L´Unité Nationale le Mag´ Décembre 2020 Corédaction Carole Vilbois & Martine Montvernay

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Cofondatrice



C l au d e F r i s o n i

Claude Frisoni Le signifiant et l’insignifiant ou le marketing du nÊant

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C l au d e F r i s o n i

Le marketing, c’est l’art de persuader le consommateur qu’en achetant ce dont il n’a pas besoin meilleur marché que si c’était plus cher, il fait une bonne affaire.

La nouveauté, c’est, au prétexte de ne plus choisir entre le pied droit et le pied gauche, de ne plus fournir de chaussures du tout.

L’instrument de propagande de cette discipline artistique s’appelle la publicité, capable de nous faire croire que la lune c’est du gruyère ; que l’accessoire est essentiel ; l’inutile, indispensable ; le banal, extraordinaire.

Ni de droite, ni de gauche. En ajoutant que marcher pieds nus est bon pour la santé et préserve la nature. Et que ces avantages-là ont un prix. Le slogan « Pour deux chaussures achetées, aucune chaussure fournie » aurait peu de chances de convaincre.

Ce que le commun des mortels appellerait « attrape-couillons » est ici rebaptisé « stratégie », laquelle est définie après un « testing promotionnel » auprès d’un « access panel » conduisant à un « disqualifiation lead » avant un « closing ». ».

Alors que « Pour le prix de deux chaussures, retrouvez le plaisir de marcher pieds nus et de sauver la nature », ça peut marcher.

Ça l’air compliqué, mais en gros, ça se traduit ainsi : après avoir fait réaliser une couteuse étude qui conclut que les clients potentiels ont pour la plupart deux jambes au bout desquelles se trouvent deux pieds, lesquels ont besoin d’être protégés et habillés, les spécialistes lancent une opération promotionnelle, résumée par l’offre :

Un point. Un point sans épaisseur, sans contenu, sans réalité. Un point, c’est tout.

« Pour une chaussure achetée, la deuxième gratuite ». Que la deuxième chaussure soit d’un modèle différent est compensé par le fait qu’elle est conçue pour le même pied. Pour dire clair, l’heureux acheteur se retrouve avec deux chaussures dépareillées, une tong et une botte par exemple, mais toutes les deux du pied droit. Ou du pied gauche. Certes, sa démarche sera quelque peu bizarre, marquée par une claudication du plus bel effet, mais il sera bien propriétaire d’une paire de chaussures.

C’est qu’aujourd’hui, la surface, le périmètre, la circonférence, la profondeur ou le volume ne comptent plus. Nous sommes à l’ère du centre.

Quand on achète un camembert, un terrain, une tarte, du tissu... de quelles meures se soucie-t-on ? De leur centre ? Ou bien de leur diamètre, de leur longueur, de leur circonférence, de leurs poids, de leurs bords, de leur surface ? À quoi peut bien servir ce centre ? Sinon à vouloir grossir, enfler, jusqu’à dévorer ce qui l’entoure et devenir lui-même l’entièreté, la surface totale ? Comme un blob vorace, un trou noir attirant et avalant tout. En politique, on appelle ça un parti unique.

Dès lors, il ne pourra pas se plaindre d’avoir été victime d’une publicité mensongère. Il sera en quelque sorte détenteur d’une paire impaire. Imperméabilisée pour quelques euros de plus. Une tong imperméabilisée, si ça se trouve, ça existe vraiment. L’efficacité de la science du marketing a rapidement séduit les politiques, qui se sont dit que si ces gens-là étaient capables de faire acheter des tongs imperméabilisées ou des pantalons pré- troués, ils devraient être à même de faire passer des vieilles badernes pour des jeunes loups, des vessies pour des lanternes, des anciennes putes pour des futures vierges, des rapaces de l’an passé pour des perdreaux de l’année, des prévaricateurs pour des prédicateurs, des prestidigitateurs pour des magiciens.

En astrophysique, on dit que les trous noirs ne peuvent ni émettre ni diffuser la lumière... Et quand il a tout avalé, de quoi peut bien se nourrir ce blob terrifiant ?

Pour une chaussure achetée, la deuxième gratuite, c’est ce qu’ils promettent. Que les deux chaussures soient du pied droit ou du pied gauche importe peu, l’inconfort et l’inutilité de la paire seront les mêmes.

Claude Frisoni

Et bien seulement de lui-même. Fatalement, il finit par s’auto dévorer. Mieux vaut encore succomber à la promotion de la deuxième chaussure gratuite. Marcher avec deux chaussures gauches, c’est certes inconfortable, mais au moins, ça rend incapable de marcher au pas.

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L au r a Ta r e d V i o l e n c e s p o l i c i è r e s : n ’ayo n s pa s p eu r d e s m ot s !

Laura Tared Violences policières : n’ayons pas peur des mots !

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L au r a Ta r e d V i o l e n c e s p o l i c i è r e s : n ’ayo n s pa s p eu r d e s m ot s !

« Les mots terribles de Cédric Chouviat avant de mourir font de cette phrase un cri universel. » (1) « J’étouffe » devrait être le cri de tous les républicains et de la République elle-même lorsque le législateur lui impose la loi dite de Sûreté globale. Il faut de la vertu dans une république disait Montesquieu dans l’esprit des lois. Le despotisme se contente de la crainte ou de la force. Indicible barbarie au cœur de la République Théodore Luhaka, éducateur, est arrêté le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois. À la suite de cette interpellation, Théo souffre d’une plaie de 10 cm à l’anus, causée par un bâton. L’affaire Théo met en lumière d’autres affaires d’arrestations assorties de violences sexuelles, du même commissariat : Le 29 octobre 2015 : Alexandre arrêté pour ivresse sur la voie publique par la police municipale près d’Aulnay-sous-Bois. Il est également fait état d’une plaie anale d’1,5 centimètre. Le commissaire de police d’Aulnay-sous-Bois n’en est pas à son premier manquement à la déontologie. Un de ses policiers avait placé un enjoliveur entre les fesses d’une personne, auteur d’un délit routier et il assistait à la scène sans réagir (2). Le 14 février 2017, L’OBS publie le témoignage de Mohamed K. (3) un ami de Théo tabassé, lui aussi. Le 26 janvier, il est aussi passé à tabac. Le 30 janvier, Djamel D, un employé de la commune d’Aulnay lui emboîte le pas. Bloqué par une voiture banalisée et réclamant des excuses pour des insultes des forces de l’ordre, il est l’objet d’une interpellation violente et d’insultes à caractère sexuel. Le témoignage est repris par l’Est républicain (4) Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, ce livreur en scooter est arrêté et passé à tabac. Les enregistrements montrent qu’alors que Cédric exige qu’on le vouvoie, le policier lance : « Vous croyez que je vais vous sucer la bite aussi ». Ces viols, violences à caractère sexuel rappelle tristement les thèses du « Sexe outragé » (5), un

ouvrage collectif sur les viols commis entre 1954 et 1962 par les soldats français pendant les opérations militaires en Algérie. Nous sommes devant des actes de viol non comme acte « physique » réel, mais comme agression symbolique décrite par Frantz Fanon « dévirilisation », « féminisation » du colonisé, ici du délinquant, fut-ce - t-il un simple délinquant routier. Les pauvres, les noirs et les Arabes, les colored people, ceux qu’on assimile à des migrants et ceux qui crient famine. Les gilets jaunes ; les déclassés : comptage à la louche et blessés à la pelle titrait Libé le 18 novembre 2018. Au 27 janvier 2019, onze personnes sont décédées en France et trois en Belgique, ce qui fait un total de quatorze décès pour les deux pays réunis (dont treize sont en rapport avec une manifestation française). En France, le ministère de l’Intérieur a recensé 3 100 blessés : 1 900 civils et 1 200 policiers. En novembre, les saccages sont considérables sur les Champs Élysées, arc de triomphe, et inacceptables, mais on arrête 412 personnes. En marge de la manifestation du 1er décembre, quinze policiers s’introduisent dans un Burger King et commettent des violences contre des manifestants qui fuyaient les gaz lacrymogènes. Le 8 décembre, pour l’acte 4 du mouvement, 2000 interpellations dans toute la France avec près de 1000 à Paris. Seuil des arrestations au plus fort de la guerre d’Algérie en Lorraine. Le point commun : L’impunité Après les doubles lois de 1962, les seuls actes pouvant être poursuivis sont ceux de torture commis contre des membres de l’OAS. Dans son arrêt du 17 juin 2003, la Cour de cassation considère qu’il n’y a pas eu de crime contre l’humanité pendant la guerre d’Algérie. Macron peut toujours soutenir le contraire. Pour Alexandre, lors de l’audience du 20 février 2017, les faits sont requalifiés par la justice en faits de « viol », mais le parquet s’oppose à cette requalification. En février 2018, une expertise médicale conclut que Théo n’a pas été violé et la justice requalifie les actes en « actes de torture ou de barbarie ».

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L au r a Ta r e d V i o l e n c e s p o l i c i è r e s : n ’ayo n s pa s p eu r d e s m ot s !

Le 26 novembre 2020, de trois des quatre policiers mis en cause sont renvoyés devant les assises. Les trois fonctionnaires seront jugés pour « violences volontaires avec circonstances aggravantes  » ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». Pour Théo, les premières constatations de l’IGPN ou auraient retenu retiennent la thèse d’un accident et non d’un viol. « Viol involontaire », notion inventée à l’occasion, mais qui n’existe pas en droit. Après 18 mois, l’IGPN n’avait pas encore mis en examen les policiers du Burger King. Comment en serait-il autrement  ? Comme imaginer qu’un commissaire juge la mauvaise conduite des policiers, quand il est plus même commissaire (pas compris) et nommé par le ministre de l’Intérieur. Ailleurs en Europe, c’est un juge. Le mouvement des « Gilets Jaunes » a rassemblé, 287 710 personnes sur près de 2 040 lieux. On ne compte plus les classements sans suite pour défaut d’identification des auteurs de violences policières contre les Gilets Jaunes malgré les radios et caméras. On apprend en plus que ces caméras portatives sont chinoises, défectueuses et elles nous ont coûté 2 millions d’euros ! De plus, toutes les armes ou munitions sont numérotées et donnent lieu à un rapport immédiat à chaque usage. Or, l’IGPN n’arrive pas à retrouver tous les auteurs…

En octobre, la police charge et détruit le campement de Garges. Jacques Vergès était le défenseur de ces immigrés contre la répression et le tabassage, mais Jacques Verges n’est pas devenu ministre de la justice ! Les violences qui ont émaillé ces deux événements n’ont eu ni témoins, ni caméra, (ou si peu) et pas de réseaux sociaux. C’est dire que les violences racistes ont toujours existé en France à l’encontre des pauvres et des arabes. Cela ne veut pas dire que la France est raciste, ni que sa police l’est. Tout le monde sait distinguer le harcèlement verbal des actes de discrimination, la ségrégation raciale et les crimes haineux. Il y a même un risque à parler de racisme systémique. Si, c’est un système, alors qui incriminer ? On va se contenter d’améliorer les mécanismes, les procédures et personne n’est directement mis en cause. Le problème est que la police est un organe d’État. Nous sommes sur une ligne de crête. La police, c’est l’État. De là à soutenir que les policiers sont les soldats de la République ?

Les vidéos tournées par les caméras des forces de l’ordre ont été détruites comme c’est le cas au bout d’un mois. Alors s’ils ne restent plus que les clichés des journalistes, comment militer pour leur interdiction ?

Non  ! Je repense à une arrestation, rue des Boulangers à Metz pendant cette lutte des immigrés de la Sonacotra. J’entre avec eux dans le commissariat (cliché du Républicain Lorrain). Nous sommes debout.

L’évacuation violente de la place de la République rappelle une autre expulsion, celle des travailleurs immigrés (légaux pour la plupart).

Le lendemain, deux immigrés se retrouvent à l’hôpital, et un autre disparaît pour nous téléphoner d’Algérie quelques jours après. Une expulsion éclair. Une adolescente subit matraque et menaces de viols derrière les barreaux de la cellule pendant toute une nuit. C’était moi.

Ces derniers ont déclenché une grève contre les loyers trop chers, les violences psychologiques et physiques de l’encadrement et des policiers. Ces foyers Sonacotra situés généralement en zones péri-urbaines, à l’écart de l’ensemble de la population et des commerces, étaient gardés par des militaires à la retraite ayant généralement combattu en Algérie.

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À 4 heures du matin, le foyer est évacué par près de 200 CRS. Affaires personnels, papiers jetés par les fenêtres, marmites encore fumantes. De juin à octobre, deux cents résidents du foyer de Garges-les-Gonesses campent devant le foyer.

C’était une chose de hurler à la mort contre les ennemis de la République au lendemain des attentats, c’en une autre de se trouver face à un massacreur public pour paraphraser le héros des ses sept vies du marquis de Jacques Ravenne


L au r a Ta r e d V i o l e n c e s p o l i c i è r e s : n ’ayo n s pa s p eu r d e s m ot s !

(1) Mediapart, 22 juin 2020 (2)) Le troublant passé judiciaire du commissaire d’Aulnay- sous-bois, www.humanite.fr › le-troublant-passe-judiciaire-du-co... (3) Nouvel OBS, par Elsa Vigoureux, publié le 13 février 2017 (4) l’Est républicain 22 févr. 2017 (3) (5) Brun, T. Shepard, Guerre d’Algérie. Le sexe outragé, CNRS Édition, 2016 (6) France Inter, la marche de l’Histoire, merc. 14 mars 2012 (7) Cité par Mireille Galano, plein droit2002/2-3 en 1972, sur 151 responsables de foyers, 144 avaient un passé militaire. Dans un procès-verbal du Comité d’entreprise du 18/1/1973, on peut lire la raison du choix de l’encadrement militaire : « … pour faciliter la bonne gestion de ceux-ci, en particulier à des époques difficiles, indépendance de l’Algérie, événements de mai 68… »

Laura Tared

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M a r i e M ava n d e L a fa b r i c at i o n d e l‘ e n n e m i

Marie Mavande La fabrication de l‘ennemi .

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Le point de départ proposé Je ne suis ni spécialiste ni initié à la Philosophie de Carl Schmitt. Mais un Monde qui glisse vers un village global, tout en louant un droit au local, pointe sur nos têtes l’épée de Damoclès du Nihilisme de notre humanité. Les universitaires, et les intellectuels assistent impuissant au faillibilisme d’une raison humaine éternellement affligée d’un orgueil prométhéen. L’idéal de « neutralité axiologique » du relativisme totalitaire est sur le point de destituer le politique. Carl Schmitt dans son concept de l’ennemi-ami politique offre une analyse très originale et très pertinente des enjeux juridiques et politiques contemporains et la possibilité de freiner la sécession du peuple. Par quel mécanisme fabrique-t-on un ennemi ? Dans une communication sur la notion d’ennemi dans le Proche Orient Ancien, le bibliste Dany Nocquet montre comment se construit la figure de l’ennemi. Et l’on se rend compte, à la lecture du spécialiste Français de la question : « Pierre Conesa » que la façon de faire n’a pas vraiment changé entre ces temps très anciens, le temps où vécut le Christ, le temps où vivait Saint Barthélemy, celui de Karl Marx et le temps où nous vivons. Tout le processus de l’humanité, et par conséquent la morale, procède de l’intention de restaurer la séparation primitive de la lumière et des ténèbres. « Qui ne rassemble pas avec moi disperse », exprime Matthieu (12:30). Selon la tradition dogmatique, Satan est l’ennemi par excellence, un ennemi redoutable, car les saints en ont peur, et Dieu s’en défie. La référence à Satan est présente à chaque fois qu’il y a la guerre. Continuellement nous avons ainsi la présence de l’ennemi absolu. Ce qui fait dire à Carl Schmitt que la fonction première du Politique est de définir l’ennemi. « Il n’y a de politique que là où il y a un ennemi réel ou virtuel ».

Dans la société actuelle, le peuple semble être devenu l’ennemi d’un petit groupe qui s’active pour paupériser un grand nombre, afin de mieux surveiller et punir. Max Weber allait également dans cette direction en affirmant que, « divers ordres de valeurs s’affrontent dans le monde en une lutte inexpiable ». « Suivant les convictions profondes de chaque être, l’une de ces éthiques prendra le visage du Diable, l’autre celle du Dieu et chaque individu aura à décider, de son propre point de vue, qui est Dieu et qui est Diable ». La vie « ne connaît que le combat éternel que les Dieux se font entre eux ou, en évitant la métaphore, elle ne connaît que l’incompatibilité des points de vue ultimes possibles, l’impossibilité de régler leurs conflits et par conséquent la nécessité de se décider en faveur de l’un ou de l’autre ». Dans cette confrontation, il revient à chaque acteur de prendre position par rapport à tous les systèmes de valeurs, dont chacun prétend être valide. Sauf, que le relativisme absolu a falsifié l’ensemble des valeurs, au point où la décadence est élevée au rang de vertu. Plusieurs nations ne sont plus adaptées aux directives progressistes, mais la dissidence semble être l’ennemie moderne à abattre. Tous les mythes tiennent leur victime unique, leur bouc émissaire, leur ennemi absolu pour réellement coupable. La religion a toujours fonctionné sur ce principe d’un ennemi à convertir à un ennemi à anéantir. La guerre est d’abord cela : une autorisation délivrée légalement de tuer des gens qu’on ne connaît pas ou qu’on connaît parfois très bien dans les guerres civiles, mais qui vont tout à coup devenir des gibiers à poursuivre et à détruire. Dans le monde assyrien, l’ennemi (nakrûtu) est celui qui ne fait pas ce qu’il faut : il viole le pacte tissé avec le roi d’Assour et il oublie sa bonté passée. Et dans le même temps, il fait ce qu’il ne faut pas faire : il ment, il complote. Très souvent, les grandes puissances qui envahissent les petits royaumes se présentent comme leurs bienfaitrices et prétendent leur faire une grâce en traitant avec eux

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dans des pactes de paix, oubliant que les peuples asservis y perdent quand même leur liberté. Quand les rois des royaumes asservis, les vassaux, se rebellent et tentent de faire valoir leur droit, ils sont traités de traîtres, de rebelles, de méchants. Dans les textes de l’Égypte ancienne, par exemple, l’ennemi est l’étranger, puisqu’il représente le peuple voisin, celui qu’il faut combattre et si possible envahir. L’ennemi est donc une figure construite dans un but d’hégémonie et de vassalisation de peuples jugés inférieurs à la grande puissance. Le combat contre l’ennemi est l’imitation de l’œuvre divine d’ordonnancement du cosmos contre le chaos. Massacrer les protestants revenait pour le peuple de Paris à purifier la nation de ceux qui troublaient la belle unité nationale. Fabriquer un ennemi suppose une mythologie nationale incluant un certain rapport à la guerre, un mécanisme de différenciation de l’Autre et, enfin, l’imminence d’une menace. Une image nationale et internationale se construit et se perpétue dans l’opinion. De ce fait, la politique ne peut se réduire aux activités de production, de financement ou de consommation que Carl Schmitt qualifiera « d’idéal bourgeois », car la souveraineté politique tient à sa volonté de la préservation de la vie. Le marxisme est la première philosophie systématique et détaillée qui rabaisse brutalement la connexion de l’homme de la sphère théologique. Selon Marx, l’homme est essentiellement un ventre affamé qu’il faille satisfaire continuellement. Ses intérêts suprêmes sont d’ordre économique. Il produit en fonction de ses besoins, et pour cela, il entre en relation avec d’autres hommes. Telle est la base de la société que Marx qualifie d’infrastructure s’opposant à Jung qui revint à la doctrine de la Bible selon laquelle l’instinct religieux est fondamental chez l’homme.

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Or, selon Schmitt, c’est le trio : Mal, Mort, (fruit du péché) Survie (travail de l’humanité sur elle-même) qui sont à la base de toute politique. L’idée de croisade (le djihâd, prêché dans les mosquées), se déploie alors avec vigueur. C’est-à-dire qu’on se bat pour ses valeurs. L’individu n’a d’existence « authentique » qu’au sein d’une communauté pour laquelle il est prêt au sacrifice. C’est ainsi que doit commencer la société spécifiquement humaine, fondée sur les sacrifices et les institutions qui en dérivent. À l’arrière de ce principe se dévoile une dimension religieuse. La plupart des récits révélateurs d’une inventivité sociale fondent leur légitimation et leur prégnance sur le mimétisme avec le champ religieux. L’essence du politique a un substrat théologique, parce que le politique a une destination théologique. Un monde sans distinction ami-ennemi n’est que pur divertissement. Clausewitz, voyait dans la guerre « un moyen sérieux au service d’une cause sérieuse », la guerre étant le « côté sérieux » de la vie. L’affirmation du politique est ainsi bien autre chose que l’affirmation pure et simple du combat. « La visée fondamentale de la guerre consiste à éliminer l’autre du champ du discours » Alexis Philonenko. La guerre, outre une épreuve de force, est aussi un concours de discours. Dans tous les sens du terme : tout commence par la déclaration, là où cette coutume subsiste, puis des exhortations et péroraisons, mais aussi une débauche d’images, tout commence avec la propagande fille de la guerre et de la foi. Parfois, discours officiel, la propagande est élaborée par des bureaux et des spécialistes, appuyée par une censure qui lui confère un monopole de la parole, elle s’adresse à une population qui souvent n’a pas accès à d’autres sources. Parfois, discours militant, elle s’adresse à des foules enrégimentées. Elle joue des réflexes ou des stéréotypes, neutralise l’intelligence critique. Telle est du moins son image classique. La répétition d’argumentations et images fortes, le recours à certains ressorts du psychisme humain, convainc des populations passives et réceptives.


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« Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes. Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une autre nation. Mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale » Il suffit de diaboliser l’adversaire, de mêler le vrai au faux, de qualifier tout ce que dit l’autre de propagande, de pratiquer l’amalgame, etc... L’utilisation d’une narrative qui finit par être répétée en boucle agrémentée des recommandations confuses, contradictoires, inexpliquées, injustifiables. Ces catalogues donnent l’impression que des méthodes immémoriales bernent des foules dupées d’âge en âge. D’autres décrivent des archétypes dont abuse la propagande (mères douloureuses, peuples héroïsés marchant d’un seul pas, ennemi inhumain symbolisé par une pieuvre, un rat, etc.). Cette iconologie s’accompagne de propos sur les images qui parlent directement à l’inconscient, voire de vagues références à la psychanalyse, bref, l’autorité de Protagoras semble renforcée par l’autorité de Freud. La force de l’argumentation est supposée se démultiplier par la fascination des images. L’annonce chaque jour du nombre de morts et les attribuant systématiquement au Covid-19 est une stratégie du choc psychologique étudiée par plusieurs auteurs et chercheurs, dont Naomi Klein, avec son livre paru en 2007, La Stratégie du Choc : la montée d’un capitalisme du désastre.

Stratégie

Rappelons-nous de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron consacrée à la lutte contre la pandémie du coronavirus :

Quand il n’y a pas d’ennemi extérieur, il y a toujours des ennemis de l’intérieur, parce que le modèle à l’œuvre dans la condition humaine est celui de la guerre de chacun contre chacun. Il ne s’agit pas d’une guerre au sens de violence systématique et organisée, mais du modèle de l’affrontement possible dès que des hommes sont ensemble, et le problème est qu’ils le sont toujours. La guerre a été une constante de l’activité humaine. L’humanité porte en elle son ennemi qu’elle externalise, parce que ce mal originel qui est en nous, on finit par croire que c’est l’autre qui le porte. En tuant l’autre, je tue en moi mon propre péché. Dans cette optique, il ne saurait y avoir une

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homogénéité universelle, sauf à vouloir la fin de l’Homme. Comme l’écrit Kojève, la « fin de l’histoire » signifie la fin des grands conflits, donc celle de la philosophie. C’est une Aporie de rechercher l’unité du Monde, par l’incantation de la paix universelle. Il n’y a pas un tout, il y a des parties qui s’affrontent, l’importance étant de distinguer l’ennemi réel de l’ennemi absolu. L’ennemi réel est territorialisé. Actuellement, il n’y a sans doute pas de question plus cruciale pour la pensée politique moderne que celle de reconnaître à l’instar de Carl Schmitt, l’impossibilité d’isoler le politique du religieux.

sance scientifique vit dans une illusion paranoïaque qui le rend aisément manipulable par toute sorte de gourous politiques ou médiatiques. Le sommeil de la raison engendre toujours des monstres. Cette précipitation « progressiste » trouvant sa source dans l’existentialisme, qui ne reconnait aucune altérité transcendantale vise ainsi à une transformation du monde intellectuel, et de ce fait de l’élite. La Laïcité comme outil de liquidation théologique au sens de Erik Peterson dans son étude historique Der Monotheismus als Politisches Problem est le nouveau système hybride qui a émergé.

Le dogme religieux permet la possibilité de l’hostilité fondamentale à l’égard de l’ennemi substantiel », par laquelle Schmitt définit en outre le politique. Ainsi l’axiome fondamental de Schmitt est que « l’être-politique du politique » tient à la figure de l’ennemi : si cet ennemi n’existait pas, il faudrait l’inventer, pour sauver le politique.

Tout en s’exprimant continuellement en termes religieux, ce système dans la droite ligne du socialisme prétend que « Dieu n’est autre que la race humaine unie dans l’amour » libérée de l’esclavage spirituel, autrement dit, de la religion.

Ce postulat seul engendre la formation du sentiment d’obligation de la prise de décision du Politique et sans doute y remédier à la tragique disparition des responsabilités politiques.

Parallèlement ce système, réintroduit la notion de « Messianisme » qui oblige à reconsidérer la relation entre messianisme et violence. D’où la réapparition nécessaire de l’ennemi en tant que fondement du droit.

La maîtrise de la politique et donc de notre destin, réside dans le présupposé anthropologique : « toutes les théories politiques véritables postulent un homme originel corrompu, c’est-à-dire un être dangereux et dynamique, parfaitement problématique ».

Il s’en suit alors, une façon de construire l’imaginaire avant d’aller guerroyer.

Des philosophies romantiques œuvrant à masquer les véritables desseins du capitalisme estime que L’homme est bon de nature. » et rendent impossible l’avènement d’un progrès chez l’homme, et donc l’accouchement d’un véritable « Esprit scientifique ». Nier la nature conflictuelle de l’homme a été la prémisse du meurtre de la raison critique. On constate amèrement aujourd’hui, le résultat de cette ambiance culturelle où la science en tant que résultat du doute méthodique s’est retiré, parce que la masse, manipulée par un état profond se vautre dans un confort intellectuel. Les troupeaux se sont débarrassés du cogito cartésien pour mieux communier à la dépendance du Léviathan qui n’admet aucune dissidence. Le bas peuple isolé ainsi définitivement d’une connais-

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Le discours sur l’État de l’Union de George Bush le 29 janvier 2002, désignant unilatéralement les trois pays de l’« Axe du Mal » est un exemple contemporain de productions artificielles d’ennemis par la plus puissante démocratie du monde. Ni l’Iraq, ni l’Iran, ni la Corée du Nord ne pouvaient être soupçonnés d’implication dans les attentats du 11 septembre 2001, mais le président Bush annonçait au peuple américain, traumatisé par le terrorisme, la guerre contre… la prolifération des armes de destruction massive ! L’Europe qui avait été unie contre l’ennemi soviétique éclata en deux camps opposés : la « Vieille Europe », qui voyait Saddam Hussein comme un problème, mais refusait de considérer que la survie du dictateur de Bagdad justifiait une guerre, et la « Nouvelle Europe », qui suivit Washington et s’associa à la guerre d’agression contre la « menace iraquienne ». Aux États-Unis, c’est généralement dans des contextes particuliers de crise ou de danger pesant sur la nation que


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le recours à ce vocabulaire religieux est le plus fréquent.

Guerre

De fait, George W.Bush a sans doute été le président américain le plus enclin à mobiliser le corpus sémantique de la religion civile, dans toutes ses dimensions : l’idée du peuple élu quand il déclare que les Américains ont été « appelés » pour débarrasser le monde du mal, le principe d’exemplarité quand il affirme que les États-Unis doivent « agir hardiment en faveur de la liberté » et accepter, comme en 1945, « l’appel de l’histoire pour délivrer les opprimés », et la logique messianique quand il annonce que le pays fera un jour briller la lumière de la liberté et de la démocratie sur le monde. La politique étrangère américaine est axée fondamentalement sur un besoin quasi biologique profond et addictif de parasiter de manière exponentielle son environnement. Fortuitement ou pas, l’histoire lui en donnera plusieurs fois l’occasion d’être confrontée à des situations où elle s’empressera d’y trouver les motifs qui lui conviennent pour tenir ses promesses et remplir sa mission divine : Dominer le monde. Le président Théodore Roosevelt, adepte fidèle de cette ancestrale dogmatique reconfirmera dans un de ses discours le droit et la détermination des États-Unis à intervenir militairement dans la région des Caraïbes et dans l’isthme américain chaque fois que, selon ses propos, « des défaillances répétées et une carence du pouvoir se traduisent par un relâchement général des liens de la société civile. » La guerre du Golf a permis au monde de se rendre compte de cette « Nouvelle grande stratégie impériale » élaborée par l’administration Bush qui affirma sans ambages qu’il était dans l’intention des États-Unis de dominer le monde et de détruire toute puissance qui s’aviserait de les défier. La référence à la religion permet aussi de justifier les moyens et les fins du djihad. Le djihadisme moderne est devenu indissociable de l’arme tactique qu’il a développée, le martyre-suicide. La doctrine traditionnelle de la guerre juste, telle qu’elle a été élaborée dans la pensée chrétienne, d’Augustin aux grands théologiens scolastiques, et qui s’est par la suite sécularisé, s’instaure dans cette perspective. La rhétorique religieuse occupe logiquement une place prépondérante dans le discours idéologique djihadiste. Elle sert d’abord à justifier le bien-fondé de la « guerre

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sainte » en affirmant qu’une vaste conspiration antimusulmane est sciemment menée par les pays occidentaux. Les djihadistes laissent ainsi entendre que les musulmans à travers le monde sont humiliés et qu’ils doivent lutter contre leurs oppresseurs. Si le croyant musulman n’est pas directement dans une situation de stigmatisation, il est incité, par solidarité, à ressentir l’humiliation de ses frères : « on transpose d’une société à l’autre, d’un contexte à un autre, d’une situation à une autre, tous totalement différents ». C’est ainsi que nombre de djihadistes se réfèrent au martyre des Palestiniens face à l’oppresseur israélien. La question palestinienne est d’ailleurs un élément récurrent du discours djihadiste officiel qui sert à valider l’hypothèse d’une conspiration internationale orchestrée. Les djihadistes se proclament aussi pourfendeurs d’un Occident décadent qui contamine les sociétés musulmanes du fait de la mondialisation. Pour eux, l’islam constitue le dernier rempart face à la dégénérescence contagieuse venue de l’Occident : L’Occident, ce monstre apocalyptique qui poursuit sa marche infernale pour détruire le monde. C’est la mission de l’islam de mettre fin au règne de Sodome et de Gomorrhe. La clé de la stratégie de l’ennemi utile est d’obtenir un conflit incessant, ou du moins une menace de conflit. Selon la théorie de Hegel, « le conflit aboutit au changement, et le conflit planifié aboutit au changement planifié ». Après la prise de pouvoir par les communistes en Russie, on assista à un conflit incessant entre l’Amérique et la Russie, sans toutefois que l’un des adversaires ne remportât de victoire militaire sur l’autre. Qu’après la Deuxième Guerre mondiale, la Russie accéda au statut de superpuissance, grâce à l’aide occidentale. L’ennemi est une construction : La belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des perceptions, des expressions ou des incompréhensions, l’action et l’image de l’un influençant l’image et l’action de l’autre. Le storytelling emprunte aux contes de fées, fables et mythes fondateurs une structure narrative qui repose sur le manichéisme.

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L’ennemi est un choix politique délibéré. Il n’y est pas question de la guerre, mais de la construction de l’hostilité, tâche dévolue à de nombreux acteurs réputés pour leur sérieux : experts en stratégie, services secrets, think tanks, médias et autres faiseurs d’opinions. Pour cela, tous les coups sont permis, de la stigmatisation culturelle (type « péril jaune ») au mensonge militaire éhonté en passant par une large gamme d’accusations invérifiables : l’ennemi « hait la liberté », « méprise la démocratie », est un « impérialiste » ou un « colonialiste dans l’âme ». Dans le sillage du 11 septembre, la menace islamiste imprègne les récits des séries terrorismes comme dans la série « Quantico ». Chaque semaine, les États-Unis sont attaqués par des combattants du djihad cherchant à détruire, « purifier » et conquérir les terres de ceux qu’ils qualifient d’impies américains. L’acception du « djihad mineur » est ainsi déformée, généralisée et radicalisée par les idéologues islamistes : de précepte défensif, le « djihad mineur » se transforme en guerre armée contre ceux que ben Laden nommera « les croisés et les sionistes », autrement dit les Occidentaux et les juifs, mais aussi contre les musulmans jugés hérétiques (takfir). Mais qu’est-ce qu’un ennemi ? À partir de quand, l’autre, celui avec lequel on pouvait cohabiter sans plus de difficulté devient un ennemi ? Construire l’ennemi pour consolider l’identité du « Peuple » Aucun régime politique ne peut exister sans idéologie. Bien avant le moralisme de Cicéron, et la dénonciation des pratiques païennes perçues comme barbares par Saint-Augustin, parce qu’ayant des coutumes différentes ; de tout temps, la construction de l’ennemi avait permis de fixer la cohésion du groupe, de la tribu, de la Cité, de l’Empire, et de la Nation. Tacite déjà disait des juifs : « chez eux est profane tout ce que chez nous est sacré, légitime tout ce que nous tenons pour abominable ». À cette époque et durant des siècles en Europe, ils étaient suspects parce que ne mangeant pas de viande de porc, ne mettant pas de levain dans leur pain, chômant le septième jour, endogames, communautaires, et circoncis.


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Le Covid est la fabrication parfaite de l’ennemi : car désigner un ennemi, a fortiori invisible, c’est faire taire tous les désaccords, au nom de l’union sacrée ! « Plus de place pour la division », ressasse le camp des Saints. C’est un virus “politique” et pour imposer aux peuples des mesures restrictives de liberté sans commune mesure avec son degré de létalité, et dans la foulée, légitimer l’État d’urgence sanitaire aux yeux des opinions publiques apeurées, sur la seule base de son caractère Mortel.

Ennemi

L’impact économique est un dégât collatéral nécessaire et suffisant de cette ingénierie tendant à contrôler et surveiller les Masses, mais plus particulièrement les séparatistes ou les rebelles, beaucoup plus dangereux pour l’oligarchie qu’un Krach, car il s’agit là d’une critique politique, donc d’une remise en cause de l’idéologie dominante, dans la dialectique du triptyque Néo-Libéralisme-Nouvel Ordre Mondial-Gouvernance Mondiale. Avec le Covid19, nous sommes donc rentrés dans un nouveau paradigme en République, celui de l’État d’urgence permanent en démocratie et afin d’imposer une société de contrôle par la peur. Auparavant c’était le Terrorisme qui était l’élément central du capitalisme, et participant de la crise systémique, afin de faire tourner la machine énergivore qu’est devenue notre civilisation si fragile. L’argument du « scénario du pire » fait partie d’une culture de la peur plus vaste élaborée par les médias et l’exécutif au lendemain des attentats des tours jumelles. Cette culture de la peur a eu pour corollaire de maintenir les peuples dans un état d’intense paranoïa, ce qui a facilité le vote de lois sécuritaires censées prévenir toute future attaque terroriste. L’État de droit s’est alors mué en un État d’exception au sein duquel certaines libertés furent suspendues pour répondre à une situation d’urgence, à savoir le risque d’une frappe terroriste. Désigner le risque ne suffit pas, il faut aussi le rendre menaçant et les stratégistes réutilisèrent trois méthodes classiques : l’hypertrophie de la menace, la sauvagerie de l’adversaire et son irrationalité.

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Chacun a son discours de construction de l’ennemi. L’ennemi caché est très à la mode actuellement et donne lieu à la théorie de complot, qui incarne une quête de vérité cachée pour comprendre le monde. Le documentaire Hold-Up matérialise cette grandissante exaspération des discours officiels et ce besoin viscéral pour la « plèbe grondante » de reprendre en main son destin. Dans le cadre des discours sur la post-vérité, il semblerait que la vérité soit la propriété d’une minorité d’intellectuels, en particulier de la corporation des journalistes, qui se font les éducateurs ou les moralisateurs d’incultes, de crédules, de personnes atteintes d’une « maladie morale » les rendant incapables d’agir ou de voter de manière pragmatique, et donc « correcte ». Le sens critique de ces élites intellectuelles n’est donc pas celui des citoyens, mais est construit par un groupe s’imposant comme le détenteur monopolistique des méthodes conduisant à l’établissement de la vérité. Ces messies de la « vérité vraie », les « fact-checkers », seraient donc les uniques remparts contre la post-vérité. Contester le complot est une façon de s’enfermer dans le complot. En ce XXIème siècle, le conspirationnisme nie la « version officielle » des attentats terroristes, il alerte sur la campagne nationale de vaccination contre le Covid 19, dans laquelle il perçoit un biopouvoir instrumentalisé, il vise surtout à peser sur l’agenda politique. Il en donne cependant la version « conspirationniste », qui y voit un empoisonnement massif de la population par un État criminel aux ordres des laboratoires pharmaceutiques. La croyance en l’existence d’« arrière-mondes » que la sociologie serait chargée de dévoiler contre des apparen ces trompeuses, conduite parfois aussi à l’adoption d’une phraséologie complotiste. On peut plutôt identifier la posture conspirationniste, quand son discours postule que le cours de l’histoire et les événements marquants qui la jalonnent sont provoqués uniformément par l’action secrète d’un petit groupe d’hommes désireux de voir la réalisation d’un projet de contrôle et de domination des populations. Ce discours possède une dimension apocalyptique, au sens étymologique du mot, c’est-à-dire une

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Croyance

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ambition de « révélation » du complot, mais aussi au sens eschatologique, où l’ambition d’une lutte à mort contre les conspirateurs fonde le passage à l’action. Enfin, le conspirationnisme repose sur une surinterprétation de faits perçus comme autant de signes. Pour les théoriciens du complot, tous les faits sont des signes qui peuvent dévoiler le complot, si l’on parvient à les décrypter correctement et à ne pas s’arrêter à leur apparence. Dès lors, tout est réinterprété dans le sens du complot : une déclaration politique, un geste, un symbole (triangles maçons, étoiles, etc.), ou bien simplement des faits, comme le nombre de doses de vaccin commandées par les autorités sanitaires qui paraît suspect parce que trop massif, ou leur insistance à ce que toute la population soit vaccinée. Le mimétisme dans la gestion de la crise sanitaire de tous les gouvernements malgré le différentiel situationnel des États incite à valider la thèse d’une guerre secrète contre les peuples. Dans « Le vaccin de la conspiration », et à défaut de preuves, quelques « signes » anecdotiques sont distillés savamment pour accroître l’étrangeté de la situation. Néanmoins, il est difficile dans la situation actuelle, si on estime que la lucidité est un devoir, de ne pas devenir complotiste. Les intellectuels médiatiques se veulent défenseurs des valeurs pour expliquer à l’opinion quelle crise est grave, laquelle n’est pas grave ? Ils disent le juste ! La France produit des super-intellectuels comme les États-Unis des Super-héros. Le rôle des médias et des faiseurs d’opinions La mise à l’agenda politique et médiatique de certains évènements ne s’effectue pas parce qu’ils s’imposent comme des éléments essentiels auxquels la société se doit de répondre afin de garantir le vivre en commun. Ils ne peuvent en tout état de cause être perçus comme des vérités objectives qui s’imposeraient au politique et aux acteurs sociaux. Bien au contraire, ils deviennent des outils de mise en évidence. « Ils définissent les contours du monde social, non pas selon un schéma identique pour tout un chacun, mais à la lumière des situations diverses en fonction desquelles les individus réagissent au spectacle politico-médiatique.

Il est évident que la lecture sensationnaliste des médias d’événements particuliers contribue fortement à la transcendance des évènements. Le discours médiatique étant un instrument d’intéressement et d’enrôlement, la première question à se poser est dès lors : « À qui bénéficie l’orientation donnée à un événement ? » En effet, ce qui est présenté comme un problème pour certains augmente évidemment l’influence d’autres acteurs. Il faut également mettre en évidence des mécanismes tels que la problématisation de certains événements comme instrument de mise sous silence d’autres problèmes. Ainsi problématiser le ralentissement de la hausse du pouvoir d’achat évite de parler du véritable problème que sont l’accroissement spectaculaire des écarts types entre les hauts et les bas revenus, ou encore le problème de la stabilité de l’emploi dans certains secteurs de l’économie. De même, il convient d’identifier les mécanismes qui tendent à problématiser des enjeux matériellement invisibles. Le coronavirus n’est qu’une menace modérée par rapport à la crise économique. Thomas Deltombe s’est plongé dans les archives de la télévision française : il a passé au crible les journaux télévisés du 20 heures et les principales émissions consacrées à l’islam sur les grandes chaînes nationales depuis… trente ans. De la révolution iranienne de 1979 aux suites du 11 septembre 2001 et aux derniers débats sur le « foulard », le récit qu’il rapporte ici de ce voyage au cœur de la machine à façonner l’imaginaire est aussi sidérant que passionnant. Décortiquant dérapages et manipulations, Thomas Deltombe montre comment le petit écran a progressivement fabriqué un « islam imaginaire », sous l’effet conjoint de la course à l’audience et d’une idéologie pernicieuse de stigmatisation de l’« Autre » le musulman. Certains journalistes vont donc se donner pour mission de donner à voir cette « menace islamiste », avec cet a priori permanent que le « repli communautaire » constaté par beaucoup ne pourrait s’expliquer que par une intrigante pression « extérieure ». D’où cette volonté presque obsessionnelle de toujours aller voir ce qui se passe “derrière” le visible…

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Si, durant le Moyen Âge, de la Renaissance jusqu’au XVIIIème siècle, on avait entretenu l’idée que l’islam et les musulmans avaient un goût particulier pour la sensualité et la “licence sexuelle”, à l’image de l’univers oriental stéréotypé des Mille et une Nuits, voilà que les colonisations et l’époque postcoloniale nous offrent l’image exac tement opposée d’une religion fruste, rigide, opposée aux corps des femmes et aux plaisirs.

Cette fonction du récit “agit” aussi bien au niveau individuel que collectif : dans notre quotidien, dans cette rencontre “banale” avec l’islamité, l’interprétation néoorientaliste valide les sentiments de rejet, de malaise ou de scandale que peuvent provoquer la croissante visibilité de la chose islamique ; à l’échelle de nos modèles et valeurs politiques, le récit néo-orientaliste reproduit la grammaire de la Guerre Froide et définit l’altérité.

Les Offensives préemptives au service Dans les deux séquences historiques, on remarquera que d’un Nouvel ordre Mondial l’islam est toujours dessiné sous les traits de “l’autre”, du “différent”, de “l’antithèse” : l’Occident chrétien conservateur dessine un islam licencieux et permissif ; l’Occident Selon la théorie de Hegel, “le conflit aboutit au changemoderne et libre s’offre la caricature d’un islam de l’inter- ment, et le conflit planifié aboutit au changement planifié”. Le monde est au bord en effet, d’un changement radidit et de l’oppression. cal, mais ce n’est pas la question la plus importante. Le 11-septembre 2001 n’a donc pas engendré le récit néo-orientaliste, pas plus d’ailleurs qu’il ne semble avoir Le primordial est que cette situation précaire ne soit pas transformé en profondeur le sentiment globalement le produit du hasard, de la simple cupidité, de la fragilité négatif partagé par les populations nord-américaines et humaine ou d’un système “trop complexe” comme le préeuropéennes vis-à-vis de l’islam. En revanche, il a con- tendent les experts du courant dominant ; c’est une boîte tribué à accélérer et fortifier cette mouvance et encouragé de chaos délibérément conçue pour servir les intérêts de quelques privilégiés. Il s’agit donc bien d’une tentative de un effet boîte de Pandore. transformation de la société, La raison pour laquelle les L’usage de l’expression dhimmitude dans les écrits traitant mondialistes veulent un effondrement est simple : ils ont de problématiques contemporaines, par exemple, appuie besoin d’une crise afin de manipuler les masses pour inévitablement l’idée d’une altérité islamique essentiel- qu’elles acceptent une centralisation totale, un système lement agressive, articulée sur l’idée d’un double conflit monétaire mondial et une gouvernance mondiale. avec un Autre extérieur — le monde musulman — et une altérité intérieure — une subversion islamiste. La partici- Pour eux, une pandémie mondiale est une circonstance pation d’intellectuels et d’universitaires à des publications utile. C’est un projet mobilisateur très efficace bien que ou des débats structurés sur un lexique enchâssé dans ces simpliste dans sa formulation. Le projet mondialiste, qu’il concrétions idéologiques confèrent incontestablement soit hébraïque, ecclésiastique, “national”, républicain ou du crédit à l’interprétation néo-orientaliste du champ oligarchique, suppose toujours la destruction des peuples islamique. On assiste à un phénomène de ruissellement et, sur leurs cadavres, la prééminence mondiale d’une des postulats néo-orientalistes les plus radicaux, depuis sorte d’élite vertueuse. des espaces sans aura, ni légitimité agréée par la communauté scientifique, jusqu’au sein du champ universi- Le mondialisme s’entoure toujours d’une sainte légitimité : taire. L’une des conséquences en est l’adoubement d’in- Dieu, le Salut, les “justes titres”, les droits de l’Homme, la terprétations à très faible valeur informative par un cadre “démocratie”, le “devoir d’ingérence” Le mondialisme sert institutionnel dans lequel elles sont débattues et surtout les intérêts d’une caste. partagées. Le grand mouvement planétaire vers une intégration touL’accusation de myopie intellectuelle, articulée à l’endroit jours plus grande de l’ensemble des nations sous des prinde divers auteurs travaillant sur le champ islamique con- cipes communs est une destruction de l’humanité car c’est temporain, et refusant d’amalgamer l’idéologie est vécue une réduction à un tout qui devient moral. Or, on ne doit jamais faire la guerre pour la morale. comme une trahison à l’égard de la pensée autorisée.

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C’est toujours au nom de la morale que les hommes se font le plus grand mal.

L’esclave est un ennemi vaincu, donc potentiel. Le politique se pose dès lors comme racine et comme horizon :

On considère à tort que la philosophie Kantienne est une Philosophie morale, alors que c’est une philosophie de droit. À la base de la normativité on doit trouver de la juridicité et non de la moralité.

“la réalisation d’un seul monde”

On est entré dans un monde d’auto assertion renforcée par le relativisme, mais qui garde une prétention à l’universalité. Même la communauté internationale est portative. Elle apparaît et disparaît selon ses intérêts. Le jour où la vie d’un Américain vaudra la vie d’un ressortissant du Tiers monde en général ou d’un ressortissant d’un pays musulman en particulier, on se rapprochera de cet universalisme tant proclamé. Le politique est échange et non pas commandement. Il n’y a pas de droit, s’il n’y a pas volonté soit absence de volonté. La construction d’une communauté internationale est sans arrêt récupérée par les états. Dans la Tora matérialiste, l’Eden sur terre se retrouve dans le socialisme et le marxisme, paradis terrestre avant le troc. L’objectif est une religion sans clercs. L’homme devient le moteur de l’histoire, il devient le Dieu messie, forgeant seul son avenir et son destin. L’ambition telle que le précise “Edouard Quinet” est de créer des Messies républicains, qui puissent porter une humanité nouvelle. C’est le triomphe du communisme sous lequel tout droit à la propriété individuelle serait aboli. Le Communisme est un monopole sur toute chose, y compris la pensée, contrôlée par “l’État”. La plupart des gens pensent que le Communisme est une idéologie dédiée à la défense des travailleurs et des pauvres gens, mais en réalité, le Marxisme avait comme objectif de redéfinir la réalité suivant les intérêts des banquiers. Cela implique la promotion de la vérité subjective aux dépend de la vérité objective.

On en revient au schéma : Maladie, traitement, régénération qui équivaut à l’État de nature hobbesien, contrat social, création de l’état régalien. Ce triptyque à pour conséquences : La Soumission de tous à tous et la consécration du relativisme symptôme des temps nouveaux. Non seulement ce relativisme expose les peuples à la plus grande violence. Mais ce “relativisme déchaîne la bêtise”. On ouvre les frontières et on impose un passeport pour se fréquenter. La mondialisation accentue le statut de clandestins pour chacun d’entre nous. La pire calamité qui puisse arriver à l’homme du XXI° siècle, est d’être aveuglé par l’évidence de cette vérité. Conclusion La mort de Dieu a participé au programme de désintrication du religieux et du politique, mais au final c’est le politique qui semble être devenu l’ennemi de la cité. La dépolitisation du monde nous fait courir le risque d’être pris dans un engrenage meurtrier. Mais le courage ayant déserté les représentants politiques, le peuple est donc condamné à perpétuité. Que reste-t-il d’humain dans cette humanité déracinée et interchangeable, où les identités sont révocables et dénuées de sens ? La philosophie a l’avantage d’être du côté de la question plutôt que de la vérité réfutable et interdite de réfuter. Plus que jamais je désire l’éclairage du Philosophe.

Marie Mavande

Quand Marx évoque le Patrimoine commun de l’humanité, il implique aussi un ennemi commun de l’humanité représenté par cette masse esclave.

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F r a n ço i s J e a n S i m o n

François Jean r u Simon o m u li let d´h

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James Blonde !


F r a n ço i s J e a n S i m o n

M’sieurs Dam’s

Il a 665 999 followers sur Instabook

J’vous r’garde passer devant moi, le matin et puis le soir, avec vos préoccupations imprimées sur vos fronts, plus plissés qu’un costard en lin, vos bracelets électroniques déguisés en smartphones à l’oreille ou en vision tête basse !

Il prône la désobéissance... si vile !!! Et ça jack dépote un maximum !!!

Ah oui ! Ils se font rares de nos jours, les bipèdes qui regardent encore autour d’eux !!! ... et gardent ...la tête haute ! Comme si leur cerveau craignait le chômage, ils marchent tout en consommant de la data !..... La data à... gogo pour gogos, car..... Pendant ce temps-là, Google enregistre votre parcours, le nombre de pas, le temps de lecture de tel film de chat...., les sites où vous surfez..... Et Blonde pendant c’temps là, i’ vous scanne. Ah oui ! Suis-je blette !!! J’ai omis, non pas les œufs de caille, mais de me présenter !!! Blonde ! James Blonde !!! Je juge donc unilatéralement superfétatoire de vous révéler mon véritable métier... Disons que ma couverture est à la fois clochard et chauffante de chez Louis Vuitton même si je l’ai souillée un peu pour que le logo reste juste subliminal !.... Unilatéralement remarque !!!, comme j’ai deux chiens avec moi, je devrais écrire trilatéralement.... Passons.... Ma mission actuelle ...je ne peux trop m’étendre sur le sujet... quoique... si c’est une James Blonde girl.... En fait, je surveille l’entrée d’un cybercafé fermé ! C’est sûr, en ces temps de confinement, le Sybethcafé, oui, ça ne s’invente pas... est ....normalement fermé. Mais... En fait, on appâte les potentiels nostalgiques du .... Gilles et John...... pour remonter les infos de ce qui se trame sous le masque bleu à trois plis. C’est Mokhtar qui s’y colle à l’intérieur (dans tous les sens du terme) Il se surnomme lui-même le beur classifié ...alors on l’appelle ghee...

On est préposés à la surveillance du ....terri/toir, c’est la version courte de ....terrible foutoir ....qui sourd.. et qu’on va essayer par tous les moyens de laisser sourd, mais surtout muet et immobile ! Je me réjouis du futur couvre-feu à 17 h, parce que.... même avec la rallonge aimablement branchée dans un bureau de la Caisse Des Dépôts, sous les arcades, juste en face du Sybeth ....ça fait frisquet vers la tombée de la nuit. Notre rôle : IA de la révolution IA : incubateurs avorteurs.... On infiltre, on fiche, on écoute, on fait mine puis on démine. Mes deux chiens sont des chiens reformés : un m’a été prêté par les stups depuis qu’il a chopé le Croc vide..., L’autre fait du rachitisme depuis sa mission d’infiltration avec sa maîtresse dans un groupe vegan d’ultra gauche, c’est normal, il carbure au tofu fumé et au chou kale... Je l’imagine de lui dire d’attaquer... pour peu que le gars en face ait des gants en vrai cuir... Hop hop hop Ça bouge en face... J’vais vous laisser !! Mettez bien vos masques pour qu’on affine la version moucharabieh de notre logiciel de reconnaissance... facile et faciale. Pas de gestes barricades, mais les gestes d’Alain Barrière... Et ne cherchez pas à me trouver, de toute façon, demain, je m’envole pour Rome. Je s’rai déguisé en touriste place de Trevi avec la merveilleuse fontaine ... en toile ....de fond... Allez, comme on redit maintenant, pour faire patienter la plèbe.... ....À la revoyure... M’sieurs Dam’s

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Martine Re vol

Martine Revol La covid 19, le pied-de-biche de l’ Êconomie mondiale

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Martine Re vol

La covid 19 est un monde de si… auquel les réalités économiques mondiales répondent de façon factuelle. Des « si » et des faits ! Si la France de Monsieur Macron et Madame Buzin avait voulu arrêter la covid 19 en janvier 2020, comme moi, puisque j’étais au courant de la situation en Chine, bien avant que les média français n’en parlent. Les frontières auraient été fermées immédiatement, sauf à nos ressortissants mis en quarantaine dès leur arrivée, pour plus de sûreté. Cela a été demandé par plusieurs représentations politiques, officiellement. Mais pas entendu, du tout, pourquoi ? Ça coûte moins cher de gaspiller 250 milliards d’aide pour la covid 19 peut-être ? Ou bien, le crédit ainsi vendu satisfait bien les banques ? Si Monsieur Macron n’était pas un ex-banquier ? Il rejoint la banque d’affaires Rothschild et Cie, dont il devient associé-gérant en 2010. Alors pourquoi, si moi, petite citoyenne française, j’ai mis à l’abri, tout le groupe privé Facebook dont je m’occupe, de 71 000 personnes, avec quelques recommandations, toutes les salariées de mon ADMR locale, et mis en garde la maison de retraite, dès début février des mesures à prendre, afin d’éviter l’hécatombe (aucun mort de la covid 19 à la maison de retraite à ce jour). Pourquoi, avec des moyens d’un grand pays comme le nôtre, ce n’était pas possible de dire, pas de Nouvel An Chinois en France ? Dans les faits : Madame Buzin a fait un décret pour interdire l’hydroxychloroquine le 14 janvier 2020, alors qu’aucun test n’avait été fait sur le territoire français. En tant que Ministre de la Santé, pas de lancement de vérification des stocks de masques. Rien. L’inertie, l’incompétence, ou le délit d’initié ? L ’hydrocychloroquine vient d’être à nouveau autorisée en Italie, sur la pression des médecins et de certains députés. Madame Buzin n’est pourtant pas blonde ? Moi si ! Et en tant que blonde de naissance, je pose les vilaines questions naïves ? Si Monsieur le mari d’Agnès Buzin, Yves Levy, qui a inauguré le fameux laboratoire P4 de Wuhan, un hasard sans doute, qu’en penserait Monsieur Sévérino ? Hasard ou nécessité d’interdire de l’hydroxychloroquine pour vendre d’autres médicaments fort chers de Monsieur Lévy ? La Sécurité Sociale dans tout cela ? Pillée, bien sûr. Ambroise Croizat doit se retourner dans sa tombe.

De moins 6 milliards l’année dernière, presque l’équilibre, nous en sommes à moins 44 milliards et l’année n’est pas finie. L’URSSAF, qui alimente le budget de la Sécurité Sociale est exsangue. On va nous dire qu’il faut changer de système ? Les grandes assurances rôdent ? Si la protection de notre économie était en cause, fermer les frontières était un moindre mal à toute cette catastrophe. Alors, si les « si », ne trouvent pas de réponses logiques. La covid 19 aurait-elle d’autres utilités mondiales ? Essayons de poser les « si ». Si ou coïncidence ? Ou bien le hasard est une nécessité, nous voilà, en pleine philosophie du célèbre Sévérino. Reprenons les faits, rien que les faits, à la base. L’ARS en France qui obéit aux directives gouvernementales, depuis des décennies, supprime des lits d’hôpitaux publics. Résultat, chaque hiver, les urgences sont débordées, les soignants manifestent de plus en plus. On endort pudiquement nos anciens dans les EHPAD, comme il n’y a plus de lits, on le justifie par : ils ne supporteraient pas les traitements invasifs. Les fossoyeurs de l’Hôpital Public ont du sang sur les mains, depuis 2005. Dans le même temps, à Bercy, à la caisse des dépôts, au Crédit Agricole, et dans les grandes assurances, on parle de liquéfaction du patrimoine des anciens, et cette liquéfaction pourrait rapporter des centaines de milliards. Alors ? Hasard ou nécessité ? Vous êtes seuls juges ! Cependant, 5 % de cette liquéfaction rapporterait ces centaines de milliards, au bas mot. Le patrimoine des Français, laissés dans les mains d’un ancien banquier de Rothschild, mais c’est comme laisser un renard dans le poulailler ! Et si… la recommandation du conseil de l’Europe du 12 juillet 2016 concernant le programme national de réforme de la France et portant avis du Conseil sur le programme de stabilité de la France pour 2016, avait un sens profond qui serve les lobbyistes qui vérolent les institutions européennes, qui font que la majorité des Français ne veulent plus de l’Europe en l’état depuis 2005. Article 15 : vu la recommandation de la Commission européenne, vu les résolutions du Parlement Européen, vu les conclusions du Conseil Européen, vu l’avis du Comité de l’Emploi, vu l’avis du Comité Économique et Financier, vu l’avis du Comité de la Protection Sociale, vu l’avis du Comité de Politique Économique, texte original : Article 15. Par rapport à d’autres états membres, l’économie française se caractérise par un

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nombre disproportionné de petites entreprises, ce qui limite leur niveau de productivité. Les initiatives prises récemment pour atténuer l’impact des critères de taille ne devraient pas avoir d’incidence significative sur la croissance des entreprises, compte tenu notamment de leur champ d’application limité et du caractère temporaire de certaines mesures. En conséquence, les effets de seuil continueront de freiner la croissance des entreprises françaises. En clair, la France a trop de petites entreprises, selon « l’Europe », qui donnent du travail à 96 % des gens. Cela contrarie les chaînes mondiales selon ces messieurs. Les mêmes chaînes qui robotisent tout le travail. Mais alors que vont devenir les peuples ? Le minimum vital, pourri par Monsanto, pour mourir plus vite, en consommant beaucoup de médicaments ? Ce programme de « si » a l’air bien rodé pourtant. Alors est-ce un hasard qu’on laisse les grandes surfaces travailler, et qu’on fusille littéralement le petit commerce, en France ? Bien sûr que non… Sous couvert d’une aide affichée, qui ne marche jamais sur le terrain, ou si peu, on assassine le petit commerce pour suivre discrètement des directives européennes, et ceux qui survivent, le font avec des crédits qui les lient pour des années. Ainsi des petits commerçants florissants et indépendants, on fait d’une pierre deux coups, des gens à la solde des banques par des crédits, les autres meurent et viennent grossir les chiffres de Pôle Emploi, rendant la future réforme obligatoire. En un si, qui n’aurait pas que du hasard, dans sa réalité. Ils oublient de dire que 10 petites entreprises font vivre 100 personnes, et qu’une grosse, seulement 20 à 30 à la louche, et les grosses cherchent à tout robotiser, pour diminuer le personnel. Nous avons tous eu à discuter avec le monde déshumanisé des robots, et à finir par des jurons, tellement c’est pénible. Alors, est-ce un hasard, ou une nécessité, Monsieur Sévérino ? Qu’est-ce qui fait qu’un peuple est « ficelé » ? Le crédit. Un peuple qui se met à thésauriser, qui ne dépense plus dans les chaînes internationales pourries, et qui se tourne vers le local et le bio, ne fait pas l’affaire de tout le monde. Un peuple qui se met à manger sainement vit plus longtemps. Les caisses de retraite, qu’on essaie de privatiser. Black Rock rôde tel un fantôme malfaisant dans les salons de l’Élysée. Ils ont beau refaire la décoration à grands frais (est-ce bien le moment ?) rien n’y fait, ils sont toujours là, tels les vampires de nos retraites.

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Mais comme tous les vampires, il leur faut plus de sang avant. Plus de « vieux » morts, moins de bénéficiaires, pour plus de profits. Le monde de Black Rock est un monde cruel, froid et sans âme, nous sommes tellement loin de l’esprit de ceux qui ont créé les caisses de retraite en 1946. Allons-nous les laisser faire ? Y a-t-il dans la classe politique encore des personnes nobles, propres qui ne se laissent pas acheter dans les couloirs par les vampires à queue de pie qui rôdent ? De qui ça ne fait économiquement pas l’affaire ? Les industries mondiales chimio- pharmaceutiques aussi. Car tout ça a un sens mondial global. La consommation des ménages partout dans le monde doit être drivée, par les besoins des grandes chaînes multinationales, comment s’y prennent-ils ? Il suffit de le décortiquer patiemment. Il faut bien avoir à l’esprit que la France est un modèle international, pour bien des nations qui tentent de nous copier, pour notre alimentation, notre tourisme, et notre industrie du luxe. Durant la campagne des Gilets Jaunes, le gouvernement égyptien avait fait interdire l’achat de gilets jaunes, car nous étions très suivis là-bas. Ce n’est qu’un exemple. Donc la France fait l’objet d’une attention globale, pour ces multinationales, imbriquées entre elles, comme des serpents qui copulent en boule. Une petite leçon à la Sévérino. Le célèbre philosophe, qui écrit sur le hasard et la nécessité. Le laboratoire chinois de Wuhan appartient en partie, en fait à GlaxoSmithKline ou GSK, comme de très nombreux laboratoires chinois, avec l’état chinois. Sanofi et GSK commencent les tests sur l’homme pour le vaccin contre la covid 19 dont personne ne veut, et qui s’annonce comme un des plus gros bides de l’industrie pharmaceutique. En cause son contenu, en nanoparticules, et l’utilisation qui pourrait en être faite. Il est clair que les gens qui vont se faire vacciner vont jouer à la roulette russe avec leur vie et leur santé. Sanofi a lancé le jeudi 3 septembre 2020, l’essai clinique sur l’homme. Essais précliniques « prometteurs », comme le vaccin pour la grippe ? Thomas Triomphe annonce que ces essais cliniques sont très importants en phase 1 et 2. Pourquoi un vaccin pour une covid 19 qui se soigne avec un médicament qui existe depuis 70 ans ? Parce qu’il ne rapporte rien à l’industrie pharmaceutique, et qu’il ne ruinerait pas la Sécurité Sociale, pour faire la part belle aux grandes assurances. Ce dernier jour, la sécurité sociale a emprunté 70 milliards sur les marchés financiers, selon le rapport ACOSS.

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GSK possède par hasard ou nécessité une partie de Pfizer, - Qui par hasard ou nécessité gère les finances de Black Rock, tiens on le retrouve le vampire de nos retraites ; - Qui par hasard ou nécessité gère les finances de l’Open Foundation Society (Soros) ; - Qui est par hasard ou nécessité les intérêts de l’AXA française ; - Qui par hasard ou nécessité la société allemande Winterthur a construit l’atelier chinois, acheté accidentellement par les Allianz Allemands ; - Et hasard ou nécessité a comme grand actionnaire « Avant-garde » - Qui hasard ou nécessité est un actionnaire de Black Rock contrôlant les banques centrales et gère 1/3 du capital d’investissement mondial ; - Qui par hasard est à la fois un grand actionnaire de Microsoft et Gates ; -Qui est par hasard ou nécessité un actionnaire de Pfizer et actuellement le premier parrain de l’OMS. Mais tout ça continue tel un manège en bois, où tout le monde se mord la queue, et tente d’attraper le pompon le premier, pour devenir le plus riche. Oui, qui aura le pompon ? GSK s’associe, hasard ou nécessité, à diverses plateformes dans tous les pays... idem d’ailleurs pour la viande artificielle. Xavier Niel, patron de Free, grand défenseur des animaux soudainement investit dans la viande artificielle et investit chez L214 par exemple, pour pousser les « blondes », qui comprennent rien avec ces associations totalement vérolées par les multinationales qui espèrent faire des bénéfices substantiels en surfant sur la vague de la souffrance animale. Google, par ses cookies repère vos maladies dans vos conversations, et vous inondent des publicités de médicaments appropriés. C’est une intrusion dans la vie privée sournoise, une manipulation de masse de plus. Le paradoxe de tout cela. Selon un rapport mondial de l’ONU publié le 21 avril 2020, la famine a augmenté en 2019, de 113 à 135 millions de personnes dans le monde. Les raisons sont liées aux conflits, au climat, et au choc économique lié à la covid 19, ou alors, à la crise économique majeure qui avait commencé avec, et que la covid 19 sert à cacher ? La covid 19, un pied-de-biche économique ? Les récoltes 2020 sont pourtant exceptionnelles, mais qui donc spécule sur les réserves alimentaires mondiales ? Apparemment le G20 interviendrait en toute transparence, ça paraît presque drôle, écrit comme cela, pour atténuer les problèmes de solvabilité des pays les plus en difficulté. La FNSEA rappelle : l’important pour la France est de préserver notre indépendance alimentaire, sans cesse.


Quid des actions de Monsanto dont les intérêts vont à l’encontre de l’indépendance des pays, notamment en matière de semences ? La Russie préserve ses semences, et limite l’action de Monsanto, comme quelques autres pays. Monsieur Macron, lui fait la part belle, à cette société, qui ne pense qu’à breveter le vivant, pour réduire les populations et les pays à la mendicité. Une lutte à mort entre le modèle français et le modèle international. Nous voyons à travers tout ce schéma que les multinationales sont imbriquées entre elles, telle une boule de serpents en rut, prêtes à gagner de l’argent, sur la misère des peuples. L’Europe est totalement gouvernée par les multinationales qui « achètent » les décisions, les normes, les fameuses normes qui font fermer les petites entreprises, à leur pur profit. L’issue est dans la résistance et le local. Le civisme de tous, et la compréhension de tout ce qu’il se passe. Ainsi, de multiples start-up dans la Silicon Valley et les milliardaires investissent dans des fondations bidons qui financent des associations de défenses animales, dont L 214 en surfant sur la « nunucherie » des réseaux sociaux. Derrière ce business, on retrouve Xavier Niels, mais aussi beaucoup d’autres, qui ne sont pas devenus végétariens, nullement, mais que l’investissement intéresse. Derrière tout ça, l’industrie chimio-pharmaceutique mondiale très intéressée par une nourriture désastreuse génitrice de nombreuses maladies, générant beaucoup de bénéfices. Évidemment tout ceci est présenté de la façon la plus propre possible. Mais ne pas oublier qu’en 2013, la Chine attaquait GSK pour trafic d’influence maffieuse (voir l’article du Monde, en 2013). Nous n’avons pas affaire à des enfants de chœur du tout.

Se recentrer par le crédit financé par les Français, refuser l’argent numérique, qui sonne la fin de notre indépendance, définitivement. Refaire une banque centrale française qui finance son économie locale, et laisse les grandes chaînes voyouses qui font travailler des enfants dans le monde crever de leur belle mort, pour mieux construire un monde en transition, comme il s’avère indispensable pour nos enfants, et petits enfants. Quel monde voulons-nous pour eux ? Bien loin des partis politiques, là, pour nous diviser et nous amuser, il faut se recentrer sur l’essentiel, qui apparaît maintenant aux yeux de la société française, bien avant leurs élus, la tête dans le sac des petites guéguerres de partis. Les Français en ont soupé, il est l’heure du bouillon de onze heures, et de redistribuer les cartes correctement. Faire le nettoyage dans la gangrène de notre pays, les hauts fonctionnaires, tous de la même école. Alors où on parle beaucoup d’école. Il est temps d’en supprimer une. L’ENA, pour faire participer la société française réelle, à la gestion de notre pays, en « bon père de famille ».

Xavier Niels, dans sa toute-puissance va essayer un référendum d’initiative populaire sur la souffrance animale. Il lui faut 4,8 millions de Français, dupes innocentes, de tout ce que ça cache, et 185 parlementaires, achetés dans les couloirs, ou non. Tout ceci cache des ambitions peu reluisantes, sous couvert d’une cause qui peut plaire aux gens. En poussant L 214, Xavier Niels, actionnaire majoritaire de Télécom et de Média Iliad, business Angel, et de plein d’investissements immobiliers, et son copain Léon Bressler, pro de l’immobilier font un coup de maître, que le grand public, ne comprendra pas. Il y a fort à parier que la culpabilisation fonctionnera. Que pèseront alors les agriculteurs éleveurs propres ainsi attaqués ? Encore et encore et plus que jamais, l’autonomie des pays, l’indépendance alimentaire, bancaire, devient nécessaire.

Martine Revol


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Carole Vilbois Bio-Hacker, libertaire absolu du vivant

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Josiah Zayner en 2014 Docteur en Biophysique Bio-Hacker

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Nietzsche L’affirmait : Dieu est mort. C’est Darwin que l’on montre du doigt, l’homme préférant descendre d’un singe, plutôt que d’une divinité. Les croix, les crucifix, les chapelets, les peintures et images pieuses, se vendent sur eBay, alors qu’à grand renfort de support technologique sur YouTube, nous avons tous accès au développement personnel. On vous promet des purifications, des canalisations, votre compte PayPal fera l’affaire si vous voulez une séance individuelle, vous n’aurez non pas accès à Dieu, mais à l’Univers tout entier. La nature a horreur du vide, pour certains, la fin de la religion a ouvert la porte, voilà un demi-siècle, à une sexualité jusque-là bridée, pour d’autres tous les coups (Financiers) sont devenus permis, s’ils ne l’étaient pas déjà avant. Puisque plus personne ne regarde, puisque c’est la loi de l’ « Ici et maintenant », entre deux déclarations d’impôts, trois critiques sur les sociétés barbares n’ayant pas encore tué Dieu, et qui veulent nous imposer le leur, de gré ou de force, on respire. On respire, puisque c’est le coach de Yoga en ligne qui nous le dit. C’est bon pour nous. En ligne c’est aussi ainsi que nous avançons, tous les jours nous affirmons que nous sommes d’accord pour « Tout accepter », surtout s’il s’agit des cookies des pages internet, tous les jours nous « acceptons », d’être tracé, fiché, compartimenté, jugé, toisé, évalué, comparé, répertorié, classé. On consomme des amis, comme du contenu, contenant l’absurdité de l’errance de nos âmes qui demande à qui veux l’entendre… « Dis-moi, que dois-je faire ?». Comme un écho, le publicitaire, le politique, l’envieux, le jaloux, le journaliste, l’influenceur, réponds : « Ne t’inquiète pas, je vais te le dire ». On pense à nous, à notre bien-être, au bien-être des citoyens, parfois à tous, mais le plus souvent à des couches… couches sociales qui nous infantilisent. On pense qu’on nous cache des choses ! On sait qu’on nous cache quelque chose. Peuple immature, dont la bible est aujourd’hui constituée du droit, voté, amandé et parfois abrogé.

Les nouvelles tables sont tenues par le libéralisme, et l’on grave chaque jour dans le marbre les règles de nos nouveaux Dieux. Place au combat des Dieux, des dupes, à la lutte. D’un autre côté du ring dans la catégorie poids lourd, le communisme, qui considère que peu importe votre séquence génétique, chacun vient au monde avec les mêmes droits et devoirs que les autres. En face, dans la même catégorie, le libéralisme qui estime que les meilleurs sont ceux qui génétiquement sont aptes à dominer le monde, et ils ont la priorité sur tout. Les Universités d’États séparent le bon grain de l’ivraie. Les ressources, l’argent, le bien-être. Peu importe où ils naissent, être intelligent est déjà source de revenu. Au pays du capitalisme, monsieur et madame tout le monde ne pourront accéder à leur génome pour le modifier. Génétiquement modifier les plus pauvres pourraient devenir plus intelligent et prendre la place des plus riches. C’est contre nature au pays du grand capital. Vivre plus longtemps, être plus fort, avoir une meilleure mémoire… La place qu’occupe un individu au cœur d’une société libérale est liée à sa performance. La Start up Nation France a perdu ce combat. Pas seulement du point de vue économique, du point de vue éthique et du point de vue scientifique, mais elle ne siégera pas à la table des décideurs. Eux seront les maitres du monde de demain, les nouveaux Dieux. Il ne s’agit pas de science-fiction, le débat a déjà commencé, nous sommes justes en dehors du « Game » hors-jeu, catégorie poids plume. Qui doit vivre et qui doit mourir ? Lorsque vous pensez Coronavirus, vous pensez virus, ARN, ADN, génétique, laboratoire en Chine, mais jamais vous ne vous posez la question lorsque vous pensez Téléthon. Pourtant les États-Unis financent avec de l’argent public, les centres de recherche spécialisés dans la thérapie génique. Sur la page du téléthon de l’île de la Réunion le 12 novembre dernier, un reportage a été partagé avec pour commentaire : À quoi servent les fonds du Téléthon ?

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Angel à 6 mois, il est le premier bébé réunionnais à avoir bénéficié d’une thérapie génique, il souffre d’une amyotrophie spinale, maladie rare la plus fréquente à la Réunion. L’injection d’un virus inactivé porteur du bon gène est possible depuis 2016 date de mise sur le marché de la thérapie antisens (ARN) nommé nusinersen (Spinraza ®). Le docteur François Cartault nous explique qu’une seule injection coûte 1,8 million d’euros. Ce serait la preuve que les dons du téléthon peuvent faire avancer la recherche et financer des traitements. Wikipédia nous informe que le prix du médicament demandé par le laboratoire l’ayant mis sur le marché est déconnecté de toute réalité. Une naissance sur 10 000 est concernée, soit environ 120 à 150 nouveau-nés en France. On l’aura vite compris, le Téléthon n’a pas dans le cas de cette injection financé la recherche autrement qu’en payant à prix d’or, un traitement, pour un des enfants atteints par la maladie en 2020. En 2019 un accord a été trouvé pour la prise en charge par l’assurance maladie du Spinraza. [1] Le prix ne serait alors qu’une question de négociation, d’acheteur ? Les arrêtés du ministère de la Santé française du 18 avril 2019 autorisant le remboursement du Spinraza sont parus au Journal officiel[2], ainsi qu’un avis fixant le prix officiel d’une dose de ce traitement à 70 000 euros. 6 doses sont nécessaires la première année, soit 420 000 euros au total, puis 4 doses à partir de la deuxième année, et les injections sont nécessaires tout au long de la vie. Nous aurions le prix le plus bas du marché en Europe d’après Biogen France[3]. En 2018, une revue scientifique suisse [4] titrait dans un article portant sur le sujet « Spinraza : questions sur un médicament à plus d’un million d’euros par an. »

Si le petit Angel vit jusqu’à l’âge de 60 ans, il en coutera 16, 8 millions d’Euros.

Au Canada, une pétition en ligne circulait afin que tous les patients aient accès au traitement, pas seulement ceux ayant moins de 12 ans.

L’intelligence contre le libéralisme. Aux États-Unis cette pratique des laboratoires fait bondir des êtres humains, et si nous avons parlé d’intelligence, nous avons omis de parler de la courbe de Gauss, dans le domaine de la « Loi normale » bien connu des statisticiens qui se penchent sur les phénomènes des probabilités. Il est donc fort probable qu’en améliorant le génome des enfants à naitre, demain, d’autres petits Angel, ne verront jamais le jour. Le drame sera contenu au moment du choix de l’embryon. Voilà la solution la moins onéreuse. Qui voudra d’un enfant gay, sans descendance directe, d’un enfant handicapé physiquement avec lequel on ne pourra pas jouer au ballon, d’un enfant avec qui il sera difficile d’entrer en contact et qui présentera les symptômes de l’autisme. D’un enfant nécessitant un traitement coûtant plusieurs millions d’euros par an ? Demain c’est Mozart que l’on assassine, Da Vinci et Stephen Hawking. Pourtant au bout de cette courbe de Gauss, c’est aussi le Libéralisme que l’on assassine. Dans ce monde où tout le monde sera « Au top », l’intelligence sera de tous les menus. Qui voudrait d’un enfant plus idiot que l’enfant du voisin ? L’intelligence induit au-delà d’un certain niveau, un désintérêt pour l’argent. Prenons pour exemple des découvreurs canadiens de l’insuline. Ils ont vendu le brevet pour 1 dollar symbolique à l’université de Toronto. Leur but, rendre le médicament accessible à tous. Aujourd’hui trois groupes pharmaceutiques contrôlent pourtant 99 % du marché de l’insuline, les Américains MSD et Eli Lilly, le Danois Novo Nordisk et le Français Sanofi. Le 26 février 2019, trois des PDG ont été appelés à s’expliquer devant la commission des finances du Sénat à Washington. D’après Tahor Amin cofondateur et coprésident D’I-Mak. org Sanofi ne dit pas toute la vérité. Aujourd’hui, aux États unis le prix de l’Insuline qui est moins réglementé qu’en France, tue.

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De 1200 à 1300 dollars de médicament tous les 90 jours, et voilà que des jeunes, qui quittent la couverture médicale de leurs parents, meurent faute de pouvoir accéder au traitement. Le problème ce n’est pas l’intelligence des inventeurs ni leurs générosités, c’est que dans cette courbe de Gauss, seuls 2 % de la population est concerné par le haut potentiel qui met à l’abri du besoin, et rend la notion de l’argent et du profit obsolète. En dessous d’un certain quotient intellectuel, l’argent est primordial pour survivre. Alors les 17 millions d’Américains qui dépendent du traitement pour vivre, n’ont eu de cesse que voir le prix de leurs traitements augmenter. Sanofi gagnerait 8 milliards de Dollars annuellement grâce à ses ventes d’insuline.[5] Loin de ce que voulait voilà 90 ans, les Canadiens, Frederick Banting et Charles Best[6] un traitement pour tous, et un brevet offert pour 1 seul dollar symbolique. Plus près de nous en 1952, Jonas Salk met au point un vaccin contre la Polio qui sauvera partout dans le monde des vies. À la question : Qui détient le brevet ? Il répondra : – Je dirais le peuple, il n’y a pas de brevet, pourrait-on breveter le soleil ? Pour Jonas la santé de tous passait avant le profit. Demain viendra l’enfant idéal. En Ukraine en janvier 2017, un bébé ayant trois parents a vu le jour. Le premier était né au Mexique. En 2019 c’est la Grèce qui annonce la naissance d’un petit garçon issu de trois parents. L’ovocyte est composé de l’ADN nucléaire de la mère et de L’ADN mitochondrial de la donneuse, lorsqu’il est mis en relation avec le sperme du père, l’embryon est formé de trois patrimoines génétiques distincts. Au Mexique, il avait été question d’éviter que l’enfant à venir ne souffre d’une maladie mitochondriale, alors qu’en Grèce il s’agissait de traiter l’infertilité de la mère et de lui permettre tout de même de transmettre une partie de son patrimoine génétique. Si les Américains ferment volontiers les yeux sur la question de la fécondation et s’il est possible de choisir la couleur des yeux, rien n’indique qu’ils soient favorables à plus d’interventionnisme sur le génome.

Difficile d’oublier également qu’au pays du soleil levant, le James D. Watson institute of Genome Science est fondé, en 2003 en Chine, lorsque Watson visite le pays. Il donne également son nom au centre de recherche de Shenzhen. D’après le journal Libération, Watson aurait déclaré qu’une femme aurait le droit d’avorter si elle apprenait que son enfant avait des gènes homosexuels, puis il se serait ravisé. Il aurait en 2007 tenu des propos jugés racistes dans les colonnes du journal britannique le Sunday Times. Mis au banc par la communauté scientifique pour eugénisme, le scientifique de 92 ans est renommé pour avoir participé à la découverte de la structure de la molécule d’ADN. Il est détenteur d’un prix Nobel de physiologie. Watson a beaucoup étudié la question de l’intelligence et de la génétique, qui intéresse grandement la Chine. Alors quel avenir pour l’humanité depuis que l’homme souhaite partout dans le monde changer le cours de l’évolution ? Voilà les nouveaux héros, les libertaires absolus, apprentis sorcier ou créateur d’évolution ? Josiah Zayner, est un Bio-Hacker. Mais ne vous fiez pas à son look, nous sommes loin du simple geek qui trafique des codes informatiques. Il est l’un des pionniers du système d’édition du génome nommé CRISPR[7], il a travaillé durant deux années dans le centre de biologie synthétique de la NASA en Californie pour la conception de l’habitat de la colonie martienne. Il quitte la NASA pour crée The Odin, avec George Chrurch, professeur de génétique à la Harvard Medical School, pionnier des méthodes de séquençage direct du génome et promoteur du Biohacking.

Josiah déclare : « Pour la première fois de l’histoire, les humains ne sont plus esclaves de leur patrimoine génétique. Doit-on limiter cette liberté aux laboratoires universitaires et aux grandes compagnies privés ? Je suis convaincu que non. »

Il a développé le kit CRISPR, un outil d’édition pour modifier son génome d’une manière autonome vendu de 169 dollars pour la version basique à 1 145 dollars pour l’équipement complet (Pipette, tubes, ADN, Bactérie et levures…).

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Nous ne sommes plus dans ce que l’on voudrait être une fiction, nous sommes en 2020. Josiah lutte ouvertement contre les grands laboratoires. Il déclare avoir mené des expériences sur son propre organisme pour lutter contre une maladie intestinale chronique. Dans la minisérie documentaire qui se nomme : « Sélection contre nature » [8] on réalise combien les Bio-hacker sont prêt à prendre des risques, pour le bien-être de l’humanité, afin que tous nous puissions accéder à des traitements, on réalise la facilité des manipulations génétiques et le désire de Josiah de former le plus grand nombre de citoyens à l’aide des kits. On réalise aussi que des tests se font dans des garages, sur des volontaires pas toujours conscients des risques. Qu’il s’agisse de traitement contre le Sida ou juste d’améliorer une race de chien. On réalise surtout que les politiques commencent à vouloir prendre les choses en mains, et que la question du devenir de la planète et des humains est sur toutes les lèvres, essentiellement aux États-Unis. Avec la technologie CRISPR, l’évolution ne permettra pas de faire machine arrière. Bio-hacker malgré soi Il existe aux États-Unis de multiples façons d’obtenir son séquençage ADN et avec un peu de patience, en fonction de l’entreprise choisie, vous pourrez télécharger votre fichier. Ceci est strictement interdit en France, il est bon de noter que l’on encoure de sévères peines. Il est également interdit en Europe d’obtenir depuis ces données des informations médicales. Toutefois, une fois les précieuses données obtenues légalement dans un pays qui autorise la pratique, vous pouvez faire tourner sur Promethease pour seulement quelques euros votre séquence. Rien de bien passionnant puisque vous obtiendrez surtout les risques en pourcentage lié à des pathologies et les informations relatives à toutes les études qui ont permis de déduire le risque en question. La principale raison pour laquelle cela est interdit en Europe, c’est que vous pouvez contrôler si certaines molécules sont efficaces et si elles fonctionnent sur vous. Beaucoup de laboratoires savent que leurs molécules ne produisent pas l’effet thérapeutique escompté sur certains patients.

La population ne réagit pas toujours positivement au traitement, mais les molécules sont prescrites dans de nombreux cas. Parfois, car elles sont leaders sur un marché, parfois il n’existe tout simplement pas d’autre traitement. Actuellement vous devez vous rendre chez le médecin qui vous dit : tenez, nous allons essayer cela durant quinze jours, revenez me voir après si cela ne fonctionne pas, nous changerons le traitement. Vous comprendrez que personne ne gagne à court-circuiter ainsi toute une profession et toute une industrie. Témoignage : J’avais une prédisposition génétique, même si nous n´étions pas dans le même registre, je savais immédiatement de quoi il s’agissait grâce à Promethease. En regardant les méthodes pour palier à cette disposition, j’ai découvert que celle qui existait consistait à prendre un supplément, hélas inefficace dans mon cas puisque l’assimilation était impossible. Ayant bien plus de temps que le médecin généraliste, j’ai effectué des recherches pour passer la barrière de l’ARN. J’ai fini par trouver. Sans le savoir, j’étais devenue une biohackeuse. En réalité, je n’avais fait qu’utiliser les outils modernes mis à ma disposition pour répondre à mon problème de santé. Je venais de me rendre un sacré service.

Ne suis-je pas née libre ? Les politiques veulent débattre sur mon droit de mourir dignement, en me refusant celui de vivre dignement ? Quel monde voulons-nous pour nos enfants ?

Avec la Covid nous l’avons vu, des laboratoires, le bien peut surgir et le mal s’en extirpé, mais le profit avant tout. Arme de guerre, ou sauvegarde de l’humanité, le poison et l’antidote. Comme ce cosmétique qui ne vous rendra jamais réellement votre jeunesse, sans quoi vous n’achèterez plus de cosmétique, comme cette voiture à l’obsolescence programmée, sans quoi vous n’achèterez plus jamais de nouvelle voiture, comme cette mode qu’il faut suivre, sans quoi vous demanderiez avant tout à un vêtement d’être indestructible.

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On vous parle de développement durable… entendez par là… développement, progression et forcément croissance. Une croissance durable, le rêve de tout manager devant son business plan. Josiah résiste, au nom de ceux qui comme lui voulait le meilleur pour tous et rien pour eux. Nous devons prendre garde, lorsque nous aurons génétiquement des enfants doués de raison, d’intelligence et tournés résolument vers le don d’eux même au monde qu’ils ne se tournent pas vers le sud que nous négligeons et exploitons depuis tant d’années. Lorsque ces êtres parfaits, purs et sans défaillance, voudront faire ce que nous n’avons pas été capables de faire, ils chuteront. Si nous négligeons l’hémisphère sud dans notre course au progrès, demain les nôtres seront déconcertés, mal armés et fragiles, face à des siècles de colère, de haine, de mauvais traitement. Nos enfants devenus des surhommes nous regarderont comme nous regardons les singes. Ils ne comprendront ni notre absence de solidarité ni notre besoin de profit. Nietzsche l’envisageait : « Qu’est le singe pour l’homme ? Une dérision ou une honte douloureuse. Et c’est ce que doit être l’homme pour le surhomme : une dérision ou une honte douloureuse. »

Dans ce monde-là, celui de demain, le médecin qui guérissait, les causes de nos maladies auront disparu, et le laboratoire qui produisait des molécules pour les soigner aussi. La génétique sera la médecine préventive, et on améliorera les modèles d’humain comme on améliore des voitures. Ceux qui s’obstineront à freiner la science, car incapable de se renouveler disparaîtront. L’évolution ne gardera rien des anciens schémas, le peuple résolument réclamera le changement. Les laboratoires en voulant nous imposer un vaccin issu de la thérapie génique, préfigure l’adhésion du plus grand nombre, ce qui causera également leurs pertes.

[1] Médicament du laboratoire américain Biogen ciblant l’amyotrophie spinale. [2] Avis relatif aux prix de spécialités pharmaceutiques publiés en application de l’article L. 162-16-6 du code de la sécurité sociale NOR : SSAS1909672V [3] Cité dans un article du Figaro économie le 18 avril 2019. [4] Site revmed.com [5] 14 novembre 2017, Le Monde — Économie [6] Frederick Banting (1891 — 1941) prix Nobel en 1923 pour sa découverte de l’insuline qu’il partagea à son initiative avec Charles Best (1899-1978) qui fut écartée de la distinction. [7] CRISPR, est une technologie dérivée du système immunitaire de bactéries, qui utilise une nucléase Cas9 et un ARN guide complémentaire à une séquence de 20 nucléotides d’un gène pour induire des cassures double brin dans l’ADN. Cela permet de modifier spécifiquement le gène ciblé dans des cellules de plantes, d’animaux et d’humains. Cette technologie peut donc être utilisée non seulement pour permettre de comprendre le rôle d’un gène, mais aussi de développer des thérapies pour des maladies héréditaires et acquises. [8] Documentaire disponible sur Netflix : Sélection contre nature

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A m i n e Ta z i éco n o m i s t e

Amine Tazi économiste

Covid-19: bal masqué en 2020

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Vous êtes économiste, comment voyez-vous l’avenir de la France dans un paysage économique où il est question de multilatéralisme ? Je me permets avant tout de vous poser une question : l’économie est-elle selon vous, une science humaine et sociale ? Si oui, la médecine est-elle symétriquement une science dure ? Si vous avez un avis sur ces deux questions, c’est que vous êtes probablement français(e). Le multilatéralisme pose probablement question. Or, comme la patience, il ne s’apprend pas, il s’impose parfois. C’est le cas depuis cette crise. L’avenir de la France me semble donc inexorablement lié à celui du reste du monde. Bref, en sciences dures comme en sciences « souples » ou « molles », une clé d’entrée qui marche - quel que soit la couleur de votre passeport - est de revenir à la base : « back to basics » et garder les pieds sur terre, comme dirait l’autre : l’économie repose sur deux facteurs simples : l’offre et la demande, à quoi s’ajoute la confiance, le tout au niveau factoriel. C’est ce qui fait un marché, de fruits et légumes, comme financier. Qui fera aussi la liquidité dudit marché, sa capacité d’auto-gestion/régulation, sa résilience aux crises, l’invisibilité de sa main, et/ou in fine son besoin d’une « main » d’autorité politique et d’institutions de gouvernance, pour assurer son fonctionnement, sa gestion du risque, et sa protection. Offre et demande. France et Reste du monde. Intemporel. Humain. Social. La crise financière et l’effondrement des marchés financiers mondiaux dureront-ils, ou bien la situation sera bientôt sous contrôle ? Rien n’est sous contrôle. On pourrait parler des mondes « avant-Covid » et « post-Covid ». La seule certitude que l’on a est que le niveau d’incertitude n’a jamais été aussi élevé ! Les questions que l’on se pose au niveau macro-financier sont plutôt : Quand ? De combien ? Pour combien de temps ? Quels types d’actifs (actions, obligations, devises, matières premières…) ? En filigrane, quelle persistance des impacts économiques, sociaux, générationnels et financiers observés aujourd’hui  ? Quels bouleversements ou changements de cap majeurs dans le monde de demain ? Menteur est celui qui vous dira qu’il sait, ou peut-être deviendra-t-il riche s’il a la chance de le prévoir, du capital à risquer et un esprit « joueur ». La crise actuelle a nécessité, partout dans le monde, d’ouvrir les vannes de la liquidité et d’actionner les robinets assurant ses flux et vitesse de circulation. Ce que les vulgarisateurs appellent métaphoriquement la « planche à billets » tourne à plein régime, dans le monde entier.

Quel soutien économique pour sortir de crise et favoriser la reprise ? Vu le caractère brutal, exogène et inédit de cette crise sanitaire, on peut voir l’économie comme un(e) malade à l’hôpital, avec le parcours suivant : accident, prise en charge, réanimation, coma, survie, rééducation, puis reconstruction. En France, nous avons réagi au dévoilement de cette crise sur un ton martial : nous sommes en guerre, sanitaire d’abord, économique et sociale dans la foulée. Mot d’ordre : limiter les dégâts. Côté demande : payer les salaires, limiter la hausse du chômage et assurer les prestations sociales de l’État-providence. Côté offre : soutenir les entreprises, de toutes tailles et préserver la dépréciation du capital (humain comme « physique ») et son usure. En quelques mots : Offre et demande. Production et consommation. Facteur de croissance : Capital et travail. Biais comportementaux. Rationalité (ou pas) des « agents économiques ». La France ne fut pas la seule Nation à soutenir son économie. Pourtant, le français s’interroge : « manquements sanitaires » ? Mauvaise gestion ? A qui cela profite-t-il ? Y a-t-il des gagnants et perdants ? Est-ce un jeu à somme nulle ? Les remords et regrets ne servent pourtant pas à grandchose. Surtout face à des questions telles que le prix d’une vie humaine ? L’ordre des priorités entre choix économiques vs. Sanitaires qui s’imposent ? Sur quelles bases d’équilibre intergénérationnel voulons-nous bâtir nos sociétés, voir grandir nos enfants, et aller nous-même jusqu’au bout de notre existence ? Utile de signaler qu’il y a en France comme dans d’autres pays des « économistes de la santé ». Aux lecteurs perplexes ou curieux, il ne s’agit pas de quelqu’un qui aurait fait 2 cursus universitaires : médecine et économie. À ma connaissance, il n’en a ni en France ni ailleurs : spécialisations, qualité et durée des cursus respectifs obligent… Si seulement de tels „économistes- médecins“ s’étaient manifesté et exprimé une analyse « objective » de la situation et de son évolution depuis début 2020 ! Analyse simple, factuelle, non biaisée par quelque corporatisme, sensibilité ou intérêts politiques ou économiques et financiers… … Le rêve : ça nous aurait tellement éclairés et désembrumés dans ce brouillard de fake-news qui s’étend depuis des mois. Ça aurait tellement raccourci les débats médiatiques, les Commedi (e) a dell’ arte et les « défilés » sur les chaines d’information. Les journalistes,

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A m i n e Ta z i éco n o m i s t e

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têtes dans le guidon et en manque d’inspiration, auraient été tellement reconnaissants ! intéressant de noter que la morosité ambiante depuis le début de l’année s’est accompagnée au fil de l’eau, au niveau médiatique, par une soif infinie de bonnes nouvelles et de récits positivistes sur les plateaux du PAF (paysage audiovisuel français). Une multitude de questions qui resteront ex-post en suspens, couvertes par des zones d’ombre : Quels chiffrages du bilan de cette crise, de son évolution et de ses conséquences induites, dans le temps et en temps réel ? À titre d’exemple, le bilan des décès liés au Covid-19 s’établit fin décembre à près de 60 000 selon Santé Publique France. Ce chiffre ne mériterait-il pas d’être corrigé des biais statistiques (saisonnalité) et/ou médicaux (comorbidité) et tant d’autres biais socio-économiques ? Le classement du décès de feu Valérie Giscard d’Estaing (94 ans) parmi ceux liés au Covid-19 a de quoi rendre perplexe, non ? En calcul de « coin de table », nous serions presque tentés de diviser par 2 ou 3 ce bilan sanitaire pour retomber sur un nombre de 20 000 ou 30 000 décès (net des potentiels biais statistiques ou autres manquements et défauts de comptabilisation). Quel impact aura finalement cette crise sur les comptes de l’État ? Cette année 2020 sera marquée par 4 projets de lois de finances rectificatives (PLFR), adoptés au gré de l’évolution de la situation sanitaire et des mesures décidées par le gouvernement pour y réagir. Le quatrième est le fruit du renforcement du dispositif de soutien aux secteurs les plus touchés par la seconde vague de la crise sanitaire et déployer des mesures exceptionnelles d’aide aux entreprises et d’accompagnement des plus précaires. Il repose sur une prévision de croissance à -11 % en 2020 et intègre les effets budgétaires de la prolongation des dispositifs d’urgence pour les commerces et les très petites entreprises. Il permet également le financement des plans de soutien aux secteurs du tourisme, de l’événementiel, de la culture ou du sport. Bref, ceci se traduit par un besoin de financement de l’État historiquement élevé pour 2020 (363 Md€) : environ 133 Md€ de plus qu’initialement estimé en septembre 2019. Cette hausse du besoin de financement de l’État, lequel ne peut que continuer à s’endetter pour subvenir à ses besoins, donne a priori une estimation raisonnable du coût de l’action de l’État face à la crise sanitaire le long de cette année 2020.

Quelles réponses socio -médico-économiques des autorités publiques face à la crise sanitaire pour protéger et préserver la population ? Une chose est sûre, cette crise nous aura coûté cher, mais nous aura tellement appris. Ode à l’optimisme, me diriez-vous ? Fact-checking, vous répondrais-je, j’espère, une fois la page tournée. L’été 2021, tout ira (it) bien ! On retrouve dans cette espérance la notion shumpeterienne de « destruction créatrice ». Cette crise, pourrait être : i) à court terme un accélérateur de changement avec un élan de créativité et d’ingéniosité ii) à moyen terme un levier de prises de conscience et d’orientation des choix de vie et modèles sociétaux iii) à long terme, le souvenir d’une ode à l’optimisme (et à la lenteur ?!), de l’insoutenable légèreté de l’être (humain) et une piqure de rappel de son incroyable capacité d’autodestruction.

Pensez-vous que l’analyse des risques et notamment des risques économiques a été réalisée avec finesse ? Êtes vous d’accord avec les chiffres repris ci-dessus ? Avons-nous agi comme nos voisins par facilité ? Je pense qu’il y eut davantage besoin de réactivité que de finesse. La confusion semée par cette crise en France et à travers le monde a nécessité un effort collectif d’adaptation et des arbitrages parfois peu heureux ou illogiques. Dans l’ensemble, la France s’en sort pas mal dans l’absolu comme en relatif (par rapport à d’autres pays). Pour conclure : aurions-nous pu faire mieux sur certains points ? Oui, bien sûr ! N’oublions pas que le mieux est l’ennemi du bien et concentrons-nous sur ce que cette crise nous aura appris (et à ne pas reproduire les mêmes erreurs, s’il y en a eu…) L’Unité le Mag vous remercie d’avoir pris le temps de nous répondre.

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N ath a l i e M e r c y

Nathalie Mercy La détresse des indépendants Les oubliés de la République

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N ath a l i e M e r c y

La détresse des indépendants Les oubliés de la République

À ce jour, bon nombre d’indépendants sont dans une situation psychologique telle que je crains une vague de suicide. Les indépendants sont avant tout des personnes qui veulent vivre et travailler en ne demandant rien à personne. Malheureusement la crise du covid est passée par là. Aujourd’hui un indépendant, ne voit pas d’avenir pour lui ni sa famille. J’ai beaucoup de Pendus qui m’appellent pour me parler de leur détresse. Ils se demandent ce qu’ils vont devenir, ce que leur famille va devenir. Leur fonds de commerce ne vaut plus rien, ils sont endettés aussi bien professionnellement que personnellement. Ils se demandent ce qu’ils vont pouvoir donner à manger à leurs enfants. Pour beaucoup ils mettent leur maison en vente, pour manger, toute une vie est mise au rebut pour pallier à une situation qu’ils n’ont pas demandée. La crise du covid fait des ravages dans la vie de beaucoup de petites entreprises. Il en ressortira un nombre important de suicides et autres drames familiaux, de personnes au RSA, qui n’auront plus rien, même pas de retraite. Le pire de tout ça, est qu’il restera la dette sociale (sécurité sociale des indépendants), qui malheureusement est une dette transmissible, qui rentre dans l’héritage. Beaucoup d’ayants droit devront refuser l’héritage, car s’ils acceptent l’héritage ils acceptent la dette sociale. Cette dette est parfois pas très élevée, mais peu importe. Un exemple : Un frère et une sœur, qui ont perdu leur mère d’un cancer, en décembre 2019, cette dame avant de

décéder avait réglé toutes ses dettes, sauf celle de la SSI, il restait à devoir 6500 €, avec les frais d’huissier et de mandataire la dette s’élevait à 11 000 €. La dette étant transmissible, les enfants pour pouvoir bénéficier de l’héritage devaient s’acquitter de cette dette. Malheureusement les enfants ayant de petits revenus, ils ne pouvaient s’acquitter de cette dette. La SSI, a décidé de liquider le restaurant de la maman décédée, pour 11 000 €, valeur du restaurant 130 000 €. J’ai essayé d’intervenir pour bloquer la saisie, du restaurant, malheureusement sans effet, la loi est la loi. Il a fallu que les enfants en dernier recours fassent appel à un crédit et leur famille, pour réunir les 11 000 €, afin de pouvoir garder le restaurant de leurs parents. Et c’est seulement à ce moment-là qu’ils ont pu sauver de la saisie le restaurant. Et des situations comme celle-là il y en a des centaines. Cette dette toujours pareille, a deux facettes, elle est professionnelle et personnelle. Elle est 2 choses à la fois. En cas de liquidation judiciaire, elle est personnelle liée à une activité professionnelle. En cas de surendettement, elle est professionnelle. Il est impératif que cette dette ne soit QUE professionnelle, car elle rentrerait dans le cadre de l’activité professionnelle, et serait donc mise en liquidation judiciaire. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en-cas de décès du gérant, les cotisations sont à devoir par les ayants droit. Mais une fois cette dette réglée par les mêmes ayants droit, cela ne leur apporte rien pour eux, pas de revalorisation de leur retraite, pas de trimestres cotisés en plus. Cette dette une fois réglée par les ayants droit ira juste remplir les caisses de la SSI, sans que rien ne revienne à personne, et surtout pas aux ayants droit.

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N ath a l i e M e r c y

Les indépendants hors mis avec cette dette de la SSI, ils sont maintenant avec le PGE, les dettes sociales reportées, leurs marchandises encore sur leurs rayons, pour le CHRD, les frigidaires à vider, le soir même du confinement, des pertes sans communes mesures avec le peu d’aides qui leurs sont données, pour ceux qui y sont « éligibles » !! Ce principe d’éligibilité est en lui-même une aberration !!! Tout comme le mode de répartition forfaitisé des « aides » !!

Tout cela est purement scandaleux !!!

Des banques, qui jouent les fossoyeurs, les assurances qui font le mort. Aujourd’hui on estime à 27 % le nombre d’indépendants qui envisagent le suicide, qu’attend le gouvernement pour réagir ? Que ce taux de 27 % devienne une réalité ? Qu’attend le gouvernement, que des familles entières soient à la rue ? Qu’attend le gouvernement, que l’entrepreneuriat en France devienne une fin de non-recevoir ? Qu’attend le gouvernement, que les villes de France deviennent des villes fantômes ? Qu’attend le gouvernement, que des chaînes de toutes sortes, restaurations, habillement, décoration aient pignon sur rue ? Qu’attend le gouvernement, que l’art de vivre à la française ne soit plus qu’une illusion ?

Nathalie Mercy

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Les Pendus mouvement APOLITIQUE. Réunis derrière une seule et même cause Le ras le bol général des COMMERÇANTS, RESTAURATEURS, ARTISANS, INDÉPENDANTS.

lespenduslecollectif@gmail.com

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Sébastien Alaire Banques infos recours

Sébastien Alaire Banques infos recours

Comment est née l’association ? Devant les problèmes financiers, l’idée de fonder Banques-Infos-Recours est née au printemps 2018, nous sommes partis à 2 dans ce projet qui pouvait sembler fou. BIR est né en juin 2018, avec une vocation totalement apolitique, les problèmes financiers n’ont pas de couleur politique. Malheureusement, notre ressenti fut vite confirmé. Nous sommes très rapidement sollicités de façon exponentielle. Après deux ans et demi, nous collaborons avec les équipes de plusieurs médias pour de l’interview ou de l’investigation. Nous n’imaginions pas une telle ampleur, il y a deux ans. L’association se construit avec des employés de banques et d’assurances, leurs données internes nous sont essentielles pour nos travaux. Nous n’imaginions pas une telle ampleur, il y a deux ans. Être comparés à des associations qui ont des budgets qui se chiffrent en millions d’euros. 2021 sera pour nous une année difficile dans le contexte que nous connaissons tous.

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Quel est le contexte général et les principaux litiges entre banques et clients ? La relation entre les établissements financiers et les clients (pros ou particuliers) perd son équilibre dès que le client contracte des dettes. Dans notre société définie comme une société de consommation. Une évolution constante de notre société depuis les 20 dernières années fait en sorte que notre reconnaissance sociale et personnelle passe de plus en plus par l’acte de consommer. Consommer dans notre société où le paraître est roi est un signe de reconnaissance. Les banques ont très bien assimilé cette évolution sociétale, les conseillers ont au fil des 2 dernières décennies perdu leur rôle de conseiller remplacé par le rôle de commercial. Vendre tout à tout prix est devenu le crédo. (Mois de l’assurance, mois du crédit renouvelable…) De nombreux employés nous livrent leur ressenti face à ces pratiques, nous en faisons régulièrement témoigner, leurs sentiments sont très souvent identiques, pression du chiffre constante. Cette pression éloigne les conseillers de l’origine de leur métier, conseiller les clients.


S é b a s t i e n A l a i r e B a n q u e s i n f os r eco u r s

Les conseillers se retrouvent pris entre leurs directives et les clients, d’employés en burnout dans le secteur bancaire. Nous recevons ce genre de témoignages (documents à l’appui). https://www.banques-infos-recours.fr/avant-jetaisbanquiere-mais-ca-cetait-avant/ Comment se comportent les établissements bancaires en cette période ? Nous venons de traverser un second confinement, le traitement de la part des établissements bancaires a été variable d’un établissement à l’autre, notamment concernant les frais bancaires d’incidents de paiement, certains ont exonéré leurs clients professionnels des frais, d’autres ne l’ont pas fait. Concernant les particuliers, les frais bancaires n’ont pas du tout été ‘’confinés’’. Autre élément mis en évidence, les suspensions de crédits demandées par le gouvernement, comme pour les frais bancaires, le traitement de ces demandes a subi un traitement a géométrie variable de la part des banques. Le Crédit Agricole a de façon systématique facturé les reports de crédits par des intérêts supplémentaires. C’est, certes, la crise, mais il faut préserver le PNB. Justement les frais bancaires quel est le constat sur ce point ? Ah ! les chers, trop chers frais bancaires. Une enquête 60 millions de consommateurs les a estimés à 6,5 milliards par an , (Ce chiffre est pour nous très sous estimé ). C’est un de nos grands combats, ces frais sont pour nous du vol ou du racket, ils sont générés par des opérations automatisées (pratiquement en intégralité). Il existe pourtant un décret depuis le 30 juin 2014, en la matière, hélas, texte trop ambigu que les banques ont trop longtemps ignoré. Décembre 2018, lors du mouvement des gilets jaunes, les banques prennent des engagements devant le président de la République. Avez-vous noté des avancées ? Très peu, les engagements n’ont pas été tenus par les banques, c’est désormais une certitude. Néanmoins, des avancées ont enfin eu lieu en 2020. Nous avons pu nous entretenir avec M. Philippe CHASSAING député de Dordogne, les échanges ont été constructifs, ce dernier a obtenu que les critères de revenus pour limiter les frais bancaires soient enfin publics.

Illustration visible sur le site de Steve Cutts Travail critique sur la société de consommation www.stevecutts.com

Autre avancée importante, les frais sont désormais limités plus rapidement, les plus fragiles sont désormais mieux protégés, c’est indéniable, mais les professionnels et la classe moyenne ne doivent pas être oubliés. Pour les particuliers, le moindre accident de la vie (chômage, santé, séparation) est très souvent le point de départ de ce chronophage engrenage. Les

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S ĂŠ b a s t i e n A l a i r e B a n q u e s i n f os r eco u r s

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S é b a s t i e n A l a i r e B a n q u e s i n f os r eco u r s

revenus baissent, le découvert se creuse, les frais bancaires vont dans ces cas-là représenter de 1000 à 2000 €. Pour les TPE, nous atteignons les 1000 à 2000 € par mois de frais d’incidents bancaires en cas de difficultés financières de l’entreprise. La période que notre pays va traverser ne doit pas laisser perdurer ce racket. Quelles conséquences de la crise actuelle et son impact sur les TPE ? Les TPE vivent une période noire et dramatique, le premier confinement a mis à mal la trésorerie de toutes les centaines de milliers d’entreprises, le second va en pousser en liquidation par dizaines de milliers. Plus de rentrées et des charges ont assumé, c’est le lot quotidien de nos TPE. En l’état, elles ne peuvent survivre, leur situation était déjà difficile avant cet événement sanitaire. Pourtant, nos TPE ‘’ non essentielles’’ sont essentielles à la vie de notre pays, elles sont le premier employeur de France, dans les villages, le bar restaurant est l’endroit de vie et de rencontre, et ce n’est qu’un des nombreux exemples que nous pouvons citer. Ces familles d’entrepreneurs sont en train de tout perdre, leur activité, leur maison suivra et pour finir les banques viendront finir de les mettre à terre par les cautions personnelles. Sans sauver nos TPE et leurs emplois, la reprise d’activité n’en sera que plus compliquée. Les mesures financières actuelles sont-elles bien ciblées ? Il faut distinguer les aides face aux frais fixes en l’état actuels le compte n’est pas bon, les TPE font face à trop de charges fixes, loyers, emprunts, Cfe, charges URSAFF du dirigeant, etc. Le P.G.E. mis en place lors du premier confinement est une fausse solution, conseiller de prendre des crédits pour faire face aux charges est le schéma parfait pour les pousser en liquidation. Cela me fait penser au particulier qui remplit son frigo avec la carte de crédit renouvelable, ce qui est pour lui le chemin vers le surendettement.

contact@banques-infos-recours.fr

Quelles mesures seraient bonnes à prendre ? Je vais me permettre de répondre sur des mesures qui rentrent dans le cadre de notre association. En premier lieu, arrêt par la loi, l’hémorragie des frais bancaires. Avant cette crise, ils étaient déjà grandement parties prenantes aux difficultés des entreprises, cela sera d’autant plus vrai dans cette situation. Revoir le mode de gestion du P.G.E., s’inspirer de la gestion des États-Unis sur ce point pourrait être un moindre mal. Les États-Unis ont mis en place une procédure appelée « pardon de prêt » le P.G.E. est là-bas non remboursé, il est requalifié en subvention. Mettre en place un réel moratoire sur les crédits (sur justificatifs) le Code civil le prévoit, il serait judicieux de l’étendre et l’harmoniser. ht tps:// w w w.legif rance.gouv.f r/codes /id / LEGISCTA000032228058/2020-12-07/ ht tps:// w w w.legif rance.gouv.f r/codes /id / LEGISCTA000032035257/2020-12-07/ C’est un très bon outil législatif qui a quelques manques, par exemple, le formalisme n’est pas uniforme d’un tribunal à l’autre, établir dans la loi clairement pour les professionnels ce dispositif serait salvateur pour bon nombre. Faut-il s’attendre à une crise durable ? Oui, la véritable crise va économiquement débuter, à l’heure actuelle la situation est maintenue sous perfusion par l’État. La fin des aides sera le début d’une période qui risque de faire énormément de dégâts. Le risque de récession est plus que présent. Il sera long de se relever.

Sébastien Alaire www.banques-infos-recours.fr

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Gilles Hernandez Nouvelle-Calédonie, un échec dans l’exploitation de nos richesses

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Gilles

Si aucun ne se manifeste, l’usine sera fermée et cela sera 3 000 emplois environ, direct et indirect qui n’existeront plus. Une catastrophe dans ce territoire par ailleurs sinistré. L’usine historique, la S.N.L. du groupe Eramet, en proie à des difficultés de trésorerie n’arrive pas à réduire ses couts d’exploitation. Les cours du nickel sont fixés au L.M.E. à Londres, ils sont très fluctuants. Pourquoi ces usines sont en difficultés, plusieurs points ont été constatés. Au lendemain du second referendum en Nouvelle-Calédonie, il y a deux mois, lors du second référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, les non-indépendantistes l’avaient emporté d’une courte tête (53,26 %). Depuis, le climat se tend sur l’île, à propos d’une usine de nickel.

Le prix de l’énergie électrique pour la S.N.L. reste le dernier point pour que la production devienne rentable. VALE, la mauvaise maitrise de la technique, les salaires payés à des touristes incompétents, des erreurs de casting permanent.

KNS depuis sa construction d’une usine au rabais, rempli de défauts et de qualité médiocre, fait qu’elle n’a Depuis, le climat se tend sur l’île, à propos de l’usine. jamais tenu ces promesses de production, additionné à La question des 3 grosses mines et usines demeure, des erreurs de casting identique a VALE. que va-t-il devenir de l’industrie minière ? En sachant que la Calédonie pèse 25 % des réserves La Nouvelle-Calédonie possède environ 25 % des mondiales que les 3 usines représentent une part non ressources mondiales de nickel, dont 9 % des réserves négligeable de la production mondiale, et forcement exploitables, il y a également des ressources en cobalt. une part importante dans la fluctuation des cours Le nickel est un des enjeux majeurs pour l’avenir, il est mondiaux, il est étonnant que ces usines ne s’entendent employé dans la confection des métaux, mais surtout pas pour produire ensemble, l’État pourrait avoir son les batteries rechargeables, batteries de secours, rôle à jouer pour ce faire. téléphones, ordinateurs portables, automobiles Sous couvert de la S.M.S.P. et d’Eramet, le territoire et électriques et hybrides. les provinces, il est envisageable de produire Calédonie, Il est exploité par 3 sociétés distinctes en Nouvel- de penser appartenance calédonienne et France, il est possible de faire des économies d’échelles, de gestion le-Calédonie. et avoir des prix de vente groupés. L’usine du Nord détenue par la S.M.S.P. et Glencore, qui traite le minerai du massif du koniambo, depuis Une vraie volonté politique locale et nationale est son ouverture n’a toujours pas atteint son régime de nécessaire, voire imposée pour pérenniser le nickel propre en Calédonie. croisière et son nominal de production. L’usine hydrométallurgique du Sud, détenue par VALE Le secteur du tourisme actuel ne suffit pas pour dont l’issue reste incertaine est mal en point et a la compenser les pertes du nickel, une prise en main du sujet est essentielle. recherche de repreneurs.

Gilles Hernandez 57


B e r k a n To p p e k e r

Berkan Toppeker Confiscation ou mise en commun ?Â

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B e r k a n To p p e k e r

« - Ok Google quel est le plan du grand Reset de Davos ? » Selon Wikipedia le grand Reset vise la prise du contrôle politique et économique mondiale en instaurant un régime totalitaire marxiste et par extension le nouvel ordre mondial. J’en ai le souffle coupé. Je me repasse la définition. J’effectue quelques recherches supplémentaires. Stupeur : en juin 2020, le FMI a annoncé la grande remise à zéro. J’ai besoin de quelques secondes pour recouvrer mes esprits. Mais l’horreur est bien là, c’est évident : nous allons tous mourir ou être asservis par les Bolchéviques et la baguette va passer à un rouble. Quelques recherches plus loin, le grand reset est présenté comme un paradigme plus responsable, plus vert, plus équitable. Mais alors, que diable avons-nous combattu toutes ces décennies durant le marxisme au nom de nos libertés pour finir communistes ? On se pose, on respire et on cogite. ? Deux secondes suffiront, pour se souvenir que l’on a fait des études supérieures (droit et LanguesÔ), que l’on a quelques modestes connaissances en économie, en sociologie, en politique et un peu plus en droit pour pouvoir affirmer que le marxisme se caractérise par la confiscation (diront les capitalistes), ou par la mise en commun (diront les communistes) de l’outil de production (pour faire simple). Dans un second temps, on se souviendra que le propre des régimes communistes est d’abroger la propriété privée, conséquence et outil de leur idéologie. Il s’agit donc d’une confiscation, ou d’une mise en commun, au profit de l’état pour servir l’intérêt du peuple. Dans un troisième temps, on se rappellera que l’idée de grand reset est tout autant promue par le forum de Davos (Forum Économique Mondial) fondé en 1971 par Klaus Schwab qui fut tout autant membre du comité directeur du Bilderberg, très hauts lieux de l’ultra libéralisme, et que d’ailleurs, l’avènement d’un nouvel ordre „communiste“ fut annoncé à travers un tweet d’un fils (ou petit-fils ?) de la dynastie Rothschild pour lequel il semblait tout à fait favorable. Arrivé à ce point, on ne manquera pas d’être interloqué : comment ça ? Qu’ont donc à voir les ultras libéraux avec le communisme ?

Puis, on effectuera une petite mise en perspective avec la conjoncture économique actuelle : a- Les entreprises tombent comme des mouches, tandis que gouvernement en dépèce certaines et qu’il en renforce d’autres encore. Les marchés sont atomisés. Ce qui immanquablement annonce un nouveau paysage pour le capital mondialiste qui pourra racheter tout ce qui l’intéressera ou se projeter aisément dans les secteurs où les faillites seront légion. b- La Covid tue les bars, les restaurants, la culture. Tous ces lieux où l’ont créé du lien et de l’échange. Le lien engendre de la solidarité, tout ce dont a toujours eu horreur le capital. Alors, pourquoi en produire ? L’échange engendre de la culture. Celui qui échappe au capital, alors pourquoi en produire ? L’image du Procope n’est-elle d’ailleurs pas toujours associée à celui de la Révolution française ? Mais qui s’en souvient ? De la mémoire collective, les médias et le politique vous disent ce que vous devez en retenir. Alors, pourquoi l’entretenir ? De plus, tout est sur Google. Tout comme la définition du grand „reset“. Pourquoi s’encombrer l’esprit ? Pourquoi savoir des choses ? Mais voilà, c’est parce que je sais un peu, un tout petit peu de quelques choses, que je ne vais pas pouvoir éviter cette petite digression à travers A. Camus ? : „tout ce qui dégrade la culture raccourcit le chemin qui mène à la servitude.“ Oui, les communistes ont dégradé la culture et l’ont soumis comme outil de propagande. Oui, les capitalistes ont dégradé la culture et l’ont tout autant soumis comme outil de propagande. Mais au diable la culture. Elle est déjà entre les mains du capital dans les sociétés dîtes libres, et entre les mains de l’état dans les sociétés communistes. Elle ne risque donc rien si ce n’est sa servitude dans les deux cas. Et voyez-vous, c’est précisément (aussi) cette culture, culture libre, qui va me donner la réponse à mon questionnement : le grand „Reset“ sera-t-il une confiscation ou une mise en commun ? Allez, je vous ai plus que mâché le travail. Vous n’avez pas 4 heures, mais 4 minutes pour me rendre votre copie.

Berkan Toppeker 59


Amine

Amine Tazi

Banques centrales D’un monde clos (et polarisé) vers un nouveau qui éclot

https://www.melchior.fr/synthese/covid-19-et-grand-confinement-sombres-perspectives-pour-2020-lueur-d-espoir-pour-2021 https://www.melchior.fr/synthese/gilbert-cette-olivier-galland-oui-le-choc-du-covid-19-va-transformer-nos-societes-mais https://www.melchior.fr/synthese/l-etat-assureur-la-crise-du-covid-19-fait-elle-emerger-une-nouvelle-fonction-regalienne https://www.melchior.fr/synthese/les-crises-recentes-vont-elles-favoriser-le-retour-en-force-des-etats https://www.melchior.fr/note-de-lecture/la-folie-des-banques-centrales https://www.melchior.fr/synthese/patrick-artus-le-financement-des-economies-pendant-et-apres-la-crise-du-coronavirus

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Amine

Dette : banques et administrations publiques centrales D’un monde clos (et polarisé) vers un nouveau qui éclot L’avènement de la crise sanitaire actuelle amène à se poser de nombreuses questions. Son caractère inédit, brutal et exogène interroge certes en premier lieu les sciences dures ou naturelles (médecine, biologie)), mais toutes les disciplines de sciences sociales (économie, sociologie, politique, relations internationales..) s’en retrouvent également bouleversées. En économie, nous assisterons probablement à l’éclosion d’un Nouveau Monde (new normal) et tournerons la page de l’ancien (business as usual). De nombreux articles s’attèlent ainsi à imaginer le monde après la crise, mais l’humilité s’impose dans la mesure où personne ne peut prétendre prévoir l’avenir ou dépeindre une esquisse holistique du monde d’après. Celle-ci dépend d’une multitude de facteurs, et surtout de la durée imprévisible de cette crise. Un bon économiste est celui qui se félicite en toute modestie lorsque ce qu’il prédit se réalise, mais surtout explique au mieux le cas contraire, en revenant de manière exhaustive sur les axes de la vision développée ex-ante. À l’heure actuelle, il est plus raisonnable de poser les bonnes questions en s’interrogeant principalement sur la période de transition (les courts et moyens termes) et ses principaux axes. Cet article « Crise du COVID 19 : Ce que les économistes savent et ce qu’ils vont apprendre »), en cumule de nombreuses, parmi lesquelles : - Résilience de nos systèmes de production insérés dans la mondialisation ; - Efficacité du marché vs. l’État dans les processus de production moderne et de l’évolution nécessaire des modes de régulation de la production ; - Rôle des interactions sociales dans nos systèmes économiques importance des biais comportementaux ; On en vient presque à s’interroger aujourd’hui sur l’adaptabilité des théories générales de l’économie développée depuis le 18e siècle. Au monde contemporain. Si l’on s’en tient au passé récent, l’approche instinctive et plutôt éclairante est de revenir sur les crises précédentes (cf. « Peut-on comparer la crise du-Covid-19 et celle de 2008 ? ») pour faire des prévisions, mais surtout en tirer des leçons. C’est le principe de base de la modélisation économétrique. En comparaison avec 2008, on observe plus de différences que de similitudes, du fait notamment de la nature exogène du choc, de politiques monétaires et budgétaires déjà expansionnistes, d’une mondialisation plus avancée. Aujourd’hui, en politique monétaire, les notions de monétisation de la dette publique (cf. « (Monetisation :do not tpanic ») d’helicopter Money ou encore la théorie monétaire moderne (MMT) ne sont plus à considérer dans un cadre théorique, car c’est bien ce à quoi nous assistons en pratique (cf. « Quelques rappels importants sur l interaction entre politique budgétaire et monétaire). Elles posent en outre moins le risque de hausse d’inflation à moyen terme (le lien entre offre de monnaie et inflation s’étant distendu) ou de solvabilité budgétaire (le transfert du risque vers la banque centrale semble être désormais de facto accepté dans la mesure où une augmentation rapide des taux d’intérêt semble exclue). Il apparaît plus probable que l’inflation concerne davantage le prix des actifs (actions, immobilier) que celui des biens et services (cf. « quelle est la limite d’expansion de la taille dubilan d’une banque centrale ?). Pour aborder lien aujourd’hui entre politiques monétaires et budgétaires, attardons-nous sur les trois notions principales : Indépendance : peut-on toujours croire en l’indépendance d’une banque centrale ? L’action d’un n banquier central peut- elle encore être dissociée des choix budgétaires d’un gouvernement ? Aujourd’hui encore, le ping-pong récurrent entre banquiers centraux et gouvernements dans les pays du G7 est une façade de rigueur récurrente. Pour autant, celle-ci reste un prérequis pour le maintien de la crédibilité d’une banque centrale. Cela pourrait être amené à changer tant les notions de monétisation de la dette ou d’helicopter Money tendent à être considérées comme des évidences déjà utilisées comme instruments de politique monétaire aujourd’hui. Crédibilité (confiance et anticipations) : politiques monétaires comme budgétaires ne peuvent être menées en mettant de côté leur impact sur les anticipations. Le ciblage d’inflation qu’incluent les mandats de l’ensemble de banquiers centraux illustre la question en matière de politique monétaire. L’action des banques centrale du G7 L’équivalence ricardienne peut l’illustrer simplement en matière budgétaire. Dette (en rapport au temps) : la notion de dette ne peut en aucun cas être dissociée de la notion du temps (exemple des transferts intergénérationnels en matière budgétaire ou l’idée de dette perpétuelle en matière monétaire (cf. PADRE)

Amine Tazi 61


Fr ank Buhler

n o i s s e r p x e e r b i L

Frank Buhler

RN et homosexualité : l’étrange lobby qui dirige le parti.

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Fr ank Buhler

Même si nombre de militants âgés, surtout en province, l’ignorent, le lobby LGBT est extrêmement présent à la haute direction du Rassemblement National. Considéré comme homophobe par certains médias du temps du père, le parti de la fille offre des places de choix en nombre aux membres de la communauté LGBT. Et l’arrivée très récente d’un autre parti patriote de transfuges ne fait que renforcer cette prédominance. Le fait est qu’un adulte est libre d’agir comme il l’entend avec d’autres adultes consentants, mais cette omniprésence pose question sur l’attitude du rassemblement national en cas d’arrivée au pouvoir et en particulier face aux faits de société tels que la PMA, la GPA et la politique familiale en général. Peut-on y voir un des motifs du départ de Marion ? Le fait est indéniable, Marine Le Pen réserve une grande partie de son amitié (et des postes qui en découlent) pour des hommes homosexuels. « Dans un article de Psychologies Magazine de 2001 la psychanalyse et psychiatre Elsa Cayat, soulignait que pour une femme une telle amitié équivalait а «se débrouiller pour maintenir la relation impossible et s’exposer а la frustration. C’est adopter une approche conjuratoire de l’homme [pour la femme], s’en approcher tout en se protégeant d’une relation amoureuse réelle.» Un peu plus loin, la psychanalyste poursuivait : «Ce qui est fondamental chez elle, c’est la peur du désir masculin. Elles voient le désir sexuel de l’homme comme un abus, une véritable violence, alors que, derrière, il y a de l’amour. Cette peur d’être salie par le désir de l’autre, cette peur tient а une histoire, а des relations qui se sont mal passées au moment de l’œdipe, а une relation “incestueuse” fantasmée avec le père. Ce qui a été mal géré du côté du père l’est également du côté de la fille. » Cette peur d’être aimée par des hommes, des électeurs, est-elle une clé pour décrypter le fiasco de 2017 ?

* Les personnes sur cette illustration ne sont pas membre d´un lobby ou du RN

Frank Buhler 63


D i d i e r H o a r e au

Didier Hoareau La rĂŠunion Le Tampon

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D i d i e r H o a r e au

Bonjour Monsieur Didier Hoareau, nous tenons à vous remercier de nous accorder cette Interview, vous habitez et exercez votre activité d’entrepreneur à l’île de la Réunion, comment vous situez-vous dans le paysage économique de votre île ? Quels sont vos combats ? Vous vivez au Tampon qui est la 11e commune dans le triste classement des plus pauvres de France. Paradoxalement, durant la campagne des municipales, le maire sortant et réélu à beaucoup communiquer sur la bonne gestion de la ville, comment analysez-vous la distorsion entre bonne gestion et pauvreté des habitants ? Alors oui, la commune est dans le triste classement des communes les plus pauvres de France c’est un fait, donc l’analyse elle est simple, c’est bien de dire que l’on est un formidable gestionnaire et de dire que tout va bien, mais l’argent qui est collecté par nos impôts doit être utilisé pour le peuple, pour justement aider le peuple à sortir de cette pauvreté. Pour moi c’est un triste constat, car si la commune peut être en bonne santé alors le peuple crève de faim, cela ne sert absolument à rien. N’est-ce pas l’aveu qu’au fond le Maire n’est pas tout puissant et que la responsabilité repose essentiellement sur l’activité, l’entrepreneuriat et le dynamisme des entrepreneurs ? Le Maire a tout de même une énorme responsabilité vis-à-vis de ses concitoyens et il doit les aider. Là, aujourd’hui l’on comprend qu’il faut aider les entrepreneurs, pour que les entreprises s’installent sur la commune du Tampon, pour justement payer les taxes, mais paradoxalement il faut également que le maire du Tampon ne dorme pas sur ses deux oreilles avec cet argent, il doit le redistribuer en conséquence et surtout aux plus démunis, car l’on sait très bien que le Tampon est une commune où beaucoup d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Entreprendre à l’île de la Réunion et notamment dans le secteur du transport repose sur l’offre et la demande, et vous avez œuvré au côté des autres entrepreneurs de votre région pour la reprise du chantier de la nouvelle route du littoral, ce fut un succès.

Interview 65


D i d i e r H o a r e au

Dans les années à venir, d’autres routes devraient permettre de fluidifier le trafic, comment expliquez-vous le grand écart de certains militants qui prônent à la fois la priorité de l’écologique, la réduction d’émission de gaz à effet de serre, et souhaitent d’un autre côté ne pas voir sortir de nouvelles routes de terre ? À la Réunion nous savons très bien que l’île est basée sur du  « Tout en voiture ». On a besoin de route et quoi qu’on en dise, quoi que les écologistes disent, tout le monde est bien content d’emprunter des routes, et surtout lorsque l’on voit les embouteillages actuellement, on est obligé tout de même de penser au « Tout en voiture ». C’est comme cela à la Réunion, ce n’est pas comme en métropole, nous n’aurons pas de RER, de Métros, c’est assez compliqué. Le « Tout en voiture » est favorisé. Maintenant c’est bien beau de dire qu’il ne faut pas faire ceci ou cela, mais les carrières pour le BTP nous en avons besoins à la réunion et actuellement nous n’en avons pas. Alors oui c’est un combat politique, car ce sont les politiciens qui empêchent l’avancement des travaux à la réunion. Les écologistes je les aime bien, mais il faut remettre le contexte en place. En préparant cette Interview j’ai réalisé que vous n’êtes pas actuellement dans l’arène politique, toutefois d’autres ont dans le passé dans les médias locaux fustigés de façon disproportionnée, à la fois votre physique, votre rôle de chef d’entreprise, votre talent, vos capacités intellectuelles. Pour qui suit la presse locale, un tel acharnement est rare, voire inédit. Allant jusqu’à publier un de vos commentaires Facebook, où vous évoquez simplement l’hypothèse d’une probable future campagne. Évidemment difficile de ne pas sentir un fond de jalousie et un parti pris, pensez-vous que votre candidature peut faire peur ? Depuis un certain temps, je fais du syndicalisme et c’est vrai que je m’intéresse tout de même à la politique, c’est un maillon essentiel pour un citoyen qui veut affronter les réalités.

Didier Hoareau 66

Me concernant, beaucoup de politique en place ont eu peur que je me présente, ou que j’apporte mon soutien à d’autres candidats qu’eux. Oui, j’ai des idées qui peuvent faire avancer beaucoup de choses, je suis quelqu’un de motivé, de déterminé. Je suis un homme qui a commencé tout en bas de l’échelle, je sais ce que c’est la misère. Oui cela fait peur, je connais beaucoup de monde, les gens qui me connaissent savent que je suis quelqu’un de correct, qui ne lâche jamais, donc oui cela fait peur, mais un jour j’y serais… j’y serais, oui. Dans la vie privée vous êtes le chef d’une grande famille, un rôle de père que vous occupé avec fierté, quel avenir rêvez-vous pour la jeunesse réunionnaise lourdement impactée par le chômage ? Mon souhait est que nos enfants, nos enfants réunionnais, qui sont nés sur cette belle terre, mon île, puissent choisir en priorité où ils veulent travailler. S’ils veulent travailler sur l’île ou s’ils veulent partir en métropole. Ça, c’est le choix que j’aimerais pouvoir offrir à mes enfants. Le but n’est pas non plus d’empêcher les métropolitains de venir à la Réunion, mais à compétence égale on doit favoriser les Réunionnais qui sont diplômés et compétents. Si vous étiez candidat, et remportiez avec succès une élection, quel serait votre premier combat, votre priorité absolue, et pouvez-vous nous dire pourquoi ? Déjà il faut réaliser que lorsque l’on se présente à une élection c’est que l’on a une fibre sociale et que l’on veut aider les plus démunis. Donc pour moi la politique c’est être au service de la population et ce n’est pas à la population d’être à votre service. Il faut vraiment faire la part des choses. Je n’ai absolument pas besoin de la politique pour vivre, je parle financièrement. J’aime ce tissu là, mais je n’aime pas voir les abus qui existent au niveau de nos politiques, qui se servent de la population pour leurs propres intérêts, cela me met hors de moi. L’Unité Nationale vous remercie, Monsieur Hoareau, de nous avoir accordé́ cette interview. Je remercie à mon tour l’Unité Nationale pour l’interview que vous m’avez accordé, je serais présent si vous avez besoin de moi à l’avenir, je vous remercie pour votre confiance.


D i d i e r H o a r e au

Interview

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Isabelle Resplendino

Isabelle Resplendino Oscar, 7 ans, autiste, Belge, otage de la France

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Isabelle Resplendino

Oscar est un garçon autiste belge de 7 ans, détenu depuis 4 mois par la justice française. Une famille belge Oscar habitait Anvers avec sa maman Inès et il n’a pas pu bénéficier de la prise en charge adaptée en raison de la langue (il est francophone, et les interventions se déroulaient en néerlandais). La maman a entendu parler du système scolaire français et des auxiliaires de vie scolaire. En juin 2019, elle décide donc de s’installer à Lille. La venue en France Là, beaucoup de tracas administratifs l’attendent pour son droit de séjour en France : refus d’inscription des administrations, etc. Est-ce en raison de ses origines africaines  ? Nous n’en avons aucune preuve, mais nous savons par expérience que, si en France, c’est un parcours du combattant pour toute famille d’enfant en situation de handicap, la situation est encore plus compliquée pour une famille d’origine étrangère. Le stress cause alors de sérieux soucis de santé à Inès, notamment de l’hypertension, qui engendre des malaises. Inès avait aussi contacté les services sociaux pour l’aider à monter un dossier à la maison départementale du handicap (MDPH). Las ! l’assistant social lui a dit qu’il le fait, mais en fait… aucun dossier n’est rempli. Quand elle apprend cela des mois plus tard, elle lui dit qu’elle va se plaindre à son supérieur. Sans le savoir, elle a enclenché la machine à briser les familles. Le rouleau compresseur de la vengeance est en marche. Elle s’est entretemps débrouillée pour scolariser l’enfant, mais au vu de ses problèmes de santé, les services sociaux lui ont conseillé de se rapprocher de son dernier compagnon, domicilié à Tours. À cause de problèmes de violence conjugale, elle doit revenir par la suite sur Lille, et la situation met des mois à se débloquer en raison du 1er confinement. Le rouleau compresseur des services sociaux/justice en marche Les services sociaux français reprochent son «  nomadisme  » à la maman (pourtant involontaire, mais forcé, étant donné les circonstances expliquées plus haut). Une information préoccupante est ouverte pour « enfant en danger ». Puis, c’est le signalement : le procureur est saisi, pour instabilité géographique de la mère, refus de soins…

Oscar se retrouve placé en France, dans un établissement inadapté à son handicap, où il régresse, tandis que sa maman, constatant l’impasse française, est rentrée en Belgique, à Bruxelles, dans la partie francophone, où elle est depuis domiciliée. Malgré les requêtes de l’avocate de la maman, le juge français refuse de se dessaisir du dossier pour un confrère belge, alors que l’enfant est belge. Lors d’un droit de visite, Inès rapatrie son fils. Elle va directement au commissariat de police de sa commune belge le signaler pour que le dossier soit transféré à un juge belge. Hélas, à cette période, l’adresse de son enfant est encore à Lille, et le juge français envoie des policiers français le récupérer, contre l’avis des policiers et des services sociaux belges, dont les constatations et les rapports sont à mille lieues d’un signalement pour enfant en danger. La maman, étant donné sa situation compliquée, a certes besoin d’aide, mais l’enfant ne doit pas lui être enlevé : le nouvel appartement à Bruxelles est très bien, le frigo est bien garni, il y a des écoles adaptées à Oscar en partie francophone (Oscar est déjà préinscrit dans l’une d’entre elles), la maman fait tout pour répondre aux besoins spécifiques d’Oscar, qui est du fait aussi séparé de son grand frère issu d’une première union… C’est toute une famille qui est écartelée et punie ! Fin octobre, le juge des enfants français a rédigé encore 2 ordonnances : une pour donner la signature pour le projet de vie d’Oscar au département du Nord, Inès voulant rapatrier son fils en Belgique et refusant de signer un projet MDPH, une autre pour restreindre le droit de visite de la mère à une heure hebdomadaire et médiatisée. Encore une fois, l’avocate française a fait appel de ces décisions. Maltraitance de l’enfant, non-respect de ses droits fondamentaux Actuellement, Oscar se trouve dans un foyer pour enfants placés, inadapté à son handicap, déscolarisé alors que sa maman l’avait inscrit avant le placement à une école toute proche, et obtenu de l’aide humaine et des aménagements pour cette scolarisation. Depuis, il est officiellement domicilié à Bruxelles, mais le juge français refuse toujours de se dessaisir du dossier. Nous avons contacté le consulat belge en France, qui nous a renvoyé sur le service public fédéral des affaires étrangères belges, qui nous a renvoyé sur le service public fédéral de la justice, qui reste « bloqué » sur l’adresse d’Oscar lors du placement, sans prendre en compte le changement.

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Isabelle Resplendino

Les médias relais l´histoire d´Oscar, qui se soucie de l´image de la France à l´étranger ?

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Isabelle Resplendino

Oscar est énurétique la nuit et les services sociaux refusent qu’il soit langé le soir, sous prétexte qu’il « doit grandir » !!! Les services sociaux refusent d’utiliser les couches fournies par la maman, malgré la demande de l’éducatrice référente d’Oscar dans son foyer (seule personne qui essaie de collaborer avec la mère, tandis que les employés de l’aide sociale à l’enfance rejettent toute proposition de la mère, la culpabilisent et la considèrent comme néfaste pour l’enfant). Ils vont jusqu’à brimer la mère, par exemple en l’avertissant qu’une visite du jour à l’enfant est annulée, alors qu’elle a déjà fait plus de la moitié du chemin Bruxelles-Lille… ne se souciant ni de sa peine ni de celle de l’enfant !

Nous avons rédigé des communiqués de presse, la maman a lancé une pétition qui a déjà rassemblé près de 400 signatures au jour du 12 décembre 2020 :

Oscar baigne chaque nuit dans son urine, l’odeur l’imprègne tant qu’à chaque visite hebdomadaire permise à la maman, elle peut encore la sentir. L’enfant a la peau sèche (il est noir de peau) et, tandis que sa maman lui passait tous les jours une crème hydratante sur le visage et le corps, ici on ne le fait pas, sa peau est recouverte de craquelures blanches. Oscar a aussi une intolérance au lactose, et on refuse d’appliquer son régime alimentaire, ce qui occasionne douleurs et dérangements digestifs. L’enfant présente aussi des hématomes.

Retrouvez l’actu de cette affaire sur les réseaux sociaux, via la page Facebook et/ou l’hashtag #FreeOscar.

www.change.org/p/freeoscar-libertepouroscar La maman a organisé ce jeudi 10 décembre 2020 une manifestation en face de l’Ambassade de France à Bruxelles, manifestation qui a été relayée par la presse belge (Agence Belga, L’Avenir, Bx1.be). Une page Facebook « Liberté pour Oscar » a été créée par Inès.

Aidez-nous à sortir Oscar de l’enfer en signant la pétition.

Nous pouvons donc affirmer que les droits les plus élémentaires d’Oscar sont bafoués, qu’il est maltraité, et non pas par sa mère, mais par ceux qui prétendent l’en préserver ! Un siècle d’imprégnation psychanalytique, dénigrant la femme, la mère, et particulièrement les mères d’enfants autistes, auxquelles on attribue encore la responsabilité de l’autisme de leur enfant a gravement nui aux enfants et leurs familles. (Si, si, il y a encore en 2020 des formateurs qui répandent ces horreurs auprès des travailleurs sociaux, éducatifs, paramédicaux…). Le parcours d’une combattante La maman a dû prendre 3 avocates : une en France, une en Belgique, et une experte en droit international. Nous avons saisi aussi les services diplomatiques français et la Défenseure des Droits de l’Enfant en France.

Isabelle Resplendino

Au bout de 3 mois d’immobilisme, la maman d’Oscar a lancé un appel au secours, une vidéo sur les réseaux sociaux. Des commentaires l’ont envoyé sur l’Association pour les Français en situation de handicap en Belgique dont la présidente a choisi personnellement de l’épauler, même si Inès et Oscar ne sont pas Français, étant donné son expertise sur les systèmes belges et français. Suite à cela, la maman a donné plusieurs interviews sur des médias africains en Belgique.

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J a cq u e s Co n d at

Jacques Condat La France en guerre ? Non malade… 72


J a cq u e s Co n d at

Le Président de la République nous a affirmé être en guerre, non pas contre le terrorisme, non pas contre la discrimination faite aux femmes, non pas contre la pauvreté, mais contre un virus dont les spécialistes s’accordent à dire qu’on ne le connait pas, et en plus sans connaître vraiment la raison de sa sortie du laboratoire.

Malheureusement cette crise sociale va encore laisser sur le chemin de nombreux français, les res taurateurs, les grands perdants des mesures gouvernementales, les commerçants de produits non « nécessaires » à la vie quotidienne, les dirigeants et salariés de PME, etc…

On envoyait en «  guerre  » des soldats sans matériels. Le manque de masques, de jaquettes, de protections de nos soignants héroïques était flagrant, au lieu de parler-vrai, nous avons assisté à une cacophonie des mots.

Combien vont survivre, malgré des « aides » de l’État bien insuffisantes auxquelles certains non à jour de charges de TVA, impôts n’ont pas droit. Cette inéluctable cascade de dépôt de bilans entrainera un nombre accru de demandeurs d’emploi supplémentaires.

Des décisions surprenantes sur les effets mortifères d’un médicament prescrit pendant des décennies, une affirmation sur le port du masque qui ne servait à rien, nous assurant que les tests n’étaient pas nécessaires, n’ont fait que semer le doute dans les rangs des « complotistes ».

Combien de ces acteurs économiques mal protégés par leur statut viendront grossir les allocataires du RSA. Devant l’importance de cet afflux, les conseils départementaux n’auront pour seule solution que l’augmentation des impôts, entrainant ainsi d’autres citoyens à franchir le pas de la pauvreté.

Le Covid tue les personnes les plus fragiles comme le fait chaque année la grippe saisonnière, il accentue le départ de ceux que les autres maladies avaient affaiblis.

Il faudra une véritable refonte de la vie sociale pour venir à bout de cet échec annoncé.

Les indicateurs économiques étaient déjà dans le rouge, la crise sociétale pointait son nez. Après les gilets jaunes, les infirmières, les avocats et les autres, le virus a-t-il sauvé l’exécutif ? Le confinement, les règles sanitaires ne sont-ils pas venus à bout d’une révolte populaire qui risquait de mettre en difficulté un président affaibli ? Projetons-nous vers l’avenir, la crise sociétale, puis sanitaire nous entraine de facto vers une crise sociale sans précèdent. Le Covid a précarisé près de 8 millions de personnes vers le chômage partiel, évitant ainsi de nombreuses personnes à rejoindre les pauvres. Le chômage et son lot des demandeurs d’emploi sont passés de 9 % à 9,7 % en quelques mois, s’approchant de son record de 10 % en 2010. Alors que les plus riches voient leur bas de laine augmenter, les plus démunis (moins de 1063 €/mois) s’appauvrissent, on n’en compte pas moins de 9 millions… D’après le Secours Catholique, la crise de 2020 aurait fait basculer un million de personnes en plus dans la pauvreté, le Secours Populaire quant à lui, a chiffré à 1,4 millions d’individus venus demander de l’aide.

Tout d’abord, il faudra créer un nouvel indice supplémentaire au pouvoir d’achat, le pouvoir d’acheter basé sur une liste de produits de première nécessité qui permettra de prendre la véritable température de la vie des ménages. Ensuite, comme le disait Michel Rocard parlant de l’Europe, « nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde, mais elle peut prendre sa part de cette misère ». Pour permettre une bonne insertion de ceux qui désirent devenir français et qui souhaitent participer de nouveau au rayonnement de notre pays, il faudra éviter un nouveau déferlement d’immigration supplémentaire qui viendrait augmenter le nombre déjà trop important de pauvres, en aidant leurs pays à se moderniser pour entrer dans l’économie mondiale. Il sera donc nécessaire d’instaurer une politique sociale différente, de modifier des règles de droits aux prestations sociales, de créer une brigade de la fraude sociale… C’est avec des décisions radicales que nous pourrons remettre sur pied un régime social que beaucoup de pays nous envient. Après la crise sociétale, sanitaire et sociale, évitons celle de la pauvreté et du déclin.

Jacques Condat

Responsable Social du parti Quatre Piliers

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X av i e r F r a n c i s co

Xavier Francisco

Je suis un mĂŠdecin vintage

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X av i e r F r a n c i s co

Une amie me demandait récemment d’écrire un petit texte pour son journal « L’unité Le Mag ». Sur le moment, j’avais envie de raconter ma mésaventure au sein du MoDem qui me vaut une mise à l’écart pour « manque de solidarité gouvernementale ». Puis en réfléchissant, ce qui m’arrive est relativement banal et n’à pas tellement d’intérêt. Alors j’ai décidé de vous parler d’une autre activité que j’exerce en tant que médecin généraliste, en effet je travaille le jeudi dans un IME = Institut Médico Éducatif. Dans cet établissement, nous nous occupons d’enfants qui ont des retards d’apprentissage et qui ne peuvent rejoindre le parcours éducatif classique, mais aussi d’enfants trisomiques ou avec des troubles de la personnalité avec des retards plus ou moins sévères, enfin d’enfants qui ont de gros problèmes médicaux, que l’on appelle enfants polyhandicapés. Jeudi dernier, je reçois une petite fille qui inquiète l’équipe, car elle a un petit poids, et évidemment une petite taille. Cette enfant souffre d’une Gangliosidose de type 2. Ne sachant pas trop à quoi correspond cette pathologie, je vais sur internet et je lis cela : « Cette maladie débute entre 2 et 6 ans et se traduit par une ataxie locomotrice = trouble de la marche, des troubles du comportement, une détérioration intellectuelle = en gros l’enfant perd le langage, la marche et tout ce qu’elle a appris depuis sa naissance, le tableau aboutissant à une décérébration et au décès vers l’âge de 15 ans ! » Brutalement, je pense aux parents et je me dis que lorsqu’on leur a annoncé cette terrible maladie qu’avait leur enfant, j’espère que cela c’est fait avec humanité, car là, par internet c’est cash et désespérant. Face à cette petite fille qui ne marchait déjà plus, qui ne parlait plus, et faisait aller sans arrêt son regard de gauche à droite, je devais trouver une réponse à son petit poids et son amaigrissement. La maladie est liée à la mutation d’un gène codant pour la sous unité alpha de l’hexosaminidase A. Ne voulant pas donner n’importe quoi, j’appelle une pédiatre qui est gastro pédiatre que je connais bien pour avoir son avis, celle-ci me répond :

« Mais enfin, comment se fait-il que c’est toi qui dois t’en occuper ? Cette enfant relève d’un centre spécialisé en maladie neurodégénérative à Lyon, ils ont un service qui s’occupe des troubles métaboliques et même deux diététiciennes à temps plein ! Donc je ne te donnerais pas de conseils, car de toute façon les diététiciennes qui savent toujours tout vont encore dire que je t ’ai donné de mauvais conseils ! Alors tu vois avec Lyon. Désolé de ne pouvoir t’aider ». Et elle raccroche bien ennuyée de n’avoir pas de réponse. J’essaye d’appeler le service lyonnais et là, c’est un poème, car le secrétariat était fermé pour prendre un rendez-vous c’est de telle heure à telle heure et encore après accord d’un médecin référent ! Quand je pense aux familles qui sont obligées d’affronter ce parcours du combattant, j’ai honte. On pourra venir me casser les pieds sur « la mise en œuvre des bonnes pratiques médicales ». Tant que nous ne saurons pas améliorer simplement l’accueil de ces enfants et leurs familles, nous aurons du travail à accomplir. Car cela participe à la déshumanisation rampante des hôpitaux où nos patients deviennent des numéros. J’ai le sentiment que plus nous mettons en place des protocoles, moins nous sommes humainement bons. Le patient devant rentrer dans une case, et si par malchance il a un symptôme supplémentaire qui le fait sortir du protocole, c’est le bazar. Je ne répéterai jamais assez l’hôpital n’est pas une entreprise et les patients, non pardon « l’usager » des « objets » éventuellement à but lucratif, cela devient insupportable. L’examen clinique au lit du malade est nécessaire et la médecine virtuelle sans examen clinique une aberration ! Mais je sais je suis un médecin vintage. Voilà mon petit message de ce soir.

Xavier Francsico 75


Lu c i e

Lucie Soleil Le radeau de la méduse coule croule ou s’écroule !

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Lu c i e

Depuis des décennies, le monde de la santé ne cesse d’agiter les bras vers les décideurs de ce pays qu’est la France. Agiter des bras pour des naufragés c’est de rigueur encore faut-il leur envoyer des bouées de sauvetage ! Oui nous sommes des naufragés. Je suis soignante depuis plus de 25 ans et depuis 25 ans, j’agite les bras. Un naufragé les agite plein d’espoir pour être vu d’un bateau ou d’un avion, moi je les agite vers une ARS, un ministre de la santé, un Premier ministre ou même un président de la République… Tous se succèdent, mais ils ne me voient pas et ferment les yeux ou détournent la tête. Économiquement je ne leur rapporte rien si ce n’est des dépenses ! Enfin rien, c’est vite dit et trop vite penser. Je suis un maillon qui essaie de maintenir un système qui est malheureusement en fin de vie. Je suis infirmière anesthésiste dans un bloc pluridisciplinaire de périphérie dans le sud de la France. Oh mon travail ne parle pas à grand monde, normal personne n’en parle, on ne connaît ni mon rôle ni mes compétences. Et en général, quand vous me voyez, ça ne dure pas longtemps, vous dormez le reste du temps.

Alors pour vous éclairer je vous dirais qu’il faut 7 ans pour être infirmier anesthésiste (3 ans d’études d’infirmière + 2 ans en services + 2 ans de formation supplémentaire). Voilà pour me situer un peu. Je travaille dans un hôpital lambda comme il en existe beaucoup en France. Faisons un peu l’état des lieux…

Dans le bloc opératoire où j’exerce les respirateurs ont plus de 20 ans, l’on peut dire qu’on est loin, très loin, de la technologie de pointe. Certains modes respiratoires pourtant aujourd’hui nécessaires n’y sont pas. Nous réclamons très fréquemment du matériel que nous n’obtenons jamais. Il en est de même pour les scopes de surveillance et bien d’autres matériels. Nos demandes sont motivées pour la gestion d’une prise en charge sécuritaire du patient, mais souvent elles restent sans réponses. Les locaux, le matériel sont bien souvent obsolètes, voire inadaptés.

Oserais-je vous surprendre en vous disant que le personnel est épuisé ? Outre le manque chronique des soignants qui sont fréquemment rappelés sur leurs jours de repos, nous devons aussi effectuer des astreintes. En semaine, une astreinte commence à 18 h et se finit à 8 h le lendemain, en we l’astreinte est de 24 h. Une astreinte consiste à rester à domicile et aller sur notre lieu de travail dès que l’on nous appelle.

Ces astreintes sont payées 1 h/4 h, nous sommes chez nous, mais ne pouvons rien faire, car au moindre appel nous devons être en service dans les 15 min. Vous vous brossez les dents avec un téléphone, vous allez aux toilettes avec le téléphone, vous allez au jardin avec le téléphone… Bref votre téléphone est greffé à votre main ! La nuit, nous restons en éveil de crainte de ne pas entendre un téléphone sonner. Certaines astreintes sont calmes, sur d’autres, il nous arrive d’enchaîner 16,18, voire 23 h d’affilée. Les lendemains d’astreinte, nous sommes en repos, mais ces jours de repos entraînent des heures à rendre, car les heures d’astreintes ne sont pas considérées comme un travail effectif. Donc, plus nous faisons des astreintes plus nous avons des heures à rendre… vous le voyez le cercle vicieux de l’épuisement quand il y a un manque chronique de personnel ?

Parlons maintenant du salaire, je crois que vous allez adorer mon humour. Savez-vous que je suis considérée comme personnel sédentaire ? Cela vous surprend ? Oui moi aussi ! Cela date de 2009, à l’époque, Roseline Bachelot ne devait pas bien nous voir, déjà nous hurlions que la santé allait mal, que nous nous épuisions, que nos compétences professionnelles n’étaient pas reconnues. Donc en 2009, nous avons été reconnues au grade de Licence Master ou Doctorat, avec une légère augmentation (pas trop il ne fait pas exagérer, n’oublions pas que nous descendons tout droit de l’univers monial et de tout ce qui va avec…. Vocation, abnégation, don de soi, bref toutes ces choses tellement pratiques pour ne pas reconnaître un métier. Donc en échange de cette petite augmentation, nous devons travailler 5 années de plus, et ne plus être considérés comme personnel actif, mais comme personnel sédentaire. En parallèle, les fermetures de lits, le non-remplacement des personnels soignants partant à la retraite nous ont davantage épuisés. Les personnels soignants travaillent de jour, de nuit, les WE et jours fériés, vous n’êtes pas sans savoir que cela a aussi une incidence sur leur santé ?

Dites-moi aujourd’hui quelle est la personne qui peut travailler jusqu’à 12 h de nuit pour 1.07euros de prime de l’heure de nuit ? Qui aujourd’hui fait au minimum, 3 années d’études avec des responsabilités écrasantes et des horaires décousus pour toucher quasiment un SMIC en fin de mois ? Qui aujourd’hui accepte de revenir sur des congés, sur des repos jusqu’à l’épuisement ?

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Lu c i e

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Lu c i e S o l e i l

La crise du COVID a été un grand révélateur d’un système de santé qui s’écroule. Nous avons cru, bien naïvement que notre gouvernement nous verrait enfin ! Que demandons-nous qui au final n’est pas légitime ? Nous demandions une réouverture de nombreux lits fermés depuis des décennies, au lieu de cela et malgré la crise, des lits continuent à être fermés. On en connaît les conséquences aujourd’hui, avec des choix qui doivent être faits lors d’hospitalisation nécessaire pour des personnes âgées (que ce soit en réanimation ou sur de simples lits d’hospitalisation !) Nous demandions une juste reconnaissance de notre travail et de nos compétences respectives. Au lieu de cela nous avons eu une pseudo « prime COVID » avec des conditions telles que peu de soignants ne l’ont touché, certains même devant la rembourser !!!! Nous avons eu 183,00 euros BRUTS d’augmentation (enfin nous ne les avons toujours pas), mais cette somme ne s’adresse qu’aux hospitaliers et encore pas tous ! QUID des autres professionnels… Lors de la première vague en Mars, beaucoup de soignants se sont mobilisés, allant renforcer les équipes des régions les plus touchées. Des libéraux, des retraités et même des soignants déjà en poste ont quitté famille, région, lieu de vie et sont allés prêter main-forte au plus dur de la crise. Ils n’ont compté ni leurs heures ni leur implication. Ils sont revenus sur des congés, des repos, ou ne les ont pas pris, certains soignants en milieu hospitalier n’ont pas hésité à changer de service en allant prêter main-forte dans des services « COVID » ou de réanimation, ils n’ont pas hésité en ne rentrant pas chez eux, en laissant leur famille et leur confort de vie. Certains sont allés travailler la boule au ventre, n’ayant pas de moyen de protection nécessaire. Certains sont tombés malades, ont été hospitalisés en réanimation. Certains sont décédés. Pour quelle reconnaissance ? .....

Des applaudissements ! Vint le temps de cette seconde vague, certaines choses ont changé. Beaucoup de soignants ont quitté le monde hospitalier, le manque chronique de personnel n’est pas que pérenne, il est criant. Il ne faut plus compter sur des renforts importants. Les soignants, déjà épuisés par la première vague enchaînent sur la seconde. L’épuisement est présent et certains décident de quitter leur fonction, non pas parce qu’ils n’aiment pas leur travail, mais s’ils sont épuisés physiquement, le manque de considération de leur hiérarchie en est la principale cause.

Voilà, nous sommes à bout, qui nous entend aujourd’hui ?

À combien de vagues et de nouveaux « plans blancs » résisterons-nous ? Depuis des années nous faisons face à des techniques de management inhumaines que nous dénonçons, aujourd’hui nous faisons en plus face à une crise sanitaire sans précédent avec en retour aucune considération pour des professionnels toujours présents, mais épuisés… Vous comprendrez qu’il ne nous en faudra pas bien plus pour rendre nos blouses !

Le temps des bonnes sœurs est lui aussi révolu. Combien de jeunes infirmières décident de se reconvertir au bout d’un an de diplôme ?... Pléthore !

Lucie Soleil 79


C y r i l Ta l b ot

Cyril Talbot Le poète et la rÊvolutionnaire 80


C y r i l Ta l b ot

Photo@Carole Vilbois

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J e a n C l au d e

Jean Claude Lejeune Vive la vie CrĂŠpuscule Les arbres 82


J e a n C l au d e

Vive la vie, On vit actuellement des moments bien trop difficiles Des épreuves que l‘on affronte avec courage et détermination Point de fatalisme, de tristesse et encore moins de résignation Quand bien même, nos existences ne tiennent parfois qu‘à un fil Alors ne sombrons pas dans la peur et l‘obsession Sachons nous tourner vers l‘avenir même s‘il est parfois obscurci Même si l‘actualité nous amène à plus de prudence aujourd‘hui Sachons malgré tout être encore gagnés de raison Et bien laissons passer cette période qui ruine nos envies Essayons de garder au tant que faire se peut poindre l‘horizon Ne laissons pas s‘éteindre nos rêves pour les belles saisons Et gardons bien dans nos pensées d‘avenir que rien ne vaut la vie

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J e a n C l au d e

Crépuscule Il y a des jours extraordinaires dans notre monde Instants si éphémères qui marquent nos impressions Des sensations où nos pensées vagabondent Font de nous d’humbles serviteurs de nos passions Avant la nuit qui obscurcit l’hiver qui s’installe Je m’émeus de ce qui va s’endormir pour la nuit En pensant à mes rêves qui alors s’installent Sur la chimère de mes sentiments, qui s’enfuient JCL

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J e a n C l au d e

Les arbres Ils sont érigés sur leurs grandes colonnes Comme le seraient celles de l’Acropole Où dans les cimes qui s’abandonnent S’engouffre soudain le vent d’Éole Tout en hauts leurs fûts se mêlent aux branchages On croirait presque que des bras se tendraient Pour se soutenir encore davantage En désignant les cieux comme un instant sacré JCL

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J e a n C l au d e

Pour 80 piéces 500 gr de farine 1 cuillère à thé ( 5ml ) de poudre à lever 250 gr de sucre brun 2 pointes de couteau de cardamome et de clous de girofle 1 cuillère à thé de cannelle 2 pincées de fleurs de muscade (Macis) 2 cuillères à thé de Cacao 2 cuillères à soupe (2 x 15ml ) de noisettes grillées 250 gr de beurre 2 gros oeufs 86

Mélanger la farine avec la levure chimique, faire un puits. Mettez du sucre au milieu. Ajouter les épices, le cacao et les noix avec les œufs. Mélangez le tout. Placez le beurre sur le bord en grumeaux. Pétrir la pâte. Faire une boule. Déroulez au rouleau à pâtisserie, découpez des petits sapins. Cuire sur un plateau graissé. Cuissons de 10 à 12 minutes dans un four préchauffé à 180 degrés.


Ta n t e I r è n e

e d e tt e Rec

Tante Irène Tannenbaüme ~

Sapin de Noël

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Ta n t e I r è n e

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Ta n t e I r è n e

Renforce ses rangs , nous accueillons au sein du bureau Guillaume Gallet

e u n e v n Bie 89



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