Ardennes & Alpes n°186 - 4ème trimestre 2015

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ARDENNES & ALPES 186 – 4e trimestre 2015 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : Charleroi X

186

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4e trimestre 2015

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WWW.BERARDE.COM / 04 76 80 50 01

ST CHRISTOPHE EN OISANS

CRÉDIT PHOTO PHO : FRÉDÉRIC CHEVAILLOT PHOTOGRAPHE

LA BERARDE

RE PROTÉGÉ UN ESPACE DE NATU NS. AU COEUR DES ÉCRI

RANDONNÉE TOUS NIVEAUX R RAND TO T OUR GOURMAND GO OURM TOUR ET TOUR DE LA BÉRARDE VI VIA-FERRATA / ESCALADE EAUX--V EA EAUX-VIVES (RAFTING-HYDROSPEED) RA AND D RANDONNÉE GLACIAIRE / ALPINISME HÔ H TEL LS, GÎTES G HÔTELS, D’ÉTAPES, CAMPING, REFUGES...

DOCUMENTATION COMPLÈTE SUR DEMANDE : TÉL.: 04 76 80 50 01 / WEB: WWW.BERARDE.COM / MAIL: INFOS@BERARDE.COM


CLUB ALPIN BELGE ® Fédération francophone asbl (CAB) Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432

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Éditorial

Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique • Siège social, secrétariat général et bureaux : Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur • Secrétariat : Eveline Groetembril – Frédérique Gomrée informations générales, gestion des membres, facturation, le lundi de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 15 h 30 et les mercredis et vendredis de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63 secretariat@clubalpin.be • Direction administrative et financière : Marianne Coupatez Gestion journalière, réservation massifs rocheux, assurances, du lundi au vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 Tél. : 081/23 43 21 dir.adm@clubalpin.be • Direction rochers Joe Dewez massifs rocheux GSM : 0483/04 61 26 dir.rochers@clubalpin.be • Agents techniques : Paul Lejeune – Gwenaël Renard surveillance et maintenance des massifs rocheux, gestion du matériel agent.technique@clubalpin.be • Gardien du site et du refuge de Freÿr : Marc Debaecke gardiendeFreyr@clubalpin.be GSM : 0491/37 80 79 • Direction technique : Patrick Kelders formations de la fédération, brevets sécuritaires, politique sportive lundi au vendredi, de 9 h 00 à 17 h 00 Tél. : 081/23 43 23 dir.sportif@clubalpin.be • Compétitions – haut niveau : Tijl Smitz GSM : 0491/08 17 41 competitions@clubalpin.be lundi au vendredi, de 9 h30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30 • Centre de formation : Laetitia Vignaud lundi et mercredi, de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 00 Tél. : 081/23 43 22 formations@clubalpin.be • Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous • Président : Didier Marchal president@clubalpin.be • Site Web : secretariat@clubalpin.be • Ardennes & Alpes : secretariat@clubalpin.be

N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.

t du CAB Didier Marchal – Présiden Vous tenez entre les mains le dernier Ardennes & Alpes de 2015. Le temps passe ! Le temps passe et votre Fédération évolue. Dernier événement en date : Geoffroy De Schutter a été engagé comme nouveau directeur. Cette nomination constitue une étape importante dans la restructuration de l’équipe professionnelle de la Fédération. À partir de maintenant, il n’y a plus 3 directeurs, mais un seul. Au nom du Conseil d’administration du CAB, je lui souhaite la bienvenue. Je profite de l’occasion pour remercier Patrick Kelders qui termine sa mission de directeur technique et quitte le CAB pour d’autres horizons.

l Didier Marcha

Geoffroy prend donc les rênes de l’équipe. Celle-ci poursuit ses activités dans les domaines de l’administration, la formation, la compétition et tous les aspects relatifs aux rochers. Les services rendus par la Fédération évolueront encore vraisemblablement, comme le laissent entendre les résultats du sondage auquel vous avez été très nombreux à répondre (taux de réponse exceptionnel de 30% !). Merci pour votre participation qui témoigne de votre grand intérêt pour l’avenir de votre Fédération ! Cet été, le refuge du Goûter a été fermé pendant 1 mois (du 19 juillet au 19 août) pour cause de montagne trop dangereuse. C’est la deuxième fois qu’une telle mesure doit être prise, la première remontant à l’été caniculaire de 2003. Si de tels phénomènes s’amplifient à l’avenir, il faudra vraisemblablement revoir les itinéraires d’accès à certains sommets. Le temps passe : en 2015, on a fêté les 150 ans de l’Âge d’Or de l’Alpinisme. Si le Mont-Blanc a été gravi pour la première fois le 8 août 1786, c’est en 1865 que les derniers sommets mythiques des Alpes ont été conquis (Grandes Jorasses, Aiguille Verte, …). La première ascension du Cervin remonte, elle aussi, à l’année 1865. Le dossier de presse consacré aux 150 ans1 conclut en ces termes : « L’alpiniste en 2015 est l’héritier du style alpin de 1865, modernisé et médiatisé, mais à l’esprit et à l’engagement inchangés : audace, goût de l’exploration, solidarité, respect des lieux et des autres. En montagne, l’important n’est pas la marche, mais la démarche à toutes altitudes, en toutes saisons ». Cette réflexion peut s’appliquer à la plupart des disciplines (traditionnelles et plus récentes) de notre Fédération. À méditer, donc ! En termes d’anniversaire, je citerai encore les 70 ans de l’ENSA (École Nationale de Ski et d’Alpinisme), établissement bien connu de tous les montagnards. Une source d’inspiration ? Le temps passe… et nos réflexions se poursuivent, fortes de l’expérience accumulée au cours des années qui se succèdent. Que ce soit au niveau de chacun d’entre vous, ou à l’échelle du Conseil d’administration de la Fédération, nous progressons tous en tirant profit de nos expériences antérieures. Leur analyse est importante pour aller de l’avant ! Le temps passe… dans un peu plus d’un mois, nous serons en 2016 ! 1

http://www.1865.chamonix.fr

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Ardennes & Alpes Revue trimestrielle du Club Alpin Belge FÊdÊration francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnÊe ASBL Avenue Albert 1er, 129 5000 Namur

Sommaire e 2015 no186 – 4 trimestr e octobre – novembre – dÊcembre

COMPÉTITIONS PrÊsentation Tijl Smitz

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Belgian Climbing Team – annÊe 2015 – part II

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FALAISES

Editeur responsable : Didier MARCHAL

Philippe Lacroix, alias Bibiche

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou Êtrangers. Les articles n’engagent que la responsabilitÊ de leurs auteurs.

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Le Pic de Jalouvre et la Pointe PercĂŠe

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Madagascar. Riz, bananes et ananas

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Nirvana

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FORMATIONS PrĂŠsentation Laetitia Vignaud

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Moniteurs brevetĂŠs

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MONTAGNES

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Reproduction autorisÊe (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source : extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 186

Inauguration du refuge Albert Ier

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Le trekking du Lumbha Sambha La

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Qu’elles sont belles les neiges d’antan

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VIE DE LA BIBLIOTHĂˆQUE Remerciements

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Nouvelles acquisitions

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Sommaire des revues

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VIE DE LA FÉDÉ

4e trimestre 2015

ARDENNES & ALPES 186 – 4e trimestre 2015ĂŠUĂŠĂ€iÛÕiĂŠĂŒĂ€ÂˆÂ“iĂƒĂŒĂ€ÂˆiÂ?Â?iĂŠ`Ă•ĂŠ 1 ĂŠ * ĂŠ ÂŽĂŠ>ĂƒLÂ?ĂŠUʣәÊ Ă›°ĂŠ Â?LiĂ€ĂŒĂŠÂŁerĂŠUĂŠxäääĂŠ >“ÕÀÊUĂŠ cĂŠ`½>}Ă€j>ĂŒÂˆÂœÂ˜ĂŠ\ĂŠ*Ă“äÓәÓÊUĂŠ 1, 1ĂŠ ĂŠ *%/ĂŠ\ĂŠ Â…>Ă€Â?iĂ€ÂœÂˆĂŠ8

SEAN À MADAGASCAR

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PrĂŠsentation de Geoffroy De Schutter

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Chronique du CA

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VIE DE NOS ROCHERS 12 heures de Durnal

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Inauguration des rochers de Tour-en-Bèche

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Refuge Albert I er

Trek au NĂŠpal

AGENDA En couverture : Sean à Madagascar – Photo : Sean Villanueva

Calendrier des Clubs

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Annonce des Clubs

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COTISATIONS

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BOUTIQUE DU CAB

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COMPÉTITIONS

Bonjour Après le départ d’Olek, le CAB est, pendant quelques mois, resté sans coordinateur de compétitions et du haut niveau. Les années précédentes, l’équipe du CAB a réussi à créer une dynamique au niveau de l’équipe nationale, des compétitions nationales, du contact avec les différents partenaires (SAE, marques, …) et sur l’évènementiel (Brussel Boulder, Unlimited Climbing, …). C’est avec cette dynamique que moi je souhaite entamer le défi. Et moi, c’est Tijl. Je n’ai pas appris le français par les berceuses et contes de mes parents à côté de mon lit. Par contre, mon premier cours était genre : « Bonjour, je m’appelle Tijl. J’ai 34 ans (là où c’était plutôt 10 en réalité) et j’aime l’escalade ». Né dans un nid de Flamands, mes parents me montraient le monde. Des copains vignerons à Bordeaux, des vacances de Noël, Pâques, été, … dans les Hautes-Fagnes, le Sud de la France et tous ses coins, l’Autriche et ses montagnes en été, l’Espagne hors saison, la Tchécoslovaquie juste après l’ouverture du rideau de fer, … Les contacts avec des autres cultures et langues étant quelque chose de presque chaque jour. Il y a encore plein d’autres raisons pour lesquelles, finalement, j’adore les langues, l’école étant exclue de la liste des raisons, et spécifiquement le français et l’espagnol. Mais il me semble que ce n’est pas ici et maintenant que je dois aborder ce sujet. Par contre, le sport, ça, c’est quelque chose qui vient de l’école. Une école secondaire qui terminait une heure plus tard le soir, juste pour obliger, lors de la pause de 45 minutes à midi, à faire du sport, ça c’est carrément une idée qui devrait être relancée au niveau national… Le foot, évidemment, mais aussi la gymnastique, le basket, le volley, sur une journée pluvieuse, même du rugby et la danse – oui, la danse – m’ont amené jusqu’à la porte du Sportkot à Leuven. Cependant, après une baignade dans le vert kaki, j’avais commencé à faire de l’escalade et découvrait le canyoning. Mauvais pour l’armée belge, bien pour moi, je disais au revoir aux chefs et je partais pour quelques années d’études en automne, hiver et printemps et encadrant canyoning et autres sports d’aventures dans les Pyrénées aragonaises pendant l’été. Mais à la salle de Leuven, Hungaria, s’y passait quelque chose aussi. Entre copains, on avait lancé un club orienté « entraînements et falaises ». Principe de base : créer des grimpeurs pour la vie et s’amuser nous-mêmes à fond en réalisant cet objectif. Avec la réalité de la Belgique (notamment la météo), on se retrouvait après peu de temps sur les compétitions belges avec, comme antidote, des sorties falaise mythiques à l’étranger. Beez, Freÿr, Mozet, Dave, Les Awirs et plein d’autres me sont bien connus et ont tous leur ambiance spécifique et des anecdotes assez marrantes à raconter, mais c’est quand même en sortant de notre beau pays que j’ai complètement commencé à apprécier l’escalade. En même temps, les jeunes devenaient à chaque fois plus forts et je fréquentais de plus en plus les compétitions comme coach. Après avoir terminé mes études et mon « entraîneur B », le KBF me demandait si j’étais intéressé à aider l’équipe nationale. Là, je n’ai pas dû penser plus qu’une seconde : la réponse était clairement positive.

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Tijl Smitz Avec, au début, Yves Dellicour, Sam De Smet et moi dans l’équipe fixe, j’ai pris plein d’expériences inoubliables. Olivier Rouquette, Jérôme De Boeck, Christophe Depotter, Liselotte De Bruyn, Didier Mottart et Muriel Sarkany suivaient plus tard. Grâce à eux (y inclus les nombreuses personnes que je ne nomme pas spécifiquement ;-)), l’aventure de l’équipe belge se montrait toujours avec une vision sur le futur. Une bonne ambiance de travail. Simultanément, en Belgique, les salles et les autres différentes parties commençaient aussi à coopérer d’une manière agréable dans la réalisation d’un circuit de compétitions officielles et non officielles. Tout ceci, m’a amené jusqu’au point où il y avait un poste de libre au CAB entouré d’un arôme prometteur pour notre sport. Et, à nouveau, la réponse était positive. Je veux travailler pour faire grandir les sports de montagnes. L’escalade sportive étant, à mon avis, la discipline la plus accessible dans notre pays. Je connais déjà plusieurs jeunes qui ont commencé dans les salles et sont passés par les compétitions pour évoluer jusqu’au plus haut niveau mondial en alpinisme. Je pense qu’il n’y a rien de grave en disant que c’est par l’escalade sportive qu’on peut faire vivre toutes les disciplines qu’on peut s’imaginer. Après, ce n’est que mon opinion et je suis ouvert à toute discussion (avec une simple Stella Artois à côté). Tijl – un Flamand du Sud ou Francophone du Nord, comme vous voulez, mais surtout un simple grimpeur


COMPÉTITIONS

Belgian Climbing Team © Thibaud Caulier

© Denis Timmermans

II A nnée 2015 – Par tie

Imst, Laengenfeld, Chamonix, Briançon, L’Argentière, Mitterdorf, Münich, Stavanger, Arco

Equipe nationale de bloc à Laengenfeld (manque : Lukas Frankaert)

Paraclimbing, Youth Boulder, Senior Lead, Senior Boulder, European Cup, European Championship, World Cup et World Youth Championship

pour se garantir de la place dans cet Ardennes & Alpes. Par exemple :

© Thibaud Caulier

Ceci pourrait être le résumé des derniers mois pour l’équipe nationale. Mais, apparemment, ils aiment bien qu’on parle d’eux. En tout cas, ils font plein d’efforts

– Elodie, Chloé, Harold, Lukas et Anak emportent 10 médailles, dont 4 en or ;

© Thibaud Caulier

– aux Championnats du Monde Jeunes à Arco, notre grande équipe rassemble la suite : 1re, 2e, 3e, 4e, 5e,

Sébastien Caviola dans ses qualifications à Laengenfeld

Chloé Caulier dans sa finale de bloc à Arco

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Tijl Smitz


© Thibaud Caulier

© Thibaud Caulier

Médaille d’argent pour Lukas Frankaert en bloc à Arco Et si on dit qu’ils font plein d’efforts, on ne parle pas seulement de notre équipe nationale d’escalade. On parle aussi d’une autre équipe, à chaque fois plus forte en nombre et en cohésion. Peu nombreuses sont-elles les compétitions où on ne voit aucun supporter pour notre équipe. Et là où, dans le passé, on voyait un individu passionné ou les quelques parents qui pouvaient se libérer du boulot, nous sommes très fiers de notre délégation variable de supporters qui fait à chaque fois un bon déplacement. Nous espérons pouvoir compter sur vous dans le futur. Déjà le week-end prochain, à Puurs, nous sommes sûrs et certains de vous voir très nombreux (événement avant publication), mais vous pouvez déjà noter pour 2016 : la finale de la Coupe du Monde de Bloc à Münich le 12 et 13 août 2016 et les Championnats du Monde Seniors à Paris (Bercy) du 14 au 18 septembre 2016, comme compétitions les plus proches.

Arnaud Ansion dans sa finale de bloc à Arco 6e places et une grande récolte de demi-finalistes et meilleures performances personnelles ; – nos seniors masculins frappent à la porte des finales en Coupe du Monde Lead ;

© Thibaud Caulier

– le contact intensifié entre notre équipe et les équipes des autres pays nous confirme que notre sport est surtout une passion partagée avec l’appréciation des efforts et des performances de chacun, y compris les juges, ouvreurs et autres volontaires.

© Thibaud Caulier

– des stages « après compétitions » à Ailefroide et Mitterdorf qui ont été très enrichissants grâce au bon esprit de toute l’équipe. Rien de plus inspirant qu’une bande de jeunes athlètes concentrés sur leur évolution et avec une volonté de dingue pour apprendre et s’améliorer ;

Anak Verhoeven, championne du monde de difficulté à Arco

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Chloé Caulier dans sa demi-finale de difficulté à Arco


FALAISES

Philippe Lacroix » e h ic ib B s a li a «

peur atypique Rencontre avec un grim

Aller à la rencontre de Philippe Lacroix, c’est se pencher sur un personnage incontournable de la Haute-Meuse. Un peu sacralisé par son inépuisable activité d’ouvreur de voies et de grimpeur, il est également un inlassable découvreur de grottes. En fait, cet homme plein de malice a eu une activité assez hors norme sur nos rochers. L’intensité de cette activité est partiellement liée à un handicap auditif congénital qui a renfermé notre homme dans son monde, un monde de silence, minéral, fait de falaises et de grottes.

Rencontre avec Bibiche à Furfooz Bernard Marnette : Bonjour Bibiche. Tu es né à Dison le 21 décembre 1948, ton père était ingénieur dans le textile, à Verviers, avant que toute la famille, les parents, mais également les enfants, ne déménage à Namur où la famille s’agrandira : tu as trois frères et quatre sœurs. Tu as passé une bonne partie de ta vie dans la capitale wallonne. Tu as aujourd’hui 66 ans dont beaucoup d’années consacrées à nos rochers. Raconte-nous un peu tes débuts en escalade ? Bibiche : Je grimpe depuis 1973. Mes problèmes d’ouïe ont fait que, très jeune, je me suis tourné vers la nature. J’ai très vite appris à m’échapper dans les bois et les vallons aux alentours de la maison familiale. J’ai eu une jeunesse un peu « enfant sauvage ». J’aimais aller voir la faune et la flore dans la nature. J’allais me perdre des heures dans les bois. Lors d’un voyage scolaire, j’ai vu les falaises de Freÿr et j’ai été impressionné par les grimpeurs qui les gravissaient, mais c’est vraiment début des années 70 que je me suis pris au jeu de l’escalade, au rocher du Néviau à Dave. Un jour, j’y ai rencontré Pieter Lombaers, un grimpeur hollandais, qui m’a fait grimper. Mes premières voies ont été « la Fontaine » et « la Grunne ». J’ai vraiment pris goût à l’escalade avec lui. Après, j’ai vite grimpé avec tous les habitués de Dave : Philippe Godart, Jean-Paul Wiame et surtout Marc Brunin. J’utilisais tous mes loisirs à grimper et je me retrouvais parfois seul en falaise. Je grimpais en solo intégral dans les voies faciles et auto-assuré dans les voies difficiles. L’auto-assurage se faisait de manière assez rudimentaire et, un jour, j’ai fait une chute mémorable dans la

Celui que l’on connaît mieux sous le surnom de « Bibiche » est un des plus actifs grimpeurs belges des années 80. A cette époque, l’escalade libre explosait et l’équipement des voies n’était pas aussi standardisé qu’aujourd’hui. Une période pleine de polémiques comme le milieu de l’escalade en a connu plusieurs. Jusqu’au début des années 2000, Bibiche a pris une place incontournable dans l’équipement et le rééquipement de nombreuses voies dans les massifs de Dave et de Freÿr. Son bon sens et son savoir-faire ont souvent fait merveille et ont donné naissance à quelques perles de l’escalade ardennaise. Bref, il y a peu, on aurait encore dit : « Allez, Bibiche », mais de l’eau a coulé sous nos belles falaises, le temps a passé et Philippe se fait moins présent sur nos rochers aujourd’hui qu’hier. Vous risquez cependant toujours de le rencontrer au détour d’une falaise ou à la sortie d’une grotte, car, malgré ses 66 ans, Philippe est toujours bien là. Il veille inexorablement sur ses terres et, on peut en être sûr, si Bibiche a mauvaise ouïe, il a bonne vue !

Pieter et Bibiche en août 1975

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Bernard Marn ette


J’ai commencé alors un travail de prospection dans les rochers et les grottes de la Haute-Meuse pour différentes asbl d’archéologie qui m’employaient pour de petits contrats. J’ai ainsi travaillé pour l’Université de Liège, le Musée du Cinquantenaire, le Musée des Sciences Naturelles, puis j’ai fini par avoir un contrat à la Région Wallonne dans cette même fonction de prospection et d’aide à la recherche archéologique. Je me suis donc retrouvé à temps plein comme professionnel des rochers et des grottes. Cette fonction me permettait d’être dans mon univers et, durant mes temps libres, je grimpais et j’équipais… J’ai surtout pratiqué dans la Haute-Meuse, mais j’ai grimpé un peu partout en Belgique. J’ai également visité d’autres sites majeurs à l’étranger : les Calanques, le Verdon, la Dalle d’Argentine, Fontainebleau, Nidegem, Berdorf, … BM : Parle-nous un peu de ton activité d’équipeur.

Bibiche dans la Fontaine « Jomouton » à cause d’un piton récalcitrant. J’avais déjà eu le même problème dans « la Samovar ». Comme il y a eu plusieurs accidents à Dave à cette époque, j’ai été assez vite interpellé par la notion de sécurité en escalade. Je me suis donc mis à rééquiper pas mal de voies. En fait, à cette époque, je travaillais comme menuisier. J’ai une formation en ébénisterie et je montais des cuisines pour un patron à Namur, puis il a pris l’optique de travailler plus volontiers avec des indépendants et je me suis retrouvé au chômage à 39 ans.

Bibiche dans l’Ampezzane

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BBCH : C’est une responsabilité d’équiper ! On essaie de faire pour plaire au plus grand nombre, mais le choix n’est pas toujours aisé entre le sous et le suréquipement. Pour moi, le bon « équipeur » est celui qui sait se mettre à la place du plus grand nombre. Ceci dit, cela dépend aussi des modes et des époques. BM : Dans les années 70-80, l’équipement n’était pas standardisé comme aujourd’hui ? BBCH : Effectivement, j’ai connu l’époque où l’on équipait uniquement sur pitons. Ce n’était pas toujours aisé de trouver le bon piton pour la bonne fissure. Lorsqu’on équipe, les pitons doivent être sûrs si on les laisse à demeure. D’ailleurs, dans les années 70, on prenait l’ha-


bitude de sceller les pitons au ciment, du ciment à prise rapide appelé ciment fixe. Il m’est arrivé de cimenter des pitons dans de larges trous que je forais avec une mèche de 19. Dans ce cas, je coudais le piton de façon à ce qu’il ne s’enlève pas en cas de traction dans l’axe. Il y avait un certain « savoir-faire » à l’époque des pitons. BM : Après cette époque des pitons, il y a eu les gollots et les spits ? BBCH : Tout à fait, les années 80 ont été une révélation. On a commencé à sortir des fissures, à aller dans du compact. On plaçait ainsi des petits gollots à la main, avec un tamponnoir. Cela se faisait déjà dans les années 50-60 avec des gollots artisanaux. Dans les années 80, j’équipais avec du Salewa, c’était déjà l’ère de l’industriel. Très vite, on en est venu au spit, comme cela se faisait dans le Verdon. D’abord, il y a eu les plaquettes Petzl de 8 sur cheville à expansion. Cela venait de la spéléo. Ce matériel n’était pas idéal pour l’escalade et certains spits ont cassé. C’est un peu plus tard que sont arrivées les premières plaquettes pour l’escalade. On a eu des problèmes avec les TSA qui se cassaient au niveau de la pliure, puis on est arrivé au type d’expansion actuel type « long life » et puis les broches à scellement. BM : Avant cette standardisation, comme tu l’as dit, il y avait une manière de faire artisanale. Avais-tu des trucs particuliers ? BBCH : Je n’ai jamais eu de forge, je n’ai donc jamais fabriqué de piton. En 1970, la fabrication de pitons était déjà bien standardisée. Mais, dans mon garage de Namur, j’avais un établi, je m’en suis beaucoup servi à l’époque où l’on cimentait les pitons (années 60-70). J’aimais bien courber certains pitons avant de les placer, par exemple en cas de scellement.

J’ai également adapté certains matériels en plaquettes dans les années 80-90. On utilisait des œillets de pitons dans lesquels on faisait un trou de 8. J’ai également fait des plaquettes à partir d’attaches de ceinture de sécurité. Artisanales, mais très solides, elles permettaient de placer une sangle plate pratiquement à demeure. Je me suis également fabriqué une longue perche avec un crochet « Fifi » placé à son extrémité. J’y mousquetonne encore mon échelle spéléo. Cela me permet d’aller crocheter un point d’assurage très haut et la perche me permet également de redescendre sans abandonner de sangle, technique idéale pour travailler en solo. BM : Equipeur est donc une activité particulière, mais c’était plus vrai encore dans les années 70-80 ? BBCH : Lorsqu’on regarde en arrière, c’est effectivement bizarre. Comme je l’ai dit, j’ai rééquipé d’abord sur pitons, puis sur gollots et, ensuite, on a dit que les spits étaient plus solides. Il y a eu le spit de 8 et de 10, puis on a refait le travail avec des broches d’aujourd’hui. En 35 ans, certaines grandes classiques ont ainsi connu trois ou quatre types d’équipement différents, sans oublier certaines qui sont passées par le stade du déséquipement complet comme, par exemple, « la Sanglante » qui, à cette époque, se faisait complètement sur coinceurs. BM : Oui, effectivement, tu as dépitonné la célèbre fissure de « la Pastorale » au rocher des Vignobles de Sy. C’était au début des années 80 ? BBCH : Effectivement, j’avais fait la voie en solo autoassuré uniquement sur coinceurs. Cela passait très bien ainsi et j’ai dépitonné, mais ça n’a pas plu. Par après,

C’est également sur cet établi que, dans les années 80, j’ai tordu les broches en inox que j’ai placées en quantité à Freÿr et à Dave. Le CAB les achetait en barres de 5 mètres chez Sidero Acier, à Bruxelles. Je les coupais à distance de 50 cm et je les tordais en U avant de les placer. L’inconvénient dans ce type d’équipement était qu’il n’y avait qu’un seul ancrage (pas de chaîne pour relier deux points, comme aujourd’hui), c’était embêtant pour les relais. On vérifiait la roche avant d’enferrer ces broches qui faisaient entre 15 et 20 cm de profondeur. Elles étaient en inox de 14 mm de diamètre : du très solide et de l’inusable. Elles ont été cependant pratiquement toutes sciées et remplacées aujourd’hui.

Plaquettes type Bibiche

Rocher Les Coperes

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Quand Bibiche note un rééquipement

Rocher Les Coperes – topo – annotations Bibiche

Christian Vandenhoff a équipé sur broche. C’étaient les petites broches des années 80 dans lesquelles les mousquetons, plus gros, ne rentraient pas. Christian avait équipé « light », trois broches pour 35 mètres avec la possibilité de compléter avec coinceurs. C’était un compromis. MB : Parlons un peu de tes ouvertures. Quelle était ta vision d’ouvreur ? BBCH : J’ai toujours été quelqu’un de pragmatique. Dans les années 70 jusque dans le début des années 80, on ouvrait encore, lorsque c’était possible, dans les fissures. À ce moment, j’ouvrais à l’ancienne, du bas, et parfois uniquement sur coinceurs. C’est ainsi qu’est née la voie qui porte mon nom à Marche-lesDames : « La Bibiche ». J’ai aussi réalisé une voie qui s’est appelée « l’Américaine » parce qu’ouverte sur crochets américains. En fait, j’avais utilisé des crochets que l’on appelait de type allemand, plus fins que les crochets américains. C’est un beau souvenir d’une voie bien engagée, ouverte avec Marc Brunin. Cette voie se trouve sur la droite de la grande face de l’Al Lègne. C’est plus où moins le tracé de la « Big Bang » d’aujourd’hui.

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Tout le bas de la paroi était rempli de gouttes d’eau. On pouvait donc avancer sur crochet, puis mettre un Gollot et repartir ainsi. C’était un concept assez original pour l’époque. J’ai ouvert « La Cerise » dans un autre style : une recherche par le haut, en rappel, de ce qui est probablement la dernière grande voie de Freÿr. Pour que cette voie se fasse sur trois longueurs, en traversée, il a donc fallu s’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver le bon itinéraire que j’ai équipé entièrement sur Gollots. J’ai toujours bien aimé les Gollots, mais certains grimpeurs n’avaient pas confiance. C’est pour ça que je les montais toujours en double. C’était peut-être mieux, mais cela demandait un équipement double aussi ! J’ai également ouvert une voie plus controversée : « les Prises taillées ». En fait, Edouard Roses avait déjà ouvert une partie de la voie avec de nombreux coins de bois, mais il avait pris un énorme vol dans le passage du toit. La voie paraissait tellement esthétique que je l’ai finie, mais voyant que le passage, au-dessus du toit, était pratiquement faisable en libre, j’ai taillé le gros bac dans le toit plus quelques petites prises plus haut. Rien que la taille du bac m’a pris une demi-journée. Tout cela pour en faire une voie remarquablement aérienne et


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29/03/1981, Ă Marche-les-Dames, la Bibiche

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athlétique dans un niveau élevé, mais raisonnable pour l’époque, et cela, en libre ! Cela reste pour moi une ligne majeure de Freÿr. J’aime davantage les voies de ce genre, athlétiques et gazeuses ! MB : Tu as ouvert d’autres grandes et belles classiques à Freÿr ? BBCH : J’ai ouvert une cinquantaine de voies dans les rochers belges, essentiellement à Freÿr et Dave dont effectivement de belles classiques : « la Grippe intestinale », « l’Envie folle », « la Diabolique », « la Tireligne », « Caramel mou »… MB : Il y a aussi deux voies « Bibiche », une à Freÿr et une à Marche-les-Dames, mais tu as aussi un rocher qui porte ton nom, en tout cas pour les grimpeurs. Dans son relevé des rochers « Guide de l’escalade en Belgique », Patrice Dumoulin parle du « Rocher du toit à Bibiche » à Live-sur-Meuse ! BBCH : Effectivement, dans les années 80, j’ai ouvert, avec Marc Brunin, une voie dans ce massif. Cette voie parcourt un pilier juste à côté d’un énorme toit triangulaire. Nous avons ouvert cette voie difficile du bas. Quelques années plus tard, une partie du toit s’est effondrée. MB : Il y a des voies « Bibiche », un rocher Bibiche, mais également un chantoir et deux grottes « Bibiche ». Avant de nous parler de ta passion pour la spéléologie et la recherche archéologique, dis-nous un peu d’où vient ce surnom ? BBCH : C’est ma mère qui m’appelait toujours « Bibisse »1 et, un jour, Brigitte Koch a transformé cela en Bibiche… MB : Parle-nous de ton goût pour l’exploration souterraine ? BBCH : Quand j’étais adolescent, j’ai exploré une petite cavité derrière la maison familiale. Une explora1

Bibisse, en Wallon, signifie « bestiole », petite bête. Terme plutôt enfantin. A prendre ici dans un sens affectueux.

tion simple avec des bougies et une vieille lampe. C’est avec Edouard Roses, un grimpeur habitué à Freÿr que j’ai découvert ma première grotte archéologique en 1987. Sous le point de vue de Freÿr, il avait remarqué une anfractuosité dans la roche, alors qu’il faisait un travail de détection. Il m’a proposé d’explorer, mais nous n’avions même pas de lampe, c’est dire si les recherches furent peu fructueuses. J’y suis retourné seul et j’ai découvert des choses intéressantes sous une plaque stalagmitique. J’ai appelé « SOS Fouilles » et la grotte a été fouillée en détail. On y a retrouvé des choses d’un bel intérêt archéologique, comme un péroné percé d’une flèche. Cette découverte de la Grotte « Bibiche » m’a révélé l’intérêt de la recherche archéologique. Souvent, les spéléologues viennent par après à l’escalade. Moi, j’ai fait un peu l’inverse, puisque je grimpais depuis plus de 15 ans quand je me suis intéressé aux grottes. J’ai, par la suite, exploré de nombreuses cavités. J’ai prolongé et découvert des secteurs importants à la célèbre grotte de Goyet, à « l’Abri des Autours » à Freÿr, de nombreux réseaux à Mont-Godinne et bien d’autres. J’ai aussi découvert quelques entrées de grottes puisque, pendant plusieurs années, c’était une partie de ma vie professionnelle. MB : Justement, tu as donné nom à plusieurs grottes en Wallonie. Peux-tu nous donner quelques explications étymologiques sur certaines nominations ? BBCH : La grotte « Margaux » au « Colebi » est le nom de la fille de Jean-Marc Léotard qui était archéologue à « SOS Fouilles » et qui a mené les fouilles par la suite. Elle venait de naître. A Spy, la grotte du « Masque bleu » tient son nom du fait qu’en revenant à la voiture, j’ai trouvé un masque de carnaval. La grotte des « Petits souliers », à Marche-lesDames, doit son nom à des souliers d’enfants trouvés dans la cavité. Dans le même massif, la grotte du « Pont de singe » est située juste en face du passage aérien qui est la clé de la via ferrata du parcours commando.

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MB : Une autre de tes passions est l’ornithologie. Peux-tu nous dire deux mots sur ta passion des oiseaux ? BBCH : Comme je suis resté bien longtemps dans le monde du silence, j’ai pris plaisir à observer le vol des oiseaux. Comme je l’ai dit, j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse à observer la nature. En tant que grimpeur, j’ai vite trouvé un intérêt pour les oiseaux nicheurs comme le faucon pèlerin, par exemple. Il faut dire qu’avec la technologie d’aujourd’hui, mon ouïe s’est bien améliorée et, après avoir longtemps observé les oiseaux en silence, je les entends à présent. J’ai encore du mal à distinguer certains pépiements, mais c’est un monde particulier qui s’ouvre à moi aujourd’hui. En fait, je porte un grand intérêt au faucon pèlerin qui était très rare chez nous il y a encore peu de temps.

Le toît à Bibiche lors de l’ouverture

J’ai ainsi entamé une collection de bagues de pigeons que je retrouve en nombre au pied des endroits de nidification des pèlerins. Cette collection de bagues, commencée en 1973, est maintenant importante. La plus vieille bague de ma collection date de 1897. J’ai un côté « collectionneur ». J’aime bien garder les vieux pitons des anciennes voies rééquipées ou le témoignage du passage de l’homme dans certaine grottes. Ceci dit, les passions parfois se mélangent. Ainsi, mes connaissances des rappels et des techniques d’escalade m’ont fait connaître dans le monde des ornithologues. Régulièrement, je suis appelé pour aller aider à baguer des oiseaux, surtout dans les endroits difficiles ! MB : Quel lien fais-tu entre tes trois passions ? BBCH : Le plaisir de la découverte a toujours été une passion pour moi. Aujourd’hui, j’ai moins de dispositions pour l’escalade. Il est effectivement plus facile de rester performant en spéléo, en tous cas sur le plan des découvertes, même s’il faut le dire, les « Désobs », avec l’âge, c’est assez physique. Pour le reste, les oiseaux, c’est comme les grimpeurs… ils vivent en hauteur. On partage le même univers !

MB : Quelles sont tes plus belles découvertes ? BBCH : Un de mes meilleurs souvenirs est la découverte de la grotte de « l’Hermite » à Hastière, près de la chapelle St Walhère. J’ai découvert une cavité aménagée qui datait du Moyen-âge. Ce n’était pas du néolithique, mais imaginez ma surprise de trouver dans une grotte de la vaisselle, des couverts, des statuettes décoratives dont une très belle vierge à l’enfant, des dés à coudre, de la monnaie de l’époque de Charles Quint… Sinon, je recherche surtout des vestiges néolithiques. C’est pour cela que j’aime mieux m’occuper des grottes non concrétionnées, cela ne demande pas de précautions particulières et on peut vraiment chercher sans avoir peur d’abimer les beautés naturelles de la grotte. J’aime quand, en plus, il y a un petit intérêt technique dans l’exploration. J’ai, par exemple, un bon souvenir de la découverte du « Trou Delieux » à Mont-Godinne. Il s’agissait en fait d’une redécouverte, car le Spéléo-Club de Bruxelles avait déjà exploré sérieusement le trou, mais un glissement de terrain a tout recouvert. C’est donc une deuxième découverte de la grotte que j’ai effectuée, mais je l’ai poussée loin, bien au-delà de ce que l’on appelle la Salle de la Brocante. C’est un très beau et long réseau dont la découverte m’a procuré beaucoup de plaisir.

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Remerciements de Jeannine Vassart au nom du CAB


FALAISES

Le Pic de Jalouvre e é c r e P e t in o P la t e Début septembre 2015, en compagnie de Stéphane Winandy, deux jours, deux voies en Haute-Savoie… Raid parfaitement réussi, ciel bleu le soleil au zénith. Cure vinicole et « Reblochonne », que la montagne est belle…. En guise d’échauffement, nous débuterons par :

LE PIC DE JALOUVRE Petite montagne dominant la chaîne du Bargy et le col de la Colombière à 2 408 mètres. Le Lord Anglais : TD inf., 200 mètres, 6a+ (une jolie petite grande voie), Ph. Davied et Hervé Chappaz – 2007. Commentaires, source et topos : http://www.camptocamp.org/ Approche : 10 minutes. Du parking de la carrière (col de la Colombière), longer la paroi jusqu’à une plaque bleue « les Gaguistes » indiquant le départ de la voie. Itinéraire On attaque par les deux premières longueurs « Les Gaguistes ». Au deuxième relais, tirer à droite pour rejoindre « Le Lord Anglais »

L1, 4 c : dalle facile, un pas sur la fin. L2, 5 b : courte longueur, vers la fin 1 pas en 5 c un peu déversant ; grosse écaille pour les mains. L3, 4 c : départ commun aux « Gaguistes », puis suivre à droite. L4, 4 c : départ en traversée à droite, jolies dalles. L5, 5 a : dalles. L6 : un premier mur en 5 c, une traversée en 5 c/A 0 (6 b+ en libre ?), une fin en raides cannelures, 6 a/6 a+. Descente. En rappel dans la voie, tous les relais sont chaînés. A SAVOIR : Pour les amateurs, il y a aussi la via ferrata du Jalouvre : http://www.altituderando.com/ Pic-de-Jallouvre-2408m-par-la-via https://www.youtube.com/watch ?v=fxGGdVJ0YUc

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Jean-Claude Vi ttoz


La Pointe Percée avec en arrière-plan le Mont-Blanc

Le Pic de Jalouvre

Le lapiaz et, au fond, le refuge

Dans la Voie

Longue approche au travers des pâtures et lapiaz

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Ensuite, ce sera :

LA POINTE PERCÉE Superbe sommet, culminant à 2 750 mètres, la Pointe Percée est le plus haut sommet de la chaîne des Aravis (Haute-Savoie). Ça Rigole dans les Cannelures : TD/350 m – 5 c/6 a – 5c obl. Une belle grande classique. Commentaires, source : http://www.camptocamp.org/ Approche Du parking du col des Annes, suivre le large chemin qui rejoint la tête des Annes (bosse juste à gauche du télésiège). De là, suivre le sentier balisé qui mène au refuge de Gramusset. Un peu en contrebas du refuge, remarquer un balisage orange. Sinon, viser au mieux le pied de la face Nord, on rencontre régulièrement des cairns ou un bout de chemin. Tous les sentiers mènent vers le pied de la face de façon plus ou moins logique. Remarquer dans l’arête le fameux « trou ».

De là, part un pilier. La voie démarre 100 m à droite de la base de ce pilier. Si on n’a pas vu ce « trou », rejoindre le pied de la face 300 m avant l’arête et dans une zone de cannelures. Remarquer des points de peinture rouge (au-dessus du dernier névé, en fin de saison) qui indiquent l’aplomb du départ de la voie. Le départ lui-même se trouve une dizaine de mètres plus haut, marqué par une flèche rouge (Attention : la voie du trou démarre par un « T » peint en rouge (et non une flèche)). Pour le rejoindre, contourner le névé par la gauche et revenir à droite en traversée. En fin de saison, lorsque le névé a disparu, la flèche rouge se situe environ à 50 m du sol (3 à 4 qui peut se protéger). Itinéraire L1, 5 b : partir légèrement à gauche, puis se rétablir à droite pour rejoindre le relais. L2, 5 b : droit au-dessus, un pas au départ, puis plus facile dans une dalle. L3, 5 b : droit au-dessus dans un dièdre fissure, puis léger crochet à gauche et droit. L4, 3 b : océan de cannelures en franche traversée à gauche, puis tout droit. Attention : cette longueur est sous la neige en début de saison !

Dans le Lord Anglais

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L5, 5 b : dalle facile tout droit, puis dièdre athlétique à droite. L6, 5 b : droit au-dessus du relais pour monter dans une dalle, puis à droite pour rejoindre le premier point. Monter droit ensuite pour rejoindre une vire. Le relais est un peu plus haut, à droite. L7, 6 a : monter 8 m dans le dièdre/fissure (très bien équipé), puis traverser à droite. L8, 6 a : traverser à droite, puis droit dans une fissure/ cheminée que l’on suit droit, puis vers la gauche jusqu’à rejoindre un « pilier ». Traverser à gauche pour rejoindre l’arête. Ensuite, 3 possibilités : rejoindre la vire à droite (équipée de quelques points) pour emprunter la cheminée Guttinger en 3 qui mène au sommet (déconseillée, rocher moyen et difficile à protéger). En suivant la vire au-delà des cheminées G, on peut aisément rejoindre la voie normale (échappatoire commode et bien marquée). La solution la plus élégante est tout de même de suivre l’arête. A partir d’ici, curieusement, c’est suréquipé. L9, 6 a : magnifique longueur aérienne et verticale. Départ teigneux, puis bonnes prises. L10, 5 b : splendide et aérien. L11, A 0/5 b : 5 b, puis A 0 sur 4 spits. Ensuite, rejoindre le sommet en suivant l’arête à corde tendue (un point côté refuge un peu avant la croix). Descente Suivre le balisage rouge qui indique l’itinéraire de descente le plus direct vers le refuge. On peut aussi prendre la cheminée de Sallanches, mais c’est un peu plus long. L’itinéraire rouge/orange descend d’abord dans des pierriers où il faut souvent mettre les mains, le casque est conseillé. Puis, on atteint le névé supérieur (raide). Suit un nouveau passage

en pierrier et enfin le débonnaire névé inférieur. Pas de difficulté d’itinéraire, même dans le brouillard, si on est vigilant (marques abondantes). Plusieurs dalles sont dangereuses à descendre en cas de pluie. Remarques – Face à l’ombre, une bonne partie de la journée (au soleil vers 15 h 00 à la fin août). – Prévoir un piolet en début de saison, car le névé d’attaque est un peu raide et surtout celui de la descente. – Cette voie étant assez isolée des autres, on y est tranquille et l’escalade est rapide et très agréable. La texture du rocher est moyennement adhérente (rocher de face N, comme pour le Miroir d’Argentine) et les cannelures ne sont pas comparables à celles que l’on peut trouver ailleurs dans les Aravis ou au Sapey. Matériel Escalade en grande voie sportive. Prévoir quelques friends de bonne taille en début de saison, sangles, 10 dégaines et un piolet en début de saison. L’équipement de la voie est aéré, mais suffisant pour un grimpeur d’un niveau 5 c (1 spit tous les 5-8 m). Il faut parfois chercher les spits qui se confondent avec le rocher (même si plusieurs sont équipés de cordelettes pour un meilleur repérage). Tous les relais sont bétons avec rappel possible sur chacun. News 01/09/2015 : nouvelle voie à gauche de « Ça rigole dans les Cannelures » : Le Lagopède : 3 c, 4 b, 5 a, 3 c, 5 a, 4 c, 5 b, 5 a ouverte par Stefan Sporli et Gilles Brunot. http://www.camptocamp.org/outings/672032/fr/ pointe-percee-lagopede-l-ouverture

Dans le Lord Anglais

Dans la Voie

Dans la Voie

La pointe percée précédée de son gigantesque lapiaz

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FALAISES

s a n a n a t e s e n a n a b Riz, Sean Villanueva

Le topo annonçait un pas de bloc violent. Dès que mes doigts touchent les croûtes dans ce bombé, les cristaux de granite me déchiquettent la chair. Il est sept heures du matin, deuxième longueur, le réveil coriace. Je nie la douleur, arque mes doigts avec certitude et j’analyse le bombé pour des prises de pieds : il n’y en a pas. Les pieds en adhérence, je tracte sur les doigts : une bonne arquée est calée dans mon viseur. Il y a moyen ! Au moment où je me lance, des cristaux cassent et mes doigts sont arrachés de la prise. Inévitablement, je tombe. La corde me rattrape. Je crie de douleur en tapant mes doigts contre mes jambes. « Tu l’avais presque ! » me dit Siebe, « Les prises sont coupantes ? ». Je lui montre mes doigts : j’ai deux doigts circoncis, le sang coule à flot, mon pantalon vert est presque rouge. « Merde ! Ça va te faire chier pour le restant du voyage ! Ça va être impossible de grimper sans tape » me dit Siebe. Je rigole. Je le vois comme une récompense : c’est la preuve que j’ai essayé de toutes mes forces. Le fait d’avoir les doigts ouverts et en sang est juste quelque chose qui se rajoute au défi pour la suite. Je couvre mes doigts de strappal et je continue la longueur jusqu’en haut en laissant des points rouge sur toutes les prises. Ça faisait trois semaines que j’étais à Madagascar. Avec ma copine grecque, Argyro, nous avions déjà grimpé pas mal des voies classiques dans la vallée de Tsaranoro. Nous étions étonnés de voir qu’il y avait très peu de grimpeurs. Le mois de juillet, il y avait presque que de Belges : une équipe de la région de Bruxelles, dont le légendaire

Pierre Masschelein « Pico », Amandine Gillard, Valérie Dupont, Sophie Paris et un couple d’Ostende, Bram et Marijke, qui sont toujours chauds pour de l’escalade aventure et que j’ai déjà croisés aux quatre coins du monde, mais plus habituellement au centre du monde : Freÿr. Nous sommes arrivés plus ou moins quand eux partaient : mi-juillet. Siebe Vanhee, un grimpeur belge très fort de Leuven, est venu nous rejoindre en août. Le plan avec Siebe était d’ouvrir une nouvelle ligne, mais quand il est arrivé je n’avais pas encore trouvé de ligne évidente qui m’attirait profondément. C’est Siebe qui a trouvé une partie de paroi vierge majeure. Mais avant de se lancer dans l’inconnu total, on a décidé de faire la voie « Tokagasy », pour qu’il puisse faire connaissance avec le rocher. C’est là que je me suis déchiqueté les doigts. Ensuite, Argyro est partie explorer Madagascar et Siebe et moi, nous nous sommes préparés pour naviguer dans cette mer d’incertitudes, à la verticale.

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J’ai déjà fait des premières ascensions sur grandes parois, mais principalement sur protections naturelles (coinceurs), avec tamponnoir pour mettre un point si vraiment il n’y a pas d’autres possibilités et si le danger est trop important. Mais pour placer des coinceurs, il faut des fissures, écailles et autres aspérités dans le rocher. Dans la vallée de Tsaranoro, les faces sont plutôt lisses, avec très peu de possibilités pour les protections naturelles. La façon habituelle, ici, est d’équiper les voies sur plaquettes. Mettre un spit à expansion dans le rocher avec tamponnoir et marteau prend environ une demi-heure… Travail laborieux et lent, surtout pour une face de 700 m. On grimpe donc avec une perceuse sur batterie avec laquelle mettre un point prend une minute ou deux. C’est le Club Alpin Belge qui nous a fourni une superbe foreuse, légère, avec une bonne autonomie, idéale pour les ouvertures du bas ! Mais attention : cette machine donne un pouvoir très important… Au tamponnoir, on réfléchit deux fois avant de commencer de mettre un point… avec une perceuse, c’est tellement rapide, il est facile de mettre un point au mauvais endroit et de faire des erreurs. Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. Ne pas en abuser ! « Mais qu’est-ce qu’il fait ? Il voit bien qu’on s’est mis dans un cul-de-sac ! Qu’est-ce qui nous a pris de nous mettre dans ce « headwall », ce mur tout lisse, ce bouclier placé en haut de cette paroi de 700 m ? C’est impossible en libre ! Peut-être pour des générations futures… On aurait dû aller à droite, au relais précédent, pour essayer de rejoindre une cheminée, les difficultés majeures auraient déjà été finies. Mais non, on a été trop arrogant : on voulait encore plus de difficultés, une ligne majeure, une ligne peu probable, au lieu d’être contents avec ce qu’on avait déjà fait. »

Siebe se lançait encore une fois dans cette face lisse, les doigts sur des prises de la taille d’une lame de rasoir, le bout des orteils sur des graines de quartz. Essai après essai, il se prenait des grandes chutes, puis il y retournait comme un animal possédé. Je craignais qu’il aille se ramasser la perceuse sur la tête… Quand on ouvre du bas avec une perceuse, on attaque la face sans protections au-dessus, jusqu’à ce qu’on trouve un endroit pour crocheter un « crochet à goutte d’eau », ensuite on se pend dans son baudrier, pour remonter la perceuse à l’aide d’une corde de liaison (corde de 4 mm), forer un trou et placer un point. Pour ne pas devoir grimper avec le poids, on laisse pendre la perceuse sur la plaquette précédente avec aide d’un « Fifi hook », un crochet avec 2 points d’attache : une où ça crochète pour attacher la machine et une où ça décroche, pour attacher la corde de liaison. Il faut laisser assez de mou dans la corde de liaison, pour que le « Fifi » ne se décroche pas accidentellement. Le moindre mouvement brusque peut faire décrocher le « Fifi » de quoi résulterait la chute de la perceuse… A chaque fois que j’accrochais la foreuse, j’avais l’impression d’activer une bombe à retardement : il faut bouger très délicatement. Ça faisait presque cinq heures que Siebe était occupé dans cette longueur, je voyais qu’il commençait à fatiguer… Il y avait déjà pas mal de passages peu probables qu’il avait réussi à la limite, en criant, en se battant jusqu’au bout. « Tu veux essayer ? C’est ton style, ça va te convenir ! » Jusque-là, on avait déjà prouvé qu’on était une superbe équipe : on se complétait très bien. Siebe était véritablement fort dans les passages physiques, où il fallait tirer dans les doigts et les bras, et moi je me débrouillais dans les parties plus techniques où il n’y avait pas de prises, mais où tout se jouait sur la position du corps. La nuit commençait à tomber, on avait passé toute la journée à essayer de faire cette longueur ! Je n’y croyais pas trop : c’était trop extrême. « Ok, je veux bien aller voir… », mais je n’avais pas de conviction. Arrivé à la dernière plaquette mise par Siebe, je voyais immédiatement qu’il n’y avait pas de prises, mais il y avait des formes dans le rocher, des endroits où il y avait moyen d’appuyer avec les mains et mettre des adhérences étranges avec les pieds : « Ça, c’est pour moi ! » Après 6 jours en paroi et beaucoup de doutes, même jusqu’aux derniers mètres, nous sommes arrivés au bout : le sommet de Tsaranoro Atsimo. Euphoriques, on s’est tapé dans les mains, avec un gros sourire et une satisfaction impossible à effacer de nos visages. On avait ouvert une superbe ligne ! Mais elle était tellement difficile,

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certainement impossible à faire en libre pour nous… peut-être, un jour, un grimpeur mutant sera attiré ? On a hésité à chercher une variante plus facile… mais quelque chose ne sonnait pas juste : on ne pouvait pas abandonner sans essayer, même si c’était impossible. Après deux jours de repos au sol, nous sommes donc repartis dans la voie, cette fois pour essayer de relier toutes les plaquettes qu’on avait mises et en tentant de faire un maximum en libre, juste pour le plaisir du combat ! Le soir du premier jour, à notre grande surprise, nous arrivons sur la vire en-dessous du « headwall », le bouclier lisse de la longueur 11, en ayant enchainé toutes les longueurs en-dessous ! Nous voilà donc en superbe position, avec eau et nourriture pour quatre jours, pour travailler et essayer d’enchaîner la longueur. Mais elle était tellement difficile, exigeante, technique, sur des prises tellement petites, qu’on ne pouvait pas l’essayer au soleil. On devait attendre l’ombre à 14 h 00, avant de taper des essais et, à 18 h 00, il faisait noir (c’est l’hiver là-bas). Le deuxième jour, nous avons, chacun, fait une

montée. Siebe bougeait relativement bien, moi je ne suis même pas arrivé au relais. « Ce n’est pas grave, si Siebe le fait, ça serait déjà génial. Il faut que je le soutienne comme je peux ! ». Le troisième jour, nous nous sommes réveillés à 5 h 00, pour que je puisse faire un essai à 6 h 00, avant le lever du soleil, mais, à nouveau, il y avait plein de mouvements que j’étais incapable de faire… Je savais que pour avoir la moindre chance de réussir cette longueur, je devais d’abord croire que c’était possible. Pendant la longue attente pour l’ombre, je suis resté allongé dans le portaledge, en visionnant les mouvements dans ma tête, essayant de me convaincre que je pouvais le faire ! Quand l’ombre est enfin arrivée, Siebe a mis un combat d’enfer, il s’est battu comme un lion, fort dans les mouvements. Mais quand il s’est engagé dans le crux final, il y avait de l’hésitation dans ses mouvements, il n’y avait pas de conviction… il est tombé en râlant… Tellement proche ! Je suis parti dans la longueur, sans suppositions, sans expectations, sans ambitions, mais avec envie, envie de prendre plaisir, envie de me donner, envie de me battre. Quand mes doigts touchaient les cristaux, il n’y avait plus cette douleur, il y avait juste cette faim de tirer ! Je coulais vers le haut, les mouvements me semblaient faciles ! Au dernier crux, je ne savais pas encore quelle méthode utiliser, mais je me fichais, je me fichais de tomber, je voulais juste me donner. Ce n’est pas la destination qui compte, mais le cheminement ! Arrivé au relais, c’était comme si j’avais rêvé, je me souvenais même pas d’avoir fait les mouvements, c’était passé

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tous les grands noms qui sont passés par la vallée de Tsaranoro : Lyne Hill, Kurt Albert, Catherine Destivelle, Arnaud Petit, Stéphanie Bodet, Adam Ondra et il me racontait des anecdotes sur tous, parfois avec des petites inconsistances dans ses histoires… Après avoir attendu quelques heures au premier relais pour qu’il me rejoigne, j’ai vite compris que j’allais devoir lui réexpliquer quelques techniques d’escalades, entres autres : comment utiliser un jumar pour remonter sur corde… « Ça, c’est au moins du 9 ! » « Euh, non, ce n’est pas du 9… » « Tu es sûr que ce n’est pas du 9 ? » « Oui, je suis assez sûr. »

tellement facile, je n’y croyais pas ! ! ! « D’où as-tu sorti ça ? » me demande Siebe. « Je ne sais pas… » « Dès que je t’ai vu faire le premier mouvement, je savais que tu allais le faire ! Il y avait tellement de certitude dans tes placements… ». Dans son deuxième essai, je voyais que Siebe était plus fatigué : ses muscles tremblaient et il était encore plus limite dans les mouvements. Mais il y avait plus de conviction et lui aussi a enchaîné la longueur ! On n’y croyait pas ! On avait réussi l’irréalisable ! Quelques jours avant, on hésitait même si ça valait le coup d’essayer ! Là, c’était le scénario idéal : on avait tous les deux enchaîné ! Une expérience inoubliable ! « Fire In the Belly » 8a+, 700 m, 12 longueurs, Tsaranoro Atsimo. Quand Siebe est rentré en Belgique, il me restait encore deux semaines à Madagascar. Un jour, sur le camping de Camp Catta, au pied des parois, j’ai croisé Hery, l’instructeur d’escalade et de parapente. Il est né dans la vallée à côté et il a été formé en escalade et en parapente par des grimpeurs français visitant la vallée. Il gagne sa vie en offrant des vols en biplace, en étant guide pour des trekkings de plusieurs jours ou en offrant des journées d’escalade aux touristes (voies écoles sur les blocs). Avec beaucoup d’enthousiasme, il m’a parlé d’une paroi vierge à quelques heures de Tsaranoro dans le petit village de Ambohimahamasy ; d’après lui, une face aussi impressionnante que Karambony (la face de la fameuse voie « Though Enough »), une face verte de 500 m coupée au couteau. J’étais sceptique, mais comme un homme qui se marie pour la deuxième fois, l’espoir a prévalu sur l’expérience et je devais aller voir. Évidemment, ce n’était pas aussi impressionnant que Karambony (peu de faces le sont), mais une belle paroi quand même. Ambohimahamasy est un petit village idyllique, au bord de la jungle, avec la paroi d’Angavoa (en malgache pour chauve-souris) qui se dresse fièrement au-dessus. Il n’y a pas beaucoup de touristes qui y passent et les villageois étaient très contents de voir un « Vaza » (un Blanc) visiter leurs contrées. Ils étaient très accueillants, chaleureux et très étonnés de voir une équipe s’attaquer à cette paroi impossible. Chaque jour, la foule se rassemblait au pied pour admirer le spectacle. Je savais qu’avec Hery je m’engageais dans une histoire extraordinaire. « J’ai grimpé du 8a » m’a-t-il dit « 8b et 8c, c’est difficile : quand tu fais deux 8c dans la journée, après tu es très fatigué. » Je n’allais pas le contredire… « Mais là, ça fait un moment que je n’ai plus grimpé, j’ai perdu beaucoup de force ! » a-t-il insisté. Il connaissait

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Même s’il se plaignait d’avoir « perdu beaucoup de force », c’était impressionnant de voir la pêche qu’il avait et c’était vraiment chouette de grimper avec quelqu’un de si enthousiaste, peu importe les conditions. La face était plutôt velue, avec des parties de rochers complètement branlants, des fissures remplies de merde de chauvesouris et des faces couvertes de lichen et mousse. Mais à chaque relais, il me rejoignait avec le grand sourire et en criant « C’est super ! C’est magnifique ! ». Ah, ça fait plaisir de partager cet avis avec quelqu’un, sauf qu’ici, je ne suis pas certain qu’il savait vraiment de quoi il s’agissait. Ou peut-être justement par ce qu’il avait si peu d’expérience, il n’avait pas encore conçu de suppositions… Il m’avait montré ses trois grigris avec fierté. Au total, nous avons mis quatre jours pour équiper et un jour pour libérer la voie. Chaque jour, il portait les trois grigris sur son baudrier, en plus d’autres matériels pas essentiels comme une pro-traction, des morceaux de chaînes, maillons et mousquetons pour via ferrata. C’était du poids en excès à porter et ça ne pouvait que le fatiguer et nous ralentir encore plus. Chaque jour avant de commencer à monter, je lui répétais « Tu n’as pas besoin des trois grigris, surtout que, sur corde double, on utilise un Reverso » « Ok ! » il me répondait et il avait l’air de bien comprendre. Pourtant, à chaque fois qu’il me rejoignait au relais, il avait les trois grigris sur son baudrier… Peutêtre prenait-il le mot « grigri » un peu trop littéralement ? Le dernier jour de grimpe, le jour de l’enchaînement en libre de la voie, je voulais être sûr qu’il ne prenait pas ce poids excessif, pour avoir toutes les chances de notre côté. J’ai donc enlevé les grigris de son baudrier et je les ai rangés dans le sac qui restait au sol, en lui expliquant bien : « tu n’as pas besoin de ça aujourd’hui ». Il m’a assuré qu’il comprenait bien. Quand, après une longue attente, finalement il me rejoint au premier relais, qu’estce qu’il avait sur son baudrier ? TROIS GRIGRIS ! ! ! « Imahagaga », 250 m, 7 c+, 5 longueurs, Angavoa.


FALAISES

Nirvana

Marc Debaecke

En 1987, je rencontre Alec Bronitz pour la première fois à Chaleux lors d’un stage d’escalade que j’encadre avec Jean Bourgeois. Dès le premier jour, il est clair qu’Alec est plus qu’un débutant et, à la fin de la semaine, il passe du 6 a en tête ! Je lui propose alors de grimper quelques jours à Freÿr où il réussit plusieurs 6 c ! Très vite, il devient un des meilleurs grimpeurs belges. En 1989, j’ouvre avec deux copains une des premières salles d’escalade de Belgique. Jurgen Andries est un des premiers « clients ». Il devient très fort non seulement en salle, mais aussi en falaise et en montagne. Il veut devenir guide et s’installe à Chamonix. En juin 1995, Alec et Jurgen font une des premières répétitions de « Manitua » dans les Grandes Jorasses. Une voie extrême (1 000 m, 6 c/A 3/70°) ouverte en solo par Slavko Sveticic en 1991. Le 17 juin, le gardien du refuge de Leschaux les voit encore dans les dernières longueurs. Après, plus rien.

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Deux amis sont morts. Comme ça, soudain, en une fraction de seconde… Il y a trente ans, une autre cordée ouvre une voie dans le Pape. Marc Brunin et Philippe Lacroix, alias Bibiche, tracent leur ligne à côté des « Groenlandais ». La voie passe dans du rocher instable et surplombant. Un premier bombé en A3 demande beaucoup de créativité en « escaladechipotage ». Une belle fissure mène vers un deuxième bombé qui nécessite quelques gollots pour passer. Les deux compères commencent leur aventure le vendredi après-midi, bivouaquent dans la voie et sortent le lendemain à midi ! La voie ne reçoit pas de nom et est répétée une fois par Bruno Jacobs et un compagnon, qui laissent çà et là un piton. Je suis gardien de Freÿr depuis 5 ans. Et depuis 5 ans, je rééquipe des voies. Je remplace les clous, gollots, plaquettes par des broches. De temps en temps, il y a des gars qui se lancent dans cette voie « sans nom » dans le Pape. Un mousqueton à vis par-ci, un maillon rapide par-là ou même une cordelette abandonnée sont les signes d’une retraite. L’idée de rééquiper cette ligne oubliée s’installe dans ma tête et puis je passe à l’action. Gros nettoyage, placement des broches, enlèvement de toute la vielle ferraille bien rouillée. En tout, une grosse semaine de boulot. Maintenant, en juin 2015, 20 ans après la disparition de mes deux copains, la voie est là, équipée à demeure. Elle se nomme : « Nirvana ». « Nirvana » débute juste à droite des « Groenlandais ». La première longueur fait 40 m, elle passe dans un mur fracturé suivi par un toit et une belle fissure. La deuxième démarre dans le mur au-dessus du relais et franchit le bombé sommital. La voie n’as pas encore été faite en libre, mais la cotation se situe sans doute dans le 7C pour les crux des deux bombés. Pour ceux qui passent en tire-clou, la cotation est 6 b+/A0. Pour honorer nos deux copains, il faut monter jusqu’au sommet. Une belle surprise vous attend ! « Nirvana » a été rééquipée par Marc à la mémoire d’Alec Bronitz et Jurgen Andries, morts aux Grandes Jorasses il y a tout juste 20 ans

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FORMATIONS

Moi, , ia it t e a L t s ’e c

enchantée

Épicurienne et curieuse de tout, mon parcours est assez diversifié ; j’aime découvrir de nouveaux horizons et le Club Alpin, c’est tout nouveau pour moi ! Urbaine avant tout, je suis née dans la cité Lumière où j’ai fait mes études, avant de devenir Liégeoise en 2006. Je trouvais ça sympa, l’université, alors j’y ai passé sept ans, un chiffre sacré, pour prendre le temps de découvrir quatre universités (Paris I, Paris IV, Cologne et l’UCL) et cinq facultés (allemand, anglais, droit, sciences politiques et communication). Ce parcours parfaitement linéaire m’a permis en toute logique d’exercer d’abord comme journaliste, puis comme chargée de communication dans l’associatif. Après être passée dans l’humanitaire, les organisations de jeunesse et l’éducation permanente, les formations de monitorat sportif sont un nouveau challenge à relever.

actuelle, c’est le roller derby, qui vient des États-Unis et qui existe depuis environ 5 ans en Belgique. Rien à voir avec la montagne ou la forêt, mais quand on est citadine de naissance, glisser sur du bitume est toujours un bonheur. Les difficultés d’être à mi-temps, c’est qu’on a des semaines toutes courtes, trop courtes pour pouvoir rencontrer tout le monde, participer à un maximum d’événements, donc je ne sais pas si j’aurai les occasions de venir pointer le bout de mon nez chez vous… Le travail ne manque pas et ce qui est sûr, c’est que je ne m’ennuie pas dans mon nouveau poste ! Au plaisir de vous renseigner par mail ou téléphone et peut-être de vous rencontrer !

Alors les sports, j’en ai pratiqué quelques-uns : danse classique, athlétisme et volley-ball, mais ma passion

Moniteurs brevetés Cette rubrique met à l’honneur les récents lauréats des formations de moniteurs sportifs Adeps. Félicitations pour votre réussite et bonne continuation dans votre parcours. Philippe MERCENIER

Rando 3

Alex LIEBENS

Rando 2

Laurent MINET

Esca 2

Stéphanie PONCIN

Esca 2

Pierre PREUMONT

Esca 2

Rappel : toute personne ayant suivi une formation de Monitorat Escalade et/ou Randonnée est tenue, conformément à la législation en vigueur, de s’inscrire dans une logique de formation continue afin d’assurer une activité d’encadrement (tous les 5 ans en escalade et tous les 6 ans en randonnée).

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Laetitia Vign aud


MONTAGNES

l Didier Marcha

Inauguration du refuge Alb

er ert I

Après trois ans et demi de travaux1 et un investissement de 3,4 millions d’Euros, la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) a inauguré le refuge Albert Ier le vendredi 4 septembre 2015 en présence de nombreux officiels et invités. Inauguré en 1930 par le Club Alpin Belge, le refuge doit son nom au roi Albert Ier de Belgique. Haut protecteur du Club Alpin Belge, ce dernier, qui considérait que l’alpinisme était la meilleure discipline pour « fortifier l’âme », était un passionné de montagne, au palmarès prestigieux. Il a laissé dans le massif du Mont-Blanc un refuge précurseur, témoin de l’amitié solide qui a réuni à travers le temps le Club Alpin Français (FFCAM) et le CMBEL (Climbing & Mountaineering Belgium).

La présence discrète d’Albert 1er et de CMBEL

Bâti au sommet d’une moraine, à 2 712 mètres d’altitude, le refuge comporte deux corps de bâtiments : le refuge en bois d’origine (19 places) et le bâtiment principal (130 places pour une surface totale de 929 m2), en béton et en pierre, construit entre 1957 et 1959. Ces deux structures ont été rénovées et modernisées avec un même objectif : répondre aux normes d’un tourisme durable conciliant gouvernance, économie, solidarité sociale, environnement et pratique de la montagne. Le refuge Albert Ier répond désormais aux nouvelles normes de construction environnementales. Il constitue par ailleurs le point de départ de nombreuses courses d’alpinisme et de randonnée. Il est aussi le seul refuge de haute montagne accessible en famille avec des enfants et/ou par des jeunes, car on peut s’y rendre sans traverser un glacier. Le refuge Albert Ier offre une ambiance et un panorama somptueux avec une vue imprenable sur les Drus, les Aiguilles Rouges, la Verte, le glacier du Tour, l’Aiguille du Chardonnet, … Les travaux ont été réalisés entre l’automne 2010 et l’été 2014. La transformation majeure réside en une surélévation du bâtiment principal en pierre, qui recouvre la toiture existante. Le gain d’espace a permis une réorganisation complète du fonctionnement intérieur et une meilleure circulation de la chaleur. Le choix écologique

Inauguration officielle, par Georges Elzière et le maire de Chamonix

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Le texte est largement inspiré du communiqué de presse de la FFCAM


d’une structure bois, en douglas non traité pour les pièces apparentes, a favorisé la rapidité de réalisation du chantier, limité les rotations d’hélicoptère et minimisé les nuisances de chantier. Un des principaux aspects des travaux relève d’une véritable gestion intelligente des ressources et des énergies. On peut en effet retenir l’amélioration des performances thermiques grâce à un système de toiture chaude, l’installation de capteurs photovoltaïques (sur la toiture de l’ancien refuge et en façade du nouveau), le stockage de l’énergie électrique produite (batteries). Un groupe de cogénération vient en complément de la production électrique photovoltaïque et de la chaleur fournie par les poêles à bois. Le gaz est la seule énergie fossile du refuge, utilisée pour alimenter la cogénération et pour les besoins de la cuisine. Pour la gestion de l’eau, on mentionnera l’installation d’un module de traitement des eaux usées (fosse toutes eaux de 15 m3, drainage des eaux épurées), des captages d’eau situés en amont du refuge, la récupération des eaux pluviales et de fontes, le traitement des eaux (toutes les eaux sont traitées avec des filtres à particules, à charbon et UV pour garantir leur qualité) et l’installation d’un réservoir de 16 m3. L’esthétique – intérieure et extérieure – a été prise en compte : les bandeaux de fenêtres offrent de l’intérieur une vue panoramique sur le paysage ; la forme de la toiture et le choix des matériaux (pierre et béton) reprennent l’aspect abrupt des montagnes, dans lesquelles ce refuge s’intègre harmonieusement. La volumétrie et l’aspect extérieur de l’ancien refuge (refuge d’hiver, 19 places) ont été conservés. La rénovation a essentiellement concerné le renforcement des structures, ainsi que la mise aux normes sanitaires et de sécurité. Un poêle à bois permet d’assurer le chauffage.

Accueil chaleureux du CAF Chamonix

Approche sur fond de glacier du Tour Au petit matin du vendredi 4 septembre, près de 140 personnes étaient présentes sur les hauteurs du village du Tour, au départ des remontées mécaniques de Balme. Après un premier trajet en téléphérique, la montée se poursuit par un télésiège et une marche d’approche finale. Un peu avant d’atteindre le refuge, les sonorités profondes d’un cor des Alpes retentissent… petit frisson pour un tel accueil ! L’amitié entre les Clubs alpins français et belge a été largement soulignée lors de cette inauguration. Après les discours officiels, une visite du refuge a eu lieu, sous la conduite de l’architecte Stefan Haag. Notons au passage que les tables et bancs en bois proviennent d’une entreprise belge. Comme l’a souligné Georges Elzière, Président de la FFCAM, lors de son discours inaugural : « Ce refuge a un atout extraordinaire : c’est une porte d’entrée sur la haute montagne ». Journée réussie sous un soleil radieux ! Le CAB était représenté par Michelle Gyling (secrétaire du Conseil d’administration), Didier Marchal (Président, représentant le CAB et CMBEL), Anne-Marie Nyssen (CAB Hainaut), Eric Thille (CAB Brabant), Philippe Vandeveld (administrateur). Informations complémentaires : La Montagne et Alpinisme2 a récemment consacré un article au refuge Albert Ier(Le refuge Albert Ier, un refuge royal. Numéro 4-2014). http://www.clubalpin-chamonix.com http://refugealbert1er.ffcam.fr

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La Montagne et Alpinisme est la revue de la Fédération française des clubs alpins et de montagne, et du Groupe de haute montagne

Refuge Albert 1er : l’ancien et le nouveau

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MONTAGNES

amé Philippe Mari

a L a h b m u S a h b m u L Le Après avoir visité les camps de base (CB) du Kangchenjunga et du Makalu (à deux reprises) entre 2012 et 2014, j’ai eu envie de parcourir le tronçon du Great Himalayan Trail (GHT) qui relie ces deux mondes en passant par le Lumbha Sumbha La, un col à 5 159 m. J’y suis allé seul au printemps de cette année (le Népal au printemps ne semble décidément pas motiver les foules).

la suspension du véhicule (un petit bus 4x4 de marque Tata) « assez ferme », il faut se cramponner solidement tout au long du trajet. Hors de question de dormir. Notons que la piste carrossable se prolonge jusqu’à Mittlung et qu’il est donc possible de prendre un taxi pour éviter cette étape qui n’est cependant pas sans intérêt.

Le Lumbha Sumbha La est un col qui permet de relier le camp de base du Kangchenjunga (situé à l’extrême Est du Népal, sur la frontière avec le Sikkim) à celui du Makalu (situé quant à lui sur la frontière avec le Tibet, non loin du Lhotse et de l’Everest). Le « Great Himalayan Trail » (GHT) y passe naturellement.

Le point d’arrivée est Tumlingtar, un patelin qui ne vaut guère mieux, mais qui dispose d’un petit aéroport avec une belle piste en dur parfaitement horizontale. En pratique, le trekking se termine à Num et on rallie Tumlingtar en jeep. Avec le chantier d’un grand pont sur l’Arun, en contrebas de Num, la route est encombrée de véhicules de toutes sortes (camions, tracteurs, motos, …) et il n’y a plus guère de trekkeurs pour faire le trajet à pied.

Le point de départ de ce trekking est le même que celui du CB du Kangchenjunga : Taplejung. C’est un patelin moyennement engageant dont l’accès doit se faire par la route depuis que l’aéroport local a été mis hors d’usage par un tremblement de terre en 2008. En bus public, c’est une véritable punition qui dure une bonne dizaine d’heures. La route étant sinueuse, souvent dégradée, et

C’est un trekking classique, mais qui semble peu fréquenté (en tout cas au printemps), superbe et plutôt « physique ». C’est très varié : en gros, entre 1 000 et 5 000 m d’altitude, on passe des cultures verdoyantes en terrasse et de la forêt tropicale luxuriante à orchidées à celle des conifères et des rhododendrons, puis au domaine de la haute montagne et inversement au-

Introduction

Indications au bord du chemin à Taplethok

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delà du col. On traverse quelques villages intéressants, notamment Olangchung Gola (~ 3 200 m), un village tibétain remarquable dominé par un imposant monastère bouddhiste (le second plus ancien du Népal).

Le franchissement du col (25 – 26 avril) Les jours précédents, nous avions croisé un groupe qui avait tenté le passage (vers l’Ouest comme nous), mais avait dû renoncer en raison d’importantes chutes de neige et de l’absence de trace. Nous avions aussi croisé plusieurs autres groupes qui redescendaient du CB du Kangchenjunga et aucun n’avait pu dépasser Kambachen en raison, là aussi, de chutes de neige très importantes. Compte tenu de ces informations, je n’étais pas vraiment optimiste quant à nos chances de succès. Après quatre jours de marche, nous arrivons à Olangchung Gola (~ 3 200 m) pour un jour de repos. Et là, surprise, un Niçois (Pierre Vierling) arrive après avoir réussi avec son équipe locale la traversée vers l’Est malgré l’absence de trace. Et il apporte une autre bonne nouvelle : un groupe de trois Américains épaulés par une forte équipe locale est en route pour une traversée vers l’Ouest. Autrement dit, sauf catastrophe, nous devrions avoir une trace. Le lendemain, nous montons camper dans un alpage vers 4 000 m et, le surlendemain, nous atteignons avec quelques difficultés le « high camp » vers 4 500 m. Un autre Français (Lionel Pourchier, un jeune très fort) avec son guide ainsi qu’un couple de jeunes Israéliens (vraiment très forts : ils n’ont ni guide ni porteur) y arrivent également. Tous ont l’ambition de parcourir l’ensemble du GHT. L’emplacement est couvert de neige mouillée et ne se prête guère au camping. Il y en a un autre plus petit et moins enneigé un peu plus haut, mais il est fort penché et encombré de pierres. Heureusement, un des porteurs connaît un abri sous roche non loin de là et nous nous y installons.

Un artisan fondeur d’aluminium itinérant c’est imprévisible : ce n’est pas parce que cela a tenu pour l’un que cela tiendra pour le suivant. Aux deux tiers de la pente, Lionel et son guide, suivis à un quart de tour par les deux Israéliens, nous remontent rapidement en profitant de notre travail et prennent le relais pour faire la trace. Une pente bien moins raide mène alors à un premier col (vers 5 135 m) marqué par un simple piquet de bois. Avec la trace faite, c’est nettement plus commode, mais à cause d’une acclimatation insuffi-

Le fameux 25 avril, morning tea à 4 h 00, petit-déjeuner et départ à 5 h 00 pour huit à neuf heures de marche jusqu’à Thudam. Le ciel est resté couvert toute la nuit et il fait très doux. Mais comme il n’a que peu neigé, le moral est plutôt bon. Après 200 m de cailloux, puis de sentier plutôt facile, nous débouchons dans un large vallon recouvert d’un mètre de neige molle et fondante. Il n’y a pas de trace, mais il suffit de suivre les petits ruisseaux qui y serpentent. A vrai dire, là, je me suis vraiment félicité du choix de mes godasses qui permettent de marcher longtemps dans une dizaine de centimètres d’eau sans se mouiller les pieds et même, avec les guêtres, dans une vingtaine de centimètres, à condition de ne pas s’attarder. Instruit par l’expérience de l’année précédente, j’avais soigneusement testé la chose dans des prairies inondées le long de la Lesse, en amont de Houyet. A la sortie, nous arrivons devant une pente plutôt raide d’environ deux cents mètres de haut dans laquelle la trace brille par son absence. Samden et Chhesang (son adjoint-cuistot, un jeune costaud tranquille d’une endurance phénoménale : outre mon gros sac, il porte ma tente, la tente cuisine plus quelques babioles et, subsidiairement, ses propres affaires) entreprennent de grimper suivis par moi qui tente modestement d’améliorer la trace pour les trois porteurs qui ferment la marche. La neige est abominable : dans le meilleur des cas, on enfonce à mi-mollet, parfois c’est à mi-cuisse et, de temps en temps, c’est jusqu’à la taille. Le pire est que

Le chemin le long de la Tamor Nadi en amont de Taplethok

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Le brouillard réduit la visibilité à une centaine de mètres. Pour la vue sublime et les photos, il faudra revenir… La photo de Samden et de Chhesang au col illustre bien l’ambiance. Il recommence à neiger et nous entamons la descente. La pente est relativement raide sur environ 500 à 600 m. Aux crampons, sur une neige gelée, ce serait un régal. Mais malgré le temps plutôt bouché, la neige s’est encore ramollie et malgré la trace des quatre costauds qui nous précèdent, c’est vraiment très dur. Les porteurs avec leurs paniers traditionnels ont les pires difficultés. Au bas de cette pente, nouvel espace quasi plan, mais sans ruisseau (apparent !) avec, semble-t-il, plusieurs traces et nous ne choisissons sans doute pas la bonne… Nous traversons en fait une zone de blocs nivelée par une neige molle irrégulière et imprévisible dans laquelle après un pas presque normal on peut s’enfoncer jusqu’à la taille au suivant.

La personne qui nous a indiqué comment se servir du GSM à Thudam sante, j’ai quand même un peu de mal à respirer. Les trois porteurs sont déjà très fatigués. Le temps est bouché et nous entreprenons alors une longue traversée quasi horizontale, mais toujours dans une neige détestable vers le col principal (5 159 m, d’après la carte) marqué par un modeste cairn garni de quelques drapeaux de prière. C’est pendant cette traversée que le tremblement de terre s’est produit, mais avec cette neige molle, je n’ai rien remarqué (peut-être avais-je aussi d’autres sujets de préoccupation…).

Vers 15 h 00, nous sortons enfin de ce traquenard et moins d’une demi-heure plus tard, sitôt sortis de la neige, nous faisons halte dans un yak kharka vers 4 000 m d’altitude. Les porteurs sont exténués et ne peuvent poursuivre. Il y a plus de dix heures que nous avons quitté l’abri sous roche ce matin. Samden me fait part de la secousse qu’il a ressentie pendant le passage des cols, mais, à priori, c’est assez banal et il n’y a aucune raison de s’inquiéter. A ce moment, nous ne savons rien de ce qui s’est passé à Kathmandu. Le lendemain (26 avril), je m’éveille vers 6 h 30. J’ai très bien dormi et je me sens tout à fait bien. Il fait beau temps et je constate avec surprise que mes bottines sont royalement gelées à côté de moi dans la tente. Heureusement, le soleil n’est pas loin et je les place sans tarder sur un rocher bien exposé, puis je profite du beau temps pour faire quelques photos. Le Makalu est bien visible dans l’axe de la vallée. Vers 8 h 30, Chhesang m’apporte le morning tea. Les autres semblent avoir un peu de mal à se lever…

Un pont remarquable sur le sentier vers Olangchung Gola

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La forêt en aval de Thudam Finalement, nous ne partons que vers 9 h 30 (Byzance !) et après trois heures de marche nous atteignons enfin Thudam (~ 3 600 m), un hameau tibétain typique d’une vingtaine de maisons tout au plus où Samden apprend rapidement par les indigènes ce qui s’est passé à Kathmandu et ce qui n’était probablement qu’une petite secousse locale banale a soudain pris une toute autre dimension ! Je réalise immédiatement qu’il faut tenter de toute urgence d’envoyer un message à Kathmandu pour signaler que toute l’équipe est saine et sauve. Facile, me répond Samden avec assurance, il y a du réseau dans le haut du village et nous partons aussitôt à sa recherche en tenant son GSM dans toutes les positions possibles et imaginables, mais sans succès. Une villageoise très affairée à tisser une bande d’étoffe en laine de yak sur un métier étonnant nous précise le mode d’emploi : Il faut grimper sur une petite plateforme rocheuse qui domine le village d’une bonne cinquantaine de mètres et là, appuyer le GSM contre le rocher à un endroit bien précis et, miracle de la tech-

nique, cela fonctionne ! Mais, pas de chance, la ligne est occupée ! Samden réessaye deux minutes plus tard et, nouveau miracle, cela fonctionne toujours et, cette fois, Niru, le patron de l’agence, décroche. Stupéfiant ! C’est ainsi qu’à peine vingt-quatre heures après la catastrophe nous avons pu, avec les moyens du bord, envoyer un message rassurant à Kathmandu (rapidement relayé vers Bruxelles). Sans cette « anomalie » étonnante due sans doute à d’improbables réflexions du signal d’un relais GSM éloigné sur dieu sait quelle(s) paroi(s), nous n’aurions pas pu envoyer d’informations à Kathmandu avant deux jours au minimum. En fait, ce miracle semble vraiment reproductible parce que Samden a pu aussi téléphoner à sa famille à Chepuwa, un village dans lequel nous passerons quelques jours plus tard (et dont toute l’équipe est originaire). Il est clair que nous avons eu la chance que l’épicentre du séisme soit relativement loin de nous. Si nous avions subi au col, ou pire dans la descente, une secousse comparable à celle qui a ébranlé le CB de l’Everest (dix-sept morts et une centaine de blessés, selon mes informations) nous aurions sans doute eu de très gros soucis. Mais rien n’est vraiment prévisible dans ce domaine : le Niçois rencontré à Olangchung Gola a été sérieusement secoué à Kambachen (à deux jours de marche du CB Nord du Kangchenjunga) pourtant situé bien plus à l’Est et donc plus loin de l’épicentre du séisme que nous. Sur le reste du parcours jusqu’à Num, nous n’avons observé aucun dégât dû au tremblement de terre dans les villages. Par contre, nous avons vu plusieurs glissements de terrain (le plus important entre Hatiya et Barun Dhoban) et ci et là quelques blocs (certains de taille respectable) récemment tombés sur le chemin avec, parfois, de gros dégâts dans la forêt avoisinante.

Conclusion Un joli groupe d’orchidées à Barun Dhoban (Dendrobium densiflorum ; « Pineapple orchid »)

J’ai franchi le Lumbha Sumba La dans des conditions très particulières. D’abord, le franchissement du col a été

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Il y a plusieurs villages intéressants le long du parcours et notamment Olangchung Gola avec son impressionnant monastère et Thudam. L’activité principale des Tibétains qui y vivent est l’élevage du yak et il n’est pas exagéré de dire qu’on en trouve absolument partout, depuis les ruelles des villages jusqu’aux alpages élevés où ils vivent en quasi-liberté en se nourrissant essentiellement de l’herbe qui a passé l’hiver sous la neige. Curieusement, ils délaissent complètement les primevères, par exemple (les rhododendrons aussi d’ailleurs).

La forêt en aval de Thudam (la taille des yaks suggère celle des rhododendrons) très difficile avec beaucoup de neige molle et mouillée, du brouillard et même de la neige fraîche. Ensuite, le tremblement de terre nous a obligés à tronquer le programme au-delà du col. Je ne peux donc pas juger de la vue et de la beauté des paysages dans cette partie du parcours qui est en quelque sorte le « sommet » de ce trekking. Pour le reste, ce trekking se déroule essentiellement à une altitude modérée (pour le Népal) dans des vallées qui présentent des paysages très variés : cultures, forêts et alpages d’altitude. Dans les parties basses, elles sont larges et occupées par des cultures (riz, maïs, …) tandis que dans les parties plus élevées, elles sont souvent très étroites et accidentées (surtout en aval de Thudam) avec de magnifiques forêts (de rhododendrons, notamment) ce qui confère au parcours un caractère très particulier comparé aux circuits classiques comme le CB du Malaku ou le tour du Dhaulagiri, par exemple.

Le Népal évolue très rapidement. Depuis la chute de la royauté, une véritable frénésie de développement s’est emparée du pays. A Kathmandu, les immeubles de six ou huit étages, voire plus, avec structure en béton armé poussent comme des champignons. Ils ont apparemment facilement résisté au tremblement de terre. Je n’en ai vu qu’un seul qui avait un sérieux problème : une colonne portante à front de rue s’est cisaillée et le bâtiment s’est incliné jusqu’à s’appuyer sur son voisin distant de trois mètres (sans cela, il se serait étalé dans la rue). Thamel, le vieux quartier commerçant au centre de Kathmandu, est progressivement envahi par des centres commerciaux avec des boutiques de luxe (où la carte de crédit est de rigueur). Les routes progressent partout en grignotant progressivement les circuits de trekking. Le pont en construction en contrebas de Num est destiné

Petit lexique (à l’usage des candidats trekkeurs au Népal) Il y a deux espèces de sangsues (au moins) : une petite noire très commune (= pipa) et une rouge foncé nettement plus grosse et plus vorace, mais bien moins fréquente (= tsuga). Ces bestioles ne se manifestent heureusement que par temps de pluie.

Sangsue (« tsuga ») J’ai aussi observé des tiques (dont une de très près) dans des fourrés de petits bambous à l’étape en aval de Thudam (= kirna). Elles sont au moins deux fois plus grandes que celles de nos plats pays et tout aussi peu fréquentables. Le yak est le nom d’une espèce dont le mâle porte aussi ce nom tandis que la femelle porte celui de nag. Le yak est domestiqué depuis toujours au Népal notamment, mais il existe aussi au Tibet à l’état sauvage. Le croisement d’une vache et d’un yak est fertile : le mâle (qui est très utilisé pour le portage parce qu’il est plus commode à l’usage que le yak) porte le nom de jopkyo et la femelle celui de dzum. La rusticité de ces bêtes est remarquable.

Le sentier à flanc de montagne en aval de Thudam

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à une route qui, à l’horizon de cinq ans, reliera Tumlingtar au Tibet. La magnifique vallée de l’Arun sera sérieusement défigurée.

© Ph. Meyrant

Autre conséquence du développement, mais dans les campagnes : le boum sur la cardamome. Jusqu’il y a quelques années, les graines servaient essentiellement d’épice, mais depuis, l’industrie alimentaire lui a trouvé des tas d’applications, mais aussi celle de la pharmacie et du cosmétique. Bref, les cours ont explosé et la culture en est devenue (vraiment) très rentable puisque la cardamome vaut environ cinquante fois plus que le riz. Les paysans se sont donc mis à en planter massivement partout d’autant que c’est bien plus facile à cultiver que les céréales. La principale victime en est la forêt vers 1 000 à 2 000 m d’altitude dont le sous-bois (et la biodiversité) sont brûlés et détruits. Et là où ce n’est pas assez humide, on irrigue au moyen de pulvérisateurs semblables à ceux que nous utilisons pour nos pelouses ! Samden m’a même montré des miradors qui servent à surveiller les cultures quand les graines arrivent à maturité pour prévenir le vol ! En pratique Le parcours est esquissé sur le schéma ci-joint.

Entre Taplejung et Num, nous avons mis dix-sept jours pour le trekking uniquement et deux jours de voyage (dans chaque sens) de et vers Kathmandu. Ce temps comprend deux jours de repos (dont un à Olangchung Gola et un à Barun Dhoban) et une étape a pris deux jours au lieu d’un (le franchissement du col) à cause de conditions très difficiles. Je pense utile et souhaitable de prévoir un jour de repos et/ou d’acclimatation au « high camp » avant de franchir le col. Il faut donc compter raisonnablement seize jours de trekking proprement dit. C’est finalement assez court, mais quand même relativement dur (il y a beaucoup de « plat népalais »). On n’y rencontre que très peu d’Occidentaux (en tout cas, en dehors des parties communes avec les trekkings vers le Kangchenjunga et vers le Makalu). L’agence ADVENTURE GEO TREKS (P) LTD (Niru Rai) m’a fourni comme l’année précédente un excellent service avec un rapport prix/qualité remarquable. Mon équipe comprenait un guide (Samden Bhota), un cuistot et trois porteurs.

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MONTAGNES

s e ll e b t n o s s e ll ’e u Q « les neiges d’antan » D’aucuns, parmi nos alpinistes aguerris, ont opté, le dernier jour, pour la contemplation. Profitant plus longtemps de moins nombreux sommets. Alors que votre serviteur rebondissait de sommet en sommet, éprouvant avec joie l’inébranlable motivation de ses nouvelles recrues. Les dix sommets au programme ont ainsi été avalés. Par de belles variantes. Le second stage fit directement suite au premier, avec les adaptations dues au climat. Pentes neigeuses trop vite transformées en glace, orages violents… Voici les participants aux stages : Marc Lefèvre (Marco), Thomas Dubois, Jean-Michel Hoeffelman, Marc Kobs (Markus), Philippe Meyrant, Jérôme Pasquion, Mikael Burhin, Benoit Kervyn. Encadrés par Thierry Disneur. Suivons le rythme du récit palpitant de Thomas, l’intrépide, qui a le cœur bien accroché. Après un sommet africain réalisé en hors-d’œuvre, le voilà qui se met à l’alpinisme. Marco, le fan de rando, y prend goût également et dévore les techniques alpines. En voilà une cordée : des mordus, je vous dis ! Quand à Mikael et Benoit, duo mémorable qui a marqué le deuxième stage, leur impression nous est livrée par Mike dans la dernière publication de « par Monts et par Vaux » (septembre 2015), photos à l’appui. Texte de Thierry Disneur, moniteur et organisateur.

Alpinisme céleste

Mouflage en crevasse

Thomas Dubois Cette foutue canicule de juillet 2015 n’a pu réfréner notre appétit de sommets. Partout, la montagne a morflé. Nous l’avons pratiquée dans les Monts Roses cette année. Deux stages consécutifs ont rassemblé anciens confirmés et néophytes compétents. Telle est la formule « Alpi Tous Niveaux ». Si les expérimentés roulent leur bosse à l’aise, les nouveaux ruent dans les brancards. Marco a la dent longue en rando. Thomas a réalisé en vélo 18 000 km ces dernières années. Benoît et Mikael, potes inséparables, se sont réunis en tandem pour rallier le stage en Italie sur un vélo unique. Depuis Louvain-LaNeuve, c’est une solide mise en jambes. Dès le premier stage, premier constat : il y a encore de la neige ! Résultat : 5 écoles techniques rondement menées (nœuds, neige, auto sauvetage, glace, mouflage en crevasse) et 10 sommets dans la foulée. Tresenta : 3 609 m ; Grand Paradis : 4 061 m. Ensuite Corno Nero : 4 322 m rive droite ; Ludwigshöhe : 4 272 m, face N ; Balmenhorn : 4 167 m ; Pyramide Vincent : 4 215 m. Puis, passé le col de Lys (4 248 m) : Zumsteinspitze : 4 563 m, face S ; Punta Gnifetti : 4 554 m et son refuge Margherita, le plus haut d’ Europe ; Punta Parrot : 4 432 m ; Lyskamm oriental : 4 527 m, en aller/retour, par ses arêtes de neige « à la Samivel ».

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Mardi 14 juillet 2015, 2 h 00 du matin. Refuge Gnifetti, chambre n°8, altitude : 3 647 m. Dans le silence ponctué d’un vaseux ronflement, un croassement de batracien se fait entendre. Après une mauvaise nuit, les membres de l’expédition tentent de remettre leurs idées en place… Refuge – obscurité – odeur douteuse – grenouille ? © Th. Disneur

o Thomas et Marc

Madone du Zumstein


© Th. Disneur

© Th. Disneur

Sauvetage engagé normale, c’est tout bon. La suite du programme ne fait que commencer…

Ah oui : le réveil de Thierry ! Un à un, les alpinistes se lèvent, se grattent la tête et préparent leur sac. Une journée bien chargée est au programme. Une heure plus tard, l’équipe sort du refuge pour affronter le froid. Une fois encordés, nous partons parmi les premiers dans la nuit noire.

D’un pas régulier, nous remontons le Grenzgletscher et approchons la montagne qui le surplombe. Le Zumsteinspitze. Nous évitons sa voie normale et franchissons la rimaye pour attaquer la face Sud verglacée, verticale. Pointes avant et corde tendue. Au-delà de 4 500 mètres, ce sera un excellent entraînement. Heureusement, la pente n’est pas trop longue. Des exercices de ce type, effectués la veille, nous ont mis en condition (variante courte et raide au Corno Nero, suivie de la face Nord de Ludwigshöhe). Nous voilà arrivés sur le sommet agrémenté d’une petite madone resplendissante, toute dorée. Calme et volupté. La vue est imprenable sur la Dufour, toute proche. Les glaciers supérieurs sont immaculés et crevassés. Le Lyskamm nous présente son plus beau profil, le Nord. On redescend par la voie

© Th. Disneur

Montée en silence… chacun savoure les éléments. Dans la vallée, les lumières scintillent. En contrebas, des points lumineux indiquent que d’autres cordées se mettent en marche. Tout à l’heure, les premières lueurs de l’aube effaceront la nuit. Alors, nous marquerons une pause. Trois de nos compagnons forment la cordée qui nous suit à distance. Jean, Markus et Philippe. Pendant notre montée, un subtil mélange de tons pastel prend progressivement la place de l’obscurité. Au col de Lys (4 248 m), l’aurore embrase les plus hautes cimes d’une douce clarté orangée. Notre cordée est constituée de Marco et Thomas, encadrés par Thierry.

Nous réalisons à quel point notre acclimatation a été soigneusement conçue : après notre ascension de la

Face Nord du Ludwigshohe

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Revenons à notre dernière journée. Après la descente du Zumstein, nous enchaînons rapidement les différents plats de résistance. La Punta Gnifetti où nous cassons la croûte sur les balcons célestes du refuge Margherita. Crampons aux pieds et encordés, pas le temps de glandouiller. Puis, la Punta Parrot tout en neige nous sert d’exercice de simulations de chutes en arêtes. Si le saut reste fictif, nos hurlements intempestifs sont bien réels. « Je VooOOLE… à gauche »…« à droite » et les autres tendent aussitôt le bras du côté du vide… où il faut sauter. A l’entraînement, mieux vaut lancer son bras que le corps en entier. Tout du long, nos aboiements à gorge déployée ont secoué d’autres cordées accrochées à l’arête. Ce type d’écolage permet aussi d’exulter votre enthousiasme sans retenue. Nous voilà prêts pour la finale. L’ascension du Lyskamm oriental (4 527 m) par ses arêtes neigeuses, dentelées, effilées. Superbes vagues ondulantes taillées au couteau. Ce dernier sommet constitue l’un des grands moments de la semaine et un magnifique épilogue. Les conditions de regel nocturne favorables, le départ très matinal et la progression rapide de notre cordée nous permettent d’attaquer l’objectif avec enthousiasme. La matinée est bien entamée, il ne sera pas question de traîner. Pfiuuu, quel gaz ! Les arêtes grimpent, serpentent et s’enchaînent. Nombreux sont les passages « sur le fil ». C’est la ligne frontière du vide. Nous sommes au bord du vertige. Un pied en Italie, l’autre en Suisse. Durant toute la progression sur cette formidable épine, une vue saisissante de part et d’autre nous attire sous chaque pas. Une longue pente finit par nous mener à la croix du sommet. Nous sommes perchés si haut que notre regard couvre l’ensemble du massif… jusqu’à ses fondements. Loin, en contrebas, se déploient les glaciers de Grenz et de Gorner. Les plus expérimentés évoqueront l’emprise majestueuse des glaciers d’il y a 30 ans. Aujourd’hui, d’immenses moraines grisâtres et des veines de roche remplacent les glaciers d’alors. Sous nos yeux s’étend, tout en bas, un univers en ruine, une terre fatiguée de porter l’humanité. Un énorme glaçon troué de toutes parts qui n’en finit pas de s’effondrer. Ici, tout en haut, la majesté des lieux domine encore ce douloureux constat. Nous reprenons notre souffle et entamons la descente. Bien concentrés. Mieux vaut ne pas se laisser aller. Le refuge sera rapidement rejoint, car nous dévalons le glacier de Lys en adoptant la technique du pas glissé, laissant patauger derrière nous moultes cordées sur le glacier. Le soleil, déjà, fait son œuvre, ramollissant la neige qui doit les supporter. Dans la télécabine ce jourlà, on a pu observer des alpinistes aux yeux pétillants. Leur sourire en disait long.

Tresenta, suivie du Grand Paradis, nous avons effectué, hier, quatre 4 000 accessibles. Malgré le fait qu’un brouillard compact nous ait submergés dès l’attaque de la Pyramide Vincent. Un judicieux changement de cap vers le bivouac Giordano permit de suspendre la question : faut-il descendre ? Deux guides Français jetèrent rapidement l’éponge à leurs clients en annulant leur fameux objectif, le Lyskamm oriental. Il leur fallait dès lors assumer un but : la vallée ! Quant à nous, sieste et dégustation fromagessaucissons fut notre réponse. En accord avec notre baromètre resté stable. A peine plus de deux heures d’attente agrémentées d’échanges interculturels entre cordées (Italiens, Lithuaniens)… et nous reprenions la trace des 4 000 dans une brume allégée, balayée par les premiers rayons du soleil. Quel bien ça nous a fait ! Chacun réalisa les quatre objectifs à l’ordre du jour. Par grand beau.

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© Th. Disneur

Sur le fil du Lyskamm

Divin Lyskamm


VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Remerciements Alain Purnode Les appels lancés dans les précédentes revues ne sont pas restés vains. Plusieurs lecteurs ont doté la bibliothèque de revues qui manquaient. C’est ainsi que nous remercions vivement René-Paul Vanderlinden qui a offert quantité de revues GR Sentiers et André Hermans qui a déposé un lot considérable d’anciennes revues La Montagne et Alpinisme.

Le dernier apport provient d’un don de plusieurs caisses de livres de la collection de Maurice Tchou offerts par sa fille, Dominique, et transférés par notre ami André Stoop.

Nouvelles acquisitions Alain Purnode

Une perle… CIMES 2015

Une autre, plus rare…

Le Groupe de Haute Montagne a publié récemment sa dernière édition de Cimes 2015. Comme à l’accoutumée, cette livraison de près de 240 pages est très riche par sa diversité et ses réflexions et son contenu couvre les montagnes du monde entier.

La bibliothèque était fière de détenir la collection complète des revues du Club Alpin français, dénommées actuellement « La Montagne et Alpinisme » à l’exception du premier annuaire daté de 1874.

Une première partie est réservée à l’attribution annuelle des Piolets d’Or ; composition du jury, lauréats, ascensions nominées, piolet d’or carrière, cérémonies, interview, …

Un ami et lecteur attentif d’Ardennes & Alpes a signalé la mise en vente sur un réseau numérique français d’un exemplaire de ce premier annuaire. Les contacts engagés avec le collectionneur ont permis de conclure l’acquisition du tome recherché et l’annuaire est parvenu récemment, en très bon état de conservation, à la bibliothèque qui s’enorgueillit dorénavant de posséder la collection complète de cette prestigieuse revue.

La deuxième partie s’articule autour des pratiques et détaille le Rwenzori, la face sud du Shishapangma, l’expédition Antarctique 2014, la Chartreuse, le trip Ecrins, l’expédition au Hoggar en 2012 et le désert interdit. La 3e partie est consacrée aux débats où la controverse du Frêney est analysée ainsi que la conjuration autour du cinquantenaire de l’Annapurna. La dernière partie aborde les mémoires et les cultures comprenant un hommage à Lionel Terray, un article sur WAB Coolidge en Valpelline, rédigé par notre ami Bernard Marnette, un autre hommage à Cabu et aux victimes de l’attentat déploré du 7 janvier 2015, une évocation de deux anniversaires de victoires françaises au Gasherbrum II et au K 2, une rencontre improbable et enfin une promenade au Mont-Blanc en août 1975. L’ouvrage se termine par l’annuaire qui reprend la situation des présidents et des membres.

Un grand merci à tous les intervenants et intervenantes. Pour se donner une idée de la portée culturelle de cette publication, notons que le premier article provient de la plume de Georges Sand qui retrace un souvenir d’Auvergne et le second, rédigé par le comte Henri Russel, décrit les Pyrénées qu’il connaissait en détail.

… Une dernière… pour les techniciens ESCALADE ET DROIT Sous la direction de Philippe YOLKA, PUG – juin 2015, Grenoble Le développement de la pratique de l’escalade, longtemps considérée comme un sport à risque, soulève de multiples interrogations d’ordre juridique.

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Quel est le cadre fédéral qui régit l’activité ? Dans quel dispositif législatif et réglementaire s’inscrit-elle ? Quelles sont les normes techniques qui s’appliquent au matériel utilisé ? Quelles sont les problématiques liées à la fréquentation des sites d’escalade ? Quels sont les régimes de responsabilité et d’assurance applicables en cas d’accident ? Philippe YOLKA, professeur de droit public à l’université Grenoble Alpes se propose de répondre à ces questions qui intéressent les pratiquants, les collectivités territoriales, les fédérations et associations, les fabricants de matériel, les professionnels de l’encadrement.

L’ouvrage se décline en 14 chapitres : l’encadrement fédéral, l’encadrement humain, l’encadrement normatif, le statut juridique des sites naturels d’escalade, le conventionnement fédéral des sites naturels d’escalade, les restrictions à l’usage des sites, les structures artificielles d’escalade, le terrain d’aventure, l’escalade et le secours, l’escalade et la responsabilité administrative, les accidents d’escalade et la responsabilité civile, l’escalade et la responsabilité pénale, l’assurance des professionnels, les assurances de la FFME et l’accidentologie fédérale.

Sommaire des revues Alain Purnode ALPES MAGAZINE – n°154 – août-septembre 2015

LES ALPES (CAS) – septembre 2015 – Randonnée au Sud de Domodossola dans la Valle della Sesia – Le tourisme doux suffira-t-il à sauver les vallées reculées du Piémont du dépeuplement ? – Le base jump s’organise pour que le grand saut ne soit plus fatal – Quand la montagne rend un corps – Le glacier le plus rapide du monde au Groenland – La neige, les glaciers et le pergélisol en 2013/14 – Janine Heini, mannequin et auteure de livres de montagne – Une ascension qui donne des ailes ; marche et vol à la pointe de Cray

– Visite au Queyras, république du soleil – Rencontre avec Valérie Tauvron, la passe-montagne – Approche de vallées secrètes : Chapieux, Champoléon, Manche et Jarjatte – En Suisse, aux sources du Rhône – Botanique : le génépi – Randonnée en Vanoise avec la Grande Casse en toile de fond ALPES MAGAZINE – n°155 – octobre-novembre 2015 – – – – – – –

Balcons de la Tinée : l’archipel alpin Guy Chaumereuil, le bon samaritain ENSA : guides, à l’école d’excellence Ubaye : transhumance Tessin : la dolce vita Alpes sciences : Il était une fois la mer de Glace Randonnées : Vercors, l’infini des hauts plateaux

LES ALPES (CAS) – octobre 2015 – Randonnée : boucle de 3 jours entre Vaud et Valais, au Grand Muveran sur les traces de Ramuz et de Hodler – Haute montagne : l’appel mystique du Rheinwaldhorn dans les Grisons – Information : incursion dans les coulisses des portails Internet de la montagne – Photo : Christophe Racat vous promène dans la vallée des Ormonts – Escalade : coup de jeune aux Calanques, voies à découvrir – Hommage : le guide, Stéphane Schaffter, restera une source d’inspiration

LES ALPES (CAS) – août 2015 – Suggestions courses Aux premières loges face au Wetterhorn Une grande voie sur fond d’Aletsch Quand l’eau remplace le crash pad – Voies et sites nouveaux Pedra Riscada : un big wall au Brésil En des ailleurs brûlés : nouvelle voie au Haut de Cry – A chaud : Avec ma corde, mon pilet et ma pilule. Les alpinistes se dopent-ils ? – Ils l’ont fait : Voyager rend fort – Vie en montagne Mouiller la chemise pour recharger les batteries La fenêtre des Ecouvets L’heure des alpinistes arc-en-ciel Du sommet de l’Eiger à la paralysie : Jeff Lowe, un héros condamné à mort

LA MONTAGNE & ALPINISME – 3-2015 – septembre, octobre, novembre 2015 – Entretien : Franck Le Rebourg. L’aventure pour tous – Entretien montagne : Frédéric Gentet. De l’excellence à la transmission – Sciences : Géologie. Déformation et séismes dans les Alpes et en Himalaya – Vivre en montagne : Benoît Laval. La montagne au cœur – Découverte : Le massif du Dévoluy – Montagnes d’ailleurs : Maewan. Navigations extrêmes et premières hivernales de Bretagne au Groenland – Comprendre-Apprendre : Cordes et nœuds

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VIE DE LA FÉDÉ

Geof froy,

c’est qui ?

J’ai 54 balais avec lesquels je vis à Boitsfort, dans le Coin du Balai. Là j’ai grandi et là sont mes racines. Pour ce qui est des ailes, elles s’affichent dès l’entrée. Sur le mur de la cour, une plaque est vissée : « Route des Alpes ». Sur la porte, à droite des vélos, une plaquette métallique usée, trouvée dans la caillasse d’un col de l’Ubaye, porte le sigle de la Via Alpina. Si vous entrez, c’est le capharnaüm ! Entre les poils de la chienne malamute en mue (je vous présente Ushka), on trouve des sacs à dos en pagaille, ceux des deux garçons Jephan et Niels – aujourd’hui 18 et 16 ans –, mais aussi les miens, un peu moins ceux d’Anne.

Geoffroy De Sc hutter

versée des Alpes a créé pour nous un « Avant » et un « Après ». Dans cet « Après » s’est inscrite pour moi la volonté de devenir accompagnateur en montagne. Ainsi ai-je débarqué au CAB il y a 4 ans pour la formation de rando niveau 1. J’ai aujourd’hui terminé le cycle des 3 années de formation au CAB (il ne me manque plus que l’ADEPS niveau 3). Lorsque le CA a annoncé à l’AG sa décision de recruter un DG, l’info est arrivée jusqu’à moi. Je savais que j’avais un profil qui pouvait coller (voir encadré) et, surtout, l’envie était là, forte. J’ai envoyé un mail au Président lui signifiant mon intérêt et lui demandant de m’avertir lorsque le poste serait ouvert. Cinq mois plus tard, … j’y suis ! ☺.

La pièce juste à droite est la pire, s’y entassent pêle-mêle sur un divan qui a quasi disparu des skis de randonnée nordique, des tentes, sacs de couchage, une pulka ; tous à ranger de la dernière sortie (ou déjà prêt pour la suivante ?). Il y a aussi des caisses de revues de photos et de montagne à donner. Intéressés ? Contactez-moi en MP à Geoffroy@clubalpin.be.

Encore un détail : le titre de « Directeur général » n’est pas le bon. A l’heure où j’écris ces lignes, mon vrai titre n’est pas encore défini. Les potes de la formation rando m’ont bien surnommé « Gypaète » – ou « vieux Gypa », mais pas sûr que cela convienne tout à fait. A ce stade, le Président et une secrétaire ont proposés : G.O. ! Je vous tiens au courant dès que la décision est officielle…

Tout en haut, il y a la plus grande pièce qui est à la fois mon bureau et notre chambre. On y monte sur un vieil escalier dont la rampe est faite d’un tronc de cembro flotté ramené du lit de l’Aigue Agnelle.

Parcours professionnel

Là, une vue sur la vallée, la Forêt de Soignes et le Plateau de la Foresterie – parts essentielles de mes racines que nous n’arrêtons pas de sauver depuis plus de 30 ans. Certes, il y manque quelques sommets enneigés, mais il reste dur de croire que nous sommes à Bruxelles. Dans cette pièce – outre un lit et une baignoire – il y a une installation hi-fi à lampes aussi vieille que moi, mais qui donne vraiment des ailes à Bach, Mari Boine, Vivaldi, Lungchen Lamo, Jan Garbarek, Ann Gaytan, Ferré et quelques autres. A côté du lecteur CD, un bois de renne trône comme une sculpture devant une figurine de bibi, sac au dos et pulka aux fesses, faite et offerte par un copain pour mes 50 berges. Mon « deuxième chez moi », comme le dit Pol, c’est le Parc National du Sarek, en Laponie (dites plutôt Sapmi). J’y retourne chaque année en hiver depuis une quinzaine d’année. Aujourd’hui, j’y emmène des groupes chaque printemps et y passe chaque fois entre 4 et 6 semaines (cf. www.oukiok.org ou l’Ardennes et Alpes de l’automne 2014). Au Sud, il y a le Queyras et l’Ubaye. Si, un jour de passage à Fontgillarde, vous demandez aux Fountgillencs qui sont « les Belges », ils vous parleront d’une famille de fous qui amenaient leurs bébés camper dans la neige et qui reviennent encore au 15 août pour danser sur les musiques du Dahu. Il y a cinq ans d’ici, avec Ushka et nos garçons – alors âgés de 10 et 13 ans –, nous sommes partis pour trois mois de marche à travers les Alpes, de la Slovénie à Menton, en autonomie et sous la tente (cf. www.vialpe.be ou Carnets d’aventures n°31). De nos souvenirs et nos images, Anne a fait un film « 12 pattes et 5 sacs à dos », sorte d’ode poétique à la marche (déjà présenté au CAB Bruxelles-Brabant et bientôt à Namur-Lux). Cette tra-

A 6 ans, j’étais passionné de nature et d’animaux. Très vite, l’ornithologie a occupé le plus clair de mon temps libre, aux dépens de mes études souvent. A 13 ans, j’étais membre du Comité de Gestion (on ne disait pas encore CA) de la Commission Ornithologique de Watermael-Boitsfort. Depuis lors, je suis passé par une bonne partie des CA d’associations environnementales belges francophones. J’y ai occupé des fonctions bénévoles comme celles de Président d’Aves ou de Vice-Président d’Inter-Environnement Wallonie. A l’âge de choisir mes études, passionné d’oiseaux et de nature, la bio s’est imposée à moi comme un moyen d’avancer dans le sens de mes passions. J’ai fini par une thèse de doctorat et des recherches en écoéthologie sur les dortoirs de mouettes – si, si, je vous jure, on peut passer des années passionnantes de sa vie à étudier les dortoirs de mouettes, c’est très intéressant et essentiel (mais pas notre propos ;-) J’ai été écoconseiller dans deux communes du BW. J’ai travaillé à l’IBGE, puis suis entré au WWF. J’y suis devenu directeur des programmes pour la Belgique et ai été impliqué au niveau international dans des programmes de sensibilisation à l’empreinte écologique, à la biodiversité en Europe et de coopération en Afrique centrale. Après des tensions sur la vision de ce que devrait être le WWF en Belgique, j’ai quitté le WWF. J’ai alors travaillé deux années comme expert auprès du ministre du Développement Durable, Jean-Marc Nollet. Mon principal job a été de définir et installer les indicateurs complémentaires au PIB pour la Wallonie. Une manière de changer la vision des choses et du monde. Après avoir été Directeur des Campagnes à Inter-Environnement Wallonie, j’étais jusqu’il y a quelques jours Administrateur délégué de l’Institut EcoConseil. Et puis là, je débarque au CAB !

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VIE DE LA FÉDÉ

Chronique du CA Marianne Coupatez

Nos clubs Au niveau des clubs membres de notre fédération sportive, il y a eu beaucoup de changements. Le Team ClimbCool est devenu RandoCool et s’oriente vers des activités de randonnée, de trekking et de bienêtre : www.randocool.be. Un sympathique groupe de jeunes a créé un nouveau club : « Escalade Les Montagnards » et vous invite à venir grimper avec eux dans le hall omnisport d’Olne. La salle Top Rock, à Liège, continue de vous accueillir, mais au sein de nos clubs, l’association Ecole d’Escalade Top Rock a succédé à l’Ecole d’Escalade de Liège. L’ASBL Escal’Adventure, qui encadre notamment des activités d’escalade au Couvidome (à Couvin), a demandé à intégrer notre fédération. Le jour où vous lirez ces lignes, elle sera probablement devenue un de nos clubs.

Commission informatique : nouvelle application de gestion des affiliés et des événements Tous nos clubs qui le souhaitent peuvent maintenant gérer eux-mêmes leurs membres dans le système de gestion des affiliés de la fédération. La prochaine étape consiste à ouvrir cette application à tous nos affiliés pour qu’ils puissent remplir le formulaire d’inscription en ligne, consulter leurs données personnelles et les modifier. Par ailleurs, le calendrier des activités des clubs devrait pouvoir être transféré prochainement vers notre site Internet.

Consultation de nos affiliés Vous avez répondu massivement au grand sondage de cet été. Un tout grand merci. Les résultats vous seront communiqués après dépouillement. Ils seront utilisés pour nous aider à préparer le projet d’avenir de votre fédération.

L’équipe professionnelle Nous avons eu le plaisir d’accueillir Geoffroy De Schutter au sein de l’équipe professionnelle et nous lui souhaitons la bienvenue. Pour tout savoir sur lui, lisez sa présentation dans ce même numéro d’Ardennes & Alpes. Le travail de révision de l’organigramme de l’équipe professionnelle du CAB a par ailleurs été poursuivi, en vue de la rendre encore plus apte à faire face aux multiples défis du futur.

Du côté des formations Le Conseil d’administration s’est préoccupé de l’organisation des recyclages des moniteurs et de la finalisation des formations d’animateurs.

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Activités de l’été Sur invitation du Ministre des Sports, René Collin, qui est aussi Ministre de l’Agriculture, le CAB était présent à la foire de Libramont. Grâce à toute une équipe de bénévoles, nous y avons animé un mur d’escalade aimablement prêté par le Club Alpin de Liège. Merci à ce club et à nos bénévoles qui ont fait grimper environ 1.000 jeunes en 4 jours. Le CAB, représenté par son président, Didier Marchal, a par ailleurs rencontré le CAF et la FFCAM, les deux fédérations françaises, à l’occasion de l’inauguration à Chamonix du nouveau refuge Albert 1er. Il nous en a fait un reportage à lire dans les pages de cet Ardennes & Alpes.


VIE DE NOS ROCHERS

12 heures

de Durnal 2015

J’avais lancé les premières 12 heures à Durnal en 2011 avec le CAB Namur-Luxembourg et le KBF West-Vlaanderen. Le nom était les 12 heures de la Saint-Jean, car l’intention était de réaliser ces 12 heures le week-end le plus proche du solstice d’été. Nous n’avions eu qu’une poignée de cordées participantes et la météo avait été mauvaise, ne permettant de commencer à grimper que vers 10 heures, sur un rocher détrempé. L’après-midi, nous avions également essuyé quelques averses. Le maximum qui avait été grimpé lors de cette édition était de 920 m. Un second essai l’année suivante avait été annulé faute de participants. Après avoir assisté comme spectateur à Calpe aux 12 heures du Penon d’Ifach en 2014, auxquelles avaient participé Marc Debaecke et Bernard Goubau (voir A&A 181), j’ai relancé l’idée cette année, mais cette fois comme organisation conjointe des 3 fédérations : francophone, flamande et néerlandaise. Vu la période des examens en juin, nous avons choisi d’organiser ce challenge début septembre. Il y avait place pour 30 cordées maximum (puisqu’il n’y a que 66 voies disponibles) soit 10 de chaque fédération. Trente cordées se sont inscrites, mais à la suite de blessures ou autres empêchements, 27 cordées étaient présentes à Durnal le samedi 12 septembre 2015, dès 7 heures pour déguster les croissants et pains au chocolat en écoutant le briefing introductif. Il s’agit bien d’un challenge pour se dépasser soi-même et non d’une compétition : le challenge étant de grimper

en 12 heures 1 000 m, soit la hauteur d’El Capitan (mais dans un degré de difficulté moindre). Il s’agit d’un challenge en cordée et non individuel, les deux membres doivent donc faire ces 1 000 m, avec un premier de cordée qui installe la moulinette dans un mousqueton de sécurité installé par l’organisation afin de limiter les risques d’accident et le second de cordée qui reprend les dégaines. Il peut y avoir inversion des rôles à chaque voie. Pour faciliter le contrôle et le passage fluide de voie en voie, nous avons utilisé le système de pointage électronique EMIT, comme en course d’orientation. Une balise clairement identifiée par le numéro de la voie a donc été fixée au sommet de chaque voie et chacun des grimpeurs devait en arrivant la pointer avec son badge électronique. Chaque balise avait une pondération qui représentait la longueur de la voie. Au final, le programme informatique HELGA vérifiait que les deux grimpeurs avaient bien pointé les mêmes balises, qu’il y avait bien un délai supérieur à 5 minutes entre deux balises (pour éviter qu’un grimpeur ne pointe directement la balise située à côté de la sienne, les moulinettes étant parfois fort rapprochées) et que chaque balise n’avait été pointée qu’une seule fois, puisque le principe était aussi qu’on ne pouvait grimper qu’une seule fois la même voie.

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Joe Dewez


Le système a bien fonctionné à la satisfaction générale des participants. Il faut, bien sûr, faire attention à pointer la bonne balise correspondant à la voie que l’on fait en contrôlant son numéro, car on a parfois tendance à dévier de la ligne théorique vu la faible distance entre les voies. La météo fut capricieuse avec des moments de rocher mouillé et glissant, mais finalement nous avons pu grimper quasiment toute la journée. Voici les résultats de cette édition 2015 qui inciteront peut-être certains à participer à une prochaine édition. De façon globale, les 27 cordées ont gravi 27 166 mètres et, donc, l’ensemble des 54 grimpeurs a escaladé sur ces 12 heures plus de 54 km (54 332 m) et a aussi descendu la même distance, donc sur la journée, 108 km ont été « parcourus ». En moyenne, chaque grimpeur a donc grimpé 1 006 mètres et le challenge a été réussi « collectivement » !

DEUX cordées ont grimpé TOUTES LES 66 voies de Durnal reprises pour le challenge, soit 1574 m, il s’agit de la cordée « LUAK » et de la cordée « OP NAAR FREYR ». C’était le challenge « ultime » ! DOUZE cordées ont réussi le challenge des 1 000 m : MOUNT COACH ANTWERPEN 1 311 m

54 voies

AND STILL CLIMBING

1 296 m

55 voies

LES FUTURS CROULANTS

1 277 m

54 voies

LES PAPYS PAS PAPYS

1 260 m

53 voies

FA-LANGE

1 109 m

47 voies

RIVIERLAND

1 096 m

46 voies

TEAM DUTCHLAND

1 087 m

45 voies

LES POMPYS

1 061 m

45 voies

INCREDIBLE

1 053 m

46 voies

ZAZURSEK

1 031 m

45 voies

LES CHOUFFARDS

1 027 m

42 voies

WINLI L’OURSON

1 010 m

41 voies

QUATRE cordées ont dépassé les 900 m : FRIENDS & NUTS

982 m

42 voies

DE TWEE WINDSTREKEN

970 m

41 voies

KLIMOP

935 m

41 voies

THE BROTHERS

935 m

38 voies

QUATRE cordées ont dépassé les 800 m : HAMERTJES

892 m

39 voies

H&M

890 m

38 voies

VENNETJES

881 m

37 voies

MOUNT COACH PARKING

801 m

34 voies

DEUX cordées ont dépassé les 700 m : SUBITO CRASH

799 m

34 voies

COURGETTE ROQUETTE

721 m

31 voies

Suivent ensuite DE SLOOFJES

624 m

28 voies

LES AIGUILLETTES D’ARGENTIERE

509 m

21 voies

BOLOGNESE CREW

461 m

20 voies

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Les jeunes du SERAC en pleine action Quelques impressions de participants « Encore merci pour cette organisation tip top ; cela m’a permis de rencontrer d’autres grimpeurs et grimpeuses que je n’aurais sans doute pas abordé ailleurs. Ambiance décontractée, sans esprit de compétition. À refaire ».

habituelle… (Quoi que !)… Une dimension supplémentaire au sein de notre vieille cordée… future croulante. Un challenge pour chaque cordée, mais quand même un classement final. En tout cas, une super expérience et une organisation sans faille ». Alain

Jean-Chri « Malgré plus de 20 années de pratique d’escalade et d’alpinisme, ce challenge a été ma toute première occasion d’empiler plus de 1 000 m d’escalade pure sur une seule journée… El Capitan, les Drus, la Civetta… au plat pays. Le tout dans une ambiance cordiale faisant fi de notre frontière linguistique et de notre… météo à la « Belge ». Encore merci aux organisateurs ». Dominique « Une autre façon d’envisager l’escalade… une autre façon de grimper… une première approche d’un certain esprit de compétition qui est absent de notre pratique

« Corde caillou, corde caillou, corde caillou, des souvenirs plein les orteils. Douze heures, c’est top. À quand les 24 heures de Durnal ? » Tom « 60 grimpeurs dans une demi horloge et encore 1 000 places pour rentrer un sourire grand comme une touw. On s’est bien démoulé sous ce beau ciel de pluie. Genre de petites courses à rééditer, c’est franchement la patate ! Merci, bedankt, pour cette organisation (BBQ compris !). Bravo à tous ». Gwen

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VIE DE NOS ROCHERS

Inauguration des rochers de Tour-en-Bèche MMarianne i CCoupatez t

A l’invitation du SERAC, le CAB était présent, le 26 septembre dernier, à l’inauguration du site d’escalade d’Engis sur les rochers de Tour-en-Bèche. Cette belle aventure a commencé il y a à peu près deux ans devant une dalle rocheuse à l’abandon. Grâce à une excellente collaboration entre le Centre sportif du MOSA, la Commune d’Engis et les bénévoles du SERAC, cet endroit un peu oublié a fait peau neuve et s’est transformé en une belle dalle école. Celle-ci complète parfaitement le mur d’escalade du Centre sportif, que l’on atteint facilement à pied en 10 minutes. Un tout grand merci au MOSA, à la Commune d’Engis et à notre club SERAC qui avait déjà pris en charge 3 sites rocheux d’escalade, mais qui n’a pas hésité à s’attaquer aussi au nettoyage et à l’aménagement de Tour-en-Bèche.

Avant

Après

Commune, MOSA, SERAC et CAB unis pour l’inauguration

45


CALENDRIER DES CLUBS

Le calendrier des activités se modernise Marianne Coupatez Lorsque cet Ardennes & Alpes vous parviendra, nous espérons que le calendrier des activités aura aussi pu être installé sur notre site Internet. C’est un progrès que nous attendions avec impatience pour vous permettre de disposer d’un calendrier dynamique continuellement mis à jour. Je vous invite à le découvrir sur notre site www.clubalpin.be. Provisoirement, vous le trouvez encore dans ce numéro de notre revue, dans sa version statique.

Date

Jour

Organisateur

Type d’activité

Cat.*

Lieu

Rendez-vous

14/11 au 15/11/15

Samedi à dimanche

RandoCool

Randonnée

AE

Fagnes

Infos : www.randocool.be

15/11/15

Dimanche

CABH

Utilisation du GPS en randonnée

SE

Namur

A définir

15/11/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

SE

Auderghem

Sous viaduc Herman-Debroux

15/11/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

SE

Auderghem

Sous viaduc Herman-Debroux

15/11/15

Dimanche

Serac

Initiation et technique

Sy Vignobles

Parking

21/11/15

Samedi

Entre Ciel & Terre

Manche Coupe bloc Youth

AE

Louvain-la-Neuve

Salle ECT

21/11/15

Samedi

Entre Ciel & Terre

100 Sations Blocs

AE

Louvain-la-Neuve

Salle ECT

22/11/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

SE

Sy

Sur place

22/11/15

Dimanche

CABH

Escalade

SE

Yvoir

Parking

22/11/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

SE

Gedinne

A l’église

22/11/15

Dimanche

Serac

Sortie club

Ozo

Parking

26/11/15

Jeudi

CAB B

Soirée culturelle

SE

Maison-Haute Boisfort

Sur place

28/11/15

Samedi

CAB B Nature Rando

Rando 12 – 15 km

SE

Forêt de Soigne

Sur place

28/11/15

Samedi

RandoCool

Randonnée

AE

Coxyde

Infos : www.randocool.be

29/11/15

Dimanche

RandoCool

Randonnée

AE

Coxyde

Infos : www.randocool.be

29/11/15

Dimanche

Serac

Sortie club

Tour-en-Bèche

Sur place

05/12/15

Dimanche

CAB B

Entretien rochers

Dave

Sur place

46

SE


Heure

Inscription

P.A.F.

Contacts

Commentaires

Obligatoire

Payant

Nadine Adam n.adam@randocool.be 0477/92.06.67

Infos complètes : www.randocool.be

10 h 00

Obligatoire

Alex Vaillant 0497/37.61.00

Inscription obligatoire avt le 22/10/15

9 h 30

Non

Jean-Luc Goffinet 0486/42.88.11

Randonnée +/- 26 km RV 9 h 15 Nourriture pr journée

10 h 30

Non

André Vincent 071/32.49.67

Randonnée +/- 17 km RV 10 h 15 Nourriture pr journée

10 h 00

Oui

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

9,00 € pr non membres

9 h 00 à 13 h 00

Oui

A définir

info@entrecieletterre.be 010/45.64.76

Tous les détails : www.entrecieletterre.be

14 h 00 à 23 h 00

Oui

A définir

info@entrecieletterre.be 010/45.64.76

Tous les détails : www.entrecieletterre.be

10 h 00

Souhaitée

Yves Raymaekers yves_raymaekers@hotmail.com 0477/63.85.85

10 h 00

Obligatoire

Luc Chevalier 0486/25.19.39

Nombre de débutants limité

10 h 00

Non

Murielle Arnould 0494/90.51.65

Randonnée +/- 20 km RV 9 h 45 Attention : randonnée sous réserve de chasse

10 h 00

Oui

Non

Jean-Paul Lacroix 04/336.28.81 0498/56.64.65

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

20 h 00

Sans

6,00 € -de 24ans : 4,00 €

Claire Germain edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

Gurlamandata Asie

10 h 00

Souhaitée

Jean-Luc Bouhon naturerando@scarlet.be 02/534.08.12 – 0499/39.45.62

Obligatoire

Gratuit au membre

Nadine Adam n.adam@randocool.be 0477/92.06.67

Infos complètes : www.randocool.be

Obligatoire

Gratuit au membre

Nadine Adam n.adam@randocool.be 0477/92.06.67

Infos complètes : www.randocool.be

10 h 00

Oui

Non

Domi Wils 0477/86.46.30

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

10 h 00

Souhaitée

Edouard Deramée edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

47


Date

Jour

Organisateur

Type d’activité

Cat.*

Lieu

Rendez-vous

06/12/15

Dimanche

Serac

12/12/15

Samedi

CAB B

Stage sécurité neige montagne

AE

Forêt de Soigne

Sur place

13/12/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

SE

Opprebais

A l’église

13/12/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

SE

Opprebais

A l’église

13/12/15

Dimanche

RandoCool

Randonnée

AE

Rando urbaine autour de Marcinelle

Infos : www.randocool.be

13/12/15

Dimanche

Serac

17/12/15

Jeudi

CAB B

Soirée culturelle

18/12/15

Vendredi

CAB – Liège

AG

20/12/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

20/12 au 23/12/15

Dimanche à mercredi

CAB – Liège

03/01/16

Dimanche

10/01/16

Awirs

Awirs

Maison-Haute Boisfort

Sur place

A Définir

A définir

SE

Felenne

Parking rue de France/rue Gilbert Godfroid

Cascade glace

AE

Isère France

Bourg-d’Oisans

CAB B Nature Rando

Rando 10 – 12 km (sous réserve) Digestion !

SE

Chaumont-Gistoux

Sur place

Dimanche

CAB B Nature Rando

Rando 20 km

SE

Brabant flamand

Sur place

10/01/16

Dimanche

CAB-B

Sortie falaise

SE

Paradou

Sur place

10/01/16

Dimanche

CAB – Liège

Randonnée

AE

Flémalle

Eglise de Chockier

10/01/16

Dimanche

Serac

Sortie club

SE

Awirs

Parking

15/01 au 17/01/16

Vendredi à dimanche

CAB – Liège

Ski rando

AE

Belledonne

7 Laux

16/01 au 17/01/16

Samedi à dimanche

CAB – Liège

Alpinisme

AE

Vosges

Hohneck

17/01/16

Dimanche

CAB – Liège

Randonnée

AE

Flémalle

Eglise de Chockier

17/01/16

Dimanche

CAB B Nature Rando

Rando 20 km

SE

Terrils du Hainaut

Sur place

17/01/16

Dimanche

CAB-B

Sortie falaise

SE

Durnal

Sur place

17/01/16

Dimanche

Serac

Sortie club

SE

Tour-en-Bèche

Parking

21/01/16

Jeudi

CAB-B

Soirée culturelle

SE

Maison-Haute Boisfort

Sur place

48

SE


Heure

Inscription

P.A.F.

Oui

10 h 00

Obligatoire

9 h 30

10 h 30

Contacts

Commentaires

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net 30,00 €

Lambert Martin lambert@ateliermartin.be 02/672.43.79

Danger et sécurité de la progression en hiver en montagne

Non

Jean-Luc Goffinet 0486/42.88.11

Randonnée +/- 26 km RV 9 h 15 Nourriture pr journée

Non

André Vincent 071/32.49.67

Randonnée +/- 17 km RV 10 h 15 Nourriture pr journée

Nadine Adam n.adam@randocool.be 0477/92.06.67

Infos complètes : www.randocool.be

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac Snepyramiden Groenland

Obligatoire

Gratuit au membre

Oui

20 h 00

Sans

6,00 € – de 24ans : 4,00 €

Claire Germain edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

18 h 30

Oui

10,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

9 h 30

Non

Oui

340,00 €

Frédérique Gomrée 0497/38.03.15

Rando +/- 15 km « Spéciale Noël » RV 9 h 15 Prévoir victuailles et boissons à partager

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par un guide

13 h 00

Obligatoire

Alain Schoboboda alain.schoboboda@skynet.be 010/41.11.23 – 0495/21.11.26

10 h 00

Obligatoire

Jean-Luc Bouhon naturerando@scarlet.be 02/534.08.12 – 0499/39.45.62

10 h 00

Souhaitée

A déterminer

10 h 00

Oui

40,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

10 h 00

Oui

Non

André Lamberty 0498/50.11.77 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

Oui

330,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur alpinisme

Oui

150,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur alpinisme

10 h 00

Oui

40,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

10 h 00

Obligatoire

Alain Schoboboda alain.schoboboda@skynet.be 010/41.11.23 – 0495/21.11.26

10 h 00

Souhaitée

A déterminer

Voir http://www.cabbrabant.com/

10 h 00

Oui

Non

Jean-Paul Lacroix 04/336.28.81 – 0498/56.64.65

Carte d’identité Carte de membre

20 h 00

Sans

6,00 € – de 24ans : 4,00 €

Claire Germain edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

Spécial Alaska

49

Voir http://www.cabbrabant.com/


Date

Jour

Organisateur

Type d’activité

Cat.*

Lieu

Rendez-vous

21/01 au 24/01/16

Jeudi à dimanche

CAB – Liège

Randonnée raquette

AE

Vosges

Refuge

22/01/16

Vendredi

CABH

Conférence : Matériel d’escalade et d’alpinisme

SE

Mons

Salle Face Nord

23/01 au 24/01/16

Samedi à dimanche

EV

Ski rando

AE

Vosges France

Sur place

24/01/16

Dimanche

CAB – Liège

Randonnée

AE

Flémalle

Eglise de Chockier

24/01/16

Dimanche

CAB B Nature Rando

Rando 20 – 25 km

SE

A déterminer

Sur place

24/01/16

Dimanche

Serac

Sortie club

SE

Corphalie

Parking

28/01 au 31/01/16

Jeudi à dimanche

CAB – Liège

Ski rando

AE

Beaufortain

29/01/16

Vendredi

CAB – Liège

Randonnée

AE

Seraing

rue Mont Chéra 40

30/01/16

Samedi

CABH

Randonnée 20 km

SE

Anseremme

Place du village

31/01/16

Dimanche

Serac

Via ferrata

SE

Landelies

Parking

03/02/16

Mercredi

CAB – Liège

Alpinisme

AE

A Définir

07/02/16

Dimanche

CAB-B

Sortie falaise

SE

Landelies

Sur place

13/02 au 14/02/16

Samedi à dimanche

CAB – Liège

Alpinisme

AE

Vosges

Hohneck

14/02/16

Dimanche

CAB – Liège

Escalade

AE

Marche-les-Dames

Corps de garde

17/02/16

Mercredi

CAB – Liège

Alpinisme

AE

A Définir

20/02 au 23/02/16

Samedi à mardi

EV

Cascade glace

AE

Cogne Italie

Sur place

21/02/16

Dimanche

CAB-B

Sortie falaise

SE

Corphalie

Sur place

21/02/16

Dimanche

CABH

Parcours de corde

AE

Tour du Roton

La randonnée est tributaire de la météo

21/02/16

Dimanche

Serac

Via ferrata

SE

Marche-les-Dames et Grands Malades

Parking

25/02/16

Jeudi

CAB-B

Soirée culturelle

SE

Maison-Haute Boisfort

Sur place

27/02 au 01/03/16

Samedi à mardi

EV

Ski rando

AE

Beaufortin France

Sur place

28/02/16

Dimanche

CAB – Liège

Escalade

AE

Marche-les-Dames

Corps de garde

28/02/16

Dimanche

CAB-B

Vélo-grimpe

SE

Bruxelles

Sur place

28/02/16

Dimanche

Serac

Sortie club

SE

Sy Vignobles

Parking

50


Heure

Inscription

P.A.F.

Contacts

Commentaires

18 h 30

Oui

280,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur randonnée

22 h 00

Obligatoire

Luc Chevalier 0486/25.19.39

Conférencier : représentant de PETZL max : 30 pers.

9 h 45

Obligatoire

125,00 €

Vincent Babic aggevi@gmail.com 0479/23.58.55

Stage découverte en demi-pension

10 h 00

Oui

40,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

10 h 00

Obligatoire

10 h 00

Oui

Non

Francis Vinckenbosch 04/377.47.62 0494/17.71.88

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

Oui

400,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par un guide

20 h 00

Oui

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur randonnée

10 h 00

Obligatoire

Michel Paquet 0475/73.33.59

Inscription avt le 27/01/16 Randonnée tributaire de la météo

10 h 00

Oui

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

18 h 30

Oui

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur alpinisme

10 h 00

Souhaitée

A déterminer

Voir http://www.cabbrabant.com/

Philippe Gamme randophil@gmail.com 081/58.05.74 – 0494/54.47.66

Gratuit

Oui

150,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur alpinisme

9 h 45

Oui

150,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur d’escalade

18 h 30

Oui

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur alpinisme

12 h 00

Obligatoire

295,00 €

Vincent Babic aggevi@gmail.com 0479/23.58.55

Stages initiation à 1er perfectionnement en demi-pension

10 h 00

Souhaitée

A déterminer

Voir http://www.cabbrabant.com/

10 h 00

Obligatoire

11,00 €

Luc Chevalier 0486/25.19.39

Encadrement : moniteur spéléo ADEPS Matériel spécifique à prévoir (Jumar,..) Possibilité de louer

10 h 00

Oui

Non

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Carte d’identité Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

20 h 00

Sans

6,00 € – de 24ans : 4,00 €

Claire Germain edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

Voir http://www.cabbrabant.com/

12 h 00

Obligatoire

295,00 €

Vincent Babic aggevi@gmail.com 0479/23.58.55

Stages initiation à 1er perfectionnement en demi-pension

9 h 45

Oui

150,00 €

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur d’escalade

9 h 15

Souhaitée

Monique Goovaerts moniquegoovaerts@skynet.be A confirmer

Voir http://www.cabbrabant.com/

10 h 00

Oui

Domi Wils 0477/86.46.30

Carte d’identité – Carte de membre + 9,00 € pour non membres du club Serac

Non

51


ANNONCES DES CLUBS

CA B

Bruxelles-Brabant

rs, 252 – 1190 Bruxelles : 02/343.54.00 – Av des Sept-Bonnie Président : Yves Raymaekers – Tél. 22.77.79 – eric.thille@gmail.com Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/5 de la section du Brabant est toujours consultable sur le site club du ités activ des me ram La dernière mise à jour du prog http://www.cabbrabant.com. tronique le programme s désirez recevoir par courrier élec vou Si ». ités activ des ve bien inscrite nda age re vous que votre adresse mail se trou Allez voir à « Activités » ou « Not club et de la fédération, assurezdu ns atio ifest man les et ités mensuel des activ etariat@clubalpin.be chier membre de la fédération. secr dans votre fiche personnelle du fi

Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !

STAGE CASCADE DE GLACES Dates : du 23/01 au 30/01/16. Lieu : refuge Jervis. Inscription : obligatoire. Contact : Edouard Deramée – edouard.deramee@skynet.be – 02/377.71.37

CA B

Hainaut

16 – 5030 Gembloux /25.19.39 – rue de l’Entrée Jacques, 0486 : Tél. – r valie Che Luc : t Présiden om à membre sans oublier Secrétaire : secretcabh@hotmail.c sion des compétences de membre smis tran la ie ilég priv qui el ionn érat son rythme et en sécurité. Le CAB Hainaut est un club intergén philosophie : chacun progresse à re Not es. stag des à e grâc s, ns constamment les formations plus poussée le site de notre club. Nous y teno notre club, n’hésitez pas à visiter ant nous ont été cern qui con ités ns activ atio s form velle d’in nou ge les Pour d’avanta plus récentes ainsi que les ns catio ifi mod les avec , jour à notre programme d’activités s. http://www.cabhainaut.org. de ce numéro d’Ardennes et Alpe s communiquées depuis la parution s/73204770464/ vous pouvez nou https://www.facebook.com/group ds lien le gran ant des suiv et en ; k zons hori boo es Face s la passion des larg Le CAB-Hainaut est aussi sur des activités, … Bref, vivre avec nou oser prop s, nce érie exp vos er ang retrouver, éch espaces. A très bientôt.

Conférence sur le matériel par le représentant PETZL Belgique (+/- 2h) Date : vendredi 22/01/2016. Lieu : salle Face Nord à Mons à 20 h 00. Thèmes abordés : techniques et normes, entretien et vérification, nouveautés. La conférence sera suivie d’un temps de questions-réponses. Maximum 30 personnes. Inscriptions : auprès de Luc Chevalier : 0486/25.19.39

Soyez vigilant, car en 2016 le Club alpin Belge du Hainaut organisera : – – – –

stage d’initiation à l’escalade en falaise durant le printemps 2016 ; après-midi découverte escalade ; initiation via ferrata ; rassemblement alpin et via ferrata.

Vous trouverez les renseignements relatifs à ces ateliers à partir de mars 2016 sur notre site Internet ou sur Facebook.

52


CA B

Liège

l.com /44.26.79, moniteuralpinisme@gmai Wallonie, 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496 de i Qua – it Dew re Pier : t iden Prés oo.be Tél. : 0495/25.12.78, debaleon@v Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Secrétaire : Léon Debacker – Rue – activites@cabliege.org : Virginie Halleux – 0472/56.32.71 Renseignements et inscriptions – jodylaoureux@gmail.com ureux (GHM) : +33(0)6 24 42.15.96 book ! Pour les activités avec Jody Lao e :org ainsi que sur notre page Face e sur notre site web : www.cablieg lign en ent lem éga sont ités activ Toutes nos

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CLUB ALPIN BELGE DE LIÈGE SUIVI DU SOUPER FROMAGE. Date : 18 décembre 2015. Renseignements : Léon Debacker – 0495/25.12.78

CASCADE DE GLACE – CODE CG01 Dates : du 20 au 23 décembre 2015. Lieu : Bourg-d’Oisans, etc. Niveau requis : tout niveau

SKI DE RANDO, MODULE SÉCURITÉ – CODE SR01 Dates : du 26 au 30 décembre 2015. Lieu : Beaufortain.

FORMATION « LECTURE DES CARTES » – (ACTIVITÉ ENCADRÉE) – CODE R01 Dates : 10, 17, 24 et le 31 janvier 2016. Lieu : RV église de Chokier (Flémalle) à 10 h 00.

SKI DE RANDO, MODULE SÉCURITÉ – CODE SR02 Dates : du 15 au 17 janvier 2016. Lieux : Belledonne, Les 7 Laux. Niveau requis : bonne condition physique et notion ski hors-piste.

ALPINISME – CODE A01 Dates : 16 et 17 janvier 2016. Lieu : Vosges (Hohneck)

CASCADE DE GLACE – CODE CG02 Dates : du 18 au 22 janvier 2016. Lieux : val d’Hérens et val d’Anniviers (Valais, Suisse)

LES VOSGES, RAQUETTES AUX PIEDS – CODE RR01 Dates : du 21 janvier au 24 janvier 2016. Lieu : Vosges

RAID À SKI (EN AUTONOMIE) – CODE SR03 Dates : du 28 au 31 janvier 2016. Lieu : Beaufortain, France

MARCHE DE NUIT – CODE R02 Date : vendredi 29 janvier 2016. Lieu : Seraing

CASCADE DE GLACE – CODE CG 03 Dates : du 1er au 5 février 2016. Lieu : Kandersteg, Suisse.

ORIENTATION EN MONTAGNE – CODE R03 Date : mercredi 3 février 2016. Lieu : au local à 18 h 30

CASCADE DE GLACE – CODE CG04 Dates : du 8 au 12 février 2016. Lieux : Fournel, Freissinières, etc.

INITIATION À L’ALPINISME EN MIXTE – CODE A2 (AE) Dates : 13 et 14 février 2016. Lieu : Vosges (Hohneck)

STAGE « ANIMATEUR STRUCTURE NATURELLE D’ESCALADE » ASNE (AE) – CODE E01 Date : dimanche 14 février 2016. Lieu : Marche-les-Dames, 10 h 00

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LES DANGERS DE LA MONTAGNE – CODE A03 Date : mercredi 17 février 2016. Lieu : au local à 18 h 30

SÉJOURS RAQUETTES – CODE RR02 Dates : du 20 février au 27 février 2016. Lieux : Haut-Jura français et suisse

STAGE ASNE (AE) – CODE E02 Date : dimanche 28 février 2016. Lieu : Marche-les-Dames, à 10 h 00

Namur Luxembourg

CA B

Namur – Luxembour g

– president.cabnamlux@gmail.com Rue des Viaux, 27 – 5100 Jambes – igne Delv is nço -Fra Jean : t Présiden – renard.agnes@gmail.com 5100 Jambes – Tél. : 081/31.08.89 – 12 e, lenn Wel de Bois – ard in Belge créée en 1936. Secrétaire : Agnès Ren Namur-Luxembourg du Club Alp tion Sec la de issu est urg mbo Le Club Alpin Belge Namur-Luxe ment bénévole. , Il en a gardé le caractère foncière entés, dont des moniteurs brevetés camaraderie et où les plus expérim la e ers prim roch où les es sur ontr de renc cala de e d’es Nos activités prennent la form le dimanche pour des sorties expérience. Nous nous retrouvons s regorgent d’infinies possibilités. Des ateliers techniques transmettent leur passion et leur ince prov x deu nos pour lesquelles périodes de vacances et les belges et/ou pour des randonnées mment en termes de sécurité. Les nota es, sanc onnée, et même nais con les îchir escalade, randonnée, ski de rand permettent également de rafra en Oisans s’évader hors de nos frontières : de stes n pini asio d’al l’occ i ent lem auss emb sont és rass un ong es, week-ends prol un séjour dans les Calanqu ns niso orga s nou ée, ann que des expéditions, etc. Cha – Revue : Horizon Vertical. t. Site Web : www.cabnamlux.be et un stage d’escalade au 15 aoû

Programme hiver 2015-2016 CASCADE DE GLACE 1 Dates : du jeudi 07/01/16 au dimanche 10/01/16. Lieux : La Grave, L’Alpe d’Huez, Le Vallon du Diable, etc. Niveau requis : condition physique raisonnable. Encadrement : par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. Inscription : avant le 1er décembre 2015.

CASCADE DE GLACE 2 Dates : du lundi 25/01/16 au vendredi 29/01/16. Lieux : La Grave, L’Alpe d’Huez, Le Vallon du Diable, etc. Niveau requis : condition physique raisonnable. Inscription : avant le 1er décembre 2015.

SKI HORS-PISTE 1 Dates : du lundi 15/02/16 au vendredi 19/02/16. Lieux : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les Deux Alpes. Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste. Inscription : avant le 1er janvier 2016.

SKI HORS-PISTE 2 Dates : du jeudi 10/03/16 au dimanche 13/03/16. Lieux : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les Deux Alpes. Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste. Inscription : avant le 1er janvier 2016.

SKI DE RANDO 1 Dates : du lundi 21/03/16 au vendredi 25/03/16. Lieux : Oisans, Ecrins, Grandes Rousses. Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste. Inscription : avant le 1er janvier 2016.

SKI DE RANDO 2 Dates : du jeudi 21/04/16 au dimanche 24/04/16. Lieux : Oisans, Ecrins, Grandes Rousses. Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste. Inscription : avant le 1er janvier 2016. Possibilité d’encadrement à la demande à toutes dates ! Ski hors piste, ski de randonnée, héliski, cascade de glace, alpinisme hivernal. Les infos relatives aux activités proposées ci-dessus sont disponibles auprès du responsable : Quentin Delavignette (GHM) – + 33.(0)6.23.76.22.27 – info@delavignette.com

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A Tout es Allures rdination : Deny Dufrane – Lez-Walcourt – Encadrement et coo sallures.be – Grand Rue, 28 Bis – 6440 Boussu/61.84.63 – Courriel : info@atoute 0472 : nts eme eign rens et s Info – t Culo rie Valé Secrétariat et trésorerie : l e – Facebook : A Toutes Allures Asb cordes) Site Internet : www.atoutesallures.b tif de Beaumont. (10 m de haut, 7 salle d’escalade au complexe spor la oite expl qui de cala d’es club A Toutes allures ASBL est un

Cours : Débuter ou se perfectionner en milieu vertical. L’objectif du cours est l’autonomie et la sécurité ! Le vendredi de 17 h 00 à 18 h 30 : de 4 à 10 ans Le vendredi de 18 h 30 à 20 h 00 : de 11 à … ans Le samedi de 9 h 00 à 10 h30 : de 4 à 10 ans A Toutes allures, c’est aussi : des anniversaires sportifs, des stages : escalade, multisports, langues, artistiques, …

Alpin) CR A (Centr e Routier re ssée de l’Herbatte, 93 – 1300 Wav Président : Guy Carbonnelle – chau s, 1 – 1630 Linkebeek : 0497/36.30.50 – avenue des Villa Secrétaire : Nicolas Fostier – Tél. ://www.centreroutieralpin.be http m – Site internet : Courriel : secretariatCRA@gmail.co

Le Centre Routier Alpin (CRA) est créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement, en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

Notre collaboration avec le Club Alpin Belge, et plus particulièrement avec le Club du Brabant, ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010. Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise. Le CRA par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.

CAMPS Camp de mai Dates et lieu : à déterminer. Contact : Diego Najarro – 0479/59.76.27 – secretariatcra@gmail.com

Camp du Caroux Dates : du 1er au 14 juillet 2016. Contact : secrétariat CRA (Nicolas Fostier) – 0497/36.30.50 – secretariatcra@gmail.com

LES SORTIES MENSUELLES Sortie salle Date : 22 novembre 2015, l’après-midi. Lieu : Puurs (possibilité de grimper en tête). Contact : Fanny Candaele – 0474/06.17.18 – secretariatcra@gmail.com

Sortie salle Date : 27 décembre 2015 : Lieu : Itinéraire. Contact : Diego Najarro – 0479/59.76.27 – secretariatcra@gmail.com

Compétition fun et amicale et souper entre membres et ex-membres Date : février 2016 (jour à déterminer). Contact : Diego Najarro – 0479/59.76.27 – secretariatcra@gmail.com

Sortie falaise Date : 24 avril 2016, toute la journée. Lieu : Freÿr. Contact : Fanny Candaele – 0474/06.17.18 – secretariatcra@gmail.com

COURS D’ESCALADE Tous les vendredis de 17 h 30 à 19 h 30 à la salle New Rock. Contact : Diego Najarro – 0479/59.76.27 – secretariatcra@gmail.com

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er ghem Ecole d’Escalade d’Aud 75.17.60 – new.rock@skynet.be –

Auderghem – Tél. : 02/6 Chaussée de Watermael, 136 – 1160

site : www.newrockescalade.be

Présidente : Rouserez Annick

Entr e Ciel et Terr e e

jm@entrecieletterre.b – 010/45.64.76 – 0478/34.60.26 – Direction : Jean-Marc De Laever – 1348 Louvain-la-Neuve Siège social : Place des Sports, 1 – Site : www.entrecieletterre.be Courriel : info@entrecieletterre.be

STAGE MI-TEMPS Dates : du 08/02 au 12/02/16. Lieu : salle Entre Ciel et Terre, Louvain-la-Neuve. Inscription : obligatoire. Contact : info@entrecieletterre.be – 010/45.64.76

Sans sensations, pas de Bloc ou 100Sations et pas de blocs ? Jean-Marc De Laever Nous le savons tous, enfin sans doute pas ma maman, les premiers bloqueurs utilisaient la mer de cailloux de Bleau pour se tenir en forme l’hiver afin d’être affutés l’été et espérer atteindre les plus beaux sommets alpins. La pratique du bloc n’était alors qu’un outil génial pour ne pas perdre forme et sensation, une sorte de sport d’hiver pour les montagnards qui, le plus souvent, s’amusaient à enchaîner des circuits complets représentant l’équivalent d’une course dans les Alpes. Les blocs distincts n’étaient que rarement une fin en soi. Qu’en est-il aujourd’hui ? Le monde des grimpeurs est à la fois unique, parmi les autres milieux sportifs, mais en même temps rempli de niches où chaque adepte trouve sa pratique, son bonheur, son approche de la verticalité. Certains se posent cette question : faut-il une corde pour être un vrai grimpeur ? Bien sûr que non ! Cette discipline considérée aujourd’hui comme le 100 m de l’escalade est devenue, aussi, une pratique à part entière. On l’aime parce qu’elle est fun, rapide, exigeante, subtile, sensationnelle, dynamique, conviviale, explosive, engagée, photogénique, spectaculaire, puissante, technique, accessible, pratiquée dedans et/ou dehors, dans l’air du temps et ce temps qui, pour beaucoup, est bien compté. Un effet de mode ? Que nenni ! Il suffit de voir tout ce qui se passe autour de ce secteur pour se rendre compte de l’essor et de l’importance de cette filière : nouvelles salles et espaces spécifiques dédiés au bloc partout dans le monde et en Belgique en particulier : coupes et opens s’organisent tous les week-ends, nombre de pratiquants en constante augmentation, diversités d’approches : pan, champi, psycho-bloc, jump ou encore hamster style ☺. On observe d’ailleurs que la pratique du bloc, sur résine, est souvent utilisée comme un outil d’entraînement spécifique permettant de gérer des efforts dans les différentes filières très contrôlées afin d’atteindre des objectifs précis aussi bien en compétition de difficulté, qu’en projet de falaise ou bien logiquement en bloc pur et dur. Pas plus tard qu’il n’y a pas longtemps, j’ai parlé avec Stéphane Hanssens qui m’a raconté qu’il comptait s’investir dans la Coupe du monde de bloc. Etonné de le voir s’investir dans cette discipline, je lui dis : « Je te voyais plus en lead ! ? ». « Moi aussi » m’a-t-il répondu, « mais j’ai besoin de ça pour progresser et puis ça me motive beaucoup. » A Entre Ciel & Terre, notre vision de la pratique du bloc est qu’elle fait partie d’un tout cohérent dans le monde vertical. Tout comme pour le vélo, il y a les adeptes de la route, du vtt, du free-ride, du vélo électrique, de la descente, du trial, du trekking ou du voyage à vélo en famille, tous amoureux de la petite reine, mais chacun l’abordant selon ses moyens, ses capacités et ses plaisirs. Voilà pourquoi, nous organisons depuis quelques années notre « 100Sations Blocs ». Pourquoi ce nom ? Parce que chaque pas de bloc exige une sensation particulière ; parce qu’avec 100 blocs ouverts, on peut rendre l’open accessible aux petits et aux grands, aux kings et aux kongs, aux gros bras et aux reines de la gomme. C’est un open vraiment ouvert ☺ !

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Ce 21 novembre 2015 à ECT, une fois n’est pas coutume, l’événement sera triple ! Karmeliet ? Peut-être aussi, mais triple, c’est certain. L’après-midi sera, comme d’hab, dédié à notre 4e édition du 100Sations Bloc, ouvert à toutes et tous dans une ambiance sportive, amicale, musicale et spectaculaire lors de la super finale, sous les feux de la rampe. Tous les participants auront, au moins, une chance de tirer un des beaux lots offerts par nos partenaires (Seeonee, Petzl, Beal, Julbo, La Sportiva et sans doute un petit nouveau). Le soir sera festif avec notre désormais très célèbre Cheese, Beer & Wine avec des Triples, c’est juré. Comme l’an passé, nous accueillerons un jeune groupe bourré de talent. In Lakesh, venu l’an passé, a gagné quelques mois plus tard le premier prix du concours tremplin du Verdur Rock. Souvenez-vous de ce moment magique où Roby s’est joint à eux, son sax en main (non, non : pas de faute de frappe !), le tout à la sauce impro totale. Cette année, c’est son groupe « Sin Sitema » qui viendra chauffer l’ambiance. Puis, la grande nouveauté de cette édition 2015, c’est que nous accueillerons, en matinée, une manche de la Coupe de bloc Jeunes (YBC). Voilà donc une journée entière à marquer d’une croix (ou plus ☺) dans vos agendas, comme public ou comme grimpeur, histoire de vous remplir de 100Sations. Entre Ciel & Terre une salle de Bloc ? Non peut-être ! !

Escal’pades e.raucq@escalpades.eu de Mersch, 20 – 6700 Arlon – serg Président : Serge Raucq – Avenue u – sandrine.piedboeuf@escalpades.e Secrétaire : Sandrine Piedboeuf

FORMATION À L’ESCALADE ARTIFICIELLE EN BELGIQUE Dates : les samedis 12 et 19/03/16 de 10 à 18 h 00. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

AUTONOMIE EN GRANDES VOIES ÉQUIPÉES EN BELGIQUE Dates : les dimanches 13 et 20/03/2016 de 10 à 18 h 00. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

FORMATION À L’ESCALADE SUR COINCEURS EN BELGIQUE Dates : les samedis 16, 23 et 30/04/2016 de 10 à 18 h 00. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

ESCALADE À « EL CHORRO » Dates : du samedi 13/02 au samedi 20/02/2016. Lieu : Andalousie. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

ESCALADE À « BADEN-BADEN » Dates : du jeudi 5/05 au dimanche 8/05/2016, week-end de l’Ascension. Lieu : Forêt-Noire, Allemagne. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

AUTONOMIE EN « TRAD » SUR COINCEURS Dates : du mercredi 29/06 au dimanche 3/07/2016. Lieu : dans la Pfalz, Allemagne. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

AUTONOMIE EN GRANDES VOIES Dates : du samedi 9/07 au samedi 16/07/2016. Lieux : Cerces et Briançonnais, France. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

ESCALADE ET CATAMARAN Dates : du samedi 24/09 au samedi 1/10/2016. Lieu : Calanques, France. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

RANDONNÉE INSOLITE Dates : du samedi 26/03 au mercredi 30/03/2016. Lieu : Calanques, France. Contact : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

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ESK Ilibre m 0477/45.55.46 – eskilibre@hotmail.co Administrateurs : Patrick Kienen : son léger Jean de Macar : 0476/71.81.36 able l’été, un peu fraîche l’hiver avec Orp-le-Grand. Semi-ouverte, agré ! à de ant cala nten d’es mai es salle cord velle 12 et nou déjà une ESKIlibre, année. Un an t, 10 cordes. Elle grandira chaque manteau. Toute jeune, 7 m de hau déménage… ça 45°… e… ancé d’av m 7 t, de hau NOUVEAU DEVERS ! Sept mètres rie & Patrick Kienen. Un encadrement passionné. Valé

Évolution Ver ticale ticale.be /41.03.06 – laurent@evolutionver Président : Laurent Toisoul – 0497 e.be /99.25.64 – patrick@evolutionvertical Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476 internet www.evolutionverticale.be ses activités, surfez sur notre site e, ski de rando Pour plus d’infos sur notre club et rando raquettes, cascade de glac ée, g, via ferrata, randonn onin cany se, falai e, nism alpi : me Au program

SOIREE CULTURELLE – ALASKA The Last Frontier Projection du film relatant les aventures de nos quatre alpinistes qui ont eu du fil à retordre avec le Denali (6 194 m) en mai dernier (cf. article paru dans A&A185), mais qui ressortent grandis de cette expérience extraordinaire. Dates et lieux 21 janvier 2016 à Bruxelles (Maison Haute de Watermael-Boitsfort) 26 mai 2016 à Liège (lieu à définir) Ne manquez pas la bande annonce sur la page Facebook d’Evolution Verticale !

SKI de rando – Stage Découverte pour adultes et ados – SKI16-1 Dates : 23 au 24 janvier 2016. Lieu : Vosges (France). Il n’est pas obligatoire, mais préférable de savoir déjà skier convenablement sur pistes.

CASCADE de glace – Stage Initiation/Perfectionnement pour adultes – CASC16 Dates : 20 au 23 février 2016. Lieu : Cogne (Italie)

SKI de rando – Stage Initiation/Perfectionnement pour adultes – SKI16-1 Dates : 27 février au 1er mars 2016. Lieu : Beaufortin (France)

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ESCALADE en falaise – Stages pour tous – 2e de cordée/1er de cordée/AnimSNE

J1 J2 J3 J4 J5

Dates Dimanche 20 mars 2016 Dimanche 3 avril 2016 Dimanche 17 avril 2016 Dimanche 1er mai 2016 Samedi 14 mai 2016

Lieux Beez Awirs Esneux Comblain-au-Pont/Comblain-la-Tour

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Dimanche 15 mai 2016

Week-end à Freÿr

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Lundi 16 mai 2016 Dimanche 29 mai 2016

Grands-Malades

Plus d’infos sur notre site Internet www.evolutionverticale.be ou laurent@evolutionverticale.be

Grimpe CLT Président : Steven Van Erps : Defechereux Pascal Responsable gestion journalière www.grimpeclt.be 214.01.42 – info@grimpeclt.be – Bureau : Maertens Valentine – 086/

RandoCool Président : Filippo Dal Maso Secrétaire : Jean-Louis Pauwels uwels@randocool.be J.-L. Pauwels – 0495/67.54.47 – jl.pa – e ol.b oco rand am@ n.ad – 1 Contacts : N. Adam – 0477/92.06.6

Découverte… Evasion… Nature… Plaisir… Bien-être… Randonnées – Trekkings – Marche Nordique Otop… Que vous soyez randonneur débutant ou confirmé. Vous aimez la nature et la randonnée. Envie de randonner en toute convivialité hors des sentiers battus. Toute l’année, nous vous proposons des randonnées à la journée. Plusieurs fois par an, nous organisons des week-ends ou séjours dans des régions plus lointaines agrémentés de séances bien-être. Moins de temps à consacrer ? Alors, venez nous rejoindre lors des séances de marche nordique. Vous serez encadrés par des guides diplômés et guides touristiques reconnus par la Région Wallonne. Vous trouverez toutes nos activités sur notre site Internet : www.randocool.be. Pour plus de précisions vous pouvez nous contacter : Nadine ADAM – n.adam@randocool.be – Jean-Louis PAUWELS – jl.pauwels@randocool.be

Randonnée à Coxyde Date : dimanche 29 novembre 2015

Randonnée urbaine Date : dimanche 13 décembre 2015. Lieu : Marcinelle Pour plus de renseignements : www.randocool.be

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SER AC inisme Club asbl Seraing Escalade Randonnée Alp laposte.net : 0498/50.11.77 – andre.lamberty@ Président : André Lamberty – Tél. l.com mai ix@g acro GSM : 0498/56.64.65 – jp2l Secrétaire : Jean-Paul Lacroix – mail.com ix@g lacro rons, 85 – 4100 Seraing – jp2. Nouveau siège social : rue des Lise « les activités des clubs ». s dan es en plus de celles prévues nisé orga nt sero ités activ ses De nombreu sur le site du club www.leserac.be Vous découvrirez ces suppléments activités de votre club, Pour plus de détails sur toutes les 1@gmail.com /86.46.30 (après 18 h 00) – domi305 0477 – ls Wie ue contacter Dominiq site : http://www.leserac.be Courriel : le.serac@laposte.net –

y Stone Climbing Factor gmail.com – 0475/57.76.72 Kraainem – chrisdepottercoach@ 1950 – 21 , cias Aca des rue r, Président : Christophe Depotte er@hotmail.com – 0472/41.81.11 22 – 1090 Jette – vinciane_depott , eyst Verb J-P rue , iane Vinc r Secrétaire : Depotte

Zone Evasion – spiroux@zoneevasion.be Président : José Feron (Spiroux) ion.be Secrétaire : secretariat@zoneevas

C’est une ambiance familiale et conviviale, un moment de détente, pour découvrir l’escalade, pour s’évader, pour organiser des anniversaires et autres événements. C’est aussi une équipe dynamique et sympathique qui encadre petits et grands et vous accueille les vendredis de 20 h 00 à 22 h 00 et les dimanches de 14 h 00 à 18 h 00. Où nous trouver ? Chaussée de la Gare, 1A à 5080 Rhisnes Nous contacter : 0498/42.53.66 – secretariat@zoneevasion.be S’informer sur notre club sur notre site : http://www.zoneevasion.be/ et notre page Facebook : https://www.facebook.com/ZoneEvasionEscalade

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COTISATIONS

nouveautés Af filiation – Cotisations, les Vous trouverez toutes les informations pour vous affilier à un de nos clubs sur notre site Internet : www.clubalpin.be.

Tarif 2015-2016 Le montant des cotisations varie suivant l’âge et les sports pratiqués.

Activités

Questionnez votre mutue lle. Certaines in dans le monterviennent tant des cotisation s. Envoyez le fo rmulaire/ mutuelle à v o tre club et pas à la fé dération en joignant une enveloppe adressée et timbrée.

Membres « Club Alpin » : L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur,, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice-climbing, canyoning, spéléologie, léologie …)) Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affilient ou restent affiliés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artificielles d’escalade (salles d’escalade)

Age Antérieurement, il y avait trois catégories suivant l’âge des membres affiliés « Club Alpin ». La catégorie « jeune adulte » (18 à 24 ans) a disparu, mais, en contrepartie, la plupart d’entre eux peuvent désormais bénéficier du tarif « junior ». Découvrez nos tarifs simplifiés sur notre site Internet : www.clubalpin.be\membres\tarifs

Comment s’affilier ? Pour vous affilier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment Il vous suffit de : – payer la cotisation ; – si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ; – et envoyer un certificat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin », pour toute nouvelle affiliation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales. Vous trouverez les informations complémentaires pour nous inscrire au club de votre choix sur notre site Internet.

Période d’affiliation A l’origine, tous les membres du CAB étaient affiliés du 1er janvier au 31 décembre. Depuis quelques années, chaque club avait la possibilité de choisir, pour l’ensemble de ses membres, l’affiliation par année civile ou par année scolaire (du 1er septembre au 31 août). Depuis le 1er septembre 2015, cette possibilité est offerte à chaque affilié qui, par défaut, bénéficiera d’office de la période d’affiliation la plus favorable. Quelques clubs qui souhaitent inscrire leurs activités dans un projet annuel conserveront cependant une seule période d’affiliation (voir les détails sur notre site Internet : www.clubalpin.be Carte Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certificat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres. Accueil fédération Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30. Avenue Albert Ier, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – fax : 081/22 30 63 – secretariat@clubalpin.be CLUB ALPIN BELGE® Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique Av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63

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Certifi cat médical à envoyer à la fédération : av. Albert 1 , 129 à 5000 Namur er

Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.P. : . . . . . . . . . . . Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 :

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Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge® (randonnée, escalade, alpinisme, canyoning). Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certificat qui servira également à mettre notre fichier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre. 2

Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fichier comme Dominique, Camille, …)

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Signature et cachet


Bon de Commande Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : .................................................................................................. Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : ......................................................................... Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : .......................................................................... ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............

x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... x : Topo Hotton (édité en NL) : 9 € ......................................................................................................................... x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL) : 9 € .......................................................................................................... x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL) : 12 € ............................................................................................................. x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... x : En quête de plus grand : 22,00 € ......................................................................................................................

1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié).

Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381

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Frais de port : ................... € Total : ................... €

Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 € No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBB Communication du paiement : nom, prénom + « topos » La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

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