ARDENNES & ALPES 183 – 1er trimestre 2015 • revue tri trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl sbl • 129 Av. Alb Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BU BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000)
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BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477
1er trimestre 2015
TERRE DE BAFFIN, GREENLAND Expé du CAB-RCT
Blam ann
Bouc l’Afrique le de australe
Sarek
Autorisation d’envoi clos BC 1477
P202292
CLUB ALPIN BELGE ® Fédération francophone asbl (CAB) Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432
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N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.
Éditorial
dent Didier Marchal – Prési Quand vous lirez ces quelques lignes, les fêtes de fin d’année seront loin. Des bilans auront été tirés pour l’année passée et des objectifs planifiés pour 2015. On nous annonce, même si certains chiffres sont encore à confirmer, que 2014 a été l’année la plus chaude depuis que les mesures météorologiques sont enregistrées. Les pays tardent à s’enl Didier Marcha gager de manière volontariste pour prendre des mesures efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique et ses effets. Nos activités « alpines » pourraient se voir transformées dans un avenir peut-être pas si lointain : les glaciers reculent, les risques d’éboulement et de glissement de terrain augmentent en montagne, le régime des précipitations change… Nous sommes peut-être allés trop loin dans notre impact sur le climat. À nous de nous adapter à un environnement changeant ! À propos d’adaptation, de nombreux chantiers sont ouverts à l’échelle de notre Fédération. Certains sont plus avancés que d’autres et les premiers résultats devraient être acquis sous peu. Vous en saurez bientôt plus, notamment lors de notre assemblée générale du 11 mars 2015, ou en lisant attentivement les pages de votre Ardennes & Alpes favori. L’année 2014 a été riche de beaux résultats dans plusieurs de nos disciplines sportives. Souhaitons que 2015 nous apporte autant de bonnes nouvelles ! Des expéditions se profilent aussi pour cette année : l’ascension du Makalu (8 643 m), du mont McKinley (6 194 m), et d’autres encore. à suivre, donc… En 2015 toujours, la Fédération innove. Cette fois, le stage fédéral d’autonomie en haute montagne est organisé par deux des clubs de la Fédération. En effet, le CAB Bruxelles-Brabant et le CAB Namur-Luxembourg ont pris en charge l’organisation de ce stage pour l’été 2015. Après trois années aux Houches, le stage se tiendra à La Bérarde, dans le massif de l’Oisans. Outre ce stage « fédéral », vous pourrez également découvrir les multiples activités proposées par nos clubs. Une fois n’est pas coutume, je voudrais profiter de cet espace pour remercier l’ensemble des membres du conseil d’administration de notre Fédération. Si les choses bougent, c’est grâce à leur enthousiasme et leur dynamisme ! L’équipe professionnelle mérite également notre reconnaissance, que ce soit au niveau administratif, dans le domaine sportif ou pour les aspects liés à l’entretien des rochers. Leur travail est remarquable à bien des égards. Enfin, chacun d’entre vous, à sa façon, contribue également au développement de notre Fédération : un coup de main pour l’informatique, la participation aux entretiens collectifs des rochers, une attention ou l’autre… Plus que jamais, la Fédération a besoin de vous tous ! N’oublions pas non plus la richesse de ce que nous transmettent nos anciens, que ce soit au niveau de la sécurité, des techniques de grimpe ou tout simplement parce qu’ils nous ont accompagnés une partie de notre vie…
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Ardennes & Alpes Revue trimestrielle du Club Alpin Belge Fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 5000 Namur
Sommaire er 2015 no183 – 1 trimestr e janvier – février – mars COMPETITIONS Petzl Roc Trip 2014
Editeur responsable : Didier MARCHAL
Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source : extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 183
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BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477 P202292
1er trimestre 2015
ARDENNES & ALPES 183 – 1er trimestre 2015 • revue tri trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl sbl • 129 Av. Alb Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BU BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000)
TERRE DE BAFFIN, GREENLAND
Autorisation d’envoi clos BC 1477
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FORMATIONS Wanted Maître de stages Sarek, initiation arctique Stage des Houches 2014, palmarès, suite et fin
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FALAISES Terre de Baffin, Greenland 2014 Boucle de l’Afrique australe Les maîtres du temps, cercle polaire – Norvège Devoluy Tenerife, entre océan et montagnes
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OPINIONS Ces nouvelles choses qui font de nous des personnes différentes Mountain Wilderness Responsabilité et prise de risque
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MONTAGNES Makalu 2015 Le Pelvoux, c’est par où ?
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SENTIERS On a testé pour vous : la « rando-stop »
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VIE DE NOS ROCHERS La sécurité lors des escalades en moulinette
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VIE DE LA FEDE Chronique du CA Donnerie
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VIE DE LA BIBLIOTHEQUE Nouvelles acquisitions Remerciements et appel à nos membres Sommaire des revues
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AGENDA Calendrier des Clubs Annonces des Clubs
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RENCONTRE Roland Troosters
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Expé du CAB-RCT
nn Blama
Bouc l’Afrique le de australe
Sarek
En couverture : Terre de Baffin, Greenland Expé du CAB-RCT
HOMMAGE
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COTISATIONS
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BOUTIQUE DU CAB
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COMPÉTITIONS
Petzl Roc Trip 2014
Fournisseur officiel
© Guillaume Vallot
Voici une sélection de photos de l’étape turque du Petzl Roc Trip. Des spots d’escalade à découvrir si vous n’en avez jamais eu la chance…
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FORMATIONS
Wanted
Maî tr e de st ages
En 2015, le CAB organise deux sessions de formation de moniteurs sportifs du degré initiateur, une dans la filière « Randonnée », l’autre en « Escalade ». Afin d’encadrer les stages de fin de formation (à partir de juillet 2015), nous recherchons des « maîtres de stage » prêts à s’investir (bénévolement) dans ce processus. Concrètement, cela signifie d’être à l’écoute du stagiaire, commenter son projet de stage avec un œil pédagogique et professionnel, être présent physiquement lors des activités prévues et revêtir le rôle d’évaluateur (sur base de critères objectifs). Au final, le maître de stage remet un formulaire d’évaluation sur la mise en pratique et sur le rapport de stage théorique du futur moniteur ; il est également admis de plein droit aux jurys de délibération s’il le souhaite. Vous êtes intéressés ? Merci d’adresser un courriel comprenant vos coordonnées complètes, brevet et un bref aperçu de votre expérience récente en termes d’encadrement à l’adresse : formations@clubalpin.be ou remplir le formulaire Collaborateurs formation Æ Maître de stage sur le site Internet www.clubalpin.be.
Sarek,
initiation ar ctique
Le récit qui suit vous transporte dans le froid arctique de la toundra suédoise, en Laponie. Geoffroy, dans le cadre de son stage de fin de formation en Randonnée niveau 3, nous emmenait, il y a un an, à travers le territoire du peuple Sami.
Marie Pierret
À la suite de cette expérience, Geoffroy décide de créer Oukiok.org, une A.S.B.L. dont l’objectif demeure : ouvrir la porte du wilderness à des personnes qui n’ont pas ou peu d’expérience de la montagne hivernale en autonomie pour une initiation à l’Arctique. Nous étions douze partants : Delphine, Marie, Christian, Julien, Marc, Michel, Philippe, Sam, Vincent, Pol, Geoffroy et moi. Pour la plupart d’entre nous, le voyage s’est fait en train en 48 h. C’était un choix, en accord avec notre état d’esprit et nos valeurs, de prendre le temps, de limiter les émissions de CO2 et surtout revivre le doux souvenir des trains couchette… Cela nous a permis de conserver l’authenticité du voyage et le mystère lié à la destination.
Vincent se blesse au genou peu de temps avant et se retrouve au départ en béquilles. Par solidarité (et par amour) je reste avec lui et nous décidons, avec Marc qui ne peut skier à cause d’une hernie intestinale qui le fait souffrir à chaque pas, de former l’équipe « Handi Trek ». À trois, nous ferons le « Pitisarek » : du même point de départ, nous rejoindrons le même point d’arrivée en suivant la Kungsleden. À pied et en béquilles dans la neige, nos deux blessés forceront l’admiration de tous les Suédois de la région. Finalement, je vous laisse avec les 9 compagnons dans cette belle aventure qu’est la traversée du Sarek. Ce texte est écrit à plusieurs voix, volontairement mélangées. Les textes des uns et des autres s’y rencontrent et se complètent, le « je » change de genre sans prévenir, le point de vue tourne, comme la neige dans le vent. L’envie est de conserver, dans le texte aussi, ce qui fit la magie de cette traversée, une alchimie entre des personnes différentes et proches, portées ensemble dans un même mouvement de découverte.
En arrivant sur la vallée de la Rapa, Philippe dira : « C’est comme la vallée du Rhône à Sion, avant l’arrivée des hommes ».
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Tout d’un coup le blanc. Complet. Que l’on regarde au-dessus ou en-dessous, la tête à gauche ou à droite. Sol et ciel ont subitement disparu, il n’y a plus de relief, mais il n’y a pas de brouillard. Le vent du nord-ouest nous frappe de côté, ou de face. Rien ne présageait cela quelques instants auparavant, et maintenant nous nous raccrochons chacun aux traces de celui ou celle qui nous précède. De temps à autre, un coup d’œil vers l’arrière pour s’assurer que l’autre suit toujours. L’orientation se fait au compas. Même les traces de skis ont tendance à s’effacer, les bourrasques éliminent rapidement les deux sillons parallèles. L’image de l’autre est là, pourtant, suspendue dans le vide blanc à une distance improbable. Isolés, chacun dans sa bulle au milieu du vide, la notion de temps, aussi, disparaît. Avons-nous skié dix minutes ou une heure pour traverser ce lac ? Subitement, à l’instant où je pose le pied sur la rive, le ciel s’est ouvert. En quelques secondes, les rayons de soleil transpercent les nuages. Plusieurs vallées et montagnes se sont étalées devant nous. L’immensité blanche du lac s’étend à nos pieds et les montagnes, au fond du décor, tracent des chemins de glace vers l’infini. Cela fait deux jours que le temps est bouché. Découvrir soudain que l’espace dans lequel on avait avancé les dernières heures était si vaste, que ce paysage qu’on ne voyait pas cachait quelque chose de merveilleux… c’était grandiose. Et, oui, cela avait quelque chose d’un rite initiatique. Curieusement, j’ai adoré l’expérience, faisant confiance aux connaissances du guide. C’est un des rares moments où le novice que je suis a été directement confronté à la nature et aux dangers inattendus de la montagne.
Les traîneaux du soir Au loin, trois traîneaux tirés par des chiens se faufilent entre des bouleaux nains et disparaissent dans le brouillard. Leur apparition est fugace, silencieuse, et nous restons isolés, comme les autres soirs, dans ce décor blanc. Les trois tentes ancrées dans la neige tassée sont nos abris pour la nuit. Deux réchauds à essence ronronnent et vont nous permettre de faire fondre de la neige pour réhydrater la nourriture, et faire les boissons chaudes du soir. Cette intrusion de la technologie a quelque chose d’incongru.
Faire l’eau à partir de la neige prend plus de deux heures par jour.
Bien enfoncé dans le trou de la a « cuisine », creusé à côté dess tentes, et plus ou moins à l’abri du vent, mon seul geste est de puiser de la neige et la faire fondre dans la casserole. De tous les côtés, des parois rocheuses ou des pentes de neige. Le soleil troue à l’occasion les nuages et illumine un pan ou l’l’autre du dé décor. t d Il neige faiblement. Des lagopèdes, dérangés par notre campement, piaillent et semblent ricaner. Puis c’est la nuit. Enfoncés au plus profond des sacs de couchage, les cordons bien serrés ne laissent dépasser qu’une narine. Par habitude, le vent souffle et secoue la toile et les tendeurs des tentes. À l’intérieur, la vapeur d’eau produite par notre respiration se condense en fines particules de glace sur toute la surface intérieure de la toile et forme comme une voûte, histoire de nous rappeler que, même à l’intérieur, nous sommes encore dans le froid. Le matin, il faut s’extraire de la chaleur du sac et sortir de l’abri précaire de la nuit. Au bout de quelques jours, les gestes sont routiniers : allumer les réchauds, faire fondre de la neige, dégeler les chaussures, manger sur le pouce, refaire les sacs, démonter les tentes, au besoin en s’entraidant s’il y a trop de vent, et reprendre la route. Nous sommes de nouveau des migrants pour un jour. Les rivières, les marécages et les lacs sont gelés, mais sous cette couche plus ou moins épaisse, l’eau vive coule. Il faut savoir éviter ses pièges, étirer la file indienne en laissant quelques mètres entre chacun de nous, par sécurité. Nous restons des intrus dans cette nature extraordinaire. Comment imaginer que cette terre gelée est habitée depuis dix mille ans par les peuples premiers chasseurscollecteurs, ancêtres du peuple Sami. Il y a à la fois une fascination et un malaise à troubler un des derniers mondes sauvages d’Europe. Respecter cette terre, minimiser notre impact provoqué par notre passage. Terminer ce voyage avec un brin de conscience amplifiée ? Tout à l’heure, ou était-ce hier, un aigle a survolé la file indienne de notre groupe. Les chamans du « peuple du soleil et du vent », peuvent habiter les esprits des êtres vivants sur leur territoire. Nous sommes seulement spectateurs de cette nature hostile et des conditions difficiles qu’il faut oser endurer pour traverser le Sarek.
Soudain le white-out disparaît, la lumière coule du ciel et les montagnes apparaissent.
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La cabane Sami En fin de journée, nous débouchons sur le plateau de Parte, entouré de son cirque de montagnes. Un vent d’ouest souffle de face en rafales violentes. La neige court au sol. Le spectacle est magique, les montagnes alentours magnifiques. Pour la première fois, les participants sont confrontés à un contexte et un environnement typiquement arctiques : plus d’arbres, lumière éblouissante, vent violent.
Le dernier jour, le vent du Sarek nous pousse vers la sortie parfois à plus de vingt kilomètres/heure, du kite sans les kites.
L’aigle L’aigle est là, devant nous, à cent mètres peut-être. Après la longue boucle dans les bouleaux nains, nous revenons sur la Rapa. Ici la rivière est immense et se fait lac tant elle est large. L’aigle est posé au sommet du dernier arbre avant la glace, il nous regarde. D’un geste souple, il déploie ses ailes démesurées. Déjà, je regrette que nous l’ayons dérangé. Il va partir, j’aimerais que les autres le voient. Mais, au lieu de fuir, il vient vers nous. Lentement, glissant quelques mètres au-dessus des arbres, en quelques coups d’ailes amples, il nous a rejoints.
Mais c’est fatiguant, très déstabilisant et stressant en fin de journée. Quelques reliefs de moraines nous compliquent le trajet et fatiguent les troupes. Les chutes arrivent, cassantes. Ils sont fascinés, mais aussi inquiets. Je sais pour ma part que la capacité au montage convenable des tentes dans un tel vent sera limitée. En outre, il n’y a guère de place bien abritée, juste des reliefs légers. Le risque principal est de perdre une toile, envolée ou déchirée, de casser un arceau ou de mal monter. Je prévois que, pour limiter les risques, je gérerai moi-même le montage des trois tentes, une tente à la fois, avec les trois plus expérimentés (et moins fatigués). J’identifie a priori ceux qui pourraient le faire. Mais il faudra aussi veiller à ce que les autres ne se refroidissent pas dans le vent. L’arrêt de fin de journée est le moment le plus délicat : la transpiration gèle vite et on est chaud, on ne sent pas le refroidissement soudain. J’anticipe donc une installation compliquée. Une semaine plus tôt, j’avais repéré le coin seul et fait le constat que la porte de la petite cabane que les Samis utilisent l’été avait été forcée. Je n’ai aucune garantie qu’elle soit encore ouverte ni, le cas échéant, qu’elle soit inoccupée. Si elle est ouverte et libre d’occupants, c’est un abri exceptionnel. Mais la rejoindre imposerait sans doute une heure de ski face au vent, c’est limite au niveau fatigue pour certains et elle n’est pas forcément aisée à trouver.
Arrivé à ma hauteur il est proche, vingt mètres peut-être ? Son envergure est plus grande que moi. Lentement, il remonte le groupe. L’un après l’autre, il nous scrute, nous traverse. Comme s’il passait ses troupes en revue. En quelques battements d’ailes, avec ampleur, force et bienveillance, il nous a toisés, chacun. Impossible de penser qu’il est indifférent. Il est, d’évidence, venu nous voir. Ce survol a quelque chose d’Alice traversant le miroir. Un rapace en vol, même de loin, matérialise l’air, le densifie et, d’une manière ou d’une autre, il relie le ciel à la terre. S’il vous prend dans ce lien, il vous amène à l’intérieur du paysage. Depuis que je viens ici, il y a plus de dix ans déjà, je sais que je suis animiste. Simplement parce qu’ici c’est une évidence, il n’y a juste pas moyen, pour moi, de penser autrement. À voir ses ailes et sa queue, l’oiseau a trois ans. Un de plus qu’il y a un an quand, ici même, l’aigle nous ouvrait les nuages. C’est sa vallée, il en est le gardien bienveillant. Et je ne peux m’empêcher de croire qu’à cet instant, il nous a ouvert notre Sarek. Nous arrivons sur la Rapa, je voudrais échanger quelques mots. Je me souviens avoir glissé à Julien : « l’aigle, c’est un présage ». J’aurai voulu dire plus, mais c’était déjà dire trop. Pour décrire en évitant les mots, les Sami ont inventé les Joiks, leurs chants qui racontent sans dire. Et pour mieux comprendre ce que je veux en dire, allez écouter « Eagle Brother », de Mari Boine (cherchez la version « Oslo opéra House » sur YouTube1). 1
Le randonneur suit le relief et préfère les cols aux sommets, naturellement.
https://www.youtube.com/watch ?v=kprl0CECykA
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de plus. Il nous a poussés dans le dos pour la sortie, et quelle poussée ! C’était un bel au revoir du Sarek. Ancré au sol par la pulka et retardé au départ par une fixation gelée, Philippe n’avance pas aussi vite, il est, pour une fois, loin derrière. Dans cette traversée du dernier lac, j’avais pris un peu de retard par rapport au groupe. J’étais seul, il y avait une lumière magnifique, entre soleil et nuage. Le vent fort soulevait la neige comme une fine couche de brouillard. J’ai ressenti comme une charge d’énergie qui m’a fait crier « Merci le Sarek » !
Et puis…
Le pic Bierik et sa façade de 1 000 mètres de haut, tel que nous ne l’aurons pas vu cette fois-ci. Au vu de la météo et du vent qui ne semble pas près de se réduire pour la nuit, je décide de tenter le coup et de pousser l’équipe presque une heure plus loin. Je partage l’information avec les autres pour qu’ils comprennent la situation et, surtout, pour juger de l’acceptabilité d’une heure de ski supplémentaire dans ce contexte. Certains marquent une préférence pour s’arrêter sur place, mais cela me paraît faisable pour eux et je décide donc de maintenir ma décision d’y aller. Le pari sera réussi, on trouvera la cabane ; elle est ouverte et vide. C’est un endroit magique. Le vent va souffler violement toute la nuit. Et nous passerons une des plus belles soirées à neuf dans une cabane pour quatre, entourée d’un vent et d’un paysage spectaculaire. Certains partageront avec moi le sentiment d’avoir été des intrus. Et c’est vrai, la réglementation du parc interdit tout abri, celui-ci avait été forcé par deux Autrichiens en détresse, dont la tente avait été déchirée par une tempête quelques semaines plus tôt. Nous ne laisserons pas de traces, mais le sentiment d’intrusion reste.
Avant de partir, j’ai regardé le lac et les montagnes. Ça m’a donné le sentiment que le monde à découvrir était vaste, riche, à la fois de détails (dû à l’environnement relativement rude et austère, j’étais devenue plus attentive aux détails, comme les différentes formes de neige, les quelques plantes ou animaux qui survivent) et d’étendues (des montagnes à perte de vue, et dans toutes ces montagnes, un monde infini à découvrir). La densité des détails et l’immensité des étendues, cela m’est apparu comme terriblement généreux : la vie est diversifiée, omniprésente, les choses de la nature ont du sens pour elles-mêmes, et c’est beau à regarder. Je crois que le dénuement arctique recrée le sentiment que la vie est sacrée. Au lendemain de leur départ, je suis dans le bus vers Ritsem. Je vais rejoindre une bande d’ados partis hier avec Anne et Dom pour une autre traversée du Sarek, différente. Sur mon GSM, je découvre un SMS. Le numéro n’est pas encodé. Je ne sais pas qui l’envoie, mais je sais bien qu’à ce moment précis, j’ai compris que ma place était là et que j’allais continuer. « Encore mille mercis à toi et au Sarek. Tu as agrandi ma vie. Cela sera inoubliable ». GEOFFROY DE SCHUTTER 0477/20 62 18 Geoffroy@geoffroy.name Oukiok@oukiok.org
Le dernier vent Au matin du dernier jour, le vent qui a crié toute la nuit souffle encore violemment. Quand nous partons, il vient nous claquer dans le dos et nous propulse à toute allure sur la surface du lac. Nous écartons les bras pour accélérer ou les refermons pour ralentir. Les jambes, elles, tentent juste d’amortir les crêtes de neige pour éviter la chute. Les sastrugis défilent sous nos pieds. Le GPS de Pol indiquera une moyenne de 10 km avec des pointes à… 21,3 km/h (et Pol ne fut certainement pas le plus rapide, sa portance n’étant pas la plus grande) ;-). Au moment où le dernier arrive, le vent, déchaîné depuis la veille, tombe soudain. Comme pour nous dire que la partie est finie. C’était juste un jeu. Nous étions les jouets. Le Sarek, ce grand scénariste, se joue de nous, une fois
Des traces de glouton sur le plateau de Parte.
10
FORMATIONS
s Patrick Keldertif Directeur spor
Stage aux Houches 2014
Participant
Réalisations des stagiaires lors du stage d’alpinisme aux Houches 2014 : suite et fin Sommet (atteint)
Sommet tenté mais non atteint
Pointes Lachenal
Erik Phalet
Aiguille du Midi Gendarme d’Orny Gendarme d’Orny Petite Fourche Tête Blanche Aiguilles Dorées Aiguille du Plan
Antoine Charlier Christian Fontaine
Traversée
19-Jul
Arête ENE (en tempete :-) Les 3 surplombs Papa paye à partir du Col Blanc Face Nord + traversée vers petite Fourche Traversée intégrale des arêtes E-W Traversée Midi-Plan Aiguille Pierre Alain Congo Star Aiguille du Peigne
Luc Bontemps
Voie
date de la course
Arête des Papillons
Godefroy
21-Jul 23-Jul 23-Jul 24-Jul
alternance 1-2 alternance 1-2 alternance 1-2 alternance 1-2
Luc Bontemps Luc Bontemps Luc Bontemps Luc Bontemps
24-Jul
(enchainé)
alternance 1-2
Luc Bontemps
25-Jul
Refuge du Trient
alternance 1-2
Luc Bontemps
alternance 1-2 alternance 1-2
Luc Bontemps Jean-Luc Bouché
alternance 1-2
Luc Bontemps
alternance 1-2
Luc Bontemps
second
Ben Calvi, Jean-Luc Bouché
alternance 1-2
Patrick Davreux
27-Jul Refuge des Cosmiques 28-Jul Refuge du Requin Téléphérique 30-Jul Plan de l’Aiguille Refuge du 31-Jul Plan de l’Aiguille Téléphérique 1-Aug du Brévent Téléphérique 19-Jul de l’Aiguille du Midi Téléphérique 21-Jul de l’Aiguille du Midi 23-Jul Refuge d’Orny 23-Jul Refuge d’Orny 24-Jul Refuge du Trient
Brévent
Frison Roche
Pointes Lachenal
Traversée
Aiguille du Midi
Arête des Cosmiques
Aiguille d’Orny Aiguille de la Cabane Petite Fourche
Aiguille Pierre Alain
La Moquette Bon accueil À partir du Col Blanc Face Nord + traversée vers petite Fourche Traversée intégrale des arêtes E-W Traversée Midi-Plan, descente au requin Congo star
Aiguille du Peigne
Arête des Papillons
30-Jul
Aiguille de l’M
Arête NNE
31-Jul
Brévent
Frison Roche
1-Aug
Pointes Lachenal
Traversée
19-Jul
Aiguille du Plan
Aiguille du Génépy Minaret
sauf 2L
Combiné foret vierge/mort de rire Rebuffat -pilier sud -E
Compagnon de cordée
second
Arête NNE
Aiguilles Dorées
Place dans la cordée
Téléphérique de l’Aiguille du Midi Refuge des Cosmiques Refuge d’Orny (enchainé) Refuge du Trient
Aiguille de l’M
Tête Blanche
refuge de départ (ou départ en téléphérique) : préciser
alternance 1-2
Patrick Davreux
1er alternance 1-2 alternance 1-2
Patrick Davreux Patrick Davreux Patrick Davreux
24-Jul
Refuge du Trient
alternance 1-2
Patrick Davreux
25-Jul
Refuge du Trient
alternance 1-2
Patrick Davreux
27-Jul Refuge des Cosmiques alternance 1-2
Patrick Davreux
28-Jul
Refuge du Requin Téléphérique Plan de l’Aiguille Refuge du Plan de l’Aiguille Téléphérique du Brévent Téléphérique de l’Aiguille du Midi
alternance 1-2
Benoît Calvi
alternance 1-2
Patrick Davreux
alternance 1-2
Patrick Davreux
1er
Patrick Davreux
alterné
Gregory Lempereur
23-Jul
Argentière
alterné
Abdel Bouhamadi
25-Jul
alterné
Christophe Lehner
alterné
Abdel Bouhamadi
alterné
Abdel Bouhamadi
alterné
Abdel Bouhamadi
alternance alternance alternance
Eric Phalet Eric Phalet Eric Phalet
Fraise des boatch
30-Jul
Petit Charmoz
Pilier Sud-Ouest + traversée
31-Jul
Aiguille de la Cabane Aiguille de la Cabane Petite Fourche
23-Jul 23-Jul 24-Jul 24-Jul
Refuge du Trient
alternance
Eric Phalet
25-Jul
Refuge du Trient
1°
Eric Phalet
Aiguille du Plan
Namatsé Trichodrome À partir du Col Blanc Face Nord + traversée vers petite Fourche Traversée intégrale des arêtes E-W Traversée Midi-Plan
Argentière Téléphérique de l’Aiguille du Midi Téléphérique Flégère Refuge du Plan de l’Aiguille Refuge d’Orny Refuge d’Orny Refuge du Trient
Aiguille de l’M
Arête NNE
Brévent
Téléphérique
Trav. Midi-Plan Aiguille de la Floria
Tête Blanche Aiguilles Dorées
Bastion inférieur
Normale
27-Jul
27-Jul Refuge des Cosmiques Refuge du Plan de l’Aiguille 30-Jul Bivouac 31-Jul
11
alternance
Eric Phalet
alternance
Eric Phalet
Solo
FALAISES
4 1 0 2 d n la n e re G , n ffi a B e d Terre -RC T une expédition du CAB
naît en moi. Les limites du plaisir ici se trouvent plutôt dans l’appréhension de ne plus bien contrôler la situation. Mais encore faut-il savoir le reconnaître. Pour Olive et moi, c’est la troisième fois d’affilée qu’on abandonne. La première fois, c’était au Groenland. Alors que nous attendions que les glaces fondent sur les côtes de la terre de Baffin, quelques parois ont fait l’affaire pour nous mettre en jambe. Le risque principal auquel nous sommes confrontés lorsque nous ouvrons des nouvelles voies en big wall, c’est les chutes de rochers instables, et les big walls du fjord d’Umanak n’ont certainement pas dérogé à cette tendance. Dès notre premier regard posé sur les parois, nous le savons. Ici, ça pue l’aventure ! Alors que nous naviguons entre les icebergs, les parois défilent, toutes aussi austères les unes que les autres. Les veines de roche noire, orange, verte et rouge me laissent imaginer un cocktail de rochers coriaces à dompter. Malgré tout, nous tombons sur une paroi qui nous inspire, quelque chose de moins pire.
Il est 5 h du mat’. J’ai du mal à dormir, mais ce n’est pas la lumière des rayons de soleil qui m’empêche de trouver le repos. Je me retourne pour la énième fois. Cette fois, notre capitaine Bob s’aperçoit que je ne dors pas. Il passe sa tête et me souffle : « The weather is perfect ! » Cette phrase brise le calme plat avec un son amer. J’aimerais tant être là-haut, mais je suis trop fatigué pour partir dans la ligne qu’Olive et moi avions décidé de tenter. Ce pilier vierge de plus de 1 000 m juste au-dessus de notre ancrage est splendide. Nous l’avons déjà tenté deux fois sans succès ! Chaque fois, le mauvais temps nous a surpris. La première fois, c’était dans une tempête de neige à la 20e longueur et hier soir c’était à cause d’un vent glacial à décorner des buffles que nous sommes redescendus. Chaque fois, c’était une décision délicate, car en somme on est toujours capable de continuer un peu plus loin. Un peu comme dans une relation de couple qui va mal. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller ? Pour mon frère et moi, c’était la notion de plaisir qui a déterminé notre choix. Mais quand je parle de plaisir, il ne s’agit pas du plaisir comme quand on bronze sur une plage. Le plaisir ici, dans ce genre de situation, c’est d’être exposé à quelque chose de grandiose et surpuissant qui me transcende. Malgré tous les inconforts et la fatigue, chaque situation est gérée avec efficacité et, paradoxalement, dans ces situations extrêmes, le plaisir
Tout en partant du bas, à l’aide de jumelles je la parcours de nouveau, suivant chaque imperfection de la roche, mais je finis toujours par me perdre dans l’infinité granitique. Dans ma tête, les informations s’accumulent. J’essaye de comprendre, de donner une logique, d’imaginer comment ce serait d’être là-haut, mais je sais très bien que tant que je n’y serai pas, les mains sur les prises, rien ne sera sûr. Il y a deux jours, nous étions sous cette même face et elle m’avait paru impossible. Mais aujourd’hui je suis bien reposé et j’ai un sentiment positif. J’ai du mal à dire si cet optimisme est l’effet de mon imagination ou de mon envie de grimper, mais en tout cas j’ai l’impression d’y apercevoir une ligne. Alors que nous nous trouvons au milieu d’un paysage magnifique, tout ce qui m’entoure s’efface devant les conséquences de ce choix et l’aventure qui pourrait s’ensuivre.
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Nicolas Favres se
Chaque fois, Bob était presque plus excité que nous à la perspective de premières ascensions d’envergure. Par contre, il ne comprenait pas nos analyses, hésitations et craintes. Pour lui, naviguer comme escalader c’est avant tout se mesurer aux risques et donc limiter ceux-ci par un raisonnement trop rationnel viendrait à l’encontre de l’objectif même de ces activités. Sur la mer, en effet, ce n’était pas sans risque qu’il engageait son bateau en vue de nous déposer sur certaines parois. Les deux parois que nous avions grimpées précédemment s’étaient avérées de bien meilleure qualité que ce que nous avions diagnostiqué. Du coup, je me dis que cette apparence médiocre pourrait cacher du bon. Après 15 minutes à ramper dans un pierrier, nous voilà au pied de la face. Olive et moi décidons d’attaquer une ligne de dièdres successifs évidents, alors que Sean et Ben décident de prendre le côté gauche de la face, plus compact, mais aussi plus obscur. La chance est avec moi au « pierre, papier, ciseaux » et je me lance donc dans la première longueur qui me paraît relativement facile. Olivier me fait remarquer que le rocher est tout fissuré, comme s’il y avait eu une explosion, mais je préfère ignorer sa remarque afin de préserver mon énergie positive. L’escalade est facile, mais le rocher sonne creux
et aucune protection ne me donne confiance. Après 20 mètres, je dois passer une veine de rocher noir tellement délitée que je peux la broyer dans ma main et en faire du sable. Refroidi par le risque d’une chute au sol et ce rocher très friable, je tente de résoudre ce passage qui ne représente en soi aucune difficulté technique. Au lieu de tirer sur les prises, je les utilise comme appui sur lesquelles je tente de répartir au mieux mon poids pour ne pas les arracher. Juste un mètre plus haut, une fissure démarre avec les premières possibilités de bonnes protections. Elle me nargue, mais je dois me contrôler pour éviter de me précipiter. Après de multiples va-et-vient, j’ai une mauvaise sensation et je suis contraint d’accepter mes limites. Je désescalade avec précaution puis retente ma chance 20 mètres plus à droite. Malheureusement, le résultat est exactement le même. Après réflexion et une meilleure observation, nous remarquons que l’entièreté de la face est instable. Tout en admirant quelques baleines passer au pied du mur, la sagesse nous suggérera alors de nous rabattre sur un sport un peu moins dangereux, mais non moins excitant : la pêche, alors que Sean et Ben parviennent à décoller dans l’ascension de ce que Sean qualifiera de la voie la plus pourrie (dans le sens premier du terme) qu’il ait jamais grimpée… Ça en dit long ! Quelques semaines plus tard… Depuis hier soir, le moteur du bateau a été coupé pour laisser place aux voiles. Le vent et les vagues ont forci lentement, mais sûrement, et Dodo danse dans les vagues. Cette ambiance me rappelle la transatlantique que nous avions faite quatre années plus tôt avec ce même bateau, cette même équipe et ce même révérend capitaine Bob Shepton. Cette fois, par chance, Sean réussit à gaspiller un peu moins de nourriture par-dessus bord. Néanmoins, ce mouvement incessant de Dodo dans les vagues nous rappelle toute l’endurance qu’il faut pour vivre dans cet état inconfortable de mouvement constant. Mais ici, ce
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n’est qu’une petite traversée de 400 miles qui devrait nous prendre seulement quatre jours. Enfin, c’est en direction de notre terre promise que nous naviguons : la terre de Baffin. Cela fait déjà plus d’un mois que nous avons rejoint Bob au Groenland, d’où nous guettions l’évolution de la fonte des glaces via des cartes satellites. Chaque année, la fonte des glaces en terre de Baffin a lieu entre début juillet et fin août, suivant les vents, les courants et les températures. C’est ce qui rend l’accès à cette région particulièrement difficile et imprévisible durant les mois d’été. La plupart des grimpeurs s’y rendent en motoneige au printemps pour faire de l’artif’, alors que la banquise est encore formée et que les températures descendent encore bien en-dessous de zéro degré. Mais grâce à notre messager de Dieu qui avait hiverné son bateau au Groenland et qui est toujours partant pour mesurer son sens de l’aventure, nous tenions les ingrédients nécessaires pour relever le défi. Le danger, avec la glace et un bateau en polyester comme celui de Bob, c’est qu’il ne faut absolument pas toucher d’iceberg, mais aussi éviter de se faire coincer par la banquise, car la force de celle-ci, poussée par les courants, briserait facilement la coque. Mais Bob ne semble pas avoir froid aux yeux et d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’il s’aventure avec son bateau dans la glace et non sans sueurs froides ! Il est 2 h du mat’ et c’est mon quart. Je suis seul à la barre. Bien sûr, il ne fait pas nuit ; c’est le jour 24 h sur 24 h et un brouillard épais et très humide me refroidit jusqu’aux os. Mais c’est une belle ambiance, le fait d’être tout seul au milieu du néant. Tout paraît si grand et nous si petit. Sans instruments de navigation, nous serions complètement perdus ici, mais la comme par magie le GPS nous indique une position au milieu de la baie de Baffin. Dodo navigue comme une bête dans cette mer agitée d’une couleur très foncée et nous on s’accroche. Çà et là, un gros iceberg vient casser la monotonie du paysage et me rappelle qu’il faut rester vigilant. Toutes les minutes, je balaye l’horizon du regard pour m’assurer qu’il n’y ait aucun obstacle. Tout à coup, une bande blanche recouvre tout l’horizon devant moi. Mais non je ne rêve pas, c’est de la glace ! Mais cette fois, ce ne sont plus des icebergs aux formes psychédéliques, ce sont d’énormes plateformes de glace. C’est la banquise qui est en train de se détacher de la Terre de Baffin ! À plus de 150 miles de la côte, il y en a plein, de tous côtés, comme si la mer nous barrait la route. Je réveille Bob en urgence, mais il ne semble pas trop s’inquiéter. Pourtant, nous arrivons à pleine allure droit dessus. On aperçoit une petite ouverture dans le labyrinthe de glace, mais pour plus facilement manier le bateau dans toutes les directions et mieux réguler sa vitesse, Bob décide d’enlever les voiles et de continuer au moteur. Après quelques hésitations, nous nous engageons entre les énormes plateformes de glace qui montent et descendent avec la grosse houle. Juste avant de s’y engager, Bob me dit : « Ici, le plus important c’est de ne pas se faire piéger par la glace qui se referme sur nous ». Mais il me laisse à la barre et retourne dormir sans m’expliquer quoi faire concrètement pour éviter que cela se produise. À plusieurs reprises, je crois être coincé dans une impasse, mais miraculeusement un passage s’ouvre à moi tout en poussant délicatement quelques morceaux de glace avec la proue du bateau. Je me prends au jeu et commence a vraiment aimer cette ambiance qui requiert l’éveil de tous mes sens. Soudainement, sur la droite j’aperçois quelque chose de bizarre, une drôle de boule de glace un peu plus dorée sur la banquise. Je regarde un peu mieux, puis enfin je comprends ce que je vois.
C’est un ours polaire, un vrai, avec ses deux oursons ! Alors que je nous croyais tout seuls avec l’océan et la glace, le plus grand carnivore terrestre se trouve juste à 50 m de moi ! Les Inuits nous avaient bien mis en garde que les ours polaires ne sont pas de gentils toutous. Effectivement, s’ils ont faim, ils peuvent très facilement sauter à bord de notre bateau pour nous mettre à leur menu. Pourtant, lorsque j’aperçois l’ours, aucune sensation d’agressivité ne semble s’en dégager. Que du contraire, son air pataud et sa petite queue me donnent juste envie de venir le caresser comme une petite peluche. Mais jamais je n’aurais imaginé en voir si loin des côtes. J’éprouve
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un sentiment de pitié de les voir là au milieu de ce qui représente pour moi un lieu tellement hostile, d’autant plus qu’en les approchant, ils semblent avoir peur et se jettent sans hésiter dans l’eau glaciale pour rejoindre d’autres morceaux de glace. Nous décidons donc de ne pas les embêter et de continuer notre chemin. Durant le restant de la traversée, nous verrons au total huit ours polaires sur les morceaux de banquises flottants. Nous comprendrons alors vite que la glace est leur environnement de prédilection pour vivre et chasser le phoque. Lorsque la glace disparaît, c’est alors qu’ils deviennent les plus dangereux, car sur la terre la chasse au phoque y est beaucoup plus difficile que sur la glace et donc ils ne mangent pas aussi facilement à leur faim. C’est pour cette raison qu’il était important de toujours emporter un fusil avec nous lorsque nous nous baladions sur la terre. Après un moment sans en rencontrer, et ce fusil pesant son poids, nous étions de plus en plus à l’aise de nous balader sans fusil ! Mises à part l’exploration navale et la défriche de nouvelles parois, on s’était mis plein de gros objectifs pour cette expé ! Il y avait la pêche au gros, au très gros, faire des premières extrêmes en naturisme, mais aussi, bien évidemment, la musique. Cette fois, ce n’était plus pour rigoler, car on savait déjà que sûrement un jour on jouerait pour une foule de plusieurs milliers de personnes. Bien sûr, arriver à un tel niveau musical ne s’improvise pas ! Il faut continuellement évoluer, trouver de nouveaux sons, composer des morceaux plus ensorcelants. C’est pour cette raison qu’Olive n’a pas hésité à amener son artillerie lourde avec cette fois un accordéon, un
vrai, taille réelle. Ben a ramené les cuillères qu’il avait discrètement empruntées à Bob il y a quatre ans. Sean a emporté un rack complet de flûtes et harmonicas. Bob, quant à lui, s’est lancé dans un rap rythmé par des coups de fusil réels ! Et cela a donné une tonicité rythmique révolutionnaire. En tant que chef d’orchestre, mon travail consistait à superviser tout cela et s’assurer de ne laisser passer aucune fausse note. Ce n’était pas une mince affaire ! Notre horaire musical était très régulier c’est-à-dire que les répétitions se faisaient tous les jours pile-poil à l’heure où Bob avait prévu de dormir ou de lire tranquillement dans son lit. C’était à ce moment que notre inspiration était la plus productive, donnant naissance à de nouveaux morceaux anti-Janette encore plus virils et du coup les douze coups de minuit, heure limite déterminée par notre capitaine pour nos sessions musicales, sonnaient toujours douloureusement dans nos élans d’inspiration. « Être avec les “Wild Bunch” c’est très amusant, mais pas de tout repos » : c’est ce que Bob disait souvent lorsque nous rencontrions des gens. Pour lui, les vrais moments de repos c’était soit quand nous grimpions soit au petit matin, car la méthode « Favresse » requiert l’usage quotidien de grasses matinées. Eh oui, pourquoi changer les méthodes qui fonctionnent si bien ? Avec notre répertoire qui s’étoffait au fur et à mesure, et les réserves de vin diminuant proportionnellement, nous étions aux aguets de tout autre bateau en vue, afin de recevoir du vin en échange d’un concert. C’est notamment grâce à cette technique que nous nous sommes engagés dans notre première paroi en Terre de Baffin, alors que la météo était mauvaise. Nous avions tellement joué à bord de Navarro, une goélette sous pavillon anglais qui était venue nous visiter dans le Sam Ford Fjord, que les nombreux verres de vin ont dopé notre motivation et c’est donc à 11 h du soir avec dans le ventre un bon poulet au curry mariné au vin rouge que nous sommes partis comme des invincibles à l’assaut d’un pilier vierge de 1 000 m. Étonnement, nous étions efficaces malgré notre état, surtout nous ne nous sommes pas trop fatigués à réfléchir ! Enfin, jusqu’au moment où la tempête de neige nous a surpris 15 heures plus tard alors que nous entamions la 20e longueur. Heureusement, arrivés à ce point, nous avions déjà dessaoulé, car il est préférable de rester zen pour bien redescendre 20 longueurs dans une neige bien mouillée. Déjà trois semaines s’étaient écoulées depuis notre arrivée en Terre de Baffin, et Olive et moi n’avions toujours pas réussi à grimper quoi que ce soit à cause d’une météo très capricieuse. Ben et Sean par contre, ayant choisi des objectifs de moins grande taille, avaient juste réussi à se faufiler dans les petits créneaux météo, réus-
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sissant de justesse deux très belles voies. Mais Olive et moi, par contre, nous commencions à bien sentir l’échec, rendu d’autant plus grand par les réussites successives des deux autres. Même si nous savions très bien qu’il ne sert à rien de se comparer, nous ne pouvions nous empêcher d’éprouver un sentiment de faiblesse dans l’équipe. Autant au moment même nous avions vécu positivement chacune de nos retraites, de retour au bateau c’est avec un petit pincement au cœur que nous écoutions les récits victorieux de Ben et Sean. Il fallait être patient. Après le mauvais temps, de toute façon tout le monde sait bien qu’il y a toujours du beau temps. Il faut juste un peu de foi. Puis ce pilier est vraiment magnifique et malgré la multitude de parois nous titillant, il était important pour nous avant toute chose de finir ce dont nous avions commencé. Quelques jours plus tard, un créneau météo est annoncé. Cette fois notre seul souhait est de ne plus être arrêté par une tempête de neige. C’est une chose que de battre retraite parce que c’est trop dur ou trop dangereux, mais lorsqu’il s’agit de la météo, je trouve cela beaucoup plus frustrant. Un peu comme quand on loupe un rendezvous à cause d’embouteillages en ville, je trouve cela beaucoup plus frustrant que le fait d’être en retard par sa propre faute. Juste avant de repartir pour la troisième tentative, Bob reçoit un dernier bulletin météo et nous confirme qu’il fera un temps parfait pour les prochaines 48 h au moins. Mais avant de partir, il nous dit quand même de faire attention pourtant. Cela m’étonne, car ce n’est pas son genre de nous mettre en garde, que du contraire. Cette fois, on part sobres, et on enfile les premières longueurs comme rien, car on les connaît par cœur. Les conditions sont parfaites et en 8 h nous gravissons ce que nous avions gravi en 15 h la dernière fois, redoublant notre confiance. Juste avant la nuit, nous atteignons le headwall final. La face se raidit et
les longueurs se durcissent, offrant une escalade exceptionnelle dans un rocher rougeâtre tout sculpté. Au fur et à mesure, les nuages s’accumulent, mais comme les prévisions sont bonnes je ne me laisse pas impressionner et continue avec confiance. On évolue à la frontale dans une longueur en dièdre technique et mouillée sans trop savoir où elle nous mène. Dans la nuit, je remarque que je grimpe différemment. Je suis un peu plus déconnecté de ce qui m’entoure et enveloppé dans les 2 m2 de ma frontale. Il faut même que je fasse attention de ne pas oublier de me protéger. J’entends ma respiration plus forte, je suis plus seul, mais à la fois plus connecté avec l’élément et cela me transcende. J’aime ça ! Un flocon de neige vient rompre ma concentration. D’abord je me dis : « Ce n’est qu’un petit flocon ! », mais 10 min plus tard, alors que j’établis le relais suivant, c’est une vraie tempête de neige qui nous tombe dessus. Lorsqu’Olive me rejoindra au relais, déjà une fine pellicule de neige recouvrait toutes les prises. On n’en croyait pas nos yeux ! Nous décidons d’attendre un peu pour faire le point. Abandonner dans ces conditions ne serait vraiment pas évident et nous serions obligés de sacrifier beaucoup de matériel, mais surtout notre ego serait touché encore plus profondément avec un échec consécutif supplémentaire ! Puis, continuer dans cette neige risque de devenir impossible. Notre confiance est touchée, mais heureusement peu après les nuages se décollent légèrement du sommet et une petite accalmie nous redonne espoir. Nous décidons de continuer. Deux heures plus tard, comme par miracle, la lueur du petit matin chassera tous les nuages, laissant place à un
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tombés nez à nez et sans fusil avec un ours polaire lors d’une petite randonnée, ou encore à Gibbs Fjord lorsque Sean et moi nous nous sommes fait surprendre par un brouillard givrant recouvrant d’une fine pellicule de neige la face que nous grimpions, ou aussi quand Sean et Ben sont restés bloqués trois jours au pied de la face qu’ils avaient grimpée, car le vent était trop violent pour venir les rechercher en bateau, etc., etc. Ce sont bien toutes ces « épices » qui je recherche lorsque je pars en expédition, car après les avoir vécues, ce sont elles qui m’aident à prendre du recul dans ma vie et à mieux apprécier les choses à leur juste valeur. Bonnes aventures, Nico panorama exceptionnel sur Sam Ford Fjord. Nous gravissons les dernières difficultés techniques du pilier sous le soleil et atteignons le sommet vers 8 h du matin. Jamais je n’avais éprouvé une telle sensation en atteignant un sommet ! C’était un sommet parfait grâce à cette belle ascension, une vue imprenable sur 360 degrés, mais jusque-là, ça n’a rien de plus parfait que bien d’autres ascensions. Je comprends alors que la perfection de cette ascension, et je crois comme la plupart des choses dans la vie, c’est une question de contraste. Nos trois échecs consécutifs nous ont fait douter de nos capacités, nous ont forcé à nous requestionner et toute une magie s’est construite autour du rêve d’y arriver peut-être un jour. Il nous faudra 6 h pour redescendre jusqu’au bateau via un couloir de neige, deux autres sommets cochés au passage et une baignade dans un petit lac. Bref, ce fut une descente aussi parfaite que l’ascension. Bob n’était pas moins content que nous de cette victoire et c’est seulement après avoir célébré celle-ci en bonne et due forme avec un peu de vin qui restait au fond des cales qu’il nous confiera nous avoir menti pour ne pas que la météo nous démotive à gravir ce pilier. Effectivement, le dernier bulletin météo n’était pas aussi bon que ce que Bob nous avait dit. Mais il compensa en priant pour nous et cela a marché… À part ça, nous avons vécu plein d’autres aventures « épicées », comme lorsque nous avons presque coulé le bateau de Bob dans une tempête à 5 miles de notre destination finale d’expé, ou lorsque Ben et Olive sont
Je tiens à remercier particulièrement tous les partenaires qui nous ont permis de rendre cette aventure possible : Patagonia, Black Diamond, Petzl, Five Ten, Scarpa, Club alpin belge, Threshold Provisions, Sterling ropes, Julbo, belclimb.net, Careplus, Klean kanteen, Seeonee. Voies grimpées : Greenland : Uummannaq Area Ikerasak Peak « Married Mens’ Way », E3, 5.10, 400 m., Oli Favresse, Ben Ditto, 13 juillet 2014 « Crockodiles Have Teeth », E5, 5.11b/c, 400 m, Nico Favresse, Sean Villaneuva, 13 juillet 2014 Qaqugdlugssuit First ascent of Goliath Butress (700 41N 510 13W) « Standard Deviation », E4, 5.11, 500 m, Nico Favresse, Ben Ditto, 17 juillet 2014 « Slingshot », E3, 5.10, 500 m, Oli Favresse, Sean Villaneuva 17 juillet 2014 Drygalskis Halvo First ascent of the Funky Tower (70035N 510 16W) « No Place for People », aka « Sunshine and Rose »s, E6, 5.12a, 500 m, Sean Villaneuva, Ben Ditto Baffin, east coast Sam Ford Fjord Lurking Tower « Mike Libecki’s name » – 700 35N 710 17W), Sean Villaneuva, Ben Ditto, 12 h, 15-16 août 2014 SuperUnknown Tower « Imaginary Line », E3 5c, 5.10+, 1 000 m, Sean Villaneuva, Ben Ditto, 21-22 août 2014 Walker Citadel First ascent of the South East Pillar (Drunken Pillar) (700 50N 710 43W) « Shepton’s Shove », E6 6b, 5.12a, 1 000 m, Nico Favresse, Oli Favresse 23-24 août 2014 The Turret First ascent of the East face of the Turret « Life on the Kedge », E6 6b, sustain in the 5.11/5.12 range, 900 m, Nico Favresse, Oli Favresse, 28-29 août 2014 Gibbs Fjord First ascent of the Plank Wall (700 50N 710 43W) « Walking the Plank », E4 6a, 5.11+, 900 m, Nico Favresse, Sean Villaneuva, 4-5 septembre 2014
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PORTFOLIO
Terre de Baffin, Greenland 2014
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le a r t s u a e u iq fr A l’ e d le Bouc
Christophe He et Rosa Primocnry eri
belles grandes voies dans ces formations géologiques surprenantes qu’habitait autrefois la tribu des Sans. Nos chemins se séparent et nous voilà déjà en Afrique du Sud. C’est un peu par hasard que Rosa trouve sur le Net le site d’escalade de Waterval Boven. C’est décidé : nous passerons 4 jours dans la région. Après un détour pour randonner dans le Blyde River Canyon, nous passons non sans mal la frontière du Mozambique. Une fois arrivés au point le plus au sud de notre boucle, il nous faut remonter au plus vite afin de profiter d’un cessez-le-feu dans la région de Sofala que nous devons traverser. Plus de montagnes cette fois, mais l’océan Indien sur des centaines de kilomètres. Toutes les baleines à bosses sont au rendez-vous. Au programme, 2 semaines de kitesurf dans l’archipel de Bazzarruto : splendide !
Les nombreux enfants au Malawi. Grande voie au Groote Spitzkoppe. C’est après 3 ans de recherches intensives au Pays des mille collines qu’il faut bien se rendre à l’évidence : le Rwanda, bien que très montagneux, n’est malheureusement pas une destination pour la grimpe (voir « Rwanda jamming » sur YouTube réalisé par Benoit Smets lors de notre « expé de non-grimpe »). Ce petit bout de terre en plein milieu de l’Afrique recèle pourtant bien des trésors, les gorilles des montagnes dans la jungle des Virunga, des paysages uniques parsemés de lacs, la savane dont la faune est abondante… Bref toujours pas de quoi assouvir mes envies de calcaire freÿrien. Avant de rentrer bredouille au plat pays, Rosa et moi voulions explorer encore un peu plus ce continent atypique. Nous déplions la carte, planifions le circuit, « customisons » notre vieille jeep, puis enclenchons la première pour 4 mois de vie nomade sur les « routes » de l’Afrique australe. À la suite de quelques échanges de courriels avec mon vieux pote Steph, nous concluons un vague rendez-vous en Namibie. Il nous aura fallu traverser le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie, retrouver 5 bazungu (« blancs »), ces chercheurs de cailloux au milieu du désert pour enfin sortir nos chaussons. Merci à eux de nous avoir fait partager le bonheur simple de discussions passionnantes sur la gomme des chaussons, la préhension de la réglette main droite en semi-tendu et bien plus encore après tant d’années de non-grimpe. Grimper, partager et camper 10 jours avec ces motivés au milieu de nulle part fut un moment inoubliable. Rosa et moi profitons de quelques jours dans la région pour découvrir le grand Spitzkoppe et grimper quelques
Ambiance grande voie.
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Š Nathalie Hanssens
Chris et Rosa en Namibie.
Kitesurf sur l’océan indien au Mozambique.
Oryx dans le désert de Namibie.
Lionne dans la région du Katavi en Tanzanie.
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Massif du mont On reprend le volant vers le nord, passons au Malawi Mulanje au Malawi. que nous traverserons du sud au nord. Quelle surprise de découvrir le massif du mont Mulanje et ses big walls de granite ! Bien que fort ravagée par la déforestation, la montagne offre de très belles randonnées parsemées de nombreux cours d’eau et de piscines naturelles. Un paradis pour l’escalade, qui commence peu à peu à attirer quelques grimpeurs prêts à faire le déplacement. Plus au nord du lac Malawi, nous décidons d’explorer la région de Chitimba. Nous installons notre campement dans une forêt sur les hauteurs du lac pour sillonner les alentours à pieds. Perdus, dans la forêt, nous tombons face à face à ce que nous apprendrons plus tard être le terrifiant mamba noir. Bref, nous continuons à travers de magnifiques petits villages surplombant le lac avant de retrouver notre chemin.
Sud du Malawi.
La beauté des lieux nous encourage à rester quelques jours de plus dans la région, avant de continuer la route. Avant de rentrer à Kigali, nous avons pris le temps de traverser de nouveau la Tanzanie à travers pistes pour boucler cet extraordinaire voyage. On peut maintenant rentrer sereinement en Belgique !
Bivouac dans la brousse.
Je terminerai par ce proverbe africain à méditer : « Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux ».
Lac Malawi.
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s p m e t u d s e r ît a m L es ge Cer cle polair e – Nor vè
Sébastien Berthe
Mission : profiter du soleil de minuit pour gravir la face nord du Blamann (69°44”06” Nord / 18°35”30” Est – sommet 1 044 m). Grimper un maximum sur l’île de Kvalöya et dans le reste de la Norvège Temps imparti : du 17 juillet jusqu’à la rentrée universitaire Philosophie d’expédition : réduire au maximum l’impact de notre petite escapade sur l’environnement. Ainsi, nous avons effectué le voyage à bord de la camionnette (nommée Alegria) d’un certain… Nicolas Favresse. Aussi, durant tout le séjour, nous avons vécu en autonomie du fruit de notre pêche et de collectes de produits invendus des marchés et supermarchés. Au diable la société de consommation !
Lucas Nyssens – cuisinier et porteur Merlin Didier – chef d’expé
Chiffres : 4 potes, 8 437 km en camion, 43 heures non-stop de conduite à l’aller, 96 bières spéciales à offrir aux locaux, des journées de 45 heures, des nuits de 18 heures, des bains dans une eau à 7 degrés, une première ascension en team-free (« Ultima Thule », 7c/+), 5 ascensions du Blamann, plus de 6 000 m d’escalade par personne, 21 maquereaux au barbec, 3 rouleaux de PQ, au moins 100 000 souvenirs.
Sébastien Berthe – chanteur et conteur Florian Delcoigne – architecte en chef
Alegria – porteuse
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L’artificier en chef Cela fait presque une heure que nous avons quitté le camp de base, et avec lui le confort de nos tentes, duvet et bains thermaux (où malheureusement nous n’avions accès qu’au bassin d’eau froide). Nous sommes en Norvège depuis une quinzaine de jours. Deux semaines de temps magnifique, durant lesquelles le soleil ne faisait que briller 24 h/24. 15 jours et 15 nuits synonymes d’activité constante (grimper, porter, marcher, se baigner, manger, jouer aux cartes, regrimper et, parfois, dormir un peu). 360 heures d’atelier bronzage avec un peu d’escalade pour s’occuper. 21 600 minutes pendant lesquelles nous avons vaincu par deux fois l’effroyable face du Blamann. Depuis environ 1 296 000 secondes, nous sommes les maîtres du temps. Nos horloges balancées à la mer, nous vivons désormais sans aucune contrainte liée au temps. – « Réveillez-vous les gars il est 23 h, il est temps d’aller grimper ! » – « On se mange un petit en-cas en guise de 4 h du matin ? » – « Bon, on fait une sieste de 2 h puis on va pêcher ? Ça fait quand même 39 heures qu’on est debout ». Encore un dernier ressaut neigeux et nous atteindrons le pied du mur. Blamann, puissant et indifférent, se dresse devant nous, impuissants et frêles. Nous ressentons la terrible force de la nature. Nous n’avons aucune autre préoccupation que la montagne, la face qui se dresse devant nous, toujours plus haute. Notre esprit est accaparé par la présence granitique devant nos yeux, et nous ne nous préoccupons guère des soucis liés à notre société occidentale, nous sommes libres. Fréquence cardiaque élevée, transpirants, en silence, nous marchons rapidement. Aujourd’hui, nous combattrons sur deux fronts. Après un « pierre-papier-ciseau » épique, les équipes sont faites. Florian et moi partons à l’attaque d’« Ultima Thule », voie non libérée depuis que 400 tonnes de granite se sont brutalement retrouvées dans la vallée, emportant les deux premières longueurs de la voie. Lucas et Merlin, quant à eux, iront se frotter à « Livet Under Kniven » (cotée A2 avec pitons), avec pour objectif d’y fixer des cordes statiques et d’essayer en libre. La première longueur est effrayante. Ce dièdre sombre, lisse et surplombant, semble infranchissable. Prenant ses coui**** en main, Lucas s’élance dans la bataille dans un tintement de ferraille. Il est muni du parfait attirail de l’artificier : étriers, fifis, coinceurs et quincaillerie en tout genre, etc. Alors que j’essaye vainement d’en démordre avec la première longueur d’« Ultima Thule », j’entends la respiration haletante de Lucas à une dizaine de mètres de moi, de l’autre côté d’une énorme protubérance rocheuse. Je ne peux pas le voir, pourtant, je l’imagine parfaitement : suspendu sur un micro-coinceur dans une fissure humide, délicat sur ses étriers comme sur des œufs. Notre expat’ brésilien est en train de nous concocter la recette d’une performance hors du commun, dont lui seul a le secret. Comment fait-il pour progresser dans cette longueur avec pour seuls outils quelques coinceurs, alors que les grimpeurs précédents utilisaient brutalement des pitons et des marteaux ? Comment a-t-il pu ne pas abandonner, alors qu’il n’a comme expérience de l’artif’ que les fissures des « 5 ânes » ? Seule réponse plausible : son caractère exceptionnel, un cocktail ingénieur-mathématicien-bizarre-acharné.
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Il évolue extrêmement lentement et contrôle chacun de ses mouvements, chacune de ses protections. Le brouillard se lève (ce genre de brouillard humide qui résoudrait les problèmes de sécheresse en Afrique), on n’y voit plus rien. Il fait froid. Le temps passe. Lucas est parti depuis presque 2 h. Florian m’a rejoint et nous travaillons à présent la deuxième longueur. L’atmosphère est pesante, le vent, le froid et la respiration de Lucas, toujours plus forte (faut dire qu’il a la fâcheuse habitude d’être « sonorement » parlant, sacrément expressif dans l’effort). Les encouragements de Merlin, de moins en moins présents et de plus en plus faibles, sont les seuls à réellement briser le calme bruyant de la montagne. Parfois, je tente de briser la glace avec une chansonnette ou une blagounette, mais le public est loin d’être réceptif. Pour seule réponse, Lucas se met à rire à gorge déployée, rapidement suivi par Merlin. Dans les montagnes de Kvalöya, le rire crispé de 4 jeunes belges se fait entendre. La pression s’évacue.
– « Ça marche, Lucas ? » –«…» Soudain, entre deux brises de vent, mon cœur saute dans ma cage thoracique. J’entends le cri de Lucas ainsi que le bruit métallique caractéristique de ses coinceurs qui sortent violemment de leur logement. Cela dure assez longtemps pour que l’on puisse imaginer ce qu’il se passe à travers la brume.
Dans sa chute, Lucas a arraché 3 protections avant d’être finalement arrêté par un micro-nuts #3, première et dernière protection valable avant un atterrissage caillouteux et… douloureux. Une bonne heure plus tard, il redescendait en rappel, victorieux, sur une stat’ qu’il venait de fixer au premier relais. Trempés et frigorifiés, nous sommes retournés au camp.
Puis, plus rien. Il vient de dévisser. Plusieurs questions se bousculent dans ma tête : combien de protections ont lâché ? Est-il tombé au sol ? C’est la fin de l’expé ?
Blamann venait de gagner une bataille, mais pas la guerre…
La peur dans la voix, Florian s’enquiert de la santé de notre coéquipier. – « Lucas ? ? C’est bon ? » –«…»
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La pr emière fois Des émotions, un cri, une caresse. La première fois, celle qui se déclenche malgré soi… Celle à laquelle on ne s’attend pas… La première fois… Que l’on soit amoureux ou non, par deux ou par quatre, qu’il fasse chaud, froid ou encore plus froid, sous le soleil (de minuit ou non) ou éclairé par les faibles faisceaux d’une lampe frontale, il s’agit chaque fois d’un souvenir inoubliable. Avec ou sans protection, on y découvre une nouvelle facette de la discipline. Selon les cas, cette expérience peut être décrite de maintes façons : douloureuse, difficile, agréable, déroutante, inédite, excitante, éreintante… Pour ma part, je la décrirais par un cocktail d’adjectifs encore inconnus des dictionnaires de la langue française : « Pfffiou… C’était douloufficilement et excinéditement éreintant ». La première fois… On essaye souvent de s’imaginer tels ou tels scénarios, se basant sur des témoignages d’amis ou parents : « Bah, t’inquiète, il est impossible de s’y coincer », « Tu sais, mon fils, il faut de l’expérience pour en finir » ou encore « Wouaw, il m’a fallu une sacrée technique pour y rentrer les mains ». On déforme les reportages et les films sur le sujet, et l’on y projette sa propre histoire. La réalité pourtant, est bien différente. Voici mon aventure.
Pour vous remettre dans le contexte, elle se déroule en Norvège, sur l’île de Kvaloya par une nuit de juillet 2014. Nous sommes quatre amis à nous lancer dans l’aventure. Merlin et Lucas ne manquent pas d’expérience, après avoir parcouru le monde à la recherche de sensations fortes. Florian et moi, a contrario, sommes toujours puceaux de ce genre d’expérience.
Je cherche une protection adéquate, je n’ai plus de #2, j’essaye donc un #1. Malheur, trop petit…. Dans un râle de désespoir, je souffle un « Fais gaffe ! Ça vient… » Je continue à me battre, déhanchement après déhanchement, j’essaye d’autres positions, d’autres méthodes, rien ne fonctionne. Le sang se met à couler plus que je ne l’avais imaginé, et ce, malgré les protections archaïques que sont mes pauvres gants de tapes artisanaux.
C’est ainsi qu’après quelques préliminaires effectués en douceur (quelques heures de marche d’approche et deux longueurs évidentes), accompagné de Merlin, je m’élance dans l’aventure.
Et là, soudain, plus d’énergie (j’aurais dû reprendre de ce maudit porridge à l’eau dégueulasse made in Brasil ; Lucas est en réalité un expatrié brésilien), et dans une dernière tentative pour m’en sortir, c’est la chute, et la défaite qui va avec. Une petite pensée pour le coinceur deux mètres plus bas, ainsi que pour ses prédécesseurs. Bah, au pire le relais de Merlin, lui, ne peut pas lâcher.
Nous avions divisé les équipes en deux pour ne pas compliquer les choses. Lucas et Flo venaient de nous précéder. Leur témoignage est quelque peu décourageant et me laisse les boules au ventre et le cœur battant. Fébrile, je commence à m’activer, sur les conseils avisés de Merlin. Lui, il sait y faire ! Je souffle et respire bruyamment. Un premier cri surgit dans la montagne, puis un autre, plus fort.
La première fois… Je me retrouve penaud, suspendu quelques mètres plus bas dans mon baudrier. Rien de fâcheux à signaler, mis à part une bonne dose d’adrénaline et d’acide lactique dans les veines.
– « Protège-toi ! », me conseille Merlin.
Je viens de perdre ma virginité en escalade en fissure !
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Voici, en guise d’éclaircissements, quelques détails sur les faits. Toujours sur l’île, sur le mur d’Hollandern, la 3e longueur, « Thanatos » (8-, 7a), a eu raison de notre modeste équipe. Alors que nous avions pris l’habitude d’essayer de randonner les voies dans le 8e degré, de gagner des compétitions et d’écumer les grandes voies sportives, nous voici relégués à prendre une sévère raclée dans un 7a hand-jam. Ainsi, c’est exténué et la queue entre les jambes que j’ai finalement atteint le relais (chouette entraînement en artif’). Quelque temps plus tard, un nouveau soleil se lève (ou se couche, qui sait ?) dans le cercle polaire. Heureux et enrichis d’une expérience nouvelle, nous parvenons au sommet de ce magnifique mur granitique de 250 m (nous venons de parcourir deux voies d’affilée en une journée que je qualifierais de… longue). Pendant les rappels, des nuages se profilent à l’horizon, le mauvais temps arrive… Nous resterons coincés deux jours durant, sans nourriture autre que des délicieuses couques de Dinant, dans une petite cabane de grimpeur au pied de la face.
D’autres histoires et images sont en ligne sur notre blog : www.cabjrct.wordpress.com Merci à tous nos partenaires qui ont pu rendre cette expédition réalisable : Le Club alpin belge pour le prêt de matériel Nos parents et le docteur Jonathan Berthe pour leur grande générosité et leur amour ($$$) Climb2climb, pour le relais médiatique ainsi que pour le prêt d’un jeu de nuts Lecomte, magasin d’alpinisme et d’escalade Maison Dandoy, pour les nombreuses et succulentes couques de Dinant Escal’pades Et surtout Nicolas Favresse, sans qui nous serions restés à Freÿr ; non pas que cela nous aurait déplu…
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FALAISES
Marc Debaecke
Le Dévoluy Images : Koen Dekerf et Marc Debaecke
Je ne suis pas à l’aise. Je ne suis pas à l’aise du tout ! Depuis le relais qui est 30 mètres plus bas, j’ai pu mettre 3 points d’assurance, tous des cordelettes autour de cailloux coincés dans le dièdre. Le dernier point est loin en-dessous et au-dessus des gros blocs instables qui barrent l’accès vers le haut. Je dois monter une section verticale à droite du dièdre dans un rocher douteux. Pas moyen d’assurer le passage. Je veux monter, mais j’hésite. Si j’arrache une prise et que je tombe, la chute sera catastrophique. Bizarre, jusqu’ici la voie était magnifique sur un rocher correct. Les 6 longueurs en-dessous de nous sont non équipées, à part un goujon ici et là, où la structure du rocher ne permet pas de mettre des coinceurs ou friends. On s’est fait plaisir dans un niveau qu’on gère bien. En plus, le cadre est fantastique. Dans le mur, le rocher est vraiment pourri, pas moyen de s’assurer. J’en peux plus. Trop risqué pour mes vieux os ! Je redescends doucement vers le bas. Koen et Mirjam m’attendent sur le relais peu confortable. Ils ont reçu des cailloux sur eux, heureusement sans trop de dégâts. À part une fameuse bosse dans le casque de Koen et un caillou qui a touché l’épaule de Mirjam, tout va bien. Koen reprend la tête. Difficile de le voir dans le dièdre qui se couche un peu avant le passage en rocher pourri. La corde glisse dans mes mains, centimètre par centimètre. Parfois, elle ne bouge plus pendant quelques minutes pour continuer son chemin vers le haut. Maintenant, ce ne sont plus des petits cailloux qui tombent, mais du gros calibre. Après une éternité, on entend un grand cri de soulagement. « Relais ! », crie notre héros. « O.K., on arrive ! » Ouf ! Après l’escalade d’un vrai château de cartes, on se retrouve ensemble sur le relais. Plus tard, et trois longueurs de plus, dans un rocher délité, mais plus facile, on arrive sur la vire sommitale. L’orage qui traîne depuis quelques heures autour de la montagne ne tarde plus à éclater. On file vers le bas dans une tempête déchaînée. Des éclairs partout et de la neige mêlée de pluie qui nous mouille jusqu’à l’os. La voie s’appelle « Stratosaurus » sur l’Obiou. Je vous entends déjà dire : « Hein, c’est quoi ça l’Obiou ? » Eh bien, l’Obiou se trouve dans le Dévoluy. « Dévoluy ? » Eh oui, le Dévoluy, une sorte de vallée coincée entre le Vercors et les Écrins. Quand on prend la route de Grenoble à Gap, on passe par Corps. Là, on continue direction Saint-Dizier-en-Dévoluy. À peine passé le barrage du lac, l’Obiou se dresse comme une forteresse médiévale devant vous. On a toujours cru que cette montagne était un énorme tas de cailloux, mais quelques voies classiques, plus ou moins équipées, mènent sur le sommet qui ressemble plutôt à un paysage lunaire.
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Pour l’histoire : en 2008 et 2013 un couple de Roumains, qui vit à Saint-Dizier, ouvre deux voies modernes dans la face nord-est : « Vendange tardive » et « Stratosaurus ». La route mène dans une vallée étroite où se trouve la source des Gillardes et deux parois impressionnantes qui font entre 300 et 600 m de hauteur et abritent des vois modernes d’une difficulté élevée et homogène. « L’esprit meut la masse » « Dernière tentation d’un été trop court » « Fort, feignant, frileux » « Les premiers pas d’Elza » « Sous les griffes de Lucifer » et d’autres merveilles se trouvent sur la paroi des Gillardes. À gauche, sur la Grande Roche, une voie de 18 longueurs a vu le jour en juin 88 : « Balade d’un bienheureux et d’un sauvage ». Ce sont les maîtres du lieu, Bruno Beatrix et Bruno Martel, qui ont tracé cette voie mythique au milieu de la paroi sur du bon rocher malgré l’aspect. Une belle marche d’approche, 600 m de paroi avec des longueurs entre 6a et 7a, plus deux heures de retour pour retrouver la voiture vous assurent d’une journée bien remplie. La route serpente vers Saint-Dizier. Au-dessus du village, un beau pilier haut de 250 m monte la garde : le pic du Grillon. La voie à faire ici est assez récente : « À la recherche du dent perdu », dix longueurs très homogènes dans un niveau entre 6a et 6c. Majeure, comme on dit ! La vallée s’ouvre de plus en plus vers Saint-Étienneen-Dévoluy. Petit village avec camping, épicerie et café-resto en face de l’église. Assis sur la terrasse avec l’incontournable pizza accompagnée d’une bonne bière, on aperçoit vers le sud une énorme paroi avec une belle arête qui se dessine contre le ciel. C’est le pic de Bure avec la fameuse « Voie Desmaison ». Très long itinéraire à faire seulement avec une météo correcte, puisque cette montagne attire le mauvais temps, comme L’Obiou. J’ai fait un peu le tour du massif. Évidemment, ce n’est qu’une sélection des parois les plus connues. Il y a plein de trésors qui se cachent encore dans ce massif. À vous de les découvrir ! Je suis sûr qu’arrivé au sommet, après une longue et belle escalade, vous serez émerveillé de cette vue à couper le souffle sur ce fantastique paysage du… Dévoluy. Toutes informations sur les voies dans Topo escalade en Vercors, Chartreuse et Dévoluy 2011, de Philippe Peyre et Dominique Duhaut et sur www.camptocamp.org. Plusieurs gîtes à Saint-Dizier et Saint-Étienne. Camping, épicerie et bar-restaurant à Saint-Étienne.
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FALAISES
Tenerife,
gnes entr e océan et monta
Muriel Sarkany
A priori, vous me direz que Tenerife est LA destination rêvée pour les touristes voulant fuir notre climat hivernal et désirant faire la crêpe sur les plages de sable venant tout droit du Sahara. Il est vrai qu’en sortant de l’avion, le choc thermique est plutôt agréable pour ce mois de novembre, adios gros pull et jeans, buenos días short et débardeur. C’est à 4 petites heures d’avion seulement au large des côtes africaines que se trouve l’archipel des îles Canaries. Mais c’est plus particulièrement Santa Cruz de Tenerife qui est la destination parfaite pour allier un trip « mer et escalade » en famille. Juste le temps de récupérer les valises et la voiture de loc, et nous voilà en route vers les falaises. L’île compte environ 12 secteurs et 900 voies, dont le principal spot, ou le plus connu, est Arico. Il se trouve à seulement 30 minutes de l’aéroport du sud de l’île (Reina) et de l’océan. Après un petit arrêt dans le magasin d’escalade du coin (Roxtar), pour y acheter le topo, venga vers la falaise qui se trouve à seulement 10 minutes du magasin. Ici, il n’y a pas de marche d’approche ;-). Vous vous garez au-dessus du canyon et descendez par quelques marches taillées dans le rocher. Arico est un magnifique canyon rouge qui n’a rien à envier aux canyons américains ;-). Bien sûr, les parois ne sont pas aussi hautes, mais valent quand même le détour. Le haut des gorges offre des voies courtes et plutôt dans le niveau 6. Par contre, dans le bas, ce sont des voies plus longues et plus dures jusqu’au 8c/8c+. Quel que soit votre niveau, il y a de quoi s’éclater ;-). Il y a un peu de tous les styles : dévers, dalles… Les voies sont plutôt bien équipées et jolies, en général techniques et physiques, pour la plupart sur réglettes et de temps en temps quelques fissures. Voici une petite sélection personnelle de quelques voies que je vous conseille :« Max Potter », un 7a magnifique avec un départ sur de grosses alvéoles et qui se termine dans une énorme dalle rouge tout en équilibre ; ensuite « El poser de un cono », 7b+ plutôt bloc au milieu, sur une série de prises en épaule et inversées : ici vaut mieux sortir les biscotos ; il y a aussi cette ligne qui ne passe pas inaperçue, « El Calvario del camborio », qui offre une approche plutôt facile et se termine dans un magnifique petit dévers avec ses biet mono-doigts en 7c+. Une autre ligne qui avait attiré mon attention, c’est « Jala por el resuello », un 8a tout en réglettes et résistance : super beau ! J’ai également essayé le 8c+, une très belle ligne, qui n’est visiblement pas souvent grimpée, étant donné le petit nettoyage nécessaire ;-), néanmoins je reviendrai sûrement l’essayer. Pour les amateurs de bloc, rendez-vous à Arico Nuevo, au secteur El Poris. Même pas besoin d’emmener votre crash : Il y a moyen d’en louer au magasin d’escalade d’Arico. Et pour ceux qui aiment le trad, il y a également moyen de se faire plaisir. Sur une semaine, nous n’avons pas pu explorer tous les secteurs de l’île, mais il faudra revenir, car à quelques
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kilomètres d’Arico se trouve un autre site qui vaut apparemment le détour : El Rio, et, plus à l’ouest de l’île, le site de Guia de Isora, qui nous a également été chaudement recommandé. Tous les deux avec de nombreuses voies allant du 6 au 8. Pour le logement sur l’île, pas de stress, il y en a plus qu’il n’en faut et là encore c’est à vous de voir ce que vous préférez : un logement dans les terres, vers Granadilla, au calme pour vivre au rythme des locaux ; un appart’hotel à la côte, ou même un resort all in près des plages dans les stations balnéaires animées et festives de Las Américas, Los Cristianos ou Costa Adèje. En ce qui concerne les « jours de repos », il y de quoi s’occuper ! Entre les balades au centre de l’île sur le volcan El Teide (le plus haut sommet d’Espagne), les journées bronzette à la plage et dans l’eau ou encore des sorties en bateau au large de l’île pour aller à la rencontre des baleines pilotes et des dauphins… une expérience unique. En résumé, un séjour qui passe à une vitesse folle, mais qui permet de se ressourcer en ces longs mois d’hiver ! Superbe destination entre grimpe, mer et soleil… Je voudrais remercier mes partenaires : METOLIUS, LA SPORTIVA, STERLING et E9
OPINION
s e s o h c s e ll e v u o n s e C
onnes différentes qui font de nous des pers
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles » Oscar Wilde Après l’expédition en Chine, j’avais décidé de passer à autre chose, de faire une pause dans ce genre d’aventures et de me consacrer à temps plein à l’escalade de difficulté, le bloc, la compétition, le haut niveau en falaise, d’essayer d’atteindre mon maximum en escalade sportive. De faire ce que je n’avais jamais fait, me focaliser uniquement sur la performance sportive. Je ne veux pas regretter plus tard de ne pas au moins avoir essayé, de ne pas m’être donné tous les moyens nécessaires pour atteindre le top niveau mondial en escalade. Les expés peuvent toujours attendre. J’aimerais juste clarifier une chose avant de continuer, c’est que je ne dénigre pas les expés que j’ai faites jusqu’à présent. On pourrait penser que ce n’était pas du « haut niveau ». Mais entendons-nous bien, des gars comme Sean et Nico sont au sommet dans cette discipline que sont le Big Wall et les expés. Voir cette cordée évoluer dans une symbiose complète est quelque chose d’unique. Ils sont vraiment impressionnants et sont très certainement ce qu’on fait de mieux dans ce domaine. Il y a une vivacité d’esprit, une haute technicité d’escalade, une force de caractère, un esprit d’aventure et la peur qui reste derrière eux, c’est merveilleux. On a l’impression que rien ne peut les arrêter. T’as beau essayer de les suivre, même dans une voie à côté, plus facile, ce n’est pas évident. Ça roule comme une symphonie de Mozart. Mais c’est juste un autre sport par rapport à l’escalade que pratiquent des gars comme Adam Ondra, Alex Megos, Sean Mcool ou Alizée Dufraisse. Eux, ils sont au top niveau mondial de l’escalade de difficultés et de compétition. On est dans un canevas beaucoup plus limité. La part de danger et d’engagement physique est quasiment nulle. Je parle bien ici d’engagement par rapport au danger, pas d’engagement personnel de réalisation de performance. Parce qu’à ce niveau-là, il faut avoir un engagement total et complet pour atteindre leur niveau. Ce sont des grimpeurs professionnels. C’est-à-dire qu’ils passent leur vie à ça, et ce, depuis plusieurs années. Et pour en arriver là, les moindres détails comptent. Ce n’est pas en restant dans son salon ou en écrivant des articles sur le sujet qu’on a une chance de pouvoir arriver ne fût-ce qu’à leur cheville.
Mais finalement, il s’agit bien de deux sports tout à fait opposés. On parle bien d’escalade dans les deux cas, mais tout est différent. Ça doit être un peu le sentiment que chacun doit avoir lorsqu’il change de travail et se sent un peu perdu au début. Mais dans le cadre de l’escalade, c’est un peu particulier quand même. J’imagine un peu que ça doit être comme si un vététiste essaye de faire une carrière sur la route, ou un skieur de freeride qui se remet à la compétition de vitesse. On parle de ski, mais bon, ce n’est pas la même chose. Tout d’abord, la préparation est tout à fait différente. En expédition, ce qui compte le plus, c’est d’avoir un volume de base vraiment énorme, il faut toujours en avoir
Quand j’ai pris la décision de changer de direction, je n’avais très certainement pas réfléchi à l’ensemble des changements que j’allais devoir opérer, afin de pouvoir espérer arriver à quelque chose dans ce domaine. Cela faisait près de cinq ans que je me consacrais quasi exclusivement aux expés et au travail qu’il restait à faire afin de pouvoir en vivre. Je m’étais bien dit que ces deux mondes étaient différents, mais je ne pensais pas que ça allait me demander autant de temps d’adaptation, d’efforts et de méthodes d’entraînement différentes pour y parvenir sans être certain que ça pouvait marcher.
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Stéphane Hans sens
sous la pédale. Il faut toujours penser que s’il se passe quelque chose, il faut avoir de l’énergie et pouvoir s’en sortir quoi qu’il arrive. C’est-à-dire que le travail d’endurance est essentiel. Du coup, c’est passer beaucoup de temps à courir, faire du vélo ou ce genre de sport. Il faut être prêt à porter des sacs lourds sans trop se niquer les genoux et épaules. En escalade sportive, cet aspect est presque à proscrire. C’est du poids dans les jambes inutile, comme je l’explique plus bas. En compétition, il faut certes avoir de la pêche dans les jambes, mais cinq minutes. Ce n’est pas nécessaire de pouvoir tenir un marathon. En expé, il faut être flexible et hyper polyvalent dans plein de domaines : glace, rocher, mixte, coinceurs, bloc… Il faut vraiment être complet. Il faut pouvoir s’adapter aux conditions, être capable de rester trois ou quatre jours enfermé dans un portaledge. En escalade aussi, il faut être complet, mais limité à l’escalade. Plats, réglettes, bi-doigts, pinces… C’est tout. Pas besoin de tout le reste.
La gestion de la fatigue aussi est très importante. Avant, si j’avais une soirée et qu’elle terminait bien tard, je me disais que c’était de l’entraînement pour tenir les longues sorties en expé. Et c’était plus ou moins vrai. Ça demande de l’entraînement de bien connaître son corps, de pouvoir tenir des sorties de 24 ou 48 heures. Ça ne se fait pas comme ça. Mais maintenant, tout ça c’est fini. Je dois être beaucoup plus rigoureux dans ma vie. Chaque fois que je suis un peu fatigué, je le sens directement et je ne peux du coup pas être à mon meilleur niveau. Vu que j’essaye chaque fois de tirer mon corps au maximum de ses capacités, c’est chaque fois être à fond, que ce soit à l’entraînement, en compétition ou en falaise. C’est aller dans des niveaux élevés, c’est tirer sur des petites prises, c’est tout ce genre de choses qui fait que je dois prendre encore plus soin de mon corps et faire attention. Encore plus qu’avant du moins. Et l’âge avançant, cela s’accentue. C’est vraiment ça la plus grande différence entre ces deux mondes. C’est que l’escalade de haut niveau demande d’être beaucoup plus focalisé et tout le temps sur ce que tu fais. Il ne faut pas s‘éparpiller. Et ce n’est pas évident pour moi, parce que je vis des projections et de la promotion des films. Mais c’est du temps où je ne peux pas m’entraîner et surtout qui fatigue le corps, l’esprit et qui engendre du stress. Cela me pompe de l’énergie qui ne peut être redonnée pour progresser. Et pour arriver à mes objectifs, je ne peux plus me laisser aller comme ça. Depuis que j’ai pris cette décision, j’ai déjà perdu près de cinq kilos. Ce qui est peu et beaucoup à la fois. Mais autant en expé il faut de l’embonpoint, relatif, afin de tenir le coup, autant en escalade il faut un poids faible afin d’avoir un rapport poids puissance maximum. Il ne faut toute fois pas exagérer. J’ai calculé mon BMI et il est encore à 20,8, ce qui me situe dans le bas de la fourchette, mais c’est encore tout à fait raisonnable. À noter que l’IFSC, la Fédération internationale, a instauré de nouvelles mesures qui interdiront aux grimpeurs masculins en-dessous de 17 d’avoir leur licence internationale : ça me laisse encore 10 kilos de marge, donc pas d’inquiétude. Pour les femmes, le BMI minimum est fixé à 18. C’est une très bonne chose que l’IFSC s’occupe de ça. Après, les chiffres qu’ils ont déterminés sont relativement arbitraires. Mais il est important qu’on parle publiquement du poids et de ses perversions au haut niveau. Trop d’athlètes en ont souffert et en souffrent encore aujourd’hui. L’IFSC avait commencé, lors des championnats du monde 2014, à mesurer le BMI des athlètes et à faire de la prévention pour ceux en-dessous des cotas proposés. Certaines fédérations nationales avaient pris les devants en mettant déjà cette règle en place pour leurs sportifs, notamment la fédération autrichienne. Enfin, tout ça pour dire que je ne regrette nullement mon choix et que j’adore ces nouvelles approches. Ce sont des découvertes quotidiennes sur moi-même. Il s’agit d’abord de trouver ce qu’on veut faire et de mettre tous les moyens possibles pour y parvenir. Surtout me dire que j’ai tout essayé. C’est évoluer petit à petit et prendre conscience du chemin personnel qu’il faut pour y arriver. Au lieu d’aller chercher l’aventure à des milliers de kilomètres, c’est la trouver au fond de moi et dans ce qui m’entoure. C’est prendre conscience de mes capacités de les pousser au maximum. Et puis surtout d’y croire. D’y croire encore et toujours malgré les obstacles, les chutes et les défaites. De viser la lune et d’aller la décrocher, pour moi et ceux qui m’entourent.
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OPINION
s s e n r e d il W in a t Moun Claus Geyer
C’est avec beaucoup d’émotion que je viens de lire les contributions à ce sujet signées Marie Pierret et Quentin Libouton, parues dans la dernière édition de notre revue « Ardennes & Alpes ». Étant Suisse d’origine, ayant passé une bonne partie de mon enfance en montagne, je me suis épris des paysages et de la faune alpestres dès mes premiers séjours dans la région, mais je n’ai commencé à pratiquer l’escalade qu’après mon arrivée en Belgique, principalement en compagnie de Belges, et je sais donc de quoi parlent les auteurs cités. Serait-il possible que je tombe, au sein du CAB, sur des camarades animés des mêmes pensées ? Ce qui m’a frappé d’emblée, en parcourant les articles mentionnés, c’est le courage des auteurs de manifester ouvertement leurs penchants. Oui, j’ai dit courage ! Ayant toujours été fasciné moi-même à la fois par les sports de montagne et par la nature sauvage, je sais qu’il est parfois difficile d’avouer dans les deux camps qu’on suit les deux tendances, quitte à être stigmatisé comme un rêveur irréaliste opposé au progrès par les uns, comme un irrespectueux de la nature, voire démolisseur, par les autres. D’où vient cette opposition souvent farouche entre deux types de caractères qui, autrement, auraient de bonnes raisons pour se rapprocher l’un de l’autre et essayer de se comprendre ? Je ne pourrai, de toute évidence, faire qu’une analyse très succincte, loin d’être exhaustive, de la question posée. Je commencerai par constater qu’un attachement sentimental à la nature peut avoir deux origines distinctes : soit on a grandi en contact étroit avec la nature, et dans ce cas on peut difficilement s’imaginer vivre sans elle, soit elle nous a manqué pendant une première phase
de notre vie, et nous l’avons (re)découverte plus tard, par exemple, grâce à quelque activité de loisir telle que des courses en montagne ou la pratique de l’escalade, et ce fut à cette occasion que nous nous sommes rendu compte de l’importance qu’elle peut revêtir pour nous. Inutile de dire que le premier type de relation avec la nature devient d’autant plus rare que la part de ceux d’entre nous ayant grandi dans une agglomération urbaine va croissant, et pour ceux-là, la nature s’éloigne chaque jour un peu plus de leur milieu de vie quotidien. Jusque-là, ma constatation peut paraître banale. Mais la suite l’est déjà moins : d’abord, le fait que les deux situations peuvent engendrer chez les personnes concernées une attitude foncièrement différente envers la nature : le campagnard qui vit en contact permanent avec elle peut avoir tendance à considérer sa présence comme évidente et de ce fait ne pas s’inquiéter particulièrement de sa disparition : il se soucie alors plutôt de ce qui lui manque dans sa campagne reculée et dont il s’imagine qu’il pourrait se le procurer plus facilement grâce à une urbanisation progressive de son environnement. En revanche, le citadin, en quête d’une nature intacte, se rend compte d’abord du fait que, près de chez lui, elle ne cesse de se raréfier et que les distances qu’il doit parcourir afin de la retrouver ne cessent de s’agrandir, de sorte que pour lui, cette disparition prend une proportion déjà plus inquiétante. Or, il se trouve que les endroits rocailleux qui se prêtent à l’escalade, la marche en montagne et des activités de loisir similaires sont en général des régions moins fertiles et donc moins productives en termes de rendement agricole, et c’est la raison pour laquelle la nature y a plus longtemps
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résisté aux divers assauts infligés par la civilisation de haute technologie dans les régions plus développées, et que l’on y trouve encore des populations reliques d’espèces de la faune et de la flore disparues ailleurs depuis belle lurette, d’où l’intérêt que revêtent ces régions du point de vue protection de la biodiversité et des paysages naturels. Le campagnard, en revanche, peut ressentir – pour exactement les mêmes raisons – un triple besoin de rattrapage : l’agriculture y étant plus difficile que dans les plaines fertiles, elle y est de ce fait moins lucrative ; l’industrie, qui aurait pu compenser dans une certaine mesure cette différence de revenu, est longuement restée confinée aux bassins miniers et s’est étendue ensuite le long des principales voies de communication à plus ou moins longue distance des régions moins productives ; et le commerce et les autres activités du secteur tertiaire n’y ont pas connu le même essor que dans les régions plus développées en raison de moyens financiers moins abondants. De là est née, dans ces zones, la tendance à saisir toutes les occasions pour rattraper le retard économique par rapport aux zones urbanisées, et ces occasions peuvent se concrétiser entre autres dans le développement d’infrastructures routières et ferroviaires, de l’hydroélectricité, du tourisme de masse ainsi qu’avec toute autre activité susceptible de stimuler une situation économique considérée comme arriérée. Et tous ces développements accélèrent, bien entendu, la spirale entre le soi-disant « progrès » d’une part et la destruction de la nature et de la biodiversité de l’autre, avec toutes ses conséquences – connues et méconnues – pour l’ensemble de la vie sur terre, y compris la civilisation humaine. Ainsi, l’antinomie entre les deux tendances esquissées apparaît à l’évidence, et des conflits idéologiques et politiques avec les dérapages respectifs risquent fort d’en être la conséquence. Jusqu’où iront ces conflits et dérapages ? Cela dépendra d’une part de la gravité des futurs problèmes dus aux déséquilibres écologiques, et d’autre part de la capacité de l’opinion publique de comprendre dans quelle mesure les problèmes socio-économiques de demain seront dus à de tels déséquilibres. Il y a certainement une part de vérité dans le dicton selon lequel la « vérité » acceptée à une certaine époque a toujours été un compromis entre ce qui pouvait facilement se prouver et ce que la majorité des acteurs étaient disposés à accepter à cette époque… J’en veux pour preuve le fait que, pendant mes études au début des années 60, un éminent professeur d’histoire avait prêché, du haut de sa chaire uni-
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versitaire, que les horreurs de la Première Guerre mondiale auraient pu être prévues sur base des efforts d’armement entrepris par les camps opposés, ces données ayant été largement connues avant le début des hostilités. Comme on le sait, cette possibilité n’avait pas empêché des centaines de milliers de poilus de partir se faire massacrer un œillet ou une rose au canon… Et à la fin des années 50, les responsables de l’agriculture de tout le monde occidental ont saisi toutes les occasions possibles et imaginables pour annoncer que la « révolution verte » – à savoir la mécanisation à outrance de l’agriculture assortie de l’utilisation généralisée d’intrants chimiques à des fins agricoles ainsi que des plus récentes techniques du génie génétique – permettrait désormais de bannir définitivement le spectre de la faim pour l’humanité entière, en passant sous silence les centaines de milliers (plus probablement les millions) de morts humains par intoxication directe par des pesticides, sans parler des intoxications indirectes, des conséquences « non létales » de l’absorption de ces substances, qui peuvent aller jusqu’à la cécité et la paralysie à vie, sans parler du fait qu’environ neuf dixième des personnes jusqu’alors occupées dans l’agriculture allait tout simplement perdre leur rôle productif et que des dizaines de millions de personnes du tiers monde, ayant vécu jusqu’alors d’une agriculture simple dans une pauvreté relativement saine, allaient du même coup être déclassées au niveau de sous-prolétariat mondial, si agréable à vivre que des centaines, voire milliers d’entre eux, partis en quête d’un avenir meilleur, viennent régulièrement s’échouer sur des plages européennes, à Lampedusa et ailleurs… Bref, il ne nous reste qu’à espérer la venue de l’éminent professeur universitaire qui expliquera, du haut de sa chaire et dans un langage suffisamment simple pour être compris par tout le monde, le lien qu’il y a entre l’avenir radieux que d’aucuns promettent grâce à l’introduction de technologies destructrices de l’environnement d’une part, et les masses d’hommes, de femmes et d’enfants qui en fuient les conséquences d’autre part ! J’espère sincèrement que les initiateurs du projet « Mountain Wilderness » ne m’en voudront pas trop d’avoir dépeint de manière aussi crue la problématique, sur laquelle on empiète presque infailliblement lorsqu’on s’emballe pour ce que les anglophones appellent « wilderness ». Je m’empresse d’ajouter que, si je peux soutenir ce projet de quelque manière que ce soit, je le ferai avec enthousiasme.
OPINION
é it il b a s n o p s e R et prise de risque
Nous sommes sur le spigolo nord du piz Badile en Suisse et plusieurs cordées évoluent simultanément. Un orage éclate. Les grimpeurs jugent devoir redescendre au plus vite et doivent poser des rappels, ce qui n’est pas nécessairement facile sur un spigolo. Un des alpinistes est manifestement plus habile et sans doute plus expérimenté que les autres. Une cordée lui demande si elle peut descendre sur sa corde, ce qu’il accepte. Il descend le premier pour déjà préparer le rappel suivant. À la descente d’un des membres de la cordée, les pitons de maintien de la corde de rappel sortent de la fissure et le malheureux fait une chute mortelle. Dans la précipitation, il n’avait pas vérifié la solidité de l’ancrage avant de partir à son tour. Un procès s’en est suivi et celui qui avait laissé utiliser sa corde est condamné, car considéré comme « leader de fait ». Cela se passe au début des années 90. Cette triste aventure qui s’est mal terminée fait-elle nécessairement jurisprudence ? Illustre-t-elle irrémédiablement que nous ne pouvons plus rien entreprendre sans que notre responsabilité soit engagée et que nous nous trouvions au moindre accident – pour ne pas dire incident – sur le banc des accusés ? Dans un tout autre contexte, lors d’une formation de premiers secours donnée récemment par la Croix-Rouge à quelques membres du CAB-B, le formateur expliquait que, même pour une blessure mineure sans conséquence vitale, il fallait toujours faire appel au 112 plutôt que d’emmener soi-même – à défaut d’être accompagné par une tierce personne – le blessé à l’hôpital le plus proche. En effet, en cas de problème durant le transfert – par exemple, syncope du blessé qui pourrait entraîner un sur-accident par distraction du conducteur – le blessé pourrait se retourner contre son « sauveteur ». Ce formateur avait certainement raison sur le plan formel et ne pouvait enseigner autre chose. Mais où nous mène ce type de comportement ? Faudra-t-il un jour faire signer une décharge à toute personne à laquelle on prête secours – à supposer qu’elle soit consciente – pour éviter tout risque de recours ? La non-assistance à personne en danger pèsera-t-elle un jour moins lourd devant la justice que le risque de ne pas apporter l’aide adéquate ? Plus concrètement, faut-il absolument tout analyser (uniquement) en termes de risque juridique ? Nous vivons à une époque où le commun des mortels veut le risque zéro partout et où tout accident implique un responsable, pour ne pas dire un coupable. Ceci ne concerne d’ailleurs pas que les accidents, mais aussi tout risque de dommage à des tiers, toute atteinte à notre environnement au sens le plus large. Aucune action ne semble plus pouvoir être prise nulle part sans que l’on évoque systématiquement le « principe de précaution ». Rappelons que ce principe a été évoqué pour la première fois en 1992 dans la Déclaration de Rio avec comme critère principal : « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus
tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement ». Il fallait donc que le dommage fût à la fois grave et irréversible pour pouvoir invoquer le principe de précaution. À présent, on en est bien loin ! Ce principe invoqué à tort et à travers bloque en permanence toute initiative privée ou publique, quelle qu’elle soit. Paradoxalement et a contrario, dans le monde de l’entreprise, les actions sont de plus en plus souvent prises, non pas en visant le risque zéro dont le coût est exorbitant et qui mène petit à petit à la paralysie, mais en ayant recours à l’analyse de risque, c’est-à-dire en mettant systématiquement sur les deux plateaux de la balance les bénéfices escomptés et les risques assumés. C’est, à mon sens, une telle approche qui devrait nous guider continuellement, de façon quasi inconsciente et informelle, sachant aussi que les risques que nous prenons ne sont pas tous, tant s’en faut, d’ordre juridique. Mais revenons à du concret, qui concerne plus directement notre sport. Dans le numéro 180 de cette revue (1er trimestre 2014), notre directeur sportif, Patrick Kelders, nous fournissait une synthèse commentée du décret Sport de la Communauté française auquel le CAB est tenu de se soumettre pour pouvoir prétendre à des subsides. Il soulignait – à juste titre – la nécessité de disposer d’un encadrement qualifié et insistait sur le fait qu’en cas de dommage, la responsabilité des clubs – donc de leur conseil d’administration – se trouvait directement engagée. En clair, et pour faire simple, si, lors d’une activité organisée par un club, un accident se produit mettant en cause l’encadrant, à défaut de faute grave (en ce compris négligence grave ou dol ou faute habituelle) dans le chef de celui-ci, c’est la responsabilité du commettant, c’est-à-dire du club organisateur de l’activité qui est normalement engagée et non celle de celui assurant l’encadrement ; c’est clairement le cas lorsque l’encadrant est un employé du club (contrat de travail – de quelque durée que ce soit – ou engagement pour une activité déterminée, mais il faut un lien de subordination), ce l’est encore lorsqu’il s’agit d’un bénévole (éventuellement défrayé), mais il en sera en principe de même si l’encadrant est rémunéré dans la mesure où celui-ci travaille en exécution d’un mandat (même tacite) conféré par le club, qui fait de lui un agent d’exécution d’un contrat conclu par l’association avec les participants. Un moniteur rémunéré ne verra donc normalement pas sa responsabilité engagée s’il agit pour le compte d’un club qui lui a demandé d’encadrer un stage relevant de ses prérogatives (mais il sera éventuellement amené à devoir rendre des comptes au club qui a contracté avec lui). Il n’en va pas de même bien sûr s’il s’agit d’une activité proposée par un professionnel agissant pour son propre compte en qualité de « travailleur indépendant ». Plus concrètement encore, si un guide ou un moniteur fait appel, dans le cadre d’une activité organisée par un club, à un bénévole, membre du club, pour l’aider à encadrer une formation et si un accident
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Jean-Michel Hoeffelman
survient, la responsabilité de ce bénévole ne sera normalement jamais engagée, même s’il a commis une faute (sauf, de nouveau, faute grave ou dol ou faute habituelle). Ceci est à la fois fondamental et heureux, car cela protège le membre et permet à des bénévoles ayant acquis des compétences particulières, par exemple, lors d’une formation de premier de cordée ou d’un équivalent d’animateur, d’aider un encadrant qualifié sans encourir de risque particulier en termes de responsabilité.
Si l’on examine cela en termes d’assurance, le guide ou le moniteur professionnel qui organise une activité est en principe couvert par l’assurance en RC qu’il a souscrite. Quant aux clubs affiliés au CAB, ils bénéficient de l’assurance souscrite par la Fédération, laquelle couvre en RC non seulement les membres bénévoles (« volontaires »), mais également – et explicitement – les administrateurs dans le cadre de leur activité de gestion, en ce compris donc pour le « fait des choses » ou le « fait d’autrui », c’est-à-dire lorsque leur responsabilité peut être engagée dans le cadre d’une activité du club à laquelle ils ne participent pas directement ou physiquement. Je m’étonne donc du ton adopté par Patrick Kelders dans son article, car il sur-responsabilise inutilement les bénévoles et fait même allusion, abusivement à mon sens, à des activités non encadrées comme les sorties falaises. Dans le même esprit, d’aucuns voudraient qu’il ne soit plus possible à un membre expérimenté d’emmener un autre membre moins expérimenté en montagne sous prétexte qu’en cas d’accident, la justice pourrait le poursuivre parce qu’un lien de subordination existerait de facto entre lui et son compagnon de cordée (comme cela existe entre un instituteur et son élève ou entre un parent et son enfant). Même si ce risque juridique n’est pas totalement exclu, il ne devrait pas être mis en avant par les responsables de nos clubs, car il va à l’encontre de l’essence même de la notion de club sportif : un groupe de personnes pratiquant (ensemble) un même sport, s’entraidant, échangeant des informations, etc. De tout temps, au sein de nos clubs, des membres expérimentés ont aidé et accompagné des nouveaux membres en montagne ou sur nos rochers, et c’est très bien ainsi. Il serait très malheureux que la peur du gendarme associée à une professionnalisation à outrance des activités de nos clubs ne fasse perdre à ceux-ci leur raison d’être. Le message que nous devons transmettre à nos membres n’est pas : « fuyez vos responsabilités », il ne se résume pas non plus à : « veillez à être bien assurés », mais davantage à : « prenez conscience que vous pratiquez une activité à risque », « mettez tout en œuvre pour réduire ces risques », « soyez en permanence vigilants pour vousmême et pour vos compagnons de cordée ». À cet égard, s’il peut être utile lors de certaines activités de faire signer par les participants une déclaration dans laquelle ils reconnaissent être conscients des risques inhérents à la nature de l’activité, il n’a aucun sens de leur faire signer une quelconque décharge de responsabilité de la part de l’organisateur, laquelle décharge n’a, la plupart du temps, aucune valeur juridique. Notre sport comporte de nombreux dangers tant objectifs (donc difficilement maîtrisables) que subjectifs (donc, a priori, gérables) ; c’est du reste, en partie, le goût du risque qui nous attire vers l’alpinisme et l’escalade ! Il serait aberrant de vouloir nous exonérer de cette particularité. Continuons donc à faire l’éloge du risque – en apprenant à le gérer –, mais n’oublions pas, lors de chaque activité, de rappeler les risques encourus et colportons sans cesse les indispensables messages de prudence ! Ceci ne pourra se faire que si nos clubs continuent à organiser des stages et des formations sécuritaires avec l’aide de professionnels, de moniteurs brevetés et… de volontaires engagés.
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MONTAGNES
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lge au Makalu Une expédition nationale be
Jean-Luc Foha l
En plus, les récits d’expédition relatant aussi bien l’exploration que la conquête de ce géant népalais sont les témoins d’un alpinisme pur et véritable, bien éloigné des convoitises et des excès ressentis sur certaines cimes.
© A. Melis, 2010
S’il est une cime himalayenne qui force l’admiration et le respect, c’est bien le Makalu. Cinquième sommet du monde (8 463 m), c’est une montagne splendide, vigoureuse, discrète, à l’ombre de son prestigieux voisin, l’Everest.
Vue aérienne du Makalu.
© Stef Maginelle, 2007
Le Makalu a été gravi pour la première fois en 1955 par une expédition française. Ce fut une pleine réussite, car tous les membres parvinrent au sommet. Par contre, peu de Belges ont jusqu’à présent tenté de suivre leurs traces : en 1989, Rudi Bollaert mena un premier essai jusqu’à 7 000 m. En 2008, Jean-Luc Fohal arrêta son ascension vers 8 000 m.
Localisation du Makalu.
Le Makalu vu depuis le sommet de l’Everest.
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En ce printemps 2015, une expédition nationale partira de nouveau tenter l’ascension de cette fascinante montagne, soixante ans après la première réussite. L’itinéraire emprunté sera celui de la voie normale des Français de 1955 par le col du Makalu-la et le versant nord-ouest.
Itinéraire d’ascension du Makalu.
© JL Fohal, 2008
Itinéraire d’ascension du Makalu.
En direction du camp 2 du Makalu, vers 6 600m.
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Entraînement à Bouillon.
© JL Fohal, 2008
Parallèlement à cette expédition, un trekking d’accompagnement, formé d’une dizaine de randonneurs, permettra de découvrir, au départ de Tumlingtar, les vallées de l’Arun et de Barun. Un Népal authentique, où nous aurons l’occasion de rencontrer les populations locales vivant au pied de ces prestigieuses montagnes.
© JL Fohal, 2014
Préparer une expédition de cette envergure ne s’improvise pas. L’idée est née il y a déjà plus d’un an. De fil en aiguille, pas à pas, le projet prend forme : constitution d’un groupe d’amis ayant de l’expérience en haute altitude, forgée sur d’autres sommets himalayens ou andins, élaboration du budget, recherche de sponsors, réservation de billets d’avion, recherche d’une agence qui s’occupera de la logistique sur place, vérification de l’équipement d’altitude, règlement des formalités administratives, etc. Cette expédition ne revêtant aucun caractère commercial, cela demande donc plus de temps pour l’organiser, ce qui en fait sa dimension humaine, mais aussi enrichissante, chacun y apportant en effet sa touche personnelle. De nombreuses sorties préparatoires permettent de souder le groupe, constitué à ce jour de huit grimpeurs francophones et néerlandophones : Christiane Blaise, Rudi Bollaert, Jean-Luc Fohal, Sofie Lenaerts, Stef Maginelle, Guido Riemenschneider, Koen Verschraegen et Stef Wolput.
© JL Fohal, 2008
Le Makalu, versant sud, vu depuis le camp de base Hillary, 4 800m.
Enfants de Tumlingtar.
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De cols en cols, de vallées en vallées, nous rejoindrons ainsi le camp de base du Makalu, installé vers 5 600 m sur la moraine du glacier Chago. Cette expédition soutient également l’association humanitaire belgo-népalaise Bikas. Grâce aux dons de nombreuses personnes, nous pouvons intervenir financièrement dans le projet de modernisation de l’hôpital de Khandbari, petit hameau situé sur notre marche d’approche, entre Tumlingtar et Tashi Gaon. Place donc à une nouvelle et belle aventure physique et humaine. Cette expédition se déroulera du 5 avril au 31 mai 2015. Des informations complémentaires sont fournies sur le site et la page Facebook de l’expédition (mais aussi en news live) : http://www.makalu2015expedition.com/ et https://www.facebook.com/Makalu2015expedition.
Carte du trekking d’approche.
© JL Fohal, 2008
Camp de base du Makalu (5 600m), installé au pied du glacier Chago.
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MONTAGNES
Le Pelvoux, c’est par où ?
Il est 3 h 20 du matin, nous sommes le 17 juillet 2014 et le refuge du Pelvoux est en pleine effervescence. Une dizaine de cordées, donc plus ou moins 30 alpinistes, se bousculent gentiment dans la salle « hors sac » et sur la terrasse du refuge afin de s’équiper pour l’ascension du mont Pelvoux. Certains cherchent leurs chaussures, leurs guêtres, leur piolet, leurs bâtons, et d’autres un peu plus distraits, leurs sacs ! Quentin, notre guide, est déjà fin prêt et nous houspille doucement, Marie-Fleur et moi. Il s’agit en effet de partir parmi les premières cordées. Christian, le mari de Marie-Fleur s’est levé avec tout le dortoir. Par sympathie pour nous et peut-être aussi par amour pour sa femme, il a tenu à nous saluer avant notre départ. Hier, nous avons quitté Ailefroide en début d’après-midi pour rejoindre, après 1 250 m de dénivelé et 3 h 15 de marche, le refuge situé à 2 704 m d’altitude. Christian nous a accompagnés et redescendra ce matin les chaussures légères avec lesquelles nous sommes montés ainsi que quelques bricoles inutiles pour notre traversée. Il nous attendra au niveau du névé des
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Philippe Vand eveld
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« militaires » près de la route, à 500 m du Pré de Madame Carle. 3 h 23, Quentin décide de partir. Nous contournons le refuge et escaladons une petite barre rocheuse (cotée 2). La nuit est douce et le ciel bien dégagé. Après ce petit échauffement, une sente ascendante nous conduit au premier névé. Nous chaussons les crampons. La neige ne nous quittera plus, si ce n’est avant de rejoindre le névé des « militaires ». D’après Quentin, les conditions sont excellentes. La neige est bonne et la météo est stable. Nous cheminons au rythme de plus ou moins 340 m de dénivelé à l’heure. Notre guide a choisi un train assez lent, mais continu. Une cordée est devant nous et déjà une autre nous dépasse. Je jette un coup d’œil à ces alpinistes plus rapides et je constate qu’ils sont beaucoup plus jeunes que moi. Quentin maintient son rythme de sénateur. Il sait que le chemin est encore très long, que la descente sera pénible et que je suis le plus âgé des aspirants au sommet. La pratique de la montagne est souvent une leçon d’humilité. Il y a un an, jour pour jour, je chutais dans le massif du Mont-Blanc. Résultat, deux vertèbres cassées, C7 et D1 et trois mois de corset. Après quelques mois de rééducation et de doutes, j’ai décidé de renouer avec la haute montagne. Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai choisi Marie-Fleur comme compagne de cordée et Quentin comme guide. Je les connais bien et je suis persuadé
d’avoir fait le bon choix. Quant à la course, sommet et traversée du Pelvoux, elle manquait à mon palmarès. De plus, c’est une ascension très complète au niveau de l’alpinisme. Juste ce qu’il faut pour un retour en haute montagne. Je suis d’ailleurs bien vite rassuré sur mes capacités de cramponnage, du moins à la montée ! Après avoir dépassé la bosse de Sialouze, nous nous dirigeons vers le couloir Coolidge, première difficulté sérieuse. Il s’agit d’un couloir d’environ 35 ° qui s’étire sur 300 m. La neige est bonne et Quentin progresse corde tendue. Je suis derrière lui et Marie assure la fin de la cordée. Nous sommes au milieu du couloir, je fatigue un peu quand soudain nous entendons le sifflement de quelques cailloux qui dévalent la pente. Quentin nous crie de nous abriter et de bien regarder la direction que prennent les pierres afin de les éviter. Difficile dans une pente assez forte de relever la tête et, avec mes verres progressifs, de visualiser la trajectoire des cailloux ! Je fais donc l’autruche, je rentre la tête et je présente mon casque en espérant être épargné. Nous serons tous épargnés. Quentin « gueule » aux éventuelles cordées qui nous précèdent de faire plus attention. Nous reprenons l’ascension. Nous sommes à une centaine de mètres de la fin du couloir lorsque les chutes de pierres reprennent. Cette fois, ce ne sont pas quelques petits cailloux épars, mais une réelle chute de pierres. Quentin crie, nous obliquons vers notre gauche, au bord du couloir. Les deux cordées qui nous précèdent font de même. Peut-être un
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peu trop tard, peut-être pas de chance. Une dame de la première cordée est légèrement touchée au visage. Elle saigne, mais elle poursuivra son ascension. Par contre, dans la cordée qui nous précède, une jeune fille reçoit une lourde pierre sur sa main. Elle lâche son piolet que nous récupérons quelques mètres plus bas. La dégringolade de cailloux cesse et nous rejoignons les alpinistes qui nous précèdent. La demoiselle est en état de choc et tremble de tous ses membres. Rapide consultation de Quentin qui diagnostique une possible fracture du doigt et conseille vivement à ses compagnons de redescendre. Afin de ne pas rester plus longtemps exposés, nous poursuivons notre ascension. Après une demi-heure d’efforts, nous atteignons le glacier du Pelvoux, antécime de la pointe Puiseux, sommet du Pelvoux. Il semblerait que les chutes de pierres aient été occasionnées par un ou plusieurs animaux. Le guide de la cordée qui nous précède confirme que personne n’est allé se fourvoyer dans les rochers, précipitant de ce fait des pierres dans le couloir. Comme quoi, même lorsque les conditions sont parfaites, nul n’est à l’abri de l’impondérable. Nous attaquons donc l’ultime montée en direction de la pointe Puisieux (3 943 m). Sommet atteint à 7 h 30. Le soleil est au rendez-vous et la vue est superbe. En première ligne, nous distinguons la barre des Écrins face est, ensuite se déroule devant nous tout le massif des Écrins et des Alpes. Au loin, nous apercevons même le
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Cervin. Un couple de Suédois nous rejoint et nous en profitons pour nous prendre mutuellement en photo. Quelques grimaces plus tard, nous entamons la longue et périlleuse descente. Longue, elle le sera. Nous devons descendre 2 500 m avant de rejoindre Christian, la voiture et les rafraîchissements (bières). Le premier glacier est assez débonnaire, les difficultés surviennent au glacier des Violettes. Cette partie est très crevassée et la voie de descente n’est pas toujours évidente à trouver. Quoi qu’il en soit, Quentin imprime un rythme assez soutenu. On n’est pas (encore) en retard, mais en montagne, on n’est jamais à l’avance. Combien de fois ai-je entendu cette phrase. Même lorsque j’étais plus que fatigué, c’est-à-dire complètement hors d’usage, elle revenait sans cesse : « on n’est jamais en avance en montagne »… Quentin souhaitait atteindre les rappels avant la meute des cordées qui nous suivaient. Il faut dire qu’il y a quatre rappels au programme. Si vous avez deux ou trois cordées devant vous, « on ne sera jamais en avance » ! Donc, on avance et aussi vite que possible. Les deux premiers rappels sont avalés assez rapidement, du moins à mon avis. Avis que ne partage pas Quentin : « on n’est pas en avance ». Il a raison, car je commence à ressentir une grande fatigue. Je traîne, je manque de rythme et je ralentis mes deux jeunes compagnons de cordée. Le troisième rappel nous dépose dans une zone très tourmentée. À notre gauche, d’immenses séracs ne demandent qu’à glisser vers la vallée. D’ailleurs, au milieu de cette traversée la marque d’une avalanche est encore bien visible. L’endroit est très exposé. Quentin nous demande de traverser cette
zone en courant ! Je m’élance donc d’un pas rapide qui ne convainc personne. Quentin nous double et entraîne toute la cordée au pas de course. Enfin en ce qui me concerne, c’est plutôt une course de sénateur… Finalement, tiré par Marie et notre guide, j’arrive au bout de ce passage délicat, passage fermé par une barre rocheuse ! À bout de souffle, j’entame la remontée de ce petit éperon. Je suis mort, nous décidons un très bref arrêt afin de nous sustenter. La descente continue, il nous reste un rappel et environ 1 200 m de dénivelé négatif. Non seulement on n’est plus en avance, mais on est loin d’être rendu ! Le quatrième rappel fini, il nous reste la descente du névé Pélissier avant d’atteindre une sente qui rejoint le névé des « militaires ». Je suis éreinté et je décide donc de descendre cette partie en glissant sur les fesses. L’essai n’est pas concluant. Certaines parties de mon corps supportent mal l’humidité et la fraîcheur de la neige. Il faudra donc marcher. Quentin et Marie, qui pratiquent la glissade, doivent souvent m’attendre. Ils sont assez patients et je les remercie de leur empathie à mon égard. Finalement, après bien des efforts, nous arrivons en vue du dernier névé et de la voiture de Christian. Quentin m’assiste dans cette dernière difficulté et, après plus de sept heures de descente, nous retrouvons Christian et le ravitaillement. Pour Marie-Fleur et Quentin, ce sera une bière, pour moi, une grande bouteille d’eau. Quand je vous dis que j’étais fatigué ! Deux litres d’eau plus tard, je suis attablé avec mes amis, Quentin, Marie et Christian, à la terrasse du refuge Pré de Madame Carle. Une foule colorée de randonneurs et de touristes bruyants boivent et mangent. Certains
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alpinistes descendent du glacier Blanc : ils ont dans leurs yeux l’étincelle de plaisir des personnes qui ont réussi une belle ascension en montagne. Des enfants courent dans les travées du bistrot et se chamaillent. Le soleil tape. Quentin blague, Marie et Christian dégustent une bière locale, chacun y va de son ressenti. L’avis unanime est positif, nous avons fait une belle course, longue et complète, une vraie course d’alpinisme. Je suis fourbu et cependant heureux de mon retour en montagne. Un an après mes fractures aux cervicales et sept mois après ma fracture du péroné, je renoue enfin avec la haute montagne. Merci à Marie-Fleur, Quentin et Christian pour leur soutien et leur gentillesse. Il est maintenant l’heure de commander une bonne bière et de penser à d’autres hautes aventures. Participants : Marie-Fleur Fornasari, Christian Lezi (son époux), Philippe Vandeveld et Quentin Delavignette, guide. Photos : Philippe Vandeveld et Quentin Delavignette
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Source WIKIPEDIA : Longtemps considéré comme le plus haut sommet du massif et de toutes les Alpes françaises (avant l’annexion de la Savoie), le Pelvoux est une immense montagne de neige et de roc, un véritable massif à lui tout seul. C’est parce que, de la vallée de la Durance, sa masse imposante cache une bonne partie du massif des Écrins – dont son point culminant, la Barre des Écrins – que le Pelvoux était pris pour la plus haute montagne de la région et cela explique aussi pourquoi il a longtemps donné son nom au massif tout entier. Le mont Pelvoux comprend quatre sommets assez individualisés : • la Pointe Puiseux (3 946 m, point culminant) • la Pointe Durand (3 932 m) • le Petit Pelvoux (3 753 m) • les Trois Dents du Pelvoux (3 682 m). Il est situé sur la commune de Pelvoux. Le nom de Pelvoux vient de l’occitan pelvo, qui signifie « haute montagne ».
SENTIERS
: s u o v r u o p é t s e t a n O
la « rando-stop » Marie Pierret
L’idée n’est pas de vous raconter nos vacances, mais de partager une manière de voyager qui a tendance à se perdre. Alors, il est vrai, que cela peut être dangereux (comme toujours lorsqu’il s’agit d’aventure), mais nous avons décidé de faire confiance aux autres et nous n’avons jamais été déçus… Cela créé des liens et en plus, le « covoiturage », c’est bon pour l’environnement ! En quelques lignes, voici notre hommage au « stop »… N.B. Vous trouverez quelques consignes de sécurité à respecter pour limiter les dangers et une foule de trucs et astuces sur hthitchwiki.org (projet collaboratif de création d’un guide libre et gratuit pour et par les auto-stoppeurs).
Vincent Rifflart Août 2014, dix jours de congé, pas beaucoup d’argent à dépenser et une grosse envie de partir à l’aventure !
nous venir en aide, tout se passe bien et on arrive le lendemain vers 6 h du matin dans les environs de Cannes.
Bien qu’on ne sache encore ni où on va, ni comment y aller, on a déjà une idée claire : mettre à contribution nos gambettes.
Là, on décide de se reposer un peu et on choisit le confort d’une entrée de fast-food encore fermé à cette heure comme gîte improvisé. On dort donc une bonne heure avant de se faire réveiller par la personne chargée de nettoyer le parking et ladite entrée. L’endroit où on se trouve n’est pas idéal pour faire du stop et, après une petite discussion, on est d’accord qu’il faut aller en ville pour prendre le bus jusqu’à Grasse où on reprendra le stop. On embarque d’abord dans la voiture d’une dame qui a une voix à faire de la radio, douce et sensuelle, l’écouter parler dans cet état de fatigue nous plonge dans un gigantesque coussin d’ouate, on voudrait que ça ne s’arrête pas, mais, malheureusement, elle ne va pas jusque Castellane et elle nous dépose à mi-chemin. Le prochain lift arrive très vite, on monte dans une petite Peugeot conduite par une autre dame qui n’a pas le don de son prédécesseur et qui parle, qui parle, qui parle… Et qui nous raconte que la route sur laquelle nous roulons s’appelle la « Route Napoléon » en référence à Napoléon qui a débarqué sur la Côte d’Azur en même temps que le débarquement de Normandie… Petit échange de regards via le rétroviseur avec Marie qui est assise derrière, ne pas laisser monter le fou rire qui nous chatouille le ventre… Elle nous dépose enfin à Castellane, ça y est, nous sommes arrivés au point de départ de notre randonnée. On célèbre ça avec un ou deux Picon bière en terrasse, puis on glane en vitesse quelques infos sur les gorges du Verdon à l’office du tourisme. Après avoir fait des provisions, on décide de s’éloigner un peu de l’agitation de cette petite ville touristique pour aller passer la nuit près du lac de Castillon dans un superbe petit camping à la ferme hyper nature, tout à fait ce dont nous avions envie. On plante notre tente, on mange, on profite du décor et on se couche tôt. On n’a dormi qu’une heure depuis notre départ la veille et nous avons besoin de récupérer des forces pour commencer notre marche vers Moustier-Sainte-Marie demain matin. Après une bonne nuit de sommeil, départ de la première étape pour Rougon. Il fait très beau et pas trop chaud, les conditions sont idéales pour marcher et elles le resteront toutes les vacances. On a pris la bonne décision en venant ici, il paraît qu’en Belgique on a dû rallumer le chauffage !
L’idée, c’est que l’aventure commence dès le pas de la porte ; à l’instant où on posera le pied dehors, nous serons déjà sous le ciel des vacances. Indirectement (ou pas), cette manière de prendre du bon temps aura un impact réduit sur l’environnement (et nos portefeuilles) par rapport à la manière, dite classique, de concevoir des vacances. C’est bien beau tout ça, mais on n’est pas encore très loin. Décision prise : va pour une petite boucle en vélo au départ de Namur, en passant par Bouillon et Liège. On trouve donc un vélo et des sacoches à prêter, on équipe le vélo de Marie, et, chose assez exceptionnelle pour être signalée, nous voilà prêts plusieurs jours avant le départ qui est fixé au 18 novembre… Pardon, je veux dire 18 août, je confonds à cause de la météo. La veille du départ : – « Fait froid hein ? » – « Ben oui » – « On annonce du meilleur temps cette semaine ? »… – « Qu’est-ce qu’on fait ? » – « On va au soleil ? » – « OK ! » Du coup, nous voilà pas prêts du tout la veille du départ. On vide les sacoches des vélos, on remplit les sacs à dos et direction les gorges du Verdon, mais pas en vélo, on y va à pied ou presque. On utilisera pour s’y rendre une autre partie du corps très utile pour se déplacer : le pouce. Lundi 18 août au matin, on est sur la bretelle d’entrée de l’E411 à Bouge, à la pêche à la voiture. D’entrée de jeu, on prend un beau poisson, un trajet direct jusqu’au Luxembourg. Ensuite, excepté une petite galère à Lyon, qui soit dit en passant, révélera encore une fois la générosité de deux personnes qui ont pris de leur temps pour
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Pour la suite de notre rando, on s’engage dans le sentier Martel après avoir passé la nuit à Rougon. Les gorges sont magnifiques, on en prend plein la vue et plein les mollets, la remontée vers le chalet de la Maline est assez physique et le poids de nos sacs se fait sentir. Le lendemain, on marche jusqu’à La Palud-sur-Verdon, d’où nous pouvons apercevoir le sommet du mont Chiran, qui sera notre prochaine étape. Là-bas, il y a un ancien observatoire du CNRS et nous nous sommes inscrits à une soirée d’observation astronomique. Pour s’y rendre, on fait du stop sur les petites routes de montagne et un couple de vieux vadrouilleurs allemands qui va là où le vent les pousse nous fait monter dans leur camionnette (très bien) aménagée : notre destination devient la leur… Ils nous déposent aux Chauvets, là où le sentier d’ascension vers le Chiran commence. On se déleste au maximum et on laisse tout ce dont on n’aura pas besoin dans un refuge équestre. La montée n’est pas très difficile et offre à notre vue de somptueux paysages alpins. Le soir, nous sommes invités à partager le repas avec un groupe qui est aussi venu pour l’observatoire. La soirée astronomie qui se prolongera jusqu’au milieu de la nuit pour les plus intéressés est tout simplement magique. On regarde à travers un petit œilleton, comme par la serrure d’une porte qui cache quelques secrets, et on s’élève au-delà de tous les sommets de la terre. Notre esprit vole très haut dans les étoiles et les questions fusent : physique, philosophie, religion… Tout y passe, on se sent tout petit. Notre
tente plantée sur ce petit téton s’étirant vers l’univers sans fond nous attend pour accueillir nos rêves étoilés. Le lendemain, pendant la descente, nous croisons nos deux amis allemands. Hier, ils ont décidé de monter eux aussi au sommet. On est vraiment, véritablement, contents de se revoir quoiqu’on ne se connaisse pas. Je pense que me mettre dans cette situation, hors du confort, où on a besoin de l’aide de ses semblables, agit comme un catalyseur sur les relations humaines et permet de vivre des échanges vrais. Ce n’est évidemment pas le cas à chaque rencontre, mais, en tout cas, j’en ai fait chaque fois que j’ai voyagé de cette manière et ces moments restent gravés aussi fortement que les paysages dans la mémoire. Ce début de journée nous donne donc beaucoup d’énergie et nous en aurons besoin, car la journée de marche jusqu’à Moustiers-Sainte-Marie va être très longue. Quand nous arrivons dans cette petite ville, le retour à la civilisation est assez brutal. Après quelques jours de relative solitude sur les petits chemins qui nous ont conduits ici, se retrouver au milieu de la foule ne nous enchante guère. Encore une fois, nous trouvons refuge dans un petit camping reculé, très reculé. Il nous faut encore marcher une bonne heure avant de l’atteindre, nous sommes à environ 2 km du lac Sainte-Croix, où nous irons demain. On ne fera qu’y passer, trop de monde, on préférera monter jusqu’à Aiguines dans un petit camping pour se reposer. Deux jours de repos plus tard, il est temps de reprendre la route vers la Belgique. Le retour sera très facile, on commence à faire du stop vers 9 h du matin à Aiguines, et 5 voitures et 1 taxi plus tard, on se couche dans notre lit à Namur, il est 1 h du matin. On a testé pour vous la « rando stop », et franchement, c’est top ! Au compteur : Aller : +/- 1 200 km – 9 voitures – 1 bus – +/- 24 h Coût : 2 tickets de bus et quelques cafés offerts aux chauffeurs Rando : +/- 100 km Retour : +/- 1 000 km – 5 voitures – 1 taxi – +/- 16 h Coût : 10 € de taxi et les cafés
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VIE DE NOS ROCHERS
L a sécurité
moulinet te lors des escalades en
La descente en moulinette s’est maintenant généralisée sur la plupart des sites d’escalade pour les voies d’une seule longueur. En plus de sa facilité et rapidité, elle apporte aussi plus de convivialité pour grimper entre copains dans des voies côte à côte. Ce côté convivial ne doit cependant pas faire oublier les dangers intrinsèques à cette technique, comme le démontre le nombre d’accidents qu’il y a chaque année. Le premier danger de la moulinette vient justement de cette convivialité au pied de la paroi : l’escalade reste une activité « à risque » dans ce sens qu’une erreur, souvent due à l’inattention, peut conduire à de graves conséquences vu la hauteur à laquelle on évolue. Un article avait déjà été consacré à la moulinette dans l’A&A 174 du 4e trimestre 2012. Il traitait principalement de l’équipement des points moulinette et de son installation. Je traiterai ici plus des aspects sécuritaires aussi bien pour le premier de cordée que pour le second. Avant de grimper, quand vous êtes au pied des rochers, n’oubliez pas de mettre votre casque ! Il vous protégera des chutes de cailloux (plus fréquentes dans les zones de moulinette lors du rappel de la corde) ou des conséquences d’une chute où votre tête peut venir cogner le rocher. Le contrôle mutuel reste une précaution indispensable, même et surtout pour les grimpeurs « expérimentés », car on fait son nœud de façon automatique, sans réfléchir… ou on est interrompu en faisant son nœud et on oublie de le terminer, surtout quand on cause avec le voisin !
qui est la plupart du temps utilisé, et moins pratique si la corde est effectivement trop courte. Assurer, et surtout s’il s’agit d’assurer un grimpeur en tête, réclame toute votre attention, et vous devez à tout instant rester vigilant au lieu de faire un brin de causette avec votre voisine ou voisin. Vous devez pouvoir retenir une chute en tête : le choc que vous subissez peut vous déséquilibrer et vous projeter contre la paroi. Adoptez une position bien stable et le plus proche possible de la paroi de façon à ce que la direction du choc soit le plus possible verticale et non en oblique basse vers la première dégaine, car il sera plus difficile de résister à un choc « horizontal ». Le milieu de la corde est généralement marqué (si ce n’est pas le cas, achetez dans votre magasin préféré une encre spéciale pour marquer votre corde sans en altérer les propriétés) : l’assureur doit absolument prévenir le premier de cordée si cette marque passe dans son système d’assurage. Si la marque ne passe que de 2 ou 3 m, cela devrait aller, puisque le premier redescend en ligne droite, alors que le cheminement de la corde dans les dégaines est plus long, mais il vous faudra redoubler de vigilance à la fin de la descente. Une bonne précaution dans ce cas est que le second s’encorde directement au bout de corde pendant que le premier installe la moulinette, en étant auto-assuré.
Beaucoup d’accidents en moulinette ont lieu à cause de cordes trop courtes : faites toujours un nœud d’arrêt (nœud double ou nœud en huit) à 1 m du bout de la corde : cela évitera à un second « distrait » de laisser filer la corde dans le système d’assurage. On peut aussi attacher le bout de corde au sac à cordes, mais c’est moins efficace vu la mauvaise tenue du nœud simple
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Joe Dewez
Moulinette fractionnée Certaines falaises sont équipées de deux endroits de moulinette, à deux hauteurs différentes, par exemple M1 à 20 m et M2 à 45 m. Si votre corde fait 70 m, vous ne pourrez pas descendre directement de M2 jusqu’au sol. Soit vous installez un vrai relais à cet endroit pour faire venir votre second et ensuite vous descendez en deux rappels ou sortez par le haut de la falaise. Soit vous fractionnez votre moulinette en vous arrêtant dans la descente en M1. Il faut vérifier si la longueur de corde est suffisante, soit la hauteur de M2 + la distance entre M1 et M2. Dans l’exemple, 45 m + 25 m = 70 m, donc c’est tout juste !
Tout le temps que le premier installe sa moulinette, il doit toujours être assuré par le second : le meilleur moyen est donc pour le premier de NE RIEN DIRE quand il arrive au point moulinette et le second continuera à l’assurer. NE SURTOUT PAS CRIER « RELAIS ». Cet avertissement est utilisé dans les voies de plusieurs longueurs quand le premier est arrivé au relais, qu’il est en auto-assurance et que le second peut enlever son assurage… ce qu’il ne faut jamais faire dans le cas d’une moulinette ! Quand la moulinette est installée (méthode rapide ou universelle) et avant d’enlever son auto-assurance, le premier vérifie le bon coulissement de la corde (la chaîne ne doit pas venir sur la corde – voir A&A 174) et la bonne confection des nœuds, puis prévient son second « SEC », ensuite « LAISSE-MOI DESCENDRE ». Pendant les premiers mètres, le premier se tient légèrement à la corde qui descend vers le second jusqu’au moment il est certain que son second l’assure bien. C’est son dernier garde-fou en cas de mauvaise compréhension ou mauvais assurage par le second. Si vous avez adopté la méthode rapide et donc redescendez sur un mousqueton de sécurité, n’oubliez pas que cette configuration n’est acceptable que pour descendre et en ayant vérifié que le mousqueton travaille bien dans le grand axe. Comme vous restez en tension sur la corde pendant votre descente, le mousqueton ne pourra pas se retourner. Il est exclu de retenter un pas d’escalade assuré de cette façon, car la corde qui n’est plus tendue pourrait retourner le mousqueton et le placer de travers sur le petit axe. Une chute dans cette configuration pourrait entraîner la rupture du mousqueton ! La résistance des mousquetons dans le grand axe est d’environ 20 kN (2 000 kg) et dans le petit axe de 7 kN (700 kg). N’oubliez pas non plus que cette méthode vous fait perdre près de 2 m de corde. Si vous pensez être « juste » au niveau longueur de corde, utilisez la méthode universelle où vous refaites votre nœud d’encordement.
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Quand vous êtes arrivé en M1, mettez-vous en autoassurance et faites grimper votre second jusqu’à M2, puis laissez le redescendre jusqu’au sol. Faites un nœud en huit sur la corde qui redescend vers lui et fixez-la au relais M1. Ensuite, décordez-vous et rappelez la corde de M2. Comme elle est fixée à M1, elle ne risque pas de tomber jusqu’en bas. Vous pouvez de M1 soit installer un rappel pour rejoindre le sol, soit installer de nouveau une moulinette et descendre, assuré par votre second qui aura entre-temps avalé la corde et replacé son système d’assurage. Vous pouvez aussi descendre en automoulinette, où vous vous gérez entièrement sans l’aide
du second. L’idéal dans ce cas est un grigri ou autre descendeur autobloquant, sinon il est toujours conseillé de faire un nœud autobloquant de contre-assurage endessous du descendeur. Que faire si la corde est légèrement trop courte ? Situation : le second qui assure arrive en bout de corde avec le nœud d’arrêt qui se bloque dans son système d’assurage, le premier est encore à 5-6 m du sol. La première étape consiste à arriver à ce que le premier grimpeur qui descend arrive au sol et puisse assurer le second grimpeur. La méthode à utiliser dépend d’abord de la situation du premier qui descend : a-t-il contact avec le rocher ou pend-il dans le vide ? S’il n’a pas contact avec le rocher : pas le choix, il faudra que le second monte dans la voie, assuré par le poids du premier grâce au nœud d’arrêt bloqué contre le système d’assurage, jusqu’au moment où le premier touchera le sol. Il en va de même si le second est expérimenté. Quand le premier est au sol, il assure le second grimpeur qui rejoint le point d’ancrage le plus proche où il se met en auto-assurance, puis défait le système d’assurage et s’encorde correctement. Si le second est moins expérimenté et que le premier a contact avec le rocher : le premier, assuré par le second, remonte jusqu’au point d’ancrage le plus proche où il se met en auto-assurance. S’il est descendu en utilisant la méthode rapide, il refait son nœud d’encordement avec le bout de corde et enlève ensuite le nœud en huit attaché à son anneau central. Il a ainsi gagné 1 à 2 mètres.
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NŒUD DE DESCENTE EN MOULINETTE À DÉFAIRE DÉGAINE POUR AUTO-ASSURANCE
NOUVEAU NŒUD D’ENCORDEMENT
Il demande au second de faire son nœud d’encordement après avoir enlevé le nœud d’arrêt, mais sans enlever le système d’assurage. Quand le second est encordé, le premier lui demande de le reprendre « sec » et de l’assurer jusqu’au moment où il arrive en bout de corde. Si le premier ne touche toujours pas le sol, il se tient à nouveau au rocher et demande au second d’enlever le système d’assurage. Les deux grimpeurs sont donc encordés chacun au bout de la corde tendue des deux côtés, chacun faisant contrepoids à l’autre. Le premier désescalade jusqu’au sol ou se laisse pendre sur la corde, de façon à assurer le second qui commence son escalade. Quand le second arrive à hauteur du premier, celui-ci vérifie son nœud d’encordement. Quand le premier arrive au sol, il reste encordé et installe son système d’assurage pour assurer normalement le second. La seconde étape est l’escalade du second et sa descente en moulinette qui se font « normalement ». Puisque la corde ne passe plus dans les dégaines et que les deux grimpeurs sont en bout de corde, avec un peu de chance, le second arrivera tout juste au sol. Sinon, le premier, toujours encordé et avec son système d’assurage bloqué contre son nœud d’encordement, tout en se laissant pendre sur la corde afin de faire contrepoids au second qui descend, monte dans la voie jusqu’au moment où le second arrive au sol.
CORDE ALLANT VERS L’ASSUREUR
monte jusqu’au point d’ancrage le plus proche, où il se met en auto-assurance. Puisqu’il ne manquait que 5-6 mètres, il devrait sans doute se trouver à hauteur du premier ou du second point de la voie. Il demande ensuite au second d’enlever le système d’assurage et de se décorder. Il rappelle ensuite la corde de la moulinette. Pendant cette phase, le premier n’est en auto-assurance que sur un seul point, mais comme il ne bouge pas, il n’y a pas de danger. Quand la corde a été rappelée, il peut éventuellement faire un petit rappel en passant la hauteur de corde le séparant du sol directement dans la broche (PAS s’il s’agit d’une plaquette, placer la corde dans un maillon rapide, un mousqueton ou une cordelette que vous abandonnerez). Il ne sera que sur un seul point, mais vu la faible hauteur, le risque est réduit. Sinon, il peut désescalader la voie sur les quelques mètres qui le séparent du sol. Attention, il n’y a pas de dégaine placée en-dessous de lui pour retenir une chute éventuelle ! S’il se trouve au second ou troisième point de la voie, il peut placer une dégaine dans la broche où il est en auto-assurance et demander au second d’assurer sa descente jusqu’à la suivante, y placer une dégaine et y mettre le brin de corde venant de son second, puis remonter enlever la dégaine supérieure, et redescendre en étant chaque fois assuré par la dégaine inférieure, et ainsi de suite jusqu’au moment où il arrive au sol.
La troisième et dernière étape consiste à retirer la moulinette et à avoir le premier grimpeur de nouveau au sol.
S’il manque beaucoup plus de corde, la même méthode peut être utilisée, mais avec pour conséquence que la descente finale du premier ou son rappel sur un seul point seront beaucoup plus longs. D’autres méthodes existent pour toujours rester assuré sur deux points minimum (comme c’est la règle de sécurité générale en escalade) ou pour utiliser une autre corde pour rallonger la première trop courte et si cela vous intéresse, je vous en parlerai dans le prochain numéro.
Le premier demande au second arrivé au sol de replacer son système d’assurage et de l’assurer pendant qu’il
Il reste cependant plus facile et plus sûr de veiller à ne pas faire de moulinette plus longue que ce que permet votre corde !
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VIE DE LA FÉDÉ
Chronique du CA Marianne Coupatez
Depuis la dernière chronique et jusqu’à la date de clôture des articles à faire paraître dans ce numéro de notre revue, le conseil d’administration s’est réuni deux fois, en octobre et novembre 2014.
Le futur du CAB Les administrateurs et l’équipe professionnelle, notamment par la commission « Avenir de la Fédération », travaillent d’arrache-pied pour préparer le CAB aux défis qui l’attendent. Ils espèrent ainsi pouvoir présenter une vision du futur de notre fédération à la prochaine assemblée générale.
Commission informatique : nouvelle application de gestion des affiliés Le 15 octobre 2014, nous avons pu commencer à encoder les nouveaux affiliés dans la nouvelle application de gestion des affiliés. Il s’agit encore d’une période de transition, pendant laquelle le service administratif du CAB et deux clubs volontaires travaillent avec le développeur pour résoudre les problèmes et poursuivre le projet. Le transfert des fiches de l’ancienne base de données Access s’est déroulé avec succès et les cartes de membres sont maintenant imprimées sur base des éléments encodés dans la nouvelle application. À l’avenir, nous nous pencherons sur l’établissement des rapports et statistiques indispensables au fonctionnement du CAB et à l’accès des clubs de la Fédération à la partie de cette application qui concerne leurs membres respectifs. Enfin, elle sera ouverte aux affiliés eux-mêmes, pour qu’ils puissent voir et modifier leur propre fiche. Le développement de ce nouveau logiciel est aussi attendu avec impatience pour sa partie relative à la gestion des activités : celle-ci devrait permettre de mettre en ligne un calendrier des activités beaucoup plus pratique que le calendrier traditionnel de notre revue Ardennes & Alpes.
Les formations et la commission sportive À la suite à la réforme européenne des études supérieures, dite réforme de Bologne, les formations de moniteurs sportifs doivent être totalement revues. Un premier bilan de cette réforme au sein du CAB, dans son état actuel d’avancement, a pu être réalisé par l’analyse des formations de 2014. Une partie importante de ce travail d’adaptation a été finalisée, mais il reste encore beaucoup de travail pour revoir l’ensemble des formations. Une réflexion en profondeur se développe au sein de la commission sportive, notamment vu la disparité croissante entre les moyens mis à disposition et les obligations qui nous sont imposées.
Commission pédagogique et conseiller pédagogique de l’ADEPS La commission pédagogique donne des avis sur ce qui concerne les formations de moniteurs ; au sein de celleci siègent quatre représentants du CAB. Notre conseil d’administration a revu ces mandats en vue d’aboutir à une représentation plus efficace et plus stable. Par ailleurs, Dominique Olbrechts a succédé à Roland Trooster au poste de conseiller pédagogique. Il a ainsi dû démissionner de son mandat d’administrateur du CAB, les deux fonctions étant jugées incompatibles.
Stage montagne Pendant trois ans, la Fédération a organisé un stage en vue de favoriser l’acquisition de l’autonomie en montagne. Il a été décidé de confier dorénavant l’organisation de cet événement à des clubs du CAB et, cette année, il s’agira d’une organisation commune des clubs CAB Bruxelles-Brabant et CAB Namur-Luxembourg.
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Unlimited climbing Élodie Orbaen, membre du CAB et championne du monde en para-climbing, s’est lancée dans un très beau projet en faveur de l’association Handicap International. Le CAB lui apporte un soutien logistique et les clubs qui le souhaitent organiseront des événements destinés à recueillir des fonds dans le cadre de ce projet. Pour plus d’informations sur cette action ambitieuse, voir www.clubalpin.be et le numéro précédent (n° 182) d’Ardennes & Alpes.
Bilan 2014 et budget 2015 du département « Rochers » Le CAB gère, aux niveaux administratif, sécuritaire et environnemental, la majorité des sites rocheux d’escalade en Wallonie. Le budget 2015 du département « Rochers » devrait rester dans la ligne des budgets des années antérieures, malgré les développements en cours destinés à améliorer encore la gestion de ces sites et à en ouvrir d’autres. Joe Dewez, directeur de ce département, s’est aussi penché sur les possibilités de subsides pour nous aider à assurer l’entretien environnemental de ces milieux particuliers. Des démarches sont en cours pour obtenir une petite aide pour la gestion des pelouses calcaires de Freÿr. Enfin, Joe s’intéresse aussi à un outil développé en Suisse pour tester la résistance des broches et aux possibilités qu’il pourrait offrir au CAB dans le cadre de la gestion sécuritaire.
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Préparation des assemblées générales de 2015 L’assemblée générale annuelle du CAB a traditionnellement lieu en mars. Tous les clubs effectifs de la Fédération peuvent y envoyer des délégués. La préparation de cet événement important de la vie de toute association est en cours. D’autre part, il faut aussi songer à l’assemblée générale de CMBEL, la fédération nationale, et aux mandats des représentants du CAB, à cette assemblée et au conseil d’administration de cette fédération.
Nouveaux clubs Des contacts ont été pris par des clubs existants ou en formation en vue de s’affilier éventuellement au CAB, mais, à ce jour, il n’y a plus eu de nouvelle adhésion finalisée et le CAB regroupe donc toujours 18 clubs.
Gestion financière Les pouvoirs sur les comptes de l’association ont été revus et modifiés en vue de veiller à la sécurité des fonds de l’association tout en tenant compte de la nécessité d’assurer son fonctionnement journalier.
Nouveau projet Enfin, le CAB s’est lancé dans un projet de développement à Freÿr et j’espère pouvoir vous en parler plus utilement bientôt.
VIE DE LA FÉDÉ
» ie r e n n o d « e n U au CAB
« Le don crée de la valeur, puisque celui qui acquiert n’appauvrit pas celui qui donne et que le donateur s’enrichit de donner » (Michel Serres*) Ce 25 novembre 2014, je vous lançais un appel pour fouiller vos greniers à la recherche d’une vieille étagère à la retraite. L’objectif : donner vie à une « donnerie » thématique au CAB. Une « donnerie », c’est un espace de dons. Le principe est simple : vous faites don d’objets que vous n’utilisez plus et/ou vous devenez l’heureux propriétaire d’un objet qui vous fait de l’œil. Le pont entre les deux, c’est le CAB, et plus particulièrement, la fameuse étagère qui sert d’intermédiaire ! Tous les trimestres, un petit compte-rendu des entrées sera présenté dans l’A&A. Si quelque chose vous intéresse, il est pour vous ! L’objectif est de lutter contre le gaspillage et la consommation à outrance, pratiquer la solidarité et la simplicité. La « donnerie » a donc un objectif multiple : environnemental, économique et social. Mais surtout, recevoir et donner, c’est simple et cela fait plaisir !
1. Comment faire partie de la « donnerie » et sous quelles règles ? Tout le monde y a libre accès.
3. Quels objets sont concernés ?
Il s’agit de dons d’objets, pas de prêts.
La thématique est bien entendu liée au sport en général et plus particulièrement à nos disciplines de prédilection, mais aussi ce qui tourne autour (l’alimentation, l’entraînement, la nature, l’environnement, le camping, le voyage, l’aventure, etc.)
Les dons se font sans contrepartie, il n’est pas question d’argent ni d’échange ou troc. Seuls les objets propres et en bon état y sont déposés.
Types d’objets : livres, vêtements, équipements, etc.
2. Accès et comment faire sur place ?
Remarques concernant les EPI : les équipements de protection individuelle sont exclus de la « donnerie » pour des raisons de sécurité.
Les dépôts et les retraits se font durant les heures d’ouverture du secrétariat (au rez-de-chaussée dans le couloir, directement sur l’étagère et uniquement sur celle-ci). Il y a un formulaire à remplir simplement pour indiquer la date d’arrivée/de retrait, et le type d’objet déposé/pris. Pour rendre le principe un peu plus poétique, j’ai ajouté une petite note personnelle au concept : à côté des formulaires d’entrées/sorties, vous trouverez les billets de communication qui vous permettront d’expliquer l’histoire de votre objet à son prochain acquéreur et même de lui demander des nouvelles de votre objet si souhaité par les deux parties.
Notez que si le concept vous intéresse, des « donneries » non thématiques existent en Wallonie et Bruxelles-Capitale. Pour trouver la « donnerie » la plus proche de chez vous (ou un potager collectif, un Réseau d’échange de savoirs, un Système d’échange local, Un Groupement d’actions locales ou un Repaire café), rendez-vous sur le site du Réseau des consommateurs responsables (http://www.asblrcr.be/-Alternatives-pres-de-chez-vous-44-)
* M. Serres et C. Héber-Suffrin, Des Savoirs en abondance, Thierry Quinqueton éd., 1999.
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Marie Pierret
VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE
Nouvelles acquisitions Des raisins trop verts
Anne Lauwaert Dans Le grimpeur maudit, j’ai expliqué comment j’avais découvert la montagne, puis rencontré Claudio Barbier, qui m’avait sensibilisée à la protection de la nature. Après sa mort, ses amis m’ont parlé de lui et, au fil des années, ils m’ont raconté leurs expéditions vers les montagnes lointaines… Quand Mountain Wilderness est né, je m’y suis fatalement intéressée et ai participé aux manifestations au Mont-Blanc, Grimsel, etc. Un jour, j’étais allée à une réunion à Biella et, à cette occasion, le président de MW, CarloAlberto Pinelli, m’avait invitée à séjourner au camp de base du K2 lors de leur expédition Free K2. J’ai longtemps hésité, car le prix était excessif pour mes finances. En fait, si j’y suis allée, c’est grâce à l’insistance de ma fille qui avait décidé de m’offrir le voyage… Cette expérience m’avait bouleversée au point de vouloir retourner dans la région, mais seule, pour pouvoir jouir pleinement de la beauté de la montagne. Donc, en 1991, j’ai fait le trekking Biafo-Hispar avec deux porteurs hunza et trois porteurs balti. Nous avons eu du mauvais temps et, en arrivant à Karimabad, je me suis rendu compte que nous avions eu de la chance : ça aurait pu tourner très mal… Cela m’a causé des « remords de conscience », car j’avais risqué la vie de ces hommes, égoïstement, pour satisfaire mes élucubrations existentielles… J’ai donc voulu remercier l’un de ces accompagnateurs en organisant son séjour en Suisse pour qu’il puisse y suivre une formation d’accompagnateur d’excursions dans le cadre du Club alpin suisse.
DES RAISINS TROP VERTS… Les déconvenues des migrants Anne M.G Lauwaert
Témoignage
p u b lib o o k
En 1992, il est venu pendant trois mois chez moi et a pu suivre de nombreuses activités, d’autant plus qu’à l’époque, j’étais membre actif du secours en montagne. Fin 1992, je suis allée travailler dans un orphelinat à Calcutta, ce que je raconte dans Les oiseaux noirs de Calcutta. Dans Des raisins trop verts, je retrace mes aventures pakistanaises et fais un bilan de ces années qui ont bouleversé ma vie.
u n e co l l e c t i o n
En parlant avec mes amis qui ont fait de nombreuses expéditions, nous arrivons aux mêmes conclusions… L’alpinisme que nous avons connu n’existe plus… Les personnages que nous avons côtoyés sont restés légendaires… Nous avons vécu intensément… Devenir vieux, c’est aussi pouvoir se dire que nous avons eu la chance de vivre une époque extraordinaire… Note du CAB : Anne Lauwaert a aimablement envoyé aussi, pour notre bibliothèque, un nouvel exemplaire de ses livres précédents : – Les oiseaux noirs de Calcutta – Le grimpeur maudit, l’histoire de l’alpiniste Claude Barbier
Topos GR
Les Sentiers de Grandes Randonnées nous ont aimablement envoyé un exemplaire de leurs nouveaux topos : – Randonnée en Boucle à Bruxelles et dans sa périphérie – L’Amblève par les GR
61
VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE
Alain Purnode
e u q è h t o li ib b la e d s o Ech Remer ciements
Nos membres ne sont pas avares, au cours des derniers mois plusieurs dons de revues ont été accueillis. Nous tenons à remercier particulièrement Didier Leser qui a offert quantité de revues aux titres variés, Daniel Beriaux, habitué à céder à la bibliothèque ses revues de montagne et Georges Verloove qui s’est défait d’une série de revues Les Alpes du CAS. Grâce à leur générosité, les collections de la bibliothèque se complètent. Monsieur Daniel PETIT, de la Société des Touristes du Dauphiné (STD) avec laquelle le Club alpin entretient des relations privilégiées a offert tous les numéros manquants dans la nouvelle série ainsi qu’un lot important de Montagnes Magazine. Qu’il en soit remercié grandement. Enfin, Anne-Marie Denis nous a apporter plusieurs caisses de revues et livres, qu’il nous reste encore à explorer.
A ppel à nos membr es
de 128 à 136, 145, 146, 149, 150, 151, 153, 161, 177, 182, 183, 184, 187, 188, 189, 190, 192, 194, 195 et 196.
L’inventaire des collections de la bibliothèque se poursuit et voici la situation pour les revues manquantes : –
Montagne et Alpinisme (CAF) : La bibliothèque s’enorgueillit de détenir une collection complète des annuaires et revues à l’exception du premier annuaire de l’année 1874. Evidemment, nous convoitons l’acquisition de ce premier tome aussi, avertissez-nous si vous le possédez et si vus êtes disposé à vous en défaire.
–
Les Alpes (CAS) La situation de la collection des revues du CAS est fort contrastée. Si la bibliothèque se targue de posséder le tant recherché premier tome de l’année 1864, bon nombre de revues manquent sur les rayons. En voici la liste :
– Groupe de Haute Montagne (GHM) Annales et Cimes La collection des annales et de Cimes présente diverses lacunes. La bibliothèque recherche les annales de 1928 à 1965, 1983, 1984, 1988, 1997 et 2000, et de Cimes 2002 et 2006. –
GR Sentiers infos Comme des échanges se sont tissés entre nos deux associations, la bibliothèque constitue une collection des revues GR Sentiers infos.
1930, volume VI ; 1938, volume XIV ; 1963, le 3e trimestre ; 1967, les bulletins mensuels 1 et 12 ; 1968, le bulletin mensuel 1 ; de 1970 à 1978 tous les bulletins mensuels ; 1979, bulletins mensuels de 1 à 7 et 9 ; 1980, bulletins mensuels 5, 8 et 12 ; 1981, bulletins mensuels 5 et 7 et revues trimestrielles 2 et 4 ; 1982, bulletins mensuels 3 à 11 ; 1989, revues trimestrielles 2 et 3 ; 1990, bulletins mensuels 7, 11 et 12 et revues trimestrielles 3 et 4 ; 1991, revues trimestrielles 2 et 4 ; 1992, bulletin mensuel 11 et revue trimestrielle 2 ; 1994, bulletin mensuel 3 ; 2000, bulletin mensuel 8 ; 2002, bulletins mensuels 4, 5 et 7 et 2005, bulletin mensuel 7.
Les 62 premiers numéros sont recherchés ainsi que les numéros 74, 75, 79, 80, 91, 103, 105, de 114 à 126,
62
VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE
Alain Purnode
Sommaire des revues LES ALPES CAS octobre 2014
ALPES MAGAZINE n° 149 octobre-novembre 2014
– Randonnée : à l’ombre de la Pierre Avoi dans le Bas-Valais – Vie en montagne : le Grimsel et le Griespass avec ânes et chevaux – Sécurité : pour faire face aux situations d’urgence, établir d’avance l’attribution des compétences – Média : rester maître de ses paroles – Randonnée : la Dent d’Oche, belvédère sur le balcon du Léman – Sécurité : descendre sans chute ; le rappel sans faute – Escalade : au village de Siurana dans la province catalane de Tarragone – Randonnée : dans le massif des Bauges, à la rencontre des chamois
– Vivons heureux dans les Alpes du Valbonnais et de Valjouffrey – Dossier : qui sont les Alpins aujourd’hui ; l’identité alpine – Mercantour : royaume sauvage – Sion : la ville paysage – Randonnées au Dévoluy – Annecy : 6 000 ans d’histoire
LES ALPES CAS novembre 2014 – – – –
Randonnée : dans le parc national italien du Val Grande En raquettes dans la région d’Appenzell Ski : deux courses au départ de l’Etivaz Vie en montagne : comment un Suisse voulait vaincre l’Everest – Escalade aérienne à la Fallenflue – Trekking : d’un volcan à l’autre sur l’île d’Hokkaido LES ALPES CAS décembre 2014 – Ski : forêt enchantée dans la région du Val Bregaglia – Refuge : la Monte-Rosa-Hütte a cinq ans – Equipement : composés chimiques dans les vêtements outdoor – Randonnées à skis en forêt-Noire – Histoire : Melchior Anderegg « roi des guides » – Sécurité : White risk en ligne ; une nouvelle plateforme qui offre des informations approfondies sur les avalanches VERTICAL n° 49 septembre-octobre 2014 – Dossier : solo ; aperçu historique des ascensions solitaires – Alpinisme original : Revelation mountain en Alaska – Performance au Siula Chico au Pérou – Histoire des premiers 7 000 – Lumières des Dolomites selon Jame Rushforth
63
ALPES MAGAZINE N° 150 décembre 2014-janvier 2015 – L’Alpe d’Huez : une affaire de famille – Rencontre : Guy Martin, icône de la cuisine française reste fidèle à ses attaches savoyardes – Dossier : ski grandiose au Mont-Blanc – Zermatt : grand ski et petits trains – Randonnées à skis : Haute-Ubaye et Queyras GR n° 204 octobre-novembre-décembre 2014 – Aux sources de la forêt de Chimay – De Godinne à Dinant – Lecture : « La traversées des Alpes » d’Antoine de Baecque – En suivant la voie romaine de Bavay à Tongres – Le chemin des Echaliers au pays de Herve – Randonnée en Brabant wallon – La traversée du Larzac méridional – Variantes du GR 56 – Via de la Plata, chemin de Séville à Saint-Jacques de Compostelle – Bandits masqués : les ratons laveurs et les chiens viverrins
CALENDRIER DES CLUBS
Date
Jour
Organisteur
Type d’activité
Lieu
08/02/15
Dimanche
TCC
Randonnée
Lasne
08, 15 et 22/02 & 01/03/15
Dimanches
CAB – Liège
Formation auto-sauvetage
Marche-les-Dames
Corps de garde
15/02/15
Dimanche
CABH
Randonnée nordique 20 km
Thuin-Lobbes
Non défini
15/02/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 24 km
Godine GR126
Gare Godine
15/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Via ferrata
Marches-les-Dames
Pres du corps de garde
15/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Via ferrata
Grands Malades
15/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
5530 Spontin
En contre-bas de l’église
15/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
5530 Spontin
En contre-bas de l’église
22/02/15
Dimanche
Mountain Spirit
Entretien des Rochers
Beez
Parking
22/02/15
dimanche
TCC
Randonnée
Walcourt
22/02/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 12 km
Leefdael
22/02/15
Dimanche
CAB B
Sortie falaise
Marche-les-Dames
Sur place
22/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Escalade
Corphalies
Près de l’ancien car-wash
22/02/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
5377 Nettine
à l’église
27 – 28/02 et 01/03/15
Vendredi au dimanche
David Thirion
Randonnée raquette
Zinal (Suisse)
Zinal
01/03/15
Dimanche
CABH
Utilisation du GPS en rando
A définir
Non défini
01/03/15
Dimanche
CABH
VTT à la découverte des bois et villages de la région des lacs
Froidchapelle
Le LANDAL
01/03/15
Dimanche
CAB B
Vélo-grimpe
Anderlecht le long du canal, près du CERIA, carrefour quai de Veeweyde-rue des Grives
Sur place
01/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Ecole d’escalade
Yvoir
Sur le parking
01/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
Croix Scaille (5575 Gedinne)
Parking de la Tour du Millénaire
08/03/15
Dimanche
CABH
Utilisation du GPS en rando
A définir
Non défini
08/03/15
Dimanche
TCC
Randonnée
Maredsous
08/03/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 22-23km
Han/sur/Lesse
Sur place
08/03/15
Dimanche
CAB-B
Sortie falaise
Paradou
Sur place
08/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Escalade
Beez
Sur le parking
08/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6663 Engreux
A l’église
08/03/15
Dimanche
CAB – Liège
Randonnée
Harzé
Parking communal à côté du café des sport
08-15-2228/03/15
Dimanches
CAB – Liège
Formation sauvetage au sein de la cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
12/03/15
Jeudi
CAB B
Soirée culturelle
Maison Haute Boisfort
Sur place
64
Rendez-vous
Sur place
Heures
Inscription
P.A.F.
Contacts
Commentaires
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
9 h 45
Oui
50 € / 4 jours
GSM : 0472/56 32 71 activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
10 h
Obligatoire
Gratuit
Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou marc.charlot@skynet.be
9 h 45
Obligatoire
Philippe MARIAME – philippemariame@yahoo.fr Tél : 02/351 39 92 – GSM : 0473/85 46 46
10 h
Oui
Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53
Possibilité de prêt de matériel. Carte d’identité et carte de membre
12 h 30
Oui
Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53
Prévenir le contact. Possibilité de prêt de matériel
9 h 30
Non
Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 24 km. Nourriture pour la journée.
10 h 30
Non
Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34
Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18 km. Nourriture pour la journée.
9 h 45
Avant 1/03
Gratuit.
Christophe LEHNER christophe@mountainspirit.be – GSM : 0477/46 88 91
Vous aussi, participez à l’entretien de nos rochers !
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
9 h 45
Obligatoire
Jean-Luc BOUHON naturerando@scarlet.be Tél. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62
10 h
Souhaitée
A définir
10 h
Non
André DOYEN Tél : 085/31 48 70 – GSM : 0486/60 99 65
Matériel individuel.
9 h 30
Non
Jean-Claude MARESCHAL GSM : 0477/70 05 16
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 23 km. Nourriture pour la journée
Oui
250,00 €
GSM : 0495/33 57 88 info@david-thirion.be
Encadrement par initiateur escalade et randonnée
10 h
Obligatoire
Gratuit
Alex VAILLANT GSM : 0497 37 61 00
Nombre de places limitées
10 h
Obligatoire
Gratuit
Antoine HANOTIER GSM : 0491/15 45 06 – antoine.hanotier@gmail.com
Distance ± 45/50 km. 2/3 bois et 1/3 chemin. pas de VTC ni cyclo
9 h 15
Souhaitée
Monique GOOVAERT moniquegoovaerts@skynet.be
10 h
Non
voir site
Prévenir le contact. Possibilité d’avoir du matériel en prêt, ainsi qu’une invitation
10 h
Non
Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53
Rendez-vous à 9 h 45. Rando de +/- 20 km. Nourriture pour la journée.
10 h
Obligatoire
Gratuit
Alex VAILLANT GSM : 0497/37 61 01
Nombre de places limitées
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
9 h 45
Obligatoire
Philippe MARIAME – philippemariame@yahoo.fr Tèl : 02/351 39 92 – GSM : 0473/85 46 46
10 h
Souhaitée
Guy CARBONNELLE Guycarbonnelle@scarlet.be
10 h
Non
Voir site
Matériel individuel.
9 h 30
Non
Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 23 km. Nourriture pour la journée
9h
Oui
GSM : 0472/56 32 71 activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur de ski de randonnée
9 h 45
Oui
50 € / 4 jours
GSM : 0472/56 32 71 activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
20 h
Sans
6 €/4 € – de 24 ans
Claire GERMAIN edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
65
Date
Jour
Organisteur
Type d’activité
Lieu
Rendez-vous
14/03/15
Samedi
CABH
Escalade
Landelies
Aux pied des rochers
15/03/15
Dimanche
CABH
Escalade
A définir
Non défini
15/03/15
Dimanche
CAB B
Entretien rochers
Dave
Sur place
15/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Escalade
Régissa
15/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
Ry de Rome (5660 Couvin)
Parking après le barrage
15/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
Ry de Rome (5660 Couvin)
Parking après le barrage
21 au 28/03/15
Semaine
CAB B
Stage Ski-Rando
Refuge Jervis
Sur place
22/03/15
Dimanche
CABH
Randonnée sportive avec relief 25 km
Petigny
Non défini
22/03/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando +/-20 km
Fourneau St Hubert Forêt Roi Albert
Sur place
22/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Ecole d’escalade
Dave
22/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
5641 Furnaux (Mettet)
A l’église
21/03, 28/03 & 25/04/15
3 jours
Mountain Spirit
Escalade en terrain d’aventure
MLD – Yvoir – Dave
Corps de garde de MLD
28-29/03/15
Week-end
Namur-Luxembourg
Randonnée
Müllerthal
Rue du Moulin à Müllerthal
28/03/15
Samedi
CABH
Initiation à l’escalade sur coinceurs
A définir
Non défini
29/03/15
Dimanche
TCC
Randonnée
Rochefort
29/03/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 20-25km
La Roche
Sur place
29/03/14
Dimanche
Mountain Spirit
Escalade & Projection « photos + films »
Rochers d’Yvoir et CAB
Parking
29/03/15
Dimanche
CAB – Liège
Escalade
Corphalie
Falaises de Corphalie
29/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6941 Heyd (Durbuy)
Croisement rue du Bati / rue Bihay – 5°33’44.OE
29/03/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6941 Heyd (Durbuy)
Croisement rue du Bati / rue Bihay
04/04/15
Samedi
CAB – Liège
Escalade 1er et 2e cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
05/04/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 22-23 km
Esneux Comblain-au-Pont
Sur place
05/04/15
Dimanche
CAB – Liège
Escalade 1er et 2e cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
1er
06/04/15
Lundi
CAB – Liège
Escalade
cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
12/04/15
Dimanche
CAB – Liège
Escalade 1er et 2e cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
12/04/15
Dimanche
CAB – Liège
Randonnée
Nisramont
Parking Barrage de Nisramont
12/04/15
Dimanche
CAB B
Sortie falaise
Freÿr
Sur place
12 et 19/04/15
Dimanches
CAB – Liège
Escalade sur coinceurs
18/04/15
Samedi
CAB – Liège
Escalade 1er et 2e cordée
Marche-les-Dames
Corps de garde
19/04/15
Dimanche
CABH
Rando « surprise »
A définir
Non défini
CABH
Trail nordique entre 15 et 20 km
Thuin
Non défini
19/04/15
et
2e
66
Heures
Inscription
P.A.F.
Contacts
Commentaires
10 h
Obligatoire
PAF pour les non-membre « CAB cotisation pleine »
Etienne DELMÉE GSM : 0477/78 80 13
Découverte escalade places limitées
10 h
Obligatoire
Gratuit
Paquet MICHEL GSM : 0475/73 33 59
10 h
Souhaitée
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
10 h
Non
André DOYEN Tél : 085/31 48 70 – GSM : 0486/60 99 65
Le long de la route, près du site
9 h 30
Non
Jean-Luc GOFFINET GSM : 0486/42 88 11
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 25 km. Nourriture pour la journée.
10 h 30
Non
Frédérique GOMRÉE GSM : 0497/38 03 15
Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18 km. Nourriture pour la journée.
Obligatoire
660 €
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
10 h
Obligatoire
Gratuit
Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou marc.charlot@skynet.be
9 h 45
Obligatoire
Paul VINDELINCKX – paul.vindelinckx@skynet.be Tél : 010/68 84 60 – GSM : 0476/56 57 53
10 h
Non
Voir site
Possibilité d’avoir une invitation et prêt de matériel (prévenir)
9 h 30
Non
Claire VANDERHAEGHEN Tél. : 071/72 88 66 – GSM : 0479/29 42 87
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de +/- 23 km. Nourriture pour la journée
9 h 45
Avant 1/03
de 145 (étudiant) à 175 €
Christophe LEHNER christophe@mountainspirit.be – GSM : 0477/46 88 91
infos complètes sur le site www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl
9 h 45
obligatoire (places limitées)
40 €
f.gomree@gmail.com GSM : 0497/38 03 15
Boucle de 2 jours, nuit en auberge de jeunesse.
10 h
Obligatoire
Gratuit
Michel SALESSE Tél. : 065/73 08 14
Grimper en tête places limitées
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
9 h 45
Obligatoire
A partir de 10 h
oui
10 à 16 h
Non
9h 9 h 30
Philippe GAMME – randophil@gmail.com Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66 Gratuit. Pas d’encadrement
Christophe LEHNER christophe@mountainspirit.be – GSM : 0477/46 88 91
Retrouvailles annuelles « Climb&Pictures ». Photos & films à partir de 17 h au CAB.
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Non
Non
Xavier SLYPEN Tél : 086/32 10 02 – GSM : 0472/72 83 04
RV à 8 h 45. Rando sportive de +/- 35 km. Nourriture pour la journée
Xavier SLYPEN Tél : 086/32 10 02 – GSM : 0472/72 83 04
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de +/- 23 km. Nourriture pour la journée. Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
9 h 45
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
9 h 45
Obligatoire
Jean-Luc BOUHON – naturerando@scarlet.be Tél. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62
9 h 45
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
9 h 45
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
9 h 45
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
9h
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur de ski de randonnée
10 h 30
Souhaitée
Jacques GRISEL jacques.grisel@skynet.be – Tél : 02/375 65 56
9 h 45
Oui
10 h
Obligatoire
Gratuit
Benoît ROGGE : roggebenoit60@gmail.com ou de Philippe VANDEVELD – GSM : 0476/48 05 88
10 h
Obligatoire
Gratuit
Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou marc.charlot@skynet.be
Oui
25 €/jour
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
67
Date
Jour
Organisteur
Type d’activité
Lieu
Rendez-vous
19/04/15
Dimanche
TCC
Randonnée
Braine-le-Château
19/04/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6922 Halma
A l’église
23/04/15
Jeudi
CAB B
Soirée culturelle
Maison Haute Boisfort
Sur place
25/04/15
Samedi
CAB – Liège
Découverte Via Ferrata
Marche-les-Dames
Corps de garde
25/04/15
Samedi
CAB B
Formation Sécurité en cordée
Marche-les-Dames
Sur place
25-26/04/2015
Week-end
CABH
Stage d’initiation à l’escalade en falaise (1er partie)
A définir
Non défini
26/04/15
Dimanche
CAB – Liège
Escalade
Awirs
Falaises des Awirs à Flémalle
26/04/15
Dimanche
CAB B
Formation Sécurité en cordée
Dave
Sur place
26/04/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 20-25 km
A définir
Sur place
26/04/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6767 Torgny
A l’église
26/04/15
Dimanche
Namur-Luxembourg
Randonnée
6767 Torgny
A l’église
30/04 au 03/05/15
WE 1er mai
CAB B Nature Rando
Séjour rando
Petite Suisse Luxembourgeoise
Sur place
01 au 03/05/15
Vendredi à dimanche
CAB – Liège
Raid à ski
Val d’Isère
01 au 03/05/15
Vendredi à dimanche
CAB – Liège
Initiation Alpinisme
Vosges
03/05/15
Dimanche
CAB – Liège
Formation 1er de cordée
09-10/05/15
Week-end
CABH
Stage d’initiation à l’escalade en falaise (2e partie)
A définir
Non défini
09/05/15
Samedi
CAB – Liège
Journée Portes Ouvertes CAB Liège
Carrière de Chockier
Carrière de Chockier à Flémalle
09/05/15
Samedi
CAB B
Initiation escalade
Paradou Yvoir
Sur place
10/05/15
Dimanche
CABH
Randonnée classique 25 km
Hastière
Non défini
10/05/15
Dimanche
CAB – Liège
Formation 1er de cordée
10/05/15
Dimanche
CAB B
Initiation escalade
Corphalie
Sur place
13/05/15
Samedi
CABH
Escalade
Goyet
Aux pied des rochers
13 au 17/05/15
Mercredi au diamanche
TCC
Trekking
Calanques
13 au 17/05/2015
WE Ascension
CAB B Nature Rando
Séjour rando
Boucle de la Seine
Sur place
14/05 au 25/05/15
Semaine
CAB-B
Rassemblement Escalade
Caroux (France)
Sur place
17/05/15
Dimanche
CABH
Techniques alpines
Landelies
Aux pied des rochers
23 au 25/05/15
Samedi au Lundi
CAB – Liège
Escalade en grande voies
Presles
Presles (Vercor)
24/05/15
Dimanche
TCC
Randonnée
Stoumont
30/05/15
Samedi
CAB – Liège
Initiation à l’escalade en falaise
Beez
Parking
1er
Formation
de cordée
31/05/15
Dimanche
CAB – Liège
31/05/15
Dimanche
CAB – Liège
Escalade
Beez
Parking
31/05/15
Dimanche
CAB B Nature Rando
Rando 20-25 km
A définir
Sur place
31/05/15
Dimanche
CAB B
Sortie falaise
Pont-à-Lesse
Sur place
68
Heures
Inscription
P.A.F.
Contacts
Commentaires
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
Jean-Pierre BLEUS GSM : 0477/33 58 93
Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 24 km. Nourriture pour la journée.
9 h 30
Non
20 h
Sans
6 €/4 € -de 24ans
Claire GERMAIN edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
9 h 45
Oui
10 h
Obligatoire
50 € pour le WE
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme
10 h
Obligatoire
A partir de 80 €
Joceline BÜKI Tél. : 071/47 28 83 (soir)
10 à 16 h
Non
10 h
Obligatoire
9 h 45
Obligatoire avant mercredi 22/4
Philippe GAMME – randophil@gmail.com Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66
10 h
Non
Jean-Luc GOFFINET GSM : 0486/42 88 11
Rendez-vous à 9 h 45. Rando de 26,5 km. Nourriture pour la journée.
10 h 30
Non
Jean-Luc GOFFINET GSM : 0486/42 88 11
Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18,5 km. Nourriture pour la journée.
10 h
Obligatoire
125 € (sous réserve)
Jean-Luc BOUHON – naturerando@scarlet.be Tél. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62
Oui
240,00 €
+33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
Encadrement par moniteur alpinisme
Oui
125,00 €
GSM : 0472/56 32 71 activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
voir annonces des clubs
GSM : 0472/56 32 71 activites@cabliege.org 50 € pour le WE
Oui
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
10 h
Obligatoire
A partir de 80 €
Joceline BÜKI Tél. : 071/47 28 83 (soir)
voir annonces des clubs
10 à 18 h
Non
Gratuit
GSM : 0496/44 26 79 moniteuralpinisme@gmail.com
Activité gratuite et ouverte à tous
10 h
Obligatoire
40 €/WE
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
10 h
Obligatoire
Gratuit
Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou marc.charlot@skynet.be
Oui
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
10 h
Obligatoire
40 €/WE
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
10 h
Obligatoire
Gratuit
Etienne Delmée – GSM : 0477/78 80 13
Membre débutant bienvenu
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
Oui 10 h
Obligatoire
Paf : 149 € (sous réserve)
Souhaitée 10 h
Jean-Luc BOUHON – naturerando@scarlet.be Tél. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62 Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
Obligatoire
Gratuit
Francis VAN TROYEN – GSM : 0477/33 45 59
Rappel des techniques de base pour l’alpinisme
Oui
460,00 €
+33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
Encadrement par moniteur alpinisme
Oui
gratuit au M.
Nadine ADAM n.adam@climbcool.eu – GSM : 0477/92 06 67
infos : www.climbcool.eu
9 h 45
Oui
Gratuit
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement par moniteur d’escalade
10 à 16 h
Non
Gratuit
GSM : 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
9 h 45
Obligatoire avant mercredi 22/4
Philippe GAMME – randophil@gmail.com Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66
10 h
Souhaitée
Edouard DERAMÉE edouard.deramee@skynet.be – Tél. : 02/377 71 37
Oui
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ANNONCES DES CLUBS
e 2015 m is in lp ’a d l a r é d fé p m Ca Namur Luxembourg
Ce montant couvre : – L’hébergement au gîte « Le Chamois » – Le repas du soir (restaurant en face du gîte) – L’hébergement et le repas en refuge (1/2 pension) – 3 journées d’encadrement avec guide(s) de haute montagne en début du séjour (évaluation des compétences) et quotidiennement conseils techniques et avisés du guide.
En remplacement du stage d’autonomie en haute montagne proposé précédemment par la fédération, les clubs Bruxelles-Brabant et NamurLuxembourg organisent conjointement un camp fédéral d’alpinisme. Il est ouvert à tout membre du CAB, capable d’évoluer en totale autonomie en haute montagne dans des courses en neige, glace et rocher de difficulté moyenne (minimum PD, PD+). Changement d’organisateur – changement de lieu ! Le massif des Ecrins, espace sauvage et encore fort préservé, offre une multitude de possibilités de courses en neige ou en rocher. Barre des Ecrins, Meije, Pelvoux, Dibona, l’Ailefroide et les Bans ne sont que quelques exemples parmi bien d’autres possibilités. Il aura lieu du dimanche 5 juillet au samedi 18 juillet 2015 dans le massif des Ecrins. Aucun encadrement n’est assuré lors des courses envisagées. Toutefois, Quentin Delavignette, guide belge de haute montagne, sera sur place chaque jour pour apporter conseils et suggestions. Les trois premiers jours seront consacrés à l’évaluation des participants dans les différentes disciplines (neige, glace, rocher) et sont obligatoires. Le choix des courses sera laissé à votre propre appréciation, mais elles seront engagées en accord avec le guide et ses recommandations. Informations pratiques : Logement au gîte « Le Chamois » à La Bérarde (vallée du Vénéon dans la région de Bourg d’Oisans).
Ne sont pas couverts : – Les déplacements – Les petits-déjeuners en vallée et repas du midi (vivres de courses) – Les boissons Conditions d’accès : 1. être membre du Club Alpin Belge, en ordre de cotisation. Un membre d’une association/fédération avec laquelle le CAB a des accords de réciprocité peut également demander à pouvoir participer. 2. avoir 18 ans minimum 3. à l’inscription, fournir une liste de 10 courses réalisées en tête de cordée ou en réversible dans les différentes disciplines (neige et rocher). Une première évaluation du niveau des compétences du candidat sera effectuée sur base de cette liste en vue de son admission au camp. Une réunion d’information aura lieu dans le courant du mois d’avril 2015 pour informer davantage les personnes intéressées. La date précise de sa tenue sera communiquée par le biais des sites internet des clubs et de la fédération, et annoncée dans leur revue respective. Date limite d’inscription : 15 juin 2015 Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : – Eric Thille – eric.thille@gmail.com – 02/522 77 79 – 0495/15 86 59 (après 17h) – Frédérique Gomrée – fgomree@gmail.com – 0497/38 03 15 (après 17h) – Quentin Delavignette – info@delavignette.com – 33 623762227 / 33 476803037
Hébergement en dortoir – douches et sanitaires communs Cuisine complète à disposition Nombre maximum de participants : 15 Coût : Grâce à une participation de la fédération, le coût est de 690 € (sur base de 5 participants minimum) En outre, une ristourne de 25 % est octroyée par les clubs organisateurs aux jeunes de moins de 30 ans.
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CA B
Bruxelles-Brabant
rs 252 – 1190 Bruxelles : 02/343 54 00 – Av des Sept-Bonnie Président : Yves Raymaekers – Tél. 22 77 79 – eric.thille@gmail.com Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/5 de la section du Brabant est toujours consultable sur le site club du ités activ des me ram La dernière mise à jour du prog http://www.cabbrabant.com. tronique le programme s désirez recevoir par courrier élec vou Si ». ités activ des ve bien inscrite nda age re vous que votre adresse mail se trou Allez voir à « Activités » ou « Not club et de la fédération, assurezdu ns atio ifest man les et ités mensuel des activ etariat@clubalpin.be chier membre de la fédération. secr dans votre fiche personnelle du fi
Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !
SOIRÉES CULTURELLES DU CAB-B A 20 h 00 à la grande salle de la Maison Haute – Place Gilson 3 à Watermael-Boitsfort PAF 6 € – 4 € pour les moins de 25 ans. Vous pouvez visionner les bandes de lancement sur le site http://www.cabbrabant.com
Dans ce cadre grandiose et sauvage, ils ont eu aussi l’occasion de découvrir le continent africain et ses populations locales, pour lesquelles l’accueil n’est pas un vain mot. Au voyageur et au spectateur de le découvrir…
Et voir l’affiche en 3e page de couverture de cette revue
• Le jeudi 23 avril 2015
• Le jeudi 12 mars 2015
Gravir un des 14 sommets de plus de 8 000 m de notre planète n’est ni banal, ni accessible à tout le monde !
« GASHERBRUM II, ou quand le rêve s’accomplit »
« NAMIBIE une expérience différente » Le premier long métrage de notre ami Jean-Louis Wertz, dont les qualités de photographe ne sont plus à démontrer. Il nous raconte le voyage initiatique de cinq grimpeurs. Trois belges et deux suisses, un full d’hommes par les dames part à l’aventure, à la recherche de sites de blocs dans les contrées désertiques de la Namibie. Si le bon rocher n’est pas toujours au rendez-vous, la fin du séjour se voit récompensée par la découverte d’un site majeur de « blocs de rêve ». Un mois consacré à la reconnaissance, à fuir lions, guépards, scorpions et autres araignées, à dormir dans la brousse. Plus fatigant qu’ils ne pouvaient l’imaginer, ce voyage n’aura pas manqué de piment !
Paul Hegge découvre d’abord la Haute Montagne avec les stages du CAB BRABANT. Au cours du stage de 2010 organisé par Thierry Disneur, il rencontre notre trésorier Jean Michel Hoeffelman, qui n’est autre que le premier belge à avoir gravi le Cho Oyu, 8 201m, en 1988. Ce dernier convainc Paul que gravir un jour un 8 000 est de l’ordre du possible, avec un bon entraînement. Petit à petit, ce rêve d’enfant va prendre corps et se transformer en réalité. Cette année, Paul se retrouve au pied du Gasherbrum II, avec une petite équipe commerciale ; il a 47 ans. L’aventure va se révéler pour lui plus périlleuse que prévue !
ALPINISME : « STAGE TOUS NIVEAUX » – BRABANT À L’ASSAUT DES 4 000 : GRAND PARADIS / MONTS ROSES Ce stage s’adresse aux alpinistes ainsi qu’aux randonneurs en altitude. Encadré par des moniteurs d’alpinisme expérimentés, il se déroulera en Italie. Dates : du mardi 7 juillet 2015 (soir) au mercredi 15 juillet (matin). Une journée de préparation technique aura lieu à Beez. Ces dates devront être confirmées. Cadre La vallée sauvage de Valpelline et le charmant village Bionaz. Son auberge Valdotaine « La Bâtise » confortablement rénovée. Programme De belles montées en refuges dans une nature préservée. Des écoles techniques sur mesure. Des envolées vers les magnifiques 4 000. Chacun pourra développer son niveau (second ou premier de cordée, débutant en alpinisme, mais bon randonneur). Les types de terrain et de courses choisies s’y prêtent particulièrement bien.
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Prix : 839 €. Réduction 25 % pour les moins de 26 ans, soit 629 €. Comprend les dépenses sur place : remontées mécaniques, logement en vallée et demi-pension, défraiement des monos, nuitées en refuges et demipension, matériel commun… Il inclut la journée de préparation en Belgique. Ne comprend pas le voyage, les en-cas du midi, votre matériel individuel. Acompte ayant valeur d’inscription : 145 € Conditions d’admission – Une bonne condition physique et un entraînement approprié – Être inscrit au CAB – Une expérience en alpinisme ou en techniques de base est un atout Inscription Il est recommandé aux candidats motivés de prendre contact sans trop attendre. Contact : Thierry Disneur, chef de stage, 02/660 84 37 – th.disneur@gmail.com
CA B
Hainaut
ues, 16 – 5030 Gembloux 0486/25 19 39 – rue de l’Entrée Jacq Président : Luc Chevalier – Tél. : om Secrétaire : secretcabh@hotmail.c s de membre à membre, ie la transmission des compétence ilég priv qui el ionn érat rythme et en sécurité. rgén inte osophie : chacun progresse à son Le CAB Hainaut est un club phil re Not es. stag des à e grâc s poussée sans oublier des formations plus tenons constamment notre sitez pas à visiter son site. Nous y n’hé , club e notr été ant cern con ns les nouvelles activités qui nous ont Pour davantage d’informatio ifications les plus récentes ainsi que mod les avec , jour à org és aut. tivit hain d’ac cab programme s. http://www. de ce numéro d’Ardennes et Alpe retrouver, communiquées depuis la parution 204770464/. Vous pouvez nous y s://www.facebook.com/groups/73 ds espaces. http : gran k des boo et Face zons sur i hori auss es est larg t Le CAB-Hainau avec nous la passion des vivre , Bref ités… activ des oser prop échanger vos expériences, À très bientôt.
STAGE D’ESCALADE – PRINTEMPS 2015 Organisation Ce stage est organisé par le Club alpin belge du Hainaut (CAB Hainaut) dans les rochers belges.Il s’adresse aux membres « Club alpin » du CAB, aux membres du CAB ayant une autre affiliation que « Club alpin ». Âge minimum : 14 ans. Les débutants sont les bienvenus. Encadrement par des initiateurs ADEPS et des grimpeurs expérimentés de la section, supervisés par un moniteur ADEPS (niveau 2) Un moniteur pour 3 stagiaires max. Renseignements : Joceline Büki, tél. 071/47 28 83 en soirée, GSM 0494/82 61 14 ou bukij@hotmail.com Dates, horaires samedi 25 avril dimanche 26 avril samedi 9 mai dimanche 10 mai De 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h ; les lieux de rendezvous seront communiqués ultérieurement
Participation aux frais – 80 € pour les membres « Club alpin » – 102 €, assurance comprise, pour les stagiaires de plus de 18 ans, membres du CAB ayant une autre affiliation que « Club alpin » ou non-membres. – 90 €, assurance comprise, pour les stagiaires de moins de 18 ans, membres du CAB ayant une autre affiliation que « Club alpin » ou non-membres. Ce montant est à verser pour le 18 avril au plus tard au compte : CAB Hainaut A.S.B.L. IBAN BE71 9795 9786 5969 – BIC ARSPB22 Communication : Stage printemps 2015 nom et prénom du stagiaire. Matériel Les débutants qui ne possèdent pas encore tout le matériel individuel peuvent l’emprunter au CAB Hainaut contre remise d’une caution : baudrier, descendeur, mousquetons à vis, prussik, casque et chaussons (en nombre limité).
LES PAPYS FONT DE LA RÉSISTANCE Dimanche 28 mai 2015
Inscription obligatoire : J. Douchamps, 071/51 05 55
Journée dédiée aux « anciens » du CABH, grimpeurs, alpinistes ou randonneurs, toujours actifs ou non. Une occasion unique de se retrouver après s’être perdus de vue pendant des années.
Les plus jeunes sont évidemment les bienvenus pour écouter les exploits des anciens et partager ce moment de convivialité. Sandwich et boisson offerts aux anciens par le CABH
Lieu : rochers de Landelies
RASSEMBLEMENTS D’ALPINISTES Objectif : Le mont Blanc Le CAB Hainaut vous propose un rassemblement d’alpinistes afin de tenter de conquérir le sommet du toit de l’Europe. Prérequis : Connaissance du milieu alpin et des techniques d’alpinisme. Bonne condition physique. Le rassemblement débutera le samedi 25 juillet 2015 à 17 h et se terminera le samedi 1er août 2015 à 10 h Objectif : Les 4 000 du mont Rose Le CAB Hainaut vous propose un rassemblement d’alpinistes afin de tenter de gravir une quinzaine
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de sommets de plus de 4 000 m dans le massif du mont Rose. Prérequis : Connaissance du milieu alpin et des techniques d’alpinisme. Bonne condition physique. Le rassemblement débutera le samedi 1er août 2015 à 17 h et se terminera le mardi 12 août 2015 à 10 h. Pour ceux et celles qui souhaitent un rassemblement plus court, ils ont la possibilité, lors de notre journée de repos aux Houches, de terminer le séjour le 8 août 2015. Ce type de rassemblement leur offrira la possibilité de gravir au mieux cinq sommets de plus de 4 000 m.
Informations pratiques Les rassemblements seront animés par Francis Van Troyen, moniteur d’alpinisme FFME. Participants : Les rassemblements devront comprendre au minimum cinq personnes. Si le quota n’est pas atteint, le rassemblement sera annulé. Le séjour est réservé aux membres du Club alpin en ordre de cotisation complète, c’est-à-dire cotisation « Club alpin » Coût du séjour : Mont Blanc : 470 € 4 000 du mont Rose : coût du séjour complet 740 € – coût du petit séjour 480 € Ce prix comprend l’encadrement technique et la guidance.
CA B
Ne sont pas compris dans le prix : L’hébergement des participants, les repas, les nuits en refuge et les remontées mécaniques. Votre inscription sera effective après le paiement complet de votre séjour sur le compte : BE71 9795 9786 5969 Clôture des inscriptions : le 1er juin 2015. Les informations complètes sont publiées sur notre site Internet et sur Facebook. Vous pouvez également contacter : Francis Van Troyen : ledahu@skynet.be – responsable technique Philippe Vandeveld : philippe.vandeveld@gmail.com – 0476/48 05 88 – responsable financier
Liège
l.com /44 26 79, moniteuralpinisme@gmai Wallonie 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496 de i Qua – it Dew re Pier : t iden e Prés oo.b Tél. : 0495/25 12 78, debaleon@v Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Secrétaire : Léon Debacker – Rue – activites@cabliege.org : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 Renseignements et inscriptions – jodylaoureux@gmail.com ureux (GHM) : +33(0)6 24 42 15 96 page Facebook ! Pour les activités avec Jody Lao .cabliege :org ainsi que sur notre en ligne sur notre site web : www ent lem éga sont ités activ nos Toutes
FÉVRIER 2015 FORMATION AUTO-SAUVETAGE 2015 (AE) : CODE E01 Dates : 8, 15, 22 février et 1er mars 2015 Lieu : Marche-Les-Dames, rendez-vous 9 h 45 PAF : 50 €
Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
RANDONNÉE EN RAQUETTES (SE) : CODE RR03 Dates : 27, 28 février et 1er mars 2015 Lieu : Zinal PAF : 250 € Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – info@david-thirion.be
MARS 2015 RAID À SKI (EN AUTONOMIE – AE) : CODE SR03 Dates : du 1er au 4 mars 2015 Lieu : Maurienne, France PAF : 600 €/pers.
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
RANDONNÉE AU DÉPART DE HARZÉ (AE) : CODE R03 Date : 8 mars 2015 de 9 h 30 à 16 h 30 Lieu : village de Harzé, rendez-vous à 9 h Inscription : avant le 28 février 2015, Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : Guy Fosséprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – 0486/78 32 54 – guy-rando@hotmail.com
FORMATION SAUVETAGE AU SEIN DE LA CORDÉE (AE) : CODE E02 Dates : les 8, 15, 22 et 28 mars 2015 Lieu : Marche-les-Dames, rendez-vous à 9 h 45 PAF : 50 €, à verser sur le compte du CAB Liège
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Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CLUB ALPIN BELGE DE LIÈGE Dates : le vendredi 13 mars 2015 au local du Club à 19 h L’A.G. sera suivie d’un BBQ-buffet. L’apéritif est offert par le Club !
PAF : 15 €, à verser sur le compte 000-1350330-90 avant le 8 mars 2015 Inscription : Léon Debacker – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
SKI DE RANDO (AE) : CODE SR04 Dates : du 19 au 22 mars – 4 jours Lieu : Le Wildstrubel-Suisse PAF : 320 €/pers. Surcoût de 120 € si seulement 4 participants
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
INITIATION AU SKI DE RANDONNÉE (SE) : CODE SR05 Dates : du 20 au 22 mars 2015 Lieu : Grimentz – Zinal PAF : 250 € Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – info@david-thirion.be
RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNE Date : 29 mars 2015 de 10 h à 16 h Lieu : falaises de Corphalie
PAF : gratuit Prévoir son propre matériel
SKI DE RANDO – RAID (AE) : CODE SR06 Dates : du 29 mars au 4 avril 2015 Lieu : Les Dolomites, Italie PAF : à partir de 780 €/pers.
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
AVRIL 2015 INITIATION SECOND ET PREMIER DE CORDÉE (AE) : CODE E03 Dates : les 4, 5, 6, 12 et 18 avril 2015 Lieu : Marche-Les-Dames, rendez-vous 9 h 45 PAF : gratuit
Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
ESCALADE AUX CALANQUES (6 JOURS/7 NUITS) (AE) : CODE E04 Dates : du 4 avril au 11 avril 2015 Lieu : Calanques de Marseille et Cassis PAF : 495 € (395 € pour les étudiants) Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe.lehner@gmail.com
RAID À SKI (AE) : CODE SR07 Dates : du 5 au 10 avril 2015 Lieu : de Chamonix à Zermatt PAF : 480 €/pers.
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
RANDONNÉE AU DÉPART DU BARRAGE DE NISRAMONT (AE) : CODE R04 Date : dimanche 12 avril 2015 de 9 h 30 à 16 h 30 Lieu : rendez-vous à 9 h Parking du barrage de Nisramont Inscription : avant le 5 avril 2015, Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : Guy Fosséprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – guy-rando@hotmail.com – 0486/78 32 54
RAID À SKI (AE) : CODE SR08 Dates : du 12 au 17 avril 2015 Lieu : Pralognan-la-Vanoise PAF : 300 €/pers.
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
FORMATION ESCALADE SUR COINCEURS (AE) : CODE E05 Dates : 12 et 19 avril 2015 PAF : 25€/jour Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
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Encadrement : Freddy Gonda, moniteur en escalade – 0495/26 31 09 – freddy.gonda65@gmail.com
JOURNÉE « DÉCOUVERTE DES VIA FERRATA » 2015 (ACTIVITÉ ENCADRÉE) : CODE VF01 Date : le 25 avril 2015 Lieu : Marche-les-Dames, rendez-vous 9 h 45 PAF : gratuit (5 € pour le matériel)
Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNE Date : 26 avril 2015 de 10 h à 16 h Lieu : Falaises des Awirs
PAF : gratuit
MAI 2015 RAID À SKI (AE) : CODE SR09 Dates : du 1er au 3 mai 2015 Lieu : Val d’Isère PAF : 240 € / pers.
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
INITIATION À L’ALPINISME (LE SPITZKOEPF) (SE) : CODE A02 Dates : du 1er au 3 mai 2015 Lieu : Vosges PAF : 125 € Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – info@david-thirion.be
FORMATION PREMIER DE CORDÉE EN FALAISE (AE) : CODE E06 Dates : 3, 9, 10, 31 mai et 6, 7, 14, 21 juin 2015, de 9 h à 16 h PAF : soit 30 €/jour, soit 240 € pour les 8 jours
Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Freddy Gonda, moniteur en escalade – 0495/26 31 09 – freddy.gonda65@gmail.com
JOURNÉE PORTES OUVERTES DU CLUB ALPIN BELGE DE LIÈGE Date : 9 mai 2015, de 10 h à 18 h Lieu : Carrière de Chockier, 4400 Flémalle PAF : activité gratuite pour tous (escalade sur rocher et sur structure artificielle, death ride, parcours accro-
branches, slack line, randonnée…), barbecue à 10 €/ pers, pains saucisses 2,50 € Informations : Pierre Dewit – 0496/44 26 79 – moniteuralpinisme@gmail.com
STAGE VIA FERRATA À AUSSOIS 2015 (AE) : AU01 Dates : du 11 mai au 17 mai 2015 Lieu : Aussois, rendez-vous au Fort Marie-Christine à 17 h PAF : 60 €/jour
Inscription pour le 15 avril 2015 : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org Encadrement : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – debaleon@voo.be
RAID À SKI (AE) : CODE SR10 Dates : du 14 au 17 mai 2015 Lieu : Saas Fee PAF : 320 €/pers. pour l’organisation et encadrement par un guide, prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
RAID EN SKI DE RANDONNÉE À PLUS DE 4 000 M (SE) : CODE SR11 Dates : 14 au 17 mai 2015 Lieu : Zinal – Saas-Fee PAF : 350 € comprenant : logement, nourriture et remontées Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – activites@cabliege.org
Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32/495 33 57 88 – info@david-thirion.be
ESCALADE GRANDES VOIES PRESLES (AE) : CODE E07 Dates : du 23 au 25 mai 2015 PAF : 460 €/pers
Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – jodylaoureux@gmail.com
INITIATION À L’ESCALADE EN FALAISE (AE) : CODE E08 Date : 30 mai 2015 Lieu : Rochers de Beez, rendez-vous à 9 h 45
PAF : gratuit Encadrement : Olivier Renette – 0473/24 12 32
RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNE Date : 31 mai 2015 Lieu : Falaises de Beez
PAF : gratuit Prévoir son propre matériel
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Namur Luxembourg
CA B
Namur – Luxembour g
– president.cabnamlux@gmail.com – Rue des Viaux 27 – 5100 Jambes igne Delv is nço -Fra Jean : t iden Prés 08 89 – renard.agnes@gmail.com e, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31 lenn Wel de Bois – ard Ren ès Secrétaire : Agn Alpin Belge créée en 1936. tion Namur-Luxembourg du Club Sec la de issu est urg mbo uxe Le Club Alpin Belge Namur-L ment bénévole. etés, Il en a gardé le caractère foncière érimentés, dont des moniteurs brev e la camaraderie et où les plus exp sorties d’escalade sur les rochers prim où es ontr renc de e form la Nos activités prennent le dimanche pour des expérience. Nous nous retrouvons s regorgent d’infinies possibilités. Des ateliers techniques transmettent leur passion et leur ince prov x deu nos es uell pour lesq périodes de vacances et les belges et/ou pour des randonnées mment en termes de sécurité. Les nota es, sanc nais con les ski de randonnée, et même îchir rafra permettent également de frontières : escalade, randonnée, d’alpinistes en Oisans nos de hors r ade s’év de n asio l’occ week-ends prolongés sont aussi s les Calanques, un rassemblement ée, nous organisons un séjour dan ue : Horizon Vertical. des expéditions, etc. Chaque ann Rev – e lux.b t. Site Web : www.cabnam aoû 15 au de cala d’es e stag un et
Groupe Neige et Montagne Passionnés de ski de randonnée, nous proposons, aux membres CAB, des sorties de différents niveaux et de différentes durées de décembre à mai. Il s’agit de sorties organisées, mais non encadrées. Le programme détaillé est disponible via l’onglet « Groupe neige et montagne » sur le site web : www.cabnamlux.be. Contact : vandenhautemarc@skynet.be – 0496/69 23 05.
PROGRAMME HIVER 2015 1. Ski hors-piste 1 : La Grave – L’Alpe d’Huez (5 jours) Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors piste – Préparation d’une descente – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc. Itinéraires de tous niveaux. Groupe de 3 à 6 personnes maximum Dates : du dimanche 15 février 2015 (soir) au vendredi 20 février 2015 (soir) – 5 jours/5 nuits Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux Alpes Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste
P.A.F. : 540 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde) Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, les repas de midi et les remontées mécaniques (prévoir environ 150 €) Inscription et paiement : avant le 1er janvier 2015 Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)
2. Ski hors-piste 2 : La Grave – L’Alpe d’Huez (4 jours) Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors piste – Préparation d’une descente – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc. Itinéraires de tous niveaux. Groupe de 3 à 6 personnes maximum Dates : du mercredi 4 mars 2015 (soir) au dimanche 8 mars 2015 (soir) – 4 jours/4 nuits Lieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux Alpes Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste
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P.A.F. : 435 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde) Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, les repas de midi et les remontées mécaniques (prévoir environ 150 €). Inscription et paiement : avant le 1er février 2015 Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)
3. Ski de rando 1 : La Grave – L’Alpe d’Huez (5 jours) Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée – Préparation d’un itinéraire – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc. Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes maximum Dates : du dimanche 15 mars (soir) au vendredi 20 mars 2015 (soir) – 5 jours/5 nuits Lieu : Oisans, Écrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans) Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste
P.A.F. : 540 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde) Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, et les repas de midi Inscription et paiement : avant le 1er février 2015 Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons, peaux de phoque (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)
4. Ski de rando 2 : La Grave – L’Alpe d’Huez (4 jours) Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée – Préparation d’un itinéraire – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc. Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes maximum Dates : du mercredi 8 avril 2015 (soir) au dimanche 12 avril 2015 (soir) – 4 jours/4 nuits. Lieu : Oisans, Écrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans) Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste
P.A.F. : 435 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde) Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, et les repas de midi Inscription et paiement : avant le 1er mars 2015 Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons, peaux de phoque (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)
Responsable pour toutes les activités : Quentin Delavignette (G.H.M.) – Tél. : + 33 (0)6 23 76 22 27 – courriel : info@delavignette.com
SAISON 2015 DU GROUPE NEIGE ET MONTAGNE Le groupe Neige et Montagne est ouvert à tous les membres d’un club affilié au CAB intéressés par le ski de rando sous toutes ses formes. Les sorties sont généralement de courte durée : 2, 3 ou 4 jours, principalement dans les Alpes, mais aussi dans les Vosges, Forêt-Noire ou beaucoup plus loin. L’imagination et l’enthousiasme des participants et organisateurs sont les seules limites à ce jour… Le niveau nécessaire est en général décrit dans le résumé fait par l’organisateur. De relativement débutant à très engagé.
Sauf exception, le minimum requis est de pouvoir skier correctement dans toutes les qualités de neige : de la meilleure poudreuse à la plus pourrie des neiges dégelées, regelées et bien entendu avoir une bonne condition physique. Pour vous inscrire : rien de plus simple, un mail à l’organisateur avec copie chez moi. Attention : le nombre d’inscriptions est limité à 4 (+ sortie Beez) jusqu’au 7 décembre. À bientôt sur le blanc… Marc Vanden Haute
14 et 15 février 2015, par Pierre Gramme – Un itinéraire dans le Chablais Je propose une boucle de 2 jours du côté de la dent d’Oche et des Cornettes de Bise. Logement probablement au refuge de Bise. L’objectif : un bon 1 500 m de dénivelé par jour, et essayer d’inclure un ou deux couloirs pas trop fous (disons 40 °, S4) dans l’itinéraire. Et le tout avec vue sur le Léman, et sous le soleil évidemment :-) – p.gramme@free.fr
20, 21 et 22 février 2015 : 3 jours « cool » organisés par Yves Hamaide, Thierry Lavenne et Jean-Marc Dunstheimer à Griesalp dans le Kiental Programme à la carte : raquette, ski de rando facile à dur suivant les goûts Logement à l’auberge des Amis de la nature et bien sûr les fameux Jacuzzi ! y.hamaide@scarlet.be ; Thierry.Lavenne@priva.be
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27, 28 février et 1er mars 2015, par Albert Zapalla La sortie que je propose est classique en étoile sur 3 jours. L’hébergement est dans une maison au centre du village de Liddes, quelques kilomètres avant le tunnel du Grand-Saint-Bernard. Courses éventuelles : Tour de Bavon, Val d’Arpette Ferret, ski de piste, etc. Logement pour 8 personnes maximum – Prix : 70 FS/jour – Nombre de participants : de 6 à max 8 personnes zap.alpi13@yahoo.fr
Du 6 au 9 mars 2015, par Léon Gramme Giffre : Samoëns – Dents Blanches – 3 jours, PD+ long (avec un passage S4) 8 participants maximum – bonne forme physique – leon.gramme@gmail.com
Du 8 au 15 mars 2015, par Daria : Monterosa Freeride Aussi pour les skieurs pur piste – Séjour en montagne, sorties en étoile Lieu : Monterosa Freeride Paradise, comprenant les vallées de Champoluc, de Gressoney, d’Alagna, de Zermatt, ainsi que le massif du mont Rose avec ses nombreux 4 000 m accessibles à ski Hébergement : Refuge Gabiet à 2 375 m d’altitude, accès en télécabine, dépaysement garanti. Demi-pension : 50 €/jour – Nombre de places : 4 à 10 personnes – daria.jezierska@skynet.be – 0472 62 72 00
Du jeudi 12 au dimanche 15 mars 2015, par Étienne Monseur Un séjour de 4 jours en Haute-Savoie, avec comme base le chalet La Gayolle dans le Val Montjoie (hameau de La Gruvaz) – Nombre maximum de personnes : 8 à 10, ce qui imposera, suivant les courses, de se répartir en fonction des niveaux et des envies. – PAF : de 10 €/j/pers. – etienne.monseur@skynet.be
14 et 15 mars 2015, par Jean-Marc Dickes jeanmarc.dickes@gmail.com
20, 21 et 22 mars 2015, par Isabelle Denis 3 jours de randonnées autour du mont Bellacha, qui domine l’entrée des vallées de la Maurienne et de la Tarentaise
Du 26 au 29 mars 2015 avec date de report du 23 au 26 avril Sortie Aletsch programmée par Didier Wolf et Bernard Martens 4 jours de raid du jeudi au dimanche inclus – dwolf@skynet.be – martens.bernard@gmail.com
Du 27 au 29 mars : mont Pourri, par Cyprien Vogels Raid itinérant de 3 jours, engagé, refuges non gardés, terrain glaciaire complexe (alpinisme). Bonne condition physique. Nombre maximum de participants : 4 personnes – cc.vogels@gmail.com
Du 27 au 30 mars 2015, par Jean Marc Dunstheimer, en collaboration avec Pierre Savary Courses en étoiles au départ de la cabane Barraud (non gardée) Massif de l’Argentine entre Diablerets et Muveran. SM à BS – jmdunstheimer@skynet.be
Du 11 au 14 avril 2015, par Benoît Henry Raid 4 jours : de Arolla à la Dent d’Hérens – Pour bons skieurs alpinistes avec expérience de courses similaires Maximum 6 personnes – benoit.henry@woodnd.be
Du 1er au 4 mai 2015, par Katrin Karlson Monte Sissone-Cam del Forno Nombre de participants : maximum 8 personnes – katrin@skynet.be
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PROGRAMME ÉTÉ 2015 Ces stages sont accessibles à tous les membres du CAB en règle de cotisation. Encadrement : Quentin Delavignette : info@delavignette.com
1) Stage Autonomie en Haute Montagne Cette formation d’une semaine a pour but de rendre autonomes les participants dans des courses faciles. École de neige, glace, rocher et courses faciles à assez difficiles sont au programme (courses de neige, de rocher et d’arêtes…) Lieu : Massifs des Ecrins – La Bérarde Dates : du 28/06/2015 (soir) au 04/07/2015 (soir) – 6 jours/6 nuits. Logement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33(0)4 76 79 05 64
Niveau requis : Expérience élémentaire de montagne et condition physique raisonnable. PAF :595 € (sur base de 5 pers.) comprenant : l’hébergement, ½ pension en refuge et le repas du soir en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne (UIAGM), le petit déjeuner est en gestion libre au « Chamois ». Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place. Inscription et paiement : avant le 07/06/2014
2) Rencontre d’alpinistes (rassemblement) : de l’initiation au perfectionnement Découvrir le massif des Ecrins par des courses classiques et mixtes (neige, glace, rocher) de niveaux adaptés aux participants. (Vérification de l’autonomie et écolages prévus). Lieu : Massif des Ecrins – La Bérarde Dates : du 09/07/2015 (matin) au 15/07/2015 (soir)
Logement :Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F 38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33 (4) 76 79 05 64. PAF : 450 € (5 pers./guide) Inscription et paiement : avant le 07/06/201
3) Stage de perfectionnement. Cette formation d’une semaine a pour but de renforcer l’autonomie des participants dans des courses plus sérieuses jusqu’au niveau D/T. Trois jours pour vérifier et renforcer les acquis durant des écoles de neige/ glace/rocher et 3 jours d’encadrement rapproché ou d’autonomie supervisée. Lieu : Massif des Ecrins (La Bérarde) Logement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33 (4) 76 79 05 64 Dates : du 02/08/2015 (soir) au 08/08/2015 (soir) 6 jours/6 nuits Niveau requis : Autonomie dans des courses de niveau AD minimum en rocher et PD minimum en neige/ glace/ mixte, bonne condition physique.
Acceptation sur base d’une liste de courses réalisées en tête ou réversible (5 courses en neige/5 courses en neige/glace/mixte. PAF : 395 € (sur base de 5 pers.) comprenant l’encadrement. Non compris : la ½ pension au « Chamois » (à préparer soi-même) et en refuge les repas de midi et les déplacements sur le lieu du rendez-vous et sur place. Inscription et paiement : avant le 07/06/2014 Matériel technique nécessaire : matériel technique d’alpinisme et tenue vestimentaire adaptée.
4) Stage « Granit »
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Découverte des belles parois granitiques autour de La Bérarde : Aiguille Dibona, Tête du Rouget, Pointes de Burlan, Tête de la Maye, etc… Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en grandes voies rocheuses. Ascencions en premier et second de cordée de voies de plusieurs longueurs dans un niveau adapté. Accès à l’autonomie. Groupe de 5 pers. max. Lieu : Massif des Ecrins – La Bérarde Logement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. : +33(0)4 76 79 05 64 Dates : du dimanche 23/08/15 (soir) au vendredi 28/08/15 (soir) – 5 jours/5 nuits.
Niveau requis : 4+ en tête, 5+ en second, condition physique raisonnable. P.A.F. : 495 €/pers. Comprenant l’hébergement et le repas du soir en gîte, la ½ pension en refuge, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. Non compris : les déplacements sur le lieu de rendezvous et sur place,le repas de midi et le petit déjeuner, en gestion libre, au « Chamois » Inscription et paiement :Avant le 07/06/2015 Matériel technique nécessaire : matériel d’escalade en grande voie, tenue vestimentaire adaptée. Prêt de matériel technique possible.
A savoir, pour toutes les activités proposées : Encadrement : Quentin Delavignette guide de haute montagne (U.I.A.G.M.) Inscription : au moyen du formulaire à télécharger sur le site du CAB Namur-Luxembourg « namur.clubalpin.be » dûment complété et renvoyé à : Chantal Ghyse-Detry, rue de la Maladrée, 37 – 5030 Gembloux, ou par mail : ghyse.detry@skynet.be ou lechamois.cab@hotmail.com Paiement : sur le compte du CAB Namur-Lux : BE65-0682-3256-4496 avec l’activité choisie comme communication. Pour tous renseignements : Chantal Ghyse-Detry + 32(0) 81 61 25 41 ou +32 (0)494 10 81 27 ou par mail : ghyse.dery@skynet.be – lechamois.cab@hotmail.com Remarque : pour une prise de contact, des réponses à vos questions, pour du covoiturage éventuel etc… une réunion est prévue le vendredi 5 juin à 20 h 00 au CAB, av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur.
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Escal’pades e.raucq@escalpades.eu de Mersch, 20 – 6700 Arlon – serg Président : Serge Raucq – Avenue u – sandrine.piedboeuf@escalpades.e Secrétaire : Sandrine Piedboeuf
RANDONNÉE – VERTI-RANDO – TREKKING 1. Traversée des hauts plateaux du Vercors en raquettes ou à ski (4 jours & 4 nuits) Dates : du samedi 7 mars 2015 (soir) au mercredi 11 mars 2015 (soir) Lieu : Parc naturel régional du Vercors (près de Grenoble – France) PAF : 245 € (195 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement. Le logement se fait en gîte et cabanes de montagne non gardée (4 nuits) Responsable : Christophe Lehner (moniteur de ski alpinisme) – 0477/46 88 91 – christophe.lehner@escalpades.eu
ESCALADE 1. Autonomie en grandes voies équipées (2 jours) Dates : dimanche 26 avril 2015 et samedi 9 mai 2015 de 10 h à 18 h Lieu : rochers de Marche-les-Dames et Yvoir. Rendez-vous le 26 mai à 9 h 45 au corps de garde PAF : 175 € (145 € étudiant) pour l’encadrement Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 christophe.lehner@escalpades.eu
2. Escalade en Sardaigne (6 jours/7 nuits) Dates : du dimanche 12 avril 2015 (soir) au dimanche 19 avril 2015 (matin) Lieu : Cala Gonone (côte est de la Sardaigne) PAF : 545 € (495 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe.lehner@escalpades.eu
3. Escalade dans les Vosges (3 jours/3 nuits) Dates : du jeudi 30 avril 2015 (soir) au dimanche 3 mai 2015 (après-midi) – 3 jours/3 nuits (week-end du 1er mai) Lieu : falaises de granite du Martinswand près du Hohneck (4 h de route depuis Bruxelles) PAF : 165 € (125 € étudiant) pour l’encadrement Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe.lehner@escalpades.eu
4. Stage d’escalade et catamaran aux calanques (6 jours/7 nuits) Dates : du samedi 26 septembre 2015 (soir) au samedi 3 octobre 2015 (matin) Lieu : Calanques de Marseille et Cassis PAF : 695 € (595 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement rapproché, la location du catamaran (6 jours/7 nuits) et les services du skipper Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe.lehner@escalpades.eu
5. Escalade et catamaran aux calanques (6 jours/6 nuits) Un séjour libre pour les grimpeurs autonomes souhaitant découvrir les calanques différemment grâce au catamaran et aux conseils d’un moniteur spécialisé pour le choix des voies, les accès… Dates : du samedi 26 septembre 2015 (soir) au samedi 3 octobre 2015 (matin) Lieu : Calanques de Marseille et Cassis PAF : 495 € comprenant la location du catamaran (6 jours/7 nuits), les services du skipper et les conseils du moniteur spécialisé Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 christophe.lehner@escalpades.eu
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ESK Ilibre asbl be 0477/45 55 46 – patrick.kienen@base. Administrateurs : Patrick Kienen : léger Jean de Macar : 0476/71 81 36 l’été, un peu fraîche l’hiver avec son -le-Grand. Semi-ouverte, agréable Orp ! à de ant cala nten d’es mai es salle cord velle 12 et nou ESKIlibre, une année. Un an déjà t, 10 cordes. Elle grandira chaque manteau. Toute jeune, 7 m de hau déménage… ça 45°… e… ancé d’av m 7 de haut, NOUVEAU DEVERS ! Sept mètres rie & Patrick Kienen. Un encadrement passionné. Valé
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Cours ado : NOUVEAU ! Les mercredis de 18 h 00 à 19 h 30. Pour les jeunes, un peu plus âgés et très motivés. Entre eux, à l’écoute de leurs aspirations, afin de répondre à leur soif d’escalade et d’autonomie, en totale sécurité… Pas de niveau de base requis. Plus d’info et réservations : Valérie Leyers – 0478/67 38 55 La salle d’escalade : … un chouette endroit où fêter son anniversaire… Tous les horaires, tarifs et infos sur la page Facebook ESKIlibre.
Évolution Ver ticale ticale.be /41 03 06 – laurent@evolutionver Président : Laurent Toisoul – 0497 e.be /99 25 64 – patrick@evolutionvertical Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476 rnet www.evolutionverticale.be inte site e ses activités, surfez sur notr et club e notr sur fos s, cascade de glace, ski de rando d’in plus r Pou ferrata, randonnée, rando raquette via g, onin cany se, falai e, nism alpi Au programme :
ESCALADE EN FALAISE – STAGES FÉDÉRAUX – INITIATION/PERFECTIONNEMENT/AUTONOMIE Ces stages sont répartis en différents groupes d’une dizaine de participants en fonction de l’âge et du niveau requis. L’objectif des stages FAL01 à FAL03, respectivement pour enfants de 9 à 12 ans, jeunes de 13 à 24 ans et adultes, est de rendre autonome en falaise équipée chaque participant à moyen ou long terme en fonction de son expérience acquise auparavant et de son évolution personnelle. Le stage FAL04 pour les titulaires du brevet D ou équivalent vise quant à lui une autonomie encore plus large en falaise non équipée ou en montagne et offre ainsi à ceux qui le désirent les compétences nécessaires pour poursuivre leur formation en tant que moniteur d’escalade. Cette formation de stages fédéraux pourra donc s’étaler sur plusieurs années durant lesquelles chaque participant recevra un Carnet Individuel de Progression attestant des compétences acquises.
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Dates dimanche 15 mars 2015 dimanche 29 mars 2015 dimanche 12 avril 2015 dimanche 26 avril 2015 dimanche 10 mai 2015 dimanche 31 mai 2015
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samedi 20 juin 2015
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dimanche 21 juin 2015
Lieux Beez Landelies Yvoir (Paradou) Grands Malades Marches-les-Dames Freÿr Week-end à Freÿr
PAF : 295,00 € (hors frais de transport) – 8 journées en falaise dont un week-end en pension complète Plus d’infos sur les autres activités du club dans le calendrier de la revue, sur notre site Internet www.evolutionverticale.be ou par email laurent@evolutionverticale.be
Mount ain Spirit ntainspirit.be – Tél. Président : GILLET Pol – pol@mou
m/MountainSpiritAsbl ?ref=hl
: 0476/24 47 92 – www.facebook.co
RANDONNÉE – VERTI-RANDO – TREKKING 1. Randonnée raquettes à neige dans le Beaufortain Dates : du samedi 14 février (soir) au samedi 21 février 2015 (matin) Lieu : Massif du Beaufortain PAF : 340 € pour l’encadrement et la pension complète Responsable : Pol Gillet (accompagnateur en montagne) – 0476/24 47 92 – pol@mountainspirit.be
2. Via ferrata du Briançonnais – Hautes-Alpes (6 jours/7 nuits) Dates : du dimanche 19 juillet (soir) au dimanche 26 juillet 2015 (matin) Lieu : Vallée de Névache à proximité de Briançon PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade/alpinisme) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be
3. Amazonie, volcans et parcs nationaux insolites de la Bolivie (3 semaines) Dates : du 1er au 22 août 2015 (à confirmer) PAF : environ 1 850 €, comprenant les services des agences et guides locaux, le logement et les repas (sauf 5 repas dans les villes), les déplacements sur place et l’encadrement Informations : Christophe Lehner (moniteur d’alpinisme) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be. Réunion d’information : le dimanche 11 janvier 2015 à 18 h au siège du CAB à Namur
ESCALADE 1. Initiation à l’escalade sur coinceurs (3 jours) Dates : les samedis 21 mars, 28 mars et 25 avril 2015 de 10 h à 18 h Lieu : rochers de Marche-les-dames, Yvoir et Dave. Rendez-vous le 21 mars à 9 h 45 au corps de garde PAF : 175 € (145 € étudiant) pour l’encadrement – Inscriptions avant le 1er mars 2015 Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be
2. Autonomie en « grandes voies » et « terrain d’aventure » dans le massif du Caroux (6 jours/7 nuits) Dates : du dimanche 10 mai (soir) au dimanche 17 mai 2015 (matin) Lieu : Camping d’Olargues (Massif du Caroux – France) PAF : 350 € (300 € pour les étudiants) pour l’encadrement – Inscriptions avant le 1er avril 2015 (8 places) Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be
3. Escalade dans les gorges du Tarn et de la Jonte (6 jours/7 nuits) Dates : du samedi 23 mai (soir) au samedi 30 mai 2015 (matin) Lieu : Gorges du Tarn et de la Jonte PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du midi et du soir sont gérés librement par les participants Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be
4. Escalade aux calanques (6 jours/7 nuits) Dates : du samedi 31 octobre (soir) au samedi 7 novembre 2015 (matin) – Semaine de la Toussaint Lieu : Calanques de Marseille et Cassis PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du midi et du soir sont gérés librement par les participants Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – christophe@mountainspirit.be
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Alpin) CR A (Centr e Routier re ssée de l’Herbatte 93 – 1300 Wav Président : Guy Carbonnelle – chau eersch, 27 – 1030 Bruxelles : 02/241 24 37 (soir) – Rue Vanderm treroutieralpin.be Secrétaire : Claire Neuray – Tél. m – Site internet : http://www.cen Courriel : secretaraitCRA@gmail.co
Le Centre Routier Alpin (CRA) a été créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.
Notre collaboration avec le Club Alpin Belge et plus particulièrement avec le Club du Brabant ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010. Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise. Le CRA, par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.
er ghem ASBL ud A d’ de la ca Es d’ e ol Ec Auderghem – Tél. : 02/675 17 Chaussée de Watermael, 136 à 1160
60 – new.rock@skynet.be – site :
www.newrockescalade.be
Présidente : Rouserez Annick
ège ASBL Ecole d’Escalade de Li ynet.be : 04/341 14 42 – top.rock.sprl@sk Rue de Spa, 1 à 4020 Liège – Tél. Fred. Responsable journalier : Dethier serez Annick Responsable administratif : Rou
– site : www.toprock.be
Team climbCool e ce, 10 – 6032 Mont-sur-Marchienn : 071/47 44 90 – Rue Bonne-Allian Tél. – o Mas Dal po Filip : t iden Prés lle – jl.pauwels@climbcool.be 48 – Rue Marbais, 6 – 6001 Marcine 50 43 071/ : Tél. – wels Pau is Secrétaire : Jean-Lou
y Stone Climbing Factor gmail.com – 0475/57 76 72 Kraainem – chrisdepottercoach@ 1950 – 21 cias Aca des rue r, otte Président : Christophe Dep er@hotmail.com – 0472/41 81 11 22 – 1090 Jette – vinciane_depott eyst Verb J-P rue , iane Vinc r otte Secrétaire : Dep
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SER AC inisme Club asbl Seraing Escalade Randonnée Alp laposte.net : 0498/50 11 77 – andre.lamberty@ Président : André Lamberty – Tél. 71 88 (après 18 h). – Tél. : 04/377 47 62 ou au 0494/17 Secrétaire : Francis Vinckenbosch ix@gmail.com rons, 85 – 4100 Seraing – jp2.lacro es Nouveau siège social : rue des Lise breuses activités seront organisé nom e De ce. mé sa 5 année d’existen club www.leserac.be du site le sur ents plém sup ces Le 1er janvier 2012, le SERAC a enta des clubs ». Vous découvrirez ités activ les « s 18 h 00). dan ues prév s en plus de celle 47 62 ou au 0494/17 71 88 (après club, contacter Francis au 04/377 e votr de ités activ les es tout sur Pour plus de détails site : http://www.leserac.be Courriel : le.serac@laposte.net –
ALPINISME Cascades de glace à Lilaz du 16 au 22 février 2015 s’il y a des inscriptions d’étudiants, sinon l’activité peut s’effectuer plus tôt (si la glace est au rendez-vous). Val Vény 2015 : camp sportif pour les jeunes et les autres de 13 à 77 ans du 9 au 23 juillet 2015.
Randonnée entre ciel et terre (journée portes ouvertes) le dimanche 3 mai 2015. Formation animateur SNE (± 64 h) : cette formation essentiellement pratique se déroulera lors des activités « Initiation & technique (A I&T) » du club SERAC.
ESCALADE SNE Camp sportif : passeport 1er, 2d de cordée et perfectionnement 1er de cordée. Dates : du 7 au 10 avril 2015 pour les jeunes de 11 à … ans. Activité initiation et technique. Déplacement dans le Sud de la France à Orpierre du 14 au 19 avril 2015. Activité loisir club.
ESCALADE SAE A partir du mois d’octobre 2014, le SERAC dispose d’une SAE, de 8 à 12 m de hauteur dont une partie avec un dévers de 2 m. Dix-huit cordes. Hall omnisport du Moza à Engis. Disponible en soirée de 19 h 00 à … h 00 le mardi et le jeudi, de 19 h 00 à … h 00, le mercredi de 14 h 00 à 16 h 00 et le samedi matin de 9 h 00 à 13 h 00.
Zone Evasion – spiroux@zoneevasion.be Président : José Feron (Spiroux) pine@zoneevasion.be Secrétaire : Sylvie Copine – sylvie.co
Amis grimpeurs, que vous soyez jeunes ou moins jeunes, expérimentés ou non, nous vous accueillons chaque vendredi (de 20 h 00 à 22 h 00) et chaque dimanche (de 14 h 00 à 18 h 00 hors vacances scolaires) dans une ambiance familiale.
Pour toutes infos sur notre club, n’hésitez pas à consulter notre site Internet : www.zoneevasion.be. Contact : Zone Evasion ASBL, chaussée de la Gare 1a – 5080 Rhisnes – 0498/42 53 66 – contact@zoneevasion.be
A Tout es Allures rdination : Deny Dufrane – Lez-Walcourt – Encadrement et coo sallures.be – Grand Rue, 28 Bis – 6440 Boussu/61 84 63 – Courriel : info@atoute 0472 : t – Infos et renseignements Culo rie Valé : ie orer trés et iat Secrétar l e – Facebook : A Toutes Allures Asb (10 m de haut, 7 cordes) Site Internet : www.atoutesallures.b au complexe sportif de Beaumont. de cala d’es salle la oite expl qui de cala d’es A Toutes allures ASBL est un club
Cours : Débuter ou se perfectionner en milieu vertical. L’objectif du cours est l’autonomie et la sécurité ! Le vendredi de 17 h 00 à 18 h 30 : de 4 à 10 ans Le vendredi de 18 h 30 à 20 h 00 : de 11 à … ans Le samedi de 9 h 00 à 10 h30 : de 4 à 10 ans A Toutes allures, c’est aussi : des anniversaires sportifs, des stages : escalade, multisports, langues, artistiques, …
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Entr e Ciel et Terr e jm@entrecieletterre.be – 010/45 64 76 – 0478/34 60 26 – Direction : Jean-Marc De Laever – 1348 Louvain-la-Neuve Siège social : Place des Sports, 1 – Site : www.entrecieletterre.be Courriel : info@entrecieletterre.be
1990, une année marquante ! Laever Jean-Marc De chantiers depuis des années déjà. Ils font partie des premiers habitants de la plus jeune ville d’Europe et passent le plus clair de leur temps de loisirs à dévaler, en roller skate, les rampes de cette néo cité universitaire et à grimper en falaise ! À deux, ils sont plus forts qu’Hercule, plus fous que Tournesol et plus complets qu’un Leatherman 5s. Les projets innovants, c’est leur dame blanche crème chantilly. Alors pourquoi ne pas allier passion et passion, et créer une école d’escalade au sein du Complexe sportif de Blocry ? 1990, l’année où Entre Ciel & Terre apparaît officiellement dans le moniteur belge ! L’aventure commence…
Était-ce parce que l’OMS a aboli l’homosexualité comme étant une maladie mentale ? Parce que Garou interprétait « Belle » dans « Notre Dame de Paris » ? La guerre du Golfe ? La sortie de « Danse avec les loups » ? La libération de Nelson Mandela ? La victoire de François Legrand lors de la deuxième coupe du monde d’escalade ? L’ascension du pilier Bonatti de l’aiguille des Drus, gravie en solitaire par Catherine Destivelle ? En tout cas, cette année-là, Patrick Hanquiniaux et Cédric Dellicour arpentent les rues de Louvain-la-Neuve et ses nombreux
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Comme dans la plupart des centres sportifs scolaires, c’est au fond du plus grand hall multisports que naît la superstructure « Alpi-in » de 120 m2 ! 8 m de haut, 15 m de large, 8 cordes possibles, un méga dévers de 10 °, un toit gigantesque d’1 m 50 d’avancée, le tout sur une couleur n’enviant en rien « 50 nuances de gris » ! Un petit mur, mais déjà de grandes histoires se créent et des destins se dessinent. À cette époque, le petit Didier Mottard avait les cheveux courts, Jonathan Thomas mesurait 1 m 30, et déjà ils usaient avec acharnement la peau de leurs doigts sur la résine. Les moniteurs encadrent les premiers cours avec feeling et expériences acquises lors de leurs aventures au grand air. Les frères Desgain sont aussi dans l’effervescence, suivant avec enthousiasme l’énergie de Patrick et Cédric. C’est dans cet environnement exaltant que j’apprends, en quelques mois, ce qui va devenir une
grande partie de ma vie : l’escalade avec Entre Ciel & Terre ! Une A.S.B.L. qui n’a pas fini de faire parler d’elle… Très vite, les cours remplis et surtout les ballons de volley frappant nos doigts serrant une croûte ont stimulé Cédric et Patrick à lancer un nouveau projet d’envergure au sein de ce grand centre. Yes, le projet est accepté par le CA, en bonne partie grâce à l’influence de JeanMarie Lechat, personnage célèbre des habitués d’ECT. Yves Leroy, directeur de l’époque, croit en nous, soutient l’idée, et le CSB financera le projet sur fond propre. Mai 1994, en Jack Wolfskin de la tête au pied, on inaugure la plus grande salle de Belgique de l’époque. D’emblée, les 800 m² créés ne suffisent pas. Un an plus tard, inauguré par Muriel Sarkany herself, le CSB nous suit encore en réinvestissant dans ce qui restera longtemps « notre grand dévers ». ECT, c’est une structure qui évolue, mais surtout une bande de bosseurs qui ont sué, pour un temps ou longtemps, avec cœur et passion. Avec force, tous ont marqué ECT de leur empreinte : Pico (Pierre Masschelein), Gogo (Gautier Nagant), Jazzy (Loïc Vivier), Mike (Michaël Lecomte) en sont de bons exemples. Avec les années, le travail se professionnalise. D’une gestion à trois en 1994, nous sommes actuellement 9 personnes animées par une véritable passion pour faire bouger, vivre, évoluer cette A.S.B.L. qui fêtera ses 25 ans lors de notre Vertical Event ce 28 mars 2015. Sans oublier une équipe de près de 20 moniteurs qui
encadrent avec entrain et passion plus de 500 personnes par semaine lors de nos cours d’escalade. Le Vertical Event en sera à sa 7e édition. Il est né d’un délire spontané du petit frère de Cédric, Geof, qui débarque le premier soir de la Chandeleur déguisé en pin-up. Lui et son strip-tease de légende dans le cornet feront le buzz ! Une idée folle qui sera le déclic de notre première « Nuit de la grimpe ». Il y en aura huit en tout. Le ton décalé de nos Events rend l’escalade ludique, folle, impressionnante, inventive et éphémère. Magique !
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Si le plaisir est le leitmotiv de notre A.S.B.L., il n’en est pas moins un lieu chargé en compétitions marquantes : manches de la coupe, championnat junior et senior, voie X-trême où s’affrontent Jérôme Abraham, Nicolas Favresse, même Edu Marin et Mike Fuselier en personne. Entre Ciel & Terre s’implique pour rendre l’escalade spectaculaire, les champions défiant l’apesanteur sous les feux des projecteurs, public en délire. Nico et Sean, face à un tas de fans assis sur le Sol O’ Safe, viendront pour la première fois partager leur première aventure yosemitaine sur écran géant. Le nombre d’adeptes de la discipline ne cesse d’augmenter, les salles en Belgique poussent comme des champignons en plein automne. Début 2000, nouvel ère, nouveau projet ! Agrandir la salle pour répondre à la demande d’un public toujours plus nombreux, en soif de nouvelles sensations. Nous déposons un gros dossier motivant nos ambitions. Dix ans plus tard, presque à bout d’espoir, la crise politique belge vient donner le coup de baguette magique, car la Région wallonne accepte, enfin, de nous subsidier.
Lambert Martin, notre architecte, est resté, tel un fidèle compagnon de cordée, accroché à notre projet durant toutes ces années de galères politico-administratives. Nous travaillons dur, à grands coups de pinceaux, visseuses, scie circulaire, et en octobre 2011 nous inaugurons nos nouveaux espaces de jeux. Yessss. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre salle, qui n’est sans doute pas la plus grande, mais qui reste une référence tant par la qualité de son encadrement que par son dynamisme et son ambiance particulière. Impossible de clôturer cet article des 25 ans d’Entre Ciel & Terre sans évoquer l’homme qui a porté cette A.S.B.L. à bout de bras, avec une passion toujours intacte et vive, tout en respectant ses idéologies originelles. Cédric est le seul à avoir tout vécu. Cédric, c’est le papa d’ECT. Qu’il soit, dans ces quelques lignes, publiquement félicité, remercié, « et plus si affinitéssss ». ECT a 25 ans… et est à l’aube de sa vie ! Comment marquer le coup ? À notre façon, pardi ! Nous fêterons cela dignement autour d’un grand gâteau que soufflera toute l’équipe lors de notre Vertical Event du 28 mars 2015 ! Venez nombreux. Infos sur www.entrecieletterre.be.
L’esprit ECT n’a pas pris une ride… En fouillant dans nos archives afin d’étayer notre article sur le quart de siècle d’Entre Ciel & Terre, je suis tombé sur ce texte qui introduisait notre brochure d’information sur nos cycles, nos stages datant de 1995. Bien sûr, je m’en suis souvenu, mais ce qui m’a frappé, c’est à quel point notre philosophie n’a pas changé. Nous vous le livrons, car il nous semble encore tellement d’actualité. On ne devrait qu’ajouter un « 2 » devant le « 5 » !
« ENTRE CIEL & TERRE… A.S.B.L. » Née d’une passion commune de la dimension verticale. Née d’une amitié semblable à une cordée de montagnards. Née en 1990, par défi spontané comme un vol imprévisible. Née par l’envie très intime de partager ce qui nous anime. Née pour que les petits et les grands affinent leurs sens étouffés par l’immobilisme de notre société. Née par conviction que l’Escalade et les sports d’Aventure sont des écoles de la Vie. Ces écoles où l’on apprend des choses simples, tel l’encordement. Ces écoles où l’on apprend l’essentiel, comme ‘‘confiance en soi et respect de l’autre’’. On y découvre que la nature est belle et que nous pouvons la savourer. Et qu’il nous faut la protéger comme un enfant sans défense. On évolue dans un nouvel espace où, progressivement, on maîtrise ses émotions et les techniques appropriées. Entre Ciel & Terre, née il y a 5 ans, a bien grandi et beaucoup mûri. Mais le cœur que nous mettons pour développer votre « Équilibre » est resté aussi candide que celui d’un nouveau « Né »
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RENCONTRE
s r e t s o o r T d n la Ro Interviewé par Patrick Kelders
1. Roland, peux-tu nous dire quand tu as commencé ta mission de conseiller technique auprès de l’ADEPS et quelles étaient tes motivations alors ?
et de chargé de cours dans toutes ces disciplines aura été de conscientiser les moniteurs en termes d’encadrement au travers de toutes ces formations.
Avant tout, je suis un passionné de l’escalade et de la montagne, et j’en ai fait ma profession. Cependant, concilier les deux est une chose qui n’est pas toujours facile si on veut rester au contact du terrain sportif.
Ma mission de conseiller technique a commencé en 2002, je prenais le relais de mon prédécesseur, André Demuth. J’étais diplômé dans les trois disciplines sportives, et pendant plusieurs années je fus successivement chargé de cours et titulaire de formation dans les différentes filières. Je connaissais donc bien les rouages des formations de cadre.
L’escalade et la montagne sont des sports individuels dans lesquels l’individu recherche une certaine sensation de liberté, d’évasion, mais parfois le geste devance la raison et le risque est grand, l’erreur survient souvent quand on ne s’y attend pas. Quand on est encadrant, la responsabilité, ne fût-ce que morale, devient très importante et certaines règles telles que la sécurité (voir aussi la pédagogie) sont quelquefois oubliées. Ma mission de titulaire
J’ai toujours été une personne de terrain, c’est le meilleur endroit pour comprendre toutes les situations et remédier aux différents problèmes qui surviennent. Le poste de conseiller technique est une très belle mission, très variée, il faut à la fois être à l’écoute de la fédération tout en respectant les demandes de l’administration des sports, être un acteur de terrain, intervenir dans les réunions de formations de cadre, présider la commission pédagogique, bref définir en quelque sorte la politique sportive en collaboration avec le directeur sportif de la fédération. Il va sans dire que le contact relationnel joue un rôle très important. J’ai vu défiler plusieurs directeurs sportifs, chacun avec des personnalités et des points de vue très différents, mais le message est toujours bien passé et l’entente toujours cordiale. 2. Comment résumerais-tu les années au cours desquelles tu as exercé ton mandat ? Quel a été précisément ton mandat et comment décrirais-tu l’évolution de celui-ci, notamment dans l’intégration du volet pédagogique (le conseiller n’est en effet plus seulement un auxiliaire technique, mais désormais également pédagogique) ? Effectivement, le mandat du conseiller technique s’est quelque peu transformé en conseiller pédagogique, chargé de missions et de compétences supplémentaires, et exceller dans les deux domaines n’est pas une mince affaire… La barre est placée haut si on veut concilier parfaitement les deux.
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4. N’as-tu pas l’impression que des disciplines alpines, comme l’alpinisme, le ski de raid, la cascade de glace, par exemple, sont délaissées ? Considères-tu que la fédération a encore un rôle à jouer à cet égard et, dans l’affirmative, comment justifier ce rôle dans un pays où la pratique de ces sports n’est pratiquement pas possible ? Peu importe que la Belgique n’ait aucune montagne. Le vrai problème n’est pas là, ne nous laissons pas intimider. Avec l’Europe, les frontières sont tombées, la voie est libre et la Fédération peut justement et pleinement justifier la pratique de ces formations en montagne : ce n’est qu’une question de moyens à trouver ! Les sportifs sont présents et attendent de leur Fédération de possibles formations sur ce terrain adéquat, c’est pour cela qu’elle existe et c’est la raison de sa mission. L’important, c’est justement ces sportifs, le dynamisme et la volonté de la Fédération de mettre en place des formations de montagne et, avec un peu d’idées, des moyens financiers peuvent se trouver ! L’évolution de ce projet pédagogique dit de « Bologne » est cependant logique si on prend en considération celle de l’enseignement de la haute école, mais voilà que la question se pose quant aux moyens mis en œuvre pour pouvoir justement y arriver. Le conseiller pédagogique s’est donc heurté à une mise en place de ce projet au sein des formations et surtout au sein de l’organisation d’une Fédération apparemment mal préparée à recevoir un tel surcroît de travail, qui plus est de changements profonds dans son mode de fonctionnement. Parfois, il est vrai que je me pose la question : trop vite, trop loin ? Dans ce monde, j’ai parfois l’impression que l’on veut aller trop vite, mais j’ignore pourquoi. Aujourd’hui, c’est un mode de fonctionnement de notre société qui semble logique, on survole trop souvent, on ne laisse plus le temps nécessaire de réaliser la bonne mise en ordre des choses. 3. Comment vois-tu l’avenir de l’escalade et de la randonnée par rapport à l’évolution du contexte de ces disciplines à l’échelle européenne et en particulier le devenir des formations pour lesquelles la fédération a accepté une mission déléguée d’opérateur ? Le vent souffle, le bateau avance et l’avenir des formations en escalade, en randonnée en montagne et en alpinisme va encore évoluer à l’échelle européenne, mais encore une fois chaque pays européen a ses règles de fonctionnement propres et la mise en place n’est pas aisée, chaque pays ayant ses habitudes et son système. À terme et sur papier, l’idée est bien entendu idéale de pouvoir démarrer une formation dans un pays et de la terminer dans un autre, par un processus bien étudié d’équivalence et de transfert de connaissance. Mais dans la réalité, il faudra une bien belle organisation au sein de la Fédération pour agencer tout cela… J’espère cette fois qu’elle anticipera !
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N’oublions pas que ce sera une force pour la Fédération et ses clubs de pouvoir former des initiateurs en alpinisme, reconnus par les pouvoirs publics, qui pourront encadrer de manière bénévole certes, mais librement (éventuellement avec un guide de montagne pour certaines courses) : cela s’inscrit parfaitement dans le cadre des initiateurs en alpinisme formés par le Club alpin français et qui pratiquent le même système.
Autour de la table, on parle de sport, les valeurs doivent être clairement établies au départ et il ne faut pas les mélanger. En effet, cet édifice de restructuration demeure encore dans un équilibre assez précaire. Tout le monde doit avancer dans le même sens, même s’il y a confrontation, parce que s’il y a trop de résistance, il y aura fatalement rupture et le dialogue deviendra plus difficile. Le système est en constante mouvance, mais cela fait partie du cycle de la vie et certainement celle de l’homme. Il faut savoir l’accepter, parce que refuser l’évolution n’est certainement pas la solution. 6. Si tu devais donner 5 conseils à la Fédération, quels seraient-ils ? Mes petits conseils pour la fédération : anticiper l’avenir ; mettre enfin dans son agenda la priorité aux formations ; le plus de clarté et de transparence possible vis-à-vis de ses membres ; rester en bons termes avec l’administration des sports, qui ne demande qu’à les soutenir, et qui possède une équipe très sympathique et très ouverte, à l’écoute de la situation. 7. À l’inverse, quels conseils donnerais-tu à la DG sport pour améliorer l’interface entre le conseiller et la Fédération ?
5. Ayant présidé bon nombre de commissions techniques et pédagogiques, tu as été aux premières loges pour constater les difficultés croissantes, les tensions fortes aussi souvent, qui y sont apparues. De gros dossiers y ont été aussi discutés avec des avancées, heureusement, bien que tout cet édifice de restructuration demeure encore dans un équilibre assez précaire. Un mot de commentaire de ta part sur cet organe consultatif ?
Mon conseil pour l’administration des sports : garder l’espoir et croire encore dans le Club alpin belge, qui fournit, je le répète, un effort important pour tout assurer, qui doit se déployer sur beaucoup de fronts en même temps, mais qui possède une force incroyable en ressources humaines.
Il y a d’abord une grande différence à faire entre la commission technique et la commission pédagogique, et parfois il y a confusion. Je rappelle donc que la commission technique ne prend que des décisions techniques et précède la commission pédagogique qui entérinera ces décisions. Dans la mesure où les décisions techniques ont été valablement prises par des experts dûment brevetés, la commission pédagogique ne doit pas revenir sur ces décisions. Durant toutes ces années de commissions, j’ai toujours prôné pour le dialogue, j’ai toujours donné préférence à la décision collégiale, et mon rôle aura été de rassembler et de concilier les parties. Certes, l’inconnu fait parfois peur, et le changement fondamental qu’a généré le principe de Bologne dans les formations de cadre a enclenché à un moment donné un véritable blocage au sein de la Fédération (en tout cas chez certains administrateurs), ce qui peut se comprendre. Cependant, le dialogue est toujours resté ouvert et le train a malgré tout continué à avancer, même si, à certains moments, on a été tenté de le pousser !
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HOMMAGE
e r v a F is u o L n a is la a v e id u Le g mbr e s’est ét eint ce 17 déce
Louis Favre fut, durant les années 60-70, l’un des guides qui encadrèrent le stage de montagne organisé chaque été à Arolla, en Valais, à l’initiative de membres de la section Brabant du Club Alpin. Il fut même, avec Candide Pralong, un pilier de cet encadrement. Nombreux sont ceux qui, grâce au savoir-faire et à l’enthousiasme de ces guides, réalisèrent au cours de ces stages de toutes belles courses, tant dans les Alpes valaisannes que dans les massifs voisins. De la Dent Blanche à la Face Nord du Pigne d’Arolla, que de souvenirs !…
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COTISATIONS
eautés et les tarifs uv no s le , ns io at is ot C – Affiliation
Chacun de nos clubs, pour l’ensemble de ses membres, peut dorénavant choisir entre l’affiliation par année civile, du 1er janvier au 31 décembre, ou l’affiliation par année scolaire, du 1er septembre au 31 août. Clubs affiliés par année civile : du 1/01 au 31/12 CAB Bruxelles-Brabant
Clubs affiliés par années scolaire : du 1/09 au 31/08 Centre Routier Alpin
CAB Hainaut
Ecole d’Escalade d’Auderghem
CAB Liège
Ecole d’Escalade de Liège
CAB Namur-Luxembourg
Évolution Verticale
Entre Ciel et Terre
Stone Climbing Factory
ESCAL’PADES
Zone Evasion
Mountain Spirit
ESKIlibre
SERAC
A Toutes Allures
nez e. stion ll t Que e mutue nnen r t o ervie v t n i ant aines Cert le mont ns. s o i n t e/ da cotisa ulair ub des form l e l z e ye tr c Envo le à vo tion en el éra mutu à la féd eloppe s nv a e p . et une t n brée a joign ée et tim ss adre
Team ClimbCool
TARIF 2014-2015 Membres « Club Alpin » : L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice-climbing, canyoning, spéléologie, …) Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affilient ou restent affiliés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artificielles d’escalade (salles d’escalade) Outre d’éventuels compléments demandés par certains clubs : Tarif plein Membres « Club Alpin » Adulte né au plus tard le 31/12/1990 Adulte né entre le 01/01/1991 et le 31/12/1996 Junior né à partir du 01/01/1997 Membres Bel Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » Membres « Bel-Indoor » Bel-Indoor Bel-Indoor junior
Premier membre du ménage
Membres suivants du ménage
84 € 74 € 53 €
76 € 66 € 45 €
30 €
26 €
33 €
29 € 16 €
Réductions pour les cas particuliers sur notre site Internet : http://www.clubalpin.be/Membres/tarifs : – Pour un membre affilié en 2014 en régime année civile, qui s’affilie pour la période du 01/01 au 31/08/2015 à un cercle ayant choisi la cotisation par année scolaire – Complément à payer pour les affiliés des catégories «Bel» qui veulent s’affilier «Club Alpin» au sein du même club – Membres UBS
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COMMENT S’AFFILIER ? Pour vous affilier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment Il vous suffit de : – payer la cotisation ; – si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ; – et envoyer un certificat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin », pour toute nouvelle affiliation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales. Pour vous inscrire à un des clubs dont les références sont reprises ci-dessous, payez votre cotisation directement sur son compte : CAB Bruxelles-Brabant ASBL IBAN : BE71 0014 9532 9869 BIC GEBABEBB eric.thille@gmail.com 02/522 77 79 CAB Liège ASBL IBAN BE10 0003 2279 7004 BIC BPOTBEB1 secretariat@cabliege.org rue Houlbouse, 3 4400 Flémalle
CAB Hainaut ASBL IBAN BE98 0682 4608 5993 BIC GKCCBEBB secretcabh@hotmail.com rue Entrée Jacques, 16 5030 Gembloux CAB Namur-Luxembourg ASBL IBAN BE06 0882 3788 5522 BIC GKCCBEBB renard.agnes@gmail.com Bois de Wellenne, 12 5100 Jambes
Serac ASBL IBAN BE33 0882 4107 9246 BIC GKCCBEBB le.serac@laposte.net rue des Liserons, 85 4100 Seraing ESKIlibre IBAN BE89 7512 0523 7185 0477/45 55 46 patrick.kienen@base.be
Team ClimbCool ASBL IBAN BE97 0682 4511 1549 BIC GKCBEBB jl.pauwels@brutele.be rue Marbais, 6 6001 Marcinelle ESCAL’PADES ASBL IBAN BE59 0688 9411 6826 BIC : GKCCBEBB info@escalpades.eu avenue de Mersch, 20 6700 Arlon
Mountain Spirit ASBL IBAN : BE88 0016 6936 4441 BIC : GEBABEBB pol@moutainspirit.be rue St-Mort 147 M 5351 Haillot A Toutes Allures ASBL IBAN BE20 0017 0594 4656 BIC GEBABEBB info@atoutesallures.be 0472/61 84 63
Pour vous inscrire à l’un de nos autres clubs, prenez directement contact avec lui : Centre Routier Alpin – Claire Neuray – secretariatCRA@gmail.com – rue Vandermeersch 27 – 1030 Bruxelles Ecole d’Escalade d’Auderghem – Annick Rouserez – new.rock@skynet.be – chaussée de Watermael 136 – 1160 Auderghem Ecole d’Escalade de Liège – Annick Rouserez – top.rock.sprl@skynet.be – rue de Spa 1 – 4020 Liège Entre Ciel et Terre – info@entrecieletterre.be Évolution Verticale – Patrick Gillotay – patrick@evolutionverticale.be – www.evolutionverticale.be Stone Climbing Factory – Christophe Depotter – christophedepotter@yahoo.fr – rue J.-P. Verbeyst 22 – 1090 Jette Zone Evasion – 0498/42 53 66 – Chaussée de la gare, 1a – 5080 Rhisnes Carte Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certificat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres. Accueil fédération Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30. Avenue Albert Ier, 129 à 5000 Namur Tél. : 081/23 43 20 – fax : 081/22 30 63 – secretariat@clubalpin.be
CLUB ALPIN BELGE® Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique Av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63
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Certifi cat médical à envoyer à la fédération : av. Albert 1 , 129 à 5000 Namur er
Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C.P. : . . . . . . . . . .Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 :
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Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge® (randonnée, escalade, alpinisme, canyoning). Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certificat qui servira également à mettre notre fichier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre. 2
Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fichier comme Dominique, Camille, …)
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Signature et cachet
Bon de Commande Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur
Nom : ........................................................................................ Prénom : .................................................................................................. Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : ......................................................................... Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : .......................................................................... ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............
x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... x : Topo Hotton (édité en NL) : 9 € ......................................................................................................................... x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL) : 9 € .......................................................................................................... x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL) : 12 € ............................................................................................................. x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... x : En quête de plus grand : 22,00 € ......................................................................................................................
1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié).
Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381
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Frais de port : ................... € Total : ................... €
Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 € No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBB Communication du paiement : nom, prénom + « topos » La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.
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