Genève - Vaud 16- 29 mai 2022 · No 1075 · Bimensuel
Actualité · Immobilier · Commerce · Emploi · Gastronomie Notre cahier
13 pages d’annonces immobilières
32-44
Dossier
Au-delà du simple éclairage
12-15
BDK Luminaires
DES LÉGUMES SUR UN TOIT PERCHÉS
Une start-up reconnecte le citoyen urbain à la nature avec des potagers sur les toits des immeubles. Succès. 24-25
Francis Haller
A-One à Rolle
Les sites à usage mixte ont le vent en poupe 16-17
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16-29 mai 2022
SOMMAIRE 4-11 Actualité
s l e i t n e d i f n o c s e l
CTION DE L A RÉDA
L’intérêt du partenariat public-privé pour construire des logements Le projet des Grands Esserts devient enfin réalité à Genève Coopérative et durabilité, un duo difficile à marier Les jeunes pensent la ville de demain Mieux vaut louer qu’acheter. Etude Une nouvelle pépinière urbaine inaugurée à Genève Construction: ouvrage sur la complexe législation genevoise
12-15 Dossier L’importance d’un foyer agréable et bien éclairé. Les tendances
16-21 Immobilier Un business center d’un nouveau genre à Rolle. Interview La remise en valeur d’un bâtiment rural en villa mitoyenne
APRÈS CHOCOLATERIE DU RHÔNE, PAGANEL Daniel Knoepfel aurait-il mis au point une recette magique pour augmenter ses marges et qu’il compte appliquer dans l’univers du chocolat? Tout le porte à croire. Le propriétaire depuis quatre ans de Jacot Haute Chocolaterie à Neuchâtel vient de boucler un nouveau rachat. Après avoir repris récemment la majorité des actions de la chocolaterie genevoise Du Rhône (notre édition du 4 avril), nous avons appris qu’il vient de finaliser la reprise d’une autre chocolaterie genevoise, Paganel. Il semble que là aussi la stratégie sera la même, avec le maintien de la raison sociale, tout en facilitant certaines synergies.
22-27 Emploi et formation Les concierges, facilitateurs de vie La start-up qui entend reconnecter le citoyen urbain à sa nourriture Menuisier et ébéniste: l’amour du travail bien fait
29-30 Gastronomie Une cuisine espiègle et décontractée au Grand Théâtre Éditeur: IMMOBILIER.CH SA Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff Rédactrice en chef adjointe: Chantal de Senger Journaliste: Julie Müller Chef d’édition: Francis Haller Directeur artistique: Pierre Broquet Maquette: Agence EtienneEtienne Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20 Impression: CH Media Print AG Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch
STÄUBLI VEND DES APPARTEMENTS PROTÉGÉS À AIGLE L’entrepreneur Jurg Stäubli vient de se défaire pour 16 millions de francs d’un projet en construction à Aigle. Il s’agit d’une quarantaine d’appartements protégés pour seniors. Le chantier devrait s’achever en mars 2023. L’acquéreur? La société alémanique SenioResidenz cotée à BX Swiss. Lancée voici environ quatre ans, elle a notamment acquis la Leukerbad Clinique et l’EMS les Tourelles à Martigny (pour 17 millions) auprès du groupe Tertianum.
NICOLAS GONET ET NICOLAS GRANGE RACHÈTENT MARTI MARINE Le banquier privé et le régisseur se sont déjà associés une première fois en ouvrant une agence de la banque Gonet à Cologny. Aujourd’hui, les deux cousins rachètent ensemble Marti Marine, une société familiale créé en 1945 spécialisée dans la vente, l’entretien et la location de bateaux de prestige. Située sur le quai Wilson à Genève, la PME possède une marina de 60 places d’amarrage, un lounge boat privatisable pour des événements privés ou professionnels, ainsi qu’une terrasse pour des apéros et brunchs le dimanche.
UN FOND BRITANNIQUE POUR LE FAIRMONT GENÈVE Alors que l’homme d’affaires à l’origine du Noga Hilton (devenu par la suite le Kempinski et actuellement le Fairmont) Nessim Gaon vient de décéder à l’âge de 100 ans, nous avons appris que l’actuel propriétaire reste encore le Saoudien Abdulmohsen Al AlSheikh. Cela étant, ce dernier a ouvert le capital à un fonds d’investissement britannique, spécialisé dans la réhabilitation de complexes hôteliers, entre autres. Il devrait devenir l’investisseur de référence aux côtés de l’actionnaire actuel.
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Actualité
Logements
L’INTÉRÊT D’UN PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ Lors d’une rencontre organisée par immobilier.ch, USPI Vaud et l’ADIV, la conseillère d’Etat Christelle Luisier Brodard a réaffirmé qu’il y a une réelle nécessité à travailler ensemble pour trouver des solutions à la crise du logement.
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epuis l’adoption de justesse de la loi vaudoise sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL), les logements à loyer abordable ne cessent de faire parler d’eux. C’est pourquoi la rédaction d’immobilier.ch a tenu à consacrer un évènement à cette thématique, le 5 mai dernier, pour faire le point sur la situation: «Privés et collectivités publiques, comment collaborer pour construire des logements à loyer abordable?» Co-organisée avec l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI) Vaud et l’Association des développeurs immobiliers vaudois (ADIV), et avec le soutien de Vaudoise Assurances, la manifestation a attiré une centaine de professionnels, dont les représentants d’une quinzaine de collectivités publiques.
Un marché sous tension
C’est au sein de l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) que la rencontre s’est déroulée. La matinée a débuté avec la conseillère d’Etat brillamment réélue dès le premier tour et en charge du Département du territoire, Christelle Luisier Brodard. «La crise sanitaire a bouleversé nos habitudes et nous a rappelé à quel point un logement adapté était important.» Rappelant les tendances lourdes de la demande pour des biens de plus grande taille et un taux de vacance en nette amélioration dans l’ensemble du canton, la magistrate a néanmoins pointé du doigt la pression du marché qui devrait encore s’accentuer ces prochaines années.
«Selon les scénarios démographiques, poursuit la magistrate, nous pourrions atteindre plus d’un million d’habitants dans le canton en 2044, soit 200’000 habitants de plus qu’aujourd’hui. Sachant qu’il y a en moyenne 2,2 personnes par logement, cela représente un potentiel de 90’000 habitations à construire d’ici là.» Mais il ne suffit plus d’avoir un terrain pour pouvoir y bâtir, comme il y a quelques décennies. Désormais, il faut jongler entre les oppositions de la population, la transition écologique et le déficit de main d’œuvre. Une liste de défis qui s’allonge lorsqu’il s’agit de lo-
«Nous sommes effectivement confrontés à une lourdeur des procédures» Christelle Luisier Brodard, conseillère d’Etat chargée du Territoire (ci-contre) LDD
Actualité
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gements à loyer abordable puisque le rendement se veut moins élevé. Répondant à une demande de notre rédacteur en chef, la magistrate a communiqué quelques chiffres quant à l’impact de la LPPPL (appelée aussi L3PL). Depuis 2018, date d’entrée en vigueur de la LPPPL, on connaît 46 communes ayant des logements d’utilité publique, représentant 1177 logements à loyer abordable. «Il y a une réelle nécessité de travailler ensemble, privés et collectivités publiques, pour trouver des solutions qui nous permettent à tous d’atteindre nos objectifs», a souligné Christelle Luisier Brodard.
L’événement a attiré une centaine de professionnels du secteur. LDD
S’en est suivie la table ronde, démarrant justement par un exemple de partenariat public-privé réussi. Celui du quartier de la Croisée à Renens. A la suite d’une explosion dans les années 1990, ce quartier qui avait été laissé en friche, a finalement trouvé une issue réjouissante. «Nous nous sommes mis d’accord sur le type de logements que nous souhaitions dès le départ puis, tout au long du processus de construction, nous avons été des partenaires. Avec 21’000 habitants pour 3 km2, Renens est un territoire extrêmement dense, nous avons donc dû apprendre à tous collaborer et cela a donné un magnifique partenariat», s’est remémoré Jean-François Clément, le syndic de la commune. Un retour d’expérience positif partagé par Anthony Baumberger, développeur immobilier et représentant de la coopérative Logacop: «Ce projet à 100 millions de francs a été initié par mon père, c’est dire s’il a fallu du temps pour le concrétiser, mais la Croisée et ses 160 logements, a permis de transformer ce lieu à l’abandon en beau quartier sans que l’on ne se sente obligé par la loi de créer des logements à loyer abordable. Cela faisait sens.» Un travail de dialogue de longue haleine entre le privé et le public qui est impératif pour Robert Ischer, développeur immobilier et président de l’ADIV: «Il est primordial de relever qu’il n’y a pas que le droit de préemption comme outil qui permette de construire du logement à loyer abordable. Je dirai même plus, si nous souhaitons faire de la qualité, que nous ne pouvons pas y arriver sans travailler main dans la main.» Comme l’a très justement mentionné l’ancien préfet
«Il n’y a pas que le droit de préemption comme outil qui permette de construire du logement à loyer abordable» Robert Ischer, président de l’Association des développeurs immobiliers vaudois (ADIV)
et délégué des communes auprès de la fondation Equitim, Marc-Etienne Piot, «les communes n’ont pas pour vocation de devenir des développeurs immobiliers». Via notamment le droit de superficie, la fondation Equitim a mené depuis sa création en 2015, dix opérations (soit 322 logements, dont 45% sont compatibles à la LPPPL).
Des procédures à rallonge
C’est finalement sur la problématique des délais que l’échange s’est clôturé, encourageant la magistrate en charge du Territoire à revenir sur ce point «fondamental» selon elle. «Nous avons des investisseurs prêts à investir, des développeurs prêts à développer, des constructeurs prêts à construire et des communes prêtes à mettre à disposition du foncier dans le cadre du développement de leur ville mais effectivement nous sommes confrontés à une lourdeur des procédures qui est conséquente.» Un cri d’alarme adressé par de nombreuses communes qui peineraient à concilier les divers intérêts, sans doute tous importants, mais trop souvent divergents. Cet enjeu serait cependant «prioritaire ces prochaines années» aux yeux du gouvernement vaudois. Preuve en est, le Conseil d’Etat vaudois vient de demander un crédit de 10 millions de francs au Grand Conseil afin de refondre le système d’information des permis de construire. A suivre. Julie Müller
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Actualité
Genève Un projet de 1200 logements assorti d’infrastructures communales, d’une école et d’un centre commercial sur le plateau de Vessy. DR
Un projet de 1200 logements assorti d’infrastructures communales, d’une école et d’un centre commercial sur le plateau de Vessy. DR
LE FEUILLETON DES GRANDS ESSERTS PREND FIN A l’issue d’une dizaine d’années de tractations, le projet du quartier de Veyrier a enfin démarré avec un accord trouvé entre autorités et comité référendaire.
L
e projet des Grands Esserts devient enfin réalité. Après une vive campagne de remise en cause menée par les Veyrites, c’est lors de la séance d’information publique, début mai, qu’a été présenté un accord signé la veille entre les parties. Opposant d’un côté les autorités et de
l’autre un comité d’habitants. Au sein de la Maison de Vessy, les riverains impatients ont dès lors tendu l’oreille avec attention pour connaître le fin mot de l’histoire. De la «saga», comme aime à le dire le conseiller d’Etat genevois chargé des Infrastructures, Serge Dal Busco. Ce projet de 1200 logements assor-
ti d’infrastructures communales, d’une école et d’un centre commercial sur le plateau champêtre de Vessy avait effectivement fait jaser dans la commune et débouché sur un refus lors d’un référendum communal lancé il y a de cela six mois. Un effort de démocratie qu’Antonio Hodgers, conseiller d’Etat chargé du
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Ce projet avait fait jaser à Veyrier et a débouché sur un référendum qui a été refusé
Planification des travaux
Les conseillers d’Etat Serge Dal Busco (Infrastructures) et Antonio Hodgers (Territoire). Territoire, a tenu à saluer. Ce qui aura permis de trouver un accord officiel au sujet du Plan localisé de quartier (PLQ) dont voici les grandes lignes. L’engagement a porté tout d’abord sur la temporalité d’intégration des nouveaux habitants. «Afin de se donner le temps de digérer ces arrivées, nous allons étaler la construction des logements en deux phases. La première concernera la livraison des 800 premiers et se fera d’ici à 2030, la deuxième délivrera les permis de construire pour les 400 logements suivants au plus tôt en 2031», a précisé le magistrat.
Trois à six étages maximum
Autre point défini, celui des gabarits de ces logements qui respecteront les dimensions de Veyrier, commune fortement marquée par sa zone de villas. Le futur quartier restera donc sur des immeubles de trois à six étages maximum. De même, afin de respecter l’ordonnance fédérale de protection contre le bruit, la garantie que les Grands Esserts ne seront pas source de nuisance a été appuyée. L’accord prévoit également une primauté des Veyrites pour l’accession aux logements à hauteur de 50% des biens mis sur le marché, et ce, dans un délai de nonante jours après l’ouverture des inscriptions. Aussi, «construire un quartier est une affaire de plusieurs années, c’est pourquoi nous avons mis en place dès aujourd’hui un comité de surveillance représentant toutes les parties qui se réunira deux fois par an afin de continuer la discussion et assurer
une transparence tout au long du processus d’élaboration de ce projet», a déclaré Antonio Hodgers avec solennité.
Une commune plus mobile
Ensuite, afin de décrire les nouvelles bases des Grands Esserts, Serge Dal Busco a pris le relais pour détailler les avancées en matière de mobilité, un élément sujet à de nombreuses frictions. Si la mise en place d’un bus à haut niveau de service a été planifiée et l’accent mis sans surprise sur la mobilité douce, quelques éléments restent encore à éclaircir. En effet, sur ce prochain secteur (qui sera le mieux raccordé du canton au Léman Express), est prévu une augmentation de 55% de l’offre de transports collectifs aux heures de pointe mais les questions de surcharge du Rondeau de Carouge et de création d’un P+R pour gérer le trafic frontalier doivent de nouveau faire l’objet de réflexions.
2022 Démarrage du chantier au printemps 2025 Maison de Vessy (220 logements) 2026 Ferme (120 logements) 2026 Beaux Champs (80 logements) 2027 Arve partiel (80 logements) 2028 Lisière (120 logements) 2029 Salève (190 logements) 2031 Nant 1 (180 logements) 2031 Nant 2 (130 logements) 2032 Arve partiel (80 logements)
Le dernier épisode à venir de ce feuilleton, plus formel qu’autre chose, consistera maintenant à faire valider cet accord par l’ensemble du Conseil d’Etat. Mais nulle crainte pour ceux qui appréhenderaient un énième rebondissement, Serge Dal Busco s’est montré «très très optimiste» sur la concrétisation d’un arrêté. Désormais place à l’opérationnel, les premiers coups de pioches ayant été déjà donnés, le public devrait pouvoir contempler le résultat final d’ici à une nouvelle décennie.
Julie Müller
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Débat sur l’habitat
COOPÉRATIVE ET DURABILITÉ, UN DUO DIFFICILE À MARIER Sobriété énergétique, techniques d’assainissement et surface par habitant ont fait l’objet de discussions entre experts du domaine lors de la 4e journée romande des collectivités pour le logement d’utilité publique.
Des coopératives alémaniques prévoient dans leur règlement d’habitation des quotas de pièces par habitant De gauche à droite, Olivier Français, Roger Nordmann, Martin Tschirren, Philippe Thalmann.
F
ace au défi de la durabilité, les coopératives d’habitation ont encore du chemin à faire. En effet, bien qu’exemplaires sur de nombreux points, ces logements abritant près de 5% de la population n’en demeurent pas moins difficiles à concilier avec des objectifs écologiques. En réponse à cette problématique, l’Association romande des maîtres d’ouvrage d’utilité publique (l’ARMOUP) a tenu à y consacrer sa journée de rassemblement annuel dédiée aux collectivités, le 12 mai dernier au Palais de Beaulieu à Lausanne.
Devant un parterre d’une centaine de concernés, un panel de choix a pris la parole à tour de rôle puis autour d’une table ronde afin d’étayer le sujet. Parmi eux, le conseiller national vaudois, Roger Nordmann, s’est exprimé tout d’abord sur les pistes d’assainissement énergétique des coopératives d’habitation. Après avoir listé les avantages et inconvénients des différentes sources de chaleurs possibles pour assurer un habitat durable (pompes à chaleur, bois, géothermie, solaire thermique ou encore chauffage à distance), celui-ci a rappelé combien les coopé-
ratives convenaient à l’installation de renouvelable. «Souvent à l’avant-garde, ces structures de logements ont une capacité décisionnelle directe, une taille qui permet une analyse préalable, les plus grandes peuvent recaser leurs locataires temporairement en cas de travaux lourds, elles possèdent la confiance de leurs habitants et, étant donné le niveau de leurs loyers modérés, elles pourraient si besoin répercuter une partie des frais», a souligné le député. Mais c’est bel et bien là que le bât blesse. Nerf de la guerre en toute situation, l’argent
Actualité
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freine bien souvent les ambitions de chacun. Ce qu’a démontré le professeur d’économie à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Philippe Thalmann: «C’est au final le locataire qui paie la majorité de la facture alors qu’il ne détient pas le contrôle de la performance du bâtiment.» Economies d’électricité, végétalisation des toits, salles de télétravail, jardins potagers, vélo-partage... Bien au-delà de la simple consommation en eau chaude et en chauffage, l’habitat durable peut se penser de multiples façons, «mais est-ce que les locataires seront prêts à payer pour cela? Pas sûr. Encore moins les propriétaires», selon le chercheur.
Réduire le nombre de m2
Si l’aide publique ou bien une répartition des charges en fonction des revenus des locataires de la coopérative pourraient atténuer ces craintes, reste que l’intérêt pour ces types d’aménagements durables ne semble pas primordial aux yeux des habitants. «Nous avons mené une étude nationale auprès de locataires, ceci afin de connaître les trois caractéristiques du logement idéal selon eux. Les critères de loyer modéré, d’espaces verts, de calme et de balcon revenaient certes mais celui de l’empreinte environnemental n’a que très peu été mentionné (chez 13% des interrogés). Peu de locataires savent finalement si leur logement est durable ou pas. Il y a donc du travail à ce niveau-là», décrit Philippe Thalmann. Ce constat intégré par l’auditoire, le professeur de l’EPFL a ensuite présenté des leviers d’actions pour les coopératives d’habitation afin de tendre vers plus de durabilité, mais en douceur. Notamment
«Peu de locataires savent finalement si leur logement est durable ou pas. Il y a du travail à ce niveau-là» Philippe Thalmann, professeur d’économie à l’EPFL
celle d’une légère augmentation des loyers. Il s’explique: «Nous avons observé les budgets des locataires lors de notre étude et l’on voit qu’une grande partie de l’argent économisé, par exemple avec le chauffage, est utilisée pour des voyages. Nous le savons, l’aviation est l’un des postes d’émission de carbone parmi les plus importants et, comme évoqué, cela permettrait d’investir cet argent dans des aménagements plus durables pour tous.» Par ce biais, l’expert assure une empreinte carbone réduite par tête. Avant de citer un deuxième levier, celui de la consommation de surface par habitant. «L’énergie grise piégée dans les matériaux de construction, l’éclairage ou encore les dépenses énergétiques sont souvent proportionnelles à la surface du logement. Si nous arrivions à réduire le nombre de m2 par habitant, nos coo-
pératives deviendraient facilement plus vertes», avance-t-il. A nouveau, les possibilités sont nombreuses pour faire pencher la balance carbone du bon côté, limiter d’office la taille des logements pour le neuf ou fixer des quotas de pièces en fonction du nombre de locataires.
Moins de voitures, plus de place
Seul hic: les concitoyens ont été habitués à habiter dans des logements avec des pertes de surfaces considérables, où chaque espace a sa fonction (travail, loisir, lieu de vie, etc.) et où les besoins évoluent, spécialement dans le cas des familles où le bébé devient adolescent et prend nécessairement plus de place. «Se mettre à tout volumétrer et codifier serait une erreur», a affirmé le conseiller aux Etats vaudois, Olivier Français. Ce pour quoi, le directeur de l’Office fédéral du logement, Martin Tschirren s’est montré quant à lui plus confiant vis-à-vis de la situation: «D’une part, la pandémie nous a forcés à avoir une mixité plus forte de ces différents espaces et, de l’autre, je pense qu’une nouvelle génération de résidents se profile, où avoir une voiture par exemple n’est pas un but à atteindre. Ce qui donnera l’impulsion à une typologie de logements inédite, de taille plus modeste.» En guise de conclusion de l’échange, le directeur a notifié les efforts de certaines coopératives alémaniques qui prévoient d’ores et déjà dans leur règlement d’habitation des quotas de pièces par habitant. Une démarche encouragée au niveau fédéral sous forme de bonus qui tend à se généraliser.
Julie Müller
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Etude
Evénement
MIEUX VAUT QUESTIONNER LOUER LA VILLE QU’ACHETER DE DEMAIN Selon la dernière étude de Credit Suisse, devenir propriétaire coûterait à nouveau plus cher qu’être locataire.
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Parmi les temps forts qui ont rythmé les trois jours d’HES x Explore, début mai, la soirée inaugurale a été l’occasion de rêver une autre Genève.
our la première fois depuis treize ans en Suisse, les acheteurs d’un logement en propriété doivent payer plus de frais que pour un logement en location comparable. Une nouvelle qui ne manque pas de faire grand bruit depuis quelques temps sur le marché immobilier et qui ne devrait pas se tarir de sitôt. De quoi freiner les intéressés par un achat immobilier qui se faisaient toujours plus nombreux depuis la pandémie mais qui viennent désormais allonger la longue liste des défis actuels auxquels sont confrontés les professionnels du secteur (pénurie de biens, recul de l’activité de construction). Hausse des taux Un renversement de tendance qui s’explique notamment par les dernières hausses élevées des taux hypothécaires fixes. En effet, depuis le premier trimestre de cette année, les nouveaux propriétaires sont contraints de débourser 3,1% de plus en moyenne, alors qu’ils bénéficiaient l’an dernier d’une réduction de 15,1% par rapport aux locataires. Désormais, seuls les acheteurs qui ont opté pour une hypothèque Saron (ex-Libor qui est à taux variables) continueront quant à eux de profiter d’un rabais de propriété. Ces taux restent en général situés autour de 1%. De même, les propriétaires actuels ne devraient pas pâtir de cette hausse des taux à court terme car la plupart (82%) ont choisi à l’époque une hypothèque à taux fixe. J. M.
Sur le site de l’Hepia ont ont été aménagé pour l’occasion un étang et une structure en bois. DR
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n rêve partagé n’est-il pas déjà une réalité? C’est du moins la question qu’a posée à l’assemblée le directeur de la HES-SO Genève, François Abbé-Decarroux, lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement HES x Explore qui s’est tenu du 5 au 7 mai dernier. Organisé en collaboration avec le Département du territoire de l’Etat de Genève, «Rêvons la ville de demain» a réservé à ses visiteurs de nombreuses festivités (concerts, conférences et expositions en plein air) afin d’aider la population à se questionner sur la Genève de demain. Un exercice réalisé au préalable par plus
de 400 étudiants des formations HES, notamment sur le site de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia) où ont été aménagé pour l’occasion, un étang, une buvette, une structure en bois massive et nombre d’autres espaces urbains inédits. «Cette parcelle de terrain sur laquelle nous sommes réunis ressemblait il y a moins d’une année à un terrain vague, où des voitures d’occasion étaient immobilisées. A présent, grâce aux rêves et aux désirs d’une communauté estudiantine, elle servira entre autres de lieu de rencontre pour les habitants du quartier», s’est exprimé le directeur. Au travers de ces infrastructures et identités visuelles (la fresque en photo), les six écoles HES genevoises ont souhaité illustrer les familles de métiers qu’elles représentent et qui œuvrent pour inventer la ville de demain. Rêver le temps d’une soirée Cette initiative a été par ailleurs saluée par le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, en charge du Territoire: «Bien souvent, parler d’écologie et d’avenir revient à citer des projections angoissantes. Il est rare de mentionner la logique du rêve. Même si l’utopie ne sera jamais atteinte par définition, ce qui compte c’est le chemin et pour y arriver, je suis persuadé que les métiers de ces hautes écoles seront ceux de demain.» Le prix Creagir remis le soir-même en est la preuve. Parmi la soixantaine d’étudiants ayant travaillé dans le cadre d’un atelier dédié à l’espace public du territoire d’Onex, une équipe s’est vu remettre une récompense pour sa proposition de balades thématiques et artistiques reliant les différents quartiers de la commune. Puis les étudiants eux-mêmes ont pris la parole pour citer quelques actions et inviter le public à se questionner sur ses propres engagements. Eteindre les vitrines, rendre une rue piétonne, puis un quartier, investir dans une agriculture locale et utile, planter des fleurs partout, implanter le quota carbone par habitant, végétaliser les toits, réduire l’élevage, créer des voies vertes ou encore faciliter l’organisation de fêtes de quartier, etc. Avant de conclure: «En fait, comme nous venons de vous le prouver, la ville de demain a déjà été rêvée. Maintenant, place à l’action.» Julie Müller
Actualité
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Genève
UNE NOUVELLE PÉPINIÈRE URBAINE INAUGURÉE Dans le cadre d’une initiative cantonale inédite, 83 arbres résistants au changement climatique ont pris racine au parc des Franchises.
C
e n’est un secret pour personne, nos étés sont de plus en plus chauds à Genève. Si bien qu’en ce jour de mercredi 11 mai, par 28 degrés ambiants, une nouvelle pépinière urbaine a été inaugurée dans le parc des Franchises, dans le quartier des Charmilles. La troisième du genre cette année. Ainsi, pistachier de Chine, arbre à miel ou encore chêne de Hongrie viennent renforcer le patrimoine arboré de la ville dans le cadre d’une démarche cantonale. En effet, face aux épisodes de sécheresse à répétition et afin d’anticiper le changement climatique, l’idée d’implanter ces différentes pépinières urbaines a été mise sur la table.
Visant à tester la capacité d’acclimatation d’arbres appartenant à des espèces lointaines, habitués aux chaleurs et aux variations de températures, des jeunes plants de 20 centimètres de diamètre vont pouvoir prendre le temps et leurs marques dans des pots spacieux avant d’être replantés d’ici à quelques années ailleurs sur le territoire, de façon définitive cette fois. Endossant le rôle d’ambassadeurs, ces arbres permettront d’orienter à l’avenir la politique de plantation cantonale. Et ce n’est qu’un début selon le conseiller d’Etat chargé du Territoire, Antonio Hodgers: «Avec les pépinières urbaines que nous avons initiées, plus de 500 arbres
sont ou seront acclimatés sur des espaces publics. Cette première impulsion sera encore renforcée par les contrats de culture que nous développons avec les professionnels locaux, toujours dans une volonté de circuits courts. Mais il ne sera possible de redonner à l’arbre en ville la place qui lui revient qu’avec une évolution généralisée des pratiques.» Un enjeu de taille également porté à l’attention de la population lors de cette inauguration. Julie Müller
Livre et conférence
CONSTRUIRE À GENÈVE: COMPLEXE? L’ex-conseiller d’Etat Mark Muller a présenté son ouvrage sur le droit genevois de la construction lors d’une conférence de Naef Immobilier.
L
a législation applicable à la construction à Genève est la plus complexe des cantons suisses. «Une superposition de couches à appliquer en bonne coordination entre les acteurs», reconnaît Mark Muller qui a présenté jeudi 12 mai son ouvrage* lors d’une conférence-débat à la Bibliothèque de l’immobilier organisée par le groupe Naef Immobilier. «Une imbrication à la manière de poupées russes» entre les nombreux régimes et plans existants, ajoute l’avocat et ancien conseiller d’Etat en charge de l’Aménagement. PLQ, LDTR, PDQ, RPUS, LaALAT, etc. Autant d’acronymes qui peuvent décourager ou, c’est selon, «exalter les praticiens de l’immobilier»,
écrit l’avocat dans la préface. «On essaie de simplifier. Mais rien n’est plus compliqué que de simplifier», glisse-t-il en forme de boutade. «Fortifications juridiques» Une système complexe qui date d’un siècle et qui «va durer encore cent ans» prophétise son ex-collègue de gouvernement, Robert Cramer, en introduction de la conférence. «Genève a remplacé ses forteresses matérielles», une des dernières villes d’Europe à l’avoir fait en 1846, «en les remplaçant par des fortifications juridiques», assène en guise de métaphore l’ex-conseiller d’Etat pour expliquer la genèse de cette législation foisonnante.
Cela a commencé par la Loi sur la protection des monuments et des sites (LPMS), en 1920. Suivi en 1929 par la première mouture de la Loi sur les constructions et les installations, qui «fixent les cinq zones que nous avons maintenant». «Ce qui est compliqué ce n’est pas de trouver la réponse, c’est de poser la bonne question», enchaîne Mark Muller questionné sur l’aménagement. «Et de se demander dans quelle zone on se trouve» avant de lancer un projet. L’ouvrage constitue un panorama complet du système complexe qui régit l’acte de construire à Genève et permet donc à toute personne intéressée de comprendre «comment cela marche». Francis Haller * «Droit genevois de la construction», éditions Schultess, schulthess.com
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Dossier
Luminaires
INTÉRIEURS LUMINEUX: AU-DELÀ DU SIMPLE ÉCLAIRAGE En deux ans, tout un chacun s’est rendu compte de l’importance d’un foyer agréable et bien éclairé. Au vu de ce regain d’intérêt général pour les luminaires, des spécialistes font le point sur les tendances qui ont émergé en la matière.
Must have 2022: les lampes nomades et connectées. DÔME/IKEA
1) La lumière, le détail qui fait la différence
Nous passons 90% de notre temps à l’intérieur et pourtant. Jusque-là trop souvent oublié, l’éclairage de notre salon, de notre chambre à coucher ou encore de notre cuisine pouvait laisser à désirer. Néanmoins, à l’heure où vie privée et vie professionnelle s’entremêlent et après une période de pandémie avec chez soi comme seul refuge, le sujet semble être revenu au centre de toutes les attentions. «Le télétravail a éveillé les consciences. D’un coup, tout le monde exigeait la même qualité de source lumineuse à la maison qu’au bureau», témoigne Andy Dubey, administrateur de BDK Luminaires, présents depuis trente ans sur le marché. L’éclairage intérieur a ainsi retrouvé toute son importance comme le confirme un porte-parole d’Ikea Suisse: «Avant le Covid, les lieux où travailler, vivre et se divertir étaient séparés mais désormais les clients considèrent leur appartement ou maison
Le vintage décore à nouveau nos salles à manger.
comme un seul endroit où tout se réunit. Il faut dès lors adapter les luminaires à ces différentes fonctions (ambiance cosy dans une pièce, éclairage plus fort pour le bureau à domicile etc.).» Une réadaptation de l’ambiance lumineuse nécessaire dans laquelle excelle Jacky Riesen, expert en luminaires et meilleur artisan de Suisse 2019. «Que l’on achète sa lampe parce qu’on la trouve belle ou que ce soit le vendeur qui vous la conseille, ce n’est qu’une fois installée et branchée que l’on verra si cette lumière est réellement adaptée à l’ambiance recherchée», décrit ce dernier qui se rend systématiquement chez ses commanditaires avant de commencer tout travaux. Celui-ci regrette de ce fait le manque de collaboration avec les architectes ou décorateurs d’intérieur, auxquels font justement souvent appel ses clients. Ce que déplore également Jérôme Evrard, directeur d’Impact LD & Lumiverre dont la clientèle vise le haut de gamme. «Nous avons de plus en plus de demandes de propriétaires qui se disent déçus de leur éclairage après la réalisation de leur villa. Certes, les architectes commencent à accorder plus d’importance à la lumière mais cela se passe plutôt vers la fin du chantier, lorsque l’on comble les surplus financiers engendrés par les corps de métiers précédents. Or, un mauvais éclairage peut péjorer tout un projet, il est donc primordial de ne pas le négliger dès sa planification», souligne l’expert. Mais bien plus qu’un simple moyen d’éclairer une pièce et de proposer une ambiance, le luminaire s’est doté d’une nouvelle fonction depuis deux ans. Celle
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Les formes géométriques reviennent en force cette année.
d’objet d’art, comme le décrit Emilie Pellegrino-Beaud, directrice du site Ekkla.ch: «Tel un tableau, le luminaire fait partie de la décoration à part entière. Celui qui était autrefois caché derrière un faux plafond ou un canapé est à présent mis en valeur, de taille plus conséquente et doit être inratable lorsque l’on entre dans un endroit.» Véritable pièce forte qui habille un mur et qui a son importance dans la finition d’un lieu, chaque détail du luminaire est dès lors pensé avec soin, note Alice Cajka, manager et décoratrice d’intérieur chez DÔME Project Interiors: «Par exemple, si les pieds d’une table sont dorés, on joue avec les reflets dorés de la lampe. On se permet également de s’acheter une œuvre de créateur voire une sculpture où il y aura toute une recherche artistique.» En clair, plus de hasard, l’éclairage doit aujourd’hui bel et bien être au cœur des réflexions. 2) Vers un éclairage intelligent Devenu central, le luminaire s’inscrit éga-
BDK Luminaires
lement dans l’air du temps et suit la tendance du tout-connecté. «Les sources lumineuses de Philips sont très à la mode car elles proposent des ambiances instantanées. Cela fait cinq ans que des applications voient le jour sur le smartphone mais à peine trois qu’elles se démocratisent avec des prix moins excessifs qu’au départ. On voit donc enfin émerger des possibilités pour piloter son éclairage avec des modules adaptatifs et la demande croissante fait qu’elles continuent de se développer», assure Jérôme Evrard. Autre tendance issue de la pandémie selon Ekkla. ch: «L’intérêt pour des lampes nomades, sans fil et sur batterie, qui s’adaptent à nos besoins. La chambre à coucher ne devant pas être éclairée de la même manière que la cuisine, on peut faire varier les intensités comme nous le souhaitons grâce à la polyvalence bienvenue de ces éclairages à déplacer.» Des technologies qui débarquent dans nos intérieurs et qui ont pu voir le jour
notamment grâce à une innovation: la LED. Technique d’éclairage numéro une en Suisse, son évolution fulgurante avec 64% des parts de marché en 2020 (+4% sur un an), a considérablement augmenté le champ des possibles en termes de gestion de la luminosité. «Grâce à la LED, on peut éclairer tout ce que l’on ne pouvait pas avant, comme des escaliers par exemple. Avant, nous installions simplement un plafonnier au-dessus, désormais une lumière pour chaque marche est fréquemment demandée», indique l’expert Andy Dubey. De son côté, l’Association suisse pour l’éclairage salue les possibilités de plus en plus nombreuses de ces technologies miniaturisées d’intégration, de création et de design. «La population a complètement abandonné l’idée de rester sur une source halogène. Au début, il y avait des réticences de confort et de qualité mais on sent aujourd’hui qu’il y a une habitude de la LED dans un esprit d’économie d’énergie entre autres qui
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L’éclairage est devenu la pièce maîtresse d’une décoration. L’Artisan du lustre
s’est installée», précise Gregory Bartholdi, responsable romand de l’association. 3) La durabilité en toile de fond Représentant environ 10-12% de la consommation d’électricité en Suisse, l’éclairage se voit sans cesse repensé et poussé vers une efficience toujours plus verte par les pouvoirs publics. De quoi bousculer les habitudes et notamment celles des architectes qui commencent à leur tour à se questionner sur la manière de concevoir la lumière dans le résidentiel. «Ceux-ci demandent une meilleure traçabilité des composants car la clientèle fait attention à cela désormais. Cependant, cela ne concerne pour le moment qu’une population qui a un certain budget pour fournir ces efforts car tout est une question de budget au final», affirme Andy Dubey. Si effectivement, Ekkla.ch perçoit lui aussi une «véritable demande qui se renforce de la part des clients pour comprendre d’où viennent les produits et pour favoriser les circuits-courts», les matériaux écologiques auraient eux aussi le vent en poupe. Jute, rotin, bambou et autres matériaux renouvelables sont en vogue cette année et favorisent ainsi «un style bohème, nature et champêtre» dans les habitations. De quoi aller dans le sens des entreprises qui s’étaient lancées sur le créneau. Impact LD & Lumiverre qui propose par exemple un service de «refit», une remise en état de vieux luminaires avec de la LED, observe
d’ailleurs «une volonté de remplacer plutôt que jeter poindre le bout de son nez». Davantage spécialisé dans la réparation et la création de lustres, l’artisan vaudois Bertrand Cazenave s’est pour sa part lancé le défi de réaliser des sculptures lumineuses écologiques. Depuis son atelier, l’artiste récupère des restes de lustres ainsi que du verre recyclé et les assemble pour leur offrir une deuxième vie en lampe écologique. «Les gens ne savent pas que des luminaires écologiques existent. Lors de mes expositions, je rencontre des clients qui viennent à la base simplement pour trouver un éclairage et qui repartent avec l’une de mes sculptures car c’est écologique et que chaque pièce est unique. C’est un argument de vente en plus, dans l’air du temps, et au moins, cela leur offre une certaine exclusivité du produit», appuie-t-il. 4) Un style graphique, ethnique et vintage Ecologique ou pas, en ce qui concerne les styles de luminaires, certaines tendances se démarquent cette année selon les spécialistes du domaine. Certaines modes perdurent comme celle de l’ampoule à nue qui se veut un design de luminaire en soi. «Maintenant on assiste à une demande pour des formes peu traditionnelles, avec le filament apparent ou représentant un texte écrit», relève Andy Dubey. D’autres tendances émergent de-
puis le début de la pandémie comme le démontre Alice Cajka: «Le doré revient en force, travaillé par du laiton ou encore du métal doré, avec des finitions aux formes géométriques, plus arrondies. Nous retrouvons ces rondeurs dans des boules en verre soufflé ou encore en albâtre faisant écho aux années 70. Les éléments naturels, tels que la lampe en forme de palmier qui amènent du relief, sont également très prisés.» Un retour en force du style rétro et vintage que remarque également Emilie Pellegrino-Beaud: «Deux périodes sont très appréciées, les années 1930 avec le verre opalin ainsi que l’effet marbre ou laiton et en parallèle, la période très «seventies» avec beaucoup plus de courbes et des couleurs très flashy.» Autre tendance qui se veut plus une récurrence qu’une nouveauté, le lustre. Bertrand Cazenave voit cet objet qui traverse les années comme un intemporel: «Avec le lustre on peut oser. Quand on a un aménagement moderne, l’ancien lustre ressort d’autant plus et lorsqu’au contraire on est meublé ancien, il faut un lustre design pour détonner et mélanger les styles.» Un mariage des genres qui rehausserait un tout et qui serait très demandé selon lui. «Ce que les clients n’osent pas mettre dans leur mobilier, comme une couleur rouge ou orangée par exemple, ils l’apportent dans leur luminaire, sous forme de lustre», ajoute-t-il. 5) Une luminothérapie en devenir Finalement, la nouveauté en termes de demande, mais qui n’est pas encore au rendez-vous du côté de l’offre, est celle de l’éclairage holistique. Aussi appelé luminothérapie, le bien-être provoqué par un éclairage précis serait bel et bien sur la pente ascendante. Propulsé par les débats menés lors de la pandémie sur le besoin de variations de lumière et l’impact de celle-ci sur le rythme circadien (horloge biologique interne), l’éclairage holistique se fait une place dans les discussions entre particuliers et professionnels du domaine. «De tels systèmes sont
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Conseils éclairés SALON Au cœur de son habitat, le salon est un cocon où le juste équilibre entre éclairage suffisant pour l’ensemble de la pièce et atmosphère chaleureuse doit être trouvé. Pour cela, le luminaire assorti d’un variateur est un indispensable. Pour un effet de style, troquez le traditionnel lampadaire caché derrière le canapé pour un luminaire XXL en forme d’arc qui englobe la pièce et mettra en valeur votre intérieur.
La LED permet d’innover, à l’image de ces marches éclairées désormais très demandées. Impact LD & Lumiverre
plus appropriés dans des grands openspace où il y a du monde que dans le privé mais de nombreux clients souhaitent reproduire la couleur orangée des halogènes qui ont disparu du marché afin de donner une ambiance cocooning quand ils arrivent chez eux, en fin de journée», constate Andy Dubey. Même son de cloche du côté d’Impact LD & Lumiverre qui voit ses plus gros commanditaires commencer à s’y intéresser «mais nous essayons de ne pas trop rentrer sur ce terrain à la limite du médical», déclare son directeur. Afin d’aborder ces questions de lumière et santé, l’Association suisse pour l’éclairage prépare justement un cours tout public qui sera ouvert courant 2023 pour savoir comment acheter, s’informer et maîtriser le sujet. En effet, l’artisan de l’Atelier d’art, Jacky Riesen se veut transparent et l’assure: «Le bien-être grâce à la lumière est souvent marketing. Etant mécanicien de formation en plus
de lustrier, j’ai eu l’occasion de fabriquer une lampe sur demande d’un chirurgien ophtalmologique que nous avons présenté lors de conférences et celle-ci ne reposait ni plus ni moins que sur du courant continu.» Le courant habituel d’une lampe étant fractionné (c’est pourquoi nous observons des stries noires sur nos écrans lorsque nous filmons la lumière d’un luminaire avec notre smartphone, la vitesse de capture d’image étant plus rapide que celle de l’œil humain), l’idéal serait en réalité de bénéficier d’une lumière continue, telle que celle émise par le soleil tout au long de la journée. «La luminothérapie devrait essayer de reproduire cela mais la plus efficace et la plus simple des techniques est de s’éclairer en fin de journée à l’aide de bougies. De par sa lumière constante et sa couleur chaude, celle-ci favorisera l’aspect de bien-être naturel et garantira un endormissement facilité», conclut-il. Julie Müller
CUISINE Bien plus qu’une simple pièce fonctionnelle, la cuisine est un lieu de partage. Dorénavant souvent ouverte sur le salon, il s’agit de soigner un éclairage qui se doit d’offrir un confort visuel tout en étant esthétique. Les rails de LED alignées et intégrées au-dessus du plan de travail, de l’évier et des plaques de cuisine sont à privilégier. Pour ce qui est de l’espace de table, on opte cependant pour un luminaire avant tout design et décoratif. CHAMBRE À COUCHER Depuis la pandémie, la chambre se veut multi-usage. Si elle demeure un lieu où l’on cherche avant tout une ambiance reposante, on s’y plaît à présent également pour lire et travailler depuis son lit. L’idéal ici est de prévoir plusieurstypes de luminaires. Les lumières trop vives sont de toute façon à proscrire mais optez pour un plafonnier avec ampoule à lumière chaude, une lampe à poser sur la table de chevet qui soit directement tournée vers vous et enfin, prévoir des spots vitrines à fixer dans la penderie. SALLE DE BAIN Le plus souvent dépourvues de fenêtres, nos salles de bain ont besoin d’un éclairage soigné. L’objectif étant de se rapprocher de la lumière du jour sans agresser nos yeux dès le matin. Ici, il est indiqué d’éclairer l’ensemble de la pièce avec une lumière générale aux couleurs chaudes et de façon plus soutenue et directe la zone stratégique qu’est celle du miroir. Avec des LED intégrées, attention à positionner correctement les spots. Trop bas, ceux-ci donnent mauvaise mine et trop hauts, ceux-ci accentuent les cernes.
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Immobilier
Rolle
«LES SITES À USAGE MIXTE ONT LE VENT EN POUPE» Dernier en date d’une longue série gérée par Wincasa, le business center d’un nouveau genre A-One, à Rolle, est en pleine expansion selon son gestionnaire, Yann Tellenbach. Interview.
A
u cœur des vignes rolloises, sur les abords de l’autoroute A1 à mi-chemin entre Genève et Lausanne, impossible d’échapper à la vue de ce complexe monumental. Avec ses 39'000 m2 et ses neuf bâtiments dédiés aux entreprises, le business center A-One se veut bien plus qu’un simple hébergeur de bureaux. Géré depuis juillet dernier par le prestataire immobilier Wincasa, un changement de cap a été initié afin de tendre vers une gestion en MixedUse Site Management (MUSM). Un modèle de site à usage mixte (comme son nom l’indique) et de services à la carte dont la demande serait croissante ces dernières années. Le gestionnaire d’AOne, Yann Tellenbach, nous accorde un entretien exclusif pour décrire cette tendance émergente.
A la vue de tous les automobilistes et pourtant si peu connu, qu’est-ce qu’A-One?
A-One est un business parc sorti de terre à Rolle il y a quinze ans et initialement pensé pour accueillir des surfaces de bureau, principalement pour des multinationales. Aujourd’hui, destiné à du MUSM, 16 sociétés ont rejoint ce site détenu par la Swisscanto fondation de placement. Parmi elles, Eldora, Shematec, Honeywell, ADM ou encore SC Johnson. Vous citez souvent le MUSM. Pourriez-vous nous éclairer sur ce concept? Il y a environ cinq ans, chez Wincasa nous avons créé un département entièrement dédié à ce modèle à l'époque
Yann Tellenbach, le gestionnaire d’A-One. DR
«Nous essayons de former une sorte de communauté en suscitant des synergies entre les entreprises sur le site»
encore méconnu en partant du constat que les besoins de la gérance résidentielle et ceux de la gérance commerciale n’étaient pas les mêmes, que l’éventail de services que nous pouvions offrir dans ce deuxième cas était plus large. Le Mixed-Use Site Management permet ainsi de multiplier les différents types d’activités sur un même site: bureaux, restaurants, hôtels, espaces de coworking, fitness, etc. sans que l’on soit placé dans un hypercentre. Nous gérons d’ores et déjà 20 espaces MUSM en Suisse (environ 1,1 mio de m2) mais c’est une activité qui s’accélère et tend encore à se développer. Quels indicateurs vous permettent de penser cela? Depuis l’an dernier, nous avons de nouveaux locataires tels que Sophia Genetics, une spin-off de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, qui a installé son laboratoire de recherche
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Sur le site de Rolle se trouvent un restaurant, un fitness, un service de garagiste, de blanchisserie, de maintenance. DR
ici et va prendre possession de l’entier d’un bâtiment d’ici à 2023. Nous voyons par la diversité des demandes qui nous parviennent que ce type de lieu intéresse le plus grand nombre. La mixité de nos locataires, leur différence de taille, d’activité ou encore d’origine fait qu’autant la start-up locale spécialisée dans le domaine médical que la multinationale active dans la recherche d’arômes pour l’agroalimentaire trouvent leur place. Pourquoi une entreprise a-t-elle un intérêt à s’installer sur un site MUSM? L’offre de bureaux est considérable et pour se démarquer le MUSM est idéal car il facilite la vie de ses locataires. Ce que nous mettons en place, avec A-One en particulier et plus généralement avec le MUSM, c’est de créer une marque. Nous effectuons un travail de marketing pour rendre le site plus visible sur les marchés, le rendre attractif aux yeux notamment des différentes associations de promotion économique de la région et ainsi accompagner l’implantation d’une société dans son ancrage géographique. De même, nous constituons et animons
une sorte de communauté en suscitant des synergies entre les entreprises présentes sur le site, de faire se rencontrer les employés dans des cadres différents de ceux de leurs traditionnels bureaux. L’idée est de nous positionner comme la porte d’entrée à toutes les problématiques que peuvent avoir les locataires et d’offrir des solutions. Nous avons sur le site de Rolle un restaurant, un fitness, un service de garagiste, de blanchisserie, de maintenance, tout un ensemble de choses qui à elles-seules ne seront pas déterminantes mais qui mises bout à bout feront pencher la balance du bon côté, notamment pour la culture d’entreprise. Quelle différence y’a-t-il entre ce que vous proposez et le facility management qui est un modèle déjà répandu? Le facility management ne concerne que la gestion technique et logistique d’un site. Il n’y a pas cette dimension marketing, commerciale et relationnelle avec les locataires. Avec l’avènement du télétravail,
ne craignez-vous pas que les entreprises réduisent leurs surfaces et se détournent du MUSM? Je ne pense pas que l’on ait suffisamment de recul par rapport à ces deux années exceptionnelles que l’on vient de vivre. Sur le site d’A-One, nous ne voyons guère de changement. Celui-ci restera un lieu de rencontre irremplaçable. Nous préparons justement plusieurs projets pour aller dans ce sens. Comme par exemple? L’un des buts du MUSM est de créer des passerelles entre les différents locataires, nous allons organiser régulièrement des événements afin de les réunir dans des conditions qui favorisent cela. Par exemple en créant un club des CEO ou en organisant des dégustations de vin, étant donné que nous sommes situés dans une région viticole. Nous voulons faire en sorte que les employés puissent avoir un sentiment d’appartenance à leur lieu de travail et non pas seulement qu’ils se limitent à partager une table le midi ou une place de parking de temps à autre. Propos recueillis par Julie Müller
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Immobilier
Institut d’études immobilières
UNE NOUVELLE VOLÉE DE CADORS DE L’IMMOBILIER A quelques jours de la clôture des inscriptions, portrait de l’Institut d’études immobilières (IEI), leader de la formation universitaire spécialisée dans un secteur en pleine mutation. alumni le plus souvent à des postes de direction au sein des régies, des banques ou des cabinets d’avocats spécialisés, certains poursuivent leur carrière à l’Office cantonal du logement et de la planification foncière. «A la fin du cursus, le candidat qui obtient son diplôme dispose d’opportunités professionnelles importantes, que ce soit dans l’entreprise dont il était employé durant sa formation ou avec un nouvel employeur», assure Marion Thyes.
Les diplômés de la dernière volée. Frank Mentha
H
élas! Aussi riches d’opportunités soient-elles, les professions de l’immobilier font face à de nombreux défis. Numérisation, écologie, raréfaction des objets, retards dans les projets de construction et tant d’autres. Ce à quoi la formation, sans cesse mise à jour sur les nouveaux enjeux du secteur, peut se révéler utile. Un constat que la branche avait d’ores et déjà réalisé en 1985, lorsque l’Institut d’études immobilières (IEI) avait été créé à Genève. «Compte tenu de la complexité croissante de la profession, de l’étendue des nouveaux domaines à maîtriser et de l’inexistence de programmes spécifiques à ces métiers dans les Universités, la création d’un institut dédié à l’immobilier semblait la solution la plus appropriée», commente sa porte-parole, Marion Thyes.
Former à un vaste champ Depuis lors, toujours leader lémanique de ce type de formation, l’IEI forme année après année les volées de futurs cadres dirigeants des milieux immobiliers. Avec son master dispensé sur une ou deux années,
en cours d’emploi (le plus fréquent) ou à plein temps, l’exigence universitaire est de mise. Les enseignements allant du cours de l’aménagement à celui de l’architecture, en passant par la fiscalité, ne laissent aucun champ d’expertise sur le carreau. Une pluridisciplinarité qui s’observe également dans les profils des étudiants sélectionnés. «L’Institut a une vocation régionale et accueille environ quinze personnes par année. Ceux-ci ont pour seul prérequis d’être détenteur d’un bachelor universitaire ou d’être titulaire d’un brevet fédéral», souligne la porte-parole de l’IEI. Si autrefois les banquiers et les architectes de formation se laissaient davantage séduire par ce master, ce sont dorénavant les étudiants en droit qui montrent un intérêt plus marqué pour l’IEI. Néanmoins, si l’institut reçoit volontiers tous types de profils, elle n’en reste pas moins sélective. Sur dossier, la candidature à inscription s’accompagne aussi d’une audition, afin de trier sur le volet chaque candidat. Un nombre restreint d’élèves qui assure une qualité d’enseignement mais aussi des débouchés. Si l’on retrouve certains des
Des atouts multiples
Gage de qualité, le diplôme de l’IEI est donc reconnu de la place immobilière mais aussi par la prestigieuse accréditation d’origine britannique, la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS), depuis 2010. Reste que pour ceux qui ne trouveront pas immédiatement un emploi à la sortie, le réseau des anciens diplômés de l’institut, l’ADIEI, qui regroupe les 281 personnes formées depuis que le master existe, se veut présent en appui. Mais en attendant que les futurs diplômés cèdent leur place cet été, la rentrée académique 2022-2023 se prépare d’ores et déjà et le temps presse. Le processus d’inscription est pour le moment ouvert mais sera clôturé au 31 mai prochain. Pour ceux qui hésiteraient encore à se lancer dans cette voie, Marion Thyes se veut rassurante: «Dans tous les cas, l’immobilier au sens large est un domaine extrêmement attractif car il ne cesse d’évoluer. Et ce, que ce soit sur le plan technique avec les nouvelles législations, au niveau des outils de gestion ou encore en ce qui concerne les matériaux de construction.»
Julie Müller
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Bureaux
TAUX DE VACANCE EN FORTE BAISSE AU CENTRE DE GENÈVE Le premier trimestre a plutôt bien commencé en ce qui concerne la signature de nouveaux baux pour les surfaces de bureaux, comme l’indique un rapport.
Offre sur le canton de Genève Milliers m2
Taux d'offre (%)
300
8.0 6.0
200
4.0 100
2.0
0
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Surfaces disponibles à l'offre
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2019
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1.2022
0
Taux d'offre
A
l’occasion du retour des beaux jours, les équipes de Jones Lang LaSalle (JLL) ont organisé un cocktail le 10 mai à la Société Nautique de Genève. L’occasion pour Sophie Carliez, senior vice president pour l’antenne romande de JLL (20 collaborateurs), de présenter quelques données chiffrées. «Même s’il y a quelques nuages dans le ciel, nous restons convaincus que les actifs de haute qualité resteront attractifs et nous nous réjouissons d’une année 2022 attrayante pour l’immobilier suisse.»
Excepté le secteur de l'aéroport
2018
Les tendances sont très positives au premier trimestre sur le marché des bureaux tant à Zurich qu’à Genève, avec des taux de vacance en baisse sur l’ensemble du canton de Zurich et à Genève, sur les secteurs de la Ville de Genève, de Lancy et de Plan-les-Ouates. Seul le secteur de l’aéroport reste en marge. Les loyers prime des bureaux sont stables et
les taux de vacance sont très bas dans l’hypercentre (Genève rive droite 2% et rive gauche 2,5%). De nombreuses transactions ont été enregistrées, dont plusieurs sur la rue du Mont-Blanc, avec notamment la prise de bail d’une grande surface par une maison de vente aux enchères renommée. Sur Zurich, l’offre de surfaces de bureaux
disponibles a diminué de 38’800 m2 au premier trimestre 2022 et s’élève actuellement à 375’100 m2 dans la région de Zurich. Le taux d’offre est passé de 5.1% à la fin de l’année à 4.6%. En juin 2021, plus de 700 m2 de bureaux étaient disponibles dans la Prime Tower. Entre temps, près de 90% de cette surface a été relouée, entre autres à Zalando, CryptoFinance et l’assureur industriel HDI. Sophie Carliez a également relevé une reprise du secteur de l’hôtellerie à Genève et Zurich en mars, atteignant des taux d’occupation de respectivement 59% et 55% (nettement plus élevés qu’en mars 2020 et mars 2021) et des prix moyens par chambre plus ou moins au niveau de 2019. «Cela me permet de conclure sur une citation de Sénèque: La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie.»
Serge Guertchakoff
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Projet à Veyrier
REMISE EN VALEUR D’UN BÂTIMENT RURAL Une ancienne bâtisse agricole genevoise est en train d’être transformée en une villa mitoyenne de deux logements. Une revalorisation qui respecte l’histoire, le caractère originel du bâtiment et le lieu dans lequel il s’inscrit.
Authenticité et contemporanéité iront de pair, avec l’emploi de matériaux bruts et traditionnels
V
eyrier est une commune genevoise qui reste aussi attractive que prisée. Le cœur historique du bourg et ses abords ont beaucoup de cachet. Qui ne rêverait pas d’y vivre? Des constructions et des transformations offrent de nouvelles opportunités, sans compromettre son âme. Au 30, chemin Jules-Edouard Gottret, une fois réhabilitée, une ancienne bâtisse agricole offrira deux nouveaux logements mitoyens de 192 m2 et 213 m2. L’autorisation de construire est entrée en force et les travaux, dont la durée est esti-
mée à dix-sept mois, sont lancés. La livraison de l’ouvrage est prévue à l’automne 2023. Swissroc Development a étudié, piloté et développé le projet, Swissroc Properties, en collaboration avec Muriel Portier Immobilier SNC Courtage, le commercialise. La rénovation est menée à bien par Swissroc Construction. «Nous sommes tombés sous le charme de cet édifice en voyant son potentiel. Une étude approfondie a été réalisée avec l’architecte Marco Micello, du bureau Omarini Micello architecte SA, réputé pour son expertise dans
les rénovations de bâtiments historiques protégés», explique Colombe De la Soujeole, chargée d’affaires chez Swissroc Développement et Investissement.
Structure primaire préservée
Transmise de génération en génération depuis 1825, cette ancienne ferme familiale possède un bâti digne d’être conservé. Le Service des monuments, de la nature et des sites a d’ailleurs demandé, lors de sa collaboration, que sa typologie et sa structure primaire soient préservées lors des travaux de transformation. Authenticité et
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La bâtisse côté cour. DR
contemporanéité iront donc de pair, avec l’emploi de matériaux bruts et traditionnels comme la pierre, la chaux pour les enduits, le cuivre pour les ferblanteries, le bois pour les menuiseries extérieures. Les éléments originels seront remis en valeur, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur où un soin particulier sera apporté à la préservation des éléments historiques tels que des encadrements en pierre, des poutres, des solives, des pièces de charpentes et les planchers. Les volumes et belles hauteurs sous plafonds (presque 4 mètres dans un des salons) seront pleinement exploités avec l’aménagement de deux logements spacieux sur trois niveaux. Un logement comptera cinq pièces (dont trois chambres et salles de bains) et l’autre sept pièces (quatre chambres et trois salles de bains). «De nouvelles ouvertures seront créées en façade, ainsi que dans la toiture pour un apport naturel de lumière dans les combles où se trouveront les chambres. De beaux budgets seront également alloués pour les cuisines et sanitaires», spécifie Camille Chauvy courtière en projets neufs au sein
du département Swissroc Properties. Le premier logement ayant trouvé son acquéreur, c’est au cours des travaux que le second sera vendu*. Environnement préservé Le bâtiment va bénéficier d’une rénovation énergétique complète et exemplaire. Les habitations seront chauffées au moyen d’une pompe à chaleur alimentée par des panneaux solaires photovoltaïques, et l’eau chaude sanitaire sera produite par des panneaux solaires thermiques discrètement intégrés en toiture pour une production plus écologique de l’énergie. Enfin, à l’extérieur, deux places de stationnement seront disponibles pour chaque logement. Chacun disposera de son propre jardin. «Une multitude d’arbres et de végétaux seront plantés sur la parcelle», précise Camille Chauvy. Tout est mis en œuvre pour que le bâtiment puisse encore vivre pendant deux cents ans!
Martine Urli
* veyrier.evo-home.ch
«Nous cherchons à trouver l’équilibre, l’harmonie» «Aujourd’hui, plus que jamais, il est primordial de rénover et de réemployer les constructions existantes, assure l’architecte Marco Micello. En effet, le recyclage et la mise à jour du bâti est une de nos missions et de nos responsabilités majeures. La rénovation est un geste écologique, efficace en termes d’économie de ressources et d’énergie. Notre objectif est de réemployer les constructions dans le respect des besoins actuels; cela sans sacrifier la substance historique en améliorant la situation et enfin, pour atteindre une harmonie globale et esthétique. C’est dans cet esprit d’alignement des «valeurs», que nous avons collaboré avec l’équipe de travail et les autorités pour la réalisation de ce projet délicat.»
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Les métiers de la régie
LES CONCIERGES, CES FACILITATEURS DE VIE Les gardiens d'immeuble assurent au quotidien un service d’accompagnement, de gestion et d’entretien et répondent aux demandes et aux besoins des locataires. Ils sont au bénéfice d’une nouvelle convention collective de travail.
«Le nettoyage n’est qu’une partie de notre travail. Nous sommes formés à la technique, aux situations d’urgence, nous avons des procédures à connaître sur le bout des doigts»
Plus qu’un acte fonctionnel, un rôle profondément social. Gil Ribeiro/Unsplash
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lus d’une dizaine de métiers composent le monde de la régie immobilière. Comptable, gérant de copropriété, courtier, juriste, la liste est encore longue. Mais si chaque fonction trouve sa place, certains rôles emblématiques se démarquent. C’est le cas du concierge. Sa fonction prépondérante est valorisée par l’Union suisse des professionnels de l’immobilier de
Genève (USPI Genève) qui a ratifié, en janvier dernier, une nouvelle convention collective de travail.
Plus qu’un agent d’entretien
Figure rassurante croisée au détour des étages, le métier de concierge fait partie d’une tradition qui tend à perdurer, voire à se renforcer, au sein des immeubles. Mais loin de l’image populaire de l’agent
d’entretien, le métier de gardien ou de gardienne d’immeuble est plus complexe qu’il n’y paraît. «Un concierge ne se limite pas à faire le ménage dans le couloir et à sortir les poubelles. Nous sommes formés à la technique, aux situations d’urgence, nous avons des procédures à connaître sur le bout des doigts, nous gérons les interventions externes, etc. Une chose est cer-
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de manière générale, nous sommes toujours attentifs aux habitants. Les rassurer fait partie intégrante de notre travail. Nous veillons à ce qu’ils soient bien dans leur appartement», souligne un autre concierge qui exerce le métier depuis vingt-huit ans.
«Vraie valeur ajoutée»
Thierry Naz, président de l’USPI Genève. DR
isolées lors du confinement. Nous étions parfois leur seul lien avec l’extérieur. Il m’est arrivé de leur faire des courses, d’appeler leur famille ou simplement de passer un peu de temps avec eux. Mais
HYPO/CHF/F/160322
taine: nous connaissons notre immeuble par cœur! Le nettoyage n’est qu’une partie de notre travail», précise un concierge qui exerce depuis une vingtaine d’années. Représentant de la régie au sein de l’immeuble, le professionnel fait également figure d’intermédiaire entre l’entreprise de gérance et le locataire. Un avantage qui remet au centre la relation humaine. Au contact de l’habitant, le ou la concierge revêt ainsi sa position privilégiée, mêlant voisin, ami et confident parfois. Un rôle qui s’élève bien au-delà de l’entretien des communs, pour s’étendre à celui du lien. Car si s’occuper d’un lieu de vie est un acte fonctionnel, il est aussi profondément social. Personne de confiance, le concierge se matérialise pour certain comme un soutien externe bienveillant, garant du vivre-ensemble et de la qualité de vie dans l’immeuble. Une mission qui s’est confirmée durant la pandémie. «Nous avions beaucoup de personnes âgées qui se sont retrouvées
Pour Thierry Naz, président de l’USPI Genève, «les concierges sont une vraie valeur ajoutée pour les bâtiments, autant au niveau social qu’économique. En offrant un environnement agréable, sécuritaire et bienveillant, ces hommes et ces femmes confèrent un attrait indéniable à l’immeuble.» Avec plus de 3000 concierges au sein des biens gérés par les membres de l’USPI Genève, ces derniers occupent une place prépondérante dans les régies de la place. Un atout certain qu’il semble indispensable de conserver.
Frédéric Vormus
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Emploi et formation
Start-up
DES LÉGUMES SUR UN TOIT PERCHÉS La start-up Légumes perchés, créée en 2020, s’est donné pour mission de reconnecter le citoyen urbain à la nature en installant des potagers notamment sur les toits des immeubles. La graine a bien germé.
L
e contraste est saisissant. A un jet de l’échangeur autoroutier de Crissier, dans cette zone mi-industrielle mi-résidentielle bétonnée de l’Ouest lausannois, des légumes prennent leur aise dans des bacs perchés sur les toits de trois immeubles du nouveau quartier Oassis. En tout, quelque 3000 m2 de cultures réparties dans quelque 90 bacs. De là-haut, à une vingtaine de mètres du sol, la vue du Léman au Jura est saisissante. Ce contraste entre urbanité et agriculture constitue le socle de Légumes perchés, une start-up créée en 2020. «Nous avions deux objectifs, explique l’un de ses cofondateurs Thomas Verduyn: optimiser les espaces en ville et
inciter les citoyens à se reconnecter à la nature et à leur alimentation. Le toit était la meilleure option.»
Jury séduit lors d’un hackathon
L’idée avait déjà germé dans la tête de ce titulaire d’un master en système d’information à HEC Lausanne pendant ses études. Lors du hackathon Smart City Day organisé par Open Geneva en 2019, lui et quatre autres étudiants avaient même séduit le jury avec leur problématique de base: comment un étudiant avec peu de moyen peut-il accéder à une nourriture saine et locale? Comment peut-il se reconnecter à la nature? A leur grande surprise, ils remportent le concours avec
leur solution des toits potagers. «Dans la ville moderne, il ne faut pas oublier ce qu’on mange», philosophe-t-il en cette matinée de mai devant une rangée de bacs où poussent carottes, oignons, choux kale, courgettes, salades, menthe, mais aussi des fraises. Fort de ce succès, Thomas Verduyn crée tout d’abord l’association Légumes perchés pour sensibiliser les gens à l’agriculture urbaine. Puis très vite, il lance la start-up du même nom avec ses amis Constantin Nifachev et David Bollier. L’association, rebaptisée Laboratoire d’agriculture urbaine (LAB-AU*), englobe les expérimentations sociales et agronomiques en lançant des prototypes. La
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16-29 mai 2022
Les bacs installés sur le toit d’un immeuble du quartier Oassis à Crissier. Légumes perchés
Thomas Verduyn, cofondateur de la start-up. F. Haller
start-up se charge de la partie conception et installation des potagers urbains, avec un accompagnement sur au moins deux ans, que ce soit sur les toits mais aussi au sol entre les immeubles, les façades et même à l’intérieur.
Fournisseurs locaux
Légumes perchés propose aux acteurs publics et privés, soucieux de la durabilité, des «espaces comestibles à but productif et social». «Nous travaillons en B to B avec les communes, promoteurs et architectes, indique Thomas Verduyn. Toutes nos installations ont le label B Corp et sont réalisées avec des fournisseurs locaux distants de moins de 80 kilomètres.
La terre pour les bacs est fournie par une société suisse.» Si l’alimentaire est essentiel dans ses projets, la start-up ne néglige pas les aspects socialisation et sensibilisation. «Nos ateliers doivent être accessibles à tous. Une grande partie est gratuite pour les habitants, car ils sont payés par les entreprises ou communes qui nous mandatent», assure le cofondateur ravi de voir un nombre grandissant de résidents (re)découvrir le jardinage tout en faisant connaissance autour des bacs. Mais loin de lui l’idée de concurrencer l’agriculture périurbaine, dont trois micro-fermes sont situées de l’autre côté de l’autoroute. Depuis son lancement, Légumes perchés connaît une belle croissance: de 100’000 francs en 2020, son chiffre d’affaires a doublé l’année dernière. Quelque 25 projets (conception, réalisation, accompagnement confondus) sont en cours de réalisation. La start-up a notamment recruté une architecte-paysagiste et une spécialiste de permaculture et compte maintenant six personnes, de 26 à 38 ans dont les profils sont complémentaires. «Dans une start-up, l’innovation compte beaucoup bien sûr, mais l’important est de savoir si l’impact est juste, si cela fait sens, s’il est durable, dit Thomas Verduyn. Nous devons concevoir des projets qui tiennent quinze, vingt ou trente ans.» Et les mandats se multiplient, de Genève à Fribourg en passant par Lausanne ou Estavayer-le-Lac, que cela soit des plans d’affectation de quartiers, comme le futur quartier de Vailly à Bernex (GE), une zone de villas, notamment à la Tour-de-Peilz (VD), ou des petits projets pour des particuliers. Légumes et panneaux solaires Légumes Perchés se consacre aussi à des projets pilotes et à des recherches, notamment sur la manière de réduire au maximum son empreinte carbone. Récemment, la start-up s’est lancée dans une collaboration avec ceux qui sont
La Suisse à la traîne L’agriculture urbaine peut avoir des buts divers en fonction de la région. Thomas Verduyn, cofondateur de Légumes perchés, évoque le cas de Detroit aux Etats-Unis. Cette ville autrefois industrielle avait «un besoin vital de se nourrir» et a su faire de l’agriculture urbaine un antidote à la désindustrialisation. Le documentaire à succès Demain, sorti en 2015, l’a très bien illustré. En Suisse, on n’est pas dans ce besoin nourricier. La volonté des citoyens dans nos villes est plutôt dans la recherche d’une alimentation plus saine et d’un retour à la nature. Toutefois, selon Thomas Verduyn, il n’existe pas en Suisse une volonté politique de développer des projets d’agriculture urbaine, ni de label bio hors sol. «On tient de beaux discours, mais dans la pratique les choses évoluent lentement», déplore-t-il. En Suisse, les entreprises comme la sienne sont au nombre de trois. En comparaison, rien que Paris en compte 25. Les Canadiens, eux, sont à l’avant-garde.
pourtant ses concurrents sur les toits: les installateurs de panneaux solaires. «Souvent, la surface qu’on nous alloue pour créer une ferme urbaine se réduit pour installer des panneaux photovoltaïques», regrette Thomas Verduyn. D’où l’idée de partenariat avec Insolight, une start-up basée à Renens, pour développer l’agrivoltaïsme. Le principe consiste à installer des panneaux translucides sur des bacs de potagers. «Nous avons essayé avec des fraises qui se cultivent principalement sous serres pour ne pas développer des maladies. Avec les panneaux photovoltaïques, les fruits ont le soleil, le vent, mais pas la pluie. Et en plus, on produit de l’électricité», explique Thomas Verduyn qui se réjouit de cette nouvelle perspective. Tout en rappelant qu’en 2020, Légumes perchés avaient cultivé sur les toits de Crissier, sans serre, d’«excellents melons bios étonnement sucrés».
Francis Haller
* https://legumesperches.ch/lab-au/
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Emploi et formation
Savoir-faire
MENUISIER, ÉBÉNISTE ET… MÉLOMANE
Des réalisations effectuées dans des domaines très différents.
L’amour du travail bien fait définit le mieux Samuel Moreau, un artisan talentueux.
L
orsque l’on parle avec Samuel Moreau, sa jeunesse associée à une large expérience et une forte maturité professionnelle interpellent. Ce père de famille de deux enfants, âgé seulement de 32 ans, a débuté sa vie professionnelle par un stage de facteur de piano à Lausanne, instrument qu’il pratique toujours avec beaucoup de plaisir, de même que la batterie. Après avoir découvert l’improvisation musicale, il se tourne vers l’ébénisterie. «Un maître merveilleux» «J’ai eu une chance immense de travailler pour Patrice Hofer, ébéniste professionnel dont les locaux se situent à Renens, raconte-il. J’ai vécu des années incroyables, faites de défis relevés avec passion. J’ai ainsi eu l’opportunité d’acquérir un savoir-faire qui m’a été transmis par un maître merveilleux ainsi qu’un goût prononcé pour la marqueterie. Avantage et aussi parfois inconvénient de cette approche rigoureuse: j’ai appris à mettre la barre très haut en ce qui concerne la qualité et aujourd’hui encore, je suis particulièrement exigeant en la matière.» Notre interlocuteur nous explique ensuite qu’il a eu envie de compléter cette palette d’expériences par la menuiserie, avec en parallèle, l’obtention d’une maîtrise professionnelle en santé sociale, car il apprécie par-dessus tout d’aider son prochain. Le résultat est impressionnant et Samuel
Samuel Moreau: «Mes clients méritent tout le meilleur.» DR Moreau nous parle avec enthousiasme de ses réalisations effectuées dans des musées, des universités, des entreprises, des régies ou chez des particuliers. Succès croissant, humilité parfaite Ses clients sont nombreux à apprécier ce savoir-faire et la polyvalence de notre interlocuteur qui lui permettent de prendre en mains des projets dans leur totalité et d’exceller aussi dans le sur-mesure. Cette approche «haute-couture» lui offre la possibilité de mobiliser une palette de compétences qui caractérisent à la fois sa grande maturité professionnelle et aussi une ouverture d’esprit que l’on rencontre rarement. On citera le cas de cette entreprise d’horlogerie qui lui a confié la
DR
réalisation de plusieurs meubles d’agencement. «Je suis conscient qu’une partie de ma valeur ajoutée, aux yeux de mes clients, réside justement dans cette vision large et multidisciplinaire dont j’ai la chance de disposer.» Autre élément qui explique ce succès: un sens aigu du service au client, ainsi qu’une vision positive, associée à un esprit résolument «orienté solution». Autant d’atouts essentiels dans son cheminement vers le succès. Samuel Moreau personnalise non seulement le produit, car il s’agit de son métier, mais aussi la relation. Il accompagne ses clients, s’ils le souhaitent dans le choix du scénario le mieux adapté à leurs besoins et les conseille éventuellement. «Un contact et une relation personnalisés avec ses clients rendent la relation plus agréable et plus facile. Ces derniers ne sont absolument pas des numéros, mais des personnes qui me font confiance et méritent tout le meilleur», explique notre artisan qui souligne qu’il est heureux avec tous types de travaux, qu’il s’agisse par exemple de fixer une bibliothèque contre un mur ou de réparer un meuble. Sa meilleure publicité est le bouche-à-oreille. Samuel Moreau a un autre hobby, la sérigraphie. Et cela lui réussit, car il a ainsi la possibilité d’ajouter une autre pièce artistique à sa palette de compétences, venant nourrir son imagination (très) créatrice.
Michel Bloch
Emploi et formation
16-29 mai 2022
Nominations Voici une sélection des principales nominations dont la rédaction a eu connaissance.
PIERRE-ANDRÉ LOIZEAU JESSICA BRACKMANN ET BESNIK BYTYQI Conservatoire et Jardin botaniques de Genève
PAUL MERZ Alp ICT
Fabrice Golay, CJBG
Procimmo SA
Le directeur des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, Pierre-André La direction de Procimmo SA a été Loizeau, prendra sa retraite le 1er juin élargie avec la nomination de deux nouprochain. Il a commencé sa carrière velles personnes: Jessica Brackmann au sein de l’institution voici quelque et Besnik Bytyqi rejoignent l’équipe en quarante ans et l’a dirigé dès 2006. En place et renforcent ainsi le management reconnaissance de son engagement du gestionnaire de fonds immobiliers, et de sa contribution significative au qui se composait de trois membres. rayonnement de la botanique genevoise, Jessica Brackmann sera responsable de en Suisse et dans le monde, le titre de tous les fonds de la société et en charge directeur honoraire lui est décerné par le du développement des activités immoConseil administratif. bilières avec les équipes de gestion. ai1648731888182_SIG_thermique_annonce_TOUT-IMMO_B2B_204x137_Genilac.pdf 1 31.03.22
GenıLac°
Ceci n’est pas un l c. Pour nous, c’est d’abord une immense source d’énergie naturelle pour notre réseau thermique, capable d’apporter plus de 80 % de fraîcheur et de chaleur renouvelables pour des bâtiments genevois d’ici 2030. Vous allez vraiment admirer votre lac autrement.
sig-ge.ch/genilac
L’entrepreneur en série et expert du terrain Paul Merz est devenu en avril le nouveau président du comité d’experts d’Alp ICT, la plateforme de promotion des technologies de l’information et du numérique. Il a passé dix ans à la tête de MAJ Digital, une agence spécialisée dans la fintech. Alp ICT connecte les entreprises, la R&D et les acteurs institutionnels autour des technologies numériques dans le but de stimuler l’innovation et le développement économique des industries. 15:04
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Commerce
Ameublement et décoration
QUAND LE DESIGN SE VEUT ÉCORESPONSABLE Temps d’éco, qui vient d’ouvrir une arcade au cœur de Genève, propose une sélection de marques et de créateurs éthiquement et écologiquement engagés. L’enseigne offre aussi des conseils en décoration et d’aménagement intérieur.
U
ne nouvelle enseigne spécialisée dans la décoration et l’ameublement s’affiche comme la première véritable boutique genevoise de design écoresponsable tout en faisant rimer l’esthétique avec haute qualité, créativité et durabilité. Ouverte à rue de la Corraterie, au cœur de Genève, Tempo d’éco tranche avec les modes de production et de consommation énergivores en proposant des meubles, luminaires et objets de décoration écoresponsables. Dans une société toujours plus consciente des problèmes environnementaux, l’intérêt et la demande en produits écoresponsables de la part des consommateurs ne cesse de croître. Les questions qu’ils se posent de plus en plus souvent avant d’acheter un produit sont: «D’où provientt-il ?», «comment est-il fabriqué?» et «quel est son impact sur l’environnement?»
Critères de choix exigeants
Partie prenante de cette dynamique qui commence à émerger dans le domaine du meuble et de la décoration, le fondateur de Tempo d’éco Emmanuel Barreto, docteur en économie et expert international en écologie, a décidé de s’engager, avec son associé Olivier Veuthey, artisan menuisier genevois, dans une vision créative et harmonieuse de l’habitat, là où les propositions actuelles restent encore quelque peu figées. Très exigeante dans son approche, l’entreprise genevoise affirme mettre en valeur les produits de designers et de fabricants européens dûment sélectionnés, pour leur
Une lampe de la créatrice Maria Fiter. DR
engagement éthique et esthétique au service de l’humain, du social et de l’environnement. Les fournisseurs doivent respecter une charte fondée sur les critères de l’écoconception, de l’utilisation de matériaux locaux et du commerce équitable. L’objectif de la firme étant de «faire reculer l’image très élitiste du design avec des meubles et des objets beaux et bien pensés» avec un «très bon rapport qualité-prix». Dans la boutique de la Corraterie, les meubles à découvrir marient modernité, fonctionnalité, simplicité et bien sûr durabilité. Outre le travail artisanal, les objets sont fabriqués avec des matériaux écoresponsables, qu’il s’agisse de bois certifié PEFC (gestion durable des forêts et commerce équitable et transparent), de matières recyclables ou recyclées. Conçus pour les intérieurs confortables, meubles et objets de décoration s’intègrent dans tous les espaces de vie
comme dans un environnement professionnel. Tempo d’éco précise que le transport de ses produits proposés est effectué par le rail et que ses fournisseurs utilisent des cartons recyclés qui leur sont retournés. F. H.
Conseils Parallèlement à son offre de meubles et objets, mais aussi de papiers peints exclusifs et de peintures non toxiques, Emmanuel Barreto propose un service expérimenté de conseil et de planification en décoration et aménagement intérieur. En collaboration avec Mariana Juliano, architecte d’intérieur indépendante, il est destiné à une clientèle privée, qu’il s’agisse d’un projet résidentiel, commercial ou hôtelier.
Gastronomie
16-29 mai 2022
Café de la Plage
LE CHEF DU THÉÂTRE Jacopo Romagnoli est le dernier talent déniché par le chef entrepreneur Benjamin Luzuy: un jeune cuisinier à suivre au Café de la Plage à Genève.
C
onfiant et souriant, il sort de sa cuisine d’un pas assuré. Vêtu de noir de la tête aux pieds, arborant sans complexe une multitude de tatouages sur ses avantbras et une boucle à chaque oreille, Jacopo Romagnoli étonne et détonne. Au même titre que sa cuisine aussi espiègle que décontractée, le cuisinier derrière les fourneaux du très couru Café de la Plage niché au cœur du Grand Théâtre de Genève fait grand bruit. Personnage pourtant discret, sa cuisine parle pour lui. Poussons les portes de ce temple de la culture bordant la place de Neuve et découvrons qui se cache derrière ce chef qui n’en est qu’au balbutiement d’une longue et belle carrière.
Condiments
Milanais d’origine, il parle parfaitement la langue de Molière pour avoir bourlingué dans diverse cuisines de l’Hexagone. Mais revenons en arrière. Sa madeleine de Proust? Des plats familiaux confectionnés par une grand-mère passionnée par les produits et respectueuse des saisons. Vitello tonnato, poissons au four et lasagnes bercent sa tendre enfance. «Nous composions nous-mêmes nos assiettes directement à table. Il y avait toujours beaucoup d’aliments à se partager», se remémore-t-il. Jacopo Romagnoli n’envisageait pas d’évoluer au milieu des toques; pourtant, il s’engouffre dans cette voie après une journée portes ouvertes de l’Ecole César Ritz qui recherche de nouveaux talents estudiantins. S’ensuit une ribambelle d’expériences professionnelles aussi innovantes que prestigieuses. Jacopo Romagnoli ne se limite pas à un style culinaire mais profite de plusieurs stages en cuisine pour parfaire son curriculum vitae ainsi que son
Jacopo Romagnoli propose une cuisine aussi espiègle que décontractée.
palais. Rien ne l’arrête! Après un cours passage au sein d’un hôtel de luxe à Chypre, il intègre les rangs de la brigade du Domaine de Châteauvieux. L’aventure chez Philippe Chevrier marque un tournant dans la carrière du chef en devenir. «Nous arrivions le matin à 7 heures et commencions la journée par la confection des sauces et des jus. C’était une cuisine performante, dans laquelle je me suis tout de suite senti vivant, en même temps qu’une expérience physique horsnorme.» Il découvre la notion de geste: plumer le gibier, ficeler une caille ou encore arroser de beurre une côte de veau avec une brindille de thym et quelques gousses d’ail. Passage (presque obligatoire) par la case parisienne où il décroche un poste aux côtés de Stéphane Pitré, chef du restaurant Le Louis. Ils sont deux à maîtriser la flamme de cette ancienne échoppe de kebab transformée en restaurant gastronomique et c’est à ce moment-là que Jacopo prend définitivement son envol. A 20 ans, il ne vit que pour la cuisine et aspire déjà à découvrir le monde. Prochain stop, Bogota! «Etre cuisinier dans le tiers monde a complètement changé mon approche sur le métier. Une expérience unique qui a m’a radicalement fait évoluer.» Il quitte la capitale colombienne pour la mégalopole new-yorkaise. Autre environnement, autre style et c’est Daniel Humm, le plus suisse des chefs de Manhattan, qui le prend sous son aile dans son restaurant triplement étoilé Eleven Madison Park. Il repart à zéro mais se voit dans l’obligation de retourner à Genève pour cause de crise sanitaire. Rencontre Jacopo Romagnoli y fait la rencontre de Benjamin Luzuy, restaurateur aguerri, rapidement conquis par le niveau culinaire du Milanais. Les passions gastronomiques communes allant bon train, c’est au sein du Café de la Plage à Genève qu’il refait ses gammes culinaires. Laissons-nous séduire par une déclinaison d’asperges, jaune d’œuf croustillant, des agrumes de Niels Rodin et une sauce satay ou un cabillaud skrei rôti, céleri rave en croûte de sel et chorizo. L’avenir est radieux et laisse entrevoir de belles journées gourmandes.
Edouard Amoiel
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Gastronomie
GASTRO BRÈVES LA DOUCE VIE PROVENÇALE MISE À L’HONNEUR CHEZ CALVIN
LDD
Après plusieurs concepts éphémères à succès comme Las Ramblas de Ginebra, The Bohemian Summer ou encore Le Chalet des Etoiles, le restaurant Chez Calvin se transforme durant l’été en restaurant aux couleurs provençales. La déco un brin rétro et décalée et la cuisine méditerranéenne de Philippe Durandeau plongeront les clients dans une ambiance méditerranéenne. Avec au menu, d’imposants poissons entiers, des crustacés à la plancha ou même un aïoli de cabillaud. Mais également pour les végétariens, la foccacia d’aubergine, le panier de crudités ou encore la salade de quinoa. CdS Chez Calvin, Rue du Nant 2, Genève. www.chezcalvin.ch
LE KIOSQUE DES BASTIONS FAIT PEAU NEUVE Après plusieurs mois de travaux, le café restaurant du parc des Bastions a enfin rouvert ses portes. Le lieu a été sublimé pour laisser place à une brasserie contemporaine dans un décor art-déco végétal, type «jungle citadine». L’établissement dispose d’un bar de 22 mètres avec un très grand choix d’alcools et de cocktails. Tous les jeudis, le Kiosque des Bastions organise des after-works musicaux. Tous les vendredis soirs, l’établissement proposera deux services, à 19h00 dans une ambiance lounge, et dès 21h00 dans une ambiance festive jusqu’à 2 heures du matin. CdS Kiosque des Bastions, promenade des Bastions 1, Genève www.bastions.ch
Patrimoine suisse/Luca Delachaux
F. Haller
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RUBY OUVRE SON PREMIER HÔTEL À GENÈVE
LDD
Le groupe munichois a récemment ouvert son premier hôtel à Genève, le Ruby Claire. Situé à la rue du Rhône 46, audessus du passage Malbuisson, cet établissement design dispose de 211 chambres sur six étages, de deux terrasses sur le toit et d’un bar situé au 7e étage ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ruby a réuni trois bâtiments construits entre 1900 et 1993 et utilisés auparavant comme bureaux. Le prix moyen des chambres se situe entre 220 et 260 francs par nuit. CdS Ruby Claire Hotel & Bar, Rue du Rhône 46, Genève. www.ruby-hotels.com/claire
Culture
16-29 mai 2022
Livre
FACE AU RÉCHAUFFEMENT, DES TOITS VÉGÉTALISÉS A l’heure de l’urgence climatique, chacun peut agir à son échelle. Les éditions Terre vivante accompagnent ce mouvement avec un nouveau livre à son catalogue.
Une «maison-vague» dans la Marne, en France. DR
L
es jardinets et les cours végétalisés, mais surtout les toits et les façades, peuvent améliorer de manière déterminante le climat malsain dans les villes, dû à la concentration immobilière et au trafic automobile. De plus, ils apportent un confort acoustique, ont un impact esthétique et prolongent la durée de vie de la structure. L’ouvrage Végétaliser son toit s’adresse aux architectes, urbanistes, paysagistes ou auto-constructeurs avertis. La première partie est consacrée aux avantages de la végétalisation, notamment d’un point de vue écologique et économique. On apprend notamment que les «surfaces immenses, bétonnées et asphaltées, entraînent une surchauffe du climat urbain, et l’ascendance thermique qui en résulte fait tourbillonner les particules de poussières et de polluants qui se dis-
Une terrasse végétalisée. DR
persent ensuite sur toute la ville». Lors des soirées d’été, les températures dans le centre d’une grande ville sont parfois de 4 à 11 degrés supérieures à celles prévalant dans les banlieues. Pour obtenir un climat sain, «il suffirait vraisemblablement de végétaliser 10 à 20% des toits d’une ville». Si au moins un toit sur cinq ou sur dix était enherbé, la quantité de chlorophylle serait doublée dans cette ville. Sans oublier les avantages en matière d’isolation thermique et acoustique supplémentaire qu’apportent les toits végétalisés aux bâtiments.
timent (maison, immeuble, bureaux) ou adapter un petit toit existant (abri de jardin, garage, etc.). A l’université de Kassel (Allemagne), il a dirigé le laboratoire de recherche sur les constructions expérimentales, dans lequel il a réalisé plusieurs projets sur la végétalisation des toits et des façades. Il a également exercé en tant qu’architecte indépendant et conseiller en écologie du bâtiment. Il est l’auteur de livres spécialisés dans cette thématique et ce dernier ouvrage est le fruit de toute son expérience.
F. H.
Construire ou adapter
Dans la deuxième partie du livre, l’auteur Gernot Minke apprend comment, à l’aide d’explications détaillées, de schémas techniques et de photos d’exemple, construire un toit végétalisé sur un bâ-
«Végétaliser son toit – Agir pour le climat», éditions Terre vivante, 140 pages
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RÉPUBLIQUE ET
CANTON DE GENÈVE
OFFICE DES POURSUITES
OFFICEVENTE CANTONAL DES POURSUITES IMMOBILIÈRE
AUX ENCHÈRES
VENTE IMMOBILIÈRE AUX ENCHÈRES Le mardi 24 septembre 2019 à 14 heures aura lieu à Genève, à la Salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de la villa de 199 m2 avec garage, piscine, terrrain de 3321 m2, sise chemin de la Châtière 3, de la commune de Plan-les-Ouates. Elle se compose comme suit: Sous-sol: une buanderie, un local chaufferie, une cave à vin, une salle de fitness, un spa avec Rez-de-chaussée : une entrée, un WC visiteur, une cuisine, place (route de Veigy 2, 1246 Corsier). Le vendredi 24 juin 2022 à 10:30 aura lieu à la salle des sauna et hammam. un cellier, une salle-à-manger, un salon avec cheminée, une ventes de l’Office cantonal des poursuites de Genève (rue du Les conditions de vente, l’état des charges ainsi que les bibliothèque, un bureau, une chambre, une salle de bains, une stand 46, 1204 Genève au 1er étage), la vente aux enchères Rez: entrée, WC invités, une salle à manger, un grand salon, une cuisine, une chambre expertises d’amis ont été déposés à l’Office cantonal des poursuites surface pour le personnel extérieur comprenant un publiques d’une villa sise route de Veigy 2, 1246 Corsier. avec salle de bains, une grande véranda etavec une accès véranda pour l’entrée. (rue du stand 46, 1204 Genève, 1er étage) le 13 mai 2022. dégagement, une douche et une chambre. Ces documents peuvent également être consultés sur le site Il s’agit d’une villa individuelle datant de 1968. Elle dispose Etage: 4 chambres, 2 salles de bains, une grandedeterrasse 2 balcons. 1er étage : 4 chambres, 3 salles bains, 2etWC et un dressing. internet de l’Office (https://ge.ch/opf/ventes). d’une toiture à 4 pans, de deux garages et une piscine de 14m x 5m. La villa est construite sur deux niveaux habitables Combles: chambre principale salle n’est de bains 2 dressings. La surface desavec combles pasethabitable. Les personnes intéressées sont priées de se munir d’un masque ainsi que des combles et un sous-sol entièrement excavé. La facial tant pour la visite que pour la séance de vente aux parcelle se situe en zone agricole, non assujettie à la LDFR. La villa est occupée par la propriétaire. La villa est occupée par le propriétaire. enchères dans l’hypothèse où le port dudit masque serait requis. Estimation de l’Office : CHF 5’750’000.-Description Une visite unique est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mercredi 4 septembre 2019 à 14 heures Une 30. visite unique (et sans inscription) sera organisée par Sous-sol : une chaufferie, un dégagement avec buanderie, l’Office cantonal des poursuites le mardi 24 mai 2022 à 16:00; 4 caves, un vestiaire avec lavabo et un accès extérieur, un Les conditions vente ainsiintéressées que l’expertise à disposition à l’Officesur des Poursuites lesdepersonnes sontsont attendues directement WC, une douche et deux cabines. (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage et sur le site internet http://ge.ch/opf/ventes. OFFICE CANTONAL DES POURSUITES Martine KOHLER, juriste (% 022 388 91 41)
OFFICE CANTONAL DES POURSUITES Geoffrey ERRIQUEZ, juriste (& 022 388 91 41)
OFFICE DES POURSUITES DES DISTRICTS DE MARTINY ET ENTREMONT
A VENDRE VERBIER (VS) – GRAND CHALET Lundi 13 juin, à 14h30, à 1934 Le Chable (VS), Espace Saint-Marc, Route de Mauvoisin 45, L’office des poursuites susmentionné procédera à la vente aux enchères publiques du bien immobilier ci-après : Sur terre de Val de Bagnes/Verbier : Parcelle RF n° 1848 Surface totale : 982 m2 soit : jardin de 739 m2, autre revêtement dur de 20 m2, autre bâtiment (n° bât. 1133) de 10 m2 et habitation (n° bât. 1134) de 213 m2.
Estimation de l’office selon rapport d’expertise : Fr. 4’909’846.— Les intéressés peuvent obtenir les renseignements usuels, sur demande auprès de l’Office des poursuites de Martigny et Entremont au 027/606.17.44/30. Le rapport d’estimation peut être consulté sur le site internet du canton du Valais à l’adresse www.vs.ch/web/spf/encheres
Parcelle RF n° 1849 Surface totale : 282 m2 soit : autre revêtement dur de 133 m2, jardin de 149 m2 Il s’agit d’un grand chalet sur 3 niveaux desservis par un ascenseur, comprenant garage, bureau, studio séparé, cave à vin, local à chaussures, économat, cuisine fermée, salle à manger, 2 salons, 3 chambres avec salles de bains attenantes et grande terrasse à Verbier, Chemin de Plan Pra 83.
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