Etude activités industri

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Novembre 2009

Les activitĂŠs industrielles des Alpes-Maritimes


S­o­m­m­a­i­r­e )

1.­Les­activités­industrielles­des­Alpes-Maritimes­:­données­statistiques

)

2.­L’enquête­et­le­panel

)

3.­L’emploi

)

4.­Les­réseaux­interentreprises

)

11

9

13 5.­Les­informations­économiques 14

5.1. Localisation des clients et des fournisseurs 5.2. La sous-traitance - p.15

)

6.­Recherche­et­Développement

)

7.­Développement­de­l’entreprise 7.1. 7.2. 7.3.

7

17 20

Stratégie de développement à 3 ans Projets d’investissements - p.22 Les aides financières - p.25

)

8­.­Interactions­entre­les­caractéristiques­des­entreprises

)

9­.­Conclusions­et­plan­d’actions

29

p.

p.

14

20

27­­ 3

Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Introduction Au cours des dernières décennies, l’économie française a subi un très net processus de désindustrialisation. Dans ce contexte difficile, il peut sembler paradoxal qu’un territoire comme les Alpes-Maritimes, internationalement connu pour ses attraits touristiques, souhaite se doter d’une stratégie industrielle. Pourtant, environ 1 emploi sur 10 dépend de l’industrie et le département a connu, à son échelle et sans trop de heurts économiques, plusieurs périodes d’essor industriel. Ainsi, tout en préservant leurs atouts privilégiés dans le domaine du tourisme, les Alpes-Maritimes ont su, progressivement, depuis plus de 30 ans, consolider et faire reconnaître de fortes compétences dans le domaine industriel. Grâce à la présence de groupes internationaux, à l’essor de Sophia Antipolis et en jouant la carte de la spécialisation (sciences du vivant, technologies de l’information), en développant des services associés (notamment en conseil, assistance et ingénierie), les AlpesMaritimes ont su tirer leur épingle du jeu dans un monde économique de plus en plus ouvert et soumis aux règles de la compétition internationale. Les pôles de compétitivité ont apporté un nouvel élan à ces activités en favorisant la mise en réseau des entreprises. Pour l’avenir, Eco-Vallée, l’Opération d’Intérêt National dans la Plaine du Var, laisse

augurer, à nouveau, de belles perspectives pour le département. Malgré ces points positifs, les activités industrielles des Alpes-Maritimes, comprenant de nombreuses entreprises familiales de petite taille, restent fragiles. Elles ont aussi de nombreux défis à relever La présente étude a pour objet de mettre en évidence les attentes des chefs d’entreprises industrielles sur plusieurs thématiques concernant la vie de l’entreprise, son avenir, ses projets et ses besoins. Plus de 420 chefs d’entreprises ont participé à cette réflexion : qu’ils en soient ici vivement remerciés. Ce rapport débouche sur des recommandations en faveur des entreprises industrielles des Alpes-Maritimes afin de mieux les accompagner, les informer et les faire profiter des opportunités qui s’offrent à elles, à charge pour les acteurs publics des Alpes-Maritimes de favoriser leur développement en leur accordant le meilleur environnement possible. Telle est la contribution que la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur et le Conseil Général des Alpes-Maritimes ont voulu apporter, en partenariat, dans la réflexion actuelle en faveur d’une nouvelle politique industrielle pour l’économie nationale.

5 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


1-

Les­activités­industrielles­des­Alpes-Maritimes­: données­statistiques L’industrie dans les Alpes-Maritimes est constituée d’environ 6 000 établissements correspondant aux codes NAF 05 à 39 de la nomenclature 2009, inscrits au registre du commerce et des sociétés ou artisans. Ils emploient plus de 36 000 personnes (9% de l’emploi départemental) et réalisent un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros. Les activités industrielles des Alpes Maritimes analysées dans cette étude sont constituées d’une part des établissements industriels inscrits au RCS et d’autre part d’une sélection d’entreprises de services inscrites au RCS et étroitement liées aux précédentes. Ces activités industrielles sont constituées de près de 3 900 établissements employant plus de 36 000 personnes soit environ : - 3 800 établissements industriels pour 33 500 emplois - 80 établissements de services aux industries pour 2 600 emplois.

Haut Pays 90 établissements 240 emplois

Carros 585 établissements 6 710 emplois

Menton 190 établissements 730 emplois

Grasse 475 établissements 4 870 emplois

Nice 1 195 établissements 9 605 emplois

Cannes

Antibes

625 établissements 4 815 emplois

705 établissements 9 145 emplois

Source : RCS - Méridien CCINCA

L’industrie dans les Alpes-Maritimes représente environ 20% des emplois industriels régionaux et a pour spécificité les secteurs pharmacie-parfumerie et électricitéélectronique. La plupart des établissements les plus importants du département font partie de ces secteurs.

Les Alpes-Maritimes possèdent également un secteur de services à l’industrie particulièrement développé. Les Alpes-Maritimes, et la région PACA plus globalement, accueillent de nombreux pôles de compétitivité et PRIDES qui permettent aux différents acteurs liés à l’industrie de développer des projets collaboratifs et innovants.

7 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Les activités ont été regroupées en 8 branches industrielles et une branche services à l’industrie (voir tableau ci-après). Le secteur alimentaire est constitué du plus grand nombre d’établissements suivi de celui du métalélectronique. Ce dernier est également celui qui emploie le plus de personnes. Répartition par secteur d’activité Etablissements

Emplois

1 018

4 355

Bois Meuble (travail du bois, fabrication de meubles, autres industries)

682

2 640

Chimie (industrie chimique et pharmaceutique, fabrication de produits en caoutchouc)

254

6 182

Energie Déchet (production d’électricité et de gaz, captage et distribution d’eau,collecte des eaux usées, collecte des déchets)

195

4 812

Métal Electronique (fabrication de produits métalliques, informatiques, électroniques, industrie automobile)

908

11 617

Papier Imprimerie (papier, carton, imprimerie)

313

1 662

Pierre Ciment (Fabrication d’autres produits minéraux)

219

1 162

Textile (textile, habillement, cuir, chaussures)

215

1 083

80

2 603

Alimentaire

Services à l’industrie Source : RCS - Méridien CCINCA

Répartition des établissements par taille

Dans les Alpes Maritimes, les activités industrielles sont constituées en grande majorité de petits établissements. Les trois quarts des établissements emploient ainsi moins de cinq personnes alors que ceux de plus de cinquante personnes ne sont que 2%.

20 à 49 emplois : 4 % Plus de 50 emplois : 2 % 10 à 19 emplois : 7 % 5 à 9 emplois 12 %

1 à 4 emplois : 75 %

8 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


2-

L’enquête­et­le­panel

L’enquête a été menée au printemps 2009. Un courrier accompagné d’un questionnaire a été envoyé à l’ensemble des entreprises avec relance téléphonique pour celles ne répondant pas spontanément. La démarche a permis l’obtention de 420 réponses, dont 40 ayant donné lieu à un entretien en face à face. Ces entretiens ont fourni des indications plus qualitatives sur les réponses aux différentes questions. Ces entreprises représentent au total 9 780 emplois et sont réparties sur l’ensemble des secteurs d’activité industriel. Le panel est également composé d’entreprises de tailles assez semblables à celles du secteur complet.

Répartition des établissements par secteur d’activité

Alimentaire Bois Meuble Chimie Energie Déchet Métal Electronique Papier Imprimerie Pierre Ciment Textile Services à l’industrie

Répartition des établissements par taille

Panel

Total activités industrielles

23 % 16 % 8% 5% 22 % 12 % 6% 6% 2%

26 % 18 % 6% 5% 23 % 8% 6% 6% 2%

1 à 4 emplois 5 à 9 emplois 10 à 19 emplois 20 à 49 emplois Plus de 50 emplois

Panel

Total activités industrielles

61 % 17 % 10 % 7% 5%

75 % 12 % 7% 4% 2%

Note : Les résultats concernant les entreprises de services à l’industrie sont à utiliser avec précaution en raison d’un échantillon limité.

9 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Le panel comporte des entreprises de tout poids économique, compris entre quelques milliers d’euros de chiffre d’affaires en 2008 et plusieurs centaines de millions d’euros.

La productivité moyenne dans l’échantillon est de 234 000 euros, mais ce chiffre varie largement d’un secteur d’activité à un autre.

Pour la moitié des entreprises (53%), le chiffre d’affaires 2008 a été supérieur à celui de 2007 alors que pour un tiers d’entre elles, il a été en baisse.

Note : La productivité très élevée dans les services industriels provient essentiellement des données d’une entreprise.

Productivité (K€) Evolution du chiffre d’affaires 2007/2008 par secteur d’activité 100 %

CA en baisse CA en hausse

80 % 60 % 40 % 20 %

Ensemble

Textile

Pierre-ciment

Papier-imprimerie

Metal-electronique

Chimie

Energie-dechet

Services aux industries

En nbre d’ets

Bois-meuble

Alimentaire

0%

Alimentaire Bois Meuble Chimie Energie Déchet Métal Electronique Papier Imprimerie Pierre Ciment Textile Services à l’industrie

114 160 189 246 236 166 204 554 212

Ensemble en moyenne

234

10 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


3-

L’emploi

58 % DES EMPLOIS DANS LA PRODUCTION Bien qu’une majorité d’emplois soit dévolue à la production, les autres métiers ont un poids non négligeable.

1 ENTREPRISE SUR 5 A AUGMENTÉ SES EFFECTIFS EN 2008

Répartition des emplois Autres : 6 % R&D : 11 %

La taille de l’entreprise a par contre assez peu d’influence sur la proportion d’emplois dévolus à la production, variant entre 55% et 64% selon la tranche d’effectif.

Une majorité d’entreprises n’a pas enregistré d’évolution des effectifs de 2007 à 2008. Elles sont cependant 22% à avoir procédé à des augmentations et 15% à des réductions.

Administratif 12 % Commercial 13 %

Les évolutions, à la hausse ou la baisse, sont nettement influencées par la taille de l’entreprise. Production : 58 % En nbre d’emplois

Evolution 2007/2008 de l’emploi par taille d’entreprise

La production correspond à plus de la moitié des emplois des entreprises industrielles.

Baisse de l'emploi Hausse de l'emploi

60 %

40 %

Cette proportion est nettement plus élevée dans les entreprises du secteur pierre-ciment (trois quarts des emplois) alors qu’elle est faible pour celles des services à l’industrie (moins d’un quart).

Ensemble

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

Plus de 50 emplois

Les services à l’industrie ont en revanche une proportion importante de personnes travaillant en Recherche et Développement.

5à9 emplois

0%

1à4 emplois

20 %

En nbre d’ets

Répartition des emplois par secteur d’activité Adminstratif Commercial Production R&D Autre

80 % 60 % 40 %

Textile

Services aux industries

Pierre-ciment

Papierimprimerie

Metalelectronique

Energie-dechet

Chimie

Bois-meuble

0%

Alimentaire

20 %

En nbre d’emplois

11 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Il existe également des écarts entre les différents secteurs d’activité, mais pour la plupart d’entre eux, le nombre d’entreprises ayant augmenté les effectifs est supérieur à celles qui les ont réduit sauf dans deux secteurs : bois-meuble et papierimprimerie.

Evolution 2008/2009 prévue de l’emploi par taille d’entreprise Baisse prévue de l'emploi Hausse prévue de l'emploi

60 %

40 %

Evolution 2007/2008 de l’emploi par secteur d’activité

Ensemble

20 à 49 emplois

Plus de 50 emplois

40 %

10 à 19 emplois

0%

5à9 emplois

Baisse de l'emploi Hausse de l'emploi

60 %

1à4 emplois

20 %

En nbre d’ets

20 %

Ainsi, les prévisions relatives aux évolutions de l’emploi entre fin 2008 et fin 2009 sont nettement moins encourageantes qu’au cours des années précédentes. Seulement 14% des entreprises prévoient une hausse de leurs effectifs alors qu’elles sont 16% à prévoir une baisse. Ce phénomène se vérifie surtout pour les établissements de plus de 10 emplois.

Baisse prévue de l'emploi Hausse prévue de l'emploi

60 %

40 %

20 %

0% Ensemble

Interrogées au printemps 2009, les entreprises industrielles des Alpes-Maritimes sont elles aussi soumises à la crise économique actuelle et en ressentent les effets.

Evolution 2008/2009 prévue de l’emploi par secteur d’activité

Chimie Energie-déchet Métalelectronique Papierimprimerie Pierre-ciment Services aux industries Textile

SEULEMENT 14 % DES ENTREPRISES PRÉVOIENT UNE HAUSSE D’EFFECTIF EN 2009 : L’EMPLOI GLOBAL DEVRAIT BAISSER D’ICI FIN 2009

Bois-meuble

En nbre d’ets

Toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité ne semblent cependant pas atteints par ces difficultés. Ainsi en particulier, les entreprises de la chimie ou des services à l’industrie sont toujours plus nombreuses à envisager une hausse d’effectif qu’une baisse.

Alimentaire

Ensemble

Textile

Services aux industries

Chimie

Energie-dechet Métalelectronique Papier imprimerie Pierre-ciment

Alimentaire

Bois-meuble

0%

En nbre d’ets

Certaines entreprises ne sont pas touchées par la crise en raison d’un positionnement particulier, par exemple sur un marché de niche, ou bien grâce à la mise en place d’actions performantes en matière de prospection et de fidélisation de nouveaux clients, notamment à l’international, ces nouveaux marchés permettant à l’entreprise de conserver de bons résultats et donc de sauvegarder l’emploi. 12 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


4-

Les­réseaux­interentreprises

14 % D’ENTREPRISES ADHÉRENTES

Peu d’entreprises industrielles adhèrent à un réseau interentreprises : elles ne sont que 14%. Ce taux s’explique notamment par le très faible nombre d’adhésions parmi les entreprises de l’alimentaire, qui représentent une part importante de l’industrie. A l’opposé, les secteurs de la chimie et des services à l’industrie ont un taux d’adhésion important. Entreprises adhérentes à un réseau interentreprises par secteur d’activité 100 %

Les raisons invoquées pour justifier cet «isolement» des chefs d’entreprises sont diverses : - manque de temps - manque d’information sur l’existant - manque d’intérêt personnel et relatif scepticisme («à quoi çà sert ?») - ou encore parce que l’entreprise fait partie d’un groupe et c’est donc le réseau interne qui fournit toutes les informations nécessaires à la vie de l’entreprise. Les réseaux les plus souvent cités sont : l’APPIM, le Club des Entrepreneurs de Grasse, l’UIMM, l’UPE06.

80 % 60 % 40 % 20 %

Moyenne : 14 % Services aux industries Textile

Métalelectronique Papierimprimerie Pierre-ciment

Energie-dechet

Chimie

Bois-meuble

Alimentaire

0%

En nbre d’ets

Selon la taille des entreprises, les taux d’adhésion sont également très différents : seulement 6% des entreprises de moins de 10 personnes sont adhérentes à ce type de réseaux et ce taux augmente avec la taille des entreprises pour atteindre 84% des entreprises de plus de 50 personnes. Il est ainsi mis en évidence que les entreprises qui travaillent le plus souvent en réseaux sont celles qui ont les chiffres d’affaires les plus élevés. Entreprises adhérentes à un réseau interentreprises par taille d’entreprise

DE

NOMBREUSES MANIFESTATIONS

À

DES

L’adhésion à ces réseaux aboutit dans 73% des cas à la réalisation de projets collaboratifs. Ces projets sont en premier lieu des manifestations (auxquelles on peut ajouter les opérations de communication). La collaboration sur des activités de Recherche et Développement vient en seconde place. Malgré leur importance stratégique, la participation à des projets européens reste en revanche très faible.

Projets collaboratifs Manifestation

34 %

R&D Environnement Opération de communication Projet européen Mission commerciale Autre

100 %

PARTICIPATIONS

25 % 16 % 11 % 3% 2% 9%

En nbre de réponses

80 % 60 % 40 % Moyenne : 14 % Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

0%

1à4 emplois

20 %

En nbre d’ets

13 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


5-

Informations­économiques

.

5.1. Localisation des clients et des fournisseurs

DES EXPORTATIONS IMPORTANTES POUR LES

DES

GRANDES ENTREPRISES

PETITES ENTREPRISES

La moitié des entreprises réalise l’ensemble de son chiffre d’affaires auprès de clients des Alpes Maritimes. De ce fait, la part moyenne de chiffre d’affaires* réalisée avec des clients locaux est de 70%.

Part moyenne de C.A. selon l’origine des clients

FOURNISSEURS LOCAUX POUR LES

La part moyenne des achats* réalisée dans les Alpes Maritimes est de 56%. Ce taux provient notamment des 40% d’entreprises qui effectuent l’ensemble de leurs achats dans le département.

Part moyenne des achats selon la localisation des fournisseurs 56 %

70 %

25 % 15 % 8% A.M.

PACA hors A.M.

10 %

9% 7%

International France hors PACA

La part du chiffre d’affaires* réalisée avec des clients à l’international n’est que de 7%. La répartition du chiffre d’affaires est cependant très fortement liée à la taille de l’entreprise. Ainsi, parmi les entreprises de plus de 50 salariés, la part de chiffre d’affaires* réalisée à l’international est en moyenne de 46%. Elles ont en général une productivité supérieure à celles qui ont choisi un développement local.

A.M.

PACA hors A.M.

France International hors PACA

La répartition géographique des achats est également fortement liée à la taille de l’entreprise. Ainsi, les entreprises de moins de 10 personnes effectuent les deux tiers de leurs achats auprès de fournisseurs locaux alors que celles de plus de 50 personnes n’y réalisent que 7% de leurs achats. En revanche, ces dernières réalisent en moyenne 40% de leurs achats avec des fournisseurs internationaux.

* Il s’agit de la moyenne des taux d’achats et de ventes par localisation géographique. Les taux ne sont pas pondérés par les montants de chiffre d’affaires ou d’achats des entreprises.

14 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


5.2. La sous-traitance

PLUS DE DONNEURS D’ORDRES QUE DE SOUSTRAITANTS

Position dans la sous-traitance

La sous-traitance est très présente dans l’industrie puisque 44% des entreprises industrielles se disent concernés par le sujet. Ce taux est cependant très variable suivant le secteur, très faible dans l’alimentaire et élevé dans les services à l’industrie, le secteur métal-électronique ainsi que celui de l’imprimerie.

En nbre d’ets

Entreprises concernées par la sous-traitance par secteur d’activité 80 %

DONNEURS D’ORDRES

70 % 72 %

En moyenne, le taux de sous-traitance confiée est de 18% du chiffre d’affaires. 56 %

46 %

48 % 44 %

Moyenne 44 %

32 %

Textile

Services aux entreprises

Pierre-ciment

Papier-imprimerie

Métal-electronique

Energie-dechet

Chimie

Bois-meuble

Alimentaire

6%

En nbre d’ets

Un tiers des entreprises concernées par la soustraitance est à la fois donneur d’ordres et sous-traitant. Les autres entreprises concernées sont plus souvent donneurs d’ordres que sous-traitants.

Il est particulièrement élevé dans le secteur du textile, où les donneurs d’ordres confient en moyenne 43% de leur activité. Les sous-traitants se trouvent essentiellement en Provence Alpes Côte d’Azur et en grande partie plus particulièrement dans les Alpes Maritimes. Cette proximité ne se retrouve cependant pas pour les sous-traitants des entreprises des secteurs alimentaire, chimie et textile. Les besoins concernent en priorité la soustraitance dans le secteur « mécanique / travail des métaux ». Sur l’ensemble de l’activité sous-traitée, seuls 60% correspondent à de la sous-traitance industrielle, le plus souvent dans le cadre de sous-traitance de spécialité et non de capacité. L’activité avec les sous-traitants locaux est majoritairement stable (55% des cas) ou en hausse (33% des cas) et les donneurs d’ordres sont 18% à indiquer des difficultés à travailler avec eux. Il s’agit essentiellement de questions de coûts et de délais.

15 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


SOUS-TRAITANTS Pour de nombreux sous-traitants, cette activité représente une part importante de leur chiffre d’affaires. Ainsi, en moyenne, plus de la moitié de leur chiffre d’affaires est réalisée grâce à la sous-traitance. De plus, cette activité est souvent concentrée autour de leurs principaux clients : les trois premiers donneurs d’ordres représentent en moyenne 85% des commandes (soit 44% du chiffre d’affaires total). La dépendance des sous-traitants par rapport à leurs donneurs d’ordres est donc très élevée et

peut représenter un réel danger en cas de défaillance de l’un des principaux clients, ce risque étant bien entendu inversé en période de croissance de l’activité. Les donneurs d’ordres sont essentiellement régionaux (88% des commandes) et en particulier départementaux (69% des commandes). La principale difficulté rencontrée avec les donneurs d’ordres locaux concerne la pression sur les prix pratiqués.

16 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Recherche­et­Développement

Entreprises ayant une activité en R&D par secteur d’activité 100 %

Ainsi, on remarque que les entreprises qui ont les chiffres d’affaires les plus élevés ont souvent une activité de Recherche et Développement.

16 %

Services aux industries

Textile

Moyenne 4 % 19 %

En nbre d’ets Moyenne : 19 % Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

20 % 7%

23 %

7% 1à4 emplois

3%

Pierre-ciment

63 %

4%

Bois-meuble

89 %

34 % 16 % Alimentaire

Entreprises ayant une activité en R&D par taille d’entreprise

59 %

Papierimprimerie

19% des entreprises ont déclaré avoir une activité de Recherche et Développement ou de bureau d’études. Cette proportion est fortement liée à la taille de l’entreprise : elle passe de moins de 10% pour les entreprises de moins de 5 personnes à 89% pour les plus grandes.

Dans la plupart des cas, cette activité est réalisée en interne, pour les autres elle provient du groupe d’appartenance ou bien est externalisée à des bureaux d’études extérieurs d’où l’importance de la R & D dans le secteur des services.

Métalelectronique

EN

Energie-dechet

1 ENTREPRISE SUR 5 A UNE ACTIVITÉ RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Chimie

6-

En nbre d’ets

De même, l’activité de Recherche et Développement est plus développée dans certains secteurs que dans d’autres. Les services à l’industrie, la chimie et le secteur métal-électronique ont la part la plus importante d’entreprises pratiquant une activité de Recherche et Développement.

Les activités de R & D portent en priorité sur le développement des produits, mais dans la moitié des cas également sur les procédés. Il est fréquent que les entreprises s’impliquent sur les deux créneaux. Finalité de la R&D

Les entreprises qui ne font pas de R&D avancent les arguments suivants : - l’activité exercée ne le nécessite pas - l’entreprise a un comportement de suiveur plutôt que de leader, évitant la prise de risque - le manque de savoir-faire : pas assez d’informations et de connaissances, trop isolée, sans relationnel utile.

En nbre d’ets

Ces activités de R & D n’ont débouché sur le dépôt d’un brevet dans les cinq dernières années que dans 38% des cas, le coût de la protection et la crainte de « la récupération » par la concurrence pouvant décourager nombre de chefs d’entreprises.

17 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


L’activité de Recherche et Développement est dans la plupart des cas réalisée de façon continue (80% des entreprises réalisant de la R&D) et les entreprises y affectent en moyenne 13% de leur chiffre d’affaires. Les entreprises de services à l’industrie sont celles pour lesquelles l’activité de Recherche et Développement représente la part la plus importante de leur activité et qui y affectent la plus grande proportion d’emplois. Très peu d’entreprises disposent du statut de Jeune Entreprise Innovante (2 entreprises sur l’ensemble des répondants). En revanche, le crédit d’impôt recherche est utilisé par un tiers des entreprises réalisant de la Recherche et Développement. Il s’agit surtout des plus grandes entreprises, aucune des plus petites n’ayant déclaré en avoir bénéficié.

L’activité de Recherche et Développement est également réalisée en collaboration avec des centres de recherche dans 36% des cas. Ceux-ci se situent majoritairement en dehors de la région PACA. En effet, les compétences et les spécialités ne sont pas toujours présentes dans la région. Localisation des centres de recherche* 51 %

29 %

A.M.

LA R&D

EST RÉALISÉE DE PRÉFÉRENCE

AVEC DES ENTREPRISES DE PROXIMITÉ

65 %

En nbre d’établissements

Ces collaborations avec d’autres entreprises ou des centres de recherche sont réalisées par des entreprises de toutes tailles. Seules les entreprises les plus petites collaborent peu avec les centres de recherche. Collaboration avec d’autres entreprises ou des centres de recherche par taille d’entreprise

42 % 32 %

70 %

avec entreprises avec centres R&D

60 %

A.M.

PACA hors A.M.

PACA France hors A.M. hors PACA

* plusieurs réponses possibles

L’activité de recherche et développement est réalisée dans 44% des cas en collaboration avec d’autres entreprises. Localisation des entreprises collaboratrices*

26 %

France hors PACA

50 % 40 %

* plusieurs réponses possibles 30 %

18 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009

Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

0%

10 à 19 emplois

10 % 5à9 emplois

Ces collaborations peuvent prendre plusieurs formes : partenariat, opérations collectives ou relation avec la société-mère. Ces entreprises se situent dans la moitié des cas en région PACA (et majoritairement dans les Alpes Maritimes).

20 %

1à4 emplois

En nbre d’établissements

En nbre d’ets


L’absence de coopération avec d’autres entreprises, des centres de recherche ou autres centres techniques pour les activités de R & D s’expliquent surtout par la volonté de préserver la confidentialité de l’entreprise, mais aussi par manque d’informations ou de réseaux, ou encore parce que l’entreprise est complètement autonome en interne.

LE

MANQUE DE FINANCEMENT, OBSTACLE

MAJEUR AU DÉVELOPPEMENT DE LA

R&D

DANS LES PME

La principale difficulté rencontrée par les entreprises pour développer l’activité de Recherche et Développement (qu’elles en aient une actuellement ou non) est le manque de moyens financiers. Seules les entreprises du secteur alimentaire considèrent plus gênant le déclin de leur marché que le manque de moyens financiers. L’incertitude sur le résultat attendu ainsi que le manque de compétences sont également des freins importants au développement de la R&D.

Freins au développement de l’activité de R&D

Manque de moyens financiers

28 %

Profit espéré insuffisant

16 %

Manque de personnel qualifié

15 %

Marché en déclin

13 %

Marché dominé Manque de partenaires

11 % 7%

Aucune nécessité

5%

Autre

5%

En nbre d’ets

19 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


7-

Développement­de­l’entreprise

7.1. Stratégie de développement à 3 ans

Entreprises ayant une stratégie de développement à 3 ans par taille d’entreprise 85 % 71 % 48 %

51 % Moyenne 39 %

20 à 49 emplois

Plus de 50 emplois

27 %

10 à 19 emplois

Moins de 40% des entreprises déclarent avoir une stratégie de développement à 3 ans. L’absence de stratégie établie résulte souvent d’un manque de visibilité à moyen terme, renforcé en cette période de crise économique, par un fonctionnement au quotidien, au gré de la demande des clients ou bien encore par de graves difficultés pouvant aller jusqu’à entraîner l’arrêt de l’activité. Certains de ces chefs d’entreprises sont conscients de ces lacunes et souhaiteraient intégrer une stratégie de développement pour attaquer de nouveaux marchés, élargir l’accès aux fournisseurs et sous-traitants, etc...

que 85 % des plus grandes sont dotées d’une stratégie à 3 ans (il y a de nombreuses grandes entreprises dans le secteur de la chimie).

5à9 emplois

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT

1à4 empois

PRÈS DE 2/3 DES ENTREPRISES N’ONT PAS DE

En nbre d’ets

Il existe des écarts importants entre les différents secteurs. Les entreprises les plus nombreuses à disposer d’une stratégie se trouvent dans les secteurs de la chimie et des services à l’industrie. Entreprises ayant une stratégie de développement à 3 ans par secteur d’activité

63 %

Textile

Services aux industries

Pierre-ciment

Papier-imprimerie

Métalelectronique

Energie-dechet

Chimie

20 %

Bois-meuble

Alimentaire

27 %

60 % 54 % 50 % 48 % 44 % Moyenne : 38 % 39 %

Ainsi, on remarque que la proportion d’entreprises ayant une stratégie de développement est plus importante parmi celles ayant un chiffre d’affaires élevé. La stratégie de développement repose le plus souvent sur les activités actuelles mais la diversification est également un moyen largement utilisé (sauf par les entreprises de plus de 50 salariés et celles du secteur papierimprimerie). Les chefs d’entreprises privilégient la croissance interne plutôt que l’acquisition d’activités externes. Les choix de stratégie de développement

En nbre d’ets

Les écarts proviennent cependant surtout de la taille des entreprises. Les plus petites entreprises ne sont qu’un quart à avoir une telle stratégie (ce qui explique le taux faible dans le secteur alimentaire, composé majoritairement de petites entreprises) alors 20 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009

En nbre d’ets


DE

MULTIPLES

OBSTACLES

AU

DÉVELOPPEMENT DE L’ENTREPRISE

Le développement de l’entreprise, qu’il soit planifié ou non, est souvent freiné, voire rendu impossible, par différents obstacles. Ceux-ci sont nombreux et dépendent de la nature de l’entreprise. Ainsi, la part importante de petites entreprises dans le secteur industriel fait que le problème de taille insuffisante ressort en premier lieu. Viennent ensuite les difficultés de recrutement, le marché trop petit pour se développer ou encore les problèmes de réglementations.

Freins au développement de l’entreprise Taille insuffisante de l’entrep. Recrutement Réglementation Marché trop petit Financement Foncier Locaux Transmission de l'entreprise Déplacement Logistique approvisionnement Logistique expédition Sous traitant Traitement des déchets Autre 0%

La réglementation est également problématique pour la plupart des entreprises, de même que le foncier pour les entreprises de plus de 10 personnes. Les principaux freins en fonction de la taille de l’entreprise (en % d’entreprises)

1à4 emplois

Taille insuffisante* : 20 % Recrutement : 12 % Marché trop petit : 11 %

5à9 emplois

Recrutement : 14 % Marché trop petit : 12 % Réglementation : 12 %

10 à 19 emplois

Financement : 19 % Taille insuffisante* : 12 % Foncier : 10 %

20 à 49 emplois

Foncier : 16 % Réglementation : 16 % Recrutement : 16 %

Plus de 50 emplois

Réglementation : 19 % Foncier : 14 % Recrutement : 11 % * taille insuffisante de l’entreprise

Des difficultés particulières ressortent en fonction du secteur d’activité : 3%

6%

9%

12 %

15 %

En nbre de réponses

En observant les principaux freins au développement des entreprises en fonction de leur taille, il ressort bien que la question de la taille insuffisante est un problème pour les TPE de moins de 4 salariés. En revanche, les difficultés de recrutement concernent l’ensemble des entreprises. Ce sont dans les deux tiers des cas des difficultés pour recruter des postes de production.

- la réglementation pour les entreprises de la chimie et du secteur énergie-déchet - le recrutement pour les entreprises du secteur papier-imprimerie - la taille insuffisante du marché pour les entreprises du secteur pierre-ciment. Enfin signalons parmi les autres freins au développement : - l’organisation de la logistique pour les expéditions ou les approvisionnements - le traitement des déchets - la concurrence élargie.

21 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


7.2. Projets d’investissements La moitié des entreprises prévoit des investissements dans les trois années à venir. Les équipements de l’entreprise sont le plus souvent à l’origine des investissements mais les locaux le sont également fréquemment. Un tiers des intentions d’investissement concerne les deux types de projets. But de l’investissement

L’autre moitié des entreprises, qui n’a pas de projet d’investissement dans les 3 ans, justifie cette situation soit par des réalisations effectuées récemment soit par manque de visibilité sur l’avenir de l’entreprise. Les différences sont également très marquées entre les plus petites entreprises, dont un tiers seulement envisage ce type d’investissement, et les plus grandes qui sont 9 sur 10 à l’envisager. Intention d’investissement dans les équipements par taille d’entreprise 89%

En nbre d’ets 62 %

LA

MOITIÉ

DES

ENTREPRISES

DÉSIRE

66 % 56 % Moyenne : 47 %

34 %

Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

Intention d’investissement dans les équipements par secteur d’activité

1à4 emplois

INVESTIR DANS SES ÉQUIPEMENTS

En nbre d’ets 72 % 61 %

Textile

Papier-imprimerie

Métal-electronique

Energie-déchet

Chimie

Alimentaire

Bois-meuble

40 %36 %

Services aux industries

Moyenne : 47 % 39 % 40 % 30 %

47 %

Pierre-ciment

68 %

L’investissement dans les équipements a le plus souvent pour but de moderniser ces derniers et dans un quart des cas il s’agit de réaliser une expansion de l’équipement. Raisons de l’investissement en équipement

En nbre d’ets

47% des entreprises envisagent d’investir dans de nouveaux équipements dans les trois années à venir. Les entreprises de la chimie, des secteurs énergie-déchet et papier-imprimerie sont celles qui le prévoient en plus grande proportion, à l’inverse de celles du textile ou du secteur bois-meuble.

En nbre de réponses

22 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


UN QUART DES ENTREPRISES VEUT INVESTIR DANS DES LOCAUX

25% des entreprises envisagent d’investir dans ses locaux dans les trois années à venir. Celles des secteurs de la chimie et d’énergie-déchet sont à nouveau celles qui devraient être les plus nombreuses à réaliser cet investissement. La proportion d’entreprises du textile est également élevée contrairement aux prévisions d’investissement dans les équipements.

Des écarts apparaissent également sur certains bassins géographiques, les entreprises du bassin de Grasse étant les plus portées à réaliser ce type d’investissement et celles du bassin de Menton les moins concernées. Le but le plus fréquent de cet investissement est l’extension des locaux existants mais dans un quart des cas il s’agit d’un déménagement (cas fréquent en particulier sur les bassins d’Antibes et de Nice). Raisons de l’investissement dans des locaux

Intention d’investissement dans des locaux par secteur d’activité 44 % 39 %

36 %

35 % 29 % 22 %

20 %

Moyenne : 25 %

20 %

En nbre de réponses

Textile

Services aux industries

Pierre-ciment

Papier-imprimerie

Energie-déchet Métalelectronique

Chimie

Bois-meuble

Aimentaire

9%

UN TIERS DES INVESTISSEMENTS DÉBOUCHE SUR UNE HAUSSE DES EFFECTIFS

En nbre d’ets

La propension à investir dans les locaux est à nouveau liée à la taille de l’entreprise. La proportion d’entreprises qui envisagent ces investissements passe de moins d’un quart pour les plus petites à 42% pour les plus grandes, soit du simple au double.

35% des entreprises ayant l’intention d’investir dans des équipements ou des locaux prévoient d’augmenter leurs effectifs suite à la réalisation du projet. Lorsqu’il y a combinaison des investissements pour les équipements et pour les locaux, la hausse d’effectif devient alors la plus probable (deux cas sur trois). Intention d’embauche en fonction du type d’investissement

Intention d’investissement dans des locaux par taille d’entreprise 42 % 32 % 22 %

33 %

33 %

26 %

69 %

26 %

Moyenne : 25 % Uniquement Uniquement Les deux équipements locaux Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

1à4 emplois

En nbre d’ets

En nbre d’ets

Le secteur énergie-déchet est parmi les plus dynamiques en intention d’investissement tant pour les équipements que pour les locaux et la majorité de ces investissements devraient se traduire par des hausses d’effectif. 23

Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Lorsque les investissements entraînent une plus grande automatisation des process de fabrication, les emplois restent stables, permettant de contourner aussi la difficulté des entreprises à trouver du personnel compétent et disponible. Les intentions d’embauche suite aux investissements ne sont pas corrélées avec la taille de l’entreprise : un peu plus d’un quart des plus petites et des plus grandes prévoient une augmentation.

LA

MOITIÉ

DES

DIFFICULTÉS

ENTREPRISES

POUR

A

DES

RÉALISER

SES

INVESTISSEMENTS

48% des entreprises indiquent avoir des difficultés pour réaliser leurs investissements. Les secteurs énergie-déchet et pierre-ciment sont ceux où les difficultés ressortent le plus souvent à l’opposé des secteurs alimentaire et bois-meuble. Entreprises ayant des difficultés à réaliser les investissements par secteur d’activité

Intention d’embauche par taille d’entreprise

73 % 64 % 43 %

Textile

Services aux industries

Pierre-ciment

Papier-imprimerie

metalelectronique

Chimie

Energie-déchet

En nbre d’ets

50 % 47 % Moyenne : 48 %

34 % 36 %

Bois-meuble

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

1à4 empois

Plus de 50 emplois

28 %

27 %

Alimentaire

43 %

63 % 52 % 53 %

50 %

En nbre d’ets

Lorsque l’investissement doit entraîner une hausse des effectifs, cela concerne dans les trois quarts des cas des emplois liés à la production. Les commerciaux sont également impactés puisque leurs effectifs doivent augmenter dans un tiers des cas. Enfin, dans un cas sur six, du personnel dédié à la recherche et développement doit être embauché et du personnel administratif dans un cas sur dix.

La taille des entreprises semble peu influencer la fréquence des difficultés bien que les plus petites et les plus grandes soient un peu moins souvent affectées. Entreprises ayant des difficultés à réaliser les investissements par taille d’entreprise

Catégories d’emploi en hausse suite aux investissements (plusieurs réponses possibles)

55 % 54 %

54 %

44 %

44 %

Productif

Commercial

Administratif

24

En nbre d’ets

Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009

Plus de 50 emplois

20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

R&D

16 %

10 %

5à9 emplois

32 %

1à4 emplois

77 %

Moyenne 48 %

En nbre d’ets


DES DIFFICULTÉS LE PLUS SOUVENT LIÉES AU FINANCEMENT

Contrairement aux freins au développement de l’entreprise où aucune difficulté particulière ne ressortait plus clairement que d’autres, les difficultés à la réalisation des investissements font ressortir le financement comme principale frein : 38% des entreprises l’ont indiqué dans leurs réponses. Les problèmes de financement concernent davantage les petites entreprises (44% des cas pour les entreprises de moins de 10 personnes) que les moyennes et grandes (25% des entreprises de 10 personnes et plus).

Les difficultés d’investissement des plus grandes entreprises concernent surtout la réglementation. Elles ne sont par contre pas inquiètes d’un retour sur investissement aléatoire. Ces différents freins ne s’appliquent pas toujours à l’ensemble des investissements. Si le financement concerne aussi bien les investissements en équipements que ceux pour les locaux, le risque de retour sur investissement aléatoire est deux fois moins fréquent lorsque les investissements en équipements et en locaux sont couplés, que lorsqu’il n’y en a qu’un seul type prévu. Le manque de compétences techniques et de ressources humaines concernent surtout les investissements en équipements.

Difficultés à réaliser les investissements

Financement

38 %

Locaux

17 %

Retour sur investissement aléatoire

16 % 14 %

Réglementation Compétences techniques manquantes Ressources humaines insuffisantes Autre

7% 5% 3%

En nbre de réponses

7.3. Les aides financières

LA

MOITIÉ

DES

ENTREPRISES

SUFFISAMMENT INFORMÉE SUR LES AIDES FINANCIÈRES

Entreprises s’estimant suffisamment informées sur les aides financières par secteur d’activité Alimentaire

47% des entreprises se disent suffisamment informées sur les aides financières disponibles, notamment grâce à leur implication dans des réseaux. Les moins biens informées sont les entreprises des secteurs papier-imprimerie et métalélectronique.

46 %

Bois-meuble

57 %

Chimie

47 %

Energie-déchet Métalelectronique Papier-imprimerie

63 % 39 % 33 %

Pierre-ciment

50 %

Services aux industries Textile

52 %

80 %

En nbre d’ets

25 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


Les plus grandes entreprises sont celles qui pensent le plus être suffisamment informées, suivies des plus petites. Ce sont finalement celles de taille moyenne (surtout de 5 à 20 personnes) qui pensent le moins bien connaître les aides financières.

Entreprises s’estimant suffisamment informées sur les aides financières par taille 61 % 50 %

AU FINANCEMENT DES MOYENS DE

PRODUCTION EN PRIORITÉ

L’information qui intéresserait le plus les entreprises concerne le financement des moyens de production. Le second besoin porte sur les aides pour la formation ou l’emploi. Cet ordre de priorité des deux principaux besoins se retrouve pour toutes les tailles d’entreprises, sauf les pour les entreprises de moins de 5 personnes où il est inversé.

44 % 36 %

Plus de 50 emplois

Souhaits d’informations sur les aides par thématique 20 à 49 emplois

10 à 19 emplois

5à9 emplois

37 %

1à4 empois

AIDE

En nbre d’ets

Pour autant, et d’une manière quasi générale, ces aides sont jugées très complexes et peu faciles à mettre en place, et entraînent un certain scepticisme sur la possibilité d’obtention. Le besoin d’information sur ces mécanismes en est d’autant plus fort.

29 %

Moyens de production Formation - Emploi Innovation

18 % 11 %

Qualité / hygiène

10 %

International

10 %

Environnement

10 %

Autre

12 %

En nbre de réponses

Certains secteurs d’activité ont également des besoins spécifiques : - énergie-déchet : informations sur les aides concernant l’environnement - chimie : peu de besoin d’information sur la formation, plutôt sur l’innovation - pierre-ciment et textile : forte demande pour les aides au développement à l’international.

26 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


8-

Interaction­entre­les­caractéristiques­des entreprises

Différents tests économétriques ont été réalisés pour observer les interactions entre les résultats économiques des entreprises industrielles (chiffre d’affaires et productivité) et leurs caractéristiques analysées dans cette étude*.

entreprises sont beaucoup plus fréquemment adhérentes à des réseaux à partir d’un million d’euros de chiffre d’affaires et le sont très fréquemment au-delà de 10 millions d’euros. Taux d’adhésion à un réseau

CHIFFRE D’AFFAIRES ET PRODUCTIVITÉ 83 %

Un premier test a consisté à comparer le montant du chiffre d’affaires et la productivité de l’entreprise. Il ressort une corrélation positive entre ces deux variables, les entreprises ayant les plus importants chiffres d’affaires étant également celles qui, en moyenne, ont les plus fortes productivités.

44 % 31 % 8%

7%

0% Moins De 100 De 500 de à à 100K€ 500K€ 1M€

De 1 De 5 à à 5M€ 10M€

Plus de 10M€

Tranche de chiffre d’affaires

Productivité moyenne par tranche de chiffres d’affaires 300 000 € 250 000 €

CHIFFRE D’AFFAIRES ET R&D

200 000 € 150 000 € 100 000 € 50 000 € 0€ Moins De 100 De 500 De 1 de à à à 100K€ 500K€ 1M€ 5M€

De 5 à 10M€

Plus de 10M€

Tranche de chiffre d’affaires

Les résultats des tests économétriques des relations entre le chiffre d’affaires et les caractéristiques des entreprises sont ainsi également valables pour la productivité.

Les entreprises ayant une activité de Recherche et Développement ont un chiffre d’affaires moyen supérieur à celui des entreprises ne s’y investissant pas. On note en effet que la part d’entreprises ayant une activité R & D est nettement plus élevée parmi les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 million d’euros et en particulier chez celles dont le chiffre d’affaires dépassent 5 millions d’euros. Part des entreprises ayant une activité en R&D 100 % 92 %

CHIFFRE

D’AFFAIRES

ET

RÉSEAU

INTERENTREPRISES

Le chiffre d’affaires moyen des entreprises adhérant à un réseau interentreprises est supérieur à celui des entreprises qui n’en font pas partie. Cet écart provient du fait que la fréquence d’adhésion à un réseau interentreprises augmente avec le montant du chiffre d’affaires. En particulier, les

40 % 10 %

7%

11 %

Moins De 100 De 500 de à à 100K€ 500K€ 1M€

De 1 De 5 à à 5M€ 10M€

Plus de 10M€

Tranche de chiffre d’affaires

* Les entreprises ayant des valeurs extrêmes de chiffre d’affaires ou de productivité ont été écartées de la population observée pour que les données puissent vérifier les hypothèses nécessaires à ces tests économétriques.

27 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


CHIFFRE

D’AFFAIRES ET STRATÉGIE DE

CHIFFRE D’AFFAIRES ET INFORMATION SUR

DÉVELOPPEMENT

LES AIDES FINANCIÈRES

Les entreprises n’ayant pas formalisé de stratégie de développement ont un chiffre d’affaires moyen inférieur au chiffre d’affaires des entreprises qui disposent d’une stratégie à 3 ans. En effet, la proportion d’entreprises ayant développé ce type de stratégie augmente avec le montant du chiffre d’affaires.

La connaissance des aides financières se distingue des autres caractéristiques des entreprises étudiées. En effet, aucun écart statistiquement significatif n’apparaît entre le chiffre d’affaires moyen des entreprises qui s’estiment suffisamment informées et les autres. On remarque ainsi que la part d’entreprises s’estimant suffisamment informées n’est pas directement liée au montant du chiffre d’affaires.

Part des entreprises ayant une stratégie de développement 83 % 62 %

67 %

Part d’entreprises s’estimant suffisamment informées sur les aides financières

43 % 24 %

29 % 56 % 48 %

Moins De 100 De 500 de à à 100K€ 500K€ 1M€

De 1 De 5 à à 5M€ 10M€

Plus de 10M€

48 % 34 %

50 %

37 %

Tranche de chiffre d’affaires Moins De 100 De 500 de à à 100K€ 500K€ 1M€

De 1 De 5 à à 5M€ 10M€

Plus de 10M€

Tranche de chiffre d’affaires

CHIFFRE D’AFFAIRES ET TAUX D’EXPORT Les entreprises qui réalisent une partie de leur activité à l’international ont un chiffre d’affaires moyen supérieur à celui des entreprises qui n’ont que des clients en France. Le taux moyen d’export est en effet nettement plus important pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus de 1 million d’euros que pour les autres (et il atteint un tiers du chiffre d’affaires pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros). Taux d’export moyen

33 % 1%

4%

5%

Moins De 100 De 500 de à à 100K€ 500K€ 1M€

32 %

INTERDÉPENDANCE GLOBALE Les résultats précédents montrent la relation entre le chiffre d’affaires (et la productivité) et plusieurs des caractéristiques analysées. Un test d’indépendance entre ces différentes caractéristiques confirme qu’il existe une liaison entre chacune d’entre elles. On peut donc en conclure que ce sont souvent les mêmes entreprises qui adhèrent à des réseaux, effectuent de la R&D, ont une stratégie de développement et réalisent les plus importants chiffres d’affaires

14 % De 1 De 5 à à 5M€ 10M€

Plus de 10M€

Tranche de chiffre d’affaires

28 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


9­­-

Conclusions­et­plan­d’actions

A l’issue de l’étude et au vu des attentes exprimées par les entreprises, la nécessité de donner un nouvel élan aux activités industrielles des Alpes-Maritimes s’impose, au regard des mutations économiques en cours, pour préserver l’emploi et la croissance économique dans une logique de développement durable pour notre territoire.

1. Mobiliser les acteurs publics, en liaison avec les Etats Généraux de l’Industrie, pour une nouvelle stratégie industrielle des AM. En particulier : agir sur les disponibilités en foncier et immobilier d’entreprises pour les activités industrielles et faciliter les conditions de vie des actifs 2. Promouvoir l’Industrie Azuréenne : - faire évoluer l’Image Côte d’Azur - concevoir et décliner un plan de communication Industrie 06 - faire de « Industria » un Evénement annuel de portée méditerranéenne - développer le tourisme de découverte économique 3. Développer les outils d’observation et d’analyse économiques : - mettre en place le suivi des filières de l’industrie, et pas seulement des pôles d’excellence, pour mieux les faire connaître - identifier régulièrement les attentes des chefs d’entreprises - assurer le suivi des terrains et locaux affectés aux activités industrielles 4. Renforcer l’appareil de formation initiale et continue. Mettre en place de nouvelles filières de formation, à différents nouveaux de compétences, du bac professionnel à l’école d’ingénieur.

5. Améliorer la mise en réseau des entreprises industrielles 6. Développer l’innovation, la R& D et le transfert de technologies - accompagner les entreprises et leurs projets - encourager l’accès et le recours aux fonds européens - créer et renforcer l’utilisation de plateformes technologiques mutualisées - accroître le développement à l’international 7. Accompagner les entreprises vers une meilleure gestion environnementale prenant en compte les changements réglementaires correspondants 8. Renforcer l’écoute des chefs d’entreprises et mieux répondre collectivement aux attentes propres de l’entreprise par un suivi individuel personnalisé 9. Faciliter l’accès des chefs d’entreprises aux financements publics - mieux faire connaître les dispositifs existants - influer sur les politiques de la Région et de l’Etat en faveur de l’industrie - créer un Fonds d’Investissement dédié aux projets industriels

29 Les activités industrielles des Alpes-Maritimes - Novembre 2009


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