Tireurs de sonnette, lanceurs d’alerte, pourfendeurs de fléchette, et en face le peuple sourd, et « vide » comme pourrait le dire Roland Gori, avançant dans cette fabrique d’imposteurs, afin de devenir normalité, normalisé et conforme. Couper la tête qui dépasse, faire rentrer le lapin blanc dans le chapeau du magicien, avoir le pouvoir pour le pouvoir et maintenir l’illusion. Voilà qui pourrait résumer l’engagement de nos politiques. Chaque jour, c’est Martin Luther King que l’on assassine au détour d’une injustice et Alexander Von Humboldt que l’on fait disparaitre de nos livres d’histoire. Mais, les tenants de l’ordre se revendiquent toujours de le faire en souvenir de ces figures. Germaine de Staël qui tient tête à Napoléon, et c’est l´opposition qui disparait de nos mémoires, surtout si elle a le visage d’une femme fut-elle la fille d’un ministre. Nous sommes amenés à croire ce que l’on nous donne à voir et demain nos enfants se nourriront de ces fables. Nous votons et choisissons nos leaders en fonction de la taille des groupes de pression, ou des moyens financiers des candidats, et non pas pour leurs idées ou leur bon sens. Il est plus simple de regarder une image que de comprendre un propos. Les médias s’en chargent.
67 848 156 Français, combien d’entre eux sont engagés ? Combien de militants actifs ? Un seul serait capable de gérer le pays ? Alors, au-dessus des « éléments de langage » se trouve « la démocratie directe », peloton d’exécution des politiques du 21e siècle. Être un démocrate intégriste c’est cela, un refus de la vision unique, une saine remise en question de son propre propos, une façon de faire de la politique autrement en disant : – « Tu crois que j’ai raison ? » Là où d’autres hurleraient : – « Écoutez-moi ! J’ai raison ! ». L’échange remplace le discours, l’écoute en lieu et place d’une soumise adhésion. Nous ne sommes pas des machines, nous n’avons pas besoin d’un programme pour fonctionner. L’engagement est la part saine d’une pulsion, d’une volonté, là où le désengagement s’enlise dans la noirceur du monde politique ou de celui numérique, du nombre de pouces ou de vues.
Vincent Antoine Déboulonner le passé Laura Tared Métamorphoses de l´engagement Claude Frisoni Vous êtes embarqués
SOMMAIRE
Martine Révol Tu as le droit
Nous sommes partis à la recherche de la source de nos engagements, pour comprendre si c’est la naissance du fleuve d’une ardeur sans cesse renouvelée, ou l’intarissable quête des enfants que nous étions, et à qui nous devons fidélité avant tout.
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Surtout ne jamais trahir qui nous sommes, en refusant de baisser le regard ou de nous taire.
Laura Tared De la tribu des Beni Indel à… De Wendel Antoine Fontaine Claude Frisoni L´engagement mort Le tribut, la à tribu, les attributs Carole Vilbois LaCarole tribu des hommes libres contrariés Vilbois ou la colonisation des paradis perdus. Essai ésotérique de description Martine Révol physique de la de La tribu desforce pot « autonomes » l’engagement et deJean-Marc sa trahison Fortané pour 9,81 N/k au nom de l’intégral Internationale Serges Jovial Imbeh Madagascar retour sur les présidentielles Guy Baret JIF Luxembourg tribu de femme L´engagement, mon expérience, Premiére grève des femmes au Luxembourg mon point de vue et un projet Sebastien Laye Interview politique « Réconciliation » Marie Mavande Berkan Toppeker La guerre des tribus Engagez-vous Frank Buhler De l’exaltation de La Tribu au déni et de lavous race, Entretien L´engagement la grande schizophrènie de la bien-pensance. Boris Faure Rencontre avec Saifoulaye Sow Migrant oui,Buhler mais l´école pour Tous Frank Maître Renard De la tribu des Walter corbeauxBoujenah impunis au quadruplator Antoine Fontaine & Carole Vilbois Guillaume Gallet L´arbre de Noé Toni Ferina Écologie et Photgraphie La Tribus desXavier RévoltésFrancisco XR extinction Rebellion Koceila Chougar Vincent Antoine De la tribu à l’ère du digital Le positif Forum Berkan Toppeker Positif pas primiti Isabelle Resplendino Le conseil Les Voeux de l´Unité Nationale Cyril Talbot Vu sur les réseaux Antoine Fontaine La Tribus des Nantis Carole VilboisAntoine Fontaine La tribu des « uns confiants »
Hommage à Bruno Salmon Hommage à Axelle Founion Christian Bitard – Agenouillez-vous Martine Révol - Je m‘engage
V i n c e n t A n to i n e D é b o u lo n n e r l e pa s s é !
Vincent Antoine Déboulonner le
passé !
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V i n c e n t A n to i n e D é b o u lo n n e r l e pa s s é !
« Décolonisez l’histoire et la mémoire ! » C’est autour de ces mots que plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la statue de Léon Faidherbe à Lille samedi 20 juin. Elles appelaient au déboulonnage de sa statue, protestant contre la violence et le racisme de ses actions. Ancienne gloire de la colonisation française au Sénégal, le général fait aujourd’hui figure de symbole du passé impérialiste français. Des associations comme le Front uni des immigrations et des quartiers populaires et des collectifs de défense des sans-papiers soutenaient ces manifestants. En face, au pied de la statue une petite cohorte de militants se réclamant de la mouvance « Identitaire » protégeait leur général. Ainsi entouré, Léon Faidherbe livrait là un baroud d’honneur à sa postérité. Et entre les deux forces, celles de l’ordre maintenaient le statu quo, évitaient d’ajouter au sang de jadis le sang du présent. La mort de Georges Floyd aura été le point d’orgue du mouvement #BlackLivesMatter et de ce Printemps des couleurs. Son spectaculaire écho dans les réseaux sociaux témoigne du degré « d’insoutenabilité » ressenti par la population face à cet horrible drame. De là, la mise au ban de tout ce qui pouvait honorer la mémoire de figures contestées des histoires nationales. Des héros suprémacistes et colonialistes comme le furent bien des états de ce temps-là. Il est humain que les héros d’une époque en soient finalement l’allégorie. L’allégorie de leurs succès et des valeurs de leur temps. Il semble tout aussi humain que les époques et leurs valeurs changeantes, qu’évoluent aussi les noms et la nature de leurs héros. Il est ici question d’un droit d’inventaire sur l’histoire des relations entre l’Occident et l’Afrique. Il est plus particulièrement réclamé par les populations descendantes des victimes de ce marché international aux esclaves. Aux yeux du mouvement #BlackLivesMatter, la mémoire honorée par leurs statues, des anciens héros impérialistes, symbolise encore la domination raciale de l’homme blanc. Mais quelle que soit la couleur de sa peau, l’homme a malheureusement prouvé que rien n’épanchait sa soif de domination et de suprématie. S’agissant en l’occurrence des traites négrières, la traite orientale avec 17 millions d’esclaves déportés a bien malheureusement dépassé le crime contre l’humanité que fut la traite occidentale avec 14 millions de déportés. Les relations de bourreaux et de victimes furent et sont encore parfois le lot de bien des peuples. Pour sortir de ces cercles nauséabonds, il s’agit d’affirmer que les valeurs prônées par les héros de jadis ne sont plus celles du présent. Et à l’international, reconnaître le statut de
victimes pour les peuples martyrisés par l’histoire et ses vainqueurs. Cette reconnaissance du statut de victime se fera par le dialogue, par la mise au goût du jour des anciennes statures et l’érection de nouvelles. Un nouveau point de vue sera ainsi donné sur notre passé aux citoyens du présent. Les monuments aux anciens combattants comme aux victimes du Bataclan nous montrent la route à suivre. « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. » Averroès C’est en découvrant l’autre, en apprenant à son contact, et en collaborant avec lui que l’inconnu devient un ami. Ainsi ensemble, on apprend à se pardonner un héritage de persécuteur et de victime. Le général de Gaulle montra la voie avec le chancelier Konrad Adenauer lorsqu’ils signèrent le Traité d’amitié franco-allemand le 22 janvier 1963. Il s’agissait de construire les conditions de l’amitié entre la victime et son bourreau d’autrefois, entre les deux ennemis héréditaires. Les amitiés précoces étant souvent les plus durables, le rapprochement des jeunesses allemandes et françaises fut au cœur du traité. L’apprentissage de l’autre via sa langue et sa culture, la création des lycées franco-allemands, les échanges bilatéraux, le jumelage d’écoles, de villes et de régions furent de magnifiques outils de ce rapprochement. La voie inverse avait été choisie au sortir de la Grande Guerre. Georges Clémenceau attisé par une opinion revancharde, poussa à de lourdes sanctions contre l’Allemagne. Ce traité de Versailles généra un fort sentiment d’humiliation chez les Allemands. Cette humiliation soufflera ardemment sur les brasiers de la Seconde Guerre mondiale. Une véritable prise de conscience est nécessaire pour sortir de ces guerres de mémoire, tout comme de nos envies humaines de suprématie. Doter l’espace public de monuments, de statues promouvant d’autres types de personnages fait partie intégrante de ce processus. Ce peut être des héroïnes, des héros qui tendent à l’universel mais aussi des groupes plus tôt que des individualités. Les temps sont d’ailleurs propices à cette horizontalité. À l’échelle mondiale, c’est possiblement l’ensemble des fautes que l’être humain aura commis à l’encontre de sa propre humanité qu’il s’agira de regarder en face et déboulonner du passé. Et empêcher ainsi que l’histoire ne bégaie encore. Dans cette perspective, nous pourrions nous inspirer de solutions opérées chez d’autres peuples pour gérer collectivement les conflits et leurs traumatismes, les bourreaux et leurs victimes.
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V i n c e n t A n to i n e D é b o u lo n n e r l e pa s s é !
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V i n c e n t A n to i n e D é b o u lo n n e r l e pa s s é !
Chez les Inuits, quand un individu est victime d’un traumatisme, ils se réunissent en cercle autour de lui trois veillées d’affilée. Durant celles-ci, ils l’écouteront, le plaindront et si nécessaire amplifieront les chocs endurés. Ainsi le statut de victime lui sera pleinement reconnu. Les trois nuits écoulées, la victime redevient un Inuit parmi les autres. Il est considéré comme libéré et délivré de ses traumatismes. Cet exercice de thérapie collective est un outil puissant au service des personnes traumatisées. Chez les Ndébélés, en Afrique du Sud, quand un membre de la tribu a commis quelque faute que ce soit, il est avant toute chose considéré comme un malheureux, un écarté du droit chemin. Deux jours durant, la tribu se mettra en cercle autour du « malheureux », se remémorera avec lui ses bonnes actions passées comme ses réalisations
au service de la communauté.
Ce faisant, ils lui montrent qu’il est toujours accepté et aimé par ses pairs. En valorisant le fautif, il se reconnecte à sa vraie nature, faite de sérénité et d’harmonie avec le groupe. Pour ces deux peuples, l’homme est bon par nature bien que l’erreur personnelle soit possible. Il s’agit de reconnaitre à chacun ce qu’il s’est passé, de soulager les victimes et enfin de pardonner aux bourreaux d’hier et d’aujourd’hui. Ainsi nous sortirons heureux et grandis de bien des boucles d’humiliation, de haine et de destruction.
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Lau r a Ta r e d M é tam o r p h os e s d e l’ e n g a g e m e n t
Laura Tared Métamorphoses de l’engagement
Étymologiquement l’engagement, c’est « mettre quelque en chose en gage » pour assurer un remboursement.
En ce sens, la sincérité de l’engagement tient à ce qu’il convoque l’intégralité de sa conscience. Une chose assimilable à la foi.
C’est une promesse de respecter la parole donnée. Alors, s’engager est-ce perdre ou affirmer sa liberté ? L’engagement n’est pas gratuit. Le prix à payer de l’engagement, c’est sa liberté. Il coûte, on paie de sa personne mais il est un moteur puissant de transformation sociale, individuelle et collective. Dans la réalité, tout le monde s’engage. Dans la parole publique : L’État s’engage - L ’assureur s’engage - L ’école s’engage - Le souscripteur s’engage. Tous ont le devoir de respecter un contrat. Mais l’engagement pour une cause, c’est autre chose. Pourtant, l’engagement a profondément changé à cause de l’individualisme, d’une forme de recodification - institutionnalisation qui met la jeunesse et l’entreprise au premier plan. Deux impasses. Deux erreurs. Ce qui est interrogé c’est la sincérité ou la manipulation de l’engagement, sa re-politisation nécessaire. La beauté de l’engagement De tout temps, des communautés entières s’engageaient du clergé aux sociétés de secours, des militaires aux missionnaires. C’était des vocations. Agents propagateurs d’une doctrine comme ceux, plus tard, du socialisme, du gaullisme, du syndicalisme « les missionnaires athées » selon le mot d’Emile Zola.
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L’engagement n’est pas renoncement à la liberté, comme le pense l’égoïste. Non seulement le militant rêve d’un autre monde mais il le réalise. L’engagement c’est la profonde conviction qu’un changement est possible. C’est une promesse à l’autre et surtout une promesse à soi, une reconnaissance de ses capacités d’initiative sur le monde pour l’améliorer. C’est que l’engagement suppose une mobilisation de toute sa personne, une capacité de transformation et d’intervention dans la sphère publique pour améliorer la société des hommes. C’est une lutte contre la fatalité. L’engagement, c’est le contraire de la précaution. Il relève d’une logique du risque. En retour, l’engagement, en tant qu’espace d’expérimentation marque l’identité sociale et politique des individus. Le nouvel engagement individuel et technocratique. L’engagement connaît aujourd’hui sa dévaluation — revalorisation technocratique. La figure tragique du militant communiste, du militant des droits de l’Homme, du chrétien engagé, des brigades de la guerre d’Espagne, d’un Zola, d’un père de Foucault qui refusait d’être une « sentinelle endormie », « un chien muet » devant la violence de la colonisation, ces héros
Lau r a Ta r e d M é tam o r p h os e s d e l’ e n g a g e m e n t
— là n’ont plus la côte. Cette figure-là ne fait plus recette. L’autre fait nouveau, c’est qu’on ne se réclame plus de traditions d’engagements qui nous ont précédés. On ne s’implique que dans ce que nous avons auto-engendré, nos engagements du moment. Nos causes, pour ne pas dire nos envies. L’engagement repose alors sur l’influence fabriquée pour servir les intérêts du moment, répondre à la conjoncture. L’engagement individuel qui paraît plus libre est en réalité insufflé par l’air du temps. Il est parfois, non pas mouvement vers l’autre mais hypertrophie du moi. Et il n’est pas risqué. C’est l’heure des pétitions en ligne et des « posts » sur les réseaux sociaux. L’engagement n’a plus de tradition de la transmission. Fini les engagements d’antan ringards et sans intérêt immédiat et personnel. Même dans les grands récits politiques et les idéologies, seules quelques figures tutélaires et consensuelles sont portées au pinacle. Pourquoi Jaurès ? Pourquoi de Gaulle au milieu d’une myriade de héros dont regorge l’Histoire et pourquoi la
réduction visible du nombre de modèles qui nous inspireraient pour agir ? Objet d’une révérence universelle, l’engagement est devenu une sorte d’entre soi. Humanitaire mais pas communautaire ! Il s’est créé une distance entre les grands défis du monde déshumanisé et la conscience collective. C’est une forme d’engagement distancié. Signer des pétitions, répondre aux appels aux dons, suffisent à donner le sentiment d’un engagement.. Et l’autre caractère, c’est qu’il glisse du politique vers le social. Les traditions ne le devançant plus, on veut inventer son engagement. Ainsi naissent les associations aux noms de victimes, de disparus, de morts de maladie rare ou orpheline, les blogs personnels. Ainsi il se personnalise, s’individualise à l’image de la société. Pendant que l’engagement politique et syndical sont dans les basses eaux, l’engagement associatif dit citoyen (opposé à politique ?) connait une forte progression.plus 16,8 % entre 2010 et 2016 (enquête IFOP pour France Bénévolat de janvier 2016). L’engagement s’est dépolitisé.
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Lau r a Ta r e d M é tam o r p h os e s d e l’ e n g a g e m e n t
Où sont, en effet, les raisons d’espérer ? L’engagement serait-il un combat perdu d’avance ? La désillusion a frappé les militants et même ceux qui ne s’étaient jamais impliqués dans un combat quelconque. Les bénévoles (mot que l’on préfère à militants parce qu’il fait appel au cœur et non pas aux convictions et au combat) quel que soit le secteur où ils interviennent révèlent l’acuité de la question sociale, les inégalités sociales, l’exclusion et tous les dysfonctionnements sociétaux. Il y avait de quoi désarmer devant le rouleau compresseur de la mondialisation, le recul des droits de l’Homme, leur atomisation, ces droits unanimement approuvés mais « ineffectifs » souvent. Un travail de Sisyphe condamné à pousser au sommet d’une montagne une pierre qui retombe à chaque fois. C’est la pénible tâche aujourd’hui du militant marginalisé et caricaturé. Face aux liens sociaux réduits aux liens marchands, l’engagement est tenu à distance, ses modalités ont changé. Il y a aussi une forme d’impuissance devant la mondialisation, phénomène inéluctable, dont il n’y aurait qu’à prendre son parti. On assiste à la crise généralisée du militantisme partisan et à la volatilité des formes d’engagement. En revanche de nouvelles formes de participation citoyenne apparaissent qui marquent la fin des passions politiques. L’individualisme moderne et… l’entreprise ont métamorphosé l’engagement S’engager mais que cela n’engage à rien. Lorsqu’on s’engage, on s’expose aux pressions extérieures, on assume l’actif et le passif, l’échec
éventuel, le coût matériel et humain. Mais l’entreprise, la mondialisation, l’inquiétude quant à l’avenir ont fait naitre un engagement dé — impliqué. Une foi non missionnaire dirait Mounier, « Une foi morte ». Une justification de la bonne conscience. On est passé de la survalorisation morale, sociale de l’engagement comme un acte gratuit, généreux à son institutionnalisation technocratique. On le transfère aux entreprises, le rémunère, l’inscrit dans la loi comme si le troisième terme de notre devise républicaine n’opérait plus. Dans cette société, organisée autour des besoins de consommation, l’engagement désintéressé en faveur des autres devient suspect, voire condamnable. L’individu étant fermement engagé à se soucier avant tout de ses besoins propres. L’engagement est capté par l’entreprise ; la MAIF est un assureur militant, la banque est solidaire, la publicité fait son miel des valeurs de l’engagement. « Parce qu’ils sont toujours prêts à nous soutenir, il y a mille raisons de les soutenir » dit une association de secours pour son appel aux dons. L’engagement revendiqué dans le monde de l’entreprise est intégré dans la doxa néolibérale.
La fondation Total et celle des grands groupes deviennent partenaires de l’Institut de l’engagement créé en 2012 par Martin Hirsch pour s’engager face aux grands enjeux du monde contemporain. Les très grandes entreprises mécènes soutiennent beaucoup de projets d’intérêt général qui ouvrent droit à des avantages fiscaux. Ce corsetage de l’action de solidarité de l’entreprise donne à l’engagement un statut d’institution et retire l’originalité, l’intuition et parfois la propriété de l’action à ceux qui l’ont initiée. Un autre fait nouveau, c’est l’exaltation de l’engagement à la jeunesse. Celle-ci avait déserté les champs de l’engagement depuis les années 90, la voilà revenue en force pour défendre le climat ou l’antiracisme. La jeunesse, fer de lance ?
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Lau r a Ta r e d M é tam o r p h os e s d e l’ e n g a g e m e n t
Les jeunes seraient des faiseurs de paix en des temps où la guerre est partout. « L’enfant est un maître qui nous enseigne », disait M. Montessori. Il est doué d’un dynamisme créatif capable de changer le monde. L’enfant faiseur de paix en des temps où la guerre est partout. L’enfant sauveur du climat. À ces images de l’enfance s’ajoute l’impact de la culture numérique qui lie les jeunes entre eux et avec les adultes. Ce savoir numérique est censé favoriser la mobilisation et la communication. On oublie au passage les nouvelles épreuves qui s’imposent aux adolescents, celle de l’emprise d’un monde marchand qui inverse aussi bien les transmissions familiales que scolaires. Cette réalité plus sombre de l’enfance n’est pas appréhendée. On lui préfère, l’image de l’enfance qui change le monde parce que l’enfance est l’âge des possibles. Jamais autant, cette expression de « générations futures » n’aura été autant galvaudée. On l’évoque pour la dette publique, pour le climat, pour la consommation. Les jeunes sont une puissance de transformation unique. L’avenir du monde. On attend des jeunes qu’ils s’engagent. Hannah Arendt s’interrogeait déjà. « Sommes-nous maintenant arrivés au point où l’on demande aux enfants de changer le monde ou de l’améliorer ? Cherchons-nous à conduire nos batailles politiques dans les cours de récréation de nos écoles ». Ainsi la Suédoise Greta Thunberg, initiatrice de la « grève de l’école pour le climat » contre le réchauffement climatique ou Lilly, la Thaïlandaise de 11 ans qui tente de sensibiliser son pays aux ravages de la pollution par le plastique. Que les jeunes s’engagent, c’est souhaitable, mais ils ne peuvent pas former la première ligne de front dans la mobilisation pour humaniser notre monde et le rendre plus respirable. Quelles que soient les modalités de l’engagement individuel ou collectif, il reste l’expression la plus haute de notre liberté. Il faut le re-politiser pour lui redonner le goût et la saveur des combats sociaux et politiques de notre histoire. Il doit être avant tout la porte d’intervention au monde d’adultes responsables, et non pas celui de l’entreprise ou celui d’une jeunesse désincarnée.
Laura Tared
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Claude Frisoni Vous êtes embarqués (Pascal)
Claude Frisoni Vous êtes embarqués (Pascal)
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C l au d e F r i s o n i V o us ê t e s e m b a r q u é s (Pa s c a l )
Ces quelques mots de Blaise Pascal sont-ils à l’origine de l’expression populaire « on est dans le même bateau » ?
Car nous sommes tous embarqués.
En tout cas, ils émanent d’un semblable bon sens.
Le suicide lui-même, en effaçant d’un coup tous les autres, est une tentative désespérée de liquider le reste du monde.
Même si certains sont sur le pont supérieur dudit bateau, profitant de l’air marin et de la vue, tandis que d’autres sont à fond de cale, quand ils ne sont pas attachés aux rames de la galère. Toujours est-il que nous sommes bel et bien, qu’on le veuille ou pas, embarqués sur un même navire, qu’on peut appeler planète terre, condition humaine, évolution ou existence éphémère. Sapiens étant un animal social, parfaitement incapable de se développer en dehors d’une structure d’abord familiale puis tribale, toujours collective, son destin est toujours lié à celui de ses semblables. Dès lors, comment imaginer qu’il puisse rester uniquement spectateur des événements ? Sartre a démontré que même la non-intervention, l’indifférence, la passivité totale sont, par défaut, des formes d’engagement. Celui qui ne réagit pas, ne s’indigne pas, ne se mobilise pas, ne proteste pas… contre l’injustice, est un complice utile de l’injustice. C’est vrai du citoyen lambda comme de l’intellectuel ou du politique. Quand, durant la semaine sanglante, se frayant un chemin parmi les monceaux de cadavres que les Versaillais laissaient pourrir sur le pavé, des écrivains fameux se bouchaient le nez tout en approuvant la répression folle de la Commune, ils cautionnaient l’ignominie et apportaient un soutien actif, fût-il muet, aux assassins à la solde de Monsieur Thiers. L’engagement n’est donc pas un choix, mais bien une obligation. Sauf à s’isoler dans une grotte au sommet d’une montagne infranchissable, il n’est pas possible de s’évader de la réalité collective. Celui qui veut croire que les portes de sa tour d’ivoire peuvent l’isoler du monde qui vit autour de lui, découvrira bien vite que des éclats de voix, des éclats de vie, des éclats de mort ou des éclats d’obus passent par les fenêtres.
Même l’abstention a des conséquences, même le refus de choisir est un choix.
En ce sens, il n’épargne pas les survivants et agit — mal – sur l’humanité. Face à cette fatalité brutale du « même » bateau, le plus sage n’est pas de fuir, mais d’accepter le rôle d’acteur plutôt que celui de spectateur. Par l’acquisition puis la transmission +du savoir, l’affirmation de positions, le vote, l’activisme associatif, la création artistique, le combat pour des valeurs, la dénonciation des injustices, le refus des évidences préfabriquées, le militantisme, l’expression du libre arbitre… par la force de l’exemple, la recherche du débat, la révélation des talents, la chasse aux mensonges, la défense des faibles, la pertinente impertinence, l’insolente indépendance… les citoyens donnent du sens à la vie en collectivité, autant qu’ils ajoutent du contenu à leur propre vie. Cet engagement ne s’entend pas comme une lutte contre l’action des autres mais comme une contribution à l’addition de parties contraires, sans laquelle le tout ne pourrait prétendre à la cohérence. Et jamais à la cohésion. Cet engagement n’a nul besoin de postures prétentieuses, bruyantes et surfaites. Il peut être discret et quotidien ; ni ostentatoire ni tonitruant. Exempt d’autosatisfaction et épargné par la tentation prosélyte. Porter son engagement en bandoulière ou en attendre une reconnaissance quelconque, c’est tomber dans le piège que Gide résumait en une formule assassine : « les bons sentiments font la mauvaise littérature ». Ceux qui ânonnent des platitudes mal rimées censées dépeindre une société bien malade, à des années lumières des talentueux Hugo, Camus, Cohen, Ferré, Ferrat ou Perret, ne sont que des caricatures de l’engagement, quand le langage ment.
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Martine RĂŠvol
Martine RĂŠvol Tu as le droit
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Martine Ré vol
Tu as le droit de quitter une ville qui a affaibli ta lumière au lieu de te rendre plus lumineux, tu as le droit de faire tes bagages et de repartir ailleurs et tu es autorisé à redéfinir le sens de ta vie. Tu as le droit de quitter le travail que tu détestes même si le monde entier te dit de ne pas le faire et que tu as le droit de chercher quelque chose qui te fait attendre demain Tu as le droit de te pardonner pour et jusqu’au reste de ta vie. tes plus grandes et plus petites Tu as le droit de quitter quelqu’un erreurs et tu as le droit d’être que tu aimes s’il te traite mal, tu as gentil avec toi-même, tu as le droit le droit de partir quand tu as essayé de te regarder dans le miroir et encore et encore, mais que rien n’a d’apprécier la personne que tu vois. changé. Tu as le droit de te libérer de tes Tu as le droit de laisser partir des propres attentes. amis toxiques, tu as le droit de t’entourer d’amour, et des gens qui Nous avons parfois l’impression t’encouragent et te nourrissent. que partir est une mauvaise chose Tu as le droit de choisir le genre ou de l’associer à abandonner, mais d’énergie dont tu as besoin dans ta parfois partir est la meilleure chose que l’on puisse faire pour nousvie. mêmes. Partir nous permet de changer de direction, de recommencer, de redécouvrir nous-mêmes et le monde. Partir parfois nous évite de Le départ ouvre une nouvelle porte rester coincés au mauvais endroit pour le changement, la croissance, avec les mauvaises personnes. les opportunités et la rédemption. Vous avez toujours le choix de partir jusqu’à ce que vous trouviez ce qui donne un sens profond à votre vie et qui vous rend heureux. Tu as même le droit de laisser le vieux derrière toi et de te réinventer.
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A n to i n e F o n ta i n e
Antoine Fontaine
L’engagement à mort 16
A n to i n e F o n ta i n e
LINE LEGRAND Line Legrand Printemps 2019 © Carole Vilbois
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Line Legrand dÊcembre 2019 Š Carole Vilbois 18
A n to i n e F o n ta i n e
Lorsqu’une
personne vient à disparaitre, l’usage impose souvent des hommages. Rendre hommage à Line Legrand, femme politique originaire de Guyane, n’a pas de sens venant de ma part. Je ne suis pas le mieux placé pour parler de son action en faveur d’une Guyane Libre. Libre de ce système colonial dans le lequel se trouve toujours enferrés de nos jours ces territoires français, désormais rassemblés sous le vocable dépolitisé de régions ultramarines, sous la coupe d’un ministère dit, encore de l’Outre-mer, situé dans le très chic 7° arrondissement de Paris. Non, je ne saurai pas raconter son passé, juste témoigner des dernières années de la vie de Line à Paris, au cœur de ce pays dont elle aimait passionnément démontrer l’imposture. Si on postule de l’idée qu’au pays des droits de l’homme, il devrait être de richesse que d’Hommes, que la justice soit faite et ne soit faite que pour les justiciables, l’administration pour l’administré, la période parisienne de Line Legrand n’aura été que la preuve éclatante de l’exact contraire. Le pays qui s’est lui-même autoproclamé de la liberté goûte peu en effet, la démonstration empirique qu’il n’est un état de droit que sur le papier, non seulement dans ces contrées du bout des océans, mais aussi au cœur de la métropole.
Mon chemin a croisé celui de Line un soir de juin 2015 à Paris rue de l’Université, devant ce temple de la représentation du peuple. Je sortais d’une réunion comme il y en a tant dans les palais de La République, une de celles où on aime tant s’écouter parler. Line était en grève de la faim, installée dans son fauteuil roulant, avec son chrysanthème jaune, sa pancarte en carton et un de ces sacs de grande surface. Elle me raconta son histoire. L’agression en Guyane par ce « flic » entrainant entre autre un décollement rétinien. Le centre hospitalier Andrée Rosemon à Cayenne, digne du tiersmonde. Le rapatriement sanitaire vers Paris. Le régime de sécurité sociale, feu le RSI, qui ne couvrent que les frais liés à l’hospitalisation. De multiples interventions chirurgicales. Des économies qui fondent comme neige au soleil. Des associations d’ultramarins plus préoccupées à remonter les buffets des cocktails parisiens. La rue, le SDF-nariat[1] et le diabète. Le pingpong des 115 de Paris et de Cayenne pour une prise en charge. La rue et l’éléphantiasis. La domiciliation à Aurore. Le 115 de Paris et ses lits inoccupés. La rue, le SDF-nariat, le diabète et le charcutage d’une jambe. La rue en fauteuil roulant, la halte des femmes, le 115, ses lits vides et l’amputation des doigts de pied de l’autre jambe. La rue, les agressions d’une femme, noire, handicapée, malade et en fauteuil roulant. Les 36 assistantes sociales.
Et si Line se comparait souvent à un mouton noir, en parlant des évènements qui ont ponctué sa vie, elle n’avait pas le tempérament d’un mouton qui se laisse tondre en silence. Elle n’était tout simplement pas un mouton et ne se privait jamais de dire du haut de sa voix de baryton tout ce qu’elle pensait de la manière la Derrière ce récit aux apparences tragiques plus « cash », dans une époque où le politique- se trouve en fait une femme qui résistait et qui n’a jamais réclamé que ces droits. Line ment correct règne. n’a jamais fait pitié et n’en avait aucune à À l’heure où la France et tout l’occident s’en- l’égard des personnes nombreuses qu’elle flammaient pour la mort de George Floyd sous a rencontrées incapables de mettre en le coup de violences policières, qui pouvait s’in- oeuvre les obligations qui leur incombent téresser à la mort lente d’une femme dont la lorsque l’on reconnait à un individu descente aux enfers doit tout aux coups portés des droits. Line n’était pas une victime par un policier en 2012 ? Et même s’ils furent ordinaire et n’est jamais tombée dans la portés hors du service, la condamnation de cet victimisation que le système attend des agent de l’ordre à de la prison seulement avec personnes dans sa situation. Comme s’il ne sursis par une justice qui rend ses verdicts au suffisait pas d’être en galère, il aurait fallu nom du peuple, permet aujourd’hui encore à ce en plus se soumettre. criminel de pouvoir toujours coup férir avec les Après deux années d’une descente aux compliments de la République. enfers, Line entama alors une grève de la faim devant l’Assemblée nationale pour Notre époque est indécente. l’attribution d’un logement, en attendant
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A n to i n e F o n ta i n e
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Line Legrand Printemps 2019 Š Carole Vilbois
A n to i n e F o n ta i n e
de la Femme pour qu’on prenne le risque de les lier, sans discernement à des affirmations en les qualifiant de « droits ». S’ils la fin des soins avant son retour en Guyane. résistent à l’épreuve tant mieux. Quotidiennement au Palais Bourbon durant son action, j’ai assisté à de nombreux Quand ils succombent, comme nous en épisodes de sa grève et à ce défilé de ce avons fait l’expérience, il est difficile de ne que la Guyane compte de crème politique à pas se laisser envahir d’une colère froide. Paris, le tout sous les caméras de France 0 Trop des personnes que l’on trouve à tous ces guichets de droits vous répondent avec et autres médias locaux. le sourire que votre case n’existe pas sur le formulaire. Des députés Berthelot à Servile, du CREFOM à Ségolène Neuville alors Je n’ai jamais vu si peu d’humanité dans secrétaire d’État aux personnes ce personnel politique, administratif et handicapées et à la lutte contre social. Leur croyance en leur propre resl’exclusion, en bons politicards les promesses pleuvent sous le crépitement pectabilité, en raison de leur statut, de leur fonction, de leur position est criminelle. Ils des projecteurs. Un logement a été trouvé lui dit-on et même une prise en peuvent continuer à pérorer longtemps, charge. Photos sur les réseaux sociaux et car nous les gratifions de notre coupable indifférence. De cette colère non feinte autres reportages sont publiés. et inutile, il fallait bien la transformer en De nos jours l’engagement se résume à quelque chose. Alors, nous avons crée des déclarations, un pouce sur les réseaux, l’Ambassade des outre-mer et des sans voix un don pour une cagnotte. Une fois les — AMBASSADOM — pour ces Français de caméras parties, la gréviste est hospitalisée papiers issus de nos lointaines contrées et pour s’éviter l’amputation de la seconde de ces si proches banlieues, qui n’ont aucun jambe. Le diabète et la rue n’ont jamais lieu pour se réfugier. fait bon ménage. Puis vient l’expédition dans un centre de convalescence suffisam- Du diner de gala du Créfom au conseil de ment éloigné des promesses parisiennes. Paris, de la CAF à la sécurité sociale, des Les soins finis, c’est le retour à la rue, une services d’AURORE à ceux des hôpitaux, de la 1ère journée internationale en faveur des nouvelle agression une de plus. SDF au commissariat de Police, nous avons J´ai une idée de la condition du logement filmé et pointés du doigt les imposteurs et dans notre pays et particulièrement à leurs trop nombreux complices, ceux qui Paris, lorsque l’on est français originaire baissent les yeux. Certaines sont encore d’ailleurs. Enfin, je la connais en grande visibles sur les réseaux sociaux, d’autres partie sur le papier, ces chiffres sur du mériteraient d’être montrées. papier qui ne permettent pas de connaitre De cette époque, il me reste au fond une réalité. Dénoncer une situation les rires et cette impression grisante scandaleuse, c’est le moins que l’on puisse d’exister quand on résiste. faire quand on n’a pas le pouvoir de changer collectivement les choses. J’étais face aux limites de mon engagement et de mon Line Legrand n’est plus. Elle s’est éteinte dans la capitale de ce pays qui ne sait pas indignation sincère, mais inutile. aimer. Elle nous laisse en héritage son Sortir de ma zone de confort, c’est ce que engagement pour la justice et la liberté de Line Legrand m’a permis de faire. Durant Maripasoula à Paris. une année nous avons partagé ensemble mon studio de 20 m². Je me suis confronté À tous ceux qui meurent de nos silences. notamment au droit au logement, au droit à la santé. L’accès au logement, à la santé, [1] Mot inventé par Line Legrand tout simplement à la dignité intéressent trop étroitement le destin de l’Homme et
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Carole
Ca r o l e
Pour les textes, pour l´Interview, pour les slams . Pour tes inventions et tout ce que tu voulais apporter au monde et que tu n´as pas eu le temps d´accomplir. Pour ta lecon de courage et de détermination, et pour l´aide que tu as voulu jusqu´au bout apporter aux plus démunis. Pour m´avoir permis de rencontrer Antoine , alors que je me désolais de l´humanité et de son manque d´ humanisme. Ce magazine et l´Unité Nationale, un peu de toi à jamais dans cette aventure humaine. igné (pour te faire rire )
S
La gamine Gogole qui vivait chez les bisounours que tu trouvais gentille mais qui t´ennervait parfois
Au revoir et... 22
Me
Ca r o l e
erci Line l´inoubliable 23
Ca r o l e V i l b o i s
Carole Vilbois Essai ésotérique de description physique de la force de l’engagement et de sa trahison pour 9,81 N/k au nom de l’intégral. .
Carole Vilbois auto-portait octobre 2016 Paris
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Qu’en est-il de l’engagement pris avec soi-même pour défendre une cause, une idée, une philosophie et la grandeur des choses ? Rompre un engagement est-ce trahir les idées que l’on a portées, celui que nous avons été, le passé ? Le droit à la liberté, à l’autodétermination permanente est-ce errance du philosophe, vulnérabilités de l’esprit, frivolité du papillon ? Les causes sont-elles des fleurs qui fanent avec le temps et dont on se lasse comme des amours dont la peau sent la même peau, et dont l’Unité devient rejet d’un greffon qui n’a pas pris, comme le jumelage de deux espèces différentes que l’on avait à tort prises pour semblables ? Et si Josef Schovanec avait raison ? On ne trouve pas d’autiste en politique, car ce serait comme laisser un aveugle piloter un camion, serait-il possible de laisser une personne qui ne sait pas mentir diriger une ville ou un État ? La politique c’est le compromis. C’est cette zone de gris dans lequel l’autiste ne sait vivre. Est-elle donc par son essence même vouée à être privée d’intelligence ailleurs que dans de sombres couloirs ? Ce n’est ni blanc, ni tout à fait noir. Pourtant nous savons tous où sont le bien et le mal, même s’il est présomptueux de prendre Leibniz au pied de la lettre. Nous pouvons affirmer avec lui que : « Chaque corps organique d’un vivant est une espèce d’automate naturel. » Car chaque personne ayant travaillé avec des automates programmables le sait, vous n’avez à la sortie, qu’un « zéro » ou un « un », que les techniciens nomment un « Tout » ou « Rien ». Tout le génie de Leibniz réside peut-être dans cette phrase. « Chaque corps organique d’un vivant est une espèce d’automate naturel. ». Le moteur cellulaire n’est-il pas bio électromécanique ? Si vous cherchez Dieu ne vous faudrait-il pas alors chercher un ingénieur en la matière ? Ce mensonge, cette cachoterie, ce champ d’application qui n’est pas mis sur un piédestal, sont-ce Nicolas Tesla que chaque jour l’on assassine ? Se tenant face à ceux tournés vers le monde intérieur, se trouvent ceux, qui bien plus nombreux sont tournés vers le monde extérieur. L’engagement c’est ce pied en avant, c’est la main levée de ce Germain qui en se déployant et dominant la foule crie : « Je vais attaquer cette tribu ! Qui vient avec moi ? », et les hommes du village qui se lèvent pour le suivre. C’est le déshonneur pour celui qui renonce, c’est l’exclusion, c’est le rejet social. L’engagement c’est cette bille en acier qui dévale une pente et que seul un obstacle arrêtera. C’est aussi simple qu’une formule physique, qui inclut la force, la masse et la direction.
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Voyage au bout de la nuit au moment de sa parution (1932) est apparu aux yeux d‘écrivains de droite tels Bernanos et Léon Daudet « comme une profession de foi humaniste » et par sa forte critique du militarisme, du colonialisme et du capitalisme, « il impressionnait les hommes de gauche, d‘Aragon à Trotski».
Elisabeth Craig Le grand amour de Céline, danseuse. La femme idéalisée. Elle le quittera et épousera Ben Tankel qui se trouvait être juif.
Louis ferdinand Céline (1894-1961) dit Céline. Brillant écrivain se considérant comme un anarchiste et présenté par beaucoup comme anti-sémite.
Pour Céline, toute forme d‘optimisme est une imposture : « on ne se débarrassera jamais des égoïsmes, et par conséquent le sort des hommes ne s‘améliorera jamais.»
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Mais pour que toutes ses règles soient vraies, l’engagement nécessite la prise en compte de la gravité. La gravité d’un engagement terrestre sur le plan physique c’est une valeur, 9,81 N/ kg. Car pour s’engager il faut être de ce monde. Il faut prendre en compte toute la lourdeur de ce monde, qui nous plaque au sol au moindre faux pas, qui fait que telle une pomme, même si nous ne tombons jamais loin de l’arbre, le fait d’avoir lâché la branche fera de nous cette pomme pourrie. Il en va de la droiture, de la corruption, du vent qui poussent les hommes comme les pommes, qui semblent grisants et prometteurs, entre ceux qui s’accrochent à leur idéal, et ceux qui se laissent aller, et préfèrent la chute pour gouter l’herbe qu’il croit plus verte au pied du vénérable qui les a vus naitre. 9,81 N/k c’est le poids sur les épaules de l’homme debout, de l’homme engagé. Tout le paradoxe est dans cette ligne supérieure, c’est ce qu’il pèse qui fera de lui un projectile que personne n’arrête ou une goutte de plomb qu’il faudra prendre dans les ailes. Voix off : Avoir du plomb dans l’aile. Signification : Être dans un état précaire, être menacé dans sa santé, dans sa prospérité. Origine : Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui viendrait du milieu de la chasse en se basant sur la métaphore de l’oiseau blessé pour décrire un projet plus ou moins condamné à mourir. Le plomb c’est aussi la base de cette alchimie cérébrale. 9,81 N/k une constante qui nous cloue au sol, qui nous laisse sur place et sans voix. Nous avons tous été trahis par la pesanteur, par nos lourdeurs, même le Grand Céline le savait, « Ce que les hommes sont lourds, oui ils sont lourds » nous disait-il un peu juste avant de quitter notre atmosphère. On imagine alors les danseuses à l’étage du dessus, dans cette maison partie en flamme depuis, et son épouse répétant à chaque leçon, « Légère… soyez légère… ». La frivolité et la légèreté siéent tellement mieux aux esprits féminins. 9,81 N/k c’est aussi depuis quelques lignes le nom incarné en une lettre, d’une guerre sans pitié, au nom d’un engagement entre le grand tout et son contraire. 9,81… N/k… Newton… Kilo. Le Newton est l’unité utilisée pour définir une force, mais pouvons-nous utiliser Newton lui-même pour définir la force d’un engagement ? Newton qui travaillait surtout pour lui, Isaac et sa solitude, Isaac et sa quête d’éternité. Demandons-nous ce qui pourrait pousser un homme à partager sa connaissance avec ceux incapables de la comprendre ? L’égo, le besoin d’appartenance à un groupe, la reconnaissance ? Un engagement pour soi ou pour les autres ? À chaque fois que le politique parle d’innovation, demandons-nous : combien de Newtons restent chez eux ? Combien d’amitié déçue, d’incompréhension entre atypique et neuro-typique ? Combien de portes fermées à jamais pour une guerre d’idée ?
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Newton Leibniz
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Think Different ! Pensez différemment ? Vraiment ? Le voulez-vous vraiment ? L’acceptez-vous vraiment ? Sans doute que pour tenir cette nouveauté dans les mains, pour vous émerveiller sur les progrès de la science, de la politique, vous avez de l’enthousiasme. Si vous écoutez la légèreté d’une envolée à la flute sur un morceau écrit par Jean Sébastien Bach, ignorez-vous que vous auriez chuchoté avec les autres qu’ils étaient trop austères et trop savants ? Qu’il écrivait sa musique pour Dieu plutôt que pour les hommes, et que son engagement ne fut récompensé dans cet art que 150 ans après sa mort, après un océan d’oubli. Vous auriez dit du bon Nicolas Tesla qu’il est trop arrogant, lui qui disait ne pas travailler pour le présent, mais pour l’avenir. Et de Newton qu’auriez-vous dit ? Un égo surdimensionné ? Pas un seul de ces hommes n’aurait été votre ami, car ils n’en avaient que très peu ou pas. Auraient-ils pu être amis et engagés ensemble ? J’en doute. Isaac Newton (1643-1727) et Gottfried Wilhelm von Leibniz (1646-1716), deux philosophes, deux mathématiciens, deux physiciens. Newton était le président de la Royal Society de Londres, il est également alchimiste, astronome et économiste. Leibniz était le président de l’Académie des sciences de Berlin, il est juriste, historien, géographe, diplomate, théologien et linguiste ! Qui est le véritable inventeur du calcul intégral, voilà la guerre que les deux hommes vont se livrer. Leibniz réagira à la publication de John Keill le disciple de Newton qui l’accusera d’avoir plagié ce dernier. Leibniz a eu connaissance, dès 1673, grâce à John Collins, puis par une lettre de Newton lui-même en 1676, d’une partie des travaux de ce dernier. Il s’avère qu’il avait même lu à Londres, en 1673, le manuscrit initial de ce dernier. Mais l’Allemand ne reconnut que d’avoir eu vent d’une « méthode des tangentes » de Newton. Peut-être sa façon à lui de prendre la tangente. De Londres à Berlin en passant par Paris (qui soutient Leibniz), l’affaire prend un tour clairement politique. Leibniz est un conseiller écouté de la dynastie de Hanovre appelée à monter sur le trône d’Angleterre… Mais rien n’y fait. Newton est furieux. « Il n’y avait pas d’enjeu scientifique dans ce débat. Il ne s’agissait pas de dire : cette théorie est la bonne, l’autre est fausse. Non, il était seulement question de déterminer qui l’avait découverte ». Ainsi entre Newton et Leibniz, entre l’introverti et l’extraverti, entre le solitaire et l’homme aux 1300 correspondants, la question n’était plus d’aider le monde scientifique, mais qui avait eu l’engagement permettant de le faire. On ne mesure l’engagement qu’au succès, semble-t-il. Pourtant dans une autre guerre, celle du courant entre Nicolas Tesla et Thomas Edison, entre le courant alternatif et le courant continu, c’est bien le résultat technique qui compte. On raconte que Thomas Edison était autiste Asperger, pourtant tout dans l’attitude de Tesla témoigne qu’il l’était aussi. Nous le savons concernant Newton, et nous pouvons imaginer bien des traits de même nature chez Leibniz. Ainsi le monde est transformé, bouleversé, par des individus qui souvent vivent seuls et loin des leurs, qui œuvrent avec engagement à résoudre des énigmes de la vie, souvent pour eux et parfois pour eux même ou pour Dieu. Si vous cherchez le fruit de leurs engagements et que vous doutez de leur utilité dans ce monde, retirez à jamais la prise de votre chargeur de téléphone portable en courant continu de la prise, et celle en courant alternatif de votre PC. Ce même PC qui fonctionne grâce au nombre binaire de Leibniz.
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Jean-Sébastien Bach
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Cessez toutes technologies, car Newton est certainement la cause ici et là de quelques sources mathématiques, si ce n’est l’un des 700 brevets de Tesla, dont celui de la télécommande ou de la radio. Sans eux le monde moderne serait aveugle et sourd. Si l’on peut vivre sans entendre Jean Sébastien Bach et sans verser une larme en comprenant l’essence même du morceau « Ich habe genug “(je suis comblé) (BWV 82), composée à Leipzig en 1727, on ne peut vivre sans savoir que l’engagement des hommes existera tant que l’humanité entière ne reprendra en son cœur ‘Je suis comblé’. L’engagement c’est la force qui pousse l’humain à répondre à une quête. Il convient de faire de ses incertitudes des connaissances, l’ignorance est l’essence de la vie, et son plus juste moteur, je premier pas de l’humanité, du nouveau-né. Que fais-je ici ? Cela a-t-il du sens ? J’aime ce qui m’entoure, je tente de l’expliquer, pour savoir qui je suis et d’où je viens. Le jour où nous pourrons répondre à toutes les questions, l’engagement mué par la volonté et soumis à la gravité physique et philosophique perdra de sa force, l’humanité n’aura plus de quête. Sans l’engagement la vie n’a plus de sens pour celui qui est réellement vivant. „Ich habe genug“ (je suis comblé écrit par J.C. Bach) est l’histoire d’un homme qui reconnait qu’il peut maintenant cesser de vivre. Mais „j’en ai assez…“ peut avoir un tout autre sens, et être l’histoire d’un homme qui préférerait ne plus vivre, car il en assez vu, et désire cesser de souffrir. L’engagement de Dieu envers le vieux Siméon dans la bible, l’attente comblée, et cette phrase écrite par Jean Sébastien Bach, ‘Je suis comblé’, éveillent les sentiments auquel seuls les êtres engagés peuvent répondre à la demande de ceux qui attendent. L’engagement des uns est là pour combler l’espérance des autres surtout lorsque les hommes doivent se substituer à un Divin. Nietzsche disait « Dieu est mort ». Il nous faut sans doute depuis lors compenser les lacunes de la condition humaine en nous engageant pour elle.
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G u y Ba r e t L’ ENG A GE M ENT M ON E X PÉRIENCE , M ON POINT D E V UE ET UN PROJ ET ?
Guy Baret
L’ENGAGEMENT MON EXPÉRIENCE, MON POINT DE VUE ET UN PROJET ?
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G u y Ba r e t L’ ENG A GE M ENT M ON E X PÉRIENCE , M ON POINT D E V UE ET UN PROJ ET ?
« La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir. » Cette citation de 2004 de Paulo Coehlo a mis en lumière l’intérêt que je portais et que je continue à porter sur le choix de mes engagements associatifs et politiques. En effet, j’ai commencé très jeune sans vraiment prendre conscience que je m’engageais sous une certaine forme. Très vite je comprenais le besoin de la jeunesse de mon époque, ce besoin naturel de se rassembler autour de projets. Nous avions besoin de simples choses, mais tellement passionnantes et nous, des passionnés. Il m’était très facile de mettre en évidence ma méthode et rassembler au plus large. L’engagement était une partie de l’ADN de notre famille. Mon père très impliqué dans le communisme local (ile de La Réunion), avait l’habitude de rencontrer les « VERGES » fondateurs du communisme réunionnais et prônant la doctrine l’autonomie de l’Ile. Je n’ai jamais été imbibé de cette culture, très certainement une volonté de mon père de vouloir nous éloigner de cette pensée. Ce fut à l’âge de 12 ans que j’ai compris que la politique était des courants d’idées que des hommes et des femmes se battent pour pouvoir les imposer. J’admirai leur courage dans l’engagement. Un soir, invité à une soirée électorale, le jeune adolescent que j’étais, fut invité à la table des grands. Quelques semaines auparavant, je reçus un prix d’interprétation pour avoir revisité le poème de Baudelaire, l’ALBATROS. Il était de coutume à cette époque de féliciter le lauréat en le présentant au Député du département qui n’était tout autre que l’ancien Premier ministre, fondateur du Gaullisme, fondateur de l’ENA et Député de l’ile de La Réunion, Monsieur Michel Debré. À mon âge, je ne pouvais imaginer l’importance de cette rencontre exceptionnelle. Après quelques échanges entre le Député et moi-même, je ne fus pas impressionné, surement par naïveté ou ignorance, mais je ne savais pas encore que cette rencontre allait éveiller en moi une force exceptionnelle pour les engagements futurs. J’ai bien compris des mois plus tard, le personnage aux grosses lunettes carrées et au crâne central vide recouvert de quelques mèches de cheveux et le regard persan qui me parlait ce soir-là allait être l’axe central de mes réflexions futures.
Mon père ne voyait pas d’inconvénient que je m’intéresse au Gaullisme, d’ailleurs il me le conseillait. Je passais ainsi tout mon temps libre dans des bibliothèques pour les grands au lieu de jouer au football avec les autres dans la cour. Je voulais connaitre davantage de ce grand personnage de l’histoire de France. J’ai vite compris que la détermination, le courage et la force de ses idées pouvaient déclencher chez soi cet engagement exceptionnel dont parfois on ne peut expliquer les raisons précises. Nous vivions une jeunesse libre avec plein d’enthousiasme et pleine d’idées dans nos têtes. Je ne me suis jamais engagé dans des voies violentes, car j’ai toujours pensé que les idées bien expliquées sont toujours plus fortes que toutes violences. Je n’étais pas avare d’engagements. Je voulais voir des visages heureux avec des sourires, des jeunes insouciants pendant un temps déterminés, parce que je savais ce que j’avais fait était bon. Je me souviens encore de la première équipe de football qu’on avait créé. Nous étions une trentaine de jeunes de plusieurs villages différents et j’avais un dimanche après-midi lancé l’idée folle de mettre en commun nos moyens de locomotion « vélo » pour pouvoir se déplacer pour des rencontres de football. Certes, ce ne fut pas le succès dès les premiers matchs, mais l’essentiel était d’être ensemble et de créer un groupe joyeux. En 1981, ce fût la libération des ondes hertziennes. Je décide de mettre mes connaissances en électronique en action. Je construisis mon premier émetteur de radio libre et je rassemblais une nouvelle équipe de jeunes. On s’était engagé à informer tous les auditeurs sur les informations quotidiennes des villes avoisinantes. Le succès était au rendez-vous, car nous étions les seuls à cette époque, mais l’arrivée des grosses puissances financières dans ce nouveau secteur économique nous a obligés de mettre fin aux activités de la radio. À chaque projet, je progressais, j’avais encore soif d’aventures, j’avais encore beaucoup d’idées en tête. Malgré mes études en électrotechnique et électronique appliquée, j’aurai pu encore m’engager dans d’autres projets, mais le service national est passé par là et je devais accomplir mon devoir. En 1985, je m’engageais dans les forces françaises en Allemagne où j’allais entamer une carrière de vingt ans au service de la France. J’avais une soif d’apprendre. Je profitais de ce long passage au sein
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G u y Ba r e t L’ ENG A GE M ENT M ON E X PÉRIENCE , M ON POINT D E V UE ET UN PROJ ET ?
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G u y Ba r e t L’ ENG A GE M ENT M ON E X PÉRIENCE , M ON POINT D E V UE ET UN PROJ ET ?
de l’Armée pour apprendre et améliorer mon savoir dans tous les domaines. Mes diverses missions dans les Pays en conflits sous l’égide de l’OTAN ou de l’ONU, étaient l’occasion de rencontrer diverses personnes qui aujourd’hui encore sont toujours des amis. J’ai eu la chance de rencontrer des chefs ou des futurs chefs d’État. On a pu partager nos visions du monde et nos angoisses pour l’avenir, mais aussi comment géopolitiquement le monde allait évoluer. Ce que je gardais secret et en parallèle de ma carrière militaire, la participation pendant mes temps libres à des colloques sur l’économie, la science, le mysticisme et bien d’autres encore tout aussi enrichissants. Je voulais tout apprendre, car je savais que pour faire des choix il fallait comprendre et avoir une vision lointaine. Après l’an 2000, je commençais sérieusement à m’intéresser à la politique et je cherchais à savoir comment je pouvais apporter mes connaissances et participer à la vie politique. Je ne voulais en aucun cas être dans un clan ou dans l’autre. Je voulais être libre de mes choix et indépendant dans mes pensées. Durant la période où j’ai servi mon Pays, j’ai été spectateur de trop de souffrance et de misère. Je connaissais les raisons de ces situations et j’étais impuissant. En France, nous avions une partie du peuple qui souffrait et qui aujourd’hui encore souffre. Je ne voulais pas voir arriver dans mon Pays ce que j’ai constaté dans d’autres Pays. Malheureusement, la situation et les évènements du moment nous montrent que nous risquons cette éventualité. En 2011, Je décidais de participer aux élections présidentielles et intégrer une équipe afin d’apporter ma force, mon expérience et surtout mon envie du changement. Nous avions cet esprit du Gaullisme que je connaissais parfaitement et dont le fait de réactiver certains principes ne me déplaisait pas. Je croyais en l’homme du moment qui incarnait ce renouveau, Dominique de Villepin. Mais, l’aventure s’arrêta quelques jours avant la déclaration des candidats. Ce fût une déception sur le moment, mais très vite j’ai compris que tout restait à faire. Fin 2011, j’étais élu Président de l’Association Famille Lorraine. Forte de ses 5000 adhérents, je décide de mettre en place une équipe dynamique et de m’engager dans la modernisation de l’Association. Je décidais en cette même fin d’année
d’organiser le premier marché de Noël à Metz en Moselle de l’outre-mer dans la cadre de l’année des Outremers. Nous avions eu plus de 30 000 visiteurs et nous avions clôturé cette aventure par une messe de Noël œcuménique dans une des plus belles Cathédrale de France à Metz. Après cette période à succès, je repris le chemin politique avec le fil conducteur « Les Citoyens ». Je participe à nouveau aux dernières élections présidentielles en tant que Directeur Adjoint de Campagne. Je prenais conscience à ce moment précis ce que signifiait le sens de l’engagement. Enfin, je décidais en 2018 de créer mon propre mouvement politique afin de préparer un projet en phase avec les besoins immédiats du peuple et en proposant une vision sur le long terme dans tous les domaines (régaliens, économiques et industriels). La France est une démocratie et elle exige un effort à l’engagement pour fonctionner. Il est important de s’engager parce que c’est un droit et un devoir. Par ce geste élémentaire et simple nous pouvons choisir nos dirigeants ou nous-mêmes devenir des représentants. S’engager, s’est proposer une perspective d’avenir, défendre une cause qui nous est chère. S’engager, c’est aussi vouloir changer un système ou une situation qui ne convient plus. S’engager, c’est animer des débats et proposer ses idées. Il n’y a pas de moment particulier pour s’engager, mais actuellement nous sommes dans une période où la réflexion sur l’engagement doit murir. La participation des jeunes en s’engageant, apportera des idées novatrices qui feront que la politique sera en phase avec le monde du XXIe siècle.
Guy Baret
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M a r i e M ava n d e E n g a g e z- v o us (S t é p h a n e H e s s e l ) !
Marie Mavande
Engagez-vous (Stéphane Hessel) !
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M a r i e M ava n d e E n g a g e z- v o us (S t é p h a n e H e s s e l ) !
Dans « L’Être et le Néant », Jean-Paul Sartre déclare que nous sommes condamnés à l’engagement, de la même façon que nous sommes condamnés à être libres. Je confesse que cette idée fut aussi la mienne dès que j’eus atteint l’âge de raison. À travers les âges de ma vie, j’ai fini par comprendre que j’étais une humaniste à mon insu. Pour moi, la vie était un engagement spirituel. C’est-à-dire que l’Être présuppose le devoir d’être. Je sentais pousser en moi, la responsabilité de l’idée même de l’HOMME, au sens où tout homme, en naissant, a cette dette envers la société, celle de son amélioration et de sa poursuite. L’engagement porte en germe le devenir du monde. L’homme est le seul animal par qui quelque chose arrive au monde. Il offre au monde un avenir par sa puissance de faire advenir. On ne peut continuer à questionner l’engagement sans se remémorer Albert Camus : « C’est dans la mesure où l’homme s’engage dans la passion de la Vérité, qu’il devient un homme. Et dans la mesure où il tient à lui-même, où il se retire dans la sécurité du mensonge, il se perd ». De là découle ma conception très personnelle du sens de l’engagement. En toute franchise, l’engagement c’est ce qui fait la particularité de l’humain. S’engager pour une cause, permet de ne pas crever comme un animal sauvage. Il n’y a aucune gloire de mourir d’une crise cardiaque ; mieux vaut s’en aller dans la satisfaction d’avoir donné sa vie pour une cause. Étant un enfant de l’Outre-France (Expression de Françoise Vergès pour désigner les Outremers, la France Oubliée), j’ai grandi avec les concepts d’intégration, d’assimilation. Mon engagement dépassait tous ces slogans et s’inscrivait dans la post-intégration, c’est-à-dire, dans la contribution au bien-être globalisé. Le but pour moi, est de toujours connecter la dimension globale de l’humanité, du respect du vivant et de la nature, à mon engagement local comme citoyenne. C’est ce qu’on nomme, en politique, le principe de l’harmonisation des intérêts. On ne peut pas vivre comme de joyeux lutins, en prenant soin de rester dans l’ignorance de ceux qui en souffrent. À l’âge de 12 ans, après ma confirmation, je prends part aux réflexions de l’église. Je décide, avec d’autres jeunes de mon quartier à Primat, de participer activement à l’animation des messes, et à la transmission de l’interprétation juste des évangiles. C’était un véritable épanouissement, car en plus de l’idée d’appartenir à un groupe, j’avais à présent l’obligation d’adapter mon comportement à mes pensées. Notre comportement n’est que
l’écho de nos principes universels. Car si l’engagement est une incitation à penser, à penser l’avenir, nous nous devons de faire de cette projection un art de vivre, qui en deviendrait le lieu même de notre dignité. Il y a toujours quelque chose à faire socialement pour apporter notre pierre à l’édifice de la dignité humaine. L’engagement est la marque d’une présence positive au monde. C’est l’occasion singulière de soigner sa mort. Avec ma découverte de Jean-Paul Sartre, « Les Mains Sales », relatant ce moment où l’intellectuel ne peut plus se contenter de parler ou d’écrire, de donner des idées, mais où il doit se « Salir Les Mains » par un acte, mon engagement deviendra plus militant. Ainsi, je rejoins le CRAN (Collège Représentatif Des Associations Noires). Je présidais même le CRAN-GE (CRAN du Grand Est). L’Objectif du CRAN, selon son Président National de l’époque, Patrick Lozès, était de : « Sortir des Suppositions et des Approximations, et étayer « Sereinement » le débat sur les discriminations en apportant des données chiffrées, mesurant le phénomène au sein d’une population que le CRAN juge « Potentiellement Exposée ». Pourquoi ai-je choisi le CRAN plutôt qu’une autre cause ? Cette citation de Nietzsche met bien en exergue l’importance de l’expérience sensible et l’épaisseur affective du vécu : « À tous ceux à qui je porte intérêt, je souhaite la souffrance, l’abandon, la maladie, les mauvais traitements, le déshonneur ; je souhaite que ne leur soient épargnés ni le profond mépris de soi ni le martyre de la méfiance envers soi ; je n’ai point pitié d’eux, car je leur souhaite la seule chose qui puisse montrer aujourd’hui si un homme a de la valeur ou non : de tenir bon… . » Mon engagement au Cran avait, me semble-t-il, une valeur de catharsis. Comme tout noir de France, dont la présence en France Métropolitaine n’est pas reliée à un rôle géostratégique, j’ai subi la discrimination sournoise à l’école, à l’embauche, dans la politique… . C’est une discrimination sournoise, puisqu’elle échappe aux lois qui, généralement, condamnent les actes de racisme. Je ne généralise pas ce racisme primaire à tous les Français, mais principalement à ses institutions. Les rares Afro-descendants qui échappent à l’assignation identitaire, et qui parviennent à occuper l’espace, ne sont que des alibis servant à renforcer la servitude racisée. Ainsi exhibe-t-on des personnes souvent incultes et peu exemplaires pour représenter des « noirs ». On nous sort de grands slogans de discrimination positive, parce que cette France fragilisée a peur de perdre sa
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force noire. Mais la volonté politique d’une égalité de traitement n’est pas amorcée. Les victimes croient qu’à coups de discours et de dénonciations, le racisme va s’arrêter demain. Quelle erreur ! Si jeunesse me lisait ! « Continuer à laver le sol alors que des détritus tombent du plafond est l’œuvre de fous. » Cette situation, évidemment dangereuse dans un pays où l’immigration est ghettoïsée, risque de nous ramener à des heures sombres de l’Apartheid. C’est donc à la classe dirigeante responsable, de préférer la réconciliation nationale à la soumission nationale. À moins que le choix de l’« Ordo Ab Chaos » soit l’itinéraire de gestion de nos dirigeants ? En ce qui me concerne, je ne souhaite pas nourrir en moi une conscience de frustrée. Alors je me suis échappée du cercle de l’essentialisation de mon être, autour de la notion de femme, et de noire. Mes combats ont l’humanité pour mot d’ordre. Mon humanité s’enrichit de mon passé, de mon identité nationale, et de mon avenir. C’est ainsi que j’ai fait le choix d’être politiquement à contre-courant de tous les partis politiques qui prennent les votes des minorités pour acquis. Car en acceptant cette prise d’otage, nous prenons le risque de ne jamais faire avancer notre cause. Au contraire, nous serions éternellement assignés à une catégorie raciale. Dans l’échelle des hiérarchisations des races, le noir est inscrit au plus bas niveau. C’est ainsi que Jules Ferry (28 juillet 1885) a déclaré : « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » Dans l’inconscient de certains Français, ces d’idées préconçues existent ; elles y sont fort imprégnées et, hélas y perdurent encore. Et ce, même si des voix se sont élevées, et s’élèvent, pour redorer le blason d’une humanité réconciliée, réparée. Par exemple : la réponse de Georges Clemenceau à Jules Ferry (30 juillet 1885) : « Je ne comprends pas que nous n’ayons pas été unanimes ici, à nous lever d’un seul bond, pour protester violemment contre vos paroles. Non, il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre des nations dites inférieures. Il y a la lutte pour la vie, qui est une nécessité fatale, qu’à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. »
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Dans cette même logique, je trouve curieux que beaucoup me reprochent d’avoir été soutenue par le RN en 2017. Mais personnellement, je n’ai pas à rougir de mon positionnement de l’époque. Ce n’était ni un choix idéologique ni une adhésion aveugle pour le besoin de l’ego. C’était une stratégie de résistance, et de dénonciation de la politique totalitaire de la France, qui n’arrive plus à masquer son mensonge. La France a pris un virage que le sociologue André Breton dans « Le Manifeste du Surréalisme » qualifie d’« Éclatement du Signe ». C’est-à-dire, cette promptitude de ses dirigeants d’annoncer une chose, et de faire le contraire. On nous endort dans le vivre ensemble, mais le système électoral français est l’incarnation du séparatisme perfide, qui se développe et qui se perpétue sur nos sols. Il est très rare que dans les élections communales en dehors de l’Outre-France, un noir soit tête de liste de l’un ou l’autre parti dominant. Parce que le noir, même en cochant toutes les cases du parfait assimilé, ne sera jamais considéré comme un allogène. Et dans ces partis politiquement fréquentables, le noir n’est que la garantie de la bonne conscience morale. Quand un noir aime la France, la terre qui l’a vu naître, a-t-il le droit d’être Patriote, ou souverainiste ? Doit-il nier cette part de culture qui constitue son essence, parce qu’il n’a pas le bon teint ? C’est pourquoi nous avons tous eu tort, de refuser le débat sur l’identité nationale. Et cette hypocrisie crée actuellement un vrai malaise. Il faut sortir de l’hypocrisie pour entrer dans la cohérence. La réconciliation des Français est cependant d’une simplicité déconcertante. Nous savons qu’il y a désormais deux sortes d’habitants en France, non pas les blancs et les noirs, mais les Français et les antifrançais. Ceux qui réclament la souveraineté nationale, et ceux qui, comme Nick Conrad, peuvent chanter « Je baise la France, je baise la France jusqu’à l’agonie. » L’Amour de la France doit être le dénominateur commun qui nous identifie. Combien de nos dirigeants aiment véritablement cette France, qui les maintient dans l’élite ? Je n’ai qu’un seul regret, c’est que le RN soit encore plus pourri à l’intérieur que les partis qu’il dénonce. Pour reprendre Bigot : « Un parti qui danse sur sa propre défaite, n’a plus aucune autorité, ni même aucune crédibilité, pour parler au nom du peuple. » Mais je rassure mon cercle d’amis réels et virtuels : je ne souffre pas du syndrome du sauveur. J’ai pris des positions engagées, à une période où l’on ne peut plus tergiverser avec la défense de ses opinions. Néanmoins, la France est devenue un pays où la seule opinion valable est celle des Médias. Bourdieu l’écrivait ainsi : « Les riches ont acheté les
médias pour donner de la fausse information aux pauvres. » En France, les médias les plus importants appartiennent tous à des patrons du CAC 40. Dès que quelqu’un sort de ces médias « mainstream », il devient complotiste, ou conspirationniste. Ainsi, du fait de ces médias, notre rapport au monde se modifie sincèrement. Nous sentons et interprétons les choses, en partie, selon la logique propagandiste de l’information. Une information qui nous livre, en continu, une véritable guerre psychologique. Certains parlent d’un viol, exercé sur l’inconscient des victimes, les autres parlent de « recadrage » de la réalité par la communication persuasive. Les gens sont fortement enclins à nier ce qu’ils voient de leurs propres yeux, pour se conformer à l’opinion médiatique dominante. Les médias conciliants et peu vigilants favorisent la désinformation, et fabriquent ainsi le consentement de la population. « Les hommes se croient libres, car ils sont conscients de leurs désirs, mais ignorants des causes qui les déterminent », disait Spinoza. Si bien qu’en réalité, on se retrouve face à un monde de l’information où dominent des messages financés par quelques gros intérêts, qui diffusent leur communication dans un but qui n’est plus d’intérêt public. Devant de telles absurdités, il est difficile de s’engager sans se trahir ni de trahir ses pairs. Notre engagement se restreint pour ne plus laisser de place pour l’aveuglement, consenti ou non. Les techniques de Manipulation des Masses d’aujourd’hui (voir l’expérience de Milgram), ont pris une ampleur considérable. Les dirigeants arrivent même à créer de faux Problèmes, puis à leur apporter des Solutions « apparentes ». Notre monde est falsifié : le spectacle a pris la place du réel. L’engagement devient l’étroite porte, s’ouvrant sur l’opportunisme. Cette Société du Spectacle, décrite par Guy Debord, transforme le statut de l’engagement en marchandise « aliénatoire ». Comme dans Matrix, les grandes lignes de nos luttes sont déjà filmées. La réalité ne consiste qu’à répartir des rôles. Et l’engagement devient « Des Mises en Scènes Médiatiques ». Avec de pathétiques acteurs de crise, qui sont là comme chauffeurs de salle, ou d’hystérie collective. Dans le rôle du terroriste par exemple, il est important d’avoir une bonne tête d’arabe, sinon l’association islam/danger devient caduque. De même que pour le rôle de victime éternelle, il est primordial de sacrifier un noir, sinon il sera difficile de racialiser les conflits. Pour créer un scandale sanitaire, on mise sur l’Asiatique. Et ainsi de suite….
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Sans tomber dans des théories du complot, j’en laisse le profit à d’autres qui ne vivent que de ça, mais aujourd’hui, l’engagement est une fabrique d’imposteurs, pour rendre hommage à Roland Gori. Une opération d’ingénierie sociale qui se base sur des minorités comme force de procuration pour la destruction des valeurs fondamentales. Cette société de spectacle marchande est en train de tuer gaillardement toute forme d’engagement. « Là où le monde réel se change en simple image, les images deviennent des êtres réels, et les motivations, un comportement hypnotique ». L’invitation à l’engagement est aujourd’hui contemporaine de la faiblesse d’une culture, qui renonce à l’apprentissage de la transmission, au profit des stratégies de la communication. Le spectacle est pourtant le contraire du dialogue. Ainsi, la confusion est volontairement maintenue pour prendre le contrôle sur chacun d’entre nous, verrouillés dans un système énergivore et de court-terme, du fait de sa complexité, et des mises sous pression grandissante. Cela mène à une instabilité toujours plus soutenue, et à terme, à un effondrement généralisé de la civilisation humaine. L’humain devient de plus en plus superflu. Le destin de chacun est mis sous contrôle, au point où s’engager répond à la nécessité d’une désobéissance civile. On se doit de respecter la loi dans la limite de ce qui est juste, mais cette loi, on peut aussi la questionner. Henry David Thoreau (auteur et penseur américain 1817-1862) dans son essai « La Désobéissance civile » (Civil Disobedience, 1849) s’est battu pour les minorités et a écrit à ce titre : « Une seule personne, qui agit dans le bon sens contre l’ordre établi, constitue déjà une majorité en elle-même ». Il a encouragé et soutenu ses contemporains dans leurs engagements et leurs actions parce que, selon lui, « Une minorité n’a aucun pouvoir aussi longtemps qu’elle est d’accord avec la volonté de la majorité. » Or, la majorité des Gaulois sont dociles. Ils ont subi un conditionnement psychologique et comportemental lourd. D’où leur comportement de somnambule social. L’engagement étant une dialectique, il nécessite un contrat moral entre soi et quelqu’un d’autre. Mais l’autre et moi-même, fédérés sous l’étiquette de « Foule » nous sommes des « passions inutiles ». Nous ne pouvons plus refuser le confort de l’attitude contemplative, car tout est fait pour nous débrancher. Nous nous sommes résignés. C’est la distanciation sociale hyperbolique entre le moi, le çà, et le surmoi, et la distanciation sociale avec le tout. Il n’est plus question de l’Être et du Néant. Tout est si liberticide, qu’il ne nous restera en finale que du Néant. « Les hommes trébuchent parfois sur la
vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé. » Sir Winston Churchill. Aujourd’hui, la destruction atteint ainsi toutes les dimensions de la société humaine. Toutes les valeurs ont été inversées ; on n’ose plus se regarder, on n’ose plus se comprendre. Nous sommes dans une séquence historique où les psychopathes ont pris le contrôle de l’asile. C’est le succès de la French Theory. Le monde se hisse sous les drapeaux de la déconstruction, de la déterritorialisation, de la « désoedipation ». In fine, nous confions les clés aux plus jeunes, afin qu’ils puissent porter la responsabilité d’un monde déserté par des adultes, cachant mal leur impuissance. Hannah Arendt a bien montré comment notre modernité a fait de l’enfant, de sa spontanéité et de sa vitalité, capable d’engagement et d’innovation, le miracle qui sauve le monde. C’est dans cette époque de l’hypermaturité que ces enfants donneront dorénavant des leçons aux parents. Telle la Suédoise Greta Thunberg à l’ONU, qui réprimandait les dirigeants de la planète pour leur inaction contre le changement climatique. Le sociologue français Gustave Le Bon étudia la psychologie des « Foules », et considère que c’est le règne de l’infantilisation de l’individu au sein d’un large groupe. Les mères ne veulent plus vieillir, les vieux ne veulent plus mourir, les jeunes sont rois, des rois nus. Dans ce chaos organisé, j’ai réussi à sauver ma foi, et j’ai laissé tomber toutes mes envies de changer le monde. Je ne suis pas pour autant une spectatrice passive. Mais, je ne me berce plus d’illusions sur les élections, ni sur la politique de manière générale, ni même sur les véritables intentions des actions militantes. Je bouscule volontairement mes interlocuteurs par une pensée bien souvent insolente au regard de la bien-pensance, parce que, mon engagement se limitera dorénavant à l’intellectuel. On est dans un monde où le travail intellectuel est aussi bien méprisé que le travail manuel. Pourtant, il y a des livres qui ont révolutionné le monde et qui ont produit des effets concrets dans nos vies. L’intellectuel n’est pas le diplômé ni celui qui est hautement placé dans la société. L’intellectuel, pour reprendre Sartre, c’est un homme d’action, c’est celui qui existe en chacun d’entre nous, qui nous fait nous demander si nos actes, que nous accomplissons, ont bien un rapport avec les préceptes qui y président. C’est une fonction qui garantit notre éthique. Alors, engageons-nous, derrière nos écrans, à toujours dépeindre la réalité, uniquement pour rester connectés à la Vérité.
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L´i n t e r v i e w L´e n g a g e m e n t e t v o us
L´interview L´engagement et vous
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te.... u n i m e Derniér sans é t é s r u o j u nt a to e m e g vir a r g e n s e ‘ l à i t o n a m h c Pour .cher . . . . . . . u l o s b a . limites.... êt GÉNÉRAL....... urant... b r l‘intér a c l u e s mon t n a t é n . o i L‘Abnégat stice mon moteur .... et la ju n o ç n e l a Ch e h p o t s Chri
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L´i n t e r v i e w L´e n g a g e m e n t e t v o us
Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont répondu à nos questions sur l´engagement et ceux qui sont en campagne n´ont pas eu le temps de participer. Christophe Chalençon avait également accepté. Ses engagements ne lui ont pas permis de tenir son engagement de répondre à notre interview.
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B o r i s Fau r e L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Boris Faure L´engagement et vous ? Que signifie l’engagement pour vous ? Dans l’idéal, s’engager c’est dépassé le quant-à-soi, trouver dans le collectif une raison d’être supérieure. Se mettre au service de choix idéologiques forts. Mais plus concrètement et modestement je crois en réalité qu’on ne choisit pas toujours rationnellement de s’engager, il y a une dimension réflexe, instinctive dans l’investissement dans un projet politique. En ce sens certains projets nous choisissent et s’imposent à nous. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Je suis une personne très engagée depuis ma majorité civile. Depuis mes premiers débats à la fac avec mes amis, quand on refaisait le monde autour d’une bière, quand certains d’entre nous choisissaient un premier investissement partisan, j’ai été « le petit socialiste de service ». Que dit-on de vous ? On m’a surnommé à Science-Po « le petit Rocky », car j’étais un rocardien pugnace. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Dans l’histoire de mon engagement socialiste il y a un héritage qui s’est imposé à moi et que j’ai assumé : mon grand-père et mon père ont fait partie de cette génération qui a sauté de joie à l’élection de François Mitterrand. Je me rappelle précisément de ce jour, le 10 mai 81, j’avais 8 ans, quand nous avons appris en voiture à la radio la victoire du premier président socialiste de la
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5e République. Sitôt arriver chez nous mon père, un modeste conseiller d’éducation qui travaillait alors dans le centre de la France en Haute-Loire, a couru allumer le poste de télévision pour apercevoir les premières images de liesse populaire. Peut-être que cette grande joie, cet espoir collectif d’une vie changée, sont la source émotionnelle de mon engagement futur. Avec la figure républicaine de mon grand-père instituteur dans le Gard ouvrier, farouche défenseur de la laïcité et de la liberté de penser, et qui désormais a une école qui porte son nom après avoir été maire d’un petit village de 1500 habitants et avoir laissé sa trace sur des générations d’élèves à qui, il a appris à lire et à écrire. Mon creuset familial m’a donc amené à gauche. La terre languedocienne et provençale, faite de passion et parfois d’excès, m’a offert mon tempérament politique. Je crois que les héritages culturels pèsent vraiment en politique. Je me rappelle d’un ami qui avait tapissé son grenier des posters de Chirac en campagne. Le Chirac félin et séducteur. Comme s’il en était amoureux. La politique c’est le sentiment. On insiste trop souvent sur la partie soi-disant rationnelle, le débat d’idées.
B o r i s Fau r e L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Nous sommes bien sûr des cartésiens, mais on devrait parler de ce qu’il y a d’intime et viscéral dans nos choix politiques premiers. J’ai connu les premiers combats concrets à 20 ans, en 1993, quand élu au conseil d’administration de l’université d’Aix Marseille 3, nous nous opposions au règne des corpos, à la hausse des frais d’inscription et puis aussi, parce que j’ai vécu en cité universitaire longtemps, à une certaine précarité matérielle. 93 c’était la première récession française, la dépréciation des diplômes, l’angoisse de l’insertion sur le marché du travail. Nous étions ce que Douglas Coupland a appelé la Génération X. Nous connaissions les premiers désenchantements après que nos aînés aient connu les trente glorieuses puis les émancipations de 68. Notre génération c’est le chômage de masse, le Sida, les inégalités le cannabis pour atténuer nos angoisses. Avec cette chape de plomb sociale, il y avait de quoi être révoltés ou désabusés. J’ai choisi la révolte lucide qui ne m’a pas quittée depuis. J’ai adhéré en 1996 à 23 ans au Parti socialiste, j’étais syndicaliste à l’UNEF Id aussi. J’ai conservé ces engagements. Je suis militant socialiste encore. Et syndicaliste à l’UNSA éducation. Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Mon engagement a évolué bien sûr. Il a l’âge de mes artères. Le cœur bat toujours fort et le sang pulse, mais j’essaie de choisir mes combats. Je n’ai plus l’espoir de mes 20 ans de tout changer. L’ordre du monde est fait d’airain. L’Homme a son égoïsme inscrit en lui. Il a aussi sa capacité à se dépasser. Je vis plus la politique « entre gris clair et gris foncé » comme le chante Goldman. En gris clair dans mon bilan personnel, je crois avoir dirigé la fédération des Français de l’étranger du PS dignement pendant 6 ans. De 2012 à 2018. Le quinquennat a été parfois un chemin de croix ! Même si nous avons continué d’y croire jusqu’au bout ou presque. J’ai participé avec l’équipe fédérale qui m’entourait à la promotion de la parité, fait vivre la multiappartenance propre à nos compatriotes qui vivent outre-frontière. Nous avons su dire non à la déchéance de nationalité. Ce qui m’a valu l’inimitié des milieux « vallsistes ». J’ai été conseiller en cabinet ministériel et j‘ai défendu la francophonie qui n’est ni de droite ni de gauche, mais bâtie sur l’idée que notre langue n’est comme nulle autre pareille. Cette langue subtile qui, comme le dit une belle formule, ne connaît aucun synonyme et où chaque mot compte. La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? En politique il faut s’efforcer de donner son meilleur même et de garder de la hauteur de vue même quand les sirènes de l’égotisme, les ferments de la division, l’opportunisme minable et l’hystérie collective nous tirent vers le bas. Il faut imposer en politique que toujours le pouvoir arrête le pouvoir. Quelle magnifique idée intemporelle que celle de Montesquieu ! Il faut ainsi pour le renouvellement des vocations et des élus imposer de
force un mandat unique. Et/ou un mandat limité dans le temps. Le pouvoir est assez shakespearien. C’est à dire corrupteur, faisant résonner la part sombre de chacun. L’homme politique doit pourtant retrouver de son éclat, car comme je le dis souvent la politique « est le pire investissement qui soit » et choisir ce destin a donc aussi sa part de dignité. On y prend des coups. Mon crâne porte une cicatrice d’une quinzaine de centimètres et est le résultat d’une mauvaise rencontre avec celui qui était devenu un adversaire politique et qui a eu, sans doute, un coup de sang coupable qui devra être sanctionné par la justice comme il se doit puisque ce jour-là, en août 2017, j’ai failli mourir sous ses coups de casque. En politique on est aussi calomnié. Il faut une cuirasse épaisse. Des convictions profondes. Et comme le dit Churchill si l’on cherche en politique l’amour, autant plus tôt acheter un chien ! J’ai souvent envie d’ailleurs. Prendre encore plus de champ qu’aujourd’hui où je reste membre du PS malgré tout. Mais la politique me rappelle. Comme une petite voix murmurante. Je crois peut-être pouvoir résoudre ce paradoxe, être dedans et dehors, en choisissant l’écriture. Le roman et donc la fiction sont un travail politique en ce sens qu’un récit et des personnages sont toujours le reflet d’une vision du monde. J’ai d’ailleurs écrit un manuscrit critique sur le mouvement des gilets jaunes. Un texte finalement très peu à gauche, conservateur et moqueur. Ai-je changé déjà ? La frontière entre la gauche et la droite est parfois ténue ou artificielle. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Je crois surtout que demain il y aura le combat contre les communautarismes, le souci de rester une nation laïque généreuse dans une Europe fière d’elle-même et de sa diversité. Je m’inquiète des excès religieux, de la haine sur les réseaux sociaux, de la férocité d’un néo-féminisme punitif qui nous éloigne du combat nécessaire pour l’égalité homme femme, les nouvelles aliénations numériques sont très fortes dans des sociétés de contrôle social. 25 ans de combat politique m’ont peut-être appris la saveur de la liberté moi qui goûtais surtout au parfum égalitaire de mes premiers combats. Toujours choisir d’être libre et se battre pour la liberté des autres quand c’est nécessaire. Voilà mon credo actuel. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Dans 25 ans j’aurais le même encore. Se battre pour la liberté et l’égalité sont des combats qu’une vie d’engagement n’épuise pas. Il faut revenir à la charrue, car le sol politique est sec et résiste au choc. Il faut pourtant labourer en profondeur pour semer et récolter. Les politiques sont des agriculteurs têtus. Et le monde qui se dérègle avec son climat fou aura besoin au propre et au figuré d’agriculteurs têtus !
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F r a n k B u h l e r L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Frank Buhler
L´engagement et vous ?
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F r a n k B u h l e r L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Que signifie l’engagement pour vous ? L’absence d’indifférence face à l’avenir de ses propres enfants. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ?
Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ?
Je pense non seulement être un homme extrêmement engagé, mais je crois aussi que peu de gens dans ce pays peuvent en douter au vu de mon « CV »…
Sur la forme oui. Mais pas sur le fond. Mes idées n’ont jamais évolué. Cela aurait pu être le cas. Mais il est des choses qui vous contrôlent, et non l’inverse…
Que dit-on de vous ? Tout dépend qui !! Pour les gens qui m’apprécient : efficace, percutant, courageux, vrai, révolutionnaire patriote. Pour les autres : fasciste, raciste, complotiste. (je poursuis d’ailleurs en justice systématiquement ces qualificatifs et leurs auteurs). Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ?
La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? Mais par définition tout engagement est politique. Je ne peux pas concevoir un engagement qui ne soit pas politique. Même à l’insu de ceux qui pensent ne pas en faire ! Ils font de la prose sans le savoir comme aurait dit Molière !! Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ?
1988 - 1995 : Directeur de l’agence de communication DP Conseil du Parti républicain (120 députés). Communication papier et premiers débuts d’internet.
Non ! Personne ne peut se voir contraint à une obligation de résultat dans un monde où chaque pays dépend de ses voisins. Ce serait impossible. Personne, même pas le plus libre et le plus puissant des chefs d’État, Poutine, ne peut totalement se soustraire du contexte mondial pour obtenir les résultats. Résultats décidés par qui d’ailleurs ? Et lesquels ?
Puis chargé de communication pour Philippe de Villiers.
Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ?
Président du groupe Municipal d’opposition à Pierrefitte-sur-Seine.
Seule une lassitude dépressive profonde pourrait me mettre à l’écart de l’engagement…
1981… 10 mai, je ressens à 16 ans un choc qui est pour moi une horreur…. Je commence à parler politique… Ensuite… 1985 - 1988 : Journaliste au Figaro (carte de presse n° 57 162)
Adhésion à Debout La France en 2018 23 octobre 2018 Réalisation d’un « buzz Facebook » sous forme d’une vidéo réalisant 4,7 millions de vues et provoquant la création du mouvement des Gilets Jaunes. Conseiller de la communication numérique Facebook d’une liste aux élections européennes de 2019 Gestion des pages Facebook de plusieurs sites de « réinformation ».
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Wa lt e r B o uj e n a h L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Walter Boujenah L´engagement et vous ?
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Wa lt e r B o uj e n a h L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Que signifie l’engagement pour vous ? Que ce soit en politique, au niveau professionnel ou même lors d’une simple conversation, s’engager, c’est défendre ses convictions, se mouiller et s’investir sans se laisser influencer, décourager ou éteindre, ni par de faux arguments ni par la peur des conséquences. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? J’ai toujours été engagé, mais jamais dans le sens politique ou dans des actions associatives ou syndicalistes par exemple. C’était plutôt au quotidien, dans la révolte et le combat contre toutes sortes d’injustices, d’abus de pouvoir, de mensonges ou d’hypocrisies. Que dit-on de vous ? Difficile de vous répondre, car il n’y a plus de témoins encore en vie parmi ceux qui me critiquaient… Plus sérieusement, ma ténacité, ma volonté de convaincre en argumentant sans cesse et sur tous sujets, mon côté direct et très peu diplomate ainsi que mon caractère parfois explosif peuvent être pesants pour mon entourage et faire fuir ceux qui ne prennent pas le temps de mieux me connaître. Mais personne n’a jamais remis en cause ma sincérité et mon honnêteté dans tout ce que j’entreprends ou défends. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Mon engagement en politique, c’est l’histoire d’un simple Citoyen qui n’a jamais été encarté ni même syndiqué, mais, qui s’intéressait depuis toujours à la politique. C’est aussi l’histoire, pendant la campagne 2017, d’un ras-le-bol des partis et des politiciens du casting, de leurs programmes incantatoires souvent déconnectés des réalités et surtout de leurs promesses de campagnes non engageantes, justement… Suite à un défi lancé à des amis, j’ai décidé d’écrire une trame de programme politique différent… J’ai passé plus de deux mois à étudier tous les comptes publics, à lire des articles, des statistiques en un mot, à m’informer
pour avoir le plus possible d’éléments sur lesquels baser ma réflexion, ajoutés à mes expériences personnelles et mon parcours professionnel qui m’ont fait côtoyer des Français dits « d’en haut », mais aussi « d’en bas »… En parallèle, j’ai toujours pensé que la majorité des maux de notre pays découlait de la déformation idéologique de quelques mots, la « réparation » d’une dizaine de ces mots symboliques a été le point de départ et ensuite, l’objectif était d’atténuer ou de réparer également les aberrations et injustices ressenties par une majorité de Citoyens de la base… En résumé, une démarche vraiment partie d’en bas, pragmatique, logique, qui se veut libre de toute idéologie établie et certainement inverse de celle d’énarques ou autres experts déconnectés. Une fois terminée, j’ai rangé cette trame dans un tiroir et Macron a été élu. Trois mois plus tard, quand j’ai compris la mission de destruction de notre Nation dans laquelle celui-ci se lançait, et vue la pauvreté du casting des partis et politiciens et la force de la « tenaille Macron » (Justice, médias, capitalisme de connivence…), j’ai compris en décembre 2017 que seule une initiative imprévue pourrait l’empêcher de gagner en 2022, j’ai donc décidé d’aller sur les réseaux sociaux (que je ne fréquentais pas avant) et de trouver d’autres Citoyens motivés et leur faire comprendre que nous pouvions et nous devions tenter de construire autre chose, hors politiciens en commençant par construire le « quoi », le programme avant même de penser au « qui » candidat. Moins d’un an plus tard naissaient les Gilets Jaunes qui ont fait vaciller le Pouvoir en décembre 2018, mais sur une base trop faible de revendications de types syndicales… Ce que j’avais annoncé se réalisait en partie, mais ce n’était qu’une répétition, car ça manquait de programme, de leader, de stratégie, mais c’était une piste de solutions… EJL Citoyens a l’ambition de réunir ce cocktail Citoyen, cohérence et solidité d’un programme novateur, argumenté et assis sur une ligne et une stratégie. Mission impossible ou simplement quasi impossible ?
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Wa lt e r B o uj e n a h L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Site internet EJL Citoyens : https://programmeejl.wordpress.com
Chaîne You Tube : EJL Citoyens Twitter : @WalterEJL
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Wa lt e r B o uj e n a h L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Malgré l’ostracisation, les boycotts, les attaques sur ma personne ou les cabales en meutes de militants sectaires (sur les réseaux sociaux) et globalement, la difficulté à créer une légitimité tant qu’on ne devient pas un « vu à la télé », ma motivation reste intacte tout comme la trame de programme qui n’a, en rien, été démontée. Donc, oui, il a évolué et a été renforcé par l’adversité… c’est comme ça que je fonctionne, plus la mission est rendue difficile, plus ça me motive à tout tenter et insister pour la réussir… d’ailleurs cette obstination est parfois interprétée, à tort, comme de la « psychopathie » par ceux qui ne comprennent pas ce qu’est la ténacité… Vaste débat en psychanalyse… La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? En théorie, oui, mais en pratique, il est vrai qu’il est difficile de ne pas agir et communiquer sur d’autres bases que ses propres convictions… en revanche, et ça, c’est une des bases principales du programme EJL et du changement de système proposé, le programme de campagne d’un candidat et donc du Président élu, doit être un véritable engagement constitutionnel et plus de simples slogans ou incantations quasi gratuites, comme nous le voyons depuis des décennies… Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Imposer une obligation de résultat à un Président, par exemple est délicat, car souvent, lesdits résultats ne dépendent pas de lui ou d’une politique nationale, mais d’éléments imprévus internationaux. En revanche, nous devrions imposer une obligation de moyens, c’est-à-dire, l’application obligatoire point par point du programme de campagne une fois élu. C’est le sens du mandat impératif inspiré de JJ. Rousseau, revu et corrigé dans la toute première mesure du programme EJL. La contractualisation de ce poste est devenue indispensable pour redonner confiance aux électeurs et faire revenir les abstentionnistes qui sont écœurés par les promesses de campagnes non tenues, entre autres…
Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Maintenant que j’ai mis les pieds dedans, si je puis dire, et que je suis beaucoup mieux informé par des sources diverses et autres que les médias mainstream aux mains du système, je ne lâcherai jamais et ce, que EJL prenne de l’ampleur ou non, en tant que simple Citoyen ou Président de micro Mouvement, je continuerai à dénoncer, alerter, proposer et interpeller…
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G u i l l au m e Ga l l e t L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Guillaume Gallet L´engagement et vous ?
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G u i l l au m e Ga l l e t L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Que signifie l’engagement pour vous ? Que veut dire l’engagement ? Que signifie-t-il ? Où se trouve-t-il ? L’engagement peut prendre différente forme tant que moral, physique ou intellectuel. Il peut se trouver dans divers domaines : « Militaire, sportif, historique, l’action, philosophique, financier, médicale, travail... etc. ». Prenons l’engagement que l’on a au quotidien. N’est-il pas celui qui nous oblige tous les jours de la semaine à nous rendre au travail ? Celui qui nous fait partager la vie avec la personne aimée ? Pour ma part l’engagement signifie, le respect des autres ; il est parole d’honneur, d’ordre moral. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Si je me sens comme une personne engagée, je réponds « Oui ». Dans mon travail, je dois pouvoir rendre opérationnel (dans la mesure du possible) le matériel que je dépanne afin que ceux qui l’utilisent puissent fournir leur prestation. Donc sur le plan technique mon engagement doit être au maximum. Que dit-on de vous ? Sur une promesse de rendre service auprès d’amis, c’est ma parole que j’engage et on peut dire de moi que je la respecte, car si tel n’était pas le cas, je ne pourrais pas me regarder dans une glace le matin... Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Mon engagement au fil du temps a toujours évolué. Tant que pour servir sous les couleurs de mon pays, que celui pour défendre les droits au travail, que celui dans l’art martial.
La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? L’engagement dans la fonction politique est primordial ; mais celui-ci ne doit pas faire perdre de vue qu’il est avant tout pour l’évolution et le bien commun de tout à chacun et non pour assouvir un bien-être personnel. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Pour rebondir sur cela, je dis qu’il faudrait imposer un devoir d’obligation de résultat en politique. Combien de fois avons-nous, lors des campagnes électorales, entendu des promesses d’engagement ? « Si je suis élue, je m “ENGAGE à ceci, à cela. Je vous promets que... » Et une fois au pouvoir,... ??? Nous avons pu entendre il n’y a pas si longtemps nos ministres ou nos présidents nous dirent « Je m’engage à ce qu’il n’y ait pas de licenciement... », « Je m’engage et je veillerai personnellement à donner les moyens pour ceci ou cela... » Malheureusement tout cela n’est que parole. Ce n’est qu’un engagement moral qui ne lie en rien à un engagement sur le résultat... Même pas une parole d’honneur. Dans une entreprise par votre contrat vous, nous avons un devoir de résultats. Pour nos représentants politiques, cela devrait être la même chose une fois qu’ils sont en poste. Car n’oublions pas que s’ils sont là, c’est qu’ils ont été élus par le peuple pour la gestion du pays et du bien commun. Ne perdons pas de vu qu’ils sont rémunérés par nos impôts pour un travail donné. Ils sont donc de ce fait nos salariés. Alors, oui il faut une obligation de résultat en politique pour le bien commun de tous. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Pour finir, la fin de mon engagement signerait le terme d’une mission fixée, d’une parole d’honneur donnée.
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To n i F e r i n a L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
Pourquoi suis-je de gauche ? D’une part je viens d‘une classe ouvrière et populaire, j‘ai vécu dans une cité HLM dans les Hauts-de-Seine, bastion rouge historique. J‘y ai passé une enfance heureuse. Et d’une autre part la gauche a une histoire dont je suis éternellement reconnaissant comme l’invention de la sécurité sociale en 1945 par Pierre Laroque, les congés payés de Léon Blum et notamment la loi à laquelle je suis le plus attaché, celle de 1905 décrétée par Aristide Briand. Pourquoi je me suis engagé au Parti socialiste ? Né sous François Mitterrand qui a crée durant ses 2 mandats la mesure la plus historique l’abolition de la peine de mort loi, décrétée à l’unanimité par Robert Badinter ! Hélas j’étais trop petit pour le vivre ! Comme beaucoup de jeunes de ma génération j’ai été frappé par le 21 avril 2002, lors de l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. J’étais frustré étant donné qu’à l’époque je n’avais que 16 ans, je ne pouvais pas voter. J’en voulais à beaucoup de personnalité de la gauche, comme Noël Mamère, Jean-Pierre Chevènement Christiane Taubira et notamment les petits candidats qui n’ont fait que diviser la gauche.
Toni Ferina
L´engagement et vous ?
Malheureusement après 2002, le Parti socialiste n’a pas pu préparer l’après Jospin comme il se devait. Mon premier vote était socialiste, c’était en 2004 lors des élections régionales j’ai voté Jean-Paul Huchon. Puis ensuite en 2005 j’ai voté Harlem Désir et à ce moment-là arrivé à la fac je me suis engagé au Parti socialiste sans passer par les MJS ni par l’UNEF.
Socialiste, mais social-démocrate avant tout j’ai toujours été convaincu que l’on pouvait concilier l’économie et le social en même temps. Lors de la primaire de 2006, j’avais soutenu Dominique Strauss-Kahn face à Laurent Fabius et Ségolène Royal. Cette dernière a remporté la primaire, donc je me suis plié à la règle. Fait campagne pour madame Royal le plus normalement du monde. On savait tous que la défaite de Ségolène Royal était inévitable et qu’il fallait penser à l’après.
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To n i F e r i n a L´e n g a g e m e n t e t v o us ?
De nouvelles têtes ont émergé au PS. Je pense à Manuel Valls, Arnaud Montebourg Vincent Peillon et Benoit Hamon. Lorsque « DSK » fût nommé à la tête du FMI par Nicolas Sarkozy, au sein du PS j’ai voté les motions déposées par François Hollande. Je trouvais que c’était le seul à faire la synthèse de toutes les motions déposées aux différents congrès jusqu’en 2012. À la suite à l’élimination de « DSK » due à l’affaire du Sofitel le disqualifiant automatiquement, beaucoup de sociaux-démocrates espéraient une candidature de Pierre Moscovici, qui fût vaine. Donc les seuls candidats proches de Dominique Strauss Kahn étaient François Hollande, Martine Aubry et Manuel Valls. Mon choix a été pour le troisiéme .
laquelle s’est ajoutée l’affaire Cahuzac. Les municipales perdues en 2014, ainsi que les départementales en 2015 des cantons et villes imperdables ont offert à la droite, suite aux divisions et abstentions, un groupe de député voulant voter une motion de censure pour faire tomber le gouvernement, avec à la manœuvre Benoît Hamon un ancien ministre du gouvernement Hollande et Valls. Après tout ça j’ai exprimé du dégoût vis à vis du PS et de la gauche, mais malgré cela je lui suis toujours resté fidèle. Aux régionales de 2015 venant tout juste de quitter le PS, j’ai quand même voté pour le candidat socialiste Claude Bartolone. En janvier 2016 les hostilités recommençaient avec la déchéance de nationalité et la loi « travail » poussant François Hollande à ne pas se représenter.
Je voyais en lui du renouveau et des similitudes avec le « Macron » de 2016, avec la fin des 35 h ou en finir avec la gauche archaïque. Depuis j’ai suivi attentivement cet homme qui est devenu Premier ministre. Il se démarquait de ses autres camarades socialistes, faisant la synthèse entre Clemenceau et Pierre-Mendes-France sur les questions sécuritaires et républicaines, ainsi que le principe de laïcité.
La primaire de gauche arriva, à laquelle Manuel Valls se présenta en ayant malheureusement pris dans son gouvernement des personnes extérieures au PS, notamment des insoumis avaient voté contre lui dans le but de l’éradiquer. Le sectarisme de gauche dans toute sa splendeur ! Donc, lors des présidentielles de 2017, pour la première fois je n’ai pas voté pas socialiste. Ce fut un choix difficile, mais juste.
Quelles fonctions j’occupais au PS ?
Ne me reconnaissant plus dans les valeurs socialistes, le projet de La République en Marche m’a séduit un cours moment, malheureusement la fibre sociale-démocrate qu’incarnait ce parti juste avant les présidentielles s’est transformée en droite néo-libérale le soir du 6 mai 2017. Ne voulant pas abaisser la fonction présidentielle je n’ai pas critiqué à travers les réseaux sociaux, mais ne cautionnant plus le manque de démocratie au sein de LREM, je l’ai quitté sans me retourner. Ayant le cœur à gauche, mais me situant au centre gauche je suis resté en « stand-by » tout en ayant un œil sur le PRG. Mais depuis la fusion avec les radicaux, même si j’ai pensé que l’idée était bonne, la joie fut de courte durée étant donné que le MRSL n’était que le faire-valoir de LREM. Le temps m’a donné raison la fusion entre les radicaux n’était qu’une illusion. La scission s’est donc faite. Le MRSL est resté proche de LREM, le PRG s’est placé entre le PS et LREM, tandis que les dissidents, les radicaux de gauche se sont affirmés clairement à gauche.
Absolument aucune !! N’ayant jamais voulu être élu malgré des propositions ou même secrétaire de section dans ma ville cela ne m’a jamais intéressé. Ce qui m’importait avant tout était le débat d’idées et la co-construction. Lorsque j’ai adhéré au PS, il était dans l’opposition, de facto les idées ne manquaient pas. Après l’élection de Sarkozy en 2007, le PS a gagné toutes les élections de 2008 à 2012 le Sénat avait même basculé à gauche ! Une grande première ! Pourquoi j’ai quitté le parti socialiste ? Depuis l’élection de François Hollande, la gauche était plus unie que jamais. Le PS aux responsabilités et ayant hérité du bilan de Sarkozy, le programme de François Hollande fût partiellement appliqué. Ne pouvant faire une politique de gauche pure, il trouva néanmoins un consensus comme notamment la taxe à 75 %, avec laquelle j’étais défavorable ! Le pacte de responsabilité aurait pu être bénéfique si les patrons avaient joué le jeu avec le fameux CICE. L’affaire Leonarda a divisé la gauche et à
En 2018, ayant travaillé quelques mois en Eure et Loire, j’ai fait la connaissance de certains secrétaires de section PS, via mes connaissances sur les réseaux, lorsqu’ils m’ont dit qu’ils essayaient de récupérer des militants chez les gilets jaunes, alors à ce moment-là je me suis senti orphelin de la gauche.
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X av i e r F r a n c i s co
Xavier Francisco L´engagement et vous ?  56
X av i e r F r a n c i s co
Que signifie l’engagement pour vous ? Selon le Larousse : « L’engagement est un acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose, une promesse, un contrat Pouvez-vous nous raconter l’histoire par lesquels on se lie, c’est le fait de prendre parti sur de votre engagement ? les problèmes politiques ou sociaux par son action et Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? ses discours, pour les existentialistes c’est un acte par lequel l’individu assume les valeurs qu’il a choisies et Alors chaque fois je re explique la raison de mon combat ! donne, grâce à ce libre choix un sens à son existence. » Depuis 20 ans, j’ai l’impression d’assister impuissant à la dégradation de notre système de santé surtout depuis la Personnellement je dois reconnaître que cette dernière fameuse loi HPST de Madame Bachelot ! définition celle des existentialistes me convient bien. Je ne supporte plus d’entendre que l’on appelle les patients « des consommateurs de soins » qu’on appelle les Est-ce que vous vous sentez comme médecins « des producteurs de soins » que l’hôpital devrait une personne engagée ? devenir juste un plateau technique bref l’industrialisation du système de santé à but lucratif devient une hérésie. Lorsque je me suis engagé dans les études médicales j’ai fait cet engagement dans cet état d’esprit la volonté J’ai rencontré tellement de confrères à l’hôpital public pour d’être utile à l’humanité souffrante. Je souhaitais qui leur métier n’avait plus de sens au départ ils imaginaient apporter une petite pierre à la construction de ce que c’était le patient qui était l’essentiel dans ce système monde pour le rendre plus joyeux. et ils ont découvert grâce à la T2A que non l’essentiel était le ratio : « entre ce que coûte le service dans lequel ils Je souhaitais que le jour où la mort, si je devais m’intertravaillent à l’hôpital versus ce que les « consommateurs roger sur ce que j’avais fait de bien dans ma vie pour les de soins » par leurs pathologies rapportent à l’hôpital ! ». autres, je puisse à travers mes différents engagements me dire : « tu as quand même fait de belles choses pour Forcément des conflits éthiques se font jour, car l’objectif les autres ! » n’était plus l’obligation de moyens pour soigner un patient, mais une obligation financière, c’est-à-dire trouver les Sur le plan politique mon engagement s’est fait sur pathologies les plus lucratives en termes de T2A avec une ce constat, si seules les personnes cyniques arrivistes durée moyenne de séjours la plus courte. et cupides réussissent en politique alors notre pays rencontrera à nouveau la guerre. La fonction politique est-elle compatible avec Aussi, m’estimant assez honnête intellectuellement et l’engagement ? moralement il me semblait qu’il était de mon devoir de Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? m’engager en politique. Tu me poses la question de l’obligation de résultat en politique malheureusement je ne pense pas que cela soit possible, car il y a beaucoup trop d’aléas. Par contre les Français sont en droit d’attendre de la classe politique une honnêteté, une probité des décisions prises pour l’intérêt du plus grand nombre et pas avec des conflits d’intérêts. Pour moi ce conflit d’intérêts est un véritable cancer qui Que dit-on de vous ? peut aboutir à la destruction de notre démocratie, car les Français perdront confiance en la parole de la classe On dit de moi « que je suis trop honnête ou sincère pour politique. réussir en politique ! On dit que je suis un homme qui pense être de droite, Il faut arrêter de faire des promesses que l’on ne tiendra mais a le cœur à gauche ! pas. On me reproche ma liberté de parole et de penser peut-être même de manquer de solidarité gouverJe pense qu’il faut prendre et considérer chaque citoyen nementale, mais j’avoue avoir pris très au sérieux cet français comme un adulte même si parfois certains ne se engagement politique et cela me coûte bien cher, car comportent pas en adulte. La dictature des minorités doit de nombreux patients ne comprennent pas pourquoi je cesser. me suis autant investi dans la politique ? Attachant beaucoup plus d’importance à la valeur humaine des femmes et hommes politiques il se trouve que j’apprécie aussi bien des personnalités de droite de gauche que du centre. Donc je n’avais pas trop le choix que d’épouser le centre notamment le Modem.
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V i n c e n t A n to i n e
Vincent Antoine L´engagement et vous ?
Que signifie l’engagement pour vous ? Être engagé, c’est tenir le gouvernail de sa vie, être à l’initiative, à l’affut du présent. L’engagement suppose de se fixer des valeurs, des objectifs, une voie et s’y tenir tant bien que mal. Choisir plutôt que subir les choses. C’est-être non seulement concerné, mais impliqué dans la vie. C’est aussi auprès de l’autre, des autres que nous nous engageons, que nous nous impliquons. L’admirable
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engagement des mères, des pères auprès de leurs enfants, en témoigne allègrement. Tout comme le formidable courage dont ils font preuve quand leur progéniture est menacée. « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » Georg Wilhelm Friedrich Hegel La passion aussi fonde l’engagement. Nombre de héros, d’héroïnes ont donné leur vie pour celles et ceux qu’ils aiment, pour leur patrie, pour leurs idées. L’intensité de l’engagement se mesure à ce que nous
V i n c e n t A n to i n e
serions prêts à faire, voire même à perdre pour lui. Et vous, pour quoi donc seriez-vous disposés à donner votre vie ? Deviendriez-vous l’abeille prête à perdre sa vie pour tuer de son dard, les intrus pénétrant sa ruche ? Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? J’essaie d’être à l’initiative. La vie m’apparait comme un gigantesque terrain d’expérimentation pour s’éveiller et grandir en conscience.
Je me suis récemment engagé au sein de l’association Buddha Child. Cette association s’investit pleinement pour atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU. Nous travaillons à l’élaboration de projets pilotes afin de proposer des solutions duplicables pour répondre aux défis du développement durable dans le monde. Parmi nos premiers projets, figurent notamment la réalisation de potager solidaire au sein des écoles togolaises, l’accès à l’eau potable au Cambodge ou encore l’autonomie financière des étudiants français. Que dit-on de vous ?
Je crois qu’en s’engageant, on fait ses preuves comme ses épreuves. En prenant des engagements et en les honorant, on réussit des missions, on se confronte, on apprend, on s’améliore. La fonction fait aussi l’homme. On habite une fonction, laquelle développe par ricochet notre humanité.
Ce qu’on dit de moi en dit souvent bien plus sur celui qui parle que sur moi. On dit parfois que je suis libre. Et surtout et cela me touche, je rappelle assez souvent à ceux que je rencontre, quelqu’un qu’ils connaissent déjà.
Nous coconstruisons tous ce monde qu’on habite le temps d’une vie. À nous d’élever le plaisir de vivre de chacun pour le bonheur de tous. Comme si nous étions les milliards de colocataires de cette bonne vieille Terre. Avec foi et audace, nous saurons dépasser l’héritage, le génie comme les erreurs de nos aïeux. À nous d’y faire face, de dresser une volonté et un chemin sur lequel évolueront nos prochaines générations. Et in fine, transformer l’écho de nos ancêtres pour que résonne l’éternité de nos enfants.
Oui et au sens propre du terme. La politique est l’art de créer les conditions de l’harmonie entre les êtres humains. Ce doit être une manière bien noble de s’engager. Mais ici, comme ailleurs, les postes de pouvoir peuvent faire perdre raison et parfois le sens même de l’engagement.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Mon premier engagement fut politique, j’avais alors 18 ans. D’après les informations, à l’époque déjà, notre pays souffrait de bien des tracas. Et ce à des niveaux bien différents pour ajouter à la difficulté. Assister à cette litanie de souffrances quotidiennes sans pouvoir y apporter sa petite part de colibri m’étant aussi frustrant qu’attristant. Et fruit d’une famille divorcée de droite et de gauche, je me suis assez naturellement retrouvé au centre. Une envie de croire que tout pourrait se réconcilier par la politique, le grand art du vivre ensemble, de l’union nationale. De là, l’envie de découvrir l’origine de ces maux et trouver ensemble des solutions. En France, on n’avait pas de pétrole, mais on avait des idées. Est-ce que mon engagement a évolué dans le temps ? Avec le temps, mon engagement est devenu plus concret. Il s’exprime depuis davantage au sein de la sphère associative. J’étais partie prenante d’une association promouvant l’éthique afin de retisser peu à peu le lien de confiance entre les Français et leurs représentants politiques.
La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ?
Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Sur le fond je suis plutôt pour. En effet, exercer un mandat politique, c’est travailler pleinement au service de notre bien commun. Nos représentants politiques sont payés par les impôts et les taxes que nous fournissons à notre gouvernance. Néanmoins, cela pose aussi la question des critères d’évaluation et du choix des évaluateurs. Veiller à l’indépendance et l’équilibre des pouvoirs reste indispensable. Il n’empêche qu’à l’heure des réseaux sociaux, une véritable démocratie instantanée et continue serait salutaire. Le peuple devrait être en mesure de demander couramment des comptes à ceux qui le gouvernent. . « La démocratie est le gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. » Abraham Lincoln Qu’est-ce qui signerait la fin de mon engagement ? Ne plus s’engager ôterait ce supplément d’être, ce sel de la vie. Et puis il y a mille et une façons de s’engager, de se surpasser pour quelque chose qui nous dépasse. Il est aussi judicieux de changer les formes de son engagement et créer ainsi de nouveaux réseaux neuronaux, en évitant l’inertie et les poids des habitudes. Et si un beau jour tout est parfait, nous écrirons l’épopée de la paix.
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B e r k a n To p p e k e r
Berkan Toppeker L´engagement et vous ? Que signifie l’engagement pour vous ? « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». La Fontaine. Mon engagement actuel est politique en ce qu’il est fondé sur une quête de droits. C’est une quête de justice liée à mon passé, à mon métier, au titre judiciaire que j’ai occupé, et aux dossiers sur lesquels je fus amené à travailler. Des dossiers sensibles tendant, entre autres, vers la criminalité des états et des réseaux qui les animent. Ils m’ont énormément coûté. J’ai failli perdre plusieurs fois la vie. Mes plaintes furent classées sans suite. C’est ce qu’il se passe généralement lorsque le pouvoir politique est mis en cause. Sinon la police est tout à fait capable de faire son travail et de le faire efficacement. En réalité, La justice n’est qu’une illusion. Ça donne l’impression de vivre en démocratie. Je ne m’étais jamais réellement intéressé à la politique jusqu’au jour où des réseaux mafieux liés à des états m’ont pris en grippe. Pensez donc : il ne fait pas bon se retrouver en marge d’un trafic de détonateurs nucléaires, je pourrai
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témoigner. Il ne fait pas bon travailler sur le dossier criminel du fils de celui qui deviendra quelque temps plus tard chef d’État d’un pays étranger. De par mon travail, qui n’est qu’un des éléments de l’action judiciaire, j’étais en mesure de le gêner dans sa carrière. Pas plus qu’il ne fait bon de travailler sur des dossiers de détournements de fonds liés au pétrole, ou encore d’avoir eu pour clients des entreprises dont on a découvert qu’ils ont financé le djihadisme, ou d’autres qui lorgnent sur la captation du pétrole d’autre pays. En dernier lieu, je mentionnerai que je suis probablement en mesure d’expliquer comment un PDG quantifie la perte alléguée dans l’affaire financière la plus retentissante de ce début de 21ème siècle et comment cette affaire a été totalement biaisée par le parquet, au profit d’un story telling judiciaire. Imaginez donc un seul instant ce que la vérité absolue aurait comme conséquence sur ce seul point. Mon engagement est malgré moi donc. J’y suis contraint par la force des évènements et le peu de fiabilité de la justice française. Déjà à l’époque de La Fontaine les magistrats étaient trop peu nombreux, et ils étaient parfois complices des nobles et alliés à eux. Ça me fait penser que rien n’a évolué sur ce point depuis ce temps. Alors, quand vous êtes victime et que vous ne pouvez réclamer de la protection de la justice, l’autre option consiste à politiser votre affaire. C’est une quête difficile tant l’offre politique actuelle est pauvre.
B e r k a n To p p e k e r
Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Je me sens avant toute chose comme une victime. Une victime un peu particulière certes, mais liée à la délitescence des institutions qui ne sont pas à égales distances des différents sujets d’un état. Ce ressenti est de plus en plus partagé par les Français et tout autant par les Espagnols, les Portugais, les Italiens ou encore les Grecs qui furent sévèrement touchés par la crise de 2008 et qui ne trouvèrent pas grande assistance du pouvoir politique, si ce n’est toujours plus d’austérité. Et donc, encore moins d’assistance. Rendez-vous compte : nous serions une société d’assistés alors que la réussite repose sur le mérite et le travail. C’est vous dire combien en plus ils se foutent de notre gueule alors que dans le même temps les grands groupes d’entreprises, jusqu’aux médias, se servent allégrement dans les caisses de l’État. De la fracture sociale de Chirac, nous sommes bien passés à la facture sociale et c’est bien sûr le peuple qui la paye. Au profit des nantis. Alors, comment voulez-vous qu’il en soit différemment pour la justice ? D’où mon engagement critique. Que dit-on de vous ? Don Quichotte contre les moulins à vent. Mais, seul le résultat compte. Pouvez-vous raconter l’histoire de votre engagement ? Pas vraiment. Même si on sait toujours quand on entre en politique, on ne sait jamais quand on en sort. Mon engagement est intimement lié à l’histoire de ma vie. La raconter ne ferait qu’ennuyer vos lecteurs. Est-ce que votre engagement a évolué avec le temps ? Non. Je n’apprécie pas le nominalisme. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Pasqua que je n’ai jamais apprécié disait que « la politique n’engage que ceux qui y croient ». C’est bien le signe que le politique peut allégrement s’affranchir de toutes ses promesses électorales. Quant à moi, j’estime qu’il faut tout au moins un contrôle permanent de la concrétisation du programme politique pour lequel les élus ont été désignés. On peut imaginer confier ce contrôle à une instance indépendante. La conséquence en un premier temps serait de gagner en clarté dans le langage politique.
A charge donc pour le politicien de définir plus clairement ses engagements. Surtout à charge pour lui de bien connaître ses sujets. Ça me semble tout autant être une belle manière de consolider la société de la connaissance, plutôt que celle de la croyance. Celle vers laquelle nous sommes de plus en plus poussés. Le savoir libère, la croyance entrave. Ça aurait tout autant le mérite d’éliminer de la vie politique ces médiocres et ces alimentaires qui nous pourrissent l’existence. Ensuite, et dans le cas où le gouvernement ne tiendrait pas ses engagements, on pourrait mettre sur pied des mécanismes de destitution. En tout cas, il faut absolument mettre une fin au pouvoir sans responsabilité. La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? Le grand combat politique de Charles de Gaulle fut de lutter contre les dirigeants et les privilégiés qui avaient trahi la France. C’est aussi là que se situe la fracture. Ce combat est encore d’actualité de nos jours. Depuis Nicolas Sarkozy on parle ouvertement des lobbies en France. Il y a cette France de ceux qui ne sont rien et cette France qui est organisée et qui se donne les moyens de se promouvoir. Nous avons eu tout le temps de nous rendre compte que les lobbies, par nature dirais-je, n’œuvraient que pour leurs intérêts propres. Les intérêts communautaristes (au sens le plus large) ne sont pas compatibles avec l’idée même de démocratie. La France explose, la France s’éparpille, la France se dissout en des intérêts privés. Avec elle le citoyen qui ne peut plus compter sur son état, celui qui émane directement du peuple de France et non pas celui qui n’est que le prolongement des instances européennes, elle-même gangréné par les médiocres et les intérêts de groupes. Nous l’avons bien compris, les lobbies achètent les politiciens, les bureaucrates, et leurs fonctions. Et ces derniers, ma foi, ne se font pas beaucoup prier. Combien d’entre eux habitent-ils encore la fonction ? Que signifierait pour vous la fin de votre engagement ? Une libération. Une immense victoire. Il y a tant de choses merveilleuses à faire dans la vie. C’est dire que mon combat n’aurait jamais dû exister.
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Isabelle Resplendino
Isabelle Resplendino L´engagement et vous ?
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Isabelle Resplendino
Que signifie l’engagement pour vous ? C’est donné de son temps, de ses efforts, pour une cause. Cela exprime une notion plus vaste que le simple bénévolat, c’est une cause que l’on épouse, pour une raison souvent personnelle. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Oui. Lorsque j’ai constaté les immenses progrès de mon fils autiste dans l’éducation spécialisée, j’ai su où était ma voie, ma vie basculait complètement dans l’engagement, c’était une décision à 100 %. Que dit-on de vous ? Que je suis une personne engagée, une « passionaria », mais constructive, compétente et qualifiée. Que j’aide beaucoup les familles, je reçois énormément de reconnaissance. Même si ce n’est pas pour cela que je me suis engagée, évidemment ça me touche. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Un jour, j’ai vu mon fils rentrer de l’école spécialisée, il sortait du bus je l’attendais, et il a ouvert le portail de lui-même. Il me regardait dans les yeux et il me parlait couramment, il ne portait plus de langes. Cela faisait 3 mois qu’il était scolarisé dans cette école, quand il y était rentré, il n’était pas propre, il ne parlait presque pas, il ne mangeait que des laitages, il ne croisait pas le regard. Là il parlait, il était propre, il regardait dans les yeux, mangeait des aliments solides. C’est ce jour-là que j’ai décidé de rendre la chance que j’aie eue aux autres familles. Je savais que beaucoup n’avaient pas cette chance, notamment en France, où le système d’éducation spécialisée comme en Belgique n’existe pas. Ce jour où je l’ai vu ouvrir ce portail, geste qu’il aurait été totalement incapable d’accomplir avant (il était totalement dépendant), j’ai eu un « flash » et j’ai su que ma vie changeait complètement. Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Oui, au départ, j’ai pensé à m’engager en politique, car pour moi les décisions étaient forcément politiques. J’avais choisi un parti que je pensais humaniste, le Modem, mais j’en ai été très déçue. Ses leaders, mis à part quelques exceptions, n’avaient qu’un discours humaniste, mais leurs actes étaient inverses à ce discours. C’est pour cela que je suis venue à l’associatif, au départ dans des associations existantes, puis j’ai fondé une association dédiée aux Français en situation de handicap en Belgique, car la demande était très forte.
La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? Je le pense oui, et de deux façons : soit elle est complémentaire, et j’ai pu le constater avec le précédent député des Français du Benelux, Philip Cordery, avec qui j’ai pu travailler sur les questions du handicap. C’est lui qui a porté mes propositions sur le plan politique en France, même s’il n’en a été retenu qu’une partie, les classes à pédagogie adaptée à l’autisme et les binômes d’enseignants « plus de maîtres que de classes ». Aussi, avec l’aide de l’ex-député européenne Nathalie Griesbeck (une des exceptions du Modem !) nous avons pu ouvrir une unité d’intervention mobile pour prévenir et gérer les troubles du comportement de l’autisme et du handicap dans le Grand Est. La 2e façon est, quand un gouvernement se forme, de faire appel à des personnes de la société civile. Mais en ce cas, il ne faut pas que ces personnes servent d’alibi et/ ou qu’elles tournent leur veste, comme cela se voit trop souvent. Lorsqu’elles ne sont pas complices, elles démissionnent ; le constat est assez amer. J’espère vivre assez vieille pour voir un jour un gouvernement français avec une personne sincère qui sera à la politique du handicap et la mènera bien. J’ai aussi eu de très belles satisfactions avec l’ancien ministre wallon du handicap, Maxime Prévot, qui a porté un projet de loi pour rehausser drastiquement les normes des établissements hébergeant les Français en situation de handicap. Aussi, sous son mandat, les associations handicap étaient conviées aux groupes de travail sur le référentiel qualité des établissements accueillant aussi bien les Wallons que les Français, et je vous assure que ma participation n’était pas qu’un prétexte ! Je suis nostalgique de ce genre de personnalités, je ne les attribue pas à un parti politique (Cordery était à gauche et les autres au centre). Je pense que plus que l’étiquette, c’est la personne qui porte l’engagement. J’espère qu’elles reviendront un jour aux manettes et/ou que d’autres feront comme elles dans le futur. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Il faudrait au minimum imposer une obligation de moyens. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? J’ai, comme beaucoup d’autres, eu plusieurs fois la tentation de baisser les bras, mais je l’ai toujours surmontée. Je pense que seuls des problèmes de santé, d’avancée en âge, me feraient mettre fin à mon engagement.
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J e a n - M a r c F o r ta n é
Jean-Marc Fortané L´engagement et vous ?
Que signifie l’engagement pour vous ? Pour moi l’engagement est le fait de se fixer un objectif et de se donner tous les moyens pour le réaliser dans le respect des autres. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Oui je suis une personne très engagée, car quand je parviens à finaliser un projet, je m’engage sur un ou plusieurs autres dans des domaines différents. J’ai toujours mené de front des projets personnels et des projets collectifs. Les difficultés à surmonter ne me font jamais peur quand je décide de m’engager, car j’y réfléchis bien avant de prendre ma décision. Que dit-on de vous ? Je suis considéré comme quelqu’un de déterminé, atypique qui semble un peu « fou » parfois, car je n’hésite pas à sortir de ma zone de confort pour m’aventurer sur des terrains sur lesquels beaucoup de personnes de mon entourage n’osent pas aller. Si j’entends dire que quelque chose n’est pas réalisable, je regarde toujours s’il n’y a pas une possibilité de le faire. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Dès l’âge de 5 ans, j’ai décidé de devenir vétérinaire suite à une série télévisée dénommée Daktari mettant en scène la vie d’un vétérinaire dans la jungle. Parvenu à mes fins, je me suis intéressé au bâtiment et j’ai appris à toucher à tous les corps de métiers pour m’engager sur la réalisation de projets immobiliers dont le plus gros a été la création d’un lieu permettant d’accompagner la création et le développement d’entreprises. Il y a une quinzaine d’années, à l’occasion d’une enquête publique pour réformer le plan local d’urbanisme dans ma commune, j’ai souhaité apporter mes idées tant je trouvais l’urbanisation incohérente dans ma ville. À ma grande surprise, j’ai dérangé certains élus locaux en mettant le doigt sur certaines clauses qui n’allaient pas dans le sens de l’intérêt général. Les responsables locaux ayant essayé de me dire que je m’inquiétais pour rien, nous avons monté une association pour une urbanisation concertée que je me suis engagé à présider, comme cela m’a été demandé. Nous avons fait supprimer de nombreuses clauses prévues par nos élus et le député maire a relevé de ses fonctions son adjoint à l’urbanisme et annulé des projets déjà ficelés de promoteurs.
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J e a n - M a r c F o r ta n é
Ayant été dégouté de la façon de faire de nos politiciens, il m’a été proposé de participer au trail des Templiers et en quelques années j’ai passé la ligne d’arrivée des ultra-trails français et co-organisé des évènements sportifs de ce type. En 2014, j’ai décidé de m’engager en Politique « apartisan », suite à la montée des nationalismes à l’occasion des élections européennes, car je ne me résolvais pas à voir décliner la France par la gestion catastrophique de nos politiciens : gaspillage et détournement d’argent public, budgets déficitaires, dette exponentielle, cacophonie politique, chômage croissant, nombreux petits entrepreneurs tués à la tâche sans relève ou spoliés de leur outil de production, taxation outrageuse du travail qui encourage les fraudes, désindustrialisation, délocalisation, paupérisation, précarisation, illettrisme grandissant, délinquance galopante, développement de zones de non-droit, tensions entre communautés, radicalisation religieuse, écologie mise aux oubliettes… J’ai décidé de ne pas être complice de la transformation des transmissions d’antan (valeurs, savoirs, expériences, métiers, entreprises…) en un vol des générations futures à qui nous léguons de graves problèmes croissants que nous engendrons. Je me suis intéressé aux solutions existantes faciles à mettre en œuvre avec un peu de courage politique. J’en ai publié une trilogie de livres mis en ligne sur http://cerfan.fr qui m’a conduit à être sollicité pour participer aux dernières élections présidentielles, législatives et européennes de façon « apartisane ». Je m’y suis engagé à fond pour tenter de diffuser des idées pragmatiques novatrices tout en proposant comment elles pourraient être mises en place. Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Mon engagement a évolué sur les objectifs quand ils ont été atteints, tout en restant fidèle à mes valeurs dont les principales sont la co construction, la démocratie, l’écologie, l’éthique et la transparence La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? Partageant l’opinion d’Albert Einstein, « Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre », je pense qu’il faut avoir le courage de s’engager en Politique et oser proposer des solutions à nos problèmes si l’on pense que l’on peut faire mieux que ceux qui nous dirigent plutôt que de se cantonner dans la contestation permanente. C’est ce que je fais de façon partisane sans démagogie. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Pour moi il est évident qu’il faudrait mettre une obligation de résultats en politique comme nous en avons une dans nos entreprises sous peine de déposer le bilan. Un mandat révocatoire fait aussi partie de mes propositions du programme présidentiel publié en 2016. Cela nous permettrait de ne plus être ballotés entre des politiciens démagogues arrivistes aux belles paroles qui nous mènent droit dans l’iceberg. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Même si je n’ai pas choisi la voie la plus facile en n’adhérant à aucun parti politique et que je déplore la cacophonie qui règne en France, je ne sais pas si mon engagement pourra se terminer vu le travail à réaliser pour éviter l’effondrement qui approche à grands pas
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C y r i l Ta l b ot
Cyril Talbot L´engagement et vous ?
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C y r i l Ta l b ot
Que signifie l’engagement pour vous ? S’engager, c’est un acte civique, tout d’abord, puis j’ai défini mes idées politiques qui sont des croyances profondes venant de l’expérience et de sa propre nature philosophique. Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Oui, tout à fait, je me situe entre la contemplation et l’action, c’est à dire, la métapolitique, et avoir un mandat associatif dans un mouvement politique ou parti politique, et être candidat dans différentes élections ! Que dit-on de vous ? Malgré la crise politique majeure, les gens m’écoutent et semblent apprécier mes analyses et mon travail d’analyse politique ! Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Je suis rentré en politique en 2009, avec l’Union Populaire Républicaine (UPR) de François Asselineau puis en 2012 j’ai rejoint l’Union du Peuple Français (UPF), mouvement gaulliste et républicain dont le président est Sébastien Nantz. Nous avons créé le Rassemblement du Peuple Français (RPF) en 2016, qui n’est pas un parti politique, mais une sorte de conseil de la maison gaulliste ! J’y suis toujours aujourd’hui ! Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? Oui et non, j’ai commencé comme militant puis secrétaire général, et secrétaire national au RPF actuellement ! La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? La fonction politique peut être compatible si celui qui occupe une fonction n’oublie pas les idées politiques qui l’ont formé et conduit à s’élever socialement avec les personnes aussi qui l’ont accompagné, et pour cela la base de la politique, c’est le militantisme ! Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Non, l’obligation de résultat est essentielle à certaines professions, mais pas à la politique, on parlerait plus tôt de l’obligation de moyen aujourd’hui, cependant, avec la crise politique, la question est fondamentale et mérite qu’on s’y intéresse de plus près, peut-être faudrait-il revoir la fonction représentative des élus politiques !
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Que signifie l’engagement pour vous ? L’engagement renvoie nécessairement à une dimension collective. Pour autant, en observant des personnes qui se disent engagées, il est permis de se rendre compte que souvent leur engagement part d’une expérience ou d’un besoin personnel, sans qu’ils réussissent systématiquement, même si ces individus s’en défendent, à l’inscrire réellement dans une dimension plus générale et totalement désintéressée. S’engager, c’est être touché dans notre humanité, faisant que lorsque la dignité de personnes est en jeu, alors nous prenons conscience qu’agir pour elles, nous rend dignes également. L’engagement c’est savoir sortir de cette zone de confort dans laquelle chacun de nous se trouve, sans avoir peur de prendre le risque de perdre quelque chose. L’engagement ce n’est pas donné à tout le monde. Si je transposais schématiquement cette définition à la population totale, l’humanité et le courage d’un pour cent de la population qui s’engage permettent aux quatre-vingt-dix autres pour cent de ne pas se vomir aux visages en se croisant dans un miroir.
Antoine Fontaine L´engagement et vous ?
Photo © Carole Vilbois
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Est-ce que vous vous sentez comme une personne engagée ? Lorsque j’y réfléchis, je me dis qu’il y a toujours une satisfaction personnelle dans l’engagement. Une action au service du collectif, sans être directement concernée par une situation donnée et par ailleurs réalisée de manière altruiste, répond ou nourrie nécessairement une petite partie de quelque chose qui est de l’ordre de l’égo. En même temps si plus de gens étaient empreints de cela, sans doute le monde s’en trouverait transformé. Aussi, sur la base de ma définition, je me sens comme une personne moyennement engagée.
Que dit-on de vous ?
Ce que les gens peuvent dire de moi leur appartient et ne présente pas d’intérêt à mes yeux. l’intime conviction de faire ce qu’il me semble juste de faire est davantage le critère de ma motivation. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre engagement ? Mon engagement est lié à surtout à une certaine idée de la Justice et la liberté. Il n’y rien de très rationnel c’est plutôt de l’ordre du viscéral. Cette question me fait chercher dans mes souvenirs et me rappeler qu’à l’école maternelle une petite fille d’origine chinoise qui ne parlait pas bien le français était tombée amoureuse de moi parce que j’avais pris sa défense face aux autres élèves qui se moquait d’elle. Plus tard, à l’adolescence je me suis toujours retrouvé à faire les démarches administratives pour les personnes moins débrouillardes de mon quartier. Et puis j’ai fait des études de droit. Je ne comprends toujours pas aujourd’hui comment un pays qui se revendique être celui des droits de l’homme puisse autant les bafouer encore aujourd’hui. Les droits de l’homme sont avant tout des « droits ». Ils devraient donner à ceux qui en sont titulaires, des possibilités d’action opposables aux autres, aux premiers rangs desquels l’État qui a envers eux des obligations et dont la méconnaissance appelle une sanction. Ce postulat n’est plus vrai aujourd’hui et les récents évènements liés au coronavirus ont montré à quel point le juge, qu’il soit administratif ou pire constitutionnel, a renoncé à les faire respecter. La démocratie n’existe plus aujourd’hui nous avons basculé doucement dans un régime qui se revendique du droit pour nous priver de nos droits. Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ? L’évolution est un phénomène naturel. Dans la nature les espèces qui ne s’adaptent pas à l’environnement sont souvent celles qui disparaissent. La façon dont notre
époque évolue à quelque chose néanmoins de déstabilisant. Beaucoup de gens prennent négligemment pour acquises les victoires démocratiques réalisées, car ils manquent de reconnaitre que ceux qui ont été gagnés au cours de siècles de lutte peuvent être enlevés. C’est ce qui se passe petit à petit sous diverses justifications largement acceptées par le corps social nos droits sont réduits, leurs exercices encadrés quand la seule obligation de l’État n’est plus que de rappeler à tous que nous sommes chacun responsable. L’appel a un élan de solidarité au moment du confinement en est la preuve. Pas de masques, pas de tests, restez chez vous et soyez solidaires. Ce qui nous vivons maintenant nous aurait semblé extraordinaire il y a quelques années. Nous sommes en train de nous habituer à la réaction parce qu’elle gagne petit à petit notre environnement de manière insidieuse. Nous sommes indignés par ces retours en arrière et dans le même temps anesthésiés. L’interdiction des manifestations en lien avec le coronavirus ou leur répression des manifestations depuis des années nous renvoie de manière brutale à la fragilité de l’exercice de nos droits démocratiques et la vulnérabilité de nos méthodes pour protester réellement. Si bien qu’aujourd’hui pour beaucoup l’engagement n’est plus que virtuel. Il se résume à un pouce sur les réseaux, un partage de publication ou la signature numérique de pétitions en ligne. Cela doit bien faire rigoler le pouvoir qui dans le même temps récolte de nombreuses données sur le comportement des gens. Notre époque est une synthèse de fiction comme 1984 ou Matrix. Dans ce contexte l’engagement peut-être usant et nécessite de trouver des façons plus satisfaisantes de poursuivre ses actions. La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? En théorie oui. En pratique, on voit bien que les fonctions politiques sont occupées par des individus qui n’ont aucun sens de l’engagement. Les personnalités politiques de premier plan, voire de second et de troisième plan, ont fait de leur fonction un métier. À l’exception notable des maires de petites communes rurales, et encore s’ils ne cumulent pas avec d’autres fonctions dans une autre collectivité ou ne sont pas à la tête de SPL, mon expérience m’a montré que nos élus sont obnubilés par le pouvoir et son décorum ainsi que par l’argent. Être élu n’est plus une fonction, mais un métier. Ces gens-là ont en plus l’indécence de prétendre qu’ils œuvrent pour l’intérêt général. Si je reprends ma définition un élu ne devrait pas avoir autant de privilèges et d’indemnités, même s’il est vrai que la question de comment il vit se pose quand on se consacre réellement à la fonction pour laquelle on a été élu.
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Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Évidemment qu’il faut une obligation de résultat. On ne peut ainsi se présenter devant les électeurs en prenant des engagements sans avoir une obligation de les tenir une fois élu. S’engager c’est être responsable. C’est la raison pour laquelle je suis tout à fait favorable à un mandat impératif. Cette radicalité qui est la mienne c’est aussi le résultat d’un dévoiement du sens politique des personnes qui aujourd’hui occupent des fonctions. Une fois de plus l’épisode du coronavirus a permis de franchir un nouveau seuil dans l’indécence de notre classe politique, au moment où certains responsables politiques demandent à être déresponsabilisés des éventuelles conséquences liées au confinement avec une garantie d’impunité sur le plan pénal. C’est extraordinaire. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Prenant de l’âge forcement l’engagement se transforme, mais c’est la mort qui y met fin.
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Que signifie l’engagement pour vous ?
Je n’avais qu’une seule requête pourtant, pouvoir faire le tout sous couvert associatif. C’était un projet autoporté Le don de soi. qui ne coutait rien à l’État français et réduisait, sur la zone pilote, le chômage de la population active de 0,5 %. Est-ce que vous vous sentez comme J’avais obtenu l’accord de principe du crédit foncier une personne engagée ? pour financer les acquisitions des futurs propriétaires. Il Venir au monde est un engagement que nous ne s’agissait également de permettre aux ouvriers séniors choisissons pas, un premier pas vers une humanité que au chômage de former les plus jeunes. Ainsi, nous nous nous découvrons, je suis un peu engagée dans cette vie adressions en termes d’emploi au moins de 25 ans et les plus de 50 ans. Le projet était vertueux et ne demandait malgré moi. pas la moindre adaptation budgétaire. Que dit-on de vous ? J’ai compris, dès lors, que les socialistes n’avaient qu’une C’est bien mon malheur, les personnes se sentent souvent posture de gauche, et que la droite elle pouvait être plus obligées d’avoir un avis sur ma personne. Il est rarement humaine. Ce fut notamment Alain Lamassoure qui me neutre. En réalité, je ne fais rien pour mériter la colère, la reçut, avant d’obtenir son portefeuille ministériel lors haine, mais j’aime que la réalité soit en phase avec mes du remaniement qui suivit, et qui me convaincu de cela. Il s’émerveilla en me demandant d’où me venaient mes engagements. idées. Il était prêt à aider l’association et me proposa de financer des bureaux, rue Victor Hugo, juste à côté de la Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre permanence du RPR (aujourd’hui les Républicains). engagement ? Mes premières réflexions sur les adultes me viennent de mon enfance. Je ne comprenais pas le malheur qui les touchait. Tout me semblait simple à résoudre et j’étais convaincu que la mort n’existait que, car les humains y portaient du crédit. Je me suis alors tournée vers Dieu, car j’étais une enfant très croyante. Je lui ai proposé de devenir la personne la plus triste de l’humanité, pour être certaine que personne ne puisse jamais l’être plus que moi. On me demandait beaucoup de prier pour les plus malheureux en ce temps-là, et je voyais là la seule solution pour m’assurer que personne ne soit oublié dans mes prières. Il me suffirait alors de prier pour tous les autres.
Hélas ! Je me sentais profondément de gauche. Je n’ai pas accepté la proposition. Cela eu pour conséquence que durant les années qui suivirent je me suis placé au centre, et ceci faute de bien comprendre qui voulait le plus grand bien au Français des classes les plus populaires, que j’avais moi-même côtoyées sur les chantiers en tant qu’électricienne. Puis, j’ai subi des menaces, et des avertissements allant jusqu`à l’atteinte physique. Le contexte politique au Pays Basque était compliqué, tout comme ma situation.
J’ai créé l’association A.N.C.R.E, Association Nouvelle J’ai décidé de vivre, et j’ai mis mon engagement de côté pour la Création et la Restructuration des Emplois N° de un temps, celui de la jeunesse. parution : 19 920 051 N° d’annonce : 1557 le 16 décembre Le second frein est venu de la population au chômage 1992 à Bayonne. elle-même. Nous avons collé l’annonce concernant une J’avais alors 24 ans et c’était le fruit de plusieurs années présélection des candidats sur le pilier en face de l’entrée de réflexion et de travail. J’ai adressé le projet de l’asso- de l’ANPE (aujourd’hui pôle emploi). Nous étions début ciation naïvement à François Mitterrand, président de juillet sur la côte Basque et le soleil battait son plein. Nous n’avons reçu aucune candidature, aussi avons-nous la République en ce temps-là. cru qu’une personne malveillante avait retiré l’annonce Le projet comportait la création de logements sociaux, au format A3. Elle était toujours en place, et l’agence de maison de retraite, de centre de loisirs et la distribu- pour l’emploi nous a simplement répondu que c’était tion de repas chaud sur les chantiers. L’espérance de vie normal, en cette période, les demandeurs d’emploi des ouvriers étant plus courte que celle des cadres. Il me étaient à la plage. semblait important d’apporter une alimentation saine en lieu et place des repas froids, souvent pauvres en Lorsque vous travaillez sans salaire et sans relâche pour les autres, sans jamais prendre le temps de vous rendre nutriment, ingurgités sur le temps de midi. à la plage, car pour vous la situation est grave, et qu’il y a Comme je ne voulais pas gagner d’argent, ce que j’ai urgence à résoudre les problèmes, vous prenez un sacré toujours refusé de faire, alors même que les banques coup. étaient prêtes à investir dans le projet, l’État français alors socialiste, a jugé bon d’envoyer le projet à la ministre On nous a conseillé d’attendre la rentrée, mais mon du Travail et parallèlement à la consommation et à la engagement n’avait pas le sens des vacances. répression des fraudes.
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Rester fidéle aux enfants que nous étions, incapables de comprendre comment les adultes en étaient arrivés là. Se promettre de faire mieux, et tenir son engagement. Carole Vilbois
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Je souffrais également d’un complexe d’infériorité, on m’écoutait, mais je ne me sentais pas légitime.
à gérer, tous les services de renseignements vous le confirmeront.
Durant 20 ans j’ai occupé tous les postes nécessaires à faire de moi l’experte de mon propre projet, jusqu’à ce que je comprenne pourquoi François Mitterrand, pas plus qu’un autre socialiste, ne réalisera jamais ce type de projet. Une partie de la population est condamnée à être locataire des biens de ceux capables d’investir dans l’immobilier pour rembourser par le biais de leur loyer les crédits des seconds. Je m’étais attaqué au fragile équilibre de ce marché juteux, entre temps convoités et repris par des lobbyistes.
Est-ce que votre engagement a évolué dans le temps ?
J’ai fait une longue pose politique entre 1993 et 2006, pour raison personnelle. Mon frère fut une victime du tsunami de 2004 en Thaïlande. Portés disparus, nous sommes restés deux ans sans nouvelle de lui. De plus, Dieu avait semblé prendre ma requête d’enfant au sérieux, en plus de mon frère, depuis de nombreuses années deux autres personnes très proches étaient portées disparues. J’étais en colère, ce 25 décembre 2006. Les cadeaux sous le sapin étaient tous pour ma belle-famille. J’ai entrepris de faire ce que je ne faisais plus depuis des années. Je me suis adressée à Dieu en lui demandant si c’était vraiment ce qu’il voulait. J’étais très en colère. Le lendemain, le téléphone a sonné… c’était le quai d’Orsay, on venait de retrouver mon frère après deux années de disparition, il était en vie et toujours en Thaïlande. J’aurais pu crier au miracle, je n’en ai rien fait. Mon réengagement en politique vient de ce que j’ai appris en refusant de me rendre aux médias, et des trois mois qu’il me fallut pour faire rapatrier mon frère. Nicolas Sarkozy était en campagne et le consul adjoint de Phuket était un ami de Michel Barnier. Naturellement, j’ai rejoint Dominique de Villepin. C’était presque voilà 10 ans jour pour jour. Aujourd’hui je n’ai plus peur de mourir. Je refuse que les familles et les citoyens soient pris en otage par les politiques. J’avais dit au Quai d’Orsay à l’époque : alors vous avez des avions pour expulser les migrants, mais pas d’avion pour rapatrier un français, comme mon frère ! (La France ne lui avait pas émis de nouveaux papiers d’identité qu’il avait égarés lors du tsunami, ce qui aurait pu faciliter un rapatriement privé). J’ai toujours refusé de faire pleurer dans les chaumières, refusé de me rendre au-devant de la scène. Pour résumer, c’est évidemment l’histoire d’une petite fille qui se prenait pour une fée et qui pensait pouvoir changer le monde avec une baguette magique… une prière et l’aide de Dieu. Elle a au fil du temps qui appris la perfidie du système, mais reste sincèrement une engagée désintéressée, une idéaliste, ce qu’il y a de pire
Non, j’ai toujours eu un grand souci de la condition humaine, celle des autres, et souvent à mon propre détriment. La fonction politique est-elle compatible avec l’engagement ? Je ne pense pas. Percevoir de l’argent et faire de la politique un métier vous fait, comme dans le cadre de tous les métiers, effectuer trop de compromis pour rester dans les bonnes grâces de tous. Si tout est politique, le fait d’en faire un métier privilégie aussi l’entre-soit. Ce qui met en place une absence de rotation et un continuum. Faut-il imposer une obligation de résultat en politique ? Oui, bien entendu. Un projet est suivi par le citoyen qui a le droit de le voir appliqué à la lettre s’il est en faveur pour ce dernier majoritairement. Si vous votez massivement pour la construction d’une piscine et que la commune investit dans la réfection des voiries, vous devez faire le constat que vous avez voté pour des menteurs. Aucun chef d’entreprise ne garde dans son établissement une personne non fiable, qui n’est pas à même de mener un projet à bon port. On favorise bien trop le QE par rapport au QI. Le savoir-être par rapport à l’intelligence. En réalité un rustre brillant est plus profitable pour une Nation qu’une mielleuse candidature, noyée dans la foule, au sourire large et à la poignée de main facile. On préfère la poignée de main au résultat. C’est ce qui nous a fait sans doute passer à côté de grands chefs d’État. Les Français aiment s’imaginer l’ami de…, mais comme dit l’adage, l’ami de tous est l’ami de personne. Qu’est-ce qui signerait la fin de votre engagement ? Je pourrai dire ma mort, mais je n’en suis pas certaine, car d’autres peuvent reprendre des idées et porter le projet plus loin. La résolution de toutes les injustices sociétales, la mise en place de systèmes égalitaires, le respect de la devise de notre nation : Liberté-Égalité et Fraternité, un ensemble de choses qui nous permettrait de dire : Voilà ! Le combat est fini, nous sommes tous les « Plus heureux » qu’il soit possible de l’être. Et pour ce qu’il reste de la petite fille, très croyante, en moi, je dirais : le jour où nous n’aurons plus besoin de prier pour les autres, les plus malheureux, car le malheur ne sera plus le fait des humains, les uns contre les autres. Le bonheur sera le fait des humains, les uns avec les autres. Une planète, une Unité humaine, et des singularités respectées. Ce n’est pas naïveté que de croire au bonheur collectif, c’est tristesse de ne plus y croire.
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Ca r o l e V i l b o i s
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Ca r o l e V i l b o i s
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Ca r o l e V i l b o i s
Photo © Carole Vilbois
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C h e r B r u n o,
Cher Bruno, Tu m´avais invité pour « Unir », car tu voulais que je présente lors d´une réunion l´Unité Nationale devant les autres responsables associatifs présents. Je t´avais expliqué en long et en large que nous n´étions pas un parti, mais tu avais gentiment insisté et j´ai fait le voyage. J´ai vu le bonheur dans tes yeux lorsque je t´ai parlé de notre projet philosophique. Tu te réjouissais de la pureté de notre engagement. Je voyais bien les médicaments, le fauteuil, comment ne pas les voir. Mais cette dernière soirée était une belle soirée et nous nous sommes quittés comme ça, en espérant nous revoir, avec des « à bientôt » d´usage. La marque l´Unité Nationale nous l´avions déposée en urgence, à cause de cette vidéo faite avant même que nous ne déposions les statuts. Nous avions pensé à toi pour représenter les associations citoyennes et sans le vouloir, tu nous as permis en faisant cela de protéger nos arrières. Tu étais plein d´un joyeux optimisme parfois, plus engagé que tous souvent. C´est une grande tristesse de ne plus pouvoir te revoir, et une joie immense d´avoir trouvé le temps de faire ta connaissance dans cette vie. Ce portrait que j´ai fait pour toi, c´était ta dernière photo de profil, je sais que tu l´aimais beaucoup, c´était vraiment toi, les yeux pleins de malice et le bonheur de vivre. Cher Bruno, c´est un bien modeste hommage, pour un homme engagé auprès des autres et avec les autres. Je ne te parlerais pas du Bon Dieu, c´est des choses pour les vivants, la connaissance dépasse toujours la croyance. Repose en paix cher Bruno.
Carole
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Chére A xelle
Chére Axelle
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Chére A xelle
Axelle, à toi à lui et à eux, Au temps, au vent, aux gens heureux À cette pluie qui coule sur ma joue Au printemps qui te voit partir à genou Axelle, à toi à lui et à eux, Au vent qui souffre dans tes cheveux fous À leurs reflets atypiques et doux Axelle, à toi à lui et à nous. À elle, à toi à tes baisers de femme Sur sa bouche, fantasme de femme Olé ola la belle parle Espagnole Olé ola la des rêves s´envolent Axelle, à toi à lui, aux feux roux Aux atypiques qui par petit coup Meurt d´amour en tournant la roue D´une fortune qui ne sourit qu´au loup. Aux atypiques amours heureux-typiques À Axelle Founion et son amour fou CMAV
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Rê veries et Ré alités
Rêveries et Réalités
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Rê veries et Ré alités
Rêveries et Réalités La femme étrangère à sa propre vie, s‘émancipa L‘homme misanthrope vit en dehors des normes Ses yeux bleus au soleil nous renvoient-t-ils pas Le vert de la nature où s‘évaporent des arômes Aux femmes qui voient naître une vérité perdue L‘ineffable épopée insurgée à la cause entendue Mais les visages ne tournent plus, l‘indifférence Sous la quête d‘absolu demeure les apparences L‘argent qui délie les êtres vils comme un poison Dessèche les sans-cœur de ses fards sans horizon Les paroles frémissantes sur un visage implacable D‘où saurait surgir un amour qu‘elle fuit et accable Si terrienne pour croire aux anges et au firmament La beauté mélangée à notre vie pour un testament
Cyril Talbot
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C h r i s t i a n B i ta r d A g e n o u i l l e z- v o us !
se couvrant de gloire à la condition de soumettre la bande d’individus libres et désordonnés dont ils sont eux-mêmes issus. Et ça marche. Et parfois même ils vont leur taper dessus (si on le leur demande) voire même les tuer (si les autres administrés ne veulent rien comprendre et si c’est la procédure qui veut ça). Et en face de ça, vous avez en particulier des individus qui leur servent de faire-valoir, et qui, s’ils n’existaient pas, il faudrait inventer pour donner une raison d’être à la police en uniforme (et même en civil, ça ne les dérange pas). Ces individus auront le plus souvent grandi dans l’esprit de la rébellion, mais ils n’ont pas plus de courage que ça quand ils sont tout seuls, et même qu’ils se montrent aimables et charmants, mais quand ils sont seuls uniquement ; ou alors ils sont devenus « dangereux » parce que même seuls, ils se sentent le courage d’une bande tout entière et ceux-là, il faut absolument les éliminer, et ça se fait souvent : les perroquets de la télé répètent alors ce qu’on leur a dit : qu’ils ont été abattus par la police. Comme des chiens (policiers).
Hier
soir, mercredi 10 juin 2020, Éric Zemmour a dit sur l’antenne de Céniouzes tout ce que j’aurai dit à sa place à propos du drame qu’entretient la police en général avec la population des administrés et sous la pression d’on ne sait qui veut unifier le gouvernement du village planétaire. Ces « zélites » internationales (qui vivent sur les seuls pointillés qui délimitent les pays du monde, d’où leur nom d’internationales : on se demande bien comment elles font), réalisent-elles seulement qu’en voulant gouverner un village « devenu » planétaire elles font fi de la démocratie, leur grand principe, car ils ignorent ainsi la majeure partie des êtres humains qui ne vivent pas dans ce village, et qui contribuent à nourrir, vêtir et équiper de tous les matériaux nécessaires à leur folie consommatrice cette autre partie de la population qui se croit civilisée tout simplement parce qu’elle habite en ville ? C’est en effet un raisonnement simpliste que celui des villageois planétaires, car quiconque veut rendre les gens stupides leur parlent comme à des idiots, et c’est ce qu’ils veulent, parce qu’il est toujours plus facile de gouverner une bande de crétins abrutis par des concepts qu’ils ne comprennent même pas, plutôt qu’une population instruite et avertie, laquelle, enfin instruite, n’aurait plus besoin d’eux pour gouverner leur vie. Alors, il suffit de sélectionner avec autorité une bande de « minus habens » en mal de reconnaissance, de les habiller d’un uniforme gratifiant et de les convaincre qu’ils vont sauver le Président ainsi que l’Humanité tout entière tout en
Christian Bitard Agenouillez-vous !
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Lu s u r l a to i l e
Alors pour donner du courage à cette masse d’individus qui sont rebelles dans l’âme, mais, au quotidien, tout-à-fait soumis, on joue à la fois dans l’éthos et dans le pathos. On jouera dans l’éthos entre soi pour se prouver qu’on a ces « valeurs » que l’autre camp n’a pas, et ne peut pas avoir, et qu’il a au contraire ces détestables penchants qu’on ne dira pas qu’ils sont universels, non : on le leur réservera. On jouera aussi dans le pathos en face de l’adversité dans le seul but de l’abaisser, car qui manque de grandeur abaisse ceux qu’il veut dominer. Et on les abaissera, tout en valorisant le rôle de la pauvre victime innocente à qui l’on en veut uniquement à cause de sa marque de chaussures, la couleur de ses yeux ou celle de ses cheveux. Ou parce qu’elle a fait un rêve un jour. Ou alors n’importe quoi pourvu que ça n’ait pas de sens. Ces gens-là, derrière une soumission toute en apparence aux règles communes ne vivent que dans l’espoir d’abaisser suffisamment leur adversaire pour — enfin ! – le dominer et lui imposer d’autres règles — jugées meilleures. Alors, agenouillez-vous si ça vous chante pour vous faire pardonner d’avoir été mis au monde par votre mère, agenouillez-vous encore plus bas que l’on puisse vous marcher dessus, et l’on vous pardonnera peut-être d’exister. Ou pas. Ou plutôt, quand vous serez si près du sol, et pour vous éviter de vous donner la peine de vous redresser, on vous passera une bêche pour creuser la tombe dans laquelle on n’aura plus qu’à vous pousser du pied pour vous y faire disparaître, vous et tout ce que vous représentiez, car ce n’est pas à vous, pauvre pénitent que l’on en veut ! Non : c’est au monde occidental et à ce qu’il a pu réaliser depuis toute cette multitude de siècles, pendant que d’autres peuples avaient la tête ailleurs. Tel fut le triste sort d’une population africaine qui, qu’elle ait été déportée aux Amériques comme certains, ou non comme les autres, surtout comme ceux qui auront vendu en esclavage le fruit de leurs razzias aux hommes blancs et qui n’a jamais su faire valoir quoi que ce soit
d’autres que leurs querelles de roitelets, leurs razzias et leurs massacres « interethniques » (pour ne pas dire « racistes »). Regardez un peu l’Afrique du Sud, pour ne prendre qu’un exemple, ou encore la Rhodésie, pour en prendre un autre : autrefois pays prospères et pleins d’avenir (grâce à l’exploitation de la population noire opprimée dira-t-on, etc.), maintenant pays ruinés et à l’abandon (à cause de ces salauds de blancs qui ont fui devant le nombre et la montée en puissance démocratique de la population noire, que cette population soit d’origine indigène (comme au Zimbabwe-ex-Rhodésie) ou immigrée des régions septentrionales (comme en Afrique du Sud). Et le plus tragique, là-dedans, c’est que les individus les plus célèbres de cette population ne doivent leur célébrité qu’à la civilisation des blancs : Nelson Mandela ne fut glorifié que par son long et injuste — voire ignoble et raciste-emprisonnement chez les blancs, et Desmond Tutu par sa vocation chez les missionnaires blancs. « No comment » diraient les anglophones. Je préfère passer sous silence les autres célébrités qui se sont rendues coupables d’assassinats, d’extorsion de fonds ou de trafics en tout genre, car ça, tout le monde sait le faire, et parfois même encore mieux. Parlons plutôt des musiciens, chanteurs, sportifs qui ont réellement glorifié leur nation raciale, car ils sont plus qu’excellents dans leur domaine. Cependant, si notre amitié vous dérange, refusez-la donc. Si notre présence vous déplaît, retournez dans vos quartiers et n’hésitez surtout pas à les dégrader avec ceux qui ne s’y sentent pas bien et venir vous plaindre qu’ils sont dégueulasses et qu’il est honteux de laisser des gens vivre dans une telle crasse. Vous trouverez toujours quelques politiciens aussi naïfs qu’ambitieux pour vous emboîter le pas et endosser au nom de l’humanité intergalactique cette culpabilité que vous rejetez sur « les autres ». Si notre mode de vie vous répugne, reprenez donc celui de vos ancêtres ou inventez-en un autre, si vous en êtes capables. Faites. N’hésitez surtout pas. Vous en avez le droit, et nous sommes curieux de le voir. Retroussez-vous les manches sans détrousser votre voisin, ou alors ne vous faites pas prendre bêtement, comme l’autre Floyd, bourré comme un coin, à se laisser attraper comme un agneau après avoir refilé des faux dollars à un buraliste de sa propre race, en tout cas ce n’était pas « un blanc ». Sauf si vous vouliez jouer les héros ou les martyres. Martyre veut dire littéralement « témoin ». De quoi ? Je vous le demande bien.
Lu sur la toile
Mais si c’est pour renvoyer la balle et prétendre qu’il témoigne de la bêtise et de la barbarie des méthodes policières, c’est un coup d’épée dans l’eau. D’autant plus qu’au niveau du racisme et de la barbarie, les Africains ne sont pas mal non plus, mais je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie. Alors je l’y laisse.
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Martine Ré vol
Martine Révol Je m‘engage
Je m’engage à faire le constat de tout ce qui ne va plus. Je m’engage à tout changer, pour une planète bientôt morte, si nous ne changeons pas, par mon groupe social, l ‘autonomie est la clé de notre futur avec toute mon équipe de fous bénévoles. Je m’engage à lutter contre la croissance « débile », source de pollution immense partout dans le monde. Je m’engage à respecter les réserves de la terre, pour les générations futures, et à recycler et réparer tout ce qui peut l’être, contre la logique des multinationales. Je m’engage à apprendre à tout réparer, à souder les circuits imprimés des machines dont nous avons besoin, et à créer des emplois autour du recyclage, ressourceries, club de réparations. A favoriser le zéro déchet, à interdire, les emballages plastiques inutiles, dans les supermarchés, qui devront se réinventer, plus propres ! Je m’engage à aider à arrêter la folie des voitures qu’on jette alors qu’elles fonctionnent, et à permettre de les recycler, avec les moyens du bord, dans des énergies
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possiblement renouvelables, le bois et l’hydrogène. Je m’engage à lutter contre la logique de vache à lait des automobilistes. Je m’engage à aider la recherche pour les avions et les bateaux à l’hydrogène qui existent depuis longtemps et qui sont freinés par l’économie pétrolière. Je m ‘engage à faire rentrer l’utilisation de l’hydrogène dans les foyers, pour le chauffage, et la cuisson des aliments, l’eau chaude. Je m’engage à créer bénévolement tous les services de savoirs, pour un retour en arrière pragmatique de gestion des ressources alimentaires sans gaspillage. A apprendre aux jeunes à faire des conserves avec les surplus, des jardins, du petit élevage respectueux des animaux. Je m’engage à lutter contre les soins chimiques de la nature et des animaux, pour restaurer les soins gratuits que la nature nous offre contre l ‘industrie chimico agro alimentaire, responsable de toutes les guerres, depuis 1929. Je m’engage à aider à ne plus jamais jeter de la nourriture, insulte suprême aux
Martine Ré vol
millions de morts de la faim chaque année. Je m’engage à favoriser la permaculture de partout, à l’enseigner gratuitement, en mettant à disposition toutes les ressources intellectuelles nécessaires aux jeunes, sans formation bidon et onéreuse. Je m’engage à faire interdire tout ce qui tue les abeilles. Je m’engage à lutter contre tous les concepts d’argent, pour établir une échelle et amplitude de salaires logiques en relation avec la difficulté. Ainsi un éboueur tout aussi utile qu’un ministre devra gagner la même chose. Un ministre qui s’arrête de travailler personne ne le voit. Un éboueur c’est la catastrophe, et ce n’est qu’un exemple. Et à créer une multitude d’emplois locaux, contre la mondialisation qui ne sert que les multinationales, sans bénéficier aux peuples. Je m’engage à multiplier les moyens d’information en dehors des médias vendus aux milliardaires, à stopper la 5G, le linky, et à s’attacher à couvrir tout le territoire national déjà par la 4 G, bien suffisante, nous nous en sommes tous rendus compte. Je m’engage à lutter pour un revenu minimal pour tout être humain en France. Comment ? Par une taxe sur les toutes les transactions financières boursières. Nous avons vu lors du Covid, que les bourses ne souffraient pas, alors que les humains si ! Je m’engage à étaler la population sur tout le territoire, en facilitant par des lois tout le télétravail, pour favoriser les économies de carburant et de déplacement, et éviter les surpopulations des villes chinoises qui créent les pandémies. Je m’engage, avec tout mon groupe, à loger pas cher, dans les campagnes, tous les gens qui ne peuvent se loger dans les villes trop chères, à repeupler les campagnes, pour une meilleure qualité de vie, des jeunes et des vieux. A créer des synergies saines, des écoles, des transports propres, sur le modèle d ‘Ungersheim et d’ Albi. Je m’engage à entraîner les banques à le comprendre, et à aider aux transitions vertes.
Je m’engage à défaire tout ce qui était mal fait, à le repenser, pour les CAF, la sécurité sociale, en grand danger avec les laboratoires voyous. Quand un traitement dans le domaine public coûte 12 euros, ne pas permettre que les voyous tentent d’imposer des traitements à plus de 100 euros, mettant K0 la sécurité sociale. Je m’engage à faciliter un conseil d’unité national de citoyens réfléchis et pragmatiques, pour faire face à toutes les crises, pour le bien commun et non pour une poignée de multinationales qui font la pluie et le beau temps, en faisant élire leurs canassons, qui mettent à genoux nos institutions, pourtant si belles. Je m’engage enfin à restaurer la dignité de la fonction politique, dans la plus grande propreté, à la manière de la mère « Denis », en lavant plus blanc que blanc. Je m’engage à défaire tout ce qui était mal fait, à le repenser, pour les CAF, la sécurité sociale, en grand danger avec les laboratoires voyous. Quand un traitement dans le domaine public coûte 12 euros, ne pas permettre que les voyous tentent d’imposer des traitements à plus de 100 euros, mettant K0 la sécurité sociale. Je m’engage à faciliter un conseil d’unité national de citoyens réfléchis et pragmatiques, pour faire face à toutes les crises, pour le bien commun et non pour une poignée de multinationales qui font la pluie et le beau temps, en faisant élire leurs canassons, qui mettent à genoux nos institutions, pourtant si belles. Je m’engage enfin à restaurer la dignité de la fonction politique, dans la plus grande propreté, à la manière de la mère « Denis », en lavant plus blanc que blanc.
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