Ardennes & Alpes n°193 - 3ème trimestre 2017

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ARDENNES ARD AR A RD R DEN ENN E NN N N & ALPES 193 – 3e trimestre 2017 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE® asbl • 129 Av. Albert 1er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : Charleroi X

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3e trimestre 2017

ONCE UPON A CLIMB,

Les zoulous belge au Yo semite



CLUB ALPIN BELGE ® Fédération francophone asbl (CAB) Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432 ISSN 1781-7501

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Éditorial Didier Marchal – Président du CAB

Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l’Everest dans la presse quotidienne. Quelques exemples... « Quand l’Everest se couvre d’un linceul », titrait le journal Le Soir du 27 mai dernier. On y signalait que le mois de mai 2017 avait été particulièrement meurtrier sur les pentes de l’Everest. C’était aussi l’occasion pour notre ami Jean-Luc Fohal de rappeler quelques consignes de sécurité : « Il est important de connaître son organisme et de voir comment il réagit à de telles altitudes ».

Didier Marchal

Le 30 mai, toujours dans le journal Le Soir, on pouvait lire quelques lignes sur l’exploit de l’alpiniste espagnol Kilian Jornet : en une semaine, il a atteint deux fois le sommet de l’Everest sans oxygène ! Le 16 juin, Le Soir et La Libre qualifiaient l’Everest de « plus haute poubelle du monde » ! Au cours du mois de mai, plus de 5 tonnes de déchets en tous genres (bonbonnes de gaz, cordes, tentes, ...) ont été collectées dans le cadre de l’opération « Everest Green » mise sur pied par l’ONG française « Montagne et partage ». Et puis, il y a eu Ueli Steck, disparu le 30 avril 2017. Chez nous, la presse quotidienne en a relativement peu parlé. Son décès brutal a pourtant marqué le monde de l’alpinisme. Piolet d’Or en 2009 et en 2014, Ueli a frappé les esprits par la rapidité de ses réalisations. A propos de lui, Reinhold Messner dit ceci dans le numéro de juin 2017 de Montagnes Magazine : « Ueli Steck était quelqu’un qui rendait possibles des choses qui ne l’étaient pas auparavant. (...) Il y a une règle simple : il faut tenter uniquement ce dont on est capable. Cela signifie qu’il faut toujours rester un peu en deçà de ses propres limites. Et on est seul à connaître nos propres limites. » Que retenir de tout ceci ? A de rares exceptions près, on ne parle de la montagne dans la presse quotidienne et non spécialisée que lorsqu’il y a des catastrophes : des avalanches meurtrières, des accidents d’alpinisme, ... Comment procéder pour se faire connaître en montagne ? Aller toujours plus loin, plus haut, repousser sans cesse ses limites. Lorsque les limites sont dépassées ou que l’on se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, c’est la fin du voyage... Et pour éviter que nos montagnes ne deviennent des poubelles ? Commencer par le plus rationnel : ramener chacun ses propres déchets dans la vallée. On évite ainsi la mise en place de grandes opérations de nettoyage, coûteuses et médiatiques ! Apprenez à vous connaître et ne dépassez pas vos limites, vous pourrez pratiquer votre passion de la montagne plus longtemps ! Plus près de chez nous, nos rochers suscitent la réflexion : début juin, une table ronde sur la thématique de l’équipement des rochers et de la sécurité en falaise a été organisée par la fédération. Je vous invite à lire ce qui s’en dégage dans les pages de cet Ardennes & Alpes. Bonne lecture et bonnes réflexions !

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Ardennes & Alpes Revue trimestrielle du Club Alpin Belge FÊdÊration francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnÊe ASBL Avenue Albert 1er, 129 5000 Namur

Sommaire no193 – 3e trimestre 2017 juillet – aoÝt – septembre INFOS

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FALAISES Les zoulous belge au Yosemite

Editeur responsable : Didier MARCHAL

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Le rocher de Sècheval

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Toizoulerie

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Une histoire de pitons ardennais

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SENTIERS

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou Êtrangers. Les articles n’engagent que la responsabilitÊ de leurs auteurs.

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Reproduction autorisÊe (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source : extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 193 2$ʌ 22

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A travers le Mercantour

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NATURE Temps qu’on respire !

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COMPETITIONS Belgian Lead 2017

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Belgian Climbing Team, zoom sur les derniers podiums

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Simon Lorenzi

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Do It Yourself ! DIY Wood stove

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VIE DE NOS ROCHERS Prendre soin des rochers collectivement

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Equipement des rochers et sĂŠcuritĂŠ

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3e trimestre 2017

ONCE UPON A CLIMB,

ARDENNES ARDENN ARDEN A AR RDENN RDE R RD DEN D EN EN & ALPES 193 – 3e trimestre 2017ĂŠUĂŠĂ€iÛÕiĂŠĂŒĂ€ÂˆÂ“iĂƒĂŒĂ€ÂˆiÂ?Â?iĂŠ`Ă•ĂŠ 1 ĂŠ * ĂŠ ÂŽĂŠ>ĂƒLÂ?ĂŠUʣәÊ Ă›°ĂŠ Â?LiĂ€ĂŒĂŠÂŁerĂŠUĂŠxäääĂŠ >“ÕÀÊUĂŠ cĂŠ`½>}Ă€j>ĂŒÂˆÂœÂ˜ĂŠ\ĂŠ*Ă“äÓәÓÊUĂŠ 1, 1ĂŠ ĂŠ *%/ĂŠ\ĂŠ Â…>Ă€Â?iĂ€ÂœÂˆĂŠ8

Les zoulous belge au Yosemite

En couverture : Les Zoulous l b belges l au Yosemite.

VIE DE LA FEDE Assurance & affiliations : du nouveau

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Beslack !

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HOMMAGE

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VIE DE LA BIBLIOTHEQUE SĂŠlection des sommaires

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Nouvelle acquisition

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FORMATIONS Infos

CAB Club Alpin Belge

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ANNONCE DES CLUBS

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BOUTIQUE DU CAB

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INFO

Infos Tournage RTBF Fin mai, nous avons accueilli à Freÿr les équipes de RTBF TV dans le cadre de l’émission Les Ambassadeurs qui sera diffusée en octobre. Vous aurez le plaisir d’y retrouver Marc Debaecke, gardien de Freÿr et deux nouveaux membres (enfin, on l’espère) séduits par le massif !

« Hauts les cœurs, vla la vie » Chaque année, le CAB Collabore aux actions du centre belge de baguage BeBirds. L’objectif principal est de « participer à développer la connaissance utile à la conservation de la Nature et en particulier à la conservation des populations d’oiseaux ». Les massifs aux alentours de Namur ont vu naître cette année : 7 faucons pèlerins, 5 faucons crécerelles, 4 chouettes hulottes, 1 hibou Grand-Duc. Plus d’infos : http ://odnature.naturalsciences.be/bebirds

Chouettes Hulottes Freÿr 2017 © Marc Debaecke

Brocante sportive : rétrospective Ce 21 mai, le parking de Freÿr accueillait la première brocante sportive. L’initiative du CAB Bruxelles-Brabant relayée par la fédération a réuni 16 exposants, « ce qui est satisfaisant pour une première édition » nous confirment les organisateurs. Rendez-vous l’année prochaine !

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Lucie Watillon, mérite sportif Après Simon Lorenzi en Elodie Orbaen, Lucie Watillon est mise à l’honneur en recevant le prix de la « meilleure jeune » ce 28 juin par le jury du Mérite sportif de la Province de Namur. La jeune championne a fait une entrée spectaculaire en compétition internationale soulignée dans la presse à plusieurs reprises.

Lucie Watillon © Vincent Lescaut

« Je t’aime… moi non plus », « La Javanaise », « 69, année érotique » et « Les sucettes » Après un an et demi d’importants travaux de nettoyage (enlèvement d’arbres gênants en paroi et au pied des rochers, arrachage des ronces, ligneux et lierres, enlèvement de quantité importante de terre accumulée dans les creux du rocher, purge de nombreux blocs instables, aménagement de terrasses au sol, …), un nouveau secteur d’initiation a vu le jour. D’une hauteur moyenne de 25 m, d’un niveau de difficulté maximum estimé à 4b, les voies ont été équipées façon « école d’initiation » et permettent l’installation de moulinettes grâce à des relais chaînés munis d’un anneau. Merci à Jacques Ciparisse et bonne grimpe ! Topo sur www.clubalpin.be

Pour suivre l’actualité en direct, rendez-vous sur les pages Facebook « CAB Club Alpin Belge » et « Belgian Climbing Team ».

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FALAISES

Le petit poucet au Yosemite

La fine équipe au pied d’« El Cap »

L’automne dernier,

Sébastien Berthe

Florian Delcoigne, Merlin Didier, Lucas Nyssens et moi avons traversé l’Atlantique pour aller se frotter aux célèbres fissures du Yosemite. Rejoints par d’autres grimpeurs belges et étrangers nous y avons vécu de fameuses aventures verticales ! Voici le récit de certaines d’entre elles. 7

Il est presque minuit en Californie. Les frontales s’éteignent petit à petit sur El Capitan, l’une des plus grandes faces rocheuses de la planète. Fourbu, je retire mes pieds fatigués de mes chaussons usés par les 20 premières longueurs de « Freerider ». Après deux longues journées à trainer nos carcasses dans les fissures granitiques du Yosemite, nous avons bien mérité une nuit de repos sur la fameuse vire d’El Cap Spire. Je ravale la corde afin que mes camarades d’aventure puissent me rejoindre, mais soudain, le temps s’arrête ! Je distingue clairement mes deux chaussons prendre la fuite dans le vide… Je les entends rebondir dans les dièdres et les cheminées d’une ligne parallèle à Freerider avant qu’ils ne disparaissent dans les profondeurs d’El Cap. L’envie de sauter à leur suite est forte. Je jure ; mais pas trop fort pour ne pas réveiller les Slovaques et Américains qui dorment déjà paisiblement à deux mètres de moi. Comment cela a-t-il pu arriver alors que je les avais prudemment et adroitement posés en équilibre instable et en sécurité sur mon tas de corde à au moins 10 centimètres du vide ? Là c’est dur : j’ai déjà tellement donné à cette voie en réalisant jusque-là toutes les longueurs à vue, alors lui donner mes chaussons, non merci ! En plus, sans chaussons, l’aventure s’arrête là alors que les plus belles longueurs sont à venir. Pourtant je garde l’espoir qu’ils se soient coincés ou enfoncés dans une fissure. Alors que mes


compagnons s’installent pour bivouaquer, je scrute la gigantesque cheminée dans laquelle se sont enfuis mes chaussons. J’installe un rappel et descends à mon tour dans les profondeurs de ce monstre de granit. 10 m, 20 m, 50 m, au fil de ma descente, j’ai l’impression de remonter le temps : les vestiges des centaines d’expéditions qui nous ont précédés sont là devant mes yeux. Je réalise qu’El Cap conserve dans ses entrailles d’innombrables trésors dignes des plus grands musées d’histoire. Détail qui pique le nez : cette cheminée a dû servir de fosse septique à tous les grimpeurs qui ont trainé dans les parages au cours des 50 dernières années. Entre les boites de conserves rouillées, les vieux mousquetons, et les coinceurs qui viennent d’un autre temps, je guette fébrilement l’apparition d’un chausson moderne untra-courbé Scarpa rouge et jaune. Alors que j’observais un coinceur ayant probablement appartenu à Royal Robbins1 lors de la première ascension de la voie en 1961, je l’aperçois enfin : mon chausson gauche est là, à 5 mètres de moi bloqué dans une fine fissure. Malheureusement, l’autre reste introuvable. Au bout d’une heure de spéléo et de recherche dans l’urine et la m****, je remonte bredouille armé d’un chausson unique. La malchance des uns peut parfois faire la chance des autres : le lendemain matin Florian, blessé au pied à cause d’une mauvaise chute, décida d’arrêter de grimper et de me léguer ses chaussons pour la suite de la voie. Après quatre jours d’ascension, malgré quelques longueurs qui ne passèrent pas en libre, notre petite équipe arriva au sommet de son premier bigwall.

Royal Robbins (1935-2017) est l’un des icône de la vallée du Yosemite. Il a établi la plupart des premières ascensions de la vallée et est l’initiateur d’un mode d’escalade plus propre et pur.

Royal Robbins sur « El Cap spire » en 1961 lors de la première ascension de la voie

La « Steck-Salathé » est l’une des voies les plus classiques du Yosemite, voire même d’Amérique. Cette voie de presque 500 m se caractérise par une longueur que l’on nomme « the narrow », ce qui signifie « étroit » en Anglais. Autant vous dire que cette longueur porte bien son nom : nous nous retrouvons sous ce couloir vertical large de trente centimètre ! Pour atteindre le relais suivant, il suffit « simplement » de se glisser dans ce petit trou et de ramper verticalement pendant une vingtaine de mètres avec pour seule protection un camalot n° 5 que l’on traine à sa suite. De toute façon, dans cette longueur c’est impossible de tomber : on y reste coincé. Le dieu du pierre-pap-ciseaux ayant décidé de mon sort, je m’élance en tête sans savoir que j’allais vivre la demi-heure la plus éprouvante de ma vie. Le combat commence et rapidement je me rends compte dans quoi je me suis fourré… C’est tellement étroit que je reste coincé quand mes poumons sont remplis d’air et qu’il me faut expirer à fond pour progresser. Il fait sombre, l’air semble rare, je ne peux plus tourner ma tête et chaque centimètre vers le haut est un supplice. J’utilise tout ce que peux pour sortir de là : mes coudes, genoux, et malléoles font un boulot d’enfer ! Je serre la moindre petite crispette à ma portée. Je souffle, crie, pleure (eh oh faut pas exagérer quand même !). Les histoires et légendes qui tournent au camp IV2 à propos

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Royal Robbins (1935-2017) est l’un des icône de la vallée du Yosemite. Il a établi la plupart des premières ascensions de la vallée et est l’initiateur d’un mode d’escalade plus propre et pur. Camp IV est LE camping des grimpeurs au Yosemite.

Lucas au début de la longueur « The narrow » de la « Steck-Salathé »

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Merlin dans longueur classique du « Yose »

Encore un petit bivouac dans « Freerider » avec Flo et Merlin

On s’éclate dans une des longueurs classique de « Freerider »

Au sommet de « Steck-Salathé » après une journée remplie d’émotions

Lors de notre ascension de « Free Heart Route » avec Simon Castagne

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de cette longueur me reviennent à l’esprit : « il parait qu’un grimpeur y est resté coincé près de 24 h avant qu’on vienne le secourir », « Il parait que les secours ont dû couper la jambe de ce grimpeur pour le débloquer », « Il parait que trois personnes sont encore coincées dans cette fissure et y vivent à plein temps »… Et dire que ce matin on en rigolait encore ! Je n’ai qu’une idée : revoir au plus vite la lumière du jour. Au bout de quelques mètres d’ascension à peine, j’ai l’impression d’être resté des heures dans ce tunnel qui semble interminable. A cet instant, mon casque, que j’avais bêtement oublié d’enlever, se retrouve coincé, et ma tête avec lui. Après un moment de détresse, je parviens enfin à m’en débarrasser. Malheureusement je n’arrive pas l’attacher à mon baudrier pour continuer l’ascension : il prend trop de place. Dans un éclair de génie je décide alors de le coincer dans la fissure à côté de moi et de le remonter au fur et à mesure de ma progression. Ce qui devait arriver arriva : alors que j’étais obnubilé par cette sortie de cheminée qui se rapprochait, j’ai heurté mon casque qui pris un aller simple pour le fond de la vallée. Par quel miracle était-il sorti de cette fissure alors que peinais à le déplacer de quelques centimètres ? Quelques heures plus tard nous arrivions au sommet du Sentinel Rock fatigués mais heureux. Je fis la descente avec un sac plus léger que les autres : mon casque ne s’y trouvait pas… Le portait est dressé : pour quiconque désirait assister à nos aventures yosemitiques de l’Automne dernier, il suffisait, non pas de suivre des petit cailloux blancs, mais la quantité incroyable de matos que je suis parvenu à semer au fil des voies pendant deux mois d’escalade. Les cailloux blancs se suivent mais ne se ressemblent pas : après les chaussons et le casque, c’est au tour d’un réverso, puis d’un mousqueton. Des friends et même un sac à magne y passeront. A chaque délestage, c’est ce sentiment récurent qui me prend : de l’injustice et du refus mêlé à l’envie irrépressible d’agir. Qu’il s’agisse d’un coinceur ou du bouchon de bouteille d’eau remplie, mon cerveau se met à tourner à fond les ballons afin de trouver vainement des solutions qui permettraient d’inverser la gravité et de récupérer le précieux bien qu’elle vient de m’enlever. Pendant ces quelques instants de détresse où je vois ces objets s’éloigner de moi, j’aime penser que ce matos n’est pas encore perdu. A l’instar du chat de Schrödinger qui n’est ni vivant ni mort, je considère ce matériel qui s’envole comme ni en ma possession ni perdu. Soit, il finit souvent perdu… Le pire aura tout de même été évité pendant mon ascension du Nose en un jour. Alors que je m’élançais avec envie dans le célèbre « Great roof », Nico, mon assureur me crie de m’arrêter et de ne plus bouger. J’obéis surpris et crispé. Il m’informe alors qu’un des porte-matos de mon baudrier usé est sur le point de se détacher, et avec lui, une dizaine de friends flambant neufs. L’un des côté avait cédé et l’un des coinceurs était allé rejoindre Nico qui grâce à un beau réflexe ne l’a pas laissé filer plus loin. Délicatement j’ai réussi à récupérer les coinceurs sans casse et j’ai terminé la voie allégé d’un porte-matos.

Ce qui est bien dans tout ça c’est que je ne suis pas le seul petit poucet maladroit sur El Cap ! Pour ceux à qui le père Noël a oublié d’apporter la dernière version du coinceur multi-taille auto repliant et ultraléger, je vous conseille d’aller vous promener au pied de la face le lendemain d’un gros w-e d’affluence, vous serez surpris par la cueillette qu’on peut y faire. Lorsque sur le célèbre « Rostrum » en compagnie d’Olivier Zintz, je perds un chausson pour la seconde fois du séjour, je jure mais un peu tard, qu’on ne m’y prendrait plus. Le problème c’est qu’en bigwall, à moins de se la jouer à la Alex Honnold, qui, à part son slip et sa vie n’a rien à perdre, on est obligé d’emporter une quantité phénoménale de matériel, et que le matériel, ça tombe… C’est seulement le dernier jour qu’un ami suisse m’a offert la solution. Il m’a en effet raconté comment il est parvenu à dormir en paix sur la « Siskle ledge » lors de son ascension en plusieurs jours du Nose. La « Sickle ledge » est le premier bivouac que l’on trouve sur le Nose et est ce que l’on appelle là-bas une « sloppy ledge ». Comme toutes les vires « sloppy » que l’on trouve sur El Capitan, la sickle ledge semble être aux premiers abords idéale pour une nuit réparatrice : grande, plane, pas de petits cailloux qui s’enfoncent entre deux vertèbres. Ce n’est qu’une fois installé dans notre sac de couchage que l’on comprend mieux le terme « sloppy » indiqué dans le topo : tout y glisse petit à petit. Le matelas glisse sur la vire, le sac de couchage glisse sur le matelas, et l’on glisse dans le sac de couchage. C’est alors parti pour une nuit de danse où toutes les dix minutes il faut se hisser vers le haut de la vire et attendre que le vide t’aie à nouveau attiré vers lui pour remonter. C’est pour arrêter cette fameuse « sloppy dance » que cet ami suisse intervient : arrivé sur la « Sickle ledge » il a posé du scotch double face sur le granit glissant, y a collé son matelas couvert lui aussi de double-face avant d’y poser enfin son sac de couchage et d’y passer la nuit dans les bras de Morphée. C’est en entendant cette histoire que j’ai compris : pour ne pas perdre du matos il suffit de le scotcher ! Une chose est sûre, c’est que je n’ai pas perdu l’envie d’y retourner ! Il en faudra du scotch l’automne prochain… Merci au CAB, à Scarpa, Lecomte, Petzl, Trangoworld

Les voies les plus majeures réalisées : • Freerider sur El Cap avec Florian, Lucas, Merlin, Louisa • Astroman, Steck-salathé, Regular north-west Face of Halfdome et Cobra avec Florian, Lucas, Merlin • Rostrum avec Oli • West-face avec Tim, Chris et Louisa • The Nose en un jour avec Nico • Deuxième ascension de la Free Heart Route sur El cap (32 longeurs dont 6 dans le 8) avec Simon

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FALAISES

ttoz Jean-Claude Vi

Le rocher de Sècheval « Passion Intacte »

Situation et accès

Remerciements

Liège – Aywaille – Remouchamps – Sècheval Du pont de Remouchamps, remonter sur 400 mètres la N 666 (rue de Louveigné), les rochers se situent sur la droite sous le viaduc de Sècheval (grand parking)

Pour l’autorisation accordée à la pratique de l’escalade à ce rocher, un grand merci au collège échevinal d’Aywaille et à son bourgmestre monsieur Philippe Dodrimont, au docteur Philippe Burette et à monsieur Jean-Claude Fizaine chef de district du MET. Je tiens aussi à dire merci au CAB et à Joe Dewez, pour leur appui matériel.

Toponymie Le hameau de Sècheval se situe au nord de Remouchamps, 500 mètres en amont du viaduc du même nom sur la N 666. Sècheval signifie « Val asséché ». En effet, la vallée est tarie à cause des nombreux chantoirs et brèches impénétrables répertoriés dans la région. Sur environ 6 km de Louveigné à Remouchamps, on dénombre 70 chantoirs, dont neuf principaux. Ces derniers sont régulièrement visités par les spéléos, notamment celui de Sècheval s’ouvrant sur un beau porche et où s’engouffre le ruisseau des Minières et/ou Mainires.

Accès Libre aux grimpeurs en règle de cotisation et d’assurance.

Équipement Sur broches et relais chaînés, entièrement réalisés par votre serviteur. La multitude de plaquettes, que l’on retrouve un peu partout sur le rocher, sont uniquement réservées au GRIMP (Groupe d’intervention en milieux périlleux) pour leurs activités spécifiques. Seules les broches sont prévues pour l’escalade.

Description

Remarques

Avec le rocher d’Amblève et le rocher de Warche, tous deux malheureusement interdits et/ou impraticables, Sècheval est le massif naturel le plus important de la vallée de l’Amblève. C’est une barre verticale à surplombante de 5 à 20 mètres de hauteur, orientée au nord-est, elle s’étend dans le versant boisé situé sous le viaduc. L’ensemble est barré par d’importants surplombs, sillonné par quelques fissures, entaillé par de belles fractures et de petites cavités flanquées çà et là à des hauteurs différentes. La roche est un calcaire de qualité moyenne à excellente en général et très compacte en face nord. À la base du rocher face nord coule par intermittente le ruisseau de la Gervova. En été, il est très souvent à sec. Selon les périodes, il vous faudra poser quelques cailloux, sinon vous aurez les pieds dans l’eau

Les voies sont numérotées au moyen de plaquettes métalliques. Du parking, on passe un petit pont qui monte directement au départ des voies « supérieures ». Il est préférable d’aborder ce rocher par temps bien sec. Après une période de pluie, il sèche lentement, surtout à la base. Par contre, il est idéal lors de fortes chaleurs. Comme dans la plupart des sites secondaires, celui-ci n’échappe pas à la règle, avant de grimper, il vous faudra peut-être faire un peu le ménage.

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Avertissement et recommandations D’office, les grimpeurs déchargent le propriétaire, l’administration communale d’Aywaille et les ouvreurs de toute responsabilité d’un éventuel accident, et de ce qui pourrait résulter de la fréquentation du site et de la pratique de l’escalade en ces lieux.


Le « Papillon de Teresa »

Hormis pour le GRIMP (Groupe d’intervention en milieux périlleux) et ses activités spécifiques, les manœuvres de cordes, comme les installations de cordes fixes, deathrides, et les initiations en groupe (tour-opérateurs) sont formellement interdites, de même que les rappels ludiques, à l’exception des cordées traditionnelles qui redescendent la paroi.

Moulinettes Faut-il encore le rappeler ? Afin d’éviter une usure prématurée des ancrages, on n’effectue AU GRAND JAMAIS une moulinette en passant sa corde directement dans les broches ou les maillons rapides placés à demeure. Il faut impérativement installer son propre matos, en l’occurrence un ou deux mousquetons réservés à cet effet. Ils seront de préférence « de sécurité », à vis ou à virole. Lorsque ces derniers seront usés, ne surtout pas les laisser sur place, mais les mettre définitivement au rebut. On doit malheureusement encore constater qu’il y a encore trop souvent des grimpeurs qui ne se préoccupent pas de cette règle élémentaire. Bien évidemment, il est toujours plus facile d’abîmer l’équipement collectif que d’user le sien. Plus facile aussi, car il n’y a rien à récupérer, je rappelle ma corde et salut la compagnie... Imaginez le boulot, rien que pour changer un maillon rapide usé (que l’on scelle généralement à la colle pour éviter les vols). Pour les remplacer, il faudra bien évidemment les retirer en les sciant (cela me paraît utopique). À la pince « Monseigneur » avec des maillons de 12 mm, bonne chance... Une autre solution est la « disqueuse » : vous voyez d’ici le boulot... Alors de grâce ! S’il vous plaît, plus de moulinette en passant sa corde directement dans les broches et maillons. Un grand merci à tous.

Magnésie L’usage de la magnésie est strictement prohibé – The magnesia is strictly forbidden – De magnésia ist streng verboten – De Magnesia is ten strengste verboden.

De droite à gauche 0. Pas de Bloc. À l’extrême droite du massif, sur un excellent calcaire, plusieurs pas de bloc et notamment : The Bay : 6c P. Lanners. Une traversée au ras du sol démarre à l’extrême droite du massif sur du calcaire bien sculpté. Superbe ! 1. Ben Voilà : 6a bloc (broches) A. Dorenge – Y. Libens – J-C Vittoz, août 2006. À droite du rocher, un solide réta sur mono doigt. Relaisrappel, ou sortir facilement. 2. Passion Intacte : 6a (broches) A. Dorenge – J.-C. Vittoz, août 2006. Très fin, opposition, adhérence et Dulfer, relais-rappel sous le surplomb. 3. La Voltige du Vanneau : 6c (broches) A. Dorenge – J.-C. Vittoz, août 2006. En libre, M. Ghyoot, novembre 2015. Belle voie, un intéressant mélange de technique et de dynamisme. La difficulté se concentre sur quelques mouvements autour d‘un dièdre où les prises se font tout d‘un coup plus rares, plus fines et le dévers plus prononcé. 4. On a le Rose Pas les Flamands : 5b (broches) Yves Libens – A.Dorenge et J.-C. Vittoz, août 2006. Départ ténu, un petit bombé puis des sections assez fracturées. Relais-rappel, ou sortir. 5. Le Papillon de Teresa : 5c+ (broches) S. Debanderlé – J.-C. Vittoz, août 2009. Une fissure oblique déversée, un petit bombé, on tire à gauche, sortie délicate en dalle. Relais-rappel dans une bonne niche.

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Le « Trou du Cru »

6. Turbotraction : 5c+ (moulinette) S. Winandy, juillet 2016. Entre le Papillon de Teresa et le Trou du Cru, démarrer par un petit dièdre puis forcer un petit bombé. Sortie légèrement à droite et relais commun avec la Symphonie du Bourdon. Moulinette depuis ce relais. 7. Le Trou du Cru : 6b+ (broches) S. Debanderlé, août 2009. Une très belle voie ! Le départ est un peu rusé, puis, après la cavité, c’est une envolée de beaux mouvements aériens sur relativement bonnes prises, assez soutenus. La fin dans la petite « goulotte » est plus facile. On peut terminer soit en sortant par une petite dalle à droite, soit en forçant le dernier surplomb à gauche par de bonnes prises. Sortir et faire relais à la Symphonie. 8. La Symphonie du Bourdon : 5b (broches) S. Burette et J.-C. Vittoz, mai 2006. Juste à droite de la Voie Normale, gravir un bel éperon, plutôt soutenu et très fin. Sortie au sommet. Rappel dans la VN ou descendre par la droite du massif. 8/ variante : 4c J.-C. Vittoz, mai 2006 Juste à gauche de la Symphonie, passer un mini dièdre qui rejoint la VN. 9. La Voie Normale : 4- (coinceurs) É. Harray et M. Levaux, décembre 1991. Comme dit Évelyne, une voie minouche, elle consiste à remonter un beau dièdre. On sort directement par un petit surplomb muni de bonnes prises. Ou tirer deux mètres à gauche pour sortir par une échancrure. Relaisrappel. Pour rappeler votre corde, remonter de quelques mètres sur le plat.

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10. Le Grimp : 5a (moulinette) Y. Libens et J.-C. Vittoz, août 2006 Démarrer à gauche de la voie normale (un piton et un anneau de quincaillerie à la base), remonter une série de petits gradins et bombés. 10/. Variante : 6a (moulinette) S. Debanderlé, avril 2009 Sur la gauche des plaquettes, surmonter deux dévers 11. Full Métal Plaquette : 5b (broches) J.-C. Vittoz, août 2016 Sur la gauche du GRIMP et du « pneu », traverser à gauche en utilisant une fissure oblique. Remonter l’arête légèrement déversée, à la quatrième broche, tirer de plus en plus vers la droite. Relais au sommet.

Rappels du Club Alpin Belge « Pour que l’escalade soit officiellement autorisée sur un site, il faut non seulement l’autorisation du propriétaire, mais aussi un permis d’urbanisme et d’environnement (permis unique) accordé par la Région wallonne. Pour le rocher de Sècheval, l’accord du propriétaire (commune) semble être acquis, mais il n’y a pas de permis accordé. L’escalade par quelques grimpeurs, de façon discrète, respectueuse et épisodique sera sans doute tolérée, d’autant qu’il ne semble pas que ces rochers fassent partie du site Natura 2000 situé à proximité, mais cela reste à la discrétion des autorités et notamment des agents du DNF. Le permis est accordé à la suite d’une demande et à l’établissement d’un dossier d’incidence. Le CAB introduit ces dossiers pour les rochers dont il assure la gestion et pour lesquels il dispose d’une convention avec le propriétaire, ce qui n’est pas le cas pour le rocher de Sècheval » « À propos des moulinettes : sur les rochers gérés par le CAB ou le KBF, les moulinettes sont tout à fait autorisées sur les maillons rapides ou anneaux fermés installés à cette fin. Les moulinettes sont par contre proscrites DIRECTEMENT sur les broches et bien sûr sur les plaquettes ».


FALAISES

Toizoulerie

The Mascun line associant est une discip Le canyoning l’e sc al ad e ch ni qu es de to ut es le s te tyrolienne, e, rd co r su ontée en eaux (rappels, rem ge na la …) et de désescalade, st c, op, …), ans, sauts, ba vives (tobogg es t do nc au l’e e da ns un e ai sa nc indispensable. dé ci dé de no us av on s C et te an né e, s ou td oo r ité tiv ac s de ux co m bi ne r no on in g et ny e so nt le ca la Sierra fa vo rit es qu u, lie le r ca falaise e. De s l’escalade en ill ve er m y pr êt e à de G ua ra , s’ ch te niques es à plusieurs canyons ludiqu commun du rs ho x s rocheu et des massif . allos de Riglos comme les M

Stage d’Initiation/Perfectionnement S avec Evolution Verticale

Article co-écrit par (dans l’ordre) Guillaume, Felipe, Raph, Guigui (pour qui nous fêtons son non-anniversaire), Ben, Laly et Dav LE PREMIER JOUR, canyon débutant, easy, splendide, ludique, fun, … Le groupe tient la route (notre moyenne d’escalade : 6A). Laurent décide donc d’aller pour l’après-midi, crescendo sur un deuxième canyon plus techniques (passages en opposition, murs étroits voir très étroits, …). Une coutume chez EV le grand conseil de fin de journée. On parle des points positifs et de ce qui doit être amélioré, que ce soit individuellement ou au niveau du groupe. Bilan, on doit améliorer notre chaine de communication pour qu’un message passe du premier jusqu’au dernier. Sinon, test réussi. Laurent dit même « c’est un bon groupe ». Traduction : Bravo bande de gros nazes ! Vous avez vite assimilé les principes de base, et demain, vous allez pleurer vos mères ». DEUXIÈME JOUR, nous nous réveillons sans courbature, le teins frais la nuque souple… un bon début de journée pour canyoner. Au programme les « Gorgas Negras », trois heures de marche d’approche dans le parc de la « sierra de Guara », quatre heures de canyon et une heure de sortie. Les plus courageux pouvant continuer le canyon pour deux heure de plus et réduire le temps de sortie. Et voilà les huit klettes partis en maillot, chaussure de canyon et combinaison sur le dos. On a l’air fin en traversant Rodellar avec en fond de mire les cimes ennei-

Mais quelle belle annonce. Nondidju ! On y va ! Laly, Guillaume, Raf, David et Guigui ont décidé de rejoindre le staff d’ultimate canyoneur, Laurent, Felipe et Ben. Au programme : 4 jours de canyons et 4 jours de grimpe. Covoiturage sur 1300 km, arrivé tardive. Toisoul et ses sbires, partis avant l’aurore avaient déjà gonflé nos matelas. Cool. Ça va être tranquille. Ben, non. Le lendemain matin, pas le temps de prendre notre petit café. C’est atelier canyoning : équipement, codes, nœuds, … 14


gées des Pyrénées. Après avoir avalé nos sandwichs, nous avons pris notre pied, entre vasques, petits rapides et sauts variés. L’aventure était au rendez-vous. On est chaud pour Kho-Lanta. Mais au bout de trois heures dans l’eau, certains commence à sentir le froid. Au bout de quatre, en fin de canyon, on a un forfait. Un de nos camarade n’arrivait plus à aligner une phrase sans claquer des dents, chaque section de brasse était pour lui un véritable supplice. Plus question de continuer. Laurent avec un peu d’hésitation nous montre la sortie. Cette dernière se présentait comme une randonnée relax dans un… ENORME EBOULIS. Les pierres s’écroulaient au moindre pas. Par sécurité, nous attaquons les 45 % d’inclinaison à huit de front. Une heure et demie. Hardcore. Après, on traverse des buissons plus que piquants. Arrivés au sommet du col après trois grosses heures de montée, mais où est la sortie ? On doit retrouver le chemin qui nous ramerait dans le canyon principal de Rodellar. La nuit commença à tomber et la marche de descente dans le canyon n’en fut pas facilitée. Retour au camping sur le coup de 23 h 30 après cinq heures de marche. Nous avons vécu une « toisoulerie ».

Une toisoulerie (Définition du petit Larousse du grimpeur) : Nom masculin d’origine rustre désignant une action irréfléchie réalisée par Laurent TOUSOIL. Ladite action brille par son imprudence et dégénère régulièrement. Cependant les victimes de toisoulerie semblent promptes à réitérer l’expérience. Le lendemain, le réveil fut Trash. Troisième jour de canyon et on est déjà explosé ! Qu’est ce qui est le plus douloureux ? Les gerçures purulentes au creux de genoux à cause d’avoir marché cinq heures en combi ou la molaire cassée de Laurent (non Laurent, la Patex, ce n’est pas une bonne idée, je le répète, on est en Espagne, et pas en expé en mode survie sur le Mckinley). Au programme : Le Mascun, bref, le must des musts, un des plus beaux canyons d’Europe avait on lut. Au final, de la balle. Tout tout beau. Pas mal d’eau. Des vasques vertes qui s’enchainent. Des sauts ludiques qui pimentent le tout. Un passage sous-terrain de 200 mètres. Bref, JUST PLAN TO DO IT. Aujourd’hui, pas de plan foireux pour la sortie, vu que notre camping porte le même nom que le canyon, bref, il

Quatre jours de pur bonheur

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est juste à côté. On fête l’annif de Guillaume en sortie de canyon avec des bonnes bières ramenée de Belgique… et soudainement, il se rend compte qu’il s’est trompé de jour et qu’au fait ce n’est pas son annif…. Le master nazzzzzz ! JOUR QUATRE, l’hécatombe. C’est le matin. La fraicheur de la nuit n’a pas encore fait place à la chaleur du soleil. Un râle terrifiant vient briser le silence. Ahrrrrg ahrrrh. Des corps hagards, se tortillent pour avancer péniblement vers un peu de réconfort. Du pain, un café. J’ai faim ! Mais le constat est là, implacable. Beaucoup n’ont pas survécus. Ils ont quitté le monde des hommes pour rentrer dans l’ère des gros nazes. Leur chef de file Laurent Toisoul, le regard vitreux implore « Non, je ne peux pas, je ne veux pas y aller. C’est trop dur ». Ne voulant pas perdre la face, il prétexte une visite chez le dentiste. Une larme coule sur sa joue. Vient-il de réaliser qu’au fond il est plus proche de Candy que de Rambo ? Panique à bord, un léger flottement et puis le soulagement pour certains. Si le boss craque, tout est permis. Les nazes décomplexés font leur coming out « C’est trop froid », « J’ai mal aux pieds », « Je suis fatigués ». Bon, bien sûr ils se justifient « On ne peut pas abandonner Laurent comme ça », « On va ranger le matos ». Quel altruisme ! Seul quatre valeureux décidèrent d’affronter les éléments. Après l’entrainement des premiers jours, la marche d’approche ressemblait plutôt à une sortie du métro en escalator. Les pierrées n’étaient pas sans nous rappeler les allées du parc du cinquantenaire. Bref de la gnognotte. Enfin, il y avait quand même ceux qui avançaient vite et ceux qui… prenaient le temps d’admirer le paysage. Un petit sandwich plus tard, la descente du canyon pouvait démarrer. Tous à l’eau. Non ! Pas toi, Nabila ! Quatre dans le canyon, ça a un gros avantage. Ça va vite. Très vite. Du coup, bien qu’un maximum de flotte se déverse sur nos corps virils et musclés, pas le temps d’avoir froid. Mais, c’était sans compter la tradition. En effet, pour rentrer dans la légende des cannyoneurs aguerris, il faut tomber la chemise, enfin, la combi et plonger à l’eau afin de prouver qu’on en a dans le pantalon. Ce qui semble un peu paradoxal vu l’effet de l’eau glaciale sur nos appendices masculins.


Nous rentrâmes au campement ou nos charmants camarades avaient pris soin de tout démonter afin que nous puissions charger la camionnette. Direction « Los Riglos ». Si l’on est un peu grimpeur, on ne peut que ressentir une grande émotion lorsque la route nous fait découvrir pour la première fois ces tours vertigineuses ! Les Mallos de Riglos sont formées de conglomérats de sédiments de galets de taille significative, cimentés par du gravier et du sable. Certaines voies plus anciennes offrent un peu plus de gaz entre les points, mais les voies n’y sont techniquement pas très difficiles, et sont essentiellement constituées de gros rochers « bacland » avec pieds qui accrochent partout. Tout cela sous le regard de vautours majestueux, omniprésents dans ce site. Bref, bienvenue au paradis des grimpeurs pour 4 jours de pur bonheur ! LE CINQUIÈME JOUR, nous nous décrasserons sur le Mallo Colorao 100 m max 6a+. C’est ce qu’on appelle de l’escalade plaisir ! 4,5 longueurs que certains, dans l’excitation, n’hésiteront pas à faire deux fois, en enchaînant les voies d’à côté. D’autres plus sages décideront d’aller se désaltérer dans le petit bistro du village qui nous offre une splendide vue. JOUR SIX, cela devient sérieux ! Nous avons comme objectif un fabuleux rocher, le Mallo Frechin : 200 m max 6a+. Très vite dedans, nous nous rendons compte que la nature est bien faite. Une voix de 9 longueurs avec que du 5 et du 6. LE SEPTIÈME JOUR, le rêve de Laurent va se réaliser … A l’attaque du fameux monolithe du Puro ! C’est une

formation unique. Collé à cet immense pain de sucre qu’est le Pison, El Puro est un tout aussi joli dièdre, avec dedans un pas de 6a+, très bloc, sur un court dévers, puis on passe dans une belle et profonde cheminée entre le Puro et le Pison. Celle-ci constitue en soi un musée de l’équipement : lacets de chaussures, câbles de fer décorent le secteur, tandis que les points solides rassurent. Un beau 6b mène à cet incroyable nid d’aigles. Lors de la descente, Felipe dépasse par inadvertance le relais… et va devoir remonter pour ne pas terminer sur le bout de se corde ! Ses bonnes connaissances techniques vont lui permettre de remonter jusqu’au point du relais. JOUR 8 : Nous savons que nous devrons prendre la route durant la fin de journée, mais nous décidons quandmême de réaliser quelques voies plus courtes et plus anciennes (avec plus de gaz entre les points) c’est le Mallo Firé, plus dans un style alpin. Souvent, des séries de 3 longueurs entre du 5+ et du 6+. Le site était vraiment au-delà de nos espérances… Rapidement de retour au camping pour tout remballer ! Durant le retour, nous décidons de nous relayer pour réaliser les 1300 km de retour. C’est durant la nuit que la fatigue va nous faire réaliser que nous ne sommes pas des surhommes… La fatigue aidant, entre les 2 h-4 h du matin, la voiture 1 va établir une performance de deux flashs ! Mais ce n’est pas sans compter sur la ténacité de la camionnette, durant la matinée du jour 9, qui viendra égaliser les scores à 2-2 partout !

Laurent (en action)

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FALAISES

Bernard Marnette

Une histoire de pitons ardennais La sécurité et, notamment, les moyens d’assurage ont toujours été une préoccupation des grimpeurs. Si de nos jours le matériel d’assurage s’est industrialisé, du moins dans les falaises belges, il faut se rappeler que l’équipement de nos parois sur broches industrielles est une chose assez récente. Elle date d’une vingtaine d’années à peine. Il fut, en des temps plus anciens, une époque où les moyens d’assurage, le piton pour l’essentiel, était bien moins standardisé qu’aujourd’hui. Il est amusant de se dire que nos chères Ardennes ont vécu, à cette époque, une période d’équipement assez singulière et parfois même originale que nous allons conter. Avant cela il convient, pour les jeunes lecteurs, de rappeler brièvement l’histoire du piton. Après la corde, le piton a été le premier ustensile perfectionné pour la sécurité du grimpeur. Les premiers pitons à être utilisés sont des pointes de charpentier. Ces pitons avaient la forme de crochets de porte-manteaux. On passait simplement la corde par-dessus le crochet. C’est Hans Fiechtl, guide autrichien, qui va créer le véritable premier piton en refermant le demi-cercle du crochet de charpentier. Il créait ainsi un piton fait d’une lame et d’un œillet. À la même époque (1910), s’inspirant d’un ustensile de pompiers munichois, Otto Herzog va créer la « chaîne d’assurage » (piton, mousqueton, corde) en y incorporant le mousqueton (le karabiner). Vint ensuite l’utilisation des techniques de descente, « le rappel » et l’utilité d’avoir des pitons à boucle mobile pour faciliter la manœuvre de rappel de corde. Ce sont des pitons encore fabriqués industriellement dans les années ’60. Du perfectionnement du piton aboutira des fabrications de toutes sortes et de toutes matières. Les forgerons des

vallées montagneuses (Simond, Charlet, Grivel, Cassin…) vont progressivement créer trois types de pitons standards : le piton plat, l’universel et la cornière ; ceci dans des longueurs différentes et en acier varié. On se rappellera le rôle important joué dans les années ’50 par des grimpeurs californiens, tels John Salathé et Yvon Chouinard, qui, non contents d’être de remarquables grimpeurs, vont concevoir leur propre matériel. Ils vont, notamment, inventer les fameux pitons américains en acier dur, spécifiquement adaptés au rocher granitique qu’ils connaissent dans les Yosémites. Ce sont des pitons durs pour les rochers durs, c’est-à-dire des pitons qui fonctionnent par coincement en 2-3 coups de marteau, contrairement aux pitons européens en fer doux, plus spécifiques au calcaire (des dolomites notamment) qui se glissent dans les fissures et en épousent les formes. Les années ’70 voient l’avènement des coinceurs, puis dans les années ’80 les premiers systèmes à expansion vont amorcer progressivement le déclin du piton. Même si celui-ci reste toujours d’actualité pour ce qui est du terrain d’aventure. Tant qu’il y aura des fissures, le piton gardera son utilité ! Qu’en est-il de cette histoire de pitons dans les Ardennes ? L’utilisation du piton date forcément du début de l’escalade dans nos rochers, c’est-à-dire la fin des années ’20. Dès les premières ascensions, du matériel fut importé des pays montagneux, notamment par Xavier de Grunne. Cependant, dans le même temps, des initiatives furent prises pour fabriquer soi-même des pitons. Il y avait matière puisqu’à cette époque la Wallonie rayonnait du prestige de son savoir-faire métallurgique. En effet, la spécificité de l’histoire des pitons ardennais est celle-ci : notre massif ardennais (pris dans le sens large, c’est-àdire s’étendant à la Famenne et au Condroz) a la particularité d’avoir associé un terroir vallonné, bordé de falaises, avec un monde industriel situé pour l’essentiel le long de ses principaux cours d’eau. Si la Meuse et la Sambre, pour prendre les deux exemples majeurs, sont bordées de falaises, leurs berges ont depuis bien longtemps accueilli des usines, notamment métallurgiques, qui ont fait le prestige de la Wallonie. Ces entreprises, comme Cockerill, Solvay ou encore la FN, détenaient, à l’époque, d’une part, de fabuleux systèmes de production et d’autre part, un savoir-faire ancestral.

Piton type clou de charpentier retrouvé dans nos rochers (coll CAB) – L. 17,5 cm

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Il faut ajouter que de nombreuses petites entreprises étaient encore dynamiques dans les années ’50-’60 et détenaient, elles aussi, un savoir-faire exceptionnel. On y trouvait ferronnerie, soudure, galvanisation, travail métallurgique en tous genres. Ce savoir-faire wallon était, à cette époque, reconnu dans le monde entier.


Piton type Camille Fontaine fabriqué par le forgeron de Falmignoul © dessin J. Lecomte C’est la particularité de cette prestigieuse métallurgie, située près de nos rochers, qui a créé un artisanat méconnu lié aux « grimpeurs-forgerons » ou « grimpeurstechniciens ». La Wallonie a, de ce point de vue, une histoire tout à fait originale. Si notre région n’a jamais généré un usinage intensif de matériel de montagne, il y a bien eu, à une époque, un savoir-faire artisanal dont l’originalité mérite d’être contée. Du « piton bidule » au « piton semi-industriel » l’histoire du piton ardennais est riche et originale. Elle repose, comme nous l’avons dit, sur la trilogie « rocher-grimpedextérité métallurgique ». Les éléments de cette trilogie ont pris des degrés divers. Parmi les ouvreurs les plus dynamiques des Ardennes, il y a eu les grimpeurs qui passaient commande aux artisans métallurgistes. C’était le cas d’André Capel, Claude Barbier, Xavier de Grunne, Camille Fontaine, Pierre de Radzitzky… Dès les années ’30, des commandes régulières étaient faites au forgeron de Falmignoul, dont de nombreuses broches sont situées, entre autres, au sommet de l’Al Lègne.

passion. On peut ainsi parler de Paul Weverbergh, soudeur de formation, qui a conçu l’essentiel du matériel du massif de Goyet dans les années ’60. Toujours bien portant, ce grimpeur qui vit aujourd’hui à Bruxelles, a été très actif dans le milieu de l’escalade dans les années ’60-’70. Il est toujours un soudeur passionné qui exerce dans la ferronnerie d’art. On peut également mentionner le regretté Caillou (Octave Vandenstruyf), professeur de gymnastique de formation, mais également soudeur et forgeron à ses heures (il possédait une forge dans sa maison de Maredret). Il s’était fait une spécialisation dans le travail du fer. Il a été grand équipeur de Hotton et Chaleux dans les années ’60-’70. Citons aussi Marcel Masset (membre de la bande à Caillou), professeur de technique mécanique à Jumet, grand bricoleur devant l’éternel. Il a fabriqué de nom-

Il y a aussi la catégorie des grimpeurs bricoleurs comme Bibiche, Jean Lecomte, Robert Dock qui sont des grimpeurs qui, sans être de vrais professionnels, savaient construire ou adapter du matériel. Notons que certains pitons ont été conçus dans des écoles, lors de cours de soudure, par exemple. C’est le cas à Corphalie où les premiers pitons à demeure ont été réalisés par Françis Dechany lors de ses cours à l’école technique de Waremme dans les années ’60. Dans ce même massif, les broches placées au sommet des rochers, il y a une quinzaine d’années, par André Doyen, est le résultat d’une commande à un atelier protégé, puis galvanisé à Ampsin chez Galvamétaux. Il y eut aussi et surtout des grimpeurs qui ont pu mettre leurs compétences professionnelles au service de leur

Paul Weverbergh dans son atelier © B. Marnette

Octave Van den Struyft dit « Caillou » © J. Bourgeois

Marcel Masset © C. Masset

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Un piton d’usinage artisanal (Ateliers Meuse Construct, Seraing, années 80). Roche grise : voie Vittoz – L : 12 cm breux pitons et même des échelles spéléo qui se vendaient chez Lecomte, à Bruxelles, dans les années ’70. Gaston Lehime habitait Angleur. Il était une des personnalités du monde de l’escalade liégeois des années ’60-’70. Sans être un grimpeur brillant (il préférait le rappel à la grimpe), il était un remarquable forgeron qui a réalisé de magnifiques pitons d’imitation, tout comme du matériel original. Il était très connu en région liégeoise pour la réalisation de ses pitons. Il avait mis au point un système de commande basé sur des numéros (chaque grimpeur ayant les siens). C’est à lui que l’on doit les grosses broches toujours présentes à Tilff et au rocher du Bout du Monde en région liégeoise. Évoquons également Jean-Claude Vittoz, un de nos grands ouvreurs. Monteur-ajusteur de formation, il a réalisé lui-même quelques belles pièces. Il a aussi passé commande à des ateliers liégeois (Cockerill et les Ateliers Meuse-Construct à Seraing) pour la réalisation de certaines pièces semi-usinées. Équipeur d’une époque plus récente (à partir de la fin des années ’70), il a pu bénéficier de matériel industrialisé. Une des personnalités qui illustre le mieux notre sujet est José Arnotte. Technicien en mécanique de formation, il a participé dès ses débuts (années ’60) à l’équipement des rochers de Pepinster. Fils d’un garagiste installé à quelques encablures des rochers, José aime à expliquer

José Arnotte © B. Marnette qu’il pouvait bricoler du matériel dans le garage paternel, aller le faire galvaniser dans un petit atelier des « Textiles de Pepinster » tout proche, avant d’aller le placer sur les rochers. Voici donc un cas d’école. Sur moins d’un kilomètre, se trouvait les rochers, la matière première et une technologie pointue ainsi, bien sûr, que le grimpeur. D’autres grimpeurs ont utilisé le savoir-faire de certaines entreprises de pointe pour produire des pitons semi-usinés. Ces « pitons pirates » ont été produits sous le mode d’usinage artisanal dans les ateliers Cockerill à Seraing, à la FN à Herstal, chez Solvay également (ceci pour ne citer que les trois noms les plus prestigieux de notre histoire industrielle). On a donc aussi fait du « high-tech » sans jamais, bien sûr, passer à un rythme industriel. Ceci dit, Jean-Claude Vittoz se souvient d’avoir donné, il y a quelques années, certaines de ses plus belles pièces à son ami Davide Vitale qui vit en Bolivie. Celui-ci a équipé plusieurs voies d’escalade dans la région de La Paz avec des magnifiques pitons forgés à Cockerill. Ce qui montre bien la qualité de ce matériel belge ; toujours fonctionnel après 40 ans de service ! On pourrait même affirmer, avec un peu d’ironie, que la réputation du piton ardennais s’est exportée sur un autre continent (au moins) ! De toutes ces démarches originales est née une histoire singulière qui nous vaut de posséder certains types de pitons très originaux qui trônent encore dans nos rochers. D’autres sont conservés précieusement au CAB à Namur (merci Bibiche !). Si certains de ces pitons ont été conçus de manière parfois aléatoire, leur valant le surnom de « piton bidule » ou de « truc-machin », d’autres, ce sont les plus courants, ont été façonnés avec beaucoup de savoir-faire et de compétences. Par exemple, « Caillou » faisait tester la solidité de ses pitons dans un atelier de Jumet (Mouti) et un autre à Gosselies (Demaret) d’autres pitons ont été testés à l’Université de Gembloux par Gabriel Denamur (membre de la bande à Caillou). Il y avait, en tout cas, beaucoup de questionnement et de recherches. On peut aussi évoquer en parallèle la conception de systèmes ingénieux comme des dépitonneurs ou une mortaise de protection (une mortaise qui protégeait la lèvre des pitons lorsque l’on pitonnait). Pour la réalisation de ces pitons, différentes matières ont été travaillées, ainsi que différents alliages allant de l’aluminium à l’acier. En Belgique, on a surtout travaillé le fer doux, bien sûr : nous sommes, pour l’essentiel dans des massifs calcaires, voire de fragiles dolomies. Il y a eu

Pitons artisanaux : L : 24 cm – L : 24 cm – L : 13,5 cm – L : 21 cm

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des tentatives de travail à l’acier trempé. Contre la rouille on utilisait, au début, de la peinture, mais souvent on galvanisait les métaux. On a aussi utilisé du cadmium. Au niveau des formes, il y a eu des pitons imitant ce qui se faisait dans les pays montagneux. Il y eut aussi beaucoup de conceptions de prototypes, notamment liées au fait qu’un certain nombre de pitons (ou broches) étaient faits pour être placés à demeure (et parfois cimentés). C’était donc souvent du travail sur mesure. On ne peut évoquer cette histoire de pitons belges sans mentionner « les pitons royaux ». Les escalades de nos souverains dans les Ardennes se sont réalisées à une époque où le piton industriel n’était pas encore très courant. Si nos souverains avaient la possibilité de se procurer des « pitons de luxe », bon nombre de pitons utilisés par nos royaux grimpeurs en Belgique ont été fabriqués à la forge du château de Laeken. Voici un sujet original à lui seul !

Piton du relais de la Fausse Vierge à Maizeret – L : 14,5 cm

On pourrait aussi parler de certains pitons historiques comme le piton scié de la Directissime. On pouvait encore en apercevoir un bout, dans le dièdre de sortie de la voie, il n’y a pas si longtemps. Ce piton historique a marqué le début de ce que l’on a appelé, en Belgique, la « guerre des pitons ». C’était en 1968. Il y a aussi l’histoire du piton de la « Fausse Vierge » à Maizeret. Ce vieux piton qu’avait découvert Claude Barbier en croyant ouvrir cette magnifique fissure cheminée. Ce piton prouvant que la voie n’était pas vierge a donné nom à l’itinéraire. Cela donne parfois une filiation curieuse, car si ce piton a inspiré le nom de la voie, celle-ci a donné nom au rocher (rocher de la Fausse Vierge). De même le nom du rocher a donné nom à une grotte se trouvant dans le soutènement du rocher (Grotte du rocher de la Fausse vierge). Le terme « Rocher de la Fausse vierge » est un nom connu uniquement des anciens grimpeurs. Par contre, « Grotte du rocher de la Fausse Vierge » a fait son entrée dans le très officiel relevé des phénomènes karstiques de la Wallonie édité par la Région Wallonne. Voici donc un nom tout à fait officiel dont un vieux piton est à l’origine. Le clou de cette histoire est sans doute le piton retrouvé par Marc Debaecke dans la fissure de la « 25e » à Freÿr. Piton conçu avec une « pointe de Paris ». Un clou réalisé avec un véritable clou ! Biblio MARNETTE Bernard : La guerre des pitons – Cimes, 2010. MODICA Gilles : Alpinisme – La saga des inventions – éd. du Mont Blanc, 2013. WALCH Jean-Paul : Guide technique et historique de l’alpinisme – éd. Guérin, 2012. Remerciements Eddy Abts, José Arnotte, Jean Bourgeois, Christophe Bouchar, Christian Collin, Léon Debaecker, Marc Debaecke, Françis Dechany, Jacky Delderenne, André Doyen, Patrice Demoulin, Christian Fontaine, Koen Hauchecorne, Guy Heyleman, Marcel Kempgens, Philippe Lacroix, Jean-Paul Lacroix, André Lamberty, Claude Lorenzi, Philippe Luggara, Claire Masset, Emmanuel Tries, Eric Vancombrugge, Freddy Vandergucht, André Vandemaele, Christian Vondenhoff, Octave Vandenstruyff, Jean Claude Vittoz, Paul Weverberght…

Un piton aménagé avec une pointe de Paris (l’anneau semble fait d’une simple coupelle) (Coll. M. Debaecker). Freÿr (Mérinos) : la 25e – L : 16 cm

Voici donc résumé en quelques lignes cette curieuse histoire de piton, fruit d’une recherche longue et parfois épique sur les rochers ardennais. Cette histoire nous a fait côtoyer le meilleur comme le pire. Du vieux piton complètement détruit par la rouille (et que l’on enlève d’une main !) au piton broche parfaitement ciselé et toujours d’actualité après tant d’années de service. Cette histoire nous montre en tout cas qu’un véritable savoir-faire était de mise dans nos Ardennes, il n’y a pas si longtemps encore. Si le Yosémite a eu des grimpeurs-forgerons de la trempe de Salathé ou Chouinard, nous, n’oublions pas, à notre mesure, que dans nos vallées se sont aussi mélangés le savoir-faire de la grimpe et de la métallurgie. On gardera en souvenir ému les quelques vieux pitons qui se sont détachés d’un coup de marteau et, plus encore, du regard malicieux de quelques anciens, sourire aux lèvres, lorsqu’on leur racontait que, malgré l’utilisation du marteau, de la foreuse, d’un dépitonneur, on n’arrivait pas à retirer les pitons qu’ils avaient eux-mêmes placés il y a plus de 60 ans !

Nous proposons d’ouvrir une petite rubrique dans les prochains numéros d’Ardennes et Alpes afin de partager, par l’illustration ce patrimoine particulier de nos rochers. Épisode 1 : Les pitons royaux.

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SENTIERS

A travers le Mercantour 200 km dans les Alpes à six et sept ans… en mangeant des glaces !

« Des Mamans et des Papas comme ça, y en a pas, y en a pas, y en a guère » : Robin et Timour chantent à tue-tête en arrivant dans le hameau du Boréon. Anne-France et moi-même pensions, au terme de cette longue étape de 21 km et 1500 m de dénivelé positif, figurer dans le Guinness Book des « parents plus fous au monde ». Avec leur air joyeux et leur regard complice, malgré une fatigue évidente et bien compréhensible, nos enfants nous donnent des larmes aux yeux. Nous venons de « doubler » une étape, avec leur accord, afin d’échapper au (très) mauvais temps annoncé pour le lendemain… Flash-back. Une douzaine de jours plus tôt, nous débarquons à Gap du train de nuit en provenance de Paris. De là, bus jusque Barcelonnette et « mobile-home stop » jusque Larche, aux portes de l’Ubaye. Le but ? Rallier Menton, 200 km* et 14 cols au-delà de 2 000 m plus au sud, en bord de Méditerranée. Pour notre traversée du Mercantour en semi-autonomie, nous emportons deux tentes, quatre sacs de couchage et tapis de sol, vêtements, réchaud, casseroles et nourriture pour plusieurs jours. Il y a trois ans, pour notre première randonnée itinérante en famille, dans le Queyras, un âne transportait une partie de notre barda. Cette fois-ci, les parents sont les bourricots ! Dans leurs sacs de « montagneurs », comme le dit fièrement Robin, les enfants transportent gourde, 1

*

Timour, qui a le sens du détail, tient absolument à préciser qu’en réalité, nous avons parcouru 194 km.

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Jean-François Fauconnier quelques jouets et – élément ô combien indispensable – plusieurs doudous. Nous nous élançons du camping de Larche un jour plus tôt que prévu. En effet, on annonce prochainement une météo fort peu clémente et je ne tiens pas à franchir le Pas de la Cavale, premier grand col du périple (2671 m), par mauvais temps. Nous bivouaquons au bord du lac du Lauzanier, où nous apercevons une harde de bouquetins sur la vire d’en face. Plus tôt, ce sont des dizaines de marmottes qui avaient égayé le parcours du jour. Le lendemain, nous franchissons le col comme prévu et hâtons le pas pour arriver à Bousièyas avant le mauvais temps. Nous logeons en gîte d’étape et profitons d’un premier jour de repos déjà bien mérité, regardant des trombes d’eau inonder la route du col de la Bonette. Le


couple de randonneurs espagnols qui nous rattrape a dû franchir le Pas de la Cavale… sous la neige ! Deux jours de montagnes russes plus tard, nous arrivons à Saint-Etienne de Tinée, qui rime pour notre famille avec nouveau jour de repos, ravitaillement, camping municipal, plan d’eau, grande plaine de jeux et… glaces ! Une combinaison particulièrement appréciée par la plus jeune moitié de l’équipe. Les deux nuits sont frisquettes ; la neige recouvre les montagnes dès 1500 m. Je grelotte dans mon sac de couchage confort + 15 °C. Le duvet a dû être « sacrifié » avant le départ – trop volumineux. Je le regretterai encore quelques fois par la suite… Heureusement, Anne-France et les enfants dorment comme des loirs, bien au chaud dans leurs gros sacs de couchage. De l’étape suivante, Auron, il y a 19 km jusqu’au plateau du Longon, aussi prévoyons-nous de bivouaquer en chemin. Arrivés au km 14, toujours pas d’endroit correspondant à notre « cahier des charges » : terrain plat et rivière à proximité. J’explique aux enfants, qui commencent à franchement fatiguer, que la ferme-refuge du Longon n’est plus qu’à 5 km. Si jamais nous y parvenons ce soir, ce sera jour de repos supplémentaire le lendemain… « Allez Papa, on y va ! » Deux heures plus tard, le refuge se devine derrière une ultime butte herbeuse. Timour et Robin disparaissent en courant derrière celleci. Quelques minutes s’écoulent avant qu’Anne-France et moi les rejoignions, mettant fin à l’inquiétude passagère des gardiens que avaient ainsi vu arriver deux jeunes enfants seuls presque à la nuit tombante. 19 km et 1400 m de dénivelé positif, record pour Timour et Robin ! Chose promise, chose due : le lendemain sera consacré aux jeux avec Clovis, le plus jeune enfant des gardiens, à la traite des vaches et la préparation de la faisselle. Nous repartons du Longon presque à contrecœur. Les enfants nous parlent avec des yeux pétillants du gîte qu’ils ouvriront aussi quand ils seront « grands », avec des animaux et des chambres pour accueillir des randonneurs (« et les parents aussi, bien sûr »). Nous traversons successivement Roure (et son bar communal sympa tenu par un ancien réfugié hongrois) et Saint-Sauveur sur Tinée pour atteindre Saint-Dalmas-Valdeblore. C’est ici que nous quittons le GR5 pour bifurquer sur le GR52, itinéraire plus alpin à travers la célèbre Vallée des Merveilles, 21 km et deux cols nous séparent du Boréon, prochain lieu habité. Nos enfants parcourront donc cette distance en un seul jour, battant ainsi le record établi peu auparavant. Au passage, nous franchissons la barre des 100 km. Timour et Robin ont bien mérité la glace à trois boules que nous leur avons promise. Ce sera partie remise car, pour leur plus grande déception, on ne trouve pas de congélateur dans les refuges de montagne…

Du Boréon, il y 80 km jusqu’au prochain ravitaillement, à Sospel. Pour Timour et Robin, cela veut dire 8 jours de marche. Pour les « ânes », 8 jours d’autonomie. Nous tentons donc vaille que vaille de faire entrer dans les sacs à dos le contenu de la boîte de 10 kg de nourriture envoyée par la poste depuis la Belgique. Nous franchissons col sur col : Pas des Ladres, Pas du Mont Colomb, … Timour se demande ce que diraient ses copains de classe si on les faisait passer par ici… En quittant la Madone de Fenestre, nous dépassons un groupe d’une agence de voyages. « Vous avez de la chance, nous, nos enfants n’aiment pas la marche », nous lance un couple. Cette réflexion, nous l’aurons entendue des dizaines de fois durant le périple. A chaque fois, je réponds que Timour et Robin n’aiment pas spécialement marcher non plus… mais qu’ils adorent lancer des cailloux dans les lacs, construire des barrages dans les ruisseaux, apercevoir des animaux, découvrir à chaque col ce que les « lutins » (l’équivalent montagnard de Saint-Nicolas) y ont déposé pour eux, écouter les histoires d’Harry Potter qu’Anne-France leur raconte lors des petits moments de lassitude… et manger des glaces, bien sûr ! Notre progression se poursuit : refuge de Nice, Baisse de Basto (2693 m, sommet de notre traversée), Baisse de Valmasque… Juste avant d’entrer dans la Vallée des Merveilles, Timour chute sur un rocher, tête en avant. Il saigne abondamment au front. Anne-France veut appeler l’hélico. Je nettoie la blessure, hésite à apposer un steristrip. Finalement, le look de Timour ne s’agrémente que d’une compresse et d’un impressionnant pansement. Nous bivouaquons à côté du refuge des Merveilles et son dortoir-usine de 84 places. Timour vomit. Nous hésitons à redescendre en vallée avec un 4X4 qui assure la navette. Un médecin nous conseille de plutôt surveiller Timour jusqu’au matin. Je passe la nuit dans la tente avec lui, à ne dormir que d’un œil. Au réveil, il va mieux – nous poursuivons ! Après le Pas du Diable, ultime grand col du voyage, nous entamons la longue descente vers Sospel. Nous voilà presque revenus au niveau de la mer ! Les deux derniers cols au-delà de 1000 m franchis, la Méditerranée est là, tout en bas, droit devant nous. Dans la dernière descente, un groupe d’Allemands en balade m’offre un schnaps, pour nous féliciter. Plusieurs randonneurs nous dépassent, presque en courant. Eux aussi en terminent avec une grande traversée du Mercantour et ne semblent pas imaginer que nous sommes en passe de faire de même avec nos deux jeunes garçons. Pour peu, ils nous pousseraient presque sur le côté pour pouvoir en terminer plus vite !

Les cigales, la chaleur, l’autoroute, la plage. Nous parvenons à Menton, déposons les sacs et sautons dans la Méditerranée, un grand sourire aux lèvres. Timour et Robin mériteraient sans doute une mention dans Nice-Matin. Mais ce qui les intéresse avant tout, c’est une énième glace. A cinq boules !

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NATURE

Temps qu’on respire ! Accompagnateur en montagne depuis deux années, j’ai créé Galgal escapade, une micro-entreprise qui propose diverses activités de sensibilisation environnementale et de pleine nature dans la vallée de la Drôme, au sud du Vercors.

Qui suis-je ? Hugues Fertin

Ingénieur en horticulture et en gestion des milieux naturels, mes centres d’intérêts sont la botanique, la permaculture, la cueillette et la transformation de plantes sauvages. Passionné par la magie du monde vivant, curieux de nature, avide de rencontres, c’est au retour d’une mission naturaliste dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises en 2012 que j’ai choisi de devenir accompagnateur en montagne. Mon métier me permet de sensibiliser sur les problématiques environnementales, en espérant semer de petites graines qui participeront à fleurir notre avenir.

Galgal, mot ancien déterré d’un livre de Stendhal, Mémoires d’un touriste, est synonyme de cairn, un tumulus de pierres qu’on empile à la croisée des chemins ou sur les sentiers perdus. C’est une empreinte à la fois brute et douce qu’on laisse avec respect dans la nature, image d’une solidarité entre ceux qui sont passés avant et ceux qui passeront après. Fruit d’une coopération entre humains, il indique le chemin.

Le galgal est donc une métaphore aux fondements de mon métier, qui consiste à guider en montagne et à m’investir dans un projet de société privilégiant l’écologie. Les prestations de Galgal escapade tournent autour de trois grands axes : 1) L’accompagnement en montagne : Partir avec un groupe en montagne, c’est une façon de partager mes connaissances naturalistes, mais pas que ! La montagne offre une prise de conscience. L’Homo

Sensibiliser les enfants par le contact avec les éléments vitaux de leur écosystème (HF)

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sapiens est aujourd’hui dans une posture globalement dominante sur l’ensemble des être-vivants. Oui, mais en 200 000 ans d’histoire, on n’a pas toujours fait les malins avec des doudounes et des chaussures qui vont vite. Sur le Vercors, on foule des fossiles vieux de plusieurs millions d’années et l’on s’abrite à l’ombre, sous des arbres qui ont souvent trois fois notre âge, voire beaucoup plus. 2) La sensibilisation environnementale : Sensibiliser les plus jeunes fait partie de mes convictions. Je propose donc des sorties de découverte faune/flore ainsi que des activités « nature » en périscolaire : les enfants apprennent à fabriquer un tipi, à tresser des plantes, à recycler des objets, à observer et identifier les insectes dans leur cours de récréation. J’accompagne également la mise en place de « coins nature » dans les cours d’école : bacs à jardiner, hôtel à insectes, composteur, etc. En parallèle, j’anime des ateliers de jardinage pédagogique « De la terre à l’assiette ». 3) La formation à la permaculture : Convaincu de l’intérêt de concevoir des jardins potagers qui accueillent la biodiversité, je propose des formations à la permaculture sur un terrain d’expérimentation. Identification des plantes bio-indicatrices, culture sur butte auto-fertile, organisation des cultures associées, rotation des parcelles, fertilisation naturelle,

traitements aux purins végétaux, etc. Le jardin qui me sert de modèle a une surface de 800 m² et me permet une autonomie en légumes pour deux personnes, sur toute l’année. S’impliquer dans la protection de notre biosphère au début du 21e siècle.

Lis martagon sur le Veyou – 1589 m – Synclinal de Saoû (HF)

Dans l’histoire de l’Homo sapiens, dont l’émergence est estimée à -200 000 ans, nous sommes probablement aujourd’hui dans un virage en pleine côte. Une épingle peut-être même ! Le réchauffement climatique, la détérioration des habitats et notre explosion démographique ne sont plus à démontrer (1). La Terre en a sûrement vu d’autres. L’Homo sapiens, c’est moins sûr ! Le maintien d’un environnement favorable à notre survie sur Terre devrait être notre principale préoccupation en ce début de 21e siècle. Ce n’est pas sans raison que le mot grec « oikos », racine du mot écologie, signifie « la maison ». L’intelligence collective et notre potentiel de communication, la qualité des connaissances scientifiques, écologiques, naturalistes et le développement des nouvelles technologies sont, selon moi, une multitude d’atouts que l’ont peut exploiter à bon escient pour préserver notre habitat. Personnellement, je me sens parfois désemparé face à la mondialisation et aux interactions complexes entre le social, l’économie et l’écologie. Cependant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que la prise de conscience et l’engagement à l’échelle individuelle et collective a du sens. A l’instar du mouvement résistant des maquisards sur le Vercors dans les années 40, aucune action n’est de trop pour gagner un combat. Retrouver le mode de vie des chasseurs-cueilleurs du mésolithique, quitté il y a environ 5000 ans avec l’apparition de l’agriculture, me semble un peu compliqué car la plupart d’entre nous sont plus habiles avec un écran tactile qu’avec une pierre à feu (le geste est pourtant presque le même). Tout en restant en phase avec notre époque, j’ai identifié trois grands types d’implication relative à la protection

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de la biosphère et des écosystèmes au niveau local : évoluer – échanger – militer. Selon le mode de vie de chacun, ses convictions, son éducation, son potentiel d’adaptation, son temps libre, il est toujours possible de s’investir, un peu ou beaucoup, chacun à sa manière. S’approprier individuellement les problématiques environnementales actuelles et agir avec optimisme. Évoluer : A l’échelle individuelle et collective L’évolution, c’est la vie. Évoluer, c’est la base de la survie. Changer certaines habitudes, modifier nos comportements, privilégier ce qui nous semble respectueux de l’environnement, de notre habitat, s’impliquer sur des actions de restauration des milieux naturels, etc. Voici quelques exemples auxquels je pense : – opter pour de bonnes habitudes quotidiennes comme trier les déchets, limiter la climatisation, etc. – court-circuiter la consommation de masse, acheter local, pratiquer le troc, développer le « faire soi-même » – soutenir l’agriculture respectueuse de l’environnement telles que la permaculture, l’agriculture extensive – s’impliquer sur des actions collectives comme le mouvement des incroyables comestibles (2) Échanger du savoir : Sensibiliser – Apprendre L’échange de savoir est typiquement une force propre à notre espèce. Il me semble important de favoriser l’échange d’informations vérifiées scientifiquement, surtout quand on parle d’écologie. La vulgarisation est aussi indispensable pour sensibiliser les enfants. Ils sont de plus en plus concernés par les problématiques environnementales. Voici quelques idées d’engagement possible : – sensibiliser les enfants à la biodiversité, à l’évolution du climat, à nos empreintes écologiques – organiser des tables rondes, des conférences, des émissions sur l’écologie – inciter aux solutions alternatives – soutenir l’éducation populaire, les actions de sensibilisation dans la rue (3) – partager des livres, des vidéos, etc. – participer à l’augmentation des connaissances scientifiques, comme les inventaires participatifs (4), qui permettent de justifier des actions de préservation ou de restauration

www.galgal-escapade.com

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Revendiquer – Militer On est sûrement nombreux à être conscients de la fragilité de notre environnement vital. Cependant, les instances de décisions et les puissances industrielles vont, trop souvent, dans la direction opposée à celle que l’on estime pertinente, d’un point de vue écologique et scientifique. C’est pour cela que le militantisme est une force pour protéger notre habitat, nos écosystèmes. Voici quelques exemples d’implication directe ou indirecte dans la lutte contre ceux qui bafouent la santé de la biosphère : – soutenir les organisations de protection de l’environnement comme la Frapna, Bloom, Green peace, etc. – soutenir les mouvements altermondialistes – manifester contre les lois favorables à la dégradation des milieux naturels – bloquer les projets destructeurs de milieux sensibles (Zones A Défendre) – interpeller les instances de décisions par des lettres ou des pétitions Les possibilités de changer le cours des choses existent, et elles sont entre nos mains. Selon moi, la préservation des écosystèmes ne se résume pas à un pacte à signer dans les sphères politiques, trop souvent influencées par le capitalisme. C’est une prise de conscience individuelle et un engagement au quotidien, sans grandes prétentions mais avec force et conviction. Tant qu’on respire, il est encore temps d’éviter le pire.

Références (supports de vulgarisation) : (1) Le réchauffement climatique : www.youtube.com/watch?v=R6eywXdssMw La détérioration des habitats : www.youtube.com/watch?v=SJ_YYwmGEc8 La surpopulation : www.youtube.com/watch?v=QbZXSpt0kOM (2) Les incroyables comestibles : https://www.lesincroyablescomestibles.fr (3) La beauté du monde : spectacle de rue par la Cie Qualité Street www.youtu.be/_n-v7YqyAyE (4) Exemple d’inventaire participatif : les vers luisants www.asterella.eu Pour aller plus loin : Ouvrage : Sapiens, de Yuval Noah Harari L’homme et les écosystèmes : www.youtube.com/watch?v=KSGDTp3DSak


COMPÉTITIONS

Belgian Lead 2017 Marie Pierret Le 23 avril se déroulait à Puurs, dans la salle Klimax, le championnat de Belgique lead, une compétition d’importance qui intervient dans la sélection de l’équipe nationale et qui a réuni pour cette édition 2017, 32 seniors, 3 vétérans et 5 paraclimbers. Chez les hommes, plusieurs challengers étaient pressentis comme vainqueurs potentiels, la victoire de Simon Lorenzi (champion du monde junior 2016) est donc une demi surprise ; il devance Loïc Timmermans et Nicolas Collin. Pas de surprise chez les dames avec la victoire de la favorite Anak Verhoeven (vice championne du Monde) qui devance les jeunes Céline Cuypers et Laure-Anne Stevens. La catégorie Paraclimbing s’est exprimée avec 5 participants, ce qui signe une volonté de développement pour le futur. Tijl Smitz, coordinateur haut niveau et compétitions commente : « Le Championnat sénior lead à Puurs, c’est une organisation qui fonctionne à 110 % comme d’habitude : des voies très intéressantes grâce à la quantité de volumes et de modules utilisés, des finales spectaculaires et des gagnants méritants. »

RÉSULTATS Résultats complets sur le site web BCCC Sur les podiums, nous retrouvons : SENIOR HOMMES 1. LORENZI Simon 2. TIMMERMANS Loïc 3. COLLIN Nicolas SENIOR DAMES 1. VERHOEVEN Anak 2. CUYPERS Céline 3. STEVENS Laure-Anne VÉTÉRANS HOMMES 1. CAPPOEN Steven 2. BERTHE Eric 3. DANEAU Nicolas PARA RP3 DAMES : 1. ORBAEN Elodie PARA RP1 DAMES : 1. VANDENHOVEN Pavitra PARA AL2 HOMMES : 1. LEYS Fré PARA B2 HOMMES : 1. STENUIT Tristan PARA B3 HOMMES : 1. LEVEQUE Kévin

PHOTOS : reportage photo de Michaël Timmermans sur la page Facebook de la Belgian Climbing Team (www.facebook.com/belgianclimbingteam)

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COMPÉTITIONS

Belgian Climbing Team, zoom sur les derniers podiums BCT

© Eddie Fowke

• Championne d’Europe Lead : Anak Verhoeven s’est imposée à CAMPITELLO DI FASSA (ITA) début juillet à l’European Championship qui ouvre traditionnellement la saison lead. Héloïse Doumont prend la 10e place et Loïc Timmermans se classe 13e.

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De gauche à droite : Pilz Jessica (GER), Verhoeven Anak (BEL), Markovic Mina (SLO)

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• Médaille de bronze pour Chloé Caulier lors de la première édition de la compétition de bloc The Rock le 20 mai à Ljubljana en Slovénie. Notre grimpeuse se classe également : • 7e au IFSC Climbing Worldcup (B) – Hachioji, Tokyo (JPN) les 6 et 7 mai • 8e place lors des demi-finales de la seconde manche de la Coupe du monde de bloc les 22 et 23 avril à Chongqing

• 1-2-3 Belgium ! Un magnifique triplé pour la Belgique au European Youth Cup (L) – Imst (AUT) le 28 mai : • Or : Héloïse Doumont (Junior) • Argent : Celine Cuypers (Junior) • Bronze : Lucie Watillon (Catégorie B)

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De gauche à droite : Celine Cuypers, Héloïse Doumont, Lucie Watillon

• Médaille d’argent pour Rob Denayer (Junior) lors de la première manche de la Coupe d’Europe Jeune de bloc les 29 et 30 avril à Graz en Autriche. Lukas Franckaert termine 5e (Youth A) et Nicolas Collin 6e (Junior). • De l’argent pour Celine Cuypers (Junior) et Lucie Watillon (catégorie Youth B) en Coupe d’Europe jeunes Lead les 10 et 11 juin à Dornbirn en Autriche.

Chloé CAULIER – Worldcup – Hachioji Tokyo les 6 et 7 mai 2017 © Eddie Fowke

Suivez et soutenez la Belgian Climbing Team via la page Facebook Belgian Climbing Team. Plus d’infos : www.ifsc-climbing.org

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SIMON LORENZI ABOUT THE CLIMBER Petit par sa taille mais grand par ses ambitions. En 2016, bSimon est récompensé pour ses efforts par un titre de champion du monde Lead. Il ambitionne désormais un parcours similaire en sénior.

SENIOR PALMARES

OBJECTIFS 2017

9a "Action Direct" 2017 Champion de Belgique Lead 2017 Champion du Monde Lead Jeunes en 2016 Guangzhou (Junior) 1er à la Coupe d’Europe Jeunes 2016 Varsovie (Junior) Champion de Belgique de Bloc en 2015 Crux (Senior)

Coupes du Monde Lead se déroulant en Europe : tenter de se qualifier pour les demi-finales. Se qualifier pour les demi-finales au Championnat d’'Europe Lead. DISCIPLINE: lead + boulder TEAM : Revolution Climbing Team COACH: Didier Mottart

L'AVIS DU COACH + Psycho : conserve son ambition et parvient à se détacher de la perspective d’'échec + Physique : sa force pure et sa coordination + Technique : son intuition, ses sensations - bPhysique (à améliorer) b: sa souplesse et sa condition physique générale Simon Lorenzi

youtu.be/vN9_SNj5wKQ ("Action Direct", son premier 9a) 30


COMPÉTITIONS

About the climber Simon Lorenzi

Interview / portrait d’un champion « La passion est, je pense l’un des meilleurs moteurs pour progresser en escalade, bien plus que la passion pour la performance qui, pour moi, doit venir en second lieu. » Je m’appelle Simon Lorenzi, j’ai commencé l’escalade très tôt, environ à l’âge de deux ans, c’est mon papa qui m’y a initié. J’y ai vite pris goût mais ça n’a pas été un coup de foudre (en même temps j’étais si jeune), pendant plus ou moins sept ans, j’allais à la salle qu’une fois par semaine et, à vrai dire, pendant plusieurs années je ne grimpais presque pas, je jouais à Tarzan sur les cordes ! Vers 4 ans, on m’a amené en falaise lorsque je savais déjà un peu marcher. Quelle a été ta première expérience en compétition ? C’était en 2008 (catégorie Youth D) à Stone Age ; j’avais vu une affiche pour la compétition et je me suis dit « pourquoi ne pas essayer ? ». A partir de là, j’ai commencé à grimper plus sérieusement. Je faisais encore du foot à cette époque mais j’ai décidé d’arrêter (l’ambiance ne me plaisait pas) pour me consacrer complètement à l’escalade. J’ai entamé une assez lente progression au début car je m’entrainais tout seul à Liège mais malgré ça, j’ai intégré l’équipe nationale dès ma première année et je remercie Yves Dellicour car c’est lui qui m’y a poussé, ça a été très important dans mon parcours. Tout a changé fin 2013 quand j’ai changé d’entraineur en intégrant l’équipe de Didier Mottart, je m’entrainais le vendredi à Stone Âge avec lui, accompagné de pleins de bons potes. Ce n’était pas si facile, je prenais le train de 17 h à Liège pour arriver à 18 h 30 à la salle d’escalade puis c’était partit pour environ 3 h d’entrainement intense auquel je n’étais pas vraiment habitué au début, ce qui me faisait passer de très bonnes nuits les vendredis soir ! Le soir on rentrait en train à Charleroi chez mon grand pote Nicolas Vancayzeele puis je repartais le lendemain matin sur Liège en train encore, ça en faisait des trajets ! Ça a duré comme ça environ un an et les progrès étaient au rendez-vous : premier 8b, douzième place à une coupe d’Europe, plusieurs autres 8b fin d’année lors d’un un stage dans le Frankenjura,… L’année suivante a été décisive : j’ai décidé de faire un an de bloc et ça m’a apporté bien plus que ce que j’aurais pu penser ! Je n’avais jamais vraiment fait « de la force » auparavant, je pensais que c’était mon point faible ce qui n’était, en réalité, pas du tout le cas. Avec un peu d’entrainement, ça s’est même révélé être mon point fort ! Cette saison s’était très bien passée, avec une troisième place au championnat de Belgique de bloc sénior, mon premier 8b+ et surtout une 5e place au Championnat d’Europe de bloc junior. En 2015, j’ai suis retourné « dans les voies » et avec ce nouveau gain de force, les résultats dépassèrent toutes mes attentes ! La saison internationale chez les jeunes commença assez bien, avec plusieurs finales, une 7e place au championnat d’Europe, mon premier 8c en falaise et fin d’année une grosse surprise arriva en août après de longs mois d’entrainement : je décrochai une 4e place au championnat du monde jeunes à Arco. Cette victoire était tout simplement incroyable ; jamais je ne pensais arriver là un jour ! L’année 2015 se clôtura en beauté avec le titre de champion de Belgique de bloc sénior suivi d’un trip à Albarracin où je fis mes deux premiers 8b blocs. Le début de la saison 2016 fut plus ou moins comme 2015 (excepté un mois d’arrêt dû à un virus ou je ne sais pas quoi qui me rendais sans arrêt malade et fragile). La saison internationale chez les jeunes se déroula plus ou moins dans les mêmes tons

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que l’année d’avant, avec des finales. Excepté à Varsovie ou j’ai eu l’immense honneur de gagner mon premier évènement international, c’était une manche de la coupe d’Europe de bloc, encore une fois je n’aurais jamais pensé ça possible quelques années avant. La suite de la saison fut un peu mitigée, avec une coupe du monde sénior à Chamonix dont le résultat ne fut pas à la hauteur de mes attentes suivie de deux évènements européens chez les jeunes ou je n’étais pas du tout satisfait de ce que j‘avais pu montrer. Soit, en septembre, je rentrais à l’université à Louvain-la-Neuve et c’était la bonne occasion pour muter, j’avais tout à disposition : mon coach, des potes d’entrainements, une très bonne salle d’escalade, une salle de muscu, un préparateur physique, une kiné, … Quelques mois plus tard j’étais plus fort que jamais et je me rendais en Chine pour le championnat du monde jeune, ma dernière compétition en junior. A la plus grande et plus belle surprise générale, je fis mieux que l’année d’avant à Arco, plus qu’un rêve venait de se réaliser, une place à laquelle je n’avais même presque jamais rêvée m’étais tombée dessus ! J’étais devenu Champion du monde ! L’année 2017 se poursuit maintenant bien avec une 27e place à une coupe du monde de bloc en Avril, mon premier 9a avec « Action direct » quelques jours plus tard et un titre de champion de Belgique de difficulté encore une semaine après, espérons maintenant que la saison de coupe du monde se passe bien ! Aujourd’hui, qu’est-ce que l’escalade représente pour toi ? L’escalade c’est une passion qui m’a amené des amis, une rigueur, une satisfaction personnelle, de la confiance en moi, du bonheur tout simplement. Et la compétition, qu’est-ce que cela t’a appris ? A gérer mon stress, aussi bien le jour de la compétition que les semaines précédentes. Ça m’a amené à être rigoureux et à me surpasser pour atteindre un objectif précis à un moment précis. Ton plus beau souvenir ? Ma victoire aux Championnats du Monde Jeunes en Chine. Que fais-tu dans la vie et comment combines-tu cela avec les entraînements et compétitions ? Je suis étudiant en éducation physique en première année. Il faut être rigoureux pour combiner les deux. J’ai également des facilités de l’unif pour aménager les horaires et je suis excusé lorsqu’il y a des compétitions ou stages. Comment te vois-tu évoluer dans les années à venir ? Dans les années à venir, je veux participer aux Coupes du Monde Lead et Bloc et pourquoi pas aux Jeux Olympiques en 2020. Après mes études, je deviendrai peut-être grimpeur professionnel. Quelle est ta force au niveau mentale ? A quoi penses-tu quand tu es dans une voie ou un bloc en compétition ? Je ne me concentre que sur le fait de grimper. J’essaye de me couper de tous les éléments externes et il n’y a que moi et la voie. Ma force c’est d’arriver à me détacher de tout ce qui m’entoure. Quel conseil donnerais-tu à un grimpeur pour s’améliorer en escalade ? Ca dépend de la personne mais ce serait d’aller sur des falaises exigeantes techniquement comme Freÿr ou Comblain-la-tour car c’est souvent le plus gros manque chez les grimpeurs.


DO IT YOURSELF !

DIY Wood stove Cuisiner au bois, l’alternative durable aux réchauds de rando !

Arnaud Dewez

A ma gauche, le feu de camp : traditionnel et envoûtant, il a malheureusement un très mauvais rendement pour la cuisson et laisse son empreinte dans la nature pour longtemps, donc pas vraiment éco-friendly. A ma droite, les réchauds à gaz, essence ou alcool : efficaces compagnons de route pour le cuisinier itinérant, mais hélas, très peu écologiques par le carbone fossile qu’ils consomment et les déchets qu’ils génèrent. Les « pros » de l’outdoor utilisent désormais des réchauds à bois. Véritables petits condensés de technologie, ils allient les avantages du bois (disponible en cours de route, carbone renouvelable, bonne odeur) et les atouts du réchaud technique (combustion à haut rendement, foyer fermé, flamme concentrée). La combustion est à simple flux dans les réchauds type « cheminée », et à double flux dans les « wood gasifier stoves ». Et si vous n’êtes pas trop réceptifs aux arguments techniques, pensez au plaisir unique de partir à la récolte du petit bois sec, construire son feu, veiller sur une flammèche vacillante, et s’asseoir devant les premières bonnes flammes. Seul le feu de bois procure ce bonheur simple des gestes primordiaux, ce moment d’arrêt extatique.

Réchaud à simple combustion (ici, la Kelly Kettle)

Les modèles courants Exemple de réchaud à combustion simple : la Kelly Kettle. C’est l’engin idéal pour le camp de base. On y fait « cuire » 2 litres d’eau en 10 minutes avec une grosse poignée de pommes de pin. Il s’agit d’une sorte de bouteille à double paroi, que l’on remplit d’eau ; l’air chaud s’échappe au centre et chauffe l’eau dans la double paroi. Sur certains modèles, on peut adapter un support à casserole sur la « cheminée » pour profiter encore de l’énorme flux de chaleur qui s’en échappe. Exemple de réchaud à combustion double : le Solo Stove (le plus connu) et une foule d’autres modèles (souvent moins chers). Ces réchauds utilisent à la fois l’énergie issue de la combustion primaire des matières sèches (bois, écorces, herbes), et l’énergie de la combustion des gaz dégagés par la combustion primaire. Légers, efficaces et compacts, c’est la solution des trappeurs modernes (aussi valable pour les randonneurs) !

Réchaud à double combustion

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Fabriquer son réchaud à bois à double combustion – Do It Yourself Le principe est simple : deux boites à conserve, quelques trous judicieusement placés, fixer quelques détails et – hop ! – c’est joué.

Etape 1 : Se fournir 2 contenants métalliques ayant des diamètres différents (2 cm de différence, c’est idéal), boite à conserve ou pot de peinture.

Etape 5 : Veiller à ce que l’espace supérieur entre les boites soit bien bouché sinon l’air secondaire s’échappera par là (à anticiper au moment de choisir les boites et de découper les couvercles), bricoler un porte-casserole avec une cornière métallique ou des équerres.

Etape 2 : Percer des trous à la base de la boite extérieure pour l’entrée d’air primaire, des trous dans la boite intérieure, en bas pour l’air primaire et en haut pour l’air secondaire.

Etape 6 : Attention, lors de la première mise à feu, ne rien cuire et éviter de respirer les fumées car certains revêtements et peintures dégagent des gaz nocifs.

Etape 3 : Emboiter l’une dans l’autre de manière à ménager un espace régulier entre les parois (par exemple en intercalant un écrou).

Etape 7 : Selon la taille du réchaud et le type de bois, l’autonomie une fois le feu en régime est de 20 minutes (boite à conserve de 250 grammes) à 2 heures (pot de 2,5 litres).

Etape 4 : Fixer le tout avec des boulons et écrous (les rivets alu sauteraient à cause de la chaleur).

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Mode d’emploi On remplit le réchaud de morceaux de bois sec, de la dimension d’un doigt, jusqu’à 2 cm en-dessous des trous de sortie d’air secondaire. Un allume-feu (étoupe, écorce de bouleau) est placé au centre et au-dessus du combustible. Dans un premier temps (10-15 minutes), le feu gagne l’ensemble du combustible en descendant dans le réchaud. L’air frais (primaire) est aspiré par le bas du réchaud. Il n’y a pas encore d’air secondaire.

Important ! – N’allumez un feu que dans des circonstances hyper sûres (pensez au risque d’incendie) et dans le respect de la législation. – Ne laissez jamais un feu sans surveillance. – Placez votre réchaud à bois sur de la terre ou des pierres, non inflammables.

Une fois le réchaud en régime, une partie de l’air frais aspiré remonte dans l’espace entre les deux boîtes et se réchauffe fortement au contact de la paroi intérieure brûlante. Cet air secondaire, très chaud, est injecté dans le foyer à la hauteur des fumées et provoque la combustion quasi-totale des gaz issus de la combustion primaire.

– Sur un foyer à bois, utilisez des contenants en inox ou acier, pas de téflon ou d’aluminium.

Pour maintenir l’activité, on réapprovisionne le foyer en combustible par petites quantités. Si on a trop chargé, le réchaud peut émettre de la fumée : elle disparaît en jetant une allumette dans le foyer.

Liens :

– Gardez un kit de démarrage du feu au sec, dans une pochette étanche.

www.pyrene-bushcraft.com www.solostove.com Et des dizaines de tutos sur YouTube…

L’auteur savoure une bonne soupe chauffée au bois le long de la Vierre

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VIE DE NOS ROCHERS

Prendre soin des rochers collectivement Joe Dewez

Les bénévoles en action

« I had a dream : que chaque grimpeur consacre une journée par an à l’entretien de son terrain de jeu »

L’automne est bientôt là, c’est le moment de cueillir les pommes, les poires et les prunes au verger, de récolter des pommes de terre, de semer les coquelicots, d’isoler les potirons du sol et de profiter des dernières soirées en terrasse. Mais c’est surtout : la saison des entretiens collectifs qui débute. L’automne et l’hiver sont les périodes « favorables » pour ces entretiens car la nature se met au repos et les grimpeurs aussi… Les travaux sont organisés sur différents massifs afin d’entretenir les sentiers d’accès, les voies d’escalade ou parfois, des zones consacrées à la biodiversité.

Les entretiens collectifs 2016 / 2017 en chiffres :

Marc Debaecke – gardien en campagne promotionnelle pour les entretiens collectifs à Freÿr

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17 séances regroupant 156 bénévoles à Dave, Freÿr, Awirs, Beez, Landelies, Régissa, Chaleux, Grands Malades, Vignobles. Merci à tous !


Ces séances sont ouvertes à tous dans une ambiance conviviale. Faites-le pas, rejoignez-nous ! Le calendrier est annoncé ci-dessous et les infos pratiques sont communiquées via les événements de la page Facebook CAB Club Alpin Belge et sur notre site internet. Le + : la fédération organise un BBQ annuel réunissant les volontaires lors du dernier entretien de la saison, (rendez-vous en mars 2018 à Freÿr). Au plaisir de vous retrouver auprès de nos rochers : Agenda 2017 Samedi 14 octobre

Grands Malades

Dimanche 22 octobre

Dave

Dimanche 12 novembre

Dave

Samedi 25 novembre

Freÿr

Dimanche 3 décembre

Chaleux

Samedi 9 décembre

Dave

Infos pratiques • RDV à 9 h 50, briefing à 10 h 00 • Fin des activités vers 15 h 45, départ à 16 h 00 • Sandwich et boisson de midi offerts par le CAB et bien souvent le verre de l’amitié après le chantier • Matériel de travail mis à disposition • Inscription par mail min 2 jours avant l’événement • Plus d’infos :

rochers@clubalpin.be www.clubalpin.be (détails une semaine avant l’événement) Facebook CAB Club Alpin Belge (événements)

Tea(m) time

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VIE DE NOS ROCHERS

Equipement des rochers et sécurité Les participants sont tous actifs dans le milieu de l’escalade ou au CAB depuis de très nombreuses années : Marianne Coupatez (responsable administrative CAB), Jean de Macar (Guide de Haute Montagne), Marc Debaecke (Gardien de Freÿr CAB), Joe Dewez (responsable rochers CAB) , Jacques Douchamps (moniteur escalade, mandataire CAB pour Landelies, a supervisé le dernier rééquipement de Landelies), Pierre Villanyi (grimpeur et ouvreur),Eric Berthe (grimpeur, moniteur, titulaire de la formation moniteur éducateur SNE), Marc Bott (ouvreur et rééquipeur à Freÿr, auteur des derniers topos de Freÿr), André Lamberty (moniteur alpinisme et responsable de stages depuis plusieurs dizaines d’années).

Contexte Notre société évolue ces dernières années vers « être couvert contre tout risque » et la justice évolue vers « en cas d’accident, il faut trouver quelqu’un qui paie ». Pareille évolution va à l’opposé de la philosophie de notre sport qui est une activité à risques où les pratiquants devraient assumer librement cette prise de risque. Aucun grimpeur n’est en effet obligé de grimper ! Des décisions de justice comme celle prise l’an dernier en France de condamner la FFME à une lourde indemnisation suite à la chute « naturelle » d’un bloc à Vingrau risquent à terme de supprimer toute possibilité de grimper sur les rochers car plus personne ne voudra assumer la responsabilité de ce risque « naturel ». Comment lutter contre cette évolution dans notre sport ? Sans doute très difficile, mais de toute façon, un des premiers devoirs (et obligation) de la fédération est de s’occuper de la sécurité des grimpeurs sur les sites qu’elle met à leur disposition.

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Une table ronde sur la thématique de l’équipement des rochers et de la sécurité en falaise a été organisée début juin à la fédération. Elle a permis aux participants d’exprimer leurs points de vue et leurs préoccupations dans un esprit d’ouverture et dans le sens d’un intérêt commun pour la majorité des grimpeurs. Il s’en dégage une série de conclusions, de conseils et de décisions que vous pouvez trouver dans cet article co-signé par tous les participants. Quelles sont les causes d’accident et comment les éviter ? La première cause d’accidents en escalade, et souvent des accidents les plus graves, est l’erreur humaine : mauvaise communication, distraction, manque de connaissance technique, etc. SURTOUT, quand j’assure un compagnon qui grimpe, j’ai une vraie responsabilité et je dois rester attentif sans me laisser distraire ! La meilleure façon d’éviter ces erreurs est la formation et surtout l’éducation des grimpeurs : Ensuite viennent les causes « naturelles » comme rupture de prise qui entraîne une chute, chutes de pierres. Pour terminer il y a les conséquences d’une chute, conséquences qui peuvent être aggravées soit par un mauvais assurage (trop de mou sur la corde d’assurage, mauvais positionnement de l’assureur, en fait à nouveau des erreurs humaines), soit par un équipement placé de façon


inadaptée ou, mais cela est extrêmement rare dans les falaises équipées avec un matériel adéquat, une rupture du point d’ancrage. C’est uniquement de cet aspect que nous allons traiter dans cet article et donc seulement d’une petite partie des possibles causes d’accidents.

Evolution des pratiques L’escalade a évolué depuis le milieu du siècle dernier, de préparation à l’alpinisme, elle est maintenant devenue un sport à part entière qui se décline sous différentes facettes : le bloc (en intérieur ou extérieur), l’escalade en salle, l’escalade en falaise équipée et le terrain d’aventure (que ce soit en falaise ou en « montagne »). On regroupe sous l’appellation « escalade sportive » la pratique sur des falaises avec un équipement permanent. Le matériel a aussi beaucoup évolué ainsi que l’équipement des parois et c’est grâce à cette évolution (notamment la possibilité de pousser ses limites au maximum sans avoir peur que la chute soit automatiquement synonyme de blessure) que le niveau de l’escalade sportive a augmenté. Et c’est l’augmentation de ce niveau qui a ensuite permis de réaliser des escalades encore plus engagées en « terrain d’aventure ».

L’escalade : un sport à risques. Les grimpeurs : courageux, mais pas fous ! L’escalade (et plus particulièrement l’escalade en tête) est et restera toujours un sport à risques, avec possibilité de blessures en cas de chute, blessures le plus souvent bénignes, mais parfois blessures plus graves et éventuellement au pire, blessures mortelles. Cela doit être clair pour tout grimpeur qui doit assumer ce risque. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas prendre des mesures pour limiter ces risques jusqu’à un niveau « acceptable ». Sinon il faudrait que tous les grimpeurs fassent du solo ! Encore faut-il s’entendre sur ce qui est un niveau « acceptable ». 99 % des grimpeurs pratiquent l’escalade pour la satisfaction du dépassement de soi, la beauté d’une ligne, le plaisir de la gestuelle, non pas pour l’attrait morbide du risque ou de la blessure. C’est aussi pour ces 99 % de grimpeurs que le CAB se doit de gérer et d’équiper les rochers.

L’équipement en Belgique, les différents types « Escalade sportive », « Terrain d’aventure » ou « semi-TA » En Belgique, les massifs gérés par les fédérations (CAB, KBF, UBS) sont de façon générale des sites d’escalade sportive avec certains secteurs qui sont même des secteurs d’initiation. Certaines voies peuvent éventuellement être laissées en « terrain d’aventure » ou « semi-TA », c’est-à-dire avec la nécessité de compléter l’équipement en place par des protections amovibles comme sangles ou coinceurs. Dans ce cas, il faut que ce soit CLAIREMENT indiqué au grimpeur, non seulement

dans le topo, mais également au pied de la voie. Cette information est indispensable pour que le grimpeur sache dans quoi il s’engage, en connaissance de cause. Il n’y a cependant en Belgique qu’un nombre assez limité de sites avec un nombre grandissant de grimpeurs qui le plus souvent pratiquent l’escalade sportive et non le « terrain d’aventure ». Il est toujours possible de ne pas utiliser les points en place et de placer des protections amovibles (même si la plupart de nos rochers et de nos voies d’escalade ne conviennent pas toujours que ce soit au niveau de la présence de fissures ou de trous adéquats ou au niveau de la résistance du rocher en cas de chute). Par contre ne pas équiper la voie limiterait le nombre de voies à la disposition de tous.

Escalade sportive Dans les falaises équipées « escalade sportive », l’équipement en place doit être suffisant pour un grimpeur possédant le niveau de la voie et grimpant à vue, c’est-àdire sans connaître la voie. L’escalade a en effet évolué et l’objectif généralement admis est devenu « en libre » et « à vue ». Il n’est pas sensé devoir ajouter des sangles ou des coinceurs (ce qu’il reste bien évidemment toujours libre de faire s’il le souhaite). Les voies de difficulté supérieure (généralement à partir du 6b) sont le plus souvent au minimum légèrement déversantes, ce qui réduit la dangerosité des blessures en cas de chute. Les voies plus faciles sont le plus souvent entrecoupées de vires et de ressaut, ce qui rend toute chute potentiellement plus dangereuse puisque le risque de blessure augmente avec le risque de rencontrer un obstacle pendant la chute. Or il faut constater que les voies plus difficiles sont souvent mieux équipées que les voies faciles : cherchez l’erreur !

Qu’est-ce qu’un équipement correct ? Un équipement « correct » est un équipement qui, avec un assurage correct, limite les conséquences prévisibles d’une chute à des blessures « acceptables » comme contusions, petites fractures, etc. Cet équipement en place et adéquat (donc répondant à la normes EN 959) doit, autant que possible, éviter des chutes qui combineraient à la fois une hauteur de chute de plus de 5 m environ avec la rencontre d’un obstacle comme une large vire, un bloc proéminent, le sol, etc. Ceci ne signifie pas qu’il faut placer un point tous les 2 m 50, mais qu’il faut tenir compte de la présence ou non d’un passage difficile (eu égard au niveau de la voie), de la direction la plus probable de la chute et de la présence ou non d’obstacles, bref une réflexion sur la probabilité d’une chute et de ses conséquences. Equiper correctement n’est pas une question de distance entre les points, mais d’intelligence. Un équipement peut donc être « engagé », – notion assez subjective, mais qu’on peut tenter d’objectiver par une hauteur totale de chute de plus de 8 m environ –, mais pas « exposé ou dangereux » c’est-à-dire avec une chute

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de plus de 5 m environ avec rencontre certaine avec un obstacle qui engendrera quasi inévitablement une blessure importante. C’est en tout cas ce vers quoi souhaite arriver la fédération sur les sites d’escalade sportive (et en dehors des voies qui pourraient être qualifiées de « terrain d’aventure ») qu’elle met à disposition de la communauté des grimpeurs.

La notion d’engagement On peut faire une distinction entre « équipement sportif » et « équipement sportif aéré », mais même un équipement « aéré » ne peut être exposé ou dangereux. Cette distinction n’a qu’un peu de sens pour les grimpeurs totalement ignorant de l’équipement en place et cela se voit généralement rien qu’en regardant la voie au départ. De façon générale c’est grâce au bouche-à-oreille entre les grimpeurs que cette distinction, est disponible. Libre au grimpeur qui le souhaite pour montrer son « courage » de passer des points qu’il considère comme inutiles selon son état d’esprit et les conditions du moment. C’est sa liberté, comme celle du grimpeur en solo, mais il doit assumer cette liberté pour lui-même et ne pas « imposer » à tous les autres grimpeurs des situations dangereuses. S’habituer à l’engagement : ce n’est certainement pas en grimpant dans des voies dangereuses avec risque de graves blessures que le grimpeur va augmenter son niveau qui lui permettra en cas de besoin de grimper des voies « engagées », mais bien en grimpant avec une relative sécurité des voies de plus en plus difficiles où il aura la possibilité d’augmenter son niveau technique et ainsi d’être « à son aise » dans des passages « engagés » qui seront devenus pour lui plus faciles.

Quid de l’aspect historique et de l’équipement mis en place par l’ouvreur ? Pour l’aspect historique tout d’abord, en Belgique en tout cas, la plupart des voies ont été ouvertes à une période où on n’hésitait pas s’aider des points en place ou bien elles ont été ouvertes après reconnaissance et travail de la voie par le haut. Ce n’est donc pas la même chose que grimper la voie « à vue », ce qui est l’objectif de l’escalade sportive. L’adhérence du rocher de la voie d’origine a aussi évolué et un passage « patiné » ne présente plus la même difficulté que le passage à l’origine. L’engagement historique de la voie doit cependant et autant que possible, être respecté, à condition qu’il n’y ait pas de situation dangereuse. Au final, c’est bien la fédération gestionnaire du site qui est responsable de l’équipement et non l’ouvreur. Quand un grimpeur ouvre une voie, c’est avant tout la beauté de la ligne, de la gestuelle qu’il met à la disposition de la communauté des grimpeurs car même s’il a dû nettoyer la voie, celle-ci était en place avant lui. Il ne « crée » pas une voie, il utilise les possibilités du rocher pour « ouvrir » une ligne. Cela doit être une démarche positive d’ouverture vers les autres et c’est

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heureusement dans cet esprit que la plupart des ouvreurs sont et non dans une démarche narcissique « admirezmoi comme j’ai les c… pour faire ça ». Le rocher et le potentiel de voies était là avant l’ouvreur et il sera encore là bien longtemps après l’ouvreur. Tout grimpeur doit avoir de la reconnaissance pour les ouvreurs qui mettent des voies à la disposition des autres grimpeurs, mais la voie n’appartient pas à l’ouvreur, pas plus que le rocher lui-même. Dès son ouverture, elle passe dans le bien « public » et si une voie est jugée dangereuse par un certain nombre de grimpeurs expérimentés et maîtrisant le niveau technique de celle-ci, la fédération gestionnaire qui est seule « responsable » vis-à-vis des grimpeurs se doit de faire un maximum pour limiter cette dangerosité.

En conclusion Le débat sur l’équipement est vieux comme l’escalade, il existera aussi longtemps que celle-ci, même si actuellement il a mûri dans pas mal de pays « alpins » comme la France ou l’Italie. Il peut être amusant pour de réels professionnels de l’escalade ou de la montagne de ces pays qui vivent chaque jour la dangerosité de leur activité d’assister à un tel débat dans notre plat pays. Les principes d’équipement adoptés par le Conseil d’Administration du CAB en mai 2014 et diffusé avec l’Ardenne et Alpes 181 restent pertinents et suffisamment souples. Ces principes sont également disponibles sur le site internet du CAB via l’onglet « Rochers ». La fédération se doit vis-à-vis de la communauté des grimpeurs de faire un maximum pour que ces principes soient appliqués sur les rochers qu’elle gère et donc agir dès qu’elle en a connaissance, sur les voies d’escalade qui seraient « dangereuses » ou sur un équipement vétuste ou usé. Le responsable « Rochers » de la fédération encourage tout grimpeur qui constate une situation qu’il juge « dangereuse » à la lui communiquer. Il s’engage à étudier le plus objectivement possible la situation sur place, le plus souvent avec d’autres grimpeurs expérimentés et éventuellement plus compétents que lui par rapport au niveau technique de la voie. Il tiendra également le grimpeur au courant des suites réservées à sa communication.

Vous aussi, participez à la sécurité et à l’amélioration de l’équipement Vous avez remarqué un problème de sécurité sur un massif géré par le CAB ? Informez-en le responsable « Rochers » en quelques clics via le formulaire www.clubalpin.be/sécuritérochers


VIE DE LA FÉDÉ

Assurance & affiliations : du nouveau

Assurance CAB/ARENA : avantages et options supplémentaires 1. Options rapatriement, couverture intégrale et/ou annulation Vous trouverez sur notre Site un formulaire qui vous permet d’augmenter votre couverture d’assurance pendant vos expés ou vacances sportives à l’étranger. Moyennant une prime par jour, pour maximum 90 jours par voyage, vous pourrez choisir entre uniquement le rapatriement, la couverture intégrale en Europe ou hors Europe (qui offre une couverture beaucoup plus étendue notamment pour le remboursement des soins de santé) et/ou l’assurance annulation. L’assurance rapatriement est particulièrement utile si vous n’avez pas déjà ce type d’assurance ou si votre assureur exclut vos sports de cette couverture. La couverture intégrale peut aussi être une option utile, par exemple si vous comptez grimper de grandes parois aux USA où les soins de santé peuvent être vraiment très élevés. Enfin, l’assurance annulation devient aussi une option, à conclure lorsque vous réserver votre voyage. Ces options sont réservées à nos affiliés. 2. Le packraft a été ajouté à la liste (non limitative) des activités expressément couvertes par notre contrat d’assurance de base, dans la catégorie « Club alpin ». 3. La pratique de la slackline hors sites rocheux est assimilée à l’escalade indoor pour le montant de la prime et les pratiquants pourront donc s’assurer dans la catégorie Bel-Indoor. 4. Nos affiliés encadrants des activités de nos cercles reprises dans l’agenda des activités ouvertes à leurs membres, uniquement pour ces activités, seront désormais couverts par notre assurance responsabilité civile même s’ils assurent cet encadrement en qualité de professionnel. Auparavant leur responsabilité civile n’était couverte que s’ils intervenaient en qualité de bénévole. Plus d’infos, formulaires et conditions générales : www.clubalpin.be/assurances

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VIE DE LA FÉDÉ

Affiliation 2017/2018

Type de cotisation

Vous avez opté pour la cotisation par année scolaire ? Le moment est venu de renouveler votre affiliation. Zoom sur les nouveautés et les points essentiels.

Notez que, lors de votre affiliation la période la plus avantage pour vous est choisie automatiquement.

Les deux types de cotisation sont : • par année scolaire : du 1er septembre au 31 août • par année civile : du 1er janvier au 31 décembre

Tarifs

Age

Les tarifs augmentent de 2 € afin de compenser l’index du coût de la vie (la dernière augmentation datait de 2012). Coûts* en vigueurs à partir du 1er septembre 2017 :

Remarques

Premier membre du ménage

Membres suivants du ménage

Adulte

A partir de 24 ans

Cotisation complète

86,00 €

78,00 €

Junior

Jusque 23 ans inclus

Cotisation complète

55,00 €

47,00 €

Randonnée en Europe Pas de réduction accordée dans les refuges

32,00 €

28,00 €

35,00 €

31,00 €

18,00 €

18,00 €

Bel-Rando Sympathisants A partir de 24 ans

Bel-Indoor

Bel-Indoor junior

Jusque 23 ans inclus

Escalade « en salle », sur des structures artificielles d’escalade (pas de restriction géographique)

* Attention, pour les cercles suivants, vérifiez le coût de cotisation directement auprès de celui-ci : Centre Routier Alpin, Ecole d’escalade d’Auderghem, Evolution Verticale, Zone Evasion, ESKIlibre.

Affiliation en ligne

Nouveau

La Fédération propose désormais un système d’affiliation en ligne que certains cercles utilisent déjà pour toute nouvelle affiliation ou renouvellement :

LE CLUB ALPIN BELGE

BeSlack, CAB Bruxelles-Brabant, CAB Hainaut, CAB Liège, CAB Namur-Luxembourg, Centre Routier Alpin, Ecole d’Escalade d’Auderghem, Entre Ciel et Terre, Escal’pades, ESKIlibre, RandoCool, Serac, Zone Evasion

E R T O V À Z E PART ! E T R E V U O C É D

Rendez-vous sur www.clubalpin.be/affiliations

Certificat médical ou attestation sur l’honneur nouveau Pour compléter leur dossier, les nouveaux membres remplissent un formulaire d’inscription et transmettent un certificat médical signé par leur médecin ou une déclaration sur l’honneur (le certificat demeure une obligation pour les compétiteurs). Plus d’infos et formulaires à télécharger sur www.clubalpin.be/affiliations ou à découper en fin de magazine.

Avantages Consultez votre mutuelle, celle-ci intervient peut-être dans les frais de cotisation. Le cas échéant, envoyez le formulaire de votre mutuelle au secrétariat de votre cercle (pas à la fédération) en joignant une enveloppe adressée et timbrée.

Fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée

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VIE DE LA FÉDÉ

Beslack !

Florian Castagne

Depuis une dizaine d’années, j’ai pu pratiquer la slackline (en parallèle de l’escalade). Cette discipline récente s’apparente au funambulisme. Il s’agit bien d’un sport à part entière, avec ses codes, ses règles et ses multiples facettes. L’esprit qui s’en dégage ressemble fort à ce qu’on peut trouver en escalade. « Un esprit relax dans un corps tendu comme une arbalète » (Prends-moi sec ! Blonde, Fluide Glacial). Les slackeurs, comme on les appelle, aiment se retrouver en pleine nature pour exercer leur équilibre et repousser leur barrières mentales.

La slackline est en évolution constante. Les pratiquants se multiplient et ce qu’on pensait impossible il y a dix ans est maintenant monnaie courante. Je me souviens qu’en 2008, lors de la première édition des Natural Games à Millau, la plus longue highline faisait 60 mètres (slack en hauteur entre deux falaises et avec sécurité). Les pros à l’époque avaient déjà de quoi s’amuser. Plus récemment, début juin, un nouveau record du monde est tombé au cirque de Navacelles en France. Trois personnes parviennent à passer le cap du miles ! 1660 mètres à 300 mètres de haut pour être exact ! Cela paraît martien mais je pense que nous sommes encore loin des limites humaines. Il n’y a qu’à regarder l’évolution en jumpline (slack courte et très tendue pour faire des sauts et des figures). Au contest de jump des Natural Games de 2008, j’avais terminé en troisième position derrière Andy Lewis (une star mondialement connue) et Damian Cooksey. Un podium invraisemblable vu mon petit niveau en jump. Si j’avais participé cette année, je pense que j’aurais été parmi les derniers. Il faut aussi dire que la team à l’époque était très petite et que la moitié des sportifs faisaient partie du jury.

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Le premier nom que nous avions trouvé pour notre groupe était Belslack (pour signifier l’origine belge). Puis quelqu’un nous a fait penser à une version simplifiée, BeSlack. Plus moderne. On retrouve l’appartenance à la Belgique mais aussi l’identification, le lien à la slackline.

Tous ces souvenirs marquent un moment où Vincent, Benoit et moi-même faisions nos premières expériences. Motivés pour progresser et réaliser des rêves en marchant dans les airs. C’est Sean qui nous a emmené à Freÿr pour notre première highline. Ces premiers pas pour se rendre compte du chemin à accomplir. Il faudra encore des mois pour réussir à marcher en étant un peu plus détendu et pouvoir vraiment profiter. D’autres amis nous on rejoint et ensemble nous nous motivions à s’entrainer toujours plus. Bram, Toma, Olivier, Xavier, Martin, Sadibou, Alizée, Daïchi et plein d’autres. Comme une grande famille, entre les entrainements au parc ou les vacances en France et en Espagne, nous voulions toujours aller plus loin (et plus haut). Petit à petit, l’expérience acquise nous à permit de réaliser des projets vraiment magiques. Les gens autour de nous s’intéressent à ce que l’on fait et l’on multiplie les activités autour de la slackline. Soit pour faire découvrir l’activité (en proposant à tout le monde d’essayer) soit en faisant une démonstration. Je me souviens de mon trac lors d’un direct sur une chaine flamande où il faut marcher devant des centaines de personnes au moment où on te le dit sur une slack installée entre deux manitous. Ou encore de pouvoir faire un rappel du sommet de l’Atomium pour prendre quelques photos des copains qui marchent sur la highline tendue entre deux boules.

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Quelques années sont passées, le groupe évolue mais la passion reste. Devenir un club du CAB était un projet que nous voulions concrétiser. Que ce soit pour plus de reconnaissance ou simplement pour faire avancer de nouveaux projets, c’est une étape importante que nous sommes ravis d’avoir franchit. Un grand merci à toutes les personnes qui ont cru en nous et qui nous ont aidées. Nous pouvons maintenant continuer comme une structure plus forte vers de nouvelles idées folles. « Si tu veux soutenir le développement de la slackline en Belgique, ton affiliation chez BeSlack peut faire la différence ! » Les avantages sont les mêmes qu’une affiliation à un autre club du CAB, assurance et accès aux rochers compris. Pour plus d’info : www.beslack.be/devenir-membre


HOMMAGE

Hommage à Jean-Jacques Tondeur

Marianne Coupatez

Alors que ce numéro de notre revue se clôture, j’apprends le décès de Jean-Jacques Tondeur. Né le 18 juillet 1935, il s’est éteint à Mons le 30 juin 2017. Jean-Jacques aimait la vie et il a su la vivre pleinement. Ce professeur (retraité) de l’Université de Mons, amoureux de la montagne, aimait faire découvrir à d’autres ses endroits préférés avec enthousiasme et un sourire chaleureux. Il s’est fortement impliqué dans la section du Hainaut devenu le Club Alpin du Hainaut, notamment au sein de la revue Roc & Glace. Le Club Alpin Belge présente ses plus sincères condoléances à Nadine, son épouse, et à toute sa famille. Merci Jean-Jacques pour les randonnées que tu as guidées, en Belgique ou dans les Dolomites, les via ferrata que tu m’as fait découvrir et les adresses de bonnes tables dans les refuges. Merci aussi pour ta joie de vivre si communicative.

à Alain Thomas et Jean-Christophe Peers Au moment de boucler ce numéro, nous apprenons avec tristesse le décès accidentel de deux de nos membres du CAB Namur-Luxembourg, Alain Thomas et Jean-Christophe Peers, ce 12 juillet 2017. Ayant entrepris l’ascension du Grand Combin par l’arête du Meitin au départ de la cabane de Valsorey, ils ont fait une chute qui leur a été fatale. Alain et Jean-Chri étaient des membres très actifs du CAB Namur-Luxembourg et étaient des alpinistes chevronnés. Alain a par ailleurs été membre du Conseil d’administration de la Fédération pendant plusieurs années. Nos pensées vont à leurs familles à qui nous présentons nos sincères condoléances. Nous les assurons de notre amical soutien.

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VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

comment et aboutissant de cet imbroglio meurtrier où Slovènes, Serbes, Croates, Kosovars, Macédoniens cherchaient à préserver leur identité.

Sélection de sommaires GR Sentiers N° 214 printemps 2017

Alain Purnode

– Nouvelle édition du tour du pays de Herve, GR 563 ; – D’Anseremme à Houyet, GR 126 ; – Creuse et Corrèze, édens naturels de la rando ; – Au pays des Alpes bergamasques, 3450 km de sentier balisé ; – L’Appelachian Trail ; – La vallée du Roannay ; – Vers les sommets éthiopiens ; Simien et trésors d’Abyssinie ; – En itinérance dans les Alpes (Ubaye) ; – Soigner ses tibias, la périostite tibiale ; – Nature : le tamia ou écureuil de Corée ou petit suisse.

Nouvelle acquisition L’Etoffe des Géants, Bernadette McDonald Jean Bourgeois

Après son livre magistral Libres comme l’Air, où l’auteure retrace l’épopée des alpinistes polonais qui, dans les années 70 et 80, ont dominé l’himalayisme, elle nous livre à présent cet ouvrage qui, avec la même fougue et la même rigueur, dépeint l’ère où les alpinistes yougoslaves, puis slovènes, ont poussé encore plus loin l’esprit novateur de leurs collègues slaves. Cela concerne une époque que l’on pourrait cerner dans les décades 1980, 1990 et 2000. Tout comme pour les Polonais, c’est l’arrière fond du communisme qui transparaît, avec ces expéditions nationales de grande envergure où l’honneur de la nation est dominant. Pour les jeunes alpinistes – on n’acquérait ce titre qu’après de nombreuses années de formation officielle – c’était l’occasion d’exprimer leurs capacités et leurs personnalités. À l’époque où tous les plus hauts sommets du monde avaient été gravis, ils jetaient leur dévolu sur des itinéraires de plus en plus difficiles et risqués, qui devaient obligatoirement être des premières ascensions. Au fil du temps, après l’effondrement du communisme, les alpinistes ont poursuivi leur quête de l’extrême de manière plus personnelle et il n’est pas étonnant qu’à ce niveau d’audace, les plus aventureux aient laissé leur vie. Tout cela sur fond de guerre civile. L’ouvrage de Bernadette décrit très bien la situation et les origines de ces conflits atroces où les nazis de la Seconde Guerre mondiale auraient presque fait pâle figure. Pour la première fois, j’ai pu ainsi me rendre mieux compte des

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Afin de mieux cerner la mentalité exacerbée de cette génération d’alpinistes de niveau exceptionnel, l’auteure a émaillé son récit de nombreux extraits d’un livre écrit par l’un d’eux, Nejc Zaplotnic, dont le titre est simplement Pot, « le chemin ». Bien qu’il soit mort en Himalaya à l’âge de 31 ans, Nejc a offert un chef-d’œuvre à ses pairs. Son livre est devenu la bible que lisent et relisent tous les montagnards slovènes. Ce livre mériterait d’être traduit en français car, au lu des nombreux extraits que propose Bernadette, chacun pourrait s’en abreuver. Ne mentionnons ici que l’exergue qu’elle a choisi pour introduire son ouvrage :

« Celui qui poursuit un but restera vide lorsqu’il l’aura atteint. Mais celui qui a trouvé le chemin portera toujours le but en lui. » J’ai dévoré ce livre comme le précédent, et je remercie l’auteure de nous l’avoir offert. Il s’agit là d’un travail considérable, mais la langue est parfaite et il se lit comme un roman à suspense. Je n’ai regretté qu’une chose, c’est de ne pas avoir pu lire les noms des protagonistes comme il l’aurait fallu, tant cette langue slovène m’est étrangère. Une petite page avec une transcription phonétique des noms et prénoms m’aurait été utile pour mieux approcher tous ces phénomènes pour lesquels j’ai vibré. Editions Nevicata, ISBN 978-2 87523-099-7, 2017, 325 pages, 22 €.


FORMATIONS

Infos Formations fédérales CATAGASE 1 et 2 (voir : www.clubalpin.be/CATAGSAE) ALPI-SECOURS (voir : www.clubalpin.be/alpi-secours) Durant l’automne 2017, la fédération prendra contact avec chaque cercle pour réaliser un cadastre des formations existantes. Sur base de cette enquête, le CAB tentera de les mutualiser et de lancer de nouveaux projets qui répondront à la demande des membres. L’objectif sera de communiquer sur l’ensemble de ces formations (existantes ou nouvelles) pour l’été 2018.

Formation Adeps Formation en cours 2017 Sessions en cours

Animateur

Initiateur

Educateur

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Escalade

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Animateur

Initiateur

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Formation à venir 2018 Sessions en cours

Pour toutes demandes de renseignements (Probatoires, etc.) ou d’inscriptions, consultez le site www.clubalpin.be ou contactez le coordinateur des formations via formations@clubalpin.be

Nouveaux lauréats Félicitation aux nouveaux brevetés « Moniteur Sportif » (liste depuis depuis septembre 2016) : MS Animateur Escalade : BLANCHART WERTHEIM NOPPE LE RAY MATHEYS MATHEYS PIRET DELIEUX D’AVISTER NATSOULIS DOMANGE YERNAUX DEHASSE ROCHET CREMERS VERSTRAETE MATHEYS CARREYN GOURGUE ALEXANDRE ALEXANDRE CIPARISSE CREMERS D’AVISTER DEVLEESCHAUWER FAYEULLE GROYNNE HUVELLE

Mathieu Jill MARIE CYRIL Manon Merlin Sébastien Marie Amaury Thalia Nicolas Laurence Louis Benjamin Eliot Noémie Merlin Céline Florian Antoine Antoine Jacques Eliot Amaury Stéphane Thibault Bruno Tommy

SAE SAE SAE SNE SAE SNE SNE SAE SNE SAE SNE SAE SAE SAE SNE SAE SAE SAE SAE SAE SNE SNE SAE SAE SNE SNE SNE SNE

KIENEN KIENEN LEMAITRE LIETAR LIETAR OLIVIER PIRET RAUCQ RAUCQ STREEL STUYCKENS STUYCKENS VERVIER VITRY DE PLAEN RAPHAEL SOUMILLION VAUCLAIR VERSCHUEREN STOKART TOTH CHENUT MACCIONI RAUCQ RAUCQ MERABET VAN HOLLEBEKE POMMERELLE

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Patrick Patrick Pierre Xavier Xavier Nicolas Sébastien Benoît Serge Pierre Benjamin Benjamin Jérôme Jean-Paul Pierre-François Manon Antoine Marie Mélanie Noémie Szilvia François-Xavier Elena Benoît Serge Halima Martin Lancelot

SNE SAE SNE SNE SAE SNE SAE SNE SNE SNE SNE SAE SNE SNE SAE SAE SAE SAE SAE SAE SAE SNE SNE SAE SAE SNE SAE SNE


MS Initiateur Randonnée : VERSTRAETEN

MS Initiateur Escalade SAE :

Pierre

DEHASSE

Louis

BUSTARRET

Eglantine

DELIEUX

Marie

DE LE COURT

Bernard

LIETAR

Xavier

PIROTTE

Nicolas

MATHEYS

Merlin

RAMLOT

Damien

NOPPE

Marie

VERBRUGGHE

Inge

OLIVIER

Nicolas

ROUSSEL

Christophe

LEROY

Frédéric

CLERINX

Bernard

Homologations diverses

Recyclage Moniteur Escalade 2016

Formation Animateur SNE – Evaluation 2016

ADAM

Natacha

MS Randonnée Niv 3

ALEXIS

Carl-Eric

MS Randonnée Niv 2

ANTOINE

Jean-Hubert

MS Randonnée Niv 3

BASTENTI

Thomas

MS Initiateur Esca SNE

BORCEUX

Océane

MS Initiateur Esca SAE

BUSTARRET

Eglantine

MS Initiateur Randonnée

CARLIER

Julien

MS Initiateur Escalade

CASTEELS

Gaëtan

MS Initiateur Esca SNE

DANTINNE

Alain

MS Randonnée Niv 3

DEBEN

Jean-François

MS Educateur Randonnée

DELCOIGNE

Florian

MS Initiateur Esca SNE

DELONGUEVILLE

Sébastien

MS Initiateur Esca SNE

FAUCONNIER

Jean-François

MS Randonnée Niv 3

FAVIER

Lionel

MS Initiateur Esca SNE

FONTAINE

Bernard

MS Escalade

GEKIERE

Glenn

MS Randonnée Niv 3

GUEBEL

François

MS Escalade Niv 2

HERTER

Olivier

MS Initiateur Esca SNE

JOB

Damien

MS Educateur Randonnée

JONET

Lionel

MS Initiateur Esca SNE

LAIGNEAUX

Pierre

MS Educateur Randonnée

LALOT

Etienne

MS Randonnée Niv 2

LEFRANCOIS

Yann

MS Initiateur Esca SNE

LEROY

Frédéric

MS Initiateur Randonnée

PHILIPPE

Jean-François

MS Initiateur Randonnée

PHILIPPE

Jean-François

MS Educateur Randonnée

RAUCQ

Serge

MS Educateur Randonnée

REVERS

Damien

MS Randonnée Niv 3

SAINTVITEUX

Michael

MS Educateur Randonnée

VANCAYZEELE

Laurent

MS Educateur Randonnée

VAN KERCKHOVEN

Caroline

MS Educateur Randonnée

VAN ZANDYCKE

Gabriel

MS Escalade Niv 1

© Eric Berthe

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ANNONCES DES CLUBS

Les cercles annoncent dans cette rubrique leur agenda ou activités particulières, pensez aussi à consulter l’agenda complet sur www.clubalpin.be/activites.

Motion (rappel) La Fédération a été interpellée concernant des activités de certains cercles qui sont à considérer comme illégales. En France, par exemple, toute personne ne possédant pas le diplôme de guide de haute montagne est dans l’illégalité lorsqu’elle encadre des activités en alpinisme contre rémunération. De manière générale, dans les pays des Alpes, ce principe s’applique à toute personne ne disposant pas d’un diplôme reconnu UIAGM. Et donc : pour rappel, toute activité en alpinisme impliquant une rémunération de l’encadrant doit forcément et légalement être encadrée par un guide de haute montagne diplômé d’un diplôme reconnu UIAGM. Extrait du procès-verbal du dernier conseil d’administration de 15 septembre 2016.

CAB Bruxelles-Brabant Président : Yves Raymaekers – Tél. : 02/343.54.00 – Av des Sept-Bonniers, 252 – 1190 Bruxelles Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/522.77.79 – eric.thille@gmail.com La dernière mise à jour du programme des activités du club est toujours consultable sur le site de la section du Brabant http://www.cabbrabant.com. Allez voir à « Activités » ou « Notre agenda des activités ». Si vous désirez recevoir par courrier électronique le programme mensuel des activités et les manifestations du club et de la fédération, assurez-vous que votre adresse mail se trouve bien inscrite dans votre fiche personnelle du fichier membre de la fédération secretariat@clubalpin.be Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !

CAB Hainaut Personne de contact : Philippe Vandeveld – philippe.vandeveld@gmail.com – 0476/48.05.88 Secrétaire : secretcabh@hotmail.com Le CAB Hainaut est un club intergénérationnel qui privilégie la transmission des compétences de membre à membre sans oublier des formations plus poussées grâce à des stages. Notre philosophie chacun progresse à son rythme et en sécurité. Pour d’avantage d’informations concernant notre club, n’hésitez pas à visiter le site de notre club. Nous y tenons constamment notre programme d’activités à jour, avec les modifications les plus récentes ainsi que les nouvelles activités qui nous ont été communiquées depuis la parution de ce numéro d’Ardennes et Alpes. http://www.cabhainaut.be Le CAB-Hainaut est aussi sur FACEBOOK ; en suivant le lien https://www.facebook.com/groups/73204770464/ vous pouvez nous retrouver, échanger vos expériences, proposer des activités, … Bref, vivre avec nous la passion des larges horizons et des grands espaces. A très bientôt.

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Namur Luxembourg

CAB Namur – Luxembourg

Président : Jean-François Delvigne – Rue des Viaux, 27 – 5100 Jambes – president.cabnamlux@gmail.com Secrétaire : Agnès Renard – Bois de Wellenne, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31.08.89 – renard.agnes@gmail.com Le Club Alpin Belge Namur-Luxembourg est issu de la Section Namur-Luxembourg du Club Alpin Belge créée en 1936. Il en a gardé le caractère foncièrement bénévole. Nos activités prennent la forme de rencontres où prime la camaraderie et où les plus expérimentés, dont des moniteurs brevetés, transmettent leur passion et leur expérience. Nous nous retrouvons le dimanche pour des sorties d’escalade sur les rochers belges et/ou pour des randonnées pour lesquelles nos deux provinces regorgent d’infinies possibilités. Des ateliers techniques permettent également de rafraîchir les connaissances, notamment en termes de sécurité. Les périodes de vacances et les week-ends prolongés sont aussi l’occasion de s’évader hors de nos frontières : escalade, randonnée, ski de randonnée, et même des expéditions, etc. Chaque année, nous organisons un séjour dans les Calanques, un rassemblement d’alpinistes en Oisans et un stage d’escalade au 15 août. Site Web : www.cabnamlux.be – Revue : Horizon Vertical.

CAB Liège Secrétaire : Léon Debacker – Rue Houlbouse, 3 – 4400 Flémalle – Tél. : 0495/25.12.78, debaleon@voo.be Renseignements et inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56.32.71 – activites@cabliege.org Pour les activités avec Jody Laoureux (GHM) : +33(0)6.24.42.15.96 – jodylaoureux@gmail.com Toutes nos activités sont également en ligne sur notre site web : www.cabliege :org ainsi que sur notre page Facebook ! Pour toutes les activités du CAB Liège, renseignements et inscriptions auprès de Virginie Halleux – activites@cabliege.org – 0472/56.32.71

Trek AE code R06 Dates : du 10 au 17 septembre 2017 – 8 jours/7 nuits – 6 jours de rando Lieu : Pyrénées, parc d’Ordesa (Espagne) Niveau requis : randonneurs confirmés, randonnée itinérante avec sommets 12 participants maximum Prix : 445 €, hébergements en demi-pension (gîtes, refuges) encadrement, organisation Responsable : Guy Fosséprez, accompagnateur en montagne, guy-rando@hotmail.com Inscription : Virginie Halleux, 0472 563 271, activites@cabliege.org

Stage de sauvetage au sein de la cordée : AE Code E 16 Cette formation vous permet de porter secours au membre de votre cordée (premier ou second) vers le bas, vers le haut et en traversée. Dates : 24 septembre et 1, 9, 15 octobre Lieu : Marche-les-Dames. Rendez-vous à 9 h 45 au corps de garde (carte de membre et d’identité) avec votre matériel (possibilité de prêt par le club) Programme : Le 24 septembre : intervention sur le second vers le bas Le 1er octobre : intervention sur le second vers le haut. Le 9 octobre : intervention sur le premier Le 15 octobre : intervention sur le premier ou le second en traversée P.A.F. : 60 € à verser sur le compte du CAB Liège : BE 34 75 12 0641 1390 Responsable : Léon Debacker 0495 251 278 Renseignements et inscription : Virginie Halleux 0472 563 271, activites@cabliege.org

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Escalade aux calanques (6 jours/7 nuits) Programme : initiation et perfectionnement aux techniques de sécurité et de progression en falaise (escalade en tête, moulinette, relais, rappels, progression sur coinceurs, sauvetage…), voies sportives, grandes voies de plusieurs longueurs, traversées aériennes en pleine mer... Dates : du samedi 28 octobre (soir) au samedi 4 novembre 2017 (matin) (semaine de Toussaint) P.A.F. : 495 € (395 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte et l’encadrement

Trekking au Népal : tour du Dhaulagiri (3 semaines) AE R08 Programme : le tour du Dhaulagiri, « la montagne blanche », est l’occasion d’une aventure sauvage dans une région encore préservée du flux touristique qu’ont connu certaines autres régions du Népal. 15 jours de trekking débutant à 850 m d’altitude pour atteindre après 10 jours un col à près de 5360 m (acclimatation progressive), avec l’ascension optionnelle du Thapa Peak (6 012 m) Dates : du dimanche 5 novembre au dimanche 26 novembre 2017 (dates à confirmer) P.A.F. : Environ 2 500 € comprenant les services des agences locales, les logements et repas, les déplacements sur place et l’encadrement par un guide local.

Escal’pades Président : Serge Raucq – Avenue de Mersch, 20 – 6700 Arlon – serge.raucq@escalpades.eu Secrétaire : Sandrine Piedboeuf – sandrine.piedboeuf@escalpades.eu Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – christophe.lehner@escalpades.eu.

D’une Cime à l’Autre ASBL Personne de contact : Samuel Puissant (animateur, moniteur et membre fondateur) Rue Les Quartiers, 33A – 6462 Vaulx-lez-Chimay – Tél. : 0477/06.21.57 E-mail : samuelpuissant@hotmail.com – Site : dunecimealautre.weebly.com

Évolution Verticale Président : Laurent Toisoul – 0497/41.03.06 – laurent@evolutionverticale.be Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476/99.25.64 – patrick@evolutionverticale.be Pour plus d’infos sur notre club et ses activités, surfez sur notre site internet www.evolutionverticale.be Au programme : alpinisme, falaise, canyoning, via ferrata, randonnée, rando raquettes, cascade de glace, ski de rando

Le s sp Le sp oorr ts ts n a att ur u re re en e n séc éc ur u rrit uri i té it

Journée Portes Ouvertes Evolution Verticale Le samedi 23 septembre à Beez/Grands Malades Initiations à l’escalade, la via ferrata, la speleo et l’alpinisme BBQ en fin de journée Inscriptions aux activités via le site www.evolutionveticale.be Infos et réservations pour le BBQ : reservation@evolutionverticale.be

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ww ww www.ev www ww w.ev ..eeev evolu vol v o llu ol olutio olu u tio ttiio io nve n ve nv ve rti r ti rt ti cal c al ca a lee.b e..b .be . b e in i n fo@ foo@ fo fo@e @ev ev evo voo lu l uuttion i on io o n ve veerrt ver r tic ttiic i c ale a llee.be al ..bbbee


RandoCool Président : Filippo Dal Maso Secrétaire : Jean-Louis Pauwels Contacts : N. Adam – 0477/92.06.61 – n.adam@randocool.be – J.-L. Pauwels – 0495/67.54.47 – jl.pauwels@randocool.be

BeSlack Contact : Florian Castagne – 0485/70.52.66 et Xavier Furnémont – 0498/62.90.32 – info@beslack.be – www.beslack.be

CRA (Centre Routier Alpin) Président : Guy Carbonnelle – chaussée de l’Herbatte, 93 – 1300 Wavre Secrétaire : Nicolas Fostier – Tél. : 0497/36.30.50 – avenue des Villas, 1 – 1630 Linkebeek Courriel : secretariatCRA@gmail.com – Site internet : http://www.centre-routier-alpin.simplesite.com Le Centre Routier Alpin (CRA) est créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement, en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

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Notre collaboration avec le Club Alpin Belge, et plus particulièrement avec le Club du Brabant, ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010. Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise. Le CRA par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.


Ecole d’Escalade d’Auderghem Chaussée de Watermael, 136 – 1160 Auderghem – Tél. : 02/675.17.60 – new.rock@skynet.be – site : www.newrockescalade.be Présidente : Rouserez Annick

Ecole d’escalade de Jambes ASBL Rue d’Enhaive, 142 – 5100 Jambes (derrière la piscine) – 081/31.15.35 – 0472/41.48.09 Internet : www.roc-evasion.be – Courriel : info@roc-evasion.be Responsable : François De Cremer Les activités de notre ASBL se déroulent dans la salle Roc Evasion de Jambes. – 1100 m² de surface grimpable – 60 cordes – 150 voies allant du 3 au 8 – Hauteurs des murs : 7 à 16 mètres de haut – Hauteur développée : 20 mètres – Tapis de réception « sol-o-safe » : le must en terme de sécurité – Une zone « débutants » – Une zone « bloc » – Un accueil chaleureux – Une ambiance conviviale Toutes nos activités sont encadrées par une équipe motivée et expérimentée : Isabelle, Lolotte, Johan, François, Albert, Raph et Jérôme. Cours : cours d’initiation et perfectionnement de 6 à 18 ans et pour adultes du lundi au samedi. Stages en salle : à la Toussaint, Noël, Carnaval, Pâques et en été. Tous les horaires, tarifs et infos se trouvent sur notre site www.roc-evasion.be Sorties falaise : au printemps et en été.

Entre Ciel et Terre Direction : Jean-Marc De Laever – 010/45.64.76 – 0478/34.60.26 – jm@entrecieletterre.be Siège social : Place des Sports, 1 – 1348 Louvain-la-Neuve Courriel : info@entrecieletterre.be – Site : www.entrecieletterre.be

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ESKIlibre Administrateurs : Patrick Kienen : 0477/45.55.46 – eskilibre@hotmail.com – Jean de Macar : 0476/71.81.36 ESKIlibre, une nouvelle salle d’escalade à Orp-le-Grand. Petite, mais grande aussi : … 16 cordes, 180 m², +/- 70 voies du 4a au 8a… Des dévers, des bombés, de la dalle, du 45°, du bloc, … Un encadrement passionné. Valérie & Patrick Kienen.

ESKIlibre, une salle à Orp-le-Grand, qui vient de fêter ses 3 ans ESKIlibre c’est aussi : – – – – – – – – –

des cours d’initiation : enfants, ados, adultes ; des cours de perfectionnement : enfants, ados ; des cours personnalisés ; un cours compétition, pour les jeunes motivés ; des stages initiation, perfectionnement, falaise, … ; des stages falaises : découverte, 1er de cordée, via ferrata, … ; des compétitions mensuelles ; des soirées à thèmes : carnaval, Halloween, Happy New Year Challenge, … ; un chouette endroit où fêter son anniversaire.

Une équipe passionnée : Maïlys, Valérie et Patrick Kienen

SERAC Seraing Escalade Randonnée Alpinisme Club asbl Président : info@leserac.be – Secrétaire : Paul Carral – GSM: 0485/74.52.53 – secretariat@leserac.be Trésorier : Olivier Grasselli – 0492/31.04.68 Activités club : Dominique Wiels – 0477/86.46.30 (avant 19 h 00) – dom3051@gmail.com – Facebook : LE SERAC Nouveau siège social : rue des Liserons, 85 – 4100 Seraing De nombreuses activités sont organisées, vous les découvrirez en voyageant sur le site du club www.leserac.be

Stone Climbing Factory Président : Christophe Depotter, rue des Acacias, 21 – 1950 Kraainem – chrisdepottercoach@gmail.com – 0475/57.76.72 Secrétaire : Depotter Vinciane, rue J-P Verbeyst, 22 – 1090 Jette – vinciane_depotter@hotmail.com – 0472/41.81.11

Zone Evasion Président : José Feron (Spiroux) – spiroux@zoneevasion.be Secrétaire : secretariat@zoneevasion.be

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Bon de Commande

Commander en ligne sur www.clubalp in.be/topos

Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBL – Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : .................................................................................................. Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : ......................................................................... Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : .......................................................................... ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............

x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... x : Topo Hotton (édité en NL-FR) : 9 € ................................................................................................................... x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL-FR) : 9 € ..................................................................................................... x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL-FR) : 12 € ....................................................................................................... x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. x : Topo Grands Malades (FR-NL) : 12,00 € ........................................................................................................... x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 25 € ................................. x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... x : En quête de plus grand : 22,00 € ...................................................................................................................... x : Belgian Climbing Team 2016 : 12,00 € ..............................................................................................................

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1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié).

Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/?p=381

Frais de port : Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € ................... € Total : – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 € ................... € No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE16 5230 8082 0374 – BIC : TRIOBEBB Communication du paiement : nom, prénom + « topos » La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

Boutique du CAB BELGIAN CLIMBING TEAM 2016 CLUB ALPIN BELGE


Club Alpin Belge® Fédération francophone d'escalade, d'alpinisme et de randonnée - A.S.B.L Avenue Albert 1er, 129 à 5000 Namur - RPM 0418 823 432 Fédération sportive reconnue par la Fédération Wallonie - Bruxelles

fiche inscription. toutes les infos et tarifs bsur www.clubalpin.be/affiliations infos.

inscription.

certificat / attestation.

mineurs d'âge.


GRIGRI® + Freinage assisté, anti-panique, sélecteur de vitesse de série.

Avec GRIGRI +, la famille des assureurs à freinage assisté Petzl s’agrandit. Destiné à tous les grimpeurs, il peut être utilisé avec les cordes à simple de diamètre compris entre 8,9 et 10,5 mm. Son sélecteur de mode d’assurage (moulinette ou escalade en tête) et sa poignée anti-panique, le rendent particulièrement confortable à utiliser. En salle et en falaise. www.petzl.com


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