L´Unité Nationale le Mag´ Septembre 2020 Co-éditeur Antoine Fontaine & Carole Vilbois

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C l au d e F r i s o n i U n e s o c i é t é va r i é e o u ava r i é e ?

Claude Frisoni Une société variée ou avariée ?

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C l au d e F r i s o n i U n e s o c i é t é va r i é e o u ava r i é e ?

À une époque où les délires sur le «grand remplacement», l’invasion des migrants, le risque de disparition de notre civilisation… font la Une de médias sans scrupules ni complexes, il n’est pas inutile de constater que plus que des théories raciales, plus qu’une haine ancestrale d’ennemis héréditaires, il s’agit aujourd’hui plus basiquement de xénophobie, au sens étymologique du terme. Xénos, c’est l’étranger, mais aussi le «nouveau», l’«inconnu». L’étranger, c’est celui qui est différent. Peu importe la nature de sa différence, visible ou pas, audible ou pas… Pourtant, il reste des gens qui s’obstinent à se battre pour le respect des différences, la solidarité, le partage, la défense des faibles, l’égalité des droits et autres sornettes qui finiront un jour où l’autre par nuire à la suprématie de la race blanche et des sociétés occidentales. Car en fait, de quoi s’agit-il ? D’accepter, voire d’aimer l’autre. Or, il n’est pas naturel pour l’homme d’accepter ou d’aimer l’autre. La preuve ? Le mot latin alter, qui signifie autre, a donné le mot altérer qui veut dire abîmer, détruire, amoindrir. Et le seul moyen de ne pas altérer, c’est évidemment de désaltérer, autrement dit de boire, ce qui n’est ni moral ni bon pour la santé. Depuis la nuit des temps, l’homme doit se préserver de l’autre. Souvenons-nous de la mise en garde d’un immense philosophe français trop tôt disparu, Pierre Desproges qui déclarait : «les chiffres sont accablants. Dans le monde, le nombre d’étrangers ne cesse de croître». Et n’oublions jamais non plus cette affirmation d’un célèbre homme politique français, trop tard pas disparu, du nom de Jean-Marie Le Pen : «je ne suis pas raciste. Mais simplement, je préfère mes enfants à mes cousins, mes cousins à mes voisins, et mes voisins aux autres». Quel bon sens! C’est pour respecter cette devise que dans ma famille, on est resté entre nous. Mon père a épousé ma mère. Mon grand-père avait épousé ma grand-mère. Mon oncle s’était marié avec ma tante et moi-même, j’ai épousé ma propre femme. Ce qu’il y a d’amusant dans la philosophie «lepennienne», c’est qu’elle oublie ce détail. La personne avec laquelle on choisit de partager sa vie, son lit et ses soucis est précisément quelqu’un d’étranger à sa famille, à sa tribu, à son clan. Si l’inceste est un délit, d’abord moral puis social, c’est parce qu’elle conduirait à la fin de l’espèce. Les scientifiques nous enseignent que l’évolution découle d’un bouleversement radical dans le développement de la vie, survenu il y des millions d’années, avant même l’invention du téléphone portable. Avant

ce changement, pendant des millions d’années, les particules très élémentaires se divisaient en deux, puis, avec l’invention des relations sexuelles, fusionnèrent pour en procréer un troisième, résultat d’une combinaison aléatoire de milliers de caractères des deux géniteurs, produisant forcément, à tous les coups, quelque chose de neuf, de jamais vu, de totalement nouveau. Chaque naissance étant forcément quelque chose de neuf, ce fut la base de toute l’évolution. Or, ça ne fonctionne pas avec des individus possédant déjà de nombreux caractères communs, pour cause de parenté. Car alors, la consanguinité mène à la dégénérescence de l’espèce. En adaptant ce propos à la vie sociale, on peut le résumer par la formule : «Ce qui n’est pas varié est avarié». Mais les tenants de la pureté ethnique pourraient objecter que l’évolutionnisme est une ânerie et que le créationnisme est la vraie vérité. Pour sûr. Dieu a créé l’homme il y a un peu plus de 5000 ans, et les animaux dans la semaine qui a précédé. Et alors que des scientifiques prétendent qu’à l’origine, tous les hommes étaient noirs, originaires de la corne de l’Afrique, ceux-là savent bien que Dieu a créé l’homme à son image, c’est à dire blanc, propre sur lui, baptisé, avec un quatre-quatre Mercedes consommant vingt-cinq litres aux cent. Comme l’évolutionnisme, la défense du métissage, ethnique ou culturel, la promotion des mélanges et des échanges menace le bien-être des sociétés occidentales. Et s’il faut se préserver de ces mixités impures, il faut veiller à ne pas limiter notre vigilance aux différences de couleur de peau, de religions ou de nationalités. Il ne faut pas se cantonner aux signes visibles de différence, mais aussi aux signes audibles. En effet, rien ne ressemble plus à un Flamand qu’un Wallon. Sauf leurs langues. Pas l’organe du goût, mais le moyen d’exprimer le dégout. D’ailleurs, quand par malheur, on croise un Flamand avec un Wallon, on obtient un Bruxellois. Il ne faut donc pas autoriser ce genre d’expérience douteuse, car comme chacun le sait, le Bruxellois est souvent Marocain. Il faut donc toujours séparer les indigènes des allogènes. Enfin, les indigènes de chez nous, car les indigènes de chez eux ne sont que des allogènes. Or, comme chacun devrait le savoir, les allogènes, ce n’est pas des lumières. Mais quel est donc le virus mystérieux qui pousse des gens apparemment normaux à se transformer subitement en porte-drapeaux légèrement barzingués du chauvinisme, du nationalisme et de la xénophobie ? Que leur arrive-t-il ? Quelle mouche les a piqués ?

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Vous connaissez un objet qui a causé plus de morts qu’un drapeau ? Quel que soit sa couleur, sa taille et sa forme, un drapeau, c’est un linceul. Le seul drapeau qui mérite un respect unanime, c’est le drapeau blanc. Mais celui-là ne semble intéresser personne. L’heure est au sentiment national, au lion fièrement dressé sur ses pattes de derrière, au coq arborant ses ergots, aux couleurs hissées en grande pompe. Qui sont-ils ces féroces soldats prêts à venir jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes ? Vous les avez vus, vous ? Moi, je cherche, sans succès. À moins que… Non, je n’ose le croire… Et pourtant…

L’identité nationale française se résume à cinq concepts. Pas six, cinq. Liberté, égalité, fraternité, laïcité, droit du sol. Pour que ça marche, il faut les cinq. Le droit du sol, c’est aussi ce qui a fait la France. Car à y regarder de plus près, la question de la nationalité, du repli identitaire, du besoin d’être de quelque part, s’inscrit dans un questionnement plus large. Qui suis-je ? Par quoi puis-je me définir ? Suis-je plutôt philatéliste, jogger, gaucher, hétérosexuel, beau comme un dieu, con comme un vélo, amoureux, ostréiculteur, agnostique, véliplanchiste, buveur de bière ou hédoniste ?

Qui, sur les rives de l’Alzette où les berges de la Seine peuvent bien mettre en péril la sacro-sainte identité nationale ?

Qu’est-ce qui me caractérise, aussi bien aux yeux des autres qu’aux miens propres ?

Qui, du côté du Pô où aux abords de la Loire peut bien justifier qu’on lâche le lion ou qu’on réveille Jeanne d’Arc ?

Beaucoup ne sont pas, par exemple, beaux comme des dieux. Je ne les en blâme pas. Pour ma part, je ne suis pas philatéliste.

Bon sang, mais c’est bien sûr, le métèque, le basané, le frisé, le bronzé, l’ÉTRANGER! Saloperie, va !

Et si j’en souffre, je le fais dans la solitude glacée d’une honte difficile à vivre. Comment ai-je pu ne pas devenir philatéliste alors que beaucoup me désignent comme timbré ? Je ne suis pas non plus gaucher, bien que la droite me fasse parfois peur !

Le voilà, le sanguimpur qui va abreuver nos sillons. Seule une intraveineuse de pureté nationale pourrait encore nous sauver. Du tricolore à haute dose. Une cure de patriotisme, un bain de nationalisme! Hymne national dès le réveil, salut au drapeau, récitation de poèmes lyriques à la gloire du soldat inconnu et de ses enfants non reconnus, recueillement devant la photo de nos héros morts pour la patrie… et puis exercices militaires en vue d’une prochaine purification ethnique. Il faut donc défendre la NATION. Ici avec un lion, là avec un ministère, ailleurs avec des drapeaux tricolores aux longs plis déployés. Faut-il en rire ou en pleurer ? Et quel nationalisme choisir ? Mon grand-père paternel était un sale rital qui est venu bouffer le pain des Français, mais mon grand-père maternel était un Français pur souche. À quelle porte devrai-je frapper ? Celle du bureau de l’immigration ou celle du bureau de l’identité nationale ? Et si je deviens double national serai-je étranger dans les deux pays ? La honte !

Que suis-je alors ? Ils sont nombreux, ceux qui, ne sachant répondre à cette question, ô combien existentielle, se raccrochent à une dernière certitude, ils sont quelque chose, puisqu’ils sont français, luxembourgeois, sri-lankais — ça existe — moldaves — ça n’est pas un crime — mexicains, canadiens ou grecs — ce qui n’est pas facile ces temps-ci. Quand plus rien n’est sûr, on est au moins ce qu’on nous a convaincus qu’on était. À quoi ça sert ? À avoir moins peur ! Moins peur, un soir de pleine lune, le regard pointé vers un ciel étoilé, en se remémorant la terrible phrase de Pascal : «Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie». Alors le «petit homme» s’interroge. Pourquoi ? Pourquoi ne me souviens-je plus de qui j’étais avant ma naissance ? Pourquoi n’a-t-on rien trouvé de mieux pour ne pas mourir que de vieillir ?

Me voilà dans de beaux draps. Non, de beaux drapeaux. Un drapeau étant une sorte de drap pour lequel on se fait trouer la peau. Avant de me suicider (ma partie française souhaitant éliminer ma partie étrangère, je n’y survivrai pas), j’aimerais rappeler à Zemmour, à Valeurs Actuelles et à leurs bienveillants contempteurs ce qu’est l’identité nationale française.

Pourquoi les jeunes blacks sont-ils plus jeunes, plus beaux et plus grands que moi ? Pourquoi ceux qui ne parlent pas ma langue en parlent-ils une autre que je ne comprends pas ? Pourquoi les Anglais savent-ils prononcer le th sans avoir l’air bêtes ? Pourquoi les Polonais peuvent-ils picoler sans se ridiculiser ?

C’est très simple, beaucoup plus qu’il n’y paraît.

Pourquoi ?

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C l au d e F r i s o n i U n e s o c i é t é va r i é e o u ava r i é e ?

Pourquoi ? Pourquoi suis-je toujours la dernière roue de la brouette ? Alors, quand rien n’est facile, quand rien n’est plus sûr, quand rien ne va, il reste au petit homme une certitude : «je suis au moins une chose. Je suis français, luxembourgeois, sri-lankais etc.… etc. Et d’autres ne le sont pas ! Et comme je vis là où ceux qui ne le sont pas sont moins nombreux, j’ai un avantage sur eux. «Je suis chez moi»! En vertu de quoi ? Difficile à dire! Il semblerait que les premières tribus ayant peuplé la Belgique venaient de Hongrie. Que les premiers signes de civilisation repérés au Luxembourg venaient de Scandinavie ! Le territoire qui s’appelle aujourd’hui la France a été peuplé il y a bien longtemps, par les Celtes, les Normands, les Romains, les Wisigoths, les Huns, les Francs, les Maures… Ça n’est donc pas l’antériorité qui fonde la nationalité. Mais qu’est-ce donc ? La nationalité est d’abord un statut administratif qui a peu à voir avec les sentiments ou les mérites. En 1943, l’Arménien Manouchian, résistant héroïque, est arrêté par la police française et fusillé par les nazis. Qui a mérité de la nation ? Les nationaux en uniforme de la police ou de la milice ou bien les étrangers en haillons ? Mais en temps de crise, la nationalité sert d’abord à stigmatiser ceux qui ne l’ont pas. Donc à disposer d’un réservoir, tellement pratique, de boucs émissaires ! Et quand ça ne suffit pas à réconforter le Mimile de base, on invente des niveaux de nationalité. Ceux qui ne l’ont pas reçu en cadeau de naissance sont moins bien, moins nationaux. Ceux qui l’ont gardé de l’époque coloniale et ont conservé un prénom exotique, ceux qui prient un autre Dieu, ceux qui sont trop comme ceci ou pas assez comme cela… sont aussi un sang impur. Méchant paradoxe, la volonté d’intégration, passant par le choix de la nationalité du pays d’accueil, devient un motif de suspicion, un signe de duplicité, un élément de preuve d’une supposée volonté de constituer une cinquième colonne, une avant-garde malveillante de l’envahisseur. Il ne faut donc rien céder aux partisans de la discrimination, aux diviseurs, aux adversaires du vivre ensemble, aux ennemis de l’unité. C’est un combat exigeant, constant, qui ne doit souffrir d’aucune inflexion.

Pour ne pas courir le risque de disparaître lentement mais surement, comme tous les groupes atteints par la consanguinité.

Pour vivre des différences plutôt que mourir de différends. Choisir une communauté variée plutôt qu’avariée. Parier sur l’humanité plutôt que sur l’animosité.

Claude Frisoni

Pas seulement par humanisme altruiste, mais aussi par pur égoïsme.

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L au r a Ta r e d Us a g e s e t m é s us a g e s d u pa s s é

Laura Tared Usages et mésusages du passé

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L au r a Ta r e d Us a g e s e t m é s us a g e s d u pa s s é

Déjeunant avec la directrice du Mag, notre discussion portait naturellement sur le sujet du racisme et de ses origines, thème de ce numéro. Avec la curiosité intellectuelle aiguisée de Carole Vilbois, on remonte, en un menu du jour (service plus rapide) à quelque 5 millions d’années, quand l’Homme émergea de l’animalité, quelque part en Afrique jusqu’au Paléolithique, à une quarantaine de milliers d’années de nous. Elle m’expliquait que c’est l’homo sapiens qui a eu peur de Neandertal (donc le noir du blanc) et que c’est cette peur innée et archaïque que nous portons en nous. Elle avait, le matin même, eu cette intuition confirmée par les paléontologues et les archéologues. Voilà, c’est là que se niche la prétendue supériorité blanche.

Saber Mansouri déconstruit cette image du métèque, qui n’est pas exclu, qui participe à la vie politique, sociale et intellectuelle athénienne. Les étrangers sont des acteurs de la démocratie athénienne et comptaient une figure emblématique d’orateurs étrangers : Lysias. Ils participent aux liturgies, s’impliquent dans les activités guerrières de la cité et dans la restauration de la démocratie en 403 alors que nos représentations restaient tributaires du point de vue athénien, celui de Platon et Aristote soucieux d’établir dans la cité idéale une séparation entre citoyens et non-citoyens. Le monde romain lui, n’a même pas le mot pour désigner l’étranger. Léopold Sedar Senghor (2) s’est intéressé plus particulièrement aux noirs et à leur place dans l’Antiquité dans la société gréco-romaine. Les ethnies d’Afrique du Nord présentes partout, dans l’armée, le cirque, le théâtre la littérature et même la religion jouèrent, elles aussi, un rôle important.

Je lui rétorquai que ce n’est pourtant pas sur cette base de la paléontologie, que s’appuient les racistes d’aujourd’hui. C’est la culture classique et de l’Antiquité gréco-romaine et sa perception qui alimente, je le pensais alors, la construction du racisme en Occident. Ces «racines» qui fonderaient une identité blanche occidentale. Les mouvements d’extrême-droite s’en servent notamment pour construire leurs récits nationalistes et nourrir des positions racistes. Réponse hâtive après quelques lectures et l’audition de quelques émissions de l’incontournable France Culture, je révisais mon jugement.

En Grèce, les sports étaient intégrés dans les fêtes religieuses, d’une façon qui rappelle un peu l’Afrique noire, tandis qu’à Rome les sports étaient des activités profanes. Ce sont aussi les meilleurs sportifs, un peu comme aujourd’hui.

Une dispute scientifique ?

Comment alors expliquer l’usage de l’Antiquité par le fascisme et l’extrême droite ? La quête des origines de la France amène en effet les nationalistes de la fin du XIXe siècle à revendiquer l’héritage romain qui imposa le christianisme en Occident. Rome serait donc la matrice de la France et elle s’insinue dans la panoplie identitaire. Dans Black Athena, un livre détonnant sur les influences moyen-orientales sur la Grèce archaïque, Martin Bernal (3) conclut que les contacts entre le monde égéen et la culture sémite et égyptienne ont été tels qu’ils ont nécessairement influencé la Grèce archaïque.

«Noirs», au sens des Grecs et des Latins Que faut-il entendre par «Noirs» au sens des Grecs et des Latins? Les Grecs, en général, employaient, au singulier, le mot Aethiops, «au visage brûlé», pour désigner le Noir. Les Romains, eux, n’employaient pas le mot Niger et aucun autre d’ailleurs. Même si le monde antique n’est pas plus que le nôtre exempt de préjugés ethniques devenus des stéréotypes, il faut peut-être aussi le regarder par un autre biais; c’est ce qu’a fait, Saber Mansouri (1) en s’intéressant à l’étranger à Athènes (qui n’est pas nécessairement noir, mais qui est l’autre) et il le regarde d’ailleurs.

Si Térence fut le plus illustre des écrivains latins de couleur, il ne fut pas le seul. En fait, les «noirs» n’étaient pas aux confins du monde pour les Grecs et les Romains. Ils étaient acceptés à cause de l’influence de l’Égypte, à l’origine même de leur civilisation.

Il réfute l’interprétation indo-européaniste inventée au XIXe siècle (le «Modèle aryen) c’est en Égypte que les Grecs rencontrèrent les premiers Noirs et il n’est pas question d’une quelconque infériorité de ceux-ci.

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Point de rejet selon lui. Il rappelle ce chant de l’Iliade : «Jupiter alla, vers l’Océan, chez les sages Éthiopiens…» Et il cite Hérodote qui décrit les noirs comme «les plus grands et les mieux faits de tous les hommes… Le «miracle grec» n’a pas été engendré par le seul génie indo-européen. Il réfute le mythe de la Grèce blanche. C’est l’hellénisme du XIXe siècle qui érigea le monde antique comme le berceau de la culture européenne blanche et dominante. Dans l’art d’abord. D’après l’archéologue Philippe Jockey (4), les peintures grecques étaient peintes ou dorées jamais blanches. Le blanchiment était une réponse contre le paganisme coloré des premiers chrétiens, le bariolage médiéval et le chatoiement oriental. Le blanchiment des statues et l’épuration de tout élément étranger au moyen du moulage en plâtre va avoir une répercussion politique en 1830. Pour fêter la fin de l’occupation turque, on célèbre désormais l’Athéna blanche et on se débarrasse de toutes les statues polychromes postérieures à la culture antique. Cette discrimination par l’art et l’exclusion de tout apport étranger sont actuellement dénoncées à la faveur du mouvement antiraciste d’aujourd’hui (5). On peut citer aussi le clip de Beyoncé filmé au Louvre. Dans Apeshit, Beyoncé (6) dénonce l’absence de diversité parmi les artistes représentés aux Louvre et dans les œuvres exposées. Intrusion de noirs dans l’art blanc, elle danse devant la déesse de la victoire ou devant La Joconde dans une «déconnade» grinçante. L’apeshit veut réconcilier noir et blanc, culture noire et art blanc classique. Plus lourde de sens est la danse devant le radeau de la méduse de Guericault qui rappelle les naufragés de la méditerranée ou pris dans le sens du peintre lui-même, l’instinct de protection des noirs et leur altruisme. C’est Mamadou Gassama, le héros qui sauve un enfant suspendu… Même refus de l’art blanc, le travail du photographe camerounais, Samuel Fosso (7) qui expose ses propres photos en habit pontifical pour espérer qu’un pape africain puisse, un jour, être élu.

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L’Église a-t-elle déjà eu des papes africains? Oui, il y a bien longtemps, au IV et V ème siècle. Des papes africains, mais pas noirs, des papes originaires des provinces romaines d’Afrique du Nord. Ils seraient donc plutôt d’origine berbère, mais pas noire! Autre manifestation contre l’art blanc, l’affaire des «Suppliantes» l’année dernière. (8). Cette pièce du poète Eschyle met en scène les Danaïdes, venues d’Égypte, à la peau noire qui fuient l’Égypte et supplient le roi d’Argos de leur accorder refuge pour échapper à un mariage avec les fils d’Egyptos. Pour la mise en scène de cette pièce, des actrices blanches s’étaient grimées en femmes noires. L’usage de masques et de maquillages noirs s’apparentait pour les étudiants et ceux qui questionnent l’héritage colonialiste, à du racisme, au blackface, l’exhibition des Noirs, pour amuser les Blancs et qui prend ses racines dans l’esclavage. S’en est suivi la destruction des statues issues du règne colonial, de l’histoire militaire. Toujours dans les usages et mésusages de l’histoire, la construction du mythe de la bataille de Poitiers. Par sa victoire, le maire du palais aurait empêché la conquête de la Gaule — voire de l’Europe — par les forces musulmanes. Aujourd’hui, c’est un élément essentiel de la pensée de l’extrême droite et de l’islamophobie. L’image de Charles Martel repoussant les Arabes en 732, a fait la couverture du magazine Valeurs actuelles du 5 décembre 2013, avec ce titre : «Notre histoire massacrée. Les héros français piétinés par la gauche. ». Mais, il s’est trouvé aussi des historiens pour regretter la défaite des Arabes qui aurait empêché l’introduction en Occident de la brillante civilisation arabe de l’époque. On peut faire dire ce qu’on veut à l’Histoire… Alors, plus près de nous, le colonialisme serait-il la conséquence et/ou la cause du racisme ? Comme beaucoup, j’ai regardé l’émission sur les zoos humains avec cette voix combien victimaire, presque à cordes frottées, du rappeur Abd al Malik. (9) Tout est effroi, l’indignité portée à son paroxysme, le déchirement, la douleur ressentie au travers de l’écran


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de ces peuples déracinés, femmes seins nus, érotisées à l’extrême, et enfants, en troupes d’artistes en tournées en Europe, en Amérique. Oscillant entre hostilités fascination, le regard des voyeurs spectateurs des zoos humains. J’ai cherché le lien possible entre cette exhibition et les violences policières. C’est en effet la même grammaire que la fascination, répulsion du corps des noirs. En Europe, la colonisation a véhiculé des représentations animalisantes et hypersexualisantes des femmes noires. Alors même que l’idée de races biologiques a été abandonnée dans les années 1950, les discours scientifiques, culturels et politiques ont continué à instiller l’idée qu’il existerait des différences indépassables entre divers groupes humains. Et dans le racisme d’aujourd’hui, personne ne nie le rôle de l’histoire — et de la mémoire. Parmi les grands sujets de discorde, porteurs de racisme, affaire du foulard, code de la nationalité, problèmes identitaires, la question de l’intégration, des violences policières, tous sont des sujets éminemment historiques, mais il faut éviter la tournure accusatrice du péché collectif qui divise au lieu de réunir contre le fléau du racisme. Il ne suffit plus de déshabiller l’histoire pour montrer ses oripeaux, il faut partout où la discrimination apparait lutter ici et maintenant. Est posée aussi la question du racisme des anciens colonisés arabes contre les noirs comme au Darfour.

Au final, après cette exploration historique sur les origines du racisme, est-ce la préhistoire comme me l’expliquait Carole Vilbois? L’historiographie du XIXe siècle? La colonisation? On n’efface pas d’un trait les erreurs du passé, on trouve de nouvelles perspectives d’une humanité unifiée et solidaire. Il ne s’agit pas non plus d’ignorer les discriminations systémiques. En 2017, Le Défenseur des droits a montré que les jeunes Arabes ou Noirs avaient une probabilité «20 fois plus élevée» d’être contrôlés par les forces de l’ordre. Devant la tragédie du Covid, nous ne nous sommes pas attardés sur son origine, mais face à l’urgence, nous avons cherché les moyens de juguler le fléau et sauver des vies. Il en va de même du racisme.

«Black lives matter» est devenu un slogan pour dénoncer les violences policières et le racisme et refuser les formes de déshumanisation que vivent les noirs et les Arabes. Le slogan devenu mouvement ouvre une ère nouvelle de l’antiracisme. Il entend agir concrètement contre le racisme institutionnel en dépassant l’éternelle question de l’esclavage, de la colonisation. Un mésusage de l’Histoire qui enfermait les noirs dans leur passé. De «passé qui ne passe pas», parions sur un bondissant dépassement. En citoyens et en hommes libres.

Laura Tared Sources : (1) — Saber Mansouri, Athènes vue par ses métèques, Tallandier, 2011 (2) — Léopold Sédar Senghor, les Noirs dans l’Antiquité méditerranéenne éthiopiques n° 11, revue socialiste de culture négro-africaine, juillet 1977http : //ethiopiques.refer.sn/spip.php?article560 (3) — Martin Bernal, Black Athéna, tome 2 : Les Racines afro-asiatiques de la civilisation classique, traduit de l’américain par Nicole Genaille, PUF, 1991 (4) — Philippe Jockey «Non, les statues grecques n’étaient pas blanches, mais polychromes» sur France Culture, 22/11/2019, (5) — Série déambulations historiques, France culture, épisode 4, Lumière sur les exclus de l’histoire de l’art, Anne Lafont, le 2/01/2020 (6) — Beyoncé et Jay-Z, https://www.louvre.fr/routes/jayz-et-beyonce-au-louvre (7) — Samuel Fosso, un pape noir à Bamako, https://www. youtube.com/results?search_query=%23RencontresBamako2017 (8) — France Culture, le 7/4/2019 (9) — Arte, les zoos humains, documentaire, samedi 5 septembre à 20 h 50

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Carole Vilbois

Carole Vilbois Néandertal atypique & peurs archaïques .

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Reconstruction d´une femme Néandertal


C arole Vilbois

Le racisme est en cette année 2020

un sujet d’actualité, et non celui d’une étude scientifique tentant d’en établir la cause en vue d’en combattre les effets, nous n’avons pas d’autres choix que celui de nous poser la question : Est-il une fatalité ? D’où vient-il ? Pourquoi existe-t-il ? « De toute façon tout le monde est raciste ! » C’est ainsi qu’un jour une conversation prit fin avec un postulat bien tranché. Quelques années plus tôt, il m’avait été donné d’entendre « De toute façon tout le monde ment ! » Force est de reconnaitre que ces deux avis sont partagés par pratiquement l’ensemble de la population, indépendamment de sa culture, de son origine, et de son environnement. « Tout le monde ? » pas vraiment. Il existe des individus qui sont incapables de mentir, ou de juger l’autre simplement sur la couleur de sa peau. Les enfants souffrant du syndrome de Williams[i] ont un comportement de type hypersocial, ils ont une hypersensibilité au bruit et des dispositions particulières pour la musique, il faut noter une hypercalcémie au milieu d’autres symptômes. Ils ne font aucune différence entre deux individus en fonction de leurs couleurs de peaux. Cette « Maladie » génétique touche un enfant sur vingt milles. Ainsi avoir quelques choses en moins, un trou sur une séquence génétique, supprimerait l’appréhension de l’autre ? La maladie d’Urbach-Wiethe peut entrainer des calcifications dans le cerveau, notamment au niveau de l’amygdale, ainsi ceux qui en sont atteints ne connaissent pas la « Peur ». Le racisme serait-il la peur de l’autre ? Celle-ci se cache-t-elle dans notre archaïque ? Est-ce exactement comme la peur du serpent ? Avant même que le centre logique de notre cerveau soit informé de sa présence, le corps traite déjà l’information et présente des signes de sudation. Tout trouverait son origine dans l’amygdale ? Certes elle est impliquée dans la reconnaissance et l’évaluation émotionnelle des stimuli sensoriels, ainsi que dans l’apprentissage associatif, mais pouvons-nous exclure d’autres causes ? C’est l’hypothalamus qui sécrète l’ocytocine appelée également hormone de l’amour, qui joue un rôle majeur dans la régulation des émotions.

Des chercheurs français ont identifié les neurones hypothalamiques activés lors d’une réaction de peur. En stimulant la production d’ocytocine, ils ont réussi à faire varier l’expression de cette émotion. Amour… Haine… Peur ? Racisme ? Lorsque nous avons peur, une fois que l’information est traitée, nos traumatismes s’inscrivent définitivement sous forme de séquence et d’association. C’est la peur par apprentissage, « Nuit — couteau — Personne d’origine étrangère », ainsi nous pouvons développer des phobies ou des peurs irraisonnées lorsqu’il fait « Nuit » que nous soyons en présence d’un « Couteau » ou d’une « Personne d’origine étrangère », à la suite d’une agression dans un parc. Sans raison logique, un soir dans un restaurant, un cuisinier d’origine étrangère tenant un couteau, pourrait provoquer la fuite du lieu et générer le refus catégorique d’y manger. Cette peur pourrait être considérée comme une réaction raciste, car le restaurateur est d’origine étrangère. Que cette scène se produise avec un cuisinier blanc en Afrique, ou ailleurs, la réaction de peur existera si le sujet est confronté à nouveau à un individu du même type ayant un couteau à la main. Mais ceci n’explique pas le fait que tout le monde ou presque puisse avoir des réactions allant du simple refus de considérer la possibilité d’une relation amoureuse avec une personne d’origine différente, au refus catégorique de s’assoir à côté d’une personne. La logique voudrait que la place soit libre, et qu’aucune autre considération ne puisse être prise en compte. Les peurs apparaissent très tôt chez l’enfant, celle du vide ne voit cependant pas le jour avant que l’enfant se déplace à quatre pattes, donc environ vers l’âge de 3 mois, alors que celle de « l’étranger » intervient vers l’âge de 8 mois, auparavant un enfant passe indifféremment des bras d’un adulte à un autre. Il s’agit dans le premier cas d’une peur qui est innée chez l’enfant et le protège de son environnement, alors que dans le second cas les pédopsychiatres pensent qu’il s’agit d’une réponse liée à l’attachement et au besoin d’être dans un environnement sécurisé. Il est donc difficile de faire un lien entre le racisme et la peur de « l’étranger » de l’enfant qui finit par disparaitre avec le temps.

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C arole Vilbois

La peur est un sentiment naturel qui fait partie de l’évolution de toutes les espèces. Elle permet la survie. Alors, lorsque l’on entend certains dire que « L’étranger est venu manger notre pain… prendre notre travail… », sommes-nous face à des peurs archaïques héritées de la nuit des temps ou des peurs induites par l’apprentissage ? Je m’intéressais à deux types de cerveaux sans estimer qu’un lien puisse être fait avec cet article qui lui me renvoyait à des études sur les premiers Hominidés. J’allais pourtant connaitre une surprise de taille, pour partager cette expérience, il me faut revenir sur cette première recherche. Le cerveau neuro-typique et le cerveau atypique. Comme Nikola Tesla [ii] le décrit dans son livre autobiographique « Mes inventions », ou comme il est possible de le voir dans le film « Temple Grandin[iii]», qui retrace une partie de la vie de cette célèbre autiste américaine, certaines personnes autistes ou présumées telles sont capables de penser en images, d’autres vont privilégier les sons, ou les couleurs. Les personnes présentant un trouble du spectre autistique ayant une absence ou un retard du langage sont un enjeu pour qui souhaite attirer le regard de la personne, et entrer en communication avec elle. Les personnes autistes ne fixant que rarement dans les yeux, avant l’apprentissage de cette norme sociale lorsque cela est rendu possible, l’attention est portée prioritairement aux alentours, aux détails. Il faut noter le fameux « Regarde-moi lorsque je te parle ! » qui oblige celui qui vit dans un monde où le langage est roi, d’appliquer la règle. Le langage c’est justement la façon communément utilisée pour « Penser » des neuro-typiques. Une étude portant sur le langage, dont Robin Dunbar [iv] nous expose dans un documentaire le contenu, nous apprend qu’il est composé à deux tiers de bavardages et de ragots sans importance. Seul un tiers des informations utilisées sont utiles lors d’un échange. Ce babillage c’est justement ce dont les personnes autistes, dites de haut niveau, sont incapables.

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Mais si un cerveau et des interactions sociales sont exclusivement basés sur le langage, qu’en était-il avant le langage ? Et si cette autre façon de penser le monde, celle des autistes avait eu au fil de l’évolution d’autres raisons d’être. Le mimétisme humain a donné naissance à la Théorie des mèmes [v] Pour comprendre la différence entre un chimpanzé sans langage avec qui nous partageons 98 % de patrimoine génétique et un humain, il faut noter que si le chimpanzé n’a pas vu une scène, il ne peut pas être au courant d’un danger, ou partager une expérience. Le langage permet d’avertir l’autre, ou d’obtenir des informations. Où se trouve un lieu de cueillette ? … Est-ce que je peux m’approcher de cette femelle, ou est-elle sous la protection d’un autre mâle ? Le langage n’est sans doute pas le premier des mimétismes, la reproduction des gestes a permis à l’artisanat de la taille des pierres de se transmettre d’individu en individu. Parler le même langage demande par contre une reproduction très précise des sons, et un vocabulaire commun. C’est grâce au langage que l’homme moderne a pu évoluer, son cerveau ne diffère pas beaucoup des premiers hommes modernes, son évolution n’est pas biologique, mais culturelle. Les mèmes sont la reproduction, qui permet à chacun d’apprendre de l’autre. Le partage des cartes, des emplacements, de l’écriture, pour finir par des commentaires sur les emplacements des bons restaurants. Tout comme à l’origine du langage, partager des nouvelles, écouter un journal radiodiffusé permet à l’humain de connaitre l’emplacement d’une zone de conflit dans un pays en guerre, ce qui peut lui sauver la vie. Le racisme et les idées qu’il colporte, passe aussi par le langage. Et enfin le langage a permis, sans doute très rapidement à l’homme de comprendre qu’il pouvait s’en servir pour mentir. Indiquer une fausse direction, induire un rival en erreur, le ton de la voix et les mimiques faciales aidant, il y eut un jour le premier mensonge de la langue parlée. Les personnes ayant un TSA [vi] sont très souvent incapables de mentir.


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Mais depuis quand parlons-nous ? Le langage est apparu d’après Perreault et Mathew [vii] entre 350 000 et 150 000 ans avant notre ère. Les os hyoïdes permettent le langage exclusivement si ces derniers sont bien placés pour maintenir la langue. Ils ont été mis à jour en Espagne et daté de plus de 500 000 ans. Ils appartiendraient à un ancêtre des Hommes modernes et de Neandertal, l’Homo Heidelbergensis. Enfin, ce qui a permis de définir assurément que l’homme de Néandertal pouvait parler c’est la génétique. Des chercheurs européens [viii] ont découvert que le « gène du langage » avait la même séquence chez les néandertaliens [ix] que chez les Homos sapiens. Néandertal et Homos sapiens sont reconnus comme deux espèces différentes tout comme les imageries nous permettent aujourd’hui de dire que la pensée des personnes atteintes d´un TSA est différente de celle des neuro-typiques, car les connexions et la transmission des informations n’utilisent pas les mêmes canaux. Une nouvelle étude ayant identifié une hyperactivité dans une zone cérébrale, liée à la vision, corrobore cette hypothèse : « Il s’agit d’un sens très particulier chez les personnes autistes, qui ont souvent une bien meilleure mémoire visuelle que les autres », indique Ralph-Axel Müller[x]. «  Cette forte connectivité pourrait expliquer l’hypersensibilité des autistes, qui ont parfois du mal à supporter certains bruits ou types de lumière », fait remarquer la doctoresse Mandy Barker, pédopsychiatre, spécialiste de l’autisme, de Lausanne. Revenons quelques milliers d’années en arrière. Homo sapiens [xi] entre en Europe, il n’est pas acclimaté au territoire, mais il sait se déplacer sur de longues distances, son organisme a besoin de sucre, et son morphotype est plus proche du nôtre. Il utilise des armes de jet, et s’adonne aussi bien à la cueillette qu’à la chasse, sa peau est noire. Néandertal est sur son terrain, il est solide, robuste, plus petit et beaucoup plus lourd. Sa peau est blanche, ce qui l’aide à assimiler la vitamine D. Sa nourriture est pratiquement exclusivement composée du produit de la chasse. Seuls 20 % de son alimentation est composés de végétaux [xii]

Une étude de la royale société nous indique que « Malgré une taille de cerveau similaire aux humains modernes qui leur étaient contemporains, les Néandertaliens présentaient une structure cérébrale différente, qui privilégiait la vue et laissait moins de place au lien social. » [xiii] Durant ses 300 000 ans d’existence, Néandertal a privilégié la chasse et la vue nécessaire à son accomplissement, et il pensait très certainement en image pour retrouver son chemin et se faire une carte mentale de ses déplacements. Sa vision lorsqu’ils étaient en groupe devait, pour des raisons de sécurité se concentrer sur la proie et l’environnement, et non sur les membres du groupe qui ne représentaient aucun danger. Il devait ne parler que très peu durant la traque pour ne pas signaler sa présence, comme le font encore les chasseurs de nos jours. Il devait être capable de se concentrer durant des heures. Son clan était petit, il n’interagissait qu’avec peu d’individus. Nous avons dépeint là, nombre des traits qui peuvent être rattachés à la fois au Néandertal, mais également aux personnes autistes. Le plus ancien témoignage de la pensée symbolique est néandertalien. Il y a environ 115 000 ans, dans la région de la grotte de Los Aviones en Espagne, où les plus anciens bijoux connus de l’humanité ont été retrouvés, ils étaient les seuls à occuper alors le territoire. Percer des coquillages par centaines, voilà bien un intérêt restreint. Le site de Ksar AkilLa au Liban a été lui fouillé en 1937 et, outre les restes humains, le site a délivré des centaines de coquillages percés, des milliers d’outils en pierre et des ossements brisés d’animaux. Concentration et tâches répétitives voient le jour avec l’artisanat. Néandertal et Homo sapiens ont vécu sur les mêmes territoires et l’analyse génétique permet d’envisager que les Néandertaliens ont perdu leur identité physiologique au fur et à mesure, leur l’ADN s’est dilué.

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Svante Paabo, professeur de génétique évolutionnaire à l’Institut Max Planck pour l’anthropologie évolutionnaire, à Leipzig en Allemagne indique que « Cela signifie qu’ils ont été absorbés, c’est pourquoi nous voyons tant de leurs gènes vivre en Europe moderne ». La communauté scientifique est divisée, en France, la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS affirme avec toute la sympathie qu’elle porte au Néandertal lors d’une conférence sur le sujet « Si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage », laissant sous-entendre que l’autisme serait une forme de rage, dont l’homme de Néandertal ne pourrait être atteint. Elle reconnait par contre que l’étude faite par des généticiens du monde entier en 2010 démontre que les Européens possèdent bien entre 1 % et 4 % du patrimoine génétique du néandertalien, confirmant que nous ne pouvons pas parler de « Disparition » concernant ce dernier. D’autres encore se rattachent à des conclusions qui voudraient que l’autisme trouve son origine dans des facteurs environnementaux et chimiques. Voici la traduction d’un article scientifique de 2018 du journal Hereditas signé par le chercheur Antonio Benítez-Burraco qui prend lui fait et cause pour la théorie que nous défendons ici. « Fait intéressant, deux mutations dans BRCA2 ont été identifiées chez des personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique (TSA)[xiv]. Les parallèles entre les cerveaux et esprits de Néandertal et de TSA sont frappants[xv]. Les gènes candidats pour les TSA sont surreprésentés parmi les gènes qui ont changé dans la lignée humaine [xvi] &[xvii]. De plus, les événements d’hybridation des hominidés archaïques ont été déclarés pour expliquer les aspects de la diversité des gènes liés aux troubles du développement neurologique, y compris les TSA[xviii]. Enfin, des données expérimentales et biochimiques suggèrent que BRCA2 interagit avec plusieurs protéines impliquées dans la fonction cérébrale et associées à des maladies cognitives, en particulier TP53[xix], PARP1 [xx] et FLNA[xxi]. TP53 présente un variant spécifique à l’homme non trouvé chez les Néandertaliens[xxii]. PARP1 régule le gène de sensibilité à la dyslexie DYX1C1[xxiii]. Le FLNA est impliqué dans la migration neuronale [xxiv] et interagit avec l’ITGB4[xxv], une protéine présentant deux changements fixes chez l’homme par rapport aux Néandertaliens[xxvi].

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Dans l’ensemble, ces preuves suggèrent que les changements rapportés dans le gène BRCA2 de Néandertal pourraient avoir été (également) sélectionnés en raison de son impact sur la cognition, ce qui explique de manière plausible certaines des différences entre les capacités cognitives de Néandertal et humaines ». Ainsi, pouvons-nous imaginer que lorsque Néandertal voit arriver sur son territoire l’Homo Sapiens, il ne lui prête pas forcément l’attention que ce dernier lui porte. L’Homo Sapiens plus sociable et peut-être plus propice à fuir dans un premier temps devant ce redoutable chasseur est surement à l’origine d’une peur archaïque inscrite en nous, dont la notion de beauté et de laideur. La mise en scène, dans le film « AO, le dernier Néandertal », laisse penser qu’Homo Sapiens l’a trouvé très laid. La couleur blanche plus adaptée à la survie en Europe est pourtant devenue dominante. Ni tout à fait Homo Sapiens ni tout à fait Néandertal, nous avons le morpho type de l’un, la couleur de peau de l’autre. Certaines théories «  Racistes  » vantent la différence génétique. Ils expliquent que nous aurions ainsi bénéficié d’une mutation, d’un upgrade. Un homme issu d’une lignée purement africaine serait moins évolué, faute de n’avoir jamais mélangé son sang à celui d’une autre espèce d’hominidés. Mais avons-nous des pistes pour expliquer cette mixité, qui soudainement aux yeux de ceux qui la refuse aujourd’hui la trouve salvatrice, si elle remonte à plusieurs milliers d’années ? Les fouilles n’ont permis à ce jour que la découverte de spécimens féminins n’ayant pas dépassé l’âge de 35 ans, les hommes pouvaient eux atteindre la cinquantaine. Il est probable que beaucoup de jeunes femmes mourraient jeunes en mettant leurs enfants au monde, on note qu’au niveau du bassin la tête des nouveau-nés passait tout juste. Plus petit le crâne de l’Homo sapiens offrait, peut-être, si un enfant hybride venait au monde, une chance supplémentaire de survie. Est-ce comme cela qu’il a réussi à survivre en nous ? Luttait-il contre la consanguinité, le patrimoine génétique est-il devenu une monnaie d’échange ? On sait que les femmes venaient d’autres clans et que seuls les hommes formaient le noyau génétique de la tribu.


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Et si rien n’était fini ? Si l’esprit du Néandertal vivait encore dans celui des personnes autistes ? Se sentir comme un extra-terrestre, n’est-ce pas simplement se sentir comme appartenant à une autre espèce ? N’est-ce pas le regard du chasseur, sa sensibilité au bruit, sa concentration, son sens du détail ? Et si c’était demain, lors de la sélection génétique des enfants à naitre, que l’esprit de Néandertal finisse par disparaitre définitivement au profit du sociable Homo sapiens ? Ne condamnons-nous pas à la normalité ce qui nous semble hors norme, comme Homo sapiens qui découvre pour la première fois Néandertal ? L’homme noir face à l’homme blanc. Deux espèces différentes, deux façons de penser, deux cerveaux ne percevant pas le monde de la même façon, tout comme aujourd’hui, les autistes et les neurotypiques. Le regard fuyant des autistes, une peur archaïque liée à la soumission comme chez l’animal  ? Néandertal a-t-il dû se soumettre pour résister à l’esprit de groupe d’Homo sapiens ? Rien n’est certain, aucune trace de cohabitation sur les sites archéologiques n’a été découverte à ce jour. Ils étaient contemporains, mais ne partageant pas la même grotte. La recherche avance, détricotant jour après jour ainsi les théories racistes basées sur l’existence du génome européen. Si un lien peut être fait entre autisme et le génome du Néandertal, comment expliquer que l’autisme est également présent en Afrique ? Le 30 janvier 2020, une étude parue dans la revue scientifique Cell, portant sur les populations africaines modernes, indique que ces populations portent plus d’extraits d’ADN de Néandertaliens qu’on ne le pensait. Une grande partie de cet ADN provient d’Européens qui auraient migré de nouveau en Afrique au cours des 20 000 dernières années. Ainsi on n’efface pas aussi rapidement 400 000 ans d’histoire. Personne ne peut regarder le visage de Tom Wiggins sans penser au Bourrelet sus-orbitaire propre au Néandertal.

Tom né en esclavage en 1849, célèbre pianiste prodige, aveugle et premier cas d’autisme savant dont parlent les livres d’histoire et qui concerne une personne afro-américaine. Tom l’exclu des exclus. Tom qui ne profitera pas de sa douce jeunesse et devra prester son art. En 1858 loué dès l’âge de 8 ans comme esclave musicien, il sera en 1859 le premier Afro-américain à se produire à la Maison-Blanche. Aveugle, il ne verra rien de notre monde, mais mémorisera 7000 morceaux, juste en les ayant écoutés une fois. Lorsque sonne l’abolition de l’esclavage en 1865, il n’a que 16 ans. Un combat juridique opposera les propriétaires et sa famille, pour le contrôle de sa vie et des gains que génèrent les concerts. Tom ne connaitra jamais la liberté ailleurs que dans l’envol des notes de son piano. Tom l’objet des batailles juridique, des convoitises, Tom trop savant, trop doué, trop noir pour être libre ailleurs que dans sa tête. Tom l’aveugle devant l’aveuglement des hommes. Il y a pire que d’être autiste, il est possible d’être aveugle, pire que d’être aveugle, on peut être né en esclavage, pire que d’être né en esclavage, ne pas en être libéré lorsque les autres le sont, pire que d’être orphelin, savoir que sa mère se bat sans succès pour sa garde, et pire encore peut être que tout cela… n’avoir que le grognement pour se défendre des moqueries des voyants, qui constate qu’on est né noir dans le monde des blancs, lorsque l’on n’a soi-même jamais vu un noir ou un blanc. Si c’est le Néandertal qui a transmis les gènes de l’autisme, et que les autistes ne sont pas capables de racisme, si cette peur de l’autre est archaïque, elle est arrivée depuis l’Afrique portée par l’Homo sapiens. Si depuis la nuit des temps, l’homme quitte l’Afrique pour conquérir l’Europe, nous sommes tous des afrodescendants. Si le langage et l’organisation humaine et sociale ont permis de se mettre d’accord pour poser des frontières, c’est bien la pensée neuro-typique qui est à l’origine de l’exclusion. C’est elle qui permet de dire : Stop maintenant ça suffit,

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Stop maintenant ça suffit, plus personne ne passe ! Car avant l’organisation, l’homme passait s’il le désirait du Sud au Nord. Nous ne serions pas là si nos ancêtres avaient trouvé une frontière néandertalienne. Ce matin de juin 2020, une psychanalyste spécialiste de l’autisme et autiste elle-même, termina la conversation en glissant : ils se croient tolérants, mais nous sommes plus tolérants qu’eux ! Quelque part, voilà environ 50 000 ans… Homo Néanderthalensis rencontre Homo sapiens. L’homme noir venu d’Afrique rencontre l’Homme blanc. Les frontières sont un enjeu économique, de gestion des ressources, la peur de voir l’autre venir sur son territoire de chasse. Il y aurait donc plusieurs formes de racisme, celle issue de la peur archaïque qui nous oblige à nous méfier de celui qui n’est pas comme nous et que nous trouvons laid, celle issue de l’apprentissage et de nos mauvaises expériences et celle liée à la peur de manquer, et au besoin de garder un territoire, comme un terrain de chasse. Le seul dénominateur commun est « la peur ». Le racisme trouve sa source dans la peur, celui qui ne connait pas la peur, ne peut expérimenter le racisme. Ceux qui véhiculent des thèses racistes jouent sur l’une des trois peurs. L’autre n’a pas la même culture (l’inconnu), l’autre vient sur notre territoire (il n’y aura pas assez de ressource pour tous), l’autre est dangereux (souvenir d’une agression). Ainsi, en voyant la reproduction du premier Anglais, les habitants ont estimé que cela ne pouvait être vrai. L’ADN de l’homme de Chedar a parlé. Il était noir avec les yeux bleus. La population à la peau claire n’est arrivée que plus tard, au néolithique. Nos vies ne balayent qu’un temps très court de l’histoire de l’humanité, pourtant nous n’avons pas soigné nos peurs archaïques, tant nous sommes occupés à faire progresser la technologie. L’Humain est loin de considérer l’autre, d’où qu’il vienne comme un frère. « Frère » c’est le nom de l’entre soi, « Bro» [xxvii], qui exclut à jamais celui qui n’est pas de la même ethnie, de la même mère, de la même famille humaine, de la même couleur.

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Reconstruction de l´homme de Chédar par les fréres Kennis


C arole Vilbois

Famille Néandertal

Le jour où le brassage humain sera terminé, lorsque tous auront la même peau, capable de survivre au Nord comme au Sud, parfaitement acclimaté à toutes les latitudes de la planète, régulant nos besoins et nos productions, ce jour-là il n’y aura plus qu’une seule espèce humaine. Nous n’aurons plus rien à apprendre de l’autre, il n’y aura plus rien à apprendre de nous. Si vous n’êtes pas prêts à glorifier aujourd’hui la richesse de la diversité, vous nous condamnez à idolâtrer demain l’ennui de la ressemblance dans un monde sans peur, si ce n’est celle de notre propre miroir. Nous ne pourrons alors nous rêver autre, nous serons ce que nous sommes devenus à jamais. Dans l’homme de demain, il y aura du maitre et de l’esclave, du blanc et du noir, du mendiant et du roi. Cet homme-là se lamentera peut-être d’être seul dans l’univers. Écrit depuis ma grotte, avec l’esprit Néo-Neandertalien, en septembre 2020, à jamais préoccupé par la survie des miens au sein de leur groupe.

Carole Vilbois 21


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Tom Wiggins dit Tom Blind 1849 -1908

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[i] Le syndrome de Williams est dû à une microdélétion chromosomique de la région q11.23 du chromosome 7. [ii] Nikola Tesla (1856-1943) est un inventeur, ingénieur électricien, ingénieur mécanique, physicien, ingénieur industriel renommé pour ses inventions. Grand humaniste il se fixait comme objectif d’apporter gratuitement l’électricité dans les foyers et de la véhiculer sans fil. Il resta dans un relatif anonymat jusqu’à plusieurs décennies après sa mort. Son nom est donné au tesla (T), l’unité internationale d’induction magnétique. Le constructeur automobile de voitures électriques Tesla Crée le nom de la marque en faisant référence à Nikola Tesla. Le mathématicien britannique Ioan James qui publie en 2006 Asperger’s Syndrome And High Achievement : Some Very Remarkable People identifie Nikola Tesla comme issu de la neuro-diversité et autiste asperger. [iii] Temple Grandin est une zoologiste, universitaire, enseignante, écrivaine, militante, essayiste, professeure d’université, scénariste, biologiste, chercheuse, autiste, américaine. [iv] Robin Dunbar explique dans le documentaire Le Big Bang de l’Esprit — L’évolution du cerveau humain depuis la Préhistoire, la méthodologie utilisée pour comprendre l’usage fait de nos jours du langage. [v] Richard Dawkins, dans « The Selfish Gene », Oxford University Press, Oxford Nouvelle édition en 1989, Oxford University expose pour la première fois la théorie des mèmes. [vi] Le TSA signifie : Trouble du spectre de l’autisme. Il est un trouble neurodéveloppemental qui touche principalement la communication socioémotionnelle donc la réciprocité sociale combinée à la présence d’intérêts restreints et stéréotypés de l’autiste. [vii] Charles Perreault et Sarah Mathew « Dating the origin of Language using Phonemic Diversity » PloS one, vol. 7 N° 4 27 avril 2012 [viii] Johannes Krause de l’Institut Max Planck de Leipzig (Allemagne) a extrait et analysé les échantillons d’ADN de Néandertaliens dans des fossiles retrouvés dans une cave du nord de l’Espagne. Travaux publiés dans la revue Current Biology.


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[ix] Le Néandertalien est une espèce éteinte du genre homo, qui a vécu en Europe, au Moyen-Orient et en Asie centrale, jusqu’à environ 30 000 ans avant l’ère actuelle. Les plus anciens Néandertaliens fossiles reconnus comme tels sont ceux de la Sima de los Huesos, datés de 430 000 ans. [x] Ralph-Axel Müller Proffeseur au Dept. de Psychologie, San Diego State University [xi] Homo sapiens dit « Homme moderne » c’est aujourd’hui répandu sur l’ensemble de la planète. C’est un hominidé et il est le seul représentant actuel du genre Homo, les autres espèces se sont éteintes. Les plus anciens fossiles datent d’environ 300 000 ans ils ont été retrouvés au Maroc. Il y a supplanté les autres formes d’homininés, les Néandertaliens et les Dénisoviens en les absorbant partiellement d’après Jean-Jacques Hublin de la Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology de Leipzig en Allemagne. [xii] Les scientifiques du Senckenberg Center for Human Evolution and Palaeoenvironment (HEP) de Tübingen ont étudié le régime alimentaire de l’homme de Neandertal. Sur la base de la composition isotopique du collagène des ossements humains préhistoriques, ils ont pu montrer que, si le régime alimentaire des Néandertaliens se composait principalement de viande de grands mammifères herbivores tels que le mammouth ou le rhinocéros laineux, il incluait également la nourriture végétarienne. Ces études associées ont récemment été publiées dans les revues scientifiques Journal of Human Evolution et Quaternary International. [xiii] L’étude a été publiée le 12 mars 2013 dans lesProceedings of the Royal Society B. L’équipe était constituée du professeur Chris Roberts (Natural History Museum) et les spécialistes Eiluned Pearce et Robin Dunbar (Oxford University). [xiv] Neale BM, Kou Y, Liu L, Ma‘ayan A, Samocha KE, Sabo A, et al. Patterns and rates of exonic de novo mutations in autism spectrum disorders. Nature. 2012 485 (7397) : 242–5 [xv] Benítez-Burraco A, Murphy E. The oscillopatic nature of language deficits in autism: from genes to language evolution. Front Hum Neurosci. 2016 10:120 [xvi] Polimanti R, Gelernter J. Widespread signatures of positive selection in common risk alleles associated to autism spectrum disorder. PLoS Genet. 2017 13(2):e1006618.

[xvii] Doan RN, Bae BI, Cubelos B, Chang C, Hossain AA, Al-Saad S, et al. Mutations in human accelerated regions disrupt cognition and social behavior. Cell. 2016 167 (2) : 341–54. [xviii] Mozzi A, Forni D, Cagliani R, Pozzoli U, Clerici M, Sironi M. Distinct selective forces and Neanderthal introgression shaped genetic diversity at genes involved in neurodevelopmental disorders. Sci Rep. 2017 7(1):6116. [xviii] Marmorstein LY, Ouchi T, Aaronson SA. The BRCA2 gene product functionally interacts with p53 and RAD51. Proc Natl Acad Sci U S A. 1998 95(23):13869–74. [xx] Wang J, Bian C, Li J, Couch FJ, Wu K, Zhao RC. Poly(ADP-ribose) polymerase-1 down-regulates BRCA2 expression through the BRCA2 promoter. J Biol Chem. 2008 283(52):36249–56. [xxi] Yuan Y, Shen Z. Interaction with BRCA2 suggests a role for filamin-1 (hsFLNa) in DNA damage response. J Biol Chem. 2001 276(51):48318–24. [xxii] Dd P, Paixão-Côrtes VR, Hainaut P, Bortolini MC, Ashton-Prolla P. The TP53 fertility network. Genet Mol Biol. 2012 35:939–46. [xxiii] Tapia-Páez I, Tammimies K, Massinen S, Roy AL, Kere J. The complex of TFII-I, PARP1, and SFPQ proteins regulates the DYX1C1 gene implicated in neuronal migration and dyslexia. FASEB J. 2008 22:3001–9. [xxiv] Fox JW, Lamperti ED, Eksioglu YZ, Hong SE, Feng Y, Graham DA, et al. Mutations in filamin 1 prevent migration of cerebral cortical neurons in human periventricular heterotopia. Neuron. 1998 21:1315–25. [xxv] Travis MA, van der Flier A, Kammerer RA, Mould AP, Sonnenberg A, Humphries MJ. Interaction of filamin a with the integrin beta 7 cytoplasmic domain: role of alternative splicing and phosphorylation. FEBS Lett. 2004 569:185–90. [xxvi] Pääbo S. The human condition: a molecular approach. Cell. 2014 157:216–26. [xxvii] Bro abréviation de l’anglicisme Brother qui signifie Frère.

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A n to i n e F o n ta i n e

L a R éu n i o n : u n m y t h e à l a F r a n ç a i s e

Antoine Fontaine

La Réunion : un mythe à la Française

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A n to i n e F o n ta i n e

L a R éu n i o n : u n m y t h e à l a F r a n ç a i s e

Le nom de ce territoire insulaire situé dans l’Océan indien viendrait d’un hommage à une journée décisive de la Révolution française, celle du 10 aout 1792. Mais, comme il n’y a pour ainsi dire aucune trace historique de cette volonté, le sens du mot «La Réunion» pourrait tout aussi bien n’être que symbolique. Les symboles, pour de nombreux individus ou dans l’histoire politique, ont toujours été importants et notamment en ces temps troublés de ce siècle déjà trop entamé. L’Histoire, comme tant d’autres sujets aujourd’hui, ne saurait être uniquement l’apanage d’experts livrant une connaissance scientifique produite dans un cadre académique aux financements partiaux. L’altruisme n’est rien de plus remarquable que la satisfaction de nos pulsions. L’Histoire ne peut pas être seulement le passé comme objet d’études. Au contraire, elle devrait être le rapport d’une société à son passé et avant tout être une réflexion articulant les problèmes du présent à la lumière des éléments du passé. Le présent est pourtant indissociable du passé. George Orwell dirait que «Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé». Réunion des peuples, des cultures, des religions, des paysages, de la mer et de la terre, la Réunion fleure bon le slogan publicitaire. Président, ministre ou élus locaux en goguette n’ont de cesse de vanter ce modèle de respect et de tolérance multiculturelle. Ainsi, La Réunion ne connait pas le racisme et si d’aventure il pouvait exister, il n’est le fait que de quelques individus isolés. C’est un roman dans le roman national d’un pays qui aime se présenter comme celui des Droits de l’Homme. De la Révolution française à aujourd’hui, l’histoire de la République serait linéaire, interrompue par l’accident de la «parenthèse» vichyste. La République, et seulement la République française se doit d’être le modèle universel de gouvernance de la communauté humaine. La croyance de l’œuvre civilisatrice. Tout comme on rêve de rejoindre le paradis perdu, il faudrait toujours revenir à cette sacro-sainte République parfaite, trahie et dénaturée aujourd’hui par ses nouveaux barbares de «l’ensauvagement».

La Réunion, paradis retrouvé, a ceci de particulier avec quelques autres territoires de l’outre-mer français, d’être liée à un pan de l’histoire du pays, qu’il est souvent difficile d’aborder. À tout le moins c’est un sujet qui peut faire perdre le contrôle et sortir tous les noms d’oiseaux. L’histoire coloniale française est la part sombre que l’on n’aime pas voir. Le passé lorsqu’il vient porter anicroche à une croyance présente met en lumière l’extrême fragilité psychologique, dès lors que l’on aborde la question raciale. Comment une île, celle de La Réunion en l’occurrence, qui a été construite avec pour seul but l’expansion coloniale servie par la déportation d’hommes et de femmes asservis peut-elle devenir un modèle de tolérance? Comment un pays, la France en la circonstance, pouvait-il chérir la liberté, tout en justifiant l’esclavage puis la colonisation? Puissant mouvement de pensée et d’action qui du XVIe au XVIIIe siècle et à plusieurs glorieuses révolutions, le libéralisme a construit un monde avec lequel on se débat encore et qui a modelé toute l’histoire contemporaine. Beaucoup diront qu’il ne sert à rien de ressasser le passé, que l’on ne peut pas se repentir de ce que d’autres générations ont fait ou encore que l’occident n’a rien inventé avec le commerce triangulaire. Peut-être ont-ils raison. Au fond, c’est vrai qu’enlever des statuts de Colbert ou d’autres héros français ayant collaboré à la traite négrière ne règlera pas le problème du chômage et de la pauvreté permanente dans l’outremer français ou des banlieues hexagonales avec leur peuplade française issue de l’immigration. Le plus grand triomphe du racisme ne serait-il pas quand nous perdons le contact avec la culture historique pour chercher à transcender une condition d’opprimés ? À toutes ces questions, le temps n’est malheureusement pas encore venu d’y répondre. Le racisme bat son plein partout dans le pays et chacun s’en défend. «Le racisme est une théorie biologiquement sans fondement au stade où est parvenue l’espèce humaine» disait Henri Laborit «mais dont on comprend la généralisation par la nécessité, à tous les niveaux d’organisation, de la défense des structures périmées». C’est un peu la même histoire qui se poursuit.

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Ac r ot é r i o n

Acrotérion

*Franse (titre Album Ganawa Diffusion (2007)

(Anti) Racisme et Ex (In) clusion L’anti-racisme peut se définir comme l’indifférence à la différence L’histoire de l’humanité est irrémissiblement inclusive plutôt qu’exclusive. Franse*

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«  Fucking

Cowboys»,

Auteur-compositeur-interprète : Amazigh Kateb : né dans la wylaya d’Alger en 1972, A. Kateb est auteur-compositeur-interprète, chanteur et joueur du Guembri algérien. Arrivé en France en 1988, il est la figure principale du groupe grenoblois, Gnawa Diffusion. ll mélange les styles traditionnels africains (Gnawi, Chaâbi et Raï) d’une part, et des styles plus internationaux (hip-hop, rock, reggae, ragga et electro...) de l’autre ! Il est fondateur Amazigh est le fils de Yacine Kateb, plus connu Kateb Yacine (1929-1989). Kateb Yacine, né à Constantine (Algérie française) est « le » fondateur de la littérature algérienne moderne (Nedjma, Le cercle des représailles…). Il est l’un(e) des plus grand (e) sfigure(s) littéraire(s) de son temps. arabe(s). écrivain, poète, romancier, dramaturge, metteur en scène, essayiste et journaliste...


Ac r ot é r i o n

Factuellement, le racisme pourrait être défini comme la sensibilité à la différence de l’origine ethnique, quelle que soit la manière dont celle-ci s’exprime. Pour décrocher un sourire au lecteur à l’oreille parfaite, qui reconnaît le son des mots de Milan Kundera, on peut malicieusement parler de « l’insoutenable légèreté de l’(être) autre ».

Electeurs électrices et electricités idéalistes de tous bords Optez pour une liste a idées Français françaises vous avez hérité D’une paire de charentaises par vos pères oubliée La loi de la semelle Comme la semelle peut s’user alors Les politiciens deviennent des cordonniers Donc il faut que la masse vote pour que la nation se dote Le rapport à l’autre peut en effet être abordé sous D’un amiral de flotte qui puisse tenir la carotte de multiples facettes : rapport avec la religion, Pour mériter le vote les candidats se font des potes l’histoire, l’espace, le temps, l’argent, le genre, En se rejetant les fautes les uns sur les autres etc. Pantouflards pantouflardes de gauche et de droite Le sentiment de racisme ne peut être entendu On va pas chez le cordonnier quand on a mal aux pattes que de façon relative (non-absolue). L’image Il arrive que la république elle marche sur un pied très subjective, que l’on peut avoir d’un peuple Parfois elle marche en crabe et tout me monde croit avancer ou d’une nation est souvent confondue avec le Et la France se balance entre deux entités sentiment d’appartenance à celle-ci. Qui la bercent et la maternent pour mieux la faire somnoler Le peuple en pantoufles, les candidats enfilent les moufles En Occident, le racisme, aujourd’hui, est assez Pour garder les mains sales sans risquer le scandale antinomique avec le brassage ethnique qui Parce que la france... c’est coool caractérise nos sociétés. On peut à ce titre se demander à quel point l’acceptation de ce -- refrain -brassage et la manière de le vivre dépendent de La Franse c’est très cool l’âge d’une nation ? La france c’est très cool La france c’est très cool alors sois cool avec la franse Plus une nation est jeune (Etats-Unis par C’est tellement super cool tu vois pas l’indifférence exemple), plus les racines sont multiples, le C ’est tellmeent supercool tu vois pas l’indifféFrance brassage ethnique courant et le racisme assumé et toléré. Momo, chez nous en France y’a la liberté Man, fraternité égalité sur les papiers d’identité A contrario, dans un continent comme la vieille La liberté d’accord mais pas sans la monnaie Europe, le brassage ethnique est moins assumé, L’égalité too much mais pas pour le confort tant le poids de l’histoire pèse sur les choix Fraternité y en a mais pas pour le porte-monnaie entre multiculturalisme et assimilation dans les Mais du travail y en a pour toi à la plonge et au chantier volontés d’inclusion ou d’intégration. Sur les papiers d’identité man, ils ont pris la vanité Politique et religion : l’histoire de l’humanité Parfois on dirait même qu’ils oublient le passé semble irrémissiblement inclusive plutôt L’Afrique colonisée et les îles DomTomisées, qu’exclusive Un kannak ne sera jamais un français Vous depassez les bornes les limites La politique au sens « aristoticien » du terme se Et vos frontieres, votre empire s’étend trop loin définirait comme « l’organisation de la vie dans la Il va vous dépasser parce que... cité ». Pour ce faire, l’intérêt général doit dominer l’intérêt personnel. En bon philosophe qu’il était, -- refrain -Aristote se pose tout de même une question fonTu cours, tu cours en France... damentale quant à ce rôle de « politique » que C’est du sport la France ! l’autre peut se conférer : « Qui suis-je pour savoir mieux que l’autre (le peuple) ce qui est le mieux AAA-llons enfants de la patrie pour lui ? L’histoire des religions illustre aussi l’imLe jour de gloire est arrivé, arrivé portance de créer du lien, malgré les différences. Moi les jours de gloire çà me donne la nausée, appelez-moi une ambulance Ils se sont trompé de numero ils ont appelé les condés Pour conclure les réflexions sur un ton plus L’intention y etait mais je me suis fait embarquer léger, le texte de la « Franse* », en chanson, Je voulais leur expliquer mon envie de gerber, à bon entendeur... Dommage ils etait sourd-muets et trop baraqués Ces savants de la matraque m’ont bien enseigné Que les coups et les douleurs çà se discute pas en France... Les coups et les douleurs çà se discute pas (en garde à vue)

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Irène Anen Née à Luxembourg en 1940, au début de la guerre, j’ai déjà connu les tourments d’une Europe qui était loin d’être unie ! En tant qu’adolescente, je suis devenue, très vite, membre du comité de la “Jeunesse européenne” Qu’est-ce que nous nous sommes battus pour faire comprendre aux Gens qu’il nous fallait une Europe unie !!! Oui, entretemps nous avons pu réaliser beaucoup de projets, mais, pour le moment, ce sont les nationalistes et racistes qui essayent de prendre les rênes.

Défendons-nous !!!

A part mes intérêts pour la politique, j’étais toujours fascinée par la peinture. Vers l’âge de 4 ans, en visitant l’atelier de peinture de mon oncle Pierre, j’ai pris la décision de devenir, moi aussi, peintre. Entre les rêves et la réalité… !!! Ce n’est que 60 (!) ans plus tard, après une longue vie professionnelle (aviation) et à la retraite, que je pus réaliser ce rêve. J’ai suivi les premiers cours ici à Luxembourg, puis à la “Kunstakademie Trier”, et enfin, plusieurs années à la “Kunstakademie Bad-Reichenhall” chez différents professeurs, pour avoir, à la fin, l’honneur de participer à un cours de maîtrise chez le Professeur Markus Lüpertz. De nombreuses expositions m’ont permis de montrer mon art au public. Une de mes œuvres préférées est : “Tous les hommes deviendront frères/ sœurs ” (Alle Menschen werden Brüder) La symphonie No. 9 de Beethoven, devenue entretemps l’hymne européen : en haut le créateur, qui fait la ronde avec les esprits de bonne volonté (anges), qui s’unissent à toutes les races de l’humanité, pour nous donner ce dont nous avons tellement besoin :

la PAIX, et en ces temps de crise sanitaire : la SANTÉ.


“Tous les hommes deviendront frères/sœurs ” (Alle Menschen werden Brüder)


Isabelle Resplendino

Isabelle Resplendino Le handicap et l’exclusion ?

C’est ce psychiatre, ce psychologue, qui vous disent que le handicap de votre enfant est votre faute. Ce sont tous ces inconnus qui vous reprochent le comportement de votre enfant comme votre défaut d’éducation. C’est ce travail auquel vous devez renoncer pour vous occuper de votre enfant que l’État a délaissé. C’est la paupérisation de milliers de familles. C’est ce (tte) conjoint(e) qui vous laisse monoparental(e) à l’annonce du diagnostic.

Cela commence dès la crèche, continue avec l’école maternelle, primaire, le collège, le lycée, l’université. Le périscolaire (cantine) l’extrascolaire. Le travail. Le logement (merci à la loi Elan qui a démoli la loi de 2005). Les transports. Les loisirs. Les sports. Même les soins. (Dentaires, médicaux, radiographiques, gynécologiques, gérontologiques…). C’est une ministre du logement qui refuse de signer une circulaire pour que les adultes autistes bénéficient de logements supervisés. C’est une secrétaire d’État au handicap qui vous dit que la différenciation à l’école va à l’encontre du principe d’égalité. Ce sont tous ces politiques qui, en période de campagne électorale, vont circuler dans la ville en fauteuil roulant pour se montrer solidaire de votre parcours du combattant, et vous oublient dès qu’ils sont élus. C’est un gouvernement qui réduit les aides humaines aux enfants scolarisés et qui fait passer ces économies pour de l’inclusion.

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C’est un gouvernement qui prend des mesures pour rogner sur les aides alors que vous êtes déjà en dessous du seuil de pauvreté. Lui qui décide de vous rendre dépendant(e) de votre conjoint(e), car vos aides financières seront dépendantes de ses revenus, c’est le prix de l’amour. Ce sont ces responsables, administratifs ou élus, qui ne bougent pas le petit doigt quand vous demandez de l’aide pour une famille au bord du suicide collectif, et qu’il faut saisir les médias pour éviter le pire. C’est l’Éducation nationale qui ne forme pas ses enseignants, qui renvoie les enfants en situation de handicap dans les établissements médico-sociaux, les hôpitaux, ou chez eux. Ce sont tous ces établissements dits spécialisés qui rejettent votre enfant/adulte, car il est trop comme ceci ou cela, qu’il a des troubles du comportement, qu’il ne rentre pas dans les cases, qu’il a des comorbidités… C’est ce médecin, cette clinique, cet hôpital qui ne savent pas, ne veulent pas soigner votre enfant/ adulte.

C’est cette famille, ces amis qui ne viennent plus vous voir, ne vous invitent plus, n’envoient plus de cadeaux à Noël, plus de carte postale en vacances… Du jour au lendemain, on vous zappe, on vous «ghoste», comme si vous n’aviez jamais existé, quel que soit le nombre de décennies passées avec eux. Vous voyez les mêmes qui s’apitoient sur des enfants en situation de handicap sur leurs réseaux sociaux et qui vont jusqu’à organiser des opérations de charité. C’est toujours possible quand c’est ceux des autres, surtout pas dans la famille ou le cercle proche : il faudrait s’en occuper. C’est cette vie sociale à laquelle vous devez renoncer, même si vous arriviez par miracle à trouver une baby-sitter qui accepte de venir chez vous. C’est une enfant qu’on refuse dans un club de vacances, car elle n’a pas acquis la propreté. C’est une jeune femme dont on refuse l’entrée à son chien d’assistance dans un café. Ce sont tous ceux, enfants et adultes, dont on refuse l’entrée à un manège, un parc d’attractions, une piscine, «par sécurité».


Isabelle Resplendino

C’est cette maman qui s’entend dire «C’est à vous ça ? Il fait peur à mes enfants, vous ne pouvez pas aller plus loin ?» sur son fils, lors de vacances à la mer. C’est cette coiffeuse que la maman doit obliger à couper les cheveux à sa fille porteuse d’une trisomie et qui nettoie le fauteuil ensuite, pour que la cliente suivante «ne soit pas trop dégoûtée». Ce sont ces enfants et adultes français qu’on ne veut pas dans leur pays et qu’on envoie en Belgique. C’est un jeune papa qu’on licencie, car sa fille vient de naître avec un polyhandicap et qu’on redoute qu’il soit absent au travail. C’est cette pétition que les parents d’élèves «normaux» ont signée pour que votre enfant extraordinaire ne soit pas admis dans «leur» école.

C’est cet employeur qui demande à une personne avec déficience intellectuelle si elle est autiste, si elle est mariée, si elle est enceinte, lors d’un entretien d’embauche et se permet ainsi d’enfreindre la loi parce qu’il ne la pense pas assez intelligente pour s’en rendre compte. C’est cette banque qui vous refuse un prêt, ce courtier qui refuse de vous assurer. Ce sont ces escaliers, ces trains, ces bus sans rampe d’accès. Ce sont ces avions dont vous êtes débarqués. Ce sont ces cinémas où vous attrapez mal à la nuque à force de la lever pour regarder l’écran, car les places réservées aux fauteuils roulants sont devant le 1er rang. Ce sont ces congrès sur l’inclusion qui se déroulent dans des salles inaccessibles. Ce sont ces émissions télévisées non sous-titrées et qui ignorent aussi la langue des signes. Ce sont ces masques de protection transparents qui coûtent si cher. Ce sont ces dossiers administratifs à remplir après avoir été élaborés pour des personnes avec Bac+10. Ce sont ces dispositions obligatoires pour les photos, les papiers d’identité et les signatures… Que pas tous les «horsnormes» ne peuvent remplir. Finalement, comme disait une jeune fille en fauteuil roulant, «l’inclusion pour le handicap, c’est à la maternité et au cimetière. Entre deux, on doit vivre dans une société à part».

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F r a n k B u h l e r L e « r a c i s m e» e s t i n h é r e n t au x e s p èc e s s o c i a l e s

Frank Buhler

Le «racisme» est inhérent aux espèces sociales Les humains, les loups, les fourmis, les lions et bien d’autres espèces animales sont des espèces sociales qui se constituent en groupe, en «tribus» (cf précédent numéro), les individus se regroupent en familles, groupes, tribus, nations, peu importe le nom, et se définissent aussi par leur non-appartenance à d’autres groupes. Les troupes de lions se battent sans autres raisons que le fait de ne pas appartenir au même groupe, les fourmis s’affrontent, car de fourmilières différentes, les tribus humaines devenues nations se font la guerre. Au sein même des nations devenues souvent bien nombreuses se sont constituées des sous-groupes, régions, villes, villages…… et ce sont les campagnards qui comprendront le mieux ce que veut dire en indiquant que ce l’on nomme «racisme» est inhérent à la nature humaine et ne disparaitra jamais. Combien de villageois détestent les habitants d’un village riverain et rival? Combien de «Guerre des boutons»? Combien d’habitants du Sud qui pestent et détestent ces gens du Nord qui viennent les envahir chaque été?

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Le «racisme» c’est le rejet de celui qui n’est pas du même groupe et chez une espèce qui se structure en groupes, la couleur de peau n’est qu’un détail qui rend plus visible l’appartenance à des groupes différents. Lorsqu’au Rwanda les Huttu massacrent les Tutsis c’est du «racisme»… pourtant tous sont noirs et bien souvent seule les cartes d’identité, mentionnant l’appartenance «tribale» permettaient aux bourreaux de reconnaître leurs victimes.


F r a n k B u h l e r L e « r a c i s m e» e s t i n h é r e n t au x e s p èc e s s o c i a l e s

On ne peut appartenir à un groupe que par opposition à ceux qui appartiennent à un autre. C’est là qu’est le cœur du racisme. Il est certes plus ou moins violent en fonction des différences entre les divers groupes, mais il est présent partout. Les soi-disant antiracistes révèlent de plus en plus aujourd’hui qu’ils sont racistes sans le savoir (vraiment ?). Tant que la nature sera ce qu’elle est, le racisme existera, et plus on voudra mélanger des groupes différents plus le réflexe de vouloir réaffirmer son appartenance à un groupe engendrera des réactions et des conflits violents. On a mélangé toutes les fourmilières… ce qui en découle était prévisible. Les états parviennent encore, difficilement, à contenir les affrontements interethniques ou les réactions individuelles moins violentes, mais plus ce mélange, qui est une perte de repère, se poursuivra plus le racisme prospérera. Les aborigènes d’Australie ou les Indiens d’Amérique, du fond de leurs tombes, en portent témoignage.

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M a r i e M ava n d e L e R a c i s m e o u l e co m b at r i t u e l h ég é m o n i q u e

Marie Mavande Le Racisme ou le combat rituel hégémonique

. Nous ne sommes plus pour reprendre Edgar Morin, dans le domaine de la science, mais dans celui de la complexité, c’est-à-dire qu’aucune civilisation, aucune pensée ne peut prétendre encore être universelle. La question qui en découle devient : « où se trouvent les nouveaux enjeux de notre universalité ? » Les différents gouvernants, pour pallier leur échec d’une mondialisation heureuse, tentent de nous faire pénétrer, de gré ou de force, dans le village de la singularité, de la « mêmeté », nous obligeant ainsi à nier notre nature profonde pour un mondialisme vil. Cet intérêt soudain pour une société « racialisée », sous forme d’imbroglio « comedico-médiatique », véritable cheval de Troie dans la destruction de toute possibilité de solidarité interraciale, est le dernier clou dans le cercueil de l’Universalisme.

Le combat idéologique de l’antiracisme actuel passe en grande partie par une guerre de sens. Qui peut encore clairement énoncer de quoi on parle quand on évoque le Racisme ? On a évacué la question de la Race, pour éviter le piège de la « biologisation » du social, semble-t-il ? Mais on a transformé le racisme en dictature des minorités afin de maintenir à température une certaine ambiance idéologique. Le pire est dans l’entretien de cette confusion.

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La manœuvre de ceux qui veulent perdre les peuples, consiste à réduire la pensée et le langage à des schémas simplistes, pour obscurcir l’intronisation d’une idéologie plus globale et plus totalitaire. On nous incante ensuite le « pas d’amalgame » afin de réactualiser la figure du sophiste qui s’exprime dans les dialogues platoniciens. En réalité, nous suivons en direct le spectacle d’été et d’hiver de la guérilla rhétorique. Le point le plus insidieux de cette stratégie s’avère être la réappropriation et le retournement des véritables luttes pour les droits de l’homme, au service d’une politique de la provocation. Les différents épisodes nous conduisent tout droit à la guerre de tous contre tous. À des acteurs symboliques, il faut ajouter les entrepreneurs politiques aux abois, qui assurent la promotion de ces thématiques en guise de véritable débat politique. L’antiracisme est conçu comme une campagne publique de persuasion, ou de dissuasion, selon la couleur de notre groupe de pensée. Sauf que des honnêtes gens subissent une sérieuse indigestion de ce fétichisme identitaire. Comment alors retrouver l’essence de la politique comme révélation de vertu, lorsqu’elle ne fait que se vautrer dans le mensonge ? Il faut bien passionner les foules, et d’élection en élection, les électeurs désertent les urnes, à l’instar des lecteurs qui fuient les médias traditionnels. En


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cela, la lutte contre le Racisme qui devrait être une Grande Cause nationale avec Hollande, est devenue l’arène de la concurrence victimaire. Quand on entend Monsieur Behandrin, le Président de la ligue de Défense Noire africaine, dans sa diatribe contre Valeurs Actuelles suite à l’affaire Obono, crier que « les juifs doivent nous rejoindre, car nous avons le même combat », je reste, en ma qualité d’Ultra-marine, circonspecte. L’opportunisme, allié à l’ignorance, est un produit dangereux. Combien de scandales, Christine Angot doit encore provoquer pour que les Noirs comprennent qu’en dépit des actes de contrition de façade, un consensus existe sur l’échelle de la souffrance ? Malheureusement, certains mythes sont profondément enracinés, et deviennent des « faits sociaux totaux ». C’est-à-dire qu’ils fondent la réalité, et la formatent selon des Pré-Construits-Psycho-Culturels. C’est ce qui permet à Gaston Bachelard de dire : « Quand il se présente à la culture scientifique, l’esprit n’est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l’âge de ses préjugés… qui constituent des obstacles épistémologiques ». En outre, dans la lignée de Frantz Fanon, n’oublions pas que l’aliénation intellectuelle est une création de la société bourgeoise. La société bourgeoise signifie toute société qui se sclérose dans des formes déterminées, interdisant toute évolution, toute marche, tout progrès, toute découverte. La connaissance n’est plus un fruit défendu ! On ne peut ainsi jouer à la fausse subversion, en se greffant sur des combats communautaires, financés par d’autres en quête des nouveaux talents dans le « Prestige de la Victime », sans une culture solide et une bonne compréhension des rapports de force en présence. Nul besoin de faire un doctorat en sociologie de la lutte, pour déceler le manque de perspective dans les revendications de ces « clowns utiles » à qui on accorde un temps de parole publique excessif. Pour prospérer, une cause doit être cohérente et pertinente. Si ça n’est pas le cas, elle devient indéfendable et s’affaisse sous le poids de ses contradictions. Les « racisés », tantôt déboulonnent les statues, tantôt ils déboulonnent les « privilèges blancs », ensuite ils crient au racisme systémique, quand ce n’est pas justice pour Adama, pour enfin réclamer l’assistance des Juifs.

Loin de revendiquer un système moral cohérent, un soupçon d’égalité des chances pour tous, la fin de la mise sous tutelle des territoires africains, ou tout simplement le respect de chaque élément du cosmos, et mieux encore, pour paraphraser ce même Fanon : « j’exige de l’autre un comportement humain. Un seul devoir. Celui de ne pas renier ma liberté au travers de mes choix. », au lieu de ça, depuis le Covid, le théâtre parasitaire de la « Communauté Noire » de France, ex nihilo, s’assimile à une sorte d’imposture rhétorique et intellectuelle. Si ce Monsieur de la Ligue de Défense Noire africaine, qui prône la liberté, l’émancipation sociétale, la fin de l’esclavagisme, la souveraineté monétaire de l’Afrique, etc.… , avait pris la peine d’étudier le début de SOS RACISME, il n’aurait pas sauté sur cette mine de l’antiracisme radical, et ainsi précipité la mort de ses légitimes revendications. Le danger de l’épidermisation de l’infériorité ressentie, par les noirs, a déjà tellement été débattu, que la désaliénation intellectuelle passe par des discours et des méthodes économiques. C’est la seule alternative. Behandrin, Assa Traoré, Daniel Obono, Louis Georges Tin, et tous les indigénats d’élite… ne doivent pas se laisser aveugler par la lumière des spots militantistes d’une soi-disante « génération woke », pour au final recevoir la médaille des plus fidèles escadrons de la Mort, en suivant les routes d’un faux dieu. En augmentant la tension artificielle Noirs/Blancs, ils deviennent les piètres jouets d’une certaine oligarchie, adepte des mensonges égalitaristes, et en quête de jeunesse électorale. Car pour rappel, SOS RACISME, soi-disant mouvement « apolitique », alors que les fondateurs de SOS-Racisme appartenaient pour la plupart au Parti socialiste, et ne comportaient dans leurs discours ni interprétation de l’origine du « racisme » ni revendications pouvant déboucher sur une politique de réduction de ses causes, mais une stratégie d’accumulation des ressources politiques. Par ailleurs, ce même SOS Racisme a vu le jour dans un contexte où l’engouement pour la politique s’éteignait, où on assistait à la crise des représentations politiques. En 2020, l’histoire bégaie. La sagesse recommande de toujours vérifier les montants de ses pourboires. Marcus Garvey prophète du mouvement rastafari a pourtant suffisamment martelé : « Même avec la simple sympathie, le blanc ne pourra pas être noir et vice versa ». L’espoir africain ne peut provenir que des Africains eux-mêmes, de leur sueur, de leur travail et non de la mendicité systématique.

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En outre, le Monsieur Behandrin aurait pu éviter aux Africains et à sa diaspora, l’affront d’un Yann Moix : « Il est hors de question que je laisse la lutte antiraciste entre les mains des Noirs ! ». Il lui aurait suffi de bien considérer les propos de Monsieur Gilles Claveul lorsqu’il venait juste d’être nommé aux commandes de la DILCRA (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme) : « Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas le même ressort que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme. […] Cette haine du Juif qui rassemble extrême droite et islamistes ressort à chaque fois que cela va mal dans une société. » Certes, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule dans son article 1er que « les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Encore faudrait-il pouvoir situer « l’utilité commune » de toutes ces surenchères ethnocentristes HOLYWOODIENNES ? À ce rythme, on renvoie à l’étranger l’image d’une France dirigée par des cartels. Le risque ultime, au-delà de la confusion, c’est une lecture impossible des moyens d’action pour enrayer la progression de la violence, et pour offrir un cadre analytique de la violence raciale, et ainsi éviter que tout un chacun puisse involontairement endosser le manteau du complice ou du fasciste notoire. Le glissement, à la fois sémantique et idéologique du Racisme crée comme un bug dans la Matrice de l’Humanité, et finit par engendrer du séparatisme. La manipulation des termes ferme les débats, et protège des corpus idéologiques se situant aux antipodes des valeurs de la Nation France. C’est ainsi qu’actuellement en France, pensant lutter contre le Racisme anti-musulman, des associations, des institutions, et des individus de bonne foi (sans jeu de mots) font l’apologie du Fondamentalisme Religieux Islamique, qui est un modèle de déliquescence. La jeunesse et la masse sont perdues dans ce brouillard terminologique, et l’ignorance produit des monstres. C’est toujours un piège de se renfermer sur son appartenance, on ne le martèle pas suffisamment. Souvent on confond la célébration de son appartenance, à la considération de son appartenance, comme la seule légitimité de ce qui définit l’humanité. Bonjour l’arrogance ! L’intériorisation de la séparation entre son « identité confessionnelle » et son « identité sociale conduit à un repli communautaire. Avec de tels comportements, on

retourne au temps de l’ignorance. Averroès était très apprécié dans les universités du Moyen Âge occidental pour avoir osé dire que la religion ne devait pas exclure la raison. Il faut combattre la perception première pour laisser place aux principes fondamentaux. Dans ce logiciel ethnocentrique, il n’y a pas d’altérité. Parce qu’on souhaite sans le dire la mort sociale de tout ce qui dépasse de notre communauté. Or, l’individu est un corps social. Rien n’est précieux que ce qui est toi dans les autres, et les autres en toi. Selon Aristote, “l’homme est un animal social (koïnônikon) par nature”. Ce qui implique, qu’on le veuille ou non, on est totalement dépendant les uns des autres. Détruire ce social, c’est détruire toutes perspectives de vie humaine organisée sur Terre. C’est pourquoi je trouve curieux l’usage de “distanciation sociale” au lieu de “distance de sécurité”, car dans un climat d’émeutes raciales ce terme ramène aux heures sombres de phénomène de totales ségrégations culturelles, tel que Zola pouvait encore les observer dans les mines. Au-delà de toutes nos appartenances, c’est l’Humanité qui est l’appartenance ultime. C’est évident que la nature humaine n’exclut pas, mais inclut certaines inégalités. Cependant, la société est un contrat social, un compromis démocratique, affirme Platon, il est donc de la puissance des Hommes d’instaurer cette justice sociale, en mesure de satisfaire tant les exigences de la liberté que celles de l’égalité. Même biberonné à la doxa antiraciste de l’égalitarisme, on ne saurait nier éternellement notre différence qui nous permet de dire je, de devenir sujet, de faire grandir notre individualité. La lutte actuelle contre le racisme s’érige à faire abstraction de toute différence entre les individus. À droite comme à gauche, les acteurs font partie d’un levier de propagande en faveur de l’indistinction généralisée. On accentue les différences pour mieux les effacer. C’est le grand reset du projet Mondialiste. Dire qu’il y a à peine une décennie, la politique proclamait qu’elle allait faire en sorte que la mondialisation ne menace pas la diversité culturelle ; car toutes les cultures ont un rôle à jouer dans la construction d’une société mondiale d’échanges. Mais depuis, nous avons constamment droit à la promotion d’une planification, camouflée en “prophéties autoréalisatrices”, nous prédisant des guerres civiles, des pandémies, un “reset” de l’économie mondiale, une réinitialisation, un redémarrage à zéro de notre Monde. Vouloir la mort de l’autre, du passé, de la pensée, de

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l’humain est la seule véritable pandémie contre laquelle nous devons nous battre. À ce stade, certains vont penser que c’est le propre des souverainistes de voir des complots partout. Ils ignorent, ou font semblant d’ignorer que, malgré les déclamations, des réseaux françafricains subsistent, et qu’existent stratégies et logiques structurelles de pouvoir. Toutefois, je leur accorde qu’il soit très difficile, devant toutes les intox politico-médiatiques, de discerner le raisonnement émotionnel du raisonnement scientifique, nécessaire à contrer l’endoctrinement. Dans le film Matrix, Morpheus dit à Neo : “La matrice est le monde qu’on superpose à ton regard, pour t’empêcher de voir la vérité...” Du moins, ce désordre n’est pas innocent. Selon le Professeur Théophile Obenga, “les noirs sont des cibles faciles pour ces mascarades d’asservissement, car ils ont un mental fragile. Ils sont abusés par les mots : Aide au développement, Ajustement structurel, Émergence, Francophonie, Retard structurel… Il va de soi qu’une psychè collective, molle cire, subit directement, sans voilage, les idées d’autrui”. Mais attention, ce monde ne respecte pas les faibles.  Cela doit interpeller les indigènes que les Chinois se tiennent à l’écart des émeutes raciales !!! Ils sont pourtant membres des « Minorités Opprimées ». On les désigne comme jaunes, mangeurs de riz. Toutefois, les Chinois ont compris que la reconnaissance passe par le volet économique. La Chine, nationaliste, a pu se réorganiser, et progresser, grâce à des forces traditionnelles saines et responsables. Alors que le noir s’enferme dans des quêtes d’amours planétaires, bien qu’il soit incapable de s’aimer lui-même. Deux noirs qui se suivent, le second se met à critiquer le premier. Nous n’avons que l’esclavage et ses conséquences comme dénominateur commun. Dans nos rapports nous forçons les traits du mimétisme avec le colonisateur. Cette identification psychique avec le Maître laisse parfois penser au meurtre œdipien, d’où ce besoin constant de « tuer le blanc ». Ainsi, le noir est un être hybride, qui se construit essentiellement sur le statut de noir colonisé. C’est-à-dire, un être qui se structure sur la culture des autres. Il y a alors recherche d’inscription de son « être au monde », dans une culture qu’il évalue comme estimable, même s’il doit renier sa nature première. C’est triste. Le

pourquoi de cette aliénation est développé dans mon livre « Perpétuité ». Cette recherche ne peut conduire le « noir » qu’à une place intermédiaire, qui le laissera toujours inférieur aux autres peuples. En général, sa fascination lui fait crier « ces salauds de blancs » tout en recherchant la reconnaissance de ces blancs privilégiés. On assiste à une sorte de cristallisation identitaire des noires au gré des leaderships géopolitiques. Si tous les blancs ne sont pas des diables, tous les noirs ne sont pas des anges. Le noir colonisé a été brisé au plus profond de sa substance ; son rapport avec ses frères ethniques est ambivalent, et souvent violent. Dans sa mentalité d’aliéné culturel, le noir accepte plus facilement les ordres du colonisateur, qu’un simple conseil qu’une tierce personne de sa communauté pourrait lui concéder. Pour l’avoir maintes fois tenté, je sais qu’il est très difficile d’unifier les activistes noirs entre eux. Ils sont toujours en compétition, pour le prix du plus intégré. C’est à juste titre que l’écrivain congolais Alain Mabanckou, pose la question de l’existence réelle d’une communauté noire en France. Il n’est pas utile ici de s’étendre sur tous les effets secondaires de la colonisation, dans la mesure où Frantz Fanon, avec beaucoup plus de justesse et de recherches, l’a brillamment expliqué dans « peau noire, masques blancs ». C’est pourquoi, contrairement aux universités et aux indigènes, les intellectuels noirs jugent que L’Afrique a besoin de codifier sa propre science pour sortir de la tutelle intellectuelle des autres, en prenant soin de « ne pas rester les otages de son histoire » (l’expression est empruntée à Paul Kagamé). À ce sujet, les travaux sur la « Renaissance Kemite » ont pour objet de reconnecter les Noirs à Notre Source de Vie ancestrale. Ainsi, le Noir pourra tirer le meilleur avantage de ses traditions. Où qu’il soit, il portera avec fierté, le nécessaire « estime de soi ». Une nouvelle conscience africaine doit éclore avec les exigences de vie et de survie. Comment peut-on bâtir un ciment culturel pour faire face à l’adversité, sur la base de mille et une importations culturelles, religieuses et scientifiques ? Cela relève de l’incohérence mentale. En disant cela, je ne souhaite guère minimiser le racisme systémique, très en vogue dans le vocabulaire racisé. Ce racisme relève d’un système qui se traduit par des mécanismes souvent invisibles, des façons de faire, en apparence neutre, mais qui engendrent des écarts entre des groupes sociaux. L’ignorer, revient à normaliser l’exploitation continue du continent africain. On doit aussi, quand même, collectivement reconnaître une réalité derrière ces mouvements.

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La Paupérisation et l’immigration massive ont joué dans la racialisation des inégalités. Le citoyen noir, le Maghrébin, est en effet, et de tout temps, de seconde zone dans nos contrées républicaines. Il ne suffit pas d’accorder aux arrivants, un territoire donné, sans les équiper d’une chance de réussir, et de faire croire à une terre d’asile. Enfermer les gens sans les inscrire dans un dispositif de dynamisme social pour qu’ils puissent émerger, porte un nom. On désigne cela par Prison. Cette exclusion économique permet de légitimer le racisme ordinaire, qui stigmatise les Noirs et les Arabes tels des braqueurs de la CAF (Caisse d’allocations familiales). Nul ne s’inquiète qu’ils jouissent d’une citoyenneté incomplète et d’une inégalité de traitement dans les domaines de la vie en société, et qu’ils ne pourront jamais dignement s’intégrer. On retient seulement que les noirs sont des bouches inutiles, ou des exotiques, adéquats pour les perversions autorisées. Toute cette vision négative du monde Noir et du monde Arabe pèse lourd sur l’attitude envers l’immigration, problème important, mais dans lequel je ne vais pas me lancer ici. Parce que si Etranger, il y a, les politiques sont les premiers étrangers à leurs principes. Arrêtons seulement de commettre l’erreur qu’on nous a fait commettre depuis la nuit des temps, qui est de croire que tous les humains sont logés à la même enseigne. Cet aveuglement découle de la fameuse Déclaration des droits de l’homme où « les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Bien au chaud dans le fond d’une Bibliothèque Nationale. Malgré toutes les agitations, la réussite d’un français Noir ou de type Magrébin sera un fait isolé. C’est ce caractère « extraordinaire » qui crée un malaise dans la société française. Où sont passées l’égalité des chances et l’égalité réelle ? Nous ne pouvons que constater, une fois encore, l’hypocrisie de la parole publique. La tromperie volontaire est devenue une science. Le noir est assigné pendant ce temps, dans une précarité chronique. Souvent, je m’interroge si des « polygénistes » (les défenseurs de cette doctrine, qui prônait que les Noirs ne devaient plus nécessairement participer

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à l’égalité de l’homme) n’ont pas infiltré la République française ? Parce qu’on a ostracisé certains excellents écrivains pour leur caractère Antisémite, mais on continue à étudier David Hume, bien connu dans les milieux coloniaux anglais (1766) partisan, tout à la fois, de la création séparée, et de l’infériorité de la race noire. Dès qu’un Noir en France ou un Arabe, commence à sensibiliser les populations, parce qu’il a une vision, il devient un danger ; il faut le combattre. Je pense notamment à Cheik Anta Diop, Shengor, Césaire, Fanon, Kémi Seba, etc...La cause profonde de ce maintien dans une sous-humanisation durable est la peur de la résurgence d’une nouvelle lutte des classes. Or, l’ordre social se perpétue par l’école. L’école publique française couronne l’ignorance, non pas le défaut de connaissance connu sous le mot « ignorance », mais cette impossibilité de connaître, car tout est déprécié, le savoir est censuré, mis à l’index comme disent les Belges. Plusieurs professeurs relatent à ce propos qu’on est passé de l’école où on fabriquait du consentement, à l’école où on fabrique des crétins (Brighelli). La philosophie censée être l’art d’accoucher les esprits se transforme en art de l’étouffer. La refonte globale de l’éducation nationale en France se heurte d’une part au manque de détermination des pouvoirs publics, mais aussi à l’absence de promotion d’une politique réellement sociale. Que la gouvernance soit de gauche ou de droite, on privilégie le renforcement abusif des minorités dans les médias, dans les publicités, au cinéma, dans les institutions… Les transformant en des témoins à charge…. Une manière d’acheter la paix sociale, en coloriant le monde en plusieurs nuances de Noir, et en nivelant vers le bas toutes les couches sociales. Dans cette démagogie égalitaire, les fractures économiques apparaissent, hélas, de plus en plus nettes. Tel que l’analysait Tocqueville, plus l’égalité s’installe dans les mentalités, moins l’on peut tolérer la petite différence qui nie la règle générale. Cela rappelle des méthodologies de la révolution de couleurs. Cependant, on ne s’attaque jamais au problème de fond, qui est la confiscation du confort. Pour masquer le visage de « l’égoïsme boursouflé », on invente des concepts tel que : « EGO-Altruiste, Revenu Universel, Epargne Pension ». Tout simplement parce que les élites, qui jouissent de l’impérialisme, ne sont pas prêtes à abandonner leurs privilèges. C’est l’application cynique d’un racisme de classe. La question des Noirs en France n’est plus l’intégration ni l’assimilation. C’est une question de rapport de force

dans un monde néo-libéral. L’immigration de masse effrénée a contraint les États à abandonner toute politique assimilationniste. Derrière l’éternel vernis des droits de l’homme, on enterre les notions de Valeurs, de Souveraineté, de Patriotisme, de Méritocratie. On fait le procès de l’histoire, pour garder à l’écart toute velléité d’un Génie français. En psychologie, on appelle cela « l’amnésie psychogène » qui entraîne la fuite dissociative, l’amnésie de l’identité propre. En tous les cas, les personnes exposées à un traumatisme d’une situation réelle ou fantasmée (Les méchants Français, Racistes, Esclavagistes, le Théâtre D’horreurs de Leopold II…), qui contient une forte charge négative, cherchent à se créer une nouvelle identité. En marche donc vers le Village global. Mal maîtrisée, ou machiavéliquement manœuvrée, l’immigration n’est pas une Chance, mais un Nihilisme. On assiste dès lors à un génocide culturel français. Afin de s’acclimater à ce monde d’après, Macron nous répétera en boucle qu’il n’existe pas de culture française. Mais pour sa culture personnelle, je tiens à l’informer qu’au fin fond des forêts équatoriales, le canard à l’orange n’a jamais été un plat coutumier. L’admiration pour des Rama Yade, Obono, Belkacem... ne doit pas nous faire oublier qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Comme l’écrivait Aristote, « il n’y a aucune raison de donner les meilleures flûtes aux musiciens de meilleure naissance, car ils n’en joueront pas mieux pour cela ». Sibeth N’Diaye en est une caricature. On voudrait nous faire croire qu’en France parmi tous les Français de la diversité ou pas, nul ne pouvait assurer le poste de Porte-Parole autant que Madame N’Diaye ? Car lorsqu’on décortique la bibliographie de ces arbres qui cachent la forêt noire, encore une fois, elles ont toutes en commun leur appartenance à la Bourgeoisie, ou Sénégalaise, ou Marocaine, ou Gabonaise et l’ambition démesurée de servir le Mensonge. L’égalisation autoritaire des conditions suppose un pouvoir politique fort. Machiavel en appelait à l’ambition et à la virtuosité sans scrupules d’un « prince », pour libérer le peuple de son exploitation par les « grands ». Pour cela, il incombe que ce pouvoir ne restaure pas une situation inégalitaire, notamment par le clientélisme, le « recasage » des fidèles, des époux, copains…. Toutes ces pratiques, qui font dire à la pub de Back Market que « The New is Old » amorce des Bombes sociales.

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Est-il vraiment utile de rajouter à la lâcheté de l’inconséquence ? Ces manifestations d’une jeunesse Kemite et Sémite ignorante, ont pour effet d’entretenir un niveau désespérément polémique et moralisateur du débat. Sachez toutefois que l’égalité n’est pas un fruit théorique. Eh oui, Monsieur Jack Land, tout le monde a réellement droit à l’excellence. À un moment donné, il faudra juste briser le plafond de verre. N’en déplaise aux « racialistes », aux mondialistes et aux progressistes, le vrai débat n’est pas identitaire, mais celui des Inégalités sociales, et de l’Hégémonie. C’est à l’intérieur de relations de pouvoir qu’il est nécessaire de replacer la question de la race et du racisme. Comme l’a écrit Goethe, « la vérité doit être martelée avec constance, parce que le faux continue d’être prêché, non seulement par quelques-uns, mais par une foule de gens. Dans la presse et dans les dictionnaires, dans les écoles et dans les Universités, partout le faux est au pouvoir, parfaitement à l’aise et heureux de savoir qu’il a la majorité pour lui. » À la base de tout cela, il y a une catégorisation du monde. Les valeurs qui structurent notre vie sociale sont culturelles. L’opinion générale est que la race de Japhet, l’Indo-Européenne, c’est la race noble par son excellence, elle est la dominatrice du monde, elle s’avance chaque jour vers la souveraineté universelle. A contrario, au cours des siècles, la malédiction de Canaan a servi à justifier l’esclavagisme des Noirs. Ainsi parlaient les Égyptiens : « N’achetez pas un noir sans le bâton avec ». Le modèle de l’Eurocentrisme s’est développé sur des rapports pyramidaux, hiérarchiques, c’est-à-dire l’hégémonie de l’Europe sur les autres civilisations. Au 16 -ème siècle, cet Eurocentrisme avait érigé l’idée selon laquelle le mode de vie occidental était souhaitable pour tous les peuples. L’entrée dans le monde moderne, ou, comme on disait alors, dans la « civilisation », passe par l’uniformisation et par l’appropriation de la science et de la technologie. Dans « La mal-mesure de l’homme », Stephen Jay Gould a qualifié ces genres de conceptions, de déterminisme biologique aux conclusions fausses, et pleines des mythes et des préjugés, d’autant plus qu’ils émanent pourtant des hommes de science les plus importants de leur époque. Les scientifiques se transforment en collaborateurs politiques, « tripotent des chiffres, pour se renforcer dans l’idée qu’ils se font de leur propre objectivité ». Ce sont là des vieilles recettes. Tout rapprochement avec des faits récents n’est pas une coïncidence. C’est sur les bases de ces raisonnements par l’absurde que la France a théorisé un principe de supériorité sur

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l’Afrique, cette masse de « bon sauvage ». Dans les institutions françaises, on ne peut pas nier l’existence d’une discrimination raciale, structurelle, sociale, citoyenne. Cela se ressent dans l’accès aux logements, l’accès à la propriété, l’accès à une éducation, l’accès à l’emploi. Ce sont là des réalités du terrain qui favorisent les révolutions sans légitimer la violence. Personne ne veut faire la guerre, mais la guerre nous fait. Lacan dans son séminaire rsi, en 1974 nous explique comment le réel, l’imaginaire et le symbolique sont noués. Et je déplore qu’en politique cet aspect ne soit pas assez étudié. Il est très difficile, même en absence d’intention perverse, de faire abstraction de nos représentations imaginaires qui, force est d’avouer, ne sont qu’une interprétation arbitraire de l’autre. Nos pensées imageantes (voir à ce sujet un très beau livre de Martine Colignon « La pensée imageante ») modélisent la société et la politique. Le maintien du système d’oppression dans les Départements d’Outre-Mer est un élément miroir de cette construction des identités politiques. C’est un Apartheid Soft. La France traite les outremers comme une colonie déguisée en département. C’est très subtil, mais on peut distinguer, en deçà des changements et des batailles, des continuités non perçues. Le Préfet souvent non autochtone, simple fonctionnaire, a plus de pouvoirs que les élus locaux. Il serait plus approprié de l’identifier par l’expression : « Monsieur le gouverneur ». Aucun gouvernement de droite ou de gauche, en France, n’a remis en cause ce fonctionnement. De même que les associations comme le CREFOM (Conseil représentatif des Français d’outre-mer) qui pourtant ont œuvré pour les nominations de Créole au sein du rectorat cautionnent cette pratique. À croire que ces Hommes et Femmes qui pensent porter le processus révolutionnaire ne sont pas débarrassés de leur structure symbolique mentale. Ils sont toujours mentalement intoxiqués et s’accommodent des conditions de la servitude. L’ingérence française systématique sous couvert d’opération Humanitaire ou Militaire n’encourage pas non plus les peuples à effacer ce rapport de dominant/ dominé. Aujourd’hui, le rejet français se situe à ce niveau. Cette récréation a trop duré. Il n’y a plus d’avenir pour les politiques coloniales. L’heure est à la coopération. Mais les dirigeants français systématisent leur triple supériorité économique, militaire et intellectuelle pour pérenniser une hégémonie théorisée. Alors même que les paradigmes ont changé dans le Monde.


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Ils sont minoritaires, ceux qui, à l’instar de Christiane Taubira courent derrière des Réparations. On ne peut plus se contenter de phraséologie et d’éternel retour dans des impasses Métaphysiques. Les Doctorats, les commémorations n’apportent aucun changement fondamental sur la question de la place et le rôle des nations et des peuples dans le nouveau monde. L’heure est au retour dans le Monde, des Politiques qui se façonnent pour le caractère traditionnel de souveraineté nationale. Le Professeur Seich Coovi Gomez englobe cela dans le concept de « Souveraineté Économique Endogène ». La tradition est la chaîne ininterrompue de toutes les innovations. Chacun sait que tous les peuples ont connu l’esclavage. L’esclavage est une histoire d’élite et uniquement d’élite, c’est une histoire de classe comme à son habitude. L’esclavage n’a pas disparu, par le pouvoir folklorique des commémorations. Malgré la symbolique fête de l’abolition de l’esclavage du 10 Mai, et de la loi de 2001 portée par Christiane Taubira, reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, la Côte D’Ivoire reste sous domination des leucodermes qui dirigent le pays. Le Président Ivoirien est un otage qui s’ignore. Les Noirs en Côte d’Ivoire sont des exécutants qui n’ont que le pouvoir d’apposer leur signature, après que l’Élysée en accord avec les coopérants délégués a pris sa décision. La bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas dans des sociétés de consentement à la domination. Bien que la super-classe mondiale, qui maintient les peuples sous le joug de l’esclavage bancaire, misait sur notre état de léthargie et de sommeil historique, les sociétés actuelles sont disruptives. Sous le simulacre drapeau de Philanthropisme, cette hyper classe mondiale a tenté de détruire les structures précapitalistes, les traditions, condition sine qua non pour que les Peuples puissent enfin faire leur irruption dans le progrès (voir la raison dans l’histoire écrit par Hegel). Mais personne n’a envie de déposer les armes, avant de découvrir le visage du « Veau-Nouveau ». Il faut parfois s’interroger sur le miracle qui incite un Maître à cesser d’être Maître, et à proposer à l’esclave un programme de codéveloppement ? C’est pourquoi les esprits entrent en résonnance avec la résistance. Les peuples sont dopés à la « conscience de soi ». Ils ne veulent plus confier leur destin à des Apatrides. Car toutes les civilisations sont confrontées, à

un moment donné à des défis. Si elles ne surmontent pas ses défis, elles peuvent disparaître. Selon le professeur Mbog Basong : « toutes les cultures ont le devoir de faire valoir leur savoir ». À son époque, Cheik Anta Diop, dans « Civilisation et Barbarie », avait dessiné l’idéal type de société pour que le continent Africain ne reste pas à la merci du Monde. C’est la théorie des 3 M : Méritocratie, Maatocratie (la source et la légitimité du pouvoir c’est la justice sociale), Matrilinéaire. Le modèle Africain a ceci de prestigieux, c’est que le profane et le sacré sont intégrés dans la science. En Afrique, celui qui perd la question de la spiritualité perd aussi la capacité de l’initiative créatrice, car en pareil cas, on reste calfeutré dans la catégorie mentale des autres. Des autres qui misent sur la déification de l’humain. C’est très surprenant que certaines jeunesses de la diaspora africaines défendent le « panafricanisme » en se vantant d’être Athée. On tombe ici dans le piège de la Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste ». Il ne faut pas se plaindre après d’oppression. Si on fait le tri sélectif avec l’histoire, on prend le risque de ne jamais atteindre la libération totale. On devient la synthèse populaire du principe de non-contradiction d’Aristote : « Il est impossible qu’un même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps et sous le même rapport à une même chose » (Aristote, Métaphysique, 1005 b 19-20). » On déboulonne les statues, et on applaudit l’immigration de masse qui n’est qu’une forme d’esclavage des temps modernes et de traitres négrières. C’est ce que le professeur Seich Coovi Gomez qualifie du grand retour des razzias traditionnelles. Certains ne comprennent-ils pas que des apprentis sorciers les destinent à être l’instrument du chaos ? Ne soyez pas dévié de vous-même. Les noirs doivent mettre plus de gravité dans leurs interventions. Lorsqu’on fait la révolution avec le même esprit idéologique des esclavagistes, on risque de rétablir l’ordre esclavagiste. Est-ce qu’une révolution est compatible avec le maintien du système d’oppression ? Justice pour Adama, sur fond de racisme anti-blanc est une tentative de pouvoir solitaire. Assa Traoré se rend responsable d’une fissure au sein de la société Kemite. JCL James dans « Les Jacobins noirs » estime qu’une révolution ne peut s’effectuer sur l’idéologie de l’oppresseur, surtout dans un pays Néo-colonialiste.

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Là, on joue à l’alternance contrôlée en se fourvoyant dans des stratégies qui permettent au final de partager un butin commun. Ces agissements réveillent des nouvelles hostilités envers les noirs, et doublent nos peines. C’est du panafricanisme rhétorique. Car on se lance dans des logorrhées colorées sans pratiquer des actes de solidarité. « Malo periculosam libertatem quam quietum servitium : je préfère une liberté risquée à un esclavage tranquille ». Contrat social, devise d’un Palatin de Pologne. Le racisme ou l’ethnocentrisme repose sur une grande ignorance de la nature de l’Univers TOTAL et son fonctionnement. Les ancêtres en Afrique disaient que ce n’est pas au nombre de Fonctionnaires, ni au nombre de sociologues qu’on reconnaît une économie autoréférentielle, efficiente. C’est au nombre et à la qualité des ingénieurs. Les facs de sociologie se remplissent, alors que les écoles d’ingénieurs connaissent un essoufflement des vocations. Les activistes racisés devraient rester attentifs à ces petits détails pour posséder les clés de la renaissance de l’Afrique, et pouvoir faire face à l’adversaire. Les kemites responsables éthiquement, qui parlent de l’avenir de l’humanité et de l’avenir de l’Afrique doivent s’intéresser de plus près à la vraie pensée africaine qui est, dans sa globalité, très pertinente pour une alternative dans le Nouveau Monde. L’occident dans sa logique de prédation nous a conduits à une impasse. Impasse en termes de déviances, et aussi impasse en termes d’écologie qui brise les capacités de la planète. La nature a horreur du vide, et ici c’est le vide sous tous ses aspects : Vide intellectuel, Vide symbolique, Vide politique. Nous proposer le Mythe d’une gouvernance globale par des acteurs qui ont déjà échoué maintes fois sur un plan local est une hérésie. On ne peut résoudre un problème par la méthode qui l’a engendré, donc on ne peut plus adhérer à « l’occidencentrisme ». L’humanité n’a plus l’Énergie pour supporter plus longtemps, la façon de vivre des Occidentaux devenue planétaire. On ne peut pas reconstruire un monde sur la base de tant de mensonges. C’est suite à cette analyse que j’estime que cette opération de racisme, anti blanc, anti noir, anti pour tous, n’est pas appelée à durer, car c’est un dernier élément clé, de choc, dans l’opinion publique, pour déclencher le désordre. C’est de la distraction, comme pour les attentats, qui ont contribué à faire de l’islam, l’ennemi

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commun. La stratégie de la diversion est un élément primordial du contrôle social ; il consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par l’oligarchie mondialiste, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La vérité c’est que l’impérialisme occidental est en danger. Internet nous fournit les outils pour décrypter les opérations de l’ingénierie sociale des ennemis de l’universalité. Dans ses racines, au-delà des envolées lyriques du mythe de la paix perpétuelle, qui pousse à l’abandon des prérogatives des états nations, le but non avoué du Mondialisme est de promouvoir l’Homme Nouveau en favorisant une humanité indifférenciée, interchangeable, sans genre, sans racine, sans traditions, bref, sans identité. Quand on veut la paix on n’entre pas dans la militarisation de la Mondialisation. La vente des armes est un marché juteux qui ne sauve pas des vies. La constitution d’un super-État, où l’on vivra en paix, est un leitmotiv dans le discours d’une bonne partie de l’intelligentsia occidentale. Elle masque surtout le désir d’une hégémonie unipolaire. Cette volonté de puissance remonte à loin : Le Baron Jean Baptiste Cloots dit Anacharsis cloots publie en 1792 : « La République Universelle » : « Nous sommes les déclamateurs des droits de l’homme. Nous avons renoncé implicitement à l’étiquette de l’ancienne Gaule ou France. Une renonciation formelle nous couvrira de gloire, en avançant d’un siècle les bénéfices d’une république universelle. Il serait très sage, et très politique, de prendre un nom qui nous concilierait une vaste contrée voisine. Comme notre association est une union fraternelle, le nom de Germain nous conviendrait complètement. Accueillons la République des Germains. » Beaucoup de simples d’esprit se donnent à cœur joie, notamment sur les réseaux sociaux, pour pointer du doigt les Musulmans, les Migrants, les Envahisseurs, sans déchiffrer que ce ne sont que des processus politiques. On dénonce les invasions des Noirs et des Musulmans, mais on se garde de nommer les Immigrationistes, et on se tait sur l’invasion des Lobbies Financiers, Pharmaceutiques, nous avons tous sur les conséquences, et rien sur les causes. « C’est symptomatique de la présence des lobbies dans les cercles du pouvoir. Il faut à un moment ou un autre poser ce problème sur la table parce que c’est un problème de démocratie : qui a le pouvoir, qui gouverne ? » Propos de Nicolas Hulot au moment sa démission. Nous nous trouvons devant une volonté de destruction. Sous des aspects rassurants, le vice devient une arme


pour empêcher l’homme de réagir. Les peuples sont somnambules. Ils vivent au jour le jour et ils oublient. Héraclites (546-527 av. J.-C) disait  ; «  éveillés ils dorment ». Le système s’impose à tout le monde. Racisme anti blanc, Racisme anti noir, nous sommes des victimes collatérales. Le discernement des citoyens constitue, sans conteste, la clé de voûte d’une issue collective. D’où la nécessité de s’instruire. Ce racisme décomplexé n’est en fait que l’aboutissement paroxystique des thèses racistes, malthusianistes, suprémacistes et eugénistes développées et appliquées depuis longtemps par l’Occident colonial. Comment ne pas se remémorer toutes les théories sur la contamination délibérée des Africains par le virus du sida ? Elles ont notamment été alimentées par l’Union soviétique à la fin de la guerre froide. Et même si on reste logiquement réticent à toutes ces thèses complotistes, on constate la brutalité sans frein, le chantage ouvert, l’humiliation sans pitié, de l’Afrique. Rien n’a été épargné au continent noir. Les noirs ont été le laboratoire d’essai des lubies mondialistes. D’ailleurs ce devrait être l’un des plus grands scandales en matière de santé publique, mais il n’a pas reçu beaucoup d’attention : Les Nations unies ont été obligées d’admettre qu’une initiative internationale majeure en matière de vaccins est en fait à l’origine de l’apparition de la maladie qu’elle était censée éradiquer « la polio sauvage ». Et on s’étonne par la suite du non-développement de l’Afrique ! L’Afrique a vécu des agressions culturelles, ayant pour mission de réduire le noir au rang de paria de l’humanité. La destruction de l’université de Tombouctou au Mali est un exemple de ces destructions systématiques par les colonisateurs, afin d’imposer brutalement à la population indigène des normes sociales et culturelles au mépris de l’histoire et du patrimoine Malien. À toute cette colonisation culturelle, on ajoute la colonisation linguistique, afin de dissocier les cultures. Tous les pays se composant même de plusieurs régions et sous-régions ont une langue nationale, sauf l’Afrique. En effet, « les milliers de langues et de patois utilisés dans le monde (…) engendrent trop souvent le triomphe des forces de rupture sur les forces de cohésion (Bernard Stasi), «L’Immigration, une chance pour la France», 1984.

Partout, on évoque la communauté noire, sauf que l’Afrique n’est pas un état fédéral. C’est dramatique pour un Camerounais de devoir demander un visa pour aller au Niger, alors que c’est le même continent. L’absence de monnaie commune, en vue d’une souveraineté monétaire c’est encore plus dramatique. La Chine a sa propre monnaie, gérée par la Banque populaire de Chine, et c’est grâce à cette monnaie que la Chine est devenue la deuxième puissance économique du Monde. L’éco, en revanche, n’est que l’arme invisible de la perpétuation hégémonique française sur l’Afrique. Alors qu’est-ce qui entrave le développement de l’Afrique ? Ou plutôt, qui entrave le développement de l’Afrique ? Car tout Africain normalement constitué, et nous sommes nombreux, a fait un jour le rêve de constitutionnaliser la transformation des toutes les matières premières de l’Afrique et de toutes les énergies en produits finis, et de devenir la mère nourricière de l’Humanité, donc première puissance économique. Nous avons les ressources humaines et énergétiques à profusion pour de telles ambitions. Continent si riche, et si pauvre. On patauge toujours dans la dialectique du Misérable. L’Afrique ressemble à la Cour des Miracles décrite par Victor Hugo dans «Notre-Dame de Paris» c’est-à-dire qu’il faut, sur ce continent très riche, une révolution politique afin de changer la situation de misère qui y prédomine. Mais…. Il existe des accords secrets et inviolables entre la France et certains États Africains invoquant la possibilité d’assassinat des présidents africains qui viendraient à ne plus appliquer les clauses à la lettre du Pacte colonial. C’est principalement ce qui distingue les pays du pré carré français et les pays du Commonwealth. Les volets de ces accords de coopération sont expliqués par le Professeur Seich Coovi Gomez dans l’éloge de l’Afrocentricité et la fin de l’Afrocentrisme. Il existe 3 volets : 1) volet sécuritaire 2) Volet culturel et scientifique (un exemple : aucun pays africain ne rédige les programmes des manuels scolaires de leur territoire. Les cadres scolaires sont aux mains des africanistes Français). 3) Volet diplomatique : aucun de ces pays n’a le droit de voter des dispositions contraires au vote français. Les pays Africains doivent utiliser la langue française dans les négociations.

Carole Vilbois auto-portait octobre 2016 Paris

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M a r i e M ava n d e L e R a c i s m e o u l e co m b at r i t u e l h ég é m o n i q u e

En conclusion : Le désordre voulu par tous ces rebondissements révèle que la perspective de l’avenir proche n’est en aucun cas celle d’une évolution positive. Comme, à l’époque du terrorisme de la pensée, la liberté d’expression est un crime de lèse Médias, il est très difficile de dire des vérités sans le danger populiste d’une confusion entre sociologie critique et logique conspirationniste. Mon apport est une radiographie synthétique de l’histoire et de ses conséquences. Tous les mensonges d’état feraient sourire s’ils ne faisaient tous les jours couler autant de sang ! J’affirme que l’antiracisme et le Racisme anti-blanc sont les nouveaux fonds de commerce de l’entreprise du «Déshumanisme (voir mon livre Dire 100 dires)». Le moment est sans doute venu de dépoussiérer les étagères et de rouvrir les livres de Philosophie. Le concept de «banalité du mal» d’Hannah Arendt est une leçon philosophique capitale montrant qu’on peut faire le mal sans le vouloir, avoir le sentiment de faire son devoir et pourtant être responsable. La nostalgie incite des producteurs de l’ombre à fournir la réplique inédite de Nemrod, succombant à son tour à la démesure de l’orgueil ne pouvant s’empêcher de défier le ciel. Est-ce que nous sommes à un point de non-retour ? Je ne suis ni alarmiste, ni décliniste, je constate que l’absence de solution est le fruit de l’aveuglement volontaire de certains politiques, et de la soumission volontaire d’autres. Le Français lambda lui, il n’est pas raciste, il est dépassé. Il a fait confiance au politique et il découvre que le processus électoral n’est qu’une compétition faussée pour sélectionner les meilleurs partisans de la destruction. Par ailleurs si un Nouveau Monde doit émerger, cela nous oblige à redéfinir le concept d’universel. Mon conseil de lecture, pour inviter les voyageurs confinés mentalement, à reformater leur considération de l’Afrique, et du noir, c’est celui du Marquis de Sade. En particulier, le récit de l’ogre Minski, protagoniste de l’Histoire de Juliette :

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M a r i e M ava n d e L e R a c i s m e o u l e co m b at r i t u e l h ég é m o n i q u e

«Je passai en Afrique ; ce fut là où je reconnus bien que ce que vous avez la folie de nommer dépravation n’est jamais que l’état naturel de l’homme, et plus souvent encore le résultat du sol où la nature l’a jeté. (…) En un mot, ce fut là où j’observai l’homme vicieux par tempérament, cruel par instinct, féroce par raffinement ; ce caractère me plut, je le trouvai plus rapproché de la nature, et je le préférai à la simple grossièreté de l’Américain, à la fourberie européenne, et à la cynique mollesse de l’Asiatique».

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Martine Ré vol

Martine Révol D’où viennent le racisme et l’exclusion ?

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Martine Ré vol

L’autonomie reconnaît en son sein, des femmes et des hommes, indépendamment de leur couleur de peau, et de leur origine, par d’autres critères ! Nous savons déjà que les squelettes sont les mêmes sur toute la planète. Tout n’est qu’une question de pigmentation de la peau. L’autonomie créerait elle une autre forme de racisme ? Faire partie d’un groupe de l’autonomie, c’est reconnaître parmi ses membres, des personnes, par leurs actes, sur le mode de consommation, l’économie de la nature et son respect absolu. C’est encore une philosophie du vivre ensemble qui ne se base plus sur l’argent, source de bien des maux, mais sur le troc de savoirs, et de ressources, afin d’éviter le gaspillage, et de rendre la vie plus belle et plus facile à sa communauté. C’est aussi, s’intégrer à un groupe social qui n’a pas de frontières, autres que celles du comportement global, par la fraternité, la solidarité sur les coups durs. L’autonomie c’est permettre à chaque entité locale, où qu’elle se trouve, d’exploiter les possibilités naturelles de la terre, sans la piller. C’est construire avec les matériaux locaux. C’est se nourrir local, et satisfaire à l’ensemble de ses besoins, dans un concept de gestion durable. Cela paraît évident, à ceux qui le pratiquent déjà, or, ce n’est pas le cas de la société consumériste qui nous entoure. Peut-on dire alors que le capitalisme entraîne le racisme et l’exclusion ? Et que ses adeptes entretiendraient le racisme et l’exclusion ? La réponse est oui ! Le capitalisme, via ses multinationales se nourrit de délocalisations d’usines, de savoirs, et de matériaux des groupes sociaux (pays) qu’ils exploitent, c’est encore eux qui par cette exploitation sans considération de la protection de la terre et des hommes. Le capitalisme par l’exploitation financière d’une source indispensable à la vie, l’eau, rend l’autonomie difficile, voire impossible dans certains pays, comme l’Australie. Nous avons vu d’énormes groupes internationaux, faire main basse, avec l’aide de certains pays comme l’état français, sur l’eau, pourtant bien universel inaliénable. La Belgique taxe déjà, sans honte, les cuves de récupération d’eau de pluie.

Les médias français nous expliquent (achetés par qui ?) que les réserves d’eau de pluie d’hiver que font les paysans pour irriguer leurs champs pénalisent les nappes. Les mêmes nappes phréatiques, alimentées par l’eau de pluie qu’ils exploitent, de quel droit ? Celui que les états leur donnent, à coups de milliards. Ces mêmes médias, mal-documentés, volontairement ou pas, oublient de dire que 86 % de l’eau qui tombe sur la terre, retourne à la mer. Les paysans ont donc raison de créer de partout des retenues d’eau de pluie d’hiver, afin de pallier au manque d’eau de l’été. C’est d’autant plus important, que nous ne voulons pas arriver à la situation de certains pays, où les sociétés multinationales de l’eau contrôlent la vie même des paysans et de l’agriculture. Ceux qui ne peuvent pas payer la fourniture en eau voient mourir leurs exploitations. L’eau devient donc un moyen de contrôler les pays pauvres du Sud. Ce ne sont pas les peuples qui contrôlent l’eau, mais quelques multinationales en train de fusionner, pour devenir encore plus puissantes, créant ainsi un vrai monopole. L’eau outil de contrôle, car le pétrole, c’est bientôt fini. Quelle incidence sur l’autonomie des peuples  ? Leur richesse et leur capacité à se nourrir ? Elle est primordiale. Nous pouvons remonter le temps et les siècles, de tout temps, les plus forts ont délocalisé des richesses et des hommes, à leur propre profit. Les plus forts ? Une poignée dans le monde, qu’il ne faut pas comprendre du tout comme un peuple entier. Seulement quelques énormes multinationales, nous les connaissons tous. Naturellement, les hommes sont portés par l’empathie et la fraternité. Nous avons des exemples pendant les guerres, les hommes ne comprenaient plus pourquoi ils devaient se battre les uns contre les autres et désertaient. Le racisme n’est pas une pathologie, il est induit par l’éducation. Nous sommes élevés dans des univers autoritaires d’interdits, ou tout est sans mauvais jeu de mots, blanc ou noir. Il faut une dose incroyable de clairvoyance pour s’extraire de ce mode de pensées. Le racisme prend naissance dans la force des uns, et la faiblesse des autres. Force économique, mais aussi force de savoirs. Le capitalisme nous a fait perdre ses savoirs, par la distribution de biens inutiles de consommation. Une nourriture pauvre en nutriments essentiels et vitamines. La facilité est utilisée, une facilité que nous

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Martine Ré vol

payons fort cher. Le retour à l’autonomie facilitée elle aussi par les progrès technologiques nous montre que nous pouvons presque arriver au zéro facture. Le capitalisme fait venir des peuples délocalisés, sans formation, dans des ghettos, pour mieux les exploiter. C’est vrai dans le monde entier. C’est possible maintenant dans tous les pays, notamment les pays chauds qui ont beaucoup de soleil. Le soleil veut dire électricité, et l’électricité permet de potabiliser même l’eau de mer. Quand les peuples prennent possession de ces technologies, les multinationales par le biais des gouvernements mafieux reprennent le contrôle par des lois. Quand chaque peuple peut reprendre la main sur ses richesses, les dirigeants de ces peuples ne vivent pas longtemps. Là aussi, il y a beaucoup de littérature sur le sujet. Il est donc nécessaire que tous les peuples comprennent, et se mettent en action par la base, sans aucun dirigeant, pour exploiter les richesses, les savoirs, le soleil et l’eau, sur la terre, en respectant tout cela, par la permaculture, et le retour à la terre, de tout ce qui peut l’être. L’exclusion serait alors vaincue, car l’argent ne serait plus au centre, mais qu’un outil de plus de l’autonomie, par le troc… Notre groupe l’autonomie est la clé de notre futur, s’y essaie depuis des années, c’est très long à venir, c’est un travail de fond, qui prendra sans doute au moins deux générations. Il faut faire revenir tout le monde à des modes de consommation non « bling bling », avec beaucoup plus d’authenticité. La génération pétrole, plastique, mode jetable, est en train de mourir de sa belle mort, il nous faut faire naître la génération recyclage, récupération, valorisation totale du local de partout. Nous l’avons vu pendant le confinement, réduire les transports aériens et maritimes favorise la nature, et limitent la pollution. Il nous faut tirer des conclusions sur le long terme, pour la Terre, et pour les hommes.

C’est à ce prix-là que nous lutterons tous ensemble contre le racisme et l’exclusion. Il n’y a pas de pays pauvres, il n’y a pas de race plus intelligente. Il y a des exploiteurs... les multinationales ont intérêt à nous désigner des boucs émissaires à haïr. Je voudrais montrer qu’à travers la connaissance, les savoirs, et cette autonomie de pensée, on peut s’extraire de ce cercle vicieux, qu’est la peur de l’inconnu, la peur de l’autre. Aller à la rencontre de l’autre, découvrir, s’intéresser et apprendre efface les frontières et les préjugés. Alors la restitution de l’autonomie énergétique, par le solaire qui appartient à tout le monde, l’eau bien inaliénable du patrimoine mondial, nous pouvons tenter de libérer le racisme de ses chaînes monétaires, pour faire naître d’autres modes et comportements vis-à-vis de la terre et des hommes. Protéger les savoirs, en open source et les transmettre, de partout. Les récolter, écouter, écrire, pour que rien ne se perdre. Entendre la célèbre citation indienne qui dit que quand le dernier arbre sera mort, alors l’Homme saura que l’argent ne nourrit personne. Le savoir est la seule chose qu’on peut donner, sans s’appauvrir.

Délocaliser des populations n’est pas la solution. Chaque population doit s’adapter à son environnement, le valoriser, trier, tout faire retourner à la terre sainement. Créer son énergie sans être dépendante économiquement.

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Nicolas Perrin

Nicolas Perrin L’Exclusion

Un mot qui raisonne particulièrement bien en moi, car être nés en fonctionnant différemment nous fait vivre une variété d’exclusions tout au long de notre vie. Toutes étant une épreuve face à un «Monde» qui vit dans son propre isolement. Déjà très petit j’étais l’original pointé, considéré comme «différent» par ma famille, mes camarades de classe, mes professeurs. Cela c’est évidement amplifié plus je grandissais, car au passage à l’âge adulte, vous avez le choix si vous êtes conscient, de vouloir cultiver, affirmer et vivre votre et vos différences ou de vous conformer à des règles normalisées et étroites. Je n’ai jamais rien fait comme les Autres, évidemment. Mes Amis me le répètent régulièrement avec une consonance d’exploit. Je n’en comprends même pas le sens, car je ne saurai faire autrement. À 42 ans, je vis aujourd’hui une forme très violente d’exclusion, elle a bien failli me tuer et cette sournoise torture pousse au quotidien des hommes et des femmes à perdre totalement pied, sombrer et même en arriver au suicide. Celle-ci n’est à ce jour ni exprimée et encore moins reconnue. Cette violence qui prend la forme d’exclusion totale de la société est celle dirigée vers les lanceurs d’alertes.

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Ces citoyens qui se sacrifient et perdent tout du jour au lendemain, ces humains qu’on veut faire taire et à tout prix surtout. En une fraction de seconde c’est toute leur vie qu’ils perdent. Travail, Amis, famille proche ou moins proche et même jusqu’à perdre le sourire du voisin qu’on croisait le matin ou celui du commerçant auprès duquel tu fais tes courses depuis 10 ans. Ta Vie bascule et tu bascules vers une descente infernale ou tu ne vois jamais le fond et pourtant tu es déjà sous terre. Comment ne pas être touché par le sort de Stéphanie Gibault, Lanceuse d’alerte ayant dénoncé les pratiques d’évasion fiscale de la Banque UBS et pour qui le quotidien est devenu invivable. Elle doit aussi faire face à la puissance de feu de ces financiers qui l’accuse de diffamation. L’indemnisation honteuse de l’état pour sa collaboration ne lui permet surement pas de réparer une once de toutes les souffrances endurées. Cette violence et exclusion, je la vis avec l´organisme financier. Il s’agit bien là d’un mécanisme établi, réfléchi, pensé.


N i co l a s P e r r i n

J’ai été le docile client durant des années, j’avais un bon poste et de bons salaires. Tout allait bien jusqu’au fameux «Coup dur» comme aime l’utiliser Philippe Brassac dans des communications très marketing. J’ai emprunté dans cette institution bancaire pour l’achat de ma résidence principale et avec un prêt «travaux», car le projet portait sur une maison de village à rénover intégralement. En l’espace de deux mois, j’ai perdu mon emploi et le maître d’œuvre dirigeant mon chantier s’est littéralement volatilisé, m’escroquant lourdement ainsi que plusieurs personnes au village. À ce moment précis de mes travaux, je n’ai ni toit ni fenêtre, ni sanitaire... rien à part 4 murs et la somme escroquée est majorée par la découverte de malfaçons qui me font sombrer financièrement. Pôle Emploi s’étant de plus trompé dans le calcul de mes droits, il m’a fallu 3 ans et plusieurs échanges avec le cabinet de Muriel Pénicaud afin de faire admettre l’énorme erreur dans mon indemnisation. Je décide de me battre, car les individus m’ayant escroqué sont localisés par des citoyens et moi-même alors que la police ne fait rien. J’ai effectué 30 jours de grève de la faim pour faire réagir l’opinion, la justice. Une grande majorité de médias, TV et radio nationale ont relayé mon histoire. Entendu par plusieurs députés et même soutenu par l’un qui s’est présenté aux présidentielles, je n’aurai finalement jamais justice rendue sur ce coup de poignard, car ils existent des citoyens exclus dans notre société, mais aussi des protégés. J’ai vraiment tout donné pour faire condamner ces chancres tout en construisant en bonne partie ma maison avec de l’aide et souvent sans. J’y ai laissé mon dos et suis désormais reconnu invalide en catégorie 2. J’estime toujours que ma banque à une part de responsabilité dans la non-vérification des documents fournit, et ce, même si la loi ne l’oblige pas. Je pense que je devrais même ne pas en supporter le préjudice total, face à des professionnels à qui je remets toute ma confiance pour ledit projet de ma vie. Malgré le préjudice énorme, j’ai continué à construire ma maison et ai toujours honoré mes mensualités même si je vivais comme un SDF entre mes 4 murs à manger des ½ boites de pois chiche avec une variante «soupe chinoise» pour les jours de fête. Ma situation a ému un grand nombre de citoyens et j’ai reçu beaucoup de soutien de partout en France et à l’étranger. C’est là que je commence à échanger avec Sébastien Allaire qui est dans les débuts de son association «Banques-infos-recours». Il a également une affaire en cours contre la banque et je salue très rapidement toute l’énergie qu’il déploie pour se battre et en même temps défendre les usagers des banques des dérives, non-respect des lois, manquement au devoir de conseil, abus concernant les frais bancaires, etc..

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N i co l a s P e r r i n

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N i co l a s P e r r i n

Il m’offre le partage de ses connaissances et me fait découvrir ainsi mes droits, tel celui du délai de grâce qui peut être accordé dans certaines situations et qu’une banque qui conseille vraiment devrait proposer. La loi stipule que la demande peut être faite auprès de son organisme bancaire ou directement auprès du tribunal. Dans un ultime élan amiable envers ma banque et d’une confiance aveuglée ou peur peut être, je leur formule ma demande de délai de grâce en A/R. Je n’aurai jamais la moindre réponse durant plusieurs mois, de très longs mois dans de telles épreuves. Je fais face à l’omerta totale. Ni l’agence, ni la caisse, ni le médiateur n’ont pris le soin de me répondre alors que chaque jour je m’enfonçais un peu plus. Le soutien de Sébastien est à saluer, car je ne serais peut-être plus là pour écrire ces quelques lignes s’il n’avait pas été là. Les premières attaques ont débuté par une lettre m’informant de la clôture de mes comptes ramenés au minimum autorisé par la loi, soit 2 mois. Toujours sans réponse à ma lettre. Dans le même temps, ledit conseil de la caisse régionale m’écrivait ses premiers courriers qui stratégiquement me dépeignait comme le plus vil être sur terre m’incriminant de méfaits abominables et jusqu’à mon propre chien par ses écrits dignes d’un Stephen King. Le Coup Dur c’est toute cette stratégie d’isolement, d’exclusion et donc cette violence organisée et dirigée afin de faire taire le mouton rebelle. Des heures, des jours, des mois à attendre des réponses de la banque qui porte comme slogan : Toute une banque pour vous. Cette maltraitance est insupportable, elle est volontaire et stratégique. Une pression permanente jour et nuit qui a pour but de vous faire craquer et qui marche, évidemment. Encore une fois des citoyens en meurent par des gestes de désespoir profond. Sébastien Allaire me supplie alors de redéposer ma requête auprès du tribunal avant que le désespoir ne me tue définitivement. Je «m’exécute» sans réfléchir et suis son conseil insistant. Le tribunal de Nîmes à la vue de la situation et face à l’urgence humaine que tous connaissaient à travers les médias m’a rendu son verdict en moins de 8 h. Délai de grâce accordé!! Quel soulagement… je comprends désormais le sens de l’expression «Respirer» après le dénouement d’un passage de vie tel celui-ci. Je respire, oui je respire et cette bouffée d’oxygène me permet d’avancer au quotidien.

Ma maison se termine enfin d’ici un mois ou deux, soit presque 5 ans après la date prévue. 5 longues années de vie perdues à m’épuiser, à fragiliser mon corps jusqu’à perdre une partie de mes capacités physiques, mais l´institut bancaire ne s’arrête pas là et comme si le coup dur déjà subi ne suffisait pas, ils décident aujourd’hui de m’anéantir avec une «mise en examen» pour diffamation. Une mise en examen carrément… Car j’ai préféré ne pas me taire et me battre pour vivre. La puissance financière pour m’exclure complètement et sans limites humaines est inimaginable, tout autant que les procédures de l’isolement qui distillent un produit toxique dans votre quotidien. On déploie l’artillerie lourde, car durant le silence stratégique qui me rongeait petit à petit, j’ai publié sur réseaux sociaux, des publications qui sembleraient les déranger et entacher quelque chose qu’il ne serait pas autorisé de dénoncer avec un style d’humour à la Thomas Wiesel invité au spectacle de fin d’année d’UBS. Comment ne pas réagir à un tel traitement infligé par le partenaire du projet de sa vie. Il ne faudrait donc pas rire d’une banque qui choisit d’être partenaire privé du championnat mondial de tonte de moutons… Moi ça me fait sourire, pardon encore si je ne partage pas le même humour. Que ce soit cette banque ou une autre d’ailleurs. Il ne faudrait donc pas ébruiter les manquements dans le conseil que votre banque vous doit, il ne faudrait rien dire et accepter la maltraitance, violence sournoise qui mène à cette forme d’exclusion pour finir en exécution par des charges nucléaires juridiques. Je pense qu’il est grand temps d’aborder dans l’hémicycle l’exclusion opérée sur les lanceurs d’alertes. Je rêverais de grands Hommes qui s’engageraient pour protéger et glorifier les lanceurs d’alertes qu’ils deviennent acteurs et non-spectateurs et que ces pratiques soient rendues officiellement responsables de la mort de leurs propres clients. L’exclusion commencerait par ne pas devoir en parler entre décideurs.

Pour en savoir plus :

www.banques-infos-recours.fr

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Sandrine Gashonga vous faites partie du problème

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Sandrine Gashonga

Vous dont les idées se rapprochent de près ou de loin à cette version universalo-aveugle de l’antiracisme, ne venez pas crier «antifa» quand un jeune homme noir se fait tuer à la sortie d’un bar à cause de sa couleur de peau, parce que vous faites partie du problème. Quand vous refusez de parler de la question raciale parce que «nous sommes tous des êtres humains», vous faites partie du problème. Quand vous pensez que la classe et le genre suffisent à comprendre les relations de pouvoir dans nos sociétés, vous faites partie du problème. Quand vous employez des termes comme « indigeniste » ou « communautarisme », vous faites partie du problème. Vous faites partie du problème parce que vous participez au maintien des systèmes d’oppression qui vous garantissent le privilège de dire « Je ne vois pas la race » le lundi et de vous lamenter de la mort d’un jeune homme noir le mercredi, tué parce qu’il était noir et vivait dans un système qui ne veut pas voir les couleurs.

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X av i e r F r a n c i s co

Xavier Francisco Réflexion

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X av i e r F r a n c i s co

Réflexion

d’un

jeudi

après-midi où rien ne va comme je le souhaite,Je repensais à mon patient d’à peine 19 ans qui a décidé qu’il n’avait plus sa place sur cette terre, il estimait qu’il était trop différent de ses autres camarades que même sa petite amie ne pouvait pas le comprendre. Ce monde n’était pas le sien il a préféré partir créant un chagrin immense pour tous ceux qui l’aimaient. Je me disais aussi qu’effectivement ce monde se radicalisait et devenait bien peu bienveillant vis-à-vis des plus faibles ou des personnes un peu différentes qui peuvent penser différemment et qui peuvent avoir un cerveau peut être moins alerte que nos grands penseurs parisiens. On va me dire que je suis réellement pénible à rabâcher sans cesse la même chose en disant qu’il faut plus que jamais éviter à tout prix la stigmatisation dans tous les sens ! Exemples : Être Blanc ou dire qu’il existe des lois dans notre pays qui normalement devraient être appliquées par tous, ne devrait pas faire de moi un raciste ! Être opposé à la marchandisation du corps humain via la GPA ne devrait pas faire de moi un homophobe ! Dire qu’il ne devrait pas dans notre république exister de quartiers où les trafiquants de drogue appliquent la loi du plus fort ne devrait pas faire de moi un fasciste ! Dire que je suis inquiet face à l’adoption d’un amendement autorisant l’IMG (Interruption Médicale de Grossesse) à 9 mois de grossesse pas parce que le fœtus est porteur d’une grave anomalie organique, mais parce que la maman est atteinte de troubles psychiatriques ou sociaux (toxicologiques)  ne devrait pas faire de moi « un vieux catho aux idées rances ! »

Dire que la télé médecine ne devrait pas être remboursée au même prix qu’une consultation en présentiel ne devrait pas faire de moi un médecin « Old School » ni d’ailleurs quand je critique cette sorte de délire qui voudrait faire croire qu’un diplôme de médecin peut être échangé en un diplôme de pharmacien ou d’infirmière (IPA) qui feraient d’eux des médecins généralistes, mais moins chers. Dire que l’expérience acquise par nos aînés est irremplaçable et nécessite d’être écoutée ne devrait pas faire de moi un être totalement non innovant ! Dire qu’en ce moment les Français sont beaucoup trop stressés avec cette histoire de Covid et que ce stress n’est pas bon pour le système immunitaire de nos concitoyens (l’adrénaline diminue La Défense immunitaire cellulaire), mais aussi peut porter atteinte à l’intégrité psychologique des patients, cela devrait être entendu sans que je passe pour un vieux ringard ! Enfin dire que certains spécialistes ne disent pas que des bêtises et face à une pandémie assez extraordinaire, nous devrions tous faire preuve de prudence d’humilité cela serait important ne devrait pas faire de moi un opposant à la majorité parlementaire juste une sorte de « lanceur d’alerte. » Nous devons nous battre contre ce monde intolérant, car cette intolérance entraîne beaucoup de dégâts collatéraux chez les jeunes, mais aussi chez des personnes âgées qui se sentent exclues et passent à l’acte en se détruisant.

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Houria

Houria Gouriten

Le nouveau visage de la France

Roman 60


Houria

Depuis les temps immémoriaux et ce peut être jusqu’à

la fin des temps, le racisme et l’antisémitisme seront des gangrènes qui pourraient mener jusqu’à l’aliénation tant est qu’ils ne soient pas combattus. Le racisme c’est une sorte de cancer du cœur perceptible qui le ronge jusqu’à le faire devenir diaphane. Le racisme est une tumeur dévastatrice qui retient ses malades dans un lieu si étroit qu’on y entend plus le chant des cigales qui sautillent sur les airs graciles et bourdonnants sur de folles danses. Le racisme c’est du fiel distillé dans chaque pore de la peau et dans chaque veine du corps qui étreint tous ceux qui lui prêtent gîtes et couverts. Le racisme c’est le signe le plus sûr dans l’absolu de l’inculture et de l’ignorance, mais aussi l’absurdité et de l’insignifiance que ses sujets prêtent aux valeurs intrinsèques que sont celles de l’universalisme. Le racisme c’est ne surfer sur aucune belle vague, si ce n’est celles de la désolation de la misère, et des crispations d’une société qui va mal. Le racisme c’est de fomenter des idées de séparabilité et de les distiller à tort et à travers, en adoptant sans cesse ni répit un comportement aux antipodes des valeurs républicaines. Le racisme ne contribue qu’à faire s’amplifier des anathèmes chez les mentalités qui l’hébergent. Le racisme contribue aussi à rouler les autres dans de sales draps, les mêmes draps dans lesquels se couchent les révisionnistes et autres déclinistes nostalgiques d’un passé qui était heureux, parce que colonialiste, qui de fait ne sera plus possible. Le racisme c’est faire concourir tous les leviers qui finissent par conduire inévitablement à l’incitation à la haine, et à provoquer fatalement l’ire des foules déjà en colère. Le racisme c’est la manipulation consciente et inintelligente des opinions et l’inversion des valeurs universelles qui ne jouent plus leur rôle dans une société démocratique et plurielle. Le racisme c’est l’étreinte passée avec la haine et le baiser donné à la colère permanente. Celle qui étouffe toutes formes possibles de l’élévation de l’âme ; qui ne s’abaisse plus qu’à baigner dans des eaux troubles de salives mortifères et ténébreuses. Le racisme c’était le pays sombre qu’Yvon avait choisi d’habiter où aucun équilibre ne peut se répartir. Où aucune lumière ne diffusait.

Rien n’y poussait jamais. Si ce n’est le mépris insidieux de toute humanité envers ses semblables qu’ils ne l’étaient pas, les reléguant au rang si peu convoité de primates ou de sauterelles. Comment Yvon Trellu avait traduit cette anaphore, lui le petit fonctionnaire de la petite communauté des communes où il vivait ? Comment pouvait-on lui expliquer le racisme et l’antisémitisme sous un angle poétique ou littéraire ? Il ne considérait pas que c’était une infection des vues de l’esprit. Il s’était investi dans le rôle d’un martyr qui subissait ces étrangers dont il ne voulait plus chez lui : Et la pierre angulaire du projet de tout martyr consiste à ce qu’il veille à ce que ce soit ses bourreaux qui lui tendent l’épée avec laquelle il se tranchera la gorge. Extrait page 3O et 31 du Roman Le nouveau visage de la France, par Gouriten Houria.

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Va l é r i e L e j e u n e

Valérie Lejeune Idéologie

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Va l é r i e L e j e u n e

Le racisme considère qu’il existe différentes races d’Homme, certaines seraient supérieures à d’autres. Cette idéologie est bien sûr sans fondement puisqu’il n’y a qu’une race humaine, l’homo sapiens. La couleur de peau, la morphologie... ne sont que des phénotypes d’adaptation.

Ces derniers temps on assiste à une recrudescence d’anti-blancs, d’anti-noirs, etc... Ce clivage est à mettre sur le compte d’un regain de communautarisme. Je n’apprécie pas la repentance que veulent imposer certains, qui mettent en cause la responsabilité des blancs, en écho à ceux qui dénigrent la France soi-disant responsable de leurs maux.

En fait, ce sont les différences de civilisation, la méconnaissance de l’autre et donc, une certaine crainte qui ont amené au racisme.

Concernant l’esclavage par exemple, si on condamne les acheteurs qui ont fait de la traite négrière, il faut condamner aussi les vendeurs, des Africains qui vendaient, ou des membres de leur famille, ou des prisonniers.

En France, notre histoire nous a amenés aux droits de l’Homme qui ne font pas de discrimination. Cependant, il existe toujours des personnes mal traitées selon leur origine «ethnique», et ce, dans tous les sens !

Le fait est que, nous ne sommes responsables que de nos actes. Ce qui s’est déroulé par le passé est révolu et surtout, en incombait aux gens de l’époque.

Il faut rejeter la juxtaposition de « minorités » hostiles les unes aux autres. Peut-être que le métissage ethnique et culturel permettrait l’universalité de l’humanité ?

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Wa lt e r B o uj e n a h LE DÉTOURNEMENT IDÉOLOGIQUE ?

LE DÉTOURNEMENT IDÉOLOGIQUE DU SENS DES MOTS AUGMENTE LE RACISME Un des problèmes majeurs des sociétés occidentales, et de la France en particulier, est la notion de racisme, ou plus précisément, la définition usurpée qui en est faite et son utilisation systématique sur tous les sujets par les «antiracistes» de la gauche bien-pensante, socialo progressiste, ou extrême qui frise avec l’islamo gauchisme notamment, qui sont, quand on y regarde de plus près, les plus racistes et intolérants… Définition subjective : le raciste est celui 1) qui pense qu’il existe différentes «races» dans l’espèce humaine 2) qui a une préférence pour sa propre «race» (et/ou sa propre culture et/ou religion, au sens large) 3) qui considère sa propre «race» comme supérieure aux autres 4) qui déteste les autres races 5) qui veut les faire disparaître et/ou les exterminer (ex. : le nazisme qui est allé au bout du «concept»). Analysons donc ces 5 aspects... L’idée de races différentes composant l’espèce humaine peut tout à fait se défendre, surtout si on compare, par exemple, à l’espèce canine et ses différentes races ou plein d’autres races dans les différentes espèces animales… Qui peut nier qu’il y a autant de différences d’apparences physiques entre un Africain et un Asiatique qu’entre un berger allemand et un lévrier? Ne sommes-nous pas, nous aussi, des animaux, finalement? En quoi serait-ce une opinion si horrible et inacceptable? Le fait d’avoir une petite préférence pour sa propre «race», pour des gens qui nous ressemblent est-il, là aussi, si horrible et répréhensible que cela? N’est-ce pas une réalité incontestable, là aussi, dans le monde animal ? L’idée d’être «rassuré» par ce qu’on connaît et «effrayé» par «la différence» (j’exagère évidemment pour la démonstration…) n’est-elle pas finalement logique et normale? Être d’accord avec ces deux idées n’induit pas automatiquement de l’être avec les trois suivantes, qui, elles, sont bien évidemment insupportables et inacceptables. Le problème vient de l’amalgame (pour une fois dans l’autre sens), car actuellement, sont mis dans le même sac et traités de racistes sans nuances, tous ceux qui … osent rappeler que l’identité de la France est historiquement caucasienne et judéo-chrétienne…

Étonnant, car, par exemple, est-ce qu’un Algérien et un Chinois qui souligneraient les identités arabo musulmane et bouddhiste asiatique de l’Algérie et de la Chine seraient aussi traités de racistes ? … osent s’émouvoir que la France se sente «obligée», au nom de l’étendard idéologique «antiraciste» de s’adapter à une religion et une culture étrangère (voile, horaires de piscines homme femme, menus hallal…) sous peine d’être immanquablement traitée de raciste ou de facho… Étonnant, quand on observe comment ont toujours été traités les non-musulmans ou simplement les «non-Arabes» dans les pays arabo musulmans… Essayons d’instaurer un menu alternatif casher dans une école en Algérie, ou de marcher dans la rue sans voile et en short (femme) en Arabie Saoudite… Mais là, bien évidemment ce n’est pas du racisme, c’est simplement «culturel», donc personne n’ose s’en offusquer… L’occident doit donc unilatéralement s’adapter aux autres cultures/religions et en particulier

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Wa lt e r B o uj e n a h LE DÉTOURNEMENT IDÉOLOGIQUE ?

… osent remarquer que 80 % des dealers/ délinquants sont arabes ou blacks et que les musulmans sont surreprésentés dans les prisons françaises (environ 70 % alors qu’ils ne représentent que 15 à 20 % de la population française totale)… Étonnant, car, ils ne disent pourtant pas que 80 % des Arabes et blacks sont dealers ni qu’ils sont dealers parce qu’ils sont Arabes ou blacks et ne nient pas que c’est avant tout un problème de «couche sociale»… Étonnant aussi, car les mêmes accusateurs parlent de simple constat quand, dans le même registre statistique, ils remarquent que les juifs sont surreprésentés, eux, dans les médias et/ou le show-business. … osent en avoir marre d’entendre que la France est un pays raciste et que les étrangers sont mal traités… Étonnant, quand on analyse objectivement le nombre important d’étrangers et/ou de français d’origine étrangère (récente) vivant en France (au moins 20 %), le droit du sol, les allocations familiales, les regroupements familiaux, les APL, les attributions de logements des HLM (où, souvent, les immigrés, souvent familles nombreuses, sont prioritaires par rapport à un simple petit couple de Français avec un seul enfant…), les allocations chômage, la médecine/santé et l’école gratuite, les demandeurs d’asile (qui perçoivent immédiatement une indemnité quasi équivalente à celle d’un français au RSA…)… Et surtout quand on compare tout cela au traitement réservé aux étrangers dans tous les autres pays du monde… par exemple, quel «anti raciste» s’offusquera du traitement des Philippins par les Saoudiens ou des Africains noirs par les pays arabes musulmans, ou plus près de chez nous, du simple racisme anti blanc développé dans certains quartiers ? Aucun, car le racisme est supposé être unilatéral et le monopole des blancs occidentaux. Et même, enfin, à la façon dont sont traités, par exemple, les Arabes et les Africains dans leurs pays d’origine respectifs… (droits de l’homme, droit d’expression, etc…).

Que doivent faire de plus, la France et les Français pour ne pas être jugés racistesJuste quelques exemples pour démontrer que 90 % des gens qui sont traités à tort et à travers de racistes ne le sont pas, puisqu’ils «n’adhèrent» qu’à deux «idées» maximum sur les cinq indispensables et qu’à force d’en être injustement accusés, une partie d’entre eux, «porteurs sains» de ces deux premiers symptômes, finissent par en «adopter» tout ou partie des trois suivants… Les associations anti racistes ont donc finalement développé elles-mêmes un racisme supplémentaire, celui de ceux qui sont juste excédés par leurs exagérations et réflexes de tout qualifier de raciste… Par ailleurs, en épargnant les pays/ sociétés musulmans de leur propre grille de lecture et de critères pour déterminer qui est raciste et qui ne l’est pas, n’accréditent-elles pas, sans s’en apercevoir, la thèse de race supérieure (point numéro 3 de la liste)? «Blancs caucasiens chrétiens occidentaux ou juifs», seule «race», assez évoluée pour être capable d’être irréprochable en la matière ? À méditer… Alors que la langue française semble être la plus riche et précise du monde, en la matière, ce vide de vocabulaire et le fait de n’avoir qu’un seul mot recelant autant de nuances différentes est la source d’incompréhension, de faux débats, de faux procès, d’empêchement d’aborder des sujets importants, d’exaspération et enfin, de tensions inutiles. L’urgence serait peut-être, pour l’Académie française, au lieu d’éliminer le mot race pour faire disparaître le vrai racisme, de se pencher sur ce manque et d’inventer au moins deux mots supplémentaires pour donner à cette notion globale de racisme les nuances indispensables qu’elle mérite… Cela peut paraître accessoire, mais je pense que les mots et leurs sens détournés, et/ou leurs utilisations injustifiées font parfois beaucoup plus de dégâts qu’on ne le pense… Walter BOUJENAH – Septembre 2020

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J e a n - M a r c F o r ta n é

Jean-Marc Fortané Racisme

Quand Carole m’a demandé de réfléchir sur le thème du racisme, j’ai d’abord pensé racisme anti noirs ou anti blancs par rapprochement avec une idéologie postulant une hiérarchie des races, c’est-à-dire faisant appel à la notion de «race» humaine, par analogie avec les races d‘animaux, classant les individus selon des critères morphologiques ou culturels. Non satisfait par cet aspect trop restrictif, j’ai trouvé une définition plus large à savoir : Discrimination, hostilité violente entre groupes humains formant des communautés. Cette définition me semble plus appropriée vu les tensions actuelles régnant entre les individus tant au niveau national qu’international. Elles ne cessent d’augmenter avec la distanciation sociale (et non pas sanitaire) mise en place par notre gouvernement, sans aucune transparence sur les influenceurs de cette décision. Finalement dans cette hostilité grandissante entre groupes d’individus pour des motifs religieux ou politiques, mais aussi de générations, de migrations non maitrisées, d’incivilités… c’est à se demander si notre bêtise collective va nous conduire à une nouvelle guerre mondiale plus meurtrière que les précédentes ou si nous allons faire preuve d’intelligence collective pour exiger de prendre part aux décisions de nos gouvernants qui sont, ne l’oublions pas, nos employés, car payés avec l’argent de nos impôts. Qui imaginerait qu’un employeur puisse recruter un individu en lui confiant le carnet de chèques de l’entreprise pour se rémunérer et sans contrôler son travail ? Eh bien, c’est pourtant ce que nous, électeurs, faisons depuis des années avec ceux que nous mettons au poste de commande du bateau France qu’ils conduisent droit dans l’iceberg malgré nos alertes et propositions répétées. Alors que faire ? Il n’est jamais trop tard pour agir. N’en déplaise à certains, la France est devenue un pays multiculturel et multiracial au cours des siècles par nos décisions politiques.

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J e a n - M a r c F o r ta n é

Il est sans doute aujourd’hui le seul pays qui en créant une unité nationale autour d’un projet fédérateur et d’un modèle social économique réplicable à tous les autres pays du monde pourra enfin en terminer avec le racisme de tout genre et des siècles de guerre associés. Nous pourrons alors enfin impulser l’établissement d’un monde de paix que nous sommes tant à espérer à l’aube d’un risque d’effondrement de l’humanité dont de plus en plus de personnes prennent conscience. Vision ou utopie ? Guerre ou paix ? L’avenir parlera très vite. À suivre

Jean-Marc Fortané Dr vétérinaire, entrepreneur-ouvrier lassé des politiciens et engagé en Citoyenneté apartisane

cerfan.fr

mtrf.eu

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To u t s i m p l e m e n t n o i r

Tout simplement noir Le film

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To u t s i m p l e m e n t n o i r

Filhos De Santa Catarina, KWENI & Lëtz Rise Up ont organisé le MERCREDI 22 JUILLET 2020 au Luxembourg

un Ciné-Débat

Le film retrace la difficulté d’un anti-héros caricatural à rassembler autour de la question de la couleur de peau noire en vue de manifester contre la sous-représentativité des noirs, notamment dans les médias. Toutefois il soulève en toile de fond la question des différences d’opinions et des véritables difficultés que rencontrent les personnes noires de nos jours en France. La célébrité qui ouvre les portes, le mariage mixte, les clichés des métiers dans lesquels il est bon d’être d’une minorité ethnique telle que le RAP défile au rythme d’un film qui cache sous son humour sans concession, une question fondamentale : comment être entendu si nous ne sommes pas solidaires ? Lors du débat, dans une ambiance sereine la même divergence d’opinions était toutefois palpable. Nous saluons le travail formidable effectué sur le terrain par les associations organisatrices de l’événement. Au Luxembourg aussi la question fait débat.

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B e r k a n To p p e k e r

Berkan Toppeker Photos d´ailleurs...

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B e r k a n To p p e k e r

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C y r i l Ta l b ot

Cyril Talbot Lettre Ă une amie

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C y r i l Ta l b ot

Amie, sans vous arraisonner de mon appui Vous vous êtes vouées sans un bruit à autrui Vous qui vivez à rebours telle une jonquille De vos jours où j’esquisse quelques apostilles Je bois vos mots et les leçons que je reçois Et d’un monde qui ne prend plus du temps pour soi Cependant l’amour ne connaît pas d’interstices Nos retours se départent des sujets factices Les étoiles vous attendent dans les clairières Où brillent les vertus qui vous sont familières Dans un dessein que vous désirez repenser Le cœur rappelle qu’elles sont peu encensées Autant déceler les splendeurs des vieux villages Qui retient un indice de votre sillage Vous rêvez d’être gardienne de médinas Pittoresque fondation qui déclina Que tu entres, que tu sortes par les perrons Pour découvrir toujours quelques bleus liserons Loin de la bêtise humaine que vos saillies Réprouvent, mais que les âges ont embelli

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R e m y I r oz

Remy Iroz Espoir

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R e m y I r oz

Un fil qui se tisse au gré de la conscience Telle l’araignée guettant le vent brisant sa toile La reconstruction se fera sans son absence Elle le sent, son instinct; sans filtre, sans voile. Afin de reprendre le brin de sa douce chasse, Elle tendra à tendre patiemment nouveau décor, Ne peut se résoudre à quitter son Vercors, C’est ici qu’elle renoue avec force, avec classe, L’espoir est donc pour elle bien plus qu’une option, Un état d’esprit qui l’habite, qui se fond, Au creux de sa tanière mes amis comprenez, Qu’elle ne vit pas la défaite, de sa vie apprenez Qu’on ne peut se résoudre dans un dit fatalisme, Si les rêves vous agitent comme les vagues au récif, À disperser la lumière qui vient frapper le prisme Car l’espoir est une onde, je vous laisse pensif !

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LHForum 2020

Nous avons eu la chance de rencontrer Bertrand Piccard, psychiatre et aéronaute suisse, ayant réussi, avec le pilote britannique Brian Jones, le premier tour du monde en ballon en 1999. Il a co-développé et co-piloté l‘avion solaire Solar Impulse, avec lequel il réalise un tour du monde entre mars 2015 et juillet 2016. Fils de l‘océanographe Jacques Piccard et le petit-fils du physicien Auguste Piccard, il est aujourd´hui un ambassadeur de l´énergie solaire. Nous voulions lui rappeler L´année sans été - de 1816 et la dernière grande famine en Europe causée par les cendres volcaniques présentes dans la stratosphère, suite à plusieurs éruptions.

Le 24 et 25 septembre 2020 se tenait la

9e édition du LH Forum

forum international des villes et des territoires positifs. Cette année les jeunes étaient plus particuliérement mis à l´honneur lors des tables rondes. Leurs questions pertinentes venaient rythmer les échanges. 15 Tables rondes, 70 intervenants, 10 ateliers et 3 projections agrémentaient le programme de cet opus. Malgré les risques sanitaires et la ville du Havre placée en zone rouge, le public était présent. Jacques Attali le président de Positive Planet a ouvert et cloturé le forum, comme toujours juste et sobre dans le propos, inspirant et engagé sur les questions d´avenir.

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Nous avons pu brièvement lui parler de la batterie au magnésium et des premiers tests publiés en Français sur You Tube et fait par nos soins dans le cadre du travail de l´Unité Nationale, et le sensibiliser aux risques du -Tout Solaire - et à la nécessité de trouver des alternatives viables et non polluantes. Très intéressé il a posé des questions très techniques, nous aurons surement le plaisir d´échanger sur ces sujets qui nous tiennent à cœur et qui sait peut être pourrons nous rejoindre le programme des 1000 solutions pour la planète porté par SolarImpulse Foundation.


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„Il faut arreter de croire que dans notre zone de confort la vie est belle, si tu as peur de perdre tu ne peux rien faire dans la vie.“

Mike Horn

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ike Horn est un explorateur-aventurier il réalise entre autre un tour du monde par l’équateur ( 40 000 km ) en 17 mois sans moyen de transport motorisé Photo@Carole Vilbois

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Nicolas Plain,

explorateur-scientifique, est venu parler du film : « Il faut sauver les Alpes » en compagnie de Laurent Lichtenstein son réalisateur avec qui il partage le prix « Grand Prix Docu ». Ce film aborde objectivement et positivement autour des rencontres au cœur du territoire, la question du changement climatique et de l’impact de l’homme sur son environnement. D’autres opus doivent prochainement voir le jour, le tournage en Auvergne débute la semaine suivante, nous explique-t-il.

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Photo@Carole Vilbois

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Hervé Morin président de la Région Normandie remercié par les étudiants de la classe 2nde 7C de l’institution Saint-Joseph du Havre pour l’aide apportée à la création de l’Agenda Envidéfis. Une idée originale crée par les étudiants qui permet à chacun de découvrir des informations et de relever des défis en vue de réduire son impact environnemental au quotidien.

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Edouard Philipe, Maire du Havre, libéré de ses fonctions de Premier ministre, sur le banc de touche, ou attendant de jouer la seconde mi-temps ? Il nous rappellera qu’il n’a pas la réponse aux questions, lors des thématiques abordées et qu’il s’agira de les trouver ensemble, nul ne doute qu’il est un homme de consensus. Nous ne savons pas ce que l´avenir réserve à celui qui fut l´homme fort pragmatique du précédent gouvernement.

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