Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

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ARDENNES & ALPES 184 – 2e trimestre 2015 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000)

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BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477

2e trimestre 2015 Autorisation d’envoi clos BC 1477

P202292

LE GRAND MORGON

vin – Cer Solvay ge Refu

Sentie des 5 Â r nes

Ski-alpinism

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WWW.BERARDE.COM / 04 76 80 50 01

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CRÉDIT PHO PHOTO : FRÉDÉRIC CHEVAILLOT PHOTOGRAPHE

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RE PROTÉGÉ UN ESPACE DE NATU NS. AU COEUR DES ÉCRI

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DOCUMENTATION COMPLÈTE SUR DEMANDE : TÉL.: 04 76 80 50 01 / WEB: WWW.BERARDE.COM / MAIL: INFOS@BERARDE.COM


CLUB ALPIN BELGE ® Fédération francophone asbl (CAB) Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432

www.clubalpin.be Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique • Siège social, secrétariat général et bureaux : Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur • Secrétariat : Eveline Groetembril – Frédérique Gomrée informations générales, gestion des membres, facturation, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63 secretariat@clubalpin.be • Direction administrative et financière : Marianne Coupatez Gestion journalière, réservation massifs rocheux, assurances, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 Tél. : 081/23 43 21 dir.adm@clubalpin.be • Direction rochers Joe Dewez massifs rocheux GSM : 0483/04 61 26 dir.rochers@clubalpin.be • Agents techniques : Paul Lejeune – Gwenaël Renard surveillance et maintenance des massifs rocheux, gestion du matériel agent.technique@clubalpin.be • Gardien de Freÿr : Marc Debaecke gardiendeFreÿr@clubalpin.be GSM : 0491/37 80 79 • Direction technique : Patrick Kelders formations de la fédération, brevets sécuritaires, politique sportive lundi au vendredi, de 9 h 00 à 17 h 00 Tél. : 081/23 43 23 dir.sportif@clubalpin.be • Centre de formation : Tél. : 081/23 43 22 formations@clubalpin.be • Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous • Président : Didier Marchal president@clubalpin.be • Site Web : secretariat@clubalpin.be • Ardennes & Alpes : secretariat@clubalpin.be

N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.

Éditorial

t du CAB Didier Marchal – Présiden L’Assemblée générale ordinaire de notre Fédération s’est déroulée le 11 mars 2015. A l’issue de celle-ci, de nouveaux administrateurs ont été élus. Je profite de l’occasion pour remercier deux administrateurs qui ont terminé leur mandat : Annick Rouserez et Léon Debacker. Durant de nombreuses années, chacun à leur manière, ils ont participé aux divers travaux menés par le Conseil d’administration. Merci Annick, merci Léon, merci pour votre présence !

l Didier Marcha

Je poursuis dans le domaine des remerciements. Olek Kazimirowski, responsable « Compétitions et Haut niveau », a décidé de se lancer de nouveaux défis, après 4 ans au sein de notre Fédération. Merci, Olek, pour tout ce que tu as apporté au CAB et bonne chance dans tes nouvelles fonctions. Marie Pierret, « Coordinatrice des formations », nous a quittés à la fin du mois d’avril pour d’autres aventures. Nous pouvons la remercier pour tout le travail accompli de manière dynamique au niveau des formations et dans le domaine du développement durable. Un nouveau Conseil d’administration se met donc en place. Quelquesunes de ses préoccupations futures ont été mentionnées lors de l’Assemblée générale. La réorganisation de l’équipe professionnelle, tout d’abord. Depuis de nombreuses années, les liens entre le Conseil d’administration et l’équipe professionnelle font souvent l’objet de débats lors de nos réunions. Le fonctionnement même de l’équipe professionnelle est également souvent abordé. Ceci ne remet pas en question la qualité de cette équipe et du travail qu’elle fournit pour l’ensemble des clubs de la Fédération, mais il est temps d’en revoir la structure. Le terrain du « Chamonix », ensuite. Les habitués de Freÿr avaient coutume de terminer leurs journées d’escalade au « Chamonix ». Malheureusement, cet établissement a disparu à la suite d’un incendie, il y a peu. Après de nombreuses réflexions, le Conseil d’administration a décidé de racheter le terrain à l’ancien propriétaire du site. L’étape suivante consiste à valoriser ce terrain. Les idées commencent à se mettre en place… Comme vous pouvez le constater, plusieurs chantiers sont en cours dans notre Fédération. Quand nous abordons un chantier sur une route, nous avons tous tendance à « râler », à trouver que cela dure trop longtemps. On oublie souvent que ces travaux sont nécessaires pour améliorer la qualité de la voirie. Lorsque les travaux sont terminés, après une durée plus ou moins longue, nous sommes en général satisfaits du résultat. Il en est de même à notre niveau : les travaux sont en cours avec l’objectif d’améliorer le fonctionnement du CAB et les services qu’il peut vous rendre. Patience, donc ! Enfin – faut-il le rappeler ? – la Fédération existe par ses clubs et les clubs existent grâce à vous. Votre avis nous intéresse et nous ne manquerons pas de le solliciter dans les mois qui viennent. Quand vous lirez ces quelques lignes, les vacances d’été ne seront plus très loin. Je souhaite à chacun d’entre vous de belles réalisations, que ce soit en randonnée, en escalade ou en alpinisme !

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Ardennes & Alpes Revue trimestrielle du Club Alpin Belge Fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 5000 Namur

Sommaire e 2015 no184 – 2 trimestr e avril – mai – juin

COMPÉTITIONS Championnat du monde ski-alpinisme – épreuve Vertical race Championnat du monde de ski-alpinisme à Verbier – Individual Race La Pierra Menta, une expérience fabuleuse Pierra Menta

Editeur responsable : Didier MARCHAL

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source : extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 184

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FORMATIONS Devenir moniteur sportif en 2016, cela commence par les cours généraux Adeps en 2015 ! Moniteurs brevetés

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FALAISES Unlimited (Snow) Climbing : un 5 000 m dans les Vosges… Votre Grasse Majesté, le Grand Morgon

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MONTAGNES Autour et alentour du refuge Albert Ier Carnaval 2015, ski de rando avec nos enfants au Grand-Saint-Bernard Pour la première fois en Belgique, « Montagne en Scène » pénètre dans les salles obscures ! Les cent ans du refuge SOLVAY Trekking et Sommets de la Cordillera Blanca au Pérou !

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OPINIONS Vivre de montagne et de simplicité Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ?

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INTERVIEW Walk your talk

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SENTIERS Tour du Mont-Blanc

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VIE DE LA FÉDÉ Chronique du CA

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VIE DE NOS ROCHERS Les 12 heures de Durnal Freÿr – Sentier de descente des Ânes et du Mérinos

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VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE Sommaire des revues

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INFOS Des membres proposent …

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AGENDA Calendrier des Clubs Annonce des Clubs

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COTISATIONS

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BOUTIQUE DU CAB

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BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477 P202292

2e trimestre 2015

Autorisation d’envoi clos BC 1477

ARDENNES & ALPES 184 – 2e trimestre 2015 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000)

LE GRAND MORGON

n – CerviSolvay fuge

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Sentier des 5 Ânes

Ski-alpinisme

En couverture : Le Grand Morgon

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COMPÉTITIONS

k Guillaume Func

Championnat du monde ski-alpinisme Épreuve Ver tical race

A la suite du Championnat de Belgique de ski-alpinisme qui se déroulait à Villars-sur-Ollon, en Suisse, le 10 janvier passé, j’ai eu l’occasion de participer au Championnat du monde de ski-alpinisme à Verbier. Je suis donc arrivé le vendredi 6 février à Verbier où la famille Drion m’a accueilli chaleureusement. Le lendemain, Coralie, Maximilien et moi sommes allés reconnaître le parcours de la course individuelle du mardi avant d’aller encourager sous le soleil de la fin d’après-midi les seniors de la délégation belge, sur l’épreuve verticale qui compte quelques 800 mètres de dénivelé positif. Gauthier Masset termine en un peu moins de 50 minutes et Fabrice Etienne passe en-dessous des 55 minutes. Le lendemain, c’est notre tour de courir. Je suis un peu stressé en me levant : c’est ma première compétition internationale. Nous arrivons sur le départ et, à nos côtés, se trouvent les meilleurs athlètes de la discipline. Il s’agit aujourd’hui d’une montée sèche de 650 m de dénivelé pour les juniors, Maximilien et moi, et de 450 m pour les cadets, Coralie, la sœur de Maximilien. Cette course nécessite de la puissance et un bon mental, car elle est courte (30 – 40 minutes) et les écarts de temps entre les coureurs sont faibles. Un bon mental permet donc de réduire les écarts et de dépasser quelques concurrents. Juste avant le départ, Max a un problème avec sa puce, mais c’est vite réglé et il vient s’aligner à mes côtés, un peu avant que le speaker crie : « Départ dans 30 secondes ». PAN ! Le troupeau de 25 coureurs enragés part à fond sur la pente raide du début de parcours.

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Une fois le premier raidillon passé, le groupe s’étale et, le goût du sang dans la bouche, je me retrouve avec un Roumain et un Bulgare, tandis que Maximilien prend un rythme très soutenu et se place en avant. Je me mets dans les skis du coureur devant moi pour récupérer un peu du départ qui n’est pas encore ma spécialité… Vers le milieu de la course, le Roumain augmente la cadence et nous lâchons le Bulgare. J’essaie alors plusieurs fois de dépasser mon lièvre, mais il accélère encore un peu à chaque fois. A ce même moment, Maximilien se trouve déjà proche de l’arrivée, mais il paie les efforts du début de course : « Je n’avais plus assez d’énergie pour allonger mes pas sur les parties plus plates et plus de force pour la très raide montée finale. » Il termine quand même 17e en 34 minutes ! Dans le dernier raidillon que je redoutais, je tente le tout pour le tout en dépassant le Roumain que je n’avais entretemps pas distancé. Il n’y a plus d’énergie à garder ! Les jambes font mal, mais je n’ose pas me retourner de peur qu’il soit juste là, prêt à me doubler… Du coup, je termine en courant sur le dernier faux plat parce que j’avais déjà trop donné pour qu’il me vainque. A l’arrivée, les jambes ne me tiennent plus et je m’écroule à terre. Fatigué, mais heureux. Je ne connaissais pas mon concurrent, mais on s’est pris dans les bras l’un de l’autre à l’arrivée parce que nous avions vécu une expérience forte ! Je termine donc 20e en 38 minutes. Quarante minutes après les juniors, partaient les cadettes. Parmi elles, se trouvait Coralie qui a fait une magnifique course, « surtout le dernier raidillon où j’ai hyper bien avancé, même si je n’ai pas tout à fait le même niveau que les premières ». Notre jeune compatriote se classe tout de même 8e. En tout cas, un tout grand merci à toute la délégation belge pour les encouragements super sympas et plus spécialement à la famille Drion pour leur accueil ainsi qu’au Club Alpin Belge et à l’Adeps pour leur soutien. C’était une aventure hors du commun !


COMPÉTITIONS

e d n o m u d t a n n io p m a h C r ie b r e V à e m is in lp a ik s e d Individual Race

Le lundi 9 et le mardi 10 février 2015 avait lieu la course individuelle du championnat du monde de ski-alpinisme pour les adultes et puis pour les jeunes. C’est l’épreuve reine parce qu’elle nécessite une grande polyvalence. Les compétiteurs doivent être à la fois endurants à la montée et rapides dans les descentes en hors-piste. Ils doivent également posséder une bonne technique dans les changements de peaux (dépeautage et repeautage), dans les portages (partie trop raide où il faut attacher les skis sur le sac). La course dure 1 h 30 à 2 h 00 et peut comprendre 3 à 4 montées et descentes pour une dénivellation allant jusqu’à 2 000 mètres pour les adultes et un peu moins pour les jeunes (juniors et cadets). Les six Belges présents au championnat participaient à cette épreuve. Le lundi, couraient donc Sophie Pelka, Fabrice Etienne et Gauthier Masset. Le lundi, le parcours des femmes faisait 1 360 mètres de dénivelé et celui des hommes 1 700. Gauthier a brillé de la plus belle des manières sur ce parcours ne terminant qu’à 16 minutes de Kilian Jornet. Sophie nous fait le compte rendu de sa course et de son expérience : « Participer au championnat du monde de ski-alpinisme fut certainement un grand moment dans ma vie ! Un de ces moments intenses et inoubliables qui restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Il a fallu pourtant me convaincre d’y participer… La peau de phoque est certes une réelle passion et mon sport de prédilection, mais de là à aller me mesurer aux meilleures du monde en course… Je suis

maman de quatre enfants, 42 ans, et donc pas vraiment le profil pour prendre le départ de ce genre d’évènement !… C’est toute la famille Drion que je remercie de m’avoir persuadée ! Car, en plus, ce championnat 2015 avait lieu à la « maison », à Verbier, où je réside depuis 5 ans et je faisais partie de l’organisation de ces mondiaux. Première expérience : le défilé des nations, 4 jours avant la course… porter le drapeau belge à travers les rues de Verbier, rencontrer tous ces athlètes venus des quatre coins du monde, dont mes grands héros : Kilian Jornet, Maude Mathys et Séverine Pont-Combe, fut déjà un grand moment d’émotion ! Deuxième expérience : le briefing, la veille de la course… Difficile de ne pas se laisser impressionner avec les meilleures du monde dans la salle. Et puis, le jour J arriva… Je n’en menais pas large ! Habillée pour la première fois en combinaison de course et accompagnée de mon fan club, je me présentai au départ de la course individuelle de Bruson ! A la fois paniquée et surexcitée, mon cœur avait déjà atteint son maximum sur la ligne de départ ! Je pense que les premières minutes, j’oubliai même de respirer, essayant de suivre le départ effréné des meilleures du monde ! Je mis assez longtemps à me remettre de ce départ trop rapide pour mon niveau, pour ensuite trouver mon rythme et le plaisir de participer à cette incroyable course. Tout était parfait : grand ciel bleu, belle neige, parcours varié, technique et nerveux avec,

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Maximilien Dr ion


dénivelé de 1 150 mètres à accomplir. « La 1re montée, je n’avançais pas, il faisait chaud et j’étais distancée par mes concurrentes. Dans la descente, je suis revenue sur elles, ce qui m’a motivée pour la suite. A l’arrivée, je finis 7e en étant très fière de ma performance. » En junior (1995-1997), couraient Guillaume (1997) et moi (1997), nous avions trois montées pour un total de 1 500 mètres de dénivelé positif et négatif. Guillaume nous commente sa course : entre autres, 2 portages que j’adore. Ma principale crainte était d’arriver loin derrière les dernières, mais très vite j’ai compris que je restais au contact de la course, avec les dernières certes, mais au contact ! A chaque coin du parcours, j’avais une partie de mon « fan club », là, pour m’encourager… et je peux confirmer que l’expression « portée par le public » n’est pas une exagération ! Mon mari, mes quatre enfants et tous mes amis ont fait de cette aventure un moment encore plus inouï et m’ont donné l’énorme privilège de me sentir « la star du jour » l’espace de quelques heures. J’espérais parcourir les 1 400m+ en 2 h 40 et j’ai finalement mis 2 h 11, arrivant à laisser 4 autres filles de trois pays différents derrière moi ! Comme dans chaque course, je suis passée par toutes les émotions : l’euphorie, l’excitation, le désespoir, la solitude… Bref, ce sont ces émotions et ce dépassement de soi qui rendent ce sport aussi extraordinaire ! J’ai tout donné. Et, surtout, j’ai eu un plaisir infini à jouer dans la cour des grands. » Le mardi, c’était le tour de Coralie Drion, Guillaume Funck et moi de briller sur cette discipline. Coralie (1999), courant dans la catégorie cadette (1998-2000), avait un

« Mardi, j’étais moins en forme, car je n’avais pas totalement récupéré de la Vertical Race. La première montée s’est bien passée et j’avais l’impression d’être en forme, mais les deux coureurs qui montaient avec moi m’ont largué au dépeautage et à la descente. Au début de la deuxième et durant toute la troisième montée, je n’avançais plus. Les deux autres descentes n’ont pas mieux été que la première. J’ai encore beaucoup de progrès à faire à ce niveau-là. Je termine 22e en 1 h58, mais je ne suis pas super satisfait de ma course. En tout cas, c’était une super expérience et ça me motive à faire mieux ! » Avoir déjà participé à de grandes courses internationales m’a permis d’attaquer ce championnat avec moins de pression. Ma course a très bien fonctionné, je ne me suis jamais retrouvé seul, ce qui m’a permis de garder un rythme soutenu. Je suis super content de cette performance, car mon objectif était d’obtenir une place dans les 12 premiers et j’obtiens la 10e place en 1 h 30. De plus, les écarts sont très faibles entre la 4e et la 10e place, ce qui est de bon augure pour les prochaines courses. Guillaume et moi faisons partie des plus jeunes de notre catégorie et avons donc une belle marge de progression. Les concurrents qui nous devancent ont presque tous un ou deux ans de plus.

, a t n e M a r r ie P La use une expérience fabule

J’ai participé à la Pierra Menta le week-end du 13 et le 14 mars. Il s’agit d’une compétition de ski-alpinisme de deux jours pour les jeunes et elle se déroulait en France, à Arêches-Beaufort. A cette occasion, j’ai décroché la médaille de bronze avec ma coéquipière suisse Florence Buchs.

Coralie Drion

Au début de la saison, elle avait plus d’expérience que moi, ayant 1 an de plus, mais à la Pierra Menta, j’avais bien récupéré des courses précédentes et donc rien ne pouvait m’arrêter. J’adore les courses en équipe parce qu’on doit s’entraider, se motiver l’une l’autre. Et s’il y a quelqu’un qui a plus de peine, on peut aussi le tirer à l’élastique. Ça sert à donner le rythme à la personne en difficulté et, ainsi, on garde une certaine distance. Par ailleurs, la Pierra Menta est la course la plus extraordinaire au monde, il n’y a pas que les paysages, il y a les encouragements. Les spectateurs n’encouragent pas que les premiers, mais aussi les derniers et ça, c’est très motivant.

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Il s’agit aussi d’une course internationale et donc on fait des nouvelles connaissances, on essaie de communiquer avec les autres en anglais ou une autre langue et on fait des efforts de chaque côté. Si vous avez un jour la chance d’y participer, ne loupez pas cette expérience unique !


COMPÉTITIONS

Pierra Menta équipe, puis on se retrouve au coude à coude avec un binôme qu’on tente de dépasser juste avant la ligne d’arrivée… Au final, on termine un centième devant ! Le lendemain, après s’être bien reposé la veille, on se lève à 5 h 30 (ce qui équivaut à une grasse mat’) pour un départ à 8 h 30. Cette fois-ci, les skis aux pieds, le départ est encore plus chaotique que la veille : après 100 m, il y a déjà des peaux, bâtons et autres qui traînent à terre et leurs propriétaires qui s’arrêtent pour les récupérer. Finalement, le groupe s’étale et on se retrouve à nouveau avec les concurrents de vendredi. On monte en direction du col de la Forclaz et une rumeur commence à se faire entendre. Au plus on avance, au plus les sons se font précis et, en un seul coup, on se retrouve submergé par les encouragements, les bruits de cloches et des trompes. Le bruit est tellement assourdissant qu’on en oublie le mal aux jambes !

Je viens de rentrer de la Pierra Menta. Parti à 5 h 00 ce matin avec Fabrice, je me réveille de ma sieste et j’ai l’impression d’avoir rêvé ! C’était juste incroyable. Je suis arrivé chez Paul, mon coéquipier d’Annecy, mercredi soir. Jeudi matin, on part avec d’autres du coin pour Arêches-Beaufort. Après avoir pris les dossards et préparé tout pour le lendemain, nous allons nous coucher tôt, car le réveil est réglé pour 4 h 30. Au réveil, on file au petit-déj’, on termine de se préparer, puis c’est parti pour notre première étape de la 30e Pierra Menta. Le départ se fait en courant, les skis sur le dos, en amont du village. La centaine de coureurs s’élance dans un bon chaos, mais au sommet de la première montée, chacun trouve une place qui convient à son rythme. A la transition, il y a déjà une ambiance hors norme, mais on ne sait pas encore ce qui nous attend le lendemain !

Le sommet suivant est l’antécime du Grand Mont. Encore une fois, une foule énorme s’est déplacée pour venir encourager les coureurs de cette course mythique. La descente est bonne et nous y dépassons l’équipe chamoniarde. Dans la dernière montée qui comprend un long portage (ski sur le dos), les jambes sont très lourdes et la sensation s’accentue dans la dernière descente qui devient incroyablement pénible pour moi. Je tombe plusieurs fois, Paul m’aide à me relever, me donne une pâte de fruits et passe devant pour que je le suive comme un zombie… L’entraide, c’est ce qui fait la particularité des courses par équipe. Inutile de vous décrire le bonheur qui surgit au moment de franchir la ligne d’arrivée ! Finalement, nous terminons à la 34e place, mais c’était surtout une expérience inoubliable. Maximilien Drion a fait une belle 12e place malgré qu’il soit sorti d’une grippe et sa sœur, Coralie, est même montée sur la troisième marche du podium ! Du côté des seniors, Fabrice Etienne a fait une 111e place, ce qui représente déjà une sacré performance. Gauthier Masset rentre dans le top 50 (47e) avec son coéquipier suisse… Autant dire que la Belgique a encore de beaux jours devant elle dans la discipline !

Nous nous élançons dans la première descente à la poursuite d’une équipe de Chamonix. La deuxième montée est superbe, mais vers la fin, Paul a un peu plus de mal et on se fait distancer par nos concurrents. L’effort commence à se faire sentir sur la troisième montée de cette étape de 1 800 mètres. Au sommet, l’ambiance est toujours au rendez-vous et les Chamoniards, eux, sont à quelques secondes devant nous. Dans la dernière descente, on se lance dans une véritable course poursuite qui tournera en notre faveur, car un de nos concurrents tombe et on en profite pour les dépasser. On est alors encore plus motivés pour foncer ! On dépasse une autre

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Guillaume Func k


FORMATIONS

r u e it n o m ir n e v De , 6 1 0 2 n e if t r o sp

néraux Adeps en 2015 ! gé s ur co les r pa ce en mm co la ce tion ni la possession d’un classement, d’un grade, d’un niveau de compétence officiel, … L’âge minimum requis est de 16 ans le jour de l’examen. La réussite des cours généraux « Initiateur » est obligatoire et préalable pour l’accession aux cours spécifiques « Initiateur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS).

Marie Pierret

Deux formules sont proposées1 : les sessions de formation ou le jury central. Droit d’inscription : 30,00 € Les prochains examens généraux « Initiateur » auront lieu : Vous souhaitez intégrer une formation de moniteur sportif en 2016 ? Votre formation commence par les cours généraux Adeps ! En effet, leur réussite constitue un prérequis à votre inscription aux cours spécifiques. Consultez le site http://www.adeps.be. Cadres sportifs à vocation pédagogique et inscrivez-vous rapidement, car les places sont limitées ! Notez que tous les niveaux de formations spécifiques ne sont pas organisés chaque année et sont dépendants du nombre d’inscrits. Pour recevoir les infos dès qu’elles sont disponibles, remplissez le formulaire « Formations moniteurs sportifs 2016 » : « Je souhaite recevoir les infos » sur http://www.clubalpin.be/node/511

Dispenses La Direction générale des Sports peut accorder d’éventuelles dispenses totales ou partielles en fonction de nombreux cas ou situations. Ces dispenses partielles ou totales se décident en fonction de dossiers sportifs, administratifs, professionnels, d’expériences spécifiques, de brevets ou diplômes étrangers, … Ces dispenses ne sont pas automatiques et chaque situation est examinée minutieusement et comme étant une situation unique.

1re session : le samedi 23 mai 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve 2e session : le samedi 13 juin 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve Pour ces examens, le candidat apprend par lui-même les modules avant de passer l’examen. Inscriptions ouvertes à partir du 23/02/2015.

Organisation des cours généraux « Educateur » Les cours généraux « Educateur » sont organisés uniquement par la Direction générale des Sports (Adeps). La réussite ou la dispense totale des cours généraux « Initiateur » est obligatoire et préalable afin de passer les cours généraux « Educateur ». L’âge minimum requis est de 18 ans le jour de l’examen. La réussite des cours généraux « Educateur » est obligatoire et préalable pour l’accession aux cours spécifiques « Educateur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS). Deux formules sont proposées2 : les sessions de formation ou le jury central. Droit d’inscription : 40,00 €.

Procédure à suivre pour une demande de dispense : voir site Internet Adeps.

Les prochains examens généraux « Educateur » auront lieu :

Organisation des examens cours généraux « Initiateur »

1re session : le samedi 23 mai 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

Les cours généraux « Initiateur » sont organisés uniquement par la Direction générale des Sports (Adeps). L’accès aux cours généraux « Initiateur » ne nécessite pas de test préliminaire ou probatoire d’aptitudes à la forma-

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L’Adeps organise plusieurs fois par an les cours généraux « Initiateur » selon la formule « session » ou « jury central » L’Adeps organise plusieurs fois par an les cours généraux « Educateur » selon la formule « session » ou « jury central »


2e session : le samedi 13 juin 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

La réussite ou la dispense totale des cours généraux « Initiateur » et « Educateur » est obligatoire et préalable afin de passer les cours généraux « Entraîneur ».

Pour ces examens, le candidat apprend par lui-même les modules avant de passer l’examen. Inscriptions ouvertes à partir du 23/02/2015.

L’âge minimum requis est de 21 ans. La réussite des cours généraux « Entraîneur » est obligatoire et préalable pour l’accession aux cours spécifiques « Entraîneur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS).

Organisation des cours généraux « Entraîneur » Les cours généraux « Entraîneur » sont organisés uniquement par la Direction générale des Sports (Adeps).

Après inscription, le candidat reçoit les syllabi (téléchargeables). Il participe aux sessions de cours organisées par l’ADEPS. Il est guidé pour l’étude des matières proposées afin d’optimaliser ses chances de réussite. Droit d’inscription : 75,00 €

s é t e v e r b s r u e it n Mo Cette rubrique met à l’honneur les récents lauréats des formations de moniteurs sportifs Adeps. Félicitations pour votre réussite et bonne continuation dans votre parcours. Philippe LAMBERT Nathalie PIERRE Lionel PLOMTEUX Alex LIEBENS Debbie SANDERS Jean-François FAUCONNIER Alain DANTINNE Geoffroy DE SCHUTTER David LAUWERS Romuald FERDIN Frédéric JEROME Michaël SAINTVITEUX Pierre DENEYER Jérôme DE BOECK Sébastien BERTHE Pierre JOB Jonathan THOMAS Cédric CLAERT Vincent POTH Didier MERLIN Pierre GUYAUX Coralie TONNEAU Salim ABENE Pierre PREUMONT

Rando 3 Rando 3 Rando 3 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 2 Rando 1 Rando 1 Esca 2 Esca 1 Esca 1 Esca 1 Esca 1 Esca 1 Esca 1 Esca Initiateur Esca Initiateur Esca Initiateur Esca Initiateur

Marie Pierret

Rappel : toute personne ayant suivi une formation de Monitorat Escalade et/ou Randonnée est tenue, conformément à la législation en vigueur, de s’inscrire dans une logique de formation continue afin d’assurer une activité d’encadrement (tous les 5 ans en escalade et tous les 6 ans en randonnée).

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FALAISES

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Vosges… un 5 000 m dans les

Pierre Dewit

« Salut Pierre. C’est Elodie Orbaen. Je te téléphone pour te présenter un projet consistant à grimper utile. Ce projet s’appelle Unlimited Climbing. Je voulais savoir si, du côté de Liège, vous seriez partants pour soutenir ce projet ? » – « Salut Elodie. Oui, bien sûr, je ne peux pas encore te dire de quelle façon, mais nous ferons quelque chose au CAB Liège. Je te recontacte dans quelques jours… »

Connaissant bien les couloirs vosgiens qui bordent le Hohneck, le terrain de jeu était tout désigné. De plus, c’est tout près de la Belgique. Les trajets ne seraient pas fatigants.

Et quelques jours plus tard… : « Elodie, c’est Pierre. Voilà, pour ce qui est du CAB Liège, je dois encore voir avec le Conseil d’Administration. Par contre, je peux déjà te proposer un projet personnel que j’avais l’idée de faire depuis 2 ans et qui pourrait parfaitement s’inscrire dans ton projet. » – « Ah bon ! C’est quoi ce projet ? » – « Le principe est très simple : je grimpe un maximum de dénivelé positif dans des couloirs de neige en un maximum de 24 heures. Je peux faire appel à des parrains pour cette grimpe en neige et vous versez tous les dons… ça te dit ? » « Super idée ! Fonce ! ». En effet, depuis deux années, l’idée m’était venue de décliner la grimpe en neige d’une façon qui m’apparaissait originale. L’ascension de voies très difficiles techniquement, l’ascension de voies ou de sommets dans un temps record sont des axes qui sont explorés par beaucoup d’alpinistes et grimpeurs de haut niveau. N’ayant pas ce type de profil, je me suis alors posé la question de savoir quel était mon point fort. La réponse m’est venue naturellement : la résistance à la fatigue. Du coup, le format d’un projet personnel s’imposait : grimper longtemps dans un milieu qui me convient bien et pas trop difficile techniquement. Après 3 hivers presqu’entièrement dédiés à l’entraînement à l’ascension de couloirs de neige, je me sentais bien préparé. Cela coulait de source : j’allais me lancer dans ce que j’ai appelé « Unlimited (Snow) Climbing » pour participer au projet d’Elodie.

Les couloirs de Falimont en face Nord

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Le couloir « Premier à gauche »

Me voilà donc parti le lundi 16 mars, en route vers les Vosges. Mes estimations me donnaient un dénivelé positif cumulé entre 5 000 m et 7 000 m. Au pied du couloir, 9 h 57, c’est parti pour 24 heures d’ascension. Surtout ne pas se laisser tenter par l’envie d’aller vite… Ce sera long et il faut tenir jusqu’au bout. Tout l’enjeu tient en une chose : prendre le bon rythme. Je prends donc une vitesse d’ascension très calme. Le couloir fait 120 m de dénivelé. J’arrive en haut 12 minutes plus tard et je suis de retour au pied du couloir 18 minutes après. Les calculs et pronostics commencent tout de suite et ne cesseront de quitter mon esprit jusqu’au lendemain. Les conditions de neige et climatiques sont excellentes. Vraiment, il y a longtemps que je n’avais pas vu de telles conditions. Et pourtant, j’étais dans ces couloirs 4 à 6 jours par mois. Les ascensions se succèdent… J’en suis à une moyenne de 2,5 à 3 ascensions toutes les 2 heures avec les pauses boisson et barres céréales comprises. Il est 15 h 00, ça passe vite, je suis à 1 560 m de dénivelé. C’est le bon rythme. Les 5 premières heures sont passées, je peux commencer à faire des pronostics valables. Je table alors sur les 3 000 m à 20 h 00. Après, il fera bien nuit et j’espère que je tiendrai. Moralement surtout. Pour l’heure, l’état d’esprit est particulier. En mode robot, les ascensions se suivent et m’appellent à continuer. J’ai même la sensation que je pourrais grimper comme ça pendant des jours et des jours… Troublant comme état… Comme un métronome, le bruit des crampons et des piolets rythme ma respiration…


A 23 h 15, au col de Falimont, je rentre à la voiture dormir quelques heures. J’ai grimpé 3 720 m, soit 31 fois le couloir. Je ferai le reste demain matin pour atteindre les 5 000 m. Je ne pourrai pas faire beaucoup plus.

Le col de Falimont A 4 h 00 du matin, le smartphone sonne. Quatre tasses de thé (ouf, super thermos, le thé est encore bien chaud), quelques galettes engouffrées… A 4 h 30, je suis au col de Falimont. Il me reste 1 320 m de dénivelé à faire avant 10 h 00. C’est jouable.

Dans la pente du couloir, avec le Frankental, tout en bas

A 18 h 00, les quelques randonneurs des crêtes retournent à leurs voitures vers le parking au pied du Hohneck pour rentrer chez eux. Mes seuls compagnons sont alors les chamois qui viennent brouter l’herbe jaune des pentes voisines qui commencent déjà à sécher. « Salut chamois ! Alors, ça broute ? »… Ils m’ignorent platement… Je les comprends, si je me mets à parler aux chamois, rien ne va plus… Rires. Ils ne quittent pas les pentes… Et durant les quelques moments de la tombée du jour, à chaque ascension de couloir, ils étaient là. « Merci chamois ! » La nuit est tombée, je n’ai plus d’eau dans mon sac à dos. Je vais donc prendre 20 minutes pour faire un aller-retour à ma voiture pour me ravitailler. Je pense grimper jusque 23 h 00 plus ou moins, pas au-delà. En effet, ma crainte est de chuter pendant la nuit à cause de la fatigue. Seul là-dedans, je dois garder le contrôle de la situation. Le rythme est toujours bon, mais je dois rester lucide. Même si les pentes ne dépassent pas 40°-45°, mieux vaut ne pas tomber.

La barre des 5 000 m de dénivelé est atteinte ! Youpie ! De fait, à 8 h 30, je suis à 4 800 m, Mont-Blanc, encore 2 fois faire le couloir et la barre des 5 000 m sera franchie. A 9 h 15, en plein couloir, ça y est, l’altimètre m’indique que j’ai fait 80 m après mon dernier départ. Les 5 000 m sont atteints (comme la tarte du même nom… mais c’est un autre débat…) Youhouuuuuuuuuu… J’avale les 40 derniers mètres ! Voilà Elodie, c’est fait ! 42 x 120 m : checked ! Maintenant, l’idée de continuer à développer cet axe de la grimpe de longue durée m’obsède littéralement. Les idées de projets fusent déjà… Puis, je suis convaincu que d’autres pourront faire encore beaucoup mieux que moi ! A ceux-là, je souhaite beaucoup de plaisir !

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FALAISES

, é t s je a M e s s a r G e Votr le Grand Mor gon

brugghe Eric Van Crom « Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir… » « Pourquoi ? » demande l’enfant qui ne dort toujours pas. « Il a couru, tellement couru après la gazelle, toute sa vie, il criait : « ma Belle Gazelle, c’est toi que je veux ! » Mais la gazelle ne se laissait jamais approcher. Ma Belle Gazelle, Ma Belle Gazelle, Ma Belle Gazelle, c’est Toi que je veux… » Quel est ce lion qui tombe amoureux de son repas ? L’enfant dort. A moi de reprendre ma course effrénée. Un gigantesque craquement. C’est un bloc de 500 kg qui vient de percuter le bas de la voie. Après plus de 200 m de chute, du haut de ce grand dévers de calcaire, gros comme un divan de psy, le bloc éclate en une myriade d’étoiles contondantes qui sifflent en formant une magnifique crinière bestiale. C’est le premier temps fort d’une longue composition musicale ; viennent alors, en nombre, les instruments à vent et la caisse claire. Le concert va durer une journée. Nous sommes dans le haut d’une barre de 250 m qui se termine en léger dévers. C’est une face vierge, « d’un calcaire pourri » m’avaient prévenu les guides d’Embrun, près de Briançon. Une première descente de repérage et de nettoyage est donc nécessaire. C’est carrément une légion de parachutistes qui attendaient leur tour pour

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sauter vers leur cible. En grands stratèges, généraux de guerre, Giorgos et moi, libérons ainsi une voie pacifique dans cet univers hostile. Comme un hymne aux Inconnus tombés dans le champ, en touche d’émotion, la pluie se met à tomber, mais, imperturbables et protégés par les toits, nous continuons notre descente au paradis. Enfin, la voie est propre. Huit relais sur plaquettes, autant de longueurs à libérer sur coinceurs, sauf la première que l’on a fait passer en fil à plomb au milieu d’une dalle magique, 10 plaquettes, pour un très bon 6C. C’est le lendemain que l’on revient au pied de la voie dans l’espoir de domestiquer le monstre. La ligne est évidente, elle passe en plein centre de la face, presque complètement verticale. Une ligne étudiée pendant près de 10 ans passés dans les montagnes avoisinantes ou à barboter à son pied dans les eaux tièdes du lac de Serre-Ponçon. L’instant est grave… est-ce une 6B homogène comme notre œil flou d’émotion l’estimait à distance ? On démarre, équipés en mode alpin : 2 baguettes dures comme calcaire, parmesan et une panoplie de friends « seventies style », un jeu de nuts Wild Country, des bons, en plombs, qui fondent à la poêle et remplissent la fissure. « Le » ou « la » topo ? Toujours est-il que la première longueur nous rappelle les faces en bord de Meuse, équipement long, micros grattons et adhérence sur bombés infimes : 30 m. Deuxième longueur herbeuse en 5B. Facile donc engagée, 35 m, un coinceur, une sangle, un piton. Troisième longueur en superbe dièdre incliné, bonne fissure à friends qui remonte à ta gauche et adhérence des pieds à droite. Après 20 m, passage d’un toit délité sur bonnes prises, si bonnes qu’on les garderait avec soi, force tranquille donc ; se rétablir encore, 15 m de dalle, c’est relais ; 6B. Quatrième longueur estimée à 6A+ à première vue, mais que va-t-elle nous révéler ? Merde ! C’est sans doute l’excitation, mes doigts gonflés ne passent pas dans la fissure

ou à peine une demi phalange. J’ai 25 m de dièdre vertical au-dessus de moi, lisse de paroi, juste cette fissure qui se resserre encore plus haut. Je me tourne vers Giorgos et insiste, mais il reste de marbre, El Greco, il ne prendra pas son tour, déjà dans les bras de Morphée, il mâche quelque chose comme « It’s not my style ». Je m’élève 4 mètres, place 3 protections et demande sec, je viens de vider mes dernières cartouches. L’horloge du fond de l’eau qui tourne, tourne, il me faudra 2 heures d’efforts et de pleurs, entre échec et renoncement, 2 h pour 25 m en artif, sur nuts. Giorgos me rejoint : « 7A, je suis crevé ». La fierté rangée au fond du sac, près de la frontale qu’il faut déjà sortir pour commencer la retraite. Encore 4 autres longueurs à décoder, cette face mythique ne s’est pas laissé prendre. Et, déjà, le Vercors nous appelle pour de nouveaux projets, car la semaine est courte et les enfants nous attendent dans les alpages. Le Grand Morgon, face Ouest, nous invite, vous invite, pour un dernier combat en septembre 2015, quelques semaines te restent pour préparer ton niveau sur coinceur, en site calcaire comparable comme les Aiguilles de Chaleux, ou les Grands Malades, face Meuse. Des faces mosanes engagées, comme celles que l’on trouve en Alpes de Haute-Provence, à la frontière du Queyras. C’était « La Voix du Prince », non loin de la cultissime « Voie Joseph », face Nord, ouverte par Jean-Yves Van Crombrugghe, en héros solitaire, été 1990.

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MONTAGNES

r u o t n le a t e r u o t u A er du refuge Alber t I

Agrandissement du refuge Cet été 2015 aura lieu l’inauguration de l’agrandissement du refuge Albert Ier situé sur la moraine du glacier du Tour, dans le massif du Mont-Blanc à 2 700 mètres d’altitude. Rappelons que le premier refuge a été érigé et financé par le Club Alpin Belge et que le Roi Albert Ier y a dormi la veille de son inauguration, le 26 août 1930, en présence de quelques personnalités du monde de l’alpinisme des deux pays. Déjà en 1935, un agrandissement s’est révélé nécessaire et, en 1959, une nouvelle construction a trouvé place à côté de l’ancienne toujours existante. Les travaux récents n’ont pas modifié l’implantation du bâtiment, mais un étage a été ajouté et tout l’agencement intérieur a été adapté. Les aménagements visent non pas tant à augmenter la capacité (137 couchages), mais surtout à améliorer le confort, diminution du nombre de places dans les

Inauguration du premier agrandissement du refuge Albert Ier, le 28 juillet 1935

Le refuge Albert Ier et l’Aiguille du Chardonnet – © Gay-Couttet (carte postale)

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Alain Purnode


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© FFCAM – Lionel Lafosse

© FFCAM – Lionel Lafosse


© FFCAM – Lionel Lafosse

Un des attraits du refuge est certainement d’offrir sans difficultés une vue sur le glacier. Le refuge est intensément fréquenté, d’une part par des randonneurs d’une journée qui peuvent profiter de la terrasse pour déjeuner face aux séracs du glacier du Tour et, d’autre part, par des

© FFCAM – Lionel Lafosse

© FFCAM – Lionel Lafosse

dortoirs, augmentation des sanitaires, amélioration de l’isolation acoustique, installation de panneaux photovoltaïques, etc. Les conditions de vie des hébergés et des hébergeurs sont adaptées aux normes de confort et de sécurité actuelles.

Pour accéder le plus facilement à ce refuge à haute valeur symbolique, il convient d’emprunter les remontées mécaniques au village du Tour, vers le Col de Balme situé à 2 180 mètres. Un sentier balisé remonte jusqu’au refuge en 1 h 45.

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© FFCAM – Lionel Lafosse

secrétaire général du CAB, organisateur de l’expédition franco-belge à la Cordillère des Andes, au Pérou, en 1951, auteur du livre apprécié « Le Roi Albert Alpiniste », il a consacré sa vie entière à la promotion de l’escalade et de la montagne. C’est le 18 août 1995 que Jacques Collaer et Charles Beuken, accompagnés de deux alpinistes, ont dispersé du sommet de l’Aiguille de l’M, escaladée par la voie NEE, les cendres de René Mallieux. Le Pic du Roi Albert, originellement choisi n’a pas pu être atteint en raison de mauvaises conditions climatiques.

Mountain Wilderness Germaine Slacmeulder, qui a partagé sa vie avec René Mallieux, nous rappelle que René, tout comme Louis Lachenal, Jean Couzy, les Leininger, Pierre Allain, Raymond Lambert, Samivel, Gaston Rébuffat et bien d’autres étaient d’ardents défenseurs d’une montagne immaculée. C’est Samivel qui a révélé l’existence de Mountain Wilderness à René Mallieux. Celui-ci s’intéressa fort au mouvement et l’a fait connaître lors de ses nombreuses conférences. Le 16 août 1989, à Biella, une réunion internationale s’est tenue pour la révision des statuts de l’association et il en est sorti les « Thèses ». Anne Lauwaert assiste à cette réunion et apprend que Mountain Wilderness organise une expédition « Free K2 ». Elle y participe en 1991 et « Des raisins trop verts », son dernier livre, y trouve sa source d’inspiration. alpinistes confirmés comme débutants. Le nouveau refuge répond aux exigences d’un large public parmi lequel bon nombre de jeunes qui passeront leur première nuit en altitude et qui attraperont le virus qui nous relie.

Pic du Roi Albert En hommage aux grandes vertus chevaleresques témoignées par l’attitude du Roi Albert Ier durant la guerre 1914-1918 et pour marquer sa reconnaissance envers ce grand homme, le conseil municipal de Chamonix-MontBlanc a décidé, à l’unanimité, le 2 mars 1919, de donner à une des pointes de l’Aiguille de l’M, pointe Sud, le nom de Pic du Roi Albert. Apprenant la nouvelle du décès accidentel du Roi Albert, Frison-Roche, Georges Tairraz et Arthur Ravanel qui avait accompagné le Roi en montagne décidèrent de hisser un drapeau belge et un drapeau français sur le sommet du Pic Albert. Par une nuit glaciale de février, à skis, vers le Plan de l’Aiguille, puis à travers les moraines er les langues glaciaires du pied des Aiguilles, ils gravirent 1 800 mètres sur une neige dure. Au sommet régnait un froid polaire ; les deux drapeaux, belge et français, cravatés de crêpe furent plantés dans une fissure, puis la descente succéda pour arriver en fin de matinée à Chamonix.

René Mallieux Il y a 20 ans, le 9 juin 1995, que René Mallieux escaladait sa dernière voie terrestre. Conférencier, membre du GHM, fondateur de la section liégeoise du CAB,

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René Mallieux


MONTAGNES

, 5 1 0 2 l a v a Carn and-Saint-Bernard Gr au s nt fa en s no ec av o nd ski de ra

Thomas Defawe

Montée vers l’hospice du Grand-Saint-Bernard Depuis qu’un ami m’a parlé de son expérience de ski de rando avec ses enfants, l’envie de tenter l’aventure avec mon fils aîné, Diego, 10 ans, ne m’a plus quittée. Bruno Dulière, avec ses 3 grands enfants, Jérôme, Aurore et Loïc, ainsi qu’Alain Blockerye avec ses 2 grands, Bénédicte et Sébastien, viendront compléter l’équipe. A la veille du congé de Carnaval, on scrute sur Internet la météo et les bulletins de risques d’avalanches en Suisse1. Partira ou partira pas ? Après avoir retardé notre départ de 48 heures pour bénéficier d’une meilleure météo, ce qui se révèlera être le bon choix, et après un dernier contact téléphonique avec Frédéric de l’hospice du Grand-Saint-Bernard2 le dimanche soir pour nous rassurer sur les conditions de neige, le départ est enfin fixé pour la nuit à 2 h 30 du matin.

Le Mont Fourchon à l’arrière-plan Si la montée jusqu’à l’hospice ne représente aucune réelle difficulté, les 10 km de distance et 500 m de dénivelé doivent tout de même être parcourus. Chacun devant trouver ses sensations et avançant à son rythme,

Après un petit coup d’extincteur inattendu dans la voiture, histoire de se mettre directement dans l’ambiance poudreuse, nous démarrons bien à l’heure prévue et ça roule sans aucune difficulté. A 11 h 00, nous arrivons chez Cristal Sport3, à Orsières, pour louer tout le matériel. Cela nous prendra pas mal de temps pour s’équiper et nous sommes, au final, à pied d’œuvre, skis aux pieds et sacs sur le dos, un peu avant 15 h 00.

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Bulletins d’avalanches : www.slf.ch – Météo suisse : www.meteosuisse.admin.ch www.gsbernard.net, réservation par téléphone de 10 h 00 à 11 h 30 et de 16 h 00 à 17 h 00 au +41.27.787.12.36 (sauf dimanche et lundi matin) www.cristalsport.ch, super service et super matos, y compris pour les enfants à partir du 35-36 ; après, pour le prix, c’est la Suisse !

Début de la montée

360° depuis le Mont Fourchon

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Diego arrive sur l’arête tout cas de toute route praticable) 8 mois par an et qui, depuis près de 1 000 ans, accueille les gens de passage… Nous sommes directement séduits et le thé sucré aura vite fait de nous faire oublier les difficultés de la montée.

Début de la montée ce n’est qu’à la nuit tombée que nous apercevrons enfin l’hospice de loin et les derniers petits ressauts à passer seront vaincus avec plus ou moins de difficultés. La prochaine fois, on dormira chez Saint-Pierre4 pour démarrer l’ascension plus tôt et dans de meilleures conditions ! Enfin, nous y sommes et l’accueil par les chanoines est à la hauteur du lieu ! Imaginez un endroit perdu au milieu de la montagne, entre la Suisse et l’Italie, à près de 2 500 m d’altitude, qui est coupé du monde (ou en 4

www.maisonstpierre.ch, logement en gestion libre pour un prix correct

Le second jour sera consacré à une petite remise en forme et remise en confiance, tant pour nous que pour le ciel dont les derniers voiles se dissiperont bien vite. Le matin, on prend ses marques avec les skis et les peaux. On se rend compte que, tout compte fait, la Combe des Morts qui nous avait semblée si difficile la veille, n’est pas si terrible. L’après-midi, exercice Arva pour tous ; ensuite, pendant que les enfants profitent des joies de la neige, les papas se feront plaisir à ski. La neige est parfaite, 20 cm de poudreuse, sur un manteau de plus d’un mètre et demi. Troisième jour, le grand jour, à 9 h 00, nous partons pour l’ascension du Mont Fourchon5 qui, du haut de ses 2 906 m, nous donnera une vue imprenable sur les Alpes. Aucune grosse difficulté, aucun glacier, il suffit de suivre la trace laissée par les précédents. C’est aussi une course qui est peu exposée aux risques d’avalanche et qui permet à tout instant de revenir par le même chemin en cas de nécessité. Elle a tout de même une certaine envergure de par l’éloignement de ce sommet par rapport à l’hospice, près de 10 km, que nous devrons parcourir d’abord en redescendant légèrement par l’Italie pour, ensuite, mieux remonter et que nous devrons refaire dans l’autre sens par après. Bref, une course particulièrement bien adaptée à notre équipe. La progression se passera d’ailleurs particulièrement bien. Au fur et à mesure que l’effort augmente et que le soleil monte dans le ciel, nous nous débarrassons des couches superflues de vêtements pour terminer en T-shirt. C’est que monter ainsi à ski, ça donne chaud ! Les conversions se feront avec plus ou moins d’aisance sur les pentes plus raides. Tous, nous prenons un réel plaisir de skier ainsi en pleine nature, sans aucun bruit autre que la neige qui craque sous nos skis, une véritable ambiance de haute montagne, comme je l’ai toujours aimée. Et pouvoir partager cela avec nos enfants est un vrai plaisir. L’ascension se poursuit, voilà que l’on découvre l’hos-

L’hospice depuis le Mont Fourchon

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www.camptocamp.org/routes/45297/fr/mont-fourchon-par-l-hospice


Ensuite, on termine les derniers mètres en bottines, en tapant des pointes dans la neige dure, c’est qu’il faut le mériter ce sommet ! Enfin, il est atteint par tous et le panorama y est vraiment grandiose. Le Mont Fourchon étant le sommet le plus haut dans les environs immédiats, c’est un véritable 360° qui s’offre à nos yeux. Le Grand Combin d’un côté, le Mont-Blanc avec son versant italien de l’autre côté et, entre les deux, l’Italie, d’une part, et la Suisse, d’autre part. Ce sommet ne perd rien de son accessibilité ; que du contraire, avoir une telle vue et une telle sensation de haute montagne, tout en étant parfaitement adapté à notre équipée, lui donne tout son intérêt.

Tous au sommet ! pice au loin et, tout autour de nous, que le blanc de la neige et le bleu du ciel. Pas une route, pas une remontée mécanique, c’est vraiment impressionnant ! Enfin, vers midi, nous arrivons sur une crête. Toujours skis aux pieds, on profite des derniers mètres avec la pente que nous venions de remonter sur notre droite et l’autre versant de la montagne à pic sur notre gauche. Ces quelques mètres sur cette crête nous laisseront un souvenir incroyable. On arrive ensuite sur une plateforme taillée dans la neige par les précédents. Nous y retirons les skis pour enlever les peaux. Nous nous rhabillons bien vite, on en profite pour boire un coup et reprendre quelques forces vite fait, c’est la grande ambiance !

Après ce moment fort, nous récupérons nos skis et c’est maintenant le plaisir de la descente tant attendue qui s’offre à nous. Etant bien confiants, nous ne redescendrons pas exactement par où nous sommes montés, mais plus sur la droite, là où les pentes sont un peu plus raides et où la grande majorité des skieurs choisissent de descendre. C’est l’équivalent d’une piste rouge, le damage en moins. La neige est exceptionnelle. Une couche de 20 à 30 cm de poudreuse légère recouvre le manteau neigeux qui reste moelleux en cas de chute. Nous sommes au meilleur moment de la journée, avec un maximum de soleil alors que la pente est à l’ombre le reste du temps, ce qui lui permet d’ailleurs de garder cette qualité de neige. Tous, nous avons plaisir de profiter de ce moment de glisse et nous sommes étonnés de voir comment les enfants se débrouillent bien. On s’attend, on se photographie, on profite et il le faut, car ce sera notre seule descente de la journée !

Le Mont-Blanc depuis le Mont Fourchon

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de deux. On termine par traverser le lac gelé et nous sommes de retour. Un bout d’après-midi nous est encore disponible, les enfants profitent de la neige et creusent des igloos avec les pelles à neige. Alain et moi profitons d’avoir les peaux aux skis pour remonter et nous offrir une dernière descente sur une pente vierge de toute trace. Ici, la neige est légèrement croûteuse. Le soleil descend sur l’horizon et nous rejoignons l’hospice. Ce soir, on profitera encore d’un souper animé avec des familles françaises rencontrées sur place, d’un moment d’échange avec certains chanoines, des complies dans la très belle crypte et d’une rencontre avec des journalistes de France 2 qui viennent d’arriver.

La descente Au pied de la montagne, il fait plus beau que jamais, la température est printanière, un vrai casse-croûte s’impose ! On sort l’Opinel, le pain, le beurre, le fromage et le saucisson. Quitte à avoir un gros sac sur le dos, autant que ce soit également pour se faire plaisir. Assis dans la neige, face au soleil et aux montagnes, Dieu que c’est beau et bon ! Entre nous, ça discute, calmement, on se partage nos impressions, tout en gardant encore une certaine réserve : c’est que la journée n’est pas finie. Comme à tous ces moments forts en montagne où le but essentiel a été atteint, mais dont il reste encore un bout de chemin à parcourir… Quelle satisfaction d’être ici et de vivre cela ensemble ! Les forces étant reprises, c’est avec facilité et gaieté que se fera le retour après avoir remis les peaux à nos skis. Combien de temps aura pris ce retour ? Je ne le sais même pas, tellement nous profitions de l’instant présent. Certainement une grosse heure, probablement moins

Vue sur le lac depuis l’hospice

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Pour le dernier jour, les plus courageux feront le matin un dernier petit sommet sur les conseils d’Anne-Marie, la sœur oblate de l’hospice. C’est une pente nord, il y fait plus froid, mais, en effet, la neige est meilleure à la descente que sur la dernière pente de la veille. Ensuite, après un dernier pique-nique, on reprend nos sacs et nous redescendons jusqu’à la voiture. Il fait toujours grand beau et une certaine foule se presse sur ce chemin d’accès vers l’hospice. Beaucoup de Suisses qui font cela comme excursion pour la journée, souvent en famille, parfois en raquettes pour ceux qui ne skient pas, des enfants sont tirés sur des traîneaux. Ce monde et cette ambiance familiale, nous rendraient presque insouciants et, pourtant, 48 heures plus tard, au même endroit, 4 Italiens perdront la vie sous une avalanche. Dur rappel à la réalité et aux dangers de la montagne lorsque nous entendrons ces nouvelles à la radio. Enfin, on profite des derniers mètres à ski. C’est qu’on n’a pas envie de repartir si vite. Même le poids du sac se fait oublier durant la descente. Nonante-six heures après notre départ, nous sommes de retour en Belgique. Des images plein la tête, des photos plein les appareils et surtout une expérience riche, intense et incroyable que je vous souhaite de vivre et de partager avec vos enfants s’ils skient et que vous voulez changer des pistes de ski en station. Si l’envie vous tente, allez-y, peut-être nous y croiserons-nous un jour, mes plus jeunes enfants rêvent déjà d’y aller, pour mon plus grand bonheur !


MONTAGNES

, e u iq lg e B n e is fo e r iè m e r Pour la p ns les salles obscures ! « Montagne en Scène » pénètre da

Partie d’un concept lancé par quelques passionnés de montagne et d’escalade, l’idée d’organiser un festival du film de montagne s’est développée de manière fulgurante en France où déjà plusieurs grandes villes, dont Paris avec le Zénith, le Grand Rex et le Palais des Congrès (!), mais aussi Strasbourg, Lille, Lyon, Bordeaux, Annecy, Toulouse… La Suisse également accueille ce festival de montagne à Lausanne et Genève. Aujourd’hui, la « contamination » atteint la Belgique francophone pour notre plus grande satisfaction ! Voici le programme de la projection qui aura lieu à l’UGC De Brouckère (grande salle) le 19 mai 2015 de 20 h 00 à 23 h 00 (ouverture des portes à 19 h 30). Venez-y nombreux. Nous souhaitons plein succès à ce projet ambitieux et complémentaire à nos objectifs de promotion des disciplines sportives de montagne. Programme du 19 mai : Sufferset 2, réalisateur : Cedar Wright – durée : 26 minutes. On ne marche qu’une fois sur la lune, réalisateurs : Christophe Raylat et Bertrand Delapierre – durée : 40 minutes. Back to the fjords, réalisateurs : Les Flying Frenchies et Sébastien Montaz-Rosset – durée : 33 minutes. S’y inscrire : http://www.montagne-en-scene. com/# !billetterie-bruxelles/cu14

de l’intervention de leurs protagonistes sur scène pour un moment de partage et d’échange. La première édition a vu le jour en mars 2013 et depuis se développe dans d’autres villes de France. Il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir ! Lui, c’est Cyril Salomon. Salomon, comme les skis ! Il est diplômé d’HEC avec une spécialisation « entrepreneurs ». Passionné de montagne, il souhaite partager avec le plus grand nombre les plaisirs de la montagne. Alors, il vous a donné à nouveau rendez-vous en avril 2014 pour une tournée « Montagne en Scène » dans toute la France ! Elle, c’est Manon Grimwood. Diplômée de l’ESTP, elle a complété sa formation par un master d’entrepreneuriat à HEC. Son leitmotiv : « la montagne, ça vous gagne ! » Elle pratique du ski, du ski de rando, de l’alpinisme, de l’escalade et elle adore ; alors, elle partage !

La philosophie de Montagne en Scène

Montagne en Scène, c’est toute une histoire ! Tout a commencé par une rencontre avec Yves Exbrayat, le célèbre organisateur du festival « Les Rencontres du Cinéma de Montagne de Grenoble ». Ce festival réunit autour de la montagne plus de 3 000 spectateurs par soir pendant 5 soirs ! Cyril et Manon, alors jeunes diplômés, tombent sous le charme de ce festival. Ils souhaitent eux aussi développer un festival sur leur terre de prédilection : Paris.

« Par ce festival de films, nous cherchons à montrer des aventures. Humaines et sportives. Individuelles et collectives. Accessibles et extrêmes. Près de chez vous et à l’autre bout du monde. Professionnels et amateurs. Ainsi, le choix de film ne se fait pas sur des critères, mais plutôt sur des coups de cœur. Des projets bien montés qui ont une âme et qui racontent une histoire. Des aventures avec des aventuriers. Notre sélection est donc hétéroclite, car son objectif est de montrer la montagne dans toute sa diversité, tout en créant une belle harmonie entre les films. Nous cherchons des films qui racontent une histoire, qui ont de l’humour ou qui sont dans une démarche artistique. »

Ils importent donc le concept qui a fait le succès de Grenoble depuis 15 ans : la projection de films de montagne suivie

Contacts : http://www.montagne-en-scene.com – contact@weezevent.com

L’historique de ce projet

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Patrick Kelder s


MONTAGNES

Les cent ans

du refuge SOLVAY

ette Bernard Marn L’histoire de la conquête du Cervin est donc une histoire binaire à différents points de vue. Si cette année marque le double anniversaire de cette conquête, les alpinistes belges ne manqueront pas d’ajouter une troisième festivité moins prestigieuse. Il est pourtant bon de rappeler que 2015 est aussi l’anniversaire des 100 ans de la construction, sur l’arête de Hörnli, du refuge Ernest Solvay. En effet, ce refuge a été offert par l’illustre industriel belge au Club Alpin Suisse en 1915. Il ne fut inauguré qu’en 1917, mais c’est bien en septembre 1915 que sa construction prit fin. Avant d’évoquer la difficile construction de ce refuge, il est peut-être opportun de rappeler qui était Ernest Solvay (1838-1922). En effet, si beaucoup de monde connaît Ernest Solvay comme l’inventeur de la soude industrielle, on sait moins qu’il fut également un alpiniste actif, non seulement comme membre dans différentes institutions alpines (notamment au niveau du Club Alpin Belge), mais également comme père d’une dynastie d’alpinistes. En fait, Ernest Solvay fera une carrière alpine quelque peu insolite puisqu’il découvrira la haute montagne à l’âge de 57 ans. Il réalisera cependant encore des ascensions à l’âge canonique de 81 ans. Entre ses débuts au Sruors, en 1894, et sa dernière course au Piz Padella, en 1919, il réussira de nombreuses courses variées dans le massif alpin.

Le refuge Solvay en 1915 © document revue CAB

L’année 2015 marque l’anniversaire de la 150e ascension du Mont Cervin (4 478 m), la cime exemplaire du Valais. Lorsque l’on parle d’anniversaire, on devrait plutôt parler d’un double anniversaire si l’on se réfère à l’histoire cocasse de la conquête de cette montagne mythique. Les historiens de la montagne connaissent bien cette bataille pour la cime qui s’est déroulée de 1860 à 1865 et qui a tant animé les chroniques alpines de l’époque. Cette conquête peut se résumer à un chassé-croisé entre 2 grimpeurs parmi les plus célèbres de l’histoire de l’alpinisme : d’une part, l’Anglais Edouard Whymper et, d’autre part, le guide de Valtournenche, JeanAntoine Carrel, dit « le Bersaglieri ».

Il réalisera, par exemple, de nombreux « 4000 » : le MontBlanc, la Bernina, l’Obergabelhorn, la Jungfrau… On le retrouve également dans de nombreuses courses rocheuses qu’il affectionnait particulièrement. On peut citer, parmi celles-ci, le Mont Cristallo dans les Dolomites ou encore, dans le Valais, les Aiguilles Rouges d’Arolla ou le Portjengrat. Mais, Ernest Solvay, dans sa longue liste de courses, a aussi réalisé des ascensions que l’on peut qualifier d’envergure, à l’époque où elles ont été réalisées.

Cette conquête va concerner pendant plusieurs années les 2 versants de la montagne et 2 arêtes en particulier : celle du Hörnli, côté suisse, et celle dite « du Lion », versant italien. Si la conquête de cette montagne s’effectua le 14 juillet 1865, côté suisse, par une cordée composée de 4 Anglais et de 3 guides (2 Suisses et un Français), la réussite de l’arête italienne sera pratiquement simultanée puisque réussie 3 jours seulement après la conquête de la cime. L’histoire retiendra aussi le drame qui a marqué la cordée de Whymper à la descente. Ce drame qui a couté la vie à 4 alpinistes parmi les plus célèbres de leur époque est également rentré dans la légende. Si les Italiens, conduits par Carrel, arrivèrent les seconds, ils connurent une réussite somme toute plus complète et, en tous cas, moins dramatique.

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Plaque refuge Solvay


Pour montrer à quel point Ernest Solvay fit autorité à son époque, on peut également mentionner qu’il fut, en 1920, 2 ans avant sa mort, l’un des présidents d’honneur du Congrès d’Alpinisme de Monaco (à la base de la fondation de l’UIAA). Comme nous l’avons dit, Ernest Solvay est aussi le patriarche d’une famille qui sera pendant longtemps, de près ou de loin, liée aux choses de la montagne. On peut, par exemple, mentionner qu’une fondation Solvay a également vu le jour afin de promouvoir la pratique de l’alpinisme. Dans les années 30, la famille Solvay mettra aussi à la disposition du Club Alpin la maison d’Ernest Solvay à Ixelles.

Versant Sud du Cervin depuis le refuge-bivouac du Mischabeljoch 3 851 m

On verra que, bien plus tard, pour ses 100 ans, la Société Solvay débloquera des fonds pour un entretien et même une reconstruction du refuge du Cervin. Mais avant d’évoquer cette phase critique de la vie du refuge, mentionnons encore 2 belles personnalités alpines de la famille Solvay1. Tout d’abord, le neveu d’Ernest, Louis (fils d’Alfred Solvay) (1876-1952). Celui-ci marchera sur les traces de son oncle dans le monde industriel (il sera président de la société Solvay de 1931 à 1947), mais également dans le monde institutionnel alpin. Il fera en effet partie du groupe d’alpinistes qui redynamisera le CAB au début des années 20.

© B Marnette

Pensons au Grépon ou au Cervin qu’il gravit à 2 reprises par l’arête de Hörnli en 1896 et 1902. On lui attribue même, en 1907, une petite première au Piz Carale (arête Ouest) en Engadine. Il a également eu l’occasion de partager sa corde avec le roi Albert 1er. C’est d’ailleurs le secrétaire d’Ernest Solvay, Charles Lefébure, qui fit découvrir l’alpinisme au roi. Comme nous l’avons dit, Ernest Solvay jouera aussi un rôle dans les institutions alpines. Au sein du Club Alpin Belge, il sera au début du siècle un de ceux qui feront évoluer les mentalités du club vers un concept plus sportif (jusque-là, le Club Alpin était surtout une société savante). Cela débouchera vers de nouveaux statuts en 1910. En tant que scientifique, il favorisera certaines recherches comme celles menées par le professeur Mossa au Col d’Olen, sur le versant italien du Mont Rose. Ernest Solvay se liera d’ailleurs d’amitié avec le célèbre scientifique français Henri Vallot (cousin de Joseph Vallot). Ernest Solvay fut donc aussi un mécène dynamique dans le monde de la montagne. C’est à ce titre qu’il financera le refuge qui porte son nom au Cervin, mais également celui de la Dent d’Oche dans le modeste massif du Chablais.

Ernest Solvay en 1884 Engadine © Lefebure

C’est Pierre Solvay (1901-1989), (fils de Louis) qui sera le plus brillant alpiniste de la famille. Il sera d’ailleurs membre du Groupe de Haute Montagne. Pierre Solvay fera une belle carrière d’alpiniste dans les montagnes européennes, avec de belles « premières » : première de la face Sud-Ouest de la Pointe l’Echelle en Tarentaise 1

Ernest Solvay et ses guides © Lefebure

Dans l’arbre généalogique des Solvay, on peut aussi trouver des liens avec les Sellier de Morenville, les Delwart, les Ganshof Van Der Meersch… qui sont des familles ayant aussi généré d’excellents alpinistes, membres actifs du CAB.

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en 1925 avec Ganshof Van der Meersch et les guides Henry Rey et Gromier du Planay. En 1927, il réalisera la première traversée Sud-Nord de l’Aiguille du Peigne avec Henri Delwart, Georges Ganshof et le guide Arthur Ravanel. Il sera aussi parmi les premiers dans les Aiguilles de Bavella en Corse (arête Sud-Ouest de l’Agellu en 1927). Mais, Pierre Solvay ne s’est pas contenté des montagnes alpines. Il a aussi grimpé dans les montagnes rocheuses (Mont Assiniboine et 1er au Neptuak) et a également participé à l’exploration du versant congolais du Ruwenzori, avec la fameuse expédition belge de 1932. Il fut, à cette occasion, le cinéaste du voyage. Là aussi, de belles ascensions ont été réalisées. On notera que Pierre Solvay sera aussi trésorier du CAB. Comme on le voit les Solvay sont donc une véritable famille d’alpinistes. Ceci dit, ce que retiennent les alpinistes de cette famille n’est pas tant le palmarès, parfois prestigieux de certains des leurs, mais le refuge qui porte leur nom. Célèbre « cabane » dont nous fêtons le 100e anniversaire cette année. Comment est né ce refuge ? Il faut remonter en 1904 pour trouver son acte de naissance. En effet, c’est le 8 juillet de cette année qu’Ernest Solvay reçoit à la Bérarde, en Oisans, une lettre émanant de différentes personnalités suisses de la montagne. Cette lettre propose à d’éventuels mécènes la construction d’un refuge de soutien, d’un « abri » sur l’arête de Hörnli au Cervin. Cet abri devrait être situé assez haut sur la montagne, là où se sont déroulés de nombreux

Plan refuge Solvay

Versant italien du Cervin 4 478 m depuis Breuil © B Marnette

accidents les dernières années. Il était donc bien clair, dès le départ, que la cabane ne servirait que de secours aux alpinistes et ne serait jamais gardée. Les instigateurs du projet voyaient évidemment en Ernest Solvay le mécène idéal, connaissant son goût pour l’alpinisme et ses initiatives humanitaires. Ernest Solvay fut tout de suite séduit par l’idée, mais ce n’est que bien plus tard que celui-ci prit forme. En effet, ce projet ne fut pas apprécié par tous. Certains guides étaient méfiants, estimant que l’on dénaturerait leur montagne. Les propriétaires de refuges étaient aussi méfiants, particulièrement ceux de la cabane située au pied de l’arête. Le projet fut donc différemment apprécié. La commune de Zermatt, le Club Alpin, les guides, les hôteliers, le comité central du Valais… cela faisait beaucoup de monde autour d’un projet trop peu fédérateur. Finalement, c’est en 1912 qu’une solution satisfaisante intervint, mais il fallut encore attendre un an avant de commencer les travaux. En effet, si l’architecte, Monsieur de Kalbermatten, passa rapidement aux préparatifs, le temps peu avenant retarda l’entreprise. Il fallut attendre septembre 1913 avant que l’emplacement choisi ne soit nivelé et prêt à recevoir la construction. Au niveau structure du refuge, l’année 1913 ne permit pas une grande avancée. Une partie des charpentes fut montée à dos d’homme le long de l’arête, mais finalement le mauvais temps eut raison des 15 ouvriers de la vallée de Viège qui avaient tenté l’avancement. Le mauvais temps permanent imposa une descente de tout le matériel au pied de l’arête… une année presque pour rien, juste une plate-forme aménagée ! 1914 vit la mobilisation de l’armée suisse. Les forces vives du pays étant impossibles à recruter, le chantier fut arrêté. Finalement, c’est en 1915 que les choses se concrétiseront. On fit alors appel à un consortium de guides et de porteurs de la vallée de Saas. Ils seront sept à réaliser la tâche du portage et du montage du refuge. Six guides ouvriers travailleront avec Oscar Supersaxo qui

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Versant italien du Cervin à gauche l’arête du Lion © B Marnette

supervisa l’entreprise : Gaston Imseng, Aloïs et Hieronymus Lohmatter, Cyrill Supersaxo, Romain Anthamatten et Emmanuel Burgener. Il n’est pas besoin de rentrer dans les détails pour comprendre que la tâche de ces 7 hommes fut pénible et dangereuse. Le courage de ces hommes prit le dessus sur les éléments de la nature et début septembre le gros œuvre était terminé. Une photo prise le 17 septembre immortalise la fin de la construction du refuge Solvay perché sur l’arête de Hörnli du Cervin, à plus de 4000 mètres d’altitude. La vie de ce refuge, c’était écrit, ne sera jamais simple. Son inauguration prévue pour 1916 sera reportée… C’est finalement le 8 août 1917 que le refuge sera inauguré par une poignée de personnalités suisses. Etant donné la situation internationale, il va de soi que, ni Ernest Solvay, ni aucun belge ne purent assister à l’inauguration. Ce refuge : était-il maudit pour la famille Solvay ? On pourrait le penser, à la vue de la difficile histoire de sa construction. L’ironie du sort ne s’arrête pas là. Un refuge vieillit et doit s’entretenir.

Si le refuge a fait son office au cours de plusieurs décennies, les années 50 font apparaître un vieillissement conséquent que ne manquent pas d’évoquer de nombreux alpinistes. En 1957, René Mallieux écrit une lettre au Club Alpin Suisse. Là aussi, des imbroglios et autres lenteurs administratives font des ravages. Finalement, le 9 octobre 1962, le Club Alpin Belge, au nom de la famille Solvay, propose de reconstruire le refuge. Il faut dire que la célèbre société Solvay fête, en 1963, les 100 ans de sa fondation. En octobre 1963, les choses prennent une allure officielle entre le CAB et le CAS sous forme d’un accord pour la construction d’un nouveau refuge en aluminium. Les plans de ce refuge sont dressés par José Vandevoorde (qui deviendra plus tard président du CAB) en novembre 1963 et approuvés en mars 1964. Ceci dit, les entreprises suisses ne sont pas promptes à répondre à l’appel d’offre. Du côté du transport par hélicoptère, il n’y a pas plus d’enthousiasme.

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Une publicité de la firme Chamebel dans la revue du Club Alpin Belge (Ardennes & Alpes n°3, juillet 1965). Le refuge présenté deviendra le refuge de Leschaux en 1968

Cependant, en juin 1965, le CAS relance le projet. Finalement, il est décidé que c’est la firme belge Chamebel qui construira le refuge. Les choses tournent court notamment, semble-t-il, à cause de la méfiance des guides de Zermatt et le projet est de nouveau mis à mal. Exaspéré, le Club Alpin Belge, avec l’accord de la famille Solvay, propose la construction au Club Alpin Français non sans verser une contribution pour la restauration de l’ancien refuge qui existe toujours. Cela tombe bien pour le CAF qui cherche une solution pour remplacer le refuge de Leschaux emporté par une avalanche en 1954. Si l’accord est trouvé, il faudra encore attendre, car le refuge préfabriqué se trouve déjà à Zermatt. Il y passera l’hiver 19651966 dans de mauvaises conditions. Il s’agit donc d’une nouvelle « expédition » pour les membres du CAB qui ramèneront le refuge à Chamonix en juin 1966.

Des problèmes techniques mêlés à des problèmes d’intempéries retarderont encore l’aménagement du refuge. Finalement, c’est le 21 septembre 1968 que le refuge de Leschaux sera inauguré. Ainsi prenait fin cette saga du refuge Solvay. Une aventure bien longue qui se prolonge d’ailleurs toujours aujourd’hui. Elle débouchera sur la construction de deux refuges au lieu d’un ! C’est donc à double titre (même triple si l’on considère la cabane de la Dent d’Oche) que le vœu d’Ernest Solvay a été exaucé, lui qui voulait construire un refuge en haute montagne pour « trouver une durable et solide expansion à sa reconnaissance aux Alpes pour la joie et le bien-être qu’il y avait trouvé ».

Bibliographie BORLEE Jacques. De Freÿr à l’Himalaya. Ed. Didier Hatier, 1987 D’ARCIS C. Egmond. « Le nouveau refuge Solvay refusé par Zermatt et accepté avec empressement par la France », La tribune de Genève. 2 juin 1966) de RUDDER May. « A propos du XXe anniversaire du refuge Solvay au Cervin », Revue d’Alpinisme. Tome II, n°2, 1936) de RUDDER May. « Un journal relatif à l’érection du refuge Solvay », Revue d’Alpinisme. Tome III, n°2, 1936) de RUDDER May. « Les vingt ans du refuge Solvay au Cervin », Revue d’Alpinisme. Tome III, 1937) LEFEBURE Charles. « Exorde Alpiniste », Bulletin mensuel du Club Alpin Belge. N°5, mai 1937)

Quelques ascensions belges au Cervin 1902 : arête de Hörnli – Ernest Solvay, Charles Lefébure et le guide Benedict Supersaxo 1908 : arête de Hörnli – le Roi Albert Ier, Charles Lefébure et les guides Aloys et Benedict Supersaxo 1923 : arête du Zmut (descente par l’arête du Lion) – Henri Delwart, Pierre Solvay et le guide Benedict Supersaxo 1941 : arête du Lion – la Princesse Marie-José avec plusieurs guides dont Luigi Carrel 1975 : face Nord – Jean-Jacques Clayman et Vincent Dewaele 1981 : face Nord (hiver) – Philip Cornelissen et Franky Boeye Extrait du carnet de guide de Benedict Supersaxo © document revue CAB

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MONTAGNES

s t e m m o S t e g in k k e Tr au Pérou ! de la Cor dillera Blanca

Le Pérou… il a fait rêver les chercheurs d’or comme ceux qui ont cru à l’eldorado. Il m’a fait rêver, il y a bien longtemps déjà, bien avant que le Sentier Lumineux donne à ce pays une mauvaise réputation capable de décourager l’intrépide voyageur. En fait, ce sont les Andes dont les images m’ont toujours fascinée. C’est ainsi que, lorsque Christophe Lehner a parlé de la Cordillère Blanche, j’ai décidé de participer au voyage qu’il organisait en août 2014 dans cette chaîne de montagnes avec trek autour de l’Alpamayo et ascension de l’Ischinca. Arrivée en soirée à Lima, 13 millions d’habitants au milieu du désert, en bordure du Pacifique : concerts de klaxons pour agrémenter notre sommeil bien nécessaire, car pour nous, c’est déjà le petit matin. Au réveil, petit tour au marché et départ immédiat pour Huaraz, le Chamonix du Pérou, 3 100 mètres. Bus tout confort, sièges couchettes, vitres teintées et télé : 3 films explosifs pour 8 heures de trajet sur routes sinueuses. Nous en sortons, crevés, à nouveau dans l’obscurité, accueillis par l’agent guide local et dirigés sans tarder vers notre hôtel où nous attendent nos lits au 2e étage. Nous montons nos bagages et wouff, pff, pff, je sens tout de suite que… je titube, je manque de souffle, j’ai la nausée : j’ai sans doute besoin de manger. Nous sommes un petit groupe de six, sept avec Christophe et ce sera notre premier pollo papas fritas, sans trop traîner, car, demain, excursion de découverte des Cordilleras Negra et Blanca.

Monique Lepot

du cuistot Fraël. Au dernier col, j’ai trouvé qu’il n’était plus très frais… le cuistot. Il toussait souvent en expectorant bruyamment, « Radio Huaraz vous dit bon appétit ! » En route vers Huaraz, retour. Nous avons fait un arrêt à Chavin, site précolombien découvert assez récemment, super intéressant et là, j’ai pu acheter un Coca, quel bonheur ! Car, contrairement au thé, au mate de coca et tout ce qu’on m’a proposé pour me soulager, il n’y a que cette boisson qui a pu atténuer mes nausées. J’avais un jour pour me retaper avant le grand trek vers l’Alpamayo et j’enviais déjà Brunella que j’avais vue, bien dynamique, marcher à grands pas et Annie, gracile et agile, qui avançait au même rythme, Claude, petit de taille mais grand montagnard, Serge, toujours aussi bavard, Christophe, jeune et sportif… peut-être que mon Jean-Marc, lui, n’était déjà pas comme d’habitude. Une nuit dans un petit hôtel et nous voilà partis, tentes, nourriture et tout le barda sur les mules, vers notre premier col. Et c’est là que, de façon surprenante, l’un s’est senti très fatigué, l’autre fiévreux, le troisième faible des jambes, une grosse toux handicapant nos deux vaillantes

Chavin de Huantar

Au petit matin, grosse tête, vomissements, c’est parti, je suis malade. Je ne crois pas au MAM, car on est allés au massif du Mont-Blanc juste avant, mais je soupçonne plutôt l’eau du robinet avec laquelle imprudemment, je me suis rincé les dents. Ah, cette balade, elle était magnifique. Merci Imodium Instant® ! Ensuite, départ pour un trek d’acclimatation de 3 jours sur un parcours qui suivait en gros un tronçon du chemin inca Quito-Cusco. Je l’ai terminé sur le cheval de secours, dans le vent froid et la pluie, sous la surveillance bienveillante

Notre meilleur ami !

La fin du 1er trek

Rencontre avec les Alpacas

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Le Pisco Sour de notre cuistot !


L’Alpamayo copines. Maux de gorge, diarrhée, température, vomissements… nous avons tous été atteints, excepté notre bon vieux Claude ! Ne sommes-nous pas assez sages ? Le cheval a, à nouveau, porté l’un ou l’autre, un sac à dos parfois. Car, de col en col, parfois très montant (quelques fois à 4 800 m), raide, cassé et plein de caillasses, certains d’entre nous ont éprouvé bien de la peine. Et on ne trouvait pas facilement le sommeil quand le camp était monté à 4 600 m. Ce n’était pas toujours le grand appétit non plus alors que les repas étaient parfois du genre gastronomique.

Chance, on s’est épaulés et on a conservé courage ainsi que vraie bonne humeur. C’était souvent si beau : l’Alpamayo aux premiers rayons du soleil, les glaciers bleutés, les lagunes couleur émeraude, les rivières toutes claires. Et le guide, Juan, charmant, adorable, nous montrant un quenual ou nous expliquant la moindre petite fleur… celle qui se ferme quand on la caresse et qui s’appelle « honte honte » (c’est plus joli en quechua). Que d’images extraordinaires, que de belles photos à ne jamais effacer ! Cependant, malgré les prises de médicaments et autres remèdes, l’état de certains devint inquiétant et il fut décidé pour 4 d’entre nous de descendre à Huaraz deux jours avant la fin du tour et d’aller voir un médecin. Arrivée aux urgences d’une polyclinique « chic » : consultation, radiographie (qu’on sèche en rue au soleil), masque respiratoire et pour diagnostic, une trachée rétrécie, du mucus dans les poumons, tout cela dû, probablement, à l’altitude. Nous sommes partis de là, dubitatifs, avec une prescription médicale et tout en cherchant une pharmacie, nous avons d’abord préféré nous régaler avec un bon ceviche (poisson cru, arrosé de jus de citron). Que nous est-il arrivé ? Un problème d’altitude ? On a pourtant aussi essayé un petit Diamox. Le maté de coca sensé donner de l’énergie ? Je le rejetais dans la demi-heure. Nous étions toutefois rassurés de ne pas avoir de problème de santé grave nécessitant un retour

Serge et ses admiratrices

Lever de soleil sur le campement

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La montée au col


prématuré en Belgique. Et c’est donc tout contents que nous avons retrouvé nos équipiers ayant terminé le trek avec succès sous un ciel todo claro. A nouveau réunis, nous nous sommes préparés pour l’ascension de l’Ishinca, un sommet d’environ 5 500 mètres. La montée au refuge le long d’un ruisseau tumultueux fut tranquille, magnifique, apaisante même. Au refuge, étaient arrivés des Argentins et une équipe de Slovènes. Cela faisait du monde, mais finalement, seul notre petit groupe s’est mis en route à 2 h du matin (eux étaient malades, hihi). Ce furent Lucho, guide de haute montagne péruvien, Christophe et Fraël, nos premiers de cordée. Christophe et les deux filles furent vite au sommet. Nous, c’est lentement, mais sûrement, que nous avons atteint la cime d’où l’on pouvait admirer une multitude de sommets de 6 000 m, de quoi faire de superbes clichés panoramiques. Quelle émotion, car je ne pensais vraiment pas pouvoir y arriver ! Les derniers pas là-haut, c’est toujours fabuleux !

La retraite

Combien de temps encore serai-je capable d’aller en haute montagne ? On est tellement démoralisés quand on se sent mal. Entraînement, acclimatation, alimentation, hydratation, résistance aux maladies, tout a son importance. Bien sûr, dans ce cas-ci, bizarrement, chacun a eu un problème. Mais quand même… En même temps, je n’ai pas du tout envie de renoncer à ce monde merveilleux. J’aurais certes le mal au cœur des montagnes. Alors, on verra la prochaine fois ! Après l’Ishinca, le groupe est parti pour Lima, puis le Machu Picchu tandis que Jean-Marc et moi sommes partis pour la Cordillère Huayhuash, une autre aventure. Là, Christophe, Brunella, Annie, Claude et Serge, vous nous avez manqués.

On sèche les radios !

Coucher de soleil depuis le refuge de l’Ishinca

Juste avant le sommet !

Au sommet de l’Ishinca (5 550 m) !

Dans la descente de l’Ishinca

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OPINIONS

ti Thomas Basten

Vivre de montagne et de simplicit é

Et les fédérations sportives et leurs membres ont bien sûr le leur dans ce grand chantier de réenchantement. Pour ma part, accompagnateur en montagne (et bientôt moniteur initiateur escalade), Français débarqué en Belgique il y a quelques années, j’ai choisi de vivre pleinement en accord avec ces principes de simplicité volontaire. Avec ma petite famille, nous avons donc décidé de créer un lieu de vie qui soit le plus respectueux possible de la nature, en réduisant notre consommation au maximum, tout en visant le plus d’autonomie possible : installés dans la campagne condruzienne, nous avons entièrement auto-construit une petite maison circulaire à ossature bois, à base de matériaux locaux et de récupération, équipée d’un poêle de masse en terre-paille et d’une toilette sèche. Nous l’avons équipée de quelques panneaux solaires qui subviennent à nos modestes besoins en électricité. C’est notre refuge de montagne à nous, mais à la campagne. De plus, nous nous essayons peu à peu à quelques cultures maraîchères biologiques et tentons de produire nous-mêmes autant d’aliments qu’il nous est possible. Et, pour le reste, nous privilégions les circuits courts en nous approvisionnant chez des producteurs locaux et bios.

1re étape de l’allumage du feu par friction Quelle belle initiative que celle du CAB de réenchanter les sports de montagne, en favorisant une pratique durable de l’escalade, de l’alpinisme et de la randonnée !

De même, en montagne, en voyage et dans le milieu naturel en général, nous essayons de faire en sorte de ne laisser aucune trace de notre passage. Pas seulement en ramassant nos déchets et ceux des autres, mais en essayant d’être en harmonie avec le milieu. En apprenant à reconnaître et à cuisiner les plantes sauvages. En s’abritant et en se chauffant avec ce que nous offre

A la vue des nouvelles moroses qui nous sont annoncées quotidiennement sur l’état du monde, tant au niveau économique, politique, social, sociétal, qu’environnemental, toute action qui va dans le sens d’un monde plus sain et plus humain est la bienvenue. Tel le colibri dans l’histoire1 chère à Pierre Rabhi (pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, foncez consulter ses écrits sur la sobriété heureuse et la simplicité volontaire), nous avons tous notre rôle à jouer pour éteindre le grand incendie qui se propage sur notre belle planète.

1

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul, le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

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2e étape de l’allumage du feu par friction


généreusement Mère Nature, en appliquant des techniques héritées des premiers hommes (feu par friction, fabrication d’ustensiles en bois sans avoir recours à des

outils modernes, réaliser du cordage, des filets et récipients en fibres végétales, etc.). Car, pour nous, la montagne n’est pas qu’un lieu de loisir et de consommation où l’on vient se ressourcer et pratiquer une activité sportive. C’est aussi, et avant tout, un lieu d’échange, de partage, de respect, d’humilité, de conscience et de communion entre les hommes et avec la nature. Plus on prend le temps de connaître et d’apprécier son environnement, plus on prend conscience de sa valeur et de sa fragilité, et plus on met de cœur à le protéger. C’est notre manière à nous de réenchanter le monde et la montagne. A notre petite échelle et avec nos modestes moyens. Puissions-nous tous être, à notre façon, de petits colibris qui apportent leurs modestes gouttes d’eau pour éteindre le grand incendie. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de chance de réussir…

Fabrication d’un bol à l’aide de braises

Yourte

s s e n r e d il W la e u q e -c t s Qu’e pour moi ?

Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ? Gaëtan Breuls de Tiecken Lorsque j’entends « Wilderness », ma pensée s’évade naturellement vers les grands espaces sauvages canadiens ou mongols que j’ai eu la chance de parcourir. Vivre au rythme de la nature, se sentir à nouveau dépendant de sa force.

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Je garde un souvenir très fort de la séance d’information donnée avant le départ de la « West Coast Trail » sur l’île de Vancouver, les gardes nous expliquaient les réactions à avoir en cas de rencontre d’un ours, de loups ou d’un cougar. La sensation, en parcourant le sentier, en bivouaquant, de ne pas être cet humain dominant, mais simplement acteur de cette nature était grisant. Mais en Belgique alors ? Chez nous aussi, nous pouvons retrouver ces sensations, depuis notre jardin, un parc, un sentier… Par le retour de moments simples : se poser et regarder autour de soi, observer les animaux qui nous entourent, se promener…

Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ? Tom Van Hooydonck Pour moi la Wilderness, c’est la nature, la nature à l’état sauvage. La Wilderness, c’est aussi se retrouver dans la nature, profiter d’elle. Grimper tout en s’accordant quelques minutes pour profiter de la tranquillité et de la vue depuis un relais d’une grande voie ou même d’une couenne dépassant la cime des arbres. C’est aussi se balader, randonner, faire du trail à travers des endroits où, comme m’a dit un ami récemment, « il y a sûrement plus de chamois que d’hommes qui sont passés ici ». Savoir apprécier la chance que l’on a tout en respectant son terrain de jeu.

Enfin, et surtout, l’important c’est de la partager, cette Wilderness, de vivre des moments avec soi-même ou avec ses compagnons de randonnée ou de cordée. Vivre des moments que la nature rend intenses, uniques et inoubliables. Cette nature à l’état brut grave en nous des souvenirs inaltérables, souvenirs qui contribuent à la faire vivre et qui créent en nous le besoin toujours plus intense d’y retourner.

Réaction de Quentin à « C’est quoi la Wilderness pour moi ? » Quentin Libouton Mettre ses chaussures de rando, chausser ses crampons, souffrir dans ses chaussons. Que ce soit à pied, sur le rocher, à vélo : j’aime découvrir des espaces sauvages, vierges de mécaniques humaines. J’aime parcourir la montagne, souffrir physiquement pour atteindre un objectif précis dans ce milieu qui est le mien. J’adore la sensation de l’inconnu et de la découverte d’une autre vallée de l’autre côté du col. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est partager ces moments avec les gens que j’aime et discuter, rigoler avec mes compagnons de cordée pendus dans le vide entre deux longueurs. Pour moi c’est ça la Wilderness…

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INTERVIEW

lk a t r u o y lk a W

sser à l’action c’est mieux… Les belles paroles, c’est bien ; pa

Interview de Jean-François Fauconnier par Marie Pierret J’ai dû insister, car parler de soi n’est pas un exercice facile et se mettre en avant, ce n’est certainement pas son habitude. Merci Jean-François Fauconnier d’avoir finalement accepté de te prêter au jeu et de répondre à mes questions ! Alors, pourquoi lui ? J’ai rencontré Jean-François en différentes circonstances dans le cadre de mes fonctions de coordinatrice des formations au CAB, mais aussi via ma formation à l’Institut Eco-Conseil et le projet de développement durable. Jean-François est moniteur Rando 3, un « pro » de l’environnement, un sportif avec une condition physique qui fait rêver (Oxfam Trailwalker 2013 = 100 km en courant), un extra-terrestre des temps modernes (bon ok, ne pas avoir de voiture, c’est l’engagement environnemental, mais j’ai entendu dire qu’il n’avait pas de… congélateur ☺) Et puis, en fait, je me suis dit que tout cela était certainement lié et interdépendant. Alors, j’ai voulu creuser et connaître son secret, parce que, moi aussi, l’Oxfam Trailwalker, j’aimerais le faire en… marchant ☺

Marie Pierret

m’amuser – je joue d’ailleurs toujours dans l’équipe de mini-foot lancée par des copains de secondaire, il y a 20 ans), de la natation pendant cinq années, de la course à pied depuis l’adolescence. J’ai participé, il y a longtemps, à deux marathons et deux quart-triathlons. Et, bien sûr, de la randonnée ! Bref, rien de bien extraordinaire… Ah si, quand même, un voyage à vélo de l’Alaska à la Terre de Feu (35 000 km), il y a une vingtaine d’années, avec mon meilleur pote. Une expérience inoubliable ! Depuis trois, quatre ans, je me suis mis progressivement à courir de plus longues distances, sur sentiers et, en 2013, nous avons parcouru à quatre les 100 km de l’Oxfam Trailwalker en courant… Je participe régulièrement à des courses de 50, 60 km sur sentiers, pour le fun.

Marie Pierret MP : Quel est ton CV sportif ? JFF : Comme on dit, mens sana in corpore sano et le sport a toujours occupé une place relativement importante dans ma vie. Jamais à un haut niveau, je précise, avant tout pour le plaisir. Je fais un peu de foot (pour

Timour (6 ans) et Robin (4 ans) en pleine méditation, lors d’un bivouac en face du Mont Viso (2 650 m) MP : Penses-tu que ta condition physique soit liée à ton mode de vie ? JFF : Je ne m’entraîne pas hyper souvent (en plus du mini-foot, une fois par semaine en général), mais c’est clair qu’en n’ayant pas de voiture, je suis régulièrement sur mes « deux pattes ». Le simple trajet aller/retour pour déposer et aller rechercher les enfants à école, c’est 6 km de parcourus. Comme je travaille à temps partiel (par choix), je pense marcher 10 km par jour plusieurs fois en semaine… quasiment sans m’en rendre compte, en faisant les courses par exemple. Quant aux enfants, j’ai calculé qu’ils parcourraient à pied, rien que pour les allers-retours scolaires, 500 km par an. A 4 et 6 ans, c’est pas mal ! Pas étonnant qu’ils randonnent déjà comme des « pros » en montagne. Quand je vois leurs camarades que l’on débarque en voiture sur le pas de l’école…

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MP : Est-ce que ces valeurs sont le fruit de ton parcours personnel ou de ton éducation ? JFF : Mes parents m’ont enseigné, entre autres, l’honnêteté et la justice. En secondaire, à Saint-Bar (Liège), j’ai également eu la chance de tomber sur des professeurs passionnés (et passionnants) pour qui les valeurs humaines et l’écologie n’étaient pas de vains mots. Et puis, je suis quelqu’un de très cartésien (de formation, je suis ingénieur commercial) et je me pose souvent la question suivante : qu’est-ce qui se passerait si les huit milliards d’habitant(e)s de la planète faisaient comme moi ? Ça aide à faire la part des choses… MP : Jean-François, en exclusivité pour Ardennes & Alpes, est-ce que tu donnerais un de tes trucs et astuces pour pratiquer notre sport montagne « autrement » ☺ ? JFF : Sur le site www.seat61.com, on trouve plein de trucs (en anglais) pour se déplacer partout dans le monde en transports en commun, sans devoir faire appel à l’avion. Une mine de renseignements ! Sur le site de la Deutsche Bahn, on trouve tous les horaires de train, partout en Europe.

En famille, à l’arrière de la maison

MP : Quel est ton mode de vie ? JFF : Notre famille de quatre personnes vit dans une maison mitoyenne, à deux pas du centre-ville de Liège. Celle-ci est bien, mais pas exceptionnellement isolée. Rien de bien particulier jusque-là, mais nous consommons environ un quart de l’électricité et un dixième du gaz par rapport à un ménage dit « moyen ». Notre secret ? Il n’y en a pas. Quelques aménagements et un comportement adapté expliquent le tout… Nous utilisons eau, chauffage et électricité de manière économe. Nos appareils électroménagers sont tous de classe A+ ou A++. Toutes nos ampoules sont économiques ou à LED. Depuis 2006, des panneaux solaires thermiques produisent une partie de notre eau chaude sanitaire. Nous nous chauffons partiellement au bois. Nous possédons également une petite installation photovoltaïque qui couvre un peu plus que notre consommation annuelle électrique. Une partie de notre toit est recouvert de végétation et nous possédons une citerne d’eau de pluie. Notre mode de vie « low impact » ne s’arrête pas à notre logement. Nous sommes tous les quatre végétariens et mangeons surtout des fruits et légumes de saison, bios, frais et d’origine la plus locale possible (y compris de potagers situés dans la rue où nous habitons). Comme je l’ai dit, nous n’avons pas de voiture. Nous passons nos vacances en Belgique ou en Europe et partons en voyage en train ou à vélo. Tout ceci a valu à notre famille de remporter le Prix belge de l’Energie et de l’Environnement en 2013 (catégorie « citoyens »). Loin de vouloir donner des leçons – je suis d’ailleurs mal à l’aise par rapport à cet article nous mettant en avant – notre souhait est simplement de montrer qu’il est possible de vivre en Belgique en anticipant les « efforts » qui seront nécessaires pour limiter les changements climatiques, le tout sans s’éclairer à la bougie, dans le confort et sans moyens techniques hypersophistiqués.

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Avec un peu de bonne volonté, on peut rejoindre pratiquement tous les départs de sentier en transports en commun. En plus, en s’y prenant suffisamment à l’avance, ça peut « rapporter gros ». Je viens par exemple de réserver le TGV de Bruxelles jusque Narbonne, pour aller randonner sur le sentier cathare. Coût total : moins de 280 euros pour nous quatre, aller-retour ! En voiture, ça coûterait au moins le double… et prendrait deux fois plus de temps ! En plus, le train, les enfants adorent… C’est la fête, dès le départ ! Quand je me rappelle le « calvaire » que représentaient les départs en vacances en voiture quand j’étais enfant, je souris… Dès avant le plateau de Langres, mes frères et moi demandions si nous allions bientôt arriver… Le reste du trajet n’était pas des plus reposants pour nos parents ! Voyager en transports en commun n’est donc pas du tout une contrainte pour nous, plutôt un plaisir et une partie de l’aventure. L’avion, c’est le moyen de transport le plus polluant. Je ne l’ai plus pris depuis dix ans et ça ne m’empêche pas de randonner, que du contraire ! Pour les « irréductibles », il reste la possibilité de « compenser » les émissions de CO2 d’un vol ou trajet en voiture via des organismes spécialisés (voir www.iewonline.be1). C’est mieux que rien et je compte d’ailleurs compenser les émissions de CO2 de ceux qui se déplacent vers les randonnées que j’organise. MP : Quel est ton meilleur souvenir de mobilité douce lié à la pratique de la montagne ? JFF : Si je devais tout raconter, j’en aurais certainement pour plusieurs numéros d’Ardennes & Alpes, mais je me rappelle que, lors du stage final de la formation « rando niveau 2 », Pol Gillet nous avait donné rendez-vous à Gavarnie, dans les Pyrénées. J’ai proposé à mes compagnons de formation d’y aller en train de nuit et bus ; six d’entre eux se sont laissés convaincre. L’expérience, un peu mouvementée, leur a plu, je crois. Demandez donc au « Colonel Dantinne » ce qu’il en pense. En tout cas, elle a bien resserré les liens qui nous unissaient déjà…

1

http://www.iewonline.be/IMG/pdf/Etude_compensation_CO2-2.doc.pdf


SENTIERS

c n la B t n o M u d Tour Jean-Pierre Englebert Quel spectacle éblouissant. Tous les sommets de la chaîne du Mont-Blanc sont dégagés de tout nuage, c’est le grand bleu. Tout le monde venant à Chamonix, je monte au belvédère du Brévent, point de vue panoramique du massif du Mont-Blanc. De là, le randonneur peut admirer tous les sommets. La neige est au rendezvous et sera le sujet de prédilection des photographes. Le Brévent reste un endroit idéal, réservé aux touristes et randonneurs pour découvrir la montagne. Ne tardons pas à partir en montagne, à la recherche d’un coin perdu, si possible. Le tour du Mont-Blanc est présenté comme un vaste boulevard de randonneurs, même si l’itinéraire n’est pas pour autant qu’un chemin asphalté, facile.

Les premiers contacts 1er jour Ayant fait quelques connaissances à l’auberge, je pars en randonnée avec une Française à destination de l’Aiguille du Midi. Au menu, 1 300 mètres de dénivelé. La vue se porte sur les sommets du massif des Aiguilles Rouges avec le Brévent et la Flégère. La montée est assez rude, mais elle peut se faire par téléphérique. Nous avons pris le téléphérique du Plan de l’Aiguille pour rejoindre l’Aiguille du Midi. Que de monde au sommet : toutes nationalités. La vue est grandiose : le Mont-Blanc est en face avec un chemin pédestre du sommet vers notre lieu. Cette rando ne nécessite pas d’escalade, mais de l’endurance et d’avoir au moins fait un stage neige et glace en montagne. Les participants arrivent… 2e jour Au fil de la journée, les participants arrivent et nous sympathisons. 3e jour Marche d’entraînement vers la Flégère et l’Index. Le brouillard est au rendez-vous. L’altitude est constante jusqu’au lac, mais la neige et les rochers ne facilitent pas la progression en groupe. Par beau temps, nous aurions dû voir la chaîne du Mont-Blanc. Depuis le lac Blanc, on peut découvrir la vallée Blanche avec Montenvers et son chemin de fer à crémaillères, les Drus, la Verte, les Grandes Jorasses… Pour éviter un groupe trop important, une sélection est opérée sur base de la descente d’un névé. De quoi apprécier tout de suite les qualités respectives, pour former deux groupes homogènes. En cours de descente, les sommets se dégagent, offrant enfin leurs beautés naturelles. C’est le grand départ… 4e

Massif du Mont-Blanc avec sommet (4 807 m) évitera de vouloir foncer dès les premiers kilomètres pour traîner en fin d’étape. Le pont qui enjambe le torrent du Bionnassay est assez remuant. Au cours de la progression, nous voyons le Nid d’Aigle où aboutit le train à crémaillère de Saint-Gervais via le col de Voza. Devant nous, le refuge du Goûter qui accueille les randonneurs désirant faire le sommet du Mont-Blanc. La nature, belle et grandiose, mérite d’être découverte au rythme de la marche. Après le repos au col du Tricot, nous entamons la descente vers les chalets du Miage. Nous remontons ensuite vers le refuge aux chalets du Truc. Le panorama s’ouvre vers la vallée d’Arve, avec Genève, la montagne du Fis, le col du Bonhomme sur le GR Tour du Mont-Blanc… Nous formons un groupe de randonneurs européens. 5e jour Le mal des montagnes. Descente vers les Contamines dans le Val de Montjoie. Plat jusqu’à Notre-Dame de la Gorge où le GR monte fort, sans le moindre palier. Les montagnes se découvrent mieux au-delà de Nant Borrant. Nous profitons d’un répit de la pente, parmi les alpages, pour opérer un regroupement, certains n’arrivant que 20 minutes plus tard. Un arrêt à la Balme nous prépare une rude montée vers le col du Bonhomme qui sera franchi avec difficulté le lendemain. Une participante a des problèmes de santé liés au mal des montagnes. La question est de savoir si elle doit continuer. Nous dormons à 20 personnes sur 14 matelas dans le refuge. En dépit des inconvénients liés à cette promiscuité, mais grâce à l’ambiance, aux rires et aux blagues, la nuit sera bonne. 6e jour

jour

En direction du Prarion en télécabine. Nous partons vers le glacier de Bionnassay, au rythme du guide qui

Randonnée à la recherche de l’inconnu. C’est le brouillard. En avant vers le col des Fours après passage au col du Bonhomme. Nous restons en compagnie de

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Blanc, ses sommets enneigés et ses glaciers, mais le brouillard ne nous accorde la vue que quelques minutes. Sentier en balcon vers le lac Chécrouit et descente en téléphérique vers Courmayeur. Logement en refuge dans le Val Vény où la soirée sera marquée par la traditionnelle coupe valdotaine équipée de plusieurs becs pour boire à plusieurs et composée de gin, cognac, grappa et café. 8e jour

Le Mont-Blanc sous le nuage, pris de l’Aiguille du Midi Françoise et le reste du groupe a disparu. Avec la neige et le brouillard, c’est l’incertitude du chemin. Quelques hésitations, mais bientôt ouf, voilà le sommet. Nous descendons sur les traces laissés dans la neige par les autres randonneurs. Ce sera la partie la plus rude du TMB. Après Ville des Glaciers, le groupe s’arrête au-delà du refuge des Montets, en direction du col de la Seigne faisant frontière entre la France et l’Italie. C’est maintenant la montée au col de la Seigne, au cours de laquelle une défaillance me fait dormir 10 minutes dans le froid. Les compagnons de randos s’efforcent de me réchauffer. Au col, la vue est grandiose sur le versant italien du MontBlanc. Au fond de la vallée, surplombant le lac Combal, le refuge Elisabetta où nous logerons. Nous croyons sur parole le guide qui nous indique que le Mont-Blanc de Courmayeur et le petit col Ferret sont devant nous… Le passage délicat d’un névé sera le prélude à un regroupement général, cette fois jusqu’à la fin du parcours. Logement au refuge Elisabetta. 7e jour Attention à la flûte à becs. Longue descente vers le lac Combal. Montée vers le col Chécrouit offrant un vaste panorama sur le massif alpin. On découvre le Mont-

Les rites suisses pour les Belges. Nous empruntons le petit col Ferret. Cela grimpe pour monter… A notre gauche, le glacier de Pré de Bar. Notre itinéraire se sépare au fond de la vallée, on quitte le TMB pour le petit col Ferret. A présent, nous montons à sec bien que le terrain soit glissant. Entre deux torrents, le sentier en corniche offre un spectacle sensationnel pour une demi-heure d’efforts et de souffrances. Et, enfin, c’est le repos avec la vue sur le Val Ferret ou le Val Vény jusqu’au col de la Seigne. Mais c’est dans la neige et le brouillard que nous passons au petit col Ferret et effectuons la descente. Je garde le souvenir d’une jambe cassée deux ans avant auparavant, lors d’une marche d’entraînement, en essayant de me rétablir entre le rocher et la neige. Au Val Ferret, le changement de paysage se fait sentir. De même qu’au refuge où nous pourrons prendre une douche. En Suisse, nous attendons la raclette et le Fendant réputés. Le repas nous réserve des frites… La soirée s’achève en éclats de rire qui ponctuent les récits de la vie quotidienne et d’aventures cocasses. Et il paraît que mon rire soit disant discret entraîne le déchainement de toute la salle. 9e jour Détente, canotage et raclette. Aujourd’hui : randonnée relax. Après 2 km de route, nous suivons la rivière, en forêt puis à découvert. On peut discuter sans faire attention où l’on met les pieds. A un trajet en corniche succèdent quelques pentes. On découvre des sacs mal équilibrés… dont un K-Way® est tombé dans le vide. Ouf, on peut le récupérer. Cet évènement est révélateur de l’aventure passionnante d’un groupe de jeunes, certains assez maladroits, ne se connaissant pas au départ et qui, au fil des jours, deviennent un groupe d’amis. La randonnée pédestre ne connaît pas de frontières. La traversée d’un village permet de rompre ce côté monotone de la rando au cours de laquelle on rencontre peu de gens du pays. Et de faire la conversation avec une fermière qui nous explique le problème de l’exode rural vers les grandes villes. Quant à l’apport touristique du TMB, elle évoque l’époque, 10 ans plus tôt, où les randonneurs logeaient chez l’habitant, dans les granges. Nous sommes en 1984 pour info. Malheureusement, tous les hôtes n’avaient pas le même respect des lieux et négligeaient parfois la politesse élémentaire à l’égard des gens. Si bien qu’à la longue, les paysans ont refusé l’hébergement. Le randonneur actuel est victime du comportement de ses prédécesseurs. Au village, le TMB s’élève vers le lac Champex. Le panorama se limite aux alpages. Au lac, nous profitons d’un après-midi pour nous détente et canotage. La balade nous amène enfin au Val d’Arpette dans un logement splendide. Nous pourrons goûter à la fameuse raclette suisse avec son Fendant. C’est le meilleur repas du TMB sur le plan de la qualité et de la quantité. De bon augure pour le lendemain et la dure ascension de la Fenêtre d’Arpette. 10e jour

Passerelle du torrent du Bionnassay – étape TMB Les Houches aux chalets du Truc

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On passe par la fenêtre d’Arpette. La pluie nous accueille à la sortie du refuge. Le moral n’est pas fameux. On enfile capes et K-Ways® et c’est parti pour la montée. Des heures de patience, ponctuées d’arrêts pour la


bonne marche du groupe. L’ascension terminale, avec ses passages délicats dans la neige et sur les rochers, est une initiation à l’escalade. Cette balade est une bonne mise en condition physique. Je m’accroche aux rochers, aux touffes d’herbe et… Enfin, j’aperçois le sommet de la rando : la fenêtre ? Ouf. Un paquet d’ouate rend la visibilité nulle. J’apprécie relativement l’exactitude du topo-guide qui signale une descente pénible. Quel effort pour freiner et poser le pied à l’endroit propice parmi les éboulis. Et de plus, le sentier est glissant, car la pluie commence à battre pleinement. C’est incroyable, dans un séjour, comme un détail peut s’avérer démoralisant. Chacun dans le groupe aspire au terme, à Chamonix… Nous arrivons trempés au col de la Forclaz, logement en gîtes.

zines et ouvrages écrits. Le tour du Mont-Blanc reste une expérience intense de vie en groupe où l’amitié se concrétise. Nous vous souhaitons à tous de belles randos sur le tour du Mont-Blanc.

11e jour A la découverte de la vallée de Chamonix… Et des sommets grandioses. Nous avons logé à la Forclaz et c’est la vallée entre les deux cols nous amenant en France… Monter pour redescendre pour remonter vers le col de Balme, frontière entre la Suisse et la France. Le TMB ne correspond pas vraiment à des vacances relax et reposantes. C’est dur et fatigant pour tout le monde, même un randonneur chevronné. Et cela se ressent dans le moral, lors de la dernière étape. Nous passons au village de Trient, avant la longue montée au col de Balme. Et me voilà parmi les derniers, mais optant pour la progression à mon rythme, suivant la notion du pas lent, mais régulier, salutaire en montagne. Je me prends même à dépasser à nouveau ceux qui sont partis plus vite, même les guides. Nous repassons la frontière et descendons en groupe au village de Tour. Le froid et le brouillard nous accueillent. Considéré un peu comme le Belge de service, sorte de guide-adjoint, je décide de terminer la rando avec les retardataires. C’est la seule étape effectuée par des moyens mécaniques et nous avons failli arriver après les randonneurs…

Massif du Mont-Blanc, vu des chalets du Truc

L’au revoir… Après dix jours de montagne, retrouvons l’auberge de jeunesse de Chamonix. C’est le dernier repas pour tous. Tout le monde se sépare ici pour le retour définitif ou le départ vers d’autres lieux de vacances. La vie moderne amène chacun à rejoindre rapidement un univers et la chaleur de l’au revoir autour d’un dernier verre passe au second plan. Auparavant, le guide organisait un repas d’adieu dans un restaurant de la vallée. Ce ne fut pas le cas ici. D’où l’idée de quelques amis de se revoir pour des retrouvailles et d’autres aventures en France et en Belgique. Adieu le Mont-Blanc et vive le prochain périple pédestre en montagne. Amitié, liberté et camaraderie sont l’essentiel de notre groupe de randonneurs à vocation internationale.

Groupe de randonneurs montant vers le refuge de Balme

Infos pratiques La grande traversée des Alpes. De nombreuses revues de plein air ont consacré divers numéros sur les possibilités de randonnées pédestres dans les Alpes : Alpes magazine, Alpes loisirs, Montagnes Magazine… Conclusion J’ai effectué ce tour du Mont-Blanc en 1984 lors d’un premier trekking encadré par des accompagnateurs de randonnées pédestres. Ce fut un souvenir m’ayant permis d’effectuer d’autres raids pédestres ainsi qu’une formation à encadrer des groupes pédestres. Ayant plus de 50 ans de pratique de la randonnée pédestre, je parcours toute la Wallonie, les Ardennes et principalement la France. Beaucoup d’informations sont consultables via le Net, ce qui n’existait pas à l’époque, sauf les maga-

Groupe de randonneurs près du refuge de Balme, vue sur le col de la Croix du Bonhomme

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VIE DE LA FÉDÉ

Chronique du CA Marianne Coupatez

L’évolution du CAB

Environnement

Durant le mois de décembre 2014 et le premier trimestre 2015, le Conseil d’Administration s’est longuement penché sur le futur du CAB. Le résultat de ce travail en profondeur a été exposé à l’Assemblée Générale annuelle qui s’est tenue le 11 mars 2015. Il se poursuivra maintenant autour de deux axes, l’un tactique et l’autre stratégique.

Le développement durable a occupé une partie du temps consacré aux réunions du Conseil d’Administration, pour la préparation d’une convention à conclure avec la Région Wallonne et l’inauguration d’une donnerie, étagère placée dans le hall d’entrée du CAB sur laquelle vous pouvez déposer ce que vous n’utilisez plus (si cela à un rapport avec nos sports), pour que d’autres puissent en profiter.

Au niveau tactique, une nouvelle organisation de la gestion du CAB sera mise en place ; au niveau stratégique, sur base d’une nouvelle vision du CAB et de l’écoute des membres de notre fédération, clubs et sportifs, nos missions pourront évoluer pour mieux s’adapter aux besoins.

Commission informatique : nouvelle application de gestion des affiliés Le nouvel outil informatique est maintenant exclusivement utilisé pour la gestion des affiliés, par la fédération et deux clubs « cobayes ». Le travail se poursuit, notamment pour le mettre à la disposition des autres clubs.

Du côté des activités sportives La réforme des formations se poursuit activement en vue d’aboutir à un équilibre durable entre les besoins des clubs, des sportifs, de l’Adeps ainsi que les impératifs sécuritaires et financiers. Le CAB tente aussi d’améliorer les informations communiquées par la fédération et ses clubs au sujet de l’organisation et l’encadrement des activités, notamment par une uniformisation des termes utilisés et une définition plus précise de ceux-ci. En outre, le CA s’est plongé dans une nouvelle analyse des coûts directs et indirects des formations de moniteurs en vue d’aboutir à un juste équilibre financier.

Adaptation du R.O.I. Les règlementations évoluent et le CA a été amené à modifier certains articles de son règlement d’ordre intérieur en vue d’intégrer de nouvelles obligations. En ce qui concerne l’utilisation du DEA (défibrillateur externe automatique), les salles de sport doivent en être pourvues et les clubs sportifs qui y exercent leurs activités doivent y veiller. Le CAB a aussi intégré dans son règlement le Code d’éthique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Enfin, des dispositions ont été ajoutées en vue d’aboutir à une meilleure information des clubs en matière de dopage et un meilleur encadrement des jeunes compétiteurs lors des contrôles antidopage.

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Freÿr Les habitués de Freÿr ont bien connu le Chamonix, café, restaurant et lieu de rencontre pour les grimpeurs. Malheureusement, cet établissement avait été détruit par un incendie. Le CAB, gestionnaire des rochers et du refuge de Freÿr, a acheté le terrain après sa remise en état par l’ancien propriétaire et le CA a présenté à l’Assemblée Générale une première ébauche des possibilités de développement que ce terrain bien situé nous offre.

AG Le début de l’année est traditionnellement consacré à la préparation de l’Assemblée Générale et, entre autres, à l’analyse des comptes de l’année écoulée et la préparation du budget de l’année suivante en vue de leur approbation par les représentants de nos clubs, membres effectifs de la fédération. L’AG accueille notamment les nouveaux membres d’honneur, ceux qui sont restés affiliés 50 ans au CAB, et cette année, trois de nos affiliés avaient atteint une telle ancienneté. Ils nous ont fait le plaisir d’être tous les trois présents, en pleine forme et manifestement toujours actifs. L’Assemblée Générale, c’est aussi le lieu où l’on élit les administrateurs, dont trois nouveaux cette année aux côtés de ceux qui sollicitaient le renouvellement de leur mandat. A la suite de cette élection, le Conseil d’Administration est composé des quinze administrateurs suivants : – – – – – – – – – – – – – – –

Eric BERTHE Mike COLLODORO Cédric DELLICOUR Michel GOVAERTS Thierry GRAULICH Michelle GYLING Luc HERICKX Jean HERMANS Jean-Paul LACROIX Didier MARCHAL Lambert MARTIN Sophie PARIS Serge RAUCQ Catherine ROUXHET Philippe VANDEVELD


VIE DE NOS ROCHERS

s e r u e h 2 1 s e L de Durnal

Une co-organisation CAB-KBF-NKBV pour un challenge ludique sans esprit de compétition, sinon contre soi-même. Date et lieu : le samedi 12 septembre de 8 h 00 à 20 h 00 à DURNAL (carrière de Chansin) Objectif : grimper en 12 heures un maximum de voies pour atteindre au minimum 1 000 m d’escalade. Conditions : la cordée est autonome et composée de 2 grimpeurs/grimpeuses qui doivent tous les deux gravir les voies, soit en tête de cordée, soit en second de cordée (les rôles peuvent alterner, au choix des grimpeurs). La descente s’effectue par la technique de la moulinette (pour un motif de sécurité, un mousqueton de sécurité sera placé par les organisateurs à tous les relais pour permettre de descendre en moulinette, sans devoir se décorder). Le second de cordée récupère les dégaines en grimpant. A l’issue du challenge, un verre de l’amitié sera offert aux participants et un BBQ sera organisé pour terminer le challenge par un moment de rencontre cordiale.

Inscriptions : le nombre total de cordées participantes est limité à 30 cordées soit 10 du CAB, 10 du KBF et 10 du NKBV. Les inscriptions sont prises au sein de chaque fédération pour ses membres. Pour le CAB : inscriptions auprès de dir.rochers@clubalpin.be à partir du 15 mai 2015. Après la 10e cordée, selon l’ordre des inscriptions (plus exactement selon le paiement de la PAF), les cordées suivantes seront gardées en réserve, en cas de désistement. A la date du 1er septembre 2015, les places non occupées par une fédération seront ouvertes aux autres fédérations. Les détails de l’organisation dont la participation aux frais, le règlement précis, etc., ne sont pas encore connus au moment de la rédaction de cet article, mais seront repris sur le site www.clubalpin.be à partir du 1er mai 2015. N’hésitez pas, osez le challenge avec un équipier ou une équipière, l’important est de participer et de prendre son plaisir !

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Joe Dewez


VIE DE NOS ROCHERS

Joe Dewez

Freÿr

es et du Merinos Ân 5 s de te en sc de de ier Sent Plusieurs séances d’entretien collectifs ont été nécessaires, l’hiver dernier, mais maintenant, l’ancienne trace, qui permettait de descendre du sommet des 5 Ânes pour rejoindre directement le sentier des Pêcheurs et le pied des 5 Ânes et du Mérinos, sans devoir remonter jusqu’à la route, a été réaménagée. En sortant du Mérinos, après être monté de quelques mètres et avoir redescendu le petit mur toujours délicat, prenez à droite la première ouverture entre 2 rochers, mais au lieu de remonter légèrement la trace qui mène au sommet des 5 Ânes, continuez directement vers le bas en suivant des marches bien visibles. Au premier lacet, vous pouvez admirer une partie de la pelouse des 5 Ânes, un festival de couleurs en mai. Le sentier descend assez directement dans la pente boisée à une vingtaine de mètres du bord de cette fameuse pelouse calcaire des 5 Ânes. Vous pouvez ensuite soit rejoindre directement à droite les terrasses au pied du secteur Cromwell, ensuite le secteur Taches Rouges et le reste des voies des 5 Ânes, soit quelques mètres avant le rocher, obliquer à gauche et rejoindre par quelques lacets la fin du sentier des Pêcheurs et, ainsi, le Mérinos ou la Tête de Lion, ensuite le Pape et l’Al Lègne.

Moulinettes interdites dans le Mérinos Vu leur hauteur réduite, la grande majorité des massifs belges ne permet que l’escalade de voies d’une longueur en moulinette. A Freÿr, la majorité des voies des 5 Ânes, de la Tête de Lion, de la Louis-Philippe et de la Jeunesse se font en une seule longueur. Même dans les massifs du Pape et de l’Al Lègne, beaucoup de voies ne sont parcourues que sur la première longueur. Le Mérinos est un massif, dans l’ensemble, relativement facile qui offre une difficulté homogène sur toute sa hauteur et permet des voies de 2 ou 3 longueurs. Profitez-en et ne vous cantonnez pas aux premières longueurs en installant des moulinettes qui bloquent les voies et empêchent d’accéder aux secondes longueurs. Surtout quand vous êtes nombreux, faire des longueurs et sortir par le sommet permet aussi de mieux répartir l’ensemble des grimpeurs au lieu de les agglutiner sur les premières longueurs. Prenez de la hauteur et faites des relais « classiques », redécouvrez le plaisir de la « vraie cordée » qui progresse jusqu’au sommet. C’est dans ce but que les moulinettes sont interdites pour les voies du Mérinos, à l’exception des 3-4 voies de l’extrême gauche (secteur Zanzibar) et des voies de la face Nord. Respectez cette interdiction pour le plaisir de tous et aussi du vôtre, d’autant que maintenant, plus de problème pour une descente rapide par le sentier de descente des 5 Ânes ☺.

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VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

s e u v e r s e d e ir a m m So LA MONTAGNE ET ALPINISME (CAF) – décembre 2014-janvier-février 2015 – – – – – – – – – –

Rencontre : Jean-Claude Droyer, une vie à libérer l’escalade Sciences : Evolution des glaciers des Alpes françaises depuis 150 ans Vivre en montagne : Serge Chauvin dirige Héliodyssée, l’espace à thème du grand four solaire d’Odeillo Dossier : Images et sports de montagne ; sur la voie de la révolution (images numériques et réseaux sociaux) Portrait : Belinda Cannone, cette romancière et essayiste nourrit une passion pour la randonnée et la montagne Pyrénées à ski : De Posets à l’Aneto En Queyras : La cascade de glace d’Aiguilles Montagne du monde : Paroles berbères Histoire : le refuge Albert Ier, un refuge royal ; évolution et transformation du refuge de 1930 à 2014 Icefall-data : prochainement, une base de données pour de nouvelles connaissances

LES ALPES (CAS) – janvier 2015 – Courses à skis : Dans les hauts de Safiental Escalade hivernale dans les environs de Lecco Exploration au Kirghizistan – Sécurité : Le test de la structure du manteau neigeux LES ALPES (CAS) – février 2015 – Courses à skis : Flancs abrupts et lacs gelés Bedretto-Valle Maggia Rude journée en couloir à skis sur le Gross Ruchen – Randonnée : Pèlerinage autour d’une montagne sacrée au Népal – Voies et sites nouveaux : Superpanza 2.O, nouvelle voie en glace dans l’Isenthal – Sécurité : un airbag d’avalanche améliore les chances de survie – Sciences : un monde caché dans les entrailles des glaciers – Pistes ouvertes aux skieurs-alpinistes dans les stations fribourgeoises LES ALPES (CAS) – mars 2015 – Suggestions de courses : Quatre cabanes en cinq jours, une variante de la Haute-Route Graubünden Un portail vers la haute montagne ; escapade mixte au Mont Vélan Excursion à skis au Näfelsen Berg Randonnées à skis dans les Alpes de Lyngen – Sécurité : Mieux cibler son toucher à la sonde ALPES MAGAZINE – Hors-série – décembre2014-janvier 2015 – LA FOLLE HISTOIRE DU MONT-BLANC – – – – – – – – – –

Le Mont Maudit : récits véridiques et fantasmés Paccard et Balmat, premiers de cordée Au chevalet du Mont-Blanc ; regard de trois artistes La guerre des observatoires : Joseph Vallot, Jules Janssen Les panoramas de Paul Helbronner Objectif 4807 ; voies d’accès improbables aux chemins de fer Dino Lora Totino, l’homme sans frontière aménageur du massif Une si précieuse montagne : rencontre de 5 cristalliers Mémoire de glace : deux crashs d’avions dont les butins ont fait fantasmer La tour de Babel : le Mont-Blanc est une scène médiatique

ALPES MAGAZINE – n°151 – février-mars 2015 – – – – – – –

A skis dans la vallée de la Clarée : quatre jours d’itinérance douce Rencontre : Erwan Le Lann ; à la mer comme à la montagne et toujours nomade Valloire, le jardin d’enfance de Laurent Guillaume qui produit l’émission « Chroniques d’en haut » Le col de Barioz : le ski club qui se tient à distance des grandes stations Le Piémont : tentation du free ski Engadine ; où le promeneur peut savourer une nature sauvage Randonnée : les balcons du Léman ; Dent d’Oche, Mont Baron, Novel

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Alain Purnode


VERTICAL – n°50 – novembre-décembre 2014 – – – – – – –

Grandes Jorasses ; mise à profit du beau temps de l’automne 2014 Dossier Denali ; Alaska colossal Découverte : Lofoten, îles magiques, paradis des grimpeurs Cadarese, nouveau sanctuaire de l’escalade au Val d’Ossola à l’est du Mont Rose Rencontre : Colin Haley a trente ans et reste un alpiniste passionné Les plus beaux bivouacs Escalades dans les Météores en Grèce

VERTICAL – Hors-série – hiver 2015 – 1865, l’âge d’or de l’alpinisme – – – – – – – –

Dossier : l’âge d’or de l’alpinisme Portraits de montagnards Les premières ascensions de 1865 Les Alpes à pied : itinéraire d’Edward Whimper Les Alpes en 1865 Témoignages Sur les traces des pionniers Ascensions classiques

VERTICAL – n°52 – janvier-février 2015 – – – – – – –

Les tribulations de Tom Nakamura, alpiniste, explorateur et photographe en Chine Kandersteg, capitale de la glace Aiguille Verte, face Nord Ski-alpinisme ; ski et alpinisme ? Les Grands Charmoz Les Grandes Jorasses, nouvelles tendances La voie Schmid au Cervin

GR Sentiers – n°206 – janvier-février-mars 2015 – – – – – – – – –

Tour du Luxembourg belge De Marche à Jemelle, entre deux gares La Franche-Comté Trekking en Turquie Dans la banlieue verte de Mons Entre Fraipont et Gilsdorf (GDL) Le GR 20 corse, alpinisme ou randonnée ? Tour du Hainaut occidental, GR 123 La grande Aigrette, pêcheuse immaculée

INFOS

DES MEMBRES

PROPOSEN T…

Les Abruzzes Michel Thirion propose un séjour de 10 à 12 jours en Italie, dans les Abruzzes et en particulier dans le Parc National de la Maiella, à Guardiagrelle, province de Chieti. Dates : dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet 2015. Programme : randonnées de différentes difficultés en étoile et en circuit, sommets entre 2 800 et 3 500 mètres accessibles en rando, visites culturelles, sorties avec le Club Alpin Italien, escalade possible, … Logement en gîte ou autres possibilités. Merci de vous manifester si la proposition vous intéresse. Contacts : Michel Thirion – 0474/88.08.59 – Jean-Claude Mareschal – 081/44.02.74

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CALENDRIER DES CLUBS

Date

Jour

Club

Type d’activité

Lieu

Cat*

Rendez-vous

17/05/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade activité non encadrée

Pont-à-Lesse

SE

Sur le parking

17/05/15

Dimanche

Serac

Initiation et technique

Tour-en-béche

AT

Parking

23/05 au 25/05/15

Samedi au lundi

CAB – Liège

Escalade en grande voies

Presles

AE

Presles (Vercors)

24/05/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade activité non encadrée

Hotton

SE

Sur le parking

24/05/15

Dimanche

Serac

Sortie club

Sy Vignobles

AL

Parking

29/05 au 31/05/15

Vendredi à dimanche

Serac

Sortie club

Diedegem

AL

30/05/15

Samedi

CAB – Liège

Initiation à l’escalade en falaise

Beez

AE

31/05/15

Dimanche

CAB – Liège

Formation 1er de cordée

31/05/15

Dimanche

CAB – Liège

Escalade

Beez

SE

Parking

31/05/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

Pont-à-Lesse

SE

Sur place

31/05/15

Dimanche

CAB B Nature Rando

Rando 20-25 km

A définir

AE

Sur place

31/05/15

Dimanche

EV

Stage falaise Jour 6

Freÿr

AE

Sur place

31/05/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée Namur-Freÿr

Rocher du Néviau Dave

SE

Parking face rochers

31/05/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade débutants bienvenus

Freÿr

SE

Sur le parking

06/06/15

Samedi

CABH

Les papys font de la résistance

Landelies

AE

Pied des rochers

07/06/15

Dimanche

CAB – Liège

Randonnée

Freÿr

AE

RV devant ruines du Chamonix Chée des Alpinistes

07/06/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

Awirs

SE

Sur place

07/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade activité non encadrée

Dave

SE

Sur le parking

07/06/15

Dimanche

Serac

Dave

AT

Parking

13/06/15

Samedi

CABH

Escalade

Beez

AE

Pied des rochers

14/06/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

Ozo

SE

Sur place

14/06/15

Dimanche

CABH

Randonnée nordique 20 km

Nalinnes

SE

Non défini

14/06/15

Dimanche

CABH

Entre Meuse et Lesse

Freÿr

AE

Pied des rochers

14/06/15

Dimanche

Mountain Spirit

Randonnée +/- 25 km

Vyle-et-Tharoul

AE

Eglise de Vyle

46

Parking

AE


Heure

Inscription

10 h 00

Non

10 h 00

Oui

Non

Francis Vinckenbosch 04/377.47.62 – 0494/17.71.88

Oui

460

00.33.6.24.42.15.96 jodylaoureux@gmail.com

Encadrement par moniteur alpinisme

Voir site

Week-end Pentecôte

Domi Wils 0477/86.46.30

9,00 € pr non membres

10 h 00

Non

10 h 00

Oui

P.A.F.

Non

Oui

Commentaires

Voir site

Week-end Ascension

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Oui

9 h 45

Contacts

Gratuit

Oui

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur d’escalade

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur d’escalade

10 h 00 à 16 h 00

Non

10 h 00

Souhaitée

Edouard Deramée edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

9 h 45

Obligatoire

Philippe Gamme randophil@gmail.com 081/58.05.74 – 0494/54.47.66

10 h 00

Obligatoire

6 h 30

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Laurent Toisoul laurent@evolutionverticale.be 0497/41.03.06

Stage initiation, perfectionnement et autonomie en falaise

oui

Jean Ghyse 081/61.25.41 – 0495/79.61.11

RV à 6 h 15 +/- 40 km – Possib. Commencer rando à +/- 20 km de Freÿr

9 h 30

Non

Voir site

Prévenir contact pour débutants Invitation et prêt de matériel possibles

10 h 00

Obligatoire

Gratuit

Jacques Douchamps 071/51.05.55

Voir annonces des clubs

9 h 30

Oui

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur randonnée

10 h 00

Souhaitée

Yves Raymaekers yves_raymaekers@hotmail.com 0477/63.85.85

9 h 30

Non

Voir site

Matériel individuel

10 h 00

Oui

Non

Domi Wils 0477/86.46.30

9,00 € pr non membres

10 h 00

Obligatoire

PAF pr non membres « CAB cotisation pleine »

Etienne Delmée 0477/78.80.13

Découverte escalade Places limitées

10 h 00

Souhaitée

10 h 00

Obligatoire

Gratuit

Marc Charlot 0478/54.21.08 marc.charlot@skynet.be

10 h 00

Obligatoire

Gratuit

Francis Van troyen 0477/33.45.59

Rando « alpi »

9 h 30

Non

7,00 €

Pol Gillet pol@mountainspirit.be 0476/24.47.92

www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl www.mountainspirit.be

295,00 € pour 8 journées

Anne Guillot aguillot545@hotmail.com

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Date

Jour

Club

Type d’activité

Lieu

Cat*

Rendez-vous

14/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

5575 Vencimont (Gedinne)

SE

Syndicat Initiative Grand’place, 1

14/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade activité non encadrée

Beez

SE

Sur le parking

14/06/15

Dimanche

Serac

Via ferrata

Marche-les-Dames

AT

Parking

20/06/15

Samedi

CAB – Liège

Initiation à l’escalade en falaise

Beez

AE

Parking

20/06/15

Samedi

CAB B

Stage sécurité haute montagne

Bruxelles Local club

AE

Sur place

20/06 au 21/06/15

Samedi à dimanche

EV

Stage falaise JourS 7 & 8

Freÿr

AE

Sur place

21/06/15

Dimanche

CAB B Nature Rando

Rando 20-25 km

A définir

AE

Sur place

21/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Randonnée

6663 Engreux

SE

A l’église

21/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade activité non encadrée

Freÿr

SE

Parking ancienne buvette

21/06/15

Dimanche

Serac

Awirs

AT

Parking

28/06/15

Dimanche

CAB – Liège

Escalade

Dave

SE

Parking

28/06/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

Freÿr

SE

Sur place

28/06/15

Dimanche

EV

BBQ annuel

Poseidon

SE

Sur place

28/06/15

Dimanche

Namur-Luxembourg

Escalade débutants bienvenus

Durnal

SE

Sur le parking

28/06/15

Dimanche

Serac

Corphalie

AT

Parking

12/07/15

Lundi

CABH

Escalade pour tous

Corphalie

SE

Parking car-wash

18/07 au 21/07/15

Samedi au mardi

CAB – Liège David Thirion

Alpinisme

Vallon de Moiry

SE

Moiry

09/08/15

Dimanche

Mountain Spirit

Randonnée +/- 25 km

Beez

AE

Parking Camp Commando

15/08 au 17/08/15

Samedi à lundi

CAB-B

Rassemblement grimpeurs

Fontainebleau

SE

Buthiers-Loisirs

15/08 au 17/08/15

Samedi à lundi

Namur-Luxembourg

Découverte escalade

Dave Beez Freÿr

AE

Parking Néviau à Dave

30/08/15

Dimanche

CAB – Liège

Escalade

Goyet

SE

Parking

30/08/15

Dimanche

CAB B

Sortie falaise

Corphalie

SE

Sur place

30/08/15

Dimanche

CABH

Escalade

Dourbes

SE

Pied des rochers

48


Heure

Inscription

9 h 30

P.A.F.

Contacts

Commentaires

Non

Jacques Mestrenzy 0475/22.83.54

RV 9 h 15 +/- 20 km – Allure « 3x20 » Nourriture pr journée

9 h 30

Non

Voir site

Matériel individuel

10 h 00

Oui

Non

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

Carte d’identité – Carte de membre 9,00 € pr non membres

9 h 45

Oui

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur d’escalade

10 h 00

Obligatoire

30,00 € 22,50 € pour < 25 ans

Lambert Martin lambert@ateliermartin.be 02/672.43.79

10 h 00

Obligatoire

295,00 € pour 8 journées

Laurent Toisoul laurent@evolutionverticale.be 0497/41.03.06

9 h 45

Obligatoire

Philippe Gamme randophil@gmail.com 081/58.05.74 – 0494/54.47.66

9 h 30

Non

Michel Vanbecelaere 0478/48.40.34

RV à 9 h 15 Rando 23 km – Nourriture pour journée

9 h 30

Non

Voir site

Matériel individuel

10 h 00

Oui

Non

André Lamberty 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 le.serac@laposte.net

9,00 € pr non membres

10 h 00 à 16 h 00

Non

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

10 h 00

Souhaitée

Stage initiation, perfectionnement et autonomie en falaise

Jacques Grisel jacques.grisel@skynet.be 02/375.65.56

10 h 00

Tanguy De Spirlet tanguy@evolutionverticale.be

Chacun amène ses vivres sur place EV fournit logistique

Voir site

Prévenir contact pour débutants Invitation et prêt de matériel possibles

9 h 30

Non

10 h 00

Oui

Non

Domi Wils 0477/86.46.30

Carte d’identité – Carte de membre 9,00 € pr non membres

10 h 00

Obligatoire avant le 10/07/15

Gratuit

Luc Chevalier 0486/25.19.39

Pour les familles : possibilité combiner avec le parc « Mont Mosan » Prévoir PAF

Oui

300

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

Encadrement par moniteur escalade et sport aventure

Non

7,00 €

Pol Gillet pol@mountainspirit.be 0476/24.47.92

www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl www.mountainspirit.be

9 h 30

Edouard Deramée edouard.deramee@skynet.be 02/377.71.37

Obligatoire

9 h 30

oui

50,00 € ou 60,00 €

Voir site

10 h 00 à 16 h 00

Non

Gratuit

0472/56.32.71 activites@cabliege.org

10 h 00

Souhaitée

10 h 00

Obligatoire avant le 28/08/15

Voir site

Jacques Grisel jacques.grisel@skynet.be 02/375.65.56 Gratuit

Antoine Hanotier 0491/15.45.06 antoine.hanotier@gmail.com

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Débutants bienvenus Nombre limité


ANNONCES DES CLUBS

CA B

Bruxelles-Brabant

rs 252 – 1190 Bruxelles : 02/343 54 00 – Av des Sept-Bonnie Président : Yves Raymaekers – Tél. 22 77 79 – eric.thille@gmail.com Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/5 de la section du Brabant est toujours consultable sur le site club du ités activ des me ram La dernière mise à jour du prog http://www.cabbrabant.com. tronique le programme s désirez recevoir par courrier élec vou Si ». ités activ des ve bien inscrite nda age re vous que votre adresse mail se trou Allez voir à « Activités » ou « Not club et de la fédération, assurezdu ns atio ifest man les et ités mensuel des activ etariat@clubalpin.be chier membre de la fédération. secr dans votre fiche personnelle du fi

Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !

CAMP FÉDÉRAL D’ALPINISME Dates : 05/07/15 au 18/07/15. Organisateur : CAB Bruxelles-Brabant avec CAB Namur-Luxembourg. Lieu : La Bérarde (Oisans, France). RV sur place. Inscription : obligatoire. Contact : Eric Thille – eric.thille@gmail.com – 02/522.77.79 – 0495/15.86.59 après 17 h 00.

STAGE TOUS NIVEAUX Dates : 07/07/15 au 15/07/15. Lieu : Valpelline (Italie). Inscription : obligatoire. Contact : Thierry Disneur – th.disneur@gmail.com – 02/660.84.37 après 18 h 00.

STAGE GRANDES PAROIS Dates : 22/08/15 au 29/08/15. Lieu : refuge Jervis. RV sur place. Inscription : obligatoire. Contact : Edouard Deramée – edouard.deramee@skynet.be – 02/377.71.37-

50


CA B

Hainaut

ues, 16 – 5030 Gembloux 0486/25 19 39 – rue de l’Entrée Jacq : Tél. – r valie Che Luc : t iden Prés om à membre, Secrétaire : secretcabh@hotmail.c sion des compétences de membre érationnel qui privilégie la transmis rythme et en sécurité. rgén son à inte e ress club un prog est un aut chac : Hain Le CAB des stages. Notre philosophie à e grâc s ssée pou plus ns atio ment notre sans oublier des form er son site. Nous y tenons constam ant notre club, n’hésitez pas à visit s ont été cern nou con qui ns ités atio activ form s d’in velle ge nou anta Pour dav plus récentes ainsi que les les ns catio ifi mod les avec , jour à programme d’activités s. http://www.cabhainaut.org de ce numéro d’Ardennes et Alpe communiquées depuis la parution Vous pouvez nous y retrouver, book.com/groups/73204770464/. face ww. s://w http : k des grands espaces. boo Face sur Le CAB-Hainaut est aussi s la passion des larges horizons et nou avec vivre , Bref ités… activ des échanger vos expériences, proposer À très bientôt.

LES PAPYS ET LES MAMYS FONT DE LA RÉSISTANCE Le comité du CAB Hainaut a décidé, en 2015, d’honorer ses ancien(ne)s, c’est-à-dire tous les membres dont l’âge est supérieur à 55 ans en 2014. Et pour concrétiser la joie de se revoir, quoi de mieux que de se retrouver à Landelies, notre massif phare dans le Hainaut ! Dates : samedi 6 juin 2015. En pratique, la journée se déroulerait en deux parties : au resto et la seconde partie, à l’extérieur dès 14 h 00 où nous retrouvons les plus jeunes. Dès 11 h 00 – 11 h 30 : accueil dans un restaurant/brasserie de l’Abbaye d’Aulne. A 14 h 00 : avec les « jeunes » au pied de la Dalle du Fou de Landelies. A 14 h 30, choix entre plusieurs options : marche sur terrain plat à allure lente, de 3 km ; marche en terrain varié à allure modérée, de 10 km ; escalade sur la dalle du Fou, en second, de 2e… au 6e degré ; via ferrata en entier ou la seconde partie facile, en prenant son temps ; juste papoter et être heureux comme ça auprès du bar. A 17 h 00 : tarte et verre de l’amitié offert au retour des marcheurs.

RASSEMBLEMENT DANS LES DOLOMITES 2015 Dates : du 18 au 25 juillet 2014. Lieu : Misurina (Dolomites, Italie). Activités : via ferrata, escalade avec ou sans guide, escalade sur rochers équipés, randonnée, VTT, excursion nature. Logement : soit à l’hôtel soit au camping. Pour tous renseignements : Aldo Cassol – cassolaldo@brutele.be – 071/95.35.18 (le soir)

STAGE 1er DE CORDÉE DU CLUB ALPIN BELGE DU HAINAUT Formation capacitaire reconnue par la fédération. Apprentissage et consolidation de toutes les techniques que doit savoir maîtrisé un premier de cordée en escalade (installation d’un relais, sécurisation du second, rappel pendulaire, technique d’auto-sauvetage, …) Chef de stage : moniteur niveau 2 – Michel Salesse. Dates : 12/09/15 ; 13/09/15 ; 26/09/15 ; 27/09/15. Renseignements et inscriptions : Michel Salesse – 065/73.08.14

NOCTURNES À LANDELIES LE SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2015 Date : samedi 19 septembre 2015 à 18 h 00. Nocturne en escalade et en randonnée sur le site de Landelies. Inscription : avant le 15 septembre 2015. Contact : Luc Chevalier – 0486/25.19.39.

51


CA B

Liège

79, moniteuralpinisme@gmail.com 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496/44 26 e loni Wal de i Qua – it Dew re Président : Pier oo.be Tél. : 0495/25 12 78, debaleon@v Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Rue – r acke Deb n Léo : ire réta Sec – activites@cabliege.org : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 Renseignements et inscriptions – jodylaoureux@gmail.com ureux (GHM) : +33(0)6 24 42 15 96 Pour les activités avec Jody Lao i que sur notre page Facebook ! e site web : www.cabliege :org ains notr sur e lign en ent lem éga Toutes nos activités sont

ESCALADE GRANDES VOIES PRESLES (AE) : code E07 Dates : du 23 au 25 mai 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ESCALADE ET CANYON EN CORSE (AE) : code E09 Dates : du 7 au 13 juin 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ESCALADE GRANDES VOIES ET CANYONS DU VERDON (AE) : code E10 Dates : du 15 au 20 juin 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ALPINISME : STAGE MONT-BLANC (AE) : code A03 Dates : du 28 juin au 3 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

AUTONOMIE MONTAGNE (AE) : code A04 Dates : du 4 au 11 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Responsable : Freddy Gonda – 0495/26.31.09 – freddy.gonda65@mail.com. Clôture des inscriptions : le 1er juin 2015

ALPINISME – PERFECTIONNEMENT (AE) : code A05 Dates : du 5 au 10 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

AUTONOMIE EN GRANDES VOIES DANS LES CERCES ET LE BRIANÇONNAIS (AE) : code E12 Dates : du 12/07 au 19/07/2015. Lieu : massif des Cerces, du Briançonnais et de l’Oisans (à proximité de Briançon). Encadrement et informations : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@gmail.com

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ALPINISME (AE) : code A06 Dates : du 13 au 17 juillet. Lieu : Pontresina (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

INITIATION À L’ALPINISME (SE) : code A07 Dates : du 18 au 21 juillet 2015. Lieu : Moiry (Val d’Anniviers, Suisse). Infos : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz-Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – tél. : 0495/33.57.88 – info@david-thirion.be

ALPINISME AU CERVIN (AE) : code A08 Dates : du 19 au 22 juillet 2015. Lieu : Zermatt (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

SÉJOURS RANDONNÉE ITINÉRANTE VAL D’AOSTE (AE) : code R06 Dates : samedi 25 juillet au dimanche 2 août 2015. Encadrement : Guy Fosseprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – guy-rando@hotmail.com – 0486/78.32.54

ALPINISME DANS L’OISANS – LA MEIJE (AE) : code A09 Dates : du 27 au 31 juillet 2015. Lieu : La Bérarde (France). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ALPINISME AUTOUR DU MONT-BLANC DE CHEILON (AE) : code A10 Dates : du 3 au 7 août 2015. Lieu : Arolla (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ALPINISME AU MITTELLEGI – EIGER (AE) : code A11 Dates : du 10 au 14 août 2015. Lieu : Grindelwald (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

VIA FERRATA – DOLOMITES (AE) : code VF02 Dates : du 17 au 22 aout 2015. Lieu : Cortina d’Ampezzo (Italie). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

ALPINISME – ESCALADE GRANDES VOIES D’ESCALADE (AE) : code E13 Dates : du 24 au 28 aout 2015. Lieu : La Bérarde, gîte Le Chamois (France). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com

TRAVERSÉE INTÉGRALE ET SOMMETS DE LA CORDILLÈRE ROYALE (AE) : code T01 Dates : du 22 août au 12 septembre 2015 (à confirmer). Lieu : Bolivie. Encadrement et informations : Christophe Lehner (moniteur d’alpinisme) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@gmail.com.

RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNE Date : 30/08/2015. Lieu : Falaises de Goyet.

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Namur Luxembourg

CA B

Namur – Luxembour g

– president.cabnamlux@gmail.com – Rue des Viaux 27 – 5100 Jambes Président : Jean-François Delvigne 08 89 – renard.agnes@gmail.com e, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31 lenn Wel de Bois – 6. ard Ren ès Agn Secrétaire : du Club Alpin Belge créée en 193 la Section Namur-Luxembourg de issu est urg mbo uxe ur-L Le Club Alpin Belge Nam ment bénévole. etés, Il en a gardé le caractère foncière érimentés, dont des moniteurs brev e la camaraderie et où les plus exp sorties d’escalade sur les rochers prim où es ontr renc de e form la t Nos activités prennen le dimanche pour des expérience. Nous nous retrouvons s regorgent d’infinies possibilités. Des ateliers techniques transmettent leur passion et leur ince prov x deu nos es uell pour lesq Les périodes de vacances et les belges et/ou pour des randonnées notamment en termes de sécurité. es, sanc nais con les ski de randonnée, et même îchir rafra de permettent également frontières : escalade, randonnée, d’alpinistes en Oisans nos de hors r ade s’év de n asio l’occ week-ends prolongés sont aussi s les Calanques, un rassemblement ée, nous organisons un séjour dan ue : Horizon Vertical. des expéditions, etc. Chaque ann Rev – e lux.b t. Site Web : www.cabnam et un stage d’escalade au 15 aoû

DÉCOUVERTE DE L’ESCALADE Une organisation du Club Alpin Belge Namur-Luxembourg ASBL – Ouverte aux membres du CAB ainsi qu’aux non membres – Destinée essentiellement aux débutants et semi-débutants PROGRAMME DES ACTIVITES Samedi 15 août 2015 : rochers du Néviau (Dave) Dimanche 16 août 2015 : rochers de Beez Lundi 17 août 2015 : rochers de Freÿr (Anseremme) – Prise en charge par des moniteurs brevetés et des grimpeurs expérimentés – Frais de participation (assurance RC individuelle comprise) : – membres du CAB : 50,00 € – non membres : 60,00 € – Possibilité de loger sur l’aire de bivouac de Freÿr le dimanche 16 et grand barbecue en soirée. – Renseignements et inscription uniquement via le formulaire en ligne : www.cabnamlux.be (rubrique : Info/Stages/Treks) – Contacts : WATHELET Fabienne – 0478/72.00.70 – CIPARISSE Jacques – 081/22.89.98 – Nombre de participants limité (maximum 2 stagiaires par encadrant) – Age minimum : 14 ans Inscription préalable obligatoire et confirmation par versement sur le compte BE65 0682 3256 4496 (Club Alpin Belge Namur-Luxembourg). Le nombre de participants est limité (les premiers qui auront payé seront les premiers inscrits). Date limite : 01/08/15.

PROGRAMME ÉTÉ 2015 Ces stages sont accessibles à tous les membres du CAB en règle de cotisation. Encadrement : Quentin Delavignette : info@delavignette.com

Stage Autonomie en Haute Montagne Dates : du 28/06/2015 (soir) au 04/07/2015 (soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde.

Camp fédéral d’alpinisme Dates : 05/07/15 au 18/07/15. Organisateur : CAB Namur-Luxembourg avec CAB Bruxelles-Brabant. Lieu : La Bérarde (Oisans, France). RV sur place. Inscription : obligatoire. Contact : Frédérique Gomrée – f.gomree@gmail.com – 0497/38.03.15 (après 17 h 00).

Rencontre d’alpinistes (rassemblement) : de l’initiation au perfectionnement. Dates : du 09/07/2015 (matin) au 15/07/2015(soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde

Stage de perfectionnement. Dates : du 02/08/2015 (soir) au 08/08/2015(soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde ! ! ! !

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NOUVEAUTÉ ! ! ! NOUVEAUTÉ ! ! ! NOUVEAUTÉ ! ! ! Stage « Granit » Dates : du dimanche 23/08/15 (soir) au vendredi 28/08/15 (soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde

A savoir, pour toutes les activités proposées : Encadrement : Quentin Delavignette, guide de haute montagne ( UIAGM). Inscription au moyen du formulaire à télécharger sur le site du CAB Namur-Luxembourg « namur.clubalpin.be » dûment complété et renvoyé à : Chantal Ghyse-Detry, rue de la Maladrée, 37 – 5030 Gembloux ou par mail : ghyse.detry@skynet.be ou lechamois.cab@hotmail.com. Pour tous renseignements : Chantal Ghyse-Detry – 081/61.25.41 – 0494/10.81.27 ou par mail : ghyse.detry@skynet.be ou lechamois.cab@hotmail.com. Remarque : pour une prise de contact, des réponses à vos questions, pour du covoiturage éventuel, etc., une réunion est prévue le vendredi 5 juin à 20 h 00 au CAB – av. Albert 1er – 129 à 5000 Namur.

A Tout es Allures rdination : Deny Dufrane – – Lez-Walcourt – Encadrement et coo ssuBou 6440 – Bis 28 , Courriel : info@atoutesallures.be Rue nd Gra renseignements : 0472/61 84 63 – et s Info – t Culo rie Valé : ie orer Secrétariat et trés l e – Facebook : A Toutes Allures Asb , 7 cordes) Site Internet : www.atoutesallures.b e sportif de Beaumont. (10 m de haut oite la salle d’escalade au complex expl qui de cala d’es club un est L A Toutes allures ASB

Cours : Débuter ou se perfectionner en milieu vertical. L’objectif du cours est l’autonomie et la sécurité ! Le vendredi de 17 h 00 à 18 h 30 : de 4 à 10 ans Le vendredi de 18 h 30 à 20 h 00 : de 11 à … ans Le samedi de 9 h 00 à 10 h30 : de 4 à 10 ans A Toutes allures, c’est aussi : des anniversaires sportifs, des stages : escalade, multisports, langues, artistiques, …

Alpin) CR A (Centr e Routier re ssée de l’Herbatte 93 – 1300 Wav Président : Guy Carbonnelle – chau eersch, 27 – 1030 Bruxelles : 02/241 24 37 (soir) – Rue Vanderm Secrétaire : Claire Neuray – Tél. ://www.centreroutieralpin.be http : m – Site internet Courriel : secretaraitCRA@gmail.co

Le Centre Routier Alpin (CRA) a été créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

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Notre collaboration avec le Club Alpin Belge et plus particulièrement avec le Club du Brabant ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010. Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise. Le CRA, par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.


er ghem ASBL Ecole d’Escalade d’Aud 75 17 60 – new.rock@skynet.be –

Auderghem – Tél. : 02/6 Chaussée de Watermael, 136 à 1160

site : www.newrockescalade.be

Présidente : Rouserez Annick

Entr e Ciel et Terr e jm@entrecieletterre.be – 010/45 64 76 – 0478/34 60 26 – Direction : Jean-Marc De Laever – 1348 Louvain-la-Neuve Siège social : Place des Sports, 1 – Site : www.entrecieletterre.be Courriel : info@entrecieletterre.be

Escal’pades e.raucq@escalpades.eu de Mersch, 20 – 6700 Arlon – serg Président : Serge Raucq – Avenue u – sandrine.piedboeuf@escalpades.e Secrétaire : Sandrine Piedboeuf

ESCALADE DANS LES VOSGES Dates : du jeudi 14/05/15 (soir) au dimanche 17/05/2015 (après-midi). Lieu : falaises de granite du Martinswand près du Hohneck. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

STAGE D’ESCALADE & CATAMARAN AUX CALANQUES Dates : du samedi 26/09/15 (soir) au samedi 3/10/2015 (matin). Lieu : Calanques de Marseille et Cassis. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu

ESCALADE & CATAMARAN AUX CALANQUES – séjour libre pour grimpeurs autonomes Dates : du samedi 26/09/15 (soir) au samedi 3/10/2015 (matin). Lieu : Calanques de Marseille et Cassis. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 christophe.lehner@escalpades.eu

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ESK Ilibre asbl be 0477/45 55 46 – patrick.kienen@base. Administrateurs : Patrick Kienen : r Jean de Macar : 0476/71 81 36 , un peu fraîche l’hiver avec son lége rand. Semi-ouverte, agréable l’été -le-G Orp ! à de ant cala nten d’es mai es salle cord ESKIlibre, une nouvelle année. Un an déjà et 12 t, 10 cordes. Elle grandira chaque manteau. Toute jeune, 7 m de hau déménage… ça 45°… e… ancé de haut, 7 m d’av NOUVEAU DEVERS ! Sept mètres rie & Patrick Kienen. Un encadrement passionné. Valé

Stages initiation A partir de 6 ans (minimum : 6 participants). De 9 h 00 à 13 h 00. PAF : 62,50 € + 16,00 € (cotisation Bel Indoor). Possibilité de combiner avec des après-midi tennis, en collaboration avec le TC La Cure de Jodoigne. Dates : du lundi 6 au vendredi 10 juillet 2015, du lundi 3 au vendredi 7 août 2015 et du lundi 17 au vendredi 21 août 2015.

Compétions amicales tous les derniers vendredi du mois (sauf juillet, août). Trois catégories : enfants <= 6 ans et > 6 ans. Inscription au plus tard le mercredi avant. PAF : l’entrée à la salle. Toute l’actualité sur notre page Facebook : ESKIlibre. Plus infos, contacter Valérie : 0478/67.38.55.

Évolution Ver ticale ticale.be /41 03 06 – laurent@evolutionver Président : Laurent Toisoul – 0497 e.be /99 25 64 – patrick@evolutionvertical Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476 internet www.evolutionverticale.be o ses activités, surfez sur notre site ettes, cascade de glace, ski de rand Pour plus d’infos sur notre club et via ferrata, randonnée, rando raqu g, onin cany se, falai e, nism alpi : Au programme

A l’heure où vous lisez votre revue A&A, une équipe de 4 membres actifs d’Evolution Verticale est en train de tenter de gravir le sommet du Mont Mc Kinley (6 195 m) en Alaska, en autonomie totale depuis le camp de base à 2 200 m. Si l’altitude de ce sommet mythique (le plus haut d’Amérique du Nord) ne semble pas extrême, sa situation géographique (proche de la mer) et sa latitude (proche du cercle polaire arctique) le rendent bien plus engagé que la plupart des sommets de plus de 7 000 m de la planète. Ses dépressions océaniques brutales, ses vents à décorner les bœufs et ses températures extrêmes pouvant aller jusqu’à –50°C font partie du quotidien dans ce lieu isolé du reste du monde, mais tellement magnifique… lorsqu’il fait beau. Nous leur souhaitons bon courage et surtout une bonne météo. Vous pouvez suivre leur progression sur la page Facebook d’EV.

CANYONING – Stages club – Initiation, Perfectionnement, Autonomie Dates

Lieux

CAN15-1

28 juin au 4 juillet 2015

Tessin (Suisse)

CAN15-2

23 au 29 août 2015

Pyrénées (France)

Plus d’infos sur notre site internet www.evolutionverticale.be ou par email laurent@evolutionverticale.be

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Mount ain Spirit ntainspirit.be – Tél. Président : GILLET Pol – pol@mou

m/MountainSpiritAsbl ?ref=hl

: 0476/24 47 92 – www.facebook.co

RANDONNEE – VERTI-RANDO – TREKKING 1.

RANDONNÉE ITINÉRANTE

Dates : du dimanche 12/07/15 (soir) au dimanche 19/07/2015 (matin). Lieu : massif des Aravis à proximité d’Annecy. Responsable : Pol Gillet (moniteur de randonnée) – 0476/24.47.92 – pol@mountainspirit.be

2.

VIA FERRATA DU BRIANÇONNAIS – HAUTES ALPES

Dates : du samedi 18/07/15 (soir) au samedi 25/07/2015 (matin). Lieu : massif des Cerces et des Ecrins à proximité de Briançon. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade/alpinisme) – 0477/46.88.91 – christophe@mountainspirit.be

3.

RANDONNÉE ITINÉRANTE

Dates : du dimanche 24/08/15 (soir) au dimanche 31/08/2015 (matin). Lieu : massif de la Vanoise à proximité de Pralognan-La-Vanoise. Responsable : Pol Gillet (moniteur de randonnée) – 0476/24.47.92 – pol@mountainspirit.be

ESCALADE 1.

ESCALADE SPORTIVE À FONTAINEBLEAU

Dates : les week-ends du 16-17/05/15 et du 26- 27/09/15. Lieu : forêt de Fontainebleau (Paris). Responsable : Stéphane Van Lierde (moniteur d’escalade) – 0495/86.85.14 – vlsteph@hotmail.com

2. ESCALADE DANS LES GORGES DU TARN ET DE LA JONTE Dates : du samedi 23/05/15 (soir) au samedi 30/05/2015 (matin). Lieu : gorges du Tarn et de la Jonte. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe@mountainspirit.be

3.

ESCALADE SPORTIVE À KALYMNOS (GRÈCE)

Dates : du samedi 30/05/15 (soir) au samedi 06/06/2015 (matin). Lieu : îles de Kalymnos en Grèce. Responsable : Stéphane Van Lierde (moniteur d’escalade) 0495/86.85.14 – vlsteph@hotmail.com

4.

ESCALADE AUX CALANQUES

Dates : du samedi 31/10/15 (soir) au samedi 7/11/2015 (matin). Lieu : Calanques de Marseille et Cassis. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe@mountainspirit.be

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SER AC inisme Club asbl Seraing Escalade Randonnée Alp laposte.net : 0498/50 11 77 – andre.lamberty@ Président : André Lamberty – Tél. 71 88 (après 18 h). – Tél. : 04/377 47 62 ou au 0494/17 Secrétaire : Francis Vinckenbosch ix@gmail.com rons, 85 – 4100 Seraing – jp2.lacro es Nouveau siège social : rue des Lise breuses activités seront organisé nom e De ce. d’existen club www.leserac.be du site er janvier 2012, le SERAC a entamé sa 5 année le sur ents plém sup 1 ces Le clubs ». Vous découvrirez des ités activ les « s dan ues prév en plus de celles ou au 0494/17 71 88 (après 18 h 00). , contacter Francis au 04/377 47 62 club e votr de ités activ les es tout Pour plus de détails sur site : http://www.leserac.be Courriel : le.serac@laposte.net –

Val Vény – Mont-Blanc, versant Sud – adultes Dates : 10 au 25 juillet 2015. Lieu : Camping Monte Bianco « la Sorgente. Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – le.serac@laposte.net

Val Vény – Mont-Blanc, versant Sud – jeunes de 13 à 20 ans : initiation Dates : 10 au 21 juillet 2015. Lieu : Camping Monte Bianco « la Sorgente. Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – le.serac@laposte.net

Du 17 au 29/08/15 : Eté sports aux Awirs Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – le.serac@laposte.net

y Stone Climbing Factor 0475/57 76 72 chrisdepottercoach@gmail.com – des Acacias 21 – 1950 Kraainem – rue r, otte Dep phe isto Chr : t Présiden hotmail.com – 0472/41 81 11 1090 Jette – vinciane_depotter@ – 22 eyst Verb J-P rue , iane Vinc Secrétaire : Depotter

Team climbCool e ce, 10 – 6032 Mont-sur-Marchienn : 071/47 44 90 – Rue Bonne-Allian cool.be limb Président : Filippo Dal Maso – Tél. ls@c uwe 6001 Marcinelle – jl.pa : 071/43 50 48 – Rue Marbais, 6 – Tél. – wels Pau is -Lou Jean : ire Secréta

Zone Evasion – spiroux@zoneevasion.be Président : José Feron (Spiroux) pine@zoneevasion.be Secrétaire : Sylvie Copine – sylvie.co

Amis grimpeurs, que vous soyez jeunes ou moins jeunes, expérimentés ou non, nous vous accueillons chaque vendredi (de 20 h 00 à 22 h 00) et chaque dimanche (de 14 h 00 à 18 h 00 hors vacances scolaires) dans une ambiance familiale.

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Pour toutes infos sur notre club, n’hésitez pas à consulter notre site Internet : www.zoneevasion.be. Contact : Zone Evasion ASBL, chaussée de la Gare 1a – 5080 Rhisnes – 0498/42 53 66 – contact@zoneevasion.be


COTISATIONS

eautés et les tarifs uv no s le , ns io at is ot C – Affiliation

Chacun de nos clubs, pour l’ensemble de ses membres, peut dorénavant choisir entre l’affiliation par année civile, du 1er janvier au 31 décembre, ou l’affiliation par année scolaire, du 1er septembre au 31 août. Clubs affiliés par année civile : du 1/01 au 31/12 CAB Bruxelles-Brabant

Clubs affiliés par années scolaire : du 1/09 au 31/08 Centre Routier Alpin

CAB Hainaut

Ecole d’Escalade d’Auderghem

CAB Liège

Évolution Verticale

CAB Namur-Luxembourg

Stone Climbing Factory

Entre Ciel et Terre

Zone Evasion

ESCAL’PADES

ESKIlibre

Mountain Spirit

A Toutes Allures

nez e. stion ll t Que e mutue nnen r t o ervie v t n i ant aines Cert le mont ns. s o i n e/ da cotisat ulair ub des form l e l z ye tre c Envo le à vo tion en el éra mutu à la féd eloppe s nv a e p . et une t n brée a joign ée et tim ss adre

SERAC Team ClimbCool

TARIF 2014-2015 Membres « Club Alpin » : L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice-climbing, canyoning, spéléologie, …) Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affilient ou restent affiliés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artificielles d’escalade (salles d’escalade) Outre d’éventuels compléments demandés par certains clubs : Tarif plein Membres « Club Alpin » Adulte né au plus tard le 31/12/1990 Adulte né entre le 01/01/1991 et le 31/12/1996 Junior né à partir du 01/01/1997 Membres Bel Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » Membres « Bel-Indoor » Bel-Indoor Bel-Indoor junior

Premier membre du ménage

Membres suivants du ménage

84 € 74 € 53 €

76 € 66 € 45 €

30 €

26 €

33 €

29 € 16 €

Réductions pour les cas particuliers sur notre site Internet : http://www.clubalpin.be/Membres/tarifs : – Pour un membre affilié en 2014 en régime année civile, qui s’affilie pour la période du 01/01 au 31/08/2015 à un cercle ayant choisi la cotisation par année scolaire – Complément à payer pour les affiliés des catégories «Bel» qui veulent s’affilier «Club Alpin» au sein du même club – Membres UBS

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COMMENT S’AFFILIER ? Pour vous affilier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment Il vous suffit de : – payer la cotisation ; – si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ; – et envoyer un certificat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin », pour toute nouvelle affiliation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales. Pour vous inscrire à un des clubs dont les références sont reprises ci-dessous, payez votre cotisation directement sur son compte : CAB Bruxelles-Brabant ASBL IBAN : BE71 0014 9532 9869 BIC GEBABEBB eric.thille@gmail.com 02/522 77 79 CAB Liège ASBL IBAN BE10 0003 2279 7004 BIC BPOTBEB1 secretariat@cabliege.org rue Houlbouse, 3 4400 Flémalle

CAB Hainaut ASBL IBAN BE98 0682 4608 5993 BIC GKCCBEBB secretcabh@hotmail.com rue Entrée Jacques, 16 5030 Gembloux CAB Namur-Luxembourg ASBL IBAN BE06 0882 3788 5522 BIC GKCCBEBB renard.agnes@gmail.com Bois de Wellenne, 12 5100 Jambes

Serac ASBL IBAN BE33 0882 4107 9246 BIC GKCCBEBB le.serac@laposte.net rue des Liserons, 85 4100 Seraing ESKIlibre IBAN BE89 7512 0523 7185 0477/45 55 46 patrick.kienen@base.be

Team ClimbCool ASBL IBAN BE97 0682 4511 1549 BIC GKCBEBB jl.pauwels@brutele.be rue Marbais, 6 6001 Marcinelle ESCAL’PADES ASBL IBAN BE59 0688 9411 6826 BIC : GKCCBEBB info@escalpades.eu avenue de Mersch, 20 6700 Arlon

Mountain Spirit ASBL IBAN : BE88 0016 6936 4441 BIC : GEBABEBB pol@moutainspirit.be rue St-Mort 147 M 5351 Haillot A Toutes Allures ASBL IBAN BE20 0017 0594 4656 BIC GEBABEBB info@atoutesallures.be 0472/61 84 63

Pour vous inscrire à l’un de nos autres clubs, prenez directement contact avec lui : Centre Routier Alpin – Claire Neuray – secretariatCRA@gmail.com – rue Vandermeersch 27 – 1030 Bruxelles Ecole d’Escalade d’Auderghem – Annick Rouserez – new.rock@skynet.be – chaussée de Watermael 136 – 1160 Auderghem Entre Ciel et Terre – info@entrecieletterre.be Évolution Verticale – Patrick Gillotay – patrick@evolutionverticale.be – www.evolutionverticale.be Stone Climbing Factory – Christophe Depotter – christophedepotter@yahoo.fr – rue J.-P. Verbeyst 22 – 1090 Jette Zone Evasion – 0498/42 53 66 – Chaussée de la gare, 1a – 5080 Rhisnes Carte Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certificat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres. Accueil fédération Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30. Avenue Albert Ier, 129 à 5000 Namur Tél. : 081/23 43 20 – fax : 081/22 30 63 – secretariat@clubalpin.be

CLUB ALPIN BELGE® Fédération sportive reconnue par la Communauté française de Belgique Av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63

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Certifi cat médical à envoyer à la fédération : av. Albert 1 , 129 à 5000 Namur er

Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C.P. : . . . . . . . . . .Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 :

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Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge® (randonnée, escalade, alpinisme, canyoning). Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certificat qui servira également à mettre notre fichier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre. 2

Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fichier comme Dominique, Camille, …)

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Signature et cachet


Bon de Commande Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : .................................................................................................. Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : ......................................................................... Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : .......................................................................... ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............

x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... x : Topo Hotton (édité en NL) : 9 € ......................................................................................................................... x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL) : 9 € .......................................................................................................... x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL) : 12 € ............................................................................................................. x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... x : En quête de plus grand : 22,00 € ......................................................................................................................

1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié).

Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381

Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :.................... Soit :....................

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Frais de port : ................... € Total : ................... €

Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 € No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBB Communication du paiement : nom, prénom + « topos » La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

Boutique du CAB


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