Nous aurions pu apprendre de Marie Curie, qui quitta sa Pologne natale pour accéder à l’éducation, ou de ces petites filles en Afrique qui ne fréquentent l’école qu’avant le mariage, ou tant que la nécessité n’est pas ailleurs. Nous aurions pu apprendre que les bonnes manières ne font pas systématiquement les bonnes personnes. L’école enseigne bien des choses, mais pas l’art d’être heureux. Tous les humains veulent la même chose : Le bonheur, ce qui change c’est l’objet de leurs désirs. Certes le philosophe enseigne la réflexion, et Schopenhauer dans « L’art d’être heureux » nous explique qu’une vie heureuse est avant tout une vie ou on évite la souffrance et le malheur avant de rechercher le bonheur. L’art de l’évitement est-il un art de vivre ? Ou une peur irraisonnée ? L’homme se définit par son savoir et non par ce qu’il lui reste à découvrir. Nous serions une chose « Fini » dès lors que la programmation a pris fin. Si Ivan Patrovitch Pavlov nous enseigne que d’un point de vue physiologique un apprentissage peu se faire par conditionnement, et que l’association de deux éléments peut provoquer une réaction identique, même si initialement ce n’est pas le cas, du moment qu’on les associe assez longtemps. On comprend mieux qu’il est difficile pour la victime par exemple de s’extraire d’une emprise, car les périodes d’inconfort immense sont ponctuées par des sentiments heureux plus intenses provoqués par la mise en condition initiale du sujet, qui cherche à revivre un bonheur factice et construit.
Il arrive que des humains veuillent apprendre des leçons de tous leurs échecs. Il cherche à avancer dans la vie en portant le lourd bagage du passé, et jurant qu’on ne les y reprendra plus. Leurs vies sont écrites par leurs mauvaises rencontres. Si un enfant tombe et qu’il ne se relève plus jamais, il restera à quatre pattes. Si un enfant se brûle et qu’il ne s’approche plus jamais du feu, il ne se réchauffera plus jamais. Si un enfant perd un ami, et qu’il se dit que l’amitié est une trop grande souffrance, il restera seul toute sa vie. Les autres ne sont pas des enseignements. Ils sont la somme de leur propre bonne et mauvaise rencontre. L’observateur lui, se garde de tirer des leçons données par ceux dont le trauma est un bagage trop lourd. Celui qui recherche la vérité, tends à ne demander qu’elle. La science politique, est intrinsèquement une science humaine, sans obligation de résultat se targuant tout juste une obligation de moyen. Pour connaitre l’autre, il faut connaitre la gestion qu’il fait des bagages de son passé. Gardons un regard neuf sur le monde. Voir l’autre et l’histoire commune comme une page blanche à compléter, c’est donner à chacun une chance, et à l’avenir une opportunité. Les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bons actes. De Zarathushtra à Nietzsche, de la raison à la folie des hommes, il conviendrait de ne retenir qu’une chose, tenons-nous auprès des bienveillants. Le controversé Céline disait « Les hommes sont lourds », alors qu’à l’étage son épouse demandait aux danseuses d’être légères… La vie n’est pas un voyage au bout de la nuit, c’est une promenade au temps doux, le cœur ardent, et les cheveux au vent d’une brise. Libre, éveillé, instruit et léger.
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Notre idéal, Défendre le vôtre !
Dans le binôme apprenant à, apprenant de, le second est le plus important, car il est le futur.
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C l au d e F r i s o n i
Claude Frisoni Apprendre ou à l´essai Peu avare de complications, d’exceptions, de difficultés, de casse-têtes diaboliques, de faux amis, de sens cachés, de doubles sens et de sens inédits, la langue française a curieusement quelques faiblesses étonnantes. Ainsi, le verbe louer signifie à la fois le fait de mettre un bien à disposition contre de l’argent et le contraire, à savoir le fait de payer pour disposer d’un bien. Le propriétaire est ravi de louer un appartement très cher, alors que le locataire est mécontent d’avoir à beaucoup dépenser pour louer ledit appartement. Il en va de même pour le mot hôte désignant celui qui reçoit aussi bien que celui qui est reçu. Roland Barthes avait appelé ces termes à doubles sens des énantiosèmes. En écrivant ceci, j’aurai appris quelque chose… à certains de mes lecteurs, qui auront donc appris quelque chose. Car le verbe apprendre est également un énantiosème. Dès l’ancien français, ce verbe s’emploie au double sens « d’acquérir des connaissances » (apprendre quelque chose) et de « donner des connaissances » (apprendre à quelqu’un). Par conséquent, celui qui apprend peut aussi bien être enseignant qu’élève ! On apprend à et on apprend de. Étymologiquement, apprendre vient du latin apprehendere, d’où vient également appréhender. Appréhender est un synonyme de comprendre, mais aussi de saisir. Et il est vrai que l’on apprend bien quand on saisit le sens du sujet. Appréhender signifie également attraper. Choper en argot. Et quand on apprend, on est heureux de pouvoir dire « ça y est, j’ai chopé le truc ». Mais appréhender a également un autre sens, celui de craindre, redouter. Molière utilise les deux sens du verbe dans un seul vers de Don Juan : «Si le Ciel n’a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d’une femme offensée ». Appréhender a donné le substantif « l’appréhension », qu’il ne faut pas confondre avec la préhension qui désigne la capacité d’un membre à pouvoir se saisir de quelque chose. Alors qu’apprendre a donné apprentissage, qui désigne la possibilité de se saisir d’un savoir.
Il ne faut pas que l’apprenant appréhende l’apprentissage ; il faut donc que celui qui apprend à l’apprenti lui permette d’appréhender le savoir sans appréhension. Avant d’apprendre quoi que ce soit à l’élève, l’enseignant doit donc lui apprendre à apprendre. La formation de l’enseignant lui permet d’apprendre à apprendre à apprendre. Il existe des formateurs d’enseignants qui leur apprennent à apprendre à apprendre à apprendre. L’enseignant apprend et l’élève apprend. Parfois, l’en- seignant apprend en apprenant, car les meilleurs maîtres restent des apprentis. C’est un des mystères de l’éducation. S’il arrive que l’élève dépasse le maître, c’est qu’il a d’autant mieux appris que le maitre lui a bien appris. Et mieux le maître apprenait, mieux il apprenait en apprenant. Car on en apprend tous les jours, surtout les jours où on a confronté son savoir au besoin d’apprendre d’un élève. S’il n’y a pas de bons élèves sans de bons maîtres, peut-il y avoir de bons maîtres sans de bons élèves ? Sans doute, mais à quoi bon ? Dans le binôme apprenant à, apprenant de, le second est le plus important, car il est le futur. Le rôle du maître est de transmettre, celui de l’élève est de recevoir. Puis d’enrichir. Parfois de corriger. Enfin, de transmettre à son tour. L’éducation est donc un relai. D’amont en aval. De la source au delta. L’homme est un animal social. Seul, il ne peut ni apprendre à marcher ni à manger, à chasser, à se soigner, à lire ou à écrire, à changer le fusible grillé, à réparer le store vénitien... Plus les animaux sont complexes et développés, plus ils sont faibles et vulnérables à la naissance, incapables de survivre seuls. Le processus éducatif, des tout premiers pas à la formation supérieure sont donc la base de l’humanité. Il est à la fois fatalité de l’inné et libre arbitre de l’acquis. Car on ne nait pas homme (ou femme évidemment), on apprend à le devenir.
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Sc h u l d
Schuld L´enseignement de la nature ou du climat ?
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Le 18 juillet Angela Merkel visitait la commune sinistrée de Schuld. Quelques heures après son départ la jeunesse côtoyait toutes les générations, la police, l´armée, les pompiers, les secouristes, dans le vacarme du bruit des sirènes, des engins de chantier, la poussière, et la presse. La rédaction du Mag´ se trouve dans la région sinistrée, nous voulions rendre un hommage aux habitants de la commune, aux victimes et à leurs familles.
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À l´entrée de la commune une banderole destinée à Angela Merkel indiquait : Wo Bleiben die Infos ? Mutti sag die Warheit ! ( Où sont les informations ? Maman dis la vérité ! )
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Le climat est le coupable tout désigné. La catastrophe naturelle survient précisément après des décisions sans concession prises par l´Union européenne concernant notamment les voitures électriques, nouvelle norme ayant pour date prévue d’entrer en application 2035.
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Pour l´instant les habitants de Schuld, nom qui signifie : Faute, se moque pas mal de savoir s’il s´agit de la faute du climat ou non. Ils veulent la vérité, concernant certainement les victimes portées disparues, ou une toute autre vérité, personne ne se trouvait à côté de la banderole. Mutti : Maman, le surnom que les Allemands donnent à Angela Merkel ne sera bientôt plus là pour diriger cette Allemagne du tout électrique, espérons que le volcan de l´Eifel ne se réveillera pas, lui qui dort depuis 13 000 ans à seulement 50 kilomètres de là. Il pourrait bien nous rappeler que le photovoltaïque ne fait pas bon ménage avec la cendre volcanique. Les spécialistes nous annoncent pourtant un réveil. Est ce la faute de la nature ou du climat ?
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Carole Vilbois Au nom de mon pére
le Life Long Learning.
Carole Vilbois Au nom de mon pére le Life Long Learning.
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e g a n g i o Tém
C a r o l e V i l b o i s Au n o m d e m o n p é r e
l e L i f e Lo n g L e a r n i n g .
Il m’est impossible de parler d’éducation sans vous parler de mon père, surtout le jour de la fête des Pères. Il n’a jamais eu d’ordinateur, de téléphone portable, il a tout juste connu l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand. Durant sa jeunesse il n’avait pas eu le goût pour les études, il préférait s’amuser m’a-t-on raconté. Il a été inspiré par François Lua, feu mon parrain. Mon père a étudié plus tardivement par correspondance et jusqu’à la fin de sa vie. Notre société offre à la jeunesse un temps défini pour apprendre, mais tous les enfants n’ont pas envie de vivre sous cette contrainte. Non pas qu’ils soient intellectuellement plus en avance ou plus en retard, mais juste, car ce cadre n’est pas en phase avec leurs biorythmes. L’éducation par le jeu n’est pas une part négligeable de notre façon d’être au monde, elle est innée. Nous avons tous nos moteurs, les personnes que nous avons envie de rendre fières, les personnes que nous ne voulons pas décevoir. La justice, les divorces, les enfants séparés, les enfants enlevés, mais avant toute chose des enfants, à jamais marqués au fer rouge par-delà leurs enfances, d’une éducation ou de cette absence d’éducation. J’ai quitté la maison à l’âge de 14 ans, deux fois cette année-là. La première fois pour retrouver ce père que je ne connaissais pas, dont j’avais été séparée depuis douze longues années. J’ignorais ce qui m’attendait, lorsque les motards de la gendarmerie nationale m’ont demandé avec humour, ce que je faisais couchée dans le fossé de l’autoroute, où je venais de me jeter en les voyant arriver sur leurs motos. - Vous faites quoi ? Vous cherchez des trèfles à quatre feuilles ? - Non, je vais chez mon père. - Et il habite ou votre père ? - À Creutzwald. Ils ont appelé un fourgon persuadé que j’étais en conflit avec ma mère, ils pensaient que je voulais juste passer le week-end avec mon père, comme le font parfois les enfants de parents divorcés.
Ils ont trouvé son numéro de téléphone, et l’un d’eux m’a dit : - Il va venir vous chercher. Je fus surprise, et il le fut aussi lorsque je lui ai dit : - Mais ça fait douze ans que je ne l’ai pas vu ! Dans la salle d’attente, tombant de sommeil suite à mon voyage entre Paris et la Lorraine, regardant le carrelage et sursautant à chaque fois que la porte s’ouvrait, cherchant du regard celui dont je ne savais rien, dont je ne connaissais pas même l’apparence physique. C’est exactement ainsi que nous venons au monde, ne sachant pas exactement à quoi nous attendre. Cette rencontre a bouleversé à jamais ma vie, sans elle je ne serais pas celle que je suis devenue. C’était un peu comme venir au monde, en tant qu’adolescent et rencontrer son géniteur et pouvoir lui parler directement. Une part de l’éducation d’un enfant tient en la bonne gestion des conflits familiaux. Être un enjeu, être tiraillé, être rejeté, conditionne la réussite ou l’échec de l’enfant. Des petits, des grands, des plus vieux poussaient la porte de la gendarmerie, et moi j’attendais que l’un d’eux soit mon père. Puis un homme grand en costume trois-pièces poussa la porte, il me chercha du regard, j’ai couru vers lui. Nous avons pleuré dans les bras l’un de l’autre. Nous nous sommes reconnus tout de suite, sans un mot. Dans la voiture qui nous a conduits vers mon frère, ma belle-mère et ses trois fils, j’étais enfin comme tout le monde, j’avais enfin un père, et j’allais connaître mon frère. Je regardais par la fenêtre en ce mois de juin les arbres qui défilaient et le soleil qui se jouait de leurs feuillages. J’avais droit à ma normalité. Il me proposa une cigarette, j’ai trouvé l’idée amusante, mais je ne fumais pas encore. Nous étions là comme une évidence, heureux tous les deux.
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C a r o l e V i l b o i s Au n o m d e m o n p é r e
l e L i f e Lo n g L e a r n i n g .
Il était venu à Paris passer un examen, moi j’étais rentrée à Paris par amour pour un jeune homme, juste avant la rentrée scolaire. Il a réussi ce dernier examen, il ne l’a jamais su. Il avait 39 ans. Il m’avait offert une machine à écrire, car je voulais devenir photoreporter et m’avait proposé d’utiliser son appareil photo et le labo de développement de son entreprise. Nous étions au temps de l’argentique. Il m’a donné en trois mois, toute la confiance que j’avais besoin d’avoir en moi, et chacun de ses actes disait : Vas-y, je vais t’aider, tu vas y arriver. Je n’aurais pas pu rêver meilleur père, meilleur exemple. Après sa mort j’ai quitté une seconde fois et définitivement la vie que je partageais avec ma mère à Paris.
Gilbert Vilbois
Je n’ai eu que trois petits mois de bonheur avec mon père, perdu entre juin et octobre. Sans Anniversaire, sans Noël, trois mois qui m’ont permis de comprendre l’importance du « Long Life Learning » et qui m’ont permis tout au long de ma vie d’encourager tous ceux que je rencontrais à la reprise des études. Connaître mon père, m’a permis de savoir qu’une part de moi était capable d’évoluer, que l’on pouvait s’inspirer et devenir inspirant pour d’autres. Connaître mon père fut le plus beau cadeau que la vie m’a donné, avant qu’elle ne me l’arrache à nouveau lorsqu’il eut cet accident de travail tragique. Sans lui ce journal n’aurait pas vu le jour, je ne pourrais partager cette histoire, et beaucoup de ceux qui ont repris des études alors qu’ils étaient adultes ne l’auraient jamais fait. Aujourd’hui encore j’encourage tout le monde à étudier. La dernière fois que j’ai vu mon père, c’était place de l’Opéra à Paris, nous avions mangé dans une pizzeria, nous avions ri lorsque le serveur a cru que nous étions un couple.
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J’ai 53 ans et j’étudie encore, je viens de passer la partie théorique de la troisième année de maîtrise en Photographie. J’ai étudié tout au long de ma vie, inspirée par un homme honorable qui avait refait sa vie avec une femme ayant déjà en première noce trois enfants et les élevant avec mon frère comme si cela avait été les siens. L’éducation n’est pas forcément une question de temps, c’est une façon d’être au monde, une curiosité, et une modestie. C’est reconnaître que nous ne savons pas tout et envisager que nous pourrons toujours en savoir plus. C’est refuser le temps donné par l’éducation Nationale pour l’apprentissage d’un métier, comme cadre exclusif de sa propre évolution. Nous ne sommes pas un métier, une fonction. Nous ne sommes pas un « médecin », « un avocat », « un carreleur ». Nous sommes « Julien », « Luca », « Noémie »… des êtres capables de faire certaines choses, mais des êtres qui avaient une existence avant leurs carrières et qui auront une existence après celle-ci, lorsque l’heure de la retraite sonnera.
C a r o l e V i l b o i s Au n o m d e m o n p é r e
l e L i f e Lo n g L e a r n i n g .
Nous pouvons à loisir incarner qui nous voulons être.Mais avant tout nous sommes des êtres humains, avec des sentiments et des émotions. Une seule personne peut changer votre vie durablement. Si vous êtes pauvres, vous pouvez vous nourrir de la connaissance, vous élever socialement, chaque petite étape sera une fierté, une victoire contre l’ignorance. Cette mise à jour permanente permet à chacun de se sentir bien dans son époque, libre dans sa carrière. Chaque diplôme est pour moi une victoire sur le destin, un acte posé pour que mon père puisse être fier de moi. En aucun cas une vanité, mais un honneur, celui d’être d’une lignée, d’avoir été capable de m’inspirer de lui et de mon parrain, et capable d’en inspirer d’autre. À l’Unité Nationale, notre plus petit dénominateur commun concernant l’enseignement est : « Le rôle d’un enseignant est de donner envie d’apprendre ». Je pourrais rajouter que le rôle d’un parent aimant est également de « Donner envie d’apprendre ». L ’éducation d’un enfant, ce n’est pas une question de temps, mais une question d’amour, d’écoute, et de bienveillance. Ma plus grande réussite fut un jour de revoir un père de cinq enfants, que j’ai connu croulant sous les dettes, accablé par son employeur au travail, le dos courbé toute la journée sur ses dossiers, effectuant des heures supplémentaires non rémunérées de peur de perdre son emploi. Il était chef de projet avec un diplôme de technicien supérieur. Ce poste, il savait qu’aucun autre employeur ne le lui donnerait, car il n’était pas ingénieur. Il se sentait misérable et redevable. Je lui ai demandé pourquoi il ne tentait pas de devenir ingénieur, et je lui ai parlé du parcours de mon père. Il m’a expliqué qu’il avait essayé de faire les cours par correspondance, mais il avait renoncé, à cause des heures supplémentaires qu’il devait faire au travail. Je lui ai dit que sa condition de vie tenait à cela, qu’il avait tout à gagner à reprendre ses études. Lorsque je l’ai revu des années plus tard, je ne l’ai pas tout de suite reconnu, il était droit et il respirait la confiance en lui. Lorsqu’il me tendit sa carte de visite, je vis qu’il était inscrit « Ingénieur ».
Gilbert Vilbois
Les études ce n’est pas une compétition contre les autres, c’est le respect de sa propre valeur, le respect de ses choix. C’est se prouver que malgré les difficultés de la vie, on est capable de se dépasser. C’est une quête de savoir, la consécration de l’esprit. Comme le disait Nelson Mandela, « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Changeons le monde !
Carole Vilbois
C’est ainsi que mon père et mon parrain continuent d’exister à travers moi.
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S é b a s t i e n L ay e
Sébastien Laye Crédit photo @Carole Vilbois
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Éducation et Citoyenneté française : non à la déconstruction !
S é b a s t i e n L ay e
L’art d’éduquer suppose des qualités morales dans l’Imaginaire français, des principes de Ponocrate pour son élève Gargantua aux recommandations de Rousseau dans l’Émile, en passant par les préceptes de Montaigne : l’éducation française ne s’est jamais contentée d’instruire, mais aussi de forger des « caractères » : est-ce une ambition à ignorer et jeter bas dans le monde moderne ? Il faut rappeler, à l’heure de la déconstruction de l’école par les indigénistes, les pédagogues de tout poil et les communautaristes, que ce sont ces valeurs qui ont permis aux pères de la IIIe République (les véritables pères fondateurs de notre nation) non seulement d’unifier le peuple français par l’éducation, mais aussi d’assimiler les étrangers qui rejoignirent la métropole ou accédèrent à la citoyenneté française plus tard par l’empire colonial. Comme le rappelle Vincent Coussedière dans son dernier ouvrage « Éloge de l’Assimilation : critique de l’idéologie migratoire », il pèse aujourd’hui un tabou sur le concept de l’assimilation des étrangers ; tabou qui a conduit nos élites à l’abandonner au profit des illusoires intégration ou inclusion. Or, en termes de politiques publiques, la politique de l’assimilation ne passe ipso facto que par l’éducation. L’assimilation n’est pas une option politique parmi d’autres, elle est consubstantielle à la démocratie, car sans un minimum d’homogénéité, une démocratie nationale ne peut fonctionner. Est-ce à dire que la race, la religion ou l’origine fonde cette homogénéité ? Non, c’est le creuset culturel et éducationnel dont l’École est la garante qui fonde justement cette homogénéité. C’est la raison pour laquelle l’assimilation a fonctionné jusque dans les années 1960 : l’échec de l’assimilation puis son rejet en lui jetant l’opprobre pour l’identifier au racisme, ne s’expliquent que par la déconstruction de l’École par des idéologues qui y ont banni le fait national et citoyen. Les mêmes pédagogues soucieux de détricoter l’écheveau des connaissances fondamentales, la culture générale, le socle éducatif du citoyen, ont aussi déconstruit, sous l’influence de la pensée sartrienne puis des progressistes, la figure de l’étranger assimilé : de la fabrique du citoyen initialement, nous sommes passés aux droits d’étrangers érigés en minorités persécutées : au passage toute idée d’assimilation à un socle commun de valeurs fut abandonnée.
Ce travail de sape a commencé à l’école : pour rendre l’assimilation inopérante, Sartre a dû par exemple fustiger l’éducation bourgeoise et son ambition civilisationnelle acculturatrice par exemple. Si nous voulons lutter contre les tendances séparatistes à l’œuvre et retrouver la voie de l’unité nationale, il n’y a donc pas d’autres moyens, notamment dans les territoires les plus désœuvrés de notre République, de revenir au projet d’assimilation initiale, en le modernisant bien sûr pour le XXIe siècle. Pour cela, quelques règles évidentes s’imposent : jusqu’au lycée, il faut éviter de surcharger les emplois du temps et se concentrer sur les fondamentaux : sans maitrise de la langue par exemple, il n’y a pas de creuset assimilationniste ; Gabriel Tarde, le grand penseur de la IIIe république, avait proposé une sociologie de l’imitation : l’imitateur subit toujours la fascination du modèle imité, et ainsi c’est par émulation que se crée l’assimilation. Seul un enseignement de l’Histoire et des Lettres fondé sur la valorisation de notre passé, de nos œuvres et de nos grands modèles peut permettre cela : la vogue actuelle de la repentance et du relativisme a au contraire brisé l’assimilation des étrangers. Enfin, le sport à l’école peut être un élément additionnel de ce creuset. Nous ne devons pas rougir de l’assimilation, tant elle a permis aux différentes vagues d’immigrés de se sentir citoyens français aisément, sans douleur :
c’est à l’Ecole qu’il revient de créer les conditions de ce creuset citoyen. Par Sébastien Laye, entrepreneur et président du Parti 4 piliers & Loïc Rousselle, enseignant et Vice-Président du Parti Quatre Piliers
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M a r i e M ava n d e
Marie Mavande Mais où est passée l’Éducation ?
« Qui tient les écoles tient la France », Jean MACE, fondateur de la Ligue de l’enseignement. En tant que détenteurs de l’autorité parentale, les parents, en toute logique, doivent être les premiers éducateurs de l’enfant. Sauf que le mot Éducation est intimement lié à l’objectif de la réussite sociale. Les parents pourraient, dans ce cas, être pris par le vertige d’incarner des parents idéaux. En réalité, le terme « Eduquer » recouvre une tâche morale, des missions disciplinaires, une obligation d’adaptation à la vie institutionnelle. Le rôle de l’éducation est de déterminer une conduite, en la régularisant par un « système de règles d’action », qui traduit ce qui est acceptable par la conscience collective. Ce n’est pas seulement un système d’habitudes, c’est un « système de commandements » qui fait autorité sur nos façons d’agir, de sentir et de penser. Quelles que soient leurs justifications, les grandes lignes du comportement décent ont été établies dans la pratique pour qu’elles puissent devenir une seconde nature. L’éduqué se soumet alors à l’ordre scolaire, fondé sur les règles du vivre ensemble ; il endosse des apprentissages qui ont pour finalité de donner à sa personne une forme raisonnable, qu’elle ne saurait acquérir d’elle-même, sinon de façon aléatoire ; les savoirs acquis sont autant de modelages de son esprit, appelés à domestiquer sa liberté naturelle. Pour masquer cette perspective de dressage, les notions d’enseignement et de transmission d’un savoir a été délicatement introduites. L’éducation nationale s’inscrit ainsi dans une perspective cognitive à la source de « l’apprendre à apprendre » qui a fait école… et fait l’école ! D’un point de vue général, l’éducation nationale aura donc pour mission d’apporter de la connaissance aux enfants et aux adolescents, leur transmettre un savoir et révéler des comportements ainsi que des identités.
L’École est partie intégrante d’un territoire de vie, où doivent se construire cohérence et complémentarité des professionnels, dans le respect du rôle de chacun. La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 dans son article 26 -§3 — « … les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants… » – Par ailleurs, le protocole additionnel à la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés, précise : « … l’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement, conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques… » L’éducation primaire et l’éducation secondaire œuvrent dans nos sociétés contemporaines à faire de la population de « bons citoyens ». Tout est dit en cette phrase. L’objectif est de former les jeunes générations à leur intégration sociale. Ensuite, il faut voir pour quel type de société l’école forme les enfants ? Dès son origine, la logique républicaine visait à soutirer l’enfant de sa famille, en le déclarant «Propriété de l’Etat». Le but étant d’en faire un bon républicain. L’enfant est alors le bien le plus précieux de l’Etat, et les parents ne sont que les dépositaires. C’est ainsi que dans le projet de Jean Paul Rabaut en 1793, que wikipedia.org décrit comme un Français, homme politique américain, il est précisé que «L’éducation Nationale» n’est pas une institution pour l’enfant, mais pour la vie toute entière. Comme le clamait Mussolini : « Je prends l’homme au berceau et je ne le rends au pape qu’après sa mort ».
Le déplacement du centre de gravité de la vie morale de la famille, tournant à l’intérieur de ses intérêts privés, vers l’école, l’obligeant à dépasser ce cercle, en fait « un organe secondaire de l’État »
La conformisation des Masses n’est qu’un modus operandi des régimes dictatoriaux. C’est selon moi, une confusion inquiétante que la république ait repris ce terme de « Ministère de L’éducation Nationale », en sachant que cela nous rattache à une logique d’endoctrinement dès le berceau. L’éducation nationale, loin de sa mission d’apprendre à considérer le bien collectif, donc d’instruction civique, est devenue un système parasitaire.
Le conseil de l’Europe ne cesse de le rappeler : Deux institutions jouent un rôle primordial et ont des responsabilités éducatives formelles devant la loi et la société : la famille et l’école.
L’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va encore se dépouiller jusqu’à devenir « le citoyen Républicain », dixit Vincent Peillon, Ministre de l’Éducation Nationale du 16 mai 2012 au 31 mars 2014.
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M a r i e M ava n d e
Ici, il ne fait que réitérer la définition de l’éducation nationale selon ses pairs, fondateurs de « l’école de Mars » le 01 JUIN 1794, qui dispensait un enseignement militaire et civique (voir le livre d’Arthur Chuquet). Jules Dequaire Grobel, inspecteur académique, Membre du cercle Maçonnique du Grand Orient, l’exprimait de cette manière en 1896 : « l’école laïque est un moule où on jette un doux chrétien et d’où s’échappe un renégat ». L’homme ne se situe plus dans une famille, véritable drame de la dissociété, l’homme devient un être interchangeable, un élément du collectif. L’école peut ainsi être assimilée à un laboratoire, où les élèves sont des cobayes à la mise en pratique des idéologies et des pédagogies, issues souvent des Etats-Unis, avec la diffusion de virus mentaux incapacitants, conçus à l’image du système, tel que la théorie du genre, nouvelle mouture du féminisme d’antan, mais en plus hystérique encore, à la sauce « girl power » et « friendly gay ». Le résultat est devant nous : il n’y a plus de différence aujourd’hui entre la philosophie de Lucrèce et les Spice Girls. Tout est aligné comme si Platon, Popper et Lady Gaga, c’était le même combat ! Et on pointera sans cesse du doigt la baisse du niveau éducatif, alors que le système a été tout simplement désarmé. Le but est de gommer les différences. Ce modèle libéral, où l’enseignement public est plombé par les mêmes tares : syndicalisations des enseignants, absence d’autorité, niveau médiocre pour ne pas dire nul de l’enseignement, entretien du mépris pour la discipline et l’effort intellectuel, ce système d’éducation a été créé afin de satisfaire les besoins de l’économie industrielle des siècles passés. Il vise à former une armée de robots écervelés qui travailleront en obéissant à la conjoncture économique existante. Le mécanisme est rituélique, car l’agenda avance par sacrifice d’une catégorie : on rétablit un régime de privilèges, pour faire acte de réparation. Nous sommes les GARDIENS qui faisons tout notre possible pour SAUVER ceux qui croient dur comme fer à la propagande répandue. L’éducation de masse transforme l’enseignement en conditionnement pavlovien. Tout enfant a un appétit naturel pour le savoir. Quel parent n’a pas été un jour assailli par des questions de son enfant cherchant pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi les oiseaux volent ? ….. Mais l’éducation nationale donne un savoir standardisé, où l’erreur est sans cesse stigmatisée. Dans le génome de l’éducation nationale il y a 2 types de personnes : les intelligents et les non-intelligents, à cause d’une approche spécifique de l’intelligence. Ce modèle a généré du chaos dans la tête de beaucoup de gens, cela a entrainé un virus de l’éducation nationale : « le trouble ou le déficit de l’attention ». Nous éduquons des gens en dehors de leurs capacités créatives.
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Cela crée des enfants désespérés. Les enfants français n’ont plus le goût, le plaisir de l’école. L’école étant jadis une réponse possible aux questionnements. Dans le schéma de pensée de l’Éducation Nationale, il n’existe qu’une bonne réponse à chaque question. Par conséquent, « Rentre dans le moule ou cesse d’exister. » C’est ainsi que des humoristes qualifiaient Fernand Nathan qui écrivait des manuels scolaires, de propagandiste. À croire que les livres d’histoires sont, et resteront, des outils gouvernementaux ! L’école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès qui consistent à produire des élèves dociles, prêts à consommer des programmes préparés par les « autorités », et à obéir aux institutions. L’enseignement nous rend passif, et annihile l’originalité de chacun. C’est du progressisme et non du Progrès. D’autant plus que la république n’a rien inventé sur la gratuité et l’obligation de l’école. La seule nouveauté reste sa lutte contre le catholicisme. Dès 1698, Louis XIV, dans son ordonnance royale, rappela l’obligation des parents d’envoyer leurs enfants dans les écoles paroissiales, et avant Louis XIV, Ignace de Loyola le théologien fondateur de la Compagnie des Jésuites, parsema la France de leur collège. En 1680, on pouvait aussi compter sur les frères de « L’école Chrétienne », créée par Jean Baptiste de la Salle en faveur des jeunes les plus défavorisés. La France n’a pas attendu la 3ème République pour voir émerger une instruction ouverte à tous, et gratuite. Le combat de Jules Ferry fut davantage de retirer de l’école toutes références à la religion des ancêtres. Comme l’a soutenu le Ministre Socialiste René Viviani en 1906 : « le but de la République est de créer des universités antireligieuses, et antireligieuses d’une façon militante, active et belliqueuse ». Pour Jules Ferry, l’école a le devoir de faire aimer la République et la première révolution, en maintenant toujours la réduction de l’influence religieuse. L’Éducation Nationale sous la tutelle de la République a le souci de doter la République d’un réseau, destiné à conserver le statut quo de toutes les classes de la société. L’instruction populaire fabrique le réservoir des bons ouvriers dociles et des soldats prêts à mourir dans les prochaines guerres. Revendiquée comme un héritage précieux, considérée comme un luxe dans plusieurs pays, même les Think-Tanks libéraux, progressistes et européens, savent que les peuples restent attachés à l’éducation de masse. C’est une tendance convergente dans tous les pays. Les programmes de savoir sont relégués aux oubliettes au profit des programmes de compétences. L’institution vise une mise en conformité du futur employé et non pas du futur citoyen. L’infantilisation de la société et la glorification de toutes les déviances — sous prétexte de liberté et d’émancipation des « normes » — ont engendré une nouvelle codification comportementale qui sied tellement au règne du Marché, qu’il convient de s’interroger sur la démocratisation de l’immaturité.
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L’institution de l’instruction publique en France stérilise les potentialités de l’instruction française ; les parents qui auront compris l’origine de l’école laïque, gratuite et obligatoire, devraient se couper des sources de désinformation que sont les médias officiels, la télévision, le divertissement, les jeux vidéo, l’école publique… de toutes ces drogues subtiles qui nous abêtissent et créent l’accoutumance culturelle qui nous empêche de voir et de ressentir la réalité. En outre, Apprendre est passé de mode. Celui qui sait n’est plus seulement assimilé à Steve Urkel dans La Vie de Famille, avec son look inimitable et sa voix nasillarde qui en ont vite fait l’archétype du ringard Intello ; savoir est le premier symptôme du complotisme. On ne peut qu’apprendre si possible par cœur, puisque ça tourne en boucle, que le soi-disant savoir distillé par les médias, prétentieux, qui lui est très à la mode. Dans la vraie vie, outre le fait que beaucoup de génies, autistes ou non, restent incompris de leur entourage, si on ne sait pas « comme les autres », on est forcément bizarre, donc : un danger potentiel, un Extrémiste. Aux racines de la relation entre l’enseignement et le développement économique et social, se dresse la Mondialisation. La libéralisation du marché mondial de l’Éducation a pour résultat la fin de l’Éducation nationale comme outil de propagande de l’amour de la Patrie, et d’instrument de socialisation. Car tout est basé sur un système d’attitude académique axée sur la capacité d’occuper un travail. Alors qu’en Russie « Il est nécessaire de poursuivre l’amélioration du programme d’État en matière d’éducation patriotique », a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale. « Défendre notre pays », « Une dure bataille a lieu dans le monde pour (gagner) les cœurs et les esprits, par l’influence d’idéologies et d’informations », a affirmé Monsieur Poutine. « Nous avons besoin d’un travail constant, systématique, qui puisse défendre (notre) pays, nos jeunes contre ces risques, qui aiderait à consolider la solidarité civile et l’harmonie entre les nationalités », a-t-il continué. Le « processus de destruction des prétendues valeurs traditionnelles morales et spirituelles » qui a lieu dans le monde « permet le développement des organisations néo-nazies », a-t-il averti. En France à contrario, on s’active pour remplacer l’enseignement national par des systèmes de certification modulaires et internationaux. La République milite aussi pour l’anti-France. Par exemple sous Nicolas Sarkozy, l’apprentissage de l’histoire des Rois de France devient une option facultative, car il a fallu consacrer du temps à l’enseignement des civilisations extra-européennes, tels que l’empire du Mali ou de la Chine. L’éducation nationale s’insère en Europe dans l’harmonisation du cursus scolaire. En ce qui concerne l’enseignement supérieur, on n’a pas encore supprimé les diplômes nationaux, mais il existe déjà des certificats transnationaux des systèmes de compétences. C’est la stratégie du village globale en progrès, qui installe la masse dans la dialectique du Maître et l’Esclave. L’école se charge de nous préparer
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à l’institutionnalisation aliénatrice de la vie en enseignant le besoin d’être enseigné. Une fois cette leçon apprise, l’homme ne trouve plus le courage de grandir dans l’indépendance, il ne trouve plus d’enrichissement dans ses rapports avec autrui, il se ferme aux surprises qu’offre l’existence lorsqu’elle n’est pas prédéterminée par la définition institutionnelle. Cette approche tue ainsi l’innovation et la capacité à résoudre des problèmes quotidiens. Dans l’état actuel, le système éducatif a épuisé la nécessité de savoir réfléchir. On a vu apparaître au fil des siècles la Phobie scolaire parce que les enfants, en pleine « Agonie psychique », perdent la confiance en eux. Celui qui adhère à une idéologie, ne la perçoit pas : elle est pour lui la seule vérité. Alors que des valeurs libèrent les parties prenantes en leur donnant des codes communs, l’idéologie les emprisonne en leur fournissant un décodeur unique du monde réel. Pour l’oligarchie, la mixité sociale reste l’ennemi numéro un. Le but ultime de l’éducation est de créer des désincarnés. On peut dire que l’École publique sert à domestiquer le peuple et à faire la promotion de quelques-uns pour justifier son existence et les budgets qui lui sont alloués… La sociologie de l’éducation a mis en évidence le fait que certains enfants sont favorisés, non parce qu’ils seraient plus intelligents, mais parce qu’ils tiennent de leur milieu familial et de leur classe sociale des codes, des attitudes, des savoirs scolairement rentables. Les jugements de réussite et d’échec résultent souvent d’une « cuisine » complexe, qui fait intervenir des pondérations, des arrondis, des minimas, des profils, des compensations subtiles, des rattrapages. Même si tous ses ingrédients étaient irréprochables, la hiérarchie globale resterait une construction arbitraire. Le système éducatif organise la fracture sociale dans le prolongement de l’évolution du capitalisme mondial. C’est à chaque citoyen de se répéter ce mantra : « Je n’ai jamais permis à l’école de compromettre mon éducation. » – Mark Twain. À ce titre, les deux grandes forces de l’humanité sont l’Autorité et la Liberté. Deux éléments en totale perdition dans l’éducation nationale en France. L’état actuel de l’autorité à l’école laisse à désirer. À certaines carences éducatives familiales s’ajoute désormais une prodigieuse carence de l’autorité institutionnelle. Ce renversement des valeurs et cette démolition méthodique et systématique, autant de l’autorité que du travail des professeurs, sont à la racine du désastre du système éducatif français, qui se trouve désormais relégué dans les profondeurs des classements internationaux (type PISA) des systèmes éducatifs. Le PISA « Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves » évalue les compétences de 600 000 élèves de 15 ans dans trois domaines : compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique. La qualité de cette enquête est reconnue et ses résultats sont, tous les trois ans depuis sa création en 2000, scrutés de près par les ministères de l’Éducation.
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Le prochain palmarès PISA n’est pas pour tout de suite, puisqu’il faudra attendre décembre 2022. Quant au dernier classement PISA en date, il a été dévoilé que La France est classée 23e sur 79 pays évalués. Les Parents d’élèves et le corps enseignant s’inquiètent de ce nivellement vers le bas de l’enseignement publique Français. Selon Jean-Paul Brighelli, l’auteur de « la Fabrication du Crétin », cette situation n’est pas un hasard. L’École est bien encastrée dans le projet sociétal, de la République Maçonnique : Cette nouvelle bourgeoisie (française) est dans une logique de fabriquer des ouvriers pour les abattoirs, des femmes de ménage pour les EHPADs. Dans les années 50, L’École fabriquait des élites, mais actuellement on n’a plus besoin d’élites mais de main d’œuvre peu qualifiée qu’on n’aura pas besoin d’aller chercher en Afrique, ou au Pakistan. L’éducation nationale fait échouer tous ceux qui au départ n’étaient de toutes façons pas prévu à réussir. Le but est d’assurer la pérennité des élites consanguines autoproclamées, renouvelées en petit comité, grâce notamment aux écoles privées. Pour François Bégaudeau également, L’éducation Nationale c’est une machine à écraser les enfants des pauvres, histoire de bien les laisser à leur place. L’école bride les corps impatients, les intelligences sauvages, pour ne garder que les intelligences utiles au maintien de la structure hiérarchique sociale. La réussite et l’échec sont des représentations fabriquées par le système scolaire selon ses propres critères et procédures d’évaluation. Les jeunes apprennent très vite que leur but principal est d’obtenir de bonnes notes, et non pas d’apprendre et de découvrir le monde. Ils rivalisent avec leurs camarades, font de la compétition, et sur base de leurs résultats se comparent entre eux. Ceux qui obtiennent des notes moins bonnes se sentent inférieurs aux autres, ce qui affecte très négativement l’estime de soi et la motivation. Ne soyons pas étonnés qu’à l’âge adulte nous sommes si nombreux à souffrir de manque de confiance et d’estime de soi, que nous trainons les pieds à la levée du jour pour aller travailler, etc… Demandez donc à un adolescent : « pourquoi il apprend ? » Il vous répondra : « pour avoir une bonne note, pour avoir un diplôme et un métier »… mais à aucun moment il ne dira : « pour moi, pour me construire un rapport au monde intelligent et créatif »….. Je déplore, en qualité de Professeure de Philosophie, que l’Ecole aide à la construction d’un curriculum vitae, et non à la formation d’un être en soi et pour soi. Comment donner du sens aux données transmises, et surtout un sens personnel ? Comment transgresser le savoir officiel pour se l’approprier et en faire sa propre œuvre, afin de l’adapter à ses besoins ? Certaines réformes ministérielles continuent à diviser au sein même du corps enseignant. Beaucoup admettent que les changements ont été conçus avec l’objectif de lutter contre les inégalités scolaires qui se creusent. Nadjat Belkacem expliquait, quand elle était ministre de l’Éducation Nationale, que les réformes permettraient d’enrayer la reproduction sociale et l’élitisme qui s’ancrent dans la société française, et d’intéresser les élèves qui s’ennuient en cours.
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Mais nous sommes nombreux à penser au contraire que l’élitisme n’a jamais été aussi fort. L’égalité à tout prix n’est pas la bonne option. C’est un « piège ». Longtemps considéré comme une exception culturelle, l’enseignement en France est touché par une dévitalisation progressive. Il faut savoir que le détournement de fonds publiques à des fins privées est le quotidien des universités, encadrements de thèses fictifs pour faire monter le dossier de recherche de professeurs véreux, ou à contrario les maîtres de conférences qui se contentent de ne faire que leur charge d’enseignement annuelle (192 heures) sans jamais se présenter dans leur laboratoire de rattachement, et sans jamais faire de recherche, bourses de doctorat gaspillées sur des mauvais profils, harcèlement des doctorants, la liste est très longue et incomplète. Pour Patrice Romain dans son ouvrage : « Requiem pour l’éducation nationale », publié aux éditions du Cherche Midi, à partir d’un certain niveau, la tolérance devient de la lâcheté. L’éducation nationale a intensifié la permissivité, c’est-à-dire la bienveillance au lieu de la complaisance. Il y a actuellement, et surtout depuis les « diplômes Covid », le phénomène de désintérêt pour l’Éducation Nationale. Force est de constater qu’auparavant, être enseignant faisait partie des « bons métiers » ; aujourd’hui, il fait surtout parti des métiers les plus ingrats. Quand les professeurs demandent une augmentation de salaire, la réponse des Ministères, à l’instar de Nadjat Belkacem dans un éclat de rire, est : « On ne fait pas ce métier pour l’argent ». Donc bientôt, à moins de recruter des Roumains, être enseignants nécessitera juste un BAFA et un casier judiciaire vierge. Et on s’étonne que plus personne ne veut faire ce métier ! Dans la commission des programmes, il n’y a jamais d’enseignant, mais que des spécialistes de la didactique ou des Neuroscientifiques qui n’ont jamais vu d’élève réel. En qualité de professeure de Philosophie encore une fois, je préconise qu’après le Baccalauréat, les gamins se fassent parrainer par un frère d’une loge en vogue. Il sera plus vite considéré et pourra changer de stratification sociale. Car pour agir contre les réseaux de puissance, il faut comprendre l’ingénierie sociale. Après 1968, la destruction sournoise des classes moyennes a été accélérée et depuis, pas question de continuer à donner leur chance aux prolétaires. En 1984, la République voulait déjà faire disparaître les écoles privées dans la logique de la centralisation jacobine (projet de loi savari) sous le gouvernement de Pierre Mauroy. À un moment, tout professeur qui se respecte a déjà plus ou moins pensé à un système éducatif en marge de l’éducation nationale, mais le système est verrouillé pour l’instant. Seules quelques écoles coraniques clandestines passent à travers les mailles de la surveillance généralisée. Ce pays est devenu un enfer pour ceux qui veulent rester libres et indépendants. On distribue des diplômes qui n’ont aucune valeur sur le marché du travail, les universités sont des
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réservoirs à futurs chômeurs ! La République française est désormais une machine qui tourne à vide, une fantasmagorie sociale et politique, où tous les acteurs sont dans un monologue perpétuel et absurde... Les diplômes du supérieur pour les enfants des pauvres, souvent ceux de l’université, sont totalement déconnectés du monde du travail, et ne servent à rien. Quand on a fini un double cursus doctorant en Sociologie, on postule dans quoi ? Tout l’argent dévolu par les États à l’éducation est monopolisé par l’École. L’École au service de la société de la croissance. Or l’École est une institution qui sert d’autres objectifs (Illich parle de pré-aliénation) au service de la société de consommation. Des besoins sont créés engendrant une course aux diplômes. Illich dénonce aussi l’illusion des pédagogies nouvelles et de la ludification des enseignements à l’École, qui n’est qu’un vernis sur une institution problématique. L’École aussi est en contradiction avec les principes mêmes qu’elle est censée faire acquérir : l’esprit critique, qui devrait être à la base des apprentissages, ne peut pas se développer dans une institution qui, par son pouvoir disciplinaire, impose la soumission de l’individu aux programmes « validés ».
Dans cette perspective, il m’est désagréable de penser que l’école forme des élèves pour entretenir la marche actuelle du monde ; j’aurais préféré qu’elle leur permette d’acquérir le potentiel de le changer. Conditionnement du savoir et globalisation de la main d’œuvre, voilà en quoi notre système est l’écume du peuple... Conclusion :
Pédagogie rime avec idéologie… Quand sortirons-nous de ces rapports de dominants-dominés ?
L’Éducation nationale n’est pas statique, elle évolue sans cesse, et la dynamique sociale appelle des ajustements successifs de l’École aux finalités qu’impose la Société. Je conseille à chaque joueur du jeu de la vie de s’inscrire au grand casino de l’éducation nationale, et d’opter pour l’auto-apprentissage en privé. L’éducation nationale est une technologie politique, une infiltration cognitive. Si il n’y a qu’une culture, et c’est la culture bourgeoise selon Marx, la fin pour un pédagogue, c’est que les étudiants puissent s’imprégner de la culture bourgeoise, car sinon on est ouvertement bloqué dans le mépris. N’oubliez jamais que la violence entre dans les têtes vides, et si l’école n’arrive plus à transmettre et à instruire, les enseignants ne seront que des idiots utiles de l’émergence de la grande colère populaire.
La bourgeoisie française a fait sécession d’avec le reste du pays et organise la vie politique selon ses propres besoins. Dans une société où le prolétaire pouvait s’élever de sa condition par le travail, par son niveau d’instruction, aujourd’hui l’école est une Prison qui tait son Nom.
« Soldats ! Camarades !... Comment pourrions-nous aller confiants au front, si nous savions qu’en nos rangs, certains ont des allégeances secrètes, des allégeances qui dépassent les devoirs de notre pacte ? Des allégeances souvent contraires à notre mission, à notre survie ? »
Tout savoir ne peut être construit que personnellement, et l’École dessaisit l’individu de cela en le faisant devenir un consommateur de cours. Les apprentissages non scolaires « ne comptent pas », voire font l’objet d’une suspicion s’ils ne sont pas proposés par des éducateurs diplômés, certifiés par l’Institution. Les personnes qui ne seraient pas des professionnels de l’éducation sont disqualifiées d’entrée. D’où la fin de l’école à la maison.
Une politique de l’éducation est donc aussi un état des rapports de force et du débat dans la société sur l’exigence d’égalité, la démocratisation des études, la responsabilité du système dans la reproduction des inégalités économiques et sociales par le système d’enseignement. Mais l’école assure la continuité du « partenariat » capital-travail qui est une arnaque intellectuelle. Les nécessités du monde économique influencent les programmes plus qu’il ne se doit (l’école est de moins en moins un lieu d’instruction. Elle devient de plus en plus un lieu de formation).
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Marie Mavande
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Martine Re vol
Martine Revol L´Éducation des sacs à puces
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Martine Re vol
La populace, ce n’est pas ironique, c’est la façon dont on désigne le petit peuple, qui n’a pas de droits, qui ne déjeune pas au resto de l’Assemblée nationale, en plein confinement, le petit peuple qui se passe de tout, vous voyez la différence ? Les essentiels en réalité, on l’a vu pendant les confinements. Rouler à 50, puis à 70, puis à 90, puis à 80 et re à 50, ça aussi c’est la mise au pas de la populace, l’habitude d’obéir à son GPS, qui égraine, vous entrez dans une zone de contrôle. Sur les réseaux sociaux, les gros groupes Facebook, vous entrez dans des zones de contrôle de barbouzes payés grassement par le pouvoir, pour driver les gens dans des rails, et mettre de mauvaises ambiances sur les groupes qui pourraient mettre le pouvoir à mal. Ainsi toutes les formations politiques en ont fait les frais, et s’en plaignent… contrôle toujours, contrôles des pensées des jeunes, les vieux ça ne marche pas ! Nous allons ainsi insensiblement passer par l’argent numérique, car nous n’attendons plus de réflexion de nos élus, qui ont l’air à la botte d’un pouvoir dictatorial qui ne dit pas son nom. Vous êtes en découvert, hop, vous entrez en zone de contrôle rouge, vos prélèvements ne sont pas passés, votre connexion internet est coupée. Vous voilà isolés. Plus de comptes en banque accessibles, plus de carte pour payer. Évidemment la banque se gave en frais, sur des gens déjà indigents ! Vous entrez dans le 21e siècle, le siècle de la fin de nos libertés, l’éducation de nos populaces, plus du tout, de siècle des Lumières, dans les livres, plus de philosophes, plus de Voltaire, plus d ’apprentissages de la synthèse sur nos libertés ! Même l’histoire est « bidouillée » selon les ministres de l’Éducation nationale. L’enseignement des foules réduit à sa plus simple expression. Nos jeunes n’ont connu que cela, pour cela que le pouvoir veut vous donner le droit de vote à 16 ans, et que l’AstraZeneca c’est pour les vieux rebelles, dont je suis. Mais la rebelle que je suis ne veut pas vos vaccins fabriqués sur un coin de table, et s ’il faut rester chez soi, dans son jardin, eh bien tant pis. Vous n’aurez pas ma liberté de penser. J’ai vécu sans le sida, sans les radars, sans les contrôles techniques. J’ai eu de la chance ! Et j’avais encore des élus pour lesquels la liberté avait un sens, et l’honneur aussi, plus que l’allégeance à un pouvoir. Que comprend le peuple éduqué d’aujourd’hui ? Pas grand-chose, sans doute pour cela, que le pouvoir souhaite le vote à 16 ans.
Les éléments de langage sont-ils choisis en fonction de l’aréopage ciblé ? Bouh les vilains séditieux ? Inconnu au bataillon, demandez à plus de la moitié de la population ils ne savent pas ce que ça veut dire, ni même les factieux ! Éducation par gavage télévision et éléments répétitifs. Quand on égraine chaque jour le nombre des morts, alors qu’habituellement 1700 personnes meurent chaque jour sans que nous n’en fassions état, on déprime la populace. On lui rappelle qu’elle est mortelle, que le danger rôde, et qu’il faut obéir. Elle est enfermée, on lui promet la rédemption avec une piqûre, pour partir en Vacances, aller danser, et au restaurant. Plus la recette miracle, les jeux. Les Romains l’avaient compris ! Mais leur empire s’est écrasé. Merci Monsieur le Président ! Damned, il a autorisé à des Français qui ont les moyens de voir le match de Tennis Rafael Nadal — Novak Djokovic a participé jusqu’à la fin, en dépassant le couvre-feu, on croit rêver d’autant d’infantilisation de la population. Les gens le remercient, mais de quoi, nous sommes privés de liberté, et nous devons faire hourra quand on nous lâche du lest ? Cette éducation psychologique des masses est millimétrée pour un plan qui ne dit pas encore son nom, il faut doser les autorisations et les interdictions, habituer les gens à l’obéissance, graduellement, en faisant « chaud », puis « froid ». Je suis personnellement ébahie du degré d’obéissance de la population, qu’on fait avancer à coups d’amende. Comment ? Je ne peux pas aller à la pêche et rentrer chez moi, à l’heure que je veux ? Mais je ne suis pas une reprise de justice, et je ne rencontre personne. Cette infantilisation, j’espère ne sera pas acceptée longtemps. Le trouble que cela amène dans la vie de chacun, qui n’aurait pas l’argent pour payer les amendes est dramatique. Nous voilà, avec les plateaux de télévision grand public, et la protéine spike. Nous avons voulu, tout comprendre et ce que nous avons compris est confondant, et rejoint les travaux de Philippe De Villiers dans « Le Jour d’après ». Nous allons parler à tout le monde pour faire comprendre la fameuse protéine... comme une équipe de foot. Vous avez déjà joué au football, j’espère que ça aura un sens pour vous.
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Dans l’équipe, nous avons les anticorps O non spécifiques. Un virus Sars lance le ballon, les anticorps O non spécifiques interceptent le virus... et le détruisent.
L’autre équipe, ce sont les virus, dont le coronavirus, et ces variants…. Bon, peu importe qui a le ballon… dans l’équipe des corona variants, A F T R L Y X, le ballon est lancé par X. Le corona X lance l’attaque deux O anti- corps non spécifique l’attaquent et le tuent. X n ’ira nulle part ! Ça sera pareil, pour chaque variant, car notre système immunitaire est merveilleusement bien fait. Si A ou F attaquent, la réponse sera la même. Les anticorps O non spécifiques bloqueront le virus. C’est ainsi que notre système immunitaire fonctionne et c’est génial. Sauf les gens mal nourris à l’hôpital ou en Ehpad, en vitamines réelles, et dont les défenses immunitaires sont faibles, comme les malades.
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Bon, imaginons un jeu différent avec une équipe vaccinée. Les anticorps sont spécifiques Antibodies. Bon le coach a dit, que c’est X qui aura le ballon. Virus lancé !
Sources : Les nombreuses recherches du professeur Geert Vanden Bossche virologue entre 2020 et 2021.
Et ça se corse…. Les anticorps au fil des vaccinations deviennent de plus en plus spécifiques X, oui, mais et les autres virus, qui ne sont pas SARS COVID ?
Les sacs à puces se demandent pourquoi d’un coup, on se soucie de leur santé, la malbouffe industrielle très cancérigène autorisée, la 5 G, et les ondes de partout, un « pseudo » vaccin non contrôlé, bourré d’effets indésirables et très métallique qui rend les vaccinés très vulnérables à d’autres familles de virus, plus dangereux, aux thromboses, aux AVC, et aux Myocardites. Quel bénéfice sinon ceux des laboratoires, et des campagnes électorales qu’ils financent pour faire un pognon de dingue ? Ce virologue se trompe — t-il plus que les guignols sur les plateaux télé les sacs à puces ne savent plus à quel collier anti-puces non inféodé à un labo se vouer, et il est urgentd’attendre le recul sur les vaccinés.. Prudemment comme beaucoup de soignants.
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I s a b e l l e R e s p l e n d i n o L’ é d u c at i o n d e s é l è v e s à b e s o i n s s p éc i f i q u e s
Isabelle Resplendino L’éducation des élèves à besoins spécifiques
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I s a b e l l e R e s p l e n d i n o L’ é d u c at i o n d e s é l è v e s à b e s o i n s s p éc i f i q u e s
Dans un monde parfait, l’éducation pour tous serait pour chacun. De la haute couture versus le prêt-à-porter que l’on impose à nos chères têtes blondes. Le modèle actuel de notre éducation nationale est que l’élève doit s’adapter à l’école, et non pas le contraire.
Parfait pour l’élève-robot, qui n’existe pas ! Quel élève n’a, au cours de sa vie, présenté à moment donné ou plus durablement un besoin spécifique ? Aucun ! Partant de ce double constat, on peut comprendre l’échec des politiques successives concernant l’enseignement. Mais comment y remédier ? En prenant le mal à la racine : la formation. La formation, initiale et continue, doit se refondre pour comporter dans ses 5 années une année consacrée à l’orthopédagogie : ainsi, l’enseignant apprendra à différencier, à adapter, à individualiser sa pédagogie, ce qui sera bénéfique pour tout élève en difficulté. Autre savoir d’importance à acquérir : savoir animer son cours pour qu’il soit attrayant. On ne peut bien faire ce qu’on n’aime pas, et d’autant plus lorsqu’on est un enfant. Il est temps aussi que les programmes des cours tiennent compte des réalités du marché du travail, et les anticipent, plutôt que de fabriquer des chômeurs à la pelle tandis que tant de métiers sont en pénurie.
Élève, j’ai appris à rédiger mes curriculums vitae comme mes professeurs l’avaient appris. Quelle ne fut pas ma surprise en constatant, parfois des décennies plus tard, que les nouvelles générations les établissaient toujours de la même manière ! J’ai aussi appris la dactylo sur une machine à écrire mécanique… nous avons eu un seul jour la permission d’utiliser l’unique machine à écrire électrique de l’école. Nous apprenions encore à faire des stencils, alors que les ordinateurs pointaient le bout de leur nez… Le dos en compote sur nos sièges de fortune, qui accompagnés dans leur sinistre mission par nos lourds cartables initiaient déjà le futur travailleur aux troubles musculosquelettiques… Peu de temps après ma sortie de l’école, je trouvai un stage qui m’initia au traitement de texte, quel soulagement !
Ce n’est donc pas à l’école que j’ai appris mon métier de développeuse web !
La pauvreté de l’école entraîne donc celle de leurs élèves. Et se répète à travers les générations, s’accentue même puisqu’il est plus question de descenseur que d’ascenseur social… Bien sûr, on va dire que moderniser l’éducation, cela coûte cher. Mais ça revient plus cher à la longue de plonger un peuple dans le marasme économique. Investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir. C’est bien la seule dette qu’on pourrait mettre sur le dos de nos enfants sans culpabilité. Et qu’ils seraient en mesure de rembourser plus aisément, via un meilleur niveau de vie.
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I s a b e l l e R e s p l e n d i n o L’ é d u c at i o n d e s é l è v e s à b e s o i n s s p éc i f i q u e s
Et que prévoir pour les enfants aux besoins plus prégnants, porteurs de certains troubles, handicaps ou maladies ? Là aussi, l’éducation nationale doit se réformer. Elle doit créer en son sein les fonctions des personnels paramédicaux, éducatifs, sociaux, pour ne plus subir les problèmes d’acculturation avec le secteur médico-social quand il s’agit d’inclusion scolaire. Vous l’aurez compris, la véritable inclusion scolaire ne peut se faire à l’économie, comme le gouvernement actuel en France le fait depuis 4 ans, encore plus que ceux qui l’ont précédé.
Je ne peux pas parler d’éducation sans aborder la co-éducation.
La définition de la co-éducation, selon le Service des Sciences de la Famille de l’Université de Mons (Belgique) c’est : « un espace intermédiaire à partir duquel l’école et la famille replacent l’enfant au centre du processus d’apprentissage et deviennent des partenaires éducatifs à la fois complémentaires et différents, au sein d’une communauté éducative qui donne sens à leurs pratiques. La coéducation, ce n’est : ni du co-enseignement ni de la co-gestion de l’espace scolaire ni du contrôle des pratiques familiales. » La co-éducation, c’est aussi un outil formidable pour l’intégration sociale de familles entières, notamment si elles parlent une autre langue à domicile, comme l’a prouvé la recherche-action « Parents partenaires de l’éducation » menée par l’Université de Mons « au sein des écoles maternelles. Cette recherche vise à favoriser le développement optimal de l’enfant dans sa famille et à l’école. Pour y parvenir, parents et enseignants sont invités à mettre en commun leurs ressources et à “coéduquer” autour d’activités qui stimulent le développement du langage chez l’enfant. La recherche-action répond à un triple constat interpellant : - Un écart considérable dans la maîtrise du langage dès la maternelle. Si une proportion d’élèves maîtrise 500 mots en fin de cycle maternel, d’autres en maîtrisent 1200. Or, le langage joue un rôle essentiel dans la construction des connaissances et dans la structuration cognitive. Par ailleurs, le langage est un puissant facteur de réussite scolaire. - Un écart considérable dans la diversité des pratiques éducatives au sein des familles. Si certaines familles mettent en œuvre des pratiques éducatives très variées, d’autres sont moins outillées pour répondre aux multiples défis éducatifs d’aujourd’hui. Or, le développement de l’enfant et sa réussite scolaire sont associés à une grande satisfaction de ses besoins psychosociaux et à l’utilisation d’une grande diversité de pratiques pédagogiques parentales.
Pour faire face à ces problématiques, enseignants, parents et autres acteurs gravitant autour du monde scolaire se sont mobilisés. Avec l’aide de chercheurs universitaires, ils ont développé, expérimenté et consolidé de nombreux outils. » En ces temps de lutte contre le séparatisme, la violence, la délinquance juvénile, la drogue, la prostitution, il serait plus que temps de prendre le problème à la racine pour enfin l’éradiquer. Si la répression est indispensable, la prévention l’est tout autant, sinon plus. Il faut agir contre le mal et pas seulement contre les symptômes. Il faut offrir un autre avenir aux enfants des cités que le trafic de drogue, d’êtres humains, le terrorisme. C’est urgent. J’enjoins donc les candidats à l’élection présidentielle de bâtir leur programme éducation, société, sûreté, emploi, sur ces suggestions.
Isabelle Resplendino
- Une distance (plus ou moins grande) entre l’école et la famille, deux milieux de vie essentiels au développement de l’enfant. Or, de nombreuses études mettent en relief les apports bénéfiques des politiques éducatives centrées sur la coéducation, sur le partenariat école/famille.
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J a cq u e s
Jacques Condat
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« Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu iras en apprentissage » … Combien de fois avons-nous entendu cette phrase de nos parents ou des professeurs, inconscients du préjudice qu’ils portaient aux métiers manuels ? Depuis le discours du 12 octobre 1979 de Valérie Giscard d’Estaing — alors Président de la République — devant des travailleurs manuels en Charente Poitou, jusqu’à aujourd’hui, tous les gouvernements successifs ont échoué sur la revalorisation de l’apprentissage… Aujourd’hui le nombre de 500 000 apprentis est dépassé. Cependant, certaines entreprises peinent à recruter, au point de créer elles-mêmes leurs propres filières de formation, leurs propres écoles ? A qui la faute ? En premier lieu à l’Éducation Nationale qui continue d’orienter les élèves avant le Bac, avec pour conséquence de faire passer des Bacs au « rabais », notamment dans les sections techniques. Les professeurs et les conseillers d’orientation psychologique au contact des élèves sont les premiers responsables de l’orientation donnée, dissuadant, dans de très nombreux cas, les « bons » élèves d’intégrer les filières techniques réservées, selon eux, aux élèves moins performants. Ne devrait-on pas revenir à un baccalauréat unique, basé sur quelques matières fondamentales, comme le préconise le Ministre actuel ? Les lycéens pourraient avoir ainsi trois années de plus pour peaufiner leur futur choix d’études. Jean-Michel Blanquer estime que les enseignants ont un rôle à jouer dans l’orientation de l’élève. On ne peut que le conseiller, c’est à l’étudiant et lui seul à prendre en main son destin. Les professeurs ont trop souvent stigmatisé les métiers manuels en réduisant l’apprentissage à l’échec scolaire. Pour bon nombre d’entre eux, réussir sa vie c’est avant tout réussir dans la vie par un métier plus valorisant… Le second responsable ne serait-il pas la faillite de la politique industrielle de la France durant des décennies ? La désindustrialisation, expliquée par l’externalisation et la concurrence internationale, a fait perdre près de deux millions d’emplois. Le choc pétrolier de 1973-1974 signe la fin des Trente Glorieuses. Certains secteurs, comme le textile, la sidérurgie, la construction navale, vont perdre la moitié de leurs effectifs. L’ouvrier devient alors une « denrée rare ». La mondialisation est la troisième responsable. Ce phénomène a accentué la course aux profits, favorisant les regroupements d’entreprises soucieuses d’une rentabilité accrue, bénéfique aux actionnaires, mais aux dépens du salarié et donc de l’être humain. Les soustraitants ont vu les carnets de commandes s’amenuiser. La robotisation et l’informatique ont supprimé des emplois, même s’ils ont créé de nouveaux postes, mais en moins grand nombre.
Le quatrième responsable : les Sophistes. Ceux-ci ont toujours pensé que l’apprentissage était réservé aux « cancres ». Venu parler de ce sujet au micro d’une radio, un grand dirigeant d’entreprise a avoué que « ses enfants n’étaient pas en apprentissage, car ils réussissaient parfaitement bien en classe ». Comment redorer l’image de ce secteur avec de tels propos ? Nos ainés ont parfois quitté l’école très tôt, pour entrer, avec ou sans diplôme, dans une vie professionnelle riche d’emplois, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Sans diplôme il est très difficile de trouver un emploi ou de monter une entreprise. Le nombre des décrocheurs a subi une forte baisse depuis quelques années grâce à la loi du 5 septembre 2019 qui a libéralisé l’apprentissage avec notamment un financement du contrat d’apprentissage. Une seconde raison de cette baisse est le plan « un jeune, une solution » qui prévoit une prime destinée à inciter les entreprises à recruter des apprentis. Ce sont les commerces de gros et de détails 21 % (hormis l’hôtellerie) et les services 8 % qui ont développé l’apprentissage. Le bâtiment et les travaux publics 10 % l’industrie et l’artisanat se maintiennent. Cependant, l’embelli n’a pas duré, en partie à cause de la situation sanitaire près 13 000 jeunes supplémentaires qui n’ont pas d’emploi ou n’ont pas fait d’études, ont été recensés en 2020 selon les derniers chiffres de l’Insee. Ils seraient environ 1,6 million au total. Ils quittent le cursus scolaire en raison d’un manque d’attractivité de l’école, d’autres choisissent souvent d’entrer dans la vie professionnelle pour conquérir une indépendance financière, ou pour un choix de vie. On peut classer les décrocheurs en 4 catégories. Ceux qui sont en grandes difficultés scolaires, ceux qui rejettent l’école, ceux qui n’ont que peu d’attrait pour le marché du travail, enfin ceux qui choisissent la vie active. Tous ces jeunes disparaissent du radar de l’Éducation Nationale. Ils se tournent pour certains vers les Missions Locales, pour d’autres vers des centres de formation, l’école de la seconde chance et le Service Militaire Volontaire permettent à certains de trouver leur voie… Trop peu de solutions existent. Les Politiques pensent à tort que la formation dont il faut revoir entièrement le fonctionnement viendra « sauver le soldat décrocheur ». C’est une fausse piste. La mauvaise connaissance des métiers fait que ces jeunes sans projet professionnel pour la quasi-totalité se retrouvent dans une impasse. Ces mêmes Politiques ont toujours tendance à privilégier les experts qui ne sont pas sur le terrain social, plutôt que les praticiens, ils se trompent d’interlocuteurs. Plus d’un quart des apprentis, soit 27 %, ne vont pas au terme de leurs études, 21 % vont même jusqu’à quitter définitivement le cursus de l’apprentissage…
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L’apprentissage est-il le refuge qui permettrait à bon nombre d’entre eux de commencer une vie épanouie ? Analysons le mythe de la caverne de Platon. Dans sa grotte, un homme scrute par une fente le monde extérieur. Son champ de vision réduit ne lui permet de voir qu’une petite partie de ce qui l’attend. Ce constat est applicable à un jeune qui cherche un projet professionnel. Enfermé dans sa bulle, il ne voit ou ne connait pas le monde qui l’entoure. Sait-il par exemple que certains métiers vont disparaître faute de candidats à la reprise comme luthier, maréchal ferrant, doreur sur bois, forgeron, fondeur de cloche… ? Connait-il certaines activités comme bûcheron, fraiseur tourneur, les métiers d’aide à la personne, ceux liés à l’hôtellerie et au tourisme qui eux déboucheront vers un emploi durable et passionnant ? C’est la faille du système : la quasi-totalité des jeunes ou des plus de cinquante ans n’ont pas de véritable projet professionnel défini. « On ne fait bien que ce que l’on aime » Colette Il est donc impératif de créer un centre national d’orientation et de formation sur la connaissance et le fonctionnement pratique des entreprises. L’ENAC (École Nationale de l’Artisanat et du Commerce) : Comme feu sa « grande sœur » l’ENA, qui forme les « élites » de l’administration, l’ENAC formera, elle, les « élites » des secteurs de l’artisanat et du commerce, dans lesquels le manque de main-d’œuvre se fait cruellement sentir. Ainsi, cette « école » aura pour but de faire découvrir des métiers souvent méconnus, car dénigrés, mais dans lesquels il existe encore de très nombreux débouchés. Les élèves de l’ENAC découvriront des filières et activités présentées par des professionnels et retraités de l’Artisanat, du Commerce et de métiers méconnus, tout en suivant des cours de remise à niveau en Français et en Mathématiques. Des cours d’informatique et de gestion viendront compléter la « scolarité ». Au-delà de la remise à niveau ce sont des professionnels bénévoles retraités ou pas qui viendront faire part de leurs témoignages. Ce sont plus d’une centaine de métiers qui seront proposés débouchant pour la quasi-totalité vers un emploi stable. Le financement de ces « écoles d’orientation » pourra se faire par la taxe sur la formation des Artisans Commerçants, sans pour cela créer un nouvel impôt. Ses antennes départementales pourraient être hébergées dans les locaux des CCI et des CMA. Ce dispositif sera également ouvert aux demandeurs d’emploi de plus de cinquante ans et de tous ceux souhaitant se reconvertir. Si l’on veut diminuer efficacement le nombre de personnes laissées à côté du chemin, il faut arrêter impérativement de parler de formation sans avoir au préalable réglé le problème crucial de l’orientation. Seul un organisme spécifique chargé de la connaissance des métiers débouchant sur l’emploi permettra de diminuer en grande partie les « chercheurs de voies » …
Jacques Condat Responsable social du Parti 4 piliers
Lu c i e S o l e i l
Lucie Soleil
La patience, la science du pas ? ou comment apprendre à marcher… 40
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Lu c i e S o l e i l
Quand j’ai appris le thème des articles de ce trimestre du magazine, ma première réaction fut de penser : « Oula le sujet est vaste ! ». Pourtant un mot m’est venu à l’esprit en mode « WARNING » : la PATIENCE ! Pourquoi cette notion ? La patience est l’aptitude d’un individu à se maîtriser face à une attente, à rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés, ou encore la qualité de persévérance. Étrange me direz-vous pour un thème qui en soit est plutôt académique, sans jeux de mots bien sûr. Mais quand j’entends patience, j’entends la science du pas, celui qui nous fait marcher. Or que veut-on apprendre à un enfant, que ce soit dans la sphère privée ou scolaire ? On veut lui apprendre à marcher tout seul « comme un grand », en toute autonomie. L’autonomie s’apprend, mais avec patience. Que peut-on en dire aujourd’hui dans un monde où tout doit aller vite, très vite, dans un monde où il faut courir avant d’apprendre à marcher ? Je n’apprends rien à personne, mais apprendre demande du temps. Fut une époque ou dans les écoles de la République, les petits écoliers avaient des « cours d’éveil » L’éveil, le début de toute chose. Dans ces cours nous apprenions à observer toute chose qui nous entoure. Le fonctionnement d’une ruche, les criquets, comment est faite une fleur, comment elle se reproduit. Nous apprenions que planter une graine, la voir germer puis devenir plante, fleur ou légume demande du temps et des soins. Nous observions une chrysalide évoluer en papillon ou un têtard se transformer en grenouille. Nous apprenions que rien n’est instantané et que voir les choses évoluer demande de la patience. Toutes ces observations, toutes ses démarches au final ne se limitaient pas seulement à la faune et la flore. Mais avait une répercussion directe sur les futurs adultes en devenir. L’une des principales leçons acquises était que : « ce n’est pas parce que nous voulons que nous avons ! ». Nous apprenions l’attente, la joie de voir évoluer les choses ou la tristesse quand un projet n’aboutissait pas. Or, que constatons-nous dans notre monde 2.0 ? Tout doit aller vite et nous ne prenons plus le temps de voir, de faire. La patience est devenue une notion bien obsolète. Quand nous devons patienter dans une file d’attente parce que le travail d’une caissière, d’un médecin, d’un pharmacien ne peut aller plus vite, nous râlons (dans le meilleur des cas) pire nous devenons agressifs tant notre frustration est grande de ne pas être servis dans l’instant.
Nous ne voulons plus être patient, alors la solution ? Commander sur internet ! Nous n’attendons plus dans un magasin, nous avons certes moins de relation sociale, nous ne comprenons plus que chaque travail demande du temps, mais qu’importe ! Nous consommons sans frustration ! Que dire quand des patients agressent des soignants dans un hôpital, car ils en ont « marre d’attendre » ? C’est tellement devenu banal que plus personne ne s’insurge. Et quand un soignant veut porter plainte, on lui fait bien comprendre que ce n’est pas la peine. Que dire quand un parent rentre du travail fatigué certes, mais que pour éviter d’interagir avec son enfant, le « colle » systématiquement devant un téléphone, une tablette, un écran, car il n’a plus aucune patience ? Ce monde 2.0 où il faut gagner de l’argent pour consommer et ainsi apaiser nos frustrations nous dépasse. Être est devenu Avoir, alors pour avoir tout, tout de suite, nous faisons des crédits, peu importe à quelle hauteur nous sommes rétribués, de notre travail…. Mais quel exemple donnons-nous aux enfants ? Quelle éducation reçoivent-ils ? Car oui l’éducation est l’affaire de chaque adulte et non pas une exclusivité de l’école de la république ! Un « petit d’homme » en pleine construction neuronale est en phase d’observation et imite les adultes. Doit-on vraiment se poser la question sur qui est responsable de l’agressivité des jeunes ? Est-on devenus idiots à ce point ? Car oui nous sommes tous responsables ET coupables ! Nous avons oublié la patience et nous le leur montrons bien. Nous voulons que nos enfants aient tout ce qu’ils veulent, le dernier jouet à la mode, le dernier téléphone, les vêtements de marque pour ne pas être moqués à l’école. Nous dévalisons les magasins de jouet à Noël. La joie de se retrouver en famille est secondaire, pensez un repas sans produits de luxe ce jour-là… impensable voyons ! Pour qu’ils puissent un jour satisfaire toutes ces envies que nous leur montrons comme indispensables, il va falloir qu’ils aient un bon job et qu’ils gagnent bien leur vie. Il faudra qu’ils aient de bonnes notes et gare aux profs qui ne vont pas dans ce sens. Chers professeurs, vous serez attendus à la sortie de l’école et vous vous ferez rosser comme des vauriens par des parents frustrés que l’on puisse émettre un doute sur leur rejeton !
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Et comme nous sommes un peu, voire beaucoup schizophrènes, on nous martèle « l’éducation bienveillante », « la parentalité positive ». L’éducation bienveillante c’est une éducation basée sur l’empathie et le respect de l’enfant, axée sur l’attitude du parent vis-à-vis de l’enfant. De bien jolis mots pour répondre au besoin de l’enfant en évitant principes et limites qui pourtant sont nécessaires et rassurants. J’appelle ça « l’éducation tarte aux pommes ». Les enfants ne sont que le reflet des adultes, alors quand ils sont violents, capricieux, intolérants à la frustration, colériques, quand ils n’écoutent pas en classe, quand ils hurlent dans un restaurant ou un magasin, quand ils ont des difficultés en cours on a trouvé une solution… On les met dans des cases ! Mais oui c’est un enchantement, cela nous déculpabilise complètement, il fallait y penser quand même. Qui ne connait pas un enfant « DYS », hypersensible, HPI, HPE, HPC, TDAH, j’en passe et des meilleures, car la liste est tellement longue que cela fait peur. Bon l’avantage est que « les psys » ne seront pas au chômage ! Dès qu’un enfant est un peu agité, il a forcément un trouble psy… facile non ? Désolée de le dire, un enfant qui vit peut-être juste diffère, il n’a pas besoin d’être coincé dans une case pour satisfaire notre incompréhension. Mais quand un enfant côtoie la violence verbale, la non-attention ou le trop d’attention. Quand on ne lui montre pas que la patience est une notion importante et permet la sociabilité, l’empathie, la compréhension et le bien, vivre ensemble. Quand nous-mêmes lui montrons tout l’inverse, à un moment on se dit que l’éducation n’est pas réservée aux enfants ! Mais qu’aujourd’hui les premiers à devoir être éduqués ce sont nous, les adultes ! Alors il est temps de sortir de cette éducation 2.0 pour le bien de tous, pour le mieux-être et le mieux vivre ensemble et de faire un énorme RESET ! Car là, nous ne leur apprenons pas à marcher, mais à voler au risque d’un immense CRASH sociétal.
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Laura Tared L’Éducation Nationale, la désastreuse contradiction
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Partout et toujours, l’éducation permet d’acquérir la culture nécessaire au développement de la personnalité et à l’intégration sociale. Au fond, l’éducation a pour finalité d’améliorer la qualité de vie. Elle offre aux enfants défavorisés un moyen de sortir de la pauvreté et d’acquérir un bagage avec lequel ils pourront défendre leur liberté L’enseignement a été longtemps le monopole de l’Église qui transmettait sa vision du monde et sa morale. Grâce aux Lumières, au XVIIIe siècle, l’éducation s’émancipe de la religion et a permis à l’Etat d’assumer progressivement toutes ses responsabilités en matière d’instruction devenue publique, laïque et gratuite. Tous les élèves doivent acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, les droits de l’homme, l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de progrès. C’est son rôle. Et c’est inscrit dans le code de l’Éducation. Mais l’éducation n’agit pas seule, elle interagit avec l’environnement social. Mais, parfois, c’est un alibi pour masquer ses incohérences et ses manquements. La faute à la société, la faute aux familles, la faute aux enfants immigrés qui ne s’intègrent pas ! Et si les défaillances venaient surtout de l’institution elle-même ? Le paradoxe de l’Éducation est qu’elle est cause des inégalités et solution.
De quoi souffre notre système éducatif ?
Les outils La « guerre des manuels » D’une guerre idéologique avec l’Église à une concurrence des marchés On en viendrait à regretter le rôle de l’État à contrôler les manuels devant l’affairisme des marchés de l’édition des manuels scolaires. Dès avril de l’année scolaire, les éditeurs bombardent les professeurs de leur dernière édition, Hachette, Hatier et les autres se mènent une guerre faisant des enseignants des agents d’une marchandisation en contradiction avec leur éthique et les principes de l’éducation, dont les missions sont de transmettre, partager, entretenir les valeurs de la République. Promotion, recherche de correspondants des éditions scolaires, offres promotionnelles, cahiers d’exercices, numérisation. Menacés par les médias, Internet et les éditions en ligne, les manuels s’enrichissent à l’infini avec des indications pédagogiques : style « coup de pouce » ou « Suivez la méthode ». Les leçons sont remplacées par des activités en autonomie des élèves. Mai 68 avait déjà marqué une rupture dans la conception des manuels scolaires. Ils sont maintenant illustrés et conçus de façon à être plus attractifs.
Un peu comme les manuels d’histoire de l’école de la IIIe République, les manuels d’histoire sont aussi outils pour le régime dont le souci principal est de créer une cohésion nationale autour des valeurs de la République considérées comme menacées aujourd’hui alors même qu’il n’y a pas de manuels « officiels », et que les enseignants choisissent leur manuel d’Histoire. La IIIe République s’était constituée après un traumatisme de la défaite de 1870, défaite attribuée à la supériorité militaire et intellectuelle de l’Allemagne. On a construit alors un enseignement de l’Histoire — Géographie pour préparer les nouvelles générations à la « revanche » face à l’Allemagne. C’est ce qui fait de l’Histoire, encore aujourd’hui, une matière polémique, utilisée et interprétée pour soutenir des positions politiques comme ce fut le cas avec Ernest Lavisse « l’instituteur national » au XIXe siècle. Après 1905, les catholiques dénonçaient encore un enseignement sans Dieu, l’État, lui, imposait la laïcité mise à mal aujourd’hui comme la tristement prouvé la mort de Samuel Paty. Une fois prouvée l’importance du manuel, on peut néanmoins, s’étonner que l’élève utilise rarement son livre concurrencé par les nouvelles technologies. En 2017, le nombre de manuels scolaires vendus en France avoisinait 70 millions d’exemplaires. Le chiffre d’affaires de l’édition scolaire était de 378,5 millions d’euros près de 15 % des ventes de livres. Et concernant le numérique, c’est la même approche productiviste de l’Éducation qui voit le jour aux dépens de l’approche culturelle. Derrière la difficile quête d’un successeur au bon vieux manuel scolaire, ce sont bien les fondamentaux de l’école qui sont en jeu. L’équipement se fait au détriment de l’usage réel. On a oublié les problèmes de maintenance, la non-préparation des enseignants, le double emploi du manuel papier et du manuel numérisé, l’écart entre objectifs affichés et moyens alloués à qui et à quoi la conversion au numérique des manières d’enseigner, d’apprendre doit-elle et peut-elle servir ? Le plan Hollande prévoyait une tablette pour tous les élèves de 5e à la rentrée 2016 et 70 % en 2020. But jamais atteint et c’est finalement les départements qui supporteront les dépenses et le coût dépassera les manuels que ces plates-formes étaient censés remplacer. Partout l’équipement croît tandis que les usages scolaires stagnent. Les échecs à répétition mis au grand jour pendant le confinement prouvent les dérives de la technocratie. Conséquence de cet écartèlement, l’irresponsabilité des uns par rapport aux autres ; pléiade d’éditeurs, concepteurs de solutions informatiques, opérateurs de formation à distance et gestionnaires de plates-formes. Ces innovations technico-pédagogiques profitent essentiellement au marché de l’I éducation, mais nullement au progrès pédagogique.
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À ces structures à finalités commerciales s’ajoutent les initiatives d’enseignants, d’associations disciplinaires comme WebLettres, et de structures institutionnelles comme le CNED qui produisent et mettent en ligne des cours. Dans cette pénétration du marché scolaire par les géants du web. Ni les parents, ni les élèves, ni même les profs ne se retrouvent. Microsoft collabore avec le ministère de l’Éducation Nationale depuis 2003 et a mis en place « classe immersive » et propose aux manuels des liens avec des sites extérieurs. Aucune résistance de l’institution éducative à protéger la priorité du rôle pédagogique des instruments contre l’offre éclatée et l’affairisme des marchés. Institution qui reconnaît pourtant l’emploi presque exclusivement ludique de ces outils par les élèves. Les erreurs s’accumulent comme le remplacement en 2010 des ordinateurs par des iPads, plus maniables, mais plus adaptés à la lecture qu’à l’écriture. Si l’iPad est plus attractif et ludique, quelle est sa véritable utilité pédagogique ? De plus, on ne peut pas poursuivre mille objectifs à la fois. Diminuer le poids des cartables, renforcer la filière informatique et développer le marché du numérique éducatif, transformer la pédagogie, réduire le nombre de décrocheurs, susciter des vocations pour les métiers du numérique, atténuer l’empreinte écologique. C’était peut — être trop. Dans cet imbroglio de justifications, la question est plus fondamentale et se résume en deux conceptions qui touchent aux fondements de l’école. La première est productiviste et porte des enjeux financiers importants, avec des machines à enseigner, des télévisions scolaires (Lumni) et toutes les applications informatiques soumises aux caprices d’une financiarisation et celle qui prône le vivre ensemble et la pédagogie sans exclure le recours raisonné aux outils numériques. On est face à un arsenal ludo-éducatif plus ludique qu’éducatif qui a démontré ses lacunes pendant la continuité pédagogique.
La tentation de l’endoctrinement « Une histoire qui sert est une histoire serve » Lucien Febvre Longtemps, l’histoire était considérée comme une discipline reine, dominant les autres sciences sociales dans l’explication du monde. Cela explique les tentations d’interventions du politique dans l’enseignement de l’histoire. Elle trouve son paroxysme pendant le quinquennat de Sarkozy. Lecture de la lettre de Guy Môquet, prise en charge de la mémoire des 11 000 enfants français victimes de la Shoah par les élèves de CM2, transformation de la journée du 11 novembre en cérémonie d’hommage à tous les soldats morts
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dans toutes les guerres, suppression de l’histoire-géographie en classe de terminal scientifique. Le tollé fut général. On abandonna l’hommage aux enfants juifs, mais on distilla dans les nouveaux programmes cette même commisération à la place de la compréhension de l’événement historique. Primauté aux guerres du XX eme siècle sous le thème « siècle des totalitarismes » et des guerres vues sous l’angle de la souffrance et débarrassées des principes de la causalité. Rien ne permet de comprendre le monde qui naît de ces guerres, sinon que tout le monde a beaucoup souffert. L’émotion en guise d’explication. Sans chronologie et sans contexte, reste seulement l’histoire pour faire pleurer. L’Histoire est plus que les autres sciences sociales un levier puissant pour diriger les esprits sauf à la supprimer comme ironisait Roald Dahl :
forcées font augmenter les seuils des classes qu’ils rejoignent. Dès la 2e année de scolarisation, ces élèves sont laissés sans aucune aide. Pour les enfants handicapés, ce n’est guère mieux. Les anciennes CLIS (classe pour l’inclusion scolaire devenue ULIS en septembre 2015 sont, elles aussi, intégrés dans les classes ordinaires. Si la mesure répond bien aux préconisations de la loi handicap de 2015 qui précise que le parcours de formation de ces élèves doit se dérouler prioritairement en milieu scolaire ordinaire, elles se sont révélées bien peu efficaces. Les profs qui les reçoivent n’ont pas de formation spécifique. Ennui assuré pour l’élève inclus, désarroi du professeur. Il faut être ce professeur désarçonné par le regard vide et mélancolique de l’élève handicapé ou primo arrivant pour mesurer la faillite toute entière de notre système.
« Si j’étais directeur d’école, je me débarrasserais du professeur d’Histoire et je le remplacerai par un professeur de chocolat, mes élèves étudieraient au moins, un sujet qui les concerne tous ».
Les dispositifs de remédiation sont une forêt encore plus impénétrable [plusieurs dispositifs], mais globalement on passe de la remédiation à l’accompagnement, l’aide dans un cadre inclusif. Dans un premier temps, la remédiation se faisait en marge de l’École et des heures de cours cette aide hors de la classe était jugée stigmatisante, car elle rompait l’unité de la classe et mettait l’élève dans une position de hors-jeu. C’était ces dispositifs bien encadrés et efficaces des RASED, disparus en réalité à cause de leur coût.
Les mesures de rattrapage scolaire pour le public spécifique. Une gageure ?
Est-on capable de garantir un droit universel à l’éducation (proclamé par l’article 26.1 de la Déclaration universelle La loi d’orientation et de programmation pour l’École des droits de l’Homme), des conditions de scolarisation et de 2005 signe le passage de l’aide aux seuls élèves en difficultés à l’accompagnement pour tous. [Pratique de réussite de tous les enfants ? inclusive]. Théoriquement favorable à l’inclusion, je suis sidérée par l’inefficacité de cette disposition et maintiens Même si les défis ne seront pas relevés uniquement par que c’est la pire offense faite aux élèves en difficultés les dépenses, on peut se demander si le financement de importantes, handicapés, primo arrivants. On n’a jamais l’éducation répond aux besoins des enfants les plus pauvres été aussi séparés et différents que dans cette inclusion censée gommer les différences. et les plus vulnérables. Une même école ? En janvier 2020, face aux ministres de l’Éducation, l’UNICEF dénonçait les disparités dans les dépenses Alors que l’école a pris conscience des publiques d’éducation. « Bien que scolarisés, beaucoup inégalités dans les familles, elle agit en périphérie. Au trop d’entre eux n’apprennent pas ». Terrible constat d’une lieu d’envisager le respect de l’égalité à l’école, elle école où on n’apprend pas ! En France, les fonds alloués à réinvestit des secteurs de la vie des élèves de manière l’éducation des enfants des 20 % de ménages les plus riches extrêmement intrusive. Les enfants sont initiés aux représentent environ 1,3 fois le montant des fonds alloués concepts nutritionnels à l’école, petit- déjeuners confecà l’éducation des enfants des 20 % de ménages les plus tionnés, lutte contre le gaspillage en lien avec l’assiette, pauvres. Le financement inégalement réparti se traduit la confection des menus. Bref, ne remplissant pas par des classes à effectifs importants, des enseignants son propre rôle, son rôle premier, elle recherche des mal formés, un manque de matériel éducatif et une infrapansements à des inégalités sociales. La gratuité de la structure scolaire médiocre. Pourtant en France, le budget cantine serait préférable à ces enseignements culinaires moyen de fonctionnement d’un établissement solaire est pratiques, aux questions des repas Hallal, Vegan ou bio de 8710 euros par élève. C’est pourtant considérable. à forte résonance politique [du moins ces derniers mois] Des dispositifs existent pour les élèves allophones UP2A va-t-on à la même école ? On ne va pas à la même école (circulaire de 2012). Jugées coûteuses en personnel, elles selon leur lieu d’habitation, selon le contexte familial, disparaissent au profit d’une intégration ces élèves, non social et selon son origine ethnique. comptabilisés dans les classes ordinaires. Ces inclusions
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Qui ira dans les établissements les plus « performants » ? Qui sera relégué en ZEP ? Quels sont les moyens dont disposent les familles pour accompagner leurs enfants ? Les outils pour apprendre s’entendent, et non ce qui leur est donné à manger à la maison. Dans les milieux aisés, on fait son marché dans la grande offre éducative des établissements : publics ou privés, aux palmarès, à la réputation, et aux produits d’appel présentés en guise de chaland lors des portes ouvertes : classes Européennes, langues plus rares, présence de classe prépa de prestige. Le service public de l’éducation est en train de se transformer en service à la personne, car si tous les élèves ont une école, tous n’ont pas la même école. Longtemps occulté, le problème des discriminations a été investi par des études sociologiques qui n’hésitent pas à parler d’ethnicisations de l’ordre scolaire. L’enquête Trajectoires et Origines réalisées par l’Institut national d’études démographiques [Ined] et l’Institut national et de L’Insee) en 2008 auprès de 22 000 personnes a mis en lumière les injustices et les discriminations ressenties par les descendants d’immigrés. J’ajouterai que ces injustices font courir le risque d’une stratégie d’affirmation de groupes cherchent à inverser leur statut, à affirmer la valeur de leur identité méprisée. Ethnicisassions, renforcement des inégalités, échec scolaire, marchandisation de l’enseignement, résignation des enseignants. L’épisode de la maman interpellant le président de la république « Le prénom Pierre existe-t-il en dehors des livres ? » confirme la ghettoïsation des établissements. Il n’y a pas de Pierre au collège parce qu’il n’y en a pas dans le quartier. Si l’école n’est pas responsable de la ségrégation urbaine, elle porte la responsabilité de la carte scolaire et de la répartition des moyens déployés. Les problèmes à l’école sont bien les problèmes de l’école, produits par elle — même. Il faut dire qu’elle est attaquée de toute part. À droite, on condamne l’inefficacité de l’école publique moins performante que le privé, trop accueillante pour la diversité, qui n’assure plus la sécurité de leurs enfants et surtout qui méprise, selon eux, les droits des familles. Plus assez efficace, car plus assez élitiste. À l’autre bout de l’échiquier politique, on admet et perpétue l’élitisme par les voies détournées. Les objectifs des politiques éducatives sont bien ceux de la démocratisation, mais les pratiques continuent à reconduire un élitisme scolaire qui exclut et trie. Égalitarisme et élitisme coexistent. Faut-il former les meilleurs au risque de négliger mécaniquement, par moyens priorisés, les plus fragiles ?
Convient-il à l’inverse de faire réussir tous les élèves ? Chaque lycée est évalué dans ses résultats au baccalauréat en référence aux catégories sociales des élèves. On salue les établissements qui font réussir les élèves de familles d’origine défavorisées. On dit qu’il est « accompagnant ». Pour autant, leur donne-t-on plus de moyens ? Va-t-on faire éclater leur homogénéité ethnique ? De plus, ces statistiques se font par département et non par établissements. On retire ainsi les données susceptibles de nous envoyer à la figure les inégalités dues à l’origine et on masque le réel effort d’inclusion de l’établissement ou son élitisme. L’autre problème récurrent est la violence scolaire contre laquelle l’institution ne sait pas réagir et se dit démunie. Cette situation creuse les inégalités de situations entre ceux qui sont protégés parce qu’accueillie dans des établissements préservés et sécurisés et les autres. La seconde clause d’un contrat éducatif acceptable concerne les procédures d’orientation et d’évaluation des élèves. Or cette orientation est trop souvent accomplie par défaut en référence à une voie royale. Les voies technologiques et professionnelles sont méprisées sans valorisation de leurs cursus, sans considération des élèves qui les suivent. La remarque perfide de J M Blanquer aux élèves de BTS qui demandaient de passer le diplôme en contrôle continu à cause du covid « Je remarque que les classes préparatoires ne demandent pas qu’on annule les concours. » En est un florilège. Le paradoxe est là. L’Éducation qui devait représenter une solution aux inégalités est aussi devenue une des causes principales de ces mêmes inégalités parce que des réponses politiques inadaptées aggravent les inégalités. C’est la désastreuse contradiction de l’Éducation Nationale. Article rédigé à partir de : -L’injustice scolaire, L’Harmattan, ISBN : 978-2-343-Unicef www.unicef.org/publications. – https://teo.site.ined.fr/enquête TeO2 (2019-2020), qui fait suite à l’enquête TeO1 (2008-2009). – education.gouv.fr, loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République, 8 juillet 2013i n° 2013-595 du 8 juillet 201 République fondation de École de la République
Laura Tared 49
F r a n ço i s J e a n S i m o n M ’ s i eu r s D a m ’ s
François Jean Simon M’sieurs Dam’s
r u o m u h ´ d t e Bill
M’sieurs Dam’s Une fois n’est pas coutume, je vous balance une petite fable. Je m’exprime très peu souvent, car mon style serait dépassé… et déjà vu ! ….Enfin c’est ce que prétendent les éditeurs de Paris et des environs à qui j’ai envoyé mes manuscrits. Je m’appelle Juan, j’habite, mais certains ont déjà deviné, à la Fuente, petit village situé à vingt kilomètres au sud de Barcelone... oui, oui, je sais…. Vous y êtes cordialement évités, si vous ne savez pas nager en eaux troubles ou lire entre les lignes. Bon ! J’me lance quand même, et…. Au cas où mon poème ne vous plaît pas, envoyez-moi des tomates, mais s’il vous plaît, pas de gifle, c’est trop lourd de conséquences… J’en profite pour condamner publiquement cet acte, oui, c’est vraiment odieux de s’attaquer à un homme sans défense, entouré de figurants déguisés en Men in Blagues à oreillettes.
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F r a n ço i s J e a n S i m o n M ’ s i eu r s D a m ’ s
Mais cesse de m’effrayer, rétorqua le tondu Nous vivons bien tranquilles pour quoi nous apeurer ? Je peux aller partout, j’ai mon pass sanitaire Nous serions tous foutus Dis le vétérinaire Il faut bien être fou, pour ne pas accepter ! Ah, mon pauvre frisé, te voilà bien malin Un cobaye sacrifié sur l’autel zen et k Tu vas muter bientôt comme un vrai pangolin Pendant que mon statut change de jour en jour Si Fauci est marteau, il a bien du tracas ! Lanceur d’alerte ciblée, me voici de retour ! Avoir raison trop tôt, voilà le vrai problème Suivre sans réfléchir vous ôte tout dilemme Choisissez votre camp, ne procrastinez pas, C’est une question de vie, ou de votre trépas. Le méchoui ambulant se soumet au démiurge Fidèle à ses principes et à son cher Panurge.
Le complotiste et le mouton
Voilà !
J’ai osé partager cette fable ! Oh, je sais pertinemment que tout n’est pas parfait !
Un complotiste et un mouton cheminaient de concert, Mal leur en prit, le concert fut annulé Je voudrais vous y voir, vous ! Et la cheminée ne fumait plus depuis si longtemps...!! Mes copines disent souvent : il a un don, Juan… Car la Chine produisait pour si peu cher Mais, cela ne m’a pas empêché de sécher pour la deuxième En respectant et scrupuleusement les délais strophe et la rime introuvable. Je vous remercie pour votre Qu’elle était devenue l’usine des possédants. mansuétude ! À moins que vous ne soyez plus doués que moi… Dis mouton ! Dessine-moi un complotiste ! … gentils troubadours, qui poètez plus haut que votre luth ! Que je comprenne enfin ce surnom ridicule. Et toi ! crie le mouton, ne puis-je point protester ? La poésie doit conserver sa place dans l’éducation, c’est mieux qu’un selfie pour conserver une image de l’instant Je suis un être humain, majeur et… vacciné ! présent et puis cela permet aussi de suggérer autre chose Tu prétends qu’en secret des forces nous entubent que la bouillie médiatique. Cette image de moi me rend tellement triste ! Et comme c’est bientôt l’été, n’oubliez pas de boire si d’aventure, vous tombez sur la fontaine, préférez celle À force de courbettes, tu n’es plus un bipède de jouvence à celle de Léthé… c’est mon conseil rien que Abruti de télé, transformé en robot pour vous… M’sieurs Dam’s. Spolié de liberté, des droits fondamentaux Tout cela pour des aides, Des miettes que l’on te jette, Réagit mon agneau avant la grande… recette !
Fj
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P i ot r A z a dy e v L’ é d u c at i o n à l a r us s e
Piotr Azadyev L’éducation à la russe
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P i ot r A z a dy e v L’ é d u c at i o n à l a r us s e
L’éducation à la russe : une expérience qui devrait être menée dans une France à la dérive ? Élever des enfants en Russie est décidément aux antipodes de ce qui se passe en France. Les châtiments corporels sont appliqués aux enfants dès leur quatrième année, les coups de ceinture volent bas, mais cela va paraître étrange pour un français, avec retenue. Il en découle que dès l’âge de cinq ou six ans les enfants russes sont d’une obéissance inimaginable dans notre pays. À partir de ce moment, les châtiments corporels prennent fin, car ils ne sont plus nécessaires. Le respect est également au centre de tout, les enfants russes respectent leurs parents, ils leur obéissent et ne sont pas le centre du foyer… le centre du foyer c’est le père puis sa femme il n’y a pas d’enfant-roi en Russie. Il n’y a que des enfants disciplinés qui sont là pour aider et qui bien sûr sont gâtés, mais qui en aucun cas ne sont le centre de quoi que ce soit. Et paradoxalement là encore pour un français, il faut le dire, ces enfants sont parfaitement heureux.
À l’école aussi c’est le respect avant tout !! Traditionnellement, chaque année, le 1er septembre jour de la rentrée les petits garçons en costume noir et les petites filles en robe noire collant blanc et chouchou blanc dans les cheveux viennent remercier par avance leurs maîtresses ou leurs maîtres de l’enseignement qu’ils vont recevoir, en leur offrant des fleurs ou des chocolats. Ils font tout cela en se rangeant par classe et en défilant en rang devant les professeurs c’est quelque chose d’extrêmement impressionnant, et il n’y a pas à l’école de problème de discipline. De la même façon à la fin de l’année la fête traditionnelle réunit enfants et professeurs afin que ceux-ci reçoivent le remerciement pour une année de travail et pour une année de savoir. Les parents sont bien entendu présents lors de ces deux cérémonies et entrent parfois en compétition pour offrir le plus beau bouquet ou le plus beau cadeau à la maîtresse ou au professeur principal dans le secondaire. De quoi faire halluciner les 68tard qui ont gangrené de l’intérieur notre éducation nationale. Là-bas il est hors de question de tutoyer son professeur et réciproquement.
Voilà ce qu’est L’éducation à la Russe discipline respect et sport… Et pour y avoir passé beaucoup de temps je n’ai rencontré que des jeunes gens et des adolescents équilibrés joyeux bien dans leur peau sans problème de drogue ou d’alcool… c’est lorsqu’ils se détachent financièrement de la coupe de leurs parents que certains d’entre eux comme en Occident, peuvent tourner mal… Toutefois par la maléfique magie de la télévision made in USA, quelques brèches commencent à apparaître ici et là ainsi que quelques fissures… il faut espérer que le travail entrepris par Vladimir Poutine pour bloquer les influences étrangères sera suffisamment puissant pour maintenir cette éducation à la russe qui vue de France, et après m’avoir lu, doit vous sembler horrible, mais qui vu de Russie est un succès exceptionnel qui donne des résultats que je n’ai jamais pu observer dans aucun autre pays du monde. En dehors de l’école, les activités dépendent avant tout des résultats scolaires. Un enfant qui n’a pas de bons résultats reste chez lui refait ses leçons fait des exercices supplémentaires et travaille sans relâche. Ceux qui s’en sortent avec plus de facilité se voient proposer des écoles d’échecs, et des activités sportives qui se livrent là encore dans le respect absolu des adversaires et sont encadrées dans l’objectif de ne pas oublier la bienséance malgré l’amusement. Certains millionnaires occidentaux placent leurs monstres mal élevés dans des internats « de redressement » à Gsaadt ou ailleurs, ils pourraient tout aussi bien les placer dans une école publique à Saint-Pétersbourg ou Irkoutsk le résultat ne serait pas moins bon…
Piotr Azadyev 53
Wa lt e r B o uj e n a h L´É d u c at i o n C i toy e n n e d e l a j eu n e s s e
Walter Boujenah L´Éducation Citoyenne de la jeunesse Une urgente logique
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Wa lt e r B o uj e n a h L´É d u c at i o n C i toy e n n e d e l a j eu n e s s e
L’avenir d’un pays, d’une Nation et même d’une Civilisation, passe par sa jeunesse et ses nouvelles générations. La France, encore plus que les autres pays occidentaux judéo-chrétiens, semble avoir oublié cette évidence fondamentale. Pourtant depuis 5 décennies, L’éducation nationale a été infiltrée par 2 idéologies destructrices que sont, d’une part, le socialo progressisme teinté (inversion des 3 termes de l’itération) de « haine de soi », de repentance perpétuelle et d’antiracisme unilatéral, et d’autre part, les restes de mai 68 avec la « ringardisation » des valeurs et racines chrétiennes, la consécration outrancière des libertés individuelles débouchant sur un individualisme puis sur le libéralisme débridé, sans oublier le tout autant ridicule que célèbre slogan : « il est interdit d’interdire ». Cela s’est traduit, surtout depuis 1981, par une perte d’autorité des enseignants et une « désinstruction nationale » via un nivellement par le bas au nom de l’égalitarisme et une instruction de l’Histoire et des valeurs, plutôt anti-nationale. Ces deux directions ont été prises au prétexte de s’adapter au pourcentage toujours plus important d’immigrés et de migrants, afin qu’ils ne se sentent justement pas étrangers, ni ne soient amenés à « renier » leurs cultures, histoires, religions ou pays, au lieu de les encourager à s’intégrer…
Dès lors, dans les programmes d’Histoire, la place de la grande Histoire de France a été peu à peu réduite au minimum. À contrario, une place croissante est donnée aux épisodes où ces populations furent victimes de la colonisation et de l’esclavage ou à nos périodes les plus noires comme la collaboration, sans parler de la quasi-diabolisation de nos grands Hommes comme Napoléon par exemple, en les jugeant sur les bases d’aujourd’hui et hors contexte de l’époque… En résumé, pour « intégrer » des populations étrangères, cette éducation nationale façon socialo progressiste a désintégré l’image de la France aux yeux de sa jeunesse autochtone, dont une partie a presque adopté d’autres codes plus « dans le vent » et promus par les médias, les artistes, les publicités et la parole publique au sens large. C’est quand on commence à ne plus croire en sa Nation, son Peuple, son Histoire et à ses valeurs que toute Civilisation s’écroule et c’est quand la démographie est quasi négative et le solde migratoire toujours plus important que l’avenir s’assombrit encore davantage… Tout ceci n’a rien de raciste ou de nationaliste, mais reste juste logique, logique au point que 90 % des pays et des
Peuples sont fiers de leurs racines, histoire et culture et qu’on ne leur demande pas de s’effacer au « profit » d’autres, importées, en les traitant en prime, de racistes ou fascistes ! Il suffit d’imaginer ce qu’on demande aux Français demandés en symétrie aux Africains, aux asiatiques ou aux arabo-musulmans pour comprendre qu’eux, sont dans la véritable logique et que nous, sommes sous l’influence suicidaire d’idéologies frelatées…
Est-ce que tout ceci est inéluctable ?
On peut penser que non, mais que ça passera par un réveil Citoyen basé sur un retour aux valeurs, une sorte de « Conservatisme moderne » et une reconstruction du roman national qui est, au passage, exactement l’inverse du projet de notre président mondialiste qui n’a aucune notion du mot Nation. Ce retour salvateur ne se fera pas par un repli xénophobe, mais grâce à une plus grande exigence pour ceux qui arrivent ou sont arrivés récemment dans notre encore magnifique pays. Le programme, notamment d’Histoire devra être revu de fond en comble et le respect envers les professeurs sera replacé, de gré ou de force, au niveau où il était il y a 30 ou 40 ans. Cela passera également par une amélioration des conditions de travail et des salaires des enseignants qui aideront à recréer des « vocations » et par une meilleure protection et sécurité dans les collèges et lycées. En tout état de cause, que ce soit pour l’éducation ou l’instruction, un minimum de discipline est indispensable, car on n’apprend rien dans le chaos et de gens qu’on ne respecte pas… 2022 sera certainement la dernière possibilité de sortir de la spirale d’autodestruction et de « refabriquer », à moyen terme, des Citoyens français, fiers de l’être. 2022 dernières dates pour endiguer le dénigrement de la France ambiant qui se propage grâce aux médias, l’énorme majorité des artistes, des intellectuels et au sens large, à travers 90 % de la parole publique… Enfin, les populations dont nous parlons ne respectent pas la soumission. Elles respecteront d’autant moins le pays qui les a accueillies, elles ou leurs parents, si ce pays ne se respecte pas lui-même assidu à se brader au nom d’idéologies auto culpabilisatrices et suicidaires... Espérons…
Walter Boujenah Président fondateur EJL Citoyens Cofondateur « La Concorde Citoyenne »
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D o c t eu r LABREZE L e t t r e o u v e r t e
Docteur LABREZE Lettre ouverte
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Docteur Jean-Philippe LABREZE Le 5 Juin 2021 122 av. du 14 juillet 1789 13980 ALLEINS Lettre ouverte à : M. Pierre-Michel DURAND : Père de Samuel. Mme Sandrine LALANDE : Juge des Enfants au tribunal judiciaire de NÎMES. Mme Léa LARDY : Juge des Enfants au tribunal judiciaire de MENDE. Mme Isabelle MARTI : Présidente de la chambre spéciale des Mineurs à la Cour d’appel de NÎMES. M. Frédéric CAMACHO : Chef de service à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) du GARD, au CMS d’ALES.
n st e e p rap jours T e in Kar uis 133 1 2 p 0 et 2 faim de l l i u 1j la Le 1 ève de gr
Mesdames, Messieurs, Ma conjointe, Karine TRAPP, termine sa 14e semaine de grève de la faim ! Chacun et chacune d’entre vous est, à des degrés divers, responsable du harcèlement socio- judiciaire qui l’a conduite à cette action désespérée de grève de la faim et de la soif, pour tenter d’être enfin entendue et de faire cesser l’injustice qu’elle et ses enfants subissent depuis plus de quatre ans.
Cette
maman
« extrêmement
bienveillante »
Mme Fabienne CHABROL : Chef de service à l’ERFM (Espace Rencontre Famille et Médiation) à NÎMES
(pour reprendre les termes du rapport de la Protection judiciaire de la Jeunesse, de septembre 2020), aimante et désespérée, se bat pour récupérer un droit légitime, dont elle est privée par des décisions iniques, basées sur des rapports tendancieux ou clairement mensongers de l’Aide Sociale à l’Enfance : celui de continuer à prendre soin de ses deux fils, Samuel, 6 ans et demi, placé chez son père, et Noah, 11 ans et demi, placé en foyer.
Mme Anne MONINI-MICHEL : Juge aux Affaires familiales (JAF) et présidente du tribunal correctionnel de MENDE. Mme Vanessa JEAN AMANS : Juge aux Affaires familiales et au tribunal correctionnel de MENDE.
Karine a clairement communiqué ce qu’elle attend de la justice : le retour immédiat de Noah auprès d’elle, en sécurité, et le rétablissement rapide de la fratrie autour d’elle.
Mme BADIOU. Référente. Éducatrice à l’Aide Sociale à l’Enfance du GARD, au CMS de St HIPPOLYTE Du FORT M. Cédric REVEL : Chef de service au Foyer ST-JOSEPH à ALES.
M. Xavier SICOT : Ex Procureur au tribunal judiciaire de MENDE. M. Eric MAUREL : Procureur de la République au tribunal judiciaire de NÎMES. Mme Jeanne VIVET : Éducatrice à la Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ) de MENDE. M. Bruno CANO : Chef de service au CPEAGL (Comité de Protection de l’Enfance et l’Adolescence Gard-Lozère) de MENDE. M. Boris MERMET : Éducateur à l’ASE de Haute-Savoie.
Elle espère, ainsi que tous ses proches et les nombreux soutiens qui témoignent leur indignation et lui apportent du réconfort depuis plus de 3 mois, sur le terrain ou sur les réseaux sociaux, que la Cour d’appel de NÎMES rendra enfin justice le 24 juin prochain et ordonnera le retour de Noah auprès de sa maman, et/ou que d’ici là Mme LALANDE ordonne la mainlevée immédiate du placement de Noah ou, à minima, se dessaisisse puisqu’elle n’est plus compétente territorialement depuis 2019 (!)
Ma conjointe ne veut pas mourir ! Elle souhaite simplement, légitimement, retrouver ses enfants et reprendre avec eux le cours normal de leur vie, violemment interrompu le 18 mai 2017, par quatre gendarmes et deux éducateurs venus lui arracher Samuel et Noah.
Photos avant le placement
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D o c t eu r LABREZE L e t t r e o u v e r t e
Depuis le début de son action, et alors que j’ai dû la secourir en urgence au 9e jour de sa grève de la soif pour traiter une crise d’épilepsie, et ne pas courir le risque de la voir décéder, ou présenter des séquelles neurologiques définitives, chacun et chacune d’entre vous est resté désespérément silencieux ! Vous avez regardé, et continuez de regarder, impassibles, ma conjointe mettre sa santé et sa vie en danger, alors que vous savez pertinemment, toutes et tous, que son action est parfaitement légitime et que ses enfants lui ont été arrachés sur la base des propos calomnieux et des manipulations du père de Samuel, désireux de lui faire chèrement payer d’avoir voulu reprendre sa liberté !
Les services sociaux se sont ensuite acharnés sur elle,
et la justice n’a cessé de dysfonctionner en niant systématiquement la parole de ma conjointe et celle de Noah, et en validant systématiquement les rapports tendancieux ou éhontément mensongers des services socio-éducatifs ! L’action de Karine est devenue emblématique. Son combat éclaire celui de ces dizaines de milliers de papas et de mamans qui, injustement privés de leurs enfants, vivent le même enfer et, dignement, s’efforcent d’être entendus par la justice, de faire respecter leurs droits et ceux de leurs enfants afin de les ramener auprès d’eux, en sécurité. Dans ma lettre ouverte du 15 février dernier (voir : www. liberez-samuel-et-noah.fr. Lettre ouverte du Dr LABREZE), je demandais à la justice d’avoir le courage et l’honnêteté de prendre acte de ses dysfonctionnements, d’y remédier et de rendre enfin la justice. Mme JEAN-AMANS, vous êtes de toute évidence restée sourde à cet appel.
Photo: Le Docteur LABREZE et Karine TRAPP
Dans votre jugement du 20 mai 2021 concernant SAMUEL vous avez, malgré le rapport élogieux d’avril 2021 du service organisant les visites médiatisées, reconduit les visites à l’identique : 2 visites d’1 h 30 par mois, en « parloir », avec présence d’un éducateur, et avec 8 h de route aller-retour pour Karine, dont 4 sur les routes tortueuses de Lozère. Vous imposez également ce déplacement, certes moins important, à Samuel. En redonnant les mêmes droits à M. DURAND, père de Samuel, dont nous avons pourtant prouvé les mensonges (cf expertises médico-légales des photos), et souligné la volonté de briser le lien mère/fils, vous continuez de priver ma conjointe et son fils de leurs droits légitimes, sans aucune raison valable. Vous démontrez clairement que corriger vos « erreurs » et rendre ENFIN la justice n’est aucunement une option pour vous !
Photo: Le combat de Karine TRAPP
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D o c t eu r LABREZE L e t t r e o u v e r t e
Très clairement, vous vous êtes départie de la neutralité indispensable pour parvenir à rendre la justice. Vous reprochez à ma conjointe et lui faites payer la médiatisation de son dossier, en feignant d’ignorer que cette médiatisation est la conséquence directe du harcèlement judiciaire auquel vous la soumettez et pour lequel elle ne voit aucune issue ! Madame LALANDE, chaque action ou inaction de ma conjointe est, pour vous également, l’occasion de continuer à la harceler, avec une partialité et une mauvaise foi évidentes. Ainsi, vous osez reprocher à Mme TRAPP, légitimement préoccupée par l’état de santé de NOAH, qui se plaignait notamment d’une asthénie persistante, d’avoir fait réaliser un bilan sanguin. Cette demande venait pallier l’incurie des services sociaux et du foyer. Le fait est que ce bilan a mis en évidence des carences et des déficiences qu’il était urgent de corriger pour permettre à NOAH de retrouver un état de santé optimal ! Mais au lieu d’être préoccupé par l’administration sérieuse du traitement, la Justice et les services socio-éducatifs cherchent, depuis 7 mois, à prouver une faute de la maman qui a demandé ce bilan, ou de moi-même, qui ai dû effectuer cette prescription en raison de l’inaction du médecin traitant de NOAH. Vous essayez même de contester à tout prix mon ordonnance en recourant à un confrère médecin « expert », qui semble n’avoir que de vagues notions du rôle des nutriments et des modalités de prescription. Vous démontrez, ainsi que je l’écris plus haut, que tout est bon pour tenter d’inquiéter Mme TRAPP et justifier le placement de Noah dont, mieux que quiconque, vous connaissez le caractère parfaitement infondé et illégal ! Par ailleurs, les visites libres de NOAH avec sa maman ont été récemment supprimées, aux seuls motifs que ma conjointe n’aurait pas su gérer ses refus de rentrer au foyer pour rester avec sa mère, et que les médias ont médiatisé sa grève ! A noter que Noah protestait également et légitimement contre le fait que les horaires des visites libres n’aient pas été portés à 9 h-18 h, comme prévu par le jugement d’octobre dernier. Dans le même temps, depuis deux mois et demi, vous ne donnez aucune suite à ses courriers, dans lesquels il réclame avec constance « sa vie d’avant », et aux requêtes de sa mère et de son avocate.
Vous assumez par conséquent une très lourde responsabilité en ce qui concerne le préjudice considérable que ma conjointe est en train de s’infliger par cette grève de la faim prolongée, et dont le jugement que vous avez rendu en octobre dernier, replaçant Noah pour 15 longs mois, a été le déclencheur. Mesdames et Messieurs des services socio-éducatifs, ainsi que cela a été acté en septembre 2020 dans le rapport d’investigation de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), vous continuez à ne proposer aucun travail éducatif concret et à ne répondre que très difficilement aux sollicitations de Mme TRAPP. Vos actions vont sans aucun doute uniquement dans le sens du maintien du placement de Noah, puisque son retour auprès de sa maman signifierait pour vous, ainsi que l’a communiqué le chef de service du foyer, « qu’elle aura gagné » (cf rapport de la PJJ). La Cour d’appel de NÎMES aura à statuer le 24 juin prochain sur le maintien ou non du placement de NOAH. Je veux croire que les magistrats feront le choix de reconnaître la vérité. Cependant, au vu de l’audience du 20 mai, qu’elle m’a décrite comme dépourvue d’humanité et de préoccupation réelle pour son fils, ma conjointe est inquiète. Je voudrais poursuivre par une considération d’ordre plus général sur l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE, qui a remplacé l’ancienne DDASS). Comment ose-t-on parler d’aide ? Quel abus de langage, quand on connaît l’étendue du scandale des placements abusifs d’enfants en France ! Une tribune intitulée « Enfance, un collectif de professionnels dénonce la maltraitance de la justice », parue en novembre 2020 sur FRANCESOIR.fr, cosignée par l’association L’ENFANCE AU CŒUR et un collectif de professionnels, dont je fais partie, exposait les graves dysfonctionnements constatés sur le terrain, et soulignait l’urgence à agir pour faire cesser ces dramatiques situations de placements abusifs. Nous constatons en effet de nombreuses mesures de placement brutales, démesurées, injustifiées, là où des interventions bienveillantes et rigoureuses permettraient, soit de réaliser l’absence de maltraitance et de réel danger, et donc l’inutilité du placement, soit de décider la mise en place de mesures plus légères, telles qu’une AEMO (Assistance Educative en Milieu Ouvert), qui permettraient de régler les difficultés tout en maintenant les enfants au domicile de leurs parents.
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D o c t eu r LABREZE L e t t r e o u v e r t e
Nous voyons sur le terrain des parents dévastés, terrorisés à l’idée de se voir retirer leurs enfants ou de ne jamais les retrouver, et des enfants que l’on prive abusivement de ce qu’ils ont de de plus cher, et ô combien indispensables à leur équilibre et leur développement : la présence et l’amour de leur famille.
Où est la dimension d’aide dans tous ces dossiers ?! Pierre NAVES, Inspecteur général des Affaires sociales était très vraisemblablement en dessous de la réalité, lorsqu’il affirmait en 2007 « que la moitié des placements étaient abusifs », puis ajoutait quelques années plus tard « qu’il faudrait 15, 20 voire 25 ans pour faire baisser ces placements de moitié » (voir vidéo de 1mn48 sur YouTube : Affaires sociales. Pierre NAVES. 5 ans après). Rien n’ayant été fait, ou si peu, ce système est resté totalement dysfonctionnel. Les services sociaux s’abstiennent trop souvent d’intervenir lorsqu’ils le devraient, laissant ainsi des enfants en danger, ou au contraire, arrachent des enfants à leurs parents, pour les placer sans aucun motif de danger avéré. Ainsi, en juin 2020, dans « l’affaire MARINA », un arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France et clairement acté les dysfonctionnements de la justice française et des services sociaux, à l’origine de la mort de l’enfant (Affaire Marina Sabatier c. France. Arrêt du 4 juin 2020). Il est écrit : « Ils (les services sociaux) n’ont pas engagé d’action véritablement perspicace qui aurait permis de déceler l’état réel dans lequel se trouvait l’enfant ».
Photo: Karine TRAPP et ses enfants avant le placement
L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) a hésité, perdu du temps, accumulé les « interrogations » et même les visites à domicile pour finalement ne rien faire d’utile et laisser cette enfant à son sort. Le Parquet a fait preuve du même manque de compétence et de clairvoyance face à cette situation évidente de maltraitance, dans cette « affaire » MARINA, comme dans celle d’Inaya, Bastien, Fiona, etc (cf : https://lenfanceaucoeur.org/). L’association l’ENFANCE AU CŒUR sur son site internet https:// lenfanceaucoeur.org/, précise que ; « Elle a la rage au cœur de voir que des enfants que le placement aurait pu sauver ne sont pas placés, et que ceux que le placement détruira, car il est sans motif sont arrachés à leurs parents aimants et placés injustement ». L’association poursuit : « Dans ces cas de placements abusifs, que trouve-t-on ? On trouve des travailleurs sociaux qui ont tous les culots ! Dans ces cas-là, l’ASE n’hésite pas, ne tergiverse pas ! Les services sociaux rédigent des rapports à charge, dénaturent les situations, exagèrent les petits défauts des parents pour en faire des failles coupables (qu’ils inventent s’ils n’en trouvent pas) (…). Photo: Karine TRAPP et Noah aprés son placement
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D o c t eu r LABREZE L e t t r e o u v e r t e
En un mot, ils ont toutes les audaces qu’ils n’ont pas eues dans l’affaire “MARINA”. Ce sont ces mêmes services sociaux, à la fois juge et parti, puisqu’ils décident des placements et en évaluent l’impact sur les enfants placés, qui écrivaient par exemple au sujet de Kimberley, quelques semaines avant que cette jeune fille de 15 ans ne se suicide (il y a 3 mois), parce qu’on l’empêchait de rentrer chez elle : “Kimberley et O continuent de s’épanouir sur leur lieu de placement (…) L’accompagnement proposé convient bien à leur développement affectif et psychologique”. L’on ne peut également passer sous silence les suicides, ou les décès prématurés des parents usés par des années de harcèlement socio-judiciaires et de procédures, pour tenter de récupérer leurs enfants. Ce fut notamment le cas en août dernier pour Mme TJEO, une maman morte des suites d’un second AVC alors qu’elle se battait contre les services sociaux et la justice pour récupérer ses enfants abusivement placés (ref. Voir article “Bourg-en-Bresse : Une marche blanche en mémoire de Bouchra Tjéo” sur lavoixdelain.fr du 28 aout 2020). Ce manque de professionnalisme, de rigueur, d’efficacité, d’humanité, explique la faillite de ce système et les tragédies dont il est responsable, tant par son inaction, que par son manque de discernement et la brutalité de ses interventions trop souvent, conduisant à placer des enfants qui auraient dû rester avec leurs parents. Ma conjointe et ses enfants font partie des victimes de ce système et il est temps que toute cette souffrance cesse ! Enfin, je voudrais redire ici à ma conjointe, une maman bienveillante et aimante qui, dignement, avec courage et détermination, se bat contre les services sociaux et l’institution judiciaire pour reprendre le cours normal de sa vie et recommencer à veiller sur ses enfants, que je l’aime et l’assure à nouveau de tout mon soutien. Certes, le médecin que je suis tente de lui montrer qu’elle pourrait interrompre cette grève aujourd’hui et sortir de cette action la tête haute, en ayant donné tout ce qu’elle pouvait donner, alerté autant qu’elle le pouvait, et sans dommages considérables et irréversibles pour sa santé, mais je sais son désespoir. Les magistrats en charge de son dossier ont démontré qu’ils étaient prêts à la laisser mourir, plutôt que de se remettre en cause et de se déjuger, mais je respecte néanmoins son choix de poursuivre son action jusqu’au retour légitime des enfants auprès d’elle. La solution est aujourd’hui entre les mains de la justice et de tous les acteurs qui auraient autorité pour agir et faire cesser la profonde injustice et le harcèlement judiciaire que ma conjointe et ses enfants subissent depuis beaucoup trop longtemps. Docteur LABREZE
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Xavier Francisco l´Éducation
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X av i e r F r a n c i s co l´É d u c at i o n
Selon le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) « L’éducation c’est l’Art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie. » À cette définition nous aurions envie d’ajouter l’éducation à la culture et à l’art dans sa diversité. On conçoit aisément que la tâche qui incombe aux enseignants est énorme, mais que l’enseignement n’est en aucun cas là pour se substituer à la fonction parentale ou les règles par exemple d’éducation de base, de respect et de bonne tenue des enfants qu’ils confient à l’école sont de leur responsabilité. L’école, le collège ou le lycée ne doivent pas être des lieux de non-droit ou la loi du plus fort régnerait en maître. C’est d’ailleurs pour cela que le harcèlement scolaire doit être combattu au sein de ces établissements par les adultes présents. Dans son livre « la connaissance interdite » Alice Miller répète que le mal est réel chez les humains, mais pas inné. Le mal est acquis au cours d’un processus de socialisation. Le concept de pédagogie noire a été créé par Katarina Rutsccky pour expliquer et d’écrire les méfaits d’une éducation qui veut briser la volonté de l’enfant guidée par la croyance dans la nature mauvaise de l’enfant et la nécessité de faire obéir les enfants aux adultes. L’objectif de la pédagogie noire est de faire des enfants des êtres dociles et malléables obéissants et « instruits » (c’est à dire capable d’ingurgiter les contenus pédagogiques estimés indispensables pour eux par les adultes). L’éducation punitive corporelle avec humiliation de l’enfant qu’on maltraite émotionnellement est loin d’avoir disparu au XXIe siècle ; selon Alice Miller les prix incités souvent inconscients de la pédagogie noire sont les suivants : Les adultes sont les maîtres de l’enfant (rapport dominant/dominé). Les adultes tranchent du bien et du mal. Les colères des adultes qui sont souvent le produit de leurs propres conflits, mais ils en rendent responsable l’enfant. Les adultes ont besoin d’être protégés de la mauvaise nature des enfants. Les sentiments vifs qu’éprouve l’enfant pour son maître constituent un danger et l’insolence comme la désobéissance sont sévèrement réprimées sans chercher les motivations et les raisons de l’insolence.
Il faut le plus tôt possible, sans qu’il s’en aperçoive, ôter à l’enfant sa volonté propre pour qu’il ne puisse pas trahir l’adulte les moyens de l’oppression sont : les pièges, les mensonges, la manipulation, l’intimidation, la privation d’amour et de tendresse, la honte, l’isolement, l’humiliation, le mépris, la moquerie jusqu’à l’utilisation de la violence. L’humiliation et le ridicule peuvent tout autant blesser un enfant que des coups.) Cette pédagogie noire repose plus sur des rapports de pouvoir que de respect. Pour Alice Miller l’enfant ne naît pas mauvais c’est la manière dont l’entourage le traité qui va façonner son comportement d’enfant et d’adulte. Par opposition nous avons l’enfant roi qui décide de tout. Les parents n’osent plus lui dire « non » de peur qu’il ne pique une colère.
C’est confondre éducation positive et éducation permissive. L’enfant roi a des parents qui n’ont pas la force de lutter ni de gérer les conflits. Les mamans actives ne veulent pas que les deux heures qu’elles passent le soir avec leurs enfants se transforment en dispute quotidienne. Les papas qui sont maintenant beaucoup plus impliqués dans l’éducation de leurs enfants ne veulent plus endosser le rôle de père autoritaire qui sévit et punit. Et nous avions aussi cette grande majorité de parents séparés qui passent un week-end sur deux avec leur enfant et qui ne veulent pas contrarier leurs enfants. Je pense qu’entre ces deux extrêmes se trouve ce que l’on pourrait appeler une éducation humaine qui permettrait au petit humain de grandir en ayant confiance en lui et dans la soif d’apprendre.
Xavier Francisco 63
Alex Dobro Perdre sa guerre contre le suicide
Alex Dobro Perdre sa guerre contre le suicide quand on est autiste, homosexuel et toxicomane Je n´aurais jamais imaginé partager un jour mon histoire, surtout sachant qu‘elle ne dressera vraiment pas un portrait reluisant de ma personne, mais au fur et à mesure que mon état s´est dégradé ces derniers mois, j‘ai ressenti le besoin de partager mon témoignage, avant qu´il ne soit trop tard. Ayant déjà perdu de sérieuses facultés et la capacité de communiquer verbalement, je disposais d´une fenêtre très mince et je l´ai saisie avant que je ne perde aussi la capacité de communiquer à l´écrit. Je m´excuse tout de même pour la qualité de mon texte, mon témoignage ne sera sans doute pas très digeste à lire à cause de mon état, j´espère qu´il ne sera pas illisible. J´ai hésité à retirer les mots „extrêmement“, „absolument“, „totalement“ que j´ai souvent employés en partageant mon récit mais je me suis ravisé, car je ne les trouvais même pas suffisants pour décrire ce que je ressentais alors j´ai jugé qu´ils étaient représentatifs de ma façon de percevoir le monde, et que même s´ils seraient pénibles à la lecture, ils permettraient d´une certaine manière de mieux comprendre ce que j´expérimente.
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A l e x D o b r o P e r d r e s a g u e r r e co n t r e l e s u i c i d e
Ce témoignage est disponible gratuitement La version compléte se trouve sur le site
alexdobro.com
Vous êtes libre d´en faire ce que vous voulez, vous pouvez le citer, le copier, le réutiliser, vous en approprier des parties, peu m‘importe, ma seule demande est qu´il ne soit pas exploité commercialement. Je l´ai écrit dans un but informatif et non mercantile, je souhaite que mes mots restent accessibles gratuitement à tous.
Alex Dobro
Autisme la nuit - Image du site d´Alex Dobro
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A l e x D o b r o P e r d r e s a g u e r r e co n t r e l e s u i c i d e
Autisme l´aprés midi - Image du site d´Alex Dobro
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A l e x D o b r o P e r d r e s a g u e r r e co n t r e l e s u i c i d e
Quelques extraits du texte d’Alex Dobro : « L’autisme n’a pas l’apanage du harcèlement scolaire, mais il a définitivement joué un rôle dans la perception que les gens avaient de moi, et le fait d’être considéré comme incroyablement capricieux, insupportable, irrationnel et têtu, m’a irrémédiablement amené à subir des discriminations durant toute mon enfance, de la part des adultes comme des parents. À l’école, j’étais systématiquement le pestiféré et je n’arrivais vraiment pas à comprendre ce qui clochait chez moi. Je voyais bien que ce que je disais ou que ce que je faisais causaient des réactions violentes de la part des autres élèves ou produisaient des situations qui n’étaient pas du tout mon intention, et malheureusement personne ne m’expliquait rien, on me jugeait juste pour ce que j’étais et je devais me débrouiller avec ça. Je m’isolais très souvent parce que j’avais sincèrement peur de faire encore des erreurs, qui me dépassaient, et de subir la violence des autres pour la millième fois, mais la solitude me pesait énormément et finissait toujours par atteindre un point si douloureux que je finissais par préférer m’exposer à la brutalité de mes camarades que de rester seul. Et vice versa, c’était un cycle sans fin, vraiment très sombre, qui a duré toute mon enfance. » « En dehors du simple fait que j’étais différent et que c’était un facteur suffisant pour les autres enfants de me harceler, je m’interroge sérieusement sur la manière dont mon autisme a exacerbé la gravité de ces harcèlements, qui prenaient parfois des proportions dangereuses. Est-ce que j’avais l’air plus vulnérable ? Est-ce que je donnais l’impression de me moquer d’eux avec mes réactions ? Je me retrouvais dans des situations tellement extrêmes et j’étais assez intelligent pour constater qu’ils ne faisaient pas cela à d’autres enfants, ce qui me perturbait beaucoup. » « La seule chose que je sais, c’est que le harcèlement que j’ai subi étant enfant et adolescent m’a détruit sur de nombreux aspects, et qu’il est très répandu, beaucoup d’enfants en sont victimes, et j’ai l’impression que tout le monde le sait, que beaucoup de ces violences sont visibles, mais que les gens ne réalisent pas vraiment leur gravité, l’impact qu’elles ont sur ceux qui en sont victimes, à quel point cela peut les abîmer. J’ai le sentiment que tellement de souffrances pourraient être prévenues si les adultes s’impliquaient, s’ils étaient vraiment à l’écoute des enfants et prenaient des mesures concrètes, mais c’est peut-être un sentiment complètement utopique. En tout cas, j’ai grandi en me sentant totalement désabusé par les adultes et la confiance que je pouvais leur faire, je ne prenais même plus la peine de leur raconter ce qu’il m’arrivait à force de leurs inactions et désintérêts. Je subissais tellement de crasses horribles
et de violences, mais j’étais impuissant, je ne pouvais rien faire, et j’étais convaincu qu’il ne servait à rien que j’en parle aux adultes, j’avais eu trop de mauvaises expériences, cela se retournait souvent contre moi et ne faisait qu’empirer la situation. » « L’un de mes problèmes est que je suis souvent persuadé dans ces conversations d’être sur un pied d’égalité avec mes interlocuteurs et que les réponses à mes questions sont honnêtes, alors qu’il y a souvent énormément de mensonges, évitements et mauvaises directions volontaires de leur part, typiques du monde professionnel, où tout le monde est concurrent, mais fait semblant d’être ami, et je ne suis jamais arrivé à intégrer cela correctement dans mon rapport avec les autres. Je n’arrive pas à y penser, ce qui m’a rendu très vulnérable dans beaucoup de situations. Ce qui était d’autant plus agaçant que je savais parfaitement que je m’exposais à des dangers, mais je ne savais pas du tout comment faire pour m’en protéger. Je ne sais toujours pas d’ailleurs. » « On réussit mille fois mieux en ayant tort, mais en maitrisant la communication qu’en ayant raison, mais en étant incapable de communiquer et de respecter les cadres sociaux. Cela me parait complètement absurde et contre-intuitif, mais les êtres humains sont des êtres plus sociaux que pragmatiques, donc il y a une certaine logique à cela. » « Au début de ma deuxième année de collège, ma professeur d’anglais m’avait incendié devant toute la classe parce qu’elle pensait que je me masturbais alors que j’avais simplement des stéréotypies que j’essayais de contrôler en gardant les mains en dessous de la table, il faut dire que c’était l’un des premiers jours de classe et j’étais extrêmement anxieux, j’avais encore échoué à m’intégrer auprès des autres élèves lors de ces jours cruciaux et je sentais que cela allait être une autre année épouvantable, j’avoue avoir eu un comportement plus difficile à réprimer que d’habitude. Mais l’incident m’a clairement anéanti, tout comme il a anéanti toutes mes chances de socialiser durant les semaines qui ont suivi, c’était une humiliation vraiment coûteuse. Elle m’avait fait ses excuses, parce que j’étais devenu complètement hystérique pour dénier son allégation, même si je me demande rétrospectivement si ma réaction n’a pas été jugée comme trop disproportionnée pour ne pas être suspecte. Quoi qu’il en soit, c’était une accusation très déplaisante. C’est un exemple simple des violences ordinaires que les personnes autistes peuvent subir en milieu scolaire et qui ne proviennent pas seulement des autres élèves, beaucoup de professeurs ont des réactions appropriées, malgré eux, car je ne doute pas qu’ils cherchent tous à bien faire, ils ont tellement à gérer déjà qu’il m’est difficile de leur reprocher leur manque de patience ou
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leur absence de compréhension alors même qu’ils n’ont pas les capacités d’enseigner dans de bonnes conditions aux élèves. Cependant, cela crée un cadre dans lequel ils perpétuent malgré eux beaucoup de discriminations, certaines des remarques les plus cinglantes et validistes durant mon enfance venaient de mes professeurs, qui, ce n’est que ma perception personnelle, sont de véritables fers de lance du “conformisme” et de la “normalité” attendue par la société. Je ne peux pas faire de généralité, c’est juste mon sentiment qui découle de mon propre vécu, mais j’ai souvent trouvé leur pédagogie zélée et autoritaire, écrasante des différences, uniformisante à l’extrême. Le reproche que je fais est peut-être complètement déplacé, il est même possible de considérer que c’est précisément leur rôle d’agir comme ça, que c’est une approche qui est bénéfique à la société, et je peux l’entendre. Je pense tout de même que ce cadre est très nuisible pour les personnes autistes, et probablement pour toutes les personnes neurotypiques. »
Autisme Ce réveil - Image du site d´Alex Dobro 68
A l e x D o b r o P e r d r e s a g u e r r e co n t r e l e s u i c i d e
« Finalement j’étais encore totalement enfermé dans mon illusion d’enfant que j’allais réussir à “soigner” mon autisme, que toutes ces recommandations qui m’avaient été faites allaient effacer mon handicap — ce qu’elles n’avaient jamais promis —, que mon acharnement insensé pour vivre parmi les autres en vaudrait la peine. De toute évidence, tout cela n’a rien changé, la réalité était toujours là, mon autisme était toujours là, et simplement le comprendre m’a complètement brisé le cœur. »
« J’ai continué de subir beaucoup de harcèlement au collège, mais je le trouvais beaucoup moins grave que ce que j’avais subi en primaire, cela restait globalement verbal et c’était une différence significative qui a changé la qualité de mon quotidien. Cela aurait pu être complètement l’inverse bien sûr, mais j’ai eu la chance que ce ne soit pas mon expérience, j’étais avec des adolescents qui n’étaient pas dans une cruauté extrême. J’avais une relation plus complexe et tendue avec mes professeurs durant mon adolescence, il y a plusieurs facteurs à cela, mais les principaux sont la validation sociale que je recherchais de mes camarades et le jugement impitoyable que j’avais envers les adultes, je n’étais pas tendre avec leurs opinions ou les erreurs dans leur cours, j’étais pour le moins pointilleux et je n’hésitais pas à leur sauter à la gorge à la gorge, au sens figuré, dès que j’en avais l’occasion.
J’avais été renvoyé plusieurs mois de mes cours d’Histoire-Géographie à cause d’un incident illustrant bien mon attitude, peu adéquate en milieu scolaire. Nous avions abordé le sujet de la colonisation et une élève avait demandé à notre professeur pourquoi est-ce que la France avait fait cela. Il avait répondu que c’était dans la nature de l’Homme. J’ai été immédiatement révulsé par cette réponse, ni scientifique, ni historique, ni pédagogique, et effectivement sans demander la parole, j’ai simplement réagi en disant que j’étais un homme et que ce n’était pourtant pas dans ma nature. Il m’avait viré du cours et exigé que je lui fasse une lettre d’excuse. Je lui avais écrit une lettre d’excuse qui n’en était pas une, en faisant une rhétorique qui pouvait être perçue pour de l’insolence, mais qui était vraiment mon opinion, que je “m’excusais” d’avoir un avis divergent du sien et en faisant une mini-thèse civique pour lui manifester mon désarroi quant à sa réponse. Il a refusé de me recevoir en cours tant que je ne lui réécrivais pas une autre lettre d’excuse, ce que je trouvais injuste et totalitaire donc je ne l’ai simplement pas fait, et l’épisode s’est poursuivi ainsi plusieurs semaines jusqu’à atteindre quasiment un trimestre complet. La directrice a dû
intervenir pour faire une médiation entre le professeur et moi, et tout l’entretien semblait vraiment l’amuser, elle avait lu ma lettre et ne pouvait pas s’empêcher de me sourire, mais elle essayait de me réprimander en même temps ce qui n’était pas convainquant, et cette attitude irritait beaucoup mon professeur. Elle lui avait quand même fait remarquer que cela prenait des proportions ridicules et il s’en défendait en disant que c’était moi qui refusais de lui écrire une vraie lettre d’excuse, ce qui n’a pas convaincu la directrice qui trouvait toute cette histoire ridicule. Elle m’a réclamé également de faire preuve de raison et de lui écrire la lettre d’excuse qu’il désirait de moi, mais je ne voyais aucune raison légitime de le faire. Il a alors argumenté que je n’aurais jamais dû prendre la parole sans lever la main et j’ai pesé cela, ce que j’ai jugé être parfaitement exact et que j’ai reconnu, et j’ai été prompt à tout de suite lui écrire des excuses par rapport à ça. » «Il y a un long processus à traverser pour toutes les personnes LGBT+ et je pense que j’avais vraiment beaucoup trop de choses à gérer déjà avec mon autisme. Mon homosexualité était de trop. Je suis un esprit qui erre dans des infinités d’univers de questionnements et de recherches de sens, et ma sexualité me rendait complètement malade. Beaucoup d’études scientifiques m’ont apaisé sur ces questions, notamment l’omniprésence de l’homosexualité dans la nature, mais cela a été un long processus de recherches scientifiques, sociales, philosophiques, économiques même, pour que je parvienne à me mettre en paix avec moi-même. Cela n’a jamais enlevé le fait que j’ai toujours été contrarié de ne pas être hétérosexuel, car, je pense, je ne fais que spéculer, que j’aurais eu beaucoup moins de crises existentielles et de remises en question de mon rôle dans cette société. J’aurais aimé être inclus dans le processus biologique de mes parents, grands-parents et de tous mes ancêtres, et cette seule pensée a quelque chose d’écrasant et d’excluant qui dépasse mon entendement. En mettant mon autisme de côté, cela a toujours été difficile pour moi de ne pas me dire que j’étais “moins” en voyant tout ce qui étaient évident pour les autres, mais qui me paraissait inaccessible pour moi juste à cause de ma sexualité. Et c’est d’autant plus difficile en sachant que vous appréciez beaucoup plus la compagnie des femmes que des hommes, c’est entre l’ironie et la tragédie grecque.»
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Autisme la porte - Image du site d´Alex Dobro
A l e x D o b r o P e r d r e s a g u e r r e co n t r e l e s u i c i d e
Dans tous les cas, j´ai la sensation que je pars gagnant quoi qu´il arrive, et c´est une pensée très réconfortante. Peut-être qu‘un miracle arrivera et que la perception des gens vis-à-vis de l´autisme changera comme par magie, ou que mes troubles autistiques s´évaporeront, ou que je trouverais une motivation de vivre. Ou peut être, sans doute à mes yeux, que les choses resteront les mêmes qu´aujourd´hui, égales à elles-mêmes, et que j´accéderai enfin à la paix après avoir épuisé ma dernière goutte d´énergie. Je ne crois pas au paradis, pas à la résurrection, je ne crois à rien de meilleur au-delà. Je crois qu´il n´y a rien. Mais «rien» est un concept extraordinairement attractif parce que ma vie a été beaucoup trop. «Rien» sera parfait. Je suis gagnant quoi qu‘il arrive. Je ne suis pas quelqu´un qui promet légèrement, je ferai de mon mieux pour honorer ma parole et me montrer digne des espoirs que mes proches ont placés en mon départ. Je ne suis plus capable de faire semblant d´être normal et ce sera peut-être à mon avantage ou à mon désavantage, mais je suis heureux d´être moi-même pour cette dernière mission, sans le poids de mes conditionnements, de mes relations, de mes devoirs envers les autres, des répressions. Je trouve ça beau, le symbole me plait avec cette vie à me battre et à me réprimer, c‘est une jolie façon pour moi de mener ce dernier combat. Je m´en vais la tête haute. Prenez soin des autres, et surtout prenez soin de vous. Alex Dobro La rédaction du Mag´ vous encourage à prendre connaissance du témoignage dans son intégralité
Sur le site ALEXDODRO.COM Les illustrations proviennent du site d´Alex.
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Pato u L l ec h A l´éco l e
Patou Llech A l´école
Auteur du livre Passage de lettres en soie (Pas sage de l´Être en soi )
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Pato u L l ec h A l´éco l e
À l’école On t’apprend à te mettre en rang, tu ne dois surtout pas en sortir. On te demande de t’asseoir à la même place toute l’année. On te commande d’écouter. On te pousse à la compétition. On te fait croire que tes notes déterminent qui tu es. On ne te dit pas que tu es à part, différent, et que cela fait de toi quelqu’un d’unique. Que peu importe tes résultats scolaires, tu es merveilleux et bourré de talent. Que tu as le droit de t’exprimer et de laisser aller tes émotions. On te parle de gaz, d’électricité, de l’éolien... Sans jamais te dire que tu es toi même énergie, comme tout ce qui t’entoure. On ne te dit pas que ton énergie vitale est alimentée par les énergies cosmiques et telluriques. On te parle de l’appareil reproducteur et des organes sexuels, sans s’attarder sur le respect de soi et le côté sacré de la sexualité. On ne te dit pas que ton corps est un temple et que personne n’a le droit d’y toucher sans ton autorisation. On te colle un masque sur le visage et t’inondes les mains de gel hydroalcoolique, sans te parler de la façon de booster naturellement ton système immunitaire et de rester en bonne santé. Sans te dire que la respiration est un facteur indispensable et primordial pour ton bon développement. On t’apprend la performance, la richesse financière des pays industrialisés, sans te souligner que la plus grande richesse est dans ton cœur et s’appelle l’amour. Que peu importe la somme figurant sur ton compte en banque, si ton cœur est plein d’amour, tu seras bien plus riche que certains millionnaires. On te parle rapidement de pays du tiers monde où les gens meurent de faim et sont souvent en guerre, sans t’expliquer que ton propre pays leur vend les armes avec lesquelles ils s’entretuent et qu’il serait facile d’enrayer la faim dans le monde, si c’était rentable. Que la vie de certains vaut bien moins qu’un baril de pétrole ou un kilo de lithium... On te parle d’éducation civique, de droits et de devoirs en tant que citoyen, alors que nos élus, nos élites, les bafouent chaque jour qui passe. Que tu dois respecter les règlements, de l’école, de la cantine alors que les puissants de ce monde ne respectent rien ni personne. On te parle rapidement des saisons et des cycles de la nature, sans t’expliquer que cela influe sur ton organisme et qu’il est important de respecter son environnement. Que l’humain est un hôte de la Terre et non son maître. Que Gaia est notre mère nourricière et qu’en la détruisant peu à peu, l’homme court à sa propre perte. On te donne une carte avec les planètes de notre système solaire sans t’expliquer que tu es constitué de poussières d’étoiles et que tu es relié à l’immensité du cosmos. Que chaque vibration de l’univers a une incidence sur ta propre énergie et vice versa. Écoute mon enfant, ce que te disent les grands. Mais ne crois rien. Découvre les non-dits derrière les leçons classiques, les choses cachées derrière les prétendues vérités. Interroge-toi sur tout. Ne prends rien pour acquis. Jamais. Ouvre grand tes yeux et ton cœur et explore par toi-même les mystères de la vie.
Patou L lech 73
L´éco l e p o u r to us
L´école pour tous On vous explique ce qu‘on demande au Ministre
Signez la pétition
https://bit.ly/3r57qE9 Signez la pétition en suivant ce lien
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L´éco l e p o u r to us
4 JUIN 2021 Coucou c‘est nous ! le collectif #EcolePourTous, on fait ce petit message pour donner quelques nouvelles mais aussi parce qu‘on a à cœur que vous qui êtes à notes côtés puissiez bien comprendre toutes les batailles que l‘on mène depuis maintenant 2 ans et demi. Déjà cette pétition que vous avez signé portent 6 demandes au Ministre de l‘éducation, c‘est pourquoi nous avons décidé de faire une série de 6 messages sous le titre : „On vous explique ce qu‘on demande au Ministre“ : dont voici le premier épisode qui porte sur LA SIMPLIFICATION DE L‘INSCRIPTION SCOLAIRE Pour vous donner une idée chaque fois de ce que l‘on veut, où nous en sommes et ce qu‘on peut continuer de faire ensemble. • C‘EST QUOI LE PROBLÈME ? Lors des inscriptions des enfants à l‘école beaucoup de mairies demandent des tas de documents impossibles à fournir pour des parents qui habitent en squat, en bidonville ou pour des mineurs isolés qui vivent à rue. En conséquence les enfants et les jeunes restent à la porte de l‘école. • UN EXEMPLE ? Dans notre collectif il y a Ana. Quand elle est arrivée en France avec sa mère elle a habité dans un bidonville. En Roumanie, son pays d’origine, elle était une élève brillante. Quand en France elle est allée à la mairie pour s’inscrire à l’école, on lui a demandé un justificatif de domiciliation administrative. Pas seulement une facture Edf : un papier qui dit qu’elle a une adresse déclarée. Mais c’est impossible : quand on habite dans un bidonville on a pas de papier comme ça. Donc elle a perdu de longs mois avant de pouvoir aller à l‘école en France • EN QUOI NOTRE DEMANDE RÉSOUT LE PROBLÈME Ce que nous demandons avec la simplification de l‘inscription scolaire c‘est que un jeune ou un enfant puisse être inscrit à l‘école de la République sur simple présentation d‘une attestation sur l‘honneur de son lieu d‘habitation. Afin que vivre en bidonville, en squat, en hôtel social, en aire d‘accueil ou à la rue ne soit plus un obstacle pour s‘inscrire à l‘école.
• OU EN SOMMES NOUS ? Grâce à notre détermination et le soutien de nos alliées comme UNICEF et le défenseur de droit nous avons reçu à faire voter un amendement dans la loi pour une école de la confiance qui prévoit la simplification des pièce exigibles pour l’inscription scolaire Désormais on peut justifier du domicile, et de l’identité,de l’enfant et des parents par une simple attestation sur l’honneur. Cette loi a été promulguée le 28 Juillet 2019 et elle est mise en application en juin 2020 par un décret publié par le ministère de l’éducation. • MAIS... Malgré cette loi et son décret il y a toujours des maires qui refusent l’inscription des enfant et sont prêts pour cela à enfreindre la loi : c’est ce qui arrivé à certains d‘entre nous déjà. C‘est pourquoi nous demandons à présent au ministre de l’éducation nationale de s’assurer que tous les maires de France se mettent en conformité avec la loi qu’il a lui même promulguée. Afin que tous les enfants et jeunes de France aient réellement le droit d’aller à l‘école et de réaliser leurs rêves • CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE... Parents, élèves, Profs, membres d’association et citoyens de la nations, Nous demandons donc votre soutien, nous aussi avons besoin d’aller à l’école comme vos propres enfants. Pour nous y aider vous pouvez signer et partager notre pétition, vous pouvez nous mettre en contact avec avec des enfant et des jeunes que vous connaissez et qui sont dans la même situation. Et surtout d’être à nos côtes dans les différentes actions et lutte qu’on va mener en nous contactant sur les réseaux sociaux ou sur notre tout nouveau site internet dont nous sommes très fiers ! On compte sur vous !!!
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Stéphanie
Stéphanie L´interview
La photo est une illustration
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Stéphanie
Bonjour Stéphanie, Vous êtes une jeune mère célibataire, Stéphanie, vous avez trois enfants et vous travaillez, vos journées sont bien remplies, êtes-vous une « Maman » avec des super pouvoirs ? Malheureusement pas, les journées sont longues et épuisantes, je puise parfois dans mes réserves, et les enfants ressentent ma fatigue en fin de journée, malgré tout, la seconde partie de la journée commence, après avoir récupéré mes filles à la garderie à 17 h, les devoirs suivent, la douche et le repas. Il faut prendre du temps pour les écouter, les soutenir, les mères célibataires n’ont pas le droit de faillir ou baisser les bras, il y a des moments où je relâche la pression, mais jamais en leur présence, car ils ne comprendraient pas ma baisse de moral à l’instant T. Nous aimerions savoir quels sont les axes importants de l’éducation pour vous. Avant tout le respect d’autrui, être à l’écoute des autres, faire preuve d’empathie. Mais je leur apprends aussi à être méfiant et vigilant, c’est un équilibre. Nous vivons dans un monde où les enfants sont en première ligne à tous niveaux. Je leur laisse beaucoup de liberté, mais je reste une maman stricte et autoritaire, encore une fois une question d’équilibre. J’espère être une mère juste. Pour moi, l’enfant a besoin de se construire selon ses envies et ses besoins. Je suis là pour les accompagner, et les règles de la « vie » cela me dérange profondément, car une sorte de « formatage » se met en place dès l’enfance, et cela va à l’encontre de mes convictions. Quelle activité avez-vous favorisée avec vos enfants durant le confinement ? Le premier confinement a été une épreuve. Je me suis sentie seule, j’ai dû aller chercher les « drives » en prenant les enfants à chaque fois, étant donné la pénurie de certains produits essentiels, je devais y aller plusieurs fois par jour dans différents magasins. Le père dont je suis séparée n’a pas daigné m’aider une seule fois. J’avais mes enfants à charge la semaine, alors qu’une garde alternée était mise en place avant le confinement, je devais contrôler les devoirs du grand, aider Ambre à faire les devoirs, donner les cours comme la maîtresse.... Et reprise du travail à un moment en télétravail, ce qui a causé une belle crise de panique en pleine nuit, pas une belle période en somme.
Qu’aimeriez-vous que vous enfants apprennent qui n’est pas au programme scolaire ? Dans leurs heures de cours, il serait bon qu’ils fassent de la méditation, apprendre à cultiver un potager par exemple au sein même de l’école, des choses simples, mais importantes à mon sens.... Ils ne savent même ce qu’est un navet.... Je m’inquiète ! L’éducation pour vous c’est avant tout quoi ? Le mot éducation ne me parle pas... je choisis le mot « accompagnement » qui est moins autoritaire. La vie de nos jours avec mes yeux d’adulte EST, (et non me semble) PÉRILLEUSE, il ne faut pas se voiler la face, sans tomber dans l’extrême... alors, avoir des enfants se révèle être une mission, je dois être à la hauteur, mes enfants n’ont rien demandé, je les accompagne dans leurs joies et leurs peines, je les aime de manière inconditionnelle, et je pense que ma famille semble épanouie dans l’ensemble. Quel est le cliché sur la famille monoparentale que vous aimeriez brisé ? Personnellement, je n’ai jamais subi d’expérience désagréable. On me dit souvent : waouh, mais comment tu fais ? Tu dois être usée ? 3 enfants et ton travail.... Cela m’amuse, car au final, ma vie avec mes enfants m’apporte tellement de bonheur, bien au-delà de la fatigue. L’Unité le Mag´ vous remercie vivement pour avoir pris le temps de répondre à nos questions
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D i d i e r H o a r e au
Didier Hoareau L´interview
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D i d i e r H o a r e au
Bonjour Monsieur Hoareau, Nous avons voulu recueillir votre avis sur l’éducation, chef d’entreprise et engagé politiquement, vous vous présentez également volontairement comme avant tout un père d’une famille. Qu’aimeriez-vous voir enseigner à l’école à la Réunion qui n’est pas actuellement au programme ? J’aimerais bien que le Réunionnais qui est notre langue maternelle soit enseigné à tous, ce serait une bonne chose. Pensez-vous que le programme scolaire est en phase avec la réalité que vivent les jeunes Réunionnais ? Je ne pense pas, car il y a beaucoup de chômage à la Réunion. On voit que même les diplômés réunionnais sont obligés de s’exiler pour aller chercher du travail. Non ce n’est pas en phase.
Madame Bello actuellement en campagne pour gagner la pyramide inversée et d’autres personnalités politiques estime qu’un cursus complet notamment en médecine devrait être accessible, partagez-vous cet avis ? Oui je le partage, car nous avons également beaucoup de personnes qui font des études en médecine qui vont en métropole et ailleurs, nous avons un beau vivier à la Réunion, nous avons de très bons résultats au niveau des bacheliers réunionnais. Oui cela devrait être accessible à la Réunion, ce serait une très bonne chose. Beaucoup de jeunes Réunionnais ont étudié en métropole, pensez-vous que si des cursus sont mis en place à la Réunion, a diplôme égal il y aura une égalité des chances au niveau du recrutement ?
En fait non, car nous savons très bien que la vie à la Réunion est totalement différente de la vie des autres territoires, entendu que nous sommes coupés de tout et que nous faisons rapidement le tour de notre petit bout de caillou, non.
Écoutez, oui, je pense que oui. À la Réunion, il faut le dire à diplôme égal on donne généralement la chance aux Réunionnais et pour moi c’est logique, chaque personne dans son territoire devrait avoir à compétence égale une priorité. Maintenant est-ce que c’est le cas tout le temps, je ne sais pas, je ne suis pas certain d’ailleurs, mais lorsque l’on regarde le nombre de cadres à la Réunion on comprend bien qu’il y a plus de métropolitains que de Réunionnais .
Pensez-vous que l’histoire du territoire est suffisamment enseignée ?
Pour l’éducation de vos propres enfants, quelles sont les valeurs qui sont les plus importantes ?
Ah non, pas du tout, je me rappelle personnellement que lorsque j’étais encore à l’école on ne parlait jamais de l’histoire de la Réunion, c’est donc un non catégorique.
Chez moi j’apprends déjà à mes enfants la politesse, l’humilité et de savoir apprécier la chance que l’on a, car l’on sait très bien qu’il y a beaucoup d’enfants qui n’ont pas les moyens que nous avons d’avoir à manger tous les jours, d’avoir un toit sur la tête. Pour moi c’est l’humilité, le respect et la politesse. Voilà les valeurs qui m’importent le plus.
Peuvent-ils s’identifier à des récits ayant lieu si loin de leur territoire ?
L’avenir de l’île repose essentiellement sur le dynamisme de ses entrepreneurs, pensez-vous qu’un jour une grande école de commerce puisse y voir le jour ? Je le pense et j’espère qu’un jour nous puissions avoir une grande école de commerce, il y a beaucoup d’entrepreneurs talentueux à la Réunion, pourquoi ne pas envisager qu’un jour ils puissent être formés chez nous.
L’Unité le Mag´ vous remercie vivement pour avoir pris le temps de répondre à nos questions Monsieur Hoareau. C’est un réel plaisir d’avoir pu participer et de vous avoir éclairé via mon expérience, merci beaucoup.
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S o w S a i f o u l ay e
Sow Saifoulaye L´interview
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S o w S a i f o u l ay e
Bonjour Sow l’Unité le Mag´ vous remercie de nous accorder cette interview Vous êtes engagé pour l’école pour tous, vous avez fait une formation avec les compagnons du devoir, et vous voilà avec d’autre à la tête d’un projet en faveur de l’éducation et de l’avenir des orphelins albinos en Guinée qu’est-ce qui pousse un jeune home comme vous, avec un parcours pourtant difficile à vous mettre au service des autres ? À mon arrivée en France, à 16 ans j’ai dormi 7 mois dans les rues parisiennes dans le froid, avec toutes ces difficultés j’étais chanceux d’être pris en charge par la protection de l’enfance. Mais à 17 ans et demi, pour m’inscrire à l’école ça n’a pas du tout été facile, car je n’avais pas de responsable légal. J’ai dû chercher des bénévoles qui m’ont hébergé qui m’ont inscrit à l’école en UP2A pour apprendre la langue française, faire du « français FLE » avec tout cela j’ai pris beaucoup de retard pour aller à l’école et apprendre alors que c’était mon objectif une fois arrivé sur le sol français. Tout cela m’a permis de comprendre beaucoup de choses alors, avec mes amis, qui avaient les mêmes problèmes que moi, nous avons décidé de combattre cette injustice dans le pays de la liberté, en France. C’est ainsi que nous avons décidé de créer le « Collectif écoles pour tous » afin de dénoncer cette injustice et pour faire entendre nos voix. Ma motivation dans ce combat est de venir en aide aux autres, à tous ces enfants et jeunes comme moi, car ils passent par où je suis déjà passé et de leur faire comprendre qu’au bout du tunnel il y a une sortie favorable qui me rend heureux. Pour rentrer aux Compagnons du Devoir, je me suis battu avec tout ce que j’avais, il y a eu des moments de doutes, de stress, même de panique, mais j’ai continué pour être accepté dans leurs établissements, car j’avais mon objectif bien fixé « être accepté » et avoir un objectif c’est avoir de l’espoir, car comme on dit «Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ». Cette année, je suis en terminale Bac Pro Technicien en chaudronnerie industrielle, mais malheureusement je ne peux pas continuer ma formation par manque de financement. Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez pour la mise en place de ce projet ? Pour l’instant, nos difficultés consistent aux financements et manque de soutiens, bien évidemment il y a les membres de l’association qui contribuent pour aider ces enfants à avoir un avenir meilleur, mais pour mener
à bien ce projet nous avons besoin du soutien et des finances, pour l’instant c’est ça qui bloque. Mais on ne lâche rien. Comment le projet est-il né ? J’ai perdu ma mère le jour de ma naissance, puis 3 mois après, j’ai perdu mon père, en tant qu’orphelin de mère et de père et sans avoir eu l’accès à l’éducation. Car l’éducation n’est pas gratuite. Je n’avais personne pour me payer l’école donc je n’ai jamais été scolarisé dans mon pays d’origine la Guinée Conakry. Nous avons fondé l’association « Éducations Pour L’avenir des Orphelins et des Albinos en Guinée ». Pour que tous ces enfants orphelins et albinos de moins de 10 ans puissent avoir la chance que je n’ai pas eu, l’accès à l’éducation et la santé. Pour que ces enfants puissent aller à l’école comme les autres enfants et qu’on leur donne aussi l’accès à la santé jusqu’à leur majorité. Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école, j’ai été conscient de tout ce que j’ai perdu et je ne souhaite pas que la même chose leur arrive. Car l’éducation est l’avenir, voilà comment est née l’association, c’était notre raison. Comment envisagé vous l’avenir ? Ici en Europe ou en Guinée ? Pour l’instant, je voudrais terminer mon Bac Pro, je vais essayer de travailler, tout en aidant les autres. Mon projet personnel était de continuer mes études, mais avec le financement que cela demande je ne pourrais pas aller au bout de mes rêves. Je suis donc obligé d’arrêter mes études pour travailler, si j’avais un bon financement, j’aurais aimé aller travailler en Guinée pour aider plus les enfants les plus démunis, les orphelins et albinos, et je pourrais être plus utile pour eux qu’en faisant les aller-retour. Nous souhaitons avoir nos propres écoles et nos orphelinats, pour les enfants pris en charge par l’association en Guinée. Pensez-vous que la diaspora doit prendre plus de responsabilités au pays ? Oui la diaspora joue beaucoup de rôles que ça soit ici ou ailleurs, donc oui la diaspora doit soutenir la nouvelle génération, nous sommes le futur et l’éducation doit être obligatoire partout, cela doit être respecté. Quelles sont d’après vous les conditions réalistes à mettre en place en Guinée pour que la diaspora investisse au pays ? Il faut mettre sur place une justice équitable, assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, mettre un code d’investissement public et privé permettant à chacune des parties d’évoluer sans nuire à l’environnement.
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S o w S a i f o u l ay e
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L’Éducation de la jeunesse sur place en fait -elle partit ? Oui ça doit être obligatoire, car sans éducation aucun pays ne peut avancer, l’éducation est la base pour développer un pays, c’est ce qui nous manque en Afrique. Par exemple, tous les jeunes fuient en Europe, car ils voient un avenir ici, pourquoi ? Car il y a l’éducation et la sécurité. Pensez-vous vous engagé vous-même un jour en politique ou préférez-vous être dans le « Faire », plutôt que dans le « Dire » ? Je suis plutôt dans le faire et non, je ne pense, pas m’engager dans la politique. Je peux soutenir un politicien qui à l’envie d’aider le peuple ou à travers des projets déjà réalisés par ce politicien ; Mais personnellement je ne souhaite pas devenir un politicien, car je préfère toujours être à côté des plus démunis.
Par contre, pour l’engagement, pour l’éducation, je suis prêt à donner toute mon énergie et cela n’importe où.
www.facebook.com/EAOAG educationdesorphelin@gmail.com
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Guillaume Gallet L´interview
Lapunti Arnis de Abanico
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www.lapunti-arnis.com
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Bonjour Monsieur Gallet, Vous êtes père de famille, après une carrière militaire vous êtes retourné à la vie civile où vous exercez dans le domaine technique. Vous êtes également enseignant et maitre dans un art martial peu connu le Lapunti Arnis. Pouvez-vous nous dire quelle est la différence entre un sport et un art martial ? La différence entre un art martial et un sport de combat réside dans le mot « sport ». Qui dit sport, dit règles et compétitions. Dans l’art martial, il n’y a pas de règles justes des codes libres dans son application. En matière d’éducation l’art martial que vous avez choisi en quoi se différencie-t-il des autres ? Depuis 1972, le style Lapunti Arnis de Abanico a été désigné meilleur style de tous les styles d’Arnis en accord de tous les grands maitres. Nous travaillons aussi bien les armes (couteaux, double couteaux, stick, doubles sticks, stick couteaux, épée, doubles épées, couteaux épée, etc...) que les pieds et les mains sur trois distances (longue, moyenne et courte) et trois hauteurs (debout, à genoux et au sol) pour faire un raccourci, au Japon il y a l’art Ninja et aux Philippines c’est le style Lapunti Abanico. Jusqu’à quel âge peut-on apprendre un art martial ? En termes d’éducation, la pratique d’un art martial ou d’un sport de combat est parfaite pour l’épanouissement des jeunes. Pour apprendre un art martial, je dirais qu’il n’y a pas d’âge. Qu’apporte pour vous l’art martial au savoir-être d’une personne le pratiquant ? Cet art apprend la confiance en soi, le respect des autres et de soi, un art de vivre, une philosophie de vie que l’on appliquera tout le long de sa vie tant professionnelle que personnelle ; d’apprendre à maîtriser les situations difficiles pour les rendre fluides. Juste la volonté, la curiosité de pousser la porte d’un dojo et prendre du plaisir à pratiquer.
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J e a n C l au d e L e j e u n e
Jean Claude Lejeune
L´important & Écrire
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J e a n C l au d e L e j e u n e
L’important Il y a des sentiments que l’on ne contrôle pas Ceux qui nous hantent longtemps Ceux qui sont en nous omniprésents Mais qui traduisent parfois notre embarras Loin s’en faut de vouloir refouler ceux-ci Ils sont en nous comme une partie de soi Habitants tout au fond de notre âme Jamais ils ne quitteront notre flamme C’est pour cela que parfois nous sommes maladroits Écrire On ne couche pas ses mots sur une toile Encore moins aujourd’hui sur du papier On ne fait que retranscrire ce que l’on est Pour lever par moment juste le coin du voile Lever ce que l’on ressent, ou ce que l’on pense L’exprimer par ses mots et son ressenti Pour ne pas perdre un jour ce que l’on oublie Le tout c’est de pouvoir aussi donner du sens Écrire c’est aussi traduire ce qui nous échappe L’inaccessible que nous n’avons jamais atteint Et tous les projets que l’on abandonne en vain Où l’on rassemble les pensées qui nous rattrape
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Berkan Toppeker Photos d´ailleurs
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