrais qu’ils soient morts.
Morgane Pas de problème, je leur annoncerais cash.
Delphine, Hannah, Marion Ben, je ferais un truc comme “papa, maman, je suis lesbienne ça vous dérange ?” Je ne pense pas que ce soit un problème pour mes parents, les grands-parents, c’est plus compliqué. Il peut y avoir aussi un autre angle d’attaque : “écoutez j’ai trouvé quelqu’un de très important pour moi.”
DJ Ultraviolette Définitivement, ça serait en musique, j’inviterais mes parents à une soirée gay où je passerais un morceau dans lequel j’annoncerais mon homosexualité. Je pense que ça les mettrait un peu mal à l’aise.
Pierre Je pense qu’il n’y a pas meilleur moyen de leur expliquer simplement. Si j’étais homosexuel, je l’assumerais. Il faut pas compliquer les choses.
Alix et Aurore Je le ferais à un mariage. J’attendrais qu’ils aient bu un peu car dans ce cas là, ils sont joyeux. En tous cas, ça serait pendant une grosse réunion de famille.
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Au pays des camions-bars, avec ou sans roues, graillon et houblon sont rois. Et autour, des hommes, des femmes, qui viennent se nourrir et s’abreuver. Bouffe et picole ? Pas que. C’est d’abord une histoire de rencontres et de repos. Des aires paisibles disséminées sur l’Île. TEXTES ANNE ROCHOUX, VICTORIA BANES, GABRIELLE CHARRITAT, LOÏC CHAUX. PHOTOS CHRISTOPHE PIT
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LA PAUSE AU MILIEU DU MARCHÉ Vendredi, marché de Saint-Paul. Fin de matinée au camion bar. Deux heures pour saisir la température locale, repas et café compris. Pour l’apéro, j’ai choisi Chez David, parce que c’est en plein cœur du marché, et que tout le monde traverse sa terrasse pour circuler. À côté de moi, un trio de jeunes femmes métros discute à bâtons rompus. L’une d’entre elles, enseignante, semble fraîchement débarquée à La Réunion. “T’imagines pas, j’ai des collègues qui se plaignent, avec les avantages qu’on a ici… Mais qu’ils repartent en Métropole, ils sont sur une autre planète !” Les deux copines opinent du chef, mais “il va falloir y aller, on a des cadeaux à trouver, on repart samedi…” La table se vide, mon regard croise celui d’une vieille dame qui semble inspecter les allées. Elle vient vers moi avec un peu d’hésitation : “la bouteille, c’est à vous… Non ?” Elle prend le bouchon et me confie : “Je vais à Jumbo avec mes bouchons et quand j’en ai six, ils me donnent un verre de Coca.” Dans l’allée, poussettes d’habitués, gramounes pas pressés, touristes sac à dos-casquettes tentent de se frayer un passage. Des actifs se sont donné rendezvous pour la dodo du midi. Il est temps pour moi de lever le camp : j’ai rendez-vous avec notre photographe dans l’autre camion-bar de David, un peu à l’écart du marché, pour y déjeuner. Là, l’ambiance est plus tranquille, on est servi à table. Un monsieur chapeauté, tout de noir vêtu, observe la salle à manger, en habitué des lieux. La toile cirée est pimpante, le shop suey parfait. On peut enfin serrer la main de David, qui bosse en cuisine depuis ce matin. Il ne fermera qu’en fin de soirée, et c’est comme ça six jours sur sept. Avec lui, nous partageons un café et quelques mots, le temps d’une photo. Sur la devanture, l’inscription “Chez David, cé lak’ sé bon” ne ment pas.
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LE ROYAUME DE LA FRITE “Un panini-jambon-lardons, s’il vous plait.” Il n’est pas 11h, devant la cité scolaire du Butor et déjà, les appétits d’adolescents réclament du lourd. Le second client enfonce le clou : “un painsarcives gratiné pour moi.” Dans une demi-heure, ce sera le rush pour Hubert Jean-Gérard, son fils, Grégory et la serveuse, Yasmine. Pour l’heure, quelques ouvriers du chantier d’en face prennent un café en pestant contre “le manque de manœuvres qui bloque l’avancée des travaux.” C’est le calme avant la tempête, mais la centaine d’élèves qui s’apprêtent à déferler pour déjeuner n’effraie pas le patron du PalmetBar : “Ça fait vingt ans que je travaille dans un camion-bar et dix-huit que je suis devant le Butor”, raconte-t-il. À cette époque, il était le seul devant les grilles de la cité scolaire de Saint-Denis. Son camion avait des roues. Dix-huit ans plus tard, il est allé chercher en Espagne son nouveau lieu de travail, il est plus grand, il y a rajouté deux frigos, une broche pour faire des kébabs. Donc en plus de la friteuse, de la machine à panini et de celle qui gratine, on a l’impression de pouvoir manger tout ce qui se met dans un sandwich et pour un prix raisonnable. 11h25, on peut encore entendre Exo Fm, à la table d’à côté, cinq jeunes filles se font tourner une cigarette. 11h30, c’est parti : par petits groupes, les lycéens arrivent, commandent au bar et occupent toutes les tables en plastique de la terrasse. Soucieux, un jeune homme se retourne vers un camarade : “Tu as trouvé le même résultat que la prof de maths toi ?” La réponse de l’autre disparaît sous l’exclamation d’une jeune fille à l’une de ses amies : “Tu as vu, elle a encore changé de copine ! C’est pas possible, elle les enchaîne.” Ailleurs : “Hé il y a La Fouine qui vient !” ou “Moi, je ne me maquille que très peu, un trait de crayon et à la rigueur du mascara.” Étonnamment, le jeune homme en face d’elle a l’air très intéressé par les soucis esthétiques de l’adolescente. Soudain, nos yeux croisent ceux d’un groupe de jeunes, légèrement agacés qu’on occupe seuls une table pour cinq. D’accord ! On se lève. De toute façon, ça fait longtemps qu’on a fini notre américain kebab-mayo-ketchup.
DES JEUNES MOINS SYMPAS QU’AVANT ? IL EN A VU PASSER, DES GÉNÉRATIONS DE LYCÉENS ET SI UN ADO RESTE UN ADO, HUBERT JEAN-GÉRARD S’INTERROGE :“J’AI L’IMPRESSION QUE LES JEUNES D’AUJOURD’HUI SONT MOINS SYMPAS OU GENTILS QUE CEUX D’AVANT.” PEUT-ÊTRE UN PEU MOINS DE POLITESSE, TOUT LE MONDE NE DIT PAS “S’IL TE PLAIT”. ON A PU VÉRIFIER.
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ESCALE DÉTENTE ET SAMOUSSAS Trouver un lieu tranquille à Saint-Pierre pour un apéro en sortant du boulot s’avère parfois difficile. Pour découvrir ce coin paisible, traversons le pont de la Rivière d’Abord pour rejoindre la douceur de Terre-Sainte. Nichée entre les poissonneries, L’Escale Gourmande ne paie pas mine au premier coup d’œil. Il faut s’installer à une table au coucher du soleil avec des samoussas, des bonbons piments et des bouchons, probablement les meilleurs de la ville, pour comprendre. Ici, tout le monde se connaît, les propriétaires Yanis et Sandro avec leur père Raphaël, chapeau de paille vissé sur la tête, sont connus comme le loup blanc. “Nous avons beaucoup d’habitués qui travaillent à l’hôpital, à la mairie et à la police municipale. On connaît leurs habitudes” nous explique le doyen du snack. L’ambiance n’en est que plus conviviale et familière. Les conversations s’entremêlent et se coupent d’une table à l’autre. Le temps, l’actualité, la dernière casserole d’un tel, les sujets ne manquent pas. Au menu du jour : les traversées nautiques de Didier Dérant et les inscriptions sataniques découvertes sur le tombeau du Frère Scubilion. Si vous ne connaissez personne en arrivant, vous repartirez en ayant discuté avec la majorité des clients, les habitués du coin, qui sont toujours intéressés par les nouvelles têtes. Une petite dizaine de tables longent la mer, à l’abri du vent sous une tente orangée. La vue sur le port de Saint-Pierre et sur l’agitation du front de mer est sans doute ce qui fait le charme de ce lieu. On a momentanément l’impression d’être en vacances. Dès midi, le four-grill est en route et ne s’arrête plus jusqu’à la fermeture. Américains, hot dogs, gratinés, les commandes se multiplient et s’accumulent sur leur calepin. Le sandwich thon-maïs est la spécialité de la maison et on doit bien avouer qu’il est particulièrement bon. Les trois hommes ne comptent plus le nombre de pains qu’ils tartinent de mayo ou de ketchup chaque jour. Quand il a deux minutes, Raphaël quitte ses fourneaux et sa caisse pour aller nourrir les oiseaux ou lire le journal. Bref, il fait bon vivre de l’autre côté du pont et on aurait tort de s’en priver !
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RENDEZ-VOUS IMPÉRIAL Il détonne dans le paysage. Et pour cause, son allure comme son emplacement ne sont pas des plus banals. On ne s’attend pas à le trouver là, au milieu de la zone industrielle des Sables à l’Etang-Salé les Hauts. L’objet de notre curiosité ? Un bus à impériale anglais avec ses deux étages transformé en camionbar. Ouvert depuis août 2011, il est né du rêve d’un homme, Pascal Morel. Ce projet mûrement réfléchi lui a demandé deux ans de dur labeur. Première étape : trouver un bus à restaurer en Angleterre. Deuxième étape : le rapatrier en Métropole puis à La Réunion. Troisième et dernière : le retaper et le transformer en restaurant, ce qui lui a pris “trois mille cinq cents heures environ”. Le résultat est là, tout y est, de la banquette originale qui retrace l’histoire de cet ancien transport scolaire aux vieilles étiquettes sur les portes d’entrée ou au célèbre No Smoking. À l’étage, une vingtaine de places assises dont certaines offrent une jolie vue sur les hauts de l’Ouest. Salières et poivrières en forme de bus, boîte à sucre Union Jack... la touche anglaise est bien présente. Au rez-de-chaussée, une dizaine de tables bordent la route ; oubliez donc le calme et la tranquillité, on vient ici pour le bus et pour les cuisines créole et chinoise. Tous les jours à six heures, Pascal se met en cuisine pour préparer les plats du jour qui changent quotidiennement. Il met un point d’honneur à travailler avec des produits frais et à proposer une carte variée pour ses nombreux habitués, pour la plupart en bleu de travail. “J’aime faire des caris, mais aussi des plats que l’on oublie peu à peu comme le civet zourite ou les brèdes chouchou. On attire les gens du coin, les curieux de Saint-Pierre... Certaines personnes viennent même de Saint-André !” raconte le patron. Effectivement, les clients défilent aussi vite que les marmites se vident. Sur place ou à emporter, le ballet des assiettes et des barquettes est incessant. C’est sûr, on ne vient pas ici pour un déjeuner romantique mais la cuisine de Pascal et l’accueil de Julie valent largement le détour.
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ICI, C’EST MARSEILLE ! Pour le trouver, celui-là, faut être un fin connaisseur. Quand tu es au courant, en effet, le toit dépasse un peu des murets, mais quand même… “Au niveau de Bellepierre, sur le boulevard Sud !”, avait dit, un jour, un ami. Utile précision : SUR le boulevard Sud. Oui, entre les deux voies, au niveau de Bellepierre, donc, en bas d’un escalier qui mène à de la terre battue, idéale pour jouer à la pétanque. Qui mène, surtout, au Bouzaron, le bar de Luciano. Et Luciano, c’est un des gars les mieux classés au challenge des chics types. Qui se marre, t’appelle “mon frère”, et se marre encore. Et rapidement, s’inquiète : “Oh, tu viens de Paris, toi ?” Ah, oui, le bar de Luciano a un truc spécial : il transpire l’Olympique de Marseille. Des écharpes, des posters, des verres, du Marseille en veux-tu en voilà. La journée, c’est calme : quelques anciens du quartier voisin de la Source viennent jouer aux dominos ou aux cartes, la télé fait office de fond sonore. Le soir… Luciano ferme quand tout le monde est parti. Ça traîne un peu, parfois, surtout les soirs de matches. Parce que si un jour, vous voulez voir un match de foot ailleurs que chez vous, il n’y a pas d’autre endroit où aller. Là, le patron sort le projo, l’écran géant ; les chaises ne peuvent accueillir tout le monde, alors on s’installe dans les escaliers, et on gueule. On chambre. On espère que Marseille va gagner, juste pour voir encore Luciano content. Et puis si on ne supporte pas l’OM, le patron s’en fout : il rigole avec l’assurance du gars persuadé que son équipe est la plus belle. Et son bar n’est pas mal non plus.
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UN PETIT VILLAGE AU RALENTI Le saviez-vous ? Il existe un “Saint-Gilles nord” et un “Saint-Gilles sud”. C’est Dominique qui le dit : “Tu t’imagines, il y a 500 mètres entre les deux. Mais bon ce que je te raconte, c’était il y a vingtcinq ans. Au Nord les vrais, au Sud les plus prout-prout”, conclut l’habitué du Bololos, l’un des deux camions-bars des Roches Noires. Dominique est arrivé avec Olivier, “le frère de Barthez, le joueur de football”, plaisante t-il. On n’a pas mis cinq minutes à être copains. Un groupe d’habitué se forme et les discussions tournent autour de l’actualité, des tournois de pétanque, des soirées, organisées par le Bololos et “chaque dimanche, tu sais, Stéphane (le patron, ndlr) prépare un plat”, vante Dominique. Son camion-bar sert “de rendez-vous de travail et de pause déjeuner pour des vendeurs de voitures, des ouvriers du bâtiment, les employés des entreprises du coin” explique t-il. “Je peux aussi servir de boîte aux lettres, on garde les clés de ceux qui vont à l’eau, et avant, des mamans nous déposaient de l’argent pour que leurs ados puissent boire et manger après leurs sessions de surf” continue t-il. Avant ? “Ben oui aujourd’hui, il n’y a plus de jeunes à l’eau, c’est ceux de trente-quarante ans qui y vont, acquiescent-ils tous. Tu les vois là tous ceux assis en face, ben ils devraient surfer” regrettent-ils. La conversation est interrompue par l’arrivée d’un collecteur de bouteilles de verres. “Comen i lé ?” Rassemblées dans un carton au pied du bar, les bouteilles sont collectées par trois ramasseurs différents, chacun son jour, selon le patron du Kamion des Roches, Eric. Lui a repris le Kamion depuis avril et Stéphane est là depuis trois ans. Ils n’ont aucune envie de partir. “Chaque jour, moi je ne vais pas “au boulot” même si aujourd’hui les Roches-Noires ressemblent tous les jours au dimanche” explique Stéphane. “Ça a fait baisser le nombre de filles” fait remarquer Aurore. On appelle ça un dommage collatéral.
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TOUS EN SANGLE ! Slack ! Cinq lettres qui claquent comme un coup de fouet. Le sport qui monte consiste à ne pas perdre l’équilibre. Et c’est à tomber par terre ! TEXTE FABIEN LEFRANC — PHOTO CHRISTOPHE PIT
On connaissait le hamac et les longues siestes à l’ombre mais, de mémoire de filaos, on n’avait jamais vu ça. Une sangle tendue ? Dans quel but ? Tenir le plus longtemps possible en équilibre, le tout à moins d’un mètre du sol. Voici le concept de la “slack”, contraction de “slackline”, à la fois le sport et la sangle. À première vue, le phénomène semble tout droit sorti d’un chapiteau. “Cela ressemble beaucoup au fil de fer, confirme Vincent Maillot de la compagnie Cirquons Flex. La sangle est certes plus large mais son élasticité rend l’exercice tout aussi difficile, voire plus.” Le slack vient en fait du monde de l’escalade. Tout comme Samuel. Membre depuis peu du groupe Facebook réunionnais “Slack & Run”, il compte bien profiter de son passage dans l’Île pour “ouvrir de nouvelles voies”. Et partager son expérience avec le plus grand nombre. D’ailleurs, le soir de notre rencontre, à Petit Boucan, ils sont huit à enchaîner les cabrioles d’une sangle à l’autre. Certains se rencontrent pour la première fois. Samuel a posé pour l’occasion une longline de 35 mètres. Plus haute, plus longue, plus instable. “Les sensations ne sont pas les mêmes, explique-t-il, je me sens plus libre. Ça demande plus de concentration également. Il faut faire le vide…” Les autres acquiescent : ça se joue beaucoup au mental. Pendant ce temps, Loïc, le benjamin de la bande, cale un backflip en sortie de slack. Tranquille. Il y a quelque chose de
La slack magnétise tous ceux qui s’en approchent
magique avec la slack : elle magnétise tous ceux qui s’en approchent, surtout les marmailles. Mathieu anime de temps à autre des initiations pour ces acrobates hauts comme trois pommes. “En dessous de huit ans, c’est quand même plus compliqué. Mais je suis là et je les tiens”, précise le “jeune” homme de quarante-quatre ans. Avant d’ajouter dans un éclat de rire : “Ils adorent ça ! Et moi, ça me muscle les bras.” Et il ne croit pas si bien dire. La slack possède d’indéniables vertus physiques. Cela fait aussi bien travailler la coordination des mouvements que la motricité générale. Idéal pour les sports de glisse ! S’acharner à ne pas tomber a du bon. Gaël et ses dreadlocks bien coiffées témoigne sans ambages : “C’est du pur gainage. J’avais des problèmes de dos, et depuis la slack, je me porte comme un charme.” Après les cinq fruits et légumes par jour, le “marcher équilibré” est à la mode. Problème : il n’existe aucune structure officielle. Si une fédération est en train de se monter en Métropole, ici, seul le monde associatif (des arts du cirque notamment) offre des possibilités de pratique encadrée. Sinon, vous pouvez toujours acheter votre propre matériel. Rendez-vous sur le site slack.fr : pour un kit débutant, comptez 55 euros sans les frais de port. En attendant, au royaume des founambules, le slacker est roi. Et la contagion fait rage. Le risque est moins de tomber dedans que de monter dessus.
EXTRAMUROS
UNE HISTOIRE SANS FIN Ce fut le premier chantier archéologique lancé à La Réunion, par le Département. Menée par l’association Cham (Chantiers d’histoire et d’archéologie médiévales), la rénovation du Lazaret de la Grande-Chaloupe a mis sept ans à aboutir. Aujourd’hui est visible une partie de l’histoire de ces ouvriers agricoles, les engagés, qui pour certains seront nos parents. TEXTE GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT
Le cimetière ou la mémoire vivante …
L’infirmerie et le dortoir, le gros de la rénovation
“Nous n’avons pas de traces des tombes des engagés”, explique Laurent Hoarau qui, au sein de l’association Cham a mené la rénovation du site. “Nous ne pouvons pas non plus fouiller un cimetière vivant.” Depuis les années quatre-vingt, l’histoire et le militantisme associatif s’est réapproprié l’endroit comme lieu de mémoire, de souvenir et d’hommage à un ancêtre. En 1997, l’association Tamij Sangam y dépose une stèle commémorant l’engagisme indien. Il ne fut pas le seul mais c’est déjà une début de reconnaissance pour ceux qui sont passés par le Lazaret de la GrandeChaloupe. En face de nous, donc, de “vraies fausses tombes” entretenues par des anonymes. L’épopée du Lazaret ne s’écrit donc pas que dans des livres. Mais grâce au travaux académiques, on a pu retracer les grandes lignes de son existence. Quand le Lazaret n°1 est livré en 1863, il est déjà saturé. Il reçoit six cents personnes pour une capacité de… cent ! En 1898, on construit l’infirmerie. Une avancée sanitaire qui sépare les malades des bien portants. Une autre histoire du Lazaret saute aux yeux, l’un des deux dortoirs est occupé par la DDE. De 1957 à 1963, le lieu sert de logement de fonction aux ouvriers de la route littorale. Accolée à la façade est de la longère au fond du site, une bétonneuse mécanique témoigne de cette activité. On n’a aucune trace par contre de la période entre 1938 et 1946, pendant laquelle on y soigne les prostituées du Port. Les années cinquante voient le lieu être victime des crues de ravines et des éboulis de la falaise.
En 2004, quand l’association Cham et le Conseil général commencent la rénovation du Lazaret, un spectacle peu encourageant les attend : un incendie a ravagé l’infirmerie encerclée d’herbes tellement hautes qu’elle est à peine visible, la cour est remplie de blocs de la route littorale et certains murs ne tiennent que grâce à la chance. En 2011, ils parviennent tout de même à restituer le lieu avec à peu près son aspect du XIXe. Le Lazaret était un lieu clos, on y utilisait les matériaux des alentours. Grâce aux fondations, s’enfonçant jusqu’à 1,50 m, on a pu le relever. Partout, on a réutilisé des matériaux similaires à ceux du XIXe siècle : du bois et de la pierre. Et pour les teintes, on sait qu’on les créait en mélangeant de la terre et des pigments ; malheureusement on a perdu la recette. Paradoxalement, les éboulis destructeurs ont permis la conservation de la couleur d’origine sur le mur sud du dortoir. Il fallut en remonter les murs et fortifier les fenêtres… Mais toujours dans un souci d’authenticité, on n’utilise que des assemblages en bois protégés par de la chaux, pour permettre aux pierres de bouger sous l’action des changements de température. Mais les Bâtiments de France demandent tout à coup que l’on s’arrête : il faut aussi conserver l’aspect de ruines. Petite déception, mais il faut s’exécuter. Devant, un trou dans le sol intrigue. “Non ce n’était pas la piscine des engagés mais le niveau du sol au XIXe.” Bien 70 cm plus bas quand même.
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Exposition “Quarantaine et engagisme” au Lazaret de la Grande Chaloupe, organisée par le Conseil général ; réalisée par Kamboo ; fresques murales de Patrick Drieu.
Après le Lazaret, les conditions des engagés varient du pire au mieux. Certains propriétaires partagent leur récolte et favorisent l’accès à la propriété. C’est majoritairement le cas dans le Sud.
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G G A A W W SS EENNTT M M E E G G TTRREE!! Ô V VÔ Une chanson et un clip auront suffi pour créer le buzz... Nancy Logan surfe sur la vague swag(1) et s’impose dans le paysage musical de l’Île. Rencontre avec une jeune femme pleine d’énergie, de style et d’ambition.
À
vingt-quatre ans, Nancy Logan ne laisse pas indifférent. On adhère ou pas. En tout cas, elle attire toutes les attentions depuis la sortie du titre Swag, sa carte de visite. Les raisons de ce succès ? Des paroles ironiques bien ficelées, un beat lourd à la Nicki Minaj et un clip esthétique réalisé par DKpit. Nancy n’est pas complètement novice dans la musique. Elle a commencé le chant à l’âge de dix ans dans la chorale
Direction Paris et les Etats-Unis gospel-jazz d’une église saint-pierroise, bercée par Ray Charles ou Nina Simone. C’est après le décès de ses parents qu’elle découvre l’univers de la rue, ses codes et ses influences qui l’inspireront pour créer son personnage. Avant de se consacrer à la musique, son “trip“, elle a cumulé les petits boulots, de vendeuse de poulets grillés à barmaid. Son aventure a réellement commencé après son passage dans Run Star où elle a découvert les charmes du live. Même si elle n’a pas gagné, cette expérience lui a permis de se faire connaître du public et repérer par les professionnels. Swag est né quelques mois plus tard, un matin dans sa chambre. “Des amis m’ont
dit que je n’étais pas capable de rapper, alors je les ai défiés. Dans cette chanson, j’avais envie d’expliquer aux gens ce qu’est vraiment le swag. Il y a une bonne part de dérision. On l’a enregistrée en une heure !“ raconte-t-elle. Dans son clip, elle a eu envie de montrer qui elle est, ses différentes personnalités. “Les gens me cataloguent mais je me fiche de ce qu’ils pensent. Je suis spontanée, lunatique et arrogante, c’est comme ça. J’ai un un côté street, un côté obscur, un côté manga, je suis fan de Sailor Moon.“ Depuis, tout s’est précipité. Elle a fait la première partie de Booba, le Kaloo Bang et surtout le Met Sa Ho où elle a joué devant 10 000 spectateurs. “C’était mémorable, je ne devais pas y participer au départ. On m’a demandé au dernier moment et j’ai kiffé. J’étais seule sur scène, je me suis sentie toute petite. J’aime sentir l’adrénaline. On a enchaîné avec un concert au Chapiteau à Saint-Pierre, c’était une soirée de dingues“ se souvient-elle. La machine est lancée. Elle part travailler sur ses titres à Paris en novembre puis aux Etats-Unis. Sa priorité n’est pas de faire un album pour l’instant. Elle souhaite sortir uniquement des singles, “hit sur hit“, puis concrétiser son projet fin 2013. Elle a de jolies collaborations en vue : Thierry Gauliris de Baster mais aussi les rappeurs Youssoupha et Kery James qui doivent lui écrire des textes. Fière d’elle, Nancy espère ouvrir la porte aux autres jeunes artistes réunionnais. Derrière sa désinvolture, elle reste cons– ciente de sa chance et profite du moment
présent.“On me reconnaît dans la rue, c’est génial. Un homme qui sortait de prison est venu me voir après un concert. Il m’a dit que je l’avais aidé à tenir. Le public est un moteur qui me donne envie d’avancer. J’essuie aussi des critiques et des méchancetés. On me met parfois des bâtons dans les roues mais je me bats pour réussir et montrer de quoi je suis capable.“ En revanche, les marques l’aiment beaucoup et commencent à s’intéresser à elle. C’est le cas notamment de Pardon! qui souhaite lancer prochainement une collection de tee-shirts à son effigie. Nancy Logan, future ambassadrice de La Réunion ?
SA PLAYLIST
TUSKEGEE
de Lionel Richie
MON PÉI
de Davy Sicard
PINK FRIDAY de Nicki Minaj
LA FOUINE VS LAOUNI de La Fouine
LE CHANT DES SIRÈNES d’Orelsan
(1) Swag : difficile de traduire concrètement cet anglicisme tant il est utilisé à tout va aujourd’hui par les ados. Selon l’Urban Dictionary, “il s’agit d’avoir une personnalité ou un style unique qui permet à son possesseur de se distinguer des autres.“ Le terme serait apparu pour la première fois au XVIe siècle dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare et signifiait fanfaronner, se la raconter. Il a fait sa réapparition dans le hip hop et le rap ces dernières années.
TEXTE VICTORIA BANES — PHOTO CHRISTOPHE PIT
Nancy Logan
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carnet de voyage
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Sarajevo est une destination exotique pour nous autres, insulaires tropicalisés. Capitale de la Bosnie-Herzégovine (ex-Yougoslavie), elle est plantée dans le fond d’une vallée entourée par les montagnes qui accueillent l’ancien site des jeux olympiques d’hiver de 1984.
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SEMAINE À SARAJEVO
TEXTES & PHOTOS CHRISTOPHE PIT
Aujourd’hui, si le look “après-guerre” semble s’éterniser, la ville est agréable et sécurisée, les gens adorables, et les seuls snipers que vous rencontrerez seront ces jeunes femmes qui alimentent les plus grandes agences de mannequins de la planète. Bosniaques, Serbes, Croates, Musulmans, Orthodoxes, Catholiques, Juifs composent les quelques 700 000 habitants de Sarajevo. La mixité des cultes ne surprendra pas le Réunionnais habitué à ce quotidien. Sarajevo semble attirer à nouveau les touristes avec ses atouts saisonniers : une riche histoire, une multitude de festivals et de concerts l’été et des sites exceptionnels pour les sports de glisse l’hiver. Et tout le monde parle anglais. Sarajevo est peu chère, notamment pour la restauration et l’hôtellerie. Le taux de change est fixe et invariable. 1 euro = 2 KM (Konvertible Mark). Sarajevo est toute en longueur, distribuée d’Est en Ouest par la tristement célèbre Sniper alley. Reliant l’aéroport à la vieille ville, il est bon d’y prendre un tramway et de lever le nez, observant ce mélange d’immeubles habités aux façades criblées d’impacts lors de la guerre qui a ravagé le pays entre 1992 et 1996, de centres commerciaux flambant neufs, et de futurs buildings destinés au business.
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carnet de voyage
EN VILLE Prendre le tramway y en achetant les tickets par carnet, c’est moins cher. ► Traîner dans la vieille ville de Bascasija, véritable souk et ancien quartier turc datant du XVe siècle. ► Eviter les centres commerciaux, sauf le BBI centar du centre-ville. ► Voir les mosquées, écouter l’appel du muezzin. ► Se désaltérer avec modération dans les nombreux bars branchés de la ville. ► Dîner dans les petits restaurants qui composent le centre de Bascarsija. ► Prendre un verre et une pâtisserie chez Michèle, la top-pâtisserie. ► Acheter des souvenirs dans les échoppes de Bascarsija, du tee-shirt nostalgie de Tito à la balle de Kalachnikov reconvertie en stylo. ► Aller boire un coup p au coucher de soleil sur la terrasse de l’hôtel Sarajevo. ► Goûter la spécialité locale, le chevap avec une bière Sarajevo premium. ► Procrastiner le long de la rivière Miljacka et du pont latin. ► Risquer de se faire tatouer par Namik de Paja Tattoo, ambiance sous- sol de centre commercial et nostalgie des forces de l’ONU. ►
AUX ALENTOURS A Bjelanisca, ancien site du saut à ski des Jeux de 1984, s’émerveiller de cet endroit magnifique et improbable, entre forêts de sapins et paysages vierges. Attention : de petits panneaux rouges vous annoncent que quelques endroits sont encore minés. ► A Lukomir, le village de Bosnie le plus haut et le plus isolé, emprunter la dizaine de kilomètres de piste serpentant au milieu des sommets du massif des Alpes Dinariques. Enfiler alors les chaussettes ou chaussons d’hiver tricotés par les dames du village. Bien se renseigner sur l’état de la piste et de la météo à l’office du tourisme de Sarajevo. ► A Jahorina, la station de sport d’hiver de Sarajevo, débarquer dans la partie serbe de la Bosnie. Remarquer le drapeau différent, l’alphabet cyrillique (Sarajevo s’écrit CapajeBo). ► Pénétrer dans Tunnel of Hope, seule voie qui reliait Sarajevo au monde extérieur pendant les années d’occupation. Long d’à peine un kilomètre, le tunnel passe sous la piste d’aéroport. Nous, on n’a pas trouvé l’entrée. ►
PHOTOS CHRISTOPHE PIT / STYLISME CATHERINE GREGOIRE / MAQUILLAGE MARIE LANFROY / MERCI AU MAGASIN C’EST CLAIR
MODE
EDDY Veste Iridium, jean et cuir. Et Alors Pantalon Humor, coton noir. Et Alors Converses basses noires.
LYNE Veste Iridium, jean et satin. Et Alors Jupe Bel Air noire, boudoir. Jordane Lou Top à encolure sans manche, satin. Lola K10 Escarpins Salsa cuir noir. Et Alors
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BIBIQUE Gilet bleu chiné. So Hype Jean. Streets Wear Chemise à carreaux. So Hype Baskets montantes Supra. Streets Wear
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MODE
LYNE Veste blanche Belgrad, Boudoir. Jordane Lou Plastron plexiglass Jaune et Noir. Lola K10
ÇA SE PASSE LÀ-BAS
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TEXTE OLIVIA GUEZELLO
EPHÉMÈRE… PAS TANT QUE ÇA ! Après Mexico, New York et Londres… les boutiques éphémères envahissent Paris et autres grandes villes françaises. Fashionistas, addicts, modeuses, shopaholics, bobos et autres curieux se pressent… que dis-je, se ruent sur ces “pop-up stores” pour une expérience unique. Mais c’est quoi un pop-up store au juste ? Un pop-up store (ou boutique éphémère) est un point de vente temporaire, inhabituel, original, basé sur de nouvelles méthodes de vente avec une existence de vie qui peut aller de quelques jours à plusieurs mois. L’idée est donc d’occuper des locaux commerciaux temporairement libres comme l’a fait par exemple Magnum l’été dernier avec son Bar à glaces en plein cœur du Marais ou encore Hermès et son Silk Bar installé dans un container. À quoi ça sert ? Lancement de produit, ramdam autour d’une série limitée, test d’un nouveau produit ou d’un nouveau marché pour une future implantation, il permet de créer un lien nouveau avec la clientèle et de doper sa réputation.
Et ça vient d’où ? Des Etats Unis, où il s’est développé il y a quatre ans. Il a envahi toutes les grandes villes et n’est plus seulement réservé aux grandes marques et enseignes de luxe, ni aux distributeurs classiques.
Mais encore ? Après Spartoo.com, H&M, Uniqlo et Signal… de jeunes créateurs se servent aujourd’hui de ces pop-up stores pour se faire connaître et vendre leur création. Usant plus d’idées que de moyens, ils investissent des locaux plus “bruts” et laissent libre court à leur imagination pour créer un lieu de vente éphémère original et artistique. Succès garanti !
Et à la Réunion ? Il n’y a pas encore de boutique éphémère à proprement parler. Mais le concept pourrait séduire plus d’une enseigne locale…. À bon entendeur, salut !
Ma BuLLe
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TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTOS CHRISTOPHE PIT
DANS LA CITÉ, UNE MAISON INSPIRÉE C’est au cœur du quartier de Ro Roche-Maigre, à Saint-Louis, que nous découvrons la case de Daisy. Dans cette cité aux habitations mitoyennes, les bâtiments R+1 s’alignent, tous semblables. Pourtant, en poussant la porte de cette m maison, on découvre un petit monde singulier et coquet, amélioré chaque jour avec un peu de co couleur, quelques objets chinés et beaucoup de bonne humeur.
MA DERNIÈRE ACQUISITION
MON OBJET FÉTICHE “Ce meuble a été fabriqué par mon beau-père. Je viens de le repeindre en blanc.”
Ma BuLLe
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L’INTERVIEW EXPRESS
MA DERNIÈRE ACQUISITION
Votre coin favori ? La salle télé. C’est là que j’aime me détendre en rentrant. Parfois, je prends mon plateau pour y déjeuner. J’y regarde la télé. Il m’arrive aussi de m’endormir dans cette pièce. Comment avez-vous déniché ce lieu ? Avec mon mari, nous habitions un logement dans la cour de ma bellemère. Nous avons eu envie de plus d’intimité. On a donc trouvé cette petite maison à louer, il y a treize ans. Ce qui vous inspire dans votre déco ? J’aime bien regarder les émissions de télé qui montrent des jolies maisons, comme Téva Déco ou Question Maison. Je suis aide-ménagère, et je m’inspire aussi de certains intérieurs dans lesquels je travaille. Je vais également regarder dans les boutiques et dans certains magasins spécialisés. Pour l’intérieur, qu’est-ce qui vous ferait craquer ? J’aimerais pouvoir gagner de la place en installant un peu partout des rangements invisibles et fonctionnels. Vous faites quoi de votre temps libre ? Je travaille tous les jours de la semaine. Le week-end, parfois, je me balade en ville, je vais voir les magasins de déco, les bijoux fantaisie en argent, et un peu les vêtements. Le samedi après-midi, je vais chez le coiffeur. Et le soir, avec mon mari, nous allons dans des dîners dansants, ou chez des amis. Le dimanche, je pars faire les brocantes quand il y en a dans le Sud. On y trouve toujours des petites choses pour la maison. Sinon, je rends visite à ma famille. Votre coup de cœur du moment ? La chanson Lamour de Meddy Gerville. Vous cuisinez ? Oui, mais surtout par obligation. Je préfère faire le ménage ou repasser. Je prends quand même plaisir à faire le cari poulet ou le cari camarons, peut-être parce que c’est ce que j’aime manger ! Où aimeriez-vous habiter si vous ne viviez pas ici ? En Métropole. Pas par choix de vie mais pour être près de mon fils, qui y vit. Sinon, dans le quartier de Ravine-Blanche, à Saint-Pierre. C’est là que j’ai grandi, j’y ai mes souvenirs d’enfance... Mais j’aime bien vivre ici, je n’aurais pas envie de changer. Qu’estce que vous ne voudriez pas avoir chez vous ? Un meuble en formica.
on mange quoi ?
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BARFI AUX AMANDES (BADAM BARFI) À l’occasion du Dipavali, les frontières de la cuisine se traversent en douceur, pour trouver la lumière au cœur de l’Inde. TEXTES ANNE ROCHOUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT
BARFI SIGNIFIE CONFISERIE SUCRÉE EN HINDI. IL EXISTE DE NOMBREUSES VARIÉTÉS DE BARFI, COMME LES BESAN BARFI (AVEC DE LA FARINE DE POIS CHICHES), DES KAAJU BARFI (AVEC DES NOIX DE CAJOU). ON PEUT AUSSI LES CONFECTIONNER AVEC TOUTES SORTES DE NOIX. LA PÂTE DE LAIT, À LA BASE DE CETTE RECETTE, EST UTILISÉE DANS DE NOMBREUX DESSERTS INDIENS.
POUR 6 PERSONNES PRÉPARATION : 10 MINUTES CUISSON : 20 MINUTES REPOS : UNE HEURE • 60 cl de lait entier • Une petite boîte de lait concentré non sucré • 150 g d’amandes en poudre • 80 g de pistaches concassées • 70 g de sucre • Une noix de beurre • Une pincée de cardamome
1. Faire bouillir le lait dans une casserole, ajouter le sucre et laisser cuire 10 minutes en mélangeant régulièrement à l’aide d’une cuillère en bois. 2. Ajouter la poudre d’amandes et laisser cuire encore tout en continuant à mélanger, jusqu’à obtention d’une pâte épaisse. 3. Retirer du feu, ajouter la poudre de cardamome, les pistaches grossièrement concassées et mélanger.
4. Beurrer un plat carré ou rectangulaire. La taille du plat doit permettre à la pâte de former une épaisseur de 4 cm au moins une fois étalée. 5. Etaler la pâte dans le plat et lisser la surface à l’aide d’une fourchette. 6. Laisser refroidir à température ambiante, puis au réfrigérateur pendant une heure. 7. Découper la pâte en forme de petits losanges.
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Les rendez-vous de piLs !
© Cyril Plomteux
retrouvez toute la programmation culturelle sur www.pils.re
SOIRÉE
Be There, il faut y être C’est le retour de la nuit électro dans les Hauts de Saint-Gilles concoctée par Crazy House Production. Souvenez-vous, l’an passé, cette chouette soirée au Golf du Bassin-Bleu commencée avec le soleil qui se couche, terminée avec le même se levant. Rebelote cette année, mais en mieux, paraît-il. Toujours chapeautée par les gars de Crazy House Production, la Be There reprendra donc ses quartiers dans les Hauts de l’Ouest. Avec ce concept, auquel les organisateurs tiennent : “Une soirée où les gens se sentent bien.” Pour y parvenir, les équipements en lumière et en son ont évolué, la scénographie elle-même ayant été revue, histoire de vivre encore une nuit nouvelle. Paraîtrait même que les performances visuelles se trouveront aussi bien sur la scène que sur le bar. Et qu’en matière de déco, les organisateurs se sont creusé la cervelle bien comme il faut. Au niveau musique, l’ambiance se voudra progressive. Des débuts acoustiques pour dire au revoir au soleil, un petit peu de lounge à la Radio Nova pour commencer à se chauffer puis on basculera dans l’electro fusion de plus en plus dure pour finir avec le retour du soleil, vers six heures du mat’. Parmi les DJ’s chargés de mettre la nuit en musique, notons la présence du Grenoblois Oxia (Label In Fine - 8bits) et de tout un tas d’invités éclectiques venus pour jouer avec nos oreilles. Le pitch ? “Don’t wait for an extraordinary night. Make one.” Ben tiens. Be There. Le 14 décembre au Golf du Bassin Bleu. À partir de 19h. Artistes : Oxia (InFiné-8bits), Nastia (The Bullit AGncy-Arma 17), Phunky Data (Signature by Kiko), Emile Omar (Radio Nova), Labsync (Electro Fusion), Amori (Bass B4-Crazy House Production), Dadakiller (NFR Records-Crazy House Production). Entrée : 20 € (prévente à 15 € sur www.monticket.re)
THÉÂTRE
Europe, mon amour Le collectif Alpaca Rose met à l’honneur et à la place qu’il mérite le truculent texte de Patrik Ourednik, Europeana. Une histoire du XXe siècle qui devrait intéresser même ceux qui gardent de mauvais souvenirs de leurs années d’écoliers. Il s’agit ni plus ni moins de raconter l’histoire du XXe siècle : l’émancipation de la femme et l’invention de l’escalator, le bug du millénaire et l’attentat de Sarajevo, l’électricité et le soutien-gorge, Buchenwald et le positivisme…. L’Histoire est simplifiée jusqu’au dérisoire, accumulant les idées reçues au kilomètre. Incapables d’interpréter notre propre histoire, nous peinons à la raconter. C’est une œuvre sur la mémoire. Il s’agit d’un récital, à trois voix. Comme un chant des muses de l’Histoire. Un chaos organisé sur scène. Parfois clownesque. Un grand déballage de préjugés. Un œil ironique. Polyphonique et harmonique. Un oratorio théâtral. À découvrir ! Europeana. Les 20, 21 et 27 novembre, le 7 décembre / Saint-Denis et Saint-Benoît. Les 20 et 21 novembre à 18h au Théâtre du Grand Marché, le 27 novembre à 20h au théâtre Vladimir Canter et le 7 décembre à 20h au théâtre Les Bambous.
FESTIVAL
© Alain Fonteray
Cilaos résonne
THÉÂTRE
Novarina frappe encore On vous l’avait déjà dit : entre Novarina et le Théâtre du Grand Marché, c’est une histoire d’amour. D’amour de l’art et des mots. La nouvelle création de Valère Novarina, L’Atelier volant, vient clore la saison théâtrale du Centre Dramatique de l’océan Indien en beauté. Ecrite en 1971, la pièce n’avait jamais encore été montée par son auteur. Et il se murmure même de source sûre que c’est lors de sa dernière venue à la Réunion qu’il en aurait eu l’idée. Ils étaient venus jouer Le Vrai Sang, les voici donc de retour avec la langue joueuse de Valère Novarina et toujours cet art de repousser les limites du théâtre et se jouer allègrement des codes. Un combat de mots pour garder sa place alors que chez Monsieur Boucot, c’est la crise. À voir ! L’Atelier volant. Le 6 décembre à 19h, les 7 et 8 décembre à 20h au Théâtre du Grand Marché.
Deuxième édition pour le tout jeune festival de musique de Cilaos, mené par Jean-Max Figuin. Du 30 novembre au 2 décembre, le cirque de Cilaos se transforme en terrain de jeu musical, avec un parrain de choix en la personne de Danyel Waro. Plus de quinze formations à découvrir ou à redécouvrir venues de La Réunion, de Mayotte, de Madagascar et de Côte d’Ivoire. Ça va bouger, swinguer, guincher au son des musiques du sud. Un voyage aux escales multiples à savourer dans la beauté de la nature du cirque. L’occasion de se mettre au vert et de prendre un bol d’air pur et musical. LAO - Cilaos Music Festival Du 30 novembre au 2 décembre / Cilaos Le 30 novembre : Olivier Hoareau Zermatik / de 18h30 à 20h / Scène Kervéguen / Gratuit ; Hanitra, Kozman Ti Dalon, Benjam de 20h30 à 23h / Scène Kalbass / 8-10 €. Le 1er décembre : Yaelle Trules et Mikéa gratuit / de 14h à 17h / Scène 3 Salazes / Gratuit ; Gauthier et Bohous / de 15h à 19h / Scène Kervégen / Gratuit ; Ziskakan, Dobet Gnahoré, Danyèl Waro / de 19h30 à 00h / Scène Kalbass / 12-15 €. Le 2 décembre : Orchestre cuivre, Iza, Rola Gamana / de 9h30 à 11h30 / Place du marché / Gratuit ; Tiloun puis Tikok Vellaye / 12h puis 13h30 / Scène Kalbass / 6 €.
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Les rendez-vous de piLs !
© Laurent Ziegler
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Dansez maintenant
Dans l’Ouest, on danse
De bonne humeur
En novembre, on danse aussi dans l’Ouest. Danses & Docks, les rencontres des danses urbaines de l’océan Indien s’étend cette année jusqu’à Saint-Paul et investit même la salle du cinéma Casino du Port. Concert, danse, battles, projections, performances de graff : le rendez-vous initié par le Kabardock prend de l’ampleur pour offrir un large regard sur les danses et la culture urbaines. Avec un volet dédié spécialement au jeune public, entre spectacles et projections. Les danseurs de l’Île ne sont pas en reste, puisque quatre masterclass leur sont proposées au mois de novembre. Et pour ceux qui ont envie de laisser s’exprimer leur art en couleur, direction les ateliers de graff. Big up !
Les Bambous libres reviennent cette année au mois de décembre, histoire de clore avec humeur et humour la saison culturelle. Un festival (de chansons et musiques) d’humeur complètement à l’Est à la convivialité certaine. Pendant plus de dix jours, Les Bambous résonneront de notes d’ici et d’ailleurs, de textes qui s’écoutent les oreilles grandes ouvertes. Avec toujours une belle ambiance qui déborde de la salle pour s’installer dehors autour d’un verre ou d’un cari. C’est souvent là qu’arrivent les plus jolies surprises.
Danses & Docks
Nilda Fernandez Les 4 et 11 décembre à 20h. Bzz ! Bzz ! Les 5 et 12 décembre à 17h. Grèn Semé Le 5 décembre à 20h. Tao Ravao Quartet Les 6 et 14 décembre à 20h. Europeana Le 6 décembre à 20h. Orlando Le 7 décembre à 21h30 et le 15 décembre à 20h. Rêves de pierre Le 8 décembre à 17h. Les voix citoyennes Les 8 et 13 décembre à 20h. Y.A.T Le 8 décembre à 21h30 et le 12 décembre à 20h. Les petits artisans du désordre Le 14 décembre à 21h30. La vie, c’est comme ça ! Le 15 décembre à 17h. Votia Le 15 décembre à 21h30. Nadjani Sur le macadam des Bambous le 15 décembre.
Du 17 au 24 novembre Le Port et Saint-Paul Concert De la soul, le 17 à 21h / Les Quais / 20-25 € Danses & Docks fait son cinéma Hip-hop, le monde est à vous, le 18 à 18h / Cinéma Casino / 5€ ; Rize, le 21, même lieu, même heure, même prix. Battle de l’Ouest Le 18 / 13h / Gymnase de Plateau Caillou / 5€ Danse Le 22 à 20h / Léspas Leconte de Lisle (Saint-Paul) / 15-20€ : Cie Real Action ‘Tjhesa Mateki’ (Afrique du Sud), Julhino / Lauréat Danse Péi 2012 (Réunion), Cie Yun Chane “Les songes de la horde” (Réunion). Le 23 à 20h / Les Quais, Magasin D2 / 15-20 € : Performance Graff avec Mode 2 et Jace, Show Ultimatum (Gagnant Boty Réunion 2012, finaliste Battle of The Year France 2012), Cie Kafig “Boxe Boxe” / Pièce chorégraphique de Mourad Merzouki avec le Quatuor Debussy. Le 24 à 20h / Les Quais, Magasin D2 / 15-20 € : Performance Graff avec Mode 2 et Jace, Cie Kenji - Eagle style “Sans re-père” (France), Cie Soul City ‘Réflex’ (Réunion), Cie Serial Stepperz Quartet “Motherland” (France). Tout le programme : www.kabadock.com
Les Bambous libres
Le mois de novembre à La Réunion rime désormais avec danse. Du 9 au 24 novembre, la troisième édition du festival Total Danse investit le Téat Champ Fleuri mais pas seulement. Il ira aussi dans les quartiers et les Hauts de l’île avec le GUID du ballet Preljocaj. Un mois pour découvrir le dynamisme de la création contemporaine avec des propositions variées et virevoltantes. Total Danse offre un tour du monde de la danse contemporaine. Mais plus que de danse, c’est de corps en mouvement dont il est question car le cirque et le théâtre sont aussi convoqués cette année. Total Danse, c’est aussi une exposition du CND autour des bals et deux installations plastiques. Avec Total Danse, le festival imaginé par les Théâtres Départementaux, la danse se conjugue à tous les temps. Alors dansons !
Total Danse Du 9 au 24 novembre / Saint-Denis
Du 4 au 15 décembre / Saint-Benoît Vertical Road (Akram Khan company) Les 9 et 10 novembre à 20h au Téat Champ Fleuri. Let’s get physical ( Delgado Fuchs) Le 10 novembre à 22h et le 13 novembre à 21h au Téat Champ Fleuri. Solos Bach et Gould (Albert Quesada) Le 13 novembre à 19h et le 16 novembre à 22h au Téat Champ Fleuri. Le lac des cygnes (Bolchoï - projection) Le 14 novembre à 19h au Téat Champ Fleuri. Heimat (Jérôme Brabant), Coloured/ Chameleon/ Dance (Désiré Davids) Le 15 novembre à 20h au Théâtre Vladimir Canter. Walking next to our shoes… (Robyn Orlin) Les 16 et 17 novembre à 20h au Téat Champ Fleuri. Ecoutes (cie Morphoses) Le 17 novembre à 18h à la Fabrik. Le CCNR fait son bal… and action (Yuval Pick) Le 20 novembre à 20h au Téat Champ Fleuri. Europeana, une brève histoire du XXème siècle (collectif L’Alpaca Rose) Les 20 et 21 novembre à 18h au Théâtre du Grand Marché. Somewhere, out there, life was screaming (Danses en L’R) Les 20 & 21 novembre à 19h au Théâtre du Grand Marché Cinétique Toc (cie Defracto), Krafff (Cie Théâtre de Romette) Le 21 novembre à 19h au Téat Champ Fleuri. Six order pieces (Thomas Lebrun) Le 21 novembre à 21h au Téat Champ Fleuri Annonciation, Helikopter (Ballet Preljocaj) Les 23 et 24 novembre à 20h au Téat Champ Fleuri.
www.kabardock.com
www.monticket.re
*Les Holidays = vacances. Offre valable du 06/10/2012 au 18/01/2013. Recharge offrant droit à un usage exclusif et illimité de textos, depuis La Réunion vers tous les opérateurs de La Réunion, sur une période de 7 jours. Plus d’infos sur Bepapareil.com. ** Rechargement par carte bancaire en appelant le 952 (appel gratuit depuis ton mobile) ou en se connectant sur Bepapareil.com (coût éventuel d’une connexion internet). Recharge également disponible en coupon électronique. Les coupons peuvent être utilisés jusqu’au 18/01/2013.