Griffonnier004 20janvier2003

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MAGE-UQAC Ton milieu, tes etudes, ta place

U Q A C

Hommage aux étudiants qui s’impliquent

Prospectives pour hiver 2003

Ho! mon Dieu !

Gala de l’implication 2002-2003

Du mouvement, de l’action, du social, des activités pour tous les programmes... c’est bien ce que vous offre la session hiver 2003 de l’UQAC. Elle sera l’occasion pour pratiquement l’ensemble de la communauté étudiante de l’UQAC de s’adonner à toutes les sphères d’activités.

M

AGE-UQAC

Votre association générale étudiante bougera et vous offrira la possibilité de bouger en grande cette session et ce, tant aux niveaux organisationnel, politique, environnemental que culturel, voire socioculturel.

2 • lundi 20 janvier 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Les prochains mois seront l’occasion pour le MAGE-UQAC de conclure, avec l’année académique, son plan d’action. Cette planification des grands dossiers à conclure pour cette année touche aussi bien le maintien et la consolidation de l’organisation que le développement de nouveaux dossiers. La mise en place d’associations pour les quatre centres d’études de l’UQAC et la création d’un conseil qui traitera uniquement des questions pédagogiques, politiques et socioculturelles sans s’embourber dans la gestion de menus problèmes administratifs représentent un grand pas en avant pour le MAGE-UQAC. Cette modification permettra à l’association de se consacrer avec plus de vigueur sur la défense de vos droits et intérêts tout en assurant la représentativité de l’ensemble de ses membres. Cette défense de droits et d’intérêts sera également très vive. Vous avez beaucoup entendu parler du dossier des universités en région ainsi que de la menace de l’inclusion de l’éducation dans les traités commerciaux, mais la période électorale au provincial qui s’annonce sera l’occasion de mettre en haut relief les revendications portées par le mouvement étudiant national. Ces exigences touchent toujours les universités en région en plus du maintien du gel des frais de scolarité, la réforme des institutions démocratiques, la mise à jour de l’aide financière et la réglementation des frais afférents. Les frais afférents prendront une importance

Frédéric Simard

particulière pour l’exécutif du MAGE-UQAC, surtout que la direction a un œil intéressé sur ce qui se passe à l’Université Laval. Les quelque 180$ de frais supplémentaires qu’impose la direction de cette université ne laissent pas froide notre direction. Pour discuter de la question, un comité évaluateur a d’ailleurs été formé. Ce comité sera également l’hôte des demandes des étudiants pour améliorer la vie institutionnelle. D’ailleurs, si vous avez des suggestions à nous faire suivre, veuillez en aviser les responsables de votre association modulaire qui verront à nous les transmettre. Les travaux du comité toucheront aussi bien les services provenant du registrariat, des Services aux étudiants, du Pavillon sportif, que l’aspect académique de votre passage à l’UQAC. Événement environnemental La cantine du MAGE-UQAC est l’hôte, depuis le début de la session, du café équitable, sous l’initiative d’une campagne menée par le DESS en éco-conseil. Cette formation, unique en Amérique du Nord, vise à former des individus aptes à harmoniser les pôles économiques, sociaux et environnementaux dans un souci d’utilisation équitable et durable des ressources (pôle équité). Tel que soulevé par les écoconseillers, «le café équitable s’inscrit dans les objectifs durables, en ce sens que les producteurs reçoivent le juste prix pour le café qu’ils vendent (pôle économique), les profits sont réinvestis dans la communauté (pôle social), l’environnement est mieux protégé (pôle environnement) et on s’assure d’une activité commerciale qui favorise l’équité entre les acteurs (pôle équité). Le 9 janvier a également été l’occasion d’accueillir maints conférenciers sur la commercialisation de l’eau. Cette activité a d’ailleurs été la première de l’«Année mondiale de l’eau douce» proclamée par l’UNESCO.

Jeux et colloque de concentration La majorité des programmes universitaires possèdent leurs jeux nationaux bien à eux. Que ce soit la compétition Excalibur pour les étudiants en GRH (avril), les Jeux du commerce (janvier), le colloque en enseignement secondaire et collégial (février), la simulation de l’ONU (mars) ou les jeux de génie (début janvier, l’équipe de l’UQAC s’est classée 7e), l’Happening marketing, la compétition entrepreneuriale... tous, ou presque, ont une activité à grand déploiement. Fait à noter, les étudiants de l’UQAC seront les hôtes de diverses compétitions cet hiver. Parmi celles-ci, notons la «Compétition Québécoise d’Ingénierie» à la fin du mois. Cette compétition académique amènera quelque 200 personnes à Chicoutimi pour la fin de semaine du 31 janvier. Les étudiants des sciences de la terre seront également les hôtes et hôtesses du «Carrefour des Sciences de la Terre» en mars. Eux également visent une présence de quelque 200 personnes, géologues consacrés et en devenir du Québec.

Vous avez participé à l’organisation d’un projet? Vous êtes fortement impliqués dans une association ou un club? Vous connaissez des personnes actives dans le milieu? Mettez en avant-plan cette implication. À toutes les années, le MAGE-UQAC et les Services aux étudiants remettent bourses et reconnaissances à ces personnes. Période d’inscription: du lundi 27 janvier au vendredi 21 mars inclusivement. Formulaire de mise en candidature disponible au Services de Vie étudiante, local P1-1030. Pour informations supplémentaires: Vie étudiante: Esther Laprise, poste 2014, MAGEUQAC, Carole Plourde, poste 2019.

La session hivernale 2003 est loin d’être une nature morte dans le mouvement étudiant comme vous avez pu le lire dans l’ensemble de cette page. De même, au niveau socioculturel, cette saison sera le moment de maintes folâtreries. La plus importante sera sans aucun doute le Festival étudiant qui se tiendra du 17 au 20 mars 2003. Cette 13ième édition sera sous le thème «Les hors-la-loi du Far West s’affrontent...». Une occasion rêvée pour fréquenter le saloon de l’UQAC, suivre les duels et tirer la pipe à Mâ Dalton... Chaque association a jusqu’au 28 janvier pour nous communiquer leurs activités. Serez-vous dans l’équipe de votre concentration?

Calendrier des partys Janvier Lundi 20

Psychologie

Mardi 21

Géographie

Mercredi 22

Sciences infirmières

Jeudi 23

Sciences de la terre et Regroupement des Étudiants Diplômés en Sciences de la Terre (RÉDIST)

Lundi 27

Informatique

Mardi 28

Enseignement préscolaire et primaire

Mercredi 29

Regroupement des Étudiants des Études Supérieures de 2e et 3e cycles en Administration et Comptabilité (REESAC)

Jeudi 30

Adaptation scolaire et intervention sociale

Intérêt convergent L’ensemble des associations et clubs mettront donc les bouchées doubles pour accomplir leur désir de dépassement. Avec tous ces événements et les clubs, que ce soit le comité environnemental, aussi très actif dans la sphère du commerce équitable et du recyclage, le club marketing, la formule SAE, l’AIESEC, le club informatique, le club de voyages en devenir, Anime Saguenay, les Jameux amateurs, ce journal ou la radio étudiante, nul ne peut dire qu’il n’y a pas chaussure à son pied. Y’aura décidément de l’action sur le campus cet hiver!

Février Lundi 3

Regroupement des Étudiants Diplômés en Sciences de la Terre (RÉDIST)

Mardi 4

Histoire

Mercredi 5

Génie

Jeudi 6

Arts et Psychologie

Lundi 10

Informatique

Mardi 11

Intervention sociale

Mercredi 12

Enseignement préscolaire et primaire

Jeudi 13

École de langue et Linguistique et langues modernes

Vendredi 14

Sciences infirmières


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne éditorial

Quelques vœux en passant

Attention, le sourire c’est contagieux! Levez les yeux et regarder autour de vous. Lorsque quelqu’un ose vous regarder, offrez-lui votre sourire.

L

a réaction attendue, c’est que la personne vous retourne votre sourire. Sourire c’est contagieux! Souvent la personne détourne le regard, fait semblant de regarder ailleurs. Ou bien, elle s’éloigne loin de vous, de peur qu’un petit lutin vert sorte de votre nez pour l’attaquer. Elle penche la tête pour éviter que votre sourire atteigne son cœur. Parfois, la personne vous sourit! Et à ce moment là, ses yeux s’illuminent de joie. Elle part le sourire aux lèvres et passe une belle journée. Avez-vous remarqué que vous aussi vous êtes heureux à ce moment là? Il n’y a pas de monstre géant qui sort par magie, vous êtes encore en vie et en plus, votre cœur est rempli d’un bonheur chaleureux. Vous voyez, le sourire c’est contagieux, mais pas dangereux!

Il est déplorable de voir comment notre société a fait du sourire un tabou. Il est triste de voir les gens défiler à la «queue leu leu» sans même s’apercevoir qu’ils peuvent entrer en contact avec les personnes qui les entourent et améliorer la luminosité de la journée par nombre de sourires. Il n’en tient qu’à vous de déjouer ce tabou et faire de votre environnement un lieu de sourires et d’échanges amicaux. Le sourire redonne le moral et donne à votre cœur toute l’énergie qu’il a besoin pour continuer la journée. Allez, transmettez la maladie contagieuse du sourire! Et pour un sourire garanti (et gratuit!), passez au local P1-4050 les mercredis et jeudis entre 9 heures et 17 heures. On t’attend! Halte-Ami

Le Griffonnier 555, boulevard de l’Université, Chicoutimi (Québec) G7H 2B1

Rédacteur en chef:

Stéphane Buffard

Trésorerie:

Conception de la une:

Publicité:

Photographie: Correction:

Section UQAC:

Section Société:

Section Culture:

Impression: Tirage:

Mr. Bop Nicolas Aguilar-Estrada Stéphane Buffard Steve Gagné Sylvain Grenier Mireille Gagnon-Langlais Isabelle Ouellet Imprimerie Le Réveil 5000 copies

Stéphane Buffard Anne-Édith Rioux Frédéric Simard, 592-5505 (téléav.) Anne-Édith Rioux, 545-5011 poste 2011

En fait, nous accueillons toujours l’autre, l’étranger, avec une méfiance culturelle — et non instinctive — comme si la différence portait atteinte à un univers que nous maintenons clos, hermétique à tout changement, un pays virtuel aux frontières rassurantes qui nous empêchent de comprendre, d’envisager d’autres réalités que notre micro-humanité exsangue. L’incompréhension devrait plutôt engendrer la curiosité, et non la crainte. Alors que faire? Je pourrais dresser un catalogue rempli de bonnes intentions vaguement sincères et démagogiques, saupoudrées d’arbitraires et mesquines leçons de morales. Je pourrais m’attaquer aux puissants et leur faire tous les reproches d’usage. Et il me serait également possible de vous faire, ainsi qu’à moi-même, des reproches entendus, exotiques et variés sur l’inaction et l’inaptitude humaine à étouffer les incendies que nous créons au hasard de nos humeurs d’enfants gâtés et imprévisibles.

Il n’en sera rien. Je me contenterai donc d’espérer sans illusion que cette nouvelle année sera meilleure, ou moins mauvaise, que la précédente. De plus, n’étant pas devin ou Témoin de Jéhovah, je me garderai bien de faire toute prédiction apocalyptique. J’ai bien une boule de cristal à la maison, mais il n’y a qu’un Père Noël et son traîneau à l’intérieur. On est loin de l’ange exterminateur. J’aimerais également présenter mes vœux à ceux qui travaillent au maintien de la paix et de la stabilité, civils et soldats, à tous ceux qui diront aux évidences, aux sirènes passagères de politiciens, jeunes ou vieux, qui ont oublié leur mission première: servir. En terminant sur une note plus joyeuse, je souhaiterai une bonne et heureuse année à ceux et celles qui seront candidats aux prochaines élections. Je n’attends personnellement rien d’eux, mais j’aimerais les supplier de ne pas frapper à ma porte pour déverser au seuil de mon appartement l’écume de leur incompétence. En plus, je n’ouvre jamais aux inconnus, aux libéraux, aux adéquistes, aux souverainistes et aux Mormons. Et je peux me vanter de posséder l’arme ultime, une arme de destruction féline: Poupouille, mon chat, une gentille bête qu’il ne faut pas trop chercher. Comme son maître, d’ailleurs.

Vous désirez perfectionner votre langue seconde? Que ce soit l’anglais ou une autre langue, il existe à l’École de langue de l’Université un programme qui peut vous aider.

Nancy Fortin

Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux

omme vous le savez, ce bonheur n’est malheureusement pas partagé par tous les habitants du globe. Et cette année encore, journaux et télévisions nous abreuveront de mauvaises nouvelles, proches ou lointaines, que nous recevrons avec indifférence, com-passion, dégoût ou fatalité.

Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs.

L’objectif de ce programme est de permettre à deux personnes qui cherchent à pratiquer leur langue seconde respective de se rencontrer. La durée et la fréquence des rencontres sont au choix des partenaires linguistiques. Il s’agit donc d’un échange de services où, par exemple, lors d’une rencontre, une moitié de celle-ci a lieu en français et l’autre en anglais. La tâche des organisateurs du programme est de permettre à deux participants qui semblent partager les mêmes centres d’intérêt et les mêmes disponibilités de se rencontrer. Un formulaire à cet effet existe, et est disponible au bureau de l’École de langue au local P27050. Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez contacter: Patrice Séguin, École de langue française et de culture québécoise, local P2-7050, téléphone 545-5011 poste 2062.

Anne-Édith Rioux Caroline Tremblay Félicia Pivin Pascal Ouellet Martin Marceau Stéphane Buffard Nicolas Aguilar-Estrada Nancy Fortin Stéphane Buffard Julie Côté Pierre Simard Caroline Tremblay

Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Prochaine parution: Lundi 17 février Tombée textes: Lundi 3 février, 17h Tombée publicitaire: Lundi 10 février, 17h

Concours des arts de la scène de l’UQAC

Université sur scène Ce concours s’adresse à tous les «étudiants artistes» de l’Université: Théâtre - chanson - humour - musique - danse Mercredi, 5 février 2003

interuniversitaire de

photographie Thème: «Mosaïque» Un casse-tête à imaginer. De tout ce qu’on peut visualiser. Ensemble de photos, petit ou gros. En coller les morceaux. Composer, décomposer, juxtaposer. À vous de jouer! Le concours est ouvert à tous les étudiants et étudiantes de l’université, qu’ils soient au 1er, 2e ou 3e cycle, à temps complet ou à temps partiel ou comme étudiants libres. Formulaire d’inscription disponible à la vie étudiante: local P1-1030, téléphone 545-5011 poste 5617 ou 2014.

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Date limite d’inscription : mercredi, 22 janvier 2003, 17h. Formulaire d’inscription disponible à la Vie étudiante, local P1-1030 Pour renseignements: 545-5011, postes 5617 ou 2014

Concours le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 20 janvier 2003 •

Frédéric Simard Anne-Édith Rioux

C

Stéphane Buffard

Partenaires linguistiques

Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011 poste 2011 Télécopieur: (418) 545-3009 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca Chargés de projet:

Chers lecteurs, Permettez-moi tout d’abord, au nom de l’équipe du Griffonnier, de vous présenter mes meilleurs vœux de santé et de réussite pour cette nouvelle année. J’espère que chacun de nous saura en profiter et appréciera à sa juste valeur le bonheur d’habiter sur un sol en paix.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Hache de guerre

COOPSCOPS Pour plusieurs, semblerait-il, après une brève enquête, rien ne dénote dans le tableau, tout serait normal. Sauf que pour moi, qui suis né libre et prétends à le demeurer, c’est l’horreur que je vois, chaque jour, gagner un peu plus de territoire et l’enfer dans lequel nous vivons prendre de plus en plus de visibilité qui me font écrire cet article. (En effet, je parle du contrôle, du capitalisme, de notre propre déshumanisation ainsi que des œillères que nous acceptons tous de porter.)

Nicolas Aguilar Estrada

J

e suis allé à la coopérative étudiante l’autre jour et, à l’entrée, on m’a dit que je devais y laisser mon sac, sans m’avoir dit au moins bonjour ni m’avoir expliqué pourquoi. Je peux vous dire que je suis allé exprimer ma façon de penser à la personne

responsable aussitôt, car je n’ai pas à accepter que l’on me considère comme un voleur potentiel. J’en ai tout simplement assez de voir les choses empirer sans rien faire. Le monde est à réinventer, à reconstruire de A à Z et, en tant qu’homme doué de raison, j’ai le devoir de tout mettre en œuvre afin de participer à sa reconstruction. Les choses doivent changer, je n’ai pas envie de vivre dans un monde où mes enfants pourraient bien se retrouver avec un C.U.P. greffé à l’avant-bras ou encore avec des mini caméras volantes les poursuivant partout afin d’être sûr qu’ils ne fassent rien de mal. Bien entendu, la responsable m’a sorti des phrases toutes faites comme: à cause de problèmes de vol, d’achalandage en période de rentrée, dans les autres magasins, que j’étais le

Cependant, et j’insiste là-dessus, il me dispensa d’avoir à laisser mon sac à l’avenir. J’ai donc gagné un round et retrouvé ma dignité. Cet exemple peut sembler insignifiant a priori, mais je pense que nous ne pouvons plus accepter l’état actuel des choses. Ma grand-mère, lorsqu’elle était petite, entrait au magasin général et on s’intéressait réellement à elle. On l’accueillait convenablement, on s’informait de ses parents, de comment elle allait, etc. On ne lui aurait pas fait l’insulte de la considérer comme une voleuse potentielle. Il y a des manières d’agir qui sont acceptables et d’autres non. Je suis un être qui marche debout et mérite le respect. Je sais très bien que le vol à l’étalage est un phénomène réel, mais c’est un problème de société

4 • lundi 20 janvier 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Ma grand-mère entrait au magasin général et on l’accueillait convenablement [...] On ne lui aurait pas fait l’insulte de la considérer comme une voleuse potentielle. premier à me plaindre, etc... J’étais peut-être le premier à me plaindre, mais sûrement pas le premier à le penser. Finalement, j’ai déchiré ma carte de membre en signe de désapprobation. Je dois vous avouer que sous l’effet de la colère, je suis quelque peu impulsif. Quelques heures plus tard, j’y suis retourné afin d’éclaircir certains points et, à ma grande surprise, on m’apprit que le directeur voulait me rencontrer. Visiblement mal à l’aise d’avoir à faire face à une telle situation, après s’être dit désolé de mon mécontentement, il me sortit lui aussi le baratin habituel, précisant que cette situation n’était que temporaire et que selon lui elle était la meilleure façon de protéger ses membres.

et il existe des moyens plus diplomates de le contrer. Pourquoi ne pas utiliser, par exemple, l’employé interdisant l’accès aux clients avec sacs à dos comme détective en le déguisant en client? La plupart de nous, dans pareille situation, pensons: «je n’ai pas le temps de m’occuper de ça», «je n’y peux rien», ou encore nous ne nous rendons pas compte de la situation. Nous ne devrions jamais accepter l’absurde, l’insulte et le manque de respect à notre égard car, si nous acceptons de nous laisser traiter de la sorte, comment nous traitons-nous nous-mêmes? Et quel monde léguerons-nous à nos enfants? Si chacun se levait et prenait parole, je crois que bien des choses changeraient. Alors, levons-nous!

Deux concours de création de textes

Afin d’encourager la création de textes dans la région du SaguenayLac-Saint-Jean et au Québec, l’Unité d’enseignement en lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi invite toute la population à participer à ses deux concours annuels: Le Concours du meilleur texte de quatre (4) lignes, doté de trois prix de: 100$, 50$ et 25$ et le Concours du meilleur texte de trois (3) pages, doté de trois prix de: 150$, 75$ et 50$.

Les textes des participants devront parvenir à l’Université du Québec à Chicoutimi avant le 15 février 2003. On obtient le texte complet des règlements des concours en téléphonant au numéro ci-dessous ou à l’adresse internet suivante: http://www.uqac.ca/dal/concours.htm. Pour informations supplémentaires: Madame Monique Simard 545-5011 poste 2403. Les textes lauréats seront annoncés dans le cadre d’une proclamation officielle en avril 2003 et ils seront publiés dans la revue La Bonante (édition 2003), revue de création littéraire de l’unité d’enseignement en lettres de l’UQAC. Les prix seront distribués lors de ce lancement et les noms des lauréats seront diffusés dans le magazine «Réseau» de l’Université du Québec. Nous vous invitons à participer nombreux.


s o c i é t é

Nouvelles du f ront Entrevue avec Geneviève Nootens

Petit bilan de santé de la démocratie En ce début de nouveau millénaire, nous avons voulu savoir comment se porte la démocratie. Stéphane Buffard a donc interrogé Mme Geneviève Nootens, professeure au Département de Sciences Politiques de l’UQAC.

D

epuis les attentats du 11 septembre, les démocraties occidentales se sont dotées de nouvelles lois restrictives, comme la loi C36 chez nous. Ces lois constituent-elles une menace pour les libertés individuelles ? Il faut être vigilant. L’obsession de la sécurité est menaçante, surtout pour les réfugiés et les immigrés que l’on catégorise facilement. La capacité de surveillance est de plus facilitée par des moyens technologiques sophistiqués. Cependant, il ne faut pas être paranoïaque. Il n’y a pas de danger immédiat pour la démocratie. Certaines personnes craignent aussi la tendance néolibérale qui semble séduire un nombre croissant de citoyens. Qu’en est-il réellement?

La pensée néo-libérale est illustrée par la politique de Ronald Reagan ou de Margaret Thatcher dans les années 80. Elle s’oppose avec virulence à l’ÉtatProvidence et à son interventionnisme. Les néolibéraux estiment que la sphère publique doit se démettre de certains champs de compétence au profit du secteur privé. Cependant, cette volonté est contradictoire car le privé n’a pas nécessairement les mêmes prérogatives que le public (le privé recherche logiquement, dans un système capitaliste, le profit), ni les mêmes compétences et n’a pas forcément avantage à occuper des charges laissées vacantes par l’État. Mais le néo-libéralisme ne constitue pas une menace proprement dite, et ce même si beaucoup de ses postulats sont discutables. À la veille des prochaines élections générales, que penser de l’apathie politique des électeurs et des électrices?

Prochaine parution: Lundi 17 février Tombée textes: Lundi 3 février 17h Tombée publicitaire: Lundi 10 février 17h

Cette apathie a plusieurs sources. Tout d’abord, le débat idéologique est faible. Les frontières entre les partis sont généralement très minces. C’est plus un débat électoral qu’un débat politique. Deuxièmement, les gens ont l’impression que tout se passe bien: le contexte économique est bon, les gens craignent moins pour les acquis sociaux et ont moins besoin de l’État. Pourtant, un Canadien sur six est pauvre. Troisièmement, certains citoyens estiment que

leur avis n’a que très peu d’importance. En effet, les élections n’ont lieu que tous les quatre ans: entre chaque scrutin, ils ont la sensation d’être inutiles. Ajoutons également qu’en dehors des syndicats, la mobilisation politique est difficile car les gens ont des comportements individualistes. Enfin, ils sont mal informés ou s’informent peu. En fait, cette situation est accueillie avec complaisance par les politiciens : ainsi, il ne leur est pas nécessaire d’élever le débat. Mais, à la veille d’élections, cette tendance pourrait s’inverser, car trois (et non deux) partis vont se disputer le pouvoir cette fois-ci.

Vaccination contre la variole aux É.-U

Menace ou psychose? I

Américains le vaccin contre la variole. Les autorités n’obligeront personne à recevoir le vaccin, sauf qu’ils leur ont flanqué une telle frousse! En fait, la variole a été officiellement éradiquée en 1978 par un vaste programme de vaccination à l’échelle de la planète. Seulement, Bush et ses paranoïaques en chef supposent que l’Irak et la Corée du Nord pourraient posséder des souches du virus. Certes, ce n’est pas impossible, mais il semblerait, selon le chercheur Olivier Lepick (numéro du 12 décembre de Libération), qu’il ne soit pas aussi simple de se servir du virus de la variole comme arme biologique puisqu’il faut, pour ce faire, avoir des compétences extrêmement pointues. N’empêche, il se pourrait bien que d’autres pays suivent l’exemple des États-Unis, quoiqu’on demeure dans le domaine de la spéculation. Cela reste à voir dans les jours à venir.

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l l’a dit un jour, après les heures graves et sombres du 11 septembre: qui n’est pas avec Lui est contre Lui. George W. Bush est le Messie. Voilà le constat qui s’est imposé à moi dès les premières heures où Bush est apparu en héros. C’est Lui, le Sauveur. Lui qui lutte contre le célèbre Axe du Mal. Qui n’est pas avec Lui, donc, ne peut être qu’un suppôt de Satan. Oui, me direz-vous (ou pas), Bush est devenu la cible facile, le bouc émissaire idéal, l’idiot de service, adulé par les Américains en grande majorité naïfs et désinformés à la sauce CNN (ils ne sont pas les seuls). Toutefois, n’oubliez pas, mes chers frères (et sœurs) que Bush est descendu sur Terre pour éradiquer le mal à sa source, car... Non, ne riez pas! Je le prédis: cette année, Ben Laden fera encore tout sauter (cet incorrigible!). Et n’allez pas croire que j’essaie de vous effrayer, tout de même. Mais oui, dans l’année qui vient, ils vont offrir à tous les

Caroline Tremblay

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 20 janvier 2003 •

Après le 11 septembre, loin de se calmer, la peur du terrorisme aux États-Unis s’amplifie. George W. Bush a d’ores et déjà annoncé qu’un vaste programme de vaccination contre la variole serait disponible pour tous les Américains.


s o c i é t é

Nouvelles du f ront

Il en va de la liberté comme de Dieu La liberté? C’est quoi au juste? Pour m’y comprendre un peu, j’utiliserai l’approche négative au lieu d’une approche déductive ou rationnelle, c’est-à-dire, en définissant ce que n’est pas la liberté. Ce qui va rester, s’il en reste, ce sera cela la liberté.

L

a liberté, ce n’est certainement pas obéir, puisque je dois être libre de faire ou de ne pas faire. Si obéir équivaut à suivre la volonté d’un autre et non la mienne propre, obéir n’est pas un acte de liberté, mais cela le devient, si je décide d’obéir, et non si je suis sans me poser de question. Ce n’est certainement pas non plus croire à tout ce qu’on raconte sur Dieu, si Dieu existe bien sûr. Par contre, refuser de croire, c’est se fermer à une possibilité, et l’enfermement, contrairement à l’expression, n’est pas un acte de liberté mais de fuite, à moins bien sûr que la fuite ne soit une décision responsable de construction. Il faudrait pouvoir croire sans influence extérieure de qui que ce soit, mais cela est impossible, puisque nous sommes tous le fruit d’une société, donc des autres. Nous sommes tout autant des produits que des producteurs de système. Croire peut-il être un acte de liberté si je suis une tradition sans la questionner? Être libre, n’est-ce pas aussi choisir les chaînes, bonnes ou mauvaises, avec lesquelles on s’entrave soi-même?

8 • lundi 20 janvier 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Qu’est-ce donc que la liberté? Faire ce que je veux sans contrainte? Et si nous étions tous «libres, libres, libres» comme disait Yvon Deschamps, la liberté n’existerait pas. Pour exister, la liberté a besoin de s’affirmer. S’il faisait toujours clair, comment savoir si ce serait le jour ou... le jour? La nuit n’existerait pas, alors le jour non plus ? La liberté naît et se définit donc lorsque son expression devient restreinte ou impossible. Ainsi, la liberté existe justement parce qu’elle pourrait ne pas exister. Elle n’est ni un but, ni un moyen, ni une manière de faire. Elle n’est pas plus un projet, une intention ou une idée. Elle existe dans l’ombre de l’oppression, comme une réaction attendue. La liberté n’est même pas un concept sur lequel on peut débattre car pour en saisir le sens, il faut référer à une situation, à un fait ou à une loi. La liberté n’existe pas du dehors puisque personne ne peut présenter ceci ou cela comme la liberté. Elle n’existe pas non plus du dedans car elle dépend de phénomènes extérieurs. Personne ne peut répondre à la question: «Que faistu dans la vie?» par un «Je suis libre.» La liberté ne peut ni être achetée, ni monnayée, elle reste à trouver, à définir et à s’installer. Dans un même lieu, pour un, elle existe et pour un autre elle n’existe pas. Lorsque l’un parle, l’autre écoute. Lorsque l’un écrit, l’autre lit. Celui qui lit, est-il libre en même temps de lire et de ne pas lire? Il faut choisir. Ou je suis libre ou je ne suis pas libre. Et je passerai droit à l’envie de discourir sur ce que n’est pas la liberté dans ses expressions mercantiles d’esclavage, de capitalisme et parfois, dans des structures d’église. Je sais que je suis libre lorsque je réalise que je pourrais ne pas être libre. Je ne peux transmettre ma liberté à personne. Je ne peux pas plus la léguer par testament. Je ne peux que l’exprimer dans ce que je suis et dans qui je suis. Sans quelqu’un pour la réfléchir, la liberté n’existe pas. Chaque citoyen de la plus petite tribu d’Amazonie, par exemple, qui n’a jamais connu l’envahisseur, ne réfléchit même pas à la liberté: il fait ce qu’il fait parce que c’est correct de

Entre-deux «Mais où est la musique? La douceur des violons, il n’y a plus que de la technique...»

E

Pierre Simard M.A.

le faire (pas bien ou mal, mais correct). Cette liberté en mouvement, ici, de nos jours, demande à s’exprimer, justement parce qu’elle est niée. C’est en créant un enfermement social, en remplaçant un dieu (spirituel) par un autre (argent) et en l’imposant, comme on a imposé l’autre, que l’humain étouffe et cherche ailleurs une réponse adéquate à sa quête de sens. La liberté s’exprime dans et par l’oppression, sinon elle n’existerait pas. Elle est un jeu de langage, un dialogue obligé entre soi et les autres, une attitude acceptable par les autres de soi, et par soi des autres. Elle est un juste milieu entre l’expression de soi et des autres dans une même collectivité, dans un même temps. La liberté, c’est de ne pas dire parce que je dois dire, mais parce que je veux dire. C’est risquer d’être soi, sans entraver la liberté de l’autre qui désire, lui aussi, être lui. C’est ne rien prendre et ne rien donner si cela entrave la liberté de l’autre de recevoir ou de vouloir garder. La liberté, ce n’est ni l’uniformité, ni l’égalité, ni le conformisme, ni la démocratie, c’est surtout de ne pas avoir à se positionner. C’est accepter ce qui est sans le subir. C’est pouvoir user de son droit de choisir sans contrainte. La liberté donne-t-elle la liberté d’être libre? Préparer une plante médicinale pour apaiser une douleur est une expression de la liberté. Utiliser une arme pour se défendre de l’envahisseur est aussi un acte de liberté, mais un humain qui use de sa liberté de tuer, pour sauvegarder sa liberté, pose un acte de survie et non de liberté. Pour être libre, il faudrait pouvoir décider si ce que je vis est une contrainte, pour moi et pour les autres, et pouvoir se positionner à savoir si, en faisant ceci ou cela, j’use de ma liberté ou non. Tout autant que la liberté, Dieu ne peut être Dieu sans l’homme pour le dire. La liberté est une idée d’homme créée pour lui. Une idée qu’il projette sur les autres, allant même jusqu’à l’imposer. Comme si ce qui convient à l’un vaut pour tous les autres ! En définissant la liberté, en disant d’elle qu’elle est ceci ou cela, on la dogmatise, comme on l’a fait de Dieu. En la disant, en la nommant, en la balisant, on la limite et on la tue. La liberté, pour être vraie, devrait, au moins, pouvoir être libre de s’exprimer elle-même. Comme Dieu avant elle, pour exister, la liberté doit s’exprimer toute seule, par elle-même, en elle-même et pour elle-même. La survie de Dieu et de la liberté dépend de l’homme et de sa capacité à accepter l’un et l’autre. En conclusion, avant et après les mots pour la dire, je dirai que la liberté est ce qu’elle est. Tout comme pour Dieu, la liberté demeure une expérience personnelle, intarissable, insaisissable, impartageable, mais oh combien réelle ! Elle n’est jamais là, mais toujours présente. Elle aussi, elle nourrit mais n’apaise jamais ni la faim, ni la soif. Par celui qui en témoigne, la liberté donne le goût de la liberté mais jamais elle ne dit ce qu’elle est. Pour un, elle reste un mystère à découvrir, à saisir, à s’approprier, comme Dieu pour l’autre.

Julie Côté

t alors? Pendant le temps des fêtes, avons-nous fait swigner nos accordéons, nos cuillères pis nos musiques à bouche? Ou bien, aurions-nous laissé la fatalité du karaoké ou de la musique pop nous envahir en se convaincant que tout le monde est content? Je nous vois encore jubilant et épanouissant notre besoin créatif en dansant du pied autour du violoneux et en essayant de chanter ensemble autour du feu les quelques débris du refrain d’une pseudo-éternelle chanson à répondre. Ouais, la mémoire oublie vite... que nous sachions tisser du lin, du coton, de la laine au métier ou des liens avec les autochtones. Vous savez, ceux que l’on redoute d’approcher de peur qu’ils nous la rafraîchissent! Mais pourtant! On était convivials tous les deux, on apprenait à vivre en nature ensemble. Ouais ben, ça a bien changé. Mais pourtant! On a le souffle de la forêt du nord qui coule dans notre sang! Ah! En autant qu’on renifle une rose au mois de février... Apprenons donc à mieux connaître notre peuple et à perpétuer sa culture précieuse mais frêle menacée d’extinction par celle qui submerge le monde, le rendant dénudé de sens et d’interprétation. Pour réagir, commençons par retrouver notre lien avec la nature énergisante qui nous désintoxique, libérant et clarifiant notre esprit. Renouons donc avec nos ancêtres ainsi qu’avec les Amérindiens en comprenant leurs histoires, leurs façons de vivre et d’appréhender le monde, leurs traditions. Pour ce faire, vous êtes tous invités à venir fraterniser aux soirées artisanales débutant le mardi 21 janvier 2003 au 1992, rue St-Hubert à Jonquière. Apportez votre art, votre macramé, tricot, poterie... Attachons-nous à ne cultiver que l’amour et l’humour dans notre cœur. Pour information: Myriam Gagnon, 696-0480.

Programme d’échange interprovincial d’emplois d’été Les étudiants universitaires ont jusqu’au 31 janvier pour postuler Québec, le 9 janvier 2003 - Le Placement étudiant du Québec (PEQ), du ministère des Finances, de l’Économie et de la Recherche, rappelle aux étudiants universitaires qu’ils ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire à l’édition 2003 du Programme d’échange interprovincial d’emplois d’été. Grâce à ce programme, les étudiantes et les étudiants pourront obtenir un emploi relié à leur domaine d’études, dans une autre province, tout en ayant la chance d’améliorer leur anglais. Plus de 8 000 étudiants ont déjà relevé le défi! Durant l’été, le programme permet aux gouvernements de l’Alberta, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario d’accueillir plus d’une centaine d’étudiants universitaires québécois. De la même manière, les ministères et organismes du Québec reçoivent des étudiants de ces provinces. Pour être admissibles, les candidats doivent avoir la citoyenneté canadienne et étudier dans une université québécoise. Il est possible de s’inscrire en visitant le www.emploietudiant.qc.ca (sous la rubrique Programmes) ou en se procurant le formulaire d’inscription aux services de placement des universités. Pour plus de renseignements, composez le (418) 643-6965, pour la région de Québec, ou le 1 800 463-2355, ailleurs au Québec.


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Y’a matiere... spectacle

Conte pour gens trop pressés

Du Bryan Adams... dans toute sa splendeur

Demi l’Troie

Lundi le 9 décembre dernier, le célèbre chanteur foulait le sol saguenéen, mettant ainsi fin à une tournée nord-américaine de cinq jours.

B

ryan est déjà venu dans la région en février 2001 pour faire la promotion de son album The Best of Me. Je ne sais pas si vous êtes plusieurs comme moi à s’être payés le luxe d’assister au spectacle, mais je peux vous dire que le deuxième était bien meilleur. Simplicité et émerveillement sont les mots qui décrivent le mieux ce que j’ai vécu. C’était grandiose. Habillé seulement de jeans et d’un t-shirt noir, Bryan a fait son entrée sur scène, tout sourire, les deux bras vers le ciel en criant: «Me Voilà!» et en enchaînant avec la chanson du même nom (C’est le titre de la tournée, mais aussi celui de la version française de «Here I Am», de la B.O.F de Spirit: The Stallion of the Cimarron) Bryan était fabuleux. Fidèle à sa

U Isabelle Ouellet

Deux ans plus tard, Bryan conclut une entente avec la maison de disques A&M et enregistre quatre chansons pour la modique somme de un dollar. Par la suite, il réussit à convaincre la compagnie de sortir son premier album éponyme. Bryan Adams paraît donc en 1980. Lors de la parution de son deuxième album, le chanteur part en tournée et fait les premières parties des spectacles de Loverboy, Foreigner et The Kings. Il est sur la route à longueur

Bryan a pris le temps de créer des liens avec le public, de discuter, de faire des blagues et le tout en français! réputation, sympathique et aimable, il nous a transmis sa bonne humeur en un rien de temps. À ma grande surprise, le public, habituellement froid, a embarqué dès les premières notes. L’ambiance était survoltée, on aurait dit un rêve! Bryan a pris le temps de créer des liens avec le public, de discuter, de faire des blagues et le tout en français! Toutes ces petites attentions ont fait bien plaisir aux quelque 1800 spectateurs. Le rocker a fait plusieurs de ses vieux succès comme Summer of 69, Run to You, mais aussi des plus récents. Bref, trois heures de magie intense, de plaisir et d’émotion. Pour ceux et celles qui connaissent moins la carrière du célèbre Canadien, voici un aperçu de ce qu’il a accompli jusqu’ici.

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Le chanteur consacre une partie de ses temps libres à certaines campagnes de souscriptions au niveau local, national et international. Vu son implication, Bryan a été décoré de l’Ordre de la ColombieBritannique et de l’Ordre du Canada. Maintenant, il se bat contre le cancer du sein aux côtés du mannequin canadien Linda Evangelista. De ce fait, en 1999, il nous a fait découvrir ses talents de photographe en publiant le livre Made In Bryan sur une plage en Israël photo: Andrew Catlin Canada. On y voit des photos en noir et Bryan Guy Adams est né le 25 novembre 1959 à blanc de femmes canadiennes, plus ou moins Kingston, en Ontario. Dès son plus jeune âge, il connues. Il est à noter que tous les revenus de la porte un vif intérêt pour la musique. À seize ans, vente de ce livre sont attribués à la société il quitte l’école pour se consacrer entièrement à canadienne contre le cancer du sein. sa passion. Il prend d’ailleurs tout l’argent Dernièrement, il a participé activement à la économisé par ses parents pour ses futures bande sonore du film Spirit en composant études universitaires pour s’acheter un piano. toutes les chansons qu’il interprète en français. Il Ses débuts sont difficiles et les contrats sont est à noter que ce film, de la compagnie Dream rares. En 1977, il compose des chansons pour Works, est le premier à avoir été fait en deux et des groupes comme Prism, Kiss et Bonnie Tyler. trois dimensions. Ça vaut le coup d’œil!

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 20 janvier 2003 •

d’année et se forge rapidement une réputation de bête de scène. Ses efforts finissent par porter E-Sinn Soong, designer de mode fruit et il obtient photographie de Bryan Adams, dans «Made in Canada» son premier succès en mai 1983 avec la pièce Straight From The Heart et atteint la dixième place au palmarès américain. Chaque disque se vend un peu plus que le précédent et Reckless, lancé en 1985, atteint le cap des 8 millions d’exemplaires vendus. Bryan devient donc, non pas le meilleur rocker canadien, mais l’un des plus grands au niveau international. Très productif, ses albums s’enchaînent les uns après les autres. Il passe son temps à composer des chansons, à faire des spectacles et à aider divers organismes mondiaux. Malgré son énorme succès, Bryan reste un gars ordinaire, végétarien à 100%, qui raffole des activités de plein air et qui ne vit que pour la musique.

ne enfant est assise sous un arbre, le museau d’un chien sur les genoux. - Regarde Pax. Tu vois ces gens qui courent? Papa dit qu’ils courent pour gagner leur vie. Moi, je dis que ces gens, ils s’essoufflent dans la vie. Mireille Gagnon-Langlais - Ouaf! (de consentement de Pax.) - Je trouve qu’ils te ressemblent tous Pax. Tu sais bien, quand tu cours sans arrêt après ta queue. Seulement, toi, tu arrêtes pour dormir. (Rire moqueur vers Pax.) - Pff! (de désapprouvement de Pax.) - Allons Pax, tu n’es pas parfait. D’ailleurs, personne ne l’est mais ça au moins tu le sais, toi. (Sourire léger sur les babines de Pax.) - Papa m’a aussi dit que si les gens courent autant, c’est pour ramasser encore plus d’argent. Ils veulent s’acheter du temps, je pense. (Regard interrogateur de Pax.) - Mais oui Pax! J’ai déjà entendu l’un d’eux dire d’une grosse voix: «Le temps, c’est de l’argent.» Alors, si le temps c’est comme de l’argent, on doit en avoir un tas pour acheter plein de temps. - Ouaf! (de consentement de Pax.) - Il y en a d’autres qui disent qu’il faut gagner du temps. J’imagine que plus tu arrives à courir vite, plus tu gagnes du temps. Hein, Pax? - Mouaf! (de Pax.) L’enfant gratouille affectueusement l’oreille du gros chien doré, les yeux rivés au ciel. - Quand je serai grande Pax, je ne courrai pas parce que mes jambes resteront petites. Avec de petites jambes, je pourrai prendre le temps au lieu de courir après. De toute façon, lorsque je cours, je m’accroche toujours les pieds et je tombe sur le nez. - Ouaf! Ouaf! (de résolution de Pax). - La vie est trop pleine de choses à faire pour la passer à se démêler les souliers. N’est-ce pas Pax? (Longue léchouille sur la joue de la part de Pax.) - Ruoma, ma chérie? Il est tard, que fais-tu? - Je réfléchis maman. - Et à quoi réfléchis-tu, mon ange? - À rien, à la vie maman.


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Y’a matiere...

Le mouvement

L’Eau Vive et 100 Masques

3reg

Théâtre Chicoutimien, la suite... Pour faire suite à mon dernier article sur les troupes de théâtre chicoutimiennes, dans lequel j’ai parlé des Têtes Heureuses et des amis de Chiffons, voici donc une courte présentation de l’Atelier de Théâtre l’Eau Vive et de la troupe des 100 Masques.

Il y a du nouveau cette année à l’UQAC: Le mouvement 3reg.

L

e mouvement 3reg est un mouvement de création et de diffusion vidéo amateur à but non lucratif regroupant 12 membres officiels. Chaque membre doit se soumettre à 3 grandes règles fondamentales : 1- Une journée (24h) de tournage et de montage 2- Le clip ou Treg ne peut excéder 5 minutes. 3- Le tout doit être original ou légal. Chaque membre doit présenter un clip toutes les deux semaines en suivant une thématique. L’objectif premier d’un tel mouvement est de permettre à de jeunes (ou de vieux) vidéastes d’expérimenter et d’être diffusés dans un contexte d’apprentissage personnel et non de compétition, car aucune compétition n’est tolérée. Cela permet à l’artiste de s’épanouir et de se forger un style. Tous les styles et tous les concepts sont acceptés, en autant qu’ils respectent: les 3 règles, la thématique et qu’ils aient la vidéo comme médium principal. Ensuite, le tregliste est invité à débattre et à échanger sur son travail et sur celui de ses pairs. La diffusion des 3reg s’effectue à toutes les semaines à un endroit donné sous forme de projection continue de 30 minutes. Pour ce faire, le mouvement est séparé en deux équipes de 6 membres. Une équipe projette donc à chaque semaine et chaque équipe projette deux fois par mois. Puis, à la fin de chaque session (deux par année). Il y a une grande soirée 3reg organisée où tous les treg (clip) réalisés durant la session sont projetés dans une grande salle avec de l’animation, de la musique, etc. Tout les tregs sont légaux et originaux. Pour ce faire, un autre mouvement connexe au 3reg (le 3reg sonore) compose et réalise les trames sonores commandées par les treglistes. Le 3reg sonore est une banque de musiciens, de compositeurs et d’artistes de la scène indépendante qui anime aussi durant les grands événements ou levées de fond 3reg.

L’

Atelier de Théâtre l’Eau Vive est apparu en 1977, sous le nom d’Atelier de Théâtre Frou-Frou. Au cours des années, l’Atelier a beaucoup évolué pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il a pris son nouveau nom en 1997. On ne peut le considérer comme une troupe de théâtre, mais plutôt comme un atelier qui a pour but de promouvoir le théâtre auprès des jeunes et des moins jeunes. C’est pour cela, contrairement à d’autres troupes de la région, qu’il relève du service des loisirs de la ville. Sous la direction de monsieur Roger Malaison, l’Atelier donne la possibilité aux gens de tous âges de se familiariser avec le monde du théâtre. Divers ateliers sont donnés en regard des groupes d’âge ciblés. Eau Vive donne aussi la possibilité à certains amateurs, choisis lors d’auditions, de monter une pièce sous la direction d’Isabelle Bilodeau, animatrice responsable et metteur en scène de la Troupe Élite (considérée comme la troupe semi-professionnelle de l’Atelier), moyennant une légère cotisation de la part des participants, la troupe étant aussi considérée comme un atelier. Plusieurs nouveautés, pour l’année à venir, sont en cours de prépara-

tion. Pour toute information, allez faire un petit tour aux bureaux de l’Atelier situés au Centre des Arts et de la Culture, rue Hôtel-de-Ville. Le théâtre des 100 Masques a été fondé en 1999 par trois étudiantes au Baccalauréat interdisciplinaire en arts, cheminement théâtre, soit Maryse Lavoie, Magalie Roy et Sophie Larouche. Leur première pièce, en été 1999, a été un triptyque comique ayant pour titre, Les veuves sauce-moutarde. Cette première pièce a été un spectacle autogéré, une partie du budget venant du fond d’entraide communautaire. En avril 2000, grâce à la participation du programme jeunes volontaires et de la bourse Timi, les filles se sont concentrées sur un événement théâtral. Trois pièces y ont été jouées, soit Andromaque de Racine, Fin de Partie de Beckett et Les Sorcières de Sophie Larouche. Après cet événement, Maryse et Magalie étant parties pour Montréal, Sophie, la directrice artistique, s’est associée avec Dario Larouche (maintenant directeur de production) et Mélanie Potvin. Et c’est reparti pour des nouvelles productions, Ipso Facto,

une création de M. Larouche, Steve Gagné en 2001, Mais qui a tué Harry?, une adaptation de Hitchcock, été 2001, Les nuits Blanches, de Dostoïevski, une expérimentation d’après le processus de création organique de Strasberg et, enfin, été 2002, un triptyque comique ayant pour titre Comédies et Vaudevilles. Ayant pour but d’encourager et de créer un dynamisme chez la relève tout en démontrant qu’il est possible de faire des créations en région, les 100 Masques trouvent quand même le moyen de le faire avec beaucoup de diversité (classique, répertoire, adaptation, création). Malgré le départ de Mme Potvin, les 100 Masques sont voués à continuer de grandir. Pour cet été, ils nous proposent du Molière avec ses Précieuses Ridicules, une mise en scène de M. Christian Ouellet, diplomé du B.I.A. option théâtre. Je crois qu’avec ces deux dernières troupes, le tournée théâtrale chicoutimienne s’achève, en espérant croiser quelques-uns d’entre vous à une future représentation.

Le Mariage des Anges Nicolas Aguilar Estrada

Du 29 janvier au 6 février 2003

10 • lundi 20 janvier 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Les Nouveautés de l’ONF L’Office national du film du Canada est fier de présenter Les Nouveautés de l’ONF à Saguenay pour une sixième édition. Des projections et des rencontres avec les cinéastes ou des personnes-ressources seront porteuses de discussions fructueuses autour d’enjeux contemporains de notre société. Salle Murdock, Centre des arts et de la culture 200, de l’Hôtel-de-Ville Renseignements: (418) 698-3210 Prix d’entrée: Gratuit Le Ring intérieur (d) Mercredi, 29 janvier 2003 - 19h30 Jeudi, 30 janvier 2003 - 19h30 En présence du cinéaste Dan Bigras Antagonia (a) et Comme une odeur de menthe (d) Dimanche, 2 février 2003 - 13:30 Suivi d’une fête multiculturelle Les Ramoneurs cérébraux (a) Mardi, 4 février 2003 - 19:30

Des hommes de passage (d) Mardi, 4 février 2003 - 19:30 En présence du cinéaste Bruno Boulianne et du réalisateur de l’émission radiophonique Souverains anonymes

Hubert Reeves: conteur d’étoiles (d) Jeudi, 6 février 2003 - 19:30 En présence d’une constellation de mordus d’astronomie

Zodiac (a) Mercredi, 5 février 2003 - 19:30

Cégep de Chicoutimi, Ciné-club de Chicoutimi - 418-698-3210 Auditorium Dufour, 534, rue Jacques-Cartier E.

Un certain souvenir (d) Mercredi, 5 février 2003 - 19:30 En présence du cinéaste Thierry Lebrun (à confirmer)

Les Ramoneurs cérébraux (a) Lundi, 27 janvier 2003 - 19:30

Angeli (a) Jeudi, 6 février 2003 - 19:30

Antagonia (a) Lundi, 3 février 2003 - 19:30

(a) - animation (d) - documentaire (f) - fiction

Bienvenue à tous!

JE SUIS, L’œil de la terre. Le Bleu de la montagne. Des milliards d’années-lumière. D’inextricables sentiers. JE SUIS, Les trois soleils. Le Ciel de Feu Magenta. Le pont de l’Arc-en-ciel. Car le Livre d’Or est signé. JE SUIS, L’expression du désir. L’extrême force de création. L’étincelle jaillie du Feu. Encore toute perlée d’aurore. JE SUIS, Le projectile, Le galet lancé. L’obus de Lumière. Le Métal de fer forgé. L’écarlate traversée. JE SUIS, L’Enfant de la chair. Ta Dulcinée t’est présentée. Au Mariage des Anges, Que s’entame L’Éternité.


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Y’a matiere...

Histoire à suivre

Loup bleu part à la conquête

Nouvelle parution

Une «Music for all»! Avant le congé des Fêtes, je suis tombée, sans me faire trop mal, sur le nouveau roman de Gaétan Soucy, Music-Hall!. Ouf! Un récit à découvrir. Mireille Gagnon-Langlais

D

e par le titre, j’ai immédiatement pensé à cette chère Véronique Cloutier, déformation télévisuelle sans doute. Quel soulagement à la lecture de ne pas retrouver ce que l’on voit à la télévision. Soucy écrit dans un tout autre monde, le sien. Nous entrons dans l’envers de l’univers de l’«American dream» avec Xavier X. Mortanse, jeune immigrant hongrois nouvellement arrivé en Amérique... enfin, c’est ce qu’il croit. Son univers devient celui des démolisseurs, le grand Ordre de la démolition qui tond du taudis pour construire en lieu et place des édifices ornementés pour abriter les riches à bureaux qui font rouler l’argent aux quatre coins des villes du monde. Xavier ne sera jamais des leurs, il est un être à part qui ne peut être

Un texte crescendo sur l’existence et ses principes

Le Doigt dans l’œil Tous les jeudis Auditorium de l’UQAC Local P0-5000 Entrée gratuite 23 janvier, 19h30 Viskningar och rop (Cris et Chuchotements) Ingmar Bergman (1972), 106 minutes, Suède

30 janvier, 19h30 Chunhyang Im Kwon-taek (2000), 120 minutes, Corée du Sud 6 février, 20h On est loin du soleil Jacques Leduc (1971), 80 minutes, Québec.

Mardi 4 février 2003, auditorium de l’UQAC, P0-5000

Un certain souvenir «Je me souviens». Mais de quoi, et de qui? La devise du Québec nous invite-t-elle à regarder dans le miroir du passé, ou plutôt des passés? Faut-il se souvenir seulement de la Conquête, des Patriotes, de la Conscription ou encore des référendums? Avons-nous une vision commune de notre Histoire? L’avons-nous suffisamment assimilée? Et à quoi sert-elle? C’est à ces questions (et bien d’autres) que Thierry Le Brun s’est intéressé. Les réponses sont stupéfiantes et variées. Le résultat, quant à lui, est remarquable. À ne manquer sous aucun prétexte.

Mr Bop

n mois et demi que loup bleu foule quelque chose d’inconnu de ses pantoufles Winnie the Pooh. Tel un conquérant face à la multitude d’images télévisées que notre cerveau essaie de repousser, il avance dans le monde des baleines roses. Tel un Forest Gump terrien, il avance, avance et... Bang! Il tombe sur une fissure de grande taille l’empêchant de passer allègrement. Il regarde partout autour de lui et tout ce qu’il voit, ce sont des grands carrés de couleurs bleu, vert, rouge et jaune ! Dieu, voulant imiter George W. Bush en puissance, a décidé de transformer la planète Terre en jeu de Cube Rubic. Comme il réfléchissait, le carré se mit à bouger. Déstabilisé, il se retrouva entre les paluches sales de Dieu. Une laveuse à tapis automatique se met à le laver au même moment. «N’oublie pas ton rendez-vous avec le plombier pour la réparation de ta table!» lui dit une petite voix. Un énorme chat vient lui lécher les ongles d’orteil et tout à coup, il tombe dans un bol de pépites de chocolat. De peine et de misère, il réussit à s’en extraire pour se retrouver aussitôt dans une boîte de linge de poupée. Lorsqu’il a enfin posé le pied sur quelque chose de solide, la main de Dieu le reprend et l’habille de la tête aux pieds, sans oublier de mettre un tutu rose, des collants mauves et un chapeau à fleurs multicolores sur la tête. Lorsqu’enfin Dieu le lâche, il se retrouve dans un lit rose en plastique avec des missiles nucléaires à côté de lui. Des petits soldats arrivent de partout pour les emporter et exterminer la race des terriens. À suivre...

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13 février, 19h30 The Holy Moutain Alejandro Jodorowsky (1973), 114 minutes, États-Unis/Mexique

SOUCY, Gaétan (2002) Music-Hall!, Montréal, Boréal, 393 p.

U

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qu’aimé ou détesté sans nuance permise. À travers les yeux de cet adolescent, l’écriture de Soucy prend un ton des plus déconcertant. Il y a cette drôle de grenouille qui chante et danse, mais seulement quand elle en a envie; un spectre qui se prénomme Ariane comme la jeune fille morte sur un chantier de démolition; cette autruche psychanalyste qui se dit humaine parce qu’elle possède une âme et un son de cloche directement dans la tête de Xavier, l’apprenti démolisseur, qui lui permet de s’orienter pour retrouver sa chambrette miteuse. MusicHall! nous plonge Cinéma dans un monde fantaisiste parfois difficile à concevoir, au point où il pourrait vous programmation arriver de dire: Hiver 2003 «Est-ce que j’ai

bien lu?» et de vous répondre: «Mais oui! C’est ça, c’est bien ce que j’ai lu!» Un savant mélange de réalisme, de fantaisie et une touche de mystère. Bien que l’histoire se passe dans le New York de la fin des années 20, il est le reflet de ce qui pourrait être le tremplin de la misère humaine. Les mondes s’entrechoquent dans une ronde formant un quasi cercle vicieux, les démolisseurs, les démolis, les riches, ceux qui vivent, les pauvres, ceux qui survivent et en parallèle les artistes où les mêmes catégories peuvent se définir, l’univers music-hallien. Ce qui se lit dans Music-Hall!, c’est la vie et rien que la vie dans ses plus profondes douleurs. Les romans de Gaétan Soucy sont de ceux capables d’expliquer la nature humaine sans faire d’euphémismes. C’est sous la forme de petites touches, à la manière des peintres impressionnistes, que l’univers des personnages se dessine, les liens se tissent de plus en plus serrés entre eux. Un texte crescendo sur l’existence et ses principes. «Du côté de la mer, la Statue se profilait nettement à contre-ciel. Elle faisait face à l’océan. Elle aurait mieux fait de regarder un peu ce qui se passait dans son dos, ça lui aurait coupé la chique, à sa Liberté.» L’auteur donne à Xavier le droit de tout dire. Toute vérité seraitelle bonne à lire?

Il y a un mois et demi, loup bleu a reçu sa mission: Sauver les Saguenéens de l’abîme zombïste! Est-ce possible?


CENTRE D’ENTREPRENEURIAT ET D’ESSAIMAGE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

Atelier de perfectionnement En collaboration avec: Le Ministère des Finances, de l’Économie et de la Recherche, mission Industrie et Commerce L’équipe du Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage de l’UQAC :

Une recherche efficace sur Internet

Myriam Duperré, responsable de projets, Louis Dussault, directeur général, Marianne Bolduc, coordonnatrice d’activités, Élaine Tremblay, coordonnatrice de programme.

Cet atelier vous permettra de connaître comment utiliser les différents moteurs de recherche adéquatement, de vous renseigner sur le WEB « invisible » et sur la structure des différents portails. M. Roger De La Sablonnière Spécialiste en moyens et techniques d’enseignement (UQAC)

Vendredi, le 7 février 2003 Pavillon principal, UQAC , Local : P3-6050, de 9h à 12h, Coût : 25$ Pour vous inscrire ou pour des renseignements supplémentaires, contactez Marianne Bolduc au 545-5011 (4654).

Veuillez confirmer votre présence avant le 5 février.

MISSION

ité de l’Univers d’essaimage et ir t vo ia ou ur ne om de pr entrepre pour mission ès Le Centre d’ a pr i au s im se ut ri co ep à Chi on d’entr ti éa cr du Québec la et epreneurial l’esprit entr iversitaire. et mmunauté un co promouvoir de toute la s ur mission de le po ia a ur C ne A re Q EE-U entrep De plus, le C vités de développement acti soutenir les ean. -Lac-Saint-J au Saguenay on nterventi ship 5 axes d’i entrepreneur ge ilisation à l’ ib arra ns m se dé et et n création • Promotio cadrement en en et n io at • Form tervention erche et d’in d’entreprises ch re de s té vi des acti • Développer ationaux rn te in es logiques • Stag stages techno de e m am gr ro P •

12 • lundi 20 janvier 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Concours québécois en entrepreneurship Vous avez organisé une campagne de financement, un événement à caractère sportif ou culturel, mis sur pied une coopérative en milieu étudiant, mieux encore, vous songez à démarrer votre propre entreprise ? Voici un concours spécialement conçu pour vous ! Pour la cinquième année consécutive, le Concours québécois en entrepreneurship récompense les élèves et les étudiants de tous les niveaux qui mettent sur pied des projets qui font appel à leurs habiletés entrepreneuriales (Entrepreneuriat étudiant). Il s’adresse également aux nouveaux propriétaires ou à ceux dont l’entreprise est sur le point de démarrer (Création d’entreprise). En vous inscrivant, vous courez la chance de vous mériter une bourse en argent, d’une valeur de 500 $ pour un projet de la catégorie « Entrepreneuriat étudiant » et de 1000 $ pour un projet de « Création d’entreprise » et ce, au niveau régional seulement.

Ça vous intéresse ? Contactez Madame Myriam Duperré, au 545-5011 poste 5308 ou encore venez la rencontrer au local H6-1170. Vous pouvez également visiter le site du concours au www.concours-entrepreneur.org.

Faites vite ! Les inscriptions se terminent le 31 mars 2003.

Concours création et démarrage d’entreprises CEE-UQAC 2002-2003 Le Concours création et démarrage d’entreprises du CEE-UQAC offre un premier prix de 2 500 $ et un deuxième de 1 500 $ aux étudiants et étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi ou à l’un de ses centres d’étude désirant créer et démarrer leur entreprise. Pour être admissible à ce concours, il suffit d’être étudiant à l’UQAC ou à l’un des centres d’étude. Les projets d’entreprises admissibles sont ceux qui ont débuté leurs opérations après le 1er avril 2002 ou au plus tard le 31 août 2003 et ayant leur place d’affaires au Québec.

Pour participer à ce concours, vous devrez fournir en 4 exemplaires : • Le plan d’affaires complet. • La preuve d’inscription à l’un des programmes de l’Université du Québec à Chicoutimi. • Le curriculum vitae des promoteurs du projet.

Critères de sélection • Le réalisme, la cohérence, la viabilité et l’originalité du projet. • Les aptitudes et les compétences du/des promoteur(s).

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• La qualité et la clarté de la présentation du document. • Le potentiel d’affaires du projet (potentiel technique, commercial et financier). L’évaluation finale des projets est faite par un jury indépendant du CEE-UQAC. Le versement des prix est conditionnel au démarrage de l’entreprise dans le cas où l’entreprise n’est pas démarrée au moment du dépôt du projet et dans les délais prescrits. De plus, le CEE-UQAC n’a pas l’obligation d’attribuer l’ensemble des prix dans le cas où les projets présentés seraient jugés irrecevables.

Faites vite ! Ce concours se termine le 14 mars 2003 à 16h. Pour renseignements et formulaire : Myriam Duperré, responsable de projets Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage - UQAC 555, boulevard de l’Université Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1 Téléphone : (418) 545-5011 poste 5308 Télécopieur : (418) 545-5012 Courriel : myriam_duperre@uqac.ca Site internet : www.uqac.ca/~ceeuqac


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