BUZBUZ #8

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# 8 GRATUIT FÉVRIER - MARS 2012

TOUS DEHORS ARTS & DESIGN

MODE SHOPPING SPORT

SOCIÉTÉ

PORTRAIT

LAURENT GARNIER MA BULLE EXTRAMUROS

Nés AILLEURS


Magik Des appels illimités vers tous les mobiles Réunion soir et week-end depuis votre téléphone fixe pour la 1ère fois à la Réunion.

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édito

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ENCORE ENCORE On y est, BuzBuz a un an. Et ce n’est qu’un début. Vous nous lisez, nous passez à vos amis et, à ce qu’il paraît, vous nous aimez. Notre pari est en passe d’être tenu. Au début, on nous a regardés avec des yeux ronds. Quoi, un magazine pareil, qui mélange mode, société, culture, sport, qui cela va-t-il intéresser, ici ? Eh bien, les Réunionnais, justement. À BuzBuz, nous sommes amoureux de notre île. Nous la sentons bouger, nous voulons suivre le mouvement. Ces désirs de création, cette envie d’évoluer, nous l’avons perçue avant de la traduire sur le papier. Nous en sommes persuadés, la Réunion n’est pas un département vieillot, attaché

à l’immobilisme. C’est au contraire une terre moderne et contemporaine, pleine de talents et d’idées. Traduire cela dans un journal était pour nous un cadeau à faire aux Réunionnais. C’est un miroir que nous leur tendons. Il y a autant d’intelligence et de savoirfaire ici qu’en Métropole ; alors pourquoi n’y aurait-il pas aussi des magazines de qualité ? Il n’est donc pas question de nous arrêter là. BuzBuz veut souffler encore beaucoup de bougies, tout simplement parce que la Réunion continue d’avancer et que nous voulons en être les premiers témoins. Ensemble, continuons donc l’aventure. En 2012 et encore longtemps. Pascal Peloux Directeur de publication

ABONNEMENT VOUS VOULEZ RECEVOIR VOTRE MAGAZINE BUZBUZ CHEZ VOUS ? C’EST DÉSORMAIS POSSIBLE. REMPLISSEZ ET RETOURNEZ LE COUPON SITUÉ EN EN PAGE 15 RÉDACTION Anne Rochoux, Gabrielle Charritat, Raïssa Sornom-Aï, Loïc Chaux, Juldread

DIRECTION ARTISTIQUE Pascal Peloux

GRAPHISME Pascal Peloux, Hélène Moignard

PHOTO DE COUVERTURE Mannequin : Sidney Agence de mannequins : Chami.com 02 62 21 28 80 Photo : Christophe Pit www.christophepit.com Casque Wesc “Bass” - So Hype Saint-Denis. Polo Fred Perry Stock 106 Saint-Denis

STYLISME Leila Patel, Catherine Grégoire

AGENCE MANNEQUIN, PAGES MODE MAQUILLAGE & COIFFURE Maquillage, Florence De Launay ; Coiffure, Sasha ; Stylisme, Catherine Grégoire

BUZ BUZ MAGAZINE Bimestriel N° 8 février, mars 2012

PHOTOGRAPHES Christophe Pit, Stéphane Repentin Gwaël (Le Studio)

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

IMPRESSION

Pascal Peloux

Graphica

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

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Loïc Chaux

Karine Roulet 06 92 55 99 98

SARL au capital de 2500 € 1, rue Claude Monet Appartement n°6 97490 Sainte-Clotilde GSM : 0692 55 99 98 (publicité) 0692 61 48 43 (rédaction) contact@buzbuz.re

www.buzbuz.re ISSN 2114-4923 Dépôt Légal : 5277 Toute reproduction même partielle interdite.

VOUS SOUHAITEZ FAIRE CONNAÎTRE UNE BONNE ADRESSE, UN BON PLAN, UNE NOUVEAUTÉ. N’HÉSITEZ PAS À NOUS ENVOYER UN COURRIEL À L’ADRESSE SUIVANTE : CONTACT@BUZBUZ.RE

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le nez dehors

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TEXTES RAÏSSA SORNOM AÏ — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

OPENING CHEZ LOLA C’est officiel : Lola ouvre son étage pour la Galerue ! Florence Blanc, marionnettiste depuis douze ans et fondatrice de l’ex-compagnie Lady La Fée et aujourd’hui FBI & Puppet Show (soutenu par la Région et la DAC OI) s’installe au 21, rue de Nice, là même où se trouve sa boutique de fringues et d’accessoires. Vous savez, cette ancienne maison créole retapée en paradis vintage, pop-kitsch et rétro où l’on retrouve un petit bout de chacun de ses voyages ! On se souvient du passage des artistes Hugues Van Melkebeke, Lionel Lauret, Jace, Nimbus, Sarah Fleur de Piment, Kokeliko et Gabrielle Manglou à la boutique. Aujourd’hui, la Galerue se veut avant tout un espace ouvert aux artistes locaux. L’atelier est aménagé en open space. Et ici, vous pourrez prendre le temps. Tout le temps, pour donner vie à vos marionnettes, costumes ou masques. Pour feuilleter les livres et revues à votre disposition, dont le magazine Punk. Ou tout simplement réfléchir à un projet en profitant de l’atmosphère unique de création. Et comme chez Lola on pense à tout, on peut y passer des heures très confortablement installé. LA GALERUE, 21 RUE DE NICE, SAINT-DENIS. TÉL : 0692 67 90 88. SPECTACLE EN COURS : “LES RAPPORTEURS D’HISTOIRE” ET “DES CONTES À DORMIR DEBOUT”. COURS DE PAPIER MÂCHÉ ET DE MARIONNETTES.

COUP DE FRAIS DANS LA CAPITALE

DESIGN WEAR Dans le mille ! On a déniché pour vous un concept store original qui s’est posé à quelques encâblures du front de mer à Saint-Pierre. Il y a d’abord 69 Slam, qui évoque le Kâma-Sûtra ou la rondeur d’une vague. De l’autre côté, il y a Feel Flow, comme Philippe et Florence, nos joyeux lurons qui nous on ouvert les portes. On y trouve quoi ? Underwear et surfwear pour les hommes, les femmes et les enfants, en microfibre, coton ou bambou. On nous souffle discrètement que c’est écologique et agréable à porter. Une Vespa au beau milieu de la boutique, on craque ! En face, c’est design. Création imaginée par Feel lui-même, un amoureux de la résine, ou de designer, à vous de choisir. C’est tropical mais moderne et minimaliste. On ne vous en dit pas plus. Si vous fonciez à la boutique découvrir la nouvelle collection, justement ? 69 SLAM & FEEL FLOW, 23 RUE DU FOUR À CHAUX, SAINT PIERRE. TÉL : 0262 71 65 39. OUVERTURE : LUNDI : 15H-18H, DU MARDI AU SAMEDI : 10H-12H // 14H-18H. SOIRÉE ÉVÉNEMENTIELLE UNE FOIS PAR MOIS.

Froyo, pour les intimes, est la nouvelle gourmandise qui ne fera pas culpabiliser même le plus light d’entre vous. Marianne et Christophe arrivent tout juste de Californie avec dans leurs valises un concept à en faire saliver plus d’un. Avec l’allure d’une glace à l’italienne, les calories en moins, à vous de sublimer votre frozen yoghurt à 0% de matière grasse. Sur le principe du “do it yourself”, on prend une “cup” et on se sert parmi les dix parfums : nature, thé vert matcha, fraise des bois, coco, passion, guava mix, chocolat… ou d’autres délices de saison. Ensuite, on fonce au bar à toppings : un peu de kiwi, des fraises, des miettes de spéculoos, une poignée de muesli, des bonbons ou quelques copeaux de chocolat, c’est au choix. Avant de se laisser fondre dans sa “cup”, on la pèse et on paye selon le poids. Le tout est à déguster à l’ombre de la jolie terrasse ou dans la fraîcheur de l’intérieur pétillant. Il fait tout de suite un peu plus frais, vous ne trouvez pas ? ÖGUAVA FROZEN YOGURT, 16 RUE DE LA COMPAGNIE, SAINT-DENIS. TÉL : 0262 58 61 55. OUVERTURE : DU MARDI AU JEUDI : 11H-20H, VENDREDI ET SAMEDI : 11H-23H, DIMANCHE : 15H-20H. TARIF UNIQUE : 2 € LES 100G. WWW.OGUAVA.COM


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ADRESSE SECRETE

Ici, conter fleurette c’est une histoire de passion. Il y a rose, marguerite, lila et toutes leurs amies. Elles vous donnent rendez-vous chez Mirella, une fleuriste pas comme les autres. Dans sa boutique souffle un vent printanier et champêtre. Il y a aussi des touches anis et fushia et elle affectionne par-dessus tout le côté romantique. Elle s’amuse à créer ses compositions avec des matières naturelles comme le bois flotté. Son dada, c’est aussi de vous donner des cours. Pendant deux heures, en atelier de deux à six personnes et sur réservation, elle vous apprend à manipuler toutes sortes de tiges pour en faire votre propre création. Le secret des jardins, un boudoir floral comme vous l’imaginez... Et si vous levez les yeux, vous verrez des soliflores de toutes les formes !

INFO BILLETTERIE

0262 419 325 www.theatreunion.re

LE SECRET DES JARDINS, ANGLE DES RUES JEAN CHATEL ET RONTAUNAY, SAINT-DENIS. TÉL : 0692 61 10 10. SE DÉPLACE SUR RDV. MARIAGE, ÉVÉNEMENTIEL ET DÉCORATION FLORALE. COURS D’ART FLORAL : 55€ LES DEUX HEURES SUR RÉSERVATION, TROIS FOIS PAR SEMAINE.

SIMONE, 1ER ÉTAGE DU FORUM SAINT-GILLES. TÉL : 0262 26 35 78. OUVERTURE : LUNDI : 14H-18H, DU MARDI AU SAMEDI : 10H-18H.

DESIGN GRAPHIQUE : RÉMI ENGEL

A la fois intrigué et sous le charme, vous poussez la porte d’entrée, une jolie porte anglaise bleue. À l’intérieur, le papier peint, les couleurs et même les odeurs sont vintage. Elle vous salue, vous sourit, et chez elle, vous trouverez immédiatement quelle pièce affûtera votre look, renouvellera vos sempiternels basiques. Des pièces uniques ou en petite quantité dansent sur les cintres, des chaussures poinçonnées Mélissa se pavanent sur le sol, des sacs rétro accrochés ou scellés comme des bijoux, des bouquins de Jace et d’autres petites merveilles valsent sur le bureau, dans le placard ou dans le dressing. Elle aime aussi les créateurs : Les Cake de Bertrand, Léon Rose Magma ou des créatrices d’ici comme “Ça M’est Egal”. Un seul vêtement, un seul accessoire, original, unique de chez elle et votre garde-robe est transformée ! Elle c’est Simone, elle adore la mode et a posé ses valises à la nouvelle boutique à Saint-Gilles.

2012 / PHOTO © ARNAUD HUSSENOT DESENONGES

VINTAGE JE VOUS AIME


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PLEIN DE FRAICHEUR Souvenez-vous, il y a quelques mois on craquait pour ce nouveau lieu : Kaz Nature, pour ses pastas fraîches, son bar à salades, ses tartes salées et ses smoothies ! La nouveauté : du frais, du vert et du thé ! Mais pas n’importe lequel justement, du thé russe prisé par les connaisseurs de la feuille verte : le Kusmi Tea. Chaud ou froid et attention les yeux, en cocktail servi avec une délicate boule de sorbet ! Pour les amoureux de café, vous le prendrez bien frappé ? Pour les plus matinaux, au petit-déjeuner, on savoure jus de fruit frais, confiture de sésame bio, pâte à tartiner bio… des produits sympas et sains. Et avec la nouvelle terrasse verdoyante, il fait déjà plus frais pour se délecter dans ce cocoon si agréable. KAZ NATURE, 6 RUE FRANÇOIS DE MAHY, SAINT-PIERRE. TÉL : 0262 25 30 86. OUVERTURE : DU MARDI AU JEUDI : 8H-19H, VENDREDI ET SAMEDI : 9H-23H. WWW.KAZ-NATURE.RE

BIO, TRENDY ET PLUS ENCORE

BULLES SPA-CIEUSES Logé rue d’Après à Saint-Denis, l’Instant Beauté est une bulle de quiétude. On pousse la porte et déjà, on commence à se sentir mieux. On vous accueille dans un décor d’inspiration zen et on vous installe au petit salon où l’on vous laisse en tête à tête avec une petite serviette rafraîchissante le temps d’oublier toute l’agitation de la ville. Ici, la pause beauté se fait à l’onglerie, au salon de coiffure ou de blanchiment des dents. Les couleurs sont pêchues et la musique zen brasse dans le grand couloir. Au sous-sol, les tons sont plus chauds, c’est encore plus relaxant et détendu. Idéal pour se laisser happer par un massage aux pierres chaudes, se refugier au hammam ou à la balnéo ou encore s’isoler au sauna. Et bien sûr, pour les soins plus classiques, vous pourrez vous confier aux mains des spécialistes de la beauté, elles maîtrisent même une technique ancestrale indienne : l’épilation au fil. Ne partez pas si vite, profitez-en encore un moment, on vous apporte le thé après votre soin. INSTANT BEAUTÉ, 14 RUE D’APRÈS, SAINT-DENIS. TÉL : 0262 50 31 98. OUVERTURE : LUNDI : 10H-17H, MARDI : 13H-18H, DU MERCREDI AU SAMEDI : 9H-19H. INSTITUT POUR LES FEMMES ET LES HOMMES.

Pas mal de mètres carrés de tour de taille, un look bio-trendy et un nom qui en dit long sur ses intentions : Planète Nature ! Pour séduire la citadine pressée, le bar à salades propose des compostions à déguster sur place ou à emporter. Pour les bienfaiteurs du déjeuner, la cuisine maison est à l’ardoise et change tous les jours. Une cuisine fraîche, naturelle et bio ! Les rafraîchissements eux crient aussi au bon goût bio : thé, café, bière et même vin. Baignées par le bleu du ciel et le vert des jardinières, les tables à l’arrière-cour donnent directement sur la rue pavée du Carré Cathédrale. Mais on ne fait pas que manger ici. On peut aussi en apprendre beaucoup sur les cétacés, redécouvrir le volcan et les habitats naturels de l’île et même nager avec les tortues : c’est aussi ça Planète Aventure ! Et, cerise sur le gâteau, on peut s’offrir un repas/conférence sur réservation. Et n’oubliez pas de faire un petit détour dans la boutique située au sous-sol, découverte garantie ! PLANÈTE NATURE, 26 RUE JEAN CHATEL SAINT-DENIS. TÉL : 02 62 46 53 97. OUVERTURE : LUNDI AU SAMEDI : 8H-18H, VENDREDI ET SAMEDI : 8H-23H. TOURISME SCIENTIFIQUE MER ET MONTAGNE. WIFI DISPONIBLE. DIVERS EXPOS ET CONFÉRENCES. WWW.PLANETENATURE.RE


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ART DESIGN MULTIMEDIA

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TEXTES GABRIELLE CHARRITAT, LIVY— PHOTOS CHRISTOPHE PIT ET GAWËL

SUIVRE LA LIGNE JAUNE…

… JUSQU'À L'EXPOSITION

Une ligne jaune et des pas jaunes sont apparus dans le centre-ville de Saint-Denis depuis deux mois. Un chemin à suivre pour découvrir les œuvres du street-artist Jaune et regarder autrement la ville. “Je voulais que les gens découvrent mes influences” justifie Jaune. Cela explique l’apparition dans le chef-lieu d’un itinéraire menant à vingt-deux graffs du centre-ville. La plupart du temps, vous arriverez tout de même devant un des pochoirs de Jaune. “Je ne fais pas une expo sur les autres” explique le pochoiriste. Son but est double : s’expliquer aux autres mais aussi “faire découvrir la ville aux gens”. À force de regarder et d’apprécier le travail de ceux qu’il appelle “des artistes”, Jaune s’est lancé il y a un an et demi dans le pochoir. Le pourquoi du comment, il ne peut l’expliquer, c’est presque comme si son nom et son matériel s’étaient imposés à lui. Le déclic est venu de l’exposition de Ligne Rouge, “la Longère”, à l’ancienne gare routière de Saint-Denis. Depuis, le jeune homme a pris possession de la ville, on a vu ses pochoirs grandir et sa technique s’améliorer.

Du 2 au 7 janvier, la ligne jaune de Jaune vous emmenait à l’exposition qui se tenait dans le magasin So Hype de Saint-Denis. Le streetartist explique qu’il “a testé tous ses pochoirs dans la rue d’abord.” Et nous, on préfère quand même quand Jaune “s’éclate sur les vieux bâtiments et les portes.” Bénéficiant de tout l’espace de la boutique de vêtements, Jaune a peut-être voulu en mettre trop. Saturés de couleurs et de toiles, on s’est arrêtés sur certaines œuvres qui tapent à l’œil. On aime quand Jaune travaille des matériaux recyclés comme des cartons ou des panneaux abandonnés. Heureusement, les murs de la ville sont toujours là pour nous permettre de suivre son itinéraire créatif. Avant de se lancer dans le pochoir, Jaune a d’abord beaucoup observé ce qui se faisait dans la rue ou sur le net. S’il est difficile d’établir une paternité à l’idée d’un itinéraire d’exposition dans une ville, Jaune reconnaît clairement l’influence du street-artist Banksy. L’occasion, au passage, de vous conseiller le film “Faites le mur”, pour découvrir l’univers du graffeur britannique et se poser des questions sur les dérives du monde de l’art dans le domaine.

SUR LA TOILE...

L’ACCRO DU SHOPPING DIT “OUI” À… ASOS

POUR LE PLUS BEAU JOUR DE MA LIFE

IN THE MOOD FOR… MUSIC

PARCE QU’ON A TOUS RÊVÉ D’UN COACH

Amis fashionistas ou pas… certains d’entre vous ne le savent peut-être pas, mais le célébrissime site ASOS livre enfin à La Réunion. C’est THE boutique en ligne qui nous vient de Grande Bretagne et qui propose des vêtements, accessoires et produits de beauté pour nous les femmes mais aussi pour nos chers et tendres, vous les hommes ! A visiter d’urgence , sur www.asos.fr. En plus, la livraison à La Réunion est gratuite sous neuf jours, alors…

Parce qu’on a toutes rêvé de ce jour, voilà un blog trop chouette, desideespourunjolimariage.com. Il regroupe de jolies idées “pour inspirer les mariées ni tartes, ni quiches.” Sinon, des blogs et des sites pour les mariages, y’en a pléthore : mylittlewedding.com ; mariages-retro.blogspot.com ; leblogdemadamec.fr ; trendyweddingleblog.com ; oncewed.com…

Que vous soyez “happy”, “sleepy”, “busy as a bee” ou encore “lost in Jamaica”, stereomood.com est le site qu’il vous faut. En fonction de votre humeur du moment, vous trouverez la playlist adaptée. À partir des morceaux proposés vous pourrez aussi créer votre propre playlist… à condition de s’être inscrit au préalable.

Jiwok.com est un site web qui propose des séances d’entraînement sportif avec un coach en fonction de vos objectifs : perdre du poids, progresser, préparer une course, etc., selon votre niveau et vos activités, le tout en musique ! Il suffit, une fois tous les champs remplis sur le site, de télécharger votre séance d‘entraînement personnalisée. À vous le coach dans votre MP3 ! Seul bémol : l’essai est gratuit, mais l’abonnement est payant.


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ART DESIGN MULTIMEDIA

LE PORT, TERRE DE CRÉATION À la fin de l’année dernière, l’enceinte portuaire avait été le siège de la Biennale Arts Actuels 2011. Trente artistes internationaux ont été triés sur le volet pour offrir au public une expo temporaire moderne, humaine et parfois… déroutante.

LE GADGET QUI NE SERT - PRESQUE- À RIEN “Moshi moshi”, cela veut dire “allo”, en Japonais. C’est aussi, depuis peu, le nom d’un gadget kitsch, rigolo et inutile qu’on branche sur son Iphone. Se présentant sous la forme d’un combiné aux couleurs sucrées, il se branche de la même manière qu’un kit main-libres et permet de téléphoner avec son portable avec la même chose dans la main que mamie dans les sixties. S’il fallait lui trouver un atout – en plus d’être totalement branchouille – c’est qu’il permet d’éloigner ses oreilles des ondes nocives. Cela coûte une quarantaine d’euros, quand même…

AUX PHILIPPINES, PAS D'ÉLECTRICITÉ MAIS DES IDÉES Prendre une bouteille de soda usagée d’un ou deux litres. La remplir d’eau et d’un peu de javel pour prévenir la formation de bactéries et conserver le liquide transparent. Ensuite, ficher la bouteille sur le toit et vous obtiendrez une ampoule de jour de 50 watts. L’invention d’un ingénieur brésilien a envahi les bidonvilles de Manille grâce à l’initiative d’un chef d’entreprise solidaire. Des vidéos, des modes d’emploi sur isanglitrongliwanag.org.


La sélection buzbuz

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TEXTES JULDREAD

BAILE FUNK LE SON DES DAMNÉS Dernier coup de pied au cul de la routine, asséné par l’inspiration populaire, le baile funk est un phénomène musical et social qui dit le Brésil d d’aujourd’hui aujourd hui et le monde de demain. RKK, O ESPECIALISTA Rémy Kolpa Kopoul, aka RKK, est un journaliste et dj, fin connaisseur des musiques du monde, qui compte parmi les pionniers de Libération et de la très utile Radio Nova. Il est ainsi un des premiers à lancer la vague de ce qui sera la “World Music”. RKK est un “connexionneur”, il connecte les genres et les gens. Passionné de musique brésilienne, ce passeur d’artistes connecte la France au Brésil depuis de nombreuses années. Il est “o especialista”. Discographie : eleKtropiK, Latino del futuro, Brasil do Futuro (naïve).

À

l’image des “block parties” nées dans les banlieues de New York, le baile funk surgit dans les années 70 au cœur des “morros”, ces collines poussiéreuses avec vue imprenable sur la baie de Rio où s’entasse toute la misère carioca. Le baile funk est la manifestation sismique de surpuissants “sound systems” secouant de gigantesques rassemblements de danseurs venus de tous les quartiers et réunis sous la voûte céleste des nuits humides de Rio. Influencé par le“booty bass” de Miami, un genre de rap saccadé aux pulsations effrénées, le baile funk entre dans une nouvelle ère à l’orée du XXIe siècle. Le funk du godfather des seventies a laissé la place aux boucles électro des MPC (un instrument qui permet de lancer les samples d’une simple pression du doigt) et aux “explicit lyrics” des MC’s. Théâtre de l’expression de la liberté de parole absolue, le baile funk choque la société bien pensante. Ses “putarias”, messages “cochons”, ses “proibidaos” et ses odes à la gloire des gangs font la réputation sulfureuse des bailes. Plus d’une fois frappé d’ostracisme, le baile funk n’a jamais cessé de faire vibrer ses funkeiros, et continue de lever des armées de “popozudados” (nom donné

★★★★

aux danseuses qui remuent leur popotin). Loin des clichés “neuneus” véhiculés par les telenovelas, les bailes funk donnent à vivre la réalité crue. Elles sont facteurs d’une mixité sociale qu’aucun programme d’Etat n’a su provoquer. La jeunesse brésilienne de toutes les classes vient y transpirer, braver l’interdit, suer et revendiquer son existence. Des banlieues tranquilles aux sommets des favelas, c’est plusieurs centaines de bals funk qui sont organisés dans la ville dans la même journée, rassemblant entre 500 et 10 000 funkeiros. L’art est où est la vie, où les hommes luttent, souffrent, aiment, jouissent, vivent, disait en substance Lacerda, un jeune communiste brésilien en 1936 dans un article paru dans Diàrio Popular. Le jeune politicien avait pris sa plume pour défendre le samba (musique et danse) parce qu’il était selon lui la voix du peuple. Une note du passé qui vient tinter à nos oreilles avec pertinence pour rappeler qu’en son temps le samba, aujourd’hui fier étendard de la nation brésilienne, connaissait aussi l’opprobre des bien-pensants. Qu’ils soient ghettos, barrios, cités, bidonvilles ou favelas, les quartiers populaires sont des creusets de culture bouillonnants.

★★★★

TROPA DE ELITE, EXPLICITE CINÉ Tropa del Elite est un film d’action policier brésilien de José Padilha. Le réalisateur nous montre sa vision de la cité brésilienne, de sa police aux relations plus que douteuses avec les gangs des favelas, des forces spéciales aux méthodes barbares, vues comme la seule réponse au chaos sans pour autant en faire l’apologie. José Padilha y dénonce également la jeunesse privilégiée des banlieues chics, cliente des trafiquants. Tout est y résumé, ou presque, dans la scène d’introduction ayant pour contexte un baile funk.

★★★★

LEONARD COHEN (blues) Old Ideas (2012)

IMELDA MAY (rockabilly) Love Tatoo

MILES KANE (brit pop) colour Of The Trap (2011)

Columbia Records Difficile de passer à côté d’un tel moment. Le divin Leonard sort enfin de son mutisme. Après huit longues années passées à tendre l’oreille dans ce silence assourdissant des mots ineptes de ces auteurs infâmes subis à longueur d’ondes, Leonard Cohen revient. Voici dix nouvelles chansons qui percent le cœur. Old Ideas est une œuvre de blues et le maître le vit comme personne. Seules de sublimes chanteuses comme Dana Glover, Sharon Robinson, The Webb Sisters et Jennifer Warnes ont le bon goût de lui donner la réplique, le tout soutenu par une orchestration subtile. La grande classe.

Mercury/Universal Back to the fifties et avec gourmandise. Imelda May n’est pas l’énième pépite pop extraite d’un filon “nostalgia” rudement exploité par la “world company” du disque. Loin des Selah Sue et autre Adèle toutes lisses sous cellophane, la rugissante Irlandaise vibre au son des fifties depuis qu’elle est en âge de faire main basse sur les cassettes d’Elvis de son frangin. Depuis, Billie Holiday l’a marquée au fer rouge carmin du blues féminin. Rockabilly, blues, et jazz, Love Tattoo est au confluent de ces puissants courants musicaux sans jamais faire de nostalgie facile.

Columbia Miles Kane, ex-The Rascals, la joue solo et ça lui va bien. Encore un rejeton “scouse*” immanquablement marqué du tatouage aux “scarabées”. Certes, mais pas seulement. Miles, qui a effectivement grandi non loin de Liverpool, taquine méchamment la six-cordes et possède un réel talent de “songwriter”. Sorti en mai 2011, son premier album solo “Colour Of The Trap”, révèle une pop rageuse ravagée par des riffs cinglants à la Bolan. Le T-Rex bouge encore et il peut mordre. *habitant de Liverpool


tu fais quoi dans la vie ?

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BAVARDAGES AVEC JEAN-YVES PAYET PRÊTRE À TERRE-SAINTE

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La vie de curé, on connaît. Ce qui nous a intéressé plutôt, c’est le personnage de Jean-Yves Payet, curé de Terre-Sainte et cycliste licencié à l’Etang-Salé. Deux facettes indissociables. TEXTE LOÏC CHAUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

Vous avez toujours fait du sport ? “Quand j’étais jeune, j’ai tâtonné. Gymnastique – je suis très souple !, handball, athlétisme… Je courais le 100 m en 11’5 ! Puis j’ai arrêté pendant mes études à Paray-le-Monial, Bayonne et Toulouse. Bayonne et Toulouse sont des villes sportives. Pourquoi avoir arrêté le sport ? Parce que je n’étais pas là-bas pour ça ! Et vous avez ensuite repris… J’avais grossi pas mal. Et puis un jour, mon frère aîné m’a proposé d’aller faire du vélo à Cilaos. On en a loué un, on est partis dans les bois… J’ai trouvé ça génial. Quinze jours après, mon autre frère me refait la même proposition. Et là, le feu a pris. J’avais trouvé un truc qui me plaisait, qui ne m’imposait pas de contraintes d’horaires, de l’effort au grand air, et des moments de solitude. Deux mois après, j’avais mon premier vélo de x-country. Encore cinq mois et je faisais ma première compétition de descente, à Cilaos. Comment s’est passée votre arrivée dans la compétition ? C’était à Pâques. J’avais une messe à six heures, à Saint-Paul, j’avais dit aux organisateurs que je ne pourrais être présent à l’heure. Ils m’ont fait partir à la fin, avec les meilleurs.

Comment vos proches ou les paroissiens prennent la chose ? Ils sont d’abord inquiets pour moi (il a notamment eu un accident grave l’année dernière lors d’une course cyclotouriste. Bilan : neuf côtes cassées, ndlr). Il faut dire que je suis un peu fondu ! Puis c’est l’aspect “compétition” qu’ils ne comprennent pas forcément. Le “combat” ne convient pas, a priori, à un prêtre. Et que leur répondez-vous ? Que je suis d’abord dans le combat contre moi-même. Pour moi, le défi est une vision de la vie. Quand, physiquement, on baisse les bras, c’est qu’on a laissé tomber tout le reste. Vous voyez donc un lien entre votre épanouissement dans le sport et celui dans votre “métier” ? Mon défi à moi, c’est de rendre les gens heureux. Pour cela, il faut d’abord me donner les moyens de le faire. Si j’ai de la force, je peux le transmettre. Si je veux être bien spirituellement et psychologiquement, je dois être bien physiquement. Ces trois choses sont intimement liées. On pourrait penser “oui, mais un prêtre qui fait de la compétition, ce n’est pas sérieux…” ! Je suis têtu, et je laisse dire. Le problème, c’est l’image que les gens ont du prêtre. Pour eux le prêtre, c’est celui qui célèbre la messe, qui pardonne les péchés, qui

porte la soutane. Mais plus personne ne porte la soutane ! Les gens pensent que le prêtre doit être un homme détaché de tout. Un prêtre en tenue de sport ? Mais il a loupé sa vie ! On ne conçoit pas qu’un prêtre puisse être ancré dans la vie. De même, les cyclistes, comment vous voient-ils ? A la base, je ne suis pas allé faire de la compétition en tant que prêtre. Mais les

“Le problème, c’est l’image que les gens ont du prêtre.” cyclistes étaient heureux d’en avoir un auprès d’eux. Cela a donné une autre dimension à mon ministère. Ils attendent quelque chose de moi en tant que prêtre, tout comme moi je reçois beaucoup d’eux. J’entends même des “Allez mon Père !” au bord des routes ! Dans les moments de souffrance intense, sur votre vélo, vous pensez à Dieu ? Ça peut arriver. Mais lorsque l’effort est grand, je suis dans la compétition, et je remplis mon contrat que je me suis moi-même fixé, c’est-à-dire terminer. En VTT, même quand c’est dur, mon esprit n’est pas vraiment braqué vers Dieu.”


sport

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ObJet voLant excitant Ne dites pas frisbee, mais flying disc. Ne dites pas amusement pépère, mais jeu exigeant. Ne dites pas activité confidentielle, mais sport en devenir. TEXTE LOÏC CHAUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

L

e frisbee ne se joue pas toujours avec un chien. Ou sur la plage, seul. Et encore, c’est ennuyeux, car le chien ne renvoie pas le disque de plastique (une solution serait alors de lancer le chien avec le frisbee, pour qu’il revienne tout seul, mais c’est sans doute répréhensible par la loi). Et puis d’abord, on dit flying disc ; frisbee est une marque déposée. Gardons frisbee ; on emprunte bien des escalators, on se mouche dans des kleenex.

Fair play, mixité, physique Le plus intéressant, dans cette histoire du frisbee, c’est l’usage qu’on peut en faire. Le lancer, certes, mais ajouter un peu de piment. Mettre par exemple deux équipes de sept sur un espace long comme un terrain de foot, envoyer le disque dans l’en-but adverse. Ça s’appelle l’ultimate, et ça existe à La Réunion. À Saint-Denis, surtout, on n’est pas les derniers pour y jouer. Quitte à se lancer dans les jeux de mots, et à s’appeler “Freez bichik”. Si, dans ce “club” d’une trentaine de pratiquants, il est aussi question de

“rigoler entre potes”, le propos devient plus sérieux quand Damien Lachaud avoue qu’il s’est déjà blessé en jouant. Qu’on se le dise : l’ultimate n’est pas plan-plan. Flavien Casset argumente : “Les gens qui viennent essayer sont surpris de demander des pauses pour reprendre leur souffle.” Damien, le président, n’est pas étonné : “Comme au basket, les contacts sont interdits. Mais il y en a quand même. Ce sport demande des accélérations, des appuis solides, de nombreux changements de direction. Il ne faut pas non plus faire peur aux gens, hein…” Il n’y a pas de raison, une des qualités de l’ultimate étant son fair-play (en plus de la mixité des équipes) : dans les matches, pas d’arbitre. Les joueurs doivent se mettre d’accord, ou rejouer l’action. Pour Flavien, une évidence : “On peut aimer la compèt sans vouloir tricher.” Damien, de son côté, a découvert l’activité dans son berceau, en Californie. Tout le monde y jouait, le summum de la cool attitude (youtube montre d’ailleurs des actions impressionnantes, réalisées par des Américains barbus). Rentré à Créteil puis à La Réunion, il a à chaque fois trouvé des adeptes. Ici, c’est à Saint-Denis que le sport a pris de l’ampleur, même s’il y a eu des embryons dans le Sud. Maintenant, il faut grandir. En diversifiant les activités (le frisbee golf, au parc de la Trinité), en

rameutant des licenciés, en se faisant connaître. Un rendez-vous trimestriel sera organisé à l’Etang-Salé, pour faire saliver les petits. Avec toujours les mêmes arguments : fair-play, ambiance et dépense physique. Flavien n’est pas inquiet : “On adore qu’il y ait de nouvelles personnes. L’esprit, c’est partage et construction. Je ne connais personne qui soit venu essayer et qui n’est pas reparti content.”

EN PRATIQUE

> Comment ? Avec deux équipes de sept joueurs et un frisbee > Où ? Officiellement, sur un terrain de 64 m x 37 m, avec des en-buts profonds de 18 m. En gros, un terrain de foot. > Principes de base L’ultimate est mixte et auto-arbitré. Il est interdit de se déplacer le frisbee à la main : le but est donc de se faire des passes pour qu’un coéquipier réceptionne le disque dans l’en-but. Il marque alors un point. Les contacts ne sont pas autorisés. > À la Réunion ? Freez Bichik s’entraîne tous les jeudis soirs à Saint-Denis (Bois-de-Nèfles ou Champ-Fleuri, suivant les disponibilités). Renseignements disponibles sur leur page Facebook, “Ultimate 974” ou auprès de Damien Lachaud au 0692 63 62 32.


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ET VOUS, VOUS FAITES QUOI POUR LA PLANÈTE ? “Développement durable” et “écologie” sont de grands mots souvent mal compris. Pourtant, chacun peut faire quelque chose pour préserver l’environnement. Peu à peu, les Réunionnais prennent de nouvelles habitudes. Parmi celles-ci, le tri occupe la place principale. Tant mieux, quand on sait qu’en 2010, nous avons généré 488 000 tonnes de déchets ! Vous cherchez quoi faire pour la planète ? Voici quelques idées simples de Sainte-Mariens. TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

Aurore, Anne-May, Kévin, et Annaëlle Nous fermons le robinet d’eau quand nous nous brossons les dents. Nous ne mélangeons pas les poubelles et ne jetons pas les piles avec les autres déchets.

Dany J’ai un beau composteur dans mon jardin et des lapins qui me permettent d’avoir du fumier. Chez nous, il n’y a que des lampes à économie d’énergie. Nous utilisons aussi un chauffe-eau de nuit.

Didier Je fais attention à couper l’eau quand je n’en ai pas besoin, pendant ma douche ou lorsque je me brosse les dents. J’ai aussi un système qui coupe automatiquement la veille de mes appareils électriques si je ne les utilise pas.

Jules Je travaille à l’ONF et toutes les semaines, je parcours les sentiers pour ramasser les déchets. Cette fois-ci, j’ai ramassé l’équivalent de deux sacs poubelles.

Loïc, aka “Chako” Je mets chaque déchet dans la poubelle appropriée. Je fais le tri, je sépare le verre et mets les piles dans les boîtes réservées à cet effet.

Lydie Je trie, mais seulement quand je ne suis pas chez moi. Dans mon immeuble, je n’ai pas de poubelles de tri. C’est regrettable.


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Ghislaine Je ne jette rien par terre ! Je ramène chez moi mes déchets et surtout le plastique. Je ne veux pas que ça finisse dans l’estomac d’un requin ou d’une tortue. Il faut protéger les animaux.

Gwendoline Je trie, j’essaie de faire attention au gaspillage d’eau. Je fais des économies d’électricité en évitant de regarder la télévision.

Harry Je trie et j’ai adopté une conduite écologique.

Stéphane et Damien Nous trions. Mais aussi quand nous pouvons nous déplacer à vélo, nous le faisons. Nous ne jetons pas les cannettes par terre au lycée.

Teddy Au quotidien, je trie mes déchets, mais avec ma compagne nous sommes aussi très attentifs à l’éducation de nos enfants là-dessus. Je suis à cheval sur le fait d’éviter le gaspillage d’eau, notamment au moment du brossage des dents. Enfin, grâce à mon travail, j’ai pu suivre une formation en éco-conduite.

Tony, Johan, Erwan et Alan Dès que nous mangeons quelque chose, nous jetons l’emballage à la poubelle. Nous empêchons nos dalons de faire le contraire et nous allons même jusqu’à ramasser les papiers par terre. Sinon, nous n’urinons pas n’importe où et nous ne mettons pas le feu.


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NÉS AILLEURS Ils ont choisi de vivre en France, mais pas n’importe où. Etrangers vivant à la Réunion, chacun nous donne son point de vue sur l’île, selon ses propres centres d’intérêt. Un regard venu de loin sur notre propre mode de vie. Rafraîchissant. TEXTES LOÏC CHAUX, ANNE ROCHOUX — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

ROBBIE WHITFIELD AIFRIC OBYLNE Nationalité : Anglais et Irlandaise Date d’arrivée à La Réunion : 2011 Date de départ prévue : 2012 Activité : assistants scolaires, Saint-Denis et Saint-André Ils voulaient voyager en France, mais au soleil. Quoi de mieux, finalement, que la Réunion ? Sauf que là, surprise… à la Réunion, on ne parle pas que le Français… “J’étais quand même au courant qu’ici, il y avait du Créole”, tempère Robbie. Aifric poursuit : “Moi, un ami m’avait dit : “Tu verras, le Créole, c’est encore plus facile que le Français…” Euh, je ne crois pas. ” Ils n’en sont pas encore à tenir des discussions dans les Hauts. Les deux anglo-saxons avouent même ne pas y comprendre grand-chose. Mais… “Les gens sont toujours sympas, ils nous parlent en Français si nous ne comprenons pas. Et petit à petit, on apprend des choses…” rassure Robbie. Et Aifric a une solution : “Il faut lire du Créole. À la lecture, on comprend mieux les choses. Je pense que c’est une bonne manière d’apprendre.”

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PABLO CASAS Nationalité : Espagnol Date d’arrivée à La Réunion : 2011 Date de départ prévue : 2012 Activité : kinésithérapeute Parler des étrangers vivant à la Réunion, c’est aussi résoudre cette énigme : mais qu’est-ce que c’est que tous ces kinés espagnols, à la fin ? Pablo en est un. Il formule une hypothèse : “Je crois que c’est d’abord du bouche à oreille. Des kinés ont dû venir il y a quelques années, et en rentrant, en ont parlé…” Remarquez, pour eux, c’est tout bénef’ : “Financièrement, c’est plus intéressant pour nous. En Espagne, les actes ne sont pas remboursés comme en France. Il y a donc beaucoup moins de travail pour les kinés là-bas. Et puis pour les Espagnols, nous ne sommes que des masseurs. Ici, et notamment à la Réunion, le kiné est plus vu comme un professionnel de santé. C’est beaucoup plus intéressant pour nous, de travailler par exemple sur de la rééducation.” Reste que, comme la plupart de ses compatriotes, il ne compte pas rester longtemps : “En général, nous ne restons qu’un an ici. Ce sera sans doute mon cas. Mais il y aura toujours d’autres Espagnols qui viendront !”

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JAMES MACDONALD Nationalité : Ecossais Date d’arrivée à La Réunion : 2008, puis 2011 Date de départ prévue : 2012 Activité : étudiant, puis professeur assistant, Plateau-Caillou Et de deux ! Venu d’abord en Erasmus pour ses études, James est revenu cette année pour travailler. À 22 ans, il fallait bien évidemment lui demander ce qui différenciait vies étudiantes d’Aberdeen et celles de Saint-Denis. Passées les considérations météorologiques (“le soleil, c’est quand même mieux que le brouillard”), parlons de ce qui occupe un étudiant basique. Le monde associatif, d’abord : “Hors de l’université, cela coûte cher. Si je veux m’inscrire dans une association de sport, par exemple, je dois payer pour un an, ou au moins un mois. Je ne peux pas payer à la séance. Quand on est étudiant, ce n’est pas pratique.” Un étudiant, normalement, ça fait la fête. Et s’il concède “qu’il y a plus de soirées pour les étudiants à Aberdeen qu’à Saint-Denis (tu m’étonnes, ndlr)”, il voit tout de même un sacré bénéfice à chouiller à La Réunion : “Il y a une grande différence chez les jeunes, ici, c’est dans la manière de boire de l’alcool. Que tu en boives ou non, cela n’a pas d’importance. En Ecosse, celui qui ne boit pas, il est regardé bizarrement ; il n’est pas normal !” Conclusion : les bitures estudiantines écossaises sont plus grosses que les réunionnaises. On s’en était douté.


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WILSON BISPO SOUZA Nationalité : Brésilien Date d’arrivée à La Réunion : 2007 Date de départ prévue : inconnue Activité : professeur de fitness, de danse et coach sportif Un peu gaulé, le garçon… Danseur de capoeira, Wilson a évidemment pu retrouver un peu de son Brésil natal à la Réunion. Il dit : “Avant de venir ici, je suis passé par la Suisse, on m’avait dit que la Réunion, c’était la jungle. Ce que je retrouve surtout ici, c’est la plage, le soleil, le métissage, cette nourriture à base de riz, de grain, de viande. Et cette même chaleur. Les Réunionnais, ils ont la danse dans la peau, il leur faut seulement le déclic.” A ses yeux, on se lâche moins ici qu’au Brésil : “Là-bas, on danse tout le temps, et tout le monde participe. Ici, les gens sont plus fermés : ils regardent les danseurs en tapant dans les mains. Je n’avais jamais vu ça ! Je pense que les Réunionnais sont plus timides. Mais on sent bien qu’ils sont intéressés par la danse et qu’il en faut peu pour qu’ils se lâchent…”

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ZSOLT MÀTÉ Nationalité : Hongrois Date d’arrivée à La Réunion : 2010 Date de départ prévue : inconnue Activité : bon vivant Les clichés ont la vie dure, mais nous ne sommes pas à ça près. Un Hongrois, on imagine que ça picole sec. “Oui, et chez nous, les gens boivent davantage, malheureusement. Et ce n’est pas toujours pour faire la fête…” Il parle de la Pàlinka, un alcool de prune à 40°C dans le commerce, mais qui grimpe bien au delà quand c’est fait à la maison. “Á la Réunion, la consommation d’alcool est plus festive. On peut faire la fête du vendredi soir jusqu’au dimanche, ça dure plus longtemps. Là-bas, une fête arrosée, ça commence le samedi soir et le dimanche, c’est fini. C’est plus violent.” Mais au final, s’il fallait comparer avec les fêtes au rhum, c’est plus compliqué à analyser : “Dans les deux cas, je ne peux pas vraiment te dire. Parce que je finis toujours un peu avec la tête dans le brouillard…”


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INGE MEITINGER Nationalité : Allemande Date d’arrivée à La Réunion : 2003 Date de départ prévue : inconnue Activité : directrice d’hôtel, Boucan Canot

SOE HITCHON Nationalité : Australienne Date d’arrivée à La Réunion : 2010 Date de départ prévue : jamais Activité : étudiante, assistante scolaire, Saint-Denis Elle a un Français impeccable, Soe. Mais là n’est pas la question. Son truc à elle, c’est les animaux. Déjà bénévole dans des associations à Sidney, elle a refait le coup à La Réunion. Ses connaissances en droit – elle a une maîtrise en Australie – lui ont déjà servi à faire évoluer des situations où les animaux étaient mal en point. Des petites gouttes d’eau sans doute plus utiles en Australie qu’ici… “C’est le seul truc qui me dégoûte, ici, en fait, les gens qui ne stérilisent pas leurs animaux de compagnie. On en voit partout qui sont écrasés !” Une situation bien différente de l’Australie : “Un chien sans laisse, on retrouve toujours son propriétaire. Ici, tu as vu le nombre d’animaux qui se promènent sans moyen de les identifier ?“ Difficile, donc, d’appliquer de quelconques amendes, et de faire baisser le phénomène. Si on ajoute le phénomène des “batay coq”, qu’elle ne porte pas non plus dans son cœur, Soe en tire une conclusion : “Je vois plutôt cela comme de l’ignorance. Je pense que pour les Réunionnais, les animaux ne ressentent pas les mêmes choses que nous.”

“J’ai pris la direction de l’hôtel à sa réouverture en 2003. J’y avais séjourné en 1996 pour des vacances. À l’époque, je n’imaginais pas y travailler ! Je suis arrivée en France en 1983, à Tours, pour étudier le français, la langue indispensable pour le tourisme haut de gamme. Ce que j’aime en France, c’est la façon dont les gens savent profiter de la vie. En Allemagne, il y a une expression qui dit “vivre comme le bon dieu en France”. Les Français savent prendre le bon côté des choses. Ils sont moins matérialistes que les Allemands. Aujourd’hui, je ne me verrais plus travailler en Allemagne. Quand on m’a proposé ce poste à La Réunion, je n’ai pas hésité. En arrivant ici, ce qui m’a le plus charmée, c’est la gentillesse des gens. Dans le travail, il y a une implication, une volonté de faire plaisir. Et une grande fierté pour cette île. A l’hôtel, le personnel n’hésite pas à passer du temps à donner des explications aux touristes, ce que les clients apprécient. Ce qui me frappe aussi, c’est leur capacité à trouver des solutions. Le manque de matériel a rendu les Réunionnais très inventifs ! J’ai de vrais Mac Gyver qui se débrouillent pour réparer une machine autrement, ou faire appel à un cousin qui sait comment s’y prendre.”


portrait

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LAURENT GARNIER “JE NE VEUX PAS DEVENIR UN VIEUX CON”

Présent aux Electrodocks dans le cadre de sa tournée LBS, Laurent Garnier nous a accordé une interview à 4 h du matin, après son show. Il était hors de question de faire attendre son équipe après la balance de l’après-midi même. Car même si “le pape de l’électro” pourrait se prendre pour une star, que nenni. C’est toujours avec une grande modestie qu’il parle de lui et avec admiration et enthousiasme qu’il aborde le travail des autres. TEXTE GABRIELLE CHARRITAT — PHOTO CHRISTOPHE PIT

L

aurent Garnier se questionne continuellement. Très attentif aux réactions de son public et de son entourage car il ne “ne veu(t) pas devenir un vieux con”. Le DJ de quarante-cinq ans pourrait-il envisager de quitter la scène ? “Bien sûr, dès que je sentirai que je ne serai plus cohérent pour le public”. Mais Laurent Garnier c’est le “pape”. Il n’a plus rien à prouver. “Au contraire !, contredit-il. Je suis au même niveau que les

n’arrêterai jamais de diffuser du son.” Chez le DJ, on retrouve un mélange de questionnement sur son travail et une assurance de son amour de la musique. Il y a autour de lui une bulle, comme chez tous les vrais passionnés. Et c’est sans fausse modestie qu’il annonce : “Je passe sept à huit heures par jour à écouter de la musique.” Et pourtant… “Je n’y connais rien en son”. Le paradoxe ne le choque pas, car c’est avec un plaisir non démenti depuis plus de trente ans qu’il cherche à écouter tout ce qu’il peut. Et encore, c’est avec une grande frustration qu’il avoue ne pas pouvoir tout entendre. Il écoute tout ce qu’on lui envoie au point de sacrifier un peu d’autres pans de sa vie : “Quand on a une vie de famille, cela peut être un problème.” A cause – ou grâce – à Internet et des réseaux sociaux, il a “des coups de cœur tous les jours”. Un ami DJ lui a même conseillé “you have to learn to let go” (“tu devrais apprendre à lâcher prise”) mais l’idée lui “arrache le cœur”. Comment faire quand on est possédé par une telle passion ? “Je travaille beaucoup, je vis un casque vissé sur la tête mais je n’ai pas l’impression d’être au turbin”. A l’écouter parler de l’organisation de sa vie, on a osé se lâcher… “En fait, vous êtes un maniaque hyperactif, non ?”. L’expression lui a plu (ouf !) et oui, il s’y est reconnu. Il ne s’arrête jamais, presque continuellement sur la route (comme nous l’a confirmé son manager Christian Paulet, ancien directeur de la boîte de nuit parisienne le Rex), tout en étant animateur radio pour Le Mouv’. Présent en Angleterre lors de l’explosion de la House, DJ résident à l’Hacienda, chef

“Je vis un casque vissé sur les oreilles.” autres, je dois suivre le rythme au risque de passer très vite pour un has been. Aujourd’hui, l’électro a pris une attitude rock, le personnage est aussi important que la musique. C’est amusant car il y a dix ans, aucun DJ n’aurait fait de partenariat publicitaire, il se serait fait laminer.” Le monde de la musique évoluerait-il trop vite ? “Je n’ai aucun jugement sur ce qui se passe, mais ce qui est sûr, c’est que c’est de plus en plus difficile. Quand j’étais tout jeune, raconte t-il, je n’avais que 120 francs pour m’acheter des disques. Je faisais une heure de métro pour choisir deux albums qui signifiaient beaucoup. J’entretenais un rapport presque viscéral avec eux. Maintenant tout est gratuit, tout est simple. Les gens ne vont plus chercher, tu dois t’imposer à eux.” Pourtant, si lâcher la scène est une option, arrêter la musique est hors de question : “Je

de file de l’électro française, Laurent Garnier a raconté sa passion de la musique dans un livre, “Electrochoc” (Flammarion, 2003) sous la plume du journaliste David Brun-Lambert. On y suit l’évolution de la House depuis les années 80, et le jusqu’au-boutiste qu’il est a décidé d’ajouter un chapitre à l’édition en anglais qui devrait sortir cette année : “Le livre se termine au début des années 2000. Depuis, il s’en est passé des choses !” Ce n’est pas pour autant que Laurent Garnier reste bloqué sur un genre. Son gros coup de cœur du moment est une jeune rappeuse qu’il veut produire. Mais pour l’instant, il ne donne pas de nom : “Elle n’a rien fait encore, on en parlera quand on aura des choses à proposer au public”. Pas d’esbroufe, pas de com’ mal placée, un grand monsieur ce Laurent Garnier.

SA PLAYLIST

The Monks

L’album “Black Monk Time”. Laurent Garnier l’a découvert grâce au livre “les 1001 disques qu’il faut avoir écoutés. ”

P.J Harvey

“J’ai acheté tous les albums. ”

Rocé

“Je trouve que ce type a une belle histoire et une belle écriture. ”

Silver Apples

“Il faut tout écouter ”

Yelawolf

Pop The Trunk


LAURENT GARNIER

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EXTRAMUROS

PATRIMOINE MODERNE Modernisée en 1930 par la famille Morange, leur résidence de changement d’air était depuis une dizaine d’années laissée à l’abandon. La réhabilitation du site classé aux Monuments historiques répond à des normes très précises. Mais heureusement, une certaine liberté laissée aux architectes évite de transformer le lieu en musée. TEXTES GABRIELLE CHARRITAT — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

“L

e faux ancien, nous on ne sait pas faire” annonce Sylvain Guy de l’atelier Architectes. Son cabinet a eu la charge de créer un centre de conférences sur la résidence de changement d’air de la famille Morange dans les hauts de Montgaillard (Saint-Denis). Classé monument historique, le domaine de dix hectares comportait une résidence principale, une maison pour les invités et des écuries. Les trois bâtiments laissés à l’abandon servaient d’habitation aux cabris. Les architectes et le maître d’ouvrage avaient la double tâche de respecter les normes patrimoniales et de transformer les écuries en centre de conférence avec auditorium. C’est pour ce lieu qu’il y a eu débat avec les services de l’Etat et municipaux. L’architecture créole classique se dote généralement de toits en pente. Si les écuries étaient devenues un fac-similé de patrimoine réunionnais, la taille du bâtiment aurait écrasé les deux autres. L’auditorium a donc été enfoui et le bâtiment d’architecture plus moderne ne s’impose pas aux autres. “Tout l’enjeu, ici, explique Sylvain Guy, est de ne pas choquer.” Un choix réussi qu’apprécie Laurent Hoarau, historien chercheur indépendant en charge d’une exposition retraçant l’histoire du lieu : “Il ne

faut surtout pas déguiser le moderne en ancien.” Il souligne aussi le travail des architectes pour donner une perspective en cavalière à “une ancienne allée de filaos sombre. La scénographie actuelle donne au lieu quelque chose de monumental.” En effet, assis sur le banc au bout de la promenade, vous pouvez contempler la mer à travers les portes ouvertes de la maison principale. Celle-ci aussi a subi des modifications. À l’origine, elle est divisée en plusieurs pièces : véranda et cuisine intérieures, salle d’eau et salon. Devant servir de salle de réception, les architectes ont opté pour la casse de toutes les cloisons. Pour que la rénovation ne soit pas choquante, ils ont harmonisé tous les carreaux au sol. Ce sont ceux de la salle principale qui ont été sélectionnés. Mais impossible de récupérer les originaux, le temps (et les cabris) les ayant trop dégradés. Cette démarche prévaut pour l’ensemble du site. En effet, raconte l’architecte, “l’endroit était en ruine, nous avons dû procéder à des relevés très précis avant de tout faire tomber pour reconstruire avec des matériaux plus nobles.” Ainsi, la troisième bâtisse a pu renaître à l’identique, avec un mur de soutènement en pierres sèches. L’ensemble répond à l’idéal de “simplicité” du cabinet d’architecture. Reste maintenant à lui donner une nouvelle âme.

“Les musiques Noires dans le monde” jusqu’au 21/06/2012 au Moca (Montgaillard Culture et Arts)

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EXTRAMUROS

LES COULEURS FONDAMENTALES

Précision Dans notre édition de novembre 2011, nous abordions le nouveau Crous de Saint-Denis. Si Eric Hugel, l’architecte cité dans nos colonnes a bien participé à la création du bâtiment, c’est à l’ensemble du cabinet T & T Architecture que l’on doit la nouvelle résidence étudiante.

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2012 12 / D DESIG E ES N G RAPHIQ PHI UEE : R ÉMI ÉM E NGEL

“À chaque fois que l’on gratte un peu les anciens bâtiments à La Réunion, ce sont ces deux couleurs qui reviennent” raconte Sylvain Guy. L’affirmation est confirmée par Laurent Hoarau, chercheur indépendant et par les services départementaux du patrimoine. L’historien précise aussi qu’en “général les lieux utilitaires comme les longères et les cabanons étaient rouges alors que les bâtiments publics de prestige se peignaient en jaune.” On parle ici de maçonnerie et non de boiseries.


La mode STYLISME CATHERINE GRÉGOIRE, MAQUILLAGE FLORENCE DE LAUNAY COIFFURE SASHA CORNET, PHOTO STÉPHANE RÉPENTIN

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Ma BuLLe TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTOS CHRISTOPHE PIT

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Sur les hauteurs de Saint-Leu, la case-atelier du mosaïste Hugues Van Melkebeke joue avec les couleurs vives, dans un ensemble où formes géométriques, mobilier récup’ et objets “home made” se répondent dans une inspiration ethnique.

MON OBJET FÉTICHE

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Ma BuLLe

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C’EST MON DERNIER COUP DE CŒUR

Parcours de l’insolite

Votre coin favori ? Je n’en ai pas vraiment. C’est en fonction de l’activité que j’ai, du moment de la journée, de la lumière. Je vis et je travaille ici… Dehors, dedans. Tout me plaît dans cette maison. J’aime son côté “cheap”, rapiécé, et la proximité avec la nature. Comment avez-vous déniché ce lieu ? L’objectif était de m’installer à Saint-Leu, pour son bon vivre, sa population locale, hétéroclite, ses festivals et ses animations culturelles. Quelques coups de téléphone et un énorme coup de chance m’ont amené jusqu’ici... Cela fait douze ans maintenant. Ce qui vous inspire dans votre déco ? Les arts visuels en général, un soupçon de psychédélisme, les cultures ethniques qui viennent d’Afrique du Sud ou celles des Aborigènes, pour leur savoir-faire, l’art contemporain pour sa créativité, et le livre Mondes imaginaires*. Vous cuisinez ? J’aime, et je fais un peu de cuisine créole, ou de la cuisine du monde en général. Sinon, c’est barbecue au poisson pour tout le monde. Vous faites quoi de votre temps libre ? La moto, la moto, la moto ! Une passion de jeunesse. Sinon, je peux aller me baigner et boire mon café à la 46 sur la plage de Saint-Leu. Effet bien-être et qualité de vie Réunion ! Je passe aussi beaucoup de temps avec la musique. Je mets en place quelques soirées à thème “Cumbia Bestial ”, dans lesquelles j’essaie de faire partager une sélection musicale qui mélange la cumbia et l’électronique : la musique “électropicale”. Où aimeriez-vous habiter si vous ne viviez pas ici ? Nulle part ailleurs si je restais à La Réunion. Sinon ? La Terre est grande. Difficile de se décider ! Pour la déco, qu’est-ce qui vous ferait craquer ? J’aimerais bien une grande voile de bateau pour créer un peu d’ombrage au dessus de la cour intérieure. Qu’est-ce que vous ne pourriez pas avoir chez vous ? Un appareil de gym, type vélo elliptique, rameur ou autre banc de musculation. Votre livre de chevet du moment ? Les états d’âme : un apprentissage de la sérénité, de Christophe André.

* Mondes imaginaires, de John Maizels, photos Deidi van Schaewen. Editions Taschen.

L’INTERVIEW EXPRESS


on mange quoi ?

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Tatin de mangues Au cœur de l’été austral, les mangues s’invitent pour le dessert. Avec leur chair délicatement parfumée, elles s’adaptent à un instant fondant, tout en douceur. TEXTE ANNE ROCHOUX — PHOTO CHRISTOPHE PIT

ORIGINAIRE D’INDE, LA MANGUE A ÉTÉ INTRODUITE À LA RÉUNION EN 1770. LA MANGUE AMÉRICAINE ET LA MANGUE JOSÉ SONT IDÉALES POUR CETTE RECETTE, MAIS VOUS POUVEZ AUSSI CHOISIR UNE AUTRE VARIÉTÉ.

POUR 6 PERSONNES PRÉPARATION : 15 MINUTES CUISSON : 30 MINUTES • 3 belles mangues • Pâte feuilletée maison ou en rouleau tout prêt • 100 g de sucre • 20 g de beurre demi-sel • 1 gousse de vanille • 2 citrons verts

1. Peler les mangues et les couper en lamelles. Les arroser avec le jus des citrons. Confectionner un caramel en faisant fondre 100 g de sucre dans une casserole. Couper le feu et ajouter 20 g de beurre, ainsi que le contenu d’une gousse de vanille. 2. Préchauffer le four à 180°C. 3. Disposer une feuille de papier sulfurisé au fond du plat à tarte. Dès que le caramel est prêt, le verser sur le papier sulfurisé.

Disposer les mangues sur ce caramel. Poser la pâte par-dessus en rentrant le bord entre les mangues et le papier. Piquer la pâte avec une fourchette. 4. Enfourner pendant 30 minutes. Laisser refroidir 5 minutes avant de retourner la tarte sur un plat. 5. Vous pouvez déguster cette tarte tiède, accompagnée de glace à la vanille, d’un sorbet coco ou de crème fouettée non sucrée.


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carnet de voyage

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UN TOUR À MADA Le Tour cycliste de Madagascar a eu lieu début décembre, dans le sud de la Grande Île, presque toujours sur la RN7. BuzBuz y était, pour le sport, mais pas que. TEXTES & PHOTOS LOÏC CHAUX

6-7 DÉC. TRANSFERT ANTANANARIVO > TULÉAR Transfert interminable en voiture, mais paysages grandioses. Le parc de l’Isalo fait oublier les nids de poules.

13 DÉC. MIANDRIVAZO > MORONDAVE A Miandrivazo, la Reine Rasalimo est un gîte tenu par un jeune français de 23 ans qui sort la boule à facette le soir après avoir fait griller le poisson.

8 DÉC. TULÉAR Des plages, des pousse-pousse, des boîtes à putes. Les hôtels – peu chers mais propres – regorgent de vieux monsieurs à la recherche de chair fraîche. Tout le monde se retrouve le soir au Zaza club, boîte mythique remplie de filles pas farouches.

9 DÉC. TULÉAR > SAKHARAHA

14 DÉC. MORONDAVE

Une langue de bitume neuf nous amène dans une petite ville moche : agréable pour les cyclistes, la route, pas pour les suiveurs. A Sakahara, pas d’hôtel mais une économie louche à base de pierres précieuses. Sauve-qui peut.

10 DÉC. RANOHIRA > IHOSY

Antananarivo

Au cœur du parc de l’Isalo, Ranohira est calme et l’Orchidée sert un excellent zébu et de bons rhums arrangés. La meilleure connexion Internet de la ville est à 10 ko/s. A Ihosy, on s’est retrouvés dans une caserne de gendarmerie à apprendre à danser le salegy en buvant de la THB avec un marchand de zébus. Peu de souvenirs, donc.

Mandoto

Miandrivazo

Ambositra

Morondave

Ambalavao Ranohira Sakharaha

Tuléar

Vallons, monts et fleuve rouge : le peloton en prend plein les yeux et plein les pattes. À Ambositra, capitale de l’artisanat malgache, on nous propose de nombreux jolis objets faits main en bois. Quitte à insister lourdement.

Ihosy

15 D DÉC. MALAIMBANDY MIANDRIVAZO > MIA Brousse, chaleur, sécheresse. Etape suiv suivante.

Malaimbandy

11 DÉC. AMBALAVAO > FIANARANTSOA A Fianar, il fait froid. L’hôtel Mahamanina est un des meilleurs endroits de la ville pour se reposer et manger de la queue de zébu. En plus, un Réunionnais a gagné l’étape !

Ambatolampy Antsirabe

Ambohimahasoa

12 DÉC. AMBOHIMAHASOA > AMBOSITRA

Des baobabs, puis d’immenses plages de sable blanc. Les hôtels sont plus chers qu’à Tuléar, les boîtes un peu plus glauques mais les filles toujours gl aussi peu farouches. Mieux vaut se au concentrer sur le carangue grillé, un co délice. Après une journée de repos, dé les coureurs vont devoir remonter sur vélo et quitter ce havre bien le v agréable. agr

16 DÉC. M MIANDRIVAZO > MANDO MANDOTO On se croit au milieu des Alpes, avec ces monts rocheux et herbeux, pleins de chèvres et de zébus. Dans les villages, toujours autant d’enfants qui applaudissent en demandant des bonbons. Les Malgaches sont contents : Emile Randranantenaina est en tête de leur Tour !

Fianarantsoa

17 DÉC. ANTSIRABE > AMBATOLAMPY Après une soirée au Thaïti – boîte chic et bien décorée – nous quittons Antsirabe pour de nouveaux paysages de potagers et de rizières. Avant Tana, nous nous arrêtons à Behenjy pour le magret Rossini à trois euros.

18 DÉC. ANTANANARIVO En week-end, beaucoup d’hôtels affichent complet. C’est le retour à la ville, avec marché de Noël, vendeurs de bibelots et population grouillante. La nuit, tout le monde se retrouve dans les boîtes. Le Glacier est un peu glauque ; la Caveau moins : les sserveurs sont sapés avec de petits vestons. Emile finit par remporter son Tour, le deuxième d’affilée. Il n’a Em sûrem sûrement pas autant apprécié le voyage que nous.



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Les rendez-vous de piLs ! retrouvez toute la programmation culturelle sur www.pils.re

FESTIVAL

De l’art ! Pendant deux jours, l’art envahit la rue de la Gare à Saint-André. Nouvelle édition pour le festival Quel Train ? où, comme toujours, l’éclectisme est au rendez-vous. Installation, théâtre, musique et un beau programme de danse. Passez du temps auprès des Rapporteurs d’histoires imaginés par Florence Blanc, jouez à la marelle avec le collectif AléAAA, faites un bout de chemin avec Lucky Luk, observez la danseuse en cage d’EWS, revisitez Tchekov en mode créole avec la compagnie Sakidi et posez les amarres au son de Kréolokoz et Votia. Deux jours pour prendre un grand bol d’art ! Festival Quel Train ? les 17 & 18 février à la salle Guy Alphonsine et dans la Rue de la Gare à Saint-André. Renseignements au 0262 46 63 15.

THÉÂTRE

Hippie hippie pop Brigitte, c’est la fille qui monte. Enfin les filles qui montent car sous ce pseudo en forme d’hommage à d’autres sulfureuses Brigitte (Bardot, Fontaine, Lahaie) se cachent deux demoiselles de talent, Sylvie Hoarau et Aurélie Saada. Des filles qui osent ! La preuve, leur reprise lascive de Ma Benz de NTM entendue sur toutes les ondes. Alors mesdemoiselles, à votre question “Et vous, tu m’aimes ?” - titre de leur album, on répond tous en chœur “on vous aime !”. Brigitte en concert le 23 février au Palaxa et les 24 & 25 février au Kabardock.

MUSIQUE

Le Palaxa, c’est reparti ! Après trois ans de fermeture, le Palaxa renaît pour le plus grand bonheur des mélomanes. Tout rhabillé de neuf, l’espace de musiques actuelles dionysien invite à faire la fête le 4 février pour célébrer comme il se doit l’événement. Une grande soirée gratuite pour venir apprécier les talents pei. Au programme : Kom Zot, récemment sélectionné pour la finale du Prix Musiques océan Indien, Christine Salem et sa voix chaude qui séduit le monde entier, Sabouk, groupe mythique longtemps silencieux qui retrouve ces temps-ci le chemin de la scène, le son métissé de Tikok Vellaye, le ragga de Babiluzion, Rouler Killer et son énergie communicative. Et pour finir la soirée, les sons de Selectir, DJ élevé au reggae et de Konsöle dont la musique ne connaît aucune frontière. Rant’ dan ron !

THÉÂTRE

Attention OVNI ! Michel Didym avait signé la mise en scène du très beau Mardi à Monoprix qui avait clôturé la saison dernière au Théâtre du Grand Marché. Il revient cette fois sur les planches dionysiennes avec Invasion !, un spectacle polymorphe et étonnant qui mêle théâtre, musique et danse, richesses multiculturelles et peur de l’autre. Dites “Abulkasem !” et laissez-vous embarquer dans l’univers loufoque d’Invasion ! Invasion ! les 22 & 23 février 2012 à 19h et les 24 & 25 février à 20h au Théâtre du Grand Marché.



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CONCERT

CONCERT

Sur un air de jazz

Madame Françoise mélomane

Que les mélomanes se réjouissent, le début de saison aime le jazz ! En février, c’est Prysm, le trio français, qui nous régalera de sa folle rythmique. Premier groupe français à signer sur le label Blue Note, Prysm compte dans l’histoire du jazz européen. Et leur venue à la Réunion devrait à coup sûr marquer l’événement ! Début mars, c’est le virtuose du piano (il a commencé à en jouer à… deux ans !), Tigran Hamasyan qui bercera voluptueusement le public réunionnais. Un grand nom du jazz contemporain à ne pas rater si vous êtes amateur du genre. Fin mars, le Téat Plein Air accueille la nouvelle édition de Total Jazz, entre talents péi et musiciens venus d’ailleurs. Des noms ? Boklèr, Juju, Monty Alexander, Meddy Gerville, JF Zygel & Antoine Hervé, Fillon Quartet, Kreol i jâze, Yom & the Wonder Rabbis et Mulatu Astatke. Enfin, l’équipe du Séchoir nous convie à une balade a fro-blues avec Juju. Un duo guitare (Justin Adams) et ritti (Juldeh Camara) qui mêle le blues américain pur et dur et la transe africaine de Gambie. De quoi réjouir tous les curieux et amateurs avides de découvertes ! Prysm le 24 février à 20h au Séchoir et le 25 février à 20h à Léspas Leconte de Lisle. Tigran Hamasyan en concert le 9 mars à 20h à Léspas Leconte de Lisle et le 10 mars à 21h au Kabardock. Festival Total Jazz du 29 au 31 mars à 19h au Téat Plein Air. Juju le 29 mars au Téat Plein Air (festival Total Jazz), le 30 mars à 21h au Kerveguen et le 31 mars à 20h au K.

Un concert de piano ou un spectacle de cirque ? Pourquoi choisir lorsqu’on peut avoir tous les talents sur une même scène et jouer l’affrontement, entre notes et rires. Franz, pianiste et clown de concert, c’est aussi une belle occasion de découvrir le talent des Nouveaux Nez, compagnie star du nouveau cirque. Franz, pianiste et clown de concert le 20 mars à 20h au Théâtre Luc Donat, le 22 mars à 20h à Léspas culturel Leconte de Lisle, les 23 & 24 mars à 20h au Séchoir.

DANSE

Renaissance d’un cygne Solo créé par Fokine en 1905, La mort du cygne n’avait jamais été repris. Pedro Pauwels s’attaque à un mythe, à sa manière. Huit chorégraphes femmes ont travaillé sur le thème, offrant une nouvelle “vie“ à ce cygne mourant. Après Ana Pavlova, Pedro Pauwels apporte une nouvelle dimension à ce solo mythique. Cygn etc. par la cie Pedro Pauwels le 23 mars à 20h à la salle Guy Alphonsine et le 27 mars à 20h à Léspas Leconte de Lisle.


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