Griffonnier005 17fevrier2003

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Les Les mégaporcheries mégaporcheries québécoises québécoises

La porc du Québec page page 11 11


MAGE-UQAC Ton milieu, tes etudes, ta place

U Q A C

Festival Étudiant Les Hors-la-loi du Far West s'affrontent… Comme vous le savez, la plus grande et la plus animée des semaines arrive à grand pas, le festival étudiant, soit du 17 au 20 mars. Venez mettre à profit vos talents (intellectuels, sportifs, et de consommation) pour faire que votre association en sorte glorieuse. Vous pouvez contacter les représentants de votre association pour vous y inscrire, et ce, jusqu’au 14 mars.

Calendrier des partys

2 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Février Lundi 17

Enseignement secondaire et collégial

Mardi 18

Association des Étudiants à la Maîtrise en Études et Intervention Régionale (AEMEIR)

Mercredi 19

Arts

Jeudi 20

Sociologie-anthropologie et sciences politiques

Dimanche 23

3reg (soirée d’échange)

Lundi 24

Géographie

Mardi 25

Regroupement des Étudiant(e)s Diplômé(e)s en Sciences de la Terre (RÉDIST)

Mercredi 26

Adaptation scolaire

Jeudi 27

Génie

Vendredi 28

Jeux de génie (22h)

Mars Lundi 10

Sciences de la terre

Mardi 11

Association des Étudiants du Module des Sciences Administratives (AEMSA)

Mercredi 12

Sociologie-anthropologie

Jeudi 13

Enseignement secondaire et collégial

Samedi 15

Gala Personnalité de Géologie (Baruqac) Parade de mode d'enseignement pré-scolaire et primaire (centre social)

Pour voir le détail des points présentés, passez au bureau de l’exécutif du MAGE-UQAC (local P0-5300-2)

Dimanche 16

3reg (soirée d’échange)


   

La lante r ne de l’inte r ne À savoir

Traductions officielles

Éditorial

Faites votre choix Le Griffonnier 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1 Local P0-5110, Casier #25 Téléphone: (418) 545-5011 poste 2011 Télécopieur: (418) 545-3009 Courriel: journal_griffonnier@uqac.ca Chargés de projet:

Frédéric Simard Anne-Édith Rioux

Rédacteur en chef:

Stéphane Buffard

Trésorerie:

Nancy Fortin

Conception graphique, montage et pré-presse: Anne-Édith Rioux Conception de la une: Stéphane Buffard Anne-Édith Rioux Publicité:

Photographie: Correction:

Section UQAC:

Section Société:

Frédéric Simard, 592-5505 (téléav.) Anne-Édith Rioux, 545-5011 poste 2011

Stéphane Buffard

U

n ami membre du plus grand parti politique du Québec -les indécis- me faisait remarquer récemment qu’il avait de la difficulté à différencier les notions de «programme électoral» et de «programme politique». Je lui ai répondu qu’en fait, les deux se confondaient, formant le plus souvent un tout politico-démagogique dont le contenu et le contenant devaient apparaître suffisamment accrocheur pour séduire les médias, réceptacles et diffuseurs de l’information. Il s’agit d’ailleurs bel et bien d’une «guerre» de l’information à l’échelle micro-politique, c’est-à-dire au niveau provincial. Qui sera le futur premier ministre? Quel parti gouvernera? Sera-t-il majoritaire? C’est ce que nous verrons après une page de publicité.

Caroline Tremblay Dominique Dallaire Mireille Gagnon-Langlais Félicia Pivin Pascal Ouellet Stéphane Buffard Nicolas Aguilar-Estrada Nancy Fortin Geneviève Gagnon Sophie Gadbois Sylvain Grenier Frédéric Simard Étienne Zizka Stéphane Buffard Karen Chery Mireille Gagnon-Langlais David Lidvak Romain Riverain Caroline Tremblay

Denis Bellemare Mr. Bop Steve Gagné Cynthia Gagnon Sylvain Grenier Martin Harvey Imprimerie Le Réveil 5000 copies

Le Griffonnier ne se tient pas responsable de la page du MAGE-UQAC dont le contenu relève entièrement de celui-ci. Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs auteurs. Dépôt légalBibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec Le Griffonnier est conçu par les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

et article s’adresse surtout aux étudiants immigrants qui pourraient avoir besoin de faire traduire leurs documents de leur langue natale au français afin de les soumettre à des organismes professionnels ou encore au Ministère de l’immigration. Pour qu’une traduction soit reconnue officielle, elle doit nécessairement avoir été faite par un traducteur membre de l’Ordre des traducteurs agréés du Québec. Si ce n’est pas le cas, elle peut vous être refusée. Toute personne maîtrisant plus d’une langue peut effectuer une traduction et ce n’est pas illégal. Cependant nul ne peut prétendre être habilité à effectuer de telles traductions s’il n’est pas accrédité par l’Ordre des traducteurs agréés du Québec. Si la traduction dont vous avez besoin ne requiert pas un traducteur officiel, vous pouvez la faire vous-même et la faire assermenter par un commissaire à l’assermentation par la suite. Ce service est gratuit et est offert à l’Université aux services aux étudiants. Voici l’adresse électronique du site web de l’Ordre des traducteurs agréés du Québec: www.ottiaq.org. Vous y trouverez la liste de tous les traducteurs habilités à effectuer des traductions de documents officiels.

En fait, l’électeur en est réduit à choisir entre deux possibilités: il peut improviser, c’est-à-dire effectuer un vote émotionnel motivé par l’image d’un homme (ou d’une femme) ou d’un parti «idéologiquement» vendeur; il peut également lire les programmes politiques, en évitant de rire si possible, et estimer si l’addition du programme politique et de la valeur des candidats aboutit à un résultat satisfaisant. Dans le premier cas, l’électeur a une attitude de consommateur et vote comme on achète des cartes de hockey; dans le second, il se comporte en citoyen et ce, même si un vote est en soi un acte spéculatif, les dividendes dépendant de la majorité électorale. Connaître les habitudes de vote des gens revêt une grande importance pour qui veut connaître la vitalité démocratique des démocraties occidentales. Elles sont de plus en plus lentes, oligarchiques et vides de sens. Doit-on envisager un avenir démocratique dans lequel hommes et femmes pourront librement et en toute confiance clore les yeux et se taire à jamais, la démocratie ne souffrant aucune discussion et se suffisant systématiquement à elle-même? J’espère que non. J’ose même attendre -ô folie- de prochaines échéances politiques et électorales agitées, difficiles et sympathiques. Peut-être aurons-nous l’opportunité d’assister à des débats d’idées plutôt qu’à des querelles de chefs qui n’intéressent que les créateurs de téléromans. Je souhaite surtout que de bonnes questions seront posées et qu’elles pourront circuler. Les réponses, quant à elles, appartiennent aux électeurs.

Prochaine parution: Lundi 17 mars Tombée textes: Lundi 3 mars, 17h Tombée publicitaire: Lundi 10 mars, 17h

Il faut bien convenir qu’en l’absence de convictions nettes, le choix paraît bien difficile à effectuer. De plus, l’esprit partisan ne projette qu’une vision limitée et théâtrale de la réalité, et ne permet pas de voter de façon éclairée.

C

Nicolas Aguilar Estrada

 g               

Impression: Tirage:

À l’Université, il n’y a pas de service de traduction ni de traducteurs officiels et si vous faites affaire avec quelqu’un qui n’est pas membre de l’Ordre des traducteurs agréés du Québec, vous le faites à vos risques et périls.

Anne-Édith Rioux

Section Environnement: Julie Côté Nicolas Aguilar-Estrada Véronique d’Avignon Lorie Ouellet Simon Tremblay Section Culture:

Bientôt les grandes manœuvres. La campagne pré-électorale est bien entamée. Chaque parti affûte ses armes, organise des rassemblements populaires, de grandes messes partisanes sensées magnifier l’image des leaders et motiver les troupes militantes qui partiront sur les routes apporter la bonne parole.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Réplique

À surveiller

Parce que le monde et les temps changent

Gala de l’implication 2002-2003 Le mardi 8 avril 2003 se tiendra le sixième gala en hommage aux regroupements ou individus qui ce sont impliqués à l’UQAC. Pour l’occasion, des bourses allant de 150$ à 500$ seront remises par le MAGE-UQAC et les Services aux étudiants. Les formulaires sont disponibles au P1-1030.

Assemblée générale spéciale du MAGE-UQAC Votre association générale étudiante tiendra une assemblée générale spéciale le 18 février 2003 à 12h00 au P0-5000. L’objet de cette réunion spéciale sera la modification des statuts et règlements de l’organisation ainsi que l’abolition du palier de cotisation des centres d’études. Soyez-y!

Carrefour des sciences de la terre La géologie prendra place les 5 et 6 mars 2003 à l’UQAC. En effet, le Regroupement des Étudiants Diplômés en Science de la Terre (RÉDIST) en collaboration avec le Consortium de recherche en exploitation minérale (CONSOREM) et le Fonds minier du Saguenay—Lac-St-Jean, tiendront des conférences et un colloque d’envergure provinciale, dont l’UQAC est parmi les chefs de file en Amérique du Nord. Pour plus d’information, contactez Rachid Mekhnache: mekhnache_rachid@lycos.de

Mouvement Chicoutimi-Saguenay

4 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

La présente remise en question sur le nom de la nouvelle ville fusionnée au Saguenay. Est-il adéquat d’être la sixième ville du Québec avec un nom qui dit tout et rien à la fois? Battre l’histoire pour vaincre l’esprit de clocher? Pourquoi mettre de côté la reconnaissance internationale du nom de Chicoutimi au profit de Saguenay? Toutes ces questions se posent et méritent un éclaircissement. Une scéance d’information aura lieu à l’auditorium de l’UQAC (P0-5000) le mercredi 19 février 2003 dès 11h45, avec M. André R. Gauthier, président du Mouvement Chicoutimi-Saguenay. Pour information: Romain Riverain à r_riverain@hotmail.com

« Si chacun se levait et prenait parole, je crois bien que des choses changeraient. Alors, levons-nous!» Voilà comment se terminait l’article intitulé COOPSCOPS de monsieur Aguilar Estrada paru dans le Griffonnier du lundi 20 janvier. Alors, sous ses imprécations, je me lève aujourd’hui et je saisis ce droit de parole qui m’est offert.

É

Geneviève Gagnon

coutez écoutez, peuple en pourquoi de la chose. L’emporté, de les protéger, non pas d’être quête de scandales à cinq sous, suite aux explications, déchira sa accusés de vol, mais de subir les l’histoire que je vais vous carte de membre en clamant haut hausses de prix qui découleraient raconter. Voilà maintenant plus et fort qu’il ne voulait plus faire d’un trop haut taux de ces de deux semaines, j’étais à mon partie d’une telle organisation. méfaits. Saviez-vous, monsieur travail, essayant de mon mieux Notre noble chevalier, son Estrada, que passée la rentrée, de répondre aux multiples honneur vengé, reprit donc son l’étagère pour les sacs reste en demandes des clients. Sourire bagage et s’en fut ruminer place parce qu’elle est demandée aux lèvres, j’assistais les clients ailleurs. Par la suite, toujours par les membres qui n’aiment pas lorsque j’entendis du grabuge. active dans mon milieu, je l’ai vu magasiner les bras pleins? AvezVoici ce qui arriva. Témoin revenir penaud réclamer le vous déjà remarqué le grand silencieux, mais ni sourde ni privilège accordé aux membres, achalandage à l’intérieur du aveugle pour autant, magasin en début de j’ai vu un jeune session? Qu’il serait Laisser son sac à l’entrée, sous la homme s’emporter beau notre monde surveillance d’une employée, n’est contre une portière libre où tout un (la fille la plus timide chacun se promènullement une offense que nous que j’ai jamais vue) nerait avec tous ses voulons faire à nos membres. et fustiger parce bagages dans un espace qu’on lui avait dedéjà restreint... mandé de laisser son sac à privilège dont il s’était lui-même l’entrée. Afin d’éviter un scandale privé plus tôt. Afin de récupérer Quant à votre suggestion de et une crise qui n’avaient pas leur ce privilège, notre directeur a lancer des espions dans la coop, je raison d’être, ma supérieure demandé à le rencontrer, parce la trouve encore plus insultante accompagna cette personne dans qu’on ne peut reconstituer une que de gentiment se faire l’arrière-boutique afin qu’il carte détruite de la même façon demander de laisser son sac à puisse calmer ses esprits qu’on la déchire, sur le coup l’entrée, car ainsi tout possesseur échauffés et pour lui expliquer le d’une impulsion. Notre offensé d’un sac devient un voleur écouta donc ce qu’avait à lui dire potentiel... Les vendeuses, au fait notre directeur, acquiesçant éner- de ce problème, ont demandé giquement, afin de récupérer sa une formation sur le vol à carte. L’entretien se termina sur l’étalage qui leur fut donnée. Il en une bonne note et je pensais ne est ressorti la chose suivante: il est jamais réentendre parler de interdit d’intercepter un voleur cet incident. Quelle ne fut pas potentiel à moins de l’avoir vu se alors ma surprise de lire votre saisir d’un objet, de l’avoir vu le article monsieur Estrada... mettre dans sa poche et de retrouver cet article sur le préAujourd’hui, en mon nom propre sumé voleur. À moins de cela, la (en effet, quels seraient les personne qui l’intercepte est intérêts de mes employeurs de passible d’une poursuite. mousser cette regrettable affaire), je voudrais rétablir certains faits. Continuez à regretter le temps où Je suis caissière à la coopérative tout un chacun était connu dans depuis maintenant trois ans et j’y le magasin général. Si vous voulez ai vu plusieurs choses arriver. qu’on vous salue poliment et par Laisser son sac à l’entrée, sous la votre nom, rendez-le agréable surveillance d’une employée, à prononcer et suscitez cette n’est nullement une offense que politesse! Le monde et les temps nous voulons faire à nos changent... Prenez-en conscience... membres. C’est plutôt une façon

À surveiller Union des Forces Progressistes (UFP) «Quelle démocratie au Québec?» sera le thème de la première conférence du candidat de l’UFP dans Chicoutimi, M. Pierre Dostie. La conférence aura lieu au H-1050 (Pavillon des Humanités) à 11h, le jeudi 27 février 2003. Tous les citoyens, de gauche ou de droite, sont invités.


U Q A C

L a l a n t e r n e d e l ’ i n t e r ne Halte-Ami

Recherches

Métro, boulot... bobo

L’équipe de la Halte

Un ami ou un membre de votre famille aide un proche atteint d’incapacité physique ou mentale ? Nous pouvons l’aider.

D

ans le cadre de la semaine de la prévention du suicide, Halte-Ami tient à vous inviter à une expérience de partage les 12 et 13 février 2003. Cette activité aura lieu dans le centre social au cœur d’une petite maison. Un ange gardien vous attendra à la porte. Nous serons sur place de 11h à 18h. Bienvenue à tous et à toutes!

A

vec les nouvelles orientations de l’État, les familles assument près de 90% des soins et des services requis par les personnes âgées résidant à domicile1. Ce sont là d’importantes responsabilités qui s’ajoutent aux exigences des vies familiale et professionnelle des aidants.

Nous profitons de l’occasion pour féliciter les personnes qui sont venues à Halte-Ami depuis le début de l’année scolaire. Cette simple démarche est un plus pour vous et nous permet de revoir vos beaux sourires. N’hésitez pas à revenir nous voir. Nous lançons une invitation toute spéciale aux personnes qui sont seules, qui ont besoin de parler avec quelqu’un et qui n’osent pas venir. Nous sommes à votre disposition les mercredis et jeudis de 9h à 17h au local P1-4050. Le local est en face du service des finances. Une petite pensée du jour: «Offrir des fleurs à ceux que l’on aime, c’est une façon de pratiquer le bonheur.» (Jean Gastaldi)

Vous avez envie d’écrire pour le journal? Nous sommes ouverts à tous et recherchons constamment de nouveaux collaborateurs. Passez faire un tour au P0-5110 pour connaître nos modalités et peut-être oserez-vous?

Une équipe de chercheurs s’intéresse à la condition de ces aidants. À cette fin, trois recherches subventionnées2 sont en cours. Il s’agit d’une occasion unique pour les aidants de faire connaître leurs besoins. La qualité des ressources mises à leur disposition ne pourra que s’en trouver améliorée. Un montant de 25$ est attribué pour chaque participant éligible. Pour le toucher, il vous suffit de demander à un participant potentiel d’accepter la communication de ses coordonnées (prénom, nom et numéro de téléphone). Nous nous chargeons du reste. Appelez Sophie Gadbois: 545-5011, poste 4210 ou Mélanie Tremblay: 545-5011, poste 4211.

Nouveau comité

Payez au suivant L

1- Keating, N., Fast, J., Frederick, J., Cranswick, K. & Perrier, C. (1999). Soins aux personnes âgées au Canada: Contexte, contenu et conséquences. Statistique Canada. Ottawa.

Étienne Zizka

a consommation d’alcool et de drogues à l’UQAC est un problème réel qui mérite notre attention. C’est pour cette raison qu’avec la nouvelle session d’hiver, le comité «Payez au suivant» a été mis sur pied. Cette association regroupe plusieurs individus d’occupations diverses qui agiront de concert afin de remplir certains objectifs. Ces objectifs comprennent, entre autres, l’analyse du problème des toxicomanies, une sensibilisation par rapport à celles-ci et l’intervention auprès des consommateurs (aide individuelle et de groupe). Le comité «Payez au suivant» se rencontrera à chaque semaine et recevra des séances de formation pour remplir son mandat.

2- Subventionnées par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture, la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi et par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Société Alzheimer du Canada et le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture.

Gringos et Psychos

Gringos: Que fais-tu ? Psychos: J’écris! Gringos: Tu écris quoi? Psychos: un dialogue. Gringos: Ah oui?? Psychos: Oui. Gringos: Et un dialogue sur quoi? Psychos: Sur un mec brillant qui se fait poser des questions par un autre mec qui est complètement stupide!!! Gringos: Ah! Ah! Ah! Ça doit être drôle, ha ha ha ha... Psychos: ... Gringos: Ah! Ah...Heu... bon... Hum... Psychos: ... Gringos: Heu! Et ton dialogue... il finit comment? Psychos: Comme ça!

Pour nous, la satisfaction de vos attentes n’est pas qu’un souhait : c’est une promesse.

FUTURS DIPLÔMÉS EN ENSEIGNEMENT Les nouveaux diplômés sont au cœur d’un avenir sans pareil à la Commission scolaire des Sommets. C’est pourquoi nous leur offrons des possibilités incomparables. Nous leur proposons tout le soutien dont ils ont besoin pour démarrer une carrière valorisante. La Commission scolaire des Sommets dispose d’un important bassin de contrats variés et de postes réguliers. Les diplômés peuvent donc y lancer leur carrière avec assurance et optimisme. De là, il n’y a aucune limite à ce qu’ils pourront accomplir ! Si une carrière dans la magnifique région de l’Estrie vous intéresse, visitez notre site Web au www.csdessommets.qc.ca/carrieres

La promesse de l’excellence

5

Le comité vous tiendra au courant de ses agissements grâce au journal étudiant. Il espère également pouvoir venir en aide au plus grand nombre de gens possible qui souffrent des conséquences d’une consommation abusive de substances psychotropes.

La fin

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

Afin de bien répondre à la tâche, le comité s’est doté de certains atouts précieux. De un, des étudiants en travail social se chargeront de tout ce qui est recherche en toxicomanie. Les résultats de ces recherches seront ensuite utilisés afin d’offrir une aide plus efficace aux consommateurs. De plus, un groupe pour Narcotiques Anonymes, le groupe l’Éveil, offre des rencontres de discussion à chaque mercredi et jeudi de 11h30 à 13h. Ces rencontres sont bien sûr anonymes et ouvertes à tous ceux qui croient avoir un problème. Pour plus d’information à ce sujet, composez le 669-6789.


s o c i é t é

Nouvelles du f ront Saguenay:

Désirons-nous vraiment vivre dans cette confusion ? En tant qu’étudiant, je me suis posé la question, à savoir si mes semblables étaient intéressés à vivre la confusion encore longtemps provoquée par l’appellation de la nouvelle ville fusionnée au Saguenay, Saguenay.

C’

est après mon entrée dans le CA du Mouvement Chicoutimi-Saguenay que je me suis dit qu’il serait bon de vous écrire cet article ayant pour but de vous faire part de ma réflexion sur la situation entourant le nom donné à la nouvelle ville fusionnée. Quoi de mieux qu’un bassin de jeunes pleins de vie et d’ambition nous provenant de tous les coins de la région et d’ailleurs pour vous partager mes arguments sur le sujet! Afin de faire une histoire courte pour ceux et celles qui n’ont pas suivi les événements ou qui ne sont arrivés dans notre royaume que depuis peu de temps, le gouvernement du Québec a décidé, dans son élan fusionniste, de réunir les municipalités de Jonquière, Chicoutimi, La Baie, Lac Kénogami, Shipshaw, Laterrière et Canton Tremblay sous une seule entité administrative (une seule ville). Partout au Québec, le gouvernement a tranché en faveur de toponymes qu’il jugeait au mieux de garder, en fonction des arguments qui pesaient le pour et le contre (historiques, économiques et géographiques) pour chaque toponyme à prendre en considération pour chacune des nouvelles villes. Au Saguenay, il en fut autrement. On a jugé qu’étant donné les rivalités entre les villes (qui sont naturelles et qui existent entre toutes bonnes villes voisines), il fallait réinventer un nouveau nom de ville, en prenant celui de la région, de la rivière, du comté électoral voisin, du parc marin, etc. Prétextant que Saguenay était rassembleur, nous avons pu nous apercevoir, après consultation populaire, que contrairement aux sondages qui prévoyaient 70% en faveur de Saguenay, le résultat fut un match nul (48% pour Chicoutimi et 52% pour Saguenay) et ce, après seulement trois semaines de campagne en faveur de Chicoutimi.

6 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Pourquoi j’attache autant d’importance à la cause? Parce que je suis incapable de rester muet face à la présence de cet esprit de clocher dont les effets vont aussi loin que de provoquer l’effacement des points de repère géographiques, des repères qui font la richesse

de notre patrimoine toponymique collectif québécois. Parce que je pense aussi que parmi tous les grands défis qui nous attendent avec la nouvelle ville fusionnée, il me semble que nous aurions pu nous passer de celui de se créer un nouveau nom, un nom qui porte à confusion avec la région. En passant, les appellations

Des repères géographiques enracinés depuis 400 ans, je ne crois pas que ça se déracine aussi facilement. «Ville de Saguenay» ou «Ville Saguenay» ne sont pas françaises, ce sont des aberrations linguistiques que l’on invente pour tenter de minimiser la confusion.

villes fusionnées», pourquoi alors ça s’est appliqué seulement ici et nulle part ailleurs au Québec? Je persiste à croire que le gouvernement québécois Romain Riverain est lui-même responsable du nom des r_riverin@hotmail.com villes et que c’est à lui seul de remédier à la situation qui plane présentement. Ce gouvernement peut réinventer les villes qu’il voudra, il ne réinventera pas le monde. Il a fallu 70 ans pour que la ville de Saint-Pétersbourg, rayée par l’idéologie communiste et rebaptisée Leningrad, retrouve son nom (1996). Il en faudra combien pour que l’appellation de Chicoutimi, rayée par l’idéologie fusionniste et rebaptisée «Ville de Saguenay», retrouve sa place?

«On va continuer de dire aux gens de l’extérieur «On ne peut rien faire après un référendum.» Erreur. Jonquière, Chicoutimi et La Baie quand même...». Ce n’est pas un référendum qui a eu lieu dans la D’accord, et où Saguenay fera sa place dans tout ça? Je confusion en avril 2002, mais une consultation ne pense pas que les gens qui ont voté contre populaire, un exercice qui n’a aucune force de Chicoutimi n’aient davantage le goût de promouvoir législature. Le décret déposé dans la loi sur les fusions Saguenay pour le nom de notre ville. Ça s’annonce très municipales permet toujours de changer le nom de la lent comme processus de remplacement, car pour des nouvelle ville et aucune résolution ne s’est prise au millions de personnes (au Québec et ailleurs), conseil de ville pour adopter le nom de Saguenay. Rien Saguenay représente et reprén’a vraiment avancé pour «On ne peut rien faire sentera encore longtemps un Saguenay, surtout à en voir territoire régional qui s’étend après un référendum.» Erreur. les réactions des gens de sur plusieurs kilomètres carrés, l’extérieur: à l’intérieur duquel la nouvelle ville n’est pas près de sortir de l’ombre. «C’est idiot» (Pierre Bourgault, Journal de Montréal). «Une lamentable niaiserie» (Yves Boisvert, Des repères géographiques enracinés depuis 400 ans, je chroniqueur, La Presse). «C’est une erreur historique, ne crois pas que ça se déracine aussi facilement. Je vous culturelle et politique» (Jean-Paul Desbiens, Cercle de pose la question: Est-ce que ça en vaut vraiment la Presse). «Déconcertant» (Gilbert Lavoie, éditorialiste, peine? Ça donne vraiment l’impression d’être «moins Le Soleil). «C’est Chicoutimi qui s’impose d’emblée» fusionnés» pour ceux et celles qui ne voulaient rien (Jean Cournoyer, qui a fait un livre sur les noms de savoir de la fusion? Je crois en effet que les débats se villes du Québec, Radio-Canada). sont entremêlés. Je respecte entièrement les personnes qui ne voulaient pas que leur ville soit fusionnée, mais En terminant, je souhaite que les jeunes de partout le nom de Saguenay ne défusionnera rien. Et s’il ne dans la grande ville et dans la région s’intéresseront rassemble même pas (la consultation l’a démontré), davantage à la question, car je suis persuadé qu’il y a pouvez-vous me dire ce qu’il en reste de positif? Je crois encore beaucoup de place à réflexion. N’oublions pas sincèrement que nous sommes tous et toutes que ce sont nous, les jeunes, qui devront assumer en perdants, autant pour les résidents de la grande partie ce long et inutile travail qui consistera à nouvelle ville que pour ceux de la région. déraciner et transformer nos points de repère déjà solidement ancrés dans notre culture et dans notre Mais qui est vraiment responsable dans cette patrimoine québécois. Ce sera à nous de payer pour les affaire? Était-ce normal de plonger la effets de cet esprit de clocher, un esprit que nous population dans cet embarras au moment où gagnerions beaucoup plus à réduire en travaillant le débat colérique des fusions n’était point ensemble et en participant à des projets communs, apaisé? Lorsque l’on dit que «c’est à la plutôt qu’en essayant d’y remédier en acceptant des population de choisir le nom des nouvelles v situations semblables. P.S. Je laisse mon courriel pour ceux et celles qui sont intéressés à s’impliquer et/ou qui désirent recevoir plus d’informations à ce sujet et sur les activités à venir (conférenciers invités, etc.).

Prochaine parution: Lundi 17 mars Tombée textes: Lundi 3 mars 17h Tombée publicitaire: Lundi 10 mars 17h

Site du mouvement Chicoutimi-Saguenay: www.mouvementchicoutimi.com Article Saguenay, un double saccage: www.ledevoir.com/ 2003/01/14/18189.html


s o c i é t é

Nouvelles du f ront «Made in America»

La maladie du surhomme Samedi, 1er février 2003, la navette Columbia se prépare à revenir au bercail après un séjour de deux semaines hors de notre atmosphère terrestre. Un retour attendu mais bien autrement prévu.

J

Mireille Gagnon-Langlais

e sais que je ne risque pas de faire original en vous parlant de ce que les médias ont qualifié de tragédie, mais que voulez-vous, je n’arrive pas à demeurer indifférente à la fatalité humaine. Peut-être avez-vous suivi en direct la désintégration de la navette lors de sa rentrée dans l’atmosphère (en passant, il y avait sept êtres humains à bord!). Spectacle trop réaliste de ce qu’est l’homme, un être imparfait cherchant toujours plus loin ce qu’il n’a jamais réussi à définir de près. On pourrait donner plusieurs exemples de «je-cherche-ailleurs-maisje-ne-sais-pas-trop-ce-que-je-cherche». Ce serait comme se chercher un bouc émissaire à tous les problèmes et aller le confronter sur son propre territoire (oups! du déjà vu).

Comment fait-on pour mettre un prix sur une vie? Au fond, je crois que je n’ai jamais rien compris à la nature humaine (disons avec précision, la nature inhumaine américaine), ce doit être un monde trop grand pour moi. Non, c’est vrai, on ne change pas le passé, on essaie pourtant de jouer sur l’avenir. J’ai une certaine difficulté à concevoir que la mort de sept personnes pourra rendre service à l’humanité (si quelqu’un veut m’expliquer, je suis partante!). Comment fait-on pour mettre un prix sur une vie? (Merci de donner à la Fondation des enchères d’une vie!) Ce n’est pas le point de vue technologique qui me pose problème (quoique...), c’est la notion de roulette russe dans une version qui passe humainement mieux. Bien sûr, les astronautes connaissaient les risques; tout le monde les connaissait (Allons donc!). Aurait-il été question de ces risques s’ils étaient revenus en vie? L’homme a la fâcheuse tendance à s’asseoir sur ses lauriers ou, à l’inverse, à monter sur ses grands chevaux pour crier au scandale. Soyons honnêtes, ces astronautes sont morts en faisant leur devoir (tient ça me rappelle un certain discours...), ils sont des héros nationaux, mais allez donc dire cela à leurs amis, leurs collègues et surtout à leurs familles. Ce ne sont pas ceux qui nous quittent qui pleurent, mais bien tous les autres qui vivent encore (vivre?). Pourtant, après avoir fait leur enquête pour trouver la cause de ce désastre, que se passera-t-il? Nous le savons que trop bien, la roue recommencera à tourner jusqu’à la prochaine fois. (Comme je souhaiterais qu’il n’y ait jamais de prochaine fois.)

1-CAMUS, Albert (1985) Le mythe de Sisyphe, Gallimard, Paris, p.118

Une Amérique belliqueuse Depuis quelques semaines, le gouvernement américain semble s’embourber dans un marais diplomatique qui risque fort de l’engloutir (si ce n’est déjà fait). Les répercussions internationales liées à l’agressivité de l’administration Bush et son unilatéralisme sont encore difficiles à mesurer. Les États-Unis risquent de s’isoler graduellement et le Canada également, à moins d’adopter une position claire. Mais ne rêvons pas.

L

a «Vieille Europe» donne des boutons à la Maison Blanche. Le refus conjoint de la France et de l’Allemagne, appuyé par la Russie, de recourir systématiquement à la force contre l’Irak agace les pontifes de l’Olympe américain, les Rice, Powell et Rumsfeld, ceux-ci usant en retour d’un langage diplomatique des plus maladroits. C’est, d’une certaine manière, un retour au «reaganisme», à une vision manichéenne, ethnocentriste et unilatérale des relations internationales. C’est Le choc des civilisations de Huttington, l’éternel conflit entre l’Occident et la sphère arabo-musulmane, les ÉtatsUnis incarnant le Champion du Bien contre un «axe du Mal» bien incapable de se défendre militairement. Au fond, les Américains ne prennent pas trop de risque: l’Afghanistan et l’Irak ne sont pas la Corée du Nord. La machine de guerre va pouvoir s’épanouir pendant un temps, sauf si l’Irak se défend suffisamment longtemps pour entraîner l’ensemble de la région dans la tourmente. L’administration Bush joue gros: elle risque de perdre des alliés et des partenaires stratégiques. D’ailleurs, Français, Allemands, Japonais, Russes et Chinois commencent à entrevoir l’existence d’un monde soulagé de l’omniprésence américaine. C’est une question de temps. La future guerre contre l’Irak s’inscrirait dans une perspective assez large: l’Amérique, si elle désire maintenir une politique impériale, se doit d’être présente partout, d’apparaître comme l’acteur principal de la pièce (dont la fin échappe à l’auteur). Évidemment, pour demeurer indispensable, il n’est pas dans l’intérêt du gouvernement américain de résoudre les différents problèmes de ce monde: sans conflit, les États-Unis ne sont plus nécessaires. Ainsi, la guerre en Afghanistan, ou encore le conflit fratricide israélopalestinien, apparaissent comme des moyens de maintenir une présence militaire ou diplomatique.

Quelles sont les justifications étasuniennes quant à la «guerre» en Irak? Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive, armes menaçant la sécurité intérieure des É-.U. Les preuves sont, paraîtil, indiscutables. Quelques photos satellites et un enregistrement d’une conversation douteuse ne suffisent pas, dans un système de droit incarné par l’ONU, à réduire l’Irak à l’âge de pierre. Des inspecteurs, casques bleus en cravate, sillonnent tous les jours le territoire irakien: ils n’ont toujours rien trouvé. Ce qui, dans l’optique américaine, ne change rien: Hussein doit prouver qu’il ne dissimule rien. Cette

Stéphane Buffard

logique rappelle étrangement le système juridique français sous l’Ancien Régime: jusqu’à preuve du contraire, vous êtes coupable. Ce prétexte fallacieux sensé justifier une attaque (et un budget militaire) et détourner l’opinion publique des véritables enjeux (crise économique et sociale «intra-américaine», déficit extérieur de 450 milliards de dollars), pourrait faire sourire par sa grossièreté. Il n’y a rien de comique, cependant. Si le problème irakien n’est donc pas uniquement un problème pétrolier, l’or noir constitue de manière significative un enjeu essentiel. Le pétrole du MoyenOrient représente 18% des importations américaines (celui du Vénézuela, de la Colombie et du Canada, 70%). En cas de rupture avec les producteurs régionaux, l’Amérique souffrirait moins que l’Europe et le Japon, qui dépendent largement de leurs approvisionnements du Moyen-Orient. La mainmise sur les ressources de cette région permettrait à Washington de posséder un gigantesque moyen de pression sur ses alliés; dans cette perspective, l’obstruction internationale franco-allemande s’évanouirait dans les limbes de la raison économique. La France et la Russie ont beaucoup à perdre: ce sont les deux plus grands partenaires économiques de l’Irak. Inutile, par conséquent, de signaler que la stratégie française n’est pas liée à un sursaut humaniste désintéressé... Reste à savoir qui va lâcher prise le premier: le couple Washington-Londres ou l’axe Paris-Berlin-Moscou (auquel pourrait se joindre Pékin)? Qui sait? Les Américains sont donc de plus en plus isolés, à l’étroit dans une boîte de Pandore avec laquelle ils risquent d’exploser. L’unilatéralisme, entraînant des guerres asymétriques dont l’issue ne fait aucun doute, et un discours coloré digne des meilleurs westerns de John Wayne, ne constituent pas une politique étrangère cohérente. L’Amérique nécessaire et universaliste de l’après-guerre est devenue un facteur de déstabilisation: au mépris du reste du monde, elle s’engage dans une voie dangereuse et compliquée, trop difficile à assumer pour elle seule. De nouvelles relations se nouent en dehors de sa sphère, l’Amérique s’exclut elle-même du concert des nations. Et le Canada dans tout cela? Le gouvernement semble attendre le bon moment pour s’aligner sur Washington en tentant de ne pas frustrer la population. C’est bien plus qu’un manque de courage, c’est l’absence totale de vision politique. Jean Chrétien n’est décidément pas Pierre Trudeau. Internationalisme ou continentalisme? Paix ou guerre? Le mutisme gouvernemental est exaspérant. Aux prochaines élections, les électeurs risquent de s’en souvenir.

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chicoutimi

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

Cela me rappelle un mythe grec peut-être méconnu, celui de Sisyphe, ce «travailleur inutile des enfers». Châtié par les dieux, Sisyphe fut condamné à rouler une énorme pierre au sommet d’une montagne, pierre qui retombait sans cesse. Oui, ce n’est qu’un mythe, mais un mythe écrit par l’homme. Peut-être est-on en train de réécrire la mythologie à la manière moderne? Peut-être croyons-nous que l’évolution ne peut qu’être positive? Peut-être sommes-nous des êtres faibles de chair et de sang, tout simplement. Albert Camus pourrait d’ailleurs mieux exprimer ma pensée que quiconque: «Conscient que je ne puis me séparer de mon temps, j’ai décidé de faire corps avec lui. C’est pourquoi je ne fais tant de cas de l’individu que parce qu’il m’apparaît dérisoire et humilié.»1

Bush et le monde


s o c i é t é

Remise en question du mode de scutin actuel

De l’autoritarisme à la démocratie

Nouvelles du f ront La tyrannie de l’image

Les modes de scrutin organisent la représentation en chambre des différents partis politiques. Les modes de type uninominal à un tour comme celui du Québec déforment cette représentation en donnant une prime au parti pluralitaire ou majoritaire, ce qui implique que les autres partis sont soit sous-représentés ou pire, non représentés. Il arrive parfois, comme ce fut le cas au Québec lors des dernières élections générales, que le parti au pouvoir ne soit pas celui qui a obtenu la majorité, ni même la pluralité des voix. David Lidvak

Nul ne peut prétendre avec honnêteté se foutre éperdument de l’image, qu’il s’agisse de la sienne ou de celle que projette les autres. Karen Chery

E

n cette grande et honorable institution qu’est l’université, il est encore possible d’entendre des âneries dignes de l’école secondaire. Triste constat démontrant de façon irréfutable que l’image n’indiffère personne. Qu’on se le dise, si l’habit ne fait pas le moine, il détermine en tout cas, pour plusieurs, l’idéologie à laquelle vous adhérez. Le ridicule du phénomène réside principalement dans son caractère tacite, inavoué. Il s’agit néanmoins d’une comédie flagrante pour quiconque observe, analyse et tend l’oreille aux commentaires politiquement corrects et désespérément prévisibles qui sont présentement dans l’air du temps.

C

8 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Regard sur l’hypocrisie ambiante

e type de mode de scrutin tend à créer une Ce pluralisme doit rimer avec respect des différences scission entre le social et le politique, scission qui se et participation à une construction sociopolitique manifeste plus fortement chez les marginalisés de la commune. La représentation proportionnelle implique société, tels les pauvres, les femmes, les autochtones, aussi que le parti qui exerce le pouvoir a la légitimité les minorités, etc. Plusieurs parmi ceux-ci délaissent démocratique de l’exercer, car il représente nécesl’action politique institutionnelle au profit de sairement la majorité de la population. Le parlement, l’action politique sociale. Certains de ces margi- dans son ensemble, représente fidèlement la populanalisés en viennent tion. Une citoyenLa représentation proportionnelle même à avoir une neté valorisée par conscience instituimplique aussi que le parti qui exerce le un vote qui compte tionnelle aliénée. vraiment et qui pouvoir a la légitimité démocratique de compte également En plus de rejeter les initiatives insti- l’exercer, car il représente nécessairement pour tous est le tutionnelles —ils meilleur moyen d’asla majorité de la population. ont partiellement surer une apparteraison de le faire dans la mesure où le cadre nance réelle à la collectivité politique démocratique. institutionnel est injuste—, ils vont jusqu’à mépriser Un tel sentiment d’appartenance est le pré-requis toute initiative de changement du cadre institu- nécessaire à une participation active et respectueuse, tionnel lui-même, se justifiant d’une corruption bref à une mobilisation civique de la population. Paradoxalement, les individus naturelle par le pouvoir et d’une corruption naturelle de toute institution qui l’organise. Ainsi, Ainsi, on peut le voir, deux logiques s’opposent, deux soit disant indifférents à leur confinés par le système politique ou social, ils font logiques qui cachent des visions fort différentes de apparence sont ceux qui de leur état une situation conforme à un ordre des la société: d’un côté, un système dualiste, de l’autre, semblent le plus se préoccuper de choses, de leur marginalité une chose naturelle. Et un système élitiste certes (car toute élection est par la cause. Au nom de l’antil’homme de pouvoir, lui, en plus d’être empiri- nature élitiste) mais au moins fidèle dans son mode capitalisme, de la simplicité dite quement mauvais, le serait naturellement. d’élection, c’est-à-dire pluraliste. On peut penser volontaire ou de je ne sais quoi que la représentation politique dualiste est une encore, ils s’appliquent à entreteLa logique derrière le mode de scrutin uninominal à bonne transition d’un système autoritaire moniste, nir leur look savamment négligé. un tour est dualiste. Deux camps se livrent une lutte car elle assure encore un pouvoir politique formel La contradiction est aberrante, pour le pouvoir qui, bien souvent, se trouve ailleurs, très fort. Mais, la force de la démocratie, ce n’est pas pour ne pas dire risible; prétendant dans la sphère économique. Il ne s’agit pas là d’une le pouvoir étatique brut, c’est la force vive des vivre en marge de la méchante accusation, mais bien d’un constat, la sphère sociétés qui animent le pouvoir politique et qui s’y société de consommation, ils structurante des systèmes politiques dans les pays reconnaissent. La représentation politique fidèle, fabriquent pourtant leurs propres occidentaux est l’économique, non le social, qui lui par le biais d’un mode de scrutin proportionnel, contraintes, leurs propres sentiers est subordonné. L’émergence de la sphère sociale en permet d’achever la composante représentative de battus où la moindre fantaisie tant que sphère autonome, au même titre que cette transition, de l’autoritarisme à la démocratie. devient synonyme de superficialité. l’économique, permettra au monde moderne de sortir de l’impasse de la mondialisation néolibérale, car la force du social, institutionnalisée dans le Désacraliser l’Art politique, est la seule qui puisse réellement contrebalancer celle de l’économique.

La prudence est donc de mise, mes chers amis, car certains regards se font critiques. Votre uniforme social, quel qu’il soit, parle pour vous. Que vous soyez poète torturé, artiste frivole ou conformiste bien-pensant, tout ce que vous porterez peut être retenu contre vous. Un accessoire de trop, un seul et l’effet je-m’en-foutiste d’usage est littéralement raté. Il suffit d’un rien pour que vos efforts soient anéantis, pour que votre tenue ne reflète pas fidèlement les merveilleux trésors qui sommeillent en votre précieuse personne. Et de grâce, ayez de la suite dans les idées; évitez de vous présenter un matin plus coquet que le jour précédent... La tyrannie de l’image, ce n’est pas uniquement la quête effrénée d’une perfection outrageusement plastique, c’est également cette hantise irrationnelle de toute forme d’esthétisme, cette pseudosimplicité voisine du fanatisme. Ceci étant dit, que vous ayez des faux ongles dernier cri ou encore le chandail mille fois rapiécé de votre arrière grand-père, rien de tout cela n’a réellement d’importance si vous demeurez obstinément vous-même, envers et contre tous. Vivre et laisser vivre, vous connaissez le dicton?

Dada ne vous ramène pas à l’ordre

Pour que le social puisse s’«autonomiser», il faut qu’il puisse s’institutionnaliser. Un des éléments qui aille dans ce sens dans le cadre de nos États actuels est la représentation proportionnelle. Les modes de scrutin à la représentation proportionnelle permettent l’émergence et l’institutionnalisation des courants sociaux qui traversent les sociétés dans lesquelles ils sont utilisés. Cette plus grande perméabilité du social et du politique fait que les mouvements sociaux se politisent davantage et que les mouvements politiques deviennent interdépendants du social. Ainsi, sans fusionner parfaitement les deux sphères, le cadre et les mécanismes institutionnels font qu’elles s’influencent mutuellement et agissent davantage en symbiose. L’économique reste présent, mais commence à être contrebalancé par le social. La représentation proportionnelle estelle suffisante pour qu’il y ait équilibre entre les deux sphères? Probablement pas, mais c’est sans doute un pas dans la bonne direction. La représentation proportionnelle se fonde sur une logique pluraliste.

Dans la bouche de tous les «sages» de cette planète, on entend «politically correct». «Politically correct» Tel un écho qui nous rappelle à l’ordre, sans cesse. À l’ordre.

L’

art de la tempérance, de la modération, de la tolérance, de la gentillesse, de la conformité. Se peut-il qu’après tant de provocations, tant de débats, tant de subversions, tant de bouleversements, le monde ait si peu changé? Ou, peut-être, oui: il a changé, pour le pire. De très loin, à peine peut-on entendre l’écho de dada, da, da, dadada, dada. Entendre quelque chose qui, si on prête bien l’oreille, pourrait nous rappeler les bienfaits du chaos et du non-sens. En plein conflit mondial, comme en réponse à l’absurdité de la guerre, est née dada. Mouvement artistique? Anti-art? Mouvement de provocation, assurément. Cela, on l’a déjà dit et redit. Seulement, on ne VOUS l’a peut-être pas dit. Détruire tout. L’art officiel, les idées reçues, la pensée officielle. Tout ce qui constituait l’ancien monde. Désacraliser

l’Art. Lui faire sa fête. Dans un sursaut d’anarchie, tout raser pour tout réinventer. Pourtant, qu’y a-t-il de Caroline Tremblay changé? Loin de vouloir inciter quelques têtes brûlées à la révolte, je voudrais tout de même vous demander quelque chose: si, du jour au lendemain, on démolissait toutes vos croyances, toutes vos illusions, tous vos raisonnements oiseux sur la vie, que vous resterait-il? Sauriez-vous composer avec le non-sens? Sauriez-vous éclater de rire, comme cela, sans raison, renouer avec la folie? Découpez les lettres une par une dans un journal. Mettez-les dans un sac. Mélangez-les. Pigez-les au hasard et formez un texte. C’est dada. Vous me croyez folle? C’est aussi dada. En effet, vous aurez compris, le génie n’a rien à voir là-dedans.


le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

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e n v i r o n n e m e n t

Casques verts Les aliments vivants engendrent la vie3

Occupe-toi de ton char! «Poussent, poussent, poussent, les bons gros légumes, poussent, poussent, poussent, de plus en plus gros»

Du nouveau Depuis quelque temps, ça bouge au comité de l’environnement. Plusieurs personnes ont joint nos rangs et deux projets importants sont en chantier.

N

ous travaillons actuellement à l’implantation de bacs de récupération dans les classes afin de minimiser la quantité de papier qui se retrouve aux ordures, ainsi qu’à un projet de friperie étudiante. Veuillez prendre note qu’un contenant de récupération de vêtements a été installé à l’entrée de notre local, le P0-5080, et que vous pouvez y déposer en tout temps votre vieux linge. Une partie de vos dons sera acheminée vers des organismes tels Les Fringues ou la Saint Vincent de Paul. Nous garderons les vêtements les plus beaux afin de vous les offrir à prix d’ami lors de kiosques hebdomadaires que nous tiendrons au centre social. Nous vous rappelons qu’il y a du café équitable à la cantine de MAGE-UQAC et que nous en avons également une réserve au P0-5080. Le Comité Environnemental

voyage

Si j’avais les ailes d’un ange...

N’

10 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

est-il pas doux et évocateur d’entendre cette jolie phrase pleine de suggestion et de rêve? Il est si facile d’activer nos méninges et de laisser place à notre imagination, de s’imaginer sur une cordillère enneigée, dans un petit village perdu au fin fond de l’Afrique ou, à la limite, étendu sur une jolie plage de sable blanc dans la mer des Caraïbes. En fait, pour tout vous dire, depuis deux ans, je travaille en tant que guide de randonnée pédestre dans les coins reculés de cette planète. Au cours de mon bac en plein air et tourisme d’aventure, j’ai effectué des stages avec les Karavaniers du Monde. Surtout pas question d’envoyer un stagiaire en voyage, donc j’ai fait du bureau. Par contre, ce petit mal m’a récompensée par la suite. Il m’a, entre autres, permise d’aller me promener en Islande, en Équateur, au Pérou et j’ose souhaiter qu’il m’en fera découvrir quelques autres. Au début, je voyais le métier de guide comme étant parfait; en fait, c’était le métier de mes rêves. La plus grande partie de mon travail consiste à m’occuper de la logistique du voyage, des transports avec nos contacts locaux et à m’assurer que le voyage se déroule comme nous le souhaitons. Dans la plupart des cas, on fait affaire avec une agence locale qui s’occupe de nous fournir des cuisiniers, des muletiers, de l’équipement, etc...

Lorie Ouellet

Notre guide dans la cordillère du Huayhash, Rufino, a commencé avec nous comme arrieros (muletier) et travaille maintenant avec nous comme guide. Rufino a passé plus du trois quarts de sa vie au pied de cette immense cordillère enneigée, dans une petite habitation de terre et de paille, à élever des moutons. Sa famille et lui, qui avaient établi refuge dans cette montagne, ont par la suite été forcés de s’installer en ville, dû aux pressions du Sentier Lemieux. Il y a aussi la petite famille de Huilloc au Pérou où j’ai eu la chance de dormir en compagnie de leur cinquantaine de cochons d’Inde et de partager un mouton près d’un feu le soir venu. Je crois aussi au rôle d’éducation et de sensibilisation du guide. Dans les zones rurales des pays en voie de développement ou même dans les grandes villes, les occasions ne manquent pas pour ouvrir des conversations sur les différences culturelles, les enjeux géopolitiques de notre planète et les impacts de la colonisation et de la mondialisation. Par contre, être 24 heures sur 24 pendant trois semaines avec des voyageurs qui te posent toutes sortes de questions dès la minute où tu ouvres l’œil le matin, il n’y a rien de mieux pour exercer sa patience et sa diplomatie!!!

V

Julie Côté

ous arrive-t-il de ressentir la fatigue après dépasser, de multiplier les moyens par lesquels il avoir mangé? Ah! Ah! Familiprix. Allons plutôt existe, de faire en sorte que sa vie soit pleine de vérifier à la source. Qui sait, vous n’aurez peut-être significations et d’intérêt. (Aldous Huxley) pas besoin de dépenser des sommes onéreuses dans un produit qui ne réglera sûrement pas le problème. En terminant, je vous transmets ces quelques Je vous répondrai plutôt: Ah! Ah! Leucocytose! suggestions2 afin que tous puissent être en meilleure Qu’est-ce que ça mange en hiver? Hé bien, le santé physique et mentale: docteur Virchow (1821-1902), prussien, comprit qu’après un repas composé d’aliments cuits (potage, * Exiger des grains de blé entier. Le son et le germe viande, légumes), le nombre de globules blancs enlevés, les farines blanches enrichies contiennent contenus dans le sang passe de 7 mm3 (taux normal) en majeure partie de l’amidon (sucre) et beaucoup à 10 000 mm3 en 10 min, puis de nutriments ne sont pas à 30 000 mm3 en 30 min.1 Le rajoutés. Ceux-ci agissent nombre retrouverait le taux ensemble et ont besoin des normal après 90 min. «Et, capacités de l’équipe. tout le monde sait qu’une Consommés à long terme, ils augmentation du nombre des entraînent des carences en globules blancs accompagne vitamines. De plus, l’agent de toute inflammation», explique blanchiment est le peroxyde. L.M. Bordeleau, ce qui signifie une réaction défensive passa• Faire tremper dans l’eau: gère contre un élément étranfruits séchés, noix et graines, ger, agressant l’organisme. Or, légumineuses et céréales lorsqu’un repas est composé uniquement de augmentent leur digestibilité. végétaux crus (dont les éléments n’ont pas été tués • Consommer de l’huile végétale pressée à froid, par la cuisson), cette hyperleucocytose ne se produit donc non raffinée et riche en acides gras essentiels. plus. «Consommer des denrées crues avant les • Boire du café de céréales et de la tisane au lieu du denrées cuites assure une bonne digestion et café et du thé riches en caféine et théobromine, deux neutralise les sensations de fatigue et de somnolence alcaloïdes toxiques pour l’organisme. ressenties très souvent après un repas composé • Préférer les sucres naturels comme les fruits, le uniquement d’aliments cuits.»1 L’homme est le seul miel non pasteurisé et le sirop d’érable. • L’enzyme qui des animaux digère le lactose qui pratique le L’homme est le seul des animaux suicide prémédu lait est la qui pratique le suicide prémédité par dité par autolactase. Celle-ci intoxication, en auto-intoxication, en détériorant sa nourriture est présente détériorant sa chez l’enfant, avant de l’absorber. (Dr Kellogg) nourriture avant mais disparaît de l’absorber. avec l’âge. Le (Dr Kellogg) yogourt nature est une solution, car il est déjà partiellement digéré par les bactéries. L’ingestion d’alcool (dépressif), de vinaigre (agent • Découvrir épices, fines herbes, algues ou sel de mer irritant pour le tube digestif), de sucre blanc pour rehausser la saveur de vos merveilleux plats. (produit chimique décalcifiant, poison pour • Prendre plaisir à manger ou boire des fruits et l’organisme) et de produits en conserve (très basse légumes frais! valeur nutritive) dénote les plus fortes leucocytoses • Essayez donc la germinaison! enregistrées. Si on répète ces excès à tous les repas, le • Pratiquer le jeûne, puissant moyen de guérison et sang comptera davantage de globules blancs que de de nettoyage utilisé instinctivement par les animaux globules rouges et l’anémie s’installera. Aucune lorsqu’ils sont souffrants. Si vous vous écoutez, les maladie n’est le fruit du hasard. Il n’y a qu’une seule jours de rhume ou de grippe, vous ressentirez une maladie: l’intoxication. Trop manger est aussi une certaine répugnance à l’égard de toute nourriture; forme de suicide, gaspillant les ressources de la terre, l’organisme n’aspirant qu’au repos veut mobiliser la mettant en danger sa santé ainsi que celle des autres précieuse énergie dont il a besoin pour se libérer de et réduisant sa longévité. Manger avec sobriété et ses toxines. intelligence revitalise.3 • Consommer les fruits 2 heures avant les repas empêche la fermentation. «Nous sommes ce que nous mangeons. Ce qui veut • Ne parlez pas en mangeant, mastiquez! dire par voie de conséquence que l’alimentation est • Cuisinez heureux et variez vos aliments! la plus grande force de santé et de guérison qui soit.» (Marcel Chaput, L’école de la santé, p.14) Il est «Miam miam miam! des bons gros légumes, miam impossible d’énumérer tous les principes de miam miam! j’ai hâte d’en manger!» l’alimentation saine et naturelle ici, mais la vraie qualité de vie ne peut se réaliser qu’en la pratiquant. 1.BORDELEAU. L.M.(1986) Les combinaisons La clarté de vos pensées, l’éclat de votre peau, la alimentaires. Edilazer, Ottawa. vivacité de vos yeux et l’activité enthousiaste et 2.FRAPPIER. R. (1987) Le guide de l’alimentation joyeuse s’épanouiront en offrant à votre corps les saine et naturelle. Les éditions asclépiade, Sorel. effets bénéfiques de l’alimentation vivante, le 3.KARÈN. M. (1987) L’alimentation vivante. Le carburant le plus sain et le plus naturel qui soit. miracle de la vie. Editions Vivez Soleil SA, Genève. «Tout homme qui sait lire a le pouvoir de se


e n v i r o n n e m e n t

Casques verts Les mégaporcheries québécoises

La faim justifie-t-elle les moyens? Le Québec actuel entre dans une ère de remise en question quant à son identité et sa place dans l’échiquier mondial. Un des éléments les plus percutants au cours des dernières années est la globalisation des marchés.

L

e Québec a toujours eu la réputation d’être à un niveau d’excellence dans la production d’un porc de qualité à un prix abordable. Aujourd’hui, avec le traité de libre-échange et l’ouverture des marchés internationaux, le Québec peut se tailler une place importante dans la production d’un porc prisé par les Américains et les Japonais. Nous entrevoyons donc une possibilité d’expansion exceptionnelle pour la production québécoise. Dans cette réalité, les petites fermes familiales ne correspondent plus aux valeurs prônées par la consommation de masse. Il faut donc intégrer des usines de production porcine de grande superficie qui intensifient l’utilisation du sol et, du même souffle, augmentent l’impact sur les territoires agricoles concernés.

Simon Tremblay

dans ce sens, la naissance d’une industrie forte dans le domaine porcin. De plus, le gouvernement a adopté une loi récemment ayant des conséquences graves. Par la loi 23, le gouvernement reconnaît le droit de production pour les agriculteurs et ce, même dans des circonstances non conformes.

halieutique. L’essentiel du débat éco-politique tourne autour de cet enjeu. Nous avons maintenant entre les

Le gouvernement du Québec a une vision néo-libérale dans la mise en marché du porc québécois.

Le problème de ce système est qu’il ouvre la voie à une mains les connaissances nous démontrant que l’impact seule vision de développement qui, cela dit, n’est pas de la production porcine intensive sur le territoire nécessairement la meilleure au point de vue social. agricole est une source de pollution relativement grande. Cette évolution est contraire au principe du dévelop- Le gouvernement québécois devrait être en mesure pement durable et, comble de malheur, la population d’entendre les besoins de sa population et effectuer un n’a même plus la possibilité de faire valoir ce qu’elle changement de sa gestion agricole. En adoptant des désire. En plus, le gouvernement devrait aider davantage mesures plus rigides du côté environnemental et en des productions alternatives pour donner un nouveau établissant un développement durable de cette entresouffle à cette petite industrie. Les retombées écono- prise, la qualité de vie des collectivités locales ne pourra miques ne sont sûre- qu’en être meilleure. Il est évident que, dans le Le Québec élève sept millions de porcs par Le problème de ce système est qu’il ouvre la ment pas les mêmes domaine de la production de masse, il est impensable que celles de la pro- de concurrencer nos voisins américains. Dans cette année, mais chacun de voie à une seule vision de développement. duction de masse, optique, nous pourrions développer différemment. ces porcs produit une mais si nous avions la possibilité de calculer tous les Pourquoi ne pas faire du Québec un meneur dans le grande quantité de fumier que nous devons disposer. Le fumier de porc est un excellent engrais, mais il n’y a coûts sociaux, je suis certain qu’elle arriverait en développement social et économique? Jusqu’où allonsnous sacrifier le territoire et les collectivités québéplus assez de terres agricoles, dans toute la province, première position. coises pour soutenir l’inlassable faim du bacon? pour recevoir le fumier qu’on produit déjà! Pour ce qui est du groupe des producteurs Il y a plusieurs types d’impacts négatifs sur la santé et des mégaporcheries, leurs principes coml’environnement produits par cette activité. D’abord, portent des côtés positifs, mais également l’émission d’odeurs désagréables; ces odeurs peuvent négatifs. Puisqu’ils sont un groupe de avoir certains effets sur la santé physique et également pression très important (UPA), ils sont psychologique qui affecte principalement les travail- avantagés dans les décisions prises par le La science en ACTION pour un monde en ÉVOLUTION leurs agricoles. Ensuite, la diminution de la qualité du gouvernement. Pour eux, l’industrie porcine sol et de l’eau liée à l’épandage du fumier. Finalement, est un vrai Klondike. Ils voient dans ces la pollution atmosphérique qui résulte principalement productions un générateur et consolideur de l’émission d’ammoniac par le fumier d’une part, d’emplois dans le domaine agricole. Cela est ainsi que de méthane et d’oxyde nitreux qui sont deux véridique, mais devons-nous avoir seulement des mégaproducteurs de porcs au importants gaz à effet de serre. Québec? Je ne mets pas en doute la bonne volonté des agriculteurs, mais cette manière de faire ne convient peut-être pas pour tous. Nous savons que depuis quelques années, deux agriculteurs sur trois ont dû se placer sous la loi de la protection de la faillite.

La formation en prise directe avec le monde

Le gouvernement du Québec a une vision néo-libérale dans la mise en marché du porc québécois. Avec cette production fleurissante, il y voit des retombées économiques importantes pour sa province et la création de nombreux emplois. La façon prônée dans la production est celle des mégaporcheries. Les subventions accordées par le ministère de l’agriculture sont pour les «mégaindustriels». Nous pouvons cependant percevoir certaines lacunes dans leurs visions. Nous sommes passés en quelques années d’une société socialdémocrate, où le bien commun était mis en avantplan, vers un État néo-libéral, où l’implication et la participation de l’État afin d’aider des intérêts privés se trouve valorisé. Avançant les termes de prospérité économique pour tous les Québécois, l’État privilégie,

Finalement, le point de vue des citoyens est significatif. Pour ma part, je crois que la réaction de la population est tout à fait légitime. Les inquiétudes sont grandes, car les citoyens ne peuvent même pas avoir des vraies réponses à leurs questionnements. Aujourd’hui, ils veulent être entendus, acte normal dans une démocratie, mais le gouvernement fait la sourde oreille. Maintenant, afin d’avoir de l’influence au niveau politique, ils doivent se réunir en groupe pour former un lobby. Il faut aider les producteurs alternatifs, arrêter le saccage de terres. Pouvons-nous nous fier sur la gestion gouvernementale? Gardons en mémoire ce qu’elle a fait de la ressource forestière et

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le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

Dans ce présent dossier, trois acteurs principaux prennent part au débat, soit le gouvernement du Québec, les agriculteurs chapeautés par l’UPA et les citoyens.

Quant à l’éthique environnementale, c’est avec désolation que nous pouvons constater qu’elle passe encore une fois aux oubliettes. Au lieu de se préoccuper de la pollution des champs et de l’eau, nous essayons de produire des porcs transgéniques qui vont être moins polluants.


Mont Lac Vert

UNE MONTAGNE POUR LES 4 SAISONS Hébertville, «Hébertville-village» comme le disaient nos aïeuls, a été la porte d’entrée du Lac-St-Jean il y a de cela plus de 150 ans. Ces 30 dernières années, la ville s’est développée en compagnie de la montagne du Lac-Vert, le Mont Lac-Vert. Depuis la saison de ski de 1974-75, ce mont est exploité comme station hivernale où le ski alpin, le ski de fond, la raquette, et plus récemment, la motoneige, la planche à neige et la glissade en tubes font bon ménage, au grand plaisir de tous les adeptes de sports hivernaux. Mais saviez-vous que depuis les dernières années, la montagne est en activité en toutes saisons? Elle offre randonnée, vélo de descente et Cross-Country, sentiers d’interprétation, camping sauvage, piste d’Hébertisme et bien d’autres.

Une montagne hivernale sans égale Mont Lac-Vert est synonyme de glisse pour bon nombre d’individus, et avec raison. Avec plus de 75 000 visiteurs, tous amateurs de descente, par saison; il va sans dire que bien du monde adore le centre. De niveau intermédiaire, tout comme les deux autres centres majeurs du Saguenay, le Mont Lac-Vert assure un divertissement sans égal. Cette montagne est à la hauteur des attentes des plus fervents amateurs. Du haut de ses quelques 240 mètres de dénivellation, débutants, intermédiaires et experts trouveront satisfaction. Les «planchistes» et les skieurs sauront profiter des 16 pentes autant que des trois sous-bois adjacents au versant de la montagne. Travaillé mécaniquement pour certaines, laissée en poudreuse pour d’autres, droite, sinueuse ou à bosses, familiale ou experte, les pistes offrent un maximum de plaisir pour des adeptes de tous les niveaux.

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Profiter à 100% de la montagne et de ses attraits est le mot d’ordre au Mont Lac-Vert. C’est pourquoi il faut être plus souvent sur les pentes que dans une file indienne en bas des pentes. Pour ce faire, deux télésièges douillets à occupation triple permettent à tous d’atteindre le sommet le plus rapidement possible. Les installations physiques du centre sont également excellentes. On y retrouve deux chalets principaux, en bas et en haut de la montagne, tout pour profiter d’un paysage magnifique donnant sur ce secteur agricole. En plus de nous permettre de voir le Lac St-Jean lors des périodes de beau temps. Le centre offre également le summum du ski de soirée en étant la plus haute montagne accessible dans toute la région. Les intéressés peuvent ainsi profiter de la montagne à toute heure du jour et en soirée et ce, de façon continue. En effet, la tarification du centre prévoit le paiement à la journée ou à la soirée, ainsi que le paiement par tranches de quatre heures. Cette plage horaire, unique en région, permet à un adepte de prendre place sur les pentes à la fin de l’avant-midi ou encore en fin d’après-midi sans perdre ni temps ni argent . Il profite ainsi d’un maximum de liberté dans l’exercice de son sport favori. Quoi de mieux que de ne pas se casser la tête sur un horaire fixe ! Le plaisir n’est pas réservé uniquement aux skieurs et aux «planchistes», la station vous permet d’essayer la glissade en tubes. Dans ces dernières, vous pourrez atteindre jusqu’à 70 km/h. Émotions fortes garanties! À un coût minime, vous pourrez effectuer de multiples descentes individuelles ou en groupe.

Une accessibilité incomparable Le Mont Lac-Vert, situé au cœur de la région, s’offre sur un plateau d’argent à toute la population du Saguenay-Lac-St-Jean. Un résident d’Alma, tout comme de Saguenay, peut skier après seulement une demi-heure de route. Passant par la route 169 ou l’autoroute Alma-La Baie avant de faire quelques minutes sur les chemins secondaires, l’accès au centre est très aisé et sécuritaire.

Les attraits estivaux Les développements, dans l’entourage du centre, d’installations vouées à l’aventure sont nombreuses et dignes de mention. Depuis peu, le long sentier panoramique du Lac Kénogami est entièrement accessible durant l’été et partiellement accessible en période hivernale. Ce sentier, pour gens bien en forme et habitués à de bonnes randonnées, fait 45 km et rejoint le Mont Lac-Vert à l’agglomération de Laterrière. Trois chalets parsèment ce sentier pour les aventureux qui désirent le parcourir de bout en bout. Le camping sauvage ou le coucher dans les chalets sera alors de mise, tout comme la traversée d’une rivière en nacelle autotractée. Pour ce qui est de la randonnée, le centre offre également de nombreux sentiers de moindre envergure allant de 2 à 4 km. Ces sentiers permettent d’atteindre la piste d’Hébertiste de 20 stations, le pavillon d’interprétation, l’île du Lac Moïse ainsi que les sites de camping sauvage et de pique-nique. Amateur de vélo de montagne, vous rêvez d’une montagne, d’un télésiège, de sentiers? Voilà! Vous avez trouvé. Le Mont Lac-Vert est la seule montagne qui offre des pentes pour la descente aux adeptes de ce sport. Plus de 22 km de sentiers sont accessibles pour le CrossCountry.

Culture et nature Peintres, chansonniers et sculpteurs s’inspirent de ces paysages enchanteurs pour réaliser des œuvres exceptionnelles. Dans le cadre du Festival Montagn’art qui se déroule tous les ans en septembre et en octobre, la montagne accueille les artistes.

En toute saison Doté de toutes les commodités pour accueillir des familles et des groupes d’individus, le Mont Lac-Vert se veut être un centre nature incontournable au cœur de la région. Vous désirez tenir un lac à l’épaule, une formation de fin de semaine, un party de finissants? Pour ce faire est mis à disponibilité, dans le secteur de l’érablière, un dortoir pour 30 individus ainsi que 2 chalets en bois ronds pouvant accueillir chacun 12 personnes. Le centre vous attend en vous offrant le meilleur service au prix le plus bas.


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Y’a matiere... Exposition

Entrevue avec Ane-Marie Fortin J’ai rencontré récemment Ane-Marie Fortin, une finissante de la maîtrise en art. Elle a gagné une bourse du conseil des Arts DuMaurier dans le but de financer une exposition qui constitue son mémoire de maîtrise. Cette exposition est présentée du 11 au 26 février à la galerie L’Œuvre de l’Autre de l’UQAC. Voici donc un résumé de cette entrevue. Steve Gagné

A

ne-Marie a, depuis son enfance, un intérêt marqué pour les arts. Elle a donc débuté un D.E.C. en Sciences Pures pour se diriger vers un D.E.C. en art dans un collège privé de Québec. De là, Mme Fortin est partie faire son baccalauréat en art à l’UQAM. Elle a fait un an en France, pour un échange culturel, où elle débuta ses premiers moulages. Pourquoi, après tout ces voyages et ce

cheminement, faire une maîtrise à Chicoutimi? La raison en est très simple. Même si beaucoup de gens considèrent le contexte institutionnel négatif pour l’avancement de son art, ce n’est pas le cas pour elle. Elle y trouve même

beaucoup de positif, la possibilité de pousser la recherche, le contexte de l’entourage, le soutien et les professeurs. Et Chicoutimi? Elle a beaucoup voyagé et elle voulait un endroit où les gens ne connaîtraient pas son travail, où elle pourrait se remettre en question, un endroit où elle pourrait avoir un autre point de vue sur son travail. Sa démarche artistique consiste à mouler des objets du quotidien, des objets banals dont la forme l’inspire. Elle transforme la symbolique de l’objet, lui enlève ses a priori, lui donne une utilité plus imaginative. Elle laisse le spectateur se projeter une signification. Elle ne dirige pas l’interprétation. Elle veut que les gens regardent les objets d’un autre point de vue. Elle veut faire bouger leur imaginaire sans donner de réponse claire. Ane-Marie Fortin, une fille intéressante, souriante, pleine de surprises, une exposition à son image. Osez passer à l’Œuvre de l’Autre et vous aurez confirmation de ce que j’avance.

Premier Festival des finissants en arts de l’UQAC

Du Coq à l’Art

Oui, il y aura un nouveau Festival au Saguenay, il sera annuel et il aura lieu du 15 février au 15 mars 2003 pour dégeler nos esprits et nous annoncer le printemps. Les étudiants finissants en arts de l’UQAC sont heureux de vous inviter à cette première édition. rois grandes réflexions ont émergé de ce désir d’instaurer un festival annuel. Notre première réflexion consiste à créer à l’interne une plus grande visibilité des programmes existant à l’UQAC. Est-ce que tous nos collègues étudiant(e)s savent que le théâtre, le cinéma, le design, la peinture, la sculpture, l’histoire de l’art et l’enseignement des arts s’offrent comme spécialités en nos murs? Nous vous invitons chaleureusement à découvrir le Pavillon des Arts qui est aussi le vôtre et à connaître les activités multiples de ce festival.

rester, de vivre et de gagner notre vie en tant qu’artistes en devenir ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ce festival des finissants en arts de l’UQAC ne se veut pas seulement une conclusion pour nous étudiants, il s’affirme plutôt comme un véritable tremplin vers la vie professionnelle. Y a-t-il une vie après l’université? S’ensuivent donc nos deux autres grandes réflexions: Y a-t-il une vie professionnelle pour les artistes? Y a-t-il une vie professionnelle pour les artistes au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Dans le contexte de la nouvelle Commission sur la politique des arts et de la culture de la nouvelle Ville de Saguenay et dans la perspective sociale et politique de l’exode des jeunes, le Festival des finissants en arts de l’UQAC affirme notre désir de

Les 25, 26 et 27 février, Sara Moisan présente «Les Mille et une Nuits» de Jean-Pierre Ronfard, une pièce amusante, folle et loufoque où il y a plein de références à l’histoire et à la réalité des couples contemporains. Les 28 février, 1er et 2 mars, Marie Villeneuve joue dans «4:48», une pièce grave, douloureuse, poétique et mystérieuse.

Trois pièces de théâtre amorceront ce Festival en soirée à 20 heures au Pavillon des Arts de l’UQAC. Les 20, 21 et 22 février prochains, Jessyka MaltaisJean présentera «Codêtre», une performance théâtrale, vidéographique et de danse. Ancienne étudiante en biologie, sa pratique questionne non seulement les codes génétiques de l’ADN, mais aussi un certain codage affectif et émotionnel.

Ce festival culmine la semaine du 9 au 15 mars où tous les arts seront représentés. Surveillez bien nos programmes, nos calendriers, nos tracts et nos affiches. le comité organisateur du Festival

le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

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Y’a matiere... A.I. de Steven Spielberg

La traversée du désert

Invitation du mouvement

3reg

Le tout jeune mouvement artistique 3reg, né ici au Saguenay, vous invite à venir vous amuser, discuter et partager avec eux lors d’une soirée d’échange le 23 février 2003, au Baruqac, dès 19h.

A

u menu: présentation et échange avec tous et chacun, du thème libre et du thème 1 (le métier) en compagnie du 3reg vidéo et du 3reg sonore. Puis, animation du 3reg sonore pour le reste de la soirée via un jam session acoustique. Et bien sûr, l’alcool sera au rendez-vous. Il ne manquera personne, même pas la jolie licorne!

Cette soirée sert aussi à voir et revoir les œuvres qui ont été inspirées par les thématiques du mois de février par le 3reg vidéo et en discuter avec le membre ou l’artiste ou le créateur ou le entk... vous comprenez. Et aussi, vous pouvez entendre ou réentendre les œuvres de quelques compositeurs treglistes qui ont fourni des trames sonores pour le 3reg vidéo.

Avec A.I., il ne faut pas s’y tromper: le Maître est mort. C’est triste, mais c’est un fait. Je parle bien sûr ici de feu Stanley Kubrick. Celui-là même qui nous avait donné des films d’une telle éblouissance technique et scénaristique qu’ils nous laissaient souvent sans voix.

D

es films qui, après visionnement, nous amenaient à nous questionner sur ce que nous étions en tant qu’entités individuelles et collectives. Des films que nous nous devions de visionner plus d’une fois afin de bien en comprendre tout le contenu et les répercussions qu’ils ne manqueraient pas de créer dans le milieu, l’univers devraisje dire, cinématographique. Mais le cinéaste n’est plus. Qu’importe, son regard est immortalisé à jamais sur pellicule. Qui plus est, en Panavision.

impossible... Était-il bien nécessaire d’en faire autant? Et Spielberg au bout du compte, que cherchet-il à nous dire? Que l’amour n’existe pas? Qu’il n’est qu’un leurre? Qu’il demeure impossible à trouver? À bien regarder A.I., on pourrait presque y croire. Le

Qu’est-ce que le 3reg sonore?

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Il s’agit d’un regroupement de jeunes créateurs musicaux et sonores qui, suivant une thématique et 3 règles strictes, créent des œuvres musicales et sonores deux fois par mois. Ces œuvres sont ensuite mixées, prémasterisées et gravées sur CD afin de pouvoir en faire profiter tous et chacun lors des soirées d’échanges comme celle prévue le 23 février.

Il s’agit d’une soirée d’autant plus importante, car il s’agit d’une première mondiale et historique! Alors vous voulez passer à l’histoire? Vous voulez une drogue légale? Venez nous voir! Tout le monde est le bienvenu! Si tu t’emmerdes un dimanche soir (c’est normal ne t’en fais pas) viens te changer les idées avec nous aux échanges du dimanche soir. Tu n’as rien à perdre, mis à part quelques dollars en boisson et bien sûr, si tu as trop abusé... ton permis.

Responsabilités

Les cimetières sont peuplés de gens irremplaçables a dit un jour Clemenceau. Comme il avait raison. A.I., de Steven Spielberg, en est la preuve irrévocable. Alors que Kubrick nous aurait livré une étude exhaustive sur la problématique relationnelle qu’auraient engendrée les rapports entre l’homme et la cybernétique, Spielberg verse dans le mélo. Et d’un sentimentalisme larmoyant encore! Tout est bon pour que le spectateur sorte son mouchoir: la mère affligée, l’enfant abandonné, l’errance du petit héros, sa quête

Travail d’équipe

Communication

Consulte le babillard électronique d’emploi ou mets ton cv en ligne : www.camps.qc.ca

ASSOCIATION DES CAMPS DU QUÉBEC Viens nous rencontrer le 19 février, de 10 h 30 à 13 h 30, au Centre social du pavillon principal.

héros du film, David (remarquablement interprété par Haley Joel Osment), doit faire des pieds et des mains afin d’essayer de gagner «l’amour» de sa mère adoptive. Une mère qui, privée dans la première partie de la présence de son véritable enfant, est en proie à l’instabilité la plus totale et que l’on devine au bord de l’effondrement psychique. Une femme qui se détache progressivement de la vie et que son mari, faute d’être capable de ressusciter leur progéniture, n’en peut plus de voir se noyer dans sa tristesse. Alors, lui vient l’idée de substituer à la présence fantomatique du fils chéri la présence bien réelle, d’un petit garçon robot. Commence alors pour notre androïde un véritable calvaire, où l’amour qu’il recherche tant lui sera renvoyé brutalement à la figure, sans ménagement pour sa condition, sans considération pour le but auquel il fut créé: donner et recevoir de l’amour. Si la machine est impeccable en tout point de vue, s’il lui est impossible de se tromper dans son programme, si elle est authentique dans ses relations, il n’en va pas ainsi pour l’homme. Toujours en proie soit à des défaillances de son corps ou de son esprit. Heureusement que Spielberg a su doter son androïde à l’endroit de sa mère d’un amour infini, indélébile et incommensurable, car il en aura grandement besoin. De son séjour dans sa famille d’accueil, seul un ourson en peluche, un autre «jouet»,

établira des liens significaMartin Harvey tifs avec David. Et pour cause, ils sont tous les deux issus du même moule et dotés de la même mission: servir et répondre au bonheur des hommes. Vaste programme s’il en est un. En toute mécanique perfectionnée qu’ils sont, David et son compagnon en peluche s’évertueront à réaliser la mission. On pourrait presque dire que c’est admirable s’il n’en était de l’imbécillité qu’ils ont à vouloir s’y acharner. Car ils ne comprennent pas, surtout David, que personne ne les désire et encore moins ne se préoccupe de leur bonheur. Si technologiquement avancé que soit leur monde, les hommes eux, sont demeurés les mêmes. Leurs préoccupations se focalisant exclusivement sur leurs désirs et besoins primaires (sexe, jeux, divertissements). Rien de nouveau sous le soleil. N’empêche que Spielberg ne lui a pas donné la vie facile à son héros, mais vraiment pas. Il ne désirait que donner de l’amour, il ne reçoit que du dédain. Il aurait voulu être un petit garçon, il n’est qu’un misérable robot. Il recherche désespérément la Fée bleue, il n’en trouve qu’une lamentable imitation de statue. Il aurait aimé mettre un terme à sa vie, il se rend compte qu’il est fait pour durer (une bonne pub pour les piles Energizer!). Il aurait voulu faire parti de l’espèce humaine, et cette dernière est disparue de la surface de la terre (après les dinosaures, l’homme!). Bref, une longue et interminable traversée du désert. Une quête impossible, mais qu’il réussira malgré tout. Et tout ça pour quoi? Pour se faire dire par un substitut de sa mère, un clone, conçu par des extra-terrestres à la Giacometti, qu’elle l’aime, malgré tout. Qu’elle l’a toujours aimé? C’est un peu fort, non?! N’auraitil pas mérité mieux? Il faut croire que non, puisque le réalisateur le condamne à aimer et à jouir de la matérialisation de son rêve que pour une seule et unique journée. Après... «Dieu n’a pas prévu le bonheur pour ses créatures, il n’a prévu que des compensations.» (Jean Giraudoux). Si tel est le cas, Spielberg se fait ici un dieu bien sadique. Ou incompréhensible. Comme on voudra.


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Y’a matiere... Spectacle

Histoire à suivre

Le loup prêt à bondir

Université sur Scène Le 5 février dernier, le Petit Théâtre du Pavillon des Arts accueillait Université sur Scène 2003, et ce fut un succès. Devant une salle remplie, les artistes ont été remarquables.

Après une aventure déconcertante dans les pattes de Dieu, le loup arrivera-t-il à débuter sa mission qui consiste à empêcher les loups-gourous d’exterminer toute forme de vie intelligente?

L

L

Mr Bop

e loup bleu se redresse, se coiffe et part à la recherche d’une porte de sortie. Avec des airs de James Bond, il parcourt prudemment les longs corridors éclairés. Soudain, il entend un son qui ressemble à celui d’un oiseau. Il se détourne tout en restant sur ses gardes et il aperçoit tout près de lui, mais beaucoup plus petit, un perroquet multicolore qui est en train de se payer sa tête. Celui-ci entame la conversation en disant: — Pour qui te prends-tu, en errant ainsi dans la maison de Dieu habillé en fille? — J’ai tombé dans un trou et voilà que je me suis retrouvé dans les mains de Dieu. Probablement qu’il n’aimait pas mon beau poil, car il m’a savonné de la tête aux pieds, en plus de m’habiller en rose. J’étais en mission. — Mission, missionnaire, misère. Ha! Tu es en mission chez un missionnaire en misère. — Bien, pour ce qui est d’interpréter, j’ai déjà vu mieux. C’est ma chouette compagne, Suzanne. Elle se charge des misères de la terre et elle m’a confié comme mission d’empêcher une troupe de loupsgourous d’exterminer la race intelligente, humaine.

Cynthia Gagnon

a plupart des numéros étaient musicaux, mais il y en avait quelques-uns comiques qui contribuaient à divertir pleinement les spectateurs. L’animateur, Sébastien Dorval, a également fait du bon travail. Le deuxième prix, remis à Cynthia Boily, était de deux cents dollars. Elle a interprété une romance et une chanson d’Espagne. Elle est une joueuse de guitare classique hors-pair. Les grands gagnants, Véronique Marc-André Perrier et Sara Moisan dans un numéro sur la guerre Gagné, Marie Villeneuve et Yohann Gasse, se sont mérités une bourse de trois cents dollars. Ils ont joué une chanson de Demain j’arrête Niagara et de Marielors de leur performance Jo Thério. Les spectateurs ont beaucoup apprécié ce groupe «Demain j’arrête» qui a su les faire vibrer. Tellement que la majorité des gens ont voté pour eux au vote du public. Finalement, un prix de participation de cent cinquante dollars a été tiré au sort et c’est Martin Girard, Maxime Desrosiers, Charles Simard et Sébastien Lemieux du groupe «Mustangs» qui l’ont remporté. Les grands gagnants: Demain j’arrête en compagnie de Carole Plourde

— Alors, toi et ta compagne, vous êtes du côté des humains? — On doit avoir une race sensée afin de sauver la face des insensés. Par contre, il faut dire que pour ce qui est de l’intelligence, je te dépasse facilement. Et toi Monsieur Cinéma perruque, que fais-tu dans le coin?

Le Doigt dans l’œil programmation Hiver 2003 Tous les jeudis Auditorium de l’UQAC Local P0-5000 Entrée gratuite

— L’Illuminé a fait de moi son serviteur, vu ma grande capacité à réfléchir, n’oublions-pas. Mais je me ferai volontiers ton serviteur si jamais tu as besoin de coups de bec pour remplir ta mission: il est très pointu, tu sauras. Le changement, ça rafraîchit les idées.

13 mars 19h30 Trafic par Jacques Tati (1971), 96 minutes, France/Italie

— Espèce de tête de mûle, je sais me tenir tout de même, j’ai appris à être sage avec les années. Allez, il faut faire vite si on veut y arriver.

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le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi • lundi 17 février 2003 •

— Toi, un animal plein de plumes qui casse les oreilles toutes les minutes avec ta manière de parler en répétant? Non merci.

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Concours québécois en entrepreneurship

16 • lundi 17 février 2003 • le griffonnier • journal étudiant de l’université du québec à chicoutimi

Vous avez organisé une campagne de financement, un événement à caractère sportif ou culturel, mis sur pied une coopérative en milieu étudiant, mieux encore, vous songez à démarrer votre propre entreprise ? Voici un concours spécialement conçu pour vous ! Pour la cinquième année consécutive, le Concours québécois en entrepreneurship récompense les élèves et les étudiants de tous les niveaux qui mettent sur pied des projets qui font appel à leurs habiletés entrepreneuriales (Entrepreneuriat étudiant). Il s’adresse également aux nouveaux propriétaires ou à ceux dont l’entreprise est sur le point de démarrer (Création d’entreprise). En vous inscrivant, vous courez la chance de vous mériter une bourse en argent, d’une valeur de 500 $ pour un projet de la catégorie « Entrepreneuriat étudiant » et de 1000 $ pour un projet de « Création d’entreprise » et ce, au niveau régional seulement.

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CEE-UQAC 2002-2003 Le Concours création et démarrage d’entreprises du CEE-UQAC offre un premier prix de 2 500 $ et un deuxième de 1 500 $ aux étudiants et étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi ou à l’un de ses centres d’étude désirant créer et démarrer leur entreprise. Pour être admissible à ce concours, il suffit d’être étudiant à l’UQAC ou à l’un des centres d’étude. Les projets d’entreprises admissibles sont ceux qui ont débuté leurs opérations après le 1er avril 2002 ou au plus tard le 31 août 2003 et ayant leur place d’affaires au Québec.

Pour participer à ce concours, vous devrez fournir en 4 exemplaires : • Le plan d’affaires complet. • La preuve d’inscription à l’un des programmes de l’Université du Québec à Chicoutimi. • Le curriculum vitae des promoteurs du projet.

Critères de sélection

ximum de 650 mo

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• Le réalisme, la cohérence, la viabilité et l’originalité du projet. • Les aptitudes et les compétences du/des promoteur(s). • La qualité et la clarté de la présentation du document. • Le potentiel d’affaires du projet (potentiel technique, commercial et financier). L’évaluation finale des projets est faite par un jury indépendant du CEE-UQAC. Le versement des prix est conditionnel au démarrage de l’entreprise dans le cas où l’entreprise n’est pas démarrée au moment du dépôt du projet et dans les délais prescrits. De plus, le CEE-UQAC n’a pas l’obligation d’attribuer l’ensemble des prix dans le cas où les projets présentés seraient jugés irrecevables.

Faites vite ! Ce concours se termine le 14 mars 2003 à 16h. Pour renseignements et formulaire : Myriam Duperré, responsable de projets Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage - UQAC 555, boulevard de l’Université Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1 Téléphone : (418) 545-5011 poste 5308 Télécopieur : (418) 545-5012 Courriel : myriam_duperre@uqac.ca Site internet : www.uqac.ca/~ceeuqac


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