ARDENNES ARD RDENN ENN N & ALPES 192 – 2e trimestre 2017 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : Charleroi X
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2e trimestre 2017
LE TRIO BELGE
à l’assaut d’El Regalo de Mwono
Baguage des faucons pèlerins à Marche-les-Dames.
© Geoffroy De Schutter
CLUB ALPIN BELGE ® Fédération francophone asbl (CAB) Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432 ISSN 1781-7501
www.clubalpin.be Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique • Siège social, secrétariat général et bureaux : Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur • Secrétariat : Frédérique Gomrée – informations générales, gestion des membres, du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 30. Tél. : 081/23.43.20 – Fax : 081/22.30.63 secretariat@clubalpin.be • Comptabilité : Eveline Groetembril Lundi et mardi de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 15 h 30 comptabilite@clubalpin.be • Facebook : CAB Club Alpin Belge • Responsable administrative et juridique : Marianne Coupatez de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 Tél. : 081/23.43.21 marianne@clubalpin.be • Responsable Rochers : Joe Dewez GSM : 0483/04.61.26 rochers@clubalpin.be • Agents techniques : Paul Lejeune Romuald Ferdin agent.technique@clubalpin.be • Gardien du site et du refuge de Freÿr : Marc Debaecke gardiendeFreyr@clubalpin.be GSM : 0491/37.80.79 • Direction technique : Geoffroy De Schutter geoffroy@clubalpin.be • Compétitions – haut niveau : Tijl Smitz GSM : 0491/08.17.41 competitions@clubalpin.be lundi au vendredi, de 9 h30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30 • Centre de formation : Philippe Velings lundi et mercredi, de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 00 Tél. : 081/23.43.22 formations@clubalpin.be • Coordination générale : Geoffroy De Schutter geoffroy@clubalpin.be • Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous • Président : Didier Marchal president@clubalpin.be • Site Web : www.clubalpin.be
Éditorial Didier Marchal – Président du CAB
L’Assemblée générale ordinaire du Club Alpin Belge a eu lieu le 10 mars 2016. Cinq « anciens » administrateurs n’ont pas souhaité se représenter. Je voudrais les remercier ici pour tout ce qu’ils ont apporté au conseil d’administration et, partant, à la Fédération. Ce sont des piliers qui nous quittent : Cédric Dellicour, Michel Govaerts, Jean-Paul Lacroix, Lambert Martin et Serge Raucq. Chacun à leur manière, ils se sont fortement impliqués dans des domaines variés. Forts de ce qu’ils Didier Marchal nous ont transmis, nous allons continuer sur des bases plus solides ! Un nouveau conseil d’administration va donc se mettre en place, enrichi de nouvelles motivations : bienvenue à Thierry Bonus, Florian Delcoigne et Dominique Snyers ! Catherine Rouxhet a été élue pour un nouveau mandat et les autres administrateurs sont toujours là. Une assemblée générale est une occasion de dresser un bilan et des perspectives : regards critiques sur l’année qui s’est écoulée, volonté d’aller de l’avant pour accomplir de nouvelles choses... à cet égard, le rapport d’activités 2016* est éloquent, dans tous les domaines : gestion des rochers, formations, haut niveau – compétitions, juridique – administratif, accueil, communication et organisation. De vastes chantiers ont été ouverts à la suite de la grande consultation des membres de la Fédération. L’analyse de très nombreuses sources d’information a permis de synthétiser les principales attentes rencontrées au sein de la Fédération. De réunions en mises au vert, en passant par la rédaction de nombreux documents et rapports, treize axes de travail ont été mis en évidence. Pour chacun d’entre eux, et par ordre de priorité, des plans d’action vont être mis en place. Les modifications de statuts proposées et votées lors de l’assemblée générale extraordinaire du 10 mars dernier en constituent une des étapes. La Fédération est bel et bien en marche ! Ce numéro d’Ardennes & Alpes est le premier pris en charge par Marie Pierret. En effet, Éveline Groetembril, qui a assuré cette mission avec brio pendant de nombreuses années, a choisi de passer la main. Elle va désormais se consacrer à d’autres activités au sein de l’équipe, notamment à tout ce qui touche à la comptabilité. Ce n’est donc plus elle qui vous réclamera gentiment de tenir les délais pour rentrer vos articles, mais elle sera toujours bien vigilante dans d’autres domaines. Merci pour Ardennes & Alpes, Éveline ! Pour suivre, dans le domaine de la communication, une nouvelle dynamique se met en place pour les relations avec la presse. Il est important de faire connaître notre Fédération et nos activités au plus grand nombre !
• Responsable communication : Marie Pierret GSM : 0497/99.77.88 marie@clubalpin.be
Je terminerai en rappelant une nouvelle fois ceci : toute activité en alpinisme impliquant une rémunération de l’encadrant doit être encadrée par un guide de haute montagne diplômé d’un diplôme reconnu UIAGM. N’hésitez pas à contacter la Fédération à ce sujet.
• Ardennes & Alpes : aa@clubalpin.be • Partenaires :
Les activités estivales sont proches : alors, évadez-vous, découvrez de nouveaux horizons ! * Consultez le rapport d’activités synthétique et illustré sur www.clubalpin.be/ag2017.
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Ardennes & Alpes Revue trimestrielle du Club Alpin Belge Fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 5000 Namur
Sommaire no192 – 2e trimestre 2017 avril – mai – juin INFOS
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FALAISES
Editeur responsable : Didier MARCHAL
Détour par la Pfalz
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Klak
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MONTAGNES
Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source : extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 192
El regalo de Mwono
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L’« Albertini » à la Dent d’Hérens
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Docteur Vertical
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SENTIERS Mont du Cantal, monstre défiguré NATURE Des faucons pélerins dans nos falaises
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Brève histoire géologique des rochers de Freÿr
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COMPETITIONS Belgian Lead Youth 2017
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L’équipe nationale belge lead en stage en Catalogne
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IFSC Plenary Assembly 2017
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HOMMAGE Un Caillou s’est détaché
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2e trimestre 2017
LE TRIO BELGE
VIE DE NOS ROCHERS
ARDENNES ARD RDENN ENN N & ALPES 192 – 2e trimestre 2017 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : Charleroi X
à l’assaut d’El Regalo de Mwono
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Tester les ancrages installés dans nos rochers
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Les 12 heures de Durnal, édition 2017
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VIE DE LA FEDE D’une Cime à l’Autre
25/04/17 08:55
En couverture : El R Regalo l d de M Mwono, ascension du Torre Central via la voie Est par le trio belge
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FORMATIONS
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VIE DE LA BIBLIOTHEQUE
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OPINIONS Test de broches
CAB Club Alpin Belge
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ANNONCE DES CLUBS
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BOUTIQUE DU CAB
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INFO
Infos « Back to the roots » à Sy Le Club Alpin Belge a obtenu la signature d’une convention pour la réouverture du site de Sy. Un lieu historique et symbolique, car il fait partie des premiers massifs fréquentés par les grimpeurs belges en 1932, notamment par le roi Albert 1er. Prochaine étape, l’obtention du permis, et « si le permis est octroyé, on pourra commencer à y travailler en octobre pour ouvrir dès le printemps 2018. Mais il faudra attendre deux ou trois ans avant que l’entièreté du site ne soit totalement accessible », conclut notre responsable rochers. Plus d’infos à venir.
Le Passeur de la Nahanni Le CAB soutien la réalisation du film « Le passeur de la Nahanni » relatant les aventures de certains de ses membres pour ainsi promouvoir la découverte des grands espaces et encourager le passage d’une pratique de l’escalade indoor à celle en milieu naturel. L’histoire : « Pour gravir la Fleur de Lotus, une paroi verticale de 800 m perdue au nord du Canada, Dom, Simon, Joachim, Matthias et Antoine doivent affronter les rapides de la rivière Nahanni sur 550 km pendant un mois d’autonomie complète. Alors que c’est le premier “big wall” pour les plus jeunes, ce sera le dernier pour Dom. “Le Passeur de la Nahanni” est l’histoire émouvante de ce passage de témoin. » Aidez-les à faire de cette histoire un vrai film en le soutenant sur triangle7.com/lepasseurdelanahanni (campagne de crowdfunding).
The IFSC joins the IPC family L’IFSC (Fédération internationale des sports d’escalade) est officiellement reconnue par le Comité international paralympique. « L’escalade est un sport pour tous. Nous espérons que cette reconnaissance ouvre la porte et inspire beaucoup plus d’athlètes handicapés », déclare Marco Scolaris président de l’IFSC.
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Les glaces du Ruwenzori La fonte des glaciers est un phénomène qui inquiète les scientifiques, dont le glaciologue, Denis Samyn, qui étudie depuis plusieurs années le massif du Ruwenzori. Richard Mardens, biologiste, l’a accompagné lors d’une expédition soutenue par le CAB en février pour documenter la disparition de ces glaciers. Article à venir dans le prochain numéro Ardennes & Alpes…
Banff Mountain Film Festival 2017 Pour sa huitième édition, la tournée Banff Belgique (festival de films d’aventure) a atteint des sommets ! 8 500 amoureux de la montagne et de l’aventure étaient présents à travers seize soirées (dont onze à guichets fermés). Un rendez-vous « d’émotion, d’inspiration et de joie sur grand écran » devenu incontournable. Ce succès récompense huit année d’effort, de passion et de persévérance pour les organisateurs et bénévoles. Le CAB, partenaire de longue date, y a présenté le film « Ace and the Desert Dog », 60 jours de randonnée en autonomie dans le désert de l’Utah, un court métrage qui fait la part belle au voyage lent (à revoir gratuitement sur Viméo). Vive la montagne, l’aventure, le voyage et vive le partage !
Mérites sportifs 2016 Simon Lorenzi (Liège – Lead junior) et Élodie Orbaen (ChaumontGistoux – Paraclimbing), tous deux sacrés champions du monde cette année, ont reçu le titre du « mérite sportif » de leur ville. Bravo à nos champions !
Elodie Orbaen © Michaël Timmermans
Rétrospective d’une année palpitante ! 2016 est sans aucun doute une grande année pour le Belgian Climbing Team. À ce titre, le Club Alpin Belge a édité un recueil de photos de 60 pages retraçant les plus beaux moments sportifs de nos athlètes. 60 pages de photographies, 3 photographes (Geoffroy De Schutter, Michaël Timmermans, Jérôme Vervier), 41 athlètes, 22 compétitions internationales, 1 Belgian Climbing Team à découvrir en action et en coulisses. À consulter/télécharger sur http://www.clubalpin.be/BelgianClimbingTeam ou rendez-vous dans la « Boutique du CAB » pour vous procurer un exemplaire (commande en ligne et envoi postal) pour une participation de 12 €.
Pour suivre l’actualité en direct, rendez-vous sur les pages Facebook « CAB Club Alpin Belge » et « Belgian Climbing Team ».
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BELGIAN CLIMBING TEAM 2016 CLUB ALPIN BELGE
FALAISES
Détour par la Pfalz Autonomie en « trad » avec Christophe Lehner
Anne-Laure Lamouline
Si vous souhaitez vous essayer à l’escalade traditionnelle, faites le détour par la Pfalz ! À quatre heures de Bruxelles, le massif tire sa singularité de ses magnifiques tours de grès, disséminées un peu partout dans un rayon de 30 km : au bord d’un village, dans la forêt, à l’orée d’un bois, près d’une route… Elles font entre 15 et 70 m de haut et leur base varie ainsi donc énormément le nombre de voies sur une tour ! On est dès lors régulièrement amené à changer de site sur une même journée, allant de découverte en découverte. Le rocher, de couleur rouge ocre, est très varié et offre différents types d’escalade : dalles, vertical, léger dévers, fissures, dièdres, trous, nids d’abeilles, bombés… Un lieu magique pour les amateurs d’escalade en quête d’un endroit pour s’initier au « trad »… ou suivre en second ! Nous sommes douze à arpenter durant quatre jours les tours de grès, découvrant une nouvelle facette de l’escalade – le trad – et à nous familiariser avec la pose de coinceurs sous les conseils expérimentés et les regards vigilants de Christophe, assisté par Marc. Il existe différents types de coinceurs, et donc différents moyens de les utiliser. Le stage a pour but d’évoluer vers l’autonomie en escalade « traditionnelle » sur rocher peu ou non équipé, et par la même occasion de découvrir ou perfectionner les techniques de progression en fissures/ dièdres/cheminées. Au programme : choix et organisation du matériel, fiabilité des ancrages en place, placement des coinceurs et friends, relais sur coinceurs, stratégie et engagement, coaching gestuel spécifique… Nous voilà donc au premier jour, prudents dans le choix des niveaux, à tenter de nous dépatouiller avec cette ferraille qui pèse et nous encombre. On s’habitue à organiser, choisir et manipuler le matériel, et on prend contact
Anne-Laure Lamouline dans une des nombreuses fissures7
avec le rocher si particulier et le style de grimpe. On n’est pas toujours fiers… Deuxième jour, on se prend au jeu…, et on gagne en aisance sur le rocher et dans la manipulation des coinceurs. Au troisième jour, on débute la journée par l’apprentissage des relais sur coinceurs et des exercices au sol, puis, tous avec la même « niak », on retourne jouer dans les fissures. Même plus peur… ou presque ! Quatrième et dernier jour, ça attaque dans les niveaux et on jongle avec les protections… Enchantés par cette nouvelle facette de l’escalade et fascinés par ce rocher, on en veut jusqu’à plus de soif ! Mais déjà il est l’heure de rentrer… Une voie ou un terrain vierge d’équipement posent un défi passionnant au grimpeur : comment les parcourir tout en assurant sa sécurité ? Une autonomie totale… Les sensations ressenties sont grisantes, mais il faut savoir rester zen et avoir un mental d’acier ! Tout au moins essayer ;-). L’escalade en « trad », c’est un engagement mental visà-vis de soi et de la voie : c’est entrer à l’intérieur de soi pour y maîtriser les muscles de son corps et stabiliser son mental pour le mettre en harmonie avec les prises qui se trouvent devant nous. Et alors la progression commence ! Mais pour comprendre, il faut essayer… Un brin aventurier ou juste curieux ? Rendez-vous en juin 2017 pour une nouvelle aventure !
FALAISES
Klak
Missions sociales d’inclusion et de bien-être accessibles en langue des signes Hiver 2015, nous randonnons avec « Les Cimes du Silence », une ASBL qui organise de superbes randonnées bilingues en français et en langue des signes. Je papote « dans le vague » avec une copine sourde tout en marchant, quand soudain, elle me dit : « Tu pourrais créer une ASBL d’escalade pour sourds ! ». Mon franc est tombé très vite, c’était comme une évidence ! Pourquoi n’y avais-je pas songé plus tôt ? J’ai quelques passions, dont l’escalade, l’organisation d’événements et l’investissement pour mon deuxième monde, la communauté des sourds (ceux qui n’ont pas compris : je suis sourde !). C’était un nouveau chouette projet à lancer ! Mais ce jour-là, j’étais très loin d’imaginer que ce projet évoluerait un an plus tard vers une longue aventure passionnante ! Juste pour ces bouts de phrases échangés. Merci Amandine -. Un mois plus tard, Klak est né. J’ai d’abord lancé le Klak_In où l’on pouvait se retrouver en salle pour grimper ensemble. Le succès du début (10 participants) s’est très vite étiolé : une fois que les curieux avaient fait le tour, il ne restait plus grand monde. Puis peut-être que les Klakkeurs, comme on se surnomme, l’ont ressenti : je me mettais la pression, celle du perfectionniste. J’ai voulu réaliser des événements parfaits, avec un maximum de personnes, dans diverses salles en Belgique, sinon je les annulais. J’ai souvent été déçue, découragée même du faible intérêt que je remarquais pour Klak. Mais j’avais quelqu’un à mes côtés durant toute cette année qui m’a beaucoup poussée et m’a appris à me détourner de ce qui ne me plaisait pas et je la remercie en passant. Chemin faisant, je me suis remise en question en profondeur. Instinctivement, j’ai progressivement arrêté d’attendre des autres une forme de reconnaissance ou de retour et j’ai abandonné l’idée de la peur de l’échec. Tout devenait expérience, étape et j’étais prête à écouter : quels étaient la demande, les besoins ? Y en avait-il ne fût-ce qu’un ? S’il n’y en avait pas, ce n’était pas grave, j’arrêterais. Mais j’étais prête à entendre la vérité. Et c’est à partir de ce nouveau regard, ce nouvel état d’esprit empreint d’humilité, et allant vers un réel souhait de partager ma passion pour l’escalade aux sourds et de la leur rendre accessible, qu’après une longue année un peu up and down, mais où j’ai quand même été patiente, que ma créativité s’est réveillée. Ma patience s’est vue récompensée, alors que je ne m’y attendais plus. Aujourd’hui avec Klak, j’organise divers événements, activités, sorties, cours individuels, animations collectives, stages, initiations, accessibles en langue des signes. Inspiré des Cimes du Silence, Klak promeut l’inclusion,
c’est-à-dire inclure des personnes sourdes et entendantes ensemble, qui s’adapteront les unes aux autres, et non « intégration », car intégrer une personne sourde dans un milieu entendant demande une suradaptation, et ce, dans un environnement bilingue français et LSFB (= Langue des signes de Belgique francophone). L’année 2017 a démarré sur les chapeaux de roues ! Klak encadre, en partenariat avec l’ASBL Transversal à Itinéraires, trois jeunes adultes sourds inclus dans un gros groupe constitué de divers profils de grimpeurs. Avec Klak, il y a également des enfants sourds qui rejoignent ponctuellement un groupe Transversal de leur âge pour deux heures de pur bonheur ! Avoir leur moniteur personnel sourd signant et bilingue, assurant la traduction pour eux parmi les entendants, c’est un hobby qui leur est devenu accessible : plus de suradaptation lorsqu’il s’agit de s’amuser ! De plus, ils se débrouillent bien entre eux pour se comprendre et s’adaptent de façon tout à fait naturelle, car le public est de plus en plus habitué à la différence. Une vraie richesse que ces différences ! Il y a aussi de la demande d’initiation en falaise. Klak avait à peine lancé la chose que deux semaines plus tard, c’était déjà complet : trois entendants, dont un qui signe et quatre sourds. Avec Yann comme moniteur, entendant et non signant, ça promet ! Un nouveau beau défi vient d’être lancé : initiation Klak en falaise en Italie durant une semaine, début juillet. Tout est prêt, il ne reste plus que les participants… Affaire à suivre. Pendant que Klak_In continue ses activités à raison d’une fois par mois – pour l’instant à Terres Neuves – les deuxièmes lundis du mois, je continue de laisser bouillonner ma créativité débordante, tout en ayant bien intégré que, demain, ça peut ne plus marcher, mais qu’au moins, beaucoup de belles aventures auront été gravées dans les mémoires ! Et pour ça, je vous dis merci, mes chers Klakkeurs, petits et grands, pour vos envies et votre capacité à rêver. Merci au CAB pour votre soutien et les diverses salles qui nous ont fait quelques grosses fleurs en grappillant des petits moments par-ci par-là, pour que les sourds aient aussi leur place parmi les grimpeurs. Et dans mes rêves les plus fous, qui sait, un jour nous aurons une belle génération de grimpeurs sourds en ascension au Yosemite ! L’aventure continue… Et que ça Klak !
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Marie Delieux
ST CHRISTOPHE EN OISANS LA BERARDE .
COEUR DES ÉCRINS
CRÉDIT PHOTO : FRÉDÉRIC CHEVAILLOT PHOTOGRAPHE
RE PROTÉGÉ AU UN ESPACE DE NATU
RANDONNÉE TOUS NIVEAUX / TOUR GOURMAND ET TOUR DE LA BÉRARDE / VIA-FERRATA RAND A-FERRATA / ESCALADE ESCA / EAUX-VIVES (RAFTING-HYDROSPEED) / RANDONNÉE GLACIAIRE / ALPINISME / HÔTELS / GÎTES D’ÉTAPES D ÉTAPES / CAMPING / REFUGES...
Documentation complète sur demande: TÉL: 04 76 80 50 01
WEB: W W W.BER ARDE.COM
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MAIL: INFOS@BER ARDE.COM
MONTAGNES
El regalo de Mwono Sean Villanueva
Je sors le poulet du four. Il est bien juteux, la graisse coule sur la plaque. J’enfonce ma fourchette pour vérifier s’il est bien cuit. La viande s’arrache de l’os comme du beurre. Je mets un morceau dans ma bouche et commence à mâcher. Il y a quelque chose qui « cloche »… la texture du poulet est vraiment bizarre ! Je me réveille, couché dans le portaledge, mâchant ma veste en duvet ! Je ris en me disant qu’il faut absolument que je raconte cette histoire à mes amis dès qu’ils se réveilleront ! Clairement, rationner la nourriture me coûte plus que je ne le pensais ! C’est ici que tout a commencé. En 2005, c’était notre toute première expédition. Nous étions tous plus ou moins des « puceaux du big wall » quand on a grimpé « Riders in the storm » sur la face est de la Tour centrale. Il y avait Mike Lecomte, les frères Nicolas et Olivier Favresse et moi-même, Sean Villanueva. On n’avait aucune idée de ce qu’on faisait, mais miraculeusement nous sommes arrivées au sommet ! En 2009, j’y suis retourné avec Ben Ditto et Nico. En libérant la voie « Sud-africaine » nous étions les premiers à libérer une voie sur cette gigantesque face est. La « Sud-africaine » suivait un grand dièdre, une ligne de faiblesse bien évidente. Mais juste à droite, nous avions repéré une toute fine fissure, coupant la grande face lisse : la voie anglaise « El Regalo de Mwono », ouverte en 1992 par Paul Pritchard, Simon Yates, Sean Smith et Noel Craine. Vu que la voie « Sud-africaine » était déjà tellement difficile, il semblait très peu probable qu’« El Regalo » irait en libre. Soi-disant, c’était surtout des placements de pitons knife-blade, la taille d’une lame de couteau, et une personne nous a dit qu’il serait impossible de la libérer. Mais Nico n’est pas la personne à se laisser influencer par de telles suppositions, la graine était plantée... La seule façon de savoir, c’est d’aller y voir et de mettre le nez contre la paroi afin de voir les cristaux dans le granit ! Moi, j’étais prêt à ne pas réussir, mais
ce ne serait pas la première fois que nous réussirions l’impossible. « Jusqu’à présent, ça a été une saison vraiment pourrie ! », nous a dit la Néo-Zélandaise Mayan Smith-Gobat quand nous arrivons dans le parc. « Nous sommes ici depuis un mois et nous avons réussi à grimper trois jours ! Les dalles inférieures étaient complètement recouvertes de glace. Nous n’avons pas encore pu les passer ! ». Mayan était là avec les Américains Brett Harrington et Drew Smith pour essayer de libérer « Riders in the storm ». « Eh bien, la météo ne peut que s’améliorer », s’est-on dit. Pendant trois jours nous avons fixé des cordes sur les dalles inférieures, en profitant de petites fenêtres, et en prenant refuge dans notre grotte dès que le mauvais temps nous poussait vers le bas. Le rocher était souvent mouillé et couvert de neige, rendant les conditions difficiles, et nous étions un peu surpris que nous ne réussissions pas plus que une à trois longueurs par jour, mais tout avancement était le bienvenu. On ne savait pas que, pendant toute l’ascension, à part notre push au sommet quand nous ferions sept longueurs, trois longueurs seraient le maximum que nous grimperions en une journée ! Quand nous sommes arrivées à la grande vire de L7, le vent soufflait, provoquant un froid intense, coupant droit jusqu’à l’os, et il commençait à neiger. La prochaine longueur avait l’air chouette à grimper, et j’étais excité comme pour un combat. Immédiatement, mes mains et mes pieds ont perdu toute sensation. L’escalade était délicate et les protections encore plus délicates. Lentement, je cherchais mon chemin, me protégeant sur des vieux rivets, des copperheads laissés en place et de tout petits coinceurs, tout en me battant désespérément pour obtenir une sorte de sensation dans le bout des doigts. Je voyais mes doigts sur les prises, mais je ne les sentais pas. C’était comme si je regardais les doigts de
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quelqu’un d’autre. « C’est une prise que je devrais être capable de tenir et de ne pas laisser lâcher. Voilà un pied sur lequel je devrais être capable de pousser sans glisser… Je fais confiance ! », me disais-je. Et lentement, je m’engageais de plus en plus loin de ma dernière protection. « Encore un move et si je ne trouve pas de protection, je redescends ». Puis venait encore « un move de plus » et un autre... jusqu’à ce que je sois pile sur cette frontière où j’étais prêt à m’engager... Enfin, j’atteins quelques bacs et même si je ne les sentais pas, je voyais mes mains les accrocher, et cela suffisait. Il y avait juste assez de protection pour me pousser à aller un peu plus loin. L’escalade devenait un peu plus facile, alors que je luttais avec la glace. Enfin, j’arrive sur un relais spité. Je me suis dépêché à descendre pour retrouver le confort de ma veste en duvet, mes gants, mes chaussures et mes chaussettes. « C’était un peu stupide », dis-je à Nico. « Dans de meilleures conditions, ce terrain serait facile ! Et là, c’était vraiment dur et ça m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. Mais j’ai vraiment apprécié le combat ! C’était génial ! Donc, même si c’était stupide, ce ne l’était pas ». Il y aura encore des jours où nous devrons mettre en place un vrai combat pour grimper une seule longueur « facile » dans la journée, mais en fin de compte, ce sont tous ces « petits progrès » qui se sont révélés cruciaux pour cette ascension ! « Il faut qu’on se mette en paroi ! Ça sera génial d’être là-haut dans nos portaledges », nous dit Nico. Les prévisions n’étaient pas très bonnes pour les prochains jours. Siebe avait ses doutes : « C’est vous les anciens de la Patagonie, mais ne serait-il pas plus logique d’attendre une bonne fenêtre météo avant de s’engager sur la paroi ? Il me semble stupide d’aller là-haut, et de gaspiller les premiers jours de nourriture et d’énergie assis dans un portaledge ! ». « Ça ne sera pas si mal et on pourrait réagir beaucoup plus vite sur la moindre petite fenêtre ». Nous décidons de prendre quinze jours de nourriture : « On ira certainement beaucoup plus vite, mais c’est bien d’avoir une bonne marge. À un moment ou l’autre, on aura une bonne météo ». Avec ces mots, nous nous sommes engagés en paroi. Notre premier camp était à côté d’une belle vire. Évidemment, nous étions très vite enfermés dans nos portaledges pour quelques jours d’affilée, mais au moins on a réussi à rester plus ou moins au sec. Nous passions beaucoup de temps à dormir, à lire des livres, à jouer de la musique et à faire du yoga.
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Nico avait oublié de prendre des livres, et Siebe et moi n’avions apporté que des livres psychologiques et spirituels. « Vous avez seulement apporté des livres écrits par des psychologues et des neuroscientifiques ! Est-ce que vous aimez vraiment ces livres ? », se plaignait Nico. L’avantage de ce genre de livres est qu’ils se lisent lentement, et en plus, tu peux le lire une deuxième fois sans avoir l’impression de l’avoir déjà lu. « Je suppose que c’est le seul endroit où je lirais ce genre de littérature », conclut Nico. C’était magique d’être sur le mur, de profiter de cet endroit extrême, accroché à des centaines de mètres de haut. Lentement nous avancions, petit à petit, en poussant les lignes fixes vers le haut, et en descendant aux portaledges quand le temps tournait au vinaigre. La longueur crux A4 (L12), était notre plus grand point d’interrogation pour l’escalade libre. Nico est monté en libre jusqu’à mi-longueur, avant de se pendre dans la corde. De la litière de chat, une fissure trop mince pour les doigts, et un petit dièdre ouvert. Il a continué en escalade artificielle pendant que le temps se dégradait. Arrivés au relais, nous étions tous les deux d’accord : il était très peu probable que cette longueur soit libérable... il faudrait chercher une variante. Le prochain jour de météo potable, notre septième jour en paroi, nous bougeons les portaledges vers un spectaculaire camp suspendu au-dessus de L13. Ça allait être notre maison pour les onze prochains jours ! Chaque fois que Siebe ou moi bougions dans nos portaledges, Nico demandait avec beaucoup d’excitation : « Tu vas chier ? ». Aller faire ses besoins était tout à coup devenu quelque chose de très spécial. Au premier camp, nous étions à côté d’une grande vire, ce qui nous permettait de nous soulager sur la vire. Mais notre deuxième camp n’offrait pas ce confort. Notre plus grande inquiétude était que les deux longueurs crux, qui n’avaient pas encore été enchaînées, étaient juste en dessous de nos portaledges..., ce qui signifiait que si nous laissions tomber nos… « enfants », le rocher en serait couvert et nous devrions grimper dedans... Pour éviter cela, nous avons décidé de faire nos besoins dans des sacs. Nos repas lyophilisés sont venus dans des sacs à fermeture zip pratiques. Nous mangions donc la nourriture, elle passait par notre corps, nous donnait de l’énergie, puis elle sortait de notre corps et retournait tout droit dans le sac d’où elle venait. Permettez-moi de vous dire que déféquer dans un sac n’est pas très agréable. Imaginez-vous accroché dans le vide, avec le vent froid et la neige, en essayant de viser et d’éviter de contracter des gelures aux extrémités ! Donc, la prochaine fois que vous vous assoirez sur un trône confortable, soyez reconnaissants du fait que vous n’avez pas à faire vos besoins dans un sac ! Aussi, pour éviter une « douche d’or », il est conseillé de ne jamais pisser contre le vent patagonien... Peu importe la force avec laquelle vous poussez, le vent va gagner ! Nous nous sommes donc vite habitués à pisser dans une bouteille. N’est-il pas étonnant que vous puissiez boire de l’eau à partir d’une bouteille, qu’elle purifie votre corps, puis remettre le « produit » directement dans la bouteille d’où il est venu ? Évidemment, une fois la bouteille contaminée, nous ne l’utilisions plus pour boire ! Nous sommes peut-être sales, mais nous ne sommes pas des animaux ! Nous passons quelques jours à profiter de la plus petite fenêtre météo pour aller pendre sur les cordes et cher-
cher des variantes possibles. Un jour, en jumelant les lignes fixes du A4, Siebe me dit : « Mais Sean, c’est complètement ton genre de truc ! Il faut au moins qu’on essaye avant de décider que c’est impossible ! » C’était clairement la ligne la plus évidente, et toute variante que nous trouverions serait très forcée et pas très logique. Lors d’une journée glaciale, dans des vents d’enfer, je suis allé vérifier les mouvements. Il faisait trop froid pour même penser à mettre des chaussures d’escalade, donc j’ai joué un peu avec mes chaussures d’approche. Je n’arrivais pas vraiment à bouger, mais je pouvais enlever mon poids de la corde : il y avait quelque chose ! Ça a allumé un feu à l’intérieur : cette longueur allait sortir en libre ! Cependant, il y avait un mouvement juste avant le relais qui semblait lunaire, mais une courte traversée nous amènerait au système de fissures à gauche, que « Regalo » rejoignait une longueur plus haut. Pendant que Siebe et Nico travaillaient les mouvements de cette longueur, je travaillais ceux du petit dièdre évasé de l’A4. Les deux longueurs se sont révélées bien difficiles. La première consistait en un long dièdre avec des adhérences difficiles et un mouvement bien aléatoire à la fin. La deuxième longueur était constituée de 37 m d’escalade technique extrêmement soutenue, méthodique, sur de petites réglettes. Le mauvais temps ne cessait de nous tomber dessus. Alors que nous prenions abri dans nos portaledges, nous voyions nos provisions diminuer lentement. Nous avions besoin d’une très bonne journée pour atteindre le sommet, et une météo moyenne pour tenter d’enchaîner les deux longueurs crux. Le trou par lequel il fallait passer pour réussir se refermait doucement. On commençait à accepter d’avoir à descendre sans atteindre le sommet... Pour notre onzième jour en paroi, nous nous réveillons avec du soleil, mais un vent qui hurle. « Nous devons tenter d’aller au sommet », dis-je, « on n’a rien à perdre, il est possible que le vent se calme ». C’était au tour de Siebe de grimper en tête. Il faisait très froid, et les nuages se sont installés, enlevant la moindre chaleur que le soleil pouvait offrir. Les fissures étaient remplies de glace et de neige, mais Siebe s’est farci un bon combat. « Je ne sens plus du tout mes orteils », me dit Nico, accroché au relais dans ses grosses chaussures de montagne ! Siebe termine une longueur monstre de 70 m dans des conditions horribles. Je souffre rien que pour aller le rejoindre. J’essaye de faire revenir un minimum de sensations dans mes orteils et j’attaque la prochaine longueur. Les fissures étaient complètement glacées, ce qui rendait les friends inutiles : ils sortaient en glissant. Désespéré, j’essaye de coincer ma main dans la fissure, mais c’est inutile et je tombe en glissant dans le dièdre comme un morceau de merde dans la cuvette de la toilette. Rapidement, nous descendons nos lignes fixes vers la sécurité de nos bunkers suspendus. « Je suis prêt pour un essai en tête sur L12 », dis-je à mes amis le matin de notre douzième jour. Le soleil passait entre les nuages, caressant nos portaledges. Le vent était froid, mais le soleil le rendait supportable. Je suis parti, en flottant vers le haut, plaçant chaque protection, pied et main, comme je l’avais étudié, suspendu sur la micro-traction. Arrivé au crux, je prends quelques respirations profondes, « À fond ! Tu l’as ! », me crie Nico. Je mets toute la peau de mes trois doigts dans la fine fissure, je lance mon pied gauche sur le cristal, j’attrape le coin en plat avec ma main droite, je place mon orteil droit sur la petite aspérité, et je lance la main gauche pour attraper le bac salvateur... Tout d’un coup
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j’étais accroché au bac final ! Incroyable ! J’avais réussi à enchaîner cette longueur aléatoire au premier essai ! Le petit passage vers la réussite s’ouvrait de nouveau un peu, tout était encore possible ! C’était au tour de Nico de taper un essai dans la deuxième longueur crux, la L13. Le soleil avait disparu derrière les nuages, et le vent était maintenant pointu. Il passe les premiers moves durs et atteint une bonne prise. « Mes mains et mes pieds sont complètement gelés ! », cria-t-il. « Je sais ce que tu veux dire », dis-je. J’essayais de prendre des images avec des gants, et mes mains étaient complètement gelées ! Il secouait ses mains, essayant de réchauffer ses doigts. Soudain, son pied glisse et il se retrouve accroché à la corde. « Ce n’est pas possible dans ces conditions, il fait trop froid ! Mon pied a glissé sur un bac parce que je ne sentais pas mes orteils ! ». On a foncé vers les portaledges pour une bonne soupe aux orties et chauffer nos doigts et orteils. La mauvaise météo s’était installée et ne nous a pas permis de sortir durant les deux jours suivants. Le passage se refermait… Il nous restait peu de nourriture, on a commencé à rationner. Le 14 février, jour 15 en paroi, nous nous sommes réveillés à 4 h du matin, sous un ciel saturé d’étoiles et pas un poil de vent ! « C’est pour aujourd’hui les gars ! Ça pue le sommet ! », nous crie Nico. On a vite avalé un petit déjeuner et nous sommes montés au jumar jusqu’à notre point le plus haut. Je m’inquiétais vachement : comment allait-on pourvoir passer ces fissures gelées en libre ? Quand le soleil a commencé à taper sur la paroi, je suis parti dans la dernière section de rocher en surplomb. Les fissures étaient toutes propres ! Les conditions étaient aussi parfaites qu’elles pouvaient l’être ! Je ne pouvais pas croire en notre chance ! 70 m plus tard, nous étions sur du terrain facile ! On a couru dans les six dernières longueurs jusqu’au sommet. Là, on a lâché quelques cris de joie et on a profité d’une vue splendide. Mais il n’y avait pas beaucoup de temps pour être romantiques, car le vent se remettait à augmenter, et ça commençait à être bien hostile là-haut. On est descendu en vitesse et dès que nous sommes entrés dans nos portaledges, la neige s’est mise à tomber ! On l’avait fait ! C’était tellement incroyable qu’avec les conditions météorologiques qui nous ont été données nous ayons atteint le sommet ! Cependant, il restait encore une dernière longueur à enchaîner (L13). Je sentais que mes amis n’en avaient plus trop envie... Ils parlaient de descendre. « Je ne veux pas mourir de faim pour cette voie ! On doit garder de l’énergie pour les rappels ! ». Pendant toute la nuit, j’essayais de trouver des arguments pour convaincre mes amis de rester au moins trois jours de plus sur la paroi, ce qui signifiait rationner et avoir faim. Je me suis dit que j’allais commencer par leur donner la citation de l’alpiniste mythique Doug Scott : « Ce n’est pas avec un ventre plein qu’on trouvera l’illumination spirituelle ! ». Ensuite, je continuerai par dire : « On n’a pas vraiment besoin de nourriture pour survivre, l’homme peut survivre pendant 60 jours sans manger ! Il nous reste encore des réserves de graisse ! Regardez les grimpeurs de compétition comme ils sont maigres ! Certes, ils n’ont pas besoin de grimper une longueur dure et engagée sur micro-coinceurs dans un froid glacial et un vent féroce, mais ce n’est pas l’obstacle qui fait la souffrance, c’est l’attitude envers l’obstacle ! ». Mon esprit était tourmenté, me volant d’un sommeil pourtant bien nécessaire. Quand mes amis
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se sont finalement réveillés, je n’ai pas eu besoin de dire un mot ! Ils n’avaient pas du tout le besoin d’être convaincus ! Ils avaient déjà décidé : « Nous devrions nous donner encore trois jours », dit Nico. « O.K. », répondit Siebe ! Je n’allais pas discuter ! Jour 16, la météo est mauvaise. Nous sommes restés dans les portaledges toute la journée. « Bon, retour au lit, et demain un autre jour de la même chose », ai-je dit à Siebe, pendant qu’on se remettait dans nos sacs de couchage. « Eh bien, au moins, tu ne peux pas dire qu’on manque de routine ! », répondit-il. Allongés dans nos sacs de couchage jusqu’à midi, écouter Nico jouer de la guitare, puis s’asseoir et profiter d’une soupe aux orties vers 13 h, plonger dans un livre, une seconde soupe aux orties à 16 h, jouer un peu de flûte, retour dans le livre, encore une soupe aux orties vers 19 h juste pour calmer la faim, ensuite un petit repas avant de finir la journée avec un thé au gingembre pour bien camoufler la faim. Les jours 17 et 18 sont venus et s’en sont allés, pendant que la pluie et la neige étaient constantes... « Aujourd’hui, on descend, peu importe ! J’en ai mare ! », sortait du portaledge de Nico le matin du 19e jour. La pluie et la neige s’étaient arrêtées, mais le vent soufflait fort et il faisait froid. « Attendons jusqu’à cet après-midi, pour voir si ça se réchauffe assez pour tenter un essai », propose Nico. Il semblait peu probable, mais nous étions tous prêts. On a terminé tout ce qui nous restait à manger, maintenant nous étions totalement engagés. Au début de l’après-midi, il nous semblait que la température avait grimpé juste d’une touche, et le vent s’était calmé d’un demi-cran... « Je vais essayer ! », nous dit Nico. Il passe la première section dure, en prenant son temps pour placer les protections délicates. Au crux principal, son cul commençait à tomber en arrière et ses muscles tremblaient ! Il était sur le point de tomber ! « Raaaa ! », cria-t-il en se lançant vers la prise inversée. « Yeeessssss ! », il était toujours accroché ! Il continua son chemin vers le haut. À la fin de la longueur, je remarque qu’il ne plaçait pas les deux micro-coinceurs. Peut-être sont-ils trop difficiles à placer ? Il s’engage loin au-dessus de sa dernière protection. « Si mes orteils sont insensibles, la dernière adhérence sera très difficile ! », avait-il dit avant de partir. Il hésite un peu... puis bouge... Je ne pouvais pas tout à fait voir... Tout d’un coup, j’ai entendu un cri de victoire ! Il l’avait fait ! Nous avions réussi à libérer « Regalo de Mwono » ! Pendant toute l’ascension, ça avait semblé tellement improbable ! Il a commencé à neiger alors que nous démontions les portaledges. « On est vraiment passé par le trou de l’aiguille ! ». Nous descendons en rappel dans la nuit, et rampons vers le confort de notre grotte. Deux jours de portage de sacs bien lourd nous ramènent avec tout notre matos à la route. Le lendemain matin, nous prenions le bus pour retourner à Puerto Natales, où nous avons pu nous restaurer. Le ciel était clair, couvert d’un incroyable spectacle d’étoiles. Nous posons nos sacs de couchage, impatients de prendre le soleil le matin et de sécher toutes nos affaires. Au milieu de la nuit, des gouttes nous ont arrachés de notre sommeil. On a essayé de les ignorer, mais lentement elles devenaient plus intenses. On ramassa nos affaires pour chercher un abri pendant qu’on riait : « La Patagonie n’a pas encore fini ses jeux ! »
MONTAGNES
L’« Albertini » à la dent d’Hérens
« La dent d’Hérens est une montagne remarquablement belle. Elle se présente sous des aspects très variés, tantôt montagne lourde et massive, vue du nord par exemple, tantôt pyramide élégante et élancée, comme elle apparaît sur son versant ouest, vue de la tête de Valpelline. La structure de la dent d’Hérens est assez compliquée, ce qui explique à la fois la diversité et la variété de ses itinéraires : une face nord essentiellement glaciaire, ainsi que sur le flanc sud-ouest, pas moins de quatre arêtes, dont certaines ne parviennent pas jusqu’au sommet ».
Vue depuis les hauteurs de Valtournanche. Les Grandes Murailles et à droite la Cresta Albertini qui monte à la Dent d’Hérens. © Bernard Marnette Voici comment Michel Vaucher, grand spécialiste des Alpes du Valais, décrit une des grandes montagnes des Alpes pennines. Haute de 4 171 mètres, entourée du massif du Grand Combin, de la mythique dent Blanche et du prestigieux Cervin, c’est une montagne majeure des Alpes occidentales. Même si la dent d’Hérens est enfouie au fond de la Valpelline, en retrait du glacier de Tiefmatten, et donc plus effacée que ses célèbres voisines, seul son versant sud-est s’aperçoit aisément de Valtournenche. Montagne difficile à cerner que cette dent d’Hérens, d’autant que ses voies d’ascensions sont réputées plutôt complexes. Il n’y a que la voie normale, le long de son arête ouest, qui est régulièrement parcourue. Mystérieuse et aux multiples facettes, cette montagne présente plusieurs versants grandioses. Celui de la face nord est probablement celui qui attire le plus le regard de l’alpiniste. Dans un style différent, mais tout aussi grandiose, son arête est, longue de plus de deux kilomètres, représente aussi un objectif de choix pour tout alpiniste qui se respecte. Les problèmes de ces deux itinéraires si attractifs sont, d’une part, les dangers objectifs non négligeables de sa face nord et, d’autre part, la médiocrité des rochers de son arête est. Formée de granit et de micaschistes, la dent d’Hérens ne présente pas que des aspects rébarbatifs à ses pré-
Dent d’Hérens tracé
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Bernard Marn ette
tendants. Son arête sud, plus connue sous le nom de Cresta Albertini, présente l’attrait d’une course de haute montagne sur du rocher solide, dans un cadre sauvage, pour ne pas dire sévère. Il s’agit, de toute évidence, d’une course d’envergure : 1 600 mètres de dénivelé jusqu’au sommet et 1 400 mètres jusqu’à l’Épaule. Les difficultés techniques n’excèdent que rarement le quatrième degré, mais il faut être capable de gérer le terrain d’aventure. L’engagement est sérieux de par l’ampleur de l’ascension, mais aussi par la difficulté d’un éventuel repli. Une retraite sur le glacier du Tabel avec le recul glaciaire semble illusoire. Un repli de la partie inférieure de l’arête ne semble raisonnable que le long de celle-ci : cela s’est déjà fait1. La première longueur difficile est équipée de cordelettes aidant à la traversée, mais cela doit laisser des souvenirs ! De plus, on ne peut négliger la descente sur le refuge d’Aoste en Valpelline, même sans aller au sommet de la dent. La descente depuis l’Épaule est longue et peut se révéler compliquée. On ajoutera également que cette voie est extrêmement peu fréquentée. La solitude est garantie. Si cet itinéraire prestigieux est ignoré de la plupart des alpinistes, il est bien connu des grimpeurs italiens, mais n’est pratiqué quasiment que par les grimpeurs valdôtains, pour ne pas dire valtournains. Hervé Barmasse, guide bien connu de Valtournenche aime à faire découvrir cette arête trop peu connue, qui exige de l’alpiniste une évolution « en tout terrain ». Cette arête porte le nom d’« Albertini »2. Elle a, en effet, été ouverte par Gianni Albertini et deux guides de Valtournenche : Luigi Carrel et Jean Pellissier. Qui sont ces trois protagonistes de la conquête de cette belle arête ? Gianni Albertini (1902-1978) est un ingénieur milanais, un peu Valdôtain d’adoption, puisqu’il épousa une citoyenne de Courmayeur : Eneina della Piave. Il sera actif, dans les années 1930, dans le développement de la vallée de Valtournenche, notamment en faisant construire un bivouac à mi-parcours de « son » arête (en fait, le bivouac sera construit en 1939, installé en 1956 et remplacé en 1986 par le bivouac Pellissier, situé quelques dizaines de mètres plus bas). À propos de son curriculum vitæ sportif, on notera, des expéditions polaires, mais son palmarès 1 2
Mentionnons quand même différents sauvetages difficiles qui ont eu lieu sur cette arête ainsi que plusieurs accidents, dont certains mortels. Le nom exact est la Cresta Eneina Albertini.
Sur le beau granite rouge du ressaut supérieur après la traversée de la grande vire. © Bernard Marnette dans les Alpes est remarquable. Une vision rapide sur sa saison de l’été 1926 atteste de ses capacités athlétiques. On note en effet deux premières dans la chaîne des Grandes Murailles (arête N-E de la Punta Lioy et traversée Punta Margherita-Punta de Cors), ainsi que le premier parcours italien de l’arête de Peuterey au Mont-Blanc et le premier parcours sans guide du versant « Mer de Glace » du Grépon (avec la célèbre fissure Knubel). Deux guides seront avec Gianni Albertini à la dent d’Hérens : Jean Pellissier et Luigi Carrel. Jean Pellissier (1912-1987) était surtout un excellent skieur, membre de l’équipe d’Italie. Il fut aussi un excellent guide et l’auteur de 300 ascensions du Cervin et d’une expédition au Groenland en 1964. L’Albertini reste pour lui son titre de noblesse. Luigi Carrel (1901-1983) est plus connu sous le nom de « Carrellino ». C’est une légende de l’histoire du Cervin, montagne sur laquelle il a réalisé plusieurs premières. En dehors de sa Valtournenche natale, on lui doit aussi la première de la paroi nord-ouest de la Grivola ainsi que des expéditions en Patagonie. Il est celui qui a mené la course à la dent d’Hérens le 15 juillet 1937. Une longue journée d’escalade de seize heures a suffi depuis un bivouac au pied de l’arête (deuxième bivouac à l’Épaule). Cet horaire remarquable s’explique par le fait que Carrellino connaissait la partie supérieure de l’itinéraire (ayant déjà ouvert une belle ligne en mauvais rocher, le long de la face est de l’Épaule en 1929), mais aussi qu’il a trouvé des pieux en bois dans le bas de l’arête. Ces artifices dataient d’une tentative précédente du célèbre Maquignaz de Valtournenche. Un beau savoir-faire pour une voie techniquement sérieuse pour l’époque3.
Remerciements : Antonio Carrel, Anne Guillot, Alessandra Ravello (Bibliothèque nationale du CAI – Turin).
Bibliographie : Gino Buscaini, Alpin Pennine, vol. II, CAI-TCI-1970. Pietro Giglio, Pecchio Oriana : Enciclopedia della Valle d’Aosta, Bologne, Zanichelli, 2005. 3
Daniele Pieiller à la plaque « Camillotto Pellissier » au pied de la voie. © Bernard Marnette
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On pourrait également ajouter que l’enneigement s’est modifié depuis les années 30. L’approche et les premières pentes étaient en neige. De nos jours il n’y a pas d’approche glaciaire, ce qui est assez original pour une course de cette ampleur.
Quels conseils pourrait-on donner à des alpinistes intéressés à se lancer dans ce genre de course ? Indéniablement, la Cresta Albertini est une course sérieuse, à n’entreprendre que par grand beau temps et idéalement quand la montagne est bien sèche. On se méfiera d’un éventuel verglas sur les dalles de la partie supérieure. Il s’agit d’une grande course d’arête type, dont la longueur et l’altitude sont des éléments dont il faut tenir compte. La difficulté technique n’est pas trop élevée. Les passages les plus difficiles se trouvent dans la partie inférieure : la traversée au départ de la plaque Pellissier1 et les deux premières longueurs dans la partie raide du pilier (difficulté autour du 4/5a, suivant les passages choisis), la suite jusqu’au bivouac Pellissier est soutenue, mais ne dépasse pas le 4. La partie supérieure après le passage sur le glacier du Tabel est de difficulté moyenne dans les 3/3c avec trois ou quatre passages de 4c/5a. La recherche de l’itinéraire est assez simple, puisque l’arête est bien définie, mais les possibilités de petites variantes sont nombreuses dans beaucoup de passages. Le matériel à emporter est assez classique : sangles, quelques coinceurs et quelques friends moyens. Il y a assez peu de matériel dans la voie. On peut d’ailleurs regretter que la partie inférieure ne soit pas mieux équipée, notamment en cas d’une éventuelle retraite2. Il est difficile de donner plus de conseils sur le matériel à emporter. Il est évident que si l’on veut un maximum de sécurité et une possibilité de s’échapper de l’arête, le cas échéant, des pitons et une corde de rappel d’au moins 40 mètres sont indispensables. Cela dit, le principe est connu : plus on est lourd, plus on est lent ! Ici comme ailleurs, le choix idéal n’existe pas, c’est le propre des grandes courses ! On peut mentionner l’existence d’un deuxième bivouac au col des Grandes Murailles, tout près de l’Épaule, qui peut permettre de se mettre à l’abri en cas de sortie tardive. La plupart des cordées qui se lancent dans cette course tentent le parcours en une journée en partant de Cervinia et en sortant à l’Épaule. Ce bivouac peut aussi permettre de faire complètement l’ascension de la Cresta jusqu’à la dent d’Hérens en trois jours ! Avis aux amateurs ! La descente est également à ne pas sous-estimer. Le glacier des Grandes Murailles est très ample et très crevassé. Cette course se déroulant dans un cadre assez austère et sauvage, il y a rarement des traces marquées jusqu’au refuge Aosta. Le retour peut réserver des surprises. Petit rappel, lorsqu’on se retrouve sur l’autre versant de la montagne, le retour en Valtournenche est pénible à pied et long en voiture. Assurément, la Cresta Albertini est une course qui peut se revendiquer comme une des plus belles et des plus amples des Alpes, injustement oubliée aujourd’hui. Elle comblera à coup sûr l’alpiniste en quête de découvertes dans une ambiance tout simplement merveilleuse.
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Camillo Pellissier (dit Camillotto) (1924-1966) est mort accidentellement à la Cresta Albertini. Il fut un des grands guides de sa génération en Valtournanche. On lui doit notamment la première répétition de l’arête de Furggen au Cervin et une traversée intégrale des Grandes Murailles. Il a également participé à plusieurs expéditions (Terre de Feu, Patagonie, Groenland, Karakorum). Son plus grand exploit est l’ascension solitaire du Kanjut Sar en 1959 (7 760 m). Cette partie de l’arête a déjà été descendue à plusieurs reprises. Cela semble être la seule solution possible, vu l’état du glacier du Tabel.
Dans les dalles de sortie.
© Bernard Marnette
Notes de Gianni Albertini dans les carnets de guide de Luigi Carrel
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Fiche technique Cresta Albertini (arête sud-sud-est de la dent d’Hérens – 4 171 m) Hauteur : 1 600 m pour la dent d’Hérens 1 400 m jusqu’à l’Épaule (3957 m) Difficulté : D-DSup, passages de 5b, longue course Horaire : 10-12 heures Première ascension : Gianni Albertini, Louis Carrel, Giovanni Pellissier le 15 juillet 1937 Matériel : – Matériel glaciaire pour la descente et le passage du glacier du Tabel. – Matériel d’escalade : corde de 40 m à double, sangles, coinceurs, friends (jusqu’au camelot 2), éventuellement quelques pitons. – Réchaud (peut être utile pour refaire de l’eau sur le glacier du Tabel ou à l’Épaule) indispensable si on réalise l’ascension en deux jours (utilisation du bivouac Pellissier). Accès : depuis Valtournanche (à 1 h 30 d’Aoste). De Breuil (2 006 m), un sentier conduit à Crot (2 367 m). Monter à gauche par des éboulis jusque sous la moraine du glacier du Tabel. La remonter jusqu’au pied de l’éperon (1 h).
Daniele à la sortie de la 2e longueur raide dans le 1er ressaut. © Bernard Marnette
Avec Daniele au sommet de l’Albertini avec au fond le Cervin. © Daniel Pieiller
Ligne générale d’ascension : à environ 80 mètres à droite d’un grand cône de neige, escalader un premier ressaut menant à une vire bien visible sous une paroi jaune surplombante. La suivre à gauche, remonter un dièdre marqué et quelques surplombs (IV+/V, pitons) – ou directement, ou plus volontiers par une traversée à gauche – jusqu’à un premier relais. Trois longueurs peu difficiles conduisent à une petite brèche sur l’arête. Continuer deux longueurs dans la face qui forme un vague pilier (4c-5a), puis suivre la crête jusqu’à la base d’une belle tour rouge, l’éviter par la droite par une vire horizontale qui permet de rejoindre le fil de l’arête, juste sous le bivouac Pellissier. Remonter l’arête jusqu’au bivouac (4b). De celui-ci, remonter l’éperon pour rejoindre le glacier du Tabel. Rejoindre l’arête plus couchée, soit directement, soit en faisant un détour sur le glacier. Continuer sur le fil de l’arête (3b) jusque sous une tour plus raide en rocher blanc. Contourner celle-ci par la droite, via un passage raide (4c), puis suivre l’arête (un pas de 4c-5a – deux pitons) jusqu’à une grande vire sous le dernier ressaut rouge. Suivre la vire sur la gauche pour éviter la partie raide du ressaut, puis revenir sur le fil. Une petite dalle (4c – un piton) mène à une partie plus couchée. Un dernier ressaut (4b – un piton) mène aux dalles de sortie (3b) sur l’Épaule à 3957 m. Elle donne accès au glacier des Grandes Murailles. Si on continue vers le sommet de la dent d’Hérens, suivre l’arête sud-est et éviter le gendarme par une traversée à gauche pour rejoindre la partie terminale. Descente : du sommet de la dent d’Hérens, descendre la voie normale de l’arête ouest (six rappels versant sud depuis le collet à la fin de la partie raide : 30 m – 15 m avant le ressaut – 28 m dièdre – 20 m – 20 m – 20 m + parfois un dernier rappel sur le glacier) et du glacier des Grandes Murailles, jusqu’au refuge Aosta (2 781 m – course AD). Si l’on descend de l’Épaule (3 957 m), suivre le glacier (très crevassé dans le haut) des Grandes Murailles. Si la sortie est tardive, il vaut mieux chercher le bivouac du col des Murailles (bivouac Perelli – 3831 m) que de descendre le glacier dans la nuit. Du refuge Aosta, rejoindre le refuge Prarayer par la vallée. Du refuge Prarayer, gagner la rive gauche du lac de PlaceMoulin et remonter au sud-est, puis aller au nord-est pour franchir le col Valcornière (3 072 m). Descendre vers l’est sur Valtournenche par le refuge Perucca (2 909 m) et la rive gauche du lac Cignana. De Valtournenche, lever le pouce pour Cervinia. Tout cela prend forcément beaucoup de temps ! Il est également possible depuis Prarayer de regagner Place-Moulin en Valpelline en une heure, mais le retour en voiture est long.
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MONTAGNES
Docteur Vertical – l’interview Ou pas…
Le club Dorothée
Eric Van Crom brugghe Docteur Vertical, c’est le surnom du docteur Cauchy, Emmanuel de son prénom. Réputé dans le monde alpin pour ses nombreuses prestations médicales en altitude, tout aussi réputé dans le monde littéraire pour l’édition de ses plus marquantes aventures de sauvetage (Mille et un secours en montagne), c’est au cinéma qu’il a d’abord excellé avec « Emmanuelle » qui venait, au début des années 70, au secours des plus esseulés. C’est sans doute ici qu’il a donné le plus de sens à son qualificatif de vertical, avec cette façon qu’il a de regonfler l’estime de soi, d’ériger sa propre volonté, de remettre debout les plus ramollis. Et ce sont ses images en Thaïlande qui me paraissent toucher à la perfection quand on retrouve Emmanuelle courant sur le sable brûlant de « Tonsaïbitch » pour porter soins aux plus offrants. Le tout en super 8… Emmanuel C. est cet homme ambigu. Qui ne l’est pas ? Portant différentes casquettes, Emmanuel Cauchy ne s’est jamais résolu à suivre une seule voie. Il a plutôt choisi de multiples sentiers, ces mêmes routes qui mènent toutes au sommet. Celles-là mêmes qui mènent aussi à Rome, destination de toutes les voies. Rome, qui a pourtant tout volé à Athènes, qui, elle, question vol, fut surpassée par Icare, fils de Dédale, tous deux fuyant le despote Minos et sa main sanguinaire, voire écervelée, symbolisée par le Minotaure.
Dr Vertical les sosies
Tous, autant que nous sommes, Emmanuelle ou Emmanuel, enfant ou parent, employé ou indépendant, nous sommes là à vouloir nous élever hors des murs de notre quotidien, à tenter une envolée en altitude… Pour tous, un même soleil : étincelant. Il aveugle, il attire, il irradie ensuite, et Icare est déplumé, il chute, rebondit trois fois sur l’eau devenue roc, et meurt sous nos yeux. Docteur Vertical est cet homme qui nous tend la main durant notre chute. Il sera présent au moment fatidique, seulement si nous lui laissons place. Et de la place je vous propose d’en faire pour nous rappeler ce précepte montagnard pourtant connu de tous : la triangulation de la réussite (ou de la survie). 1. Connaissance parfaite des éléments humains de la cordée. 2. Matériel adapté à la course et complètement maîtrisé. 3. Adéquation parfaite de la course avec les conditions météorologiques.
La traversée pour Hasta la vista décrite dans le topo comme malcommode
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Dernière livraison On aurait pu l’entendre fredonner ceci : « Lundi matin, le roi (Stéphane), la reine (Roland), et le petit prince (Joël), sont venus chez moi (Éric) pour me serrer la pince, comme j’étais pas là (Maarten), ha ! (Florian), le petit prince a dit (Thibault) : puisque c’est ainsi (Lorène), je (Marine) re-(Giorgos) viendrai (Soen) mardi ». Remerciements à Itinéraires AMO pour le prêt de la tente héliportée, au parking de fin de route à Freissinières pour son accueil chaleureux, au docteur Vertical@Cauchy pour son humanisme en toute discrétion, au docteur Vertical@be pour son peu de discrétion, à la troisième semaine de février qui ouvre désormais la saison estivale dans les Alpes, à cette fraternité évidente dans une cordée aussi nombreuse soit-elle, et à ce fil du destin qui nous tient et que l’on ne veut parfois pas voir.
La carotte d’Hasta la vista en milieu gauche Le triangle parfait. Celui derrière lequel on court toute notre vie. C’est pourtant ce triangle-là qui nous a vus Le Lochness naître. passe
la Manche
Ce triangle, en montagne, n’est cependant pas suffisant. Emmanuel Cauchy, qui répondra sans doute une autre fois à mes questions, aurait sûrement affirmé ceci : « Quand tu maîtrises ces trois éléments, tu peux partir en course. Mais n’oublie pas que ta confiance est toute théorique, et qu’un caillou lâché par l’érosion naturelle pourrait finir sa course dans ton espace crânien. Alors, si tu dois garder quelque chose en tête, apprends plutôt ceci : le triangle n’est rien si tu n’es pas connecté à tes sensations profondes. Mon ami J.-C. Van Damme dirait : “être aware” ! ». Garde le feeling, regarde le fil de ton destin. Parfois, c’est de la chair de poule, parfois c’est une image qui te vient, un acouphène, un picotement à la colonne, une tension au bas-ventre… Écoute ces signes et sache rebrousser chemin ». Docteur Vertical pourrait terminer en disant : « Aller à l’aventure, c’est mesurer les risques ».
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SENTIERS
Monts du Cantal Monstre défiguré Cantal, juillet 2016 : une semaine de trekking dans le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Situation : France, Cantal, Massif central, situé dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au départ de Charleroi, 841 km selon l’itinéraire. En guise de préambule, RandoCool n’est pas un club de rando visant à faire la promotion de l’exploit surhumain, la moyenne la plus élevée, le dénivelé le plus vertigineux ou le parcours le plus acrobatique. Pour nous, l’essentiel est que chacun(e) progresse à son rythme et développe au mieux ses capacités tout en trouvant son bonheur dans la pratique des randonnées proposées, la découverte des régions parcourues et la richesse des rencontres. On n’est pas du tout dans l’ambiance « compet’ », mais bien dans la recherche d’un développement personnel harmonieux et d’une solidarité de groupe. Les formations à la marche nordique OTOP d’une part, les randos à la journée d’autre part, sont des moyens simples permettant à tou(te)s de se situer et de venir alors avec sérénité partager les efforts prolongés que demandent les randos à la semaine.
Vallée de la Jordanne
coffre où tout le matos se case, confort douillet ; mon « camp » précédent, c’était le Patro, il y a… 50 ans (je suis médecin, tout récemment pensionné), et les camionnettes se sont bien améliorées depuis ! Jean-Louis et Philippe se relaient au volant, Nadine joue la navigatrice. Arrêt toutes les deux heures pour détendre les mollets. En Champagne, un bonjour en passant à la montagne de Reims, d’appellation un peu flatteuse, mais au flanc de laquelle poussent les vignes de premiers et de grands crus ! Pour les prochains sommets, on attendra quelques heures de plus pour admirer la chaîne des Puys, ces tout jeunes volcans dont la dernière éruption remonte à moins de 8 000 ans, et qui, depuis, préparent la prochaine. Ces « gamins » au regard des temps géologiques n’ont donc rien à voir avec le Cantal, région montagneuse du sud de l’Auvergne, qui nous montre aujourd’hui les vestiges de ce qui fut le plus grand stratovolcan d’Europe, né il y a 13 millions d’années, et dont la dernière éruption remonte à 2 millions d’années. Au temps de sa splendeur, il culmina à plus de 3 ou 4 000 mètres d’altitude ! Mais des éruptions cataclysmiques répétées (à comparer à celle du Mount St. Helens) ont « éparpillé » le vieux
Samedi 2 juillet 2016. Le réveil sonne à 4 h 30, vite une petite douche, une tartine, on sort la voiture. La nuit est presque noire et – comme tout le mois passé – un fond d’humidité nous dit qu’en Belgique, l’été n’est pas encore arrivé… En empruntant le périphérique de Charleroi, nous disons au revoir à nos montagnes à nous, les terrils. À cette heure, on ne voit pas encore qu’ils sont devenus bien verts, ces lieux habituels et plaisants de nos entraînements à la marche nordique OTOP. Rendezvous chez Nadine, co-organisatrice avec Jean-Louis, de cette semaine de rando à la montagne (ils sont aussi nos moniteurs marche nordique OTOP-trail, et les organisateurs de deux sorties randos chaque mois). Au cours du séjour, Nadine nous fera bénéficier d’une autre de ses compétences professionnelles : le massage bien-être. Quant à Jean-Louis, photographe de formation, il réalisera comme à l’habitude de superbes clichés.
Ancienne voie Romaine GR400
J’ai décidé de partir en groupe, dans la camionnette affrétée par RandoCool. Dans l’aube naissante, on fait connaissance avec les cinq autres passagers. Grand
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encore bien visibles aujourd’hui. La démographie limitée explique aussi le maintien de nombreux villages et petites villes « dans leur jus », déroulant au fil des rues étroites leurs maisons en lourdes pierres volcaniques, pourvues d’ouvertures réduites et coiffées de lauzes. Aux XIXe et XXe siècles, le désenclavement de la région a contribué à l’exode de nombreux jeunes vers Paris, où ils ont formé la communauté soudée des « bougnats », devenus vendeurs de charbon et tenanciers d’établissements de boisson et de restauration. À noter que ce dépeuplement se poursuit encore aujourd’hui.
volcan – plusieurs fois reconstruit – en avalanches de débris sur des dizaines de kilomètres alentour, et tout à la fois, l’érosion, de nouvelles éruptions, puis les glaciers (disparus il y a à peine 13 000 ans) modelèrent un relief chaotique, profondément modifié. En partant du centre, on peut imaginer le volume énorme du volcan initial, là où émergent aujourd’hui des sommets bien plus modestes : une dizaine dépasse les 1 700 mètres, dont quatre qui ont plus de 1 800 mètres. Dévalant vers la périphérie, une vingtaine de rivières creusent des vallées fuyant l’ancien volcan, en dessinant les rayons d’une roue de 60 kilomètres de diamètre. La plupart rejoindront la Dordogne et la Garonne, quelques-unes iront au bassin de la Loire. Entre les vallées rayonnantes s’étendent autant de plateaux en triangle : les planèzes. Au plan de l’occupation humaine, le Cantal n’a jamais été fort peuplé. La relative opulence des XIIe et XIIIe siècles, à la suite du défrichement des forêts et au développement de l’élevage, fut balayée par les ravages de la guerre de Cent Ans. À la suite de cette période troublée furent édifiés de nombreux châteaux, certains
Les économies locales restent essentiellement agricole (élevage, activité fromagère) et sylvicole, auxquelles s’ajoute aujourd’hui le tourisme estival et hivernal. Dans les prairies d’altitude où se pratique encore l’estive, nous découvrirons bientôt les vestiges émouvants des activités fromagères de montagne, sous la forme des burons, cabanes servant à la fois d’abri estival pour les pasteurs-fromagers et de lieu de production du fromage (en particulier, le cantal et le salers). Certains ont été remis en activité, soit pour la production fromagère, soit en tant que lieux de tourisme et de mémoire. Mais les pierres de la plupart des burons retournent inexorablement à la montagne dont elles sont issues, faute d’un meilleur destin à leur offrir. Et voilà, en me remémorant – et en vous narrant brièvement – la géographie et l’histoire de cette superbe région, la route est déjà finie, nous arrivons au gîte de Marfons (Polminhac), dans une belle bâtisse en pierres du coin ! On accueille ceux qui sont venus avec leur propre véhicule (nous serons au total une quinzaine) et on s’installe. Je partage une chambre avec Ghislain, marathonien comme moi, et qui par ailleurs nous interprétera avec talent deux chansons de Brassens chaque soir. Puis Jean-Louis et Nadine nous briefent quant au séjour, qu’ils ont minutieusement préparé : ils sont venus deux fois déjà en repérage, et ont la bonne habitude de ne proposer que des randos qu’ils ont eux-mêmes effectuées. Un challenge en plus pour eux : le Tour de France qui passe tout près, et qui, par le blocage des routes qu’il entraîne, obligera à quelques adaptations. En effet, pour visiter un maximum des beaux coins de la région, nous approcherons les départs de rando en voiture, soit à chaque fois une petite heure de route. Un bon repas au gîte (dès demain, ce sera bombance chaque soir dans un resto pas loin…, on en reparlera) et vite aux plumes : demain, première rando cantalienne ! Dimanche 3 juillet : « un peu de tout ». En bref : Lagat – Puy de la Poche – l’Élancèze – Faillitoux – Lagat. Distance 14 km, dénivelé 751 m. Ouf, tout le monde s’est levé à temps pour déjeuner calmement et emporter dans son sac le pique-nique varié que nous ont concocté Nadine et Jean-Louis (aux petits soins pour nous toute cette semaine !). On roule jusqu’au hameau de Lagat (au nord de Thiézac), à partir duquel nous ferons une belle boucle aux paysages variés. Après une montée assez raide jusqu‘au Puy de la Poche, nous suivons la barre rocheuse marquant la ligne de crête jusqu’à l’Élancèze. Ensuite, quelques beaux passages boisés, une descente aux ruines de la vacherie de Braqueville (un grand buron dans un cadre bucolique), et quelques montées et descentes récompensées par la cascade de Faillitoux, qui dévale ses 41 mètres au milieu d’un impressionnant cirque d’orgues basaltiques. Et retour de la troupe, avec malheureusement la confirmation que les problèmes chroniques de genou d’un d’entre nous le contraindront à ne plus pouvoir nous
Les Fours de Peyre-Arse et le Puy Griou
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accompagner en rando le reste de la semaine. Pour aujourd’hui, Jean-Louis lui a trouvé un raccourci qui lui épargnera 3 ou 4 kilomètres. Et puis de nouveau la route, vite une douche, deux kilomètres jusqu’au resto « 2 potes au feu », et la découverte de la cuisine cantalienne. Nous ne savons pas encore que Pascal, le patron, va tous les soirs nous régaler d’un apéro, une entrée, un plat et un dessert, chaque fois cantaliens et chaque fois différents, servis par la souriante Nadège. Seuls les fromages resteront – heureusement – les mêmes : cantal, salers, saint-nectaire, bleu d’Auvergne et fourme d’Ambert. Pour le vin, un produit d’Auvergne de la couleur de son choix. Soit, « ce n’est pas vraiment frugal », mais qu’est-ce que c’est bon ! Le menu ? Le voici : salers cassis, cassolette d’escargots, tripoux (mmmhhh, j’en salive encore…) et pommes à l’anglaise, cornets de Vic. Lundi 4 juillet : « chaud, chaud, chaud ! ». En bref : Pas de Peyrol – Puy de la Tourte – Suc Gros – Suc de Rond et retour. Distance 19,8 km, dénivelé 758 m. Discipline et bonne humeur : on embarque tous pour une heure de route, pendant laquelle on apprécie ( ?) les innombrables lacets qui permettent de sauter d’une vallée à l’autre. Déjà quelques beaux visuels : le Puy Griou, cône presque parfait, composé de roche phonolithique, et dont les lauzes qui en proviennent tintent comme un carillon naturel. Aussi, quelques orgues de basalte à l’aplomb de la route et quelques chapelles tout en haut de collines escarpées, plus accueillantes aux ermites et pèlerins qu’à la foule improbable de grands-messes incongrues. Quelques hameaux gris figés dans le temps. Et puis le parking du Pas de Peyrol où on laisse les voitures… et la foule qui fait l’aller-retour au Puy Mary. On y montera jeudi, mais par une voie beaucoup plus calme. Pour nous, c’est plein nord dans une solitude et un calme absolus, avec le soleil dans le dos pendant les premières heures, ce qui m’occasionnera de formidables érythèmes. Adepte du grand air, je me croyais protégé, mais j’avais oublié que l’été carolo restait à venir, et que ma peau n’était pas préparée aux assauts estivaux du brûlant soleil cantalien… une bonne petite leçon d’humilité ! Nous suivrons longuement la ligne de crête qui conduit du Pas de Peyrol au Puy de la Tourte, au Suc de la Blatte, au Suc Gros (Le Peylat). Au fil du sentier et des prairies d’altitude, nous croisons les premiers troupeaux de vaches salers (prononcez « salèr… ») en estive, accompagnées parfois de taureaux très impressionnants, mais qui au final seront assez paisibles. On doit davantage se méfier des vaches qui protègent leurs jeunes veaux contre les potentiels agresseurs que nous sommes : leurs cornes en lyre sont superbes, mais doivent vous transformer aisément en brochette… Aussi, les burons, massives mais fragiles sentinelles de pierres qui branlent et s’effondrent, gardiens déclassés des activités ancestrales. Pas trop de faune sauvage aujourd’hui (on se rattrapera), mais une flore de montagne très riche (je vous en épargne le listing, mais jetez un œil aux sites suivants : www.sfo-auvergne.org/index.htm et www.florehauteschaumes.fr, ainsi qu’aux deux ouvrages ci-après : Fleurs d’Auvergne, par Philippe Antonetti, chez Glénat, et Fleurs des volcans, par Hervé Christophe, chez Biome). Pique-nique sympa près du buron du Luchard, suivi – pour ceux qui le souhaitent – d’une pointe complémentaire jusqu’au sommet du Suc de Rond… avec un superbe paysage en récompense.
Puy-Griou et Puy de l’Usclade depuis les Fours de Peyre-Arse
Le retour suit presque l’itinéraire aller, avec un soleil heureusement un peu moins agressif qu’au matin. Et puis, retour au gîte, douche rapide, et arrivée largement en retard au resto (ce sera dorénavant systématique : merci à Pascal pour sa patience et sa compréhension !). Ce soir : kir Tonton (à la liqueur locale châtaignes/myrtilles), planche de charcuteries locales, saucisse truffade, tarte à la tomme. Mardi 5 juillet : « le Tour ! ». Le Tour de France bloque aujourd’hui tout le massif du Cantal, et nous positivons ce chômage forcé en réalisant une journée patrimoniale et culturelle : visite de Salers (ce n’est pas qu’une sorte de bétail et de fromage, ou encore une liqueur de gentiane, c’est d’abord une petite ville superbe), puis visite du château de Polminhac ou farniente au gîte. J’en profite pour commencer à sculpter un caillou trouvé au bord de la route, qui deviendra « Monsieur Griou », une fois l’ouvrage terminé en Belgique. Pascal nous a préparé ce soir : avèze (le délicieux apéro à la gentiane fraîche), feuilleté au ris de veau, truite fario du Cantal au lard, pompe aux pommes ! Mercredi 6 juillet : « sur la Via Celtica ». En bref : Prat de Bouc – Plomb du Cantal – Col de Chèvre – Castejoride – Prat de Bouc. Distance 18,5 km, dénivelé 863 m. Très longue route ce matin, mais la rando en vaudra la peine : non seulement nous monterons au point culminant du Cantal (le « Plomb »), mais nous emprunterons une longue portion de la Via Celtica, route romaine reprenant un itinéraire celte antérieur à la conquête des Gaules, et qui permettait la traversée du massif du Cantal selon une direction SSO-NNE, correspondant à l’axe central du riche pays Arverne et d’un de leur peuple client, les Ruthènes. Cette route, également nommée grande estrade du Cantal, fut constamment utilisée pendant quelque 2 000 ans, jusqu’à la construction (au XVIIe siècle seulement) de la voie longeant la Cère, quelques kilomètres plus à l’Ouest. Depuis le col de Prat de Bouc, nous remonterons les pistes de ski jusqu’au sommet du Plomb du Cantal (ouf, ça grimpe dur et longtemps !). Le panorama y sera évidemment époustouflant. Puis, nous mettrons nos pas dans ceux des Arvernes suivis des Romains, accompagnant leur cheminement depuis le Plomb jusqu’au col de Chèvre via le Puy Brunet et le col de la Pourtoune. Depuis le col de Chèvre, où nous pique-niquons, nous observons tout à loisir les jeux acrobatiques de quelques chamois.
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suffisamment sûr de sa force pour ne pas nous la confirmer de manière plus opérationnelle. Aussi, au niveau de la flore, une station extraordinairement riche (des dizaines d’individus, si pas plus) d’une orchidée particulière, la Néottie nid d’oiseau, dépourvue de chlorophylle. Ne comptez pas sur moi pour vous dire où ! Et pour nous réconforter ce soir : birlou (liqueur châtaignes/pommes), tartine auvergnate, chou farci (maison Cambon : LE charcutier du coin !), glace artisanale au choix. Vendredi 8 juillet : « outre la porte de pierre, le Chaos… ». En bref : Thiézac – Lagoutte – Niervèze – Chaos de Casteltinet – Thiézac. Distance 13 km, dénivelé 455 m.
Pas de Peyrol et le Puy Mary 1783 m
Puis nous piquerons plein est par des sentes d’estives traversant de nombreux petits ruisseaux, pour rejoindre Castejoride (au pied de la barre rocheuse du Puy de la Cède). Au col de la Tombe du Père, nous retrouverons les ferrailles silencieuses des téléskis, squelettes hideux de monstres mécaniques balafrant les estives et que seules les premières neiges réveilleront. Heureusement que le domaine skiable n’est pas plus étendu ! Au menu ce soir : kir châtaignes, salade de lentilles du Puy, steak de Salers, sauce au bleu d’Auvergne, brioche perdue et glace à la châtaigne. Jeudi 7 juillet : « les Fours de Peyre-Arse ». En bref : col de Serre – Puy Mary – Fours de Peyre-Arse – col de Cabre – les Maisons. Distance 17 km, dénivelé 887 m. Je vous ai déjà cité « l’autoroute piétonne » entre le Pas de Peyrol et le sommet du Puy Mary. Mais Nadine et Jean-Louis nous ont trouvé un chemin infiniment plus calme, via le col de Serre, le col d’Eylac, une montée en lacets au milieu d’une superbe rocaille fleurie et l’arrivée au sommet par le sud-est : beaucoup plus agréable, même si le dernier kilomètre est vraiment très, très pentu. La foule concentrée au sommet nous changera beaucoup de la solitude sereine des jours précédents… On descend vite, on passe la brèche de Roland et on pique-nique aux Fours de Peyre-Arse, devant un paysage grandiose, encadré à gauche par le Puy Mary et à droite par le Puy de Peyre-Arse. Et, en faisant quelques mètres, c’est tout le versant sud qui se déploie, de Chavaroche à Bataillouse, en passant par Griou et le Plomb. Très loin, vers le col de Serre, un tout petit point avance au bout de mes jumelles : Nadine finira par avouer que Jean-Louis nous a quittés en catimini, et va déplacer la camionnette pour nous éviter d’emprunter une zone ni très intéressante, ni très sympa (recette locale à parts égales de bouillasse + caillasse + petites fondrières + flattes de salers, agitez le tout, régalez vos semelles et tordez vos chevilles). On est vraiment chouchoutés, et la fin de rando par le col de Cabre et la vallée de la Santoire sera très plaisante. Aujourd’hui, super journée pour la faune : on a eu tout le loisir d’observer longuement une demi-douzaine de marmottes très affairées, et pas mal de chamois, dont la vitesse et la sûreté de déplacement sur les dénivelés sont décidément stupéfiantes. Plus les salers habituelles avec un taureau un peu bougon, mais heureusement
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Et voilà, c’est déjà presque fini… on doit se laisser le temps et l’énergie pour faire les bagages et ranger le gîte, alors aujourd’hui une toute petite rando. Cela nous aidera aussi à « atterrir » en douceur après une semaine quelque peu hors du temps : c’est bientôt le retour en 2016, là où vivent les hommes. Alors pour un coup, on ne dépasse pas Thiézac, et on se fait une petite boucle qui nous permettra d’admirer le hameau restauré de Niervèze (Neyrevèze sur certaines cartes), abritant la chaumière de Granier, seule ferme-bloc du Cantal dans son état d’origine (vers 1750), et qui abritait tout l’hiver sous un même toit les hommes, le bétail, les céréales et le fourrage, vivant en autarcie jusqu’au printemps. Autre belle référence au passé : une des voies vers Compostelle (la Via Arvernha) passe par Niervèze, et nous l’emprunterons. Quelques kilomètres vers le sud, et voici le Chaos de Casteltinet, dont les blocs rocheux gigantesques furent arrachés d’une impressionnante falaise. Et, pour sortir du Chaos, nous passerons par une porte de pierre : celle du Lion. Mais dans ce paysage forestier fermé, nous nous sentons mal à l’aise de ne plus être en estive et la compagnie des salers nous manque déjà… Au revoir aussi aux deux potes au feu, à Pascal et Nadège. On ne vous oubliera pas sur Tripadvisor. Pour enchanter nos papilles une dernière fois, on aura dans notre verre et notre assiette : kir royal, Pounti de chez Cambon (dont les recettes sont à lire ici : www.cambon.fr/tripoux-cantal-boudin-specialites-cambon-polminhac_fr.html), moules (italiennes, d’accord, mais à la sauce au bleu d’Auvergne) et frites des patates du champ d’à côté, tarte princesse aux myrtilles. Quel bel et bon au revoir, Pascal ! Samedi 9 juillet. Premier éclatement de notre groupe devenu bien soudé : les occupants d’une voiture particulière remontent en Belgique, les autres continuent les vacances. Pour la camionnette, on fait d’abord un détour jusqu’à une ferme fromagerie où on bourre les bagages de cantal et salers, qui prolongeront dans l’assiette notre mémoire des estives. Route sans histoires, mais pas mal de nostalgie quand on se dira au revoir : une semaine, c’est peu, mais ce fut beaucoup… À la prochaine, avec RandoCool ! RandoCool, André Bodson Infos pratiques Se loger : gîte de15 personnes « Les étangs de Marfon » à 15800 Polminhac, lieu-dit Marfon, situé à 1,5 km de la commune sur la D8 ; propriétaire André Tourbe. Goûter le terroir : Ô 2 Potes au feu, 2, allée des Monts d’Auvergne, 15800 Polminhac.
NATURE
Des faucons pèlerins
Marie Pierret
dans nos falaises Fauconneau Faucon pèlerin adulte.
© inconnu
Saviez-vous que nos falaises mosanes abritent l’oiseau le plus rapide du monde ? Chaque année, plusieurs nichées de faucons pèlerins sont recensées et protégées par une étroite collaboration entre les grimpeurs, le Club Alpin Belge et des ornithologues de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique. L’oiseau ne construit pas de nid, mais profite d’un espace en hauteur, comme une corniche en falaise, l’entrée d’une grotte ou encore une tour de refroidissement de la centrale de Tihange, ou bien la tour nord de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule au cœur de Bruxelles. Cosmopolite, le faucon pèlerin est présent sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique (on recense entre 18 et 20 sous-espèces), mais il a bien failli complètement disparaître de l’Europe et de l’Amérique du
Nord. Son prédateur : l’homme ! Considéré comme un nuisible sauvage, il a été décimé pour la récolte des œufs, pour protéger ses proies (notamment les pigeons voyageurs utilisés pendant la guerre), pour la fauconnerie ou encore par l’ingestion de produits toxiques (DTT). Ce n’est qu’en 1994 qu’un couple a fait son retour par chez nous après environ 20 ans d’absence ; en 2015, on recensait entre 145 et 155 couples sur le territoire belge. Aujourd’hui, cet animal protégé fait l’objet de toutes les attentions. Il arrive malheureusement que des nids soient pillés pour la fauconnerie, mais la simple fréquentation répétée par l’homme d’une zone de nidification peut mettre en péril la reproduction du rapace. C’est pourquoi, dès le moment où ils décident de l’endroit où nicher, il faut assurer leur quiétude et ne pas s’en approcher à moins de 25 mètres. Le Club Alpin Belge, sur base des indications des grimpeurs et d’observateurs, définit un périmètre limitant l’accès sur différents massifs d’escalade concernés au moins jusque début juin. Le Club Alpin Belge collabore également à l’étude et au bagage des individus, en collaboration avec un ornithologue bénévole de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (voir photos de Marc, notre gardien de Freÿr, toujours en action !). Je disais donc « l’oiseau le plus rapide du monde » : vous me croirez si je vous dis que, en piqué, il atteint une vitesse de 400 km/h ? Pour en savoir plus, consultez le site « Faucon pour tous* ». Via ce programme, l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique** propose des vidéos en streaming de deux couples de faucons à Bruxelles pour vous permettre de suivre l’éclosion, la croissance et l’envol des fauconneaux (en 2016, le premier a pris son envol le 22 mai, six semaines après l’éclosion). * Faucon pour tous : www.fauconspelerins.be ** RBINS : www.naturalsciences.be
Marc Debaecke récupère les fauconneaux dans le nid
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NATURE
Les rochers de Freÿr : petite histoire géologique Auteurs : Flore Schmit, Samantha Rekk et Vincent Hallet
Lexique Bryozoaires : animaux coloniaux et généralement constructeurs, se retrouvant dans les mers chaudes et peu profondes. Calcaires : roches sédimentaires composées majoritairement de calcite. Carbonaté : lorsqu’une roche est composée à plus de 50 % d’un carbonate : dolomite (CaMg[CO3]2), calcite (CaCO3) ou son polymorphe aragonite, elle est dite carbonatée. Carbonifère : période des temps géologiques qui s’étend de -359 à -299 millions d’années.
Figure 1 : Le Mérinos, les 5 Ânes et la Tête du Lion : massifs calcaires formés il y a 350 millions d’années
Chert : roche siliceuse, c’est-à-dire composée de silice (SiO2) comparable au silex, mais d’âge plus ancien. Crinoïdes : animaux marins appartenant à l’embranchement les échinodermes, comme les étoiles de mer et les oursins, dont la particularité est de construire un squelette en cristaux de calcite. Sédimentation : processus principalement marin de dépôts de particules dont la taille peut varier de quelques micromètres à plusieurs centimètres. Lorsque les sédiments proviennent de l’érosion du continent, on parle de sédimentation terrigène. Stratification : fait d’être composé de strates ou couches.
Revenons 350 millions d’années en arrière, au cours du Carbonifère… La Belgique est alors située juste sous l’équateur, une mer recouvre la région de Dinant et au nord de celle-ci se trouve un massif appelé « Massif du Brabant » (figure 2). Dans ce climat aride, peu de sédiments terrigènes en provenance de ce massif arrivent dans cette mer via les cours d’eau. Dès lors, sans cet apport terrigène, des boues carbonatées ont tout le loisir de s’accumuler. Ce sont elles qui en se compactant, formeront les calcaires des rochers de Freÿr. Cependant, ces calcaires sont hétérogènes : en effet, leurs caractéristiques vont différer en fonction de l’âge et des environnements dans lesquels ils se sont formés. Dans premiers temps, un grand nombre de crinoïdes (figure 3) vont coloniser le fond de cette mer, formant une sorte de prairie sousmarine. À leur mort, leur squelette sera fossilisé dans une boue carbonatée, formant une roche appelée encrinite. C’est la Formation de Bayard, faite de calcaires gris foncé, nettement stratifiés et riches en crinoïdes, avec ou sans cherts noirs (figure 4 et figure 5).
Figure 2 : Paléogéographie de la Belgique au Carbonifère (~350 Ma).
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Figure 3 : Crinoïdes fossilisés.
Figure 4 : Les calcaires de Freÿr : La Formation de Bayard (en haut à gauche), la Formation de Waulsort (en bas à gauche), la Formation de Leffe et la Formation de la Molignée (en bas et en haut à droite respectivement).
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Par la suite, et du fait de l’activité d’éponges et de bryozoaires (figure 6), une barrière lenticulaire se développe sur cette encrinite. Ce sont les calcaires qui constitueront la Formation de Waulsort (figure 4). Il s’agit de calcaires gris, massifs (non stratifiés). De part et d’autre de ces lentilles, sédimentent simultanément les calcaires gris violacés, bien stratifiés, en bancs épais, avec ou sans cherts de la Formation de Leffe (figure 4 et figure 5). Avec le temps, les lentilles waulsortiennes créent des reliefs sous-marins toujours plus importants qui isolent de plus en plus la zone marine située entre elles et le Massif du Brabant, du reste de la mer. Dans cette mer « intérieure », calme, moins bien oxygénée (par manque d’échanges avec le milieu plus ouvert au-delà des lentilles) sédimentent alors les calcaires noirs et fins de la Formation de la Molignée (figure 4). La chronologie de ces dépôts est illustrée dans la figure 7. Tous les rochers de Freÿr sont composés d’une de ces formations : la Roche de l’école est composée des calcaires de la Formation de Bayard ; la Tête du lion, Le pape, le Louis-Philippe et la Jeunesse de ceux de Waulsort ; les Fissures Georget, le Mérinos, les 5 ânes, l’Al’Lègne et le Synclinal de la Formation de Leffe et de la Formation de la Molignée en son centre.
Figure 5 : Cherts (roche de couleur noire) insérés dans la Formation de Leffe.
Figure 6 : Bryozoaires fossilisés.
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Figure 7 : Chronique du dépôt des calcaires présents à Freÿr. La Formation de Bayard au Tournaisien moyen, puis les Formations de Waulsort et de Leffe au Tournaisien supérieur et la Formation de la Molignée au Viséen inférieur. Envie d’en savoir plus sur la géologie de la Wallonie ? La collection des sentiers géologiques et pédologiques en province de Namur vous emmènera à la (re)découverte de sites exceptionnels. De Gembloux à Gedinne en passant par Profondeville, Freÿr, Han-sur-Lesse et CouvinViroinval, ces balades richement illustrées de photos, de cartes et de schémas vous permettront de mieux comprendre les paysages qui nous entourent et comment ils ont été façonnés au cours des temps géologiques. Chacun des sentiers vous contera un épisode des 500 millions d’années de l’histoire géologique de notre pays. Et pour une vision plus globale de l’histoire géologique de nos régions, la collection vous proposera bientôt (mai 2017) un livret explicatif de cette histoire permettant de faire le lien entre les différents sentiers.
Où les trouver ? Sur www.fondationclose.be (en version numérique) – www.pun.be (version imprimée) et aux offices et maisons du tourisme partenaires.
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COMPÉTITIONS
Belgian Lead Youth 2017 Marie Pierret
À l’heure de clôturer cette édition d’Ardennes & Alpes, la Belgique découvrait ses nouveaux champions junior en lead. Cette compétition officielle, organisée par le BCCC et la salle l’Escale, constitue une étape importante dans la sélection de l’équipe nationale. Pas moins de 133 participants de seize équipes se sont mesurés ce 18 mars à Arlon au championnat annuel de Belgique jeunes. Tijl Smitz, coordinateur haut niveau et compétitions commente : « L’ouverture des voies nous a offert une compétition spectaculaire dans laquelle les jeunes de toutes les catégories ont eu l’occasion de démontrer leur incroyable potentiel et nous offrir du spectacle. L’Escale, la salle organisatrice a fait un très bon travail et nous sommes heureux de voir que le public répond présent, bien que l’espace vienne petit à petit à manquer. Quant au niveau des jeunes, il explose tout simplement. Par exemple, la catégorie C (12-13 ans) a grimpé pour la première fois « en-tête » sans diminuer le niveau de difficulté ». Sur les podiums, nous retrouvons : Junior garçons : 1. COLLIN, Nicolas 2. MATHEYS, Merlin 3. LEMPEREUR, Sven Junior filles : 1. CUYPERS, Céline 2. DOUMONT, Héloïse 3. CLAES, Elfe A garçons : 1. PEETERS, Harold 2. DEBRULLE, Louis 3. FRANCKAERT, Lukas A filles : 1. COLOT, Marie 2. STEVENS, Laure-Anne 3. VAN ZEGBROECK, Ine
B garçons : 1. VAN MALDEREN, Jasper 2. VANCRAEYNEST, Ties 3. FERRARI, Luca B filles : 1. WATILLON, Lucie 2. TILBORGHS, Charlène 3. DELCOIGNE, Lucie C garçons : 1. REMES, Jitse 2. BOUQUET, Arthur 3. KOSHELEV, Alexey C filles : 1. WEYNANTS, Charlotte 2. DEWITTE, Silke 3. KREUSCH, Jeanne
D garçons : 1. LAPORTE, Corentin 2. LÜTHI, Antonin 3. LESCAUT, Célian D filles : 1. KOSHELEVA, Taisiya 2. MILJOEN, Marthe 3. RODIERS, Estée Para garçons : BARENDREGT, Baruch Para filles : VANDENHOVEN, Pavitra Rappel des catégories : • Junior : 18-19 ans • A : 16-17 ans • B : 14-15 ans • C : 12-13 ans • D : 10-11 ans
Le prochain rendez-vous est le Belgian Lead 2017 lors duquel les catégories adultes, paraclimbing et vétérans se mesureront à Puurs (Klimax) le 23 avril (reportage dans le prochain numéro d’Ardennes & Alpes).
Nicolas Collin. © Vincent Lescaut
Marie Colot. © Vincent Lescaut
Belgian Lead Youth 2017, L’Escale. © Vincent Lescaut
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COMPÉTITIONS
L’équipe nationale belge lead en stage en Catalogne
La Belgian Climbing Team
© Eddie Fowke
Michaël Timmermans Quatrième et cinquième jours, retour à Siurana les batteries recharVous avez peut-être suivi de près la Belgian Climbing lors de son gées à fond. Les conditions sont froides et venteuses et les grimstage en Catalogne en février/ mars sur les réseaux sociaux ? Une peurs échangent, discutent, cherchent ensemble, des solutions. Le semaine de grimpe de haut niveau pour (re)découvrir les falaises partage est au centre de stage, Loïc l’a très bien illustré en présencatalanes. Un superbe blog y est consacré (voir fin d’article), mais tant le rôle de l’association Climbers Against Cancer et l’héritage sans plus attendre, voici un avant-goût… de son fondateur John Ellison ou encore en témoignant de son C’est avant d’entamer la saison, que nos 18 athlètes (juniors et expérience « comment combiner études universitaires et sport de seniors) lead et leurs 6 coachs se sont envolés vers l’Espagne, invités haut niveau ». par l’Office du Tourisme de Catalogne pour un stage sportif intensif Après quelques jours, la peau des doigts commence à manquer, les où la culture n’a pas été oubliée… muscles se fatiguent, un second jour de repos bien mérité emmène Le premier site pris d’assaut, Siurana, offre une roche de superbe notre équipe en VTT sur les chemins escarpés entre les village qualité, de longues voies verticales ou légèrement déversantes d’Escaladei et de la Morera de Monstant ; s’enchaînent ensuite une sur réglettes, coins et trous. Le premier challenge proposé par les visite du monastère de Cartoixa d’Escaladei et quelques jeux improvientraineurs, à savoir, travailler une voie dure et tenter de l’enchaîner sés pour apprendre à mieux se connaître et renforcer l’esprit d’équipe. sur le séjour, est vite adopté. L’avent dernier jour de grimpe se déroule à Margalef dans le secteur Après deux à trois voies d’échauffement, le niveau monte d’un Roca de la Finestra proposant des voies plus longues et plus dévercran et pousse nos grimpeurs à leur limite, si bien que certains santes. Dans des conditions météorologiques difficiles où le vent et réalisent leur projet dès le premier jour dépassant ainsi leur niveau le froid se combinent, l’équipe retourne un dernier jour à Siurana. max réalisés jusque-là en falaise. Il faut dire qu’ils sont inspirés par Une partie de l’équipe se rend alors aux secteurs de Can Melafots la présence de la jeune grimpeuse américaine Margo Hayes qui et Ca la Isabel qui offrent de nombreuses belles voies au soleil et chute à trois reprises à quelques mouvements du sommet de La à l’abri du vent tandis que d’autres retournent au secteur El Pati pour Rambla, et qui deviendra le lendemain la première femme à grimper quelques dernières tentatives dans leurs projets. Il faudra attendra un 9a+ confirmé. la tombée de la nuit pour pousser l’équipe à quitter les lieux. Le Le second site, Margalef est rejoint le lendemain ; nos grimpeurs dernier repas de tapas est suivi d’une soirée de Quizz organisée prennent d’assaut les secteurs de Laboratori et Cova Soleiada avec par les coachs avec des questions sur l’histoire de l’escalade, le comme objectif des voies réalisables dans la journée. Sous un soleil monde du sport, les visites effectuées en Catalogne et de connaisd’hiver agréable, les tentatives s’enchaînent et les croix tombent. sance générale entrecoupées de quelques énigmes et challenges Mention spéciale pour Nicolas Collin qui vient à bout de Photo pratiques. Une belle soirée de partage et d’amusement qui clôture Shot en 7 essais. le séjour avant de retourner vers notre plat pays … Le troisième jour, repos à Tarragone et Reus, visites de vestiges L’équipe nationale remercie l’Office de tourisme Catalan sans qui ce romains classés au patrimoine mondiale de l’Unesco, visite de la stage n’aurait pas pu être possible ainsi que ses sponsors Patagonia, ville et bien entendu, découverte de la gastronomie locale ; on Petzl et Elements BVBA. se souviendra d’un enchaînement de tapas allant des moules aux Les athlètes : Charlène et Cathinka Tilborghs, Elfe Claes, Celine burgers en passant par les typiques patatas bravas qui ravit nos Cuypers, Héloïse Doumont, Anak Verhoeven, Elodie Orbaen, Luca sportifs. Ensuite, sur la Placa del Rei chauffée par le soleil, l’équipe Ferrari, Aiko Herbos, Harold Peeters, Louis Debrulle, Merlin Matheys, discute de l’éthique, en falaise, en compétition et à l’entraînement. Nicolas Collin, Sven Lempereur, Simon Lorenzi, Loïc Timmermans, Leurs statuts de sportif de haut niveau représente les fédérations et Antoine Kauffmann et Sébastien Berthe la Belgique ce qui implique certaines responsabilités. Le blog de l’équipe nationale belge d’escalade : www. belgianclimbingteam.wordpress.com
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« Team spirit »
Héloïse Doumont
© Eddie Fowke
© Michaël Timmermans
Nicolas Collin
Sébastien Berthe
© Michaël Timmermans
Loïc Timmermans et Anak Verhoeven © Eddie Fowke
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© Eddie Fowke
Sébastien Berthe à Siurana © Michaël Timmermans
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COMPÉTITIONS
IFSC Plenary Assembly 2017
Québec
Tijl Smitz En mars, Tijl Smitz, directeur technique et entraîneur national CAB, et Tuur Ceuleers, président du KBF, représentaient le CMBel, la fédération « coupole » nationale, à l’assemblée générale de l’IFSC au Québec. Toutes les grandes fédérations membres de l’IFSC étaient présentes et la Belgique ne manquait pas ! L’objectif : défendre les intérêts de nos fédérations, athlètes et tout autre membre pratiquant l’escalade sportive.
Une assemblée générale, c’est quoi ? L’assemblée générale de l’IFSC, c’est une réunion où toutes les fédérations membres de l’IFSC évaluent le travail de l’Executive Board (le conseil d’administration) pour l’année écoulée. C’est aussi le moment de planifier et déléguer le travail pour le futur. Bref, on y parle des statuts, des nouveaux membres, des comptes, du budget, du travail des différents départements, des commissions statutaires (dopage, paraclimbing…), etc.
2017, une année clé
Lors des élections, la Belgique a demandé un vote secret pour garantir une expression libre. Le président n’a obtenu que 80 % des votes, alors qu’il souhaitait être élu par acclamation. La démocratie a donc pu s’exprimer ! Nous attendons avec impatience le verdict sur le format olympique pour Tokyo 2020 et, bien que l’IFSC ait créé un cadre global dans lequel se déroulera la compétition, la décision finale sera prise par le CIO. De plus, les Youth Olympic Games 2018 à Buenos Aires accueilleront aussi l’escalade pour les athlètes nés en 2000-2001, ce qui fixe certaines décisions de manière provisoire. Voici ce qui est déjà connu. Format de la compétition olympique • • •
Round 1 : 20 athlètes participeront au Speed, Boulder et Lead (dans cet ordre), probablement durant 3 jours. Round final : 6 athlètes joueront les finales en une journée, aussi bien en Speed, Boulder et Lead (dans le même ordre). Le classement sera défini à chaque round sur base de multiplication.
Procédure de sélection
L’objectif « L’escalade, sport olympique en 2020 » impliquait bien entendu des changements. Il y a la question du « format olympique », des critères de sélection qui doivent être définis, sans parler de la pression pour garantir le professionnalisme tant dans l’organisation des événements ou dans le processus démocratique des décisions que dans le fonctionnement lui-même de la fédération.
L’AG IFSC Les points à retenir de cette AG sont les suivants. Sur le plan des changements de statuts, le point d’attention était de ne pas permettre une gestion non transparente. Le Royaume-Uni, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas et l’Allemagne ont démontré qu’ils étaient des partenaires appréciés dans la négociation.
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Les athlètes seront sélectionnés lors d’un (Olympic) Combined Event. Les détails seront annoncés à l’automne 2017 (publication des lignes de conduite de l’OIC début juillet 2017). Pour Buenos Aires, faute de temps, les critères de sélection seront les suivants : • 13 athlètes sélectionnés lors du Youth World Championship 2017 qui s’organise avec une finale en combiné olympique pour toutes catégories (seulement les Youth A peuvent se sélectionner pour Buenos Aires). • 5 champions continentaux en combiné (avec un EYCH Combiné qui s’organise à Saint-Étienne, France, fin novembre, pour les Youth A seulement). • 1 athlète du pays organisateur. • 1 IOC Universality (sera annoncé le 31 mars 2018).
Notre avis Nous pouvons affirmer que, grâce à l’effort de quelques fédérations nationales, l’IFSC nous propose un format qui, en regard des contraintes, correspond aux besoins et préoccupations de nos athlètes : « maintenir l’importance de chaque discipline en soi et du circuit de compétitions internationales existantes ».
Encombrement au Pilastre !
Un Caillou s’est détaché…
HOMMAGE
Octave Vander Stuyft, que chacun connaissait sous le surnom de « Caillou », s’est éteint à l’âge de 82 ans, ce 5 février 2017, à la suite d’une péritonite aiguë. Caillou est le père des rochers de Chaleux et de ses environs. Il y a tracé presque toutes les voies dans les années 50 à 80. Jean Bourgeois Professeur d’éducation physique, il n’a eu de cesse de permettre à des jeunes gens du Borinage et d’ailleurs de découvrir et pratiquer l’escalade dans ses chers rochers. Avec quelques amis, il avait construit un refuge dans le village de Furfooz, à la place d’un ancien étang. À chaque congé scolaire, il y accueillait, avec son épouse Nicole, 20 à 30 jeunes, dans le cadre du Service de la jeunesse du Hainaut. J’ai eu la chance que Caillou m’y invite comme animateur, ce que j’ai pu assumer durant plus de dix ans. Oh, je n’étais pas seul, il y avait aussi Miroslav Bukowski, Marc Debaecke, et parfois Arnould ‘tKint, et Johan Deschepper. Nous avons tous, les jeunes et nous-mêmes, gardé un souvenir ébloui de ces stages qu’animait Caillou avec une main de velours dans un gant de fer. Il était bourru et accueillait les nouveaux venus avec une froideur apparente qui faisait tressaillir les parents venant lui confier leurs enfants. Mais après peu de jours, ils l’adoraient tous. Il avait l’art, sans jamais rire, de susciter la confiance et l’enthousiasme à tel point qu’un nouveau stagiaire ne rêvait plus que d’une chose, c’était de se réinscrire pour les occasions suivantes. Le niveau de camaraderie et de solidarité était entretenu par la difficulté des ascensions communes à Chaleux et Freÿr, mais aussi par l’énergie maternelle de Nicole, et les jeux vespéraux bruyants et plutôt brutaux au cours des soirées au refuge. C’était morts de fatigue que les jeunes, garçons et filles, s’endormaient jusqu’au petit matin. Caillou a marqué toute une jeunesse, leur apprenant la joie de l’effort et de l’esprit d’équipe. Et pourtant, il était torturé au plus profond de lui. Sa jeunesse, trop dure sans doute, l’avait marqué au fer rouge. Dans un court manuscrit qu’il avait dissimulé au-dessus d’un meuble, il se révèle à lui-même : « Seul un amour incertain me rassure ; pourquoi ce déni alors que tant de chaleur sommeille en moi ? Voilà que ce “moi” réapparaît, insidieux, éthéré, confus… Que dirait mon père, qui n’a cessé de se battre, à son fils insouciant plongé dans l’enfer de ses contradictions ? ».
Caillou dans son refuge de Furfooz
Lors des funérailles, il n’y avait presque personne, la nouvelle n’ayant sans doute pas bien été diffusée. Sa fille Sandra, qui a participé à tous les stages, était revenue de Montpellier où elle est établie. Il y a 30 ans que nous ne nous étions plus vus. Cette jolie gamine est devenue une femme accomplie. Elle a une inquiétude : elle craint que sa fille Lisa, âgée de sept ans, ait attrapé le virus de la grimpe…
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Refuge de Furfooz au retour du Trou qui fume (Caillou est au centre)
VIE DE NOS ROCHERS
Tester les ancrages installés dans nos rochers ? Avant-propos
Industrie versus sport
Les ancrages à demeure que nous utilisons actuellement dans les rochers sont souvent, en tout ou en partie, semblables à ceux qui sont utilisés dans des applications « industrielles ». Les normes en matière d’ancrage pour l’escalade sont reprises sous le numéro EN 959 (pour faire court : résistance axiale de 15 kN – environ 1 500 kgf – et radiale de 25 kN – environ 2 500 kgf, ces valeurs étant des valeurs minimales avant arrachement car les tests montrent que généralement les ancrages résistent à des forces supérieures). Pour les ancrages en industrie, il s’agit de la norme EN 795 (également pour faire court : dans la configuration d’utilisation, tenir une charge de 12 kN – environ 1 200 kgf ou 18 kN – environ 1 800 kgf, si certaines parties de l’ancrage ont des éléments non métalliques, comme de la maçonnerie). Contrairement à la norme EN 959, ces valeurs incluent un facteur de sécurité de 2, soit une résistance minimale avant arrachement de 24 ou 36 kN, donc « comparable » à la norme « escalade ».
Le cadre est bien évidemment différent : les réglementations concernant la protection des travailleurs et la sécurité des biens et services mis à la disposition des consommateurs sont nettement plus exigeantes en matière de sécurité que la réglementation d’une activité sportive reconnue comme à risques et où le grimpeur est censé accepter ces différents risques, dont l’arrachement d’un point d’ancrage.
Dans le cadre industriel, la norme EN 795, qui concerne les ancrages utilisés avec des EPI (équipements de protection individuelle) pour se protéger contre les risques de chute, demande que tous ces ancrages soient calculés ou testés avant la mise en service de l’installation. La recommandation 430 du Comité technique national (français) des Industries de la métallurgie du 24 avril 2007 concernant les modalités d’application de la norme EN795 apporte quelques précisions. Paragraphe 4.2.1 : « Les guides techniques des fabricants d’ancres structurelles1 permettent de faire le bon choix du scellement selon la nature de la maçonnerie. Il convient de s’assurer de la bonne mise en œuvre du procédé retenu (à l’aide d’un extractomètre, par exemple) ». Paragraphe 7.3 : « Dans le cas de scellement dans une maçonnerie, le poseur devra effectuer un essai sous 5 kN (environ 500 kgf) pendant 15 secondes afin de justifier de la bonne adéquation entre le type de scellement retenu et la structure d’accueil ». Paragraphe 9.1 traitant des inspections périodiques : « L’ancre structurelle fera l’objet d’une vérification visuelle tous les ans et d’essais statiques à 5 kN durant 15 secondes selon un plan pluriannuel permettant à terme une vérification complète de l’installation ».
Mais faut-il en rester là ? Ne serait-ce pas également intéressant pour la sécurité du grimpeur, certainement dans les rochers équipés à demeure, de se donner les moyens de tester les ancrages en place plutôt que simplement se dire que l’équipeur a bien travaillé, que cela va bien tenir ? En fait, ce serait se contenter des données techniques générales du matériel, certes vérifiées en laboratoire, mais qui ne tiennent bien sûr pas compte de la situation de chaque broche particulière, de la qualité du rocher dans lequel elle est placée, de la bonne prise de la résine de scellement, etc. Une pareille attitude, sans aucun contrôle préalable à la mise en service d’un ancrage servant à protéger d’une chute, serait, en milieu industriel, au minimum « critiquable » en cas d’accident, d’où le contenu de la Recommandation 430 ci-dessus. Par ailleurs, comme le nom l’indique, il s’agit bien d’une « recommandation » et non d’une « obligation » ! Loin de moi l’idée de vouloir appliquer dans nos rochers les mêmes critères qu’en industrie. Par contre, se contenter de ne rien faire me semble éventuellement « critiquable » aussi. Il y a plusieurs exemples d’ancrages qui ont cédé, et ce, pour différents motifs. Ce n’est donc pas un problème totalement inexistant même si heureusement ce n’est pas non plus « courant »2.
2
1
Partie scellée dans la structure d’accueil, qui peut être de la maçonnerie, du béton, de la pierre.
ll est aussi évident qu’en plus de s’occuper de la bonne tenue des broches, il faut aussi (et d’abord) s’occuper de placer des broches aux bons endroits (voir les principes d’équipement des rochers gérés par le CA, parus dans l’A&A 181 et disponibles sur le site Internet du CAB), mais cela est un autre débat, indépendant de la question du test des broches.
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Joe Dewez
Comment tester les broches Tester les broches dans le sens de la sollicitation de la chute n’est pas pratique, car cela nécessite un autre point d’ancrage vers le bas pour appliquer la force et une installation plus complexe. On pourrait, à partir de la seconde broche d’une voie, utiliser la broche inférieure, qui, dans ce cas serait sollicitée en sens inverse, ce qui n’est pas non plus logique. C’est pourquoi le test se fait généralement au moyen d’un extractomètre avec une traction axiale sur le point d’ancrage. L’utilisation de cet appareil en paroi est très peu pratique et prend un certain temps d’installation par point d’ancrage. Jusqu’il y a peu, la question de tester les broches dans les voies d’escalade ne se posait donc même pas, sauf dans le cadre d’expérimentation ou d’étude (par exemple, des tests ont été réalisés il y a quelques années sur les blocs au pied du rocher des Grands Malades pour valider le choix de la résine chimique de scellement). Le Club Alpin Suisse (concept et développement par le guide Robert Rehnelt et l’ingénieur Philippe Gédet) a développé depuis quelques années un appareil permettant de tester les broches en paroi de façon beaucoup plus pratique (voir illustration). Un premier article paru en mai 2013 dans la revue du CAS (Les Alpes) avait attiré mon attention et j’avais à l’époque été deux jours sur place pour tester le prototype et discuter de certaines possibles améliorations. Finalement, un nouveau modèle a été mis au point par le CAS,
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et le CAB a pu disposer d’un des appareils, les trois autres étant restés en Suisse pour être utilisés dans les diverses sections.
Limite de la force à appliquer La question primordiale et tout à fait légitime, est bien sûr d’être absolument certain que le test n’affaiblit pas l’ancrage. C’est bien évidemment le même souci pour les tests en industrie, puisque les ancrages doivent être utilisés après le test : aussi bien la norme EN 795 que la recommandation 430 en tiennent compte ! La recommandation indique une force axiale de 500 kgf de façon à ne pas affaiblir la tenue de l’ancrage. L’appareil de test a donc été conçu pour une charge maximale de 500 kgf. Cette limite est atteinte de façon « mécanique » par l’emploi d’une clé dynamométrique (calibrée à 83 Nm)3 qui actionne une roue dentée, reliée au point d’ancrage par une chaîne et un mousqueton (voir illustration).
Résistance de l’ancrage Au niveau de l’ancrage, la partie la plus « faible » n’est pas la résistance mécanique de la partie métallique (pour autant qu’elle ne soit pas corrodée), ni le rocher luimême (pour autant qu’il soit sain), mais la cohésion entre l’ancrage et la surface interne du trou dans lequel il est placé. 3
Soit une force de 8,4 kgf appliquée à l’extrémité d’un levier de 1 m.
Cette cohésion peut se faire soit par compression d’une partie métallique (goujon ou cheville à expansion) pour un ancrage qualifié de « scellement sec » soit au moyen d’un « liant », actuellement des résines ou mortiers chimiques, pour un ancrage qualifié de « scellement chimique ». Le scellement sec exerce en permanence une compression sur 1 ou 2 cm2 de la surface interne du trou foré dans le rocher et, en cas de sollicitation, la force de traction s’exercera également sur cette petite surface de contact (voir schéma « scellement sec »). Le scellement chimique n’exerce aucune compression tant qu’il n’y a pas de sollicitation et, en cas de sollicitation, la force est appliquée sur l’ensemble de la surface interne du trou foré, soit dans le cas des broches que nous utilisons, une surface d’environ 440 cm2 4 (voir schéma « placement d’une broche »). Le scellement chimique est donc de loin préférable au scellement sec, principalement dans des roches moins dures, comme la dolomie. Le scellement sec est même proscrit dans le cas des roches très tendres, dans lesquelles il est recommandé d’employer une broche plus longue fixée par scellement chimique. La résistance à l’arrachement de l’ensemble ancrage/ rocher dépend de la profondeur de l’ancrage (cône de résistance) : les plaquettes avec goujon en scellement sec 4
Diamètre du trou foré de 1,4 cm, circonférence du trou foré 4,39 cm et profondeur 10 cm.
ont une profondeur d’ancrage généralement comprise entre 7 ,5 et 8,5 cm. La broche Brouet Badre que nous utilisons au CAB a une profondeur d’ancrage de 10,5 cm (voir schéma « cône »). Le liant empêche également l’eau ou l’humidité de pénétrer dans le trou foré, et il n’y a donc pas de corrosion interne, comme c’est le cas avec un scellement sec. Depuis de nombreuses années, le CAB n’installe plus que des scellements chimiques dans les rochers qu’il gère. Par contre, le scellement chimique demande plus de soin à la mise en œuvre : bon dimensionnement du trou (diamètre et profondeur), exécution d’un chanfrein pour que l’intérieur de l’œil de la broche arrive au niveau du rocher, bon nettoyage du trou (dépoussiérage), bon mélange de la résine et du durcisseur, quantité suffisante de résine pour remplir complètement l’espace intérieur (sans bulle d’air ou eau, sans trou ou fissure dans lequel une partie du mortier disparaît) et finalement un temps de prise (prise complète selon la température, mais généralement de quelques heures). Il y a plusieurs éléments qui ne sont pas totalement contrôlables visuellement de l’extérieur et c’est le motif pour lequel la recommandation 430 recommande le test axial à 500 kgf pour s’assurer de la bonne mise en œuvre du procédé. La fiche technique du mortier de scellement que nous utilisons actuellement (Wurth WIT VM-250) indique pour une tige filetée de 12 mm ancrée à une profondeur de 11 cm une charge maximum admissible en axial de 910 kgf. Par définition, la charge maximale admissible
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est la charge qui peut être appliquée en permanence et en tenant compte du coefficient de sécurité minimum de 2, ce qui équivaut donc à une résistance à l’arrachement de 1 820 kgf. Ces dimensions (diamètre 12 mm et profondeur 11 cm) correspondent aux dimensions de la broche que nous utilisons. La broche n’est pas filetée, mais a des entailles qui assurent une bonne retenue de la broche dans le mortier de scellement, comme cela a été montré par les tests en laboratoire). Les avis techniques (fabricants, organismes de tests et écoles de résistance des matériaux) sont unanimes pour dire qu’un ancrage par scellement chimique correctement mis en œuvre n’est en aucune façon affaibli par une charge axiale de 500 kgf (ce qui explique d’ailleurs la valeur reprise dans la Recommandation 430). Si le scellement chimique n’a pas été correctement mis en œuvre, cela sera révélé par le test, ce qui est bien le but recherché.
Béton versus rocher Les tests de résistance pour la conformité à la norme EN 959 (escalade) sont réalisés avec les ancrages installés dans du béton normé, tout simplement de façon à pouvoir reproduire un test toujours équivalent dans tous les laboratoires européens, alors que les caractéristiques du rocher naturel sont différentes, non seulement entre calcaire, grès et granite, mais aussi entre les différents types de calcaires. Le principe reste cependant bien que l’ancrage doit résister à ces charges dans le rocher et non dans du béton, sinon cela n’aurait aucun sens. De façon générale, les roches sont classées en trois catégories en ce qui concerne leur résistance à la compression : roches dures (granite, certains calcaires) avec une résistance à la compression supérieure à 60 Mpa ou 600 bars, roches tendres (calcaires, grès, dolomies) avec une résistance entre 20 et 60 MPa) et roches très tendres (molasse calcaire, grès tendre) avec une résistance à la compression inférieure à 20 MPa. La résistance à la compression du béton normé choisi pour les tests se situe entre 40 et 60 MPa, soit l’équivalent d’une roche tendre5. Le respect de la norme en pratique dans les falaises (résistance axiale notamment, puisque c’est la plus exigeante) a par ailleurs été confirmé par différents tests pratiqués en site naturel. Il n’y a donc aucun motif raisonnable de moins se fier à un ancrage correctement placé dans le rocher qu’à un ancrage placé dans du béton. Si maintenant l’ancrage a été placé dans du rocher « pourri », il est évident que le rocher lui-même pourrait ne pas résister à une chute et donc que l’ancrage n’est pas fiable ! Le choix de l’emplacement exact de l’ancrage est donc prépondérant et c’est la tâche de l’équipeur de trouver une zone de rocher « sain » où placer l’ancrage, ce qui demande une certaine expérience, surtout dans nos rochers dolomitiques avec énormément de trous, de fissures, de plaques superficielles, etc. 5
Pour les roches en Belgique, la résistance à la compression des calcaires va de 30 à 230 (Freÿr entre 120 et 200 MPa (Laboratoire français des ponts et chaussée), Landelies 150 MPa (exploitant de la carrière), pour les dolomies de 40 à 130 et pour les grès de 35 à 365.
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Principe d’utilisation de l’appareil pour tester les ancrages en site En ce qui concerne les scellements secs, la mise en œuvre comporte moins d’aléas et il n’est pas nécessaire de tester la bonne mise en œuvre comme dans le cas d’un scellement chimique. Un scellement sec peut par contre, à la différence d’un scellement chimique, se desserrer avec le temps. Cela se voit ou se sent quand on « mousquetonne » la plaquette qui « bouge » un peu. Les grimpeurs qui font cette constatation sont invités à en faire part au responsable rochers de façon à permettre une inspection de la plaquette. Le boulon sera alors au besoin resserré avec la force de couple maximale recommandée par le fabricant pour ne pas comprimer exagérément le rocher et limiter l’effort sur les bagues de compression. La partie interne du scellement sec peut aussi être corrodée sans que cela soit visible de l’extérieur : un test de traction pourrait le révéler et permettre de changer à temps cette plaquette en la remplaçant par une broche et un scellement chimique. Cependant, au stade actuel et avant une étude plus approfondie, nous ne désirons pas faire de tests sur les scellements secs, vu la compression que cela engendre sur une très petite surface de rocher, en particulier pour des rochers tendres, comme la dolomie. Ce n’était d’ailleurs pas le but dans lequel l’appareil a été acquis. L’utilisation de l’appareil se fera donc exclusivement sur les scellements chimiques de façon à tester si la mise en œuvre a été correctement réalisée. Cela sera le cas pour les nouvelles broches mises en place ou pour des broches dont on doute éventuellement de la bonne tenue, notamment pour les broches en dessous de passages difficiles avec des chutes fréquentes… Un test de validation permet à ce moment d’être assuré de sa bonne tenue. Dans le cadre de tests réalisés sur une zone, on pourrait aussi être amené à tester d’anciennes broches pour vérifier si le mortier de scellement utilisé a bien supporté les années et si le choix de ce mortier était le bon (différents types et marques de mortier ont en effet été utilisés depuis les premières broches installées il y a une bonne trentaine d’années).
Mise en œuvre de l’appareil L’appareil ne sera utilisé qu’après une formation afin de s’assurer de la bonne utilisation de celui-ci : placement correct, pas de dépassement de la force à appliquer (par exemple, en continuant à exercer une traction sur la clé dynamométrique au-delà du clic), mesures à prendre selon la réaction de l’ancrage à la suite du test, relevé écrit des tests effectués, etc. Lors de l’utilisation de l’appareil, le testeur doit vérifier visuellement l’état de l’ancrage avant le test, regarder attentivement la réaction de l’ancrage pendant le test et écouter le son du « clic » donné par la clé dynamométrique (un peu comme le piton qui sonne clair ou mat quand on le plante).
Le protocole de test demande d’effectuer trois lentes tractions à la suite l’une de l’autre et sans poursuivre la traction au-delà du « clic » de la clé dynamométrique. À l’issue de ces trois tractions, le testeur examine l’ancrage qui, normalement, restera totalement identique à ce qu’il était avant le test. S’il y a une fissure, même très légère entre la résine et le rocher (une fissure de quelques dixièmes de mm se voit très bien), cela indique avec certitude un début de glissement et l’ancrage doit être remplacé, car il y a eu un petit défaut de mise en œuvre. Si la broche sort du trou de 1 ou 2 mm ou plus, c’est qu’il y avait un gros souci de mise en œuvre et l’ancrage doit être remplacé. Si la broche passe le test, cela signifie qu’elle a correctement été mise en place. L’expérience actuelle montre que les scellements chimiques résistent bien au viellissement, mais cela ne veut pas dire que l’ancrage ou le rocher dans lequel il est fixé est sûr pour l’éternité. Au moins on est certain qu’à la date du test, la broche peut remplir son rôle en cas de chute. C’est finalement le souci principal aussi bien de l’équipeur, qui est assuré d’avoir fait un travail correct, que de la Fédération, qui met le rocher équipé à disposition des grimpeurs.
Remarque finale Le rocher est un élément naturel soumis en permanence aux forces d’érosion et qui donc évolue. Il y a plusieurs milliers de points d’ancrage en place dans nos rochers et ils ne peuvent être tous testés (ce n’est d’ailleurs pas l’intention). La règle d’or reste de ne jamais se fier à un seul point d’ancrage (motif pour lequel ils sont toujours doublés pour les relais) et de rester vigilant face à tout ancrage, pas seulement les anciens pitons, mais aussi les plaquettes ou les broches. L’escalade restera toujours une activité à risque avec divers éléments naturels qui ne sont pas totalement maîtrisables, que ce soit la chute de pierres, la prise qui casse, le descellement de pierres, de blocs… ou d’un ancrage.
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VIE DE NOS ROCHERS
Les 12 heures de Durnal, édition 2017
Joe Dewez À la suite du succès des éditions précédentes*, les trois fédérations co-organisatrices du challenge (CAB, KBF et NKBV) ont décidé de renouveler l’expérience.
Inscriptions
Date et lieu : le samedi 9 septembre de 8 h à 20 h à Durnal (carrière de Chansin)
Les inscriptions sont prises au sein de chaque fédération pour ses membres. Pour le CAB : inscriptions auprès de rochers@clubalpin.be à partir du 1er juillet. L’inscription n’est enregistrée qu’à date du paiement de la PAF de 36 € par cordée sur le compte BE43 0682 3368 0101 du CAB. Après la dixième cordée selon l’ordre de la date de paiement de la PAF, les cordées suivantes seront gardées en réserve en cas de désistement. À la date du 1er septembre, les places non occupées par une fédération seront ouvertes aux autres fédérations.
Challenge ludique sans esprit de compétition sinon contre soi-même, avec pour objectif de grimper en cordée et en 12 heures un maximum de voies pour atteindre au minimum 1000 m d’escalade (objectif atteint par 14 cordées sur les 27 cordées participantes en 2016).
Le nombre total de cordées participantes est limité à 30 cordées, soit 10 du CAB, 10 du KBF et 10 du NKBV.
Conditions
Plus d’infos : www.clubalpin.be/12hdurnal
La cordée est autonome et composée de deux grimpeurs/grimpeuses qui doivent tous les deux gravir les voies en tête ou en second de cordée (les rôles peuvent alterner au choix des grimpeurs). La descente s’effectue par la technique de la moulinette (pour un motif de sécurité, un mousqueton à fermeture automatique sera placé par les organisateurs à tous les relais pour permettre de descendre en moulinette sans devoir se décorder). Le second de cordée récupère les dégaines en grimpant.
N’hésitez pas, osez le challenge avec un équipier ou une équipière, l’important est de participer et de prendre du plaisir !
À l’issue du challenge, un verre de l’amitié sera offert aux participants et un barbecue sera organisé pour terminer la journée par un moment de rencontre cordiale.
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* Compte-rendu dans A&A 190, p. 47-47, sur le site http ://www.clubalpin.be/archives-AA-2016.
VIE DE LA FÉDÉ
D’une Cime à l’Autre Bonjour, nous sommes D’une Cime à l’Autre ASBL ! Je reviens d’un voyage en canot avec mon ami François. Quatre jours de folie à caresser l’onde et nos plus fous espoirs en la vie, comme chaque fois. Je suis crevé. Je repars seul en bagnole. – « Tiens, écoute ça » – « Je vais pas m’endormir ? » – « Ah ça non, j’crois pas ! » Fauve m’a sauté à la gueule. Scotché sur le siège. Insupportable. Extrait du morceau « Voyou » du groupe Fauve : « ... Écoute, pauvre conne, j’suis pas quelqu’un de bien, j’suis pas une belle personne, j’suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée et j’vais finir par te sauter au visage si tu t’approches trop. Comme ça a fait avec les autres. Mais tu sais pas d’quoi tu parles, j’ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais. Et quand bien même de toute façon ici y’a pas de deuxième chance. On efface pas les ardoises. Me dit pas qu’t’es pas au courant, qu’t’as pas vu ? C’est imprimé partout dans les journaux, sur les écrans, dans le regard des gens. C’est même écrit en grand sur les immeubles, la nuit quand les gens biens comme toi sont endormis. C’est marqué en rouge. Tu nais comme ça, tu vis comme ça, tu canes comme ça. Seul à poil face à ton reflet, avec ton dégoût de toi même, ta culpabilité et ton désespoir comme seul témoin. Je suis un voyou, c’est comme ça qu’on dit tout simplement... ».
Insupportable. Tout se bouscule dans ma tête. Je suis absolument contre la banalisation de ce sentiment d’exclusion. Notre monde enfante aujourd’hui des malades, des fous, des exclus, dont je fais sans doute parfois partie. Enfin, devrait-on dire, des personnes présentant des problèmes de dépendance ou de santé mentale, des personnes malades, en situation de pauvreté, en échec scolaire, familial ou social... Pour ces hommes et femmes croisés chaque matin dans la rue, ni charité, ni mépris, juste un droit, pour eux aussi de s’enrichir, se régaler, se dépasser, se nourrir de l’autre et de ce qui vit autour... Alors a surgi l’envie d’aider, de proposer un contexte qui « agrandit la vie », qui donne des clés concrètes pour retrouver une forme de confiance en soi et ses possibilités d’être « choississeur ». Comment ? Une intuition ! La nature ! Je suis intimement persuadé que c’est l’aventure permanente du dehors, depuis ma plus tendre enfance, qui a façonné les dimensions les plus enthousiastes, combattantes, obstinées et les plus joyeuses de ce que je suis aujourd’hui. Intuition alimentée par une réflexion menée par, Louis, un autre ami : « Et si ces “maladies” étaient des “maladies” du dedans, du corps et de l’esprit sédentarisés, coupés de la nature ! ? ».
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Samuel Puissant animateur et moniteur à « D’une Cime à l’Autre »
Réflexion validée par des livres, des études, des mecs qui sont plongés au quotidien dans le tourbillon des incertitudes des humains dont ils ont la « charge ». Des résultats incroyables. Prison du Michigan : les détenus dont la fenêtre donne sur une cour intérieure consultent le service médical, toutes pathologies confondues (physiques, psychiques, psychiatriques) avec une fréquence de 24 % supérieure à celle des prisonniers dont la fenêtre donne sur la campagne. Un quart des maladies en moins à cause d’une simple vue sur la nature ! Témoignage de Martine Bonnave, directrice du Foyer d’accueil pour personnes handicapées d’Accous, dans les Pyrénées. Nous constatons un effet de vases communicants entre la dose de nature absorbée par chaque résident et son semainier de médicaments chimiques. Et inversement ! David Servan-Schreiber, faisant la risée de ses collègues médecins d’alors : « Pour ce qui est de sa dépression, le patient pourra acquérir un animal dont il doit s’occuper ; et si cela est encore trop, une belle plante d’appartement ». Une étude d’Harvard montre que les résidents en maison de retraite qui s’occupent d’une plante verte meurent jusqu’à deux fois moins vite que ceux qui n’en ont pas ! Expériences de Boris Cyrulnik sur des jeunes ouistitis : ceux élevés dans une cage en béton voient certaines parties de leur cerveau s’atrophier, et d’autres parties de celui-ci ne jamais se développer. Ceux élevés dans un enclos avec branches, rivière, cachettes, relief voient le volume de leur cerveau augmenter, la longueur et le nombre de connexions neuronales se multiplier ainsi que leur sociabilité augmenter. Les « bains de foret » ou shinrin-yoku organisés au Japon : après trois jours et deux nuits passés en forêt pour des hommes d’affaires épuisés, les cellules natural killer de défense de l’organisme ont augmenté de 56 % et le cortisol, hormone du stress, a diminué de façon notable. En France, 80 % des enfants de cinq à six ans ont la TV dans leur chambre. Un jeune américain passe en moyenne 7 h 38 devant un écran, ce qui équivaut, à 22 minutes près, à la moitié de sa vie hors sommeil ! En Amérique, sur 800 mères interrogées, 70 % disaient jouer tous les jours dehors pendant leur enfance. De leur propre aveu, 31 % de leurs enfants font de même ! 2011, fin d’année scolaire, des enfants de six ans visitent une ferme en région parisienne. Une animatrice leur a remis du pain dur à donner aux animaux. Bientôt, ils lancent le pain, consciencieusement, par-dessus la petite clôture et s’irritent fort de ne voir aucun animal manger la nourriture distribuée si généreusement ; ceux-ci restaient même figés dans une insolente immobilité. En effet, les enfants donnaient à manger... à des rangées de choux ornementaux ! Abîme de réflexion : « Je croyais avoir bien travaillé sur le socle de compétences fondamentales, je n’en suis plus si sûre à présent », témoigne l’enseignante. 53 % des petits Allemands pensent qu’une poule pond deux, trois ou six œufs par jour. 40 % ne peuvent montrer de quel côté se lève le soleil. Un petit anglais sur dix admet que les vaches hibernent.
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Jeunes autistes en sortie nature, petit temps d’escalade sur les rochers de Ponts de Camps. Guy assure les participants. « Maman ! », s’exclame un enfant sur la paroi. Guy voit alors une larme rouler sur la joue de l’éducatrice. « Tu as entendu ? Il a dit Maman ! Depuis deux ans que je le suis, il n’avait jamais parlé ». Mais oui ! Bien sûr, la nature ! Mais... pas de la nature programmée, codifiée, hors sol où la sur-sécurité anéantit le besoin vital de « se sentir appartenir aux choses de la nature ». C’est le sauvage, le foisonnant, le multiple, et surtout le réel qui nous nourrissent le plus. Alors, on prend les sacs, les cordes, les canots, et on vit dehors le plus possible, on dort, on mange sous les arbres, près du marais ou sur la crête, ou en cabane, on se cogne à ce réel, on sent la vie qui bouillonne en nous, on se déplace dans les grands espaces, les grands paysages, lentement surtout, à rythme d’homme, on expérimente la solitude. On prend les chemins de l’itinérance et de la rupture avec le quotidien. Chacun crée au sein d’un groupe à taille humaine, où tout est palpable La petite communauté. La microsociété. La bouffe, la veillée, le matos à transporter. S’organiser ensemble, se répartir les tâches les plus valorisantes, les plus humbles, les plus dévalorisées, les plus rudes. Uniquement entre nous. Écouter, tenir compte des autres. Participer. Respecter les règles décidées ensemble (enfin de la démocratie palpable !). Vivre une véritable mixité sociale. Devant le froid, le mouillé, le bonheur du feu, le soir qui tombe, la tête dans les étoiles... plus de différence sociale, des individus, des êtres humains, chacun, avec forces et faiblesses, souvent une même émotion, une même capacité à partager, audelà du luxe ou de la misère de son milieu familial.
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On diffère, on apaise. C’est bien « ailleurs » et « à un autre moment » que pourront s’apaiser, voire se résoudre les tensions les plus exacerbées. Voici nos compagnons de route. Le sac à dos et le sentier : « Découvrir le grand paysage, fécondé par l’effort ! Et en faire partie ». La corde et le rocher : « Tenir sa vie entre les doigts, enfin, être maître de son existence ! ». Le canot et la rivière : « Lâcher prise pour jouer avec le courant qui toujours nous emporte, choisir sa vague, son « V » (comme vie) ». L’âne et la carriole : « L’âne, c’est doux, c’est chaud, c’est toujours là ; ça écoute et ça cause pas » (un jeune en camp itinérant avec âne). Nous sommes six amis et habitons la région de Chimay. Nous sommes le nouveau petit club du CAB. Et en sommes fiers et heureux. Merci pour l’accueil de l’équipe professionnelle du CAB ! Découvrez nos activités dans la partie « Annonce des clubs ». Merci aussi à Christopher pour ces derniers petits mots. Ils sont vivifiants et nous donnent des envies déraisonnables de déplacer des montagnes... enfin, je veux dire... essayer d’amener un peu plus d’humanité sur la Terre des hommes. « Moi d’habitude, ce sont les voitures que je regarde brûler » (Christopher à Michel, l’animateur, autour du feu de bois). N.B. : De nombreuses idées, études, termes et phrases proviennent des réflexions jubilatoires de Louis Espinassous, éducateur nature en montagne. Vous trouverez ses deux ouvrages Pour une éducation buissonnière et Besoin de nature aux Éditions Hesse. Inutile de vous dire que je vous les recommande !
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FORMATIONS
Moniteur sportif
2017 – 2018
Les formations d’animateur/ initiateur et éducateur Escalade SAE et SNE sont programmées en 2017-2018. Le début de formation est prévu en septembre – octobre 2017 et se terminera en mai-juin 2018.
Philippe Veli ngs
Pour plus d’informations, contactez le coordinateur des formations : formations@clubalpin.be.
Infos aux moniteurs Initiateurs(ouEscalade niveau 1) Depuis la mise en place du nouveau niveau de formation Moniteurs Sportifs Animateurs Escalade SAE et/ou SNE, les Moniteurs Sportifs Niv 1 Escalade ou Initiateurs Escalade SAE et/ou SNE, désirant être secondés par des Animateurs, doivent suivre un module de cours spécifiques de 7 heures (CS1.2.9) Conduite d’Animateur. Il s’agit d’un exposé théorique sur la gestion d’un groupe d’assistants (1h) et de mises en situation pratique entre moniteurs principalement dédiées à la relation entre moniteurs et assistants.
Il n’y a pas d’évaluation formelle mais la participation active pendant le module. Toutes les informations se trouvent à la page 61 du référentiel Spécifique Escalade Animateur / Initiateur accessible via le site http://www.clubalpin.be/node/593 Cette formation est accessible, uniquement, à des moniteurs pouvant justifier 100 h d’encadrement dans les 3 dernières années et en ordre de recyclage. Vous êtes intéressés par cette formation ? Envoyez un mail à formations@clubalpin.be
Il ne s’agit en aucun cas de révisions des techniques sécuritaires.
ALPI-SECOURS 2017
Formation de sauvetage en milieu vertical. • Test d’entrée : 1er octobre 2017 • Cours de 9 jours : – les 14 et 22 octobre 2017 – les 12, 19, 25, 26 novembre 2017 – les 3 et 10 décembre 2017 – test final : le 17 décembre 2017 • Recyclage : 26 novembre 2017 Pour s’inscrire et pour tous renseignements, contacter Freddy Gonda : freddy.gonda65@gmail.com – 0495 26 31 09 – www.alpi-secours.org 48
VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE
Alain Purnode
Nouveauté La ligne d’horizon François Labande, L’Argentière-la-Bessée, éditions du Fournel, 2016 François Labande, alpiniste et écrivain, bien connu aussi pour son engagement à Wilderness, nous livre son troisième roman, un thriller en prise directe sur les événements récents en France et sur l’actualité du monde. L’héroïne, femme et guide de haute montagne installée dans la Vallouise, se trouve plongée au cœur d’une société en ébullition par l’intermédiaire de ses deux fils, l’un médecin humanitaire, l’autre frayant avec l’extrême droite. Écartelée entre ses soucis de mère et la nécessité d’assurer le quotidien, elle puise son énergie dans l’affection profonde qu’elle porte à ses enfants, tout comme dans la passion de sa profession, sur ces cimes sauvages qui dessinent sa ligne d’horizon.
Sélection de sommaires de revues Les Alpes (CAS) février 2017 – Courses à skis : à travers les forêts du Petit Risoux (Vallorbe) – Courses à skis : un itinéraire d’un jour entre les vallées de Chamonix et du Trient – À raquettes au Rosstock, à la frontière entre les cantons de Schwytz et d’Uri – Timo Stammwitz, constructeur de tunnels et explorateur de gorges – Randonnée en Céphalonie, au mont Ainos, belvédère de fraîcheur sur l’île grecque – Randonnée à skis ensoleillées au nord et au centre des Grisons
Nouvelle acquisition : Topo d’escalade au Mali Main de Fatma – Hombori Salvadore Campillo et Bernard Marnette, vol. 1.1, Barcelone, Sorella Acosta éd., 2012 Il aura fallu plus de neuf années à Salvadore Campillo aidé de Bernard Marnette, qui en est co-auteur, pour arriver à bout de ce topo-guide qui présente des voies d’escalade à vocation internationale sinon mondiale. Le topo-guide est conçu en deux volumes ; celui-ci, le premier, comprend les zones les plus connues la Main de Fatma et les massifs de Hombori. Ce premier volume est lui aussi prévu en deux tomes ; le second sera dédié exclusivement à la Main de Fatma. Les circonstances géopolitiques actuelles ne favorisent pas l’achèvement du volume 2 ni du tome 2 dans l’immédiat. Le topo-guide publié procure en sa première partie des informations pratiques relatives au voyage, aux formalités, à la météo, à l’alimentation, à la santé et au tourisme. Ensuite, un chapitre est consacré au matériel et à l’équipement ainsi qu’aux autorisations. La partie essentielle de l’ouvrage porte sur la description des nombreuses zones d’escalade. Ce topo-guide est disponible auprès de Bernard Marnette au prix de 15 €.
– Randonnée à skis à la découverte de la vallée iranienne de Talighan – Randonnée à skis au val d’Hérens à Vouasson – Environnement : relever le défi du loup ; comment le prédateur change le quotidien des bergers valaisans – Sociologie : le suicide chez les guides de montagne reste tabou Vertical n° 61, hiver 2017 – Alpinisme : Nuptse, si loin, si proche – Andrzej Bargiel : ce Polonais est devenu un mutant de la haute altitude – Que retenir de la haute saison en Himalaya ? – Révélations sur l’affaire Cesen ; imposture ? – Débat sur la fin de la cascade de glace – Dawn Wall, exploit d’Adam Ondra sur El Capitan – Jean-François Mercier a mis le cap sur les Rocheuses canadiennes – Rencontre avec Dan Arnold après deux nouveaux solos fracassants de vitesse – Au Tibet, nouveau sommet : le Nyacinqentanglha Montagnes Magazine n° 439 janvier 2017 – Accident à la Meije : un guide témoigne – Interview avec Isabelle Autissier : big walls, big seas – Enquête : Preuves du sommet : pourquoi se justifier ? – Nanga Parbat : premier 8000
Remerciements
– Nuptse : le gang des moustaches frise le sommet – Retour au Nangpai Gossum
La bibliothèque qui ne cesse de s’étoffer le doit en grande partie aux lecteurs qui veulent bien se dessaisir de leurs livres de montagne. Nos remerciements s’adressent cette fois à madame Alexandra Masson ainsi qu’à monsieur Louis Bauvir qui ont déposé chacun un lot de revues et de livres appréciés.
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– Groenland : 20 ans après l’exploration de Lionel Daudet – Hidden Peak : un sommet caché, une conquête oubliée – Mont-Blanc face nord : grand pilier d’angle
OPINIONS
Cette rubrique donne la parole aux lecteurs qui souhaitent réagir à une actualité ou partager une opinion. Jean-Claude Vittoz intervient ici dans le cadre d’une actualité de la fédération : l’acquisition d’un testeur de broches auquel nous avons réservé un dossier complet dans ce magazine. Vous aussi, souhaitez nous écrire ? Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.clubalpin.be/rédactionAA
Test de broches Jean-Claude Vi ttoz
Avant-propos
Tests des broches : attention !
Le Club Alpin Belge (comme d’autres fédérations) nous fait savoir qu’en mettant des falaises à disposition des grimpeurs, il se doit de faire un « maximum » pour vérifier que ces falaises offrent un « certain niveau de sécurité généralement accepté même si la garantie ne peut jamais en milieu naturel être à 100 % ».
Le CAB nous annonce l’acquisition d’un « appareil de test des broches scellées », nommé ainsi par ses concepteurs suisses qui précisent : « Il sera avant tout utilisé dans les cours de rééquipement de voies ». Et ils ajoutent : « La mise en place de l’appareil de test exige concentration et connaissances spécifiques ».
Faire un maximum ! On est tous d’accord sur ce point, mais, il ne faut pas faire tout et n’importe quoi et rappeler, s’il le fallait encore, que nous pratiquons une activité qui présente un risque d’accident plus élevé que la belote...
Cet appareil présente un encombrement assez important, qui requiert une pose sur une surface plus ou moins plane et dégagée. Comment l’utiliser sur un bombement plus ou moins accentué, sur une arête, un angle un renfoncement, sous un toit, un surplomb, bref, aux nombreux endroits inaccessibles à l’outil ?
Il faut aussi savoir que la plupart des accidents sont des erreurs humaines, donc facilement évitables si l’on est attentif ! Le CAB doit aussi et surtout s’assurer que les personnes qui équipent nos rochers disposent d’une aptitude suffisante à la pose d’ancrages. Comme d’autres fédérations : lesquelles ? Un comble ! Certaines sections suisses ne sont même pas au courant de l’existence de ces tests et de la « machine » conçue chez eux...
En fait, l’outil serait exclusivement destiné à tester une sélection de points d’ancrage limités, tant pis pour les autres ! Absurde, vous en conviendrez... Ensuite, il faut savoir, que c’est le scellement que l’on va tester, pas la broche, et que la résistance du scellement et de la broche à une traction verticale est bien supérieure à la résistance d’une traction axiale. Paradoxe ! C’est pourtant en traction axiale que les « tests » vont être réalisés : cherchez l’erreur...
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Lors d’une chute (la loi de la pesanteur oblige), la traction se fera toujours vers le bas, de façon verticale (perpendiculairement à l’axe de la broche). Dans une moindre mesure, elle se fait aussi latéralement, mais jamais en traction axiale, sauf, bien évidemment dans les toits ou des surplombs très prononcés. Il s’agit donc de tests de traction afin de déterminer si la broche en place est fiable. On nous certifie que le test n’est en aucun cas « destructeur », car la force appliquée en traction axiale est limitée à 500 kg, soit 1/3 de la charge de rupture minimale. Même à 1/3 de la charge de rupture, effectuer ces essais sur l’équipement à demeure dans les voies est pour moi tout à fait irresponsable, dangereux, et risquerait de saper insidieusement l’assemblage. Accepteriez-vous que l’on fasse des tests similaires sur votre matériel personnel, corde, sangle, dégaines, mousquetons, descendeur, et que vous continuiez à vous en servir ensuite... ? Bien que la pose des broches soit relativement récente, il faut aussi tenir compte de l’ancienneté des ancrages, de la rouille et de la corrosion galvanique, particulièrement à Dave. Et aussi de l’orientation du rocher, de l’humidité relative du site, s’il est situé en sous-bois, dans un endroit particulièrement pollué, sans négliger, bien que plus rare, l’inéluctable mécanique des roches. Un exemple, à Freÿr, où il y a plus de 600 voies. Quels itinéraires vont êtres choisis et selon quel critère ? Tester une ou plusieurs broches ne sert strictement à rien. En effet, dans une voie, un ancrage peut très bien tenir, un autre moins bien et le suivant pas du tout. Bref ! Vous l’aurez compris, « tirer » sur un ancrage pour s’assurer de sa solidité n’arrange pas toutes les choses. Il faut bien évidemment des vérifications régulières, mais surtout la collaboration, l’attention et le bon sens des grimpeurs qui parcourent ces itinéraires, le contrôle visuel restant pour moi primordial. Et se rappeler que, malgré toute l’attention apportée lors de l’équipement d’une voie en falaise, nul ne peut garantir la fiabilité absolue des points d’ancrage. Le risque zéro n’existe pas, le croire serait un leurre. Il faut donc ne pas accorder une confiance excessive dans les amarrages, une règle essentielle est de toujours vérifier l’équipement en place. Dans le doute, chaque grimpeur est tenu de prendre les mesures de prudence qui s’imposent, cela en toute circonstance.
Rocher et béton, comparons ce qui est comparable Les propriétés mécaniques et chimiques du béton sont totalement différentes des roches. En conséquence, vouloir évaluer les tests réalisés en industrie sur des amarrages fixés sur des structures en béton ou autres
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maçonneries n’est absolument pas comparable et totalement fantaisiste. Le rocher, lui, est vivant, il bouge, il est poreux, entamé par les pollutions, par des infiltrations, par le gel. Sa solidité diffère selon sa nature et de sa structure, comme les rochers de Beez et du Néviau, constitués de calcaire dolomitique sablonneux par zone, le poudingue de Régissa, le quartzite, le grès calcareux de Durnal, ou celui plus spécifique de Grosse Roche : du grès arénite quartzique. Voici l’avis d’un éminent spécialiste, Francis Atta, responsable essais non destructifs, responsable équipe intervention (risques industriels majeurs), référent travaux en hauteur pour le Groupe SAFRAN, pratiquant la spéléo, l’escalade, le canyoning, la via ferrata : « […] Après lecture de ton article, avec lequel je suis en accord complet, un point sécurité me paraît très important : faire subir à des ancrages en place une force de 500 kg en traction n’est pas vraiment un test non destructif sans conséquence pour l’amarrage. Qui plus est, nous ne sommes pas dans du béton aux caractéristiques connues. La variété de nos rochers, nos broches et des résines utilisées font qu’il sera très difficile d’établir un référentiel de contrôle. Et que dire de la sanction ? Si ces tests devaient être effectués dans les voies, quelle confiance devrons-nous accorder à ces ancrages par la suite ? ». Je cite aussi Jean-Michel Geets : « Concernant les ancrages en demeure dans les voies, à quoi ça sert et quel sera le traitement des données ? Remplacer toute une voie ? Tout un massif ? Selon un test non destructif qui n a pas dès lors de valeur (en traction seule) ». Et avant cela..., il y a hélas tellement d’ancrages à remplacer et de relais à fiabiliser dans nos voies belges... Broches installées avec l’œil horizontal, anciens ancrages ou pire, les pitons cimentés de Dave.
En conclusion Le fait de savoir qu’une broche sur dix n’a pas résisté au test dans la voie X, idem dans la voie Y, servira finalement à quoi ? À pas grand-chose assurément... Ces tests, comme pour l’ensemble des tests en général, doivent (et sont) effectués en laboratoire, sur des éprouvettes destinées à cet effet et le matériel testé est définitivement jeté au rebut. Si, malgré tout, ces épreuves sont exécutées sur le terrain, il faut impérativement qu’elles soient effectuées sur des « blocs » ou sur des secteurs hors voies. Si les tests devaient êtres pratiqués dans les voies, qu’ils soient positifs ou négatifs, les ancrages doivent être obligatoirement remplacés.
ANNONCES DES CLUBS
Les cercles annoncent dans cette rubrique leur agenda ou activités particulières, pensez aussi à consulter l’agenda complet sur www.clubalpin.be/activites. Notez que les éventuelles participations financières ne sont pas mentionnées, renseignez-vous auprès du cercle organisateur.
Motion (rappel) La Fédération a été interpellée concernant des activités de certains cercles qui sont à considérer comme illégales. En France, par exemple, toute personne ne possédant pas le diplôme de guide de haute montagne est dans l’illégalité lorsqu’elle encadre des activités en alpinisme contre rémunération. De manière générale, dans les pays des Alpes, ce principe s’applique à toute personne ne disposant pas d’un diplôme reconnu UIAGM. Et donc : pour rappel, toute activité en alpinisme impliquant une rémunération de l’encadrant doit forcément et légalement être encadrée par un guide de haute montagne diplômé d’un diplôme reconnu UIAGM. Extrait du procès-verbal du dernier conseil d’administration de 15 septembre 2016.
CA B
Bruxelles-Brabant
: 02/343.54.00 – Président : Yves Raymaekers – Tél. Bruxelles Av des Sept-Bonniers, 252 – 1190 22.77.79 – eric.thille@gmail.com Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/5 me des activités La dernière mise à jour du program le site de la section du Brabant sur ble du club est toujours consulta http://www.cabbrabant.com. re agenda des activités ». Allez voir à « Activités » ou « Not électronique le programme rrier cou par voir Si vous désirez rece ations du club et de la fédération, ifest mensuel des activités et les man l se trouve bien inscrite assurez-vous que votre adresse mai r membre de la fédération chie fi dans votre fiche personnelle du secretariat@clubalpin.be
Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !
RASSEMBLEMENTS Caroux Dates : du 25 mai au 4 juin. Lieu : Olargues. Programme : rassemblement de membres. Terrain d’aventure de tous niveaux sur 5-6 longueurs (friends et coinceurs obligatoires), plusieurs massifs équipés. Randonnées et possibilité de vélo. Logement au camping municipal. Encadrement : sans encadrement. Conditions d’admission : membres en ordre de cotisation qui grimpent en entière autonomie avec leur propre matériel. Inscription : avant le 15 mai 2017. Contact : Édouard Deramée – edouard.deramee@skynet.be – 02/377.71.37.
Fontainebleau Date : le 15 août. Lieu : Fontainebleau. Programme : parcours d’escalade de tous niveaux. Possibilités de randonnée, parcours d’orientation, vélo. Conditions d’admission et niveau requis : membres en ordre de cotisation et qui grimpent en entière autonomie avec leur propre matériel. Encadrement : rassemblement de membres, sans encadrement. Logement : camping de la base de loisirs de Buthiers. Covoiturage. Renseignements et inscriptions : Yves Raymaekers – yves_raymaekers@hotmail.com – 0477/63.85.85.
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STAGES Grandes Parois – Refuge Willy Jervis Dates : du 19 au 26 août. Lieu : Val Pellice en Italie, au pied du mont Viso. Programme : techniques de progression et de sécurité sur des voies de plusieurs longueurs, en terrain école, technique de progression artificielle et de sauvetage. Niveau requis : 5a, 5b en tête, 5 en second. Encadrement : Robi Boulard et Jean de Macar, guides de haute montagne UIAGM. Renseignements : Lambert Martin – lambert@ateliermartin.be – 02/672.43.79, ou Édouard Deramée – edouard.deramee@skynet.be – 02/377.71.37.
Stage alpinisme Inscriptions : date limite 3 juin. Contact : Thierry Disneur – th.disneur@gmail.com – 02/660.84.37 (après 18 h).
Stage alpinisme 1er niveau Dates : du 2 (soir) au 9 juillet (matin) + jour prépa technique le 10 juin (Marche-les-Dames). Lieu : Oisans. Programme : écolages et courses (neige, mixte) F à A. Dôme des Écrins. Encadrement : moniteurs d’alpinisme expérimentés. Conditions d’admission et niveau : bonne condition physique – pour les sportifs ayant une première expérience de la montagne (rando ou escalade, ski de raid, alpinisme).
Stage alpinisme tous niveaux Dates : en deux éditions, du 15 (soir) au 22 juillet (matin) et du 23 (soir) au 30 juillet (matin) + jour prépa technique le 10 juin (Marche-les-Dames). Lieu : Italie, Valpelline et massif du mont Rose (W du Lyskamm). Programme : écoles techniques et ascensions adaptées à l’expérience de chacun, plusieurs 4000. Encadrement : moniteurs d’alpinisme expérimentés. Conditions d’admission : pour les alpinistes quel que soit leur niveau, connaissance des techniques de base – condition physique et entraînement ad hoc.
Stage premier de cordée sécuritaire Dates : les 23, 24, 30 septembre et le 7 octobre. Lieu : Yvoir, Freÿr et Marche-les-Dames. Programme : l’apprentissage et la mise en pratique des techniques de sécurité en falaise sportive. Test en fin de stage : brevet fédéral de premier de cordée sécuritaire. Nécessaire pour suivre la formation d’ANIM SNE. Encadrement : Jean de Macar, guide de haute montagne UIAGM, assisté par des brevetés premiers de cordée. Conditions d’admission : grimpeurs de tête confirmé (à l’aise dans du 4sup/5a). Inscriptions et contact : Yves Raymaekers – yves_raymaekers@hotmail.com – 0477/63.85.85, ou Édouard Deramée – edouard.deramee@skynet.be – 02/377.71.37.
CA B
Hainaut
gmail.com – 0476/48.05.88 Vandeveld – philippe.vandeveld@ Personne de contact : Philippe om Secrétaire : secretcabh@hotmail.c s de membre à membre sans ie la transmission des compétence ilég priv qui el ionn en sécurité. érat rgén inte chacun progresse à son rythme et Le CAB Hainaut est un club e à des stages. Notre philosophie grâc s ssée pou plus ns ment atio form oublier des notre club. Nous y tenons constam , n’hésitez pas à visiter le site de club été e ont notr s ant nou cern qui con ités ns activ atio Pour d’avantage d’inform ntes ainsi que les nouvelles , avec les modifications les plus réce notre programme d’activités à jour http://www.cabhainaut.be s. Alpe et nes de ce numéro d’Arden communiquées depuis la parution k.com/groups/73204770464/ suivant le lien https://www.faceboo en ; OK EBO FAC sur i avec nous la passion des larges auss est t Le CAB-Hainau proposer des activités, … Bref, vivre s, nce érie exp vos er ang éch , vous pouvez nous retrouver A très bientôt. horizons et des grands espaces.
Stage d’initiation à la via ferrata à Landelies – AE Dates : week-end du 20 et 21 mai de 10 h à 17 h. Lieu : Landelies. Informations : Jacques Douchamps – jacques.douchamps@gmail.com – 0477/57.21.21 ou 071/51.05.55. Inscription : au plus tard le 17 mai.
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Escalade à Landelies – SE Date : dimanche 28 mai. Programme si mauvais temps : révision des techniques de rappels, moufflage…. RDV : 9 h 30 sur place. Informations : Hubert Pourtois – 0474/64.24.20. Inscription : obligatoire au plus tard vendredi 26 mai.
« Les Randos de Marc » – SE Date : dimanche 11 juin. Informations : Marc Charlot – marc.charlot@skynet.be – 0478/54.21.08. Inscription : au plus tard le vendredi 9 juin à 18 h.
Randonnée « de survie » à Bouillon – SE Date : dimanche 18 juin. Programme : « Ou comment se préparer à Koh-Lanta », parcours d’environ 10 km avec Natacha, qui vous fera découvrir quelques plantes sauvages médicinales et culinaires, ainsi que Christophe, qui vous donnera quelques trucs pour s’orienter, faire du feu, filtrer l’eau, s’abriter en situation de survie.. RDV : 9 h 30 à la ferme de la Bourgarde à Moressée (10, rue Moressée). Inscription et renseignements : mertens.christophe@skynet.be – 0477/49.03.73.
Rassemblement escalade et randonnée en gîte à La Bérarde – SE Dates : quinzaine du 17 juin au 1er juillet. Programme : découvrir quelques-unes des plus belles balades du massif des Écrins. Nos amis grimpeurs pourront se frotter aux différents massifs d’escalade entourant le gîte. Prérequis : une bonne condition physique et de la bonne humeur… Informations : Philippe Vandeveld – philippe.vandeveld@gmail.com – 0476/48.05.88. Inscriptions : au plus tard le 1er juin 2017.
Escalade avec débutants bienvenus à Yvoir – SE Date : dimanche 25 juin. RDV : parking à 9 h 45 – attention : pont d’Yvoir fermé ! Informations : Michel Paquet – paquet.mip@gmail.com – 0475/73.33.59. Inscription obligatoire : au plus tard vendredi 23 juin.
Stage haute montagne aux Houches (Chamonix) – AE + guide de haute montagne Dates : du 2 au 9 juillet. Programme : 3 jours d’écolage + ascension d’un haut sommet. Informations : Philippe Vandeveld – philippe.vandeveld@gmail.com – 0476/48.05.88. Inscription : date limite le 1er juin 2017.
Rassemblement dans les Dolomites – SE Dates : du 16 au 23 juillet. Programme : via ferrata, escalade avec ou sans guide, escalade sur rochers équipés, randonnée, VTT (de randonnée ou plus engagé). Informations et inscriptions : Laurent Jeanmart – laurent.jeanmart@voo.be ou Aldo Cassol – cassolaldo@brutele.be – 071/95.35.18 (le soir).
Escalade « Bronzette » à Namur (Grand Malade) – SE Date : dimanche 9 juillet. Programme : après le blocus et avant vos aventures estivales, escalade et via ferrata vous attendent ! RDV : 9 h 45 (jusqu’à 16 h 30). Pour tous (les enfants de moins de 14 ans ne pourront pas faire la via ferrata). Informations : Luc Chevalier – 0486/25.19.39. Inscriptions : avant le 6 juillet.
Rassemblement escalade et randonnée à La Bérarde – SE Dates : du 29 juillet au 5 août. Programme : découvrir quelques-unes des plus belles balades du massif des Écrins. Nos amis grimpeurs pourront se frotter aux différents massifs d’escalade entourant le gîte. Prérequis : une bonne condition physique et de la bonne humeur… Informations et inscription : Philippe Vandeveld – philippe.vandeveld@gmail.com – 0476/48.05.88.
« Les Randos de Marc » – SE Date : dimanche 24 septembre. Informations : Marc Charlot – marc.charlot@skynet.be – 0478/54.21.08. Inscription : au plus tard le vendredi 22 septembre à 18 h. Équipement du site de Landelies par le GRAAL de 10 h à 17 h. Date : dimanche 8 octobre. Programme : un travail sérieux dans la bonne humeur. Informations : Jacques Douchamps – jacques.douchamps@gmail.com – 0477/57.21.21 ou 071/51.05.55. Inscription : au plus tard le vendredi 6 octobre.
« Les Randos de Marc » – SE Date : dimanche 22/10. Informations : Marc Charlot – marc.charlot@skynet.be – 0478/54.21.08. Inscription : au plus tard le vendredi 20/10 à 18 heures.
Escalade « Réchauffement » à Durnal – SE Date : dimanche 19 novembre de 9 h 45 à 16 h 30. Programme : dernière sortie falaise avant les froideurs de l’hiver. Pour tous. Informations : Luc Chevalier – 0486/25.19.39. Inscriptions : avant le 16 novembre
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« Les Randos de Marc » – SE Date : dimanche 19/11. Informations : Marc Charlot – marc.charlot@skynet.be – 0478/54.21.08. Inscription : au plus tard le vendredi 17 novembre à 18 h.
« Les Randos de Marc » – SE Date : dimanche 17 décembre. Informations : Marc Charlot – marc.charlot@skynet.be – 0478/54.21.08. Inscription : au plus tard le vendredi 15 décembre à 18 h.
Namur Luxembourg
CA B
Namur – Luxembour g
– president.cabnamlux@gmail.com – Rue des Viaux, 27 – 5100 Jambes s@gmail.com Président : Jean-François Delvigne Tél. : 081/31.08.89 – renard.agne de Wellenne, 12 – 5100 Jambes – Bois – ard Ren en 1936. ès Agn : ire réta Sec urg du Club Alpin Belge créée issu de la Section Namur-Luxembo est urg mbo uxe ur-L Nam e Belg Le Club Alpin ment bénévole. t des moniteurs brevetés, Il en a gardé le caractère foncière et où les plus expérimentés, don erie arad cam la e prim où es ontr renc calade sur les rochers Nos activités prennent la forme de érience. Nous nous retrouvons le dimanche pour des sorties d’es Des ateliers techniques exp ités. leur sibil et pos ion transmettent leur pass provinces regorgent d’infinies x deu nos es uell lesq r vacances et les pou de s ées de sécurité. Les période belges et/ou pour des randonn naissances, notamment en termes escalade, randonnée, ski de randonnée, et même con les îchir rafra de ent lem éga permettent frontières : l’occasion de s’évader hors de nos les Calanques, un rassemblement d’alpinistes en Oisans week-ends prolongés sont aussi dans ur séjo un ns niso orga s nou ée, des expéditions, etc. Chaque ann – Revue : Horizon Vertical. t. Site Web : www.cabnamlux.be et un stage d’escalade au 15 aoû
Découverte de l’escalade Dates : samedi 12 août : rochers du Néviau (Dave) – dimanche 13 août : rochers de Beez – mardi 15 août : rochers de Freÿr (Anseremme). Encadrement : par des moniteurs brevetés et grimpeurs expérimentés. Public : débutants et semi-débutants, membres et non-membres (minimum 14 ans) – possibilité de bivouac à Freÿr le 14 et grand barbecue en soirée. Renseignements et inscription : uniquement via le formulaire en ligne : www.cabnamlux.be (rubrique : Info/Stages/Treks). Contacts : Fabienne Wathelet – 0478/72.00.70 et Jacques Ciparisse – 081/22.89.98. Inscriptions (limitées) obligatoires : avant le 1er août
PROGRAMME ÉTÉ 2017 Ces stages sont accessibles à tous les membres du CAB en règle de cotisation. Encadrement : Quentin Delavignette : info@delavignette.com.
Rassemblement Dates : du 9 au 15 juillet. Lieu : Massif des Écrins – La Bérarde. Programme : découvrir le massif des Écrins par des courses classiques et mixtes (neige, glace, rocher) de niveaux adaptés aux participants (vérification de l’autonomie et écolages prévus). Logement : Centre alpin belge « Le Chamois ». Inscription : avant le 15 juin.
Stage autonomie en haute montagne Dates : du 16 (soir) au 22 juillet (après-midi) – 6 jours, 6 nuits. Lieu : Massifs des Écrins – La Bérarde. Programme : formation d’une semaine, autonomie dans des courses faciles. Courses faciles à assez difficiles + écolages sont au programme (neige, glace, rocher et arêtes). Encadrement : 6 pers. max. par guide de haute montagne (UIAGM). Logement : Centre alpin belge « Le Chamois ». Niveau requis : expérience élémentaire de montagne et condition physique raisonnable. Inscription : avant le 15 juin.
Perfectionnement à l’alpinisme Dates : du 30 juillet (soir) au 5 août (après-midi) – 6 jours, 6 nuits. Lieu : Massif des Écrins (La Bérarde). Programme : formation d’une semaine pour renforcer l’autonomie des participants dans des courses plus sérieuses jusqu’au niveau D/T.D. 6 jours. Encadrement : 5 pers. par guide maximum. Logement : Centre alpin belge « Le Chamois ». Possibilité de logement et nourriture en gestion libre (en refuges et en vallée). Niveau requis : autonomie dans des courses de niveau AD en rocher et PD en neige/glace/mixte, bonne condition physique. Acceptation sur base d’une liste de courses réalisées en tête ou réversible (5 courses en rocher/5 courses en neige/glace/mixte.). Matériel technique nécessaire : matériel technique d’alpinisme et tenue vestimentaire adaptée.
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Stage « Granit » Dates : du 20 (soir) au 25 août (après-midi) – 5 jours, 5 nuits. Lieu : Massif des Écrins (La Bérarde). Programme : perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en grandes voies rocheuses ; ascensions en premier et second de cordée de voies de plusieurs longueurs dans un niveau adapté ; accès à l’autonomie. Logement : Centre alpin belge « Le Chamois ». Niveau requis : 5/5+ en second minimum, condition physique raisonnable. Encadrement : 5 pers. max. par guide de haute montagne UIAGM. Inscription : avant le 15 juin. Matériel technique nécessaire : matériel d’escalade en grande voie, tenue vestimentaire adaptée (prêt possible). Encadrement : Quentin Delavignette, guide de haute montagne UIAGM. Inscription : au moyen du formulaire à télécharger sur le site du CAB Namur-Luxembourg, www.cabnamlux.be. Renseignements : Chantal Ghyse-Detry – ghyse.dery@skynet.be ou lechamois.cab@hotmail.com – 081/61.25.41 ou 0494/10.81.27. Remarque : réunion prise de contact, questions/réponses, organisation covoiturage le 9 juin à 20 h au CAB (fédération).
Randonnée Dates : du 3 au 23 juillet et du 7 au 23 août. Lieu : rendez-vous au « Chamois » à la Bérarde. Programme : séjour libre pour randonner dans la Vallée du Vénéon, dans une nature préservée et encore sauvage. Renseignements et réservation : 081/61.25.41 ou 0494/10.81.27 lechamois.cab@hotmail.com.
CA B
Liège
e : 0495/25.12.78, debaleon@voo.b Houlbouse, 3 – 4400 Flémalle – Tél. Secrétaire : Léon Debacker – Rue – activites@cabliege.org : Virginie Halleux – 0472/56.32.71 Renseignements et inscriptions – jodylaoureux@gmail.com ureux (GHM) : +33(0)6.24.42.15.96 Lao y Jod c ave s k! vité acti les r Pou ainsi que sur notre page Faceboo notre site web : www.cabliege :org sur e lign en ent lem éga sont Toutes nos activités
Pour toutes les activités du CAB Liège, renseignements et inscriptions auprès de Virginie Halleux – activites@cabliege.org – 0472/56.32.71
MAI Escalade dans les gorges du Tarn et de la Jonte (6 jours/7 nuits) – AE – code E12 Dates : du samedi 20 (soir) au samedi 27 mai (matin). Semaine de Pentecôte. Programme : perfectionnement à l’escalade dans l’une des plus belles régions de France, exceptionnelle tant pour son patrimoine naturel qu’architectural. Responsable : Christophe Lehner, moniteur en escalades et alpinisme.
Rassemblement ferrastistes – AE – code VF02 Dates : du 22 au 28 mai. Lieu : Maurienne, Aussois : Fort Marie-Christine ou Hôtel le Marintan.
Escalade grandes voies cap Canaille – Calanques –AE – code E11 Dates : du 25 au 28 mai – 4 jours. Lieu : les calanques – cap Canaille – Marseille. Niveau requis : escalade en second niveau 5sup-6a, maîtrise descende en rappel. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
JUIN Escalade grandes voies Verdon – AE – code E12 Dates : du 1er au 5 juin – 6 jours. Lieu : Le Verdon – La Pallud – France. Niveau requis : escalade en second niveau 5sup-6a, maîtrise descende en rappel. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
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Escalade dans les Vosges (3 jours/3 nuits) – AE – code E13 Dates : week-end de la Pentecôte du 2 (soir) au 5 juin (après-midi). Programme : perfectionnement des techniques de sécurité et de progression spécifiques aux grandes voies, escalade alpine en dalles et fissures/dièdres. Responsable : Christophe Lehner, moniteur en escalades et alpinisme.
Via Ferrata au Zugspitze – AE – code VF03 Dates : du 9 au 11 juin. Lieu : Hollental Zugspitze – Allemagne. Programme : ascension du point culminant de l’Allemagne via une très jolie via ferrata aérienne et facile.
Alpinisme – AE – code A10 Dates : week-end de Pentecôte, du 3 au 5 juin. Programme : ascension d’un premier 4000 m. Condition d’admission : pour tous, très bonne condition physique. Responsable : Pierre Dewit, moniteur en alpinisme. Limite d’inscription : 15 mai.
JUILLET 2017 Alpinisme – Rassemblement Liège – Initiation-découverte – AE – code A12 Dates : du 9 au 14 juillet – 6 jours. Lieu : Ailefroide – Écrins. Programme : initiation-découverte – Écrins. Niveau requis : débutant ouvert à tous. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Alpinisme – Perfectionnement – AE – code A13 Dates : du 16 au 21 juillet – 6 jours. Lieu : Ailefroide – Écrins. Programme : perfectionnement – Écrins. Niveau requis : base des techniques de sécurité de montagne, encordement et/ou avoir fait un stage initiation ou autonomie. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Alpinisme – AE – code A14 Dates : du 25 au 29 juillet – 5 jours. Lieu : Pontrésina (Suisse). Programme : Bernina traversée Biancograt – Piz Roseg (Suisse). Niveau requis : alpiniste confirmé en bonne condition physique, courses de niveau AD, deux participants max./guide. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Alpinisme – AE – code A15 Dates : du 25 au 29 juillet – 5 jours. Lieu : Cervin – Zermatt (Suisse). Niveau requis : alpiniste confirmé en bonne condition physique, courses de niveau D, un seul participant/guide. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Alpinisme – AE – code A16 Dates : du 31 juillet au 4 août – 5 jours. Lieu : La Bérarde, Oisans – La Meije. Niveau requis : alpiniste confirmé en bonne condition physique, courses de niveau AD, deux participants max/guide. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
AOÛT 2017 Alpinisme – AE – code A17 Dates : du 7 au 11 août – 5 jours. Lieu : Arolla, autour du mont Blanc de Cheilon. Niveau requis : alpiniste confirmé en bonne condition physique, courses de niveau AD, deux participants max/guide. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Alpinisme – Expédition –AE – code A18 Expédition alpine en Asie centrale : ascension de 4 sommets dans le massif du Tian Shan au Kirghizistan. Dates : 2 premières semaines d’août 2017. Voyage en étoile depuis un refuge confortable pour plusieurs sommets peu connus et peu fréquentés à plus de 4000 m d’altitude… Niveau requis : première expérience en alpinisme, très bonne condition physique. Responsable : Pierre Dewit, moniteur en alpinisme. Dossier d’information sur demande.
Week-end escalade « bloc » à Fontainebleau – AE – code E15 Dates : 19 et 20 août, départ le vendredi 18 en soirée. Lieu : Fontainebleau. Programme : bloc dans la forêt domaniale de Fontainebleau qui offre des paysages et des rochers à couper le souffle. Niveau : pour tous. Matériel : chaussons, magnésie, et crash-pads (si vous en disposez). PAF : gratuit, frais de covoiturage à prévoir.
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Alpinisme et escalade en grandes voies – AE – code A19 Dates : du 21 au 26 août – 6 jours. Lieu : Ailefroide, Écrins. Programme : perfectionnement. Niveau requis : grimper dans le niveau 5-5sup. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM.
Trek – AE – code R06 Dates : du 10 au 17 septembre – 8 jours / 7 nuits, 6 jours de rando. Lieu : Pyrénées, parc d’Ordesa (Espagne). Niveau requis : randonneurs confirmés, randonnée itinérante avec sommets, 12 participants maximum Responsable : Guy Fosséprez, accompagnateur en montagne.
Stage de sauvetage au sein de la cordée – AE – code E 16 Dates : Le 24 septembre, les 1er, 9 et 15 octobre. Lieu : Marche-les-Dames. Programme : techniques secours au membre de votre cordée (1er ou 2e) vers le bas, vers le haut et en traversée. RDV : 9 h 45 au corps de garde (carte de membre et d’identité) avec votre matériel (possibilité de prêt par le club). Responsable : Léon Debacker.
OCTOBRE Escalade aux calanques (6 jours/7 nuits) – AE – code E19 Dates : semaine de Toussaint, du samedi 28/10 (soir) au samedi 4/11 (matin). Programme : initiation et perfectionnement aux techniques de sécurité et de progression en falaise (escalade en tête, moulinette, relais, rappels, progression sur coinceurs, sauvetage…), voies sportives, grandes voies de plusieurs longueurs, traversées aériennes en pleine mer…
NOVEMBRE Trekking Peak au Népal. Tour du Dhaulagiri et ascension du Thapa Peak (3 semaines) – AE – code R09 Dates : du 5 au 26 novembre (dates à confirmer). Programme : le tour du Dhaulagiri, « la montagne blanche », est l’occasion d’une aventure sauvage dans une région encore préservée du flux touristique qu’ont connues certaines autres régions du Népal. 15 jours de trekking débutant à 850 m d’altitude pour atteindre après 10 jours un col à près de 5360 m (acclimatation progressive), avec l’ascension optionnelle du Thapa Peak (6012 m).
Escal’pades e.raucq@escalpades.eu de Mersch, 20 – 6700 Arlon – serg Président : Serge Raucq – Avenue u – sandrine.piedboeuf@escalpades.e u. Secrétaire : Sandrine Piedboeuf 1 – christophe.lehner@escalpades.e 88.9 /46. (moniteur d’escalade) – 0477 ner Leh phe isto Chr : le sab pon Res
ESCALADE SPORTIVE ET TRADITIONNELLE Autonomie en « trad » sur coinceurs dans la Pfalz (4 jours/4 nuits) Dates : du 29 juin (soir) au 2 juillet (après-midi). Programme : les falaises et tours de grès rouge de la Pfalz se prêtent à merveille à l’escalade sur coinceurs. Perfectionner les techniques de progression en fissures/dièdres/ cheminées et évoluer vers l’autonomie en escalade « traditionnelle » sur rocher peu ou non équipé. Inscription : avant le 1er juin.
Autonomie en grandes voies à Ailefroide (6 jours/7 nuits) Dates : du 8 (soir) au 15 juillet (matin). Programme : escalade variée en dalles, fissures, dièdres…, grandes voies entre 150 et 500 mètres ! Inscription : avant le 1er mai (8 places)
Escalade a Orpierre (6 jours/7 nuits) Dates : du 23 au 30 septembre. Lieu : Orpierre. Programme : initiation et perfectionnement aux techniques de sécurité et de progression en falaise (escalade en tête, moulinette, relais, rappels, sauvetage et auto-sauvetage…), voies sportives, coaching technique et grandes voies de plusieurs longueurs… Inscription : avant le 1er août (8 places).
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SBL D’une Cime à l’Autre A bre fondateur) sant (animateur, moniteur et mem Personne de contact : Samuel Puis 7 21.5 lx-lez-Chimay – Tél. : 0477/06. Rue Les Quartiers, 33A – 6462 Vau bly.com om – Site : dunecimealautre.wee ail.c hotm ant@ E-mail : samuelpuiss
« D’une Cime à l’Autre » a pour objectif principal de participer à la resocialisation de jeunes et d’adultes en décrochage social et/ou présentant des problèmes de dépendances et/ou de santé mentale par les activités de pleine nature que sont l’escalade, le canoë et la randonnée. L’association accueille également une école d’escalade et une école de canoë pour tout public. Notre petit coin de paradis : la région de ChimayCouvin-Viroinval, et tous les endroits où l’homme et la nature sauvage peuvent expérimenter de nouvelles co-naissances ! Nos activités, sur demande, en partenariat avec les centres d’accueil, les institutions, les différents services sociaux, les familles, les associations… sont les suivantes : Escalade : journée ou stage d’initiation en salle à Doische et en falaise à Dourbes et Freÿr, stage d’escalade en montagne sur falaises équipées. Randonnée de pleine nature : rando itinérante de 1 à 5 jours en bivouac en Wallonie (vallée du Viroin, Pays de Chimay…) et à l’étranger (Ardennes, Vosges, Jura, Vercors, Alpes du Nord, Écrins, Queyras…). Rando itinérante hivernale en raquettes avec nuit en cabane (Vosges, Jura et Vercors) Rando itinérante à cheval avec nuit en refuge équestre et cabane (Vercors). Canoë : voyage itinérant de 2 à 5 jours en bivouac sur la Semois, la Meuse, l’Ourthe, l’Amblève ou la Lesse (+ affluents l’hiver) + séjour sur la Loire (région Sancerre). Séjours itinérants : immersion « canot-escalade », 2 jours min avec bivouac, sur la basse Semois (Monthermé), la Lesse (Chaleux, Pont-à-Lesse et Freÿr), la Meuse (Freÿr) ou l’Ourthe (Bomal et cie) – immersion « Vélo-Escalade », 2 jours min avec bivouac pour rejoindre les rochers de Wallonie – immersion « canot-vélo », de 1 à 5 jours avec bivouac : remonter la rivière descendue à vélo. Rando avec âne : de 1 à 3 jours dans la région de Lompret, en bivouac avec une charrette qui porte les bagages et Réglisse qui marche, barrit, mange, boit et assure l’ambiance ! Des projets pédagogiques spécifiques • « Une année pour aller au Mont-Blanc » • Camp « de la source à la grande rivière/à la mer » : à pied, en canot et à vélo • Séjour « Reblochon et montagne » : travail en bergerie/ferme de montagne et découverte de la montagne (escalade, rando…) • Chantier « de la ruine au refuge » : participer à la transformation de ruine en cabane libre, belle, chaleureuse et utile pour les randonneurs • Chantier de construction de deux cabanes dans la vallée du Viroin pour accueillir les futurs séjours en itinérance • Camp/stage en montagne sur demande • L’ASBL accueille aussi une école d’escalade et une école de canoë pour tout public (début en septembre 2017)
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Évolution Ver ticale ticale.be /41.03.06 – laurent@evolutionver Président : Laurent Toisoul – 0497 e.be /99.25.64 – patrick@evolutionvertical Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476 internet ses activités, surfez sur notre site Pour plus d’infos sur notre club et www.evolutionverticale.be canyoning, via ferrata, randonnée, Au programme : alpinisme, falaise, e, ski de rando rando raquettes, cascade de glac
Journée portes ouvertes Évolution Verticale
Le s spor Les Le sp oorr ts sp ts n a att ur u re en e n séc éc ur écur u r it i té ité
Date : le samedi 1er juillet. Lieu : Beez/Grands Malades. Programme : initiations à l’escalade, à la via ferrata, à la spéléo et à l’alpinisme, barbecue en fin de journée. Inscriptions : aux activités via le site www.evolutionveticale.be. Infos et réservations pour le BBQ : reservation@evolutionverticale.be.
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RandoCool Président : Filippo Dal Maso Secrétaire : Jean-Louis Pauwels 7 – jl.pauwels@randocool.be ol.be – J.-L. Pauwels – 0495/67.54.4 oco rand am@ n.ad – 1 06.6 /92. Contacts : N. Adam – 0477
Trekking en Chartreuse – La Chartreuse, un territoire à sensations… Dates : du 15 au 22 juillet. Lieu : Parc régional de Chartreuse. Programme : les guides de RandoCool vous donneront les moyens de découvrir les multiples aspects de ce massif. Nul besoin d’aller très haut ni très loin pour en prendre plein la vue. Il est des lieux à part, où le temps suspend son vol. Le massif de la Chartreuse est de ceux-ci. De ceux qui bousculent les repères et revisitent les rythmes, qui réveillent les consciences et interpellent les sens, pour vous ramener lentement, mais sûrement, à l’essentiel : l’instant présent. Nous vous attendons pour une découverte pleine d’émotions, authentique et spectaculaire. Renseignements et inscriptions : Nadine Adam – n.adam@randocool.be – www.randocool.be – 0477/92.06.61.
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BeSlack ier Furnémont – 0498/62.90.32 –
/70.52.66 et Xav Contact : Florian Castagne – 0485
info@beslack.be – www.beslack.be
Alpin) CR A (Centr e Routier re ssée de l’Herbatte, 93 – 1300 Wav Président : Guy Carbonnelle – chau – 1630 Linkebeek 1 s, Villa : 0497/36.30.50 – avenue des ww.centreroutieralpin.be Secrétaire : Nicolas Fostier – Tél. ://w http : rnet inte Site – m Courriel : secretariatCRA@gmail.co
Le Centre Routier Alpin (CRA) est créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement, en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.
Notre collaboration avec le Club Alpin Belge, et plus particulièrement avec le Club du Brabant, ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010. Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise. Le CRA par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.
er ghem Ecole d’Escalade d’Aud Auderghem – Tél. Chaussée de Watermael, 136 – 1160 Présidente : Rouserez Annick
.be
t.be – site : www.newrockescalade
: 02/675.17.60 – new.rock@skyne
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mbes ASBL Ecole d’escalade de Ja 48.09
– 0472/41. (derrière la piscine) – 081/31.15.35 Rue d’Enhaive, 142 – 5100 Jambes n.be asio c-ev rriel : info@ro Internet : www.roc-evasion.be – Cou Responsable : François De Cremer
Les activités de notre ASBL se déroulent dans la salle Roc Evasion de Jambes. – 1 100 m² de surface grimpable – 60 cordes – 150 voies allant du 3 au 8 – Hauteurs des murs : 7 à 16 mètres de haut – Hauteur développée : 20 mètres – Tapis de réception « sol-o-safe » : le must en terme de sécurité – Une zone « débutants » – Une zone « bloc » – Un accueil chaleureux – Une ambiance conviviale Toutes nos activités sont encadrées par une équipe motivée et expérimentée : Isabelle, Lolotte, Johan, François, Albert, Raph et Jérôme. Cours : cours d’initiation et perfectionnement de 6 à 18 ans et pour adultes du lundi au samedi. Stages en salle : à la Toussaint, Noël, Carnaval, Pâques et en été. Tous les horaires, tarifs et infos se trouvent sur notre site www.roc-evasion.be Sorties falaise : au printemps et en été.
Entr e Ciel et Terr e jm@entrecieletterre.be – 010/45.64.76 – 0478/34.60.26 – Direction : Jean-Marc De Laever – 1348 Louvain-la-Neuve Siège social : Place des Sports, 1 – Site : www.entrecieletterre.be Courriel : info@entrecieletterre.be
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ESK Ilibre m – Jean de Macar : 0476/71.81.36 0477/45.55.46 – eskilibre@hotmail.co Administrateurs : Patrick Kienen : 180 m², +/- 70 voies du 4a au 8a… mais grande aussi : … 16 cordes, te, Peti . rand -le-G Orp à de cala é. Valérie & Patrick Kienen. ESKIlibre, une nouvelle salle d’es bloc, … Un encadrement passionn du 45°, du , dalle la de bés, bom Des dévers, des
ESKIlibre, une salle à Orp-le-Grand, qui vient de fêter ses 3 ans ESKIlibre c’est aussi : – – – – – – – – –
des cours d’initiation : enfants, ados, adultes ; des cours de perfectionnement : enfants, ados ; des cours personnalisés ; un cours compétition, pour les jeunes motivés ; des stages initiation, perfectionnement, falaise, … ; des stages falaises : découverte, 1er de cordée, via ferrata, … ; des compétitions mensuelles ; des soirées à thèmes : carnaval, Halloween, Happy New Year Challenge, … ; un chouette endroit où fêter son anniversaire.
Une équipe passionnée : Maïlys, Valérie et Patrick Kienen
SER AC inisme Club asbl Seraing Escalade Randonnée Alp /74.52.53 – secretariat@leserac.be rétaire : Paul Carral – GSM: 0485 Président : info@leserac.be – Sec /31.04.68 Trésorier : Olivier Grasselli – 0492 om – Facebook : LE SERAC (avant 19 h 00) – dom3051@gmail.c 0 46.3 /86. 0477 – ls Wie ue iniq Activités club : Dom rons, 85 – 4100 Seraing rac.be Nouveau siège social : rue des Lise geant sur le site du club www.lese nisées, vous les découvrirez en voya De nombreuses activités sont orga
y Stone Climbing Factor 76.72 pottercoach@gmail.com – 0475/57. cias, 21 – 1950 Kraainem – chrisde Aca des rue r, otte Dep phe isto Chr 1 /41.81.1 Président : iane_depotter@hotmail.com – 0472 J-P Verbeyst, 22 – 1090 Jette – vinc Secrétaire : Depotter Vinciane, rue
Zone Evasion – spiroux@zoneevasion.be Président : José Feron (Spiroux) ion.be Secrétaire : secretariat@zoneevas
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Club Alpin Belge® Fédération francophone d'escalade, d'alpinisme et de randonnée - A.S.B.L Avenue Albert 1er, 129 à 5000 Namur - RPM 0418 823 432 Fédération sportive reconnue par la Fédération Wallonie - Bruxelles
cotisations affiliations. toutes les infos et tarifs sur www.clubalpin.be/affiliations activités.
age.
comment s'affilier.
période d'affiliation.
choisir mon club : www.clubalpin.be/cercles accueil fédération : du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 00.
Club Alpin Belge® Fédération francophone d'escalade, d'alpinisme et de randonnée - A.S.B.L Avenue Albert 1er, 129 à 5000 Namur - RPM 0418 823 432 Fédération sportive reconnue par la Fédération Wallonie - Bruxelles
attestation sur l'honneur. tèl. mail. adresse postale.
fait à. le. sportif (nom, prénom). né le. signature (précédé de lu et approuvé).
le(s) représentant(s) légaux. né(s) le. signature (précédé de "lu la totalité de l'attestation et approuvé" ).
Bon de Commande
Commander en ligne sur www.clubalp in.be/topos
Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL – Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur
Nom : ........................................................................................ Prénom : .................................................................................................. Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : ......................................................................... Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : .......................................................................... ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............
x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... x : Topo Hotton (édité en NL-FR) : 9 € ................................................................................................................... x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL-FR) : 9 € ..................................................................................................... x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL-FR) : 12 € ....................................................................................................... x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. x : Topo Grands Malades (FR-NL) : 12,00 € ........................................................................................................... x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... x : En quête de plus grand : 22,00 € ...................................................................................................................... x : Belgian Climbing Team 2016 : 12,00 € ..............................................................................................................
1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié). Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381
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Frais de port : Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € ................... € Total : – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 € ................... € No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBB Communication du paiement : nom, prénom + « topos » La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.
Boutique du CAB BELGIAN CLIMBING TEAM 2016 CLUB ALPIN BELGE
Auvergne – © Tiphanie Loicq
S U O N RACONTE E R I O T S I H TON
WWW.CLUBALPIN.BE/REDACTIONAA AA@CLUBALPIN.BE
...Another day at the office
Siebe Vanhee en Sean Villanueva
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Access the inaccessible